Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

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Eclairage 2011-2012 No 1 - Septembre 2011

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Eclairage 2011-2012

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Eclairage 2011-2012

No 1 - Septembre 2011

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionMarie-Josée Reuse, Ass. parentsMaude Barras, AVECOFlorian Chappot, AVEPCDTEADaphnée Constantin Raposo, SPValStéphane Vaucher, AVPESZoe Moody, HEP-VS

Photographe ISSNJacques Dussez 2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

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«C’est en poussant les choses, non en les heurtant,qu’on les remue. Toujours nous devons tenir comptede l’inertie des âmes et des corps. En heurtant, bien

souvent l’on brise; et c’est tout. Il faut émouvoir.» André Gide

Par deux fois, en 1983 et en 1998, le canton du Valaisa conduit une réflexion globale sur l’ensemble de sesformations («Commission des 29»,puis «Education 2000») et il s’estrisqué à une réforme ambitieusequi prenait ses racines dans l’écoleenfantine et voulait éclore sesbourgeons à l’entrée dans letertiaire. Un démonstratif buildingplutôt qu’un modeste chalet. Ilrêvait d’une école nouvelle,envisagée dans sa cohérence et sacontinuité, des débuts jusqu’à safin. Ces projets de lois,d’envergure, d’audace et demaladresse, ont échoué devant lepeuple comme un fragile Titanic.Et tous n’avaient pas deviné laprésence massive des icebergs...

Au-delà de l’échec, leDépartement en charge de ces questions essentiellesa su tirer un certain nombre de leçons, parmilesquelles je retiendrai les suivantes:

il est plus sage de procéder à des réformespartielles qu’à des projets démesurés; une petitefleur en bouton vaut mieux qu’un grand bouquetdéfraîchi;

aucun changement profond, en matière scolaire,n’est possible sans le soutien, voire l’adhésion despartenaires prioritairement concernés, enparticulier les enseignants, les parents, les autoritéspolitiques compétentes;

on ne fait pas le bonheur des gens contre leur gré.Il convient d’expliquer, d’écouter, de prendre encompte les différences. Il est bon d’être patient etjuste d’être lucide;

l’accueil de la modernité s’appuie sur desconvictions, certes, en matière éducative, mais ondoit davantage expliciter que bousculer. Le félinsort ses griffes quand il a peur;

certaines innovations sont parfois présentées demanière abrupte, inopportune et trop tôt. Il estpréférable d’attendre que le fruit soit mûr et nepas vouloir à tout prix le déguster vert (ainsi, parexemple, de l’introduction de la semaine de quatre jours et demi; de la fermeture de l’Ecolenormale; des mesures relevant de l’enseignementspécialisé).

On doit peser la qualité d’unDépartement à la densité desréformes qu’il conduit, sansheurts, et avec réussite. Avecl’appui du peuple ou de sesreprésentants. Ce n’est pas lepanache des mots qu’il faut viser, mais l’ancrage des faits dans des textes acceptables etacceptés.

C’est ainsi que le DECS, avec lesoutien du Gouvernementd’abord, du Parlement ensuite, aadhéré, parmi les premiers, auconcordat HarmoS, à l’accordintercantonal sur la pédagogiespécialisée. Il a mis en place une

très prometteuse loi sur le cycle d’orientation qu’onnous envie à l’extérieur. Il espère voir aboutir lesprojets de lois sur le statut et le traitement dupersonnel enseignant. Il vient d’ouvrir un vastechantier consacré à un projet de loi sur l’écoleenfantine et primaire.

Qu’on cesse de dire qu’il est craintif, alors qu’il estclairvoyant!

Tout cela a été possible lorsque chaque partenaire aaccepté les règles du dialogue, de la loyauté, de latransparence dans la relation, de la volonté partagéede construire ensemble l’avenir. La parole donnée nese reprend pas sans dommages.

A l’aube de cette année scolaire, j’en appelle à cettepolitique de la confiance et de la dignité. Elle seulepeut nous épargner les blocages et les désillusionsdont on laisse volontiers l’appréciation savoureuse àd’autres.

Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement

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Quelques leçons du passéQuelques leçons du passé

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Sommaire

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Sommaire Quelques leçons du passéJ.-F. Lovey 1

Info CDIP: Objectifs nationaux de formation 47Des projets soutenus par Etincelles de culture 47Les dossiers de Résonances 48

Mise en liens 17 La lecture et l'écriture - N. Revaz

Projet de classe 18 Classe de Planzette: site primé - N. Revaz

Environnement 20 Auprès de mon arbre: Phénoclim - S. Fierz

Environnement 21 Les champignons, de la forêt à la classe - C. Keim

Education musicale 25 Osez! - B. Oberholzer et J.-M. Delasoie

Etincelles de culture 26 Des 2P ont eu «leur» expo - N. Revaz

Etincelles de culture 27 Des ateliers scolaires au Sismics Festival - N. Revaz

Etincelles de culture 28 Des élèves et des pubs sur le Musée d’art - N. Revaz

L’écho de la rédactrice 29 Tout en nuances - N. Revaz

ICT 30 ICT: situation à la rentrée 2011 - S. Rappaz

ICT 32 Les jeunes et les nouvelles technologies - M.-Th. Rey

Livres 34 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 36 D’un numéro à l’autre - Résonances

Education physique 38 Rubrique santé: une rentrée en mouvement? - Team Education physique

Mémento pédagogique 39 A vos agendas - Résonances

Concours 40 Les Frappadingues de Résonances - Résonances

Concours 41 Concours x-puissance-cœur: gagnez un vœu! - A. Balz

Concours 41 Concours de robots sur mesure pour les 4P-6P! - R. Roduit

Rencontre 42 Métier d’enseignant: regard d’Olivier Mermod - N. Revaz

CPVAL 44 Indemnités journalières et CPVAL - P. Vernier

Publications IRDP 46 Nouvelles parutions - IRDP

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Eclairage 2011-2012Eclairage 2011-2012Ce premier dossier de l’année scolaireprésente les informations de larentrée, sans prétendre faire le tourde tous les sujets. Ce sont davantagedes coups de projecteurs pourapporter un éclairage orienté surl’essentiel. En complément, voustrouverez le dossier des informationsrelatives à la rentrée scolaire présentélors de la séance du 10 août 2011 surle site de l’Etat du Valais (www.vs.ch >Communications et médias).Ce dossier est aussi l’occasion de faireun flash-back avec des interviews«souriantes» et un peu décalées.

4 La séance de rentréede Claude Roch

5 Informations relativesà la rentrée scolaire2011-2012

6 L’interviewde rentrée deJean-François Lovey

8 Coups de projecteurssur l’année scolaire2011-2012

10 Plan d’étudesromand et moyensd’enseignement

12 Liste des personnesressourcesà disposition des enseignants

13 Les 10 ans de la HEP:journéedu 7 octobre 2011

14 Pour voir l’écoleautrement:retour sur leur passéd’élève

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«Conduire chaque jeune vers son maximum de compé-tence et instituer une véritable éducation à l’intelli-gence», tel est le slogan de Claude Roch, chef du Dé-partement de l’éducation, de la culture et du sport,pour cette année scolaire 2011-2012. Un message quel’on retrouve également dans la dernière édition deCaractères, journal d’information du DECS.

Lors de la séance d’ouverture de l’année scolaire réu-nissant les directions de tous les établissements sco-laires valaisans, les présidents des commissions sco-laires, les associations d’enseignants ainsi que les ins-pecteurs et collaborateurs du Département, ClaudeRoch a évoqué la stratégie de réforme avec ses objec-tifs ainsi que l’agenda, défini comme «pragmatique»,tout en rappelant les points clés du Plan d’étudesromand (PER), du nouveau CO et en annonçant lesgrands axes de l’amélioration envisagée pour l’écoleprimaire.

Dans sa présentation, Claude Roch a par ailleurs insistésur les valeurs éthiques et culturelles que l’Ecole valai-sanne doit défendre et qui devraient constituer l’undes objets d’une future loi sur la formation. «Nousvoulons assurer une perspective à chaque jeune», a-t-ilsouligné. Pour ce faire, il a précisé l’importance du res-pect et de la responsabilité en tant que valeurs indivi-duelles et collectives. Et pour une Ecole valaisanne dequalité, avec un cadre fort qui laisse néanmoins auxétablissements l’autonomie suffisante afin d’assurer la

souplesse lorsque cela est nécessaire, le conseillerd’Etat en charge de l’éducation a rappelé le rôle pri-mordial des compétences des professionnels du ter-rain: «La qualité de la réussite dépend du personnelenseignant.» «Nous devons renforcer les compétences,rendre la profession attractive et améliorer les capaci-tés d’innovation», a-t-il notamment évoqué parmi lespistes pour l’avenir.

Dans certains domaines, comme la lecture, même si lasatisfaction valaisanne est de mise pour l’heure, les ten-dances baissières observées au niveau suisse retiennentnéanmoins l’attention du chef du DECS. Pour lui, ils’agit de prévenir et corriger un certain désintérêt pourla lecture, avec des mesures concrètes. Idem pour lesquestions liées à la transition des jeunes à la fin du se-condaire I, qui devrait être améliorée avec le nouveauCO et l’orientation renforcée, et à l’implication des em-ployeurs dans l’accueil de stagiaires et d’apprentis.

Cette réunion fut également l’occasion d’entendrepour la première fois un morceau de musique composépar Arsène DUC, chef du Service administratif, juri-dique et du sport, et dédié au DECS. Ce morceau defanfare sera joué lors des cérémonies officielles, parexemple les remises de diplômes. Pour cette première,la fanfare des jeunes de la Société de musique An-cienne Cécilia de Chermignon entourée par quelquesmembres actifs de l’Ancienne Cécilia a joué au début età la fin de la séance. Un moment hautement sympa-thique, avec un final grandioso.

La séance de rentréede Claude RochLa séance de rentréede Claude Roch

N. Revaz

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Le chef du DECS a insisté sur l’accompagnement dechaque jeune.

La création musicale du DECS a accompagné l’apéritifconcluant la séance de rentrée.

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Pour en savoir plus sur l’un des points suivants du dos-sier de rentrée distribué lors de la séance de rentrée le10 août 2011, veuillez consulter le document surwww.vs.ch > Communications et médias > Etudes etrapports > Education, culture et sport > Enseignementsous Conférences de presse.

A. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE I, SECONDAIRE II GÉNÉRAL (NON PROFESSIONNEL)

Entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le cycled’orientation (CO) pour les élèves de première année www.vs.ch/enseignement > Voies de formationProjets de lois sur le personnel enseignant et le trai-tement www.vs.ch/Navig/parlement.aspHarmoSPlan d’études romand (PER) www.plandetudes.chTemps scolaire - grille horaireProjet PassepartoutLehrplan 21Formation langagière L2 et L3 des enseignantsPost-qualification des enseignants du primaire pourl’autorisation cantonale d’enseigner dans le cycled’orientation germanophone Concept cantonal de pédagogie spécialisée Enseignants ressources pour des problématiquesparticulièresComportements inadaptés à l’école: mesures dès ledébut de l’année scolaire 2010-2011Etincelles de culture: des projets d’école et des pro-ductions de professionnels de la culturewww.vs.ch/culture > rubrique Ecole-CultureCollèges

Ecoles de culture générale (ECG)Ecoles de commerce et de culture générale (ECCG)Gestion de classes ISMNouvelles nominationsDéfraiement des transports des étudiants du Secon-daire du degré IIEffectifs scolaires et postes d’enseignement

B. FORMATION PROFESSIONNELLE VALAISANNE

Entrée en vigueur de la nouvelle ordonnance sur laloi d’application de la loi fédérale sur la formationprofessionnelle (OLALFPr)Construction des bâtiments de la formation profes-sionnelleRéflexion sur la réorganisation des écoles profes-sionnellesNominations dans les EP du cantonStatistiques pour la rentrée scolaire 2011-2012Remise des CFC le 27 août 2011Salon des métiers et de formations «Your Challenge»2012Case management formation professionnelle (CM-FP)Stages de transition dans le commerce de détail

C. FORMATION TERTIAIRE

La Haute Ecole spécialisée HES-SO se dote d’unenouvelle convention intercantonaleValais-UniversitéHaute Ecole pédagogique du Valais (HEP-VS)Anniversaire des 10 ans le 7 octobre 2011 à St-MauriceEnseignement spécialisé et Passage du bachelor pri-maire au secondaire IProjet-pilote: Développement des démarches qua-lité dans les écolesNouvelle méthode de saisie des statistiques dans ledomaine de la formation

D. SERVICE ADMINISTRATIF, JURIDIQUE ETDU SPORT

Nouvelle Loi sur les allocations de formation (bourseset prêts d’études)www.vs.ch

Informations relatives à la rentrée scolaire 2011-2012 Informations relatives à la rentrée scolaire 2011-2012

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Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseigne-ment, a accepté de faire un petit tour d’horizon desprincipaux temps forts prévus pour cette année sco-laire 2011-2012. Serein et confiant concernant le bonfonctionnement de l’Ecole valaisan ne, il s’inquiètenéanmoins du risque, perceptible à l’horizon, de pé-nurie d’enseignants dans le secondaire I pour le Valaisromand, soulignant que la situation est hélas déjàréellement préoccupante dansle Haut-Valais. Pour le reste, ilestime que l’implication profes-sionnelle du personnel ensei-gnant ainsi que le climat deconcertation entre le Départe-ment de l’éducation, de la cul-ture et du sport et l’ensembledes partenaires scolaires ancrentdans la durée la stabilité et laréussite de notre Ecole.

Jean-François Lovey, peut-ondire que le nouveau CO estle changement majeur decette rentrée scolaire? Effectivement on peut considé-rer la rentrée 2011 comme histo-rique pour le Cycle d’orientationvalaisan. Cette année, en 1 CO, ily a trois éléments nouveaux quiont valeur de stimulante innova-tion pour les directions, les ensei-gnants, les élèves et les parents,à savoir: une nouvelle loi avec une structure modifiée,une nouvelle grille horaire et l’introduction du Pland’études romand (PER). Ce sont des changements signi-ficatifs, mais nous nous sommes fait un point d’honneurde coordonner l’ensemble de façon harmonieuse. Celanous permettra ensuite de poursuivre la réforme du CO,en deux étapes. Pendant cette année scolaire, il nousfaudra maintenir l’effort pour assurer le même élan, lamême clairvoyance en 2CO lors de la rentrée 2012-2013et en 3CO lors de la rentrée suivante. Certains chantiersouverts sont encore importants pour la mise en place dela 2CO avec, entre autres, la définition précise des mo-dalités d’évaluation et de bilan d’orientation, mais legros du travail est lié à la 3CO, puisqu’il nous faut en-core dessiner les contours de cette dernière année aumoyen des textes d’application. En accord avec les

presque 40 directions de CO du canton, il a été convenud’échelonner les réflexions, de façon à agir sans précipi-tation, mais selon un calendrier maîtrisé.

Entendez-vous certaines interrogations sur lescontours qui seront donnés à la 3CO, avec no-tamment la crainte de ne plus avoir de tempspour des démarches en projets?

Evidemment, mais pour l’heurerien n’est arrêté pour la 3CO. Ilne faut pas jouer à se faire inuti-lement peur. Ce qui me sembleessentiel, c’est de pouvoir direaux directeurs, aux enseignants,aux élèves et aux parents qu’avecce nouveau CO il y a une loi mo-derne; une grille horaire sou-cieuse d’équilibre, acceptée parl’autorité compétente; un pland’études intercantonal; une or-donnance sur les structures su-prarégionales qui fixe le rôle dechacun, y compris celui des com-munes; des directives concernantle dédoublement des cours pource qui est spécifique à l’ensei-gnement des langues en 1re an-née; un portfolio pour accompa-gner l’élève tout au long du CO;un dossier d’orientation scolaireet professionnelle; un arrêté duConseil d’Etat relatif au livret

scolaire et à l’évaluation… Tout ce cadrage mis en écrinpour la 1CO sera adapté, en fonction des besoins etdans la concertation, pour les autres degrés du Cycled’orientation. Si aujourd’hui je ne suis pas en mesured’expliquer comment s’organisera la 3CO ou quelle serala part d’autonomie laissée aux établissements, je n’aipas de crainte sur le bien-fondé de ce qui sera décidé,étant donné ce contexte de partenariat constructif.

Quelles sont les principales nouveautés pour lesecondaire II?S’il n’y a pas d’adaptation majeure pour les étudesgymnasiales et les écoles préprofessionnelles, il y en adu côté des écoles de commerce. Afin de répondre auxexigences de la législation fédérale, l’école de com-merce ne délivrera plus de diplôme, mais un CFC. Puis

L’interview de rentrée de Jean-François Lovey L’interview de rentrée de Jean-François Lovey

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Le chef du Service de l’enseignementprivilégie la co-construction

de l’Ecole valaisanne.

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elle offrira une possibilité de conduire cette formationjusqu’à la maturité professionnelle. Ce passage du di-plôme au CFC implique un changement de la grille ho-raire, de l’organisation des cours et de la réglementa-tion: on peut ainsi dire que l’école de commerce tradi-tionnelle se transforme en une école des métiers. Auniveau de l’Ecole de culture générale, il convient de si-gnaler le projet audacieux d’offrir une option «théâ-tre» à Martigny. Cette initiative s’est appuyée sur leconstat que les Valaisans avaient peu de chances, auterme des processus de sélection, d’entrer dans desécoles professionnelles des métiers de la scène et duthéâtre. Sous cette forme, c’est une première romande.

Y a-t-il des changements à signaler au niveau del’école primaire?Rien de vraiment spectaculaire, car nous sommes da-vantage dans des phases de projets. Avant l’été, nousavons amorcé les premiers travaux de réflexion autourd’une future loi sur l’école enfantine et primaire à tra-vers laquelle nous aurons pour tâche de concrétiser «àla valaisanne» les prolongements d’HarmoS, avec enparticulier la réglementation de l’âge d’entrée à l’écoleobligatoire et les modifications organisationnelles quien découlent. Nous allons devoir définir les contours del’école enfantine et de l’école primaire que nous vou-lons pour demain, en termes d’organisation, de statutdes enseignants, de grille horaire, des rôles respectifsde l’inspectorat et des directions, de cheminementsd’une année à l’autre pour les élèves, etc. Il s’agira dese pencher sur les notions de réussite, d’échec, de re-doublement, les conditions de promotion. Cet énormechantier va nous occuper, tant les commissions qui ytravaillent que le Parlement, pendant des mois. Et pa-rallèlement se définit le calendrier d’introduction duPER ainsi que celui de l’arrivée de l’anglais en 5P/6P.

Et au niveau transversal, quels sont les enjeuxprioritaires?A la mi-septembre, les projets de lois sur le statut et letraitement du personnel enseignant seront soumis endeuxième lecture aux parlementaires dans le cadreglobal de la RPT II (ndlr: répartition des tâches entre lecanton et les communes). C’est un dossier dont les ré-ponses politiques sont primordiales, car il aura des in-cidences pour les 20-30 prochaines années sur l’orga-nisation de l’Ecole valaisanne.

On espère une reconnaissance méritée du métierd’enseignant…Absolument. Une reconnaissance publique et poli-tique. Matérielle et symbolique. Une perception cla-mée du caractère hautement professionnel et exi-geant de ce métier. Il est vrai que les débats ont hélasparfois fait éclore des stéréotypes que l’on croyait fa-nés sur le métier d’enseignant et en particulier sur sessoi-disant avantages. Cette image de noblesse qui s’estprogressivement lézardée gagnera à être restaurée.

A vos yeux, quelle est la plus grande force del’Ecole valaisanne en 2011?C’est assurément la confiance dont elle jouit auprès dela très nette majorité des parents. Ils présentent leursenfants aux enseignants, sous la double mission de lesinstruire et de les éduquer, et le font avec confiance.Cela solidifie considérablement le rocher sur lequelconstruire l’Ecole de demain.

L’Ecole valaisanne, tout comme l’Ecole romande,évolue beaucoup. N’est-ce pas parfois trop?Force est de reconnaître que depuis quelques annéesnous exigeons énormément des enseignants, en termesde mobilité d’esprit et d’investissement professionnel.Les réformes successives de plans d’études, le renforce-ment de l’enseignement des langues étrangères, la né-cessaire maîtrise des outils informatiques ont obligé ré-gulièrement les enseignants à suivre des cours de for-mation continue. Ils l’ont fait, pas toujours avec unenthousiasme délirant mais de manière consciencieuse,et c’est en grande partie à eux que l’on doit la qualitéde l’Ecole valaisanne. Reste que l’on a peut-être atteintla limite de la charge que l’on peut imposer en sus desresponsabilités quotidiennes des enseignants au front.Ce constat vaut surtout pour l’ensemble des ensei-gnants de la scolarité obligatoire, le secondaire II ayantsubi moins de sollicitations innovantes imposées aucours de ces dix dernières années.

Comment fixer des priorités pour l’Ecole valai-sanne sans perdre le cap?A mon sens, il ne faut pas viser le spectaculaire et l’effi-cacité rapide, mais prendre le temps de la réflexion, dela concertation et de la montée de conviction, en asso-ciant l’ensemble des partenaires. La loi valaisanne surle CO en est un bon exemple. J’espère que nous par-viendrons à conserver cette même démarche de travailpour l’école enfantine et primaire. Si nous réussissonscet exercice, nous aurons alors redéfini l’ensemble dela scolarité obligatoire, sans créer le chaos ou d’inutilescraintes. C’est un vrai défi dans une société qui veut al-ler vite et qui est parfois plus fascinée par l’écume quepar la mer. Le changement n’a de sens que s’il apporteune amélioration, un mieux-être, un mieux-connaîtreet pour ce faire il ne faut en aucun cas brûler les étapes.Tout projet doit mûrir et nous avons la chance d’êtreportés par une dynamique positive, avec une pratiquerégulière du travail partagé. Nous tâchons de co-construire ensemble l’école de demain.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Septembre 2011 7

«Le changement n’a de sens que s’il apporte une amélioration, unmieux-être et un mieux-connaître.»

