Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

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Astuces, ruses, stratégies No 4 - Décembre 2012

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Astuces, ruses, stratégies

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Astuces, ruses, stratégies

No 4 - Décembre 2012

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Editions Loisirs et Pédagogie www.editionslep.ch

Minicroche 5 dans tous ses états

Minicroche 5 dans tous ses étatsParoles et musique: Marie HenchozArrangements et direction musicale :Lee MaddefordIllustrations : Annick Caretti

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Site RésonancesEn ligne, sur le site de Résonances, vous trou-verez des infos, des pdf (depuis 2001) et, nou-veauté prioritairement destinée aux non-abonnés, il est désormais possible de comman-der un numéro, version papier, dans la limitedes stocks disponibles.

Pour l’heure, les numéros dès septembre 2009ont été ajoutés au magasin en ligne.

La suite de la mue de la revue, version papieret électronique, s’opérera progressivement.

www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne

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Entre motivation et contrainte Entre motivation et contrainte

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 1

L’éducation est l’ensemble des moyens qu’une société met à la disposition de sesmembres afin qu’ils puissent développer leur personnalité de manière harmonieuse.Ainsi conçue, l’éducation doit tout simplement répondre aux besoins de l’êtrehumain. Le problème ne réside donc pas tant dans le fait de trouver un accord surune définition de l’éducation, mais bien plutôt de trouver un accord sur la naturedes besoins de cet être humain.Les grandes théories sur l’éducation se réfèrent toutes à deux exigencesfondamentales: d’une part, s’ajuster aux besoins de l’enfant afin que ce dernier aitla force de construire son identité propre et d’autre part, lui imposer certainesréalités pour qu’il développe des compétences lui permettant de s’ajuster à son touraux besoins du monde qui l’entoure.

L’enfant se trouve donc au confluent de deux grandes sources: sa nature individuelleet sa nature sociale. De cet état de fait vont découler deux types de besoins:

Des besoins individuels, qui sont les besoins d’amour, de reconnaissance, desécurité. Ceux-ci vont être satisfaits par des comportements de proximité:compréhension, écoute, dialogue, non-jugement, soutien, qui vont contribuer àenrichir la confiance et l’estime de soi de l’enfant et favoriser la naissance d’unsentiment d’identité, permettant son développement harmonieux. Des besoins sociaux, qui sont les besoins de limites, de règles, d’exigences,d’ordre. Ce second type de besoins est satisfait par des comportements de prisede distance, tels que la hiérarchie, l’autorité, la fermeté, la clarté des exigences,permettant la formation de compétences telles que l’intériorisation de la loi, lacoopération avec autrui, la solidarité, la capacité à différer un plaisir ou à yrenoncer. Ainsi pourra naître le sentiment d’appartenance, garant du bondéveloppement social de l’individu.

La société mais également l’école se doit donc de satisfaire aussi bien les besoinsindividuels que les besoins sociaux de l’enfant ou de l’élève. Jusque vers les années 1980, la société a sûrement privilégié les besoins sociaux pourensuite tendre à répondre prioritairement aux besoins individuels de l’enfant. A partir des années 2000, la nécessité de rééquilibrer notre modèle est clairementapparue. Les titres des livres consacrés à l’éducation en fournissent d’ailleurs lapreuve: «Pourquoi l’amour ne suffit pas», «Pour une nouvelle autorité des parents»ou encore sorte de clin d’œil à mai 68, «il est permis d’obéir».

Aujourd’hui, il convient donc de continuer à s’ajuster aux besoins de l’enfant et depoursuivre la recherche de «ruses et astuces pédagogiques» favorisant desconditions d’apprentissage et une motivation qui soient les meilleures possibles.Mais, il convient également d’oser clairement demander à l’enfant de s’adapter à lasociété et ses règles en réhabilitant certaines notions telles que l’autorité, lacontrainte ou encore la volonté.

Au cours du développement, et comme le souligne F. Savater, la contrainte vaprogressivement pouvoir être remplacée par un intérêt personnel et uneintériorisation des règles, mais guère avant la fin de l’adolescence. Il convient donc dene pas brûler les étapes et d’accepter qu’une certaine forme de contrainte est utile àl’individu tant que la formation de sa personnalité n’est pas suffisamment élaborée.

En une phrase et pour conclure: peut-on ou pourra-t-on éduquer un enfant sans lecontrarier plus ou moins?

«L’objectif del’éducation c’estd’apprendre avec un joyeux intérêtvital ce que nousavons respectéd’abord par peur.»

Fernando SavaterPour l’éducation(2000)

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2 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

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SommaireSommaire Entre motivation et contrainte E. Lovey 1

Formations 42 Formations spécifiques PER / 1-2P et 5-6P - Service de l’enseignement

Examens 43 Primaire: infos relatives aux examens cantonaux 2013 - Service de l’enseignement

Examens 45 CO: infos relatives aux examens cantonaux 2013 - Service de l’enseignement

Les dossiers 48 Les dossiers de Résonances

Autour de la lecture 13 Un kamishibaï réalisé en enfantine - N. Revaz

Français 14 Matinée de la lecture: plaisirs autour du lire - N. Revaz

Education musicale 16 De la créativité - Acquisition et techniques - J.-M. Delasoie & B. Oberholzer

Du côté de la HEP-VS 18 Mémoire sur les droits de l’enfant - N. Jacquemet & N. Revaz

Sciences 20 SN au CO: mécanique - A. Bardou

Etincelles de culture 22 L’envers des bulles avec Philippe Luguy - N. Revaz

Anglais 24 29th AGM and Convention - B. Chuck

MITIC 25 Maths interactives 1P-4P (3H-6H) - version «internet» - S. Rappaz

Secondaire II 26 TecDay@Creusets - N. Revaz

Echo de la rédactrice 27 La parole aux élèves - N. Revaz

Education physique 28 I(mages)-Mouve(ment) - Team EP

Mouvement 30 «L’école bouge»: huit ans déjà - BASPO

Coin de la recherche 31 Publications - IRDP

Colloque 32 Colloque LIFE: des écoles autonomes? - A. Meyer & C. Mugnier

Doc. pédagogique 33 DVD-R documentaires: les suggestions du mois - Médiathèque Valais - St-Maurice

Fil rouge Orientation 34 Regards de patrons - N. Revaz

Enseignement spécialisé 35 Institut Sainte-Agnès - P. Bonvin

Livres 36 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

CPVAL 40 Réforme structurelle dans CPVAL - P. Vernier

Mémento pédagogique 41 A vos agendas - Résonances

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Astuces, ruses,stratégies

Astuces, ruses,stratégies

Astuces, ruses (bienveillantes

s’entend), stratégies éducatives: le

dossier de décembre s’articule autour

de ces notions. Un dossier de survol

de la thématique qui devrait vous

inciter à réfléchir à vos propres

«hameçons» ou à ceux qu’il faudrait

peut-être inventer pour l’école de

demain afin que les élèves aient le

désir d’apprendre. Et si vous souhaitez

partager, n’hésitez pas à contacter la

rédaction ([email protected]),

étant donné qu’un tel dossier pourrait

se prolonger avec d’autres exemples

issus de votre pratique.

4 Motiver par la décision: une manipulation vertueuseY. Guégan

6 Astuces en partageP.-F. Coen - S. Connac - P. Vianin - J. Santini

9 Un milieu de formation à venirH. Boudreault

12 La bibliographie de la Documentation pédagogiqueE. Nicollerat

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Quand elle n’est pas spontanée, la motivation desélèves est souvent le fruit de l’excellence didactique oude l’enthousiasme de l’enseignant qui, par mimétisme,parvient à entraîner la classe sur le chemin du savoir. Ilexiste cependant d’autres stratégies, plus opaques, quiempruntent les voies de la «manipulation vertueuse»afin d’obtenir des élèves ce que l’école attend d’eux:qu’ils s’intéressent à leur travail.

Pour exercer une influence éducative positive sur lesélèves résistants, il est très instructif de se référer à l’ou-vrage de R.V. Joule et J.L. Beauvois «Petit traité de ma-nipulation à l’usage des honnêtes gens» (Presses Uni-versitaires de Grenoble, 1987) qui explore la notion del’engagement.

La théorie de l’engagement ne concerne pas l’engage-ment volontaire et conscient qu’il soit intellectuel ouaffectif (politique ou amoureux par exemple). PourJoule et Beauvois, l’engagement, c’est le lien qui existeentre un individu et ses actes, une adhérence forte quiconduit à assimiler l’individu à ses actes. Il semblerait eneffet que nos actes nous engagent davantage que nosidées ou nos sentiments. Ainsi, une fois qu’une décisionest prise et transformée en une conduite effective, on atendance à ne plus la remettre en cause. L’engagementa pour conséquence un phénomène de persévérationdans la décision qui est d’autant plus fort que l’acte a

été décidé librement. L’individu qui a pris sa décisionsous la contrainte se sentira nettement moins engagépar son acte que celui qui l’a prise librement. Enfin,l’engagement est renforcé lorsque l’acte est répété etlorsqu’il a un caractère public: il est plus engageant defaire quelque chose sous le regard d’autrui que de fairecette même chose dans l’anonymat. La décision pu-blique provoque un «effet de gel» qui paralyse le sys-tème des choix possibles en focalisant l’individu sur lecomportement le plus directement relié à sa décision.

Dans le cadre scolaire, le mécanisme de l’engagementpeut être exploité en obtenant de l’élève un compor-tement préparatoire peu coûteux dans un contexte delibre choix. Ce comportement préparatoire obtenu, oninvite l’élève à émettre une nouvelle conduite, cettefois plus coûteuse, et qu’il n’avait que peu de chancesde réaliser spontanément. L’effet d’amorçage s’appuiesur un mécanisme de persévération d’une décision an-térieure allant dans le même sens, il augmente signifi-cativement la probabilité que les sujets réalisent en-

suite le comportement visé. Encorefaut-il que la seconde requête ne dé-passe pas un certain coût.

La tactique de l’engagement consistedonc à susciter des décisions coopéra-tives anodines de la part des élèvespour les amener à coopérer ensuiteplus intensément.

La première décision établit en réalitéune norme implicite, à savoir qu’il estlégitime de coopérer. Une fois cettenorme posée, il devient plus difficile derefuser de coopérer et de se désinvestir.Certains pourtant y parviendront, maisils risquent de ne constituer qu’une mi-norité. Alors que si rien n’est fait pouramorcer la coopération, la norme peuttendre davantage vers la résistance.

Motiver par la décision: une manipulation vertueuseMotiver par la décision: une manipulation vertueuse

Y. Guégan

4 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

La ruse de la sur-valorisation, quandelle est habilement dosée, laisseouverte la voie de l’amélioration.

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Un simple dialogue préalable peut commencer à rem-plir cette fonction d’amorçage, mais il s’agit là d’uneapproche minimale visant à attirer leur attention sur lecours. Le but visé est que les élèves ne se retranchentpas dans la passivité en laissant l’enseignant s’agiterseul. Mais il est préférable d’aller plus loin et de leurdemander expressément de prendre une décision.

Par exemple il est possible de leur donner une margede choix sur le timing du cours, sur les exercices à faire,sur la manière de travailler (seul ou à deux). Ou bien ilspeuvent choisir un rôle à occuper dans une démarchede projet, ou exercer une responsabilité valorisante.

Dans le même ordre d’idée, il est possible d’avoir re-cours à des stratégies plus élaborées.

Déléguer à l’élève le choix de son niveau de compétencePar exemple, plutôt que de prendre lui-même toutesles décisions, l’enseignant peut laisser choisir aux élèvesleur niveau de compétence, spécialement quand on setrouve dans un contexte de classe hétérogène. En s’ins-pirant des jeux vidéo, les élèves vont travailler selondes critères de compétence différenciés. Par exemple:Débutant, Confirmé ou Expert. Le simple choix initiald’un niveau implique que l’élève marque un intérêt mi-nimal pour l’exercice qui lui est proposé.

Patrice Bride utilise ce système en classe de troisièmepour les évaluations en histoire. Il distribue des fichesde révision réparties en trois rubriques: Minimum Bre-vet, Bonus Lycée Général, Super Bonus Histoire. Le troi-sième niveau correspondant à un travail de recherchepersonnel. «Au moment du contrôle, je leur distribueun sujet correspondant au niveau choisi, avec une notemaximale de 12/20 pour le niveau brevet, 16/20 pour lelycée général, 20/20 pour le super bonus…»

Bien sûr, des difficultés surviennent: «Un temps d’assimi-lation de ce dispositif est nécessaire pour les élèves. Ilsn’acceptent pas bien en particulier de ne pouvoir obte-nir qu’un maximum de 12/20 lorsqu’ils choisissent le mi-nimum. Mais les discussions que nous avons alors sontl’occasion de réfléchir sur la hiérarchie des connais-sances qu’on leur demande d’acquérir.» Par ailleurs cer-tains élèves ont tendance à opter pour des objectifs tropambitieux quand d’autres en choisissent de trop mo-destes. Mais tous ont la possibilité de corriger le tir au fildu temps. L’essentiel est que ce système produit de laresponsabilisation en ouvrant un espace de décisionqu’ils n’avaient jamais eu l’occasion d’expérimenter.

Faire écrire une lettre de motivationEn collège ou au lycée, il n’est pas rare que de nom-breux élèves se considèrent comme victimes du sys-

tème éducatif qui les contraint à des activités impo-sées. Parfois, ils souffrent véritablement de leur condi-tion d’élève, mais parfois aussi il s’agit d’une postureconfortable qui les exonère de toute responsabilitédans leur choix de vie: quand ça ne va pas, c’est mieuxsi c’est la faute des autres. Demander à chacun une let-tre de motivation en fin de 4e ou de 1re, quand le pas-sage en classe suivante est décidé par les adultes, peutconstituer un engagement qui aura pour effet de frei-ner les discours victimaires du genre: «On m’oblige àêtre ici». La présence dans une classe du collège ou dulycée aura été marquée par un choix délibéré.

Toutes ces tactiques sont manipulatrices dans la mesureoù l’adulte dissimule ses objectifs (améliorer la coopé-ration) quand il estime qu’ils seraient mal acceptés parles élèves résistants. L’enseignant agit donc par ruse. Orla ruse reste largement perçue comme une pratique in-digne. On craint toujours que la dissimulation tactiquepuisse avoir pour finalité la manipulation malveillante.C’est le cas effectivement, quand on vise par exemple àdominer abusivement autrui. Mais cependant la sincé-rité ne garantit en rien la bienveillance. Accabler demépris un enfant devant la classe, en lui disant de ma-nière tout à fait sincère «Tu es nul» est autrement plusdestructeur que de mentir sciemment en lui affirmantque son travail (même s’il est objectivement médiocre)présente quelques qualités: la ruse de la sur-valorisa-tion, quand elle est habilement dosée, laisse ouverte lavoie de l’amélioration, alors que la vérité objective,quand elle est loyalement dépréciative, est porteuse dedémotivation. La ruse sait donc aussi se ranger du côtédu Bien, pour mener une action éducative qui s’exercedans l’intérêt des élèves.

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Yves Guégan, ancien professeur delettres, actuellement psychosocio-logue et formateur des enseignantsde CFA (Centres de Formation desapprentis). Auteur de Les ruseséducatives, ESF, 2008, et Gérer lesconflits avec les élèves (approcheparadoxale), Delagrave, 2012.

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Deux cerveaux valent mieux qu’un

«Nous choisissons trop souvent entre la logique etl’intuition, entre le cerveau gauche et le cerveau droit:deux cerveaux valent mieux qu’un, deux approchessont plus efficaces que chacune prise séparément.» Robert Magnan in 147 astuces pédagogiques pour lesprofesseurs (Arwood Publishing, 1999)

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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Quatre spécialistes en éducation ont accepté, avec laconsigne de la brièveté, de livrer l’une de leurs rusesou astuces. Et, pour les compléter, vous en trouverezmille et une autres dans leurs ouvrages ou ceux pré-sentés en bibliographie. Un coffre à trésor collectif etpersonnel, puisque chacun peut y ajouter sa patte,avec un peu d’imagination et sur fond d’inspiration.

Demander à l’élève de nous dire ce qu’il pense de ce qu’il a fait

Lorsqu’un enseignant demande à ses élèves de réaliserun travail ou d’effectuer une évaluation, il accède, infine, à une production sous forme de fiches, textes,exercices ou encore réponses à des questions… Ce pro-duit se réduit très souvent à un papier sur lequel sontécrits les résultats d’un processus (parfois complexe)que l’apprenant a mis en œuvre pour réaliser son acti-vité. Ce processus explique le résultat. Souvent, peud’indices permettent à l’enseignant de le «recons-truire» précisément. Pourtant combien de fois aurait-ilsouhaité avoir son élève à côté de lui pour qu’il lui ex-plique ce qu’il a fait. Une manière d’y parvenir – dumoins en partie – est d’inclure de manière systéma-tique des indicateurs susceptibles d’éclairer la compré-hension de l’enseignant. Sur les fiches distribuées auxélèves, dans les consignes des travaux, pourquoi nepas inclure une section intitulée «ce que je pense de ceque j’ai fait» dans laquelle l’apprenant pourrait dire cequi était difficile ou facile pour lui? A l’aide de petitesquestions, il serait possible d’avoir des indications sur letemps passé à réaliser la tâche, sur la valeur que l’élève

accorde à son travail. L’apprenant pourrait aussi noterla force de son engagement ou encore le sentiment decompétence qui l’habite. Autant d’éléments qui per-

mettraient à l’enseignant d’al-ler au-delà de ce que l’élève aproduit et qui lui donneraientla possibilité de mieux le com-prendre pour mieux l’aider.

Pierre-François Coen, responsable du Service Recherche & Développement,Haute Ecole pédagogique de Fribourg.

La coopération

Béziers, travail personnel pour des enfants de 9 ans.- Samuel, tu peux m’aider?- Attends, je termine.

Un peu plus tard:- Qu’est-ce que tu voulais?- Juste te demander comment tu fais pour trouver les

COD.- Ok, prête-moi ton stylo…

La coopération dans la classe peut directement con -cerner les apprentissages scolaires. Lorsqu’elle est in-formelle, elle se traduit par de l’aide ou de l’entraide.Lorsqu’elle est organisée, elle devient du tutorat oudu travail de groupe.

Astuces en partageAstuces en partage

6 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

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Dans cet exemple, Samuel est sollicité parce qu’il aréussi une évaluation sur les COD. Les réussites sont visi-bles de tous. La situation le conduit naturellement àréactiver des compétences qu’il s’est construites il y aquelque temps et qui étaient certainement en traind’être oubliées. Son copain dispose rapidement de ré-ponses à ses questions. Elles vont lui permettre de conti-nuer son travail. L’enseignant de ces deux enfants nes’aperçoit de rien; il est occupé à travailler avec d’autres.

Que s’est-il passé dans cette classe?

Une banale interaction coopérative. Elle est la consé-quence d’un travail préalable où les enfants ont étéformés aux gestes coopératifs, notamment celui de nepas se moquer et celui de ne jamais donner une solu-

tion qui tuerait la question.

Sylvain Connac,professeur des écoles et chargé de cours à l’universitéPaul Valéry de Montpellier.«Apprendre avec les pédagogies coopératives», ESF, 2009.«La personnalisation des apprentissages», ESF, 2012.

Le rôle de l’autodétermination dans l’apprentissage

«Maintenant, vous avez le choix!»

Apprendre, c’est s’engager dans une activité et mobili-ser ses compétences. Il est donc essentiel que l’élèvesoit motivé pour qu’il apprenne. L’enseignant devradonc parfois user de «ruses éducatives» pour favoriserl’engagement de l’élève dans la tâche1.

Une «ruse» efficace est de favoriser l’autodétermina-tion – qui correspond à la possibilité de pouvoir effec-tuer un choix. Trop souvent, l’enseignant garde toutel’initiative: il décide de ce que l’élève doit apprendre,comment il doit travailler, avec quel moyen et dansquel temps. Or l’enseignant aurait souvent avantage àlaisser l’initiative à l’élève dans le choix du but, de laprocédure ou des moyens utilisés en classe, voiremême dans le choix des modalités de l’évaluation.Lorsque l’enseignant confie une part de responsabilitéà l’enfant, il favorise son sentiment de compétence etsa motivation intrinsèque.

Dans certaines disciplines – par exemple en environne-ment et dans les branches artistiques – l’enseignantpourra laisser aux élèves la totale responsabilité deschoix qu’ils effectuent. Dans d’autres disciplines, ilproposera plusieurs options et gardera ainsi une cer-

taine maîtrise des contenus abordés. D’autres fois en-core, l’enseignant pourra fixer les objectifs, mais lais-ser une grande autonomie aux élèves dans le choix desprocédures utilisées ou des modalités d’organisationde l’apprentissage: «Vous avez le choix maintenant detravailler seul ou à deux, de commencer par l’exercice1 ou 2, de fixer le nombre de réponses que vous sou-haitez apporter, etc.». «Aujourd’hui, vous pouvez fixervous-mêmes le seuil de réussite, le nombre de phrasesà compléter, le temps que vous allez y consacrer, etc.».

