Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

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Structuration de la langue – de la pensée No 3 - Novembre 2009

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Structuration de la langue, de la pensée

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Structuration de la langue – de la pensée

No 3 - Novembre 2009

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsKatrine Briguet, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAJean-Michel Giroud, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

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Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

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Ils nous l’ont dit, les chefs ont été catégoriques. A l’école, c’est clair, pour l’apprentissage du françaisc’est comme pour la fondue: moitié-moitié.Cinquante pour cent de structuration et le reste pourl’expression. Même «Gestclasse» est intransigeant, lapondération automatique est à fifty-fifty.

Et la réalité, que dit-elle, la réalité? Miroir, mon beaumiroir, dis-moi si je partage équitablement mes gestespédagogiques. Pour chaque accord de participe passéest-ce que je me soucie de communication? Mieuxvaut l’avouer tout de suite, je suis un hors-la-loi.Inconsciemment, je vous l’assure, je suis un violeur dequotas. La grammaire, le vocabulaire, la conjugaison,et, la pire: l’orthographe imitent les mauvaises herbesqui colonisent ma pelouse en grignotant le temps deparole et d’écriture. Ces quatre bandits braquent demanière effrontée la banque du temps enthésaurisant les précieuses minutes de ma grillehoraire. L’expression est exsangue, famélique, c’estl’anorexie assurée pour la communication.

Il va falloir que je me ressaisisse sinon ma classe varessembler à celle de la version cinématographiquedu Petit Nicolas: 100% de restitution et zéro minuted’apprentissage. L’horreur absolue, le désertdidactique, la caricature d’une pédagogie atomisée,le Nagasaki scolaire d’un lendemain de bombe.

C’est promis, je vais tout changer. Je vais lireRésonances et même L’Educateur. Je vais m’interrogeravec les chercheurs. Je promets de préparer desvalises de ressources pour mon voyage versl’équilibre. Dans ma marche vers la rédemption, jevais traquer toutes les citations qui m’aideront dansmon entreprise. Je vais même essayer de comprendreEinstein lorsqu’il disait: «L’école devrait toujours avoirpour but de donner à ses élèves une personnalitéharmonieuse et non de les former en spécialistes.»Ouf, je me sens déjà plus intelligent. Mes collègues et mon futur directeur ne vont pas me reconnaître.

Et mes élèves, vont-ils penser que je suis alléà Lourdes pendant les vacances? Quellechance ils ont, ils vont enfin apprendre àstructurer leur pensée. Leurs débats serontnourris, je vais devenir le Philippe Rochat desécoles. Je les vois déjà se pourlécher lesbabines face aux alléchants menuspédagogiques que je vais leur proposer.

Travailler sur une phrase, en envisageanttous les sens possibles du message qu’ellevéhicule, ça c’est de l’équilibré, du dissocié,le régime scolaire idéal. Pas d’orthographepour l’orthographe mais la justesse auservice du message, la règle dans uncontexte. Le vocabulaire en situation, pasde liste de mots hors-sol, des racines dansle terreau de la communication. Laconjugaison au service du verbe et pas lecontraire! Au sortir de l’école, mes élèvesseront prêts à affronter la société qui lesattend. Même Jacques Attali sera admiratif,il aura trouvé quelqu’un qui a compris sonaffirmation: «Une société se définit par lalangue qui la structure et qui donne unesignification auxinformationsqu’on yéchange.»

Il faut que je vous laisse,tout à coup, je ne suis plussûr de bien mecomprendre. J’ai encore dutravail à mettresur le métier. Le plus beaumétier dumonde…

Didier Jacquier,Président

de la SociétéPédagogique

Valaisanne

Je structure, tu structures,il ou elle s’exprime…

Je structure, tu structures,il ou elle s’exprime…

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne às’exprimer via un édito-carte blanche.

( Résonances - Novembre 2009 1

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2 Résonances - Novembre 2009 )

Sommaire

4-13

Sommaire Je structure,

tu structures, il ou elle s'exprime… D. Jacquier 1

Gestclasse se transforme en ISM Gestion de classes - Service de l’enseignement 42

Les dossiers de Résonances 44

Spécial Semaine de la lecture

Autour de la lecture 14 La Semaine romande de la lecture vue par Christian Yerly - N. Revaz

Autour de la lecture 16 Semaine de lecture en Valais du 20 au 29 novembre - GVB

Autour de la lecture 17 Voir grand, voir loin pendant la Semaine de la lecture - N. Revaz

Carte blanche 19 Bibliothèque et littérature - Groupe d’étudiants de la HEP-Vs

Education musicale 20 L’initiative jeunesse+musique - C.-E. Clavien

Education physique 22 A la patinoire - G. Schroeter

ICT 24 Créer une charte Internet pour sa classe - S. Rappaz

Agenda Ecole-Culture 26 Des idées de sorties ou de rencontres - Service de la culture

Rencontre 27 Franz Weissen: un adjoint passionné par l’enseignement - N. Revaz

Chiffre du mois 30 Formation continue: besoins et attentes des enseignants - SFT

Environnement 31 Exploration de l’Environnement à l’école enfantine - S. Fierz

Livres 32 La sélection du mois - Résonances

Conférence 34 Conférence sur le syndrome d’Asperger - W. Clavien & A. Savioz

Conférence 35 Conférence du Dr Revol organisée par l’AVPEHP - Comité de l’AVPEHP

CRPE 36 Prévoyance professionnelle: impact de l’OPP2 - P. Vernier

Mémento pédagogique 37 A vos agendas - Résonances

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

Publication 40 Il était une fois… - Marie Rey et la RSR

Publication 41 Dix ans de maturité bilingue - WBZ CPS

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Langue, pensée et… culture, pour

reprendre les mots de Jean-François

de Pietro, dans son petit texte

intitulé «Quel est le sexe de la

lune?» Le sujet de ces interrelations

est si complexe que Résonances ne

pouvait l’aborder que par petites

touches incomplètes. Cependant,

pour les curieux, il est toujours

possible de suivre les pistes

bibliographiques proposées.

S tructuration dela langue – de la penséeS tructuration dela langue – de la pensée

4 Maîtrise de la langueet pensée structurée:quel(s) lien(s)?E. Charmeux

7 Quel est le sexe de la lune?J.-F. de Pietro

8 Structurer la langueet la pensée:un lien entre les deux?E. Bulea

10 Regard d’un inspecteursur la structurationde la langueN. Revaz

12 La bibliographiede la Documentation pédagogiqueE. Nicollerat

13 Le recours à la langue pour travaillerla penséeJ.-P. Mabillard

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Ce qui se conçoit bien s’énonce clairementEt les mots pour le dire arrivent aisément.

C’est ce qu’écrivait en 1674, Nicolas Despréau-Boileau,dans son Art Poétique, affirmant ainsi sans ambiguïtél’antériorité de la pensée sur la parole.

On connaît les conséquences pédagogiques de cettecroyance qui fut, des siècles durant, l’un des dogmestranquilles de l’école. La pensée étant considérée d’es-sence divine, l’école a peu de moyens d’action sur elle:ceux qui pensent mal vont évidemment parler mal, etl’on n’y peut pratiquement rien.

Depuis les années 50, avec la diffusion des travaux enlinguistique, cette croyance est fortement remise enquestion. On a aujourd’hui de très nombreuses raisonsde penser que c’est la connaissance et la compréhen-sion approfondies du fonctionnement de la languequi permettent à la pensée de se structurer et de s’en-richir, et qu’en tout état de cause, c’est une relation detype dialectique qui les unit.

Deux questions pourtant se posent toujours, dont lesréponses restent floues dans les pratiques:

que signifie une «pensée structurée»?que signifie «structurer la langue»?

La première définit l’objectif, la seconde, les moyenspour l’atteindre. Encore faut-il avoir répondu claire-ment à la première question, pour pouvoir répondre àla seconde.

Contrairement à ce que les «nouveaux» programmesfrançais pour le primaire laissent supposer, les indica-teurs d’une pensée bien structurée n’ont que peu àvoir avec la récitation de règles ou de définitions, nidu reste avec la mémorisation de quoi que ce soit.

Pour être solide, la pensée doit se nourrir de mémori-sation, mais ne se limite pas à elle.

Un des indicateurs essentiels en est la capacité de miseen relation, et notamment celle de repérer des diffé-rences, là où elles n’apparaissent pas spontanément.Refus des amalgames, et refus des évidences, ce qu’uncertain René Descartes a nommé le «doute métho-dique», (qu’on appelle aussi «l’esprit scientifique»), quine se contente pas de la première lecture, mais va plusloin chercher d’autres indices et d’autres justifications.

Et c’est bien la connaissance du fonctionnement de lalangue maternelle, (même si d’autres facteurs entrentaussi en jeu) qui rend possible un tel résultat. On saitqu’un ouvrier qui connaît la théorie du fonctionne-ment de ses outils est un ouvrier plus efficace parceque libre: c’est la compréhension de la théorie qui per-met l’adaptabilité et le progrès. La métacognition estindispensable à la maîtrise.

Or, on peut dire que l’enseignement de la grammaire,du vocabulaire, de l’orthographe et autres, tels quenous le connaissons depuis toujours à travers les ma-nuels en vigueur et les programmes officiels français,ne vise nullement une compréhension théorique dufonctionnement du français.

C’est une grammaire qui enseigne des «règles», toutesfaites, qu’aucun travail scientifique ne peut justifier,des règles à mémoriser pour les réciter, et qui serventessentiellement à coller des étiquettes sur les motsd’une phrase généralement sans contexte.

Loin de la réalité langagière, elle ne met en route au-cune métacognition, et aucun «doute méthodique».

Surtout, lorsque, cerise sur le gâteau, ce sont des règlesfausses.

Quelques exemplesTous les manuels proposent une leçon intitulée: «Lenombre des noms», avec la règle suivante à retenir,que l’on trouve à la suite d’un petit texte, dépourvude nom d’auteur: «Les noms sont du nombre singulier ou pluriel. Quandle nom ne désigne qu’un seul être, qu’une seule choseou qu’un seul sentiment, il est au singulier: la chemi-née, une chaise, un bateau. Quand il en désigne plu-sieurs, il est au pluriel: les jouets, des pralines.»

4 Résonances - Novembre 2009 )

Maîtrise de la langue et penséestructurée: quel(s) lien(s)?

Maîtrise de la langue et penséestructurée: quel(s) lien(s)?

E. Charmeux

«La connaissance et la compréhensiondu fonctionnement de la languepermettent à la pensée de se structurer.»

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Outre la surprise de voir l’uni-vers des choses dont on parleainsi réduit aux êtres, auxchoses et aux sentiments, (et lesidées alors?), on ne peut queconstater l’énorme contresensd’une telle règle, qui confondpluralité et pluriel. Ce n’est pasparce que les choses sont dansune pluralité, que le nom estpluriel; c’est évidemment l’in-verse. C’est parce qu’on repèreles marques de pluriel que l’oncomprend qu’il y a peut-êtreune pluralité – sans que ce soitcertain, du reste: «les lunettes»ne sont point «plusieurs lunet -tes». De même, le «féminin»n’est pas imposé par la pré-sence de filles: la voile n’estpoint l’épouse du voile, et lepèlerin, le mari de la pèlerine.

En fait, pluriel ou féminin, sontdes modes de fonctionnement des noms qui permet-tent de traduire des différences, parfois l’oppositionpluralité/singularité, parfois autre chose.

Avec la règle habituelle, c’est l’amalgame, l’à peu prèset l’acceptation de l’évidence superficielle…

D’aucuns vont objecter ici que ces exemples ci-dessussont des exceptions…

La notion «d’exception» est anti-scientifique. Une rè-gle ne peut pas avoir d’exceptions sans cesser d’êtreune règle. Aucun scientifique ne parle jamais d’excep-tions et nul n’irait penser que les poissons auraient desexceptions qui seraient les baleines!

Un second exemple:Les nouveaux programmes français préconisent, pourle CE2 (3e année primaire) l’enseignement des «pro-noms personnels», en fonction sujet, c’est-à-dire laliste «Je, tu, il (ou elle), nous, vous, ils (ou elles)». Lesenfants apprennent donc que tous ces «petits» motsappartiennent à la même famille, qu’ils correspondentà la même notion grammaticale, définissant le mêmetype de fonctionnement. C’est faux.

Je, tu, nous et vous ne fonctionnent pas comme «il»,puisqu’ils ne peuvent remplacer un mot, contraire-ment à ce dernier: le directeur est venu. Il nous a ditque…

Très différent, «Je» désigne, mais ne «remplace» pas.Et ce qu’il désigne, ce n’est même pas une personne,c’est une fonction, celle de celui qui parle. Quiconqueprend la parole, dit «JE».

Règne de la confusion et de l’à peu près. Quelle ri-gueur de pensée?

On pourrait multiplier les exemples, dans tous les do-maines de l’étude du fonctionnement de la langue,qui font apparaître à quel point l’enseignement tradi-tionnel, cloisonné, de la grammaire, et de ses satel-lites, loin d’être un facteur de structuration de la pen-sée, est, au contraire, une gymnastique inutile, défor-mante, et dangereuse.

Alors, dira-t-on, il faut supprimer la grammaire,comme le réclamait Célestin Freinet?

Malgré toute mon admiration pour Freinet, je dis bienhaut que non. Nous avons déjà dit pourquoi.

En fait, la grammaire n’a d’autre signification qued’être en quelque sorte le prolongement intelligentde la lecture. J’ai compris le sens du texte que je viensde lire. Voyons maintenant comment il est fait, pourcomprendre comment cette compréhension a pu êtrepossible, et aussi pour comprendre comment il faut s’yprendre pour se faire comprendre.

( Résonances - Novembre 2009 5

Prochain dossierL’école au fil des degrés:

vers plus de verticalité

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C’est ce type de questionnement-là qui structure lapensée, en permettant la distanciation de soi et la mé-tacognition.

C’est pourquoi la grammaire ne doit porter que sur lestextes précédemment lus.

On découvre alors que ces textes mettent en jeu, nonpoint des règles préexistantes, mais un système com-plexe – et en évolution –, dont le fonctionnement dé-pend de trois facteurs:

le système linguistique français, qui est loin d’êtreimmuable;

des facteurs psychologiques: l’auteur qui a utilisé cesystème est un être humain avec des projets decommunication et d’expression, lesquels ont influésur ses choix de mots et de structures;

des facteurs sociaux: ces textes s’adressaient à desdestinataires, avec des enjeux (l’attente de réponses,en mots ou en actes), qui ont influé également surles choix langagiers de l’auteur.

Si l’on veut que les enfants maîtrisent leur langue, etacquièrent une rigueur de raisonnement qui leur per-mette de comprendre le monde qui les entoure et

6 Résonances - Novembre 2009 )

Eveline Charmeux, professeur honoraire IUFM,ex-chercheur associé à l’INRP à Paris.(l’a

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S i la grammaire apprenait à bien penser…S i la grammaire apprenait à bien penser…

d’agir sur lui, ce sont ces trois aspects qu’il imported’étudier, toujours en relation étroite.

C’est aussi pour cela qu’un mouvement de désobéis-sance aux programmes officiels se développe enFrance.

Il en va de l’avenir de nos enfants, et des moyens quenous leur donnons de construire leur liberté et leur di-gnité de citoyen.

Bibliographie de base

Une grammaire d’aujourd’hui, par Eveline Charmeux, MichelGrandaty et Françoise Roland, 3 volumes Editions SEDRAP,Toulouse 2001. Avec manuels scolaires CE2,CM1 et CM2 +guide pour les enseignants.

Site: Enseigner le français avec Eveline Charmeux: www.charmeux.fr

Blog: www.charmeux.fr/blog/index.php

La grammaire de l’époque classique voyait un parfait pa-rallèle entre la pensée et la langue, au point de nous avoirlégué le vocabulaire de la logique pour désigner des faitsde langue (objet, sujet, attribut, circonstanciel, proposi-tion…). Au XXe siècle le rêve de créer des «machines à lireet à parler» a conduit au développement des grammairesformelles, indifférentes aux contenus pour pouvoir traiter

mécaniquement des formes (syntagme, génération, distri-bution, transformation…). Ce vieux débat marque encorenotre bonne vieille grammaire scolaire: on justifie tou-jours l’enseignement de celle-ci en disant que la gram-maire nous aide à penser, comme si la grammaire scolairen’avait pas été inventée pour nous permettre de corri-ger… sans réfléchir. Si la grammaire apprenait à bien pen-ser, les lauréats des concours d’orthographe seraient prixNobel. La pensée et la langue se font pourtant la courteéchelle: corriger une phrase, choisir un mot juste,construire un texte… c’est bien donner juste forme à unepensée. Un bon enseignement de la grammaire est sansdoute celui qui rappelle, dans ses leçons austères, que lalangue pense, dans l’étymologie, la morphologie, lelexique, la syntaxe… Mais n’en déplaise à quelque Or-senna, la grammaire doit défendre sans complexe son es-pace propre, pourvu qu’on garde du temps pour écrire,penser, apprendre et émouvoir.

L’auteur:Jean-Charles Chabanne, maître de conférences en Langueet Littérature Françaises, IUFM de Montpellier, site de Per-pignan.

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Langue ou pensée… Langue et pensée… Mais ne man -que-t-il pas un 3e terme, la culture? En effet, c’est parla culture, et l’éducation, que l’on accède à la langue,cette pensée socialisée, matérialisée dans des signes. Età travers la langue qu’on accède à cette émanationcristallisée de la pensée que constitue la culture.

L’enfant, dès son plus jeune âge, découvre simultané-ment ces trois composantes de son être. A travers tousses contacts, il développe le langage, il apprend qu’ilexiste des rivières et des fleuves, la lune et le soleil, etque celui-ci se lève puis se couche, qu’il y a, au moins,deux catégories de personnes, celles qu’on peut tu-toyer et celles qu’on vousoie, etc.

L’enfant modèle ainsi progressivement sa pensée enacquérant sa langue dans un certain contexte culturel.Il nomme les choses, les actions, et, parallèlement –sans nécessairement en avoir conscience –, il les caté-gorise en fonction de leurs propriétés grammaticales(les noms et leur genre, les verbes, les adjectifs, etc.) etde leurs conditions d’usage (tu/vous).

Plus tard, grâce à l’école dans une large mesure, il com-mencera à réfléchir – au moyen de la langue – à la cul-ture et à la langue elles-mêmes; il apprendra aussi lenom des fleuves et des rivières, que la lune est un satel-lite de la terre… mais aussi un nom de genre féminin.

A un moment ou l’autre, il découvrira aussi d’autreslangues et, avec elles, d’autres cultures, d’autres ma-nières d’organiser le monde par la pensée et la langue.En allemand, par exemple, il sera tout à coup con -fronté à des mots d’un «3e type» (ou genre): das Brot,das Kind… Au fait que der Fluss n’y est vraiment ni unfleuve ni une rivière, ou plutôt les deux à la fois… Ou,encore, au fait que la lune y est masculine…

Le plurilinguisme est la manifestation la plus évidentedes liens entre langue et pensée: chaque langue, en ef-fet, influence la manière de penser de celui qui la parleen lui imposant ses catégories – ces formes culturellescristallisées dans la langue – pour appréhender la réa-lité. «The world in which different societies live are dis-tinct world, not merely the same world with differentlabels attached» écrivait le célèbre linguiste et anthro-pologue Edward Sapir en 1929. Certaines langues,ainsi, ne connaissent pas la catégorie du genre (basque,persan…), d’autres ne connaissent pas les mêmestemps verbaux que le français (romanche, hopi…), cer-taines ne se contentent pas du tutoiement et du vou-soiement mais offrent plusieurs formes selon le statutsocial des interlocuteurs (japonais…)…

Mais le plurilinguisme est aussi le meilleur moyen delibérer la pensée! Petit à petit, en effet, en apprenantde nouvelles langues, l’enfant va devoir reconnaitre,et accepter, que la langue n’est pas le monde, que saculture n’est pas la culture, faisant ainsi une place àune pensée qui, certes, reste inscrite dans le langage,mais qui n’est plus enfermée dans une langue. Aprèstout, même s’ils trahissent parfois, les traducteurs par-viennent tout de même à traduire!

