Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

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La mixité à l’école No 3 - Novembre 2013

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La mixité à l'école

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La mixité à l’école

No 3 - Novembre 2013

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Les mondes économiquesGrands thèmes et petites phrases del’économie politique

Pierre-Alain Rime

19 x 27 cm, 400 pages

Réf. 909007

ISBN 978-2-606-01153-6

Prix : CHF 48.–

En vente en librairie

« Les Suisses dépensent

environ un milliard de francs

par année pour près de

1,3 million de chats et un

demi-million de chiens. Trois

fois plus que l’aide privée

accordée à leurs frères

bipèdes dans le besoin

ailleurs dans le monde. »Les mondes économiques, p. 20, Pierre-Alain Rime

Technopôle - 3960 Sierre - Tél. 027/ 452 25 25

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 1

Les nuancesdu tableau de la mixitéLes nuancesdu tableau de la mixitéComment peindre le tableau de la mixité scolaire ici et maintenant? De quelle mixitéparlons-nous est la première question à envisager, car l’hétérogénéité des classes cachele mélange des sexes, des milieux socio-économiques, des origines, des cultures, etc.Centrons-nous, en tentant d’isoler une variable, sur les différences filles-garçons dans lesfilières de formation et la répartition hommes-femmes dans le corps enseignant! Oups,est-il envisageable d’aborder ces deux sujets sans craindre des conclusions hâtives,sachant que certains discours, plus particulièrement dans les pays anglophones, ontvoulu mettre sur le dos des femmes enseignantes l’échec scolaire des garçons? Certes,ceux qui veulent faire des raccourcis le feront, mais ceux qui prendront le temps dequelques questions verront que la thématique est d’une incontestable complexité et queles nuances du tableau de la situation ne se dévoilent pas au premier coup d’œil.

Alors, commençons par une série d’interrogations, sans tabou, en démarrant sur lamixité du corps enseignant.

Y a-t-il trop de femmes dans l’enseignement? Faut-il craindre une école trop féminine?Est-on certain que plus d’hommes garantirait le rétablissement de l’autorité à l’école?Etant donné que la corrélation directe entre proportion d’enseignants et réussite desgarçons ne peut pas être établie, - vu que des pays aux profils professionnels similaires, sil’on s’en tient à ce seul critère, obtiennent des résultats différenciés sur le plan de leurréussite -, à quoi bon chercher dans cette direction? Peut-on estimer que la féminisationdu métier d’enseignant est sans conséquence sur le développement de la masculinité desélèves et sur leur réussite scolaire, tout en jugeant qu’il serait judicieux qu’il y ait unmeilleur équilibre hommes-femmes dans la profession? Serait-il nécessaire d’opérer unediscrimination positive pour attirer les hommes dans les «filets» des HEP?

Poursuivons avec quelques questions en lien avec les différences filles-garçons à l’école.

Si les filles réussissent mieux à l’école, est-ce dû au fait que l’enseignement serait mieuxadapté pour elles? Serait-il judicieux de changer un peu l’école pour éviter le décrochagedes garçons? Comment l’orientation peut-elle inciter les filles à suivre des filièresscientifiques et techniques, au-delà des campagnes ciblées? A ceux qui estiment qu’ilfaut sauver les garçons à l’école, oserait-on leur demander si une même attentionn’aurait pas lieu d’être accordée en faveur de la réussite professionnelle des femmes?

Allons plus loin, toujours dans le désordre.

Est-ce vrai que la mixité filles-garçons a été introduite sans véritable réflexion sur seseffets potentiels? Le travail visant à briser les stéréotypes sexués peut-il vraiment toutrésoudre? Pourquoi, si l’on constate que des stratégies différenciées peuvent constituerdes aides pour la réussite des garçons, ne pourrait-on et ne devrait-on pas en tenircompte? Et si l’on prenait le temps de l’analyse avant d’envisager des aménagementsdans certaines conditions, sans pour autant mettre en péril ce qui a été construit avecsuccès depuis des années?

Bref, vous l’aurez compris, pas de réponse définitive à ce stade et de surcroît deshypothèses parfois contradictoires. Mais cette non-conclusion ne signifie pas qu’il nefaille pas débattre du sujet, bien au contraire, car la réussite de chacun et de chacune envaut la peine. Le tout consiste à le faire en ayant en arrière-plan le sens des nuances. N

ad

ia R

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az

«La connaissance est une navigationdans un océand’incertitudes àtravers des archipelsde certitudes.»

Edgar Morin

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2 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

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SommaireSommaire Les nuances du tableau de la mixité N. Revaz 1

Infos DFS 47 Quelques actualités - vs.ch

Les dossiers 48 Les dossiers de Résonances

Fil rouge orientation 15 Etienne Claret: étape médiamaticien - N. Revaz

Résonances en ligne 16 Site compagnon de la revue papier - Résonances

Français 17 Semaine romande de la lecture - SRL

Sciences 18 Comprendre les sciences, lire… - A. Bardou

Education musicale 20 Eloge banal du mouvement - B. Oberholzer & J.-M. Delasoie

Mémento pédagogique 21 A vos agendas - Résonances

Livres 22 La sélection du mois - Résonances

Ecole-culture 24 Patricia Vicarini, une artiste de la liste Etincelles de culture - N. Revaz

Doc. pédagogique 26 DVD-R documentaires: les suggestions du mois - MV Valais - St-Maurice – M.-F. Moulin

Le réseau de la formation 27 Françoise Berclaz, à la croisée des lecteurs et des auteurs - N. Revaz

Echo de la rédactrice 29 En mode pause - N. Revaz

Secondaire II 30 Sébastien Bétrisey, ambassadeur romand d’iconomix - N. Revaz

Du côté de la HEP-VS 32 Maths + intelligences multiples = motivation? - N. Jacquemet et N. Revaz

MITIC 34 L’animation MITIC - Groupe MITIC

Ecole-santé 35 Des écoles en santé - N. Revaz

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

Education physique 40 Kin-Ball: quèsaco? - Team animation

AC&M 42 Lancement de la sixième volée PIRACEF - L. Emery

CPVAL 44 Racheter du capital épargne dans sa caisse de pension - P. Vernier

Recherche 46 Dernières parutions - IRDP-URSP- SRED-CSRE

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La mixité à l’écoleLa mixité à l’écoleLe métier d’enseignant se féminise.

Les filles sont par contre sous-

représentées dans les filières

scientifiques et techniques. Les

garçons réussissent moins bien sur

le plan scolaire, mais leur palette

d’orientation est plus large. Les

causes et conséquences de ces

phénomènes sont assurément

multiples et complexes à démêler.

Ce dossier tente quelques

questionnements.

4 La féminisation: élémentsd’interprétationM. Cacouault-Bitaud

6 La mixité vuepar Florian ChappotN. Revaz

8 La divisionsocio-sexuéedes savoirsN. Mosconi

9 Communiquersur la variété desnouveaux métiersN. Glassey Balet

10 Qui a peur de la féminisationde l’enseignement?D. Périsset

11 Travail de décloisonnementà menerN. Jacquemet

12 La mixité vuepar Johan EpineyN. Revaz

14 La bibliographiede la DocumentationpédagogiqueE. Nicollerat

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La féminisation dans le primaire en France n’est pas unphénomène récent: en 1902-1903 les institutrices re-présentent déjà 56,7% des enseignants et le taux deféminisation s’élève à 67,4% à la veille de la DeuxièmeGuerre. L’Etat a besoin d’institutrices laïques pour lesfilles, elles prendront aussi en charge les garçons dansles écoles mixtes. La tendance se confirme dans la se-conde moitié du 20e siècle et au-delà, puisque les«professeurs des écoles», qui ont remplacé les institu-teurs en 1990, comptent 81,6% de femmes en 2012. Lebilan publié par le Ministère de l’Education après lesderniers concours de recrutement, montre que 87,2%des admis aux concours externes (titulaires pour la ma-jorité d’un master 2) sont des candidates (MEN, 2013).Or, le nombre de postes à pourvoir a augmenté deplus de 50% par rapport à l’année précédente. Pour-quoi les hommes sont-ils aussi peu nombreux à bri-guer un emploi qui garantit une sécurité et dont l’at-tractivité est reconnue? Les enseignant-e-s quand onles interroge disent apprécier le fait de «s’occuper dejeunes enfants», de «transmettre des connaissances»,de bénéficier d’une «autonomie dans le travail» (MEN,2008).

Pour répondre à cette question, ou résoudre cetteénigme, il faut envisager plusieurs aspects de la situa-tion en amont et en aval du «choix» du métier et pren-dre en considération la division des savoirs et des activi-tés selon le genre, dans la sphère professionnelle et fa-miliale. En effet, l’orientation des filles et des garçonsjoue un rôle important de même que les inégalités en-tre sexes dans tous les domaines de la vie sociale. Descampagnes officielles sont menées pour inciter les fillesà se diriger vers des formations «masculines», mais onn’encourage pas les garçons à devenir professeur de let-tres, enseignant du primaire ou infirmier… Ainsi, les dif-férences observables chez les élèves du second degrécontribuent à expliquer la supériorité numérique desfemmes parmi les candidats aux concours de l’enseigne-ment: les filles représentent 78,5% des élèves de termi-nal littéraire, 62% dans la section sciences économiqueset sociales et 45,5% dans la section scientifique (MEN,2012). Ultérieurement, une partie des filles dotées d’unbac scientifique rejoignent à l’université les filières let-tres-langues ou sciences humaines et sociales, quiconstituent un vivier de recrutement pour les métiers del’éducation; dans les sciences «dures», on ne trouve que

La féminisation: éléments d’interprétationLa féminisation: éléments d’interprétation

M. Cacouault-Bitaud

4 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Tony Sabino, enseignant à l’école enfantine à Sierre

A propos de la féminisation du métier«Je constate que dès qu’un métier se féminise, c’estquelque chose de péjoratif aux yeux de la société. Pour-tant, être un bon enseignant, c’est affaire de compétenceset non de genre. Croire que privilégier le plein temps seraitla solution pour augmenter le nombre d’hommes dans laprofession me paraît erroné, car tout le monde souhaitede plus en plus exercer un métier à temps partiel. Revalori-ser les salaires à l’école enfantine et primaire aurait certai-nement davantage d’impact, et ce serait mérité, tant pourles femmes que les hommes, car le métier est exigeant, enparticulier au niveau de la formation continue. Je pensequ’il y a par ailleurs un travail à mener sur la représenta-tion des femmes dans le monde professionnel, mais celaprendra encore des années. Le fait qu’il y ait quelqueshommes à l’école enfantine oblige à l’inverse à intégrer lemasculin dans les dénominations.»

A propos des stéréotypes filles-garçons en classe«Même s’il y a de peu de fillesou de garçons dans certaines fi-lières, j’observe que les choseschangent malgré tout. Ainsi je croise de plus en plus de po-licières et d’infirmiers. Preuve que les efforts menés pourprésenter les métiers en évitant les stéréotypes du genren’ont pas été totalement vains. A l’école enfantine, dansles différents ateliers, les préjugés filles-garçons sont moinsprésents. Et s’ils le sont, on peut facilement faire sauter lesverrous, en disant aux enfants qu’ils peuvent jouer à lapoupée ou aux voitures, indistinctement. Probablementque certains stéréotypes apparaissent davantage en gran-dissant.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

Témoignage

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27% de femmes. S’il n’est pasinterdit aux hommes, au con -traire, de passer le concours deprofesseur des écoles après desétudes scientifiques approfon-dies, dans la réalité ce profil esttrès minoritaire. Dans le mêmeordre d’idée, les ingénieurs oules cadres reconvertis dans unemploi d’enseignant sont pres -que toujours des femmes.

En résumé, l’enseignement ap-paraît comme un métier qu’uneétudiante est susceptible d’exer-cer, quelles que soient sa for-mation et ses performances.Une bonne réussite dans le su-périeur est plutôt un gage desuccès étant donné le caractèresélectif du con cours (le taux deréussite des étudiants est d’environ 30%, ils représen-tent pres que 70% des candidats). La représentation dumétier «bien pour une femme», qui laisserait du tempspour s’occuper de ses enfants, apparaît conjointementcomme un élément décisif pour expliquer l’accès massifdes diplômées au professorat des écoles. Nous ne sous-crivons pas, pour autant, à l’idée que ces profession-nelles qualifiées, dont la charge de travail est de plusen plus lourde, chercheraient à «concilier» travail et fa-mille. Elles sont attachées au travail rémunéré (enFrance, seules 12% d’entre elles exercent à temps par-tiel) et cumulent des responsabilités, ce qui n’est passans créer des tensions et freiner, parfois, les aspirationsprofessionnelles. Il convient en effet de s’interroger surla sur-représentation des hommes dans les positionsd’encadrement au sein de l’Education nationale: ilssont sur-représentés dans la direction des écoles (Burge-vin, 2012), et dans la fonction d’inspection, ils postulentplus fréquemment que leurs collègues femmes aux em-plois de direction du second degré (Cacouault, 2008).

Que faut-il penser, enfin, des discours qui dénoncentla féminisation comme génératrice de difficultés pourles élèves et surtout les garçons? Le caractère idéolo-gique de ces discours ne fait aucun doute. Alors que,comme nous l’avons dit plus haut, personne n’em-pêche les hommes d’exercer les métiers de l’éduca-tion, on accuse les femmes de manquer d’autorité oude ne pas offrir aux garçons un modèle auquel s’iden-tifier pour se forger une identité «masculine»… Outrele fait que l’autorité et la compétence pédagogiquene sont pas liées au sexe de l’enseignant (nous l’avonstous vérifié pendant nos études), de quelle masculi-nité est-il question ici? Ne fait-on pas des enseignantesdes boucs-émissaires dans un contexte où la scolaritéest devenue un enjeu social majeur et par conséquentune source de frustrations et de conflits?

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 5

Marlaine Cacouault-BitaudProfesseure émérite ensociologie à l’Université dePoitiers, membre du LaboratoireGRESCO, elle a effectué desrecherches sur les enseignant-e-s et les personnelsde direction des établissements scolaires. Elle aétudié les différences et les inégalités entrefemmes et hommes du point de vue desspécialisations et des carrières en prenant encompte la dynamique des rapports sociaux de sexeet du système de genre. Elle s’intéresse plusgénéra lement à la féminisation des professions quiexigent des études supérieures. Ses recherchesactuelles portent sur l’exercice de la fonction dedirection dans le second degré et sur lesdifférences liées au genre.

l’auteure

Références

Repères et références statistiques, Ministère de l’Educationnationale, 2012 et 2013.

Education et formations N°78, Ministère de l’Education na-tionale, 2008.

Burgevin Christine (2012), La direction d’école dans le pre-mier degré, une affaire d’hommes? Contribution à une socio-logie des personnels de direction des établissements sco-laires. Thèse de doctorat en sciences de l’éducation, Univer-sité de Lyon 2, 2012.

Cacouault-Bitaud Marlaine (2007) Professeurs… maisfemmes. Carrières et vies privées des enseignantes du secon-daire au 20e siècle, Paris, La Découverte.

Cacouault-Bitaud Marlaine (2008), La direction des collèges etdes lycées: une affaire d’hommes? Paris, L’Harmattan, 2008.

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Florian Chappot a une formationd’électronicien puis d’ingénieur enélectricité. Il a en outre obtenu unbachelor en sciences politiques àl’université de Lausanne, présentantnotamment dans ce cadre un sémi-naire écrit sur la thématique de lamixité fille/garçon à l’école. Il par-tage son temps entre son enseigne-ment à l’Ecole professionnelle tech-nique à Sion et son activité politiqueau sein du Conseil municipal sédu-nois, le tout à temps partiel, de façonà concilier carrière professionnelle etvie familiale. Pour Florian Chappot, siles garçons ont de moins bons résul-tats scolaires et si les filles s’oriententpeu dans les filières scientifiques ettechniques, il s’agirait d’en analyserles multiples causes pour ensuite en débattre scientifi-quement, plutôt que de vouloir accuser sans aucunepreuve la féminisation du corps enseignant.

Florian Chappot, comment percevez-vous la féminisa-tion du corps enseignant?A l’école primaire, la féminisation est une réalité incon-testable. Au secondaire I et II, hormis la formation pro-fessionnelle, on constate également une progressionnette du nombre d’enseignantes, et pas seulement auniveau suisse. Des études montrent cependant que lesexe des enseignants n’a pas de conséquences sur lesrésultats scolaires des élèves. Ce qui compte, c’est avanttout les compétences professionnelles de l’enseignantet non pas le fait d’être un homme ou une femme.

D’aucuns associent néanmoins la féminisation avecune perte de l’autorité…Majoritairement ce sont les femmes qui s’occupent desenfants à la maison et tout le monde considère qu’ellesremplissent parfaitement leur rôle. Dès lors, pourquoimanqueraient-elles d’autorité à l’école? Je peux rejoin-dre l’ambition d’avoir plus d’hommes dans la professiond’enseignant, mais pas pour des questions d’autorité.

L’objectif est-il de parvenir à l’équilibre, soit 50/50?Tant dans les métiers techniques que dans l’enseigne-ment, on assiste à un manque de personnel. Il y a doncun intérêt à avoir des hommes et des femmes qui s’in-

téressent à ces professions, puisquecela répondrait à une attente éco-nomique. Après, il faut se poser laquestion de savoir pourquoi ce sontmajoritairement les femmes qui dé-cident d’enseigner. Probablementque c’est en grande partie parce quec’est un métier qui permet plus faci-lement de concilier la vie profession-nelle et la vie familiale. Peut-êtreaussi parce que jusqu’à récemmentles filières de formation pour deve-nir enseignant n’étaient pas assezouvertes, par exemple aux filièresprofessionnelles.

N’est-ce pas aussi dû à un manquede reconnaissance du métier?La profession enseignante, surtout

dans la scolarité obligatoire, est d’abord associée à unmétier relationnel, ayant une connotation «fémi-nine». Reste que le métier est très féminisé depuis denombreuses années et pendant longtemps c’étaitmême l’un des seuls envisageables pour une femme.Aussi, s’il faut revaloriser la fonction, c’est pour tousceux qui l’exercent, car c’est une profession difficilequi mériterait en effet une meilleure reconnaissance,passant par une augmentation salariale, pour le pri-maire tout particulièrement.

Comment parvenir à intéresser les hommes à l’ensei-gnement et les filles aux filières scientifiques et tech-niques?C’est là tout l’enjeu de l’orientation scolaire et profes-sionnelle. Il est important que chacun se sente libre defaire des choix anticonformistes. Il nous faut travaillerensemble pour élargir les choix professionnels desjeunes. Aujourd’hui, les métiers de la santé attirentsurtout des femmes et ceux des sciences et techniquesont la préférence des hommes, alors qu’il n’y a pasd’explication, autre qu’en raison des modèles véhicu-lés de la société.

Dans le domaine scientifique et technique, il y a pour-tant depuis quelques années des campagnes cibléespour les filles… Est-ce vraiment la bonne méthode?Le champ des possibles doit être élargi pour les gar-çons et les filles, même si dans les faits ce qui a été en-

La mixité vue par Florian ChappotLa mixité vue par Florian Chappot

6 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Pour Florian Chappot, les métiers techniques sont encore trop méconnus des filles.

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trepris pour les filles n’a guère été couronné de succès.En effet, elles demeurent plutôt conformistes dansleur orientation professionnelle et choisissent un nom-bre plus restreint de professions que les garçons. Si lesrésultats des campagnes menées ces dernières annéespour les filles ne sont pas très bons, c’est parce qu’ilfaudrait qu’elles interviennent plus tôt, auprès des 7-12 ans et non des 12-15 ans. Le but n’est pas de viser le50/50 dans chaque profession, mais d’élargir les hori-zons, en cassant quelques frontières entre les métiersque l’on dit à tort plutôt faits pour les hommes ou lesfemmes. Du point de vue économique, il serait souhai-table que plus de filles choisissent des professionsscientifiques et techniques, car le personnel formémanque. De surcroît, ces métiers sont bien rémunérés.Maintenant, il faut être humble par rapport à la dé-marche, puisque chacun doit trouver sa voie libre-ment. Il est vraisemblable qu’aujourd’hui encore desgarçons, mais surtout des filles, de par l’éducation etles stéréotypes véhiculés, ne se projettent pas danscertains métiers, alors qu’ils y seraient compétents etépanouis. C’est pourquoi il faut axer l’action sur uneinformation plus ouverte en matière d’orientation.

Les filles obtiennent généralement de meilleurs résul-tats scolaires, mais même si elles ont une solide for-mation, elles se retrouvent ensuite moins facilement àdes postes à responsabilité et ce constat vaut aussipour l’enseignement, puisque les directrices d’écolesont encore l’exception. Comment casser ce plafondde verre?C’est vrai que les filles réussissent mieux à l’école, sur-tout à l’adolescence, mais qu’elles sont sous-représen-tées dans les postes à responsabilité pour diverses rai-sons, dont la difficulté à mener de front une carrièreprofessionnelle et une vie familiale, sans une meil-leure répartition des tâches. Partager un poste à res-ponsabilité en deux temps partiels n’est pas encored’actualité en Suisse. C’est pourtant une évolution dumonde du travail qui pourrait être bénéfique aux em-ployeurs et aux employés.

Du côté des garçons, le nombre des décrocheurs estélevé au Canada ou en France. Même si chez nousla tendance n’est pas aussi nette, faut-il s’en préoccu-per?Oui, c’est une problématique à prendre en considéra-tion et à traiter, mais ce serait absurde de croire qu’elleest la conséquence de la féminisation du corps ensei-gnant. On doit étudier ce phénomène et ses multiplescauses pour parvenir à trouver des réponses adaptées.

Il s’agit aussi de relativiser, car dans les études supé-rieures, la proportion filles-garçons est globalementassez équilibrée.

Dans certaines études de littératie, on a notammentobservé que les filles préféraient les fictions et lesgarçons les documentaires. L’école devrait-elle davan-tage tenir compte de certains intérêts différenciés?Au fur et à mesure du parcours scolaire, je pense queles élèves rencontrent des pratiques d’enseignementextrêmement variées. Néanmoins, si des tendances sedégagent de certaines études, pourquoi ne pas en ef-fet proposer un peu plus de documentaires, sachantque l’objectif est d’inciter les jeunes à aimer lire. Il n’ya pas de branches pour les filles et d’autres pour lesgarçons, toutefois on peut diversifier les entrées, defaçon à permettre à un plus grand nombre de s’y inté-resser, et ce à tous les degrés de la scolarité. Personnel-lement, lorsque je suis confronté à des étudiantesayant choisi la filière technique, je prends la peine deles questionner sur leurs motivations. Ensuite, je n’aipas l’impression de devoir utiliser des méthodes parti-culières pour les intéresser au domaine.

