L'Ecole valaisanne, mars 1960

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6 MARS 1960 IVMK ANNÉE L·ECOLE VALAISANNE

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6 MARS 1960 IVMK ANNÉE

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Page 2: L'Ecole valaisanne, mars 1960

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N° 6 - Mars 1960 L'E COLE VALAISANNE IVe Année

A VOIR DE BONS FREINS . ..

Le présent nu m éro de l'ECOLE VALAISANNE est consacr é à la circulation routière. « P euh! Ça ne m'intéresse pas du tou t, m 'a dit un collègue gro gnon; L'Ecole a

autre ch ose à fa i re qu 'à r emplacer l e gendarme: qu 'il r es te à son carrefour et nous à notre pupi tre ! D'ailleurs ce th ème es t complètem ent usé, nous en avons l es oreilles r ebattues ! »

Permettez-moi d e vous dire qu e vous êtes dans l'erreur, ch er collègue gro gnon.

La Circulation doit nous intér esser . Avons-nous p ris en charge l es enfants en tout ou en p artie? P ouvons-nous cloisonner l 'Educatio n selon nos commodités ?

Le comp ortement total d e l 'enfant est commis à nos soins, e t rien de ce qu'il fait à la mai son, à l'église, d ans la rue .. . ne doit nous laisser indifférents. Limiter notre action au domaine stri ct de la classe et d e la cou r de l'école témoi gne d 'un d éplorable esprit de d émis­

sion. Chaminad e appelait de tels maîtres des « industriels de l 'enseignement », avec l e sens péjoratif de celui qui ferait industrie de son savoir, qui donn erait enseignem ent contre argent et se croirait quitte enver s qui conque. La vocation d 'édu cateur a d'aut res impératifs . . .

Lieu commun ? Thème r eba ttu?

Q~'es t-ce donc que la vie, cher collègue grognon, sinon une suite inévitable de lieux communs? Qu'es t-ce qu 'un m étier , sinon la r ép étition fastidieuse des mêmes gestes et d es

mêmes actes ? Il faut bien en passer par là, qu'on le veuille ou non. Et notre b eau m étier d'enseignant es t de souligner, 40 ans d urant, l es m êm es fautes d'ortho graphe, de rabâch er les

mêmes par ti cipes et la m ême r ègle de trois. Exégèse des lieux communs ! Philosophie des choses banales ! Le sage et le saint sont précisém ent ceux qui voient l es choses les plus usées avec u n r egard neuf, q ui recommencent chaque matin les ges tes d e la veille avec un cœur jamais b lasé, jamais « habitu é », comme disait Péguy.

A cet égard, nous n 'apprécions pas assez la chance inestimable d 'être en contact per­manent avec l'enfant, ce t être d 'étonnem ent, d 'émerveillement, d 'enthousiasme, vertus si rares chez l'adulte !

J'en r eviens, cher collègu e gro gnon, à la Circula tion.

Ce thèm e es t r ebattu, usé, p érimé, dites-vous, on ne peut rien en sortir d'ori ginal ... Vraiment?

J'ai lu dans Foyer N otre-Dam e de mars 1956, une p etite r evue très concr ète _ (et que vous devriez avoir, ch er collègu e grognon, elle ne coûte que 2 fr. par an) - j'ai lu

donc une petite an ecd ote sur l es FREINS ... Avouez que ce n 'est pas sans rapport avec la Circulation.

C'était aux 24 h eures d u Mans 1950, cette course fameuse, assez tristem ent fameuse pou r ses accidents en chaîne. En soi, e t pour les constructeurs de voitures, cette épreuve

du Mans n'es t pas totalemen t inu tile : elle permet d e se rendre compte de la r ésis tance du matériel, quand celui-ci es t soumis durant 24 h eures consécutives à une usure maximum, infernale pou r les pilotes .

En 1950, Jaguar p r ésenta plusieurs voitures d e course qui toutes du rent abandonner la piste après 3 h eures de parcours, l es frei~s étant surchauffés .

L'année suivante, Jaguar présenta 4 voitur es dont l es freins avaient été minutieusement étudiés et m is au point. Résultat: la firme r emportait les 1èr e, 2e, 4e et 10 p laces au clas­sement, triomph e incontestable qui faisait dire à Charles Faroux, directeur de l'épreuve : « CE SONT LES FR EI NS QUI ONT GAGNE LA COURSE! »

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Question de voitures, de marques, de carrosserie et de freins ... nos élèves en savent souvent plus que nous.

Profitons·en pour leur dire à quel point les freins sont nécessaires dans la vie. Car la vie n'est pas une autoroute rectiligne où l'on peut foncer connue un fou!

Les obstacles, les imprévus sont partout. De là la nécessité d'avoir des réflexes rapides ct des freins solides !

Ce qui veut dire, dans le domaine moral, qu'il faut être maître de ses instincts, de sa mauvaise nature, maître de son caractère, maître de son cœur ...

Gagnera la course celui qui aura de bons freins et qui saura s'en servir. Et l'Eglise est sage qui nous demande chaque année de mettre pour un temps notre

voiture au garage (le Carême!), de la démonter pièce par pièce (examen de conscience), de remplacer ce qui est usé et source de danger possible (sacrifices), de faire un graissage total (prière) et de repartir après avoir fait le plein d'essence (résolutions) sur un chemin tout

fleuri de joie pascale. Usez de ces images, cher et sympathique collègue grognon, rajeunissez ce lieu commun de

la Circulation, insistez surtout sur les freins (maîtrise de soi) et vos élèves deviendront, grâce il vous, d'excellents conducteurs sur les routes de la vie.

Crocus

POUR VOTRE ORIENTATION.

Sur demande du Commandant de la Police cantonale, en plein accord avec le Département de l'Instruction Publique, les feuillets pratiques de ce numéro sont consacrés à la Circulation Routière. Ce centre d'intérêt formant un tout, nous n'avons pas jugé utile de perforer ces pages. Nous remercions tous ceux qui nous ont aidé, notamment le Touring-club, Madame M. Hubert, Sion, pour le degré inférieur, les normaliens de IVe Année pour les degrés moyen et supérieur. Faute de temps pour une préparation de détail, ces pages impar­faites ne sont qu'une simple esquisse. Une bibliographie abondante existe d'ail­leurs sur cette matière, d'une actualité absolument indiscutable.

Personne n'a le droit d'ignorer aujourd'hui les l'ègles de la circulation. Presque autant que la plaine, nos vallées montagnardes sont livrées au trafic et les enfants de nos villages «descendent» en ville bien plus fréquemment que jadis.

Rien qu'en Valais, et pour la seule année 1959, Il enfants ont été tués et 95 blessés dans des accidents de la circulation. Si pareille hécatombe s'était produite d'un seul coup, elle ;lurait pris figure de catastrophe nationale et l'on aurait couvert de fleurs les « innocentes» victimes. Etalées sur douze mois, ces pertes nous laissent presque indifférents. « Innocent» n'est d'ailleurs pas OppOl'­tun ici; c'est «imprudent» qu'il faut mettre, le terme s'appliquant aussi bien aux victimes qu'à leurs parents.

Qu'on fasse donc bon accueil à ces « leçons» pour tous les âges scolaires, comme on ne manquera pas de faire bon visage aux représentants de la Police Routière qui viendront prochainement dans chaque classe faire une leçon «sur le terrain ».

Piqués dans leur amour-propre, les maîtres auront à cœur de préparer leurs élèves à cette visite, en «dégrossissant» la matière en classe.

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QUINZAINE DE FRATERNITÉ MONDIALE (15-30 mars 1960)

«Fraternité Mondiale s'adresse aux éducateurs d'Europe, d'Asie, d'Afrique, et d'Amé. rique. Elle leur demande de participer à la QUINZAINE DE FRATERNITE MONDIALE

en voulant bien consacrer une ou deux leçons à expliquer à IJurs élèves ce qu'est la compré. hension humaine. La leçon (les leçons) qui vous est proposée n'est qu'un exemple qu'il vous appartiendra d'adapter à vos élèves ».

POUR LES PLUS DE 13 ANS:

«Pourquoi nous haïr? Nous sommes solidaires, emportés par la même planète, équipage d'un même navire. Et s'il est bon que les civilisations s'opposent pour favoriser des synthèses nouvelles, il est monstrueux qu'elles s'entre.dévorent ».

(S. Exupéry . Terre des hommes) Que d'éléments de notre vie, indifférents ou excellents, peuvent nous unir ou nous

diviser.

DIVISION:

Les races: ségrégation raciale, anti-sémitisme, ...

Les langues: bas et haut valaisans, patois et français, ...

Le degré de civilisation: Y a-t-il un commun dénominateur entre le primitif d'Australie, l'esquimau, le pygmée, l'ouvrier chinois et l'employé suisse?

Le genre de vie: différence de climat, de nourriture, de civilisation, de traditions. y a-t-il compréhension possible entre celui qui est repu et celui qui a faim presque toute sa vie?

La religion: Trop souvent prise comme un facteur de différenciation et à ce titre a pro­voqué des conflits parfois sanglants.

Les classes sociales: le citadin et le campagnard; l'ouvrier et le fonctionnaire; le manœuvre et le technicien ...

RAPPROCHEMENT:

1. Constance de l'homme:

Qu'il naisse à Sion, Zurich, Chicago, Paris, Oslo, Le Cap ... , c'est par le même cri que le nouveau·né annonce sa venue au monde.

Partout l'homme lutte pour assurer son existence et celle des siens. Des Tropiques aux Pôles, ses besoins sont les mêmes : se protéger des intempéries, vivre en société, se loger, se nourrir, aimer ...

A travers le temps et l'espace, le visage des hommes répète des soucis, des espérances, des nécessités identiques.

A travers le temps et l'espace, on retrouve des mains qui travaillent, qui cherchent, qui prient, qui se tendent ...

En tous points du globe, les enfants reçoivent l'amour de leurs parents et cimentent la famille.

2. L'homme, citoyen du monde:

Nos populations ont crü au delà des possibilités nationales d'approvisionnement. Si nous devions supprimer nos importations, que de produits n'apparaîtraient plus sur nos

tables! thé, café, chocolat, oranges, citrons, sucre, presque tout notre pain... Et nos vêtements? nous irions demi-nus.

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Quant à notre voiture, elle r es terait au garage, le réservoir vide. Notre téléphone resterait

muet, faut e d e fil s. Que deviendraient nos récoltes sans les engrais. Les 9/10 de nos usines et fabriques d evraient ferm er leurs portes. Le chômage serait général. Tout s'éCl·oulerait. NOUS DEPENDONS LES UNS DES AUTRES.

,) . La science : Elle n'es t plus l e privilège d'un pays. L es inventions actuelles, plus que les anci ennes, sont conditionnées par celles det autres pays.

Durant l'année géophysique, tous les laboratoires du monde, tous les savants ont colla­boré au progrès scientifique.

La rapidité des communications, leur multiplication, tend un réseau de plus en plus serré au tour du monde.

4. Sur le plan moral: Tous les hommes sentent qu e leur raison d'être est universelle. Devant des périls com­

muns, les divergences cessent : Année Mondiale des réfugiés ; catastrophe d e Madagascar; catastrophe de Fréjus; expédition antarctique belge secourue par l'aviation soviétique ...

Devant cette prise de conscience de la dignité humaine, la CHARTE UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME trace la ligne de conduite de tout homme digne de ce nom: «Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les m embres de la

famille humaine ... constitue l e fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans

le monde; « Considérant que la méconnaissan ce des droits de l'homme et leur mépris ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité ...

OBSTACLES: Malgré tout ce qui devrait rapprocher les hommes, il subsiste des éléments qui continuent

à les éloigner. C'est contre ces obstacles que nous d evons lutter:

1. Le nationalisme outrancier : Rien ne peut autant déformel· davantage le véritable tableau de la famille humaine et les événements du monde que de considérer son pays comme le centre du monde et

le «nec plus ultra» !

2. Le racisme: Non seulement celui qui oppose une race à une autre, OppOSItIOn basée uniquement sur la couleur de la peau, (certaines régions des Etats-Unis, Afrique du Sud), mais

encore le racisme pour des questions religieuses (certaines régions des Indes), pour des

q'.1estions politiques (antisémitisme).

ET POURTANT! Dans le monde actuel, il n'y a plus moyen de vivre replié sur nous-mêmes ; nous devons

apprendre à vivre ensemble: il n'est d'ailleurs pas bon que l'homme "ive seul! Comptez le nombre de sociétés qui vous sollicitent! De combien de sociétés ne faites-vous pas partie,

tant vous-même que vos connaissances! Que ferions-nous tout seuls? Pour mieux vivre ensemble il nous faut développer l'amitié et la compréhension d'abord dans notre cercle

restreint, puis au-delà de ce cercle. C'est ainsi que nous arriverons i.i la PAIX dans la CHARITE; car la Paix n'est pas une fin en soi, ce qui ne serait qu'une certaine façon

d'être tranquille et égoïstement replié sur soi.

ON N'ACHETE JAMAIS L'AMITIE, ON LA MERITE.

CONCLUSIONS

1. Respect de la Vie : Sois sensible aux souffrances des autres: proche de toi, évite de faire du mal tant physi­

quement que moralement et soulage les souffrances selon tes moyens; loin de toi ,

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évite de faire du mal tant physiquement que moralement et soulage le') souffrances selon tes moyens; loin de toi, soutiens les organismes qui luttent pour nourrir ceux qui ont faim, pour guérir ceux qui sont malades .. .

2. Connaissance des hommes. Que le prochain ne soit pas pour toi un étran ger, mais un frère qu'il faut aider et aimer!

3. Compréhension des autres.

T u as tes idées, souvent toutes faites et fa çonnées suivant ton intelligence et ton édu cation. Admets d onc que les autres puissent agir différemment de toi et agir bien. Les avis, les opinions p,euvent diverger sur bien des points, cela ne doit pas t'empêcher de témoigner du respect pour ton interlocuteur.

4. Ouverture d'horizon.

Regarde plus loin que toi, que ta famill e, qu e ton village, que ton pays: ouvre les yeux sur le monde.

5. L'esprit d'équ.ipe. Le travail perso nn el enrichit et s'enrichit du travail des autres . Travailler ensemble, c'est le meill eur moy en d e se comprendre et d e s'aimer.

Tous les hommes ont les mêmes aspirations, basées sur l es mêmes principes. Le grand commandement de la CHARITE et de l'AMOUR n'es t pas r éservé aux ('hrétiens : Christianisme: «Aimez·vous les uns les autres ... »

Hindouïsme : « La Fraternité est la seule relation juste entre l es êtres parce qu'elle respecte le divin qui es t en eux ».

Zoroastrisme (Iran) « N e commets jamais de péché contre la fraternit é, c'est-à-dire contre les membres d e la famille humaine ».

Bouddhisme : «Comme une mère veille au risque de sa vie sur son propre enfant, que chacun cultive un esprit fraternel envers tous les êtres ».

Islamisme : «Aimez-vous votre Créateur? Aimez donc d'abord vos semblables ! » Shintoïsm,e : (Japon) «Vous êtes tous sous l e même ciel . . . »

Confucianisme: (Chine) « Toutes les affaires humaines sont m es affaires ».

B. POUR LES MOINS DE 13 ANS

1. Les écoliers dans le monde: «Songe, l e matin, lorsque tu sors, qu 'à la même heure des milliers d'enfants s'en vont

comme toi en classe pour y étudier. Pense encore à tous l es enfants qui, dans tous les pays du monde, vont à l'école. Vois-les s'en allant par les sentiers des campagnes, par les

rues d es villes, sous l e soleil ardent ou à traver s la neige, par les vallons et par l es col­lines, seuls, à deux ou par groupes, tous avec leurs livres, vêtus de mille manièr es, parlant

des langues diver ses, depuis la dernière école de Russie, perdue sous la neige, jusqu'à la dernière école d'Arabie, p erdue sous l es palmiers . Pense que si ce mouvem en t cessait, ce mouvem ent dont tu fais partie, l'humanité r etomberait dans la barbarie. Ce mouvement

es t l'ESPERANCE du monde ». (De Amicis)

2. Les enfants se ressemblent. Tous les enfants, qu'ils soient portés sur le dos, juchés dans un hamac, placés dans un ber­

ceau ; qu'ils vivent sous les Tropiques, dans les pays tempérés ou dans les régions al ctiques, partout ils ont une maman qui les aime et les soigne. Leurs jeux sont pareils : le petit

chinois, comme le petit noir, joue à la marelle. Sous toutes l es latitudes, les petites filles

bercent leur poupée. Histoires et chansons se ressemblent : la maman lapone chante une berceuse pour endormir so n enfant; l es petits m exicains chantent la venue du printemps.

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Che7 nous, comme en Roumanie, en Sicile et même aux Indes, l'histoire de la Belle

au bois dormant fait la joie des enfants . A quelles sources anciennes ce bon La Fontaine n'a-t-il pas puisé beaucoup de ses fables?

3. Les hommes luttent et travaillent.

Chasseurs de la forêt tropicale ou de la toundra, pêcheurs d'Afrique ou du Pôle, pasteurs des steppes ou des Alpes, agriculteurs des Indes et de Chine ou d'Amérique: partout les hommes luttent pour leur subsistance.

Partout l'homme lutte pour s'abriter et abriter les siens: huttes africaines, maisons de pierre de chez nous, isbas des forêts russes, cases de terre du Soudan, igloos des Esquimaux, tentes du nomade du Sahara, jonques du Japon. Partout l'enfant trouve un foyer.

A travers le temps et l'espace, on trouve des mains qui travaillent, qui portent la lumière, qui cherchent d'autres mains, qui prient, qui caressent, qui s'ouvrent, qui se tendent.

IL y A SEULEMENT UN ENFANT DANS LE MONDE ET SON NOM EST: «TOUS LES ENFANTS ».

4. L'homme est citoyen du monde.

«Le matin, dès son réveil, monsieur-tout-le-monde se lave à l'aide d'un savon fabriqué

avec de l'arachide du Congo et s'essuie avec une serviette de coton Cl.'Egypte ou de la

Louisiane. Il s'habille: sa chemise, son faux-col sont en lin de Russie. Il ne peut faire un geste sans déplacer un objet venu des régions les plus lointaines.