La lune, finalement, au-delà des langues, n’a pas de sexe– malgré Rilke qui ne pouvait accepter qu’elle ne soitpas féminine, «(…) so dass ich immer machen möchteder grosse Sonn und die Möndin». Et nous savons tousaujourd’hui que le soleil ne se lève pas vraiment…

Note

Le texte est rédigé en suivant les principes de l’orthographeréformée.

( Résonances - Novembre 2009 7

Quel est le sexe de la lune?Quel est le sexe de la lune?J.-F. de Pietro

«Le plurilinguisme est la manifestation la plus évidente desliens entre langue et pensée.»

Jean-François de Pietro, linguiste et didacticiendes langues, collaborateur scientifique àl’Institut de recherche et de documentationpédagogique (IRDP-Neuchâtel).(l’a

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Raisonner en grammaire«Si raisonner “vraiment”, en grammaire commeailleurs, est autre chose qu’appliquer une règle ou uneprocédure que quelqu’un vous a donnée après que vousavez effectué un semblant de recherche, la séquenced’apprentissage devra être conçue en fonction du typede raisonnement que l’on vise à faire pratiquer.»Marc Campana et Florence Castincaud. Comment fairede la grammaire. Paris: ESF, 1999.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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La problématique du rapport entre la structuration dela langue et celle de la pensée date de la Renaissance:c’est Descartes qui, en procédant à la dissociation dulogos1 antique, a rendu possible sa formulation; et cesont les deux ouvrages de Port-Royal, La logique oul’art de penser (Arnauld & Nicole, 1662/1970) et laGrammaire générale et raisonnée (Arnauld & Lance-lot, 1660/1997) qui en ont proposé un traitementétayé et explicite. Constatant que les structures deslangues ne pouvaient être déterminées par les struc-tures du monde, et devaient plutôt être mises en rela-tion avec celles de la pensée, ces auteurs ont décrit lesopérations constitutives de cette pensée: concevoir(élaborer des «notions»: la terre, rondeur), juger (met-tre en relation deux notions: la terre est ronde) et rai-sonner (organiser deux ou plusieurs jugements). Surcette base, ils ont soutenu que le langage est organiséen deux niveaux: un niveau universel (structures com-munes aux diverses langues) déterminé par les opéra-tions générales de la pensée; et un niveau particulier,constitué par les structures spécifiques des langues,qui découleraient de la «mentalité» particulière descommunautés qui les parlent.

Cette thèse de la prééminence des structures de lapensée sur celles du langage a été critiquée par Hum-boldt notamment (1835/1974), qui a démontré que lesdifférences structurelles entre les langues sont telles

qu’aucune grammaire universelle ne peut être postu-lée, et qui a soutenu que le langage est une activité àcaractère historique qui est à l’origine de la pensée, ouqui rend possible la formation des idées et des raison-nements.

Les thèses de Port-Royal ont été reprises par la Gram-maire générative et transformationnelle de Chomsky(1965/1971), qui distingue des structures «profondes»(universelles et innées) et «de surface» (propres à unelangue). Les propositions de Humboldt ont quant à elles été reformulées dans la linguistique de Saus-sure et dans la psychologie développementale de Vy-gotski.

Sur la base de l’étude de multiples langues, Saussure arenouvelé l’analyse du statut des signes linguistiques:plutôt que d’être des formes phoniques traduisant desidées déjà là, ceux-ci se constituent par découpes cor-rélatives d’images mentales d’«objets» d’un côté,d’images de sons de l’autre: «Psychologiquement, abs-traction faite de son expression par les mots, notrepensée n’est qu’une masse amorphe et indistincte. [...]Le rôle caractéristique de la langue vis-à-vis de la pen-sée n’est pas de créer un moyen phonique matérielpour l’expression des idées, mais de servir d’intermé-diaire entre la pensée et le son, dans des conditionstelles que leur union aboutit nécessairement à des dé-limitations réciproques d’unités» (CLG, pp. 155-156).Saussure soutient donc ainsi que les unités de la pen-sée humaine ne peuvent se constituer et se stabiliserque sous l’effet des signes du langage.

C’est une thèse analogue qu’a soutenue Vygotski,pour lequel «le concept est impossible sans les mots, lapensée conceptuelle est impossible sans la pensée ver-bale» (Pensée et langage, p. 207); sur la base de sesétudes du développement de l’enfant, cet auteur aajouté que l’appropriation et l’intériorisation desstructures du langage étaient la condition de l’émer-gence des opérations de la pensée consciente.

8 Résonances - Novembre 2009 )

S tructurer la langue et la pensée:un lien entre les deux?

S tructurer la langue et la pensée:un lien entre les deux?

E. Bulea

«Les travaux accomplis semblentconfirmer le rôle important du langagedans l’émergence de la pensée.»

Ecrire pour raisonner

«Apprendre à écrire peut et doit aussi se faire dans lecadre des autres disciplines comme l’histoire, lagéographie ou les sciences (compte rendu d’uneexpérience scientifique, récit historique, etc.). En effet, écrire aide à apprendre, à organiser la pensée,à construire un raisonnement, une argumentation, etc.Ecrire est une activité complexe dont l’apprentissageexige du temps. Il consiste en une approche structuréequi s’étend sur l’ensemble de la scolarité…»Enseignement/apprentissage du français en Suisseromande: orientations. CIIP, 2006.www.ciip.ch > Activités > Politique des langues >Documents de références

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Le développement de ces opéra-tions de pensée a par ailleurs étélonguement étudié par Piaget,dont la théorie des stades du dé-veloppement cognitif (sensori-mo-teur, opérations concrètes, opéra-tions formelles) demeure une ré-férence incontestée; mais Piagetconsidère que le langage ne joueaucun rôle déterminant dans ledéveloppement intellectuel del’enfant, et par ailleurs si sa théo-rie semble décrire clairement ces«produits» que constituent lesstades, elle n’identifie pas vrai-ment (ou de manière trop géné-rale) les «processus» qui font pas-ser d’un stade à l’autre.

Nombre de chercheurs contempo-rains pensent que ces deux pro-blèmes sont intimement liés, c’est-à-dire soutiennentque pour identifier les processus dynamiques de déve-loppement de la pensée, il faut prendre en compte lelangage et son développement. Les travaux que nousconduisons dans le cadre de l’interactionnisme socio-discursif (voir Bronckart, 1997) se fondent sur cette hy-pothèse et visent à analyser les interactions qui se dé-ploient entre les processus de structuration du lan-gage et les processus de structuration de la pensée.

A un premier palier, un réexamen des données utili-sées par Piaget dans La formation du symbole (1946) apermis, d’un côté de démontrer que la construction designes s’effectuait par combinaison de processus psy-chologiques très élémentaires, attestables dès le stadesensori-moteur, d’un autre côté de valider la thèse deVygotski selon laquelle c’est l’intériorisation des signesqui génère les premières unités de pensée (voirBronckart, 2003). Une interaction analogue semblepouvoir être identifiée au palier supérieur des rela-tions de base entre unités: Piaget avait montré que lesopérations de la pensée fonctionnent selon la «lo-gique» des implications de signification, et cetteforme de logique semble découler de l’intériorisationdes relations prédicatives à la base de tout énoncé.Une interaction plus globale encore pourrait êtreidentifiée entre les structures énonciatives que consti-tuent les types de discours et les structures cognitivescomplexes que constituent les raisonnements.

Ce type d’analyse des interactions langage-penséen’en est qu’à ses débuts, et si les travaux accomplissemblent bien confirmer le rôle important du langagedans l’émergence de la pensée, il n’en demeure pasmoins que, comme l’a démontré Piaget, en raison del’application récursive des processus d’abstraction etde généralisation, le développement psychologique

ultérieur se caractérise par l’émergence d’opérationsintellectuelles abstraites, c’est-à-dire «libérées» descontraintes particulières de la langue, et plus généra-lement du contexte social, qui ont donné naissance àla pensée.

Références bibliographiques

Arnauld, A. & Lancelot, C. (1660/1997). Grammaire généraleet raisonnée de Port-Royal. Paris: Allia.

Arnauld, A. & Nicole, P. (1662/1970). La logique ou l’art depenser. Paris: Flammarion.

Bronckart, J.-P. (2003). L’analyse du signe et la genèse de lapensée consciente, Cahiers de l’Herne, 76 - Saussure, 94-107.

Chomsky, N. (1965/1971). Aspects de la théorie de la syntaxe.Paris: Seuil.

Humboldt, W. von (1835/1974). Introduction à l’œuvre sur lekavi. Paris: Seuil.

Piaget, J. (1946). La formation du symbole. Paris: Delachauxet Niestlé.

Saussure, F. de (1916). Cours de linguistique générale. Paris:Payot [abrégé CLG].

Vygotski, L.S. (1934/1997). Pensée et langage. Paris: La Dispute.

Note

1 Catégorie philosophique qui désignait indistinctement ceque l’on appelle aujourd’hui pensée et langage.

( Résonances - Novembre 2009 9

Ecaterina BuleaFPSE, Université de Genève.(l’a

uteu

re

Images d’un côté et sons de l’autre?

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Pierre-Marie Gabioud, inspecteurde la scolarité obligatoire, a ac-cepté de donner son avis sur lastructuration de la langue et sonlien avec l’organisation de la pen-sée. Etant tout particulièrementattaché à un enseignement ortho-graphique adapté, il a rédigé unpetit mémo qu’il remet volontiersaux enseignants; aussi était-il inté-ressant de l’interroger plus parti-culièrement sur cet aspect.

Dans vos observations en tantqu’inspecteur, constatez-vousune diversité dans l’importanceaccordée à la structuration dela langue?Je trouve que la part dévolue à lastructuration, qu’il s’agisse d’ortho-graphe, de grammaire ou de con -jugaison, est souvent plus consé-quente que celle accordée à la lecture, à la compréhen-sion de textes et à l’expression orale et écrite. Danscertaines classes, j’observe un 25% du temps pour lacommunication et un 75% pour la structuration, avecbeaucoup d’exercices, souvent répétitifs et lassantspour les élèves. De manière générale, force est deconstater que la part de la structuration est dominante.

Quel regard portez-vous sur cette approche de lalangue?Un regard très critique; le rapport que les élèves entre-tiennent avec la langue est trop souvent vécu négative-ment. D’autre part, pour reprendre un célèbre pro-verbe, si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’esten écrivant qu’on apprend à écrire et c’est en parlant

qu’on améliore son expression orale.Cela me fait mal lorsque j’entendsune enseignante de deuxième an-née primaire me dire qu’elle n’a passuffisamment de temps pour l’ap-prentissage de la lecture à cause duprogramme de grammaire-conju-gaison-orthographe...

Dès lors, comment expliquer lepoids très fort accordé à lastructuration dans les évalua-tions, dont les épreuves canto-nales?C’est en effet paradoxal; il faut ce-pendant reconnaître que des pro-grès ont été réalisés dans l’élabo-ration des épreuves cantonales.Quand j’étais jeune enseignant,l’examen de français ne comportaitni compréhension de l’écrit, ni ré-daction. D’autre part, il faut bien

avouer qu’il est plus facile d’évaluer la structuration;l’enseignant a l’impression d’être plus objectif, les no-tations sont moins sujettes à con testation. Une évalua-tion critériée de l’expression demande plus de tempset exige une définition très précise des objectifs à at-teindre dès le début de l’activité. Les plans d’étudesont de plus très vagues sur les compétences atten-dues en lecture ou en expression.

Les moyens d’enseignement ne fournissent-ilspas des outils?Les séquences didactiques pour l’apprentissage del’expression orale et écrite en contiennent certes, maisles séquences devraient être un outil parmi d’autres.Résumer le travail de l’expression à un seul moyend’enseignement est à mon sens une erreur. Faire deuxséquences par année, c’est produire un nombre troplimité de textes. Je cite régulièrement la déclarationde Jean-François Lovey, datant de 2006 et dans la-quelle il est demandé que les élèves, quel que soit ledegré et quel que soit l’âge, devraient rédiger au mi-nimum dix textes par année. Dans les classes, j’observeune inégalité du nombre de textes produits et des pra-tiques. Lorsqu’une déclaration est diffusée, il faudraitque nous, inspecteurs, puissions prendre davantage detemps pour garantir sa mise en application. Les direc-

10 Résonances - Novembre 2009 )

Regard d’un inspecteur surla structuration de la langue

Regard d’un inspecteur surla structuration de la langue

N. Revaz

Pour Pierre-Marie Gabioud, la

langue aide à la structuration de

la pensée et vice versa, mais il a

l’impression que l’école n’en a

pas suffisamment conscience.

Enseignement du français: déclarationdu Service de l’enseignement

www.vs.ch/enseignement > Informations scolaires >Programmes d’enseignement > Scolarité obligatoire >Ecole enfantine, primaire et CO

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

teurs d’école devraient par ailleurs contribuer davan-tage à une harmonisation minimale des pratiques,mais en ont-ils le temps?

Selon vous, quelles seraient les stratégies effi-caces pour améliorer l’enseignement du français?Il faudrait en premier se mettre d’accord sur la notiond’efficacité. Revenons à l’orthographe: les méthodesseront efficaces le jour où les élèves s’appliqueront àécrire correctement quel que soit l’objet de l’écrit... etnon pas seulement quand ils ne commettront point defaute à la dictée préparée. Des conseils sont régulière-ment communiqués, ainsi que des principes favorisantune meilleure verticalité de l’enseignement. En susde la déclaration déjà citée, un document fédérateur,«Enseignement/apprentissage du français en Suisse ro-mande» a été distribué dans les écoles, mais celui-ciest passé inaperçu auprès de certains enseignants.

L’information officielle n’est-elle pas trop diffuse?Je dirais que ce constat n’est pas faux, et l’est encoremoins pour ce qui est de l’enseignement de la languematernelle. Au sein des cantons et même des établis-sements scolaires, il y a plusieurs visions qui cohabi-tent, ce qui perturbe l’efficacité du message officiel.Les actions coup-de-poing ne suffisent pas pour que lemessage passe. Le PER et les nouveaux moyens d’ensei-gnement devraient contribuer à rassembler les pointsde vue.

Tout en mettant l’accent sur l’expression, faut-ildans le même temps parvenir à faire passer àl’élève le message d’une nécessaire structura-tion des textes?Il y a eu des courants dans la pédagogie où l’on trou-vait l’orthographe peu importante, mais c’était uneerreur, car c’est une politesse de la langue. La beautédu texte, aussi à travers une graphie soignée, doit res-ter un objectif important de l’école. Pour motiverl’élève, le destinataire réel est un bon vecteur et cer-taines classes publient en ligne des textes ou font desexpositions de leurs productions. Il faut travailler l’ex-pression en réutilisant le savoir acquis par le biaisd’exercices de structuration et non pas faire de lastructuration pour elle-même.

Répertorier les bonnes pratiques permettraitd’orienter les activités…Tout à fait, car je vois encore des suites de mots videsde sens à compléter ou à analyser, pour soi-disant tra-vailler l’orthographe ou la structure de la phrase. Sou-ligner toutes les fautes en rouge peut aussi découragerl’élève, alors même qu’il est en progrès dans certainesacquisitions. La pédagogie de l’erreur n’est pas encoresuffisamment prise en compte par les enseignants. Uneformation continue par établissement fait défaut pource qui est de l’approche de la structuration en lien avecl’expression, et je me demande si la formation initialen’est pas également lacunaire sur ce point.

( Résonances - Novembre 2009 11

La structuration de la langue vue par l’élève et l’enseignant Pierre-Marie Gabioud

En tant qu’élève, quel était votre rapport à la struc-turation de la langue?A l’école primaire, j’avais une relation difficile avec l’or-thographe. Pour certains élèves, l’alternance entre dictéeset corrections a peut-être été efficace, mais pas pour moi.A l’école secondaire, j’avais des lacunes assez sérieuses: leprofesseur affichait en classe un diagramme en barre per-mettant de bien visualiser le nombre de fautes; celle dujeune Pierre-Marie, était longue: la honte! C’est pourquoilorsque des enseignants focalisent sur les difficultés d’unélève, je leur rappelle que c’est un apprentissage difficileet qu’il est tout à fait possible d’avoir une orthographe debase bien fixée assez tardivement.

Quel a été le déclic dans votre apprentissage de l’or-thographe?A l’Ecole normale, j’ai découvert le plaisir de lire et ducoup les progrès en écriture ont été rapides.

Et en tant qu’enseignant, comment abordiez-vous lastructuration de la langue?Jeune enseignant, j’ai surtout cloné les pratiques vécues.

Assez rapidement toutefois, j’ai vu les limites de mon en-seignement et j’ai donc modifié mon approche. Pour cequi est de l’enseignement de l’orthographe, j’ai instauréles ligues A, B et C, de façon à permettre aux élèves, sansleur mettre de notes, de passer d’une équipe à l’autre, enfonction de leurs progrès. Entre les équipes, il y avait unedifférenciation par rapport à la longueur des textes, ce-pendant tous avaient à disposition les mêmes ouvrages deréférence. Mon objectif était de proposer un accompagne-ment individualisé de l’élève dans cet apprentissage com-plexe.

Et aujourd’hui, quelle est votre relation à la langue?Avant tout professionnelle... Je ne prends pas suffisam-ment de temps pour lire autre chose que des rapports etdes articles liés à l’enseignement... Je rédige surtout destextes fonctionnels, dans lesquels le style n’a pas une im-portance cruciale: je dois seulement être concis et directpour faire passer le message. Passionné d’étymologie, jereviens souvent au sens originel des mots. J’aime les motscroisés aux définitions subtiles, les jeux de mots. RaymondDevos reste mon comique préféré...

Interview flashback

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

12 Résonances - Novembre 2009 )

Porter un regard attentif sur la structuration etl’expression dans toutes les disciplines, n’est-cepas un moyen efficace pour améliorer la maî-trise de la langue?Quelle que soit la discipline, l’enseignant ne doit paslaisser un texte constellé d’erreurs, mais il ne faut paspour autant pénaliser l’élève qui rend un bon travaild’histoire ou de sciences. Tous les enseignants doiventtirer à la même corde, sachant que toutes les disci-plines contribuent à la maîtrise du français.

Quel est votre point de vue sur les réformes or-thographiques?Il y a eu des réformettes qui posent problèmes tantque les nouvelles graphies ne sont pas intégrées dansles dictionnaires et les logiciels. Quant à la prise encompte de ces réformes dans l’enseignement, l’inspec-torat est embarrassé par ce flou.

Faut-il avoir le courage d’une simplification del’orthographe?Toucher aux racines des mots est très sensible dans lemonde de la francophonie, dès lors je doute qu’on aitla volonté d’entreprendre une vraie simplification,comme cela a été le cas pour l’espagnol. Personnelle-ment, j’aurais de la peine à accepter que l’on écrivetout à coup «opital», «ortografe»... Il faudrait au moinss’attaquer à certaines simplifications (le pluriel desnoms composés, par exemple).

Quel lien percevez-vous entre structuration de lalangue et structuration de la pensée?La langue aide à la structuration de la pensée et viceversa, toutefois j’ai l’impression que l’école n’en a passuffisamment conscience. Comme le disait Boileau,«Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. Et lesmots pour le dire arrivent aisément.»

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

E. Nicollerat

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice proposequelquessuggestionsde lectureen lien avecle dossierpour allerplus loin. Tousles documentsmentionnéssont bien sûr disponibles à laMédiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées)et pour certains à Sionégalement.