Comment expliquez-vous que dans certains pays ledébat sur la mixité soit parfois vif?L’échec des garçons a conduit quelques lobbys «mas-culinistes» mais aussi «féministes», en particulier dansdes pays anglophones, à ouvrir un débat sur la mixitéfille/garçon dans les écoles. En Suisse, ce débat radicaln’est fort heureusement pas présent. Il ne faut pas ou-blier que la mixité, par le fait qu’elle offre le mêmeprogramme scolaire pour les filles et les garçons (cequi n’a pas toujours été le cas), est productrice d’éga-lité. Pour autant, étudier de manière scientifique lesforces et les faiblesses de la mixité fille/garçon ne doitpas représenter un tabou.

Les défis de la mixité ne sont-ils pas finalement lesmêmes que ceux de la mixité sociale ou de la mixitéentre francophones et allophones?Absolument, car ce sont tous des enjeux qui visent àfaire cohabiter les différents groupes de notre société,les hommes et les femmes, les personnes issues des diffé-rentes catégories socio-économiques, les francophoneset les allophones, en leur offrant les mêmes opportuni-tés. A mon sens, la mixité selon les sexes n’est pas un en-jeu futur de l’école valaisanne qui doit mettre son éner-gie à poursuivre l’intégration des élèves allophonesainsi que des personnes souffrant d’un handicap.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 7

«Le champ des possibles doit êtreélargi pour les garçons et les filles.»

Prochains dossiersInfos sur www.resonances-vs.ch

(avec consignes rédactionnelles)

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Même si on constate que les filles réussissent mieuxque les garçons dans le système scolaire, cependant lesdifférences d’orientation se maintiennent. Au fil deleurs différentes étapes, les systèmes d’orientation sé-parent et spécialisent les élèves, selon leur origine so-ciale mais aussi selon leur sexe, vers des savoirs et descompétences différents, et les filles se retrouvent sys-tématiquement dans les filières les moins valorisées etles moins «rentables» sur le marché du travail.

Ces différences d’orientation entre les filles et les gar-çons ne sont pas l’expression de différences «natu-relles» entre les sexes ou de l’anticipation «normale»de leurs futurs rôles familiaux et sociaux. Elles sont laconséquence de la socialisation différentielle qui seproduit tout au long de la scolarité. Car l’école socia-lise, après la famille, les enfants et les jeunes selon desnormes de masculinité/féminité qui confortent les gar-çons dans une masculinité hégémonique et les fillesdans des positions secondes de moindre pouvoir.

Les orientations différentielles sont la conséquence decette socialisation inégalitaire: elles produisent une di-

vision socio-sexuée des savoirs et des compétences quicorrespond par ailleurs aussi à la division socio-sexuéedu marché du travail où l’on observe des divisions à lafois horizontales et verticales des métiers et des pro-fessions entre les hommes et les femmes.

Si donc l’école veut prendre sa part dans la luttecontre les inégalités de sexe, elle doit se remettre encause dans la manière dont elle socialise filles et gar-çons et cesser de reproduire ces normes de masculi-nité/féminité qui confortent les rapports sociaux desexe structurant l’ensemble de la société.

La division socio-sexuée des savoirsLa division socio-sexuée des savoirs

N. Mosconi

8 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Nicole MosconiProfesseure émérite enSciences de l’Education àParis Ouest-Nanterre LaDéfense, spécialiste del’étude du rapport au savoir, des rapportssociaux de sexe et de la mixité

l’auteure

Des lectures pour les garçons

«A voir leurs réactions en classe, on peut conclure que lesgarçons n’aiment pas lire. Pourtant, dans bien des cas, ilserait plus juste de dire qu’ils n’aiment pas ce qu’on leurdonne à lire en classe. Pour créer un milieu stimulant etqui les attire vers la lecture, on fera un pas de géant enoffrant aux garçons un grand choix d’ouvrages de toutessortes tenant compte de leurs préférences en lecture.»Moi lire? Tu blagues! Guide pratique pour aider lesgarçons en matière de littératie (Editions Ontario, 2005)

Les causes du décrochage des garçons

«Pour certains, cette mauvaise performance des garçonss’expliquerait par une trop grande présence de femmesen éducation, parce que les écoles ne seraient pasadaptées à eux, ou encore, par le fait que le manque demodèles masculins en éducation nuirait à leur réussite.

Les faits indiquent plutôt que le décrochage scolaire desgarçons serait causé, entre autres, par:• leurs plus grandes difficultés en lecture et en écriture

(seule matière où ils éprouvent plus de difficultés queles filles);

• un rapport plus stéréotypé à l’école et auxapprentissages (ex.: «La lecture, c’est pour les filles!») ;

• l’origine sociale (l’écart de réussite entre les garçons demilieux favorisés et ceux de milieux défavorisés estbeaucoup plus grand que l’écart de réussite entre lesgarçons et les filles).

Ces constats nous indiquent que pour agir efficacementauprès des garçons et les soutenir dans leur cheminementscolaire, il est important d’intervenir là où ils éprouventdes difficultés.»Le décrochage et la réussite scolaire des garçons.Déconstruire les mythes, rétablir les faits (Centrale dessyndicats du Québec, 2010)http://csq.qc.net/dossiers/decrochage.html

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Aujourd’hui, dans les HES (Hautes Ecoles Spécialisées) deSuisse, les filles représentent moins de 20% des étudiantsdans les formations de l’Ingénierie et de l’Informatique.Encore bien trop peu pour un domaine où les métierssont passionnants, bien rémunérés et où les employeursont tout à gagner à incorporer des femmes dans leurséquipes. Alors que nos enfants utilisent désormais lesnouvelles technologies avant même de savoir écrire,comment expliquer un si faible pourcentage? Mauvaiseimage, manque de visibilité, préjugés, peur des difficul-tés…: autant de facteurs qui expliquent que peu de fillesse dirigent vers les branches scientifiques et techniques.

Par exemple, un des préjugés tenaces est induit par lamauvaise représentation des métiers de l’informatiqueet par leur appartenance «automatiquement» mascu-line. On se représente l’informaticien comme étant unhomme solitaire, bigleux, programmant au fond d’unecave, sans vie sociale… difficile pour une jeune fille des’identifier à une telle image!

Les métiers évoluent! Une première piste pour attirerdavantage de filles (et de garçons aussi!) consiste à com-

muniquer sur la variété et la richesse des nouveaux mé-tiers qui émergent dans les domaines de l’ingénierie etde l’informatique, mettant en avant les compétencestelles que la communication, la créativité et le design, lacuriosité ainsi que l’esprit d’analyse.

A la HES-SO Valais-Wallis, lors de la journée «Osez tousles métiers» les filles de 6e primaire se rendent en entre-prises et entrent en contact avec de «vraies» ingé-nieures et de «vraies» informaticiennes, qui leur parlentde leur métier et leur transmettent leurs expériences. Ilexiste aussi des ateliers d’initiation en informatique, enélectronique et en robotique, organisés par l’école. No-tamment «Parents à l’école», où les jeunes filles de 12 à14 ans réalisent avec un de leurs parents une page webou un jeu électronique. Un travail de sensibilisation etde communication non seulement auprès des jeunesfilles, mais aussi en amont, auprès des parents.

P.S. Ah… en fait, la dernière poupée Barbie de chezMattel est ingénieure informaticienne ;-)

Communiquer sur la variétédes nouveaux métiersCommuniquer sur la variétédes nouveaux métiers

N. Glassey Balet

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 9

Atelier «Parents à l’école» à la HES-SO Valais-Wallis

pour présenter des métiers qui évoluent.

Nicole Glassey BaletIngénieure EPFLProfesseure HESInstitut Informatique de Gestion – HES-SO Valais-Wallis

l’auteure

Les promesses non tenues de la mixité

«Bien malin qui prétendrait défendre la formuleparfaite en préconisant la mixité ou la non-mixitéintégrale. A moins qu’il n’en fasse une idéologie.Il faut se rappeler que la mixité a été établie auQuébec, au début des années 1970, beaucoup pluspour des raisons pratiques qu’à des finspédagogiques. Ce n’est que par la suite qu’on a voulu lui faire porter le flambeau de l’égalité face à l’instruction. On pensait de plus qu’elle garantirait les valeurs civiques de respect et detolérance. Force est de constater qu’au Québec, la mixité n’a pas rempli ses promesses d’égalité.»Jean-Guy Lemery. Les garçons à l’école. Une autrefaçon d’apprendre et de réussir. Montréal: Chenelièreéducation, 2004.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

10 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Le processus de féminisation du corps enseignant acommencé il y a longtemps, en fait dès les débuts del’école publique au 19e. En Valais, il a à présent gagnéaussi le secondaire II (54% de femmes). Le souci poli-tique n’est pas nouveau (ainsi les places réservées auxjeunes gens jusque dans les années 1970 dans lesEcoles normales du Valais nonobstant les résultats auxexamens d’admission). Le débat resurgit périodique-ment. En 2011, le premier ministre britannique af-firme qu’«il faut plus de professeurs hommes pourque les petits garçons aient un modèle masculin».Dans la foulée, le président de France se dit «favorableà ce que davantage d’hommes figurent parmi les en-seignants, pour plus d’égalité et davantage d’auto-rité», la féminisation du métier d’enseignant se révé-lant «néfaste pour les élèves masculins». Diable. Voilàqui est inquiétant. Et si c’était vrai? Des recherchesmontrent par exemple que la représentation de l’éva-luation est question de genre: les garçons croientqu’un prof femme les notera plus sévèrement; les fillespensent qu’un homme leur sera plus favorable. Al’adolescence, les filles mûrissant plus vite, les écarts se

creusent. Las, les garçons prennent définitivementleur revanche quand ça compte vraiment: une étudede l’OCDE montre que le taux de chômage des jeunesfemmes à l’heure d’entrer dans la vie active est plusélevé et que leurs salaires sont inférieurs à ceux deshommes.

Quand bien même la féminisation de l’enseigne-ment serait favorable aux filles pendant quelquesannées, très vite la tendance s’inverse. Vu à partir decette perspective, qui donc a peur de la féminisa-tion de l’enseignement? Les enjeux sociaux d’égalitédes genres et de décrochage scolaire se jouent surtoutailleurs.

Qui a peur de la féminisationde l’enseignement?Qui a peur de la féminisationde l’enseignement?

D. Périsset

Danièle PérissetProfesseure/chargéed’enseignement à la HEP-VS à St-Maurice

l’auteure

Des choix différenciés

«En Suisse, à la fin de la scolarité obligatoire, les fillessouhaitent plus souvent s’investir dans des métiers dusecteur médical, social et éducatif; tandis que les garçons aspirent davantage à des métiers scientifiques et techniques. Seuls 3% des filles – contre 15% desgarçons – envisagent une carrière dans les métiers del’ingénierie ou de l’informatique. Sur le marché du travail,les femmes se concentrent alors dans certains domainesde compétences et n’accèdent que difficilement auxpostes les mieux rémunérés. «Ce sont ces inégalitésd’orientation, bien plus que les inégalités de réussite, quimodèlent les inégalités de carrière entre les sexes».»Edith Guilley, Lavinia Gianettoni, Carolina CarvalhoArruda, Elisabeth Issaieva Moubarak-Nahra in Lesparcours scolaires et les aspirations professionnelles des filles et des garçons choix individuel ou respect des normes? (Note du SRED 51, août 2012)www.geneve.ch/recherche-education

L’adhésion aux stéréotypes sexués

«Des chercheurs québécois ont établi un lien entrel’adhésion aux stéréotypes sexués et la réussite scolaire: plus on y adhère, moins bien on réussit. Or, cesont les élèves des milieux populaires, et surtout lesgarçons, qui y sont le plus attachés... Ce qui fait dire à C. Marry qu’à l’école, c’est l’absence de véritable mixitésociale qui pose problème.En France, la remise en cause de la mixité (sexuée) est conçue comme une déstabilisation des idéauxrépublicains. Nicole Belloubet-Frier, rectrice del’académie de Toulouse, concluait la conférence du Pirefen soulignant la nécessité de la penser réellement comme l’une des composantes de l’hétérogénéité desélèves.»Martine Fournier in Faut-il mettre fin à la mixité?(Sciences humaines n° 144, décembre 2003)http://www.scienceshumaines.com/les-mouvements-sociaux_fr_53.htm

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

A mon avis, le fait qu’une large majorité de femmesenseignent dans les degrés enfantins et primaires neconstitue pas un problème en soi, même si l’on peutdéplorer le manque de modèles masculins pour lesgarçons; je pense en effet que les qualités pédago-giques et humaines des enseignant-e-s ne sont pas dé-pendantes de leur genre. A ce sujet, il est intéressantde relever en passant que les personnes qui fustigentcette situation ne s’offusquent que rarement de la si-tuation inverse dans les degrés tertiaires…

Cependant, cette problématique doit être située dansle contexte plus large des orientations professionnellessexuées. Aujourd’hui encore, les professions véhiculentdes représentations très stéréotypées, en lien avec lesnormes culturelles définissant les rôles féminins etmasculins. Lorsqu’ils choisissent leur futur métier, lesjeunes ont tendance à se conformer à ces attentes.

Il y a donc un travail de décloisonnement à menerconcernant les professions (ce que vise, par exemple,la journée «Osez tous les métiers»). En amont del’orientation à proprement parler, c’est le rapport auxsavoirs des élèves qui doit être pris en compte, en dé-construisant la connotation sexuée des disciplines sco-laires (les maths et les sciences pour les garçons, leslangues pour les filles). Enfin, plus généralement, c’estla délicate question des stéréotypes de genre qu’il

s’agit de problématiser, notamment dans le cadre del’école, sachant que cette dernière constitue un vec-teur parmi d’autres de leur reproduction.

Elargir le champ des possibles des jeunes filles et desjeunes hommes permettrait à chacun-e de déployertoutes ses potentialités indépendamment de son sexeet, au final, c’est la société tout entière qui pourrait enbénéficier.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 11

Travail de décloisonnementà mener

Travail de décloisonnementà mener

N. Jacquemet

Le paradoxe de la situation des filles

«Depuis les années 1990 on a souligné leur meilleureréussite scolaire (avérées depuis les années 1960) etcependant leurs plus grandes difficultés de placement surle marché du travail et d’accès aux fonctions deresponsabilité (le fameux plafond de verre). Ainsi, quandla division sexuée de l’orientation et du travail sembleposer problème, cela n’est généralement vu que du côtédes filles, qui ne diversifient pas suffisamment leur choix,notamment vers les filières scientifiques et techniques. »Sous la direction de Françoise Vouillot. Orientation scolaireet discriminations. Quand les différences de sexe masquentles inégalités. Paris: La documentation française, 2011.

Des pratiques d’enseignementrespectueuses du genre

«Les enseignants doivent pouvoir expérimenter despratiques d’enseignement respectueuses du genre. Par exemple, dans l’enseignement de la physique, une branche connotée masculine, il faut tenir compte des intérêts des filles, de leur confiance en elles parrapport à cette matière et de la compréhension qu’ellesont des éléments qui forment la matière.»Martine Chaponnière. La mixité scolaire: débats d’hier et d’aujourd’hui. In Filles-garçons: socialisationdifférenciée? (Sous la direction de Anne Dafflon Novelle).Grenoble: PUG, 2006.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Nicole JacquemetProfesseure/chargéed’enseignement à la HEP-VS à St-Maurice

l’auteure

Pearltrees pour aller plus loinLe Pearltrees Résonances Mixité à l'école rassembledes sites internet, des pdf, des vidéos en lien avec lathématique de la mixité à l’école (mixité hommes-femmes dans l’enseignement – mixité filles-garçonsdans les filières de formation). http://pear.ly/cpikf

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Johan Epiney, enseignant à Riddes,s’est intéressé à la thématique del’(in)égalité filles-garçons pour son di-plôme de fin d’études à la HEP-VS, su-jet qu’il a ensuite approfondi en rédi-geant son mémoire de master dans lecadre de ses études en sciences et pra-tiques de l’éducation, formation orga-nisée conjointement par l’Universitéde Lausanne et la Haute Ecole pédago-gique du canton de Vaud. Johan Epi-ney demeure sensible à cette thémati -que et, dans sa classe, il est évidem-ment particulièrement attentif à véhi-culer le moins possible de stéréotypespour plus d’égalité entre ses élèves.

Johan Epiney, quelle analyse faites-vous de la féminisa-tion du corps enseignant?Actuellement, il n’y a pas de parité hommes-femmesdans l’enseignement. A l’école obligatoire, les femmessont majoritaires et la tendance s’inverse au tertiaire. Sije me base sur le degré primaire, celui que je connais lemieux, la féminisation a encore un peu augmenté entrele début des années 2000 et aujourd’hui. Cette situationest certainement en large partie due à l’image de l’en-seignement véhiculée dans la société. Beaucoup de per-sonnes pensent à tort que l’attention, l’écoute, la com-munication et autres compétences nécessaires pour en-

seigner sont féminines. Cette imageinfluence probablement de manièrenégative certains hommes qui au-raient pu vouloir exercer ce métier.

Cette féminisation est-elle pour au-tant problématique?Personnellement, du point de vuede l’image des métiers donnée auxjeunes, je pense qu’un peu plus demixité au sein du corps enseignant se-rait souhaitable. Par contre, je ne per-çois pas cette non-mixité comme pro-blématique au niveau de l’impact surl’apprentissage des élèves. Certainesétudes britanniques estiment que laféminisation de la profession aurait

un effet néfaste sur la réussite des garçons, cependantà mon sens les compétences professionnelles ne sontpas liées au sexe. Si je devais me «battre» pour unemeilleure parité, ce ne serait pas pour sauver les gar-çons, mais pour casser l’image stéréotypée du métier.

Et comment vous y prendriez-vous pour briser ce sté-réotype?Je proposerais que la HEP ouvre plus fréquemment sesportes et je poursuivrais avec l’organisation de la jour-née «Osez tous les métiers», en prenant systématique-ment un peu de temps en classe pour discuter des sté-

La mixité vue par Johan EpineyLa mixité vue par Johan Epiney

12 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Johan Epiney a rédigé unmémoire sur l’(in)égalitéfilles-garçons à l’écoleprimaire.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

réotypes avant qu’elle ait lieu. Et peut-être qu’il faudraitl’introduire plus tôt ou à plusieurs reprises dans la scola-rité, afin que les élèves soient progressivement moins li-mités dans leurs choix d’orientation professionnelle.

Quelle est votre perception de la mixité en lien avec laréussite scolaire?L’erreur, en introduisant la mixité, était de partir duprésupposé selon lequel faire cohabiter filles et gar-çons, en proposant des programmes et des diplômes si-milaires, allait naturellement produire plus d’égalité.Malheureusement, la mixité, telle que pratiquée au-jourd’hui, est en partie source d’inégalité. Les analysesmontrent que sur certains points, dont la réussite sco-laire, c’est au détriment des garçons et que sur d’autres,notamment sur le plan de l’orientation, ce sont les fillesqui sont pénalisées.

Iriez-vous jusqu’à remettre en question la mixité sco-laire?Absolument pas, car la mixité est une richesse en soi,pour le vivre ensemble, néanmoins il faut veiller à cer-tains aspects pour parvenir à l’égalité des chances.

Dès lors, que proposeriez-vous pour améliorer la situa-tion actuelle?La solution résiderait selon moi dans l’intégration d’unmodule de formation obligatoire sur les questions liéesà l’égalité des sexes, dans le cadre du cursus HEP.

Ayant longuement étudié la thématique, en quoi celaa-t-il influencé votre pratique d’enseignant?Au quotidien, j’essaie d’être attentif aux stéréotypesfilles-garçons, notamment ceux que l’on trouve dans lesmoyens d’enseignement. Malgré ma vigilance, il m’ar-rive d’en véhiculer aussi, car il n’est jamais facile defaire évoluer ses représentations, solidement ancrées etconstruites dès la petite enfance, en famille, à l’école etau sein de la société. L’avantage d’avoir étudié ces ques-tions, c’est de pouvoir mieux réguler.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 13

Pour aller plus loinJohan Epiney. «(In)égalité filles-garçons à l’école pri-maire. Regards et représentations des enseignant-e-sdu second cycle en Valais». Lausanne, mémoire de find’études du MASPE, 2013. Version PDF accessible de-puis www.resonances-vs.ch

Johan Epiney. Garçon ou fille: ça se construit! Ap-proche psychosociologique de l’identité sexuée àl’école primaire. Haute Ecole Pédagogique du Valais,Mémoire de fin d’études, 2011. www.hepvs.ch > Re-cherche > S’initier à la recherche > Formation initiale

Regard de trois bibliothécairessur les lectures filles-garçonsMême s’il y a des exceptions à la règle, trois bibliothé-caires confirment les différences de choix de lectureentre les filles et les garçons.

A propos des lectures à la bibliothèque

Jean-Bernard Wyer, bibliothécaire au CO de St-Guérinà Sion: «Il y a une relative équivalence entre filles etgarçons pour ce qui concerne la lecture de documen-taires, mais les garçons privilégient certains sujets,comme le sport, les livres de records, les dinosaures,etc. Hormis les livres d’action et d’espionnage, les fillespar contre lisent nettement plus de fiction.»Nadine Michelet, bibliothécaire au CO des Collines àSion: «Les garçons empruntent aussi les romans fan-tastiques, les romans d’aventure. Parmi les classiques,Jules Verne a toujours la cote. Les filles aiment bien leshistoires vraies, les romans sentimentaux et les séries,mais c’est très rare qu’elles empruntent un Cherub. Etune fille qui lit un livre sur les avions, cela paraît in-croyable aux yeux de ses camarades. Filles et garçonsont en commun les romans policiers.»Christine Lambiel, bibliothécaire communale à Ardon:«Les filles emprunteront souvent plusieurs livres, dontdes romans et des BD, tandis que les garçons secontentent souvent de BD. Au-delà du volume de lec-ture, les choix différenciés sont très marqués et mêmesi on essaie de contrarier la tendance, en évitant de si-gnaler que c’est un livre plutôt fille ou plutôt garçon,c’est difficile à modifier les comportements.»

Une stratégie pour que les garçons lisent davantage

Nadine Michelet: «S’ils n’aiment pas lire, je leursuggère de choisir d’abord des magazines, commeSciences et Vie Junior. Si les enseignants lisent des pas-sages à haute voix, c’est souvent très efficace. Se basersur la sélection du Prix RTS littérature ados est égale-ment une bonne piste unisexe.»Christine Lambiel: «C’est vrai, ils sont en général bienchoisis pour plaire au plus grand nombre. Comme sou-vent les garçons s’inquiètent du nombre de pages,j’essaie de leur conseiller des histoires courtes pourcommencer.»Jean-Bernard Wyer: «J’ai tendance à proposer des li-vres qui ont du succès ou à essayer de cerner l’un dessujets d’intérêt du jeune, car le conseil individuel estplus efficace. Les livres des sélections devraient certai-nement figurer davantage dans mes coups de cœurcommentés soit par d’autres élèves, soit par moi.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

Témoignage

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

14 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice propose quelquessuggestionsde lecture enlien avec ledossier pouraller plus loin. Tous lesdocumentsmentionnéssont bien sûrdisponibles à laMédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf.cotes indiquées) et pourcertains à Sion également.

