L'Ecole valaisanne, octobre 1981

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Page 2: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Octobre 1981 XXVle année

paraît à Sion le 15de chaque mois, juillet et août exceptés .

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5,1950 Sion, tél. (027) 21 6286,

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel en­seignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couvenure : 4 e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

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Page 3: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Sommaire BROCHURE «L'ÉCOLE C'EST QUOI?»

MESSAGE DU CHEF DU DIP

AVANT-PROPOS

lA FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS DE PARENTS DU VAlAIS ROMAND

LES STRUCTURES DE L'ÉCOLE VAlAISANNE .

1. L'ÉCOLE

1.1 Le rôle de l'école

1.2 L 'école enfantine

1.3 L'école primaire : 1 P et 2P

1.4 La vie scolaire

1.5 Quelques moments importants

2 . LES RElATIONS FAMILLE-ÉCOLE

- Statuts - Objectifs . - Activités

- Reflets d'une journée d'école ..... .. . . ... .

- Objectifs . - Disciplines enseignées

- Grille-horaire - Devoirs à domicile - Evaluation du travail

Promotion scolaire

- 1 er jour d'école

- Fêtes de l 'année et la Première Communion - Grande promenade .

3 . lA FORMATION DES ENSEIGNANTS .

4 . LES SERVICES SPÉCIALISÉS À DISPOSITION DE L'ÉCOLE . . . .. .. . .......... .

- Service médical scolaire .... . ... . ..... . . - Service médico-pédagogique . - Service dentaire pour la jeunesse - Assurance-invalidité fédérale (AI)

5. LES RENSEIGNEMENTS IMPORTANTS

6. LES ADRESSES UTILES

INFORMATIONS OFFICIELLES

AEPSVR

Encart

- Scolarité obligatoire . - Inscription . - Age d'admission des élèves - Entrée retardée à l'école - «Saut» d'une classe ....... .. ...... . - Rentrée des classes .

- Désignation de l'école et de la classe à fréquenter - Enfants de l'église réformée . - Horaire hebdomadaire .. .. ... . . . ... . - Congés individuels - Absences ....... . .... . . .. ........ . - Changement de domicile - Assurances . - Commission scolaire . - Inspecteur scolaire .. . ..... .... . .

L'éducation routière . Tournoi

Réflexion sur l'enseignement renouvelé du français

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45 41=

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51 52

Brochure d'information destinée aux parents dont les enfants vont pour la première fois à l'école

AOÛT 81

Page 4: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

L'avenir est moins à deviner qu'à construire

MESSAGE DU CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'I NSTRUCTION PUBLIQUE

D'une façon générale, nous ne voulons pas d'une société élitaire. Nous vou­Ions une société qui ait le courage de s'attaquer aux privilèges. Une société qui partage entre tous ses enfants les fruits du développement. en donnant à chacun des raisons de croire en l'avenir.

Dans le domaine de l'éducation, de l'instruction et de la formation, nous devons continuer à bâtir ensemble une société libre et démocratique qui s'engage à réaliser le postulat fondamental de l'égalité des chances.

La vie est, certes, déséquilibre ... Dans tout pays, quel que soit le niveau de développement. les disparités de tous ordres sont nombreuses et parfois choquantes. " en est de même sur le plan individuel.

Mais la correction de ces déséquilibres est une tâche permanente d'un Etat démocratique, attentif aux besoins de l'homme et de la société.

L'école a aussi le devoir impérieux d'offrir aux enfants qui lui sont confiés des chances égales face à la vie. " ne s'agit pas de prétendre naïvement pouvoir effacer toutes les inégalités, en fondant les enfants dans le moule de l'uniformisation et de la monotonie. " faut plutôt promouvoir les qualités et les talents propres à chaque enfant, en développant son sens de la créati­vité et sa personnalité. L'égalité des chances signifie ainsi un développe­ment individuel permettant de réaliser pleinement le progrès social. Dans cette optique, l'individualisation de l'enseignement constitue la clé du suc­cès. Nonobstant les contraintes financières, des efforts importants ont déjà été entrepris dans cette direction, au niveau cantonal et national.

L'égalité des chances exige donc de la part des maîtres et des maîtresses un effort accru d'ouverture et de compréhension à l'égard des enfants, riches par leur diversité. Une société se construit solidement dans le respect de la variété de ses membres et de la pluralité de leurs opinions et dans le souci d'une heureuse complémentarité. L'école devrait toujours donner l'envie et la joie d'apprendre. Que l'école de demain soit la source perma­nente d'une vraie solidarité humaine, en conduisant les enfants et les jeu­nes sur le chemin de la liberté et de la responsabilité!

C'est dans cet esprit que nous élaborerons la nouvelle loi sur l'instruction publique, en comptant sur la collaboration des parents, des enseignants et de tous les milieux intéressés à la formation de la jeunesse valaisanne .

Bernard Combv Chef

du Département de l'instruction publique

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AVANT-PROPOS

Chers parents,

Votre enfant se rend à l'école pour la première fois .

Sous certains de ses aspects, cette école est demeurée ce qu'elle était au­trefois. Dans les premières années, l'enseignement est confié presque ex­clusivement à un seul et même maître, à une seule et même maîtresse. Cela est important pour votre enfant; il a besoin de rencontrer à l'école quel­qu'un qui le connaît, qui le comprend, en qui il puisse avoir une confiance to-tale . .

Dans d'autres domaines, des changements se sont produits. De nouvelles matières, d'autres méthodes, des effectifs diminués, des équipements modernes ont modifié l'image de l'école que vous avez vous-mêmes fré­quentée et connue. Les contacts avec la famille ont pris une autre dimen­sion . Ils se sont intensifiés en vue d'une meilleure unité de conception de l'éducation entre parents et enseignants .

Tous les enfants passent durant leur scolarité par divers stades de dévelop­pement. L'évolution de votre enfant sera harmonieuse dans la mesure où l'école sait ajuster ses programmes aux particularités de chacune de ces périodes . Notre école respecte ce principe: chaque degré scolaire comporte ses exigences propres .

Ainsi, dans les premiers âges de la scolarité, votre enfant progressera au tra­vers d'activités motivées essentiellement par le jeu . Comme auparavant, il apprendra à lire, à compter et à écrire: mais ces apprentissages se feront dans une ambiance de joie et de plaisir. Plus tard, lorsque les choses de­viendront plus difficiles, il poursuivra sa scolarité en gardant confiance en lui-même. Ses chances de réussite en seront augmentées. Dans cette pers­pective, l'école enfantine joue un rôle primordial.

Avec le premier jour d'école, bien des changements surviennent dans la vie quotidienne, autant pour votre enfant que pour vous-mêmes. La présente brochure, réalisée avec la collaboration des associations de parents que nous remercions est destinée à vous donner une première impression sur l'école d'aujourd'hui (école enfantine, première et deuxième primaires) . Elle vous sensibilisera à ce qui attend votre enfant dans sa nouvelle tranche de vie .

Anselme Pannatier Chef du Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

LA FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS DE PARENTS DU VALAIS ROMAND a le plaisir de recommander à l'attention des parents des enfants entrant pour la première fois à l'école cette brochure d'information .

Décidée dans le cadre du groupe «Ecole-lnfQ» auquel participe la Fédéra­tion, la réalisation de ce document s'est faite avec la collaboration d'un cer­tain nombre de délégués des Associations de parents . Avec le groupe de travail, ces parents ont dressé la liste des renseignements utiles; au stade du projet, ils ont apporté leurs critiques et leurs suggestiqns; enfin, ils ont été invités à participer à la mise au point du document final.

La Fédération saisit l'occasion de cette publication pour signaler l'existence de neuf Associations dans le Valais romand : celles de Monthey, Martigny, Vétroz, Sion, Savièse, Chermignon-Montana, Sierre, celle des Parents espa­gnols et celle du Collège des garçons' de Sion.

Tous les renseignements sur ces diverses AP, sur leurs buts, leurs activités, sur la possibilité d'en créer de nouvelles, peuvent être obtenus à l'adresse suivante:

Federation des Associations de parents du Valais romand Case postale 447

1920 Martigny.

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18- 19 ans

17- 18ans

16-17 ans

15- 16ans

14-15 ans

13-14 ans

12- 13 ans

11-12 ans

10- 11 ans

9-10 ans

8-9 ans

7-8 ans

6-7 ans

5-6 ans

4-5 ans

LES STRUCTURES DE L'ÉCOLE VALAISANNE

1 w H APPRENTISSAGES ET AUTRES FORMATIONS 1-0 ~ f-

I

1 CYCLE D'ORIENTATION l

6 e

5e

4 e r ÉCOLE PRIMAIRE 1

3 e

2 e

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I-------~l ÉCOLE ENFANTINElfacultative _____ ~

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Fin de la scolarité

obligatoire

W Début de la scolarité

obligatoire

pourqu oI nos enfants vont-ils à l'école?

1. L'ÉCOLE

Le rôle de l'école

Les avez-vous vus, ce matin, dans un rayon de soleil, et hier, sous la pluie, et cet hiver, quand il neigeait? Les petits, les cinq ans, les six ans; ils cou­raient, s'arrêtaient, regardaient, rêvaient, se rencontraient, se parlaient, se bousculaient et pounant allaient, allaient où? A l'école. Et les plus grands avec leurs sacs, leurs serviettes; un peu plus sérieux, un peu plus graves, à cause des soucis qu'ils avaient: des leçons à réciter, dans un moment. Et les grands, enfin, ceux du Cycle d'orientation? Vous les avez vus aussi, et rencontrés, et même heunés. Mais n'est-ce pas eux qui vous heunaient? Parce qu'ils prenaient, avec leurs patins à roulettes, toute la place sur le trottoir; parce que leur tenue - leurs cheveux un peu longs et leurs jeans effrangés - elle aussi vous heunait ... un peu.

Tous cependant allaient leur chemin, ce chemin qui aboutit à une école qui les reçoit, qui les absorbe et qui les rend à la rue, à la maison, le soir, et cela jusqu 'à la fin de leur adolescence. L'école. Mais, au fait, pourquoi l'école? Parce que l'on sait bien qu'il faut de l'instruction et que l'école est l'institution qui donne de l'instruction à ceux qui n 'en ont pas. Car cette ins­truction est nécessaire pour faire son chemin dans la vie, pour apprendre un métier, pour exercer ce métier, pour réussir dans ce métier, pour réussir sa vie. D 'ailleurs l'instruction est obligatoire. C'est écrit dans la Constitution fédérale ; c 'est écrit dans la Constitution de l'Etat du Valais. Personne ne peut se soustraire au devoir de se faire instruire. Et ce devoir, cenes, est un bon devoir. Et, en voyant nos bambins prendre jour après jour, le chemin de l'école, on ne peut qu 'adresser une pensée émue de reconnaissance à ceux - le peuple du Valais et ses magistrats - qui ont voulu que tous soient ins­truits et qu'ils le soient, dans des écoles d'Etat (ou même dans des écoles privées comme, dans ce canton, les écoles protestantes) gratuitement.

Mais cette instruction obligatoire de quoi est-elle faite? Jadis, au siècle dernier, ces choses étaient simples. On allait à l'école pour apprendre à lire, à écrire et à compter. A quoi s'ajoutaient le catéchisme et les notions de géographie, d 'histoire, de sciences naturelles (les (rleçons de choses))) et de civisme. Une bonne ration d 'instruction, solide, bien ficelée, qu 'on emponait avec soi à quinze ans et qui devait suffire pour la vie, toute la vie. Le monde d'autrefois n'existe plus. Plus du tout. Il suffit de poser son regard sur n 'impone quel paysage du Valais pour s'en convaincre. Le plus frappant étant ces croix immenses (ces sones de croix de Lorraine) que constituent les pylônes des lignes à haute tension. Ces croix profanes, techniques, scientifiques, q'!i transponent vers le , monde l'énergie du Valais, la force du Valais, la vigueurde son eau tombËmte.

Le monde d'aujourd'hui - celui du monde occidental tout au moins - est fon de toute l'énergie qu'il produit et consomme. Il est aussi compliqué, follement, terriblement compliqué. Le paysan, avec son tracteur et ses machines agricoles, est obligé d'être mécanicien et de s 'y connaÎtre en moteurs, carburateurs, débrayeurs ... Le viticulteur est chimiste, biologiste, œnologue ... Et les employés, dans les magasins, dans les assurances, dans les banques, ils doivent être à l'aise face à leurs machines à écrire, à calculer, à reproduire, à informer. Plus rien n 'est simple et, ce qui compli­que encore les choses, tout change continuellement. Et il faut qu 'on chan-

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ge soi-même avec le changement. Car les autres, les Allemands, les Améri­cains, les Japonais, eux aussi changent, et même souvent, plus vite que nous. Et, si nous ne changeons pas nous ne serons plus concurrentiels; nous chômerons; la misère nous guettera .

Alors, dans cette école obligatoire, qu'apprendre aux enfants pour qu'ils puissent faire leur chemin dans ce monde encombré de choses compli­quees? Reconnaissons-le, la reponse n'est pas facile à donner. Et la tâche des responsables de l'école est particulièrement lourde et pleine de ris­ques. Ils doivent, eux les premiers, essaverde préciser, avec nettete, ce qui est indispensable à /'instruction des enfants d'aujourd'hui, les hommes de demain. Et voilà pourquoi les programmes changent et, avec eux, les méthodes et les moyens d'enseignement. Aucun de ces changements n'est 'entrepris à la legère . Ils sont, au contraire, l'aboutissement de serieu­ses études, d'honnêtes recherches.

Il reste pourtant que ce qui se fait, aujourd'hui, dans les ecoles est parfois un peu déconceitant: cette ((math moderne)) qui remplace la bonne vieille arithmetique d'hier, et cet ((enseignement renouvele du français)) qui nous fait craindre qu'on ne sache plus accorder les participes passes; et cet enseignement precoce de l'allemand, etc ... ? .

Que valent ces nouveautes? Est-on bien sûr que l'ecole continue à faire tout son vrai devoir: apprendre aux enfants ce dont ils auront besoin pour la vie? Eh bien, il faut oser le dire: personne n'en est sûr, parce que personne, absolument personne, ne peut, dans l'etat actuel du monde, être assuré que ce qu 'il apprend à un enfant de dix ans est vraiment ce qui lui sera indispensable quand, en l'an 2000, il aura trente ans. Faut-il craindre? Craindre qu'on se trompe? - Non. 'Les enfants, dans l'école valaisanne, continueront, ces prochaines annees, à savoir calculer, à savoir les règles de l'orthographe. Le Departement de /'instruction publique vous en donne l'assurance.

