L'Ecole valaisanne, octobre 1978

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Fabrique d'engins de gymnastique, de sports et de jeux

~derliEisenhutAG 8700 Küsnacht ZH (jJ (01) 910 56 53

9642 Ebnat-Kappel SG ~ (074) 3 24 24

88 ans de construction d'engins de gymnastique

Livreur de tous les engins pour la compétition et des tapis mousses des championnats d'Europe

de gymnastique 1975 à Berne

Vente directe de la fabrique aux écoles, sociétés, autorités et privés

mllI1liilllllc:nrl

C'est bonnard d'avoir un livret

d'éparxne-Jeunesse à la lianque cantonale.

'\& Ainsi, je suis moins tenté de dépenser tout mon argent d'un seul coup. Et pour ce quej'économise,jetouche un bon intérêt Plus tard, je ferai verser mon salaire sur un compte à mpn nom

C'est un bon départ pour mes relations fulures avec la banque.

Ir eqy BANQUE CANTONALE DU VALAIS Il SECURITE ASSUREE

L'ECOLE VALAISANNE

REDACTEUR

DELAI DE REDACTION

EDITION,

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Octobre 1978 XXIIle année

paraît à Sion le 15 de chaque mois. juillet et août exceptés.

M. Jean-Pierre Rausis.

Le 25 de chaque mois.

ADMINISTRATION, ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 6286. REDACTION

IMPRESSION, Imprimerie Valprint S.A., Sion. EXPEDITION

ABONNEMENT ANNUEL Fr. 20.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

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Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas S.A.

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Sommaire

EDITORIAL

Guy Genoud président du Conseil d'Etat

EDUCATION ET SOCIETE

A. Pannatier

Frère Anselme E.V.

Présentation de l'administration cantonale .

Situation de l'emploi dans l'enseignement pri­maire au début de l'année scolaire 1978-1979 . Croire en l'enfant. . . " . Gros plan sur nos institutions .

ACTUALITE PEDAGOGIQUE

A. Pannatier Changement dans le corps des inspectrices et ins-pecteurs

J. Cordonier Ecole et bibliothèque: une complémentarité à développer . . . . ,

S.P. Corbin Une solution rationnelle au problème de l'ortho-graphe

DIDACTIQUE

M.-L. Donnet-Monay Tra vail sur le lexique en 2P J.-J. Dessoulavy Des jeux de calcul numérique

Les divertissements de Matix M.-L. Beausire Tableau de chasse en feuilles séchées O. Lagger Pédagogie de la musique: Méthode Ward - diffi-

cultés d'application

VIE CORPORATIVE

FMEF Rapport présidentiel présenté à l'assemblée des B. Bornet, président délégués de la FMEF à Nendaz E. V. Congrès SPR à Fribourg

INFORMATIONS OFFICIELLES

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Communiqué aux maîtres de 5e et 6e primaires.

Communication de l'office d'orientation scolaire et professionnelle du Valais romand

INFORMATIONS GENERALES

E. V. Centenaire de C.-F. Ramuz . ". . . . E. V. Oeuvre suisse des lectures pour la jeuness : nou­

velles brochures .

Encart: Ministères et services d'Eglise.

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«L'Ecole valaisanne» se propose de présenter l'administra­tion cantonale à ses lecteurs.

Ce but est louable et la rédaction de la revue doit en être sincèrement félicitée.

Avec le transfert continuel de tâches toujours plus nombreu­ses et complexes du secteur privé à l'Etat, l'administration can­tonale s'est fortement développée au cours des récentes dé­cennies. Même ces dernières années, le rythme s'est accéléré au point de devenir inquiétant. L'appareil actuel ne peut pas être saisi par un rapide coup d'œil. Faute de prendre le temps et les moyens de se familiariser avec ses multiples rouages, l'observateur est tenté de laisser tomber les bras devant ce qu'il pourrait appeler un monstre. Peu à peu l'incompréhension s'ins­talle et l'administration ne représente bientôt plus qu'une bureaucratie hostile.

Et pourtant, tous les secteurs de l'Etat sont créés pour le service de la communauté. Ils sont une condition du développe­ment et de la généralisation d'une vie sociale plus profonde. A ces titres, ils méritent d'être appréciés, mais à la condition d'être connus dans leur vraie identité.

Qui poürrait mieux accomplir cette tâche d'information que ceux dont c'est la mission d'enseigner? Et comment touche"r plus sûrement le corps enseignant que par sa revue profession­nelle ? Vraiment, c'est une chance remarquable que vous offrez à notre administration de se présenter à la jeunesse du Pays.

On déplore périodiquement le peu de formation civique ac­quise avant la majorité politique. Puissent les nouveaux "textes que vous allez publier éveiller dans nos écoles le goÛt de la chose publique, la compréhension de nos institutions et renfor­cer en même temps l'amour de notre Pays.

Je vous remercie de votre initiative hautement intéressante et je lui souhaite le plus franc succès. Guy Genoud

Président du Conseil d'Etat

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Situation de l'emploi dans l'enseignement primaire au début de, l'année scolaire 1978/ 79

Durant l'année scolaire écoulée, nous avons renseigné les lecteurs de «L'Ecole valaisanne» sur l'évolution de la situation de l'emploi dans l'enseignement primaire. Nous avons fait connaître les travaux d'une commission désignée pour prévenir les effets d'une trop grande pléthore, les propositions présentées dans ce sens au Conseil d'Etat et l'accueil que leur a ré­servé le Gouvernement cantonal.

Publiées, ces mesures furent reçues avec satisfaction par la grande majorité des en­seignants. Il s'en trouva néanmoins l'un ou l'autre qui s'empressèrent de porter l'affaire sur les plans politique et syndi­cal, se réjouissant peut-être en secret des difficultés prévisibles, et qui ne manquè­rent pas de critiquer à l'avance les dispo­sitions arrêtées, les jugeant par anticipa­tion insuffisantes ou totalement inopéran­tes.

A l'heure qu'il est, toutes les classes ayant ouvert à nouveau leurs portes, il est possible de connaître ]a situation avec un maximum de précision.

Dans le Valais romand, le nombre de postes de travail a évolué comme suit au cours de l'été 1978

a) Suppression de classes enfantines 6 primaires 3 développement AI 3 soit au total 12

classes supprimées

b) Ouverture de nouvelles ' classes enfantines 1 primaires 20 développement AI 2 soit au total ~

classes créées

c) Augmentation nette du nombre de pos-tes de travail Il

d) Postes devenus vacants à la suite du départ de leurs titulaires, départ dû 1. à la retraite 12 2. à la maladie 5 3. à des raisons de famille 38 4. à des changements de profession 4 5. à la poursuite d'études 13 6. à des engagements au CO 4 7. à des motifs divers 7 soit au total ---s3

départs

e) Diplômés hors canton non réengagés à des postes permanents 15 soit au total 109

postes de travail devenus disponibles

Ces classes ont été pourvues de la ma­nière suivante:

a) Elèves diplômés des EN au prin-temps 1978 120 dont il y a lieu de déduire 16 personnes qui ont poursuivi

leurs études 3 qui ont été engagées

hors du canton et 10 qui n'ont pas trouvé de poste

fixe - 29 = 91

b) Reprises d'activité 16

c) Nouveaux enseignants spécialisés 2 soit au total 109

engagements nouveaux

Comme on le constate, 10 nouveaux enseignants n'ont pas trouvé un poste per­manent au sortir de l'école normale. Il faut ajouter à ce contingent (cf. lit. d) ch. 7 ci-dessus) 4 instituteurs ou institutrices diplômés antérieurement et dont l'emploi 4 5

qu'ils occupaient l'année précédente n'a pas été reconduit. Cela fait 14 personnes à qui la priorité a été donnée pour des activités de suppléance. Au début de la présente année scolaire, ces enseignants sont donc engagés dans des remplacements et on peut espérer que le travail leur sera garanti de façon quasi-permanente. Les dispositions de la décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 dont nous avons pu­blié le texte dans le numéro 10 de « l'Eco­le valaisanne» du mois de juin 1978 leur sont applicables.

Reste à décrire maintenant la situation des 15 personnes, valaisannes ou confé­dérées, munies d'un diplôme non cantonal, et dont le réengagement à un poste per­manent n'a pas pu être autorisé, Disons d'entrée de cause qu'un certain nombre d'entre elles sont également placées dans des activités de suppléance et bénéficient des dispositions de la décision du Conseil d'Etat précitée.

Or, pour un problème de cette impor­tance, sérieux, certes, mais de portée néan­moins limitée, toute la presse suisse, ro­mande et alémanique, s'est alarmée. Il a même fallu répondre, entre autres, à une correspondante de Winterthur qui mêlait à cette affaire l'exportation de nos vins et de nos abricots.

Voici d'ailleurs un échantillon de ce que l'on a pu lire à ce sujet sur un périodique de notre canton.

« On a remis à jour quelques règlements poussiéreux, qui devaient désigner des boucs émissaires et fournir le moyen légi­time de les éliminer,' en priorité les fem­mes, les étrangers et les insoumis. » (sic.)

Ça, c'est de la diatribe politique. La réalité est autre.

C'est à partir de l'automne 1974 que le Département de l'instruction publique put enfin envisager, pour une échéance de deux ou trois ans, la fin d'une longue si­tuation de pénurie qui durait depuis un quart de siècle.

Dès ce moment-là, il n'accepta plus qu'à titre provisoire et en le disant aux intéressés, des postulations émanant d'en­seignantes et d'enseignants non diplômés en Valais. Ce faisant, le Département de l'instruction publique ne remettait pas à jour quelques règlements poussiéreux mais appliquait simplement les dispositions de l'art. 74 1er alinéa de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique, disposi­tions dont il pouvait s'écarter en temps de pénurie.

Qu'en cette affaire, pénible pour les in­téressés eux-mêmes, pour les communes concernées et pour le Département de l'ins­truction publique, la pédagogie n'ait pas toujours trouvé son compte, que les senti­ments d'une reconnaissance méritée n'aient pu se traduire par une intégration défini­tive et immédiate, nous le voulons bien. L'époque de juridisme que nous vivons oblige à se parer, dussent les sentiments et, dirions-nous en certains cas, l'intérêt direct de telle ou telle classe en souffrir. Mais qu'on ne nous reproche pas une sé­grégation imaginaire et fausse pratiquée au détriment des femmes, des étrangers et des insoumis. En ce qui concerne les deux premières catégories de personnes signa­lées, les faits démontrent largement le contraire. Quant aux insoumis, nous ne sûmes jamais qu'il en existât, en tout cas pas dans la liste des quinze à qui n'a pas été renouvelée une autorisation donnée à titre transitoire.

Ceci dit, reconnaissons que, sans être dramatique, la situation inspire quelque inquiétude. L'Etat se doit, il le fait et le fera, de s'en préoccuper au maximum. Il ne lui appartient pas cependant d'être la Providence qui pourvoit à tout, en un do­maine surtout où les facteurs humains, l'évolution démàgraphique, la conjoncture économique, tous éléments qui détermi­nent l'emploi des enseignants, échappent partiellement du moins aux études prévi­sionnelles et prospectives les plus sérieuses de même qu'aux planifications les plus savamment établies.

A. Pannatier

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Croire en Dès la naissance, l'enfant a besoin de

stimulations, d'affection, de relations hu­maines. Tout enfant naît prématuré en ce sens qu'il lui faut, pendant des mois et des années, l'aide des adultes. L'enfant ne de­vient homme que par l'éducation qu'il re­çoit. D'où l'importance de celle-ci.

Il est à souhaiter que la maman puisse s'occuper elle-même de son petit enfant. Personne au monde n'est plus proche de celui-ci que celle qui l'a engendré, et, ha­bituellement, personne n'aime plus cet en­fant que sa mère. L'influence que celle-ci exerce, douce, affectueuse, continuelle, n'est surpassée, en général, par aucun au­tre.

En lui apprenant à parler, en lui com­muniquant la langue maternelle, justement appelée ainsi, la mère lui donne l'instru­ment le plus précieux, le plus souple et le plus utile pour l'acquisition de toute la culture, non seulement intellectuelle, mais aussi affective, poétique et sociale. Sauf de rares exceptions, on n'est artiste et poète que dans sa langue maternelle.

L'école maternelle, où la plupart de nos enfants, reçoivent leur première éducation extra-familiale, a pour mission d'élargir, d'approfondir et de perfectionner celle qui fut donnée en famille. Si l'institutrice y est vraiment maternelle, elle exercera, elle aussi, une influence profonde et bénéfique sur les enfants. Ceux-ci y apprendront à admirer, à s'aimer, à s'exprimer par le geste et la parole, le dessin et le chant, le rythme et la danse, bref par toute leur petite personnalité. De toutes les écoles, celles-ci me semblent les plus éducatives, donc les plus importantes. Les institutrices y assument un rôle primordial.

Quant à l'école primaire, elle élargit à son tour l'horizon culturel où doi­vent se mouvoir les enfants. On y ap­prend à lire, à écrire et à calculer, donc pour apprendre à se servir des trois clefs qui ouvrent à notre civilisation. Si les maî­tres ou maîtresses de 1re année primaire

l'enfant assument une fonction très importante, mais qui demande encore beaucoup des qualités des institutrices maternelles, au fur et à mesure que l'enfant progresse en âge, d'autres qualités plus techniques, in- . tellectuelles et sociales devront s'y joindre, car l'esprit de l'enfant, par son développe­ment même, exige plus de rigueur, de réa­lisme, d'ouverture.

A l'école maternelle déjà, à l'école pri­maire bien plus, l'enfant sera influencé aussi par ses compagnons et ses compa­gnes. Une classe finira par former une communauté, une seconde famille parfois, et c'est heureux. Car le petit homme, au­tant que l'adulte, sinon plus, a besoin de relations stimulantes diverses, et même parfois contrariées, avec des semblables. L'homme est fait pour vivre en société. C'est un animal politique~ disait Aristote.

