L'Ecole valaisanne, janvier 1987

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JANVIER 1987 N°S

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N°S

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ÉDITORIAL Jean-François Lovey

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

EV

Jocelyne Gagliardi CDIP Nicole Reynard

Jocelyne Gagliardi EV Yvan Michlig Jean-Claude Georges EV

VIE CORPORATIVE

Marie-Josèphe Solioz ACMjSPVal EV

AVPES 1 AEPSVR EV

Demain

D. Hameline : «Courants et contre-courants dans la pédago­gie contemporaine» A lire: «Bouillon de culture» Langues secondes: points de rencontre ... . .. .. Pour un meilleur accompagnement éducatif et pédagogI­que des jeunes handicapés mentaux Histoire 3P : on cherche ... Connaissance de l'environnement à l'ODIS Math-Ecole, au cœur de l'événement depuis 25 ans Des calculatrices pour la mathématique Radio-TV éducative : information

Message à l'assemblée des délégués Communication Cours de perfectionnement avec Pierre Gisling et Stani Rozmuski Cours d 'informatique Tournoi de hockey sur glace Catéchèse: session de formation permanente

INFORMATIONS OFFICIELLES

DIP

DIP

HIER EV

EDUCATION ET SOCIÉTÉ M. V. Anna T. Veuthey

DIDACTIQUE

Liste des membres du Conseil de l'instruction publique ( 1986-1989) Cahiers pour l'allemand en 5P - 6P

De l'enseignement de la langue maternelle dans l'école pri­maire

«L'arbre foudroyé» de Manon Hubert L'hOmme quotidien

Renée Rey Détendez-vous , croisez les mots! Charlotte Frauchiger-Donnet ACT: les «bidules è. ressort»

NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS CFPS

Liste des récentes acquisitions Bulletin d'information

23 26 27 28 31 33

45 48

50 52 53 54

55 57

59

61 63

66 68

71 73

((A chaque effondrement de preuves le poète répond par une salve d'avenin)

René Char

Le canton du Valais n'est plus aujourd'hui une permanente repré­sentation de lui-même, flatteuse et massive, convenue et folklorique, qui coulerait de source à embouchure au rythme monotone du prévi­sible. Depuis quelques années, on a mis des ailes à son grand corps noueux. Ses villes sont devenues des lieux de culture nouvelle, ou­vertes enfin au monde, à son actualité troublante, à ses tourbillons ardents, et elles ont eu la grâce de déborder, de ne point réserver à leur seul luxe le privilège de l'émoi artistique; les vallées latérales, les hameaux, les villages sont également arrosés d'embruns du large.

Notre territoire n'est pas plus peuplé qu'une petite ville de province dont le nom résonne dérisoire aux oreilles urbaines et s'il était coutu­mier, il y a quelques années encore, pour un Valaisan de retour au pays, de regretter sa période passée dans une de ces villes suisses où brille la culture et fascine l'audace, tout en déplorant le manque d'initiative artistique de son canton, la situation est maintenant chan­gée.

L'actuel dynamisme est salutaire - même s'il est encore trop frileux - et la demande croissante oblige l'offre à la mobilité, à l'imagina­tion. Il suffit de compter la multitude de concerts, expositions, spec­tacles, projections, conférences offerts mensuellement au Valaisan soucieux d'être ému ou ébranlé, plus que rassuré dans son confort, pour s'en convaincre.

Si le temps n'est pas encore venu du «yen n'a point comme nous», est révolu celui, larmoyant, complaisant, du «ah! le bon vieil autre­fois».

Cette fin de XXe siècle, de brume et d 'ombre, a tiré le Valais du lit de ses habitudes et offre au «vieux pays», comme on l'appelle par­fois par nostalgie ou dédain, une nouvelle jeunesse, de vifs-désirs et des horizons fertiles.

Jean-François Lovey

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phofo Oswald Ruppen

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DANIEL HAMELINE

Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine

SION Office de documentation et d'information scolaire (ODIS), 1986, 136 pages

L'avenir de l'éducation nous intrigue. Il nous inquiète. Nous avons le sentiment de vivre une mutation dont aucun précédent nous instruirait sur la marche à suivre. Certes, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Les nations développées les ont sophistiqués et décuplés au point parfois de nous embar­rasser de leurs techniques et de leur technologie. Les moyens sont là, inconnus des générations précé­dentes. Mais beaucoup s'interrogent sur la légitimité de leur emploi, voire sur leur efficacité même dans le long terme: ce qui peut promouvoir les hommes semble, dans le même mouvement, constituer, pour eux et leur environnement, une série de nuisances menaçantes . D'où l'interrogation. Et, chez certains, l'angoisse. Chez d'autres l'insouciance, art de se boucher méthodiquement les yeux.

Mais si nous les ouvrons, ces yeux, ce sera pour voir quoi? «Si l'homme entrait dans l'avenir à reculons, il ne se tromperait pas si souvent de portes», écrit Régis Debray, un homme que l'on peut difficilement tenir pour passéiste. Il est hasardeux de prédire ce qui adviendra. On y risque le ridicule. Par contre, on peut essayer de comprendre ce qui se passe en 's'instruisant de ce qui s'est passé.

La scolarisation généralisée est, somme toute, chose récente. A l'aune de !'«histoire longue», qu 'est-ce que deux siècles? Interroger le présent de l'éducation scolaire, c'est d'abord inventorier les courants et les contre-courants qui, tout au long du Xlxe siècle déjà, marquent les contradictions inhérentes à l'entreprise de l'instruction des peuples. C'est en retrouver aujourd'hui les traces à la fois toujours vivantes et déjà fossilisées. C'est situer nos projets possibles entre la désuétude des projets d'hier et · leur mille et une survivances.

Dans cette conférence, prononcée à Sion en août 1985, Daniel Hameline, professeur d'histoire des idées pédagogiques à l'Université de Genève, interroge: de qui et de quoi sommes-nous contempo­rains? C'est parcê que nous nous situerons en contemporains prolongés des fondateurs de l'école d'il y a cent ans que nous pourrons nous ériger en contemporains anticipés de ceux dont nos propres élèves ou nos propres enfants seront les éducateurs au cours du troisième millénaire.

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Vous avez apprécié la conférence de Monsieur le Professeur Hameline donnée tan passé dans le cadre de la session pédagogique?

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BULLETIN DE COMMANDE

A retourner à l'ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion .

Je commande ex. du livre «Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine» au prix de Fr. 18.- (+ frais d'expédition).

Nom: __________________ --------------------------------------------

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A LIRE

de Bruno Lussato en collaboration avec Gérald Messadié, chez Laffont

Un titre à attraper des déman­geaisons et un contenu à engen­drer une boulimie de savoir, voici un brûlot propre à secouer nos idées de leur léthargie hivernale. Et tant pis si l'on s'arrache les cheveux à chaque page en gé­missant que, décidément l'on ne sait rien mais qu'a-t-on fait de nos années? Il est encore temps de se promettre une écoute plus subtile de l'Art de la Fugue, une escapade à Arezzo pour Piero della Francesca, la lecture de Lévi -Strauss la semaine pro­chaine et celle de Lacan quand il sera de nouveau à la mode, et encore, et encore .. .

Au diable les complexes, le livre vaut la leçon d 'humilité et cha­peau bas à Lussato qui dénonce l'écart entre les grandioses réali­sations techniques et scientifi­ques de notre société et son ef­fondrement culturel, l'impor­tance des modes insignifiantes et la mort de la mémoire des peuples. L'auteur connaît ses sujets : professeur au Conserva­toire national français des arts et métiers, musicien confirmé, il avait déjà prédit , en 1981, la su­prématie de la micro-informati­que sur l'informatique lourde dans un ouvrage intitulé le Défi informatique. Aujourd'hui il an­nonce, tout au long d'une sa­vante démonstration, la décultu­ration de l'Occident en péril d'identité depuis que nous avons absorbé comme des éponges l'art africain, la musi­que américaine, la pensée asiati­que, le modèle américain et le modèle japonais qui ne conve­naient pas exactement à notre nature ni à notre compétence.

L'école, on s'en doute, suit le mouvement et la faveur accor-

dée aux mathématiques et à l'in­formatique témoigne de la fureur scientifique engendrée par les courants technologiques de ces dernières décennies . Or, nous disposons, pour penser, des deux hémisphères du cerveau; à l'un correspond l'esprit de géo­métrie, qui traite de l'information dure, à l'autre, l'esprit poétique, qui traite de l'information molle. On sait que le cerveau fonc­tionne au mieux de sa capacité lorsqu'il équilibre les deux hé­misphères ou, lorsqu'il appré­hende en même temps et le fait et la nature esthétique de celui­ci. Actuellement, on tend à dé­velopper au maximum un des deux hémisphères au détriment de l'autre: on néglige la forma­tion classique et littéraire pour privilégier les disciplines scienti­fiques. Conclusion: on régresse car les disciplines scientifiques qui semblent constituer l'ossa­ture indispensable de l'intelli­gence représentent au contraire un péril pour elles, si elles ne sont pas complétées par la

. culture générale. Douce consta­tation puisque la moins mau­vaise des solutions proposées semble être un retour à l'ensei­gnement classique et humaniste qui diversifiait les approches de la réalité et évitait de former des spécialistes .

Qu'on se le dise, ce livre-là, der­rière son analyse sévère et triste d'une époque qui se trompe rou­vre les portes de l'école au plai­sir des mots, à la délectation des découvertes musicales ou picturales, au délire de l'imagi­nation. Et ce n'est pas rien .

Jocelyne Gagliardi

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POINTS DE RENCONTRE

à la charnière des scolarités obligatoire et postobligatoire

Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP)

INTRODUCTION

La réforme de l'enseignement des langues secondes en Suisse

La Conférence des directeurs cantonaux de l'ins­truction publique (CDIP) a adopté en octobre 1975 des recommandations portant sur la réforme et la coordination de l'enseignement des langues se­condes (L2). Elle y invitait notamment les cantons et les régions linguistiques

- à étendre l'enseignement de la deuxième lan­gue nationale à l'ensemble des élèves dès la 48

ou la 5e année scolaire; - à fonder l'enseignement des langues secondes

sur des objectifs généraux révisés; - à améliorer la formation et le perfectionnement

des enseignants; - à créer des moyens d'enseignement appropriés

et, enfin, - à coordonner leurs démarches.

Ces recommandations ont conduit à une réforme profonde de l'enseignement des langues vivantes, qui commence d 'ailleurs à porter ses fruits. Cer­tains cantons ont déjà procédé à l'introduction de l'enseignement précoce à l'école primaire, d'au­tres en ont pris la décision ou s'apprêtent à la prendre. Les nouveaux objectifs didactiques as­sortis de moyens pédagogiques nouveaux se SOrlt révélés efficaces. Ils ont dès lors régi l'enseigne­ment des langues au degré primaire puis au se­condaire 1 pour s'étendre, à ce jour, à l'ensemble de la scolarité obligatoire.

La transition entre la scolarité obligatoire et les écoles postobligatoires

Le passage de la scolarité obligatoire à la scolarité postobligatoire du degré secondaire Il (écoles de maturité, écoles normales, écoles professionnelles et 'autres établissements comprenant un ensei­gnement linguistique bien étoffé) mérite une atten­tion particulière .

La CDIP n'a par conséquent pas manqué, en 1980 et 1982 déjà, de consacrer un «Forum suisse Lan­gue 2» au thème de la coordination verticale et à ses problèmes spécifiques.

Les présents POINTS DE RENCONTRE visent à apporter leur pierre à l'édifice pour aménager

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cette période de transition de façon à assurer la continuité de l'enseignement des langues secon­des tel qu'il se pratique, de la scolarité obligatoire aux écoles du degré secondaire II.

Il convient toutefois d'observer qu'aux différents degrés scolaires correspondent des objectifs di­dactiques différents. Tous les élèves suivent l'en­seignement des langues secondes durant la sco­larité obligatoire. Ils doivent y acquérir une compétence communicative de base utilisable dans la vie pratique, raison pour laquelle l'ensei­gnement est centré sur l'acquisition des compé­tences orales (compréhension et expression ora­les) et de la compréhension écrite.

Les écoles du degré secondaire Il visent quant à elles des objectifs supplémentaires qui leur sont propres et vont au-delà de ceux du degré 1. Il s'agit soit d'y faire acquérir certaines aptitudes professionnelles - c'est le cas des écoles profes­sionnelles commerciales par exemple - soit, dans les écoles de niveau gymnasial et les écoles nor­males par exemple, d'atteindre des niveaux lin­guistiques supérieurs comprenant des connais­sances littéraires et culturelles.

La mission des POINTS DE RENCONTRE

La mission des POINTS DE RENCONTRE com­porte de ce fait trois volets :

- définir les modalités de travail et les objectifs didactiques visés par l'enseignement des lan­gues secondes durant la scolarité obligatoire;

- définir les aptitudes acquises en fin de. scolarité obligatoire dans les quatre domaines de la com­préhension orale et écrite et de l'expression orale et écrite;

- démontrer comment poursuivre harmonieuse­ment l'enseignement des langues au degré se­condaire Il en y développant les aptitudes ac­quises .

Le principe sous-tendant l'élaboration des POINTS DE RENCONTRE a été que le corps enseignant connaisse les objectifs et les pratiques pédagogi­ques aux degrés 1 et Il et en tienne compte .

Les POINTS DE RENCONTRE n'y suffisent pas à eux seuls. Il convient notamment que le corps en­seignant les complète par des colloques interde­grés, par des échanges de visites entre établisse-

ments, par la mise au point conjointe d'unités didactiques assurant la transition du degré 1 au degré secondaire Il et, enfin, par la préparation en commun des examens d'admission et de pas­sage.

La modulation des POINTS DE RENCONTRE

Les POINTS DE RENCONTRE concernent - au­delà des divergences cantonales en matière de systèmes scolaires - toutes les écoles obligatoi­res ainsi que les établissements du degré secon­daire Il des quatre régions linguistiques de Suisse. Ils ne sauraient toutefois fournir une solution uni­que et méritent d'être nuancés, notamment en fonction des facteurs suivants :

- les spécificités régionales , les parentés linguis­tiques (français - italien - romanche) et la coexis­tence, en Suisse alémanique, des dialectes du « Hochdeutsch»;

- les possibilités - théoriques ou concrètes - de contacts linguistiques fréquents: dans un can­ton multilingue ou proche d'une frontière lin­guistique, l'interprétation de l'un ou l'autre des POINTS DE RENCONTRE sera différente de celle qu'on lui accordera dans un canton sans point de contact avec une autre région linguisti­que;

- la durée et le nombre de périodes allouées pour l'enseignement des langues secondes;

- les degrés et les types d'écoles.

Les POINTS DE RENCONTRE: un compromis et un défi

Les POINTS DE RENCONTRE ambitionnent de proposer une solution globale au niveau national en dépit de la grande diversité et des particulari­tés notoires qu'offre l'enseignement des langues secondes dans le pays. Ils constituent à la fois un compromis et un défi : en tentant d'allier le possi­ble et le faisable compte tenu des spécificités ré­gionales et cantonales d'une part, et en restant -avec leur contenu - révisables et perfectibles d'autre part.

L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES SECONDES EN SUISSE

La diversité dans l'enseignement des langues nationales

La diversité persiste dans l'enseignement des lan­gues nationales, en dépit des efforts de coordina­tion liés aux recommandations formulées par la CDIP en 1975.

Il est vrai qu'une unification allant au-delà de l'har­monisation recommandée dans le cadre de la co­ordination intercantonale serait préjudiciable à la tr~dition fédéraliste qui baigne notre système sco­laire, aussi n'est-ce pas là notre propos.

Le démarrage de l'enseignement des langues nationales Le pluralisme linguistique

Certains cantons ont de longue date inscrit l'en­seignement d'une deuxième langue nationale au programme de la 58 année scolaire, d'autres sont en train de mettre en place ce démarrage pré­coce ; il en reste enfin qui n'ont encore pris aucune disposition dans ce sens.

Les minorités linguistiques telles que celles du Tessin ou des régions rhéto-romanches et italo­phones des Grisons ont de toujours accordé la plus grande importance à l'enseignement des lan­gues nationales.

Les cantons bilingues tels que Berne, Fribourg ou le Valais se trouvent d 'ailleurs à cet égard face à des problèmes spécifiques d'harmonisation et de coordination intracantonales.

Les structures scolaires

Les divergences cantonales portent sur les points suivants:

- l'âge d'entrée en scolarité obligatoire (6 ou 7 ans); la longueur de l'année scolaire (36 à 40 semai­nes); la durée des périodes d'enseignement (45 à 50 minutes);

- la durée de la scolarité primaire (4, 5 ou 6 ans) et la durée correspondante du degré secondai­re 1;

- les voies et durées de la scolarité jusqu'au certi­ficat de maturité: filière continue ou disconti­nue, soit 12 ou 13 années en tout.

La formation professionnelle est, quant à elle, rela­tivement unifiée: les métiers du commerce, de l'ar­tisanat et de l'industrie sont réglementés au plan fédéral.

Les modalités d'enseignement

Le nombre d'heures hebdomadaires disponibles pour l'enseignement des langues secondes varie sensiblement d'un canton à l'autre:

degré primaire: 0 - 6 h par semaine; degré secondaire 1: 3 - 6 h par semaine; degré secondaire Il: 2 - 5 h par semaine.

Il s'y ajoute des divergences quant aux plans d'études et aux moyens pédagogiques, sans compter celles qui portent sur la forme, le contenu et les objectifs de la formation et du perfectionne­ment des enseignants.

L'enseignement des langues secondes dans les écoles professionnelles commerciales

Les maîtres de langue enseignant dans les écoles professionnelles commerciales ont à faire à des classes hétérogènes dont les élèves n'ont subi au-

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Petit Chinois Photo Michel Eggs

cune sélection préalable, ce qui est conforme à notre système de formation mixte par apprentis­sage en entreprise complété par des cours profes­sionnels. Ces modalités de formation restreignent le choix des moyens d'enseignement et freinent le rythme de progression de la classe.

Il semblerait par conséquent primordial que dans le cadre de leur activité les apprentis aient des occasions fréquentes de pratiquer une ou des lan­gues secondes. On pourrait aussi imaginer à leur intention des stages linguistiques pratiques orga­nisés par les entreprises, au niveau interrégional.

L'enseignement des langues secondes à l'école professionnelle commerciale vise en outre à doter les apprentis de méthodes de travail permettant à ces futurs professionnels de se perfectionner et de se recycler au besoin par la suite . Leurs pers­pectives de carrière, leurs chances de promotion et de requalification professionnelle ultérieure s'en trouveraient améliorées.

L'enseignement des langues secondes dans les écoles de maturité et les écoles normales

Les écoles de maturité et les écoles normales ont notamment pour mission de conduire leurs élèves à la maturité nécessaire à la poursuite d'études supérieures ou à l'acquisition d'un brevet d'ensei­gnement. Ces élèves devront pouvoir mettre à profit leurs connaissances linguistiques pour des études de spécialité ultérieures. Ainsi les bache­liers tessinois doivent-ils disposer des connaissan­ces nécessaires à la poursuite de leurs études dans un établissement universitaire suisse de lan­gue française ou allemande.

En transmettant ainsi à leurs élèves un savoir-faire linguistique leur permettant de converser avec des aliophones (= des personnes s'exprimant dans leur propre langue maternelle), écoles de maturité et écoles normales œuvrent en faveur de la com­préhension interculturelle au niveau national et in­ternational. Partant, on peut attendre des bache­liers et des enseignants brevetés qu'ils soient à tout moment à même de nouer de tels contacts ou de les entretenir.

Par tradition, ces écoles dispensent des enseigne­ments visant à éveiller l'intérêt pour la littérature et pour la réflexion sur les faits linguistiques. Toutes proportions gardées, l'enseignement des langues secondes doit tenir compte de ces aspects dès les degrés primaire et secondaire 1. Inversément, un perfectionnement des aptitudes figurant aux présents POINTS DE RENCONTRE est possible et éminemment souhaitable au degré secondaire Il.

On rappellera également ici quelques mesures dé­passant le cadre de l'enseignement des langues vivantes proprement dit mais qui sont, même au

niveau des bacheliers, d'une efficacité toute parti­culière. Il s'agit notamment des mesures suivan­tes:

- échanges individuels ou collectifs (par groupes ou par classes);

- semaines d'études plus ou moins intensives; - enseignement de certaines branches dans une

langue seconde.

Dans ce dernier cas, les gymnasiens des années terminales se voient offrir la possibilité de passer l'examen de maturité d'une branche de science ou de sciences humaines dans une langue se­conde, après avoir bénéficié d'un enseignement dispensé en tout ou en partie (et progressivement) dans cette langue.

LE CONTENU DES POINTS DE RENCONTRE Le contenu des POINTS DE RENCONTRE est axé sur quatre aptitudes:

- la compréhension orale; - la compréhension écrite,'

(lecture silencieuse) - l'expression orale;

l'expression écrite.

Il va sans dire que l'enseignement des langues vivantes englobe à tous les degrés, notamment dès la scolarité obligatoire, l'acquisition de connaissances telles que les suivantes:

- notions spécifiques à la langue étudiée (voca­bulaire, «grammaire», etc.);

- usage de la langue étudiée: exigences par rap­port à la norme établie (plus élevées pour la forme écrite que pour l'oral) et comportements à adopter face aux difficultés rencontrées dans la compréhension ou la production de textes;

- notions relatives à l'apprentissage des langues, notamment équivalences et différences entre langue maternelle et langues étudiées.