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Michel Beytrison, adjoint au Service de l’enseigne-ment, Michel Délitroz, responsable de l’Office de l’en-seignement spécialisé, Danièle Tissonnier, collabora-trice scientifique, et Christophe Germanier, chef deprojets pédagogiques, ont mis un coup de projecteursur quelques aspects à leurs yeux essentiels pour l’an-née scolaire 2011-2012.

La rentrée vuepar Michel Beytrison

Les débuts en lecture avec«Que d’histoires»«Les classes de 1P-2P devront utiliserla nouvelle collection “Que d’his-toires” comme moyen d’enseigne-

ment de base, alors qu’avant il y avait un choix laissé àl’appréciation des enseignants. Le fait que tous lesélèves découvriront la lecture avec un même moyenest, sous l’angle culturel et professionnel, un pointfort. C’est un signe de cohérence, d’harmonisation,mais aussi un symbole de reconnaissance pour ces de-grés. Ce choix arrêté pour une collection de base n’in-terdit pas aux enseignants d’utiliser d’autres moyenscomplémentaires, sachant que le génie propre de cha-cun est aussi essentiel à la réussite des élèves.»

Début des classes pilotes pour l’anglais«Cette année scolaire, c’est le début des classes pilotespour l’anglais, avec la mise à l’épreuve du moyen d’en-seignement choisi en 5P. L’année prochaine, la phaseexpérimentale concernera la 6P. Avec l’arrivée de l’an-glais à l’horizon 2013, c’est une étape charnière qui per-met aussi de souligner l’effort des enseignants valaisansau niveau de la formation, avec une participation et untaux de réussite plus que réjouissants, malgré le niveaud’exigence élevé. L’architecture de la certification can-tonale a permis de mettre l’accent sur des éléments enlien avec la profession, ce qui était aussi important.»

Le professionnalisme des directeurs de CO«Pour le nouveau Cycle d’orientation, qui démarre à larentrée en 1CO, je mettrai le coup de projecteur surl’engagement des directeurs. Tous ont travaillé pourque tout se passe du mieux possible, tant au niveau de

la mise en place de la loi que de son organisationconcrète. C’est à mes yeux un bel exemple de la qua-lité de l’école valaisanne, qui ne se lit pas qu’au traversdes résultats des élèves.»

La rentrée vuepar Michel Délitroz

Des personnes ressourcespour davantage de prévention«Après une année d’expérience, lespremiers constats du travail effec-

tué par les enseignants ressources pour aider les ensei-gnants qui ont à faire face à des élèves au comporte-ment difficile sont bons. L’objectif pour cette année estde mettre davantage l’accent sur des missions de pré-vention, afin d’éviter l’essoufflement des enseignantsgénéralistes. Outre les enseignants ressources pour lesélèves présentant des comportements difficiles, ilconvient de rappeler qu’il y a aussi quatre enseignantsressources pour le haut potentiel: un enseignant res-source par région pour les degrés primaire et CO serend dans les établissements scolaires sur appel. Il y aégalement deux enseignants spécialisés prêts à appor-ter des réponses adaptées pour les enfants qui présen-tent des troubles du spectre de l’autisme.»Cf. liste des personnes ressources en page 12.

Formation autour de la dyslexie«Après la parution du livret sur la dyslexie et autrestroubles dys- encarté dans le numéro de mars 2011 deRésonances, des formations seront organisées durantcette année scolaire pour tous les enseignants d’appuipédagogique du Valais. Ces derniers pourront ainsimieux épauler les enseignants généralistes.»

Les suites du concept cantonal de pédagogie spécialisée«Les résultats de la consultation sur le projet de conceptcantonal de pédagogie spécialisée vont faire l’objetd’un suivi par un groupe de travail mandaté, en sollici-tant les associations partenaires. L’introduction des mo-difications progressives devrait se faire dès la rentréescolaire 2012-2013.»

Coups de projecteurs sur l’année scolaire 2011-2012Coups de projecteurs sur l’année scolaire 2011-2012

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La rentrée vue par Danièle Tissonnier

Le nouveau CO«Les élèves qui débutent la 1CO,tant dans le Valais romand que dansle Haut-Valais, vivront un certainnombre de nouveautés dès la ren-

trée. Ce qui changera principalement, c’est le Pland’études romand pour la partie francophone du can-ton, l’organisation avec deux niveaux seulement pourle français et les mathématiques, l’enseignement del’allemand en petits groupes hétérogènes, un renfor-cement de l’orientation et pour les élèves en difficultél’accès à des cours de soutien hors du temps de classeou la participation à des études dirigées organiséespar les directions. Le fonctionnement du CO changerapour les élèves de 2e année en 2012-2013 puis ce seraau tour de ceux de la 3e année en 2013-2014.»

Evaluation et ISM«Avec le nouveau CO, il a fallu revoir les conditions depromotion, de transfert… Dès lors, un nouvel arrêtésur le livret scolaire définit les modalités d’évaluationpour la scolarité obligatoire, de l’enfantine au CO.L’un des objectifs de ce toilettage est d’améliorer lacommunication des résultats entre école et parents. Al’avenir, toute l’évaluation passera par le système in-formatique ISM (Internet School Management). Cettebanque de données, qui permet de gérer les notes etles certificats de manière simplifiée et harmonisée, estutilisée depuis plusieurs années au secondaire II et a

été mise en place dans les écoles enfantines et pri-maires durant l’année scolaire 2010-2011. Ce systèmesera généralisé à l’ensemble de l’école obligatoire dèscette rentrée. Au CO, il sera toutefois introduit paral-lèlement à la nouvelle loi sur le CO: c’est-à-dire quepour cette année ISM ne concernera que la 1CO.»

Examens en sciences et en allemand«A la fin de cette année scolaire, pour la première fois,des examens seront organisés en fin de 1re du CO pourles sciences et pour l’allemand. Comme ce seront desbranches à niveau en 2e année, cela sera un outil com-plémentaire qui aidera le conseil de classe à faire le bi-lan et à orienter des élèves.»

La rentrée vue par Christophe Germanier«Le fait marquant de cette rentréescolaire sera l’introduction du Pland’études romand (PER) en 1re annéedu CO, couplée avec l’arrivée de nou-veaux moyens d’enseignement pourle français et les mathématiques.

Après avoir posé de manière très pragmatique les basesdu PER dans le cadre d’une formation générale, étapequi a concerné 2700 enseignants et qui a été bien accueil-lie, les enseignants spécialisés ainsi que les enseignantsdes classes enfantines et de 3P/4P suivront cette annéedes formations spécifiques. La formation au PER est unprocessus qui s’inscrit dans la durée et c’est seulement en2022 que les premiers élèves du Valais romand serontPERcompatibles, du début à la fin de leur scolarité.»

Résonances - Septembre 2011 9

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Du PER aux MER1

Le PER est avant tout un document descriptif et pres-criptif qui définit clairement les contenus. Les progres-sions d’apprentissage ne sont pas hiérarchisées et letemps à consacrer à leur acquisition n’est pas spécifié.Hormis quelques indications pédagogiques assez gé-nérales, les options méthodologiques ne sont pas duressort du plan d’études.

Les enjeux didactiques se situent donc plus en avaldans le processus d’implémentation du PER, soit au ni-veau des moyens d’enseignement et surtout de l’ac-tion pédagogique conduite par l’enseignant. Commecertaines disciplines voient leurs objectifs particulière-ment remaniés, des supports doivent être proposésafin d’accompagner les nouvelles pratiques, de garan-tir la couverture des axes thématiques et surtout desoutenir de manière pratique les enseignants dansleur quotidien. La bonne interaction PER-MER-Prati-ciens est donc nécessaire à la réalisation du projet glo-bal de formation de l’élève.

Convention scolaire romandeL’article 9 de la convention scolaire romande préciseque «la CIIP assure la coordination des moyens d’ensei-gnement et des ressources didactiques sur le territoiredes cantons parties de la Convention». Les cantonss’engagent également à acquérir les moyens d’ensei-gnement officiels. En l’absence d’un programme com-

mun, il était difficile de réaliser des MER. Or, le PERadopté, cette coordination peut devenir réalité avecde nombreux avantages: explorer un marché éditorialplus vaste, exiger des adaptations spécifiques à la Ro-mandie, entreprendre un renouvellement plus régulierdes supports; autant d’actes que le canton du Valais,de par sa taille, ne pouvait entreprendre seul. Au final,tous les partenaires de l’école en sortent gagnants,aussi bien au niveau financier qu’au niveau qualitatif.

Parallèlement à l’élaboration et à l’introduction duPER, des groupes de travail intercantonaux sont àl’œuvre, dans toutes les disciplines, afin de renouvelerles supports, à l’exemple du français qui se verra pro-poser de nouveaux manuels, de l’école enfantine aucycle d’orientation, d’ici à août 2013.

Plan d’études romand et moyens d’enseignementPlan d’études romand et moyens d’enseignement

10 Résonances - Septembre 2011

Quelques nouveautés 2011-2012.

Situation Variations de postes Variations d’élèves Elèvesau 16.06.2011 (selon effectifs prévisibles) 2011/12

VS romand Haut VS Total VS romand Haut VS Total (prévisibles)

Enfantin + 6.4 + 0.7 + 7.1 - 10 + 12 + 2 5’997

Primaire (y c Spéc.) - 1.9 - 8.2 - 10.1 - 42 - 118 - 160 18’857

CO (y c Spéc.) + 17.1 + 2.7 + 19.8 + 101 - 43 + 58 10’005

- collèges - 8.0 - 1.1 - 9.1 + 113 + 21 + 134

Sec 2 - esc/ecg/epp + 3.7 + 0.7 + 4.4 + 222 + 31 + 253 7’091

Total sec 2 - 4.3 - 0.4 - 4.7 + 335 + 52 + 387

Total + 17.3 - 5.3 + 12.1 + 384 - 97 + 287 41’950

Effectifs scolaires et postes d’enseignement

Ces chiffres ne contiennent pas les décharges octroyées pour le suivi des formations L2/L3 qui équivalent à 16 postes.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Au Service de l’enseignement

Le Service de l’enseignement délègue ses représen-tants (collaborateurs, inspecteurs, animateurs et ensei-gnants) dans les différentes commissions romandesafin de participer activement aux travaux et s’assureque les options retenues correspondent aux attentesde notre canton car, à l’avenir, les MER deviendrontofficiels et donc obligatoires. Ils constitueront l’ossa-ture, la colonne vertébrale, des ressources pédago-giques.

Cela ne signifie pas la fin des particularités cantonales.Un projet de bibliothèque scolaire numérique est encours de réalisation et le site Internet de la HEP pro-pose déjà des ressources complémentaires, à l’exem-ple de ce qui a été entrepris pour «Que d’histoires!»2:élaboration de compléments3, supports en ligne4, éva-luations... Au cycle d’orientation, en géographie, uneséquence5 abordant le thème «de la production à laconsommation d’un bien courant d’origine agricole»est à disposition.

Cependant, et ce quelle que soit la qualité ou la quan-tité des supports, les enseignants continueront à puiserdans le marché éditorial, sur l’Internet ou produirontleurs propres documents afin de varier, de personnali-ser, de mieux investir leurs pratiques didactiques.

Il n’est également pas possible de remplacer simulta-nément tous les supports utilisés dans les classes. Lapriorité a donc été donnée à la langue de scolarisationcar dans cette discipline d’importants besoins se fai-saient sentir. Dans d’autres, comme pour les mathéma-tiques et l’éthique et cultures religieuses à l’école pri-maire ou les langues 2 et 3 au cycle d’orientation, lesmoyens actuels permettent de couvrir le nouveau pro-gramme, un renouvellement n’est donc pas urgent etinterviendra à moyen terme. Par contre, le domainedes Sciences humaines et sociales, en particulier lagéographie, voit son contenu remanié en profondeur

alors même que les moyens sont surannés et que laCIIP annonce une mise à disposition de nouveaux ma-nuels une à trois années après l’introduction du PER.Afin de soutenir les enseignants lors de la mise enplace du nouveau programme en SHS, un groupe detravail ad hoc a reçu la tâche d’élaborer des séquencesdidactiques, sous format numérique, pour les cycles 26

et 37 et un accès au site Edumedia pour la disciplinedes sciences naturelles est disponible via la CECAME8.Les séquences seront créées et testées l’année précé-dant l’arrivée du PER dans les degrés concernés et pro-posées aux enseignants via le site Internet de la HEP.

Pierre Antille, Service de l’enseignement

Nouveautés 2011-2012 Français «Que d’histoires!», 2P

«Livre unique de français, 9e»«Atelier du langage, 9e», 1CO

Mathématiques Mise à disposition des moyens du canton de Genève, EENouvelle édition des moyens de mathématiques, 1CO

Projets personnels EDC - Guide du choix professionnel, 1COGéographie Séquences didactiques numériques, 1CO

Nouveautés 2012-2013 Français «L’entrée guidée dans l’écrit», EE

«L’île aux mots 5e et 6e», «Mon manuel de français 5e et 6e», 3P-4P«Livre unique de français, 10e»,«Atelier du langage, 10e», 2CO

Mathématiques Nouvelle édition des moyens de mathématiques, 2CO

SHS Classeur d’activités, EESéquences didactiques numériques,3P-4P, 2CO

Projets personnels EDC - Guide du choix professionnel, 2COEducation physique Fiches EPS, 5P-6PEF Croqu’maison, CO

Notes

1 Moyens d’enseignement romands.2 Collection d’apprentissage à la lecture 1P-2P.3 «Lecture du soir», «Fichier d’apprentissage de la lecture».4 Fils rouges, Fil bleu, Trésor des mots.5 Séquence sur le sucre.6 Histoire et géographie.7 Essentiellement axé sur la géographie, le manuel d’histoire

couvrant les périodes historiques du PER.8 Centrale cantonale des moyens d’enseignement, ancienne-

ment Dépôt des ouvrages scolaires.

Résonances - Septembre 2011 11

Ecole valaisanne: 5 essentiels d'internetPortail de l’enseignement valaisan:http://vs.educanet2.ch/info

Plateforme du Plan d’études romand:www.plandetudes.ch

Serveur suisse de l’éducation: www.educa.ch

Site de la Conférence suisse des directeurs cantonauxde l’instruction publique: www.cdip.ch

Site de la Conférence intercantonale de l’instructionpublique de la Suisse romande et du Tessin:www.ciip.ch

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Outre l’action des titulaires, enseignants et ensei-gnants spécialisés, le Service de l’enseignement a misen place des enseignants ressources pour l’aide péda-gogique à la gestion de problématiques spécifiques.

Comme principe, les ressources internes aux établis-sements doivent être utilisées en priorité (ensei-gnants d’appui, soutiens, médiateurs, interventionde la Direction, …).

Pour un recours aux enseignants ressources, la di-rection contacte l’inspecteur scolaire qui mandatel’enseignant-e figurant dans la liste ci-après, pourune intervention rapide:

A. GESTION DES COMPORTEMENTS DIFFICILESÀ L’ÉCOLE

Un accent particulier est mis sur la prévention desproblèmes de comportement, par une interventionen classe ou en établissement.

Niveau enfantine et primaire

Enseignants ressourcesJean-Paul Fai - Arrondissements I - II - [email protected] Demuth - Arrondissements IV - V - [email protected] Fink Canossa - Projets d’é[email protected]

Niveau CO

Enseignants ressourcesChantal Dorsaz - Arrondissements I - II et [email protected]

Danny Defago - Arrondissements IV - V – VI et [email protected]

Classe relaisJean-François [email protected] [email protected]

En cas de besoin, une unité cantonale pluridiscipli-naire peut être sollicitée après intervention des ensei-gnants ressources. Cette unité est présidée par les con -seillers pédagogiques OES.

B. ENFANTS À HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL

Interventions pour le conseil aux enseignants prioritai-rement

Marie-Laurence Lamon - Région de [email protected] Senggen - Région de [email protected] Weinstein - Région de [email protected] Lonfat - Région de Monthey et [email protected]

C. ENFANTS PRÉSENTANT DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT(SPECTRE DE L’AUTISME)

Prise de contact préalable avec les conseillers pédago-giques OES

Irène Retuerto - Région Sierre et [email protected] Claivaz - Région Martigny - [email protected]

L’Office de l’enseignement spécialisé, les inspecteursscolaires et les conseillers pédagogiques OES sont àdisposition pour tous renseignements concernant letype, la durée et le mode d’interventions.

Office de l’enseignement spécialisé

Liste des personnes ressourcesà disposition des enseignantsListe des personnes ressourcesà disposition des enseignants

12 Résonances - Septembre 2011

Calendrier d’introduction du PER2011/2012 1 CO (9H1)2012/2013 1-2 Enf. (1-2H) 3-4 P (5-6H) 2 CO (10H)2013/2014 1-2 P (3-4H) 5-6 P (7-8H) 3 CO (11H)

1 Numérotation selon les années de scolarité HarmoS (de 1 à 11)

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En 2001, la HEP-VS a ouvert ses portes. D’importantstravaux ont permis récemment de rénover le bâtimentprincipal Regina Pacis. Dans un costume tout neuf,afin de créer un véritable «événement pédagogique»,la HEP-VS et la région de St-Maurice joignent leursénergies. Le vendredi 7 octobre 2011, en présence desconseillers d’Etat Claude Roch et Jacques Melly, la pre-mière pierre du nouveau CO de la Tuilerie sera poséeet la population est invitée à une Journée Portes Ou-vertes sur la pédagogie actuelle qui se terminera parune rencontre en fin de journée des anciennes et an-ciens de la HEP-VS, du collègedes filles et de l’ESCEA.

Finir enfin la constructionde Regina Pacis etreconstruire la TuilerieConstruit en 1962, le bâtimentRegina Pacis a accueilli successi-vement 3 écoles, dont l’Ecolesupérieure de cadres pour l’éco-nomie et l’administration puisla Haute Ecole pédagogique.Pièce centrale de l’urbanismest-mauriard, le bâtiment Tuile-rie accuse le poids des ans. Larégion de St-Maurice ainsi quel’Etat du Valais se sont unispour un projet qui permettraau CO de disposer d’un instru-

ment de haute qualité dont certains locaux pourrontégalement servir à la HEP-VS.

Des synergies qui font sens pour des PortesOuvertes le 7 octobreDurant la matinée et le début de l’après-midi, le publicpourra assister à de petites phases pédagogiques per-mettant de (re)découvrir la réalité actuelle des classes.Entre 11 h 30 et 12 h 30 se tiendra la partie officielle,avec MM. Claude Roch et Jacques Melly, le président de

la ville Damien Revaz et le direc-teur de la HEP-VS, Patrice Clivaz.A 15 h, débuteront des débatsthématiques sur les enjeux ac-tuels de l’éducation. Vers 17 h,les anciens de la HEP-VS et lesanciens de l’ESCEA vivront unedeuxième partie officielle avecle vernissage de l’exposition du10e anniversaire. Une fin de jour-née sous la forme d’un cocktaildînatoire mettra un terme àcette journée pilotée par laHEP-VS avec le précieux con -cours de la Ville et des classes deSt-Maurice. Davantage d’infor-mations ainsi que les modalitésd’inscription figureront dès sep-tembre sur les sites de la HEP-VSet de St-Maurice.

Les 10 ans de la HEP:journée du 7 octobre 2011Les 10 ans de la HEP:journée du 7 octobre 2011

Résonances - Septembre 2011 13

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Le mobilier scolaire

Programme08 h 35 - 11 h 00 Portes ouvertes dans les classes

de démonstration

11 h 30 - 12 h 30 Partie officielle du 10e HEP-VS –1re pierre Tuileries

15 h 00 - 16 h 30 Débats sur la thématique del‘éducation

16 h 30 - 17 h 30 2e partie officielle avec différentsvernissages

17 h 30 - 19 h 00 Rencontre des anciens de laHEP-VS + de l’ESCEA sur inscription

La HEP dans un costume tout neuf.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

14 Résonances - Septembre 2011

Prochain dossierLe métier d’élève en 2011

Pour voir l’école autrement:retour sur leur passé d’élèvePour voir l’école autrement:retour sur leur passé d’élèveA travers quelques questions décalées dans le temps,nous avons tenté d’en savoir plus sur le passé d’élèvede Jean-François Lovey, Michel Beytrison, Michel Déli-troz, Danièle Tissonnier et Christophe Germanier. Cha-cun a répondu en se replongeant à l’âge ou aux âgesde ses souvenirs les plus spontanés.

Jean-François Lovey, élèveSi je vous dis école, quel souve-nir vous vient spontanément enmémoire?De l’école, je conserve globalementun souvenir positif et coloré. Je re-tiens principalement quelques ren-contres déterminantes avec des en-

seignants porteurs de flamme et d’espérance tout aulong de ma scolarité, de l’école primaire jusqu’à l’uni-versité. Des êtres qui m’ont, dans l’exigence, incité àlever les yeux. Et à les ouvrir.

