L'Ecole valaisanne, juin 1987

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EDITORIAL

Jocelyne Gagliardi Epitaphe

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

DIP Office fédéral de la statistique Office fédéral de la statistique EV EV

Philippe Theytaz EV EV J.-D. Maret

Extraits du rapport de gestion 1986

Pourquoi y a-t-il moins d'étudiants débutants?

Forte natalité et formation professionnelle Projet : Quel est l'apport des jeux dans l'enseignement? Projet: Nouvelles formes d'appréciation du travail des élè-ves . Une école de la réussite par l'appui pédagogique Colloque Janusz Korczak : Comment parler avec un enfant Vacances actives à Bourg-Saint-Pierre Un calendrier composé par des élèves

INFORMATIONS OFFICIELLES

EV FMEF Vital Darbellay ODIS DIP

VIE CORPORATIVE

François-Louis Décaillet

Conférence d'été : annulation Information Caisse de retraite : Informons Information Enseignement musical élargi: une expérience

SPVal: le comité informe

NOUVEAUX MOYENS D'ENSEIGNEMENT AU DÉPÔT SCOLAIRE

par Alex Vannay, Marcellin Fumeaux

EDUCATION ET SOCIÉTÉ

Elisabeth Sola Gérald Vaudan SETM Anna T. Veuthey EV

DIDACTIQUE

Véronique Parchet-Fierz

Encart

Le jeu de l'oie Le passé en trompe-l'œil L'école dans le Tiers Monde (Tchad) L'homme quotidien et Klaus Barbie Valère 1987; pèlerinage diocésain

Maquillons-nous!

Organisation de l'année scolaire 1987-1988

Dessin de couverture ' Dominique Formaz

23

26 31

32 33 36 40 41

43 44 47 48 49

51

53

57 58 60 65 68

70

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Le directeur s'en va, appelé à de plus nobles fonctions, dit-on promu à de nouvelles promesses, élevé ailleurs.

Promu! Un monsieur qui confond les merles et le-s perroquets, croit que les pyrrhocores sont des fleurs, ne connaît le silence des cimetières sous la lune que dans les livres bavards et affiche, entre autres faiblesses, un humour acide de pomme verte, une dialectique de sorcier médiéval, une mémoire d'in­famante dimension et un très sage désenchantement.

Cette nomination est, à n'en pas douter, un pur fruit du ha­sard!

Peut-être pas tout-à-fait. Parce que ce grand pilleur de biblio­thèques déploie d'arabesques pensées aptes à violenter ceux qui lui prêtent écoute, à les expédier à la lecture du monde avec un regard novice en les rendant, à leur insu, exigeants, sagaces, lucides, inquisiteurs jusqu'à leurs fins dernières. Il sait, dans une langue déferlant avec autant de fluidité que s'il s'agissait d'argot ou de litanies, transmettre le goût des mots rares, des expressions loufoques, le mépris des fantoches du pouvoir, de l'art ou de la trésorerie et le refus de l'injustice. Epris d'eschatologie, il flanquerait au déchiffrement des ma­nuscrits du Pentateuque, sur simple suggestion, tous les fils de Mahomet. Et s'il égrène le rosaire des poètes maudits, affectionne les Juifs de Céphalonie et les affres dostoïevskien­nes, c'est pour mieux narguer sa confortable croyance en l'au­delà.

Le directeur s'en va, frappé en plein âge biblique de la grâce habituellement réservée aux sages ou aux séniles. Donc plus de pauses-café métaphysiques, de débats philosophiques, d'analyses de films, de livres ou d'événements. Tant pis! Nous vieillirons idiots et jaloux des grêles archanges à qui seront désormais destinés les feux et les signes.

A moins que nous n'ayons réussi à escroquer à ce fuyard un peu de ses accessoires d'âme qu'on compte bien ne jamais lui rendre.

Et maintenant, Jean-François Lovey, allez-vous-en à vos po­taches nés de la dernière pluie, qui se rêveront, à vous enten­dre, Solal, Aliocha ou la Sanseverina

.. , mais vous apprendront, peut-être le merveilleux silence des cimetières sous la lune.

Jocelyne Gagliardi 3

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Photo R. Chedel

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• EXTR~ITS DU RAPPORT ..-.== DU DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

SUR SA GESTION DURANT L'ANNÉE 1986

ORGANISATION ET PERSONNEL

Services

Service administratif et secrétariat du Département et Office de l'en­seignement spécialisé et de la re­cherche pédagogique . . ...

Service de l'enseignement primaire et des écoles normales *

- OOIS Sion, Saint-Maurice et Bri-gue

Service de l'enseignement secon-daire .. . . . ... . .. .

- Collèges cantonaux et écoles de commerce * ... . . .. .

Service de la formation profession-nelle .. . .... ... .

- Orientation professionnelle

- Ecoles professionnelles *

Bibliothèque cantonale

- Offices haut et bas-valaisans de la bibliothèque

Archives cantonales

Service des musées, des monu­ments historiques et des recher­ches archéologiques . . . . . .

Total

* y compris personnel administratif et concierge.

ACTIVITÉS CULTURELLES

Le Conseil de la culture

Effectif des postes

figurant à l'Etat

13,7

18,43

7

11,5

13,5

25,5

9,63

13

2,66

11,38

19,5

145,80

Les deux séances plénières du Conseil de la cultu­re ont permis d'utiles échanges sur le développe­ment et l'importance des activités artistiques en

milieu scolaire et sur les aspects culturels que de­vra comporter le projet valaisan de CH 91 . Le pre­mier sujet engendra trois rencontres avec les di­recteurs des collèges et des cycles d'orientation.

Fort de quatre années d'expérience, le Conseil de la culture a mis la touche finale au projet de règle­ment nécessaire à son fonctionnement et à l'attri­bution des subventions culturelles.

Dans ce domaine, le nombre des demandes a pro­gressé de quelque 10 % en 1986: les six commis­sions du Conseil de la culture ont ainsi examiné près de 200 dossiers.

Le Conseil de la culture a été privé de l'un de ses membres les plus dynamiques par le décès de Madame Michèle Giovanola, qui laisse des regrets unanimes à tous ceux qui ont eu la chance de collaborer avec elle.

Prix de l'Etat du Valais

Le Prix de consécration pour 1986 fut décerné au sculpteur haut-valaisan Hans Loretan, de Brigue, tandis que 3 Prix d'encouragement étaient attri­bués à Mmes Marcelle Gay, écrivain, Salvan, Anne­lore Sarbach, actrice, Brigue et Anne Theurillat, ci­néaste, Monthey.

Ecriture en chantier

Ce projet de la commission littéraire du Conseil de la culture a trouvé son aboutissement en 1986, avec la publication d'une plaquette comportant des textes de douze auteurs sélectionnés par le jury. Une brève manifestàtion publique marqua cet événement.

Memento culturel

A la suite d'un accord conlu avec les Editions Pil­let, à Martigny, le feuillet «Culturinformation» a fu­sionné, dès le mois de février, avec le memento culturel publié dans la revue «Treize Etoiles». Tout en continuant à être distribué gratuitement sous forme d'un tiré à part aux personnes ne recevant pas ce mensuel, le memerito connaît ainsi une plus large diffusion. Il s'est enrichi d'autre part d'un texte de réflexion. Ce texte, traduit en alle­mand, est joint désormais aux exemplaires desti­nés aux lecteurs de langue allemande.

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Centre valaisan du film

Grâce à l'accueil offert par la Municipalité de Marti­gny, c'est dans cette ville que le Centre valaisan du film pourra s'installer prochainement. En atten­dant, une campagne de propagande a été entre­prise en 1986, avec une dizaine de soirées de sen­sibilisation organisées dans diverses localités du canton. Cette tournée a permis d'augmenter le fonds déjà conservé aux Archives. Le centre pos­sède, entre autres documents, un film réalisé au Cervin en 1901, soit moins de six ans après l'in­vention du cinéma.

Contacts extérieurs

Pour la première fois depuis sa création en 1938, le Conseil de la Fondation Pro Helvetia a tenu une séance plénière en Valais, en novembre 1986. Ce fut l'occasion d'un contact fructueux avec le bu­reau du Conseil de la culture et les autorités de Martigny, ville qui accueillait cette rencontre.

Le conseiller culturel du DIP a participé, comme par le passé, aux travaux de Pro Helvetia et à ceux du groupe culturel de la Communauté des Alpes occidentales, ainsi qu'à diverses rencontres de responsables culturels cantonaux rendues néces­saires par la multiplication des projets culturels de caractère intercantonal.

Les contacts avec le Rassemblement culturel ro­mand - qui a tenu sa première fête à Bienne à la fin du printemps - et l'Alliance culturelle romande ont également été maintenus.

RECHERCHE PÉDAGOGIQUE DANS LE VALAIS ROMAND

Observation - Evaluation

L'office assure la supervision pédagogique de tou­tes les épreuves cantonales . Il apporte son concours dans l'élaboration, les essais, la mise au point et l'exploitation des examens de fin d'année, des tests cantonaux ainsi que des épreuves com­munes concernant les disciplines suivantes: le français, la mathématique et l'allemand au niveau de l'enseignement primaire et secondaire, la connaissance de l'environnement au niveau pri­maire.

Des essais de tests élaborés sur le plan romand ont été faits dans certaines classes du canton; ils concernent les activités de structuration (orthogra­phe, grammaire et vocabulaire) en fin de deuxiè­me année primaire. Ces tests font partie d'un en­semble de mesures d'observation de la mise en place du programme rénové de l'enseignement du français, tâches confiées à l'IRDP (Institut romand de recherches et de documentation pédagogi­ques), à Neuchâtel.

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Enquêtes

Sur le plan romand, le GRAP (Groupe romand pour l'aménagement des programmes) a réécrit les plans d'études romands. Le canton du Valais est étroitement lié à ce travail. Des enseignants ont élaborés des projets de réécriture des program­mes d'environnement et d'éducation artistique ; ces projets ont permis la mise au point des docu­ments romands .

La première phase des travaux du GRAP est ache­vée; un projet a été remis à l'ensemble des ensei­gnants du Valais romand . Ce projet est expérimen­tai durant deux ans. Il est accompagné d'un dispositif d'observation et de recueil d'informa­tion.

Une fois la loi scolaire concernant le cycle d'orien­tation approuvée par le peuple, des avant-projets de décret et de règlement ont fait l'objet d'une consultation cantonale auprès des. associations d'enseignants, de responsables scolaires (inspec­teurs et directeurs d'écoles) , des services et offi­ces scolaires cantonaux, des autorités religieuses, des commissions scolaires ainsi qu'auprès des as­sociations de parents. La synthèse de ces résul­tats a permis d'élaborer des projets à transmettre au Grand Conseil et au Conseil d'Etat. Une enquête a été faite auprès d'une cinquantai­ne d'enseignants en contact avec un enseigne­ment d'appui intégré. Cette enquête apporte de précieux renseignements quant à la vision et à la connaissance de cet enseignement particulier res­sortant du décret sur l'enseignement spécialisé. L'exploitation des données a donné lieu à un mé­moire de licence à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éduction de l'Université de Ge­nève.

Une consultation auprès des enseignants des classes enfantines et de premières années primai­res a montré que le document «Objectifs et sug­gestions pédagogiques pour l'école enfantine» a rencontré un écho très favorable auprès des en­seignants concernés et qu'il correspondait à un besoin.

Une enquête à propos d'un projet de livre de lec­ture destiné aux élèves de 2P a révélé son inadé­quation aux objectifs poursuivis par l'enseigne­ment de la lecture en 2P. Elle a permis de préciser les critères d'élaboration ou de choix d'un livre de lecture pour ce degré scolaire.

Un questionnaire adressé à des maîtres et maî­tresses de 5P permettra de connaître les attentes des enseignants de ce degré scolaire quant aux documents didactiques pour enseigner la connais­sance de l'environnement (histoire, géographie et sciences) .

A la demande d'un groupe de travail d 'une com­mission d'experts de la Commission fédérale de gymnastique et de sports l'office a été appelé à

procéder à un sondage d'opinion auprès d 'ensei­gnants de tous les degrés scolaires (enseignants primaires et maîtres de gymnastique et de sports) concernant les ouvrages actuels d'enseignement de la gymnastique. Ce travail s'effectue dans le cadre d'un projet de rénovation ou d'aménage­ment des ouvrages didactiques et méthodologi­ques de gymnastique à l'école.

Elaboration de documents

L'élaboration d'une documentation didactique à l'usage des enseignants s'occupant d 'enfants éducables sur le plan pratique connaît son premier stade de réalisation avec la parution du document (<indicateur d'observation et d'apprentissage pour enfants handicapés». Ce document se définit avant tout comme un instrument d 'observation et d'évaluation orienté vers l'établissement de pro­jets pédagogiques.

Ce document sera accompagné d'un fichier d'exercices actuellement en préparation avec l'ai­de des enseignants des écoles La Bruyère de Mar­tigny et de Sion .

Les «Objectifs et suggestions pédagogiques pour l'école enfantine» mis au point suite à l'enquête citée ci-dessus ont pu être inscrits sur les bulletins de commande des ouvrages à disposition des en­seignants des classes enfantines et de premières années primaires.

L'office a également été mis à contribution pour:

- préparer le message et le projet de décret du Grand Conseil de la première révision sectoriel­le de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction pu­blique concernant le cycle d 'orientation;

- rédiger le rapport de la commission chargée d'étudier la mise en place d'un enseignement coordonné de l'allemand.

Projets

A la suite de diverses demandes, l'office mène certaines recherches et réflexions particulières portant sur:

- les effets des classes à effectif réduit; - l'appréciation du travail des élèves et la trans-

mission des résultats aux parents; - l'application des programmes proposés par le

GRAP dans les classes du canton.

ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ DANS LE VALAIS ROMAND

L'année a été marquée par l'adoption (à l'unanimi­té du Grand Conseil) du décret sur l'enseignement spécialisé, en date du 25 juin 1986.

Cette base légale permettra le développement et la diversification des mesures adaptées aux élèves ayant des besoins spéciaux.

Par l'introduction de nouveaux services décentrali­sés , tels les appuis pédagogiques et les soutiens, l'enseignement à domicile et en milieu hospitalier, notamment, toutes les régions du canton vont pouvoir bénéficier des prestations de services spécialisés . De plus, l'intégration de certaines me­sures spéciales dans l'école ordinaire va contri­buer à améliorer la pédagogie auprès de tous les élèves.

Nouveaux services à disposition des élèves ayant des besoins spéciaux

En application du décret précité et pour répondre à des besoins manifestes, les services suivants ont pu être introduits durant l'année:

- des appuis péq~gogiques à Vouvry, Saxon, Evolène, Savièse~~vionnaz, Conthey et Sion; des soutiens aupres des enfants de langue étrangère à Charrat, Vernayaz, Martigny et Sai nt-Mau rice;

- un enseignement à domicile ou en milieu hospi-talier à l'intention de certains élèves du canton.

Ces dispositions, dont une partie ont déjà été pri­ses avant la mise en application du décret précité, correspondent à 317 heures/semaine, soit l'équi­valent de dix postes et demi . La mise en place ou le maintien de cours de soutien pédagogique équivalent quant à eux à trois postes deux cin­quièmes d'enseignement.

