Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

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Eclairage 2012-2013 No 1 - Septembre 2012

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Elairage 2012-2013

Transcript of Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

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Eclairage 2012-2013

No 1 - Septembre 2012

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Editions Loisirs et Pédagogie www.editionslep.ch

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Géographie de la Suisse Joël Chételat, Pierre DessemontetMix & Remix

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Site RésonancesEn ligne, sur le site de Résonances, vous trou-verez des infos, des pdf (depuis 2001) et, nou-veauté prioritairement destinée aux non-abonnés, il est désormais possible de comman-der un numéro, version papier, dans la limitedes stocks disponibles.

Pour l’heure, les numéros dès septembre 2009ont été ajoutés au magasin en ligne.

La suite de la mue de la revue, version papieret électronique, s’opérera progressivement.

www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 1

Résultats de rechercheà manier avec précautionRésultats de rechercheà manier avec précaution«Les femmes sont plus intelligentes que les hommes», telle est l’affirmation de JamesFlynn, qualifié d’expert reconnu du quotient intellectuel dans le monde entier.«La télévision serait assimilable à une lobotomie», si l’on en croit le chercheurMichel Desmurget.«Le sourire est un remède contre le stress», dixit des chercheuses du Kansas.

Depuis quelques années, les médias en général s’intéressent toujours plus auxrésultats d’études scientifiques. Reste que tous n’attribuent pas le même sensau mot «scientifique» et ce constat a encore évolué avec la propagationd’informations vraies et fausses sur internet. Lire les résultats d’une mêmerecherche dans la très sérieuse et très lisible revue Sciences humaines ou sur unsite internet qui vise le «buzz» peut livrer de grands écarts interprétatifs, effetqui prête à sourire de prime abord, mais qui pose problème pour la rechercheet ses retombées dans les pratiques professionnelles et/ou quotidiennes.

Globalement la vulgarisation des savoirs scientifiques dans les médias est àanalyser positivement. Aujourd’hui, force est de constater que la difficultéprovient rarement du vocabulaire utilisé, mais de l’absence de nuancesinterprétatives et de contextualisation. Et tous les chercheurs ne sont pasbienveillants: d’aucuns n’hésitent pas à choisir des sujets insolites pour que l’onparle de leurs travaux ou, encore plus grave, à falsifier les résultats. Quant auxmédias, ils n’ont pas tous de louables intentions: il arrive que des recherchesmenées sérieusement, avec toute la rigueur nécessaire, se voient déformées oualors que l’attention journalistique se fixe exclusivement sur un point, plus«vendeur», occultant toute la dimension de la complexité des conclusionslivrées et se refusant à toute modalisation de son discours.

Du coup, certains lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ou internautes, peinant àtrier le bon grain de l’ivraie, rejettent en bloc tous les résultats de la rechercheet ne veulent penser que par eux-mêmes exclusivement, convaincus de leur bonsens. Quelques-unes de leurs affirmations hâtives font alors penser à la plusélémentaire des simplifications, exagérations ou généralisations conduisant auxpréjugés, du type «les étrangers sont…», «les politiciens sont…», «les femmessont…».

Avoir la curiosité pour les recherches scientifiques, tout en ne se contentant pasde la conclusion racoleuse, afin d’enrichir son raisonnement et de pouvoir tirerbénéfice dans divers domaines de certaines avancées, semble plus approprié.Cependant ce chemin-là nécessite des apprentissages élémentaires pourconnaître les méthodes de la recherche, en comprendre la difficulté del’interprétation des résultats, être capable d’en faire une transposition dans sondomaine de compétence s’il y a lieu... Cette démarche réflexive étant désormaisencouragée dans les HEP et par le PER, cela laisse espérer que les passerellespermettant d’intégrer les résultats de la recherche dans la formation desenseignants et dans les classes seront mieux assurées à l’avenir. Pour exemple,en éducation, l’éclairage des neurosciences peut aider l’enseignant et l’élèvedans leur quête de compréhension des mécanismes de l’enseigner et del’apprendre. A explorer de manière avisée. N

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«Il faut faire en sorteque l'enseignementsoit réellementadapté au XXIe siècle,et cela au niveauinternational. Lestechnologiesexistent, la rechercheprogresse. Il manqueencore une réellecoordination entreles différentsacteurs.»

François Taddei

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2 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

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SommaireSommaire Résultats de recherche à manier avec précaution N. Revaz 1

Interviews décalées 13 Les dessous des livrets scolaires - N. Revaz

Education musicale 16 En musique à «L’Ecole du bonheur» - Yann

Rencontre 17 Pierre-Alain Grichting: investir dans la formation - N. Revaz

Education physique 20 Mots de dos: «accent grave» pour la rentrée? - Le team «EP»

MITIC 22 Un tournant dans les ICT-VS - S. Rappaz

Echo de la rédactrice 23 Ailes fragiles - N. Revaz

Images et sons du Valais 24 Médiathèque Valais – Martigny: «Ecoute voir…» - A. Michellod

Patrimoine 26 Mallette pédagogique sur la Scie et Moulins de Sarreyer - CREPA

L’enfant à l’écoute de son village, projet multi-facettes - CREPA

Doc. pédagogique 28 DVD-R documentaires: les suggestions du mois - Médiathèque Valais - St-Maurice

Echange linguistique 29 Un échange Miège-Adligenswil inoubliable - N. Revaz

Projet d’école 32 Nuit de la lecture sous le ciel sédunois - N. Revaz

Livres 34 La sélection du mois - Résonances & D. Constantin Raposo

L’école autrement 36 Pourquoi pas une classe de cirque? - M. Biollay

Français 37 Caroline Ducrey Evéquoz, animatrice de français - N. Revaz

Environnement 38 Nicole Magnin, animatrice d’environnement - N. Revaz

Concours 39 Les Frappadingues de Résonances - Résonances

Association 40 Tristan Mottet, président de la FRAPEV - N. Revaz

Revue de presse 42 D’un numéro à l’autre - Résonances

CPVAL 44 Concubinage: tour d’horizon - P. Vernier

Mémento pédagogique 45 A vos agendas - Résonances

La mise en application du PER en EF - R. Bircher May 46 Les dossiers de Résonances 48

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Eclairage2012-2013

Eclairage2012-2013

Les mots des informations relatives

à l’année scolaire 2012-2013 sont

nombreux et concernent tous les

degrés, de l’école enfantine à la

formation tertiaire. Ensemble ils

constituent un puzzle de plus de

1000 pièces qui est co-construit par

les acteurs et partenaires de l’Ecole

valaisanne.

4 La rentrée du DECSN. Revaz

5 Liste despersonnes ressourcesOES

6 Les supports d’enseignementà l’épreuve du PERP. Antille

8 Jean-François Lovey,bilan et visionprospectiveN. Revaz

10 Bilan et perspectivesN. Revaz

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Lors de la séance d’ouverture de l’année scolaire réunis-sant les directions de tous les établissements scolairesvalaisans, les présidents des commissions scolaires, les as-sociations d’enseignants ainsi que les inspecteurs et col-laborateurs du Département, Claude Roch a indiqué lesprincipaux objectifs qu’il s’est fixés pour cette annéescolaire (cf. encadré ci-dessous). Le chef du Départementde l’éducation, de la culture et du sport a rappelé le dé-coupage des lois techniques (incluant loi sur le sport, laloi sur l’école primaire et la loi qui régit les HES) devantà terme aboutir à la loi générale sur l’enseignement qui,«en bouquet final» portera sur les valeurs. Il a été ques-tion des axes principaux de l’avant-projet de loi surl’école primaire, du nouveau CO, de la pénurie des en-seignants avec la mise en place de mesures pour le Haut-Valais, de la répartition des tâches entre le Canton et lescommunes dans le cadre de la RPTII, du Plan d’études ro-mand, de Lehrplan 21, des moyens d’enseignement, dela formation langagière des enseignants en se référantaux résultats du sondage de satisfaction, de la loi sur lesport, de la formation professionnelle et de la formationtertiaire, avec un accent particulier sur la mise en placed’une gouvernance permettant de réaliser l’autonomiede la HEP-VS. Tout cela sans oublier le soutien du DECSpour les activités culturelles dans les écoles, via Etincellesde culture. La hausse des effectifs des enseignants et desélèves dans le Valais romand a aussi retenu l’attention(cf. encadré p. 9). Et Claude Roch a conclu son interven-tion en s’adressant à la salle en ces termes: «Je souhaiteque nous trouvions ensemble les solutions aux pro-blèmes qu’il faut encore résoudre».

Lors de la deuxième partie de la séance du 10 août der-nier organisée au Lycée-Collège des Creusets de Sion,Michel Beytrison et Marcel Blumenthal, adjoints res-pectivement pour le Valais romand et le Haut-Valais,ont apporté un certain nombre de précisions sur les as-

pects pratiques liés aux ordonnances sur le personnelet sur le traitement. Parmi les informations présentées,mentionnons que les enseignants nouvellement sala-riés par l’Etat recevront à partir de l’année scolaire2013/2014 un acompte de salaire au mois d’août, queles tarifs de remplacements seront adaptés pour tousles degrés d’enseignement (hausse d’environ 10%) etque les écoles degrés secondaires 1 et 2 passeront à despériodes de 45’. Bien d’autres aspects très concrets ontété abordés et vous pouvez les retrouver, ainsi quetous les documents présentés lors de la séance de ren-trée, en ligne sur www.vs.ch > Communiqués et médias> Communiqués IVS.

Michel Beytrison ayant «filé la métaphore» du long-mé-trage en écho à l’intervention de Jacques Cordonier,chef du Service de la culture, présentant Sylvie Bourbanqui a assuré les intermèdes musicaux, il ne reste qu’à es-pérer que le documentaire 2012-2013 sur l’Ecole valai-sanne obtienne un Léopard au prochain Festival inter-national du film de Locarno. Ou le prix spécial du Jury.

La rentrée du DECSLa rentrée du DECSNadia Revaz

4 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Objectifs du chef du Département (2012-2013)

Claude Roch lors de la séance de rentrée.

Mise en place progressive d’HarmoS / du nouveauCO en coursInstitution des directions pédagogiques d’écoles encours (limite 2015)Mise en œuvre du nouveau concordat intercantonalHES (loi GC nov 2012)Renforcement de la recherche: pôle de rechercheEPFL (Campus)

Mise en application d’une loi sur le sport (2e lec-ture)Valais-Université: consolidation des institutions dutertiaireMise en place d’un Observatoire de la jeunesseCulture: suite des constructions dans le secteur desarsenaux à SionAméliorer le dispositif «Transition»

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 5

Outre l’action des enseignants et enseignants spéciali-sés, le DECS, par le Service de l’enseignement proposeaux titulaires et directions l’intervention d’ensei-gnants ressources pour l’aide pédagogique à la ges-tion de problématiques spécifiques.

Les ressources internes aux établissements sont uti-lisées en priorité (enseignants d’appui, soutiens,médiateurs, intervention de la Direction, …).

Pour un recours aux enseignants ressources, la di-rection contacte l’inspecteur scolaire ou le conseil-ler pédagogique qui mandate l’enseignant-e figu-rant dans la liste ci-dessous.

L’intervention se caractérise par sa rapidité, saconfidentialité et se déroule dans le cadre d’un par-tage d’expériences.

Formes d’intervention: observation, échanges, pro-positions d’activité, partage de la classe, …

GESTION DES COMPORTEMENTS DIFFICILESÀ L’ÉCOLE

Prise de contact rapide: un accent particulier est missur la prévention des problèmes de comportement,par une intervention en classe ou en établissement.

Niveau enfantine et primaire

Enseignants ressourcesJean-Paul Fai - Arrondissements I - II - [email protected] Demuth - Arrondissements IV - V - [email protected]

Niveau CO

Enseignants ressourcesChantal Dorsaz - Arrondissements I - II et [email protected] Defago - Arrondissements IV - V – VI et [email protected]

Classe relaisEsther [email protected] [email protected]

En cas de besoin, une unité cantonale pluridiscipli-naire peut être sollicitée après intervention des ensei-gnants ressources. Cette unité est présidée par lesconseillers pédagogiques OES.

ENFANTS À HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL

Interventions pour le conseil aux enseignants, priori-tairement.

Marie-Laurence Lamon - Région de [email protected] Senggen - Région de [email protected] Weinstein - Région de Martigny et [email protected]

ENFANTS PRÉSENTANT DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT(SPECTRE DE L’AUTISME)

Prise de contact préalable avec les conseillers pédago-giques OES

Enseignants ressourcesWil Clavien - Région Sierre et [email protected] Claivaz - Région Martigny - [email protected]

De plus, les enfants atteints de tels troubles peuventbénéficier d’un regroupement d’une demi-journée se-maine.

* * *

L’Office de l’enseignement spécialisé, les inspecteursscolaires et les conseillers pédagogiques OES sont àdisposition pour tous renseignements concernant letype, la durée et le mode d’interventions.

Office de l’enseignement spécialisé

Liste des personnes ressourcesListe des personnes ressources

Prochain dossier

Harcèlement entre pairs

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

L’introduction du PER et les ressources didactiques as-sociées sont probablement une source légitime depréoccupations pour les enseignants concernés (Ecoleenfantine, 3P-4P, 2CO). De plus, l’Ecole valaisanneconduit parallèlement d’autres projets importants(statut, loi sur l’école primaire, mise en place de la loisur le CO, langues, évaluation,…) si bien que les prati-cien-ne-s s’inquiètent sur la façon dont ils auront à né-gocier les échéances, particulièrement multiples, àcourt et moyen terme.

Par six questions, nous vous proposons d’effectuer uneappréciation de la situation du binôme PER-ME(R)1 quidémontre clairement que les outils sont à dispositionpour mettre en œuvre le PER.

Pour quelles disciplines les moyens utilisés jusqu’àprésent me permettront d’aborder les progressionsd’apprentissage du PER?Cycle 1: Mathématiques, éducation physique, éthique

et cultures religieuses (1P-2P), domaine desarts.

Cycle 2: Langue 2, mathématiques, éducation physi -que, éthique et cultures religieuses, domainedes arts.

Cycle 3: Langues 2 et 3, histoire, sciences2, domainedes arts.

Pour ces disciplines, de la documentation complémen-taire est à disposition sur le site:http://animation.hepvs.ch.

Quels sont les nouveaux ouvrages qui seront intro-duits lors de l’implémentation du PER?

Cycle 1: Français: Dire, Ecrire, Lire / Que d’histoires! /Fichiers d’apprentissage à la lecture 1P/3Het de fonctionnement de la langue 2P/4H3;SHS-SN: Guide pour l’enseignement, géogra-phie, histoire, sciences de la nature; Educa-tion nutritionnelle: Senso5.

Cycle 2: Français: Collection L’île aux mots; Educationnutritionnelle: Senso5.

Cycle 3: Français: Livre unique de français / L’atelierdu langage; Mathématiques 9-10-11; Econo-mie familiale: Croqu’maison; Projets person-nels: Portfolio du choix professionnel.

Pour les autres disciplines, où vais-je trouver des res-sources me permettant d’aborder les progressionsd’apprentissage du PER?Cycle 2: Histoire4, Géographie, Sciences: des séquen -

ces sont à disposition sur le site et couvrentl’essentiel du PER.

Cycle 3: Géographie, Sciences, Ethique et cultures reli-gieuses: des séquences complémentaires sontà disposition sur le site.

Comment vais-je planifier mon année scolaire?Lorsque des nouveaux moyens sont introduits ou des sé-quences sont élaborées, des documents complémen-taires sont préparés par un groupe de travail ad hoc. Lesdocuments «Maître» des séquences, des fils rouges,…ont été rédigés et sont disponibles sur le site.

Comment vais-je évaluer?Le thème de l’évaluation fait partie intégrante dumandat des rédacteurs des séquences et des groupesde travail chargés de préparer l’introduction des nou-veaux moyens et de l’animation en général. Des mo-dèles d’évaluation sont donc disponibles sur le site.

Je rencontre des difficultés, que faire?Les animateurs des disciplines se tiennent à la disposi-tion des établissements et des enseignants pour ré-pondre aux besoins du terrain.

De l’emploi des séquencesLes séquences sous format numérique sont la réponseproposée par le Service de l’enseignement afin de met-tre à la disposition des enseignants et des élèves dessupports pédagogiques conformes au PER quand les

Les supports d’enseignementà l’épreuve du PERLes supports d’enseignementà l’épreuve du PER

Pierre Antille

6 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

ouvrages actuels sont inadaptés ouque les moyens romands font dé-faut. Ceci est particulièrement vraipour l’histoire, la géographie et lesscien ces de la nature.

Le contenu des séquences et leurapproche didactique sont en adé-quation avec les progressions d’ap-prentissage du PER et seront en par-tie repris par les futurs ouvrages ro-mands. De plus, elles ont été testéesdans des classes.

Chaque séquence se compose d’unfichier élève5, d’un document «Maître», d’un docu-ment «Classe» (présentation Power Point, extraits so-nores ou filmés,…) et propose une évaluation type.Les supports sont à télécharger sur le site. Comme lesséquences sont protégées par un mot de passe, il s’agitde s’inscrire pour bénéficier d’un accès «Membres» enutilisant son adresse educanet2.

ConclusionLors des informations/formations PER, les interroga-tions étaient nombreuses au sujet du caractère ina-bouti des supports d’enseignement. Or, aujourd’hui,les ressources sont réalisées et il revient aux ensei-gnants de consulter et explorer régulièrement lespages du site, y compris et surtout l’espace «Mem-bres» afin d’en extraire la documentation utile pour

ses planifications, leçons et évalua-tions.

Le Service de l’enseignement adresseses plus vifs remerciements aux ré-dacteurs des séquences, tous ensei-gnants, aux membres des groupes detravail, aux animateurs et didacti-ciens pour leur engagement au bé-néfice des élèves, enseignants et par-tenaires de notre Ecole.

Pierre Antille Collaborateur scientifique, SE

Notes1 ME(R) = Moyens d’enseignement (romands).2 Les ouvrages actuellement utilisés sont complétés par des

séquences disponibles sur le site Internet de la HEP.3 Le fichier de Fonctionnement de la langue 2P/4H est dispo-

nible au dépôt des ouvrages scolaires.4 Le moyen actuel «De la préhistoire à l’histoire» peut égale-

ment compléter les séquences d’histoire.5 Certains fichiers «Elève» peuvent être obtenus à la CECAME.

www.vs.ch/sft > Centrale cantonale des moyens d’ensei-gnement

6 Les séquences proposées couvrent le programme annuel.7 Cette séquence couvre la 2e partie de l’année. La 1re partie

de l’année étant consacrée à la Préhistoire.8 Une 3e séquence «De la production à la consommation

d’un produit manufacturé» sera mise à disposition dès fé-vrier 2013.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 7

3P Histoire6 Comprendre le travail de l’historien et de l’archéologue – A la découverte de l’homme du Paléolithique – A la découverte de l’homme du Néolithique

Géographie6 Habitat - LoisirsSciences de la nature6 Diversité du vivant – Corps humain – Cycle de vie – Electricité – Eau

4P Histoire Les Celtes et les Romains7

Géographie6 Approvisionnement - EchangesSciences de la nature6 Diversité du vivant – Ombre et lumière – L’air – Equilibre et leviers

Cycle 2

1CO Géographie Vivre en ville ici et ailleursEthique et cultures religieuses Les débuts du christianismeSciences de la nature Diverses thématiques de 1CO

2CO Géographie8 Les migrations, leurs causes et leurs conséquences – Les changements climatiques ycompris les risques naturels en lien avec les phénomènes atmosphériques (ouragans,inondations, avalanches,…)

Ethique et cultures religieuses L’enquête Jean-Paul IISciences de la nature Diverses thématiques de 2CO

Cycle 3

http://animation.hepvs.ch

Séquences à disposition

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Jean-François Lovey revient sur le passérécent de l’Ecole valaisanne et souligneles contours du futur proche tout enacceptant d’imaginer les principaux dé-fis d’un horizon un peu plus lointain.Pour le présent, le chef du Service del’enseignement estime que la barquede l’Ecole valaisanne navigue en eaucalme et qu’aucune forte tempête nesemble s’annoncer à vues humaines.

Jean-François Lovey, quel regard ré-trospectif portez-vous sur l’annéescolaire 2011-2012? Je suis heureux de la manière dont lesinnovations se sont progressivementmises en place dans l’école ces derniersmois. Je trouve que l’introduction si-multanée de la loi sur le cycle d’orientation, de la nou-velle grille horaire pour ce même degré et du Pland’études romand s’est faite non seulement sans heurtsni douleurs, mais de surcroît toutes les étapes se sontdéroulées dans la sérénité et avec une certaine effica-cité. Les bilans reçus suite aux enquêtes menées par lesinspecteurs dans les différentes régions montrent quela situation est globalement satisfaisante: les ensei-gnants sont informés et formés et la grille horaire estcorrecte et équilibrée. Quant aux moyens d’enseigne-ment, ils correspondent globalement aux attentesmême si ce constat est à nuancer puisqu’il y existe desaméliorations à apporter. La nouvelle loi sur le cycled’orientation commence à déployer ses premiers effets,

en particulier avec l’enseignement de l’allemand en pe-tits groupes hétérogènes. Parmi les autres temps forts àajouter au bilan de cette année scolaire, il y a l’adop-tion par le Grand Conseil des lois sur le statut et le trai-tement ainsi que celle par le Conseil d’Etat des ordon-nances d’accompagnement. C’est bien évidemment unpeu tôt pour mesurer la profondeur des réformes, donten particulier le transfert progressif des enseignants

des communes vers le canton, mais ilsemble que la fin de l’année scolaire2011-2012 et le début de celle-ci figu-reront parmi les dates symboliques del’Ecole valaisanne.

