L'Ecole valaisanne, janvier 1984

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Page 2: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

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L'ÉCOLE VALAISAN N E

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINI STRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONN EMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONN ÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Janvier 1984 XXVllle année No 5

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

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Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture : 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

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Les encarts sont acceptés . Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

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Sommaire

ÉDITORIAL Jean-François Lovey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Jocelyne Gagliardi Police cantonale Franz Auf der Maur Pierre Pradervand Anna T. Veuthey Marguerite Stœckli

ASA Unicef

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE AVE Pierre Taramarcaz Chantal Fumeaux-Rausis EV Jean-François Lovey P.Oemont RTVE

VIE CORPORATIVE Jean-François Lovey SPVal AEPSVR

ACM / SPVal

NOUVELLES ACQUISITIONS OOIS CFPS

INFORMATIONS GÉNÉRALES Helvetas

OOIS EV

La cité lassitude

La nécessité d'une bonne information .... . ............ 5 La prévention routière au service de la jeunesse valaisanne 7 Bouleversement climatique par l'homme ............... 9 Un viol légal . . . ............. . ............ . . . .. . ..... 12 L'homme quotidien .. . ... . .... . .... .. ...... . . . .. . '. . . . . 15 Progression constante de l'activité médico-sociale en Va-lais .......... . ........................... . .......... 17 Action: une journée de vacances pour un handicapé. . . . .18 La situation des enfants dans le monde . . . . . . . . . . . . . . . . 19 La récession et les enfants . ....... .. ........ . . . . . .... 23

ge concours littéraire à l'intention des étudiants valaisans 25 Animateur en connaissance de l'environnement .... .. .. 27 Français 1 P - 2P; rencontres facultatives. . . . . . . . . . . . . . . 28 Connaissance de l'environnement; permanence ........ 28 Des drames en blanc ... . .. . ............ . ............ 28 Le mini-volley à l'école .... . .. . ........... . .. .. . .. . .. . 29 Information 1984 .-. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Rencontre OIP - spvàl . .. .................. . ... .. .... 45 Sem brancher, novembre 1983; discours de la présidente 47 Cours de natation .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Tournoi de hockey sur glace .......................... 50 Programme d'activités 1984 ................... . ...... 52

Liste des récentes acquisitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Bulletin d'information ........... . .. . ........... . .... . . 55

Un nouveau montage audio-visuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Catalogue en vente à Sion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Exposition de photos ........... . ........ _ . . . . . . . . . . . . 60 Oidacta 1984 . . . ............. . .............. . .. . . . . . . 62

Photo de couverture: Oswald Ruppen

La cité lassitude

«II est faux de dire.: je suis né. Faux de dire: je mourrai un jour. Seul convient de dire: je brûle. Ou mieux encore: de cela qui brûle, je suis le feu». *

Avec, dans les regards, une flamme, irradiante, soli­daire, extasiée. Souvent les yeux sont éteints que l'on croise aujourd'hui. Ils sont plus enfants de la cassure que de l'espérance, plus témoins de la cendre que du défi.

J'ai vu des visages las tantôt, jeunes pourtant, mais ternes déjà et j'ai cru lire sur cette fin de siècle la grande menace des horizons rétrécis, des nuages trop tôt amoncelés, une infinie tolérance pour la gri­saille et l'inéluctable comme si l'avenir n'avait plus d'ourlets ni de rayons.

J'ai souvenance de ma jeunesse, de tous les poèmes qui restaient alors à écrire et de ce monde dans lequel on se promettait d'entrer avec effraction, sans patien­ce car la vie est si brève, mais avec une légitime ferveur. Il y avait un équateur à séduire.

Faut-il que déjà je m'en souvienne?

Enseignant, dessine-nous des sourires! Fais que tes élèves puissent imaginer aussi des aurores ardentes!

Jean-François Lovey

* Pierre Emmanuel.

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•• ~

La nécessité d'une bonne information

Des bistrots, au petit matin, émane une clandestine volupté qu'apprivoisent les arabesques rondes des fumées, rarôme légèrement poivré du café et surtout, les nouvelles du jour étalées sur tous les quotidiens. Escale entre la nuit et la journée, c'est le moment privilégié que seul peut troubler celui qui respecte le rite.' posséder son propre journal et ne pas dépasser, par la parole, les salutations d'usage. Ainsi, enfermés avec délectation dans une sphère bouclière, à mi-chemin entre notre propre vie et celle des autres, nous consacrons une parcelle de la journée à l'attention des fracas du monde qui nous parviennent alors comme des bruissements.' catastrophes naturelles et quel­quefois artificielles - mais ces dernières ont droit à une sourdine - sport et loi, militantisme et cinéma, guerres et trèves, compte­rendus de congrès souvent inutiles, les nouvelles s'amalgament avec la légèreté des tableaux de Chagall.

Midi et soir, ce sont les présen­tateurs de la radio et de la télévision qui nous accordent la faveur des informations avec la voix aseptisée de ceux qui ont renié un monde désespé­rément quotidien pour poursui­vre dans l'ombre leur tenace observation de destins percés, parfois de l'éclat d'un obus. Rien de nouveau sous le soleil: comme hier, une grande partie de la planéte crèVe de faim, une autre baisse la tête sous les bombes tandis que la troi­sième baigne mollement dans une lénifiante opulence. La vie a de ces contrefaçons!

Mais au-delà de ces bribes in­consistantes véhiculées dans les conversations quand elles présentent les avatars d'un soufflé, existe une autre infor­mation, mieux charpentée, plus détaillée et dont l'ardente intelligence, la perspicace ana­lyse ainsi que la richesse de références font appel à toutes ces facultés volontiers mises en veilleuse: la réflexion, le

discernement, la compréhen­sion, le jugement. Lire et écou­ter les dithyrambes sur l'ordi­nateur et croire à une nouvelle assurance-bonheur pour de­main c'est évidemment faire preuve d'optimisme, mais foui­ner du côté des papes du computer et les entendre dé­velopper pourquoi et comment apparaît un nouveau mal sco­laire, l'analphabétisme infor­matique, c'est témoigner peut-être de lucidité.

De même on sait que la vie en Russie est intolérable à des données telles que la queue devant les magasins pour le moindre morceau de pain, l'absence de libre opinion, la non-accession à la propriété privée, mais il est infiniment plus important de comprendre comment se fabrique ce Russe nouveau, indigne d'un Dos­toïevski ou d'un Soljenitsine et dont Zinoviev dit qu'il est «un mannequin sans volonté, igno­rant, xénophobe, passif et fina­lement presque satisfait ou, du

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moins, ignorant que la vie puisse être différente de ce qu 'il connaît ». L'exemple sui­vant démontre bien de quelle dangereuse manière une cer­taine presse stéréotypée peut s'emparer de l'esprit de ses lecteurs: dans une récente in­terview, on demandait à Her­sant, le grand manitou de la presse française, si cela ne le gênait pas de «matraquer ». Il a eu l'innocente hardiesse de répondre: le journalisme c'est aussi «convaincre ». Il ignore sûrement, Monsieur Hersant, que des convictions peuvent naître sans passer sous le joug du matraquage : la lecture d'ar­ticles de fond, de par l'effort de réflexion qu'elle exige, nous permet de comprendre cer­tains mécanismes, d 'établir des relations, de garder les faits en mémoire, de nous faire RÉAGIR . Et c'est le fait de ré­agir qui va nous pousser à nous impliquer, à participer, à AGIR dans ce qui est à notre portée.

Des écrits, dans le domaine artistique , littéraire ou philoso­phique, ont le fabuleux pouvoir de provoquer une soif de con­naissances nouvelles : il n'est pas possible de lire l'article de Milan Kundera sur les thèmes existentiels à travers quatre siècles de roman, sans avoir envie de se précipiter sur Cer­vantès, Thomas Mann ou Her­mann Broch . De même lorsque Georges Duby, analysant la rosace du transept de Notre-Dame-de­Paris, fait un lien entre la rose, la roue, la rotation centrifuge qui répand le souffle divin, il nous met en appétance de sa­voir décrypter ces formes qui avaient pour mission d'expli­quer les Saintes Ecritures aux illettrés. Par là, d'ailleurs se trouve infirmée la phrase de Victor Hugo dans Notre-Da­me-de-Paris: «Ceci tuera ce­la» (le livre tuera l'architectu­re), puisque l'écriture, dans le cas présent, renvoie à l'archi­tecture.

Voilà, on peut se donner l'im. pression de connaître le mon. de en lisant des banalités mais on peut aussi se servir de la richesse des informations, de l'intelligence de certains jour. nalistes pour nous construire «cette colonne vertébrale droi. te et ce cerveau souple» don! Michel Foucault dit qu'ils SOn! les caractéristiques d'un intel. lectuel. Moi je dirai d'un être humain, tout simplement.

Jocelyne Gagliardi

Photo Claude Vouilloz

Chaque année dans notre can­ton une dizaine d'enfants per­de~t la vie dans un accident de circulation. Des centaines d'autres sont blessés et l'on ne compte pas ceux qui en sont quittes pour la peur.

Les accidents ne se produisent pas tout simplement; ils ont des causes et sont le plus sou­vent la conséquence d'erreurs de comportement qui peuvent être évitées.

Consciente de cette situation et soucieuse de protéger notre jeunesse, la police cantonale valaisanne veut accentuer ses efforts dans le domaine de la prévention des accidents. L'ex­périence faite au cou rs des dernières années, nous montre que seul un travail persévérant d'éducation routière peut aboutir, à la longue, à un résul­tat posit if. Cette éducation doit s'adresser principalement à la jeunesse scolaire, là où les perspectives de succès sont sans doute les meilleures, puisqu'il s'agit de former la nouvelle génération, compré­hensive et ouverte aux problè­mes de la circulation moderne.

En étroite collaboration avec les polices municipales, les agents affectés à cet enseigne­ment concentrent aujourd'hui leurs efforts au niveau des classes enfantines et primai­res. Des leçons appropriées sont dispensées à tous les de­grés. Pour actualiser leurs ex­posés, les moniteurs d'éduca­tion routière disposent d'un matériel didactique diversifié. Cette formation théorique est très souvent complétée par des exercices pratiques.

La prévention routière de la police cantonale valaisanne au service de la jeunesse

Pour la période scolaire 1982 -1983, les agents des polices municipales et cantonale ont visité 1034 classes sur les 1183 que comptait le canton. Des 27 200 enfants provenant des classes enfantines et pri­maires, 24 552, soit le 90,26 % ont reçu une leçon d'éducation routière d'environ 1 heure.

L'analyse de ces chiffres nous montre qu'un effort supplé­mentaire doit être accompli dans ce domaine. Les respon­sables de la prévention routiè­re de la police cantonale sou­haitent visiter toutes les clas­ses du canton pendant la pé­riode scolaire 1983 - 1984.

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Une tâche si lourde de respon­sabilités ne peut. se réaliser que par une collaboration étroite entre les différents par­tenaires .

La police cantonale valaisanne entend donc poursuivre et ren­forcer encore cette fructueuse collaboration avec le Départe­ment de l'instruction publique, les inspecteurs scolaires, le personnel enseignant, les pa-

. rents, les diverses associa­tions de prévention routière ainsi que les polices municipa­les.

Ainsi pourra être atteint le but visé, soit la diminution du nom­bre d'accidents sur nos routes et dans les agglomérations dont, trop souvent, les enfants sont les victimes.

La prévention routière de la

police cantonale

Bouleversement climatique par l'homme

Notre planète piégée par l' effet de serre du gaz carbon ique

Commission nationale suisse pour l'UNESCO Société helvétique des sciences naturelles

Faisons-nous une serre de notre planète

Le dépérissement de la forêt est sans aucun doute pour nous autres Suisses le problè­me d'environnement le plus préoccupant. Mais il est un au­tre danger à l'arrière-plan qui menace à longue échéance toute la population terrestre : une catastrophe climatique mondiale, déclenchée par le dioxyde de carbone libéré au cours de la combustion. Ce gaz, invisible et non toxique, sort de tous les pots d'échap­pement de voiture et de toutes les cheminées; il s'accumule dans l'atmosphère et a pour effet d'emprisonner une partie de l'énergie solaire émise. Il en résulte une augmentation de la température et, par voie de Conséquence, un bouleverse­ment général des conditions .climatiques.

On sait depuis longtemps comment le dioxyde de carbo­ne agit dans l'atmosphère; il laisse les rayons solaires à on­des courtes parvenir assez peu affaiblis jusqu 'à la surface de la terre, mais retient la part des rayons à ondes longues que la terre renvoie. De ce fait, notre atmosphère se réchauffe - d'autant plus fortement qu'elle contient davantage de dioxyde de carbone. C'est pourquoi les spécialistes de la recherche climatique parlent d'un effet de serre. Chaque fois que nous brûlons un litre d'es­sence ou de mazout, nous li­bérons trois kilos de dioxyde de carbone. La quantité an­nuelle de dioxyde produite par la population mondiale a pas­sé de 0,5 milliard de tonnes en 1860 à au moins 20 milliards de tonnes aujourd'hui. En quel­ques décennies, nous brûlons les réserves d'énergie que la

nature a mis des millions d'an­nées à accumuler, au détri­ment de notre environnement. Les faibles traces de soufre et d'azote qu'on trouve dans le pétrole sont la cause de la «pluie acide» et du dépérisse­ment de la forêt - et la part incomparablement plus gran­de de dioxyde de carbone qui se forme lors de la combustion nous mène à une catastrophe climatique redoutée des sa­vants.

L'air se réchauffe - et alors?

L'information selon laquelle l'effet de serre du dioxyde de carbone réchauffe la terre ne nous inquiète guère, nous au­tres habitants du centre de l'Europe. La chaleur nous plaît par principe: nous aimons l'été, le soleil, le Sud. Une pla­ge avec des palmiers sur les bords du Léman? Merveilleux, non! Mais ily a un cheveu.

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Sans parler du préjudice qu'on peut en attendre pour les sports d'hiver -la Suisse n'est pas une île et un réchauffe­ment universel de l'atmosphè­re amènerait plus de boulever­sements que le programme de culture de jardiniers amateurs. En effet, le fonctionnement de la «machine météorologique» mondiale dépend de la réparti­tion de la température dans l'atmosphère. Un léger ré­chauffement suffirait déjà à bouleverser tout l'équilibre des précipitations. Des régions fer­tiles pourraient devenir des dé­serts, tandis qu'ailleurs des pays de cultures seraient noyés par un vrai déluge. La ceinture céréalière de l'Améri­que du nord paraît particulière­ment menacée, de l'avis des spécialistes: si, là où il y a aujourd'hui des céréales en excédent permettant de nourrir des millions d'êtres humains, la pluie cessait de tomber, on enregistrerait des famines d'une ampleur inconnue jus­qu'à présent. Des ébranle­ments politiques graves en se­raient inévitablement la consé­quence.

. Pourquoi l'UNESCO s'occupe-t-elle du climat?

En tant qu'organisation spécia­le de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture, l'UNES­CO, dont la Suisse est mem­bre, s'occupe aussi des réper­cussions que peuvent avoir les changements climatiques mondiaux. Le problème de l'ef­fet de serre est certes connu des savants, mais le grand pu­blic n'en a pas encore cons-

' cience. C'est pourquoi la sec­tion sciences exactes et natu­relles de la Commission natio­nale suisse pour l'UNESCO a élaboré une brochure à la por­tée de tous; la Société helvéti­que des sciences naturelles en est coéditrice. Cette brochure de 30 pages s'intitule « Boule­versement climatique par l'homme» et peut être obtenue gratuitement (les écoles et les organisations peuvent en re­cevoir un certain nombre d'e~emplaires) auprès du 10

Secrétariat de la Commission nationale suisse pour l'UNESCO Eigerstrasse 71 3003 BERNE.

Un long « chemin de freinage»

Le parallélisme entre le problè-. me de l'effet de serre du dioxy­de de carbone et celui du dé­périssement de la forêt qui échauffe actuellement les es­prits est surprenant: dans les deux cas, la cause est avant tout l'usage immodéré des combustibles fossiles et dans les deux cas, il se passe un certain temps avant que les dommages ne se manifestent presque d'un coup. «Quand la patience de la nature est épui­sée, elle répond par des catas­trophes», écrivait le romancier américain Jack London il y a 80 ans. La citation ne pourrait être plus actuelle.

En ce qui concerne nos forêts, le point critique est manifeste­ment atteint, voire dépassé -combien s'écoulera-t-il encore de temps jusqu'à ce que le climat «bascule»? L'augmen­tation du dioxyde de carbone dans l'atmosphère peut se me­surer. Elle est alarmante: au­jourd'hui, la teneur en dioxyde de carbone atteint un bon sep­tième de plus qu'au début de l'ère industrielle il y a 120 ans. Et cette augmentation va s'ac­célérant. Elle est encore ac­centuée par le déboisement croissant des forêts tropicales, en particulier. En brûlant cette riche végétation, on produit également du dioxyde de car­bone; d'autre part, le déboise­ment active la destruction du sol, ce qui a aussi des réper­cussions négatives sur le cli­mat. Ce qui est particulière­ment sournois, c'est le «long chemin de freinage» : jusqu'à ce que les contre-mesures -limitations de la consommation de carburant, protection des forêts tropicales - portent leurs fruits, l'effet de serre pourrait prendre une telle am­pleur que les modifications cli­matiques seraient inévitables. Si rien ne se fait (et on ne peut

attendre ici de miracles), les températures à la surface de la terre augmenteront en moYen~ ne de 2 à 3 degrés d'ici l'an deux mille.

Que pouvons-nous faire?

De tels changements dans un laps de temps aussi court SOnt révolutionnaires quand on Son. ge à la lente évolution de la géologie. Avec d'autres pro. blèmes humains tels que la surpopulation et la pollution, la situation pourrait aussi devenir très inconfortable pour les Etats industriels en particulier. Les régions polaires sont me. nacées par un grand danger: on estime q~'en raison de l'air sec, le réchauffement dû à l'ef· fet de serre y serait de 8 de· grés. Ce qui en résultera saute aux yeux: de volumineuses masses de glace fondront, le niveau des océans s'élèvera de quelques mètres et ils sub· mergeront toutes les régions côtières - précisément les zoo nes les plus fertiles et les plus peuplées de la terre! Que peut-on faire contre cette me· nace de catastrophe climati· que? Les recettes sont éviden· tes, mais difficiles à appliquer: «économiser l'énergie et rem­placer autant que possible les combustibles fossiles par d'au­tres sources d'énergie; en mê­me temps, mettre un terme au déboisement massif des ré­gions tropicales en particu- 1

lier», conseille la brochure de l'UNESCO. A ce propos, on ci­te le professeur Hans Oesch­ger, de l'Institut de physique de l'Université de Berne, spécia­liste de la climatologie (<< L'hu­manité reste-t-elle myope»): «On ne voit pas encore aujour­d'hui notre action s'orienter en fonction d'une planification à long terme. Jusqu'ici, la socié­té, n'a jamais réagi aux crises qu'au moment où elles sont devenues evidentes. Mais dans le cas du réchauffement causé par le dioxyde de carb~­ne, il est nécessaire d'agir avant que la crise ne s'amor­ce». Franz Auf der Maur

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Jean-Claude Allanic

consommateurs ... si vous saviez ~~

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Un viol légal

Revue du livre CONSOMMATEURS ... SI VOUS SAVIEZ, de Jean-Claude Allanic, Alain Moreau, Paris, 1982

Dans les années soixante, à la fin de mes études, j'ai fait des publi-reportages pour une des plus grandes chaÎnes de super­marchés suisses. Dans un des cantons, le responsable de la formation des apprentis-vendeurs, un ancien professeur de sciences naturelles, me remit le cours qu'il donnait aux jeunes qu'il était chargé de former. Je n'en crus pas mes yeux: tout un chapitre était intitulé «L'exploitation des sept péchés capitaux» et décrivait, sans détours, la meilleure façon d'utiliser l'orgueil, la paresse, l'avarice, la luxure, etc. pour vendre autant que possible.