Formation continue des enseignants spécialisés

Un cours intitulé «Psychopédagogie des moins doués» a été organisé à l'intention des ensei­gnants spécialisés de fin de scolarité primaire et du CO. Des groupes de formation continue ont fonctionné dans les différentes régions du canton afin de mieux adapter l'enseignement aux be­soins.

Les animateurs des groupes précités ont participé au Congrès international d'Interlaken sur les nou­velles méthodologies dans l'enseignement spécia­lisé.

Effectif des classes spéciales

La baisse générale des effectifs constatée par ail­leurs est cependant plus importante dans les clas­ses spéciales que dans les classes ordinaires; elle a pour effet le développement des mesures spé­ciales intégrées à l'école ordinaire.

Coordination - Etudes

Dans le cadre de la Suisse romande et du Tessin - avec la collaboration de la Suisse centrale et celle du nord-est - l'office de l'enseignement a participé à l'étude de projets liés à la coordination intercantonale, notamment sur «Les mathémati­ques dans l'enseignement spécialisé» et «La colla­boration avec les services parascolaires».

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ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ ET RECHERCHE PÉDAGOGIQUE DANS LE HAUT-VALAIS

L'activité de l'office a débuté le 1er janvier 1986 à Sion. Dès le mois de mai le bureau a été transféré à Viège. Cette décentralisation a permis d'amélio­rer et de faciliter les contacts avec les maîtres pri­maires et les enseignants du cycle ainsi qu'avec les parents et les autorités.

Principaux travaux

Collaboration aux travaux préparatoires de la loi sur le cycle d'orientation ainsi qu'à l'élaboration du décret et du règlement y relatifs.

Collaboration à l'élaboration du décret et du règle­ment sur l'enseignement spécialisé.

Développement des mesures proposées dans le décret:

classes à effectif réduit à Viège; - développement d'un soutien pédagogique dans

la région de Loèche et Steg; - introduction d'appuis pour les élèves de langue

étrangère dans les communes suivantes: Na­ters, Brigue, Viège, Zermatt, Loèche-Ies-Bains.

Activités au sein des commissions

Présidence de commission chargée d'étudier la question de l'évaluation des élèves et les notes semestrielles; présidence de la commission chargée d'étudier les structures du cycle d'orientation; collaboration au sein de la commission chargée d'étudier le passage de la sixième primaire à la première du CO; collaboration au sein du groupe «Information» du DIP; collaboration avec la Conférence des inspec­teurs de l'enseignement spécialisé de la Suisse centrale; collaboration avec les offices de recherche pé­

. dagogique de Suisse alémanique.

Réalisation de documents

L'office de l'enseignement spécialisé et de la re­cherche pédagogique du Haut-Valais a établi les rapports suivants: 8

idées directrices pour l'évaluation des élèves et les notes semestrielles;

- directives relatives à l'enseignement donné aux élèves de langue étrangère; comparaison entre les classes à effectif réduit et le soutien pédagogique;

- élaboration d'un catalogue d'exigences minima­les pour les écoles professionnelles du Haut­Valais.

ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTS

Sport scolaire facultatif

Dix communes ont organisé des cours dans le do­maine du sport scolaire facultatif. 2298 heures d'enseignement ont été données dans les bran­ches suivantes: gymnastique, engins, agrès, athlétisme, natation, basketball, volleyball, rythmi­que, tennis de table, tennis, ski, football, escrime, plongeon, sauvetage, hockey sur glace, patinage, badminton, handball.

Sport-Toto

Conformément aux prescriptions en vigueur, le 5 % du montant perçu de la société du Sport-Toto a été attribué au fonds d'aide aux jeunes sportifs valaisans. Ce fonds a pour but de soutenir finan­cièrement les jeunes sportifs de valeur et de méri­te pour leur préparation et leur participation à des compétitions sportives de haut niveau. 63 requê­tes ont été examinées, dont 56 purent être agréées.

Le 55 % du solde a été réparti, sur proposition de la commission ad hoc, entre les associations spor­tives cantonales. Sur le solde disponible, le Conseil d'Etat a pu intervenir en faveur de 86 re­quêtes particulières visant essentiellement à créer des installations sportives à caractère durable, tel­les que places de jeu et de sport.

BOURSES ET PRÊTS D'HONNEUR

Le 14 mai 1986, le Grand Conseil a adopté un nou­veau décret concernant l'octroi de bourses et de prêts d'honneur. Parmi les principales modifica­tions apportées, nous citerons:

L'octroi de bourses aux élèves externes des écoles secondaires du deuxième degré

Jusqu'à présent, cette catégorie d'élèves ne pou­vait obtenir que des subventions pour les frais de déplacement et de repas de midi. Dorénavant, ces jeunes pourront bénéficier de bourses.

L'amélioration des bourses versées aux ap­prentis

Jusqu'à maintenant, seul un petit nombre d'ap­prentis bénéficiaient d'une bourse, souvent d'un montant fort modeste. Cela était dû au salaire d'apprenti qui est déduit du montant possible de la bourse, après déduction d'une franchise de 2000 francs . Par le biais du règlement, cette fran­chise a été portée à 4000 francs.

L'élargissement des prêts d'honneur

Les prêts d'honneur et les bourses étaient accor­dés sur la base des mêmes critères. Cela signifiait que celui qui n'avait pas droit à une bourse ne pouvait pas non plus bénéficier d'un prêt d'hon­neur. Désormais, les prêts d'honneur et les bour­ses seront attribués selon deux barèmes diffé­rents.

REQUÊTES TRAITÉES

Universitaires Elèves des écoles techni-ques supérieures Normaliens Ecoles secondaires Apprentis Professions artistiques Professions commerciales Professions paramédica-les Ecoles de service social Perfectionnement profes-sionnel Ecoles professionnelles

Total

Evolution des dépenses de 1963 à 1986 (en millions)

Requêtes Bénéficiaires

816 769

154 147 102 99 276 202 363 273

80 70 155 134

117 102 29 25

53 46 90 78

2235 1972

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Page 7: L'Ecole valaisanne, juin 1987

SERVICE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET DES ÉCOLES NORMALES

INTRODUCTION

Le rapport de l'année 1985 avait porté l'accent sur les établissements de formation . Compte tenu des changements survenus, nous y reviendrons enco­re cette fois . Nous avons cependant décidé d'ac­corder une place assez importante à la présenta­tion des activités de l'Office de documentation et d'informations scolaires (OOIS), sans négliger pour autant les autres aspects de la gestion du Service.

COMMISSION CANTONALE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

Cette commission a fonctionné en tant que jury aux examens d'admission dans les écoles norma­les et à ceux qui donnent droit au certificat de maturité pédagogique. De plus , elle a rendu visite aux trois établissements de formation des ensei­gnants , le 18 décembre 1986, et communiqué aux directions des écoles les constatations faites dans le domaine de la qualité de l'enseignement.

AUTRES COMMISSIONS

Nous donnons ici la liste des principales autres commissions qui ont œuvré durant l'année 1986 dans le secteur des activités générales ou particu­'lières du Service.

Commissions à mandat limité dans le temps

Trois commissions ont fonctionné pour le regroupement des écoles normales : Canton

une commission d'étude des principes du regroupement x une commission d'étude des modalités de regroupement x une commission d'étude de l'affectation des locaux x Dans la perspective de la mise en vigueur de la loi sur le cycle d'orientation, une commission a défini les modalités de pas­sage des élèves de l'école primaire dans les nouvelles structures de l'enseigne-ment secondaire du premier degré x

Commissions permanentes

Commission de coordination en-seignement du français Commissions de l'environne-ment Commission des moyens d'en-seignement Commissions de formation per-manente des enseignants Commissions des examens de promotion Commission des examens d'en-trée aux EN Commissions d'examen des ma-nuels romands Commission du plan d'étude et des moyens avec les sous-commissions suivantes langue allemande mathématique environnement activités manuelles français religion histoire

Participation aux travaux d'autres commissions

Haut Bas Canton

x

x

x

x

x x

x x x

x

x x x x x x x x

Le chef de service et ses collaborateurs, le direc­teur de l'ODIS, les inspectrices et les inspecteurs ont en outre participé activement aux travaux de commissions à l'intérieur du Département de l'ins­truction publique et sur le plan international. Ci­tons en particulier les travaux de :

- La Conférence des chefs de service et direc­teurs d'enseignement primaire de la Suisse ro­mande et du Tessin (CS 1);

- La Conférence des secrétaires des départe­ments de l'instruction publique de la Suisse centrale;

- La Commission des moyens d'enseignement de la Suisse romande (COROME);

Photo R. Chedel

- La Commission des moyens d'enseignement de la Suisse centrale (Goldauer-Konferenz); Le Conseil de direction de l'Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques à Neuchâtel (IRDP) ; Le Conseil de surveillance du Zentralschweize­rischer Beratungsdienst für Schulfragen à Lu­cerne (ZBS) ; La Commission pour le perfectionnement des enseignants (Suisse centrale); La Commission romande du perfectionnement des enseignants; La Commission romande d 'évaluation de la ma­thématique (CEM); Le Groupe romand d'aménagement des pro­grammes (GRAP).

ECOLES PRIMAIRES

Collaboration intercantonale

Cette collaboration s'est maintenue tant avec la Suisse alémanique qu 'avec la partie francophone de notre pays. Elle a porté principalement sur les programmes et sur les moyens d'enseignement.

Programmes

Au niveau de la Suisse romande, on s'est penché sur la réécriture des programmes coordonnés afin d 'en faire apparaître clairement les différents as-

pects: sensibilisation, fundamentum, développe­ments. Ces travaux font l'objet d'une vaste consul­tation auprès des enseignants.

Le programme d'enseignement coordonné du français a été introduit dans nos classes de qua­trième année primaire, en automne 1986, dans des conditions satisfaisantes, à l'aide de moyens spé­cialement élaborés et mis à temps à la disposition des maîtres.

Dans les écoles primaires du Haut-Valais, on a or­ganisé des classes pilotes pour l'introduction d'un programme d 'enseignement musical et pour la mathématique.

Moyens d'enseignement

Voici la liste des nouveaux moyens d'enseigne­ment mis à la disposition des maîtres à l'ouverture de l'année scolaire 1986-1987.

Valais romand

Pour l'école enfantine

Jeu de synthèse «Chat-Souris»

Pour l 'école primaire

Education religieuse : - Guide d 'utilisation du manuel «Siloé» - Cassettes «Siloé» 1 et Il

Page 8: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Français: - Fiches d'apprentissage de la lecture 1 P (élève) - Notes méthodologiques de lecture 1 P (maître) - Edition définitive moyens pour le français 3P - Moyens d'enseignement pour le français 4P

Mathématiques: - Calcul mental 4P (élève) - Mathématique 6P (corrigé) VD

Environnement: - Le Valais, de la préhistoire à l'époque romaine

Activités créatrices manuelles: - Filou et Tricotine: 3P, 4P, 5P, 6P

Haut-Valais

- Musique et danse pour l'école enfantine - Fiches de travail pour la géographie - Fiches de travail pour l'histoire - Livre de mathématique pour les classes pilotes - Livre de chant pour les écoles primaires

Enseignement spécialisé

Il y a lieu de mentionner dans ce chapitre la ferme­ture à la fin de l'année scolaire 1985-1986 de l'Ins­titut d'enfants du Bouveret. Le nombre d'élèves · que comptait cet établissement était devenu trop faible pour justifier encore le maintien de la mai­son .

Les pensionnaires du Bouveret ont été admis dans d'autres établissements de formation spécialisée ou intégr$s aux classes AI de la commune de Monthey. Un foyer, ouvert à Collombey, reçoit ceux qui ne peuvent regagner chaque jour leur do­micile.

Le Conseil d'Etat et le Département de l'instruc­tion publique renouvellent leurs sentiments de gra­titude à la Congrégation des sœurs de la Sainte­Croix d'Ingenbohl pour tous les soins qu'elles ont prodigués, durant de longues années, aux enfants de l'Institut du Bouveret.

Enseignement à temps partiel

L'arrêté du Conseil d'Etat du 30 janvier 1985 relatif à l'enseignement à temps partiel dans les écoles primaires du canton du Valais déploie maintenant tous ses effets.

Dans le domaine d'une meilleure répartition du tra­vail, il présente sans aucun doute d 'incontestables avantages. Sur le plan pédagogique, il requiert une grande vigilance afin que soient sauvegar­dées à tout prix l'unité et la cohérence de l'ensei­gnement. En ce qui concerne la gestion adminis­trative par le Service, il est la source de difficultés et ?~ complications que l'on se doit de signaler, specialement quand surviennent des remplace­ments. 12

Décharges d'enseignants

La pratique qui consiste' à décharger des maîtres d'une partie de leur enseignement sans préjudice pour leur traitement, afin de pouvoir leur confier des tâches spéciales représente sans doute un investissement considérable de la part de l'Etat. Il correspond, globalement, pour le Service de l'en­seignement primaire, et pour l'année 1986-1987, â dix postes de travail complet.

On ne saurait cependant mesurer, tant ils sont im­portants, les avantages pédagogiques qui en dé­coulent.

D~rant l'année scolaire 1986-1987, les disciplines sUivantes ont bénéficié de cette situation: langue maternelle, deuxième langue, mathématique et environnement.

Il faut signaler toutefois pour être complet et pré­cis, que ces décharges font l'objet de récupéra­tions lorsque les maîtres qui en bénéficient font partie de comité d'élaboration de manuels ro­mands. C'est ainsi que les montants suivants ont été facturés au Fonds romand des éditions et des manuels scolaires:

1981 Fr. 21 916.-1982 Fr. 26867.-1983 Fr. 29 156.-1984 Fr. 136530.-1985 Fr. 126229.-1986 Fr. 157542.-

Pléthore

Amorcée en 1985, la diminution de la pléthore des enseignants de l'école primaire s'est poursuivie heureusement durant l'année 1986.

Assemblée des enseignants

Ces assemblées se déroulent une fois par année, dans chacune des deux parties du canton, selon des habitudes un peu différentes. Elles utilisent une demi-journée dans l'horaire scolaire annuel. Si des affaires d'ordre syndical et matériel y sont trai­tées, les séances comportent également, dans tous les cas, un thème pédagogique. Elles offrent aux enseignants l'occasion de rencontres fruc­tueuses et permettent des contacts positifs avec les délégués du Département de l'instruction pu­blique qui y sont régulièrement invités.

Perfectionnement du personnel enseignant

Les cours ont lieu l'été, durant la dernière semaine de juin et la trois!ème du mois d'août pour ce qui concerne le ValaiS romand et durant la première semaine d'août pour ce qui a trait au Haut-Valais. Ils ~~t réuni,. au. total, en 1986, 1294 enseignants de 1 ecole primaire dans le Bas-Valais et 500 ensei­gnants haut-valaisans. De part et d'autre, au cours d'une conférence générale, le commandant de la police cantonale a traité du thème de la disparition d'enfants.

Des cours de perfectionnement suivis en dehors du canton peuvent faire l'objet de subventions.

Conférences des inspecteurs

Deux conférences d'inspecteurs de l'enseigne­ment primaire siègent séparément, l'une pour le Haut-Valais, l'autre pour le Valais romand. Elles constituent, sous la présidence du chef de service et de son adjoint, l'organe exécutif de la conduite de l'école primaire valaisanne, en particulier sur le plan pédagogique.