L’autodétermination repose sur deux conceptions cen-trales:

pour apprendre, il faut «prendre»il est toujours plus motivant de décider que d’obéir…

Pierre Vianin,professeur à la HEP-VS de St-Maurice.«La motivation scolaire.Comment susciter le désird’apprendre», de boeck, 2006.«L'aide stratégique aux élèvesen difficulté scolaire. Commentdonner à l'élève les clés de saréussite?» de boeck, 2009.

Confronter les élèves à l’utilité des savoirs

Pour peu que l’on s’intéresse à une classe, on découvrerapidement qu’elle est hétérogène. En effet, lorsquedes élèves rencontrent pour la première fois un appren-tissage, leurs performances sont limitées, mais relative-ment peu hétérogènes. Avec l’enseignement, certainsélèves progressent plus que d’autres et l’hétérogénéitéde leurs performances s’accroît d’autant. Une dimen-sion essentielle du travail du professeur consiste alorsà garder cette dispersion dans un écart raisonnable.Pour ce faire, il est fécond de penser sa classe à partirdes élèves les moins avancés. Ceci nous oblige comme

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L’iPod pour appâter l’élève…

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enseignant à nous écarter un temps des tâches sco-laires qui nous sont, souvent, devenues trop familières,pour revenir (ou venir) au sens des savoirs étudiés. Ils’agit de travailler ces savoirs pour en extraire l’utilité,puis de faire vivre cette utilité à l’école dans des tâchesmodestes, tout en étant ambitieux sur leur réalisation,

et ce afin d’y confronter lesélèves. Ce type de travail béné-ficie alors à tous les élèves, desmoins avancés aux plus avan-cés. La suite s’opère alors demanière ascendante vers destâches plus expertes.

Jérôme Santini,I3DL, Université de Nice – IUFM C. Freinet

Note

1 La ruse est ici légitime, parce qu’elle «demeure un moyenau service d’une fin: la construction de l’autonomie del’élève» (Lire absolument la réflexion très intéressante deGuégan sur les «ruses éducatives»: Guégan Y. (2008). Lesruses éducatives – 100 stratégies pour mobiliser les élèves.Issy-les-Moulineaux: ESF).

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Dans la peau de l’étudiant

«Plongez dans un nouveau domaine où vous êtes undébutant, où vous aurez des questions, où vous serezobligés d’admettre que vous avez des problèmes. C’est toujours une bonne idée pour les professeurs de se transformer en étudiants, d’élargir leurs compétenceset d’augmenter leurs habiletés.» Robert Magnan in 147 astuces pédagogiques pour lesprofesseurs (Arwood Publishing, 1999)

L’art du compliment«Les travaux montrent que les élèves qui ont étépréalablement complimentés pour leurs grandescapacités souffrent s’ils sont ultérieurement confrontés à des difficultés. Au contraire, les élèves qui ont étépréalablement complimentés pour leur persévérancerésistent beaucoup mieux aux difficultés.»Jean-Claude Croizet in Apprendre et faire apprendre (puf, 2006 - ouvrage coordonné par Etienne Bourgeois et Gaëtanne Chapelle)

Manière de terminer un cours«Le professeur, de manière plus dynamique, peut avoirdécidé d’associer la classe au bilan de la séance: il établit,en questionnant les élèves, un rappel des pointsessentiels abordés. Puis, il peut lui-même écrire autableau les mots-clés, les idées-forces; ou encore, il donnecollectivement aux élèves la consigne de lui dicter leursitems suggérés et il les reporte au tableau».André de Peretti et François Muller in Mille et unepropositions pédagogiques – Pour animer son cours etinnover en classe (ESF, 2008)

Les erreurs volontaires

Ruse n°77: «Quand j’étais professeur de technologie, jefaisais assez souvent des erreurs volontaires au cours demes démonstrations au tableau, pour voir la réaction desélèves. Les erreurs étaient principalement des fautesd’inattention […] Il y en avait toujours un qui décelaitl’erreur et la signalait. Je profitais de l’occasion pour leféliciter en lui disant qu’il avait une forte capacitéd’observation et d’analyse. Il était ainsi mis en valeur etça réveillait les autres qui abandonnaient leur état depassivité pour chercher s’il y avait d’autres fautes.»Yves Guégan, in Les ruses éducatives - 100 stratégiespour mobiliser les élèves (ESF, 2008)

La ruse, inventivité pédagogique«La ruse est un peu usée: les élèves, moins facilement dupes aujourd’hui qu’hier, récusent des projets dont ils voientassez vite qu’il ont été greffés artificiellement aux leurs.L’obstacle qu’ils rencontrent n’est pas automatiquementinvesti comme occasion d’apprentissage; au contraire, si l’onpeut “réussir” sans comprendre, lever l’obstacle sans perdredu temps pour apprendre, on ne se gêne pas. Tout y invited’ailleurs dans notre univers technologique où les objetspermettent maintenant, presque toujours, précisément, de“réussir sans comprendre”: il n’est plus nécessaire decalculer le rapport entre la profondeur de champ et lediaphragme pour obtenir une photo nette; l’appareil le faità votre place. Pourquoi perdre du temps et de l’énergie àapprendre, dans des exercices nécessairement ingrats, cequ’on peut faire faire par un autre ou par une machine?»Philippe Meirieu in Nouvelles missions pour l’Ecole et sesenseignantswww.meirieu.com/ARTICLES/nouvellesmissions.pdf

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Prochain dossier

Outils pour mener un projetDélai rédactionnel: 5 janvier 2013

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Un milieu de formation à venirUn milieu de formation à venir

H. Boudreault

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 9

Un lieu porteur d’avenir

La formation professionnelle a beaucoup changé de-puis plusieurs années, surtout depuis 1986, au Québec,avec l’approche par compétences. Sans faire de la fu-turologie, il est intéressant de pouvoir se projeter dansl’avenir pour être en mesure de concevoir et d’aména-ger des lieux de formation, que j’aimerais plutôt nom-mer lieux d’apprentissage, cohérents avec l’évolutiondes apprenants, de la société dans laquelle ils vivent,du monde du travail où ils œuvreront et des pratiquesd’enseignement dont ils bénéficieront pour pouvoirréaliser leurs apprentissages.

Un lieu est un endroit qui est considéré du point devue des activités qui s’y déroulent. C’est dans ce sensque je traiterai ici de lieux d’apprentissage formels,c’est-à-dire de lieux qui présentent un contexte orga-nisé et structuré dans le but de faire apprendre, que cesoit dans un établissement d’enseignement, dans unenvironnement informatisé ou sur le lieu de travail.

Diversité, changement et rapiditéNous pouvons facilement imaginer que l’avenir seraporteur de changements et de diversités, et cela, de fa-çon rapide. Les fonctions de travail, l’information, lesmentalités et l’instrumentation se métamorphoserontau gré de la mondialisation et des changements tech-nologiques et par conséquent des pratiques de travail.

Nous pouvons déjà constater un changement impor-tant dans le monde du travail, mais qui ne s’est pas en-core beaucoup reflété dans les milieux de formation. Ily a un certain temps, le travailleur était perçu commel’élément imparfait dans le travail, selon Millot (1991)dans Rabardel (1995, p.18) qui indique que l’automati-sation considérait l’homme comme un «mal néces-saire» dont il faut limiter les erreurs. Pour compenserson imperfection, on a conçu des outils, des protocolesde travail et des postes de travail pour s’assurer que letravailleur prenne le moins d’initiative possible. On lui

apprenait alors comment fonctionne l’outil pensantainsi que la maîtrise de l’outil aurait pour consé-quence la maîtrise du travail.

La formation orientée vers la compréhension du tra-vail et de sa situation exige du travailleur une compé-tence de plus haut niveau que la simple exécution. Onlui demande maintenant, pour être compétent, d’ana-lyser, de réfléchir et de proposer de nouvelles pra-tiques pour améliorer ses pratiques permettant ainsi àl’entreprise d’être plus compétitive.

Dernièrement, j’étais dans une entreprise pour déve-lopper un instrument dans le but d’évaluer les niveauxde compétences des travailleurs qui s’y trouvaient.Cinq éléments d’observation ont été retenus. Ces élé-ments sont des indicateurs intéressants pour nous ins-pirer dans l’organisation des formations futures, car ilssont très différents des objectifs et des pratiques deformation actuellement observés.

Ces cinq éléments sont:

1. La gestion des risques pour la sécurité2. L’intégration des notions techniques3. L’anticipation des conséquences de son travail4. L’auto inspection5. L’organisation du travail

Un nouvel objet à faire apprendreUn article de Caroline Rodger dans La Presse du 16 jan-vier 2010 nous indiquait que le monde change rapi-dement et que de posséder des connaissances et desdiplômes n’est plus suffisant si l’on n’a pas aussi lesqualités personnelles permettant de répondre auxnouveaux défis du marché du travail.

Former un individu capable de prendre des décisions,d’adapter ses pratiques de travail, de gérer des situa-tions, d’être conscient et de comprendre ce qui sepasse, d’avoir de l’initiative, de communiquer, d’êtreintègre, d’être polyvalent et d’avoir de la maturitéconstituent l’objet réel de l’apprentissage en forma-tion professionnelle pour l’avenir. Les savoirs et savoir-faire sont des ressources favorisant la manifestationdes comportements professionnels, plaçant ainsi le sa-voir-être au cœur des apprentissages à faire réaliser.

Pour faire le pont entre le lieu virtuel etle lieu réel, il faut le lieu artificiel.

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Le lieu de formation de l’avenir devra permettre la miseen œuvre des intentions par ceux qui les conçoivent.L’intention ne peut pas se limiter qu’à l’acquisition desconnaissances ou des habiletés, elle doit également fa-voriser l’établissement des liens entre quoi faire appren-dre, comment faire apprendre et qui doit l’apprendre.

Avant de se projeter dans l’avenir, il faudrait analyser siles lieux actuels remplissent leur fonction au regarddes intentions que nous avons. L’intention ne peut selimiter ici, en formation professionnelle, qu’à la réus-site scolaire des élèves. En formation professionnelle,la réussite c’est l’insertion durable au monde du tra-vail. Comme je l’ai indiqué précédemment dans l’arti-cle de madame Rodger «… posséder des connaissanceset des diplômes n’est pas suffisant».

Un lieu hybride d’apprentissage de situationsde travail artificielles, virtuelles et réellesAvant d’atteindre le niveau de compétence désiré, lapersonne en apprentissage devra passer par plusieursétapes. Je vous propose trois étapes que je juge néces-saires au développement de la compétence profession-nelle:

Première étape: l’appropriation des informations

Deuxième étape: l’acquisition d’habiletés et de capacités

Troisième étape: le développement de la compétence professionnelle

Actuellement, les lieux dont nous disposons sont lasalle de classe, le laboratoire, l’atelier et le milieu detravail. Traditionnellement, la salle de classe est utili-sée pour la transmission de la théorie, l’atelier pourl’exécution des pratiques, le laboratoire pour les expé-riences et le milieu de travail pour les stages ou pourl’alternance travail/études.

Je propose trois lieux d’apprentissage formels qui cor-respondent aux étapes du processus d’appropriationdes savoirs. Les lieux devraient proposer des situationsde travail correspondant au niveau de contrôlabilité,par l’enseignant ou la personne en apprentissage, deces situations.

Il y a des apprentissages où il est nécessaire de se re-trouver en interaction, en temps réel, avec une situa-tion de travail réelle. Au début du processus d’appren-tissage, pour l’étape d’appropriation des informations,il serait souhaitable que ce soit l’apprenant qui soit enmesure de contrôler les situations de travail pour pou-voir les analyser, les comprendre et s’y ajuster. La ma-jeure partie des savoirs à apprendre pour l’apprenantse retrouve dans la situation de travail, les circonstancesà gérer, la tâche à réaliser et la pratique de travail à

adapter. De plus, l’enseignant est en contrôle completdes informations à faire acquérir et des situations pourleur donner du sens. Il s’agit d’imaginer des problèmesprofessionnels à résoudre et de rendre disponibles, à lapersonne en apprentissage, les ressources permettantd’accéder à l’information pertinente. Ce lieu d’appren-tissage, que je nomme virtuel, a pour avantage d’êtremalléable et modulable à volonté.

Le lieu virtuel est nécessairement informatisé. Il se re-trouve à l’intérieur de systèmes LMS (Learning Mana-gement System) ou LCMS (Learning Content Manage-ment System). Le but est de rendre accessibles, au plusgrand nombre, en tout temps et en tous lieux les in-formations nécessaires au développement de la com-pétence professionnelle. La personne en apprentis-sage pourra donc avoir accès à ces informations chezelle, au centre de formation, en stage ou ailleurs.

Une autre utilité du lieu virtuel est de libérer l’ensei-gnant de la tâche de transmettre et de faire acquérirles connaissances, se concentrant plus sur le dévelop-pement de la compétence. La partie de l’acquisitionde connaissances est la plus complexe à organiser dansun milieu réel de formation, car elle demande à l’en-seignant d’ajuster sa stratégie sur les acquis des per-sonnes en apprentissage.

Le défi pour l’avenir sera de pouvoir mettre sur piedun enseignement différencié. C’est-à-dire, selon Spren-ger (2010 p. 2), d’offrir aux apprenants de multiplesfaçons de comprendre l’information et de l’exprimer.Il faudra prendre en considération non seulement lesacquis différents de chacun des apprenants, mais aussiles styles d’apprentissage propres à chacun. Il faudradévelopper et offrir aux apprenants des situations de

10 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

Les caractéristiques d’un lieu d’apprentissage.

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 11

travail représentatives et utiles aux savoirs à faire ap-prendre pour que ces derniers puissent percevoir, ma-nipuler, comprendre l’information, étapes nécessairesau développement de la compétence professionnelle.

Pour faire le pont entre le lieu virtuel et le lieu réel, ilfaut le lieu artificiel. Le lieu d’apprentissage artificielreproduit, de façon similaire au lieu réel, des situa-tions de travail caractéristiques de l’activité profes-sionnelle visée. La caractéristique de ce lieu est quel’enseignant a le plein contrôle de la situation de tra-vail. Il peut arrêter le travail, ce qui est impossible dansune situation réelle, pour faire réfléchir la personneen apprentissage sur ce qui se passe et ainsi mettre àl’épreuve sa compréhension des informations en plusde permettre la construction de sens.

Le lieu artificiel est semblable à l’atelier actuel, maisaménagé différemment. Cet aménagement est construitdans le but de faire vivre des situations de travail et descirconstances à partir d’événements professionnels ap-paraissant au gré de la stratégie de l’enseignant et del’objet à faire apprendre. C’est le lieu où se dévelop-pera réellement la compétence professionnelle de l’ap-prenant avec ses activités pratiques et ses activités ré-flexives. L’enseignant pourra ainsi jouer pleinement sonnouveau rôle d’accompagnateur auprès des appre-nants. Ce rôle sera plus de confirmer, d’infirmer, decompléter ou d’ajouter des informations à partir des ré-flexions et des constructions des apprenants au lieud’un rôle de transmission et de contrôle.

Les caractéristiques d’un lieu d’apprentissageLa direction de l’éducation de l’OCDE avec son centrepour des environnements pédagogiques efficaces(CELÉ) m’a inspiré avec son article sur les lieux stimu-lants pour apprendre. C’est à partir de cet article et demes observations empiriques dans les milieux de for-mation que j’en suis venu à identifier sept caractéris-tiques nous permettant de juger de l‘efficacité d’unlieu de formation. J’ai conçu une représentation deces caractéristiques (cf. figure p. 10).

Un lieu à la mesure de nos intentionsLe lieu de formation est subordonné à l’action qui s’ydéroule, c’est-à-dire l’apprentissage, à l’intention quenous avons, le développement de la compétence pro-fessionnelle des personnes, de l’objet à faire appren-dre ainsi qu’au développement des qualités et del’identité professionnelles. Il ne faut pas oublier cetteaffirmation que j’ai validée avec des centaines dechefs d’entreprise: «Généralement les personnes sontengagées sur la base des capacités professionnelles(savoir, savoir-faire) qu’elles manifestent et remerciéessur la base des qualités professionnelles (savoir-être)qu’elles ne manifestent pas».

A cet égard, le lieu sera à l’avenir un élément détermi-nant de la réussite des apprentissages et du dévelop-pement des compétences professionnelles des per-sonnes en formation. Ce lieu sera plus souvent articuléautour de situations de travail à gérer que de tâches àexécuter, sans oublier que l’un ne va pas sans l’autre.C’est la situation qui provoque la tâche, et non latâche qui amène à comprendre la situation.

La difficulté de l’apprentissage ne réside pas dans laréalisation de la tâche, mais dans l’adaptation des pra-tiques de travail selon le contexte dans lequel la tâchedoit être réalisée.

Le lieu hybride d’apprentissage générera des pro-blèmes professionnels sous différentes formes permet-tant ainsi de stimuler, de multiples façons, les per-sonnes en apprentissage qui auront ainsi le désir d’in-vestir les efforts nécessaires pour apprendre, étapenécessaire à la manifestation de leur compétence pro-fessionnelle.

Bibliographie

Millot, P. (1991). «Les conditions de coopération entre lessciences de l’ingénieur et les sciences sociales: exemple dela communication homme machine», dans Perrin, J. éd.,Construire une science des techniques, Limonest, L’interdisci-plinaire.

OCDE (2010). «Des lieux stimulants pour apprendre».

www.oecd.org/document/4/0,3343,fr_2649_35961311_44789974_1_1_1_1,00.html.

Rabardel, P. (1995). Les hommes et les technologies: approchecognitive des instruments contemporains, Paris, A. Colin.

Rodger, C. «Les dix qualités recherchées des employeurs», LaPresse, 16 janvier 2010.

Sprenger, M., D. D. Demers, et al. (2010). La différenciationpédagogique: enseigner en fonction des styles d’apprentis-sage et de la mémoire, Montréal, Chenelière Education.

Henri Boudreault est professeur àl’Université du Québec à Montréalet directeur du programme deformation professionnelle et technique. Ancienenseignant en formation professionnelle etconseiller pédagogique, il est également ledirecteur général du Centre de recherche appliquéeen instrumentation de l’enseignement (CRAIE) etéditeur de la revue TECHNIGOGIE dédiée àl’enseignement et à la didactique en formationprofessionnelle. Ses objets de recherche sont lesenvironnements favorisant le développement descompétences professionnelles et la didactiqueprofessionnelle.

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uteur

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

12 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice propose quelquessuggestions de lecture en lienavec le dossier pour aller plusloin. Tous lesdocumentsmentionnéssont bien sûrdisponibles àla Média -thèque Valais -Saint-Maurice(cf. cotesindiquées) etpour certains àSion également.

ANDERSON S., La lecture etl’écriture au primaire: desidées, des astuces et des aide-mémoire pour les enseignants,les directeurs et les parents,«Chenelière/Didactique.Langue et communication»,Montréal, ChenelièreEducation, 2011.Cote: 804.0(072) ANDE

ASTOLFI J.-P., La saveur dessavoirs: disciplines et plaisir

d’apprendre, «Pédagogies. Outils», Issy-les-Moulineaux, ESF, 2010.Cote: 37.013 ASTO

BAILLY B., Enseigner: une affaire de personnalités: les sixmanières d’enseigner grâce à la «Process communication»,

«Outils pour la classe», [Paris],Nathan Pédagogie, 2009. Cote: 371.12 BAIL

CARON A., Etre attentif, c’estbien… Persister, c’est mieux!:stratégies pour développer lapersistance dans la tâche chezles élèves, «Didactique/Chenelière. Apprentissage»,Montréal, Chenelière

Education, 2011. Cote: 37.02 CARO

CHEMOUNY B., Agir et communiquer avec ses élèves: pratiquespour mieux gérer la classe, «Pédagogie pratique», Paris, Hachetteéducation, 2011. Cote: 37.06 CHEM

CONNAC S., Apprendre les pédagogies coopératives: démarcheset outils pour l’école, «Pédagogies. Outils», Issy-les-Moulineaux,ESF éditeur, 2009. Cote: 371.38 CONN

DEMAN I., 100 idées pour aider les élèves en difficulté à l’écoleprimaire, Paris, Tom Pousse, 2010. Cote: 37.025 DEMA

Elèves décrocheurs/raccrocheurs [Ressource électronique],«Ressources formation vidéo multimédia», Nantes, CRDP des Paysde la Loire [prod.], 2008. Cote: 371.212.8 ELEV

GRANDSERRE S., Faire travailler les élèves à l’école: sept clés pour enseigner autrement, «Pédagogies. Outils», Issy-les-

La bibliographie de laDocumentation pédagogiqueLa bibliographie de laDocumentation pédagogique

Moulineaux, ESF éditeur, 2009.Cote: 371.32 GRAN

GUEGAN Y., Les ruseséducatives: 100 stratégiespour mobiliser les élèves«Pédagogies. Outils », Issy-les-Moulineaux, ESF éd., 2008.Cote: 37.04 GUEG

GUILLARME J.-J., Ecouterl’enfant, aider l’élève: les outilsde la réussite, «Connaissancesde la diversité», Paris, Erès,2010. Cote: 371.398 GUIL

La motivation en contextescolaire, «Pratiques pédago -giques», Bruxelles; [Paris], De Boeck université, DL 2009.Cote: 37.02 VIAU

Pédagogie de projet: mieuxenseigner est toujourspossible, Lausanne, LEP, 2008.Cote: 371.311 PEDA

PERETTI A., de Mille et unepropositions pédagogiques:pour animer son cours etinnover en classe,«Pédagogies. Outils», Issy-les-Moulineaux, ESF éd., 2008.Cote: 371.311 PERE

Ni monotonie, ni précipitation

«La gestion du temps a un effet sur l’investissement des élèves. La monotonie ennuie. La précipitation affole.Les activités qui “s’effilochent”, démobilisent.»Françoise Clerc in Profession enseignant - Débuter dansl’enseignement (Hachette, 1998)

La motivation intrinsèque,celle du savoir pour le savoir«L’organisation scolaire tend à privilégier la motivationextrinsèque, par le jeu combiné des récompenses et des sanctions, de la contrainte et de la surveillance, de la

compétition et de l’évaluation. Or, celle-ci porte préjudiceà la motivation intrinsèque, celle du savoir pour le savoir,qui correspond pourtant aux finalités de l’école et auxattentes des professeurs.» Jean-Pierre Astolfi in La saveur des savoirs (ESF, 2008)

L’enseignant questionneur«Questionneur, donc, mais pas manipulateur. Le maître nemène pas l’élève vers son propre projet, sesinterprétations ou son cheminement, mais doit respectersa liberté pour lui permettre de trouver sa voie et sonautonomie. Il s’affirme éveilleur.» André Giordan in Apprendre (Belin, 1998)

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

A St-Maurice, quatreclasses de 2e enfan-tine se sont lancéesdans une aventure«moutonesque»1. Eneffet, elles ont parti-cipé à l’animation (ex-pos i t ion-concours -con terie) «Conte-moiun mouton» organiséepar la Médiathèque Va-lais – St-Maurice dansle cadre de la Semainede Lecture en novembredernier.