AYRAL S., La fabrique desgarçons: sanctions et genre au collège, «Partage dusavoir», Paris, Didier, 2012.Cote: 371.5 AYRA

Balayons les clichés! [Ensemble multi-supports]: primaire, Genève,Service pour la promotion de l’égalité entre homme et femme,2010. Cote: 396.1 BALA

Balayons les clichés! [Ensemblemulti-supports]: secondaire I-II,Genève, Service pour lapromotion de l’égalité entrehomme et femme, 2010. Cote: 396.1 BALA

CRETTON A., Des métiers entous genres [Enregistrement

vidéo] = Berufe aller Art, Martigny, Etatdu Valais, CINE2000, 2010. Cote: 396.5(494) METI

Femmes et hommes dans les hautes écoles suisses: indicateurs surles différences entre les sexes, «Statistique de la Suisse. 15,Education et science; 1032-1100», Neuchâtel, Office fédéral de lastatistique, 2011. Cote: 311.312:37(494) FEMM

FRANÇOIS J. P., Mixité filles-garçons: réussir le pari del’éducation!, «Education et société», Toulouse, Ed. Erès, 2011.Cote: 37.043 FRAN

Genre et socialisation del’enfance à l’âge adulte:expliquer les différences,penser l’égalité, Toulouse,Erès, 2010.Cote: 316.346.2 GENR

Une fille = un garçon?Identifier les inégalités degenre à l’école pour mieux lescombattre: constats etrecommandations suite àdifférentes recherches menéesen Communauté française deBelgique, « Compétencesinterculturelles», Paris,L’Harmattan, 2010.Cote: 37.014(493) FILL

VIDAL C., Les filles ont-elles uncerveau fait pour les maths?,«Les petites pommes dusavoir; 136», Paris, PUF, 2011.Cote: 612.82 VIDA

La bibliographie de laDocumentation pédagogiqueLa bibliographie de laDocumentation pédagogique

L’orientation et les choix professionnels

«Beaucoup de domaines professionnels restent encoremarqués par leur orientation plutôt féminine oumasculine. Le social, les soins corporels, le commerce de détail sont traditionnellement plutôt des domainesféminins, alors que dans la technique ou la construction,les hommes sont majoritaires.Pendant longtemps, certains métiers exigeaient forcephysique et endurance. Avec la mécanisation, l’évolutionde l’outillage et l’automatisation, la situation a bienchangé et la très grande majorité des professions peutêtre exercée autant par des hommes que par des femmes.Au cours des étapes du choix professionnel, il seraitregrettable d’écarter certains métiers en croyant qu’ils sont trop masculins ou trop féminins.Des portraits vidéo, réalisés dans le cadre du projet des places d’apprentissage 16+, permettent de découvrir des trajectoires de:• jeunes filles dans des métiers techniques et artisanaux,

• jeunes hommes dans des métiers du social, ducommerce de détail et des soins.»

www.orientation.ch > Choix professionnels > Professionsau masculin et au féminin

L’égalité et la sélection

«Sous le couvert d’une idéologie égalitaire, notre systèmescolaire est l’un des plus sélectifs qui soient. Si les fillessemblent profiter de la massification en réussissant mieuxque les garçons, cette réussite s’arrête aux portes del’entreprise. A quoi leur sert donc l’égalité des chances sielles ne peuvent pas bénéficier de l’égalité des chancessociales et professionnelles? L’égalité des chances nedevrait-elle pas courir tout le long de la vie? Il est clair quel’éducation des filles et des garçons devant l’enseignementa été obtenue aux dépens d’une pédagogie individualiséeet d’un contrôle précis des aptitudes individuelles.»Michel Fize. Les pièges de la mixité scolaire. Paris: Pressesde la Renaissance, 2003.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Etienne Claret est apprenti mé-diamaticien à la Haute Ecole pé-dagogique (HEP-VS) à St-Mau-rice. Avant cela, il a fait sonécole primaire à Morgins puisson CO à Troistorrents. Même s’ilavait de bons résultats scolaires,il n’était pas tenté par une écolepost-obligatoire à plein temps. Ila donc choisi de faire cet appren-tissage se déroulant sur 4 ans,tout en optant pour l’obtentionde la maturité professionnelle in-tégrée.

Etienne, tout d’abord commentdéfiniriez-vous le métier de média-maticien?C’est un métier à la croisée entreinformaticien et concepteur multi-média, qui a l’avantage d’être variéet d’offrir de multiples occasionsde contact.

Qu’est-ce qui vous a motivé à choi-sir cette formation plutôt qu’uneautre?J’aimais bien tout ce qui concernaitle domaine de l’informatique, maisje ne voulais pas devenir informati-cien, craignant que ce ne soit passuffisamment diversifié.

A partir de ce constat, commentavez-vous découvert l’existence dumétier de médiamaticien?J’ai un ami qui a commencé l’ap-prentissage de médiamaticien uneannée avant moi et quand il meparlait de ce qu’il faisait, je me di-sais que c’était assez proche de ceque j’avais envie de faire. Je suis en-

suite allé sur www.orientation.chpour visionner les vidéos et me ren-seigner plus précisément sur cetteprofession.

Aviez-vous effectué des stages auCO?Oui, j’ai effectué un stage pour voirce qu’était le métier de médiamati-cien et cela m’a aidé à confirmermon choix.

Au CO, les cours d’éducation deschoix vous ont-ils été utiles?Non, j’avais l’impression que l’onparlait surtout des écoles que l’onpouvait fréquenter après le CO etpas vraiment des apprentissages.En plus, une fois que j’étais déter-miné, je ne voyais plus trop l’intérêtde découvrir d’autres domaines.Par contre, j’avais bien apprécié leSalon des métiers, car c’était plusconcret.

Aviez-vous rencontré la conseillèreen orientation de votre établisse-ment?

Oui, parce que je n’avais pas in-diqué de solution de rechange,même si je savais que si je n’avaispas trouvé de place d’apprentis-sage, j’aurais séjourné une annéeen Angleterre. Je l’ai rencontrée,mais je ne voulais pas décider demon avenir professionnel sur labase d’un test.

Si vous aviez pu modifier quel -que chose dans l’approche del’orientation à l’école, qu’au-riez-vous proposé de différent?Peut-être que ce devrait êtreun cours facultatif pour ceuxqui savent ce qu’ils veulentfaire. Par contre, je suis per-suadé que la formule actuelle

convient à bon nombre de per-sonnes. Je ferais probablement da-vantage intervenir des apprentis,car ils seraient de meilleurs ambas-sadeurs des formations profession-nelles auprès des jeunes.

Quelle voie envisagez-vous de sui-vre une fois devenu médiamati-cien?Après ma maturité professionnelleet mon CFC, j’effectuerai une for-mation passerelle pour pouvoir en-trer à l’Ecole polytechnique fédé-rale de Lausanne et étudier l’astro-physique.

L’objectif est précis, envisagez-vousqu’il puisse être modifié en coursde route?Je suis déterminé, ce qui me motiveà travailler pour réussir. Et comme lemétier de médiamaticien me plaît,j’ai donc toujours un deuxièmechoix possible, même si j’ai très en-vie d’aller à l’EPFL.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 15

F i l r o u g e o r i e n t a t i o n

www.orientation.ch www.vs.ch/orientation

Etienne Claret s’est orienté

grâce à un ami.

E tienne Claret: étape médiamaticienE tienne Claret: étape médiamaticien

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Sur le site compagnon de larevue Résonances, vous trou-verez les archives de Réso-nances (au format pdf), maisaussi la présentation des nu-méros récemment parus avecquelques articles mis en avant.

Au niveau des contenus dispo-nibles exclusivement en ligne,vous pouvez lire les annoncesdans la rubrique d’accueil, àsavoir la partie zoom. Chaquemois, des articles, avec ou sansbonus (diaporamas, vidéos…),complémentaires à la versionpapier, sont proposés. Quel -ques raccourcis (brèves présentantdes concours, des activités cultu-relles…) complètent l’informationspécifique au site internet.

Peut-être une mention toute parti-culière pour l’agenda pédagogique(plus complet que la version papieret surtout actualisé régulièrement).Si vous avez des manifestations enlien avec votre école et ouvertes aupublic à annoncer, vous pouvez le

communiquer par courriel (l’infor-mation sera alors ajoutée aux évé-nements annoncés). Quant aux liensweb suggérés, ils incitent à une vi-site d’autres sites pédagogiques va-laisans et romands.

Pour le reste, vous avez la possibi-lité d’acheter en ligne un ou plu-sieurs numéros ou de vous abonner,mais aussi d’effectuer vos change-ments d’adresse.

Quelques outils peuvent aussis’avérer pratiques occasion-nellement, à savoir la tabellede correspondance des degrésde l’enseignement au sein dela francophonie ainsi que laliste des abréviations de l’IRDP(Institut de recherche et dedocumentation pédagogiqueà Neuchâtel).

Chaque mois, nous essayonsd’ajouter une petite touchede nouveauté: la suite de l’ar-chivage des numéros avantRésonances constituera uneétape importante et vous se-

rez informé au fur et à mesure del’avancement du chantier.

Si vous avez des remarques ou dessouhaits pour l’amélioration dusite, n’hésitez pas à nous en infor-mer.

16 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

R é s o n a n c e s e n l i g n e

www.resonances-vs.ch

www.resonances-vs.ch

S ite compagnon de la revue papierS ite compagnon de la revue papier

Vous pouvez collaborer à Résonances de di-verses manières. Pour rappel, la rubrique Carteblanche attend vos textes et/ou ceux de vosélèves et/ou ceux des étudiants de la HEP-VS.

Vous êtes également invité-e à faire part devos suggestions de tous ordres. N’hésitez pas àclapoter pour envoyer un message à la rédac-tion, indiquer une adresse internet ou un pro-jet que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel([email protected]), vous pouvez aussi téléphoner au 027 606 41 59 ouau 079 429 07 01.

Carte blanche, votre rubriqueCarte blanche, votre rubriqueEnseignement spécialisé etorthophonie

Logiciels pourapprendre à lireItinéraire Pour Apprendre à Lire età Ecrire (IPALE) est le dernier voletde la «trilogie» ItinEduc dédiée àl’apprentissage de la lecture. Aprèsla phonologie et la combinatoire,IPALE s’inscrit dans une parfaitecontinuité, mettant en scène destextes. http://itineduc.free.fr

E n r a c c o u r c i

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

«Un document n’est pas une voie d’accèstransparente à la réalitéindéniable des choses,mais un ensemblelacunaire, feuilleté designes dont on chercheà faire des indices...»

C. Ginzbourg, 1986

Du 18 au 22 novembreaura lieu la Semaine ro-mande de la lecture, ilest temps d’en savoir plus sur ceque vous propose cette année lecomité d’organisation. Les sciencessont à l’honneur!

Comprendre les sciences: lire et ex-périmenter, s’étonner, observer etquestionner. Une lecture propice àde nombreuses activités, c’est cequi vous est proposé en 2013 parle comité d’organisation de la Se-maine romande de la lecture.

Pour en savoir plus, une présenta-tion sous forme de diaporama vousdonnera de plus amples détails surles objectifs de cette semaine, deséléments de didactique, des réfé-rences au PER, des propositions d’ac-tivité.

Les autres pages du sitewww.semaine-romande-lecture.ch vous permet-tront prochainement dedécouvrir des sugges-tions d’activité adaptéesaux différents cycles dela scolarité. Et de vousproposer durant la se-maine du 18 au 22 no-vembre une activité derecherche à partir d’uneimage (une photo dif-férente chaque jour et...

le lendemain la réponse à la ques-tion «Qu’est-ce que c’est que cetteinvention?»

Plus d’information sur cet événement…www.spval.ch/evenements/semaine-romande-de-la-lecture-2013www.semaine-romande-lecture.ch

Personne de contact pour le Valais Paulette Piantini: 027 398 36 63.

Semaine romande de la lectureSemaine romande de la lecture

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 17

F r a n ç a i s

Conférence sur la lecture

A Didacta le 20 novembreà 17 h

Lecture et sciences: comment lirepour apprendre et comprendre?Comment lire et comprendre ensciences: documentaires et ency-clopédies? Cette conférence dePatrick Avel (Université Paris 12 -Val-de-Marne, IUFM de Créteil),donnée dans le cadre du SalonDidacta à Lausanne, fait écho à laSemaine romande de la lecturesur le thème de la lecture scienti-fique, organisée par le SER. Aiderles élèves à comprendre un textescientifique nécessite de s’ap-puyer sur des connaissances dumonde et sur les processus decompréhension qui permettentune mémorisation des informa-tions. Quelles aides apportéesaux élèves dès la fin de l’écoleprimaire, surtout lorsqu’ils sontfaibles lecteurs?

www.didacta-lausanne.ch

www.semaine-romande-lecture.ch

Le Dr Olivier Revol dirige un service de neuropsychiatrie de l’enfant au CHUde Lyon. Il est de passage en Valais à l’invitation du service de pédiatrie del’Hôpital du Valais et de l’Association des parents d’enfants à haut potentiel(AVPEHP) de notre canton. Lors de sa conférence publique du mercredi13 novembre 2013 à 20 h à l’aula du lycée-collège de la Planta à Sion intitu-lée «Les enfants sentinelles. Bienvenue chez les HP», il nous entretiendra dela problématique des enfants HPI, de leurs caractéristiques, de leurs difficul-tés à s’insérer dans le système scolaire, mais aussi de leur riche intelligence etde leur fonctionnement neuronal différent. Il répondra aussi aux nombreusesquestions que se posent les parents de ces enfants, de même qu’à celles desprofessionnels concernés, notamment les enseignants.

Nous bénéficierons ainsi de l’immense expérience de ce praticien charismatique.

www.avpehp.ch Dr R. Pernet, président de l’AVPEHP

HP: conférence d'Olivier RevolHP: conférence d'Olivier Revol

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Un texte scientifique donne des in-formations, vise à expliquer, à faireCOMPRENDRE LES SCIENCES, le réelet son fonctionnement, ce que visele domaine MSN (Mathématiqueset Sciences de la nature) du PER(www.plandetudes.ch).

Donc un élève va forcément LIREdes textes scientifiques, au cours desciences ou ailleurs. Dans le cadredu cours, il sera aussi confronté àdes textes tirés de média, des texteshistoriques, voire des textes de fic-tion. Le but sera toujours le même:apprendre le réel. Il imite en ce sensle travail préliminaire d’un scienti-fique lors d’une recherche: se docu-menter, découvrir ce qu’on sait déjà,avant d’entrer dans une rechercheproprement dite.

Le travail de l’enseignant est alorsde développer la lecture de textesdans le cadre de sa discipline, touten visant l’acquisition de savoirs; il ya donc ici une démarche à dévelop-per, afin d’assurer la compréhen-sion tout d’abord, puis la réflexion1.Leur lecture contribue aux inten-

tions du domaine MSN du PERqui visent à «développer la ca-pacité d’analyse et de raison-nement […]» et à renforcer «lalecture et la compréhension dedocuments scientifiques»2.

Voici quelques réflexions à ce su-jet, quelques propositions, dansle cadre de la Semaine romandede la lecture3, qui mériteraient unapprofondissement postérieur.

Le texte scientifique: caractéristiquesUn vocabulaire important caracté-rise le texte scientifique. L’élèvedoit connaître ce vocabulaire pourêtre capable d’appréhender le texte.Le texte pourra aussi a contrarioservir d’élément de découverte oud’entraînement du vocabulaire.

Les organisateurs du texte sont sou-vent de type cause-conséquence(car, donc, parce que,…)4; cette rela-tion n’étant pas toujours acquise aucycle 3, le travail autour du texte, enrelevant ou modifiant les organisa-teurs, permet à l’élève de mieuxmodéliser la relation unissant deuxphénomènes.

Exemples

les larves disparaissent car la tem-pérature de l’eau de la rivière

augmente = la température del’eau de la rivière augmente doncles larves disparaissent; quelle estl’observation faite? quelle est lacause du phénomène observé? …

l’objet est plus lourd donc il vaplus vite = l’objet va plus vitedonc il est plus lourd = l’objet vaplus vite car il est plus lourd…?

Un texte scientifique est souventcomposé de plusieurs éléments dif-férents: images, schémas, légendes,en plus du texte lui-même. Les OB-SERVER puis réaliser des liens entreces différents éléments est à expli-citer, surtout en niveau 2: «Quelschéma / quelle image montre cequ’exprime le paragraphe n°…?»,«Où est expliqué ce schéma / cetteimage dans le texte?», …

Comprendre et exploiter un texte scientifiqueAfin de comprendre un texte scien-tifique, il s’agira pour le lecteur defaire le tri entre ce qui est une infor-mation pertinente par rapport au

18 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

S c i e n c e s

Semaine romande de la lecture du 18 au 22 novembre 2013

Lire en sciences: aussi des fictionsLa couleur tombée du ciel, H.P. Lovecraft (optique)Ravage, R. Barjavel (électricité)L’échelle de Darwin, G. Bear (génétique)Le cri de la mouette, E. Laborit (5 sens, surdité)Galilée, la tête dans les étoiles, T. DelahayeThalès, Pythagore, Euclide, Archimède, S. Favre-BulleNewton et la mécanique céleste, J.-P. Maury

Comprendre les sciences, lire…Comprendre les sciences, lire…

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thème traité et ce qui est une infor-mation circonstancielle5. Un travailde soulignement permet souventde séparer le fond du reste, commece qui se fait en mathématiquesquand on demande aux élèves derelever les informations nécessairesà la résolution dans l’énoncé d’unproblème. Un questionnaire sousforme d’un QCM «Le texte dit que:3 choix, dont la bonne réponse re-formulée» permet de travailler lacompréhension des éléments im-portants du texte.

Une fois les informations triées, lelecteur devra les relier à ce qu’il saitdéjà afin d’exploiter au mieux letexte dans sa dimension informa-tive, de sorte que de nouveaux sa-voirs naissent de sa lecture. Produireun schéma suite à la lecture permetde modéliser (MSN 35!) les conceptsdécouverts. Compléter un schémaréalisé auparavant avec des décou-vertes faites dans le texte lu permetde faire le lien avec les conceptionspréexistantes et de considérer letexte comme un apport réel d’infor-mations.

Le texte comme outil pourmodifier des conceptionsComme déjà dit, de nouveaux sa-voirs doivent être fournis par la lec-ture d’un texte scientifique. Le lec-teur devrait S’ÉTONNER à la lecture.Cependant, comme l’élève n’est pas«une cruche vide que l’on doit rem-plir», ces nouveaux savoirs vont ve-nir s’ajouter aux préconceptions del’élève. Ces préconceptions, ce qui

est su, ce qu’on pense avoir com-pris, peuvent être fausses ou incom-plètes… et c’est souvent le cas. Lalecture sert alors à faire le lien en-tre les préconceptions du lecteur etles savoirs savants extérieurs. S’ilssont opposés, un travail importantdoit être entrepris pour réorganiserles savoirs supposés et modifier lescon ceptions6. Par exemple l’élèvepeut remplir un tableau avec unecolonne où il aura écrit auparavantce qu’il sait sur le thème (façon clas-sique de recueillir les préconcep-tions) et une seconde colonne où ilajoute ce que le texte lui apprend.S’il n’y a pas concordance entre lesdeux colonnes, l’élève pourra con -sulter un document de référence(disponible dans son livre, distribuépar l’enseignant,…) ou EXPÉRIMEN-TER pour approfondir et synthétiserce nouveau savoir.

Le texte scientifique et le texte argumentatif: à distinguer, une formationcitoyenne!Après avoir discuté de la lecture detextes scientifiques, on peut repro-cher ici d’avoir esquivé la questionde définir et de reconnaître le textescientifique. Les médias regorgentde textes dits scientifiques et il estimportant dans la formation de nosélèves de les éduquer à un regardcritique sur le genre de texte, enamont de tout ce qui a été dit plushaut concernant la compréhensionet l’exploitation des textes scienti-fiques… ou dits scientifiques.

Apprendre à repérer l’auteur, le ca-ractériser (est-il journaliste, scien-tifique ou politicien…?) et déter-miner son objectif, comprendre la

visée du texte, QUESTIONNER soncontexte historique, social,… estprimordial. Il est possible de com-parer différents types de textes surle même thème puis de lire destextes orientés en classe, en faisantle travail de distinguer les savoirsscientifiques des opinions, afin dedévelopper l’esprit critique7. Le do-maine MSN vise en effet à ce que«la formation citoyenne de l’élèvea[it] pour but de lui donner les ou-tils et repères nécessaires à une ac-tion citoyenne dans une société oùle débat intègre fréquemment desdimensions scientifiques»8.

Tous nos élèves ne seront pas desscientifiques, mais tous seront descitoyens… Bonne lecture!

Adeline BardouAnimatrice pour les sciences

au CO - HEPVS

Notes

1 Une proposition de travail tout aulong de la 1CO est disponible surwww.hepvs.ch > animation > sciencesde la nature.

2 PER, 2010.

3 Voir www.le-ser.ch ou www.semaine-romande-lecture.ch/ser

4 Alors que les organisateurs temporelsprédominent dans le texte narratif.

5 Voir la Communication dans les CT duPER.

6 Le texte n’est qu’un outil parmi d’au-tres: les expériences, les textes histo-riques, les expériences contre-inti-tuives,… servent aussi à bousculer lesconceptions.

7 Voir la Démarche réflexive des CT (ca-pacités transversales) du PER.

8 PER, 2010.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 19

Propositions pour la Semaine romande de la lecture

Lire pendant les 2 ou 3 heures de sciences de la semaine et développer lescompétences de lecture par diverses activités sur les textes. Des propositionsseront faites sur le site du SER (www.le-ser.ch). Une liste de textes est dispo-nible sur le site de de l’animation www.hepvs.ch > animation > sciences dela nature.

Le petit ami des animaux

Le chat sauvage

Tout au long de la dernièreédition de la revue Le petit amides animaux, le chat sauvage se dévoile (documentaire,pratique, légende…).www.paa.ch

E n r a c c o u r c i

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Chaque collègue est bien conscientque ses élèves passent beaucoupde temps assis, en classe. Les rap-pels «Tiens-toi comme il faut!» nesont donc pas rares.