Le cours décrivait le «super­marché idéal» où le consom­mateur serait «totalement con­ditionné» de l'entrée à la sor­tie, de sorte qu'on réussirait à lui vendre ce qu'on voulait en fonction ... de son bonheur? de ses besoins réels? Vous n'y êtes pas: en fonction des arri­vages des marchandises!

Ces mêmes jeunes, le diman­che, s'entendaient dire la né­cessité absolue de lutter con­tre ces sept vices. Et il se trou­ve encore des gens, chez nous, pour se demander pour­quoi la plupart des jeunes d'aujourd'hui sont si désorien­tés!

Rassurez-vous, on a fait de grands progrès dans la mani­pulation du consommateur de­puis les années soixante, com­me nous le montre le passion­nant ouvrage de Jean-Claude Allanic qui pourrait aussi s'inti­tuler «Tout ce que vous de­vriez savoir sur la manipulation du consommateur et qu'on n'a pas osé (voulu) vous dire». Spécialiste des problèmes de consommation de la rédaction d'Antenne 2, l'auteur est un des responsables de l'émis­sion «C'est la vie».

Son livre se lit d'un trait, com­me un bon policier, avec cette différence que le lecteur réali­se qu'il est la victime ... qui doil se transformer en son propre détective. Si vous aviez gardé encore quelques illusions sur la nature du système économi­que qui engendre les traque­nards de vente, les aliments trafiqués, les produits dange­reux décrits ici, vous les aurez certainement perdues avanl d'arriver à la fin de l'ouvrage.

Un premier chapitre «Les su­percheries d'un supermarché» 1

vous révèlent comment, dans les grandes surfaces, tout est étudié scientifiquement pour nous vendre envers et contre notre gré. Absolument rien n'est laissé au hasard. «En fonction de nos habitudes. el 1

de nos réflexes, l'implantation de chaque rayon a été minu­tieusement étudiée. Ainsi, puisque nous sommes t?US automobilistes... les entrees doivent se situer à droite el tout est organisé dans les rayons en fonction de notre conduite sur la route ».

On a mesuré dans des super­marchés les battements des paupières des femmes à l'aide

de caméras cachées . Alors que ce dernier est normale­ment de 30 batte~ents par mi­nute, il descend a 20 pendant les achats. Vingt battements minute, c'est le premier stade de l'hypnose. L'ouïe a bien sûr un rôle impor­tant. Une revue commerciale spécialisée citée par Allanic remarque qu'une bonne sono­risation «permet de "télégui­der" (sic) la clientèle à l'inté­rieur des rayons ». Plus scan­daleuse est l'utilisation d'ultra­sons, contre lesquels le con­sommateur moyen est sans défense. «Le but est ici carré­ment de créer un état hypnoti­que», écrit Allanic, qui cite Edouard Leclerc qui disait qu'avec ce système le con­sommateur «se sent bien , très bien. Il achète tout. On l'opère sans douleur». C'est le pape des grandes surfaces améri­caines, Bernard Trujillo, qui rappelle «Faites du cirque en permanence: plus le consom­mateur est gai et l'esprit léger, plus le porte-feuille s'ouvre ra­pidement». L'emplacement d'un produit est fondamental: les ventes d'une conserve déplacée du haut vers le bas chutent de 40 %, mais «remontée» vers le haut, la même conserve re­trouve la faveur de la clientèle et sa vente peut augmenter de 70 %. D'où l'importance des emballages, vu que le con­sommateur qui circule dans un rayonnage de grande surface reçoit entre 60 et 70 sollicita­tions visuelles par seconde. Ainsi on n'est pas surpris (mais espérons que vous serez quand même un tout petit peu choqués) d'apprendre qu'aux Etats-Unis, pour un quart des produits alimentaires vendus, le coût de l'emballage est su­périeure à la valeur de l'aliment e.mballé (ce dernier chiffre pro­Vient d'une autre source). Allanic conclut le chapitre par des suggestions pratiques, à laquelle nous ajouterions celle de ne pas «bondir» sur un produit quand vous voyez la

mention «Action»: il arrive que certains commerçants aug­mentent le prix du produit. .. et nombre de consommateurs tombent dans le panneau.

Un deuxième chapitre traite de l'électroménager et de l'ameu­blement. Nous n'en parlerons pas ici, si ce n'est pour rappor­ter ce que nous disait un mem­bre de la Commission fédérale sur les cartels, à savoir que les fabriquants européens de l'électroménager finançaient leurs campagnes publicitaires en Europe grâce aux prix sur­faits auxquels les Suisses étaient prêts à payer leurs pro­duits.

Le chapitre intitulé «Le Festin empoisonné» traite entre au­tres de la manipulation chimi­que dont est l'objet notre ali­mentation. Ce sujet préoccu­pe, et avec raison, le consom­mateur d'aujourd'hui, tant sont innombrables les produits chi­miques dont sont truffés nos aliments. La plupart n'ont ja­mais fait l'objet d'études sur leur impact à long terme. Des additifs autorisés dans certains pays sont formellement inter­dits dans d'autres. Le profes­seur Jean-Claude Etter, phar­macologue à la Faculté de Mé­decine de Lausanne, disait que «dans la science, la vérité d'aujourd'hui est l'erreur de de­main ». Un consommateur in­telligent en conclut nécessaire­ment qu'il importe d'éviter de plus en plus l'alimentation in­dustrielle. Allanic montre aussi dans ce chapitre comment les fabriquants trompent sciem­ment le consommateur en jon­glant sur les pourcentages de matières grasses, et donne de nombreux exemples de l'abus d'utilisation du sucre. (En Fran­ce, l'industrie pharmaceutique utilise 35 000 000 de kg de su­cre par an uniquement pour «sucrer» les médicaments, et on trouve des .. . pâtes dentifri­ces contenant du sucre - qui, rappelons-le, est, sous sa for­me raffinée, une drogue au même titre que l'alcool ou le tabac).

«Dans une étude publiée par 50 millions de consommateurs, l'enquêtrice, Josette Barbiéri, donne un exemple qui ne man­que pas de sel à propos des potages au poulet Knorr. Dans un premier temps, Knorr ven­dait une crème de volaille ve­loutée (l'emballage représen­tait une cuisse de poulet). Comme il faut bien, pour con­quérir le marché des consom­mateurs, faire preuve d'imagi­nation, Knorr décidait de lan­cer une deuxième version de ce potage. Sans doute pour faire plus riche ce potage était baptisé «double poule» (cette fois-ci, c'est un ,poulet entier qui figurait sur le sachet). Or, à l'analyse en laboratoire, on s'aperçut que le premier sa­chet contenait 7 ,5 % de viande de poulet alors que le «double poule» n'en comportait plus que .. . 2,1 %. Pour compenser, le fabricant avait forcé sur le renforçateur de goût, en l'oc­curence du glutamate.»

Un tableau des colorants auto­risés conclut le chapitre.

Petite notice pour les institutri­ces: les bonbons Smarties adorés de nos enfants contien­nent les colorants E 104, E110, E124, E127, E141, E 142, E 161 dont trois sont susceptibles de produire des allergies.

La place nous manque pour même effleurer les autres cha­pitres de ce passionnant ou­vrage: celui sur les produits dangereux, où on apprend qu'en France, chaque année, 5000 consommateurs sont tués et 250 000 autres blessés à la suite de la mauvaise utili­sation ou de la déficience d'un appareil ou d'un produit de consommation d'usage cou­rant; où il est question des médicaments qui tuent, et no­tamment le fameux clioquinol vendu entre autres par Ciba­Geigy, et dont la nocivité prouvée a fait selon Allanic plus de 1000 morts et 30 000 grands invalides. Notons aussi en passant que nombre de

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médicaments dangereux reti­rés de la vente en Occident continuent à être vendus sans ordonnance dans le Tiers Monde. D'autres chapitres trai­tent des problèmes automobi­les et de la publicité menson­gère ou à la limite du menson­ge. Que dire en effet de cette publicité faite il y a quelques années par Nestlé en Côte d'Ivoire et qui affirmait que le «Nescafé rend les hommes plus forts, les femmes plus joyeuses et les enfants plus intelligents ». Un dernier chapi­tre soulève le problème fonda­mental de la défense et de l'organisation des consomma­teurs.

L'organisation des consomma­teurs est sans doute le seul moyen d'arriver à limiter, et un jour supprimer les abus effa­rants qui s'égrènent au fil des pages du livre d'Allanic. Mais pour organiser il faut d'abord informer. L'école a ici un rôle fondamental à jouer. Or le Plan d'études pour les classes de 5e - 6e de la Suisse romande, dans le cadre de la connais­sance de l'environnement,

contient une section sur les centres commerciaux qui est une occasion idéale pour aborder en classe les problè­mes soulevés par Allanic. Dans cette optique le numéro de l'Educateur de décembre 1982 (pages 25 - 26) contient d'excellentes suggestions pra­tiques tournant autour du thè­me consommation / publicité dont un enseignant averti sau­ra tirer grand profit.

Le livre de Jean-Claude Allanic soulève des problèmes fonda­mentaux: comment une socié­té qui se prétend libérale et grand défenseur des droits de l'homme peut-elle autoriser de telles manipulations qui vident ses beaux discours de toute substance? Pourquoi accep­tons-nous de nous laisser ma­nipuler? Et avant tout, quelle est cette société du désir exa­cerbé que nous encourageon~ ne serait-ce qu'en ne faisant rien activement pour la modifier?

Une ex-présidente de la Fédé­ration des femmes voltaïques, enseignante dans son pays, me disait que si un paysan de son village voyait un de nos

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supermarchés, la variété et l'ampleur de l'offre le rendrait fou.

De plus en plus, je me deman_ de si les fous, ce ne sont Pas nous, qui acceptons d'être les zombies d'un système qui, au niveau économique, ne sem­ble pas avoir d'autre finalité dans les faits (faisons abstrac_ tion des beaux discours du premier août) que consommer ' toujours consommer. Proust ~ merveilleusement décrit cette société en une formule lapidai­re, «Plus le désir avance, plus la possession véritable s'éloi­gne».

Vivre autrement, plus simple­ment. C'est possible, même dans notre société. Et à ceux qui prétendent que l'immensité des problèmes les dépasse nous rappellerons la phrase d~ philosophe anglais Burke, le· quel disait, «Nul ne commit de plus grande erreur que celui qui ne fit rien en prétextant qu'il en pouvait faire qu'un petit peu».

Pierre Pradervand

Photo Oswald Ruppen

L'homme quotidien

«Oh, là, là, Madame! Vous noUS parlez ordre; vous nous parlez désordre; vous nous parlez attention; vous nous parlez compréhension! A vous écouter, nous deviendrions tauS fous! Croyez-vous que nous disposions de temps pour un tel programme? Nous avons, Madame, d'autres pro­grammes autrement impor­tants et déjà bien chargés!»

Eh, oui, je le sais. C'est la rai­son pour laquelle je trouve le mien d'autant plus important, car permettant de suivre et ap­pliquer les autres de manières beaucoup plus satisfaisante car beaucoup plus humanisan­te.

Non, Mesdames et Messieurs! Il ne s'agit pas de devenir fous, bien au contraire! Il s'agit de devenir de plus en plus vrais, de plus en plus conscients, de plus en plus nous-mêmes. De nous sentir toujours plus à l'ai­se avec nos jeunes, avec nos élèves et ... avec tous les au­tres car toujours plus confor­mes à ce que nous sommes vraiment, à ce que nous som­mes intérieurement, au lieu de chercher à nous éreinter à donner une image différente de la réalité.

!I s'agit aussi d'accepter les Jeunes tels qu'ils sont afin de faire, avec eux, tels qu'ils sont et... tels que nous sommes, un petit bout sur le chemin de la vie, et par là même quelques progrès adaptés aux situations telles qu'elles se présentent et non nous user à vouloir obtenir des résultats conformes à ceux décidés un jour dans nos petites têtes, d'après nos pro-

pres idées mais peu adaptés aux besoins réels des jeunes tels que nous les indiquent les diverses situations dans les­quelles, avec eux nous nous trouvons.

Si nous apprenons à avoir une vue d'ensemble de notre clas­se selon les modalités d'après lesquelles elle s'offre à nous au cours de l'année, avec ses lu':' mières et ses ombres, nous apprendrons, au fil des situa­tions, à dégager plus de lumiè­re et à avancer dans la concer­tation au fil des semaines.

Si nous nous trouvons face à un genre de classe et que no­tre objectif, clairement défini pour l'année, soit de parvenir à un résultat précis, nous ris­quons bien de garder les yeux fixés sur lui au lieu de discer­ner les chances de progrès qui s'offrent aussi à nous à chaque instant précis d'une situation «donnée»... Ainsi, tendus vers notre objectif le plus louable, nous demeurerons isolés par lui , et fermés aux réalités telles qu'elles se présentent.

De telles fermetures ne favori­sent ni le contact, ni le dialo­gue, ni les progrès réels en éducation.

Puisque nous enseignons, nos élèves finiront, certes, par em­magasiner des connaissances.

Ils ne développeront, hélas, aucun goût, pour l'étude, aucun amour pour les choses, le monde, pour le savoir et les merveilleuses découvertes qu'il permet. Aucune capacité de dialogue, de réflexion réel­le, profonde ne pourra croître

en eux. De cette manière, ils .ne pourront guère apprendre à devenir des hommes.

Tandis que là où se pratiquent l'attention, la comprèhension, l'amitié naît aussi, et grandit l'intérêt pour les. hommes, pour le monde, pour les choses. Les cœurs s'ouvrent et des cœurs qui s'ouvrent dé,sirent toujours plus savoir, découvrir, et ils s'émerveillent.

Ils découvrent à l'aide de leur professeur qui montre, dévoile, stimule. Ils découvrent à tra­vers les questions et les ap­ports des autres, et de cette manière ils enrichissent et leurs intellects et leurs cœurs.

En ce qui pénètre dans les intellects à l'aide et du cœur et de l'intellect y demeure. Aug­mente ainsi le désir de savoir. D'un savoir qui enrichit toute la personne.

Les enseignants parvenant à ce type de relation n'éprouvent guère une impression de perte de temps lorsqu'ils en consa­crent à faire connaissance avec leurs élèves, à découvrir en eux-mêmes leurs propres difficultés, les aspects de leur sensibilité qui restent à revoir, à consolider.

Même si nombre de découver­tes peuvent leur paraître dou­loureuses, ils savent bien que chacune leur est offerte com­me occasion de progrès et que ce progrès améliorera encore leur ouverture, leur disponibili­té face à la classe et que tout le travail en bénéficiera.

Non, ils ne deviennent pas fous! Ils deviennent de plus en plus eux-mêmes, de plus en

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plus conscients, de plus en plus proches de ceux qui leur sont confiés. Les comprenant mieux, ils leur parlent mieux, leur répondent mieux, les con­seillent mieux. Et découvrent, à nouveau et de manière positi­ve, leurs lacunes, leurs be­soins, leurs difficultés de com­préhension.

Au lieu d'ensemencer un ter­rain si souvent et peu et mal préparé, ils en repèrent les for­ces, les carences, les difficul­tés et savent, par expérience, de mieux en mieux leur porter remède.

Tandis que les autres décla­rant: «cela devrait être ainsi», «ils devraient savoir cela», «il faut... », continuent à ensemen-

Photo Oswald Ruppen

cer un terrain inapte à faire germer le grain . Car, au lieu de parler à une réalité, ils parlent à ce qu'ils voudraient qui soit et qui n'est pas ...

C'est la raison principale de tant et tant d'échecs, de tant et tant de dégoûts. De si peu de goût, de si peu d'intérêt pour tant de richesses qu'offre le monde.

Tant de folies, tant de drogue, tant de paumés, tant de ratés , tant d'apathiques, tant de dé­goûtés ...

Non! Attention, compréhen­sion, amour, même si difficiles à réaliser ne conduisent pas à la folie: bien au contraire ! ...

Ce sont les fautes d'attention, de compréhension, d'amour qui avortent tant et tant de vies ...

Nombre d'écoles... scientifi­ques, nombre de lois ... scienti­fiques, nombre de théories ... scientifiques entretiennent nombre d'aberrations.

Elles oublient simplement que l'homme issu de l'amour est fait pour l'amour, pour créer de l'amour et que toute pensée, tout acte contraires à cet amour retardent d'autant et souvent tragiquement la loi es­sentielle d'humanisation de no' tre monde.

Anna T. Veuthey

Progression constante de l'activité médico-sociale

en Valais

Situation actuelle

L'année 1983 a été marquée par une extension réjouissante de l'activité extra­hospitalière dans notre canton. En effet, de 109 communes reconnues par le gouvernement dans le domaine médico-social au 1 er janvier 1983, le Valais en comptait 134 à fin 1983. Les 29 communes non encore homologuées par le Conseil d'Etat, devront l'être au 1 er janvier 1985, conformément à la législation cantonale en vigueur.

Actuellement, les centres médico-sociaux sont ainsi répartis dans le canton:

Centres médico-sociaux

Régionaux Subrégionaux Locaux Total

Haut-Valais 2 5 - 7 Valais central 1 3 2 6 Bas-Valais 1 5 - 6

4 13 2 19

Géographiquement, ces centres englobent les territoires mar­-qués dans le tableau ci-après:

Développement de l'activité médico-sociale en Valais

Situation au 1er janvier 1984

Activités médico-sociales

Est-il nécessaire de rappeler ici ce que recouvre le concept «médico-social»? D'aucuns diront qu'il s'agit tout simple­ment des soins à domicile exé­cutés par du personnel infir­mier de bonne volonté, plus ou moins qualifié, bénévole ou non; d'autres y voient au con­traire une organisation plus précise exigeant l'intervention de professionnels qualifiés.

III ~:rn~~e~:;~:f~;~f~iaux reconnus

~ Centres médico-sociaux en constitution

o Régions a constituer

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A plusieurs reprises il a été question , dans ces colonnes, de la structuration médico-so­ciale valaisanne. Sans vouloir lasser les lectrices et les lec­teurs de l'Ecole valaisanne, nous voudrions brièvement rappeler l'essence de l'activité médico-sociale telle que con­çue pour notre canton.

Des équipes pluridisciplinaires qualifiées (infirmières spéciali­sées en santé publique, aides familiales et assistants sociaux diplômés) assurent à la popu­lation des différentes régions du Valais les services ci-des­sous au niveau de la préven­tion primaire, secondaire et tertiaire:

- consultation pour nouris­sons, du nouveau-né à l'âge de 12 mois (avec le con­cours de pédiatres dans cer­taines parties du canton);

- consultations à l'âge présco­laire englobant les enfants âgés de 1 à 4 ans;

- contrôles médico-scolaires pour les élèves de 4 à 16 ans, assurés par les méde­cins et les infirmières scolai­res'

- pré'sence auprès d'enfants en leur prodiguant les soins infirmiers nécessaires;

- aide et soins dispensés tant au domicile des patients que dans les locaux des centres médico-sociaux, en étroite collaboration avec le corps médical, les hôpitaux et les nombreuses institutions spé­cialisées;

- encadrement des personnes isolées, âgées, handicapées, en vue de favoriser leur in­dépendance;

- prise de mesures éducatives (éducation à la santé des adultes) et préventives à tous âges en vue d'assurer une meilleure qualité de vie;

- conseils accueil, aide en cas de problèmes d'ordre per­sonnel, familial, économique ou autres;

- démarches sociales, admi­nistratives, etc.