Une preuve, par le négatif, de l'impor­tance de l'éducation nous est donnée par le càs des enfants sauvages. Au temps de la Révolution française, un garçon d'une douzaine d'années fut découvert dans l'Aveyron et confié au meilleur des péda­gogues de cette époque, Itard ; malgré son génie et son dévouement, celui-ci ne par­vint pas à l'éduquer pleinement comme un homme. Le temps favorable aux premières acquisitions humaines était passé. Il en fut de même pour deux fillettes découvertes en 1920 aux Indes parmi les loups. La plus petjte mourut au bout de quelques mois, et l'aînée, malgré les efforts du pasteur Singh et de sa femme, ne dépassa guère vers 16 ans la mentalité d'une fillette de 3 à 4 ans. «La période sensi ble, disait Maria Montessori, avait été manquée.»

Au sortir de l'école primaire, l'école de base, l'école fondamentale, les jeunes se dirigent vers les humanités ou les écoles techniques. Et tout un changement se pro­duit dans leur physiologie et leur psy­chologie, dans leur corps et dans leur âme. Leur stature grandit, spectaculai- 6 7

rement parfois, et le cœur, l'imagina­tion et l'esprit s'ouvrent à des hori­zons inconnus, attirants et merveilleux. C'est l'âge des grandes admirations, des amours naissantes et enthousiasmes ju­véniles. Comme on souhaite qu'à cet âge, ils puissent trouver des personnages à ad­mirer, compagnons à aimer, idéal à pour­suivre!

La littérature, en particulier, et tous les arts en général, et les sciences tout autant pour certains, leur offrent des héros à ad­mirer, des actions d'éclat à contempler, des découvertes à comprendre. Suivant les cas, chaque adolescent y trouvera de quoi perfectionner ses talents, d'ouvrir son es­prit, d'animer son cœur. Mais le domaine à prospecter est tellement vaste qu'il faut se résigner à choisir, ce qui est toujours difficile, surtout à cet âge qui voudrait tout connaître, expérimenter et aimer. L'essentiel est que le jeune trouve au moins une voie où il puisse réellement pro­gresser, réussir et se réaliser. Il n'est pas certain que Mozart fut doué pour les ma­thématiques, ni Einstein pour la peinture. Mais ils ont pu se révéler l'un par sa divine musique, l'autre par son immense science.

Aussi je crois qu'il faudrait permettre aux jeunes de briller dans un domaine, quitte à se montrer, s'il le faut, beaucoup moins exigeant en d'autres domaines. Un linguiste, un traducteur, un interprète ont besoin de connaître à fond des lan­gues, mais je ne vois pas pourquoi ils de­vraient briller aussi en sciences, en his­toire ou en mathémtiques. S'ils le peuvent, tant mieux. Mais est-ce nécessaire? Ne risque-t-on pas de décourager certains en les faisant travailler surtout ce pour quoi ils sont moins doués?

Dans les sociétés complexes où nous vi­vons, la spécialisation dans les diverses disciplines n'est-elle pas le moyen de pro­gresser en chacune?

Et les échanges entre spécialistes et l'en­semble de la communauté ne provoquent­elles pas un meilleur rendement au profit de tous?

L'essentiel est donc que chaque jeune trouve la voie qui lui convient pour son développement. Les centres P.M.S. comme les a vis des maîtres et les goû ts des élè­ves peuvent aider à trouver la bonne orien­tation. Si le jeune est vraiment motivé, s'il désire réellement acquérir telles con­naissances ou techniques, s'il vise un but assez précis., il déploiera assez d'énergie pour y atteindre. Un jeune moyennement doué, s'il veut vraiment acquérir telle qua­lification, il y parviendra, en y mettant plus ou moins de temps et d'effort. Where is a will, the is a way, disent les Anglais: où il existe un vouloir, il y a une issue.

C'est pourquoi en regardant les résul­tats d'un bulletin, je préfère soulign~r les réussites bien plus que les faiblesses. L'en­couragement vaut mieux que la réproba­tion. Les jeunes ont tellement besoin d'être encouragés, admirés, stimulés, qu'il ne faut perdre aucune occasion de leur pro­-diguer des encouragements. Même s'ils ne réussissent qu'en un domaine, c'est pour celui-là qu'on donnera des félicitations.

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Comme c'est une denrée qu'ils apprécient, ils sont assez intelligents pour comprendre qu'il serait bon de les mériter aussi en d'autre domaines. Mais il faudra peut-être les y provoquer comme dans cette histoire, une belle fable que racontait un professeur aux Semaines universitaires de Salzbourg. La voici en abrégé .

Un homme trouva un aiglon dans un bois et le mit avec ses poules dans sa basse­cour. Des mois après, un naturaliste y passa. Il vit l'oiseau et dit au propriétaire: «Mais c'est un aigle! » «Non, répondit l'autre, il est devenu un oiseau de basse­cour. » Le biologiste proposa une expé­rience que le propriétaire accepta. Le bio­logiste leva l'aigle au-dessus de sa tête et luz" cria 1: «Tu es un aigle, vole! », mais l'oiseau descendit parmi les poules. Le len­demain, il le monta sur le toit de la maison et lui cria de nouveau: «Tu es un aigle,

vole.' », mais ['oiseau, après queltlues hé­sitations, redescendit à la basse-cour. Le troisième jour, le biologiste grimpa sur une montagne, aigle au poing. Il le fit re­garder dans les flammes du soleil levant, et lui t-ria: «Tu es un aigle, vole! ». Et l'oiseau, frémissant d'une vie intense et nouvelle, déploya ses larges ailes et s'en­vola dans le vaste ciel.

Ce n'est qu'une parabole, bien sûr. Mais elle renferme une grande leçon. Les jeunes, comme cet aigle, ont besoin de stimula­tions, d'excitations, d'un idéal qui puisse les éblouir, pour s'élever au-dessus de la platitude d'une basse-cour et pour se dé­vouer à une grande, noble et vaste cause. Ils aspirent à l'infini. Une belle vie n'est-ce pas un idéal de jeunesse réalisé dans l'âge mûr.

Malonne (Belgique). Frère Anselme 8 9

Gros plan sur nos institutions

A. GENERALITES

Ne vous est-il jamais arrivé, au volant de votre voiture, de réagir violemment contre un conducteur inconnu pour un dé­tail, alors que vous veniez, quelques ins­tants auparavant, de considérer avec hu­mour la manœuvre d'un de vos amis qui a manqué de peu de vous entraîner dans un accident dangereux? Il est évident que la connaissance des hommes ou des cho­ses influence grandement notre compor­tement à son égard.

Cette affirmation revêt du reste une dimension ·toute particulière pour l'ensei­gnant tant il est vrai que l'idée que le maître se fait de tel ou tel enfant peut influencer considérablement son attitude envers lui 1.

C'est dans le prolongement de cette ré­flexion que l'idée de la présentation de nos institutions cantonales s'est imposée.

En effet, face aux deux phénomènes:

- faible participation des citoyens aux affaires publiques,

- mécontentement de plus en plus mar­qué de l'opinion publique face aux ins­titutions,

nous avons pensé qu'une information sys­tématique s'imposait. Mais en fait, c'est la nouvelle organisation de l'administra­tion cantonale qui a été la motivation pro­fonde de cette série d'articles. Nous consi­dérons cet événement comme suffisam­ment important pour nous y arrêter quel­ques instants, nous inspirant pour cela du message adressé aux députés dù Grand Conseil, accompagnant le règlement sur l'administra tion cantonale.

1 A ce sujet nous conseillons vivement aux enseignants de lire l'ouvrage suivant: Pygmalion à l'école de Robert A. Rosenthal et Lenore Jacobson (en prêt à l'ODIS).

1. La nouvelle organisation des départe­ments

L'article 58 de la constitution dispose ce qui suit:

«Le Conseil d'Etat se répartit, par dé­partements, l'expédition des affaires. »

« Un règlement approuvé par le Grand Conseil fixe le nombre des départements et en précise les attributions. »

Le règlement adopté en application de cette disposition était le règlement du Il novembre 1892 sur l'organisation et l'ad­ministration du Conseil d'Etat, de la chan­cellerie et des départements, modifié le 24 février 1910.

La matière administrative s'étant con­sidérablement développée .et diversifiée, dans tous les secteurs, il est apparu au long des années, que le règlement en vi­gueur était largement dépassé, notamment du fait que la législation attribuait aux départements des compétences nouvelles.

Aussi bien, en 1945 déjà, le Conseil d'Etat prit un arrêté concernant les com­pétences attribuées par les dispositions lé­gales en vigueur aux différents départe­ments (arrêté du 19.5.1945).

Aux termes de l'article 3 de cet arrêté, les compétences respectives des départe­ments font l'objet d'une publication au Bulletin officiel au début de chaque pé­riode administrative.

Si cette manière de procéder permettait de pallier, jusqu'à un c~rtain point, les insuffisances du règlement de 1892, elle ne comportait cependant pas nécessairement un regroupement rationnel de la matière administra tive.

Partant de ces considérations, le Con­seil d'Etat, en séance du 5 janvier 1972, a pris la décision suivante:

«Le Conseil d'Etat considère qu'il n'est pas sans importance que les différentes

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Off' ce du personnel

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O·RGANISATION

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matières relevant du Conseil d'Etat soient groupées en fonction de leurs affinités, de leurs rapports, de leurs similitudes et de leur rôle ou, au contraire, attribuées sui­vant une tradition ou des habitudes qui téléologiquement ne se justifient aucune­ment.

Aussi en prévision du renouvellement du Conseil d'Etat en 1973, décide-t-il de con­fier à M. Norbert Roten, chancelier d'Etat, l'étude des modifications qui pourraient être apportées aux structures actuelles de l'Administration cantonale, en tant que cela concerne les attributions des diffé­rents départements.»

Les résultats de cette étude ont fait l'ob­jet d'un rapport déposé sur le bureau du Conseil d'Etat le 4 ,janvier 1973.

Le 23 mars 1977, le Conseil d'Etat a décidé de remettre la question à l'ordre du jour et a donné mandat à M. Gaston Moulin, chancelier d'Etat, de lui soumet­tre des propositions concernant le nom­bre des départements et la répartition de la matière administrative.

Après avoir consacré plusieurs débats à ce sujet, il a retenu la solution suivante: aux six départements prévus par le règle­ment de 1892 (dpt de l'intérieur, dpt de l'instruction publique, dpt de justice et po­lice, dpts des finances et militaire, dpt des travaux publics) viennent s'ajouter quatre nouveaux départements, à savoir

- le département de l'économie publique, - le département des affaires sociales, - le département de la santé publique, - le département de l'environnement.

Le nouveau règlement instituant dix départements (chaque conseiller d'Etat ayant la responsabilitéé de deux départe­ments), a été apprquvé en séance du Grand Conseil du 30 juin 1977.

2. Présentation de la série

Pour les différentes raisons mention­nées ci-dessus, nous avons décidé de pré­senter une série de documents d'éducation

civique sous le titre: « Le Valais: gros plan sur nos institutions législative, exécu­tive et judiciaire ». Cette série s'échelon­nera sur plusieurs numéros et apportera toute une série de renseignements sur le rôle et le fonctionnement de nos institu­tions. Nous débutons par une présenta­tion du pouvoir exécutif. Dans ce premier article de la série, nous a bordons des as­pects généraux ainsi que la présentation de la Chancellerie d'Etat. Nous poursui­vrons par la présentation des différents dé­partements. Puis nous nous arrêterons sur le pouvoir légaslatif par des articles sur le Grand Conseil et son secrétariat per­manent pour terminer par une présenta­tion du pouvoir judiciaire au travers du tribunal cantonal et du tribunal adminis­tratif.

En ce qui concerne cette série, nous te­nons à préciser que notre travail ne pré­tend pas à l'exhaustivité. Nous voulons, comme l'indique le titre général, nous at­tarder quelques instants sur nos institu­tions afin de mieux les faire connaître dans le cadre de leur travail quotidien.

Nous espérons ainsi fournir aux ensei­gnants des documents de travail qui, nous l'espérons, contribueront à une meilleure éducation civique de nos enfants.

B. LA CHANCELLERIE D'ETAT

L'article 6 du règlement du 1 juin 1977 précise:

« Les attributions des départements et de la Chancellerie d'Etat sont les suivan­tes:

XI. La Chancellerie d'Etat comprenant: - secrétariat - contentieux (service juridique) ; - secrétariat du Grand Conseil (dépen-

dance administrative) ; - central téléphonique; - conciergerie; et dont relèvent notamment: la rédaction et la tenue du procès-verbal

des séanoes du Conseil d'Etat; 12 13

1

t Secrétaria Sekretaria t

ux

1

1 Contentie Rechtsabt eilung

1 on on

Chancellerie Staatskanzlei

1

1

1

l'enregistrement de toutes les pièces adres­sées directement au Conseil d'Etat et leur remise aux départements respec­tifs;

la liaison avec le Grand Conseil ; la signature de tous les actes émanant du

Conseil d'Etat comme corps, ainsi que des correspondances expédiées par ce dernier et dont les minutes lui sont re­mises par les départements;

la promulgation, l'expédition des lois, dé­crets et arrêtés, la publication du re­cueil des lois, ainsi que la remise des copies des procès-verbaux des séances aux membres du Conseil d'Etat et, sur demande, aux personnes directement intéressées ou à leurs mandataires. Il n'est délivré d'autres copies qu'avec l'autorisation du Conseil d'Etat;

les législations et la délivrance des actes d'origine;

le préavis sur les recours dirigés contre les décisions des départements ou des ser­vices, conformément à la loi du 6 oc­tobre 1976, sur la procédure et la ju­ridiction administratives;

la circulation des dossiers; l'information; le protocole;

d'Etat -

Secrétariat du Grand Conseil (dépendance administrative) Sekretariat des Grossen Rates (administrative Unterstellung)

les convocations dont le Conseil d'Etat est responsa ble ;

la mise en œuvre des services d'huissiers. chauffeurs, etc. »

Pour mieux connaître les tâches décri­tes par cet article du règlement, nous nous sommes rendus chez Monsieur le Chance­lier G. Moulin qui a bien voulu répondre à nos questions.

Les activités du Chancelier

Monsieur le Chancelier, quelles sont vOs activités sur le plan cantonal?

