L'Ecole valaisanne, avril 1970

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'école alaisanne

Partie générale

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

'1 , -.

Avri11970 No

XIVe année 8

Hommage à deux inspecteurs Qu'est-ce que IRDP

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Nouveaux ouvrages pour l'enseignement. 8 Cours de formation pédagogique pour jardinières d'enfants. Il Documents d'histoire valaisanne . 20

Vie de la SPVal 73

Partie pratique

L'école et les livres Travaux manuels pour la fête des mères Ouvrage en rotin: plateau à pain

21 58 62 64 Bonne fête, ma man .

valaisanne» paraît à Sion le 15 chaque mois, juillet et août exceptés.

P . Bourban, ODIS, Rawyl téléphone 3 93 65. rédaction: le 1er de chaque

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Hommage à deux inspecteurs pa?-~ s3: sé~nc~ dq 18 m.ars , dernier, le Conseil d'E~at a accepté av

~emercIements pour les services rendus, les démissions de Messie~rs 1: Inspecteurs Chal1les BuHet de Collombey ·et Lours Pralong de St-Marf A~é~ tou~ les deux /de 63 ans~ ils qui.ûteront leurs fonctions le 31 août 19~~' 'SOIt a la ·fm de la presente annee scolaire. '

.: ,~ Disons d'emb!ée que nous regrettons ces départs . En pldne possession _:.~e l~urs forces mtellectuelles et physiques, Messieur,s Burttet et Pralong aUr~le?t p~ prolorrg~r avec. succ.ès le~r activité au service de l'école jusqu'à la lImIte l~gale extreme qUI se 'SItue a 65 ans. Pour des raisons personnelles vala~les, Ils ont préféré s'en aller plus tôt. Le règlement de la Caisse de retr.aIte du per~onnel enseignant à laquelle i'ls sont affiliés leur donnant ce drOIt, le ConseIl d'Eta-t ne pouvait que déférer à IJ.-ewr désir et les libérer de leurs responsa:billités dans ,les délai:s qu'ils s'étaient eux-mêmes fixés.

_ ~.,; .. ~ ~~tracer en quelques lignes la longue et fructueuse carrière de ces deux servIteurs de la jeu/nesse et de l'école valaisanne n 'est pas une tâche facile. Un filot pourtant resume et englobe tout: FIDELITE. Fidélité à un idéal à

· un~ m~'s;sion. Fid.élité dont. ils ne ;se sont jamais départi's, pas même ,au teU:ps _ des «~a~h~s maigres» qUI fut, pour l'un et pour l'autre, de longue durée e~ 'qUl./ VIt, nombre ~e !eurs collègues s'en aHer, en quête d"emplois plus Fetpunerateurs et moms mgrats.

· En~rés dans l'enseignement à une année d'iri'tervaHe, soit en 1925 et en 1926, ~ls y sont :er: effe~ demeurés: Certes, les conditions précaires de la pr9,fessIOn les obhgerent a des fonctIOns accessoires dont M. Buttet se libéra

· ?~~l11~urs dès qu'une amélioration, p~us rapide et plus complète pour lui .,que p.?~r M. Pra~o~g, survint dans le domaine de la prolongation de la ,sqolante. Ces actIVItés complémentaires indispensables ne compromirent

:2

cependant l'efficacité de leur enseignement dont un grand nombre ~~I ' ves devenus aujourd'hui des adultes, reconnaiss'ent et apprécient encore de e ' 1 / . , ceJlence et es mentes. . I~x C'est que la passion de ces deux maîtres pour la bonne cause, leur volonté

faiblesse, leur tempérament, leur puissance de travailpel:l commune. )O~léèrent admirablement aux insuffisances , dont souffrait notre école lU~a!I1l11ent en ce qui concerne sa durée trop restreinte. 00 MM. BuDtet et: Pralong devinrent très vite deux parfaits collègues et d ux exceUents amis. L a frateniité des armes ajouta son complém~nt d.e .ernaraderie à une sympathie naturelle qui était née de leurs conv,act~ là ~'~cole normale. S.éparés par les, distanoes que ~a géogra1?~ie . impose souve~t ~ os ce canton , LIs se retrouverent sous l'unifoI1IIle mIlItaue, sous l'habIt J~fficiers , pendant la mobilisation, av/apt de s~ rencontrer à ~o;lveau, 'gulièrement, tau cours de nombreuses 'seances d''lnspecteur,s organlisees par

~~ Département de l'instruction publique. . " . e Dès sa sortie de l'école normale-, en 1925, M. Pralong occupa un poste -Venthône et y demeura pendant quatre ans. Au début de rannée s'colaire :929/1930, il . fut nommé ?a?s ,~a com~,uneJ d.e St-Martin; il y f<:rma~ ' p~r volées succeSSIves, deux gener-atIOns d'eleves, Jusqu'au moment pu, . dura~,t l'été 1966, le Conseil d'Etat l'appela à prendre la succession du: regretté Camille Sierro, à la tête du Ille arrondissement d'inspection de l'ens,~ig~e~ ment primaire. .

D'abord membre du comité de la Société valaisanne d'éducation, . puis ' vice-président, il en assuma la présidence avec une très grande distinction durant les années 1951 à 1957. C'est pendant cette période prédsémenrt ,que l'école val aisanne préparait sa grande mutation, sous la dynamique impul­ion de M. le Conseiler d'Etat Gross, et après que le terrain eût été 'remar­quablement aplani par M. le Conseilhletr d'Etat P1ûteroud. Inutile de sou­ligner à quel point J.a SYE, son comité, son président furent intimement liés à ces travaux, tant il eSlt vrai que l'école ne peut se 'mettre à 1a mesure des exigences de son temps qu'avec la participation des enseignants ' eux -" mêmes.

Comme son collègue et: ami M. Sierro, M. Louis P.ralong fut un cou6cil-1er avisé et écouté du Département de l'instruction publique. Prés1dent: ou membre de commissions parlementaires et extra-parJementaires, il fut à l'origine de motions, de postulats, de décrets, de règlements et d'arrêtés qui ont donné à l'école valaisanne son visage actuetl. La Oaiss'e de retraite du persorune1 enseignant bénéficia de ses consei:ls et de ses avis . C'est au cours d'une séance de la Haute Assemblée qu'il présida que fut voté le décret autorisant la construction de la nouveHe école nOffilale des' institu-teurs. . , . E~ qualité de membre de la Commis~ion cantQnale de l'~nséign~me~t;:

pnnlaIre et ménager dont il fit partie depuis 1945, il vit défiler de nombreux c~n~idats aux examens d'entrée à l'école normale, aux épreuves finales · amsi qu'à celles donnant droit au «brevet de oapacité». Le Conseil .de l'instruotion publique le compta parmi ses membres depuis l;année 19,6.L

l ,

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Ici s'arrête l'énumération brève et incomplète mais combien éloqu pourtant des activités de M. Pralong en favoor de l'école, activités ~~te ronnées par sa nomination -aux fonctions d'inspecteur. u. . M. ChaTles BuHet suivit une voie un peu moins prestigieus'e peut. At

maîs tout aussi pl~ine de succès et de mérites. Il entra dans l'enseigne~ere e~ 1926 et · ne qUItta sa commune que pour as-sumer durant sept ans nt dIrection des cours complémentaires centralisés de Monthey. Sa réus .lta ,. Il d SI e etaIt te e, ans l'un des postes comme dans l'autre, qu'une sorte d'affront ment, tout amical d'ailleurs avait opposé à l'époque la commune de C ~­lombey qui le voulait chez elle et le Département de l'instruction pUb1iq~­qui souhaitait le maintenir à la tête des cours de Monthey. e

En bon maÎ1lre ~oU'ci'eux ,des intérê~s de la profession, M. Buttet ft par-tie du comité de l'Association du personnel enseignant de son distric~ Dans les assemblées générales de la SYE, ses avis, pertinent\S et mesuré' étaient écoutés et pris en considération. s,

Nommé inspecteur en 1965, il prit la tête du 1er arrondissement grou­ra~t l,es trois ~istricts d'E~tren:.0nt, de. St..,Maurice ~t de Monthey. Fenne, JOVial, franc, dIrect, accessIble a tous, Il a su conseiller et convainre s'oc-cupant avec une attention particulière des jeunes enseignants. '

Il fut aussi membre de la Commission oantonale de renseignement primaire et ménager dont il fait d'-ailleurs encore partie, poste auquel il succéda à M. Clément Bérard du Levron.

Si M. Louis Pralong n'exerçait son mandat d'inspecteur qu'à raison d:ufl:e activité partielle, M. Bu ttet , lui, était engagé à plein temps. Il put aInSI, en plus du contrôle des classes, faire valoir son expérience au sein de nÇ)mbreuses commissions intercantonales dont nous citerons les princi. pales: Commission d'étude concernant l'apprentissage de la lecture, Commission romande d'élaboration du manueJ de lecture «Bonjour la vie» Commission intercantonale de créaJtion d'une nouvelle carte manuell~ de la Suisse, Commission romande de coordination de l'enseignement biblique.

De par la situation un peu excentrique de son arrondissement, M. Buttet eut e? outre la charge de régler directement différents problèmes se situant au fl:lveau des contacts entre le personnel enseignant, les commissions scolaJlfes et les administliations communales. Itl s'!aoquitva de cette tâche avec taot et diplomatie, utHisant à merveiUe l'art de la conciliation et le don de la pea:-suasion.

Ainsi donc, deux carneres, parallèles en bien des dom-aines, ammees d'un même esprit, marquées par un égal succès, vont s'achever bientôt. Deux personnalités éminentes du monde scolaire de notre canton vont céder la place ~ des forces qui montent. Le Département de ['instruotion publique, le ConseIl d'Etat, l'Ecale valaisanne adressent à Monsieur Buttet et à Monsieur Pralong leurs senti.ments de gJiatl!i:tude et leur souhaitent une longue, heureuse et active retraite. 4-

En séance du 18 mars dernier, le Conseil d'Etat a procédé à Ja nomi­tian de deux nouveaux inspecteurs. Il s'agit de MM. Fernand Desbrzes

~ Sion et André Rey de Vionnaz. Ils prendront respectivement [a succession Nf. Pralong et de M. Buttet et entreront en fonction le 1 er septembre

1~10. «L'Ecole valaisanne» reviendJia prochainement sur ces deux nomina-

;oos.

Qu~ est-ce que

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

I~institut romand de de recherches et

documentation pédagogiques '! 1. Les nombreux travaux qui s'effectuent actueUement en SuÎ'sse romande

au titre de l'harmonisation scolaire inteTcantonale s'Ont une occasion unique de faire progresser l'école dans tous nos cantons. Cet important iféexamen des buts, des structures, deJS contenus et des moyens de l'enseignement constitue une lourde charge pour ceux qui doivent s'adonner à ce travail à côté de tâches déjà particulièrement accaparantes. Ce fait pourfiait avoir en tout cas une double consé­quence: - d'une part, il risquerait, une fois les options décidées, de retarder

considérablement les mesures d'application ·sans lesquelles rien ne peut descendre jusqu'au niveau de :la pliatique quotidienne en olasse; d'autre part, il polJ.[liait .aboutir, lorsque les innovations pédago- ­giques auront été introduites, à une stagnation fâcheuse de toute la pédagogie en Suisse romande, aucun canton n'osant innover sous peine de voir se rompre l'harmonisation si 'laborieusement acquise.

Or, non seulement, il importe que dans une -société en -constante muta­tion, l'école s'adapte, révise ses objteotifs et perfectionne ses méthodes avec un minimum de décalage par rapport aux besoins, mais il faut encore qu'elle sache cooTdonner Ises 'efforts, et tirer le maximum de ses ressources disponibles en hommes, en temps et en argent. Tels sont les impératifs qui ont conduit à la création de l'Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques.

2. - L'idée de ,la 'création d'un Institut a été lancée en 1967 au sein de la Conférence des chefs de service de l'enseignement primaire, qui établit un premier rapport.

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- Transmis par la Conférence des secrétaires généraux, ce rap aboutit à la Conférence des chefs de département de l'instruc1.ort publique de la Suisse romande qui nomma immédiatement un gro IOn de travail. upe Celui-ci commença par définir la place du futur Institut parmi l autres organis·ations existantes (Institut des sciences de l'éducati es à Genève, Instiruts de pédagogie des Univel'SÎ'tés romandes, GRB~~' Services cantonaux de recherches pédagogiques, Séminaires de f ' mation pédagogique, Centre suisse de perfectionnement des ~r­fesseu'rs de l'enseignement secondaire) ou en projet (Institut s~so­de recherches pédagogiques à Aarau). H énablit ensuite les statu~ et les modalités de fonctionnement et déposa son rapport en III . 1969 déjà. al

- Le ,3,0 mai :~69, la C?~érelI1ce ~es c~efs de DIP adopte les pro­posItlOns, decIde la creatlOn de 1 InstItut, nomme le président du Conseil de direction et choisit Neuchâtel comme siège.

L'IRDP élabore, à la demande des DIP, des recommandations; .... il n'a pas de pouvoir de décision d'application dans les cantons. .... L'IRDP expérimente les manuels, les ouvrages ou le matérieiJ.

didactique indispensable à l'applioation des mesures propo'sées et les élabore lorsque c'est nécess·aire. L'Institut collabore étroitement avec les Universités et les services

.... de recherches cantonaux de Suisse romande et du Tessin. _ Il ne forme pas de chercheurs. C'est là la tâche des Universités.

Cependant, il peut contIibuer à leur formation en offrant un champ d'applioation approprié.

Le directeur étant maintenant nommé, l'Institut va pouvoir s'installer et établir son programme de t.mvail. Il est probable qu'il sera en état de fonctionner au plus tard en septembre de cette année. De nombreux problèmes l'attendent déjà, tous en relation avec la coordination scolaire romande.

- Le reste de l'année est consacré à la mise en œuvre des décisions prises. Le Conseil de direotion, représentatif de tous les cantons 1) Résumé de l'exposé de Monsieur le Conseiller d'Etat F. Jeanneret, président romands et de tous les niveaux d'enseignement ainsi que des auto- conseil de direction de l'Institut romand de recherches et de documentation rités scolaires, est nommé. Une villa est achetée par l'Etat de Neu- t ia2()glques lors de la Conférence de presse du mercredi 4 février 1970 à Lausanne. châtel pour loger l'instÏ'tution. Le poste de directeur est mis au concours.

- Ce matin même, la Conférence des chefs de DIP fait sienne la proposition du ·Conseil de direction et nomme le directeur en la Ieeur le professeur Samuel Roller personne de Monsieur Samuel Roller, de Genève, Dr en philosophie n . "' • ..,.. ... :,

(mention pédagogie), professeur de pédagogie expérimentale aux d d l'IRDP Universités de Genève et Lau&anne, ancien co-direoteur de l'Institut premier irecteur e des sciences de l'Education à Genève et actuellement directeur du Service de la recherche pédagogique du département genevois de l'instruction publique. Monsieur le professeur Samuel Roller, qui vient d'être nommé directeur

3 l'lns:titut romand de recherches de documentation pédagogiques est né . - L'IRDP est au service des départements de l'instruction publique Chaux-de-Fonds en 1912.

de la Suisse romande. Il Il accomplit ses études dans le canton de Neuchâtel jusqu'à l'Université

- entreprend des recherches dans le domaine de l'enseignement, à l'obtention du brevet d'aptitude à l'enseignement primaire. de l'organisation et de l'administration des écoles publiques de . tous les types, depuis l'école enfantine jusqu'au pass,age à l'Uni. Puis il obtient son brevet d'instituteur à Genève ainsi que le diplôme veŒité: fEtudes pédagogiques de l'Institut des sCÎ'ences de l'Education. - programmes, méthodes, moyens et techniques d'enseignement; Il enseigne alors pendant 14 ans à l'Ecole expérimennale et d'appli-- organisation, structures; du Mail, sous la direction de Robert Dottrens. - problèmes psychopédagogiques et sociologiques; Tout d'abord assistant au Laboratoire de pédagogie expérimentale de - planification, études prospectives; il est nommé en 1948 chef de travaux, puis en 1952 professeur - documentation et information. pédagogi'e expérimentale à Genève et professeur à l'Université de Lau-

- Les recherches ont pour but de faire progresser et de coordonner !3IUle en 1966. les efforts communs en matière d'éducation et d'instruction. En 1955, il soutient avec succès une thèse de doctorat sur «La conju-

- Le programme de m-avail est établi par le ConseH de dir,eotion et !aison française: essai de pédagogie expérimentale» qui est un des ouvrages adopté par la Conférence des chefs de DIP. ~e base de l'enseignement de la langue maternelle.

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En 1955, il est nommé co-directeur des «Etudes pédagogiques» pritn . 'est qu'il contient en effet, dans un. la~gage simpl~,. clair et :préci~, puis co-directeur avec Jean Piaget, de l'Institut des sciences de l'Educa~es, ~. um de ce qu'un citoyen doit s'aVOIr s il. veut partlclper avec mtelh-

ab dlJoUll . / L . , d' . / h·,4-... de Genève. On IV t intérêt à la vie de la CIte. ,a matlere est IV1see en c apJlues, e Il . / Enfin, il est, depuis 1958, directeur du Service de la recherche péd correspondant à une «leçon». Ce e-'CI commence par un expose

gique . du département genevois de l'instruction publique. agI). se poursuit sous la farme d'~n ampl.e développ.ement et s'achè~e Son activité au sein de mouvements ou de groupements pédago . UO questionnaire récapitulatif. Une lJllustratIOn suggestIve et de bon gout,

est considérable. Il fonde, en 1966, le Groupe romand des techniques~~Ue& au talent de l'artiste Alfred . Wicky, 'a:grélmentd'e chaque. ?ha~1Jre . Au truction dont il est depuis, l'actif président. Il est également vice-présidlJls. et sur plusieurs pages, la table multlco ore ~? armOIr~es es cOT: de l'Association intemationalé de pédagogie expérimentale de lan ent et des districts valais'ans apporte une note d InformatIOn, de gaIte française. &Ue chaleur bienvenue. Monsieur le Conseiller d'Etat Antoine Zufferey,

du Département de l'instruction publique, a préfacé le manu~ Il a partidpé à plusieurs congrès pédagogiques en Suisse et à l'étrang Enfin, ses publications scientifiques sont trop nombreuses Pour ê:r. Faut-il préciser à l'intention des maître~,. gu'entre leur~ mains ~'?uv:age

cI'te/es l' Cl' Elles portent sur les re/sul~ats de ses recherches esse t'oJI e qu'un outJii , un instrument, u.n ,auxl'h1al're pro'pre a .. des. utiJhs'atIOns • L' n h:~llem

dans le domaine de l'enseignement du français, des mathématiques :I~t et variées. L'ordre des chapItres supporte des modifIcatIOns, encore mentaires, du rendement de l'école et de, l'enseignement programmé. e· enchaînement logique les lie les uns aux autres. Telle notion, traitée

Nouveaux ouvrages pour }! enseignement

Nous avons le plaisir de présenter aux commissions scoJaires et au personnel enseignant deux nouveaux ouvrages qui seront disponibles d~ le début de la prochaine année scolaire. Il s'agit d'un manuel de civisme intitulé «De la vie privée à la vie civique» et d'un livre de lecture «Bonjour la vie».

De la vie privée à la vie civique. - L'auteur de ce volume est Monsieur Pernand Deslarzes de Sion, que le Conseil d'Etat vient d'appeler aux fonctions d'inspecteur de l'enseignement primaire. Monsieur Deslarzes a déjà publié, il y a quelques années, un manuel très répandu dans nos écoles, le «Petit art de vivre à l'usage de la jeunesse».

Destiné aux degrés supérieurs de l'école primaire, aux classes ménagères, aux écoles de promotion, le document qui va paraître peut prendre place également, au besoin, dans les écoles secondaires du premier degré. Nous souhaitons en outre qu'il devienne le guide civique des jeunes citoyens, des citoyennes aussi, dans l'hypothèse et dans l'espoir qu'elles accèdent sous peu aux droits qu'on ne saurait plus longtemps leur refuser. De son côté, le Conseil d'Etat a décidé de le remettre aux étrangeŒ qui obtiennent la nationalité suisse et le droit de cité en Valais. Ceux-ci trouveront dans l'ouvrage de Monsieur Deslarzes tous les renseignements concernant nOS institutions, notre organisation civique et politique, la signification de nos droits, le sens et la portée de nos obligations.

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l~è'verrLen't, exigeTia des développements; teUe autre jugée moins [mpor'tanrte , passera de longs comment~ires. En bref, il s'agit p.ou~ chacun de se ',(Vif à sa convenance de cet mstrument sans en devemr 1 esclave aveugle :1 incondi tionnel.

De la vie privée à la vie civique se présente sous la forme d'un classeur i la couverture solide et lavable. A l'intér.ieur, quatre a!meaux, s'?uvr~~t :1 se fermant sé~arément .deux par :deux, retlennen,t les feUllle,s. Un dISP~S~t~ ~ serrage empeche le Jeu des .flches lorsque louvrage n ~st ~ pas utilIse 1 prévient leur usure trop rapIde. Des pages blanches, lIvrees avec le ~asseur et faisant partie intégrante du dossier servent pour des notes ou des ~vaux écrits complémentaires.

Conçu de cette manière, l'ouvrage ne souffrira pas d'un vieillissement trop inIIlédiat. Si la matière subit des modifications, de nouvelles feuilles, réim­

remplac,e.ront les fiches devenues caduques. No~s ne oachons pas cependant un léger sentiment d'inquiétude en ce

~ui concerne la . fragilité reJ~tive des ~ f,euille,s perforées ret~~ues par les mneaux. Il conViendra d'habItuer les eleves a une grande dehcartesse dans k maniement du olas'seur et de prévoir en cas de nécessité l'emploi de rmforts qui se vendent dans les papeteries. 1

Avant de terminer cette présentation, nous souhaitons que l'ouvrage œ Monsieur Deslarzes «De la vie privée à la vie civique» reçoive un accueil dJaleureux, qu'il rende s,ervice, qu'il contribue à une infoliIDation p~us Ipprofondie et à une meilleure formation des citoyens et des citoyennes a'aujourd'hui et de demain. En cours d'élaboration, une cinquantaine a'épreuves furent distribuées, à l'examen, dans le Valais romand. Des maî~res et des maîtresses des degrés intér'essés, le comité de la SPVal, I!s inspecteurs, les écoies normales, des juristes de l'Etat, le Service de l'enseignement secondaire en reçurent. Les avis recueillis firent l'objet a'une séance de synthèse durant la ,session pédagogique de l'été 1968. C'est dire que le souci d'une large consUilrtation préa!la:ble a exi'Sté.