Qae le temps soit défavorable au Canada ou en Australie, et le blé ou la laine augmenteront de prix. Qu'une grève paralyse l'industrie des Etats-Unis, et les machines agricoles et les camions manqueront en Afrique ou en Asie ».

5. Les hommes ont des ennemis communs.

600 millions d'enfants souffrent de maladies graves. 70 millions d'enfants souffrent d'ulcères de la peau, (13 millions sont traités).

50 millions d'enfants souffrent d'ulcères aux yeux, (2 millions sont traités). Combien d'enfants dans le monde meurent de maladies telles que coqueluche, dyphtérie, maladies qui chez nous ont presque totalement disparu.

La val'iole a disparu de nos pays, grâce au vaccin de Jenner; mais elle fauche des populations entières encore au Moyen-Orient. La lèpre fait l'objet d'une lutte sans merci, grâce aux efforts du français Raoul Follereau.

60 % des hommes, soit 1 milliard 300 millions d'hommes ne mangent jumais à leur faim.

50 % des enfants, soit 250 millions d'enfants ne peuvent aller à l'école, faute de maîtres et de locaux. Devant ces périls communs, les différences de nationalités et de races disparaissent: Le monde entier vient au secours de Madagascar (Pâques 1959) ; de partout affluent les

secours lors des inondations de la Hollande (février 1953) ; La Chaine internationale du

Bonheur lance des appels pour l'aide aux réfugiés (hiver 1959-1960) ; ....

6. Il faut nous entraider.

Le 26 juin 1945, à San-Francisco, les représentants de 1 milliard 700 millions d'hommes

unissent leurs efforts pour établir la concorde entre les peuples: c'est l'O.N.U. Ils ont proclamé que tous les hommes sont égaux et libres, sans distinction de race, de couleur, de

religion, de fortune, de langue; que tous les hommes ont droit à l'éducation.

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7. CONCLUSION PRATIQUE.

a) Apprends d'abord à aimer ceux qui t'entourent, et à voir en eux ce qui vons rapproche.

b) Tu n'es pas parfait! et les autres doivent parfois faire des efforts pour te supporter! agis donc de même.

c) Dans tes yeux, dans tes contacts avec tes camarades, ne veuille pas toujours avoir raison.

d) Evite les querelles, et cherche plutôt à créer autour de toi de la sympathie et de l'affec­tion .

e) En classe, à la maison, dans tes jeux et tes occupations, aime joindre tes efforts à ceux de tes camarades et apprends à réaliser ENSEMBLE quelque chose.

f) Apprends à donner plutôt qu'à recevoir, imitant en cela ta mère, ton père ... LA FRATERNITE EST UNE LONGUE PATIENCE.

C'EST EN COMMENÇANT A LA PRATIQUER AUTOUR DE TOI, DANS TA FAMILLE, DANS TA CLASSE, DANS LA RUE QUE TU AGRAND1RAS TON AME A LA DIMENSION DU MONDE.

«AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES»

N otes et su.ggestions pour les moins de 13 ans

H o <) Les enfants se ressemblent:

Pour les enfants de 6-8 ans: leur faire voir que partout les enfants rient et pleurent pour les mêmes causes.

« Sambo, le petit noir» (Le Livre d'Or) « Au pays des glaces» (Edition : Picolli)

« Nabandji », contes de partout et de toujours» (Sudel, Paris) .

No 3. Les hommes luttent et travaillent.

Choisir un peuple lointain - Comment travaille-t-il ? - Pourquoi ? - Leurs vête­ments - Leur nourriture - Leurs habitations.

No 4. L'homme est citoyen du monde.

Chercher des exemples de collaboratiolU; humaines. - Faire chercher l'origine de ce

que nous mangeons, de nos vêtements, de nos outils, de nos jouets ...

N o 5. Les hommes ont des ennemis communs.

Articles de journaux, de revues, traitant des épidémies, des famines, d'inondations, de cataclysmes. - Faire remarquer le rôle joué par l'entraide internationale.

No 6. Il faut s'entraider.

Faire tenir un album: «Ce que nous avolls fait pour être plus fraternels ». Dessins

et textes expliqueront les actes accomplis en vue d'une plus grande fraternité. L'album

pourrait être conservé en classe et parfois commenté. - Ne pas donner à rendre un

service en l'imposant comme une punition, (ramasser les papiers qui traînent, mettre

en place des chaises en désordre ... ) Tout ce qui précède est NATUREL pour un chrétien, et précisément notre rôle étant

d'éduquer en chrétien, nous avons l'obligation de faire en sorte que le christianisme de nos

élèves devienne naturel. P. Duc

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Page 6: L'Ecole valaisanne, mars 1960

LE NOUVEL EDIFICE DE L~ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL AGRICOLE

Les lecteurs de l'Ecole valaisanne qui ont pris l a p eine de lire mon dernier article intitulé : L e personnel enseignant d e nos écoles primaires et la réorganisation de l'enseignement agricole, savent m aintenant que l'Association suisse des ingénieurs agronomes a désigné dans son sein une commission chargée de revoir tout le problèm e de l a formation professionnelle de n os agriculteurs et de présenter, l e cas échéant, un plan de réforme de l'enseignement profession­n el agricole.

Cette commission a terminé ses travaux en septembre dernier et a édifié, SlU le papier évidemment, tout un nouvel édifice de cet enseignement profession­nel agricole.

Cet édifice comprend, si je puis m'exprimer ainsi, cinq étages successifs que pourront monter, à l'avenir, les agriculteurs. Le vœu instant de la commis­sion est que tout agriculteur conscient de ses responsabilités vis-à-vis de lui­même et de la paysannerie monte au moins les trois premiers étages.

Premier étage,' LES ECOLES REGIONALES RURALES. Il en a été question lors de mon dernier article, je n'y reviendrai pas.

Deuxième étage,' LES COURS PROFESSIONNELS AGRICOLES La commission préconise ici une réorganisation complète des cours

complém.entaires. En lieu et place de ceux-ci, elle veut que soit créés et unique­ment pour les jeunes agriculteurs des cours professionnels agricoles qui s'éten­chon t sur une durée de 2 ans et qui comprendront un minim.um total de 360 h eu i'es don t 270 en hiver et 90 duran t la bonne saison. La moitié de ces 360 h eu res sera consacrée aux hranch es de formation générale et l'autre moitié aux branch es agricoles.

Conuue les écoles régionales rurales, ces cours seront uniquem.ent r éservés aux agriculteu rs r éunis par l'égions en classes d'LUle m êm e volée de 12 à 26 élèves.

Ces cours professionnels devron t être r endus obligatoires pour toute la j eunesse paysanne et le j eune hom me qui les aura suivis régulièrement aura droit au titre d'agriculteur qualifié.

A l'avenir, après son examen d'émancipation, l e jeune homme fera donc son choix entre les cours com.plémentaires ordinaires et les cours professionnels agricoles.

Troisèm e étage,' LES ECOLES D'AGRICULTURE Celles-ci, dans leur forme actuelle, feront, à l'avenir, suite aux cours pro­

fessioIDlels agricoles de telle sorte que les j eunes gens n 'y seront plus admis avant l'âge de 18 ans. Au sortir de l'un e de celles-ci, le jeune homme qui en aura subi avec succès les examen s obtiendra le titre de ch ef d'exploitation.

Quatrièm e étage ,' LE TECHNICUM AGRI COLE Pour l'agriculteur désireux de pousser encor e plus à fon d ses conn ais­

sances professionnelles, la commission préconise la création d 'un technicum agricole.

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Cette propOSItIon est bien le clou de tout ce plan de r éorganisation de l'enseignement professionnel agricole.

Il manque, en effet, à l'agriculture cet échelon intermédiaire que l'on trouve dans les autres professions entre le praticien et l'ingénieur.

Cette carence est, de toute évidence, préjudiciable à l'agriculture, comme elle le serait pour l'industrie si cette dernière ne pouvait pas compter sur l'apport de ses techniciens qualifiés.

Ce technicum agricole devra être accessible, dès 20 ans révolus, aux meilleurs éléments issus de l'une de nos écoles d'agriculture.

En deux semestres, cette école devra dispenser une formation secondaire supérieure, développer la personnalité des jeunes gens afin d'en faire les bras droits "de l'ingénieur agronome, capables de remplir seuls des tâches déterminées pour lesquelles ils se seront préparés comme assistants dans les Stations fédérales et cantonales, professeurs d'agriculture, vulgarisateurs, techniciens spécialistes, gérants de grands domaines, chefs de cultures, inspecteurs, contrôleurs dans les diverses administrations de la Confédération et des cantons.

Le futur technicum devra comprendre les sections suivantes: a ) vulgarisation agricole et organisation du travail ;

b) production végétale et phytopathologie; c) zootechnie;

cl ) machinisme agricole; e ) administration.

Le jeune homme qui achèvera l'année d'étude avec succès aura le droit de porter le titre d'agro-technicien. A ces deux semestres, celui qui le désire, pourra ajouter en outre un troisième de spécialisation donnant droit au titre d'agro-technicien spécialisé . .

Où se construira le futur technicum ? La commission n'en souffle pas mot et pour cause! Elle se borne à dire qu'il devl'a être une institution autonome située

quelque part dans la campagne. Comme environ 1200 jeunes gens sortent chaque année de nos écoles

d'agriculture, la commission pense ne pas trop se tromper en admettant qu'un cin quième de ces diplômés pourrait vouloir entrer au technicum, ce qui ferait une cinquantaine d'élèves par année.

On attend avec curiosité le sort qui sera fait à cette intéressante proposi­t ion de la commission des ingénieurs agronomes.

Cinquième étage,' LA SECTION AGRONOMIQUE DE NOTRE ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE ZURICH

Comme par le passé cette haute école demeurera le couronnement de la formation professionnelle agricole en donnant au monde paysan les ingénieurs Dgronomes qui, malheureusement, se font de plus en plus rares, alors que l'agriculture en aurait de plus en plus besoin.

On le remarquera d'.~mblée : le Valais aura pas mal de choses à changer s'il veut un jour se mettre à l'unisson des postulats présentés par l'Association suisse des ingénieurs agronomes à la Conférence des Chefs des Départements cantonaux de l'Agriculture et de l'Instruction publique et à la Division de l'Agri­culture du Département fédéral de l'Economie publique.

Abbé Crettol

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ENTRE LE PÉTROLE El' LA GLÈBE . ..

Les articles précédents de M. le Recteur Crettol ont suscité quelques réactions. Cela prouve qu'on s'intéresse au problèm,e de la formation agricole. M. l'abbé Crettol, beau joueur, en sera heureux, même si tout le monde ne partage pas ses idées. L'article ci-après en fait foi; son auteur est préoccupé par l'évolution rapide de notre canton, qui dans quelques années comptera 200000 habitants, dont le 30 % seulement vivront encore de l'agriculture.

L'ECOLE V ALAISANNE n'entend point encourager la polémique, m.ais permettre aux idées de s'affronter, pour que jaillisse la lumière, dans une mutuelle compréhension et un loyal amour du pays.

La rédaction

Il est incontestable que la réorganisation de l'enseignement agricole nécessite allj~urd'hui la clause d'urgence. Bienvenu donc l'article y relatif de Monsieur l'Abbé Crettül paru dans le numéro de février de 1'« Ecole valaisanne ».

Urgence doublement motivée, semble-t-il, tout d'abord par l'énorme fossé qui se creuse

de plus en plus entre le statut professionnel de l'agriculture et celui des autres branches d'acti­vité, puis par l'actuelle réorganisation générale de l'enseignement dans noh'e canton qui se doit de tenir compte de l'ensemble du milieu social ...

Agriculteur n'est pas une profession, c'est un état de naissance. A cOIU;ulter un contrôle

d'hommes militaire, coupe vive à travers notre population, on serait tenté de croire que le Valais recrute le 80 % de ses habita[l~s d:ms la paysannerie. Interrogez les intéressés et vous

les retrouverez chauffeurs, machinistes, ouvriers d'usine, artisans, manœuvres, et j'en passe. Par l'échappée du primaire vers les autres secteurs économiques ,évolués, l'agriculteur à franchi

un tournant décisif: de PAYSAN-OUVRIER qu'il était, il est devenu OUVRIER-PAYSAN. Ce renversement, inéluctable, place l'agriculture devant une alternative de plus en plus

précise: elle se fera activité accessoire, ou activité spécialisée.

Activité accessoire dans la montagne, où structurée à nouveau et collectivisée, elle ne semble pas devoir dépasser la valeur d'appoint. De même dans la plaine, où elle sera pour

l'ouvrier comme l'antidote contre sa condition assujettie. La formule «ouvrier-paysan» qui a fait de tout temps l'équilibre social de la Belgique recueille aujourd'hui les suffrages unani­mes des sociologues : complément d'un horaire de travail qui va décroissant, accession à la

propriété, telles sont les heureux bienfaits de ce mariage seul capable d'empêcher le développement du prolétariat.

Activité spécialisée deviendra l'agriculture qui se veut rationnelle. L'image d'un chan­

tier de barrage terminé, avec ses quelques techniciens et surveillants, ne préfigure-t-elle pas un peu l'évolution de notre campagne rhodanienne? Parler d'exode rural n'est pas , encore parler de terre abandonnée, mais de déplacement de secteur; et ce même déplacement

va penl1ettre l'unification attendue de la branche paysanne. Pour parler réorganisa.tion de l'enseignement agricole ce tableau était nécessaire. Il

explique à la fois les difficultés que l'on rencontrera en présence de l'ouvrier-paysan, par

ailleurs déjà spécialisé, ainsi que celles posées par la formation des cadres et des ouvriers qualifiés. A ceux-là, pour qui l'expérience est souvent seule loi, l'on ne pourra s'adresser

systématiquement: les cours temporaires, les conseillers agricoles, les centres d'information

seront de l'ordre d'un programme d'aide plus que d'enseignement.

J'en viens par les ouvriers qualifiés et les cadres à la création de l'école secondaire rurale. Pour ne pas laisser planer d'équivoque, d'emblée je tiens à souligner l'inopportunité

de ce projet. Tout d'abord, deux types d'école secondaire ne sauraient que se faire tort l'un à l'autre:

il n'y a pas deux formations de base! De plus, le fossé déjà évoqué n'irait qu'en s'accentuant.

N'oublions pas que l'école secondaire actuelle est régionale, (lue non spécialisée elle se doit

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de revêtir une couleur locale marquée au coin du commerce, de l'artisanat, de l'industrie, et pourquoi pas de l'agriculture! Remplacez le dessin technique au programme en vigueur par de l'économie rurale, et le 10 % d'orientation souhaité est atteint. Pour ce qui concerne la réussite de l'expérience fribourgeoise, disons que le contexte économique des deux cantons ne connaît pas la même évolution.

Je vet:x bien que l'école secondaire ne donne présentement que peu de cadres à l'agriculture . J'en vois la cause essentielle dans cette dernière même qui n'offre plus un

« débouché professionnel» assuré à nos jeunes: absente la possibilité de qualification pre­mière, absentes les recrues!

Je ne vois pas non plus comment la refonte de nos classes primaires terminales, refonte par ailleurs bien nécessaire, pourrait aider spécialement l'enseignement agricole.

Par cont:'e, la se~lle issue possible, tant du côté recrutement que formation, doit ~e chercher dans la ligne du RECLASSEMENT de l'agriculteur. Pour autant qu'on lui refuse sa promotion professionnelle par contrat, cours et certificat, pour autant qu'on lui refusera toute qualification officielle dans l'ordre général des métiers, il me paraît bien aléatoire, voire illusoÎl'e, de penser formation agricole.

REINSTITUER la profession, puis réorganiser son enseignement. Plus de « culs-terreux », mais des ouvriers reconnus, au même titre que les mécaniciens, par exemple; alors seulement, entre le pétrole et la glèbe, au jeune de demain, il pourra être demandé de choisir!

Henri Marin

ECOLE SECONDAIRE:

SCIENCES NATURELLES

Anatomie humaine: Cours d'introduction

Présentation

Le but de l'Ecole secondaire est autre que celui de l'Ecole primaire. Alors que l'enfant a acquis les bases de l'instruction pendant ses premières années, l'Ecole secondaire, tout en complétant les notions reçues, les développe et, par une gymnastique de l'intelligence, le rend capable de comprendre et surtout de mieux raisonner.

Le programme de Sciences Naturelles que nous avons suivi en deuxième Secondaire comportait l'étude de l'Homme. Malgré le peu de temps dont nous disposions, nous avons voulu donner aux élèves une vue d'ensemble de toute la Nature, afin qu'ils puissent saisir les relations existantes entre les êtres ina­nimés et ceux doués de vie, entre les plantes, les animaux et l'Homme.

Dépassant le stade purement scolaire de l'étude du corps humain, où l'on ne s'occupe que d'anatomie, d'hygiène et d'un peu de physiologie, nous l'avons placée dans un tout. C'est la raison pour laquelle nous avons, pendant quelques heures, prévu l'introduction que voici.

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On parle d'êtres vivants et d'êtres non vivants. Il y a une grande diffé­rence apparente entre une pierre et un cheval, entre une goutte d'eau et un homme. Mais si l'on pousse plus à fond la question, la détermination de ce qui e~t .vivant d~vient plus difficile. Il faut alors poser des principes, des caracté­rIstIques qUI permettront de reconnaître à coup sùr qu'un être est vivant ou non. De 'plus, les découvertes scientifiques, vulgarisées par la presse, la radio, la TV, le fIlm, et qui s'adressent au public, doivent être comprises par nos élèves.

On a parlé de la possibilité de « fabriquer» la vie. Qu'en est-il? Maintes autres questIOns demandent réponse, et nous devons, lorsqu'elles se présentent, guider, préciser à la lumière de principes solides.

Puis, le terrain déblayé, l'être vivant étant défini, il faut envisager les rapports entre le végétal, l'animal et l'Homme. C'est alors qu'il faut poser les caractéristiques de l'Homme, pour le distinguer et le reconnaître. Seulement alors, nous pourrons le situer dans l'Univers, face à son Créateur et à la création, dans le temps et sur la Terre.