Parmi les tâches précisées par l'art. 6 du règlement cité ci-dessus j'en retiendrais quelques-unes qui me semblent devoir être précisées:

1. RELATIONS AVEC LE CONSEIL D'ETAT

Ma fonction première est celle qui consiste à prendre part aux séances du Conseil d'Etat siégeant en plenum. Comme l'a dit très justement mon col­lègue de Genève, le premier rôle du chancelier est d'être un témoin. Il est celui qui atteste que le Conseil d'Etat a pris telle ou telle décision. Il n'a

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Le Chancelier d'Etat, M. Gaston Moulin durant l'interview

pas voix délibérative. Il peut arriver qu'on lui demande son avis et quand il demande la parole on la lui donne. Ma tâche primordiale consiste donc à assurer le protocole des séances du Conseil d'Etat.

v ous parlez des séances du Conseil d'Etat; comment se déroulent-elles et à quel rythme?

En principe le Conseil d'Etat se réunit tous les mercredis. En général 'et très sché­matiquement, on peut dire que les séances se déroulent selon les trois points suivants:

a) Prise de connaissance de la correspon­dance Toute la correspond:;mce adressée au Conseil d'Etat est triée par le Chance­lier. Selon l'objet traité, une partie est transmise directement aux départe­ments concernés alors que le reste est conservé pour être discuté précisément lors de la pre~ière partie de la séance.

b) Problèmes généraux Dans cette deuxième partie de la séan­ce, il est question de problèmes plus larges et de portée plus générale con­cernant le canton. Parmi les objets a bordés dans ce cadre de la discussion on pourrait citer les textes législatifs qui devront être présentés au Grand Conseil et au peuple ou des projets d'arrêtés. C'est également à ce moment de la séance que sont mûrement réflé­chies des décisions pouvant entraîner des répercussions importantes sur la vie de notre canton, nous pouvons citer comme exemple de telles discussions, l'élaboration du budget et, tout récem­ment, l'adoption des lignes directrices pour la prochaine période quadrien­nale.

c) Les départements En troisième partie de la séance, chaque conseiller d'Etat présente les décisions à prendre pour ses départements (selon l'organisation -de l'administration cantonale du 1er juin 1977, chaque Conseiller d'Etat dirige deux départements). Il est peut­être bon ici de rappeler que le pouvoir 14

Le Conseil d'Etat en séance. Nous reconnaissons de gauche à droite M. A. Zufferey, département de l'instruc­tion publique et département des affaires sociales; M . A. Bender, vice-président, département de justice et police et département de la santé publique ; M. G. Genoud, président, département de l'intérieur et départe­ment de l'économie publique; M. F. Steiner, ancien président, département des travaux publics et département de l'environnement; M. H. Wyer, département des finances et département militaire. Selon une tradition pro­pre à chaque exécutif (fédéral, cantonal ou communal) les places occupées par les Conseillers d'Etat changent chaque année selon un protocole bien établi. On reconnaît au fond à droite M. le Chancelier d'Etat.

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exécutif est collégial, c'est-à-dire que toutes les décisions importantes concer­nant chaque département sont prises par le Conseil d'Etat. Parmi ces déci­sions, nous pouvons citer:

- les nominations;

- l'adjudication de travaux;

- l'approbation de projets de cons-truction (route, école, améliora­tions foncières, établissements hos­pitaliers, etc ... ).

Nous nous bornons à mentionner ici quelques exemples de décisions, l'en­semble représentant un volume tel qu'il serait fastidieux de s'y arrêter plus lon­guement.

2. LE CONTENTIEUX OU SERVICE JURIDIQUE

La tâche essentielle de ce service con­siste à élaborer à l'intention du Conseil d'Etat des préavis sur les recours déposés contre les décisions des départements tou­chant tel ou tel citoyen personnellement ou contre les décisions de la commission cantonale des constructions laquelle, il faut le rappeler est un organe de décision au­tonome.

Les décisions du Conseil d'Etat sont en principe susceptibles de recours auprès du tri bunal administratif.

3. LE PROTOCOLE

Le Chancelier est également chargé du protocole; à ce titre il organise des ré-

Le central téléphonique dans ses nouvelles installations

17

La conférence des chanceliers lors d'une rencontre en Valais

ceptions (ambassadeurs, personnalités of­ficielles sur le plan fédéral ou cantonal, etc.).

4. CONFERENCE SUISSE DES CHAN­CELIERS D'ET AT

Les Chanceliers de tous les cantons se rencontrent deux fois par année en principe au printemps et en automne. Respectueuse de l'autonomie des can­tons, cette conférence ne prend pas de décisions impératives, mais offre un lieu d'échanges intéressants. Lors de nos dernières séances nous avons dis­cuté, entre autres, de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons; de canevas pour l'établisse­ment de lignes directrices.

Ces rencontres offrent d'autre part une occasion de mieux se connaître; ce qui facilite grandement nos relations de travail tout au long de l'année.

C. CONCLUSION

Au terme de ce premier article de la série, nous adressons nos sentiments de reconnaissance au Conseil d'Etat pour l'accueil favorable qu'il a fait à notre pro­position de présentation de l'administra­tion cantonale.

Nous tenons tout particulièrement à remercier M. Guy Genoud, président du Conseil d'Etat pour l'appui et le soutien qu'il nous a manifestés dans l'éditorial du présent numéro. Nous voudrions enfin remercier Monsieur le Chancelier pour sa disponibilité et son amabilité.

Nous adressant maintenant à tous les enseignants, nous attendons d'eux qu'ils réagissent à cette forme d'article. Au début de cette série qui se voudrait une suite de documents d'éducation civique nous comp­tons sur vos critiques et suggestions, pour en améliorer progressivement et la forme et le contenu.

E. V.

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A~'rIIAI .. I'rl~ l'I~ltAt;ttt;ltPIII~

Changement dans le corps des inspectrices et inspecteurs

Comme on le sait, l'enseignement des travaux à l'aiguille (TA) et des travaux manuels (TM) à l'école primaire est placé, au plan cantonal, sous le contrôle d'inspec­trices engagées pleinement pour cette fonc­tion.

Le Valais rom~nd comprend deux cir­conscriptions d'inspection TA + TM, l'une fonnée des districts de Monthey, St­Maurice, Entremont, Martigny et Conthey, l'autre composée des trois districts du cen­tre, Sion, Hérens et Sierre. Mme Suzanne DUBOIS-Quinodoz assume la responsabi~ lité du premier de ces arrondissements; le deuxième était. confié, jusqu'à la fin de l'année scolaire 1977-1978, à Mme Char­lotte BAGNOUD-Borgeat. C'est donc dans ce dernier cercle que le changement s'est produit.

Parvenue à l'âge où il est possible de prendre la retraite, Mme Bagnoud, par une décision qui l'honore, a voulu laisser la place à de plus jeunes forces. Après dix années d'une activité féconde, durant les­quelles ses qualités d'ancienne institutrice et son expérience de mère d'une famille nombreuse ont servi grandement sa fonc­tion, elle a adressé au Conseil d'Etat sa lettre de démission. Celui-ci l'a acceptée en remerciant Mme Bagnoud pour les ser­vices rendus. A notre tour, nous nous joi­gnons au Gouvernement cantonal ainsi qu'à Monsieur le Chef du Département de l'instruction publique qui l'a fait éga­lement, pour exprimer à Madame l'inspec­trice nos sentiments de gratitude.

Par sa disponibilité, son entregent, son caractère jovial demeuré toujours jeune,

Mme Bagnoud mérite bien ce témoignage de reconnaissance. Les enseignantes et les enseignants, les commissions scolaires et les directions d'école des districts concer­nés ne nous contrediront pas.

Ce départ annoncé dans la discrétion et avec une avance suffisante, il fallait pourvoir le poste devenu vacant.

Ici s'impose, vis-à-vis des maîtresses TA + TM, une explication que nous sommes heureux de donner. Pourquoi ne pas dé-

. signer à cette fon,ction une personne spé­cialisée dans la branche dont le contrôle devait être assuré? Telle pouvait être la question de cette çatégorie d'enseignantes. Telle fut, en effet, l'interrogation qui surgit dans l'esprit de certaines d'entre elles.

C'est très consciemment que le Dépar­tement de l'instruction publique proposa 18 19

au Conseil d'Etat la candidature d'une ins­titutrice généraliste. Nous voulions comme inspectrice des TA + TM, non pas d'abord une spécialiste de cet enseigne­ment, mais une personne dont la forma­tion pédagogique complète, acquise à l'école normale, une grande expérience des pro blèmes scolaires, une connaissance suf­fisante de la matière en question, permis­sent, non seulement le contrôle direct de cette discipline, mais aussi son organisa­tion et son intégration harmonieuse dans le programme général.

De plus, la pratique des relations hu­maines, une certaine disponibilité par rap­port aux obligations familiales consti­tuaient d'autres critères non négligeables. Enfin, la volonté déterminée de choisir l'inspectrice dans l'arrondissement même où elle exercerait son activité et une ré­partition géographique des responsabilités entraient également en considération.

Cet ensemble d'exigences posées, restait à découvrir la personne qui y satisferait avec le plus de bonheur.

Le choix se porta sur Mme Maria JEAN-Savioz, institutrice à Ayent. Mme Jean est née en 1927; elle est sortie de l'école normale en 1946, a obtenu son bre­vet de capacité pour l'enseignement pri­maire en 1951 ; elle enseigne depuis 32 ans avec un succès que l'on se plaît à recon­naître. Présidente de l'Association du per­sonnel enseignant du district d'Hérens et membre du comité de la SPVal, elle jouit de l'estime de ses collègues. Mme Jean est mère de trois enfants, âgés respectivement de 23, 22 et 13 ans.

Nous avon"s la certitude que Mme Jean sera une bonne inspectrice. Certes, ·com­me toute personne engagée dans une fonc­tion nouvelle, elle devra apprendre son métier. Pour elle, il s'agira essentiellement de connaître dans le détail tout ce qui a trait aux TA + TM. Le reste, qui n'est pas sans importance, qui est même pré­pondérant, dirions-nous, elle le possède dé­jà et saura le mettre en valeur.

C'est dans ces sentiments que nous en­gageons les enseignantes et les enseignants, les directions d'écoles et les commissions scolaires concernées à lui réserver bon ac­cueil. Dès maintenant nous pouvons dire qu'elle ne les décevra pas.

A. P annatier

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Ecole et bibliothèque: une complémentarité à développer

Considérés depuis fort longtemps com­me deux éléments complémentaires, l'éco­le et la bibliothèque n'ont pourtant guère eu jusqu'à ce jour de lien réel. Si l'aspect culturel du livre a toujours été. relevé, son rôle éducatif, quoique loué à de nombreu­ses reprises, demeure aujourd'hui encore sous-exploitée. Longtemps, l'utilisation du manuel où la connaissance est déjà mise en forme, prête à la consommation, a été privilégiée. Aujourd'hui, dans la foulée des centres de documentation définis et ex­périmentés par les pédagogues proches de Jean Hassenforder, l'éducateur découvre la valeur de l'information brute, non ré­écrite, ni interprétée à travers les chapitres d'un cours magistral. Dans le domaine de la littérature de fiction également, l'accent mis sur la «lecture suivie» démontre l'in­suffisance du recours aux seules antholo­gies à usage scolaire. Une telle évolution des méthodes d'enseignement ne peut qu'accroître l'importance pédagogique des bibliothèques.

Sur la base de cette brève analyse, il me paraît intéressant d'envisager comment pourrait s'articuler le rapport enseigne­ment-bibliothèque dans le contexte valai­san. Il ne s'agit pas d'établir des solutions toutes faites, mais plutôt d'amorcer un débat.

Une structure souple et en développement:

A l'invitation du groupe de travail des bibliothèques de lecture publique, M. An­toine Zufferey a de manière fort précise décrit la situation des bibliothèques valai­sannes 1,

1 Zufferey, Antoine: Les bibliothèques de lecture publique dans le cadre de la politique culturelle d'un canton montagnard bilingue.

L'intérêt porté par le reste de la Suisse à cet aspect de notre politique culturelle laisse supposer que dans ce domaine le Valais ait pris des options intéressantes. Effectivement, la décentralisation des ser­vice de la Bibliothèque cantonale dans ses succursales de Brigue et St-Maurice, com­plétée par la création de quelques biblio­thèques communales et régionales, offre aujourd'hui un accès plus aisé au livre à une partie de nos con~itoyens. Néan­moins, de nombreuses zones éloignées des centres urbains souffrent encore de l'im­portance des distances propre à notre val­lée. Là également, des solutions devront être trouvées: l'exemple fourni par les bi­bliobus jurassien et neuchâtelois pouvant servir de source de réflexion à de nouvelles réalisa tions.

Complétant cet appareil public, certains établissements scolaires offrent, souvent dans des conditions d'accueil dépassés, un certain nombre de collections. L'on doit souhaiter que ce secteur puisse à l'avenir bénéficier plus largement de la collabora­tion de bibliothécaires professionnels. Par leurs conseils, ceux-ci faciliteront le travail des éducateurs bénévoles qui jusqu'à ce jour supportent seuls la gestion des bi­bliothèques scolaires. Tant le choix que la mise en valeur des ouvrages seraient ainsi rendus plus efficaces. Si par ailleurs il est raisonnable d'envisager l'évolution des bi­bliothèques scolaires vers de véritables centres de documentation, celle-ci ne pour­ra pas avoir lieu sans le concours d'un per­sonnel qualifié.

Certes, il serait erroné de prétendre que chaque classe peut aujourd'hui déjà re­courir aux services d'une bibliothèque o.u d'un centre documentaire aptes à répondre à toutes ses attentes. Mon propos n'étant pas d'analyser la situation de notre infra­structure bibliothéconomique, je renvoie le 20 21

lecteur curieux de données chiffrées aux publications citées plus bas 2 . Par contre, je crois important que, sans attendre de nouvelles réalisations et dans le secret espoir de les susciter, les éducateurs valai­sans sachent intégrer à leur enseignement le recours aux services d'une bibliothèque.