Mais ce qu 'il faut aussi savoir, et ce dont il faut aussi se rejoiJir, c'est que ce même Département de l'instruction publique voit plus loin. Les enfants, demain (un demain tout proche), sauront encore leurs ((tables de multipli­cation et d'additionJ), mais ils sauront aussi se servir d'une calculatrice de poche avec mémoire intégree et ils sauront faire, avec elle, des calculs d'une complexité dont vous n'avez aucune idee et qui leur paraÎtront, à eux, tout simples. Ils sauront écrire avec une plume " mais ils sauront aussi, et comment, emplover avec sûreté, e/egance et rapidite, une machine à ecrire electronique. Ils sauront l'orthographe,' mais ils sauront aussi consulter rapidement le dictionnaire ou telle grammaire pour accorder correctement les participes passes d'un verbe pronominal. Ils sauront parler, oui, comme vous et moi,' mais ils sauront, sans doute mieux que vous et moi, dire, en sincérité, le fond de leur pensee " ils sauront, aussi, écouter l'autre et, pro­bablement, le comprendre. Ils sauront l'allemand. Ils sauront aussi l'anglais qui ouvre toutes les portes du monde (ou presque) et qui leur sera bien utile car la jeunesse d'aujourd'hui ést une jeunesse planetaire qui par­court toute la terre, qui aime toute la terre.

En fin de compte que vont-ils faire à"j'école, que faut-il qu'ils aillent V faire?

- Il faut qu'ils vaillent avec joie. Avec chaque matin, un contentement: on va apprendre des choses rdormid)) et, en les apprenant, en les maÎtri­sant, on se sentira plus fort, plus avisé.

- Il faut qu'apprenant des choses dont ils éprouvent la reelle utilite pour leur vie à eux, leur propre et présente vie, ils aiment apprendre et soient saisis d'une telle ardeur qu'ils soient passionnes d'apprendre. Et aussi qu'ils sachent apprendre. Avec des maÎtres qui, sans doute, continue­ront à combler des ignorances, mais qui, surtout, montreront à leurs elèves, à leurs disciples, comment, quand on est saisi par le besoin d'apprendre, on peut s'V prendre pour passer d'un etat de non-savoir à un état heureux de savoir.

- Il faut, enfin, que dans un monde complique et dangereux (presque tous les jours un peu plus dangereux), ils s'entraÎnent, avec l'aide compre­hensive, intelligente et chaleureuse de leurs instituteurs, à regarder les choses du monde - les belles, les laides, les compliquées, les périlleu­ses - avec courage, avec lucidite, avec foi. Afin que leur monde ne les écrase pas, ne les mutile pas. Afin qu'eux, avant passe par/es écoles du Valais - des ecoles faites par des hommes pour faire des hommes -sachent imprimer à ce monde, leur propre marque afin que ce monde, par eux, grâce à eux, change, en mieux.

Samuel Roller

Page 8: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Le statut de l'école enfantine

Les objectifs de l'école enfantine

1.2 L'école enfantine

L'école enfantine est officielle et facultative; elle n'entraîne pas de frais pour les parents; toutefois un enfant qui entre à l'école enfantine est tenu de la suivre régulièrement et de se conformer à ses exigences sur le plan de son organisation.

L'école enfa ntine :

- assure une transition harmonieuse entre le milieu familial et le milieu scolaire et prépare l'insertion de l'enfant dans la société;

- favorise l'épanouissement et le développement de chaque enfant; - seconde la famille dans l'éducation des enfants; - prépare l'enfant aux acquisitions futures.

Les objectifs poursuivis à chacun des deux degrés sont les suivants:

- ' La première année enfantine sera, pour l'enfant. une période d'adaptation à la vie sociale de l'école, d'expression et d'éducation des perceptions .

- La deuxième année enfantine sera marquée par une étude systé­matique des pré-apprentissages, par des exigences plus grandes dans l'effort d'attention et de symbolisation.

L'école enfantine ne suit pas un programme rigide . Elle éduque et s'efforce d'adapter cette éducation aux possibilités des enfants.

La méthode est fondée sur les motivations profondes de l'enfant.

Sdn besoin d'agir est dirigé vers des activités d'investigation et de création qui visent à former son esprit de recherche en permettant le tâtonnement, l'expérimentation. Par des observations, des suggestions discrètes, la maέtresse l'encourage, l'aide dans ses découvertes, le guide sans jamais forcer sa progression mais en respectant au contraire les étapes d'une maturation normale.

L'intérêt créé par un milieu stimulant et par la faculté laissée à l'enfant de choisir ses occupations l'amène à l'effort librement consenti, à la persévé­rance dans l'action, à la discipline personnelle .

C'est à travers le jeu, mode d'activité naturel, que l'enfant se réalise, met en œuvre ses capacités, développe son autonomie, s'intègre à la vie commu­nautaire et fait ses premières acquisitions .

Dans une classe enfantine, l'activité individuelle alterne harmonieusement avec l'activité du groupe ou de la classe entière.

Page 9: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Les activités de l'école enfantine

sociale

1

religieuM 1

~ des perceptionS! EDUCATION ...

EXPRESSION

- du corps

- des sens

physique

verbale

~musicale

~corporelle activités créatrices manuelles

activités d'éveil

pré-lecture

PRÉ- L.pré-écnture

APPRENTISSAGE

approche mathématique

1 1

1

1

favonser et développer la «confiance en SOI»

, ~ rendre l'enfant capable de se déterminer seul pour entreprendre une activité

- développement de l'auton~ les pOUVOirS d'IntégratIOn au groupe et de participation active à la classe - savoir-vivre en groupe l'espnt de tolérance par rapport à la maîtresse et aux camarades

en développant apprendre à admirer la nature

, apprendre à pner personnellement et en groupe sens de I~ prese,nce divine apprendre à partager et à remercier initiation a la pnere

- éveil d'une attitude filiale

- schéma corporel ====::-----..-­notions spatiales --------1-­

- latéralisation ----------.

- vue oUle

- odorat - goût - toucher

expression spontanéE? dirigée: histoires

poèmes comptines élocution

rondes

travail des structures syntaxique

mimes dramatisation

- dessin, peinture - découpage, collage, piquetage - modelage, tissage .. -----

- approche de l'environnement

découvrir son corps coo rdonner ses mouvements prendre conscience de l'organisation de l'espace sur le plan vertical et hori­zonta l découvrir la latéralité : notion gauche et droite, en prévision des apprentissa­ges de la lecture et de l'écriture

favoriser l'activité de ces organes dans le but d'entraîner et d'affiner les per­ceptions; la diversité des formes, la subtilité des odeurs et des goûts, la douceur d'un tissu .. développer la capacité et la coordination motrice; par exemple: se lancer une balle l'un à l'autre, sauter par-dessus une corde

développer le besoin de mouvements, l'audace, le tonus musculaire, l'endu­rance, les réflexes

favoriser le besoin de communication développer le langage oral (vocabulaire - articulation - syntaxe. st imuler l'imagination

procurer aux enfants le plaisir de chanter sensibiliser les enfants à la musique par l'écoute développer le sens rythmique favoriser l'expression, la création

entraîner la maîtrise du corps créer l'harmonie du mouvement

sa tisfaire les besoins d'expression orale et gestuelle des enfants

développer l'activité motrice, l'imagination, le goût

conduire l'enfant dans la découverte de son milieu de vie éveiller sa curiosité l'a ider à exprimer ses observations; par exemple: observer - les caractéristiques des saisons, d'une plante

- le comportement d'un animal

différencier ou identifier des bruits, des sons percevoir et discriminer les sons de la langue française analyser les formes, les grandeurs, les positions et les orientations établir des relations entre l'espace et le temps; par exemple: notions d' ava nt -a près, h ier-a u jou rd 'h u i sentir l'écoulement gauche-droite de l'écriture et de la lecture

Affinement" des perceptions apprendre à l'enfant à envahir l'espace physique et l'espace graphique : se _ auditives déplacer dans une salle et occuper toute une feuille avec un dessin _ visuelles amener l'enfant à se situer dans l'espace: faire un chemin dans la classe et _ spatio-temporelles le transcrire sur une feuille

~ se situer dans l'es pace et situer les objets: tracer un signe avec sa main

- découverte de l'es~ dans l'espace, tracer un signe a~ tableau avec l'éponge et tracer le même occupation -===--- ___ signe avec un crayon sur une feUille exploration . organiser l'espace physique et l'espace graphique: selon consigne de la orientation maîtresse, tracer un signe dans un endroit déterminé d'une feuille structuration exercer les mouvements de l'épaule - coude - avant-bras - poignet - main-développement de la doigts, dans la perspective de l'écriture motricité fine amener progressivement les enfants, par des activités appropriées aux no-initiation graphique tions de relations, de classes, de nombre : par exemple:

- mettre ensemble des objets de même couleur, de même grandeur ... , les classer, les sérier

- comprendre les expressions, autant que, plus que, un, tous, beaucoup ... et vision globale des nombres de 1 à 5

- tracer une ligne fermée et dessiner des objets à l'intérieur, à l'extérieur

Page 10: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Activités créatrices libres: peinture, modelage, découpage, co­loriage, jeux éducatifs, lecture, jeux de construction.. A chacun selon son envie . Ces moments, interve­nant quotidiennement, permettent d'observer l'enfant et de découvrir ses motivations profondes .

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Expression verbale : «Le théâtre de la poule qui voulait voyager». Chaque enfant représente un animal et dialogue à tour de rôle avec la poule en essayant de raison­ner celle qui veut quitter son poulail­ler. Cette activité permet de corriger et d'améliorer le langage spontané de l'enfant et de lui faire prendre conscience de la construction d'une phrase.

Pré-écriture : le «sauté» (signe graphique) Après avoir vécu le sauté à pieds joints, par-dessus un objet, en avant, en arrière, chaque enfant re­produit le signe au tableau noir avec une éponge .

Activités d 'éveil: Planter une graine de capucine, c'est banal. Mais que de choses à découvrir: il faut du temps, de la chaleur, du soleil, de l'eau pour grandir, un véritable travail de «scientifique en herbe».

.. ~ .1

Pour mieux comprendre ce que vous venez de lire et pour mieux apprécier l'ambiance de l'école enfantine, rien ne vaut une visite en classe.

Demandez donc à l'enseignante de votre enfant quel est le meil­leur moment pour venir en classe ou la rencontrer.

Page 12: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Les objectifs de la 1re primaire et de la 2e primaire

Les disciplines enseignées en 1Pet2P

L'enseignement religieux 1

1.3 L'école primaire, 1 P et 2 P

La première année primaire (1 P) est l'année des apprentissages de base en langue maternelle, en mathématique et en écriture. Elle poursuit aussi le dé­veloppement de la personnalité de l'enfant commencé dans le cadre fami­lial ou à l'école enfantine. La deuxième année primaire (2P) consolide les apprentissages de base et. en particulier, achève l'apprentissage de la lectu­re.

L'ensemble des disciplines enseignées à l'école primaire figurent sur le tableau de la page 31 de cette brochure. Les branches du programme de 1 P et 2P sont facilement repérables dans cet ensemble (x). Les temps con­sacrés aux différentes activités sont indiqués au chapitre grille-horaire de la page 30. Toutes les disciplines enseignées concourent à développer l'esprit. le cœur et la main de chaque enfant en tentant de respecter leur rythme individuel d'acquisition des connaissances. Les disciplines, bien que présentées sé­parément. forment un tout et elles favorisent chacune, selon sa spécificité, le développement global de l'enfant.

Parmi toutes les disciplines enseignées à l'école primaire, dans notre can­ton, l'enseignement religieux tient une place importante. Les enfants doi­vent apprendre à connaître le Dieu vivant. révélé dans le Christ. L'enfant doit être sensibilisé par l'amour divin manifesté dans le Christ. C'est ainsi qu'il grandit dans la communauté de l'Eglise et. par là-même, il s'unit plus étroi­tement à Notre Seigneur. En d'autres termes, l'enseignement religieux doit amener progressivement l'enfant à penser, à juger et à agir en chrétien, té­moin du Christ. '

En première année primaire, il s'agit d'un cheminement très progressif qui prend le temps, au long des jours, de «vivre» d'abord les attitudes évangéli­ques avant de les dire: attitude de respect. d'attention portée aux personnes et aux choses ..

Puis apparaît progressivement la découverte de Jésus, tel qu'il est apparu au groupe des douze, tout au long de sa vie publique, de sa passion et de sa mort, puis dans sa résurrection et dans l'Esprit de la Pentecôte. De sorte que les enfants reconnaissent en Lui les expériences vécues entre eux, mais découvrent en même temps que Jésus les vit autrement dans une attitude unique envers Dieu son Père, et dans des relations étonnantes avec ceux qui l'entourent.

La deuxième année primaire se veut l'écho répercuté dans cette découverte de Jésus dans la vie concrète et quotidienne des enfants. Il s'agit «que» le levain de la parole de Dieu reçue en première année pénètre maintenant dans la pâte de leur vie d'enfant:

1) en reprenant ce qui a été découvert pour approfondir leur connaissance deJésus;

, L'enseignement religieux fait partie du programme des écoles publiques, les élèves en sont dis­pensés par le maître de classe, sur demande écrite de leurs parents ou du tuteur (voir aussi pour les enfants de l'Eglise réformée page 45).

L'enseignement de la langue maternelle

2) en les aidant à «vivre ensemble», leur faisant prendre conscience des joies et des exigences de la vie en groupe;

3) en les initiant progressivement à l'Eucharistie et au sacrement de la Réconciliation.

Autrement dit il s'agit d'aider les enfants à «communier» ... communier aux autres, communier à Jésus .

Moyen d'expression et de communication, la langue s'acquiert chez l'enfant dès les premières années. Elle se développe à l'école enfantine au cours de nombreuses activités de langage. Au niveau de l'école primaire, il s'agit d'en faire un apprentissage plus systématique en favorisant un double besoin, en développant un double pouvoir: - le besoin et le pouvoir de s'exprimer oralement et par écrit; - le besoin et le pouvoir de comprendre ce qui est dit et écrit.

Les activités d'expressions ont pour buts fondamentaux de :

- amener l'enfant à se découvrir lui-même; l'encourager à manifester sa pensée, ses sentiments;

- l'inciter à communiquer avec les autres; - l'aider à se faire comprendre des autres et à les comprendre.

