L'Ecole valaisanne, avril 1984

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«Je m'étais soûlé tout l'hiver de crépuscule rance sous les pommiers gelés craignant /'imposture du printemps. » AVRIL 1984 N o 8 Maurice Chappaz

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«Je m'étais soûlé tout l'hiver de crépuscule rance sous les pommiers gelés craignant /'imposture du printemps. »

AVRIL 1984 No 8

Maurice Chappaz

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L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Avril 1984 XXVllle année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

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Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3500.-112 page Fr. 1800.-114 page Fr. 1000.-118 page Fr. 600.-

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Sommaire

ÉDITORIAL

Jocelyne Gagliardi

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Etienne Anex Pierre Pradervand Anna T. Veuthey Elisabeth Sola

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Chantal Mayoraz EV Mary-Lise Beausire EV Chantal Rausis Marie-Jeanne Bagnoudl Ghislaine Crouzy J Renée Rey Jean-Claude Savoy

VIE CORPORATIVE Jean-Marie Abbet AEPSVR AEPSVR AEPSVR Roger Salamin

NOUVELLES ACQUISITIONS OOIS F. Carruzzo CFPS

INFORMATIONS OFFICIELLES OIP OIP OIP

OOIS COIP

INFORMATIONS GÉNÉRALES , CIC

Alphonse Egli

Encarts

2

Printemps . ..

L'école uniforme . . . . . . . . . . . . . . Sur quelles rives aboutira la troisiéme vague? . L'homme quotidien et la Résurrection Enfants d'alcooliques . . . . . . . : : : : .

Connaissance de l'environnement: le tissage . . . . Connaissance de l'environnement: cours sur le terrain «Aiguillages du rêve» . . ... . ... . AROLE .. ............. . Aux titulaires des classes de 1 P (français)

Réflexions sur la classe ouverte . . . . .

Pour ne pas désapprendre ... jouons au scrabble. Connaissance de l'environnement: géographie 5 P

Chronique SPVal . . . . . . . . . Tournoi de football intercycles 1984 Rencontre intercycles d'athlétisme . . Tournoi de football (enseignants) . . . Travaux manuels au cycle d'orientation

Liste des récentes acquisitions . Invitation à une lecture Bulletin d'information . . . . .

Communiqué . . . . . . . . . . Français: formation des enseignants' d~ 5 P ~t 6 P . Inscription en vue de l'obtention de l'autorisation . d'enseigner . . . . . . . Exposition . . . . . . . : : . . . . . . . .

L'idée du village d'enfants Pest~lo~zi ~ 40 ~n's :

Rencontres «Ecole et cinéma» . . Vente de cartes Pro Infirmis 1984

Programme des cours d'été Anniversaire AEPSVR

Photo de couverture: Bruno Clivaz / J-F. Lovey

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Printemps

Parce que le vent de certains matins s'en vient chargé d 'odeurs de terre et de lichens ...

Parce que les aubes et les crépuscules roulent des ciels fabuleux dans lesquels se confondent des violets et des mauves sauvagement enclavés de lueurs roses ...

Parce que les soleils lustrés consentent enfin à la caresse et qu'ils sculptent un autre paysage sous le suaire d'une neige paresseuse ...

Parce qu'aux hanches des montagnes s'accrochent d'innombra­bles verts aux tons de jade, d'absinthe et de céladon, feutrés comme les saisons intermédiaires ...

Parce que l'air a des souffles tièdes de déraison ...

On devrait oser afficher sur sa porte un écriteau à peine insolent:

PARTI POUR URGENCE DE PRINTEMPS

Et s'en aller vraiment,

Glaner dans les saules drapés, les trembles et les aulnes, de nouvelles croyances,

Cueillir les plantes magiciennes d'avril et faire semblant de décrypter dans les rameaux de douce-amère, quelque félonne promesse,

Guetter l'araignée gravissant comme s'il s 'agissait des jardins de Babylone, les marches de ses spires étoilées,

Rechercher sur les herbes voisines les «lampes de fées» dans lesquelles dorment, toutes enveloppées de soie, les futures souveraines,

Surprendre dans le tremblement des laÎches pulvérulentes, la déflagration d'absolu,

Se sentir consterné d'un bonheur grave qui nous rend - pas pour longtemps - aussi sage qu'un berger, aussi subtile qu'une guêpe des sables,

Croiser dans un printemps mâtiné d'infini, la nocturne liturgie d'un regard qui révèle une âme aussi frémissante que les ailes 'des phalènes

Et comme elles, danser sur le bord de la flamme jusqu'à n'être plus qu'un minuscule tas de cendres.

Jocelyne Gagliardi

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Dans le précédent numéro de l'Ecole valaisanne, nous av;ns invité les enseignants à aiguiser leurs plumes et à nous faire

connaÎtre leurs réflexions ou leurs expériences de classe.

Nous redoutions une revue trop aride et souffrions quelquefois de notre solitude rédactionnelle.

Déjà de nombreux maÎtres et maÎtresses ont entendu notre appel et ont compris que leur tâche était de partage et de

rencontre.

Merci à elles, à eux et à tous ceux qui collaboreront à l'avenir pour ~ne présentation plus vivante et plus vibrante de notre

revue.

Sincèrement.

Jean-François Lovey

L'école uniforme --

Nul ne saurait prévoir avec précision et justesse l'architec­ture sociale et politique de de­main: une société divisée à l'extrême dans laquelle la mas­se, en pleine indigence intel­lectuelle, subira la loi de quel­ques-uns, ou un monde unifor­misé sous la coupe d'un Etat puissant qui fait taire les diffé­rences irréductibles entre les individus? Il n'est pas certain qu'entre le spectre de l'inégali­té et celui de l'uniformité impo­sée, il y ait compromis,

La plupart des pédagogues modernes proscrivent de leurs discours, peut-être par souci de popularité, les termes élite et sélection, sinon pour les ré­futer, les nier, Quel curieux spectacle de voir des gens ap­plaudir le vainqueur d'une épreuve sportive qui a prouvé sa supériorité sur les autres concurrents , et, en même temps ,· vitupérer contre toute hiérarchie intellectuelle, à leurs yeux impie et attentatoire à l'honneur humain, Certes, ces démocrates généreux ont rai­son lorsqu'ils s'agit d'effacer toute discrimination sociale et financière entre les élèves; ils ont tort lorsqu'ils imposent le même chemin à tous, en refu­sant la diversité des intelligen­?es et des aptitudes. Ce souci egalitaire contient en lui le ger­me de sa négation car, si l'éco­le ne distingue pas les possibi­lités de chacun, la vie se char-

ge de le faire avec cruauté et sans rémission. La filière gym­nasiale et universitaire ne sau­rait convenir à tout le monde et elle ne constitue pas la seule voie du bonheur et de l'épa­nouissement.

Que faire sinon s'indigner et dénoncer les duperies des dé­magogues lorsqu'un lycéen , à la veille de sa maturité, prend conscience qu'il ne pourra ré­pondre aux exigences de cet examen! Quand un espoir et des projets s'effondrent à tout jamais, la désillusion est amè­re et ceux qui ont encouragé l'élève à faire fausse route, souvent par bonhommie et laxisme, se sont perdus dans le passé. Il est certes difficile d'apprécier l'avenir des jeunes gens et la futurologie ne man­que pas de s'égarer lorsqu'elle se veut péremptoire; cepen­dant les faits accusent: si, à seize ou dix-sept ans, quel­qu'un ne maîtrise pas sa lan­gue maternelle et se sent inca­pable de la moindre analyse, sa place n'est pas au collège, qui ouvre normalement les portes de l'université.

Mais il y a plus grave encore! De plus en plus, de jeunes intelligences vives ne peuvent s'épanouir parce qu'elles ne reçoivent ni les moyens de s'organiser, ni ceux de s'expri­mer. Le spectacle de la frustra­tion intellectuelle désole et

ceux qui la subissent n'ont plus l'avantage de l'inconscience pour l'ignorer et l'oublier. Trop d'enseignants, sous prétexte de l'égalité des chances et parce que, souvent, ils n'ont aucun critère d'appréciation, refusent de se prononcer sur les capacités des jeunes gens qui leur sont confiés; ils oppo­sent à toute exigence d'intelli­gence et de rigueur analytique dans l'école un verbiage inutile et irresponsable qui déroute et donne l'impression d'un- plus grand respect des élèves.

Les penseurs marxistes ont raison de prôner la désagréga-

. tion de la langue pour anéantir une société et sa culture, mé­thode plus efficace que le ca­non! Certains pédagogues modernes n'ont pas eu besoin ' des conseils marxistes; de leur propre chef, ils ont trouvé les méthodes, si le terme convient, pour engendrer des généra­tions d'analphabètes et d'es­claves, Quelles que soient ses capacités et sa formation futu­re, l'élève en souffre et paie lourdement le prix de certaines expériences.

La peinture vous paraît som­bre! Elle reflète une inquiétude plus ou moins latente qui s'éveille dans beaucoup d'es­prits et la crédibilité de l'école supporte les contrecoups d'une réalité qui est de plus en plus difficile à nier, Nos élèves tendent à ingurgiter sans dis­cernement tout ce qui ne heur­te pas leur sensibilité immédia­te parce que nous ne leur don­nons plus les moyens de choi­sir et de s'exprimer.

Etienne Anex

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Sur quelles rives aboutira la troisième vague?

Quatre livres pour mieux comprendre le monde

Jamais, dans l'histoire du monde, autant de choses n'ont changé en même temps dans tous les domaines et surtout si rapidement - à tel point qu'on a pu parler d'u~ «changement devenu fou». Ces changements sont souvent globaux, reliés entre eux, et ont fréquemment des conséquences totalement imprévisibles. On ne peu! donc être surpris que le citoyen moyen non seulement y perde son latin, mais res­sente à l'égard de ce monde qui le dépasse de plus en plus un sentiment de totale

impuissance.

Nous avons donc sélectionné pour les lecteurs de l'Ecole valaisanne quatre ouvra­ges très différents qui éclairent notre époque de quatre faisceaux lumineux qui en

général se complètent, même si parfois ils se contredisent.

Alvin Toftler, La Troisième Vague . Denoël-Gonthier, Paris, coll. Médiations, 1982

ALV TOffLER

la3ème VAGUE

par l'auteur du

«Choc du futur»

Toffler, un des plus brillants représentants de ces devins moder. nes que sont les futurologues, devint mondialement célèbre au début des années septante avec Le Choc du Futur, ouvrage où il analysait l'extraordinaire ébranlement de notre époque dû à l'ac­célération du changement.

Avec La Troisième Vague, remarquable ouvrage de synthèse pro­fondément optimiste, l'auteur développe la thèse d'une humanité qui est à l'orée d'un «saut quantique» (c'est-à~dire une profonde mutation qualitative de son devenir). Après une première vague constituèe par la révolution agricole du néolithique qui aboutit à la naissance des premières villes et se prolongera en Europe jusqu'à 1650 - 1750, la révolution industrielle incarne la deuxième vague, laquelle fait place actuellement à la troisième vague, celle d'une société dite «post-industrielle ». Celle-ci, basée sur la robotique et l'information, verra la mort du gigantisme industriel , la redécouver· te d'une production diversifiée et «personnalisée» grâce à la sou­plesse des robots, le travail à domicile, et surtout une utilisation in­finiment plus intelligente de l'énergie, (grâce à la miniaturisation,) cette énergie dont le mode d'utilisation, selon Toffler, est une des caractéristiques fondamentales de toute civilisation.

Si la société industrielle ne tint pas ses promesses de supprimer la pauvreté (que sa haute technicité eut rendu possible) c'est à cau­se de la dichotomie fondamentale qu'elle introduisit entre produc­teurs et consommateurs. On lira avec intérêt l'analyse originale de Toffler sur ce point, qui met dans le même sac capitalisme et so­cialisme, caractérisés par ce qu'il appelle «l'industrialisme» de so­ciétés dominées par le marché, instrument de cette dichotomie.

Jacques Ellul, Changer la révolution l'inéluctable prolétariat Seuil, Paris, 1982, 291 pp.

L'Etat-nation est la résultante de cette seconde vague, ainsi que la colonisation qui draina vers l'Europe les «subsides» indispensa­bles que représentaient les matières premières du Tiers Monde. Suit une analyse fascinante qui éclaire d'une lumière fort originale l'idéologie de «l'industrialisme» ses rapports avec la nature, le temps, le monde physique.

Mais la dégradation de la biosphère, la raréfaction de certaines ressources dites non renouvelables, ou leur renchérissement, si­gnaient selon Toffler la fin de ce système pantagruélique et fait pia­ce à la troisième vague qui est caractérisée par les traits suivants: l'application de l'ordinateur à tous les domaines d'activités, les in­dustries dans l'espace (avec la possibilité de mettre au point des produits radicalement nouveaux grâce à l'apesanteur), les indus­tries de l'océan et surtout la biogénétique, aux possibilités en même temps fascinantes ou effrayantes - comme la production d'êtres avec des estomacs de ruminants pouvant manger du foin, ou le «cloning» conduisant à produire des individus avec des ca­ractéristiques rigoureusement identiques.

Par dessus tout, cette nouvelle société sera une société entière­ment dominée par l'information - déjà dans certains pays occiden­taux les emplois classés comme relevant de l'information consti­tuent plus de la moitié des emplois totaux.

Toffler insiste beaucoup sur la possibilité de dépasser la produc­tion de masse et de revenir à une production «sur mesure» grâce aux possibilités extraordinaires découlant de la conjugaison des robots et des «puces» électroniques. (D'autres spécialistes le sui­vent beaucoup moins sur ce point, soulignant au contraire la ten­dance à une production de plus en plus homogène et standardi­sée à l'échelle du globe.)

Nous n'avons pas la place ici de même faire allusion à ce que Tof­fier écrit sur la transformation de la famille, des valeurs, de notre vision du monde, la démocratie électronique, la disparition possi­ble de l'Etat-nation, et une nouvelle vision du temps. Que l'on par­tage les idées de Toffler ou non - et quant à nous, nous sommes loin de le suivre sur tous les points, et son optimisme vire par mo­ments un peu trop facilement au rose - son ouvrage représente une étonnante synthèse d'une masse immense d'informations. Ceux qui ne voudraient pas se lancer dans cet important volume pourront se consoler en lisant un livre plus bref et plus récent de cet auteur, Les Cartes du Futur, (Denoël, 1983) où il résume, sous forme d'interviews et de façon plus décousue, ses idées principa­les (262 p.).