BLANCHET V., Parole,l’héritage Dolto [DVD + livret d’accompagnement],Paris, Mk2, 2006.Cote: 371.4 DOLT PARO

BENTOLIA A. [sous la dir.],Ecole et langage, «Lesentretiens Nathan, acte 13»,Paris, Nathan, 2003.Cote: 159.946.3 ENTR

BONIN P., Psychologie du langage, «Ouvertures psychologiques»,Bruxelles, DeBoeck, 2007. Cote: 159.946.3 BONI

BRUNER J., Culture et modes depensée: l’esprit humain dans sesœuvres, Paris, Retz, 2000. Cote:800.1 BRUN

COSNEFROY L., Méthodes detravail et démarche de pensée,«Méthodes en scienceshumaines», Bruxelles, De Boeck,1996. Cote: 37.025 COSN

FERRAND et GRAINGER [éd.], Psycholinguistique cognitive: essais en l’honneur de Juan Seguí, Bruxelles, De Boeck, 2004. Cote: 80 PSYC

KARMILOFF K. et KARMILOFF-SMITH A., Comment les enfantsentrent dans le langage, «Forum éducation culture», Paris, Retz,2003. Cote: 159.946.3 KARM

LAPLANE D., Penser, c’est-à-dire?: enquête neurophilosophique,«L’inspiration philosophique», Paris, Armand Colin, 2005. Cote: 159.955 LAPL

MAQUEDA J., L’enfant et la gourmandise des mots: aventuresorthophoniques, Ramonville-Saint-Agne, Erès, 2001. Cote: 159.946.3 MAQU

PIAGET J. et CHOMSKY N., Théories du langage, théories del’apprentissage: Le débat entre Jean Piaget et Noam Chomsky,Neuchâtel; Paris, Ed. du Seuil, 1979. Cote: 800.1 PIAG

PIAGET J., Le langage et lapensée chez l’enfant,Neuchâtel; Paris, Delachaux etNiestlé, 1976.Cote: 159.946.3 PIAG

PICQ P., La plus belle histoiredu langage, Paris, Ed. du Seuil, 2008.Cote: 159.946.3 PICQ

Question de réflexion:activités basées sur 42concepts langagiers de Boehm«Chenelière/Didactique.Langue et communication»,Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2004.Cote: 159.946.3 QUES

ROSSI J.-P., Psychologie de lacompréhension du langage,«Ouvertures psychologiques»,Bruxelles, DeBoeck, 2008.Cote: 159.946.3

WILDE ASTINGTON J.,Comment les enfantsdécouvrent la pensée: la«théorie de l’esprit» chezl’enfant», Paris, Retz, 2003.Cote: 159.955 ASTI

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

( Résonances - Novembre 2009 13

Penser le rapport de la langueà la pensée… Par la force deschoses et grâce à mon intérêtpour la langue, j’ai survolé cettequestion au gré de mes lectures.C’est une réflexion que l’on alongtemps abandonnée à la phi-losophie. S’il fallait choisir l’au-teur qui m’a le plus influencéje citerais un psychologue, Vy-gotski. Par l’importance qu’ila su donner à la langue et aulangage, il est devenu ma réfé-rence. Je me souviens l’avoirparcouru du bout des yeux etencore, sans être certain d’avoircompris toute la subtilité de saconceptualisation.

Mais là je ne réponds pas vraiment au défi qui m’a étélancé. Dès lors comment en si peu de lignes direquelque chose d’intelligent et de personnel. Je me

Le recours à la languepour travailler la pensée

Le recours à la languepour travailler la pensée

J.-P. Mabillard

Jean-Paul Mabillard, HEP-Vs (didactique dufrançais).(l’a

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Pourquoi enseigner la grammaire? Quelle grammaireenseigner en classe de français? L’ouvrage de SandraCanelas-Trevisi analyse l’enseignement de la gram-maire rénovée (basé sur Maîtrise du français, 1979)dans quatre classes de sixième primaire en Suisse. Lecadre théorique combine les principes d’une théoriede l’activité langagière avec des concepts didactiquestels que celui de temps didactique, concrétisé au tra-vers des indicateurs d’avancement des activités sco-laires, et de contrat didactique, conçu comme régula-teur du partage des responsabilités entre l’enseignantet les élèves.

Les résultats montrent que les formes et le sens desobjets enseignés sont en décalage par rapport à ce quiest préconisé par l’école. L’analyse critique permet unepremière interprétation de ce décalage.

Référence: Canelas-Trevisi, Sandra. La grammaire en-seignée en classe: le sens des objets et des manipula-tions. Berne [etc.]: Peter Lang, 2009.

Recherche sur la grammaireRecherche sur la grammaire

sens dans la peau d’un collé-gien venant de recevoir son su-jet de dissertation: «Structura-tion de langue-structuration dela pensée: un lien entre lesdeux?». Je sais donc ce qu’il mereste à faire, reparcourir quel -ques auteurs qui ont pensé lesujet, synthétiser ce qu’ils ontdit de plus fort sur le domaine.Etant donné l’ampleur d’un teltravail, je vais plutôt, de ma-nière spontanée, me référerà ma réalité professionnelle.Dans mon activité de forma-teur en didactique du français,je me retrouve souvent auxprises avec ce fameux rapportentre langage et pensée:

Tous les exercices proposés en formation ont re-cours à la langue pour travailler la pensée. Les acti-vités de pratique réflexive débouchent sur le débatet l’écriture sur les pratiques professionnelles.Une recherche sur l’expression écrite à laquelle jeparticipe a pris la langue pour objet de travail. Leschercheurs impliqués constatent en permanence (etmoi avec eux) que la manière de s’exprimer dénotela manière de penser.N’importe quelle activité scolaire nécessite un outillangagier (exploitation d’un genre de texte). L’ap-port d’un tel outil, de manière plus ou moins di-recte, développe donc les structures de la pensée.

Ces différents constats mettent en relief le rôle de lalangue par rapport à la pensée. Rien de trop scienti-fique dans ma démarche… Pourtant elle appuie mesefforts pour mettre en valeur auprès de mes étudiantsl’enseignement de la langue et le fastidieux travail sursa structuration. Si cette dernière ne présente pas unminimum d’avantages et vraisemblablement celui departiciper à la structuration de la pensée, à quoi bon«souffrir» pour l’acquérir?

Sujet de dissertation: «Structuration

de langue-structuration de la pensée:

un lien entre les deux?».

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

L’édition 2009 de la Semaine ro-mande de la lecture aura lieu du23 au 27 novembre, sur le thème«Osez la créativité». Le groupede pilotage, représenté au niveauvalaisan par Dominique Fellay (cf.interview parue dans le numérode novembre 2008), propose auxclasses de créer pour «traduireleurs lectures», avec des illustra-tions, des dessins, des vidéos, desmusiques, des collections d’objets…Une inspiration créative qui ne selimite absolument pas au domainedes arts. Le groupe de pilotage apar ailleurs invité plusieurs auteurs(Jeanne Benameur, Sylvaine Jaoui,Catherine Missonnier et ChristianJolibois du côté de l’écriture etChristian Heinrich du côté du des-sin) pour qu’ils guident l’inspira-tion avec des débuts d’histoire.

Pour en savoir plus sur cette Se-maine, il semblait intéressant derencontrer Christian Yerly, l’un desmembres du groupe de pilotagequi connaît bien l’univers de la lec-ture à l’école, puisqu’il est forma-teur en didactique de la lecture eten littérature jeunesse dans le ca-dre de la formation initiale et qu’ils’occupe aussi de la formation con -tinue des enseignants à la HEP deFribourg. Cet expert de la lecturesait que la plupart des classes foi-sonnent d’idées tout au long del’année pour promouvoir la lecture

et trouve que cette Semaine ro-mande de la lecture, qui revient an-nuellement tel un rite, est surtoutl’occasion d’un partage élargi au-tour de ces diverses actions. Chris-tian Yerly rêve d’une gigantesquemédiathèque scolaire pour rendrele livre plus vivant en contexte sco-laire. Il souligne que lire est uneconquête difficile qui demande dela concentration, mais que c’estaussi la plus belle des portes ou-vertes sur le monde. Il ajoute qu’enlisant, l’élève traite davantage d’in-formations qu’en écoutant un courset que, sans s’en apercevoir, il ap-prend en outre la maîtrise de lalangue, qu’elle soit écrite ou orale.

Alors n’hésitez pas à oser la créati-vité autour de la lecture avec vosélèves durant la Semaine romandede la lecture et tout au long de l’an-née scolaire.

Christian Yerly, pourquoi legrou pe de pilotage a-t-il choisila créativité comme thème decette sixième édition de la Se-maine romande de la lecture?Au fil des éditions, nous avonstraité les différents rôles de la lec-ture, à savoir le plaisir de lire, lelien lecture-écriture, l’écoute de lalecture et l’écriture avec des his-toires à terminer. Ayant abordéles différentes composantes dela lecture, l’idée était d’ouvrir la

Semaine à l’imagination, d’autantque 2009 est l’année européennede la créativité et de l’innovation.Notre choix a aussi été guidé par larichesse et l’originalité des textes re-çus avec l’opération des Histoires àterminer. Par ailleurs, comme le fu-tur Plan d’études romand fait lapart belle à la créativité, cela nous aconfortés dans notre choix. Cetteannée, les classes vont pouvoir lire,écrire et traduire leur compréhen-sion des textes de manière créative.Je suis persuadé que la piste del’imagination va ajouter une dyna-mique stimulante à la lecture.

Cette Semaine s’accompagne-t-elle à nouveau d’un cycle decon férences à travers la Suisseromande?Absolument. Michel Deleau, pro-fesseur à l’université de Rennes 2 etancien président de la société euro-péenne de psychologie développe-mentale, viendra parler de créati-vité. C’est en lisant sa préface pourle livre de Paul L. Harris intitulé«L’imagination chez l’enfant – Son

Christian Yerly défend la promotion

de la lecture avec passion.

14 Résonances - Novembre 2009 )

La Semaine romande de lalecture vue par Christian Yerly

La Semaine romande de lalecture vue par Christian Yerly

Nadia Revaz

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

L’histoire de la Semaine romande de la lectureLa première Semaine romande de la lecture (SRL) a été lancée en 2004, de façonà mener une action concrète pour remédier aux résultats obtenus en littératiedans le cadre de la première enquête PISA au niveau national. La SRL, une initia-tive du Syndicat des enseignants romands, bénéficie du soutien de la CIIP (confé-rence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin).

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

rôle crucial dans le développe-ment cognitif et affectif» que j’aieu l’idée de le contacter pour êtrele conférencier de cette édition.Il y a des convergences entre laréflexion des chercheurs dans cedomaine et les perspectives pourl’école, puisqu’on sait désormaisque pour apprendre, il faut d’abordcommencer par imaginer.

Quel est votre rapport person-nel et professionnel à la lecture?Je lis toujours plusieurs livres en pa-rallèle. J’aime relever des mots oudes passages et surtout j’ai besoinde parler de mes lectures. Mon slo-gan est que toutes les réponsessont dans les livres.

Auriez-vous une suggestion àpartager avec les lecteurs de Ré-sonances?Dernièrement, j’ai adoré «L’espècefabulatrice» de Nancy Huston. Sontexte montre que l’espèce humaineinvente constamment des histoireset que c’est à travers les récits fic-tionnels qu’elle se construit. Toutun programme.

Quelle est votre relation per-sonnelle à l’écriture?J’ai mis longtemps à l’améliorer,mais ça va mieux. Jacques Goody atrès justement mis en évidence quel’introduction de l’écriture dans unecivilisation bouscule tout, du faitqu’elle marque l’avènement de laloi, de l’organisation sociale… Et auniveau du développement de l’en-fant, l’écrit révolutionne les neu-rones. Trouver les mots pour dire

( Résonances - Novembre 2009 15

Quel regard portez-vous sur lacréativité?A mes yeux, inventer, c’est appré-hender le monde et dès lors chacuncrée depuis l’enfance. Pour repren-dre les mots de Michel Deleau, lelangage c’est de l’inventivité et dela spontanéité au quotidien. Al’école, la créativité n’est hélas passuffisamment prise en compte, caron a longtemps oublié la dimen-sion personnelle dans la phased’appropriation du savoir. Ap-prendre, c’est ajouter sa couleur:il ne s’agit pas de demander auxélèves de faire des choses uniqueset géniales, mais de leur laisserexprimer leur part d’originalité.

Lorsque j’interroge les étudiants dela HEP, force est de constater quenombre d’entre eux se sont éloi-gnés du plaisir de lire à cause deslectures imposées par l’école. Quedes livres fassent partie du pro-gramme est tout à fait normal, maisl’institution scolaire devrait offrir enparallèle un choix de lectures va-riées et organiser des rencontresavec des auteurs contemporains quiparlent de la vie d’aujourd’hui dansleurs textes. La littérature jeunessedoit aussi avoir sa place. Depuisquelques années, l’école fait des ef-forts dans la promotion du plaisirde lire, mais on peut et on doit fairedavantage et mieux.

Une seule adresse pour ensavoir pluswww.le-ser.ch > Semaine roman -de de la lecture

quelque chose est la meilleure ma-nière de le comprendre, mais pourbien écrire, il faut lire.

Et celui qui a de la difficulté àécrire peut créer avec des sons,des images…D’où le choix de la Semaine de lalecture cette année, car l’écrituren’est pas le seul moyen d’expres-sion de la créativité. On peut pro-longer un texte par un poème ouraconter la suite de l’histoire parun dessin ou un film. Tous les lan-gages sont une manière de réinter-préter une œuvre en ajoutant sapropre créativité et c’est ce qui estpassionnant.

A votre avis, est-il important queles élèves puissent rencontrerdes créateurs professionnelspour se familiariser avec ces dif-férentes formes de langage?Oui, car rencontrer un écrivain ouun illustrateur en chair et en osdonne une autre dimension au li-vre. Pendant la Semaine de la lec-ture, les élèves peuvent s’adres-ser aux auteurs qui ont écrit poureux. Lorsqu’un jeune découvre quel’écrivain est parfois en panned’idées, qu’il peine à trouver lesbons mots ou qu’il lui faut réécrireencore et encore un passage, celal’encourage à persévérer. Ecrire à lasuite d’une rencontre avec un au-teur est toujours enrichissant pourl’élève.

La Semaine dela lecture à la conquêtede la créativité.

Conférence à MartignyL’imagination et son rôle crucialdans le développement et les ap-prentissages de l’enfant par Mi-chel Deleau, professeur à l’Uni-versité de Rennes – II et ancienprésident société européenne depsychologie développementale.

Un cycle de conférences en Ro-mandie, organisée par le SER,avec le soutien de la CIIP et la col-laboration de HEP Bejune PF3 -HEP-FoCo Fribourg- HEP Lausan -ne - HEP Valais.

Mardi 24 novembre 2009 à MartignySalle communale, à 19 h 30.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

16 Résonances - Novembre 2009 )

Une géante envie de lire? Allez-y,c’est permis et c’est particulière-ment recommandé pendant la Se-maine de lecture dans les biblio-thèques valaisannes.

Une trentaine d’entre elles parti-ront en exploration et vous ferontdécouvrir des géants qui lisent auxpetits, des mondes microscopiqueset des con trées infinies, des petiteshistoires et des petits poèmes, desmajuscules et des minuscules… Maisméfiez-vous…

«Si vous apercevez un géant, regar-dez d’abord la position du soleil, etvoyez si le géant n’est pas l’ombred’un pygmée.» (Novalis)

La 8e édition de la Semaine de lec-ture organisée par le Groupementvalaisan des bibliothèques aura lieudu 20 au 29 novembre 2009 dansune trentaine de bibliothè ques va-laisannes. De nombreuses anima-tions, petites ou grandes pour un

seul et même but, faire lire aumaximum et faire découvrir la viedes bibliothèques.

«De petites occasions sont sou-vent à l’origine de grandes entre-prises.» (Démosthène)

Un événement pareil se doit debien démarrer avec une soiréede lancement. Elle aura lieu àl’ECAV (Ecole cantonale d’art

du Valais) de Sierre le vendredi 20novembre 2009 à 19 h 30. La parti-cularité de cette édition a été deconfier le graphisme aux étudiants

de l’école. Cette soirée sera l’occa-sion de les remercier pour leur tra-vail en exposant tous les travaux dela classe.

Dans les écoles, en parallèle, c’estla Semaine romande de la lecturequi sort son carton d’invitation àlire! La créativité a été retenuecomme énergie mobilisatrice dulire-écrire.

En effet le SER (syndicat des ensei-gnants romands) organise cettemanifestation dans les établisse-ments scolaires à la même période.

Semaine de lecture enValais du 20 au 29 novembre

Semaine de lecture enValais du 20 au 29 novembre

GVB

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Saint-Maurice: «j’ai en vue de lire»La Médiathèque Valais de St-Maurice vous propose, durant une semaine, dene vivre «Rien que pour vos yeux»: espace large vision à votre disposition,mallette pédagogique traitant de la cécité, mise en valeur de nos documentssur la thématique des yeux et de la vision, illusions d’optique… Une classe de4P a réalisé la banderole d’accueil avec des lettres géantes (cf. pp. 17-18).Médiathèque Valais. Du 20 au 29 novembre 2009.Lundi-vendredi de 11 h 30 à 18 h, samedi de 10 h à 12 h.

Pour avoir le programme par bibliothèque: www.gvbvalais.ch

© Sarah Hoscheit

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

A l’occasion de la Semaine de lalecture, organisée par le Groupe-ment valaisan des bibliothèques(programme de Géant vie de lire,cf. p. 16), la Médiathèque Valais -Saint-Maurice a décidé de voir plusgrand et plus loin, avec un pro-gramme varié d’animations autourde la vue, de façon à toucher ses di-vers publics et à mettre tout parti-culièrement en avant le nouvel es-pace Large vision destiné aux mal-voyants. Pour réaliser la banderoled’accueil et baliser le parcours en-tre les différentes animations, Eve-lyne Nicollerat, responsable de laDocumentation pédagogique, etCatherine Widmann Amoos, biblio-thécaire en charge des animations,ont sollicité la collaboration d’uneclasse agaunoise, avec juste quel -ques consignes générales, histoirede laisser un maximum de place àla créativité des élèves. Les deux bi-bliothécaires ont en outre contactéSandra Coppey Grange, de façon àavoir le soutien de l’animation dela HEP-Vs dans l’accompagnementde ce projet en arts visuels.

Comme le soulignentEvelyne Nicollerat etCatherine WidmannAmoos, cette collabo-ration entre la Média-thèque, la HEP-Vs etune école s’est impo-sée telle une évidence,puisque la Médiathè -que Valais a comme«couleur spécifique» ladocumentation pédago-gique et donc le souci dela valeur ajoutée tant auniveau pédagogique queculturel. La Médiathèquedevient dans ce contexteespace d’exposition.

Par l’intermédiaire de son directeur,Diane Délitroz, enseignante en 4P àSaint-Maurice, a accepté de se lan-cer dans l’aventure dès la rentréescolaire. Comment écrire GÉANT VIEDE LIRE en lettres capitales? En sefocalisant sur GÉANT et LIRE, il a étédécidé de mettre l’accent sur les di-mensions et sur les lettres, via unabécédaire géant. Après une discus-sion avec les bibliothécaires et San-dra Coppey Grange, la maîtresse ainitié la réflexion avec les graphistesen herbe. Chaque élève a pu s’occu-per d’une lettre, mais il a d’abordfallu avoir une démarche collective,faire des essais de calligraphie, choi-sir la police adaptée pour des réali-sations de grand format en carton,etc.

Un projet pour travailler autrement le programmePour Sandra Coppey Grange, unprojet de cette envergure est trèsintéressant, puisqu’il permet dedévelopper certaines compéten -ces transversales, et plus particu-

( Résonances - Novembre 2009 17

lièrement la collabo-ration et la commu-nication. «La diffi-culté, c’est toute-fois de remplir lecahier des chargesdu projet, tout engardant le cap desobjectifs du pro-gramme», nuance-t-elle. Con cernantcette «comman -de», c’était l’oc-casion parfaitepour apprendreaux élèves l’artde l’agrandisse-ment au carreau,

les faire participer àun projet collectif et finalementleur permettre d’exposer leurs tra-vaux, qui sont autant d’objectifsdu nouveau programme d’arts vi-suels (téléchargeable sous http://av.ecolesvs.ch ou via www.hepvs.ch).