Perspectives

En une phase ultérieure, c'est­à-dire dès que toutes les com­munes du canton auront adhé­ré à un centre médico-social , les efforts seront redoublés en vue de la consolidation des équipes sur le terrain et une meilleure qualification du per­sonnel paramédical. Des ca­rences sont, en effet, consta­tées dans le nombre et la for-

mation des infirmières qUali­fiées en santé publique, no­tamment dans le Haut-Valais (qui en est quasiment déPour_ vu), où manquent également des aides fam iliales diplô_ mées.

Service cantonal de la santé pUblique

Section médico- sociale et paramédicale

Marguerite Stœckli

Association suisse \. \ ~\'JuJw d'aide aux handicapés mentaux ~~~n:Y Section Valais, case postale 206 ~ ) f=-1952 Sion ~S'" ~

Action: /,1r(\~ une journée de vacances pour un handicapé

Fin octobre, l'ASA Valais lan­çait un appel de fonds par la distribution de bulletins verts dans tous les ménages du Va­lais romand.

Il s'agit pour nous de récolter de l'argent pour pouvoir offrir aux handicapés mentaux et physiques un lieu de loisirs à la fois sympathique et d'un prix abordable pour tous. Quelques centaines de versements nous sont parvenus totalisant un montant de 16000 francs en chiffre rond.

A ceci viennent s'ajouter un don important de la Loterie ro­mande ainsi que divers dons de grandes entreprises telles Nestlé, Ciba-Geigy, Giovanola et des subventions des pou­voirs publics.

Dans l'impossibilité de pouvoir remercier chacun en particu­lier, nous prions tous ceux qui ont participé à cette action de trouver ici l'expression de no­tre gratitude.

Et alors? L'avenir?

Sans être tout rose (il nous manque encore quelques di­zaines de milliers de francs), il s'annonce bien.

La construction avance malgré quelques surprises d'ordre technique: nous pensons ou­vrir début 1984.

Les diverses commissions s'activent : un responsable de maison sera engagé ces pro­chains jours.

Les demandes commencent à nous parvenir : les mois de juil­let et août sont déjà réservés par l'Association des parents de handicapés mentaux.

Il vous est encore loisible d'ap­porter votre contribution en versant un don au CCP 19 - 1190 de

Assoèiation suisse d'aide aux handicapés mentaux Section Valais «Chalet Verc'orin» Sion.

Merci de tout cœur à to.us. T Colla rd, secrétaire G. Lamon, président

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance

La situation des enfants dans le monde 1984

Une révolution au profit des enfants

Au cours des derniers douze mois, l'équivalent de la totalité. du nombre d 'enfants de moins de cinq ans vivant aux Etats-Unis a été réduite à néant. A l'échelle européenne, nous informe le rapport pour 1984 de l'UNICEF, intitulé «La situation des enfa~ts dans le monde», ce nombre équivaut à tous les enfants de mOins de cinq ans vivant en Espagne, en France, en Grande-Bretagne, en Italie et en République fédérale d'Allemagne.

Après ce sombre rappel des faits, le rapport «La situation des enfan ts dans le monde» nouS apporte des nouvelles plus optimistes. S'appuyant sur des exemples provenant de vingt différents pays, il nous

Photo Michel Eggs

documente au sujet de quatre approches nouvelles d'un coût modéré qui, selon ses dires, pourraient engendrer une «ré­volution au profit des enfants» et sauver la vie de la moitié de ceux qui meurent aujourd'hui .

Des villages du Guatémala, du Honduras, de l'Egypte, de l'In­de et du Bangladesh ont réduit le nombre des décès d'enfants de moitié grâce à une techni­que très simple: la thérapeuti­que de réhydratation par voie orale. La maladie meurtrière la plus terrible qui frappe les en­fants de nos jours est la déshy­dratation provoquée par une simple diarrhée qui ne pouvait être traitée jusqu'ici que par thérapie intraveineuse. Désor­mais, cette déshydratation peut être prévenue et guérie grâce à une solution de sel, de sucre et d'eau administrée à l'enfant par ses parents . Selon l'UNICEF, la plupart des cinq millions de décès d'enfants constatés chaque année pour­raient être évités si toutes les mères savaient comment et à quel moment utiliser cette mé­thode de réhydratation, qui a été décrite par The Lancet, la plus prestigieuse revue médi­cale britannique, comme étant «potentiellement le progrès

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médical le plus important du siècle». Au moins 34 pays se sont déjà lancés dans la production in­dustrielle des sels de réhydra­tation par voie orale qui atteint actuellement 80 millions de sa­chets par an - un chiffre bien inférieur au milliard de sachets qu'il faudrait s'ils devaient être mis à la portée de tous les enfants en danger de déshy­dratation. L'UNICEF signale cependant que «l'insuffisance de sels en sachets ne devrait pas empêcher une rapide ex­tension du traitement. Car lors­que les parents savent doser correctement un simple mélan­ge de sucre, de sel et d'eau, ils peuvent obtenir la réhydrata­tion de leur enfant sans avoir à éloigner celui-ci du foyer fami­lial».

La surveillance de la croissance

La deuxième approche nouvel­le: l'utilisation de simples fi ­ches de croissance à dix cents pièce pour surveiller les gains de poids de l'enfant. L'UNICEF pense que grâce à ces fiches utilisées dans le cadre de pe­sées régulières et complétées par les conseils des agents de santé, les parents seraient en mesure de prévenir près de la moitié des cas de malnutrition qui sont à l'origine de la mort de plusieurs millions d'enfants chaque année et du dévelop­pement insuffisant de plusieurs millions d'autres.

«La plupart des cas de malnu­trition chez l'enfant ne sont pas visibles - même pour la mè­re », affirme le rapport, «et c'est ce caractère d'invisibilité qui rend la prévention et la théra­peutique si difficiles. Plus de la moitié des cas se manifestent dans des foyers disposant d'une quantité de nourriture in­suffisante». Selon l'UNICEF, la pesée mensuelle régulière de l'enfant et l'enregistrement ré­gulier de son poids sur une fiche de croissance permettent aux parents de déceler la mal­nutrition, en leur indiquant le 20 .

moment où l'enfant a besoin d'un complément alimentaire, de repas plus fréquents ou de soins médicaux.

L'allaitement maternel

Il se peu très bien que plu­sieurs millions de jeunes en­fants risquent chaque année d'être atteints de malnutrition du fait de la tendance actuelle, dans les pays pauvres, à adopter l'alimentation au bibe­ron. Bien que l'allaitement au sein soit plus hygiénique et plus nutritif et qu'en outre il «immunise» les jeunes enfants contre les infections courantes, des millions de femmes choi­sissent d'utiliser les substituts artificiels du lait maternel plus «modernes» qu'elles n'ont pas les moyens d'acheter, dont el­les n'ont pas besoin, et qu'elles ne savent pas employer cor­rectement.

Souvent dépourvues d'eau po­table, de matériel de stérilisa­tion ou de combustible, man­quant du temps nécessaire pour bouillir l'eau, ou à court d'argent pour acheter une quantité suffisante de lait en poudre, ces mères qui choisis­sent l'alimentation au biberon mettent en danger, sans s'en rendre compte, la vie et la san­té de leurs nourissons. A la suite d'une compilation de 33 études comparatives prove­nant de diverses parties du monde, la London School of Hygiene and Tropical Medeci­ne a récemment conclu que les risques de décès au cours des douze premiers mois étaient cinq fois plus élevés chez les nourissons alimentés au biberon que chez les nou­rissons allaités au sein.

Le troisième impératif de la «révolution au profit des en­fants» est donc, affirme l'UN 1-CEF, la rapide diffusion des connaissances actuelles. sur les avantages de l'allaitement maternel et les dangers de l'alimentation au biberon. Déjà plus de cent pays ont lancé des campagnes en faveur de

l'allaitement maternel et de la restriction de la commerciali. sation des substituts de lait maternel, et onze pays ont to. talement interdit toute publicité en faveur des aliments artifi. ciels pour nourissons.

La vaccination

La quatrième approche, égale. ment d'un coût modéré, est la vaccination de tous les enfants contre les «six grands» des maladies infantiles transmissi. bles: la rougeole, la coquelu. che, le tétanos, la diphtérie, la tuberculose et la poliomYélite. A elles seules, elles tuent envi. ron cinq millions d'enfants par an et en frappent d'incapacité cinq millions. Le coût total de la vaccination d'un enfant con­tre ces six maladies est de cinq dollars, et pourtant moins de 20% des enfants du monde en développement sont vacci­nés chaque année.

En dehors des problèmes fi­nanciers et de gestion, le prin­cipal obstacle à la vaccination universelle des enfants vienl de ce que, très souvent, les parents ne réalisent pas à quel point il est important de com­pléter une série de deux ou trois injections. Il est fréquent, selon le rapport de l'UNICEF, que la moitié seulement des enfants se présente pour une deuxième injection et que la moitié seulement se présente à nouveau pour la troisième inoculation .

La récession

Il est peu probable, toujours selon l'UNICEF, que nous as­sistions d'ici la fin des années 80 à un accroissement notable des ressources réellement mi­ses à notre disposition en vue d'améliorer le bien-être et la protection des enfants; le ni­veau du progrès en faveur des enfants ne -pourra donc être maintenu que si nous tirons mieux parti des ressource.s disponibles. Les quatre techni­ques citées dans le rapport La situation des enfants dans le

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monde permettraient de ratio­naliser les actions menées en vue d'améliorer les conditions de vie des enfants et ainsi de favoriser le progrés en dépit des vents contraires de la ré­cession.

Le rapport de l'UNICEF affirme que, si l'on intégrait aujourd'hui ces techniques et ces connais­sances nouvelles dans une ac­tion globale, elles contribue­raient bientôt à sauver quoti­diennement la vie de 20 000 enfants, à empêcher que 20 000 autres enfants soient frappés d'incapacité, et à assu­rer un développement sain à des millions d 'autres.

Pour apaiser les craintes de ceux qui s'imaginent qu'une ré­duction massive des décès d'enfants donnerait un nouvel essor à «l'explosion démogra­phique», le rapport La situation des enfants dans le monde si­gnale que les régions du mon­de en développement qui ont mené les actions les plus éner­giques en vue d'une diminution de la mortalité juvéno-infantile sont également celles où les taux de natalité ont subi la plus forte baisse. Et l'UNICEF sou­tient que plus les parents ac­quièrent la conviction que leurs enfants survivront, plus ils sont disposés à envisager la planification familiale.

La potentialité d'une révolution au profit des enfants a été ac­cueillie avec satisfaction par le Secrétaire général des Nations Unies ainsi que par les prési­dents et les premiers ministres de la Bolivie, du Canada, de la Colombie, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Breta­gne, d'Haïti, de l'Inde, du Pa­kistan, des Philippines, de Sri­Lanka, de la Suède, de la Tan­zanie et de la Thaïlande. A Rome, le Saint-Siège a annon­cé que «l'ensemble des orga­nismes catholiques d'assistan­ce à travers le monde favorise­ra autant qu'il le pourra la mise en œuvre de ces propositions simples mais importantes des-

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tinées à améliorer la santé de centaines de millions d'en­fants».

Mais aux dires de l'UNICEF, un potentiel ne suffit pas et le défi auquel nous devons mainte­nant répondre est de transfor­mer les réussites locales qui attestent qu'une révolution dans le domaine de la santé des enfants est possible en campagnes nationales intensi­ves qui feront de cette révolu­tion une réalité.

Dans de nombreux pays en développement, les services de santé publique n'atteignent pas plus d'un quart de la popu­lation et parvenir à faire bénéfi­cier la majorité des enfants de ces techniques n'est faisable, selon l'UNICEF, que dans la mesure où les services de san­té mettront leurs compétences au service de campagnes d'une bien plus grande enver­gure en s'appuyant sur le con­cours du plus large éventail possible d'organisations: «au­torités locales et agents de dé­veloppement communautaire, enseignants et écoles, églises et clergé, mosquées et imams, syndicats, fédérations patrona­les, politiciens et fonctionnai­res, juristes et médias, organi­sations bénévoles et organis­me d'aide, associations de femmes et groupement de pro­tection de l'environnement, as­sociations de planification fa­miliale et mouvement de jeu­nesse, milieux commerciaux et marchands. »

La mobilisation à cette échelle d'une telle diversité d'éléments plus l'engagement politique des dirigeants d'une nation constituent les moyens de concrétiser la potentialité d'une révolution au profit des enfants et de mettre celle-ci au service de la population.

«Ce défi est désormais plus une affaire politique qu'une question technique ou finan­cière », conclut le rapport de l'UNICEF. «II est aujourd'hui hors de doute que des techni-' ques peu coûteuses existent

?ui peuvent servir de tremplin a ce grand bond en avant au profit de tous les enfants, sans exception. Tout gouvernement qui déciderait aujourd'hui mê­me de s'engager fermement a sauver la vie et à protéger la santé et la croissance de ses enfants, a désormais les moyens d'agir en vue d'attein_ dre cet objectif. Et tout gOUver_ nement, tout organisme Ou tout individu appartenant au monde industriel qui souhaite_ rait contribuer à cette action a désormais, de toute évidence la possibilité de le faire.» '

«Le monde dispose actuelle­ment des moyens nécessaires pour mener des actions con­crètes produisant des résultats tangibles à un coût financier et politique relativement peu éle­vé, des actions auxquelles nous sommmes presque tous en mesure de participer.

Pendant combien de temps encore allons-nous demander aux enfants d'attendre?»

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance

La récession et les enfants

Selon une nouvelle étude du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), la récession économique commence à avoir des répercussions sur la vie des enfants.

Des informations en provenance de régions les plus pauvres de la Zambie, dans le nord du pays, signale une diminution de la taille des enfants par rapport à la normale. A Sao Paolo, la proportion des nouveaux-nés accusant une insuffisance pondé­rale s'accroÎt. Au Costa Rica, le nombre d'enfants en traitement pour malnutrition avancée a doublé entre 1981 et 1982. On note depuis un certain temps une hausse des taux de mortalité infantile en URSS ainsi que dans certaines régions des Etats­Unis particulièrement durement touchées par la récession com­me /'Alabama et le Michigan.

Du fait que les pauvres consa­crent la plus grande part de leur argent à leurs besoins es­sentiels, souligne l'étude de l'UNICEF, toute diminution du revenu inflige inévitablement ses plus graves conséquences aux groupes les plus pauvres. Et lorsque les familles pauvres sont obligées de rogner sur l'indispensable comme la nourriture, le combustible et les soins médicaux, c'est le dé­veloppement mental et physi­que de leurs jeunes enfants qui en souffre le plus .

Selon l'UNICEF, la plupart des mécanismes économiques qui lient les com munautés pauvres au système économique mon­dial ont, eux aussi, tendance à amplifier les contrecoups de la récession économique. On es­time, par exemple, qu'une baisse de 1 % du taux de croissance des pays industria­lisés provoque en moyenne une baisse de 1,5 % du taux de croissance des pays en dé­veloppement. Parallèlement, une baisse de 2 % ou de 3 % de la moyenne du revenu à l'intérieur même des pays en

développement se traduit pour les pauvres par une chute de 10 % ou de 15 % de leur pro­pre revenu. L'UNICEF ajoute que même au sein des com­munautés pauvres, ce sont souvent les plus faibles (les femmes et les enfants) qui doi­vent se priver. «Si nous tenons compte des effets conjugués de ces multiplicateurs», souli­gne l'étude; «il est aisé de comprendre que pour un en­fant pauvre issu d'une famille dépourvue de terres et travail­lant dans le secteur orienté vers les exportations d'une économie de faible revenu, une baisse de deux ou trois points seulement du taux de croissance des pays industria­lisés risque fort d'entraîner une détérioration de 50 % ou plus du revenu.»

C'est donc à travers une dimi­nution du revenu familial que les effets de la récession se font sentir dans la vie des en­fants. Et pour la première fois depuis bien des années, la moyenne des revenus a amor­cé une baisse dans de nom­breuses parties du monde.

L'Afrique est le continent le plus durement touché: une fois les chiffres pour 1982 confir­més, on prévoit que le PNB par habitant des pays au sud du Sahara aura, une fois encore, diminué de 2 %. Dans un pays comme la Zambie, largement tributaire des cours du cuivre qui atteignent aujourd'hui le ni­veau le plus bas jamais enre­gistré au cours des cinquante dernières années, le revenu moyen des ménages a chuté de près de 50 %. En Amérique latine, les revenus se sont éga­Iement détériorés tout au long des deux dernières années, et au Costa Rica les revenus réels se sont dégradés au point de diminuer de un tiers.

«Dans la plupart des pays ayant fait l'objet d'une étude de cas et pour lesquels nous sommes en possession de données », conclut l'étude, «le nombre d'habitants et d'en­fants vivant en-deçà du seuil de pauvreté a tendance à s'ac­croître. »

L'autre élément qui contribue grandement à ce que la réces­sion touche les enfants se si­tue au niveau de la réduction des dépenses gouvernemen­tales à l'égard des services en faveur des enfants tels que les dispensaires, les écoles, les programmes de compléments alimentaires et les campagnes de vaccination. Du fait qu'ils ne bénéficient généralement que rarement de la protection de groupes d'intérêt influents et qu'ils sont souvent considérés comme un luxe, les program­mes de protection sociale de ce type subissent dans l'en­semble rapidement et de façon disproportionnée les restric­tions gouvernementales. En Tanzanie, par exemple, l'im­pact de la récession a fait pas­ser la part des dépenses du gouvernement réservée aux programmes couvrant les be­soins essentiels de 26 % à 20 %. Le même phénomène s'est produit en Zambie où la part des services sociaux dans

23

Page 14: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

le total des dépenses du gou­vernement est passée de 30 % en 1977 à 20 % en 1980. L'In­de elle-même a réduit les dé­penses qu'elle consacrait aux services en faveur des enfants, les faisant passer de 15 % à 12 % du total des dépenses du gouvernement inscrites au budget de son cinquième plan quinquennal.

«Dans la plupart des pays», conclut l'étude, «il semble que l'on ait systématiquement sa­crifié le secteur «social» au profit du secteur «économi­que», sous le prétexte erroné que «social» est synonyme de «non rentable». En fait, quels que soient les critères de juge­ment - calculs économiques irréfutables ou principes élé­mentaires du bien-être de l'hu­manité - investir dans la san­té, les capacités et la protec­tion des enfants, c'est réaliser le meilleur de tous les investis­sements.»

Dans sa recherche d'interven­tions susceptibles de protéger les enfants contre les effets les plus nocifs de la récession, l'UNICEF soutient que le rap­port entre la situation économi­que d'un pays et le bien-être de ses enfants est plus une affaire de politique et de priori­tés qu'une affaire de ratios rigi­des. Des pays comme le Sri Lanka, par exemple, ont atteint des niveaux sur le plan de la santé et de l'éducation de l'en­fant qui sont très supérieurs à ceux que l'on constate dans de nombreux pays trois ou même quatre fois plus riches.

L'UNICEF soutient également qu'au niveau national, les ser­vices en faveur des enfants de­vraient être les derniers et non les premiers à subir des res­trictions. Et cela pourrait impli­quer, souligne son étude, que le choc économique de la ré­cession soit absorbé par les désirs des riches et non par les besoins des pauvres.