Un pédagogue de la recherche :

En acceptant sa très grande part de responsabilité, le bibliothécaire est tou­jours plus sensibilisé aux difficultés que représente l'utilisation des services et des FONDS d'une bibliothèque. Toute l'évo­lution de la bibliothéconomie contempo­raine se trouve d'ailleurs dominée par le désir de réduire au minimum la barrière existant entre l'information contenue dans un support quelconque et son utilisateur potentiel. Malheureusement, les transfor­mations nécessaires impliquant temps et argent, il importe que dans l'immédiat le lecteur obtienne malgré tout l'information souhaitée. Dans cette optique l'enseignant se doit d'acquérir, pour ses propres besoins d'abord et dans le but de les transmettre ensuite, des techniques de recherche. Qu'il s'agisse de la consultation d'un catalogue de bibliothèque renfermant de nombreuses indications généralement ignorées ou de celle d'ouvrages de références tels qu'en­cyclopédies, bibliographies ou autres « usuels» : une méthode doit être acquise. Certains affirmeront peut-être que les techniques nécessaires se développent au­tomatiquement, rien n'est moins sûr, car sinon comment admettre que même par­venus au terme de leurs études, nombreux soient les étudiants ne maîtrisant pas l'em­ploi d'un index, d'une liste bibliographi­que, d'un catalogue? Au niveau de l'ensei­gnement primaire, d'autres pédagogues l'ont déjà compris puisque dans ces mê­mes colonnes paraissait voilà quelques an-

2 Voir en particulier: Lasserre, B. et Tacchi­ni, C. : La lecture publique en Suisse romande. Joliat , y. : Les bibliothèques dans les écoles pro­fessionnelles. - Lausanne, 1974.

nées une « Initiation à la consultation du dictionnaire» 3 .

Or donc, si nous désirons voir se trans­former 1es modestes bibliothèques mises à notre disposition, sachons d'a bord utiliser leurs ressources. Dans ce sens, nous pour­rions envisager que dans la formation des enseignants de tous les degrés soient in­troduites des notions de technique docu­mentaire. Il n'est pas dans ma pensée de vouloir faire de chaque professeur ou ins­tituteur un bibliothécaire, mais bien de lui fournir les moyens de guider ses élèves dans les recherches engendrées par son en­seignement. Visites commentées de biblio­thèques, collaboration avec leur personnel, sensibilisation au moment de la prépara­tion d'un exposé, d'un «séminaire », ex­position de notions théoriques aussi brèves que possible, etc.: ceci devrait pouvoir, sans entraîner de modification de pro­gramme, se réaliser à tous les niveaux de la formation. Plus concrètement, dans un canton où une politique de formation continue est appliquée avec succès, les prochaines sessions pédagogiques ne pour­raient-elles pas voir mis à leur programme des cours allant dans ce sens?

Une relation à redéfinir:

Face à un lecteur formé et conscient des informations qu' il peut obtenir, le biblio­thécaire voit également son rôle se trans­former. Il devient encore davantage le guide qui sur le terrain «épaule le cher­cheur », favorise son approche de l'infor­mation. Dans cette optique, il lui faut en premier lieu demeurer attentif aux besoins de « son» public potentiel et réel de ma­nière à pouvoir, dans . les meilleurs cas, prévenir ses attentes. yn conta.ct .étro,it et permanent doit s'établIr entre blblIOtheque et école et les informations concernant la

3 Salamin, Jean-Pierre: Initiation à la con­sultation du dictionnaire . - Dans: L'Ecole valaisanne, 17, 1972/73, No 4 - 7. Voir égale­ment: J'ouvre le dictionnaire / Michel Corbel­lari Jean-Pierre Salamin. - Genève , Larous­se , 1976. - 2 fasc .

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vie de ces deux agents éducateurs s'échan­ger avec rapidité. Une collaboration de ce type n'aurait pas pour seul but d'orien­ter davantage la politique d'achat en fonction des programmes scolaires, mais également de permettre à l'école de mieux appréhender la richesse des collections de la bibliothèque.

Certes ce dialogue ne peut se développer que dans la mesure où les deux parties existent: il se restreint fortement face à une collection d'ouvrages inanimés comme le sont malheureusement hop souvent cer­taines bibliothèques scolaires, voire com­munales 4 !

4 Relevons à ce propos la remarque des au­teurs d'une récente enquête: « ... nos visites sur le terrain, de nombreux téléphones, nous ont confrontées à une certaine catégorie de biblio­thèques publiques: il s'agit des bibliothèques « végétatives ». Elles croissent et se multiplient sur le sol de Romandie. Notons au passage la perte considérable en énergie qu'elles occasion­nent, notamment au niveau de l'infrastructure mal utilisée ou pratiquement inexistante et du trav.ail accompli sans grande compétence pro­feSSIOnnelle. » (Lasserre, B. op. cit. p . 185).

Pour un enrichissement de l'imagination :

Si fusqu'ici je n'ai abordé que le rôle documentaire de la bibliothèque, il ne faut pas perdre de vue que celle-ci de­meure l'endroit privilégié où l'on doit pouvoir aborder le monde de l'imaginaire. Du roman à la reproduction d'art en pas­sant par le conte et la poésie, l'enfant doit y retrouver tout un ensemble d'œuvres propres à développer sa sensibilité. Là une fois de plus, la collaboration du bibliothé­caire et de l'enseignant s'avère indispen­sable afin d'empêcher que l'enfant som­bre dans une lecture appauvrissante de séries (Cf. Club des cinq, Fantômettes «consommés» en trop grande quantité). Une formation approfondie des futurs éducateurs (enseignants et bibliothécaires) à la littérature enfantine devrait engen­drer un conseil efficace aux jeunes lec­teurs.

Un projet à long terme:

. Lorsque autorités, enseignants et bi­bliothécaires auront pris conscience que 22 23

leur collaboration est nécessaire pour faire des élèves de nos écoles des être capables d'aborder par leurs propres motivations le domaine du savoir et de la culture, notre pays aura, paradoxalement, grandement œuvré pour « l'éducation des adultes ». En effet, créer chez les jeunes des habitudes de lecture, leur montrer les voies d'accès à la culture diffusée par l'imprimé, a bor­der avec eux la recherche d'information, qui ne se nourrit pas seulement d'ency­clopédie mais aussi de toute autre source moins prestigieuse, demeure la meilleure façon de préparer une génération d'adultes prêts à assumer seuls leur formation et leurs loisirs.

Il était certes ni dans mes intentions, ni dans mes compétences de définir les modalités propres à réaliser les idées ébauchées ici. En effet, il me paraît plus profitable que dans un proche avenir, à la lumière d'expériences tentées en Valais ou ailleurs un débat s'instaure, des études soient effectuées, de nouveaux essais ten­tés. Il y a là un important domaine dé­passant le monde scolaire qu'il faudra mettre en valeur: l'approche de chacun et dans les meilleures conditions de la cul­ture diffusée par le livre et les divers im­primés.

Jacques Cardonie,.

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE

Cette brève sélection de diverses publications voudrait permettre de prolonger la réflexion . La majorité des ouvrages signalés offre d'ex­cellentes bibliographies.

La littérature enfantine : JAN, Isabelle : La littérature enfantine. - 3e éd. - Paris : Les Ed . ouvrières, 1977. - 191 p. - (Enfance heureuse) .

Les livres pour enfants / ABBADIE-CLERC, Christiane .. . - 2e éd. - Paris : Les Ed. ouvriè­res, 1977. - 317 p. - (Enfance heureuse). SORIANO, Marc : Guide de littérature pour la jeunesse. - 2e éd. - Paris: Flammarion, 1974. - 568 p.

La Joie par les livres: « Un organisme de re­cherches et d'information qui s'est donné pour tâche d'expérimenter et de développer des rap­ports vivants entre l'enfant et le livre» édite de nombreuses sélections d 'ouvrages pour 'la jeu­nesse:

Des contes, des romans , un peu d'humour, des recueils de poèmes. - Paris, 1977. -700 titres disponibles en 1977. Des images, des histoires, des comptines et des chansons. - Paris , 1977. - 500 titres disponibles en 1977. Découvrir et comprendre avec des livres documentaires. - Paris, 1977. - 1000 titres disponibles en 1977.

La Joie par les livres publie également une revue bimensuelle : la Revue des livres pour en­fants dont chaque numéro «généralement cen­tré sur un thème propose des articles de fond, des études, des comptes rendus d'expérience des analyses critiques, des notes de lecture et des informations. » (Abonnement 1 an : 50 FP.) Adresse utile: Secrétariat d'Etat aux Universités La Joie par les livres 4, rue de Louvois 75002 Paris

BIBLIOTHECONOMIE :

La bibHothèque centre-documentaire: vers une nouvelle école élémentaire. - Paris: ADACES, 1976. - 51 p .

Cette brochure tente de définir le rôle d'une bibliothèque centre-documentaire au niveau scolaire tout en fournissant de nombreuses informations et références pratiques. Adresse utile: A.D.A.C.E .S. 29, rue d'Ulm 75005 Paris

. J'organise ma bibliothèque: règles pratiques pour les bibliothèques scolaires et publiques. -Berne: SBB, 1976. - 102 p. HASSENFORDER, Jean: La bibliothèque ins­t itution éducative : recherche et développement. - Paris : Lecture et bibliothèque , 1972. 214 p. - Importante bibliographie.

La situation en Valais: ZUFFEREY, Antoine: Les bibliothèques de lecture publique dans le cadre de la politique culturelle d'un canton montagnard bilingue. Dans: SAB : Jahrestagung. - Basel, 1977. Ce texte a également paru dans: Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 1977,23 juin, p. 23. LASSERRE, Béatrice; TACCHINI, Catherine : La lecture publique en Suisse romande: enquête du groupe de travail des bibliothèques de lec­ture publique ... - Berne: GTB, 1977. - VIII, 198 p. - (Publications de l'Association des bi­bliothécaires suisses ; 23).

Cet ouvrage constitue une référence pré­cieuse pour connaître l'état du développe­ment de la lecture publique dans notre canton.

PARVEX, Maurice: Les bibliothèques et la lecture publique en Valais romand. - Dans: Etudes pédagogiques, 1976. - Lausanne : Payot, 1976. - p. 119-122.

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Une solution rationnelle au problème de l'orthographe

Au cours du second semestre 1977, s'est produit un « événement» de nature à fa­ciliter très sensiblement l'étude de notre langue. Le ministre français de l'Educa­tion (René Raby) a fait paraîre en effet de nouvelles et fort substantielles instruc­tions sur la pédagogie de l'orthographe (C.N.D.P., 13, rue du Four, Paris, 75006) . Pour en souligner l'importance exception­nelle, il les a même enrichies d'une courte préface, et il y signale qu'il s'est largement inspiré des travaux de « deux spécialistes notoires»: François Thers, auteur d'un vocabulaire de fréquence, mais surtout

.René Thimonnier puisque c'est à ses ou­vrages que les nouvelles instructions se réfèrent le plus souvent. Aussi est-ce de ce dernier auteur qu'il sera surtout ques­tion ci-après.

Un système complexe mais cohérent

Dans son ouvrage de base (Le sys­tème graphique du français, Plon, 1967), R.T. démontre qu'en dépit de l'opi­nion commune, l'orthographe française constiue un système complexe, certes mais cohérant 1. Il suffit en effet de se référer aux normes qu'une patien­te analyse permet d'y découvir, pour démontrer par exemple qu'il est tout à fait « normal» d'écrire: un Celte mais un cèdre, j'acquiers (indicatif) mais j'ac­quière (subjonctif), honorable mais honnê­te, traditionaliste mais traditionnel. .. Ces normes - presque toutes originales -s'appuient sur la linguistique historique (ou diachronie) aussi bien que sur la lan­gue considérée dans son état présent (la synchronie). C'est en se référant tour à tour à l'une et à l'autre que R.T. démontre ainsi: que l'e, prononcé /é/ ou jèj, ne prend un accent (aigu ou grave) que s'il termine

1 Nouvelle édition sensiblement transformée chez Plon, 1976.

la syllabe graphique (d'où Cel-te mais cè-dre, j'ac-quiers mais j'ac-quière ... ) : que les mots de la famille de honneur ne pren­nent un n simple que si le radical honor s'y trouve employé (d'où honn/eur mais honor/er, honn/ête mais honorjable ... ) ~ que, dans les dérivés de mots en -ion (quel­que cent familles), l'n final est toujours dou blé à moins que le suffixe -al ne soit employé (d'où impressionner, fonctionnai­re, fusionnement, traditionnel, mais natio­nal, traditionaliste, etc.). C'est assez dire que, pour neutraliser la crise de l'ortho­graphe, de plus en plus menaçante - et quoi qu'en pensent certains linguistes -ce n'est pas l'orthographe elle-même qu'il convient de réformer, mais la manière dont on l'enseigne.

Pour une pédagogie rénovée

Obs'ervées du seul point de vue de l'or­thogra phe, les cinq langues romanes les plus importantes se divisent en deux ca­tégories : celles dont l'orthographe est pho­,nétique (l'italien, l'espagnol, le portugais, le roumain) ; celle où elle est «morpho­logique» (le français). L'orthographe des mots qui relèvent de la première catégo­rie ne pose aucun problème. Il suffit pour les écrire de se reporter à une table de concordance entre les sons et les signes, ou, tout simplement, à l'alphabet de la lan­gue considérée. L'orthographe du français soulève, en revanche, de redoutables diffi­cultés. Selon qu'il est « simple» ou « com­posé », chaque mot de notre langue repré­sente en effet un ou plusieurs «éléments de composition» (ou « morphèmes »). Ainsi calcul en a un et dorm/ir en a deux, mais in/calcul/able en a trois et enjdormjirjai en a quatre. En appliquant ce type d'analyse au dictionnaire de l'Acadé­mie (le seul qui, en matière d'orthogra­phe, fasse autorité), R.T. parvient à éta­blir que les quelque 35000 mots qu'on y 24 25

trouve se répartissent en « séries morpho­logiques» (4 500 environ), c'est-à-dire en groupes de mots caractérisés par un« mor­phème» déterminé. (Cf. les séries. terr/ain, terrjier, terr/eau ... , in/certain, injdocile, injconscient. .. , afric/ain, maroc/ain, répu­blic/ain ... , chant/ons, parlions, dansjons ... )

D'où cette règle fondamentale (elle ne comporte que de rares exceptions) : Pour établir l'orthographe d'un mot connu seu­lement sous sa forme parlée, il sufit de se référer au « morphème de base », c'est-à­dire à un mot de la «série» déjà connu sous sa forme parlée et sa forme écrite. Cette règle essentielle s'applique à tous les cas, et notamment aux « séries radicales» (familles de mots régulières), qui sont les plus nombreuses. (De l'orthographe des mots annuel, barrage, souffrir supposée connue, elle permet par exemple de con­clure que annuaire, barreur et souffreteux, connus seulement sous leur forme parlée, s'écrivent eux aussi par une consonne dou­ble).