Claudine Rey-Bellet, So-lenne Berrut, Christel Pro-venzale, Valérie Fellay etVéronique Joris ont optépour un travail d’équipe impliquantles quatre classes 2E de l’établisse-ment. Ainsi que le note ClaudineRey-Bellet, l’une des enseignantes,il est rare que des activités propo-sées lors des Semaines romandes ouvalaisannes de la lecture puissentconvenir aux petits degrés: «C’étaitdonc une occasion rare et appréciéeet c’était chouette de voir les élèvestravailler ensemble pour ce projetde kamishibaï.»

Passage de relais

Chaque classe a réalisé en quelquesorte un chapitre (trois dessins parclasse) pour ce petit théâtre d’ima -ges d’origine japonaise. Une pre-mière équipe s’est chargée d’ima-giner le début, puis la suivante apris le relais et ainsi de suite. Afinque l’histoire dessinée à l’Ecolineaquarelle par des petites mains dif-férentes soit compréhensible, il fal-lait que le petit mouton héros aitun signe distinctif: les élèves de lapremière classe l’ont imaginé avecdes taches. Il a fallu aussi imaginerun texte qu’ils ont dû saisir sur l’or-dinateur, ce qui leur a permis dejouer avec la reconnaissance deslettres. Une élève a suggéré un titre:«Le petit mouton noir et blanc».Outre le kamishibaï déposé à la Mé-diathèque Valais – St-Maurice pourla Semaine de Lecture, les élèvesont ajouté leur voix au Didapagesdont le montage a été réalisé parClaudine Rey-Bellet. Malgré l’hété-rogénéité de la démarche, le kami-

shibaï se voulait cohé-rent pour le spectateur.

Lorsque toutes les clas -ses ont découvert pourla première fois la pro-jection du Didapagesaudio-visuel sur grandécran et donc l’histoirecomplète, ce sont sur-tout les enseignantesqui étaient épatéespar tout le travail ac-compli. Les élèves,eux, parlaient desaventures du petitmouton. S’ils ont dé -couvert ce qu’était

un kamishibaï, qu’ilsdéfinissent comme «un truc pourraconter des histoires en tirantles images», qu’ont-ils aimé faire?«Dessiner les moutons», «Faire lesimages», «La farine renversée».Qu’est-ce qui était compliqué? «Dé-couper le mouton», dixit plusieursélèves. Questionnés sur la difficultéde collaborer, tous ne voyaient pasoù était le problème. En effet, ainsique l’expliquent les enseignantes,ils ont simplement additionné leursidées, précisant que c’est assuré-ment plus simple avec de petits ef-fectifs et des élèves de cet âge.Belle leçon de coopération et decréativité donnée aux plus grands.

Note

1 D’autres classes de St-Maurice ont aussi

créé leur kamishibaï autour du mouton.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 13

A u t o u r d e l a l e c t u r e

http://zwook.ecolevs.ch/stmauricewww.mediatheque.ch

«Comme il était triste parce quec’était le seul à être blanc et noir, ildemanda de l’aide au fermier pour

se peindre en blanc.»

Elèves et enseignantes sont prêts à déposer le

kamishibaï à la Médiathèque de St-Maurice.

Un kamishibaï réalisé en enfantineUn kamishibaï réalisé en enfantine

Nadia Revaz

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

«La vie est une cage dont la lecture est la clé.»

Elève de 6P à Vernayaz

Le 17 novembre dernier, pour mar-quer le démarrage de la Semaineromande de la lecture, StéphaneHoeben, enseignant en Belgiquedevenu depuis plusieurs annéescon sultant en éducation (www.shdf.be) et con nu en Valais pouravoir animé différentes formationscontinues, donnait une conférencedans le cadre de la matinée de lalecture organisée par la SPVal à lasalle communale de Martigny. Soncredo: halte à la dictature du plaisirde lire.

Les questions de Stéphane HoebenHistoire de mettre en appétit lesenseignants qui n’auraient pas puparticiper mais qui auraient enviede connaître la position de Sté-phane Hoeben sur ce qu’il appellela double imposture du plaisir àl’école et du plaisir de lire à l’école,voici une série de questions volon-tairement provocatrices posées parStéphane Hoeben auxquelles vouspouvez apporter vos réponses. Siles questions seules ne satisfont pasvotre curiosité, il est aussi possiblede consulter le PowerPoint du con -férencier mis en ligne sur le site dela SPVal (www. spval.ch) et/ou de

(re)-lire l’article paru dans le nu-méro de novembre de Résonances(www.vs.ch/sft > Résonances).

«De quel droit s’occupe-t-on duplaisir de l’autre?»«Est-ce une mission pour l’écolede créer le plaisir?»«Quel lien faites-vous entre l’ap-prentissage et le plaisir?»«Pourquoi faudrait-il du plaisirquand on lit?» «Pourquoi pas leplaisir de la chimie?»...

Dixit Stéphane Hoeben, l’école nedoit pas se laisser manipuler par ladictature du plaisir tout en évitantévidemment de susciter du déplaisiret de la violence. S’il n’est pas d’ac-cord avec la notion de plaisir de lireà l’école et a détricoté des confu-sions entre lire, lire à haute voix etlire des images, il n’est pas hostileaux plaisirs autour du lire et reven-dique la nécessité de créer un rap-port positif aux livres et celle deconstruire des compétences com-plètes en variant l’éventail des sup-ports de lecture. Ses solutions pourne pas dégoûter les élèves de la lec-ture: s’appuyer sur les résultats de

recherches (cf. encadré), augmenterles compétences de lecteurs-compre-neurs, en pratiquant la lecture deconsignes, la reformulation, la trans-formation de phrases en idées…

Après l’intervention de StéphaneHoeben introduite par Didier Jac-quier, président de la SPVal, JacquesCordonier, chef du Service cantonalde la culture (www.vs.ch/culture), alancé un appel à idées pour tisserune collaboration plus étroite entreles écoles et les bibliothèques et aévoqué l’inscription d’un poste dedélégué à la lecture dans le cadredu Plan directeur des bibliothèques2012 (www.bibliovalais.ch > outilsde gestion > plan directeur). Le rôledu délégué serait de créer un envi-ronnement stimulant via un réseaude personnes et de valoriser davan-tage les bonnes pratiques déjà pré-sentes sur le terrain. Evelyne Nicol-lerat, bibliothécaire responsable dusecteur de la Documentation péda-gogique à la Médiathèque Valais deSt-Maurice, a présenté trois cerclesde lecture utiles pour lire en classe(www.bibliovalais.ch - www.media-theque.ch - www.bibliomedia.ch).

Matinée de la lecture: plaisirs autour du lireMatinée de la lecture: plaisirs autour du lire

Nadia Revaz

14 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

F r a n ç a i s

Idées d’animations autourde la lecturePearltree Lectures – Ecoles – Pro-motion: http://pear.ly/8__T

L’un des groupes dans l’atelier Bataille des Livres.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 15

Quant à Paulette Piantini, membredu Groupe de pilotage de la Se-maine de la lecture et chef d’or-chestre de cette riche matinée, ellea incité aux Eclats de lire, fil rougede l’édition 2012 de la SRL.

Dans la deuxième partie de la mati-née, les enseignants ont pu com-pléter leur boîte à outils des pra-tiques autour de la lecture via qua-tre ateliers présentant AROLE avecVirus et Ribambelle (Cathy Sierro etFrançoise Genoud), Lire et faire lire(Romaine Anzévui, avec la compli-cité de sa collègue Floriane La-thion), le défi lecture (Evelyne Ni-collerat) et la Bataille des Livres(Nathalie Hofer). De belles syner-gies en perspective entre ensei-gnants de terrain, animation HEP-VS, Arole, les bibliothèques du can-ton et la Médiathèque Valais.

Autour de l’apéritif et son tempsd’échanges, le succès de cette mati-née SPVal, devant un parterre deprès de 80 enseignants et en pré-sence de Michel Beytrison, adjointau Service de l’enseignement et dePierre-Marie Gabioud, inspecteuret président de la commission debranche Français, laisse augurer une

Lecture et motivationLa recherche a en effet montré que six grands facteurs de motivation aumoins interviennent dans la lecture. (Gambrell, 1996)

1. Un enseignant qui sert comme modèle explicite de lecteur.2. Un environnement de classe riche en livres.3. L’occasion de choisir.4. Des occasions d’agir socialement avec les autres.5. Des occasions de se familiariser avec un tas de livres.6. Des incitants appropriés liés à la lecture.

Powerpoint Stéphane Hoeben

nouvelle édition pour démarrer laSemaine de la lecture 2013 en Va-lais, car le sujet est inépuisable. Pourexemple, Monique Moulin, ensei-gnante à Charrat, repart enrichie decette matinée, mais serait ravied’avoir un guidage en matière delittérature jeunesse, car les ateliers,tout en offrant des activités organi-sées, ont dans le même temps misen avant la profusion des titres édi-tés actuellement. Pas facile en effetde s’y retrouver et de choisir les li-vres adaptés à sa classe. L’ensei-gnante accueillerait aussi volontiersillustrateurs ou auteurs pour la jeu-nesse dans sa classe, mais commentprocéder? Conclusion, vivement un

portail unique, également défendupar le président de la SPVal, pourcheminer plus aisément de liane enliane, de www.jm-arole.ch à www.bataille-des-livres.ch, en passant parwww.vs.ch/culture > Etincelles deculture, trois adresses parmi d’au-tres offrant des occasions de ren-contres avec des écrivains et des il-lustrateurs en contexte scolaire.

Sans attendre la prochaine Semai nede la lecture, n’hésitez pas à piocherdans les activités de toutes les édi-tions présentes sur le site du Syndi-cat des enseignants romands (www.le-ser.ch - www.semaine-romande-lecture.ch)…

Devoir à la maison, dialogue mère-fille- Au siècle des Lumières les hom -

mes vont découvrir de grandesinventions comme le microsoft :-)

- Euh, microscope tu veux dire?- Ben oui, c’est pas ce que j’ai dit?- Pas tout à fait, non :-))

Perle piquée de manière autori-sée sur le mur FB d’Ostiane Ami -

gues Mathon, ensei-gnante et auteure deRéussir sa premièreclasse (ESF, 2012).

A vos perles: [email protected]

Perle scolairePerle scolaireHES-SO//Valais/Wallis

Loi adoptéeLe Grand Conseil du canton du Valais a adopté à l’unanimité (116 oui, 0 non, 0 abstention) la Loi d’application sur la Haute Ecole Spécialisée deSuisse Occidentale Valais/Wallis (HES-SO//Valais/Wallis). www.hevs.ch - www.hes-so.ch

Bourses et prêts d’études cantonaux

Chiffres clés 2011En 2011, les cantons ont accordé aux élèves et étudiants 306 millions de francs sous formede bourses et 20 millions de francs sous formede prêts d’études. Les chiffres clés au sujet desbourses et prêts d’études en Suisse viennentd’être actualisés dans la publication «Bourses et prêts d’études cantonaux, 2011».www.bfs.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Rappel

Créativité: participation à l’éla-boration d’une œuvre dont lesbases sont fixées d’avance.

Création: élaboration complèted’une œuvre.

Pensée créatrice: développementde l’inventivité, de la fantaisie,de l’imagination et la flexibilitéd’aborder toute situation.

Cet article fait suite à celui de no-vembre 2012.

Nous vous proposons, tous degrésscolaires confondus, quelques pistes.N’oubliez pas de tirer parti des inspi-rations et des idées des élèves mais,également, de faire le choix de stra-tégies et de techniques inventives.Merci aussi de prendre note que cer-

taines propositions sont présentesdans plusieurs objectifs prioritairesd’apprentissage. Les fils rouges denotre réflexion demeurent les 4 pa-ramètres du son1.

Instrument, intonation et rythmeLe xylophone est un instrument in-téressant pour donner la possibilitéaux élèves de parfaire leurs con -naissances mélodiques tout en dé-veloppant leurs capacités créatives.On peut ainsi inventer des mélo-dies dans un cadre précis (accorddo-mi-sol; gamme pentatoniquedo-ré-mi-sol-la…).

On peut aussi, le cas échéant, uti-liser la flûte à bec ou, comme in-diqué dans notre dernier article,faire de même avec un bouteillo-phone2.

Tous ces exercices mélodiques peu-vent être, bien sûr, joints à desrythmes. Et, à ce sujet, on peut com-poser un orchestre de petites per-cussions et le faire diriger par unélève en variant le rythme et lesnuances, par exemple.

Ces notions peuvent, à l’envi, êtreécrites sous forme de partition tra-ditionnelle ou inventée.

Voix, intonation et rythmeOn peut chanter, seul, en groupe,sur les notes d’un accord (do-mi-sol). On peut aussi utiliser la gammeavec le nom des notes pour impro-viser des mélodies ascendantes oudescendantes, chanter en canon oualors, inventer des motifs mélodi -ques mettant en valeur les marchesmélodiques3. Compléter une mélo-die (avec le nom des notes) peutêtre proposé aux élèves.

Proposons aussi aux élèves d’inven-ter des paroles sur les notes dela gamme de manière à créer unechanson simple.

Tout cela peut se réaliser en utili-sant le paramètre du rythme, bienentendu. La mise en partition de-meure un objectif à ne point oublier.

Techniques vocalesNous ne voulons pas ici rappelertout ce qui a été écrit sur ce sujetdans ces mêmes colonnes. Rajou-

De la créativité (3)Acquisition de techniquesDe la créativité (3)Acquisition de techniques

E d u c a t i o n m u s i c a l e

16 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

Explorer, expérimenter,exercer diversestechniques musicales.

Concours de composition pour chœurs d’enfantsLa Fédération des Sociétés de Chant du Valais et la Commission de musique dela prochaine fête cantonale de chant des enfants de Brig 2014 lancent unconcours de composition pour chœurs d’enfants!

L’occasion rêvée peut-être pour vous de vous lancer dans la composition d’uneou plusieurs pièces qui seront peut-être récompensées par un prix et chantéeslors de la fête de mai 2014!

Tous les détails se trouvent sur le site de l’animation:http://animation.hepvs.ch/musique.

Notre objectif est avant tout de développer le patrimoine choral pour chœursd’enfants en Valais! Et bien sûr d’offrir à nos jeunes têtes blondes des piècesde qualité!

N’hésitez pas à contacter Samuel Emery, président de l’Association Valaisannedes Chefs de Chœurs pour toutes questions!

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

tons toutefois quel’on peut inventerdes virelangues4 mé-lodiques et/ou ryth-miques en prenantexemple sur de tellesphrases con nues5.

On peut aussi inventer(ou faire inventer parles élèves) des exercicesde pose de voix, toujours dans laperspective de développer les con -naissances des élèves en lien avecles paramètres du son mentionnés.

Intonation, rythme et mouvement (danse)Les moyens romands d’enseigne-ment de la musique proposent legeste Kodaly6 comme moyen d’as-similation de l’intonation. Alors,pourquoi ne pas créer un autre gestecorporel pour représenter le mou-

vement sonore (se le-ver quand la mélodiemonte ...)? Pourquoine pas créer une pe-tite chorégraphie col-lective (pas de dansecorrespondant auxrythmes) pour par-faire des schémas,pour bien compren-

dre des structures musicales(ABA …)?

Moyens audionumériques(Cycle 3)La découverte de quelques moyensaudionumériques (synthétiseurs,micros, lecteurs mp3, logiciels d’en-registrement, de mixage, table demixage, logiciel de partitions...)peut être envisagée. Leur utilisa-tion doit être développée dans unautre cadre que celui présent. Pré-cisons simplement que ces outils

entrent dans une dynamique nou-velle quant au développement desdiverses techniques musicales.

Jean-Maurice Delasoie & Bernard Oberholzer

Notes

1 Hauteur, rythme, intensité, timbre.2 Internet ou des ouvrages spécialisés

permettent d’en savoir plus.3 Production à un palier supérieur ou in-

férieur de la gamme d’un motif mélo-dico-rythmique

4 Un virelangue (ou casse-langue oufourchelangue) est une locution (ouune phrase ou un petit groupe dephrases) à caractère ludique, caracté-risée par sa difficulté de prononcia-tion ou de compréhension orale, voiredes deux à la fois.

5 http://fr.wikipedia.org/wiki/Virelangue6 Dommage que ce support soit peu

utilisé.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 17

Prix suisse des écoles

Projet de promotionPour la première fois en Suisse, des écoles sélectionnéesparmi l’ensemble des régions linguistiques recevront unprix qui récompensera des prestations exceptionnelles etconférera la reconnaissance du travail accompli. 225’000francs seront répartis entre les gagnants du Prix suissedes écoles lancé par le Forum Bildung. Ce projet depromotion s’adresse aux écoles de tous les cantons et dela principauté du Liechtenstein; il a pour but de donner dela visibilité à des résultats pédagogiques, à des idées et àdes projets exemplaires. Délai pour déposer les dossiersde candidature: 22 février 2013.www.prixsuissedesecoles.ch

BD de Derib

Making ofCe DVD nous entraînedans l’envers de la BD«Tu seras Reine» deDerib (BD qui existe enfrançais et en patoisd’Evolène). A découvrirpour comprendre le plaisirde dessiner des vaches d’Hérens. www.derib.com

Eduquer aux médias

Guide CLEMILa brochure publiée chaqueannée par le CLEMI (centrefrançais de liaison del’enseignement et des médiasd’information) en direction desfuturs enseignants est sortie.Distribuée largement, elle estaussi téléchargeable librement. Riche d’informations sousforme de fiches pédagogiques et de fiches conseils, ellefacilite la mise en œuvre de l’éducation aux médias dansles classes de l’école au lycée. www.clemi.org

Opération Energie

Audit énergétique des bâtimentsPartir à la découverte avec sa classe, et mener l’enquête pour découvrir et comprendre l’énergie. Où?Comment est-elle consommée dans l’école? Pendantenviron deux mois, les élèves effectuent des mini auditsénergétiques et traquent sans pitié les gaspillagesd’énergie. Equipés de wattmètres, luxmètres etthermomètres, ils découvrent leur école sous un angledifférent. Elle devient un laboratoire géant. www.ader.ch/expo/animations.php

E n r a c c o u r c i

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Régulièrement la HEP-VS pré-sente dans le cadre de cetterubrique des mémoires de find’études. Une manière de dé-couvrir l’éventail des sujets trai-tés par les futurs enseignants etd’en percevoir la richesse descontenus.

Le mémoire de Pascale Vrugginkne marque pas seulement le pointfinal de ses études, mais constitueun ancrage pour sa pratique pro-fessionnelle, pourrait-on dire. Dansson travail de recherche, elle s’estintéressée aux droits de l’enfant,expliquant son intérêt personnelpour leur situation sur chacun descinq continents. Une fois devenueenseignante en enfantine à Bra-mois, elle est passée à la mise enapplication. Et pour le volet plusthéorique, elle a entamé la forma-tion CAS «Violence, gestion declasse et droits de l’enfant: straté-gies d’intervention», proposée àSion par l’IUKB, l’IDE et la FED. PourPascale Vruggink, les droits de l’en-fant sont le ciment d’une éducationcitoyenne.