Le 19 octobre, date de la rencontreavec la classe, les élèves avaientréalisé chaque «maxi» consonne ouvoyelle colorée en carton découpéet chaque «mini» objet en trois di-mensions à insérer pour ne fairequ’un, associant ainsi la lettre et sonsymbole. Le tout composera GÉANTVIE DE LIRE, avec le É d’étoile, le Ad’anaconda, le V de volcan… tel unabécédaire jouant sur les contrastesau niveau des dimensions. Les let-tres seront décorées au Neocolor,avec une suite de symboles mariantles couleurs complémentaires etdessinés en frise, afin d’ajouter lerythme. Elles seront ensuite photo-graphiées, de façon à constituerune banderole géante qui sera ac-crochée à une paroi. En passantd’une animation à l’autre pendantla Semaine de la lecture, les visiteurs

Voir grand, voir loin pendantla Semaine de la lecture

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Chaque élève s’est

occupé d’une lettre.

L’anaconda ira sur le A.

Voir grand, voir loin pendantla Semaine de la lecture

Nadia Revaz

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

18 Résonances - Novembre 2009 )

de la Médiathèque pourront éga-lement découvrir les «sculptures-installations» créées par les élèves.

Diane Délitroz a poursuivi l’acti-vité de «commande» en invitantles élèves à se constituer un mini-alphabet complet personnel. Unemanière de profiter de cette acti-vité interdisciplinaire pour élargirleur vocabulaire thématique dansun esprit de collaboration. Chaqueélève a choisi un thème en fonctionde ses intérêts, par exemple la na-ture, les véhicules ou les instru-ments, avec l’unique contrainte dedevoir illustrer entre 13 et 15 let-tres avec des objets miniatures, sa-chant que le tout serait ensuitecollé sur un grand panneau. Pourles enfants, le plus difficile était depasser de l’idée à la réalisation, cer-tains mots n’étant pas forcémentfaciles à représenter visuellement.

Si c’était à refaire, tous les protago-nistes seraient partants, même si da-vantage de temps pour réaliser cetambitieux projet aurait été néces-saire, surtout lors de la phase de ré-

flexion. Le commentaire de DianeDélitroz, très enthousiaste, est com-municatif: «C’était une belle expé-rience. Au départ, j’ai accepté parcuriosité et je ne regrette pas dutout. J’ai surtout apprécié de ne pasêtre seule à conduire le projet et devoir la motivation des élèves, fiersde savoir que leurs travaux serontprésentés à la Médiathèque.» Ayant

pu travailler avec ses élèves dansune salle de la HEP, elle précise tou-tefois que réaliser un tel projet danssa classe aurait été mission impossi-ble, car il faut de l’espace pour gé-rer le grand format.

Dans le prochain numéro de Réso-nances, vous pourrez découvrir laréalisation installée dans les mursde la Médiathèque, après avoirentrevu l’envers du décor. A no-ter que la Médiathèque Valais –St-Maurice prendra part au con -cours des bibliothèques pour sesanimations et sa décoration. Au-tant dire que si elle est primée,ce sera surtout grâce aux élèveset à leurs «coachs». Et si elle ne

l’est pas, la classe n’aura nullementdémérité. Les résultats seront con -nus lors de la soirée de lancementde la Semaine de la lecture quiaura lieu le 20 novembre à l’ECAV àSierre. A suivre donc.

Bonne semaine de la lecture, qu’ellesoit romande ou valaisanne ou,mieux encore, les deux. Osez la créa-tivité!

Pour aller plus loin…Pour aller plus loin…Documents disponiblesà la Médiathèque Valais –Saint-Maurice

BELLANGER F., 70 activitéspour un apprentissageefficace de la lecture: cycle 2,«Pédagogie pratique», Paris,Retz, 2008.Cote: 028.1(072) BELL

BRASSEURP., 1001activitésautour dulivre:[raconter,explorer,jouer, créer],«Références»,Paris, Casterman, 2007.Cote: 028.01 BRAS

FRIER C. (sous la dir.), Passeurs de lecture: lire ensemble à lamaison et à l’école, «Forum Education Culture », Paris, Retz,2006. Cote: 028.6 PASS

GUIRAO-JULLIEN, Des jeux auditifs pour se préparer à lire: 4-5ans, «Les petits cahiers», Paris, Retz, 2008. Cote: 028.1(072) GUIR

Lecture et technologies numériques: enjeux et défis destechnologies numériques pour l’enseignement et les pratiques delecture, «Lectures en jeu», Paris, SCEREN-CNDP: Savoir lire, 2007.

Cote: 086.6(072) LECT

MAUPEOU D., J’aime pas lire!,«J’aime pas…», Nantes, Ed. duTemps, 2006. Cote: 028 MAUP

PETIT M., Une enfance au paysdu livre, «Passeurs d’histoires»,Paris, Didier jeunesse, 2007.Cote: 028.02 PETI

POSLANIEC C., Donner (Se) former à la littérature jeunesse,«Profession enseignant», Paris, Hachette éducation, 2008.Cote: 82-053.2(072) POSL

POSLANIEC C (sous la dir.), Dixanimations lecture enbibliothèque jeunesse, «Ecoleet collège», Paris, Retz, 2007.Cote: 021.3(072) DIXA

POSLANIEC C. et HOUYEL C.,Activités de lecture à partir dela littérature de jeunesse,«Pédagogie pratique àl’école», Paris, HachetteEducation, 2001.Cote: 028.6(072) POSL

RIVAIS Y., 140 jeux pour lirevite: 7-11 ans, «Les petitscahiers», Paris, Retz, 2007.Cote: 028.1(072) RIVA

SACY C.-S., Bien lire et aimerlire, «Collection Didactique dufrançais», Paris, ESF, 2006.Cote: 028.1(075) SACY

Diane Délitroz est admirative

du travail accompli par ses élèves.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Aux Enseignants et Etudiantsà la HEP-Vs:

En août dernier, nous étionsune dizaine d’étudiants de laHaute Ecole pédagogique Va-lais à participer au thème à op-tion «Bibliothèque et littéra-ture» qui s’est déroulé à la Mé-diathèque Valais de St-Maurice.

Durant cette semaine, nousavons eu l’occasion de créer desactivités ludiques pour faire dé-couvrir de manière originale lamédiathèque ou la bibliothèqueaux classes de troisième et qua-trième primaires et nous avons éla-boré des dossiers accompagnant desouvrages de littérature jeunessepour les degrés élémentaires en vued’une lecture suivie.

Ainsi, les activités de découverte dela Médiathèque comportent parexem ple des jeux de piste pour per-mettre aux élèves de se familiariseravec le fonctionnement d’une mé-diathèque et d’apprendre à s’y re-pérer.

Bien qu’ayant été conçues pour laMédiathèque de St-Maurice, ces ac-tivités sont facilement adaptablesaux autres bibliothèques. De plus,elles sont accompagnées d’un dos-sier pédagogique expliquant lefonctionnement des activités et leurdéroulement.

De cette manière, nous souhaitonsproposer aux enseignants des mé-thodes originales et prêtes à êtreutilisées.

Concernant les documents réaliséspour les lectures suivies, trois dos-siers ont été rédigés pour les ouvra -ges suivants:

Au revoir Blaireau de Susan Var-ley pour les classes de première etdeuxième primaires. Le roi crocodile de Grégoire Solo-tareff pour les classes de premiè -re et deuxième primaires égale-ment.Sorcière y es-tu? de Magdalenapour les classes enfantines et pre-mière primaire.

Ces dossiers proposent tous une ac-tivité permettant «l’entrée» dans le

( Résonances - Novembre 2009 19

livre afin de le découvrir avecles élèves, puis un découpagede l’histoire s’accompagnantd’activités pour chaque par-tie, afin de favoriser la com-préhension des passages etéventuellement de les élar-gir à d’autres branches.

Nous souhaitons donc ouvrirà l’interdisciplinarité dans lebut de sensibiliser les élèvesau fait qu’un livre n’est pasproposé uniquement du-rant un cours de français.

Certaines activités sont accompa-gnées de fiches présentes dans ledossier ainsi que leur corrigé. Pourterminer, une activité de clôtureainsi qu’une proposition d’élargisse-ment font également partie pre-nante du dossier.

C’est donc tout un programme au-tour du livre et de son contenu qui aété pensé afin de garantir une utili-sation intéressante des ouvrages delittérature jeunesse dans le but deréaliser une lecture suivie.

Les dossiers de découverte de la Mé-diathèque et de lecture suivie ontété réalisés de façon à dispenser detout travail l’enseignant intéressé,sans pour autant le freiner dans sacréativité.

Ils sont à la disposition des ensei-gnants et des étudiants de la HEP-Vsà la Médiathèque Valais de St-Mau-rice.

Au nom des participants à cette se-maine «Bibliothèque et littérature»,nous espérons que les travaux se-ront appréciés des enseignants etdes élèves!

Céline Boéchat, Anaïs Cina et Martin Zermatten

( C a r t e

b l a n c h e

Carte blanche, votre rubriqueVous pouvez participer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la ru-brique carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux desétudiants de la HEP-Vs. Vous êtes également invité-e à faire part de vos sug-gestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à larédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez fairepartager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel ([email protected]),vous pouvez aussi téléphoner (027 606 41 59 ou 079 429 07 01).

Une dizaine d’étudiants de la HEP-Vs

ont participé au thème «Bibliothèque et

littérature» à la Médiathèque.

Bibliothèque et littératureBibliothèque et littérature

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Jeunesse+musique est lavoix de la jeunesse mu-sicale et veut devenir,de façon analogue à Jeu-nesse+Sport, une institu-tion nationale ayant pourvocation d’encourager lesactivités musicales de lajeunesse.

L'initiative jeunesse+musiqueL‘initiative populaire «jeu-nesse+musique» a été lan-cée le 21 juin 2007. Pourrappel, en voici les objectifsprincipaux:

Même qualité de l’ensei-gnement de la musiqueque dans les autres bran -ches.Droit à la formation musicale endehors de l’école.Meilleures conditions pour lestalents musicaux exceptionnels.

Plus de 150’000 signatures ont étédéposées le 18 décembre 2008 àBerne. Sous le pilotage du Conseilsuisse de la musique, les associationsmusicales suisses ainsi que de largescouches de la population se sont en-gagées en faveur d’une formationmusicale de base. La con seillère auxEtats Christine Egerszegi-Obrist asouligné que la formation musicaleet sa promotion devraient enfin re-cevoir la considération qu’elles mé-

ritent: «Avec toutes les associationsqui soutiennent l’initiative, regrou-pant plus de 600’000 membres, avecces milliers de signatures, nous netransmettons pas seulement un belespoir au Conseil fédéral et au Par-lement, mais nous proclamons uneexigence claire: la formation musi-cale doit enfin être prise au sérieuxdans notre pays».

Maintenant l’initiative poursuit sonchemin au travers des instances fé-dérales et, il faut l’espérer, revenirun jour devant le peuple. C’est ladeuxième étape du travail qui com-mence. Son initiateur, Hector Her-zig, parle d’un délai de 6 à 8 ansjusqu’à la fin du processus politique.

Soutenez l’initiative!Les initiants ont besoin de suffi-samment de ressources financièrespour la suite de la campagne. Leschoses bougent: en l’espace d’uneannée, le nombre de membres de

20 Résonances - Novembre 2009 )

jeunesse+musique a pres -que doublé pour atteindre900 membres en septem-bre dernier. A partir de10’000 membres, j+m, depar son envergure, attire-rait aussi les subventionsfédérales en faveur deprojets musicaux natio-naux pour la jeunesse.Ce chiffre peut paraîtreélevé, mais il ne l’estguère lorsqu’on sait queles écoles de musique deSuisse emploient à ellesseules 12’500 profes-seurs de musique... Encas de campagne pourla votation sur l’initia-tive, l’association j+m a

besoin pour cela de votre soutien,que ce soit sous la forme de donsou d’une adhésion. Pour devenirmembre de jeunesse+musique, uneseule adresse:

www.jugendundmusik.ch

Vous avez également la possibilitéd’organiser une collecte au sein devos réunions d’associations, de co-mités, d’écoles de musique, à tra-vers vos répétitions de chœurs, desociétés de musique, d’orchestres,ou durant vos manifestations, con -certs, auditions. Voici l’adresse pourle versement:

Geschäftsstelle jugend+musik,Marktgasse 5, 4051 Basel, CCP: 60-364543-7

L’ASMEL’Association suisse pour la musiqueà l’école est la plate-forme suissepour toutes les questions con cer -nant la musique à l’école.

«La formation musicale doit enfin être prise au sérieux

dans notre pays», dixit Christine Egerszegi-Obrist,

conseillère aux Etats du canton d’Argovie.

L’initiative jeunesse+musiqueet l’ASME

(E d u c a t i o n

m u s i c a l eL’initiative jeunesse+musiqueet l’ASME

Claude-Eric Clavien

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Objectifs

Dispenser un enseignement dela musique pour chaque étudiantdans toutes les écoles.Encourager l’éducation musicaleà tous les niveaux.Etre le partenaire officiel descantons et de la Confédérationdans le domaine de la musique àl’école.

L’ASME s’engage pour que l’enseignement de la musi -que soit dispensé par des ensei-gnants au bénéfice d’une forma-tion de qualité;que la formation dispensée parles hautes écoles de musiquesoit adaptée aux besoins actuelsen matière de pratique scolaire;

la création et la promotion d’en-sembles musicaux, de chœursscolaires et d’orchestres;que l’aménagement des locauxet le contenu de l’enseignementcorrespondent dans toutes lesécoles aux critères d’une péda-gogie adaptée.

Devenez membre de l’ASMEVous trouverez le bulletin d’adhé-sion sur:

www.verbandschweizerschulmu-sik.ch

D’autre part, cette association est àla recherche d’un membre pour laSuisse romande: avis aux amateurs.

Les animateurs restent à votre dis-position pour toutes informationsconcernant ces deux associationset leurs projets et vous remercientpour votre engagement pour lajeunesse musicale.

( Résonances - Novembre 2009 21

E n r a c c o u r c iSciences

Lexique imagéLe site de la Cité des sciences et de l’industrie, qui présente des dossiersthématiques très complets dans sa Bibliothèque, propose aussi un lexiquescientifique très pratique, avec des définitions imagées.www.cite-sciences.fr/lexique

Rapport triennal de l’Internationale de l’Education

«Arrêtez de nuire à la profession enseignante»La pénurie mondiale d’enseignants, la précarisation grandissante de laprofession et l’augmentation des agressions contre les enseignantsconstituent trois phénomènes majeurs nécessitant une action immédiate desorganes mondiaux. Tel est le message principal du rapport triennalrécemment publié par l’Internationale de l’Education pour le Comité conjoint OIT-UNESCO d’experts sur l’application de la Recommandationconcernant la condition du personnel enseignant (CEART). http://download.ei-ie.org/Docs/WebDepot/2009_EIReporttoCEART_fr.pdf

Educanet2.ch

BrochureSur une vingtaine de pages, la toute nouvelle brochure décrit educanet2,fournit quelques chiffres sur son utilisation et illustre les fonctionsd’administration d’école, de cours en ligne et de wiki à l’aide d’exemples en provenance de Genève, Nyon et Aigle. Les néophytes y trouveront desclés, les habitués de riches idées. La brochurepeut être téléchargée (pdf) ou commandéeen version moléculaire à l’attention devotre école auprès de [email protected].

Envirodoc

Répertoire de 50 outilsEnvirodoc est un projet d’échanges franco-belges sur l’information, la documentation etl’évaluation en matière d’éducation relative àl’environnement. Il contient notamment unrépertoire de 50 outils susceptibles d’aiderles enseignants et animateurs souhaitant selancer dans un projet d’éducation à l’environnement avec les 3-18 ans. Cettesélection de ressources belges et françaises est téléchargeable au format pdf.www.envirodoc.org

Swisscom

Information orientée vers les parents et enseignantsSwisscom va arrêter l’exploitation du portail pour les jeunes Schoolnet débutdécembre 2009, car le nombre d’utilisateurs ne satisfait pas à ses attentes.Etant donné que les jeunes se tournent aujourd’hui davantage vers lesgrands réseaux sociaux, Swisscom a décidé de donner la priorité àl’information des parents et des enseignants en leur proposant par exempledes cours spécifiques tels que «Les jeunes, la téléphonie mobile et Internet».www.swisscom.ch/jeunes-securite

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

S’assurer que tous les élèvespossèdent un matériel adé-quat.

des modèles assez récents qui ré-pondent à cette caractéristique.Cela évitera d’acheter une vieillepaire dans une vente échange etde devoir la revendre assez rapi-dement vu la croissance rapidedes pieds des enfants. Il n’y a pas besoin d’être superéquipé contre le froid. En effet,après quelques minutes, la majo-

rité d’entre eux au-ront plutôt chaudsi les couches sonttrop nombreu ses. Ilvaut mieux prévoirun survêtement

pour l’activité et des habitschauds pour l’après-patin, carc’est à ce moment-là que l’onrisque le plus de prendre froid.Par contre une bonne paire degants de ski est indispensablepour éviter qu’en cas de chute,quelqu’un d’autre ne blesse avecune lame celui qui a posé sesmains sur la glace. Sans gants…pas d’activité…Un autre accessoire devient deplus en plus indispensable: lecasque. Certes, il ne protège pascontre les blessures les plus fré-quentes: celle de la coupure dumenton ou celle de la dent cas-sée. Mais en cas de chute vers l’ar-

A la patinoireA la patinoire(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

22 Résonances - Novembre 2009 )

Avec le retour du froid, certainsd’entre vous vont avoir la possibilitéd’aller avec leur classe à la pati-noire. Cette activité, très gratifiantepour les enseignant-e-s car les en-fants y font de rapides progrès, de-mande cependant une bonne orga-nisation dans plusieurs domainessous peine de voir de nombreuxproblèmes survenir…

Le matériel personnel des enfants

Le choix d’une bonne pairede patins est primordial pourles débutants. La tenue du patinau niveau des chevilles est essen-tielle pour tenir les lames droiteset cela dépend de la qualité ducuir à cet endroit. La meilleuresolution consiste à en louer unepaire dans un magasin. En effet,ces derniers ont dans leurs stocks

rière, lors d’une perte d’équilibre,il peut éviter un contact trop bru-tal de la tête sur la glace. La solu-tion consiste à créer un stock decasques qu’un centre scolaire metà disposition de toutes les classesqui se rendent à la patinoire.Pour les débutant-e-s qui se trou-vent souvent sur la glace à genouxou même à plat ventre, prévoir

un pantalon de ski assez étancheque l’on change à la fin de l’acti-vité pour éviter de se retrouvertoute la journée dans le froidavec des vêtements mouillés.

Consignes de fonctionnement

Il est important, encore plus à lapatinoire que dans la salle degymnastique, de réunir les élèvespour donner les consignes. Si les

Ces dossiers enversion CD peuventêtre obtenus auprèsdes animateurs.

Equipe Education [email protected]

[email protected]@hepvs.ch

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Utiliser le matériel de jeu enpensant «sécurité».

Utiliser plusieurs formes d’or-ganisation dans une leçon.

S’assurer que tous les élèvescomprennent bien les con -signes.

élèves sont nombreux, il ne fautpas les réunir près des bandes àcause des risques de collisionsmais plutôt les faire attendre aumilieu de la glace dans une posi-tion stable (à genoux ou assis). Après les consignes, faire entrerprogressivement les élèves dansl’activité en les désignant un àun (ou en désignant un groupe:les filles). Cela évitera de nom-breuses collisions.Donner peu de consignes à lafois. Trop parler nuit à l’intensitéet le froid revient rapidement.La compréhension des consignesest un élément déterminantdans la gestion de la sécurité.

Formes d’organisationEviter les leçons «aller-retour»(d’une bande à l’autre et stop).Varier les parcours et les tâchesdans des circuits.Des parcours parallèles sont effi-caces et sûrs pour gérer l’inten-sité de la leçon.