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Page 7: L'Ecole valaisanne, avril 1970

A la veille de la parution de ce document qui a été demandé Pa Département de l'instluction publique, nos remerciements s'adresse \ le l'auteur lui-même, à la Maison d'édition Delta S.A. et à son dir~ à Monsieur Grulimont, à l'illustrateur, à Mon'sieur le Chanceli'er de l'EUt du Valais et à Monsieur l'Archiviste cantonal qui ont examiné les épreu tat de près, à tous ceux enfin qui ont aidé, d'une manière ou d'une au Ves à l'aboutissement des travaux entrepris par Monsieur Deslarzes et men,tre

à,

bonne fin. es Bonjour la vie. - «Bonjour la vie» est un ohaix de Jectures pOUr l

~la~s~s de 3e ~n/n~e. primaire. de I~ Suiss~ romande. ~u cou~s d'une récenes

emlSSlOn de televlslOn, ce !lvre fIt l'objet d'une presentatlOn d'excelle ~ qualité. Il s'agissait de souligner un événement, la parution du pre~ man~el scÜ'lai~e commun à tous les cantons ou parties de canton d'e;~ presslOn françaIse.

Voici une brève genèse de l'ouvrage: avant même l'institution de 1 Commission interdépartementale romande de coordination de l'enseign~ men~ primaire dont ~ous avons parlé dans le numéro précédent de «l'Ecole valaIsanne», la Conference romande des Chefs de servIces de l'ooseignement primaire décida la création d'un manuel de lecture pour la 3e année Un tel ouvrage étant devenu nécessaire dans certains cantons par suit~ de l'épuisement simultané de stocks d'anciens livres. Une commission de rédaction fut désignée. Présidée par Monsieur Fernand Ducrest, directeur de l'école normale de Fribourg, elle se mlÎt rapidement à l'œuvre. Le travail commença par une enquête auprès des cantons. En Valais, ce fut Monsieur l'inspecteur Charles Buttet, membre de la commission précitée, qui la conduisit avec la collaboration ,de ses collègues. Dans chaque arrondissement scolaire, quinze maîtres ou maîtresses remplirent un questionnaire. On sut ainsi quel genre de lectures proposer aux enfants de la troisième année primaire. Un choix méticuleux se fit ensuite paTmi un nombre élevé de textes présentés. L'illustration fut confiée à Monsieur Chades Cottet, artiste. peintre fribourgeois, après consultations diverses et examens de projets, Enfin, ,le Matériel soolaiTe oantomlJl de Fribourg se chargea de fédition et la conduisit à bien dans des délais normaux.

Nous n'insistons pas ici sur le contenu de l'ouvrage l;aissant aux maîtres et aux maîtresses intéressés le plaisir de la découverte. Le projet d'autres manuels de lecture fut ensuite étudié par les responsables cantonaux de l'enseignement primaire, puis 'abandonné. TI convenait en effet de laisser les sous-commissions romandes qui s'étaient instituées entre temps él,aborer

, les programmes d'enseignement d'abord, les moyens venant ensuite, faute de quoi on eût mis 'en quelque sorte la charrue devant 'les bœufs ...

Les indications de prix concernant les deux ouvrages qui viennent d'être présentés seront contenues dans la liste des livres officiels publiée en début d'année scolaire par le Service de l'économat de l'Etat.

Sion, le 28 mars 1970.

10

Service de l'enseignement primaire et ménager

Anselme Pannatier

Cours de formation

pédagogique complémentaire

pour jardinières d'enfants

Abondance d'inscriptions

L'organ~sation d'un cours de formation pédagogique complémentaire our jardinières d'enfants a suscité un vif intérêt. En effet, 62 personnes

Pe sont annoncées au Servioe de l'enseignement primaire et ménager, mais ~1 demandes n'ont pu être 'p~ises en c?nsid~ation, ~ar les ~andidate~ ~e reIIlplisS'aient pas les condthons œqUls'es: etudes Inachevees, domlclle à l'extérieur du canton, etc.

Ainsi, 51 inscriptions ont été retenues.

Trois personnes ayant eu des empêchements, 48 candidates se sont présentées aux examens théoriques.

Les examens Préparés par des professeurs de l'Ecole normale des institutrices et

soumis par le Département à MM. les inspecteurs et au comité de la SPVal, les examens comportaient deux séries d'épreuves:

1. Un examen théorique

écrit: français orthographe (10)

oral:

chant gymnastique

grammaire - vocabulaire (20) dissertation (20) mathématiques connaissances psycho-pédagogiques

2. Un examen pratique

Total

50 40 30

20 20

160 points

Hi'stoire à raconter à des enfants de olasse enfantine, éventuellement 1re année (6 leçons), sur l'un des deux thèmes que la candidate recevait la veille de l'examen. La jardinière disposait de 20 minutes pour sa leçon et devait illustrer le récit par le dessin au tableau noir.

Il

Page 8: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Cette épreuve a été notée de la manière suivante: Nombre de p . préparation de la leçon 10 °lIlts marche: structure, rythme ' 20 récit: valeoc éducative et 'adaptation aux ,enfants 20 dessin: technique, expression 20 qualités de la maîtresse: contact, élocution, tenue... 20 comportement des élèves: intérêt, activité, discipline 10

Total 100 pOÎnh

Pou~ ce~ e~amd' en Rr~tiqu1e8' Ml onsieudr le D~reoteur Mudry a complaisant men ~IS. a l'SpositIOn casses e la VIne, complétées parr les 1 • d'applIcatIOn de l'Ecole normale des institutrices. Partout les Inra"~ asses ont accueilli les candidates avec bienveill[ance et 'elles o~t assum

I, esses

1 . 1 ." e avec ~. sou

t nre e~ Mcontdretemps 'lMmpodse's ~ar ces e~a~ens .. A Monsieur le

Irec eur et a es· ames et es emOlseliJes les InstItutnces, n'Os s.i \ remerciements! nceres

Les résultats

Prési~é par M. A. Pannatier, le jury comptait MM. les Inspect ' Buttet, Pltteloud, Prapl an , des membres de la Commission de l'enseign eUr~ " , , ement p~Im~lre et me?ager et des professeurs de 1 Ecdle norma~e des institutric ~InSI, chaque epreuve d'examen a pu êtTe soumise à l'appréciation de fS. SIeurs personnes. pu,

Ont été adm~ses à, l'~xamen pra~iq~e toutes. les can~idates ayant obtenu le .55 % des pOInts a 1 eX'amen the orrque , S01t 88 pOInts sur 160. Cett eXIgence a entraîné l'élimination de 9 oandidates. e

39 person~~s o~t donc été convoquées ~ l'examen pratique et, à l'iSsue de cette der~lere epreuve, toutes les candIdates qui n''Obtenaient pas 1 60 % des pomts sur l'ensemble des ex,amens ont été refusées ce qui a l'mpo ~

Il '1' . . d 6 'se une nouve e e ImmatIOn e personnes. Les élim~nat~o~s suc~essives on~ réduit à 33 (sur 62 inscriptions) le

nombre des ]ardmleres d enfants qUI pourront suivre le cours pédagogique complémentaire durant l'année scolaire 1970/1971.

L'organisation du cours

Comme prév~, l'e cours de formation pédagogique complémentaire corn. prendra deux sectIOns:

1. Cours en emploi

Ce c~urs, destiné aux candidates qui ont déjà une certaine pratique de l'enseIgnement, comportera un travail intensif pendant une semaine d'ouverture qui coïncidera avec le cours d'été et pendant deux .semaines de o~ôture~ en fin d'an~ée scolaire. Outre ces trois semaines, i!l est prévu une ]oun~ee hebdomadaIre d~ .c?ur~ (le s.amedi) et un contrôle particulier de ces maitresses dan's 'leur actlvlte pedagogIque .

. ~ont admises à ce cours en emploi les jardinières qui ont obtenu au mInImum: 75 % du total des points

· 12

, des points à l'examen pratique. !ndidates remplissent ces conditions.

Cours régulier Le cours régulier permettra aux candidates qui le fréquenteront d"appro­

leur formation générale et de parfaire leur préparation .pédagogique. Sont admises à ce cours les jardinières qui ont obtenu au minimum le: % du total des points. 20 candidates remplissent ces conditions. Schématiquement, à l'issue de l'examen pratique, la situation se prés en-comme suit:

Prospective .,' Les résultats obtenus par 'les candidates qui ont SUIVI avec succès les:

examens nous permettent d'augurer que ces jardinières d'enfants ' pôÙi'forit ~evenir, au terme d'une année de formation complémentaire, ' des ~aî':;' Iresses enfantines compétentes (cer-taines le sont déjà). Aussi, ' n0US nous réjouissons de voir que la mesure d'exception dont el'les bénéficienf.semblè jKlrteuse de promesses. Le .j1}ry~ - .r: ..

~~

Page 9: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Examen d'admission

Dictée

LE V ALAIS vu par J.-J. Rousseau

Tantôt d'immenses roches pendaient en ruines au-dessus de ma tê Tantôt de hautes et bruyantes cascades m'inondaient de leur épais broui1[ar~' 11antôt un t01"rent éternel ouvr'ait à mes côtés un ,abime dont Jes yeux n'os-aient sonder la profondeur.

Quejlquefoi's, en 'sortant d'un gouffre, une agréable pl1airie réjouiSSait tout à coup mes,· r~gards. -Un mélange étonnant de . la nature sauvage· et de la nature cultivée montrait partout la main des hommes: à côté d'une caverne on· trouvait des maisons; on voyai,t d'excellents fruits sur des rochers et des champs dans les précipices. '

: AR )ey.'.l-.llt, les fleurs du printemps, au midi les fruits de l'automne, au nord, lës <l~laëes de l'hiver: tous les climats dans le même lieu, des terrains contraires sur le même sol, et formant l'accord inconnu partout ailleurs des produotions des pl'aines et de ce'lles des Aapes.

i Ajoutez à cela les illusions de l'optique, les points des monts différem. ment éclairés, et tous les accidents de lumière qui en résultaient le matin et le s9ir; vous aurez quelque idée des scènes continuelles qui ne cessèrent d'~ttirer mon admiration.

Français (texte tiré d'un roman de Bernanos: «La Joie»)

1. : 'Bien avant qu'elle en eût .. f~t confidence à personne, 2. j ou même qu'~ll;~J ,fût capable de la concevoir clairement, 3. ~- la, pauvreté, une- pauvreté surnaturelle, fondamentale, .avait brillé

; ~ur son enfance, 4. i ainsi qu'un petit astre famBier, une lueur éga:le et douce, 5. t·Un sens exquis de oSa propre f.aiblesse l'avait merveilleusement

[. réconfortée ,et<consolée, ' 6. l' car il semblait 7. !.qu'il fût en elle 8. ;' comme le signe ineffable de la présence de Dieu.

l'

V o~abulaire Do~nez un synonyme des mots suivants: 1. concevoir 2. capable

!.·I!," ....

3. fondamentale 4. faiblesse 5. ineffable 6. présence

,14 .tj

. -

le contraire des expressions suivantes:

faire confid~nce = une pauvr~te surnaturelle = une lueur egaie = sa faiblesse = réconforter = la présence de Dieu =

des mots de la famille de:

2. signe

sorte

grammaticale (mots en gras dans le texte)

mode , eût fait confidence fût capable de avait brillé

nature

nature

3. familier

fonction

temps

fonction

:, .... i _'

15

Page 10: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Dans le texte ci-dessus il s'agit d'une seule jeune fille. Supposez q l' Nommez les figures suivantes: ,:, L: _.' ,.

Y en ait deux et recopiez le texte avec les corrections nécessaires: Uij iJ Bien avant qu'elles... D

Intelligence du texte: . . /0 ,.' . . Quelle est l'idée suggérée par Bernanos: -~. .. . . " ·0,"'., '. Si parmi les réflexions suivantes, certaines vous semblent en

avec la pensée de l'auteur, numérotez-'les (par ordre d'importance). ' . ( , " " Chantal a souffert de la pauvreté sans en faire conf1dence à personn Nommez les angles 'suivmlts: . .. Chantal a choisi volontairement la pauvreté et en a été récompens/' ~ Chantal est h~reuse de n~ . pas pouvoir compter sur eHe mlais sur Die:' ~ t ~~ /, , Chantal est nee dans un mIlieu pauvre. ' , . Les pau~res qui acceptent leur situation matérielle sont plus heureux ~ ' . ~ 01 . ' " .1 1. '. .

qu~ les nches. . ~. ~ : AVaIT un cœur pauvre c"est aVOlf un cœur d'enfant. . ' ' . '. ,

Dans la figure suivante, tracez la hauteur AH et la médiane ·BM.

Dissertation

Au choix:

1. Les parents éduquent leurs enfants, mais les enfants, à leur tour, ~OIIOII(l~nll leurs parents. Comment comprenez-vous cette réflexion? Et qu'en pensez-vous?

2. Chef? ou serviteur?

J.:

(au choix) 4 des 5 problèmes suivants: . ; ... Lequel de ces deux termes vous paraît définir le mieux le rôle de 1 t:lIl1·,II>JV ... '· ....

cateur? Répondez en réfléchissant sur des faits observés ou vécus pel~-sormelle.1 Un terroain rectangulaire meSUf'e 52 m de longueur et 18. m de 'largeur. ment? Un pépiniériste y plante des arbustes en lignes paraHèles aux côtés et

Mathématiques

1. 4226 secondes ........ heures .. ...... minutes ........ secondes.

2. (26 - 12) - 9= 3 X (7 -2)= 26-(20 - 7) =

3. 1/4 + 1/6 = 2/3 '- 1/4 4/5 : 2./3 = 2 1/7 X 1 3/5 =

4. 5 ab2 X (- 2 ad) = 5a + 7b - a + 2b

6 3

f6

distantes entre elles de 2 m; les premières sont à 2 m des bords du terrain. Quel est le nombre des arbustes?

Un libraire commande 5 douzaines de livres marqués Fr. 25.- . Il reçoit 4 livres en surplus et bénéficie d'une remise de 20 %. a) Quel est son bénéfice total? b) Quel est son bénéfice % sur le prix de revient? c) Quel 'est 'son bénéfiçe % sur ie pr1Ïx de vente?

, On donne un rectangle de 60 cm sur 24 cm. On proPose de le découper en carrés égaux entre eux. . . a) Quel est le plus grand carré répondant à la question? b) Quellles 'sont Iles autres solutions? ,,'

. Un capital et ses intérêts forment ,au bout de .9 mois un total de Fr. 30 900.-. Au bout de 16 mois, le même capital augmenté de ses intérêts formerait un total de.Fr. 31 600.-...

17

Page 11: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Calculez:

a) le capital placé. .. '~) le 'taux de place~ent.

5. Deux ouvriers de force inégale travaillent à un même OUvr peuvent faire ensemble en 12 jOUŒ"S de travail. Au bout de 4 a~e qu'ils travail; le moins habile tombe malade, 1'autre achève 'alors IJours de

,en 12 Jours. e travail ~ombien ohacun d'eux travaHlant seul aurait-il mis de temps po . l ouvrage en entier? Ur faire

,P-sychologië. Pé«lagogie

1. Soulignez la réponse qui convient:

' .. l.L On parle d'«âge de raison» au stade: - de l'écolier - du pré-adolescent

. . - _ de la jeunesse

. 1.2. La notion de «périodes sensibles» en éducation nous vient: - de Froobel - de Claparède - de Montessori

peuX enfants de 4 ans sont occwpé~ côte à côte à modelet" aê~;f":fbrmes dans le sable. ,.' Après une observation, je puis dire que, pour le premier,., cett~ [occu­pation est un JEU, alors que pour le second elle représente une ,forl!le de TRA V AIL. ." "' .. ' Quels sont les éléments qui me permettent de porter Uil-' 'tel 'jugement?

. .. , ~;

Contrainte ou Iibel1é? ....

Dans une classe emantine qui se veut EDUCATIVE 3.1. Les enfants de 5 ans ont appris à se maîtriser et à travailler, sag~­

ment à ,leur tabte, sans 'se dépl'acer. Us artenderit de la: 'In,1iitresse le matériel de travail: formes, puzzjles... '',Ir ,.,"

3.2. Les enfants de 5 ans peuvent s'exprimer librement ·eh se: . livrer, quand ils le désirent et pour l,e temps qu'hls veulent, . aux diffé­rentes activités qui répondent à leurs intérêts.

3.3. Les enfants de 5 ans· se déplacent en respectaht le ti'avail de leurs 'camarades. Hs peuvent choisir leur travail, m'ais , on ,exige d'eux qu'i,ls ,achèvent un travail com,mencé avant de 'pa.ss'~r à-' un aut1'e.

Des formules précédentes, choisissez celle ,: que ' vous'· ',approuvez et JUSTIFIEZ votre choix.

'1.3. Au début de la scolarité domine chez l'enfant est:

primaire, vers 8-9 ans, la f.acmté qui Ql;leJlle valeur éducative attél;chez-y,ous à l'utilisation , du,,: «l?~rler-bébé» par les adultes avec les enfants qui fOIlt . 1'apprentissag~ Jiu , langage?

18

- l'imagination ~ la mémoire -- le raisonnement

(mimi, toto, .. . )

Au point de vue INTELLECTUEL, les enfants que nous " recevons en classe enfantine vous paraissent-ils influencés par le milieu famBial

1.4. Au point de vue «caractère élèves les plus stables:

dans lequel ils vivent? Précisez! :. - personnalité», on rencontrera les III,'

. Entre la nais·sance et l'âge adulte, quelles sont les étapes. que vous - en 4e année primaire - à 1'école enfantine - à l'école secondaire, premier degré

1.5. L'éducation permanente est: - l'éducation donnée avec des exigences réguHères - 1'éducation des adultes - 1'éducation reçue dans les instituts

1.6. Qu'entend-d)n par frustration? - un trouble affectif - une perturbation due au sevrage - une privation, surtout un manque psychologique

envisageriez dans l'éducation?

NOTRE INFORMATION .'

répons·es à ce questionnaire ne, concourent pa~ à influep'cer ' l~ l~Ot~ ' obte-pour l'examen théoriqùe de psychologi,t? :~t.de pédâgogÏ't:!}.. . "

ouvrages de ps~chologie et de pédagogie

les auteurs et donnez brièvement votre appréciation" personnel1le). avez-vous travaHlés au cours de 'vôs études'? '/f!

avez-vous lus-1;ersonneHement? · .. , . ' .: ,0;,.:

Page 12: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Oocuments d'histoire V. Na 8, aVifi:l 1970

, ',

L'école et les livres En complément à nos Documents d'Histoire Suisse, 1798-1847, Sierre 19 1 _~5 ,pages, a~ <<I~épôt scolaire», au prix de Fr. 4.10 l'exemplaire, l'Ecole "abisa 69,

'veut bien- publier mensuellement des documents d'histoire valaisanne. Nous pe Ilne que cette publication rendra service au personnel enseignant. C'est donc aVec pnl~~ .ndl~,sti()J1)llau:~

d . , . Il b . alSlf d . que nous apportons, en un omame preCIS, notre co a orabon au rédacteur Quelles écoles faut-i[ fréquenter pour evemr: ponsable de l'Ecole valaisanne. res. 1. _ mécanicien - avaoat

Michel Salamin _ vigneron - ingénieur _ menuisier - praf,ess'eur

Luttes fratricides

dans le Valais (mai 1844) _, ' La reVlSIOn canstitutialIDeHe de 1840 avait cansacré le principe de l'égalité ides ?r?its: Mais le parti ari,stacratique ~e ~ess~ de s'opposer aux adeptes du hbelialrsme. Le bauleversement des InstItutIOns et la mise en cause des immunités ecclésiastiques attisent les passians palitiques entretenues par l'Echo du Rhône des Jeunes Suisses et par la Gazette du Simplon des VieiHes Suisses. Le gauvernement se mantre incapable de faire res. p~ter la ;légalité. Enfin, au printemps de 1844, il prend des mesures mili. taIres, en même temps qu'il sallicite une interventian fédérale.

A. Les troupes de la Vieille Suisse occupent Sion (18 mai 1844)

Réuni le 14 mai 1844, le Grand Conseil siège dans la crainte et dans la confu. sion. Maurice Barman et les députés libéraux quittent la séance, le 17 mai, pour appeler leurs partisans aux armes. Le lendemain, on apprend à Sion, la venue immi. nente des troupes de la Vieille Suisse. Le Lucernois Bernard Meyer, l'un des cheb les plus éminents du Sonderbund, en mission en Valais, a laissé une description de ces événements. Nous en reproduisons l'extrait suivant, tiré des pp. 465-467, d'après L. Ribordy, La réaction de 1843 en Valais et le Sonderbund, dans Politiscbes Jahr­buch der Schweizerischen Eidgenossenschaft, Berne, 1886, pp. 433-490.

A cinq heur,es, le Grand Cansei'l se réunit et décréta, entre autres des pouvairs illimités au cammandant des 11raupes Kaibermatten. La ville était calme, au plutôt il y régnait un ,sÎ'lencesambre et étouffant. Dans la matinée du 18, le bruit se répandit que la Jeune Suisse apprachait; an apprit aussi que, la verlle, de fartes calannes du Haut-Valais et du Centre avançaient so"us ' les ordres de M. de I~albermatten et avaient poussé jusqu'à Sierre.