Pascale Vruggink, que retenez-vousde votre mémoire de fin d’étudesdans votre pratique d’enseignante?En faisant le lien entre les entre-tiens que j’ai menés dans le cadrede mon mémoire et mon approchedes droits de l’enfant avec mesélèves, je constate que, grâce à

cette réflexion, je peux aller unpeu plus loin dans la démarche. Lemémoire m’a sensibilisée à la thé-matique et ouvert des pistes.

Le sujet vous passionne, puisquevous l’approfondissez désormaisvia une formation universitaireet interdisciplinaire de type Cer-tificat…Oui, c’est une question qui m’in-téresse tout particulièrement,surtout depuis que j’ai assistéaux 20 ans de la Con ventiondes droits de l’enfant en 2009à Martigny. De plus, formerles élèves à la citoyenneté estune mission essentielle del’école préconisée par le PER.Je trouve important d’éveillerprogressivement les enfants

aux conditions de vie de leurs con -temporains ici et ailleurs. Person-nellement, avant l’âge de 18-20 ans,je n’avais aucune conscience dela situation des enfants de par lemonde, ce qui m’interpelle. Abor-der cette thématique est aussi unefaçon de mesurer nos chances.

Quel est le prochain projet estam-pillé «droits de l’enfant» que vousavez l’intention de mener avec vo-tre classe?Comme ce sont des enfantines, jeprévois des séquences simples pourles faire réfléchir à leurs droits et àleurs devoirs à la maison, mais aussià ceux de leurs parents. Ce travailsera mené pendant toute la pé-riode de l’Avent.

Quelles activités autour des droitsde l’enfant pourriez-vous suggérerà vos collègues?Tout dépend bien sûr de l’âgedes enfants. Avec des élèves plusgrands, on peut établir des liens

18 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

D u c ô t é d e l a H E P - V S

Pour en savoir plus sur les droits de l’enfantFondation Education et Développement: www.globaleducation.ch

Institut des Droits de l’Enfant àSion: www.childsrights.com

Institut Universitaire Kurt Böschà Sion: www.iukb.ch

Et pour un aperçu global, dé-couvrez le Pearltree Résonances:http://pear.ly/bOHzn

Pour Pascale Vruggink, les droits

de l'enfant, ce n'était pas qu'un

sujet de mémoire.

Mémoire sur les droits de l’enfant Mémoire sur les droits de l’enfant

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

avec la Convention internationaledes droits de l’enfant et celle desdroits de l’homme. L’année passée,lors d’un remplacement en 3P, j’aicommencé par leur demander quelsdroits ils connaissaient avant de lesinviter à les compléter en menantdes recherches à partir de docu-ments apportés en classe. Ils avaientégalement élaboré un petit ques-tionnaire qui leur a permis de dé-couvrir que les gens de leur entou-rage ignoraient nombre de droitsde l’enfant.

Comment s’y prendre concrète-ment pour aborder la thématiqueen classe?Tout un matériel adapté aux diffé-rents degrés existe, en particulier àla Fondation Education et Dévelop-pement à Lausanne. Outre les bro-chures, la FED propose égalementdes fiches pédagogiques pour lesdifférents cycles, des documentairesvidéo, etc.

A vous entendre, les droits de l’en-fant, il faut y penser au quotidienet pas seulement le 20 novembre…

Absolument, car c’est lié au bon cli-mat de la classe. En début d’annéescolaire, il me semble essentiel deprendre le temps pour abordercette thématique avec ses élèves.Ensuite, on peut l’aborder ponc-tuellement ainsi que dans le cadre

d’un projet. Débattre des droits enles distinguant des envies et desbesoins, c’est aussi évoquer les de-voirs, les règles et les limites.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 19

Manifestation phare du temps de l’Avent et de Noël, le Chemin des Crèches deSion connaît un succès qui ne se dément pas. Organisé par l’Association duChemin des Crèches, il illumine rues et places du centre historique de la ville,jusqu’à l’Epiphanie, dans un esprit de paix et de joie partagées. Il aura lieucette année du 9 décembre 2012 au 5 janvier 2013. Manifestation multicultu-relle laïque, le Chemin des Crèches invite le public à aller à la rencontre des dif-férentes communautés ethniques et associations socio-culturelles dela ville, qui ont conçu et monté leur propre crèche. Relevons que, pour sa8e édition, le parcours du Chemin des Crèches se concentre dans le périmètrede la vieille ville, soit de la place du Midi à l’avenu Ritz. Ainsi, pas moins de23 crèches à taille humaine jalonnent un parcours dûment balisé par desmages posés sur des pierres de la carrière du Vieux Rhône, dans le Bois deFinges. Cette signalétique marque désormais l’identité du Chemin des Crèches.

Signalons le retour, cette année, de la résidence du Glarier dans l’aventure.

www.chemindescreches.ch

Chemin des Crèches de SionChemin des Crèches de Sion

L’objectif principal de ce mémoire est d’étudier la manièredont la thématique des droits de l’enfant peut être introduitedans les classes.

Le concept de «droits de l’enfant» occupe une place centraledans ce travail, à partir du document juridique de base qu’estla Convention des Nations Unies relative aux droits de l’en-fant (1989), puis en étudiant la place que ce thème occupedans le Plan d’études romand, la Déclaration de la Confé-rence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse ro-mande et du Tessin relative aux finalités et objectifs de l’Ecolepublique (2003), ainsi que dans les activités de la FondationEducation et Développement.

La question qui a guidé cette recherche porte sur la relationentre ce qui est prescrit par ces différentes instances (curricu-lum formel) et ce qui est mis en place dans les classes par lesenseignants sensibilisés à cette problématique. Pour répon-dre à ce questionnement, l’auteure a mis en parallèle ce curri-culum formel avec les pratiques de cinq enseignantes interro-gées dans le cadre d’entretiens semi-directifs.

Les résultats montrent que des liens réels existent entre lecurriculum formel concernant les droits de l’enfant et les pra-tiques des enseignantes interrogées. Il a par ailleurs été ob-servé que la manière dont la thématique est amenée dans lesclasses dépend de plusieurs facteurs, par exemple de l’intérêtpersonnel des enseignantes ou du contexte scolaire.

Cette recherche se veut proche du terrain et des pratiques en-seignantes. En effet, les réponses obtenues lors des entretiensainsi que celles apportées aux questions de recherche amè-nent une réflexion sur «comment aborder les droits de l’en-fant dans sa classe» en cohérence avec le curriculum formel.

Vruggink, P. (2011). Les droits de l’enfant dans le cadre sco-laire: Application dans les classes. Mémoire de fin d’études,Haute Ecole Pédagogique du Valais.

www.hepvs.ch/images/stories/recherche/vruggink_pascale.pdf

Résumé adapté du mémoire de P. Vruggink par Nicole Jacquemet

Les droits de l’enfant dans le cadre scolaire

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Les progressions d’apprentissagedu PER pour le chapitre de méca-nique n’étant que partiellementcouverte par les chapitres 20 et 21du livre Sciences 8e, l’animationpropose d’utiliser une séquencegenevoise intitulée «Force, masseet mouvement»1, de Christian Co-longo et Christian Rouby. Un docu-ment valaisan accompagne cetteséquence en précisant les activitésà utiliser dans la séquence gene-voise, les références à notre ma-nuel cantonal ainsi qu’une dota-tion horaire indicative2.

Le tableau sur la page ci-contreprésente quel ques commentairessur les contenus de ce chapitre demécanique.

Des manipulations simples avec unmatériel basique serviront au mieux

ce chapitre: des billes, différents«objets roulants»3, des récipients etdes dynamomètres suffisent!

L’élève est confronté à deux obsta-cles: l’association de la vitesse et dela force ainsi que la confusion en-tre masse et poids.

La masse et le poids seront diffé-renciés par une définition claire etbeaucoup de répétitions, même sil’association des deux termes dansla langue française restera l’obsta-cle le plus difficile, y compris pourl’enseignant!

La distinction entre la vitesse et laforce viendra facilement si le mo-dèle du principe d’inertie est intro-duit puis utilisé et rappelé dansdiverses situations simples (accélé-ration / freinage d’un véhicule, vi-

rage, chute libre, situations d’ape-santeur,…). On rejoint ici un desobjectifs de l’enseignement dessciences: MODELISER (MSN35).

Muni d’un modèle simple et biencompris, l’élève sera à même d’in-terpréter diverses situations pourlesquelles il n’avait pas d’explica-tion auparavant; il découvre ainsi lepouvoir explicatif d’un modèle. Laprogression de la séquence gene-voise «Force, masse et mouvement»amène idéalement l’élève à cela.Les enseignants qui suivront le coursde présentation de la séquence le12 décembre 2012 en ressortirontcertainement convaincus!

Adeline BardouAnimation pédagogique

pour les sciences au CO

Notes

1 http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature > Cheminements annuels >Cycle 3 > Sciences en 10e > SéquenceGenève «Force, masse et mouvement»

2 http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature > Cheminements annuels >Cycle 3 > Sciences en 10e > ProgressionVS mécanique

3 Billes, toupies, rouleaux pour rétro-projecteur, balles, boules de pâte àmodeler,…

4 Pour une présentation PowerPointd’une démarche menée avec des élè -ves, cherchez «force Archimède lycéeValentine Labbé» sur Google et ou-vrez le PPT de l’académie de Nancy-Metz.

SN au CO: mécaniqueSN au CO: mécanique

20 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

S c i e n c e s

«Des millions de gens ont vutomber une pomme, Newtonest le seul qui se soit demandépourquoi.»

Bernard Baruch

Les 3 lois définies par Isaac Newton (1642-1727)

Première loi:

«Tout corps persévère dans l’état de repos ou de mouvement uniforme enligne droite dans lequel il se trouve, à moins que quelque force n’agisse surlui, et ne le contraigne à changer d’état.», c’est le principe d’inertie.

Deuxième loi:

«L’altération du mouvement est proportionnelle à la force qui lui est impri-mée; et cette altération se fait en ligne droite dans la direction de la force.»ou F = ma…

Troisième loi:

«Pour chaque action, il existe une réaction égale et opposée: les forces quedeux corps s’exercent mutuellement sont toujours égales et dirigées dansdes directions opposées.» ou FA/B = - FB/A

In: Principes mathématiques de la philosophie naturelle (1687), trad. françaiseEmilie du Chatelet (1756).

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 21

Progressions d’apprentissage du PER Commentaires

Reconnaissance des forces: de pesanteur, motrices, defrottement, de soutien

Représentation des forces àl’aide de flèches

Définition de la vitesse par mesure et calcul et approcheintuitive de l’accélération

Interprétation de situations de la vie quotidienne (objetposé sur une table, voiture qui accélère, déplacement d’unascenseur,…) à l’aide de la 1re loi de Newton en se limitantau cas où les actions sur l’objet sont parallèles et/ou per-pendiculaires entre elles et au mouvement

Mesure de la force de pesanteur et distinction entre poids et masse

Reconnaissance des forces: […] Archimède

Il s’agit ici de définir ce qu’est une force au sens physiqueet de discuter de quelques exemples courants de forces.

Les flèches utilisées par les élèves doivent indiquer correc-tement le centre de gravité (sensibilisation), la direction etle sens de la force. L’intensité de la force ne doit pas êtrereprésentée à l’échelle, mais en proportion des autresforces dessinées. La notion de vecteur-force n’est à ame-ner qu’en N1.

La vitesse sera mesurée sur des objets réels (mesure de dis-tances et de temps), puis calculée (v=d/t, d=vt, t=d/v). Leschangements d’unité de temps sont à réserver aux N1.

La notion d’accélération n’est qu’abordée, mais pas calcu-lée. On peut par exemple l’illustrer par des graphiques vi-tesse / temps.

Par exemple, la force de frottement diminue la vitessed’un objet, un virage modifie la direction d’un objet, laforce de pesanteur modifie la vitesse d’un objet en chutelibre (accélération),… le principe d’inertie (voir encadré)est à comprendre pour les N2 et à appliquer dans plusieurssituations pour les N1.

L’élève apprendra à utiliser un dynamomètre, découvriradifférents facteurs de gravitation selon la latitude, l’alti-tude, la planète,… Et il faudra l’amener à différencierMASSE et POIDS! Il saura calculer FP = mg sur Terre.

La démarche expérimentale s’applique particulièrementbien à l’étude de la force d’Archimède4, en faisant émet-tre des hypothèses puis tester différents paramètres isolésavec un témoin (la mesure de FP dans l’air)… Les élèves deN2 connaîtront les facteurs faisant varier cette force, lesélèves de N1 sauront appliquer la formule FA = Vg.

D’après Quick&Flupke

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Que peut apporter l’interventiond’un dessinateur de BD dans uncours de dessin? Pour les élèves,c’est une manière différente d’ap-procher l’art et la bande dessinée enparticulier. Pour l’enseignant, c’estl’occasion de renouveler sa pratiquetout en offrant aux élèves le contactavec un professionnel du domaine.Pour le dessinateur, c’est l’occasionde parler de son travail tout en ren-contrant un jeune public. Bref, c’estdu gagnant-gagnant pour tous, enl’occurrence cela l’a été pour plu-sieurs classes du CO des Collines àSion, pour Thierry Giroud, qui en-seigne le dessin, et pour PhilippeLuguy, créateur français de BD.

Thierry Giroud a fait vivre cetteaventure à ses élèves le 23 octobredernier, en inscrivant cette paren-thèse dans le cadre d’un projet,puisque plusieurs classes ont été ini-tiées à quelques astuces «profes-sionnelles» pour créer des person-nages de BD afin de pouvoir en-suite, dans le cadre des prochainscours, imaginer le leur, avec évi-demment l’aide de leur professeurhabituel. Pour se préparer, avant lavenue de Philippe Luguy, tous lesélèves ont lu des albums du dessina-teur, dont au moins un de Percevan.

Thierry Giroud avait déjà invité il ya plusieurs années Philippe Luguydans le cadre de ses cours de dessin.Profitant du déplacement de l’ar-tiste à Monthey pour la réalisationd’une fresque, il a renouvelé l’expé-rience, bénéficiant du soutien de

élèves permettant de mieux connaî-tre le parcours de l’artiste qui, dansses premiers rêves professionnels,voulait devenir chanteur d’opérapuis le «Walt Disney» européen(Paul Grimault l’a accueilli dans sonstudio d’animation lorsqu’il avait16 ans), exercices pour apprendre àdessiner des personnages, puis pré-sentation de planches originales.

Les élèves ont questionné le dessina-teur à propos du temps nécessairepour faire une BD, de ses sourcesd’inspiration, de ses débuts…

Vient ensuite le temps pour chaqueélève d’utiliser ses feuilles, soncrayon et sa gomme pour dessiner

22 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

E t i n c e l l e s d e c u l t u r e

L’envers des bulles avec Philippe LuguyL’envers des bulles avec Philippe Luguy

Nadia Revaz

Pour en savoir plus sur l’artistewww.luguy.com

son CO ainsi que du programmeEtincelles de culture (www.vs.ch/cul-ture > Etincelles de culture à l’école).

Philippe Luguy, à l’aise avec lesélèves, n’est pas pour autant un ha-bitué des interventions dans lesécoles, aussi sa démarche reste ori-ginale à chaque fois, même s’il yavait un canevas préalablementélaboré avec Thierry Giroud. Toutesles classes ont donc croqué des per-sonnages, mais avec des variantes.

Des séquences animéesLes séquences avec le dessinateur enclasse étaient organisées en troistemps: réponse aux questions des

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

des bonshommes de toutes lestailles et de toutes les carrures,à partir de triangles, de ronds,d’ovales, de carrés, de tubes…Ainsi que le souligne PhilippeLuguy, «si on sait écrire, on saitdessiner», ajoutant que «le des-sin est surtout affaire d’observa-tion et de calcul pour les propor-tions». Il estime qu’il faut appren-dre progressivement les règles dumétier, notamment celles de laperspective ou les principes del’anatomie étant donné que, pourdessiner des personnages réalistes,il est essentiel de comprendre la lo-gique des muscles en mouvement.Pour insister sur les notions d’effortet de persévérance, le dessinateurétablit un parallèle avec la musiqueet la difficile maîtrise d’un instru-ment. A ses yeux, il s’avère primor-dial d’aller du simple au complexe,démontrant qu’en quelques coupsde crayon, on peut partir du sque-lette d’un personnage et lui donnerdu volume. Pour lui, un dessinateurdébutant ne doit pas s’attacher àvouloir immédiatement maîtriser

tous les détails, pour ne pas se dé-courager. Alors, hop, à partir deformes simples, on crée des person-nages de face, de profil, qui cou-rent, on intègre les expressions dedoute, de colère, etc. Et pour ajou-ter les vêtements, on peut s’inspirer

en piquant des idées dans les cata-logues de mode et pour dessiner samain droite (ou gauche si l’on estgaucher), il suggère d’utiliser unmiroir. Les élèves dessinent des«crobars» en reprenant les petitstrucs du dessinateur dans une at-mosphère détendue, souriantemais attentive.

Troisième phase, après avoir, sousles yeux médusés des élèves,dessiné l’un de ses personnages,l’artiste donne à découvrir sontravail, expliquant les étapes dela case jusqu’à l’album publiéet diffusé en passant par lamise en couleurs.

A partir de cette séquenceavec un «coach» professionnel, lesélèves auront des outils pour créerleur personnage BD et lui donnerun nom original. L’enseignant pour-suivra la démarche dans le cadre descours de dessin. «J’ai aussi apprisde précieuses astuces», commenteThierry Giroud. Assurément ses dif-férentes classes en bénéficieront.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 23

En fin de séquence,

Philippe Luguy a présenté

son travail aux élèves.

Interview de Lydia, Alison et Benoît Qu’est-ce qui a le plus im-pressionné Lydia, Alison etBenoît? «Je ne pensais pasqu’un dessinateur devaitautant s’appliquer», souli -gne Alison. Et Lydia d’ajou-ter: «Il faut beaucoup depatience et de persévé-rance pour créer une BD».«Nous en savons désormaisun peu plus sur l’universde la BD», commente à sontour Benoît. Tous troisn’avaient jamais rencontréun artiste en contexte sco-laire et ont trouvé quec’était enrichissant, parceque différent. Autant dire qu’ils aimeraient bien accueilliren classe d’autres créateurs, même s’ils s’empressentd’ajouter que les cours de Thierry Giroud sont aussi trèsbien. Alors où se situe la complémentarité? Leur explica-tion: leur prof est un généraliste du dessin, tandis que Phi-

lippe Luguy est un profes-sionnel de la BD ayant uneexpérience de son métier àpartager. Même s’ils dessi-nent rarement en dehors del’école, les trois élèves di-sent aimer les cours de des-sin, tout en estimant queles notes gâchent un peuleur plaisir. Estimant ne pasavoir beaucoup d’imagina-tion, ils considèrent quel’école ne laisse guère deplace à la créativité, le pro-gramme étant très struc-turé: «L’imagination, on latravaille un tout petit peu

en cours de français et de dessin, mais même pas vrai-ment», «on passe très rapidement d’une activité à une au-tre», «j’aimerais bien avoir un peu de temps pour inven-ter». Au final, ils disent qu’en invitant des artistes enclasse, cela leur permettrait de s’ouvrir à d’autres univers.

Les trois interviewés ont apprécié larencontre avec un dessinateur de BD.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

The English Teachers Associationof Switzerland (ETAS) est l’Associa-tion Suisse des Professeurs d’An-glais, soit le plus grand réseau pro-fessionnel de professeurs et d’en-seignants d’anglais pour tous lesniveaux et tous les types d’écolesen Suisse.

ETAS est un club regroupant plusde 1000 membres venant du privéet du public qui célébrera son 30e

anniversaire en 2014.

ETAS à Sierre en 2013Voici ce que les participants pour-ront voir et entendre lors des deuxjours de conférences et d’ateliersles 26 et 27 janvier 2013 à Sierre:

4 conférenciers de grande en-vergure - des linguistes et des

auteurs de livres actifs auRoyaume-Uni et au Japon

43 ateliers présentés pardes experts en langues LV1,LV2 et LV3

22 exposants, qui présente-ront leurs dernières publica-tions

400 personnes étroitementliées à l’enseignement de lalangue anglaise

Pour vous participants c’estune excellente mise en réseau.Profitez du lunch, de l’apéritifou du dîner pour échanger vosexpériences avec d’autres pro-fesseurs venus de toute la Suisse

Intéressé-e?Pour en savoir plus, consulter leprogramme détaillé à l’adresse sui-vante: www.e-tas.ch

Frais d’inscriptions: le personnelenseignant valaisan des écoles pri-maires, du cycle d’orientation, descollèges, des écoles de commerceainsi que des écoles pré-profession-nelles peut adresser ses frais d’ins-cription au Service de la formationtertiaire.

A l’issue de la conférence, envoyezle récépissé original de paiement,l’attestation de participation auxcours ainsi que votre adresse ban-caire et numéro de compte ou CCPau Service de la Formation Ter-tiaire, Formation continue, CP 478,1951 Sion.