Si nous avions à faire à une liste de la vingtaine d'intellectuels les plus éminents du monde contemporain - au sens noble de ce ter­me si dévalorisé - Ellul, juriste, philosophe, théologien et Kulturkri­tiker, y figurerait certainement. Ce penseur lucide et percutant pu­blie depuis le début des années cinquante des ouvrages profon­dément originaux, et La Technique ou l'Enjeu du siècle (Paris, Colin, 1954), reste, trente ans après sa parution, un ouvrage d'une rare actualité.

Dans Changer la révolution, Ellul - qui reconnaît sa dette intellec­tuelle à l'égard de Marx - remet si l'on peut dire ce dernier sur la tête. La condition prolétaire n'est pas, loin de là, selon lui, le résul­tat du capitalisme, mais bien de la société industrielle elle-même -et qui hésiterait à le suivre sur ce terrain n'aurait qu'à visiter la Po­logne d'aujourd'hui, où le conflit d'intérêts entre l'appareil politique

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Jacques Ellul Changer de révolution Linéluctable pmlétariat

~~ Seuil

et la classe ouvrière est aussi fondamental que celui qui 0PPo d l 't l' , Sil ans e capl a Isme ouvners et capitalistes - plus peut-être, à c ' se de la nature totalitaire du régime, au·

Ellul commence par un bref et excellent rappel des principales dé. couvertes de Marx, rappel dont on appréciera tant l'honnêteté et 1 ri,g~eur que l'indépen,d~nce d'esprit. On suivra notamment avec in~ teret son analyse onglnale du modèle léniniste qui ne constitu pas, selon ~IIul, une, ré~olution prolétarienne, mais un pouvoir d: type putschiste, PUIS l,auteur m,ontre, que les développements techn!que~ contemporains (robotique, Informatique, etc,) ont créé u,n~ situation totalement nouvelle, absolument imprévue et impré. ~,Islble p~r Ma!,x", où, g~âce à l'aut,omatisation et l'application de Ilnformatlqu,e a Ilnd,ustne, la, machme devient créatrice absolue de va~eur s~ns mterventlon h~mame, (qu'on pense à cette usine japo. nalse ou des ro~ots fabnquent des robots), «Toute la théorie de Marx est renversee par le simple processus technicien» écrit Eilui A , I~ limite, le ~rolétariat devient de plus en plus inutile (d'où les 35 millions de chomeurs dans les pays industrialisés,

Après avoir ,analysé la dictature sur (nuance 1) le prolétariat en URSS, et la fin de la «nouvelle voie chinoise» (ici encore, les ré. cents développements en Chine qui redonnent une priorité crois. sant~ à l'é?onomiqu~ et la technique sur le politique soulignent la clarte de 1 ~nalyse d Ellul), En offrant sa main-d'œuvre tellement bon marche pour que les capitalistes étrangers produisent en Chi. ne,' rl}ais avec leurs machines et leurs matières premières, du tra­vail a façon, «nous sommes en présence .. , de l'annexion de la Chine dans le réseau des multinationales», et cela à la demande de la Chine elle-même, C'est bien la mort de la vision de Marx,

~ourguoi ces aberrations? Parce qu'aucun pays ne peut vivre en Isolation, tous les pays, des Etats-Unis aux plus petits, en passant par les pays dits socialistes, subissent la «Ioi~> du progrès techni­que, Dans un système dominé par la concurrence, ce dernier don­ne un tel ~vantage ~ur un concurrent, donc un tel pouvoir, que nul ne peut s Y soustraire, «II n'y a qu'une voie technicienne au sens fort: celle qui obtient les meilleurs résultats .. ,»

Un quatrième chapitre décrit «le naufrage du Tiers Monde dans le prolétariat», Dans la mesure où l'économie est devenue mondiale, la lutte des classes s'est transposée au niveau' mondial elle est ?evenue conflit Nord - Sud, Ce chapitre analyse les mé~anismes economiques qui emprisonnent le Tiers Monde - et les derniers d~veloppements de la robotique laissent Supposer que, dans cer­taines ~r~nches, les 'pays d~ cette région sont en train de perdre leur pnnclpal atout economlque, une main-d'œuvre bon marché (~n Suisse, des emplois «exportés» il y a quelques années vers le Tiers Monde nous reviennent déjà grâce à l'automatisation de la production !)

Notre br~ve rece~sion de cet ouvrage ne donne même pas un 1

ayant-gout de la ~Ichesse , de la clarté et de la densité de l'analyse ? Ellul, que ce SOit dans son analyse du «nouveau prolétariat» dû a ,d'autres types d'aliénation créés par l'usage de techniques avan­cees (que l'on songe aux employés des entreprises Kraus-Mafrai e~ RFA qu'un ~rdinateur suit dans tous les déplacements, y com­pns ~u ,WC, ~u le, temps qu'ils y passent est comptabilisé), où constitue par 1 armee croissante des chômeurs, ou dans son ana­lyse d,e cette sociét~ de consommation «immense cirque d'anti­conscience », pour citer une formule particulièrement heureuse de l'auteur,

Marilyn Ferguson, Les enfants du Verseau, Calmann Levy, Paris, 1983, 312 pp, + annexes

Mais Ellul termine, sinon sur une note d'optimisme, du moins sur une très forte note d'espoir, Les deux facteurs principaux d'aliéna­tion aujourd'hui sont l'Etat bureaucratique centrali~é fonction,n~nt comme puissance spécifique autonome, et le system~ te?hnlclen fonctionnant comme système de puissance et de domination, «L~ libération humaine aujourd'hui ne peut se jouer que par rapport a . l'Etat, qui doit être supprimé: et par rap~ort à la,te~hnique, qui doit être maîtrisée», Cette technique pourraIt devenir 1 Instrument de la libération de l'homme à coditions que certaines conditions politi­ques soient réunies, tout comme elle pourrait aboutir au contraire (et ici Ellul nous semble bien plus lucide que Toffler),

Ellul termine en énumérant les conditions nécessaires de cette li­bération, conditions qui constituent une véritable r~voluti,on dans notre type de société (d'où le titre de son ouvrage), a savoir:

- une reconversion totale de la puissance productrice du monde occidental en faveur du Tiers Monde;

- le choix délibéré de la non-puissance, ce qui signifie «en toute action choisir non pas le moyen le plus brutalement efficace, mais le plus humain, le plus respectueux du monde naturel et humain»; , ,

- l'éclatement et la diversification dans tous les domaines (taille des entreprises, types de production, culture, ~tc.); ,

- la réduction draconienne du temps de travail qUI seule peut supprimer le chômage; ,

- une nouvelle échelle des valeurs qu'implique cette nouve,"e V!­sion du travail et de la répartition des ressources qu'elle Impli­que.

La grande nouveauté, selon l'auteur, est que ~es , co~quêtes techni­ques des années soixante dix permettent la reallsatlon de tous ces objectifs - si on le veut. Et à ceux qui, l'accu,sent d'uto~isme, Ellul répond, «Ce qui est encore plu~ utopl~ue, c est ?e croire ,que no­tre monde occidental va pouvoir continuer sa vie de croissance, comme ça va, Ce qui est monstrueux, c'est de croire que l'écart d~ richesse et de pauvreté va pouvoir s'élargir incessamment; ce gUI est affolant, c'est la montée de la technique de plus en plus pUIS­sante et autonome, C'est cela qui est l'impossible.»

«Ce n'est pas le chemin qui est impossible, c'est «l'impossible» qui est chemin» disait Saint Eunarque, mysti~ue oriental du ,Xlle-siècle. Peut-être n'avons-nous pas d'autre choIx que ce chemin.

Jamais éditeur n'a choisi un titre qui corresponde aussi peu au contenu d'un ouvrage. Loin d'être un livre à thème astrologique, cet ouvrage roboratif écrit par une journaliste spécialisée dans les styles de vie dits «alternatifs» (malheureuse déformation de la lan­gue de Racine), présente cette révolution copernicienn,e dans d~ nombreux domaines de la pensée et de la vie vécue qUI est peu a peu en train de gagner le monde, par toutes sortes de rés~aux in­formels que les Américains appellent «networks», Ce,tte metamor­phose est aussi une révolution dans les modes de Vie, com,m~ la recherche de la simplicité volontaire, dont le slogan pourrait etr: «Vivre mieux avec moins ». Parmi les chapitres qui nous ont parti­culièrement frappés, mentionnons: «Les nouvelles frontières ~e la science », qui fait littéralement éclater nos ~nciennes conc~~tlons de la physique. «II n'y a aucun espoir,» disait I~ gran~ physIcien, et Prix Nobel Niels Bohr, «pour toute spéculation qUI au preml~r abord n'a pas l'air absurde». Chacun pourra a~~ndamm~nt profi­ter des idées contenues dans le chapitre «Guerir par sOI-,me~e~> en termes d'une autogestion accrue de sa propre sante. AinsI,

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Page 7: L'Ecole valaisanne, avril 1984

MARILYN FERGUSON

LES ENFANTS DU VERSEAU

pour un nOlJ\leau paradigme

François Partant,

s~vez-vous q,ue d,es milli0!ls de gens sont en train d'apprendre ' vivre sans medec~ne et ~eme sans médicaments? «,Apprendre ~ apprend~e », cha~ltre ~~I porte sur l'éducation de demain (qui ve ~ ra peut-etre la disparition complète de l'école) décrl't un en ~ g nt' t t ' , ' S81-,an qUI es au ant un «eleve» que ses propres «élèves» et laissera aucun enseignant indifférent. D'autres chapitres port ne

l ' " t Il 1 en! sur , a vie Splr/ ~~ e, a transformation des valeurs et des relatio sociales et familiales, etc. ns

A ,une époque ~étrie de pessimisme et de fatalisme, ce livre dyna­mique et merveilleusement optimiste, qui montre la force de mou­vements ~t ?e courants de pensées souvent totalement nègligés par les medla~ , ~g~t c,omme un

A

tonique puissant. Des quatre ou­v~ages re~enses ICI, c est peut-etre le plus immédiatement acces­sl,ble et, uMe aux lecteurs de cette revue, notamment par toute la dlme.n~lo~ «recherc~e de vie» . On trouvera en annexe des listes de periodiques, de reseaux et associations d'orientation «alternati­ve».

La fin du développement - Pour ?et économiste devenu banquier, capitalisme et socialisme naissance d'une alternative? entretl~nnent tous I~s deux l'i,dée fausse que «le progrès social ne Cahiers libres, François Maspéro, ~eut res~lter que d un accroissement de la richesse d'une socié­Paris, 1982, 187 pp. te ». Le developpement conçu comme accumulation matérielle - et

qui e~t , pe~ ou prou, tant à l'Est qu'à l'Ouest, au Nord ou au Sud le modele universellement accepté - mène à un cul-de-sac sans is­sue. C~el~ est d'une part dû aux contraintes écologiques, d'autre part du a la c:oncurrence à l'échelle internationale qui devient de p!us en plus apre, vu que le marché mondial ne s'élargit plus (et, ajouterons-nous, que la puissance d'achat du Tiers Monde endet­té stagne). Un passage particulièrement fort souligne l'impuissan­c,e des .Etats face à l'indépendance du capital qui n'obéit qu'au cri­t~re unique du profit, et la situation d'anarchie croissante d'un sys­teme concurrentiel où «chaque pays veut à la fois réserver autant que r::ossible son marché intérieur à sa production nationale ... et accroltre ses exportations. Les politiques d'Etat sont donc radica­lement contradictoires».

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Le résultat, pour Partant, ne peut être qu'une auto-asphyxie du mode de production, Quelle est la solution? Pour Partant, «produi­re autrement d'autres valeurs d'usage dans un monde .. . où cha­que société redéfinit ses besoins en fonction de son milieu et de sa ,culture propres, c'est aujourd'hui une simple vue de l'esprit. MaiS ,cela peut apparaître, demain, comme la seule politique de «sortie de crise» . '

Françojs Partant

La fin du développement

Malheureusement, autant son analyse de la crise du système de production actuel nous semble perspicace, autant son chapitre «Naissance d'une alternative» reste imprécis, Sans doute est-ce dû au fait que les expériences dites «alternatives» dans ce domai­ne sont rares et limitées dans le temps et l'espace, mais le lecteur reste sérieusement sur sa faim, Peut-être n'est-ce pas un mal? En nous donnant une réponse confortable, l'auteur nous aurait fourni un fauteuil .. , dans lequel nous risquions de nous endormir. En fournissant quelques éléments de réponse bien incomplets qui constituent à peine des pistes de brousse, il nous oblige à cher­cher plus loin . «Un chemin se forme en y marchant» disait le sage chinois Chuang Tza. Serons-nous les premiers à y marcher?

Naisstll1ce d'lIme alterJ1ative?

Cet ouvrage est avant tout recommandé aux personnes ayant quelque intérêt pour les questions économiques, tout en ne né­cessitant pas de connaissances spécialisées dans ce domaine.

A ceux qui cherchent à comprendre ce monde complexe, dynami­que, si rempli d'espoirs et de craintes, si riche d'un potentiel im­mense et encore si peu réalisé, nous espérons que ces quatre ou­vrages serviront un peu de poteaux indicateurs,

Pierre Pradervand

Une course d'école au zoo des Marécottes, c'est un bain de nature dans un cadre merveilleux

C'est aussi apprendre à vos élèves à mieux connaître notre faune alpine, qui partage avec nous un biotope bien souvent ignoré. Vous pourrez leur offrir en prime un bain dans une piscine taillée dans le roc. A 15 minutes de Martigny par train ou par route.

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ZOO IselNE LES MARÉCOTTES

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Page 8: L'Ecole valaisanne, avril 1984

L'homme quotidien

Seigneur! Les hommes aujour­d'hui se veulent forts, oh, très forts! Ils se veulent équilibrés, sûrs d'eux-mêmes, invulnéra­bles . Dignes!

Devenus tels, ils dominent et, de nos jours, autrement que par les muscles et les armes et s'imaginent, s'ils y pensent, avoir atteint le sommet de leur humanisation.

Sûrs d'eux, insensibles, «forts», décidés, jugeant de tout, impénétrables,... «di­gnes», à leurs yeux comme à ceux de nombreux conci­toyens, ils incarnent l'homme adapté, efficace, accompli: ce­lui que l'on envie, celui que l'on admire.