Nous indiquerons le pourquoi d'une étude de l'Homme, et nous pourrons l'envisager, dépouillé de tout préjugé, scientifiquement, dans son aspect exté­rieur, son anatomie, sa physiologie. Nous le verrons alors vivant pour lui-même; puis, être social, vivant au contact de ses semblables et de la nature; être « spirituel », résolvant les problèmes de Dieu et de l'âme; et enfin, perpétuant sa race.

Nous suivrons alors le plan suivant:

1. LA VIE: 1. Ce qu'elle est:

a) ses caractéristiques b) ses frontières c) ses origines

2. Ses manifestations a) vie végétale b) vie animale

II. L'HOMME 1. Ses caractéristiques B. Intérieurement: Anatomie

2. Sa place: a) dans l'univers b) dans le temps c) sur la terre

3. But de l'étude :

a) connaissance de l'homme b) soins et hygiène

4. Le corps humain : A. Extérieurement:

présentation nomenclature proportions

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a) Fonctions individuelles: mouvement: squelette

muscles nutrition : alimentation

disgestion circulation respiration excrétion énergie vitale hormones

b) Fonctions de relation: nerfs organes des sens voix, écriture, mémoire

c) Fonctions spécifiques: reproduction

Nous nous limiterons au premier chapitre que nous diviserons en trois p arties:

La Vie: 1. Ses caractéristiques 2. Ses frontières 3. Ses origines.

LA VIE

1. SES CARACTERISTIQUES

Qu'est-ce qui fait qu'un être est vivant et qu'un autre n'est pas vivant? Pour répondre à cette question, il faut considérer les propriétés que doit nécessairement posséder tout être vivant. On en compte 4 :

a) La nutrition et la croissance.

b) La reproduction. c) La sensibilité et l'irritabilité. d) La possibilité de transformer de l'énergie.

a) La nutrition et la croissance. Tout être vivant, quel qu'il soit, doit se nourrir, c'est-à-dire absorber des

matières qui lui sont étrangères et qui, par suite d'une transformation chimique, deviennent une partie de lui-même. C'est l'assimilation. Je me nourris, au sens propre du terme, lorsque je mange des aliments qui sont bien différents de moi-même, des macaronis, par exemple, et que nl.on appareil digestif les trans­forme de telle façon qu'ils deviennent partie intégrante de mon corps. L'essence et l'huile que l'on verse dans le réservoir d'une voiture, ne sont pas des aliments, puisque le moteur ne fait que libérer l'énergie qu'elles contiennent. Elles n'ajou­tent rien, elles ne sont pas devenues parties intégrantes du moteur.

Tous les êtres vivants, depuis le plus grand au plus p etit, le plus com­plexe au plus simple, le plus indépendant au plus dépendant, assimilent. Les exemples n e man quent pas, m ême pour les parasites qui dépendent étroitement de leur support.

Cette assimilation est la cause directe de la croissance, consécutive à la division et à la multiplication des cellules. Une graine qui ne trouve pas dans le sol les sels minéraux et l'humidité nécessaires à son développement, meurt. La bactérie, le virus, vivent des éléments nutritifs qu'ils puisent dans le milieu ambiant. Il ne saurait y avoir d'exceptions à cette règle: Tout ce qui vit sur terre se nourrit, grandit.

b) La reproduction C'est la production d'êtres nouveaux, vivants, semblables à un autre être

préexistant qui les a formés. Le chêne ne pourra donner que des glands qui à leur tour donneront naissance à d'autres chênes. Ainsi en est-il de tous les vivants. N'est pas reproduction le résultat du travail, de l'effort.

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Ces deux caractéristiques se retrouvent toujours, à des degrés divers, dans tous les vivants, si hien que l'on peut tracel' pour chacun d'eux la courhe de vie suivante:

(:ollceptioll Fécondatioll '

II. Puberté

COURBE DE LA VIE

JlJ .

M énopUlIfiC

l, Une période de préparation ou période embryonnaire qui va du moment où le vivant est conçu jusqu'à ce qu'il puisse vivre, détaché de son origine ou de sa mère. La graine qui attend les conditions favorables, le petit poulet dans l'œuf, l'enfant dans le sein de la mère sont à cette phase. On voit qu'elle peut être plus ou moins longue, mais elle existe toujours : le nouvel être vivant dépend intimement de celui qui lui donne la vie.

Il. Après la naissance, vient la jeunesse. Le nouvel être vivant, libéré des liens qui l'unissaient à son origine, vit sa propre vie. Il se prépare, par une croissance intensive, plus ou moins rapide, à devenir lui-même donneur de vie.

III. Une transformation totale s'opère à la fin de la période de jeunesse. Le vivant est alors apte à se reproduire. C'est la période la plus importante de sa vie, si importante que pour certaines espèces végétales ou animales, comme les champignons ou les papillons, c'est la seule qui compte vraiment. L'avenir de la l'él.ce est assurée, si bien que la vie peut se terminer par la mort.

IV. Chez les êtres évolués, on remarque, après la période de reproduction, une 'phase de décrépitude ou de vieillesse. La vie étant assurée par les descendants, l'être vivant tend à revenir à ses constituants premiers et, insensihlement ou très rapidement, metut. La mort est la suite logique de la naissance, car tout composé doit un jour revenir à la simplicité. Les corps, porteurs de vie, abandonnés par le souffle vital, se décomposent, et leurs éléments serviront à nouveau de supports à de nouvelles vies.

Chez l'Homme, ces 4 périodes sont bien déterminées. La première com­mence au mOl1l.ent où le spermatozoïde rencontre l'ovule et fusionne avec lui. Elle se poursuit dans le sein mateI:nel jusqu'à la naissance. Commence alors la seconde période, pendant laquelle l'enfant se lihèrera de plus en plus pour en arriver, avec la puberté, à une indépendance complète. En même temps, son intelligence et sa volonté, en se développant, lui permettront de se faire une situation dans la société. Il sera alors pleinement apte à donner la vie à son tour. La tl'oisième période est la plus longue. Adulte, en pleine possession de tous ses moyens, l'Homme procrée et assure la continuation de l'espèce humaine. Sa vie s'achève par la vieillesse, pendant laquelle, peu à peu, les échanges vitaux diminuent d'intensité, les facultés faiblissent. Vient enfin la mort qui dispersera le support vital et tout rentrera dans le circuit naturel.

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Nous n'avons pas, à dessein, fait entrer dans cette étude, le problème spécial qui se pose pour l'Homme : celui de son âme, de la vie surnaturelle. Il devra être traité dans le chapitre qui s'occupe de la place de l'Homme dans l'univers, c'est-à-dire considéré par rapport à Dieu, au monde surnaturel et au monde naturel.

c) La sensibilité et l'irritabilité.

Tout vivant réagit à une foule d'agents extérieurs, tant physiques que chimiques. Le microhe meurt sous l'effet du désinfectant, la plante ~e fane au grand soleil ou se noie dans une trop grande humidité, l'animal évite d'instinct ce qui lui est nuisible, est porté vers ce qu'il aime. Les exemples ne manquent pas pour démontrer que tout ce qui vit est sensible.

d) La possibilité de transformer de l'énergie.

L'être vivant travaille, que ce soit d'une manlere spectaculaire, comme l'enfant à l'école, l'ouvrier à l'usine ou aux champs, l'abeille dans sa ruche, ou d'une manière plus discrète, mais non moins efficace, comme la plante qui transforme l'énergie solaire en énergie chimique, capahle de libérer l'oxygène du gaz carbonique, ou le microbe qui détruit un organe, le virus qui produit ses toxines et tue son support. La respiration est l'exemple le plus frappant: le vivant combine l'oxygène avec d'autres substances et cette combustion produit de la chaleur, du travail mécanique, voire de l'électricité ou de la lumière.

2. SES FRONTIERES

Si l'on considère l'ensemble de la nature, de toutes les choses créées, on peut établir le graphique suivant:

Monde. inanimé Monde vivant

VEGETAL

Buctéries _ Tlmllol'hytl'S - CryptogameS Phl.lllérogumc5

Protozoairc,s ·l llvcrt éhrés- Vcrlébrés-1101\li\IE

ANI~IAL

A la jonction du monde inanimé, non-vivant et du monde vivant végétal et animal, la distinction n'est pas précise. Tellement imprécise que nos moyens d'investigation ne nous permettent pas de distinguer entre certains êtres unicellu-

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laires végétaux et animaux, et qu'on les classe dans un groupe unique: les protistes. La présence de chlorophylle n'indique pas nécessairement que nous avons affaire à un végétal, pas plus que l'absence de paroi cellulosique ne décèle un animal, alors que ces caractéristiques sont généralement admises comme fondamentales pour distinguer les deux règnes. Bien mieux, certains êtres passent par les deux états, au cours de leur développement. C'est le cas, par exemple, d'un champignon inférieur, le myxomycète, qui suit le schéma ci-dessous:

Le champignon donne des sporanges qui produisent des spores à membrane cellulosique. Il est donc végétal. Ceux-ci germent et donnent nais­sance à des zoospores avec flagelle ou fouet, sans enveloppe cellulosique. (Caractéristique de l'animal). Ils se transforment en myxamibes sans membrane, qui s'unissent et deviennent un plasmode sans memhrane. C'est toujours une caractéristique animale. De ces plasmodes naissent alors de Hom,-eaux myxomy­cètes végétaux, et le cycle recommence.

Lorsqu'on ch~rche plus avant, tout se complique, bien que l'on se trouve en présence des êtres vivants les plus simples.

En découvrant les «microhes », Pasteur ouvrait la voie à l'étude des infiniment petits. On s'aperçut hien vite que certains de ces microhes échap­paient aux recherches. Ils passaient à travers des filtres de porcelaine, et on les nomma des virus filtrants. Le microscope électronique en révèle actuellement quelques-uns, mais heaucoup nous échappent encore. Même des grossissements de 100000 fois, s'ils font reculer les limites de l'inconu, sont insuffisants.

Ces virus, appelés aussi virus-bactéries, sont ohligatoirement parasites, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent se développer que dans une cellule vivante. Parmi les principaux, il faut citer ceux qui sont la cause des principales maladies des plantes ou des animaux: virus de la grippe, de la poliomyélite, de l'influenza, de la fièvre aphteuse, de la mosaïque du tahac, de la tomate, de la 'pomme de ter:i.-e, etc. Leurs dimensions sont infimes : le virus de la poliomyélite mesure 12 millimicrons ou millionièmes de mm. (0,000012 mm. !).

On admet actuellement que ce sont eux qui se trouvent à la frontière de la matière et de la vie. Déjà en 1935, l'américain Stanley avait réussi à cristalliser par ultracentrifugation (100000 t /m) le virus de la mosaïque du tahac. Part~nt du fait que seuls les corps purs chimiques peuvent cristalliser, il tira la conclUSIOn que les virus étaient des suhstances chimiques, complexes, mais pures. Ses analy­ses lui donnèrent raison, et il découvrit que leur composition était semblahle à ' celle de la l11.olécule de nucléoprotéine, constituant principal du noyau de l.a cellule. Ils sont formés de deux parties: protéine et acide nucléique. Par le faIt qu'ils assimilent, se développent, ils possèdent les principales caracté~'~sti~es de l'être vivant. C'est donc en eux qu'il faut chercher le pont entre matIere Ina­nimée et vie. Des molécules protéiques, ils possèdent la structure et la composi­tion chimique; des êtres vivants, la faculté d'assimiler et de se multiplier.

20 ans plus tard en 1955 le même savant réussit à reconstituer un virus préalablement dissocié' et à le 'faire revivre. Pour la première fois, on . avait « ressuscité» un être vivant. Le temps n'est plus très éloigné où l'on espèl'e « fabriquer» de toutes pièces la vie à partir de protéines et d'acides nucléiques artificiels.

Bien des problèmes se posent, et pour l'instant, cette zone mystérieuse où naît la vie est très peu connue : on progresse à tâtons.

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Centre d'intérêt: LA CIRCULATION

QUELQUES STATISTIQUES UTILES Nomhre de véhicules à moteur immatriculés en Suisse:

(1960) : environ 800000 soit un véhicule pour 6 habitants.

Nombre de vélos en Suisse: (1959) : 1 806000.

Du ~el' janvier 194? au 31 décembre 1959, la Suisse a importé plus de 600 000 VOItures automobIles, pour une valeur de 3,5 milliards de hancs.

Ces importations représentent une recette douanière de 730 millions de francs.

. Le premier fournisseur est l'Allemagne fédérale avec 265000 voitures, soIt le 44 % ; le second fournisseur est la France avec 105000 véhicules soit le . 17,6 %. '

Nombre de véhicules à moteur en Valais: 1958

Voitures et camions : 12254 Motos, cyclo-moteurs : 6059

Total: 18313

1959 13500

6500

20000

LES ACCIDENTS DE LA ROUTE, E!'J 1959, EN VALAIS Accidents 1289 accidents mortels 57 avec blessés 601 avec dégâts mat. 631 Enfants tués Il Enf ants blessés 95 Principales causes:

Excès de vitesse Inattention Circulation à gauche Dépassements dangereux Imprudences d'enfants Ivresse

Moyenne mensuelle des accidents: 107 Mois record : août : 240 - juillet : 170 minimum : février: 44 Accidents de jour: 971 Accidents de nuit : 318

190 140'

94 85 58 55

Par jours de la semaine: maximum: dimanche: 253

minimum: Par heul'es de la journée: 18-19 h. : 135

17-18 h. : 128 16-17 h. : III

samedi: 234 mardi: 149

Somme totale des amendes « routières» pour 1959 : Fr. 14537

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QUELQUES EXEMPLES D'ACCIDENTS SURVENUS L'AN DERNIER, EN V ALAIS, ET OU SONT IMPLIQUES DES ENFANTS

. Le 3.février 1959, en plein après-midi, un camion chal'gé de gravier et de CIment (pOIds total: 10 tonnes) circulait à une vitesse réduite (20-25 km. à l'heure), à l'intérieur du village d'Ardon. Bl'usquement SUI' la droite, un enfant de 5 ans, Dominique W., monté sur un tricycle, déboucha à vive allure d'un chemin en forte pente (350/0)' dont la visibilité était masquée par un mur de 3 m. de haut. Malgré un freinage immédiat, le choc ne put être évité: le petit Dominique vint heurter le coffre à outils du camion et passa sous les roues jumelées arrière droites du lourd véhicule. La poitrine et le bassin écrasés, il mOlll'ut sur le coup.

* Le 14 avril 1959, peu après midi, 3 enfants s'amusaient avec un petit char, malgré l'interdiction maintes fois répétée de leul's parents, dans un che­min débouchant sur l'Avenue de la Gare, à Vouvry, De gros platanes masquaient la visibilité. Deux frères tiraient ou poussaient le timon, tandis que leur petite sœur Patricia, âgée de 2 ans 1J2, était assise sur le pont du char. Soudain, l'un des enfants repoussa le char en plein sur l'Avenue de la gare, au moment où arrivait un motocycliste à 50 km. à l'heure. Malgré un écart sur la gauche, la moto heurta l'arrière de la charrette. La petite Patricia fut projetée 10 mètres plus loin sous l'effet du choc et relevée grièvement blessée, tandis que le moto­cycliste lui-même fut traîné par sa- machine une vingtaine de mètres plus 10Î:J;l.

Il souffre de blessures à l'épaule et à la jambe; la moto est endommagée, le petit char hors d'usage. Quant à la petite Patricia, conduite à l'hôpital de Monthey, elle succomba à ses blessures %; d'heure apl'ès l'accident.

* Le 7 août 1959, vers 5 heures 30 du matin, qu.atre jeunes gens de Riddes âgés de 15 et 16 ans quittaient cette localité, à bicyclette, pour se rendre à Saxon cueillir des abricots.

Les deux premiers cyclistes l'oulaient de fl'ont en bavardant. Un moment donné-, leurs pédales s'accrochèrent et ils chutèrent tous deux sur la chaussée. Tandis que l'un d'eux se relevait aussitôt, l'autre, Jean-Emmanuel C. resta inanimé sur la l'oute. Soutenu par ses camarades, il reprit bientôt ses sens et s'assit un moment sur le talus. Apparemment, il n'avait qu'une éraflure sur le nez et une bosse à la tempe. Cependant, ses camarades jugèrent prudent de le ramener . à la maison. Peu après son cas s'aggrava subitement. Transporté d'urgence à l'hôpital de Martigny, il fut trépanné, mais mourut le soir même, victime de l'hémorragie cérébrale consécutive à sa chute.

* Le 10 septembre 1959, vers 17 heures, Claudy M., âgé de 2 ans, jouait avec un petit cousin devant la maison de ses parents, située en bordure de la route cantonale Saxon-Martigny, un peu en retrait. La mère avait laissé les enf ants seuls, persuadée qu'ils ne couraient aucun l'Ïsque, la propl'Ïété étant entourée d'une clôture et le portail étant fermé. Mais les enfants, traversant le verger d'un voisin, débouchèrent en courant sur la route cantonale, soixante mètres plus loin, au moment où arrivait une voiture VW à 80 km. à l'heure. Une · autre voiture surgissant en sens inverse, la VW ne put obliquer à gauche et le choc fut inévitable. Heurté en plein par l'avant de l'auto, le petit Claudy mourut en quelques minutes d'une fracture du crâne.

Le 3 octobre 1959, le jeune Jean-Pierre Z., âgé de 12 ans, circulait à bicyclette sur la route cantonale entre Massongex et Monthey, avec un esta­gnon de 5 litres de benzine qu'il tenait à la main gauche. A un moment donné, sans doute fatigué, il voulut accrocher son estagnon au guidon du vélo. Ce mouvement rompit l'équilibre du cycliste et le déporta vers le milieu de la route au moment même où un taxi qui transportait un malade s'appl'êtait à le dépas­ser. Le conducteur de la voiture donna un brusque coup de volant à gauche, jusqu'à l'extrême bord de la chaussée, mais heurta tout de même le cycliste qui fut renversé. Souffrant d'une large plaie au cuÏt' chevelu et de contusions aux mains et aux jambes, le jeune Jean-Pierre fut conduit chez le médecin par un autre automobiliste de passage et ensuite ramené chez ses parents par la police locale.