La technique pédagogique de R.T. est exposée dans deux séries d'ouvrages: d'une part deux livres de doctrine publiés chez Ratier (Code orthographique et gram­matical, Pour une pédagogie rénovée de l'orthographe ... ) ; d'autre part six manuels déjà parus chez Hachette (classes de C.E., C.M., 6e, 5e) ou à paraître (4e et 3e). Il en résulte qu'un enseignement« raisonné» de l'orthographe doit prévoir trois types d'exercices:

1. L'étude systématique du programme d'orthographe lexicale et grammati­cale exposé dans les manuels.

2. L'étude orthographique et grammati­cale des textes de lecture. (Le maître invite l'élève à remonter de chaque graphie observée à sa justification. C'est dire que ce deuxième procédé fournit la nécessaire contre-partie du précédent).

3. La dictée (exercice de contrôle indis­pensable) dont R.T. décrit dix moda­lités différentes (Pour une pédagogie .•. , pages 66-68).

Il faut ajouter que cette nouvélle tech­nique a fait l'objet de multiples expéri­mentations effectuées sous contrôle offi­ciel, et que leur résultat a été suffisamment probant pour que le ministre l'ait signalé dans ses récentes instructions. Il est égale­ment remarquable que la majorité des en­seignants a réagi dans le même sens. No­tamment le « Syndicat national des insti­tuteurs et professeurs de collège» (S.N.I. -P.E.G.C.) qui, dans L'école libératrice, a largement diffusé la doctrine orthographi­que de R.T. 2. Enfin il convient d'observer que celle-ci a obtenu le plein accord du C.I.L.F. 3 et de l'Académie française. Etienne Gilson, l'éminent linguiste et phi­losophe que la Compagnie avait choisi comme porte-parole, déclare notamment dans son rapport (mai 1971) : «Le Code orthographique ... de René Thimonnier se distingue spécifiquement de tous les autres ouvrages consacrés à l'orthographe en ce qu'il se fonde sur une description de sa nature. En retrouvant, en tant de cas, la raison de l'usage, l'auteur lui confère beau­coup de la rationalité qu'on lui a long­temps refusée. Il me semble donc que la nouveauté de cet ouvrage, dans un do­maine où elle est si rare, mérite une ré­compense considérable, analogue à celle qui reconnaîtrait une grande découverte scientifique. » 4

2 De 1975 à 1977, R.T. a publié, dans cette revue, 56 fiches pédagogiques destinées aux clas­ses élémentaires et aux classes de grammaire (de la 6e à la 3e).

3 Conseil international de la langue française. Il s'agit là d'un organisme officiel comprenant les 75 représentants des pays francophones.

4 A la suite de ce rapport, l'Académie fran­çaise couronna les deux premiers ouvrages de R.T. et lui attribua le prix Broquette-Gonin pour l'ensemble de ses travaux.

SP. Corbin, Paris

Page 15: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

Il

1

Travail sur le lexique en 2P

ETUDE DU CHAMP SEMANTIQUE DU VERBE: «TOMBER»

1. Point de départ: un jour de neige

Observation Que fait la neige? La neige tombe à gros flocons. Proposer aux enfants de produire d'autres phrases avec le verbe ({ tomber ». Ecrire au tableau les phrases proposées par les enfants.

2. Rechercher les synonymes en mimant, en comparant les phrases

la patineuse tombe perd l'équilibre une tuile tombe est entraînée par son poids

la nuit tombe le jour tombe le vent tombe

mes cheveux tom bent mes cheveux me tombent sur les épaules:

le soldat tombe le soldat tombe dans une embuscade

commence finit diminue

se détachent pendent

perd l'équilibre est pris par surprise

papa tombe papa tombe sur un ami

perd l'équilibre rencontre par hasard

bébé tombe bébé tombe malade bébé tombe de sommeil

perd l'équilibre devient malade a envie de dormir

Pour chaque synonyme trouvé produire d'autres phrases de même sens.

3. Rechercher les groupe dans les phrases:

observer P ---> GN P > GN

4. Expérience avec plusieurs objets de poids différents

+ +

v V + suite du verbe

Plusieurs enfants laissent tomber en même temps ces objets de la même hauteur.

Discussion. 26 27

Travail d'application

1. Classer les phrases écrites au tableau en désordre

Exemple 1 (travail d'élève)

P

GN/~V mes cheveux

le jour

la nuit

le mur

tombent

tombe

tombe

tombe

Exemple 2 (travail d'élève)

P

GN~ '------GV

l'enfant

l'enfant

papa

v/.uit~erbe tombe de sommeil

tombe malade

tombe sur un ami

se détachent

finit

commence

s'écroule

a grande envié de dormir

devient malade

rencontre par hasard

2. Un synonyme est écrit au tableau, l'enfant recherche la phrase ayant le même sens et écrit le synonyme.

3. L'enfant écrit quelques phrases données par la maîtresse en rapprochant les phrases de même sens.

4. Classement d'objets en commençant par celui qui tombe le plus lentement.

Remarques:

L'exploration d'un champ sémantique consiste à rechercher, à l'aide de contextes diffé­rents, le plus grand nombre possibles de sens que peut prendre un terme; elle met en relief la notion de polysémie en particulier.

La majeure partie du travail est réalisée oralement par la classe.

Marie-Louise Donnet- Monay

Page 16: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

1

l'

Des jeux de calcul numérique

Les idées décrites dans cet article ne sont pas de l'auteur: elles ont été glânées dans plusieurs classes, auprès de plusieurs collègues qui utilisent avec profit ces dif­férents jeux pour faire entraîner le calcul numérique par leurs élèves.

Précisons que chacun de ces jeux peut être réalisé par les élèves eux-mêmes, et refléter un niveau de difficulté variable d'un degré à l'autre, voire d'un groupe d'élèves à l'autre.

C'est la raison pour laquelle nous ne ferons que de les esquisser: à chacun d'en fixer les limites en rapport avec les possi­bilités de ses élèves.

1. Le domino mathématique

On prépare une série de dominos de c~ type:

15+26 70.6 35.12 20:5

5-1 4.7 30-2 60+ 13 1

1100-27 3.19 1

On peut avoir un jeu de dominos centré sur des additions, un autre sur des sous­tractions, un troisième sur des multiplica­tions, etc. On peut aussi, et c'est d'un ni­veau supérieur, avoir un jeu de dominos avec des opérations mélangées tel que ce­lui que nous présentons ici.

Comme pour tout jeu de dominos on joue à trois, quatre ou cinq. Chaque joueur possède un nombre x de dominos. Il s'agit, à tour de rôle, de prolonger la chaîne en accolant deux parties de do­minos représentant le même nombre. On peut le faire à l'une ou à l'autre des 'ex­trémités de la chaîne.

Une équipe d'enfants peut très bien créer son jeu; elle s'apercevra très vite que, si elle veut obtenir une seule chaîne, il y

a certaines règles à respecter: que l'on s'inspire pour cela de l'organisation d'un jeu de domino habituel, soit celui qui a six points au maximum, soit celui qui en a neuf.

2. Le loto mathématique

Comme pour le domino, on peut adap­ter le principe du loto pour un entraîne­ment au calcul numérique.

On prépare une série de 5 ou 6 cartes composées chacune, par exemple, de dou­ze cases portant des opérations; sur de petites fiches, on note les résultats corres­pondants. Exemple

5.20 26+44 1 30-19 69:23

15.7 60:4 1 42+18 6.14

22+22 59-17 1 3.41 100:4

3- Il 100 70 84

11 Il 105 123 60

15 Il 44 25 42

Chaque joueur détient une carte. Le me­neur de jeu détient les petites fiches. Il les « pique» les unes après les autres au ha­sard et annonce ce qui s'y trouve. Le joueur qui a la case correspondante la couvre avec la fiche. Etc.

A nouveau une équipe d'enfants peut créer son propre jeu, choisissant que tou­tes les cases soient différentes, ou au con­traire que certaines d'entre elles se retrou­vent sur deux cartes différentes. Il faudra donc jouer «à qui demande la fiche le plus vite» ou « en ne laissant que peu de temps entre chaque annonce de fiche ».

Là encore un loto peut être centré su~ un seul type d'opération ou sur plusieurs.

Remarquons enfin que l'organisation in­verse est parfaitement possible et utile. 28 29

Exemple pour un loto centré sur des mul­tiplications et des divisions:

35 10 8 6

63 2 105 5

27 14 49 36

2.5 Il 16:2 36:6 Il 4.9

20:10 Il 3.35 1125 :5 Il 7.7

7.5 1 ! 9.7 1 54:2 Il 28:2

3. Le puzzle numérique

Valable surtout dans les petits degrés lors de l'apprentissage de la décomposi-tion des nombres.

couvercle

charnière de toile

0-

cadre de l'épaisseur

des cartons

4. La table d'additions

On connaît la table de Pythagore ou jeu des produits, décrit dans la Méthodo-

Sur une feuille de carton on colle une belle image sur l'une des faces. L'autre face est quadrillée, et chaque case reçoit un nombre. On découpe ensuite ce carton selon les limites des cases qui deviennent autant de petites fiches .

On prépare ensuite la base avec cadre qui devra recevoir les réponses: dans les cases se trouvent cette fois les opérations correspondant aux nombres des petites fi­ches.

Quand l'enfant a placé tous ses résul­tats, on rabat le couvercle, on retourne le tout, on rouvre... l'image apparaît. Si elle est normale c'est que tous les calculs sont justes; si elle n'est pas normale, c'est qu'une erreur a été commise.

cartons avec port ion CD d~age au verso

uSD logie de mathématique de 4e année. Sur le même principe, on peut envisager une ta­ble d'additions:

Page 17: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

' 1 1,

l '

-rn m'o" .0;';" d·"" carton déjà placé

+/ 0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 5 6 4 6 5 6 7 6 7 12 8 9

10 Principe du jeu: Placer les cartons dans les cases cor­

respondant à l'addition des deux nombres placés en tête de ligne et de colonne.

Les calculs pour toute la planche sont justes si l'on retrouve en diagonales NE­sa des séries de nombres identiques.

En posant un carton, on annonce tou­jours l'opération qui lui correspond: trois plus quatre égale sept.

Règles du jeu : Il peut se jouer individuellement: en

remplissant ligne par ligne, colonne par colonne, ou oblique par oblique. Ces trois manières de faire ne sont pas très intéres­santes ni très utiles pour l'apprentissage du calcul numérique. On préférera remplir au hasard des cartons mélangés dans une pile.

Il se joue surtout à deux, trois ou qua­tre enfants.

6 7 8 9 6~

"" ./'

8'" ~/ 10~ ~

12)

12 13 14 14

~ oblique en une

à poser fois

7 carton donne supplé

dans un angle. droit à un coup mentaire

-.. ~~O~~~i de cinq cartons x à poser en

une foi s

On répartit les cartons entre les joueurs, et on joue à tour de rôle. Le premier joueur place un carton où il veut. Les suivants ne peuvent placer qu'un carton voisin d'un carton déjà sur la planche. On saute son tour s'il y a impossibilité de placer. Gagne celui qui le premier a pla­cé tous ses cartons.

Règles annexes possibles (à décider d'un commun accord entre joueurs:

- Quand on place un carton dans un angle formé par trois cases remplies, on peut jouer encore une fois.

- Quand on dispose d'une oblique en­tière, on peut la poser d'un coup, que ce soit dans le sens NE-Sa ou dans le sens NO-SE.

- Quand on dispose d'un groupe de cinq cartons à placer en croix, on peut les placer d'un coup, et indépendamment d!l jeu commencé.

Les enfants eux-mêmes pourront trou­ver d'autres règles amusantes.

J.-J. Dessoulavy 30 31

Les divertissements de Matix

Nous vous avons dit, le mois dernier, qui était MA TIX. Voici la deuxième sé­rie de «divertissements» qu'il vous pro­pose, pour vous comme surtout pour vos élèves.

Matix ne voudrait pas que l'esprit dans lequel il pratique ces divertissements soit trahi. Alors ... faites-lui le plaisir de relire son introduction précédant la série No 1. Et merci de nous écrire à ce sujet: les solutions, par exemple, telles qu'elles sont données, vous conviennent-elles? les trou­vez-vous trop détaillées?

SERIE No 2

Deux escargots font la course entre A et B. « Escar» passe par les marches, tan­dis que « Cargo» passe en suivant le tra­jet ACB.

Qui arrivera ole premier au point B?

2.2 Une boîte contient deux pièces de monnaie totalisant 55 centimes. L'une d'elles n'est pas un sou.

Quelles sont ces pièces?

Pour les degrés moyens

2.3 A une jeune fille qui lui demande son âge, Joseph répond :

- Avant-hier j'ai eu 19 ans, mais l'an prochain j'aurai 21 ans.

Comment est-ce possible?

2.4 Un clochard a l'habitude de ramas­ser les mégots qu'il trouve dans la rue. Avec trois mégots il se confectionne une cigarette. Or, il vient de ramasser onze mégots. Combien pourra-t-il fumer de ci­garettes?

2.5 Comment aller de A à B en suivant quatre lignes droites uniquement et en pas­sant par chacun des points?

• A

• • •

!3 • • •

Pour les degrés supérieurs 2.6 Question géographico - mathémati­

que! Un homme parcourt un kilomètre au

nord, puis un kilomètre à l'est, puis un kilomètre au sud. Il se retrouve à son point de départ. Où est-il ?

2.7 La mesure du côté d'un carré et celle de la longueur du cercle d'un écu sont iso­métriques. Si l'on fait rouler la pièce au­tour du carré, très exactement (et sans qu'elle glisse), combien de fois cet écu au­ra-t-il tourné sur lui-même?

2.8 Quelle déveine! Louis vient de don­ner sa montre à réparer lorsqu'il constate que sa pendule est~ elle aussi, arrêtée. Il faut pourtant qu'il sache l'heure! Une idée! Il remonte la pendule et place les aiguilles à 9 heures juste. Il part immédia­tement rendre visite à son ami Gérard. Lorsqu'il revient sa pendule indique 10 h. 10. Il la remet à l'heure, mais il avait pris soin de noter son heure d'arrivée chez Gérard, et son heure de départ: 10 h. 15 et 10 h. 45.