Et tous - ou presque! -, dé­sirant leur ressembler, s'em­ploient de multiples manières à atteindre ou, pour le moins, approcher cette haute perfec­tion.

Ils prennent leurs distances, Seigneur; ils «relativisent» et, comme le physique ne par­vient pas à suivre un mental hypertrophié et débranché de nombre de réalités, ils se re­laxent, pour compenser ce dé­calage, méditent, joggent et aérobiquent.

Loin de moi l'idée de condam­ner à priori toutes ces prati­ques: bien comprises, bien uti­lisées,... adaptées ... , elles se révèlent, avec de très sérieu­ses réserves pour l'aérobic, excellentes.

Mais, comme en toutes cho­ses, l'esprit reste bien plus im­portant que la forme qu'il ani­me, il faut bien constater qu'il

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et ... la Résurrection

n'est guère, habituellement, celui dont Tu as voulu impré­gner le monde.

Tu as vécu, Seigneur, ensei­gné, semé l'amour et tous ces adeptes de la majorité des sciences dites ... «humaines» ... recherchent le contraire: par­venir à la maîtrise de soi non à travers l'amour pour accéder à l'amour mais atteindre la maî­trise de soi pour la maîtrise de soi celle qui justement ferme à l'amour, évite l'ouverture aux autres.

Car l'ouverture aux autres pro­voque ces blessures, ces bou­leversements qui seuls condui­sent aux conversions et recon­versions que l'amour vrai sup­pose et qui font paraître ceux qui les acceptent de plus en plus inadaptés aux yeux de certains - de beaucoup! -, fruits d'un certain monde deve­nu envahissant.

Pourtant, Seigneur, Tu ne nous as pas enseigné l'épanouisse­ment à travers la facilité , le détachement hautain et rigide, la relativisation; la fameuse «dignité» ... Loin de là!

Tu as imprégné d'amour cha­cune de Tes paroles, chacune de Tes actions, chacun de Tes regards et cela, en plein milieu du monde au milieu duquel Tu avais choisi de naître.

Certes, Tu as passé du temps isolé, en prière. La prière T'a même transfiguré. Tu T'es reti­ré dans le désert où Tu as été tenté par la facilité. Tu as fait tout cela, oui, mais pour tou­jours mieux T'immerger dans le monde, tenant peu compte

et condamnant - Tes seules condamnations avec celle du scandale ... - même publique_ ment les Princes des Prêtres et les Anciens du peuple car Toi qui ne T'es pas laissé trompe; par eux, Tu savais voir cet es­sentiel que eux ignoraient avec superbe: le sou de la veuve.

Et nous chrétiens qui nous voulons Tes apôtres , qui nous disons Tes disciples, n'ou­blions-nous pas la majorité de Tes enseignements (paroles autant qu'actes, actes autant que paroles) au profit de nos réputations, justifiant nos lâ­chetés à l'aide de nos obliga­tions et des sécurités que nous offrent les sciences dites ... «humaines ». De ces sciences si peu humanisantes puisque, au lieu d'affiner nos sensibili­tés, notre perception des be­soins des autres à commencer par nos proches, elles nous encouragent à rechercher for­ce et équilibre dans un pseu­do-détachement (qui est atta­chement à nos habitudes, à nos conditionnements, à notre confort) et dans le ronronne­ment rassurant à l'intérieur de cercles dûment épurés de tout danger de profonde et donc douloureuse remise en ques­tion même lorsqu'ils compor­tent un rassurant semblant de 1

contestation ...

En cette période de prépara­tion à la fête de Pâques, ne nous trouvons-nous pas bien loin, infiniment loin de Toi?

Oh, nous jubilerons - en paro­les ! .. . regardons donc nos tê­tes! - en parlant de Ta Résur­rection! Nous chanterons des litanies d'Alleluias! et nous af-

Page 9: L'Ecole valaisanne, avril 1984

firmerons «ressucités », Cer­tains d'entre nous auront mê­me auparavant «suivi» un che­min de Croix,

Combien se seront arrêtés à l'agonie au Jardin des Oli­viers? Non à celle, bien visible, sur la Croix, mais à l'autre la précédant, où Tu transpirais de douleur à cause de nos dure­tés; cette Agonie où, Te ren­dant vers ceux qui se disaient Tes amis, Tu les as trouvés, fois après fois, endormis; celle où"' loin de «relativiser», Toi capable ensuite de Ressuciter, Tu as souffert pour nos péchés sans prendre Tes distances, sans relativiser, sans souci de. Ta dignité, sans rester inviolé dans Ton corps, mais, au con­traire, l'ouvrant tout grand l'of­frant tout entier pour que la souffrance acceptée, vécue, offerte jusqu'au dernier souffle Te le fasse connaître, trans­cender et transforme notre monde,

Toi, Seigneur, Tu n'as pas cherché l'épanouissement à travers des techniques compli­quées même si, en fait, Ta ma­nière de vivre les contenait presque toutes car Tu vivais en accord avec Ta Création qui contient tout.

Tu n'as cherché à protéger du monde ni Ton cœur, ni Ton corps; Tu n'as pas érigé de barrières protectrices,

Au contraire, Tu es né, Tu as vécu immergé dans ce monde, ouvert à tout et à tous jusqu'à accepter de supporter les pires des douleurs, celles que T'ont causées toutes les duretés toutes les lâchetés, toutes le~ 14

incompréhensions, tous les re­fus illustres par ceux qui T'ont livré consciem ment. Tu as souffert de toutes nos relativi­sations qui sont refus de voir, compromissions, Tu as souffert de nos". adaptations au mon­de extérieur qui sont lâchetés (je ne pense pas ici à la pro­fonde et amoureuse transfor­mation intérieure qui, elle, ac­cepte le monde pour mieux l'aimer.,,); Tu as souffert de tous nos soucis de« dignité» qui sont recherche de nous­mêmes, de préservation de notre orgueil.

Peu avant Ta Passion Tu avais dit: «Ceci est mon Corps» et Tu l'as offert, Tu l'as ouvert jus­qu'au bout. A tout.

Jusqu'à ce bout qui a dû être celui de la Croix. De la Croix car, qui aurait prêté attention à Ta premiére, silencieuse et so­litaire Agonie? Oui l'eut prise au sérieux tant de Ton vivant que de nos jours? De nos jours ne T'aurait-on pas dro­gué, anesthésié, déconnecté à coups de chimiothérapies, réadapté aux ... «réalités» (les­quelles?) de la vie?

Oui eut pris au sérieux cette souffrance terrible et solitaire souffrance décrite avec sobrié~ té et une précision qui en signe la réalité physiologique et la puissance?

Tu T'es soumis à tout cela Seigneur, de tout Ton cœur, d~ tout Ton corps agonisant.

Puis, Tu as laissé s'achever l'œuvre, laissant même percer Tes mains, Tes pieds, Ton côté afin de, connaissant la dureté

et la tortuosité des cœurs des hommes, détenir ces preuves s~n~ !esquelles qui eût cru à la reallte de Ta mort pour croire à celle de Ta Résurrection?

Oui, Seigneur, du moment où Tu as dit «Ceci est mon corps », «Ceci est mon sang» Tu ne T'es pas contenté d'un morceau de pain, d'une coupe de vin! Tu as donné jusqu'à l'ultime goutte de Ton sang sans pudeur, Seigneur, trans~ pirant à Gethsémani, agoni­sant là déjà de douleur et Te laissant, sans plus de souci de relativiser que de dignité, exhi­ber nu et décharné comme un malfaiteur sur la Croix, T'infli­geant des marques que les au­tres n'avaient pas afin que, par la suite, tout ce qui précédait ne suffisant pas, Tes apôtres croient, enfin, en Toi.

Et que nous sachions nous, de quoi nous les hommes som­mes capables.

Afin que nous sachions nous, jusqu'où l'amour vrai, profond peut aller.

Afin que nous sachions nous, qu'il ne s'agit pas de relativiser, prendre ses distances, paraître puissant et fort, invulnérable et digne mais bien d'ouvrir nos cœurs encore et encore même jusqu'à la pire des douleurs pour, en aimant, sentir toujours plus les hommes et le monde dans toutes leurs dimensions et, dans notre humble sphère à chacun, semer cet amour et ces germes d'amour que Toi Tu n'as cherché ni à relativiser, ni à occulter, ni à éviter,

Ce qui T'a permis de ressusci­ter.

Car Ton corps (qui a ressusci­té) ouvert de Ta naissance à la croix, par toutes ses cellules, sans souci de respectabilité ni de dignité, ouvert et à Dieu et aU monde et aux hommes avait vécu et atteint la perfec­tion de l'humanité.

Le Tiers Monde, Seigneur, meurt de faim et saigne de duretés et des révoltes par el­les provoquées,

L'Occident, Seigneur, pourri de richesses et tout-puissant sai­gne moralement d'angoisse et de toutes les conséquences d'un tragique manque d'amour qu'il entretient.

Tous deux appellent des hom­mes et des personnes qui, le cœur fixé sur l'exemple que Tu as désiré nous montrer dès avant Ta naissance, s'en inspi­rent dans chacun de leurs ac­tes POUR AIMER LE MONDE à Ton exemple et acquérir ainsi,

la véritable dignité: celle qui saigne, s'ouvre encore et en­core, agonise de douleur, meurt même aux yeux du mon­de, à coups de mauvais traite­ments, mais, toujours ouverte à Toi, à ce monde et aux hom­mes, se transforme encore et encore et ressuscite.

Tous deux appellent des hom­mes vivant avec leur corps et au-delà de lui. Là où l'on res­suscite,

Anna T. Veuthey

Photo Claude Vouilloz

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Page 10: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Enfants d'alcooliques

Au Rond-Point de la Jonction, à l'étage d'un vieil immeu­ble, une douzaine de jeunes se réunissent chaque se­maine. Ils apprennent à vivre avec un alcoolique, ils apprennent surtout le détachement.

C'est sans retenue qu'ils ra­content, malgré une présence étrangère, leur façon d'affron­ter le problème de l'alcoolisme dans le cadre de leur milieu familial. Leur confiance m'a touchée et je les en remercie. Le groupe Alateen 1 est né à Genève en juin 1982 grâce à l'initiative de quelques person­nes appartenant au mouve­ment AI-Anon. Ce dernier ras­semble les amis et conjoints d'alcooliques et, s'il reste indé- -pendant de l'organisation des A.A. 2

, il n'en n'observe pas moins les traditions.

La section Alateen, très con­nue aux Etats-Unis depuis 1954, tente une percée en Suisse romande. Un groupe s'est créé à Genève. C'est un mal qui affecte tant de familles, par conséquent tant d'enfants se dèbattent dans la solitude la plus complète. Un père, une mère alcoolique? Sujet tabou, sujet de honte et l'enfant se tait. Seuls son inadaptation so­ciale et les tristes résultats du carnet scolaire trahissent son désordre intérieur. «A l'école, raconte Michel, il m'était im­possible de me concentrer. Je me croyais le plus stupide des élèves jusqu 'au jour où j'ai compris que mes échecs étaient dûs à la maladie de mon père et non pas à la fai­blesse de mes capacités. Quel soulagement!» Mais pour découvrir cette réalité, Michel a parcouru un long chemin.

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De l'obsession au détachement

L'enfant s'identifie à ses pa­rents et, par projection, le pro­blème de l'alcool devient le sien. Il guette les humeurs et se met au diapason, il supplie, menace, cède au chantage et s'égratigne le cœur à force de vouloir changer le comporte­ment d'autrui . Il a grimpé sur le grand carrousel des alcooli­ques et tourne avec eux sans la moindre possibilité pour lui de garder ses distances. Em­porté dans la tourmente, l'en­fant subit et son intégrité per­sonnelle se détériore au fil des jours. Au stade de l'adolescen­ce, il passe le plus clair de son temps à l'extérieur de son foyer car l'atmosphère y de­vient irrespirable; quelquefois, il quitte la maison retirant ainsi ses pions d'un jeu où il laisse trop de plumes.

Alateen accueille les jeunes de douze à vingt ans. Les benja­mins manquent de maturité pour suivre le programme con­seillé par AI-Anon. Pourtant à Genève un garçon de huit ans assiste régulièrement aux ré­unions . De retour à la maison, lorsque son buveur de père entre en scène, il suggère à sa petite sœur: «Allons jouer dans notre chambre , ce n'est pas notre affaire!» La phrase est lâchée! Le détachement émotif semble être la clé de la thérapie Alateen. Un détache-

ment qui permettrait aux ado­lescents de déve,lopper la for­ce nécessaire pour envisager ses problèmes avec réalisme. Prendre du recul dans une si­tuation où le jeune est totale­ment imbriqué reste une mar­che arrière difficile à manœu­vrer. L'apprentissage se dé­roule autour des douzes éta­pes communes au AI-Anon et aux A.A. Ils comprennent que l'obsession de boire est une maladie. Ils ne sont ni la cause du comportement de la per­sonne, ni de sa consommation d'alcool. Ils comprennent que le contrôle de l'alcoolique leur échappe totalement. Ces ado­lescents ne sont en aucun cas responsables des actes de leurs parents. Martine l'a com­pris très vite: «Au village on me désignait du doigt. J'étais fille d'alcoolique. J'ai voulu leur prouver que je m'en sortirais malgré «cette tache originel­le!» Elle a pris ses distances avec une froide volonté. Très jeune, Martine a refusé d'être manipulée et traitée injuste­ment. Peu d'enfants réagissent ainsi de leur propre chef. Le groupe Alateen les aide à dé­couvrir les ressources spiri­tuelles et intellectuelles indis­pensables à l'exploitation de leur potentiel vital et cela mal­gré le climat tendu qui règne dans leur foyer.

Le détachement ne signifie pas l'absence ou la destruction de l'amour car il n'implique aucun jugement sur la personne al­coolique. Il permet au contraire de prendre des décisions ra­tionnelles . L'obsession du comportement enlève toute ef­ficacité à l'aide qu'un adoles-

ent pourrait apporter au ~embre de sa famill~. Ai~si.' longtemps après a~ol~ ~ultte ses parents, Carole ecnt <;i son père la cause de son, ~epart , ses révoltes , ses expenences dans le groupe Alateen .et la transformation de son attitude face à lui-même. Q.uand, e~le l'a revU sa lettre trônait en eVI?en­ce sur le bureau de son pere .. .