Par l'enseignement de la langue maternelle, l'enfant forme son esprit son jugement. son goût et il est aidé dans le développement de sa personnalité.

Les deux premières années de l'école primaire préparent l'enfant à une meilleure maîtrise de sa langue au travers de nombreuses activités d'ap­prentissage telles que: la lecture, l'élocution, le vocabulaire, la grammaire, la conjugaison et l'orthographe.

La lecture L'enseignement de la lecture a pour buts de :

- doter l'enfant d'une technique de déchiffrage (1 Pl; - éveiller en lui le goût de la lecture (1 P - 2P); - développer sa compréhension du texte écrit (1 P mais surtout 2P); - entraîner l'enfant progressivement à la correction et à l'expressivité en

lecture à haute voix, à la rapidité en lecture silencieuse (2P).

L'élocution L'élocution ou l'éducation à la parole est une activité de tous les instants de l'école. Elle amène l'enfant à traduire sa pensée avec justesse et clarté; elle l'aide à corriger ses défauts de prononciation tout en respectant la sponta­néité de la langue parlée.

Le vocabulaire L'enseignement du vocabulaire a pour objectifs:

--.:. d'enrichir le langage de l'enfant par l'apport de mots nouveaux et d'ex-pressions nouvelles;

- d'éliminer de son langage des mots erronés et des termes impropres.

L'enseignement à l'emploi des mots pour exprimer sa pensée se fait à partir de thèmes et de mots librement choisis par l'enseignant en 1 P.

Page 13: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

En 2P, cet enseignement relève de l'étude systématique d'une liste de base élaborée pour ce degré. Ces mots doivent être connus quant à leur sens et à leur orthographe.

tuv ~(E}~ 1Je., o.n.ru1.o--G)~ L'o.;JnL~ lliu,~ 'b~~ GJ;b. );.(L-.-G::4 ~ t-w:J;--G)~ .Mt..o~-G)~ Jo, ~--C§h i.L ~-Œ1 Q oW--CÊL ])e.1 ~-Cî4 'ltru.~a

La conjugaison

.l)eo (!QmWNfI

La grammaire

L'enseignement de la grammaire permet à l'enfant:

- en 1 p, de mettre en place diversès notions grammaticales : noms d'ani­maux, de personnes et de choses; articles, genre (féminin ou masculin); nombre (singulier et pluriel);

- en 2P, de découvrir le fonctionnement de la langue par l'étude de la phra­se simple: le verbe, le sujet. le nom, le pronom ainsi que la notion d'ad­jectif qualificatif.

. '/' 1 : ; _ _ L~_ . - - - - f)Jtk, '* /. L~~l~:---ol Gwow DI I~ ~I

La conjugaison relève de la grammaire et de l'orthographe et a pour buts de:

- entraîner l'enfant à l'emploi oral correct des formes verbales qu'il utilise;

[2 jU»uw .u)j ~'. ~ ŒJ MUA ~ m.u ~. ~,()OO,O~k~. œ tu JJUUJ ~ ~. @]AJOtM k .RJîJ ~. @]k A -WU! ,~.

c'es t le travail plus particulier de la 1 P; - lui faire découvrir les différentes écritures de ces formes . C'est le travail