Les POINTS DE RENCONTRE n'en font toutefois aucune mention expresse. Voici pourquoi on y a renoncé, en dépit de l'importance attribuée en gé­nérai, dans l'étude des langues vivantes, à l'ac­quis cognitif et à son contrôle:

1. Les différents systèmes d'enseignement des langues vivantes pratiqués en Suisse interdi­sent pratiquement de fixer des normes nationa­les pour l'acquisition des connaissances.

2. Il existe nombre de «catalogues» de connais­sances, notamment sous forme de listes de vo­cabulaire et de structures grammaticales, etc . (voir en particulier celles qui ont été éditées par le Conseil de l'Europe ou l'Association des uni­versités populaires allemandes). Ces recueils ne doivent pas être sous-estimés dès lors qu'il s'agit d'être sur la même longueur d'onde en matière de langues et d'étude des langues.

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Leur introduction dans les programmes d'étu­des n'est toutefois pas sans comporter certains risques: ils peuvent en effet donner l'impres­sion erronée que leur acquisition ou enseigne­ment suffit à faire acquérir presque automati­quement les aptitudes définies par ailleurs.

3. L'acquisition des connaissances étant en géné­rai plus facile à contrôler que celle des aptitu­des, on court le risque, au degré secondaire Il, de voir l'intérêt monopolisé par les premières au détriment des secondes.

4. Le compartimentage entre connaissances et aptitudes peut conduire à des appréciations er­ronées:

tel élève, bien que pourvu d'un riche bagage grammatical, peut néanmoins avoir de la peine à s'exprimer; sans posséder un vocabulaire très étendu, tel autre, connaissant les mots-clés et sa­chant utiliser les stratégies de reconstitution requises lui permettant de suppléer à ses la­cunes, peut arriver à comprendre un texte oral ou écrit au moins aussi bien qu'un cama­rade disposant d'un vocabulaire plus riche.

LES POINTS DE RENCONTRE À LA CHARNIÈRE DES SCOLARITÉS

OBLIGATOIRES ET POSTOBLIGATOIRES

Avis au lecteur

On trouvera dans les encadrés les POINTS DE RENCONTRE proprement dits spécifiant les niveaux à atteindre par tous les élèves de Suisse au terme de leur scolarité obligatoire, compte tenu de modulations éven­tuelles.

A la charnière entre la scolarité obligatoire et postobligatoire, ce niveau est également celui de l'admission dans les établissements d'ensei­gnement postobligatoire.

Les suggestions faites concernent l'enseignement de la deuxième langue nationale dans le cadre de la scolarité obligatoire.

Les POINTS DE RENCONTRE seront d'autant plus aisés à atteindre que l'enseignement de la deuxième langue nationale démarrera en 4e ou 5e année au plus tard.

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Degrés primaire et secondaire 1

Suggestions relatives à la démarche didactique

L'OBJECTIF GÉNÉRAL DE L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES SECONDES

ATTITUDES COMMUNES À DÉVELOPPER À TOUS LES DEGRÉS

L'ÉLÈVE

• ACQUIERT UNE ATTITUDE POSITIVE FACE AU PLURALISME LIN­GUISTIQUE EN GÉNÉRAL, À CELUI DE LA SUISSE EN PARTICU­LIER.

• SE DISPOSE À COMPRENDRE LES AUTRES DANS LEUR LANGUE ET À COMMUNIQUER AVEC EUX.

• S'EFFORCE DE SAISIR LES ASPECTS CULTURELS PROPRES À D'AUTRES RÉGIONS LINGUISTIQUES.

• FAIT PREUVE DE COMPRÉHENSION POUR LE GÉNIE D'AUTRES COMMUNAUTÉS LINGUISTIQUES.

• EST SENSIBLE AUX ASPECTS ESTHÉTIQUES DES LANGUES.

COMPRÉHENSION ORALE

POINTS DE RENCONTRE

En tant qu'auditeur, l'élève est capable de

• prendre part à une conversation qui tienne compte de ses connais­sances et de ses intérêts;

• comprendre les messages, les opinions et les intentions d'autrui;

• comprendre des textes oraux authentiques qui éveillent son intérêt (communication à sens unique).

Dès les premières leçons, l'enseignement de la deuxième langue nationale revêt la forme d'un dia­logue entre maître et élève. L'élève découvre ainsi la langue principalement à travers sa fonction de moyen de communication et non de système. En­core faut-il que l'enseignement se déroule dans la langue étudiée.

La compréhension orale n'apparaît pas comme un résultat concomitant et fortuit du processus d'ap­prentissage, elle doit au contraire faire l'objet d'un entraînement spécifique.

Le stade préparatoire de l'écoute et de l'action

Dans la phase initiale, l'élève saisit spontanément les éléments verbaux que le maître lui transmet. Il

s'agit surtout de consignes et d'encouragements assortis de gestes et de mimique. L'élève atteste sa compréhension par l'exécution des consignes. Très motivante, l'action ainsi suscitée répond de surcroît à son besoin de mouvement. La langue utilisée doit être authentique, c'est-à-dire exempte d'une simplicité factice, et son rythme normal. Le recours à des mots de consonance similaire (tigre = Tiger, éléphant = Elephant) facilite le procédé. L'élève exprimera ainsi son éventuelle incompré­hension par le g~ste (par exemple en haussant les épaules), ou par la mimique, par l'absence de réaction ou par l'exécution inadéquate d'une consigne, puis, de proche en proche, par l'expres­sion orale. Il ne tardera pas à poser à son tour des questions, à demander des renseignements com­plémentaires (voir Expression ora/e).

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Page 9: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Communication à sens unique

Très rapidement, l'élève est mis en contact, par le biais de textes dialogués, narratifs et descriptifs enregistrés, avec des personnes parlant leur lan­gue maternelle à un rythme pour ainsi dire normal.

De plus, les textes oraux, non seulement peuvent mais doivent contenir des vocables et des tournu­res inconnus de l'élève. Pourront alors servir d'aide à la compréhension le bruitage, les dessins, les diapositives qui suggèrent la situation, présen­tent les interlocuteurs ou expliquent tel ou tel mot. La faculté qui se développe chez l'élève à saisir la situation intuitivement l'aide à comprendre l'es­sentiel d'un message quand bien même un mot lui échappe ça et là (compréhension globale et non pas intégrale).

Il apprend petit à petit à ne pas rester bloqué par un vocable incompris, mais à écouter la suite où les éléments incompris s'éclairent souvent par eux-mêmes. Tous les textes à saisir globalement devraient être motivants par des contenus adap­tés au champ d'expériences, au goût et au vécu de l'élève et qui en appellent à ses potentialités affectives, intellectuelles et morales. L'élève est alors à même de concentrer son attention sur le contenu plutôt que sur l'expression verbale.

Textes auditifs de toutes sortes (copies d'émis­sions radiophoniques où la part musicale excède celle du texte; copies d'émissions télévisées, of­frant plus d'images que de texte; cassettes per­mettant à des élèves de se présenter dans leur langue maternelle) contribuent, dans la mesure où ils accompagnent le manuel, à atténuer, voire à compenser la perte de motivation que l'on cons­tate au moment de la puberté.

Les annonces en gare, dans le train, à l'aéroport, da:ns les grandes surfaces; les communiqués, in­formations et prévisions du temps à la radio et à la TV sont l'occasion, pour l'élève, privé qu'il est de la possibilité de poser des questions à Son tour, de surmonter ses difficultés, dut-il renoncer consciemment à une information sans faille, en poursuivant résolument l'écoute et en sélection­nant parmi toutes les informations celles qui le concernent.

Oswald Ruppen

Degré secondaire Il

Aperçu des possibilités au niveau postobligatoire

Généralités

L'élève apprend à

- comprendre la langue dans son débit naturel et dans une conversation prolongée même lors­qu'elle est marquée par des traits individuels, sociaux et régionaux. Au niveau thématique, l'interlocuteur prend en compte, avant tout, les intérêts, le savoir et les expériences de l'élève;·

- établir, à partir d'attentes bien définies, des hy­pothèses que l'écoute poursuivie devra confir­mer ou rejeter. Volonté de prolonger l'écoute at­tentive, même lorsque certains mots ou structures nouveaux ne sont pas compris. L'élève apprend à accéder, de proche en pro­che, à la signification d'éléments inconnus (la­cunes), en s'aidant d'hypothèses précises, du

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contexte et de sa connaissance des règles ré­gissant la composition des mots.

Ecoles professionnelles commerciales

L'élève apprend à

- comprendre un message oral d'une certaine longueur, et de débit normal, dans un dialogue avec des interlocuteurs personnels ou profes­sionnels;

- assister, si possible, à une séance d'affaires qui se déroule dans la langue étudiée, y prendre des notes ou rendre compte succinctement dans la langue maternelle ;

- comprendre des appels téléphoniques dans la langue étudiée, en rédiger le compte rendu et le transmettre à qui de droit dans l'entreprise.

Ecoles de maturité et écoles normales

L'élève apprend à

_ suivre une discussion dirigée, un débat, une pièce radiophonique ou une interview télévisée ou radiodiffusée, comprendre les avis et les points de vue exposés par les divers interlocu­teurs;

_ comprendre les exposés du maître (suivre, par exemple, la présentation de la biographie d'un écrivain);

_ comprendre des exposés et, après une prépa­ration adéquate, des productions artistiques (pièces de théâtre, chansons, films).

En guise de préparation aux études universitaires et pour s'entraîner à la prise de notes (procès­verbaux, comptes rendus), l'élève apprendra, à l'écoute d'un texte, à reconnaître comme telles, et à traiter en conséquence des redondances gram­maticales ainsi que des informations accessoires et à repérer, dans le texte, les mots-clés et les informations essentielles, à en discerner les en­chaînements logiques et les principes structurels fondamentaux.

Degrés primaire et secondaire 1

Suggestions relatives à la démarche didactique

COMPRÉHENSION ÉCRITE (lecture)

POINTS DE RENCONTRE

L'élève est capable de

• lire silencieusement un texte simple et authentique qui corres­ponde à son âge et à son degré scolaire;

• en extraire - surtout s'il n'est pas littéraire - les informations qu'il juge pertinentes;

• justifier sa compréhension du texte;

• reconnaÎtre le sens des mots et des plages de texte inconnus en interrogeant le contexte et au besoin en consultant le diction­naire.

On entend ici par compréhension écrite la faculté de l'élève de lire de façon autonome et silencieuse des textes de la langue écrite. Il s'agira de distinguer entre la lecture (<intelli­gente» (perceptrice du sens) - dont il est surtout question ici - et la lecture destinée à des tiers, sous forme artistique et expressive (poèmes par exemple) ou d'information (un élève lira par exem­ple à ses camarades une lettre adressée à la classe dans le cadre d'un projet d'échange).

En Suisse, l'élève ne cesse pas, dans son entou­rage scolaire, de rencontrer des textes plurilin­gues (désignation de produits divers sur les em­ballages, modes d'emploi, indications de toutes sortes). C'est pourquoi l'enseignement peut por­ter, dès le commencement, sur la graphie de la langue étudiée.

. La lecture prioritairement perceptrice du sens peut être exercée et développée dès la première

phase de l'enseignement par des textes authenti­ques:

- consignes écrites , marches à suivre de travaux manuels ou d'ouvrages féminins, modes d'em­ploi, recettes de cuisine, règles de jeu simples, etc. ;

- textes non littéraires; - textes littéraires appropriés à l'âge et au degré

scolaire des élèves; - documents écrits fournis par des classes parte­

naires de la région où est parlée la langue étu­diée; prospectus, textes publicitaires, extraits de presse, etc.

Moyens de contrôle de la compréhension du texte étudié:

- faire exécuter des consignes verbalement ou par écrit;

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Page 10: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

- f~ire remplir des questionnaires à choix multi- ' pies (moyens à utiliser avec parcimonie, les ré­ponses n'impliquant pas forcément que le texte a été compris) ;

- trancher si des affirmations concernant un texte sont justes ou fausses (avec les risques indi­qués plus haut);

- rempli r des grilles; - faire résumer les informations essentielles

contenues dans un texte; - faire sélectionner, parmi un choix de titres et de

sous-t itres , ceux qui conviennent (se prête à Un travail à deux, éventuellement dans la langUe maternelle) ;

- choisir parmi plusieurs possibilités le résumé qui convient au texte étudié;

- compléter des textes lacunaires de divers types (notamment littéraires) au niveau du mot, de la phrase ou du paragraphe;

- rechercher des informations à partir de la lec­ture cursive de tables des matières , etc,;

- recomposer des textes découpés.

Degré secondaire Il

Aperçu des possibilités au niveau postobligatoire

Généralités

Les suggestions destinées à la phase obligatoire de l'enseignement peuvent être développées dans la phase ultérieure.

Ecoles profesionnelles commerciales

L'élève apprend à

- comprendre des textes authentiques, tirés no­tamment du domaine politique et économique, étant bien entendu que l'élève pourra faire un usage raisonnable de moyens auxiliaires (dic­tionnaires , lexiques, etc.);

- lire des textes publicitaires, des prospectus, des messages de télex, des annonces et des lettres, en extraire et mettre à profit les informa­tions importantes pour ses activités profession-

. nelles ou privées.

Ecoles de maturité et écoles normales

L'élève apprend à

- comprendre des textes authentiques qui peu­vent être littéraires, selon l'approche qui leur convient le mieux, sans exclure le recours rai ­sonné à des aides appropriées (dictionnaire en une ou en deux langües, autres ouvrages consultatifs) ;

- acquérir, moyennant une lecture sommaire, une intelligence globale du contenu d'un texte, de façon à savoir s 'il contient, ou non, l'information qu'on voudrait Y trouver ; repérer, par lecture cursive et si possible ra­pide, les informations pertinentes d 'un texte non littéraire plutôt court, en omettant des dé­tails accessoires et secondaires ;

- dépouiller un texte non littéraire court, pauvre en éléments redondants (par exemple article d'un dictionnaire); en saisir le sens exhaustif et précis en recourant de manière appropriée à des instruments de travail;

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- utiliser des stratégies d 'interprétation spécifi­ques qu'il aura peut-être apprises dans la prati­

. que de sa langue maternelle; - travailler sur des textes littéraires de longueurs

variables, afin d'énoncer des hypothèses plau­sibles concernant leur signification. Il ne saurait d'ailleurs y avoir interprétation ((juste» ou «fausse» d'un texte littéraire puisque ce type de texte a justement un caractère ouvert et dyna­mique. Sa signification n'est constituée qu'au trav~rs d 'un processus de compréhension, même chez l'apprenant.

Remarque

L'apprentissage de la lecture en langue seconde reste étroitement lié à l'enseignement de la langue maternelle et aux habitudes de lectures extrasco­laires.

L'élève aura d'autant plus de facilité à la lecture d'un texte en langue maternelle ou seconde qu'il sera en mesure de faire usage des connaissances acquises .

Ces connaissances portent entre autres sur

- la probabilité d'occurrence de certaines combi­naisons de lettres (leur fréquence, leur impossi­bilité) ; la structure syntaxique des phrases (par exem­ple la place du verbe); les combinaisons sémantiques: une bonne in­formation à leur sujet améliore l'efficacité de la lecture et accroît les chances de deviner la si­gnification de mots inconnus (par exemple {(Hier, à dîn,er, Pierre n'a rien voulu ... »); les structures logiques (cause, conséquence, restriction, déduction) qui permettent de pré­voir, d'échafauder des hypothèses sur la signifi­cation de certains éléments de phrases ou du texte.

Le vécu et une certaine connaissance du monde f ciliten t la compréhension du contenu d 'un texte ~ des réalit~s évoquées. E,n ~ours d ' enseign~­ment, il convient donc de prevoir une phra~~ pre-aratoi re avant d'aborder un texte avec les eleves.

~our savoir lire dans la langue étudiée, l'élève a de surcroît besoin de certaines capacités à dévelop­per en conséquence :

- reconnaître , par analogie avec d'autres mots de la même famille , le sens de mots et de' tournu­res inconnnus ;

- déduire du contexte le sens de mots et de tour­nures inconnus;

- établir les relations entre les éléments d'un texte et savoi r en interpréter l'aspect graphi­que, avec la ponctuation, etc.

Degrés primaire et secondaire 1

Suggestions relatives à la démarche didactique

EXPRESSION ORALE

POINTS DE RENCONTRE

L'élève est capable de

• participer à une conversation simple, de raconte!, d'exprime~ ses intentions et ses opinions, de donner et d'obtenir des renseigne-ments simples ; ,

• parler brièvement d'un domaine familier ou de sa propre personne;

• compenser l'insuffisance des possibilités d 'express.io~ par des moyens verbaux (approximations) ou non verbaux (mimique, ges­tes, etc.);

• s'exprim~r de façon intelligible pour que la communication soit possible;

• prendre une part active à l'enseignement. don!1é, en principe, ,dans la langue étudiée, l'accent étant toutefOIS mis sur la comprehen­sion plutôt que sur l'expression orale.

Placé à un moment où les élèves ont gardé le goût et le plaisir de s'exprimer, le démarrage précoce de la langue seconde a donc toutes les chances de réussir avant le moment délicat de la puberté. C'est dire que l'aptitude à l'expression orale se sera déjà bien développée.

L'élève, s'ij s'est habitué à réagir d'abord à des consignes et à des ordres par l'action, passera relativement vite au stade où il apprendra à utiliser les moyens verbaux qu'on lui aura fournis, pour susciter, à son tour, des réactions de la part de ses interlocuteurs, élèves ou maîtres.

Il apprendra à influer sur la bonne marche de la communication en sollicitant à son tour des com­pléments d'information . Petit à petit, grâce à cette interaction, il s'acheminera vers une expression plus libre.

Il ne faudrait cependant pas minimiser l'impor­tance de cette phrase où l'élève procède encore

de manière avant tout imitative: c'est là qu'il ap­prend en fait à se débrouiller pour communiquer en langue seconde. Or, le critère essentiel, pour l'expression orale comme pour la compréhension , reste la réussite de la communication .

En s 'exprimant, l'élève fait . de manière répétée l'expérience de l'aspect esthétique de la langue :

- poèmes, chansons, exercices d'élocution; comptines , jeux de famille (citer par exemple 10 noms d'animaux commençant par A); les récitations sont mimées et accompagnées de mouvements rythmiques du corps pour vivre la langue dans son entièreté.

Les nouveaux ensembles d idactiques (manuels , cassettes, etc.) offrent aux enseignants des sug­gestions variées pour organiser un enseignement riche et intensif où les élèves apprennent à s'expri­mer assez tôt selon les intentions qui sont les leurs.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

L'enseignant saisira toutes les occasions possi­b~~s de faire parler les élèves dans la langue étu­dlee, notamment:

- les événements de la vie scolaire donnant lieu à des communications: questions absences informations diverses; , ,

- les fa!t~ saill~nts de la vie scolaire (anniversai­res, ,vIsites, fetes e~ aut~es manifestations);

- le deroulement de 1 annee avec ses saisons les périodes de fêtes (Pâques, Noël, etc.), les évé-

nements locaux, l'actualité nationale et interna tionale; .

la, présent~tion d 'illustrations, de bandes dessi, nees, de Jeux de rôles, simulations, théâtres etc. ; ,

- l'invitation en classe d'allophones, d'interlocu. t,e~rs parlant la langue seconde et avec qui les eleves, pour se faire comprendre, devront réel. lement s'exprimer dans cette langue.

Degré secondaire Il

Aperçu des possibilités au niveau Postobligatoire

Généralités

Les suggestions présentées pour la scolarité obli­gatoire s'appliquent par analogie 'au degré secon­daire Il où l'on mettra à profit toutes les possibili­tés d'entraînement à l'expression orale.

L'élève apprend à

- faire face, au c.ours d'une conversation prolon­gee, aux questions et aux assertions d'un allo­phone (interlocuteur parlant sa propre langue ~atern~lIe), d~ telle sorte que ce dernier par­vienne a le sUivre sans trop de peine, et sans devoir lui poser trop de questions;

- exprimer intelligemment son avis sur des situa­tions, des faits, des opinions dans un entretien suivi avec un allophone;

- savoir surmonter de façon appropriée les diffi­cultés qui surgissent lors d'une conversation avec un allophone, sans solliciter outre mesure sa patience et, surtout, sans l'agacer;

- éviter par des mesures adéquates (par exemple en reformant un énoncé incompris) l'échec d 'une communication;

- savoir négocier dans la vie courante et à l'école (pendant les entretiens, en interaction avec les camarades et l'enseignant).

Ecoles professionnelles commerciales L'élève apprend à

- informer par téléphone des partenaires d'une négociation, ou des clients;

- savoir conduire un entretien professionnel; - présenter l'entreprise et ses produits et offrir

des prestations; - se renseigner, en tant que demandeur d'em­

plOI, sur une entreprise, ses conditions d'enga­gement et de travail et négocier un engage­ment.