Pourquoi, donc, grâce à la musique,ne pas transformer cet espace de viestatique en espace de vie mouve-mentée dans le bon sens du terme.Nous savons, évidemment, que decas en cas, des enseignants fontbouger les élèves mais notre rêveest de convaincre la majorité de s’ymettre.

Chaque activité musicale ou pres -que se prête à l’exercice physiquemême dans l’espace restreint d’uneclasse.

La chansonComme toutes les classes chantentchaque jour1, osons, en supposantque chaque élève reste sur saplace:

Chanter les couplets assiset les refrains debout

Chanter en marchant surplace

Chanter en faisant sur letempo, un pas à droite puisramener le pied gauche etla même formule à gauche

Chanter en se déplaçantdans la classe sur le tempo etpourquoi pas sur le rythme

Chanter en effectuant desfrappés (pulsation, rythme,premier temps de la mesure,subdivision à la croche)

Chanter en se balançant enavant, en arrière, à gauche, àdroite

Chanter en faisant des mouve-ments expressifs avec les bras

AuditionQuelle que soit la musique écoutée,il y a toujours moyen de mettreà contribution l’imagination desélèves pour mettre en valeur cor-porellement les extraits écoutés:

Adopter une posture différenteselon les nuances

Adopter une posture différenteselon les sentiments que sembledégager la musique

Marcher sur place selon la pulsa-tion

Se balancer selon la pulsation

Mimer les instruments de mu-sique entendus

Dessiner le contour mélodiqued’un thème avec les bras

Danse et chanson en mouvementNous nous permettons de rappelerqu’il existe bon nombre de propo-sitions de chansons quisollicitent unemise en mou-vement élabo-rée, à l’inversede ce qui estproposé ci-des-sus et pour tousles degrés. Celademande parfoisun peu d’espacemais, souvent, laclasse y suffit. Il en va de mêmepour la danse qui est une activité àencourager dans tous les cas.

Mouvement et espaceL’éducation physique contientdes propositions d’activités à réa-liser avec de la musique. Les en-seignants profitent-ils de l’es-pace «salle de gym» pour lesmettre en pratique?

Plan d’études romandIl va sans dire que ces mo-destes propositions sont biendans le cadre du nouveauplan d’études romand. Nousrelevons simplement, à titred’exemples, ces quelques ob-jectifs sortis de leur contexte:

A 11 MuReprésenter et exprimer uneidée, un imaginaire, uneémotion par la pratique dulangage musical… en ap-préhendant l’espace et letemps par le mouvementet le geste

E d u c a t i o n m u s i c a l e

L’éducation physique contient

des propositions d’activités à réaliser

avec de la musique.

E loge banal du mouvementE loge banal du mouvement

20 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

09.11.2013, Les contes fantastiquesautour de la vigne, Sierre, Contewww.museevalaisanduvin.ch

13.11.2013, Colloque EDD romand,Bienne, Colloque - www.education21.ch

13.11.2013, Conférence d’Olivier Revoldans le cadre de l’AVPEHP, Sion,Conférence - http://avpehp.ch - Cf. p. 17

14.11.2013 - 15.11.2013, Congrès suissesur l’échange, Coire, Colloquewww.ch-go.ch

15.11.2013 - 16.11.2013, Journéesd’Arole, Lausanne, Journée thématiquewww.jm-arole.ch

18.11.2013 - 22.11.2013, Semaine romande de la lecture, Suisse romande, Semaine thématiquewww.semaine-romande-lecture.ch -www.spval.ch/evenements/semaine-romande-de-la-lecture-2013

19.11.2013, Conférence sur la créativitéau 21e siècle, Bramois-Sion, Conférence

20.11.2013, Journée des droits de l’enfant,Suisse romande, Journée thématiquehttp://droitsenfant.education21.ch

A 21 MuReprésenter et exprimer une idée,un imaginaire, une émotion ens’appuyant sur les particularités dulangage musical… en inventant etreproduisant des mouvements

A 23 MUExpérimenter diverses techniquesmusicales... en développant des ha-biletés de motricité globale et fine(souplesse, précision, coordination,rapidité du geste).

et dans l’Education physique il y aencore d’autres objectifs, à chaquecycle, à travailler dans un espritd’interdisciplinarité.

Maxime«Faites chanter ces gamins», tel estle slogan que nous répétons àl’envi. En ces temps où la tendanceest de restreindre la part scolairedue aux branches dites «molles» ou«pas dommages»2, nous complé-tons cette formule et encoura-geons chacune et chacun à la met-tre en pratique: «Faites chanter etbouger en musique ces gamins3».Les exercices proposés ci-dessus,tout en banalité, vous y invitent.

Bernard Oberholzer, Jean-Maurice Delasoie

Notes

1 C’est du moins notre vœu depuis tou-jours…

2 Musique, ACM, dessin, l’éducationphysique étant protégée par une loifédérale.

3 Dans ce même esprit, l’Association va-laisanne des chefs de chœur organisele 25.01.2014 une journée de forma-tion pour chœurs d’enfants et dejeunes par Stéphane Cosandey sur lethème du chœur en mouvement: per-cussion corporelle et autres gestesrythmés et engagés.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 21

http://animation.hepvs.ch/musique

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendasPour en savoir plus sur ces événe-ments et/ou découvrir le mémentopédagogique actualisé: www.reso-nances-vs.ch > Agenda pédagogique

Didacta Suisse Lausanne: du 20 au 22 novembre 2013 Expo Beaulieu Lausanne s’apprête à recevoir, du 20 au 22 novembre prochain,Didacta Suisse Lausanne, un nouveau salon spécialisé abordant les domainesde l’école et de l’éducation. Destinée aux enseignants mais aussi aux directeursd’établissements scolaires, la nouvelle manifestation créera l’événement no-tamment grâce à son forum qui proposera plus de 70 conférences, animationset débats avec pour fil rouge «L’école de demain». www.didacta-lausanne.ch

20.11.2013 - 20.11.2013, Conférencelecture et sciences, Lausanne, Conférencewww.didacta-lausanne.ch -www.semaine-romande-lecture.ch

22.11.2013, Journée d'économie politique(iconomix), Lausanne, Journée thématiquewww.iconomix.ch/fr - Cf. pp. 42-43

18.02.2014 - 23.02.2014, Salon des Métierset Formations «Your Challenge», Martigny,Salon - www.yourchallenge.ch/fr

14.03.2014 - 23.03.2014, Semaine de lalangue française et de la francophonie,Suisse, Semaine thématique - www.slff.ch

31.03.2014 - 04.04.2014, Semaine desmédias à l’école, Suisse romande,Semaine thématique www.e-media.ch

15.05.2014 - 16.05.2014, Colloque sur la créativité et l’apprentissage, Lausanne,Colloque - www.hepl.ch

Jusqu’au 13.10.2013,Reine de l’alpe, Martigny, Expositionwww.mediatheque.ch [email protected]

Jusqu’au 20.04.2014, Musée de la nature,Sion, Exposition - www.musees-valais.ch

Jusqu’au 12.03.2014, Switch Junior Web Award, Suisse, Concourswww.JuniorWebAward.ch

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

22 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

On se calme!

Agités, incapables de fixer leur attention, insatisfaitschroniques, les jeunes tête enl’air sont d’autant plusdifficiles à gérer que lesadultes eux-mêmes participentà la frénésie ambiante:bouger, zapper, consommer, et plus que tout faire barrageà l’ennui. Tous hyperactifs?«Cette agitation n’est pas une maladie mais elle peut ledevenir» et, dans les cas lesplus sévères, pénaliser touteune vie et conduire à la spiralede l’échec. Sensible aux effetssur la santé des nouvellestechnologies, hyperactif lui-même, le Dr Olivier Revoltémoigne et appelle au calme.Résolument optimiste, ilrassure cependant. Certainssurvoltés célèbres dont ilanalyse les cas, ont su faire decette «hyperformance» l’atoutde leur succès.

Un chapitre intitulé «Quandl’école s’attaque auproblème» évoque desinitiatives réussies associantl’Education nationale et laSanté. En annexe, l’auteurrassemble des conseilspédagogiques. Cf. p. 17.

Olivier Revol, avec Josée BlancLappier. On se calme! Enfants,agités, parents débordés.Paris: JC Lattès, 2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«Ayant obtenu des résultats, l’enseignante a élaboré unrèglement composé uniquement de phrases affirmatives: “Dansles couloirs, je me déplace calmement et en silence”, “En classe,je respecte le matériel”. Une façon de faire un peu différente,qui d’ailleurs réussit mieux à l’ensemble de la classe et reçoit lesencouragements des parents. Car des annotations positives dansla marge des cahiers cela détend aussi l’atmosphère à lamaison!».

La littérature de jeunesse

L’ambition de cet ouvrage est defournir aux enseignants et auxétudiants qui se destinent aumétier de professeur des écolesdes pistes de travail sur lalittérature de jeunesse et demontrer les enjeux (principes +exemples) de la littérature à l’école. Un index permet de sereporter directement à certaines notions ou questions (fable,poésie, roman policier…).

Jacques Crinon et Brigitte Marin. La littérature de jeunesse, cycle3, une initiation culturelle. Nathan: 2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«La culture littéraire se construit dans le temps, au fil desrencontres avec les textes. Aux enseignants de provoquer cesrencontres, de fournir ainsi l’occasion aux élèves d’enrichir par lapensée leur expérience, et de les aider à se doter des outilsintellectuels pour tisser entre eux les textes rencontrés.»

Quand trouver sa voie peut tout changer!

L’ouvrage de Ken Robinson et Lou Aronica contient diverstémoignages relatant le parcours de personnes qui sepassionnent pour leur métier et font preuve de créativité. Au fildes pages, le lecteur a une perception différente de l’orientation,tout en ne niant pas ses dédales. Ce livre stimule la fantaisiepersonnelle de chacun, invite àpenser différemment, à oser…Plusieurs passages relient deplus l’Elément (point derencontre entre nos talentsnaturels et notre passion) àl’enseignement (notamment lespages 292-296), en plaidant pourla stimulation de la créativité.

Ken Robinson et Lou Aronica.L’Elément. Quand trouver sa

voie peut tout changer! Paris:Editions playBac, 2013.www.kenrobinson.fr

a Citation extraite de l’ouvrage«Les musiciens aiment les sonsqu’ils produisent, les écrivainsaiment les mots, les danseursaiment le mouvement, lesmathématiciens aiment leschiffres, les hommes d’affairesaiment conclure des marchés,les bons professeurs aimentenseigner. Voilà pourquoi ceux qui aimentprofondément ce qu’ils fontne considèrent pas leuractivité comme un travail ausens ordinaire du terme.»

L’ABC d’Albert Jacquard pour changerle monde

Albert Jacquard était face à 30 lycéens et jeunes étudiants.Ensemble, autour de trentemots choisis, ils avaient devisé: depuis la trompeuseApparence jusqu’à lanécessaire Utopie en passantpar l’Autre, indispensable à laconstruction de Soi et les OGMqui permettent de se mettredans l’illégalité au nom de lalégitimité. En contrepoint, leregard de Miss. Tic.

L’ABC d’Albert Jacquard pourchanger le monde. Paris:Hachette, 2013.

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 23

a Citation extraite de l’ouvrage«Il est inutile d’encombrer lecerveau de l’enfant deconnaissances qu’il pourra trouver dans des encyclopédies,dans les livres. Ce qu’il faut luidonner, ce sont des structuresmentales, des façons deraisonner, un appétit àapprendre et à comprendre.»

Récits de pratiqueenseignante

Ainsi que le souligne RaphaëlPasquini, professeurformateur à la HEP-Vaud, cetouvrage, qui «se veut une aideà l’appréhension de lacomplexité de la profession»,offre plusieurs entrées delectures possibles, notammentpar les huit récits proposés(histoires vécues par un pair)ou par la question qui sous-tend l’analyse de chacune deces narrations (Quel dispositifd’enseignement permet defaire progresser des élèves quine s’engagent plus dans lesapprentissages?, Commentpenser l’intégration d’un élèveétranger arrivant en coursd’année dans une perspectivelarge?…). L’originalité de ladémarche, fruit d’un travailmené sur trois ans, réside dansl’exploitation de la narrationde la pratique à des fins deformation.

Raphaël Pasquini. Quand lesrécits de pratique enseignanteparlent d’apprentissage. LesPresses de l’Université Laval,2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«J’ai le sentiment d’avoir initiéune dynamique dans

l’apprentissage, d’avoir donné un message de vie autour de ceque peut être apprendre […]. En faisant travailler les élèves selonun modèle coopératif, j’ai montré qu’à plusieurs, en fonction duprojet à construire, on est plus efficace que seul.»

Nouveaux élèves, nouvelle autorité

L’autorité, en crise? Et si elleétait tout simplement enmutation, comme l’est notremonde, où tout changetellement, et si vite. Cet ouvrage n’est pas là pourarbitrer la querelle des pro et des anti-autorité, ni pour discuterdes multiples dispositifspédagogiques censés l’asseoir. Il est là pour permettre aux enseignants, que la question taraudemais qui sont souvent englués dans des débats houleux en salledes professeurs, de prendre du recul.

Jérémy Collot. Nouveaux élèves, nouvelle autorité. Paris: LePommier, collection Les défis de l’éducation, 2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«Soyons honnêtes avec nous-mêmes: nous sommes tous despetites poucettes et les reproches que nous sommes les premiersà faire aux élèves, nous pourrions tout aussi bien nous lesadresser, dans leur totalité. La contestation de l’autorité? Lafaible aptitude à prendre ce qu’on nous dit pour argentcomptant? La difficulté grandissante que nous avons à ne passatisfaire nos désirs au moment même où ils se manifestent?L’incapacité physique à rester inactif sur commande? Tout celaconstitue l’homme que nous devenons et cela n’est pas le seulfait de l’univers numérique et l’apanage d’une certaine“jeunesse”.»

Pour des têtes bien faites!

On dit qu’ils ont des têtes trop pleines. Les réformes successivesn’ont rien changé et l’arrivée du tout numérique à l’Ecole, misaujourd’hui à toutes les sauces, n’y changera rien, bien aucontraire. Plutôt que de continuer à remplir les têtes, faisons des têtes bien faites. Marie-Thérèse Bertini, qui a fait del’enseignement, à la fois public et privé, présente dans son

dernier ouvrage les règles deméthode et les principesgénéraux se résumant àquelques modèles qui secomptent sur les doigts de lamain. D’accord ou pas, le livrea le mérite de lancer le débat.

Marie-Thérèse Bertini. Pourdes têtes bien faites! Lesfondements d’une nouvelleEcole. Paris: L’Esprit du Temps,2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«Le rôle de l’éducation n’estpas d’empiler dans lescerveaux, si neufs et réceptifssoient-ils, une accumulationde données tous azimuts. Sonrôle est de leur donner lacapacité d’aller chercher lesdonnées là où ils en aurontbesoin – et envie. Cessonsdonc d’empiler les savoirs etresserrons l’enseignement surles savoirs de base quivéhiculent des principes depensée structurants: lalogique, l’orthographe, lagrammaire, pourquoi pas legrec et le latin…»

Et aussi

• Claude Hagège. Contre la pensée unique. Paris.Odile Jacob, collection essais (poches), 2013.

• Bernardo Atxaga. Urkizu.Genève: La Joie de lire, 2013. Apartir de 11 ans.

• Christine Naumann-Villemin(texte), François Soutif(illustrations). Qu’est-ce que je m’ennuie. Paris:Kaléidoscope, 2013. De 5 à 7 ans.

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

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24 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Patricia Vicarini Sauthierest l’une des profession-nelles de la culture figu-rant sur la liste «Etincel-les de culture à l’école».Ayant un diplôme en sec-tion volume, elle sculpteet peint. Depuis 2010, elleoccupe un atelier à Sierreoù elle pratique la taille dela pierre. Un endroit idéalpour accueillir les élèves del’école enfantine, du pri-maire, du secondaire I et dusecondaire II (général et pro-fessionnel), même si PatriciaVicarini conçoit aussi des ac-tivités de médiation pouvantse dérouler dans les murs desécoles. Comme elle a effectuédes remplacements en arts vi-suels au CO et au secondaire IIet animé la partie artistiquedans le cadre de camps pourles jeunes, elle se sent à l’aiseavec les élèves.

Patricia Vicarini, qu’est-ce qui vousa motivée à participer au program -me «Etincelles de culture à l’école»?

A côté de ma démarche artistique,j’ai toujours été attirée par le par-tage et l’échange. Je trouve la créa-tivité des enfants tellement spon-tanée et fraîche, ce qui me permet,

à travers eux, de retrouvermon propre état d’émerveil-lement, moteur de ma dé-mar che artistique. Quand unenfant ou un adolescent aun déclic ou qu’il fait un«waouh», c’est précieux.C’est cela qui m’importe etqui m’apporte.

Comment s’est passée jus -qu’à présent la collabora-tion avec les enseignantsdans le cadre du dispositifde soutien Etincelles?D’après mon expérience,je constate que les ensei-gnants sont souvent frei-nés par le formulaire àremplir, avec des délaisparfois difficiles à res-pecter en contexte sco-laire. A ce frein s’ajoutecelui d’une offre gra-

tuite concurrente proposée par lescommunes. Par contre, dès que larelation est établie avec un ensei-gnant, elle est riche et privilégiée.Lors de l’atelier plâtre se déroulantsur plusieurs périodes, je me sou-viens par exemple de l’un d’eux quin’a pas hésité à mettre la main à lapâte, tout comme ses élèves. C’estformidable de collaborer avec unenseignant impliqué dans la dé-marche culturelle.

Pourriez-vous aussi intervenir dansun cadre plus large, celui d’un pro-jet d’établissement?Absolument et c’est du reste ce queje cherche à proposer, à traversmon dossier d’activités. La fresqueéphémère, utilisant des pigmentssolubles à l’eau et des craies, peutse réaliser avec un grand groupe,en extérieur. C’est une activité quiconvient bien en marge des jour-

E c o l e - c u l t u r e

Le coup de projecteur d’Etincelles de culture à l’école

Vous montez un projet culturel avec votre classe et collaborez avec un profes-sionnel de la culture? Vous pouvez faire une demande de soutien financierpour ses périodes d’intervention.

Outil: dispositif de soutien «Etincelles de culture», projets d’écolesPublic: écoles publiques du Valais, degrés enfantine, primaire, CO, secon-

daire II général et professionnelLien: www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=24547&Language=fr

Etincelles de culture est le programme du Service de la culture qui soutient etpromeut les activités culturelles en lien avec l’école. Offres, soutien et outilssur www.vs.ch/etincellesdeculture

Fresque éphémère réalisée avec des élèves.

Patricia Vicarini, une artiste de la liste Etincelles de culturePatricia Vicarini, une artiste de la liste Etincelles de culture

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 25

nées sportives et dont j’appré-cie l’esprit qui permet à cha-cun de participer à une œuvrecollective qui présente de plusla particularité d’être éphémère,puisque les seules traces dura-bles sont les photographies etles souvenirs partagés.

A vos yeux, qu’est-ce qu’un pro-fessionnel de la culture peut ap-porter à un projet scolaire?Etant extérieure à l’école, j’ai puobserver que mon interventionbousculait le quotidien et permet-tait aux élèves de découvrir plusconcrètement l’acte de création etla démarche artistique. Hors con -texte, ils ont une motivation nou-velle.

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Apprendre pour la vie. Avec votre participation et votre expertise.

Le salon suisse de l’éducation et de la formation Expo Beaulieu Lausanne20�–�22 Novembre 2013www.didacta-lausanne.ch

Dossier avec les propositions d’activités de Patricia Vicarini figurant sur www.resonances-vs.ch

La difficulté pour le professionnelde la culture est de s’adapter àl’âge des élèves…Avec les petits, il faut propo-ser des activités spontanées etvariées. Avec les plus grands, ils’agit de leur permettre de dé-couvrir la technique et d’expéri-menter. Lorsque les élèves vien-nent dans mon atelier qui res-semble davantage à un dépôt,ils sont très impressionnés parle métier de taille de pierre. Jecommence par une démons-tration et ensuite ils peuventessayer les outils, avec l’équi-pement de protection.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Patricia Vicarini propose une série

d’activités pour les écoles.

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26 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Les DVD-R sont à disposi-tion des enseignants etdes étudiants et sont dé-posés dans le site de Saint-Maurice. Par le biais du ca-talogue online de la Mé-diathèque Valais (RERO-Va- lais), ceux-ci peuvent êtreréservés et retirés dans l’undes trois autres sites de laMédiathèque Valais moyen-nant un délai d’au minimum72 heures (jours ouvrables).Leur emprunt est strictementréservé à des fins pédagogi -ques, pour une durée de 14 jours,avec possibilité de 5 prolongationstant que le document n’est pas ré-servé par un autre lecteur.

Les enseignants peuvent exprimerleurs souhaits d’enregistrementpour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission àl’adresse suivante: [email protected].

Ado, ce drôle de zozo

Emission SpecimenDiffusé sur RTS1 le 19.06.2013, 56’Cote 159.922.8 ADOC

On dit d’eux qu’ils vivent en bandes,qu’ils se couchent tard le soir, qu’ilsprennent des risques insensés, que

les garçons s’expriment par mono-syllabes et que les filles discutententre elles des heures durant. A tra-vers des expériences scientifiqueset l’avis de spécialistes, Specimens’attaque au monde mystérieux del’adolescence. (RTS)

La jeunesse a-t-elle une histoire?

Diffusé sur Arte le 08.05.2013, 86’Cote 36-053.6 JEUN

La jeunesse est une invention so-ciale récente. Au fil du XXe siècle,elle acquiert de plus en plus de

place dans la société. Pen-dant les Trente Glorieuses,elle conteste les modèlesanciens, s’invente des codeset des noms (des zazousaux rockers en passant parles yéyés) jusqu’à l’explo-sion de Mai-68. Dans lesannées 1970, elle se poli-tise, les rébellions se suc-cèdent. Ensuite, tout s’ac-célère… Retraçant le fildes mouvements de jeu-nesse au cours d’une his-

toire pleine de musique et de ré-volte, Cédric Klapish et JacquesRoyer composent un puissant ta-bleau de ce qui est à la fois un étatpersonnel transitoire et un groupesocial. (Arte)

Bombes humaines à désamorcer

Diffusé sur Arte le 27.08.2013, 56’Cote 323.285 BOMB

Sous l’égide de l’armée pakistanaise,une école tente de rééduquer lesenfants-soldats, qui ont été recrutéspar les talibans pendant la guerre.(Arte)

D o c . p é d a g o g i q u e

Le monde mystérieux de l'adolescence.