Sur le plan international, il est possible" de venir en aide aux familles pauvres grâce à une 24 '

diminution des taux d'intérêt et à une réduction des obstacles aux échanges commerciaux accompagnées d'un accrois­sement de l'aide au dévelop­pement et de modifications sur le plan des transactions finan­cières. Ces actions conju­guées permettrait d'éviter que la part la plus lourde du far­deau de la récession ne retom­be sur ceux qui sont le moins aptes à la supporter.

Toujours selon l'UNICEF, compte tenu du fait qu'il faut un certain temps pour que tous

Photo Michel Eggs

les effets de la récession se manifestent pleinement, la si­tuation actuelle doit d'ores et déjà être interprétée comme un signal d'alarme indiquant que, en ce qui concerne les enfants, le pire doit encore arriver.

«Au cours de la présente dé­cennie», déclare l'UNICEF, «la première directive à suivre pour contribuer au progrès se­ra de tirer meilleur parti de ce qui est disponible, et de modi­fier le rapport entre les res­sources existantes et les résul­tats à obtenir.»

1. Qui peut participer?

2. Genres littéraires

3. Modalités pratiques

ge concours littéraire à l'intention des étudiants valaisans

L'Association valaisanne des écrivains (AVE) invite les étudiants à participer au 98 concours littéraire organisé de la manière suivante:

Tous les étudiants(es) et apprentis(es) domiciliés en Valais. Sont exclus les élèves des classes primaires et les étudiants universi­taires.

Les participants seront partagés en deux catégories: 1re catégorie classe d'âge 1968 et plus jeunes; 2e catégorie classe d'âge 1967 et plus âgés.

Les œuvres devront appartenir à l'un des deux genres suivants: - la nouvelle ou le conte; - la poésie.

a) Les œuvres inédites doivent être dactylographiées (format A4) en 3 exemplaires, sans nom d'auteur, signées d'un pseu­donyme;

b) leur envoi sera accompagné d'une enveloppe fermée avec le pseudonyme et contenant: 1. l'adresse complète du concurrent; 2. son année de naissance; 3. le nom et le lieu de son école et l'indication de sa classe; 4. la phrase «Je déclare que mon travail est entièrement

personnel» suivie de la signature; c) pour la poésie, il est conseillé de présenter une œuvre ou un

groupe d'œuvres représentant entre 100 et 200 vers; d) le même concurrent peut participer aux deux concours

1. nouvelle ou conte; " 2. poésie, mais chaque envoi se fera sous enveloppe séparée;

e) récompenses Quatre séries de prix de Fr. 200.-, Fr. 150.-, Fr. 100.­récompenseront les meilleures œuvres. Ces prix sont répartis comme suit: 1. nouvelle et conte, classe d'âge 1968 et plus jeunes

3 prix de Fr. 200.-, Fr. 150.-, Fr. 100.- ; 2. poésie, classe d'âge 1968 et plus jeunes

3 prix de Fr. 200.-, Fr. 150.-, Fr. 100.-; 3. et 4. Idem pour les classes 1967 et plus âgées.

Les œuvres ayant obteu un premier prix seront publiées dans des journaux ou des revues. (Délai de publication selon les possibilités).

Page 15: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

Association valaisanne des écrivains

Les manuscrits ne sont pas rendus; f) jury

Il 8St composé de trois membres: MM. Jean Follonier, Jean­Marc Malbois et Danny Revaz. Ses décisions sont sans appel. Il se réserve la possibilité de ne pas attribuer tous les prix en cas d'envois insuffisants par le nombre ou la qualité;

g) délai les envois devront être expédiés jusqu'au 31 mai 1984 au plus tard;

h) adresse M. Jean Follonier, président de l'AVE, 1961 Euseigne VS.

Le comité de l'AVE prie instamment les professeurs de faire connaître les présentes dispositions à tous les étudiants valai. sans et de les afficher dans leur classe et dans l'école dès réception et jusqu'au 31 mai 1984.

Les prix seront distribués en novembre 1984.

Le comité de l'AVE

Concours littéraire 1. L'Association valaisanne des ecnvains (AVE) organise son

concours littéraire 1984. Il est ouvert à tout le monde, à l'exception des membres du jury.

2. Ce concours est réservé à des œuvres inédites: roman, nouvelle, poésie, théâtre et jeu scénique.

3. Le prix est de Fr. 2000.-. Il est divisible et peut ne pas être attribué.

4. Les œuvres doivent être présentées en 3 exemplaires dacty­lographiés, signées d'un pseudonyme et contenant l'adresse exacte de l'auteur.

5. Le jury est composé de Madame Anne Troillet-Boven, femme de lettres, Henri Maître, professeur, Jacques Darbellay, écri­vain. Il est présidé par M. Jean Follonier, président de l'AVE. Ses décisions sont sans appel.

6.' Le même auteur peut envoyer des œuvres consacrées aux divers genres, mais sous pli séparé.

7. Les travaux doivent parvenir pour le 31 mai 1984 à M. Jean Follonier, président de l'AVE, 1961 Euseigne. Ils ne seront pas retournés à leurs auteurs.

8. Les résultats seront annoncés dans la presse et les prix décernés en automne 1984.

9. Renseignements éventuels: M. Jean Follonier, Euseigne.

Animateur en connaissance

de l'environnement

Animateur: une fonction relativement récen~e d~n,s l'en~eigne­ment. Cette jeunesse explique peut être la dlverslte des I~age~ ue le terme suscite. Nombreux sont en effet les sens qu on lUi

Qrête, diverses les tâches qu'on lui apparente. Pour les uns, r.anim ateur c'est quelqu'un qui n'est pas souvent en classe, occupé par «l'Etat» pour réaliser d'obscurs travaux ou <: donner des cours»; pour les autres, il est celui qui a la lourde tache de mener à bien un recyclage . Entre deux, combien d'idées enc~re? Voici en quelques lignes des renseignements sur les fonctions des animateurs en connaissance de l'environnement.

Présenter un cahier des char­ges cl air et précis quand ~es tâches à réaliser sont en pnse directe avec la vie et doivent être nourries par un va et vient continu entre un idéal théori­que et la réalité quotidienne, est une gageure. En plus, qui peut vraiment imaginer avant de lancer une innovation, tout ce qu 'elle va susciter de réac­tions, soulever d'exigences, ré­véler de besoins? Dans cet ordre d'idées, le cahier des charges pourrait être: «tout mettre en œuvre pour mener à bien l'introduction de la con­naissance de l'environnement selon l'esprit du Plan d'études romand ». Cahier des charges très ouvert et qui est celui au­quel chaque animateur sous­crit en ne comptant ni son temps, ni sa peine.

Cependant, de l'ensemble des activités du groupe «Connais­sance de l'environnement» se dégagent 4 fonctions principa­les:

1. Administration

Il faut planifier des cours, orga­niser des rencontres, établir des calendriers, commander, distribuer, entretenir du maté­riel, etc ...

2. Expérimentation

Les animateurs sont appelés à expérimenter dans leur classe les propositions du plan d'étu­des. Ils devront se pencher avec sérieux sur les réactions des enfants, leurs intérêts, leurs motivations, leur niveau de compréhension.

3. Production

Au niveau romand, très peu de choses existent pour la con­naissance de l'environnement: il n'y a ni méthodologie, ni ou­vrages pour les élèves. Ici, la coordination porte sur l'esprit, la démarche. Les moyens doi­vent être adaptés aux condi­tions locales. Les animateurs seront donc appelés à élaborer

des moyens d'enseignement tels que: ouvrages ou documenta­tions, diagrammes, tableaux, tests pour leurs élèves, métho­dologies pour leurs collègues. Le groupe «Connaissance de l'environnement» s'assure ici la collaboration de scientifi­ques avec lesquels il noue des relations suivies (connaissan­ces actuelles en archéologie, histoire, géologie, géographie, botanique, zoologie) .

4. Formation d'adultes dans le cadre des recyclages

La plus grande partie du temps de décharge est consacrée à l'animation des cours de recy­clage et des séances d'appui. Cela, selon le principe des trois fonctions que nous attri­buons au recyclage. Ces trois fonctions ont été présentées dans ces lignes le mois précé­dent. Le rôle des animateurs ne sera pas tant ici de donner des cours à des professionnels de l'enseignement que d'animer des rencontres, favoriser des échanges entre collègues , mettre en valeur les essais, les tentatives et les connaissan­ces de chacun. Assumer toutes ces tâches de­mande une formation person­nelle conséquente. Le groupe «Connaissance de l'environne­ment» regrette de ne pas avoir encore plus de temps à consa­crer à cet important aspect.

Pierre Taramarcaz

Page 16: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

Francais ,

en 1 P et en 2P

Rencontres facultatives

Connaissance de l'environnement

Permanence:

St-Maurice: mercredi 15 janvier

15 février 14 mars 16 mai

Sion: tous les mercredis.

Vous désirez recontrer des collégues du même degré? Vous désirez un appui? Vous désirez réfléchir en groupe? Vous désirez échanger idées et réalisations? Vous désirez approfondir un domaine particulier?

Pour ~épond~e ~ ces d~sirs des .rencontres facultatives serOnt or.g~~lsees, a Sion ou a St-Maurice (OOIS) le mercredi après_ midi a 14 h 30 (cf. tableau ci-dessous).

To~tes ~uggestions et propositions pour l'organisation et la preparation de c~s .rencontres seront les bienvenues à la perma­nence de français a Sion (OOIS).

Selon votre degré, vous avez le choix entre ces dates:

1P 2P

-OOIS 8 février 15 février Sion 14 mars 21 mars

2 mai 9 mai 30 mai 6 juin

OOIS 25 janvier 1 février St-Maurice 22 février 29 février

28 mars 4 avril 16 mai 23 mai

Chantal Fumeaux-Rausis

Des drames en blanc Si l'hiver est la saison des plaisirs retrouvés, il est également hélas la période des accidents dûs au ski et aux avalanches.

Depuis quelque temps, la Commission cantonale de secours en montagne s'est chargée de la prévention de ces accidents. Car la prévention est un reméde à l'efficacité reconnue.

Ladite commission a réalisé un montage audio-visuel, d'une durée de 30 à 40 minutes, à l'intention du personnel enseignant et des élèves de primaire et du secondaire. La version française initiale est due à la section Monte-Rosa du Club alpin et la version allemande à la section de Zermatt.

Les OOIS de Brigue (tél. 028/ 23 42 23), de Saint-Maurice (tél. 025 /65 11 80) et de Sion (tél. 027 / 21 62 86) tiendront, dés janvier, à la disposition cie ceux qui le désirent une mallette comprenant: un appareil de projection et un lecteur de cassettes combiné, une cassette-son et une série de diapositives.

Ce matériel est en prêt.

Un tel appui pédagogique et didactique prend tout son sens avant les grandes sorties à ski. De nombreux aëcidents pourront ainsi être évités et les jeunes sensibilisés aux imprudences qu'ils seraient tentés de commettre.

Que les enseignants, éducateurs ou éléves intéressés - et nous les espérons nombreux - se le disent! Jean-François Lovey

, Le min i-volley à l'école

Aujourd'hui, le volleyball est l'un des sports les plus pratiqués dans le monde. Si ce n'est pas encore le cas en Suisse, et en Valais en particulier, il y a progressé de manière réjouissante ces dernières années. Mais l'apprentissage du volleyball est difficile ce qui a freiné, jusqu'ici, son développement au niveau scolaire.

Les atouts du volleyball

Et pourtant, c'est un jeu qui a tout pour plaire aux éduca­teurs. En effet, l'attrait du ballon décuple l'intérêt des éléves. Le

. trop plein d'agressivité ne re­jaillit pas douloureusement sur l'adversaire, puisqu'il n'y a pas de contact. Par la richesse de ses actions de jeu, le volleyball permet une éducation motrice et ludique globale. L'enfant ap­prend à maîtriser son corps et améliore différentes aptitudes motrices telles que vitesse, agilité et force. Le jeu incite à la coll aboration au sein d'une équipe. Et en confiant la direc­tion du jeu aux éléves, on les familiarise avec l'arbitrage. Ils apprennent ainsi à respecter les décisions de l'arbitre. En outre, le volleyball peut être pratiqué comme sport de loisir jusqu'à un âge avancé.

Pourquoi le mini-volley

Dans un match régulier à six joueu rs contre six, le nombre de fois que chaque éléve tou­che le ballon ne suffit pas à son développement rapide. Le degré d'habileté n'est pas as­sez élevé pour assurer la pour­suite des échanges. Les

, joueurs deviennent statiques, les échanges sont vite termi­nés et les éléves s'ennuient. En outre , en utilisant du matériel adapté à des joueurs adultes et chevronnés (filet trop haut, ballon trop lourd, terrain trop

grand), on décourage les fai­bles qui craignent déjà de se faire du mal . D'autre part, lors­qu'on joue à six contre six à

l'école, il est prat iquement im­possible d'occuper le reste des éléves car le terrain remplit presque toute la salle .

Consciente de ses difficultés, la Fédération internationale de volleyball et plus récemment la Fédération suisse ont créé des commissions chargées d'étu­dier ce probléme. Ces études ont abouti à la création du mi­ni-volley.

Qu'est-ce que le mini-volley?

C'est un jeu dérivé du volley­bail avec des régies simpli­fiées: - nombre restreint de joueurs

(1 - 3); - terrain plus petit; - ballon plus petit et plus lé-

ger ;

Page 17: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

- hauteur du filet adaptée; - règles simplifiées.

Mais, c'est avant tout, pour nous enseignants, un moyen éducatif utilisé pour améliorer et affiner les capacités motri­ces, pour développer le sens de la collaboration entre équi­piers et le respect de l'arbitre.

Il ne s'agit pas de fabriquer les champions de demain.

A quel âge faut-il commencer?

Le mini-volley a été créé pour des enfants de 10 à 14 ans. Mais, si l'on se réfère au ma­nuel officiel «Education physi­que à l'école », N0 3, le volley­bail ne figure au programme qu'à partir de la 8e année sco­laire et seulement pour les fil­les! Par contre, selon le Plan d'études pour les classes de 5e et 6e année de Suisse ro­mande, le volleyball devrait être introduit en 6e année. Cet­te dernière proposition est cer­tainement la plus réaliste. Et c'est sur cette hypothèse que le programme suivant a été établi.

Programme

6e année

But: initiation.

Forme: créer des situations par lesquelles l'enfant pourra vivre le plus grand nombre d'~xpé-

Bibliographie

- Mini-volley, peut être commandé au­près de:

Fédération Suisse de volleyball Minivolley 6052 Hergiswil

ou Association Suisse d'éducation physique à l'école ETH-Zentrum 8092 Zürich

- MARSENACH, J. et DRUENNE, F. -L'enfant et l'activité physique et 'spor­tive: volleyball, Ed. Armand Colin, Bourrelier, 1974.

riences motrices. Il ne faut pas se hâter de soumettre l'enfant à l'apprentissage méthodique des savoir-faire de l'adulte. C'est le seul moyen d'éviter les stéréotypes et de préserver les facultés d'adaptation de l'élè­ve. Se référer à l'excellent livre de Jacqueline Marsenach et Francis Druenne (cf. Bibliogra­phie).

Jeux: - ballon par-dessus la corde; - balle brûlée; - bataille des balles. Réf. livre «Ed. phys. à l'école» No 2.

co - 1 re année Buts: apprentissage de la pas­se haute, déplacement et pla­cement sous le ballon. Jeu 3 contre 3 en passe.

Cheminement - Etude de la passe, jeu

contre 1 ; - étude de la passe avec

orientation, jeu 2 contre 2; - étude de la passe de cons­

truction et de la passe d'atta­que, jeu 3 contre 3.

CO - 2e année Buts: apprentissage de la man­chette et du service. Révision de la passe. Jeu 3 contre 3 avec service - réception.

Cheminement - Etude de la manchette; - étude du service;

- DÜRRWÂCHTER, G. - Le volleyball: apprendre et s'exercer en jouant, Ed. Vigot, 1978.

- GOTSCH, W. - Praxis Sport: Mini­volleyball, Verlag Bartels + Wernitz KG, Berlin 1980.

- BAAKE, H. - Mini-volleyball: Einfüh­rung in das Volleyballspiel für Kinder, DSVB, Leipzig, 1975.

- PAGANO, B. - Dai giochi con la palla al minivolley, Società Stampa Sporti­va, Roma, 1980.

--.: GaRI, M. - La grammatica deI gioco della pallavolo, Società Stampa Spor­tiva, Roma, 1981 .

- liaison service - manchette de réception;

- liaison manchette de récep_ tion - passe de construction - passe d'attaque;

- jeu 3 contre 3.

CO - 3e année

Buts: révision de la matière 1 re et 2e années. Apprentissage du smash et du contre.

Cheminement

- Etude du smash; - étude du contre; - liaison smash - contre; - liaison passe de construc-

tion - smash; - jeu 3 contre 3.

Remarque

Ce programme a été choisi de manière à ce que les élèves puissent jouer avec plaisir dès les premières leçons. Ainsi, tous les fondamentaux sont étudiés et entraînés avant que les enfants ne quittent l'école obligatoire, ce qui ne veut pas dire que ces différents élé­ments sont stabilisés. En créant des groupes à niveaux, chaque élève aura ainsi la pos­sibilité de progresser à son rythme.

P. Demant

Films

La trilogie suivante produite par la Fédération Italienne de volleyball peul être commandée à l'EFGS, service des films, 2532 Macolin:

- La pallaverde: 16 mm, sonore, cou­leur, 22 min ., N0 commande F.713.7

- La pallagioco: idem N0 commande F.713.9

- La pallagiovane: idem N0 commande F.713.10

Tournoi de mini-volleyball (Pour les élèves des cycles d'orientation)

L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des cycles d'orienta­tion du Valais romand son premier tournoi de mini-volley.

Lieu Sion, salle Omnisports du Lycée-Collège des Creusets.

Date

Heure

Catégories

Equipes

Arbitrage

Tenue

A ccompagnants

Terrain

Hauteur du filet

Ballon

Remarque

Mercredi 28 mars 1984.

De 13 h 30 à 18 h.

Six catégories

A. Filles, 1 re année; B. Filles, 2e année; C. Filles, 3e année; D. Garçons, 1 re année; E. Garçons, 2e année; F. Garçons, 3e année.

Chaque centre ne peut inscrire qu'une équipe par catégorie.

Les équipes sont formées de 3 joueurs + 1 remplaçant issus de la même classe.

Assuré par les élèves eux-mêmes. Un arbitre +' 1 marqueur qui comptabilise les points.

Si possible uniforme. Pas de chaussures à semelles noires.

Minimum 1 par centre.

6 m x 12 m.

Filles: 2 m 15 - Garçons: 2 m 30.

Mini-volley ou No 4.

Ce tournoi se veut l'aboutissement d'un travail effectué pendant les heures d'éducation physi-que à l'école. C'est la raison pour laquelle nous n'acceptons que des équipes formées d'élèves de la même classe. Comme support à l'apprentissage du mini-volley, chaque maî­tre devrait organiser pendant ses heures de petits tournois internes. Chaque centre met­trait ensuite sur pied des tournois inter-classes en fonction des catégories mentionnées ci­dessus. Les meilleures équipes ou les plus «fair-play» peuvent ensuite être inscrites au tournoi intercycles.

Inscriptions Jusqu'au mercredi 14 mars 1984 à l'aide du talon ci-après. Après cette date aucun désiste­ment ne sera possible.

Informations complémentaires: Pierre Demont, (027) 23 38 18.