Quelles sont les principales balises quivont jalonner l’année scolaire 2012-2013?La consultation relative au projet de loisur l’école primaire étant terminée, ils’agit maintenant de procéder aux adap-tations justifiées, en conservant l’espritprésent dans la loi du CO à propos du res-pect des besoins de chaque élève tout entenant compte de la volonté d’harmoni-sation nationale et romande. Cette étapeva occuper très largement le Service de

l’enseignement ces prochains mois, avec en principe unepremière lecture au Grand Conseil en novembre et l’es-poir d’une entrée en vigueur à la rentrée 2014. En paral-lèle, l’introduction du Plan d’études romand se poursuit,avec la deuxième étape du chantier. Les séances de for-mation s’étant dans l’ensemble bien déroulées, cela de-vrait se passer dans l’harmonie et le calme.

Avec l’harmonisation progressive de toute la scolaritéobligatoire se pose la question de la transition avec lesecondaire II, qu’il soit général ou professionnel.Qu’en est-il du passage vers le post-obligatoire et sesdifférentes voies possibles?Je pense que c’est le 3e chantier qu’il faudra mettre enplace, une fois l’ensemble des réformes lancées pourtoute la scolarité obligatoire. Le premier grand défi estde savoir si le Valais souhaite toujours, et personnelle-ment j’y tiens, offrir trois voies de formation complé-mentaires après le CO. Voulons-nous maintenir la forma-tion gymnasiale en l’état ou en affirmant qu’elle doitd’abord s’adresser à celles et ceux qui se destinent à desétudes supérieures (Universités, Ecoles polytechniques…)?Sommes-nous d’accord pour maintenir une orientationmajoritaire vers les formations professionnelles, avec ac-cès aux maturités pour une partie des jeunes? Et, entredeux, voulons-nous une formation médiane pour envi-ron 15% des jeunes, qui ne soit pas une «salle d’at-tente», avec une école de commerce et de culture géné-rale redynamisée? Ces interrogations méritent réflexionet éventuellement réaffirmation politique. Le deuxième

Jean-François Lovey, bilan et vision prospectiveJean-François Lovey, bilan et vision prospective

8 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

«Le futur est riche de ce que chaque acteur et partenaire de l’Ecolevalaisanne y apporte.»

Jean-François Lovey estheureux des innovationsmises en place ces derniers mois.

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grand défi urgent concerne les options proposées auxélèves qui, au sortir de l’école obligatoire, peinent, pourdes raisons scolaires, de motivation ou de clarification deleur choix professionnel, à s’insérer immédiatement dansl’une de ces trois voies. Nous devons absolument réduireau maximum le nombre de celles et ceux qui restent «enrade». L’ensemble de ces réflexions impliquera peut-êtredes réformes partielles du secondaire II.

Avec l’évolution de la société en général et de l’élèveen particulier, comment envisagez-vous l’Ecole valai-sanne à l’horizon 2020 et au-delà? Le Service de l’en-seignement y songe-t-il déjà?Parmi les grands questionnements dont on ne pourra, àmon avis, faire l’économie, il y a celui portant sur le rôlede l’école publique qui doit de plus en plus suppléer àdes carences éducatives en y consacrant une part de sonénergie. On assiste à une croissance du nombre d’élèvesau comportement perturbateur. Comment faire ensorte que l’école de demain puisse continuer à appro-fondir les disciplines scolaires tout en demeurant un lieude paix et de respect? Cela pose la question des modali-tés d’accueil et d’encadrement, de la taille des établisse-ments, de l’engagement d’intervenants externes, de ladélimitation des rôles entre la famille et l’école, etc.Pour illustration, en 1962, la question de la scolarisationen fonction du lieu de domicile ou du lieu de résidencene se posait pas – la notion de famille était homo-gène –, tandis qu’aujourd’hui la loi doit prendre encompte cette réalité et les lois futures devront davan-tage encore intégrer le questionnement sur les missionsprioritaires de l’école. Continuerons-nous à ajouter destâches et des visées ou limiterons-nous plus clairementle périmètre de l’école en complémentarité avec celuide la société et plus particulièrement de la famille? Au-tre interrogation, est-ce que l’école en Valais parviendraà demeurer un facteur de cohésion sociale? Concrète-

ment, est-ce que le Canton voudra conserver des écolesdans les villages des vallées latérales ou va-t-on dériververs la concentration de certains sites d’instruction enplaine? Pour l’heure, le Canton a toujours résisté, au-tant que faire se peut, à des fermetures d’écoles, mais lasuite dépendra des choix politiques.

Autre changement, les manières d’enseigner et d’ap-prendre doivent aussi évoluer avec les nouvelles tech-nologies…Oui, et en fait nous sommes face à des questions dumême type que celles qui se sont posées dans les an-nées 80 avec le rôle de l’image télévisée. L’école n’a pasréussi ou pas voulu réussir le mariage avec ce média.Que fera-t-elle demain de son intégration du mondenumérique et de l’outil informatique?

Face à toutes ces incertitudes, ne faudrait-il pas uncap plus précis pour éviter que les enseignants nesoient déstabilisés? Je suis d’avis que le Département doit en effet avoir lecourage d’afficher un certain nombre de valeurs et depositionnements prioritaires. C’est important pour éviterle désenchantement des enseignants et la désorientationdes élèves. Tout ne relève pas de l’école. Tout n’y a pas saplace. Un plan d’études n’est pas un birchermuesli.

Revenons au présent… Quel est votre message auxenseignants pour cette année scolaire?Le futur est riche de ce que chaque acteur et partenairede l’Ecole valaisanne y apporte. Il nous faut continuer àconstruire ensemble l’école de demain. L’école doit sefaire avec les gens qui la vivent au quotidien, mais cesderniers doivent aussi être alimentés de réflexions quiviennent de l’extérieur et qui parfois les bousculent.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 9

Situation Variations de postes Variations d’élèves Elèvesau 10.08.2012 (selon effectifs prévisibles) 2012-13

VS romand Haut-VS Total VS romand Haut-VS Total (prévisibles)

Enfantines + 6.8 + 3.6 + 10.4

Prim. Primaire + 6.7 - 0.9 + 5.8 + 310 - 71 + 239 25’110

Ens. spéc. + 0.5 - 0.3 + 0.2

CO (y c. spéc.) + 18 - 3.1 + 14.9 + 21 - 122 - 101 9’828

Sec II général + 0.4 - 0.5 - 0.1 + 431 + 127 + 558 7’240

Sec II prof. + 7 + 3 + 101 + 57 + 40 + 972 8’700

Total + 39.4 + 1.7 + 41.2 + 819 - 26 + 793 50’878

Effectifs 2011-2012 50’553

Effectifs scolaires et postes d’enseignement 2012-2013

1 Il s’agit d’une estimation justifiée par l’introduction du sport à Brigue et Viège, les modifications des ordonnances de formation et un renforce-ment des directions. En finalité, leur nombre sera fonction des effectifs par classe et par profession.

2 Il s'agit d'une estimation basée sur les années précédentes et sur les nouveau contrats signés à ce jour. De nombreuses demandes d'autorisation deformer (nouveaux contrats, prolongation, répétition d'année, etc.) doivent encore être soumises au SFOP et approuvées

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Michel Beytrison, adjoint au Service de l’enseignement,Danièle Tissonnier, collaboratrice scientifique au SE,Christophe Germanier, chef de projets pédagogiquesau SE ainsi que Daniel Cordonier, directeur de l’Officed’orientation scolaire et professionnelle du Valais ro-mand livrent leur bilan de l’année 2011-2012 et leursperspectives pour 2012-2013 dans les cycles 1, 2 et 3, enfonction des dossiers qu’ils traitent prioritairement.

Michel Beytrison

Bilan 2011-2012

«Parmi ce qu’il faut retenir de2011-2012, il y a l’arrivée duPlan d’études romand en 1COet la préparation de son intro-duction pour cette année en 1-2 Enf. (1-2 HarmoS) 3-4P (5-6H)

2CO (10H), avec tous les groupes de travail qui gravi-tent autour. Les enseignants de toute la scolarité obli-gatoire assument dans le quotidien de la classe une

impressionnante quantité de nouveautés, certes rela-tivement modestes prises isolément mais qui considé-rées globalement sont néanmoins conséquentes. Un autre temps fort de l’année scolaire écoulée con -cerne l’adoption des lois et ordonnances sur le person-nel enseignant et sur le traitement ainsi que des diffé-rentes ordonnances y relatives, dont la principale avan-cée est la clarification des rôles des uns et des autres,qu’il s’agisse des commissions scolaires, des directionsd’école, des inspecteurs, des conseillers pédagogiquesou des enseignants. Certains cahiers des charges doi-vent encore être revus et l’entrée en vigueur des di-verses réglementations se fera progressivement dèsl’année scolaire 2012-2013.»

Perspective 2012-2013

Changement dans la continuité…«La suite des changements de l’école valaisanne s’ins-crit dans la continuité. Le PER ainsi que les nouveauxmoyens d’enseignement n’entraînent pas de révolu-tion des pratiques enseignantes, mais tout change-ment induit logiquement une certaine instabilité,aussi les inspecteurs, les animateurs ainsi que l’ensem-ble des collaborateurs du Service de l’enseignementfont tout leur possible pour rassurer et accompagnerau mieux les enseignants qui doivent intégrer concrè-tement ces évolutions. Pour les directions d’école, unchangement relativement important marquera l’an-née scolaire 2013-2014.»

Loi sur l’enseignement primaire«La consultation de l’avant-projet de la nouvelle loisur l’école primaire s’étant achevée en juin dernier, lestravaux de clarification se poursuivent dans l’objectifd’une première lecture au Grand Conseil en novem-bre.»

Danièle Tissonnier

Bilan 2011-2012

«L’introduction de la nouvelleloi pour les 1CO s’est globale-ment bien déroulée, même sidans les cycles qui sont passésd’un système à sections à unsystème à niveaux tout n’a pas

été simple pour traduire sur le terrain les change-ments inscrits dans la loi. Et en plus du nouveau CO,

10 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Bilan et perspectivesBilan et perspectivesNadia Revaz

Etincelles de culture

Par l’intermédiaire du Service de la culture qui colla-bore avec les services de l’enseignement et de la for-mation professionnelle, le Département propose de-puis quatre ans un nouveau dispositif de soutien auxactivités culturelles dans les écoles «Etincelles de cul-ture» dont Nicole Grieve est la responsable. Il com-prend deux axes complémentaires, à savoir le sou-tien à:

des projets conçus et réalisés par et dans les écoles,en collaboration avec des artistes ou des profes-sionnels de la culture;

la diffusion, auprès des écoles qui le souhaitent, deproductions de créateurs, d‘institutions ou de pro-fessionnels de la culture actifs en Valais.

Dans les deux cas, il est attendu qu’une démarche pé-dagogique élaborée accompagne le projet ou la pro-duction. Les fiches détaillées qui décrivent les disposi-tifs de soutien peuvent être consultées ou téléchargéessur le site www.vs.ch/culture, rubrique Ecole-Culture.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

les écoles ont dû se familiariser avec la banque de don-nées ISM (Internet School Management), ce qui étaitexigeant.»

Perspective 2012-2013

Suite de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur leCO«L’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le CO et duPER se poursuit en 2e année, mais j’ai l’impression quele plus difficile a été réalisé. Même s’il y a encore desnouveautés qui seront introduites, le processus est enmarche. Les élèves de 2CO suivent les cours d’alle-mand et de sciences, en plus du français et des mathé-matiques, en groupes à niveau. Pour les sciences, c’estune vraie nouveauté et de ce fait il y a quelques in-connues dans la mise en œuvre sur le terrain. L’ensei-gnement de l’anglais se fera en petits groupes,comme c’est le cas avec l’allemand en 1re année. Pourcertains enseignants, les exigences de la différencia-tion ne sont pas simples à gérer et il faudra un peu detemps. La nouvelle loi met en outre l’accent sur leprocessus d’orientation professionnelle des élèves en2CO, ce qui implique un important changement dansla mission des titulaires. En fin d’année scolaire, lesélèves de 2CO ne seront plus soumis à des examenscantonaux, afin de favoriser le bilan de connaissanceseffectué au terme du cycle d’apprentissage, donc en3CO. De plus, dans l’objectif d’éviter les échecs en 1re

année de collège, les conditions d’accès pour y accé-der directement depuis la 2e année ont été revues à lahausse.»

Christophe Germanier

Bilan 2011-2012

«L’année scolaire 2011-2012 aété marquée par l’introductiondu PER en 1CO, dont les pre-miers bilans sont positifs. Lesplus gros soucis ne viennentpas des orientations du PER,

mais des moyens d’enseignement dont le calendrierde publication n’est pas aussi rapide que souhaité. Ensoi, ce n’est néanmoins pas si grave, étant donné quela plupart des ouvrages utilisés en classe sont dans lesgrandes lignes PERcompatibles.

Autre point à relever pour le bilan 2011-2012, plus de700 enseignantes et enseignants des classes enfan-tines et 3-4P ont suivi trois séances de formation spéci-fique en lien avec le PER et elles ont toutes été bienaccueillies, malgré l’indéniable surcharge.»

Perspective 2012-2013

Deuxième année du PER«Le PER entre en vigueur cette année en enfantine, en3-4P et en 2e du CO et les formations spécifiques, envue de l’introduction à tous les degrés de la scolaritéobligatoire en 2013-2014, concerneront les 1-2P et 5-6P, sachant que les enseignants de 3CO ont déjà étéformés. A l’école enfantine, le changement lié au PERet à l’introduction de nouveaux moyens est d’impor-tance, tandis que pour les autres degrés ce ne sont quedes adaptations. Malgré cela, certains enseignantssont un peu déstabilisés et c’est bien compréhensible,car ils sont face à une somme de petits changementsqui sont liés les uns aux autres, ce qui a priori peut pa-raître complexe à gérer. Les enseignants, qui doiventavoir conscience de leurs qualités et compétences pro-fessionnelles, n’ont pourtant aucune crainte à avoir etpeuvent avancer avec confiance. Les animateurs irontde plus davantage sur le terrain, ce qui constitue unsoutien supplémentaire pour les établissements et lesenseignants.»

Daniel Cordonier

Bilan 2011-2012

«Le point fort de l’année écou-lée, c’est l’introduction de lanouvelle méthode d’orienta-tion en 1CO, et en particulierles soirées destinées aux pa-rents et animées par les ensei-

gnants EDC (ndlr: Education des choix). La loi sur le COprécise que l’orientation est de la responsabilité pre-mière des parents, d’où la nécessité de tisser des liensforts entre ces derniers, les enseignants et les psycho-logues conseiller-ère-s en orientation présents dans lesécoles autour du processus de choix de l’élève. Du bi-lan de ces soirées, il ressort que si l’on veut qu’un par-tenariat réussi se crée, il faut travailler avec un petitgroupe de parents, par classe dans l’idéal, et avoir suf-fisamment de temps, à savoir 30 minutes minimum.»

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 11

Deux adresses pour en savoir plus

www.vs.ch/enseignement

www.vs.ch/orientation

Fil rouge orientation dans Résonances

Dans les prochaines éditions, la rubrique Fil rougeorientation permettra de suivre des parcours d’élèves.

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

12 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Perspective 2012-2013

Nouveau matériel d’orientation«Suite à la nouvelle loi sur le CO, le matériel d’éduca-tion aux choix professionnels à l’école ainsi que les di-rectives concernant les stages ont été renouvelés.Cette année, ce sont les enseignants de 2CO, formésdurant l’été, qui seront concernés et les changementspour la 3CO interviendront à la prochaine rentrée sco-laire. En 1CO, l’élève dessine sa carte de personnalité, viaune démarche auto-évaluative et le regard parentalen miroir. En 2CO, le jeune se lance dans l’explorationdu monde des métiers, avec d’abord les séances duPasseport Info, puis les stages en entreprises. En fin de2e année, l’élève établit sa carte de métier qu’il peutcomparer avec sa carte de personnalité de manière àconforter ses choix. Pour clore le processus, les élèves auront désormais unportfolio d’orientation, incluant un document remplipar le titulaire, sur avis du conseil de classe, qui met enévidence les compétences générales du jeune. Il s’agitd’éléments tels que l’esprit d’équipe, la résistance austress, la créativité, etc. On indique pour chaque élèveles 3 compétences qui ressortent le plus sur une listetotale de 24. La démarche, unique en Suisse romande,est originale, puisque l’école atteste ainsi certaines ca-pacités qui n’apparaissent pas dans le livret scolaire,mais qui peuvent être considérées comme très impor-tantes par les entreprises.»

Passeport info: inscription en ligne«Nouveauté pratique, l’inscription aux séances du Pas-seport Info ainsi que leur suivi et leur évaluation sefont désormais sur Internet.»

Axes de l’avant-projet de loi sur l’enseignement enfantin et primaire

Les principaux axes de l’avant-projet de loi sur l’ensei-gnement enfantin et primaire sont les suivants:

unité cantonale recherchée au respect des spécifici-tés culturelles de chaque région linguistique,

organisation de l’école enfantine (scolarisationobligatoire dès 4 ans),

temps hebdomadaire progressif et adapté à chaquedegré d’apprentissage,

collaboration renforcée entre enseignants (équipespédagogiques),

conciliation «vie scolaire et vie familiale» (horairesblocs - horaire continu),

lieu de scolarisation déterminé par le lieu de domi-cile.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

La rentrée, c’est un sujet sérieux(cf. pages dossier), aussi une inter-view un peu décalée est bienve-nue. Jean-François Lovey, chef duService de l’enseignement, MichelBeytrison, adjoint au SE, DanièleTissonnier, collaboratrice scienti-fique au SE, Christophe Germanier,chef de projets pédagogiques auSE, et Daniel Cordonier, directeurde l’Office d’orientation scolaire etprofessionnelle du Valais romand,ont accepté de dévoiler une partde leurs souvenirs, en commentantleurs livrets scolaires. Tous étaientde bons, voire de très bons élèves.Presque évidemment pourrait-ondire avec une pointe de regret (larédactrice de Résonances est dureste à la recherche des «cancres»travaillant pour l’Ecole valaisannedans l’idée d’enrichir la rubriquedans une prochaine édition, donc sic’est votre cas, n’hésitez pas à vousannoncer). Dès lors, plutôt que deparler de leurs notes, les intervie-wés ont été invités à évoquer quel -ques éléments autour des intituléset des évaluations. En fait, ouvrirun livret scolaire, c’est faire émer-

ger tout un pan de sa propre his-toire, car des souvenirs ressurgis-sent au détour d’un intitulé oud’une note.

Les livrets scolaires de Jean-François Lovey

Jean-François Lovey a retrouvé lescarnets scolaires de son école pri-maire et secondaire, de ses annéescollège ainsi que la tabella de l’Uni-versité de Fribourg.

Les instructions aux maîtres et aux parents

VIII. Notions d’hygiène scolaire30. «L’école est une seconde de-meure et, comme telle, elle doit sa-tisfaire à toutes les exigences del’hygiène. Elle doit être dans un étatde propreté irréprochable. Les sallesde classes sont balayées journelle-ment à la sciure de bois humide; lesbancs, les meubles et les murs sontépoussetés avec soin, les fenêtres la-vées proprement. Le maître exigedes enfants une très grande pro-preté surtout sur les parties décou-

vertes du corps; visage, cou, mains.Un soin particulier est donné auxoreilles, aux cheveux et aux ongles.Les habits sont brossés tous les jourset lavés de temps à autre.»IX. Conduite de l’élève à l’école ethors de l’école39. «Partout et toujours, spéciale-ment dans les rues et sur les placespubliques, les bons élèves se respec-tent eux-mêmes et respectent lespersonnes et les choses. Ils sont poliset prévenants à l’égards des étran-gers, ne se moquent jamais des vieil-lards, ni des infirmes, ne se permet-tent pas d’écrire sur les portes ou lesmurs, de se battre, de faire du ta-page, de fumer, de maltraiter les ani-maux et de dénicher les oiseaux.»40. «La justice leur défend de se li-vrer à la maraude, d’abîmer les ar-bres, de porter une atteinte quel-conque à la propriété d’autrui, d’en-trer dans les auberges et cabarets.»Instructions aux maîtres et aux pa-rents. Extraits de la loi du 16 no-vembre 1946 sur l’enseignementprimaire et ménager, de son règle-ment d’application et du règlementdes écoles.

Les dessous des livrets scolairesLes dessous des livrets scolaires

Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 13

I n t e r v i e w s d é c a l é e s

La saga «des Carron» au Lycée-Collège des CreusetsUn collège, c’est aussi des émotions familiales puissance 8. Ainsique l’a relevé Benjamin Roduit, recteur du Lycée-Collège desCreusets de Sion, dans son discours lors de la remise des diplômes,le 27 juin dernier, «nous allons clore une histoire quasi fusionnelleentre le Lycée-Collège des Creusets et une famille, la familleEtienne Carron de Fully. En effet 8 frères et sœurs (Emmanuel,Anne, Stéphanie, Jean-Victor, Ludovic, Joseph, Eléonore et enfindans quelques instants Cécile) auront obtenu leur maturité et as-suré, depuis 1992, 20 ans de présence ininterrompue, dans un belexemple de fidélité et de confiance en notre collège. Un jourpeut-être, raconterai-je aux nouveaux étudiants en guise d’his-toire la belle saga “des Carron”.»