COURS INFERIEUR

LES REGLES· DE CIRCULATION Leçon de 1 è,:e année

1. INTRODUCTION.

Il y avait une fois ... un petit garçon qui s'appelait Martin. Ce matin-là, qttand il s'est éveillé, il était heureux, le soleil brillait. Après un bon déjeuner, il partit pour l'école. Comme Martin était vif, il prit sa trottinette, et, pour arriver plus vite encore, il traversa la rue sans regarder autour de lui ...

Patatra! Une auto arrivait à ce moment... et le pauvre Martin se retrouva dans un lit d'hôpital !

Quel malheur ! Pourquoi ce petit garçon a-t-il été blessé? Parce qu'il n'a pas fait attention, ou qu'il ne connaissait pas les REGLES DE LA CIRCULATION.

II. APPROFONDISSEMENT.

a) Pour venir à l'école, où marchez-vous? pourquoi? Quand vous allez en ville avec maman, que faites-vous ? En tricycle ou en trottinette, où roulez-vous ? .Pouvez-vous jouer à la balle, aux billes sur la route? A quoi vous exposez-vous si vous allez SUI' la route ? IL FAUT RESTER SUR LE TROTTOIR, TOU JOU R S

b) Quand vous êtes à un carrefour et que vous voyez un agent de police, . que devez-vous faire ? IL FAUT ATTENDRE ET SUIVRE LES INDICATIONS · DE L'AGENT! (Un élève fonctionne comme agent. Expliquer les gestes.)

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c)

d)

e )

f )

s'if n'y a pas d'agent, mais des signaux lumineux, que faire? IL FAUT OBSERVER LESSIGNAUX !

Que veut dire «VERT» ? Passe! - Que veut dire «ROUGE» ? Stop! - Que veut dire « ORANGE» ? Attention ! S'il n'y a ni agent, ni signaux lumineux, que devez-vous faire ? On s'arrête au bord du trottoir, on regarde d'abord à g au che, puis à d r o i t e, et on traverse la chaussée. REGARDE TOU JOU R S A GAUCHE, PUIS A DROITE, TRA­VERSE ALORS LA RUE DANS LES PASSAGES CLOUTES ! S'il n'y a pas de ligne de sécurité ? TRAVERSE A ANGLE DROIT PAR LE PLUS COURT CHEMIN ! A t t e n t ion ! ne prends pas le départ derrière où devant lm véhi­cule arrêté! ... Pourquoi? Si tu dois emprunter une l'oute sans trottoir, où marches-tu? MARCHE TOU JOU R S DU COTE GA U CHE DE LA ROUTE ! Pourquoi? Si tu es à vélo ou à trottinette sur cette route, CIRCULE BIEN A DROITE! Si tu veux changer de direction, FAIS SIGNE ASSEZ TOT AVEC TON BRAS!

h ) Quand tu l'oules à vélo en compagnie d'un ami aussi à vélo, comment circulez-vous ? IL FAUT CIRCULER L'UN DERRIERE L'AUTRE, ET NON DEUX DE FRONT!

III. APPLICATION. (On a denlandé à trois enfants de prendre leur trottinette, à un autl'e son vélo; en outre, on dispose d'un ballon, de billes et d'lm sifflet. ) Toute la classe SOl't sur le tl'ottoÎr à côté de l'école, à un moment où la l'ue est déserte. (La maÎtl'esse a préparé quelques élèves, qui volontail'ement feront des f antes, les autres ne savent rien. ) a ) Trois enfants avisent un trou au bord de la rue et s'installent pour jouer

aux billes .. . - Coup de sifflet de la maîtresse, les élèves se regardent. Que se passe­

t-'il ? Quelle faute commettent leurs camarades? b ) Deux enfants filent sur la :rue avec un ballon et se p oursuivent.

- Sifflet ! ... (comme sous a ) . On insiste pour faire remarquer les fautes et on fait répéter aux élèves : ON NE DOIT PAS JOUER SUR LA RUE !

c) Deux garçons partent à trottinette sur la rue et se p ourchassent. - Sifflet! .... faute . . .

cl) Deux enfants traversent la rue en diagonale, - Sifflet ! .... faute . ..

e) Un gal'çon traverse en reganlant à droite, puis à gauche, - Sifflet ! ... . faute ...

f ) La maîtresse donne le sifflet à un élève, qui doit siffler les prochaines fautes.

Et pour terminer, nous reprenons chacune des règles de la circulation, posément, en les faisant répéter à haute voix par tous. M. Hubert

RELIG I ON

Thèmes proposés:

1. L a responsabilité du condu cteur et du piéton; 2. L'intervention charitable et le témoignage; 3. Le rôle du prêtre ; 4. Les saints patrons de la route.

a) N.-D. de la l'oute ... Sur les l'outes de Judée (vers Bethléem) Sur les routes de l'exil (le désert, l'Egypte) Sur les l'outes de Palestine (les pèlerinages annuels, la vie publique, la

voie douloureuse ... ) b) Saint Christophe, patron des automobilistes.

Biographie - Légende (?)

LA RESPONSABILITE

Renouement: Lire les accidents cités plus haut, où sont impliqués' des enfants.

Quels sont les 2 cas les plus fréquents des accidents? (Excès de vitesse • Dépassement) .

Nommez d'autres causes d'accidents: dus aux conducteurs (l'ivresse) dus aux piétons ou cyclistes dus aux défauts techniques dus aux conditions atmosphériques dus à la fatalité

L'ivresse au volant - Les assassins de la route sont responsables : a ) . de leur propre vie b ) de la vie des autres c) de la dOlùeur morale des parents des victimes e) des dégâts matériels. . . .

Préciser la notion de faute grave dans ce domaine. Mais on a t rop ten .. dance à croire que la faute est uniquement du côté des automobilistes! Faire trouver par les enfants des cas de l'esponsabilité flagrante ... du côté des piétons. Enf ants qui traversent lme rue en diagonale Enfants qui jouent à la balle sur la chaussée Enf ants qui narguent les automobilistes en restant le plus longtemps au milieu

de la chaussée et ne se déplacent - par bravade - qu'à la dernière seconde!

Enfants qui jettent ou s~mplement menacent de jeter des boules de neige, des pierres, des marrons aux automobilistes, etc.

L'obligation d'accuser ces fautes en confession .•. Faute contre quel commandement? (Sème)

Page 13: L'Ecole valaisanne, mars 1960

Citations pontificales et épiscopales:

S' adressant aux prédicateurs du carêm e, S. S. Pie XII, après avoir cité un n ombre impressionnan t d 'accidents m ortels, s'est écrié: .« Ces faits sanglants ne peuvent pas être im putés à l a technique, mais à l'im prudence coupable de celLX qui osent conduire sans pI'ép aration nécessaire, dans des conditions phy­siques déf avor ahles, en n égligeant les r èglements, et sans p r écautions. Les p r êt r es ont le d evoir, d 'aider les autorités dans leurs tâches, en éclairant les consciences des conducteu rs auxquels ils devron t faire considérer les consé­quences, même m orales et r eligieuses des cas de mort immédiate et leur respon­sabilité morale devant la société et Dieu même ». Lettre pastorale de NN. SS. les évêques suisses à leurs diocésains, publiée à l'occasion de la fête fédérale d'action de grâces, 1957 :

C'est une question de conscience: l'usager de la route doit se sentir à chaque instant responsable devant Dieu de sa propre vie et de celle du prochain. Il pèche gravement celui qui joue avec le danger. Les prescriptions léga.les obli­gent en conscience dès qu'il s'agit d'écarter les accidents, d'assurer la sécurité. Celui qui se met en route doi t se demander chaque fois s'il se tJ'ou~e en état de conduire avec assurance ou b ien si cette assurance est diminuée, parfois même su ppr imée, parce qu'il a fait usage d'alcool, ou p al·ce · qu'il est trop fatigué, ou p aroe qu'il se t r ouve d ans un ét at de santé déficient. Il est sans conscience le téméraire qui ne doute de r ien, qui a la folie d e l a vitesse. Il commet un péché, celui qui double, aussi longtemps qu'il lui r este un doute que la voie soit abso­lument libre. Le piéton doit lui aussi se soumettre aux lois de l a circulation et c'est p OUl' lui égalem ent une question de conscience. N os manuels de prièr es doivent sur ce p oint t enir compte, des obligations des temps n ouveaux et ajouter à l'examen du cinquième commandement cette question: «Ai-je témérairement mis en danger ma vie ou celle des autres sur la route?» Les éducateurs, parents et instituteuI's, doivent habituer l'enfant, dès son jeune âge, à observer les lois de l a circulation ».

Nous recommandons vivement à tous les ùsagers de la l'oute, aux piét ons comme aux conducteurs de vélos, de chars ou de véhiclùes à m oteur de prendre conscience de leur grave responsabilité. Qu'ils se r ecommandent à la pl'otection du Dieu tou t-puissant, à leurs anges gardiens et à leu rs sain ts P at rons ».

L'INTERVENTI ON CHAR ITABLE ET LE TEMOI GNAGE

Schéma: La charité demande de porter secours lors d'un accident. Adaptation moderne de la parabole du Bon Samaritain. Faire trouver par les enfants ce qu'il faut faire en cas d'accident. Flétrir la conduite de ceux qui « passent outre» ... L'obligation de fournir son témoignage. Y est-on obligé en conscience? Dans quels rares cas peut-on s'y soustraire? La responsabilité grave de celui qui porte témoignage. Le faux témoignage. Le tém oignage porté à la légère.

(Cf. Le Bon Samaritain, pal,tie générale, p. 155)

LANGUE MATERNELLE 1

Degré supérieur

ETUDE DU TEXTE

N AIS SAN C EDE L' A U T 0 Etre chauffeur, au temps des premières voitures, n'était pas un diver­

tissement ... Les poules épouvantées se jetaient sous les roues; les enfants h urlaient; les vieillards hochaient la tête et dénonçaient la folie du siècle; les chevaux l'uaient dans leurs brancards, pris de panique; les paysans tiraient leurs fusils de l'armoire ...

Un jour, au plus tendre de mon âge, une voiturette me frôla. Saisi d'en­thousiasme, j'agitai mon béret; le conducteur lâcha d'une main le volant, pour m e rendre le salut, fit une embardée, érafla un arbre. Le moteur se tl'ouva si ému de ma sympathie qu'il s'arrêta sur place, se prit à sangloter et enf~n pâma ... Le chauffeur désespéré, s'arrachait les cheveux avec une clef anglaise, dévissait les écrous avec ses doigts, s'étendait sous le ventre du malade, recevait sur sa face des pleurs huileux, tournait furieusement.la manivelle sans ressuscitel' cet orgue de barbarie frappé de mutisme ...

Alexandre Arnoux. Poésie de hasard, tiré de l'Ecole No 15, 1957

1. Idées: Vers quelles années placez-vous ces premières voitures? Pourquoi l'automobile épouvantait les pel'sonnes et les animaux? Savez-vous dire, qui est-ce, parmi les personnes et les animaux cités, qui n'a pas encore accepté "l'automobile? Pourquoi les paysans tiraient leurs fusils de l'armoire? Qui est-ce qui fut frôlé pal' une voiturette? Que fit le jeune homme? Et le chauffeur? Qu'est-ce qui résulta de cet échange de salut? Croyez-vous que pareil accident arriverait encore de nos jours? Pourquoi moins facilement? Que fait-on de nos jours dans cette situation? Que devait être le chauffeur à cette époque ? Est-ce que le chauffeur, dans ce texte, est un bon mécanicien? Quelle qualité lui manque-t-il ?

2. Mots: - Divertissement

Hocher de la tête - Dénoncer la folie du siècle

Ruer dans les brancards ·Saisi d'enthousiasme Fit une embardée

- Le moteur.se trouva ému de ma sympathie

Page 14: L'Ecole valaisanne, mars 1960

Se pl"Ït à sangloter Pâmer Manivelle Orgue de barbarie Mutisme.

3. Phraséologie: Construire S phrases semblables à : (Saisi d'enthousiasme j'agitai mon béret). (Etre chauffeur au temps des premières voitures ... )

4. Analyse: . Analyse chiffrée du premier paragraphe. l groupe du verbe 2 groupe du sujet 3 groupe du complément direct 4 groupe du complément indirect.

Sème année

LECTURE FOUILLEE

Automobile d'autrefois

La Rochet-Schneider d'alors était haute sur pattes, pourvue de l'oues en bois, d'une courroie de transmission en cuir et d'un volant genre guidon de bicyclette. Le moteUI' était derrièr e, à un seul cylindre et marchait au pétrole. Je ne saurais en décrire davantage le mécanisme, n'ayant jamais rien compl"Ïs aux autos.

Par contre; je revois nettem ent la carrosserie en bois naturel vel'ni cou­leur de pitchpin. Une capote pliante pour le mauvais temps, une ravissante toile de tente à frange dansante pour le soleil, abritaient alternativement le double siège en fauteuil surélevé où trônaient mes parents, soigneusement bardés, l'été, d'imperméables gl"Ïs, l'hiver, de peaux de chèvres avec lunettes micassées, casquettes passe-montagne, cache-oreilles, couvre-nez, tout ce qu'on voudra. 1. Idées:

De quand datent les premières automobiles ? Pourquoi dit-on que la Rochet-Schneider était haute sur pattes? Pourquoi ses roues étaient-elles en bois? Qu'est-ce qu'une courroie de transmission? Comment était le volant? Qui saurait décrire le moteur? Le mécanisme de la Rochet-Schneider vous semble-t-il perfectionné?

- Vous semble-t-il normal que l'auteur ne comprenne rien aux autos? P.ourquoi la carrosserie était-elle en bois ? Combien la voiture avait-elle de sièges ? Qu'avait-on fait pour abriter ce siège? Enumérez une partie de l'équipement des automobilistes? Pourquoi s'équipaient-ils ainsi? Comparez les voitures d'alors avec les voitures actuelles; dites leurs avantages et leurs inconvénients respectifs !

2. Mots: 1. Noms: CoulToie de transmISSIOn, volant, guidon, cylindre, pétrole,

mécanique, carrosserie, pitchpin, capote, toile de tente, frange, ~asquette passe-montagne, cache-oreilles, cache-nez.

2. Adjectifs: Pourvue, verni, pliante, ravissant, prélevé, bardés, micassés. 3. Verbes: Décrire, trôner. 4. Autres mots: Alternativement.

3. Phraséologie. Construisez une phrase semblable à la première: «La Rochert­Schneider d'alors était ... » Faites une phrase avec les noms suivants: cylindre, pétrole, pitchpin, courroie de transmission. Employez dans des phrases le verbe trôner au présent du subjonctif! Donnez les contraires de : Pourvu, surélevé, veI'ni, ravissant; employez­les dans des phrases !

4. Analyse: 1. Logique: «Le moteur était derrière... et marchait au pétrole ». 2. Grammaticale: Le moteur (2ème phrase). Quels sont les sujets de

abritaient? Fonction de cylindre!

Se et 6e années

EXERCICES FRANÇAIS

SUR LA ROUTE L'automobile lâchée, bondit et roula sur la route. Ah! quelle l'oute !

Elle était bordée d'une double rangée d'arbres magnifiques, avec du printemps très tendre, très jeune, une poussière à peine rose, à peine verte -à la poin~e de leurs branches. Elle était large, étalée comme une belle avenue, douce, unIe comme une étoffe de soie et si droite, si droite, que je n'en voyais pas le bout, sinon là-bas, tout là-bas un tout mince ruban jaune que je ne pouvais att~indre sur ce sol merveilleux. La machine emportée au rythme d'un ronflement leger et continu, infiniment doux, glissait.

EXERCICES SUR CE TEXTE. Relever les verbes qui ont un complément indirect. Trouver tous les attributs de ce texte. Souligner les verbes du premier groupe dans ce texte.

EXERCICES DIVERS.

O. Mirbeau

Donnez un complément aux adjectifs. . Ex. La table était chargée d'assiettes. La route était blanche de ... Le conducteur était las de ... La voiture

était agréable de ... Cette machine est facile à ... Les routes sont bordées de ... Mots à choisir. Entretien, arbres, fatigue, fraîcheur, poussière. P our les 7e années. Formez un adverbe en ment avec les adjectifs soulignés.

Une voiture lourd chargée avançait lent sur la route. Ce conducteur prend les virages rapide mais prudent. L'auto démarre bruyant. L~ rampe fut grimpée facile. J'ai fait récent un beau voyage en Bretag?e. Il 3,VaIt plu abon­dant et la route était glissante. Il arrive fréquent des aCCIdents a ce carrefour.

Page 15: L'Ecole valaisanne, mars 1960

POESIES

Les routes

Les grand-routes dès le matin partent d'accord Sous les rameaux et les ombl'ages, Vers les prés et les eaux, les bourgs et les villages Et sans fatigue et sans repos _ Elles longent le mur ou le fossé des clos, Elles se haussent ou s'inclinent A contourner les flancs inégaux des collines. Elles tardent soudain à s'en aller plus loin, Quand embaume le trèfle ou que fleure le foin. Parfois, l'ombre grande des nues -Flotte seule à midi sur leur surf ace nue. On les voit traverser les fiers arpents de blé Où s'activent les bras d'un travail rassemblé' L'une s'éloigne à droite et puis sinue à gauch~, V,ers un fermier qui bine 1 ou vers un gars qui fauche; L autre descend très humblement tracer un rond Autour de la cabane où vit un bûcheron. Les plus hautes et les plus larges Tr~~sporte~t ~ur leur dos de si compactes charges Qu a les VOIr s en aller, par les couchants vermeils, Avec leurs chanois pleins et leurs lourds attelages, On croirait que les toits inégaux d'un village Sont en marche vers le soleil.

Enlile Verhaeren (1855-1916) Les Blés mouvants. Mercure de France.

1 Biner, c'est travailler une seconde fois la tene.

Les agents de police (L'école No 2 1959)

Les agents de police Avec leur bâton blanc, Yeulent qu'on obéisse. Ils anêtent l'élan Des autos en furie. Mais dès qu'on les en prie Ils vous font traverser Sans qu'on soit renversé. Et si, par aventure

Un bébé doit passer En petite voiture Les agents bien appris, Arrêtent tout Paris . Pour que le bébé passe. Il faut leur rendre grâce, Car vraiment, les agents Sont de bien braves gens.