Ecoles de maturité et écoles normales L'élève apprend à

- présenter un bref exposé sur des faits, des si­tuations, des évolutions, des sujets scientifi­ques, etc.;

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- se renseigner sur des possibilités et modalités d'études, etc.;

- présenter des arguments en tant qu'auditeur ou lecteur;

- expliquer des textes (littéraires) lus ou enten. dus en les interprétant de manière person. nelle;

- ~r~senter son point de vue personnel sur des evenements politiques, économiques et so. ciaux;

- se, procurer des informations sur un voyage à preparer, une activité de vacances, un travail temporaire ou exercer un violon d'Ingres, etc.

Remarque

L'un des objectifs principaux de l'enseignement des lang~es vivantes est d'encourager en continu I~ pe~fectlonnement de la compétence de commu­nication orale. Les élèves doivent en outre être in­formés de la sensibilité extrême de certaines corn­':1~~autés - ~otamment le monde francophone '­a 1 eg~rd des Incorrections grammaticales ou pho­nologiques.

Les apt~tud.es variables des élèves exigent la mise en ap'pllcatlons de stratégies pédagogiques diffé­renclees: - ~~rtains élèves, pour être prêts à participer à

1 echange verbal, doivent être «attendus»' - d'autres ont besoin d'être «poussés». '

Des stratégies de correction appropriées empê­c~ent les élèves de se décourager. L'enseignant n'Ignore pas qu'il est parfois en mesure de renon­cer totalement à reprendre les élèves et qu'il doit ~oduler son comportement pédagogique en fonc­tion de la personnalité des élèves, du type d'erreur commise, de l'étape d'apprentissage atteinte, etc.

Degrés primaire et secondaire 1

Suggestions relatives à la démarche didactique

EXPRESSION ÉCRITE

POINTS DE RENCONTRE

L'élève est capable de

• prendre sous dictée un texte authentique simple;

• prendre des notes personnelles;

• rédiger une communication (ou une réponse), en recourant au be-soin au dictionnaire;

• rédiger des avis, énoncer des desiderata et des exigences.

Il sait par ailleurs que les incorrections écrites sont moins bien tolé­rées que les incorrections orales.

On entend ici par écrire l'aptitude à rédiger des textes dans les diverses circonstances de la vie et à formuler ses idées par écrit.

Durant la scolarité obligatoire, la compétence écrite apparaît moins comme une fin qu'un moyen d'atteindre d'autres objectifs.

L'expression écrite en tant qu'aide à l'appren­tissage

Pour nombre d'élèves, la forme écrite (notamment la prise de notes) constitue un aide-mémoire.

Ecrire développe la compréhension des règles de fonctionnement d'une langue (ses structures) .

L'acquisition de la compétence écrite

Quand bien même l'écriture revêt une importance moindre, il convient de veiller, surtout quand le texte entend servir la communication, à respecter les règles d'orthographe (d'usage et d'accord) . Il faut faire remarquer à l'élève qu'il doit solliciter des aides de toutes sortes, bien plus qu'il ne le ferait pour les autres aptitudes (demander l'aide du maître ou d'allophones, recourir à des ouvrages de référence, ... ).

On peut utiliser comme exercices:

- des textes lacunaires ou textes à compléter; - des réponses écrites à des interrogations; - des mots croisés, rébus, jeux de lettres; - des exercices de copie et de dictées:

copie de textes (exercices préparatoires à la dictée); transcription de mémoire d'un texte présenté brièvement au tableau noir ou au rétroprojec­teur;

transcription d'enregistrements (avec écou­tes répétées et de contrôle); dictées appropriées sans les difficultés parti­culières que comportent les dictées «tradi­tionnelles» .

L'écrit en tant qu'objectif

En classe, les exercices écrits offrent de multiples possibilités de différenciation.

Classées par ordre de difficulté, les activités sui­vantes contribuent au perfectionnement de l'expression écrite:

- remplir des formules; - remplir une grille à partir d'un message lu ou

entendu (par exemple indiquer le nom, l'âge, le domicile des personnages d'un texte);

- jeter un message succinct sur une carte pos­tale;

- préparer un bref curriculum vitae sous forme de tableau;

- rédiger une réponse concise à une lettre privée; - préparer un curriculum vitae sous forme de _

texte suivi; - prendre des notes de lecture ou noter un mes­

sage oral; - créer des contacts épistolaires avec des parte-

naires du même âge; , - rédiger un texte bref à partir de mots-clés; - tenir un journal personnel: travail collectif en

classe, puis individuel aboutissant à un vrai dia­logue écrit avec l'enseignant;

- répondre par écrit à une annonce de journal en recourant aux moyens auxiliaires appropriés:

faire acte de candidature pour une place au pair;

Page 12: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

demander son admission dans un établisse­ment scolaire de la région dont on étudie la langue; demander une réservation de place dans une auberge de jeunesse ou un camping; demander une place d'apprentissage dans la région linguistique concernée.

Pour les rédactions libres, notamment extra­scolaires, on rappellera aux élèves l'importance

ouvrages de référence. Ce type de rédaction contribue d'ailleurs tout particulièrement à l'épa­nouissement de leur personnalité dès qu 'il s'agit d'écrire à l'occasion d'événements survenants réellement dans la vie pratique ou de rédiger pour le plaisir d 'écrire . '

On s'efforcera par conséquent aussi d'inciter les élèves à la production «littéraire».

Degré secondaire Il

Aperçu des possibilités au niveau postobligatoire

Généralités Le perfectionnement de la compétence écrite tend à devenir une fin en soi . La mise en œuvre de moyens auxiliaires appropriés gagne en impor­tance et fait l'objet d'un entraînement systémati­que. On aura avantage à suivre certaines des nombreuses suggestions fournies en colonne de gauche, notamment au chapitre sur l'écrit en tant qu'objectif.

Ecoles profesionnelles commerciales

L'élève apprend à

- comprendre un texte oral ou écrit, d 'ordre pro­fessionnel ou privé, y répondre ou prendre posi­tion à son égard; écrire des textes sous dictée (éventuellement à l'aide du dictaphone);

- rédiger des demandes d'emploi ;

rédiger des lettres commerciales ou y répondre (par exemple offres, demandes et réclamations simples); -traiter ou rédiger de? messages de télex.

Ecoles de maturité et écoles normales

L'élève apprend à

- formuler le compte rendu d'un texte en langue maternelle ou seconde, ou à énoncer son point de vue sur un thème quelconque, de telle sorte qu 'un allophone puisse le comprendre sans peine ;

- s'exprimer par écrit , à partir de notes, sur l'écoute d'un texte en langue parlée et dont le sujet lu i est familier;

- composer des récits ou rédiger un journal, ou s'exprimer spontanément par écrit sur un sujet libre.

LA MODULATION DES

POINTS DE RENCONTRE

Modulation régionale

Leur situation particulière contraint les minorités linguistiques à exiger, pour la deuxième langue na­tionale, des niveaux de compétence qui dépas­sent de loin, dans les quatre aptitudes, ceux des POINTS DE RENCONTRE. Tel est tout particulière­ment le cas des régions non germanophones des Grisons, où les élèves doivent être en mesure de suivre ultérieurement l'enseignement du gymnase cantonal, donné en allemand .

Les élèves tessinois eux aussi se voient poser des exigences très élevées puisqu'elles excèdent en général de loin, pour la deuxième langue natio­nale, le français, le niveau des POINTS DE REN­CONTRE. Ces élèves éprouvent en outre plus de difficultés pour étudier la troisième langue natio­nale, l'allemand. Il ya là un cercle vicieux, car tous les écoliers ne sauraient arriver en 300 heures à peine d 'enseignement de l'allemand au niveau fixé par les POINTS DE RENCONTRE pour l'expres­sion orale et écrite, alors que c'est justement leur connaissance de l'allemand qui est souvent un cri­tère déterminant pour leur avenir professionnel.

C'est notamment le secteur des services, très dé­veloppé au Tessin , qui pose aux demandeurs d'emploi des exigences maximales concernant la langue allemande, alors que l'enseignement de cette langue dans les . écoles professionnelles commerciales ne peut s'y conformer qu'en partie .

Modulation d'après la fréquence des contacts linguistiques

Si les possibilités de contact avec les allophones sont en général bonnes dans les cantons multilin­gues (Berne, Fribourg, Valais, Grisons), elles de­vraient toutefois être mieux mises à profit dans le cadre de l'enseignement des langues vivantes et ~air~ dans les écoles l'objet d'un encouragement Judicieux.

Da~s les cantons multilingues, la barre des quatre aptitudes en compréhension orale et écrite peut d'ores et déjà être rehaussée.

De tels contacts linguistiques sont d'ailleurs aussi Possibles dans les autres cantons sous différentes formes, notamment:

- ouverture des classes aux allophones vivant dans le canton pour les inviter à participer à l'enseignement de leur langue;

- recours à la collaboration d'élèves allophones de la même classe ou du même bâtiment sco­laire;

- établissement de contacts avec des écoles des régions allophones (échanges de cassettes et de matériel , échanges d 'élèves, de classes et d 'enseignants).

Le cas des langues apparentées

Dans ces cas - le français pour les Tessinois, l'ita­lien pour les. Romands, le français et l'italien pour ·Ies Rhéto-romanches - les niveaux définis par les POINTS DE RENCONTRE dans les quatre aptitu­des peuvent être dépassées. L'avantage s'y cris­tallise sur la compréhension et l'expression orales. Il n'y a en général que peu de difficultés de com­préhension entre langues apparentées, où la flui­dité de l'expression verbale est atteinte plus tôt et mieux, mais l'étude des compétences de l'expres­sion orale et écrite demandera à être poussée dans le domaine des «faux amis» où se produisent des interférences. Ainsi les élèves italophones uti­lisent assez souvent par exemple pour le mot ita­lien «argomento» le mot français «argument» au lieu de «sujet» ou de «thème», ils traduisent le mot italien «ambiente» par «ambient» (mot qui n'existe pas en français).

Modulation d'après les durées et les heures d'enseignement

Dès que le programme d'enseignement des lan­gues comprend cinq années au moins pour les deuxième et troisième langues nationales, les qua­tre aptitudes définies par les POINTS DE REN­CONTRE doivent être atteintes à coup sûr dans les écoles à exigences étendues (écoles secon­daires).

Ces programmes tiendront compte du fait qu 'au fil des ans l'apprentissage ne suit pas une progres­sion linéaire, mais variable.

Les progrès peuvent être importants durant la phase initiale mais moins patents par la suite, tant pour l'élève que pour l'enseignant.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Dans les écoles où les exigences sont élémentai­res et où l'enseignement des langues secondes n'intervient qu'en 6e ou 7e année avec, en général, une dotation horaire inférieure, on ne tiendra com­pte des POINTS DE RENCONTRE que pour les compétences de compréhension orale et écrite (lecture).

Modulation d'après les types d'écoles

Dans les écoles à exigences étendues, compor­tant notamment des classes prégymnasiales, le ni­veau des POINTS DE RENCONTRE doit être at­teint à coup sûr. Le niveau de correction et de précision visé sera supérieur, notamment pour l'expression orale et écrite, Le programme des textes à étudier sera plus étendu et comprendra des textes littéraires appropriés à l'âge et au ni­veau scolaire des élèves (littérature enfantine et de jeunesse, poésie concrète par exemple Ernst Jandl , Rudolf Otto Wiemer, Claus Biemer, Eugen Gomringer) .

Les POINTS DE RENCONTRE peuvent également fournir une aide précieuse pour préparer les exa­mens d'admission aux écoles postobligatoires, compte tenu des plans d'études cantonaux et des manuels utilisés.

Ce texte sera inséré dans une publication intitulée « LA SUISSE - UN DÉFI» qui paraîtra au cours de l'année 1987.

Editeur

Secrétariat de la CDIP.

Auteurs

Christoph FLUEGEL Helen HAURI Julien KELLER Jean-Bernard LANG Caty LAUBSCHER Aldo WIDMER.

Groupe Langue 2 de la Commission pédagogique de la CDIP (Président : Beat VONARBURG).

Diffusion

Secrétariat de la CDIP Sulgeneckstrasse 70 3005 Berne

Téléphone (031) 468313.

pour un meilleur accompagnement éducatif et pédagogique des jeunes handicapés mentaux

Il Y a une dizaine d'années, ap­paraissait dans le domaine de l'enseignement spécialisé, un document intitulé «Cadre de ré­férence pour le travail avec les enfants éducables sur le plan pratique».

Sur cette base, et à la demande de l'office de l'enseignement spécialisé du canton du Valais, l'école «La Bruyère», le centre médico-éducatif «La Castalie» et l'office de la recherche pédago­gique valaisan ont étudié l'éla­boration d 'une grille d'observa­tion connue sous le nom de

«Bilan des Savoir-Faire». Expéri­mentée, analysée, plusieurs fois remaniée, celle-ci est devenue aujourd 'hui 1'« indicateur d'obser­vation et d'apprentissage pour enfants handicapés». Ce docu­ment est le fruit d'une étroite collaboration entre l'équipe de recherche - formée d'ensei­gnants spécialisés - et divers spécialistes: logopédiste, psy­chomotricien, psychologue, li­cencié en pédagogie curative.

L'indicateur d 'observation et d'apprentissage est un instru­ment d 'observation et d'évalua-

tion orienté vers l 'établissement de projets pédagogiques. Il ne décrit que des comportements observables (ceux déterminés par l'affectivité étant annotés en «remarques»).

Ni test, ni programme, mais outil de travail à disposition du prati­cien, il est rempli en fonction d 'une observation permanente et participante du quotidien et se situe comme référence pour l'évaluation et la définition des objectifs pédagogiques propres à chaque enfant.

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Page 14: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Délimitant les champs d'obser­vation de l'enseignant, il l'amène à mieux cerner son activité. Il ca­nalise donc l'action éducative et autorise les réajustements né­cessaires. ·

Accompagnant l'élève pendant plusieurs années et suivant ainsi son cheminement, ce document favorise une meilleure unité et une continuité dans l'action pé­dagogique.

«L'indicateur d'observation et d'apprentissage pour enfants handicapés» considère plusieurs domaines d'ordre éducatif et pé­dagogique:

autonomie pratique (alimenta­tion, habillement, hygiène cor­porelle, déplacements, com­portement social);

psychomotricité (motricité globale, motricité fine, schéma corporel, rythme, or­ganisation spatiale et tempo­relle, graphisme);

développement sensoriel;

langage-communication (lan­gage compris, expression ver­vale spontanée, communica­tion non-verbale, lecture, écriture);

approche des chiffres et des nombres (comptage, ensem­bles et relations, approche des chiffres, opérations, utili­sation des chiffres et des nombres);

activités ménagères et ate­lier.

L'originalité de ce document ré­side dans l'affinement de cha­que item par des catégories d'appréciation différentes selon les domaines. Elles permettent de résoudre les difficultés ren­contrées pour noter les progrès d'un jeune handicapé mental, difficultés dues notamment à la lenteur de son développement. Ainsi, dans le domaine «Autono­mie pratique», 4 des 5 chapitres présentent des catégories d'ap­préciation suivantes:

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non exercice: non exerçable ou non exercé: l'adulte estime que l'enfant n'est · pas prêt à

débuter dans cet apprentis­sage;

aveCi. guidance totale: l'enfant accepte d'être entièrement guidé par l'adulte; .

avec aide physique et ver­bale: le jeune participe à l'ac­tion, même si ce n'est qu'une ébauche; l'adulte l'aide du geste et de la parole;

avec aide verbale: l'adulte ac­compagne verbalement le jeune tout au long de l'action

AUTONOMIE PRATIQUE

ALIMENTATION

1. Mâche la nourriture

2. Mange à la cuillère

3. Boit dans un verre

4. Pique la nourriture avec une fourchette

5. Mange avec une fourchette

6. Se sert à boire

7. Utilise un couteau comme poussoir

8. Utilise un couteau pour couper les aliments mous

9. Utilise un couteau pour couper

10. Se sert à table

11. Prépare son couvert

12. Porte son plateau chargé à sa table (self-service)

13. Commande une boisson à l'extérieur

14. Commande un repas à l'extérieur

HABILLEMENT

1. Enlève ses chaussettes

2. Enlève sa· culotte

3. Enlève ses chaussures ouvertes

4. Enlève sa veste ouverte

5. Enlève son pull

6. Met sa culotte

7. Met ses chaussettes

8. Met sa veste

9. Met son pull

10. Met ses chaussures sans les fermer

11. Reconnaît ses propres vêtements

12. Maîtrise une fermeture-éclair non-séparable (sur lui-même)

13. Déboutonne ses vêtements

14. Maîtrise une fermeture-velcro (sur lui-même)

15. Maîtrise une fermeture à pressions (sur lui-même)

16. Maîtrise une fermeture à crochet (soutien-gorge)

17. Maîtrise une fermeture à boucle (ceinture)

18. Maîtrise une fermeture-éclair séparable (sur lui-même)

19. Boutonne ses vêtements

20. Détache les lacets de ses chaussures

21 . Attache les lacets de ses chaussures

22. S'habille

en définissant les étapes à réaliser;

avec incitation physique et verbale: l'adulte ne donne plus d'indication sur la ma­nière de réaliser l'action. Il or­donne ou encourage, orale­ment ou par sa seule présence physique;

seul: le jeune réalise l'action d'une manière autonome, même lors de l'absence de l'adulte et sans aucune incita­tion de sa part.

Avec guidance

totale

Avec guidance

totale

Bilan de départ et évolulion

Avec aide physique et verbale

Avec aide physique et verbale

Avec aide verbale

Avec aide verbale

Avec incitation Phy~~qUe

verbale

Avec incitation

Phy~~qUe

verbale

Seul

Seul

La notation qui résulte des gril­les ainsi obtenues donne des renseignements sur 2 axes:

- l'un, vertical, celui de la pro­gression basée sur le déve­loppement de l'enfant normal et une étude des acquisitions chez les enfants handicapés mentaux;

l'autre, horizontal, qui permet d'apprécier l'évolution des comportements de l'enfant au cours d'une même année sco­laire et, par la succession des graphiques annuels obtenus en reliant les dernières obser­vations enregistrées, d'établir un profil des acquisitions édu­catives et scolaires de l'élève.

«L'indicateur d'observation et d'apprentissage» est actuelle­ment utilisé dans toutes les clas­ses de l'école «La Bruyère» ainsi que par d'autres enseignants spécialisés intéressés par cette approche.

Il s'inscrit particulièrement dans la ligne pédagogique de l'école «La Bruyère», où il assure au jeune une prise en charge homo­gène et continue.

Un fichier complémentaire est actuellement en préparation et sera joint au document de base. Il proposera des exercices desti­nés à favoriser les divers appren­tissages et rappellera les inter­venants nécessaires à leur réussite. Il sera aussi accompa­gné d'une bibliographie en rap­port avec les différents domaI­nes traités.

«L'indicateur d'observation et d'apprentissage», par sa nou-

veauté et son originalité, vient certainement combler une la­cune dans la prise en charge du jeune handicapé mental. Ce type de document a l'avantage de laisser au praticien toute créativité et responsabilité quant à la méthode et aux moyens utili­sés, et de contraster, par là même, avec un enseignement programmé et linéaire.

ÉCOLE LA BRUYÈRE SION ET MARTIGNY

Nicole Reynard Collaboratrice

à l'office de la recherche pédagogique

Ce document peut être obtenu auprès du 9éparte.ment ~e .l'instr~ction publique du canton du Valais Office de la recherche pedagogique, a Sion (tel. 027/21 6272 ou 027/216269) ou'à l'Economat de l'Etat du Valais (Dépôt des livres scolaires), Place St-Théodule, Sion.

Page 15: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

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histoire 3p on cherche

o DES OBJETS ANCIENS

o DES PHOTOGRAPHIES D'AUTREFOIS

o DES TEXTES DU PASSÉ

Afin de faciliter l'enseignement de l ' histoi~e en 3P, nous élaborons ac­tuellement des documents destines aux enseignants et aux élèves de ce degré, Ces documents comprendront différentes séries de photo­graphies accompagnées de textes tirés de la littérature valaisanne ou de monographies locales, Ainsi pourront être abordés quelques thè­mes de la vie d'autrefois tels que:

les maisons, les travaux, l'école, la vie urb.aine, la vie rurale, les loisirs, les moyens de communication, les vêtements ...

Vous enrichiriez considérablement ce travail en nous signalant des sources de renseignements qu'offre votre région, en nous invitant dans votre classe pour prendre des photos d'objets apportés par vos élèves,

Pour prendre contact: Jocelyne Gagliardi, ODIS, (027) 2l 62 86, lundi, mardi, mercredi,

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Page 16: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

MATH - ECOLE Une revue pédagogique

au cœur de l'événement depuis 25 ans

A l'origine: {{Les nombres en couleurs», encart de {{l'Ecole valaisanne».

Fondateur: Samuel Roller

Rédacteur-responsable: Raymond Hutin, directeur du Service de la recherche pédagogi­que à Genève.

Action.' Préparer puis accompagner la rénovation de l'enseignement de la mathématique en Suisse romande. Aujourd'hui, assurer le service de maintenance en contribuant à l'élar­gissement de la formation des maîtres.

Contenu: Articles de réflexion émanant de la plume de chercheurs, spécialistes de la mathématique ou de la pédagogie, mais aussi de nombreux comptes rendus d'expérien­ces rédigés par des titulaires de classes, animateurs ou méthodologues, aux prises avec le quotidien (des premières années primaires au secondaire 1 er degré).