D VD-R documentaires: les suggestions du moisD VD-R documentaires: les suggestions du mois

Pour l’année scolaire 2013-2014, Résonances et Ecole-Economie s’associentpour proposer un concours de dessins et de photographies pour les classesvalaisannes (Le tourisme valaisan en 2020? - Les déchets en 2020: après lapoubelle?).

www.frappadingues.ch - www.ecole-economie.ch

Concours Les Frappadinguesde RésonancesConcours Les Frappadinguesde Résonances

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Françoise Berclaz-Zermattenest une libraire connue, etpas seulement des Sédunois.Présidente des libraires del’Association suisse des diffu-seurs, éditeurs et libraires,cette passionnée de la lecturerayonne et ce n’est donc pasun hasard si elle s’investit vo-lontiers pour partager son en-thousiasme et s’engage avecénergie et conviction pour lacause du livre. Depuis 2008,elle collabore au «Prix littérairedes Collégiens de Sion», un con -cours qui permet aux étudiantsde découvrir la littérature ro-mande. Son entreprise étant for-matrice, elle transmet aussi sescompétences professionnelles auxapprentis.

Pourquoi et comment FrançoiseBerclaz-Zermatten est-elle devenuepropriétaire d’une librairie? En ef-fet, son parcours aurait pu être toutautre. Avec sa licence en Lettres del’Université de Fribourg en pocheet ayant effectué quelques rempla-cements à l’Ecole normale d’alors,on aurait pu imaginer qu’elle suivela voie de l’enseignement. Avec unpapa écrivain (Maurice Zermatten1),la vocation de l’écriture aurait pusembler une autre piste logique.

Mais non, Françoise Berclaz a choiside réaliser son rêve en devenantlibraire. Elle a travaillé pendantquelques années chez un bouqui-niste, avant de posséder sa librairieet d’y insuffler sa personnalité. Avecson équipe, à La Liseuse, elle invitele lecteur à la découverte des litté-ratures mondiale, suisse et valai-sanne, mais aussi des littératuresjeunesse et enfantine.

Françoise Berclaz, à quel momentavez-vous su que la librairie étaitvotre voie?Mon père connaissait René Huygue,critique d’art, et un jour qu’il étaitvenu à la maison, il lui avait dit quesa fille était libraire. Je me rappelleavoir entendu cette conservationet cela m’a fait rêver dès mes dix-sept ans.

Et comment êtes-vous passée durêve à la réalité?

A la fin de mes études de Lettres, jedisais que je voulais devenir libraire,mais toujours sans savoir précisé-ment en quoi cela consistait et enignorant comment m’y prendreconcrètement. Un jour, courageu-sement, j’ai franchi la porte de labouquinerie Jost à Sion en disantque je cherchais du travail et j’aiété engagée. Grâce à cette expé-rience qui a duré trois ans etdemi, j’ai découvert le b.a.-ba dumétier. Puis, ayant appris que laLibrairie moderne était à vendre,je l’ai rachetée. Et le début decette aventure remonte à 1983.C’était et c’est toujours pour moiun vrai bonheur de posséderma propre librairie, d’avoir lapossibilité de mettre en avantles livres que j’aime et de pou-voir conseiller les gens.

Au cœur de la librairie, il y a les li-vres. Comment le goût de la lec-ture vous a-t-il été transmis?Le fait d’être entourée de livres à lamaison a certainement développémon envie et mon besoin de lire.Mais pour être libraire, il faut deplus aimer le contact et l’échangeautour des lectures.

Est-ce qu’à l’école et au collège,lire rimait également avec plaisir?A l’école primaire, il me semble quenous ne lisions que des passages. Ilfaut aussi dire que les livres pourenfants étaient nettement moinsattractifs qu’aujourd’hui. Au col-lège, nous avions surtout des œu-vres imposées et les choix n’étaientpas toujours adaptés à nos âgeset nos intérêts. A la maison aussij’étais guidée dans la sélection demes lectures. Je me souviens de lapremière fois que j’ai choisi un livrepar moi-même à la bibliothèque.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 27

L e r é s e a u d e l a f o r m a t i o n

Françoise Berclaz,

une libraire engagée.

Françoise Berclaz, à la croisée des lecteurs et des auteursFrançoise Berclaz, à la croisée des lecteurs et des auteurs

L’anniversairede La LiseuseLe 23 novembre 2013, la librairieLa Liseuse fête ses 30 ans. Di-verses animations et rencontressont prévues.

www.laliseuse.ch

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J’ai ainsi découvert Les Compagnonsdu coquelicot d’Henri Troyat, ce quim’avait donné un sentiment d’indé-pendance et une certaine euphorie.

L’école vous a-t-elle sensibilisée àla littérature suisse?A mon époque, on en parlait trèspeu. Par contre, j’y ai été sensibili-sée dans mon environnement fami-lial, tout en percevant les préjugésrelatifs à la littérature régionale.

Ces préjugés envers notre littéra-ture ne sont-ils pas en train de tom-ber?Il est vrai qu’elle a bien meilleurepresse aujourd’hui, ce qui n’est que

justice, car c’est une littérature ex-trêmement variée, riche et belle.Aux écrivains du passé s’ajoute unepanoplie de jeunes talents quirenouvellent notre littérature etl’image qu’on en a. Je pense auxauteurs romands, mais aussi aléma-niques qui méritent d’être lus.

Quel est votre regard sur les jeuneset leur rapport à la lecture ainsiqu’à la littérature?De manière générale, et ce constatne vaut pas que pour les jeunes, j’ail’impression qu’il y a deux catégo-ries d’individus, à savoir les grandslecteurs et les non-lecteurs. Je pensequ’il faut respecter les personnes

qui ont d’autres loisirs ou qui trou-vent que lire est un pensum, seule-ment il y a aussi les lecteurs quis’ignorent.

Et comment aider cette catégoriede non-lecteurs à devenir lecteurs?Quand des parents ou des ensei-gnants me demandent conseil pourdes enfants ou des adolescents, jeme sens toujours investie d’une im-portante responsabilité, parce queje me dis que c’est peut-être ce li-vre-là qui va déclencher l’envie delire ou de ne pas lire. Etre libraire,c’est mener une enquête psycho-logique pour cerner ce qui, parmide multiples propositions, peut cor -

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Pour les petitsGermano Zullo (texte), Albertine (illustrations). Dada.Genève, La Joie de lire, 2013.Une histoire drôle avec un cheval qui ne gagne plus lescourses et qui subit des contrôles médicaux, s’allongechez le psy…Marie-Florence Ehret (textes), Yann Autret (illustra-tions). Juste ou injuste? Paris: Oskar jeunesse, collectionPhilo, Des mots pour réfléchir,2013.Cette collection est une sortede café philo pour les plusjeunes.

Pour les pré-adosOlivier Abel (texte), Anne Si-mon (dessins). La conversa-tion. Paris: Gallimard jeunesse,collection Chouette Penser,2006. (Dans la même collec-tion: Marie Gaille (texte),Alexis Beauclair (dessins). Vi-vre avec l’étranger.)Cette collection aborde des sujets sous l’angle de la ré-flexion.Marie Desplechin. Jamais contente. Paris: L’Ecole desloisirs, collection Medium, 2006.Cette collection propose des romans traitant de sujetsqui interpellent les adolescentes et les adolescents.

Pour les adosJeanne Benameur. Pas assez pour faire une femme. Pa-ris: Thierry Magnier, 2013.

Ce roman raconte l’histoire d’une femme qui tombeamoureuse d’un homme très engagé et qui mêledécouverte de la sensualité et histoire politique, àl’époque de mai 68. Barbara De Negroni. Rêver. Paris: Rue de l’Echiquier,collection philo ado, 2010. (Dans la même collection:Sabrina Cerqueira. Tomber amoureux. Marie-FranceHazebroucq. Se venger. Philippe Fontain. Etre jaloux.)

Cette collection philo traite desgrands sujets et s’adresse auxados.

Pour les enseignantsPhilippe Theytaz. Ado et biendans sa peau. St-Maurice: Edi-tions Saint-Augustin, 20313.Un livre qui s’adresse aux pa-rents d’ados, aux enseignantset aux adolescents. Jeanne Benameur. Profanes.Paris: Actes Sud, 2012.Un livre qui parle de solida-rité et qui donne de l’espoir.

Matthieu Mégevand. Ce qu’il reste des mots. Paris:Fayard, 2013.Un livre qui revient sur le drame de Sierre survenu en2012 et l’auteur appelle à la rescousse les grands pen-seurs, sans pédantisme, dans ses questionnements.

«Prix littéraire des Collégiens de Sion», édition 2013Arnaud Maret. Les Ecumes noires. Lausanne: Editionsde L’Aire, 2011. Cf. www.resonances-vs.ch > Articles enligne > Prix littéraire des collégiens de Sion

Quelques suggestions de lecture de Françoise BerclazQuelques suggestions de lecture de Françoise Berclaz

Les suggestions de la libraire.

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respondre aux intérêts et à l’étatde maturité de la personne, aussilorsque le déclic opère, et cela peutarriver à des âges variables, c’estune grande joie. Parfois, le succèsd’un livre parvient à démultiplierles effets: ce fut le cas par exempled’Harry Potter qui a incité beau-coup d’enfants à d’autres lectures.Et quand on a compris qu’on pou-vait tout faire avec un livre, que cesoit apprendre une langue, s’éva-der dans un pays lointain, s’infor-mer, se distraire…, on a le privilègede savoir que cet objet éloignera àjamais l’ennui. Parfois, on a besoind’histoires gaies, parfois on préfèreles livres qui font réfléchir, mais ily aura toujours un ouvrage pournous accompagner dans chaque si-tuation.

Vous vous impliquez régulièrementdans des actions de promotion dela lecture auprès des jeunes. Est-cepour déclencher ou percevoir cetteétincelle?En présidant le «Prix littéraire desCollégiens de Sion», j’ai eu la chancede rencontrer des jeunes qui argu-mentaient avec enthousiasme et au-thenticité pour défendre tel ou telouvrage romand. Lors du dernierPrix, une étudiante avait expliquéqu’ils avaient rapidement écarté untrès bon livre, simplement parcequ’il n’aurait certainement pas pluaux non-littéraires, rappelant que lebut, en sélectionnant un lauréat,était de partager ce bonheur de lire.J’ai été émue par cette analyse sipertinente.

Quels «conseils» pourriez-vous don-ner aux enseignants qui cherchentde nouvelles idées pour transmettrece virus de la lecture?Pour les plus jeunes, une des pistespeut être de lire ou faire lire des

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 29

Articles déjà parus dans la rubriqueMarc-André Berclaz, pilote du Pôle EPFL Valais-Wallis (septembre 2013)

Vincent Pellissier ou l’instruction en version sédunoise (octobre 2013)

contes du monde entier, afin denourrir leur imaginaire. Les 12-13ans préféreront des documentairesou des témoignages de vie aux fic-tions. Il s’agit de trouver les auteursqui peuvent combler les intérêts dumoment, avec des ouvrages soitclassiques, soit modernes. L’impor-tant est de diversifier les genresde lectures, pour essayer d’intéres-ser au final un maximum d’élèves.Pour ne pas les décourager, il mesemble judicieux de commencerpar des petits livres et d’augmen-ter progressivement le nombre depages. Et pourquoi ne pas leur de-mander si eux-mêmes n’auraientpas des idées de lectures à échan-ger?

La lecture est-elle menacée avecle développement du livre numé-rique?Pour moi, le eBook n’est qu’unformat, tout comme l’est le livrede poche. L’acte de lire ne changepas, que l’on tourne réellement ouvirtuellement les pages. En voyagepar exemple, la tablette ou la li-seuse est bien plus pratique, carelle permet d’emporter plein delivres. Dans d’autres situations, onpréférera le livre papier, donc jeparlerais plutôt de complémen-tarité. Du reste, les lecteurs peu-vent acheter des livres sur www.e-readers.ch, tout en sélectionnantune librairie partenaire de sonchoix parmi une liste, dont La Li-seuse fait partie.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Note

1 www.wikivalais.ch/index.php/Maurice_

Zermatten

En mode pause

Les élèves actuelssont agités,hyperactifs, netiennent pas enplace. Ah bon? Enplus, ils sontmultitâches et ducoup ils ne sont plus concentrés.Vous n’aviez pas remarqué?C’est vrai que les adultesrenvoient en miroir une imagecalme, détendue et zen. Et enplus nous sommes deschampions de l’attention, de lamémorisation et de lamotivation. J’espère que vousme croyez, car personnellementje ne fais jamais deux choses àla fois, je retiens tout et il estinenvisageable que des alertessur mon iPhone puissent medétourner de ma tâche, etc. Bref,comme vous, je suis parfaite etje ne comprends pas pourquoiles jeunes ne le sont plus!C’est vrai aussi qu’avant, lesélèves étaient tous des modèlesde sagesse et d’application. Ilsuffit du reste de lire les revuespédagogiques valaisannes,ancêtres de Résonances, de L’Amides Régens à L’Ecole valaisanne,pour s’en convaincre. Mais non, jeplaisante. Déjà en 1854, on évoquait la turbulence des élèves,trop choyés dans les coconsfamiliaux, ingérables en classe,malgré des enseignants que l’onimagine plus autoritaires.Certes, entre hier et aujourd’hui,le mode de frénésie n’est pasidentique, mais lescomportements des élèves sontau moins en partie le reflet du«modèle adulte». Alors, si nousnous mettions parfois en modepause… Merci pour cette minutede silence. Ah, vous n’arrivez pasà prendre quelques secondes,parce que vous devez répondre àun message non-urgent…

Nadia Revaz

Echo de la rédactrice

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Sébastien Bétrisey enseigne àl’ECCG (Ecole de commerce etde culture générale) de Sierre. Ilest aussi le relais iconomix pourla Suisse romande (organisationet conduite de la formation con -tinue – communication et diffu-sion – développement de l’offre).Avant d’être le responsable ro-mand d’iconomix à mi-temps de-puis septembre dernier, SébastienBétrisey s’est impliqué dans cetteaventure, dès sa création en 2007,d’abord comme expert, puis commeformateur.

Quèsaco iconomix, vous demandez-vous? C’est une offre de formationen économie proposée par la Ban -que nationale suisse (BNS), plusprécisément c’est une plate-formeinternet avec une palette de moyensdidactiques à télécharger et à com-mander gratuitement. Les activitésmises en ligne ne se limitent pas auxthématiques directement liées à laBNS, mais couvrent de nombreuxaspects de l’économie au sens large(économie et société), via des activi-tés variées. L’offre s’adresse aux en-

seignants du secondaire II (généralet professionnel), toutefois certai -nes unités de cours sont transposa-bles au secondaire I (par exemple «levivier» pour aborder la probléma-tique des biens communs). SébastienBétrisey résume ainsi les points fortsd’iconomix: «gratuité, contenus ac-tualisés, flexibilité, variété méthodo-logique et formation continue.»

Parmi les documents en cours d’éla-boration, qui enrichiront prochai-nement le site, il y aura un modulesur l’argent, avec la publicationd’un journal destiné aux élèves etmis en page sur le modèle des gra-tuits (parution en novembre), maisaussi un module sur le marché im-mobilier (1er trimestre 2014).

Sébastien Bétrisey, quels sont lescontenus mis à disposition des en-seignants sur iconomix?Le point central d’iconomix, c’estl’onglet «Matériel», avec actuelle-ment 24 thématiques économiquesqui sont traitées, par exemple les

assurances, les tendances conjonc-turelles ou les différences salariales.Des codes couleur facilitent l’iden-tification immédiate de chaquetype d’école, qu’il s’agisse descollèges, des écoles de commerceet de culture générale ou desécoles professionnelles. Toute unesérie de filtres permettent une re-cherche critériée. Il est possiblede faire des mises en évidence se-lon les formats, selon les connais-sances préalables exigées ou viades mots-clés. Le tri peut aussise faire en sélectionnant lesmeilleurs téléchargements, lesdernières mises à jour, etc.Le site contient égalementdes principes didactiques, un

blog animé par deux blogueurs etl’équi pe iconomix, ainsi que descours de formation complémen-taire, gratuits ou payants, pour lesenseignants. Pour se tenir informé,il y a la possibilité de s’inscrire à laNewsletter, qui paraît 3 fois par an-née. Un catalogue, en version pa-pier, paraît également 1 fois parannée et peut être obtenu gratui-tement, sur commande.

Quelles sont les visées pédagogi -ques de cette démarche?Elles sont de trois ordres. Premièreétape, les élèves apprennent enagissant, via une approche concrèteet des problèmes exploratoires, parexemple avec une entrée en ma-tière par un jeu sur la politique mo-nétaire. Deuxième étape, ils ap-prennent en dialoguant, ce qui leurpermet, en explicitant leurs actions

30 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

S e c o n d a i r e I I

Journée du 22 novembre2013, HEPL, LAUSANNE«Monnaie et prix: rôle de la BNS»est le thème de la journée d’éco-nomie politique organisée con -jointement par la HEP vaudoiseet iconomix. Avec Michel Peytri-gnet, ancien chef des Affaireséconomiques de la BNS, Jean-Pierre Béguelin, économiste-con -sultant et chroniqueur au Tempset Pascal Couchepin, ancien pré-sident de la Confédération.

www.iconomix.ch/fr [email protected]

Sébastien Bétrisey est

enseignant à l’ECCG de Sierre

et responsable romand

d’iconomix. (source: SNB)

Sébastien Bétrisey, ambassadeurromand d’iconomixSébastien Bétrisey, ambassadeurromand d’iconomix

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

ou en échangeant sur leurcompréhension des concepts,de mieux comprendre les en-jeux économiques impliqués.Et lors de la dernière étape,ils apprennent en vérifiant,car il s’agit à ce stade de s’as-surer que les connaissancesthéoriques ont bien été ac-quises.

Quelles sont les principalesactivités proposées?Cela va des articles de presseà l’analyse de cas pratiques,en passant par des jeux derôles. Par exemple, les élèves, pargroupe de 3, se mettent dans lapeau d’un président de la banquecentrale qui doit fixer un taux d’in-térêt à partir d’un scénario, déter-miné ou non. Toutes les activités nenécessitent pas l’ordinateur ou in-ternet, certaines sont prévues pourtravailler en groupe, d’autres pas,de façon à s’adapter aux diffé-rentes réalités scolaires.

Souvent l’intérêt pour ce type d’ou-tils est contrebalancé par le man -que de temps en classe…C’est pour cela que les enseignantsont le choix entre des modulescomplets, nécessitant un travail enclasse sur 3 ou 4 périodes, et lesunités de cours, versions allégéesqui sont majoritaires au sein del’offre globale. L’un des buts d’ico-nomix, en plus de ses vertus péda-gogiques, de compréhension et saconcrétisation de la matière, est defaire gagner du temps auxenseignants. Ils ont à dis -position, pour chaque ma-tériel didactique, un com-mentaire avec des indica-tions utiles à la préparationdu cours, des transparentspour certains modules, unefiche d’information incluantles concepts théoriques, quipeut servir de support auxétudiants ou apprentis. Enoutre, ils trouveront un testde connaissances, une ques-tion d’approfondissementet des solutions-types, dis-ponibles exclusivement pour

les profs et nécessitant donc uncode d’accès. La rubrique En savoirplus regroupe toutes les actualitésen lien avec la thématique, qu’ils’agisse d’émissions de télévision,de vidéos en ligne, de liens inter-net ou d’articles de presse. Ainsi leprof dispose de toute la prépa-ration nécessaire à son cours, avecun contenu qui est régulièrementenrichi. Il peut ensuite aisémentadapter et compléter cette base,en fonction de ses besoins et at-tentes.

Quels sont les principaux atoutspour un enseignant d’utiliser ico-nomix?Avant, quand j’enseignais la poli-tique monétaire à mes élèves de 17ans, je peinais à leur faire compren-dre les taux directeurs, les écarts deproduction, l’impact des chocs, etc.Tandis qu’en jouant avec le moduleiconomix, ils simulent des scénarios

et expérimentent par eux-mêmes les mécanismes etleurs effets immédiats oudécalés dans le temps. L’ap-proche ludique, concrète etimpliquant une participa-tion active aide les élèves àassimiler des connaissancesthéoriques complexes et in-teragissant entre elles. Lamatière est plus attractive,car présentée de manièredifférente. Par le biais desactivités de groupe, les jeu -nes découvrent aussi qu’enéconomie, l’interaction so-

ciale est fondamentale, ce qu’ils nesoupçonnaient pas forcément. J’aipu constater que ce matériel con -tribuait à motiver mes élèves enécole de culture générale, sachantqu’au départ ils sont souvent moinspassionnés par la matière qu’enécole de commerce. Travaillantdans une école bilingue, je trouvepar ailleurs précieux de pouvoirdisposer d’un matériel identiquedans les deux langues. Je ne baseévidemment pas tout mon ensei-gnement sur iconomix, mais selonles thématiques, c’est un apportprécieux.

La démarche iconomix est-elle com-plémentaire aux activités Ecole-Economie proposées au niveau va-laisan?Absolument, car Ecole-Economie1

privilégie une approche orientéevers la gestion de projet. Des syner-gies devraient pouvoir aussi être

trouvées avec Jeunesse etEconomie2 qui organise desséances d’information. Ladémarche iconomix est aussicomplémentaire aux courset aux manuels d’économie,car en aucun cas elle ne lesremplace.

Propos recueillis parNadia Revaz

Notes

1 www.ecole-economie.ch

2 www.jeunesse-economie.ch

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 31

Les 24 premiers modules disponiblessur iconomix.

Résumé du jeu, avec mots-clés,format, catégorie, niveau et date de

la mise à jour.

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Régulièrement la Haute Ecolepédagogique valaisanne dévoi -le, dans le cadre de cette rubri -que, les contenus de mémoiresde fin d’études des étudiants/futurs enseignants. Ce mois, laHEP-VS a sélectionné un mémoi -re de terrain intitulé «L’influencede la prise en compte de la théo-rie des intelligences multiplesdans l’enseignement des mathé-matiques sur la motivation scolai -re», mené sous la direction d’Hed-wige Aymon. Gwendoline Meoliestime avoir «pu remarquer l’im-pact positif d’un enseignement“intelligences multiples” sur la mo-tivation des élèves en mathéma-tiques», mais nuance sa conclusion,soulignant que son étude n’a portéque sur une classe.

Dans la peau d’une directrice de mémoire…Hedwige Aymon, quels conseilsdonnez-vous aux étudiants dontvous dirigez le mémoire?Avant de donner des conseils auxétudiants, je les accompagne dansleur réflexion pour les aider à clari-fier, si nécessaire, leur sujet. Gwen-doline Meoli est arrivée avec unprojet déjà bien documenté et uneidée claire sur le dispositif métho-dologique qu’elle voulait mettre enplace. Mon rôle a surtout consistéà l’aider à développer les compo-santes des concepts en jeu et à met-tre en évidence les liens entre leséléments théoriques de sa recher -che et les pistes concrètes d’expé-rimentation qu’elle développait.Cette aide est essentielle pour lapartie analyse et interprétation desdonnées récoltées. En effet, au fildu temps, j’ai constaté que, pour larécolte de données, les étudiants

étaient naturellement concentréssur les modalités et le contenu sansavoir explicitement à l’esprit la par-tie analyse et interprétation. Je demande donc à mes étudiants,en parallèle à la préparation deleur dispositif de récolte de don-nées (observation, questionnaire,entretien, …), de prévoir clairementla grille d’analyse correspondantemettant en évidence les liens effec-tifs avec le cadre conceptuel, la oules questions de recherche, la ou leshypothèses formulées, etc.