Quelles étaient vos matières préférées?Dès le départ j’ai eu un lien très fort à tout ce qui relevaitde la langue maternelle, à l’expression orale et écrite.J’avais de la curiosité pour les sciences du vivant ainsi quepour tout ce qui touchait à l’esthétique. Par contre, j’aivite collectionné les inaptitudes dans le domaine de l’ha-bileté manuelle. Et là, je n’ai guère progressé…

Quel était votre point fort et où se situait votreprincipale marge d’amélioration?Je pense que je comprenais assez vite et que j’avaisune certaine faculté de synthèse. Point faible, j’avaisdes lacunes qui m’empêchaient d’évoluer gaiementdans l’abstrait chiffré. Avec le recul, je trouve éton-nant que pour certains enseignants il était parfoismoins important de faire juste que de faire vite (jepense en particulier aux mathématiques).

Y a-t-il des remarques d’enseignants que vousn’avez jamais oubliées?

J’ai l’impression d’avoir vécu dans un aquarium à l’in-térieur duquel j’étais respecté. Certaines remarquesdestinées à des élèves faibles me restent comme desblessures indirectes.

Quel livre a marqué votre enfance?A l’école primaire j’avais reçu Le tour du monde en 80jours de Jules Verne pour un premier prix de françaiset de dictée. En sus d’un livre, on m’offrait un terri-toire d’infinies découvertes. Aujourd’hui encore, je neme lasse pas de l’explorer.

Et quel livre a marqué votre adolescence?Adolescent, j’aimais ce qui conjuguait la poésie et larébellion. Rimbaud, Lautréamont, Baudelaire étaientdes étoiles sombres dans mon ciel en construction.Puis je lus Les frères Karamazov et j’entrai dans l’âgeinfini des questionnements…

Sans jugement de valeur, quelle principale diffé-rence observez-vous entre l’élève que vous étiezet l’élève qui se trouve aujourd’hui sur les bancsde l’école?Entre le monde-classe que j’ai connu et celui d’au-jourd’hui, ce qui me semble avoir le plus évolué, c’estl’attention et le respect portés aux élèves en difficulté.

Michel Beytrison, élèveSi je vous dis école, quel souve-nir vous vient spontanément enmémoire?La première chose qui me vient àl’esprit, c’est ma salle de classe. Jepourrais la redessiner de mémoire.Nous étions une trentaine d’élèves

dans une classe à plusieurs degrés et je me souviens dela discipline qui y régnait. Pour moi, l’école avait unevaleur toute particulière et j’étais un élève conscien-cieux.

Quelles étaient vos matières préférées?Très clairement le chant et la musique. J’adorais aussila radio éducative. Les autres matières étaient plus undevoir.

Quel était votre point fort et où se situait votreprincipale marge d’amélioration?

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Résonances - Septembre 2011 15

Mon point fort, c’était la rigueur dans l’organisationdu travail. Côté point faible, je manquais de recul parrapport aux remarques négatives à mon égard: il suffi-sait que je ne sois pas le premier de la classe pour queje boude.

Y a-t-il des remarques d’enseignants que vousn’avez jamais oubliées?Je faisais tout pour éviter les remarques négatives.

Quel livre a marqué votre enfance?Un livre que j’ai lu et relu (ndlr: Michel Beytrison ouvreune armoire dans son bureau et trouve immédiate-ment le trésor de son enfance): ce sont quinze récitsde sportifs.

Et quel livre a marqué votre adolescence?J’étais imprégné de Verlaine et de Rimbaud, des au-teurs découverts en classe de français. J’ai revécu cettepériode à l’Ecole normale, avec mon ami aujourd’huidisparu Vital Bender, qui écrivait des poèmes avec unefacilité qui m’impressionnait.

Sans jugement de valeur, quelle principale diffé-rence observez-vous entre l’élève que vous étiezet l’élève qui se trouve aujourd’hui sur les bancsde l’école?L’élargissement des connaissances, qui va aujourd’huibien au-delà des frontières des savoirs fondamentaux.Avant, sans connotation négative, c’était plus limitédans tous les sens du terme.

Michel Délitroz, élèveSi je vous dis école, quel souvenir vous vientspontanément en mémoire?

Je pense en premier lieu à mes co-pains. L’école, c’était pour moi avanttout un partage d’amitiés, de jeux,de connaissances… Le sac d’écoleservait de poteau au foot.

Quelles étaient vos matières pré-férées?J’aimais beaucoup l’arithmétique,

parce que c’était une matière très pratique et très vi-suelle: j’adorais les baignoires qui se vidaient, les his-toires de trains qui se déplaçaient et dont il fallait de-viner à quel endroit ils se rencontraient. J’aimais aussiles rédactions et plus tard les visions de pensées diffé-rentes découvertes à travers la philosophie.

Quel était votre point fort et où se situait votreprincipale marge d’amélioration?Je pense que j’étais considéré comme dilettante, maisc’était une fausse impression que je donnais, car j’étaissoucieux. Je n’étais par contre pas un grand planifica-teur et je travaillais toujours un peu dans l’urgence.

Y a-t-il des remarques d’enseignants que vousn’avez jamais oubliées?Je me souviens de remarques positives de Michel Veu-they à l’Ecole normale, notamment par rapport à untexte rédigé au terme d’un voyage d’études dont ilavait vanté la qualité de l’écriture. Dans un registre plusnégatif, j’avais l’impression que l’on n’utilisait pas suffi-samment nos propositions de changement, parce qu’il yavait alors un manque d’écoute des propos des élèves.

Quel livre a marqué votre enfance?Je vois encore les magnifiques lettres de mon sylla-baire, extrêmement bien dessinées. J’étais fier de pou-voir apprendre à lire.

Et quel livre a marqué votre adolescence?L’Etranger de Camus par exemple, parce qu’il permettaitde réfléchir à la condition humaine. On nous orientaitvers des textes moralisants, comme Chiens perdus sanscollier de Gilbert Cesbron, mais je ne suis pas sûr avec lerecul que ce soient ces lectures qui m’ont le plus nourri.

Sans jugement de valeur, quelle principale diffé-rence observez-vous entre l’élève que vous étiezet l’élève qui se trouve aujourd’hui sur les bancsde l’école?Si je me réfère à mon école primaire, les maîtresétaient des êtres proches de la toute-puissance. Le sys-tème séparait les bons élèves de ceux plus en diffi-culté, les garçons des filles, etc. La norme était omni-présente, avec ses aspects positifs et négatifs.

Sites associations

www.spval.ch SPVal Société pédagogique du Valais (école primaire)

www.aveco.ch AVECO Association valaisanne des enseignants du cycle d’orientation

www.avpes.ch AVPES Association valaisanne des professeurs de l’enseignement secondaire (secondaire général)

www.avep-vs.ch AVEP Association valaisanne des enseignants des écoles professionnelles www.aveco.ch

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16 Résonances - Septembre 2011

Danièle Tissonnier, élève

Si je vous dis école, quel souve-nir vous vient spontanément enmémoire?Un souvenir positif au primaire. Unsouvenir plus négatif au CO, en rai-son de l’ambiance et de l’âge pro-bablement aussi. Un excellent sou-

venir de l’Ecole normale. L’école était pour moi avanttout un lieu de vie et de rencontres et ce dont je mesouviens le plus ce sont des activités particulières,théâtrales par exemple.

Quelles étaient vos matières préférées?Même si mon parcours d’études ne le démontre pas,j’aimais beaucoup les mathématiques. J’étais très àl’aise avec la réflexion logique, contrairement à toutce qui était de l’ordre du «par cœur». Reste qu’il n’yavait aucune matière que je détestais.

Quel était votre point fort et où se situait votreprincipale marge d’amélioration?Mon point fort, c’était l’esprit d’ouverture et de curio-sité. Les langues étrangères étaient mon point faible.

Y a-t-il des remarques d’enseignants que vousn’avez jamais oubliées?Au CO, j’avais un caractère de meneur et cela m’a par-fois été très amèrement reproché, excessivement à monavis.

Quel livre a marqué votre enfance?J’adorais m’évader par la lecture. Je lisais avec délecta-tion Une délicieuse petite sorcière ou les histoires duClub des cinq.

Et quel livre a marqué votre adolescence?Au CO, je n’ai pas de souvenir marquant, car je croisque je lisais moins. Plus tard, à l’Ecole normale, j’ai ététrès touchée par l’univers d’Albert Cohen.

Sans jugement de valeur, quelle principale diffé-rence observez-vous entre l’élève que vous étiezet l’élève qui se trouve aujourd’hui sur les bancsde l’école?L’évolution qui me semble la plus frappante, c’est ladiversité et l’hétérogénéité de la société et donc desclasses. L’école d’aujourd’hui est multiculturelle,même dans les villages.

Christophe Germanier,élèveSi je vous dis école, quel souve-nir vous vient spontanément enmémoire?Je pense d’abord aux copains, aufoot et aux récréations. J’ai plus desouvenirs hors classe. Comme nous

n’avions pas de salle de gymnastique, nous faisionsbeaucoup de matchs de foot et avions du reste gagnéun championnat intercentres.

Quelles étaient vos matières préférées?J’ai toujours préféré les mathématiques et moins aiméle français, en particulier les rédactions.

Quel était votre point fort et où se situait votreprincipale marge d’amélioration?J’apprenais très vite mais je ne travaillais pas beau-coup. Je n’étais pas suffisamment actif en classe, étanttrop réservé.

Y a-t-il des remarques d’enseignants que vousn’avez jamais oubliées?Je me souviens d’une «engueulée» que j’avais reçuepour un petit jeu innocent qui avait fait beaucoup debruit. Ce n’était pas injustifié, mais disproportionné.

Quel livre a marqué votre enfance?Je lisais surtout des bandes dessinées, par exemple Petzi.Je dévorais aussi les Oui-Oui. Sur le plan plus scolaire, jene me rappelle pas vraiment de mes livres, sauf le vilainlivre brun de français ou le livre rouge de savoir-vivre.

Et quel livre a marqué votre adolescence?Adolescent j’aimais toujours les bandes dessinées, enparticulier Franquin ou Gotlib. J’adorais la série BDIdées noires.

Sans jugement de valeur, quelle principale diffé-rence observez-vous entre l’élève que vous étiezet l’élève qui se trouve aujourd’hui sur les bancsde l’école?La féminisation de l’enseignement. A l’école primaire,dès la 2e primaire, je n’ai eu quasiment que des hommescomme enseignants.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Les archives pdf de Résonances en ligneAdresse pour trouver les pdf de Résonances: www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne.Pour rappel, dès 2001, les numéros sont en ligne (miseà jour trois mois après parution). Un onglet «Dos-siers» permet d’effectuer plus aisément une re-cherche parmi les différentes thématiques traitées.Pour les numéros plus anciens, dès septembre 1988,seuls les sommaires ont été mis sur internet. Tous lesnuméros peuvent par contre être consultés à la Mé-diathèque Valais: http://opac.mediatheque.ch. S’abonner peut se faire en ligne.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

A travers cette nouvellerubrique, l’objectif est demettre en liens quelquesadresses virtuelles et/ouréelles autour d’un thème:ce mois-ci, la lecture etl’écriture sous l’angle desactions de promotion.

La Ribambelle, c’est unprojet de découverte, departage et de sensibili-sation autour du livre àl’éco le enfantine. Des sacsen forme de personnageset garnis de livres voyagent d’uneclasse à l’autre. www.jm-arole.ch -www.isjm.ch - [email protected]

Le Virus lecture est un projet simi-laire, mais pour le primaire. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch - [email protected]

La Bataille des Livres, c’est uneinitiative genevoise de lecture paret pour le plaisir, avec une tournéedes auteurs. Avec plus de 30 classesvalaisannes, l’édition 2011-2012 estdéjà complète, mais les inscriptionsont lieu à fin mai pour l’année sco-laire suivante. www.bataille-des-li-vres.ch - [email protected]

Lire et faire lire est une associa-tion créée en France par l’écrivainAlexandre Jardin avant de s’éten-dre à d’autres pays. Ce projet inter-générationnel, avec des bénévolesqui rencontrent des groupes d’en-

fants pour partager le plaisir de lire,existe notamment à Sion ou Charrat(Monique Moulin, enseignante 1P).www.lireetfairelire.org - http://as-sociationparents.wordpress.com/a-propos/lire-et-faire-lire

Lire délire, c’est de la lecture, unprix littéraire (prix TSR LittératureAdos) et une émission télévisée. Etpour les deux classes valaisannes encompétition, c’est une aventure lit-téraire, MITIC et télévisuelle. www.tsr.ch/jeunesse/lire-delire

Littéra Découverte, fondée en1992 à Saint-Maurice, a pour but dedévelopper le goût de la lecture etde l’écriture auprès des jeunes parle biais d’un Salon du Livre de laJeunesse et d’un concours littéraire.www.litteradecouverte.com

La Semaine romande de la lec-ture est une initiative du Syndicatdes enseignants romands, avec le

soutien de la Conférenceintercantonale de l’ins-truction publique de laSuisse romande et du Tes-sin. L’édition 2011 se dé-roulera du 21 au 25 no-vembre 2011 sur le thème«Un temps pour lire».www.le-ser.ch

Avec le Concours d’écri-ture Maurice Chappazau collège de Saint-Mau-rice et le Roman des Ro-mands, les collèges ont

aussi leurs actions en faveur de lalecture et de la littérature. www.romandesromands.ch

Une Semaine valaisan ne de lec-ture est organisée tous les trois anspar le Groupement valaisan des bi-bliothèques. www.gvbvalais.ch

Le Prix Enfantaisie élit chaqueprintemps le meilleur album et lemeilleur roman de l’année écoulée.Une occasion de lecture en classe.www.payot.ch > Prix Enfantaisie

Le Prix Chronos Littérature pro-pose de lire cinq ouvrages ayantpour thème les relations entre lesgénérations. De nombreuses classesprimaires font partie des jurys.www.prix-chronos.ch

Des Cafés littéraires sont organi-sés à la Médiathèque Valais à Saint-Maurice. www.mediatheque.ch

A signaler aussi qu’une expositionsur l’apprentissage et la promotionde la lecture a été montée par l’Ins-titut de recherche et de documen-tation pédagogique. www.irdp.ch/lecture/index.html

Ou encore un dépliant SPVAL pourles parents: www.spval.ch/IMG/pdf_flyer_lecture.pdf

La lecture et l’écritureLa lecture et l’écritureNadia Revaz

Résonances - Septembre 2011 17

M i s e e n l i e n s

Journées d’AROLELes 17es Journées d’AROLE, organisées les 18 et 19 novembre à l’Université deLausanne, auront pour thème «L’avenir du livre». Jeunesse et Médias Arole etl’Institut suisse Jeunesse et Médias proposent des regards multidisciplinaires.www.jm-arole.ch - www.isjm.ch

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La classe de Patrick Briguet (3P-4P -Planzette/Sierre) a remporté le prixdu public lors du dernier concourssuisse SWITCH Junior Web Award.Un choix effectué parmi plus de 200classes qui avaient soumis des pro-jets. L’équipe du Junior Web Awarda été impressionnée par la hautequalité des sites internet de cette 5e

édition: «L’éventail de sujets des ga-gnants était vaste: des histoires etblagues à faire frémir de l’école pri-maire de Sitterdorf, en passant parles recettes régionales avec les ori-gines à la 3e secondaire I de Meister-schwanden, et jusqu’au site Web del’Ecole de Planzette à Sierre dédiéau matériel scolaire, qui a surpris pardes intermèdes de chant et des mon-tages vidéo.» Avec cette reconnais-sance du public, la classe de PatrickBriguet a reçu, outre le trophée, unprix offert par la FSFA (Fondationsuisse pour la formation par l’audio-visuel) et la Télévision suisse, à sa-voir une visite des studios de la télé-vision alémanique, ainsi que d’au-tres cadeaux, dont dont des T-shirtslabellisés Junior Web Award, des rè-gles et des stylos de la SRF.

Les élèves de la 3P-4P de Planzetteont développé un site internet inti-tulé «Matériel 34» (ndlr: titre choisidémocratiquement par la classemais sans la voix de l’enseignant!).Comment préserver son matérielscolaire? Comment se dégrade-t-il?En quoi est-il fait? Telles étaient lesquestions initiales de ce projet dé-

cliné en contes, en pages d’explica-tion sur la fabrication, en journal,en forum, en jeu et en chanson. Sil’idée initiale revient à l’ensei-gnant, elle a suscité l’enthousiasmede tous les élèves qui se sont en-suite impliqués activement, met-tant la main à la pâte de diversesmanières.

EDD, MITIC, ACM, français…mine de rienInterrogés sur ce qu’ils ont apprisou aimé à travers ce projet, les ré-ponses des élèves fusent, de ma-nière très spontanée et complé-mentaire:

«Nous avons appris à fabriquerun site complet.»

«Cela a permis à ceux qui sontmoins forts en informatique,comme moi, de maîtriser de nou-veaux outils.»

«Moi j’ai surtout appris à ne pasgaspiller mon matériel scolaire,parce que ça coûte de l’argent!»

«J’ai par exemple découvert lemorphing que je ne connaissaispas et que j’ai pu réutiliser à lamaison.»

«J’ai surtout aimé le travail encollaboration.»

«Avant je ne savais pas commentétait fabriqué le matériel.»

«J’ai appris à chercher des infor-mations sur Wikipédia et à utili-ser GtkMorph.»

«C’était un projet gourmand entemps, puisqu’il s’est déroulé deseptembre à mars, mais en parfaite

18 Résonances - Septembre 2011

P r o j e t d e c l a s s e

Patrick Briguet et ses élèves, tous très heureux d’avoir reçu le prixdu Public dans le cadre du Switch Junior Web Award.

Pour en savoir plushttp://web.ecoles.sierre.ch/planzette34/zwook/nosprojets/materiel34www.juniorwebaward.ch//?project=materiel34

Classe de Planzette:site priméClasse de Planzette:site primé

Nadia Revaz

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adéquation avec les objectifsdu programme», souligne Pa-trick Briguet qui trouve cetype de démarche de projet,associée à la participation à unconcours, toujours stimulantepour les élèves. «Je crois qu’ilsont surtout aimé pouvoir créerquelque chose du début à lafin», complète-t-il. L’enseignantexplique que les composantesEDD (éducation en vue du déve-loppement durable) et MITIC(Médias, Image, Technologies del’Information et de la Communi-cation) ont été particulièrementtravaillées à travers la conception etla réalisation de ce site. Et d’ajouterque les élèves ont abordé les genrestextuels figurant au programme dela 4P, puisqu’ils ont rédigé un contemerveilleux et répondu à un cour-rier de lecteurs, en l’occurrenced’internautes, mais les compétencesvisées étaient les mêmes. Les élèvesont également exercé leur expres-sion orale via les petits scénariosfilmés. En matière d’éducation mu-sicale, la chorale swingante dugénérique est le résultat du détour-nement d’une chanson figurant auprogramme. Pour les paroles, uneélève a trouvé la petite phrase «Lematériel, il faut en prendre soin» ethop! le tour était joué. Côté MITIC,les élèves de 4P, forts de leur savoiracquis l’année dernière, ont apprisaux 3P à retoucher les images viades logiciels libres ou à créer desliens cliquables. L’enseignant relèvecertaines imperfections propres à unprojet réalisé dans les conditionsd’une classe et non avec les moyensd’un studio professionnel de fabri-cation d’images, comme les pro-blèmes liés à l’absence d’éclairageconstant ou les difficultés de préci-sions du cadrage lors du montaged’images. Du coup, pour les films dujournal, ils ont recouru à un logicielde morphing pour faciliter le pas-sage entre deux images. Et là c’esten premier Patrick Briguet qui a dûse familiariser avec la technique.

Les élèves ont cherché de nombreu -ses informations sur Internet, enparticulier sur Wikipédia, de façon à

avoir du contenu en lien avec leurthème. Ils ont ensuite écrit chacunun conte sur le matériel scolaire etl’ont illustré. Ils ont rédigé un journalqui parle de ces objets du quotidienavec des montages d’images quimontrent leur usure annuelle au filde l’année scolaire. Ils ont aussi ima-giné et réalisé des petits films d’ani-mation mettant en scène gomme,règle, effaceur, plume ou taille-crayon, organisé un forum avec un«post» auquel tous ont répondu. Ilsont encore conçu un jeu permettantà l’internaute de tester ses connais-sances à travers douze séquences vi-déos (n’hésitez pas à inviter vosélèves à y participer pour les sensibi-liser à prendre soin de leur matérielscolaire). Quelques élèves ont étéchargés de concevoir les pages d’en-trée des différentes rubriques. Bref,

Patrick Briguet a œuvré entant que chef de projets, touten laissant la part de créativitéde chacun s’exprimer. Il avoueavoir parfois dû recadrerl’imagination débordante deses élèves, qui ont par ail-leurs été contraints de revoirà la baisse les «effets spé-ciaux», le projet ne se tour-nant pas à Hollywood maisdans une salle de classe.Reste que le morphing oules crayons, gommes etplumes devenant sorcières

ou héros ont de quoi impression-ner l’internaute-lecteur.

Au final, ce projet a recueilli suffi-samment de suffrages pour gagnerle prix du public. A noter que lesélèves ont aussi effectué un travailde marketing, expédiant des mails àleurs réseaux et ceux de leurs pa-rents. Il suffisait d’aller sur leur sitepour voter pour eux. Et l’enseignantde préciser que là encore les enfantsont développé des compétencesscolaires, devant rédiger le texte desmails pour d’abord solliciter lesvotes puis remercier les internautes.

Ce projet, motivant et novateur, afavorisé les apprentissages et la col-laboration auquel il est évident quetout élève aurait aimé ou aimeraitparticiper. Assurément un travailPERcompatible.