Nous espérons que vous répondrez nombreux à notre invitation.

Avec nos salutations sportives.

Page 18: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

s

32

A nouvelle année, nouvelle émission! Après deux ans de compagnonnage avec l'émission «Sur un plateau», la Télévision éducative retrouvera les lundis, tous les quinze jours, une case de trente minutes qui lui est exclusive­ment réservée. A partir de janvier 1984, les émissions seront donc diffu­sées une première fois le lundi entre 17 h. 15 et 17 h. 45 et une seconde fois le lendemain, mardi de 14 h. 15 à 14 h. 45. Les autres mardis, en alternance, une case de 30 à 45 minutes (de 14 h. 15 à 14 h. 45 ou 15 heures) permettra la diffusion de compléments (aux émis­sions Telactualité principalement) ou de documentaires. Nouvelle émission aussi par sa forme! En effet les émissions TV -Scopie et Telactualité conserveront leur durée habituelle qui sont respectivement de 20 et 10 à 15 minutes. Ces produc­tions, directement utilisables en classe, seront enchâssées dans une émission de trente minutes qui nous 1germettra de recevoir en studio des in­vités: enseignants, élève~, parents ...

Ces invités auront l'occasion de nous faire part de leurs activités en relation avec les objectifs de la Télévision édu­cative; de plus ils seront les premiers

spectateurs de nos émissions et pour­ront nous faire partager leurs points de vue. Cette nouvelle formule devrait resserrer les liens avec nos fidèles té­léspectateurs et favoriser aussi la communication entre les utilisateurs de la Télévision éducative. Ne manquez donc pas ce rendez­vous, tous les quinze jours sur l'an­tenne de la Télévision suisse romande de 17 h. 15 à 17 h. 45, à partir du 16 janvier 1984; ni ceux du mardi 1 Post-scriptum A la fin de 1983 de nouvelles fiches présentant un découpage des princi­pales émissions de la Radio et de la Télévision éducative, diffusées de sep­tembre à décembre, sont à disposition des enseignants qui emploient les en­registrements de ces émissions. Ces fiches ne sont plus envoyées massive­ment à tous les enseignants; ceux qui désirent les recevoir sont donc priés de donner leur adresse au Centre de Radio et Télévision éducative de leur canton. Des fiches récapitulatives de ces émissions sont encartées dans celte feuille; découpées, elles peuvent prendre place dans le classeur de la RTVE.

Gilbert Brodard

Page 19: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

16 et 17 janvier Depuis quelques années la radio change de visage, unique et quasi offi­cielle d'abord, elle éclate aujourd'hui en de multiples radios nouvelles. Phé­nomène relativement récent en Eu­rope, des radios libres proposent des styles nouveaux à des auditoires plus limités ou mieux «ciblés»: notam­ment les jeunes. En Suisse, février 1982 voit la naissance de «Couleur 3 »; dans le même temps, à peu de chose près, les radios libres françaises installées à nos frontières: «Thollon­Les Mémises», «KTFM», etc., abreuvent les auditeurs romands. Le virus de «à chacun sa radio» a égale­ment gagné une école à Fribourg où une classe inaugurait «Radio Azur », avec des moyens des plus modestes. Que signifient ces organisations nou­velles? Comment fonctionnent-elles? Et avec qui? Autant de questions auxquelles ce reportage tente d'appor­ter des réponses.

«Quelle presse pour les jeunes? » 13 et 14 février Qui fait les journaux pour les adoles­cents, et selon quelles «recettes)), sour­ces d'inspiration ou volonté de con­quérir le marché sont-ils conçus? A partir des deux principales publica­tions diffusées en Suisse romande, les auteurs de l'émission ont cherché à analyser les thèmes -et les mythes dé­veloppés dans les textes et images de ces journaux. Ils ont voulu aussi recueillir les avis des différentes personnes attachées à la rédaction de ces magazines. Une occasion donc de s'intéresser avec un regard critique, à cette presse qui en 1977 déjà, en France, offrait une trentaine de titres et avait un ti­rage global de plus de 5 millions d'exemplaires.

«Anatomie d'un fait divers » 12 et 13 mars Mardi Il octobre 1983, Mme M ... ouvre son quotidien préféré, en pre­mière page elle découvre une photo pour le moins étonnante, on y voit sept à huit policiers «s'acharnant» sur une masse sombre dont la forme évoque un homme. En dessous, un titre évocateur: «Une arrestation musclée à Lausanne.» Mme M ... réagit subjectivement à cette information, elle réagit selon ses pro­pres convictions! Mais a-t-elle été in­formée «objectivement»? Notre émis­sion s'attache à recueillir les divers témoignages rendant compte des dif­férents points de vue des acteurs ou témoins de ce fait divers. Tour à tour l'automobiliste, les poli­ciers, le photographe, les journalistes disent leur version des faits selon leurs critères. Il ne s'agit pas tellement de savoir qui a raison ... mais plutôt de montrer les limites de la notion abs­traite d'objectivité!

«Image par Image» 9 et 10 avril Trois cinéastes romands d'animation ont réalisé l'automne dernier une série de 12 petits films destinés aux jeunes enfants. Cette série Ouvre grand tes yeux sera diffusée ce printemps par la Télévision romande dans ses émis­sions destinées à la jeunesse. Il nous a semblé particulièrement opportun de demander à ses auteurs: Robi Engler, Ernest Ansorge et Jean Perrin, de

nous montrer et de nous expliquer le comment et le pourq~oi de leur c~é_a­tion. Ainsi, dans le meme temps ou Ils pourront voir. ces 1 ~ films,. à la fois récréatifs et educatlfs, les Jeunes et moins jeunes enfants téléspectateurs pourront savoir comment ils ont été conçus et réalisés.

« La course autour de chez soi» A ce jour, 100 films nous ont été envoyés pour cette opération d'infor­mation, réalisés par les élèves eux­mêmes au moyen du cinéma super 8. C'est un encouragement à poursuivre ­notre effort et à engager cette année encore les enfants en âge de scolarité obligatoire à se lancer dans la réalisa­tion de courts reportages sur des thè­mes d'actualité de leur choix. Plutôt que de réaliser une seule émission de lancement, nous avons choisi cette année de présenter durant les cinq premières émissions de la Télévision éducative, un film de la «Course au­tour de chez soi 83» et d'inviter, à chaque émission, les auteurs de ces films à venir nous parler des condi­tions de réalisation. Nous espérons par là convaincre un plus grand nom­bre d'enfants mais aussi d'enseignants à participer cette année avec leur classe. «La course» est d'ores et déjà lancée pour tous ceux que cela intéresse. Le délai pour l'envoi des films estfixé àfin septembre 1984. Telactualité

« L'événement du mois» 30 et 31 janvier; 27 et 28février; 26 et 27 mars Trois occasions de vous « brancher») ce prochain trimestre sur un thème d'actualité avec vos élèves. Le thème de l'émission programmée les lundi et mardi, aux dates ci-dessus indiquées, sera prolongé par un com­plément diffusé les mardis suivants, soit les 21 février, 6 mars et 3 avril.

Documents 21 février, 6 mars et 3 avril Seront diffusés sous ce titre des émis­sions, des archives de la R TSR ou éventuellement des émissions ou films

achetés à d'autres organismes de télé­vision, qui constitueront un complé­ment au thème de l'émission Telac­tualité. Il s'agira pour l'essentiel d'émissions à caractère documentaire qui peuvent servir à la fois à l'appro­fondissement du thème d'actualité et à l'enrichissement d'une discipline d'en­seignement en rapport avec ledit thème.

Documentaires et documents «Balade à travers la musique populaire» 24 janvier et 20 mars . Cette dernière émission (2 parties) de l'excellente série «La Suissq au fil du temps» est consacrée aux «idiopho­nes) (instrument à percussion). La première partie nous présente les différentes castagnettes; les claquet­tes; la ronde des écus d'Appenzell; la scie musicale; le fouet d'alpage; les crécelles; etc. La seconde partie montre les caril­Ions; les clochettes de vache et tou­pins; le triangle; les grelots et la guim­barde. Un coffret de deux disques, complété par une plaquette explicative, a été édité par les Editions Claves et la SSR (réf. Claves D 8012/13).

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Radio éducative A la découverte ... (21 septembre et 7 décembre 1983)

Généralités Suite de la série qui pourrait tout aussi bien s'intituler « A vous la ra­dio», puisqu'elle offre la possi?ilité aux classes de réaliser elles-memes une émission de 20-25 minutes. Le choix des sujets, la présentation, l'organisation du planning et du tra­vail, l'enregistrement sont du res,sort des reporters en herbe. La Radio edu­cative se contente de mettre à disposi­tion le personnel et le matériel tech­nique nécessaires. Les classes intéressées par l'expé­rience peuvent s'adresser à la

Radio éducative «A la découverte ... » Maison de la Radio 1010 Lausanne

Folklore, rondes et comptines (J 1 janvier et 11 avril 198 4)

Mini zoo Jouer avec les habitants du mini zoo de Sophie Makhno, c'est offrir une partie de plaisir qui alliera la joie de chanter à celle de découvrir des textes coquins et poétiques. Jeux phonologiques, expression ges­tuelle d'identification de l'environne­ment ethnique par des thèmes musi­caux et des instrumentations ad hoc prolongent activement l'écoute de cette émission.

Chanson pour mieux vivre M arie-A ntoinette B assieux et Jean Humery Un titre qui ne trompe pas: les chan­sons se situent dans les préoccupa­tions de l'époque et proposent avec humour aux enfants de prendre le temps de vivre. Sur une toile de fond d'écologie et d'amitié, une récréation morale cen­trée sur la nature et l'attention aux autres.

A la découverte ... des cadeaux (J3janvier 1984)

Juste après les fê-tes de fin d'année, un groupe d'en­fants de 8 à 12 ans s'interrogent sur le sens du mot « cadeau» dans notre vie quotidienne. En un jour, micro en main à l'occa­sion d'une journée d'animation, du Centre social protestant, à Lausanne, ils vont, avec l' aide de la Radio éduca­tive et au travers d'un sujet qui les touche de près, apprendre eux-mêmes à «faire» de la radio.

Environnement (18 janvier et 29 février 1984)

Le goût Goût, goûter, gustatif, papilles, langue et j'en passe. La salive, j'espère, vous monte à la bouche ... Tel est l'objectif de cette émission de Gilbert Jolliet qui tentera par le son, périlleuse aventure, de nous aider à situer où, comment et pourquoi nous avons du goût et les sensations que cela engendre.

Les surprises de l'étang Comme la forêt, qui vous a été pré­sentée en novembre 1983 par Marie­José Auderset, l'étang est un système écologique bien défini. Le réseau de vie qu'on y trouve ré­pond à des lois très strictes d'occupa­tion de l'espace. Les surprises que nous réserve l'étang sont donc multiples puisqu'on y trouve des organismes vivant à la sur­face, sous la surface ou en pleine eau, ou encore sur le sol du fond, ou carré­ment dans la vase. Savez-vous que la notion du temps est également très importante quand on s'intéresse à la vie de l'étang puisqu'il est occupé par des êtres différents se­lon les périodes de l'année? Un étang, comme tous les systèmes vivants, naît, vit et meurt. Pour vous en parler: le professeur G61dlin, directeur du Musée cantonal de zoologie de Lausanne, et un re­gard: celui de Jacques Rime, peintre animalier, qui nous transmettra, avec sa sensibilité d'artiste, le vécu de ses attentes au bord de l'étang.

Conte (25 janvier et 7 mars 1984) (8février et 4 avril 1984) Le traditionnel conte inachevé sera diffusé le 25 janvier. Délai d'envoi des épilogues,' 17 février,' ils passeront à l'an­tenne le 7 mars. La faim dans le monde est un pro­blème si crucial que l'école ne peut éviter d'en parler. Pour les enfants, <d'information à travers une histoire» est un moyen d'appréhender la réalité par le biais de la fiction. « Etre enfant, avoir faim», 8 février. Sujet beaucoup plus ailé avec Eluar~ et l'histoire de cette petite fille qUi voulait absolument voler et qui s'en est mordu ... les ailes! (4 avril).

,

A vous la chanson! par Bertrand Jayet

Mercredi 15 février 1984 (6-8 ans)

Au pays magique du bon roi Pan-Pan ... ... avec Patouf-Balou, Caracole et Fifi-Ia-Grenouille par Noël Delmat

Noël Delmat fait équipe avec son compère et ami, le contrebassiste Claude Julien, instituteur comme lui pour l'enfance inadaptée. Ses animations font entrer en jeu une histoire créée ou à créer, des marottes, des percussions, du chant, du mime, du dialogue. Son domaine d'inspiration pour les enfants se développe dans l' imaginaire et le merveilleux. On y rencontre des far­fadets , des magiciens, des enfants qui se mêlent à des ani­maux, des éléments naturels, des objets dotés de pouvoirs magiques.

Contenu de J'émission: La présente émission est composée d'un conte, de sept chansons et de trois accompagnements instrumentaux. P'tit Doudou et Clémentine, les enfants du vent, remarquent un matin que le soleil a disparu. Ils vont enquêter dans la Jorêt et dans le pays magique du roi Pan-Pan. Ils y rencontrent Galopin, le petit Jaon rêveur, Patouf-Balou, Pirouli, le petit rat, Caracole, Fm-la-Grenouille.

Accompagnements instrumentaux Au cours de l'histoire, les auditeurs seront invités à chanter trois chansons avec l'orchestre. 1. Patouf-Balou. 2. Caracole. 3. Fifi-la-Grenouille. N. B. Les partitions de ces chansons peuvent être obtenues gratuitement à l'adresse suivante:

uA vous la chanson!!! Emission de radio éducative Radio suisse romande La Sallaz JOJO Lausanne

Merci de joindre une enveloppe dûment remplie et affran­chie.

Page 21: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

P atouf-B alou Texte et musique: Noël Delmat

Refrain Patouf-Balou aime le miel, Il n'a pas peur des abeilles. P atouf-B alou aime le miel, Même quand elles piquent ses oreilles. 1. 2.

Il s'en va tranquille De son petit pas

,Cueillir des myrtilles Ou des fraises des bois.

C'est la gourmandise Qui le fait bouger Sans les friandises Il serait couché.

(Publié avec l'aimable autorisation de l'auteur.)

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Caracole Texte et musique: Noël Delmat

Refrain Moi, Caracole, le grand cheval blanc Du château du ciel Je frapp' le sol, je fil' comme le vent Autour du soleil 1. Je suis l'ami de tous les enfants Et je les emmène Dans le jardin du bon roi Pan-Pan Voir les arbres Zan 2. J'ai un trésor caché dans les champs D'une étoile naine La Voie lactée me tisse un turban Pour le Nouvel-An 3.

Dans mon palais d'or et de diamant Quand je me promène Je fais jaillir des fleurs en frappant Mes sabots d'argent

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(Publié avec l'aimable autorisatù .. Jn de l'auteur.)

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Fifi -la-Grenouille Texte et musique: Noël Delmat 1. Sur un nénuphar Ell' habite une maison Au bout de la mare Derrièr' la touffe de joncs Refrain

Fifi-Ia-Grenouille Ne connaît qu'une chanson Quand ça pleut ça mouille Ell' fait un plongeon Et plouf! 2.

Un p'tit farfadet Lui a donné le pouvoir De se transformer Et de ne pas se fair' voir 3.

Elle s'est transformée, En un étrange animal Qu'il faut attraper, Pour être heureux, c'est normal ;/:. ~.DO M ~o .sOl.,. JJO

I@ 1 n Il J 1 J ; J IOn J 11 1 Sur un ne:nu'phoreJ/'ho.Oik (J. ne mO/~Jol1,au hou!

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T Vendredi 24 février 1984 (10-16 ans)

Chantons pour passer le temps par Jacques Yvart

Jacques Yvart, né dans les brumes des rivages du Nord, issu d'une lignée de marins, navigue aux vents qui lui soufflent dans la tête, et dans ses chansons l'amour et la mer se confondent. «Il a la mer dans le sang comme les chanteurs par chez nous ont les verts pâturages, la vigne et les montagnes dans les tripes!» Jacques Yvart est accompagné par Nono Muller. Ces deux compagnons présenteront, chanteront et joueront les accompagnements instrumentaux de trois chansons tra­ditionnelles. 1. Chanson de Pico. N. B. Cette chanson a déjà/ait l'objet d'une précédente émission uA vous la chanson» (septembre 1983). 2. Chantons pour passer le temps. 3. La chaloupe à l'eau.

Partitions: La ligne mélodique avec les accords de guitare et le texte des chansons diffusées peuvent être obtenus gratuitement à l'adresse suivante:

«A vous la chanson!» Emission de radio éducative Radio suisse romande La Sallaz JOJO Lausanne

Merci de joindre à votre envoi une enveloppe-retour dûment remplie et affranchie.

Chantons pour passer le temps Mélodie populaire (chanson à virer au cabestan)

1. Chantons pour passer le temps Les amours jolies d'une belle fille, Chantons pour passer le temps Les amours jolies d'un' fill' de quinz'ans. Aussitôt qu'elle fut promise, Aussitôt elle changea de mise Et prit l'habit de matelot Pour s'embarquer à bord du navire, Et prit l'habit de matelot Pour s'embarquer à bord du vaisseau. 2. Le capitain' du bâtiment Etait enchanté d'un si beau jeun' homme, Le capitain' du bâtiment Le fit appeler su' l' gaillard d'avant: «Tes beaux yeux, ton joli visage, Ta tournur' et ton joli corsage Me font toujours me rappeler Z'a une beauté que j'ai tant aimée, Me font toujours me rappeler Z'a une beauté que j'ai tant aimée.»

3. «Monsieur, vous vous moquez de moi, Vous me badinez, vous me faites rire, Monsieur, vous vous moquez de moi: Je suis embarqué au port de Lorient; Je suis né à la Martinique, Et même je suis enfant unique; Et c'est un navir' hollandais Qui m'a débarqué au port de Boulogne, Et c'est un navir' hollandais Qui m'a débarqué au port de Calais.)) 4. Ils ont ainsi vécu sept ans Sur le mêm' bateau sans se reconnaître, Ils ont ainsi vécu sept ans, Se sont reconnus au débarquement. - «Puisqu'enfin l'Amour nous rassemble, Nous allons nous marier ensemble; L'argent que nous avons gagné, Il nous servira dans notre ménage, L'argent que nous avons gagné, Il nous servira pour nous marier.)) 5. C'ti là qu'a fait cette chanson C'est l' nommé Camus, gabier de misaine, C'ti là qu'a fait cette chanson, C'est l' nommé Camus, gabier d'artimon, Matelots, faut carguer l'grand voile, Au cabestan, faut qu' tout l' mond' y soye, Et vir', et vire, vire donc, Sans ça t'auras rien dedans ta gamelle, Et vir', et vire, vire donc, Sans ça t'auras rien dedans ton bidon.