D'abord des principes

Chaque groupe Alateen est parrainé par un adulte membre actif d'AI-Anon. Les animateurs participent activement aux dé­bats mais laissent le plus pos­sible la parole aux jeunes. Ala­teen se défend d'appartenir à une quelconque organisation politique ou religieuse . . I~ s~ pose comme une fraternlte ou les adolescents partagent leur vécu, leur force et leur espoir.

Ils modifient leur conception de l'alcoolisme avant d'être ca­pables de façonner leur propre aveni r.

Il arrive que certains parents alcooliques , soupçonneux ou ignorant tout du programme, défendent à leurs enfants de prendre part aux réunions Ala­teen . Ils craignent que leur anonymat ne soit pas respec­té. C'est pourtant l'un des prin­cipes fondamentaux des dou­zes traditions des A.A. rappelé chaque semaine aux jeunes participants d'Alateen. Les adolescents entreprennent un inventaire moral personnel et protègent leur propre anony­mat dans le but de respecter celui des parents alcooliques.

Longue est la route pour l'ado­lescent qui décide de se bâtir une vie fertile en expériences enrichissantes. Lorsqu'on sait quele marché mondial total de l'alcool représente chaque an­née l'équivalent de 340 mil­liards de francs suisses3

, on ne peut que déplorer la détresse de tous les enfants du monde élevés dans un milieu alcooli­que.

1 Alcooliques Anonymes.

2 Alateen, groupe Jet D'eau, séance chaque mardi soir à 20 h au 23, rue Vieux-Billard - Genève - tél. 92 6534 ou 961979.

3 Hebdo, 17 novembre 1983.

E. Sola

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Page 11: L'Ecole valaisanne, avril 1984

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Une activité humaine: le tissage

Degré: 28 enfantine. Nombre d'élèves: 17. Durée: 6 semaines.

point de départ: la maîtresse a une amie tisserande.

Les étapes: le rouet, qu'est-ce-que c'est?

D'où vient la laine? Visite en classe de la fileuse; de la laine au tissage; visite chez la tisserande.

Activités : nous avons manipulé différents outils; nous avons manipulé différen­tes matières; nous avons recherché de la documentation; nous avons décrit et dessiné les outils; nous avons décrit et dessiné les machines.

Connaissances: 1. Nous avons acquis une mé­

thode de travail: _ nous avons regardé des

dias; - nous avons consulté des

personnes; - nous avons consulté des do­

cuments; - nous nous sommes entraî­

nés à observer, à décrire, à toucher, à comparer.

II. Nous avons acquis des connaissances:

- des termes: rouet, quenouil­le, carde, tisserande, alpaga;

- une succession: de la laine du mouton à la laine filée;

BIBLIOGRAPHIE Tondeur de moutons, BTj 203. Les moutons, BTj 126. Le fil à tricoter, texte et docu­ment, N0 274, 21.1.82.

La maîtresse nous apporte une machine; nous ne savons pas son nom; nous la décrivons; nous la dessinons et nous montrons notre dessin à nos parents:

c'est un rouet; il sert à filer la laine.

Les éléments du rouet:

le petit verre; la vis; la roue; la pédale.

D'où vient la laine?

- une technique: comment tis-ser. du mouton.

Nous apportons: des livres; des photos.

Nous cherchons: d'autres animaux qui donnent de la laine:

le chameau;

le lapin angora;

l'alpaga; le lama.

en GIn

Nous regardons des diapositi­ves; nous voyons qu'il faut tondre le mouton avec un grand ciseau pour prendre la laine.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, avril 1984

La laine tondue est encore sale;

elle sent fort; elle n'est pas douce.

Pour rendre la laine plus douce et pour la nettoyer on emploie des cardes.

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"'" oyr t. P ~.IN. •

Pour la rendre plus fine et plus solide, on la passe dans le rouet.

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La quenouille est une partie du rouet.

Que peut-on faire avec la lai­ne?

Nous savons déjà qu'on peut tricoter et broder; nous demandons à la maison et apprenons des choses nou­velles;

20

avec la laine on peut encore: tisser; faire des tapis; crocheter.

Nous apportons en classe des choses tissées, crochetées et l'outil pour faire des tapis.

Nous dessinons les outils:

- une aiguille à broder; - un crochet; - des aiguilles à tricoter.

Nous . ne savons pas quelle machine on emploie pour tis­ser. Il faut aller voir chez Ma­dame Evéquoz.

Ce qu'on aimerait voir:

- les laines; - les machines; - les choses qu'elle fait.

On veut lui demander:

- si elle fait des dentelles; - si elle fait des tapis.

Chez Madame Evéquoz nous voyons:

. - le métier à tisser et comment elle tisse;

- les différentes laines: nous les touchons;

- une machine à faire les pelo­tes;

- les tissages faits sur le mé­tier;

- les tissages sur les racines.

Madame Evéquoz nous donne différents bouts de laine, un métier à main avec une aiguille plate.

Ch. Mayoraz

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PROFESSEUR : GENEVItVE TENTHOREY -

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DEGRËS : ENFANTINES À 6P f-f-

LIEU : RËGION DE MARTIGNY :

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1- FOLLATtRES f- ~

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I-r- . PROFESSEUR

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MARTIGNY

: MERCREDI 23 MAI, À 13H30 +- DATE : MERCREDI 9 MAI, À 13H30 f-'

f- INSCRI PTIONS : JUSQU'AU 4 MAI, À L'OD1S - ~ INSCRIPTIONS : JUSQU'AU 19 MAI, À L'ODIS _

027/2 1 • 62 • 86 - . .. _ 027/2 1. 62. 86 L : 1- -

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Le secteur culturel de la Télé­vision suisse romande a tourné une série de 13 émissions du­rant les mois de juillet 1982 et 1983, en coproduction avec les télévisions francophones du Canada, de la Belgique et de la France.

Vingt-cinq enfants et adoles­cents, âgés de 7 à 25 ans, ont participé à ces deux camps de dessin inhabituels qui avaient pour but de favoriser l'expres­sion dans le domaine artisti­que, tel que le dessin, la peinture, la photographie et l'écriture. Son fil conducteur était le chemin de fer et sa projection dans l'art, l'histoire, la musique et la littérature. Em­ployé non seulement comme sujet d'inspiration mais encore comme moyen de transport, il leur a permis de découvrir un pays. A vec d'autres moyens de locomotion tels le bateau, le bus ou encore la montgolfière, ces jeunes, de nationalités et

de milieux divers, ont atteint des lieux attractifs de Suisse et d'Alsace. Sous le titre général des

«Aiguillages du rêve»

ces 13 émissions de Pierre Gisling et Jean Bovon vous se­ront proposées dès le mois de mai et vous emmèneront du Musée du chemin de fer de Mulhouse à la gare de triage de Oenges, du Gros-de-Vaud au Barrage d'Emosson, de la gare de Zurich au sommet du

Photo Claude Huber

Page 13: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Photo Claude Huber

Rigi, de la Schinige-Platfe au tunnel du Gothard ou celui du Lotschberg et en bien d'autres lieux encore.

«Les aiguillages du rêve» s'inscrivent dans la démarche que Pierre Gisling a commen­cée lors des précédentes sé­ries: «L'œil apprivoisé, l'Imagi­nation au galop et Un regard s'arrête». A chaque fois, il s'agit, à travers un voyage de donner au spectateur TV des envies de création en utilisant divers moyens plastiques.

Un livre richement illustré rela­tant cet approche de l'art à la télévision et dont le but est de

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favoriser l'expression créatrice sortira de presse en mai égaIe­ment.

A partir du 5 mai, chaque same­di de 18 h 55 à 19 h 20 à la TVSR.

Mary-Use Beausire

Centre scolaire de Morè­chon

Savièse

9 mai 1984 - 16 heures auditorium

Créativité

Aptitudes innées particuliè­rement perfectibles par les activités créatrices manuel-

les.

Conférence donnée par M. Marcel Rutti, professeur à l'école normale de Neuchâ­tel, ancien assistant de Gottfried Tritten à l'universi-

té de Berne.

Invitation à tous les ensei­gnants.

Organisation: Section ACM/SPVal.

AROLE Association romande de littérature pour l'enfance et la jeunesse

Présentation

L'AROLE, association roman­de de littérature pour l'enfance et la jeunesse, est la branche romande de la Ligue suisse de littérature pour la jeunesse.

AROLE a pour buts de repré­senter les organes de la Ligue en Romandie et ainsi: - promouvoir une littérature de

qualité pour les enfants et les adolescents;

- aider les parents, les ensei­gnants, les bibliothécaires, etc ... , à faire leur choix en publiant régulièrement des listes sélectives de titres pour les jeunes;

- susciter des animations et des actions autour des livres pour la jeunesse;

- encourager, susciter et coor­donner des travaux de re­cherches sur la lecture des enfants et des adolescents;

AROLE Association romande de littérature

pour l'enfance et la jeunesse

Page 14: L'Ecole valaisanne, avril 1984

- conjuguer les efforts des as­sociations helvétiques qui s'intéressent à la lecture des jeunes, coopérer avec les organismes similaires à l'étranger afin de parvenir à un éChange d'expériences et à une action commune.

Pour atteindre ces buts AROLE a créé des groupes d~ travail dont les tâches ont été réparties de la manière suivan­te:

Groupe 1 établissement et publication de listes sélectives d'ouvrages pour la jeunesse.

Responsable:

Groupe 4

Réalisation du journal, relation avec les médias, information animation, etc.. . '

Responsable: Véronique de Sépibus Edi­tions Lied, 22, rue Saint-Jo­seph, 1227 Carouge.

Si vous êtes intéressés par l'un ou l'autre de ces groupes de travail, prenez simplement co~tact avec le/la responsable qUI vous renseignera plus am­plement.

Si ces buts sont aussi les vô­t~es ~ v~us participerez à leur reallsatlon en devenant mem­bre d'AROLE. En vous acquit­tant de la cotisation de Fr. 20-par année, pour les membr~s individuels, et de Fr. 40.-, pour les membres collectifs, vous recevrez trois fois par an le Journal AROLE, les listes sé­lectives et vous serez réguliè­rement informés des rencon­tres et des publications impor­tantes se passant en Suisse et à l'étranger.

Danièle Tosi, Bibliothèque Mu­nicipale des Pâquis, 17-19, rue du Môle, 1201 Genève.

I--------------------------------~ 1

Groupe 2 Documentation: recensement de tout ce qui a déjà été créé comme outils de référence sur la littérature pour la jeunesse. Etablissement d'un fichier cen­trai, de bibliographies, d'an­nuaires, etc ...

Responsable: Denise de Stockar, Institut suisse de littérature pour l'en­fance et la jeunesse, 74, che­min de Mourat, 1095 Lutry.

Groupe 3

Organisation de stages, de cours, de séminaires, etc ...

Responsable: Olivier Maradan, . Centre fri­bourgeois de documentation pédagogique, 237, rue de Mo­rat, 1700 Fribourg. 24

1

1

i Je désire adhérer à AROLE en tant que:

i 0 Membre individuel, cotisation annuelle de Fr. 20.-.

i 0 Membre collectif, cotisation annuelle de Fr: 40.-.

i CCP: AROLE 12 - 4127 Genève

: 0 Je. désire recevoir exemplaires de cette brochure au 1 pnx de Fr. 1.- l'exemplaire 1 A partir de 10 exemplaires Fr. -.80 pièce' : 100 exemplaires Fr. -.60 pièce.'

i 0 Je désire recevoir des renseignements au sujet des différents 1 groupes de travail 1

1---------------------------------------1

1-----------------------------------------1

i Date: ________________________________________ __

i Signature : --------_______________________ _ 1

1

1 N.B.: Marquez d'une croix ce qui convient. Merci.

Dans le cadre d'une enquête réalisée auprès d'une vingtaine d'enseignantes de 1 P, nous procédons à l'évaluation des moyens d'enseignement intro­duits en 1 P en septembre 1982 (fiches de couleur «Apprentis­sage de la lecture»).

Cette évaluation doit permettre de tenir compte lors d'un 2e tirage, des remarques formu­lées par les praticiens.

Parmi ces fiches, une série suscite, semble-t-il, soit un re­jet total, soit une adhésion glo­baie: les fiches jaunes.

Une question se pose: faut-il les conserver ou les suppri­mer?

Selon les avis déjà exprimés, le rejet de ces fiches est sou­vent lié à une incompréhen-

Aux titulaires des classes

de 1 P

sion de leur objectif. Elles sont souvent considérées comme «un élément décoratif», ou «un coloriage gratuit» ou en­core confondues avec les ta­bleaux de référence.

Avant d'opter pour la suppres­sion de cette série, ne faudrait­-il pas essayer d'abord de les utiliser comme document de référence pour «l'apprenti lec­teur»? (cf. livre du maître).

Sans doute, pour la majorité des enfants de 1 P, il est un peu tard aujourd'hui d'utiliser ces fiches en fonction de leur ob­jectif spécifique. Mais il se trouve certainement, dans cha­que classe, 1 ou 2 élèves qui, pour un problème de maturité bien souvent, ne sont pas en­core au stade du déchiffrage autonome. Avec ceux-là, pour-

rait-on essayer de «jouer le jeu» afin de se prononcer sur l'utilité ou l'inutilité de cette sé­rie?

N'oublions pas qu'un temps d'apprentissage et de recher­che guidée par le maître est nécessaire afin que l'enfant puisse se servir de ces fiches comme d'un document de ré­férence et y 'trouver l'informa­tion désirée. (cf. livre du maî­tre).

Après avoir essayé de «jouer le jeu », vous seriez bien aima­bles de retourner le cl".Jpon ci-dessous.

Merci pour votre collaboration.

Chantal Rausis

-------------------------------------------------~

A retourner à la Permanence de français - 0018 - pour mai 1984.

«Apprentissage de la lecture»

Fiches jaunes: D supprimer;

D conserver.

Suggestions pour les autres séries:

25

""" """""'" """"""""""", ••••••• "".. - ••••••••• ~~y.y.yy~.~ l ,1".. !~~'I.,~ 1:', ~"ttd

Page 15: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Photo Oswald Ruppen

26

Réflexions sur la classe ouverte'

Entre les parents désireux de suivre leur enfant, soucieux de comprendre les mécanismes qui régissent l'école et le maî­tre peu enclin à la critique ou à la discussion, il y a une tension indéniable: peur et rigidité ca­ractérisent souvent des rap­ports pénibles et peu construc­tifs entre les partenaires d'une même éducation.