Les 18 et 19 septembre 1986 se sont déroulées à Martigny les assises bisannuelles des inspecteurs et directeurs d 'écoles primaires de la Suisse ro­mande et du Tessin.

Subventionnement de l'enseignement religieux de l'Eglise réformée évangélique du Valais

Des zones pilotes ont été créées par le Conseil synodal de l'Eglise réformée évangélique du Va­lais, dans chaque partie linguistique du canton, pour l'enseignement religieux. L'Etat y contribue financièrement, sous la forme d'un paiement forfai­taire calculé en fonction du nombre d'heures d'en­seignement dispensé, et versé ensuite aux parois­ses qui ont la charge de la répartition.

0 0 15 L'Office de documentation et d'information scolai­res (ODIS), de par sa mission, a touché en 1986 aux problèmes didactiques, aux illustrations de cours, à l'animation pédagogique, à la recherche personnelle, à la diversité des méthodologies et des courants, aux débats éducatifs, à la culture générale, ne s'enfermant jamais avec exclusive dans l'une ou l'autre de ces activités. Depuis 1956, il a son siège principal à Sion, et, depuis 1971 et 1973, deux «antennes» officielles à Brigue et Saint-Maurice sous forme d'offices régionaux. Les différentes activités actuelles sont organisées en secteurs.

Le secteur du service de prêt

L'OOIS met à disposition des élèves, étudiants, apprentis, enseignants - de tous les degrés sco­laires, de la maternelle à l'université - et des pa­rents, tout un matériel didactique et pédagogique: encyclopédies, dictionnaires, revues, ouvrages en relation directe ou indirecte avec les programmes, ouvrages de référence, bibliothèque de pédagogie et de psychologie, séries de lectures suivies, repè­res méthodologiques, transparents, reproduction d'art, tableaux de science, diapositives, cassettes­son, cassettes-vidéo .. . susceptibles de faciliter et d'encourager l'accès au savoir. Tous ces docu­ments peuvent être consultés sur place, prêtés di­rectement ou envoyés à domicile pour une durée variant de quelques jours à quelques mois.

Ce secteur est en pleine croissance. A Sion, on a compté en 1986 près de 2000 emprunteurs régu­liers inscrits, de tous les districts du Valais ro­mand, de toutes les régions et il s'est effectué environ 200 prêts de documents par jour. Le cata­logue du matériel en prêt, réalisé cette année par le biais du traitement de textes, a contribué à cet élargissement de la clientèle.

Le secteur audio-visuel

L'apport de l'office sur ce plan s'est voulu triple:

- documentaire - technique - pédagogique

L'aspect documentaire est celui qui permet de toucher à l'audio-visuel sous l'angle de la forma­tion du regard ou de la réflexion critique - par exemple les nombreux ouvrages concernant le rôle et l'influence du son, de l'image, des médias, et sous celui du produit fini, utilisable en classe -par exemple, le visionnement d'un diaporama ou d'un enregistrement vidéo.

L'aspect technique concerne la mise à disposition d'un important matériel et sa maîtrise, d'une base de travail qui appelle à la pratique de l'audio-visuel pour en mieux saisir les règles et le langage (ap­pareils photographiques, caméras, enregistreurs, bancs vidéo, laboratoire photo, studio d'enregis­trement.. .).

L'aspect pédagogique est celui qui doit permettre d'utiliser l'infrastructure évoquée ci-dessus à des fins formatrices et de dépasser ainsi le stérile émerveillement devant la prouesse technologique pour chercher l'intégration harmonieuse de l'au­dio-visuel dans l'ensemble des finalités éducati­ves. Pour cela l'ODIS offre une certaine expérien­ce, des connaissances, des conseils, un appui, des rencontres de formation et fonctionne égaie­ment comme centre cantonal de la radio-télévision éducative. Les enseignants et les élèves ont été de plus en plus nombreux à y recourir. Une pareil­le politique devra probablement être mise en pia­ce pour l'informatique.

Le secteur des activités créatrices manuelles

C'est un peu l'enfant de l'ancien dépôt des ouvra­ges féminins reconverti aux exigences contempo­raines de la créativité. Ce secteur a pour tâche de vendre aux enseignantes et enseignants tout ce support bigarré - des tissus aux papiers, du rotin au raphia, de la feutrine au carton, etc. - qui est utilisé aujourd'hui dans les classes du canton pour les activités créatrices manuelles. Les concep­tions en la matière, tantôt traditionnelles, tantôt audacieuses, ne permettent pas à l'ODIS de ré­pondre à toutes les demandes et ce d'autant plus que l'office n'a pas pour vocation ultime de deve­nir un supermarché au service de la pédagogie mais font de lui un précieux appui en la matière.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Le secteur des permanences pédagogiques

Consacrées à la connaissance de l'environnement et au français, deux permanences ont figuré au sein de l'office l'image de la documentation ani­mée, celle qui dépasse la mise à disposition du matériel scolaire et para-scolaire. Elles ont offert la possib.ilité d'appuis individuels concernant les pé­dagogies nouvelles dans une perspective de coor­dination verticale. Avant tout, lieux de rencontre où sont apportées suggestions, expériences vé~ cues, réflexions et lieux de production des moyens d'enseignement, les permanences, par le biais d'animateurs et d'animatrices, ont tenté de déve­I~pper. ~es échanges de réalisations pratiques à disposition de chacun, parents, élèves, ensei­gnants.

Ces permanences ont attiré un grand nombre de personnes, des passionnés de méthodes nouvel­les e.t espèrent toucher, dans un proche avenir, un public de plus en plus large en se transformant en un secteur voué prioritairement à l'animation. Une place y sera peut-être aménagée pour la mathé­matique.

«L'Ecole Valaisanne»

Il appartient au directeur de l'ODIS d'être égaie­ment le rédacteur de «L'Ecole Valaisanne», ce mensuel pédagogique qui est, à la fois, la revue des enseignants et la tribune du Département de l'instruction publique, au carrefour de leurs pro­pres volontés informatives.

«L'Ecole Valaisanne» paraît dix fois l'an. Elle est adressée à tous les enseignants de primaire et du cycle d'orientation, à un appréciable pourcentage de ceux du second degré, à plus de six cents abonnés divers (parents, commissions scolaires ... ) et s~~ cadre de diffusion dépasse largement les frontleres du canton. (Tirage 3500 exemplaires.)

L~ rédaction a essayé en 1986 de marier, sous d~verses. ,rubriques, les thèmes pédagogiques d a?tuallte, les aspects didactiques, les reflets de la vie corporative, les informations officielles et les articles d'intérêt général, le tout présenté avec un certain souci esthétique qui n'est que la marque du respect dû aux lecteurs.

Un numéro spécial a été consacré, en français et en allemand, à «L'école et la formation des filles.»

Le «t:'1itteilungsblatt» joue ce rôle pour la partie alé­manique du canton.

Pour exercer au mieux ces multiples activités l'O~IS a con:pté, œuvrant en son sein à temp~ pl~ln ou pa~tlel, une vingtaine de personnes, cer­taines nanties du statut de fonctionnaires, d'au­tr~s au ?énéfice du statut d'enseignants déchar­ges partiellement de leur enseignement. 14

CENTRE DE FORMATION PÉDAGOGIQUE ET SOCIALE (CFPS), SION

Formation de base, complémentaire et effectifs

Trois formations sont en cours: une d'éducateurs spécialisés (quatorze étudiants), une de maîtres socio-professionnels (neuf étudiants) et une d'infir­mières de santé publique (six étudiantes), une au­tre a commencé (treize étudiants); celle-ci intègre pour la formation à l'école les voies en emploi et à plein temps.

Photo Dominique Formaz

Formation permanente

Huit cours ont été mis sur pied, dont deux s'éta­lent . s.ur toute une année scolaire (formation des pratlcle~s-formateurs - chefs de stage et formation au travail avec la famille). Huitante-six participants provenant des milieux socio-éducatifs médico­sociaux et infirmiers les ont fréquentés. '

Bibliothèque

~e ~ec.teur a été complété par une documentation In~tltutlonnelle: textes législatifs, règlements, éta­~llssements, services, lieux de formation, associa­tions professionnelles, organismes divers.

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La bibliothèque est prioritairement à disposition des formateurs, des étudiants; elle est cependant aussi ouverte aux usage de l'extérieur (ensei­gnants en particulier) qui l'utilisent de plus en plus. Une collaboration suivie s'est instaurée avec l'ODIS, la bibliothèque cantonale ainsi qu'avec les autres écoles romandes.

Cours de soins infirmiers de santé publique (CSISP)

Cette section a été ouverte en 1980 sur demande et avec le concours du Service de la santé publi­que. Trois formations sont terminées, une quatriè­me a débuté en 1985.

Le CSISP s'adresse aux infirmières qui travaillent dans les centres médico-sociaux ainsi que dans d'autres institutions telles que homes, services, li­gues, associations.

Selon les évaluations faites, les besoins en per­sonnel qualifié demeurent nombreux, qui ne peu­vent être tous satisfaits par le CSISP dans sa for­mule actuelle. D'autres voies devraient être ainsi trouvées, des possibilités différenciées offertes. La question a fait l'objet de réflexions et d'investi­gation de la Commission des études. Des solu­tions sont apparues qui ont été et pourront être mises en place: des unités d'enseignement capi­talisables dans le cadre de la formation permanen­te dès cette année, la formation sans emploi en 1987.

Toutes les formations dispensées au CFPS sont reconnues sur le plan fédéral. L'organe de recon­naissance du CSISP est la Croix-Rouge suisse qui, tous les cinq ans, procède à une expertise pour vérifier si les exigences sont remplies et, cas échéant, conseiller les responsables. Du 16 au 19 juin, deux déléguées ont examiné de manière ap­profondie les diverses composantes de la forma­tion: organisation, programme, enseignement, conditions d'obtention du diplôme et participation des étudiantes. Elles ont établi un rapport à l'in­tention du Service de la formation professionnelle de la Croix-Rouge suisse, rapport globalement po­sitif qui conclut à la reconduction de la reconnais­sance octroyée en 1981.

ÉCOLES NORMALES

Sur la proposition d'une commission d'étude man­datée à cet effet, le Conseil d'Etat a décidé, en séance du 4 juin 1986, de regrouper en deux éta­blissements de formation d'enseignants les trois écoles normales qui fonctionnent à l'heure actuel­le. La baisse des effectifs des étudiants, provo­quée par la régression importante du nombre d'élèves dans le canton, les possibilités d'écono­mie de frais de fonctionnement à prendre en considération, l'utilisation à d'autres fins des lo­caux libérés sont à la base de cette décision.

Ce regroupement s'opère en deux phases, la pre­mière ayant eu lieu au début de l'année scolaire 1986-1987, la seconde étant prévue pour l'ouvertu­re des cours 1987-1988.

Dès ce moment-là, notre canton comptera une école normale mixte, pour le Haut-Valais, confiée à la Congrégation des sœurs de Sainte-Ursule de Brigue, et une école normale mixte d'Etat, pour le Valais romand, qui sera logée dans les locaux de l'actuelle Ecole normale des institutrices à Sion.

Une étude a été faite et des propositions élabo­rées en ce qui concerne l'affectation nouvelle des locaux de l'Ecole normale des instituteurs, locaux libérés par ce regroupement, et qui sont propriété de l'Etat.

Après la renonciation de la Communauté des sœurs ursulines de Sion, annoncée par un com­muniqué du 8 ~vril 1986, une situation analogue s'est produite à l'Ecole normale des instituteurs. Elle a fait l'objet d'un communiqué commun, signé le 12 décembre 1986, par le supérieur de la Provin­ce suisse des Marianistes et par le chef du Dépar­tement de l'instruction publique.

Les deux congrégations religieuses renoncent ain­si, avec effet au début de l'année scolaire 1987-1988, à la direction de chacune des deux écoles normales tout en assurant encore le concours de quelques-uns de leurs professeurs.

Le Conseil d'Etat et le Département de l'instruc­tion publique expriment à nouveau à ces deux communautés les remerciements les plus sincères pour les éminents services qu'elles ont rendus pendant de longues années à la jeunesse valai-

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Page 10: L'Ecole valaisanne, juin 1987

sanne et au canton tout entier. Ces services reste­ront gravés dans la mémoire et dans le cœur des habitants de ce pays.

Conclusions

Nous ne saurions clore cette partie du rapport de gestion relative au Service cantonal de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales sans affir­mer une fois de plus que l'avenir de la jeunesse valaisanne dépend pour une large part de la quali­té du corps enseignant.

Nos co~munes valaisannes, aidées par l'Etat, ont accompli et font encore un immense effort dans le domaine des locaux et de l'équipement scolaires.

Des pr,ogrammes, fondés sur une pédagogie re­nouvele~ et adaptée aux nécessités, remplacent ceux qUi étaient appliqués autrefois dans des cir­constances et dans un contexte qui ont changé.

Les effectifs des élèves dans les écoles ont dimi­n~,é, rendant possible un enseignement différen­cie parce que plus individualisé.

Des méthodes sont préconisées dans le sens d'~~s ,gé.néraux ~e ~arche qui n'~mpêchent pas les Itineraires particuliers propres à chaque ensei­gnant.

Aux maîtres donc d'utiliser judicieusement tout ce qui est mis à leur disposition, aux maîtres de s'en­gager pleinement au service d'une jeunesse dont nous pers!stons à penser qu'elle est bonne, avide de connaissances et de savoir, mais désireuse surtout de rencontrer sur la voie de sa formation des éducateurs et des enseignants qui sachent montrer le chemin.

Nombre total d'enfants des classes enfantines, primaires et spéciales

Classes enfantines Classes primaires

Total général

TE 2E Total TP 2P 3P 4P 5P 6P Total enf. +pr.

spéc. +spéc.

Total canton

1974/1975 3593 ' 4534 8127 3980 4146 4222 4169 4388 3743 24648 1330 1975/1976 3312 4750 8062 4721 3998 34105 4140 4065 4287 4074 25255 1288 34605 1976/1977 2578 4577 7155 4741 4659 4139 4139 4049 3948 25525 1237 1977/1978 2705 33917 3619 6324 4602 4676 4645 3977 4145 3836 25881 1118 1978/1979 2510 3670 6180 3581 4571 4671 33323 4623 4050 3802 25307 1065 32552 1979/1980 2377 3426 5803 3568 3617 4613 4640 4574 4789 24801 1025 31629 1980/1981 2242 3253 5495 3276 3557 3680 4582 4631 4298 24024 877 30396 1981/1982 2270 3016 5286 3145 3261 3591 3654 4600 4456 22707 843 28836 1982/1983 2371 2926 5297 2932 3148 3338 3571 3962 4392 21073 815 . 1983/1984 2323 2913 5236 2982 2939 3182

27185 3351 3562 3586 19602 792 25630 1984/1985 2286 2964 5250 2946 3025 2958 3179 3369 3483 18960 723 1985/1986 2461 3032 5493 2903 2953 24933 3027 2967 3229 3282 18360 656 1986/1987 2548 3035 5583 3003 2932 2958 3029

24509 2990 3112 18054 617 24254

p

SERVICE CANTONAL DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

ADMINISTRATION

L'ensemble des écoles rattachées au service re­présente globalement: 50 établissements scolai­res, plus de 15000 élèves, 780 classes et quelque 1200 enseignants. A la somme des travaux d'ad­ministration générale qui en découlent, viennent se greffer de nouvelles tâches liées notamment au développement de l'Ecole suisse de tourisme, à l'ouverture de classes pour sportifs et artistes, à l'élaboration de la nouvelle législation concernant le cycle d'orientation et de ses dispositions d'ap­plication, à la mise en place progressive de la nou­velle organisation scolaire, à la révision de l'ordon­nance fédérale sur la reconnaissance de certificats de maturité, aux contacts avec la Fon­dation Kurt Boesch.