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Ainsi que le relève Jean-FrançoisLovey, l’hygiène et la conduite del’élève à l’école et hors de l’écoleavaient une place importante dansles instructions en début de livretscolaire.

Les évaluations d’alors

A l’école primaire, la meilleure noteétait un 1 et il y avait le 1. (1 pointé).Au secondaire qu’il a débuté en1966, Jean-François Lovey avait déjàdes notes sur 6, des coefficients etdes moyennes par discipline et surces aspects les choses ont peu évo-lué, hormis la place de l’exactitude,de l’ordre et de la propreté, de lapolitesse, de la discipline et de l’ap-plication placées en début d’évalua-tion, juste avant l’instruction reli-gieuse. A l’université, les travaux deséminaire étaient acceptés ou refu-sés et les notes figurant dans la ta-bella étaient en latin. Là encore, despoints communs mais aussi des dif-férences évidentes entre hier et au-jourd’hui.

Une «mauvaise note» de Jean-François Lovey

Une note passable en éducation phy-sique ici et là ainsi qu’aux «oraux» enphysique/chimie au collège.

Les livrets scolairesde Daniel Cordonier

Impossible d’évoquer les carnets sco-laires de Daniel Cordonier sans abor-der la question de son orientation.Premier élément, il a sauté la fin duprimaire, après la 4e, par manqued’effectifs pour ouvrir une classe de1re année classique, la maturité s’ef-fectuant à l’époque sur 8 années(Montana avait choisi de décentrali-ser les trois premières années – Prin-cipes, Rudiments et Grammaire – dela formation conduisant à la matu-rité). Le directeur de l’orientationse souvient encore de sa nuit de ré-flexion marquant ce saut de classeenvisagé pour un petit groupe debons élèves, car ses parents vou-laient qu’il prenne lui-même cettedécision. A la fin de la maturité,

après qu’il ait abandonné son rêvede devenir chimiste, on l’avaitorienté vers la Faculté des lettres.Après trois mois de cours, ne se sen-tant pas à l’aise avec l’approchestructuraliste en vogue à ce mo-ment-là, il a préféré poursuivre enpsychologie. Pour l’anecdote, sa-chant que Daniel Cordonier est l’au-teur de romans qui font la part belleà la psychologie des personnages,l’orientation suggérée n’était pastotalement erronée si on la lit dansla globalité de son parcours de vie.

Les intitulés

En plus des intitulés dans son carnetde l’école primaire, Daniel Cordo-nier avait une discipline supplé-mentaire, inscrite de manière ma-nuscrite, à savoir l’orthographe. Lesbranches étaient regroupées sousles rubriques Effort moral et Effortintellectuel. Tout un programme.

Les évaluations d’alors

Au cours de sa scolarité, DanielCordonier avait d’abord des notessur 1 puis sur 6 dès la 3e année.

Une «mauvaise» note de Daniel Cordonier

Avant la réouverture de ces petitstrésors du passé, Daniel Cordonierse percevait comme un élève calmeet obéissant: «En relisant mon car-net scolaire de l’école primaire, cequi m’a surpris, c’est de découvrirque je n’avais pas de très bonnesnotes mensuelles en discipline». Parcontre, il n’est guère surpris de sesrésultats en chant, n’ayant toujourspas l’oreille musicale même s’il aimechanter, et en dessin. Le directeurde l’orientation observe que dansces domaines ses compétences nese sont guère développées.

Les livrets scolaires de Michel Beytrison

A l'école primaire, Michel Beytrisona passé quatre années chez le mêmeenseignant, avec des résultats cons -tants et en l’occurrence bons, ce qui

ne l’empêche de s’imaginer le cal-vaire que cela aurait pu être s’ilavait été mauvais élève. Il s’étonnetoutefois de n’avoir jamais eu de 6en comportement, politesse, disci-pline, exactitude et savoir-vivre enprimaire.

Les intitulés

Parmi les motifs d’absence, il y avaitalors les maladies, les congés et lesabsences qualifiées d’illégales. Au-cune trace d’illégalité dans le car-net de l’adjoint au Service de l’en-seignement.

Les évaluations d’alors

A l’école primaire et secondaire,les notes intermédiaires autres que5,5 et 4,5 n’étaient pas admises. Endessous du 4, il n’y avait ni demi-point ni dixième. L’adjoint au Ser-vice de l’enseignement estime quec’est peut-être une idée à reprendre.Dans le chapitre des «étrangetés»,à l’Ecole normale, les indicationssur les exigences de comportementen dehors de l’école étaient nom-breuses, puisqu’il était question del’attitude à avoir au cinéma, dansles cafés… L’éducation était socié-tale et nationale.

Une «mauvaise» note de Michel Beytrison

Michel Beytrison était un élève ap-pliqué, cependant il lui est arrivé depleurer, tout honteux, car il était in-capable de se hisser au sommet desperches. Et de commenter: «Je n’aijamais accepté ce 4 sur mon livret,car je faisais des efforts sans pourautant parvenir à réussir.» A l’Ecolenormale, il avoue aussi une trèsmauvaise note, qu’il juge égale-ment quel que peu injustifiée, enmathématiques. Là encore, un sou-venir très précis dans sa mémoiredont il a eu «une revanche secrète».

Les livrets scolaires de Christophe Germanier

Christophe Germanier est venu avecses carnets scolaires, joliment dou-

14 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

blés avec des images de voitures etde prévention routière, et il redé-couvre ses notes, impressionné parses résultats. Certains étaient unchouia moins brillants à l’Ecole nor-male et plus tard à l’Université,puisque, étudiant, il avait appris à«calculer ses moyennes».

Les instructions aux maîtres et aux parents

«Les notes de comportement nedoivent être basées que sur l’obser-vation personnelle de l’élève.La note “Application” concerne lecomportement au travail, l’intérêt,le zèle à l’étude, la persévérance, laprésentation des travaux. La note “Conduite” concerne lecomportement à l’égard des autresélèves et des adultes, l’observationdes règlements d’école, le respectdu matériel, la tenue.»

Les évaluations d’alors

Aucune trace du passage de Chris-tophe Germanier à l’école enfan-tine ne figure dans son livret àl’emplacement prévu. Cette ab-sence interpelle sa fibre inspecto-rale, tout en ne sachant pas s’il yavait une directive particulière à cepropos. Une autre source d’étonnementconcerne les intitulés des brancheset il cite quelques exemples: «Parmiles branches évaluées, il y avaitl’éducation nationale, composée del’histoire et du civisme et de la géo-graphie, les leçons de choses et lesactivités manuelles, sans le c decréatrices».

Une «mauvaise» note de Christophe Germanier

Christophe Germanier a eu un 4 enéducation physique au début de la1re du CO. Une moyenne à ses yeuxdécevante qu’il justifie à sa ma-nière: «En foot et en course, j’étaistrès bon, mais à l’école primairenous n’avions pas de salle d’éduca-tion physique et donc je n’avais ja-mais vu d’engins et en particulier debarres parallèles, c’est pourquoi il

m’a fallu un trimestre pour m’adap-ter.» De fait, la barre du 5 fut fran-chie dès la moyenne suivante.

Les livrets scolaires de Danièle Tissonnier

Danièle Tissonnier a toutes sesnotes de la scolarité obligatoiredans un même carnet, ce qui dé-montre une constance du systèmependant quel ques années au moins.Contrairement à la plupart desélèves, elle a amélioré ses résultatsau fil des degrés, obtenant ainsi demeilleures moyennes au CO qu’auprimaire, ce qu’elle interprète parune «adaptation progressive ausystème scolaire». Entrée à l’Ecolenormale au terme de la 2e annéede CO, elle n’a donc point d’attes-tation de fin de scolarité obliga-toire, ce qui n’était fort heureuse-ment pas un obstacle pour l’obten-tion d’une maturité pédagogiquepuis une licence universitaire. Parcontre, elle a son attestation d’éco-nomie familiale, «privilège» desfilles il n'y a pas si longtemps.

Les intitulés

Dans son livret scolaire, les notesde comportement se trouvent enbas de page et ne sont subdivisées

qu’en deux catégories, à savoir ap-plication et conduite.

Les évaluations d’alors

Ce qui frappe Danièle Tissonnier,c’est le détail des sous-disciplines quia disparu dans la moyenne inscritedans les carnets scolaires actuelsmais qui est réintroduit dans les bul-letins intermédiaires en lien avec lesobjectifs du PER. «En somme, on ré-invente la roue», sourit-elle. A signaler aussi un élément bizarre,avec l’ajout en 6e primaire, à côtéde l’allemand sans note, de l’indica-tion «6e cours». Une annotationdont la signification devait pour-tant être lumineuse sur le moment.

Une mauvaise note de Danièle Tissonnier

Danièle Tissonnier se faisait parfoisremarquer pour son caractère: «Dèsl’école primaire, j’ai fait ma rebelleet j’avais parfois des notes decon duite en dessous du 5». A celas’ajoute une note plus basse en des-sin juste un trimestre: que s’était-ilpassé pour justifier ce contraste? Laprincipale intéressée n’a pas con -servé dans sa mémoire le contexteexplicatif de cet épisode. Preuve queles chiffres ne disent pas tout.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 15

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Je suis depuis 3 semaines dans votreclasse. On m’avait dit beaucoup debien de l’ambiance qu’il y avait etqu’on faisait beaucoup de chant. Jene suis pas déçu. Je me suis beau-coup réjoui car, l’an passé, c’était lacata … On a fait plus souvent desdictées que de la musique. Sousbeaucoup de prétextes la maîtressenous supprimait la musique parcequ’il y avait trop de bruit ou alorsparce qu’on avait été trop lents etqu’on devait finir ces fichues pagesde calculs! C’était le calvaire … No-tre cahier de chant, que nous avionssi bien préparé au début de l’annéeen écrivant le titre sur la ligne dumilieu de la page, mon nom deuxlignes au sommet en haut à gaucheet la date à l’avant-dernière ligneau fond à droite avait beaucouptrop de pages pour les quelqueschants que l’on avait appris.

J’aurais aimé faire de la danse à lasalle de gym, car notre classe étaitun peu étroite. J’avais même pro-

posé une danse que j’avais faite surla plage l’été passé mais la maîtressea dit que c’était pas dans le pro-gramme. Mais qui a bien pu faire unprogramme aussi ennuyeux?

J’ai regardé avec envie le spectacleque vous aviez fait sur le thème dela nature en théâtre et chansons.Mon cousin a été voir le Casse-Noi-sette dans une grande salle à Saint-Maurice et depuis Chippis. C’étaitmême gratuit, je crois, et toute lasalle a chanté avec le grand Orches-tre de la Suisse romande. Pourquoinous n’avons pas été? C’est trop in-juste!

Cette année c’est tout le contraire:On chante tous les matins en arri-vant en classe. On fait des rythmes,on bouge, on écoute diverses mu-siques, même celles que je ne con -naissais pas. Chacun a pu dire sonopinion sur les écoutes. Je peuxmontrer à mes camarades mes ta-lents de jeune musicien en jouant

devant eux de la clarinette. Je lesai même aidés dans la lecture dela partition de Santiano. Quandje vous ai dit que c’était chouettechez vous, vous avez répondu quec’était le programme! Bizarre! Vousm’avez dit que c’était le «PER.» Jene sais pas le père à qui? … mais ilest mieux que celui de l’an passé…

Mais le plus réjouissant c’est cespectacle que nous ferons avecd’autres classes à la fin de l’année:«L’Ecole du bonheur». Chacun aurason rôle. Nous utiliserons des chantsconnus et devrons en inventer deux.Nous écrirons le texte de l’histoireet des dialogues dans les leçons defrançais. Les décors seront réalisésau cours de bricolage… bref toutesles branches scolaires seront utili-sées.

Chère maîtresse, je vous remerciepour tout ce que vous faites pour lamusique.

Je souhaite que tous les écoliers va-laisans aient autant de chance quemoi et mes camarades. Bonne an-née scolaire à tous.

Ah! J’oubliais, c’est ma maman etle correcteur de l’ordi qui ont amé-lioré mon orthographique.

«Les personnages et les situationsde ce récit étant purement fictifs,toute ressemblance avec des per-sonnes ou des situations existantesou ayant existé ne saurait être quefortuite.»

Note1 Prénom d’emprunt mais auteurs con -

nus de la rédaction et des fidèles lec-teurs.

En musique à «L’Ecole du bonheur»En musique à «L’Ecole du bonheur»

Yann1

16 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

E d u c a t i o n m u s i c a l e

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Pierre-Alain Grichting est direc-teur régional d’UBS Valais de-puis 2009, après avoir été res-ponsable d’UBS pour le Haut-Valais. Si Pierre-Alain Grichtingest aussi président de l’Associa-tion valaisanne des banques de-puis l’an passé, son parcours n’anéanmoins pas toujours été ban-caire. Certes, il a commencé parun apprentissage à la Banquecantonale du Valais (BCVs), maisensuite son cheminement profes-sionnel est plus atypique.

Après son premier CFC à la BCVs,Pierre-Alain Grichting enchaîne avecune formation de boucher à Tourte-magne, dans le commerce familiald’abord tenu par son grand-père,puis par ses oncles. Il ne s’arrête paslà et décroche une maîtrise fédé-rale en travaillant à Berne. Ensuite, ildevient responsable des produitsfrais chez Coop Valais avant d’êtrenommé deux ans plus tard directeurdes ventes. Son ascension se poursuitpuisque, lors de la fusion des coopé-ratives locales et la création des cinqrégions suisses, il sera promu à CoopBerne. Dès 2006, Pierre-Alain Grich-ting renoue avec le milieu bancaire:il travaille d’abord au sein d’UBSSuisse romande, puis devient respon-

sable de la zone de marché du Haut-Valais avant d’occuper sa fonctionactuelle. Les principaux atouts deson parcours, qui rime évidemmentavec formation continue, sont assu-rément l’approche client et la capa-cité à s’adapter.

Pour Pierre-Alain Grichting, investirdans la formation des jeunes est es-

sentiel. Il est donc particulière-ment fier du Prix Sommet Juniorqui récompense les meilleurs pro-jets développés dans le cadre dela démarche Apprendre à entre-prendre et qui résulte d’uneétroite collaboration entre l’Etatdu Valais et UBS, avec commepartenaires Le Nouvelliste, leWalliser Bote ainsi que la Lote-rie Romande.

Pierre-Alain Grichting, qu’est-ce qui a déterminé le choix devotre premier apprentissage?Je jouais au football en tantque junior à Sion et je cher-chais la proximité pour maformation, tout en sachantque je ne voulais pas fairele collège. La BCVs offraitde la souplesse au niveaudes horaires pour les jeunes

sportifs. Dans ce sens, c’était pourmoi l’idéal à l’époque. J’ai ensuiteorienté mon parcours vers ce quim’intéressait le plus, à savoir lecontact, tout en découvrant les dif-férentes facettes du métier d’en-trepreneur.

Au sein de Coop, comment avez-vous gravi les échelons?Chez Coop, la promotion interneest favorisée par des assessmentsorganisés annuellement. Ces éva-luations m’ont permis de mieuxconnaître mon profil et de pouvoirbénéficier d’un coaching personna-lisé. En parallèle, j’ai aussi déve-loppé certaines compétences demanière un peu différente dans mavie personnelle, en tant qu’entraî-neur de football notamment.

Et qu’est-ce qui vous a motivé à tra-vailler pour UBS, d’abord en Suisseromande puis en Valais?

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 17

R e n c o n t r e

Se former à l’UBSActuellement plus de 40 jeunes sont en formation chez UBS Valais, qu’ils’agisse d’apprentis (une trentaine) ou des stagiaires Allround et Juna quicomplètent en interne à la banque leur cursus commercial de base ainsi queleur formation théorique et pratique. Chaque année, environ 80% des jeunesformés poursuivent leur carrière professionnelle chez UBS. A noter que, pourses 150 ans, la banque a décidé d’offrir 150 places supplémentaires d’appren-tissage et autant de stagiaires, en sus des 1800 places de formation actuelles.www.ubs.com/check-in

Pour Pierre-Alain Grichting,

investir dans la formation des

jeunes est essentiel.

Pierre-Alain Grichting: investir dans la formationPierre-Alain Grichting: investir dans la formation

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Ce sont avant tout la rencontreavec le responsable d’UBS Suisseromande et sa force de persuasionqui m’ont convaincu de cette ré-orientation de ma carrière. C’estaussi l’envie de travailler plus prèsde mon domicile. Ce choix n’a pasété facile, car j’avais un excellentcontact avec mon ancien patron.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus au-jourd’hui dans votre activité?Je suis surtout heureux de pouvoirgérer mon équipe tout en ayantl’opportunité de rester très prochede la clientèle. Ces dernières an-nées, avec la crise, tout n’a pas tou-jours été facile. Mais, grâce à monparcours professionnel, j’ai été ha-bitué à devoir constamment ap-prendre et à savoir m’adapter à dessituations différentes.

Votre parcours vous donne-t-il unregard différent sur les jeunes, sa-chant que les patrons ont souventtendance à critiquer les connais-sances et compétences acquises àl’école obligatoire?Je suis d’avis que ce ne sont pas lesjeunes qui ont changé, mais la so-ciété. Les jeunes sont talentueux,motivés, tout en étant plus indivi-dualistes et plus ambitieux qu’il y aquelques années. Mon parcours neme donne pas un regard différentsur la jeunesse mais peut-être pluslarge, car je sais que l’on peut réus-sir sans forcément avoir fait l’uni-versité.

N’est-ce toutefois pas plus difficileen 2012 de gravir les échelons encommençant par un CFC?Je dirais au contraire qu’aujour -d’hui, avec les passerelles, la pro-gression est plus facile. Avant,après le CFC, il n’y avait guère d’al-ternative, tandis qu’aujourd’huil’offre de formation est vaste. Auxjeunes qui n’auraient pas envied’étudier par manque d’objectifprécis, je conseillerais de choisird’abord un métier, sachant qu’ilsen exerceront certainement plu-sieurs dans leur vie, après avoirsuivi d’autres formations. A mesyeux, il faut construire son projet

étape par étape. A chacune d’elles,il s’agit de faire ce que l’on faitavec cœur, avec envie, avec convic-tion et avec simplicité.

Certains jeunes motivés ne par-viendront toutefois pas à entrer àl’UBS, en raison de la sélectionfaite avec le Multicheck. Ne trou-vez-vous pas cela un peu injuste?C’est vrai que les notes au CO et lesrésultats au Multicheck sont élimi-natoires. Mais ce mode de sélectionest nécessaire dans une grande en-treprise pour opérer un premiertri. Néanmoins, avec de la détermi-nation et de la persévérance, onpeut passer ce cap. J’en veux pourpreuve un jeune que nous avonsactuellement en formation Juna,donc réservée aux meilleurs ap-prentis, qui voulait absolument tra-vailler dans une grande banque.Après un échec, il a refait le test etl’a réussi!

Quels sont les points forts d’un ap-prentissage à l’UBS?Dans chacun des domaines d’acti-vité de la banque qu’ils décou-vrent, les jeunes ont un mentor.En outre, une personne est formel-lement chargée de les suivre toutau long de leur formation. Cepen-dant, comme nos exigences en in-terne sont élevées, il est indispen-sable d’avoir de solides bases sco-laires. Le bilinguisme, tellementimportant dans notre canton, estun aspect que j’encourage toutparticulièrement, via des échangesde quelques mois. Aujourd’hui, cer-

tains effectuent même la totalitéde leur formation de base dansl’autre partie linguistique, ce quime réjouit.

Le Prix Sommet Junior, qui vise àstimuler l’esprit d’entreprise desjeunes au secondaire II, est issu dela collaboration entre l’Etat du Va-lais et l’UBS. Comment est néecette initiative et quel en est votrebilan?Lorsque Stéphane Dayer, déléguéEcole-Economie à l’Etat du Valais,nous a approchés, Patrick Fellay etmoi-même, avec le projet Appren-dre à entreprendre, nous avons ré-fléchi ensemble aux possibilités detransposer pour la jeunesse le PrixSommet UBS, qui a une longue tra-dition. C’est ainsi que la successstory du Prix Sommet Junior estnée. D’édition en édition, les pré-sentations des projets s’améliorent,ce qui nécessite des moyens et dutemps. Je considère qu’il est pri-mordial que les produits des jeunespuissent être filmés et mis en va-leur comme ceux des adultes. Cetteannée, pour la 5e édition, je n’aipas participé au Jury, mais en assis-tant à la soirée de remise des prix àla HES-SO à Sierre, j’ai pu observerl’engagement des jeunes, leur créa -tivité et, pour certains, leur talentde communicateurs.