La chaloupe à l'eau Mélodie populaire

1. Mettez la chaloupe à l'eau [bis] Matelot tomba dans l'eau Refrain M'entendis-vous Et si toi ti moque de moi Moi ji mi moque de vous 2. Matelot cassa sa bras [bis] Chirurgien qui était là

(Refrain)

3. Li vouli qu'on li coupa [bis] Matelot li vouli pas

(Refrain) 4. A la foire il s'en alla [bis] Et c'est là qu'il y acheta

(Refrain)

Page 22: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

5. Une pipe et du tabac [bis] Et mon histoire finit là.

(Refrain)

Mercredi 14 mars 1984 (8-10 ans)

Il y a du brouhaha dans le potager par Jo Akepsimas

Refrain: IL Y A DU BROUHAHA DANS LE POTAGER, OHÉ IL y A DU BROUHAHA DANS LE POTAGER. 1. Les topinambours ont fait danser dans la cour Les rutabagas qui passaient par là. Tous les salsifis en ont perdu l'appétit Et les haricots sont tombés dans l'eau. Les radis noirs ont le cafard Les giroflées ont mal aux pieds. 2. Les pommes de terre ont avalé de travers Quelques doryphores qui dormaient dehors. Un gros potiron, l'œil en feu, le rouge au front, Disait au fraisier d'aller se coiffer. Les artichauts criaient tout haut Que les choux-fleurs n'ont pas de cœur! 3. Quelques cornichons dans un carré d'estragon Faisaient le gros dos devant les poireaux. Et les petits pois bombardaient du bout des doigts Un plan de laitue, qui n'en pouvait plus. Le romarin a du chagrin, Le basilic est plein de tics!

Paroles: Marie-Annick Rétif (Mannick) Musique: Jo Akepsimas

(Publié avec l'aimable autorisation des Editions musicales Suyapa, 27, rue de l'Hermitage, 95300 Pontoise.)

Discographie: chanson enregistrée sur le disque «La Danse des Prénoms», SM 30861, cassette SM K 57.

Sous réserve, pour des questions de minutage .. :

Il est 'un peu mon ami Paroles: Marie-Annick Rétif (Mannick) Musique: Jo Akepsimas

1. COMME UN GUIGNOL UN PEU PATAUD À QUATRE PATTES ET SANS CHAPEAU MATHURIN, MON CHIEN, FAIT LE FOU DANS LE JARDIN!

Refrain:

Il est un peu mon ami Et j'ai pris le temps de l'apprivoiser Jusqu'à la fin de sa vie Je n'ai pas le droit de l'abandonner 2.

Comme un pierrot tout en velours, Couleur de nuit, couleur du jour, Bamboula, mon chat, Caracole sur le toit! 3. Comme un jongleur au ventre rond, Qui mangerait tous ses ballons, Mon lapin Perlin Vient grignoter dans ma main! (Publié avec l'aimable autorisation des auteurs et des Editions musicales Suyapa, 27, rue de l'Hermitage, 95300 Pontoise.) Discographie: chanson enregistrée sur le disque «Jo Akepsimas chante pour les enfants», n° 2, SM 3011.13, cassette SM K 152

Emissions «A vous la chanson», avec Mannick ou Jo Akepsimas 1. Mannick: Lune. 2. Mannick: Une fleur m'a dit: c'est Noël

aujourd'hui. 3. Jo Akepsimas: Le cheval de bois et le petit élé­

phant. 4. Jo Akepsimas: Si tu pars en voyage et

M.E.R.C.I. 5. Jo Akepsimas: Le clown.

Ces émissions sont à disposition dans les centres cantonaux de documentation.

Recueil Mannick - Jo Akepsimas «50 chansons pour les e!ifants harmonisées à 2 et 3 voix égales par Jo Akepsimas ».

Jo Akepsimas nous offre aujourd'hui un recueil à voix éga­les dont l'intérêt est avant tout dans le répertoire proposé. Vgici 50 chansons de notre époque, qui ont «l'air du temps », que l'on chante ou entend chanter depuis des années, qui sont donc inscrites, ou s'inscrivent dans les mémoires et apparaissent avec une nouvelle parure, celle du chœur, celle des voix qui cherchent à être ensemble pour une expression collective dans la rigueur d'un art vocal plus affirmé. Elles chanteront ainsi dans un jour nouveau tant la différence est grande entre une chanson interprétée par un soliste, et la même chanson confiée au chœur. L'art choral est celui de l'intelligence équilibrée entre les voix qui se rencontrent, et les sensibilités de chacun qui se cherchenl dans la musique. Autour · d'une partition on construit du bonheur. Ce bouquet de chansons chorales est fait de fleurs de ce bonheur.

Marcel Corneloup

N. B. Disponible aux Editions Suyapa, 27, rue de l'Hermitage, 93500 Pontoise (France).

Opération « Histoires policières» Cherchez le coupable III (27 janvier 1984) Une troisième série d'épilogues imagi­nés par des élèves à l'enquête policière de Claude Depoisier. En bref, Anna et Lise, deux écolières curieuses, mènent l'enquête à propos du vol, au Musée municipal, du célè­bre tableau «Les Baignoires de Re­neuze». Inutile de préciser que cette aventure peut également faire l'objet des illus­trations les plus délirantes!

Concours d' ill ustr ations «Ecouter, lire, illustref), une dé­marche que la Radio éducative vous propose de mettre en pratique en vous mettant dans la peau d'un éditeur de «polars ». Il s'agit d' imaginer:

soit une couverture de livre

(Format A4) Techniques: libres

soit une affiche de promotion

(Format A3) Techniques: libres à envoyer jusqu'au 15 mars 1984, avec titre, collection et nom d'auteur. Un impératif: donner envie de lire le livre. Cela d'autant plus que les meil­leurs travaux illustreront la nouvelle collection de poche que les Editions Loisirs et Pédagogie lancent pour mettre en évidence les créations éma­nant des classes romandes et d'au­teurs en herbe. Apprendre à regarder, c'est apprendre à communiquer. Alors, lancez-vous dans l'aventure des illustrations poli­cières.

Délai d'envoi des travaux: 15 mars 1984 Adresse: Radio éducative Concours d'illustrations Maison de la Radio 1010 L ausanne.

Editeur responsable: Radio-Télévision éducative romande Sous-commission de production Décembre 1983

Conception graphiq~e et illustrations : Phil ippe Aquoise, Lausanne

et «Ma première chanson» Dans la même perspective, par l'en­tremise de la Radio éducative et de l'opération «Bleu de Gênes», les en­fants de Suisse romande avaient l'an dernier, participé à un concours inter­national du même genre, dont les chansons primées seront également diffusées au cours de ces deux émis­sions. Plusieurs milliers de textes en prove­nance de France, de Belgique, du Québec et de Suisse ont fait l'objet d'une présélection par un jury de spé­cialistes internationaux de la pédago­gie, de la chanson et des médias. Les 50 textes retenus ont été présentés à des compositeurs-interprètes de lan­gue française. Chaque artiste a choisi un texte selon son cœur. V ous aurez donc, dans ces émissions, l'occasion d'entendre les plus grandes vedettes de la chanson française:

- entre autres Charlebois, Henri Dès, Roland Magdane, Ricet Barrier qui chantent ou disent des textes suisses.

N. B. Les textes peuvent être obtenus à la Radio; les cassettes du 29 juin et du 1er juillet 1983, ainsi que celles des 14 et 16 septembre 1983, sont à dis­position dans les Centres cantonaux.,

Concours «A vous la chanson» ( rr et 3 février 1984)

Renouveler le ré­pertoire des chansons enfan­tines grâce aux enfants, tel était l'ob­jectif de ce concours lancé par la Radio éducative, parallèlement à 1'« Etoile d'or 84». Cette incitation à l'écriture a permis aux élèves de 6 à 15 ans de composer des textes, harmonisés ensuite par des musiciens de chez nous. A vec la complicité des auteurs et des . compositeurs qui avaient donné leur accord, sont nées ainsi des chansons aux thèmes divers qui, nous l'espé­rons, entreront dans le répertoire en­fantin grâce aux jeunes.

Actualité La montée du fascisme (JO février 1984) Place de la Concorde, Paris. 6 février 1934. Manifestation monstre organi­sée par l'Action française de M. Maur­ras et divers groupes d'extrême droite. Elle réunit plus simplement tous les mécontents de France. Le prétexte: la mise à pied du préfet de Paris, Chiappe, dilns les relents de scandale de ce que l'on a appelé «l'affaire Sta­visky». Cinquante ans après, Damien Rudin, à partir du descriptif de cet événe­ment, évoquera l'ambiance politique française et européenne de l'époque et en analysera divers aspects caracté­ristiques:

crise économique, - antiparlementarisme, - aspiration à de nouvelles valeurs qui conduiront l'Europe à la guerre.

Initiation musicale L'oreille en colimaçon (22 février 1984) Dessiner la musique, l'attraper, la mé-

Page 23: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

langer à l' air, voilà ce que vous pro­pose Picasson, ce petit personnage sautillant de 1'« Oreille en colimaçon» qui , avec son crayon sonore, dessine la musique dans le silence. A traits courts, longs, hauts ou bas, et parfois rigolos, Picasson, de son bras en mouvement, vous invite à «écou­ter» un dessin et à danser comme si la musique était dans l'espace.

Radiographie « L'animateur de radio a-t-il une âme?» (2 mars 1984) La radio, à l'instar des autres médias, transforme le réel en fonction des agents de la communication qu 'elle utilise. L'animateur de radio est un des personnages clés qui mérite d'être débusqué.

Il s'agit, dans cette émission, de faire prendre conscience à l'auditeur, en l'occurrence l'enfant, des trucs, des astuces de métier, des styles et autres contraintes qui conditionnent «le na­turel» de l'animateur.

A partir des bruits de la vie quoti­dienne, Gilbert Brodard et Marie-José Broggi situeront les lieux, les ambian­ces de réception de l'émission mati­nale animée par Jean-Charles Simon entre 6 et 9 heures. Passant à l'univers sonore des petites cuillères, des brossages de dents et des rasoirs électriques au studio d'émis­sion, nous humerons l'atmosphère dans laquelle officient Maître Simon et son compère le professeur Gnasso. Jean-Charles précisera son rôle entre 6 et 9, ce qu'il connaît du public et ce qu'il croit que l'auditeur attend de lui. Pour leur part, dans une série de cour­tes interviews, les auditeurs précise­ront ce qu'ils attendent d'un anima­teur et comment et pourquoi ils écou­tent la radio le matin.

Pédagogiquement, l'émission sera conçue de manière à pouvoir compa­rer le ton, le style, la manière, des ani­mateurs à diverses époques, cela au moyen des archives de la radio. On pourra alors jouer à imiter en classe des animateurs-présentateurs type «Salut les copains» , Radio Boum­boum, Radio culture ou Radio Lon­dres comme nous le suggérera Jean­Charles Simon par divers exemples.

Actualité Un test révélateur: Les réactions du public en cas d'acci­dent. ..

(16 mars 1984) Ce document diffusé l'automne passé dans l'émission magazine «Samedi­reportage» nous interpelle à des titres aussi divers que celui de piéton, pas­sant ou usager de n'importe quel moyen de locomotion, mais plus en­core à celui d'homme, de femme d'être humain. '

Georges Glatz, à son habitude, est pédagogue autant que journaliste. A partir de deux cas concrets simulés -un homme s'écroule en pleine rue, un scootériste gît en rase campagne - et en collaboration avec la gendarmerie vaudoise, il montre, sans prendre parti, de cômportements, réactions, faux-fuyants, élans généreux. Rien que de l'humain .. . Il nous interroge par l'entremise de ses interviews. Ses interlocuteurs? -Cela aurait pu être moi, cela aurait pu être vous. Un document détonnant pour une leçon de vie!

Chemin faisant Un pays, 26 capitales: Stans et Sarnen (23 mars 1984) De son périple en Suisse centrale, Gil­bert Jolliet nous rapporte un kaléido-

scope d'images, de couleurs, de sono­rités, d'interviews dont émerge une approche inédite des chefs-lieux des demi-cantons de Nidwald et d'Ob­wald. Rappelons que cette série, commen­cée par Schwytz le 30 septembre, se poursuivra, par région, au gré des pé­régrinations du journaliste.

Voyage en Suisse centrale (J 7 février et 6 avril 1984) Cette série de six émissions, où l'on a appris , le 14 octobre 1983, l'origine du mot «Suisse», celle du drapeau helvétique, où l'on a évoqué, le 25 no­vembre 1983, divers aspects de l'archi­tecture traditionnelle, la légende de

saint Nicolas et la pratique de la pêche et de la chasse dans notre pays, se poursuit. Avec Gil bert Jolliet, nous marche­rons, le 17 février, sur les traces de Tell, au gré des musées, des statues dédiés au héros à l' arbalète.

Sans entrer dans une querelle d'histo­rien, nous essaierons, par le biais de la réalité tangible des manifestations et des monuments, de donner aux jeunes auditeurs les moyens de se faire une opinion entre légende et faits histori­ques . . Et le 6 avril, un autre aspect de la Suisse centrale: l'important nœud des communications qui l' innervent du nord au sud. Ce pays de cois, de montagnes, de fo­rêts, essentiellement voué à l'agricul­ture, jadis déjà lieu de passage des marchands, est-il entamé par le tou­risme? En quoi a-t-il changé? Autant de questions auxquelles Gil­bert Jolliet répondra avec la complicité des gens du pays.

Environnement A la découverte

des sons : « La journée de Victor»

(28 mars 1984)

Un grand nombre d'enseignants se plaignent en disant: « Les enfants n'écoutent plus.» A notre époque, l'enfant vit dans un climat d'excita­tion; il vit au milieu de bruits p~rmi lesquels il lui est impossible de faire un choix; tout lui est provocation: bruits de la rue, fond sonore dans le cercle familial, musique tonitruante des orchestres, fond sonore entretenu à l'école par le grand nombre d'en­fants dans des locaux non insonorisés et aussi par le «bain de paroles» dans lequel le fait vivre l'enseignant. Les enfants sont noyés dans un flot de paroles; ils n'écoutent plus et, fait plus grave, « ce flot de langage, ils ne le comprennent pas» ils prennent l'ha­bitude de ne pas comprendre, se cou­pant ainsi involontairement de toute comm unication. Il apparaît donc nécessaire d'aider les enfants à faire un choix et de solli­citer, de leur part, une attention audi­tive plus sûre. Par le jeu et la fiction, dans l'itinéraire de la journée d'un enfant, Victor, nous entrerons dans l'univers des sons pour apprendre à écouter et à mieux entendre.

Page 24: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

Janvier LilI/di 16 et mardi 17 TV -Scopie: « les radios libres ». Les nou­velles radios pour l'auditoire jeune : comment fonctionnent-elles? Avec qui ? + Présentation des émissions -TV ·Scopie. Mardi 24 Documentaire: «( Balade à travers la musique populaire »: les idiophones (3). A la suite des diffusions de l' année passee, première partie de la troisième émission. LilI/di 30 et mardi 31 . Tclac tua lité : «l'événement du mois ». Un theme choisi en fonction de l'actualité. + Présentation des émissions Telactualité et un film dc (c La course âutour de chez soi 83)),

Janvier M = Mercredi (6- 10 an s, 9 h. 30, RSR Il) V = Vendredi (10-13 ans, 9 h. 30, RSR Il) .

MI [ Folk[ore, rondes et comptines Mini·zoo avec Sophie Makhno

V 13 A la découverte ... des cadeaux M 18 Environnement

Après l'odorat , l'ouïe, apprecions le goût

V 20 Anthologie l a Saga du rock: les années 70 Il

M 25 Conte inachevé Delai d'envoi : 17fèvrier 1984

V 27 Opération «Histoires policières» «Cherchez le coupable » + nouveaux épilogues inventes parles élèves

Portes ouvertes sur l'école Lundi 10 h. - 10 h. 30 et 19 h. 30 -20 h. RSR II

9 Les jeux électroniques, un bien, un mal?

16 J'apprends à lire à mon bébé 23 Le sport de compétition et l'école 30 Ecole et orientation

professionnelle

Février Mardi 7: (Pas d'élllission en raison des Jeux olympiques) LilI/di 13 et mardi 14 TV-Scopie : «Quelle presse pour Icsjeunes? ». Qui conçoit et selon quels critères ces Ill agazi­nes trop bien adaptés aux Illythesdel 'adoles­eence ? + Un film de «La course autour de chez soi 83 ». Mardi 21 Document: Une émission des archives de la RTSR choisie en fonction de « L'événement du Illois » des 30et 31 janvier. LUI/di 27 et mardi 28 Telac tualité : «L'événement du mois». Un themechoisi en fonction de l'actualité. + Un film de «La course autour de chez soi 83 ».

Mars Mardi 6 Document : Une émission des archives de la RTSR choisie en fo nction de « L'événement du mois)) des27et 28 fcvrier.

LUI/di 12 et mardi 13 TV-Sco pie: « Anatomie d'un rait divers». Du faità saprèsentationàla ( .un c)) d'un quotidien, quelle objectivité? + Un fil m de " La course autour de chez soi 83». Mardi 20 Documentaire: «Balade à travers la musique populaire »: les idiophones (3). Deuxiéme par· tie de la troisièmeemission. Lundi 26 et mardi 27 Telactualité: «l'événement du mois ». Un thème choisi en fonction de l'actu alité. + Un film de «La course autour de chez soi 83».

Diffusions : lundi de 17 h. 15 à 17 h . 45 ; mardi de 14 h. 15 à 14 h. 45 (ou 15 heures).

Telévision Educative

Radio Educative Février MI" Concours « A vous la chanson»

Retours + ( Ma première chanson ) V 3 Concours« A vous la chanson»

Retours + cc Ma première chanson »

M 8 L'information à travers une histoire Etreenfant, avoir faim ...

V [0 Actualité La montée du fascisme

M 15 A vous la chanson «Au pays magique du bon roi Pan­pan ... avec Patouf-Balou, Caracole et Fifi -Ia-Grenouille

V 17 Evénements d'hier et d'aujourd'hui Voyage en Suisse centrale III Sur les traces de Guill aume Tell

M 22 Initiation musicale L'oreillé en colimaçon

V 24 A vous la chanson «Chantons pour passer le temps» par Jacques Yvart

M 29 Environnement «Les surprises de l'ê tang))

Portes ouvertes sur l'école 6 Quelle image les parents ont-ils

de l'école? 13 Laboratoires de langues à l'école 20 La désertion des bibliothèques

scolaires? 27 Sujet d'actualité ou les cours à

optionrcvelateurs d'aptitudes?

Mars V 2 Radiographie

«Regard sur le métier d'animateur radio» avec Jean-Charles Simon

M 7 -COlite inachevé EpÙogues des enfants

V 9 Anthologie L. Sagadu rock: les annees 70[[[

M 14 A vous la chanson ,dl y a du brouhaha dans le potager » parJoAkepsimas

V 16 Actualité Les réactions du public en cas d'acci· dent

M 21 Initiation à la poésie V 23 Chemin faisant

Un pays, 26 capitales: Stans et Sarnen M 28 Environnement

A la découverte des sons : La journée de Victor

V 30 Initiation musicale La comédie musical~ américaine

Portes ouvertes sur l'école 5 Quelle histoire?