Quels raisonnements, quels calculs fait­il pour remettre sa pendule à l'heure ?

Solutions en page 32. J.-J. Dessoulavy

Page 18: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

Tableau de chasse en feuilles séchées Se et 6e année

Matériel:

un grand carton pour le fond de la peinture ou de la feutrine adhésive un grand choix de feuilles séchées de tou­tes les grandeurs, de toutes les couleurs de la colle blanche vernis incolore en bombe

Au début de l'automne, demander aux élèves de ramasser une grande quantité de feuilles. Cette période étant également cel­le de la chasse, faire étudier à la leçon de dessin différents animaux que l'on chasse: canard, faisan, coq de bruyère, etc.

Bien étudier les formes et les propor­tions.

Chaque élève dessine un animal, le met en couleurs.

Préparation des feuilles

Ramasser beaucoup de feuilles très colorées en pensant déjà au sujet pro­posé.

- Pour les faire sécher, les disposer entre des feuilles de papier journal et poser de gros livres par-dessus, ou les repas­ser à fer chaud entre 2 buvards.

- Laisser sécher 3 - 4 jours avant de les utiliser.

- Une fois sèches, les feuilles sont très fragiles, les manipuler avec précau­tion!

Préparation du fond Peindre le grand carton ou le recouvrir de feutrine adhésive. Les couleurs sombres mettent mieux en valeur les nuances des feuilles.

Réalisation du tableau Chaque élève s'inspire du modèle qu'il a lui-même dessiné. Préparer le sujet, en disposant les feuil­les sur le fond. Attention: les feuilles doivent aller dans le sens des plumes de l'oiseau! Lorsque la composition est satisfaisan­te, coller les feuilles.

- Pour protéger les feuilles et leur don­ner plus d'éclat, les vernir avec un ver­nis incolore en bombe.

M.-L. Beausire 32 33

Pédagogie de la musique Méthode Ward - Difficultés d'application

La Méthode Ward présente, dans nos écoles, des difficultés d'application qu'il serait vain de taire. Ce sont des difficultés inhérentes à toute œuvre pédagogique de valeur: en effet, une méthode est efficace principalement

- lorsque le maître est bien préparé

- lorsque le maître enseigne avec régu-larité

- lorsque le maître fait preuve de savoir­faire.

Cet exposé ne fera pas l'apologie de la Méthode Ward; à plusieurs reprises déjà nous en avons dit ici les avantages et men­tionné les excellents résultats obtenus par les maîtres qui savent l'utiliser. Nous vou­lons plutôt tenter de venir en aide aux collègues introduits à la Méthode Ward, qui, parce qu'ils n'ont pas obtenu les ré­sultats escomptés, abandonnent ou ont dé­jà abandonné ce remarquable instrument de travail. Peut-être ont-ils simplement -et sans la moindre mauvaise volonté -négligé l'un ou l'autre des trois points si­gnalés plus haut.

Une bonne préparation

Le maître qui veut utiliser la Méthode Ward n'a pas à être un musicien exception­nel: il lui faut, au départ, une oreille juste et un bon sens pédagogique. Il doit cependant acquérir un certain nombre de techniques que seul un maître spécialisé peut lui donner. Présenter la matière Ward sans l'aide de ces techniques conduirait immanquablement à un échec. Il est mê­me recommandé à tout enseignant utilisant cette méthode d'en connaître la matière bien au-delà de celle qu'il utilise dans sa classe: on n'enseigne bien le 1er degré qu'en connaissant le 2e. De même est-il bon, après quelques années de pratique,

de retourner «à l'école », afin de se ra­fraîchir la connaissance de ces techniques.

Autre préparation: celle de la leçon el­le-même. Le livre du maître précise la matière à enseigner pour chaque semaine; il incombe donc au maître de préparer sa leçon journalière. Cette préparation qui, avec l'expérience, ne prend que quelques minutes est absolument indispensable.

Un enseignement régulier

On ne saurait créer des réflexes dura­bles et stimuler le besoin de musique chez l'enfant sans un enseignement régulier, quasi quotidien. Les exercices proposés 0rt l'avantage d'être gradués avec soin. La 'plupart d'entre eux reprennent des no­tions déjà acquises pour les approfondir, tout en introduisant un élément nouveau. C'est la raison pour laquelle le maître de classe obtiendra toujours de meilleurs ré­sultats qüe le maître de chant spécialisé qui ne fait qu'une apparition par semaine. Le maître de classe est proche des enfants, connaît leurs qualités, leurs défauts, leurs réactions, sait à quel moment l'enseigne­ment musical leur est le plus propice et, surtout, est seul en mesure de faire chanter les enfants chaque jour. Ajoutons que ces leçons quotidiennes n'ont pas à être bien longues: 15 minutes par jour suffisent.

Du savoir-faire

Toute méthode, si bonne et si complète soit-elle, ne vaut guère, si le maître n'y apporte pas du savoir-faire. C'est l'histoire de la cuisinière qui dispose de denrées de qualité et qui, par manque de goût et de fantaisie, en fait des plats ratés. Dans ' l'enseignement musical, il faut une forte dose de goût et de fantaisie:

Page 19: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

Il faut présenter les exercices d'intona­tion et de rythme comme des jeux.

Il faut des chansons. Une leçon sans au moins une chanson est une mauvaise leçon. D'où la nécessité de faire assimiler aux élèves un répertoire de mélodies - appri­ses par solfège ou par audition - qu'ils chanteront souvent, au cours de plusieurs leçons ou même en cours de journée, quand entre la grammaire et les mathé­matiques, le maître veut . détendre l'at­mosphère.

Il faut adapter l'enseignement musical

- à l'âge des enfants: on présente les exercices autrement aux tout petits qu'aux plus grands;

- au programme scolaire: s'efforcer, bien que cela soit parfois difficile, de réaliser le programme musical prévu au programme officiel et ne pas se con­tenter de travailler, dans les classes avancées, avec le seul 1er livre Ward;

- à l'environnement musical de l'enfant: supprimer la notation chiffrée le plus rapidement possible au profit de la no­tation traditionnelle, utiliser dès le dé­but la clé de sol (plus tard aussi la clé de fa), afin que l'élève soit en mesure de s'intégrer sans heurt dans un chœur ou dans une fanfare.

Ce dernier paragraphe mérite de plus larges développements; nous y revien­drons donc prochainement. Qu'il nous suf­fise, pour l'heure, de préciser une fois en­core que la Méthode Ward - comme tou­te méthode qui va au fond des choses -a besoin du concours intelligent et de l'adhésion «cordiale» du maître. A ce prix-là, les résultats seront excellents.

A tous mes collègues dans l'enseigne­ment, je souhaite une heureuse et fruc­tueuse année scolaire.

Oscar Lagger 34 35

Solutions aux DIVERTISSEMENTS DE MATIX, série 2, page •••.•

2.1 Certains élèves ont beaucoup de pei­ne à comprendre que cela revient au mê­me. Démontrons-leur que le total des «plats» des marches correspond à la base AC, que le total des «hauteurs» des marches correspond à la hauteur CB.

2.2 50 ct. et 5 ct. Quelques enfants ont peine à saisir qu'en disant «l'une d'elles n'est pas un sou », on désigne celle de 50 ct.

2.3 Cette conversation a lieu soit le 1, soit le 2 janvier. Avant-hier était donc soit le 30, soit le 31 décembre de l'année précé­dente. Cette année, Joseph aura 20 ans, et l'année prochaine 21 ans.

2.4 Avec ses onze mégots, le clochard confectionne 3 cigarettes et il lui reste deux mégots.

Il fume ses trois cigarettes, pour les­quelles il retrouve trois mégots.

Avec ces trois mégots il confectionne une nouvelle cigarette ... qu'il fume et pour laquelle il a un nouveau mégot. En ajou­tant à celui-ci les deux mégots restants du début, il confectionne une dernière ciga­rette... et la fume.

Au total donc, il fume 5 cigarettes.

2.5

A

B

2.6 Cet homme se trouve au pôle sud.

N

1 \ 1 \ , \

s

2.7 Pour aller de A à B, l'écu fait un tour complet: il passe de la position a à la position b.

t":-----'B""'I~'

Réponse non-réfléchie fréquente: il fe­ra quatre tours puisqu'il y a quatre côtés.

Pour passer de la position b à la position c l'écu fera un quart de tour. Il en sera de même aux autres sommets du carré: de d à e, de f à g, de h à a. Il accomplira ainsi un tour supplémentaire, soit au total cinq tours.

2.8 Entre 9 h. et 10 h. 10, la pendule de Louis indique qu'il s'est absenté pendant 70 minutes.

Entre 10 h. 15 et 10 h. 45, la pendule de Gérard indique que la visite de Louis a duré 30 minutes.

Le temps consacré aux deux trajets est donc de 40 minutes, et celui d'un trajet de 20 minutes.

Ayant quitté Gérard à 10 h. 45, Louis est donc arrivé chez lui à Il h. 05.

Il remet sa pendule à l'heure, celle-ci retardant de 55 minutes.

Page 20: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

1

Il

Rapport présidentiel présenté à l'assemblée des délégués de la Fédération des magistrats, des enseignants et des fonctionnaires de l'Etat du Valais, le 26 août 1978, à Nendaz

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et chers collègues,

La récession économique n'a fort heu­reusement pas remis en question nos ins­titutions sociales. L'acquis a pu être sau­vegardé. Il n'en reste pas moins que nous sommes entrés dans un temps d'austérité relative. En raison des difficultés écono­miques et financières, des solutions adap­tées doivent être recherchées, tant il est vrai que le progrès social découle du pro­grès économique. La politique des caisses vides est peut-être digne de l'autruche, mais pas d'autorités responsables. C'est par conséquent dans le réalisme et la clair­voyance que doivent se dérouler les né­gociations entre partenaires sociaux à tous les niveaux.

Les appels à la croissance zéro se sont tus. Les tabous de la haute conjoncture sont tombés également. De partout, on as­pire à la croissance, mais à une croissance qualitative, visant à élever encore le ni­veau de vie et à faire progresser la sécu­rité sociale. Des stratégies de développe­ment sont mises en place sur le plan inter­national dans le but de favoriser un retour progressif au plein emploi à travers un taux d'expansion modéré, régularisé mais durable, sans toutefois raviver les mouve­ments inflationistes.

Des organisations internationales com­me l'O.C.D.E. préconisent pour des pays comme la Suisse un accroissement de la demande intérieure, tout en s'accommo­dant d'une inflation accrue. Pour nos au­torités, la lutte contre l'inflation demeure

p'ourtant prioritaire. En ce qui nous con­cerne, nous pouvons nous déclarer satis­faits des nouvelles dispositions cantonales régissant la matière et de la façon dont el­les sont appliquées par le gouvernement. Mais la partie n'est jamais définitivement gagnée. On peut en effet se demander si certains facteurs, telle la suppression de la surveillance des prix, ne contribueront pas à de nouvelles flambées inflationistes. Il faudra peut-être alors s'accommoder à nouveau d'un taux d'inflation dont le plan­cher serait quelque peu relevé par rapport à l'actuel, sans mettre notre économie en péril. Il n'en reste pas moins évident que, dans pareil cas, la compensation intégrale du renchérissement pour les salariés de­meure capitale, afin que notre franc qui nous est si « cher» conserve sa pleine va­leur.

Or, il faut bien le constater, malgré les mesures d'encadrement prises et l'article conjoncturel, la ruée vers les valeurs sûres comme le franc suisse se poursuit. Notre capacité concurrentielle s'affaiblit par rap­port à un dollar qui accumule les records minimums successifs pour tom ber à près de Fr. 1.60 ! Notre industrie d'exportation et notre tourisme en particulier en souf­frent. Fort heureusement, nous pouvons compenser cet inconvénient par la qualité de nos prestations, par la maîtrise de l'in­flation, de même que par le climat poli­tique et social favorable et par d'autres valeurs qui font le bonheur de la Suisse. Mais nous ne pourrons indéfiniment nous défendre de la sorte contre les serpents et les démons des désordres monétaires in­ternationaux qui demeurent un très impor­tant frein conjoncturel. 36 37

Tant en Suisse qu'en Valais les taux de chômage sont devenus quasi insignifiants en valeur relative et la part de main-d'œu­vre étrangère est même en augmentation. C'est tant mieux car, malgré tout, le chô­mage est un gaspillage économique et il est dégradant sur le plan humain, pour la jeune génération plus particulièrement. A la formule «travaillez moins, chômez plus », les autorités ont répondu par une meilleure maîtrise de l'assurance-chômage et des, abus consécutifs.

Dans ces conditions, il n'est pas éton­nant que la Confédération et les cantons aient renoncé à mettre en chantier de nou­velles mesures de relance conjoncturelle. Bien que des programmes de réserve, créa­teurs d'emploi, aient été préparés pour faire face à un éventuel ralentissement conjoncturel, l'accent à été porté sur la politique structurelle et la politique régio­nale, à travers des programmes dits d'im­pulsion. Soin était ainsi laissé à l'économie privée de prendre les initiatives requises. En réalité, la reprise économique en Va­lais est manifeste, quoique hésitante en­core selon les secteurs. De même, un mou­vement de restructuration s'est amorcé dans le domaine de la construction notam­ment, mais l'écart par rapport à la moyen­ne suisse demeure encore trop impor­tant.

La principale préoccupation des pou­voirs publics demeure le rééquilibrage de lèur ménage financier. Ainsi, à la suite du refus de la T.V.A., la Confédéra­tion a-t-elle adopté des mesures d'austérité et d'économie qui ont d'ailleurs sérieuse­ment touché notre canton et nos commu­nes. Remarquons en passant combien il est piquant de constater le fossé qui existe entre la situation surendettée de la Con­fédération et la situation financière favo­rable de quelques cantons et communes! L'harmonisation fiscale n'est donc pas un vain mot, mais ne devrait-elle pas s'accom­pagner d'une nouvelle répartition des tâ­ches, tant il est vrai qu'on a trop centra­lisé?