A bientôt! See you there!

Barbara Chuck, présidente des événements

ETAS Suisse

24 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

A n g l a i s

Saturday 26th and Sunday 27th January 2013HES-SO Valais/Wallis,University of AppliedSciences WesternSwitzerland, Sierre/Siders.

Médias sociaux

Guide d’utilisation pédagogique

Ce guide a pour objectif principal de soutenir lesenseignants dans l’utilisation pédagogique des médiassocionumériques. Il contient quatre sections portant surdifférents aspects de l’intégration de ces outils dans lapratique enseignante.http://guidems.labovte.ep.profweb.qc.ca

éducation.ch

Edition novembre 2012

La CDIP a approuvé la participation de la Suisse à PISA2015. Vous trouverez des informations sur ce thème ainsique sur d’autres décisions prises lors de l’assembléeannuelle de la CDIP des 25 et 26 octobre 2012 dansl’édition 3/2012 d’éducation.ch.www.cdip.ch/dyn/11702.php

E n r a c c o u r c i

29 th AGM and Convention29 th AGM and Convention

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

En collaboration avec la CIIP, legroupe animation ICT (MITIC) de laHEP-VS met à disposition des classesle logiciel en ligne «Maths Interac-tives».

Il s’agit du même logiciel que«Maths 1P-4P» installé sur de nom-breux ordinateurs dans les classes:les jeux sont identiques à la versiond’origine sur CD-ROM. La seule dif-férence est qu’il n’y a rien à instal-ler, sur aucun ordinateur: une sim-ple connexion à l’internet et l’élèvepeut accéder à son compte et auxjeux de son niveau.

Les résultats et la progression del’élève sont automatiquementstockés sur le serveur de la HEP.

L’accès aux jeux ne dépend plus del’ordinateur sur lequel se trouvel’élève: il peut continuer à jouer surson même compte mais depuis unautre ordinateur connecté à l’inter-net: par exemple depuis un autreordinateur de la classe, à la maisonou sur sa tablette tactile.

La demande d’inscription de saclasse est à faire en complétant leformulaire accessible surle site:http://ict.hepvs.ch/Res-sources.

Avantagesgrand confort d’utili-sation pour l’enfantpartage de l’activitéavec la maisonmoins de soucis degestion pour l’ensei-gnant-echangement d’ordi-nateur

multiplateforme: PC, Mac, Linux,Android, ...

Contraintesl’accès aux jeux se fait sur despostes connectés à internetl’enseignant doit entrer la listedes élèves en début d’annéel’application Web nécessite FlashPlayer à installer dans le naviga-teur (aussi sur Mac)le travail des élèves en classe està organiser en fonction de laméthode d’enseignement et del’équipement informatique de laclasse

Consignes pour l’utilisationde l’application webPour que vous puissiez travailler enligne avec votre classe, voici com-ment procéder:

accéder à la page:http://maths1p4p.ecolevs.challer aux jeuxchoisir une annéegérer les classess’identifier avec le login et motde passe reçu après l’inscription

créer une classe, y mettre un motde passe; compléter les champsrelatifs à la classeinscrire les élèves

Les élèves de la classe, une fois ins-crits, se rendent sur la page http://maths1p4p.ecolevs.ch

Dès lors, ils peuvent ...se rendre dans l’espace «jeux»choisir l’année scolaire désiréechoisir sa classeintroduire le mot de passe pourla classe, choisi par l’enseignant-e cliquer sur son prénomlancer l’exercice

Le résultat des exercices est sauve-gardé.

Conditions d’utilisation desjeux Mathématiques 1P-4PLa totalité du code des jeux Mathé-matiques 1P-4P est propriété de laConférence intercantonale de l’ins-truction publique (CIIP).

Le code source a été publié sous li-cence GPL le 4 mars 2009. Seuls lesgraphismes restent sous copyrighttraditionnel. L’utilisation de l’appli-

cation n’est soumise àaucune condition parti-culière.

La propriété intellec-tuelle des auteurs ini-tiaux de ces jeux est bienévidemment con servée.Vous pouvez consulterla liste de ces personnesdans l’écran CRÉDITS ac-cessible depuis l’écrand’accueil des jeux.

Pour le groupe ICT-VSSerge Rappaz

Maths interactives 1P-4P (3H-6H) - version «internet» Maths interactives 1P-4P (3H-6H) - version «internet»

M I T I C

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 25

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Le Lycée-Collège des Creusets (LCC)de Sion a organisé une Journée dela technique le 13 novembre der-nier, avec le concours de l’Acadé-mie suisse des sciences techniques(SATW) et de l’Espace des inven-tions de la Vallée de la Jeunesse àLausanne. Pour l’événement Tec-Day@Creusets, le focus a été missur la thématique de l’énergie se-lon le souhait de Benjamin Roduit,recteur de l’établissement et deJean-François Roux et Alain Kohler,tous deux professeurs au LCC etco-organisateurs de l’événementau sein de l’établissement. Ainsila plupart des modules de cettejournée ont tenté d’apporter auxjeunes des éléments de réponse àdes questions énergétiques, avecaussi quelques-uns qui ont permisd’aborder d’autres problématiquesen lien avec les sciences de la vie,les nanotechnologies, etc.

Le Lycée-Collège des Creusets a ac-cueilli des professionnels issus deshautes écoles, d’instituts de re-cherche, et de l’industrie (HES-SO//Valais, Université de Genève, EPFL,CHUV, CREM, ABB…). Au total, 40modules interactifs de 90 minutesont été proposés aux 1200 étu-diants du LCC (s’approvisionner en

énergie, les acteurs de l’énergie,électricité sans frontières…). Outrela conférence de Michel Bonvin in-titulée «Energie du futur: enjeuxtechniques ou enjeux de société?»,chaque jeune a participé à deuxmodules et a ainsi eu la possibi-lité d’échanger avec des ingénieurset des chercheurs ayant un savoirscientifique à transmettre et pou-vant donner un aperçu de son ex-

périence de terrain. Les étudiantsont pu – dans une certaine mesureen raison de l’envergure organisa-tionnelle – choisir les modules quiles intéressaient le plus a priori.

Les jeunes et la techniqueL’une des missions de la SATW estde créer des ponts et un dialogueentre le monde des sciences tech-niques et la société, en proposantdifférentes prestations, dont lesTecDays orientés vers la jeunesse.«Ces manifestations visent à éveil-ler la curiosité des jeunes et à ac-croître leur compréhension dessciences techniques présentes dansnotre quotidien», relève Eric Fu-meaux. A cela s’ajoute égalementla volonté d’éveiller ou de réveillerl’intérêt des garçons et des fillespour les disciplines scientifiques.

En Suisse alémanique, les TecDaysexistent depuis 2007 et sont, commel’explique Eric Fumeaux, membredu comité directeur de la SATW,

TecDay@CreusetsTecDay@CreusetsNadia Revaz

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S e c o n d a i r e I I

Les étudiants participent à l’enquête de l’inspectrice Pusnik pour connaîtreles causes de la mort d’Adèle, la bibliothécaire…

Satisfaction estudiantineAu sortir du module dispensé par Mascha Pusnik, de la HES-SO Valais et in-titulé «Les Experts/Sion: enquête aux Creusets», Apolline et Indiana, toutesdeux en 1re année de collège, trouvent la démarche de ces TecDays perti-nente. Concernant le module qu’elles avaient choisi, en raison probable-ment du titre renvoyant aux séries TV, elles n’imaginaient pas qu’il y auraitautant de chimie. Elles ont surtout apprécié le côté expérimentation, ayanttoutefois eu un peu de peine avec le vocabulaire du domaine: «C’était bien,mais il y avait des noms compliqués qui revenaient souvent». Après leurdeuxième module, elles en sauront un peu plus sur «la mémoire éclatée».Eh oui, elles ont bénéficié de deux modules pour se mettre dans la peaud’un scientifique.

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La parole aux élèves

L’école court depuis longtempsaprès le programme qui ne cessede s’alourdir. De plus, pourrépondre aux avancéesdes neurosciences et auxattentes de la société, etsurtout s’adapter à lagénération zapping,certains enseignantsdécoupent encore plus lesactivités afin d’éviterl’ennui et l’inattention, ce quisemble logique. Au fil desdegrés, la course devient parfoisfolle, tout en ne garantissant pasle désir d’apprendre.

Du coup, rencontrer des élèveset des étudiants qui critiquent lezapping de leurs enseignants etle saucissonnage de la matière,cela fait une impression bizarre.Certains jeunes souhaiteraientavoir du temps pour rédiger,d’autres voudraient unemeilleure collaboration entredisciplines, d’autres aimeraientjuste des cours plus dynamiquesavec des occasions de mettre lamain à la pâte. Il y a aussi ceuxqui apprécieraient desenseignants qui reconnaissentleurs propres difficultés face àcertains apprentissages, etc.

Patatras les idées reçues! Oui,certains élèves verraient d’unbon œil des activités moinssurvolées et davantage reliées.Mais les écoute-t-on? Non qu’ilfaille dessiner l’école enfonction des envies desapprenants, mais peut-êtredevrait-on entendre certaines deleurs idées susceptibles d’éviterla dérive du bateau scolaire?

Ces échos d’élèves etd’étudiants m’ont déterminée àrecueillir plus souvent leurs avissur ce qui les aiderait àapprendre…

Nadia Revaz

Echo de la rédactricebien implantées dans les écoles dusecondaire II général. Pour la Ro-mandie, les TecDays vivent cetteannée leur premier essai d’implé-mentation dans trois établisse-ments, dont le LCC pour le Valais (àNeuchâtel le choix était orienté mi-crotechnique et à Lausanne c’est laproblématique nucléaire qui seraau centre des débats et certains in-tervenants feront le grand chelem).

Pour l’équipe de l’Espace des in-ventions, ainsi que le souligne sondirecteur technique Romain Ro-duit1, la collaboration aux TecDaysconstitue une belle opportunitéafin d’élargir son domaine de com-pétences, en s’adressant à desjeunes plus âgés que le public habi-tuellement visé par les activitésproposées. C’est sa collègue Séve-rine Altairac qui a été chargée detrouver tous les intervenants pour

les différents modules, ce qui n’étaitpas une mince affaire. Romain Ro-duit est convaincu de la réciprocitédes chances: «Je me réjouis d’avoirles retours des intervenants, car engénéral les professionnels qui vontà la rencontre des jeunes en ressor-tent enrichis, étant donné qu’ilsdoivent vulgariser pour mieux fairecomprendre les hautes technolo-gies complexes qu’ils utilisent et

qui font partie de notre environne-ment quotidien.» Et il ajoute: «Lesjeunes de leur côté peuvent, sou-vent pour la première fois, poserdes questions qui les passionnent àdes scientifiques. Ce sont de bellesoccasions de découvertes pour lesétudiants.»

«Permettre aux jeunes de bénéfi-cier d’une une telle expérience enprenant du temps pour aborderdes thématiques complexes avecdes gens de qualité est un privi-lège», souligne le recteur du LCC.Sans devoir attendre l’évaluationde ce TecDay@Creusets, le succèsest à ses yeux au rendez-vous: «Avoir les visages radieux des étu-diants après la conférence ou enfin de modules, je sais déjà quel’objectif a été atteint et je suissûr qu’ils auront désormais davan-tage de curiosité pour les sciencestechniques. Une telle journée, cen’est que du bonheur.» Nul doutequ’après la suite de l’expérimenta-tion à Fribourg et à Genève en2013, les TecDays se propagerontensuite pour que chaque collégienpuisse vivre une journée techniquedans son parcours de formation. Asuivre… et peut-être à développerde manière simplifiée pour la finde la scolarité obligatoire.

Note

1 Romain Roduit a une autre casquette

bien connue des enseignants valai-

sans, puisqu’il est aussi engagé con -

jointement par la HEPVs et la HES-

SO//Valais pour créer un lien entre

l’école obligatoire et la technique.

Les TecDays ont pour but de promouvoirla compréhensiontechnique.

Pour en savoir plusSATW: www.satw.ch

Revue Technoscope: www. satw.ch/publikationen/technoscope/index_FR

TecDay@Creusets: www.satw.ch/tecday/TecDay_Creusets.pdf

Espace des inventions: www.espace-des-inventions.ch

Lycée-Collège des Creusets: www.creusets.net

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Dans un monde lointain, qui de nousn’a pas rêvé d’être autant sportifque chanteur, écrivain polyglotte oumathématicien aguerri, artiste de re-nom ou biologiste avisé?

Dans un monde moins lointain, ilest clair que ces qualités se retrou-vent, mais auprès de plusieurs per-sonnes…

Alors, avec envie, tentons le pas versun enseignant «normal», pas néces-sairement captivé par le domainesportif, n’ayant pas non plus un ba-gage corporel encombrant ou, l’âgevenant, ne se sentant plus de dé-montrer de manière convaincantedes éléments gymniques complexes.

Alors, avec envie de permettre àl’enfant d’apprendre au mieux lesdifférentes facettes de cette disci-pline, pourquoi ne pas essayer detester un outil, en lien avec le PER etdécoulant des fiches «évaluer» ti-rées du site internet de l’animation?

I-Mouve: images du mouvementDans l’apprentissage des mouve-ments fondamentaux, les différentschapitres décrits dans le PER sousl’axe 3, pratiques sportives, ne font

plus nécessairement référence à uneaction claire et précise pour tout unchacun et, surtout, ne font pas di-rectement le lien sur les critères per-mettant de réussir ce mouvement.

Petit CHECK personnel:Suis-je capable d’effectuer unmouvement donné (sauter, lan-cer, grimper, tourner, en équili-bre…) afin que les enfants aientcomme soutien visuel un film di-dactique?Puis-je citer les critères permet-tant de réussir ce mouvement?Puis-je corriger et aider les élèvesn’arrivant pas à effectuer l’exer-cice?Ai-je d’autres pistes à dispositionpour les élèves qui réussissentdéjà le mouvement demandé?

La question 1 peut être résolue endemandant à un élève d’exécuterune démonstration. Pour les ques-tions 3 et 4, des pistes sont donnéesdans les fiches EPS et les manuels,en allant rechercher des exercicesdu plus simple au plus complexedans les boîtes des fichiers ou ma-nuels du degré correspondant.

Par contre, pour le point 2, l’ensei-gnant trouve quelques pistes sousl’énoncé des exercices, toujours dans

les fiches EPS. Seulement, le manquede place ne permet pas d’étoffer lemouvement et en donne une visionparfois restreinte ou vague.

L’idée des fiches didactiques i-Mouvepermettrait de mettre en avant,pour un élément donné, les élé-ments-clés liés. Ces fiches se présen-tent sous forme d’images en couleur,répertoriées par cycles et par thèmes.

Exemple 1 avec le thème «grimper» /Cycle 2 CM23: Mobiliser des techniques etdes habiletés motrices… en exer-çant sa force et son adresse

Exemple 2 avec le thème «sauter» /Cycle 2CM23: Mobiliser des techniques etdes habiletés motrices… en enchaî-nant et en coordonnant des mou-vements

Exemples 3a+3b avec le thème «rou-ler en avant et en arrière» / Cycle 1CM13: Acquérir des habiletés mo-trices… en découvrant des mouve-ments fondamentaux

Possibilités d’utilisation de ces fichescomplémentaires:

Soutien pour l’évaluation de l’en-seignant

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E d u c a t i o n p h y s i q u e

I (mages)-Mouve(ment)I(mages)-Mouve(ment)

Exemple 1 Exemple 2

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Capacités physiques

Facteurs physiques

Force Vitesse

Endurance Adresse

Facteurs de la coordination

Orientation Différenciation

Rythme Equilibre Réaction

Capacités perceptives et cognitives (CT)

Stratégies Gestion d’apprentissage d’une tâche

Démarche réflexive

Capacités émotionnelles

Volonté, envie Stresscourage

Motivation Pensée(Personnalité) créatrice (CT)

Capacités sociales (CT)

Collaboration Communication

Prise en compte Actionde l’autre dans le groupe

Aide pour l’observation d’un ca-marade (co-évaluation)Soutien pour les corrections dansle cadre d’une évaluation forma-tive

Les correctionsA l’aide des indicateurs précis dé-crits sur les images, les correctionsapportées pourront être ciblées etindividualisées, que ce soit de lapart de l’enseignant ou d’un cama-rade. Il faut relever cependant que

ces documents s’adressent unique-ment aux éléments en lien avec lessavoir-faire. Les compétences de-mandées lors de la pratique spor-tive dépendent et interagissentavec d’autres facteurs, résumé dansle tableau ci-dessous.

«Tiens bien tes bras» pourraitainsi être remplacé par «main-tiens tes bras fléchis»,«Saute plus haut» par «abaisseton corps lors de l’avant-dernierpas d’élan»…

PratiquementConcrètement, ces fiches intervien-nent dans la partie «pré-entraîne-ment» afin de permettre aux élèvesd’utiliser le mouvement le plus effi-cient possible. Elles s’intègrent dansles étapes d’apprentissage:

Découverte – test du mouvement– phase d’essai-erreur (sauf pour

les éléments qui présentent desdangers).Mise en avant de l’élément-clé etdes critères de réussite à i-Mouvecorrespondante.Entraînement en variant les fac-teurs, en amenant des variationsafin de stabiliser le mouvement.Transfert, création.

Si vous désirez tester ces imagesdidactiques, vous pouvez comman-der ces documents auprès desanimateurs d’éducation physiquede votre arrondissement. Afin dene pas vous surcharger, nous vousproposons également une aidecon crète sur le terrain en venantvous présenter une ou quelquesi-Mouve.

En espérant que ces images vouspermettent, ainsi qu’à vos élèves,d’entrer avec encore plus de plaisirdans l’enseignement de l’éduca-tion et l’analyse du mouvement…

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Nouveauté: le coin des PF et… de tout un chacunSur le site internet de la HEP, un nouveau chapitre vous est proposé depuisla rentrée. Vous le trouvez en passant par Généralités Formation continue Pour les PF

Différents chapitres vous sont proposés:Les différentes parties de la leçonComment évaluer une leçon?Eléments didactiques enlien avec la leçon d’EP

Exemple 3a Exemple 3b

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«L’école bouge» est un programmede l’Office fédéral du sport qui viseà faire bouger les classes 20 mi-nutes par jour et qui propose gra-tuitement des idées d’activités danscette optique.

Pour participer, c’est tout simple.Les enseignants qui souhaitent pas-ser à l’action créent un profil pourleur classe sur le site de «l’écolebouge». Ensuite, ils n’ont plus qu’àcommander les jeux de cartes et lematériel correspondant aux mo-dules choisis par leur classe.

«l’école bouge» propose actuelle-ment neuf modules centrés sur l’ac-tivité physique et deux modulescomplémentaires consacrés, l’un, àl’alimentation et, l’autre, au lait.

Une fois leur inscription validée, lesclasses reçoivent gratuitement, parcolis postal, les jeux de cartes et lematériel qu’ils ont commandés.

Une offre destinée aussi auxstructures d’accueil de jourDepuis 2011, les structures d’accueilde jour peuvent également tester leprogramme dans le cadred’un essai pilote. L’an der-nier, quatre modules leuravaient été proposés.

Sur la base des expérien -ces réalisées, l’offre est entrain d’être adaptée auxbesoins spécifiques de cesstructures – et 36 d’entreelles sont à présent ins-crites pour tester les mo-dules et le matériel.

Parmi les changementsdéjà opérés, signalons quetous les modules sont do-rénavant accessibles à cesstructures.

Nouveaux modules

Chaque année, les classes ont lechoix entre plusieurs modules thé-matiques centrés sur l’activité phy-sique et l’alimentation. Deux nou-veaux modules ont été concoctéspour l’année scolaire 2012/13 parl’équipe de «l’école bouge»:

«Bouger ensemble» permetd’aborder la thématique de l’in-tégration sous un angle ludique.Ce module s’adresse aux ensei-gnants qui souhaitent renforcerla cohésion de leur classe à tra-vers des activités physiques par-tagées. Le livret illustré qui ac-compagne le jeu de cartes facilitel’immersion dans la thématiqueet la réalisation des activités pro-posées.

«Bouge avec le lait» proposedes solutions pour intégrer, demanière ludique et informative,la thématique de l’alimentationdans le quotidien scolaire. Ce mo-dule fournit des idées pour conce-voir des séquences théoriques etpratiques, assorties de proposi-tions d’activités et de recettes.

Nouvel accessoire de rangementToutes les «classes qui bougent»(classes participant à long terme) ontla possibilité d’acquérir une boîte derangement «l’école bouge». Ainsi,les cartes de modules peuvent êtreclassées de façon systématique, cequi rend leur accès plus facile au mo-ment d’entamer l’activité physiquesuivante.

Pas encore convaincus?Commandez la boîte d’information!Vous n’êtes pas encore convaincusque «l’école bouge» serait un pluspour votre école ou votre classe?Alors que diriez-vous de tester la for-mule au moyen de notre boîte d’in-formation? Cette boîte s’adresse auxécoles qui souhaitent informer leursenseignants sur l’encouragementde l’activité physique à l’école et lesinciter à participer au programme«l’école bouge». Elle peut être em-pruntée pendant deux semaines.