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Pour participer à SWITCH Junior Web Award 2012L’apprentissage avec ICT et l’intégration de l’ordinateur et d’Internet à l’ensei-gnement deviennent de plus en plus importants. En tant qu’enseignant, vousavez désormais une chance de permettre à votre classe de se familiariser avecInternet de manière ludique – avec leSWITCH Junior Web Award. Les classesdes écoles primaires ainsi que des de-grés secondaires I et II de toute la Suisseet de la Principauté du Liechtensteinpeuvent s’inscrire. Un site Internet peutêtre soumis par classe ou groupe deprojet (si la classe est partagée en plu-sieurs groupes). Il est également possi-ble que seule une partie de la classeparticipe au concours. www.juniorwebaward.ch

http://web.ecoles.sierre.ch/planzette34/

zwook/nosprojets/materiel34

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Auprès de mon arbre, je vi-vais heureux, dit la chanson.Phénoclim propose aux classesvalaisannes le même projet:prendre le temps d’observerles arbres et leur évolution aufil des saisons. Et cela fait 6 ansque ça dure pour le plus grandbonheur des élèves et des scien-tifiques (www.crea.hautesavoie.net/phenoclim).

Mode d’emploiPas besoin d’être grand connais-seur de la nature pour participer.Il suffit d’identifier trois espècesd’arbres ou plantes herbacées au-tour de l’école1; sur la base de con -signes très simples, les élèves no-tent la date de la chute des feuillesen automne, la durée de l’enneige-ment au sol, la date d’apparitiondes premières feuilles.

Les données sont envoyées au CREAqui en fait une synthèse à l’échellede l’Arc alpin (France, Italie, Suisse)et édite une lettre d’informationsaisonnière. Grâce aux contributionsdes élèves, les scientifiques peuventétudier les impacts des changementsclimatiques sur la végétation.

Apports pédagogiquesDe l’avis d’Eric Blanc, enseignant 6Pà Ayent, Phénoclim est une bonneoccasion de travailler les objectifsde Sciences car, en plus des connais-sances sur l’arbre et les cycles sai-sonniers, l’élève apprend à prendrele temps de s’attarder pour obser-ver. De plus, l’idée d’aider des scien-tifiques dans leurs recherches mo-tive les élèves. Le CREA équipe unepartie des établissements scolairesqui participent au projet d’une sta-

tion météo qui enregistre les tem-pératures en continu.

Et pourquoi pas votre classe?Le CREA recherche activement denouvelles classes en Valais. Si leprojet vous intéresse ou si vous dé-

sirez des renseignements complé-mentaires, vous pouvez contac-ter les animateurs en Sciences dela Nature ([email protected]), un enseignant valaisan quiparticipe déjà au projet ([email protected]) ou leCREA, Floriane Macian, [email protected], tél. 0033450 53 45 16.

Intervention d’un spécialisteEtincelles de culture peut sub-ventionner l’intervention d’unbiologiste dans votre classepour lancer ce projet. Info au-près de [email protected] ou http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-na-ture

Moyennant une participation auxfrais, le CREA peut aussi intervenirdans les classes participant au projet.

Note

1 Parmi l’épicéa, le mélèze, le noisetier,la primevère, le sorbier, le lilas, lefrêne, le tussilage, le bouleau pubes-cent ou verruqueux.

Auprès de mon arbre:PhénoclimAuprès de mon arbre:Phénoclim

Samuel Fierz

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Des enfants curieux auprès

de «leur» arbre.

E n v i r o n n e m e n t

Projet scolaire en ligne

Tout sur des personnages historiques

Une galerie de personnages historiques a été réalisée par des 5P-6P de l’écolede Planzette à Sierre (classe de Philippe Favre). Pour les élèves, c’est désormaisTim Berners-Lee, l’un des principaux inventeurs du World Wide Web, qui arrivesur la première marche du podium. Allez découvrir cette galerie riche eninformations historiques, car la visite en vaut la peine. Vraiment bluffant ;-)http://web.ecoles.sierre.ch/planz56/zwook/projets/personnageshistoriques

E n r a c c o u r c i P r i m a i r e

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Organisation du questionnement

Une enquête préliminaire, réaliséeauprès de 2 classes de 6P, a donnéles résultats suivants chez des En’ayant pas pratiqué les champi-gnons en 4P. Ces conceptions ouconnaissances initiales ont été thé-matisées arbitrairement ainsi:

Beaucoup de sortes de champi-gnons/comestibles ou non/forme,taille, texture, couleurs/lamelles

chez le bolet, aspect spongieuxde la morille…

Lieu où les trouver: forêt, prèsdes arbres, lieux humides, sousla terre/besoin de pluie/périodede cueillette…

Champignons microscopiques/poussière qui sort de certainschampignons comme des plan -tes/hallucination/moisissure surles arbres/champignons sur lespieds…

Elles contiennent des erreurs, certes,mais servent de base à la probléma-tisation suivante proposée en guised’exemple dans le tableau 1. Lesquatre chapitres de MSN 28 y appa-raissent dans la colonne de gauche;suivent des questions en relationavec les progressions d’apprentis-sage. Enfin, les numéros font réfé-rence aux composantes de l’axe thé-matique.

Un bref échange peut avoir lieu surces questions. Ces hypothèses ouconceptions d’E vont montrer leurmanière de raisonner sur le mondedes champignons. Il faudra travail-ler avec ces idées (en prendre note)pour les faire évoluer durant l’en-quête. Dans ce but, l’enseignant(Ens) met en place un dispositif quipourrait comporter:

une ou plusieurs sorties en forêtdont une qui est spécifiquementconsacrée aux champignons enautomne,

quelques expérimentations,

Les champignons, de la forêt à la classeLes champignons, de la forêt à la classe

Christian Keim

Résonances - Septembre 2011 21

E n v i r o n n e m e n t

En 4P, l’élève (E) s’est essentiellement confronté aux champignons macrosco-piques. Observations et expérimentations lui ont permis d’enfiler son tablier descientifique et de faire fonctionner la démarche MSN 25 (PER pp. 48-50), propreaux sciences de la nature. Les champignons permettent d’aborder et d’approfon-dir la diversité du VIVANT (MSN 28, PER pp. 52-57). La déclinaison de la démarchescientifique, bien ancrée dans les visées prioritaires de la discipline, reste la mêmeen 6P; elle est moins développée dans ce second article mais doit servir de ligneconductrice à toute l’activité (permier article: juin 2011). L’accent est porté cettefois-ci sur les progressions d’apprentissage et sur les composantes de l’axe théma-tique. Elles permettent de concrétiser bon nombre d’attentes de fin de cycle II.

Le vivant: unité et diversité Comment classer les champignons? Quelle place occupent-ils dans les vw

a pp. 52-54 Comment procèdent les scientifiques? chaînes alimentaires?

Interdépendance Comment se nourrissent-ils? Ont-ils besoin d’eau pour croître? w(êtres vivants entre eux et leur milieu) a p. 53

Cycles de vie des animaux, Comment se développent-ils? Se reproduisent-ils comme les fleurs? x

des végétaux et leurcomparaison a pp. 53-56

Ecosystèmes Que se passerait-il s’ils disparaissaient? Y a-t-il plus de champignons en forêt uyz

(équilibre et fragilité) a p. 56 ou dans une prairie?

Tableau 1: MSN 28, proposition de questionnement en relation avec les progressions d’apprentissage

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une appropriation et utilisationde moyens de référence à utiliserindividuellement ou par groupe.

A la découverte du milieu forestierUne sortie en forêt sert de tremplinidéal à cette seconde approche durègne fongique. Les E préparentleur sortie (cf. la Nature en action,Sciences 6P, pp. 12-31+ Méthodolo-gie 6P). Une fiche spécifique pourbien appréhender les champignonsdoit être élaborée en groupe (loca-lisation, aspects climatiques, typede forêt, mesures diverses,…). Les Edoivent anticiper notamment toutle matériel dont ils auront besoinet quels sont les points principauxde leur mission:

Observer et questionner le sec-teur étudié (exposition, couver-ture du sol, type de végétation,…)

Effectuer des mesures de tempé-rature, du taux d’humidité1 déjàà divers endroits sur le cheminqui mène à la forêt; discuter etcomparer ensuite les résultatsobtenus.

Prélever des champignons et lesplacer dans un panier en osierou dans des barquettes en vuedes observations et classementsà l’école. Prendre note de leuremplacement sur un extrait decarte.

Repérer tous les champignonsqui poussent sur les arbres, lessouches. Au besoin, marquer lesemplacements avec des bandesde minage…

Fouiller la litière pour y découvriréventuellement des filamentsblancs de mycélium. Emporter

quelques fragments de cette li-tière afin de les observer au bi-noculaire...

Lors de la mise en commun sur leterrain, les groupes comparent leursmesures, présentent et commen-tent leur cueillette. Ils détermi-nent, parmi les champignons ligni-coles2, ceux qui poussent sur un ar-bre vivant ou une souche morte,essaient de donner une explicationà leur présence sur du bois (ou surle sol forestier). Profiter d’être enforêt pour observer tous ensemblecertaines de ses particularités!

Exploitations de la sortieGrâce aux exemplaires récoltés, lesE observent, comparent et recher-chent des critères pour les trier:Comment mettre de l’ordre danscette collection? Après une mise encommun pour échanger sur les cri-tères choisis et leur qualité d’utili-sation (pertinence pour le tri), les Ese focalisent sur les champignons àlamelles pour complexifier le tra-vail de tri et classement de 4P.

Trier puis séparer tout d’abordselon les critères: à lamelles, àaiguillons, à pores, à tubes, au-tres,… a L’utilisation du binocu-laire ou du microscope digital(ProScope) est judicieuse (Réso-nances 5, février 2011).

Affiner le classement au niveaudes champignons lamellés. Clas-ser ceux à la chair cassante (genrerussules et genre lactaires), ceuxà anneaux (genre des agarics),ceux à anneaux et volves (genredes amanites), puis autres…

Observer à la loupe l’insertiondes lames au pied. a Sont-elleslibres, adnées ou décurrentes?

Utiliser un livre ou Internet pourcomprendre ces termes.

En se penchant sur le genre desamanites, reconnaître qu’anneauet volve (ou base renflée du pied)et lames libres blanches sont descritères qui permettent de recon-naître les représentantes princi-pales de ce groupe dont trois es-pèces sont mortelles.

Connaître au moins l’amanitephalloïde, nom de genre et d’es-pèce et se demander pourquoitous les champignons (et autresreprésentants du VIVANT) possè-dent une appellation latine, parexemple Amanita phalloides.

Comparer avec les classementseffectués par des scientifiques.Constater que leur classementne concerne qu’une infime par-tie du règne fongique (plus d’unmillion d’espèces selon des esti-mations raisonnables…)!

Il est probable que les E plébisci-tent un classement par rapport à lacomestibilité des champignons (in-térêt et questionnement initial).C’est une excellente occasion d’ex-plorer une seconde manière declasser les champignons; les critèressont donc variables selon le but duclassement. Dans cet exemple, l’uti-lisation d’un tableau sagittal s’im-pose. Ensuite, l’emploi d’un bonguide de détermination ou la re-cherche par mots-clés sur Internetpermettent d’illustrer l’extrémitéde chaque branche par des exem-ples ou des photos; certains spéci-mens trouvés en forêt peuventégalement y trouver place. Ici, lesliens intra-disciplinaires vers MSN27 sont évidents par rapport auxdangers que représente une cueil-lette irréfléchie.

Retour sur les récoltes en forêt etnotamment sur les extraits de litièrequi sont auscultés avec un bino-culaire ou un microscope. Les fila-ments de mycélium mis en évidenceamorcent un nouveau questionne-ment: Pourquoi se trouvent-ils là?

22 Résonances - Septembre 2011

Comment obtenir de l’aide?En contactant l’Association cantonale valaisanne de mycologie (ACVM)http://champi-net.ch/accueil.htm

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Ont-ils besoin de lumière pour sedévelopper? De quoi se nourris-sent les champignons? Le recoursà des livres ou Internet devientpresque obligatoire à ce stade; ce-pendant, des expériences peuventaussi être entreprises pour appor-ter un éclairage à ces questions. LesE associent champignons et moisis-sures. Celles-ci se prêtent très bienà l’expérimentation en classe.

Grâce à la sortie en forêt et à sonexploitation en classe les E ont misun doigt sur ce qui fait la diver-sité du VIVANT (di-versité d’espèces,d’aspects, de lieuxde vie, etc.); poursaisir ce qui en faitl’unité, ils doiventorienter leur ré-flexion vers les rela-tions alimentairesque les champignonsentretiennent avecles autres représen-tants de leur biotope.

Du point de vue expérimentalL’Ens amène ses E àproblématiser et à me-ner des investigationspour voir de quoi ont besoin lesmoisissures et par extension leschampignons micro et macrosco-piques pour se développer. LesE savent peut-être que celles-ci ap-paraissent sur des confitures, desfromages laissés dans le frigo.D’autres hypothèses sont sûrementavancées. Il s’agit de les confronterà l’expérimentation pour les enté-riner ou les réfuter: Quel matérielfaut-il utiliser pour faire apparaîtredes moisissures? Comment faut-ils’y prendre?

L’Ens laisse du temps aux E pouréchafauder différents scénarios,pour les mettre en place et évaluers’ils prennent bien en compte laproblématique de départ… La pro-position qui suit est avancée à titred’exemple; l’Ens tiendra compte dece qui est proposé par les E; toute

expérimentation n’aboutit pas for-cément au résultat escompté: unéchec provisoire fait partie detoute démarche scientifique. Stra-tégies d’apprentissage, penséecréatrice et démarche réflexive(liens vers capacités transversales)doivent être questionnées et acti-vées en situation de blocage…

Une tranche de pain et desverres contenant des mélangesservent de matériel de base àcette expérimentation.

Pour la tranche de pain, la lais-ser à l’air ambiant une heurepuis la poser dans un plat enl’humidifiant, la recouvrir d’uncouvercle. Anticiper les résultats,attendre et voir ce qui se passe.

Pour les mélanges, prévoir, desverres contenant du sirop, dusel, du sable. Anticiper les résul-tats, attendre et voir ce qui sepasse.

Afin de coller encore plus à la dé-marche scientifique, proposer aux Ede modifier les variables de l’expé-rience et d’identifier ses invariants.

Préparer plusieurs tranches depain, les déposer à la lumière ounon, en garder à l’air ambianten classe et dans un frigo, les hu-midifier ou non (variables: lu-

mière, température, humidité).Le substrat et les contenantssont les mêmes: ce sont les inva-riants de l’expérience.

Procéder de manière identiqueavec les mélanges…

Tenir un carnet d’observationset noter l’évolution sur un ta-bleaua En tirer des conclusions de ce

type: Les moisissures ont be-soin d’un substrat or-ganique (pain, mé-lange sucré) et d’hu-midité pour croître;l’obscurité, contraire-ment aux plantes, neles empêche pas de sedévelopper; les tem-pératures excessives,soit trop chaud outrop froid, inhibentleur croissance…C’est un début demodélisation car cesconclusions s’appli-quent aussi auxchampignons ma-croscopiques!

Sortie et expéri-mentation(s)3 apportent

des réponses satisfaisantes auxquestions du tableau 1; elles acti-vent et interrogent judicieusementles composantes de la démarchescientifique MSN 25 (PER pp. 48-51+rabat de gauche). Pour finalisercette seconde approche du mondedes champignons, l’Ens initie unediscussion à leur sujet: Que se pas-serait-il si les champignons ve-naient à disparaître? Donner dutemps aux E pour s’exprimer, échan-ger et effectuer des recherches afinde comprendre que les champignons

Résonances - Septembre 2011 23

Un dossier 6P avec fiches de tra-vail de l’E se trouve à dispositionsur le site de l’animation:

http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature

La forêt, lieu idéal pour l'observation.

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coup d’autres sont bénéfiques,comme la pénicilline, puissantantibiotique, issue d’une moisis-sure…

Sans eux, nous croulerions sousles déchets végétaux car ce sontde grands recycleurs de matièresanimales et végétales mortes…

C’est bien sûr le rôle de décompo-seur, effleuré par l’expérimenta-tion, qu’il faut mettre en exergue.Les chapitres 7 et 8 du livre desciences sont à exploiter car tou-jours d’actualité (cf. la Nature enaction, Sciences 6P, pp. 106-135+Méthodologie 6P).

Les E produisent une synthèse fi-nale ou l’Ens propose une institu-tionnalisation provisoire en regarddes objectifs du PER: Les champi-gnons sont d’abord classés par rap-port au dessous de leur chapeau, àla couleur de leur sporée, à la façondont les lames sont rattachées aupied. Ils jouent un rôle importantdans les chaînes alimentaires entant que décomposeurs de la ma-tière organique (matière construitepar les êtres vivants). Ils ont besoinde beaucoup d’eau pour vivre et se

retrouvent donc souvent en forêt,bien à l’ombre. Ils se reproduisentgrâce à des spores mais ne possè-dent pas de chlorophylle commeles plantes (ils ne sont donc pasverts)….

Durant ces séquences 6P (transféra-bles à l’étude des fleurs, des petitsfruits, des arbres,…), l’E a encoreaffiné sa perception du VIVANT etde ce qui fait son unité. Il a utiliséune démarche scientifique qui lui apermis de tirer des conclusions fon-dées sur des observations. En cela,il devrait mieux appréhender laréalité et le monde naturel quil’entourent et prendre de sages dé-cisions les concernant en tant quefutur adulte responsable.

Notes

1 Avec un hygromètre standard (à che-veux).

2 Qui se nourrissent de plantes ligneu -ses (qui produisent du bois).

3 Initier une culture de champignonsde Paris, réactiver une dessiccation(9-2011, p. 25).

4 Ce renseignement a été obtenu grâceaux lectures et recherches Internet(voir aussi fiche 6P).

24 Résonances - Septembre 2011

Le vivant: Ils sont classés par rapport au dessous de Ils occupent une place capitale en tant queunité et diversité leur chapeau… Les scientifiques observent décomposeurs de la matière organique. a pp. 52-54 leurs caractères microscopiques pour être Ils éliminent les déchets de la nature.

encore plus précis.

Interdépendance Ils se nourrissent en symbiose avec des Ils ont besoin de beaucoup d’eau pour (êtres vivants entre eux plantes4. Ils décomposent la matière pousser. Ils en contiennent plus de 90%!et leur milieu) organique morte. Ils vivent en parasites sura p. 53 des plantes ou des animaux.

Cycles de vie Ils se développent à partir du mycélium qui Les plantes se reproduisent à partir dedes animaux, des végétaux donne naissance au champignon proprement graines. Elles contiennent de la chlorophylle et leur comparaison dit (partie aérienne) qui libère des millions (leur donne la couleur verte), les a pp. 53-56 de spores. champignons en sont dépourvus.

Ecosystèmes S’ils disparaissaient, nous étoufferions sous Il y a plus de champignons en forêt car ils(équilibre et fragilité) des déchets en quelques dizaines d’années! apprécient l’humidité qui y règne.a p. 56

Tableau 2:MSN 28, proposition de réponses au questionnement initial pouvant faire office de synthèse finale

sont omniprésents dans notre envi-ronnement.

Moyens de référenceA chaque étape d’une recherche,tout scientifique s’appuie sur desréférences. Il utilise ouvrages spé-cialisés et articles d’Internet pours’aider: nul besoin de réinventer laroue. Les E doivent le comprendreet questionner également la biblio-graphie à disposition en faisantpreuve de curiosité. Les recherchespar mots-clés sur Internet doiventêtre faites sous contrôle de l’Ens.Les réponses à la question sus-men-tionnée amènent toutes leur lot deprécisions aux questions initiales.Elles peuvent être synthétisées dela sorte:

Sans eux, pas de pain, de vin, debière, de fromage… En effet,moisissures et levures contri-buent à notre alimentation de-puis des siècles! Fondue ou sauceaux champis, à oublier aussi.

Sans eux, certaines maladiesn’existeraient pas (mycose, oï-dium, mildiou). Cependant, pourun champignon néfaste, beau-

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Notre article de mai dernier2

(vous en souvenez-vous?) se vou-lait une incitation à jeter un re-gard lucide sur les pratiques con -cernant la chanson dans votreclasse.

Nos lecteurs assidus, que nous re-mercions pour leurs commentairespositifs, nous ont fait remarquer(avec pertinence) notre focalisationsur la pratique chantante dans nospropos mensuels. Sans vouloir àtout prix nous justifier, nous persis-tons à croire que c’est la partie dela musique qui demande le plusd’investissement personnel et qui

mérite donc qu’on s’y at-tarde.

Mais… rassurez-vous!Dans un temps trèsproche, nous allonsdigresser sur la per-ception auditive (ou

traitement de l’infor-mation sonore comme on aime àdésigner ce concept aujourd’hui)toujours en lien avec le désormaisincontournable Plan d’Etudes Ro-mand.

Mais, en ce début d’année scolaire2011-2012, nous persistons etosons écrire:

OSEZ chanter devant vos élèves!

OSEZ insister auprès d’eux quandla chanson ne marche pas dupremier coup!

OSEZ convaincre vos collèguesde l’importance de la coordina-tion (répertoire, spectacle …)!

OSEZ aventurer vos élèves dansdes activités inédites!

OSEZ mettre en valeur les voixqui commencent à muer!

OSEZ proposer des mouvementssur les chansons!

OSEZ commencer la matinée etl’après-midi par un peu de mu-sique!

OSEZ proposer à vos élèves unspectacle pour leurs parents!

OSEZ résister à la tentation du«tout aux branches essentielles»!

OSEZ en faire un tout petit peuplus (mais pas moins) que ne leprévoit l’horaire scolaire!

OSEZ intégrer la musique dansles autres activités scolaires!

OSEZ … oser!!!

Chaque année scolaire voit son lotde classes et d’enseignants quiosent. Relevons, pour l’an dernier:

Les nombreux spectacles d’écoleset de classes.

Les fêtes diverses dont la fêtecantonale de Fully3.