Présenter des pronostics pour l'avenir tiendrait de la présomption. Limitons-nous

à constater que, d'une façon générale, l'horizon conjoncturel européen s'améliore lentement. Le processus de restructuration est partout dur à digérer. Nos économies se trouvent encore dans un état de conva­lescence qui demande ménagement.

Il n'est dès lors pas étonnant qu'aussi bien le Gouvernement que le Parlement valaisans se soient assignés comme tâche principale l'assainissement des finances cantonales. Tant les directives pour l'éta­blissement du budget 1979 que pour l'éla­boration des lignes directrices et de la pla­nification financière 1979/1982 préconisent la compression des besoins et l'établisse­ment d'un ordre de priorité selon la ma­tière et dans le temps. Une volonté poli­tique se dégage, visant à tendre vers l'équi­libre du compte financier en considérant les besoins de la politique de l'emploi et du développement harmonieux des struc­tures économiques, sociales et culturelles du pays. Pour ce faire, les services de l'ad­ministration cantonale ont été appelés par le Conseil d'Etat à proposer des objectifs concrets dans leurs secteurs respectifs, de même que les moyens nécessaires pour les atteindre dans le cadre d'une première conception directrice cantonale en gesta­tion.

Sur ce plan, la nouvelle loi fiscale n'ar­range pas forcément les choses. Elle a en effet apporté des allègements dans certains domaines, de sorte que le taux de crois­sance des recettes fiscales ne sera plus aus­si important qu'auparavant. Il est vrai qu'une certaine compensation s'établira par le biais des impôts indirects et que les particuliers et les entreprises disposeront de par la nouvelle loi fiscale de moyens supplémentaires de l'ordre de 50 à 60 mil­lions en 1977 en faveur de la relance con­joncturelle.

Le redressement financier souhaité a dé­jà commencé avec le compte financier 1977 lequel présente une nette améliora­tion par rapport au budget, établi il est vrai, en période d'incertitude. Ce résultat s'explique tant par les réductions du volu­me d'investissement que par la compres­sion des frais de fonctionnement. Le vo-

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lume d'investissement était en 1977, selon le Département des finances, de 16,2 mil­lions de francs supérieurs à 1974, dernière année de haute conjoncture, mais de 5,8 millions de francs inférieurs au volume de 1975, première année de récession au bé­néfice d'un programme d'investissement supplémentaire de 23,9 millions de francs.

Quant aux frais de fonctionnement qui nous concernent de plus près, ils se sont sérieusement ralentis. Après avoir progres­sé de 15 % par an de 1971 à 1977, ils se sont stabilisés. En 1977, par exemple, une économie de 400 000 francs a ainsi été réa­lisée sur les seuls frais de déplacements. La croissance des frais de fonctionnement s'est spécialement ralentie au cours des deux dernières années. Ainsi, les dépenses de personnel ont-elles passé de 67,6 % ,de la recette fiscale nette en 1975 à 68,5 0/0 en 1976 et à 70,9 % en 1977. Selon le mes­sage du Conseil d'Etat sur la gestion fi­nancière 1977, les causes en sont avant tout le ralentissement du renchérissement et la politique plus restrictive du personnel dans la création de nouveaux postes de travail. Cette st,abilité relative dans tou­tes les grandes catégories de personnel a permis de réaliser partout des économies au poste des traitements. De même, depuis 1975, des diminutions ont été réalisées dans les dépenses matérielles de fonction­nement et dans les subventions sans carac­tère d'investissement.

Cette volonté de rationalisation et de meilleure organisation est renouvelée dans le message relatif au budget 78 et dans les directives pour les 4 ans à venir. Tout en étant partisan de la bonne gestion de l'administration cantonale, nous devons fàire remarquer, à ce point de l'analyse, que le «Personalstop» provoque fatale­ment un surcroît de travail pour le per­sonnel en fonction atteignant parfois les limites de capacités. La réorganisation ad­ministrative devra être poussée jusqu'au bout et les effectifs équilibrés en fonction de la redistribution réelle des tâches. Sur un plan général, ces exigences accrues au point de vue de la quantité et du rythme de travail devront trouver, dans les meil-

leurs délais, des solutions dans le domaine des congés, des vacances et de la re­traite. Dans les questions des congés et des vacances, les propositions de la Fé­dération sont déjà bien élaborées et pourraient quant à nous être introduites dans la prochaine révision de la réglemen­tation. Quant à la retraite, des propositions fermes de notre part sont déposées auprès des deux institutions concernées. D'une fa­çon générale, nous estimons que l'abais­sement linéaire de la retraite serait une erreur. Le saucisonnage rigide de notre vie convient mal aux tempéraments si varié ders personnes. Aussi, une certaine flexi­bilité s'avère-t-elle nécessaire. Sans igno­rer les difficultés d'application inhérentes au système et les efforts financiers en dé­coulant, nous préconisons une retraite adaptée aux besoins et aux désirs raison­nables des assurés. Nous espérons que la présence de la Fédération, telle que nous la souhaitons, dans les organes des cais­ses respectives nous permettra de partici­per aux travaux requis à cette fin et que nous parviendrons à des résultats tangibles assez rapidement.

Mais avant de songer à la retraite, il convient de travailler et si possible avec joie. C'est précisément ce que ne deman­deraient pas mieux de faire ceux à qui manque l'embauche et qui se pressent au portillon. C'est pourquoi nous avons pour­suivi nos efforts en faveur de nos mem­bres dans ce domaine. Si, du côté de l'ad­ministration, la sécurité de l'emploi est bonne, les choses sont plus nuancées du· côté des enseignants. Sur un plan général, nous sommes soumis à la loi de l'offre et de la demande, de sorte que l'équilibre parfait est impossible, à supposer qu'il soit souhaitable. Dans l'enseignement secon­daire, le marché de l'emploi est libre. Il n'en reste pas moins que nous avons pu obtenir du DIP, d'entente avec les associa­tions concernées, des garanties pour les postes de travail actuels et que la discus­sion demeure ouverte pour la création de nouveaux postes pour les jeunes. Dans le secteur primaire, les possibilités d'inter­vention sont définies par la législation en vigueur. Après avoir été confronté à de 38 39

sérieux problèmes de pénurie - il ne faut pas l'ou blier - le canton connaît une cer­taine pléthore que nous craignions. Il est vrai qu'il est impossible de planifier ma­thématiquement le marché du travail en raison des nombreux impondérables qui peuvent l'affecter dans le laps de temps que dure la formation professionnelle. Néan­moins, il ne faut pas être fataliste mais au contraire admettre qu'une certaine pla­nification scolaire doit permettre de serrer la réalité au plus près. Nombre de mesures ont pu être prises jusqu'ici, mais au coup par coup. De réels efforts financiers ont également été accomplis de la part du can­ton. Ils se poursuivront sur la base des pro­positions de la commission pléthore. Il n'en reste pas moins que, pour l'avenir, il conviendra d'inventer des solutions origi­nales, voire audacieuses, afin de sortir pro­gressivement du transitoire et des solutions de fortune. Si avec de l'argent bien des choses peuvent se réaliser, il faut néan­moins admettre que, même pour un Etat, la quantité de moyens disponibles est limitée et que les tâches à accomplir sont multiples.

C'est la matière première qui fait d'abord défaut: les enfants! C'est dire l'importance que nous devons accorder à la politique familiale. Mais cet aspect de la question n'est pas une raison pour ren­voyer nos femmes à leurs fourneaux dès que les choses· vont mal. La profession d'enseignant leur convient bien, spéciale­ment lorsque leurs enfants sont sortis de la petite enfance. La récession ne saurait par conséquent nous faire adopter à la sauvette des solutions qui causeraient des discriminations envers les femmes et les couples au service de la fonction publique. Nous suivrons par conséquent de très près l'évolution dans ce domaine. Toutes les parties concernées devront prendre leurs responsabilités en pleine connaissance de cause, compte tenu des arguments écono­miques, sociaux et pédagogiques, mais en se souvenant que, par-dessus tout, nous sommes au service de notre jeunesse.

Cette ouverture aux autres me permet précisément de constater que, depuis quel­que temps, le ton a tendance à monter

entre certains milieux patronaux et syn­dicaux. Néanmoins, selon un sondage ré­cent, les % des citoyens suisses sont fa­vorables à la paix du travail. Il est vrai que cet avis croît avec l'âge des personnes interrogées et que la majorité d'avis favo­rables est plus forte en Suisse alémanique qu'en Suisse romande. Je crois pouvoir affirmer qu'à la F.M.E.F., l'attachement à la paix du travail est largement partagé. La qualité de nos relations avec le Conseil d'Etat en sont la preuve. Et nous vou­drions qu'il en soit toujours ainsi à l'ave­nir. C'est pourquoi nous attachons une très grande importance à un aboutissement heureux de l'analyse générale des fonc­tions.

Cette étude qui n'émane d'ailleurs pas de la Fédération a été entamée sous nos prédécesseurs déjà et elle dure toujours. Procédant pourtant de louables intentions, elle nous laisse sceptiques. Après une in­formation pas toujours assimilée en rai­son de la technicité des choses, la F.M.E.F. a été appelée à se greffer sur une procé­dure de consultation que nous apprécions parce qu'elle procède de notre idée de la participation. Le groupe de travail ad hoc et le comité fédératif ont été sensibles à l'attention et au sérieux que la délégation du Conseil d'Etat leur a accordés au cours de plusieurs séances.

L'Office du personnel, et nous l'en re­mercions, nous a fourni à cette occasion une instruction accélérée mais qui ressem­blait à de l'ingugitation, tellement les dé­lais imposés étaient serrés. Les efforts re­marquables de compréhension et de di­gestion du groupe de travail conduisirent les responsables de la Fédération à pré­senter un rapport circonstancié au Conseil d'Etat, élaboré par notre secrétaire fédé­ratif qui en donnera lecture aux délégués. En l'état actuel des travaux, et sur la base des documents remis au groupe de travail, nous avons le sentiment que l'AGF ressem­ble à des béquilles pour gens valides. Telle que connue pour l'instant, l'AGF sèmerait la tempête dans la maison, alors que nous aspirons tous au calme après l'orage. Tout en faisant abstraction de nos situa­tions personnelles et en respectant le secret

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de fonction considéré par d'aucuns com­me un secret de polichinelle, nous nous rendons compte qu'il est impossible et er­roné de vouloir dissocier les personnes des postes analysés. Tout au plus cet exercice a-t-il un intérêt pour les futurs engage­ments pour lesquels la F.M.E.F. veut avoir son mot à dire dans la commission de classement.

Tout le long chemin de l'AGF suivi jusqu'ici nous conduit à une impasse. Et nous ne sommes pas au bout du tunnel! Nous aurions pour notre part donné la préférence à des méthodes plus pragmati­ques et moins sophistiquées. Mais les cho­ses étant ce qu'elles sont, nous prenons très au sérieux notre tâche d'interlocuteur, en espérant que nos propositions puissent être prises en considération afin de ren­dre le projet supportable psychologique­ment et politiquement. De toute évidence, les personnes et les groupes de fonctions manifestement insuffisamment classés de­vront voir leur situation améliorée dans les meilleurs délais, car nous avons atteints sous cet angle les limites de ·la patience.

Du point de vue financier, outre les frais engag~s jusqu'ici, nous attendons de la part du Conseil d'Etat un effort d'investisse­ment en favéur de ses collaborateurs. Mê­me si le ton est à l'économie, nous devons bien considérer que nous n'avons plus eu de valorisation salariale depuis l'aligne­ment à la moyenne suisse de 1972 alors que, selon l'O.F.lA.M.T., les salaires réels en Suisse se sont accrus de 1,2 % en 1976 et de 0,8 % en 1977. Nos propositions re­latives à la prime de fidélité par exemple s'inscrivent dans ce contexte d'une politi­que des petits pas compatible avec les ob­jectifs en matière de finance.

Il faudra de toute façon mettre un terme àfAGF, afin de voir aboutir toutes les requêtes gelées à cause d'elle. La partie n'est donc pas jouée. Des amendements de taille s'imposent. C'est pourquoi nous lançons un appel pressant au Conseil d'Etat par l'intermédiaire de son président, afin qu'il sache faire preuve de sens po­litique et de bon sens tout court dans cette opération pour éviter de perdre les meil-

leurs collaborateurs dès que l'occasion s'en présentera et par-dessus tout pour mainte­nir la collaboration loyale et active des serviteurs de la fonction publique dans un climat politique et social que nous sou­haitons serein.

C'est précisément sur les prévisions du temps que j'aimerais achever ce rapport présidentiel. Le baromètre des relations so­ciales oscille entre les appels des partisans de la paix du travail et des compromis ac­cepta bles et les agitateurs pour qui la cré­dibilité se perd si l'on ne brandit les dra­peaux et lève la matze ! Pour ces derniers, les choses vont mal sans actions fielleuses et tapages publicitaires. Comment s'éton­ner dès lors qu'après des tentatives infruc­tueuses on ait emprunté des chemins dé­tournés pour tenter de nous diviser. La fronde s'est organisée et le cheval de Troie a été poussé jusqu'à nous pour désorgani­ser ceux qui ont réussi à réunir sous un même toit l'ensemble des professions de la fonction pu blique cantonale, ce qui est plu­tôt l'exception ailleurs. Cette division sou­haitée existe dans d'autres cantons où nos coJlègues sont d'ailleurs les moins bien rétribués. .

A une information unilatérale à ce su­jet, nous avons dû réagir vertement et pu­bliquement, contrairement à notre façon habituelle discrète de procéder. Cet épi­sode regrettable de tentative de brèche dans les organisations syndicales a été l'oc­casion pour la F.M.E.F. de tester la valeur de sa cohésion et de son efficacité jalou­sées. Nous avons acquis une fois de plus la preuve qu'il est possible à une organi­sation autonome, indépendante à tous égards et économiquement imbattable, de défendre efficacement, dans l'éventail de professions réunies en 14 associations, les intérêts de membres aussi divers que libres dans leurs convictions personnelles.