Peu d'instants après, an apprit leur entrée à St-Léanard, près de Sion, tandis que de la ville même an distinguait les avant-pastes de la Jeune Suisse.

-2D

_ emplayé de bureau - ?'fêtre . _ médecin - Jamnah.ste QueLs sant nas callèges classiques au littéraires valai'Sans?

2. Où y a-4:-il des établissements S'ecand~lii!l'es dans natTe cantan? 3. . , l _./',f, • 4. Quel est 1e complém~nt de l'éca1e pf'lm~l!l're, paur es -eUl'ant:S qUl ne

poulisuivent pas leurs etudes? Les J'eunes lapprentÎ.ls Ismlt-i1s dispensés de tautes études?

~. 6. pourquai l'école primaiI"e est--eHe obligataire? 1. Qui est respOlusabte de l'instruction primaire? 8. Quelles vilks Isurss'es ant des universités? 9. Qui dait f.réquenter l'Université?

10. Et les terchnlcUlll's? ' II. Et l'éca1le polyteohnique? 12. Quelles qualités facilitent J'étude? Il. L'écale au caurs des sièoles ... 14. L'histaire des mayens d'écriture ... I~. Sur quai éori~ait-an autl'eJfai's? 16. UtJ1lité de l'instruotian. Méf.aits de l'ana~phalbéti~me ... 17. De quehles langues lanciennes (mortes) proviennent le f.rança~s, l'italien,

l"angla:lli, :l'allemand, le russe, le narvégien, [e bulgare, le romanohe ... 18. Quelle 'est fla langue }la plus répandue dans Je mande?

Quelles sont les 4 langues Il!aJtianales en SuÏ:s1sfe? Les 3 langues offioieJ1es?

Quels ,cantarns ~uis'S'es SOIIlt brlingues? A qui atJt!Ï:ibue-t-on l'inventian de l'impnimerie? Comment, lavant cette invention, reprO'duirait-an les écrits? Quel fut le ré~ultat de l'inventian de ['imprimerie, paur l'humanité? Actuellement, il y ,a d]ffé'fleIl!~es façans de repraduire des textes,. Connais­tu quelques-unes de ces façans?

l6. Cannais-tu des noms d'écrivfams célèbres? Fnança1:s-Sui~ses-Italiens-Anglais-.Ai1lemands ...

n. Connais-tu 'le nam d'ouvrages célèbr~?

21

Page 13: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avril 1970

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V. No 8, avril 1970

LEGENDE

Col,lège olaS'sique

Ecole commerciale

Ecole normale

Matudté

Ecol'e ménagère (fiIJe uniquem'ent)*

MaHrise fédérale

Maturité pédagogique

Ecol'e primaire

Ecole de promotion (garçons uniquement)*

P.robatoire

CoLlège ,sdentif.ique

Ecale ,secondairre

~echnicum

Examen d'ennrée pour certains apprenti1ssages 1

Examen d"entrée obligatoire

Moyenne généra!le de 4, pour autant que l'é~ève ait obtenu également ~a moyenne de 4, d'une part dans le premier groupe, d'autve part, dans l'ensemble des branches m'athématiques.

Voie nor'm'atle

Raccordement pas'slÎ.ble mais le rattrapage pour 'certaines branches est indispensable.

Lorsqu'un élève a réus'si la 1re ou 2e année olassique, i'l'a la possi­bilité de poufiSuivœ ses études, respectiiVem'ent ,en 1,re ou 2e secon­daire lsans exa'men de pass'age, un rattir,apage pour certaines branches esrt:, cependant, indilSpensabtle. Doos tous les cas de changements de section ou de d}'a8se non­menf{]ionnés ,sur ce talbleau, d,l convioot de s'informer aUiprès des Di­recêeurs des écores concerné'es ou auprès de l'Office d'orientation scolaire et professionnelle, 23, avenue de France, 1950 Sion.

* Toutes les filières sont ouveI'tes 'aux iitUes 'et aux garçons, mis à part *. 23

Page 14: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, av.rÎ'l 1970

DIDI ET SES BEAUX LIVRES

1. - «Il va beaucoup mieux, 'me dit sa mère, mais le médecin a encore quelques jour.s de lit. Vous pouvez le voir si vous voulez!»

J'entre sur la pointe des 'pj.ed~,. en, écra:g,~nt avec ,soin l~s / gémis'sements du parquet. Du fond de son ht, Drdl m accuerlle avec la gravite du monsieu qui a joué un rôle, qui a été pendant quelques jours le pOIDS de lIa maison

r

le personnage intéress'ant ,auquel on met un thermomètre ,sous le bras. O~ l'a veillé toute une nuit! Drdi a été gravement malade ...

2. - Son père m'a dit qu'ill a eu une fièvre de ch'ev'aJl. Mais cela ne signifie pas grand-chose pour quelqu'un qui connaît matI les chevaux

La tisane pour fair'e transpirer, ,la IS'OIT .saharienne, les lourdes COUve~~ tures dont on emprisonnait s,es bIlas: tout cda n'est plus qu'un mauva~ rêve envolé.

3. - Didi mange aujourd'hui son pm blanc. Il s'avoure délicieusement le plaisir d'être un ffiaJl'ade pour rire, un malade bien portant. La grasse matinée n'est plus un f.ruit défendu. BUe est au contr.aiTe 'le régime ordonné. On lui donne des bouillons recofllstÎ!tuants, du pQiUllet qui fond dans la bouche.

4. - On exauce ,ses moindres désilirs. Le médecin n'a-t-il pas déclaré en sa présence: «Donnez-lui ce qui lui fera plaisir! ... »

Et les pachas orrentaux 'aux cent esdaves 'ClJtlentifs et prostrés ne sont pas mieux servi,s ni plus heureux que Diidi, qui me 'sour!Î.t, la tête bien calée par les oreilJrleIls.

5. - Sur oetJte félioité, iJ y la toutefoÎ'S une ombre. Dans tous les pwadis . terrestres, ÏIl y a une ombre ... Didi n'a pCllS encore l'a permission de lil-e. On craint qu'il ne s'e f.ClJtigue. CependClJflIt, SUT lia tabie, à 2 pas du lit, la tranche dorée de quelques livres jeûte un doux éclatt:. Sur leuT couverffil;re rouge et or, on aperçoit des mappemondes, des anores, des compals, des fusils et des sabres, tout un attiraill d~arme:s et d'msrtJruments. On y voit des vapeurs, des voilieŒ, des balions, des pamws eJt des ours blanos. Et les titres an­noncent: «Cinq semaines en ba:llon», «L'LIe mystérieuse», «Vingt mille lieues sous les mens» ...

6. - Didi pousse un gros soupir et pœnd son air le plus navré, le plus malade qu'i~ puisse prendre. Je le vo~s rvenirr... s'i[ lui est interdit de lire, il ne lui est pas défendu d'enltendre de la leoture. J'offre donc au jeune pacha mes servioes, qu'Ï'l vem bien accepter avec remprressement en me disant: «Oh! toi qui lilS si bi~n!. .. »

7. - J"ai donc ouveTt l'un des beaux 1iv.res, 'en afifeotant un airr détaché, en m'efforçant de dils'simUller mon émoition e1 lia joie que moi-même je me promets de prendre à cette iJ:eoture. On ne peut avouer, à mon âge, qu'on s'amuse à relire Jules Verne, mais il est permis de s'e dévouer pour un petit garçon.

24

V. No 8, av'ru 1970

8. - Je feuillette en ,sillence Ja ~~atnde aven.trure 'eJt m'arrrête aux i~.a~

alées toutes les 4 p'ages. En VOICI une que Je retrouve dans s·a fraIcheur ~terc Ah" "-ière ... Elie vient à 'moi, eJHe me lSaute alU cou... . ce tllgre en arret,

va bondir- sur ~es jeunes héros! Et ce ba!teau haifo~l~ par une mer en ... Et ces jeunes gens exploJ.'lant des cavernes mysteneuses!. ...

Mon silence inquiète Drdi, qui s'enquiert prudemment: «Vralmen-t! ça t'ennuie pas trop? ... »

Paul DECORVET (Le pain et le S'el)

Didi et ses beaux livres - Questionnaire

1. Quelle précaution le visitOOif rpr~~d-il ?pour fai'œ moins de bruit? 2. Comment Didi acoueiJlle-t-Ïllle Vlislte'l1r. . Q , 1 . if? 3. On dil1: qrue Didi a été le poulls de la mal's~~d' u ,est-<~~ que ce a Slgf.l le. 4. Quelle expression emploie le pèœ de 1 '1 pour Ire que son 1 s a

eu une grŒ)'se fièvre? 5. Comment se manifeste la fièvr·e. A quoi sert-elle? b' 1 f l 7. Donne de·s mots de la f.ami1lle de pouls, mon:ant len e s ma. 7. QueHe expres's~on indique qUle Didi a eu très so· ? ,. 8. Essaie de dJ.t're d'une f.açon plus cOIlrecte: Didi a 3,ttrape la gnppe. 9. Donne lecontrai.re: Une malla!die grave. Un mal guerissable.

10. ConnaÏ's .... tu quelques mots commençant comme thermomètre? II. Qu'indique le préfixe dans le mot transpirer? 12. Où se troove Je Sahara? QU'elle est sa grandeur? 13. Comment [',auteur dit-il que 1a soi!f, les tisanes, les couvertures ' sont

du domaine du passé? 14. Est-ce la ,même chose de dire savourer et mangel'? 15. Didi est guérri mais doit 'enCO'l'e se ménage'f. H est donc en ... 16. Que lui donne-t-on pour J.e for'ûifier? 17. Qu'a dit ,le médecin? 18. Pourquoi 'exauce-t-on tous ,s'es désir,s? 19. L'auteur compare Didi a un ... 20. Montre l'iattitude des esdave's prostrés. 21. Que signiifire: vI y ra une ombre. 22. Qu'est-ce qu'un paradrs 'terres'vre? (avec minuscule). 23. Que manque-t-iil ,au bonheur de D~di? 24. Qu'esl1:-ce que ,la fé'l~rcité? 25. Qu'aperçoit-on de b~en tentant près du lit? 27. Quel genre de .!ivre 'a surtout écrit JUlles Verne? 28. Qu'est-ce qu'un air navré? 29. Pourquoi Didi prend-ill un ak malade? 30. Que dit D~di pour fHatiter lSon vilsiteur? 31. Le visiteur a-t-il ,seulement le souci de rendre service à Didi? 32. Que 'Sœgnifie i"expT'es·sion: aff,ecteif un ailr détaché ...

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33. Pourquoi, en 'Sonnne, le visiteur a-t-H tant de plai'sir à ouvrir ces 34. Pourquoi ce süenoe? 35. Comm'ent l'au~eur dit-il ces choses:

- J'entre saniS faire de bruir!:. - Didi m'accueille &f.avemenrt:. - II a été pendant que!lques j'Ours un personnage important. - Tout cela est oublié.

. - On lui permet de se lever tard. - Les seigneurs ne sont pas 'aussi gâtés que lui.

Ce bonheur n'esrt: pas sans mélange. Je propose mon aide à D~di. Je fais semblant de ne pas accorder d'im'Por'~ance à ces livres.

UN ARTISTE INCOMPRIS

1. - A. l'âge ~e ~ am;? je ~essinai's avec ar~eur; ffi:is, l~in de retracer t'OUS les objets qUI s offliaIefllt a mes regarœ, Je representa1:s uniqueme t des soldats. A vrai dire, Je ne ~es dessinaiiS pas d'après nature ... La natu

D

t 1 1. • •• f ~~ ce es, comp exe et ne s'e l'aI'SSe pas muter aOJ1J.ement! Mes <soJ:daIts se composaient d'un rond pour la tête, d'un wait pour le 'CO'lipS, ert: d'un trait pour chaque bras et pour chaque jrambe. Une ligne, brisée comme un éol airr , figurait le fusil avec sa baïonnette, 'et c'é'Ûai,t très expres'sif... ,

2. :- C'éta~ea1't, si l'on veut, des squelelHes ert: même des squelJeHes très sommaIres, maIS, rtels queJJs, mes 'Soldats me P3Jfais,s,aienrt: as'sez bien faits Je les traçai:s au crayon. J"eus'Se préféré dessiner à la plume mais l ' m'était interdirte, de peur des taches ... Cependant, j'étais co~rtent de œuvre et je me trouvai,s du talent. J'.aUaÏls bientôt m'étonner moi-même ...

3 .. - Un s'Ok mémO'l"abk, je dessin.'l1is sur Œ'a 'table de la saIlle à ~llQU"~ll._ que ~é'lani:e venait de desservi,r. C' Mairt l'hiver. L'a iliampe, coiffée abat-Jour vert, éolairairt mon 'papier d'une chaude !lumière. J'avais tracé 5 ou 6 s'Oldats, par ma méthode olidinraire que je pratiquais avec lèl\;;WLt:" .

Tout ~ cOUIp, dans un éclair de géni,e, j'eus ridée de représenter les et les Jambes, non plJUs par un seuil. .trait mailS au moyen de 2 lignes lèles. . ,

4. - J'obtins ainsi une surface qui donnai.t l'i!1rlUision de la réalité. C'~tait la vie même... J'en demeumi ravi. Déda}e, quand il fi.t des sta1uesl. qUi marchaient, ne fut pas plus content du travail de ses m·ains. Les écarquiliéset tiTiant une langue d'une aune, stUIpide, Je 'contemplai ouvrage.

S. - Pu~s, comme 11 esrt dans la naJture des arviiStes de proposer œuvres à l'admiration des hommes, je m'Iapprochai de ma mère qui dans un livre et, lui présentant mon papier 'bartbouilllé, je [ui criai: «Regarde! Voyant qu'elle ne faisait aucune atltention à ce que je lui montrais, je mis soldat sur le livre qu'elle lis'ait.

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V. No 8, av,ril 1970

6. - Elle était la patience même. «C'est très bien!» di't-elle avec douceur 's d'un ton qui montrait qU'eJlle ne tS"apercevait pas as'Sez de la révdlution

niaI J'e venais d'opérer dWJllS le.s 'arés du destsrin. Je répétai plusieurs f'Ois: que d , Manran, regar 'e .... »

_ C'est bien, je vois ... Lai'sse-moi tronquille! _ Non, tu ne vois pas, maman! ... Et je voulus lui arr-achcr k ii'VJ.ie ,qui la dééouma~t de mon chef-d'œuvre .

elle me défendit de toucher à ce ,li'Vre avec m'es mains SlaJes. 7. - J,e 1ui criai dés'é~;spéréiment: «Tu ne v01s do~c pas? ... » Elle ne

ait rien voir et m'ordonnait de me taire. Outrré d'un tel aveuglement, telle injustice, je f,rappai du pied, Je fondis en 1alimes, je déchirai mon

d'œuvre. «Que cet enfant est nerVeux!» s~upira ma mère. Bt elle me mena couoher.

J'étais en proie à un sombre dése~pO'ir; / Songez donc! av?i! fait !aire. aux beaux arts un bond immense, aVOlr oree un moyen prodigieux d expnmer la vie ... et, pour tout salaire, pour t'Oute gloiTe, être envoyé coucher!

Anatole FRANCE (Le Petit Pierre)

Un artiste incompris - Questionnaire

Quel est le ütre du livre d'où ce texte esrt tiré? Comment s'appel1e l"auteur? Quand a-t-il vécu? Il rapporte peut-être des souvea:l!ÏtftS de sa propre emance ... Cet enfant dessinait-il n'impOTte quoi? Dessinait-il d'après nature? Pourquoi? Comment étaient des-sinés les S'o~d'ats? Ces soldats ress'emblaient plutôt à des ... Pourquoi ne des'sinatirt-il pas à la plume? L'auteur a gardé un profond sduvenÏtr d'un certain soir. Quel mot l'indique? Il se souvient 'très bien de cervains détlalli~. Lesquels? L'enfant a soudain ce qu'ill appelle un éclair de génie. De quoi s'agit-il? Est-il content de S'a trouvaiilik? Pourquoi? Il compare sa découverte à ceBe d'un homme iégendaire ... Quelle attitude prend-il poUT adm,irer s'On chef-d'œuvre? Pourquoi veut-1,1 montrer son ouvrage à s.a mère!? Quelle est}ta réaction de la mère? L'enfant est-il 'S'at.~sfait de l"appréciation de sa mère? Pourquoi? Que voudrait-il? Parvient-il à son résultat? Comment l"enfant manifeste-t-i~ s·a déception? Que dit allors la mère?

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2l 22.

QueU~s réflexions ks paroles de la mère inspifrent-elles à l'enfant? Voyons comment s'exprime un gra:nd écrivain: cherche comment' '} les choses suivantes: 1

- Je ne dessina:i'S pas n'irrnporte quoi. - La nature est diffrcile à imiter. - J'aumis mieux a'imé 'lltJi.Ii1s'e!r la pllmne. - La lampe m'envoyait :ses ,rayons.

Dédale ne fut paJs plus sal1J~sf,aÎlt que moi. - Je fus surpris de mon tr,aVla~l.

- Comme les artistes aiment à morntrer JleUTS travaux ... Le ton montrait qu'eHe ne comprenait pas. Furieux de l'incompréhension de ma mère, je devins nerveux. Avoir :6ait un tel chef-d'<:euv're pOllif 'si peu de succès ...

V. No 8, avril 1970

4. - L'auteur 'se ... un soir d'hiver d'Ont H a gardé un ... précis; même les ... sont encore fixés dans son esprit.

5. - Ce soir-là, le petit artiste fit une ... sensationnelle; il eut Vidée ~ .. , ses soldats en représentant leurs membres par des lignes ... et non

des traits simples.

6. - Le ... fut si surprenant que l'auteur en ." une fierté qu'il voulut faire àsa mère. 7. - Hélas, la mère trop ... par sa lecture ne jeta qu'un regard ... sur

chef-d'œuvre de son fi~s; eUe s'avoua s'atisfaite, mais sans beaucoup de ...

8. - Le jeune arti,ste n'est pas content de cette ... ; H ... pour que sa ... toute son attention sur l'œuvre présentée.

9. - Mai's c'e'S't en ." que ['enfant insiste et s~excite; voyant que son ... Phraséologie • ainsi méconnu, i,l fond 'en larmes et ... son chef-d'œuvre . .

A) A l'âge de 4 ans, je delSs'ÏrraÏJs a:vec ardeur; ma1s ioin de 10. - Tout cela finit fort mal; le génial artiste fut ... à aller au lit; tous les objets qui s'offraient à ma vue, je représentaÏJs LOWliiP.II'· - iI dut faire d'amères ... sur ,la bêtise et l' ... des grandes personnes. soldats.

- A l'âge de 3 ans, le ieune Drouot ... ; mais ... - A l'âge de 7 ans, 'mon frère 'et moi ... ; mais '"

A l'âge de 20 ans, (verbes au futur) ... ; mais ... . B). J'eus'se préférer dessiner mes \Soldats à la plume, mai's l'enore lllterdIte, de peur des taches.

Pendant les vacances, j'eusse aimé ... ; mai·s ... A Noël demie'!, j'eusse désiré ... ; mais ... Pour ses 20 ans, mon cousin aurait souhaité ... ; mais '"

. C~ V ~yant que ma mère ne faisait aucune attention à ce que je lui traiS, Je mIS mon soldat sur le livre qu'elle lisaiJt.

(J'obsell've bien les temps: imparfait et passé simple). Pensant que ... Constatant que ... Prévoyant que ...

Un artiste incompris - Le mot propre

1. - O~ peut di.re que ce bambin de 4 ans était un ar-tÎste .. : il a la ... du des'sm ;mais ill. ne dessinait pas n'timporte qUeil ... '

2. - ~l ne pratiquait pas le desslÎn d'après nature; ii faisait plutôt des croqms d' ... ; ses soldams étaient ... ma~s l'artiste se montrait ... de œuvre.

. 3. - Il aur'ait bien voulu ... la pŒume, mais ses paœnts lllstrument trop ... ; il devait donc se ... d'un '" crayon.

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conviction ~istraÏ!t souvenir incompréhension

satisfait périlleux parallèles imagination remémore concentre détruit passion perfectionner sommaires

DROUOT ECOLIER

préoccupés réflexions insiste condamné utiliser contenter résultat partager découverte détails

1. - Le jeune Drouot s'était senti poussé à rétude des lett1"es par un ~ès précoce instinct. Agé de 3 ans, il allait frapper à la porte' de l'éc'Ole, et, comme on lui en refusait l'entrée parce qu'il était trop jeune, ~l pleurait beaucoup ...

On le reçut enfin. Ses parents, témoins de son application toute volon­taire, lui permirent, avec l'âge, de fréquenter des leçons plus élevées, mais

rien lUI épargner des devoirs et des gênes de Jeur maison. RentJré de l'école ou du coHège, il lui faJllait po.rter le pain chez les clients, se 100ir ~ans la chambre publique avec tous les siens, et subir dans ses oreiJles et

esprit les inconvénients d'une perpétuelle distraction.