Que faudrait-il à vos yeux pouraméliorer les prochaines éditionsdu Prix Sommet Junior?Cette année, des jeunes ayant réussià développer avec succès leur entre-

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Prix Sommet Junior 2012Sous la houlette de Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie, le prix SommetJunior, fruit d’une collaboration entre le Département de l’éducation, de laculture et du sport, le Département de l’économie, de l’énergie et du terri-toire du Canton du Valais et UBS, clôt la démarche Apprendre à entreprendrequi permet chaque année à des classes du secondaire II de s’essayer à la créa-tion d’entreprises. Pour l’édition 2011-2012, c’est une classe du collège deBrigue qui a remporté la première place, avec une râpe à parmesan. Greencal,invention de la classe 2MC22 de l’ECCG de Sion, et Discover, invention de laclasse 2A de l’ECCG de Monthey, ont obtenu les 2e et 3e prix.www.ecole-economie.ch

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prise ont apporté leur témoignagelors de la soirée de remise des prix.C’était une excellente chose. Pourma part, je trouverais aussi intéres-sant que des jeunes viennent évo-quer leurs échecs, car il faut que no-tre jeunesse ait conscience qu’au-cun parcours professionnel n’estlinéaire. A force de valoriser les per-formances positives, on oublie d’ex-pliquer aux jeunes qu’ils devrontaussi surmonter des échecs, maisque chaque projet est en soi forma-teur. Il convient en outre de faireévoluer les mentalités pour qu’ilsapprennent à se réjouir du succèsdes autres, car c’est un moteur de sapropre réussite.

Le Prix Sommet Junior s’adresseaux élèves du secondaire II. Pen-sez-vous qu’il faudrait favoriserl’esprit d’entreprise et parler d’éco-nomie plus tôt dans la scolarité?A mon avis, vouloir le faire plus tôtserait contre-productif. En revanche,il faudrait que les jeunes bénéficientde davantage d’occasions de décou-vrir les différents métiers de manièreglobale. Les portes des écoles s’ou-vrent progressivement et c’est trèsbien. J’ai aussi l’impression que desexpériences comme le Prix SommetJunior permettent aux enseignantsde voir leurs élèves et le monde del’entreprise sous un autre angle.

Selon vous, l’accent doit donc avanttout être mis sur l’orientation pro-fessionnelle…Absolument. Côté UBS, nous ac-cueillons les jeunes intéressés lorsde journées d’information organi-sées dans les différentes régions ducanton, avec des workshops, afinqu’ils puissent avoir une idée desmultiples métiers de la banque.Malgré cette initiative, je penseque nous pouvons et devons en-core progresser, car l’image desprofessions bancaires souffre d’unecertaine confusion en lien avec cequi se passe au niveau internatio-nal et qui ne correspond absolu-ment pas à notre réalité régionale.

De votre point de vue externe àl’école, y aurait-t-il quelque chose

à améliorer dans le fonctionnementdu système scolaire en général?Autrefois, j’étais assez critique en-vers les enseignants alors qu’au-jourd’hui j’ai appris à avoir un im-mense respect pour leur métier. Ilsgèrent chaque année une nouvelleéquipe, ce qui force mon admira-tion. Mon souhait serait simplementd’ajouter des dimensions pratiquesau programme scolaire. Tous lesélèves devraient en particulier êtresensibilisés au tourisme, sachantque c’est un élément essentiel pour

l’économie de notre canton. Amou-reux du Valais, je sais qu’au niveaude l’accueil nous devons tous faireun effort énorme et cela pourraitdémarrer, de manière adaptée évi-demment, dès l’école enfantine. Etpourquoi n’y aurait-il pas une ren-contre annuelle entre l’économie etla formation pour y réfléchir ensem-ble? Je suis persuadé que ce seraitun échange win-win.

Propos recueillis par Nadia Revaz

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Regard d’apprentis d’UBS sur le prix Sommet JuniorDes apprentis de l’UBS étaient présents lors du prix Sommet Junior 2012.Parmi eux, Sophie, Cindy, Rahel, Nicolas et Marie, qui ont apprécié de pouvoirparticiper à cette soirée. «C’est important que notre entreprise, UBS, soit asso-ciée à ce type de projet qui complète pratiquement, et avec un volet écono-mique, la formation théorique dispensée dans les écoles», explique le garçonde l’équipe. «Je trouve intéressant qu’on donne la possibilité aux jeunes demener un projet de A à Z, et peut-être que ce soir nous avons vu de futursgrands entrepreneurs», souligne l’une de ses collègues. «Parmi les produitsprésentés, il y avait vraiment de bonnes idées et les jeunes défendaient bienleur réalisation», commente sa collègue, qui ajoute qu’«apprendre à entre-prendre, cela nous concerne tous».

Regard d’apprentis d’UBS sur leur formationLes jeunes apprentis d’UBS jugent très positivement leur formation. «Travail-ler dans une grande banque est une chance, car nous bénéficions en plusd’une formation interne», souligne l’une des apprenties. Et son argumenta-tion est vite complétée: «Nous avons l’opportunité de pouvoir découvrir lesdivers secteurs de la banque pour déterminer ce qui nous convient le mieuxet, au sortir de notre formation, UBS garde la plupart de ses apprentis, ce quinous permet de voir l’avenir sereinement.»

Apprentis UBS lors du Prix Sommet Junior.

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Des mots, des maux,… de nom -breu ses campagnes de préventionluttent contre le mal du siècle, es-sayant de sensibiliser à la cause«santé» les enfants tout autant queles adultes.

L’ère du «tiens-toi droit» laisse laplace à différents points de vue etconnaissances à ce propos.

La santé par le plaisirde bougerTout d’abord, il est important de re-lever que les personnes actives souf-frent moins souvent de forts mauxde dos que les personnes dites inac-tives (9% contre 16% chez les inac-tifs) 1.

Les physiothérapeutes démontrentque «plus on bouge et moins les ré-cidives sont nombreuses et graves»2.

Les campagnes de prévention met-tent en avant la promotion dumouvement, visant en priorité leplaisir de bouger, la découverte denouvelles pratiques sportives, lesinteractions dans les jeux collec-tifs...

Et à l’école?

Ces considérations se révèlent éga-lement précieuses à l’école. Cepen-dant, du point de vue cognitif, lesélèves peuvent découvrir l’anato-mie ainsi que la physiologie du dos.Pourquoi ne pas débuter l’annéepar un quiz3?

J’M mon dos…

Peux-tu décrire ta colonne verté-brale? De quoi est-elle compo-sée? Peux-tu la dessiner?Comment fonctionne-t-elle?A quoi faut-il faire attention lors -que tu portes une charge lourdeou que tu déplaces du matérielpesant?Comment portes-tu ton sac d’éco -le?Quel poids idéal devrait avoirton sac?Assis: combien de temps passes-tu assis par jour environ?Assis, à quoi devrais-tu faire at-tention afin de ménager ton dos?As-tu des astuces qui te permet-tent d’être assis de façon dyna-mique?

Suite aux hypothèses des enfants,des connaissances plus précises peu-vent être amenées.

Porter une chargeEn position verticale, un poids de50 kg est supporté; en position as-sise, le poids est de 150 kg; en posi-tion penchée à 90 degrés, il se trans-forme en une charge de 300 kg…

a Le poids du sac à dos ne devraitpas excéder le 15% du poids del’enfant

Exemple: un sac de 8,5 kg provoquela manipulation d’une charge de 15tonnes durant une année!

Mots de dos:«accent grave» pour la rentrée?Mots de dos:«accent grave» pour la rentrée?

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E d u c a t i o n p h y s i q u e

Matériel de la salle de gym Effectuer l’inventaire, commander dumatériel: documents en format Wordsous

http://animation.hepvs.ch/education-physique > Sécurité /Matériel > Maté-riel > Inventaire salle de gym

http://animation.hepvs.ch/education-physique > Sécurité /Matériel > Matériel> Proposition de matériel

Vérifie la positionde ton dos en déplaçantdu matériel seul, par 2

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Position assiseEn premier lieu, il est nécessaired’adapter le mobilier scolaire à lataille de l’enfant. A ce propos, desconseils judicieux sont préconisésafin que l’élève puisse prendre ap-pui sur le sol ainsi que sur ses coudes.

Il s’avère impossible de maintenirune posture idéale durant les heuresde classe.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 21

Sur internethttp://www2.unine.ch/repository/default/content/sites/sports/files/shared/documents/gym_dos.pdf (uni Neuchâtel: descriptions pointues, patholo-gies, postures, pressions sur les disques, exercices gymniques,…)

www.schulebewegt.ch (l’école bouge)

www.physioswiss.ch/download/prevention_dos_ecole.pdf (associationsuisse des physiothérapeutes)

www.suva.ch/fr/startseite-suva.htm (SUVA)

www.baspo.ch (Office fédéral du sport)

www.alimentationmouvementvs.ch (centre alimentation et mouvement,Sion)

www.mtondos.biz/joomla (outil interactif «ergonomie en position assise»)

L’option définie est de varier lesdifférentes positions: assis dans lecoin-lecture, sur un ballon de phy-sio devant l’ordinateur, en cavalierpour un moment d’écoute,…

Astuce: pourquoi ne pas suréleverson livre à l’oblique (porte-livre,objet) afin de maintenir son dosdroit plutôt que de «plonger» verslui.

Pour terminer, les pauses gymni -ques ainsi que l’apprentissage enmouvement permettront d’acqué-rir des habitudes de mobilité afin

de fortifier et assouplir son corps.Quelques minutes suffisent afin derefaire le plein d’énergie!

Après ces quelques paragraphesaux accents «pas si graves», nousvous souhaitons une belle annéescolaire en mouvement!

Le team «EP»Nathalie NanchenGérard Schroeter

Lionel Saillen

Notes

1 Office fédéral de la statistique (OFS) /Activités physiques, sport et santé /1-2006.

2 Dominique Monnin, responsable Re-cherche et qualité en physiothérapieaux HUG.

3 Classe d’âge ayant testé le dossier: cy-cle 2 – 7e-8e.

Contrôle la longueur des bretelles

de ton sac à dos!

Références PERCM 21/2: en renforçant les acquis d’une bonne tenue corporelleCM 21/3: en acquérant un comportement responsable à l’égard de sa santé

A dispositionDossier «J’M mon dos» à disposition sur le site de l’animation HEP – Cycle 1et cycle 2 – Documents didactiquesFiches EPS: brochure bleue «Autres aspects»Fiches «je bouge, tu bouges», CADEV, Vaud

Le meilleur moyen pourgarder son dos en bonnesanté est de BOUGER!

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On dit parfois que l’école a raté levirage de l’audiovisuel mais qu’enest-il de l’informatique?

Depuis 12 ans, le projet ICT-VSpropose aux enseignant-e-sd’intégrer dans leur prati -que scolaire un outil dontl’évolution rapide est diffi-cilement compatible aveccette exigeante machinequ’est l’école. Cet outilporte plusieurs ap-pellations (ICT, in-formatique, TIC,TICE, MITIC) maissignifie toujours«Technologies del’Information etde la Communicationdans l’enseignement»; le pland’études romand (PER) y a ajoutéles Médias et les Images pour leValais romand.

Plusieurs étapes ont jalonné ce pro-jet qui arrive aujourd’hui à un tour-nant, avec l’arrivée du PER dans lesdeux premiers cycles de l’école obli-gatoire.

Si les rôles de chacun des interve-nants de ce projet sont définis, ilest cependant utile aujourd’hui,d’en rappeler la teneur.

Rôle de l’enseignant-e

Les attentes fondamentales de lathématique MITIC demandent la

mise en place par l’enseignant,d’un environnement favorisantle développement des compé-tences MITIC de l’élève.

Rôle de la Commune

La mise à dispositiondes ressources ma-

térielles néces-saires à l’élève, àl’enseignant-e età l’établissementscolaire est impor-

tante et conséquente.Il s’agit non seulement

d’achat de matériel et de miseen place d’un système de main-tenance, mais également de con -nexion appropriée et sécurisée àInternet.

Rôle des autorités scolaireslocalesL’adoption d’une charte d’utilisa-tion de ces moyens de communica-tion, la vérification de la formationadéquate des enseignant-e-s, l’or-ganisation de la mise à dispositionde ressources humaines et maté-rielles au sein de l’établissementscolaire sont des tâches dévoluesaux autorités scolaires locales.

Rôle de la HEPLa HEP prépare les futur-e-s ensei-gnant-e-s, à travers théorie et pra-tique, à assumer leur rôle dans cettethématique.

Rôle des responsables disciplinairesLa grille horaire cantonale ne pro-posant pas de temps d’enseigne-

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M I T I C

Les conseillers multimédia sont làpour vous aider, par exemple pourlancer une activité liée à l’appareil

de photo numérique.

Après-midi de «Bonnes Pratiques» avec les MITIC

Date: mercredi après-midi 17 octobre 2012Heure: de 14 h à 16 h 30Lieu: à définir (précisé après inscription)Titre: Didapages, un outil de création (facile) multimédia sous forme

de livre numérique en ligne ou nonContenu: présentation de 3 modes d’utilisation

1. Présentation du mode utilisateur: l’enseignant crée un livre,en local, pour ses élèves

2. Mode enseignant créateur: l’enseignant crée des livres qu’ilmet à disposition de ses collègues sur un site + exemples delivres existants et disponibles

3. Mode élève créateur

Informations sur le logiciel: voir Résonances N° 5 de février 2012Inscription: sur le site ict.hepvs.ch - Délai d’inscription: 12 octobre 2012

Un tournant dans les ICT-VSUn tournant dans les ICT-VS

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ment pour cette thématique de laformation générale, les responsa-bles disciplinaires ont un rôle im-portant à assumer quant à l’intégra-tion des MITIC dans les branches,avec l’aide des conseillers multimé-dia.

Rôle des conseillers multimédiaAu départ, tout était à créer dansce domaine et les choses n’ont pastoujours été simples. Prenant leurbâton de pèlerin, les conseillersmultimédia ont parcouru le Valaisde St-Gingolph à Gletsch, munis deleur matériel informatique, jon-glant avec l’installation d’ordina-teurs pas toujours bienveillants etavec une connexion à Internet par-fois récalcitrante (bricolée sur le ré-seau de l’administration commu-nale par exemple). Ce rôle d’initia-teur a évolué et mûri pour devenircelui de formateur.

Le choix du Département de laisserl’enseignant libre de choisir sonparcours de formation a fortementinfluencé l’offre de cours ainsi quele type de formation. Les cours tra-ditionnels de formation continuedans les centres de Sion et de St-Maurice, ont petit à petit laissé leurplace à une formation locale, pluspersonnalisée en fonction des be-soins spécifiques et fort divers desenseignants et des établissements.

Cette formule a rencontré un suc-cès certain en ce qui concerne l’ac-quisition de connaissances tech-niques. Par contre, il faut bienl’avouer, les cours d’intégrationdans les branches n’ont pas eu lamême audience. Ce déficit est ce-pendant compensé en partie parles multiples projets développés àtravers le cours d’intégration dis-pensés dans un grand nombred’établissements scolaires depuisl’an 2001.

Depuis cet automne, correspon-dant à la fin du projet ICT-VS et à lamise en œuvre du Plan d’études ro-mand aux cycles 1 et 2 (au cycle 3

depuis l’automne 2011), le rôle desconseillers multimédia évolue en-core pour endosser le costumed’animateur. Les MITIC n’étant pasune branche mais un ensemble decompétences transversales à déve-lopper, ce sont les responsables desdomaines disciplinaires, en collabo-ration avec les conseillers multimé-dia, qui devront mettre en œuvrecette thématique.

Vous souhaitez réaliser une histoirecollective avec Didapages (voir en-cadré) ou lancer une activité baséesur l’utilisation de l’appareil dephoto numérique avec votre classe,cycle 1? Les conseillers multimédiasont à votre disposition pour uneaide directe, de conseils techniques,de supervision d’expériences que cesoit en dehors de la classe oucomme exemple d’animation de laclasse en vue de développer unecompétence ou une attente fonda-mentale1.

Bien d’autres chantiers ou projetssont encore à développer et à met-tre en œuvre:

un outil de suivi MITIC de l’élèveafin que, d’une année à l’autre,l’enseignant-e connaisse les com -pétences travaillées et acquisesun fil rouge ou plan de chemine-ment, proposition de répartitiondes apprentissagesune formation de personnes res-sources MITIC localesune base de données de res-sources pédagogiquesun moyen d’enseignement pourl’éducation aux médiasune formation à l’éducation auxmédiasun outil d’accès cantonal auxressources numériquesun changement de structure ICT-VS?

Pour les conseillers multimédiaSerge Rappaz

Note

1 Contact: [email protected]

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 23

Ailes fragiles

«C’est la première fois que j’airéussi quelque chose et que j’aile droit de me réjouir.» Cesparoles, qui sont cellesd’un jeune de 20 ansapprenant qu’il adécroché son CFC, ontde quoi interpeller. Lavie scolaire n’est paspour tous un longfleuve tranquille. Que derêves brisés malgré lesambitions! Que d’élans freinéssur la route de l’effort! Que decourage pour se motiver etpersévérer sans méthodeefficace pour apprendre àapprendre! Et pourtant descompétences prêtes à sedéployer et d’autres, nonreconnues dans le cursusscolaire, supérieures à lamoyenne. Des talents enfouis etd’autres bien visibles mais nonnotés, donc non considérés.Enfin espérons qu’avec lePorfolio d’orientation au COindiquant les compétences desélèves, le temps perdu pourqu’un jeune puisse se découvriret se reconnaître du potentielsera moins long.Les enfants et les ados ont desailes particulièrement fragiles.L’estime de soi est essentiellepour s’épanouir et pourtant ilarrive que l’école et la sociétéoublient les effets dévastateursde son déficit. A une époque, ons’est inquiété de la carence envitamine D, et aujourd’hui ondevrait faire de même pour lemanque de confiance en soi.Certes, les concernés ont l’art dubouclier, avec l’usage brillant duvernis de l’arrogance ou del’insensibilité. Pourtant, commel’écrivait déjà le philosophe etpoète américain Ralph WaldoEmerson au 19e siècle, «laconfiance en soi est la premièreclé du succès».

Nadia Revaz

Echo de la rédactrice

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Une expression bien dechez nous (avec l’accent va-laisan…) pour une exposi-tion qui raconte en imageset en sons le patrimoine denotre canton.

Inaugurée en 1987, la Mé-diathèque Valais – Martignyfête cette année son vingt-cinquième anniversaire. Unquart de siècle qui lui a per-mis de rassembler d’innom-brables trésors audiovisuelset de mettre en valeur toutun pan du patrimoine valai-san, ainsi que de se positionnerparmi les institutions suisses encharge de l’audiovisuel.

Historique de la MédiathèqueA la suite d’une recommandationde l’UNESCO, une commission duConseil de la Culture lance, en 1985,une première campagne de sensibi-lisation du public pour encouragerla sauvegarde des archives audiovi-suelles. Fort du succès obtenu, leConseil d’Etat décide de créer uneinstitution spécialisée dans ce do-maine et de l’installer à Martigny.

Le 10 septembre 1987, sous la con -duite d’un directeur à mi-temps,Jean-Henry Papilloud, le Centre va-laisan du film est inauguré. Une ré-organisation des tâches des ser-vices culturels de l’Etat aboutit, en1997, au rattachement du Centre àla Bibliothèque cantonale. Deuxéléments importants sont transfé-rés à Martigny: la collection descartes postales et les enregistre-ments sonores. De 1997 à 2001, laMédiathèque Valais – Martignyréalise un grand projet pour Me-moriav, l’association pour la sauve-garde de la mémoire audiovisuellesuisse, qui aboutit à l’exposition«La vie quotidienne au fil dutemps». Celle-ci lui permet de po-ser les bases de la numérisation etde la mise à disposition publiquedes documents audiovisuels. De-vant le succès rencontré, les autori-tés de Martigny l’autorisent à res-ter dans le bâtiment d’un ancien

grand magasin prêté pour l’oc-casion, et, par convention du8 juillet 2002, elles lui confientla gestion de la Bibliothèquemunicipale. L’ensemble reçoitun fort soutien public tant parla fréquentation des exposi-tions que par celle de la bi-bliothèque.

L’expositionDu glacier du Rhône au lacLéman, des alpages aux ci-tés industrielles, le Valaisest une mosaïque de cou-leurs et de textures. Cetterichesse repose sur un pa-trimoine naturel et cultu-rel unique.

A l’occasion de son vingt-cinquième anniversaire, la Média-thèque Valais – Martigny vous in-vite à une balade dans ses archives,du district de Conches au Bouveret.Photographies, films et enregistre-ments sonores, les documents pré-sentés sont en majorité des inédits,

souvent parmi les plus anciens descollections. Orientée dès son ori-gine par la volonté de partager sestrésors, la Médiathè que Valais –Martigny compte aujourd’hui par -mi les institutions culturelles valai-sannes incontournables.

Au fil de ce parcours dans le cantonet dans les collections, des arrêts

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I m a g e s e t s o n s d u V a l a i s

Le Valais est unemosaïque de couleurs etde textures.

Visites guidées organisées à l’intentiondes enseignants

Lundi 10 septembre, 17 hMercredi 12 septembre, 16 h 30

Présentation de l’exposition etdu matériel didactique.

www.mediatheque.ch

Ecoute voir… à la Médiathèque Valais – MartignyEcoute voir… à la Médiathèque Valais – Martigny

Anne Michellod

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

sur images sur diversesthématiques commu nesà l’ensemble du Valaissont abordés, du Cervinaux consortages, en pas-sant par les barrages, letourisme et l’eau.

Ecrans tactiles, projec-tions, accès à distance: lesoutils actuels mettent envaleur les multiples facet -tes du patrimoine audio-visuel sur le Valais, en lesinsérant dans les usages etpratiques d’aujourd’hui.

Une deuxième partie, con -çue comme un élément per-manent, est constituée d’uneligne du temps.