Pour faire face à un volume de travail en rapide augmentation, diverses mesures de rationalisation ont été prises en vue de rechercher l'efficacité maximale. En dépit des efforts qui seront encore fournis pour développer un concept bureautique et informatique performant, le personnel actuelle­ment en place sera insuffisant, à brève échéance, pour faire face aux obligations du service. Aujour­d'hui déjà, l'exécution de certains travaux adminis­tratifs doit être confiée aux inspecteurs scolaires qui ne disposent plus de suffisamment de temps pour assurer leurs responsabilités pédagogiques.

CYCLE D'ORIENTATION

Le nombre d'élèves scolarisés au cycle d'orienta­tion est en constante régression depuis 1984 (11 593 élèves). Alors qu'à la rentrée de septem­bre 1985, 10846 élèves étaient recensés, au dé­but de l'année scolaire 1986-1987, on en dénom­brait 10004, soit une diminution de 842 élèves ou de 7.8 % par rapport à 1985. Ces cinq prochaines années, sous l'effet de la dénatalité qui s'est mani­festée au milieu des années septante, il devrait y avoir en Valais quelque 3000 élèves de moins au cycle d'orientation. Cette prévision se calque sur celle figurant dans la dernière conception directri­ce cantonale.

Quant au nombre de classes, il a passé de 545 en 1985 à 535 en 1986, soit la fermeture de 10 clas­ses (1,8 %). L'effectif moyen par classe est de 19 élèves environ, classes terminales comprises. La

diminution du nombre moyen d'élèves par classe explique que la diminution du nombre de classes n'ait pas été proportionnelle à celle du nombre d'élèves.

Elèves de 1 re année du cycle d'orientation

1re CO A 1re CO B + BT Total

Régions Nbre % Nbre % Nbre % Valais romand 1563 55.4 1256 44.6 2819 . 100 Haut-Valais 597 54.6 496 45.4 1093 100

Canton 1986-1987 2160 55.2 1752 44.8 3912 100

Canton 1985-1986 2228 54.1 1889 45.9 4117 100 Canton 1984-1985 2255 52.3 2055 47 .7 4310 100

Le pourcentage d'élèves scolarisés en 1 re A a en­core progressé de plus de 1 % par rapport à 1985-1986.

Le 5 février 1986, le Conseil d'Etat a ratifié le rap­port final de CIRCE III, définissant les program­mes-cadres de français, d'histoire et d'instruction civique, de mathématique et d'allemand pour les degrés 7 à 9 de la scolarité obligatoire. Dans le Haut-Valais, les efforts de coordination scolaire avec la Suisse centrale se poursuivent.

Pour garantir la continuité et l'harmonisation de l'enseignement de la mathématique, du français et de l'allemand, des responsables, nommés par le Conseil d'Etat, sont chargés d'étudier et de pro­poser les mesures à prendre au niveau des pro­grammes, des méthodes et des enseignants.

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DU DEUXIÈME DEGRÉ

Ecoles préparant à la maturité

A la rentrée de septembre 1986, 3308 élèves sui­vaient l'enseignement dans une classe préparant à la maturité contre 3362 l'année précédente, soit une diminution de 54 élèves. L'effectif moyen par classe s'élevait à 21 élèves environ. 464 certificats de maturité ont été délivrés.

Pour différentes raisons, la Congrégation des Sœurs de Sainte-Clotilde a dû renoncer à la res­ponsabilité du collège Regina Pacis à Saint-

17

Page 11: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Maurice à partir de la rentrée de septembre 1986, après avoir rendu d'inestimables services pendant plus de vingt ans à la jeunesse valaisanne. Toutes les dispositions ont été prises, en accord avec les deux directions concernées, pour faciliter l'intégra­tion des classes, des élèves et du corps professo­ral dans les structures du collège de l'Abbaye dès l'automne 1986.

Se fondant sur les rapports des experts de la Commission fédérale de maturité, le chef du Dé­partement fédéral de l'intérieur a décidé, le 8 juillet 1986, de reconnaître les certificats de maturité de type D délivrés par les collèges de Brigue, de Sion (lycée-collège cantonal de la Planta) et de Saint­Maurice (collège de l'Abbaye). Cette décision a pris effet pour les certificats de maturité de juin 1986, décernés aux premiers bacheliers qui ont suivi cette nouvelle voie d'études. Avec l'heureux aboutissement de la procédure de reconnaissan­ce, toutes les possibilités d'études gymnasiales, prévues par l'ordonnance fédérale sur la recon­naissance de certificats de maturité (ORM), sont offertes aux jeunes Valaisannes et Valaisans dans les deux régions linguistiques. Il convient de ne point en sous-estimer l'importance pour notre can­ton qui ne dispose ni d'université ni de haute éco­le.

D'autre questions touchant cet ordre d'enseigne­ment ont été discutées, notamment:

- nouvelle ordonnance sur la reconnaissance de certificats de maturité (ORM) et adaptations à apporter au règlement cantonal;

- conditions d'admission aux écoles secondaires du deuxième degré dans la nouvelle organisa­tion du cycle d'orientation;

- échanges d'élèves et d'enseignants aux ni­veaux cantonal, national et international; .

- création à Sion d'un service en faveur des étu­diants;

- décentralisation de l'enseignement secondaire du deuxième degré et construction d'un collège à Sierre;

- relations avec la Fondation Kurt Boesch; choix d'un nouveau manuel d'anglais pour rem­placer la méthode «Candlin»;

- informatisation des tâches administratives dans les écoles et collèges cantonaux.

Ecoles supérieures de commerce

1469 élèves - 994 jeunes filles et 475 jeunes gens - fréquentaient l'école supérieure de commerce en septembre 1986. Avec l'ouverture de huit nou­velles classes, cette section compte 67 classes, de 22 élèves en moyenne. En juin 1986, 179 jeunes filles et 84 jeunes gens ont obtenu le diplôme com­mercial.

Intégrées dans les structures existantes du collè­ge de Brigue et de l'école supérieure de commer­ce de Martigny, les trois premières classes pour 18

sportifs et artistes ouvertes, à titre expérimental, accueillent 55 élèves (20 filles et 35 garçons). Il ressort des premiers rapports présentés par les directeurs et les titulaires de classe que l'expé­rience a débuté dans de bonnes conditions. La répartition sur quatre ans du programme de diplô­me, pour permettre de concilier les exigences des études et celles d'une activité sportive ou artisti­que de haut niveau, a été reconnue officiellement par l'OFIAMT. Ainsi le diplôme qui sera délivré à ces jeunes sera équivalent à celui obtenu par les

Photo Jacques Dussex

élèves ayant suivi la formation commerciale ordi­naire en trois ans. Le développement de ces nou­velles classes pose des problèmes de locaux auxquels des solutions rapides et rationnelles de­vront impérativement être apportées.

Une enquête sur le devenir professionnel des di­plômés des écoles supérieures de commerce va­laisannes a été menée auprès des entreprises du canton au printemps 1986. Dans l'ensemble, les employeurs jugent la formation donnée dans nos écoles bien adaptée aux exigences de leur entre­prise. Cette initiative originale qui établit un pont entre les milieux de l'enseignement et les respon­sables des entreprises valaisannes, va dans le sens de la collaboration indispensable qui doit s'instaurer entre l'école et le monde du travail pour éviter tout cloisonnement.

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Ecole du degré diplôme (EDO)

En automne 1986, 225 élèves (179 filles et 46 gar­çons) suivaient l'école préprofessionnelle et 182 élèves (177 filles et 5 garçons) l'école de culture générale. L'effectif global de ces deux types d'école s'élevait donc à 407 élèves répartis dans 20 classes (en moyenne 20 élèves par classe).

Le règlement du 5 septembre 1979 de l'école pré­professionnelle a été modifié par l'arrêté du Conseil d'Etat du 30 avril 1986. La proposition de la ville de Sion d'ouvrir, à titre expérimental, une classe préprofessionnelle d'une année au lieu de deux est à l'étude.

Le chef du Service de l'enseignement secondaire du canton du Valais a été appelé à présider la commission suisse chargée d'étudier les moyens devant permettre une reconnaissance entre les cantons des diplômes délivrés par les EDO. Les directives proposées par cette commission sont pratiquement acceptées. Une nouvelle consulta­tion des départements sur les programmes-cadres et sur les directives va s'ouvrir. Les programmes­cadres n'auront pas de caractère impératif et de­vront être appliqués sous la responsabilité des dé­partements.

LES DEUX DUFOND

ÉDUCATION AUX MASS MEDIA

Aujourd'hui, une communication de qualité ne dé­pend plus seulement de la maîtrise de la langue, mais aussi, en parallèle et en complémentarité, d'une connaissance du fonctionnement des mass media. Trop d'informations de toutes sortes, trop d'images envahissent le quotidien de nos élèves pour que l'école ne s'occupe pas d'éducation aux médias. La connaissance des moyens de commu­nication enrichit la pratique de l'enseignement du français. Les enseignants valaisans qui expéri­mentent le cours de mass media du canton de Fribourg en font l'heureuse constatation.

Dans le cadre de la refonte de la grille horaire du cycle d'orientation qui sera adaptée aux idées for­ces et à l'esprit de la nouvelle loi du 16 mai 1986, il serait souhaitable que l'éducation aux mass me­dia trouve la place qui lui revient. Et cet enseigne­ment qui est étroitement lié à l'apprentissage de la langue, devrait être confié à un maître motivé de français. Dans le Haut-Valais, cette éducation est déjà intégrée dans les cours de langue maternel­le.

Le commissaire cantonal participe activement aux séances, aux rencontres et aux travaux touchant la radio-télévision éducative, le cinéma et l'audio­visuel tant à l'échelon cantonal que romand.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, juin 1987

SERVICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

ADMINISTRATION

Entrée en apprentissage en 1986

Au 31. décembre 1986, le canton comptait 310 ap­prentis de plus que l'année précédente, soit un total de 7716.

Cette augmentation provient du fait que la troisiè­me. volée de jeunes ayant commencé l'école pri­maire dans un espace de quinze mois (du 1er juillet 1970 au 30 septembre 1971) est arrivée au terme de la scolarité obligatoire en 1986. Par ailleurs, un plus ~rand nO,mbre de jeunes entreprennent l'ap­prentissage d une profession surtout parmi les fil­les.

Le placement de tous ces candidats a nécessité de nombreuses démarches en vue de sensibilier les maîtres d'apprentissage à fournir un effort sup­plémentaire d'engagement. A cet effet, en colla­boration avec les offices d'orientation scolaire et professionnelle, des enquêtes ont été menées tant auprès des maîtres d'apprentissage que des élèves terminant leur scolarité obligatoire.

Il Y a lieu de relever la compréhension des associa­tions professionnelles et des entreprises qui ont grandement facilité notre tâche, Globalement, of­fr,~s ~.t dem,andes de places d'apprentissage s equlhbrent a peu près. Il y a toutefois de fortes variations d'un secteur économique à l'autre d'une profession à l'autre. Dans l'ensemble, le pla~ cement s'est effectué dans de bonnes condi­tions.

~n ~o!labor~tion avec le service de l'informatique, Il a ete possible de commencer la mise sur ordina­teur ?e la gestion des fichiers des maîtres d'ap­prentissage et des apprentis. Cette tâche sera poursuivie en 1987.

L'évolution des techniques de travail nécessite une ~dapta;tio~ c?ntinue des règlements d'ap­prentissage qUI dOivent suivre le rythme du systè­me économique. La formation de base doit de­meurer la plus large possible afin de permettre un perfectionnement ultérieur qui devient indispensa­ble et pour lequel un effort particulier est fourni. 20

Effectifs

La répartition des apprentis et des jeunes en for­mation élémentaire est la suivante:

1.12.1980 1.12.1986

Apprentis de 1 re année 2228 2784 Apprentis de 2e année 1903 2400 Apprentis de 3e année 1536 1790 Apprentis de 4e année 581 742 Total des garçons 4578 5318 Total des filles 1670 2398 Apprentis de langue française 3873 4884 Apprentis de langue allemande 2375 2832

Effectif total 6248 7716

Evolution au cours des dernières années

Années Garçons % Filles % Total

1961 3237 87.9 444 12.1 3681 1971 3571 83.3 714 16.7 4285 1981 4688 72.6 1769 27.4 6457 1986 5318 68.9 2398 31.1 7716

Constructions

Dans le cadre des constructions et des transfor­mations des écoles professionnelles et des ate­liers-éc?les, le Conseil d'Etat a nommé, pour cha­que ecole professionnelle concernée une commission Chargée de surveiller l'exécution du programme de construction.

Les travaux de transformation à effectuer à l'école professionnelle de Viège sont achevés.

La mise en chantier des agrandissements des éco~es professionnelles de Brigue et de Sion a dé­bute dans le courant de l'année 1986. Celle relati­ve à l'école professionnelle de Martigny commen­cera en 1987.

Cours de formation pour maître d'apprentissage

Durant l'année 1986, il a été organisé 10 cours d'une durée de trente heures, soit 7 dans le Valais romand et 3 dans le Haut-Valais, ce qui a permis de délivrer 191 attestations à de nouveaux pa­trons. Ceux-ci sont en effet tenus, en vertu des dispositions de la loi fédérale sur la formation pro­fessionnelle, de suivre un cours de formation pour maîtres d'apprentissage s'ils n'ont pas formé avec succès des apprentis avant le 1 er janvier 1980.

Les résultats de ces cours sont extrêmement posi­tifs.

Depuis 1981, il a été délivré dans le canton 904 attestations pour 48 cours org"anisés.

" est à relever que, grâce à l'intense collaboration apportée par les écoles professionnelles et les res­ponsables d'associations, ces cours ont pu être mis sur pied sans augmentation de personnel.

Inspectorat de l'enseignement professionnel et de l'apprentissage "

Enseignement

Les premières expériences de l'enseignement de l'informatique dans les écoles professionnelles du Haut-Valais ont été positives. Le programme de base mis à disposition par l'OFIAMT a pu être inté­gré au programme d'enseignement professionnel sans modifications importantes.

Les apprentis du Valais romand bénéficieront de cet enseignement dans le courant de l'année sco­laire 1986-1987.

L'organisation de plusieurs cours de perfectionne­ment a permis de former les enseignants concer­nés dans cette nouvelle matière.

En collaboration avec les directeurs des écoles professionnelles, l'inspecteur a contrôlé régulière­ment l'enseignement professionnel en visitant un grand nombre de maîtres auxiliaires et de maîtres permanents. Ces rencontres ont permis d'appor­ter à chacun appui et conseils.

En plus des cours organisés par le Département de l'instruction publique, de nombreux maîtres ont également pris part à des cours de perfectionne­ment mis sur pied par l'Institut suisse de pédago­gie pour la formation professionnelle et l'OFIAMT.