0sez10sez1

Résonances - Septembre 2011 25

E d u c a t i o n m u s i c a l e

Qu’on nous autorise à conclure cesbrefs propos avec un clin d’œil à laclasse de Monthey qui a participé àla 23e édition des Rencontres Cho-rales lémaniques4 à Oyonnax (Ain),une manifestation qui a mobiliséles élèves et leurs enseignants du-rant toute l’année scolaire, ponc-tuée par un séjour de trois joursavec des participants des départe-ments français de l’Ain et de laHaute-Savoie, ainsi que des can-tons de Vaud et de Genève.

Merci de porter bien haut l’ima -ge de la musique à l’école.

Bernard OberholzerJean-Maurice Delasoie

Notes

1 Nous faisons une allusion au titre del’excellent livre «Osez la musique»,Edith Martens et Vincent van Sull,éditions Labor, sans pour autant enutiliser le contenu de manière for-melle.

2 Autoévaluation chantante, à consul-ter sur le site http://animation.hepvs.ch/musique

3 Encore un grand merci à l’équipe or-ganisatrice.

4 www.conseilduleman.org

Une autre suggestion

de lecture…

CSRE

Une applicationiPhone et iPadLe Centre suisse de coordinationpour la recherche en éducation,qui coordonne, informe et recensela recherche en éducation, adéveloppé une application pourl’iPhone et l’iPad.www.skbf-csre.ch

E n r a c c o u r c i

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Le vernissage était un peuparticulier à l’occasion del’exposition d’aquarellesde la classe de Marie-Hé-lène Sauthier, une 2e an-née primaire à Bramois! Ence 17 juin dernier, des fa-milles accompagnaient doncde très jeunes artistes et dé-couvraient les travaux effec-tués durant l’année scolaire.

Un événement organisé pourboucler un dialogue élèves-artiste faisant partie d’unprojet initié par la HEP-VS, avec lepartenariat des Etincelles de cul-ture à l’école, mais qui n’a hélaspas connu de succès au-delà decette classe. Reste que les œuvresprésentées, réparties en cinq séries,étaient hautes en formes et en cou-leurs. L’objectif était de faire uneexposition collective, en sélection-nant quelques travaux de chaquesérie, mais pour la première, lechoix fut impossible et les 22 des-sins furent présentés au public.Amusant, chaque élève n’a pas for-cément retrouvé quel était le sien,au grand dam de certains parentsd’abord à la recherche du chef-d’œuvre familial.

Isabelle Quinodoz Travelletti, de laBibliothèque des jeunes de la Villede Sion, a très généreu-sement accepté d’accueil-lir les travaux des élèvesde Marie-Hélène Sauthier,mais aussi deux œuvresd’Annick Vermot, artistepeintre, également anima-trice en arts visuels à laHEP-VS, ainsi que quelquesphotos réalisées lors de lavisite de son atelier à Sail -lon. Le lieu, accueillant aumilieu des livres, était idéalpour cette exposition lumi-neuse.

La créativité guidée

Marie-Hélène Sauthier expliqueainsi le point de départ de la pre-mière étape du projet: «Un paysageau soleil couchant: apprendre à des-siner des nuages, une mare… fairepousser un arbre, des roseaux…ajouter un oiseau, un canard…»Après la démonstration d’AnnickVermot, l’artiste impliquée dansl’accompagnement de ce projet, lesélèves ont laissé place à leur créati-vité personnelle, sans esquisse pré-paratoire. Assurément que certainesaquarelles présentent des défauts,des bavures, mais l’ensemble faitunité. La deuxième série joue avecle même thème mais avec un chan-gement d’orientation de

la page. Quant à la troisiè -me, c’est la transparence quiest explorée avec les néoco-lors insolubles et l’écoline.Et ainsi de suite, le projetétant décliné en cinq sous-projets. «A travers ce tra-vail en plusieurs étapes,les enfants ont découvertdes techniques différen -tes de celles que j’utilisehabituellement», souli -gne l’enseignante. Et l’ar -

tiste peintre d’ajouter: «Pourma part, j’ai été épatée par l’appli-cation des élèves et le résultat finalest vraiment impressionnant.»

Joachim, l’un des jeunes artistes,un peu intimidé par sa première in-terview, retient principalement dece projet la visite de l’atelier d’An-nick Vermot: «L’atelier de l’artistepeintre était tout petit, mais c’étaitvraiment très bien». Réaliser uneaquarelle, est-ce que c’est difficile?Sans hésitation, non. «C’est très fa-cile de dessiner un arbre ou unnuage», répond Joachim avec unepetite assurance retrouvée. Et sesparents de poursuivre en précisantque leur enfant a souvent parlé dece projet à la maison, expliquantles différentes étapes. Ils ont dé-

couvert l’exposition dans saglobalité avec curiosité etadmiration.

La présentation publiquedes aquarelles n’a duréqu’une dizaine de jours,mais vous pouvez décou-vrir en ligne quelques-unesdes œuvres des artistes enherbe (www.zwookedu.ch/bramois/zwook/2psau-thier-devanthery/aqua-relles) et/ou ceux d’An-nick Vermot (www.ate-lierdesaillon.ch). Bonnevisite virtuelle.

26 Résonances - Septembre 2011

E t i n c e l l e s d e c u l t u r e

Joachim, l’un des artistes, fait la visite

guidée à sa maman.

Annick Vermot lors de la visite de la classe

dans son atelier.

Des 2P ont eu «leur» expoDes 2P ont eu «leur» expoNadia Revaz

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

En juin dernier, le Sismics Fes-tival a organisé sur deux joursdes ateliers Etincelles de cul-ture, destinés aux 5P-6P (cha -que classe participant à deuxateliers répartis sur une jour-née). L’objectif était de sensibi-liser et d’offrir les conditionsd’expérimentation et d’échan -ges avec des créateurs profes-sionnels pour faire découvrir dif-férentes techniques d’art visuel(dessins, films d’animation…),toutes liées ou dérivées de labande dessinée. 300 élèves de larégion sierroise y ont pris part.

«Je suis venu avec ma classe, parceque je trouvais riche qu’ils puis-sent participer à des ateliers artis-tiques animés par des profession-nels», explique Stéphane Gross,enseignant en 6P à Noës. Il a été sa-tisfait du programme des activités,parce qu’elles se sont dérouléesdans un contexte différent et pluscréatif que ce qui peut être proposéen classe. «C’est idéal pour laisser li-bre cours à la créativité des jeunes

et ce type d’atelier a l’avantaged’être très pratique», ajoute l’ensei-gnant. Lors de l’atelier mini-livre(fanzine) et création d’autocollants,les élèves étaient concentrés et très

à l’écoute des conseils des jeunescréatrices diplômées de différen -tes écoles d’art et membres de«Fanzine Mashine». Une ambian -ce décontractée mais néanmoinsstudieuse, avec un enseignanttout autant appliqué et impliquéque ses élèves.

Lors du Sismics Festival, 5 ate-liers Etincelles de culture étaientproposés, dont celui animé parIsabelle Nouzha autour du filmd’animation ou celui faisant lapart belle à l’univers 3D. PourChristophe Ehrwein, directeurdu projet, cette première ex-périence visant à relier le Fes-tival aux écoles était uneréussite. Pour le futur, il fau-dra selon lui privilégier le lienentre atelier et expositionou performance, de façon à

permettre aux élèves de pouvoir da-vantage approcher le travail des ar-tistes et pas seulement de mettre lamain à la pâte. A suivre…

www.sismics.ch

Des ateliers scolairesau Sismics FestivalDes ateliers scolairesau Sismics Festival

Nadia Revaz

Résonances - Septembre 2011 27

E t i n c e l l e s d e c u l t u r e

Des ateliers appréciés.

…Canada… …Etats-Unis… …Australie…

… avez-vous 3 à 5 ans d’expérience dans l’enseignement?

Le programme d’échange «Magellan/Mobilité» voustrouve un-e partenaire étranger-ère d’un niveau scolaireet avec une combinaison de disci-plines identiques/similaires pour unéchange de postes d’une année. Engénéral, les appartements/maisonssont également échangés.

Nous attirons votre attention sur le blog d’une ensei-gnante suisse en échange qui évoque son quotidien au Ca-nada: www.ch-go.ch/programme/magellan/blog/posts

Le délai d’inscription pour un échange durant l’annéescolaire 2012/13 est le 30 novembre 2011 (pour l’Austra-

lie le 1er avril 2012).

Les formulaires sont téléchargeablessous www.ch-go.ch/programme/ma-gellan/mobilitaet/formulare

Enseigner un an à l’étranger?Enseigner un an à l’étranger?

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Au départ: deux personnages et unintermédiaire. Un CO dynamique,avec toujours de riches idées pourles options des troisièmes années,un Musée d’artcurieux de trou-ver la formule ma-gique pour plaireau public adoles-cent et Etincellesde culture à l’écolequi a joué le rôlede relais et financél’intervention ponc-tuelle de profession-nels de la culture. Al’arrivée: deux filmspublicitaires, réaliséspar la classe de Caro-line Ducrey, dans lecadre de l’option Lan -gue et communica-tion, avec la collaboration d’An-toine Cretton, cinéaste (www.cine2000.ch), et de Stanley Maumary,ingénieur du son.

En juin dernier, la classe de CarolineDucrey accompagnée de PhilippeTerrettaz, directeur duCO, a projeté les deuxfilms en avant-premièreà la Grange-à-l’Evêqueà Sion devant Liliane-F. Roh, responsable dela médiation culturellepour les musées canto-naux et la soussignée,en tant que coordina-trice des Etincelles deculture à l’école pour leValais romand. Avantprojection, petite pré-sentation des publicités,du déroulement des di-verses étapes, mais aussiévocation des difficul-tés rencontrées. Le pre-

mier film montre un jeune vision-nant un match de football sur soniPhone qui va au Musée d’art pour

trouver un endroitcalme et soudain uneœuvre le captive… Ilest vrai que la réali-sation monumen-tale de Maria Ceppisur les travaux duLötschberg a dequoi retenir l’atten-tion. Pour ce quiest de la secondepublicité, elle meten scène trois sté-réotypes d’adoles-cents découvrantchacun une accro -che pour visiterle Musée d’art.

«Le temps n’a plus d’im-portance dans ce lieu de connais-sance» et «Il y a en a pour tous lesgoûts», sont les slogans qui con -cluent chacun des spots. Après pro-jection, les deux invitées livrentleurs commentaires enthousiastes.Des films, certes non profession-

nels, mais allant largement au-delàde ce qui pouvait être attendu. Et,sans flagornerie, impossible de choi-sir entre les deux films.

Un bilan positif et des compétences à la cléEt le bilan pédagogique de cetteaventure?

Les élèves disent avoir trouvé agréa-ble de faire des spots publicitaires.Ils expliquent qu’ils ont appris lamaîtrise d’outils dont iMovie, quel -ques clés du langage de l’image, lacollaboration et… la persévérance.Avant de filmer et d’effectuer lespremiers repérages, ils ont décou-vert, via une visite guidée, le Muséed’art, lieu connu préalablementd’une seule élève, et leur regard atotalement changé sur ce lieu qu’ilsimaginaient poussiéreux! Ce que laclasse a particulièrement apprécié,c’est l’aide d’Antoine Cretton qui lesa guidés pour trouver l’inspirationinitiale du scénario puis les a parfoisrecadrés, en disant ce qui était pos-

sible ou pas, en tenantcompte des moyens àdisposition et de leurscompétences techniqueset artistiques. Oui, ceprojet fut riche et pour-tant ce n’était pas ga-gné d’avance. «Avant jecroyais que les options,c’était juste pour nousoccuper, mais là j’ai dé-couvert que l’on pou-vait faire un vrai travail,du début à la fin», s’ex-clame une élève.

L’enseignante est satis-faite de l’implication desa classe dans ce projet

Des élèves et des pubs sur le Musée d’artDes élèves et des pubs sur le Musée d’art

Nadia Revaz

28 Résonances - Septembre 2011

E t i n c e l l e s d e c u l t u r e

Caroline Ducrey,

une enseignante

satisfaite du projet.

Philippe Terrettaz, un directeur fier du travail présenté.

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

interdisciplinaire et durésultat sur grand écran.Si elle a choisi de deman-der aux élèves de fairedeux films, c’était pourlivrer deux propositionsdifférentes pour répondreau mieux au mandat, maisaussi pour des questionsd’efficacité dans la mise autravail. Caroline Ducrey aainsi pu lancer le projet endeux groupes de 7 élèvesqui se sont ensuite répartiles rôles. Elle avoue néan-moins des moments de dé-couragement et soulignel’importance d’avoir pu béné-ficier du soutien d’un coachexterne et professionnel:«Sans l’intervention d’AntoineCretton et de Stanley Mau-mary, ce projet aurait été net-tement moins motivant pourles élèves et moins abouti.»

Quant au directeur du CO, il est fieret admiratif. Pour lui, ce type deprojet, avec en l’occurrence l’inter-vention d’Antoine Cretton et deStanley Maumary, est importantpour l’ancrage dans la réalité pro-fessionnelle. Philippe Terrettaz sedemande toutefois si ce ne seraitpas encore mieux si les jeunes pou-vaient aller sur le terrain des pro-fessionnels, pour leur permettre dene pas travailler avec du matérielréservé aux amateurs. S’adressant àla représentante des Etincelles deculture à l’école, il dit: «C’est biende faire une étincelle, mais mainte-nant il faut en faire un brasier», ar-gumentant sur la nécessité du suividans l’après-projet, en matière demarketing et de lien avec l’écono-mie du canton. De fait, pour lui, onne tient pas assez compte de lacréativité des jeunes, du moins pas

suffisamment puisqu’on ne diffusepas leurs réalisations. Il déplore lemanque d’audace de ne pas fairesuffisamment confiance aux ados.

Côté professionnels de la culture,le bilan est positif. Antoine Crettona rencontré sept fois les élèves,avec à chaque fois un objectif pré-cis allant de la prise de connais-sance de l’histoire du cinéma aumontage des séquences filmées, enpassant par l’initiation à la rédac-tion d’un scénario ou à celle desappareils mis à disposition ainsiqu’aux procédés cinématographi -ques. Le réalisateur valaisan estimeque l’expérience a été un enrichis-sement réciproque: «Le résultat ad’ailleurs dépassé mes attentes, lesélèves se montrant de séance enséance un peu plus habiles et moti-vés par le projet.»

Pour conclure, un conseil: allez vi-sionner les films sur le site internetdu CO de Leytron et faites-les dé-couvrir à vos élèves si vous avezprojeté une visite au Musée d’art àSion. Ce regard de jeunes sur cehaut lieu culturel sera forcémentincitatif…

Résonances - Septembre 2011 29

Quelques images extraites des deux

films de la classe de Leytron.

Pour visionner les films publi-citaires sur le Musée d’art

www.co-leytron.ch> Projets d’élèves > 3CO

Tout en nuances

Le sondage Résonances a permisde lancer des discussions au seindu Conseil de rédaction sur leschangements à envisager auniveau du fond et de laforme. Il a été décidéd’apporter des nuancespar petites touchesprogressives. La maquettedès ce numéro tente dediscrets allègements, avecun balisage amélioré.Ce léger relooking, lié à uneréflexion sur les rubriques, estaussi l’occasion d’en introduireune nouvelle sur une colonnepour me permettre de vous fairepart d’anectodes sur l’envers desinterviews (rien à voir avec lapresse people, qu’on se le dise),de partager des étonnements, defaire écho à des idéespédagogiques originales. Bref,une mosaïque un peu à la marge.Ce mois-ci, j’aimerais évoquerma surprise à la lecture d’unchiffre du dépliant de l’OFSintitulé «Statistique del’éducation 2010»: sur la based’une estimation, 10% desjeunes de 20 ans sont sansformation post-obligatoire. Etselon un rapport de l’IRDP sur lestransitions de 2007, 5 à 7% desjeunes ne commencent jamais deformation post-obligatoire. Cepourcentage est probablementplus faible en Valais. Iln’empêche, cela interpelle, non?Le canton a ses pistes, avec lamise en place de formationsadaptées (certificat de formationpratique pour les maçons) ou lavalidation d’acquis. Reste qu’ilfaut aussi penser prévention. Onentend peu les témoignagesd’adultes non formés, par choix,illettrés…, mais il y a fort àparier que sans formation leparcours soit complexe dans uncontexte économique tendu.

Nadia Revaz

L’écho de la rédactrice

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Faut-il dorénavant parlerd’ICT ou de MITIC?

ICT est la dénominationchoisie pour désigner leprojet de formation des en-seignants valaisans dans ledomaine des technologiesde l’information et de lacommunication (voir schémade l’ensemble du projet). Cesigle anglicisé convient, eneffet, autant au Haut-Valaisqu’au Valais romand.

MITIC (Médias, images, tech-nologies de l’information et de lacommunication) est la dénomina-tion choisie en Suisse romande pourdésigner une des cinq thématiquesde la formation générale du Pland’étude romand (PER). Cela ne con -cerne donc que le Valais romand.

Jusqu’à la fin de l’année 2010, lesresponsables du projet ICT-VS ontsurtout visé les compétences ensei-gnants. Depuis ce printemps 2011,avec la sortie du Plan d’études ro-mand (PER), nous pouvons désor-mais parler de compétences élèves.Les objectifs MITIC font partie de laformation générale et concernenttoutes les disciplines. Pour la pre-mière fois dans un plan d’études, lesMITIC sont précisés et déclinés enapprentissages à favoriser, en at-tentes fondamentales accompa-gnées d’indications pédagogiques.Les élèves devront donc acquérir descompétences dans un domaine quin’apparaît pas dans la grille horairedu primaire. Au cycle d’orientation,une heure d’informatique est pro-posée en première année. Cepen-dant, celle-ci ne permet pas de cou-vrir l’ensemble des apprentissagesvisés dans la thématique MITIC. Cetemps réservé accorde une place im-portante à l’apprentissage de cer-tains outils informatiques (notam-

ment bureautique). Toutes les disci-plines, et donc tous les enseignants,se doivent d’intégrer les apports dé-veloppés dans les MITIC. Les conseil-lers multimédia apporteront desprécisions sur ce sujet, dès la rentréede cet automne, à toutes les direc-tions des cycles d’orientation et auxautorités communales.

Le projet ICT-VS a été planifié sur lapériode de 2009 à 2012. Ce qui si-gnifie qu’il reste une année et de-mie, voire 2 ans pour que les ensei-gnant-e-s complètent leur formationICT en fonction de leurs besoins eten fonction du concept de forma-tion du DECS. La HEP et ses conseil-lers multimédia ont lancé, lors del’année scolaire 2010-2011, un projetde formation en établissement dans11 communes du Valais romand. Lesenseignant-e-s intéressé-e-s ont puainsi expérimenter une séquenced’enseignement intégrant les ICTdans une branche et avec le médiade leur choix.

La porte reste ouverte cet automnepour d’autres communes ou cyclesd’orientation intéressés. Les inscrip-tions ou demandes de renseigne-ments sont à adresser à [email protected]. C’est cette formationoriginale et appréciée par les ensei-

gnant-e-s que nous décrivonsci-après.

Un autre projet porte sur lesressources élaborées par lesconseillers multimédias sousla forme d’exemples de sé-quences d’enseignementavec des objectifs d’ap-prentissage PER et inté-grant les MITIC. Une basede données romande surces exemples est actuel-lement en construction.

Formation ICTen établissementLa «formation ICT en établissement»est un concept original de forma-tion destiné à soutenir l’introduc-tion du projet ICT-VS et la théma-tique MITIC du PER dans les écolesvalaisannes.

Principe de fonctionnementTout centre scolaire peut, s’il enéprouve le besoin, solliciter l’aided’un «conseiller multimédia» (CM)pour une formation axée sur l’inté-gration pédagogique des ICT.

CaractéristiquesLes cours ont lieu dans l’écolecon cernée.

Le CM dispose de matériel de for-mation si l’école n’est pas équi-pée (projecteur multimédia, ordi-nateurs portables).

La fréquence des rencontres,leur durée, ainsi que leur con -tenu dépend des besoins expri-més par les enseignants en fonc-tion de leur(s) projet(s).

30 Résonances - Septembre 2011

I C T

Toutes les disciplines, et donc tous les

enseignants, se doivent d’intégrer les apports

développés dans les MITIC.

ICT: situation à la rentrée 2011ICT: situation à la rentrée 2011S. Rappaz

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Des liens étroits sont tissés entreles aspects technologiques et leurintégration pédagogique.

Etapes de la formation1. Première rencontre

• Prise de contact avec les parti-cipants.

• Présentation du concept can-tonal et des compétences de-mandées.

• Présentation d’exemples de sé-quences (si possible réaliséespar le formateur) et remise desoutils nécessaires au bon dé-roulement de l’expérience.

• Inventaire des besoins maté-riels (possibilités d’emprunt oud’achat de matériel par lescommunes).

• Etat de la demande commu-nale de subventions de maté-riel ICT.

• Inventaire des besoins de for-mation: cours cantonaux, courscollectifs, ateliers.

• Etablissement d’un échéancier.• Démarrage du projet.

2. Préparation des projets indi-viduels au moyen de la grille dedescription de séquence d’ensei-gnement intégrant les ICT.

3. Mise en route du projet et, aubesoin, organisation de cours-ateliers.

4. Evaluation intermédiaire in-dividuelle

5. Suite du projet6. Bilan final en commun et pré-

sentation facultative des partici-pants.

DuréeCette formation s’étale sur un se-mestre, voire deux, suivant l’am-pleur des projets.

Avantages

La présence du CM dans l’établis-sement ou dans les classes con -cernées, permet de régler rapi-dement tous les petits obstaclestechniques.