Les grandes étapes de l’his-toire de l’audiovisuel (inven-tions techniques marquan -tes, évolution des usages etreflet dans les collections dela Médiathè que Valais – Martigny)offrent au visiteur un deuxième ni-veau de lecture. Les documents ex-

posés y trouvent une résonance dela «petite» histoire du Valais à la«grande» histoire des médias.

C’est avec plaisir que la Mé-diathèque Valais – Martignyaccueille les classes danscette exposition et proposedes activités adaptées àl’âge des élèves. Pour lespetits, un jeu de cache-cache, des détails à retrou-ver, etc. pour apprendre àregarder avec attention.Pour les plus grands, uneapproche de l’audiovisuelet l’occasion de s’initierau vocabulaire de la lec-ture d’image.

Pour cette exposition,une douzaine d’anima-tions sont proposées,pour les classes enfan-tines et primaires, maisaussi pour le CO et lesecondaire.

Un dossier de présen-tation des différentes activités

adaptées à chaque âge est disponi-ble sur le site de la MédiathèqueValais (www.mediatheque.ch), à lapage de l’exposition.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 25

Ecoute voir… 25 ans de la Médiathèque Valais - Martigny

Jusqu’au 27 janvier 2013, tous les jours, 13 h-18 h.

Deux possibilités de visites:

- visite accompagnée par une médiatrice: lundi – mardi – jeudi

- visite autonome: mercredi – vendredi, avec un carnet à remplir.

Les visites ont lieu de préférence en matinée, hors des horaires d’ouvertureau public, afin d’assurer le confort de chacun. En raison de la configurationdes lieux, nous ne pouvons recevoir qu’une classe à la fois.

Pour des raisons d’organisation, il est nécessaire de s’annoncer au minimum15 jours avant la date de la visite.

Un dossier à l’intention des enseignants est disponible sur le site de la MV, surla page de présentation de l’exposition (www.mediatheque.ch).

Pour tous renseignements:

[email protected] - 027 607 15 51

ou [email protected] - 027 60715 46

Prix cps 2013

Des espaces pourapprendre, enseigneret vivre

Le concours cps 2012-2013 estdédié à ces espaces quiconstituent l’environnementd’apprentissage. Les descriptions de projets àl’échelle de la classe sont autantles bienvenus que ceuxconcernant un chantier deplusieurs bâtiments. Pour la première fois, les écolesauront 9 mois pour soumettreleur candidature (délai de remisedes dossiers: 31 mars 2013). La remise du prix aura lieu le 20 septembre 2013.

www.wbz-cps.ch

E n r a c c o u r c i

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

La première mallette péda-gogique de Célestin le Bou-quetin s’intéresse à la théma-tique de l’énergie hydrauliqueet des moulins en détaillantles origines et le fonctionne-ment de la Scie et Moulins deSarreyer, une usine datant de1837 et entièrement restaurée.

Disponible dès la mi-septembreà la Bibliothèque communale deBagnes et dans les Médiathè -ques de Sion et St-Maurice, cettemallette invite les classes à pré-parer la visite de la Scie et Mou-lins de Sarreyer (vallée de Bagnes).

Une seule roue verticale permetd’actionner une scie, un foulon àpomme et deux moulins à grain.

La visite est, à coup sûr, un mo-ment magique pour les petits etles grands, en raison de son sys-tème ingénieux, son parfait étatde marche et son cadre excep-tionnel.

Ce projet a pour objectif decréer des liens entre musée etécole et propose un outil péda-gogique original. La mallette aété réalisée par Anne Zeller duCREPA, et est le fruit d’uneétroite collaboration avec laHEP et des enseignants ba-gnards.

L’enseignant est libre de cons -truire sa séquence didactiqueparmi trois modules. Chacundéveloppe un aspect de la

26 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

P a t r i m o i n e

Une image présente dans la mallette

en grand format.

L’enfant à l’écoute de son village, un projet multifacettesCet automne, le Musée de Bagnes présentera les résultatsd’une recherche entreprise autant par les enfants desécoles que par des chercheurs patentés sous la forme d’uneexposition intitulée «Serious Games. S’installer en Valais».

Le nouveau thème du projet s’intéressera au vêtement du-rant l’année scolaire 2012-2013.

Entre le 29 septembre et le 2 décembre prochains, le visi-teur du Musée de Bagnes pourra découvrir des travauxréalisés par seize classes primaires de la région desDranses, des universitaires et deux anthropologues, qui sesont intéressés au regard du migrant ayant quitté sa terred’origine pour s’installer en Valais. Au travers de jeux desociété, c’est son parcours, son intégration, les stéréotypesqui l’accompagnent qui seront présentés. Les classes pour-ront la visiter les mardis et jeudis après-midi sur réserva-tion.

Le vêtement est le thème de la nouvelle grille thématiqueproposée cet automne. Une exposition, prévue en février2013 au Musée de Bagnes, présentera la riche collectiondes «Bagnardes endimanchées» et servira de prolonge-ment à cette étude. Les enseignants intéressés peuventcontacter le CREPA s’ils souhaitent des renseignements.

Mallette pédagogique sur la Scieet Moulins de SarreyerMallette pédagogique sur la Scieet Moulins de Sarreyer

CREPA

Effectif d’une classe de Champsec avec les originesdes enfants.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

thématique et propose des activi-tés agrémentées de conseils péda-gogiques.

Comme le souligne Pierre-Marie Ga-bioud, inspecteur scolaire: «Les acti-vités proposées dans cette mallettepermettent aux enseignants demettre en œuvre la démarche scien-tifique préconisée par le nouveauPlan d’études romand (PER), en ren-dant les élèves actifs, en visant à dé-velopper leur sens de l’observation,leur capacité d’exploration, leur fa-culté d’émettre des hypothèses etde les vérifier. Manipuler, expéri-menter, tâtonner, s’interroger sontainsi des attitudes que l’on peut

aisément susciter chez l’enfant àl’aide du matériel proposé.»

Plus particulièrement destinée auxenseignants du Cycle 1 (de la 1re an-née d’enfantine jusqu’à la fin dela 2e primaire), cette mallette ren-ferme des éléments pouvant aussiintéresser les enseignants-e-s desautres degrés primaires.

Le projet est amené à se dévelop-per à l’avenir pour les autres Mai-sons du Patrimoine, comme laForge Oreiller ou la Maison de laPierre Ollaire. Des thématiques à lafois locales et universelles permet-tant à l’enfant de mieux compren-dre le passé de ses ancêtres et sonévolution.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 27

Cette mallette permet d’en savoir plussur l’usine restaurée.

www.crepa.ch - 027 785 22 20www.museedebagnes.ch

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Revue suisse de pédagogie spécialisée

Convention de l’ONU

La revue de la Fondation Centre suisse de pédagogiespécialisée fait le point dans sonnuméro de juin 2012 sur laConvention des Nations Uniesrelative aux droits despersonnes handicapées et sesenjeux pour la Suisse. JeanZermatten, directeur de l’Institutinternational des Droits del’Enfant (IDE) à Sion, signe unarticle présentant lesinstruments internationauxdéveloppés dans le domaine dela protection des enfants ensituation de handicap et lapromotion de leurs droits.www.csps.ch > Revue suisse depédagogie spécialisée

E n r a c c o u r c i

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Les DVD-R sont à disposi-tion des enseignants etdes étudiants et sont dé-posés dans le site de St-Maurice. Par le biais ducatalogue online de la Mé-diathèque Valais (RERO-Valais), ceux-ci peuvent êtreréservés et retirés dans l’undes 3 autres sites de la Mé-diathèque Valais moyen-nant un délai d’au minimum72 heures (jours ouvrables).Leur emprunt est strictementréservé à des fins pédagogi -ques, pour une durée de 14jours, avec possibilité de 5 prolon-gations tant que le document n’estpas réservé par un autre lecteur.

Les enseignants peuvent exprimerleurs souhaits d’enregistrementpour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission àl’adresse suivante: [email protected].

Mars, une nouvelle terre?Diffusé le 08.06.2012 sur FR5, 50‘Cote 523.4 MARS

Et si la planète Mars devenait unenouvelle colonie humaine? Sa proxi -mité avec la Terre permet toutessortes de spéculations. Le terrafor-

mage est un concept scientifiquequi autoriserait une colonisationde la Planète Rouge. Des astrobio-logistes imaginent les principalesphases du processus pour la trans-former en une planète respirableet habitable. Mais, la durée del’opération s’avérerait extrême-ment longue: 100’000 ans! De plus,la communauté scientifique n’estpas unanime sur la légitimité decette idée: l’homme envahisseur a-t-il le droit de détruire pour s’ins-taller? (FR5)

A quoi servent nos forêtsEmission «C’est pas sorcier».Diffusé le 10.06.2012 sur FR3, 25’Cote 502.2(253) AQUOI

Il y a 15 millions d’hectares de fo-rêts en France, soit environ 30% duterritoire. Ces forêts sont idéalespour se promener au grand airmais elles sont surtout des lieuxrefuges pour une grande biodi-versité. Les forêts permettent destocker du carbone et sont aussi ex-ploitées pour leur bois. Pour com-prendre comment on «gère» uneforêt, Fred se rend dans le massif

de Fontainebleau pour ysuivre le travail des équipesde l’Office National desForêts. Jamy, lui, a instal-lé son laboratoire à Fon-tainebleau, mais dans lamaison de l’écotourisme,cons truite en bois. (RTS)

Apprentis sur le fildu rasoirEmission Temps présent.Diffusé le 19.01.2012, 49’Cote 377(494) APPR

En Suisse, les trois quarts des em-plois sur le marché du travail pas-sent par un apprentissage. Et cha -que année, des dizaines de milliersde jeunes cherchent une place. Unequête ingrate et difficile: un jeunesur six n’en trouve pas et se retrouvesans qualification à l’âge adulte.L’enjeu est capital, car les non quali-fiés risquent la précarité sociale etprofessionnelle. Reportage aux cô-tés d’apprentis, aspirants ou confir-més, et de leurs patrons. (TSR)

28 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

D o c . p é d a g o g i q u e

En Suisse, chaque année, de nombreux jeunes

cherchent en vain une place d’apprentissage.

D VD-R documentaires: les suggestions du moisD VD-R documentaires: les suggestions du mois

Info concernant les travaux à la MédiathèqueValais - SionDans le cadre des travaux quiconcernent la Médiathèque Va-lais - Sion, les collections de laDocumentation pédagogiqueont été déplacées et se trouventpour partie dans le libre-accèsde la Médiathèque et pour par-tie accessibles sur demande auservice de prêt ou de renseigne-ment. www.mediatheque.ch

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

A Miège, les élèves de 5-6P onteffectué un échange avec uneclasse d’Adligenswil qui se situeprès de Lucerne. L’expérience futune réussite linguistique, maispas seulement. «Nous allons re-tenir beaucoup de choses grâce àcet échange: l’amitié, les activités,en un mot TOUT!»: tels sont lesmots des élèves pour résumer cemoment de vie particulier.

Geneviève Inderkummen, ensei-gnante à Miège, est à l’origine decet échange de classe: «Je suis heu-reuse de ce projet, car je trouve im-portant de permettre aux élèvesd’avoir un contact concret avec ladeuxième langue qu’ils apprennenten classe». Avec sa collègue Débo-rah Barman, elles ne regrettent pasl’aventure, qu’elles jugent, riche àtous points de vue. De fait, on ou-blie souvent que l’échange linguis-tique, c’est aussi une rencontre en-tre collègues d’horizons différents.

Comment ce projet a-t-il démarré?Geneviève Inderkummen a contactéSandra Schneider, responsable deséchanges de classe au BEL. Le Bu-reau des Echanges Linguistiques ade plus soutenu financièrement leprojet, tout comme Pro Patria, ProJuventute et la Commune de Miège.

Avant d’être réels, les premiers con -tacts ont d’abord été épistolaires,mais également collectifs avantd’être individuels puisque la com-munication entre les classes a pré-cédé les relations nouées entreélèves. Le choix des correspondantsa été effectué en fonction des affini-tés afin de permettre aux enfantspartenaires d’avoir des intérêts com-muns. Ainsi que le souligne Gene-viève Inderkummen, les élèves ont

émis leurs souhaits, cependant il afallu tenir compte des allergies etdes demandes de certaines famillesd’accueil. Après cette phase organi-sationnelle, les élèves ont communi-qué à distance avec leur correspon-dant. Evidemment s’exprimer dansune autre langue n’est pas chose ai-

sée, néanmoins comme l’expliquel’une des élèves, «on écrivait avecles mots qu’on connaissait et oncherchait dans le dictionnaire oualors on pouvait poser des ques-tions». Et Geneviève Inderkum-men de préciser que les lettrespartaient sans correction, dé-marche qu’il a bien sûr fallu ex-pliquer aux parents. Une élève,pour des raisons personnelles,n’a pas vécu l’échange côté dé-placement, toutefois elle a toutde même pu profiter des autresphases du projet.

Début avril, les élèves mié-geois sont partis à la décou-verte d’une autre région lin-guistique et culturelle et deses habitants. Pour beaucoup,dormir loin de leur familleétait une première. A Adli-

genswil, les élèves ont participé surles temps de classe à des activitésplutôt ludiques et chaque enfant aété reçu dans la famille d’accueil deson correspondant. Pour se fairecomprendre, dans certains cas, lesélèves ont utilisé le langage desgestes et ont eu parfois recours à latraduction des adultes.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 29

E c h a n g e l i n g u i s t i q u e

Commentaires d’élèves «Il ne faut pas que les classes aient peur de se lancer dans un échange lin-guistique. Si c’est bien organisé, cela ne peut être qu’une réussite.»«Ce n’est pas vraiment une expérience pour apprendre l’allemand, maispour voir comment on se débrouille loin de la maison avec nos connais-sances acquises en classe.»«Cet échange a surtout testé nos compétences sociales, surtout lors des acti-vités en groupe.»«C’était l’occasion de découvrir d’autres manières de vivre et de se comporter.»«Personnellement, j’ai vécu cet échange comme un amusement éducatif.»«Depuis l’échange, je parle plus facilement allemand en classe.»

Pour Geneviève Inderkummen,

l’échange linguistique est

une belle aventure de classe.

Un échange Miège-Adligenswil inoubliableUn échange Miège-Adligenswil inoubliable

Nadia Revaz

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

En mai, ce sont les élèves d’Adli-genswil qui ont découvert Miège,Sion… Et là, le contact était déjàplus aisé, car les enfants avaientdéjà fait connaissance. Reste quecertains soulignent que leurscorrespondants, apprenantd’abord l’anglais à l’école,maîtrisaient moins bien lefrançais qu’eux l’allemand.Un élève soulève un problèmequi mériterait certainementune réflexion politique et pé-dagogique: «Les mots que lesélèves d’Adligenswil appren-nent en français et ceux quenous apprenons en allemandne sont pas les mêmes, du coupnous n’avons pas un vocabulairede base commun.» Ont-ils re-tenu également quel ques ex-pressions en suisse allemand?Oui et la classe fait la démonstra-tion dans un joyeux brouhaha deleur signe de ralliement pour entrerau musée des transports.

En si peu de jours, l’objectif n’étaitpas de faire d’importants progrès

linguistiques, même si, comme lerelève Geneviève Inderkummen,«un échange de quelques jours estdéjà efficace, car il permet de met-tre en pratique

les apprentissages scolaires et auxélèves d’oser s’exprimer et de par-venir à dialoguer». Déborah Bar-man a pour sa part pu observer queles élèves maîtrisaient des motsde vocabulaire qu’elle ne soupçon-nait pas, ce qui fut une agréable

surprise. Geneviève Inderkummennote encore une réelle améliora-tion de la compréhension en classe.Mais les élèves apprécient-ils désor-

mais tous les cours d’allemand?Eclats de rire un peu gênéspour quelques-uns qui finis-sent par avouer que ce n’estpas leur matière scolaire pré-férée. «Je préfère apprendresur place l’allemand qu’enclasse», commente une élève.

Les écoliers ont saisi l’occasionde mettre en mots leur aven-ture (cf. textes ci-contre). Plu-sieurs ont gardé des con tactsvia internet et quelques-uns envisagent de retournerdans la famille de leur cor-respondant ou de l’accueil-

lir chez eux. Les enseignantes re-nouvelleront certainement l’expé-rience après une année de pause,sachant que ce type de projet estgourmand en temps et en énergie.«Idéalement, ce serait génial depouvoir organiser un échange tousles deux ans», s’exclament les deuxenseignantes à l’unisson.

D’ici là, cette expérience sera pré-sentée dans le cadre du Congrèssuisse des échanges linguistiques ennovembre. Les enseignantes impli-quées dans cette aventure reliantMiège à Adligenswil se retrouve-ront dans le cadre d’un atelier.

30 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Renseignements pour un échange linguistiqueLe Bureau des Echanges Linguistiques (BEL), dont Corinne Barras est la respon-sable, propose des échanges individuels et de classes à l’intérieur du cantonou de la Suisse, mais aussi avec plusieurs pays. www.vs.ch/bel

Elèves et enseignants.

Un échange linguistique,

ce sont des activités en partage.

Ici Amélie et Thibault.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 31

La classe de 5P et 6P de Miège a fait un échange avec uneclasse d’Adligenswil qui se situe près de Lucerne. Quand lamaîtresse nous a annoncé qu’on allait faire un échange, nousétions très heureux. C’était une chance extraordinaire.Tout a commencé, vers fin janvier, par un échange de lettres.Chacun a pu choisir la personne qui avait le plus d’affinité en-vers nous. Plus tard, les maîtresses se sont vues à Berne pourvoir qui ira avec qui. Le 3 avril, tout excités, nous sommes partis pour Adligenswilen car. Arrivés là-bas, nous avons fait connaissance avec notrecorrespondant bien sûr. En souvenir de notre partenaire,nous avons fait le même tee-shirt que lui. Le mercredi, noussommes allés au musée des transports. Tout tristes, le 5 avril, nous sommes revenus à Miège.

Quelle longue attente, un mois sans se voir.Le grand jour est arrivé, ils sont venus à Miège. Nous les avonsaccueillis avec joie. Plus tard, nous avons fait des bagues encapsules Nespresso et des jeux. A 11 h 30, nous sommes ren-trés à la maison pour manger.Le soir, nous avons mangé tous ensemble la raclette avec nosparents et frères et sœurs.Le lendemain, nous avons fait un jeu de piste dans la ville deSion. Jeudi, nous avons fait des postes dans la cour d’école deMiège. Puis, nous avons dû leur dire «Au revoir». C’était trèstriste. Mais par contre une expérience inoubliable. Merci encore auxmaîtresses d’avoir eu cette idée formidable!

L’échange raconté par les élèves (texte 1)

Vers le milieu de l’année scolaire, nos maîtresses nous ont an-noncé qu’on allait faire un échange linguistique. Nous les 5P-6P de Miège avons appris qu’on correspondrait avec des 6Pd’Adligenswil, grand village situé près de Lucerne. Pour com-mencer, chaque élève d’Adligenswil a envoyé une lettre pourse présenter à notre classe entière. Nous étions très heureuxde recevoir notre première lettre. Ensuite, chaque élève d’icia renvoyé une lettre à leur classe.Quelques jours plus tard, nous avons dû choisir trois corres-pondants qui nous plaisaient. Un vendredi, une de nos maî-tresses et une de là-bas se sont téléphoné pour définir noscorrespondants. Après, nous avons reçu une lettre de notrevrai correspondant avec des photos de sa famille, de sa mai-son… Et nous avons fait de même.Enfin, arriva le jour J où nous devions aller là-bas, plus préci-sément le 3 avril 2012. Nous sommes partis à 6 h 45 de Miège

et nous sommes arrivés là-bas à 11 h. Donc, nous avons fait unvoyage de 4 h avec une pause de 15 minutes. Là-bas, nous avons d’abord été accueillis dans nos familles,nous avons visité le musée des transports (Lucerne) et faitplein d’autres activités. Nous sommes partis le 5 avril 2012 à3 h pour arriver chez nous à 7 h. Après un mois d’attente, les correspondants sont arrivés cheznous le 8 mai 2012. Nous les avons présentés à notre famille,nous avons visité Sion, fait de la danse, joué dans la salle degym…Mais le 10 mai 2012 cet échange a pris fin. Quand le bus denos correspondants est parti ce fut un moment monotone.Beaucoup d’entre nous ont pleuré. Nous allons retenir beau-coup de choses grâce à cet échange: l’amitié, les activités, enun mot TOUT!Voilà on a tout dit. C’est donc la fin!

L’échange raconté par les élèves (texte 2)

Rencontre le 24 septembre autour des échangesRencontre autour du thème de l’échange: rencontrer unpartenaire d’échange, recevoir des informations pra-tiques, échanger,…

Apprendre une langue et l’utiliser dans des situationsréelles, voilà une des clés de réussite pour l’apprentis-sage/enseignement d’une langue étrangère. Nous vousproposons des outils pour développer un échange declasse avec vos élèves, sous des formes diverses (échangesépistolaires, rencontre, 2 jours d’accueil/séjour).

Nous organisons une rencontre cantonale, le lundi 24 sep-tembre 2012, à 17 h 30 à Sion, pour obtenir ces documents

d’aide à la réalisation et rencontrer des enseignants del’autre partie linguistique du canton.

Nous attendons avec plaisir vos inscriptions à l’adresse sui-vante [email protected], au plus tard le 20septembre 2012. Nous vous transmettrons alors des infor-mations complémentaires.

Nous vous souhaitons une belle année scolaire.