Pour la commander, écrivez à:[email protected].

A votre tour?A fin octobre, 2300 classeset une quarantaine destructures de jour avaientdéjà rejoint le mouvement.Pour savoir combien il y ena aujourd’hui, rendez-voussur le site. Votre classe serapeut-être la prochaine surla liste…

Testez nos offres et faitesbouger vos élèves! Voustrouverez de plus amplesinformations ainsi que leformulaire d’inscription surwww.ecolebouge.ch.

«L’école bouge»: huit ans déjà!«L’école bouge»: huit ans déjà!BASPO

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M o u v e m e n t

www.ecolebouge.ch

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C o i n d e l a r e c h e r c h e

Epreuves romandescommunes: del’analyse desépreuves cantonalesà un modèled’évaluation adaptéau PER: rapport finaldu projet EpRoCom

Dans l’article 15 de laConvention scolaire ro-mande (CSR), la CIIP s’engage à dé-velopper des épreuves romandescommunes. La formulation du textede la Convention soulève toutefoisla question des finalités de tellesépreuves. Le présent rapport a pourbut essentiel de fournir aux respon-sables politiques les éléments leurpermettant de se déterminer sur cesfinalités.

Dans un premier temps, ce rapportprésente la situation de l’évaluationen Suisse romande ainsi que la na-ture et la répartition des épreuvesdans les cantons. Puis, deux scéna-rios pour l’ensemble de la scolaritéen Suisse romande sont décrits; ilsmettent en évidence, selon le choixde la finalité de l’évaluation, les con -ditions de passation des épreuvesromandes, leurs avantages et leurslimites. La question de la protectiondes données est abordée, de mêmeque celle de la nature et de la desti-nation des informations issues desrésultats à ces évaluations.

Dans un second temps, des proposi-tions évaluatives cohérentes avecles éléments du PER sont dévelop-pées. Elles montrent qu’il est possi-ble de construire, d’ores et déjà, destâches évaluatives constituant une

base pour la créationd’épreuves romandes(susceptibles qui plusest d’alimenter unebanque d’items régio-nale et/ou nationale),selon des conditionselles aussi précisées.

Marc, V. & Wirthner,M. (2012). Epreuves

romandes communes: de l’analysedes épreuves cantonales à un mo-dèle d’évaluation adapté au PER:rapport final du projetEpRoCom. Neuchâ-tel: IRDP (12.1)

Ecole et protectiondes donnéespersonnelles: actes de la journéed’études du 16novembre 2011

L’idée de cette journéenous est venue suite àdes interrogations et àde longues discussions entre col-lègues, dans le cadre de certaines

recherches que l’on a menées etque l’on mène toujours à l’IRDP.Lors de ces échanges, il nous arri-vait souvent de toucher de près oude loin à certains aspects de la pro-tection des données personnelles.Comme, la plupart du temps, nousn’avions pas de réponses sûres ànos questions, nous avons pensénous adresser à des expert-e-s et,une fois la décision prise, que d’au-tres pourraient bénéficier de leursréponses et clarifications. D’où l’or-ganisation de cette journée, dont

le but était de faire unpremier tour d’horizonde cette très vaste pro-blématique de la pro-tection des donnéesdans le cadre scolaireet du point de vuedes préoccupationsdes chercheur-se-s.

Armi, F. & Pagnossin,E. (2012). Ecole etprotection des don-

nées personnelles: actes dela journée d’étude du 16 novembre2011. Neuchâtel: IRDP (12.3)

PublicationsPublicationsIRDP

Pour commander: www.irdp.ch

[email protected]

Elaboré par la Fondation suisse d’Education pour l’Environnement (FEE) et laFondation Silviva, le dossier thématique «forêt» constitue une aide pratiquepour l’enseignant qui souhaite aborder ce thème d’éducation à l’environne-ment avec sa classe. Cet outil n’est pas constitué d’une simple énumération de données. La qualitédu contenu prime sur la quantité. Les ressources sélectionnées sont recomman-dées pour l’enseignement comme pour la réalisation de projets avec une classe. Compatible avec les objectifs de l’éducation en vue du développement dura-ble (EDD) ainsi qu’avec le Plan d’études romand (PER), le dossier répondnotamment, pour le cycle 2 par exemple, aux MSN 26, 27 et 28, SHS 21 et 22 etFG 26-27.

www.educ-envir.ch/dossiers-thematiques

Dossier thématique «forêt» en lignesur le site de la FEEDossier thématique «forêt» en lignesur le site de la FEE

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Les équipes enseignantes se trou-vent de plus en plus fréquemmentconfrontées à des appels à la cohé-rence de leurs pratiques, par exem-ple de la part des parents d’élèves:souhait que le contenu et la quan-tité des devoirs donnés aux élèvesd’un même degré soient identiques,demande d’augmentation du nom-bre d’adultes dans les préaux poursurveiller les enfants pendant les ré-créations, coordination des exi-gences sous-ten-dant les travauxd’évaluation, etc.Comment les pro-fessionnels réagis-sent-ils à ce typed’interpellationsvenues de l’exté-rieur de leur école?

Dans des contextesoù l’autonomie desétablissements sco-laires est plus oumoins avérée, deuxtypes de raisonne-ments sont possibles: (1) soit les en-seignants revendiquent, au nom del’autonomie locale, une concerta-tion entre professionnels pour ré-guler leurs pratiques; (2) soit ils pré-fèrent se référer à une règle formu-lée par leur hiérarchie, afin de nepas être soupçonnés d’arbitraire.Un travail de négociation en équipeest conséquent: avoir les coudéesfranches nécessite l’engagementde chacun, tout en sachant que les

moments d’échanges peuvent voirémerger des tensions, voire desconflits d’opinion entre collègues.L’autonomie a donc un coût, entemps comme en énergie. Face à ceconstat, il n’est pas rare de voir desétablissements se retirer d’un pro-cessus de prise de décision auto-nome, faisant implicitement unecroix sur leur liberté pour laisser laresponsabilité de choix à leurs su-périeurs. Après tout, l’autorité sco-laire n’a-t-elle pas les ressources etla légitimité pour le faire?

La réalité n’est évidemment pas sidichotomique. Cela dit, cet exem-ple illustre la tension dans laquellepeuvent se situer les équipes ensei-

gnantes au quotidien:entre désir de libertéde décision et appuisur des directives, se-lon la nature des si-tuations. Les ensei-gnants se trouventconstamment prisentre deux pôles:tantôt réclamantune marge d’auto-nomie plus grande(pour pouvoir li-brement choisir lanature des devoirsdonnés aux élè -

ves), tantôt soulagés de pouvoir seréférer à une directive (pour ne pasdevoir justifier leur manière de faireface aux parents). C’est pour cetteraison qu’ils sont souvent qualifiésde «semi-professionnels», balançantentre considérer leur lieu de travailcomme «un centre d’initiative etd’action» ou plutôt comme «une ci-ble de réformes venues d’en haut»(Gather Thurler, 2000, p. 61). S’ils nesont pas complètement autonomesdans leur pouvoir d’action, ils y aspi-

rent plus ou moins fort et plus oumoins clairement. Face à cette ambi-valence des enseignants se pose fi-nalement la question des coûts etdes bénéfices de l’autonomie desétablissements scolaires.

Cette thématique s’inscrit dans uneproblématique plus large, portantsur l’autonomie des établissementsscolaires et les hésitations des ac-teurs à ce propos. Le colloque inter-national «Des écoles autonomes?Rhétoriques de la gouvernance &Ambivalence des acteurs» aborderacette question selon trois regards: lagouvernance des systèmes éduca-tifs, le partage du pouvoir de déci-sion au sein des établissements etl’ambivalence des professionnels etdes usagers devant les évolutionspossibles ou déjà constatées.

Aline Meyer & Cynthia Mugnier - LIFE

Référence

Gather Thurler, M. (2000). Innover aucœur de l’établissement scolaire. Paris:ESF.

Colloque LIFE: des écoles autonomes?Colloque LIFE: des écoles autonomes?

32 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

C o l l o q u e

Infos pratiques24 au 26 janvier 20132e colloque international surl’innovation dans l’éducation etla formation. Des écoles auto-nomes? Rhétoriques de la gou-vernance & Ambivalence des ac-teurs. Laboratoire InnovationFormation Education (LIFE), Uni-versité de Genève.Informations et inscriptions:www.life2013.unige.ch

La cohérence des pratiquesdans un établissement: au-tonomie locale ou prescrip-tion venue d’en haut?

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Les DVD-R sont à dispo-sition des enseignantset des étudiants dansles deux sites de Sion etSt-Maurice. Par le biaisdu catalogue online dela Médiathèque Valais(RERO-Valais), ceux-cipeuvent être réservés etretirés dans l’un des troisautres sites de la Média-thèque Valais moyennantun délai d’au minimum 72heures (jours ouvrables).Leur emprunt est stricte-ment réservé à des fins pé-dagogiques, pour une durée de 14jours, avec possibilité de 5 prolon-gations tant que le document n’estpas réservé par un autre lecteur.

Les enseignants peuvent exprimerleurs souhaits d’enregistrementpour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission àl’adresse suivante: [email protected].

Cinq caméras brisées, une histoire palestinienne

Emission «Le doc», diffusé sur RTS2, le 24.09.2012, 53’Cote 956.94 CINQ

Ce film, primé dans de nombreuxfestivals, suit le combat non-violentd’un village de Cisjordanie contrel’occupation israélienne. Le jour oùles bulldozers partent à l’assaut desoliviers pour élever le «mur de sé-paration» qui exproprie les habi-tants de Bil’in de la moitié de leursterres, Emad, un paysan du village,empoigne un caméscope et filme,durant cinq ans, les affrontementsentre Palestiniens et Israéliens. Les

caméras se brisent les unes aprèsles autres lors des affrontementsmais il continue de filmer la chro-nique intime d’un village en ébulli-tion. (RTS)

OGM: vers une alerte mondiale

Emission «Le monde en face», diffusé sur FR5 Le 16.10.2012, 54‘Cote 575 OGM

La publication, mercredi 19 septem-bre 2012, de l’étude sur les OGMmenée par le professeur Gilles-EricSeralini change notre regard sur lesujet. A cette occasion, France 5 dif-fuse un document inédit qui retracel’aventure de cette étude. Depuis

2008, le professeur Gilles-Eric Seralini et son équipeont réalisé en secret unesérie de tests sur le maïsNk603. Les résultats sontalarmants et portentun sérieux doute surl’innocuité des produitsgénétiquement modi-fiés. Pendant deux ans,l’équipe a donc suivi ledéroulement de cetteétude indépendante,unique par son am-

pleur et sa durée et quia bénéficié de moyens techniqueset financiers exceptionnels. Gilles-Eric Seralini raconte les originesde sa recherche, la méthode suivie,les difficultés de l’opération, sonfinancement, le secret nécessairepour la mener à bien. Il commenteet explique les images tournéestout au long de l’expérience aux-quelles il a été possible d’avoir ac-cès. «OGM, vers une alerte mon-diale?» traite aussi des conditionsde crédibilité de l’expertise scienti-fique, du manque de transparencedes agences de sécurité alimentaireet de l’emprise des lobbies de l’in-dustrie sur le monde politique.Après des années de doutes et depolémiques, allons-nous enfin con -naître la vérité sur les OGM? (FR5)

La fumée vous dérange

Emission «Thema», diffusé le 09.09.2012 sur Arte, 60’ Cote 613.84 FUME

Une analyse de l’évolution de laplace du tabac dans la société et desenjeux qui se cachent derrière laguerre menée actuellement contrela cigarette. (RTS)

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 33

D o c . p é d a g o g i q u e

Un document pour tenter de faire le point

sur les OGM.

D VD-R documentaires: les suggestions du moisD VD-R documentaires: les suggestions du mois

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Les patrons rencontrent-ils desjeunes bien orientés? Que faudrait-il améliorer? Interview de plusieurspatrons, d’un responsable de for-mation des jeunes au sein d’unegrande enseigne et d’une direc-trice d’école, couvrant des CFC biendifférents: bouchers-charcutiers,électroniciens en multimédia, assis-tants en pharmacie, ramoneurs,créateurs en vêtements, gestion-naires du commerce de détail(con seil à la clientèle)ou polydesigner3D.

Selon les domaines etl’image des métiersdans la société, il sem-ble que l’orientationsoit plus ou moins fa-cile. Les jeunes quichoisissent la bouche-rie-charcuterie ont uneperception relativementcorrecte du métier, nousdit-on à la boucherieFrauchiger à Vouvry. Parcontre, d’autres profes-sions sont méconnues,notamment celles de ramoneurou d’électronicien en multimédia,tandis que d’autres encore sontprésentées de manière trop sédui-sante, omettant les facettes labo-rieuses. «Cessons d’enjoliver la pré-sentation du métier d’assistant enpharmacie et de dire que c’est unbeau métier pour les filles, car c’estbien autre chose au quotidien etcela convient aussi aux garçons»,s’exclame par exemple Dörli Ma-choud, propriétaire de la pharma-cie éponyme à Sion. Point de vuesimilaire pour Gabriela Schnyder,directrice de l’Ecole de couture deSierre: «Certains jeunes s’imagi-nent tout de suite grands créateursde mode, sans vouloir acquérir lesbases.» Alain Mauron, gérant dePro Center Sàrl à Sion et expertpour le CFC d’électronien en multi-

média, souligne pour sa part: «Cemétier est complexe et pas seule-ment fun.» Dixit les interviewés,assistant en pharmacie est un mé-tier de la santé qui exige d’êtreprécis, rapide, curieux, le ramoneurdoit faire preuve d’aptitudes tech-niques, etc. Même les stages decourte durée ne suffisent pas tou-jours à donner la vision du réel.

Toutes les entreprises, respective-ment les associations profession-nelles, n’ont pas les mêmes moyenspour mieux faire connaître leur mé-tier parmi le large éventail des pos-sibilités. Pour tenter de cibler les ap-prentis convenant aux professions,plusieurs misent sur internet. UgoRaszynski, HR Business Partner, ex-plique que Manor invite désormaisles jeunes, préalablement sélection-nés sur dossier, à des castings, avantmême de faire un stage: «Au tra-vers de ces castings, nous pouvonsmieux identifier certaines compé-tences, dont l’élocution ou l’apti-tude à travailler en équipe, indis-pensables pour la vente ou le com-merce.» Et d’ajouter: «Les premiersparticipants ont évalué positive-ment cette démarche qui les met ensituation.»

Connaître le terrain

Parmi les améliorations à apportercôté orientation, il semble surtoutque le lien entre conseillers enorientation et entreprises devraitêtre resserré. Les conseillers enorientation devraient aller davan-tage à la rencontre du terrain enconstante évolution.

Du côté de la scolaritéobligatoire, même si laqualité de l’Ecole valai-sanne est reconnue, lespatrons attendraientd’elle qu’elle garantisseà tous un seuil minimalplus élevé en fin de CO.Si les entreprises utili-sent les tests en complé-ment des notes attri-buées par l’école, c’est,disent-ils, parce qu’ilsne veulent pas êtreéchaudés. Et la moti-vation n’est-elle point

compensatrice? La plu-part estiment que c’est un leurre,puisque les échecs de la formationduale concernent en général lescours théoriques. «Certains jeunesont cherché vainement une placed’apprentissage et sont orientéschez nous en “dernière chance”,mais ne réussiront pas pour autant»,souligne Joël Cheseaux, patron d’unservice de ramonage à Massongex.

L’approche orientante devient dou-cement réalité, et les actions – Sa-lon des métiers, Journée des mé-tiers, Passeport Infos ou stages –sont saluées, cependant des pro-grès restent à faire pour un parte-nariat encore plus optimal.

Regards de patronsRegards de patronsNadia Revaz

34 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

F i l r o u g e o r i e n t a t i o n

www.vs.ch/orientation

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L’Institut Sainte-Agnès à Sion as-sure la mission de scolariser des en-fants de 6 à 13 ans présentant no-tamment «de graves troubles del’apprentissage, une déficience in-tellectuelle légère, des troubles en-vahissants du développement etpour lesquels une prise en charges’avère nécessaire en raison de lagravité du trouble, de la situationgéographique ou des ressources dumilieu scolaire et familial».

L’Institut offre des prestations d’en-seignement spécialisé, d’éducationsociale en internat, internat partielet semi-internat, de logopédie etde thérapie psychomotrice.

Les valeursPour accomplir le mandat qui lui aété confié, l’Institut se fonde sur lesvaleurs suivantes:

La recherche pré-pondérante de l’in-térêt supérieur del’enfant.

Le fait de considérerl’enfant comme unepersonne à part en-tière, sujet de droits,consulté pour toutesles décisions qui leconcernent durant lesdifférentes étapes deson séjour, dans le res-pect de ses intérêts etde ses droits.

Parler aux enfants constitue unetâche fort complexe. Avoir un vraidialogue avec eux implique, commele souligne pertinemment ClaudeHalmos, de pouvoir les considérer«comme des personnes sensées, res-pectables et capables de compren-dre ce qu’on leur dit, sans pour au-tant les prendre pour des adultes».

La participation de l’enfant

La finalité de la prise en chargeest l’accès de l’enfant à la citoyen-neté. A travers le Parlement desEnfants, l’Institut Sainte-Agnès fa-vorise l’éducation à la citoyenneté.En donnant la parole aux enfants,il leur permet de développer desaptitudes à la communication, à lanégociation et à la prise d’initia-tives.

Les enfants exercent leur jugement,leur réflexion et leur écoute en va-lorisant les valeurs de respect desautres et de sentiment d’apparte-nance. Cela encourage la recherchede solutions et contribue, de façonsignificative, à assurer qu’ils devien-nent des personnes responsables etattentionnées aux autres.

Des projets

Des démarches collectives, associanttous les enfants et adultes de l’Insti-tut, se déroulent durant cette an-née scolaire:

Avec Senso5 est développée uneapproche sensorielle pluridisci-

plinaire de l’alimentation. L’en-fant apprend à mieux connaîtrele monde alimentaire par le plai-sir de la découverte et l’utilisa-tion des cinq sens.

En participant au Prix IDE-LesZèbres des Droits de l’Enfant, leParlement des Enfants a sou-haité faire connaître son expé-rience et mener à terme son pro-jet de création d’un service demédiation par les pairs.

Grâce aux compétences des in-tervenants de l’Association PA-TOUCH, les enfants peuvent ap-prendre la gestion de la peur,l’affirmation de soi, la définitiondes limites et découvrir certainestechniques.

Des professionnels et des parentsLes parents sont les in-terlocuteurs privilégiés.C’est en esprit de parte-nariat avec les parentset en élaborant une al-liance avec eux qu’estco-construit le projetde l’enfant. Collaborerc’est donc travaillerensemble, associer lescompétences respec-tives, mobiliser lesénergies, respecterles différences.

A la question de ClaudiaCardinale: «Qu’est-ce qu’un profes-sionnel?», Burt Lancaster répond«C’est quelqu’un qui met toutesles chances de son côté!». Mettretoutes les chances du côté des en-fants qui sont confiés à l’InstitutSainte-Agnès, c’est l’ambition detoutes les collaboratrices et collabo-rateurs, en partenariat étroit avecles parents et les familles.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 35

E n s e i g n e m e n t s p é c i a l i s é

Institut Sainte-Agnès: «Sourire à la vie!»

Institut Sainte-Agnès:Institut Sainte-Agnès:Philippe Bonvin

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36 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

L’enfant et le savoir

A l’échec scolaire on répondpar des réformes, des classesde rattrapage. Rarement leproblème est pris d’où il naît:de ce qui chez l’enfant rendl’apprentissage possible – sondésir de savoir. Martine Menèsnous explique commentapparaît et s’entretient ledésir d’apprendre. Car il a une histoire, qui accompagneles grandes étapes dudéveloppement psychique de l’enfant. L’auteure,psychanalyste etpsychothérapeute, ouvre despistes particulièrementintéressantes pour relancer laréflexion sur l’aide qui doitêtre proposée à ceux quiacceptent mal de recevoir desautres – car apprendre, c’estaussi, et peut-être d’abordcela.

Martine Menès. L’enfant et lesavoir. D’où vient le désird’apprendre? Paris: Seuil, 2012(préface de Serge Boimare).

a Citation extraite de l’ouvrage«La faculté d’apprendredépend de la façond’enseigner. Ce qui setransmet est avant tout ledésir et le goût de larecherche, ce qui suppose que le maître en fasse preuve.Et le meilleur moteur est lacuriosité spontanée del’enfant.»

Andromaque

Ce livre rassemble leschroniques de Michel Serrespubliées dans le Monde del’Education de 1997 à 1999. Unecollaboration qui, comme lesouligne le philosophe, s’estinterrompue sur une question defeu: les rapports entre laïque etreligieux. Les textes proposésabordent des thématiques variées:la question de l’identité avec lasuggestion d’un nouveau passeport rassemblant les aptitudeschangeantes, l’évolution de l’enseignement, le pouvoir de lalittérature, la place de l’histoire, la société pédagogique en lienavec la société de communication, etc. Ce petit livre passionnantinvite à une vaste réflexion sur l’éducation.