Surveillance

Lors de modifications importantes de règlements d'apprentissage, des journées d'information à l'in­tention des maîtres d'apprentissage sont organi­sées en collaboration avec les associations profes­sionnelles et les écoles. Ces rencontres permettent de transmettre aux responsables de formation les indications nécessaires à une judi­cieuse application des nouvelles prescriptions.

La surveillance de la formation pratique dans les entreprises est exercée régulièrement dans l'en­semble des professions soit par l'inspecteur, soit par les commissaires professionnels.

Les commissions communales de formation pro­fessionnelle reçoivent tous les renseignements qui leur sont nécessaires pour remplir au mieux leur mission . Beaucoup de commissions fonctionnent avec sérieux et transmettent leurs rapports au ser­vice. Certaines doivent être régulièrement relan­cées .

Les travaux administratifs et de contrôle relatifs à la formation élémentaire exigent un très grand en­gagement de la part de l'inspecteur et des com­missaires. Il y a toutefois beaucoup de satisfaction à constater que, grâce à elle, un bon nombre de jeunes peuvent bénéficier d'une formation adap­tée à leur niveau .

ORIENTATION SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE

Valais romand

Les activités habituelles de l'Office ont encore augmenté en fréquence, en intensité et en com­plexité: les effectifs scolaires n'ont pas diminué et la situation de l'emploi demeure ce qu'elle était du point de vue des problèmes d'orientation .

Consultations

4058 cas d'orientation ont été examinés dont 1258 personnes âgées de 17 ans et plus.

Les conseillers en orientation sont intervenus pour 840 aides au placement.

Information

Les demandes ne cessent de croître: 14691 dos­siers ont été prêtés et il a été organisé 1455 sta­ges ainsi que 206 visites d'entreprises.

A ces prestations, il faut ajouter:

- 628 séances d'information dans les classes et - 409 conférences ou exposés d'information à

des publics divers, parents d'élèves notam­ment.

Dans le domaine des cours de préparation au choix professionnel dispensés par les maîtres des cycles d'orientation, des améliorations ont été ap­portées en matière de programme, de grille horai­re pour augmenter l'impact de ces cours.

Les contacts avec les milieux professionnels ont été encore développés pour améliorer l'aide au placement, l'information sur les métiers et les em­plois: 166 séances ont été organisées en collabo­ration avec des professionnels des divers sec­teurs.

21

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Page 13: L'Ecole valaisanne, juin 1987

1 nformatisation

Dès le début de l'année, le service de documenta­tion de l'Office a bénéficié d'un équipement de traitement de textes efficace. La mise à jour des publications s'exécute ainsi de manière plus satis­faisante.

Le fichier des entreprises tenu à jour par le Service de la formation professionnelle constitue un instru­ment efficace pour l'aide au placement.

Divers

L'Office a collaboré à différentes enquêtes relati­ves au placement des jeunes en apprentissage. Comme par le passé, il a pris une part active à la formation des nouveaux maîtres d'apprentissage.

La collaboration avec l'Office cantonal du travail, section assurance-chômage, dans le cadre de l'application de l'article 83 de l'ordonnance sur l'assurance-chômage (OACI) s'est poursuivie. Ce mandat supplémentaire pose un certain nombre de problèmes qui devront trouver une solution dans le courant de l'année 1987.

Haut-Valais

Les activités de l'Office s'étendent à plusieurs do­maines, ce qui nécessite un grand engagement de la part des collaborateurs.

Information et orientation générales

- Dans le cadre de l'information et de l'orientation générales, les élèves du cycle d'orientation et des écoles secondaires du deuxième degré sont préparés au choix d'une profession ou des études par des séances dans les classes (290) et par des journées d'études (121).

- Les conseillers en orientation ont participé à 43 soirées d'information destinées aux parents.

- Les conseillers en orientation ont apporté leur aide aux jeunes à la recherche d'un stage pré­professionnel.

22

- La recherche d'une place d'apprentissage cau­se beaucoup de difficultés dans certaines pro­fessions et représente parfois un problème qui exige également l'aide des conseillers en orien­tation.

- En collaboration avec l'Association des commu­nes de la vallée de Conches, il a été organisé une «bourse des places d'apprentissage» qui permet aux jeunes de la région de connaître ra­pidement les branches et les entreprises offrant des postes de formation. De telles bourses sont prévues dans d'autres régions également.

Information et orientation individuelles

4051 consultations individuelles ont été organi­sées pour 615 jeunes gens et 568 jeunes filles. La plupart des consultants ont bénéficié de plusieurs séances qui se sont tenues soit à l'office de Bri­gue, soit dans les permanences régionales des cy­cles d'orientation.

1

Documentation

L'Office voue une attention toute particulière au service de la documentation qui jouit, chaque an­née, d'un intérêt plus grand. Le blocage du per­sonnel a posé quelques problèmes dans ce do­maine.

7571 dossiers ont été prêtés en 1986.

Divers

L'Office a collaboré aux différentes enquêtes rela­tives au placement des jeunes en apprentissage ainsi qu'à l'enseignement dans le cadre des cours de formation pour maître d'apprentissage.

Il a aussi mené une étude sur les notes obtenues à la fin de la première année d'apprentissage par les jeunes fréquentant les écoles professionnelles de Brigue et de Viège.

En fonction de ses possibilités limitées en raison du blocage du personnel, il a apporté sa collabora­tion à la section assurance-chômage de l'Office cantonal du travail.

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'nS l' ffec 1 0 t '1 moi e e a- -1 alors qu

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Bundesamt für Statistik Office fédéral de la statistique

Ufficio federale di statistica

Photo Dominique Formaz Depuis deux ans, on observe une baisse du nombre des étu­diants débutants dans les hau­tes écoles du pays: alors que plus de 14 300 étudiants s'étaient immatriculés pour la première fois en 1984/1985, l'année record, on en a compté à peine 13900 en 1986/1987. La

ruée vers les universités s'est donc atténuée quelque peu.

Pourtant, en l'espace d'une an­née, l 'effectif global des étu­diants s'est accru encore une fois de 2 %, pour passer à 76700. Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), cette

23

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Page 14: L'Ecole valaisanne, juin 1987

contradiction apparente (bais­se du nombre d'étudiants dé­butants d'une part et accrois­sement de l'effectif d'autre part) s'explique de la manière suivante : de toute évidence, on n'est pas encore à bout de la pléthore d'étudiants. Les jeu­nes adultes nés au cours de la période de forte natalité sont en train de faire leurs études. La plupart d'entre eux n'auront quitté les hautes écoles qu'au milieu des années 90.

Par ailleurs, de nombreux étu­diants ont découvert la forma­tion post-graduée. Il est de plus en plus courant d'appro­fondir ses connaissances et de se spécialiser une fois qu'on a obtenu son premier diplôme universitaire. Au cours des dernières années, quelques hautes écoles ont considéra­blement élargi leur offre en matière de formation continue et post-graduée. De toute évi­dence, ces possibilités intéres­sent un grand nombre de nou­veaux diplômés, mais aussi d'universitaires qui ont déjà exercé leur profession pen­dant quelques années et qui ressentent le besoin d'enrichir et d'approfondir leurs connais­sances et leurs méthodes. En une année, l'effectif des étu­diants en formation post-gra­duée et des candidats au doc­torat s'est accru de 900 ou 8 % pour passer à plus de 12 000. Parmi les étudiants des hautes écoles suisses, un sur six a déjà obtenu un premier diplô­me universitaire et est en train de se spécialiser.

L'évolution des établissements d'enseignement supérieur du pays n'est pas homogène. Dans la Factulté de théologie de Lu­cerne et l'Ecole des hautes études pédagogiques de Saint­Gall, l'effectif des étudiants n'a guère changé en une année. Dans les université de Lausan­ne et de Neuchâtel, il s'est maintenu au niveau de l'année précédente également. A Fri­bourg et à Genève, on a enre­gistré une baisse, alors que les université de Bâle, de Berne et de Zurich ont annoncé de lé­gers accroissements. De toute évidence, les Ecoles polytech­niques fédérales de Zurich et de Lausanne ont profité de l'in­térêt accru que suscitent les sciences techniques : dans cha­cun de ces établissements, l'effectif des étudiants a aug­menté de 6 % en une année. Mais c'est à l'Ecole des hautes études économiques et socia­les de Saint-Gall qu'on a obser­vé l'augmentation la plus im­portan te: pour la première fois, on y a compté plus de 3000 étudiants. Depuis des an­nées, les sciences économi­ques ont la cote. C'est à Saint­Gall que ce phénomène est le plus évident, mais d'autres hautes écoles risquent d'avoir de la peine à accueillir tous les étudiants qui choisissent ce domaine d'études.

Office fédéral de la statistique

Service de l'information

• Effectif des étudiants

pendant le semestre d'hiver 1986-1987

Nombre Variation

Haute école d'étudiants par rapport

hiver à l'hiver 1986-1987 1985-1986

Bâle 6675 + 2% Berne 9001 + 2% Fribourg 5358 - 1% Genève 11265 - 1 % Université de Lausanne 6435 -Faculté de théologie de Lucerne 210 -

Neu"châtel 2257 -

Ecole des hautes études économiques et sociales de Saint-Gall 3198 + 12% Ecole des hautes études pédagogiques de Saint-Gall 179 -Université de Zurich 18653 + 3% EPF de Lausanne 3170 + 6% EPF de Zurich 10263 + 6%

'Ibtal 76664 + 2%

Branches d'études dans lesquelles l'effectif a diminué pendant la période d'observation

Nombre Diminution

Branche d'étude d'étudiants par rapport

hiver à l'hiver 1986-1987 1985-1986

Médecine vétérinaire 698 -6 % Mathématiques 1072 -4 % Sciences de l'éducation l 733 -3% Langue et littérature allemande 2396 -2% Agronomie 940 -2% Histoire de l'art 935 -2%

Branches d'études à taux d'accroissement annuel élevé

Nombre Accroissement

Branche d'étude d 'étudiants par rapport

hiver à l'hiver 1986-1987 1985-1986

Education physique 565 + 18 % Sciences économiques 9669 + 13% Microtechnique 341 + 13% Musicologie 289 + 13% Sociologie 697 + 10% Electricité l 785 + 9% Génie civil 791 + 9% Science des matériaux 226 + 9% Mécanique 1227 + 8% Informatique 1557 + 7% Langue et littérature italienne 601 + 7 %

Page 15: L'Ecole valaisanne, juin 1987

~"I FORTE NATALITÉ ET FORMATION PROFESSIONNELLE

srs ors UST Bundesamt für Statistik Office fédéral de la statistique Ufficio federale di statistica

La natalité ayant été forte au début des années 60, on a relevé, 15 à 20 ans pl~s tard, des ,effectifs n?mbreux d'apprentis et de bacheliers. Depuis le debut de~ annees 8~, les Jeunes adultes nés à l'époque en question entrent dans la VIe professIonnelle ou poursuivent leur formation dans les autres écoles.

Dep~i.s le. milieu de~ années, 70~ l'économie a subi une série de profondes mod~flcat:ons, du~s a des flechIssements conjoncturels ~t aux progrès de la mIcro-electronIque. Or, ces changements ont coïncidé avec l'afflux des p.ersonnes n~es vers 1960 qui d~siraient commencer leur formation profes­sIonnelle. EXIgeant une extenSIon des possibilités de formation elles ont posé des problèmes supplémentaires aux écoles et aux entrepri~es. De ~oute. évidence, ces problèmes ont pu être résolus dans une large mesu­re: JamaIS encore, le pourcentage d'adolescents optant pour une formation professionnelle, au sortir de l'école obligatoire, n'a été aussi élevé que dans le cas des adolescents nés pendant les années de forte natalité. Les fem­mes, en particulier, ont été plus nombreuses à se lancer dans cette voie t?ut en restant dans la tradition en ce qui concerne le choix de la profes~ SIon.

70 % des jeunes de vingt ans ont un certificat

ou diplôme professionnel en poche

Formation des jeunes de 20 ans, 1985-1986 (partiellement sur la base d'estimations)

1 Formation Hommes Femmes (degré secondaire II) % %

Il est de plus en plus normal d'acquérir une for­mation professionnelle en sortant de l'école obligatoire (cf. le tableau 1). On observe toute­fois, dans ce domaine, une différence considé­rable entre les sexes. 78 % des hommes passent en effet un examen, à la fin de leur formation, alors que cette proportion n'est «que» de 62 % dans le cas des femmes. En étudiant l'évolution des quinze dernières années, on constate toute­fois que l'écart entre ces deux pourcentages s'est réduit. Pendant les années 70, moins de la moitié des femmes de 20 ans pouvaient présen­ter un certificat ou diplôme de formation profes­sionnelle, alors que cette proportion atteignait à peu près 70 % chez les hommes. En ce qui concerne les bachelières, on a observé une évolution semblable.

Formation professionnelle 1 78 62 Maturité 13 Il Prof. de l'enseignement 2

1 4

Terminée 92 77 . Aucune 3 8 23

100 100

1 Uniquement celles de plus d'une année. 2 Corps enseignant des jardins d'enfants, de l'école primaire, des cours de travaux manuels et d'école ménagère.

3 Eventuellement une formation professionnelle d'une année.

26

Contrairement au certificat de maturité, les cer­tificats et diplômes professionnels correspon­dent à une formation qui peut varier à bien des égards (par son contenu, sa durée, sa forme), d'une profession à une autre. De ce fait, le nom­bre de diplômes professionnels ne renseigne guère sur les connaissances acquises. Il ne per­met pas non plus de se prononcer sur les chan­ces qu'offre le marché de l'emploi, ni sur les perspectives en matière de carrière.

Avec un solide bagage scolaire, il est plus facile

de trouver une place d'apprentissage

Les jeunes nés pendant les années 60 ont eu passablement de peine à trouver des places d'apprentissage, en sortant de l'école obligatoi­re. Les conditions d'admission sont en effet de­venues plus difficiles dans bien des profes­sions.

Dans l'espoir d'augmenter leurs chances, de nombreux adolescents ont enrichi leur connais­s~nces scolaires avant de commencer leur for­mation professionnelle. L'évolution des dix der­nières années permet de dégager les faits suivants:

- actuellement, on sort de l'école obligatoire au bout de neuf ans. Plusieurs communes ont créé en plus une dixième année scolaire, fa­cultative;

- 55 % des élèves de la formation profession­nelle venus directement de l'école obligatoi­re avaient fréquenté une école à exigences étendues (autrefois, 50 %);

- 4 % des débutant(e)s avaient été auparavant élèves d'un établissement de formation géné­rale.

Davantage de possibilités de formation pour les jeunes nés pendant les années

de forte natalité

Le meilleur bagage scolaire du monde ne sert pas à grand-chose si les possibilités de forma­tion font défaut. Pour donner aux enfants nés pendant la période de forte natalité une chance d'apprendre le métier de leur choix, il fallait augmenter le nombre de places dans les écoles et entreprises.

Au cours des années 70 déjà, les écoles prépa­rant à la maturité ont fait l'objet d'une extension. Par la suite, le taux de bacheliers a passé de 10 % (1977) à 12 % (1985).