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E. V. No 8, avriJ 1970 V. No 8, avril 1970

2. - Le soir, ont éteignait la lumière de bonne heure, par \'''\'''\l'''''~~' et le pauvre écolier devenait ce qu'il pouvaJÏ.t, heureux lor,sque la lune

Nous retrouvons notre jeune homme plusieurs années après, en 1793 ... Il veut se présenter à ...

ris ait par un éclat plus vif la prolongation de s:a vdllée. On le voyait ardèmment de ces rares occasions. Dès -les 2 heures du matin, 'iU\CIQ'Uefr~"lt, plus tôt, il était debout. C'étailt le moment où le travail domestique çaÏ,t. à la lueur d'une s'eule et ffi'auvaise lampe. 11l reprenai-t aJUssi le

r Ma~s .la lampe inüdèle, éteinte avant le jour, ne varrdairt point à ~ui .u.tGLUQlII'P 'I I~ de nouveau. -Alors, i,ls'approchait du four ouvert- et en/}ammé et "'VJLl1LI'IIlI,,"

à ce rude solei<l, la leoture de Tite-Live ou de Céùtr., 3. - C'était durant l'été de 1793. Une nombreuse et florissante J't; ;UneR.~.II 'J,

se pressait, à ChâJlons-sur-Marne, dans une des salles de. féco~e d' _4 ~" .l.1Vll~ _l l V-

Le célèbre ~APLACE y f.aisaJÏt, au nom du gouvernement, l'examen

Fais son portrait à son entrée dans 1>a salle ... Comment l'accueiUe-t-on? Que lui dit l'exarriinateur? pourquoi attendait-on son tour avec impatience? Comment répond-il? L'examinateur est-il sHtisfait? Les autres élèves sont-ilLs surpris? Pourquoi? Vingt ans après, on parlait encore de cet examen ... Il est question du savant LAPLACE. Qu'a fait cet homme? On parle de la viNe de Nancy. Où se trouve cetote v11:1e?

cent quatre-vingts candidats au grade d'élève sous-lieutenant. UO.lPhr~lsé<)Jo:~e , . ~a P?f>te s ~oUJVfle: On :voit entrer, une sorte d~ petir~ 'Paysa~, petit de taille A) Rentré de l'école ou du colilège, le Jeune Drouot devait porter le

1 aIr mgenu, de' gros souher$' aux pieds et un baton a la maIn. Un rire Uni: chez les clients, se tenir dans la chambre publique avec tous les sieillS, versd accueille le nouveau venu. L'examinateur lui fait remarquer ce subir d·ans ses oife illes et son esprit les inconvénients d'une perpétuelle croit être une méprise, et sur sa réponse qu'ii virent pour subir l' n. il lui pennet de s'Hs·seoir. On attendait avec impa>t1ence le tour du petit Rentré de l'école, je dois ... pays.an. Il vient ~nfin. . - Rentré du travaffil, mon papa ...

4. - Dès les premières questions, LAPLACE reconnaît une - Rentrée ·de commissions, rnam'aill ... d'esprit qui le surprend. n pousse l'examen, au-delà de ses limites na B) C'était durant l'été de 1793: une nombreuse et flor-issante jeunesse les réponses ,sont. toujours claires, préc.is'es, m'a!-"quéeB au coin d'une se pressait dans une des Isahles de l'école de ChâloITs-sur-Mame, pour y 'Subir gence qui s'ait .et qui sent LAPLACE est touohé. !Il embrasse le examen important. homme et lui annonce qu'il est le premier de la promotion. L'écoll.e se - Cétait .. . tout entière et acco·mpagne en triomphe, dan s. lf\ viUe, le fils du - tétait .. . de Nancy... - , Cétait .. .

Vingt ans après, LAPLACE dis'ait à l'empereur: «Un des p~us C) La porte s'ouvœ: on voit entrer une 'sorte de pays'an, petit de taine, examens que paie vu passer dans ma vie est celui de votre aide de camp l'air ingénu, de gros souliers aux pieds et un bâton à la main. le général Drouot.» . 1 - La porte s'ouvre .. .

Lacordaire - La porte ·s'ouvre .. . - La porte s'ouv-re .. .

Drouot écolier _ Qm!stionnau'e _ Elocution D) Un écolier extraordinaire. Agé de 3 ans, iJ anait fr31pper à 1a porte de l'école, et, comme on lui en refiUsait l'enûré'e parc'el qu'hl était 'DrQip jeune,

1. I?rouot était un général de N~oJéon. Veux-tu parJ.er un peu de il pleurait be·aucoup. On le reçut enfin. Mais, rentré de J'éco1le, ri! devait faÎlfe le on? ' les commissions. On ne lui épargnairtaJUcune contflariété, on ne le gâœit

2. Montre que le petit Drouot fut uri écoti.er précoce. vraiment pas. Le soir, il étai~ heureux de pouvoi,r profiter d'un rayon de 3. Pourquoi ne l'acceptait-on pas à J'école? Dès les 2 heures du .matin, hl était debout. SelUll et obs·tiné, ilorsque 4 . .. A cette époque, 'l'é'cole n'était pas obligatoire. Qui la fréouemtallrt. la lampe lui manquait trop tôt, il s'approchait du four enrfl'aJll1mé et pour-S. Les pa'fenDS du jeune Drouot encourageaient-ils leur fils à 1 luivait son travait 6. Le jeune: homme ne manquait pas de travaiL. Deux écoliers extraoJ1dinan-es. 7. TI se leva~t très tôt; pourquoi? Une écolière exceptionnelle. 8. Pourquoi les parents 'cammençaient-Hs si tôt leU'f oUViPage? Deux écolières exceptionnelles. 9. Mais, grande déception... (Exercice de transposition).

30 31 •

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E. V. No 8,' avril 1970

OBSERVONS LA PARENTE DES LANGUES

Une même idée exprimée dans plusieurs langues européennes

Les langues issues du latin

Les langues issues du germain

Les langues issues du slave

Les langues sans parenté

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Français: Italien: Espagnol: Portugais: Catalan: Romanche: Roumain:

Allemand: Anglais: Hollandai~:

Danois: Suédois: ~orvégien:

Islandais:

Russe: Polonais: Tchèque: Slovaque: Yougoslave: Bulgare:

Grec: Turc: Magyar: Finnois: Irlandais: Basque:

Tous les hommes sont frères. Tutti gli uomini sono fratelli. Todos los hombres son hermanos. Todos os homens sâo irmâos. Tots els homes son germans. Tuot ils homens sun frars. Tati oamenii sunt frati.

Alle Menschen sind Brüder. AlI men are brathers. Alle mensen zijn broeders. AUe mennesker er brodre. Ana manniskor ara broder. Alle menn~ker er brodre. Allir menn eru braedur.

V se lioudi bratÎ'a. W syscy ludzi,e sa bracmi. V sichni lidé js'Ou bratri. V setci ludia su bratia. Svi ljudi su braca. V sitchki hora sa br'atia.

Oloi ai anthropoi eine adelphia. Dünyadaki bütün insanlar 1ardesdirle, Minden ember testvér. Kaikki ihmiset ovat vel jeksia. Is brâithre iad fi.r an dornhain. Gizon guziak anaiak dire.

Henri Rebeaud (Géographie universeNe)

g, V. No 8, avril 1970

L'ECRITURE A TRAVERS LES AGES

Essayons de répéter mot à mot les pa:rolles d'un interlocuteur, quelques minutes après qu'i[ a cessé de parler. Peu d'en'vre nous sont capables de se rappeler tous les détails d'un discours entendu, d'un sermon ou même d'une simple conversation. NO'bre mémoire est trop faible pour tout . enre-gistrer.

Le prodige qui fait que les morts survivent dans le rSO'UvenÏlr des vivants et que les connaissanoes puilS'sent se rtransme'Vtre d'âge en âge, c'est bien à la découverte de l'écrirture qu'on le doit.

L'écriture qui exprime les sons, comme La nôtre, s'flIppeUe éofi.ture phonétique (téléphone, électrophone, phonO'graphe, dictaphone, aphone, microphone). L'homme primitif, pour ;1Jraduire sa pensée, dessina d'abord, sur les parois des cavernes, ses ohasses, ses comba1Js. De même que les responsables de ~a ci-liculation routière -sigtfiaJla~ent un danger, le préhrsitoTi:que uaçant un bison ou un mammouth a voulu avertir ses compatriotes du danger voisin de cet animal. Il l'a écrit, par un dessin.

Bientôt, son esprit s'ét,ant enriohi, i:l 's'e contenta de des-siner des symboles. Ainsi, pour expliquer qu'hl s'agÎiSSlaÏt du matin, ill traçait un soleiL Pour ex­primer l'aotion de manger, iJ ~elprês'OOTait un homme porûrunt la main à sa bouche. Pour dire rien, il montrait un homme éoar-tant Iles bms.

Un progrès s'accomplit quand, pour eiXlprimer l'es même choses, on se contenta de signes plus simplt$.

Les Chinois, les Sumérienrs, les A!s'syriens, ,les Hi,ttites, les Egyptiens utilisèrent aussi des symboie pour traduire leur pensée. Les Sumériens et les Assyriens écrivaient sur de la pieJ.1re ou -SUT -des briques d'argi,le séclbée au soleil. Leur écri~ure s-e composa~t de 's.ignes Is~emblables· à de petits triangles ou à des coins diversement disposés. On l'appeJlle l'écriture cunéiforme.

Les Egyptiens tracèrent d'abo1id des hiéroglyphœ, c'es,t-à-di're de petits dessins. Puis, lorsqu'ils surent employer le papyrus (tiges de pliantes coupées en bandes et collées ensemb~e), ils imagilnèrent un~ éCTÏ<t:ure plus simple.

L'alphabet g.rec est d'origine phéni'cienne. C',est de cet alphabet grec et phénicien que vient not're écriture:

Les populations d'Amérique (M!ayas, Incas, Aztèques) ne possédaient qu'une écriture idéographique, c'Iest-à-ru.re qu'irr,s représentaient leu11S idées par des dessins. Quand les Indiens de Viil'gime voulurent indiquer l'arrivée des Européens, i,ls se mÎa'ent à peindre un cygne bl'anc vomissant du feu, ce qui signifiait la venue, péllr la mer, d'hommes 1ncOfill1UJs, de couleur blanche et munis d'armes à feu.

L'éoriture chinoi'se' contemporaine comlpte 40 000 signes qui sont, en !omme, des hiéroglyphes. Mais }le gouvernement ,chinois a pris la décision

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Page 19: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avri'l 1970

de faire enseigner l'écriture alphabétique dans ,lelS écoles. L'éoriture jaPo naise est différente de l'écritw-e cmnoi's'e, bien qu'el:le lui res'semble p~ c~rtains signes. Les Chinois et les Japonais écrivent à l"aide d'un pinceau verticalement, de droite à gauche et de haut 'en brus. Parmi les métJho'd~ sp~c!~les ~'é~rit~re moder~e,/ il. faut n?t~r lIa sté~ographie. Cette méthOde a ete Imagmee pour pouv01r ecnre 'aUSSI vl'œ, que l'On pa.rle. Elle Is'ert SUrtout à prendre note des discours, des cours d'université, des lettres à dactylo. graphier. '

Il . existe enèore l'alphabet morse, composé de ,points et de traits et l'alphabet Braine, à l'us'age des ay:eugU:es. '

Les ch~fres ont auslsi ~Ité éc'rtts de f'açon di~féœn~e seion les peuples. Les Egyptiens ' se contentaIent de tracer de petIts traits. Les Gr~cs écri. vaient des lettres. Les chiffres romains n'Om s'Ont encore connus. Quant aux chiffres dont nous rious servons, ils sont dus aux Ar'abes.

(Tout l'Uni'Vers)

PREMIERE CLASSE

V. No 8, avril 1970

4. - Monsieur Ro1lier l'observa une seconde, puis, sur un ton s~casti­«Et c'eSit parce que ' vous vous appelez Lagneau que. vous belez ~n ?» Cet:te foi's, toute la d1asse écJartJa d'un Tire sonore. i, ; ...

M. Rollier ne parut pas fâché de cette hi1a:~ité et il souriait .lui-tp.ême sa barbe, lorsque Lagneau, qui n'avait pas compris g.u: oerta~~~ .·qu~­. doivent rester S'ans réponse., se ~eva, les bras crOIse·s, et dit:.' «Om,

!» . '. . . .. ' ' 5. - Il avait parlé en toute sincérité, oaT c'était bien p<:>ur m~ dire ~ qu'il

ait Lagneau qu'il avait bêlé trop rort. L,a c1asse.~ nt ai~rs d~ p~us 'Mai,s Monsieur Rollier n',appréda pas cet ·dfet cOIDlqu.e ql.ll, vral1lleht,

prolongeai{ trop, à son gré. Il fou(1r~ya l~s rieuTs d'un ",ega~d s~vère, tourné vers Lagneau, iQ dit.: «~ol1iSmur, Je n~. veux pas ~~tI'lJSlj;~ cette

. ère classe de llatin en vous ltnflige'~nt une pumtlon que menteraIt 'votre tinence. 'Mais je vous préviens: ceHe indulgence ne. 'se renouveUe.ra ·pas

à votre pr-ochaJÏ.ne inoartade, au lieu d'aller batifoler dans . les riantes du jeudi, LagneJau res'tera confiné darrsla ~ombte bergerie dù collège,

la houleue du berger. .. As,seyez-vous!» ' . .!

6. - Cette briillanûe déol'ruvation eut ~n grand suc~ès. Lagneau, gracié, le bon esprit de pr,endre ':La cho'se avec le sourire, et Monsieur RoUielf

content · de :Lui-même et de son public, ne put'IS"e·mpêcher de s'épanouir 1. - Il Y avait un grand silence, pa'fce qu'on ne s'e 'oonna~sslait pas encore, IJrge~me:nt en lisSlant sa large ba.rbe.. .

En ce premier jour de colJège, nous étions preJsque tOUlS dépaysés et soli· Marcel Pagnol'(Le temps des secrets) taires. Monsieur ~oUier, le professeUif de latin, comilJ.1'ença p8J nous dicter ]a liste des livres qui nous seraient né'cess1aires. Enes remplis'sait toute une page, et cet assortiment devait coûter très chelf. Mai's, grâce à la ,bourse que l'on m'avait a'Ccordée, mes paœnts ne souffdraient pas -trop de cette dépense. .

2. ' - Quand cette ,énumératiOill ,fut terminée, M. Rollier 'alla au bableau et y écrivit, de sa belle calligraphie, la déclinaison de «rosa» la rose, en nous disant que ce serait notre leçon pour le lendemain.

Pendant ce temps, mon voi&in me demanda: «Comment t'appelles-tu?» Je lui montrai mon nom sur la couverture de mon oahier, et, à mon tour, je m'informai: «Et toi?» ... Pour toute réponse, il fit un petit bêlement che­vrotant. Mais il avait mal réglé la puissance de son émission et toute la classe l'entendit. . '

3. - M. Rol1ier se retourna et, au m,ilieu du lThUlfmure des rires étouffés, il eut tôt f.ait de reconnaître le coupable, à S'a confusion.

«Vous, là-bas, comment vous appelez-vous?» Mon voisi~ se leva et dit daitremeint: «Lagneau!» Il y eut dans la salle de grands rÎ'res bruyants, mais M. RoHier les dompta

d'un seul regard et dit avec force: «Comment?» ... «l.Jagneruu, répéta mon voisin; Jacques Lagneau.»

34

PLAISIR DE LIRE

1. - J'ai été puni un 'jour: c'est, je crois, porur avoi'r roulé s'Ous 1a'poussée grand, entre les jambes d'un p;rofesseur qui passait paT' là, .et qui est é derrière par-dessus tête. . . .

Le monsieur s'est fâché. 11 m'a mis 'aux arrêts. Il m'a enfermé lui-mê~~ une salle d'étude vide, a tourné la olé, et mie voilà seul enttJ.re ~es mu­

Iles sales devant une oarte de géographie qui a }oa Jauni'ss'e et un grand leau noi~ sur lequel on distingue encore des vestiges de chiffres, mal

s. . 2. - Je vaiJs d'un pupitre à l'autœ: ils s'Ont 'VideIS ou à peu près: une

quelques feuil}lles de papier ta/ohées d'encre, .un bout de Hoe1le, un .crayon mÎ.!lle... Dans une fente, un livre. J'en vois [e do's, je _ m'écorohe l,e:s

a essayer de le retirer. Enfin, ayec l"a.jd~ ·de [:a règle., én ,.ç'a:s'SÇlut un j'y arrive. Je tiens le volume et j'e .regaTde Ile titre: «Robipson

»... . 1 o. ..... _ 1

3. - Il ~st nuit. Je m"en .aperçois toutd'un coup. ·. Combien y a-t-il d~ que je suis dans ce livr'e? Quelle h'elUT'e est-i[·? Je p:ç s'~is .pas, ~ais

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E. V. No 8, avrii 1970

voyons si j~ puis lire encore... Je frotte mes yeux, je tends mon regél!rd lettres s'effacent; les 'lignes se mêlent; j'e s·aisis encore le coin d'un ,les puis plus rien! . lllot,

4. - J'ai le ·cou brisé, lia nuque qui me rait maI, la poitrine creu Je suis resté penché sur les ohapitres sans lever la tête, sans entendre . se, ?évoré par la curiosité, coUé aux nanas de Robinson, pri~ d'une ém ~7n, Immense, remué jusqu'fau fond de i'a cerveNe e1 J"uslqu':au fond du 0 Ion t 'Il' cœUr' e en ce moment ou a une montre la-bas 00 bout de come, j>e failS P ,

dans le ciel tous les oiseaux de l'île, et je voils se profil·er la tête longue ~~er peuplier comme le 'mât du navire de Robin\Son... Un

5. - Je peuple l'espaoe vilde de mes pensées, tout oomme Robins ~~uplait l'ho~izon de. ses c1'1ainrtes. De?o~t con:tre ceHe fenêtre, je rêveoà 1 eternelle solttude et Je me demande ou Je ferm pousser du pain ... La ~ . m . t ., . t' f' V"" 'd" alfll e vIen: J aI res aIm... 'aIlS-Je ë1re J'le Ult a m1anger ces !fats que j'ente d gratte,r deHièr~ l~ paa?i? Co~efi!t fair~ du feu? J'ai soif aUiSISi. Pas de ~a~ nanes. Ah! lm, Il avaIt des hmons f1'1aIs ... Justement, padore l,a limonade!

6. - Clic, clac! on farrouiUe dans la serrure.

, Est-ce Vendredi? Sont-ce les ~Hu'Va?es? ~'es~t mon .?etirt: professeur qui s.e~,t .s~uyen~, e? se metvant au ht, qu 1'l m aVait oub1ile, et qui vient voir SI J al ete devore par les rats ou si c'est moi qui les ai mangés ...

Il a l'air, un peu emb~rassé, le p~uvr~ ho;nme, et :iJ <s'excuse. Il me retrouve ~ele, m"oulu~ malS heureux d aVOIr vecu de Jongues heures sur une mervetlleuse de deserte ...

7. - Le 'p~ofesseur .m'entraîne dans s.~ ohamJbre ~ù un bon feu flambe dans la chem~nee. Il foutUe dans U[le~ armOIre et en re1Ire des boîtes de cho­cola~, . des n~I'S~ttes, des amandes, une orange. Il me laisse seul avec ces provlsI<:ns, Viatique du navigateur soli,taire, et du feu, phare des naufragésl Je .me Je~te dans le livre que j'avais caché entre ma chemise et ma peau, et Je le devore, avec un peu de chocolat, devant la flamme de la cheminée ...

Jules Valles (L'enfant)

LE PAPIER

Savoir écrire, c'est bien, mais sur quoi écrire? Tel est le problème. Au cours des âges, on assiste à une évolution très intéressante.

Pendant des siècles, les hommes ont écrit sur de la pierre puis sur l" d ' ec<?rce es, a~br~. En Mésopotamie, quelques millier<s d'années avant Chnst, on ecnvmt sur des tablettes d'argile. On gravait les car·aotères au moyen d'un poinçon dans J.a tahlette humide puis après ravoir séohée soleil, on durcissait la tablette au feu. "

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Les Egyptiens réussirent à préparer une matière au moyen d'une plante des nrarai's connue sous le nom de Papyrus. La moelle de la plante, de.répails-

ur d'un doigt était coupée en longues bandes qu'on a'ligrrait les unes à S~té des autres. Là-dessus, on pl>açait une seconde couche en crois·ant les fibres. On press'ait, on baHait et on obtenaÜ une couche d'une égale épais­euro La feuille ainsi obtenue res·semblait à un panneau de bois-croisé. Dans :out l'empire romain, le papyrus livré par les fabriques royales d'Egypte a été la ~atière ~a plus importante em~l?yée pour écrir~. Ma~s on ne po~­lait pas faIt des lIvres, comme nous re fal'silOns avec le papier. C est pOUrquOI, ~our les longues communioaüons, on fabriquait des papyri de 40 m. Ils ~taient livrés et conservés en rouleaux. Les anciens Grecs et les Romains eIl1ployaient également des tablettes de bois recouvertes de cire, dans la­quelle les caraotères se laissaient facilement graver au poinçon. Une autre OIatière, probablement plus ancienne encore que le papyrus, est faite des peaux de jeunes moutons et de jeunes chèvres. C'est le parchemin, sur le­quel, par exemple, l'histoire des rois de Perse fut écrite. Les Romains attei­gnirent la plus grande perfection dans l'art de faire des parchemins. Beau­coup de vieux documents écrits sur parchemin sont conservés danlS nos archives. De nos jours encore, on transcrilt sur pMchemin les décisions très iIl1portantes destinées à être conservées et transmi<ses à }ta postérité. En général, le parchemin n'est utilisé qu'en quantités minimes; on s'en sert surtout pour des travaux de reliure.

J aillais une matière ne fut aus:si répandue .e1 'aussi bon marché que notre papier. Peut-être les hommes aUfiaient-ils su fabriquer le papier plus tôt s'ils avaient observé les guêpes, car leur's nids 'en 'Sont faiTS. Voiroi comment elles procèdent. Elles commencent par mâcher du bois de façon à le réduire en pulpe. Elles éta.lent ensuite cette pâte en couches minces pour la faire sécher. Cela res<sembil:e énormément à la technique aotueUe de fabrication du papier, à partir ~u bois.

Les Chinois furent les premiefiS à faiTe du papier, il y a environ 1800 ans, à l'aide de chiffons ou d'écorces. Les Chinois furent longtemps les s'euls à connaÎ'tre ce-tte technique de fabrrfcation. Vers l'an 700, c'est-à-dire 2 500 ans après l'invention, les Arabes s'étant emparés de la ville de SAMAR­CANDE, en Asie centrale, y trouvèrent une f'abrique de papier. Ils impor­tèrent cette industrie au Moyen Orient, puils en Afrique et ,longtemps après en Europe. La découverte de l'imprimeliie 'en 1440 donna un ,essor considé­rable à la fabrication du papier.