Faire des groupes homogènesdans les parcours d’enseigne-ment pour gérer les différentesvitesses de patinage.Jouer sur des petits terrains eten petites équipes (hockey…).Attention aux zones de décélé-ration quand les élèves ne maî-trisent pas assez le freinage. At-tention aux distances de sécuritéentre les élèves.Proposer des jardins à thème.Ex: plusieurs postes sur le thème«tourner».

Matériel d’enseignementUtiliser du matériel en plastiqueposé sur la glace pour marquerles terrains, les parcours (cônes).Le matériel traditionnel de lasalle de gym peut être utilisé.Attention, l’utilisation de cer-tains objets peut entraîner desdéséquilibres (shooter une balle,le puck avec le pied, tirer les ca-marades par le sautoir…).Les élèves dépassent souventleurs limites techniques quandils jouent avec un ballon oupoursuivent quelqu’un.Attention au matériel posé surla glace (risque de chute si l’onpose le pied dessus).

( Résonances - Novembre 2009 23

Planifier des leçons

La mise en train peut être réaliséeavec tous les élèves quelles quesoient leurs compétences techni -ques.

Par contre, il est important de dif-férencier les approches dans la par-tie centrale de la leçon pour per-mettre à tous de progresser techni-quement.

Les jeux peuvent également êtreréalisés tous ensemble. Attentioncependant aux différences de vi-tesse de patinage. Cela peut entraî-ner des prises de risques exagéréesou des collisions.

Pour choisir les contenus, nous vousproposons un dossier composé defiches techniques et d’exercices. Il aété mis à jour et comporte de nou-velles photos.

Vous y trouvez (cf. illustration p. 22):une page de garde pour navi-guer dans les différentes fiches,des fiches techniques commepistes d’organisation,des descriptions d’exercices pouratteindre les différents objectifs.

Vous pouvez obtenir ces dossiersen version CD auprès des anima-teurs.

Bonne saison d’hiverà la patinoire.

E n r a c c o u r c iSciences humaines

L’art de convaincre

L’édition de novembre 2009 de Sciences humaines estconsacrée à la rhétorique, d’Aristote à Obama. A lire aussiun intéressant point sur la mobilité sociale en panne.www.scienceshumaines.com

Revue du CSPS

Article sur le handicap visuelDans la dernière édition de la revue du SZH/CSPS, voustrouverez un article en français de Luisa Gallay,pédagogue en éducation précoce spécialisée CDIP et

rééducatrice en basse vision, sur la réalisation d’undocument spécifique sur l’évaluation de l’enfant ensituation de handicap. Le texte est téléchargeable auformat pdf via www.csps-szh.ch. D’autres articles sur lesprocédures d’évaluation sont à découvrir en allemanddans la version papier.

Café pédagogique

A la recherche de soutiensLe Café pédagogique, devenu depuis 2001 un véritablecarrefour pédagogique, a besoin de soutien financier pourque l’aventure continue. www.cafepedagogique.net

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Qu’il soit à la maison ou à l’école,on sait que l’enfant n’est ja-mais protégé à cent pourcent contre les agressions duweb, désormais outil pédago-gique. Ces agressions peuventêtre violentes et il est primor-dial d’en protéger l’enfant etl’élève par des mesures adéquates.

Ces mesures nécessaires se nom-ment règlement, charte d’école,discussions d’information entre en-seignant-e-s, parents et élèves, lo-giciels de protection ou filtres, con -signes d’utilisation etc.: elles peu-vent être prises au niveau desparents, de l’enseignant-e et desdirections d’écoles ou commissionsscolaires.

Les outils techniques existent (fil-tres, portails dédiés) mais sont-ilssuffisants? L’école doit veiller àmettre en place toutes les mesuresnécessaires afin d’éviter tout déra-page dans ce domaine. La tech-nique est une mesure indispensa-ble mais pas suffisante.

Dorénavant, un nouvel outil est àdisposition des enseignants valai-sans: il s’agit d’un document d’aideà l’élaboration de règles d’utilisa-tion d’Internet dans les classes va-laisannes avec l’aimable autorisa-

24 Résonances - Novembre 2009 )

portance aux aspects négatifs d’In-ternet par rapport aux richesseséducatives, de loin majoritaires. Aucœur de la démarche, notre convic-tion est que «l’enseignant-e reste lemeilleur logiciel de filtrage».

Les images sont l’œuvre du dessina-teur François Maret et elles sontbien entendu protégées par le droitd’auteur. Les ICT-VS, en accord avecl’artiste, les mettent à dispositiondes écoles valaisannes pour élabo-rer leur charte. Toute autre utilisa-tion nécessite l’accord de la com-mission de coordination ICT-VS.

Cette boîte à outils contient 13 phra - ses types avec, pour chaque phrase:

une illustration humoristique dudessinateur François Maret enlien avec la thématique;une indication du degré scolaireauquel cette phrase type s’ap-plique tout particulièrement;

Où trouver la Charte InternetLa «Ch@rte Internet - Boîte à ou-tils» est disponible sous forme decahier au dépôt scolaire pour Fr.2.50.www.vs.ch/sft > catalogue desouvrages scolaires

Créer une charte Internetpour sa classe

Créer une charte Internetpour sa classe

Serge Rappaz

( I C T

tion du centre fri-tic1 du canton deFribourg, auteur du projet. Aveccette boîte à outils «ch@rte Inter-net», les ICT-VS vous proposent unsoutien dans l’élaboration de votrecharte. La boîte à outils contient,regroupés autour de phrases typesillus trées, des éléments d’informa-tion relatifs à l’utilisation d’Internetà l’école, des liens pour aller plusloin et des modèles pouvant struc-turer l’élaboration d’une charte ICTdans votre école ou votre classe.

Cette boîte à outils est conçuecomme un outil pédagogique vi-sant à renforcer les compétencesdes élèves dans le domaine «Inter-net et ordinateur». Des points déli-cats y sont abordés et illustrés pourpermettre une élaboration, en com-mun, des règles de vie avec Inter -net. Se contenter d’une liste d’inter-dictions nous semble probléma-tique, ne serait-ce que parce quecette approche donne trop d’im-

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des précisions et des recomman-dations d’ordre juridique (direc-tives, articles de loi);des questions – réponses qui vouspermettront d’élargir la discus-sion avec vos élèves;des liens vers des sites externespour aller plus loin.

Ces éléments devraient permettreaux équipes de direction, au teamICT, aux enseignant-e-s ou auxclasses de réaliser leur propre charte«taillée» sur mesure.

Afin que vous puissiez l’adapter fa-cilement à votre contexte scolaire,tout le matériel pour la réalisa-tion de votre charte peut être télé-chargé depuis le site ICT-VS souswww.ictvs.ch qui vous redirige,après connexion sur Educanet2, surle classeur de téléchargement.

Sur le site, vous trouverez:

le document «Charte Internet»au format pdf;les phrases-types;un exemple de charte pour leprimaire;un exemple de lettre d’accord;les illustrations de François Ma-ret dans une résolution optimi-sée pour l’impression;le logo des ICT-VS.

L’utilisation critique et réfléchied’Internet est un apprentissage etcette boîte à outils «Ch@rte Inter-net» est un déclencheur de discus-sion entre les élèves et l’ensei-gnant-e: ces échanges sensibilisentles élèves aux problèmes qui peu-vent survenir et les aident à réagird’une manière appropriée devantchaque situation critique. Ceséchanges aboutissent à la créationd’une charte dont chaque élève, àson niveau de perception, com-prend chaque terme, les risques etles conséquences possibles. On en-tre ici en éducation aux médias,compétence transversale peu tra-vaillée jusqu’à aujourd’hui, et ledéveloppement critique des jeunesface aux médias en est un élémentcapital.

( Résonances - Novembre 2009 25

Faut-il remplacer nos tableaux noirs par des TBI (tableaux blancs inter-actifs)? La question est fréquemment posée au responsable cantonaldes ICT, d’autant plus lorsqu’il s’agit de construire ou de rénover uncentre scolaire.

Au vu de l’investissement que cela représente, il convenait d’apporterde solides éléments de réponse à l’égard de cette technologie qui en-traîne des changements notables dans les classes.

Une expérimentation comparative de TBI a donc été initiée dans lecentre scolaire de Planzette à Sierre. Trois modèles ont été testés avecpour mission d’évaluer la plus-value pédagogique qu’ils peuvent gé-nérer dans une situation réelle.

Afin de répondre à ces interrogations, deux séances d’informationsont proposées à l’école de Planzette à Sierre:

le mardi 17 novembre 2009 à 17 hle mercredi 18 novembre 2009 à 16 h

Les responsables scolaires, ainsi que les enseignants intéressés, sontcordialement invités à y participer en s’inscrivant à l’adresse [email protected].

Au programme de cette présentation:Exemples de changements induits par le TBI Plus-value pédagogique Difficultés et inconvénients rencontrés Forces et faiblesses des différents modèles Gamme de prix Suggestions

Jeter l’éponge?Jeter l’éponge?

Deux séances d'information sur les tableaux blancs interactifs sont

organisées les 17 et 18 novembre à Sierre.

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Pour d’autres idées:www.vs.ch/ecole-culture >Agenda.

LANGUE – LITTÉRATURE

13 novembre 2009

Nuit du conteNuit du conte autour du thème«Quand le monde était jeune».www.isjm.ch

Vendredi 4 décembre 2009,12 h 30-13 h 30Médiathèque Valais (Saint-Maurice)

Café littéraire:Sylviane RocheLes objectifs des Caféslittéraires à la MédiathèqueValais - Saint-Maurice sontd’approcher le monde del’écrit par l’écrivain lui-mêmeet de découvrir, par le biais delectures, les textes eux-mêmes. www.vs.ch/ecole-culture ficheCafé littérairewww.mediatheque.ch(secondaire II, tertiaire)

Année scolaire 2009-2010

Spectacle Maisonmusique à bicycletteCréation pour enfants dès 6ans d’après l’œuvre pour lajeunesse de Corinna Bille auxéditions La Joie de Lire par laCie Raconte.Contact: [email protected](primaire)

En permanence +animations temporaires

Maison des contesà DorénazVisite racontée et interactivede la Maison par un guideexpérimenté.www.conteslegendes.ch(tous les degrés)

HISTOIRE

En permanence

Musée d’histoire,ValèreChasseurs-cueilleursdu Paléo lithique,fastes médiévaux du prince-évêque ou riche histoire du service étranger.Ma-di: 11 h-17 h, château de ValèreAccueil par une médiatrice, sur réservation www.vs.ch/ecole-culture > Musée d’histoire4-5-6P

Exposition temporaire

Musée d’histoire, Espace d’archéologie Pierres de mémoire, pierres de pouvoirQuelles communautés ont érigé des constructions monumentalesen mémoire de leurs élites?Ma-di: 13 h-18 h, rue des Châteaux 12, SionAccueil des classes par une médiatrice. Possibilité de coordonnerla visite de l’exposition avec l’activité au caisson de fouilles surréservation [email protected]

CINÉMA

Dates à négocier – projections scolaires

Luftbusiness, film de Dominique de RivazDans Luftbusiness, trois jeunes marginaux vendent, sur un sited’enchères en ligne, le premier son enfance, le deuxième sa

26 Résonances - Novembre 2009 )

vieillesse et le troisième sonâme. Ce qui démarre commeun jeu tourne au drame. Ilscroient s’être débarrassés dusuperflu, ils ont perdul’essentiel.www.luftbusiness.comContact: [email protected](secondaire II)

Dates à négocier –projections scolaires

Documentairesur Max FrischDes projections scolaires spé -ciales de Max Frisch, Citoyende Matthias von Gunten peu -vent être organisées dans tousles cinémas de Suisse romande. www.e-media.ch/dyn/bin/1108-7506-1-max_frisch.pdf.Contact:[email protected](secondaire II)

ARTS VISUELS

En permanence

Musée d’artObserver et apprendre à lireune œuvre; réfléchir à sonimpact sur soi. Ma-Ve: 11 h-17 h, place de laMajorie 19, Sion.Accueil par une médiatrice,sur réservation [email protected]/ecole-culture >fiche Arrêts sur demandetous degrés

ET AUSSI DANS CE NUMÉRO…

23-26 novembre 2009:Semaine romande de lalecture www.le-ser.ch(cf. pages 14-15)

20-29 novembre 2009:Semaine valaisanne de lalecture www.gvbvalais.ch(cf. pages 16-18)

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

Comment faire intervenir un créateur de laliste Etincelles de culture?Vous préparez un projet culturel et souhaitez faire intervenirun artiste ou un scientifique dans votre école/classe. Vous avezla possibilité de consulter la liste Etincelles et, si l’un descréateurs ou acteurs culturels pourrait selon vous enrichirvotre démarche, vous pouvez faire une demande definancement (maximum 5 périodes) avant fin février 2010.

www.vs.ch/ecole-culture >Etincelles de culture >Liste des créateurswww.vs.ch/ecole-culture >Etincelles de culture >Documents à télécharger >formulaire de demande

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

( Résonances - Novembre 2009 27

Avant d’être nommé adjoint auService de l’enseignement en 1994,Franz Weissen a d’abord été ensei-gnant, puis enseignant spécialisé àSteg et enfin conseiller pédago-gique pour le Haut-Valais. Vibrantdéfenseur de l’intégration scolaire,il a été pionnier de l’appui pédago-gique en Valais. Aujourd’hui FranzWeissen envisage la retraite pour2010, mais sa passion de l’Ecole va-laisanne demeure intacte. Ainsi ils’enflamme pour la défense d’unenseignement à niveaux et se ré-jouit dès lors de l’adoption de lanouvelle loi sur le CO. Attaché àl’Ecole valaisanne, il croit à la néces-sité de tisser davantage de liens en-tre le Valais germanophone et fran-cophone. Sa vie politique et musi-cale est aussi très riche.

Si certains changements de l’agendadu DECS concernent tout le canton,comme l’introduction du nouveauCO, HarmoS ou les deux projets delois sur le statut et sur le traitementdu personnel enseignant, d’autressont plus spécifiques ou démarrentdans le Haut-Valais. Pour l’homo-logue de Michel Beytrison, puisquetous deux sont adjoints au Servicede l’enseignement, l’un pour le Va-lais romand et l’autre pour le Haut-Valais, l’harmonisation de l’Ecole sepoursuit lentement mais sûrementdu Bouveret à Gletsch, sans qu’ilsoit pour autant question d’unifor-misation, ce qui constituerait auxyeux de Franz Weissen un appau-vrissement.

Franz Weissen, l’Ecole dans leHaut-Valais va devoir, commedans le Valais romand, être «Har-mos-compatible»…Tout à fait et l’introduction se faitnaturellement de la même manière

dans les deux régions linguistiques,avec juste parfois des rythmes dif-férents. Le Valais a six années pourse conformer aux termes de l’Ac-cord, avec l’introduction de l’an-glais à l’école primaire et l’aména-gement d’horaires blocs dans l’en-seignement. Dans le Haut-Valais,les horaires blocs ont été expéri-mentés depuis deux ans à Saas-Grund et Ausserberg. Entre-temps,11 communes, dont Brig-Glis, Na-ters et Viège, ont opté pour cetteforme d’organisation mieux adap-tée à la vie de famille contempo-raine. Pour le Haut-Valais, le grandchangement en lien avec HarmoSsera d’adapter l’entrée à l’école en-fantine qui devient obligatoire dès4 ans au 31 juillet.

Quels sont les autres chantiersqui vont occuper l’Ecole haut-va-laisanne ces prochaines années?Parmi les dossiers importants, il y aPassepartout, le Lehrplan 21 ainsi

que l’élaboration du concept can-tonal de pédagogie spécialiséequi vise une meilleure gestion del’aide aux élèves ayant des be-soins particuliers. Au niveau desaccords, il con vient aussi de men-tionner l’adhésion du canton duValais à l’accord scolaire régio-nal de la Suisse du Nord-Ouest(RSA 2009) qui règle l’accueil réci-proque d’élèves du secondaire Iet II et le versement de contribu-tions. Pour l’heure, Argovie, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Berne, Fri-bourg, Lucerne et Soleure sont lesautres cantons signataires de cetAccord.

En quoi consiste le conceptd’enseignement des languesPassepartout?

C’est un projet à la fois cantonal etintercantonal, puisqu’il concerneles cantons de Berne, Bâle-Ville,Bâle-Campagne, Fribourg, Soleureet le Valais. A partir de 2011-2012,ces six cantons introduiront desmoyens d’enseignement communset tous les élèves étudieront lefrançais dès la 3e année primairepuis l’anglais dès la 5e année. Pourl’enseignement du français, plu-sieurs classes pilotes de 3e primairedu «bassin versant» de Zermatt,Kippel et Leuk testent la méthode«mille feuilles» durant cette annéescolaire. Ces nouveaux moyens, quiseront introduits progressivementau fil des degrés tant pour le fran-çais que pour l’anglais, impliquentun changement de philosophie auniveau de l’enseignement des lan -gues, avec une approche basée surla didactique du plurilinguisme.Dans le Haut-Valais, 72 enseignantsont démarré la formation continueen octobre, tandis que le Valais ro-mand sera concerné dès 2010. C’est

Franz Weissen, adjoint

au Service de l’enseignement,

a été pionnier de l’appui

pédagogique en Valais.

Franz Weissen: un adjointpassionné par l’enseignement

Franz Weissen: un adjointpassionné par l’enseignement

(R e n c o n t r e

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

28 Résonances - Novembre 2009 )

un projet de grande envergure pourtout le canton. Les associations pro-fessionnelles sont maintenant aussicon vaincues des atouts de cetteévolution nécessaire pour un ensei-gnement des langues de qualité. Atort, certains enseignants généra-listes s’inquiètent de devoir suivreune nouvelle formation, certes exi-geante en termes de compétenceslinguistiques et méthodologiques,mais qui permettra d’améliorer l’ap-prentissage des langues en classe.

Certes, mais on peut compren-dre que les enseignants se sen-tent un peu submergés avec lesmultiples changements intro-duits sur une courte période…C’est exact et je comprends leurcrainte pour ce qui est de la sur-charge de travail. Ce qui n’empêchepas que, tout comme moi, certainsenseignants sur le terrain estimentque c’est une chance pour la pro-fession, puisque cela leur permettrade continuer à enseigner, malgré labaisse des effectifs. De plus, les en-seignants en formation sont libérésun mercredi sur deux et ils peuventchoisir de n’enseigner qu’une desdeux langues étrangères.

Le Lehrplan 21 (plan d’études21) peut-il être considéré com -me le pendant du PER?En effet, on peut faire un parallèleavec le PER. Seulement, pour cechantier, la Suisse romande est net-tement en avance. Côté alémani -que, les bases du Lehrplan 21 ontété mises en consultation au début2009 avec des retours qui sont lar-gement positifs. Du fait du bilin-guisme cantonal, il est important deparvenir, dans les grandes lignes, àun ajustement harmonieux entre leLehrplan 21 et le PER. A terme, celaajoutera de la cohérence au niveau

de la Haute Ecole pédagogique, en-tre ce qui est enseigné à Brig et à St-Maurice.

A vous entendre, cela créerades ponts entre les deux par-ties linguistiques du canton…C’est évident que nous allons pro-gressivement vers plus d’harmoni-sation. Depuis mon entrée en fonc-tion en tant qu’adjoint, j’ai tou-jours été convaincu qu’il fallaitaller dans cette direction, mais jeconstate que cela prend du temps.

N’y a-t-il pas tout de même uneintensification des échangesdepuis quelques années?Je le pense aussi et c’est réjouissant.Reste qu’il y a encore beaucoup àfaire. Les changements se font, maislentement, ce que j’ai parfois de lapeine à admettre, étant impatientde nature (rires). Quand j’ai com-mencé à travailler au Département,tout ce qui touchait au Haut-Valaiset au Valais romand était générale-ment séparé, tandis qu’aujourd’huinombre de dossiers sont transver-saux. Passepartout va nous aider àprogresser dans ce sens. Je constatepar ailleurs que des projets commeValais-Wallis, qui permettent leséchanges entre des classes du Haut-Valais et du Valais romand sur unesemaine, contribuent à renforcer ledialogue.