Dans les entreprises formant des apprenti(e)s et dans les écoles professionnelles, on a créé, entre 1977 et 1984, quelque 44000 place supplé-

mentaires (+ 22 %). Il n'a néanmoins pas été pos- I sible de répondre à la demande partout, vu la forte augmentation de celle-ci. Dans les régions les plus touchées par la restructuration écono­mique, par exemple les fiefs de l'industrie hor­logère, les adolescents ont eu une peine parti- I culière à trouver moyen d 'apprendre la profession choisie.

Les Romands sont-il attirés davantage par les études?

Le choix de la formation post-obligatoire pré­sente, comme n'importe quel autre domaine, des différences régionales.

Graphique 1

Pourcentages de débutants dans les éco­les post-obligatoires, par région linguisti­que, en 1985-1986

Suisse alémanique

0, 10

Suisse romande et Tessin

écoles préparant à la maturité

formation professionnelle

- apprentissage

- école à plein temps

Le graphique 1 montre qu'en Suisse alémani­que, les adolescents poursuivant leur formation au sortir de la neuvième classe se répartissent entre la formation professionnelle et les écoles 1

préparant à la maturité à raiso~ de 83 % et Il. %. En Suisse romande et au TeSSIn, la proportlon de gymnasiens est pratiquement double (21 %); 1

les élèves de la formation professionnelle n'y représentent donc que 74 % du total. Au sein de la formation professionnelle elle-même, les RO- I mands et les Tessinois paraissent plus attirés par les cours: ils sont bien plus nombreux à fré­quenter une école professionnelle à plein temps que les Suisses alémaniques.

Page 16: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Photo Dominique Formaz

Les professions les plus répandues sont-elles les plus populaires?

Bi~n que les adolescents puissent, en principe, fmre leur choix parmi plus de 400 formations professionnelles, en Suisse, ce nombre est beaucoup moins élevé en pratique. Il s'agit en effet d'opter pour une des possiblités qui sont à la portée des intéressés. En matière de forma­tion, l'offre de places régionale dépend dans u!1e .large mesure de la structure économique, amSl que des fluctuations conjoncturelles et des écoles existantes.

Dans. des professions qui ne se limitent pas à certames branches ou régions spécifiques et q~i impliquent une formation de base assez gé­nerale .(employé/e de commerce, mécanicien en machines, menuisier, etc.), on trouve des pla­ces d'apprentissage pratiquement partout. De ce fait, les professions en question sont «choi­sies» souvent. On peut se demander toutefois si ce choix traduit bien une préférence. Le classe­ment que propose le tableau 2 renseigne da­vantage sur les places d'apprentissage disponi­bles que sur les désirs professionnels des adolescents . 28

Les dix professions les plus courantes l

1985-1986

2 Débutants

Rang Profession Abs. 1 %

Femmes

1 Employée de com-

2 3

4 5 6 7 8 9

10

1

2 3 4 5

6 7 8 9

10

merce Vendeuse Diplômée de commer­ce Coiffeuse pour dames Employée de bureau Infirmière Aide médicale Infirmière-assistan te Assistante d'hôtel Aide en pharmacie Autres professions

Hommes

Employé de commer-ce Mon teur -électricien Menuisier /Ebéniste Agriculteur Mécanicien en auto-mobile Maçon Vendeur Cuisinier Mécanicien Diplômé de commer-ce (3 ans) Autres professions

8057 5826

2653 1 778 1 486 1 403 1 008

898 746 729

10 123

4493 2481 1 996 1 941

1 668 1 665 1611 1 492 1 466

1 282 22483

1 Formations durant 1 année non comprises.

La composition du «paysage professionnel»

ne change guère

23,2 16,8

7,6 5,1 4,3 4,0 2,9 2,6 2,1 2,1

29,2

10,6 5,8 4,7 4,6

3,9 3,9 3,8 3,5 3,4

3,0 52,8

S.uivant le degré de spécialisation d'une profes­SlOn, le nombre d'apprenti(e)s varie considéra­blement. Le nombre d'entrées dépend en outre de la situation conjoncturelle, de l'introduction de nouvelles technologies ou des réactions des adolescents (ou de leurs parents) aux signaux du marché de l'emploi.

En, regroupant les professions apparentées pour creer des genres de professions, on élimine ces fluctuations et différences. On obtient alors le «paysage professionnel» (cf. le tableau 3). Au

c cours des dix dernières années, ce «paysage » n'a guère changé, du moins en ce qui concerne les parts des dix genres de professions les plus importants. Evidemment, là encore, la réalisa­tion des désirs, en matière de formation profes­sionnelle, est fonction de l'offre.

Les femmes choisissent leur profession dans une gamme réduite:

neuf fois sur dix dans le secteur tertiaire

Pour les femmes, l'éventail des possibilités se réduit davantage : neuf sur dix de celles qui ac­quièrent une formation choisissent une profes­sion du tertiaire, alors que la proportion corres­pondante chez les hommes est de trois sur dix seulement. 70 % des hommes optent pour une profession de l'industrie, de l'artisanat ou de l'agriculture et de la sylviculture. Il semble donc que le sexe continue à jouer un rôle déter­minant lors du choix de la profession, bien que certaines femmes exercent maintenant des «professions d'homme » et que le niveau d'ins­truction des femmes soit en train de monter.

3

Rang

1 2 3 4 5 6

7 8

9 10

Les dix genres de professions l

les plus courants - 1985-1986

Débutants

Profession Abs. %

Femmes

Bureau 12877 37,1 Prof. de la vente 7003 20,2 Soins médicaux 5577 16,1 Soins corporels 2 112 6,1 Hôtellerie 2015 5,8 Dessinateurs, profes-sions techniques 1 031 3,0 Horticul teurs 920 2,6 Mise en œuvre des textiles 675 1,9 Produits alimentaires 573 1,7 Arts graphiques 402 1,2 Autres 1 539 4,4

Hommes

1 Industrie métallurgi-que et de machines 13820 32,5

2 Bureau 6610 15,5 3 Dessinateurs, profes-

sions techniques 3297 7,7 4 Bois et liège 2976 7,0 5 Bâtiment 2520 5,9 6 Agriculture 1 941 4,6 7 Produits alimentaires 1 799 4,2 8 Hôtellerie 1 725 4,1 9 Prof. de la vente 1 703 4,0

10 Peinture 1 392 3,3 Autres 4795 11,2

1 Formations durant 1 année non comprises.

Il faut toutefois préciser, dans ce contexte, que certaines professions du tertiaire sont peu spé­cialisées: les qualifications acquises permettent d'exercer de nombreuses activités. Une em­ployée de commerce (profession féminine par excellence) peut travailler dans de nombreuses branches, à la fin de son apprentissage, alors qu'un maçon n'a guère d'autres possibilités que le bâtiment.

La formation professionnelle des femmes

est plus courte en moyenne

La durée de la formation professionnelle peut être de deux, trois ou quatre ans . Les formations les plus courtes comprennent surtout les mé­tiers féminins (vendeuse, employée de bureau ou d'hôtel, sommelière) et les plus longues la plupart des professions industrielles, artisana­les et techniques, en d'autres termes celles qui sont exercées le plus souvent par des hommes.

Un tiers à peine des jeunes femmes qui ont commencé une formation professionnelle en 1985/1986 ont opté pour une durée de deux ans et six pour cent seulement pour une durée de quatre ans (cf. le graphique 2). Les pourcenta­ges correspondants des hommes sont de 46 % et 9 %. En moyenne, la durée de la formation pro­fessionnelle des femmes est inférieure d'une demi-année à celle des hommes.

29

Il 1

Page 17: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Graphique 2

Formation professionnelle: Pourcentage de débutants, par sexe, selon la durée de la formation, en 1985-1986

Durée de la formation

Hommes Femmes

LES DEUX DUFOND

TU DoNNES DANS

Conclusions

Dans l'ensemble, les jeunes nés pendant les an­nées de forte natalité n'avaient pas moins de chances d'obtenir une place pour acquérir la formation voulue que leurs prédêcesseurs. On a même relevé un accroissement du taux de par­ticipation, tant dans la formation professionnelle que dans les écoles préparant à la maturité. Les adolescents ont prolongé leur scolarité; les éco­les et entreprises ont élargi leur offre de places.

Les femmes ont profité le plus de cette augmen­tation. Bien qu'elles soient toujours moins nom­breuses que les hommes à apprendre une pro­fession, l'écart entre les sexes s'est réduit.

Pratiquement pas de changements à signaler, par contre, en ce qui concerne le choix de la profession: il dépend, dans une large mesure, du sexe et correspond aux rôles traditionnels de l'homme et de la femme.

Les adolescents qui sortent de l'école obligatoi­re maintenant sont nés après la période de forte natalité. En 1985/1986 déjà, le nombre d'ap­prentis et de bacheliers a baissé. Même si les jeunes qui sortent de l'école obligatoire conti­nuent à marquer un intérêt croissant pour la for­mation professionnelle, la demande de places diminuera au cours des prochaines années. Dans certaines branches et professions, on observe déjà une pénurie d'apprenti(e)s.

Pour tout renseignement supplémentaire sur le ou les thè­mes traités, prière de s'adresser à l'Office fédéral de la statistique, CH-3003 Berne, tél. 031/61 8846 P. Amacher.

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CENTRE SUISSE DE COORDINATION POUR LA RECHERCHE EN MATIÈRE D'ÉDUCATION

Les jeux et la péda808ie QUEL EST L'APPORT DES JEUX DANS L'ENSEIGNEMENT?

Photo Dominique Formaz

La synthèse du jeu et de l'ap­prentissage est un postulat fré­quent qui s'adresse non seule­ment à l'éducation préscolaire et aux débuts de l'école primaire. Les enseignants se voient confrontés à une offre grandis­sante en jeux, en cours de for­mation qui s'y rapportent,. en lit­térature relative aux jeux

pédagogiques, etc. Telle est la situation qui a induit Peter Schlapfer à étudier pour sa thè­se de doctorat à l'Université de Zurich (<<Spielablaufe in der Schule»), les possibilités qu'ap­portent les jeux à l'enseigne­ment, mais aussi les limites de cet apport. Car si, dans certains domaines, le jeu peut être un

moyen didactique légitime, voire très utile, le slogan de l'appren­tissage «en jouant» peut égaie­ment devenir idéologique et dé­magogique.

En conclusion de sa «critique de la pédagogie et de la didactique actuelles du jeu» (sous-titre de la thèse), Schlapfer parvient à qua­tre recommandations: 1. Les jeux d'apprentissage doi­vent être déclarés comme tels et se différencier clairement des jeux «normaux»: des jeux récréa­tifs par exemple.

2. Les jeux inventés ou initiés par les enfants eux-mêmes of­frent une bonne possibilité d'améliorer le climat scolaire. L'enseignant doit se garder de greffer des objectifs non ludi­ques sur de tels jeux.

3. Sont légitimes dans l'ensei­gnement seulement les jeux dont tous les participants peu­vent. reconnaître l'orientation sur l'objectif pédagogique visé. Des formes de jeux qui font croire à l'enfant qu'il joue juste pour jouer, tandis que l'enseignant n'utilise le jeu que pour augmen­ter l'attractivité d'un contenu d'apprentissage qui autrement passerait difficilement - de tels jeux ne paraissent pas efficaces à la longue à l'auteur, et il re­commande donc également de les éviter.

4. Deux formes de jeux sont adaptés particulièrement à l'en­seignement. Ce sont d'abord les jeux de rôles et de planification, qui permettent aux enfants de partir de leur vécu extra-scolaire, d'expérimenter, en simulant, les rôles les plus divers et de s'exer­cer à prendre des décisions qui ne comportent pas de risques; l'autre forme est celle des jeux de raisonnement et de stratégie, qui développent également les capacités de décision et de ré­solution de problèmes des en­fants.

(Numéro de référence: 86:069)

Page 18: L'Ecole valaisanne, juin 1987

CENTRE SUISSE DE COORDINATION POUR LA RECHERCHE EN MATIÈRE D'ÉDUCATION

Bilan provisoire cl' une expérience scolaire

EXPÉRIEN/CE AVEC DE NOUVELLES FORMES D'APPRÉCIATION DU TRAVAIL DES ÉLÈVES

Les critiques adressées à l'ap­préciation du travail des élèves par les notes ne sont pas nou­velles. Partout où ces questions sont discutées, les confronta­tions entre les points de vue dif­férents sont dures. Une expé­rience scolaire en cours dans le canton de Berne devra fournir davantage d'informations assu­rées en la matière.

Cette expérience, initiée par trois enseignantes biennoises, a démarré en 1981 et durera jus­qu'en 1988. Le nombre de clas­ses concernées varie d'année en année; au début, c'étaient trois classes, au maximum, c'en étaient neuf. L'idée générale, c'est de réduire la fonction «sé­lection» au profit de la fonction «appui». Dans la pratique, l'expérience est caractérisée par les quatre points suivants:

1. Les élèves tout comme leurs parents sont orientés oralement, et à la fin de l'année scolaire, ils reçoivent un «rapport scolaire». L'enseignant mène une conver­sation approfondie avec les pa­rents au moins une fois par an. Font objet de la conversation et du rapport scolaire le niveau du rendement de l'élève ainsi que ses comportements d'apprentis­sage, de travail et sociaux. L'en­seignant dispose de feuilles d'observation et d'instruments qui facilitent le contrôle des ob­jectifs pédagogiques.

2. L'appréciation du travail de l'élève est orienté à l'enfant, aux progrès qu'il fait et aux objectifs de l'enseignement.

3. L'appréciation met un poids particulier sur les stratégies d'apprentissage d'un élève. 32

4. Les parents et les enfants doivent participer dans une me­sure accrue à l'appréciation. Les buts principaux de l'apprécia­tion, ce sont l'analyse des pro­grès réalisés et la planification des prochaines phases de l'ap­prentissage.

Premiers résultats

Comment l'absence de notes in­fluence-t-elle le rendement dans les classes expérimentales? Est­ce que le climat scolaire s'amé­liore, et le stress scolaire est-il réduit si une école renonce à l'instrument de la note scolaire? C'est le genre de questions auxquelles doit répondre l'éva­luation qui accompagne le projet et dont est responsable le servi­ce pédagogique du DIP bernois (Amt für Unterrichtsforschung). Les premiers résultats permet­tent les conclusions suivantes:

1. 52 parmi les 55 parents qui ont répondu (ce sont 65 % de ceux qui ont reçu le questionnai­re) se déclarent satisfaits de l'expérience. Les points qu'il ju­gent tout particulièrement posi­tifs sont: la meilleure qualité de l'information qui résulte des conversations et du rapport, l'at­mosphère plus détendue, la co­opération agrandie, un soutien plus complet et plus efficace pour leur enfant.

2. Le niveau de rendement des classes expérimentales a été vé­rifié au moyen d'une comparai­son avec un groupe de contrôle (classes qui ne participent pas à l'expérience). Le niveau atteint était le même dans les deux ty­pes de classes.

3. En ce qui concerne les effets psychiques de l'expérience, on n'a pas trouvé de différences si­gnifiantes entre le groupe expé­rimentai et le groupe de contrô­le. Dans les deux groupes, les attitudes envers l'école sont po­sitives et les enfants se ' sentent acceptés. Des différences se sont manifestées dans un seul point: les enfants dans les clas­ses expérimentales jugent plus favorablement leurs propres ca­pacités.