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o Oui, je m'abonne à {{MATH-ÉCOLE» pour une année (5 numéros) au prix de Fr. 16.-. Je paierai cette somme à réception de votre facture.

Nom: __________________________ __ Prénom: __________________________ ___

Rue: ____________________________________________________ ~ ________ ___

N° postal: Localité: _ _______ _______ ___ _

Date: Signature: ________ _____ ___

Coupon à envoyer à: Yvan Michlig Promenade du Rhône 68

1950 SION

Un grand merci au Département de l'instruction publique et à M. Jean-François Lovey pour les pages et l'audience de {{l'Ecole valaisanne» offertes à la promotion d'un confrère.

Yvan Michlig

Page 17: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

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Photo: Jacques Oussex

En évitant aux élèves l'angoisse ou l'ennui des opérations elles permettent de mieux saisir le problème

Le marché des calculatrices est tel que leur prix est de plus en plus accessible. mais, bien qu'elles apparaissent (ou se ca­chent) dans les cartables des élèves, leur entréé à l'école n'est pas encore franche sauf en 3e année du cycle d'orientation.

On peut distinguer deux grands types: les calculatrices program­mables et celles qui ne le sont pas: - les calculatrices non program­

mables sont les plus répan­dues et les plus simples. Par­fois appelées calculettes, elles permettent seulement de faire les quatre opérations (addition, soustraction, multi­plication et division). Elles ont en général une mémoire pour garder un résultat partiel et certaines permettent d'obte­nir x, x2, 1 lx. On peut en trou­ver de convenables dès 10 francs . Au-dessus, existent des calculatrices donnant toutes les fonctions utilisées en mathématique et en physi­que: fonctions trigonométri­ques, logarithmes, exponen­tielle, factorielle, etc. Elles peuvent donc remplacer les tables de logarithmes et les règles à calcul. On en trouve déjà dès 30 francs.

- Les calculatrices programma­bles ont les mêmes possibili­tés que les machines précé­dentes. Elles permettent en outre d'accéder à un champ de problèmes nouveaux'. L'uti­lisateur peut écrire un «pro­gramme», c'est-à-dire une succession d'ordres qui cons­titueront un modèle de com­portement pour la machine. On en trouve dès 200 francs environ.

Page 18: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Le principal défaut de la plupart des calculatrices est l'impossibi­lité de conservation imprimée ou enregistrée de toute trace du travail (programme ou résultats). Il existe cependant des impri­mantes adaptables et des car­tes magnétiques qui présentent de nombreux avantages. Mais elles sont encore relativement chères .

Diversifier le travail

Actuellement un certain nombre d'enseignants de mathématique et de physique utilisent en classe des machines achetées par les élèves. Dans les écoles primaires, les expériences sont peu nombreuses. L'utilisation des calculatrices en classe se heurte encore aux réticences des parents et des enseignants . Certains craignent que les en­fants ne sachent plus calculer parce que l'apprentissage des techniques opératoires sera de plus en plus réduit; ou parce que, selon eux, ils ne seront plus motivés pour le faire, en ayant une calculatrice à portée de main . Pour d 'autres, l'usage de ce matériel ne fera qu'accroître l'inégalité sociale, tous les élè­ves ne pouvant pas s'acheter une calculatrice.

Les calculatrices à quatre opéra­tions semblent pouvoir aider les enfants en particulier dans l'ap­prentissage de tout ce qui est numérique, par la familiarisation qu 'elles entrainent avec le nom­bre, sa manipulation, le signe opératoire et sa signification . En­suite , en évitant l'angoisse de l'opération difficile, elles permet­tent de mieux percevoir un pro­blème dans son ensemble.

Il ne s'agit pas d'éviter le travail du calcul mais, au contraire, de le diversifier. Ainsi , par l'examen de la vraisemblance d 'un résul­tat seront posées les questions d 'ordre de grandeur, toujours difficiles à «faire passer». Par ail­leurs, le gain de temps peut ai­der l'enfant à ne pas se lasser et à maintenir sa capacité d'atten­tion pendant la durée de résolu­tion du problème.

Les machines programmables sont utilisables surtout dans les classes du 2e degré. Elles per­mettent de réaliser des calculs dont la longueur et la difficulté sont sans intérêt, en particulier pour ceux qui sont répétitifs . D'une façon générale, la réalisa­tion effective , l'écriture et la commande de l'exécution des programmes par les élèves of­frent beaucoup d 'avantages par rapport aux exercices habituels. Mais la rédaction d 'un pro­gramme doit être fait avec mé­thode et clarté . Il faut d'abord considérer globalement le pro­blème puis, de proche en pro­che , faire apparaître des sous­problèmes. Quant aux parti­cularités matérielles de la ma­chine, c 'est en dernier lieu qu'on les prendra en considération, au moment du codage des instruc­tions . Ainsi, l'élève, par une atti­tude active, pourra expliciter ses incompréhensions. Un nouvel équilibre est ainsi perçu entre les élèves, la machine, le maître et le savoir : «la vérité» n'est pas exclusivement détenue par le maître qui face au test de la ma­chine est sur un pied d'égalité avec l'élève. Lorsque l'enfant fait une erreur, le maître ne la voit pas, ne la juge pas et son princi­pal souci est de la corriger. L'er-

reur suscite un dynamisme de l'enfant au lieu de l'accabler. L'élève construit son savoir acti­vement et à son propre rythme.

L'objectif pédagogique suivi n'est pas d'apprendre à l'élève à se servir de telle machine déter­minée mais de lui donner des méthodes d 'organisation et de traitement d'un problème, indé­pendamment du matériel utilisé. Apprendre à se servir d'une ma­chine ne peut être le but unique sauf à la rigueur pendant un laps de temps très court; la phase de découverte et de jeu passée, l'outil doit devenir un moyen parmi d'autres.

Ce matériel apporte un éclairage nouveau à l'acte pédagogique. Il impose d'en expliquer la finalité. Il peut, en conséquence, aboutir à sa modification, voire à sa re­mise en cause. Il permet d'éta­blir un pont entre l'école et la ré­alité en donnant un caractère concret à la mathématique. Les calculatrices offrent en outre aux élèves un champ plus large de réflexion dans ce domaine.

C'est pourquoi, avant de se lan­cer dans des dépenses onéreu­ses, il faut bien étudier le but d 'un matériel et surtout choisir une machine capable de donner à l'élève le goût de l'utilisation sans le limiter par le souci finan­cier et la non compatibilité.

Jean-Claude Georges

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Du nouveau, toujours du nouveau ... Lors du dernier semestre, la Radio­Télévision éducative avait lancé quel­ques nouveautés. Rappelez-vous: la Radio éducative diffusait dès septembre la série Dis ! C'est quoi ?, mettant à disposition des petits élèves des savants, des Prix Nobel même! En septembre toujours, c'était la pre­mière de Heure H de la S.F. qui débouchera en ce début d'année sur une action interactive radio-ensei­gnants-élèves ! La TV, elle, proposait en octobre la p.remière d'une émission pluridisci-

plinaire spécialement concoctée pour les petits de 6 à 9 ans. Vu le succès de cet essai, la Télévision éducative va récidiver. Pour les petits toujours, TV-Scopie présentait avec humour, en septembre, une émission ciblée pour les plus jeunes. Il s'agissait d'Ainsi font les sons. Mais c'est encore et toujours du nou­veau que la Radio-Télévision éduca­tive met en place pour la nouvelle année. Du nouveau qui, cette fois-ci, sera principalement axé sur l'infor­mation, grâce à la restructuration des émissions Radioactualité et Télactua­lité. Vous trouverez toutes les informa­tions relatives à ces nouveautés dans les pages Radio et TV de ce bulletin.

Philippe Jacot

Page 19: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Janvier Mardi, 6 janvier 1987

Saumon de l'Atlantique Le saumon a toujours été le poisson le plus respecté par l'homme. Sa force physique, son courage et son destin ont forcé le respect. Le goût de sa chair en a fait un des poissons les plus appréciés. A cause du développe­ment industriel, de la pollution et de la pêche professionnelle, la survie de l'espèce est actuellement en jeu. Après l'émission du mois de sep­tembre 1986, consacrée au saumon du Pacifique, la Télévision éducative propose, en conclusion, une émis­sion consacrée au saumon de la côte Est du Canada; ses problèmes spéci­fiques et les solutions que l'homme tente d'y apporter.

Lundi 12, mardi 13, samedi 17

TV-Scopie

Metropolis ou le secret de von Harbou Metropolis, un film souvent à l'affiche des ciné-clubs pour adolescents. Nous le restituons dans son époque, en nous appuyant sur la magnifique exposition du Musée de l'Elysée à Lausanne, qui présentait en automne les photos de tournage et les photos de plateau de ce classique du cinéma. Qui est Fritz Lang? Qui est von Harbou? Quel est le rôle d'un photographe de plateau, d'un photographe de tour­nage? Quelles étaient les conditions de tra­vail sur un tournage en 1927? Voilà les questions auxquelles ce TV­Scopie répondra.

Mardi 20 janvier Mardi 3 f évrier

Hors cadre Sorti des archives de la télévision, « Hors cadre » est une émissIon qui appartenait à la série des « Clés du regard» proposée par P. Gisling. Diffusé en deux épisodes, « Hors cadre» présente six portraits d'artis­tes . Mais pas n'importe quels artistes. Des créateurs cachés, secrets: un magasinier, un postier ou un archi­tecte qui, une fois leur travail ter­miné, s'adonnent avec passion à la création artistique. Loin des grands courants contempo­rains, ces gens créent pour survivre dans un univers duquel ils se sentent parfois exclus . « Hors cadre» nous invite à découvrir le monde souvent inquiétant de l'Art brut. Parallèlement, on s'aperçoit que la création artistique est ouverte à tout le monde; donc à nous tous.

Février Lundi 9, mardi 10, samedi 14

TV-Scopie

Les enfants­comédiens Le métier de comédien fait rêver, mais rares sont les élus. Si la forma­tion classique d'une école de théâtre offre peu de débouchés, le monde de · la publicité, en plein épanouisse­ment, permet aux enfants, et même aux bébés, de faire à bon prix leurs premiers sourires à la caméra. Et les plus photogéniques, les plus dé­brouillards accéderont peut-être aux plateaux de cinéma ou de théâtre . Un mili ... u qui représente une grande famille, chaleureuse certes, mais combien exigeante. Et l'on peut se demander si l'espoir d'être star vaut tant de sacrifices, voire même celui de mettre son enfant entre paren­thèses. TV-Scopie évoquera ce problème à travers un double portrait d'adoles­centes-comédiennes à Paris.

Editeur responsable: Radio-Télévision éducative romande Sous-commission de production Décembre 1986 Conception graphique et illustrations: Philippe Aquoise, Lausanne

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Page 20: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Mardi 17 février

Documentaire Images en mouvement Raconter des histoires, cela fait partie de notre vie d'adultes ou d'enfants. La fiction, la transposition nous per­mettent d'imaginer, de rêver, de mieux supporter la vie quotidienne. Parfois, la vie quotidienne débouche sur une surprise qui deviendra à son tour récit, histoire . A la veillée, le conteur a disparu; il est remplacé par des images et des sons fournissant le rêve à des specta­teurs, plus ou moins attentifs. Preuve en est cette enquête qui, à l'aide de caméras fixées sur les récepteurs de TV, sonde non seulement la quan­tité, mais la qualité d'attention. Les téléspectateurs accaparés par la vie de famille sont-ils assez concen­trés sur les programmes pour remar­quer les progrès incessants du monde de l'audio-visuel?

Lundi 9, mardi 10, samedi 14

TV-Scopie Championnats du monde de ski alpin Crans-Montana 1987 Une quarantaine de caméras sur les pistes, huit cars de reportage, un stu­dio pour l'Eurovision, un autre pour les trois chaînes de TV suisses, quel­que deux cent quatre-vingts person­nes (dont trente-trois cameramen et neuf réalisateurs!) impliquées, tels sont les moyens mis à la disposition de et par la Télévision suisse romande, maîtresse d'œuvre des pro­chains Championnats du monde de ski, à Crans-Montana. Ce TV-Scopie vous montrera com­ment s'organise un tel déploiement de médias pour assurer la transmis­sion de ce grand événement sportif!

Mardi 17 mars, Mardi 31 mars, Mardi 14 avril,

Entre la peur et l'espoir En parallèle aux émissions du tri­mestre dernier consacrées auxjeunes élèves, la Télévision éducative dif­fuse en trois parties un documentaire ambitieux qui retrace la création et le développement des institutions internationales. 1 re partie: de la Grande Guerre à 1945. 2e partie: de 1945 à la guerre des Six Jours. 3e partie: de 1967 à nos jours. Du cataclysme de la Première Guerre mondiale à la création de la Société des Nations, de Nagasaki à l'élabora­tion de la Charte de l'ONU, de la crise de Cuba au Traité de non-proliféra­tion des armes nucléaires, l'humanité a toujours vécu entre la peur et l'es­poir. Un film de Ruben Ortega.

Télactualité «ça bouge!» Comme nous l'avons annoncé dans notre éditorial, Télactualité va faire peau neuve. «L'actualité c'est

Avril Lundi 6, mardi 7, samedi 11

TV-Scopie Gauche-droite Non, ce n'est pas un ordre de marche, mais, sous forme de marche à suivre, une sensibilisation aux règles de réa­lisation d'un film. Nous apprendrons comment déter­miner les axes de prise de vues pour rendre compréhensibles un déplace­ment, un dialogue, une action. Ce reportage complète le TV-Scopie du mois de juin 1986, consacré au montage. Pour connaître la règle du « Gauche­droite », ne manquez pas de suivre ce TV-Scopie!

comme un feuilleton dont on aurait raté les premiers épisodes.» Eh bien, nous allons essayer de changer quel­que peu cet état de fait! L'émission sera partagée en deux tranches. Dans la première partie, nous allons reprendre une «nouvelle brève» du TJ. Nous revisionnerons ensuite cette «brève» en nous arrêtant deux ou trois fois pour nous permettre de déboucher sur un mini-reportage réa­lisé par la TVE. Ces tournages éclai­reront de manière plus spécifique, et moins abstraite, certains aspects énoncés dans la nouvelle originale. Nous rediffuserons alors la séquence TJ qui sera alors plus accessible aux élèves. Dans la seconde partie de l'émission, nous accueillerons deux écoliers d'un canton romand, avec lesquels nous visionnerons les nouvelles des TJ de la semaine qu'ils auront sélection­nées. Ainsi, émission après émission, nous nous rendrons mieux compte des faits d'actualité qui interpellent la jeunesse romande.

A vous la chanson! par Bertrand Jayet

« On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands ... » Saint-Exupéry

Cette remarque, faite au petit prince par son ami le renard, inspire depuis seize ans la conception des émissions « A vous la chanson! ». En effet, nous invitons les enfants, non pas à consommer des chansons, mais plutôt à les recréer en classe ou à les jouer sur une scène devant leurs parents et amis.

Tout est possible avec un peu d'imagination. Mais les hommes et les femmes qui vivent avec et pour l'enfant, ne sont-ils pas un peu magiciens? Ce trimestre, nous vous présentons deux émissions com­posées de chansons et d'accompagnements instrumen­taux. Nous proposons aux plus petits (4 à 8 ans) Une faran­dole de chansons écrites, composées et interprétées par Nicole Snitselaar et Claudine Régnier. De quoi permettre aux enfants de multiples activités. Une chanson, par exemple, peut être dite sur fond musi­cal, mimée. Elle peut donner naissance à la création de marionnettes, de costumes, de décors. Elle peut suggérer

16 f évrier (élèves de 6 à 10 ans)

Boris et Natacha par Jean Nat y Boyer

1. Dans la forêt blanche d'Ukraine Glisse une blanche troïka Dans le silence elle promène Petit Boris et Natacha.

Raconte-nous, Petite Mère Ce qu'ils ont vu sur le chemin Raconte-nous, Petite Mère Jusqu'à demain.

2. Ils rencontrent la zibeline Le renard bleu et puis le loup «Si vous allez chez la Tzarine, Voulez-vous nous prendre avec vous?»

Raconte-nous, Petite Mère Ce qu'ils ont dit sur le chemin Raconte-nous, Petite Mère Jusqu'à demain.

3. «Nous n'allons pas chez la Tzarine Nous retournons à notre isba.» Loup et renard, et zibeline, Sont montés dans la troïka.

Raconte-nous, Petite Mère Ce qu'ils ont fait sur le chemin Raconte-nous, Petite Mère Jusqu'à demain.

des exercices d'expression corporelle ou de danse ... elle peut être chantée, tout simplement! Nos auditeurs connaissent bien Jean Naty Boyer, qui comme le troubadour allant de seigneurie en seigneurie chanter les croisades, les amours et les saisons, se rend dans les écoles chari ter la claire fontaine. Nous allons une nouvelle fois puiser dans le trésor de ses chansons destinées aux enfants de 6 à 10 ans. Boris et Natacha vous attendent dans la forêt blanche d'Ukraine pour une promenade musicale. Les dossiers complémentaires sont à disposition à l'adresse suivante:

A vous la chanson! Emission de Radio éducative Boulevard Carl-Vogt 66 1211 Genève 8

Merci de joindre à votre envoi une enveloppe dôment remplie et affranchie.

4. Et tous ensemble, ils s'en reviennent Serrés pour ne pas avoir froid Dans la forêt blanche d'Ukraine Avec Boris et Natacha.

la la la la, etc. Jusqu'à demain (3 fois).

(Publié avec l'aimable autorisation des Editions Armand Colin, Paris.) Discographie: Jean Naty Boyer, nO 4, Unidisc UD 30207.

Doucement les fleurs se balancent Paroles et musique de Jean Nat y Boyer

1. Doucement les fleurs se balancent, Douce, doucement; Dans le vent les fleurs se balancent, Dans le, dans le vent.

Dans le vent, dans le vent, Les fleurs se balancent, Dans le vent, dans le vent, Douce, doucement.

2. Doucement tout le jardin chante, Douce, doucement; Dans le vent tout le jardin chante, Dans le, dans le vent.

Page 21: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Dans le vent, dans le vent, Tout le jardin chante, Dans le vent, dans le vent, Douce, doucement.

3. Doucement tout le monde danse, Douce, doucement; etc.

(Publié avec l'aimable autorisation des Editions Armand Colin, Paris.) Discographie : «Ecoute la chanson », Chants et Rythmes, nO 11, Collection sonore Colin-Bourrelier, V31I2.

Julie l'étourdie Jean Nat y Boyer et Jean-Pierre Favotte

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C'est Julie l'étourdie, qui n'répond jamais à mes questions.

C'est Julie l'étourdie, quand il faut dire «oui» elle dit «non»!

S'il pleut elle dit qu'il fait beau, S'il fait beau elle dit qu'il pleut. Si c'est p'tit elle dit «c'est gros », Si c'est gros elle dit «c'est p'tit».

Si c'est p'tit elle dit «c'est gros », Si c'est gros elle dit «c'est p'tit». Si elle rit elle dit qu'elle pleure, Si elle pleure elle dit qu'elle rit.

Si elle rit elle dit qu'elle pleure, Si elle pleure elle dit qu'elle rit. S'il fait chaud elle dit «j'ai froid», S'il fait froid elle dit «j'ai chaud ».

S'il fait chaud elle dit «j'ai froid», S'il fait froid elle dit «j'ai chaud». Si ça pique elle dit «c'est doux», Si c'est doux elle dit «ça pique».

(Publié avec l'aimable autorisation des Editions Musicales Auvidis.) Discographie: «Gestes en fête», de Jean Naty Boyer, Auvidis AV 4264. Un livret à l'intérieur contient despropositions précises pour jouer avec ces dix nouvelles chansons à gestes.

L'enfant et la fleur Paroles et musique de Jean Nat y Boyer

1. L'enfant habitait En appartement, Au vingtième étage, Tout près des nuages, Avec ses parents. La fleur se cachait Au fond d'un jardin, Dans un vieux village, Venu d'un autre âge, Aux calmes matins.

Et jamais l'enfant ne voyait de fleurs, Et jamais la fleur ne voyait d'enfants.

2. L'enfant s'en allait Une fois par an Faire un long voyage Jouer sur les plages Et saisir le vent. Je ne sais comment Il trouva la fleur Dans ce vieux village Après un orage Venu brusquement.

Mais jamais l'enfant n'oublia la fleur Mais jamais la fleur n'oublia l'enfant.

3.

Sans l'avoir cueillie L'enfant s'en alla Comme les nuages Qui toujours voyagent Poussés par le vent. Et depuis ce jour Eternellement, Sur toutes les pages De cet enfant sage La fleur va chantant.

Car tous les enfants font chanter les fleurs Et toutes les fleurs chantent les enfants. (Publié avec l'aimable autorisation des Editions Armand Colin, Paris.) Discographie: Chants et Rythmes, nO 4, «L'erifant et la fleur» , Armand Colin, Bourrelier EV07EV08.