De nos jours, le meilleur papier est 'encore fait avec des chiffons. Mais le papier ordinaire est fiait 'avec du bois. La grande quantité de journaux, de livres, de revues répandus dans le monde entier exige des coupes de bois énormes. Comme nous ne pouvons pas déboiser dangeureusement notre

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pays, nous devons importer du bois et de ra pâte à papier des pays du nord Finlande en particulier. '

li Y a des centaines de qualités de papier: mince, épais, fragile, fOIt papier de luxe, papier ordinaire, papier mat et papier glacé, papier de so" et papier d'emball'lage ... Il ya aus'si des papiers spédaux dont la compositi~e est gardée secrète pour éviter les contrefaçons: par exemple le papier don~ sont faits les billets de banque. '

(Tout l'Univers)

LE STYLO A BILLE

Comme son nom l'indique, ce stylo est muni, à son extrémité, d'une bille minuscule en acier (1 mm) qui tourne dans une logette de raiton.

En tournant, la biUe tvanspor·te 'l'encre qui arrive d'un canal réservoir. La bille joue un peu le rôle d'un tapis-roulant, qui transporterait l'encre du réservoir jusque sur le papier.

On peut voir la bille tourner en écrivant très lentement, à p1at sur la table et en observant avec une loupe. . '

Plus de la moitié de lia bille est cachée dans la logette; ene est ainsi fixée de manière à tourner S'ans tomber.

En limant délicatement, on peut ouvrir la pointe et dégager la bille, mais cene-ci est si petite qu'eUe risque de se perdre.

En 1943, le gouvernement américain (-USA) demanda aux fabricants de lui faire plusieurs dizaines de miNiers de stylos pOUir les aviateurs mili. taires. Les stylos commandés ne devaient pas laisser fuir l'encre aux hautes altitudes, ainsi que le faisaient tous les tylos de l'époque. Les industriels se mirent à réfléchir et à chercher. Ils se souvinrent qu'un Hongrois avait, quelques années auparavant, pris un brevet pour un stylographe à bille. On perfectionna cette invention hongroise et on \ réussit à mettre au point l'encre Spéciale qui convient au stylo à biUe. Cette encre nécessite une composition chtmique bien déterminée pour que le t'rait soit net et régulier, sans interruption ni bavure. Ceuve trouvaille peffilit enfin le lancement du nouveau s,tylo sur le marché. Depuis, 11 a connu un succès énorme. Il fallait trouver une encre suffisauunent épai'S'se pour que le stylo puisse fonctionner sans rempli,sSlage pendant des moi,s. Il faJMl3JÎt qu'elle \Sèche rapidement sur le papier, mais il ne fallait pas qu'elle pui\Sse obturer le trou de sortie en fonnant une croûte qui bloquerait 11a bill~e. L'encre cho~sie par [es faJbricants est beoocoup moins fluide que l'encre ordinaire. C'est un liquide pâteux qui a l'apparence de l'encre d'imprimerie.

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~vantages du stylo à bille Son réservoir contient une quantité d'encre suffisante pour tracer un

trait de 2 à 3 km. . L'encre sèche instantanément. Bas besoin de papIer buvard. On peut

ussi écrire sous l'eau, donc sous la pluie. a Avec un stylo à bilJe et du papier c-arbone, on peut f,aire 6 ou 7 doubles.

L'écriture est plus rapide parce que la biHe glisse sur le papier sans accrocher.

Contrairement au s{ylo à encre ordinaire, le stylo à bille supporte les différences de température et surtout les différences d'altitude sans perdre d'encre. Les perturbations d'altitude ont pour cause les différences de pres­ion atmosphérique. Alor's qu'en plaine, cette pres'sion eM de 76 cm. de ~erGure, elle n'est qu~ de 59 cm. à 2 O~O .m. d'altitude. Cette différence de pression fait couler 1 encre des stylos ordmarres . .

La bille en acier du stylo à bille est pratiquement inus13ble.

Inconvénients On ne peut faire avec un stylo à bille les pleins et les déliés que comporte

l'écriture anglaise normale. A la longue, l'usage du stylo à bille fatigue la main, car il faut appuyer

un peu plus qu'avec un bec ordinaire. . Le stylo à biDe n'est pas encore autorisé partout pour les signatures

et les actes officiels. (Documentation scolaire) SPR

TRISTESSE DU VIEUX PATRE ILLETTRE

1. - «Dis, petit, est-ce que tu pourrais me lire ce qu'H y a d'éorit sur ce tableau?»

Et moi, dressé sur la pointe des pieds et relevant la têtel, je lus à haute voix: «La Vengeance po~rsuivant le Crime.»

«Oui, c'est bien ça! s'écria le pâtre tout joyeux. Mon petit ami, tu es un homme, tu 'en 'sails plus que ton maÎ1!re berger ... »

2. - Et alors, silencieux et pensif, Boutignan alla s'appuyer pendant quelques instants contre le manteau de la cheminée; puils, comme quelqu'un qui a assez ruminé ce qu'il cherchait, il se lève, fait quelques pas ver.s la porte restée ouverte et lance ces paroles: «Oh! mon pauvre père, mon bon père... comme vous aviez raison de dire: «QueUe beUe chose c'est que la lecture! » ...

3. - Lire ... se fortifier l'œpfi,t en s'iricorporant 1a pensée de tant de grands hommes ... s'imbiber le cœur au contact des sentiments et du courage

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des héros et des S'aints ... vibr'er au rythme d'un beau poème ... Quelle con solation dans la vie! Que c'est beau, mon fils!' .. Ah! ce que tu s'ais, si j'avai' la chance de le savoir... S

Alphonse Daudet

UN ECRIVAIN ORIGINAL

1. - ' Il sortait peu, quittait rarement sa ohambre, y travaiHait depuis le matin jusqu'à la nui,t. Il lisait, prenait des no~es. Pendant des mois entiers je le voyais écrire. C'était de la prose, et le plus souvent de longues pag~ de dialogues.

2'. - Un calendrier lui servait à choi,sir les noms propres dont il avait besoin. Il les alignait sur une paget blanohe, avec de·s annotaûions à la suite. Il leur donnait un âge, il indiquait la physionomie de chaoun, son caractère une originalité, une bizar.rerie, un ridicuie... '

C'était là le personnel imaginé pour 'ses drames et ses comédies. 3. - Il écrivait rapidement, d'une écriûure déliée, symétrique, très nette

à l'œil, et il semblai1: se dioter àlui-même à demi-voix. Quelquefois, il souriait, quand une 'Obselfvation p[us aiguë nais'sait sous

sa plume, et, après chaque scène un peu longue, où, s'ans doute, un de ses personnages avait rai/s'Onné juste et serré, il réfléchissait un moment, le temps de prendre haleine, et je l'entendais qui diStait: «Voyons... qu'allons-nous répondre? ... »

Eugène Fromentin (Dominique)

UN RESUME DE L'HISTQIRE UNIVERSELLE

1. - Quand le jeune prince, disciple dli dooteur Zeb, succéda à son père sur le trône de Perse, il fit appeler tous les sav/ants de son royaume, et, les ayant réunis, il leur dit: «Le docteur Zeb, mon maître, m'a enseigné que les souverains s'exposeraient à moins d'erreurs s'Hs é1:aient éolairés par l'exemple du passé. C'est pourquoi je veux étudier les annales des peuples. Je vous ordonne de composer une histoire universelle et de ne rien négliger pour la rendre complète.»

2. - Les savants promirent de saJtisfaire le désir du prince, et s'étant r·etiré·s, ils se mirentaU'ssitôt à l'œuvre. Au bout de trente 'ans, i~s seprésen­tèrent devant le roi, suivis d'une oarravane composée de douze chameaux, portant chaoun cinq cents volumes.

Le doyen s'étant prosterné .sur les degré,s du trône, paI1la en ces termes: «Sire, les académiciens de votre royaume ont l'honneur de déposer à pieds l'histoire universelle qu'rIs ont composée à l'intention de Vo~re jesté. Elle comprend six miHe tomes et renferme tout ce qu'il nous a

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}3. V. No 8, avril 1970

sible de réunir touchant les mœurs et les vicissitudes des empires. Nous pas vans inséré les anciennes chroniques qui ont été heureusement conser­Y/~ et nous les avons illustrées de notes abondantes sur la géügJ1aphie, Ja ve, . l d' 1 . chronologte et a Ip omatIe.» . ' . . / .

3. - Le roi répondit: «Mes'sIeu'fS, Je vous SUlS fort oblIge de · la peIne e vous vous êtes donnée. Ma1s je suis fort occupé des soins du goruveme­

~ent. D'ailleurs" j'ai vieilli 'pend~~t que vou~ travailliez. J'ai pass.é de dix s ce qu'un poete ,appelle le miheu de 1a VIe, et, supposez que Je meure

arein de jours, je ne puis raisonnablement espér·er d'avoir ~e temps de lire p ne aussi longue histoire. Elle serra déposée dans ks arohives dru royaume. ~euiI1ez m'en faire un réStUmé mieux proportionné à 1a brièveté de l'exis-tence humaine.» 1

4. - Les académiciens de Pepse travaiUèrent vingt arns enèore; puis ils apportèrent au roi quinze cer:ts vol~~es sur troÏJs ch.amea!:x. ..

«Sire, dit le doyen d'une VOlX affaiblIe par le traVaIl et ,1 age, VOICI notre nouvel ouvrage. Nous croyons n'y avoir rien omis d'essentiel.»

«Il se peut, répondit le roi, mais je ne le liJ.1ai point. Je suis vieux. Les longues entreprises ne conviennent point à mon âge; abrégez 'oocore et ne tardez point.»

5. - Ils tardèrent si peu qu'au bout de dix ans ils revinrent suivis d'un seul chameau, p0rteur de cinq cenûs volumes.

«Je me flatte, dit le doyen, d'avoir été compendieux.» «Vous ne l'avez pas ,enCOJ.ie été suffisamment, répondit le roi. Je 'Suis au

bout de ma vie. Abrégez, si vorus voulez que je sache, avant de mourir, rhistoire des hommes.»

On revit le doyen devant le palais au bout de cinq ans. Marohant avec des béquilles, il tenait par la bride un petit âne qui portairt: un gros li'Vre sur son dos.

«Hâtez-vous, lui dit un officier, le roi se meurt.» 6. - En effet, le roi était sur son lit de mort. Il tourna vers le doyen

et son gros livre un regard presque étdnt, et il dit en soupiTant: «Je mourrai donc sans savoir l'histoire des hommes!»

«Sire, répondit le doyen, presque aussi mourant que [ui, je vais vous la résumer en trois mots: «Hs naquirent, Hs souffrirent, i,ls moururent...»

C'est ainsi que le roi de Perse apprit l'histoire univerneHe au moment de passer, comme on dit, de ce monde à l'autre.

Anatole France (Vie littéraire)

UNE DEFECTION

1. - L'automne de cette année-là frut marqué par plusieurs événements notables. Tout d'abord, Joseph refus1a de continuer s·es études. Cette décision jeta notre père en fur'eur et m,aman dans un grand trouble.

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E. V. No 8, avri'l 1970

«Voyoqs, Joseph, disait-elle, tu parles d'arrêter tes études · au mOlll même que ton père en commence de terriblement difficHe·s. Et pour~nt ton père n'est plus jeune ... C'est-à-dire qu'il est encore jeune et même q ,!' a l'air tout ,a fait jeune... Mais, comprends-;moi, Jos1eph, rdels étUdes U~I paraît qu'avec les progrès de maintenant, c'est absolument nécessai;e il

2. - Joseph avait le regard rétif d'un cheval qui ne veut pas s,aut') l'obstacle. Il était grand, assez robuste. Il déployait une grosse voix nr'ler

Il se prit à gratter le sol avec la pointe de s'cs ohaussures. Papa grond:'~: «Si ce n'est pas de la paresse pure et simple, donne tes raisons!» JOS~h ne refusait pas de s'expliquer.

«Des raisons, j'en ai beaucoup. D'abo~d, je ne suis pas fait pour 1 études. Oh! je ne suis pas plus bête qu'un autre, mais toutes oes histoir: ne me disent rien du tout. Ce n"elSt pas mOn genre. Et je suis même s/\ S

1 " ur qu~ es trOIS quarts de ce qu'on nous apprend, c'est parfaitement inutile a mOInS pour ce que je veux f'aire. Et puis, il faut toujours acheter des li~rel1 et des fournitures. Nous n'avons pas les moyens d'acheter t'ant de choses s

,li

.3 : - «C'est une mauvailse raison, dit le père avec 'amertume. Si tu avais vra1lllent lia moindre envie de t'instruire, tu les vo'lerai's plutôt, les livres".lI

---: Raymond, s'écria m'8:man, ne lui donne pas, même en d!ant, un conseIl de cette espèce.

:- Il sait bién ce que ça veut dire. Des liv'res! Des livres! On les ferait sortIr de terre, quand on en a vraiment be'Soin.»

Mon père tirait sur sa moustache,. Il avait l'air profondément déçl1 Alors qu'il se préparait à donner lui-même, pour l'ascension de sa tribu' le pl~s grand effort de s'a vie, vovlà que, déjà, l'équipe de 'felève manifestait des SIgnes de fatigue. Il dit enfin: «Que veux-tu f.aire?»

4. - Joseph tenta de se justifier: , «Si je pour.suis me~ ~des, je resterai bien h~.üt ou dix 'ans s'~ns gagner

d argent. TandIS que SI Je commence tout de sUlote dans les afftaires ... » Le grand mot était lâché, le mot vague et prestigieux ...

Joseph entra donc dans les «affaires». Un agent commerdal le prit pour deux ans, au pair, en -apprentissage. Papa .levait les épaules et poussait de grands soupirs. Il n"avait jamais pu se courber SOuls aucun joug. Les mots d'emploi, d'employé lui donnaient des crises de rage.

5. - J'ai raconté brièvement cette petite scène familiale et j'y pense volontiers, aujourd'hui, quand j'entends Joseph dire: «Mes parents m'ont prié d'interrompre mes études. Ils m'ont retiré de l'école en plein succès, Ça ne m'a pas empêché d'arriver, bien sûr; mais imaginez ce que j'aurais donné si j'avais été favorisé comme lelS autres ... »

6. - La vie aime l'équilibre: alors même que Joseph signait ce4Jte pré­coce démission, je me révélai, tout soudai~, comme un e.reellent élève. Je me rappelle que toutes choses me devinrent proohes, sensibles, trans­parentes. L'école devint bientôt pour moi l'un de OyS lieux bénis où J'orgueil

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g. V. No 8, avri'l 1970

'me et récolte avec un bonheur cons,tant. Cette -allé gres-se du travail me tisait oublier les angoisses de la maison ... a \ Georges Duhamel (Le notaire du Havre)

LE TAPIS (conte oriental) Maurice Bouchor

1. - Il y a bien des ·sièo~es, le sultan de Constantinople s'en aIJa, dit-on, vec une suite nombreuse, faire une excursion dans le pays des Kurdes.

;00 fil s l'accompagnait. Ils traversèrent des fleuves et des forêts, gI1avirent des montagnes et parvinrent à de vastes plateaux, couver'ts de prés et de cultures. Un jour, ils arrivèrent aux abords d'un grand vilŒ:age entouré de prairies , où ils campèrent pour se dé'lasser de leurs fatigues. Dans le viilage, il y avait beau~oup de mond~: c'était jour de marché. Les gens ali,aient et venaient, vendaIent ou achetaIent des chevaux, des moutons, des legumes, des fruits, des ustensiles de mén3!ge, des vêtements, et aus-si de magnifiques tapis aux mille nuances, aux curieux dessins, que l'on f,aisait dans le pays.

2. - Le prince vit une jeune fÎ'lle qui lui parut tourt à fait belle et char­mante. Après avoir longuement causé avec elle, il dit à son père qu'il désirait épouser cette jeune fille. «Mon fils, dit le sulttan, ne fais pas cela! Qu'est-ce que cette fille? Une simple villageoise et une Kurde. Je te réserve une autre épouse: c'est la fille d'un pacha, la plus riche qu'i1 y ait dans ma capitale ... »

3. - Tout en répondant à son père avec le plus grand respect, le jeune homme se montra 'si décidé à épouser celle dont il avait parlé, dût-il passer dans ce vitlJ.3!ge Ile res'te de -sa vie, que le surlrtan, à la fin, cédant à 'ses instances ... Il envoya oherroher la jeune fililie. «Je cons'ens à te recevoir pour ma bru, lui dit-il. Le veux-tu, ou non?

- Seigneur, répondit-elle Stans se troubler, quel métier votre fills a-t-il appris?

- Voyons, ma fille, que di's~tu? reprit le swûan. Aura1s ... tu perdu la tête? Que parles-tu de métier, 'lorsqu'ill s'agit d'un fi~s de roi?

- Seineur, moi, je ne connais pas de fils de roi. Si le jeune homme sait un métier, je l'épouse; sinon, non!. .. »

4. - Il fut impossible. de la faire changer d'idée. Voyant qu'il ,en était ainsi, le prince résolut d'apprendre un métier; et tandis que le suHan s'en retournait à Constantinople avec sa suite, le jeune homme relS'ta dans le village kurde pour y faire son ,appftell'tissage. Il .apprit à tres'S'eT des 1!alpis. N'étant pas ma:ladroit 'et Is'instruis1ant avec aTdoor, au bout d'un an· il était devenu un habHe ouvrier. Alors la jeune filàe cOllsenrtilt de grand -cœur à devenir sa femme. Ils se rendirent tous ,les deux à Consvantirrople où on les maria. A cette ocoasion, iJ1 y eut de grandes réjouissances dans la ville pendant sept jours.

5. - Quelque temps après, le prince fut infonmé qu'à tel endroit, près d'un vieux pont, il y avait une auberge où l'on faisait une cuisine plus

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exquise que partout ailleurs. Comme il é~ait fort curieux, il décida d'y voir par lui-même. Il se déguisa en marchand elt se rendit à cette «Servez-moi, dit-il, ce que vous avez de meilleur ... » On lui apPorta plateau garni de toutes sortes de victuaines et on le posa devant resta seul en face de son dîner. Tandis qu'il dégustait, non sans surprise, les mets fort délicats préparés dans cette auberge d'u;\JIJlIH'1\ft._ commune, il s'aperçut tout à coup qu'il commençait à descendre. Le la table, le plancher, tout s'enfonçait avec lui. Enfin, il se trouva dans profond cachot, à peine éclairé. Là, 4 ou 5 bandits se jetèrent sur ~ui, à l'égorger avec leurs poignards.

6. - Il ne perdit pas sa présence d'esprit. «Si vous me tuez, dit-il de ~~el profi~ cela vous sera-t-il? Prenez ce ~ue j'a~ d'or sur moi e~ g;ardez-moi ICI. Je sms marchand de tapIS. Avant d en faIre commerce, j'al appris à en tisser moi-même, et si vous me donner de quoi travaiUer dans cave, vous vous ferez de jolis bénéfices en vendant mon ouvrage.»

]1s y consentirent. On lui procura le néces'S1aire, et i[ resta dans ce oachot travaillant sans relâche. 1

Il dut ainsi la vie à son métier. 7. - Cependant, le pri:J;lce n'étant pas rentré au palais, sa jeune femme

en fut cruellement inquiète. Le sultan s'émut à son tour et il envoya des hommes à la recherche de son fils. Nulle part on ne trouva le prince, et on n'obtint aucune nouvelle de lui. Le sultan, sa bru, toute 1a cour, bientôt tout le peuple furent dans une profonde désolation.

8. - Dans sa prison, le jeune prince, la tête penchée -sur son ouvrage ne perdit pas un instant. Son labeur obstiné le sauve du désespoir où H serait tombé, s'il avait pu réfléchir à l'horreur de la situation. A la lueur d'une mauvaise lampe fumeuse, il travaillait tout le jour, ne s'interrompant que pour faire deux chétifs repas, puis encore jusqu'·au mi'lieu de la nuit... Six mois après son entrée dans le oachot, le fils du ,sultJan achevait enfin un tapis de vastes dimensions. C'était un splendide ouvrage. Il avait eu soin d'y broder son nom et même d'y indiquer en quelques mots l'endroit où il se trouvait prisonnier. Tracés dans un coin du tapis, avec des fils un peu sombres, ces mots ne pouvaient frapper le regard de gens aussi peu lettrés que les bandits.

9. - VoÎ'là un ouvrage qui vaut cher, dit le prince. Allez le vendre à un pacha, ou, de préférence, au sultan lui-même, car il es't fort amateur de beaux tapis. Surtout, ne le donnez pas à moins de cent livres d'or.»

Dèux brigands, vêtus comme des colporteurs, prirent le pesant tapis et se mirent à parcourir les rues -en crÎlant qu'il était à vendre .. , Comme les vendeurs passaient devant le palai's, i,Is y ent,rèrent et furent admis en sence du sultan. Celui-ci fut émerVeiLlé par la beauté de l'objet, et, sans hésitation, l'acheta au prix demandé. Les bandits s'en allèrent bien contents.

10. - Le sultant ayant fait étaler Je tapis dans une saJlle du palais, toute sa famille vint l'-admiTer. La Jeune femme du prince reconnut avec

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E. V. No 8, avrH 1970

vive émotion le genre de travai,l ?Ù e~ceUai~<t les ~uvriers d~. son villa~~, et la pensée de celui qu~, po';!r lm plal~~, aV~lrt appn~ leur" metter, la Saisit avec plus de force que JamaI-s. «Ce tapIS, dit-eUe, VIent surement de mon

pays.» . . , Il. - Tandis que les uns et les autres falsalent remarquer la beaute

de l'ouvrage, ses ~iches ~ouleurs si agréablement mêlées ~t l'in~é~ieux caprice de ses ,de.ssms, l~ Jeune femme, rete~an1: ~es. larmes, l exanlln~lt en silence. Elle s'ecna tout a coup: «Il y a une mscnptIon! ... » Elle ne mIt pas longtemps à en déchiffrer les lettres. Tous firent de même, et, avec stupeur, ils lurent le nom du prince. Ils virent aussi que l'auberge du viyux pont était nommée dans l'inscription ...