12 L'école gratuite est-elle vraiment gratuite?

19 Conjoncture économique . et budgets scolaires 26 Ecole, progrès et résistance

aux changements

Avril Mardi 3

~~~~~I~~~~i:e ~,~'~o~~;~~:,o~e d<~~ ,~~~~i;-~Se~t· d~ mOls» des 26et2 7 mars. LUI/di 9 et mardi 10

!i3~~~~,~d~~~~:~é:~r~ei~~~~»d ';~i~:~~~ Pour plus de précision sur les titres et les contenus des émissions, se référer aux programmes radio et TV publiés dans les quotidiens et hebdomadaires.

Avril M 4 Conte avec suggestions

d'activités «Grain d'aile» de Paul Eluard

V 6 Evénements d'hier et d'aujourd'hui Voyage en Suisse centrale IV . Image d'un pays : topographie et vOies de communications

M II Folklore, rondes et comptines V 13 Initiation àla poésie chantée

d'aujourd'hui

Portes ouvertes sur l'école 2 La 10' année scolaire

«obligatoire» 9 Les leçons particulières

Rencontre DIP - SPVal

Rien n'est plus préjudiciable à la bonne résolution des problèmes posés par l'école que l'incompréhension ou l'animosité régnant entre les partenaires qui en assument les principales responsabi­lités. C'est avec cette saine évidence en point de mire qu'œu­vrent de concert les responsables du DIP et les enseignants regroupés au sein de la SPVal.

Le 15 décembre dernier, le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales et le comité de la SPVal se rencontraient à Sion, sous la présidence de M. Pannatier, afin de partager quelques réflexions communes et afin, surtout, de chercher ensemble des voies d'efficacité et d'harmonie.

Assurance du personnel enseignant

Le premier point d'importance à l'ordre du jour traitait de l'as­surance du personnel ensei­gnant dans le cadre de la «Loi sur l'assurance accidents (LAA) », dont les dispositions nouvelles entrent en vigueur au 1 er janvier de cette année.

En ce qui concerne la couver­ture des accidents profession­nels, il y a identité de vue entre la législation nouvelle et ce qui était admis jusqu'à aujourd'hui, à savoir: les communes assu­rent le personnel enseignant contre les accidents profes­sionnels et les primes sont à leur charge.

Pour ce qui a trait aux acci­dents non-professionnels, la si­tuation est moins claire ou moins susceptible de donner immédiate satisfaction à tous, car certains points d'applica­tion demeurent encore contro­versés en leurs modalités. La prise en charge partielle des primes par les communes ou les associations de communes pose quelques problèmes ad­ministratifs et humains. Il sem­ble, par exemple, que certai-

nes communes aient déjà as­suré leur personnel enseignant en supportant la totalité des primes. D'autres ne sauraient l'envisager.

Ainsi, sur le plan pratique, comment ne pas imaginer que la part de prime prise en char­ge par l'employeur risque de varier d'une commune à l'au­tre? Quel sera le travail possi­ble des communes si les pri­mes sont calculées en % des salaires et qu'elles ne dispo­sent pas des éléments néces­saires à leur établissement comptable? Et si l'employeur paie les primes, acceptera-t-il que l'Etat récupère l'indemnité journalière?

Ces questions, et bien d'autres encore, poussent à penser que les communes gagneraient à s'inspirer du même principe de répartition que l'Etat pour les fonctionnaires: 1/3 à la charge de l'assuré et 2/3 à la charge de l'employeur.

La session de janvier du Grand Conseil aura probablement à en débattre encore, aussi faut-il s'attendre à une informa­tion officielle en la matière pour le début de l'année. La SPVal a

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Page 25: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

eu l'occasion, au cours de la séance, de rappeler son atta­chement à ce que tout le mon­de soit traité sur pied d'égalité et que l'on évite les disparités entre les communes .

Les représentants du DIP, quoique respectueux de l'auto­nomie communale, ont pris bonne note des interventions faites sur ce théme.

Aménagement des programmes

De tous côtés des voix s'élé­vent pour demander une plus grande précision dans les ob­jectifs pédagogiques et une clarification de ce qui est es­sentiel dans les apprentissa­ges.

En réponse à ces requêtes et à ces inquiétudes, la Conférence des chefs de département de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CDIP/SR + TI) , a décidé le 17 novembre 1983, ce qui suit :

«Une démarche visant à préci­ser les notions essentielles à acquérir et les aptitudes à dé­velopper chez les élèves doit être entreprise en Suisse ro­mande comme dans les can­tons, et cela sur la base du plan d'études CIRCE.

»Les organes romands, à tra­vers la concertation, en parti­culier entre la CS 1 et la SPR, chercheront et proposeront dès que possible, à la CDIP / SR + TI la procèdure la plus adéquate d'ajustement et d'aménagement en la matière,

sans affaiblir ou diminuer les exigences des programmes.

» ... Sous l'autorité de la CS 1, mandat est donné à l'IRDP d'élaborer un projet de propo­sitions. Cette étude se fera en deux ètapes, l'une d'élabora­tion, l'autre d'observation ... »

L'objectif principal de cette étude attendue est de définir quelles sont les acquisitions essentielles dans les program­mes de toutes les disciplines pour assurer un passage har­monieux d'un degré à l'autre et définir également à quel mo­ment il convient de situer la maîtrise des principaux savoirs et savoir-faire.

Pour ce faire, il sera désigné un groupe d'étude romand , composé de 17 ou 18 mem­bres (7 délégués désignés par les départements, 7 désignés par la SPR, 1 ou 2 désignés par le CARESP, 1 représentant de l'IRDP et 1 représentant de SIPRI) et un groupe de référen­ce cantonal qui comptera pro­bablement en son sein les res­ponsables de branches à l'échelle du canton ainsi que des enseignants délégués par la SPVal.

Dans tous les milieux intéres­sés, on souhaite que ce travail prenne forme rapidement, aus­si convient-il de se féliciter pour la diligence mise à faire aboutir ce projet. Dès le début février, en effet, ce travail pour­ra entrer en phase de concréti­sation; il devra être achevé en 1989.

Enseignement de la langue allemande comité cantonal Le rapport relatif à l'enseigne_ ment de la langue allemande occasion d'un examen de con~

science et d'une réflexion bien- 1 Rapport de la pre' SI 'den te venue , a été examiné avec beaucoup d'attention par les responsables de la langue" (Sembrancher, le 12 novembre 1983) ainsi que par les inspecteurs Les questions soulevées méri~ tant un prolongement et une analyse plus détaillée encore ' il a été décidé de créer un~ commission mixte DIP - SPVal dans laquelle les deux parte~ naires seraient équitablement représentés.

Les commentaires suscités par ce rapport ont été l'occa­sion pour M. Pannatier de resi­tuer historiquement l'introduc­tion de l'allemand dans son contexte (intervention au Grand Conseil en 1972), de replacer l'aspect pédagogique dans son horizon romand et de resouligner à quel point, en cette matière, comme en d'au­tres, les contacts avec le cycle d'orientation devraient être étroits et fructueux.

Ce type de séance où des par­tenaires mettent en commun leurs visées, disent leurs exi­gences et se font un devoir d'être à l'écoute de l'autre, me semblent d'un grand profit pour l'école, sa gestion, sa mission. L'Ecole valaisanne s'efforcera de vous donner un bref compte-rendu des deux prochaines, prévues pour le 13 avril et pour le 12 janvier.

Jean-François Lovey

Monsieur le conseiller d 'Etat, Monsieur le chef de service de l'enseignement primaire, Monsieur le président de la commune de Sembrancher, Madame la présidente de l'assemblée, Mesdames, Messieurs les invités, Mesdames, Messieurs les délégués, Chers collègues,

C'est au nom du CC que je vous adresse ces quelques mots et ces quelques com­mentaires du rapport d'activité SPVal 1982 - 1983.

Ce rapport ayant été discuté dans chaque assemblée de districts, j'essaierai d'être brè­ve tout en précisant quelques points. Tout d'abord, vous avez toutes et tous lu les noms et adresses et numéro de télé­phone des membres du comi­té. Si cette liste a été publiée, ce n'est pas par ostentation mais pour permettre à tous les collègues de nous atteindre fa­cilement s'ils ont un problème.

Je crois aussi utile de préciser comment travaille votre comité cantonal. Première remarque : le comité assure de façon col­légiale la marche de la SPVal ce qui ne veut pas dire que les avis ne diffèrent pas, mais nous arrivons toujours à un consensus et c 'est extrême­ment rare qu'un vote doive in­tervenir pour trancher deux po­sitions ... Le CC se réunit à peu près tous les quinze jours de 18 h à 22 h. Bien entendu nos discussions fondamentales sont préparées par des études préalables confiées soit à la

CP ou à la CIM ou à un petit groupe au sein du comité, soit à la présidente soit encore par des rapports qui nous viennent de Romandie (SPR - IROP -etc.).

En ce qui concerne la commis­sion «Petite Enfance », j'ai le plaisir de vous annoncer que les souhaits émis par la com­mission PE. ont été pris en compte et acceptés par le OIP La commission PE. devient une commission du OIP ce qui facilite le travail de ces collè­gues (décharges - indemnités).

Enquête sur le français

Cette enquête que la SPVal a organisée par le canal des dis­tricts a été faite dans le seul but de donner la parole aux enseignants car le CC a été assailli de tellement d'avis dif­férents que la seule façon de savoir ce que les enseignants avaient à dire c'était de le leur demander.

Nous vous avons fait part des principales remarques. Si cer­tains d'entre vous souhaitent recevoir les chiffres de détail de cette enquête, ils peuvent s'adresser au CC.

L'introduction du français re­nouvelé est une opération déli­cate sur laquelle nous devons tous nous pencher - deman­der un temps de réflexion. Bien sûr, nous ne sommes pas des philosophes ni des linguistes mais nous sommes des prati­ciens, nous savons ce qu'est une classe et je crois qu'à ce niveau bien des spécialistes devraient écouter plus les re­marques des enseignants.

Certes, le clivage entre le spé­cialiste et le praticien ne date pas d 'aujourd'hui. Je ne résiste pas à l'envie de vous lire les lignes suivantes.'

Entre théorie et pratique : un langage à trouver

On peut se demander pour­quoi la pédagogie constitue le lieu où se marque avec le plus d'insistance ce clivage. Tout se passe comme si l'enseignant ne pouvait se reconnaître dans les fondements qui l'habitent , comme si la théorie ne pouvait s'édifier que sur la négation de l'expérience et de la technique du praticien.

Dès lors, rien ne devient plus suspect aux yeux du théoricien que la revendication du prati­cien, qui veut voir apparaître dans la parole du théoricien les traces de cette pratique particulière qu'est l'enseigne­ment; a fortiori, bien sûr, rien ne devient plus suspect aux yeux du praticien que cette in­gérence trop uniforme ou trop distancée de la «théorie du théoricien» dans la quotidien­neté éducative!

Bulletin de l'Educateur 1912.

Il n'est pas dans mon intention de minimiser l 'action des spé­cialistes. Face à l'évolution des programmes des diverses dis­ciplines (math., env. , français, etc.) il a bien fallu avoir recours aux animateurs, seulement voi­là, certaines lacunes sont ap­parues, telle méthodologie a été presque érigée en dogme, certains moyens d'enseigne­ment quand ils étaient mis à disposition étaient peu prati­ques, voire inadéquats. Au dé­but, les enseignants ont été ébranlés mais n 'ont rien osé dire ou presque, avec les an­nées, ils ont pris du recul, ils souhaitent être mieux associés à l'élaboration, à la mise en place et surtout à l'évaluation des nouvelles méthodes.

J'emprunte au président de la SPR la conclusion de ce chapi­tre et avec lui, je pense que la

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Page 26: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

vérité est dans la classe, que les dimensions de notre pro­fession sont riches de promes­ses si nous savons rester atta­chés à certaines valeurs qui ont pour nom: autonomie, cu­riosité, lucidité, équilibre et responsabilité.

En ce qui concerne l'environ­nement, la SPVal souhaite une banque de tests mis à la dispo­sition des enseignants. Ces tests doivent être disponibles quand un enseignant le sou­haite et ceci tout au long de l'année, soit pour vérifier les connaissances de ses élèves, soit pour se rassurer quant à la qualité de son enseignement. Ces tests ne doivent en aucun cas devenir des examens de promotion.

Loi scolaire: je vous propose de ne pas traiter maintenant ce chapitre puisque Monsieur le président du DIP vous la pré­sentera tout à l'heure. Je pense qu'il vous donnera aussi des indications quant à /'informa­tion qui paraÎtra dans la presse. Nous reviendrons pour les questions après le discours de Monsieur Comby.

Mi-temps: un arrêté a été déci­dé par le Conseil d'Etat et pu­bliè dans nos journaux corpo­ratifs, je n y reviens donc pas.

Restructuration: je remercie toutes et tous les collègues des districts qui se sont ren­dus compte du travail que re-

présente la gestion d'une as­sociation telle que la nôtre. Je crois même que les assem­blées de districts ont été plus généreuses encore et qu'elles proposent des décharges pour leurs présidents de districts. Je vous demanderai après la discussion du rapport d 'activité de voter spécialement sur le principe de la décharge des présidents de districts. J'ajoute que le CC se rallie tout à fait à vous à cette proposition.

SPR: je n'ouvrirai pas ce cha­pitre puisque nous avons le privilège d'avoir parmi nous le président de la SPR Monsieur Jean-Jacques Maspéro. Je pense que vous lui poserez toutes vos questions concer­nant la SPR et plus particuliè­rement le déroulement du congrès. Je le remercie pour la compétence et l'élégance avec laquelle il préside les desti­nées de la SPR.

FMEF: nous avons l'honneur d'avoir parmi nous Monsieur Revaz, président de la FMEF et Monsieur Erasme Pitteloud, secrétaire permanent qui vous entretiendront des actions me­nées et des problèmes qui n'ont pas manqué à notre fédé­ration durant l'année écoulée. Il me reste à remercier nos autorités pour leur collabora­tion et je veux exprimer mes vifs sentiments de reconnais­sance à l 'égard des membres du CC, de la secrétaire, des

commissions permanentes qUi tous grâce à leur travail assu_ rent la bonne marche de notre

1 association. J'associe à ces \ remerciements les présidents de districts, leur comité ainsi que tous les collègues qui s'in­téressent et œuvrent à la SPVal.

A vant d'ouvrir la discussion permettez-moi de vous fair~ part d'un vœu d'un appel du ' CC.

Les changements dans le do­maine scolaire qui caractéri­sent notre époque augmentent considérablement la diversité des situations auxquelles cha­que enseignant est confronté. Cette évolution accélérée pro­voque chez des collègues un désarroi qui se traduit par un repli sur soi et par un désinté­rêt, un désengagement des as­sociations professionnelles.

Alors que plus que jamais les organisations professionnelles ont besoin d 'adhérents dyna­miques qui expriment leurs opinions, qui analysent les si­tuations et font part à leurs associations de leur point de vue. La vitalité des sections de districts et de la SPVal dépend de l'engagement et de la pré­sence active de ces membres. Aussi utilisez les canaux mis à votre disposition par vos asso­ciations. Chers collègues, en­gagez-vous et serrons-nous les coudes. Je vous remercie.

,

Cours de natation

Tous les enseignants: les instituteurs, les professeurs de l'ensei­gnement secondaire du premier et du deuxième degré, les maîtres d'éducation physique, sont invités à participer à un cours de natation ayant comme thème le «DAUPHIN» et qui aura lieu à la nouvelle piscine municipale de Saint-Maurice le samedi 18 février 1984 de 14 h à 17 h.

Le but de ce cours est d'améliorer votre technique personnelle et de vous donner des indications méthodologiques qui vous aideront dans la pratique de votre profession. Les meilleurs films que possède la cinémathèque de Macolin vous seront présentés en complément. Les cours pratiques seront dirigés par des instructeurs suisses de natation.

Laissez-vous tenter et renvoyez votre inscription à temps. Encouragez aussi vos collégues à participer.

TALON-RÉPONSE

Cours de natation pour les enseignants, Saint-Maurice

à envoyer à : Nicolas Métrailler Aéroport 13 1950 SION

jusqu 'au vendredi 10 février 1984.

Nom:

Prénom:

Adresse: .. ...

Téléphone:

Page 27: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

Tournoi de hockey sur glace

L'AEPSVR organise à nouveau cette année un tournoi de hockey sur glace pour les enseignants.

Chaque centre scolaire ou groupe sportif est invité à y participer.

Date

Lieu

Horaire

samedi 25 février 1984.

patinoire de Martigny.

de 14 heures jusqu'à la fermeture de la pati­noire.

Nombre de joueurs

Equipement

Mode de jeu

Arbitrage

Prix

5 joueurs de champ et un gardien au minimum.

le plus complet possible, mais au minimum: casque, coudières, jambières, gants, canne.

à déterminer selon le nombre d'èquipes, mais en principe les matches ont une durée fixe 1

(temps non effectif).

assuré par les organisateurs, selon les règles officielles.

challenge à l'occasion du 50e anniversaire de l'AEPSVR (attribution définitive à l'équipe qui le gagnera 3 fois en cinq ans).

Information complémentaire

Inscription (027) 2327 56 / (021) 2329 12.

jusqu'au vendredi 17 février 1984 à l'aide du talon-réponse après avoir versé la somme d~ Fr. 20.- au CCP 19 - 838 AEPSVR - Sion. Indi­quer au dos du coupon: Tournoi de hockey sur glace.

tee e e e fi _ TALON-RÉPONSE e e e fi e

Tournoi de hockey sur glace

du samedi 25 février 1984 à envoyer à: Nicolas Métrailler

Aéroport 13 1950 SION

Délai: vendredi 17 février 1984 (joindre le récépissé du bulletin de versement).

Nom de l'équipe: ... ...... ... .... .

Responsable de l'équipe

Nom:

Prénom:

Adresse:

Téléphone: ... .. ... ..................... ............ .................................. ............. .

Page 28: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

Section ACM / SPVal

Programme d'activités

Décembre

Possibilité d'assister à la pose des vitraux conçus par le peintre Decarli et réalisés par Michel Eltschinger, maître-verrier, pour l'église de Champsec. Explications et commentaires par les deux artistes.

Janvier

Cours de patchwork Etude des techniques de base permettant de créer ' coussin, panneau, etc ...

Centre scolaire du Sacré-Cœur, Sion, les mardis 10, 17, 24, 31 janvier, 7, 14, 21 et 28 février de 17 h 30 à 19 h 30. Professeur: Madame Ruth Jacques.

13 janvier Découverte du cheminement de Christine Aymon à travers ses tissages, broderies, peintures, dessins et photographies expo­sées au Foyer de la Fondation Gianadda. Visite commentée par l'artiste.

Mars