Bilan intermédiaire: les avanta­ges de la nouvelle forme de l'ap­préciation résident dans l'infor­mation plus différenciée et exhaustive et dans le climat de confiance que crée leur commu­nication orale . Des désavanta­ges, comme par exemple une baisse du rendement, ne se sont pas vérifiés.

(Numéro de référence: 86:072

Si vous souhaitez en savoir davantage ... sur l'un ou l'autre des projets présentés, vous pouvez vous adressez au Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation, Entfelderstr. 61, 5000 Aarau, Tel: 064/21 21 80

«Une

Editions du Secrétariat suisse de pédagogie curative, (Ober­grundstrasse 61, 6003 Lucerne)

, 1 de la réussit': ' dagogique» eco1e par l'appUi pe

Introduction

Le contexte de production de ce message est déterminant pour sa compréhension. Aussi, ma présentation consistera essen­tiellement à décrire ce contexte, pour mieux saisir le contenu du message.

«Une école de la réussite .. . » est une simple contribution à la lutte contre l'échec scolaire. Une de plus, dirions-nous, oui... mais elle a peut-être l'avantage d'être - en plus d'une recherche - le résultat d'une longue réflexion et pratique pédagogique faite d'es­sais, d'erreurs et de remédia­tions. Il ne s'agit donc pas du parachutage d'une théorie de spécialiste décrivant une école autant idéale qu'illusoire, mais d'un véritable projet pédagogi­que.

Finalités de l'école et résultats

Si «l'école valaisanne a la mis­sion générale de seconder la fa­mille dans l'éducation et l'ins­truction de la jeunesse», elle a la mission généreuse de dévelop­per le sens moral, les facultés in­tellectuelles et physiques de l'élève, de le préparer à sa tâche d'homme et de chrétien. Un pro­jet de cette envergure - comme d'ailleurs les projets de toutes les écoles du monde occidental - ne peut produire exclusive­ment des réussites (Indépen­damment des résultats scolai­res, il suffit de penser aux injustices, à la violence, à la folie des hommes). Selon les sources de l'UNESCO, l'école en général rejette le 20 % de sa population, sauf à Chypre. Ici, 25 % des élè­ves ont redoublé au moins une

fois durant leur scolarité obliga­toire, là, 30, 40 % .. . voire plus en­core. Le phénomène est devenu tellement général qu'on a ten­dance à parler de l'échec scolai­re dans l'absolu comme on parle de la drogue, de l'avortement ou d'une maladie cardio-vasculaire.

Critiques

Ce constat d'échec induit de nombreuses critiques. On cher­che des responsables, on inten­te des procès: il faut un coupa­ble. C'est alors des volées de bois vert:

- contre l'école: manque de co­hérence des structures et des pédagogies - surcharge des programmes - cloisonnement des disciplines - enseigne­ment trop collectif - pression de la note scolaire - inculca­tion des notions au détriment de la construction personnelle - désengagement des ensei­gnants .. . Si tout enfant peut (doit) aller à l'école, l'école qui produit autant d'échecs n'est-elle pas elle-même un échec?

- contre la famille: les deux pa­rents absents toute la jour­née; l'enfant, la clé autour du cou, le bol à déjeuner prêt sur la table, la cantine à midi et personne au retour. La disso­ciation familiale est, dans le 70 % des cas, uri facteur psy­cho-social d'inadaptation des enfants à l'école;

- contre l'élève: un large consensus naît entre adultes pour dire que l'élève n'est plus ce qu'il était. On l'accuse de tous les «dys» (dyslexie, dyscalculie, dysgraphie ... ) et de toutes sortes de troubles (psychomoteurs, psychoso-

33

Page 19: L'Ecole valaisanne, juin 1987

matiques, intellectuels, du comportement...) ;

- contre la. société: ce sont les systèmes sociaux, politiques et économiques qui détermi­nent le système éducatif. Les responsables politiques et in­dustriels auraient tendance à négliger les sujets, les per­sonnes, la vie au profit des objets , des choses, des biens, d'où la perte d'un cer­tain nombre de valeurs humai­nes.

Recherche d'un coupable

A travers ces accusations, on re­jette la responsabilité sur les au­tres. On veut des responsables; on cherche un coupable. Pour les uns, c'est l'école; pour d 'au­tres, c'est l'élève; pour d'autres encore, c'est la famille ... , la so­ciété. A défaut de trouver un seul responsable, on en trouve plusieurs, mais on n'en désigne souvent qu'un véritablement: l'école (le bouc-émissaire, char­gé de toutes les fautes), alors qu'on sait qu'il y en a d'autres.

Etat de la question

Lorsqu'on analyse les attitudes provoquées par la divergence entre les résultats et les objec­tifs de l'école, on peut dégager trois caractéristiques essentiel­les:

- un sentiment de malaise ; - un désir manifeste de chan-

gement, de réforme; - une critique violente de l'inno-

vation (misonéisme).

On constate donc une ambiva­lence entre le désir de change­ment et la résistance au change­ment. On le veut; on ne le veut pas . (Exemple, les problèmes

34

scolaires débattus au début de ce siècle qui font l'actualité au­jourd'hui).

Remédiation

Pour qu'il n'y ait plus (ou pres­que plus) d'échecs à l'école, il faudrait, certes, que l'enfant soit meilleur, la famille plus saine, la société plus humaine, l'école mieux adaptée. Mais ça n'est pas le cas . Tout serait donc à re­voir. Quelle entreprise! Il faut donc faire un choix. Pas de re­cherche d 'un coupable. Pas de procès. Mais une action concrè­te: agir sur l'environnement de l'enfant.

En effet, la biologie, la neurophy­siologie, la sociologie, la psycho­logie, les sciences de l'éduca­tion ont démontré, à travers de nombreuses études, l'importan­ce des relations entre l'individu et le milieu et l'influence décisive de celui-ci sur le développement et le comportement. Toutes ces sciences ont accumulé les preu­ves convergentes expliquant les inégalités de réussite scolaire d'abord par les inégalités de condition .

Cependant, essayer de modifier l'environnement familial ou l'en­vironnement social, ce serait (à condition d'en avoir les moyens) hypothéquer plusieurs dizaines d'années avant d'en sentir les effets dans les écoles. En revan­che, apporter des modifications dans l'environnement scolaire peut, dans un délai relativement court , produire des change­ments spectaculaires dans la manière d'apprendre et d'ensei­gner à l'école.

Hypothèse, aujourd'hui vérifiée (B. Bloom, 1979) : ce qu'un élève

peut apprendre, presque tous les autres le peuvent aussi, si on les place dans des conditions d'apprentissage favorables et qu'ils reçoivent un enseigne­meflt de bonne qualité.

Une école de la réussite

Cette recherche des conditions favorables pour l'apprentissage et l'enseignement de bonne qualité ne date pas d'aujour-d'hui. .

«Nous n'accordons pas autant d'importance à l'esprit de nos enfants qu 'à leurs pieds. Ils ont en effet des chaussures de grandeurs et de formes diver­ses, à la mesure de leurs pieds. Quand aurons-nous une école sur mesure»? (Claparède, 1901).

Avec les réformes récentes de structures (Loi sur le CO) et de programmes (Loi sur le CO et le GRAP), nous disposons aujour­d'hui, en Valais, d'une base conceptuelle et d'un encadre­ment formel permettant une meilleure adaptation de l'école à l'enfant par le développement de la pédagogie de la différen­ciation.

«Une école de la réussite» ap­porte, en quelque sorte, à ces réformes une contribution dans le sens d 'une concrétisation au niveau de la pédagogie. Cet ou­vrage comporte, comme le lais­se prévoir le titre, deux volets essentiels:

1. Pour une pédagogie de la réussite.

2. L'appui pédagogique , non comme une fin en soi, mais comme un moyen d'améliorer la pédagogie.

La nécessité de mettre en place un appui révèle en effet, outre les problèmes de certains élè­ves , les difficultés de l'école à s'adapter au niveau de tous les élèves. C'est pourquoi, l'appui pédagogique a pour objectif gé­nérai de promouvoir dans la classe ordinaire une pédagogie permettant de répondre aux be­soins de tous les élèves, en par­ticulier ceux qui nécessitent un enseignement spécialisé, les en­fants à problèmes, les pseudo­débiles et les élèves qui sont temporairement en difficultés.

Pour que l'école ne soit pas in­différente aux différences des élèves, la première partie de l'ouvrage propose donc une au­tre démarche pédagogique (la pédagogie de la différenciation: quelques concepts théoriques et pratiques) à partir d'une re­cherche-action support de la dé­marche.

La deuxième partie comporte un descriptif de la conception de l'appui pédagogique et une éva­luation de la phase expérimenta­le de cette nouvelle structure en Valais .

LES DEUX DUFOND

PFF, DeUX' JOJRS

Que çÀ DURe!

L'articulation des deux parties démontre la nécessité d'inscrire une stragégie d'appui dans une problématique globale de lutte contre l'échec scolaire où la mise en question de la pédago­gie ordinaire devrait permettre la réalisation d'une pédagogie de la réussite.

Conclusion

Pas une solution miracle (on peut s'en douter) et si ça n'est pas un credo, c'est pour le moins à l'intention des ensei­gnants une invitation très forte à «retrousser les manches», et à l'intention des autorités un plai­doyer pour obtenir les moyens d'une concrétisation .

Que peut-on faire pour que cha­que enfant bénéficie au maxi­mum du temps passé à l'école? Que peut-on faire dans une clas­se pour tenir compte des diffé­rences de rythme, de types d'intelligence, d 'attitudes, d'ap­titudes.. . et parvenir tout de même à l'acquisition du pro­gramme de base (sans nivelle­ment par le bas)?

Une école de la réussite oui ... mais en mettant la pédagogie au premier plan et en acceptant de porter un autre regard sur l'enfant, l'école, la famille et la société.

Et si cette école, par le respect des différences, au-delà des ap­titudes scolaires, réussissait à rendre le monde moins fou , moins violent , plus juste ...

«Jusqu'à preuve du contraire, l'éducation a besoin des édu­quants et des éduqués. Une brèche reste donc constamment ouverte, offerte, par laquelle la li­berté, la responsabilité person­nelles peuvent s'engouffrer ( ... ). Voilà qui constitue un espace de liberté où des hommes résolus, soucieux d'aller voir, de se si­tuer, de lutter pour une existen­ce plus authentique peuvent fai­re surgir une flamme» (Claude Pantillon, Une philosophie de l'éducation pour quoi faire ?).

Puisse cette contribution être perçue non comme une critique de l'école ou de la famille , mais comme une dynamique pour parfaire la formation de l'homme «en devenir» qu'est l'enfant.

Philippe Theytaz

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Page 20: L'Ecole valaisanne, juin 1987

4e colloque Janusz Korczak

11 - 14 octobre 1987

Ce colloque comportera deux volets: l'un plus spécifiquement consacré à la pensée et à l'ac­tion du Dr Janusz Korczak et l'autre en référence à l'écoute et au dialogue entre adultes, en­fants et adolescents.

L'objectif des organisateurs est de se pencher autant sur les en­fants que sur les adolescents ainsi que sur les enfants diffé­rents. Les problèmes spécifi­ques des enfants et des adoles­cents de différentes cultures seront également au cœur des travaux de ces journées qui concernent les parents, les en­seignants, les éducateurs et les éducateurs spécialisés, les mé­decins, les psychologues, les étudiants, les travailleurs so­ciaux et les membres de l'Uni­versité du 3e âge.

«Comment parler avec un enfant aujourd 1 hui»

Korczak, aujourd'hui

Janusz Korczak - de son vrai nom le Dr Henryk Goldszmit -est né à Varsovie en 1878, et a péri avec les 200 enfants de la Maison d'Orphelin, dans les chambres à gaz du camp de Treblinka, en août 1942.

Au-delà de cette fin héroïque, la prestigieuse figure et l'action exemplaire de ce médecin-pédi­atre, écrivain, poète, éducateur, formateur, père des orphelins et ami des enfants , interpellent.

La figure , désormais légendaire, de celui qu'on a surnommé le «Pestalozzi de Varsovie» s'inscrit dans tout un ensemble concou­rant à une révision constante des méthodes pédagogiques, qui remet en cause les structu­res de l'école et de l'internat, la

pédagogie, les rapports maîtres­enfants et parents-enfants. Korc­zak n'a pas été un théoricien, mais un praticien, et c'est là sa plus grande richesse . Il a prêché par l'exemple.

Après avoir commencé une car­rière de pédiatre, Korczad, à la veille de la première guerre mon­diale, créa un orphelinat d'avant­garde pour des enfants juifs à Varsovie et, bientôt après, il as­sura la direction d'un orphelinat pour enfants catholiques. Ses émissions hebdomadaires à la radio de Varsovie, sous la rubri­que «Le vieux Docteur vous par­Ie», sont évoquées aujourd'hui encore par des auditeurs atten­tifs . Il avait aussi créé «La Petite Revue», le premier journal écrit et publié entièrement par des

-

adolescents, tiré chaque semai­ne à plus de 150 000 exemplai­res.

L'authenticité de Janusz Korc­zak, son rayonnement, son sens aigu de la responsabilité de l'éducateur, sa disponibilité constante, son don de lui-même, ont su créer des relations privilé­giées entre lui et les enfants dont il a eu la charge, il fut un maître inégalé du dialogue et de l'écoute.

Il a été l'un des pionniers de l'école active, contemporain de Célestin Freinet, d'Ovide Decro­ly, de John Dewey, d'Adolp~e Ferrière, de Geheeb, de Mana Montessori, de Makarenko, de Kerchensteiner et d'Edouard Claparède. A l'écoute constante des enfants, il a su être un trait d'union remarquable au sein des milieux les plus divers.

Les journées Korczak à Genève, qui font suite au colloque Korc­zak de Genève (février 1981), aux rencontres Korczak de Lau­sanne (octobre 1982) et au collo­que de Neuchâtel (mars 1985: «L'enfant différent, témoin de notre société»), permettront de se mettre à l'écoute de ce grand maître de l'éducation et de l'ac­tion sociale.

Comment parler avec un enfant aujourd'hui

Les travaux de Genève se feront certes en référence à la pensée et à l'exemple de Janusz Korc­zak notamment à ses deux ou­vrages fondamentaux: «Com­ment aimer un enfant», Collection Réponses, Edition R. Laffont, Paris, 1978 et «Le Droit de l'enfant au respect», Collec­tion Réponses, Edition R. Laf-

font, Paris, 1979. Cependant ils viseront essentiellement l'actua­lité afin de rechercher les meil­leurs moyens d'assurer et d'améliorer aujourd'hui l'écoute, la communication et le dialogue entre adultes et enfants ou ado­lescents.

Deux conférences publiques se­ront données à l'Auditoire Pia­get, à l'UNI Il, lundi le 12 octobre et mardi le 13 octobre à 18 h 15. Le premier soir, M. Frédéri? François, professeur à l'UniverSI­té René Descartes à Paris, traite­ra de: «Logique et invention dans le dialogue avec l'enfant jeune». Le second soir M. Daniel Hameline, professeur à l'Univer­sité de Genève, parlera de «Ecouter l'élève, pour l'institu­teur: quelle histoire!». Les deux conférences seront suivies d'un débat avec la salle.