de la 2P où est entrepris l'étude systématique des verbes être, avoir, aller et de ceux du type «chanter» au présent de l'indicatif. œ~ uoMÀk~,

~~~À~~. -iJ21 AJOtLô ~ AU1I AWi,on;.

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l )..M ,~ti.t.t /~~, are a!1/{,;),If,. 'lVÙJ d' u.ru.. ~. 'DoA"v.l 10, Aho.,rri 11 tt 0.- clut kM, la, /.lOtV'WJ ~ M. 1aJuL. Pet)k ~ ~oikt yvlèLl de lev ~. .d.,I.; ... l' ,!J.:\..\\€ ( ~ r:J~.lJ\ ·~-a- l' .'lt dürr.d·l'Ov ~

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~----

L'orthographe I :~ je; ,WvVJ~.

L'apprentissage de l'orthographe relève directement de celui de la lecture. développe chez l'élève l'habitude d 'écrire sans faute, en lui donnant la possi­bilité d'assurer lui-même la correction orthographique de son texte .

Pour y arriver, en 1 p, l'enfant exerce toutes sortes d'activités qui développent les perceptions visuelles et auditives : jeux d'observation et de mémorisa­tion; exercices logiques divers.

En 2P, l'élève étudie l'orthographe des:

- mots de la liste de base (pluriel des noms); - verbes être, avoir, aller et de ceux du type «chanter» au présent de l'indi-

catif en relation avec les pronoms de conjugaison et les noms (singulier et pluriel) .

Il connaîtra, de plus, les premiers éléments de ponctuation: le point et le point d'interrogation, ainsi que l'emploi de la majuscule au début des phra­ses et dans les noms propres .

Enfin, il sera initié à l'emploi du dictionnaire comme instrument de référen­ce .

Page 14: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

La mathé"matique

~ ~

•• Ati

13 ~

L'écriture Le but essentiel de l'enseignement de l'écriture est d'apprendre aux enfants à écrire lisiblement. Cet enseignement contient en lui-même une valeur très éducative: discipline de soi, attention, persévérance, réflexion . Il développe chez l'enfant des habitudes d'ordre, de régularité, de soin et de propreté : Il contribue aussi indirectement à la culture du goût et à l'initiation artistique

En 1 P, l'élève apprend à écrire: ensemble des minuscules, des chiffres, cer­taines majuscules indispensables; calibrage et espacements réguliers; mise en page et exercices dans des interlignes de 5 à 6 mm . L'écrit peut être fait en écriture script ou liée droite .

En 2P, l'élève pOl,lrsuit son apprentissage de l'écriture liée droite avec un ac­cent mis sur l'acquisition et le perfectionnement d'une bonne technique de liaison: mêmes exercices qu'en 1 P avec apprentissage systématique de toutes les majuscules et des liaisons avec les minuscules: étude des signes diacritiques (points, accents, apostrophes, cédilles, traits d'union) et des si­gnes de ponctuation: exercices d'écriture dans des interlignes plus étroits de 4 à 5 mm .

L'enseignement de la mathématique doit:

- favoriser une bonne structuration mentale, c'est-à-dire développer le rai­sonnement logique, la capacité de situer, de classer, d'ordonner, celle aussi de comprendre et de représenter une situation;

- donner une bonne connaissance intuitive des notions fondamentales: les ensembles, les relations, les opérations, les structures;

- procurer un outil intellectuel utilisable dans les situations les plus diver-ses de la vie cou rante;

- développer les pouvoirs d'adaptation et d'invention .

Pour chaque degré d'enseignement, le programme est subdivisé en quatre avenues:

- ensembles et relations (ER) - numération (NU) - opérations (OP) - découverte de l'espace (DE)

Ce découpage dans la présentation n'implique pas un cloisonnement de l'enseignement des matières: en classe, les différentes avenues sont tra­vaillées parallèlement et, sur l'ensemble d'une année scolaire, un équilibre est ménagé entre le temps nécessaire à l'étude des situations non numéri­ques et celui imparti aux activités d'ordre numérique.

ER Former des collections d'objets, établir des correspondances permettant à l'enfant de construire un raisonnement logique et d'approfondir les notions de classement et de relation .

rX;0Ô~~~ ~~tt;)~~

t)~6:JJ~~1 ~~9é:)~~ base dix

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r~i~1 ../ Dessine douze objets.

 • Woo

* • Â .. / ~~ ~ base cinq baeecinq

[fi] [illJ 2 2

.1 .. + .3.. = .4. .3..+.1<"= .3..

NU Etudier les différentes bases permettant à l'enfant de découvrir les conven­tions régissant notre système décimal.

En fin de 2P, l'enfant connaît la succession des nombres de 0 à 100, sait les écrire et les nommer. Il trouve le prédécesseur et le successeur d'un nombre inférieur à 100 et il maîtrise le passage à la dizaine supérieure .

OP Les opérations numériques doivent avoir été construites et comprises par l'élève avant d'être exercées systématiquement.

En fin de 2P, l'enfant maîtrisera les opérations d'addition et de soustraction et il aura fait une approche de la multiplication .

DE L'expérience de la géométrie que possédent les enfants des premières an­nées primaires consiste essentiellement en une perception intuitive de l'es­pace ; elle se présente sous trois aspects:

topologique,

comme, par exemple, la notion d'ordre (succession de mouvements pour se rendre d'un endroit à un autre),

projectif,

idée de ligne droite, notion de verticalité, d'horizontalité,

métrique,

idée de longueur, d'aire, de volume et de masse par des comp~raisons d'ob­jets .

Le travail de l'avenue DE a une importance fondamentale pour le développe­ment intellectuel de l'enfant et pour la compréhension du programme des grands degrés de l'école primaire .

Page 15: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

L'environnement L'étude de l'environnement offre à l'enfant une approche globale du milieu dans lequel il vit.

La connaissance de l'environnement l'aide à:

- se situer dans son milieu; - le comprendre et à le respecter.

Elle lui permet de prendre conscience :

des dimensions spatiales et temporelles de son environnement; - de l'action de l'homme sur son milieu, et réciproquement, de l'influence

de ce milieu sur l'homme.

Elle contribue enfin :

- à l'habituer à voir, à observer et à réfléchir; - à éveiller et à entretenir sa curiosité et son pouvoir d'émerveillement face

à la Création; - à faire naître et à développer en lui le goût de la recherche et de l'étude; à

lui montrer, pour cela, l'utilité d'une méthode de travail; - à lui apprendre à exprimer d'une manière précise et correcte ce qu'il a

observé, analysé, synthétisé.

L'éducation artistique

En 1 P - 2P, avant de faire acquérir des notions, on vise surtout à développer les apprentissages de base tels que l'observation, la recherche d'informa­tions non seulement au moyen de livres, mais aussi à l'aide d'enquêtes, d'expérimentations, une reflexion sur les renseignements obtenus: à travers cette réflexion, l'enfant va peu à peu établir des liens, faire des comparai­sons, remettre en doute certaines de ses affirmations .

Ces comportements sont développés en cours de 1 P - 2P, à travers l'étude

d'un animal : l'enfant est capable de le décrire, de connaître sa nourriture; son habitat, ses ennemis;

d'une plante : l'enfant constate qu'une plante vit, se développe, se reproduit et peut mou­rir; en outre, il apprend à la disséquer et à reconnaître certaines de ses par­ties;

un petit milieu (souche, vieux mur, ... ): l'enfant prend conscience de la communauté animale et végétale et de la pyramide écologique à un niveau très simple (mangeurs/mangés);

d'une activité humaine: l'environnement implique une ouverture au monde qui nous entoure; l'en­quête permet aux enfants de connaître un métier, d'avoir un contact avec la personne qui le pratique;

du tâtonnement expérimental: l'enfant apprend à résoudre un problème, à répondre à une question au moyen de montages, de constructions (conditions de vie pour un cloporte par exemple) ;

Liées ou non à ces divers points d'études, les notions de temps et d'espace sont travaillées tout au long de l'année.

Dans le cadre des activités artistiques, l'enfant trouve l'occasion d'extériori­ser librement ses sensations et ses sentiments, en faisant appel à ses fa­cultés d'imagination et d'invention. A l'école primaire cet enseignement comprend:

- les activités créatrices manuelles; - l'éducation musicale (chant, audition, techniques musicales) .

Les activites creatrices manuelles

Le rôle de l'école face aux premières démarches créatrices de l'enfant est de:

- susciter la confiance indispensable à toute liberté d'expression ; - respecter la personnalité enfantine ; - stimuler les facultés créatrices; - assurer la réalisation proprement technique de la création ; - valoriser l'activité créatrice .

L'expression créatrice au niveau 1 P et 2P est essentiellement spontanée. Ainsi, on voit s'élaborer au gré d'imagination enfantine sans cesse renouve­lée, - à partir du type bonhomme : une variété de plus en plus différenciée de

personnages réels ou fictifs;

Page 16: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

- à partir du type maison : une multiplicité de scènes tirées de la vie quoti-dienne ou inspirées de la culture; .

- à partir du type animal: une représentation de plus en plus large des di­verses espèces animales;

- à partir du type végétal : un décor de plus en plus riche emprunté à l'envi­ronnement naturel, au folklore; à partir du type machine : tous les éléments mécaniques en usage dans l'activité humaine.

Les activités proposées sont nombreuses et variées:

dessiner colorier peindre imprimer modeler façonner incruster

construire

tisser coller

découper avec les ciseaux broder plier etc ...

crayon, craie, fusain .. . crayons, néocolor, marker .. doigts, pinceaux, éponges ... cliché- papier, tampon à la pomme de terre ...

pâte à modeler, papier mâché, farine de bois, terre .. carton, carton ondulé, divers matériaux de récupération .. papier, laines, tissus .. papier, laine, tissu, raphia, ficelle, graines, tou­tes sortes de matériaux de récupération ...

papier, carte, laine, tissu ... coton, laine, raphia .. . papier, carte ...

La maîtresse a le souci de soutenir l'intérêt de l'enfant:

en diversifiant les thèmes, les techniques, les matériaux; en faisant alterner les activités individuelles et les créations de groupes, les réalisations de longue haleine et les travaux de courte durée.

modeler ...

peindre, inventer des couleurs par mélanges

Page 17: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

L'éducation musicale

L'éducation musicale doit rendre l'enfant sensible à la musique, lui permet­tre de prendre conscience du phénomène sonore.

Elle doit lui donner la possibilité d'exprimer ses sentiments et contribuer à l'équilibre ainsi qu'au développement harmonieux de sa personnalité .

L'enseignement musical groupe trois sortes d'activités étroitement liées :

le chant, l'audition d'œuvres musicales, les techniques musicales .

Dans chaque degré, une dizaine de chants nouveaux (cha,nso~~, rondes, comptines, chants mimés) sont appris par les enfants . L audition et les techniques musicales comprennent des exercices d'in:~natlon, de rythme, de pose de la voix et d'écoute d'œuvres en rapport avec 1 age des enfants .

En 2P, débutent des exercices de lecture de mélodies à 2 temps .

L'éducation physique

L'enseignement de l'éducation physique fait partie intégrante de l'éducation générale et apporte sa contribution à la formation de la personnalité de l'en­fant.

Elle a pour buts de:

- entretenir et développer les capacités physiques, de prévenir et de dépis­ter certaines mauvaises tenues, de maintenir une bonne santé ;

- assurer une meilleure disponibilité corporelle et intellectuelle en dévelop­pant la psychomotricité et les facultés d'adaptation;

- participer à l'éducation morale et sociale en incitant l'enfant à se surpas­ser, à maîtriser ses impulsions naturelles, à respecter autrui, à observer les règles, à s'intégreL dans une équipe, à se sentir responsable de sa santé.

La gymnastique est enseignée à partir de la 1 P. Elle comprend, après une mise en train:

- l'éducation du mouvement et de la tenue; - l'entraînement des aptitudes physiques : athlétisme (courses, saut : lan-

cer, recevoir);

- l'entraînement des aptitudes physiques aux engins et au sol (grimper, franchir, rouler, tourner; équilibre, appuis et sauts avec appui, suspen­sion et balancer);

- des jeux.

Dans les communes où existe une piscine ou une patinoire: certaines heu­res de gymnastique sont remplacées par de la natation ou du patinage.

Page 18: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Grille-horaire

Devoirs à domicile

1.4 La vie scolaire

Ecole primaire : Répartition hebdomadaire en minutes du temps de travail des élèves

1 P Var. Var. A B+C

a) Temps effectif de travail

1. Catéchèse 100 60

2. Savoir-vivre 30 20

3. Activités d'éveil et d'expression 120 60

4. Deuxième langue

5. Français, écriture 450 400

6. Mathématique 220 220

histoire 7. Connaissance env. géographie 110 90

sciences

dessin-peinture 95 80

8. Ed. artistique ACM.ACT 165 135 éducat. musicale 90 75

9. Education physique 150 150

Totaux 1530 1290

10. Tâches personnelles faites en cl. 120 60

b) Pauses 150 150

c) Total hebdomadaire 1800 1500

(Pour A, B + C, voir horaire scolaire page 45).

lE 2E 7P

Pas Pas Pour permettre aux pa-

de de rents de suivre l'évolu -devoirs devoirs tion de leùr enfant ainsi

à à que pour consolider domicile domicile une acquisition de la

journée, il est possible que l'enseignant donne une page de lecture à faire à la maison ou un autre petit travail dès la fin du premier trimestre

2P 3P 4P 5P 6P

100 100 100 100 100

30 20 20 20 20

100

110 110 110 110

450 450 450 450 450

250 320 320 320 320

60 60 60 120 180 60 60 60

60 60 60

95 75 75 75 75 165 165 165 165 165 90 80 80 80 80

150 150 150 150 150

1550 1650 1650 1650 1650

100

150 150 150 150 150

1800 1800 1800 1800 1800

2P

En 2 e année primaire apparaissent des de-voirs à domicile aussi bien oraux qu'écrits, se rapportant aux discipli-nes enseignées en classe, d'une durée moyenne de 30'. Ce chiffre n'est qu'indica-tif, car il dépend beau-coup de la rapidité indi-viduelle des enfants

Eva 1 u at ion du trava i 1 Le livret scolaire est valable pour la période couvrant :

l'école enfantine; l'école primaire; le cycle d'orientation .

Cependant. à l'école enfantine, il ne sert qu 'à un contrôle des présences.

Les notes sont attribuées, trois fois par an, en principe:

- fin novembre; - fin février; - fin de l'année scolaire .

A l'école primaire, les notes sont attribuées pour toutes les branches mar­quées d'une croix dans le tableau ci-dessous:

Année de programme 4 6

BRANCHES D'ENSEIGNEMENT

Français lecture, expression verbale X X X X X X

.grammaire, orthographe X X X X X

composition. vocabulaire X X X X X

Mathématique raisonnement mathématique X X X X X X

technique du calcul X X X X X

Environnement étude du milieu X X X

géographie

:}X ~}X ~}X histoire

sciences X X X

MOYENNE DU PREMIER GROUPE X X X X X X

Instruction religieuse

Allemand

Ecriture X X X X X X

dessin, peinture

:}x ~}x ~}x ~}x X X

Activités f0- I--créatrices travaux manuels X X X X manuelles ...... ~

travaux à l'aiguille X X

Education musicûle 'X X X X X X

Education physique X X X X X X

MOYENNE GENERALE X X X X X X

COMPORTEMENT

Application

1 X X X

1

X

1 X

1 X l Conduite X X X X X X

Va/eurdes notes :

- entre 6 et 4 pour les prestations suffisantes; - entre 4 (exclusivement) et 1 pour les prestations insuffisantes.

Les notes moyennes, annuelles et trimestrielles sont calculées avec une dé­cimale, ex.: 5,29 = 5,2 .

Page 19: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Promotion des élèves d'un degré à l'autre

lE 2E lP 2P

Aucune Aucune 1 er trimestre : * notes appré- appré- pas d 'évaluation chif-ciation ciation frée, mais un bulletin

d'appréciation permet-tant de renseigner les parents sur le travail et le comportement de leurs enfants

2e et 3e trimestres: * notes

* Des études sont en cours auss i bien sur le plan cantonal que suisse pour remplacer éventuelle­ment, à ces degrés scolaires, les notes par des appréciations ve rbales.

1E ·2E • 1 P • 2P .3P

Passage Passage Notes Notes automatique automatique

Le passage de Il en est de Pou r être pro- Pou r être pro-1Een2Eest même pour le mu, l'élève doit mu, l'élève doit fondé sur l'âge passage de 2 E obtenir au obtenir au chronologique . en 1 P. moins la note 4 moins la note 4 Il est automati- Cependant, il à la moyenne à la moyenne que pour tous est poss ible de du 1 er groupe et du 1 er groupe et les enfants rester en 2 E en à la moyenne à la moyenne

cas de manque générale générale . de maturité de Il en va de l'enfant. même pour A cet effet un les autres examen peut degrés de la être fait par le scolarité obli -Service gatoire médico-pédagogique sur demande des parents ou des ensei-gnants