Bibliographie: Le recueil Chants et Rythmes (Editions Armand Colin. Disponible en Suisse chez Vivishop rue Curtat Lau­sanne) réunit 64 chansons de Jean N~ty Boyer. L~s thè­mes de ces chansons sont divers: nature, aventure, chan­sons à jouer, à danser, etc. Conçu pour tous les ensei­gnants, le livret Chants et Rythmes est un outil de travail précieux pour l'animation musicale par la chanson. Remarque: De nombreuses chansons de Jean Nat y Boyer ont déjà fait l'objet d'émissions «A vous la chanson! ». S'adresser aux Centres de documentation cantonaux.

23 mars (élèves de 4 à 8 ans)

«Une farandole de chansons» par Nicole Snitselaar et Claudine Régnier

La farandole Donne-moi la main pour faire une farandole, Donne-moi la main Pour faire le tour de l'école.

Tourne autour de Paul Tourne tourne boule Tourne autour de Paul On tourne et on s'enroule.

Cours le long du mur Saute des deux pieds Cours le long du mur Et dans les feuilles séchées.

Passe sous le pont En baissant la tête Passe sous le pont Avant qu'on ne t'arrête.

Mes crayons de couleur Avec mes crayons de couleur Et une feuille de papier blanc Je dessine pour mes grands-parents Un jardin, une maison, des fleurs.

Rouge bleu jaune Je fais danser mes couleurs Rouge bleu jaune Je fais parler mes couleurs.

Je prends le jaune pour le soleil, Le bleu pour la mer et le ciel, Le crayon rouge pour la voiture, Le crayon vert pour la verdure.

Je prends le marron pour la terre, Le jaune clair pour les primevères, Le vermillon pour la maison, Et pour les rideaux du salon.

Mon grand soleil jaune me sourit, Il sourira pour toi Papi! Mes fleurs disent bonjour à Mamie Comme je vous le dis moi aussi.

N. B. : Partition extraite du recueil Le Jardin des Chansons édité par le Département de l'instruction publique du canton de Vaud. En vente dans le commerce par les Editions LEP, Nathan.

Discographie: Les chansons diffusées sont extraites du disque Monte dans le Train de Nicole Snitselaar. Quatorze chansons et quatorze play-back. Direction musicale de François Rauber. Unidisc, UD 301407.

Une fourmi Une fourmi C'est tout petit petit, Une fourmi C'est petit comme un grain d'riz.

La fourmi est ouvrière, Elle aime bien travailler, Elle ramène à son logis Même des grains de riz!

Quelquefois elle est guerrière, Sa maison elle doit garder, Elle protège ses amis Aussi les grains de riz!

Aujourd'hui je l'ai suivie, Au moulin elle m'a conduit, Elle était venue chercher Un petit grain de blé! Paroles et musique de Nicole Snitselaar. (Publié avec l'aimable autorisation des Editions Fleurus, Paris.)

Nous allons au bal

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2. Boum, boum, boum, voilà les éléphants A grands pas, ils avanc' lourdement Lentement, ils font la révérence En même temps, leur trompe se balance

3. Saut', saut', saut', saute petit lapin Des deux pieds et aussi des deux mains Hop, hop, hop, tu danses le menuet C'est pourquoi, on t'appelle «feu follet»

4. Fatigués, ils se sont tous couchés Doucement, leurs yeux se sont fermés Sans bouger, ils se sont endormis Et sans bruit, nous sommes tous partis

Paroles et musique de Nicole Snitselaar. (Publié avec l'aimable autorisation des Editions Fleurus, Paris.)

Page 22: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

L'ourson caméléon

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2.

En été il est rouge Il est roug' comme une cerise, C'est l'été, c'est l'été, Qui va courir dans le pré. Refrain

3.

En automne il est roux, Il est roux comme l'écureuil C'est l'automn' c'est l'auto~n Les feuilles qu/ tourbillonnent: Refrain

4.

En hiver, il est blanc, Il est blanc comme le mouton C'est l'hiver, c'est l'hiver, ' J'entends ses fifres lanlaire. Refrain

Paro/~~ et musique de Claudine Régnier et Philippe Ba/·raque. (Publie avec l'aimable autorisation des Editions Fleurus, Paris.)

N. B. : Partition extraite du recueil La Fête aux Chansons édité par le Département de l'instruction publique du canton de Vaud. En vente dans le commerce par les Editions LEP, Nathan .

Comptine au pays d'Isabelle Pluie, pluie., chante-moi La chanson de ce nigaud. Ré mi fa sol la si do Pluie, pluie, chante-moi La chanson de l'escargot.

Pré, pré, chante-moi La chanson de l'effaré. Mi fa sol la si do ré Pré, pré, chante-moi La chanson du blanc furet.

Fleur, fleur, chante-moi La chanson de ton amie. Fa sol la si do ré mi Fleur, fleur, chante-moi La chanson de la fourmi.

Feu, feu, chante-moi La chanson de ce pacha Sol la si do ré mi fa Feu, feu, chante-moi La chanson du bon gros chat.

Bois, bois, chante-moi La chanson de ton école. La si do ré mi fa sol Bois, bois, chante-moi La chanson du rossignol.

Vent, vent, chante-moi Le taillis de tes galas. Si do ré mi fa sol la Vent, vent, chante-moi Les feuilles en falbalas.

Nuit, nuit, chante-moi La hine sur les cassis. Do ré mi fa sol la si Nuit, nuit, garde-moi Toutes les chansons d'ici.

Paroles et musique de R. Lahaye et A. Chaumorcel. (Publié avec l'aimable autorisation des Editions Fleurus, Paris.)

La rivière aux trois chevaux Fleur à la crinière Les chevaux du roy S'en allèrent trois Passer la rivière.

Le premier se mit A l'eau vers midi Jamais au pays On ne le revit.

Le second le soir Sur le déversoir Glissa et d'un coup Se rompit le cou.

Le petit troisième Tournant le problème Attendit l'été Pour passer à gué.

Fleur à la crinière Les chevaux du roy S'en allèrent trois Passer la rivière.

Paroles et musique de R. Lahaye et S. Chaumorcel. (Publié avec l'aimable autorisation des Editions Fleurus, Paris.)

ESPACE2 Heure «H » de la S.F. 9 janvier Qui de Leloup, dessinateur-scéna­riste, créateur de Y oko Tsuno, ou de Pierre-Yves Lador, lecteur passionné de S.F. saura le mieux vous con­vaincre de participer au concours de S.F. de la Radio éducative? Les paris sont ouverts. Alors n'hési­tez pas à plonger. Laissez-vous absor­ber par l'univers sonore de Philippe Jacot et de son compère Jean-Claude Dey. Ils nous mijotent une émission de BD qui déclenchera en vous l'en­vie irrésistible d'écrire une histoire de science-fiction.

Pour ceux qui veulent encore en savoir plus: • L 'Educateur nO 7,

du 26 septembre 1986, a publié, sous la plume de Demètre Ioakimidis, un dossier qui nous aide à situer la S.F. dans la littérature d'imagination.

• Des exemples de nouvelles célèbres diffusées par la Radio éducative:

Evénements d'hier et d'aujourd'hui 16 janvier, 13 février, 13 mars

La Radio raconte l'histoire 1944-1946. Programmée le 8 décembre, la deuxième partie de cette émission n'a pu être diffusée.

Pour situer les événements, rappe­lons que la bataille suprême est enga­gée. En Suisse, la mobilisation géné­rale a été décrétée le 28 août 1944. Le rapport de force, bien qu'il paraisse encore à l'avantage des Allemands, est en train de s'inverser. L'espoir renaît, comme nous le montre Yvan Graf en diffusant un extrait du Cime­tière marin de Paul Valéry.

1947-1949 par Blaise Evard. Bien que Charles Trenet chante une chanson douce, La Mer, la guerre froide se précise. Entre l'Est et

La Sentinelle Kaléidoscope de Ray Bradbury Un Coup à la Porte de Frederic Brown

• D'autres émissions L'Antiquité et la S.F. Histoire de la S.F.

6.10.86

3.11.86

1.12.86

1.9.86 5.5.86

La Radio éducative, depuis 1980, s'est attachée à susciter à l'école une créa­tion autour de la littérature d' imagi­nation. Elle a surtout offert une vitrine à des travaux réalisés dans le cadre scolaire. Parce qu'elle exprime les angoisses de l'humanité, ses obsessions et dénonce les folies de son temps, la S.F. est un outil pédagogique émi­nemment utile à la veille de l'an 2000.

Attention: Le délai d'envoi des travaux est prolongé jusqu'au 28 février 1987. Pour récompenser les meilleures histoires de S.F.: des BD, des albums et la diffusion à l'antenne de la Radio éducative en mai 1986.

l'Ouest, le fossé se creuse. Au Moyen-Orient, la Palestine coupée en deux donne naissance à un conflit qui dure encore. Dès le 15 mai 1948, après la création de l'Etat juif, la guerre judéo-arabe est commencée. Ces trois années verront successive­ment la naissance de la République fédérale d'Allemagne, de de la Répu­blique démocratique allemande et de la République de Chine. Epoque fer­tile en rebondissements politiques. C'est aussi le début du féminisme avec la publication du Deuxième Sexe par Simone de Beauvoir.

Page 23: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Environnement 12 janvier, 9 février, 9 mars et 6 avril

D· 'C' .? IS . est qUOI. ... Ils sont chimiste, biologiste, an­thropologue, physicien ou psycholo­gue. Ils passent leur vie à chercher comment nous fonctionnons, d'où nous venons, vers quoi nous allons. Ce sont des savants connus, de grands noms du monde scientifique, des Prix Nobel même! Pour la Radio éducative, Ruth Scheps les a mis au défi d'expliquer leur tra­vail, de raconter la vie, l'univers, les découvertes et les progrès scientifi­ques d'aujourd'hui, les perspectives du troisième millénaire. Ils ont accepté avec enthousiasme de se mettre au service des enfants de 6 à 10 ans, un exercice périlleux qui va au-delà de la vulgarisation. Les thèmes des quatre prochaines émissions sont: « Neuf mois pour naître », avec Cathe­rine Dolto (12.1.1987). « La langue maternelle », avec Claude Hagège (9 .2.1987) . « Penser et rêver », avec le professeur François Lhermitte (9.3.1987). « Le propre et le sale» (la différence­approche sociale - l'odorat perçu à partir de 3 ans), (6.4.1987).

19 janvier

L'eau, la vie et nous A l'heure des catastrophes écologi­ques, telle la pollution du Rhin en novembre, nous réalisons à quel point nous dépendons de l'eau. Gas­pillage, pollution! «Tout ce qui , existe découle de l'eau, tout ce qui existe subsiste par l'eau », a dit Goethe. Nous devons à l'eau autant de soins qu'elle nous procure de plaisir. Com­ment nous comporter à l'égard de l'eau, comment la préserver, com­ment l'utiliser judicieusement?

Initiation musicale 23 janvier

L'homme à la baguette II apporte la couleur, il nuance l'inter­prétation, il est le médium entre le compositeur et nous, Le chef d'or­chestre n'est pas là pour battre la mesure. II va plus loin, il est le peintre de l'orchestre. Comment s'opère l'alchimie entre le compositeur, le musicien et celui qui les dirige?

Folklore 26 janvier

Les Berbères sont un peuple de tradition orale. Les histoires se transmettent encore de bouche à oreille, de village en vil­lage. Trois femmes, les sœurs Djurdjura, mêlent leurs voix et leurs chants pour évoquer la vie des femmes en Algé­rie. L'une d'elles raconte comment, petite fille, elle écoutait ces contes qu'elle nous restitue aujourd'hui. Un document authentique enregistré sur place par Anne Delaite.

Archives à l'appui, François Hudry vous fera découvrir la patte du maître dans l'interprétation d'œuvres con­nues.

Radio Actualité 30 janvier, 27 février, 27 mars

On maîtrise rare­ment les faits d'actualité et les multiples informations diffusés par les médias. Comment aller au­delà de l'illusion du savoir? Qu'exis­te-t-il en amont et en aval de l'événe­ment? C'est à cela que la Radio éducative va s'attacher, dans une émission men­suelle qui traitera des problèmes dans « L'air du temps » dont l'actualité per­dure . L'accidentel quotidien servirad'amor­ce à une démarche différente . II s'agit de comprendre, d'expliquer les méca-

ni s qui règlent l'événement, qu'il soit culturel, social,

politique ou éco nomique. ' Avec une émission diffusée

le troi sième vendredi de chaque mois, la Radio édu­

cative abordera des thèmes qui font régulièrement la «une»

des rédactions, mais dont on a souvent oublié les tenants et les aboutissants.

Initiation 20 février

L'illusion théâtrale Au théâtre, ce n'est pas l'existence apparente qui est représentée, mais la vie des passions et des rêves. Pour créer ce monde à part, cette fic­tion révélatrice, l'intention théâtrale emprunte des langages divers. Entre le comédien, la scène, le texte et le public, s'opère une alchimie étrange et savamment dosée. Clau­del, Pirandello, Diderot, Jouvet dans une orchestration sonore d'Oers Kis­faludy seront nos repères dans cette démarche qui tente de cerner vérité dramatique et illusion théâtrale .

L'oreille en colimaçon 5 janvier, 30 mars Monique Frapat et Anne Ben Ham­moU poursuivent depuis plusieurs années une recherche originale en matière d'éducation au son. Avec la collaboration de Geneviève Clément, elles ont imaginé des his-

toires qui, privées de leur musique , deviendraient vite incompréhensi­bles. Une preuve que le monde se découvre avec les oreilles autant qu'avec les jambes, le nez ou les yeux. Une excellente manière de faire apprécier un univers créatif sonore aux enfants, en les amusant selon la tradition de « L'oreille en colima­çon ».

Actualité 2, 6 mars et 3 avril

Pinocchio, le mi­roir du monde sus­vendu à un nez. C'est te plus sublime des pantins!

Fascinés par la marionnette de Col­lodi, Dominique Catton et le Théâtre Am Stram Gram ont mis toutes leurs forces créatrices pour adapter ce chef­d'œuvre à la scène. De quoi ouvrir dans toutes les disciplines des pistes de travail passionnantes. Durant une semaine, du 2 au 6 mars, Espace 2 va privilégier ce thème dans ses matinées (9-10 heures); de plus, chaque après-midi débutera par un feuilleton consacré au héros de Col­lodi (14-14 h. 30). La Radio éducative abordera:

le spectacle de Pinocchio par le Théâtre Am Stram Gram (2 mars) Pinocchio, le miroir du monde suspendu à un nez (6 mars) une journée au théâtre en direct avec les comédiens dans les décors de Pinocchio (3 avril).

Au-delà de l'événement, Michel Cat­ton et le Théâtre Am Stram Gram proposent une approche théâtrale qui trouve des prolongements pédagogi­ques imprévisibles.

Promotion Pour d'autres rendez-vous avec la science

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'fl1~&J mfU3f\BUlE [lES SC~ErlCES ~ ,,' ",~ : •. ' LE MARDI DE 17H30 A 18H30 . E SPA C E 2

Quand est-ce qu'on chante? 20 mars

Zoom sur Jacques Higelin II apparaît dans le viseur tel un sor­cier, silhouette noire dégingandée et filiforme . Amoureux des mots, manipulateur d' idées, jongleur d'images, il a tourné rock comme on tourne casaque. II descend pourtant de la plus pure tra­dition française du cabaret. Quand est-ce qu'on chante avec Higelin? Une seule réponse à cette question: branchez vos transistors et vos cassettes. Higelin sera dans vos classes le 20 mars . Cyril Azzam vous propose de le rencontrer et vous offre de chanter en play-back avec lui dans vos classes. La cassette play-back est à disposition dans les centres cantonaux et à la

Radio éducative Maison de la Radio 1211 Genève 8

Chaque semaine, à l'enseigne des «Magazines 87» d'Espace 2, Eric Schaerlig vous propose son «Maga­zine des sciences ». Science, techni­ques, médecine, leurs dernières découvertes ou leurs tendances actuelles : de quoi se tenir au courant de l'évolution modeme.

Page 24: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

2.Radio Telévision Educative Romande. ~ Janvier L 5 Initiation mus ica le

L'oreille en colimaçon V 9 Heure « H » de la S,F, en BD

avec Leloup, créateur de Yoko Tsu no L 12 Dis! C'est quoi... Neuf mois pour

naître, V 16 La Radio raconte l'his toire

Les années 1944 à 1946 (2< part ie) 1. 19 Environnement L'eau, la vie et nous V 23 In itia ti on musicale

L'homme à la baguelte L 26 Folk lore Musique et conte d'Algérie V 30 Actu alité L'a ir du temps

Février L 2 Conte inachevé

Rêver avec Henri Gougaud V 6 En marge de l'histoire avec Gilles

L'art iste dans les ann ées 1940 L 9 Dis! C'est quoi. .. La langue mater­

nelle? par Claude Hagège V 13 La Radio raconte l'histoire

Les années 1947 à 1949 (1" partie) L 16 A vous la chanson

Boris et Natacha par Jean Nat y Boye r V 20 Initiation

L' illusion théâtrale, L 23 Environ neme nt

Le sel, une co nquête oubliée V 27 Actuali té L'air du temps

Janvier Mardi 6 Doc ume ntaire: Saumon de LilI/di Il, m ordi /J el samedi 17 TV-Scopie: Metropoli s, ou le secret von Harbou_ Ma rdi lO Docume nta ire: Hors cadre (1), LilI/di l6, mardi l7 el samedi J I Télactua lité.

Février Mardi J Documenta ire : Hors cadre (2), LilI/di 9, mardi 10 el samed i 14 TV-Scopie : Les enrants-comédiens. Mardi 17 Documentaire : Images en mOUI·. ment , LilI/di 23, mardi l4 ri samerii l8 Télactua lité.

Programme de janvier à avril 1987

Radio Educative ESPACE2

Attention! L - LilI/ d i 9 h. JO (6-10 ans) Nouveaux jours de diffu sion V - Vel/dredi 9 h. JO (10-16 ans)

Mars L 2 Actuali té

Am stram gram recrée Pinocchio V 6 Actualit é

Pinocchio, le miroir du monde sus­pendu àunnez

L 9 Dis! C'est quoi ... Penser et rê,'er ? Le fabule ux privi lège de notre cerveau droit

JI 13 La Rad io raconte l'histoire Les années 1947 à 1949 (2< part ie)

L 16 Conte inachevé Epilogues imaginés par les enfan ts

V 20 Quand est-ce qu'on chante ? Zoom sur J acques Higelin

L 23 A vous la chanso n Une farandole de chansons

JI 27 Actualité L'air du temps

L 30 Init iat ion musicale L'oreille en colimaçon

Avril V 3 Actualité

Une journée au théâtre Dis!C'est quoi ... Le propreetlesale ? Comment le petit enra nt perçoit-il la diffé rence ?

10 Init iation Madeleine Renaud et J ,-L.BarrauIt

Diffllsiolls: llIlldi:jallvier-jévrier, l l h. IO mars- avril, 16 h. 45

mardi : \'ers /5 heures samedi : l'ers Il h.IJ,'i

Docume ntai re LilI/di 9, mardi 10 el samedi /4 T V-Sco pie: Championnats du monde de ski alpin Crans-Montana 1987, Mardi 17

Documenta ire : Entre la peur et l'espoir (2),

Docume nta ire : Entre la peur et l'espoir (3),

Message de la présidente SPVal à l'assemblée des délégués Ayent, le 13 décembre 1986

Aujourd'hui, mon mandat de pré­sidente arrive à son terme, je passe donc le témoin , Vous me permettrez de vous dire que ces années de présidence de la SPVal furent pour moi une mer­veilleuse expérience, faite de rencontres, d 'amitié, de projets partagés,

Oswald Ruppen

Je ne vais pas dresser ici le bilan de ce qui a été fait - ce bilan vous le connaissez,

Dans cette mouvance où notre société évolue à l'approche de cette fin de siècle , il m'apparaît de faire le point et de regarder ensemble une fois encore vers demain, vers l'avenir,

Nous les enseignants, nous ne sommes pas des êtres à part, un peu bizarres tels que (vous avez pu le lire) nous a qualifié un député récemment.

Le milieu dans lequel nous vi­vons est touché, et va être tou­jours plus touché d'une part par une extraordinaire évolution technologique, d 'autre part par des problèmes économiques et surtout par l'explosion et la di­versification des connaissances , des opinions due en grande par­tie à l'évolution des médias,

Ces facteurs nous interpellent et nous lancent des défis qu'il im­porte de relever,

Toutes ces années, les réformes se sont multipliées dans le monde pédagogique, Peu d 'en­tre elles ont été mises en place dans un concensus large et gé­néraI. Beaucoup furent même décriées, contestées , Je pense que cela était inévitable et que le nœud du débat se situe quel­que part entre deux visions dif­férentes des finalités de l'école: l'une humaniste, plus optimiste, plus axée sur le développement individuel des enfants , l'autre qu 'on pourrait qualifier de plus pragmatique, qui veut une école au service de la société, de l'économie,

Ces deux conceptions très rapi­dement esquissées ici ne s'op-

45

Page 25: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

posent pas nécessairement ni totalement, elles pourraient même être jusqu'à un certain point complémentaires.

Car je persiste à croire que les programmes, les plans d'étu­des, les notes, les examens ne doivent être que des outils au service de l'enfant et des ensei­gnants, ils ne doivent pas être des machines inexorables qui su~citent le stress et qui détrui­sent la liberté, l'initiative et la joie.