Le processus d’encadrement a-t-ilaussi des conséquences sur les re-présentations des directeurs de mé-moire? Et dans le cas du mémoirede Gwendoline Meoli plus particu-lièrement?Dans ce processus d’accompagne-ment, je ne parlerai pas de mo-dification de mon regard sur lesmathématiques mais plutôt d’enri-chissement au niveau de mes con -

naissances dans les domaines del’apprentissage en mathématiqueset de l’enseignement de cette dis-cipline. En effet, le privilège d’unedirectrice de mémoire est d’avoirdes étudiants qui approfondis-sent un sujet particulier et depouvoir en bénéficier.Plus particulièrement, le travailde recherche de GwendolineMeoli a renforcé ma convictionque la prise en compte dansl’enseignement des mathéma-tiques (et certainement danscelui d’autres disciplines) detout élément permettant auxétudiants de mieux connaîtreleur fonctionnement cognitifou à l’enseignant de mobiliser«différentes intelligences» estun atout. Ce travail témoigne

que l’«intelligence logico-mathé-matique» n’est pas la seule qui peutêtre mobilisée en mathématiquespour optimiser l’accompagnementdu processus d’apprentissage etque, dans ce domaine, la variété estun des leviers permettant de mieuxsoutenir la motivation des élèves,voire de la créer.

Au-delà des conclusions de Gwen-doline Meoli, pensez-vous qu’unetelle recherche sur l’impact d’un en-seignement des intelligences multi-ples sur la motivation des élèves enmathématiques soit un pont entrethéorie et pratique? Le dispositif mis en place a déjà crééce pont théorie-pratique puis queGwendoline Meoli y a intégré uneséquence d’enseignement-appren-tissage en mathématiques compor-tant une dizaine de cours. Dans sonbilan formatif, elle relève cet aspectet souligne l’impact positif que cetterecherche a eu sur ses choix didac-tiques.

32 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

D u c ô t é d e l a H E P - V S

Hedwige Aymon a dirigé le

mémoire de Gwendoline Meoli.

Maths + intelligences multiples= motivation?Maths + intelligences multiples= motivation?

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Pour l’avenir, je ne peux pas répon-dre à sa place mais je suis en mesurede confirmer que les observationset découvertes effectuées durant cetravail ont été mises en pratiquelors du stage en gestion autonomeréalisé durant le dernier semestrede sa formation. Lors de la soute-nance de son travail de mémoire,Gwendoline Meoli l’a relevé et aprésenté les apports de quelquesréférences bibliographiques com-plémentaires ayant permis d’enri-chir ses pratiques enseignantes etd’acquérir plus d’assurance.

Les étudiants, au moment du choixde leur sujet d’étude, se servent-ilsdes pistes d’analyse énoncées dansles mémoires antérieurs? Les meilleurs travaux sont à disposi-tion des étudiants et constituentune banque de données précieuse.Le travail de Gwendoline Meoli ou-

vre sur des prolongements intéres-sants et j’espère qu’une autre étu-diante aura un intérêt à creuser, parexemple, l’axe de recherche «intelli-gences multiples et apprentissage».

Si vous deviez mentionner le prin-cipal point fort du mémoire deGwendoline Meoli, quel serait-il?Exercice difficile. Si je ne devaismentionner qu’un point fort, ce se-rait celui du lien théorie-pratique.En effet, le travail présente concrè-tement une séquence complète danslaquelle Gwendoline Meoli expli-cite les stratégies et activités liéesaux différentes intelligences multi-ples mobilisées. Cette présentationdonne des clés de lecture complé-mentaires de l’analyse des réponsesdes élèves au post-test.

@ Propos recueillis parNadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 33

Mémoire de Gwendoline Meoli

Ce mémoire tente de mettre en lien lamotivation scolaire et la théorie des intel-ligences multiples de Gardner en posantla question de recherche suivante: «Dansquelle mesure un enseignement prenanten compte la théorie des intelligences mul-tiples a-t-il un impact sur la motivation àapprendre en mathématiques?».

Les concepts centraux de la recherche, lamotivation scolaire et la théorie des intelli-gences multiples ont servi à créer un disposi-tif d’intervention: après une séance d’intro-duction, neuf leçons de mathématiques ontainsi été menées dans une classe de cinquièmeprimaire. Avant l’expérimentation, les élèvesont répondu à un premier questionnaire por-tant sur leur motivation en mathématiques. Une seconde me-sure de la motivation a été menée suite à l’expérimentation.

Les résultats montrent que l’utilisation de la théorie des intel-ligences multiples dans l’apprentissage des élèves a eu un im-pact positif sur leur engagement et persévérance dans lesactivités, ainsi que sur leur motivation générale. De plus,après l’expérimentation, les élèves relèvent des aspects de lathéorie des intelligences multiples pour justifier leur motiva-tion. Une meilleure connaissance des stratégies d’apprentis-

sage (visuelle-spatiale, musicale, etc.) de lapart des élèves a également été observée.Enfin, la conception qu’ils se font de l’intel-ligence a également évolué. Avant l’expé-rimentation, plusieurs réponses donnéesdressaient le portrait de l’intelligencecomme une entité stable, n’évoluant pasavec le temps. Suite à l’intervention, trèspeu de réponses allaient dans ce sens-là.Les élèves avaient, pour la grande majo-rité, pris conscience que l’intelligence estune entité évolutive sur laquelle ils peu-vent influer.

Ce travail a permis à son auteure unepremière approche positive de cettethéorie et une ouverture quant à sonutilisation dans les classes primaires.

Meoli, G. (2013). L’influence de la prise en compte de la théo-rie des intelligences multiples dans l’enseignement des ma-thématiques sur la motivation scolaire. Mémoire de find’études, Haute Ecole Pédagogique du Valais.

Résumé tiré et adapté du mémoire de l’auteure.

Lien qui mène au mémoire de G. Meoli:www.hepvs.ch/images/stories/recherche/memoire-meoli-gwendoline.pdf

Gwendoline Meoli

s'est intéressée à l'impact

des intelligences

multiples sur la

motivation en maths.

UNICEF

Education des fillesLes filles subissent desdiscriminations dans denombreux pays. Tout autour duglobe, 31 millions de filles nevont pas à l’école. Le 11 octobre2013 – la deuxième Journéeinternationale des filles –l’UNICEF a appelé à améliorer le statut des filles et à respecter leur droit àl’instruction et à la formation.Pour UNICEF Suisse, l’instructiondes filles est un axe prioritairedepuis 15 ans. L’initiative enfaveur de l’instruction des fillesen Inde est, à cet égard, uneréussite exemplaire.www.unicef.ch

E n r a c c o u r c i

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Après les années «Projet ICT» essen-tiellement axées sur la formationdes enseignants, voici venir les an-nées «Intégration des MITIC1», suiteà l’introduction du Plan d’étudesromand2.

Aujourd’hui, l’animation ICT (ouMITIC) c’est:

De l’animationLes conseillers multimédia inter-viennent, conseillent et coachent,sur demande, les enseignants oules autorités scolaires

De la formationCréation et dispense de cours FCE(Formation continue des ensei-gnants) sur les MITICCours collectifs sur le terrainPréparation de formations spéci-fiques: formation à distance, for-mation de personnes-ressour ces…

De l’informationRésonancesSite d’animationFacebook (Mitic VS) et Twitter(@MiticVs)

De la créationDocuments sur les liens entre ob-jectifs de branches (PET) et MITIC(cf. encadré)Créer des séquences PER-MITICet les placer sur le site MITIC-VS

De la techniqueInterface entre les communes,les enseignants et les hébergeursInterface avec les organes suisses:Educanet2, Swisscom, Educa…

Des outils webHébergement de sites d’écoles3

Gestion et mise à disposition dedocuments pédagogiques sur lesite REVES4

Gestion de la plateforme canto-nale «Math Interactives» 1P-4P5

Gestion de la plateforme canto-nale «Livres Didapages» et publi-cation de production des classes(site ICT)

Des projetsExpérimentation de nouveauxoutils techno-pédagogiques (uti-lisation pédagogique de la ta-blette numérique, du tableaublanc interactif…)Recherche, analyse et élabora-tion de concepts sur les outils de

publication actuels répondantaux interrogations des ensei-gnants (Facebook, Twitter)

Si les animateurs de branches sontdésormais garants de l’intégrationet de l’atteinte des objectifs MITIC,une partie de ces objectifs sont ce-pendant spécifiquement MITIC etmériteraient d’ailleurs une placedans la grille horaire des 3 cyclesPER. Les conseillers multimédia ontélaboré des séquences d’enseigne-ment dont les objectifs pédago-giques sont axés uniquement surles MITIC (voir site ICT).

Groupe MITIC

Notes

1 Médias, images et technologies de l’infor-mation et de la communication.

2 www.plandetudes.ch3 http://ict.hepvs.ch4 http://reves.ordp.vsnet.ch5 http://maths1p4p.ecolevs.ch

L’animation MITICL’animation MITIC

34 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

M I T I C

Objectifs MITICsélectionne et utilise une ressource numérique et le niveau de difficultéadaptés au projet d’apprentissage et/ou de remédiationproduit un document cohérent en recourant aux appareils audiovisuels etinformatiques adaptés à la tâche projetéecrée et gère des documents et des dossiers de nature variéetape un texte personnel de manière autonome, en respectant les conven-tions de lisibilité (espaces, mise en page,…) et d’orthographe, (correcteurorth.)

Liés aux objectifs de Français L1 32

recourt aux outils informatiques, pour réaliser et enrichir son texteadapte la mise en page de son textevérifie et améliore (…), l’orthographe lexicale et grammaticale (correcteur)rédige un texte cohérent, en suivant un plan et en hiérarchisant les infor-mations (mise en page structurée)

http://ict.hepvs.ch

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

de RVES, ont permis de mieux com-prendre le fonctionnement du Ré-seau suisse des écoles en santé, in-clus dans le Réseau international etle Réseau européen, ainsi que lechoix du développement d’un Ré-seau à l’échelle cantonale. Cathe-rine Heiniger, spécialiste en santépublique et professeure à la HEP-BEJUNE, a montré quelques liensentre les actions de promotionde la santé et la gestion del’école, via divers outils (entre-tien individuel, travail de groupedes enseignants, charte d’établis-sements…).

Pour la partie plus pratique, les di-recteurs ont pu échanger à proposde leurs souhaits et hésitations (at-tentes au niveau des outils, despersonnes ressources, du coaching,de la valorisation, freins par craintede la surcharge temporelle et ad-ministrative) et Laetitia Willom-met, médiatrice à l’Ecole primairede Martigny, a relaté l’expériencede «l’Oreille verte» et des «Giletsverts».

Ayant le mot de la fin, Jean-Fran-çois Lovey, chef du Service de l’en-seignement, a conclu sur un tonphilosophique, en s’exprimant ences termes: «L’école qui refusede prendre cette problématiquedu respect en compte est cellequi laisse s’instaurer les règlesdu mépris, de l’exclusion et durejet. Cette école d’intolérancem’est intolérable. Ce n’est pascette école-là qui mérite qu’onse batte pour elle.» Et il aajouté, insistant sur la néces-saire construction progressived’un programme propre àchaque école en santé: «Sa-chant qu’on ne peut pas toutfaire, il faut hiérarchiser lesactions, les prioriser et leurdonner un sens.»

Laetitia Willommet, médiatrice à Martigny

A l’Ecole primaire à Martigny, sousl’impulsion des directeurs (Jean-Pierre Cretton puis Raphy Darbel-lay), la réflexion sur les besoins desélèves pour une école en santé re-monte à 1997.

Ce qui est particulier, c’est que leprojet, avec la création d’une com-mission vivre ensemble, s’est inscritdans la durée, jusqu’à la signatured’une première convention avec leréseau des écoles en santé en 2006,adhésion réactualisée en 2010.Laetitia Willommet, qui fonctionnecomme médiatrice depuis 4 ans à10% (voire un peu plus si néces-saire), a poursuivi le travail initiépar Brigitte Demuth, désormaisl’une des personnes ressource pourla gestion des élèves au comporte-ment difficile. Le travail en lienavec la médiation par les pairs, quin’avait pas abouti dans un premiertemps, a été repris comme fil rouge,tout en poursuivant les actions an-térieures ayant été jugées efficacespour l’amélioration du climat del’établissement. Ainsi l’école utilisel’agenda scolaire pour rappeler

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 35

E c o l e - s a n t é

L’agenda scolaire présente

«l’Oreille verte».

Des écoles en santéDes écoles en santéLe groupe de pilotage du RéseauValaisan des Ecoles en Santé (RVES)avait organisé le 2 octobre dernierune après-midi de formation-ré-flexion intitulée «Diriger une écoleen santé, partager pour multiplierses forces». Une manière d’inciterles directions d’école de la scolaritéobligatoire et du secondaire II géné-ral et professionnel à rejoindre leRéseau déjà constitué et d’informerles collaborateurs concernés du DFS.

Le Réseau, pourquoi etcomment?Lors de cette demi-journée, organi-sée à l’aula FXB à la HES-SO à Sion,Danièle Tissonnier, collaboratricepédagogique du Service de l’ensei-gnement, a présenté les objectifs dela rencontre, précisant que ce nou-veau réseau, initié en septembre2012, s’inscrit dans la ligne du Pland’études romand. Les interventionssuivantes de Safia El-Abassi, collabo-ratrice scientifique de RADIX Suisseromande, et de Catherine MoulinRoh, coordinatrice

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

certains points aux élèves et fixernoir sur blanc les slogans de leurécole («apprendre tous ensembleen respectant chacun», «basm: bon-jour, au revoir, s’il te plaît, merci»,«tous unis, tous polis, les gros motsc’est fini à l’école de Martigny»,«stop, on discute»). Le vivre en-semble se décline en vert, procédémnémotechnique permettant auxplus jeunes d’identifier les actionsmenées («Gilets verts», «Oreilleverte»).

Laetitia Willommet, comment s’or-ganise votre activité de médiation?C’est avant tout le fruit d’un réseaud’échange, dont les pistes sont dé-finies par la commission vivre en-semble. Ensuite, je collabore évi-demment avec la direction, les en-seignants, la psychologue et lesinfirmières scolaires, l’éducateur enmilieu ouvert…, tout en ayant lapossibilité de faire intervenir d’au-tres personnes du réseau externe àl’école, englobant éducation21,l’Institut des droits de l’enfant… Endébut d’année scolaire, je rencon-tre les 5P pour une demi-journéed’animation autour du vivre en-semble et de la coopération. Et enparallèle, avec l’éducateur en mi-lieu ouvert, j’interviens dans lesclasses de 6P pour un cours sur la

médiation, afin de préparer lesélèves à devenir médiateurs pen-dant les récréations, via les «Giletsverts». Leur action consiste à tourde rôle d’apporter leur aide dans lasurveillance de la récréation desplus petits, qu’il s’agisse de réglerun conflit pas trop important s’ilsse sentent à la hauteur, d’attacherune chaussure ou d’organiser unjeu. C’est vraiment une opérationcitoyenne mise en place pour latroisième année consécutive.

Rencontrez-vous toutes les classes?Oui et je leur parle d’un thème dif-férent selon les années, par exem-ple en lien avec l’expression des

sentiments ou avec l’identificationde ses qualités et de celles des au-tres. Certains documents sont régu-lièrement transmis aux enseignants,histoire de faire des piqûres de rap-pel. Les élèves savent aussi qu’ilspeuvent s’exprimer librement viales boîtes aux lettres de «l’Oreilleverte». Je reçois chaque année en-tre 80 et 120 lettres avec des ques-tions très diverses, par exemple unélève qui a fait un cauchemar, unautre qui s’est disputé avec un ca-marade, un autre encore qui nesait comment améliorer ses résul-tats scolaires… Je rencontre évi-demment les élèves dont les pro-blèmes sont trop importants pourêtre traités de manière écrite. Audébut, les enseignants avaient unpeu peur que certains profitent de«l’Oreille verte» pour les critiquer,mais ils ont été vite rassurés, dé-couvrant que c’était un outil deprévention précoce. Cela ne résoutpas tout évidemment, cependantce sont des outils qui contribuent àdésamorcer des conflits ou à ren-forcer l’estime de soi, ce qui n’estpas négligeable.

Les enseignants peuvent-ils aussivous solliciter?C’est prévu et certains n’hésitentplus à me demander d’intervenir encas de difficulté dans la classe, qu’ils’agisse d’un problème d’ambiance,d’un vol non élucidé ou de soucisliés aux codes non maîtrisés sur lesréseaux sociaux. Et quelques-unsme font pleinement confiance enme demandant un temps d’écoutepour eux, pour gérer le changementpar exemple. Evidemment certains,certes de moins en moins nombreux,jugent que tout cela n’est pas utile,ce que je respecte.

Et les parents sont-ils impliqués?Oui, et l’agenda scolaire sert de traitd’union entre l’école et la maison. Acôté de cela, dans mon cahier descharges, je dois aussi m’occuper del’animation de quatre soirées thé-matiques organisées pour les pa-rents. La prochaine s’intitulera «Vio-lences: mais que fait l’école?». Toutun programme.

36 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

L’adhésion au RVES permet:D’intégrer le réseau suisse qui met à disposition des cantons et des écolesdes journées d’études, des newsletters, différents instruments et organisedes journées gratuites de partages d’expériences.

D’obtenir une aide à la réalisation de projets dans votre établissement parle biais de la coordinatrice cantonale.

D’obtenir un soutien dans la réflexion et le bilan des activités de promo-tion de la santé au sein de l’école et de faciliter le dégagement de pistesd’actions prioritaires.

D’être conseillé pour la mise en place d’un groupe santé dans l’école.

De faciliter les communications transversales entre les différents parte-naires du réseau valaisan pour la mise en œuvre de projets.

De bénéficier d’une aide dans l’application des recommandations du PERdans les domaines «santé et bien-être».

De partager vos expériences au niveau du réseau cantonal lors d’une jour-née de réflexion annuelle.

www.ecoles-en-sante.ch

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Catherine Moulin Roh,coordinatrice RVES

Catherine Moulin Roh est coordi-natrice du Réseau Valaisan d’Eco-les en Santé. Elle est à ce titre lacourroie de transmission entreles écoles du canton et le Réseausuisse, avec une collaborationprivilégiée avec Danièle Tisson-nier pour le Service de l’enseigne-ment et Mireille Bertizzolo pourla formation professionnelle. Ac-tuellement, sept écoles font partiedu RVES (l’école de culture géné-rale à Monthey, le lycée-collègedes Creusets à Sion, l’école pri-maire à Martigny, l’école cantonaled’agriculture à Châteauneuf, le se-mestre de motivation à Monthey,l’école primaire à St-Maurice etl’école primaire de Savièse). D’au-tres écoles envisagent de rejoindrele RVES.

Catherine Moulin Roh, quelles sontles conditions pour se lancer dansune démarche «école en santé»?La condition sine qua non est quele souhait d’adhérer émane de ladirection d’école, car c’est elle quidevra motiver ses troupes. L’adhé-sion implique une procédure, avecla mise sur pied d’un groupe santé,qui dans l’idéal ne doit pas êtreconstitué que de médiateurs, pourle seconder dans la définition desaxes prioritaires et l’élaborationd’un plan d’action sur trois ans.

Une école peut-elle commencer pardévelopper une thématique sansforcément adhérer au RVES et voussolliciter ponctuellement?Oui, toutefois comme je n’ai qu’un20% pour ce projet, je répondsprioritairement aux demandes desécoles qui font la démarche d’adhé-rer au RVES. Je ne vais néanmoinspas fermer la porte à une école quiserait motivée mais qui ne pourraitpas remplir immédiatement tousles critères d’adhésion.

Comment initier la démarche?Je conseille aux écoles de démarrerpar un inventaire de ce qui est déjàmis en place, en prenant le temps

de la définition des besoins de leursélèves et de leurs enseignants. Ils’agirait ensuite de choisir un ob-jectif prioritaire, même modeste.

Et en évitant la surcharge adminis-trative…Il est vrai que certains enseignantstrouvent que c’est un peu tropcompliqué. D’ici peu, nous devrionsavoir sur www.promotionsanteva-lais.ch un espace dédié au RVES,rassemblant tous les documentsutiles. Même si la part administra-tive n’est pas très conséquente, jepense que nous pouvons encoresimplifier la tâche pour que cela nedécourage pas les écoles intéres-sées à la démarche. Le but, c’est demettre en commun des bonnespratiques et de partager une mé-thodologie via le Réseau qui se doitd’être pratico-pratique.

Faut-il utiliser les outils du Réseausuisse si l’on fait partie du RVES?Pas obligatoirement, car les écolespeuvent aussi recourir aux outilsd’une démarche qualitative telsque ceux présentés par CatherineHeiniger. Ce qui importe, c’est quechaque école définisse la trajec-

toire qui lui convient, en fonctionde ses valeurs. Les projets «écolesen santé» sont une occasion de lesdéfinir ou de les redéfinir dans uneperspective de cohérence au seinde l’établissement.

Les écoles peuvent-elles choisir unethématique en fonction de leur spé-cificité ou décider arbitrairementd’aborder la problématique du som-meil des élèves tout au long d’uneannée scolaire?Si beaucoup d’adolescents somno-lent à la première heure en classe,cette thématique est adaptée.Une fois l’angle défini, reste à sa-voir ce que l’école peut mettre enplace pour remédier à ce souci liéau sommeil. Il convient de pren-dre le temps de se poser desquestions. Ainsi pourquoi ne pasintégrer en début de matinée unpeu de mouvement pour réveil-

ler l’organisme? Cette thématiquedu sommeil pourrait par ailleursêtre abordée en cours de sciences.Avant de solliciter des spécialistesexternes, il me semble préférablede d’abord chercher des solutionsen activant les ressources internes àl’école, tout en sollicitant la colla-boration des parents selon les su-jets. Une conférence pourrait en-suite renforcer le message des en-seignants auprès des familles.