Le 1 er jou r d'école

Septembre ... joli mois pour les rup­tures: l'a ir porte les couleurs nostal­giques du temps qu'on ne peut rat­traper, et c'est toujours à l'articula­tion vacances-rentrée qu'on prend consc ience des saisons évaporées .

Elle es t à peine plus vaillante que lui dans cette cour d'école . Il suffit d'un jour inscrit sur le calendrier des obli­gations de la vie pour rompre avec la complicité, éclose jour après jour sur la trame de l'enfance. Les esca­pades, les jeux, les petits délires de mots, le secret de la cachette aux bonbons, étaient autant de po ints de repère pour aller leur chemin dans la tendresse jusqu'à ce pre­mier jour de classe.

Elle abandonne son enfant de qua­tre ans pour une liberté toute neuve dont elle rêvait mais qui lui paraît tout à coup inutile. Et l'enfant de quatre ans la quitte pour des jours emprisonnés dont il s'e réjouissait mais qui lui semblent soudain trop pleins . Il échange son regard à elle, unique, contre un autre regard, plus curieux celui-là, à peine teinté d'une tendresse qui ne sera que passa n,­te ..

Le temps d'une année scolaire!

Le cœur boitille aujourd'hui parce que l'école, sous prétexte de former, d'instruire et d'éduquer, sous pré­texte de faire faire à ce petit son ap­prentissage du monde et de lui­m:ême, sous tous les prétextes, l'école s'empare de l'enfance qu'elle va casser en petits morceaux de jours monotones.

Mais si les matinées seront nom­breuses à guetter le bruit de la clo­che, des trésors nouveaux viendront s'y greffer: le plaisir de lire, d'es­sayer, dans la rue, sur des pan­neaux, à la maison sur les boîtes de

1.5 Quelques moments importants

conserves ou dans les journaux, de déchiffrer les mots mystérieux qui, bientôt deviendront familiers; ' le se­cret longtemps gardé de la petite fil­le trop sage ou trop coquine mais toujours irrésistible; les histoires de cirque, de grande promenade et d'anniversaire qui viendront débrider une imagination trop souvent bâil­lonnée.

S'inscriront aussi les humeurs ten­dres ou acides, les disputes et les colères, les rendez-vous avec une maîtresse indulgente ou insatisfaite qui décrira les progrès et les difficul-

tés pendant que les braves petits zouaves se peindront en Indien d'Amazonie ou . construiront des igloos dans le salon.

Il y aura encore ..

Pour le moment, il y a surtout la grai­ne de génie qui apprend déjà à se mettre en rang, passager anonyme d'un destin détourné. Si la mère cli ­gne un peu des yeux, c'est à cause du soleil, et si le bambin lui envoie un dernier sourire estropié c'est par­ce que son nouvel univers sent à la fois la vanille et l'huile de foie de mo­rue.

Page 20: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Les fêtes de l'année Toutes les fêtes de l'année devien­nent le prétexte à de multiples activi­tés particulières. Chacune d'elles est préparée avec le plus grand soin: chants, poésies, comptines, bricolages, dessins .. L'Immaculée Conception, Saint-Nicolas, Noël, Carnaval, Pâques, la fête des mères .. parfois la naissance d'une petit frère ou d'une petite sœur, l'anniversaire des élèves .. . animent ponctuellement l'année scolaire en devenant un centre d'intérêt.

La fête qui demande une longue préparation est sans conteste la première communion en 2e année primaire .

La communion Les enfants grandissent.. En deuxième année primaire, ils par­viennent à un âge où les relations entre eux s'intensifient, où ils décou­vrent la joie et les difficultés de vivre en groupe. Notre rôle de prêtre consistera donc à les sensibiliser à cette vie de groupe, ou - pour utili­ser un vocabulaire chrétien - de les initier à une vie de communion .

Quelques années d'expérience nous permettent d'affirmer que la Première Communion s'inscrit com­me un événement très important dans l'évolution des enfants . Et ceci à un double niveau : au niveau hu­main tout d'abord, parce que l'en­fant est entouré, choyé ... on prépare une fête pour lui; puis au niveau spi­rituel, parce que l'enfant de cet âge a un sens religieux très profond: la présence de Dieu dans sa vie lui est toute naturelle; il Lui adresse très spontanément ses mercis et ses demandes, et il vit intensément cha­cune des fêtes pour Dieu ..

Mais encore faut-il l'encourager et l'orienter dans sa vie de foi, tout en

suscitant des attitudes pour son existence. C'est pourquoi nous met­tons tout en œuvre pour préparer cet événement et faire en sorte qu'il se continue:

1) avec les institutrices et quelques mamans, nous collaborons étroitement tout au long de l'année. Pendant deux heures chaque semaine, nous essayons de vivre des temps de réflexion, de prière et de communion. Nous préparons les enfants aux deux sacrements de la Réconci­liation et de l'Eucharistie;

2) les parents étant les premiers responsables, nous les réunis­sons 2 ou 3 fois dans l'année. Nous leur donnons connaissan­ce du programme et des moyens utilisés. Mais aussi et surtout nous réfléchissons ensemble sur notre manière de

vivre ces sacrements et sur leur rôle prépondérant dans cette préparation. A cet effet, nous essayons de leur donner les moyens qui les aideront auprès de leur enfant (livres, carnets, etc ... );

3) au moment de la retraite de Pre­mière Communion, nous faisons appel à d'autres mamans et pa­pas, pour prendre en charge des petits groupes . Et ensemble nous vivons trois journées de partage et d'amitié qui incitent les enfants à l'essentiel et les dé­tournent un peu des flonflons de la fête.

Les parents qui ont participé direc­tement à la préparation de la Pre­mière Communion ont ressenti des changements dans leurvie de famil­le et dans leur vie de foi . Ce qui est très heureux!

Page 21: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

La grande promenade

Ce que les enfants en disent:

On n'a pas besoin de venir à l'école

On peut jouer

On peut manger avec ses amis

On va en car

On peut jouer avec tout le monde

On peut s'en aller de la maison

C'est comme un jour de congé

On peut faire ce qu'on veut

On change d'air

On fait des jeux

On connaÎt des enfants d'une autre classe

On peut jouer avec les maÎtresses

On peut aller en téléphérique, ce qu'on a jamais fait

On peut manger quand on veut

On peut construire des éabanes

On mange des sandwiches: ça change des dÎners habituels

On joue à cache-cache

~~iU,en,~~'à.~· ~ (1AJO"lÀ &.vv ~ a»U ..(to-) ~ • ~~~clv.~ V'l-~. ~~F~~··

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:JV L'aÀ- -f.o.;J: ~ 1 ~ i.v.. ~ 1 ~ l.o.-~ .

, '" , , , . Ce texte est une production spontanée de Frédéric. En grande partie. il était rédigé phonétiquement : nous avons uniquement corrigé son

orthographe avant de le faire réécrire

Page 22: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

2. LES RELATIONS FAM 1 LLE-ÉCOLE

Pour le bien de l'enfant

Il faut Des contacts entre le martre et les parents ...

.. . pour établir une communication entre le monde de l'école et le monde de I~ famille . " s'agit de remplacer la crainte par une connaissance réciproque, un climat de confiance et d'ouverture et finalement une collaboration .

o

~

• . --,

Un des principaux besoins de l'enfant est celui de sentir une réelle continui­té entre l'école et la famille . Aussi l'inteNention des parents dans l'école ai­de'-t-elle l'enfant à effectuer une certaine continuité entre les deux milieux auxquels il appartient.

" est possible de voir ce que fait votre enfant en classe. Son ensei­gnant vous recevra volonÜers. Ayez la gentillesse de fixer avec lui le momElnt le plus opportun pour votre visite.

3. LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

La mission de l'école normale est de former le personnel enseignant des écoles primaires et enfantines publiques du canton.

Elle prépare les maÎtres et maÎtresses à leurtâche d'éducateur.

La durée des études à l'école normale est de cinq ans pour les candidats et les candidates à l'enseignement primaire, comme pour les candidates à l'enseignement dans les classes enfantines . Ces dernières forment une section spéciale et indépendante, du début à la fin des études .

Le programme de base est le même pour les deux sections et comprend principalement de la psychologie, de la pédagogie, du français, de l'alle­mand, des mathématiques et des sciences. Durant la formation, un certain nombre de stages dans des classes enfantines ou du degré primaire per­mettent aux futurs enseignants de se familiariser avec la pratique.

Page 23: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Service médical scolaire

4. LES SERVICES SPÉCIALISÉS À DISPOSITION DE L'ÉCOLE

Le service médical scolaire est mis en place conjointement par les Départe­ments de l'instruction et de la santé publiques .

Sa tâche essentielle consiste d'une part, dans le maintien et dans la promo­tion de la santé des élèves et d'autre part, dans la lutte et la prévention des atteintes à la santé des élèves, un effort particulier étant entrepris dans le sens de l'éducation pour la santé . Cette tâche a un caractère principalement préventif, le traitement des maladies et autres insuffisances découvertes par le médecin scolaire, restent du domaine du médecin de famille. Les col­laborateurs du service médical scolaire sont :

- des médecins; - infirmières de santé publique; - dentistes; - aides-dentistes; - logopédistes; - psychologues;

psychothérapeutes; - psychomotriciens .

Le seNice médical scolaire assure à chaque enfant:

- un examen médical au cours de la 1 re et de la 4e primaires (état général, taille, poids, troubles de la vue, de l'ouïe, des voies respiratoires, défor­mations de la colonne vertébrale, etc ... );

- des vaccinations contre: BCG (tuberculose) en 1 re primaire et en 2e du Cycle d'orientation poliomyélite en 1 re primaire et en 6e primaire rubéole, jeunes filles de 13 à 14 ans;

- un examen radiologique en 1 re primaire et en 2e du Cycle d'orienta·tion .

Pour tous renseignements utiles :

Département de la santé publique du canton du Valais Service de la santé 2, rue Pré-d'Amédée 1950 Sion Tél. 027/21 66 09

216613

Service médico­pédagogique

Le SMP est un service de l'Etat du Valais, rattaché au Département de la santé publique, qui a été conçu pour répondre aux problèmes d'hygiène mentale, ainsi qu'aux problèmes éducatifs des enfants et des adolescents .

Actuellement, 6 Centres répondent aux besoins de l'ensemble du canton (Brigue - Viège - Sierre - Sion - Martigny- Monthey) .

Chaque centre se compose d'une équipe regroupant divers spécialistes, médecins, psychothérapeutes, psychologues, logopédistes, psychomotri­ciens travaillant en étroite collaboration, qui se tiennent à disposition des parents et des enseignants pour tous les problèmes qui peuvent se poser au cours du développement ou de la scolarité des enfants et adolescents : problèmes de comportement, difficultés de langage, problèmes scolaires, etc.

Pratiquement, voici les tâches dont se charge habituellement le SMP:

- action préventive dans le domaine de l'hygiène mentale; - répondre à l'inadaptation des enfants et des adolescents; - action d'information.

Ces tâches sont réalisées au travers des activités suivantes:

- collaboration à but préventif avec les pédiatres, le personnel infirmier, les consultations pour nourrissons et les services pour la petite enfance, lorsque surviennent des problèmes importants dans la période péri­natale;

- travail auprès des crèches, jardins d'enfants et des hôpitaux recevant des enfants afin de traiter certaines situations difficiles ainsi que pour fa­voriser des conditions optimales d'hygiène mentale;

- collaboration avec des organismes publics : Office des mineurs, Com­mission AI, centres médico-sociaux;

.- collabor~tion avec des écoles supérieures de formation : école de forma­tion pédagogique et sociale, écoles normales, écoles de nurses ·

- collaboration avec des associa·tions privées comme l'Ecole des' parents, l'association pour l'éducation sexuelle, etc ;

- collaboration avec les instituts spécialisés : prises en charge éducatives; collaboration institution - parents .

Collaboration avec récole (de l'enfantine au collège) : les problèmes signa­lés par l'école (enseignants, commissions scolaires) sont précisés dans un premier temps avec l'enseignant concerné et les interventions sont faites en collaboration avec l'enseignant et les parents .

Les décisions d'orientation scolaire ne sont pas du ressort du SM P mais ce­lui-ci peut être amené à donner ~on avis à titre consultatif.

Aide aux enfants, adolescents, parents ou familles en difficulté

Lorsque les problèmes sont signalés par les parents, ils sont précisés avec eux et l'aide a·pportée peut varier :

- entretiens; - thérapies de famille ou psychothérapies; - rééducation psychomotrice ou logopédies .

Le choix des interventions est effectué en fonction de la problématique po­sée et en accord avec les parents .

Page 24: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

SerVice dentaire pour la jeunesse

Adresses:

Service médico-pédagogique 37, avenue de France 1870 Monthey Tél. 025/71 77 11

Régions:

Les centres de consultations pour le Valais romand sont à :

Hôtel de Ville 3960 Sierre Tél. 027/57 1171

3, rue St-Guérin 1950 Sion Tél. 027/2329 13

18, rue de l'Hôtel de Ville 1920 Martigny Tél. 026/2 1836

37, avenue de France 1870 Monthey Tél. 025/71 77 11

L'Association valaisanne pour la prophylaxie et les soins dentaires à la jeu­nesse offre à chaque enfant :

- un contrôle dentaire gratuit par année, du début de l'école enfantine jus­qu'à la fin de la scolarité obligatoire . Ce contrôle renseigne les parents sur la nécessité d'un traitement;

- une instruction des élèves (jusqu'en 6e primaire) sur les principes fonda­mentaux d'une hygiène dentaire correcte, et sur l'utilité et la technique du brossage;

- une subvention de 60% (entre Etat et commune) pour les soins dentai­res conservateurs, dans la mesure où l'enfant se soumet au mode d'or­ganisation choisi pour sa région par l'Association cantonale;

- une subvention de 60% (entre Etat et commune) pour les traitements or­thodontiques (redressement) figurant sur la liste des anomalies prises en charge, à condition de satisfaire également au mode d'organisation régional.

Adresse:

Les parents qui sont dans le doute peuvent obtenir tous renseignements au:

Bureau de l'Association valaisanne pour la prophylaxie et les soins dentaires à la jeunesse 2, rue Oscar-Bider 1950 Sion Tél. 027/22 6376

As s u ra nce-i nva 1 id ité fédéra le (AI)

Des mesures de formation scolaire spéciale sont accordées aux mineurs :

- handicapés mentaux (lorsque leur quotient d'intelligence ne dépasse manifestement pas 75);

- aveugles ou à vue faible (dont l'acuité visuelle binoculaire reste inférieure à 0,3 après correction);

- sourds et durs d'oreille (dont la sensibilité auditive est réduite d'au moins 40%);

- atteints de graves difficultés d'élocution ;

- qui parsuite d'une autre déficience physique ou mentale, ne peuvent sui-vre l'école publique ou dont on ne peut attendre qu'ils la suivent (par ex. troubles du comportement);

- qui par suite de plusieurs déficiences, sont empêchés de suivre l'école publique (même si, prises isolément ces déficiences ne répondent pas aux conditions énumérées ci-dessus) par ex.: degré de la faiblesse de l'ou"le ou de la vue) .

Adresse: (renseignement généraux et formation scolaire spéciale)

Secrétariat de la Commission d'assurance-invalidité (AI) Avenue Pratifori Bâtiment Caisse cantonale de compensation 1950 Sion Tél. 027/21 1151

Page 25: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Scolarité obligatoire

1 nscription

Age d'admission des élèves

Entrée retardée à IÎécole

«Saut» d'une classe

Rentrée des classes

5. LES RENSEIGNEMErNTS IMPORTANTS

L'école enfantine ne fait pas partie de la scolarité obligatoire . Elle est faculta­tive .

La scolarité obligatoire . comprend 9 années scolaires complètes . Les enfants qui ont atteint l'âge de six ans révolus avant le 1 er octobre y Sont astreints . Les élèves achèvent leur scolarité obligatoire dès qu'ils ont accompli leur ge année de scolarité obligatoire.

Les administrations communales procèdent aux inscriptions à l'école enfantine, par annonce officielle, et/ou pa.r envoi de bulletin d'inscription. Les parents ayant des enfants en âge de fréquenter une école enfantine peuvent obtenir tous les renseignements utiles auprès de la commission scolaire de la commune ou auprès de la direction d'école, là où elle existe.

Se basant sur le concordat intercantonal sur la coordination scolaire, l'arrêté du Grand Conseil du 17 janvier 1973 fixe l'âge d'entrée à l'école selon le plan suivant :