Bureau des Echanges LinguistiquesPlanta 1 - 1951 Sion - www.vs.ch/bel027 606 41 30

Rencontre le 24 septembre autour des échanges

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Plusieurs classes de l’Ecoleprotestante de Sion ontvécu en fin d’année sco-laire une inoubliable Nuitde la lecture. Cette initia-tive a été importée via uneenseignante de l’établisse-ment, Laure Varone, quil’avait expérimentée dansle canton de Vaud. Organi-sée pour la 5e année consé-cutive, c’est désormais unetradition bien installée dansce petit centre scolaire. L’ob-jectif est bien sûr de vivre unmoment de partage autourde la lecture, mais d’une ma-nière plus ludique que par lebiais des activités habituelle-ment proposées en classe. Ori-ginalité de cette Nuit de la lec-ture, l’événement ne s’adressepas aux plus grands de l’école,mais aux plus petits, à savoir lesélèves d’enfantine et des deux pre-miers degrés du primaire.

Des parents associés à l’événementSi le projet est géré par l’équipe en-seignante (Sandra Schöpfer, Au-drey Péter et Aude Bonvin…), cer-tains parents collaborent, notam-ment pour la gestion des ateliers.Ainsi que le souligne Sandra Schöp-fer, l’implication de parents facilitele déroulement de cet événementnécessitant une bonne dose d’or-ganisation: «La première année,sans l’appui des parents, nousétions débordées, parce qu’il fautêtre partout en même temps, à l’in-térieur et à l’extérieur du bâtimentscolaire». Au fil des ans, le travaild’équipe, entre adultes, s’est amé-lioré. Ainsi, pour adapter l’atelierau niveau de chaque élève, les pa-

rents découvrent désormais lesnoms des élèves de chaque groupe,avec des indications sur leur degréd’autonomie en lecture, car il n’estpas question que seuls quelques-uns participent.

La soirée débute par plusieurs ate-liers: loto, jeu de Kim qui fait appelà la mémoire et aux observations,devinettes, jeu de math…, le tout,cette année, sur le thème de la fo-rêt. Selon un planning défini, lesélèves passent avec enthousiasmed’un atelier à l’autre, même si pourcertains la lassitude se fait un peu

sentir en fin de parcours. Lamaman de Félix, bibliothé-caire, s’occupe du premieratelier, avec un loto autourdes mots de la forêt. La ma-man-animatrice vise surtoutà créer un esprit collaboratif,en incitant les meilleurs lec-teurs à aider les plus faibles.Une autre maman d’élève,celle de Till, a intégré desmarionnettes pour animerson atelier de devinettes etles élèves adorent. Commel’explique cette maman,c’est une bonne façon deles intriguer et cela per-met aux moins bons lec-teurs de pouvoir partici-per activement en ayantle temps de déchiffrerla question et trouver laréponse. Et d’ajouter:

«Cette collaboration d’une soiréeest l’occasion pour nous parents defaire partie de l’école en dévelop-pant un lien plus étroit avec les en-seignants et avec les camarades denos enfants.»

La lecture pour une nuit festiveAprès les ateliers vient le tempsd’un intermède sous forme d’apéropour les parents et de fête d’anni-versaire autour de Maude, l’une desélèves, dans la cour de récré. C’estaussi à ce moment que les élèvesdes classes enfantines vont discrète-ment s’éclipser avec leurs parents.Pour les plus grands, la fête conti-nue. Ils ont d’abord droit à une his-toire lue par un papa et ce dernier aun peu le trac, lorsqu’il découvreson jeune public, plus nombreuxqu’il ne l’avait imaginé. Les ensei-gnantes se font aussi lectrices et,

Nuit de la lecture sous le ciel sédunoisNuit de la lecture sous le ciel sédunois

32 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

P r o j e t d ’ é c o l e

Les élèves passent avec enthousiasme d’unatelier à l’autre.

L’un des ateliers animé par

une maman d’élève.

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

avant d’éteindre la lumière, vers23 heures, les élèves lisent encore,avec des lampes de poche ou deslampes frontales, des histoires au-tour de la forêt et/ou celles qu’ilsavaient emmenées avec eux. Lelendemain matin, tout démarreavec un petit-déjeuner commun etpour certains par une petite lectureet un film sur le thème de la Nuitde la lecture afin de se réveiller endouceur… Après ce temps scolairepeu ordinaire, les enfants qui ontpassé la nuit à l’école ont la possibi-lité de rentrer à la maison, maisune permanence est assurée pourles parents qui n’ont pas de solu-tion de garde.

Espérons que l’évocation de cetteNuit de la lecture rappelle de bonssouvenirs aux enseignants qui enont vécu une ou plusieurs et qu’elleporte conseil pour que d’autres selancent dans une aventure livres -que loin de la maison et pas vrai-ment à l’école… A l’Ecole protes-tante de Sion, le mot circule dès larentrée et vivre ensemble ce mo-ment autour des livres et avec sesamis est attendu avec impatienceet curiosité. Sandra Schöpfer a elleaussi des étoiles dans les yeuxlorsqu’elle parle de cet événementsi précieux pour donner une iden-tité particulière à l’école… et lais-ser de jolis souvenirs aux partici-pants, élèves, parents ainsi qu’auxenseignants.

Rencontreavec Arnauld, Félixet Tatiana Tatiana (1P) ainsi qu’Ar-nauld et Félix (2P) ontdormi à l’école lors dela Nuit de la lecture. En-fin Félix, comme il l’ex-plique, a dû partir fina-lement, car il n’avait pasde coussin!

Rencontrés quelquesjours après la Nuit de lalecture, comment ont-ils trouvé les ateliers? Letrio, à l’unisson, lance

un «très bien» collectif. Et Félixd’ajouter: «Surtout le loto.» Ce quifait éclater de rire Tatiana qui luirétorque: «C’est surtout parce quec’est ta maman qui s’occupait decet atelier.» Arnauld, lui, a particu-lièrement apprécié le jeu de Kim.Tatiana a quant à elle préféré lesdevinettes et les marionnettes ani-malières. Quel était le thème decette Nuit de la lecture? Le débatest lancé, pour arriver au consen-sus: «C’était la forêt enchantée oula forêt “tout simple”.» Avaient-ilsdéjà participé à de précédentesNuits de la lecture dans le centrescolaire? Oui et Tatiana se rappelleque l’année dernière elle voulaitdéjà faire comme les grands et res-ter dormir, mais qu’elle a dû atten-dre cette année pour pouvoir «réa-liser son rêve». Et après les ateliers,qu’ont-ils fait, avant de dormir? Ar-nauld et Félix sont allés écouterune belle histoire russe, celle luepar le papa d’une autre élève, tan-dis que Tatiana a préféré lire l’his-toire qu’elle avait amenée, tout enprêtant l’oreille. Que pourraient-ils

dire à d’autres classes qui vou-draient organiser une Nuit de lalecture? «Personnellement, être aumilieu de plein de livres avec mescopains, cela m’aide à me motiver àlire», explique Félix. Tatiana et Ar-nauld mettent aussi en avant l’as-pect convivial: «C’est super de dor-mir à l’école avec tous ses amis.»

Les trois jeunes interviewés ai-ment-ils lire? C’est un «j’adore» ducôté de Tatiana, un «j’aime beau-coup» en ce qui concerne Arnauldet un «je n’aime pas trop» chu-choté par Félix. Tous trois citentspontanément leurs lectures encours: «Harry Potter» pour Arnauld,un album d’Astérix pour Félix et«Winx club - La vengeance de lanature» pour Tatiana. Mais pour-quoi lire? Pour Tatiana, «c’est im-portant de lire beaucoup enfant,car une fois grand, si on ne saitpas bien lire, ce sera difficile delire les étiquettes pour acheter.» EtArnauld cite un autre exemple: «Sion ne sait pas lire et qu’on veut al-ler au cirque, on ne saura pas trou-

ver l’adresse.» Félixpréfère faire celui quin’a pas entendu laquestion. Mais lire est-ce seulement utile?«Quand tu lis un livre,tu as du plaisir cartu découvres une his-toire avec de nom-breux détails», com-mente Arnauld. Ta-tiana partage cet aviset relève que dormirà l’école sans les acti-vités autour de lalecture, cela seraitmoins plaisant. Félixest d’accord, pour au-tant qu’on laisse uneplace pour le jeu.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 33

Arnauld: « Moi, si on me laisse tout seul une journée, je peux lire 700 pages.»Tatiana: «Lors d’une autre Nuit de la lecture, j’avais adoré la chasse aux livres,car on pouvait garder chacun un livre. Je me souviens encore de l’histoire.»Félix: «Je n’aime pas trop lire, surtout tout seul. Une fois, Eva a échangé sonlivre avec le mien, car j’étais triste d’avoir reçu un livre sans images.»

Tatiana, Félix et Arnauld.

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Réussir sa première classe

Faire classe au quotidien,obtenir la discipline en classe,s’organiser, planifier, évaluerefficacement, diversifier lesméthodes, travailler avec lesparents: le programme estvaste pour réussir sa première classe. OstianeMathon propose un richeouvrage avec des pistesconcrètes, des conseils, desressources… Son livres’accompagne d’un blog:http://lewebpedagogique.com/reussirsapremiereclasse

Ostiane Mathon. Réussir sapremière classe. Paris: ESF,2012 (avant-propos dePhilippe Meirieu).

a Citation extraite de l’ouvrage«Soulever d’entrée de jeu avec les élèves la question dusens de l’école pourra paraîtrecurieux aux yeux del’enseignant. En effet,s’agissant du métier qu’il achoisi, il connaît, pour ce quile concerne, les raisons de saprésence. Il en comprend lesfinalités tant pour ses élèvesque pour lui-même. Pourautant, le sens qu’il donne àsa présence ne suffit pas à lerendre transposable chez sesélèves, car, contrairement àlui, ils n’ont pas choisi dedevenir élève.»

Enseigner avec un ordinateur par élève

Depuis de très nombreusesannées se généralisent lessalles informatiques, leslaboratoires de langue, lesclasses mobiles. Désormais,nous voyons apparaître de plusen plus d’initiatives issues decollectivités territoriales etvisant à équiperindividuellement les élèves en ordinateurs portables. Dans lesétablissements scolaires, nombreux sont les enseignants quiexploitent ces différentes solutions. Ce livre fait le point sur lesstratégies variées d’intégration dans l’établissement, sur lesactivités en classe selon les disciplines (français, langues vivantes,éducation musicale…) et les changements de pratiques induitspar l’usage de l’ordinateur, avec des exemples internationaux.

Fabienne Saint-Germain et Sébastien Cathala. Enseigner avec unordinateur par élève. Paris: Delagrave. 2012 (www.projetice.fr).

a Citation extraite de l’ouvrage«En utilisant le 1:1 (ndlr: un ordinateur par élève), l’enseignantest amené à organiser des situations s’inscrivant dans lapédagogie de projets. Une démarche qui facilite les usagestransversaux et multidisciplinaires permettant de bonifier lediscours de l’enseignant, de faciliter la collaboration au sein dugroupe-classe, de rendre l’apprentissage plus vivant et adaptétout en motivant les élèves.»

Apprendre avec les neurosciences

Quel éclairage les neurosciences peuvent-elles apporter à l’école?Sachant que ce sont les apprentissages qui déterminentl’intelligence ou plus exactement les intelligences multiples, le

livre de Pascale Toscani ouvrede nouvelles voies pourl’enseignement. Eh oui, rienne se joue avant 6 ans.

Pascale Toscani. Apprendreavec les neurosciences. Rien nese joue avant 6 ans. Lyon:Chronique Sociale, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Les savoirs évoluent, lessciences cognitives font despas de géant, lescomportements des enfants et des jeunes changent, mais nous restons accrochés à des pratiques scolairesanciennes, sous prétextequ’elles ont fait leurspreuves.»

Le temps des motsà voix basse

Le temps des mots à voixbasse, dont l’action se déroule dans une petite villeallemande à la fin des années trente, racontel’histoire de deux garçons qui partagent une amitiéprofonde, de même que leurs pères. Ils aiment lesmots, le rire, les conversationsau fond du jardin, près desruches. Un jour où toutbascule: c’est le temps desmots à voix basse.Le deuxième récit, quis’intitule Du mal à une

34 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

Et aussi• Rémy Hildebrand. Il était une fois Jean-

Jacques Rousseau. Paris: l’Archipel, 2012(à partir de 15 ans).

• Pedro Mañas. Les A.U.T.R.E.S.Genève: La Joie de lire, 2012 (àpartir de 8 ans).

• Lectures des Mondes. Livres pourla jeunesse: un choix pour ladiversité culturelle. Lausanne:Institut Suisse Jeunesse et Médias, 2012.www.isjm.ch

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

mouche, est moins grave,même si non dénué deprofondeur, puisqu’il traite de la question de l’innocence. Deux bien bellesfaçons de découvrir l’universlittéraire d’Anne-Lise Grobéty (1949-2010 qui a reçu le prix Saint-Exupéry en2001 et le prix Sorcières en2002 pour Le temps des motsà voix basse.

Anne-Lise Grobéty. Le tempsdes mots à voix basse suivi deDu mal à une mouche.Genève: La Joie de lire,collection Encrages, 2012 (àpartir de 13 ans).

a Citation extraite de l’ouvrage«Mais toi qui appréciestellement la langue française,n’oublie jamais que dans lemot désespoir, on lit toutentier le mot espoir.»

Le voleur de mots

Elliot et ses camarades tentent d’élucider le mystèrede la bibliothèque de l’école:la disparition des mots deslivres d’histoires... Leurenquête va leur permettre defaire la connaissance d’unnouvel ami...

Céline Person (texte), Maëlle Schaller (illustrations). Le voleur demots. Paris: Gargantua jeunesse, 2012 (dès 6 ans).

a Citation extraite de l’ouvrage«Mon histoire a commencé comme ça. Comme chaque mardi,avec ma classe, on était allé à l’ABCD pour emprunter unnouveau livre. L’ABCD, c’est la bibliothèque de l’école.»

Olaf le photographe

Grâce aux conseilsd’Olaf le renardphotographe, assistéde son ami Gustaf lasouris, les enfants dès6 ans peuventapprendre laphotographie de manière ludique et pédagogique via les 9ateliers proposés, agrémentés de nombreuses astuces. Les plusgrands trouveront aussi des explications plus théoriques surl’histoire et les bases de la photographie.

Lumi Poullaouec. Olaf le photographe. Paris: Pearson, 2012.www.olaf-le-photographe.fr

a Citation extraite de l’ouvrage«De nos jours, on n’hésite plus à sortir son appareil photo de sapoche pour prendre de nombreux clichés de sa famille, de sesvacances, de son animal de compagnie et de la vie quotidienne.Mais pour en arriver à ce résultat, il aura fallu de nombreusesannées de recherches et d’inventions.»

Les 50 plus grandes théoriesmathématiques

Les nombres imaginaires, letriangle de Pascal, lesfractales, les algorithmes,l’infini, les nombres deFibonacci… Cela vous ditvaguement quelque chose. Celivre de vulgarisation met audéfi les mathématiciensd’expliquer dans un langageclair et accessible les théoriesles plus complexes en 30secondes, 2 pages, 300 mots et1 image, soit 3 minutes entout pour comprendre!

3 minutes pour comprendreles 50 plus grandes théoriesmathématiques. Paris: LeCourrier du Livre, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Ce livre est un aperçu dumonde quotidien tel que levoit un mathématicien. Il présente un ensembled’éléments basiques etfondamentaux de ce domaine,accompagné de définitions,d’un peu d’histoire, et d’uneinitiation à la nature denombreux conceptsmathématiques de base.»

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 35

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

La suggestion d’une enseignante

Daphnée Constantin Raposo, enseignante

Découvrir les sciencesParce que ce n’est pas forcémentévident pour un enseignant de sa-voir pourquoi tel ou tel objet réflé-chit mieux la lumière qu’un autre,voici 48 leçons de sciences toutesprêtes, explicitées clairement et àmettre en œuvre de façon très sim-ple. Pas de risque de se faire «pié-ger» par les questions des élèves,pas de temps monstrueux à passer devant internet pour es-sayer de comprendre un phénomène donné, l’essentiel est pré-paré pour stimuler le raisonnement scientifique des élèves etvraiment enrichir leur savoir et leur compréhension du monde.Trois domaines sont abordés: l’univers matériel, la Terre et l’es-pace, L’univers vivant. Ils sont traités en douze thèmes. L’ensei-gnant est guidé pas à pas, de l’introduction à l’évaluation ensuivant la méthode scientifique par excellence, selon le niveaude ses élèves. Le seul problème sera celui du choix des activités!

Larissa Brenner (adaptation: Yannick Bergeron). Découvrir lessciences, 48 activités enrichissantes pour les élèves de 8 à 12ans. Montréal: Ed. La Chenelière, 2012.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

36 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Ce que propose le Cirque Ringland,propriété de la famille Prin, est en-core peu connu en Valais. Il s’agitd’offrir aux élèves d’une école unesemaine d’entraînement aux arts ducirque qui aboutit à un spectacle.

Après une présentation et le tempsde se familiariser avec les diversesdisciplines durant les leçons de gym-nastique, la véritable semaine decirque commence. Les groupes sontformés en fonction des aptitudes etdes préférences des enfants, chacunsans exception étant intégré à uneactivité, tous âges et genres con-fondus. A raison d’une ou plusieursséances dans la journée, les artistesguident et instruisent, mettant àdisposition des jeunes débutantstout le matériel nécessaire ainsi queleur savoir-faire, leur professionna-lisme et leur sens pédagogique.

Lorsqu’une technique commence àêtre maîtrisée, les enfants se voientproposer des accessoires, complexi-fiant l’apprentissage et apportantun intérêt toujours renouvelé à lapréparation d’un véritable numérode cirque. La collaboration au seindes groupes permet la synchronisa-

tion des mouvements et l’élabora-tion d’un programme mettant enévidence le travail effectué.

La patience et l’aide discrète des ar-tistes encouragent les élèves à s’en-traîner jusqu’à obtenir des résultatsétonnants en si peu de temps. Cetteprise en charge, par l’élève, de sonapprentissage est particulièrementvalorisante, car il est seul maître deses progrès et la responsabilité en-vers ses camarades pour la réussitedu numéro représente pour chacunun défi.

Au fil de la semaine, le spectacle sedessine, des costumes sur mesure, dela musique, des maquillages com-mencent à stimuler le désir d’abou-tir à la soirée devant parents et amis,où le résultat de tous ces efforts serachaleureusement applaudi!

Cette classe de cirque a été offerteaux élèves de l’école de Dorénaz,comprenant trois classes (2E, 3P -5/6P), au début mai par la Sociétéde chant La Cécilia, organisatrice de

la 46e Fête des chanteurs du Bas-Va-lais. Le spectacle a ouvert les feuxde la manifestation le vendredi soir.Les élèves ont apprécié cette se-maine à la fois divertissante et exi-geante, et la plupart d’entre euxont montré des capacités encoura-geantes dans les arts du cirque. Cer-tains ont fait preuve d’une concen-tration et d’une persévérance, tellesque leurs enseignants le souhaite-raient en classe! De leur côté, grâceà leur adhésion au projet et leursouplesse d’organisation, les ensei-gnants ont contribué à la réussitede cette expérience.

Michèle Biollay, institutrice retraitée habitant à Dorénaz

Pourquoi pas une classe de cirque?Pourquoi pas une classe de cirque?

L ’ é c o l e a u t r e m e n t

Au fil de la semaine, le spectacle se dessine.

Enseignement des langues

Inquiétude du SER

«La Suisse romande va dans lemur» (parlant de l'enseignementdes langues), tel est le titre de la conférence de presse derentrée du Syndicat romand desenseignants qui s'est tenue le 14 août 2012. www.le-ser.ch

E n r a c c o u r c i

Pour tout [email protected]

079 409 17 93

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

rapport à ma pratique en classe,mais aussi de découvrir de manièreplus globale la fabrication et lefonctionnement des programmes.Travailler avec des adultes était deplus une source de motivation dif-férente. Ainsi, lors de la parutionde l’annonce pour un poste à l’ani-mation de français au cycle 3, j’aipensé que cela pouvait être unchallenge passionnant.

Quelles sont vos principales tâches?L’année passée, j’ai consacré l’es-sentiel de mon temps d’anima-tion à l’accompagnement des en-seignants dans la mise en œuvredu PER et des nouveaux moyensen 1CO. Cette année, le travail sepoursuit avec les enseignants de2CO, puis ce sera au tour des 3CO.A côté de cela, il y a la supervision

Caroline Ducrey Evéquoz, animatrice de françaisCaroline Ducrey Evéquoz, animatrice de français

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 37

F r a n ç a i s

«Mon truc est de travailler régulièrement par projets. C’est mo-tivant pour l’enseignant et pour les élèves d’avoir un objectif fédérateur et desortir du cadre strictement scolaire. Il faut que je sois à l’aise avec le projetchoisi et qu’il corresponde à la classe. Ainsi je dois d’abord connaître mesélèves avant de décider des projets menés pendant l’année scolaire.»

Suggestion pratique en partage

Caroline Ducrey Evéquoz,

enseignante au CO de

Leytron et animatrice.

Enseignante au CO de Leytron, Ca-roline Ducrey Evéquoz est anima-trice de français pour le cycle 3(http://animation.hepvs.ch/fran-cais). L’année passée, elle a travailléen duo avec Philippe Roduit et, de-puis la nomination de ce dernier àla CIIP, elle œuvre en solo.