Lucie Delarue-Madrus (Poèmes mignons)

OR THOGRAPHE

(Sème année)

,Sur la route L'automobile lâchée bondit et roula sur la route. Ah! quelle route!

Elle était bordée d'une double rangée d'ornles màgnifiques, avec du printemps très tendre, très jetille, une poussière de pl'intemps à peine rose, à peine verte à la pointe de leurs branches. Elle était large, étalée comme tille belle avenue, douce et unie comme une étoffe de soie, et si droite, si droite, que je n'en voyais pas le bout, sinon là-bas, tout là-bas, un tout mince ruban jaune que je ne pou­vais atteindre sur ce sol merveilleux. La machine, emportée au rythme d'un ronflement léger, régulier, infinilnent doux, glissait.

Le carrefour (6e - 7e années)

O. Mirbeau

Il y a tant d'autos, de taxis, d'autobus, de camions, à ce carrefour qu'on se demande comment ils ne se rencontrent pas. Cela arrive quelquefois. Natu­rellement aucun des chauffeurs n'a tort. Mais l'agent qui, de son refuge, voit tout ce qui se passe, est le mieux renseigné.

Pour les piétons, il y a des passages cloutés. Ils s'y engagent bravement devant le gros autobus arrêté. Elles débouchent de toutes les rues, ces grosses machines, soufflent un instant aux arrêts, s'ébranlent et roulent. Entre les voi­tures se glissent les bicyclettes, dédaigneuses du danger.

Sur le trottoir, des darnes regardent les devantures des magasins, des gens entrent au cinéma, un monsieur se précipite dans un taxi et la mar­chande de fleurs _offre ses houquets. Chacun va à ses affaires sans s'occuper des aut:res.

RETENEZ CELA :

G. Nigremont. (Cahiers de Pédagogie moderne)

(Ed. Bourrelier)

Un grand concours scolaire cantonal doté de nombreux prix sera publié dans le No d'avril de l'Ecole Valaisanne. Il aura comme thème la Circulation. Ces pages vous aideront à préparer vos lauréats.

Page 16: L'Ecole valaisanne, mars 1960

CALCUL

(2e - 3e année)

Répétition du livret et signaux de circulation!

Répétition du livret et signaux de circulation! .Procurez-vous le plan de votl'e petite ville, un agrandissement d'un mètre

au mOIns que vous obtiendrez aux Services Industriels ou au Cadastre. Chaque école, chaque classe devrait posséder un tel plan (photocopie) utile en maintes occasions. A la rigueur, on peut le dessiner pour soi, mais c'est long et moins exact. A l'entrée des rues et ruelles, placez de petits signaux mobiles de circu­lation : sens unique, sens interdit, stationnement interdit, etc. Pour ne pas abî­mer le plan, le meilleur système est une l'ondelle de « molleton :;1, le 'disque ou le triangle signal étant lui-même collé sur molleton. Cela permet de changer fré­quemment la signalisation d'une rue.

Ensuite, distribuez à travers les rues une grande quantité de chiffres de 1 à 13 par exemple, 3 ou 4 par rues ... Le jeu peut commencer:

- Pierrot, viens ici! Tu portes le dossard No 7 ... (ou bien ton auto porte le No 7). Chaque fois que tu rencontreras un des chiffres placés dans la rue, tu le mtùtiplieras pal' 7. C'est donc pour toi une façon de l'epasser le livret de 7 ! ... D'autre part tu dois tenir compte des signaux de circulation: La classe fait la police et notera tes fautes, tant en calcul qu'en circulation. Tu vas partir de la cour de l'école (Montre-la !) puis tu iras chez le coiffeur X, à la Boulangerie Y dans telle rue, puis à la poste porter un paquet. Et tu regagneras la cour de l'école. Départ!

Si ce plan est suffisamment grand, on peut établir des boîtes aux lettres dans certains bâtiments. Ces boîtes aux lettres contiennent des messages que le coureur doit obligatoirement ouvrir : réponse à une règle de grammaire, à une date d'histoire, une question de géographie, etc. Les possibilités sont très variées, comme on le voit.

Sur un plan de village, où les rues sont forcément peu nombreuses, on peut cacher un signal de .circtùation dans un grand nombre de maisons, signal . que le coureur doit expliqUe!' avant d'atteindre un point désigné.

Du plan, on passera éventuellement à la réalité, en jouant le jeu au natu-rel, sur un parcours bien délimité. .

E. Claret. 2e - 3e Année. 1. E,n 1959, il y a eu en Valais. 57 accidents mortels de la circulation, 601 acci­

dents avec blessés, 631 accidents avec dégâts matériels seulement: Cela fait combien d'accidents au total ?

2. Sur 1289 accidents survenus sur nos routes valaisannes en 1959, 318 eurent lieu de nuit; combien eurent lieu de jour?

3. Depuis la fin de la guerre jusqu'au 31 décembre 1959, la Suisse a acheté au.~ pays étrangers 600000 voitures automobiles. La part de l'Allemagne e8t de 265000 autos; celle de la Fl'ance, 105 000. On demande combien on en a acheté aux autres pays fournisseurs.

4me Année.

1. Un piéton veut traverser la route: il lui faut pour cela 6 secondes. Une automohile roule sur cette l'oute et parcourt 20 mètres à la seconde. Quelle doit être la distance minimum entre le piéton et l'auto pour que le piéton puisse traverser la route sans être atteint par l'auto?

2. Deux écoliel'S marchent au milieu de la route au lieu de se tenir au bord. 120 mètres devant eux surgit une automobile qui couvre 30 m. à la seconde. Combien de temps reste-t-il aux deux imprudents pour courir au bord de la route?

3. La moyelme mensuelle des accidents de circulation survenus en Valais en 1959 est de 107. Cela fait combien pour un semestre?

4. Un enfant s'engage imprudemment sur la chaussée alors qu'une auto ne se trouve qu'à 75 mètres de lui. Trois secondes après, l'enfant est touché et renversé par l'auto. Quelle était la vitesse à l'heure de l'auto?

5me Année.

1. Un premier piéton se déplace à 5 km. à l'heure; un second piéton pa~'court l m. 50 à la seconde. Lequel des deux avance le plus vite:

2. Un piéton a besoin de 6 secondes pour tl'averser une route. Sur la même route arrive une moto lancée à 90 km. à l'heure. Quelle distance minimum doit-il y avoir entre la moto et le piéton, pour que celui-ci ait le temps de traverser toute la route?

3. Un piéton veut traverser une route. En marchant l'apidement, il fait 6 km. à l'heure. La largeur de la route est de 9 mètres. Combien mettra-t-il de temps pour la traverser? Avant de s'engager sur la route, il aperçoit à 50 mètres sur sa gauche une auto qui s'approche à l'allure de 60 km/heure. Aura-t-il le temps de traver­ser sans être touché ?

Cours supérieur.

Nous rappelons quelques formules: Chemin parcouru = vitesse x temps

chemin parcouru temps = vitesse =

vitesse

chemin parcouru

temps

Temps de réaction du conducteur: 112 seconde à l seconde vitesse (km/)

Distan/;e de freinage = mètres JO

1. Jn piéton se précipite à l'aveuglette sur la chaussée alors qu'une voiture qui roule à 72 km/ho n'est plus qu'à 10 mètres de lui. Le temps de réaction de l'automobiliste est de % de sec. Le piéton sel'a-t-il heurté par la voiture?

2. Un piéton veut traversel' une rue à l'intérieur d'une localité. Il lui faut 3 secondes pour atteindre le milieu de la chaussée. Avant de descendre du trottoir, il aperçoit à sa gauche une auto qui s'approche et qui n'est .plus qu'à 30 mètres de lui. La vitesse de l'auto est de 40 km/ho Le piéton peut-il se permettre de traverser la rue?

Page 17: L'Ecole valaisanne, mars 1960

3. A l'extérieur d'une localité, un piéton traverse une route: il lui faut pour cela 20 secondes. A quelle distance doit se trouver une automobile venant de

. droite à l'allure de 80 km/ho pour que le piéton puisse traverser la route sans obligel' l'automobiliste à freiner?

4.. Un cycliste roule à une vitesse de 18 km/ho le long d'un trottoir. Subitement, à 8 m. devant lui, tm enfant glisse et tombe SUl' le bord de la chaussée. Le cycliste peut-il stopper à temps pour éviter l'enfant si son temps de réac­tion est: a) de une seconde? ; b) de 4/0 de seconde?

5. Au bas d'une forte pente, un cycliste atteint la vitesse de 50 km/ho Subite­ment il voit à 50 m. devant lui un arbre renversé qui barre toute la route. Pourra-t-il s'arrêter à temps si sont temps de réaction est de: a) 5/3 de seconde? ; b) 2/3 de seconde?

6. Un cycliste roule à une vitesse de 18 km/ho en direction d'un carrefour dont il est éloigné de 10 nI. Au même moment, tille auto arrive par la transversale gauche et se trouve à 20 mètres du carrefour. Elle roule à 36 km/ho L'auto pourra-t-elle s'arrêter à temps si le cycliste use de son droit de pl'Ïorité ? (Temps de réaction de l'autonlobiliste : 1 seconde).

7. En 1957, il y avait en Valais 11250 voitures et camions. En 1959, il y en avait 13500. Quelle est, en pourcent, l'augmentation?

8. En 1959, il y eut en Valais 1289 accidents de la circulation. 601 pe!sonnes y furent blessées et 57 tuées. Quel est le pourcentage des tués par rapport aux blessés?

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HISTOIRE

Thème 1 : Comment l'homme s'est déplacé au cours des âges.

(Les moyens de se déplac~r)

1. Par des animaux de trait ou de bât:

Le cheval (âne, mulet) : chars helvètes, gaulois, francs carrosse armoirié, orné, luxueux dès le XVIe siècle. coche, fiacre, landau, calèche, diligence . ..

Le renne : en Laponie Le chien polaire Le chameau du désert (Sahara) L'éléphant aux Indes.

2. Par l'homme (serfs, esclaves, parias ... ) Litière des -Anciens Chaise à port~urs (XVIe s.) Pousse-pousse (Chine, Japon) Ancêtres du vélo: célérifère, draisienne Le vélo.

3. Par le . moteur: Moteur à vapeur jusque vers 1860 (essais sur châssis variés !) Moteur électrique jusque vel'S 1905 Moteur à explosion dès 1910.

N. B. - On peut suivre nn autre plan: les moyens de locomotion: Sur route, sur rails, sur l'eau, sous l'eau, en l'ah, dans la stratosphèl·e.

Thème II : Nos routes «historiques» suisses.

a ) Les routes romaines: cf. Pfulg, Histohe Suisse, p. 29. b ) Les routes suisses du M. A. au XIXe s. : cf. Pfulg, p. 198. c) La route du Gothard, cf. Pfulg, p. 289. d) La route du St-Bernard.

300 ans avant J.-C., ce passage est connu des Gaulois. 66 avant J.-C., voie romaine (traces actuelles), conduit vers Avenches et Bâle. Vers 800 après J.-C., voie des seigneurs et des ecclésiastiques vers la Ville

Eternelle. Vers 1000, fondation de l'hospice pal' St-Bel'nard de Menthon (Incursions des

Sarrazins). En 1472, Les Lombards traversent le col, venant au secours de Charles-Ie­

Téméraire. Entre 1798 et 1800 : 200 00 hommes passent le col sous la conduite de divers

généraux. 1er mai 1800 : Bonaparte et son armée (4000 hommes) traversent le col pour

marcher sur Marengo. 1959 : début du percement du tunnel routiel·.

Page 18: L'Ecole valaisanne, mars 1960

e) La route du Simplon:

Sentier muletier des Vibériens et des Lépontiens, Route romaine dès 196 après J.-C. Vel"S 500 : Gondebaud et ses' Burgonds marchent sur Rome. 1

Vers 1235 : fondation de l'Hospice par les chevaliers de Malte, développé par Stockalper.

1801 : Napoléon appelle les moines du St-Bernard pour s'occuper de l'hos­pice.

De 1801 à 1805: construction de la I"Oute Napoléon (départ de Glis) , 7,2 à 8,4 m. de large (2 canons de front) ; très remarquable pour l'époque.. .

f) Autres routes: Furka (1814 - Les Verrières (1870)

N. B. - Savoir se limiter ! Il y a ci-dessus matière à cinq leçons d'histoire au moins ...

SAVOIR-VIVRE

La politesse dans la rue Respecter le code de circulation est le minimum exigé. Mais il faut dépasser ce minimum ... Faire trouver des cas d'impolitesse et de sans-gêne dont se rendent cou­

pables les enfants: courir, jouer, cder, gêner, écrire avec les doigts sur la pous­sière des voitures, éclabousser.

Et du positif:

Saluer, aider, collabOl"er, Pl"évenir, laisser le haut du pavé, s'effacer.

Des synonymes:

Urbanisme, civilité, courtoisie, fair play.

Questionnaire : Vous accompagnez un supédeur : quel côté du trottoir lui laissez-vous? Vous entrez , dans lm établissement, magasin, église, etc. Qui de vous deux . entre le premier. Et pour sortir? Vous montez en voitul"e : qui passe le premier ? Où sont les places d'hon­neur? Que faire quand une auto rencontre un enterrement, une procession ? Vous survenez en voiture sur le lieu d'un accident: que faites-vous? Lors d'une tournée, d'une balade de famille en auto, comment un enfant peut-il se rendre utile? Le conducteur s'est trompé de route. Il vous envoie aux renseignements. Comment vous exprimerez-vous ? Dans une rue, il cherche l'adresse de quelqu'un et vous envoie demander. Comment dites-vous ? Notre comportement à l'égard de l'agent de circulation. Quelle coutume de Nouvel-An tend à s'introduire chez nous, à l'égard des agents de service? Qu'en pensez-vous?

GEOGRAPHIE

Degré inférieur

Initiation à la lecture de la carte :

route pdncipale

route secondaire

chemin muletier

sentier

col, passage --Etude des points cardinaux. La route goudronnée : matédaux utilisés.

Degré moyen

a ) RepI"ésenter le rayonnement des routes et chemins de la commune, en res­pectant l'ol"Îentation géographique. · (sur papier, au tableau noir, à la craie ou à la sciure dans la cour de l'école).

b ) Etude sommaire des pdncipales routes du Valais, avec cols alpins, leur aboutissement, leuI" altitude.

c) Etude de quelques nœuds routiel"S : Martigny, Sion, Berne, etc. Leur repré­sentation SUI" feuille, cf. fig. 1 et II.

d ) Les grandes routes de transit en Suisse. Leço~ par le maître; représenta­tion écrite par la classe. (Dessin).

NtUOIATEL ____ .trl~----LUCERN~

Lenoeud l"ou~i~r do. "BERNE (Cour/' lTIoyQn)

Page 19: L'Ecole valaisanne, mars 1960

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Degré supérieur

Le réseau de nos futures « routes nationales»

Exposé du maître:

Dans l'amélioration de son réseau routier, la Suisse est très en l'etal·d sur ses voisins (autol'outes allem.andes et italiennes). . Causes: manque d'initiative? manque de capitaux? topographie du sol? Surtout: le réseau suisse appartient à 22 gros propriétaires et à 4000 petits (les cantons et les communes ). A l'étranger : un seul propriétaire (l'Etat). D'où difficulté chez nous de s'entendre et d'agir ...

TI y a 3 ans, Wle initiative fut lancée (patronnée par l'Automobile-club, le Touring-club), pour donnel' à la Confédération les compétences nécessaires en vue d'améliorer le réseau routier.

Cette initiative - dite «routière» - fut acceptée par le peuple le 6 juillet 1958 (500000 oui contre 165000 n on - 20 112 cantons acceptants - parti­cipation au scrutin: 460/0'

Le Conseil fédéral nomma une Commission de planification qui se mit immédiatement au travail. .

En janvier dernier, un premier projet, accompagné d'lm message, était adressé aux Chambres, concernant le futur réseau «nationalisé ». Discussion probable ce printelnps. Premiers travaux cet automne.

Le projet prévoit la création de 1680 km. de routes «nationales» de 1ère, 2ème, · 3ème classe, suivant l'impol'tance du trafic et la nature du terrain.

1680 km. = 17 fois LausanneoSion ou Sion-Rome-Sion. Cela paraît peu : 1680 km. = 3,3 % du réseau total suisse (cantonal et

communal). La part laissée aux cantons et aux communes est encore belle! Mais ce

3,3 % est tout de même considérable : toutes les villes supérieures à 40000 habitants seront dessel'vies par les routes nationales ; ainsi que 31 villes (sur 42) ·de -plus de 10000 habitants; le 67 % de la population suisse vit dans une zone de 5 km. de part et d'au­tre de ces routes; le 68 % des fabriques et usines est aussi dans cette zone (400 000 ouvriers et employés) ; toutes les grandes régions touristiques sont .également desservies.

Le projet prévoit 12 routes nationales de grand trafic: . Route nat. No 1 : Genève-St-Margrethen (via Yvel'don, Morat, Berne, Olten,

Zurich, St-Gall). Route nat. No 2 : Bâle-Chiasso. Route nat. No 6 : Berne-Sion par Thoune, Zweissimen et le tunnel du Rawyl

(avec embranchement sur Sierre). Route nat. No 9 : Vallorbe-Gondo.

Insister sur l'impol'tance de la nationale 6 (tourisme, économie valai­sanne, défense nationale).

Le Valais (Wallis, vallée) 120 km. n'était jusqu'à maintenant accessible qu'aux 2 extrémités. (Vevey-Aigle, etc., le Grimsel-Furka).

Page 20: L'Ecole valaisanne, mars 1960

Coût des travaux: 4 m illiards de francs (% à la charge de la Confédér a­t ion) . 1ère étape: 1230 km. sel'ont achevés pour 1970. Caractéristiques du réseau national : ' de 1ère classe: véritable autoroute, 2 chaussées à sens unique. avec terr e-plein

central et accotements continus, accès latér aux limités, sans croisement à niveau, en dehors des agglomél'ations, seulement pour véh icules à m oteur.

Nationale 6 : Berne-Thoune: 1ère classe. Thoune-Sion: 3ème classe (montagne). 'N ationale 9 : Villeneuve-Brigue : 2ème classe; Brigue-Gondo . 3ème classe. Questionnaire : 1. Le réseau «national» comprendra seulement 1680 km. Appréciez cette

distance en prenant comme point de r epère des distances connues. 2. Le l'éseau national ne sera que le 3,3 % du réseau total suisse. Est-ce trop ?