quatre ans révolus au 30 septembre de l'année en cours pour entrer en 1 E; cinq ans révolus au 30 septembre de l'année en cours pour entrer en 2E; six ans révolus au 30 septembre de l'année en cours pour entrer en 1 P; sept ans révolus au 30 septembre de l'année'en cours pour entrer en 2P.

Principe: l'élève fréquente l'école enfantine avec ses camarades d'âge cor­respondant.

Si une admission retardée s'impose, c'est au début de la première année primaire que la question doit être réglée . Un examen par le service médico­pédagogique doit apporter la preuve de la nécessité d'une entrée retardée à l'école primaire.

Les élèves doivent, dans le cheminement de leur scolarité enfantine et pri­maire, suivre les classes dans leur succession normale et le fait d 'en «sau­ter» une, constitue une exception qui est réglée comme suit :

Lorsque les parents d'un élève à l'école primaire désirent que celui-ci «sau­te» une classe, ils doivent en faire la demande écrite auprès de la commis­sion scolaire ou de la direction d'école .

L'autorité scolaire locale examine le bien-fondé de la requête, sollicite l'avis du maître intéressé et celui du service médico-pédagogique.

Si les deux avis sont négatifs ou divergents, elle communique sa réponse négative aux parents . Sj les deux avis sont positifs, elle transmet le dossier avec son préavis à l'inspecteur d'arrondissement. Ce dernier étudie à son tour le cas et le faiqenir, pour décision, au DI P.

Les communes, par les commissions scolaires, fixent la .date, le lieu et l'heure d'entrée à l'école. Elle se situe aux environs du 1 er septembre.

Dés ignation de l'école et de la classe à fréquenter

Enfants de l'Eglise réformée

Horaire hebdomadaire

Congés individuels

L'élève fréquente l'école de la commune où il réside : L'enfant domicilié dans un endroit isolé peut être autorisé, par l'inspecteur scolaire, à fréquenter l'école d'une commune voisine, si ~IIe est sensiblement plus rapprochée. La commune de domicile rembourse les frais supplémentaires.

Une autorisation semblable peut être donnée à un enfant pour lui permettre de fréquenter l'école de sa langue maternelle et de sa confession . Les frais supplémentaires sont à la charge des parents. Les parents dont les enfants ne fréquentent pas l'école de leur domicile mais celle d'une autre commu­ne, ou une école privée, doivent payer la totalité des frais d'écolage.

Il existe en Valais un certain nombre d'écoles protestantes: Monthey, Marti­gny, Sion, Viège et Brigue. Les paroisses protestantes et les commissions scolaires de ces écoles renseignent volontiers les parents sur la spécificité de leurs écoles .

En dehors des paroisses mentionnées ci-dessus, toutes les informations utiles à l'enseignement religieux des enfants protestants peuvent être obte­nus auprès des commissions scolaires locales .

Ecole enfantine

Dans la règle, l'horaire hebdomadaire comporte vingt heures réparties en dix demi-journées de deux heures, temps de récréation non compris.

Lorsque les classes enfantines ne sont tenues. qu'à la demi-journée, la du­rée d'activité au cours d'une matinée ou d'un après-midi peut être prolon­gée.

Première primaire

Les administrations communales ont .Ie choix entre les trois possibilités sui­vantes:

- variante A: trente heures, récréations comprises (cf. grille-horaire page 30);

- variante B : vingt-cinq heures, récréations comprises, mais présence du maître durant trente heures. L'enseignant est présent en classe, dès lEi 1 re heure d'école, pour venir au secours d'enfants en difficultés scolaires ou pour recevoir les enfants dont les parents travaillent;

- variante C: vingt-cinq heures, récréation~ comprises, pour les élèves et les enseignants .

Deuxième primaire

- Trente heures, récréations comprises .

Des congés individuels peuyent être accordés, pour de justes motifs :

- par le maître pour une durée inférieure à une demi-journée; - par la commission scoli?ire, respectivement par la direction d'école jus-

qu'à trois jours de classe effective; . - par l'inspecteur, de quatre à quinze jours de classe effective; - par le Département de l'instruction publique, au-delà de quinze jours .

Page 26: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Absences

Changement de domicile

Assurances

Toutes les demandes sont adressées par les parents ou les représentants légaux à la commission scolaire ou à la direction d'école. Au besoin, le pré­avis du maître est requis .

En cas d'absence pour raison majeure, le maître de classe doit être averti au plus tôt. Un certificat médical peut être exigé si l'absence est due à la mala­die ou à un accident.

L'enseignant doit annoncer à l'autorité scolaire toute absence prolongée et non justifiée.

Toute absence injustifiée est passible de sanction.

Les parents informent la commission scolaire ou la direction d'école de cha­que cha'ngement de domicile de leurs enfants, cela au moins dix jours avant le départ. La commission scolaire ou la direction .d'école transmet le livret et tous les autres documents scolaires à l'autorité compétente du nouveau do­micile .

Lorsque l'élève quitte le canton ou que son nouveau domicile n'est pas connu, le livret scolaire est transmis dans les mêmes délais au Départe­ment.

Lorsque l'élève quitte la Suisse, le livret scolaire est remis aux parents .

Les enfants, dès leur naissance et jusqu'à vingt ans révolus, doivent être as­surés obligatoirement contre la maladie et les ac'cidents .

Les communes sont chargées de faire respecter'cette obligation. Elles doi­vent veiller à ce que chaque enfant résidant dans la commune soit affilié au­près d'une caisse maladie dans les trois mois qui suivent son arrivée dans la commune.

Commission scolaire Dans chaque commune, une commission scolaire est nommée ' par le Conseil communal pour quatre ans. Elle est chargée de l'organisation et de la surveillance des écoles et des cours publics . Elle est appelée à donner un préavis dans la nomination des enseignants .

Inspecteur scolaire

Ses tâches sont surtout d'ordre administratif, le contrôle de l'enseignement incombant d'abord à l'inspecteur scolaire avec la collaboration de la com­mission.

Le canton est divisé pour l'inspection des écoles en arrondissements déli­mités par le Conseil d'Etat.

L'inspecteur est chargé . de la surveillance des écoles de son arrondisse­ment. " guide et contrôle le personnel enseignant dans l'accomplissement de sa tâche et l'application du programme. " contrôle et appuie les commis­sions scolaires; il veille à la bonne exécution de la loi et des règlements.

6. LES ADRESSES UTILES

1. Adres.ses. en rapport avec les écoles enfantines et les éco­les primaires :

- Commission scolaire communale ou direction d'école ' - Inspecteurs scolaires ; , - Service cantonal de l'enseignement primaire,

3, Planta, 1950 Sion Tél . 027/21 6283

2 . Adresses des autorités scolaires:

Commission scolaire communale ou directeur d'école primaire .

Les inspecteurs scolaires :

Districts de Monthey, de St-Maurice et d'Entremont M . André Rey 189 1 Vionnaz

Districts de Martigny et de Conthey

M . Michel Pellaud 1913 Sai/Ion

Districts de Sion et d'Hérens è(Ayent excepté) Mme Yvonne Savioz 10, chemin de Clavoz 1950 Sion

District de Sierre et commune d'Ayent

M . Michel Zuber 30, avenue de France 3960Sierre

Département de l'instruction publique Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales 3, rue de la Tour 1950 Sion

Office de l'enseignement spécialisé 3, rue de la Tour 1950 Sion

Page 27: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

3. Adresses des institutions spécialisées:

- Institut d'enfants, 1897 Bouveret Tél. 025/81 26 71

- «La Castalie», Centre médico-éducatif, 1870 Monthev Tél. 025/70 61 66

- Cité Printemps, 3, Gravelone, 1950Sion Tél . 027/232244

- Classes d'attente de la ville de Sion, 23, avenue Chanoine-Berchtold, 1950 Sion Tél. 027/21 21 91

- Classes de formation scolaire spéciale, 19, avenue Chanoine-Berchtold, 1950 Sion Tél. 027/21 21 91

- Institut Sainte-Agnès, Wissigen, 1950 Sion Tél. 027/2281 51

- «La Bruyère», Champsec, 1950Sion Tél. 027/234808

- «La Bruyère», 1, rue du Nord, 1920 Martignv Tél. 026/ 2 3082

- Institut Saint-Raphaël, '1961 Champ/an Tél. 027/382441

- Classes de formation scolaire spéciale, Direction des Ecoles, 3960 Sierre Tél . 027/556692

~ Institut Notre-Dame de Lourdes, 13, route du Simplon, 3960 Sierre Tél. 027/556885

Le groupe Ecole-Information souhaite que les lecteurs de cette brochure lUI fassent part de leurs:

- remarques à son propos; - demandes de modification de texte; - questions complémentaires; - avis quant à de futures publications ..

quelles que soient vos réactions, faites-les nous connaître au moyen de cet­te page détachable!

Merci de votre collaboration, d'autres lecteurs en seront les bénéficiaires . .

Le groupe Ecole-I nformation

Expéditeur, si réponse souhaitée : Nom, prénom et adresse exacte ou numéro de téléphone :

A expédier à: M. Gilbert Fournier Président du Groupe Ecole-Information Office d'orientation scolaire et professionnelle 23, avenue de France 1950 Sion

Page 28: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

RÉDACTION Liste des membres

ÉCOLE-INFORMATION

Mmes Lise Ferrari, Marie-Thérèse Zurbriggen, Associations de parents

M. Pierre Fellay, Associations d'enseignants

MM . Hermann Pellegrini, André Rey, Anton Riva, Inspecteurs scolaires

MM. Joseph Mutter, Gilbert Fournier, Office d'orientation scolaire et professionnelle

MM . Klemens Arnold, Jean-Pierre Salam in, Département de l'instruction publique

MM . Hugo Zenhausern, Jean-François Lovey, Office de documentation et d'information scolaires

Editépar: Groupe Ecole-Information

DI? Canton du Valais

COLLABORA TlON Les personnes suivantes ont apporté une contribution particu­lière :

M . le professeur Samuel Raller, Genève, Le rôle de l'école

MM . Serge Rappaz, Oswald Ruppen, Sion, Photographies

M. Daniel Binggeli, Lens, Couverture : maquette et réalisation

Mme Jocelyne Gagliardi, Sion Environnement et Premier jour de l'école

M. l'Abbé Martenet, Sion, La Première Communion

M . Jean-Pierre Salamin et Mme Nicole Reynard-Buttet, DIP

Programmes, Reflets, con­ception et réalisation du projet

Services spécialisés

CONSULTATION Le projet de la brochure a été sou­mis pour examen et remarques aux personnes suivantes :

Inspecteurs scolaires primaires

MM . André Rey Michel Pellaud

Mme Yvonne Savioz M. Michel Zuber

Inspecteurs spécialises

Mmes Suzanne Dubois Maria Jean

M . Paul Curdy Mme Marion Salamin

Délégues parents

d'associations

Mmes Rose-Marie Dumoulin Eliane Pavesi Christine Cordonier Lucie Epiney Yvette Fontannaz

M . Jean-Luc Maillard Mme Rosales-Gross

de

Spécialistes en enseignement enfantin et premières primaires Srs Emmanuelle

Marie-Philippe Mlle Evelyne Haymoz

De/egues S?VAL Bernadette Roten Chantal Fumeaux Annette Cordonier Marie-Madeleine Milhit-Luy Hélène Salamin Daveline Chedel Andrée Gauye Marie-Christ. Favre-Lomazzi

Enseignants Oliva Zimmermann Rose Copt Marlyne Andrey Christiane Cerutti Anne-Marie Mudry Lydia Gauye Eliane Wille Madeleine Jacquier Edith Lamon

T

L'éducation routière à l'école Avis aux enseignants, aux commissions scolaires et aux directions des écoles

Après les indications qui ont été données à l'ouverture de la ses­sion pédagogique de l'été 1980, nous nous permettons d'attirer à nouveau l'attention des enseignants sur l'importan­ce de l'éducation routière à tous les degrés de la scolarité.

Pour aider les maîtres dans cet­te tâche, nous avons décidé d'intensifier la collaboration en­tre l'école, d'une part, la police cantonale valaisanne et les poli­ces municipales d'autre part. Des agents spécialement for-

més à cet effet seront mis à la disposition des communes qui en feront la demande, et appor­teront dans les classes le com­plément d'instruction technique servant d'appui au travail des enseignants.

Cet appui consiste spéciale­ment en ceci:

- 1 heure par classe enfantine (comportement du piéton);

- 1 heure par classe primaire (comportement du cycliste; dès la 5eP comportement du cyclomotoriste) ;

- temps à déterminer au CO d'entente avec les directions.

Afin de rendre cette coopération rationnelle et efficace, nous prions les commissions scolai­res, respectivement les direc­tions des écoles enfantines, pri­maires et du CO d'annoncer aux inspecteurs . d'arrondissement, au moyen de la formule prévue ci-dessous, leur intention de solliciter cet appui . Après l'échéance du délai fixé pour l'annonce, un calendrier sera établi, mentionnant les dates d'intervention des agents . Ce calendrier sera porté à la connaissance des commis­sions scolaires et des directions d'écoles et transmis par elles aux titulaires des classes.

Département

BULLETIN DANNONCE -----------------------------------------------------

de l'instruction publique

La commune de Le cycle d'orï"entation de

sollicite l'appui de la police pour l'éducation routière à l'école.

Epoque souhaitée pour cet appui (indiquer le mois)

....... . .... . ..... . . ... . ..... . . . ......... . ... . ..

Nombre de classes intéressées: enfantines .. .. .... ........ ........ ........ .

primaires

du CO

... ..... .... .. . .. . .. ... . .. . .. . . . .. , le

Sceau et signature:

La présente formule doit être remplie séparément, s'il s'agit

a) des classes enfantines et primaires; b) des classes du CO

et adressée à l'inspecteur respectif d'arrondissement jusqu'au 30 octobre 1981 .

............. 1981

Page 29: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND

TALON-RÉPONSE

A tous les enseignants,

L'AEPSVR organise son traditionnel TOURNOI DE BASKETBALL dans la salle de Reposieux à Monthey.

Voici quelques informations :

DATE : Samedi 21 novembre 1981 .

HEURE : De 13 h. 30à 17 h. 30.

INSCRIPTION : Selon talon-réponse ci-après jusqu'au 16 novembre 1981 .

RENSEIGNEMENTS : Téléphone (027) 232756.

Nous espérons vous rencontrer nombreux pour cette journée spor­tive .

La Commission technique

Inscription pour le tournoi de basket du 2 1 novembre 1981.

A envoyer à : NICOLAS MÉTRAILLER Aéroport 13 1950 SION

Equipe : Masc. Fém. Mixte

Equipement (couleur) : ____________ _

Responsable: Nom: Prénom : Tél. :

PROGRAMME D'ACTIVITÉ 1981-1982

27 septembre 21 novembre 17-18 janvier 1982 14-1 5 février

21 mars

20-25 avril Mai 30 mai 22-24 juin

Cours : course d'orientation à Montana Tournoi de B B à Sierre Cours de ski de fond à La Fouly Concours de ski de l'AEPSVR Slalom géant - Ski de fond Assemblée générale Tournoi de volleyball à Monthey Cours de ski Sortie (hélico - avion) Tournoi de football à St-Maurice Cou rs de natation à B rigerbad

Tous les enseignants peuvent participer à ces activités sportives. Des renseignements détaillés vous seront donnés dans l'Ecole va­laisanne du mois qui précède une de ces activités. Pour toute autre information, téléphonez chez Conrad Zengaffinen au (027) 381824, Nicolas Métraillerau (027) 232756.

Salutations sportives. La Commission technique

Le cocl<pit du . maÎtre

pour une nouvelle didactique

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Page 30: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

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l'enseignement renouvelé

du francais

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Jean-français Lavey

Page 32: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Sommaire Préliminaires ......... ....... ........... ... .... .. ....... ........... ..... ........ .

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Logique d 'un changement a) l'aspect sociologique b) l'aspect psychologique et pédagogique .. .... ....... . . c) l'aspect lingu istique

Langue : communication et pensée .

Le sens fondé d'une approche différenciée ......... ......... ..... .. .

Idéologie ou reconnaissance de valeurs? a) égalité des chances .... .... ............................. ......... ..... ... .. .. . b) rapide accession de l'enfant à la parole ... .... .... ....... ..... . c) créativité d) effort e) uniformisation des individus .. .... ......... .............. .... ..... ...... . f) globalité

Conclusion ...

Annexe : historique du problème pour la Suisse romande et le Valais

Ceci n'est qu 'UNE réflexion; des milliers d 'autres sont possibles, divergentes ou parallè­les . Comme l'on dit habituellement, elle n 'engage que la rÇ3sponsabilité de son signataire.

Ou ~il soit bien clair qu 'elle ne porte nullement sur l'efficacité, la rigueur ou la justesse de cet enseignement renouvelé et encore moins sur les rôles attribués aux parties constitu­tives de la langue - grammaire, orthographe, analyse, etc ...

Ce texte n'est pas un passeport pour un renouvellement, mais une manière partielle d'élaguer le chemin qui mène au français et son auteur ne désire être jugé que là­dessus. La réflexion porte sur les fondements, sur les vestibules. A d'autres d'ouvrir les chambres.