Mais comme toute œuvre humaine, la F.M.E.F. n'est pas à l'abri des assauts du temps. Nous nous trouvons à l'aube d'une ère nouvelle où nous devrons prendre des orientations et des options importantes pour l'avenir et pratiquer une politique de l'information permettant de faire'de la Fé- 40 41

dération, non une maison de verre fragile, mais de lui donner une transparence suf­fisante. Nos efforts répétés dans ce sens ont déjà largement porté leurs fruits; seuls quelques marginaux demeurent encore cantonnés dans leur indi.vidualisme.

Pour conclure, je voudrais rendre hom­mage à mes collègues du Comité directeur et du Comité fédératif, des Comités d'asso­ciations et aux délégués pour leur engage­ment en faveur de ceux dont nous assu­mons la défense. La confiance réciproque, l'amitié et resprit d'équipe qui nous lient sont les garants de la bonne marche de la Fédération.

Je me plais enfin à remercier tout spé­cialement notre secrétaire fédératif pour l'enthousiasme qu'il met à remplir sa tâche souvent délicate. A l'assemblée des délé­gués de Viège en 1976, je faisais allusion à son tempérament digne de la race d'Hé­rens. Depuis, ces qualités ont été reconnues par le Conseil d'Etat qui l'a désigné com­me préfet de ce district. Agréée par nos

UN RAPPEL:

comités, cette nomination a été bien ac­cueillie dans nos rangs. Je tiens à saisir cette occasion pour le féliciter de cet hon­neur que je reporte sur la Fédération toute entière. Quant à la charge, Erasme Pitte­loud l'assumera personnellement en fai­sant bien la part des choses et du temps à consacrer à des fonctions qui pourraient apparemment s'exclure mais qui compor­tent une belle part de complémentarité.

,L'an dernier, je disais qu'on ne peut pro­mettre la lune. D'ailleurs à quoi cela ser­virait-il? Les Américains s'en sont retirés, l'ayant trouvée non rentable! Nous vous promettons tout simplement de continuer à donner le meilleur de nous même à la tâche que vous nous avez confiée, sans re­garder en arrière, mais en souhaitant que les difficultés que nous ne manquerons pas de rencontrer, engendrent en chacun de nous une part de solidarité pour l'édifica­tion d'un monde toujours inachevé.

Bernard Bornet, président

Le congrès SPR à Fribourg, le 18 novembre 1978. Renseignements et inscriptions: Voir l'Educateur No 30 du 6 octobre 78.

COMMUNIQUE AUX MAITRES

de Se et 6e années primaires

Durant le mois de mai dernier, vous avez reçu de nouveaux éléments concer­nant le DOSSIER SCOLAIRE.

Demandée par les enseignants de Se P et de 6e P ainsi que par la commission d'évaluation du CO, la refonte de dossier a fait l'objet d'une étude réalisée par le DIP ; les résultats de celle-ci ont été sou­mis à tous les conseillers d'orientation travaillant au CO.

Les nouvelles pièces du dossier rema­nié vous ont été envoyées à l'essai à la fin

de la dernière année scolaire. L'expé­rimentation demandée devait vous permet­tr d'évaluer les changements apportés et d'être ainsi en mesure de formuler d'éven­tuelles critiques dont nous entendions tenir compte autant que possible (cf. lettre du 18 mai 1978).

Nous osons donc rappeler aux maîtres de Se P + 6e P qui ne l'auraient pas fait de bien vouloir transmettre leurs observa­tions jusqu'au 30 octobre 1978 à M. Jean­Pierre Salamin, conseiller pédagogique, Planta 3, 1950 Sion.

Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

Page 23: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

Communication de l'Office d'orientation scolaire et professionnelle du Valais romand

Parmi les multiples documents d'infor­mation élaborés par l'Office d'orientation scolaire et professionnelle, deux nouveau­tés importantes sont à signaler.

Il s'agit de deux ouvrages publiés à l'in­tention des élèves et de leurs parents (en septembre 1978).

Le premier: « INFORMATIONS SCOLAIRES ET PROFESSIONNELLES»

Manuel à l'usage des élèves de première année du Cycle d'orientation et de leurs parents (145? pages - 25! illustrations format 17 x 24 cm), servant de support aux cours d'information scolaire et pro­fessionnelle, inscrits au programme offi­ciel du c.a. et assurés en principe par les titulaires de classe. Sommaire:

INTRODUCTION,' LE CARREFOUR

Thème No 1 Thème No 2 Thème No 3 Thème No 4

Thème No 5

Pourquoi s'informer? Ton avenir au c.a. Rêves et réalités Tes premières expérien­ces de travail Tes intérêts scolaires, tes loisirs, ton avenir pro-fessionnel

Thème No 6 Tes possibilités d'adap­tation scolaires et socia­les

Thème No 7 Comment vois-tu les Etudes, les Appren­tissages?

Thème No 8 Comment choisir une voie d'Etudes ou d'Apprentissage?

PRESENTATION DES GRANDS SEC­TEU RS DE LA VIE ECONOMIQUE ET PROFESS.zONNELLE

Thème No 9 Thème No 10 Thème No 11 Thème No 12

Thème No 13

Thème No 14

Bâtiment 1 Génie civil Métallurgie 1 Horlogerie Véhicules à moteur Electricité 1 Electrotech­nique 1 Electronique Imprimerie et arts gra­phiques Textiles et habillement 1 Cuir 1 Bois

Thème No 15

Thème No 16

Thème No 17

Thème No 18 Thème No 19

Thème No 20

Thème No 21

Thème No 22 Thème No 23

Thème No 24 Thème No 25

Thème No 26

Thème No 27

Le second:

Médecine 1 Santé et hy­giène Chimie 1 Pharmacie 1 Droguerie Education 1 Enseigne­ment 1 Professions à ca­ractère social Commerce et vente Les professions de l'ali­mentation Tourisme 1 Hôtellerie et restauration Transports et communi­cations Secteurs artistiques Contrôle 1 Sécurité 1 Sur­veillance: Police, Doua­nes, Armée Terre et plein air Information: presse, té­lévision, radio Information: secteurs divers FAISONS LE POINT

« ETUDES ET CARRIERES UNIVER­SITAIRES»

Guide d'information destiné aux élèves de 1re année des collèges ainsi qu'à leurs parents (52 pages - format 17 x 24 cm). Sommaire: - Généralités sur les études universitaires - Les diverses formations dispensées par

les facultés et débouchés profession­nels

- Quelques données statistiques. Ces deux publications sont appelées à

jouer un rôle important en matière d'infor­mation scolaire et professionnelle (I.S.P.), dans le cadre des objectifs assignés à l'école et aux responsables de l'orientation.

«L'orientation n'est pas une opération instantanée, qui résulterait de l'applica­tion de tests magiques et sans appel. C'est une préparation progressive, coopérative, de tous les intéressés: adolescents, parents, maîtres, conseillers d'orientation, psycho­logues, médecins. Elle doit se réaliser de façon continue.

»Une bonne information est la pre­mière condition d'une bonne orientation ». 42 43

Centenaire Le centenaire de la naissance de C.F.

Ramuz sera une fête pour tous les Suisses romands. Pour marquer cet événement, les Editions de l'Aire et la Fondation C.F. Ramuz ont uni leurs efforts pour éditer certaines œuvres de Ramuz (moins con­nues) à des prix à la portée de toutes les bourses. Ainsi, à la mi-septembre, sorti­ront de presse les ouvrages suivants:

Prix de vente Fr.

- Raison d'être 5.-- Vendanges

suivi de Chant de notre Rhône 5.-- Salutations paysannes 5.-- Le Grand Printemps 5.-- Présence de la mort

avec une préface de Ph. Renaud prix de souscription 8.-et le jouurnal I/ll avec une préface d'E. Barilier, prix de souscription 19.80 (puis 25.-).

Nous avons pensé que ces livres inté­resseraient principalement les collégiens et gymnasiens et, pour répondre à un besoin pédagogique, chaque livre sera doté d'une notice bio-bibliographique.

Même si les Editions de l'Aire et la Fondation C.F. Ramuz sont des sociétés sans buts lucratifs, nous souhaiterions vi­vement que l'Etat du Valais nous soutien­ne dans notre effort, soit en achetant une certaine quantité d'ouvrages, soit en in­formant le Corps enseignant de notre en­treprise. En cas d'achat important, les prix de vente pourraient être encore abaissés.

Dans l'attente d'une réponse de votre part, nous vous prions d'agréer, Monsieur le conseiller d'Etat et Messieurs, l'expres­sion de nos sentiments distingués.

Pour les Editions de ['Aire

C.F. Ramuz Nous vous informons que le Salon des

antiquaires de Lausanne, qui aura lieu au Palais de Beaulieu du 9 au 19 novembre prochain, organise, avec la collaboration de la Bibliothèque cantonal~ et universi­taire de Lausane et la Fondation C.F. Ra­muz, une vaste exposition, à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de notre grand écrivain romand.

Nous ouvrirons l'exposition c.F. Ra­muz, située dans un pavillon spécial du Salon des antiquaires, pour des visites de classes d'écoles les jours suivants:

- jeudi 9 novembre - vendredi 10 novembre - lundi 13 novembre - mardi 14 novembre - mercredi 15 novembre - jeudi 16 novembre - vendredi 17 novembre

chaque jour de 10 heures à 12 heures.

La visite est gratuite pour les écoliers et les personnes les accompagnant

Nous vous remercions de bien vouloir informer le personnel enseignant de cette possibilité.

Mme Carmen Porchet, 13, rue Caroline, 1003 Lausanne, responsable de l'organi­sation de cette exposition, se tient volon­tiers à votre disposition pour vous donner de plus ample informations. (Tél. (021) 2257 36 de 10 h. à 18 h. 30).

Veuillez croire, Monsieur, à l'assurance de notre considération très distinguée.

Salon des Antiquaires

Le secrétaire :

P. Kundert

Page 24: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

Œuvre suisse des lectures pour la jeunesse

Huit nouvelles brochures OSL et une réimpression viennent de sortir de presse. Il s'agit d'histoires captivantes qui feront certainement la joie de tous les enfants. Les brochures OSL sont en vente auprès des dépôts scolaires OSL et du bureau de vente de l'Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse (Seehofstrasse 15, 8008 Zurich, case postale, 8022 Zurich), dans les librai­ries et dans les kiosques. Les brochures de 32 pages ne coûtent que Fr. 1.80, les brochures de 48 pages Fr. 2.40.

NOUVEAUTES

No 1455 «DébrouiUe-toi, Alexandre! » par Suzanne Wallis

Série : Littéraire - Degré moyen

Vous croyez sans doute qu'il n'arrive rien à un bonhomme de neige: on le construit et il fond, un point c'est tout. Eh! bien, détrompez-vous! Si vous lisez l'histoire d'Alexandre, vous verrez que sa vie fut pleine d'imprévus, et qu'il ne s'est pas mal débrouillé.

No 1456 «Le Diablange» par Francine Gehri Série: Littéraire - Degré moyen

Les fusées, les robots, les spoutniks, on en a tant parlé: ils sont en fer, ils n'ont pas de vie à eux, alors il arrive qu'on en ait un peu assez, de ces histoires de Martiens ! Si on rêvait un peu ... A quoi? Mais à ce peuple oublié des Anges, par exemple. Jus­tement, Margot-la-Pie connaît l'histoire d'un tout petit ange qui s'ennuie. Et quand on s'ennuie, qu'est-ce qu'on fait? Des bê­tises. Heureusement que Quelqu'un est là pour tout arranger.

No 1457 «Que faire pour polo? » par Jacques Bron Série: Littéraire Degré supérieur

Quand Paolo arrive dans la classe, c'est une espèce de casse-cou, bavard, vantard, insolent, qui descend les escaliers à vélo et pilote en secret un bolide extravagant. Il suscite l'admiration des uns, l'hostilité des autres, jusqu'au jour où survient la catastrophe .. . 44 45

Qu'adviendra-t-il de l'intrépide Napoli­tain? Quelle réponse ses camarades don­neront-ils à l'angoissante question: «Que faire pour Paolo? »

No 1458 «Sans-oreilles, le petit lapin pa­resseux» par Micheline Veuve Série: Littéraire Degré inférieur

Comment «Sans-oreilles », le plus pares­seux des petits lapins, en est-il arrivé à se lever tous les matins à l'aube avant ses cousins? Vers quel mystérieux rendez­vous se hâte-t-il, seul dans la forêt où le danger le guette?

No 1459 «Je m'appelle Suzanne» par Mousse Boulanger Série: Littéraire - Degré moyen

Suzanne, petite fille rieuse, gentille, croit volontiers tout savoir. A la maison, à la campagne, à l'école, elle laisse courir son imagination, elle suit sa fantaisie. Heu­reusement, tout un peuple de lutins est là, pour lui éviter les pires sottises. Suzanne, c'est toi peut-être, ta voisine? C'est une fillette de chez nous et de notre temps.

No 1460 «L'enfant des flots» par Michèle Crfdir Huguenin Série: Littéraire Degré moyen et supérieur

L'océan ... une tempête ... un navire qui fait naufrage ... Que va donc devenir la plus jeune passagère de ce bateau lorsque celui­ci aura été englouti par les eaux? Non, ne croyez pas qu'elle se noiera, mais dé­couvrez en lisant «L'enfant des flots» ses aventures au Royaume des Profondeurs et, avec elle, faites la connaissance d'un mys­térieux lac hanté par d'étranges poissons, recouverts d'algues géantes, et où de sim­ples grottes se transforment en palais.

No 1461 «Le chevalier de Notre-Dame» par Micheline Veuve Série: Littéraire Degré supérieur

Comme les châtelains de Brisson, laissez­vous captiver par ce récit de troubadour. Au gré de ses aventures et de se batail­les, vous découvrirez comment Gauvain de Kermoeur sut vivre jusqu'au bout son idéal de chevalerie, et comment il parvint à se rendre digne de la mystérieuse dame de ses pensées.

Page 25: L'Ecole valaisanne, octobre 1978

No 1462 «Clémentine sous le poirier» par Suzanne Wa1lis

Série: Littéraire - Degré moyen

Voilà Clémentine en vacances à Corberuz, chez ses grands-parents, car elle est encore trop petite pour accompagner son papa, qu'elle adore, en Amérique. Petite Clémen­tine a l'ennui. Mais grâce à sort ami le poirier, à Frimousse le chat et au brave

chient Y sidore, elle passera un merveilleux été.

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