Les associations de parents par leurs revendications sem­blent menacer une autonomie et une liberté dans un domaine où l'enseignant aime trouver sécurité et confort.

Aussi pour éviter ce malenten­du entre deux volontés ten­dues vers un même but, nous avons tâché de connaître les attentes des parents dans nos classes respectives en leur proposant:

- de participer à une réunion collective ou à une journée classe ouverte;

- de suivre des cours de pré­sentation du programme de mathématique ou de fran­çais;

- de s'inscrire pour une ren-contre individuelle.

Ce formulaire a été distribué dans deux classes de troisiè­me primaire . Il a révélé le désir des parents de participer à une journée classe ouverte. Cette expérience a permis de part et d'autre un échange très cons­tructif.

Organisation de la classe ouverte

Trois demi-journées sont fixées avec la possibilité de s'inscrire durant toute l'année scolaire.

Aspects positifs

Les parents situent leur enfant par rapport à un ensemble. Ce peut être là un moyen de faire comprendre les difficultés d'adaptation d'un élève faible ou au contraire cela peu con­tribuer à rassurer des person­nes ayant une image dévalori­sée de leur enfant.

La présentation de l'école au­jourd'hui permet d'effacer une image désuète dans l'esprit des parents. Ils ont un regard sur le maître et sur son travail correspondant à la réalité.

Les enfants ont du plaisir à recevoir des visiteurs .

Aspects négatifs

La situation peut être artificiel­le: le maître investit plus et les élèves sont plus motivés. .

Tous les parents ne profitent pas de cette possibilité.

L'élève qui n'a personne res­sent une certaine tristesse.

L'élève qui reçoit ses parents peut être soit plus dynamique, soit insécurisé ou dérouté.

Les maîtresses enfantines ou­vrent dans la majorité des cas leur classe aux parents. Pour­quoi ne pas généraliser cette pratique à l'école primaire?

Le débat sur l'instruction et sur son organisation en sortirait certainement grandi.

Marie-Jeanne Bagnoud Ghislaine Crouzy

maîtresses de 3e année

«Le scrabble, jeu de famille ou sport de championnat, pas­sionne chacun du plus petit au plus grand. C'est aussi un ex­cellent exercice pour parfaire son vocabulaire, comme pour se perfectionner en orthogra­phe, en conjugaison et même en grammaire.»

Mais qu'est-ce que le scrabble duplicate?

Inventé par un avocat belge Hippolyte Wouters en 1972, le Duplicate est une variante du jeu qui élimine complètement le facteur chance. Toutes les compétitions se jouent en du­plicate.

Principe du jeu

Tous les joueurs jouent la même partie avec les mêmes lettres, mais ils ne marquent que les points correspondant aux mots qu'ils ont trouvés.

Règlement

Chaque joueur dispose d'un jeu complet dont il classe les lettres avant la partie, généra­lement par ordre alphabétique. L'arbitre (ou à défaut un joueur) tire sept lettres au ha­sard et les annonce à voix haute. Tous les joueurs tirent également ces mêmes sept lettres, cherchent le mot qui rapporte le maximum de points et, dans un délai de trois minu­tes, l'écrivent sur un bulletin avec le score correspondant. L'arbitre rassemble ces bulle­tins et annonce le «top», c'est­à-dire le mot le plus cher qui ait été trouvé et sa valeur. Tous les joueurs posent sur leur gril-

Pour ne pas désapprendre ... jouons au scrabble

le le mot retenu par l'arbitre mais ne sont crédités par ce­lui-ci que du nombre de points que leur propre mot a rappor­tés. Si le mot «top» (autrement dit le mot retenu) utilise moins de 7 lettres, l'arbitre conserve le reliquat et tire au hasard le complément afin que le tirage suivant comporte également sept lettres; si le mot «top» est de sept lettres, il tire sept nouvelles lettres.

Les joueurs nantis de ce deu­xième tirage cherchent de nouveau à former le mot le plus cher possible en l'articu­lant sur le premier, comme dans le scrabble classique. Sur le bulletin ils écrivent non seu­lement ce deuxième mot et le score correspondant, mais aussi trois lettres au moins du premier mot, afin que l'arbitre sache où les deux mots se raccordent.

CODIFICATION DE LA GRILLE

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

III ~ • ~ • [0 ..... ~

I[ l ~ ~ Ir"'" IL.. • ~ ~ I[ iL-J IG

... ...,.j

~ ~ ~ ~ Il ~ 0 ~ Il

~ ~ ~ ~ ,.. ,.. ,.. L.. ...

L-....I :0 1 ~ IL-J ~ lU

ID ~ ~ U ID r D. 1. ~ -III ~

~ lettre D lettre . mot 0 mot ~ double triple double triple

27

Page 16: L'Ecole valaisanne, avril 1984

La partie se poursuit jusqu'à ce que les 102 lettres du jeu soient épuisées (une vingtaine de tirage sont généralement nécessaires) ou qu'il ne reste que des voyelles ou des con­sonnes à l'exception du Y et des jokers.

Le gagnant est celui qui a réalisé le plus gros score total.

Le nombre de joueurs n'est limité que par la dimension de la salle et les possibilités d'ar­bitrage, mais on fait d'excellen­tes parties à trois, à deux ou même en solitaire, soit en ti­rant les lettres au sort, soit en refaisant une partie déjà jouée en tournoi.

Sont autorisés les mots simples, y compris les mots étrangers, figurant en ca­ractère gras dans la première partie du Petit Larousse Illustré de 1981 et années ultérieures. On peut conjuguer tous les verbes, y compris les verbes pronominaux (pour les conju­gaisons, l'ouvrage de référen­ce est le Bescherelle de 1981). Bien entendu, les règles de la grammaire française s'appli­quent au scrabble (pluriel des mots en AL; participes passés des verbes intransitifs-invaria­bles; participes passés des verbes conjugués avec l'auxi­liaire être; etc ... ).

Sont refusés

Pour rejoue:,la partie ci-dessous il vous suffit de mettre un cache sur la ~euxleme ligne .et les suivantes et de prendre les lettres proposees. lors du 1 er tirage. Accordez-vous trois minutes, comp­tez I~s pOints q~e ra~port~ votre mot en n'oubliant pas que le premier mot dO.lt obligatOirement passer par l'étoile centrale. Po~ez ~ur votre J.eu le mot ret~nu. Le joker est symbolisé par un pOint d Jnterro~atlondans les tirages et la lettre qu'il remplace est ent~e parentheses dans le mot retenu. Sur la grille, les cases honzonta~es s~nt numérotées de 1 à 15 et les cases verticales sont representees par des lettres de A à O. Lorsque la référence d'un mot, (p!ace ?U mot sur le jeu) commence par une lettre le mot e.st ecnt honzontalement et si la référence commence par un chiffre le mot est écrit verticalement sur la grille .

Partie jouée lors de la «Journée du scrabble francophone» 26 novembre 1983

coup Tirage Mot retenu Points

N° Réf.

1 ACIIMNO CAMION H4 24 2 I+IKOUUW KIWI 7G 42 3 10UU+ASJ JOUAIS K2 49 4 U+ALNOOS SAOUL 8 F 29 5 NO 0+ R S ST SORTONS 10 B 71 6 BEEEFHR FIBRE 6 J 34 7 EEH+MNTV VEHEMENT N 1 80 8 EGPSUUZ SUEZ 06 58 9 GPU+ABEO PAVE 1 L 36

10 BGOU+ENO BOURGEON 07 74 11 ADDEQRU ARQUIEZ 9 J 46 12 DD+EISUY DEYS 15 A 58 13 DIU+AANP QUAND L9 26 14 A P I+C H N R PROCHAIN 13 B 84 15 AEEIRX? EXA(G)ERAI 5 B 82 16 F III M V yIF(S) H 12 39 17 IIIM+AER RANI 14 B 34 18 EIIM+ELT TELEX C 1 28 19 IIM+EELT MITEE B 2 26 20 EIL+DEGT LIEGE J 11 26

-946

les mots composés, les abré- Dans le prochain numéro: des jeux adaptés à vos élèves! viations, les préfixes, les sym-boles chimiques, les sigles. Renée Rey

28

CONNAISSANCE DE L'ENVIRONNEMENT

Activités de classe

Quand on observe ce qui se passe dans les classes, on est souvent émerveillé par la ri­chesse et la variété des inven­tions que les enseignants réali­sent pour viser et atteindre les objectifs du Plan d'Etudes. Ces trésors d'ingéniosité dorment généralement dans les tiroirs de leurs auteurs . Et c'est bien dommage. Leur diffusion per­mettrait de favoriser le sens de la solidarité, l'entraide entre collègues et l'enrichissement progressif de l'enseignement.

Photo Claude Vouilloz

Dans cette optique, j'ai le plai­sir d'ouvrir aujourd'hui une sé­rie d'articles présentant des activités de classes faites dans le cadre de la connaissance de l'environnement. Bien sûr, il sera difficile de relater toutes les activités liées à un thème. Il ne sera pas aisé non plus, de traduire la vie de la classe, les relations maîtres-élèves, l'en­thousiasme, la curiosité, le dé­couragement momentané que l'on dépasse. Intéressé par ces éléments ou curieux de plus

amples détails, chacun pourra prendre contact directement avec les auteurs.

Présenter dans une revue pé­dagogique ses activités de classe demande du travail, mais surtout de la simplicité. Un grand merci aux collègues qui acceptent de se lancer dans cette tâche. Que le maté­riel ainsi livré soit le ferment d'échanges fructueux!

P. Taramarcaz

29

Page 17: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Un chapitre important du pro­gramme d'environnement en cinquième primaire traite des agents destructeurs du paysa­ge.

Les glaciers ont participé au modelage de notre canton tel que nous le connaissons au­jourd'hui. Mais, retirés progres­sivement au fond des hautes vallées alpines, ils n'influen­cent plus notoirement l'aspect de nos panoramas. Toute au­tre est l'action du torrent. Ses effets dévastateurs laissent dans les versants de profon­des cicatrices. Chaque orage, chaque averse donne naissan­ce à une multitude de petits ruisseaux le long des talus.

L'étude de ce phénomène nous permet d'atteindre de nombreux objectifs en géogra­phie:

-les élèves peuvent observer directement la formation d'un torrent à une échelle réduite;

- ils peuvent observer directe­ment le torrent, puisque, dans nos régions, il suffit le plus souvent de quelques minutes de marche pour en découvrir un;

30

- les observations étant tout à fait concrètes, ils parviennent à décrire, reproduire, schéma­tiser le phénomène;

- à l'aide de documents, ils peuvent observer indirecte­ment d'autres appareils tor­rentiels et les comparer à ceux qu'ils connaissent déjà.

Pour une étude approfondie de l'érosion torrentielle, la démar­che générale a été la suivante:

1. Lors de la sortie d'environ­nement en automne, les élè­ves ont eu l'occasion d'ob­server un torrent très actif. Ils ont eu la possibilité de re­monter son lit et ont décou­vert les nombreux débris qui l'encombraient.

2. Ils ont ensuite réalisé des exercices pratiques basés sur l'observation directe ou indirecte. (Ce sont les exer­cices reproduits ci-après) .

3. Dans une troisième partie tout à fait traditionnelle, les élèves ont dû assimiler les notions essentielles à l'aide d'un résumé proposé par le maître.

4. Un exercice d'évaluation basé sur les connaissances, le raisonnement et l'obser­vation a mis un terme (provi­soire?) à cette recherche sur le torrent.

En résumé, on peut dire que les élèves ont pu, durant cette étude .

- observer directement un tor­rent actif;

- recréer Ur,J torrent en modèle réduit (ex. 1);

- schématiser à l'aide d'un mo­dèle réduit le phénomène torrentiel;

- repérer les trois zones du tor­rent sur un cliché (ex. 4);

- comparer des appareils tor­rentiels (ex. 4 et 5);

- schématiser l'appareil torren­tiel à l'aide de la carte (ex. 8);

- observer la manière dont on «dompte» le torrent.

Voici les huit exercices prati­ques proposés aux élèves pour la deuxième étape du tra­vail:

pt GÉOGRAPHIE 5 P

Les agents destructeurs du paysage

Le torrent

A esure que les Alpes s'élevaient, il y a de cela plusieurs millions d'années, di:ers agents destructeurs ont commencé à modifier constamment le paysage.

L'eau courante qui ruisselle et forme un torrent est un agent d'érosion très puissant.

1. EXPÉRIENCE

But: observer l'action de l'eau sur un talus. Matériel: un bidon rempli d'eau. Déroulement: verser 10 litres d'eau au sommet d'un

talus à la pente régulière, observer le cheminement de l'eau.

Que constate-t-on?

2. OBSERVATION

Document à observer: diapositive.

Quels sont les objets que tu peux apercevoir à l'intérieur du lit du torrent?

31

Page 18: L'Ecole valaisanne, avril 1984

32

3. EXPÉRIENCE

But : observer à échelle réduite les trois parties d'un torrent. Matériel: un bidon rempli d'eau. Déroulement: verser de l'eau au sommet d'un tas de sable et observer l'écoulement.

Reproduis par un schéma le phénomène que tu as observé.

Indique par des numéros les éléments suivants:

1. Zone d'arrachement des matériaux. 2. Cuvette qui réceptionne l'eau. 3. Canal par lequel l'eau s'écoule . 4. Endroit où le courant faiblit et où les matériaux se déposent.

4. TRAVAIL PRATIQUE

Entoure de rouge la zone où les eaux sont réceptionnées et de vert la zone où les débris se sont amoncelés.

Torrent de l'IIlgraben.

FE " --- -------------------------------------------------------~ 5. OBSERVATION

Document à observer : éléments de documentation sur les Alpes, p. 32, photo No 1.

Reproduis à l'aide d'un papier calque les trois parties du torrent.

Quelle sorte de végétation trouve-t-on sur le cône de déjection?

Pourquoi?

6. OBSERVATION

Qu'a-t-on fait pour dompter le torrent?

7. EXERCICE

Voici un schéma de l'IIlgraben.

Place les étiquettes convenables.

33

Page 19: L'Ecole valaisanne, avril 1984

8. TRAVAIL A LA CARTE

Carte Montana 1 / 50 000. région 612-616 / 124-129 : Torrent de l'IIlgraben.