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Préliminaires

«L'oreille collée au sol j'entendis passer De~ain»

Aimé Césaire

Ce dont nous parlons lorsque nous invoquons le terme ((Ecole)) en ces lignes, c 'est d 'une structure mise en place patiemment, vou­lue, réfléchie, où les expériences passées ont perpétuelle valeur d 'humus pour celles à venir, où les notions de progrès ne se mesu­rent pas de façon essentiellement quantitative, où se reflètent une histoire et des dignités, où les enjeux sont des destins. Cette struc­ture a pour tâche fondamentale et avouée de contribuer à la FOR­MATION DE LA PERSONNE HUMAINE, c 'est-à-dire au passage d 'une nature riche de potentialités ouvertes, prometteuses, à une nature libre et responsable.

L 'école, comme prolongement direct et légitime de la famille, pourvoit à l'instruction de l'enfant, c'est-à-dire qu 'elle veille à l'acquisition des savoirs et des compétences, et pourvoit égaIe­ment à l'éducation de l'enfant, c'est-à-dire qu 'elle veille à la forma­tion humaine et morale de sa personne. Les deux finalités sont étroitement liées et l'on peut difficilement promouvoir ou attaquer l'une sans faire de même pour l'autre tant il est vrai que les matiè­res apprises engagent des manières d 'être. Si l'homme tend inexo­rablement à savoir ce qu 'il est, il est assurément un peu ce qu 'il sait.

Mais l'école conçue comme lieu fondamental d 'épanouissement désiré, comme pilier du temple éducatif, fait partie intégrante de l'immense tissu social. Elle n'est pas monde clos; elle est porte ouverte au 'monde et souvent on lit en ses objectifs proclamés qu 'elle a mission de préparer à la vie d 'adulte, à une entrée sans douleur dans la vie professionnelle et cuturelle. Cette ouverture est objet d'un faux débat, d 'une querelle byzantine qui pourrait ainsi s'énoncer: l'école doit-elle s'adapter aux besoins de la société ou celle-ci se plier aux impératifs de l'école? - Ouestion où la polémi­que trouve d 'autant plus d 'engrais qu'elle est déplacée et sommai­re, opposant, comme en un conflit, deux entités qui ont bien plus de liens naturels qu'on ne veut le dire; car, en effet, qu 'est-ce que la société sans les corps constitués et les corps individuels qui la composent - dont l'école, les maÎtres et les élèves - et qu 'est-ce que l'école sans la société qui lui fournit champ d'implication et champ d'insertion? Certes les fins directes des deux ne sont pas identiques et chacune a ses exigences, mais les opposer sans ces­se, c'est miner l'une en voulant minimiser l'autre et travailler ainsi à l'effacement des deux.

Ainsi donc, l'école doit évoluer!

Mais elle peut le faire en ne reniant rien de ce qui lui est essentiel, en n'asphyxiant point ses racines. Le danger proviendrait plutôt de la rencontre impossible d'une société qui change, qui évolue (tout le monde s'accorde, sinon sur le sens du moins sur le fait, de cette évolution) et d'une école qui stagnerait, qui reposerait sur des acquis pédagogiques surannés ou vieillis.

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Page 33: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

Logique

La déstabilisation, que certains redoutent, ne peut provenir en l'oc­currence que de l'écart trop grand, s 'élargissant encore, qui existe­rait entre la société et l'école si cette dernière ne se résolvait pas à faire peau neuve. Point de plus mauvaise assise que deux chaises qui s'écartent lentement et sûrement.

Cela étant dit, il est évident que les principes fondamentaux de l'école tels que conçus en notre canton - continuation directe de la famille; perspective d 'éducation ouverte au bien commun et à la permanente spiritualité de l'existence; liberté de l'être reçue com­me responsabilité de la personne; développement de l'enfant au sein d 'une com.munauté vivante qu'il sert et qui le sert - ne doi­vent être aucunement négociés ou marchandés en ce réajustement des pratiques éducatives. Et je ne crois pas qu'ils le soient. La par­tie suivante de la réflexion essaiera de le faire sentir.

d'un changement

1. L'aspect sociologique

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L'annonce dans le grand public d'une modification et d'un renou­veau dans l'apprentissage de la langue maternelle a été ressentie, par un assez grand nombre, comme l'abandon d'une mère long­temps côtoyée et choyée - langue maternelle - pour l'adoption éventuelle d'une marâtre ou d'une nourrice. S'il s'était agi, comme par décret, de changer notre langue, celle dans laquelle nous nous exprimons, celle qu'ont magnifiée les poètes et les écrivains, qu'ont illustrée les sages et les penseurs, qu'a solidifiée toute une histoire humaine, s'il avait fallu renier une antécédence trop riche pour être évoquée ici, nous aurions compris ces multiples sursauts d'hébétu­de. Mais - et il est bon de le redire encore - seul va changer l'ENSEIGNEM ENT de la langue française .

Trois raisons principales ont appelé ce changement d'attitudÇl, trois aspects nouveaux :

Lorsqu'il arrive à l'école, l'enfant a déjà entrepris l'apprentissage de , sa langue maternelle sous forme orale; il est capable de s'exprimer, de se faire comprendre, mais la qualité, la richesse et la diversité de cet apprentissage sont étroitement liées au milieu social ambiant.

Il est indéniable qu'une partie de l'intelligence, de ce que les an­ciens appelaient capacité intellective, est héréditaire, mais il ne l'est pas moins qu'il y a des milieux qui facilitent l'éclosion des dites capacités alors que d'autres tendraient à les faner ou, tout aU moins, à les laisser en veilleuse. Il ne s'agit pas ici d'être partagé

2. L'aspect psychologique et pédagogique

entre un déterminisme biologique qui voudrait que tout fût inscrit dès l'embryon et un déterminisme social qui prétendrait que seul l'environnement est responsable de réussite ou d'échec; mais il s'agit plutôt d'admettre l'interaction des deux et reconnaître la réalité de l'un comme l'influence de l'autre.

Le rôle de l'école, surtout dans ses petits degrés, n'est pas d'accen­tuer mais d'essayer de compenser, autant que faire se peut, les iné­vitables inégalités scolaires qui en résulteront.

Il n'y a là aucune volonté de nier des différences de fait, mais il ya volonté de les atténuer, de ne pas compromettre prématurément les possibilités d'éclosion et de maturation plus lentes .

Il est faux de faire remonter cette volonté au mythe du bon sauvage rousseauiste, d'une part parce qu'en devenant expérimentale, la pédagogie a largué le recours obligé au mythe et d'autre part parce que Jean-Jacques Rousseau, au-delà des travers justement dénon­cés, est, en son «Emile ou de l'Education» beaucoup plus respec­tueux de l'individualité de l'enfant qu'on ne le croit généralement.

Il est exagéré de brandir le fléau du nivellement par le bas; l'inten­tion affichée est plutôt de reconnaître le rythme de développement de chacun, de ne pas freiner l'élément dynamique ni de pénaliser l'élément en difficulté. Ce que les enfants auront en commun, c'est leur différence, reconnue mais non figée, non inscrite encore sur le tableau du définitif.

Il n'est pas absurde de donner au départ des chances identiques ; on le fait en athlétisme lorsque l'on réunit sur la même ligne et avec les mêmes conditions plusieurs coureurs; on le fait parce que l'on SAIT qu'à l'arrivée ils seront séparés .

Il faut comprendre cette notion d'égalité comme celle d'une égalité des chances, comme la résultante d'une justice naturelle élémen­taire (seul le règne animal peut s'accommoder du fait que la loi soit toujours celle du plus fort, sans correction possible) .

C'est la justice que pratique le père dont un enfant serait très doué et un autre très faible . On sait que tout père, digne et responsable, ferait autant pour les deux et, dans la mesure où elle est la conti­nuation de la famille, on est en droit d'en attendre autant de l'école.

La psychologie, et plus spécialement la psychologie génétique, nous a beaucoup appris depuis quelques années sur le développe­ment de l'intelligence enfantine, sur les processus d'acquisition, de conservation, de transmission, d'utilisation des connaissances . On sait mieux aujourd'hui à quel point l'enfant ne doit pas être le sim­ple récepteur d'un message, d'un concept, d'une idée, comme une plaque photographique que la lumière impressionne, mais com­bien il est important qu'il devienne aussi agent, qu'il éprouve la for­ce de l'évidence, qu'il confronte, qu'il teste, qu'il questionne le réel, qu'il emplisse le creux que son désir de savoir crée, qu'il fasse sien-

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nes une interrogation puis une certitude nouvelles. Cela n'enlève rien au rôle de guide et d'éducateur exigeant dévolu au maître, mais cela replace l'enfant au centre du processus éducatif.

(L'adaptation thomiste de la philosophie aristotélicienne définissait la vérité comme: ((Adequatio (ei et inte//ectuJJ, l'adéquation de la chose et de l'intelligence, la rencontre de la réalité et de sa saisie par l'intellect. Cette découverte de la vérité est possible pour l'enfant s'il adopte, dans son processus de connaissance, la démarche qui va de la chose à son intelligence sollicitée).

La psychologie nous a appris également à prendre le besoin com­me levier de l'activité qu'on désire éveiller chez l'enfant; ce besoin est une curiosité éprouvée comme nécessaire; c'est l'appétit de l'intelligence sans lequel toute phase nutritive ressemble davanta­ge à une manducation qu'à un enrichissement. Cette notion de besoin appelle celle, complémentaire, d'intérêt qui cause l'activa­tion des réactions enfantines.

Ce développement naturel de l'enfant, stimulé par les notions pré­citées, passe par un certain nombre d'étapes qui se succèdent dans un ordre constant, ce que l'on a appelé schématiquement les stades piagétiens - qu'il n'est pas judicieux de faire renaître ici - ; la découverte de ce rythme progressif de développement de l'intelli­gence a permis un plus grand respect des capacités et des virtua­lités de l'enfant, comme par exemple un recours plus tardif aux procédés d'abstraction, passablement étrangers à une intelli­gence balbutiante .

Certains, caricaturant les faits éducatifs et ne considérant ce qui est énoncé ci-dessus que comme un mode d'éblouissement théori­que, ont pensé qu'ainsi l'enfant deviendrait roi, maître de ses choix, et que l'enseignant serait réduit au rôle de spectateur bienveillant. Grave erreur. Plus que jamais le maître devra orienter, conseiller, vérifier, corriger, guider, mais dans un climat différent, le travail de l'élève. Son rôle d'éducateur attentif se verra magnifié. Quant à cet­te éducation, comme dit Claparède : «Elle ne demande pas tant que les enfants fassent tout ce qu'ils veulent, mais bien qu'ils veuillent ce qu'ils font». * Croire que l'enfant, abandonné complètement à lui-même, face à une situation nouvelle et par la seule force de sa curiosité progres­sera, est une erreur. Mais elle n'est pas moins grosse celle qui con­siste à dire que le maître doit donner une nourriture éducative à l'enfant, comme on donne du pain à l'oiseau .

* Edouard Claparède, L'Education fonctionnelle, Delachaux-Niestlé, 1973, p. 200.

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3. L'aspect linguistique

Même si elle n'est pas une science exacte, en ce qu'elle n'inclut pas la notion de mesure et de contrôle vérifiable, même si elle don­ne naissance à divers courants, surtout dans son mode de passage à la pédagogie, même si elle suscite l'ironie de quelques-uns par l'aspect apparemment rébarbatif de sa terminologie - mais les mots n'ont jamais été un obstacle dirimant pour la volonté de savoir - la linguistique nous a appris à considérer la langue comme un système fini de règles, de conventions, de normes, immuable pour un sujet particulier mais évolutive quant à son histoire, à partir de laquelle il est possible d'émettre et de comprendre un nombre infini d'énoncés . «La langue est à la fois un produit de la faculté du langa­ge et un ensemble de conventions nécessaires, adaptées par le corps social pour permettre l'exercice de cette faculté chez les indi­vidus» (F. de Saussure, cours de linguistique générale, Payothèque 1972, p. 25) .

Nous savons mieux aujourd'hui différencier les notions de langage, de langue et de parole; nous connaissons mieux le fonctionnement d'un signe linguistique composé d'un signifié, conceptuel, et d'un signifiant, arbitraire; nous connaissons mieux l'importance d'un son, son émission et son audition, d'un son signifiant, porteur de sens, et de la graphie, capitale. En connaissant mieux la langue, son fonctionnement, ses ressources d'expression, ses conventions obligées, on est plus à même d'édicter un moyen de l'approcher, de l'apprivoiser et de se l'approprier.

Voilà les trois principales raisons, sociologique, psycho­pédagogique et linguistique, qui ont conduit peu à peu au change­ment que l'on connaît aujourd'hui . Je sais bien; tout cela semble très théorique, apprêté; cela fait peur ou irrite. On va parfois jusqu'à prétendre que cet aquilon des idées véhicule en son souffle nou­veau d'étranges vapeurs pernicieuses et dirigées.

Nous viendrons plus loin sur cet aspect idéologique de la crainte, mais affirmons déjà maintenant que l'intelligence, la lucidité et la vigilance ne sont pas l'unique propriété de la critique, que n'en étaient point dépourvues les personnes qui ont consacré aux étu­des préparatoires à ce renouveau une partie de leur dynamisme et de leur temps . Les remarquables progrès scientifiques cités plus haut ne doivent aucunement être négligés et ne pas en tenir comp­te pour la nécessaire réadaptation des programmes serait aussi illusoire que de demander à un médecin d'ignorer les plus récentes découvertes en biologie ou en chimie .

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Page 35: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

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Langue: Communication et pensée

La langue est un mode de pensée, de saisie de la réalité et un mode privilégié de communication; elle comprend les parties sui­vantes, issues de la tradition :

a) une discipline normative permet­tant de distinguer le correct de l'incorrect (la grammaire)

b) une réglementation des graphies (l'orthographe) c) un art de la bien dire (l'élocution) d) une réglementation de la phrase

et de ses inflexions (la syntaxe) e) un lieu d'expression et de créa-

tion (la poésie, la composition) f) un art de convaincre par l'argu-

mentation (la rhétorique) g) une situation de l'énoncé dans le

temps (la conjugaison) h) un mode de décryptage du fonc-

tionnement (l'analyse)

Ce sont là différentes voies qui permettent de comprendre l'origina­lité d'une langue, par effet rétroactif; et qui permettent son lent apprentissage, par effet projectif. Les principaux aspects de cette approche - élocution, vocabulaire, grammaire, conjugaison, ortho­graphe, analyse - contrairement à ce qui a été dit parfois, ne seront nullement abandonnés ou négligés. C'eût été le rôle de kamikases à blouses blanches et non de responsables conscien­cieux que de réduire l'approche de la langue maternelle à une imprégnation favorisée . Ces aspects sont désormais précédés par l'encouragement à la communication qui, selon le plan d'études de 1972 motive l'approfondissement analytique, l'accompagne et finalement le justifie.

L'enseignement renouvelé du français conçoit la langue comme un moyen d'expression et de communication et distingue, à cet effet, les deux axes suivants: a) la libération, comprise comme libération de la parole, véhicule

de l'expression, de l'affirmation, de la prise sur le monde; . b) la structuration, comprise comme contrainte, comme respect

obligé des règles conventionnelles.

L'accent porté sur la communication est, à mes yeux, un enrichis­sement à condition que les maîtres insistent bien sur le fait que la langue n'est pas que cela, que par elle s'opère une saisie du réel, un regard décisif sur le monde, extérieur et intérieur. S'il ne s'agis­sait que de communiquer, l'efficacité serait à exiger en primeur, alors que lorsqu'il s'agit d'une pensée, on est en droit de vouloir tendre à la vérité. L'énoncé seul est déjà signifiant, certes, mais il doit être en conformité avec la finalité éducative pour que l'appren­tissage d'une langue maternelle soit davantage qu'un décryptage et une maîtrise, une branche essentielle de l'arbre de la formation individuelle . On voit bien que là, le rôle du maître ainsi que le choix