Les crises, contestations, criti­ques dues à l'introduction de telle ou telle innovation ne sont que la pointe émergée de l'ice­berg. Le malaise de l'école est ailleurs. Il se situe dans une adé­quation difficile à trouver entre les valeurs traditionnelles de cette institution et le monde dans lequel elle doit s'insérer.

Si on m'avait demandé dans mes débuts d'enseignante ce qu'était l'Ecole (avec un E ma­juscule) j'aurais pu en donner une définition claire.

Après 20 ans de ce métier pas­sionnant, mes certitudes se sont muées en questions et quelques unes en contestation! L'expé­rience des relations humaines m'a rendu modeste et prudente dans l'appréciation d'une situa­tion OU il m'apparaît urgent de redéfinir ce que j'appellerai «le contrat scolaire» c'est-à-dire le rôle, la place, les engagements des différents partenaires de l'Ecole: enfant - parents - ensei­gnants - autorités scolaires.

Il faut être conscient que ce dé­bat risque de révéler des diver­gences telles qu'il sera difficile dorénavant de concevoir un quelconque modèle. 46

Depuis quelque temps, les pa­rents ont acquis des droits élar­gis ce que chacun d'entre nous, d'un point de vue d'une saine lo­gique démocratique, approu­vons; mais qui d'un point de vue professionnel rend souvent diffi­cile la tâche des enseignants.

Car, dans l'équation pédagogi­que, si nous admettons la liberté des enfants, des parents, nous devons prendre garde à ne pas disqualifier, minimiser la fonction et la responsabilité du maître en l'enfermant dans le strict rôle (je dirai même petit rôle) d'exécu­tant, programmé à distance par les directives méthodologiques officielles.

Il est essentiel que les enfants, les jeunes rencontrent au cours de leurs années d'école des femmes et des hommes de qua­lité, libres et responsables auxquels ils puissent se référer.

Et c'est au nom du droit des en­fants à pouvoir côtoyer des en­seignants non seulement com­pétents mais dont la compé­tence et la fonction sont recon­nus par la sàciété que je dis qu'un des défis auquel nous de­vons répondre sous peine de n'être plus qu'une profession de 2e zone c'est la revalorisation, la transformation et l'amélio­ration de la formation initiale des enseignants.

Les exigences de l'éducation moderne sont telles que les en­seignants de toutes les catégo­ries ont besoin d'une éducation et d'une formation leur donnant une qualification de niveau uni­versitaire. Le concept selon le­quel certaines catégories d'en­seignants n'ont pas besoin d'une formation aussi rigoureuse

que d'autres est nuisible en fin de compte au système éducatif. Il est donc urgent de réadapter rapidement la formation des maîtres au plus haut niveau pos­sible de qualification .

La formation des enseignants ne doit pas leur apporter seulement une connaissance approfondie de différentes matières et du dé­veloppement de l'enfant; elle doit aussi avoir un caractère pra­tique. Il faut ménager des pério­des de pratique suffisantes pour donner une bonne compréhen­sion de la vie quotidienne et du métier d'enseignant.

Les formateurs d 'enseignants eux-mêmes ne seront pas en mesure de transmettre des connaissances essentielles et récentes à leurs étudiants s'ils n'ont pas la possibilité de suivre des stages de recyclage à des intervalles réguliers. Il y a lieu d'aménager à l'intention des for­mateurs d'enseignants une édu­cation continue, une expérience pédagogique, une formation pé­dagogique et académique.

D'autre part, personne ne peut enseigner avec succès s'il ne possède une base solide et saine de développement per­sonnel. En conséquence, la for­mation des enseignants devrait accorder une grande attention à l'enrichissement personnel.

C'est pourquoi, considérant que les organisations d'enseignants doivent être des partenaires à part entière avec les institutions de formation et les autorités compétentes dans la conception des structures, des contenus de la formation des enseignants, nous demandGns que la SPVal soit associée de près à tous les

projets de modification de la for­mation des enseignants.

pour que notre point de vue ait une chance d'être entendu, il faut nous engager dans une ré­flexion et une action totales .

La partie à jouer est difficile car elle se joue dans l'opinion publi­que et surtout dans les arcanes du Pouvoir, au Parlement.

La SPVal est apolitique; ce qui nous unit et motive notre action va au-delà des luttes partisanes mais (et c'est aussi notre chance) la SPVal est composée des enseignants de toutes ten­dances. Si chacun s'engage et défend notre point de vue com­mun, nous relèverons ce défi!

Je vous dis encore une fois ce que j'ai déjà dit il Y a 9 ans à Ardon : les enseignants doivent accepter, briguer même les charges électives. Il y a trop peu de nos membres au Grand Conseil, trop peu aussi dans les Conseils communaux, trop peu d'enseignants dans les cercles où les décisions se prennent vraiment.

Nous devons avoir le souci d'être unis - ce qui ne signifie pas que le débat interne ne doit pas exister. Non - Nous devons tous ensemble faire respecter la liberté des citoyennes et ci­toyens que nous sommes.

Nous devons faire respecter le droit au travail des hommes et des femmes quels que soient leur état civil, leurs opinions poli­tiques.

Nous devons lutter contre toutes les conditions injustes faites aux enseignants. Je pense ici parti­culièrement aux maîtresses en­fantines et ACM qui sont, du

point de vue matériel ce que l'AGF a dénommé des cas criards et qui après plus de dix ans de revendications n'ont tou­jours eu aucune amélioration.

La SPVal doit être encore plus, un partenaire écouté dans la né­gociation et dans la réalisation du projet scolaire. Ces tâches, j'en suis persuadée, le nouveau comité cantonal saura y faire face.

Au terme de ce message, il m'appartient de remercier les personnes qui ont accepté de travailler avec la SPVal durant ces années.

J'adresse mes sincères remer­ciements à M. le conseiller d'Etat Bernard Comby pour l'in­térêt, la volonté de concertation qu'il a toujours témoignés à no­tre association .

J'associe à ces remerciements M. Anselme Pannatier, chef de service de l'enseignement pri­maire et des écoles normales ainsi que ses collaborateurs MM. Germanier, Besse, Salamin, Lo­vey pour leur disponibilité.

J'y associe aussi tout spéciale­ment M .. J.-P. Rausis pour son amicale collaboration, ainsi que Mmes et MM. les inspectrices et inspecteurs.

Je remercie particulièrement les autorités scolaires et communa­les de Riddes qui ont fait preuve d'une grande compréhension et m'ont permis de prendre les dé­charges nécessaires à l'accom­plissement de ma tâche.

J'adresse mes sentiments de gratitude et d'amitié à la SPR et en particulier à son président J.-J. Maspéro pour l'ouverture qu'ils m'ont apportée.

Au comité cantonal et aux mem­bres des commissions perma­nentes pour leur franche colla­boration.

A Myriam Albasini, ma fidèle amie et précieuse secrétaire qui m'a beaucoup aidée toutes ces années.

Merci à celles et ceux qui dès le premier jour m'ont soutenue avec une amitié et une fidélité sans faille.

Merci à celles et ceux qui m'ont marqué quelques réticences, qui ont été plus difficiles à convaincre. A cause de cela j'ai sans doute encore mieux pré­paré mes dossiers, je me suis peut-être (sachant qu'ils étaient exigeants) battue avec plus d'ar­deur.

Merci à vous tous chers collè­gues de m'avoir permis de faire cette expérience. Soyez persua­dés que je garderai de ces an­nées passées à la présidence de la SPVal de bons, souvenirs.

Page 26: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

ACM SPVal

48

Communication

EXPOSITION

Mary-Lise Beausire, membre de la section ACMjSPVal a exposé ses « recherches sur papier» à la Galerie Del Mese-Fischer à Meister­schwanden du 14 décembre 1986 au 4 janvier 1987.

Toutes mes félicitations.

COURS

Thèmes

Techniques d'impression Les différents stades d'impression sur papier possibles à l'école primaire (1 re à 6e

); cliché carton, tissu , papier, ficelle, photogravure, linogravure, etc ...

Dates

Mercredi 11 et 18 février, de 18 h 30 à 21 h 30 Vendredi 13 et 20 février, de 18 h 30 à 21 h 30

Lieu

Martigny

Professeur

Raymonde Beysard, Monthey

Inscription

Jusqu'au 1 er février 1987 chez Madame Antoinette Travelletti, maέtresse ACM, route de Saxonne, 1966 Ayent

------------------------~ 1

Je m'inscris au cours de techniques d'impression qui aura lieu à Martigny en février 1987.

Nom:

Prénom:

Adresse:

N° de téléphone:

Signature:

L.ivres Nous vous proposons ces deux revues qui nous ont paru intéressan­tes. Vous pouvez les commander à l'adresse suivante : Editions de la SSTMRS, secrétariat, Erzenbergstrasse 34, 4410 Lies­tal.

1e édition 1983 144 pages A4 115 reproductions en couleur, 26 en noir et blanc

1e édition 128 pages A4

Peter Rottmeier

Techniques d'impl'ession

Dans cet ouvrage remarquable, l'auteur pré­sente plus de 30 techniques d 'i mpression qu'il a lui-même expérimentées dans son ensei­gnement. Une marche à suivre précise ainsi qu'une liste des matériaux nécessaires accompagnent chaque présentation. les techniques sont adaptées, simplifiées, élaborées pour être accessibles à tous les degrés scolaires et même dans les jardins d 'enfants. Les nom­breuses reproductions en couleur facilitent la compréhension des méthodes expliquées. Ce livre constitue un guide précieux et un en­richissement certain pour la découverte des arts appliqués. .

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Traduction Veren.a Stauffer

70 photos en couleur, 45 noir et blanc 40 croquis

Cette œuvre est la suite de «Activités manuel­les créatrices» du même auteur, ouvrage qui a rencontré un trés grand succés (4e édition) . Ce nouveau livre est destiné à l'enseignement dans les jardins d'enfants et dans les degrés inférieurs. Il propose l'utilisation de divers matériaux à l'aide de techniques variées. Des marches à suivre précises ainsi que de judi­cieux conseils pédagogiques tirés d'une grande expérience assurent d'excellents résu ltats.

Com. animation ACM, SPVal

Page 27: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

COURS DE PERFECTIONNEMENT

, ,

PE' DAGOG\QUE D'E1E SESS\ON e2 - 26 JU\N 1987

50

La commission Education Permanente organise cette année un cours exceptionnel avec Pierre Gisling et Stani Rozmuski

CHEMIN FAISANT ...

La stimulation créatrice, l'envie de s'exprimer prennent souvent nais­sance au cœur d 'une rencontre avec des êtres ou des choses . " s'établit alors un phénomène encore mystérieux qui consiste à pro­voquer chez celui qui y est sensible une «fringale» de créer , de garder, de traduire ses sentiments du moment.

Voilà pourquoi nous vous proposons un cheminement de cinq jours en remontant le long du Rhône de son embouchure dans le lac Léman jusqu 'à ses sources.

Cette «quête créatrice» ne peut se réaliser qu 'avec l'adhésion totale des participants avec lesquels nous partagerons travail et réflexion vingt-quatre heures sur vingt-quatre . Effectivement une disponibilité généreuse est la seule garante de réussite pour être réceptif aux vibrations de ce qui nous entoure de l'aube naissante aux ombres du soir. Mais il y a encore les veillées où l'on partage et discute les joies et les découragements afin de prendre force pour mieux s'en­gager sur les sentiers de la création du lendemain.

Photo Dominique Formaz

Pour cette invitation au voyage aucune connaissance ou talent parti­culier n'est demandé. Seul le désir d 'être attentif à ce qui s'offre au hasard de la route est primordial car c'est alors seulement que les structures cachées d 'un paysage, d 'une église ou d 'un visage se révèlent doucement nous permettant de mieux comprendre la beauté comme la laideur, la violence comme la tendresse.

Tous les chemins sont riches de découvertes ...

.. . Ce cours dure 5 jours .

Les participants se déplacent en bus. à ~ra~ers le Valais e.t .Iog~nt ensemble chaque soir dans un endroit dlfferent. Une participation financière d 'environ Fr. 300.- à Fr. 400.- sera perçue auprès des participants pour les frais de repas et de logement.

Une rencontre aura lieu avec tous les participants dans le courant du mois de juin pour une orientation générale sur le cours.

INSCRIPTION

Exceptionnellement, pour des ra~sons d'orga.nisation les i.nsc.riptions définitives doivent parvenir aupres de l'enseignement primaire pour le 5 février 1987 au plus tard.

Nombre de participants souhaité : 20.

---------------- - -------~ -

Je m'inscris au cours de perfectionnement «CHEMIN FAISANT» qui aura lieu du 22 au 26 juin 1987

Nom: ____________________________________________ __

Prénom :

Adresse: __________________________________________ __

Signature : __________________________________ _

A renvoyer au Service de l'enseignement primaire Planta 3, 1950 SION.

51

Page 28: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

52

AVPES 1

lnfortnatique Cours de perfectionnement cantonal organisé durant l'année sco­laire 1986/1987.

Utilisation d'un tableur, gestion de fichiers

Nombre de cours: 12

Lieu: Ecole supérieure de commerce , Sion

Jour et heure: le vendredi de 17 h 30 à 19 h 30 - Premier cours le 20 février 1987

Participants: maîtres du CO en priorité, cours ouvert aux débutants

Animateur: M. Emmanuel Normand, Vétroz, tél. (027) 363365

Inscripti0!1: à l'aide du bulletin ci-dessous:

BULLETIN D'INSCRIPTION

Nom: __________________________________________ _

Prénom : ________________________________________ _

Adresse: ______________________________________ ___

N° de téléphone : __________________________________ _

Degré d'enseignement : ____________________________ _

Lieu et date : ____________________________________ __

Signature: ______________________________________ _

Bu.lletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement secon­daire, Planta 3, 1951 Sion, jusqu 'au 10 février 1987.

ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND

Tournoi de hockey sur glace L'AEPSVR organise à l'intention des enseignants son traditionnel tournoi de hockey sur glace.

Chaque centre scolaire est invité à y participer.

Date: Février 1987 (confirmation téléphonique).

Lieu: Patinoire de Martigny.

Horaire: De 14 h 00 jusqu 'à la fermeture de la patinoire.

Equipement: Le plus complet possible . Au minimum : casque, coudières, jambières, gants .

L'Association décline toute responsabilité en cas d'accidents.

Informations complémentaires: au (026) 54642.

Inscriptions: Jusq u' au _________________________ _ à l'aide du talon-réponse, après avoir versé la somme du Fr. 20.- au CCP 19 - 838 AEPSVR à Sion .

Indiquez au dos du coupon : tournoi de hockey.

TALON-RÉPONSE

Tournoi de hockey sur glace du __________________ _

à envoyer à Monsieur Roland Carron Maître d'éducation physique 1926 FULLY

Délai _________________________________ _

(joindre le récépissé du bulletin de versement)

Nom de l'équipe _________________________ _

Responsable de l'équipe ____________________ _

Nom ____________________________ _

Prénom ______________________________ _

Adresse _______________________________ __

Téléphone ______________________________ _

Page 29: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

54

SESSION DE FORMATION

PERMANENTE Destinataires

Catéchiste ou prêtre ayant une responsabilité en milieu scolaire.

Thème

Approfondissement de quelques aspects de pédagogie religieuse en fonction de la pratique et des désirs des participants .

Dates

24 et 25 janvier 1987.

Horaire

Samedi de 14 h à 17 h. - Dimanche de 9 h à 17 h.

Lieu

Notre-Dame du Silence de Sion.

Inscriptions

Au Centre de catéchèse, 10, rue des Erables, 1950 Sion, téléphone (027) 222373.

Délai d'inscription

15 janvier 1987. Le délai d'inscription étant échu, les inscriptions seront prises en compte dans la mesure des places disponibles.

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Il ,,'~Ik""'. Membres du Conseil • • 1 de l'instruction publique

Période administrative 1986-1989

Président

M. Bernard Comby, conseiller d'Etat, chef du Département de l'instruction publique, Saxon

Membres

M. Jean Actis, directeur, Champlan M. Bernard Amherdt, directeur des écoles , Sion Mme Elsa de Chastonay, médecin, Sierre M. Charles Cleusix , ingénieur, Sion M. Daniel Gander, pasteur, Monthey M. Willy Gertschen, directeur, Brigue M. Georges Parvex, avocat et notaire, MurazjColiombey M. Peter Perrollaz , curé, Steg M. Jacques Rossier, avocat et notair~, Sion M. Wilhelm Schnyder, avocat et notaire, Steg M. Germain Veuthey, directeur, DiollyjSion M. Pierre Veuthey, directeur, Martigny

Membres délégués

M. Edmond Farquet, AVPES l, La MurazjSion M. Albano Hugon, AVPES Il, Sion ., Mme Béatrice Leiggener, Schule und Elternhaus, Vlege M. Josef Mutter, Oberwalliser Studien- und Berufsberatungs-

stelle, Ried-Brigue M. Siegfried Oggier, Oberwalliser Primarlehrer, Glis M. Raphaël Papilloud , AVEP, Vétr~z Mme Marie-Josèphe Solioz , SPVal, Rlddes M. Christian Werlen , associations de parents, BaarjNendaz M. Bruno Zenhausern, Oberwalliser Reallehrer , Viège

Experts

M. Lévy Dubuis, chef du Service cantonal de la formation profes-sionnelle, OrmônejSavièse. , .

M. Anselme Pannatier, chef du Service cantonal de 1 enseigne-ment primaire et des écoles norr~ales , Si .o~ . ,

M. Jean-Pierre Rausis, chef du Service administratif du Departe­ment de l'instruction publique , Les Mayens-de-Riddes

Secrétaire

M. Joseph Guntern , chef du Service cantonal de l'enseignement secondaire, Sion

Page 30: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

56

DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

SERVICE CANTONAL DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

Liste des membres de la commission cantonale de l'enseignement secondaire

(période administrative 1986-1989)

Président

M. Jo~eph .Guntern, chef du Service de l'enseignement secon­daire, Sion

Membres

M. Leopold. Borter, ancien recteur du collège «Spiritus Sanctus» 3900 Bngue '

M. C~arles Cleusix, ingénieur, Gravelone 75, 1950 Sion M. Willy Gerts~hen, directeur, Oberer Bielastrasse 3, 3900 Brigue M. Hermann-Michel Hagmann, professeur d'Université, ch. de la

Plage 19, 3960 Sierre Mme Maryvonne Magnin, pharmacienne, rue du Sex 4, 1950 Sion M. Freddy Michelet, notaire, av. de la Gare 28 1950 Sion M. Ren~ Minn.ig, jurist.e, Sonnhalde, 3945 Steg' M. Flaviano Rlgamontl, docteur en sciences naturelles Champer-

fou 75A, 1870 Monthey , M. Vic~or Zuc~uat, agent général, Gravelone 73A, 1950 Sion M. Alols Zurbnggen, chef du personnel Weingartenstr 4

3930 Viège , . ,

Secrétaire

M. Ja?que~ Darioly, adjoint au Service de l'enseignement secon­daire, Sion

Le Département de l'instruction publique met à la disposition des maîtres qui les désirent un cahier d'allemand pour la 5P et un autre pour la 6P.

Ces documents ont été réd~gés dans un cas par un titulaire de classe de 5P, qui s'est entouré de l'avis d'autres collègues et, dans l'autre cas, par un groupe d'enseignants . Les responsables de l'en­seignement de la langue allemande estiment qu'il s'agit de moyens complémentaires à ne pas négliger et la commission des moyens d 'enseignement juge ces cahiers intéressants.

Il s'agit, en fait, d'un soutien pédagogique mis entre les mains de celles et de ceux qui veulent s'en servir. Les deux cahiers se prêtent d'abord à une exploitation orale et ensuite seulement, dans la me­sure où les enseignants le désirent , à une utilisation sous la forme d'exercices écrits .

Ces moyens, complémentaires et facultatifs, se situent dans la pers­pective de la mise en place du nouveau cycle d 'orientation, qui inter­viendra dès 1987, et des projets de coordination verticale de l'ensei­gnement de la langue Il durant la scolarité obligatoire . Ils ne retarderont pas, en conséquence, les décisions qui seraient prises dans ce sens.

Des études sont en cours, en effet, en vue de l'adoption d'une méthode coordonnée de l'enseignement de l'allemand avec le cycle d 'orientation.

Les enseignants de 5P et de 6P qui désirent obtenir l'un de ces . deux cahiers ainsi que les maîtres du CO qui souhaiteraient les consulter peuvent les demander au Service cantonal de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales, 3, Planta, 1950 Sion, soit par écrit, soit en appelant l'un des numéros de téléphone suivants (027) 21 6280 - 21 6281 - 21 6282.

Service cantonal de l 'enseignement primaire et

des écoles normales

Page 31: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

CARAN DACHE INFO.

L'expérience de Caran djA,che dans le domaine des couleurs et de l'écri­ture, son expérience du monde pédagogique lui ont permis d'élaborer des produits qui donnent à chaque utilisateur des possibilités infinies de s'expri­mer et de s'éveiller au monde de la créativité et de la communication. Voici, en effet, des produits pour peindre ou dessiner, sur le papier et matériaux les plus variés, à l'eau, au doigt, à la craie, en volume, pour mélanger les couleurs, créer les nuances les plus subtiles, pour réaliser de nouvelles expériences aussi intéressantes qu'enrichissantes.