Reste quand même une petitedifficulté supplémentaire pourles francophones, puisque dansle Haut-Valais on parle le dia-lecte…C’est une réalité et c’est pourquoije pense qu’il faut vraiment insistersur l’enseignement de l’allemandstandard dans les classes du Haut-Valais. Je suis culturellement atta-ché au dialecte, toutefois je pensequ’il doit être réservé à des con -textes non scolaires. J’assume cetteséparation, car je suis persuadé quec’est la seule façon de rendre leséchanges linguistiques et culturelspossibles et de pouvoir les envisa-ger comme une richesse de part etd’autre. Le DECS a bien émis des di-rectives claires au sujet de l’alle-

mand standard, cependant elles nesont hélas pas toujours bien respec-tées. Parler en allemand standardest important pour les francopho -nes, mais également pour les élèvesmigrants inscrits dans les classes duHaut-Valais.

Parmi les différences d’appro -ches entre le Haut-Valais et leValais romand, les chiffres lais-sent apparaître moins de redou-blement et un enseignementplus intégratif dans la partiegermanophone du canton…Comment analysez-vous cela?Concernant le redoublement, j’ai laconviction que refaire une année,sans autre changement, ne résoutpas les problèmes. Dans mes annéesd’enseignement, j’ai pu voir qu’il yavait très souvent de bien meilleuresréponses que de simplement fairerépéter une année. Dans le Valaisromand, il me semble que cette vi-sion est aussi de plus en plus parta-gée. Le redoublement peut néan-moins s’avérer être une bonne me-sure dans des cas particuliers, parexemple lorsque l’élève rencontreune difficulté familiale passagère,pour autant qu’il y ait préparation àcette répétition d’année.

A Steg, vous avez introduit l’ap-pui pédagogique au milieu desannées 80. Comment cela s’est-il passé?Un père, qui avait deux enfantsavec un potentiel très élevé, refu-sait de voir sa fille mise en échecpar le système scolaire. Il trouvaitque la Commune, qui avait beau-coup d’argent à l’époque, faisaitbeaucoup de choses à d’autres ni-veaux et qu’elle devait donc faireun effort sur le plan scolaire encherchant une solution. Etant au

«Je constate que desprojets comme Valais-Wallis contribuent àrenforcer le dialogue.»

«Passepartout est unprojet de grandeenvergure pour tout lecanton.»

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

( Résonances - Novembre 2009 29

Conseil communal, cela m’a inter-pellé. J’ai donc examiné ce qui exis-tait au niveau suisse et pris descontacts et c’est comme cela queSteg a introduit l’appui pédago-gique.

Et aujourd’hui, si vous aviezla possibilité de changer unechose dans l’Ecole valaisanne,que choisiriez-vous de modifier?Je crois qu’il ne faut pas seulementsoutenir les échanges d’élèves, maisaussi développer les échanges d’en-seignants des deux parties linguis-tiques du canton, en imaginant parexemple un soutien financier pourceux qui seraient tentés par le défi.Le nouveau statut des enseignants,tel qu’envisagé, pourrait faciliterles démarches administratives pourun enseignant de Leuk qui voudraitvenir à Sion ou vice versa.

Propos recueillis par Nadia Revaz

x-puissance-cœur: Le Prix de l’enga gement.Nous récompensons les classes qui s’engagent pour autrui avec un projet scolaire.

Premier prix Cinq classes peuvent formuler un vœu à choix. Vingt classes reçoivent jusqu’à 1500 francs pour leur caisse de classe.

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E n r a c c o u r c iLa Classe

Les jeux de vocabulaireAu sommaire de la nouvelle formule du mensuel pratique des pratiques des professeurs des écoles, un dossier sur les jeux de vocabulaire au cycle 3.Boîte à mots, jouer à dire les mots, joutes de mots sontquelques-unes des activités proposées.www.laclasse.fr

Illettrisme et Jeunesse

Recherche de projets!La Fédération suisse Lire et Ecrire lancele concours Alpha Jeunesse. Il a pour butde mettre en lumière des projets originauxpermettant à des jeunes d’acquérir oude compléter leurs compétences de baseen lecture et en écriture. Le Prix AlphaJeunesse est doté de 10’000 francs et estsoutenu par l’Office fédéral de la Culture etcautionné par la Commission suisse de l’UNESCO. Les dossiers doiventparvenir à la Fédération suisse Lire et Ecrire au plus tard le 28 février 2010.www.lire-ecrire-suisse.ch

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

30 Résonances - Novembre 2009 )

Adéquation entre les Toujours Souvent Rarement Jamaisinstitutions de formation continue2 et les besoins 5% 29% 44% 27%

Enquête du Centre de perfectionne-ment suisse (CPS) auprès de 1400 en-seignant-e-s de toutes les branchesdu gymnase/lycée, de l’école decommerce et de l’école de culturegénérale de Suisse romande sur lethème de la formation continue,août 2009.

Parmi les résultats obtenus1, leséléments suivants ont attiré notreattention (cf. tableau):

D’après 71% des répondants, lesformations continues suivies dansles principales institutions ou«lieux» de formation continuesont rarement voire jamais enadéquation avec leurs besoins. Ces formations satisfont une ma-jorité des enseignants interrogés(89%). Les formations visant l’acquisitionde connaissances spécifiques liéesà une branche d’enseignementsont les plus représentées dans lesformations dispensées (46%).

La mise en relation de ces diversconstats laisse penser que les ensei-gnants du secondaire II répondantà cette enquête auraient tendance

à apprécier des formations dispen-sant des connaissances déclara-tives – par exemple pour la satisfac-tion intellectuelle occasionnée –,mais qu’ils ne sont pas en mesurede mobiliser en vue de répondre àleurs besoins.

Que faire? S’agit-il d’augmenterl’adéquation des connaissances dis-pensées dans ces formations avecles plans d’études et/ou les objec-tifs poursuivis par les enseignantsdans leur classe? S’agit-il de propo-ser davantage de démarches deformation qui, au-delà de l’acquisi-tion de connaissances, soutiennentles enseignants dans la transposi-tion de ces savoirs dans des situa-tions didactiques qu’ils ont à met-

tre en œuvre au quotidien? Ou en-core de partir de leurs besoins, dedégager avec eux les compétencesconcernées et de les aider à les dé-velopper en intégrant les diverstypes de connaissances?

C’est notamment au travers des ré-ponses données à ces questionne-ments que se pilotera la formationcontinue des enseignants.

Notes

1 356 enseignants répartis de manièrereprésentative entre les branchesd’enseignement du SII, de tous lescantons de Suisse romande.

2 IFFP, université, WBZ CPS, HEP, can-ton, établissement.

Formation continue: besoinset attentes des enseignants

Formation continue: besoinset attentes des enseignants

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Satisfaction concernant Tout à fait Assez Peu Pas du toutles attentes

43% 46% 9% 2%

Objectifs Connaissances Compétences Compétences Compétencesprioritairement travaillés spécifiques liées transversales méthodologiques/ pédagogiques/dans les formations à une branche didactiques psychologiquescontinues suivies d’enseignement

46% 19% 19% 16%

E n r a c c o u r c iEcole obligatoire

Scénarios 2009-2018

L’Office fédéral de la statistique présente les scénarios 2009-2018 pour lesystème de formation (école obligatoire, degré secondaire, hautes écoles).A signaler aussi une récente publication présentant les scénarios pour l’écoleobligatoire. www.eduperspectives-stat.admin.ch

Source: WBZ CPS, 2009.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Ce titre interpelle une enseignantede l’école enfantine avec laquelleje dialogue:– T’as dit quoi, «Exploration» de

l’environnement? – Oui, c’est ça, Exploration de l’En-

vironnement, comme cela est in-diqué dans les objectifs et sug-gestions pédagogiques1.

– Ah, … et ça change quoi?– Eh bien, ça veut dire qu’il faut

avant tout, avec les enfants, seposer des questions sur ce quinous entoure, observer, vérifier,bref, jouer un peu les petits ex-plorateurs.

– Dis, et avec le PER, ça va changerquelque chose?

– Oui et non… Le côté «explora-teur» va rester, mais les objectifsseront plus précis, et l’Environ-nement sera séparé en deux do-maines.

– Ce serait bien qu’on discute unefois de tout ça!

– Eh bien justement… Fin du dialogue fictif.

Une maîtresse enfantineparle aux maîtressesenfantines2

Mme Nicole Magnin, maîtresse en-fantine, dispose désormais d’unedemi-journée par semainepour aller à la rencontrede ses collègues, dans leurclasse. Tout se fait très sim-plement:

un contact préalable rè-gle les détails de la vi-site; en accord avec la maî-tresse, elle mène uneactivité avec les élèves; après l’école, un petitmoment d’échange per-met de revenir sur ce qui

s’est passé; s’il y a plusieursclasses dans l’établissement,la discussion peut se faire encommun.

Pour le Service de l’enseigne-ment, le but de cette action estde revisiter l’état d’esprit «ex-ploration de l’environnement»et dialoguer sur les changementsà venir dans ce domaine.

Une réponse à plusieurs besoinsDepuis plusieurs années, des de-mandes récurrentes ont été adres-sées à l’animation concernant desformations continues, des moyensd’enseignement ou des actions dansce domaine à l’école enfantine. Lacomparaison avec le développementde moyens ou fils rouges en françaisou en maths était fréquemmentévoquée. Par ailleurs, l’horizon duPER et la séparation de l’environne-ment en deux domaines – Sciencesde la nature et Sciences humaines etsociales – nécessitent de l’informa-tion. Enfin, durant les cours «Desenfantines au jardin», plusieurs par-ticipantes ont demandé à NicoleMagnin de venir démontrer des ac-tivités dans leur classe.

Exploration de l’Environnement à l’école enfantine

Exploration de l’Environnement à l’école enfantine

Samuel Fierz

(Environnement

Programme des rencontres2009 - 2010Mme Magnin fera son possiblepour aller à la rencontre du plusgrand nombre de collègues cettepremière année déjà. Les visites au-ront lieu le jeudi après-midi.

Les personnes qui souhaiteraientavoir rapidement sa visite peuventprendre contact directement avecelle ([email protected]). Les modalités de la rencontre

se régleront à ce moment-là.

Notes

1 L’école enfantine, objectifset suggestions pédagogi -ques, DIP Valais Juin 1994.

2 Excusez-moi messieurs lesmaîtres de classe enfan-tine, mais pour une fois, etcontre la grammaire fran-çaise, je me permets defaire primer le féminin.

( Résonances - Novembre 2009 31

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Pratiquerles conseils d’élèves

Les pratiques de conseilsd’élèves ont tendance à segénéraliser. L’ouvrage deClaude Laplace, enseignant etchercheur clinicien à la facultéde psychologie et des sciencesde l’éducation de l’Universitéde Genève, présente lesdifférents précurseurs de cespratiques et analyse celles quisont les plus courantesaujourd’hui, en mettant à jourleurs atouts et leurs limites.

Pratiquer les conseils d’élèveset les assemblées de classes.Lyon: Chronique sociale, 2009(préface de Philippe Meirieu).

Les heureux parents

Il était une fois… Cette foisl’histoire commence après larencontre de la sublimeprincesse et du vaillant prince,lorsqu’ils deviennent

parents et le récit se termine lorsque l’enfant les quitte poursuivre son propre chemin. Un condensé de vie en un albumsuperbement illustré par Emmanuelle Houdart, ancienneétudiante de l’Ecole des Beaux-Arts de Sion.

Laëtitia Bourget (texte) et Emmanuelle Houdart (illustrations).Les heureux parents. Paris: EditionsThierry Magnier, 2009.

100% technologique

Que se passe-t-il dans un iPod?Un ordinateur portable, unrobot domestique ou une boîtenoire, comment ça marche?Non seulement l’ouvrage paruaux éditions Gallimard jeunesseapporte des réponses trèsimagées, mais en plus ilcontextualise les objets qui nouschangent la vie avec des indications sur ceux qui étaient utilisésdans le passé et sur ceux du futur.

100% technologique. Ces objets qui nous changent la vie. Paris:Gallimard jeunesse, 2009.

101 bonnes raisons de se réjouir de lire

Ce livre liste des arguments enfaveur de la lecture. Eh oui,lire est utile, amusant, donneplein d’idées pour inventer sespropres histoires, etc.

101 bonnes raisons de se réjouirde lire. La Joie de lire, 2009.

La nouvelle orthographe en pratique

Le livre de Dominique Dupriezoffre une mise au point sur lesrègles de la nouvelle ortho -gra phe et les rend accessiblesà tous par une présentationsimplifiée. L’approche est à lafois pédagogique et pratique.

Dominique Dupriez. La nou velle orthographe enpratique. De Boeck-Duculot.2009.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Florine et le Val de Réchy «conte-réalité»Ce projet d’opuscule a mûri dans lecadre du groupement des «Amis duVallon de Réchy» qui, depuis 25ans, veille à la sauvegarde de ce val-lon d’une exceptionnelle beauté. On y trouve:

La respiration du vallon: l’eau, levent, la faune, la flore, la roche,la terre.La présence des gens qui séjour-nent dans les mayens et dans lesalpages.Florine et son grand-père dansune merveilleuse complicité vers «là-haut».De splendides photos qui donnent envie d’y monter.Un chant sur le Vallon de Pierre Huwiler et des parolesd’Emile Gardaz.De multiples informations sur le Vallon.Un immense désir de liberté, d’espace, d’émerveillement,de liens avec les origines et sa propre identité.

Jacques Lamon. Florine et le Val de Réchy «conte-réalité».Amis du Vallon de Réchy – CP 52 – 3966 Réchy.Contact: [email protected].

La suggestion du mois d’un enseignant

Une suggestion partagée par Jacques Lamon,enseignant au CO de Grône

32 Résonances - Novembre 2009 )

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

Faire travaillerles élèves à l’école

Quelle place laisser auxenfants dans la classe?Comment penser lesapprentissages scolaires?Comment organiser le travail? Comment différencier pour quechacun ait une tâche enfonction de ses besoins?Comment faire de la classe unlieu de socialisationdémocratique? Comment fairepour que les acteurs extérieurssoient partenaires? En réponse à ces questions, SylvainGrandserre et Laurent Lescouarch livrent sept pistes pourenseigner autrement. L’ouvrage propose de nombreux encadrés,avec le regard du chercheur, celui du praticien, des pistes pour laclasse, des points clés et des références.

Sylvain Grandserre et Laurent Lescouarch. Faire travailler les élèves à l’école. Sept clés pour enseigner autrement. Paris: ESF,coll. Pédagogies outils, 2009.

Evaluer la difficulté des textes

Avec ce matériel pour évaluerla difficulté des textes, JeanMesnager et Stéphane Bresfournissent des outils pourpermettre des choix mieuxadaptés au niveau des élèves etguider la conduite desacquisitions de vocabulaire.

Jean Mesnager et Stéphane Bres. Evaluer la difficulté destextes (1 logiciel d’analyse de la lisibilité avec un guidepédagogique et des listes de fréquence lexicale pour les cycles 2et 3, 6e et 5e). Paris: Nathan, 2009.

( Résonances - Novembre 2009 33

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

Darwin

La collection De vie en vieraconte la vie de grandspersonnages, d’Einstein auxBeatles, en passant par CocoChanel, Marie Curie ouDarwin.

Brigitte Labbé et Michel Puech (illustrations de Jean-Pierre Joblin). Darwin.Milan jeunesse, 2009 (dès 10 ans).

E n r a c c o u r c iEnseignement à distance

Première suisse

Pour la première fois, une institution suisse participeà l’organisation d’une conférence européenne del’enseignement universitaire à distance. L’EuropeanAssociation of Distance Teaching Universities EADTUassure le bon déroulement des activités et gère sesmembres issus de 24 pays européens. Cette association a pour objectif de promouvoir l’apprentissage flexible, ouvert à tous, accessible tout au long de la vie et de renforcer l’enseignement à distance au niveauuniversitaire. UniDistance compte actuellement 1700 étudiants au plan national et dispense ses cours en français et en allemand. Elle dispose de trois

centres d’études en Suisse: Sierre pour les francophones,Brigue et Pfäffikon SZ pour les germanophones.www.eadtu.eu/default.asp?hId=4&mmId=36

Prix culturel 2009

Créateurs d’horizons différents primésLe Conseil d’Etat valaisan, sur proposition du Conseil dela culture, a attribué les prix culturels pour l’année 2009.Le prix de l’Etat du Valais 2009 a été décerné à la cinéastesédunoise Carole Roussopoulos. Les prix d’encouragementont été remis à trois jeunes artistes de talent: au musicienYannick Barman, au caméraman et chef-opérateur CamilleCottagnoud et à l’écrivain Rolf Hermann.www.vs.ch/culture

Guide du ValaisL’Etat du Valais a publié unguide culturel et touristiquerichement illustré pour com -prendre et parcourir le Valais.Fruit de sept ans de travail, cetouvrage de référence a étéréalisé grâce à une étroitecollaboration entre le Dépar -te ment de l’éducation, de laculture et du sport (DECS), leDépartement de l’économie,de l’énergie et du territoire(DEET), Valais Tourisme etl’éditeur Rotten Verlag. Leguide peut fournir quantitéd’idées pour orienter desprojets culturels dans le cadrescolaire en lien avec le Valais.

Ouvrage collectif publié sousla direction de Marie ClaudeMorand. Le Guide du Valais.Sion-Viège, 2009.

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

L’association Asperger Roman-die organise une conférence surle syndrome d’Asperger, don-née par Nouchine Hadjikhanidu Brain Mind Institute (EPFL),à la Maison de la Famille à St-Maurice le 19 novembre 2009.

Mais qu’est-ce le syndrome d’As-perger?

«Le syndrome d’Asperger, uneforme d’autisme sans déficienceintellectuelle ni retard de lan-gage.

Le syndrome d’Asperger fait par-tie des TED (troubles envahis-sants du développement).

C’est un désordre du développe-ment d’origine neurobiologiquequi concerne plus fréquemment lesgarçons que les filles et qui affecteessentiellement la manière dont lespersonnes communiquent et inter-

agissent avec les autres. En effet,ces personnes décodent avec diffi-culté les situations de la vie quoti-dienne. Leur corps, leur cerveau etleurs cinq sens reçoivent les infor-mations correctement, mais un dé-

34 Résonances - Novembre 2009 )

faut d’analyse empêche un trai-tement de ces données. Il en ré-sulte, pour la personne atteinte,une appréciation con fuse de lavie et de l’environnement. Elle adonc besoin d’être guidée dansla complexité de la vie sociale.

Ce syndrome a été décrit pourla première fois en 1943 par lepédiatre viennois Hans Asper-ger puis remis en valeur par lapsychiatre Lorna Wing en 1981.Il a enfin été reconnu officiel-lement en 1994 par le DSM IV(manuel de diagnostic améri-cain) de l’association psychia-trique américaine. En Suisse, ilreste largement méconnu.» www.asperger-romandie.ch

Résonances reviendra sur ce syndro -me avec l’adaptation d’un articled’Anne Amsler, qui est au bénéficed’une licence en pédagogie cura-tive et d’un brevet d’enseignementspécialisé vaudois.

Infos pratiquesDate: jeudi 19 novembre 2009.Lieu: Centre Motivus, dans la Mai-son de la Famille à St-Maurice. Au-toroute sortie St-Maurice puis sui-vre direction Vérolliez.La conférence est gratuite et sansinscription préalable. Contact: [email protected] [email protected].

Quelques sites pour aller plus loinAsperger-Intégration:http://asperger-integration.com >Conseils > Conseils aux enseignantsAsperger Aide France:www.aspergeraide.com

Conférence sur le syndrome d’Asperger

Conférence sur le syndrome d’Asperger

W. Clavien & A. Savioz

(C o n f é r e n c e

34 Résonances - Novembre 2009 )

www.asperger-romandie.ch

Service cantonal de la jeunesse

1969 - 200940e anniversaire

Lundi 16 novembre 2009 à 19 hIUKB Institut universitaire Kurt Bösch, Bramois/Sion

Les troubles du développement chez le tout jeune enfantDépister Intervenir

Conférence de Mme Gisela Chatelanat,professeure adjointe, Université de Genève,

suivie d’une table ronde interactive,réunissant des parents et des professionnels de la petite enfance.