Vacances de Carnaval (une journée) Visites de l'atelier du maîtrë-verrier Michel Eltschinger à Villars­sur-Glâne et du Musée du vitrail à Romont.

Cours d'arrangements floraux à l'école d'art floral à Martigny, les mardis 13, 20, 27 mars et 3 avril de 19 h 15 à 21 h 15. Professeur: Jean-Marie Leemann.

Avril

Exposition organisée par la Section ACM/SPVal en collaboration avec l'ODIS. Thème: «Transformer».

Comment stimuler la créativité? Conférence avec diapositives par Marcel Rutti. Un mercredi après-midi à Sion.

Mai

Cours sur le cuir Six soirées, à Sion. Professeur: Etienne Moret.

Juin

Visite commentée de l'exposition Rodin à la Fondation Gianadda.

Tous les enseignants sont les bienvenus. Renseignements au (026) 2 34 23 ou (027) 86 32 47.

Nouvelles acquisitions 0018

Ouvrages de pédagogie et de psychologie

- PANCHAUD, Georges. - Ces impossibles réformes scolaires. Lausanne, Editions Réalités sociales, 1983, 334 p.

- MEYLAN, Jean-Pierre. - Evaluation d'innovations dans l'école primaire. Genève, Paul Haupt, 1983.

- REHBEN, Hélène. - De l'oral à l'apprentissage de la lecture. Paris , Hachette, 1983, 157 p. (Classique).

- SKRZYPCZAK, Jean-François, BURLET, Roland. - 1 à 3 ans. Vers une personnalité autonome. Lyon, Chronique sociale, 1983, 56 p. (Eveil).

- PANTILLON, Claude. - Changer l'éducation. La thématique du changement dans le cadre de l'éducation permanente. Lau­sanne, Age de l'homme, 1983, 146 p.

- BRONCKART, Jean-Paul, KAIL, Michèle, NOIZET, Georges. -Psycholinguistique de l'enfant. Recherches sur l'acquisition du langage. Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1983, 292 p. (Actualités pédagogiques et psychologiques).

- FITOURI, Chadly. - Biculturalisme, bilinguisme et éducation. Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1983, 300 p. (Actualités pédagogiques et psychologiques).

- MAGER, R.F. - Pour éveiller le désir d'apprendre. Paris, Bordas, 1978, 108 p.

- BESSE, Jean-Marie et FERRERO, Marc. - L'enfant et ses complexes. L 'œdipe, la castration, /'infériorité, les différences, la rivalité ... Bruxelles, Pierre Mardaga, 1983, 210 p. (Psycholo­gie et sciences humaines).

- Le l:Jandicapé face aux loisirs. Journée d'étude du 7 mai 1983 organisée par le c9mité de l'ASA.

Poèmes et contes

- CHARPENTREAU, Jacques. - L'almanach de la poésie. Paris, Editions ouvriéres, 1983, 238 p. (Petite enfance heureuse).

- CHARPENTREAU, Jacques. - Mon premier livre de poème. Paris, Editions ouvrières, 1983, 176 p. (Petite enfance heureu­se).

- Présence du merveilleux: poèmes, contes, mythes et légen­des. Portrait et inédits d'Yves Martin. Poésie, N0 108, 109, 1983, 160 p.

- GEUS, Robert. - En faisant des galipoètes. Paris, Magnard, 1983, 96 p. (Anthologie de poche 2001).

- GEUS, Robert. - Poèmes à tu et à toi. Paris, Magnard, 1983, 96 p. (Anthologie de poche 2001).

- BOUDET, Alain . - Mots de saison. Paris, Magnard, 1983, 47 p. (Anthologie de poche 2001).

- Mon grand livre de Noël. Paris, Deux coqs d'or, 1982, 168 p. - Il était une fois 1 et 2. - Contes de Grimm, Andersen,

Perrault... , Paris , Grasset, 1983, 10 vol. (Collection Monsieur Chat).

Page 29: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

Art

- DEBECKER, Micheline et Luc. -II y a 40000 ans, la naissance de l'art. Pougnadoresse, Groupement pour la recherche l'étude et la diffusion de l'art pariétal, 16 p. '

- Richesse des musées suisses. Lausanne, Editions 24 Heu~ res, 1981, 335 p. LUTHY, Hans A., HEUSSER, Habs-J6rg. - L'art en Suisse 1890-1980. Lausanne, Payot, 1983, 295 p.

Géographie

- DAVENPOT, William Wyatt. - Athènes. Amsterdam, Time-Life 1982, 200 p. (Les grandes cités). '

- TREICHLER, Hans Peter, STARCK, Georg. - Le Danube Lausanne, Editions Mondo, 1983, 160 p. .

Histoire

- PICHARD, Alain. - Vingt Suisses à découvrir; portrait des cantons alémaniques, des Grisons et du Tessin. Lausanne Editions 24 Heures, 1975, 253 p. '

- BENZ, Gérard. - Le percement du Simplon: 50 ans de négociations en faveur de l'Europe. Genève, Georg, 1983, 343 p. (Contact). BORY, Jean-René. - L'histoire suisse en bandes dessinées. De la Confédération des dix-neuf cantons à nos jours. Neu­châtel, Delachaux et Niestlé, 1983, 48 p. in-quarto.

- BROSSE, Jacques. - Les tours du monde des explorateurs. Les grands voyages maritimes, 1764-1843. Paris, Bordas, 1983, 230 p.

- L'ordinateur. Utilisation dans la vie quotidienne. Paris, Editions de la Nouvelle Librairie, 1983, 64 p. (Encyclopédie intégrale de la vie pratique).

- BELLANGER, Gérard. - Le cinéma dans la classe. Données pratiques pour la création collective et l'analyse du langage cinématographique. Tournai, Casterman, 1977, 188 p. (Enfan­ce, éducation, enseignement).

Cassette vidéo histoire

CVh L'histoire en question: Pompéi

Activités humaines

74

CV st 11 Téléscope: Japon, la course au bout du siècle. Le Japon des robots.

Diapositives géographie

G 39 Formation et types d'avalanches G 40 Moyens de protection, d'étude et de secours

(avalanches) GA 46 L'Iran

1 h 25'

34 dias

34 dias 32 dias

Bulletin d'information de la Bibliothèque du centre de formation pédagogique et sociale (CFPSJ N0 15, janvier 1984 Gravelone 5, 1950 SION, téléphone (027) 234004

1. Liste des acquisitions récentes de la bibliothèque

Politique HADI, Abdel. - Le public face à l'admi­nistration. Paris, Editions Berger-Le­vrault, 1978. 242 p. (L'administration nouvelle). 323.2.HAD

Economie politique BOIS, Philippe. - Emploi et politique sociale. Lausanne, Réalités sociales, 1982. 272 p. (Politique sociale).

331.636 .07BOI

Droit - Jurisprudence GILBERT, Guy. - Des jeunes y entrent, des fauves en sortent. Paris, Stock, 1982. 277 p. (Stock/2).

343 .81 GIL

DEGOUMOIS, Valy. - Pensions ali­mentaires : aide au recouvrement et avances. Genève, Médecine et hygiè­ne, 1982. 288 p. 347 .615DEG

MOSER, Jean-Pierre. - La protection du patrimoine du mineur soumis à l'au­torité parentale. Lausanne, Editions René Thonney-Dupraz, 1978. 354 p.

347.6MOS

Prévoyance et assistance sociale L'aide ... sociale ... à l'enfance? Interro­gations. Paris, Editions ESF, 1980. 158 p. (La vie de l'enfant).

362.7AID

~UBERT, Jean-François. - Exposé des Institutions politiques de la Suisse à P~rtir de quelques affaires controver­sees. Lausanne, Payot, 1978. 317 p.

36 .07AUB

CHAUVIÈRE, Michel. - Enfance ina­daptée: l'héritage de Vichy. Paris, Edi­tions Economie et humanisme, les Editions ouvrières, 1980.283 p. (Politi­que sociale). 362.7CHA

DUBOCHET, Michèle . - Les ergothéra­peutes: problèmes des professions paramédicales. Vevey, Editions Qelta, 1979. 303 p. (Sociologie en Suisse).

36.08DUB

FOURNIER, Jacques. - Le pouvoir du social. 2e édition, Paris, PUF, 1981 . 288 p. (Economie en liberté). .

36.07:304FOU

GIROD, Roger . - La politique sociale dans les pays occidentaux: diagnos­tics 1945-1980. Lausanne, Réalités sociales, 1982. 128 p. (Politique socia­le) . 36GIR

KEMPE, Ruth S. - L'enfance torturée. Bruxelles, Mardaga, 1981 . 192 p. (Psy­chologie et sciences humaines; 97).

362.7KEM

LAUBIER, Patrick de . - L'âge de la politique, sociale : acteurs, idéologies, réalisations dans les pays industriali­sés depuis 1800. Paris, Editions tech­niques et économiques, 1978. 273 p.

36LAU

SISMONDI. - Quatre études sur la poli­tique sociale et le développement éco­nomique. Vevey, Editions Delta, 1981. 106 p. (Politique sociale). 36SIS

STRAUS, Pierre . - L'enfant maltraité. 2e édition . Paris , Fleurus, 1982. 277 p. (Pédagogie psychosociale; 41).

Education - Enseignement Formation - Loisirs

362.7STR

ALLAL, Linda. - L'évaluation formative dans un enseignement différencié : ac­tes du colloque à l'Université de Genè­ve, mars 1978. Berne; Francfort/M.: P. Lang, 1979-1981 . 223 p. (Exploration . Cours et contributions pour les scien­ces de l'éducation) . 371.26ALL

C.R.E.S.A.S. - L'échec scolaire n'est pas une fatalité. Paris, Editions ESF, 1981. 206 p. (Science de l'èducation).

371.212 .72CRE

DE LANDSHEERE, Gilbert. - La forma­tion des enseignements demain. Paris, Casterman, 1976. 297 p. (Orientation­s/E3: Enfance - Ed ucation - Enseigne­ment) . 371 .13DEL

DELlON, André G. - l'èducation en France : problèmes et perspectives. Paris, la Documentation française, 1973.208 p. (Panorama de la France).

371 DEL

DROUILLARD, Richard . - Vas-y. .. Dé­brouille-toi/!! Lausanne, Association romande des parents d'aveugles et d'amblyopes, 1981. 93 p. (Traduit de Move it) . 376.32DRO

FABRE, Jean-Marc. - Jugement et cer­titudes: recherche sur l'évaluation des connaissances. Berne; F rancfort/M.: P. Lang, cap. 1980. 215 p. (Explora­tion . Recherches en sciences de l'édu­cation) . 371.26FAB

FOURNIER, Gilbert-François. - Du ly­cée à l'université : contribution à l'orientation des bacheliers. Zürich; Sion : Valprint, ASOSP, 1982. 195 p. -(Association suisse pour l'orientation scolaire et professionnelle - Zürich).

37 .048FOU

FURTER, Pierre. - Les systèmes de formation dans leurs contextes. Berne; Francfort/M.: P. Lang, cap. 1980. 429 p. (Exploration. Cours et contribu­tions pour les sciences de l'éduca­tion) . 371 FUR

HANNAM, Charles. -Avec les parents des enfants handicapés mentaux. Pa­ris, Le Centurion, 1980. 150 p. (Psy­choguides) . 376.4:392.3HAN

JOHNSON, Vicki M. - Guide progressif des acquisitions chez l'enfant handi­capé mental. Neuchâtel; Paris, Dela­chaux et Niestlé, 1980. 205 p. (Traduit de A Step-by-Step Learning Guide for Retarded Infants and Children) .

376.4:159.953.5JOH

KRISHNAMURTI, J. - Lettres aux èco­les. Paris, Association culturelle Krish­namurti, 1982. 111 p. (Traduit de Let- . ters ta the schools) . 37 .011 KRI

SCHWARTZ, Bertrand . - Une autre école. Paris, Flammarion, 1977. 257 p. (La rose au poing). 371 SCH

SCHWARTZ, Bertrand. - L'insertion professionnelle et sociale des jeunes : rapport au premier ministre. Paris, la Documentation française, 1981. 146 p.

37.048SCH

ZIV, Avner. - L'humour en éducation: approche psychologique. Paris, ESF, 1979. (Science de l'éducation).

37.02ZIV

Page 30: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

2. Enregistrements vidéo

Complément N0 2 au catalogue d'octobre 1983

Thème - No Titre

Comportement - Conditionnement VHS C 11 Test de Milgram (1 comme Icare)

Education VHS E 20 Les enfants et l'amour

Handicap physique VHS H 23 Le soleil de l'aube

Médical VHS M 47b Le cancer - Le diabète VHS M 48 Un malade, plusieurs diagnostics

Philosophie VHS PH 5 La place de l'homme dans l'univers

Psychiatrie - Handicapés mentaux VHS M 47b Les maladies héréditaires VHS y 20 Geel et les malades mentaux

Psychologie VHS P 17 VHS P 18

Société VHS S 69 VHS S 70

Toxicomanie VHS T 24 VHS T 25

Psy-show 1 + débat Psy-show 2 "

Racisme au quotidien (Agora) L'image de la femme dans les médias

J'ai tué mon fils + débat Pourquoi?

125' fiche

60' fiche

60'

2 x 55' fiche 70' fiche

75' fiche

55' fiche 90' fiche

2 x 60' fiche 60' fiche

180' fiche 65' fiche

155' fiche 105' fiche

Un nouveau montage aud io-visuel

Durée: 20 minutes, 100 dias, cassette et manuscrit, à la dis­position des écoles, de grou­pes de travail et de toute per­sonne intéressée. Prix de loca­tion: Fr. 18.-. Prière de réser­ver à temps.

Son contenu: les contrastes, en matière de formation, entre les pays industrialisés et le Tiers Monde, où vivent environ 800 millions d'analphabètes. Grâce aux efforts des pays en voie de développement, le nombre des alphabétisés a augmenté par rapport à celui des analphabètes. Notre sys­tème scolaire date d'à peine 150 ans. Pestalozzi (1747 -1827) a dû se battre en Suisse pour que le droit à l'instruction soit généralisé. Il ne faut donc pas se résigner devant cet état des choses dans le Tiers Mon­de.

La format"ion fait partie des droits de l'homme; les pays en voie de développement doi­vent y accéder, avec notre ai­de. La formation est un besoin fondamental tout autant que la nourriture, l'eau, la santé; c'est une condition de survie. L'édu­cation des femmes et des mè­res facilite le contrôle des nais­sances et par là-même le recul de la croissance démographi­que. La formation des paysans et les conseils dont ils bénéfi­cient encouragent l'emploi de meilleures méthodes agricoles et amènent une meilleure pro­duction. Des cours d'hygiène et sur l'origine des maladies

améliorent la prévention sani­taire et l'auto-assistance. Grâ­ce à l'instruction des ouvriers, des paysans, des techniciens et des enseignants, l'agricultu­re, l'artisanat et l'industrie se développent et les pays du Tiers Monde peuvent se pro­curer ainsi l'argent nécessaire à généraliser la formation. Les pays en voie de dévelop­pement n'ont pas à reprendre aveuglément notre système d'éducation, avec ses avanta­ges, ses erreurs et ses impas­ses; ils doivent créer celui qui leur convient. Cependant nous devons les aider à atteindre ce but, comme nous aidons les affamés en leur fournissant de la nourriture. La formation, en effet est promesse d'avenir, pain pour demain. Ces montages audio-visuels durent de 14 à 23 minutes. La location d'un montage coûte 18 francs. Le manuscrit permet de passer les diapositives avec la précision qui convient. Pour sa présentation, n'impor­te quel projecteur à diapositi­ves et appareil à cassettes suf­fisent. Ces montages sont par­ticulièrement intéressants pour les écoles, les groupes de jeu­nes et peuvent alimenter les discussions dans les séances d'information des sociétés, clubs, partis politiques, etc.

Prière de réserver à temps au­près de:

Helvetas, avenue de la Gare 38, 1001 Lausanne, tél. 021/23 33 73.

Page 31: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

L'eau, c'est la vie

De l'importance vitale de l'eau potable chez nous et dans le Tiers Monde.

Le jour

La faim, fatalité ou injustice?

Excès et suralimentation chez nous - sous-alimentation dans le Tiers Monde, comment est­ce possible?

La santé est notre affaire

En cherchant à comprendre les «services sanitaires de ba­se» au Bhoutan, les pays in­dustrialisés peuvent en tirer des solutions utiles pour eux et encourager chez nous la pré­vention et l'auto-assistance. S'aider soi-même est en effet la meilleure thérapie.

où les arbres disparaÎtront

Les catastrophes écologiques qui nous toucheront demain touchent déjà le Tiers Monde.

Bref portrait Helvetas

Présentation de la coopération au développement et des prin­cipes de travail Helvetas.

• Dès janvier 1984,

vous pourrez acheter à 1'0015 de Sion le catalogue du matériel pédagogique en prêt

(à l'exclusion des livres)

Vous y trouverez:

les diapositives les cassettes-son

les cassettes-vidéo

susceptibles de faciliter votre tâche et de la rendre plus attrayante

Profitez!

La Direction

Page 32: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

EXPOSITION SUR

LE THÈME DE

VENISE

Ou 15 décembre au 30 janvier sont exposées aux cimaises de l'Office de documentation et d'information scolaires, d'admi­rables photos réalisées sur la ville flottante la plus célèbre d'Europe par MM. Serge Rap-

paz et Bruno Clivaz.

Ne ratez pas cette occasion d 'un poétique dépaysement.

La Direction

ODIS DE

-SION

Page 33: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

La Didacta 84 est le centre d'information de l'enseignement

La 20e Foire internationale du matériel didactique, Didacta 84, est le principal point mon­dial de rencontre pour tous ceux qui cherchent des infor­mations et des offres dans le secteur de l'enseignement. Du 20 au 24 mars 1984, les halles de la Foire suisse d'échantil­lons de Bâle permettront aux visiteurs du monde entier de s'informer sur toute la gamme actuelle du matériel didactique présenté par groupes spéciali­sés. Jusqu'ici, quelque 500 ex­posants ont fait parvenir leur inscription définitive en réser­vant une surface nette de stands d'environ 15 000 m2. La Suisse arrive en tête avec 4400 m2

, suivie de la Républi­que fédérale allemande avec 3800 m2

, de l'Italie avec 1200 m2 et de la Grande-Breta­gne avec 1000 m2

. Les expo­sants viennent de 27 pays; à l'exception des états africains, tous les continents sont repré­sentés. Pendant cinq jours, Bâ­le sera ainsi le centre scolaire le plus grand et le plus interna­tional du monde.

Une multitude de présenta­tions spéciales, congrès et au­tres manifestations annexes consacrées à des thèmes d'actualité viendront compléter la Didacta 84 qui saura certai­nement susciter de nouvelles idées en faveur d'un aménage­ment efficace et moderne de l'enseignement. Les diverses présentations spéciales traiteront notamment des thèmes «choix profession­nel », «microélectronique» et «peinture inobjective ». Parmi les manifestations annexes, il convient avant tout de men­tionner un congrès sur le thè­me «L'homme entre la com­munication et la microélectro­nique ». Il sera également or­ganisé une «Semaine scolaire alémanique»; par ailleurs, l'As­sociation internationale de lec­ture (International Reading As­sociation , IRA) se présentera pour la première fois à la Di­dacta. Le ' large programme d'information sera enfin com­plété par d'autres manifesta­tions consacrées à des thèmes d'actualité.

MATÉRIEL SCOLAIRE cc Papier, art graphique, politique

et culture» Il est possible de se procurer jusqu'à épuisement, auprès de l'Atelier pour handicapés, Bertastrasse 50, 8003 Zurich, moyennant une participation de Fr. 3.- aux frais, par envoi, le matériel d'enseignement suivant (Prière de se servir de cette feuille comme bulletin de commande):

..... . exp/. «L'histoire du papier», pour les maÎtres

... . exp/. «L'histoire du papier», pour les élèves

.. exp/. «Les matières premières», pour les maÎtres

...... exp/. «Les matières premières», pour les élèves

.. .. . exp/. «Ainsi naît le papier», pour les maÎtres

.. exp/. «Ainsi naît le papier», pour les élèves

.. exp/. «Le papier et l'environnement», pour les maÎtres

... . exp/. «Le papier et l'environnement», pour les élèves

.... exp/. du jeu de fournitures pour réaliser du papier en classe *

Mémentos pour les enseignants

...... exp/. «Le chemin du papier vers l'Europe»

... exp/. «Les événements politiques et culturels dans l'Europe du XIVe au XVIIie' siècle»

...... exp/. «L'extension de la fabrication du papier en Europe du XIIIe au XXe siècle»

... ... exp/. «L'art de la fabrication du papier en Suisse»

.. exp/. « Histoire culturelle de la Suisse du XVe au XXe siècle»

* Contribution de Fr. 10.- au prix du matériel d'expérimentation comprenant notamment un tamis de bronze

A l'adresse de l'Atelier pour handicapés, Bertastrasse 50, 8003 Zurich:

Nom: .... ... ... ..... .... .......... ...... .... .. .

Adresse: ..... .............. ..... .. .

Date: . .

La participation aux frais est jointe à cette commande, en timbres-poste ( ); elle sera virée dès réception de la livraison ( )"

Page 34: L'Ecole valaisanne, janvier 1984

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