Michel Serres. Andromaque, veuve noire. Paris: L’Herne, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Sans nous en apercevoir, nous vivons, en matière deconnaissances, des temps si nouveaux que mieux vaut réfléchiraux tuyaux qu’aux programmes et aux contenus. Les manièresdéterminent les matières.»

Comment impliquer l’élève dans ses apprentissages

A l’école – les professeurs le savent bien – nul ne peut apprendreà la place de quiconque, pas plus les mathématiques que lanatation… Mais nul ne peut apprendre, non plus, sans l’appui deceux et celles qui savent déjà. Voilà un paradoxe sur lequel butetraditionnellement l’enseignement, et voilà les deux affirmationsqui, mises ici en perspective, ouvrent la voie d’un renouvellementradical des pratiques pédagogiques. En prenant appui, demanière très informée et concrète, sur les travaux internationauxconcernant les apprentissages, Charles Hadji nous montre, eneffet, comment les enseignants peuvent créer les conditions et

construire des situations pourque les élèves s’impliquentdans leur travail scolaire,régulent et contrôlent eux-mêmes leurs apprentissages. Il explique précisément«comment ça marche» quandon apprend et commentl’enseignant peut aider à ceque cela «marche mieux» pourchaque élève, et face àl’ensemble des objectifs et desprogrammes.

Charles Hadji. Commentimpliquer l’élève dans sesapprentissages. L’autorégula -tion, une voie pour la réussitescolaire. Paris: ESF, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«L’important est d’aiderchacun à devenir de plus enplus autonome, sans qu’il soitbesoin de tomber dans uneespèce de religion del’autonomie.»

De l’éducation

Jean Jaurès est surtout connupour le rôle qu’il a joué dansl’histoire du socialismefrançais, de l’Affaire Dreyfus àses plaidoyers pour la paix enpassant par ses effortsd’unification du mouvementsocialiste. Sa réflexion surl’éducation est moins souventévoquée. L’anthologie publiéedans la collection «Essais» deséditions du Seuil réunit les

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

Et aussi• Sylvie Neeman & Ingrid Godon. Quelque chose

de grand. Genève: La Joie de lire, 2012 (à partir de 6 ans).

• Germano Zullo – Albertine. Ligne 135. Genève: La Joie de lire, 2012 (à partir de 5 ans).

• Thierry Beaufort. 40 exercices ludopédagogiques pour la formation. Savoir impliquer les apprenants. Paris: ESF, 2012 (1re édition en 2007).

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 37

principaux discours que Jaurèsa consacrés à l’école et offrel’occasion de lire de nombreuxarticles écrits pour les ensei -gnants, jamais réédités depuisprès d’un siècle. Elle introduità une véritable philosophiepolitique de l’éducation,républicaine et socialiste.

Jean Jaurès. De l’éducation.Paris: Seuil, 2012. Editionétablie par Catherine Moulin,Madeleine Rebérioux, GillesCandar, Guy Dreux et ChristianLaval.

a Citation extraite de l’ouvrage«Quiconque ne rattache pas le problème scolaire ou plutôtle problème de l’éducation àl’ensemble du problèmesocial, se condamne à desefforts ou à des rêves stériles.» Discours du 30 septembre1906 à propos de l’éducationpost-scolaire.

Les enquêtes PISA

Cet ouvrage propose unevéritable enquête sur lesenquêtes PISA pour montrerles apports réels de ceprogramme international eten souligner les limites. Car siPISA n’est pas exempt de biaiset outrepasse souvent la simple analyse pour promouvoir de«bonnes politiques», les deuxauteurs (Georges Felouzis estprofesseur à la Faculté depsychologie et des sciences del’éducation de l’Université deGenève et Samuel Charmillot,doctorant, y travaille commeassistant) démontrent qu’ilapporte néanmoins quantitéde données inédites et de

connaissances nouvelles sur les effets concrets de chaque systèmeéducatif. Des informations quiportent une lumière crue sur noschoix pour l’école.

Georges Felouzis et SamuelCharmillot. Les enquêtes PISA.Paris: PUF (collection Que sais-je?),2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Les enquêtes PISA sont à la fois lerésultat et le moteur d’un processus de globalisation del’éducation qui constitue probablement un changement majeuren matière scolaire au tournant du XXIe siècle.»

Les médias en Suisse

Cet ouvrage, conçu sous la forme d’un aide-mémoire, propose un panorama riche et accessible des principales composantes dusystème médiatique en Suisse. La presse, le cinéma, la radio, latélévision, Internet, mais aussi les jeux vidéo et la publicité sontdécortiqués, de leur création à leurs développements les plus récents.

Gianni Hayer, Mix & Remis. Les médias en Suisse. Lausanne:LEP, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«L’arrivée d’Internet a entraînéune révision de la classificationdes médias. Pour certains auteurs,il existe ainsi une division entre leone-to-one (le téléphone, par

exemple), le one-to-many (latélévision, par exemple) et lemany-to-many (Internet).»

Préparer et monter des spectacles

Dans la continuité du livreAnimer des ateliers théâtre,cet ouvrage propose cinqpièces autour de thèmeslittéraires ou historiques: lalégende du roi Arthur, la viede Molière, les contes dumonde, les fables de laFontaine et la mythologie.Chaque pièce s’accompagnede divers ateliers destinés àmaîtriser des techniquesthéâtrales et à aborder tousles aspects de la créationscénique.

Sophie de Moustier. Préparer et monter desspectacles. 8/12 ans. Paris:Retz, 2012 (avec CD Rom).

a Citation extraite de l’ouvrage«Une fois le thème duspectacle déterminé, il est fortement conseillé d’organiseret de planifier son spectacleen se fixant des objectifsconcrets pour chaque séance.»

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

La suggestion d’une enseignante

Daphnée Constantin Raposo, enseignante

«Bitcher» et intimider à l’école, ça suffit!Cet ouvrage à l’accent québécois s’adresse en priorité auxélèves qui vivent des situations difficiles d’intimidations, me-naces, racket, etc. Les boucs émissaires sont parfois traumatiséspour la vie. Ce guide leur montre les solutions possibles et lesmesures efficaces pour désamorcer les conflits et s’en sortir.Cet ouvrage est aussi fort intéressant pour les enseignants et

les parents. En effet, les nombreuxtémoignages permettent de com-prendre le vécu des jeunes, de pré-cieux conseils favorisent la détectiondes signes avant-coureurs. L’auteurenous rappelle qu’agir rapidement età bon escient est primordial afinque l’agression psychologique cesse.

Marthe Saint-Laurent. «Bitcher» etintimider à l’école, ça suffit! Béli-veau éditeur, 2011.

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38 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

EducationL’Unesco lance un cri d’alarmeLe nombre des enfantsscolarisés dans le monde neprogresse plus, selon l’Unesco. Dans le cadre desObjectifs du millénaire pour le développement, 164 payss’étaient pourtant engagés àce qu’en 2015, tous les enfants puissent aller à l’école. Depuis 2000, laplanète semblait sur la bonnevoie. Or, en matière éducative, et compte tenu de la démographie galopantede certains pays, sous lastagnation, c’est la régressionqui guette. Pour relancerl’élan, le secrétaire généraldes Nations Unies, Ban Ki-moon, vient de créer«Education First».Le Temps (17.10)

Enseignement au QuébecL’anglais au primaireLes Québécois ont reçu unchoc lorsque la ministre del’Education, Marie Malavoy, a évoqué la possibilité quel’enseignement de l’anglaislangue seconde dans les écoles francophones duQuébec soit repoussé aussitardivement qu’à la 4e ou 5e année du primaire. Mme Malavoy a fait valoirqu’un tel changement estnécessaire afin d’améliorer la qualité des compétenceslangagières des élèves enfrançais. Il n’existe aucunepreuve scientifique probantepermettant d’étayer sescraintes. Au contraire, unnombre considérable dedonnées scientifiquesdémontre que les jeunesenfants ont la capacitéd’acquérir le langage de façon innée et naturelle. Le Soleil (18.10)

FormationLes mirages des universités privéesDe nombreux étudiants étrangers se laissent chaque annéeattirer par les universités privées genevoises, qui font ducaractère international de la ville leur atout numéro un etn’hésitent pas à l’afficher en grosses lettres sur leur site internet.Le canton compte 21 établissements de ce type sur un total deplus de 230 écoles privées, le record absolu en Suisse. Certainesfilières jouissent d’une notoriété mondiale, d’autres sont plusobscures. Or le contrôle exercé sur ces hautes écoles laisse àdésirer. La compétence en la matière revient aux cantons. Dans la plupart, les universités privées sont considérées comme desimples entreprises et ne sont soumises à aucune autorisationspéciale. A Genève, elles doivent obtenir l’aval du Départementde l’instruction publique (DIP) pour s’implanter. Mais les critèresà respecter sont très larges. La Loi sur l’instruction publique (LIP)stipule uniquement que ces établissements ne doivent pasenfreindre «l’ordre public, les bonnes mœurs et l’hygiène».Largeur.com (29.10)

Education américaineSystème en perte de vitesseSi l’Amérique peut se targuer d’abriter les meilleures universitésde la planète, elle connaît de sérieux problèmes de formation auxéchelons inférieurs. Elle devra réformer son système d’éducationsi elle entend rester compétitive. Dans sa dernière étudeéconomique sur les Etats-Unis publiée à la fin juin, l’OCDE metl’Amérique en garde contre une tendance qui se renforce depuistrois décennies. Le système éducatif américain n’arrive plus àformer suffisamment d’étudiants prêts à entamer des étudesuniversitaires. De plus, pour des raisons souvent financières dues àla hausse spectaculaire des frais universitaires, près de la moitié desétudiants américains n’achèvent pas leurs études. Le Départementaméricain de l’éducation fournit des statistiques préoccupantes:74% (en mathématiques) et 62% (en lecture) des Américains de15 ans ont un niveau insuffisant à la fin de l’école obligatoire.Le Temps (30.10)

Décrochage scolaireComment le prévenirLe décrochage scolaire n’est pas un phénomène nouveau. Il estmême moins fréquent qu’il y a 10 ou 20 ans. Pourtant, on enparle plus que jamais. C’est sans doute à cause des outils quiexistent maintenant pour le prévenir et des nombreusesrecherches qui sont faites sur la question. Pierre Potvin, professeurassocié à l’Université du Québec à Trois-Rivières en psycho-éducation, vient tout juste de faire paraître son premier ouvragede référence sur la question: Prévenir le décrochage scolaire:Mieux comprendre la réussite ou l’échec scolaire de nos enfants etadolescents. La recherche a permis d’identifier quatre types dejeunes à risque de décrocher. Il y a ceux qui ont des problèmes demotivation et d’intérêt. Il y a ceux qui ont des problèmes decomportement qui les amènent à être exclus de la classe, voire de

l’école à un certain point. Il y aceux qui vivent des symptômesde dépression, souventassociés à un vécu familial oupersonnel difficile. Finalement,il y a ceux qui ont descomportements antisociaux,c’est-à-dire qui consommentou vendent de la drogue, fontdu vandalisme et éprouventdes problèmes avec la justice.Le Nouvelliste.Ca (30.10)

Université à distanceLe Valais leader en SuisseGrâce à l’engagement décisifdu Canton du Valais ainsi quedes autorités de Brigue et deSierre, le Valais se profilecomme le leader des étudesuniversitaires à distance enSuisse. Avec son systèmecombinant cours online,séances en présence etcoaching personnalisé,Unidistance offre la possibilitéde suivre des étudesacadémiques et continues toutau long de la vie. Ces études àdistance sont une solutionpour un nombre croissant depersonnes ayant un emploi,une famille ou une mobilitéréduite. Et la formule séduit:en vingt ans, le nombred’étudiants a bondi de 266 à2216 personnes. L’institution,reconnue par laConfédération, propose descursus soit dans ses propresfacultés, soit en collaborationavec des universitéspartenaires étrangères.Le Nouvelliste (30.10)

Ecole privéeGéant anglophone venu de DubaïGems World Academy, dont lesiège est à Dubaï, se présentecomme «le plus grand grouped’écoles privées du monde» ets’installe dans le bassin

R e v u e d e p r e s s e

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 39

lémanique. Ce nouveau venuespère accueillir en septembre2013 une première volée de400 élèves, à Etoy, sur la côtevaudoise. Mais le bâtiment encours d’achèvement est prévupour un millier d’élèves.L’enseignement, avec l’anglaiscomme langueprincipale, doitdispenser à terme lebaccalauréatinternational (IB). Laconcurrence va se jouersur la qualité desinfrastructures ou desprestations (Gemspropose de garder lesenfants jusqu’à 19 h)plutôt que sur les prix. Le Temps (1.11)

ApprentissageIl fait peur aux parentsPour beaucoup de parentsromands, «matu» est souventsynonyme de réussite, alorsqu’apprentissage rime avecéchec. Même si la réalité esttoute autre, puisquel’apprentissage est uneformation solide qui permetde faire des ponts avecd’autres filières, lesstéréotypes ont la vie dure.Pour les parents, la matu estsouvent synonyme de sécurité,et l’apprentissage basique estdevenu péjoratif aujourd’hui.L’idée que la voie del’apprentissage ferme desportes à vie est en outretenace, alors que le CFC ouvrela voie vers des formationscomplémentaires.Le Matin (3.11)

Formation NeurosupVive les «neuroprofs»Tout seul dans son coin, unprof de maths lorrain ainventé une méthode pouraider les élèves en difficulté.Son secret? Les faire joueravec leurs neurones. EricGaspar, un simple prof demaths, quadragénaire,enseignant dans un lycée deLunéville, est parti, d’unconstat tout bête: si l’ondemandait à un coureurcycliste quelle est la partie de

son corps qu’il travaille le plus, à coup sûr, il répondrait «Mesjambes». Et si l’école était un sport? Quelle partie des élèvesdevrait être musclée? Le cerveau, bien sûr. Il découvre qu’il existeune science nouvelle méconnue, la neuroéducation (ouneuropédagogie). Ou comment s’appuyer sur le fonctionnementdu cerveau pour changer la manière d’enseigner. Sur son tempslibre, et entièrement à ses frais, il monte un site Internet, édite

des DVD et commence à former descollègues.Le Nouvel Observateur (8.11)

DépressionLes enseignants plus exposés?Selon le Pr Roland Jouvent,psychiatre, chef du service depsychiatrie adultes à l’hôpital de laPitié-Salpêtrière et professeur à

l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI): «Les enseignants ontune surcharge émotionnelle et cognitive évidente. Leur capacitéattentionnelle, pour le contrôle du groupe, est plus sollicitée quedans d’autres professions. Mais ce n’est pas leur métier qui lesexpose plus à la dépression, c’est plutôt le phénomènequantitatif qui joue. Dit autrement, s’ils avaient 10 élèves parclasse, ils y seraient moins exposés.» @vousnousils (9.11)

MarocDe l’analphabétisme à l’illettrismeL’analphabétisme concerne les personnes n’ayant jamaisfréquenté l’école, et qui ne comprennent pas le langage écrit nile calcul. L’illettrisme concerne les personnes scolarisées pendant5 ou 6 ans, n’ayant rien retenu et qui ont perdu la maîtrise de lalecture et de l’écriture ainsi que du calcul. Au Maroc,l’analphabétisme a subi un net recul, tandis que l’illettrismeaugmente dans des proportions alarmantes, 50% des élèvesquittent l’école après 5 ou 6 ans, sans acquis. Actuellement toutle monde est conscient de la dégradation du système éducatif.L’école est un lieu d’ascension sociale et de valorisationpersonnelle, en formant des citoyens autonomes, capables defaire face aux problèmes économiques de la vie courante. Maisl’école marocaine n’en est pas encore là. AllAfrica: Libération (9.11)

AtelierYoga à l’écoleLe projet a démarré il y a troisans à l’école primaire desFrancs-Bourgeois à Paris. «La directrice constatait quebeaucoup d’enfants étaientstressés, avec des maux deventre et de tête. Ils avaientdu mal à se concentrer et cela avait un impact en classe.J’ai proposé un atelier yogapendant six mois, et lesrésultats ont été si positifs, les enseignants tellementsatisfaits que les cours se sontinstitués» raconte Ulrika Dezé, diplômée en sciences de l’éducation et fondatrice de Yogamini, une méthodeludique et pédagogique deyoga. Cette pratique à l’écoledépend pour l’instantd’initiatives locales etspontanées d’enseignants enmatière générale, qui ont étéformés aux techniques de yogaou de professeurs de yogaintervenant en milieu scolaire.Le Monde.fr (11.11)

IndeTablette à bas coûtpour les étudiantsL’Inde a lancé une nouvelleversion de sa tabletteinformatique à très bas coût,encore moins chère et dotéed’une unité centrale plusrapide, vendue aux étudiantsau prix défiant touteconcurrence de 15 euros (1130 roupies). La tablette, qui dispose du systèmed’exploitation Androïd, a étédéveloppée en partenariatavec des instituts publics entechnologies de l’information.Les 100’000 premièrestablettes seront d’abordvendues aux étudiants eningénierie avant d’êtreproposées à la vente dans leslibrairies universitaires.Environ 15’000 professeurs de 250 établissementssupérieurs ont été formés àAakash pour enseigner, aindiqué le ministère en chargedu Développement desressources humaines.La-Croix.com (12.11)

L’école au LibanQuelque 7500 enfants syriens sont inscrits dans les écoles liba-naises, un chiffre qui devrait doubler en cours d'année. Ils sontdes milliers à avoir fui la violence de la guerre en Syrie. Ils pei-nent parfois à suivre le cursus libanais, une grande partie desélèves ayant raté la dernière année scolaire en Syrie en raisondu manque de ressources et surtout en l'absence d'enseignantssyriens. Dans ces écoles, petits Libanais et Syriens ne suiventpas toujours les cours ensemble, notamment en raison des dif-férences de programmes scolaires. Les matières scientifiquessont enseignées en français ou en anglais au Liban, et en arabeen Syrie. Des cours de remise à niveau leur sont ainsi proposés.L’Orient le jour (8.11)

L’école ailleurs

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La réforme structurelle de laprévoyance professionnellelancée en 2011 vise à renfor-cer la surveillance, à imposeraux responsables des Caissesdes exigences plus strictes età accroître la transparencedans la gestion des Caisses depension, contribuant ainsi à laprévention des abus. Commentcette réforme importante du 2e pi-lier a-t-elle touché CPVAL?

Dispositions liées à la transparence et à lagouvernancePour faire face aux demandes vis-à-vis de la transparence et de la gou-vernance, de nouvelles exigencesconcrètes ont été introduites dans lerèglement de placement et d’orga-nisation de la Caisse en ce qui con -cerne l’intégrité et la loyauté despersonnes chargées de gérer oud’administrer aussi bien notre Insti-tution que sa fortune (bonne répu-tation, garantie d’une activité irré-prochable et prévention des conflitsd’intérêts). De plus, les actes juri-diques passés par CPVAL avec despersonnes proches seront doréna-vant signalés et vérifiés par l’organede révision. Ces dispositions pré-voient également que les personneset institutions travaillant pour laCaisse devront lui restituer tous lesavantages financiers obtenus du faitde l’exercice de leurs activités. Ellesn’auront pas le droit non plus deréaliser préalablement, simultané-ment ou subséquemment des opé-rations en bourse en ayant connais-sance de transactions décidées ouprévues par CPVAL. Les frais admi-nistratifs devront être indiqués dansles comptes annuels de façon plusdétaillée qu’aujourd’hui. Les dispo-

sitions de bonne gouvernance au-ront d’autant plus de poids que denouvelles dispositions pénales ontété introduites dans la LPP.

Audit informatiqueAussi bien le DFIS que notre organede contrôle, l’Inspection cantonaledes finances, ont effectué un auditde la nouvelle application informa-tique de la Caisse avec le soutiend’un mandataire externe. Considé-rant les enjeux et les risques liés aupassage de la primauté de presta-tions à la primauté de cotisationsainsi que ceux liés au changementde l’application informatique degestion de prévoyance, ces deuxorganes ont jugé essentiel qu’untel audit soit réalisé. Par ailleurs, laqualité des données (intégralité etintégrité) du fichier SAP de la sec-

tion des traitements de l’Ad-ministration cantonale desfinances qui sert à la déter-mination et à l’affectationdes cotisations des assuréssera également auditée.