O ffice éducatif itinérant (OEI)O ffice éducatif itinérant (OEI)

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

L’Association Valaisanne de Parentsd’Enfants à Haut Potentiel (AVPEHP),en collaboration avec le Service del’enseignement du DECS, a le privi-lège d’inviter chacun à venir écou-ter le docteur Olivier Revol, pédo-psychiatre à l’Hôpital neurologiquePierre Wertheimer de Lyon, respon-sable du Centre de Référence pourle Diagnostic des Troubles d’Ap-prentissages.

Le Dr Revol n’est pas un inconnuchez nous, car il nous a laissé un mé-morable souvenir suite

à ses conférences: «Comment abor-der l’adolescent» (2004), «L’enfantdifférent: l’échec scolaire ça sesoigne» (2006) et «Les difficultésscolaires d’origine psychologique:quand l’esprit est préoccupé...»(2007) (con férences à dispositionsur le site www.avpehp.ch). Suite àces succès et dans la tradition del’AVPEHP d’offrir aux enseignantset au grand public une réunion an-nuelle avec un conférencier de re-nom, nous avons le plaisir d’ac-cueillir à nouveau ce médecin cha-rismatique.

Le Dr Olivier Revol, 50 ans, est l’au-teur de nombreuses publicationsscientifiques, concernant la préco-cité intellectuelle, l’hyperactivitéet les difficultés scolaires. Il militedepuis 20 ans pour que chaqueenfant, quelles que soient sescompétences, découvre à l’écolele plaisir d’apprendre. Son livre«Même pas grave! L’échec sco-laire ça se soigne» connaît ungrand succès.

Cette année, il nous parlerad’une autre sorte d’enfants dif-férents, ceux qui souffrentd’addictions, troubles de plusen plus fréquents aujourd’huiet face auxquels parents et en-seignants sont souvent dému-

( Résonances - Novembre 2009 35

nis. Il ne fait pas de doute que le DrRevol saura nous donner des pistespour la prévention, le dépistage etla prise en charge. Il soulignera quel’addiction n’est pas liée au quo-tient intellectuel.

Nous nous réjouissons de rencon-trer de nombreux enseignants àcette conférence de haut niveauque l’AVPEHP est fière de vous of-frir.

Le comité de l’AVPEHP

Conférence du Dr Revolorganisée par l’AVPEHP

(C o n f é r e n c e

Le Dr Olivier Revol

parlera des enfants souffrant

d’addictions.

Conférence du Dr Revolorganisée par l’AVPEHP

L’AVPEHPLe haut potentiel intellectuel re-présente souvent une forme dehandicap pour les enfants qui enbénéficient. Ces enfants repré-sentent près de 5% de la popu-lation et sont trop souvent mé-connus. Il en résulte des souf-frances, des difficultés scolaires,voire des échecs, qui sont révol-tants.

L’AVPEHP lutte depuis 9 ans pourfaire connaître les difficultés aux-quelles sont exposés ces enfantset leur entourage, pour leur of-frir l’épanouissement par le bé-néfice d’une formation à la hau-teur de leurs capacités.www.avpehp.ch

Infos pratiquesConférence de l’AVPEHP et de l’ASPEDAH avec la collabo-ration du DECSPar le Dr Olivier Revol, pédopsychiatre de Lyon«L’adolescent et les addictions: tabac, alcool, jeux vidéos...»Aula de la HES-SO Valais à SierreMercredi 11 novembre 2009 à 20 heuresEntrée libre, collecte à la sortie.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

La modification de l’Ordonnancesur la prévoyance profession-nelle vieillesse, survivants et in-validité (OPP2) a opéré un ren-forcement du principe de la res-ponsabilité propre et du principede prudence des institutions.

La nouvelle OPP2 «Ordonnance surla prévoyance professionnelle vieil-lesse, survivants et invalidité» ad’une part confirmé le catalogue etles limites de placements autorisésdans le domaine du deuxième pi-lier. Elle les a également simplifiéset actualisés au développement dela finance. D’autre part, elle a ren-forcé le principe de la responsabi-lité propre du Comité et le principede prudence. Certes, la gestion desactifs financiers n’est pas le déter-minant de la gestion des institu-tions de prévoyance, mais elle re-

présente bien un des moyens deconstitution des avoirs de retraite.L’institution de prévoyance, lors duplacement de sa fortune, doit veil-ler à assurer la sécurité de la réali-sation des buts de prévoyance. Lasécurité doit être évaluée spéciale-ment en tenant compte de la tota-lité des actifs et des passifs ainsique de la structure et de l’évolu-tion future prévisible de l’effectifdes assurés. Il convient donc de réa-liser un budget qui prend la formed’un rapport de congruence Actif/Passif. Dans ses fondements, leslignes directrices pour la gestiondes actifs financiers doivent respec-ter les principes suivants:

1. Le principe fondamental en ma-tière de gestion des fonds con -fiés est le devoir de diligence fi-duciaire.

36 Résonances - Novembre 2009 )

2. Le risque encouru ne devrait pasêtre supérieur à la capacité derisque de la Caisse. Les risquesdoivent être évalués par rapportà la fortune globale.

3. La diversification doit être suffi-sante à tous les niveaux de pla-cement.

4. Il faut surveiller le risque et lerendement des placements.

5. Le premier devoir de celui quiplace des fonds de tiers est laloyauté à l’égard des bénéficiai -res.

6. Les taxes, les frais de transactionet autres dépenses doivent êtreaussi réduits que possible, enfonction de la stratégie de pla-cement adoptée.

7. Les organes et les personnes res-ponsables sont autorisés à délé-guer des décisions concernantles placements. Il faut faire actede prudence dans le choix desgestionnaires et des véhicules deplacement. Cette délégation doitêtre surveillée.

Cette énumération permet de ca-drer les notions de responsabilitéet l’objectif déterminant des inves-tissements.

Analyse optimalePour optimaliser le pilotage finan-cier de la Caisse, il est fondamentalde bien cerner les contraintes dé-coulant des engagements de l’IP entermes de plan de prévoyance (fi-nancement, promesses) et les hypo-thèses pouvant influencer à termela sécurité du financement (cotisa-tions, rendement de la fortune) parrapport aux objectifs à atteindre. Ils’agit donc de réguler la politiquede prévoyance en identifiant l’ob-jectif de rendement et de mettre en

Prévoyance professionnelle: impact de l’OPP2

Prévoyance professionnelle: impact de l’OPP2

Patrice Vernier

( C R P E

«La lecture doit être l’exercice le plus important de l’école, mais c’est souventle plus négligé. Parfois, même il est regardé comme une perte de temps: fâ-cheuse illusion, car aimer lire c’est faire un échange des heures d’ennui quel’on doit avoir contre des heures délicieuses (Montesquieu). Les élèves aimantla lecture seront occupés dans leursmoments libres à la maison. […]Pourquoi cet exercice est-il parfoissi délaissé? M. Legouvé, dans sonexcellente méthode de lecture ex-pressive, répond: C’est parce qu’onn’en comprend pas la valeur, qu’onne sait pas le faire avec intérêt etqu’on ne sait pas s’en donner lapeine.»Lecture à l’école et à la maison, in L’Ecole primaire, organe de la Société valai-sanne d’éducation, novembre 1909.

F lashback 1909:sur la lecture

F lashback 1909:sur la lecture

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

( Résonances - Novembre 2009 37

congruence le risque d’une poli-tique d’investissement et son espé-rance de rendement. Si les sourcesde financements ne sont pas réalisa-bles avec les potentiels des marchéset des cotisations, le financementpar la cotisation et/ou les presta-tions doit être revu.

Une totale transparenceEn synthèse, la gestion d’une insti-tution de prévoyance doit compren-dre une démarche permettant unemaîtrise de la couverture des enga-gements, une bonne utilisation del’ensemble des solutions de place-ment répondant au profil d’inves-tisseur, une gestion du bilan par laconstitution d’une réserve de fluc-tuation de valeurs (à consommeren cas de baisse des marchés et àconstituer lors de reprise) et unegestion active du cash-flow.

En effet, l’espérance de vie d’uneinstitution de prévoyance dépassesouvent celle de ceux qui la gèrentet il est vital de pouvoir garantir entout temps le paiement immédiatdes prestations sans devoir vendredes valeurs à perte alors que, d’unautre côté, des fluctuations bour-sières imprévisibles sont une cons -tante de la gestion des actifs finan-ciers qui s’inscrit en relation au dé-veloppement économique et auxcomportements de chaque con som -mateur. La situation financière doitbien intégrer ces paramètres etchaque caisse de prévoyance doit sepositionner par rapport à son profild’entreprise et non à la moyennedu marché. Telle est l’essence mêmede la nouvelle OPP2.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Je 5, ve 6 et sa 7 nov. 2009Evolution et bio- diver si té: conférenceset spectacles

Le Musée de la nature duValais et la Murithienne,Société valaisanne dessciences naturelles,organisent, à l’occasion du200e anniversaire de lanaissance de Darwin, desconférences publiques surle thème de l’observationde la biodiversité… à lacompréhension del’évolution. Ce seraégalement l’occasion dedécouvrir deux pièces dethéâtre: «Darwin en finitavec les Cirripèdes» et «Laconfession de Darwin».www.lamuritienne.ch/scnatweb.ch

Jusqu’au 14 nov. 2009Exposition littéraireà la MédiathèqueL’exposition «Exils» à laMédiathèque Valais – Sionprésente quelques auteursfrancophones suissesd’origine étrangère: RafikBen Salah, Anne Cuneo,Agota Kristof, Jean-Euphèle Milcé, BessaMyftiu, Marius DanielPopescu, Sylviane Roche etGemma Salem.www.mediatheque.ch

Ve 20 novembre 2009Journée des droits de l’enfantComme chaque année, le20 novembre commémore

la Journée internationaledes Droits de l’enfant etpour cette édition 2009c’est aussi l’occasion decélébrer le 20e anniver -saire de la Convention desdroits de l’enfant. A noteraussi l’action «Les petitsmétiers des enfants desrues» organisée par Terredes hommes.www.globaleducation.chwww.tdh.ch

Ve-sa 20-21 nov. 2009Enfan’phareA l’occasion des 20 ans dela Convention des droitsde l’enfant, six partenairesactifs dans le domaine desdroits de l’enfantcélèbrent en fanfare cetanniversaire en organisantune manifestationd’envergure nationale auCERM, à Martigny.

www.childsrights.org

Jusqu’au 21 nov. 2009Exposition d’une illustratrice pour enfantsEmmanuelle Houdart,dans le cadre d’une

exposition collective,présente des planches del’album Les heureuxparents (éditions ThierryMagnier) à la galerieGrande Fontaine Sion.

Je-sa 14-16 janvier 2010Colloque Education et RévolutionOn peut figurer sur unbillet de banque, sur destimbres, sur des médailles,avoir donné son nom àdes rues, des places, desinstitutions, des écoles,des bibliothèques… Et pourtant être malconnu!

Le Centre Pestalozziorganise un colloqueinternational francophone sur le thèmeEducation et Révolution.L’idée de ce colloque estde faire échangerchercheurs, enseignantset respon sablesinstitutionnels sur lapédagogie en mutation.www.centrepestalozzi.ch

Et aussi…11 novembre 2009:Conférence du Dr Revolsur l’adolescent et les addictions à Sion(cf. p. 35).19 novembre 2009:Conférence sur lesyndrome d’Aspergerà St-Maurice (cf. p. 34).

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

OrthographeCorrecteur à l’écoleDans «Zéro Faute», lejournaliste François de Closetsrepose la question de la sim -plification de l’orthographe etprône l’usage des correcteursinformatisés en classe. EnFrance, le débat, pourtantancien, a repris de plus belle. François de Closets a commencépar être un cancre, il était nulen orthogra phe. Selon luil’orthographe pourrait rendrela vie des écoliers plussupportable si elle était moinsstricte, et si l’on permettaitl’emploi des correcteursorthographiques informatisés.Cette innovation n’est pas dugoût de l’enseignant etécrivain genevois Jean Romain:«Ce n’est pas la norme qui doits’adapter à l’élève. Il convientde plier l’intelligence de nosjeunes à une attentionsoigneuse de la langue et desa structure.» La seule chosesur laquelle réformistes etconservateurs semblent engénéral s’accorder, c’est lanéces sité de répondre à labaisse du niveau général defrançais, qu’il soit parlé ouécrit.Le Temps (22.09)

Formation vaudoiseDix millions de pluspour les bourses Dès janvier prochain, près d’un boursier vaudois sur deux touchera une allocationplus élevée. Une améliorationréservée aux bas revenus. Du côté de la classe moyenne,30% des familles verront leurs subsides fondre d’environ 900 francs par an. Lamauvaise nouvelle: seules lesfamilles les plus pauvres sontgagnantes dans le nouveausystème. Petite faveur: lesboursiers défavorisés par

le nouveau barème resteront au bénéfice du montant établi lorsdu premier calcul de leur bourse pour l’année 2009-2010.24 Heures (23.09)

BilinguismeL’essentiel en 4 pointsL’essentiel du bilinguisme en 4 points. 1. Seuls 5% des élèvesenviron mènent une expérience linguistique (séjour en famille,enseignement bilingue, etc.). L’offre publique se concentre surl’allemand et oublie l’italien, alors que l’anglais est possible.2. L’offre des écoles est très inégale d’un canton à l’autre. LeValais investit depuis quinze ans dans le bilinguisme et se placeen première position. Fribourg, Berne et le Jura se profilentégalement. 3. De plus en plus de projets ciblés voient le jour. Lesapprentis, les chômeurs et les ados sans contrat d’apprentissagepeuvent se familiariser avec l’allemand par immersion. 4. Leschercheurs observent que les jeunes issus de familles aisées ouéduquées sont les premiers à saisir les opportunités linguistiques.L’Hebdo (24.09)

En forme pour mieux apprendreLe credo des écoles primairesLes écoles primaires de Delémont font leur entrée officielle dansle Réseau suisse d’écoles en santé par le biais de la FondationRadix, que soutiennent l’Office fédéral de la santé publique etPromotion santé Suisse. Grâce à toute une série de mesures enplace et à venir, les enseignants et les 7-12 ans bénéficieront d’unenvironnement particulièrement propice à l’apprentissage.L’école propose une foule d’activités en rapport avec la santé,comme le Pedibus, le programme Amstramgram pour les enfantsen surpoids, sans aucun cadre précis. Dans la foulée, un groupede travail de 13 personnes a été formé pour plancher sur quatreaxes principaux: l’estime de soi, école bouge, le sommeil etl’alimentation. Le programme d’actions est établi pour unepériode de 3 ans.Le Quotidien Jurassien (25.09)

38 Résonances - Novembre 2009 )

Lieux de culte en FranceL’école, un nouveauchantier pour l’islamAlors que la construction delieux de culte se normalise,que la question des carrésmusulmans dans les cimetièresest régulièrement prise encompte par les autorités,l’attention se porte désormaissur les besoins éducatifs desnouvelles générations.L’annonce de l’ouverture cetteannée de trois établissementsscolaires privés musulmansillustre cette tendance. Outrele programme de l’Educationnationale, les élèves y suiventdes cours de langue arabe etde une à trois heuresd’éducation religieuse, selonles projets. Désormais, certainsplaident pour l’installationd’aumôniers musulmans dansles établissements publics, auxcôtés des 2000 aumôneriescatholiques.Le Monde (25.09)

Nouveaux métiersDe nouvelles chancesà saisirAlors que tout le monde parlecrise économique et marchéde l’emploi bouché, denouveaux métiers, des filièresapparaissent, parfoisétonnantes, souvent axées surles nouvelles technologies. Pastoujours. Ainsi, levieillissement de la populationporte au-devant de la scènedu théâtre professionnel desactivités en plein boom certes,mais terre à terre commel’ergothérapie. Sur les campus,les ponts entre professionsvont se multiplier. Lechirurgien sera aussi un peuinformaticien, l’architecteaussi ingénieur pour maîtriserles innombrables ressources dela domotique et des énergiesrenouvelables. Dans l’univers

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école en AlgérieL'Algérien Akrah Abderazak, âgé de 10 ans, élève au Cen-tre pédagogique Mohamed Isiakhem d'Alger, a remporté àMadrid le concours international «Prix Scolaire 2009, la Paixet les Nations-Unies» dans la catégorie «affiches et slo-gans», qu'organise chaque année la Fondation espagnole«Paix et Coopération». En organisant ce concours interna-tional, dans le cadre de la célébration de la journée interna-tionale de la Paix, l'ONG espagnole a voulu rendre hom-mage cette année aux professeurs et écoliers du monde en-tier qui font l'effort de «vivre ensemble et en paix», etmettre l'accent sur le travail mis en œuvre par les Nations-Unies pour réaliser cet objectif. AllAfrica.com (3.10)

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

l’augmentation du nombre d’heures de cours, non à l’horairecontinu, non au mercredi matin. En définitive, les enseignants neveulent rien changer à l’horaire actuel. L’enquête de la SPG,

menée auprès de 1608 enseignants, délivre des chiffressans appel: 90% du corps enseignant se satisfait del’horaire actuel, 80% est opposé à l’augmentation dunombre d’heures, 83% rejette l’idée du mercredi matinet 74% écarte l’horaire continu.Le Courrier (30.09)

BerlinPrière autorisée à l’école

Les élèves musulmans doivent pouvoir prier dans leurécole et pour cela disposer d’une salle de prière, a

admis un tribunal de Berlin, seul Land où l’enseignementreligieux n’est pas inscrit dans le programme scolaire, maisseulement toléré. Pour autant que cela n’entrave pas le cours del’enseignement, le tribunal a reconnu à un élève le droit de prierdans le cadre scolaire et pour cela de disposer d’une salle declasse durant la pose de dix minutes à midi. L’école, elle, craintdésormais de devoir fournir une salle de prière à chaque religion.Le Temps (01.10)

Echanges linguistiques à BerneLe téléphone portable pour communiquerLes échanges linguistiques entre les jeunes francophones etalémaniques du canton de Berne sont trop limités, regrettent les autorités. Comment les dynamiser? La Direction del’instruction publique a décidé d’innover en mettant sur pied unprogramme inédit d’échanges par téléphone portable. Leprincipe est simple. Des natels sont mis à disposition des deuxclasses qui désirent communiquer, un rendez-vous téléphoniqueest convenu. L’exercice s’opère uniquement durant les heures decours. Les portables sont prêtés par un opérateur. Le mêmeopérateur garantit en outre la gratuité des conversations. A terme, ce projet pilote devrait aussi être proposé aux autrescantons intéressés.La Liberté (2.10)

Absentéisme en FranceLutter par la récompense financièreEncouragée par le Gouvernement, l’expérience est lancée parl’académie de Créteil. Elle s’inspire d’exemples étrangers utilisantla récompense financière pour lutter contre l’absentéisme. Avisde polémique en France: l’orage a été déclenché par l’annonced’une «expérimentation» consistant à encourager l’assiduité delycéens professionnels au moyen d’une «cagnotte», qui seradestinée à financer certains projets éducatifs collectifs.Particularité inédite: les protestations proviennent de tous leshorizons politiques, syndicaux et associatifs de l’éducation. Aussilimité soit-il, le recours à une incitation financière dans le cadrescolaire choque des milieux très différents. Le Monde (5.10)

Elèves turbulentsL’école de la dernière chanceIls sont bruyants, dissipés, absents, en échec scolaire etperturbent le fonctionnement de leur classe. Chaque année, descentaines de gosses remuants «souffrent dans leur scolarité».Profs épuisés, classe dérangée et parents démoralisés. Depuis