Colorie en rouge le bassin d'accumulation et en jaune le cône de déjection.

Hachure de vert la partie où se trouve le bois de Finges.

Trace en bleu la rivière.

Conclusion

La sortie d'automne non comprise, ce travail sur le torrent a demandé un mois de recherche ?'~xpérience et d'étu?e. ~râce. à l'autonomie qui leur était conférée par les fiches de travail, le~ eleves se sont montres tres actifs et particulièrement intéressés, le maître n'étant que le conseiller. ' Cependant, l'aspect contrainte n'a pas été oublié, puisque des notions précises ont dû être acquises par les enfa~ts.

Jean-Claude Sa voy, Crans-Montana

Bibliographie

Géographie de la Suisse, Oskar Bar. Eléments de documentation pour l'étude des Alpes, Pierre Taramarcaz .

34

Téléphone (026) 2 21 58

1920 MARTIGNY

Fournitures en gros librairie scolaire

Nos papiers: DESSIN PHOTOCOPIE POLYCOPIE

Notre spécialité: les bibliothèques scolaires

Chronique SPVal

Rencontre avec M. Comby

C'est au carnotzet de l'Hôtel de ville de Sion ou l'accueil de M. Debons, vice-président, fut des plus chaleureux, que le CC SPVal in corpore rencontra le chef du DIP M. Comby.

Notre présidente Mme Solioz se fit le porte-parole de la SPVal en exprimant remercie­ments et reconnaissance pour l'intérêt et l'attention que le chef du DIP porte aux préoccu­pations des enseignants pri­maires. Lors de cette entrevue, fidèle à sa vocation ambivalen­te, le CC SPVal aborda des questions pédagogiques et les problèmes d'ordre matériel.

Cours d'appuis: solution d'avenir?

Des expériences d'appuis pé­dagogiques sont en cours à Vissoie (EV octobre 1983: l'ap­pui pédagogique dans un cen­tre scolaire de montagne, Phi­lippe Theytaz), Orsières et Sem brancher.

Le CC a préparé à l'intention de M. Comby un rapport sur ces structures d'appuis mises en place afin d'aider par une pédagogie personnalisée les enfants en difficultés.

Si parents, enseignants et au­torités scolaires reconnais­saient avec une belle unanimi­té les désagréments et les in­convénients de la classe de développement (marginalisa­tion des enfants, transports fa­tigants, absence d'émulation), ils se prononcent en général d'une façon très favorable sur l'appuis intégré.

Il peut paraître prématuré de procéder à une évaluation défi­nitive de ces appuis pédagogi­ques, cependant on peut déjà. en relever quelques aspects positifs:

- les enfants en difficultés res-' tent dans leur classe. On ne pénalise plus la différence en l'écartant du groupe;

- l'appui permet de déceler certaines déficiences surtout dans les classes enfantines et d'y apporter les correctifs nécessaires;

- l'appui offre à l'élève une plus grande variété dans les moyens pédagogiques et stimule son intérêt;

- les élèves ayant une difficul·­té d'assimilation d'une ma­tière donnée n'accumulent plus des retards;

- en région de montagne, un maître d'appuis itinérant per­met d'éviter des transports fatigants pour les enfants;

- enfin, l'appui peut prévenir et éviter l'échec scolaire.

Recyclages

Les fort nombreux recyclages auxquels sont soumis les en­seignants ne vont pas sans causer quelques perturbations dans l'organisation de la clas­se et par là sans provoquer insatisfaction et crispation chez certains parents et autori­tés scolaires.

Conscients que la façon ac­tuelle de procéder présente des inconvénients, le DIP et la SPVal chercheront conjointe­ment des solutions répondant aux inévitables problèmes sus­cités par la formation perma­nente des enseignants.

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Page 20: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Enseignant: une profession (encore) enviable?

Ce n'est pas sans une inquié­tude justifiée que l'enseignant voit petit à petit se lézarder et s'effriter l'édifice patiemment échafaudé de sa situation ma­térielle.

Un climat économique moins serein, une opinion publique moins favorable contribuent à grignoter nos acquis sociaux. A cela s'ajoute une situation de l'emploi des plus précaires. A l'heure où des fermetures de

Photo Claude Vouilloz

classes semblent inéluctables plus de 500 jeunes sont e~ formation dans nos écoles nor­males. Ce qui annonce des heures bien sombres pour un proche avenir.

Nos collègues ACM ne sem­blent pas mieux loties, d'autant plus que leur nomination ne se fait pas toujours avec la clarté souhaitable. M. Comby a pris note du problème et s'est en­gagé à intervenir afin que toute nomination se fasse après mise au concours du poste à repourvoir.

Evidem ment cette rencontre n'avait pas la prétention d'effa­cer tous nos problèmes d'un coup de baguette magique mais une sensibilisation réci­proque entre deux domaines différents que sont l'adminis­tration et la pédagogie est un préalable indispensable à tout dialogue constructif.

Pour répondre à quelqu'un, ne commence-t-on pas par l'écouter? Et nous avons eu l'impression que M. Comby nous a écoutés.

Pour le CC SPVal J.-M. Abbef

f Tournoi de football intercycles 1984 Grâce au dynamisme des responsables, les tournois intercycles de football ont connu l'an passé un succès réjouissant.

Aussi le comité de l'AEPSVR a-t-il décidé de les remettre sur 'pied pour la cinquième fois cette année. Quatre tournois décentralisés se dérouler.o~t d~ns la partl~ roman~e ~u canton,. I~ mercredi après-midi 2 mai et un tournoi final verra la participation des meilleures equlpes le 6 JUin 1984.

Renseignements

Lieu

Date

Principes

Participation

Frais

Convocation

Inscriptions

Saint-Maurice et GrÔne.

Mercredi 2 mai 1984 dès 13 h 30.

Dans chaque centre, 5 équipes au minimum disputeront un tournoi sur un après-midi. Les matches dureront 2 x 10 minutes et seront arbitrés par les responsables des équipes des CO. La formule de chaque tournoi, rencontre directe entre chaque équipe ou formation de groupe, sera fixée en fonction de la participation.

Sur les mêmes principes, un tournoi final réunira le 6 juin les vainqueurs de chaque tournoi décentralisé.

Les matches se dérouleront sur des demi-terrains avec 7 joueurs et 3 remplaçants seront autorisés.

Deux équipes par centre seront autorisées.

Pourront y participer en 1984, les jeunes gens nés en 1968 - 1969 - 1970. Chaque équipe comprendra un contingent de 10 joueurs: aucun de ces joueurs ne devant faire partie d'un club.

Les pantoufles de gymnastique sont obligatoires.

Les frais de déplacement sont pris en charge par l'AEPSVR.

La convocation définitive avec horaire des matches sera envoyée une semaine avant le début du tournoi aux responsables.

A l'aide du talon-réponse ci-après jusqu'au samedi 21 avril 1984.

Informations complémentaires Conrad Zengaffinen, (027) 38 18 24.

-- .. • •• - --- -- - -. - ---- - - - - - -- -- - --- TALON-RÉPONSE - -- - -- -- -- -- -- -- --- - - -- - - - - - --- ----

Tournoi de football intercycles du 2 mai 1984

A envoyer à: Conrad Zengaffinen Les Combes 1961 Grimisuat

Dernier délai: 21 avril 1984 (timbre postal).

Le CO .. .... ............... .... .... .... .. ..... ..... ............ .. .... .

participe au tournoi de football intercycles 1984 avec: une équipe couleur de l'équipement ........................ .. ... ...... ........ .......... ............ ... .......... ........... ......... ... .

deux équipes couleur de l'équipement

Responsable de l'équipe:

Nom: .. .. ...... ............. . . Prénom:

Adresse: ...... .... .... ... .... . Téléphone: ... ..... .......... ......... ...... ..... ....... .. ..... .

37

Page 21: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Rencontre intercycles d'athlétisme

La rencontre intercycles d'athlétisme a toujours connu beaucoup de succès ces dernières années. En effet, plus de 20 équipes se sont rencontrées pendant un après-midi .

Aussi le comité de l'AEPSVR se réjouit-il de remettre sur pied cette manifestation.

Renseignements:

Lieu

Oate

Centre sportif d'Ovronnaz.

Mercredi 6 juin 1984 de 13 h 30 à 17 heures.

Inscriptions Jusqu'au 30 mai 1984 à l'aide du talon-réponse ci-après.

Nombre d'équipes Chaque établissement peut envoyer deux équipes.

Age Voir information pour la journée suisse.

Accompagnants Chaque école accompagnera ses élèves par deux maîtres dont un collaborera au déroulement du concours.

Frais Les frais de déplacement sont pris en charge par l'AEPSVR.

Règlement du concours Voir informations pour la journée suisse.

Les équipes gagnantes dans les catégories A 1 / B1 / B2 / B3 pourront participer à la journée suisse du sport scolaire du 22 septembre 1984 à Brig / Naters.

Journée suisse du sport scolaire en athlétisme Voir ci-après.

TALON-RÉPONSE

Le CO .

participe à la rencontre d'athlétisme du 6 juin 1984 à Ovronnaz.

Il inscrit: une équipe de garçons une équipe de filles

en catégorie A 0 en catégorie A 0 en catégorie A 0 une équipe mixte

Responsable de l'équipe

Nom: .. ...

Prénom:

Adresse: ... .

Téléphone: .

Délai:

A envoyer à:

30 mai 1984.

Conrad Zengaffinen Les Combes 1961 Grimisuat

Téléphone (027) 38 18 24.

catégorie B 0 catégorie B 0 catégorie B 0

39

Page 22: L'Ecole valaisanne, avril 1984

40

3. Programme du concours Cat. A 1. 80 m 2. Saut hauteur 3. Lancer poids

Filles 3 kg Garçons 4 kg

4. Relais 5 x 80 m 5. Cross, estafette 5 x 1000 m.

Cat. B 1. 80 m 2. Saut longueur 3. Lancer balle 200 g 4. Relais 5 x 80 m 5. Cross, estafette 5 x 1000 m.

4. Règlement du concours

Formation des équipes Cat. A: équipes de sport scolaire (équipes qui appartiennent à la même école) Cat. A 1 : 6 garçons Cat. A2: 6 filles Cat. A3: 3 filles et 3 garçons Cat. B: équipe d'une même classe d'EP Cat. B 1 : 6 garçons Cat. B2: 6 filles Cat. B3: 3 filles et 3 garçons.

5. Prescriptions techniques

Course vitesse, saut hauteur, saut longueur sur piste cen­drée (rouge). Les chaussures à pointes courtes, 6 mm, sont autorisées. Cross sur chemins et champs. Les cinq disciplines doivent être faites par les six mêmes élèves. Aucun changement n'est autorisé.

***

Barême: les cinq meilleurs ré­sultats sont pris' en considéra_ tion (le plus mauvais résultat en points de chaque discipline est biffé). Le barème J-tS (14 _ 20 ans) est appliqué. Le classement final et le rang de l'équipe sont déterminés par le total des points obtenus dans les cinq disciplines. 1. Course 80 m: 1 essai, dis­qualification après le 2e faux départ. 2a) Saut hauteur: 6 essais. 3 essais maximum par hauteur. Faire tomber la latte trois fois de suite = élimination. Il n'est pas permis de placer la latte plus bas après le début de l'épreuve. 2b) Saut longueur: 3 essais. Installation, mensurations selon les barèmes J-tS. Zone d'appel: 80 cm. 3a) Jet du poids: 3 essais con­sécutifs (filles 3 kg , garçons 4 kg). 3b) Lancer de la balle: 3 essais consécutifs (balles de 200 g). 4. Relais 5 x 80 m: 1 essai, avec témoin. 1 équipe de 5 élèves. Pas de zone de remise de témoin. Départ à la ligne, 1 re marque après 75 m. Barème: le total des points ob­tenus est multiplié par 5. Pour­les équipes mixtes, le barème garçons est appliqué. 5. Cross, estafette: 5 x 1000 m. Barème: temps total: 5 = nom­bre de points pour 1000 m; ces points x 5. Pour les équipes mixtes, le barème fil­les est appliqué.

**

AEPSVR

Tournoi de football

l'AEPSVR organise cette année le tournoi de football pour les enseignants de tous les degrés à Saint-Maurice.

Date

Lieu

Samedi 26 mai 1984.

Horaire

Terrain de football du Collège de Saint-Maurice (vestiaires et douches à la salle de gymnastique du Collège) .

De 13 h 30 à 18 heures.

Nombre de joueurs 6 joueurs de champ + 1 gardien.

Equipement Maillots uniformes obligatoires + pantoufles de gym ou souliers à multicrampons.

Temps de jeu

Arbitrage

A déterminer en fonction du nombre d'équipes.

Chaque équipe doit fournir un arbitre qui fonc­tionnera durant les temps de pause de son équipe.

Informations complémentaires Téléphone (027) 23 27 56.

Inscription jusqu'au jeudi 17 mai 1984 à l'aide du talon réponse.

TALON-RÉPONSE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - --

à envoyer à: Nicolas Métrailler Aéroport 13 1950 Sion

Tournoi de football du samedi 26 mai 1984

Nom de l'équipe: .. ... .... . ..

Couleur de l'équipement (si possible):

Responsable de l'équipe:

Nom: .......

Prénom: .

Adresse:

Téléphone: .... .. ... .. .. 41

Page 23: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Les filles aux ateliers

Travailler trois heures par se­maine, pendant huit semaines, dans un atelier: voilà l'expé­rience vécue au cours de cette scolarité par les filles de 3 A et de 3 B du CO de Sierre.

Le dépaysement quelque peu rebutant au premier coup d'œil a vite fait place aux joies de la création, à la concentration ar­due exigée par la précision d'un travail de cartonnage ou la confection compliquée d'un tressage de rotin.

Deux objets au programme: une boîte à disques et un mi­roir.

Au point de vue enseignement, cette expérience renouvelée quatre fois au cours de l'année fait ressortir les points sui­vants:

42

Travaux manuels au cycle d'orientation

- le nombre de cours (huit fois trois heures) est un minimum pour entreprendre un travail d'une importance digne du CO;

- l'âge des éléves (troisième années) permet tout de mê­me d'aller assez vite POUr compenser le peu de temps;

- la comparaison avec des groupes de garçons de pre­mière année du CO: au moins trois fois le temps utili­sé par les filles!