Est-ce trop peu ? 3. La nationale l part de Genève pour aboutir à St-Margrethen: Montrez

cette localité sur la carte. Quelle est l'orientation géographique de cette autoroute? (sud-ouest - nord-est).

4. Passe-t-elle sur la rive droite ou sur la rive gauche du Léman? 5. Elle dessert Yverdon. Cette ville est bâtie assez curieusement à l'entrée d'un

lac: où sont bâties les villes suisses Genève, Zurich, Bienne, Thoune, Lu­cerne? (entrée ou sortie du lac?). Pour quelles raisons bâtit-on les villes plutôt à la sOl,tie des lacs ?

6. ' La nationale 2 reliera Bâle à Chiasso. Quelles ' régions et quelles villes tou­cher a-t-elle ? Quelles rivières rencontrera-t-elle? Elle coûtera sans doute plus cher que la nationale l : p ourquoi ?

7. La nationale 6 l'eliera Berne à Sion-SielTe par le Rawyl. Cette route ser a très importante pour le Valais. A quels points de vue?

8. Faites la description d'une autoroute. Autres thèmes proposés:

Le réseau des cols grisons (cf. figure III). Les grands centres de construction automobile dans le monde.

~~~ &.L'3~en,u., (eO'W!/) /,\""-'I>~)

COIRE

CIVISME

Degré supérieur

T hèmes possibles :

1. En partant des initiales CH qui se trouvent sur les plaques automobiles, faire une course rapide à travers notre histoire et montrer quand/la Suisse fut effectivement une Confédération d'Etat, un Etat fédératif, un Etat centTalisé.

2. Nécessité et rôle de la polic,e dans un Etat moderne. (police judiciaire, police des denrées, police des stupéfiants, police l'outière, police des étran­gers, etc. ). Son organisation chez nous: Police fédérale, gendarmerie can-tonale, police municipale: leur l'ôle l'espectif. '

3. En prenant simplement la liste des personnages officiels qui assistent chaque année, en mars, à l'ouverture du Salon de Genève, Faire préciser les notions de : Conseil fédéral, Chambres fédérales, Tribunal fédéral, Gouvernements cantonaux, Ambassadeurs, Consuls, r eprésentants des villes, etc.

4. Un chauffard (assassin de la route ) a provoqué un accident mortel par sa faute. Décrire le procès. Préciser les notions de Justice civile, Justice pénale, juge, jury, ministèl'e public, réquisitoire avocat, plaidoirie, etc. Comment est organisée la justice en Valais ?

EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE.

Notre futur réseau routier «national ».

Se rapporter - à l'exposé du maître dont les grandes lignes ont été d onnées , sous la rubrique géographie), 1. Pourquoi la Suisse est-elle très en retard sur les autres pays pour l'amélio­

ration de son réseau routier? 2. Le 6 juillet 1958, le peuple souverain acceptait l'initiative «routière» qui

donnait à la Confédp.ration le droit de créer des routes nationales de grand trafic. Qui avait proposé cette initiative? Combien de signatul'es fallait-il recueillir au minimum? En quel laps de temps fallait-il recueillir ces signatures? Pourquoi dit-on le peuple « souverain» ? Une initiative coûte-t-elle cher? Qui finance le lancement d'une initiative ? (Remarque: Par souci de simplification nous n'avons pas fait la distinction entre initiative constitutionnelle et initiative législative. Libre au maître de préciser ces notions ).

3. Dans la Confédération, quelle est l'Autorité exécutive qui pratiquement va s'occuper du réseau routier?

4. Aidé d'tille Commission d'experts, le Conseil fédéral a élaboré en m oins de 2 ans le projet qu'il vient de soumettre aux Chambres. Comment s'appel­lent ces Chambres ?

Page 21: L'Ecole valaisanne, mars 1960

5. Au Conseil national, Bel'ne a 33 députés, le Valais 7, Uri un seul. Il n'y a pourtant pas d'injustice, car il existe un contre-poids qui va rétablir l'équi­libre. Qui voit où est ce contre-poids?

6. Le projet routier du Conseil fédéral sera v-raisemblablement discuté par les Chambres à la session de ce printemps. Que se passera-t-il si les 2 Chambres acceptent le projet? si l'une accepte et l'autre refuse? si les 2 Chambres l'efusent?

7. En Suisse, c'est toujours le peuple qui a le dernier mot. Comment cela? Comment s'appelle ce droit? (Referendum).

DESSIN

Degré inférieur

Dessins d'après chablons: 1. Signaux les plus simples 2. Voitures Dessins libres : L'auto de mon papa, de mon oncle, du boulanger ... Un accident d'autos.

Degré moyen (sans chablons) Dessin de quelques signaux Dessin de quelques véhicules automobiles ou autres. Dessin d'un carrefour avec agent de circulation. Dessiner un canefour de votre village. Faire le plan d'une partie du village en respectant autant que possible

l'orientation géographique et la valeur des distances. Degré supérieur

Dessiner le réseau des futures routes nationales. Dessiner le ,plan de la commune: travail collectif, grandeur 1 à 2 m 2

..

Dessiner une autoroute moderne avec croisement rationnel aérien ...

CHANT

La circulation

Degré inférieur: Le marchand d'autos. Fl'ancine Cockenpot, revue «Ecole» No 15, 1957, p. 634, chant qui peut être mimé par les enfants.

Degré moyen : 1. Sur la route d'Estavayer : mélodie populaire, Chante cler, p. 89. 2. Sur la route il faut chanter: Chantecler, p. 66. 3. Sur la route: adapté de C. BolIer, Chante cler, p. 84. 4. Chant des routiers: adapté de C. Bollm', Chante cler, p. 47. _ 5. La petite diligence : chant populaire. 6. Sur la route y a des fleurs: Francine Cockenpot, recueil «Vents du Nord »,

No 15. 7. Route d'amitié: FI' an cine Cockenpot, l'ecueil «Vents du Nord », No 16. 8. Sur la route dure: Francine Cockenpot, recueil «Vents du Nord », No 27.

GYMNASTIQUE LEÇON DE CH OSE

(Degré moyen: 3e, 4e année)

Thème: Se familiariser avec les signaux de circulation

Avec un nlaÎtre qui a de l'initiative, la matière ne manque pas ! Initiation et contrôle des connaissances en classe, puis exercices pratiques « sur le terrain ». En l' occurence, le « terrain» sera l a salle de gymnastique, la cour de récréation, le village lui-même ou un quartier d e la ville ... A la cour de récréation, on peut dessiner à la craie ou à la sciure un l'éseau miniature de rues et de chemins. Les enfants eux-m êmes figureront des véhicules à moteur (n'aiment-ils pas jouer aux autos?) portant visiblement la marque de leur voiture ou l'indication de leur t onnage (3, 5, 10 t onnes, l·emorque). Ou bien, on jouer a le jeu avec des trot­tinettes, des tricycles, des voitures d'enfants, des « caisses à savon» éventuelle­ment des patins à roulettes, des vélos chez les plus grands. Les rues de la cité­miniature seron t balisées; aux carrefours, des enfants porteront les signaux de circulation (danger, intel'diction, obligation), trois ou quatre pour chaque enfant, de façon que la situation soit souvent changée et l'attention constamment en éveil; d'autres représentept les véhicules; d'autres encore figureront le jury. On intervertira les groupes pour parer à la monotonie.

Nous donnons ci-après un cel·tain nombre d'exercices, à titre d'indica­tion. Il y a matière à plusieurs leçons. Au maître d'adapter . . . et de limiter! Matériel:

Signaux routiers, disques et triangles de carton colorés et confectionnés si possible par les enfants. Exemple de mise en train pour toute la classe:

Classe ou demi-classe en colonne par un; il s'agit de marcher, courir, s'arrêter, s'asseoir en interprétant le signal montré par le maître, ainsi:

Marcher: le maître montre le signal PIETONS Courir : pas de course: signal 30 km.; plus vite: signal 40 km.; très vite: signal 60 km.; tout droit, virage à gauche, virage à droite: signaux ad hoc. marcher ou courir, chacun dans la direction choisie: signal ,CROISEMENT. Courir prudemment sans toucher un camarade: signal bleu PRUDENCE. Arrêter tous les mouvements: signal STOP. S'asseoir sur place: signal INTERDICTION GENERALE DE CIRCULER.

Autres exercices. Rassemblement sur 2 colonnes, éventuellement sur 3 colonnes, figurant autos, motos et vélos; le maître montre alternativement, on deux à la fois, ou les trois à la fois les signaux: CIRCULATION INTERDITE pour voi­tures, motos et cyc1es ; les colonnes s'arrêtent ou repartent suivant le cas. Repos en un lieu marqué par le signal PARC. Les 2 colonnes se fondent en une: signal CHAUSSEE RETRECIE. S'acCl'oupir, se relever, s'accroupir en marchant: signal CASSIS. Tituber comme un homme ivre: signal CHAUSSEE GLISSANTE. Passer sous une ' perche ou un obstacle: signal HAUTEUR MAXIMUM. En plein air, on peut organiser une véritable course d'obstacles chronomé­trée, les fautes étant additionnées par un nombreux jury.

Page 22: L'Ecole valaisanne, mars 1960

TRAVAUX MANUELS

Degré inférieur

Découpage:

Découper dans un journal la silhouette en noir d'une voiture; la coller sur un mi-carton 14 x 17 cm. de couleurs variées. Découper dans du papier rouge des bandes de 3 cm., qui, collées sur un fond triangulaire blanc (20 cm. de côté) donneront les signaux « danger ». D'après un· chablon, découper des profils de voitures dans du papier de couleur et les coller sur une bande noire qu'on pliera ensuite «en ribam­belle ».

Modelage: Confectionner une moto, une auto, un gendarme, un mirador.

Degré moyen et supérieur

Le manuel de P. Penelet: PLIAGE, DECOUPAGE, TISSAGE (chez Schubiger à Winterthur ou chez Ingold à Herzogenbuchsee) donne le modèle et la marche à suivre pour confection d'un tracteur, remorque, camion, auto, locomotive, etc.

Confection de signaux ouffisamment grands et fixés SUl' baguette pour exercices de circlùation en plein air.

Annexe: LES PATROUILLES SCOLAIRES BUT

Préserver les enfants des dangers de la circulation. Les inciter à se comporter d'une manière correcte sur la chaussée.

II ACTIVITES {selon les conditions locales}.

1. Donner le bon exemple en tant que piétons et cyclistes. 2. Aider leUl's camarades à traverser les rues, près de l'école. 3. Faire respecter les règles de la circulation aux écoliers. 4. Accompagner les écoliers plus jeunes sur le chemin de l'école. 5. Surveiller les écoliers plus jeunes · pendant leurs loisirs. 6. Aider les vieillards et infirmes à traverser les rues.

III ORGANISATION

1. La création de ces patrouilles présuppose un enseignement approfondi de la circula­tion.

2. Le maître choisit les enfants aptes à fonctionner comme patrouilleurs (avec permis­sion des parents) et surveille le fonctionnement.

3. La formation des patrouilleurs incombera à la police. 4. La collaboi"ation des associations d'usagers est désirable.

IV EQUIPEMENT, ASSURANCES, DIVERS: S'adresser à Touring-Club Suisse, (9, rue Pierre Fatio, Genève).

Le schéma suivant montre où se situe relativement le monde inanimé et le monde vivant par rapport à cette zone:

~'Iondc inanimé

AIOI1IC Molécule d 'h)'tltougèll c tic sucre

Zone myslérieuse où nait la vie

Virus Globul es rouges

Monde vivant

ProI01.0nÎrcs· amiùc~

3. SES ORIGINES ET SON EVOLUTION

Scientifiquement, il faut accepter le fait de la vie: elle existe. Sans cela, on en sera toujours réduit à formuler des hypothèses pour essayer d'en expliquer les origines. La science peut nous permettre, par contre, de l'étudier et d'en suivre l'évolution, les progrès.

L'étude des phénomènes de la l'adioactivité a permis d'établir que tout corps radioactif, qui émet des radiations et donc se désintègre, le fait à u~e cadence absolument invariable. On a calculé la période de ces corps. On salt que l'uranium, élément très dispersé dans la croûte terrestre, est l'adioactif: Sa période est de 4,5 milliards d'années, ce qui veut dire qu'un gramme d'uranIum présent à une date donnée, n'est plus, après 4,5 milliards d'années, qu'un demi­gramme. Si dans l'intervalle, la roche contenant l'ur~nium n'a pas subi ?e transformations profondes, on retrouve, avec ce demI-gramme, les prodUIts terminaux de la désintégration: hélium et plomb 206, isotope du plomb ordi­naire. La proportion de plomb 206 par rapport à l'uranium croît constamment. Pour calculer l'âge d'une roche, il suffit de mesurer le rapport plomb 206jura­nium que renferme un échantillon.

Par des méthodes analogues, celle du charbon radioactif, par exemple, on peut dater avec précision les objets découverts lors de fouilles archéologiques ou paléontologiques.

Les plus anciennes roches que l'on connaisse, remontent à 3 milliards d'années, et font partie de la période géologique antécamhrienne ou archéenne.

A la fin de cette époque, la vie existe, car on retrouve, dans des dépôts, des restes végétaux et animaux, l'ares par suite des transformatio~s trop profondes qu'ont subies les roches sous l'action de la chaleur et de la preSSIOn.

-153 -

Page 23: L'Ecole valaisanne, mars 1960

Le tableau suivant résume l'évolution des formes vivantes au cours des âges

Age en années

2 milliards

600 millions

230 millions

60 millions

million

r {-

10 000 - 8'500

Périodes géologiques

Antécambrien

Primaire

Secondaire

Tertiaire

Epoque moderne

Durée en Manifestations de la vie millions d'années

1400 Fossiles rares

Cambrien 90 Echinodermes, spongiaires,

Silurien 100 Mollusques

Dévonien 40-50 Poissons, algues

Carbonifère 70-80 Insectes, mollusques,

Permien 35-40 Vertébrés. Fougères

Trias 27-35 Arachnides, amphibiens,

Jurassique 20-35 Phanérogames, cryptogames

Crétacé 60-80 Premiers reptiles

Eocène 25 Grands 'reptiles, mammifères

Oligocène 16 Phanérogames

Miocène 12 Mammifères

Pliocène 6 HOMME

Pour mieux SaISIr quelle est l'ancienneté de la vie sur la terre, transpo­sons en raccourci, sur une année, l'évolution des êtres vivants.

Le 1er janvier, la vie apparaît. Nous sommes à l'antécambrien. A fin juillet, les premiel's vertébrés marins habitent les océans. C'est le Silurien. Il faut attendre la deuxième moitié d'octobre pour voir les grands reptiles et les premiers mammifères. C'est le Secondaire. Le 13 décembre, les prelnières formes simiesques apparaissent: début du Tertiaire. Le Quaternaire commence le 31 décembre, vers 14 heures. Les pl'emiers vestiges de préhominiens sont déjà là, depuis midi environ. Il faut attendre 17 h. 30 pour reconnaître de vrais hommes,

- 154. -

et même 20 ou 21 heures pour déceler un Homo Sapiens. Nous comptons en minutes : l'homme du Néandertal fait son apparition à 23 h. 40\ et nos ancêtres n'arrivent qu'à 23 h. 50'. Ce n'est plus qu'une affaire de secondes ~ Le néolithique éclate à 23 h. 59' 15 " ; l'Age du Bronze, à 23 h . 59', alors qu'il n'y a que quelques secondes que l'Humanité est entrée dans l'Histoire.

L'Homme est donc un tard-venu parmi les êtres vivants. Mais il apporte quelque chose de plus qu'une simple évolution: son intelligence et sa volonté lui permettent de prétendre à dominer toute la matièl'e créée. En le situant dans l'univers et le temps, on le trouvera à mi-chemin entre Dieu et la matière, on le verra couronner toute la création.

Pierre-N oël Prêtre

LA PARABOLE DU BON SAMARITAIN (Version moderne)

Les journaux ont relaté cette expenence à laquelle se sont livrés des r eporters d'un

quotidien parisien, avec l'aide de la police.

Un accident avait été simulé sur la route: une jeune cycliste gisait sur l'accotement,

près de son vélo, tandis qu'une auto, portes ouvertes, était placée de guingoi3. Le pilote, projeté

sur la route, gisait immobile, le front sur la chaussée.

Reporters et policiers, se tenaient cachés derrière un bosquet, attendant les événements.

Sur la chaussée, la première auto parut et ralentit. Les automobilistes, se penchèrent

atterr és, discutèrent sans descendre, regardèrent autour d'eux ... et partirent.

Vint la deuxième auto : même manège.

Fait incroyable: en 42 minutes, 51 voitures passèrent, aucun conducteur ne prit la déci­sion d'intervenir ...

«Je m'imagine quelques-uns des raisonnements qui ont justifié leur lIon-intervention » : - Que voulez-vous? L'hôtel est réservé jusqu'à 6 heures, dans la ville voisine; si nous n'arrivons pas à temps, d'autres prendront notre place; car la nuit tombe . .. D'ailleurs, une voiture nous suit . .. - NOLIS sonunes invités chez des amis et nous avons déjà deux heures de retard. On nous attend pour jOller au tennis; alors, les convenances nous obligent à ne pas nous attarder . .. - Les enfants vont être inquiets si nous tardons à rentrer; la petite 'va. encore faire une crise lannes et la servante perdra la tête ; notre devoir est à la maison . . . - Je n'ai récolté aucune commande aujourd'hui; j'ai encore la possibilité de voir deux clients ; impossible de renoncer à ces chances . .. Il y aura bien un rentier pour s'occuper de ces blessés . .. - On n'aura que des ennuis avec les gendarmes; puis il faudm se rendre au tribunal, etc . .. J'ai déjà assez de difficultés sans cela . .. - Si notre voiture n'était pas neuve, soit! Mais étendre des blessés sur les beaux coussins, avoir du sang partout, quel dommage! . .. Nous avons dépassé un vieux «taco », le conducteur chargera certainement ces blessés ... - Ma chère, ne regarde pas; tu vas de sentir mal ... Une auto va suivre dans quelques instants. Il y aura peut·être un médecin, en tout cas, des gens plus compétents que nous ... Allons-1lous en ! . . : .