( Résonances - Novembre 2009 39

deux ans, le canton de Vaudriposte avec les MATAS,raccourci de Modulesd’activités temporaires etalternatives à la scolarité. Lesenfants difficiles ont trois moispour se remettre sur les rails,retrouver leurs marques et seremotiver sous l’égide d’unéducateur et d’un enseignant,un tandem novateur. LeMATAS n’est qu’une étape. Cen’est pas une fin en soi, maisun sas momentané qui doitpermettre à l’élève dereprendre confiance dans sesapprentissages et de retrouversa place au sein d’un groupe.24 Heures (5.10)

ColombieGuerre dans les classesUne étude internationalesouligne un fait méconnu: leclimat de terreur antisyndicalevise en premier lieu lesenseignants. Cette étude meten exergue un drame dans ledrame, celui d’une écolecolombienne dévastée par laviolence. Avec ce faitméconnu: la moitié dessyndicalistes tués en Colombietravaillaient dansl’éducation… Le Courrier (6.10)

JuraL'Ecole à la ferme«Dis-le moi et je vais l’oublier;montre-le moi et je vais m’ensouvenir; laisse-moi le faire etje vais le conserver»:l’association romande Ecole àla ferme s’inspire de cettepensée de Confucius pourinitier les enfants au mondeagricole. Dans la quarantained’exploitations agricolesparticipant au projet, lesenfants sont invités à suivreun enseignement vivant etcréatif en lien avec les travauxde saisons. Ils observent, ilstouchent, goûtent, participentet préparent. Ils se salissentaussi, sans peur d’êtregrondés. L’Ecole à la fermes’adresse aux enfants depuisl’école enfantine jusqu’à la finde la scolarité.Le Quotidien Jurassien (8.10)

des soins, notamment auxpersonnes âgées toujours plusnombreuses à faire exploser lemarché des seniors, les auxiliaires de vie et le personnel soignant seront appelés à jongler avec la géolocalisation, la téléassistance et la télémédecine. Le Nouvelliste (25.09)

SondageDes jeunes BroyardsheureuxSoixante-trois adolescentes,entre 15 et 17 ans, ont étéquestionnés par une étudianteen sciences politiques. Ils sedisent «plutôt bien dans leursbaskets». Ce sondage a étémené «de façon neutre etanonyme», au CO de la Broyeet au Gymnase intercantonalde la Broye notamment. Parmi les neuf thèmes soumisaux jeunes, la famille ressorten tête de la hiérarchie.Viennent ensuite loin derrièreles thèmes concernant la santéet les loisirs/sports. Autresmotifs de satisfaction: le trides déchets, la promotion dela circulation douce etl’équipement des maisons enénergie solaire ougéothermiques. Sans surprise,les transports publics sont unfacteur d’abaissement de lasatisfaction perçue pourcertains jeunes. Quant à lapolitique, elle ne sembleguère susciter d’intérêt chezles jeunes Broyards.La Liberté (30.09)

Horaire des écoliersAvis tranchés desenseignants genevoisLa Société pédagogiquegenevoise (SPG) oppose unnon catégorique aux projetsde réaménagement del’horaire des écoliers.L’association professionnelledes enseignants du primaire a communiqué hier lesrésultats d’une enquête menéeauprès de ses membres. Lesavis sont tranchés: non à

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

40 Résonances - Novembre 2009 )

… une fille qui s’appelaitLolita et qui avait unedrôle de voix. Un jour deprintemps 1983, cette de-moiselle croisa sur sonchemin la fée RSR. «Aveccet organe particulier, tudevrais raconter des his-toires sur les ondes», lui ditla fée. D’un coup de ba-guette magique, elle fitalors apparaître un micro ettransforma Lolita en anima-trice radio.

Lolita se mit alors à raconterdes histoires merveilleuses.Ceci l’amena à s’intéressertout naturellement aux contesromands. Ces histoires nous nar-rent des faits étonnants. Grâce àceux qui les ont transmis, cescontes se sont ancrés dans notremémoire collective, faisant ainsi rê-ver des générations d’hommes, defemmes et d’enfants.

Alors laissez-vous séduire à l’écoutede ces joyaux:

Le trésor d'Aigremont (Vaud)

La dame blanche du château deRouelbeau (Genève)La baume du Gottéron (Fribourg)La dame blanche d'Erguël (Jurabernois)Saint-Ursanne et les ruines d'Ou-tremont (Jura)La dame blanche de Pouillerel(Neuchâtel) Saint-Théodule et le diable (Va-lais).

Ces petits bijoux de notre pa-trimoine ont aussi séduit l’il-lustratrice Line Evéquoz. Ellesigne les images du CD eton peut dire qu’elle a par-faitement su résumer l’am-biance magique du disque.Elle donne vie aux person-nages de ces contes avecun certain humour et sur-tout de magnifiques cou-leurs.

Voilà tout un tas de bon -nes raisons pour vous lais-ser éblouir et acquérir ceCD ou plutôt ce trésor!

Line Evéquoz a illustré les contes de Lolita.

Les contes de Lolita – 7 légendes romandesRSR - La première / Prix 25 francs

Ce CD est en vente chez les dis-quaires ou peut être commandéà la boutique de la RSRwww.boutique.rsr.chhotline gratuite 0848 848 330

(P u b l i c a t i o nI l était une fois…Il était une fois…Marie Rey et la RSR

E n r a c c o u r c iLaRevueDurable

L’enjeu climatique

LaRevueDurable a consacré son numéro de rentrée àl’enjeu clima tique afin de donner un éclairage maximal àcet événement majeur, à sa préparation, à son rôle.www.larevuedurable.com

Dossier de la VST

La relation école-emploi et l’orientationLe 47e dossier de la Veille scientifique et technologiquede l’INRP (Institut national de recherche pédagogique àParis) aborde la thématique de la relation école-emploibousculée par l’orientation. Dans le prolongement dun° 25 consacré aux politiques d’orientation scolaire et

professionnelle, ce nouveau dossier de la VST offre unpanorama international des politiques publiques auservice d’un rapprochement école-emploi et d’uneapproche éducative de l’orientation. www.inrp.fr/vst

Site de Jacques Nimier

La créativité à l’écoleComment introduire la créativité et l’imagination àl’école? Vous trouverez des éléments de réponses sur lesite de Jacques Nimier. Comme énoncé dans l’accroche,«l’enseignant a de multiples occasions de créer,d’inventer des situations nouvelles, des dispositifsnouveaux», alors pourquoi ne pas faire une place plusimportante à la créativité dans l’enceinte scolaire…www.PedagoPsy.eu

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Cette nouvelle publication du Centresuisse de formation continue WBZCPS est consacrée au thème «ensei-gnement par immersion – maturitébilingue». Elle rend compte des dixannées d’expériences faites depuisl’introduction de la maturité bilin -gue telle qu’elle est définie à l’article18 du Règlement de 1995 sur la re-connaissance des certificats de matu-rité gymnasiale (RRM). Des textesd’enseignants et d’élèves illustrentde manière vivante et imagée les im-pressions de leurs auteurs sur l’ensei-gnement bilingue. Des expériencesvécues dans les écoles, dans des can-tons et des régions plurilingues com-plètent cette publication.

Au fil des 200 pages de l’ouvrage, lelecteur découvre les expériences lesplus diverses. Cette quatrième publi-cation de la série wbz forum cpsdonne un large aperçu de la ma-nière dont la maturité bilingue afait ses preuves. Après une introduc-tion présentant la situation, la pa-role est donnée à d’anciens élèves, àdes enseignants et à des directionsd’écoles. Cette publication présente

en outre des aspects de l’enseigne-ment bilingue relevant de la poli-tique de formation, avec des contri-butions venant aussi bien de régionsplurilingues que de cantons uni-lingues tels que Vaud et Zurich. Atravers des contributions en alle-mand, en anglais, en français, enitalien et en rhéto-romanche, pasmoins de 25 auteurs parlent, chacundans sa langue maternelle, de leursexpériences quotidiennes en classe.

AuteursRenata Leimer, Laurent Gajo, Felici-tas Flohr, Anne Cuendet, RomanOberholzer, Suzanne Forel, LaurentDroz, Colin Browne, Andreas Lin-derer, Jan Pagotto-Uebelhart, JürgSchluep, Ariane Grandjean Grimm,Oswald Inglin, Caterina Savi, Mi-

( Résonances - Novembre 2009 41

chael Schneckenburger, AnnemarieSchaub-Gadient, Fernando Iseppi,Werner Carigiet, Klemens Koch,Christine Gagnebin, Claudine Brohy,Andreas M. Dutoit Marthy, MartinaWider, Eveline Reichel, Bea Ober-holzer.Responsables de la rédaction: Re-nata Leimer et Jacqueline Peter.

Où se procurer le livre?«Enseignement bilingue. Dix ans dematurité bilingue. Contexte - expé-riences - défis»: ce quatrième vo-lume de la série «wbz forum cps»sera disponible dès le 11 novembre2009 en librairie, auprès du WBZCPS (www.wbz-cps.ch) ou aux édi-tions hep à Berne (www.hepverlag.ch). Prix: CHF 28.00. ISBN 978-3-03905-572-2.

D ix ans de maturité bilingueD ix ans de maturité bilingue(P u b l i c a t i o n

F inancement de projets d’échangeF inancement de projets d’échangeLa Fondation pour la jeunesse suisse Général Guisan a étécréée en 1969 à Lausanne. Le capital de fondation pro-vient des fonds résiduels de la collecte qui avait été orga-nisée au niveau national en 1960 en vue d’ériger un monu-ment en l’honneur du général Guisan.

Les projets que la Fondation entend promouvoir doiventpoursuivre les objectifs suivants:

renforcer le sentiment de solidarité nationale qui doitanimer la jeunesse suissefavoriser les échanges entre les jeunes des différentesrégions linguistiques de la Suissesoutenir des projets visant à encourager la formation ci-vique des jeunes en Suisse.

Dates limites d’inscriptionle 15 mars (pour un examen des demandes à la séancede printemps du Conseil de Fondation) le 15 octobre (pour un examen des demandes à laséance d’automne du Conseil de Fondation)

ContactFondation pour la jeunesse suisse Général GuisanSecrétariat et présidence:c/o centre ch Echange de jeunesPoststrasse 10Case postale 358CH - 4502 Soleurewww.fondationjeunessesuisse.ch

ContactCentre suisse de formation continue WBZ CPSMaison des cantons, Speichergasse 6, case postale, 3000 Berne 7Marlies Eggen, Communication, tél. 031 320 16 76Courriel: [email protected] - Sekundarstufe II.

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Depuis plusieurs années, lepro gram me «Gestclasse»,créé par M. Georges Jac-quemettaz, est à disposi-tion des maîtres des clas -ses enfantines et primairesdu Valais romand. Cet en-seignant de Monthey a gé-néreusement répondu àdes demandes de partagede la part de collègues quiconnaissaient son travail,puis une collaboration aété mise en place avec leDECS. M. Jacquemettaz,que nous remercions cha-leureusement pour son ini-tiative et sa disponibilité, asouhaité que le canton re-prenne cette charge deve-nue lourde puisque son programmeprévu initialement pour lui-mêmevoire quelques enseignants estmaintenant très largement utiliséde Sierre à St-Gingolph. Victime deson succès et de la générosité de soncréateur en quelque sorte.

Dès lors, «Gestclasse» est téléchar-geable pour la dernière annéescolaire. Dès 2010-2011, le Dépar-tement, par le Service de l’ensei-gnement, mettra en ligne une ap-plication de gestions de notes et declasse-s: «ISM Gestion de classes».La grande plateforme ISM (pour«Internet School Management»)est déjà utilisée notamment par lesécoles du secondaire II. Elle est encours de développement et prévuedans la politique du DECS pour fa-ciliter la gestion des données né-cessaires à la fois aux écoles et aucanton (identité des élèves, notes,carnets scolaires, statistiques canto-nales et fédérales, …). A terme, lesdonnées de nature biographiqued’un élève pourront être récupé-

rées, année après année, dès sonentrée à l’école jusqu’à la fin de sascolarité. Voilà pourquoi l’utilisa-tion de ce programme sera obliga-toire dès 2010-2011.

«ISM Gestion de classes» reprendratoutes les fonctions de «Gestclasse»(listes d’élèves, carnet de notes,moyennes semestrielles et annuel -les, formulaires,…) et offrira égale-ment quelques autres développe-ments tels que l’aide à l’enclasse-ment des élèves pour tout uncentre scolaire, la reprise des don-nées utiles d’une année à l’autre,

42 Résonances - Novembre 2009 )

etc. Ces nouvelles possibi-lités sont facilitées par lamise en ligne (et non plusle téléchargement) del’application. Ainsi, si unemodification devait y êtreapportée, l’ingénieur res-ponsable pourrait la met-tre en place de manièrecentralisée pour tous lesutilisateurs.

Depuis ce mois de novem-bre, «ISM Gestion de clas -ses» est entré en phase pi-lote auprès de quelquescentres scolaires et ensei-gnants qui ont accepté dele tester et que nous re-mercions. Après quelques

probables réajustements résultantde cette expérimentation, la miseen ligne généralisée pour tous lesétablissements et enseignants seraeffective durant la première partiede l’été prochain. Avant cela, mêmesi le système est simple, convivial etlogique d’utilisation, des séancesd’information et/ou une formationseront organisées pour les person -nes concernées.

«ISM Gestion de classes» est égale-ment inclus dans la réflexion pluslarge du Service sur la thématique del’évaluation. Ainsi, sans modification

Gestclasse se transformeen ISM Gestion de classes

Gestclasse se transformeen ISM Gestion de classes

Dès 2010-2011, le Département, par le Servicede l’enseignement, mettra en ligne une application

de gestions de notes et de classe-s:«ISM Gestion de classes».

E n r a c c o u r c iVSnet

Agenda scientifique

L’Association pour la Promotion du Réseau Scientifique Valaisan propose unagenda scientifique en ligne. Il est de plus possible de s’abonner à lanewsletter.www.vsnet.ch/actualites_manifestations/news

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( Résonances - Novembre 2009 43

21 posters pour faire le point sur l’état denotre planète, réfléchir à nos habitudes deconsommation et à nos comportements, en-visager des solutions… et rêver devant labeauté des photos de Yann Arthus Ber-trand!

L’exposition «Le Développement durable,pourquoi?» est à la disposition des Cyclesd’orientation du Valais romand pour une pé-riode d’un mois.

Le projet prévoit que tous les CO devront rece-voir l’exposition durant l’année scolaire 2009-2010.

Les différents kits de l’exposition seront dispo-nibles à partir de janvier 2010.

Si vous ne l’avez pas encore réservée, inscrivez-vousauprès de l’Animation: [email protected] ou au 027 722 75 84.

des pratiques «papier» usuelles, lesaccès aux notes inscrites par les en-seignants dans «ISM Gestion declasses» seront les mêmes qu’actuel-lement. Le titulaire gérera ce pro-gramme pour sa classe et il détermi-nera s’il veut laisser un accès voireun co-travail à la personne qui colla-borerait en duo pédagogique aveclui. Par ailleurs, la direction d’écoleou la commission scolaire, l’inspec-teur et les responsables du Service

de l’enseignement auront accèsuniquement aux moyennes semes-trielles et annuelles et ce pour lesseules personnes sous leur respon-sabilité. Pour tout autre besoin derenseignements (par exemple, notesd’un élève pour lequel un soutienpédagogique, un saut de classe estrequis, modalités d’évaluation de la classe,…), comme actuellement,l’autorité scolaire s’adressera direc-tement à l’enseignant concerné, entoute transparence. De surcroît,cette application permettra de res-treindre les transmissions de for-mulaires en fin d’année scolaire.

Ainsi, grâce à la mise à dispositionen ligne d’«ISM Gestion de classes»et la généralisation de ce systèmedès 2010-2011, après une petitephase d’adaptation pour chacun, leService de l’enseignement a pourobjectif de simplifier le travail admi-nistratif des enseignants et des auto-rités scolaires locales. L’automatisa-tion de certaines tâches liées à l’éta-blissement de listes ou de moyennespar exemple sera probablementbienvenue afin de laisser davantagede temps à ce qui fait l’essence dumétier d’enseignant et que l’infor-matisation ne remplacera jamais:l’indispensable relation humaine.

Service de l’enseignement

Depuis ce mois denovembre, «ISM Gestionde classes» est entré enphase pilote.

La section de Génie électrique et électronique de l’EPFL ouvre ses portes auxclasses de gymnasiens le 9 décembre 2009 dès 9 heures. Nos laboratoires vousreçoivent pour vous faire découvrir une discipline plus que jamais tournéevers l’avenir.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne sau-raient se passer d’ingénieurs en électricité: antennes, capteurs sans fil, signauxoptiques… Tous ces domaines sont cruciaux pour le développement de l’inter-net ou de la téléphonie mobile.

Notre vie quotidienne reflète aussi l’importance de ce savoir-faire. Pourchaque lecteur MP3, pour chaque ordinateur, des ingénieurs en micro ou na-noélectronique ont travaillé à la miniaturisation et à l’optimisation des puceset divers composants. Des progrès dont bénéficient aussi des domainescomme la médecine ou l’industrie spatiale.

Les questions environnementales sont également au centre des préoccupa-tions. Produire de l’énergie de manière durable est sans doute l’un des plusgrands défis qui se posent aujourd’hui. L’ingénieur en électricité y joue unrôle incontournable.

Avec les professeurs et les chercheurs de l’EPFL, découvrez les multiples fa-cettes d’une passionnante filière d’étude. Inscriptions auprès de Mme Buffat(tél: 021 693 46 18, [email protected]).

L ’EPFL présentela fée électricité

L ’EPFL présentela fée électricité

Le Développementdurable, pourquoi?

Le Développementdurable, pourquoi?

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2009

44 Résonances - Novembre 2009 )

E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers «Le langage est aux postes de commandede l’imagination.

Gaston Bachelard

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Site de l’orientation suisse

Questions-réponsesUne équipe d’experts en orientation professionnellerépond désormais aux questions par e-mail. Ensuite,celles qui sont susceptibles d’intéresser un largepublic sont publiées sur le site de manière anonyme.www.orientation.ch

Prof

Une revuebelgeProf, le magazine desprofessionnels del’enseignement enBelgique, peut être luen ligne. A découvrirdans le n° 3 unintéressant dossier surl’intégration, avec unregard sur les actions francophones, et un autre surles manuels scolaires. www.enseignement.be/prof

Drogues illégales

Cocaïne à la hausseEn 2007, 19.7% des personnes interrogées disaientavoir consommé des drogues illégales et dans laplupart des cas il s'agissait de cannabis. Les donnéesrelatives à la consommation «actuelle» sontrévélatrices. Ce sont surtout les adolescents et lesjeunes adultes qui, au moment de l’enquête, ontreconnu consommer du cannabis. Pour les personnesâgées de 15 à 24 ans, les chiffres de 2007 sont enrecul par rapport à ceux de 2002. En revanche, lesdonnées de l’Enquête suisse sur la santé fontapparaître une augmentation de la consommation decocaïne entre 2002 et 2007. www.sfa-ispa.ch

Monde numérique

Portail suissePacte multimédia est un portail pour guiderl’internaute dans le monde numérique. Le sitepropose de visionner ou d’écouter des émissions SRGSSR idée suisse et en lien avec les nouvellestechnologies. www.pactemultimedia.ch

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N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - Citoyenneté

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Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l’Ecole valaisanne

S’abonnerS’abonner

Technopôle - 3960 Sierre - Tél. 027/ 452 25 25

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Un cycle de conférences en Romandie: « L’imagination, son rôle crucial dans le développement cognitif et affectif » présenté par Michel Deleau, professeur de psychologie du développement, Université de Rennes 2

Informations: www.le-ser.ch

Imaginer, inventer… Des auteurs vous inspirent!

Semaine romande de la lectureDu 23 au 27 novembre 2009

Osez la créativité!AMCOFF | AVECO | SAEN | SEJSEJB | SPFF | SPG | SPV | SPVALAVEC LE SOUTIEN DE LA CIIP