Après une maturité à St-Maurice,Caroline Ducrey Evéquoz a étudié àla faculté des Lettres (philosophie,français et anglais) de l’Universitéde Genève. C’est en effectuant unremplacement qu’elle décide dedevenir enseignante et suit la for-mation pédagogique alors dispen-sée au CRED à Sierre. Son envied’enseigner lui est d’abord venuepar les branches, avec le goût detransmettre tout ce qui touche aufonctionnement linguistique, maistrès vite elle a compris que la rela-tion avec les jeunes était pour ellesource de motivation profession-nelle. Après avoir enseigné une an-née en école privée, elle a été en-gagée au cycle d’orientation deLeytron où elle travaille depuis.

Caroline Ducrey Evéquoz, qu’est-cequi vous a motivée à devenir ani-matrice de français?J’avais accepté de participer auxformations PER et j’ai trouvé celatrès intéressant, car c’était l’occa-sion de prendre un peu de recul par

des examens cantonaux. Mon rôleest aussi de proposer des docu-ments, des fils rouges pour aiderles enseignants dans leur appro-priation des nouveaux moyens, enlien notamment avec la nouvellegrammaire. Je suis à disposition desenseignants pour répondre à leursquestions et les rencontrer s’ils lesouhaitent.

Votre travail se fait-il en collabora-tion avec vos collègues des cycles1et 2?Oui, car l’objectif est d’assurer unecontinuité entre les cycles. Ce quiest important, c’est de savoir com-ment la manière est abordée dansle cycle précédent pour assurer unetransition harmonieuse. Grâce auPER qui structure toute la scolaritéobligatoire dans un même esprit, lacohérence terminologique devraitéviter les incompréhensions et faci-liter tant le travail des enseignantsque celui des élèves.

Auriez-vous un souhait pour amé-liorer l’enseignement du françaisau CO en Valais et le vôtre?Globalement je trouve que le ni-veau est bon et c’est ce qu’il fautd’abord voir, même si j’aimeraisparfois connaître le levier de la mo-tivation des élèves. Le challenge,c’est de trouver comment les moti-ver dans les moments de baisse derégime. A mon sens, il y aurait parailleurs quelque chose à imaginerpour améliorer la compréhensiondes textes par les élèves, de façon àéviter que certains ne maîtrisentpas suffisamment cet outil fonda-mental. Il faudrait parvenir à res-serrer les mailles du filet.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

38 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Enseignante à l’école en-fantine de Fully, NicoleMagnin a été nomméeanimatrice SN (Sciences dela nature) et SHS (Scienceshumaines et sociales) pourle cycle 1 (http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-na-ture).

Le parcours professionnelde Nicole Magnin est aty-pique. Issue d’une famillede paysans, pour répondre àson désir de créativité, elle ad’abord envisagé de devenirdécoratrice-étalagiste. Lors de tests,on l’a orientée vers l’enseignementdu dessin, cependant pour suivrecette voie il fallait qu’elle passe parl’Ecole normale. Ayant fait l’Ecoleménagère et non secondaire, le Dé-partement lui a tout de même offertla chance de passer les épreuvesd’entrée. Les ayant réussies, elle aentamé son cursus dans l’idée d’en-seigner le dessin, jusqu’au momentoù elle a appris la mise en placed’une formation pour l’école enfan-tine. «A partir de ce moment, j’ai suque c’était ma voie», raconte-t-elleavec enthousiasme. Au cours de sacarrière, Nicole Magnin a enseignédans différents lieux et degrés,ayant constamment besoin d’ap-prendre. Afin de prendre un peu derecul, elle a pendant quelques an-nées étudié aux Beaux-Arts et, pourfinancer son projet, effectué des

remplacements et notamment en-seigné le dessin au lycée cantonal dePorrentruy. Ensuite, elle est revenueen classe enfantine «par choix etconviction».

Nicole Magnin, qu’est-ce qui vous aincitée à postuler comme anima-trice SN et SHS?Pour moi, conduire un enfant vers lemétier d’élève et l’amener à respec-ter ce qui l’entoure passe par l’envi-ronnement. Ce sont des valeurs queje défends depuis longtemps et quisous-tendent tout le reste de monenseignement. L’animation est doncpour moi une suite logique afin detransmettre et partager les richessesaccumulées par l’expérience. Celadonne aussi du sens à mon parcours,puisque je collabore depuis plu-sieurs années aux réflexions et à lamise en place de SN et SHS pour les

premiers degrés de la scola-rité sur le plan romand.

Quelles seront vos tâches?Je vais m’occuper, pourle cycle 1, de tout ce qui tou che la didactique desscien ces de la nature, dela géographie et de l’his-toire. Mon rôle est depermettre aux collèguesde l’école enfantine deprendre en main le PERet le nouveau moyend’enseignement en SN et

SHS, via des rencontres et la mise enœuvre de l’accompagnement descollègues. L’école enfantine en parti-culier vit un bouleversement, avecpour la première fois dans ces degrésune grille horaire, un programme etdes moyens spécifiques, et il s’agitde bien montrer les plus values duPER. Je suis là pour répondre aux in-terrogations et inquiétudes des en-seignants, accompagner le change-ment par l’écoute, mais aussi fairedes propositions pratiques, tout ensachant que ce ne seront que despistes parmi d’autres. Mon mandatimplique également de préparerl’introduction du PER en 1-2P. Auprintemps prochain, lors des séancesd’information, je présenterai aux en-seignants de ces degrés le nouveaumoyen et la philosophie du PER.

Diffuserez-vous de l’informationspécifique pour le cycle 1 sur le sitede l’animation HEP?Absolument, c’est en construction.Je commence le travail d’écriture etj’espère pouvoir compter sur le par-tage d’expériences de mes collèguesde terrain, privilégiant le travail col-laboratif.

Propos recueillis par Nadia Revaz

E n v i r o n n e m e n t

«L’important pour moi, c’est de me faire confiance, d’acceptermes erreurs et d’oser. D’oser tout et de faire avec, en lâchant prise. Le métierd’enseignant est fait de découvertes à l’infini.»

Suggestion pratique en partage

Nicole Magnin, enseignante en enfantine

à Fully et animatrice.

N icole Magnin, animatrice d’environnementN icole Magnin, animatrice d’environnement

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 39

Quoi:Réaliser:

un dessin humoristique une histoire humoristique sousforme de strip (3-5 cases)

sur l’un des thèmes suivants (oules deux):

A la bibliothèqueEoliennes: Le Valais dans le vent

Qui:Catégorie A: Cycle 1 (1E-2P)Catégorie B: Cycle 2 (3P-6P)Catégorie C: Cycle 3 (CO)Catégorie D: Sec II général etprofessionnel

Quand:Dernier délai: 3 mai 2013Une sélection sera faite réguliè-rement et quelques dessins se-ront publiés dans Résonances encours d’année. Ce choix est indé-pendant de celui du jury de find’année.

Où:Par posteDECS / SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - CP 4781950 Sion

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gorie qui aura fourni le plusgrand nombre de dessins retenussur la base des critères suivants:respect des sujets, humour, qua-lité du graphisme, originalité.

Les classes gagnantes se verrontremettre un montant destiné àl’achat de livres pour leur biblio-thèque scolaire. Elles déciderontdes choix en accord avec la per-sonne responsable de la biblio-thèque.

Prix individuels par catégorie.Trois prix par catégorie. Critères:idem prix de classe.

Résultats:Publiés en fin d’année scolaire surle site www.frappadingues.ch

Informations:[email protected]

Site web:www.frappadingues.ch

Divers:Les productions restent propriétéde Résonances.

Par mail: [email protected]

Comment:Chaque production doit êtreaccompagnée des coordonnées:

du ou des dessinateur-s de l’enseignant de la bibliothèque bénéficiaire

La remise des prix se fera par envoien juin 2013.

Prix:Prix de classe par catégorie. Lejury désigne une classe par caté-

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Tristan Mottet, enseignantd’allemand, préside la Fédé-ration Romande des Associa-tions de Parents d’Elèves duValais (FRAPEV). Une doublecasquette qui peut interpellerdans un premier temps. Toute-fois, il y voit une sereine com-plémentarité, avec des champsbien délimités. S’il utilise sesconnaissances du monde sco-laire, c’est uniquement pour li-vrer des informations sur sonfonctionnement réel et ainsi bri-ser certaines idées reçues.

Tristan Mottet n’est ni nouveaudans le milieu associatif, ni danscelui des relations école-famille.Enseignant (actuellement à mi-temps au CO de Monthey), il a tou-jours été actif sur le plan associatiftant au niveau local (club de basket,association des parents d’élèves deMonthey, conseiller général), quecantonal (AVECO) ou romand (SER,dont il a présidé le comité de pilo-tage de la Semaine romande de lalecture pendant plusieurs années).De plus, il a acquis diverses compé-tences professionnelles au fil des

ans, notamment celle de médiateur,de maître formateur et de consul-tant en éducation.

Tristan Mottet, qu’est-ce qui vous amotivé à accepter la présidence dela FRAPEV?

En 2010, lorsque Claude Barras Pa-ris a décidé de se retirer de la pré-sidence et du Bureau, personnene s’est senti à la hauteur pour luisuccéder, aussi le Bureau a fonc-tionné pendant deux ans via unerépartition des tâches entre sesdifférents membres. Ce fonc-tionnement a montré des signesde faiblesse au niveau de la visi-bilité de la FRAPEV, puisqu’ilmanquait une personne de ré-férence. Comme j’animais déjàles séances du Bureau, desassemblées générales et desassemblées de délégués, j’aiestimé, après mûre réflexion,pouvoir relever ce défi, d’au-tant que le comité est com-posé de membres très compé-tents et engagés.

Etre enseignant et présidentd’une association de parents, celan’est-il pas un peu paradoxal?A mon sens, non, car on imaginetrop que les entités Ecole et Pa-rents doivent être totalement sé-parées. Tout en étant enseignant,j’ai un fils qui est élève au cycled’orientation, donc cela ne mesemble point contradictoire d’êtreprésident de la FRAPEV. De plus,certaines APE sont aussi présidéespar des enseignants. Bien sûr, celam’a valu et me voudra encore cer-tainement des petites remarquessur ma double casquette.

Au-delà de l’effet de surprise, onpeut aussi s’interroger sur la dif-ficulté pour toujours parvenir àprendre la distance nécessaire ets’en tenir au rôle de président de laFRAPEV dans certaines discussions,sans interférence de l’enseignant…Enseignant depuis 1975, je connaismon rôle dans la classe. Dès lors, je

40 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

A s s o c i a t i o n

Enseignant au CO de Monthey,

Tristan Mottet est le nouveau

président de la FRAPEV.

Bureau FRAPEVTristan Mottet, président / Relation avec la FAPERT, le SER et le Conseil de di-rection de la HEPSybille Chappuis, Relation avec les APENathalie Bollin, responsable du site FRAPEV / Relation avec les associationsd’enseignants + DECSAnne-Laurence Franz, Relation avec le Conseil de l’instruction et avec les as-sociations de transports et d’environnement (ATE, Pédibus)Viviane Pellouchoud, Relation avec Addictions Valais et l’IUKBMarie-Josée Reuse, Relation avec le Groupe Action Médiation (GAM) et leConseil de rédaction de Résonances / Lien avec la presseSandra Braillard, nouvelle membre

Tristan Mottet, président de la FRAPEVTristan Mottet, président de la FRAPEV

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

perçois plus facilement les limitesde mon action en tant que prési-dent de la FRAPEV, sans qu’il n’y aitmélange des genres.

Comment percevez-vous le parte-nariat Ecole-Famille en Valais?C’est un partenariat harmonieux etc’est ce qui me plaît. Le contact en-tre la FRAPEV et les associationsd’enseignants mais aussi avec leDECS est très bon, ce qui permet detravailler ensemble de manière ef-ficace.

Que faudrait-il améliorer dans cepartenariat?Assurément davantage de collabo-ration et de confiance réciproque,non pas entre associations, mais di-rectement entre parents et ensei-gnants. Des tensions relationnellesexistent et des efforts sont à fairede part et d’autre. Le dialogue estprimordial pour aplanir les difficul-tés, mais les parents doivent res-pecter les compétences profession-nelles des enseignants. Il serait enoutre souhaitable que les papas

s’investissent davantage dans la viede l’école.

La difficulté d’une Fédération com -me la FRAPEV n’est-elle point detoucher les parents qui se mobili-sent le moins?Absolument. A mon avis, il faut veil-ler à ce que les associations de pa-rents d’élèves ne soient pas trop«intellectuelles» et que le surinves-tissement de certaines personnessoit parfois modéré pour ne pas dé-courager celles n’ayant pas le mêmetemps disponible à offrir pour dubénévolat. Tous les parents d’élèvessont invités à s’impliquer dans nosréflexions et discussions à l’échellelocale ou cantonale. L’échange d’ex-périences entre parents est précieuxet c’est ce que nous privilégionsdans nos assemblées.

Quels sont les axes prioritaires dela Fédération pour 2012-2013?La loi sur l’enseignement primairedevrait occuper une bonne partiede notre temps. A côté de cela, laFRAPEV soutient les APE localespour leur création et dans leurs ac-tions et, afin d’aller plus loin dansl’incitation, nous diffusons une bro-chure qui est aussi téléchargeablesur le site de la Fédération.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 41

«Tous les parentsd’élèves sont invités às’impliquer.»

Historique FRAPEV

La FRAPEV est une as-sociation sans but lu-cratif, neutre sur lesplans politique et con -fessionnel. Elle a étéconstituée le 13 juin1977. La FRAPEV fé-dère des Associationsde Parents d’Elèves(APE) de communes oude régions du Valaisromand qui se réunissent pour partager leurs préoccupations de parents ettrouver des solutions ensemble au niveau local et cantonal. La FRAPEV estmembre de la FAPERT (Fédération des Associations de Parents d’Elèves de laRomandie et du Tessin).

www.frapev.ch

Veille et Analyses

Dossier d’actualité sur l’architectureComment l’architecture scolairepeut-elle contribuer à la réussitede tous les élèves d’aujourd’hui?C’est la question essentielle quedoivent se poser tous ceux quisont concernés par l’espacescolaire: pédagogues, usagers etdécideurs. Le service Veille etAnalyses de l’Institut français del’Education a fait le point sur cedossier dans sa publication demai 2012.http://ife.ens-lyon.fr/vst

Compétences en écriture avec internet

Résultats d’une étudeL’intégration d’une plate-formeInternet dans l’enseignementpermet aux élèves d’améliorerleurs compétences en écriture defaçon marquante. Ils apprennentainsi à raconter de manière plusvivante que les enfants de leurâge qui consignent leurs textessur le papier. C’est ce quemontre une étude soutenue parle Fonds national suisse (FNS).www.snf.ch > Médias >Communiqués de presse

Infolettre

éducation.chéducation.ch, qui paraît trois fois par an après les assembléesplénières de la CDIP (en mars,juin et octobre/novembre),présente les principalesdécisions prises par la CDIP etdonne des nouvelles des projetsen cours. Au sommaire del’édition 2/2012, parmi les pointsforts, signalons une explicationsur la formation enseignante entant que deuxième formationainsi qu’un écho du colloqueautour des bonnes pratiques depromotion de la lecture.www.cdip.ch > Infolettres

E n r a c c o u r c i

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Université fribourgeoiseLe rôle du rectorat sera renforcéC’est du moins le principalobjectif de la révision de la loisur l’université qui est mise enconsultation jusqu’à finoctobre. La loi de 1997conférait déjà à l’institutionune large autonomie,notamment en matièrefinancière. Une conférence desdoyens sera créée. C’est lerecteur qui nommera lesdoyens, sur proposition desfacultés. Le rôle du rectorat sevoit aussi renforcé vis-à-vis del’extérieur. C’est ainsi lui quiengagera les membres ducorps professoral. La principalenouveauté est l’instaurationd’une convention d’objectifs.Tous les cinq ans, l’Etat etl’Université négocieront lesobjectifs assignés à cettedernière.La Liberté (26.06)

FranceBras de fer autour de l’école à la maisonConformément à la loi Ferry de1882, les familles ont fait lechoix de l’école à la maison.Mais elles refusent de soumet tre leurs enfants aux modalités de contrôle imposéespar les académies. Une soixan -taine de familles réparties surl’ensemble de la France ontsigné un appel à la désobéis -sance civile. Selon les chiffres,30’000 enfants et adolescentsne seraient pas scolarisés, soit 0,3% d’une tranche d’âge, pourdes raisons philosophiques,mais aussi médicales, sportives,artistiques. Parmi eux, 27’000suivent des cours parcorrespondance, Cned en tête.3000 sont instruits directementpar les parents. Loin de l’imagedu précepteur réservé à l’élite,l’instruction à la maison se

présente comme une vraie alternative pour tous. De quoi poserdes questions à ceux qui ont pour ambition de refonder l’école.Le Figaro (1.07)

Projet de loi sur les bourses d’étudesMoins nombreuses, mais plus généreusesLe Conseil d’Etat neuchâtelois souhaite réviser le système d’aides àla formation. La révision prévoit de relever le plafond des boursesd’études de 13’000 à 24’000 francs par année. Le nouveau régimeentend mettre fin au système dit de l’arrosoir, qui consiste àdonner de petites sommes à beaucoup de boursiers. Ce sont lespetits montants, octroyés par exemple à des lycéens domiciliés chezleurs parents, qui pourraient se voir retirés, tout comme l’aide auxétudiants âgés de plus de 35 ans. Entre 10 et 15% des boursiersverront leur aide remise en cause. Le Grand Conseil se prononcerafin 2012 sur cet avant-projet de réforme. Si elle est acceptée, lanouvelle loi entrera en vigueur à la rentrée scolaire d’août 2013.L’Express-L’Impartial (3.07)

Un jeu pour apprendre en s’amusantLe jeu du PERsu, c’est super!Des enseignants du cycle d’orientation de Domdidier ont créé un jeupour apprendre en s’amusant. Une initiative qui pourrait s’élargirà d’autres établissements scolaires du canton. Ce jeu présente defaçon ludique des questions correspondant aux contenus du Pland’études romand (PER). En tout, plus de 1000 questions sur leslangues, les mathématiques ou les sciences de la nature ont étécréées par les enseignants du CO. Ce jeu a d’abord été surinternet, puis en direct. En deux mois, plus de 1800 visiteurs sontallés sur le site internet, et le quart y reviennent. (www.lepersu.ch)La Liberté (4.07)

Collège des CreusetsTaux d’échec record à la maturitéTriste record pour le Lycée-Collège des Creusets à Sion, 10% desélèves ont échoué en dernière année. Ainsi au total, vingt et uncollégiens sur environ deux cents n’ont pas obtenu leur certificatde maturité. Cette vague d’échecs ne touche pas une option plutôtqu’une autre, puisque huit classes sur dix sont touchées dans la volée.Première tentative d’explication: la majorité des échecs touchentdes élèves déjà en situation périlleuse tout au long de l’année. Enoutre, quelques cas semblent être liés au nouveau règlement quien plus de la double compensation (une mauvaise note dans unebranche principale doit être compensée deux fois), impose désor -mais un total de vingt points dans les cinq branches principales.Le Nouvelliste (4.07)

Cycles délabrés à GenèveManque de moyens pour la rénovationMal planifiés, les fonds de rénovation ne suffisent pas à entretenirles bâtiments scolaires, dont certains sont dangereux. La situationalarmante du Cycle d’orientation du Renard, à Vernier, dont les

corniches menacent des’écrouler sur la tête des élèves,repose la question des prioritésde l’Etat en la matière. Larénovation de l’établissementfait pourtant partie des projetsvisés et votés en 2010. Enattendant, le Cycle verniolan aété sécurisé à l’aide debarrières Vauban et le DU(Département de l’urbanisme)a promis de ravaler quelquesfaux-plafonds pendant l’été.Un projet de loi spécifiquedevrait être rendu avant 2015.Le Courrier (5.07)

Prisons brésiliennesLes livres délivrentLes autorités brésiliennes onttrouvé une solution originalepour lutter contre la saturationdes établissementspénitentiaires. Quatre joursd’incarcération en moins pourchaque livre lu dans le cadred’un programme baptisé «Larédemption par la lecture».Certains détenus auront unmois pour se plonger dans unouvrage philosophique,littéraire ou encore scientifiqueet rédiger une dissertation àpartir de leur lecture, en«respec tant l’usage des para -graphes, de l’orthographe, desmarges et lisiblement présen -tée». Une commission déciderasi oui ou non le travail réaliséest suffisant pour bénéficierd’une remise de peine. Lesprisonniers-lecteurs pourrontse livrer à cet exercice jusqu’àdouze fois par année, pouvantainsi espérer réduire de 48jours leur durée de détention.L’Hebdo (5.07)

Etats-UnisObama soulagela dette des étudiantsLe président américain a réussià faire passer au Congrès legel du taux d’intérêt plancher

42 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

R e v u e d e p r e s s e

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

des prêts étudiantssubventionnés par l’Etat. Untaux qui était appelé àdoubler le 1er juillet. Cettedécision soulage les étudiantsserrés à la gorge par lescrédits. Deux tiers entrent surle marché du travail avec undiplôme et un lourd handicap:une dette de 25’000 dollars enmoyenne.La Liberté (6.07)