12. - Sur l'ordre du sultan, une troupe armée se dirigea en toute hâte vers le lieu indiqué. Elle y parvint peu après les 2 bandits qui avaient reçu les cent livres d~or. La m'ais'On fUIt aussitôt cernée, -et les brigands, surpris, saisis, garorttés, ne pur'ent même pas essayer de se défendre.

On envahit le cachot en enfonçant la 'porte de fct et on trouva le prince assis à terre, commençant un nouveau tapis. On le fit sortir ...

13. - Le sultan ne tarda pa's à arriver, avec sa bru, sa famine et ')a suite. Je vous Laisse à penser combien il fut ému en serrant son fils entre ses bras. Puis ce fut à la jeune femme de presser sur son cœur l'époux si merveilleusement retrouvé. Tout le monde pleurait de joie.

«M'a chère femme, dit le prince ,je te dois Ja vie. Le tlJnwai,l, que j'ai aimé pour l'amour de toi, fut mon salut. Il m'a préservé de la folie comme de l'a mort, et ·il m'apporte aujourd'hui ma délivrance.»

Tandis qu'on emmenait les brigands pour les juger, le sultan rentra au palai's avec 'sa namÎJlle, et ill ordonna une nouvelle fête de sept jours aux frais de sa oassette royale.

Maut'ice Bouchot' (contes)

LA FIGUE ET LE PARESSEUX

1. - Dans l'indolente petite ville -de Blidah vivait un brave Maure qui, du nom de son père, s'appelait Sidi Lakdar et que les gens de sa ville avaient surnommé le Paresseux. On sait que les Maures d'A,lgérie sont les hommes les plus 5ndolents de la terre, ceux de Blidah surtout; sans doute à cause des piarfum.'s d'01.ianges et de Emons doux dont la viil'e est noyée. Mais, en fait de paresse et de nonohaloir, entre tous les BlLdiens, pas un ne venai-t à la oeinture de Sidi Lakdar. Le digne Seigneur avait élevé son vice à la hauteur d'une profession. D'autre1s sont brüdeurs, cafetiers, mar­chands d'épices. ' Sidi Lakdar, lui, était paresseux.

2. - A la mort de son père, il avait hérité d'un jardinet avec de petits murs blanGs qui tombaient en ruines, quelques figuiers, quelques bananiers et 2 ou 3 souroes vives luis1ant dans l'herbe. C'est ·Là qu'il pas'S-ait s,a vie, étendu de tout son long, silencieux, immobile, des fourmis rouges plein sa

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barbe. Quand i} av~it faim, il allonge~irt le b!as ~t r~ma:sait une figue ou une banane ecrasee dans le gazon pres de lm; maiS s 1,1 eut fallu se lever ou cueillir un frui-t sur sa branche, ill 'serait plutôt mort de faim. Aussi dans son jardin, les figues pourrissaient sur place et les arbres étaient criblé~ de petits oiseaux.

3. - Cette paresse effrénée avait rendu Lakdar très populaire dans son pays. On le respectait à l'égal d'un saint. En passant devant son petit clos les dames voilées se parlaient à voix basse, les hommes s'inclinaient pieUse~ ment et, toùs les jours, à va sortie de l'école, il y avait sur les murailles du jardin toute une volée de gamins qui venaient essayer de déranger cette belle paresse, appelant Lakdar par son nom, lui jetant des peaux d'oranges. Peine perdue! Le paresseux ne bougeait pas. De temps en temps on l'entendait crier du fond de l'herbe: .«Gare, gare tout à l'heure, si je me lève!» ... Mais il ne se levait jamais.

4. - Or, il arriva qu'un de ces petits drôles, en venant comme cela faire des niches au paresseux, fut en quelque sorte touché par l,a grâce et, pris d'un goût subit pour l'existence horizontale, déclara un matin à son père qu'il entendait ne plus alle([ à l'écnle et qu'il voulait 'se faire pares­seux. «Paresseux, toi? ... fit le père, un brave tourneur de tuyaux de pipe diligent comme une abeille. Toi, paresseux?... En voilà une invention!. ..

- Oui, ·mon père, je veux me faire pareS'seux ... 'Comme S~di Lakdar ... - Point du ' tout, mon garçon. Tu seras tourneur comme ton père, ou

greffier au tribunal du oadi comme ton onde Mi, m'ais jamais je ne ferai de toi un paresseux. Allons, vite à ['école, ou je te casse sur les côtes ce beau morceau de merisier tout neuf ... »

5. - En face du merirsier, l'enfant n'msis·ta pas et feÏ!gnit d'être convuincu; mais au lieu d'aller à l'école, il entra dans un bazar maure, se blotti à la devanture d'un marchand entre 2 piles de tapis de Smyrne, et resta là tout le jour, étendu sur le dos, regardant les Ja'll'tem,es 'maure·sques et Tespirant l'odeur pénétrante des flacons d'essence de rose et des bons burnous de laine chaude. Ce fut ainsi désormais qu'iJ passa tout le temps de l'école ...

6. - Au bout de. quelques jours, le père eut vent de la ohnse. Mais il eut beau crier, tempêter, blasphémer le nom d'Allah et froûter les reins du petit homme avec tous les merisiers de sa boutique, rien n'y fit. L'enfant s'entêtait à dire: «Je veux être paresseux ... je veux être paresseux» et toujours on le trouViairt étendu dans quelque coin.

De guerre lasse, et après avoir consulté le greffier Ali, le père prit un parti. «Ecoute, dit-il à son fils, puisque tu veux être pare-s'seux à toute force, je vais te conduire chez Lakdar. Il te fera passer un examen, et, si tu as réellement des dispositions pour son métier, je le prierai de te garder chez lui, en apprentissage.»

«Ceci me va, répondit l'enfant.» 7. - Pas plus tard que le lendemain, ils s'en allèrent tous les deux,

parfumés de verveine et la tête rasée de frais, trouver le paresseux dans

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son jardin. La porte était toujours ouverte. Nos gens 'entrèrent s'ans f.rapper, mais, comme l'herbe montait vrès touffue et très haute, ils eurent quelque peine à découvrir [e maÎüe du · clos. lil<s ftinir'ent pourûant par apercevoir, couché sous les figuiers du fond, dans un tourbillon de petits ois,eaux et de plantes folks, un paquet de guenilles }amnes qui les 'acoueitlit d'un grogne-

ment. 8. - «Le Seigneur soit avec toi, Sidi Lakdar, dit le père en s'inclinant,

la main sur la poitrine. Voici mon fi1s qui veut absolument se faire paresseux. Je te l'amène pour que tu l'examines et que tu voies s'il a vooation ... »

Sidi Lakdar, sans répondre, leur fÎtt signe de s"asseoir près de l~i, dans l'herbe. \ Le. père s'assit, l"enrant se coucha, ce qui é~ait déjà un fort bon signe. Puis tous les trois se regardèrent sans parler.

9. - C'était le plein midi; il fais'ait une chaleur, une lumière ... Tout le peltit clos avait l'air de dormir. On n'entendait que J.e crépitement des genêts sauvages crevant leurs cosses au soleil, les sources chantant sous l'herbe et les oiseaux alourdis qui voletaient entre les feuilles avec un bruit d'éventail ouvert et refermé. De temp en temps, une figue trop mûre se détachait et dégringolait de branche en branche. Alors, Sidi Lakdar tendait la main, et, d'un air fatigué, portait le fruit jusqu'à s.a bouche. L'enfant lui ne prenait même pas cette peine. Les plus belles figues tombaient à se~ côtés sans qu'il tournât seulement là tête. Le maître, du coin de l'œil, observait ·cette magnilfique inddlence; ·mais Il Icontinuait à ne soufiiler mot.

10. - Une heure, deux heures 'se pas'sèrent ainsi ... Le pauvre 'tOUffi'oor de pipes commençait à trouver la séance un peu longue. Pourtant ii n'osait rien dire et demeurait là, immobile, les yeux fixes, les jambes crOIsées envahi lui-même par l':atmosphère de paresse qui flottait dans la chaleu; du clos. _Tout à coup, voilà une grosse figue qui tombe de l'arbre et vient s'aplatir sur la joue de l'enfant. BeHe figue, par Allah! rose, sucrée, parfumée comme un rayon de miel. Pour la faire entrer dans <sa bouche l'enfant n:av.ait qu'à pousser du doigt; mais il trouvait c-ela trop f.a:tigant, et il restait amSl, sans bouger, avec ce fruit qui 'lui embaumait la joue. A la fin la tentation devint trop forte; il cligna de l'œil vers son père et l'appela d'~ne voix dolente:

«Papa, dit-il, papa ... mets-va moi dans-la bouche ... » . Il .. - A, ces mots, Sidi Lakdar qui tenait une figue à la main la rejeta

bien IOlll, et s adressant 'au père avec colère: . «Et voilà l'enfant que tu viens m'of.frir pour apprenti! Mais, c'est lui

qUI est mon maître! C'est. lui qui doH me d'DnneT des leçons!» Puis, tOlubant à genoux, là tête con'tœ terre devant l'enfant toujours

couché: ' «Je te salue, dit-il, ô père de la paresse! ...

Alphonse Daudet (La Belle Nivernaise)

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EXERCICES DE VOCABULAIRE

Exercice 1 - Le verbe propre Aller à l'école. Louper une épreuve. Paire un travail. Apprendre par cœur. Ecrire une lettre. Porter son attention. Paire un problème. Ecrire ses observations. Passer un examen. Avoir un succès . Faire un horaire. Avoir une ma}adie. Avoir un échec. Vainq-e une difficulté.

Exercice 2 - Les synonymes

établir rédiger fréquenter subir remporter mémqriser

Un écolier attentif. Un garçon timide.

L'exactitude. La politesse.

contracter concentrer noter affronter échouer exécuter

Un camarade d'école. Il est franc.

Une lecture passionnante. Un travail fastidieux.

Un rival~ La formation. Un écolier.

Exercice 3 - Les contl'aiœs

Un conte comique. Un fait authentique. Un ouvrier capable.

Un écolier timide. Un langage châtié. Une langue vivante. Un homme instruit. Une lecture simultanée. Les méthodes anciennes. Un succès. Un enfant. Un exercice simple. Il est renfermé. Un pays avancé. Des gestes automatiques. Un phénix. Une salle spacieuse. Une minute tendre. J'offre mes services. Un travail intéressant. La fin de la journée. Un maître sévère. Une leçon obligatoire. L'aurore. Un écolier sournois. Un écolier calme. Un texte oaptivant. Une mémoire fugace . Une lecture interdite. Un titre original. Tu est en régres·sion. Un fait authentique. Un volume broché. Une bibliothèque publique. Une phrase claire. Une impression nette. Le recto d'une. feuiUe. La préface.

1

Exercice 4 - Les plus répandues parmi les 7 000 }angues eJt dialectes parlés dans le monde.

C'est le .. ...... qui est la langue la plus répandue; 700 000 000 d'hommes la parlent. L' ........ est la 2e langue du monde .. L' ........ est 1a langue de l'Inde. Quelle langue parle-t-on:

à Moscou? à Munich? ....... . à Anka.m? ..... .. . à Varsovie? ...... .. à Lisbonne?

à New York? à Oran? ....... . à Sydney? ........ . à Bologne? ....... . à Djakarta?

à Odessa? à Vienne? à Oxford? à Pékin? ... .... . au Caire? ....... .

à Lyon? ......... - à Brasilia? - à Buenos Aires?

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/' à Québec? ........ - à Liverpool? ... .. à San Francisco? ....... . /' à Lima? ........ - à Mexico? ........ à Bombay? ....... . /' à Canton? ........ - à La Mecque? -.. à MeJbourne? ....... . (italien - portugais - espagnol - français - ' arabe - chinois - whlemand - polo­nais - anglais - russe - hindoustani - indonésien/malais - turc).

Exercice 5 - Je remplace les points par le mot précis

Une ... ..... est un récit inventé de toute pièce et qui fait généralement agir les animaux. Une ..... ... est un conte ou récit merveiUeux généralemelIlt connu dans tout un pays ou dans toute une région. Une .... .... est une courte histoire qui est arrivée à des personnes dont on connaît les noms, ou qui aurait pu leur arriver. Un ........ rapporte le p[us souvent des fai,ts qui se s'Ont véri-tablement déroulés. Un se termine toujours par la mort d'une ou de plusie.urs personnes . Une .. .... .. nous met en présence de personnages qui nous lont nre. (comédie - drame - fable - légende - anecdote - récit).

Exercice 6 Quand je suis ........ , j'écoute et j'observe soigneusement, je ...... .. toute mon

attention sur ce que je fais; je suis ........ par mon travail et ne m'en laisse pas .. .. .... ' Albert, qui peut suivre pendant un long moment, fait preuve d'une attention ........ ' Marcel, au contraire, qui est un grand ........ ne peut s'empêcher de se ...... à chaque instant; son attenti'On n'est que ..... : .. . Celui qui comprend vite et bien est un garçon ........ ' JI} voit clair, on dit qu'il est ...... .. ' Quand on a beaucoup lu, beaucoup étudié, on possède un savoir étendu, on est ........ , on a acquis de vastes .. .. .. ... .

Au contraire, eeilui qui sait peu de ohoses est ........ ; il manque de ........ , son savoir est très , .... ... ,'

Pasteur ' était un grand .. ..... frança~s; ses découvertes l'ont rendu

(ingénieux - soutenue - 'savant - concentre - instruit - ignorant - borné -attentif - étourdi - inteHigent - culture - célèbœ - absorbé - lucide - clair­voyant - distraire - connai'ssances - dissiper - passagère).

Exercice 7

Un récit ''''''' ' r-apporte une histoire qui a réellement eu lieu. ·Un récit ..... rapporte des faits auxquels le narr-arteur -a été mêl1é 'Ou auxquels , il a

assisté . Un récit. nous ennuie pa:r ses longueurs ou par l'abondance de détails sans intérêt. Un récit ...... est présenté de telle 'sorte que nous nous imaginons être nous-'mêmes en présence des fains -racontés. Un récit ...... .. laisse une profonde impression de joie ou de trrstesse.

(vécu - véridique - émouvant - vivant - fastidieux - invraisemblable - in­croyable).

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Exercice 8 - latin - germain - slave, - aucune famille européenne

L'italien se rattache au Le hollandais Le tchèque Le finnois Le grec Le portugais L'anglais Le serbe Le russe Le basque L'espagnol Le flamand Le roumain Le hongrois ou magyar Le turc Le norvégien Le suédois Le danois L'allemand Le croate L'irlandais Le romanche L'islandais Le bulgare

Exercice 9 - Des qualités qui facilitent l'étude L' ........ est la faculté de comprendre. L' ........ , la ........ empêchent la dispemion

des idées. L' ........ ou la ...... .. nous font agir au moment voulJu et avec la pré-cision nécessaire. L'esprit d' .. .. .... est indispensable au na!VU.raHste. La ........ , le ........ permettent de tenir bon et d'atteindre le but fixé. Le ........ , la ...... .. montre que l'on sait ,se dominer. Il f.aut cIte l' ........ au romancier et à l'in­venteur. Une bonne .... .... est précieuse: elle perJmet de conserver le souvenir des connaissances acquises. Le savoir-vivre ou la ... .. ... facilitent les reil.ations entre humains. Le ........ , 1'.. ...... permet-tent de conserver les choses en bon état. (observation - courn.ge - mémoir-e - politess1e - imagination - persévérance­intelligence - ponctualité - s01n - concentration - discipline - exaoütude­ordre - calme - attention).

Exercice 10 - Les différentes écoles Après avoir fréquenté pendant 5 ou 6 ans l' ...... .. , on pe~t se prése~ter

à l'exanl'en d'admi's-sion 'au degré ......... . Celui-ci comporte 2 'seonon'S: la seotlOn ..... et la section ...... .. . Après deux anJS d'école secondaire, on peut entrer

à l' ........ qui prépare aux ttr,avaux de bureau et au secrétafl1at .. ~es études littéraires, scientifiques et com·merciales s'achèvent par un certtflcat/ ~e ........ de différents types. Ces certificats donnent accè·s aux études supeneu!es ou ......... Les ingéni,eurs, les architectes f'féqu~nte~t les écoles ........ de ~unoh ou de Lausanne. Les études de droit, de medecme, de lettres, de SCIences se font dans l'une de nos ........ (FR - GE - NE Lausanne, BS - BE ZH). Mon grand frère a obtenu le titre de technicien en génie civi[ au ... ..... de Bienne. Les futurs maîtres d'école ,suivent les cours de 1' ......... C'est au ........ que les étudiants se prépar'ent à .la prêtrise. Les jeunes apprentis doivent suivre.les cours de .1'.. ...... , les jeunes filles acquièœnt les connaissances néce~salfes à oe futures mères de famille. C'est au ........ que se f'Ont les études mUSIcales. Les cours de l' ........ donnent aux adultes 1'occasion de compléter leurs con­naissances et d'augmenter kur culture.

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(maturité - séminaire - littéraire - polytechnique - école professionneUe -école de commerce - conservatoire - universivaires - éco~e primaire - techni­curo - éco'1e ménagère - générale - université - secondaire - université po­pulaire - école normale).

Exercice 11- Les matières d'enseignement

L'arithmétique, l'algèbre font partie des .. .. .. .. Les futurs prêtres étudient la .... Notaires et avocats: le ........ Les médecins: la ........ et la .. ...... . Les· nurses: la ........ . Les secrétaires: la ........ et la ....... . Les professeurs: la ........ et la ...... .. Les futures ménagères: 1'.. .... .. Les musiciens: la ........ , 1' ...... .. . , le ........ (pédagogie - anatomie - biologie - art culinaire - contrepoint - théologie -psychologie - polyphonie - sténographie - droit - puéricu~ture - harmonie -physiologie - dactylographie - mathématiques).

Exercice 12 - Les différentes disciplines

Le ........ est l'ensemble des morts d'une langue. La ........ et la ...... .. nous enseignent .les règles du langage. L' .. ...... apprend à écrire les mots de façon correcte. La ........ étudie les ligne.s, les surfaces, les volumes. La ........ étudie la terre, le relief, les courlS d'eau, les pays. La .... .... est la science de la formation des roches. La ........ étudie l'univers. Les lois de la gravitwtion font partie de la ......... La ........ fabrique des corps nouveaux. L' .... ... . est l'étude des insectes . La ........ étudie les plantes. L' ........ est l'étude des oiseaux. La ........ est l'étude des animaux en général. (physiqu~ - gI1ammaire - géographie - ch~mie - entomologie - zoologie -vocabulaire - syntaxe - opthographe - géométrie - cosmographie - géologie -ornithologi'e - botanique).

Exel'cice 13 - On trouve:

Dans un ........ : des réclames. Dans un ........ : la défense d'une idée. Dans un ..... ... : une liste de choses à exécuter. Dans un .... : des collections. Dans un ........ : des noms, des adresses. Dans un ........ : des projets, des dates.

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Dans un ........ : des cartes géographiques. Dans un ...... .. : des renseignements. Dans un .. .. .... : des lois. Dans un . : des mots avec leur sens ou leur traduction. Dans un ........ : des modèles. (dictionnaire - agenda - programme - tract - registre - catalogue - atlas_ prospectus - code - album - guide).

Exercice 14 - Des expressions

Perdre le fil du discours. Prendre langue avec quelqu'un. Avoir la langue bien pendue. Avaler sa langue. Ma langue a fourché. Se mordre la langue. Un coup de langue 'est pire qu'un coup de Jance. Qui langue a, à Rome va. n faut tourne;r 7 fois la langue. dans la bouche avant de parler.

Exercice 15 - Des verbes précis

Regretter delS paroles imprudentes. Les parolent blessent - Se troubler. Il faut réfléchir avant de parler. Confusion de mots. Entrer en relation. En s'informant, on parvient à tout. Savoir répondre pertinemment. Etre muet.

Pour bien connaître un sujet de travail, il faut se ......... Je ... .. ... dans la bibliothèque de mon père, je m' .. ...... auprès de personnes compétentes. Avant de .. ...... ma composition, je me .. .. .. .. , je ........ des idées que je ........ dans un ordre logique. Mon grand frère s' ... ..... avec passion à la lecture, il passe tous ses instants de loisir à ........ . (informer - bouquiner - rédiger - rassembler - fouiner - classer - documenter - adonner - recueillir). Exercice 16 - Une racine grecque: grapho (j'écris)

La .... .. .. est l'art de la beHe écriture. Le ..... ... permet d'envoyer des mes­sages à distance. L' ........ apprend à écrire de façon correcte. Le mot: ........ signifie: écrioture avec les doigts. La .. .... .. pennet: de noter rapidement des discours . Un .. .. .. .. est un écrit ou une signature de la propre m'ain de l'auteur. La tente de déceler les rapports entre l'écriture et le caractère d'une personne. Une mine de crayon en ........ . Un tracé explicatif ou un .. ....... Phare est l,a ..... ... du son fare. La ........ permet de reproduire l'image des objet-s en utilisant les propriétés chimiques de la lumière. (orthographe - graphie - autographe - graphologie - calligraphie - photogra­phie - graphite - télégraphe - graphique - sténographie - dactyiographie).