et l'utilisation des moyens d'enseignement sont importants . (Les pages consacrées à la syntaxe, à la grammaire et à la morphosyn­taxe du verbe dans «Maîtrise du français» mettent l'accent sur l'ORGANISATION des éléments de la langue - cheminement tra­ditionnel - et sur le FONCTIONNEM ENT du système - accent nouveau . Il est ajouté: «II n'est pas question pour le maître d'appli­quer en classe l'une ou l'autre de ces théories, mais de choisir dans chacune d'elles des instruments d'analyse pouvant servir le mieux ses objectifs pédagogiques (c'est moi qui souligne)>>. Cette liberté laissée devrait permettre d'éviter les excès de fonctionnalisation de la langue) .

Dire, comme l'ont fait certains, que, d'après la nouvelle méthodolo­gie, la communication précède la pensée et à l'extrême l'évacue est exagéré. En effet une communication sans pensée est vide et donc sans signification autre que celle d'un jeu avec les mots, d'une at­tention portée aux multiples combinaisons sonores possibles, aux associations libres dont l'allitération poussée ou le recours fréquent aux consonances est un reflet traditionnel. Il faut y voir plutôt l'affir­mation d'une mise en valeur de la communication.

Le sens fondé d'une approche différenciée

Distinguer clairement la langue orale et la langue écrite, ce n'est pas avouer qu'il y a deux langues, mais deux approches différen­ciées de la même langue, appuyées sur le fait que l'enfant possède des éléments de l'une naturellement, par apprentissage pré­scolaire, en famille, et que l'autre sera l'objet d'étude nouvelle dès le début de l'école. Même langue vue sous deux angles différenciés qui nécessitent deux regards différenciés . Pourquoi?

Avant d'entrer à l'école, l'enfant a déjà une connaissance implicite du fonctionnement et de certaines règles de sa langue. Les phra­ses qu'il construit pour se faire comprendre sont généralement intelligibles dans leurs grandes lignes et le message peut passer. L'enfant arrive à dire qu'il a faim, qu'il a froid, qu'il a peur, qu'il est content, qu'il désire telle ou telle chose etc ... Mais il le dit en des termes propres au langage oral (par exemple: chu tombé pour je suis tombé - chais pas pour je ne sais pas - céti vrai pour est-ce que cela est vrai 7 ... ). La langue écrite, elle, est à ce stade-là plus abstrai­te, plus étrange et étrangère.

Avec l'enseignement renouvelé du français, l'apprentissage de la langue maternelle débute par l'oral et c'est un fait relativement nou­veau. Mais ce n'est pas arbitraire; cela s'appuie sur l'acquis de

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Idéologie

l'enfant à son entrée en classe . Dans la méthode traditionnelle d'apprentissage de la lecture, l'enfant est confronté immédiate­ment à un signe abstrait, la lettre, dont on a de la peine à lui faire admettre l'arbitraire - lettre qui peut se prononcer différemment selon la ou les autres lettres qu'on lui adjoint - et la fin du proces­sus seule est évidente et directement signifiante puisqu'en pro non­cant le mot, on fait appel, enfin, à quelque chose qu'il connaît. Avec (a nouvelle voie suivie, on partira du terrain connu, le message, pour finir à l'abstrait, la lettre et le mot.

Lorsque l'on s'appuie sur les antécédences glorieuses pour justifier la méthode syllabique, c'est oublier que dans ' le grec primitif, par exemple, chaque son simple est représenté par un seul signe gra­phique et réciproquement, alors qu'en langue française l'alphabet compte vingt-six -lettres et trente-six sons différents . Cette discor­dance pourrait expliquer l'approche différenciée.

De plus l'oral précède l'écrit, le mot entendu précède la lettre écrite, l'élément connu (un son que l'enfant entend tous les jours) précède le non-connu (la réalisation graphique de ce son), parce que c'est ainsi dans notre saisie chronologique des réalités, parce que géné­tiquement la saisie de l'abstrait est plus tardive chez l'enfant que son appréhension de la réalité, fût-ce la réalité des mots, et parce que, philosophiquement, l'abstrait est ce qui reste lorsque l'on a retiré tout ce qui est tangible ou appréhendable immédiatement.

Relevons en outre que la différenciation sus-présentée est plus un principe d'apprentissage qu'un mode de faire chronologique car très tôt on sensibilise l'enfant au «visage du mot», à sa graphie, comme pr~paration à l'orthographe.

ou reconnaissance de valeurs?

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Par idéologie, j'entends un énoncé exprimant un sentiment de valeurs subjectif, personnel, qu'on étend à l'universel. Par exemple : lorsque je dis qu'il m'est agréable de fumer, que je n'y puis renon­cer car cela facilite ma concentration, j'émets un jugement person­nel qui n'est pas forcément celui de tout le monde. Lorsque )'affir­me, par extension, qu'il est indispensable de fumer pour faVOriser la concentration, je porte mon jugement à l'universel et lui donne un caractère idéologique car rien, au sein de l'énoncé, ne me permet de l'étendre ainsi.

Est donc idéologique le fait de donner à un point de vue personne.!' à une opinion, et ce, de façon péremptoire, le statut d'une vérité uni­verselle .

y a-t-il une idéologie et qui plus est, identifiable, qui sous-tendrait l'enseignement renouvelé du français?

- Le premier thème généralement mis en cause est celui que, par simplification, on appelle le postulat de l'égalité des chances, générateur de malentendus ou de crainte. Est-ce sur ce socle que s'inscrivent les préambules de l'uniformisation, de neutrali­sation des potentialités individuelles, qu'à juste titre, on redoute aujourd'hui? Il convient d'y réfléchir. Je crois avoir montré plus haut (voir pages 4 et 5) qu'il n'y a pas contradiction fautive entre l'ouverture démocratique à une scolarité obligatoire minimale pour tous et la mise en place d'une pédagogie adaptée à cette fin . (Le thème de la démocratisation des études est sensible­ment différent car il touche davantage à -la période qui suit la scolarité obligatoire, période durant laquelle l'objectif n'est plus d'apporter à tout un chacun les connaissances fondamentales et des méthodes d'apprentissage) .

Il n'est pas idéologique de prôner une égalité des chances ou, pour mieux dire, un égal respect des dignité individuelles. Ne confondons pas les principes, nobles et humains, et les effets, mesurables et adaptables à souhait. La philosophie chrétienne, soucieuse de la personne, de son juste épanouissement dans les limites de son attachement avoué à une transcendance, et une philosophie matérialiste, de type social, soucieuse d'un par­tage des niveaux, peuvent se rejoindre sur ce point et accepter, me semble-t-il, ce postulat élargi de l'égalité des chances dans le cadre de la scolarité obligatoire .

Elles peuvent le faire, non sous le mode de la concession, mais sous celui de la déclaration d'intention. Si l'accord peut se faire sur le principe de base, pour les effets il appartient à tous de veil­ler à ce que cela s'effectue pour le bien commun et au détriment de personne. Là, ce n'est plus à la philosophie, mais à la péda­gogie de répondre.

- Le deuxième thème mis en cause est celui de la rapide acces­sion de l'enfant à la parole. On sait que l'enseignement renou­velé du français encourage l'expression chez l'enfant et fait de celle-ci un départ possible de plusieurs activités en classe. Et lorsque l'on sait le pouvoir de résistance ou d'oppression de la parole, lorsque l'on sait ce qu'elle peut véhiculer d'idées ou d'opinions diverses, on est en droit de s'interroger sur les ris­ques courus par une maîtrise tôt généralisée de celle-ci . N'est­ce pas, là, porte ouverte au mélange indistinct des paroles, creu­set d'anarchie ou, au contraire, invite à l'instauration d'une paro­le monopolisante, écrasante, unique? Cette revalorisation de l'expression chez l'enfant n'a-t-elle pas un caractère idéologi­que? Je ne le crois pas . Certes la parole est manifestation d'un pou­voir ; son détenteur le sait qui parfois en jouit; mais la limite à la parole totalisante de quelqu'un, c'est la parole de l'autre, sa

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réponse, son complément son obstacle. Le premier souci d'un état totalitaire est d'ailleurs d'interdire la prise de parole et son écoute. La démarche actuelle me semble plutôt une garantie d'équilibre en donnant à l'enfant le goût et la maîtrise d'un ins­trument verbal et conceptuel capital.

Le troisième thème en point de mire est celui de la créativité. Cet aspect important du développement de l'intelligence et de la sensibilité est à l'honneur dans le nouveau type d'enseigne­ment proposé. Mais qu'est-ce que la créativité? Est-ce l'émer­gence du n'importe quoi dans les règles dissolues du n'importe comment? Est-ce le jaillissement de ce qui dort en l'enfant, une plage pour les pulsions? Est-ce la pointe d'une idéologie indivi­dualiste, mythique, qui voudrait que le génie fût synonyme de profusion?

Certes non. Plutôt une mise en relief d'une indéniable valeur éducative à insérer dans un processus général. Il est faux de confondre créativité et licence. Créer ne signifie pas simplement laisser sourdre ce qui vient de l'intérieur. Il n'y a création, à l'éco­le, que dans des formes et les élèves sont appelés à maîtriser, pour le dire ou l'écrire (donc dans certaines formes), ce qu'ils ont en eux; ils feront ainsi connaissance, sous forme de jeu ou de joie, avec les immenses possibilités associatives ou expres­sives de la langue française.

- Le quatrième thème est celui de l'effort. On a l'impression par­fois qu'une certaine facilité a présidé au renouvellement des programmes, qu'un appel à moins d'exigence a été discrète­ment distillé, qu'une volonté d'allègement subtile a placé l'enfant en position de «farniente» ou d'étalement coupable de ses activités obligatoires . Cette idéologie des minima serait créatrice d'une société dont les membres seraient plus aptes à recevoir qu'à donner, plus habiles au repos qu'à la veille . Mais je crois la situation ainsi dépeinte, caricaturale.

L'effort, dont tout le monde s'accorde à reconnaître la valeur for­mative, ne sera en rien absent des nouveaux programmes.et les contraintes de la langue française resteront ce qu'elles ont tou­jours été: une source de difficultés, puis de satisfactions. Il est des apprentissages qu'on ne saurait entreprendre sans peine; ainsi celui de la langue maternelle, quelle que soit la méthode choisie pour la séduire.

- Le cinquième thème sous les feux de la rampe critique est celui de l'uniformisation dangereuse des individus. Sous les nobles paroles avancées aujourd'hui respecte-t-on réellement l'indivi­du, son originalité, ses potentialités? Ne risque-t-on pas, en transformant les attitudes éducatives de réduire la singularité des élèves à une théorie générale des problèmes et des solu­tions? Plus précisément encore, est-ce qu'à l'intéri'eur de la coordination romande, le sceau des régions et des cantons est

pris en compte? Y a-t-il plus que des marges pour insCrire sa volonté éducative? Graves questions, on en conviendra . Et deux réponses . Tout d'abord il faut bien admettre que l'école comme institution est un inévitable processus de socialisation de l'enfant; elle est la mise en commun, le REGROUPEMENT des volontés de savoir dont le contraire emblématique reste le préceptorat. Qu'on le veuille ou non, les enfants sont mis ensemble à partir d'un certain âge; les connaissances qu'ils acquièrent sont par­tagées par toute une classe . Là débute l'apprentissage d'une vie sociale, d'une communauté d'individus partageant les mêmes besoins. A l'intérieur de ce processus reconnu, l'enseignement renouvelé du français tel que proposé, pourra conduire - par le fait qu'il partira souvent des expressions des enfants, qu'il encouragera à la lecture suivie, que les différentes activités permettront un meilleur respect du rythme individuel - à une plus grande per­sonnalisation de l'enseignement. En outre, il est bien évident que chaque canton devra donner une couleur, trempée de tradition respectée et de lucidité, à tous ces acquis . Rien ne me semble s'y opposer dans la forme des nouveaux programmes . Les principes de la «connaissance de l'environnement» vont d'ailleurs dans le sens d'une sensibilisa­tion plus grande au proche, au milieu, à l'entourage, physique et culturel . Je reste persuadé que l'originalité cantonale des programmes d'antan, comme ceux de demain, est plus à inscrire dans les faits éducatifs (rôle du maître, sa formation, sa philosophie, le choix des moyens d'enseignement, les modalités d'introduction des programmes, les méthodes de recyclage, le choix des exemples, etc ... ) que dans les lignes directrices d'une branche renouvelée. Le maître personnalise son enseignement et le mar­que ainsi de ce qu'il est. Ainsi à l'échelle d'un canton.

- Le dernier thème est celui de la globalité. On a pu craindre que l'enseignement renouvelé du français se réduisît à une techni­que et qu'il ne prît pas suffisamment en compte la totalité de la personne. Je citerai ici, en soulignant certains passages, ce qui figure dans le Plan d'études de 1972 à ce sujet. «Sur un plan général, l'enseignement de la langue maternelle - laquelle sert de véhicule à la pensée dans toutes les disciplines -favorise le développement des structures mentales de l'enfant. Enfin, et ce n'est pas son moindre mérite, il lui permet de découvrir, d'apprécier et d'accepter certaines valeurs morales et esthéti­ques .»

Plus qu'à une idéologie, l'enseignement actuel et les volontés de réformes me semblent faire appel à des valeurs reconnues éducati­ves. A ces valeurs on admet des limites - il n'y aura pas croissance étonnante des talents - mais on reconnaît aussi la richesse des fondements et des prolongements possibles .

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Page 38: L'Ecole valaisanne, octobre 1981

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Conclusion

Cette réflexion n'est pas d'un homme du terrain, mais d'un «gar­dien» de ses bordures; elle n'est pas issue d'une pratique, elle ne s'est pas enrichie des profitables tâtonnements de l'expérience, aussi est-elle justement passible d'indulgence, pour ses manques, et de critique, pour ses affirmations .

Que l'on fasse grâce à son auteur de n'avoir celer aucun dessein inavouable et de n'avoir travesti aucune impression personnelle! Ce texte n'est pas un manifeste pour une cause qui a à se défendre elle-même, mais une méditation sur ce qui se trouve à l'orée de la forêt du français . Et l'orée seule était son objet.. .

Jean-François Lovey

* Les personnes chez qui cette réflexion aurait suscité de particuliè­res réactions, de satisfaction ou de désappointement, ainsi que ce/les chez qui elle aurait fait naÎtre des besoins complémentaires d/nformation, peuvent prendre contact avec le directeur de /'00/5 et des rencontres pourraient être aménagées.

1967

1967, 5 octobre

de 1967 à 1972

1970 (dès)

1972

Dès 1972

De 1973à 1979

Dès 1977

1977

1979

1980

Annexe: L'historique du problème pour la Suisse romande et le Valais (résumé schématique)

Décision de la Conférence des chefs des Départements de la Suisse romande et du Tessin concernant la coordination

Constitution de CI RCE

Elaboration du«Plan d'études CIRCE I»touchanttoutes les dis­ciplines à coordonner

Cours dans le cadre de la «Session pédagogique» sur l'orienta­tion de la nouvelle méthodologie par M me Besson, MM . Nuss­baum (GE), Donzé (J U), Sr Marie-Rose, Sr Emmanuelle, MM. Mayoraz et Mathis (VS)

Remarque : Plusieurs centaines d'enseignants valaisans sont touchés et font ainsi une approche des nouveaux prograrT)mes

Adoption par la COI P du Plan d'études

La formation des élèves des écoles normales adopte progressi­vement la nouvelle méthode de manière de plus en plus systé­matique

Elaboration de la méthodologie:

- 4 auteurs, dont Sr Marie-Rose Genoud pour le Valais - commission de lecture (dont 2 représentants valaisans) - commission d'experts, professeurs des uni de Genève, Neu-

châtel, Paris - expertise du professeur Roulet (Uni de Neuchâtel) - approbation par COROME (dont quatre représentants valai-

sans) - consultation de la SPR (SPVal) - deuxième commission de lecture pour la partie«Lecture»

(dont deux représentants valaisans)

Publications régulières de l'ÉCOLE VALAISANNE destinées à sensibiliser le personnel enseignant

Début de la formation - des inspecteurs du DIP - de la première volée d'animatrices

pour1Pet2P

Adoption par la CDIP de «MAÎTRISE DU FRANÇAIS», l'ouvrage méthodologique destiné à expliciter le PLAN D'ETUDES

Adoption par la CDIP et le Conseil d'Etatvalaisan du PLAN D'ÉTUDES CIRCE Il (5P et 6P)

Les classes d'application des EN participent, dès le début, à l'ex­périmentation des ateliers de«MAÎTRISE DU FRANÇAIS»

Début de la formation généralisée de tous les enseignants de 1 P et 2P

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