FormationNouvelle filièrebilingue enimmersionLa maturité bilingueen immersion,préparée par leGymnase de Laufon etle Lycée de Porrentruy,est prête à démarrer.Les vingt élèvesintégrés dans lanouvelle classe ont faitconnaissance lors d’unejournée de présentation del’école. Les responsables de lafilière bilingue ont choisi deles organiser «en tandem»,favorisant la communicationentre deux groupeslinguistiques. Des expériencesdans ce sens ont été faitesnotamment dans des écoles decommerce et de culturegénérale à Sierre. La filièreconnaît un grand succès: il y aeu des deux côtés trois foisplus de candidats que deplaces. Le Quotidien Jurassien (7.07)

Ecoles germanophonesdu Jura-Sud

L’école d’Elay fermera ses portesSale temps pour les dernièresécoles germanophones duJura-Sud. La classe uniqued’Elay fermera ses portes d’ici deux ans. Les élèvespoursuivront leur scolarité, en français, dans le Grand Val. La situation estpréoccupante à La Scheulte où aucune piste n’est écartéepour minimiser l’impact sur les élèves d’une réalitédémographique implacable. A moins d’une solution

miracle ou d’une très hypothétique inversion de la tendancedémographique, l’école de La Scheulte pourra être la prochaine àfermer ses portes.Le Quotidien Jurassien (9.07)

Burkina FasoAu rythme de l’internetDans les locaux du Campus numérique francophone (CNF) del’Université de Ouagadougou, ce mardi 10 juillet 2012, étudiantset enseignants, une dizaine environ, assis devant des ordinateurs,font des recherches. Selon le responsable du CNF, Youssouf

Ouattara, la structure est uneplate-forme technologique quioffre des services et desressources aux usagers. Pour lui,l’implantation du CNF àl’Université de Ouagadougouvise à résorber la fracturenumérique. Mais les difficultésn’y manquent pas. «Notre soucimajeur reste le problème deconnexion quelquefois», adéploré M. Ouattara.AllAfrica, Sidwaya Quotidien(25.07)

Institut MontaigneL’école primaire est le maillon faibleL’école primaire est «le maillon faible» du système éducatiffrançais, estime l’Institut Montaigne qui préconise de luttercontre l’échec scolaire dès la petite enfance et de revenir à lasemaine de cinq jours. L’Institut fait plusieurs propositions. L’uned’elles porte sur une réforme des rythmes scolaires, pour «revenirà une année scolaire plus ample et moins dense» et à la semainede cinq jours. Il préconise aussi «d’allonger l’année scolaire d’aumoins deux semaines afin de la rendre moins compacte» et«d’évoluer vers un calendrier de sept à huit semaines de courssuivies de deux semaines de vacances, ce qui implique demodifier l’actuel [système de tuilage] en passant de trois à deuxzones et de réduire la durée des congés estivaux d’au moins deuxsemaines». Le primaire a été décrété «priorité des priorités» duquinquennat par le président François Hollande. Vousnousils, e-mag (25.07)

EtudeLes migrants font de meilleurs apprentisLes apprentis issus del’immigra tion font souvent demeilleurs résultats que lesSuisses et réussissent unemeilleure entrée dans lemonde professionnel, selonune étude de l’Université deFribourg. Les migrants ontperçu un salaire plus élevé etacquis un meilleur statutprofessionnel que les Suisses.Ce cas de figure apparaîtraittoutefois surtout chez leshommes. Les migrants ayantobtenu de bons résultats sontainsi issus de lignéespaternelles ambitieuses et/ousont soutenus par des frères etsœurs aînés ou encore, par unebourse d’étude. Ce point tordle cou à un autre cliché affir -mant que les familles migrantesne sont pas intéressées par laréussite de leurs enfants.Le Matin (7.08)

FormationApprendre une langue,si je veuxUne étude montre que lesélèves européens peinent àacquérir une langueétrangère, sauf si elle leurparaît utile. On pensait que lasituation avait évolué, depuisle temps. Mais non: en matièred’appre ntissage scolaire deslangues étrangères, lesFrançais sont toujours aussinuls, et les Scandinavestoujours aussi bons. Quoique sion y regarde de près, les élèvessuédois sont archinuls àacquérir une seconde langueétrangère. Ces conclusions endeux temps, d’abord laconfirmation des clichés,ensuite les considérations plusintéressantes, sont le lot de lapremière grande étudeeuropéenne sur les compé -tences linguistiques dans lesécoles secondaires de l’Union.Menée par l’Université deCambridge, la recherche a étémenée auprès de 54’000 élèvesde 1200 écoles dans quatorzepays, Suisse non comprise.L’Hebdo (8.08)

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 43

Nouveau type d’école en CalifornieFondée il y a plus de 25 ans, Crossroads Highschool, à Concors, aunord-est de San Francisco, est une école spécifiquement dédiéeaux très jeunes mères dans un pays champion de la grossesseprécoce. Dans la cour, les poussettes sont alignées. L’école estéquipée de tables à langer, de berceaux et de jouets, ses heuresd’enseignement organisées autour des séances d’allaitement.Après les classes de maths et d’anglais viennent les cours de nu-trition et de pédagogie. L’école accueille plus d’une cinquan-taine de filles dont la quasi-totalité viennent d’un milieu socio-économique modeste. Crossroads Highschool est un peu leurdernière chance. Celle d’une école de base gratuite.La Liberté (28.06)

L’école ailleurs

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Le concubinage est-il un fait desociété? A défaut de statistiques,nombre de facteurs viennent con -firmer l’importance grandissante decette réalité sociale. Pour preuve,les cantons eux-mêmes ont levétoute interdiction à ce sujet, le Va-lais étant le dernier d’en-tre eux en 1995. Les Suisses«concubinent» donc deplus en plus. Toutefois, lesChambres fédérales n’ontpas souhaité conférer unstatut légal au concubinage,ce qui implique l’absence detoute réglementation à cesujet. Car, à la différence descouples de même sexe quipeuvent opter pour un encadre-ment juridique clair dans le cadredu partenariat enregistré, la loi neréglemente pas spécifiquement leconcubinage de couples de sexesopposés.

Concubinage et prévoyanceLes histoires de concubinage onttendance à «se lézarder» quand lethème de la prévoyance est abordé.

Il ne s’agit pas de rapports désen-chantés mais bien d’un «vide juri-dique». En effet, les concubins àleur grand étonnement sont le plussouvent pénalisés en matière dedroit des successions.

Et comme les questions de fiscalitérebutent de manière générale, dessituations inconfortables surgissentfréquemment à des moments sou-vent inopportuns. Constat fonda-mental: la protection des concubinsdépend principalement de leurs ini-tiatives personnelles. Décryptage.

Eu égard aux possibilités successo-rales souvent limitées et aux droitsde succession conséquents dans

grand nombre de cantons (pour leValais, ces droits se montent à 25%),les solutions offertes par les assu-rances sociales et privées sont à pri-vilégier en premier lieu. Dans le ca-

dre du 2e pilier, par exemple,il se peut que l’institutionde prévoyance, à laquelle lespartenaires sont affiliés, pré-voie dans son règlement desprestations en faveur desconcubins. C’est partielle-ment le cas pour CPVAL. Eneffet, si aucune prestationn’est prévue pour les con -cubins au décès d’un as-suré retraité, le règlement

de base de la Caisse prévoit en re-vanche à son article 23 qu’en cas dedécès d’un assuré actif, naît un droità un capital décès. A droit à ce capi-tal, entre autres, «la personne qui aformé avec l’assuré décédé unecommunauté de vie ininterrompued’au moins 5 ans précédant son dé-cès, pour autant que l’assuré ait an-noncé cette personne à la Caisse parécrit et de son vivant». Dans cesconditions, il est avisé de faire usagede cette possibilité puisque le capi-tal au décès correspond au capital-épargne accumulé par l’assuré à ladate de son décès.

Concubinage et 3e pilierDans le prolongement de cette pre-mière démarche, il est judicieux deréfléchir en parallèle à la conclusiond’un 3e pilier A et d’y verser la coti-sation maximale annuelle, en fai-sant figurer son concubin au rangdes bénéficiaires. La prestation serasoumise à un impôt unique et sé-paré des autres revenus à un barèmeallégé (environ 10% en moyennesuisse). Elle ne fera pas l’objet dedroits de succession.

L’assurance de risque décès, faisantpartie de la prévoyance individuelle

Concubinage: tour d’horizonConcubinage: tour d’horizonPatrice Vernier

44 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

C P V A L

Si les questions liéesà la motivation desélèves vous intéres-sent, vous trouverezdes liens vers dessites ou des pdf surl’un des Pearltreede Résonances. Pra-tique pour aller deliane en liane à larecherche d’astucesmotivantes pourl’enseignement/ap-prentissage…http://pear.ly/YX6L

Pearltree: la motivation mise en liensPearltree: la motivation mise en liens

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

libre dite 3 B, est une autre piste deréflexion. Elle est particulièrementintéressante pour les concubins carla prestation d’assurance due en casde réalisation de l’événement as-suré pendant la durée du contratéchappe aux règles sur les réserveshéréditaires. Elle bénéficie généra-lement du même traitement fiscalavantageux que le 3e pilier A, et sesoustrait également à tous droitsde succession.

Concubinage et successionDans les limites de la quotité dispo-nible (part de la succession dontl’un des concubins peut librementdisposer malgré la présence d’héri-tiers réservataires), les concubinssongeront enfin à prendre des dis-positions afin de se protéger mu-tuellement dans le cadre de dispo-sitions testamentaires. La part qu’ilspourront s’attribuer dépendra deshéritiers légaux en présence et os-cillera entre 25% et 100% de lamasse successorale. La part succes-sorale sera imposée plus ou moinsfortement selon le canton du do-micile.

Ainsi donc, en l’absence d’un enca-drement juridique clair, les concu-bins qui souhaitent se protéger encas de décès de façon appropriéeet dans un cadre fiscalement com-pétitif auront tout intérêt à pren-dre les mesures qui leur sont of-fertes par les assurances sociales etprivées. Les prestations qui en dé-coulent échappent pour la plupartaux dispositions impératives sur lesréserves héréditaires et à une taxa-tion successorale importante, auprofit d’une imposition allégée surle revenu. Au-delà de ces considé-rations, aussi taboues qu’elles puis-sent paraître, les questions de pré-voyance et de fiscalité doivent êtreabordées suffisamment tôt par lesconcubins afin qu’ils établissentclairement les droits de chacun.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 45

www.cpval.ch

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendas 11 septembre 2012 - HEP-VS St-MauriceConférence: à l’écoledu Christ pédagoguePierre Vianin et François-Xavier Amherdtdonneront le 11.09 à 20 h une conférence suite à la parution de leur ouvrage intitulé: «A l’école du Christpédagogue - Commentenseigner à la suite duMaître». Inscriptions àconfé[email protected]

19 septembre 2012 –LausanneJournée d’étudesRADIXLa prochaine journéed’études romande duRéseau suisse d’écoles ensanté portera sur lesdifférentes formes desoutien que peut amenerla promotion de la santéau contexte scolaire.www.ecoles-en-sante.ch

22 septembre 2012 -Université de LausanneColloque Ecole fourre-tout ouécole pour tousLe prix de l’intégration,c’est le sujet de l’accueildes enfants «différents»

dans l’école publique, enlien avec les nouvellesdonnes induites par laRPT, qui sera débattu dansle cadre des Assises del’éducation, organisée parle SER, à l’UNIL, à Dorigny.www.assises-education.ch

Jusqu’au 11 novembre2012 - Maison de lanature, MontorgeSociétés animales

La Maison de la natureinvite à la découverte del’exposition sur les sociétésanimales. Un accent parti -cu lier est mis sur l’accueildes classes d’école, avecvisites guidées adaptées etmise à disposition dedossiers pédagogiques.www.maisondelanature.ch

16 novembre 2012 – SionColloque Senso5Le prochain colloque Senso5 portera sur le thème«Aliments et mangeurs –un dialogue complexe».Pour les enseignants, unatelier vous est proposé ensoirée. Cet atelier, distinctdu colloque scientifique et qui peut être suivi pourlui-même, vise à apporterles connaissancesnécessaires à une prise enmain facilitée des moyenspédagogiques Senso5. www.senso5.ch

17 novembre 2012 - HES-SO Valais SierreJournée d’étude -Le monde dans tous ses étatsTous les deux ans, la Sociétéacadémique du Valaisorganise une journée

d’étude interdisciplinairesur un thème défini en liengénéralement avec lespréoccupations actuellesde la société. Dans unmonde complexe et trou -blé, comment interpréterles crises aux niveaux social,économique, environne -mental et agricole, leurs conséquences et les moyensde les atténuer, tels serontles interrogations au cœurde la prochaine journéed’étude qui se déroulera àla HES-SO Valais à Sierre.www.savs.ch

19-23 novembre 2012 -dans les classes romandesSemaine romande de la lecture«Eclats de lire» est le titre de la 9e édition de la Semaine romande de la lecture.www.le-ser.ch

16-24 novembre 2012 -dans les bibliothèquesvalaisannesSemaine de lecture GVB«Dessine-moi un mouton»est le titre de l’édition2012 de la Semainevalaisanne de la lectureorganisée par leGroupement valaisan desbibliothèques.www.gvbvalais.ch

Du 15 au 24 mars 2013 –dans les écolesfrancophonesSemaine de la langue française et de la francophonieLa 18e Semaine de lalangue française et de lafrancophonie (SLFF)proposera des activitéspédagogiques étenduessur les mois de février etde mars.www.slff.ch

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

ter les produits et/ou les embal-lages les moins dommageablespour l’environnement (écobilan)Appliquer les règles d’hygiène(cuisine, aliments et corps), lesmesures de sécurité et d’écono-mie d’énergie

Références PER/EF: (CM37 3) / CM36 8 / CM37 2

Organisation et méthode de travail:

Planifier et réaliser une prépara-tion ou une recette à partir du li-vre de cuisineAppliquer des techniques culi-naires Aménager et gérer ma place detravailChoisir et utiliser judicieusementle matériel à dispositionAppliquer les techniques de net-toyage de baseEntretenir une cuisine et sonmatériel

Références PER/EF: CM36 7 / CM36 1 / CM37 2 / CM37 4

Remarque: les objectifs et leurs com posantes in-troduits en 9e se consolident en 10e.

Notes

1 Texte tiré du Croqu’maison p. 9 - Uneaffaire d’équilibre entre vie privée etvie professionnelle.

2 Principes didactiques de l’EDD: en-courager la pensée systémique, pren-dre en compte la complexité d’unproblème, mettre en place des pé-riodes de travail plus longues, réflé-chir dans une perspective d’avenir,mener une réflexion critique sur lesvaleurs et favoriser la participation.Tiré du dossier EDD Pizzas saines etcrayons équitables réalisé par FED etFEE.

46 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

p P E R

La mise en application du PERen EF, 2CO (10e)La mise en application du PERen EF, 2CO (10e)

R. Bircher May

Gérer le quotidien!

C’est ce que tente de faire

chacun de ces jeunes.

La partie «Objectifs élèves» quipermet de situer les progressionsdes apprentissages attendus (cf.texte ci-dessous).

Le Croqu’menus et le Croqu’mai-son: moyens à disposition desélèves.

Les différents documents fournislors des rencontres du printempspassé (bientôt présents sur le site).

Le site de l’animation:http://animation.hepvs.ch/ef/

L’animatrice

Objectifs élèves - 10e

Maintien et gestion de ma santéDévelopper et appliquer les no-tions apprises en 9e (1CO) pourgérer mon alimentation (équili-bre, variété, santé)Utiliser tous les 5 sens pour ex-plorer mon alimentation

Références PER/EF: CM35 4 (= rappel CM35 1-2-3)CM35 5

Gestion du quotidienPlanifier, organiser et exécutermon travailGérer ma consommation (objectifvaste à développer avec des thè -mes touchant la vie quotidiennedes élèves => voir Croqu’maisonchapitres «Réfléchir et agir dura-blement» et «S’informer pourconsommer»)

Références PER/EF: CM36 7-8 / CM36 6 / (CM 37 1)

Respect de mon environnement Développer les «éco-gestes»: pra-tiquer le tri des déchets et détec-

Dans la vie de tous les jours, il s’agitde trouver un équilibre entre vieprivée et professionnelle, entre re-pos et travail. Pouvoir se relaxer suf-fisamment, recharger ses batteries,vivre ses relations et les construire,être épaulé lorsque le besoin s’enfait sentir permet d’être mieux danssa peau et plus apte au travail. Unebonne gestion de la vie quotidienneest une condition indispensable aubien-être.1

Les différents moyens que vousavez à votre disposition pour ame-ner les élèves à orienter la gestionde leur quotidien vers l’action etl’avenir tout en participant à la miseen place d’une société durable – ap-proche EDD avec ses principes di-dactiques2 –, sont:

Le tableau synoptique de la miseen application du PER en EF, 10e

(cf. tableau page ci-contre).

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012 47

Année 10e (15 x 2 périodes)

Principes Gérer - Produire

Concept et mode de travailGestion – Production

(gestion entreprise «Maison», gestion du quotidien)

Question de baseComment je mange? Comment je consomme? Comment je gère?

(consommateur-gestionnaire)

Objectif d’apprentissage (PER) CM35 CM36 CM37

Composantes 4 1 6 7 8 (1) 2

Capacités transversales (CT) Stratégies d’apprentissage - Collaboration - Communication

MSN36, 37, 38: corps humain et santéLiens aux autres domaines SHS 31: de la production à la consommation d’un produit manufacturéà développer FG32, 36, 37, 38: MITIC, santé et bien-être, environnement, complexité et interdépendances,

identité

Contenus Gérer-produire de l’alimentation et/ou d’autres biens de consommation

Gestion de mon alimentation• Planifier et organiser le travail: organisation et exécution d’une tâche, gestion du travail

(techniques et gestuelles) et de la place de travail, gestion du temps, gestion des règlesd’hygiène et de sécurité

• Réaliser et apprécier• Renforcer et approfondir les notions acquises en 9e à travers des situations problèmes et/ou

du quotidien• ...La consommation et moi• Mes habitudes de consommation, mon profil de consommateur• Consommer, c’est quoi et pourquoi?• S’informer pour consommer• Réfléchir et agir durablement• Acheter futé, comment et pourquoi? (production - provenance - consommation - élimination) • …

Branche ÉCONOMIE FAMILIALE

ÉV

OL

UT

IF

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

48 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

2007 / 2008N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

2007 / 2008N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

2008 / 2009N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

2009 / 2010N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

2011 / 2012N° 1 septembre Eclairage 2011-2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1N° 5 février L’école entre tradition et modernitéN° 6 mars Les utopies pédagogiquesN° 7 avril La robotique en classeN° 8 mai Capacités transversalesN° 9 juin Approche concrète de l’EDD

Le plaisir d’apprendre est lamotivation de la persévérance.

Fabien Fenouillet et Alain Lieury

E n r a c c o u r c iCerveau & Psycho

Donner l’envied’apprendreLa revue Cerveau & Psychopropose un passionnant dossierintitulé «Donner l’envied’apprendre». Avec des articlesd’Alain Lieury, Fabien Fenouillet, Daniel Favre, Jean-Claude Richoz (HEP Vaud), Yves Chaix, Jean-François Démonet (CHU vaudois à Lausanne)pour motiver les élèves à l’école, stimuler le cerveau,en lien avec les avancées des neurosciences, et ensavoir plus sur les troubles de l’apprentissage.Feuilletable en ligne. www.cerveauetpsycho.fr

Concordat sur les hautes écoles

Mis en consultationLa Conférence suisse des directeurs cantonaux del’instruction publique a mis en consultation d’ici le 31 décembre 2012 le concordat sur les hautes écoles. Du côté des cantons, il constitue la base légale d’une solution inédite en Suisse: laConfédération et les cantons encourageront etcoordonneront ensemble le domaine des hautesécoles. Toutes les hautes écoles seront concernées,qu’elles soient universitaires, spécialisées oupédagogiques. Par rapport à la situation actuelle, il y aura des simplifications, se traduisant notammentpar une réduction du nombre d’organes.www.cdip.ch > Communiqués de presse

Revue Parole

Dossiersur l’imaginaireLa revue de l’Institut suisseJeunesse et Médias consacre ledossier de son édition 2/12 auxmots et visages de l’imaginaire.Parmi les autres sujets abordés, il y a le secret, tantôt bien précieux, tantôt fardeau lourd à porter.www.jm-arole.ch - www.isjm.ch

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l'Ecole valaisanne

RédactionNadia Revaz - [email protected] - Tél. 079 429 07 01

Photographe Jacques Dussez

Conseil de rédactionFlorian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.chDaphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.chElodie Lovey, CDTEA – www.vs.ch/scjAdrienne Mittaz, AVECO - www.aveco.chZoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.chStéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.chMarie-Josée Reuse, Ass. Parents - www.frapev.ch

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.

AbonnementsCf. encadré séparé

ISSN QR code2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparémentpour les documents fournis prêts à la reproduction.

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Tarif annuel: Fr. 40.– Prix au numéro: Fr. 6.–

Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changementsd’adresse en passant directement par les formulaires enligne sur www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecolevalaisanne. Cela peut aussi se faire par courriel ([email protected]) ou par courrier DECS-SFT, Résonances, rue deConthey 19, case postale 478, 1951 Sion.

Site Résonances

Sur www.vs.ch/sft > Résonances, vous avez aussi la possibi-lité de consulter les archives de la revue ou de commanderun numéro à l’unité via le magasin en ligne.

fait parler de vous!

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Technopôle - 3960 [email protected] - Tél. 027 452 25 25

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