Exercice 17 - Famille du mot ECRIRE (écri scrib sorit script) L'histoire des procédés d' ........ est fort intéressante. Une ........ contient tout

ce qu'il faut pour écrire. Cet ..... .... annonce un danger. Le texte que nouS

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avons lu est tiré d'un ouvrage dont l'mteur est un , ....... célèbœ. On apipeJle ou ........ un mauvais écrivain. Autrefois, le .. ...... était chargé de rédiger

d~~ lettres et des copies. Les .. ...... de :la Mer Morte sont célèbres. Je .. .... .. à ce ue tu dlÎs; cela 's~gnifie que j1e t'Iapproll'vc. Es-tu ........ Jau 'cour.s de 'ski? Le nom-

6re d' .. .. .... 'est déJà très élevé. Ofl 'alppalavt " ....... Iles 'jeunes gens qui étaient ins'orits ensemble sur les registres militaires. Faire la copie d'un écrit sur un autre papier, c'est le .... .... ou en opérer la ........ ' Dans l'ancienne Rome, les person­nages dont on voulait se défaiTe ét'aient condamnés à la ." .. "., c'est-à-dire au bannissement. As-tu suivi }tes '" .. " .. du médecin? Il t'avait "." ... le repos absolu. L'incendie de forêt a pu êltre "".". assez rapidement. Saurais-tu me

la scène? Oui, je vais t'en faire une fidèle .... " .. ' Ta chambre est dans un dé~ordre .. .. .. " .. Le ,,,,,,,. écritt les nouvelles à dilstance. (écriv~in - scr~b~ - inscrit -. con~crits - écr~toir~ - . transcriTe - é~rivHs'~ie: -écrivaIlleur - ecnture - manuscnts - present - ecnteau - souscns - decnre . 1ns'criptions - transcription - pr.e:sloriptions - prosoriiption - ôrc'O[fi'scr1t -description - indescriptible - téléscripteur).

Exercice 18 - Famille du mot LIVRE (livr lib biblio)

Je me suis procuré cet ouvrage dans une ...... .. de la vine; le .. .... " m'a utile-ment conseillé. Chaque soldat est muni d'un .... .... mi~i,taire. Un enseignement ........ est moins intéressant qu'un ensejgnement basé sur ;J'expérience. La ... " .. . est le livre par excellence. De nombreux étudiants fréquentent la .... .. .. can­tonale. Le travail du ........ suppose des connaissances littéraires approfondies. Ce monsieur collectionne les beaux livres: c'est un , .. .... , averti. Une liste d'ouvrages parus est une " ... .. ,.

Exercice 19 - Je fais entrer les 40 mots dans l'un de ces Il groupes

Parler bas Parler entre les dents Parler en hésitant Parler beaucoup Effacer Penser Savoir Intelligent Réel Intéres8'ant Légendaire (ânonner - réfléchi - cancaner - biffer - jaser - grommeler - ohuoho1er -ruminer - raturer - comprendre - authentique - réfléchir - susurrer - bre­dou1Uer - babiner - Jaoasser - bégayer - mam1()!J1Œ1er - supprimer - délibérer -vécu - doué - 'saisir - murmurer - bafouiŒler - ,commérer - rayer - méditer -baragouiner - . c'lairvoy,ant - capter - balbut'üer - lucide - s'e concentrer -bavarder - captivant - imaginaire - passionnant - merveiUeux).

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Exercice 20 La Suisse compte 4 langues ........ ; mais 3 langues ... ...... L'ecole était autre-

fois ....... .. La plus grande partie de la population était alors ........ ou ......... On appelle ....... une lettre non signée. Parfois, l'auteur d'un livre ou d'un article ne signe pas de son vrai nom, mais d'un ......... Les Egyptiens écriViaient au moye~ de petits ~essins:. on appe~e cette écr~tŒre l~s ~ .. .. ... C"est le saVant françaIS ChampollIon qm parvmt a les ......... L appareil ~ ........ permet de re-produire un texte en une multirude d'exempliarres. Les Babylonierus, les Assy. riens dessinaient des signes semblables à de petits triangles, des coins: c'est l'écriture ....... .. Les diplomates correspondent avec leur gouvernement en langage ....... . ou en ......... Les livres pour aveugles sont imprimés en ........ ; c'est une écriture en .. ...... . qui permet la lecture en ........ Le Valais est un canton ....... . Celui qui parle plusieurs langues est un ......... Celui qui traduit est Un ........ .

Les jeunes gens s'expriment parfors en .. .. ..... On a es'sayé 'de créer des langues internationales grâce auxquelles tous les hommes pourraient se comprendre' la plus répandue de ces langues est 1' ... ..... : ' (polycopier - analphabète - braille - cunéiforme - argot - hiéroglyphes. officiel~e'S - code - anonyme - billip.gue - Œl1ettrée -, intepprète - pseudonyme. chiffré - espéranto - déchiffrer - nationales - relief - -tactile - polyglotte_ facultative),

Exel'cice ~1 - Le suffixe ER Indique une action Rabot - Carreaux-Cire - Tour - Plaque - Vis - Cercle - Fer - Epingle­

Agrafe - Bouton - Soude - Pioche - Dr,a~e - Argentier - Or - Nickel _ Chrome - Bronze - Etain - Cadre - Grange - Four -. Fill - Paquet - Prison­Colle - Droit - Aigu - Scie - Forme - Commode .- Rang - Fin - Image - Sel­Cœur.

Exercice 22 - Le suffixe EUR (qualité, défaut) Ample - imprimer - fumer - charmer - flâner - patin - ~amoner - mois­

son - poison - gouverner - tromper - vaincre - acqu6rk - furieux - aigre - con­naître - opprimer - agression - jouir - précéder - succéder - envahir - dé­molir - fournir - guérir - bâtir - ravir - roux - dans'er - penser - noir - mince - confir - créer - glaive - approuver - prêoher - éduquer - fonder - ,triomphe,: - naviguer - consoler - flatter - contempler - b'llasphémer - profaner - do-miner - exteliminer - donner - réparer - deviner - libérer - administrer ~ aspirer - adorer - explorer.

Exercice 23 - Comment s'appelle la qualité.de celui .qui est: Gentil - brave - loyal - poli - pieux - franc - exact - ' sobre - noble

probe - hardi - argile - doux - droit - souple - prompt - prudent - aimable - tendre ~ délicat - obéissant - humble - habi'le - sincère - bienveillant courageux - minutieux - consciencieux - jeune.

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E rcice 24 - COl1unent s'appelle le défaut de celui qui est: . le Lent _ lâche _ cruel - rusé - dur ,- avare - brusque - ~alourd - infidèle oltron - étourdi - grossier -ingrat - jaloux - sauvage - faméant - ,gauche -

• P gant - insolent - effronté - égoïste - indiscret - moqueur - hypocn-te - mal-afro b' . adroit - gourmand - malpropr-e, - am Itieux.

Esercice 25 - Comment s'al?pelle le f~t d:être: / .. . Vieux - ahuri - rare - tnste - petIt - ebahL - emu - raVI - IVre - !l'che -

a te - nerveux - dépaysé - désolé - résigné - / élégant - dé~rilm~ - an.xi~ux -~uvre - nouveau - esclave - coquet - affecte - confus - mqmet : tI:~Ide -~ystifié - étonné - a.ffligé ~ libre ~ penp1e~e - ~eul - coup~ble - I?vIslble ,­recueilli - innocent - ImpaSSIble - deshonore - mecontent - desœuvre - magm-

fique . Exercice 26 - Je remplace le verbe FAIRE par un verbe plus précis

L'orateur a fait un beau discours. rai fait un long trajet à pied. Tu as fait un gros effort ce mois-ci. .Ce cümm~~ça~t ~ fait ~ne immense. fortune. Mon père fait un métier passiOnnant. L ecnvam a fa'lt un beau lIvre. Tu m'as fait une grande peine. Le maître m'a fait des reproches. Le patron fatt un certifioat à 'son fidèle employé. On a dû faiife un procès à cet homme, à cause ~es. injustices qu:i,l a commises. J e vo~s/ fai? mla révéren~e. Il m~a fait un vtlam tour. De VIOlentes attaques o~t ete fmtes. contre lUI. Je ?OlS faire les volontés de mon patron. Les ouvners ont fmt une protestation. Il m'a fait de belles paroles. Puis-je vous faire une question? L'ennemi fait une vive résistance. Les exilés ont fait une conspiration ou un cümplot. Les citoyens doivent faire les conseilliers municipaux. Les ~omains faisaient des sacrifices aux dieux. J'ai fait 'Connai'ssiance 'avec un nouveau oamaTade. On a fait que!lques changements à -la di.'spasition du mobilier. Tu as fait une lourde faute. Nos troupes ont fait de violents combats. Le témoin a fait serment au tribunal. J'essaie de faire tête à l'orage. Je me suis fuit à la fatigue. plaUll a été chargé de faiœ ~le rapport. Tu nous -as fiait une surprise agréable, Vos parents ont fait de gros sacrifices. L'architecte a fait le plan d'une construction. La mort du père a fait un grand vide. Je vous f:a~s mes excuses. L'hirondelle fait son nid avec habileté. La science a fait de sérieux progrès. Mon camarade en colère me fait des yeux terribles. (intenter - fournir - opposer - lier - rédiger - rouler - commettre - laiSlser - prêter - façonner - 'prononcer - offrir - diriger - consentir - téaliser - pré­senter - tracer - parcourir - acquérir - causer - élever - ménager - tenir -endurcir - livrer - apporter - poser ~ exercer - élire - débiter - composer - jouer -adresser - tirer - wamer - exécuter - délivrer). Exercice 27 - Des adjectifs qualificatifs

Enfant; un langage enfantin. Peine (heures). Angle (visage). Nuire (insectes). Bosse (terrain). Fièvre (yeux). Fils (amour). Verbe (formes). Soin (fillettes). Crime (aote). Paix (populations) . Lire (manuscrits). Bible (récits). Périr (marchandi,ses). Enf'er (bruH). Frère (paroles). Roi (appartements). Sable

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Page 30: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avril 1970

(plages). Etoile (clarté). Mort (angoisse). Nation (armées). Faillir (homllle) M.isèr.e ( foules). Mouvoir (ter'rains). Monde (paix). Démon (machinatio S,

H!st01re (dates). Essence (pièces). Musique (phrase). Poésie (tournu n)}, DImanche (repos). Grammaire (analyse). Conscience (ouvrier). perce:

e:

(bruits). OIr

Exercice 28 - Une joie d'enfant: une joie enfantine

~n fils d'adoption. De l'eau de pluie. Une saison de pluie. La rosée d matm. Un temps d'orage. Des pas de géant. Les rayons du soleil. Le disqUU de la lune. Une armée de terre. Une batài1le sur mer. Des gisements de pétrole. Des compagnies de pbtroJe. L'inspecteur des forêts. La garde de pape. ?e la bière qui mousse. Un tronc garni de mousse. Une prOVin~ du .Rhm. Le commerce par mer. Des attaques par air. Les animaux de 1 maison. La navigation sur l,es fleuves. La nature de l'homme. Un ln" a .. L "4e prmCIer. es maladies du corps. Les vertus du citoyen. Les m'onument~ d Rome. L'impôt sur les immeubles. Les gisements d'or. Des gisements de métaux. Des skis de mébal. Les cartes de la route. Les autorités du lieue Les autorités de l'Eglise. '

Exercice 29 - Le mot propre. LivI'es et lectures

1. Le dictionn:ai're Larousse du XXe siècle comprend six .. ... ... de grand ..... .... . Ce~ volumes sont solidement ........ , car, .s'ill,s n'étaient que ........ , il serait bien difficile de les conserver en bon état.

2. Jean-Luc est un ........ de lecture; il s'est ... ..... 'avec ses économ~es une personnelle qui contient une foule d'ouvrages ......... . .. .... .

3. ~on ,Iiv.re d'arithmétique est un ........ scolaire. Si }e l'ouvre à la ,.",." cinq, Je pUl6 lIre son .. ...... , le nom de l' ..... .. . et celui de l'.. ...... .

4. Ce volume compte 176 pages, donc 88 ..... .... Si je J'ouvre, j'ai à gauche le .... .. .. d'une feuiHe, et, à droite, le ..... ... de la feuiUe suivante.

5. Je n'ai pas trouvé en ........ le ........ dont tu m'las parlé; l' ........ en est pro-bablement ...... .. mais on va le ... ..... ou le ........ '

6. Le savant français Champollion est parvenu à ........ les """" Egyptiens. 7. Un journal ........ paraît chaque jour; 1' .. .. .... par.aît une fuis par semaine; la

revue ""''' ' est éditée deux fois par mois et la revue ... .. .. . une fois chaque deux mai,s.

8. Les puissantes .. .... . modernes permettent d'.. ...... des millier.s de 1'( mrnaulX en ~rès peu de temps. Grâce à la ........ , qui fond les caractères par lignes entIères, le travail du .... .. .. est bien accéléré.

9 . . L'étude des langues est aujourd'hui .... .. .. car les .. .... .. entre les .llVJ~llll""' · sont de plus en plus ....... . '

10. Jean-Louis s'exprime couramment en 5 langues: c'est donc un véritable polyglotte; aussi n'a-t-il jamais besoin d'avoir recours à un .. .... .. '

56

6. V. No 8, avri'l 1970

11. L' ..... ... a parlé devant une salle .... .. .. ; son .... .. .. a emballé l' ........ qui ne lui a pas ménagé ses ........ '

12. Ce monsieur est ...... .. à la radio; son travail l'oblige à parler avec ........ , à prononcer ........ et à bien ........ ' .

(reoto ~ orateur .- imprime~ - typog/raphe - ex~mpl~ires - bihliothèque - verso . rotatives - feUlHets - artwuler - editeur - re1Illpnmer - brochée - aisance -format - ouvrage - édition - enthousiaste - fréquents - indispensable - page . éloquence - rapports , - applaudis·sements - hebdomadaire - manuel - capti­vant - linotype - bimensuelle - quotidien - rééditer - speaker - polyglotte -auteur - distinctement - interprète - hiéroglyphes - librairie - reliés' ~ dé­chiffrer - passionné - cons1iitu'é - épui's'ée - bimestrÎ'eUe - titœ - auditoi'fe).

Observations: On dit: parler à quelqu'une, mai~ on ne peut pas dire causer à quelqu'un:

on doit dire: causer avec quelqu'un. Ne confondo~s pas: discuter (parler, défendre son idée), une, discussion,

et disputer (une dIspute) querelle, chicane ... Le mot latin loqui, locutus (parler). Eloquent, l'éloquence, un garçon

loquace, la loquacité, un exercice d'élocution, un ventriloque, un soliloque, un interlocuteur ...

VOS PROBLÈMES FINANCIERS? C EST NOTRE AFFAIRE

30 Agences

et représentants

dans tout

le canton

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Page 31: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avril 1970

TRAVAUX MANUELS POUR LA FETE DES MERES

Degré inférieur ou moyen

MEDAILLON EN DARWI

No 712 M

Matériel: - 50 g. environ de pâte DARWI - 50 cm. de cordonne.t - gouache - éventuellement vernis Darwi -

Fabrication: - Travailler la pâte Darwi en la mrulaxant. Si eHe est trop sèche,

quelques gouttes d'eau. - Etendre la pâte en lui donnant la forme voulue. - Au moyen d'une aiguille, faire un trou pour passer le cordon.

Laisser durcir une nuit sur une surface plate. Peindre à lagouache un motif dêcoratif. Laisser sécher. Eventuellement vernir le médaillon. Le vernis demande deux jours pour sécher. Passer le cordon dans le trou et le nouer.

Prix du montage: Fr. -.60 (sans le vernis).

Degré moyen

UN CYGNE CADEAU

No 713 M Matériel:

1 miroir de 9 X 6 cm. - 25 cm. de cure-pipe blanc - quelques plumes blanches

l\1ontage:

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Prendre le cure-pipe et lui donner la forme du dessin No l. Coller les plumes sur le cure-pipe selon modèle, toutes dans le même Peindre en rouge une petite partie du cure-pipe pO,ur représ,enter le bec. Fixer le cygne sur le miroir au moyen d'un peu dei calle.

Prix du montage, miroir compris Fr. -.70.

No. ~A~ M

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Page 32: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avdl 1970

Degré supérieur

TABLEAU AVEC FEUILLES SECHEE~

No 714 M

Matériel: 1 carton gris de 25 X 15 cm 1 mi-carton noir de même grandeur 1 crochet 1 carton gris jblanc de 20 X 12 cm 1 papier autocollant de 20 X 12 cm 1 papillon et quelques feuiHes

Montage: - Coller le mi-carton noir sur le oarton de 25 X 15 cm. - Disposer avec goût les feuilles et le papillon sur le cartan blanc de

20X12 cm. - Recouvrir de papier adhésif. - Coller le tableau ainsi obtenu sur le fond noir - bien au centre -. - Fixer au recto de ce tableau un crochet autocollant.

Prix du montage Fr. -.70.

Matériel: - 1 lavette

CHAT A OFFRIR

No 715 M

- Déchets de papier et de raphia

Montage: - Plier la lavette en 2 pour obtenir un rectangle. Marquer le pli. - Ouvrir la lavette. En partant de l'eX1Drémité, rouler ce1le-ci bien serrée

jusque sur le pli. Faire de même de l'autre côté. - Monter le chat. En laissant le pli dessous, replier la lavette à 3 om du

bord pour former la tête. Attacher avec un peu de raphia. Bien serrer. - Faire de même pour l'arrière-train. Veillez à ce que la tête soit légère­

ment plus grande que l'arrière-train. - Découper les oreiLles et les yeux dans des déchets de papier ·et les

sur la tête. - Pour faire les moustaches se servir d'un peu de raphia.

Prix du montage Fr. -.80.

60

No. -=rAS M

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Page 33: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avril 1970

Ouvrage en rotin: PLATEAU A PAIN

<?et .objet, te.l qu'.il est dessiné, pr~sente quelques petites. diffiCUltés d'eXeCll'tlOn: la confectIOn de deux ou trOIs cordons et la bordure ImbriqUé Il ne sera pas abordé avec des élèves tout à fait débutants. Çependant, il ~t également être construit sans cordon et avec une simple bordure à arceaux Voir pour cela la variante: «Exécution simplifiée». .

horQu-rtZ.

Fond Bois contre-plaqué de 5 mm d'épaisseur. Dimensions: 24 cm sur 14 cm. L'arrondi des angles est dessiné au compas ou à l'aide d'une boîte

quelconque puis découpé. Perc'er avec une mèche de 2 mm 75 des trous équid:Ïistants de 19 mm.

Montants Rotin de 2, 5 mm, 30 cm de long. Les tremper sur une longueur de 10 cm environ, les enfiler en laissant

dépasser le côté mouillé de 6 cm.

Pied Tisser suivant le schéma «intérieur, €xtérie1ur, intérieur» ou «derrière l,

devant 1, derrière 1».

Tissage 1 cordon de base en 2 1 /4 ou 2 1 /2, à trois brins en tissant

2, derrière 1». Tisser ensuite simplement à 1 brin de 1 1 /2 ou 1 3/4 «devant 1,

1» sur une hauteur de 2 cm. . Il faut veiner à ce que les montants prennent une forme bien

Veiller à ce que le tissage soit bien serré.

62 '

8. V. No 8, avril 1970

Confectionner ensuite 1 ou 2 cordons à 3 brins de la même façon que le cordon de base.

. Bordure

plier un montant 1 cm au-dessus du dernier cordon et le tisser «devant l, derrière 1, devant ~, ?errière. 1». Procéder de la même façon avec son voisin de gauche et amSI de SUite avec tous les montants successivement. YeiUer à ce que le travail 'soit serré de façon à ne pas avoir de «jours» dans la bordure.

Couper avec soin le surplus des brins de tissage, des cordons et des Olont;lnts et vernir si possible.

Exécution simplifiée

Tisser le pied (4 cm) «devant 1, derrière 1».

Commencer tout de suite le tissage à 1 brin au-dessus du fond sur une hauteur de 4 cm.

Respecter la fonne évasée!

Confectionner une bordure à arceaux en passant par-dessus '3 inter­valles.

Fournitures

Fonds: à découper par les élèves eux-mêmes ou auprès de Paul Glassey 1967, Bramois. Prix Fr. 1.-. '

Rotin: par liasses de 250 g. auprès de F. Schubiger, Winterthur.

Quantité approximative pour une quinzaine d'objets: 500 g. de rotin 21/2 mm + 250 'g. de rotin 1 3/4 mm.

Paul Glassey, maître de travaux manuels

63

Page 34: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avriI 1970

BONNE FETE, MAMAN

(texte à étudier, pour les petits)

Aujourd'hui c'est la fête des mères. Bernard et Françoise ont préparé surprise pour maman; elle ne se doute de rien. Le dîner· est à peine miné lorsque Bernard bondit à son coup en criant: «Bonne fête mamanl

Papa se demande par quel enchantement Bernard a un paquet et çoise un bouquet. Maman sourit; elle place les fleurs dans un vase et la ficelle du paquet; elle est heureuse.

Elocution et vocabulaire:

une surprise pour maman:

comment les enEants ont-ils préparé la fête des mères? comment préparé les cadeaux? maman a-t-eUe été contente? une surprise 'Se prépare en caohette; elle peut être agréable ou désagr,eable~1 aimes-tu préparer des surprises agréables pour ta maman?

elle ne se doute de rien: maman s'attendait-elle à être fêtée? a-t-elle deviné la surprise de ses enfants? avait-elle vu les cadeaux Bernard et Françoise lui offrent? as-tu réussi à préparer une surprise à ta maman à son se soit doutée de quelque chose? quand? comment?

le dîner est à peine terminé: à quel moment de la journée a eu lieu la surprise? à quelle heure dînes-tu? (le dîne.r est le repas de midi); comment s'appelle le repas du matin? du soiT?

Bernard bondit à son cou: connais-tu un anima:! qui bondiÛ qui fait des bonds? des sauts? comment Bernard a-t-il embras'sé sa maman? as-tu déjà embrassé ta maman comme lui? quand?

par quel enchantement: connais-tu une histoire -d'enchanteur, de fée, de magicien? que peuvent-ils ftaire?

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V. No 8, avril 1970

1 paquet et le bouquet ont-ils réeHement apparu? :xpllque ?pourquoi papa a pensé à un enchantement? à un coup de baguette J1lagique.