La formation en établissemententraîne les enseignants d’unmême centre dans une dynami -que de projet.

Les enseignants se forment dansleur propre environnement.

La formation est souple, modu-lable et différenciée.

ButL’enseignant-e est notamment ca-pable de conduire un projet inté-grant les ICT aux différentes bran -ches du Plan d’études romand.

Résonances - Septembre 2011 31

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Une étude1 publiée le28.02.2011 confirmel’importance prise parle téléphone portableet l’internet dans la viedes jeunes en Suisse.Sans surprise, ces nou-veaux instruments oc-cupent pour eux uneplus grande place quela télévision, la radioou les journaux, quelque soit le milieu socialou la région. L’étudemontre que 98% des jeunes âgésentre 12 et 19 ans ont un téléphoneportable. Ils naviguent en moyenne2 h 05 sur la toile en semaine. Unchiffre qui monte à 3 h le week-end, dépassant ainsi la télévision etla radio. L’enquête met égalementen évidence que 80% des jeunessont inscrits sur un réseau social,Facebook en tête.

On peut représenter l’environne-ment des jeunes sur Internet par unnuage:

Les jeunes et le web: leur comportement -leurs habitudes

Accros aux jeux? Ils jouent plu-tôt seuls à des jeux courts (action,adresse, casino, combat, tir, voi-ture, stratégie …) – les jeux sonttrès sexués dans leur conception(les filles jouent un peu moins queles garçons) – ils jouent égalementen réseau (très chronophage!)

Tous des pirates? La majoritédes jeunes sait qu’il est interditde télécharger en dehors desplateformes autorisées. Le strea-ming est plus répandu que le té-léchargement. Des milliers de

photographies sont utilisées surla Toile sans l’autorisation deleurs auteurs.

Tous/toutes des plagieurs?L’affaire du ministre allemand,M. Karl-Theodor zu Guttenbergdéchu pour cause de fraude à lathèse révèle un monde acadé-mique secoué par cette pratique.

Conscients des notions d’inti-mité et d’exposition sur In-ternet? Comme les adultes quin’ont pas compris pour la plupartque ce que l’on met sur le netpeut tomber dans le domainepublic, les jeunes sont très tentésde mettre sur la toile des facettesde leur intimité pour les faire va-lider par les autres.

Conscients de cou -rir des risques? Ha -bitués à avoir plu-sieurs blogs et plu-sieurs personnagesdans les jeux vidéo,ils possèdent plu-sieurs identités vir-tuelles derrière les-quelles ils se cachentet se sentent proté-gés. 4 jeunes sur 5ont laissé des infor-mations personnel-

les sur le web. Mais, plus de 2jeunes sur 3 s’abstiennent dediscuter en ligne avec des incon-nus (cyberharcèlement ou cyber-bullying).

Tous des cyberdépendants?Le jeu excessif amène le joueur àprivilégier les relations virtuelles.La cyberdépendance, qui resteexceptionnelle, est souvent liéeà la consommation de substancestoxiques ou à une souffrancepsychique grave. On parle d’ad-dictions sans drogue.

Des aventuriers du web? Plusde la moitié des jeunes balisentdes sentiers en allant toujourssur les mêmes sites et en créantdes «favoris».

Les jeunes et les nouvelles technologiesLes jeunes et les nouvelles technologies

32 Résonances - Septembre 2011

I C T

Carte blanche, votre rubriqueVous pouvez collaborer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la ru-brique «Carte blanche» attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceuxdes étudiants de la HEP-Vs. Vous êtes également invité-e à faire part de vossuggestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un messageà la rédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriezpartager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel ([email protected]),vous pouvez aussi téléphoner au 027 606 41 59 ou au 079 429 07 01.

www.fredzone.org/jessi-slaughter-ou-la-necessite-de-soigner-son-identite-numerique

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Des utilisateurs critiques? Ouiet cette attitude critique se forgeavec l’âge et l’expérience. Ils men-tionnent les mauvaises rencon-tres, les virus, la violence, la por-nographie.

Tous des créatifs sur le web?Non, souvent consommateurs,les jeunes manquent de curiositéet sont très attentistes.

Les nouvelles technologies entraî-nent des changements culturels,économiques et sociaux. Les événe-ments récents en Afrique du Nordprouvent qu’elles peuvent être vec-teurs des changements politiques.

Et à l’école: quels changements?De nombreuses réflexions sontfaites sur les changements opéréspar l’introduction des nouvellestechnologies à l’école. Ici, il ne serarelevé que quelques points concer-

nant le changement du rôle del’enseignant.

L’organisation et la conception duprogramme scolaire de même quel’organisation du temps et de l’es-pace scolaire sont peu à peu modi-fiées.

Le pédagogue canadien JacquesTardif2 a dégagé trois pistes princi-pales:

La société devient une commu-nauté d’apprentissage dans la-quelle l’école doit se mettre enréseau. Par les échanges électro-niques, les ICT permettent auxélèves d’interagir avec les per-sonnes expertes et des pairs con -frontés aux mêmes situationsd’apprentissage.

Nous passons d’un paradigme detransmission du savoir à un para-digme d’apprentissage où l’en-seignant est un coach et l’élève

un acteur à part entière de sonapprentissage.

On peut relever le changement durôle de l’enseignant qui devient:

• un créateur d’environnementspédagogiques

• un travailleur collaboratif• un provocateur du développe-

ment• un médiateur entre savoirs et

élèves• un formateur devant respon-

sabiliser ses élèves et leur mon-trer les aspects éthiques, juri-diques et sociaux liés aux nou-velles technologies.

Marie-Thérèse ReyGT ICTS2-VS

Notes

1 Etude James Swisscom.2 Professeur à l’Université de Sher-

brooke.

Résonances - Septembre 2011 33

Pédagogie spécialisée

Nouvelle revue

Répondant à la demande des professionnels de Suisselatine, le CSPS lance une nouvelle revue en français. LaRevue suisse de pédagogie spécialisée se veut une plate-forme de communication nationale destinée aux personnesintéressées par la pédagogie spécialisée. Les thèmesabordés vont de l’éducation précoce spécialisée à laformation des adultes en passant par des questions liées àl’intégration. Chaque numéro contient un dossier sur unthème d'actualité, des articles sur des sujets diversifiés etdifférentes rubriques telles que tour d'horizon, ressources,agenda des formations continues et manifestations.www.csps.ch/revue

Education à l’environnement

Plateforme d’expériences

Il n’y a pas de recette magique pour faire un bon projetd’éducation à l’environnement (EE). Par contre, certainsingrédients sont incontournables pour y parvenir.Partager ce savoir-faire avec tous ceux qui souhaitent selancer dans une telle démarche est justement l’objectifque s’est fixé la Fondation suisse d’Education pour

l’Environnement (FEE) en valorisant sur sa plateformeinternet une sélection de bonnes pratiques réalisées pardifférentes classes des niveaux primaire et secondaire. Laqualité des expériences et démarches présentées sauracertainement apporter l’inspiration et la motivation àchaque enseignant pour entreprendre à son tour unprojet avec ses élèves!www.educ-envir.ch/projetscolaire

Esprits nomades

Vagabondage culturel

Espritsnomades estun trésorabsolu. Ce sitefrancophonepropose auxinternautes unvagabondagedans le mondede la musique,de la littérature et de la poésie, de la photo et de lapeinture… en rendant hommage aux créateurs.www.espritsnomades.com

E n r a c c o u r c i

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Evaluersans dévaluer

Gérard de Vecchi propose unouvrage passionnant surl’évaluation. Non pas unouvrage de plus sur lathématique, mais un livrerésolument tourné vers lapratique et qui montre quel’évaluation est un travail detous les instants et un élémentessentiel de formation.L’approche de Gérard deVecchi est riche et couvre laquestion de la docimologie,de la notation, de l’autoéva -lua tion, etc. Bref, l’approcheest intéressante et répond àdes questions concrètes, avecde nombreux exemples àl’appui. Autant le dire,l’auteur prône une «évolutioncopernicienne» de l’évaluation,souhaitant une évaluation «valorisante et encourageante,éclairante par une prise deconscience des obstacles et desréussites, formatrice etcomprise par tous».

Gérard de Vecchi. Evaluer sansdévaluer et… évaluer lescompétences. Paris: Hachetteéducation, 2011.

a Citation extraite de l’ouvrage«Une évaluation qui mesure,qui récompense l’individualitéet qui sanctionne, qui met enconcurrence, qui sépare… ou

une évaluation généreuse, formatrice de la personne, quiencourage, qui se fait avec les autres, qui contribue à créer unmonde solidaire?»

Le nouvel esprit scientifique et les sciencesde l’éducation

Alfred Binet avait écrit, audébut du XXe siècle: «Enpédagogie, tout a été dit, rienn’a été prouvé». Les sciences del’éducation se doivent de releverle défi: comme toutes les autressciences, elles n’échappent pasau mouvement général derévolution de la penséecontemporaine introduit par lesthéories modernes de la relativitéet de la théorie quantique. DepuisGalilée, en effet, jamais la penséehumaine n’avait connu une tellerévolution. La découverte de l’infiniment petit, qui conduit aux«incertitudes d’Heisenberg», remet en cause la question del’objectivité absolue de l’observateur et de la validité de nossavoirs. Qu’en est-il alors de la connaissance que peut avoir unenseignant de ses élèves? Quel est le sens profond de nosactivités et en fonction de quel système de référence peut-on lesjuger? Question fondamentale, que doit se poser régulièrementl’enseignant. Les concepts de temps, de complexité, de psychisme,doivent être soumis à une nouvelle analyse. La mutation n’est pastoujours facile à réaliser mais elle est nécessaire si l’on veut quel’éducation de demain puisse répondre aux demandes, auxexigences et aux contraintes de la société du futur.

Gaston Mialaret. Le nouvel esprit scientifique et les sciences del’éducation. Essai pour établir un pont entre les sciences de lanature et les sciences de l’homme. Paris: PUF, 2011.

a Citation extraite de l’ouvrage«La mise en relation constante de ces trois facteurs: pensée,action, recherche est la condition fondamentale de l’introductiondu nouvel esprit scientifique dans le monde de l’éducation.»

Les enfants au carré?Avec le livre «Les enfants au carré? Une prévention qui ne tournepas rond!», le collectif Pas de 0 de conduite dénonce les hiatusentre prévention et évaluation des comportements des enfants. Ilprécise en quoi l’accompagnement vers la socialisation sedifférencie des apprentissages précoces de conduites adaptativeset analyse les programmes dits de «promotion de la santémentale» concernant tous les enfants dès 24 mois, leursméthodes, leurs fondements théoriques, leur cadre d’application.Comment une politique bénéfique pour l’enfance et la famillepourrait-elle émerger de la logique de contrôle qui prévautactuellement? Malmener la dimension éthique dans le rapport à

l’enfant n’ouvre-t-il pas... surune impasse? Car, enfin,mettre les enfants au carré, çane tourne pas rond!Conformément à l’esprit detravail multidisciplinaire etcitoyen du collectif Pas de 0 deconduite, ces questions sont iciabordées sous les aspectspsychologique, médical,éducatif, philosophique,sociologique et politique.

Collectif Pas de 0 de conduite(Avec la participation de:Daniel Calin, Pierre Delion,Pierre Frackowiak, Vincent deGaulejac, Nathalie Georges,Sylviane Giampino, BernardGolse, Roland Gori, TimGreacen, Marina Julienne,Christopher Lane, IsabelleMillon, Sylvain Missonnier,Hubert Montagner, MichelParazelli, Christiane Simon-Lang, Pierre Suesser, SergeTisseron). Les enfants aucarré? Une prévention qui netourne pas rond! Erès, 2011.www.pasde0deconduite.org

a Citation extraite de l’ouvrage«L’atelier philo est un moyende réintégrer l’enfant dans lesystème scolaire, voire dans lasociété. Certains élèves sont endifficulté parce qu’ilsn’arrivent pas à apprendre,parce qu’ils n’ont pas encoreacquis toutes les compétencesqui leur sont demandées, mais

34 Résonances - Septembre 2011

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

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aussi parce qu’ils sont empê -chés de penser.» (chapitred’Isabelle Million intitulé Lesateliers philo à l’école)

La Chaux-de-Fonds

Cet album est le cinquièmetitre de la collection «De villeen ville». Sur les pas de lapetite Francine, le jeunelecteur part à la découverte deLa Chaux-de-Fonds, ville suisseclassée au patrimoine mondialde l’UNESCO et dont le pland’urbanisme rappelleétrangement celui de NewYork. L’incendie de 1794, lavilla Schwob, Le Corbusier, latradition horlogère… tout cequi fait la personnalité, larenommée et le charme de LaChaux-de-Fonds est judicieuse -ment expliqué par petites tou -ches, dans une mise en page etun graphisme audacieux.Vivement les prochains albumspour découvrir d’autres villes.

Orith Kolodny et FrancescaBazzurro. La Chaux-de-Fonds.Genève: La Joie de lire, 2011(à partir de 6 ans).

a Citation extraite de l’ouvrage«En 1954, presque 55% del’horlogerie mondiale passe pardes mains chaux-de-fonnières.»

Donner toutesa chance à l’école

«Voici une Lettre que le facteurdevrait glisser dans toutes lesboîtes aux lettres. Etnotamment à l’adresse de celleset ceux qui, face à la crise del’école, s’interrogent sur sesmissions et sur la direction et lespratiques dans lesquelles il luifaudrait plus lucidements’engager. Et tout autant, sinonplus, à celles et ceux qui ont ou

auront comme métierd’enseigner. Elle devraitpleinement retenir l’attentiondes décideurs d’aujourd’hui et dedemain chargés de faire des choixdans ce domaine essentiel, à lafois dépendant et déterminant detous les autres domaines de la viesociale, culturelle, politique…»C’est avec ces mots que débute laLettre d’Edgar Morin expliquant lestravaux du Collectif Ecole: changerde cap, les treize transformationsproposées et la complémentaritéavec son texte sur les «Sept Savoirsnécessaire à l’éducation du futur». Quelles sont les treizetransformations nécessaires et possibles? 1. Repenser les conditions de formation des enseignants2. Officialiser le travail en équipe3. Intégrer de la Maternelle à l’Université les apports de

l’éducation psycho-sociale4. Repenser l’autorité5. Assurer la formation à la gestion non violente des conflits6. Généraliser les apprentissages de base par cycles de maturation7. Eduquer au sens de la complexité et à l’esprit de la science8. Conférer un statut positif à l’erreur9. Transformer les modes d’évaluation

10. Apprendre à apprendre11. Apprendre à échanger12. Eduquer à l’interculturalité13. Apprendre à philosopher

Collectif Ecole: changer de cap (coordination: Armen Tarpinian).Donner toute sa chance à l’école. Treize transformationsnécessaires et possibles. Lyon: Chronique Sociale, 2011.www.ecolechangerdecap.net

a Citation extraite de l’ouvrage«L’école gagnerait à mieux comprendre en quoi elle stimule oubloque l’estime de soi et la confiance de l’élève dans ses capacités

intellectuelles. […] La réussitescolaire telle que nous lavalorisons ne va-t-elle pas ensens contraire de la réussitehumaine?» Armen Tarpinian

Le prince des nuages

Un roman de ChristopheGalfard pour permettre auxjeunes lecteurs de mieuxcomprendre notre planète etson climat... A côté du roman,des parties explicatives en lienavec le ciel, les étoiles, lesnuages…

Christophe Galfard (illustra -tions de Vincent Dutrait).Paris: Pocket Jeunesse, 2011 (à partir de 10 ans).www.leprincedesnuages.fr

a Citation extraite de l’ouvrage«Comme tous les habitants du Blueberry, Tristam savaitque leur village avait étéconstruit sur un nuage, au-dessus d’une île volcaniqueperdue au milieu de l’océan.Mais l’altitude du nuage, alorslà, il n’en avait aucune idée.»

Résonances - Septembre 2011 35

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

La suggestion d’une enseignante

Daphnée Constantin Raposo, enseignante à Arbaz

La boîte à idéesSaviez-vous que quelques gouttes de produit à vaisselle dans dela gouache permettent de peindre sur des bouteilles en plas-tique? Et que quelques gouttes de colle rendent la peinture bril-lante? Saviez-vous que les taches d’encre s’enlèvent avec du jusde citron ou du lait bouillant? Avez-vous déjà essayé de tremperles crayons dans du vernis amer pour éviter qu’ils ne soient ron-gés? Connaissez-vous la recette de la pâte à modeler maison?Plus de 300 idées, trucs et astuces pour organiser sa classe, laranger, pour les premiers apprentissages, mais aussi des brico-lages, des idées peinture, des comptines, des idées nature, desfêtes sympathiques. Certaines sont connues d’autres moins, maistoutes sont à portée de mains dans ce petit livret, et ont surtoutl’avantage d’être très économiques grâce à la récupération.A se procurer d’urgence donc pour la rentrée!

La boîte à idées, 2e édition, La classe maternelle, 2011. www.laclasse.fr

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HES romandeLes cantons gardentla mainLa Haute Ecole spécialiséeobtiendra son autonomie. Oupresque. La HES-SO est la plusgrande de Suisse et compte 27écoles dans les sept cantonsromands. La constructionpermanente, depuis unequinzaine d’années, de cetteHES a suscité de nombreusestensions à l’interne, ainsiqu’avec la Confédération.Etabli dans une conventionintercantonale, le changementd’organisation, envisagé pourjanvier 2013, constitue unprojet politique ambitieux.Celle-ci prévoit quel’autonomie de la HES-SO soitconsacrée, ce qui n’est pas lecas aujourd’hui. Elle seradotée d’un rectorat, et desconseils de domaines(ingénierie, santé, design etarts visuels, etc.) feront officede facultés, en définissant parexemple les plans d’études.Tous les corps serontreprésentés au sein de chaqueécole, dans les conseils dedomaines ainsi qu’au niveausupérieur, dans un comitédirecteur – lequel, de facto, nedirigera pas, mais pourra seprononcer sur les décisions durectorat.Le Temps (05.07)

Départs précocesen vacances

Les écoles sévissentPartir en vacances alors queles dernières leçons ne sontpas terminées? Certainesinstitutions sanctionnent lesfamilles qui partent avant lafin des cours. Les amendesvarient entre 50 et 2000francs. En Suisse romande, lesécoles (de l’instructionobligatoire) sont libres desévir contre les parents. Les

directions vaudoises peuvent dénoncer les absences injustifiéesau préfet du district. L’amende s’élève jusqu’à 2000 francs. EnValais elle est plafonnée à 1000 francs. Dans le Jura, les autoritésrecommandent aux écoles de facturer 5 francs par leçonmanquée (une semaine en compte 28 en moyenne). En pratique,les amendes n’excèdent guère quelques centaines de francs,précisent les cantons. A Genève, les contraventions délivrées cesdernières années se limitaient à 50 francs. Les écoles sontparticulièrement compréhensives avec les familles issues del’immigration aux dires des directeurs.Le Temps (06.07)

Genève: mercredi matin en classeDéjà 11’000 signatures contreLe syndicat genevois des enseignants du primaire a recueilli enquatre semaines bien plus que les 7000 paraphes nécessaires àl’aboutissement du référendum contre le retour de l’école lemercredi matin. Le peuple pourrait se prononcer au plus tôt le 27novembre. Le thème continue pourtant à diviser. Les syndicats duCycle d’orientation et du secondaire, tout comme le SIT, nesuivent pas. Le Département de l’instruction publique (DIP)justifie cette réforme par l’application de l’harmonisation scolairesuisse. Genève apparaît comme le seul canton où les élèves duprimaire ne vont pas à l’école le mercredi matin. Il arrive aussidernier des cantons romands, avec 151 jours d’école par an auprimaire. Pour mener à bien ce projet, 121 nouveaux postes sontprévus.Tribune de Genève (06.07)

Les MITICLire, écrire, compter et cliquerDès la rentrée, tous les établissements publics genevoiss’équiperont des dernières technologies numériques.L’ordinateur est en passe de relayer au placard les traditionnelsrétroprojecteurs et tableaux noirs dans les salles de classe.L’aspect le plus intéressant de ce changement est certainementl’arrivée de la tablette numérique. Plus de 2000 exemplaires vontêtre installés sur l’ensemble des établissements secondaires. Lesappareils sont équipés du très astucieux logiciel Sakoré(anciennement Uniboard) élaboré par une start-up de l’EPFL.Chaque enseignant retrouve son environnement dès qu’il seconnecte, d’une salle à l’autre. Un «gain de temps» qui n’a pasde prix, mais aussi un enrichissement du contenu. Le ServiceEcoles-Médias (SEM) assurera également la formation des 7355enseignants présents dans l’ensemble des établissements dusecondaire. Tribune de Genève (08.07)

Vaud: des mesures spécifiques réclaméesL’égalité menacerait les élèves surdouésLe débat sur les surdoués rejaillit sur la controverse suscitée parla réforme en cours de l’école vaudoise. L’école doit-elle sepréoccuper des intelligences précoces et exceptionnelles, parfois

source de souffrancesaffectives et sociales, ou, aucontraire, peut-elle considérerqu’un surdoué s’en sortiraquoi qu’il arrive? Les prochesdes HPI, haut potentielintellectuel, revendiquent unaccompagnement particulierpour ces élèves. Le décalageentre leurs besoins et l’écoleprovoque trop souvent destroubles voire l’échec scolaire.La directrice de l’école privéeSofia, qui a accueilli en 2010-2011 une soixantaine d’élèves,dénonce la standardisationqui pèse sur l’école publique.«On normalise au nom del’employabilité. On finit parpénaliser les enfants qui ontdes difficultés decomportements, des troublespsychologiques ou qui sontsimplement décalés parrapport à la majorité.» Le Temps (11.07)