Conscient du rôle important de l'information dans un domaine où la sensibi­lité de chaque individu est prépondérante pour le débloquage d'un enfant au d'un adulte devant une feuille blanche, Caran d'Ache édite régulière­ment les «dossiers pédagogiques». Idées, suggestions, organisation, exemples d'utilisation: autant de chapitres traités dans chaque dossier. En outre, une part importante est consacrée à la méthode et l'organisation du travail. Enseignants, parents, élèves trouveront dans les dossiers péda­gogiques Caran d'Ache une foule d'infOïmations profitables.

DOSSIERS PÉDAGOGIQUES A Dossier 1: Techniques d'impression à la gouache. B Dossier Il: Neocolor 1 et Il. Thème: dessin, peinture et décoration au moyen des craies.

C Dossier III: Expression spontanée par le dessin et la peinture. Thème : l'expression créative par le jeu. Degrés: garderies, école enfantine, colonies.

o Dossier IV: la couleur et les activités créatrices manuelles. Thème: la couleur dans l'environnement quotidien. Degrés: inférieur, moyen, supérieur, écoles de parents, colonies, centres de jeunesse.

E Dossier V: Noir et blanc, clair-foncé. Thème: le dessin et la peinture en noir et blanc et les gris.

F Dossier VI: Prismalo 1 et II. Les techniques de dessin et de peinture au moyen du crayon de couleur.

G Poster cercle des couleurs: Le système de classification des couleurs Caran djA,che selon le principe du cercle chromatique des couleurs de Ost­wald. Format 70xl00 cm.

H Collection Caran d'Ache: Catalogue général illustré. Dessin, peinture, écriture.

1 Service pédagogique Caran d'Ache: Nous sommes à même de vous offrir la possibilité d'organiser des cours relatifs à l'utilisation des produits Caran d jA,che. Ces cours sont organisés et dirigés par des spécialistes de l'enseignement du dessin .

DOCUMENTATION, ÉCHANTILLONS: J Neocolor 1 wax oil: Craies d'art non solubles à l'eau - 30 couleurs.

K Neocolor Il Aquarelle: Craies d'art solubles à l'eau - 40 couleurs. L Neopastel: Craies d'art qui ne poudroie pas - 48 couleurs.

M Prismalo 1: Crayons de couleurs, mine fine soluble à l'eau - 40 couleurs.

N Prismalo Il: Crayons de couleurs, mine large soluble à l'eau - 40 couleurs.

o Fibralo: Stylos à pointe fibre pour le dessin. Pointe fine: 10 couleurs, pointe médium : 30 couleurs, pointe large: 10 cou­leurs. Encre soluble à l'eau et lavable sur la plupart des tissus.

P Gouache: Pour la peinture couvrante et l'aquarelle. Couleurs tablettes: 14 couleurs. Tubes: 20 couleurs. Flacons 500 cc: 20 couleurs.

Q Modela: Pâte à modeler. Blocs de 50,250,500 et 1000 gr. Ne dessè­che pas et se laisse mélanger.

R Acrylo - Couleur acrylique pour la peinture et les activités créatrices manuelles. Résistante à l'eau après séchage.

S Nouveau: Junior Cosmetics: Craies de maquillage pour le grimage. Lavables à l'eau. 6 couleurs en étui métallique.

T Technographe: Crayon graphite 17 graduations. Mines graphites, 14 graduations, étuis de 12 et 3 mines.

U Fixpencil: Pour mines 0,5, 0,7,2 mm, 3 mm.

V Stylos bille: Stylos divers, modèles non rechargeables ou rechargeables, tous avec cartouche munie d'une pointe en acier et bille en carbure de tungstène: ne coulent pas.

W Stylos et Marker fibre: Permanent Marker: encre résistante à l'eau. Neon Marker: encre fluorescente. Stylos 836: encre non soluble à l'eau, Overhead: encre pour surfaces lisses.

X Gommes: Gommes diverses pour le crayon et l'encre.

y Colles: Colles diverses pour le bricolage, les travaux de bureau et le collage des photographies.

Z Machines à tailler: Machine spécialement recommandée pour l'école. Boîtier en aluminium injecté, fraise en acier. Réglage de la finesse d'affûtage.

ADBDcDDDEDFDGDHD,D JDKDLDMDNDODpDQDRD SDTDuDvDwDxDvDLD D NOM ______________________________ __ PRÉNOM ____________________________ __ RUE ________________________________ __ N° PL ___ LOCALlTÉ ___________________ _ TÉL. ____________________ REMpLIR EN CARACTÈRES

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Veuillez remplir le coupon ci-dessus en notant d'une X les rubriques

qui vous intéressent en indiquant vos nom, prénom, adresse complète

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Caractères d'imprimerie svp.

Service Pédagogique· Case postale 169

1226 THÔNEX-Genève

j

De l'enseignement de la langue maternelle dans l' éeole primaire

Pour montrer quelles sont, dans le monde pédagogique, les idées qui com­mencent à se répandre sur l'enseignement de la langue maternelle, dans l'école primaire, nous donnerons ci-après quelques citations.

L'école primaire, l'école de tous, doit enseigner l'orthographe, mais il est de la plus haute importance, si l'on veut que cette école ne reste pas la vieille école du passé, d'assigner à cet enseignement la place qu'il doit réellement occuper, aussi bien en raison de son influence sur le dévelop­pement des facultés intellectuelles qu'au point de vue de l'utilité qu'il peut avoir dans la vie.

F.LEY professeur à l'école modèle de Bruxelles

Les maîtres savent combien l'étude de toutes ces définitions grammatica­les, de toutes ces règles est aride, fastidieuse; ils savent combien elles s'oublient facilement, et elles leur ont coûté assez d'inutiles efforts pour qu'ils comprennent tous la nécessité d'en arriver à un système plus ra­tionnel.

(Le même)

Une semblable méthode, appliquée à l'arithmétique, par exemple, com­prendrait la définition et l'étude complète du système décimal, la défini­tion des quatre opérations fondamentales, la règle et un exemple ou deux pour opérer sur les nombres décimaux et les fractions ordinaires, la théo­rie de l'intérêt, de l'escompte, etc. Toute cette théorie apprise, l'on ferait de temps en temps, à l'occasion, quelques exercices de calcul pratique. -Inutile de dire combien serait condamné un tel enseignement, et cepen­dant, si l'on veut y réfléchir quelques instants, c'est bien là le même que celui que l'on applique encore, en général, à la langue.

(Le même)

Il faut chasser de l'école cette scolastique grammaticale qui se complaît dans les théories subtiles et s'amuse à des curiosités bonnes pour occuper les loisirs des lettrés. Il faut réduire la grammaire à quelques définitions simples et courtes, à quelques règles fondamentales.

DURUY anc. ministre de l'Instruction publ.

(France)

Page 32: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Deux grandes erreurs pèsent sur l'enseignement de la langue française: d'un côté on suppose que le français doit être appris par règles, comme une langue morte, et d'autre part on fait prédominer l'enseignement de la langue écrite sur celui de la langue parlée ... La France est le pays de l'orthographe. Une réforme pareille à celle de Grimm en Allemagne ren­contrerait chez nous d'insurmontables résistances. Mais je voudrais au moins que les finesses de notre orthographe restassent réservées aux ly­céens et que l'on n'en incommodât pas nos petits paysans.

(Puis, après la citation de quelques cas difficiles du participe passé).

C'est pourtant à ces vétilles orthographiques que l'on gaspille le meilleur du temps, de la peine et de la bonne volonté de nos enfants. Plus la règle est subtile, plus le maître y attache de l'importance. Ne croyez-vous pas qu'au lieu de la pomme, vous donnez à l'enfant la pelure? ... Enseignez les choses essentielles; quant au surplus, fiez-vous à votre élève, si vous avez su lui communiquer l'habitude de l'observation et le goût de la lecture.

Michel Bréal

L'enseignement de la langue ne sera goûté des élèves et ne leur sera profi­table qu'à condition d'être vivant et concret. Au lieu de se borner aux dictées et aux exercices purement orthographiques, il faut exercer l'élève à des rédactions qui lui donnent l'habitude d'exprimer clairement et sim­plement ses pensées.

B.BERGER Inspecteur général (Paris)

Rhône.

Pour avoir été faites sur les rives de la Seine et de l'Escaut, les réflexions r qui précèdent ont également leur intérêt et leur actualité sur les bords du

Tiré de «Supplément valaisan au bulletin pédagogique» N° 3, mars 1881.

~ f «L'ARBRE FOUDROYE»

Oswald Ruppen

Un enfant de Praz-de-Fort, Mar­cei Hubert, est mort en 1966 après avoir connu les souffran­ces de la paraplégie. Son nom reste attaché en Valais à la créa­tion des ateliers St-Hubert pour les handicapés. Heureusement, sa fille Manon, écrivain, a re­cueilli avec soin et précision toute la trame de son existence hors du commun et nous la resti­tue dans la franchise, l'émotion et la maîtrise de l'écriture.

de Manon Hubert

Il fut à Sion mon professeur de gymnastique. D'un abord direct et autoritaire, il entraînait ses élèves aux exercices les plus dif­ficiles. Avec lui, j'appris à nager dans la piscine de Sion où l'eau pouvait avoir en début de saison quatorze degrés au plus .. .

Quelle ne fut pas notre stupeur quand nous apprîmes son grave accident au service militaire qui le paralysait définitivement. Mais

Marcel Hubert n'était pas un homme à se laisser abattre par l'épreuve. Comme le titre du livre l'indique, «l'arbre foudroyé» n'était pas mort et ses solides racines paysannes lui permirent de construire une «cathédrale» plus enrichissante que l'itiné­raire tout tracé de la fonction pu­blique qui l'avait conduit par son travail et ses aptitudes au poste d'inspecteur cantonal de gym­nastique pour le Valais romand.

61

Page 33: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

La grandeur d'un homme se dé­couvre dans l'adversité. Il est vrai que Marcel Hubert eut le bonheur de rencontrer dans son épouse la femme qui s'oublia entièrement pour partager son épreuve. Mais très vite, Marcel comprit la nécessité de s'oublier lui aussi pour penser aux autres.

Sa chambre de malade réconfor­tait les bien-portants et aussi les handicapés qui recouraient à son grand cœur pour obtenir conseils ou aide. Cette force surhumaine qui le soutenait, il la puisait dans sa foi et dans les pèlerinages de Lourdes. Avec sa famille de trois enfants, il par­courut l'Europe, avide de

Photo Michel Eggs

contact, de découverte, de beauté et aussi de bains de mer. Il construisit un chalet dans sa belle et chère vallée de Ferret, chalet qui lui permit d'être plus proche de la nature et de Dieu.

Il serait trop long d'énumérer la vie pleine et fructueuse de Mar­cei Hubert, cloué sur son lit ou sur la chaise roulante. Certaine­ment que la qualité et l'entensité de sa vie ont suppléé à la multi­tude des années ...

Puisse l'écrit de Manon, sa fille, nous permettre de mieux com­prendre la souffrance, celle que l'on ne choisit pas, de faire face envers et contre tout au décou­ragement, à l'incompréhension, au désespoir et même au sui­cide ... Quelques pages de ce li­vre sont révélatrices de son combat contre l'absurde et nous font toucher du doigt le drame qu'il vécut aux prises avec la vie et la mort.

Il faut lire ce témoignage sin­cère, poignant, qui ne s'enlise point dans les chemins tortueux de la psychologie moderne et nous donne à travers le destin de Marcel Hubert la seule vérita­ble dimension de l'homme à savoir l'Amour.

M.V. (Ed. Mon Village - Fr. 19.50).

Et voilà, une fois de plus, nos projets modifiés, cher Monsieur! Nous devions parler, comme suite -à mon papier de Noël, de «la» «vraie» femme à cause de l'adjectif volontairement excessif et imprécis que j'avais employé.

Il me semble, pourtant que, vu l'évolution des mentalités et des manières d'être à laquelle nous assistons en nombre de milieux en notre société, une réflexion sur la question soulevée par une jeune mère de famille serait apte à rendre service à bien des per­sonnes, qu'il s'agisse d'adultes ou d'enfants et des jeunes que ces adultes ont pour mission d'éduquer voire d'«élever».

- De quelle question s'agit-il, chère Madame?

• Il s'agit des manifestations «socialement acceptables» des réactions, sentiments, pensées, idées de jeunes et de moins jeu­nes.

• En quoi, concernant ces ma­nifestations, devrions-nous nous poser des questions? N'est-il pas clair qu 'il existe un code de savoir-vivre auquel nous devons nous plier? Cela, Madame, vous ne pouvez, tout de même, le nier!

• Je ne nie pas l'existence du code, cher Monsieur! Je désire que nous réfléchissions au bien­fondé de nombre de ses clau­ses, à leurs origines tout comme à leurs modes d'application.

• J'aimerais bien vous enten­dre à ce sujet, chère Madame! Il me semble que vous «chambou­lez» beaucoup de choses!

• Cela me semble très néces­saire, cher Monsieur! Si les hom­mes prenaient la peine de réflé-

63

Page 34: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

chir un peu plus à leurs actes, s'ils considéraient un peu plus fréquemment leurs conséquen­ces dans une optique un peu différente de leur optique habi­tuelle, ils deviendraient un peu plus humains car, tout simple­ment, plus conscients. Prenez ce fameux code de savoir-vivre au sujet duquel nous avons, si vous vous en souvenez, déjà parlé:

• existe-t-il UN code de savoir­vivre ou de nombreux codes, va­riables suivant les lieux, les siè­cles et les sociétés? N'est-il pas différent pour les Suisses, pour les Anglais, les Togolais, les Rus­ses et les Américains?

A l'intérieur d'un même pays, ne diffère-t-il pas suivant les clas­ses sociales, ne se modifie-t-il pas avec les modifications des styles de vie; ne se modifie-t-il pas, enfin, avec l'évolution des cultures et donc avec celle des siècles?

De toute évidence, ne se modi­fiera-t-il ... ne se modifieront-ils pas encore?

• Oui, bien sûr! A tout cela, je n'avais pas pensé! Je crois que vous avez raison et que nos ma­nières tant de voir que d'agir sont excessivement bornées! Mais, alors, comment nous y «re­trouver»? Comment savoir de quelle(s) manière(s) nous de­vons agir? Comment, avec tout cela, éduquer nos enfants?

• En ce domaine comme en tant d'autres, lorsqu'il s'agit d'éducation, j'en reviens à une notion qui me semble fondamen­tale: celle de l'attention à celui que l'on prétend éduquer, atten­tion qui nous révèle qu'il n'est de bon éducateur que celui qui se laisse en permanence éduquer!

Si vous avez ancrée en votre coeur la notion de l'éducation qui consiste à contribuer à la préparation d'un ou de plusieurs jeunes à l'élaboration de leur vie en ce monde, vous commen­cez par et continuez à les regar­der. A regarder, bien sûr, avec les yeux d'un ... intellect ouvert, 64

c'est-à-dire d'un intellect fé­condé par le cœur.

Vous regardez, alors, pour com­prendre et non pour juger et condamner ...

Ainsi, accompagnez-vous l'en­fant sur la voie de sa formation; ainsi évitez-vous les absurdités consistant à lui inculquer des notions et des habitudes sans lien aucun avec le monde qui l'entoure et ne pouvant que gê­ner voire, détruire pour long­temps, ses capacités de ré­ponse adaptée aux exigences de sa vie à l'intérieur de ce monde, vie qui devrait contri­buer à son propre progrès tout comme à celui du bout du monde qui lui est et lui sera im­parti .

Dans cette optique, vous vous rendez compte, cher Monsieur, que si l'enfant est soumis à nombre de «pulsions», il lui faut non les refouler, non les rejeter, non les juger, non les condam­ner mais apprendre, tout d'abord, à les reconnaître, à les accepter pour les utiliser en­suite de manière constructive.

Or, l'adulte est, lui aussi, soumis à bien des «pulsions». Et, si vous regardez bien, vous constaterez que ce même adulte a, autrefois, exigé beaucoup et, de nos jours, exige encore beaucoup de l'en­fant. Vous constaterez qu'il exi­geait et souvent encore, hélas, exige beaucoup ... moins de lui­même... Et, lorsqu'il exige de l'enfant, il ne se rend pas plus compte de ce qu'il exige que de la raison pour laquelle il exige, mis à part son confort personnel et les habituelles et... «tradition­nelles» «bonnes raisons» du style: «cela ne se fait pas», «c'est... «malhonnête», etc ...

C'est ainsi que nombre de rè­gles visant à rendre les manifes­tations de l'enfant «socialement acceptables», n'étaient et ne sont que autant de manifesta­tions d'intolérance de la part du monde adulte, intolérance érigée en loi, oh combien avor­tante pour l'adulte, oh combien coercitive pour l'éduqué! En loi,

si respectée, conduisant d'après un monde adulte, de~ vient aveugle, en ce qui concerne lui-même, à l'accom_ plissement de l'éducation, Ce que lui appelle «la» «vertu»!

Or, si des règles sont, pour des raisons évidentes déjà grossiè­rement exposées en ces lieux indispensables à toute vie en so~ ciété, nombre d'entre elles sont à examiner, à étudier avec une très sérieuse attention quant à leur bien-fondé, quant à leurs conséquences tant sur le monde des adultes que sur celui des jeunes et, par suite de cet exa­men, à adapter, modifier, voire, éliminer, à présenter ensuite d'une manière qui e"n révèle l'amoureuse nécessité.

• Je connais suffisamment vo­tre pensée, chère Madame, pour comprendre celle qui sous-tend votre propos. Croyez-vous, ce­pendant, que la majorité des personnes serait capable de vous comprendre et d'admettre cette pensée sans plus d'expli­cation?

• Je pense qu'il se trouve plus d'êtres que nous ne le pensons, capables, moyennant un com­plément d'explications et d'infor­mation d'être touchés par ce type d'approche. Grâce à leurs jeunes et à l'augmentation du ni­veau de conscience de nombre de couches de la société, ces mêmes sociétés ont déjà ac­compli un long chemin.

Ce progrès' dont on ne parle guère en tant de milieux faute de consentir l'effort important de le voir, est aussi attribuable à ce que certains taxent de «laxisme» et qui, étant réel «laxisme» chez les uns, représentait et repré­sente souci, mutations de diver­ses sortes pour un grand nom­bre d'autres et qui a le mérite d'éviter les conséquences dé­vastatrices et dont nos sociétés paient la facture, des excessives coercitions connues par les gé­nérations passées.

Je pense aussi qu'un bon nom­bre de personnes, adultes sur­tout, ne pourraient me suivre

dans cette optique car elles de­vraient commencer à prendre conscience des origines et des raisons se trouvant en elles, d'un certain type d'exigences, d'un certain type d'«autorité» et qu'une telle prise de conscience se révélerait pour elles, avec ses conséq uences, d iffici lement supportable ...

Ici, comme en des questions déjà traitées, il peut, hélas, être utile de le préciser, il ne s'agit pas, pour moi, de prôner l'anar­chie! Il s'agit d'inciter les plus honnêtes parmi nous, à réfléchir sur les raisons qui ont conduit et conduisent à juger, condamner, à réprimer, rejeter certaines ma­nifestations, à en canaliser cer­taines autres suivant des codes déterminés et à en autoriser d'autres. Cette réflexion devrait conduire à améliorer, dans le sens concret de ce terme, ce qui est améliorable, à commen­cer par nous-mêmes.

" s'agit de réfléchir aussi sur les conséquences tant pour l'enfant que pour nous-mêmes, de l'ap_ plication de certaines règles, que leurs conséquences nous paraissent «positives» ou «né­gatives» et de réfléchir aussi et pas avec notre seul cerveau dé­branché des réalités de la vie!!! au bien-fondé de ce que nous qualifions de «bon», de «positif», de ce que nous taxons de «mau­vais», de «négatif».

Que de surprises, cher Mon­sieur, en ces domaines pour le

chercheur honnête, pour le cher­cheur sincère, pour le chercheur honnête et sincère car... ai­mant...

Une telle recherche ne conduit pas, bien au contraire, à l'aboli­tion des règles et des lois.

Elle conduit à l'adaptation, à l'in­dispensable modification de cel­le-ci.

Elle conduit surtout à une pré­sentation et à un apprentis­sage de l'application de ces lois qui, de contraignantes, bri­mantes, étouffantes, avortantes les rende formatrices, libératri­ces, rapprochantes, unifiantes.

Une telle recherche permet d'établir entre l'éducateur et l'éduqué cette vie d'échange sans laquelle il n'est pas de vie.

Elle favorise tant chez l'éduca­teur que chez l'éduqué le contact avec lui-même, avec sa réalité propre, avec le partenaire et sa réalité et, peu à peu, si l'éducateur est... éduqué, avec le monde, avec la Création et, tout au long de cette route, tou­jours plus consciemment car, consciemment ou non pour le ré­cepteur, l'e(E)sprit préside à ce travail, avec le Créateur.

Pour cette recherche, nous dis­posons de moyens innombra­bles . Le critère devant présider au choix, me semble évident: la bonne méthode est celle favori­sant l'ouverture des cœurs, élar­gissant et approfondissant la compréhension.