JIIall1an dénoue la ficelle: (on ferme un paquet en f.aisant un nœud à La ficelk)

déjà fait un nœud lavec une ficelle? avec Je lacet de ton soulier? (tu as la ficelle ou le lacet). facile de dénouer un lacet? (de défaire un nœud). bien de voulok dénouer un lacet de soulier avec les dents? pourquoi?

ta maman n'arrive pas à dénouer la ficelle d'un paquet, que fait-

s'il s'agit d'un }acet de soulier? OIaman sourit:

OIaman rit-elle très fort? les voisins risquent-Ï'ls de l'entendre? ouvre-t-eHe beaucoup sa bouche?

. comme ta maman; (imite son sourire). t'est-il arrivé de sourire? de rire? de rire aux éclats? au cirque, en voyant les clowns, comment rient les emants?

elle est heureuse:

OIaman est-elle contente ou très contente? peut-on dire que maman a eu beaucoup de pl,aisir? qu'elle a eu un moment de bonheur? (le contraire de bonheur c'est malheur). d'une maman qui est -très contente, qui est joyeuse, on dit qu'eUe est heu­reuse; d'une maman qui est triste, on dit qu'elle est... une personne qui connatt un grand bonheur, verse des larmes. (on peut verser des larmes de joie, d'émotion, de trist'es,se, d'amertume,

douleur) . est dangereux de faire brusquement un grand plaisir à certaines personnes

ou malades, pourquoi? quel danger courent-elles? grandes surprises agréables ou désagréables produisent les mêmes . ).

à construire:

1. maman - verse - contente - des - est - elle - larmes - de joie

2. les deux enfants - beaucoup de plaisk - ont eu - à [eur maman - d'offrir un cadeau - pour la fête des mères-Bea-nard - maman - de - et - l'embrasse - cou - bondit - au -

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Page 35: L'Ecole valaisanne, avril 1970

E. V. No 8, avril 1970

Exercices:

1. une surprise - bondit - le souper Le repas du soir réunit tous les membres de la famiLle autour de la L'arrivée au chalet de nos voisins et amis fut' un plaisir inattendu. Minette, notre chatte, sauta avec adresse sur la pauvre souri,s.

2. le souper - déjeuner - goûter - ie dmer Le matin, je fais ma toilette et je prends avec plaisir mon ... A midi, ... réunit toute la famille autour des plats fumants. A la récréation de l'après-midi, ma pomme me sert de ". A sept heures du soir, toute la famille s'e retrouve pour

3. rient aux éclats - en nouant - par enohantement

La vendeuse termine le paquet ... la ficelle. Maman alluma la télévision: livres et cahiers disparurent com~e Il.

En voyant les drôleries des clowns, les enfants ...

Dessin:

Dessine le bouquet de fleurs de Françoise.

Dessine le paquet de Bernard; n'oublie pas la ficelle et le nœud.

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Page 36: L'Ecole valaisanne, avril 1970

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e collision semblait inévitable; mais au moment même où l'action devait un ir lieu, où l'autorité légale pouvait agiT avec résolution, faire prévaloir aYo autorité, sauver le pays avec la force qu'eNe avait en main, elJle s'aban­sO~na à une lâcheté sans nom. Le Conseil d'Etat avait été réuni toute la do tinée et r,entrait dans le rôle qu'il avait joué 1'année dernière, lorsque ra bandes de la Jeune Suiss'e ,avaient pénétré jusqu'à Sion, piliant, vidant e~ caisses publiques, dem'andant et obtenant une indemnité du Conseil ~Etat. Au lieu d'agir, on décida de négocier et on invita les commandants des deuX ~oupes à un~ e~tre~e personneH~, à !aquelle, ainsi qu'il éta~t à prévoir, Il ne fut donne smte m d'une part TIl de 1 autre, comme cela devaIt 'tee dans Il'inuÏiinence du conflit dont le suocès pouvait dépendre du mo­~ent utilement choisi.

La même panique :s'était aussi emparée du Grand Conseil.; à ~'approche des bandes armées du Haut et du Bas, il ,se réunit précipi~8Jmment et décida, dans sa terreur, d'envoyer des députations aux Bas-V'aJlaisans, comme aux }lauts-Valaisans, pour leur ordonner de :suspendre leur marohe et proposer un armistioe. Cette déCÎ'sion, prise dans la peur et l'effarement, n'est consi­gnée dans aucun protocole parce qu'on en eut honte plus tard. Les commis­saires furent ef:f~ctivement envoyés, mMs leur mission resta sans effet.

Ayant appris ce qui se passait, je me rendis en hâte, vers midi, chell le président du Conseil d'Etat. En entrant dans sa chambre, je lui dis: «Je viens d'apprendre, Monsieur le Président, qu'on veut de nouveau négocier avec les rebelles et reproduire la honte de l'année dernière. Dans l'état où en sont les choses, vous ne pouvez plus reculer; il vous faut aller de l'avant. La guerre civile vous fait horreur; vous avez ra1son; moi aussi je frémis à la pensée de l"effu:sion du sang des citoyens! Mais le premier et 'le plus saint des devoirs du gouvernement consiste à sauver le pays de 1'anarchie et de tous ses débordements. Rien ne doitt: vous retenir de rempliT ce devoir. Avec la conscience tranquille, je vous adjure: en avant!»

Ce fut en vain; M. Zen Ruffinen était en proie à la panique du moment et incapable de prendre une résolution énergique. En le quittant, je courus à la chambre de M. de Courten, où je trouvai rassemblés environ une dou­zaine de députés, tous affolés, pâles, égarés, perplexes comme des moutons sans berger. Je leur conseiUai d'agir et de ne pas res'ter inactifs lorsque de chaque instant dépendait la victoire ou la destruction. On m'informa qu'on discutait à l'instant s'il fallait laisser entrer en ville les troupes du Haut­Valais; qu'une députation était allée 'au-'devant d'ehles pour arrêter leur marche, mais qu'eUes avançaient néanmoi11'S et étaient à un quart de 'lieue de la ville, prê,tes à faire feu. Un député, trremblrant de tous ses membres, me demanda si c'était mon avis officiel que les troupes entrassent à Sion. Indigné, je lui répondis: «Vous s-avez que je n':ai pas ici une opinion offi­cielle à émettre, mais comme particulier à qui son cou est aus'si cher qu'à vous le vôtre, je vous dis: faitesmles avancer aussitôt que possible, car si

Jeunes Suisses sont les premiers à occuper la ville, vous, moi et notre tout est perdu.»

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Page 37: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Camille de Werra, qui avait, durant toute la · catastrophe, fait pre d'un grand sang-froid, prit mon interuocuteur par le bras, le conduisit :ve

la porte, en lui disant? «Dépêchez-vous.» , ers

B. Le combat du Trient (21 mai 1844)

L'épisode militaire le plus important de cette guerre civile est sans Conteste combat du Trient qui se solde .par la défaite des Jeunes Suisses. Le document sUiv ~ est extrait des pp. 50-52 de Joseph-Nicolas Hubert, Précis historique des éVénellleant d'Entremont arrivés en mai 1844, publié par André Donnet, dans Vallesia, 1969 Db XXIV, pp. 1-94. . ,t.

Pendant que l'expédition dirigée sur Bagnes ( ... ) chang~ait la victoire de la Jeune SUÎ'sse de cette vallée en défaite, des événements d'une haute importance pou~ la restaur~t~on de l'ordre s'accomplis'sa~t ~ur les rives du Tn~nt devenu Justement celebre. Les rebeJhles 'Concentres a Martigny où ils perdirent des heures précieuses à former de vains projets, en parfuent le 21, au nombre de six à sept cents avec quatrre pièces d'artillerie, et arri~ vèrent, à l'aube du jour, sans préoautions, presque au pied du fameux mont dll: Far. Ces imprudents. ~vaient pris. la résolution extrême ~e forcer à tout pnx les redoutables positIOns du Tnent et de la Balma qu'ûs savaient 0C­cupées et défendues, pour rentrer ensuite à St-Maurice et s'y défendre à l'aide des baïonnettes vaudoises qui les y attendaient. Rude surprise! Car les braves Vieux Suisses étaient à leur poste, prêts à les recevoir, résolus à la vie et à la mort de faire payer cher l'outrageante ,audace de ces aveu~es corps francs qui, non satisfaits de les avoir persécutés de toutes ' les manières pendant près de trois ans, venaient encore, dans leur fol orgueil, les brave; jusque dans leurs Thermopyles.

Un 'coup de fusil tiré en l'air des hauteUl1S du Far garnres d"exceIJ.ents carabiniers, la plupart de Salvan, commandés par l'intrépide Robatel, auquel Dufour répondit par un coup de oanon chargé à mitraille, donna le signal de l'arrivée de l'ennemi et du combat. La 'colonne d "attaque , commandée pa~ M. Joris, assaillie à l'instant par le feu plongeant des caT'œbiniers du Far, marche en avant. Parvenue à quelques toises du pont couvert, dont le Far forme le contrefort, eHe est reçue par un triple feu m'eurtrier partant des rochers du Far, contre lesquels l'artHlede lançait des volées de canon et de mitraille plus étourdi'ssantes que nuisibles, du mont du Trient, de la t~te baTricœdée du pont et du mur qui borde la rive 'gauche ,du torrent; elle nposte avec une vivacité peu ordinaire, 'et un f,eIU bhm nourri se croisant des deux rives retentit dans les gorges profondes du Trient. Spectacle im· posant et terrible! Cette héroïque ré,sistance rend bientôt le combat acharné". On se üre à bout portant, on en vient au corps à corps, on se 'sabre et l'OD se frappe à grands coups de cross'e; le gros Bellet, nouvel Hercule, fauche à tour de bras; le soil se jonche de morts e~ de bles1s'ès. Déjà la première pièce d"artillerie, venue pour appuyer [a tête de ~a colonne criblée de balles, est dételée par les habiles tireurs de Salvan postés 'sur le Far; le'liootenant-colonel

70

de l'lucé et le lieutenant Parvex sont tombés et d'autres, mis hors de combat; enfin la colonn~. recul~ ~t,1 ;désordre. M. Jo~'s, privé de ses meiHeurs of­ficiers, vo~ant 1 Impossl'blhte :d~ forcer le, pomt défendu avec tant de bra­voure, rallIe ses soldats terronses, l~s ramene 'au combat sur un autre point; arrivé au bas d~ pont sur un. terram c~upé de buissons, il. se jette à leur tête, dan~ le !nent; te~te. vamement d" en escalader les bords opposés; ' Î<J

le passe SI~ fOI~ ~. s~x fOlS 111 est rep,ousse avec perte! A la 1lin, ce chef, doué

d'une rare mtrepIdlte, est abandonne et se trouve sem! Que n"a-t-i'l combattu . , pour la patne.

Après cinq quarts d'heure de luttes terribles, 'les braves de Val-d'HIiez de Troistorrents, de Vionnaz, de Salvan, etc., qui se sont battus comm~ des lions, demeurent ~aîtres du champ de bataille; cette victoire leur coûta quelques morts et plUSIeurs blessés. Les rebeiHes mis en pleine déroute fuient dans le plus gr~nd. désord.re du côté de Martigny, jetant leurs armes et abandonnant artillene et caIssons, leurs morus et leuf,S blessés, dont ~e chiffre exact n'est pas enco,re ~onnu, grâce aux soins qu'ils ont eu de le cacher. On peut, sans exageratlon, porter 1e nombre des morts et des bl'essés de huit à nonante; plus d~s trois quarts appmtiennent aux Jeunes Suisses. M. Joseph Barma?, arnvan~ après coup, fait de vains efforts pour raHier les fuyards etc.; .11 'en reçort d'amers reproohes et rétrograde avec eux. ~r?l~ ce~t~, parmI lesquels figurent ~M. Barman, Torrent et autres nota­bdltes, defllent par la Combe de MartIgny et entrent en Savoie d'où Hs se dirigent sur Genève et Vaud. '

C. La dissolution de la Jeune Suisse (24 mai 1844)

A la suite de la victoire de la Vieille Suisse, ses partisans prennent des mesures sévères contre la Jeune Suisse. Nous reproduisons le décret suivant d'après Lo . '1' d C OlS Rlliet e onstant, Le Valais de 1840 à 1844. Suite à une année de l'histoire du Valais,

Lausanne, 1845, p. 300.

LE GRAND CONSEIL DU CANTON DU VALAIS,

, Sur la proposition du Conseil d'Etat;

Considérant que les maux dont le oanrton est devenu le théâtre sont dus principalement à l'existence de la société armée de la Jeune Suisse;

Décrète:

Article premier

La société de la Jeune Suisse est dissoute.

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Page 38: L'Ecole valaisanne, avril 1970

Art. 2

Il se]}a établi immédiatement dans toutes les communes où il exist des membres de cette société, une commission, chargée de re'cevoir de chaqu:

membre sa renonciation à ladite société, la déclavation du grade qu'il Oc. cupait et les armes dont il se trouvait muni.

Art. 3

Les membres qui se refuseraient à obtempérer à ces injonctions, serOnt considérés comme rebelles à l'Etat et dénoncés pour être puni,s conformé. ment aux loi.'s.

Arrt. 4

Des instructions seront données aux commis'sai:œs désignés pour i'exé. cution du présent décret.

D. La proclamation du Conseil d'Etat à ses troupes (25 mai)

Après le combat du Trient, de Kalbermatteil fait son entrée à Martigny, le 22 mai. Le 23, il s'avance vers St-Maurice d'où il poursuit sur Monthey. Comme aucune ré· sistance ne se manifeste, le Conseil d'Etat licencie la plupart des troupes. La déclaration qu'il leur adresse est publiée dans Gaspar Stockalper von Thurm, ReiIagen zur Akten. massigen Darstellung der Ereignisse im Kanton Wallis seit den fünfzig letzten Jahren, Sitten, 1850, pp. 85-86.

Chefs, officiefls, sous-officiers, soldat's,

La patrie en danger réclamait le secours de ses enfants; fidèles à sa voix vous avez courageusement répondu à s'On appel et comme un seul homme vous avez rallié son drapeau.

Les rebelles n'ont point pu souvenir votre regard et leur fuite n'a pas tardé à témoigner de votre dévouement et de votre intrépidité.

Le Valais vous doit, concitoyens 'so~dats, ~e retour de l'or:drre et ,la Isécurité dont vos compatriotes jouiront désol'mais. Votre attitude ferme dans le combat, compatissante sous le chaume de vos concitoyens, la discipline exemplaire qui a régné dans vos rangs, vous ont couverts d'un éclat qui rejaillira sur votre postérité.

Vous avez compris que si votre bras devait faire respecter la loi et re­pousser l'agression, il devait aussi tomber désarmé en face du concitoyen égaré mais soumis. -

Rentrez maintenant dans vos foyer-s, mais restez-y forts de votre dévoue· ment à l'ordre public, de vos services rendus au pays, de l'exemple glo­rieux de modération que vous Venez de donner à la -Sui's'se entière.

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Chefs, officiers, sous-officiers et soldats, remportez chez vous le té­J}1oignage de 'satisfaction et de !feconnai1s'sance que les pouvoiifs ,consütués et le public vous adres·sent par notre Ol~gane.

r: __ ----------. -V-I-E--D--E--L-A---S -P-V-A--L------------~

A vec

du le personnel enseignant

district de Monthey

Soucieux d'éduoation autant que d'instruotion, le Comité du district de Monthey, conscient de sa respons,abilité vi1s-·à-vis de ses membres, a organisé, le 12 mars ,dernioc, un carrefour dont [e thème é~ait: «Comment intéresser les parents aux problèmes de leurs enfants.»

Par une courte' introduction, Monsieur le Président P. Pignat mettait l'accent sur l'essentiel de notre tâche: former les hommes et le's femmes de demain, non s'eulement inteUectueHement malis ans'si moralement. Il est bien évidept que nous devons préparer nos emants à la civilisation technique qui 'sera la leur, m\ais nous ne pouvons oublier que, m1algré iL'évolution et le progrès, . ils sont promitS à une autre vie vers laqueille nous devons les guider. D 'autre part, le prés/ent est à vivre avec les semblables, et c'est une chose que l'éducation facilite. Or il semble qu'en ces temps le souci d'un enseignement mor,al et éducatif soit moins constant, même parfois un peu oublié.

Conscients de ces problèmes, les palflticipants se pafitlageai'ent en groupes d'étude sous la, direction d'un chef de groupe pour répondre aux :troi's ques­tions suivantes:

1. QueUes sont, dans le mitJieu scolaire, [es d~fficullté:s les plus fréquentes que vous rencontrez dans vos relations avec vos é1èves?

2. Quel est notre rôle d'éducateur face à ces problèm'es a) dans le cadre génér,al de la classe b) dans celui plus particulier de chaque enfant?

3. Quel sont les moyens propres à y intéress·er les parents? Reconnaissons-le, le sujet était vaste mais pas'sionnant et [es di;scU'ssions

animées des carrefours le prouvent.

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Page 39: L'Ecole valaisanne, avril 1970

La nUse en commun finale nous rendait arttentif~ à ces trois points Je m'inscris pour le cours de course d'orientatJion du 25 av,ril 1970 principaux pour remplir au mieux notre rôle:

1. ~écessité. de cr~er une ambian~e de, classe ~ellle. que}'e~ant s'y sente bIen. Qu'il n'assiste pas en passif ·aux leçons, mms qu il se sente un COI. laborateur actif et uti,le.

2. n est indispensable de bien connaître ceux avec qui nous collaborons. Nous pouvons donc avoir un vfiai contact avec chacun de nos élèves établir un climat de confiance réciproque mraître-élève, et pour ceia un~ chose essentielle: les aimer, être disponible.

3. Nous ne pourrons réali-ser ces deux points sans la coUabomtion des parents. Eux et nous travaillons à la même pâte d'homme, et nous devons le faire ens'emble. Ce contact a'Vec les parents peut être pris de différentes façons, selon notre idée: réunions de parents, visites du maître au domicile des parents, rencontres à l'occasion d'exposition de tra­vaux d'élèves, invitation à nous rendre visite en dasse, eic. Encore là, l'important est d'être disponibles.

En résumé, ce fut une soirée enrichissante que nous espérons voir se renouveler. Nous remercions le Comité du distûot de Monthey pour son initiative, et nous souhaitons que le Personnel enseignant répondra plus généreusement au prochain caI1refour ... ? malgré les miilll,e et une sollicita­tions dont il est l'objet.

L. C.

Association des maîtres de gymnastique du Valais romand

L'association des maîtres de gymnJaslJique du VaLais romand organise un cours de course d'orientation le 'samedi après-mi(}i 25 avril à Sierre. Lecture de carte, étude de la bous'sole, organisation d'une course d'orientation seront les thèmes traités lors de cet après-midi de travaiL

Ceux qui s'intéressent à un tel cours sont (priés de renvoyer leur ins­cription chez Jean-Pierre Michellod, route de Bo1Jtire 22, 3960 Sierre, pour le 22 avril 1970.

Le programme détaillé ·ainsi que tous les renseignements nécessaires seront communiqués directement aux participants. L'AMGVR rembourse les frais de transport.

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DonUcile: ........ ............ ......... .. ..... .. .. ..... .......................... .. Rue:

No postal ....... .... ........ ... .. .. .. ....... ..... ... .... ....... ... ...... _ ...... .

Tél.: ..... ........... .. ............ ....... .. .... .. .. .. ..... ....... ......... ....... .. ... .. Signature:

BULLETIN à renvoyer jusqu'au 22 avfÏil 1970 chez J~an-Pierre Miohellod route de Bottire 22, 3960 Sierre. '

Pour l'AMGVR: J .-P. Michellod

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Professeurs:

Mme et M. ' Préfontaine - Mlle Kieffer - MM. Montagne et Santerre.

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Page 40: L'Ecole valaisanne, avril 1970

«Clair regard~ une collection pour les adolescents

Depuis une quinzaine d'années, les éditions «Olair regard», 26, Chaussé de Tournai, à Ramagnies-Chin (Belgique), publient chaque année une série de 10 brochures, 16 pages, format de poche, abordant les divers problèm~ des adolescents. .

/ Bien que .chacun de ces fa~ci~ules soit signé pa! un al.~teur différent, educateur de Jeunes, tous sont ecnts dans un style vIvant, dIrect, qui évite le ton «sucTé» des sermons à l'eau de rose et qui 'empoigne le }eune lecteur au cœur même de sa vie quotidienne. .

Ces brochures constituent une mine précieuse pour nos 'catéchèses, pour les oarrefours, pour les lectures spiritueililes de retJ.1airte ou pour la m'édita· tion persolllllelle de nos adolescents. En outre, elles sont d'un prix on ne peut plus modique, 30 centimes l'exemplaire.

Voici quelques-uns des thèmes abordés dans les 160 fascicules parus dans cette collection: amitié, amour, apostolat, charité, Eglise, Eucha· ristie, idéal, M'Îssions, Notre-Dame, obéissance, orientation et vocation pénitence, péché, prière, sacerdoce, service, soufffiance, travail, vacances: vie spiritueIJe, violence ...

Relevons . également une trentaine de biogmphies, présentées dans le style qui convient à ce que l'on appelle «l'âge du héTOS».

Toutes les brochures disponibles de cette collection peuvent être consul· tées au Centre diocésain de documentation catéchétique. (Référence Rd 71 à 84).

F. Pralong

Notre page de couverture: RODIN: TETE DE JEUNE FILLE (Paris)

La finesse de cette belle tête de jeune fille contraste étrangement avec la rudesse du bloc dont elle est tirée et dont elle semble naître en un motlve· ment perpétueIHement renouvelé. Faut-Î1 y voir, comme l'œuvœ présentée le mois deJrnier (La Main de Dieu) ce besoin de souligner, par un vivant contraste, la puissance créatrice de l'esprit, qui fait jaiLlir la vie de la matière inerte?

76 77

Page 41: L'Ecole valaisanne, avril 1970

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Page 42: L'Ecole valaisanne, avril 1970

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Page 44: L'Ecole valaisanne, avril 1970

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