Comment résumeriez-vous votrerôle?Je me perçois comme un liant. Jepeux intervenir au moment de l’éla-boration, en partageant mes con -naissances relatives aux différentsdomaines de la santé et aux projetsdéjà menés dans les écoles, tout enorientant le groupe santé s’il doitactionner le réseau externe, qu’ils’agisse d’Addictions Valais ou dela Police cantonale. Je pense aussipouvoir être utile lors du bilan, car àce moment-là un regard externe estsouvent précieux. Mon rôle, c’est defaire gagner un peu de temps auxécoles et de contribuer au partaged’expériences au sein du RVES.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 37

www.ecoles-en-sante.chwww.promotionsantevalais.ch

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

38 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

Alliance Parents-ProfsLe pire cauchemardes profsLa rentrée a sonné. Pauvresélèves? Les enseignants aussise remettent à la tâche, maiseux travaillent sous hautesurveillance: celle des parentsqui n’hésitent pas à mettreleur nez dans les programmesscolaires, à contester les notesattribuées à leur rejeton, àrefuser les décisions prises parl’école ou les punitions qu’ilsjugent inadéquates.L’Hebdo (12.09)

CFC bilingue à GenèvePremière voléed’apprentis bilinguesGenève fait figure de pionnieren Suisse avec le démarraged’un CFC bilingue d’employéde commerce (profil services &administration, ainsi qu’agen -ces de voyages). Pas moins de18 jeunes, pour la plupart pasforcément bilingues, ontsouhaité se lancer. Cette initia -tive a le mérite de renforcerl’attractivité de l’apprentissageen offrant une filière avec unemeilleure visibilité auprès desentreprises internationales. Bilan (16.09)

Education à la finlandaiseChaque élève estimportantL’un des premiers objectifs estde faire en sorte que chaqueélève se sente «comme chez lui». La familiarité «qui n’exclutpas le respect mutuel» estencouragée entre professeurset élèves afin de créer unevéritable relation de confianceet de partenariat. Il estégalement important depermettre aux élèvesd’apprendre à leur rythme. La journée de travail est organiséede façon à respecter les

rythmes biologiques de l’enfant et à éviter toute fatigue inutile.Les classes des établissements finlandais sont moins chargées (20 élèves en moyenne, moins au lycée) et dotées de plus d’encadrants.Peu ou pas de cours magistraux en Finlande. Tout au long de«l’école fondamentale» (entre 7 et 13 ans), le programme est lemême pour tous. Jusqu’à 9 ans les élèves ne sont pas notés. Kaizen-Magazine.com (19.09)

SurdouésUn cerveau en ébullition0n les appelle «surdoués», «Haut QI», «Haut Potentiel intellectuel».Ils forment à peu près 2% de la population. L’intelligence étantinsaisissable au microscope, seul le QI global, imparfait et critiqué,permet d’étalonner ces aptitudes cognitives hors normes. Leur QIhors normes nous fait rêver. Pourtant, un cerveau qui tourne enpermanence à grande vitesse n’est pas toujours un cadeau. Quedeviennent les surdoués à l’âge adulte? La question obsède lapetite escouade de psychologues cliniciens qui, voilà vingt-cinqans, ont aidé à sortir du placard des cohortes de gamins précoces.CLES (octobre-novembre 2013)

InterviewPlaidoyer pour l’altruismeIl faudrait enseigner la méditation, sous un autre nom, dès la maternelle et de manière totalement laïque et enlever totalementle label bouddhiste. La méditation, c’est vraiment une technique.C’est venu du bouddhisme, c’est maintenant totalement laïc. Unexemple, celui de Richard Davidson à l’Université du Wisconsin etde son programme d’entraînement à la compassion et auxcomportements pro-sociaux chez des enfants âgés de 4 et 5 ans. En dix semaines, grâce à trois séances de 30 minutes de méditationpar semaine, on a réussi à stimuler les comportements pro-sociauxet altruistes chez les enfants. Les résultats sont incroyables.Huffingtonpost (21.09)

EducationLa vraie fonction de l’écoleSelon André Comte-Sponville dans son Dictionnaire philosophique,la liberté n’est pas donnée d’abord; elle ne va pas sans raison, ni laraison sans apprentissage: on ne naît pas libre, on le devient. Celane va pas sans amour, dans la famille, mais pas non plus sanscontraintes. Et encore moins, à l’école, sans travail, sans efforts,sans discipline. Le plaisir? On n’en a jamais trop. Mais telle n’est pasla principale fonction de l’école, ni même de la famille. L’éducationest presque toute du côté du principe de réalité. Il s’agit non deremplacer l’effort par le plaisir, mais d’aider l’enfant à trouver duplaisir, peu à peu, dans l’effort accepté et maîtrisé. Jouer? C’est unplaisir nécessaire, utile, formateur. Mais c’est le travail qui estgrand, et qui fait grandir. D’ailleurs les enfants jouent à travailler,très tôt, et cela indique assez la direction. L’éducation n’est pas auservice des enfants, comme on le dit presque toujours, mais auservice des adultes qu’ils veulent et doivent devenir.Philosophie magazine (Septembre 2013)

MotivationProfs motivés, élèves gagnantsAu Québec, environ unenseignant sur cinqabandonne le métier avantd’avoir atteint sa cinquièmeannée sur le marché du travail.Une perte énorme sur les plansfinancier et humain, tant pourle système d’éducation quepour les individus quidécrochent. On se concentrebeaucoup sur la persévérancescolaire des élèves, mais trèspeu sur celle des enseignants.La formation continue est unebonne façon d’améliorer lesentiment d’auto-efficacité desenseignants. Et le sentimentd’auto-efficacité estimportant, car il s’agit de l’undes facteurs contribuant leplus à la santé psychologiquede ceux-ci, selon une étuderéalisée auprès de 450enseignants. Cette étude apermis de déterminer que 85%des professeurs, malgré desconditions de travail difficiles,sont en bonne santépsychologique.La Presse (23.09)

Français à l’écoleDésintérêt des cantonsalémaniquesLe Gouvernement de Nidwaldva évaluer la possibilité desupprimer l’enseignement du français à l’école primaire.Actuellement, le français est enseigné dès la cinquièmeannée primaire et l’anglais dès la troisième année. EnSuisse alémanique, l’anglaisest la première langueétrangère enseignée à l’école primaire à l’exceptiondes cantons limitrophes de la Suisse romande, où lefrançais est enseigné enpremier. Au Tessin, le françaisa la priorité. Dans les Grisons,

R e v u e d e p r e s s e

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 39

la première langue étrangèreest l’allemand, l’italien ou leromanche, selon les régions.L’Express-L’Impartial (26.09)

Photo d’écoleLes enseignantsplombent le businessEn pays vaudois, c’est un peula guerre sur le marché de laphoto scolaire. Le constatémane d’unphotographed’Etoy qui, il y a10 ans, suivait360 classes et quia perdu depuis50% de saclientèle. Laprincipale cause decette chute estévidente: de plusen plusd’établissements scolaires s’enremettent à leurs enseignantspour immortaliser les classes.24 heures (30.09)

Ecoles libanaisesUne rentrée sous haute tensionConfrontées à une crisemajeure due à l’accueild’enfants syriens, les écoleslibanaises abordent unerentrée scolaire qui s’annoncehouleuse. Les autorités du payssont dépassées par cet afflux.Une des plus grandes écoles dupays située à Beyrouthaccueille environ 1150 élèves,dont plus de 300 enfantssyriens. Le principal problèmeest qu’ils veulent tous intégrerles classes d’anglais pour lesmathématiques et les sciencesnaturelles, dans lesquelless’agglutinent déjà 30 à 35élèves, plutôt que celles defrançais, où les effectifs nedépassent pas 13 élèves. AuLiban, les enfants apprennentconjointement le français etl’anglais dès la premièreannée, alors que le français estquasi inexistant en Syrie et quel’anglais s’apprend sur le tard.Autres problèmes, lesépidémies de rougeole,varicelle et même de gale quiont frappé certaines écoles.La Liberté (30.09)

Horaire continuZurich essaie le modèleDes enfants qui mangent à la cantine à midi entre deux blocs de cours: l’idée va être testée dans la cité des bords de la Limmat.Actuellement, 45% des 27’000 écoliers profitent de la cantinescolaire. Cette proportion pourrait atteindre bientôt les 70%. Des tests grandeur nature vont être menés dans plusieursétablissements de la ville, mais aussi dans le canton. Au final, lespolitiques décideront de leur mise en application. En Suisseromande, Genève pourrait introduire l’horaire continu dès 2014.

Neuchâtel étudie la mesure, en Valais lescommunes peuvent décider ou non deson introduction et Vaud va lancer lamesure en 2015. 20minutes.ch (30.09)

Universités françaisesCours gratuits sur internetEst-ce la fin des cours magistraux enamphi? C’est une petite révolutionpour les étudiants des universités

françaises et une évolution presque naturelle à l’ère du numérique. Actuellement, selon un sondageOpinion Way, seulement 5% des étudiants et 18% desenseignants français disent savoir exactement ce quereprésentent ces cours massifs, ou «Moocs». Pour deux étudiantssur dix, cet accès à la connaissance et au savoir en ligne resteencore un concept abstrait. Un peu moins de 20% ont suivi, aumoins par curiosité, un cours magistral sur l’écran de leurordinateur. On retrouvera des leçons dans les domaines de labiologie, du numérique, de la santé, de la philosophie ou encorede la physique…Le Parisien.fr (2.10)

Prix suisse des écolesMartigny en finaleLes classes primaires octoduriennes figurent dans la liste des 18 établissements finalistes, sélectionnés parmi plus de 100candidates, suisses alémaniques majoritairement. Martigny est le seul représentant de Suisse romande retenu, avec le Centreprofessionnel de Genève. Lancé par le Forum Bildung, ceconcours est doté d’une somme totale de 225’000 francs. Il vise«à encourager activement les évolutions orientées vers l’avenirau sein du système d’éducation suisse».Le Nouvelliste (8.10.)

Sciences et technologies

Les stéréotypes ontla peau dureLe nombre de femmes quis’orientent vers les étudesscientifiques et techniquesconnaît «un début de reprise» après des années dedéclin, mais les choixd’orientation sont marquéspar la persistance desstéréotypes, selon une étude. Les femmes «restenttrès minoritaires dans desfilières telles que lenumérique» et «laféminisation des filières dites de ”sciences dures” reste bloquée». A l’entréedans la vie active, en 2013, les femmes représentent 25% des ingénieurs de moins de 30 ans, mais au-delà de 45 ans, elles nereprésentent plus que 10%des effectifs.Vousnousils (9.10)

ThéâtreTroupe du Lycée-Collège desCreusets priméeEn compétition avec cinqautres projets amateurs ettrois professionnels, la Troupe du LCC de Sion s’estvue récompensée de deux prix sur les cinq décernés: celui de meilleur comédien(décerné à Hadrien Praz) parle jury professionnel, et,effectivement, le Prix dupublic espéré. Ces deux prixremportés dans un festivalfribourgeois dont lerayonnement va croissantdepuis six éditions, et dontl’objectif et de créer le lienentre amateurs etprofessionnels, est réjouissantet montre que la politiqueculturelle de l’Etat du Valaisvoit juste en misant sur lagénération montante. «C’est une bellereconnaissance pour le travailde fond accompli par cesjeunes étudiants», déclaraitStéphane Albelda, professeuret metteur en scène.Le Nouvelliste (15.10)

Une école d’informatiqueXavier Niel met l’école au futurLe fondateur de Free vient de lancer une école d’informatiquegratuite ouverte à tous. Son but: donner une chance à chaquejeune d’apprendre un métier d’avenir. Son école aux méthodesinnovantes, baptisée «42», formera gratuitement 1000 petitsgénies de l’informatique par an. Un investissement personnelde 70 millions d’euros, avec l’ambition d’offrir leur chance àdes jeunes exclus du système scolaire.Le Parisien (10.10)

Ecole de demain

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Depuis quelques années,peut-être avez-vous re-péré une sorte de balleétrange: diamètre impres-sionnant, relativement lé-ger, entouré d’une sortede toile? Il s’agit d’un bal-lon utilisé dans un sportcréé au Québec en 1986par Monsieur Mario De-mers.

Peu à peu, ce nouveau ma-tériel est présent dans le lo-cal à matériel: une baudru -che épaisse, une toile recou-vrante et un compresseurspécifique, voilà le Kin-Ball!

En 2002, son inventeur, maîtred’éducation physique canadien, aété invité en Valais lors d’un campà Fiesch dans le cadre d’un cours del’AVMEP. M. Demers avait présentéles valeurs et les règlements de cesport mettant l’accent sur la coopé-ration, le travail d’équipe, la santéet l’esprit sportif.

En 2003, une délégation emmenéepar Pascal Balet, maître d’EP valai-san, se rendit au 1er tournoi euro-péen de Kin-Ball à Angers… uneexpédition digne du film «cool run-nings».

Suite à cette expérience, ce sports’est peu à peu démocratisé et a prisde l’ampleur. Aujourd’hui, on le dé-couvre au niveau national avec unefédération www.kin-ball.ch, uneéquipe suisse… également dansdes écoles valaisannes à travers lesfiches EPS 10-12 ans et par le biaisde l’animation.

Le matériel est en vente auprès desprincipaux fournisseurs d’engins degymnastique: prix du set complet(ballon-baudruche-compresseur-marquage) environ Fr. 600.-.

Kin-Ball: Règles pour l‘école

ButUne équipe sert le ballon à l’unedes équipes adverses préalable-ment désignée (nom d’une couleur«appelée») de façon à ce que cettedernière ne puisse le saisir avantqu’il ne touche le sol. Pour l’équipedésignée à la réception, l’objectifest donc de relever le ballon avantque celui-ci ne touche le sol.

PartieUne partie se termine lorsqu’uneéquipe a remporté trois périodes(total de sept périodes maximum).Celles-ci sont prolongées tant qu’iln’y a pas de gagnant. La duréed’une période est de sept minutes.Chez les juniors, une partie se joueen trois périodes de dix minutes.Les points sont additionnés d’unepériode à l’autre et le gagnant estcelui qui a le plus de points auterme de la troisième période.

EquipesTrois équipes s’affrontent simul-tanément. Quatre joueurs de cha-cune d’entre elles sont sur le terrainen même temps (douze joueurs en

tout). Les autres joueurssont sur le banc pour leschangements. A l’école,il est possible de jouersur chacune des moitiésde terrain avec des équi -pes composées de troisjoueurs (18 joueurs entout).

TerrainToute la surface de lasalle de sport constituela surface de jeu (di-mension maximale: 21m × 21 m). Les murs, leplafond et les objets

fixes (paniers de basketball,anneaux, etc.) de la salle ne fontpas partie du jeu et sont considérés«hors limites». Pour les débutants,il est conseillé de laisser le jeu sepoursuivre lorsque la balle touchela paroi suite à un contact défensif.Aucun filet ou but n’est requispour jouer au Kin-Ball.

DéroulementL’équipe au service détermine quellesera l’équipe qui devra réceptionnerle ballon. Le serveur, avant de frap-per, crie «Omnikin» et énonce lacouleur de l’équipe à la réception. Ilfrappe alors le ballon avec un oudeux bras (à deux bras pour les dé-butants); la trajectoire est obliga-toirement ascendante ou horizon-tale et le point de chute du ballonse situe à plus de 1,8 mètre de dis-tance du lieu de la frappe. L’équipeà la réception doit contrôler le bal-lon avant qu’il ne touche le sol. Cecontrôle peut se faire avec n’im-porte quelle partie du corps, sanstoutefois emprisonner le ballonentre les bras ni le tenir par l’enco-lure. Si, au moment de la réception,seuls un ou deux joueurs touchentla balle, ceux-ci ont le droit de sedéplacer en gardant le ballon enmain ou en se faisant des passes, ce

40 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

E d u c a t i o n p h y s i q u e

Une baudruche épaisse, une toile

recouvrante et un compresseur spécifique,

voilà le Kin-Ball.

Kin-Ball: quèsaco?Kin-Ball: quèsaco?

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

qui leur permet de déjouer les dé-fenses adverses lors de la prochaineremise en jeu. Dès qu’un troisièmejoueur touche la balle, l’équipe estcon trainte de s’immobiliser immé-diatement et devra exécuter la pro-chaine remise en jeu à cet endroit-là. Le jeu se poursuit ainsi.Lorsqu’une faute est commise, l’ar-bitre siffle et arrête le jeu. L’arbitrereplace le ballon à l’endroit où lafaute a été commise et le redonneà l’équipe fautive.

PointsSi l’équipe à la réception ne sai-sit pas le ballon, les deux autreséquipes marquent chacune unpoint.Si l’équipe au service (ou le ser-veur lui-même) commet unefaute, les deux autres équipesmarquent un point.

FautesIl y a faute lorsque:

le frappeur sert le ballon direc-tement hors des limites du ter-rain, vise le plafond ou tout au-tre objet de la salle (panier debasketball, lampe, banc, etc.);le ballon est servi avec une tra-jectoire descendante;le ballon est servi mais ne par-court pas la distance suffisantede 1,8 mètre;un joueur sert le ballon deuxfois de suite;un ballon frappé n’est pas sou-tenu par trois joueurs au mo-ment de la frappe.

Six règles d’or pour l’école1

Nombre de joueurs: Commenceravec des cellules de trois joueurs. Lacompréhension au sein de celles-cien est simplifiée.

Surface de jeu: Avec des débutants,il est conseillé de poursuivre le jeulorsque le ballon touche la paroisuite à un contact défensif.

Règles: Pour garantir le bon dérou-lement du jeu, ne pas imposer tropde règles au départ et être tolérantquant à leur interprétation.

Dynamisme: Le jeu s’avère passion-nant lorsqu’il est rythmé et les in-terruptions brèves. A ce titre, ilcon vient de faire respecter dès ledébut la règle des dix et cinq se-condes qui stipule que les joueursont dix secondes après la réceptiondu ballon pour se placer et que lefrappeur dispose de cinq secondessupplémentaires pour frapper ce-lui-ci.

Calcul des points: L’enseignant doitrapidement, au cours des différentsjeux, indiquer les points de chaqueéquipe pour amener un petit espritde compétition.

Ecole primaire: La couleur adverseet le nom du joueur qui doit frap-per peuvent être annoncés par l’en-seignant.

Jeux d’approche tirés des Fiches EPS 10-12 ans /CM24Conduisez votre ballon entre lesdifférents éléments du parcours!

Le duo s’accorde-t-il avant, pen-dant et après le parcours? Le parcours peut-il être effectuéen reculant?

Ensemble, collaborez pour garderle ballon en l’air!

Chaque membre du groupe s’im-plique-t-il pour atteindre le butfixé? Y a-t-il eu concertation afin d’éla-borer une stratégie d’équipe?

Rosace des sensCo Transporter ensemble la balle

dans un parcours (la lancer con -tre un mur, la rouler sur un banc,la guider dans un slalom, …)

En Etablir un record de durée devol du ballon, de touches deballe, de distance de lancer,…

Cr Inventer de nouvelles formesd’estafettes et de jeux (ballecontre coureur, balle aux chas-seurs, …)

Ssb Ressentir de nouvelles expé-riences tactiles

A Acquérir des habiletés liées aulancer-recevoir

Os Parler fort lors du choix d’unecouleur

Quatre coins Durant cet exercice, les joueurs –répartis en quatre équipes – entraî-nent les phases d’attaque et de dé-fense. Ils apprennent ainsi à se po-sitionner correctement dans la cel-lule et sous le ballon.Former quatre équipes de quatrejoueurs ou plus et diviser la salle enquatre. Le ballon est frappé d’uneéquipe à l’autre (dans le sens des ai-guilles d’une montre). Au momentde la frappe, trois joueurs touchentle ballon et un quatrième le dé-gage. Une équipe marque un pointlorsque le ballon touche le sol dansla zone adverse.

VariantesJouer avec deux ballons.L’équipe en possession du ballonpeut décider où envoyer le ballon.Annoncer la couleur de l’équipeà la réception.

Nous vous souhaitons beaucoup deplaisir à vous et vos élèves dans ladécouverte de ce nouveau sportd’équipe.

Team animationNathalie Nanchen, Lionel Saillen

et Gérard Schroeter

Note

1 Source: Cahier pratique «mobile» 69/2010, Daniel de Martini, Martin Bar-rette, Davide Maurer, Zoe Marci.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 41

SsbCo

OsEn

Cr

A

Rosace des sens.

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Les deux formations PIRA-CEF (Formation romandedes professionnels de l’en-seignement des activitéscréatrices et de l’économiefamiliale) de niveau tertiairesont ouvertes aux porteursd’un titre d’enseignement(BA prim, EN, SEC 1, …). Pla-cées sous l’autorité du Con -seil académique des HEP ro-mandes, ces formations post-grades visent un enseigne-ment pour l’ensemble de lascolarité obligatoire (primaireet secondaire 1) dans la lignedu nouveau Plan d’Etudes Romand.Le DAS demande 3 ans de forma-tion sur la journée entière du mer-credi. Les lieux de cours pour les ACsont multiples (St-Maurice, Vevey,Lausanne, Fribourg, Neuchâtel,Yverdon, Le Locle). Pour l’économiefamiliale les cours sont dispensés àFribourg, Lausanne et Bienne.

Situation en ValaisLes besoins de l’Ecole valaisanne enenseignants AC et EF sont impor-tants puisque les personnes trou-vent facilement du travail dès leur

entrée en formation. Lors des pre-mières années (2009 – 2011), lagrande majorité des candidatsétaient porteurs d’un titre d’ensei-gnement. Avec la pénurie d’ensei-gnants, nous assistons aujourd’hui àune inversion des proportions. Sanstitres d’enseignement les personnesvenant du monde professionneldoivent obtenir parallèlement à laformation PIRACEF, suivant leur di-plôme, un complément de 10 à 30crédits en Sciences de l’éducation.La HEP-VS a dû mettre sur pied cescompléments afin de leur prodiguerles bases du métier d’enseignant.

Bilan et perspectives

Les incertitudes liées auxnouvelles grilles-horaires dé-coulant du nouveau Pland’Etudes Romand (PER) ontfreiné quelque peu les ins-criptions dans certains can-tons romands. Ces forma-tions sont maintenant envoie de stabilisation et ilest prévu de lancer chaqueannée une cohorte d’unequinzaine d’enseignantsen économie familiale et

d’une bonne vingtaine en activitéscréatrices.

Afin de vérifier la pertinence decette formation dans le champ pro-fessionnel des activités créatriceset de l’économie familiale, l’UnitéQualité de la HEP Vaud a été sollici-tée pour conduire une recherchesur cet objet. L’étude visait à four-nir au CAHR (conseil académiquedes HEP romandes) ainsi qu’au Co-mité de programme PIRACEF desarguments étayés pour valider ouréguler les objectifs et l’ingénieriede la formation. Ont été question-nées la pertinence des choix straté-giques au regard des besoins pro-fessionnels et sociétaux dans lecontexte de leur évolution ainsique la validité de l’ingénierie et descontenus de formation en fonctiondes objectifs fixés.