• Vous admettrez, chère Ma­dame, que ce type de pro­gramme est aussi inhabituel qu'exigeant.

• Je l'admet sans réticence, cher Monsieur. Mais, croyez­vous que l'homme puisse ac­quérir, malgré toutes les théo­ries qui le lui promettent, des richesses sans effort?

• Oui, bien sûr, mais, tout de même! Ne nous proposez-vous pas trop de choses à étudier, à revoir, à améliorer?

• En éducation, de nos jours, bien des adultes consentent de très gros efforts . Cet effort porte essentiellement - donc pas ex­clusivement! - sur l'acquisition de connaissances, de techni­ques, de méthodes visant l'amé­lioration de la transmission d'un acquis. N'est-il pas souhai­table que ces efforts, de quanti­tatifs et essentiellement repro­ductifs deviennent de plus en plus constructifs de la personne en vue de la participation à la construction de personnes?

Voyez-vous quelque chose de plus constructif pour l'homme que l'ouverture servie par la vie et la totalité de l'être, de cœurs d'adultes et de cœurs d'enfants en vue d'un savoir-vivre visant avant tout la compréhension?

Anna T Veuthey

65

Page 35: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

SOLUTION

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66

DÉTENDEZ-VOUS, CROISEZ

LES MOTS!

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Horizontalement

1. Qui s'empare. 2. Pousse au printemps - Vani­

teux. 3. Mauvaise conseillère - Fait

son devoir. 4. Véhicules - Broya. 5. Durée - Rébarbatifs. 6. Bacchante - Qui reçoit ou

est reçu. 7. Avertie 8. Incroyant - Chance. 9. Possessif - Note - Rayon .

10. Transmettre par machine -Pronom.

11. Vous et moi à l'ouvrage.

Verticalement

1. Amputée . 2.· Chanteuse de charme - Pos­

sessif. 3. Tunique de l'œil - Aconit des

montagnes. 4. Note - Parfumée au pralin. 5. Dominée - Lettre grecque. 6. Bière - Lombric - Espace

caillouteux. 7. Fin - Boisson. 8. Salie - Note. 9. Pour égoutter les bouteilles -

Ensemble vocal. 10. Originalité - Brame. 11 . Conjonction - Résines

d'odeur fétide - Personnel.

SOLUTION

GROENLANDAI SE LACHEUSE*VLAN OVE*TIPULE* 1 * RIA N T * E R 1 N E * S

1 N NEE S * U * T U R C E * 1 F * A T LAS * H 0 TOD*SQUAT*MUR TRES*UT*ROUMI E S S A YEU S E * TEE

DÉTENDEZ-VOUS, CROISEZ

LES MOTS!

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..... - .. -t~-j

Horizontalement

1. Une région d'inlandsis. 2. Se détourne - Interjection. 3. Œuf - Moustique inoffensif. 4. Forme de rire - Sert à écar­

ter. 5. Infuses - Café très noir. 6. Arbre - Vertèbre - Interjec­

tion . 7. Cadeau de droite à gauche

- Locataire - Obstacle. 8. Adverbe - Note - Nom chré­

tien. 9. Elle soigne votre ligne - Che­

ville.

Verticalement

1. Pavillon. 2. Dépression - Richesses . 3. Nymphes. 4. Interjection - Navire - Pos-

sessif. 5. Distincte. 6. Pronom - Punir. 7. Dévidoir - Robe . 8. Stade embryonnaire. 9. Mesure - Place du feu .

10. Temps de préparation . 11. Personnel - Participe - Fit

agir . 12. Petit singe - Coryza. 13. Préposition - Lave bulleuse.

67

Page 36: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

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Page 37: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

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ARTICLES DE REVUES

ART

FRAN,ÇAIS, LITTERATURE, THÉÂTRE

- Dossier: La Musique, dans L'Education enfantine, N° 4, décembre 1986 .

- Recevoir: Don ou demande? par Jacques Salomé, dans Ecole des parents, N° 10, décembre 1986. TV-Jeunesse: Un réalisateur parle .. . , dans Ecole des parents, N° 10, décembre 1986. Diversité et richesse culturelles de l 'école, dans CO parents, N° 115, novembre-décembre 1986.

SABARSKY, Serge. - Egon Schiele, Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 1986, 137 pages ill . Catalogue d'exposition. SABARSKY, Serge. - Gustave Klimt, Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 1986, 133 pages ill. Catalogue d'exposition .

- JEAN, Georges. - Le pouvoir des contes, Tournai, Castermann , 1981, 239 pages ill . Collection E3. L'auteur passe en revue les théories variées concernant ces dé-

. marches où l 'anthropologie, la psychanalyse, la méthode structu­rale se conjuguent pour tenter de saisir l 'essence de ces <dormes simples)) que sont les contes dans leur diversité et leur universa­lité. Il tente de faire le point sur l'importance contemporaine des «littératures orales)) et surtout, il cherche à dégager ce qui, dans les contes d 'autrefois d'ici et de partout, a pouvoir sur l 'imaginaire des enfants (et des hommes) d'aujourd'hui.

- Lectures au présent, Paris, Seuil, 1986, 307 pages . 20 fiches d'analyse de textes récents: Maris Chaix, Maurice Ge­nevois, Elie Weisel, Michel dei Castillo, François Maspero .. .

- ADAM, J.-M. - Pour lire le poème, Bruxelles / Paris-Gembloux, De Boeck / Duculot, 1986, 250 pages. L 'essai porte principalement sur: la matérialité du texte poétique, la «fonction poétique)) redéfinie dans un cadre nouveau, les figu­res et la polysotopie du poème ainsi que sur certains aspects de l 'énonciation poétique.

- GOLDENSTEIN, J.-P. - Pour lire le roman, Bruxelles / Paris­Gembloux, De Boeck / Duculot, 1986, 126 pages . Les enseignants trouveront ici une synthèse des meilleures re­cherches narratives appliquées à la pratique pédagogique et des instruments rigoureux pour l'approche interne des lois du récit.

- Pour pratiquer les textes de théâtre, Bruxelles / Paris-Gembloux, De Boeck / Duculot, 1986, 131 pages. Les propositions théoriques sur la nature de l 'œuvre théâtrale, sur l'évolution de ses formes, sur sa fonction dans une société ... aide-

. ront le professeur de français à situer, avec cohérence, une prati­que théâtrale au sein de son enseignement.

- Ecriture en chantier, textes de 12 auteurs valaisans choisis et publiés par le Conseil de la culture , Sion, 1986,72 pages, illustra­tions de Marie Gailland .

71

Page 38: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

CONTES, LITTÉRATURE JEUNESSE

GÉOGRAPHIE

HISTOIRE

SCIENCES

VIE ET SANTÉ

SPORT, LOISIRS

BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL

TEXTES ET DOCUMENTS

72

PONCER, Olivier. - La grotte au bois, Caem jLyon, Editions Lau­rence Four j Chardon bleu, 1985, 16 pages ill. Collection Des Yeux au bout des doigts.

BURKHARDT, Willi P. - Panorama des Alpes, Club des éditeurs des Alpes, 1986, 172 pages ill.

S~BBAGH, Antoine, MORGAN. - L'Europe au Moyen Age, Tour­nai, Castermann, 1986, 77 pages ili. Collection L'Histoire des hommes. AGEORGES, Véronique, COBLENCE, J.-M. - Les civilisations de l'Asie, Tournai, Castermann, 1986, 77 pages ill. Collection L'His­toire des hommes. 14-18, La .Première .Guerre mondiale, Tournai, Castermann, 1986, 70 pages III. Collection les Jours de l'histoire.

DOWLING BRUUN, R., BRUUN, B. - Fonctionnement et anato­mie: le corps humain, Paris, France Loisirs j Hachette, 1984, 96 pages ill . GHIGLIANO, Cinzia, NOVELLI, Luca. - L 'histoire de la chimie en bande dessinée, Tournai, Castermann, 1986, 127 pages ill.

Docteur BOUCHER, Brigitte. - Le menu olympique de Marceau BOl]appét[t, Paris, Centurion Jeunesse, 1986, 31 pages ill. TREMOLIERES, Claire. - Bon appétit la viel, diététique junior mode d'emploi, Paris, Hatier, 1986, 114 pages ill. Collection Grain de sel, dirigée par le Dr Catherine Dolto-Tolich.

GEORGES, André. - André Georges, Sion, Editions La Matze, 1986, 157 pages ill. Sport suisse 1986, Genève, Sport suisse Edition et Diffusion SA, 1986,335 pages ill.

BT 981

BT 982

BT2190 BTj 283

TOC 426 TOC 427 TOC 428 TOC 430 TOC 431

Les pluies acides. - D'où venaient les oiseaux? -Paille de seigle pour paillassons. Les transports humains. - Détournements d'affi­ches. Luttes non violentes. De la source à la mer. - Le calendrier du jardi­nage. Cap-horniers et terre-neuves .

Le fait divers. Le piano. Le Second Empire. L'enfant et la publicité. La danse.

T CENTRE , DE FORMATION PEDAGOGIQUE ET SOCIALE

Liste des acquisistions récentes de la bibliothèque (décembre 1986)

Méthodologie

FARRUGIA, Nadine. - Dessine-moi une réussite : réussir sa vie personnelle et professio~nelle . - Paris: Hommes et Groupes ed., 1986. -111 p.: III.

L'auteur a écrit ici un livre simple, prati­que et plein d'humour, 'en donnant les clefs pour construire sa vie au lieu de la subir. Il peut être lu utilement par tout lecteur quel que soit son âge et ses buts, mais peut aussi servir de manuel de forma tion.

psychologie

HILGARD, E.R .. ATKINSON, R. et R. -Introduction à la psychologie . - (Nouv. éd.) - Montréal: Ed . Etudes vivantes, 1980.

Volume extrêmement complet destiné aux étudiants qui cerne avec clarté tout ce qui touche à la psychologie contem­poraine.

CHICAUD, Marie-Bernard. - Enfants sans racines : leur vécu, leur éducation, leur avenir . - Paris: Fleurus, 1984. - 131 p.

L'auteur nous parle dans cet ouvrage des enfants qui ont vécu trop précoce­ment des ruptures, des séparations dra­matiques. Elle les a rencontrés et aidés lors de sa vie de psychothérapeute. A un moment où il y a de plus en plus d 'en­fants sans racines autour de nous, ce li­vre peut nous aider à les comprendre.

DOLTO, Françoise. - La cause des en­fants . - Paris: R. Laffont, 1985. - 469 p. -(réponses).

. Dans ce livre, Françoise Dolto dresse un bilan historique et critique de la condi­tion des enfants et en la confrontant à son expérience de psychanalyste, elle ouvre les chemins de l'avenir aux enfants d'aujourd 'hui.

FRIDAY, Nancy. - Jalousie. - Paris: R. Laffont. - 409 p. - (réponses).

L'auteur de «Ma mère, mon miroir» choi­sit une fois de plus un sujet universel: la jalousie et elle l'analyse dans ces as­pects les plus inconscients. Elle a fait un considérable travail de recherche pour nous aider à mieux comprendre quel rôle la jalousie peut jouer dans notre vie.

MARTINO, Bernard , - Le bébé est une personne. - Paris : Balland, 1985. - 269 p.

Le «Bébé est une personne)) est, on s'en souvient, une série de trois émissions ré­alisées par B. Martino pour TF1 . Ce livre

ne reproduit pas le film. Il va plus loin, le prolonge, le complète, l'enrichit des réactions qu 'il a suscitées.

SIMON NET, Dominique. - Vivent les bé­bés: ce que savent les petits d'Homme. Paris: Ed. du Seuil, 1986. - 258 p.

Les bébés sont plus doués qu'on ne le croyait! Voici pour la première fois , un pa­norama complet des récentes découver­tes scientifiques, de la psychologie à la biologie, sur le fœtus, le nouveau-né et le bébé. Avec humour et poésie D. Simon­net a composé un portrait du Bébé sa­piens qui renverse nombre d'idées re­çues.

FREUD, Sigmund. ·- La question de l'analyse profane. - Paris: Gallimard, 1985. - 204 p. - (Connaissance de l'in­conscient).

Au cours du printemps 1926, T Reik, membre la Société psychanalytique de Vienne, est l 'objet d'une plainte pénale pour exercice illégal de la médecine. Freud entreprend aussitôt de rédiger ce petit livre afin d 'exposer et de discuter les arguments de ceux qui entendent ré­server l'exercice de la psychanalyse aux .seuls médecins.

KRANTZLER, Mel. - Le divorce: le vi­vre ... et renaître. - Zürich : Ed . Pro Juven­tute, 1982. - 179 p,

L 'auteur est un thérapeute expérimenté du divorce, divorcé lui-même. Ce livre est le produit de sa double expérience. Il est écrit dans l'espoir que son lecteur y trouve des moyens de recommencer sa vie à partir de l'expérience traumatisante du divorce .

BIRD FRANCKE, Linda. - Les enfants face au divorce. - Paris : R. Laffont , 1986. 251 p. - (réponses) .

L 'auteur explore les réactions des en­fants, selon leur âge, face au divorce, à partir de sa propre expérience et des in­terviews menés auprès d'autres enfants. Elle pose le problème du rôle très nou­veau de l'école dans la vie de ces en­fants du divorce, celui des belles famil­les, ainsi que du droit de garde.

CANTER KOHN , Ruth . - Les enjeux de l'observation . - Paris : Presses universitai­res de France, 1982. - 210 p.

L 'observation est une certaine relation entre l'homme et le monde, relation conditionnée par des institutions, des trajectoires personnelles, des idéologies. L 'analyse de ces facteurs clarifie les en-

HORAIRE - ~-~ DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CFPS

Le matin du lundi au vendredi de 10 h 00 à 12 h 00

L 'après-midi le mardi de 16 h 00 à 18 h 00

Remarque: 1) La bibliothèque n'envoie ni livres ni

cassettes à domicile 2) Elle est fermée durant les vacances

scolaires officielles

jeux de l 'observation et les mécanismes à l'œuvre. Tous ceux pour qui l'observa­tion est un outil professionnel sont concernés de très près par les réflexions de ce livre.

Travail social

TRAMBLAY, R. E. - FAV~RD, A-M . -JOST, R. - Le traitement des adoles­cents délinquants. - Paris : Fleurus, 1985. 394 p.

Cet ouvrage, dans sa première partie trace un portrait de la situation interna­tionale actuelle. Dans la seconde partie, il donne la parole à sept spécialistes de formation et d'orientation différents: cha­cun envisageant selon sa perspective l'avenir de l'intervention auprès des ado­lescents délinquants. L'intérêt de ce livre se trouve justement dans cet éventail de pratiques et cet aperçu de courants dif­férents.

Patients psychiques et chômage. - Lau­sanne : Pro Mente Sana, 1985. - 89 p.

Cette brochure est le résultat d'un congrès et contient les différentes inter­ventions sur le sujet du travail et de la réalité du malade mental, elle présente aussi les réalisations d 'entraide créées en Suisse.

WISSENSTEIN, Roland. - Des travailleu­ses familiales racontent. - Paris: Nouvelle Cité, 1985. - 200 p.

Le métier de travailleuse familiale est re­lativement mal connu, vous pouvez donc le découvrir à travers le témoignage de plusieurs d'entre elles en lisant cet ou­vrage.

Education, éducation spécialisée

CASTILLO, Filiberto. - Le chemin des écoliers ou l'éducation à la santé en mi­lieu scolaire . - Louvain-La-Neuve: Cabay, 1984. - 373 p.

Cette étude consiste en un programme «écologique)) de vie pour les écoliers, un projet pédagogique pour les éducateurs, un plan d'action pour les psychologues, médecins, infirmières responsables des services de santé scolaire. Même si ce livre parle de l'expérience belge, il sera utile pour tous ceux qui s'intéressent à l'éducation à la santé.

Gérontologie

ORMEZZANO, Jean. - Le grand âge de nos proches . - Paris: R: Laffont, 1985. -238 p. - (réponses) .

73

Page 39: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

Gestion d'entreprise

MAC LUHAN, Marshall. - Pour compren­dre les media. - Paris: Seuil, 1977. - 404 p. - (Points - Civilisation; 83)

L'auteur de cet ouvrage, examinant les différents média, analyse d'une façon in­tuitive et parfois familière la nature des technologies qui constituent notre ((envi­ronnement)) . Elles sont les prolonge­ments de nos organes physiques et de notre système nerveux, destinées à en accroÎtre la force et la rapidité.

VIDÉOCASSETTES

Psychologie

L'anxiété. - Paris: TF1 [prad.], 1986. - 1 vidéocassette [VHS] (90 min.) . - (Méde­cine à la une). Diffusée le 11 novembre 1986.

Médecine à la une se penche sur un mal qui atteint beaucoup de monde: l'an­goisse et les phobies. Cette émission se penche sur ce mal et en examine les dif­férents traitements.

Professeur Laborit: une autre idée de l'homme. - Paris: A2 [prod.], 1986. - 1 vidéocassette [VHS] (70 min.) - (Projec­tion privée). Diffusé le 16 novembre 1986.

Vous pourrez découvrir un scientifique passionnant qui a fait formidablement avancer la recherche sur la biologie céré­brale. Marcel Jullian soumet au profes­seur Laborit une série de schémas de comportements bien réels et lui laisse le micro pour l'interprétation de ces conduites.

S.O.S. Voyance : du rêve aux larmes. -Genève : SSR [prod .], 1986. - 1 vidéocas­sette [VHS] (70 min.). - (Temps présent). Diffusée le 13 novembre 1986.

Jamais le marché de l'irrationnel n'a été aussi florissant. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui s'adressent aux

74

voyants et devins afin de découvrir les secrets de l'avenir. Malheureusement, les journalistes nous révèlent un monde fait surtout d'anarque et d'escroquerie utilisant la naïveté des gens.

Travail social

Les seize frères et sœurs de notre fils . -Genève: SSR [prod .], 1986. - 1 vidéocas­sette [VHS] (30 min.) - (Tell quel). Diffusé le 21 novembre 1986.

Tell quel se charge de nous faire décou­vrir ce que veut dire être parent à plein temps. Marianne et Jean-Pierre ont ou­vert leur cœur et leur maison à tous les enfants qui avaient besoin d'eux. Après avoir eu un fils, ils adoptent 6 enfants puis accueillent 6 autres à vie et se char­gent de bébés placés par Terre des Hommes de façon temporaire.

Médecine

C'est ma vie après tout. - Paris: A2 [prad .], 1986. - 1 vidéocassette [VHS]. (160 min.) - (Les Dossiers de l'écran) -Diffusé lé 4 novembre 1986.

Le thème de l'euthanasie est abordé à nouveau, cette fois dans l'émission des Dossiers de l'écran. Qui est en droit de disposer de la vie: la personne concer­nee, sa famille, le médecin? La loi, la déontologie médicale, la religion peu­vent-elles apporter une réponse à ces questions? Voilà le but du film et du dé­bat.

Voyage au bout de la vie. - Paris: TF1 [prod.], 1986. - 3 vidéocassettes [VHS] -(4 x 60 min. + débat 45 min.). Diffusé en novembre et décembre 1986.

La mort: sujet tabou! Le réalisateur Ber­nard Martino n'est pas d'accord avec cette idée, après avoir abordé le sujet de la naissance, il traite au cours de 4 heu­res d'émission de ce sujet délicat avec beaucoup de profondeur et de sensibi­lité.

Le problème du vieillissement de nos proches nous concernent tous. Le but de ce livre est de nous aider à prendre conscience des différentes difficultés in­hérentes à ce sujet et en particulier com­ment accompagner les personnes âgées sur le plan moral et affectif ainsi que trouver les solutions pratiques, concrè­tes qui leur assureront la sécurité physi­que et un environnement accueillant.

Médecine - Psychothérapie

VANIER, Jean. - Homme et femme Hies fit: pour une vie d'amour authentique. -Paris : Fleurus, 1984. - 201 p.

Jean Vanier, à travers l'expérience vécue à l'Arche, nous parle des souffrances et des problèmes des personnes souffrant d'un handicap mental, dans le domaine affectif et de la vie sexuelle. Il nous mon­tre les principes et les orientations qui l'ont guidés dans les choix des attitudes face à des situations concrètes.

DARS, E. - BENOIT, J-C. - L'expression scénique: art dramatique et psychothé­rapie. - Paris: Ed. ESF, 1973.

Voici l'occasion de connaÎtre une autre forme de psychothérapie. Elle nous est décrite par un psychiatre et un profes­seur d'art dramatique.

LOWEN, Alexandre . - La Bio-Energie. -Paris: Sand, 1985. - 306 p.

Le but que s'assigne la bio-énergie est de rendre à l'homme le plein usage de son corps, en un mot lui redonner le goût de vivre. De ce fait elle est une méthode capable d'amener la personne à une pleine connaissance d'elle-même.

BIERENS DE HAAN, Barthold . - La nos­talgie de la folie. - Lausanne: P.-M . Favre, 1986. - 131 p. - (voies et chemins).

Ayant renoncé à la psychiatrie, ce méde­cin fait un bilan en écrivant cet ouvrage, il nous communique sa conviction pro­fonde: le fou est notre frère. Ce petit livre fraternel appelle à plus de compréhen­sion et de tolérance à l'égard de la folie.

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Page 40: L'Ecole valaisanne, janvier 1987

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