Système de contrôle interne SCI

Dans le cadre de la réforme struc-turelle, CPVAL se doit de mettre enplace «un contrôle interne adapté àla taille et à la complexité de l’insti-tution de prévoyance» au plus tardpour la fin de l’année 2012. Pour cefaire CPVAL a recours à un parte-naire externe dont l’expérience etla compétence dans de tels man-dats ont été reconnues. Tous lescollaborateurs de la Caisse ont étéintégrés dans la démarche de miseen place du SCI. Sept ateliers detravail ont été prévus: Gouvernancede la Caisse, Placements et gestionde la fortune, Cotisations et pres-tations d’entrée, Prestations et ver-sements anticipés, Charges admi-nistratives, Finances et rapport fi-nancier et enfin Technologie del’information. L’approche se veutpragmatique et adaptée aux activi-tés de la Caisse. Ce SCI devra être

40 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

C P V A L

Réforme structurelledans CPVALRéforme structurelledans CPVAL

Patrice Vernier

Cahiers pédagogiques

Apprendre au XXIe siècle

Pour leur numéro 500, les Cahiers pédagogiquesabordent une question d’avenir, à savoir apprendreau XXIe siècle. Coordonné par Patrice Bride et NicolePriou, ce dossier, passionnant et surtout questionnant,est à dévorer de la première à la dernière page. www.cahiers-pedagogiques.com

E n r a c c o u r c i

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

pérenne dans le temps et pouvoirs’adapter régulièrement aux chan-gements et évolutions au sein de laCaisse.

Renforcementde la surveillanceLes tâches de l’organe de révision,de l’expert en matière de pré -voyan ce professionnelle et de l’or-gane suprême de l’institution deprévoyance, à savoir du Comité,sont décrites plus clairement. L’en-gagement de ces acteurs de pre-mier plan s’en trouvera renforcé.

Par ailleurs, et c’est là à nouveauune conséquence organisationnellede la réforme structurelle, l’auto-rité de surveillance LPP doit désor-mais être indépendante de l’admi-nistration. De manière à satisfaireà cette exigence, les cantons deVD, VS, NE et JU ont créé un éta-blissement autonome de droit pu-blic, chargé d’exercer la surveil-lance LPP sur les institutions de pré-voyance dont le siège se trouvedans un des cantons partenaires.Par conséquent, la nouvelle auto-rité de surveillance pour CPVAL estl’Autorité de surveillance LPP etdes fondations de Suisse occiden-tale dont le siège est à Lausanne.

Une nouvelle réforme de plus enmatière de prévoyance profession-nelle et beaucoup d’aménagementset de systèmes de vérifications etde contrôles à mettre en place. Cesmodifications impliquent un travailsupplémentaire considérable pourles collaborateurs de la Caisse, quiplus est dans une année de change-ment de primautés et de consolida-tion d’une fusion. Je tiens sincère-ment à remercier toutes ces per-sonnes dont l’investissement pourune constante et systématique amé-lioration de la qualité des servicesde la Caisse est exemplaire. Les assu-rés de CPVAL apprécieront…

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 41

www.cpval.ch

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendasJusqu’au 6 janvier 2013 -Centre d’exposition à SionExposition Edouard ValletDu 6 octobre 2012 au 6 janvier 2013, le Muséed’art du Valais présente«Edouard Vallet. Dessins».Après «Made in: Identitéet art contemporain»,c’est la deuxièmeexposition satelliteorganisée en marge de lagrande expositiontemporaire «Welcome toParadise: L’Ecole deSavièse, une colonied’artistes au cœur desAlpes vers 1900» au Centre d’expositions de l’Ancien Pénitencier à Sion.www.musees-valais.ch

24-26 janvier 2013 - Uni de GenèveColloque surl’autonomie des écolesColloque international sur l’innovation enéducation et formation du Laboratoire InnovationFormation Education(LIFE), à l’Université deGenève sur le thème:

«Des écoles autonomes?Rhétoriques de lagouvernance &Ambivalences desacteurs». Cf. p. 32.www.life2013.unige.ch

27.01.2013 - Toute la SuisseJournée de la Mémoirede l’HolocausteEn application d’uneDéclaration des ministresde l’Education du Conseil de l’Europe, les directeurs cantonauxde l’Instruction publiqueont décidé de déclarer le 27 janvier «Journée de la Mémoire del’Holocauste et de laprévention des crimescontre l’humanité» dansles écoles des cantons.http://guides.educa.ch

Du 15 au 24 mars 2013 -dans les écolesfrancophonesSemaine de la langue française etde la francophonieLa 18e Semaine de lalangue française et de lafrancophonie (SLFF)

proposera des activitéspédagogiques étenduessur les mois de février etde mars.www.slff.ch

8 au 10 avril 2013 - BienneColloque traitant de l’intégration à l’inclusionDe l’intégration àl’inclusion scolaire:regards croisés sur lesdéfis actuels de l’école.

Ce colloque se dérouleradu lundi 8 au mercredi 10 avril 2013 à la HEP-BEJUNE, à Bienne.www.hep-bejune.ch

Du 22 au 26 avril 2013 -dans les écoles romandesSemaine des médias10e édition de la Semainedes médias à l’école, du 22 au 26 avril 2013.www.le-ser.ch

30 janvier 2013 - Sion: Conférence AVPEHP sur les HPIL’Association valaisanne des parents d’enfants à haut potentiel (AVPEHP) organisemercredi 30 janvier à 20 h sa traditionnelle conférence annuelle à l’aula du collègede la Planta à Sion.

Les pièges de la dyslexie et de la dysorthographie chez les enfants à haut potentielintellectuel (HPI), par Sophie Pohier et Sophie Furmaniak.

Cette année, deux logopédistes venant du canton de Vaud, Sophie Pohier etSophie Furmaniak, parleront des pièges de la dyslexie et de la dysorthographiechez les enfants HPI. En effet, si ces enfants sont souvent décrits comme étant deprécoces et bons lecteurs, certains rencontrent des difficultés pour entrer dans lelangage écrit. Pour cause, environ 30% des enfants HPI souffrent de dyslexie/dysorthographie. Cette soirée sera donc l’occasion d’évoquer ces troubles encoretrop souvent mal appréhendés dans le cadre particulier de l’enfant doué. www.avpehp.ch

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

En lien avec l’introduction du Pland’études romand (PER - www.plan-detudes.ch) dans les degrés 1re - 2e

et 5e - 6e primaires, les séances deformations spécifiques obligatoiressont organisées dès février 2013pour les enseignants concernés parces degrés.

L’organisation de ces rencontress’effectue par arrondissement sco-laire. Trois séances (pour tous) sontprévues afin d’entrer plus précisé-ment dans les divers domaines etdisciplines du PER. Un temps seraégalement consacré à la présenta-tion des nouveaux moyens d’ensei-gnement qui seront introduits enparallèle.

Séance 1Généralités PER – nouveaux moyens

Séances 2-3Domaines - disciplines

Horaireslundi - mardi - jeudi à 17 h 30mercredi à 14 h

Des informations complémentairesseront transmises par courriel(adresse professionnelle:[email protected]).

Nous vous remercions par avance devous tenir au calendrier proposé. Sipour de justes motifs vous ne pou-

vez assister à une des séances pré-vues, nous vous prions d’avertir parmail [email protected] d’indiquer la séance qui vous con -vient.

Pour toute autre information:[email protected]

42 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

Formations spécifiquesPER / 1-2P et 5-6PFormations spécifiquesPER / 1-2P et 5-6P

p F o r m a t i o n

Arr. I 1-2P EP Collège de l’Europe, Monthey Je 18.04 Ma 30.04 Me 15.055-6P CO Collombey-Muraz Ma 19.02 Je 07.03 Me 20.03

Arr. II 1-2P Ecole primaire, Sembrancher Me 10.04 Je 25.04 Lu 06.055-6P Je 21.02 Ma 05.03 Me 27.03

Arr. III 1-2P Ecole primaire, Saxon Je 21.03 Lu 08.04 Me 24.045-6P Lu 25.02 Me 13.03 Ma 26.03

Arr. IV 1-2P CO des Collines, Sion Lu 22.04 Ma 07.05 Je 23.055-6P Me 27.02 Lu 11.03 Ma 09.04

Arr. V 1-2P Ecole de Moréchon, Savièse Lu 25.03 Me 17.04 Je 02.055-6P CO Derborence, Conthey Lu 04.03 Je 21.03 Je 11.04

Arr. VI 1-2P CO des Liddes, Sierre Lu 11.03 Me 27.03 Je 18.045-6P Me 06.03 Lu 25.03 Ma 16.04

Lieu Séance 1 Séance 2 Séance 3

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Dates

Mardi matin 4 juin 2013:Français – Expression écrite.

Mercredi matin 12 juin 2013:Français 4P – Compréhensionde l’oral

Jeudi 13 et vendredi 14 juin 2013:Français (Compréhensionde l’écrit –Structuration) et Mathématiques.

Les examens cantonaux de 4P (6e

Harmos) répondent aux objectifsdu Plan d’études romand et auxprogressions des apprentissages yrelatives.

Par contre, les examens cantonauxde 6P sont conçus, comme par lepassé, d’après les objectifs du fun-damentum.

Des informations plus précises surles modalités de passation et d’or-ganisation de ces épreuves vous se-ront communiquées au printemps2013.

Français

Rappel: la note de français est for-mée de deux composantes: 50% decommunication (compréhension etexpression) et 50% de fonctionne-

ment de la langue / structuration(technique de lecture, grammaire,conjugaison,…).

Orthographe:

Nous rappelons que l’orthographepeut être évaluée de plusieurs ma-nières:

à travers un exercice de dictéedans la partie structuration,

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 43

Primaire: infos relatives aux examens cantonaux 2013Primaire: infos relatives aux examens cantonaux 2013

p E x a m e n s

Thèmes retenus pour l’expression Thèmes retenus pour l’expressionLe texte qui relate: Relater: le fait diversle témoignage d’une expérience vécue Argumenter: la lettre au courrier des lecteurs Le texte qui transmet des savoirs: l’article encyclopédique

Temps de passation des épreuves: 230 minutes Temps de passation des épreuves: 200 minutesCompréhension de l’écrit Compréhension de l’écritCompréhension de l’oral Expression écriteExpression écrite Structuration (dictée comprise dans cette partie)Structuration (dictée comprise dans cette partie)

Seuls les ouvrages de référence suivants sont à la disposition des élèves durant certaines épreuves: mémento dictionnairetableaux de conjugaison (Bescherelle)

Les moyens de référence sont à la disposition des élèves durant les épreuves suivantes: compréhension de l’écritexpression écrite structuration (1re partie)dictée

Lors de la 2e partie de structuration, les élèves ne disposent d’aucun moyen de référence.

Français: degré 4P Français: degré 6P

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

dans des exercices de structura-tion,

dans l’expression écrite,

en situation dans certaines par-ties de l’examen (copie, transfor-mation de phrases…).

Expression écrite:

Les genres de texte retenus sontdéveloppés dans le moyen romand«S’exprimer en français». Pour l’ex-pression écrite, deux thèmes sontproposés. Un seul de ces thèmessera retenu pour l’épreuve annuelle.

Mathématiques

Degré 4P

Temps de passation des épreuves:115 minutes.

L’examen comprend 3 parties tes-tant les objectifs de l’année, dontune de calcul.

Moyens de référence: aucun.

Le matériel Polydron doit être à ladisposition des élèves.

Degré 6P

Temps de passation des épreuves:125 minutes.

L’examen comprend 3 parties tes-tant les objectifs de l’année, dontune de calcul.

Moyens de référence: aide-mémoiremathématiques.

Rappel: l’animation de mathéma-tiques se tient à la disposition desenseignant-e-s qui souhaiteraientdavantage d’informations.

Service de l’enseignement

44 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

Connaissez-vous notre valise didactique sur les grottes? Un coup d’œilsous la surface ouvrira à vos élèves un monde fascinant! Comment lesgrottes se forment-elles? Que font les spéléologues? Répondez à cesquestions et à beaucoup d’autres grâce à des jeux, des échantillons depierres et bien plus encore. Des élèves de tous niveaux dès 10 ans pour-ront notamment observer la formation des stalactites avec les expériencesdisponibles dans la valise.

Disponible en français et en allemand.

Plus d’informations:www.isska.ch

Valise didactique «Eaux souterraines, karst et spéléologie»Valise didactique «Eaux souterraines, karst et spéléologie»

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Dates

Dès le lundi 3 juin 2013:expression orale (français - allemand)

Mardi matin 4 juin 2013:français expression écrite

Jeudi 13 et vendredi 14 juin 2013:épreuves écrites

Français – 3CO

Français 1 / Langue écrite

L’épreuve Français 1 de langueécrite 2013 portera sur les objectifsspécifiques du Programme provi-soire 2003 qui font l’objet d’un ap-prentissage (°l ) et d’une mobilisa-tion en situation (l).

Elle sera composée de 3 parties,dont chacune vaudra le ¼ de lanote globale de l’examen cantonal2013, et totalisera 60 points.

Partie 1. Expression écrite (EE)(90 minutes, 20 points)

Date: 4 juin 2013

L’épreuve portera sur l’un et/oul’autre des rubriques et genres detexte annoncés ci-dessus.

Partie 2. Compréhension de l’écrit(50 minutes, 20 points) (CE)

Date: 13 juin 2013

L’épreuve portera sur l’un et/oul’autre des types et genres de texteannoncés ci-dessous.

Partie 3. Structuration (25 minutes, 20 points)

Date: 14 juin 2013

10 autres points de structurationseront en principe répartis dans lesPartie 1 / Expression écrite et Par-tie 2 / Compréhension de l’écrit.

Français 2 / Langue orale

Date: dès le 3 juin 2013

Expression orale (EO)(20 points)

L’épreuve Français 2 de langueorale 2013 portera sur les objectifsspécifiques du Programme provi-soire 2003 qui font l’objet d’un ap-prentissage (°l ) et d’une mobilisa-tion en situation (l).

Elle totalisera 20 points et vaudrale ¼ de la note globale de l’examencantonal 2013.

Elle portera sur les types et genresde texte annoncés ci-contre.

Remarque:

Des informations complètes surle contenu et le déroulement desépreuves de Langue orale seronttransmises aux enseignant-e-s auprintemps 2013.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 45

CO: infos relatives aux examens cantonaux 2013CO: infos relatives aux examens cantonaux 2013

p E x a m e n s

3NI- narrer - le récit fantastique- décrire - le portrait psychologique

3NII- narrer - le récit fantastique- argumenter - le point de vue

EE Rubriques Genres de texte

3NI- poétique - le poème à forme fixe- explicatif - le texte explicatif

3NII- descriptif - le portrait psychologique- théâtral - la comédie

CE Types de texte Genres de texte

3NI - argumentatif - l’affiche publicitaire

3NII - poétique - le poème à forme fixe

EO Types de texte Genres de texte

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Allemand

Structure de l’examen et pondération (CECR A1-A2+-B1)(tableau page 47)

Plan d’études: répartition des unités (tableau ci-dessous)

Organisation

L’examen oral se déroulera en 2phases:

Hören: un ou plusieurs types demessage; durée maximale 30 mi-nutes environ.

Sprechen: deux élèves en interac-tion et deux examinateurs (10 mi-nutes de passation et 10 minutesde préparation). La prise de notes,sous forme de mots-clés, pendantla préparation est autorisée.

L’examen écrit se compose de 2 par-ties (Lesen + Schreiben) et se dé-roule sur 50 minutes. La partie «FA»est intégrée dans le Schreiben.

Annonce des thèmes

Pour les 1CO l’examen porte sur lesthèmes abordés en 1CO unique-ment.

Pour les 3CO, l’examen porte surles thèmes abordés en 2CO et 3CO.

Mathématiques

Comme les années précédentes,l’examen cantonal de mathéma-tiques du CO comportera deux par-ties.

Quelques rappels toutefois:

Le temps total maximum réservéà cet examen reste à 125 minutes(50’ + 75’).

Un ou deux exercices de recher -che, intégrant en particulier lavisée 1 du plan d’études (cf. p.6du PEVS 03) seront présents dansl’épreuve. Un compte rendu deces recherches sera demandé auxélèves.

En principe, les épreuves serontainsi présentées:

3CO I / II:

1re partie 50 minutes (avec calcu-latrice, sans aide-mémoire)

2e partie 75 minutes (avec calcu-latrice et aide-mémoire)

L’animation des mathématiques(Hervé Schild) se tient à votre dispo-sition pour tout complément d’in-formation.

Examen sciences 1CO

Examen sciences 1CO 2013

L’examen cantonal de sciences 2013en 1CO portera sur les thèmes de larépartition annuelle cantonale duPER. L’examen durera 75 minutes,sans document ni matériel à disposi-tion. La proportion des thèmes estdonnée par la table de spécification:

25% pour l’objectif MSN35(démarche scientifique)

10% pour l’objectif MSN36 (phénomènes naturels et techniques)

34% pour l’objectif MSN 37(corps humain)

31 % pour l’objectif MSN38 (diversité du vivant)

Service de l’enseignement

46 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

1CO geni@l A1/ E7-E15

3COniveau 1 geni@l A2/ E11-E15, B1/ E1+ E3 + E4 + E5

niveau 2 geni@l A2/ E8-E15

Allemand: plan d’étude: répartition des unités

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012 47

Hören Sprechen Lesen SchreibenCompréhension Expression orale Compréhension Expression

orale (C.O) (E.O) écrite (C.E) écrite (E.E)

Compétences Compréhension Comprendre,réceptives globale et détaillée interpréter ou (HO-LE) décoder un ou

Questions/réponses plusieurs types deen français message

Plusieurs typesde message

Compétences Trois parties: Ecrire/répondre àproductives un message.(Spr-Sch-FA) A: production

individuelle Rédiger un discours critères simple (semi-dirigé)d’évaluation B: interaction, définis communication:précisément questions-réponses 1CO: rédaction (CECR) d’un petit texte (A1-A2-B1) C: items semi-dirigé et

d’interaction; tâche construction decommune avec phrases dirigéesfiche de consignes

Distribution 15 points 15 points 10 points 10 points

des points 3CO

ORAL: 30 POINTS (60%) ECRIT: 20 POINTS (40%)

Distribution des 12.5 points 12.5 points 12.5 points 12.5 pointspoints 9e (1CO) (25%) (25%) (25%) (25%)

TOTAL: 50 POINTS

Allemand: structure de l’examen et pondération (CECR A2-A2+-B1)

1CO = A1-A1+ 3N1 = A2+B1 3N2 = A2

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Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

48 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Décembre 2012

Apprendre c’est transformer ses façons

de penser le monde.»

Jean-Pierre Astolfi

E n r a c c o u r c iA.N.A.E. - Hauts potentiels

Force ou faiblesse?La revue de l’Approcheneuropsychologique desapprentissages chezl’enfant (A.N.A.E.) consacreun dossier à l’identificationdes aptitudes des HP pourles aider à développer leurstalents. Avec des contributions intéressantes, dontcelles de Jérôme Saltet et d’André Giordan.www.anae-revue.com

Swisstopo

Jeu avec tirage au sortL’Office fédéral de topographie swisstopo lance unjeu en ligne destiné aux classes des degrés primaireet secondaire. Ce jeu aux applications multiplespoursuit des objectifs pédagogiques à mettre enœuvre dans les cours de géographie, d’histoire, demathématiques et de langues étrangères. Toutes lesclasses qui auront touché au but à l’issue de la chasseau trésor remporteront un kit contenant plusieursexemplaires de la carte nationale de leur région etpourront participer au grand tirage au sort.www.schatz-karte.ch/fr

Mieux apprendre

Site relookéLe site de Bruno Hourst, sur le mieuxapprendre entirant le meilleurparti de sesressources, a faitpeau neuve. Alorssi vous êtes curieux d’en savoir plus, notamment sur les intelligences multiples…http://mieux-apprendre.com

2008 / 2009N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

2009 / 2010N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

2010 / 2011N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

2011 / 2012N° 1 septembre Eclairage 2011-2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1N° 5 février L’école entre tradition et modernitéN° 6 mars Les utopies pédagogiquesN° 7 avril La robotique en classeN° 8 mai Capacités transversalesN° 9 juin Approche concrète de l’EDD

2012 / 2013N° 1 septembre Eclairage 2012-2013N° 2 octobre Harcèlement entre pairsN° 3 novembre Lectures en partage

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2012

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l'Ecole valaisanne

RédactionNadia Revaz - [email protected] - Tél. 079 429 07 01

Photographe Jacques Dussez

Conseil de rédactionFlorian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.chDaphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.chElodie Lovey, CDTEA – www.vs.ch/scjAdrienne Mittaz, AVECO - www.aveco.chZoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.chStéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.chMarie-Josée Reuse, Ass. Parents - www.frapev.ch

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.

AbonnementsCf. encadré séparé

ISSN QR code2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparémentpour les documents fournis prêts à la reproduction.

Délai de remise des annoncesDélai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression - ExpéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Abonnement annuel (9 numéros)

Tarif contractuel: Fr. 30.–

Tarif annuel: Fr. 40.– Prix au numéro: Fr. 6.–

Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changementsd’adresse en passant directement par les formulaires enligne sur www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecolevalaisanne. Cela peut aussi se faire par courriel ([email protected]) ou par courrier DECS-SFT, Résonances, rue deConthey 19, case postale 478, 1951 Sion.

Site Résonances

Sur www.vs.ch/sft > Résonances, vous avez aussi la possibi-lité de consulter les archives de la revue ou de commanderun numéro à l’unité via le magasin en ligne.

fait parler de vous!

Pour vos annonces:

Technopôle - 3960 [email protected] - Tél. 027 452 25 25

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