En conclusion toute personnel­le, je dirais que l'expérience est tout à fait positive, qu'elle remet, aux yeux des filles l'atelier à sa place avec se~ conditions de travail et ses exi­gences.

Enfin, le choix des program­mes doit se faire en fonction du temps imparti et surtout des ateliers à disposition; ainsi, dans un atelier de métal, j'au­rais choisi de la bijouterie et des émaux sur cuivre.

Roger Salamin

0018

Activités créatrices manuelles

- GENFAN, Herb. - Décoration du cuir. Paris, Dessain et Tolra, 1975, 151 p.(Différentes techniques de décoration du cuir. Ouvrage très imagé.)

- Teindre et imprimer. Paris, Dessain et Tolra, 1975, 76, 77, 135 p. (Principales techniques d'impression sur papier et sur tissu - batik, teinture avec ligatures, tri kit, sérigraphie.)

- NENCKI, Lydie. - La science des teinture animales et végéta­les. Paris , Dessain et Tolra, 1981, 248 p. (Historique de l'art de la teinture, techniques.)

- ADAM, Jean et CARREAU , Jean. - Les émaux sur métaux. Paris, Dessain et Tolra, 1971, 160 p. (Histoire, technique et pédagogie.)

- HAVEZ, Bernard. - Créer des diapositives. Paris, Dessain et Tolra, 1978, 167 p.

- COSTA, Laurence. - Papier déchiré. Dessain et Tolra, 1976, 125 p. (Développer les facultés d'imagination des enfants grâce à un matériel très simple - vieux papiers, colle, pin­ceau.)

- ROUKES, Nicolas. - Créations en plastique. Paris, Dessain et Tolra, 1976, 168 p.

Art

- CHEVAL. - Le Jura vu par les peintres. Lausanne, Edita, 1983, 121 p.

- JEAN-PETIT-MATILE, Maurice. - Le Léman vu par les pein­tres. Lausanne, Edita, 1983, 121 p.

- CEBALLOS, Cisca de et WIBLE, François. - La fondation Pierre Gianadda Martigny. Martigny, Fondation Pierre Gianad­da, 1983, 347 p.

- AUF DER MAUR, Franz. - La Suisse d'hier et d'aujourd'hui. Lausanne, 24 Heures, 1984, 192 p. (Juxtaposition de gravures anciennes et de photographies contemporaines.)

Environnement

- CORK, B. et KILPATRICK, C. - Découvrons la vie des ani­maux. Paris, Pélican, 1982, 71 p.

- HILL, Rose. - Découvrons les animaux familiers. Paris, Péli­can, 1983, 72 p.

- SACHER, Rainer. - L'océan en activité. Paris, Sorbier, 1983, 30 p.

- LAMBERT, Mark. - La vie des plantes. Paris, Nathan, 1983, 92 p.

- MATTHEY, W. - Manuel pratique d'écologie. Lausanne, Payot, 1984, 264 p .

43

Page 24: L'Ecole valaisanne, avril 1984

44

- GIRAULT,. ~e~é. - L:~istoire et la géographie en question Invitation à une lecture Nancy, MI.nl.stere de ,l, educ~tion nationale, 1983, 201 p. (Ra: port au ministre de 1 education nationale.) P

- L:aube de l~hLfmanit~. Paris, Belin, 1983, 208 p. (Vingt articles d aU,t~urs dlfferents Jalonnent l'histoire des premiers primates superieurs du Fayoum au début de l'âge de fer.)

- L'~o.mme ~t s.on corps. Paris, Nathan, 1983, 60 p. (De nos origines lOintaines au fonctionnement de notre cerveau.)

Articles de revues

- «La peinture», dossier de l'Ecole ouverte sur le monde No 1 03, février 1984. '

- «Le jeu à la maternelle», dossier du mois de l'Education enfantine, No 5, février 1984.

- «Le jeu dramatique », dossier du mois de l'Education enfanti­ne, No 6, mars 1984.

Diapositives

AG 70 La bande dessinée et les histoires . en images

AG 71 La ba.nde dessinée, un certain art du cadrage

AG 72 La bande dessinée, l'art d'un certain montage

Histoire

HA 43

HC 56 HC 57

Les jeux olympiques dans la Grèce antique Naissances autrefois Petite enfance autrefois

Activités humaines

12 dias

12 dias

12 dias

16 dias + c 12 dias + c 12 dias + c

ST 59 Ferrage d'un cheval 13 dias ST 60 Le cerclage d'une roue de char 16 dias TCM 54 Les métiers du livre: dans une imprimerie 16 dias + c

**

«Comme la vie est courte et comme elle est fermée. Ce n'est pas une raison pour mépriser les vivants, au contraire. Aussi avons­nous raison de nous attacher plutôt aux artistes qu'aux ta­bleaux.»

Les lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo ne peuvent être résumées sinon par une expression arbitraire: l'intensité d'émotions vraies.

C'est à lire une fois dans sa vie pour sentir la douleur de la création, l'angoisse de la solitude, le tourment de la vie.

A pénétrer dans ce livre dense et brûlant, on vit des instants indicibles où le lecteur devient auteur, où l'on rejoint la mort dans son mystère par des paroles demeurées vivantes grâce à l'écriture, où l'on comprend la sujétion à une passion.

Que l'on s'intéresse au domaine artistique ou à la connaissance humaine, qu'on vibre de saisir les résonances passées ou de cerner les contraintes sociales, qu'on s'interroge ou qu'on s'es­souffle, la lecture de cette correspondance passionnée et pas­sionnante demeure d'une actualité folle .

Il y a du désarroi et de la tendresse, de la démence et de la pudeur, de la désespérance et de la: lucidité.

Ce voyage en Van Gogh est démesuré.

«Et bien mon travail à moi j'y risque ma vie et ma raison y a fondu à moitié.»

Lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo. (Grasset) F. Carruzzo

Cet ouvrage ne se trouve pas à l'OOIS, mais vous pourrez trouver en prêt à 1'001S:

- HUISMAN, Philippe. - Les portraits de Van Gogh. Lausanne, Librex, 1960, 66 p.

- GARCIN, Serge. - Van Gogh. Paris, Ouculot, 1981, 138 p. (Coll. Traveling.)

- GENAILLE, Robert. - Van Gogh, autoportraits. Paris, Fernand Hazan, 1963, 15 p. (Petite encyclopédie de l'Art.)

- LEYMARIE, Jean. - Van Gogh, Arles-St-Rémy. Paris, Fernand Hazan, 1956, 15 p. (Petite encyclopédie de l'Art.)

- MATHEY, François. - Van Gogh, Auvers-sur-Oise. Paris, Fer-nand Hazan, 1956, 15 p. (Petite encyclopédie de l'Art.)

- La cassette vidéo CVaim 50, Mon cher Théo Van Gogh, 55'. - La série de diapositives AX 38, Van Gogh, 10 dias.

Vous trouverez à l'OOIS des ouvrages, des diapositives, des cassettes et des cassettes vidéo sur l'art en général et sur des peintres en particulier.

45

Page 25: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Bulletin d'information de la Bibliothèque 1

du centre de formation pédagogique et sociale (CFPS)

No 18, avril 1984 Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 23 40 04

Sommaire:

1. Liste des enregistrements vidéo.

1. Liste des enregistrements vidéo

Anthropologie

Thème No Titre

VHS A 5 Un village dans les nuages (rituels)

Comportement VHS C 12 Chronique des années brunes

(Obéissance à l'autorité)

Parapsychologie VHS Z 6 A disparu de son domicile

(Voyance et radiesthésie)

Psychologie VHS P 19 Psy-show un problème entre parents et adolescents

Médical VHS M 53 Les médecines douces VHS M 54 L'infarctus

Société VHS S 73 Agora: les sectes

Toxicomanie VHS T 27 Parti sans laisser d'adresse VHS T 28 Alcool: du plaisir à l'esclavage

Trouble du comportement VHS TC 28 Les amours interdites

Durée

60' Fiche

2 x 60' Fiche

30' Fiche

60' FiGhe

55' 90' Fiche

150' Fiche

95' Fiche 55' Fiche

55' Fiche

·1

Communiqué du Département

de l'instruction publique

Le Département de l'instruction publique libère les enseignants des classes primaires et se­condaires du Valais romand de leurs cours le mercredi 2 mai prochain en fin de matinée, afin qu'ils puissent assister, à 11 h 30, à la récep­tion officielle qui leur est réservée cette année par les organisateurs de Sion-Expo.

Le programme de la journée comprenant une partie culturelle et une partie artistique, leur sera adressé individuellement.

Le Chef du Département de l'instruction publique: Bernard Comby

Page 26: L'Ecole valaisanne, avril 1984

FRANCAIS , Formation des enseignants de 5P et 6P (

A la ,suite des discu~.sions q.ui ont eu lieu avec le CC de la SPVal le Depa~tement de 1 instructIon publique a décidé de renoncer .' la se~aln~ de re~ycl~ge obligatoire durant l'été 1984, de consa~ crer 1 annee sc~lalre a une .sensib~li~ation de tous les titulaires de 5P et de 6P, afIn de garantIr aux eleves la continuité nécessaire selon les modalités suivantes: '

1. Dates

30 et 31 août 1984; journées de sensibilisation obligatoires pour tous les titulaires de 5P et de 6P.

2. Responsabilité Les animateurs de français de 5P et 6P, avec la participation de professeurs des écoles nor­males.

3. Organisation Groupes décentralisés (les ta­bleaux de répartition seront publiés dans les «Directives pour l'année scolaire 1984/1985).

4. Programme Plan d'études romand , chapitre «Grammaire» brève présenta­tion de la démarche proposée par «Maîtrise du Français».

5. Matériel - Plan d'études romand (CIR­

CE Il, 5, 6P). - «Maîtrise du Français. » - «Grammaire Nouvelle », ou-

vrage qui sera fourni aux participants au début du cours.

Les participants sont priés de prendre connaissance, avant le début du cours des pages 335 et 397 de «Maîtrise du Français» consacrées à la «Syntaxe».

6. Année scolaire 1984/1985 Six fois une demi-journée (dont trois avant Noël) seront consa­crées à des rencontres traitant du même programme que ci-dessus. .

7. Eté 1985 Semaine de recyclage obliga­toire.

8. Dispenses Les personnes qui ont suivi le recyclage 3-4P peuvent être dispensées d'assister aux deux journées d'information des 30 et 31 août 1 984. Pour les autres motifs de dispenses (jeunes enseignants , person­nes ayant déjà suivi le recycla­ge de français pour d'autres degrés, etc .. . ) les demandes de dispense sont à adresser à l'i nspecteur d'arrondissement.

Service de l'enseignement primaire

et des écoles norm ales

f Inscription en vue de l'obtention

de l'autorisation d'enseigner

RAPPEL

Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale.

L'autorisation d 'enseigner est obtenue au terme de la première année d'enseignement accomplie avec succès.

1. Curriculum

Nom :

Prénom:

Né(e) le:

Rue:

Domicile (No postal):

Tél. privé:

Tél. de l'école:

Etat civil:

célibatai re 0

3. Titres obtenus

marié 0 séparé 0

- Certificat de maturité pédagogique en 19- - -- Diplôme de maîtresse enfantine en 19---

2. Lieu d'enseignement en 1983-1984

Communes:

Lieux: ..... .......... ........... .. .... . ....... .......... ........ .. .

Année(s) de programme : .. ............. .... .... .. ...... .. .

TRÈS IMPORTANT

Pour les ayants-droit qui n 'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessous, le Département de /'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance de ce titre.

Lieu et date: ..... .... . Signature : .. .......... .... . .. .. ..... ..... ..... .. ....... .......... ..... .

Inscription à retourner jusqu'au 10 mai 1984, au plus tard , au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion.

49

Page 27: L'Ecole valaisanne, avril 1984

50

~----------------~--~~========~------~~~~~~----------------Le village d'enfants ;~h~l.Pie Liban, Perou, Nicara-

OOIS DE SION

EXPOSITION ACM SUR LE THÈME «TRANSFORMER»

DU 1 er MAI AU 1 er JU IN

Venez nombreux !

La direction

pestalozzi en résumé !~~~ssion d'enfants réfugiés du Cambodge et du Liban.

1944 La guerre en Europe touche à sa fin. Plusieurs villes sont dé­truites par les bombes. Des enfants abandonnés errent

1 dans les ruines. Le philosophe Walter Robert Corti publie dans la revue «DU» un article saisissant: «Un village pour les enfants malheureux».

1945 Fondation de l'Association du Village d'Enfants Pestalozzi.

1945/1947 Le Vill age Pestalozzi se cons­truit. Des aides bénévoles de différents pays d'Europe y par­ticipent. Des élèves procurent par une «action de l'arbre» une partie du bois de construc­tion .

1950 Constitution de la Fondation Village d'Enfants Pestalozzi.

1946/1950 Des orphelins de guerre d'Au­triche , France, Pologne, Hon­grie, Allemagne, Italie, Finlan­de, Grèce, Angleterre trouvent une nouvelle patrie au Village Pestalozzi.

1951 Admission d'enfants suisses (cas sociaux).

1952 Inauguration de la maison commune.

1959 Construction d'un bâtiment scolaire , d'un jardin d'enfants et d'ateliers.

1950/1975 L'Eu rope se rétablit des désas­Ires de la guerre. Les maisons d'enfants des Hongrois, Polo­nais, Autrichiens, Français et Anglais sont supprimées. La majorité des jeunes retourne

dans le pays d'origine une fois la formation en Suisse termi­née.

1960/1 980 La famine et la guerre dans le Tiers Monde. Des enfants tibé­tains, réfugiés, trouvent accueil dans deux maisons du Village Pestalozzi. Des enfants dans le besoin de la Corée, de Tunisie et d'Ethiopie seront admis. Le Village Pestalozzi héberge également à titre provisoire des familles de réfugiés et des groupes d'enfants de Vietnam .

1967 Inauguration de la maison des jeunes «Odyssée» et de la «maison de recueil» ouverte à toutes les religions de la Com­munauté internationale du Vil­lage Pestalozzi.

1968 Mise en marche d'une ferme au Village Pestalozzi.

1969 Inauguration de l'auberge de Jeunesse «Unterstadel» à dis­position également des écoles suisses.

1981/1982 Des enfants orphelins de Polo­gne et du Portugal font un sé­jour de reconvalescence au Village Pestalozzi. Des orphe­lins du Liban y trouvent égaIe­ment refuge et protection à la suite des événements dans leur pays.