Les résultats de cette étude fontressortir les points suivants:

Sujette à variations selon les can-tons, la demande de formationest forte dans les deux disciplines.

PIRACEF contribue au renforce-ment des liens cantonaux et par-

42 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

A C & M

Les inscriptions PIRACEF s’ouvrent en

décembre prochain sur le site de la HEP-VS.

Lancement de la sixième volée PIRACEFLancement de la sixième volée PIRACEF

Laurent Emery

Volées AC EF

2009-2012 34 075 diplômés

2010-2013 26 16

2011-2014 26 0

2012-2015 21 17 100 en formation

2013-2016 23 7

5 volées 130 45 175 entrés en formation

Formation PIRACEF (Suisse romande)

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

ticipe au développement de larecherche disciplinaire en AC eten EF.

La cohérence des objectifs de PI-RACEF avec le PER est jugée trèsimportante et satisfaisante parles services employeurs, les di-rections et une partie du corpsenseignant.

En AC, les maîtres en formationdéplorent le manque de courstechniques, et placés trop tardi-vement dans le cursus.

En EF, on relève un manque decours de didactiques spécifiquesà la discipline.

La qualité des formateurs est engénéral reconnue.

L’organisation de la formationest appréciée dans l’ensemble.

PIRACEF est suffisamment effi-cient et bon marché en compa-raison d’autres formations.

Les évaluations internes annuel -les de la formation portent leursfruits.

La formation PIRACEF reste peuconnue. Il existe un décalage en-tre l’image PIRACEF et son con -tenu.

Vingt recommandations ont ététransmises au comité de program -me qui va largement s’en inspirerpour retoucher son plan d’étudesà la rentrée 2014 et renforcer lesmoyens de promotion de la forma-tion.

Inscriptions pour la prochaine volée PIRACEFEnseignants valaisans, PIRACEF vousoffre une formation complémen-taire capable de dynamiser votrecarrière en vous plongeant dansl’enseignement de branches réno-vées, porteuses de créativité et demodernité. Pour la prochaine ren-trée en août 2014 les inscriptionss’ouvrent en décembre prochain surle site www.hepvs.ch (formationspostgrades) et se clôturent le 15 fé-vrier.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 43

www.piracef.ch

AC EF Total

Brevet d'enseignement (EN, HEP, Uni, …) 19 5 24

Bachelor (arts, maître socio-prof, éducateur, physiothérapie, économie, diététique, …) 4 4 8

Titre autre (CFC, matu prof, ES, …) 10 2 12

33 11 44

Profil des maître-sse-s valaisan-ne-s entré-e s en formation PIRACEF

Enseignants CAS (10) + DAS (30) = 40 crédits ECTS acquisDAS (intercantonal) 1

Bacheliers Savoirs disciplinaires 70% 30 crédits

Autres Savoirs didactiques 30% 10 crédits Certificat cantonal 2

1 Diploma of Advanced Studies pour l'enseignement des activités créatrices (ou de l'économie familiale).2 Certificat de formation continue à validité cantonale pour l'enseignement des activités créatrices (ou de l'économie familiale).

Entrée enFormation PIRACEF

Compléments en sciences de l'éducationTitre obtenu

formation donnés par la HEP cantonale

Concours d’écriture en lien avec la mobilité

Voter pour les meilleurstextes

Dans le cadre du concoursd’écriture 2013 d’Eurodesk, des jeunes parlent de leurséchanges. Pour la deuxième fois Eurodesk organise en 2013 un concours d’écriture. Plus de 80 jeunes qui ont prispart à un projet de mobilité et d’échange soutenu par laFondation ch ont rédigé unrapport sur leurs expériences.Du 1er au 30 novembre 2013, il sera possible de lire les sept meilleurs comptes rendus (par catégorie) et devoter pour le meilleur texte à l’adresse:www.eurodesk-contest.ch. Les rapports seront égalementreproduits dans un magazinequi paraîtra à la fin de l’année.

E n r a c c o u r c i

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Si les incertitudes économiques etpolitiques de ces derniers mois ontrendu les marchés financiers ner-veux, ces tensions n’ont bien évi-demment pas épargné les avoirs denotre Caisse de pension et donc afortiori également notre proprefortune placée en bourse. L’impor-tance de la diversification de nosavoirs n’en prend que davantagede sens. Une de ces solutions résidedans le rachat de capital dans saCaisse de pension. En effet, tous lesassurés qui n’obtiennent pas à 62ans le capital-épargne maximal ontce grand avantage de pouvoir pro-céder à des rachats.

Pourquoi racheter?Si cette possibilité est offerte par lesdispositions légales en vigueur, c’estque la situation de prévoyance dudeuxième pilier de l’assuré présentedes lacunes de financement et parconséquent les prestations qui luiseront versées à la retraite ne cor-respondent pas au maximum prévupar le règlement. Les rachats per-mettent d’améliorer cette situationet présentent de nombreux avan-tages: amélioration desprestations futures de vieil-lesse (rente et rente PontAVS), éventuelle améliora-tion immédiate des presta-tions de conjoint survivant,augmentation immédiatede la prestation de librepassage, déduction fiscalesur le revenu imposable etbonne rémunération ducapital. Je préciserai ici quepour tirer pleinement pro-fit de rachats en termes fis-caux, il faut «si possibleéviter des rachats massifsen une seule fois, mais plu-

tôt les échelonner sur plusieurs an-nées»; en effet, non seulementparce que le versement pourrait dé-passer le revenu imposable, maisaussi parce que l’impôt est dégres-sif. Ces avantages valent égalementpour les assurés célibataires ou vi-vant en concubinage puisque CPVALconnaît la prestation «Capital audécès» qui permet en cas de décèsaux héritiers légaux de ce dernierde bénéficier d’au moins 50% ducapital épargne économisé.

Ainsi, à la lecture de ces avantages,pareil investissement ne peut qu’êtrerecommandé et se justifier. Si l’ondevait malgré tout citer un désavan-tage au rachat, je dirais que l’argentinvesti dans le 2e pilier sort provisoi-rement de la fortune privée de l’as-suré qui ne peut donc plus en dispo-ser librement, mais les avantagessont bien plus incitateurs…

Quand le faire?La question du calendrier pour pro-céder au rachat doit être dictéed’une part par la politique de ges-tion de fortunes de la Caisse et plus

fondamentalement d’autre partpar la situation patrimoniale del’assuré. Pour ce qui concerne lapolitique de gestion de fortunes deCPVAL, l’actuelle allocation des ac-tifs de la Caisse lui permet de viserun rendement annuel moyen de4% (4,80% p. a. sur les 4 dernièresannées et 5% à fin septembre pour2013). Elle permettra égalementdans le futur de viser pareil rende-ment. Reste la situation financièreprivée de l’assuré. A lui de voir.

Quand le faire? La réponse est sim-ple: le plus tôt possible, puisque lecoût du rachat dépend non seule-ment du salaire, mais égalementde l’âge de l’assuré. Cela ne signifienéanmoins pas qu’un rachat, auto-risé en tout temps, ne vaut plusla peine d’être fait à 50 ans ou plus.Certes, le coût est plus élevé, maisles avantages cités ci-dessus res-tent d’actualité. Un exemple pourillustrer mes propos: un rachat deCHF 10’000.- effectué à 62 ans amé-liorera de façon viagère la renteannuelle de vieillesse de CHF 617.-.Ce même rachat effectué à 40 anspermettra en revanche d’améliorer

la rente de vieillesse deCHF 1180.- (compte tenud’un intérêt composé de3%) en plus du gain fiscalréalisé l’année de son ra-chat qui représentera en-viron 20 à 30% du rachat.En d’autres termes, 8,5 ansaprès son départ à la re-traite, l’investissement seracomplètement rentabilisé.Et quand on sait que l’es-pérance de vie d’un hom -me âgé de 62 ans est de20 ans, la démonstrationest rapidement faite. Lesite internet de la Caisse

44 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

C P V A L

www.cpval.ch

Racheter du capital épargne dans sa caisse de pensionRacheter du capital épargne dans sa caisse de pension

Patrice Vernier

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 45

(www.cpval.ch) met à dispositionsous la rubrique «Formulaire/Achat/Simulation» un tableau permettantde calculer l’effet d’un rachat à unâge précis sur les prestations via-gères de vieillesse.

Comment s’y prendre pour le faire?Le certificat d’assurance remis cha -que année renseigne à son chiffre7 sur les possibilités de rachat. Caséchéant, il est dès lors recommandéde prendre directement contactavec la Caisse, afin que celle-ci luifasse parvenir les documents néces-saires (déclaration concernant le ra-chat et bulletin de versement) pourle rachat. Pour les assurés plus àl’aise avec Internet, le site de laCaisse permet de télécharger direc-tement ces deux documents. L’as-suré choisira ensuite le montantqu’il souhaite verser à titre de ra-chat à la Caisse. Tout versementsera aussitôt crédité sur le compteépargne de l’assuré et générera unnouveau certificat d’assurance. Pourdes raisons purement administra-tives, il est demandé de procéderune fois par année au versement etde ne pas attendre la fin décembrepour le paiement.

ConclusionEn finance tout comme en pré-voyance, tout bon investissementdoit être diversifié. Améliorer saprévoyance professionnelle avecl’aide fiscale fait partie d’un plan-ning financier efficace et sensé. S’ilest vrai que l’on devrait s’y intéres-ser très tôt, il n’est jamais trop tardpour bien faire. Prendre un peu detemps pour contrôler sa situationet agir en conséquence de causeest le conseil que je peux donner àtout assuré. Réfléchissez-y.

C’était écrit dans L’Ami des Régens en 1856«La curiosité, qui est si naturelle aux enfans, peut aussi devenir moyen d’édu-cation. […] Lorsque vous aurez satisfait sa curiosité, vous verrez qu’elle se por-

tera sur de nouveaux sujets, et qu’enrépondant ainsi à toutes ses ques-tions d’une manière juste et précise,vous pourrez le mener plus loin quevous n’aurez pensé d’abord.»

L’Ami des Régens, journal pédago-gique pour les écoles françaises duValais, 1er mars 1856

Droits de l’enfant

Fiches pédagogiquesA l’occasion de la Journée des droits de l’enfant du 20 novembre 2013,éducation21 a développé, en partenariat avec des ONG, des fichespédagogiques pour tous les degrés de l’école obligatoire. Ces fiches font lelien entre les droits de l’enfant et les différentes dimensions de l’éducationen vue d’un développement durable (EDD). Les fiches, le dossier pourl’enseignant-e- et un sous-main illustré par Albin Christen sont disponiblessous: www.education21.ch/fr/droitsenfant.

Cahiers pédagogiques

Questions au programmeQui donc fait les programmes scolaires, qui devrait les faire, selon quelscritères? Les programmes pour quoi faire dans le quotidien des classes? Il y ace qu’on choisit de ne pas faire, ou bien de faire en plus, sans parler de ceque l’on n’arrive pas à faire. Et voilà maintenant le socle commun auprogramme des enseignants français… www.cahiers-pedagogiques.com

Météo France

Site éducationLe vent, la pluie, les tempêtes et cyclones, le soleil, l’alternance des saisons,... autant d’éléments de notre environnement proche et quotidien. Cetterubrique du site éducation de Météo France propose des activitésdisciplinaires et pluridisciplinaires permettant d’expérimenter, de modéliser,de construire des maquettes, d’exploiter des données satellites, d’utiliser desanimations interactives. http://education.meteofrance.com

Projet EDD

Bonnes pratiquesVous avez envie de mettre en place un projet en EDD avec votre classe, maisvous ne savez pas comment faire? Vous trouverez sur le site éducation21, dansla rubrique «Bonnes pratiques» six projets pilotes qui montrent comment lesthèmes les plus divers peuvent être abordés sous l’angle du développementdurable. www.education21.ch/fr/enseignement/bonnes-pratiques

E n r a c c o u r c i

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Voici quelques-unes des dernièresparutions pédagogiques de l’IRDP,de l’URSP, du SRED et du CSRE.

Institut de recherche et de documentation pédagogique - Neuchâtel

Rapport annuel IRDP 2012

Froidevaux, Anne. (2013). Les pra -tiques des enseignants en éva-luation: que nous apprennent-elles?: compte rendu de la jour-née d’étude en évaluation, 31mai 2013, Neuchâtel

Froidevaux, Anne. (2013). Lestâ ches complexes et leur évalua-tion: entretien avec Jean-Mariede Ketele: journée d’étude enévaluation, 31 mai 2013, Neu-châtel

Roth, Murielle. (2013). Pourquoiune journée d’étude sur l’éva-luation?: introduction: journéed’étude en évaluation, 31 mai2013, Neuchâtel

Bernasconi, Giancarlo (éd.).(2013). Quelle école pour les an-

nées à venir? La solitude glo-bale du citoyen postmoderne:actes du séminaire 2011 del’AIDEP, Lugano, 24-25 novem-bre (français et italien tête-bêche)

Soussi, Anne, Broi, Anne-Marie,Moreau, Jean & Wirthner, Mar-tine. (2013). La littératie en Suisseromande - PISA 2009: qu’en est-ildes compétences des élèves ro-mands de 11eH, neuf ans après lapremière enquête?

PDF accessibles en ligne surwww.irdp.ch

Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques -Lausanne

Maintenir et encadrer des élè-ves aux besoins particuliers dansl’école régulière. Note de re cher -che N°2

Les projets d’éducation priori-taire dans les établissements sco-laires vaudois. Note de recher -che N°1

Les compétences sociales et leurplace dans la formation. Résuméde lecture

PDF accessibles sur www.vd.ch/autorites/departements/dfjc/ursp

Service de la recherche enéducation - Genève

Analyse des dispositifs d’accueilet d’intégration des élèves primo-arrivants allophones. François Ras-toldo, Pierre-Alain Wassmer, An-nick Evrard, Claude A. Kaiser, avecla collaboration de Roberta Alliata.Septembre 2013, 46 p.

PDF accessible surwww.geneve.ch/sred/recherche

Centre suisse de coordinationpour la recherche en éducation - Aarau

Dernière information sur la recher -che en éducation 4/2013 (numéros13:061 - 13:080)

PDF accessibles sur www.skbf-csre.ch (apps pourAndroid et pour iPhone)

46 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013

R e c h e r c h e

Ugo apprend à porter secours!

Guide pédagogique

Des exercices de français, mathématiques,géographie, sciences et arts sont l’occasionde parler «secourisme» avec les élèves. Ilsdécouvrent Ugo, un jeune garçon de neuf ans,exposé aux principaux dangers de la viequotidienne. Avec lui, ils apprennent à les identifier, à les prévenir et les gestessimples à effectuer pour porter secours à un blessé. Ce guide français, destinéaux 8-11 ans et paru chez Abeilles éditions, a été réalisé en collaboration avecdes secouristes, des professeurs des écoles, des parents et des enfants.

E n r a c c o u r c i

Dernières parutionsDernières parutions

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2013

Propositions d’adjudicationpour des travaux relatifs à des constructions scolaires Le Conseil d’Etat a approuvé lespropositions d’adjudication pourdes travaux relatifs à des construc-tions scolaires en cours pour lesécoles primaires de Collombey-Mu-raz et Salvan ainsi que pour les cy-cles d’orientation de Martigny etde St-Maurice.(Bulletin du Conseil d’Etat du mer-credi 2 octobre 2013)

Modification de la loi enfaveur de la jeunesse Des modifications de loi en faveurde la jeunesse en vue d’une mise enadéquation avec différentes nou-velles lois et ordonnances doiventêtre effectuées. Il s’agit d’adapta-tions sémantiques ainsi que de mo-difications de fond afin d’accorderla loi actuelle aux textes législatifsfédéraux et cantonaux en vigueur.De plus, le Conseil d’Etat a décidéde mettre en place un Observatoirecantonal de la jeunesse. Il paraît

pertinent que cet instrument fi-gure dans la LJe en remplacementde la Commission pour la promo-tion et la protection de la jeunesse.Enfin, des précisions concernantl’échange d’informations ont étéapportées. En effet, il sera plus aiséde procéder à des échanges d’in-formations entre les différents par-tenaires. La révision proposée dis-pensera également, dans le futur,le service compétent de devoir sol-liciter un déliement du secret defonction auprès du Conseil d’Etatlorsque celui-ci transmettra des in-formations aux instances citéesdans la loi.(Bulletin du Conseil d’Etat du mer-credi 2 octobre 2013)

Conditions d’admissionpour les maturités professionnelles Afin de répondre aux exigences fé-dérales, le Conseil d’Etat, sur pro-position du DFS et dans l’attentede la révision du règlement canto-nal sur la maturité professionnellede 1999, a fixé les conditions d’ad-

mission en maturités profession-nelles, y compris en écoles des mé-tiers du commerce, pour les élèvesactuellement en 3e année du Cycled’orientation pour la rentrée sco-laire 2014-2015.(Bulletin du Conseil d’Etat du mer-credi 25 septembre 2013)

Accord intercantonal sur les écoles supérieuresspécialisées A la demande de la Conférencesuisse des directeurs cantonaux del’instruction publique (CDIP) et con -formément à la législation canto-nale en vigueur, le Conseil d’Etat adéfini la liste des offres en forma-tions situées en Valais pour l’annéed’études 2014-2015 dans le cadre del’Accord intercantonal sur les écolessupérieures spécialisées (AESS).(Bulletin du Conseil d’Etat du mer-credi 25 septembre 2013)

ContactOskar Freysinger, conseiller d’Etat027 606 40 05

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Novembre 2013 47

Quelques actualitésQuelques actualités

p I n f o s D F S

Davantage de mouvement grâce à «l’école bouge»«l’école bouge» est un program me de l’Office fédéral dusport qui fait bouger actuellement 4600 classes 20 minutespar jour en leur proposant gratuitement des idées d’activi-tés physiques. Pour pouvoir profiter de l’ensemble de l’of-fre, il suffit aux enseignants intéressés de configurer unefois pour toutes un profil pour leur classe. Ils peuvent en-suite commander au maximumquatre modules d’activité phy-sique par année scolaire, en plusdes deux modules complémen-taires «Alimentation» et «Bougeavec le lait».Comme à son habitude, l’équipede «l’école bouge» a mis au point

de nouveaux modules pour l’année scolaire 2013/2014,en l’occurrence «Footbag +» et «Bouger pour assimiler».Le premier comporte des exercices à réaliser avec le foot-bag pendant les pauses actives, ainsi que de nombreusesastuces d’une pro de la discipline, Tina Aeberli, égale-ment marraine de «l’école bouge». Le second associe des

idées d’activités physiques à descontenus d’apprentissage précisdans différentes branches, uneformule qui contribue à favori-ser l’assimilation des connais-sances.

www.ecolebouge.ch

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Les mots sont des fenêtres.

Alain Rey

E n r a c c o u r c i

2009 / 2010N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

2010 / 2011N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

2011 / 2012N° 1 septembre Eclairage 2011-2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1N° 5 février L’école entre tradition et modernitéN° 6 mars Les utopies pédagogiquesN° 7 avril La robotique en classeN° 8 mai Capacités transversalesN° 9 juin Approche concrète de l’EDD

2012 / 2013N° 1 septembre Eclairage 2012-2013N° 2 octobre Harcèlement entre pairsN° 3 novembre Lectures en partageN° 4 décembre Astuces, ruses, stratégiesN° 5 février Outils pour gérer les projetsN° 6 mars Apprendre... à apprendreN° 7 avril Cap de l’école à l’horizon 2020N° 8 mai Du Secondaire I au Secondaire IIN° 9 juin L’élève au singulier

2013 / 2014N° 1 septembre Triche et plagiat à l’écoleN° 2 octobre Le français connecté

Système de formation

Scénarios 2013-2022 L’Office fédéral de la statistique (OFS) présente sesnouveaux scénarios à 10 ans pour l’ensemble dusystème de formation. Les principaux résultats sont:une hausse globale des effectifs d’élèves et une crois -sance dans tous les cantons du besoin en nouveauxenseignants dans l’école obligatoire; un redémarrage du nombre d’élèves dès 2019 et une stabilité du besoinen nouveaux enseignants dans le degré secondaire II;une interruption possible de la croissance du nombred’étudiants des hautes écoles universitaires.www.bfs.admin.ch > Actualités > Communiqués depresse

Proust à la Fondation Bodmer

Manuscrit remaniéGrâce aux premières épreuves du texte déposées àla Fondation Bodmer à Genève depuis 2000, on saitmaintenant que Marcel Proust remania abondammentson texte quelques mois avant la parution du livre,découpant, biffant, réécrivant des pages entières.Charles Méla, directeur de la Fondation Bodmer, offre une visite guidée de cet «atelier» de Proust,alors qu’un fac-similé de ces épreuves remaniées vaparaître chez Gallimard. www.letemps.ch/sons_images > 10 octobre 2013

Le monde des sciences

Tout savoir sur…Le premier numéro desCahiers du Monde dessciences s’articule autourde plusieurs thématiques(tout savoir sur la matièrenoire, sur le carbone, sur lamémoire, sur Alan Turing,sur le sommeil, sur les neutrons, sur la photosynthèse,sur l’ordinateur quantique, sur les réseaux sociaux,sur les extinctions de masse, sur l’astrobiologie).www.facebook.com/monde.sciences

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988, à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956 ainsi qu'à L'Ami des Régens dont le premiernuméro date de 1854, est éditée par le Département de laformation et de la sécurité (DFS).

Edition, administration, rédactionDFS/SFT - Résonances - Rue de Conthey 19Case postale 478 - 1951 Sion - Tél. 027 606 41 59www.resonances-vs.ch

RédactionNadia Revaz - [email protected] - Tél. 079 429 07 01

PhotographeJacques Dussez

Conseil de rédactionAlexandra Zwahlen, AVECO - www.aveco.chDaphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.chElodie Lovey, CDTEA - www.vs.ch/scjFlorian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.chNathalie Bollin, Ass. Parents - www.frapev.chStéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.chZoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.ch

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes Délai pour les textes: le 5 du mois précédant la parution.

AbonnementsCf. encadré séparé

ISSN QR code2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparémentpour les documents fournis prêts à la reproduction.

Délai de remise des annoncesDélai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression - ExpéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

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Tarif contractuel: Fr. 30.–

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Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changementsd’adresse en passant directement par les formulaires enligne sur www.resonances-vs.ch. Cela peut aussi se faire parcourriel ([email protected]) ou par courrier DFS/SFT,Réso nances, rue de Conthey 19, case postale 478, 1951 Sion.

Site Résonances

Sur www.resonances-vs.ch vous avez aussi la possibilité deconsulter les archives de la revue ou de commander unnuméro à l’unité via le magasin en ligne.

fait parler de vous!

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Technopôle - 3960 [email protected] - Tél. 027 452 25 25

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