E ll fi n, la 52ème auto s'arrêta et le conducteur se précipita vers les victimes .. . Les poli­

ciers so rtirent du bosquet et le félicitèrent chaleureusement, lui, le 52ème.

J'ignore qui fut ce bon Samaritain .. . Un chrétien? Un incroyant? Un communiste? .. .

En tout cas, au soir de sa vie, l e Seigneur lui dira: «Viens, mon ami ... »

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Page 24: L'Ecole valaisanne, mars 1960

L'ART A TRAVERS LES AGES II

L'EGYPTE

Les premières civilisations

Deux civilisations se développent simultanément en Egypte et en Mésopotamie dès la fin du quatrième millénaire avant Jésus-Christ. C'est à ce moment que, dans ces deux pays, l'apparition de documents écrits ouvre la porte à l'histoire.

Une vallée, un peuple, une histoire L'Egypte, c'est la Vallée du Nil, ouverte au Nord en delta . De chaque côté, de vastes

déserts l'isolent des autres peuples. Cette situation exceptionnelle influe sur son histoire, sur son art, sur le caractère de la race elle-même.

Peu de contacts avec l'extérieur, donc relativement peu de guerres. Ces longues périodes de paix et les rythmes simples de la nature (le retour quotidien du soleil, les crues annuelles du Nil fertilisant le sol de son limon) donnent aux Egyptiens le sens de la durée, de l'éternité:

divinisation du Soleil et du Nil, croy:ance en la survie et culte des morts. Théoriquement, tous les Egyptiens (5 millions, à la . fin du troisième millénaire avant

].-C.) sont égaux devant le Pharaon. Mais, en fait, on peut distinguer trois classes:

la noblesse féodale, qui joue un rôle politique plus ou moins important suivant la faiblesse des Pharaons ;

une petite bourgeoisie, parfois très rich e, comprenant les fonctionnaires royaux, les prêtres, l es soldats (classes privilégiées), les scribes, les artistes, les marchands; l es travailleurs, agriculteurs et ouvriers employés à la construction d'édifices. Leur existence es t misérable.

L'histoire égyptienne proprement dite, précéd ée, connue chez les autres peuples, de plusieurs siècles d e préhistoire, s'ouvre vers 3000 av. J.-C., au moment où l'on peut commencer

à compter les dynasties qui se succèdent sur le trône des Pharaons. (Les dates sont évidem· ment approximatives ).

3000·2770 Epoque thinite (1ère et Ile dyn.) Par la fusion des royaumes de Haute et de Basse-Egypte, Ménès fonde l'unité.

2770·2423 Ancien Empire (llIe·Ve dyn.) Capitale: Memphis, en Basse·Egypte. 24.23-2060 Période intermédiaire (VIe·Xe dyn.) Pharaons faibles, féodalité. 2060-1785 Moyen Empire (XIe et XIIe dyn.) Capitale: Thèbes, en Haute-Egypte. Administra·

tion solide, ouvrages pour régulariser le cours du Nil. 1785·1580 Période intermédiaire (XIlle·XVIIe dyn.) Troubles, usurpations, invasion des Hyksos. 1580·1085 Nouvel Empire (XVlIIe·XXe dyn.) Egypte conquérante (Thoutmès 1 et III, Améno·

phis III) jusqu'en Mésopotamie. Sous Ramsès Il (XIXe dyn.), Moïse: départ des

Hébreux, dem.eurés en Egypte environ 4·00 ans. 1085·656 Période intermédiaire (XXle·XXVe dyn.) Fin de l'unité, invasion assyrienne.

656-333 Epoque saïte (XXVle·XXXle dyn.) Capitale: Saïs, dans le Delta. Influences grecques, invasions perses, conquête par Alexandre.

333-31 Epoque ptolémaïque: Empire d'Alexandre, puis les Ptolémées.

31 av.·395 après J.-C. Epoque romaine, de la bataille d'Actium (O~tave contre Antoine et

Cléopâtre) à la division de l'Empire romain.

Dès l e IVe siècle. Epoque byzantine ou copte. La civilisation égyptienne

La famille royale et l es riches vivent dans un luxe raffiné (mobilier, vases, instruments

divers extrêmement précieux; costumes en étoffes très fines, bijoux, parfums, maquillage). Les

arts et la musique embellissent l eur vie.

- 156-

Mais trois points particuliers caractérisent la civilisation égyptienne :

l'écriture par dessins conventionnels figuratifs (hiéroglyphes), avec utilisation du papyrus (feuilles tirées d'une sorte de roseau) ;

le calendrier, connu dès la plus haute Antiquité, l'année comprenant 12 mois de 30 jours, plus 5 jours ajoutés au dernier mois ;

l'utilisation des eaux du Nil et de son limon pour l'agriculture: meSUi'e et enregistrement précis des crues, création de barrages (Lac Moeris) et des canaux pour la régularisation des crues et l'irrigation.

Un art très stable Le grand art égyptien est un art religieux.

Il naît du culte des morts, dont on conserve d'abord la dépouille embaumée (momie) . Puis on place près du cadavre une statue du défunt, plus apte à garantir sa survie.

Plus tard, le culte des dieux suscite la construction de temples gigantesques, ornés de sculptures, de bas· reliefs et de peintures.

Le caractère religieux de l'art égyptien explique la gravité et la majesté des personnages représentés, ainsi que le goût du grandiose dans les édifices. Il favorise en outre le hiératisme des attitudes et la stylisation des éléments empl"lllltés à la nature. Dans la peiuture, ce qui frappe aussi, c'est le procédé de représentation du corps humain: pour chaque partie du corps, l'artiste choisit, sans s'occuper de la réalité, la position présentant le plus de relief: la tê te

et les pieds de profil, l'œil et le torse de face. Malgré cela, il se dégage de l'art égyptien \lue impression de vie intense, de grandeur paisihle et de dOl/ceur.

Les principales périodes de l'art égyptien correspondent aux règnes des plus grands Pharaons.

1. Ancien Empire: Ille et IVe dyn. : les pyramides (tombeaux royaux). La région de Gizeh, près du Caire, en compte plus de 70, dont la hauteur varie de 20 à 146 m. Ce sont des

constructions sans ornement au centre desquelles sont ménagées des chambres contenant le sarcophage du roi, sa statue et son mobilier funèbre. Les trois plus importantes sont celles des Pharaons Khéops, Képhren et Mykérinos (IVe dyn.).

La statuaire de l'Ancien Empire se caractérise par une puissance d'expression extraordi­naire : vie intense, fixité du regard (le « Scribe accroupi» du Louvre).

2. Moyen Empire : XIIe dyn. La statuaire s'inspire de celle de la période précédente, mais cette imitation donne un art un peu sec, d'une élégance recherchée. On a retrouvé peu de

restes de sépultures de cette époque. Les dimensions en sont relativement restreintes. 3. Nouvel Empire: XVIIIe et XIXe dyn. : les grands temples de la région de Thèbes (Kar­

nak, Louksor) dédiés aux dieux ou aux Pharaons divinisés. Parfois les temples sont souterrains, des statues colossales étant taillées dans le rocher de l'entrée (Temple de Ramsès II à Abou-Simbel 1) .

La statuaire du Nouvel Empire continue l'ancienne tradition. Cependant, sous Aménophis

IV, qui avait entrepris une vaste réforme religieuse, se développe un art d'un caractère très particulier, représentant des personnages étirés, rêveurs, d'une grâce langoureuse.

4·. L'époque saïte (XXVle dyn.) donne à l'Egypte un dernier renouveau artistique, mais la:

colonie grecque toujours plus nombreuse importe avec elle la civilisation hellénique qui influencera bientôt l'art égyptien.

Peu à peu, sous les Ptolémées et aux époques romaine et hyzantine, la sculpture se dépouille

de ses caractères propres. Seule l'architecture continue la tradition (Temples de Philae, de Denclerah, d'Edfou) jusqu'au premier siècle de notre ère.

M. V.

Note - 1 Nous recommandons vivement l'article et les excellentes photographies parus récem­ment clans l'Echo Illustré (no 8) au sujet des temples d'Abou Simbel et de IJhilae, menacés par

la construction du nouveau barrage d'Assouan.

-157 -

Page 25: L'Ecole valaisanne, mars 1960

L'ANÉMONE HÉPATIQUE

(Pour illustrer la page de couverture)

Dès que le soleil de mars dispensera au bois encore nu les essaims de ses rayons vivi­fiants, les anémones percero;1t le tapis des feuilles mortes et sur ce fond ocre et roussâtre, les petites coupes bleues ou violettes des fleurs se détacheront de façon merveilleuse. La petite

plante mène à proprement parler une vie double, elle passe le temps de sa floraison au soleil et le res te de l'année dans l'ombre des arbres. Comme il ne lui est accordé que quelques semaines pour jouir sans restriction du soleil, sa floraison doit s'effectuer à un rythme fébrile. On croit véritablement sentir les efforts que fait l'anémone hépatique pour attirer

sur elle l'attention des insectes, l'ares à cette saison et sollicités par des rivales toujours plus nombreuses .

Ce n'est que lorsque l'éclat des fleurs commence à passer que les feuilles trilobées et velues se risquent à la lumière. Puis, à mesure que les arbres se couvriront de leur feuillage,

elles se dépouilleront d e leu r revêtement de poils blancs soyeux pour devenir ces feuilles élé­bantes qui ont si sO:JVent fourni à l'art des motifs de décoration.

Dans nos forêts (I-Ians Meierhofer), Editions Silva, Zurich.

HÉPATIQUE A TROIS LOBES

Dès les premiers beaux jours, tOl~te une symphonie de fleurs illumine le sous-bois. La lumière, qui traverse les arbres encore privés de feuilles, éclaire l'un des plus beaux spectacles de la nouvelle saison.

Parmi les groupel~l ents répandus dans les sous-bois, il en est un qui mérite une mention spéciale. Celui des tapis d'hépatiques à trois lobes que l'on peut admirer au pied du Jura près

du Mollendruz, dans l es forêts rocailleuses du Valais, là où les roches sont calcaires .

Les hépatiques forment des parterres constitués de fleurs d'un bleu pastel avec une légère couronne d'étamines pâles. On appelle souvent cette espèce «la fille avant la mère », en raison des fleurs qui précèdent l'apparition des feuilles.

En été, le sous-bois est dans l'ombre et les plantes qui ont fait la gloire du printemps achèvent leur développement au milieu de la verdure commune.

Tiré de : Nos fleurs (Aloys Dupel'l'ex), Avantl-Club, Neuchâtel.

As-tu envisagé de partlciper avec ta classe au CONCOURS DE DESSIN orgal1lse par ]a Société Suisse des Maîtres de Dessin SUl' le thème l'EAU, tel qu'il est défini dans le dernier n uméro d e l 'Ecole valaisanne?

Si tu penses que tes élèves sont trop faibles et qu'ils n'ont aucune d::ance de se distin­gl~el' , n'est-ce pas ta propre condamnation?

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ECOLE SECONDAIRE, 1ère ANNEE.

INITIATION A LA COMPOSITION FRANÇAISE

LA DESCRIPTION

1. ETUDE DU PARAGRAPHE

But: Communiquer une impression en des termes précis et suggestifs. Méthode: Partir de l'ensemble et aboutir à la construction.

a) Les élèves étudient deux ou trois textes bien choisis. Ils doivent pénétrer la pensée de

l'auteur; poUl' cela, leur faire découvrir l 'impression globale, l'idée dominante, insister SUl'

l'importance du vocabulaire employé.

b) Lcs élèves r édigent de petits paragraphes autour d'une idée-pivot qu'ils s'efforcent de ca­ractériser il l'aide d 'un vocabulaire précis.

Leçon:

« Entre les cyprès et l es quenouilles, il planta d es tournesols; et comme les plates­bandes étaient couve~·tcs de bou tons d 'or, et tou tes les allées de sable neuf, le jardin éblouissait par une abondance de cOti leurs jaunes . .. » Flauhel'L

Analyse du texte en insistant:

a ) sur l'id ée dominante : effet d e couleur; image qui la résume; une abondance de couleurs jaunes.

b) les mots importants: tournesols, boutons d 'or, sable neuf, éblouissant, abondance.

« Bientôt un piétinement Immense se rapproche, pareil à un b ruit de pluie. Des milliers de moutons, rappelés par les bergers, harcelés par les chiens, dont on entend le galop confus et l'haleine haletante, se pressent vers les parcs, peureux et indisciplinés . Je suis envahi, frôlé , confondu dans ce tourbillon de laine frisée, de bêlements ; une houle véritahle où les ')cl'gers semblent portés avec leur omb l'e pal' des flots bondissants ». Ll. Dacd 3t. a) id ~e dominante: des milliers de moutons;

impression: d'envahissement, de débordement; image qui la résume: une houle véritable.

b) mots importants :

ouïe: bruit de pluie, piétinement immense, galop confus, haleine haletante, bêlements, vue: des milliers de moutons, tourbillons de laine frisée, houle, flots bondissants. toucher : envahi, frôlé, confondu.

Conclusion. :

Montrer aux élèves comment celui qui décrit organise chaque paragraphe autour d'une idée-pivot. L'obj et de la description provoque en lui une impression générale qu'il traduit sou~ la forme d'une expression frappante. Celle-ci est donnée, suivant les cas, au début

ou en fin de paragraphe. L'auteur justifie cette impression par quelques traits bien caractéris­tiques. Ceux-ci permettent au lecteur d'imaginer l'objet décrit d'une façon précise.

Exercices:

1. Essayer de caractenser, en une formule concise, l'impression que vous ont laissée des

objets, des paysages vus dans vos promenades : une clairière, un coucher de soleil~ un champ de neige sous la lune, un hélicoptère, etc.

2. Rappelez-vous un paysage, un objet ou un intérieur qui vous a vivement frappés. Donnez "otre impression et caractérisez-la en quelques traits suggestifs .

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Page 26: L'Ecole valaisanne, mars 1960

Travaux d'élèves:

Maison abandonnée

« De grosses lézardes sillonnaient les façades. Des poutres à demi pourries soutenaient l e toit. La vigne vierge et l es clématites encadraient les volets brunis par le temps. Un vieux balcon en fer fo rgé s'agrippait désespérément au mur délabré. Sur le toit, grinçait une vieille

girouette toute l'ouillée. Les portes semblaient mortes depuis des siècles ... Tout cela respirait la m élancolie ».

Place de foire

«Soudain, nous débouchions sur la place de la foire. Quel indescriptible chaos! Tout le monde s'affairait, marchandait: celui-ci évaluait la génisse qu'il désirait acheter; celui-là ,,-antait un étalage de fromages. Là-bas, une marchande vociférait: «Chauds les marrons, chauds ! » Des porcs grognaient, accompagnés par les sonnailles et le meuglement des vaches.

De capricieuses chèvres blanches tiraient sur leur longe. Dans ce grouillement, chacun courait il ses affaire!' ) .

Une boutique

« Lorsqu'il entra, le désordre qui régnait dans la pièce lui fit pousser une exclamation. Sur les étalages, les boîtes de conserve étaient mélangées à la vaisselle .poussiéreuse; les saucissons p endaient à côté du café en paquets; les tablettes de chocolat goûtaient l'odeur des produits à lessive ; des balais, des serpillières et un paquet de clous de sept semblait dor­mir à côté d'une antique horloge ... »

Rémy Zuchuat.

Il n'y a qu'à se prêter aux appels, comme la plante, lom'de de grains, se prête au vent, Les circonstances viendront d'elles-mêmes, les grains s'envoleront.

Jean Guitton

Avoir reçu ou acquis beaucoup pour pouvoir donner un peu, c'e:'it la vraie loi des relations humaines ...

Sans culture, nous n'avons à donner que nous-mêmes: c'est peu ...

H. Waltz

- 160-

PA~TIE CORPORATIVE

COMMUNICATION DE LA S.V.E. L'Assembl ée triennale du persoIlnel en­

seignant valaisan aura lieu à Monthey, le 30 auil prochain.

Le comité du district est chargé de l 'or­ganisation matérielle. On entœvoit la pos­sibili té d'inviter l es délégués la veille déjà.

Sujet: L'ENFANT D'AUJOURD'HUI HORS DU CADRE FAMILIAL ET SCO-LAIRE. .

Sur la base d'un questionnaire établi par des personnes en contact fréquent avec la jeunesse, une enquête sera menée dans un certain nombre de localités du Valais romand : villes, bourgs d e la plaine, villages isolés, stations touristiques.

Les conclusions que cette enquête nous aura permis de tirer guideront le Comité dans le choix des questions pl;écises à exa­miner lors de l'Assemblée générale.

Le secrétaire: Rémy Zuchuat

PERSO NNEL ENSEIGNANT DU DISTRICT DE MARTIGNY

Les instituteurs et institutrices du district de Martigny sont convoqués en assemblée générale annuelle le dimanche 27 mars 1960, à 14 11.., à Martigny-Ville, Hôtel de Ville. Ordre du jour : 1. Comunications et rapports administratifs; 2. Nomination du comité et d es r eprésen­

tants du di strict à la SVE et à la SIVR; 3. Divers . 4. Conférence: (dès 15 h. 30)

« Les transfo rma tions de la structure politique de la Confédération, de 1798 à 1874- », par M. Campi che, professeur d'histoire au collège de St-Maurice.

Les collègues des autres districts, qui voudraient assister à la conférence, sont cordialem ent invités. N . B. - Le p er sonnel enseignant du district de Martigny es t instamment p r ié de ne pas confondre la présente convocation avec l'invitation qu'il r ecevra incessamment, con­cernant la conférence organisée, sous l e pa­tronage du Département de l'Instruction publique, le jeudi soir, 24 mars 1960 à 20 h . 30, à Martigny-Ville.

Sujet : Les perspectives actuelles et futures de l'em­ploi et l 'éducation, pal' M. le professeur Jaccard de l'Université de Lausanne.

Le personnel enseignant se doit d 'assister nombreux à cette conférence.

Le Comité.

ASSOCIATION DES MAITRES DE GYMNASTiQUE DU VALAIS ROMAND Cours régionaux de p,'intemps