1982 Nouvelle conception: seuls des enfants dont la vie est me­nacée trouveront dorénavant refuge au Village Pestalozzi. Dans la mesure du possible, l'aide sera accordée sur place. La section «Aide sur place» étudie dans ce sens des pro­jets d'aide pour des enfants en détresse (Inde, Bangladesch,

Matériel d'information

Film «Ein 0 orf für den Frieden» un film du Dr Hans Zickendraht à l'occasion de l'anniversaire des 25 ans du Village d'Enfants Pestalozzi à Trogen (16 mm. film sonore), court métrage de 55 minutes, original 65 minu­tes. Parlé allemand. Peut être loué pour des présentations en Suisse.

Service de conférenciers Le Village d'Enfants met à la disposition d'organisations et autres intéressés un de ses collaborateurs comme confé­rencier rapporteur pour les manifestations d'orientation sur le Village d'Enfants.

Audio-visuel: «Allumons une petite lumière» Vous pouvez commander le nouveau montage audio-visuel de la Fondation Village d'En­fants Pestalozzi en langue française (16 mm film sonore , 20 minutes) auprès du Filminstitut Bern Erlachstrasse 21 3012 Berne Tél. (031) 23 0831

Contenu: les diapositives pré­sentent l'histoire du Village Pestalozzi depuis sa fondation, le développement du Village européen pour orphelins de guerre jusqu'à l'œuvre de se­cours mondiale; la Fondation est toujours restée fidèle aux conceptions de ses fonda­teurs, mais forte des expérien­ces vécues et s'adaptant aux changements de sitation, elle a élargi sa sphère d'activités. La vie au Village et celle des an­ciens y tiennent une place im­portante. On essaie également de sensibiliser le public à la situation particulière des en­fants du Village et à leurs diffi­cultés et problèmes.

51

Page 28: L'Ecole valaisanne, avril 1984

Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique

«Profondément marqué par les événements horribles dont la Deuxième Guerre mondiale fut le théâtre , Walter Robert Corti eut l'idée en 1944 de fonder un village pour les enfants en dé­tresse, de leur construire un monde dans lequel ils puissent vivre.» Voilà présenté en quel­ques mots «L'idée et les ob­jectifs - le contexte historique» en première page du dossier «le village d'enfants de Pesta­lozzi».

Nous ne pouvons que pres­sentir et découvrir avec gratitu­de et étonnement ce qu'un tel projet cachait de courage, d'idéalisme mais aussi un véri­table sens de l'action pratique.

A ujourd'hui, l'idée de Corti a porté ses fruits. Un village d'en­fants existe et son action s'étend bien au-delà de nos frontières. A la lecture de ce dossier, on s'aperçoit que ce village a encore sa raison d'être en 1984: «A peine les blessures de la Deuxième Guerre mondiale étaient-elles pansées que déjà des milliers d'orphelins perdaient leur pa­trie , leurs parents ou même les deux dans de nouveaux con­flits. Dans ces conditions, on comprend que le village d'en­fants de Pestalozzi accueille maintenant aussi des orphelins et des enfants réfugiés d'Asie et d'Afrique. A l'avenir, les mai­sons du village ouvriront leurs portes aux orphelins suisses et aux petits étrangers sans fa­mille ou que menacent des dangers sociaux. Des enfants ont besoin d'aide parce qu'ils vivent dans une misère indes­criptible dans des pays qui

52

L'idée du village

d'enfants Pestalozzi

a 40 ans

doivent faire face à de graves difficultés économiques et so­ciales. Le service «Aide sur le terrain », créé en 1982, travaille en collaboration avec d'autres organisations dans les pays mêmes. Il apporte une aide es­sentiellement pédagogique aux enfants et aux jeunes en leur donnant la possibilité de s'instruire. »

Ces quelques lignes montrent comment l'idée de Corti se concrétisa et se développa.

La Fondation «Village d'en­fants de Pestalozzi» lance le slogan «Des enfants aident des enfants» pour exhorter les éco-

les à soutenir son œuvre. Ce message ne devrait pas seule_ ment servir les fins d'une «ven­te de coccinelles» mais être transmis dans les écoles Par l'enseignement.

Au lieu de pacifisme, au lieu de confronter les enfants aux pro­blèmes du monde, auxquels ils ne peuvent apporter de solu­tions et qui sont source de tant de frustrations, n'importe-t-il pas plus de les inciter à partici­per activement à la vie? L'uni­vers de l'enfant offre d'ailleurs assez de possibilités d'actions. A quoi sert de déplorer la fami­ne si à la ré,création on jette son goûter? Pourquoi se plain­dre de la pollution si l'on gas­pille énergie et benzine incon­sidérément? Que signifie le droit de l'enfant si l'on ne parle pas du devoir de l'enfant? Agissons positivement - èt le village d'enfants de Pestalozzi nous en offre la possibilité -dans nos attitudes, à travers nos actes, par l'espoir que nous portons , sinon l'avenir apparaîtra sans valeur aux en­fants.

Le sentiment de culpabilité a engendré bien des actions dé­sespérées, mais jamais il ne donna l'envie de faire le bien, surtout s'il faut passer par le renoncement et le sacrifice pour l'atteindre.

Le sage Confucius aurait pu, de son temps déjà, qualifier l'activité du village d'enfants de Pestalozzi: «II vaut mieux allu­mer une petite lumière que se plaindre de l'obscurité ».

Professeur Eugen Egger Secrétaire général

de la CDIP

CENTRE D'INITIATION AU CINÉMA

Du 6 au 9 octobre 1984, le Département de l'instruction pubnque du canton de Vaud et son Centre d'initiation au ciné­ma organise les douzièmes rencontres «Ecole et Cinéma».

Comme par le passé, ces «Rencontres» permettront aux enseignants et à leurs élèves de présenter les films réalisés dans leurs écoles; elles leur offriront également la possibili­té d'échanger informations et points de vue lors des collo­ques qui suivent les projec­tions.

Cette année à nouveau, les «Rencontres» auront lieu à Lausanne.

Centre d'initiation au cinéma

Organisateur des Rencontres Eric StOckli

Campagne de récolte de fonds

du 14 mars au 16 avril 1984

Vente de cartes PRO INFIRMIS 1984

Avec toute l'efficacité de ses quarante services sociaux ré­partis sur l'ensemble du pays et les efforts de quelque deux cents travailleurs sociaux, PRO INFIRMIS œuvre pour les per­sonnes handicapées et leurs familles. Son activité bénéfique intervient surtout là où les limi­tes de l'assurance-invalidité

ont été atteintes. En plus' de sa mission principale, qui est de prodiguer des conseils, PRO INFIRMIS s'attache notamment à promouvoir les activités sui­vantes: - développement des services

de dépannage pour les fa­milles dont un membre est infirme ;

- éducation pour adultes, des­tinée aux infirmes et aux handicapés mentaux en par­ticulier;

- services de transport (taxis pour fauteuils roulants);

- amélioration des conditions de logement pour handica­pés.

Institution d'entraide au finan­cement privé à plus de cin­quante pour cent, PRO INFIR­MIS dépend largement, pour faire face à ses tâches, de la générosité d'un vaste public.

C'est pourquoi je voudrais vous demander, chères conci­toyennes, chers concitoyens, de faire bon accueil, cette an­née encore, à la vente de car­tes PRO INFIRMIS. De nom­breux handicapés vous en se­ront reconnaissants.

Alphons Egli Conseiller fédéral

53

Page 29: L'Ecole valaisanne, avril 1984

DE

Le gracieux vallon de Trient, sur la magnifique route internationale de Martigny-Chamonix, est un centre de promenades et excursions (étape sur le Tour du Mont-Blanc). Il offre un air pur et vivifiant grâce il la proximité de son beau glacier; et ne connaît ni les bises froides ni le brouillard. Au col de La Forclaz, les amateurs de ski trouvent belle neige et remontées méca­niques et, en été, un télésiège qui, en quelques minutes, conduit les promeneurs au sommet de l'Arpille: réserve naturelle de laquelle on découvre un panorama unique. Service de bus régulier Martigny - Trient - Châtelard-Frontière.

Au Col de La Forclaz Télésiège de l'Arpille (en été seulement / nur im Sommer / only Summer) Tél. (026) 2 1345 Téléskis et pistes pour divers degrés Tél. (026) 22688

Hôtel-Restaurant de La Forclaz Café, terrasse, chambres, dortoirs, bazar. Tél. (026) 22688

Buvette du Glacier Tél. (026) 2 11 62

A Trient - Village Hôtel du Glacier (garni) Café, épicerie. Tél. (026) 2 23 94

Relais du Mont-Blanc Café, restaurant, dortoirs. Tél. (026) 2 46 23

Randonnées pédestres, promenades, pêche en rivière, ski de fond, randonnées à ski

Renseignements / Auskünfte / Informations: Café Moret Restauration, spécialités valaisannes Tél. (026) 22707

Office du Tourisme / Verkehrsbüro / Tourist Office CH - 1921 TRIENT - Téléphone (026) 22394

Les chemins de fer MARTIGNY-CHÂTELARD et MARTIGNY-ORSIÈRES

ainsi que le SERVICE AUTOMOBILE MO

vous offrent de nombreux buts de promenades avec circuits pédestres dans les vallées

du TRIENT et de CHAMONIX

Salvan - Les Marécottes (télécabine de La Creusaz) - Finhaut - Châtelard­Giétroz (funiculaire de Barberine - train d'altitude - monorail pour le barrage d'Emosson) - Châtelard-Frontière - Col de La Forclaz (télésiège de l'Arpille) -G lacier du Trient - Col des Montets (réserve écologique des Aiguilles rou­ges) - Chamonix

d'ENTREMONT et d'AOSTE

Verbier (liaison dire,cte par télécabine dès Le Châble) Fionnay - Mauvoisin -Champex (télécabine de La Breya) - La Fouly - Ferret - Bourg-St-Bernard (télé­cabine du Super-St-Bernard) - Hospice du Grand-St-Bernard (télésiège de La Chenalette) - Aoste par le col et le tun­nel du St-Bernard - Tour des combins

Réductions pour les écoles

Renseignements: Direction MC - MO - 1920 Martigny - Tél. (026) 22061 Service auto MO 1937 Orsières - Tél. (026) 41143

Les célèbres et grandioses

Gorges du Trient ... une curiosité naturelle du Valais et de la Suisse que surplombe le plus haut pont d'Europe

Vernayaz Une petite demi-heure suffit pour la visite

Grottes de Saint- Béat Curiosité naturelle au bord du lac de Thoune (à 6 km. d' 1 nterlaken) tout spécialement appréciée par le Personnel enseignant du canton du Valais pour des courses d'école.

Reconstitution d'une habitation préhistorique.

Cellule de saint Béat d'où il répandit l'Evangile dans l'Oberland bernois.

Durée de la visite: 1 heure. Les prix d'entrée sont: pour élèves de 6 à 16 ans: Fr. 2.-au-dessus de 16 ans: Fr.3.-personnes accompagnant les écoles: Fr. 4.-1 maître par classe de 20 élèves au moins: libre entrée. A proxjmité de l'entrée: Restaurant où les écoles sont bien servies.

Prière d'annoncer votre visite à rA dministration des Grottes de Saint-Béat (BEATUSHOHLEN-GENOSSENSCHAFT)

38.0 1 Sundlauenen (Tel. (036) 41 1643)

Page 30: L'Ecole valaisanne, avril 1984

ATTENTION: nous maintenons les tarifs 1983

Projets de courses d'écoles 1984 Lieu 20 places 30 places 40 places 50 places

Derborence - Rawyl - Ovronnaz Evolène - Siviez - Thyon - Arolla Col des Planches - Grimentz - Saint-Luc Zinal - Loèche-Ies-Bains - Marécottes 300.- 340.- 390.- 440.-

Champex - Champéry - Verbier - Fouly Fionnay - Betten - Morgins - Morel Fafleralp 360.- 410.- 460.- 510.-

Bouveret - Fiesch - Saas-Fee Tasch - G rachen 390.- 440.- 480.- 540.-

Col des Mosses - Chamonix Col de la Croix - G letsch 440.- 490.- 540.- 560.-

Val d'Abondance - Evian - Sauvabelin Servion 490.- 540.- 590.- 640.-

Signal de Bougy - Col du Jaun Pillon - La Gruyère 550.- 630.- 690.- 760.-

Château de Grandson - Zoo de Garenne Les Grottes de l'Orbe Musée de l'Auberson - M'orat - Fribourg Avenches - Estavayer-Ie-Lac 570.- 650.- 710.- 780.-

Berne - Tour du Lac - Stresa Annecy - Interlaken - Pillon et Mosses 630.- 690.- 760.- 830.-

OFFRES SPÉCIALES

Arona - Orta (Safari zoo à Pombia) 750.- 800.- 850.- 890.-

Zoo de Bâle Melide Suisse miniature 820.- 880.- . 950.- 1000.-

Aoste (y compris tunnel) 560.- 620.- 680.- 760.-

Tour du Mont-Blanc (y compris tunnel) 680.- 740.- 800.- 870.-

Les tarifs mentionnés ci-dessus sont valables au départ de Sion

VOYAGES PUBUIS LATHION THEYTAZ l'Oiseau bleu

EXCURSIONS VOYAGES EXCURSIONS Les Fils d'A . Melly

SAVIÈSE SION SION SIERRE ~ (027)251301 ~ (027) 22 48 22 ~ (027)221801 ~ (027) 5501 50

-

La banque régionale valaisanne

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CEV IlE

LE FONDS JEUNESSE DE LA CEV

créé à l'occasion de son Centenaire récompense des performances particulièrement méritoires de jeunes valaisannes et valaisans de toutes professions

Demandez des renseignements complémentaires à nos guichets

CAISSE D'EPARGNE DU VALAIS --- -------. -~D -

REX ROTARY K 40 AVIS AU PERSONNEL ENSEIGNANT

Le nouveau rétroprojecteur

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Le TeS met gratuitement à votre disposition un important matériel d'éducation et d'inform~tion routière (cah iers à colorier, concours, brochures, Jeux, affiches, films, diapositives, matériel didactique, etc.

Pensez à la sécurité de vos élèves!

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A VOTRE SERVICE :

MONTHEY 025 715517

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Nous sommes à la DIDACTA à Bâle halle 411, stand 541