FormationL’apprentissagematurité en pocheLe phénomène est en forteprogression: de plus en plusde jeunes titulaires de lamaturité, voire ayant déjàaccompli une ou deux annéesdans une école d’ingénieurs,choisissent la voie del’apprentissage. Lesemployeurs les accueillentpositivement, car ilsapprécient leurs compétencessupplémentaires et leursexpériences de vie. A Genève,canton à fort secteur tertiaireoù seulement 25% des jeunesoptent pour l’apprentissage –contre 73% en moyennesuisse – la tendance estparticulièrement marquée.Dans le canton de Vaud, oùdeux tiers de la populationfait un apprentissage, dont50% directement après l’écoleobligatoire, on fait le mêmeconstat. Les Vaudois dans ce

36 Résonances - Septembre 2011

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

R e v u e d e p r e s s e

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

cas sont assez nombreux pourque le canton ait mis sur piedune formation accélérée àleur attention. A Neuchâtel,où le taux d’apprentis est de58%, cette problématique estconnue depuis plusieursannées et cela ne s’améliorepas. Idem à Fribourg, où l’oncompte 56% d’apprentis: «Onobserve ce trend depuis desannées», note FritzWinkelmann, chef du Servicede la formationprofessionnelle. Les cantonsdu Valais et du Jura y sontégalement confrontés, maisdans une moindre mesure.«Ce phénomène existe, mêmes’il est moinsimportant ici quedans d’autrescantons», ajouteson homologuevalaisan ClaudePottier. Maisqu’est-ce quipousse les jeunesdiplômés à lâcherl’université ou leshautes écoles enfaveur d’un CFC? Etpourquoi n’ont-ils pas fait cechoix plus tôt, à la fin del’école obligatoire? Principalmotif: les préjugés dontl’apprentissage fait l’objet,malgré les efforts des cantonset de la Confédération pourvaloriser la filièreprofessionnelle.Le Temps (18.07)

Cote d’Ivoire: démarche qualitéà l’école

Un logiciel contrela fraude scolaireUne gestion désormais axéesur la démarche qualité, envue de mettre fin aux fraudeslors des examens scolaires etsurtout au nombrepléthorique d’enseignants aubureau. C’est l’objectif visépar l’Inspection del’enseignement primaireYamoussoukro 3 (Iep 3), quivient de mettre au point unlogiciel révolutionnaire degestion dénommé Programme de gestion de Iep3. Selon Mme Lilahan

Hortense, inspectrice de l’enseignement primaire deYamoussoukro 3 qui l’a conçu dans l’ombre depuis 2005, cetoutil de travail prend en compte la gestion des personnels, desexamens scolaires et des congés. Mais ensuite, il sera élargi à lagestion des cantines scolaires et des ressources financières del’inspection 3. Comme l’a expliqué Mme l’inspectrice, il s’agit desavoir, à partir de son bureau, la situation exacte de chaqueenseignant, des élèves et écoles de sa circonscription. Questionde mettre fin aux déperditions d’enseignants et aux tricheriesaux examens. allAfrica, Fraternité Matin (26.07)

Ecoles romanchesRetour en force des idiomesLe gouvernement grison lâche du lest sur la question durumantsch grischun à l’école. Dans un projet de révision de la loiscolaire présenté mardi à Coire, le directeur socialiste de

l’Instruction publique, Martin Jäger, aannoncé que les manuels scolairesdéclarés obligatoires –mathématiques et romanche –seraient à l’avenir à nouveau traduitsdans les idiomes romanches. Pourfaire des économies, le Parlementcantonal avait décidé en 2003 de nefournir plus que des livres enromanche de synthèse. Baptisé ProIdioms, un mouvement de fronderéclame depuis le début de l’annéeque le canton revienne sur sa

décision. Les opposants au rumantsch grischun à l’écoleredoutent la confusion auprès des élèves qui apprennent à lireun romanche qu’ils ne parlent pas. Coût estimé de l’opérationpour les seules mathématiques: 2,5 millions de francs, quidoivent encore recevoir l’aval du Grand Conseil lors de ladiscussion du budget à la fin de cette année.Le Temps (27.07)

Rentrée scolaire Sous le signe de l’apprentissage des languesNeuchâtel renforce l’enseignement des langues et innove dansce domaine, par exemple avec l’apprentissage de l’allemand dèsl’âge de 4 ans dans huit classes. Avec ces diverses innovations,

il s’agit de donner unenouvelle force à l’écolepublique. Langues toujours,cette fois à l’échelle romande:à partir de 2013, tous lesélèves commencerontl’apprentissage de l’anglais en7e année. Dans cette optiqueune phase pilote est lancée en2011-2012. Huit classes,regroupant 130 élèves yprendront part. L’écoleobligatoire neuchâteloiseaccueillera des élèves de 112nationalités au total. Ce quiconfirme, si besoin était,l’importance del’apprentissage des langues,sans oublier l’ouverture auxlangues pratiquées àl’intérieur même d’une classe.L’Express – L’impartial (11.08)

Baromètrede la jeunesse

Amis et familletiennent le haut dupavé pour les jeunesLes amis et la famille tiennent une placeimportante dans le systèmede valeurs des jeunes enSuisse, selon un sondagemandaté par le Crédit Suisse.L’intégration des étrangers etla libre circulation demeurentelles le principal souci desjeunes de 16 à 25 ans. Ainsi,96% des jeunes se sententproches ou très proches deleur cercle d’amis. 94%indiquent ressentir la mêmechose pour la famille. 72% sesentent également attachés àla Suisse. Dans leurs loisirs, lesjeunes préfèrent ainsiretrouver leurs amis. Ils sontégalement actifs surFacebook: 87% des sondésaffirment en être membres.Des utilisateurs du réseausocial, 89% sont conscientsque leurs données peuventtomber dans de mauvaisesmains. Quant aupositionnement politique,32% des jeunes se disent dedroite, soit 3% de plus quedans le baromètre 2010. Lecentre a aussi gagné en attrait(11%, +2). La gauche attire29% des sondés (-2).Swissinfo.ch (14.08)

Résonances - Septembre 2011 37

La formation à distance en Afrique

Suite aux résultats positifs de l'expérimentation, l'Agenceuniversitaire de la Francophonie (AUF) étend son pro-gramme de formation à distance des maîtres notammenten République démocratique du Congo. Après quatre mis-sions de repérage menées en République démocratique duCongo, une convention a été signée récemment sur la miseen place de l'Initiative francophone pour la formation à dis-tance des maîtres (Ifadem) à Kinshasa. Le Laos, le Came-roun, le Burkina Faso, le Niger, le Mali et la République cen-trafricaine ont également demandé à bénéficier d'Ifadem.Des enquêtes préalables au sein de ces pays ont été prévuespour le deuxième semestre 2011.allAfrica, Le Potentiel (6.08)

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Une nouvelle année scolaire dé-bute, colorée de manière particu-lière par la mise en place ou l’ap-profondissement des nouveauxplans d’étude (PER) dans nos éta-blissements et/ou cours de perfec-tionnement.

Dans le domaine «Corps et Mouve-ment», la santé s’écrit en lettres denoblesse afin de mettre en exergueune spécificité mais surtout unepriorité présente depuis longtempsdéjà. Les manuels fédéraux d’édu-cation physique (1999) le précisentà travers la rosace des sens, met-tant en avant les principaux enjeuxen lien:

Se sentir bien et en bonne santé

Expérimenter, découvrir et ap-prendre

Créer et s’exprimer

Participer et appartenir

Rechercher le défi et rivaliser

S’entraîner et acquérir des per-formances

En santé, à l’école aussi?L’office fédéral des sports (OFSPO)recommande pour les adultes, quelsque soient leur âge et leur sexe,de pratiquer une activité physiqued’intensité moyenne au moins unedemi-heure par jour1.

Pour les enfants et adolescents, ladurée minimale de mouvement jour-nalier devrait passer àune heu re, voire pluspour les plus jeunes2.

Dans la grille scolaire,trois fois quarante-cinqminutes d’éducationphysique sont prévuessur la grille horaire. Lesenseignants et spécia-listes du domaine utili-sent ainsi ces momentsprécieux pour mettre en

avant des plages de mouvement.Pouvons-nous aller plus loin?

L’idée, ci-après, est de vous propo-ser des pistes facilement applica-bles en classe afin d’augmenter aumaximum ces temps où le corps del’enfant entre en jeu. La balanceentre position assise et mouvementn’en vaut-elle pas la peine?

Projets de formation générale: santé et bien-être

Le dé du mouvement

Degrés concernés: 1er cycle

CM 11: expérimenter différentesfonctions et réactionsdu corps

Composante 3: en in-tégrant le mouvementdans une pratique quo-tidienne

Préparer un dé où, surchaque face, un exer-cice ou jeu est pro-posé, à exécuter seul,par deux… Pourquoi

Rubrique santé: une rentrée en mouvement?Rubrique santé: une rentrée en mouvement?

38 Résonances - Septembre 2011

E d u c a t i o n p h y s i q u e

Quelle dose quotidienne de sport?Une demi-heure pour les adultes, une

heure, voire plus pour les jeunes.

Le jeu du dé

du mouvement.

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Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

ne pas imaginer un dé avec des idéesautour d’un même thème: ex. se re-laxer, coordonner bras et jambes,avec mes doigts, mes pieds,… Il estégalement possible de proposer desidées avec une corde à sauter, unfoulard, une balle de jonglage,…

Des cartes peuvent être téléchar-gées ou commandées gratuitementselon le modèle ci-contre.

Ambassadeur de mouvement

Degrés concernés: 2e cycle

CM 21: sensibilisation aux bienfaitsdu mouvement sur la santé

Composante 3: en acquérant uncomportement responsable à l’égardde sa santé et de celle des autres

A l’intérieur de la classe, un élèvedevient ambassadeur du mouve-ment durant une semaine. Il pré-pare, d’entente avec l’enseignant-e,un répertoire d’exercices, jeux, àpratiquer en classe. Il peut, au maxi-mum une fois par demi-journée,proposer une pause en mouvemententre deux cours.

Au préalable, répertorier les exer-cices selon la famille de mouve-ments à laquelle ils appartiennent(s’assouplir, respirer, se muscler, enéquilibre,…)

Pour aller plus loin, pourquoi nepas proposer à une autre classe lesidées les plus appréciées? De mêmeavec une classe de plus petits?

Notes

1 www.baspo.admin.ch/internet/baspo/fr/home/themen/foerderung/breitensport/gesundheit/empfehlungen/fuer_erwach-sene.html

2 www.baspo.admin.ch/internet/baspo/fr/home/themen/foerderung/breitensport/gesundheit/empfehlungen/fuer_kinder.html

3 www.sport.admin.ch/schulebewegt/mo-dulkarten/perspektivenwechsel_fr. jpg

4 www.sport.admin.ch/schulebewegt/mo-dulkarten/ohr_nasenklemme_fr.jpg

Résonances - Septembre 2011 39

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendasMe 8.09.2011Conférence Lire et écrireA l’occasion de la Journéemondiale de l’alphabétisa -tion, une conférence seradonnée à la MédiathèqueValais – Sion de 12 h 15 à13 h 15 par Patricia Casays,responsable de la sensibi -lisation et de la préventionà l’Association Lire etécrire. Une exposition surl’Association qui fête sesvingt ans sera égalementprésentée dans les murs dela Médiathèque Valais -Sion du 8 au 30 septembre.www.mediatheque.chwww.lire-et-ecrire.ch

Jusqu’à fin septembre2011 - St-MauriceExposition Educationdonne de la forceLes élèves de la classepréprofessionnelle (EPPA)et des écoles primaires deSt-Maurice ont réalisé despanneaux en lien avec leshuit piliers de l’Educationdonne de la force(Résonances, juin 2011).

L’exposition est visible auParc de la Tuilerie et auParc St-Jacques à St-Maurice jusqu’à finseptembre.

Me 5.10.2011 - LausanneJournée d’étude surla santé psychosocialeà l’écoleFavoriser le bien-être et lamotivation, gérer le stress,tels sont les objectifs de lajournée d’étude du Réseausuisse d’écoles en santé se

déroulant à Lausanne le 5octobre prochain. Lesintervenants feront unétat de la situation etproposeront des pistespour promouvoir la santépsychique à l’école. Lesdifférents ateliersaborderont certainsthèmes plus spécifiquestels que: la charge liée auxquestions de santé dans lesécoles, l’estime de soi, lamotivation, les techniquesde gestion du stress, lerôle des parents et desexemples de projets etoutils concrets.www.ecoles-en-sante.ch >agenda

Ve 14.10.2011- Sa15.10.2011- HEP-FribourgColloque sur les premiers apprentis sagesdu lire-écrire«Lire-écrire: tout unmonde» est le titre ducolloque organisé sur lathématique des premiersapprentissages du lire-écrire et de ses aspects lesplus novateurs aussi bienthéoriques que pratiques.www.hepfr.ch/dyn/1517.htm

Ve 4.11.2011- Sa5.11.2011- Université deLausanneColloque EDDLe premier Forum romandsur le développementdurable et la formations’articule autour de laquestion suivante: «Del’école au campus: quellecontribution de laformation en vue dudéveloppement durable?»Tous les acteurs de laformation en Romandiesont invités à participer àce colloque.www3.unil.ch/wpmu/forumdd

Jusqu’au 6.11.2011 -MontorgeGrandeurs nature à laMaison de la nature

La vie animale sur Terreprend les formes les plusdiverses et très souventméconnues. L’expositionprésente la diversité desorganismes vivants, desminuscules habitantsd’une goutte d’eau auxgéants qui peuplent lesmers et les terres.www.maisondelanature.ch

En permanence -LausanneArt Brut à LausanneLa Collection de l’ArtBrut accueille lesenseignant-e-s et leurclasse. Dossiers pédagogiquessur la collectionpermanente (10-12 ans)et les expositions tem-poraires à téléchargersur www.artbrut.ch.Portfolio avecreproductions d’œuvreset films prêtés pour lapréparation en classe.Ouverture spéciale, endehors des heures devisites publiques, surdemande. Facilementaccessible en transportspublics.Contact: 021 315 25 70,[email protected]

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Le succès de la première édition duConcours Les Frappadingues de Ré-sonances au cours de l’année sco-laire passée fut mitigé, mais lesdessins remis de qualité (cinq prixont été décernés pour l’édition2010-2011 à des élèves des classesdu primaire et du CO de Collom-bey, Vouvry et Arbaz). Le Jury adonc décidé de renouveler l’opéra-tion, avec cette fois deux thèmes àchoix. Comme l’année passée, la ré-daction publiera quelques dessinsreçus en cours d’année, cette sélec-tion n’étant pas forcément celle duJury final.

Quoi:thème 1: le Père Noëlthème 2: le nucléaire(il est possible de proposer desdessins pour les deux thèmes)

Comment: dessin humoristique oumini BD de 2 à 5 cases (strip)

Qui: de l’école enfantine au secon-daire II général et professionnel

Quand:dernier délai pour participer auConcours: 5 mai 2012calendrier des délais rédaction-nels de Résonances pour les des-sins publiés (5 du mois précé-dent la parution du numéro)

Concours: les Frappadinguesde RésonancesConcours: les Frappadinguesde Résonances

40 Résonances - Septembre 2011

C o n c o u r s

Concours d’écriture Littéra-DécouvertePour son 11e concours d’écriture, Littera-Décou-verte propose aux 7-16 ans d’écrire un récit sur lethème des Souvenirs d’enfance. Dernier délai: le2 novembre 2011.www.litteradecouverte.com/le-concours

Où: Envoi postal:DECS / SFTRésonancesRue de Conthey 19Case postale 4781950 Sion

Envoi par mail:[email protected]

Remise des prix: début juin 2012

Important: chaque production doitêtre accompagnée des coordon-nées du ou des dessinateurs et del’enseignant.

Renseignements:[email protected]

Campus pour la démocratie

Plateformed’éducation à la citoyennetéLa Fondation Dialoguedéveloppe en Suisse troisprojets liés à l’éducation à lacitoyenneté: La jeunesse débat,Génération citoyenne et LaRevue Dialogue. Avec le Campuspour la démocratie, la Fondationoffre à différents organismesinstitutionnels (cantons,communes, écoles) uneplateforme nationale en matièred’éducation à la citoyenneté.Elle met un point d’honneur àdétailler les prestationsexistantes et à fournir sonexpertise ainsi que ses conseilsavisés. Enfin, la Fondationpropose ses propres formations(initiales ou continues) en lienavec les projets qu’elledéveloppe.www.fr.campusdemokratie.ch

E n r a c c o u r c i

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Depuis l’année scolaire 2006-2007,le Pour-cent culturel Migros récom-pense, avec son concours x-puis-sance-cœur, toutes les classes et les

écoles qui s’enga-gent pour les au-tres. A ce jour, 1900classes ont parti-cipé à x-puissance-cœur: elles ont no-tamment récolté

de l’argent pour des personnesdans le besoin, évalué la consom-mation énergétique des foyers ouconstruit des jouets en bois pour

une crèche. Avec ce concours, lePour-cent culturel Migros souhaiteoffrir une vitrine au grand engage-ment social des écoles suisses, etainsi honorer leurs prestations.

Nous recherchons des projetsà caractère social, écologiqueou caritatif.

La participation au concours estouverte à toutes les classes et lesécoles jusqu’au degré 9. Commepremiers prix, x-puissance-cœurtire au sort cinq vœux à choix

parmi les projets gagnants. Vingtclasses supplémentaires recevrontune contribution à leur caisse declasse, d’un montant entre 500 et1500 francs. Toutes les personnesqui participent recevront un ca-deau, en récompense de leur enga-gement. Les informations détail-lées sur le concours se trouvent surwww.xpuissancecoeur.ch.

Contact en cas de questions:Anita Balz, coordinatrice pour laSuisse romande, 079 822 05 [email protected]

Concours x-puissance-cœur: gagnez un vœu!Concours x-puissance-cœur: gagnez un vœu!

Résonances - Septembre 2011 41

C o n c o u r s

La HES SO Valais et l’Ecoledes Métiers inventent unconcours de robots pour lesécoliers valaisans.

Les classes inscrites reçoivent 3kits de construction LEGO NXT,un logiciel de programmationsimple ainsi qu’un cahier péda-gogique accompagnant les en-seignant-e-s pour la prépara-tion du concours. Le travail enclasse consiste, en groupe de 7ou 8 élèves, à réaliser 4 défis de dif-ficulté croissante, tous détaillés etillustrés dans le cahier pédagogi -que. Chaque défi permet de décou-vrir pas à pas de nouvelles fonc-tions du robot mais aussi de nou-veaux con cepts mathématiques ouphysiques. Les enseignant-e-s qui

par la présentation devant unjury et la confrontation auxautres équipes.

Ce projet de classe permet detravailler plusieurs disciplinesde manière simultanée. Lesélèves devront, tour à tourimaginer une constructionnouvelle, calculer un rapportde démultiplication, pro-

grammer leur robot ou encalculer le coût.

Informations et inscriptions:[email protected]

Délai d’inscription: 14 septembre2011 (soirée d’information comp-tant comme cours de formationcontinue FCE)

Un concours pour les élèves valaisans.

participent au concours seront en-cadrés par des ingénieurs de l’EMVset de la HES SO Valais.

Ce travail d’une quinzaine d’heuresen classe sera valorisé le jour desportes ouvertes de l’Ecole des Mé-tiers (le samedi 12 novembre 2011)

Concours de robots sur mesure pour les 4P-6P!Concours de robots sur mesure pour les 4P-6P!

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Rencontre avec Olivier Mermod,enseignant à l’Ecole de commer -ce et de culture générale Ste-Ursule à Brigue et président del’association valaisanne des pro-fesseurs de l’enseignement se-condaire (ndlr: le flambeau vaêtre transmis à Stéphane Vau-cher), pour évoquer les résultatsd’une enquête nationale sur l’at-tractivité du métier d’enseignantau secondaire II. Une telle études’avère particulièrement précieuseen cette période où il s’agit deprévenir le manque d’enseignants.

L’AVPES (Association valaisanne desprofesseurs de l’enseignement se-condaire), accompagnée par l’asso-ciation équivalente du canton deZurich et la SSPES (Société suisse desprofesseurs de l’enseignement se-condaire), a mandaté au printemps2010 la société Empiricon pour réa-liser une étude au niveau nationalsur l’attractivité du métier d’ensei-gnant au secondaire II (à noter quecette enquête ne touche pas aux as-pects salariaux, abordés dans d’au-tres contextes). Ce sondage a étéréalisé auprès de plus de 3400 en-seignants. Il en ressort que les ensei-gnants sont satisfaits de leur travailet s’engagent avec enthousiasme.Pour les répondants, la formationcontinue est essentielle. Par contre,le métier doit rester centré sur lescompétences professionnelles ac-

quises et ne pas inclure des travauxéloignés de l’enseignement. En ma-tière de reconnaissance et d’estime,les attentes ne sont pas toutes com-blées, notamment en ce qui con -cerne les visites de classes des direc-tions d’établissements, apparem-ment rares mais considérées commel’occasion d’un feedback construc-tif. Dans l’ensemble, les conclusionsdu rapport d’évaluation valaisanvont dans le même sens. Une en-quête similaire auprès d’autres de-grés de l’enseignement conduirait-elle à des résultats différents? Cettequestion demeure pour l’heure sansréponse.

Olivier Mermod, qui a initié cesondage 2010 sur l’attrait de laprofession d’enseignant du se-condaire II?C’est mon prédécesseur MarcelBayard qui avait lancé cette idée.