Tout le Personnel enseignant est invité à suivre les cours régionaux de gymnasti­que qui se donneront dans la deuxième quinzaine de mars. Les participants tra­vailleront une l eçon attrayante, qu'ils ensei­gneront av ec facilité à leur classe pour le plus grand bien de leurs élèves. Vouvry, 23 mars, à 17 h., Paul Pignat. Vernayaz, 23 mars, à 16 h., Cuy Revaz. Fully, convocation par le directeur, C.

Moret. Bagnes, convocation par le directeur, S.

Delaloye. . Leytron-Riddes, convocation par le direc­

teur, C. Delaloye. Chamoson, convocation par le directeur, P.

Classey. Isérables, convocation pal' le directeur, C.

Delaloye. Saxon, convocation par le directeur, C.

Delaloye. Savièse, convocation par le directeur, A.

Fournier. Nendaz, convoca tion par

Fournier Crône, convocation pal'

Bonvin. Bramois, convoca tion pal'

Maillard . Venthône, cours supprimé

pants.

le directeur. A .

le directeur, E.

le directeur, A.

faute de partici-

Vex, convocation pal' l e directeur, A . Four­nier.

Ayent, 23 mars, à 17 h . 15, P . Classey. Anniviers, convocation par l e directeur, R.

Monnet. Après-nûdi de plein air

Avec l 'au gmentati on de la scolarité, il est certain que beaucoup de maîtres profite­ront d e la possibilité qui leur est offerte d'organiser avec l eur classe des après-midi d e plein air.

Comment occuper les enfants pour que ces sorties deviennent éminemment attrayantes d'éducation. Y a-t-il mieux que la simple promenade en groupe ou en colonne?

Telles sont l es questions auxquelles le comité de l'Amgvr s'effor cera de répondre dans le prochain numéro de l'Ecole valai­sanne pal' la publication d'un cours pour l'organisation d'après-midi de plein-air ou par la simple r elation d'exemples vécus et réussis.

Le comité technique de l'AMCVR : Paul Classey.

-161-

Page 27: L'Ecole valaisanne, mars 1960

LE COMITE DE LA FETE NATIONALE SUISSE REMERCIE LE CORPS ENSEI­GNANT VALAISAN.

Le comité cantonal de la fête nationale a l e plaisir d e vous annoncer que, grâce aux efforts conjugués du corps enseignant, des administrations communales et de nos personnes de confiance, la collecte 1959 a rapporté la jolie somme de h. 36573.50 pou r notre canton. L'action scolaire des cartes à elle seule a produit fr. 1 546.35. Le produit pour toute la Suisse a été de fr. 1465 000.- mis à la disposition des «Suisses à l'étranger» comme prévu .

La répartition comprend: fr. 4,00000.- pour les écoles suisses à

l'étranger, fr. 10 OOO.~ pour la Swiss Mel'cantile

Sehool p, Londres fr. 5 000.- pour le cerc1e commercial

à Paris, le solde est destiné à nos compatriotes à l'étranger qui sont dans la gêne .

Nous vous lançons un nouvel appel pour l'action scolaire 1960 en faveur de la for­mation professionnelle de notre jeunesse, nous savons que ce but vous tient à cœur et nous sommes certains que vous ne manquerez pas de nous appOl:ter, COlnme par le passé, votre précieux appui. Comme vous le savez déjà le but de l'action scolaire suisse est d'éveiller chez nos enfants le sentiment de dévouement patriotique. Les résultats sont très encourageants .

Les instituteurs et institutrices recevront à la fin mars ou début avril les belles cartes de 1960 représentant «Le saut de Tell» d'après un tableau d'Ernest Stückel­berg. Comme l'impression de celle-ci ne se fait que vers la fin mars et qu'une partie de nos écoles se ferme li. fin avril déjà, il faut donc hâter l'organisation et c'est la raison pour laquelle nous nous permettons de vous faire parvenir d'office un certain nombre de cartes selon les ventes précé­dentes. Le comité 'cantonal demande instam­ment à ceux qui ne peuvent faire vendre les cartes par leurs élèves, pour raison d'âge, de hien vouloir les transmettre à un autre instituteur, en nous avisant pour notre contl'ôle, ou de les retourner immédiatement au comité cantonal de la fête nationale pl'. adresse : Zingg Léon, employé d'Etat à Sion.

Les envois vous parviendront directement par notre comité central à Zurich. La carte de la fête nationale qui se vend à -.30 ct. pièce doit se trouver partout dans notre canton, depuis la plaine jusqu'au fond de nos vallées.

Au nom de notre jeunesse valaisanne qui bénéficiera de votre effort ainsi qu'au nom du comité cantonal, nous vous pré-

sentons d'ores et déjà nos plus sincères r emerciements.

Si un intéressé avait été oublié, lors des expéditions de cartes, nous le prions de nous le faire savoir au plus vite. Merci.

Le matériel invendu peut être retourné au comité cantonal.

Le comité cantonal.

BRAVO L'ECOLE SECONDAIRE! Les ar ticles commencent à affluer

l'ECOLE VALAISANNE et le rédacteur responsable ne peut que s'en réjouir. C'est pour lui un bon signe. L'Ecole Secondaire est la première n recevoir des félicitations

méritées. Sous l'impulsion de son comité, de jeunes maîtres dynamiques prennent la plnme régulière:nent. Dans ce numéro, les

articles de M. le Chanoine Prêtre et de Pierre Duc, auraient ·dü normalement trou­ver place dans la pai·tie pratique (feuillets

détachables); le centre d'intérêt sur la Circulation, qui ne pouvait être renvoyé à plus tard, a refoulé ces articles dans la partie générale. Nous IH'ions les auteurs

de nous en excuser.

POUR CEUX ET CELLES QUI PREPA­RENT LES ENFANTS A LA PREMIERE

COMMUNION Si les parents ont, les 11l'emiers, le devoir

d e préparer les enfants aux grandes étapes

de la vie chrétienne: Première Commu­nion, Première Confession, Confirmation, c'est souvent aux maîtres et maîtresses qu'in­com be la préparation pratique en collabora­

tion avec le clergé. Nous vous recomman­dons les 3 petites brochures suivantes, qui vous serviront utilement et qu'à votre tour

vo~s recom!nanderez aux parents : PARENTS CHRETIENS ET... PREMIERE

CONFESSION. PARENTS CHRETIENS ET ... PREMIERE

COMMUNION. P ARENTS CHRETIENS ET .. . CONFIRMA­

TION. D emandez à v~tre libraire ces petites

plaquettes de 15 pages qui peuvent être obtenues à l'adresse: «Parents Chrétiens»

6, Avenue Adolphe Max, Lyon. Prix de l'unité : 0,40 NF - Réduction par

quantité.

- 162-

[ B 1 ra LlO G R A P t-t l ' E

Arno Stern. COMPREHt:NSION DE L'ART

ENFANTIN. Collection: « Techniques de l'éducation ar­

tistique ». Editions Delachaux-Niestlé, Neuchâtel. Fr. 4.75 - 80 pages - 1959.

Voici un ouvrage qui rappelle L'EN­FANCE DE L'ART analysé ici-même en

novembre 1959. Si les reproductions sont de simples photos, la présentation moins luxueuse, le texte est de très grande valeur, Arno Stern étant un spécialiste de l'art en­

fantin. Cette agréable plaquette ne propose aucune théorie. C'est, dit l'auteur, un livre de compréhension qui engage l'éducateur à tirer parti de sa position particulière pour explorer le monde enfantin auquel il a le

p rivilège d'appartenir. Que l'art enfantin soit différent de l'art

adulte, tout le monde en convient en théo­rie. Mais dans la pratique combien de maî­tres et maîtresses jugent un dessin d'enfant

d 'après leur esthétique personnelle au lieu de chercher à comprendre la vision de l 'enfant. Ce que nous appelons nn barbouil­lage d'enfant est déjà - gribouillis ou aggloméré - de l'art préfiguratif où se per­çoit l'évolution future de l'élève ... L'inter­vention du maître est ici chose fort délicate: ou il brimera la spontanéité de l'enfant, ou'

il favor isera une libre expression, un équi­libre h eureux dont les effets se feront sentir

dans tous l es domaines scolaires. Nous recommandons particulièrement cet

ouvrage aux éducateurs du cours inférieur,

ainsi que les précédents dans la même col­

lection:

Arno Stern. ASPECTS ET TECHNIQUES DE LA PEINTURE D'ENFANTS.

P ierre Duquet. L'ENFANT IMAGIER (tech­

niques du collage).

Marthe Bernson. DU GRIBOUILLIS AU

DESSIN.

Duquet et Stern. A LA CONQUETE DE LA TR OISIEME DIMENSION (à paraître).

Suzanne Borel-Maisonny. LANGAGE ORAL ET ECRIT (vol. 1),

260 pages - 1960 - Fr. 15.-. Delachaux et Niestlé, Neuchâtel.

Sous les auspices de l'Institut des Scien­ces de l'Education de Genève, paraît au­jourd'hui chez Delachaux un joli volume

richement illustré de de~sins au trait, qui est en définitive une méthodologie de la

lecture, de l'écriture et du calcul. Cette méthodologie n'est pas directement un « manuel », mais le résultat d'une expérience personnelle scientifiquemf:nt contrôlée du­rant de nombreuses années, longuement

mûrie, auprès d'enfants ayant souffert de

troubles du langage. Ce livre est bourré d'exemples, d'exercices pratiques, de ta­

bleaux explicatifs qui seront des plus utiles dans une Ecole Normale ou dans un sémi­

naire de pédagogie.

Vinh Bang. EVOLUTION DE L'ECRI­TURE DE L'ENFANT A L'ADULTE.

230 pages, plus une Annexe de 60 pages,

1959 - Fr. 13.50. Delachaux et Niestlé, Neuchâtel.

Les problèmes qui se posent à propos de l'écriture sont aussi nomhreux que contro­

ver sés. Faut-il viser à la lisibilité ou à la vitesse, à un but social ou personnel? Quelle est la véritable cause de la crise de i'écriture? Laquelle, parmi tant de métho­

des nouvelles d'écriture, a des chances de

durer? L'ouvrage de Vinh Bang donne des éléments de solution à toutes ces questions. C'est spécialement le problème de la vitesse

qui préoccupe l'auteur, la vitesse éta9t plus ou moins liée à la qualité. Sur la

base d'expériences faites à Genève, des

« échelles d'écriture » sont ainsi établies,

qui intéresseront les chercheurs plus que les éducateurs. L'ouvrage fj e recommande par

sa rigueur scientifique, sa clarté. Une biblio­graphie extrêmement abondante de livres et de revues traitant de J'écriture complète

cette étude.

163 -

Page 28: L'Ecole valaisanne, mars 1960

MATERIEL DIDACTIQUE ISTREX Les maîtres se vo ie nt offrir une gamme

assez étendu e de moyens auxiliaires, pour l'enseignement collectif, e t plus particulière­ment des tableaux muraux. Ce sont, pour la plupart, des réalisations séduisantes à l'œil. Leur perfection picturale même abou­tit cependant trop souvent à rendre insuffi­sal11l:1ellt perceptibles aux élèves des dé­tails et caractéristiques que les maîtres sou­haiteraient voir mis davantage en relief pour les besoins d'un enseignement plus suggestif. On ne s'étonnera donc pas outre mesure du rendement parfois assez peu sa­tisfaisant et fragile d'un enseignement où la participation active des élèves n'a guère de place. Nous dirons que le caractère sta­tique est l'inconvénient majeur de tableaux à - figuration fixe, alors que l'aspiration pédagogique va à l'école active, impératif de l'enseignement fructueux.

Certes, il existe aussi, mais pour quelques disciplines seulement, d'autres auxiliaires. Hélas! ils sont aussi très cOllteux et l'on hésite, non sans raison, à en confier la manipulation aux enfants . Un tel matériel pourrait néanmoins rallier, à défaut de mieux, un grand nombre de suffrages, si son utilisation n'était pas étroitement limitée de par une conception matérielle nécessaire­ment rigide. A n'en pas douter, elle bride en quelque sorte l'esprit créateur des maî­tres et leur nécessaire effort d'adaptation à la classe. On ne soulignera jamais que l'enseignement collectif ne saurait être plei­nement profitable que si les élèves sont à même d'y participer acLÏvem.enL.

Mais voici qu'est apparue une solution heureuse qui résout le problème en conci­liant les exigences d'une saine pédagogie active avec les ressources financières de nos écoles. C'est l'ingénieux procédé bre­veté ISTREX qui vient de faire son appa­rition en Suisse après avoir été accueilli avec ferveur dans d'autres pays. Son appli­cation est des plus simples .

Ce procédé nécessite un tableau en tissu de couleur foncée. Ce ti&SU a la propriété de retenir, sans l'emploi d'aucun produit, des sujets d'illustration de leçons impri­més ou dessinés sur un papier spéciale­ment traité pour adhérer au tableau Istrex par simple contact. Les sujets peuvent être détachés ou déplacés selon les nécessités d'une démonstration et sont rangés ensuite, prêts à être utilisés ultérieurement.

La sobriété voulue de cette description laisse entrevoir les applications innombra­bles du procédé Istrex que nous savons être matérialisées dès à présent pour un grand nombre de matières à différents niveaux de l'enseignement. D'immenses possibilités d'a­daptations personnelles à des besoins par-

ticuliers sont offertes par l'utilisation de planches Istrex vierges ou teintées.

Nous avons eu le privilège d 'assister à la présentation du matériel Istrex « Le Corps Humain ». C'es t stupéfiant de réalité et d 'ingéniosité.

Un tableau de tissu dOlln e, imprimé en couleurs, les contours du « Corps Humain» en grandeur naturelle avec l'esquisse de l'emplacement des organes principaux. Une série de planches permet l'étude détaillée du squelette dont les différentes parties sont appliquées au tableau au fur et à mesure de la progression de la leçon. Des flèches de nomenclature sont destinées à identifier les différentes parties·. Une partie des plan­ches «Le Corp Humain ~> est consacrée aux organes qui sont mis en place comme il vient d'être dit pour le squelette. Un tableau annexe, non imprimé, est prévu pour rece­voir, fortement agrandi, le montage super­posé ou articulé des principaux organes tels que l'œil, l'oreille, le nez, le cerveau, le ' rein, les muscles, le co.:ur disséqué et le cœur articulé.

Le matériel offre également la possibilité d'étudier, sur le tableau imprimé, et par apposition d'éléments sur papier, les prin­cipales fonctions du corps humain:

digestion déglutition circulation respiration, etc.

A notre connaissance il n'existe rien d'équivalent.

Mais qui peut le plus peut aussi le moins. Le bambin du jardin d'enfants sera fas­

ciné de voir naître sous 5es yeux l'illustra­tion du conte merveilleux qu'on lui racon­tera. Il pourra même y participer. Plus tard, il plantera lui-même des décors et des personnages pour constituer librement ou sous la conchüte discrète du maître des ta­bleaux de langage. Il ira à la joie de la découverte en abordant les premiers élé­ments de lecture et d'~criture aussi bien que la conquête des premiers nombres, de l'orthographe grammaticale aussi.

Finis, la craie, les inscriptions et schémas éphémères au tableau noir, mais la certitude d'avoir toujours sous la main un matériel en tous points impeccable. C'est appré­ciable!

Il nous a été donné d'examiner un maté­riel d'enseignement de géométrie. Il est remarquable de par sa composition et sa présentation. Un cahier individuel d'exer­cices accompagne cette série. Une formule de correction instantanée, absolument ori­ginale, ménage le temps des maîtres et exclut toute omission de correction. L'é­tude toujours ardue des fractions, sous forme de matériel collectif Istrex est dé-

- lM -

J110nstrative et concrète à souhait. D'autres créations ont été réalisées avec bonheur.

Nous ne citerons pOLIr terminer qu'un matériel de géographie. Partant d'un tracé territorial et de l'hydrographie imprimés sur un tableau Istrex, on y implante le relief et, sous forme de symboles par­lants, les activités économiques du pays (agriculture, industrie, tourisme, etc.) On peut imaginel' les ressources pédagogiques extrêmement riches et les résultats sur­prenants du procédé Istrex : mOIltages pro­gressifs au rythme de la leçon en quelque matière que ce soit, modifications pour marquer une évolution, démontage partiel,

opérations où les élèves pourront et devront même être associés constamment pour abou­tir à des exercices de contrôle à la fois rapides et profitables collectivement.

L'efficacité du procédé Istrex, conçu et réalisé par des pédagogues de renom, est évidente. Que les maîtres si justement atten­tifs aux progrès pédagogiques se documen­tent. Les Editions Faunus SA, Malzgasse 17, Bâle, bien loin de regretter d'avoir satisfait leur légitime curiosité profession­nelle, se féliciteront ensuite de l'avoir mis en service.

Roger Devanthey.

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Page 29: L'Ecole valaisanne, mars 1960

Crocus

P. Duc

Abbé Crettol

Henri Marin

Pierre-Noël Prêtre

Foyer Notre-Dame

M. Veuthey

R. Zuchuat

SOMMAIRE

A voir de bons freins .. .

Quinzaine de fraternité mondiale

Le nouvel édifice de l'enseignement professionnel agricole

Entre le pétrole et la glèbe . ..

Sciences naturelles: Cours d'introdu.ction

La parabole du bon Samaritain

L'art à travers les âges. II

L'anémone hépatique

Initiation à la composition française

Partie corporative

Bibliographie

Centre d'intérêt: La Circulation

RENSEIGNEMENTS

137

139

144.

14·6

14·7

155

156

158

159

161

l63

« L'Ecole 'valaisanne » pa'l'aÎ1t à SŒon Ile 15 de chaque mois ,de novembre à juin. En été, numéros

ùouble's le 15 juille·t et le 15 se·ptembre.

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CAISSE D'ÉPARGNE DU VALAIS Notre établissement traite toutes les opérations de ban­que. Il exerce son activité dans le canton depuis 1876. Il ne poursuit pas de buts essentiellement lucratifs puis­que ses bénéfices, après les prélèvements nécessaires à sa consolidation 'financière sont entièrement affectés à des œuvres humanitaires et sociales . 1

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