En tant que président de l’AVPES,je l’ai reprise et comme l’associa-tion zurichoise était aussi intéres-sée par une telle enquête, nousl’avons menée, avec l’appui de laSSPES. Pour le Valais, c’était aussiutile pour fonder l’argumentaireen lien avec les lois sur le statutet le personnel enseignant.

Quelles sont les forces et lesfaiblesses qui se dégagent?Les enseignants apprécient lecontenu de leur travail et sontheureux de travailler avec lesjeunes, ce qui est extrême-ment positif et rassurant. Pourne pas risquer une perte d’at-tractivité et une baisse de laqualité de l’enseignement, ilne faut en aucun cas toucherà cet aspect central de la pro-

fession. Autre constat très net:les enseignants ne sont pas satis-faits des tâches spéciales qui leursont confiées. La reconnaissance etl’estime sont un autre facteur avecun haut potentiel d’amélioration.

Ce qu’il faut de plus relever, c’estque les enseignants sont majoritai-rement prêts pour des évolutions,mais pas pour du «changementpour du changement» conduisantà une péjoration des conditionsd’enseignement.

Avez-vous été particulièrementsurpris par l’un des résultats?Je n’avais pas conscience du peud’attractivité des tâches spéciales

Métier d’enseignant: regard d’Olivier MermodMétier d’enseignant: regard d’Olivier Mermod

42 Résonances - Septembre 2011

R e n c o n t r e

Pour en savoir plussur le sondagewww.vsg-sspes.ch > Thèmes >L’attrait de la profession d’ensei-gnant-e de gymnase

Quelle est l’attractivitédu métier d’enseignantau secondaire II?

Pour Olivier Mermod, il s’agit

maintenant d’utiliser les résultats

du sondage pour améliorer

l’attractivité du métier

d’enseignant au secondaire II.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

et annexes à l’enseignement. Toutessont relativement mal notées, etplus particulièrement celles liées àl’amélioration de la qualité. Cepen-dant même la médiation, la res-ponsabilité ICT ou le titulariat nesont pas perçus très positivementdans le cadre du «Job enrichment»par une grande partie des ensei-gnants. La question avait pourtantété posée sous réserve d’un allége-ment adéquat. Il y a bien sûr unpourcentage non négligeable d’en-seignants pour qui assumer cer-taines de ces tâches constitue unenrichissement, aussi il serait fauxde vouloir les répartir dans chaquecahier des charges.

Y a-t-il des différences entre lesrésultats suisses et valaisans?Les différences sont vraiment mi-nimes. Un point peut-être, les en-seignants valaisans qui travaillent àtemps partiel, peu nombreux en re-gard du canton de Zurich par exem-ple, le font prioritairement pour unmeilleur équilibre profession/familleet non pour un allégement face à lalourdeur professionnelle.

Les changements à apporterpour une meilleure attractivitédu métier entraîneraient-ils degrosses dépenses?Non, et c’est ce qui est particulière-ment intéressant au niveau des ré-sultats de cette étude. Développerune culture de la reconnaissance etde l’estime au niveau des directions,du Département, des collègues etde la population pourrait augmen-ter considérablement l’attractivitéde la profession. Autre exemple,certaines tâches spécifiques de-vraient être assumées par tournusparmi ceux qui sont volontairestandis que d’autres, par exempleadministratives ou liées à la main-tenance du parc informatique, ga-gneraient à être confiées à d’autrespersonnes, de façon à permettreaux enseignants de se concentrersur les missions au cœur de leurmétier.

Propos recueillis parNadia Revaz

Résonances - Septembre 2011 43

Des langues étrangères passi étrangères que ça!

Un site doublementpriméDes langues pas si étrangères queça est un projet «Good Pr@ctice»(PPP-SiN). Cette plateformeinterdisciplinaire pour la promotion du Language Awareness a reçu le prixGood Pr@ctice et le prix de la Fondation Oerti.http://www.atelierdeslangues.ch

Forum lecture

Ecrire sur internetLes trois articles thématiques de la dernière édition de Forum lecture traitentdes médias numériques interactifs: Julienne Furger et Hansjakob Schneiderexaminent l’usage que font des élèves du degré primaire de la plate-forme«myMoment», lancée par l’école. Marie-Claude Penloup et Fabien Liénards’intéressent aux caractéristiques des textes numériques; ils analysent des«chats» produits dans un atelier d’écriture destiné à des adolescent-e-s etdes adultes socialement défavorisés. Christine Lötscher commente et discutel’écriture de fictions en tant qu’activité de loisirs pour enfants etadolescents. Partant de différents points de vue, les auteurs livrent descontributions substantielles sur la rencontre possible entre les normes del’enseignement traditionnel et les nouvelles littératies ainsi que sur leslimites de cette rencontre.www.forumlecture.ch/redaktionsbeitrag_2011_2.cfm

Science et Cité

Réseau romandLe Réseau romand Science et Cité(RRSC) a été créé en novembre2000 à l’initiative de l’Universitéde Lausanne et de la FondationScience et Cité. Il regroupe plus de trente musées, centres de culture scientifique et hautes écoles des sixcantons romands, dans le cadre d’une association à but non lucratif. Des sciences de la nature aux sciences humaines, de la physique desparticules à l’archéologie, des jardins botaniques à la science-fiction, le RRSCoffre une riche palette de savoirs et de questionnements, dont le public estévalué à plus d’un million de visiteurs par année. www.rezoscience.ch

Statistique de l’éducation 2010

Dépliant et version en ligne

Le petit dépliant sur la statistique de l’éducation 2010 est disponible enformat électronique ainsi qu’en formation papier. Idéal pour avoir desindications chiffrées sur la population scolaire 2009/10, sur le corpsenseignant et personnel des hautes écoles, sur les titres délivrés, sur laformation des personnes de 20 ans ainsi qu’une vision simplifiée du systèmescolaire suisse.www.bfs.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Un enseignant tombe malade.Comment se règle sa couverturefinancière en cas d’incapacité detravail? La question a été sou-vent posée ces derniers tempset mérite assurément que l’ons’y arrête quelques instants.

Le processus est simple. Deux pres-tataires interviennent. Tout d’abordl’employeur, par le biais d’indemni-tés journalières, puis, au terme decelles-ci, la Caisse de pension CPVAL,par le biais de rentes provisoires etd’avances de rentes AI jusqu’à noti-fication de la décision AI. Dès notifi-cation, une rente d’invalidité seraversée par CPVAL. Comment tout ceprocessus fonctionne-t-il?

L’article 9 de la loi sur le traitementdu personnel enseignant des écolesprimaires, du cycle d’orientation etdes écoles secondaires du deuxièmedegré relève qu’en cas de maladie,de maternité, d’accidents profession-nels et non professionnels, de servicemilitaire et de protection civile, lepersonnel enseignant desdites écolesest au bénéfice des mêmes mesuresque le personnel de l’administrationcantonale, au prorata du nombred’heures d’enseignement.

Selon la loi sur le traitement desfonctionnaires, les absences pourcause de maladie n’entraînent pasde réduction de traitement pourautant que la personne soit en acti-

vité au moins depuis trois ans. Enrevanche, si l’incapacité intervientdurant la première année, une ré-tribution totale n’aura lieu quependant six mois; si elle intervientdurant la deuxième année: pen-dant huit mois et enfin si elle inter-vient durant la troisième année:pendant douze mois.

Ces indemnités sont limitées à 405jours, samedis, dimanches et joursfériés compris. Cela signifie quedès le 406e jour, plus aucune ré-tribution ne sera versée par l’em-ployeur. C’est alors au tour de

CPVAL d’intervenir (art 48 à 52 durèglement de base CPVAL).

Conséquences pour les per son -nes en incapacité de travail pourcause de maladie durant lesdeux premières années d’ensei-gnement:

Ces personnes auront une lacuned’assurance pendant un certaintemps puisque CPVAL n’intervientau plus tôt que 12 mois après le dé-but de l’incapacité de travail. Il estpar conséquent recommandé à cespersonnes concernées de s’adresserà la FMEP qui exerce un partenariatcommercial avec un groupe d’assu-rance recon nu pour combler finan-cièrement cette lacune.

Conséquences pour les person -nes en incapacité de travail pourcause de maladie et comptabili-sant plus de trois ans d’ensei-gnement:

Pour éviter une lacune d’assurance,il est important que la personne enincapacité de travail ait déposé unedemande de rente AI. Cette dé-marche lui permet de recevoir deCPVAL une rente provisoire déter-

Indemnités journalières etcaisse de pension CPVALIndemnités journalières etcaisse de pension CPVAL

Patrice Vernier

44 Résonances - Septembre 2011

C P V A L

Bulletin de la CIIP

Pédagogie spécialisée

La dernière livraison (juin 2011) du Bulletinde la Conférence intercantonale del’instruction publique de la Suisse romandeet du Tessin traite de la question de lapédagogie spécialisée. Retenons toutparticulièrement l’article d’Olivier Maradan,secrétaire général de la CIIP, sur la baseconcordataire pour s’entendre sur lesconditions cadres de la pédagogie spécialiséedans les cantons ainsi que celui d’AnneFroidevaux sur le projet des écoles deMartigny. Il est aussi question de la procédure d’évaluation standardisée pour la détermination des besoins individuels, de pédagogie spécialisée enlien avec les MITIC… Bref, un sommaire et des articles à découvrir en ligne.www.ciip.ch > Bulletins CIIP

E n r a c c o u r c i

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

minée en fonction du degré d’inva-lidité fixé par un médecin-conseilde la Caisse ainsi qu’une avance dela rente à verser par l’AI. Dès quel’AI a rendu sa décision, CPVAL sefondera sur le degré d’invalidité re-tenu par l’AI pour fixer la rented’invalidité. L’avance de la rente AIest alors supprimée.

Prenons l’exemple d’un enseignantâgé de 50 ans, entré dans la Caisseà 22 ans, marié avec un enfant auxétudes qui tombe en incapacité to-tale de travail et dont le taux d’oc-cupation au moment de l’incapa-cité de travail était de 80%. Son sa-laire annuel brut se montait à CHF86’100.- (13e compris).

Durant 405 jours, cet enseignantpercevra toujours le même salaire.Qu’en sera-t-il dès le 406e jour?Pour autant qu’il se soit annoncé àl’AI, CPVAL lui versera annuelle-ment:

une rente provisoire d’invaliditéde CHF 40’530.-

une avance de la rente AI deCHF 22’270.- (80% de la rentemaximale AVS)

une rente d’enfant d’invalide deCHF 8’106.- (20% de la rente pro-visoire), soit un total de CHF70’906.-

Cet exemple indique clairement,même si CPVAL connaît, en cas d’in-validité et de cumul de prestations,une limite à 90% du salaire brut del’assuré, une diminution de revenuentre la situation avant et après in-capacité.

Que faut-il en conclure?

Pour éviter d’importantes lacunesd’assurance, il est fortement con -seillé de respecter les démarches

formelles de visites médicales etd’annonce auprès de l’AI.

Cas échéant, toute personne necourt plus le risque de ne rece-voir plus aucun revenu entre lafin du droit aux indemnités jour-nalières versées par l’employeuret le début des prestations ver-sées par CPVAL.

Les prestations fournies aussibien par l’employeur que parCPVAL permettent d’assurer unrevenu bien proportionné mêmeaprès une incapacité de travail.

Chaque situation est particulièreet doit faire l’objet d’une ana-lyse individuelle. Des assurancescomplémentaires peuvent êtrecon tractées si nécessaire. LaFMEP se tient à votre dispositiondans le cadre de son partenariatavec un groupe d’assurance pourvous aider.

Résonances - Septembre 2011 45

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Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

L’école, institution ou service au public

L’école: toujours un service public?On peut se poser la question car,comme tout autre service public,elle est de plus en plus soumise auxlois du marché et de la concurrence:concurrence entre les établisse-ments publics/privés et concurrenceentre les systèmes éducatifs. Lestemps ont changé; on ne considèreplus que tout investissement éduca-tif entraîne quasi automatique-ment une amélioration des presta-tions. L’école contribue certes àl’amélioration du capital humainmais elle doit désormais rendre descomptes sur sa gestion et l’utilisa-tion de ses ressources. Il lui fautdésormais viser une meilleure effi-cacité, une meilleure qualité touten poursuivant une politique affir-mée d’égalité des chances. En ef-fet, une des grandes missions del’école est de permettre à tous lesenfants, quelles que soient leur cul-ture et leur origine sociale, de faireéclore et de développer toutes les

qualités et les potentialitésqu’ils ont en eux.Forster, S. (éd.). (2011). L’école,institution ou service au public:actes du séminaire 2010 de l’AI-DEP, Tramelan, 2 et 3 décembre/ org. Bertrand Henz et MathiasKrähenbühl. Neuchâtel: IRDP(11.1).

Profils de connaissance /compétence La Conférence intercantonale del’instruction publique de la Suisseromande et du Tessin (CIIP) a confiéà l’Institut de recherche et de docu-mentation pédagogique (IRDP) laréalisation du projet intercantonal«Profils de connaissance / compé-tence» (art. 16 de la Convention sco-laire romande). L’objectif du projetétait de créer un dispositif d’infor-mation commun à tous les cantonsromands, destiné à renseigner lesécoles du degré secondaire II et lesmaîtres d’apprentissage. Pour répon-dre à ce mandat, l’IRDP a mené deuxenquêtes exploratoires par question-

naire, dont les résultats sont présen-tés ici. Pour la première enquête, auprintemps 2009, des représentant-e-s du secondaire II ont été interrogé-e-s, notamment la direction de tousles établissements romands, ainsique des représentant-e-s des milieuxprofessionnels, de l’orientation etdu case management. Cette en-quête a permis d’inventorier les in-formations jugées les plus utilesdans un futur dispositif. Au prin-temps 2010, une deuxième enquêtea été effectuée auprès de l’ensem-ble des enseignant-e-s de 11e année(ancienne 9e) de toutes les disci-plines. Le but était de vérifier si larécolte des informations souhaitéespar les participant-e-s à la premièreétude était faisable et réaliste, etleur transmission possible.Armi, F. & Pagnossin, E. (2011). Pro-jet «Profils de connaissance / com-pétence». Phase 1: Résultats desdeux enquêtes exploratoires / avecla collab. d’Alina Matei. Neuchâtel:IRDP. ISBN 978-2-88198-023-7

Pour commander: [email protected]

Nouvelles parutionsNouvelles parutions

46 Résonances - Septembre 2011

P u b l i c a t i o n s I R D P

Revues scientifiques

Numérisation en coursDans le cadre du projet retro.seals.ch, en partenariat avec la Bibliothèquenationale suisse, des périodiques scientifiques sont rétronumérisés et mis àla disposition du public via Internet. Le site rassemble certains titres, dontquelques-uns dans le domaine Education. http://retro.seals.ch

Babylonia

Valoriser toutes les langues à l’écoleLe numéro 1/2011 de la revue Babylonia, qui a pour titre «Valoriser toutesles langues à l’école», est sorti. Il s’agit d’un numéro qui recueille entreautres des contributions écrites suite à une conférence organisée par la CDIPen collaboration avec le Conseil de l’Europe à Genève en novembre 2010.www.babylonia.ch

E n r a c c o u r c i

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

La CDIP fixe les tout premiers objec-tifs nationaux communs de forma-tion pour la scolarité obligatoire.Elle attendra 2015 pour tirer un bi-lan définitif de l’harmonisation sco-laire suisse. L’harmonisation des ob-jectifs des niveaux d’enseignementet des principales structures de lascolarité obligatoire fait partie dumandat constitutionnel imparti auxcantons depuis 2006.

Compétences fondamentales dansquatre disciplinesLa CDIP a adopté les premiers objec-tifs nationaux de formation lors deson assemblée plénière du 16 juin2011 à Berne. Ces objectifs décriventles compétences fondamentales queles élèves doivent acquérir dans lalangue de scolarisation, les langues

étrangères, les mathématiques etles sciences naturelles. Leur adop-tion exigeait l’accord de deux tiersdes membres de la CDIP. La majoritérequise a été claire-ment obtenue le 16juin 2011 pour lesquatre domaines dis-ciplinaires.

Un important projetde la CDIP arrive ainsià son terme. Toute une série de spé-cialistes (scientifiques, didacticiens,praticiens) ont travaillé durant plu-sieurs années à élaborer les basesdes objectifs nationaux de forma-tion. Toutes les régions linguistiquesy ont participé. Leurs propositions,soumises aux cantons et aux milieuxconcernés dans le cadre d’une pro-cédure d’audition qui a duré plu-sieurs mois (de janvier à juillet 2010),

ont été bien accueillies. Les compé-tences fondamentales ont ensuiteété retravaillées sur la base des ré-

ponses reçues.

Cet instrument n’estpas destiné directe-ment à la pratiquescolaire. Les compé-tences fondamen-tales s’adressent en

priorité aux concepteurs de plansd’études, de moyens d’enseigne-ment et d’instruments d’évaluation.Elles seront intégrées aux objectifsdes plans d’études régionaux déjàdisponibles (Plan d’études romand)ou en préparation (Lehrplan 21pour les cantons alémaniques, pland’études du Tessin).

Pour plus d’infoswww.cdip.ch/dyn/23265.php

O bjectifs nationauxde formationO bjectifs nationauxde formation

Résonances - Septembre 2011 47

p C D I P

Des projets soutenus par Etincelles de culture (www.vs.ch/ecole-culture)

Enfantine, PrimaireSpectacle «Gare au loup», spectacle de la technique duthéâtre au [email protected]

Enfantine, PrimaireThéâtre la Bavette, divers [email protected]

PrimaireGletscherli Petit glacier perdu, spectaclevisuel et musical plurilingue et [email protected]

Primaire, CO, Sec. II (général et prof.),Per ënkyé, théâtre musical folklo-expérimental pour [email protected] - www.pascalviglino.com

CO, Secondaire II (général et prof.)Film - A travers les branches d’un arbre

[email protected] www.atraverslesbranchesdunarbre.ch

3e du CO, Secondaire II (prof. et général)Du 12 au 15 janvier 2012«Vêtir ceux qui sont nus», production théâtrale encadrée par des [email protected]

Tous degrésConcerts didactiques - www.vsconservatoire.ch

Tous degrésAteliers et visites guidées à la Ferme Asile:[email protected] - www.ferme-asile.ch

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

48 Résonances - Septembre 2011

Les dossiersLes dossiers ««L'intelligence ne grandit et neporte de fruits que dans la joie.»

Maria Montessori La ci

tatio

ndu

moi

s

Jean-Marc Richard, «drôle de zèbre»

Rencontre à l’IUKB le 15.09.11Tous les jours ouvrables, à l’heure de midi, quand vousvous trouvez devant votre assiette, il débarque dans leposte. Il pose des questions aux gosses d’une classe,généralement primaire, la classe, pas les questions…J’ai quelques fois des doutes sur le rapport entre l’âgedes élèves et le niveau des questions, mais comme jene suis ni enseignant, ni père, ni pédagogue, je n’arriveni à me faire une conviction, ni à lui mettre une note.Et vous, enseignants, pédagogues, pères de familleavez-vous quelque chose à dire, à lui dire? Avez-vous envie d’échanger, de dialoguer avec Jean-Marc Richard?La SRT (Société des auditeuRs et Téléspectateurs duValais romand) vous offre la possibilité de lerencontrer le 15 septembre à 19 h à l’Institut KurtBösch, IUKB, près de Bramois.J’aurais beaucoup de plaisir à vous rencontrer et àvous entendre.A bientôt donc. Bernard Attinger,

président de la SRT.VS

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N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

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E n r a c c o u r c iEduca.ch

Toni Ritz élu directeurLe conseil d’administration d’educa.ch a élu Toni Ritzen qualité de directeur d’educa.ch. Toni Ritz débuterases fonctions le 1er janvier 2012. Il succédera à RobertKoller. Dès septembre 2011, Toni Ritz prendra à tempspartiel la responsabilité de la direction. www.educa.ch

Prismes

Le métierd’enseignant…une profession?La revue pédagogique HEPVaud aborde, dans sonédition de mai 2011, lathématique du métierd’enseignant sous l’angle dela reconnaissance des défis et des transitions.Retenons la formule de Jacques Daniélou,«L’enseignant est un guerrier enchanteur du monde».http://www.hepl.ch/index.php?id=805

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2011

Les abonnements (pour les tarifs,cf. impressum) peuvent se faire:

par courriel:[email protected]

par courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 4781951 Sion

Pour des raisons administratives(centralisation des fichiers), il estimpératif que tous les abonne-ments et les changements d’adressese fassent par courriel ou par cour-rier et non par téléphone, avecindication du degré d’enseigne-ment (enfantin, primaire, CO, se -condaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archivesde Résonances

www.vs.ch/sft > Résonances, men-suel de l’Ecole valaisanne

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DRÔLEDE

ZÈBRE!

DÉBAT PUBLIC15 septembre 2011 / 19h30institut universitaire kurt böschPont de Bramois, Sion

AVEC JEAN - MARC RICHARDouvert

à tous!

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intéresse!

15 septembre 2011 / 19h30T PDÉBAAT

15 septembre 2011 / 19h30T PUBLIC

15 septembre 2011 / 19h30

Pont de Bramois, Sioninstitut universit15 septembre 2011 / 19h30

Pont de Bramois, Sionaire kuniversitta

15 septembre 2011 / 19h30aire kurt bösch

15 septembre 2011 / 19h30

inténono

évotretr

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adrra

éresse!ousousé es

e avisous

avadio:

MARC RICHARDN -JEAVEC AAV MARC RICHARD à tououveou

us!ert

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fait parler de vous!Pour vos annonces:

Technopôle - 3960 [email protected] - Tél. 027 452 25 25

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