Au cours des séances des 12 et 13 octobre dans la matinée, plu­sieurs spécialistes de la pensée de Janusz Korczak venus de France, d'Israel, de Pologne, de Suisse et des Etats Unis expo­seront différents aspects de l'œuvre et de l'action pratique de Janusz Korczak. Notamment le professeur Aleksander Lewin de Varsovie: «Comment surmon­ter les barrières avec les enfants selon Korczak»; le professeur Stanislas Tomkiewicz de Paris: «Janusz Korczak, maître de l'écoute et du dialogue»; le pro­fesseur Jaacov Rotem de Tel Aviv: «Janusz Korczak, un méde­cin pas comme les autres»; le professeur Marc Bernh~im de Miami University: «Le dialogue aujourd'hui dans la littérature en­fantine pour résoudre les problè- ' mes sociaux».

Dans l'après-midi d~s 12 et 13 octobre des groupes de travail restreints se pencheront sur les thèmes suivants: - L'enfant et sa famille

L'adolescent et sa famille - L'enfant et les personnes

agées - L'adolescent et les personnes

agées - L'enfant et l'enseignant

L'adolescent et l'enseignant - L'enfant et son médecin

L'adolescent et son médecin - L'enfant et l'ordinateur

L'adolescent et l'ordinateur - L'enfant et la télévision

L'adolescent et la télévision - Les enfants de cultures diffé­

rentes - Les adolescents de cultures

différentes

Le groupe «L'enfant et l'ensei­gnant» traitera aussi de «L'en­fant et la musique».

Au cours de la matinée du 14 oc­tobre, les sept groupes de tra­vail présenteront leurs conclu­sions.

L'Institut national de la re?her- [ che pédagogique de Pans ~t l'Association française des amis du Dr Korczak ont accepté de mettre à la disposition de ce col­loque une très belle exposition créée par l'Institut national de ~a recherche pédagogique de Pans 1

consacrée à la vie et à l' œuvre 1

du Dr Janusz Korczak. Cette ex­position sera présentée dans le hall d'Uni Il , du 11 au 23 octobre. Il y aura également un stand des livres de et sur Janusz Korczak ' et sur des sujets touchant au thème général du colloque.

Les Départements de l'instru~­tion publique de Genève, de Fn­bourg, de Berne, du Jura et de

37

Page 21: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Vaud ont inscrit ce colloque dans le programme de formation co~tinue des enseignants du pri­maire et {ju secondaire.

Le comité préparatoire se com­pose de :

Mme Edith Bahy-Salberg, Genève Dr Isaac Benguigui, Genève Professeur Alfred Donath, vice­recteur, Université de Genève Professeur Germaine Duparc Genève ' Dr Johannes Gruntz-Stoll, Berne M. Vladimir Halpérin, président de l'Association des amis du Dr Korczak, Genève Professeur Daniel Hameline Genève ' Mme Yvonne Pasternak, Genève Professeur Werner Sbrensen Neuchâtel ' M. Jacques-A. Tschoumy, IRDP, Neuchâtel M"e Paule Vibert, Genève Professeur Henri Wermus Genève ' M. Daria Akgbnül, trésorier Mme Daniela Gusma, secrétaire

Le comité d'honneur se compo­se de:

M. Pierre Aubert, président de la Confédération M. le conseiller d'Etat Dominique Fbllmi, chef du Département de l'instruction publique de Genève M. André Chavanne, ancien conseiller d'Etat, président d'honneur de l'Association suis­se des amis du Dr Korczak M. Claude Haegi, conseiller ad­ministratif de la ville de Genève M. Guy-Olivier Segond, conseil­ler administratif de la ville de Genève

M. le professeur Jean-Claude Fa­vez, recteur de l'Université de Genève Son Excellence David Rivlin am­bassadeur d'Israel à Berne' So.n Excellence Zdzislaw Czes­zeJko-Sochacki, ambassadeur de Pologne à Berne M; ~ernard Theurrilat, secrétaire general de la Commission natio­nale suisse pour l'Unesco Mme Dr Lore Hartmann-von Mona­kow, présidente d'honneur des Amis suisses de Kiriat Yearim Zurich ' Mme Jeanne Cornaz, présidente du Centre Pestalozzi à Yverdon Professeur Jeanne Hersch Professeur Samuel Raller M. Claude Pahud, directeur de l'Ecole d'études sociales et pé­dagogiques à Lausanne M. Georges-Henri Martin, prési­~en~ du .C,onseil académique de 1 Universite de Genève M. Isaac Pougatch, Paris Dr Leonhard Jost, rédacteur en chef de la Schweizerische Leh­rer Zeitung Dr Anton Strittmatter, rédacteur en chef de la Schweizerische Lehrer Zeitung M. Steve Marcus, président de la Fondation internationale de l'Ins­titut Weizmann à Rehovot M. George Shrut, Lausanne Boston

Inscriptions:

Les personnes intéressées à participer au Colloque Korczak 1987 de Genève sont invitées à s'inscrire

avant le 15 août 1987

auprès du secrétariat

Boîte postale 103 1211 Genève 21 Tél. (022) 31 54 76

Participation financière

Fr. 50.- (y compris les Actes du colloque) Réduction pour les étudiants et bénéficiaires de l'AVSjAI: Fr. 25.- .

Avant projet de l'horaire du colloque

Dimanche 11 octobre

Dès 15 h 00: Inscription des participants dans le hall d'Uni Il A 17 h 00: Cocktail d'accueil et vernissage de l'exposition Korczak dans le hall d'Uni Il

Allocutions du président André Chavanne, de M. Jacques-A. Tchoumy, di­recteur de l'IRDP, Neuchâtel et du professeur Jerzi Kuberski président du Comité internatio~ nal Janusz Korczak

Lundi 12 octobre

A 8 h 30: Ouverture du colloque à l'Auia de l'Uni 1

Allocutions du conseiller d'Etat Dominique Fbllmi, chef du Dé­partement de l'instruction publi­que, de M. Jean-Claude Favez, rec­teur de l'Université de Genève et

-u de M. Vladimir Halpérin, prési­dent de l'Association suisse des amis du Dr Korczak

Conférences des professeurs: Stanislas Tomklewicz, Paris: «Korczak, maître de l'écoute et du dialogue» Aleksander Lewin, Varsovie: «Comment surmonter les barriè­res entre adultes et enfants se­lon Korczak»

12 h 00 à 14 h 00: Déjeuner

14 h 00 à 17 h 30: Groupe de travail

18 h 15: Conférence publique à l'Auditoi­re Piaget, de M. Frédéric Fran­çois, professeur à l'Université René Descartes de Paris. «Logi­que et invention dans le dialo­gue avec l'enfant jeune»

Photo Dominique Formaz

Mardi 13 octobre

8 h 30: Aula d'Uni 1: Conférences de:

Professeur H. Flavigny, Paris: «Les adolescents, toujours en attente de l'écoute et de la com­munication avec leurs parents et les adultes proches»

Professeur Y. Rotem, Tel Aviv: «Janusz Korczak, un médecin pas, comme les autres»

Professeur M. Bernheim, Miami University: «Le dialogue aujour­d'hui dans la littérature enfanti­ne pour résoudre les problèmes sociaux»

12 h 00 à 14 h 00: Déjeuner

14 h 00 à 17 h 00: Groupes de travail

17 h 00 à 18 h 00: Réception offerte par le Conseil d'Etat et le Conseil administratif de la ville de Genève

18 h 15: Conférence publique du profes­seur Daniel Hameline «Ecouter l'élève: pour l'instituteur, quelle histoire!»

Mercredi 14 octobre

A 8 h 30: Aula d'Uni Il

Exposé de Mme Francine Best, di­recteur de l'Institut national de recherche pédagogique de Pa­ris: «L'enfant et l'enseignant, l'adolescent et l'enseignant»

Présentation des rapports des groupes de travail et conclusion du colloque.

Page 22: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Une

Vacances actives

u\e or\g\oa\e · cl cet été {orm m\se sur p\ep. rre

à Bourg-St- \e

Une palette variée d'animateurs proposent deux semaines de stage dans le sympathique villa­ge montagnard, du 6 au 11 juil/et et du 13 au 18 juil/et. Mise sur pied grâce à l'initiative de 2 va­laisans, Sylvine Eberlé de Salins et Yves Raboud de Martigny, cette formule offre à tout intéres­sé la possibilité de découvrir et de pratiquer une activité créati­ve . Sous la conduite d'anima­teu~s passionnés par leur art, de petits groupes de participants s'adonneront, chacune des deux semaines à l'une des acti­vités suivantes:

- Tissage - dessin, aquarelle - créations artisanales en car-

ton et papier vannerie, travail du rotin

- observation et photographie de la nature, développement et agrandissement

- papier végétal décoratif - création théâtrale - informatique - animation et participation à

des petits groupes

L'originalité de cette initiative qui espérons-le fera beaucoup d'amateurs, tient au cadre de la Maison St-pierre, et à une orga­nisation pratique pour chacun. En effet une garderie d'enfants tenue par une professionnelle of­frira à chacun la possibilité d'ai­lier vacances familiales et activi­tés personnelles enrichissantes.

Pour que ce soit vraiment des vacances, la pension ainsi que le logement ont aussi été prévus dans la maison pour un prix mo­dique.

Bourg-St-Pierre offre en outre un cadre idéal pour les ballades dans la nature et la détente (pis­cine), ceci pour agrémenter les 6 heures de cours prévus cha­que jour.

L'office de tourisme de Bourg­St-Pierre peut vous renseigner au N° de téléphone 026/4 91 41 .

Un fascicule détaillé et des for­mules d'inscription peuvent être obtenus auprès des organisa­teurs :

Sylvine Eberlé, 1961 Salin, 027 / 23 55 65 Yves Raboud, Castel 7, 1920 Martigny, 026/27689.

• Nous - Ici - Maintenant

Un calendrier composé par des élèves

du CO Nendaz

Initiative inédite et intéressante que celle propo­sée par le GAN - Groupement Artistique de Nen­daz - aux élèves du Cycle d'orientation de Nen­daz: livrer par écrit en classe, pendant deux heures, leurs réflexions sur le thème: NOUS ICI MAINTENANT.

Textes en prose et poèmes furent soumis à un jury hautement démocratique puisque chacune des 12 classes du CO dut choisir le texte qu'elle jugeait le meilleur.

De mémoire d'enseignant rarement on vit des élè­ves aussi appliqués à exprimer leurs pensées sur leur situation de jeunes face à la société; des jeu­nes formulant critiques et remarques sur un «ici» ne se limitant pas aux seules frontières communa­les; des jeunes vivant l'instant présent mais cons­cients du passé et souvent pris d'inquiétude face à l'avenir.

Stimulant efficace pour certains fut . peut-être la forme de ce concours littéraire: les 12 textes pri­més furent illustrés par des membres du GAN et, chiffre 12 oblige, textes et dessins se trouvèrent réunis dans un calendrier.

Ainsi vit le jour le calendrier artistique 1987 édité par le GAN, fruit d'une collaboration entre jeunes du Cycle d'Orientation et adultes du Groupement Artistique de Nendaz.

J.-Daniel Maret enseignant au CO Nendaz et membre du GAN

Page 23: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Extraits des textes d'élèves

Savoir se battre Savoir s 'y prendre Ou savoir se taire

Nicole, 16 ans

Oui, il faut garder l'espoir, L'espoir d'un jour merveilleux Où nous apporterons la paix, le sourire, l'égalité ...

Sabine, 15 ans

On a suivi nos ancêtres, On conjugue le verbe être. Ils ont laissé des traces Pour qu'on les refasse. Et si l'école n'existait plus Je crois qu 'on serait perdu.

Nathalie, 14 ans

Certains adultes pensent que plus tard on ne pourra plus rien faire, qu'à l'école on ne travaille pas, qu 'on passe notre temps à rêver au fil des heures tranquilles. Voilà l'opinion que se font certains de nous autres les BT. On nous met à l'écart en quelque sorte.

Pascal, 15 ans

Nous les jeunes, nous vivons dans une monde beaucoup trop facile, on ne ressent plus aucune joie lorsqu'on l'on obtient quelque chose, puisque quand on dit: «Je veux!» on possède!

Christophe, 13 ans

Avec nos quatorze ans et notre soif de vivre Avec notre faim de connaître et de parler Nous avons foi en des lendemains qui chantent.

Annelyse, 14 ans

A quatre pattes sur un fil, Notre vie est comme un petit enfant en perte d'équilibre, Qui ne peut se pencher ni d 'un côté, ni d'un autre, De peur de tomber!

16 ans

Huit heures, plus de bruit.. . On dirait la nuit. Assis à notre place, Nous écoutons en silence La voie de ce prophète Qui chante dans nos têtes.

Barbara, 14 ans

«L'objet de la vie, c'est d'être heureux. Le lieu pour être heureux, c 'est ici. L'heure pour être heureux, c'est maintenant».

Micheline, 15 ans

Enfilant ma veste et mes souliers, J'ouvre la porte bien huilée Et je m'en vais vers l'école. Au bord de la route, un rossignol Chante malgré les voitures Qui polluent le bel azur.

Sylvain, 14 ans

Un matin, l'adolescence: premiers enthousiasmes de la vie mondaine. 0, société égoïste: tes fruits, aujourd 'hui, me sem­blent mûrs, Mais, demain, ils révèleront peut-être les effluves de ta pourriture. La respiration de ces autos, qui t'appartiennent, ne rendront pas la forêt saine.

Jean-François, 14 ans

Notre pays semble si beau, si petit et si simple, il paraît heureux et fier de ses fo­rêts, de ses lacs et de ses montagnes. Mais que sera-t-il dans cinquante ans? Un misérable terrain recouvert de tristes immeubles gris, de forêts souillées d 'un ciel maussade rayé par des fils électri­ques où les oiseaux ont perdu leur voix, asphyxiés par les gaz des automobiles et des usines?

Marie-Michèle, 15 ans

, ..

COUR8 DE PERfECTIONNEMENT DU PER80 NNEL EN8EIGNANT l\~,,$

,,,,~~,,,\J

Ille, .. m ........ 8ession du mois d'août

CONFÉRENCE Pour des raisons indépendantes de notre volonté (- imprévisible empêchement du confé­rencier -), la causerie que devait don~er, au m,?i~ d'août I~ Professeur Albert JACQUARD, généticien mondialement connu et estime, a du etre annulee.

Avec regrets . Avec compréhension.

Avec l'espérance d'un succès la fois prochaine.

Page 24: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Les circonstances récentes de la vie économique et politique, suisse et valaisanne, n'ont pas été favorables, en général, à l'ensemble de la fonction publi­que.

Cette situation a poussé cer­tains membres du personnel, certaines associations ou comi­tés d'associations, enseignants ou fonctionnaires, dans deux at­titudes opposées: le désintérêt ou l'acharnement. Avec en toile de fond commun, des senti­ments partagés : l'insatisfaction et le doute.

Il est évident que ce profil psy­chologique négatif, à peine exa­géré, ne favorise pas le succès.

Le désintérêt, parce qu'il donne du poids à l'immobilisme salarial et social, souhaité par certains milieux économiques. L'acharne­ment, parce qu 'il mène à l'excès dans l'argumentation et la com­paraison.

Face à cette réalité, la FMEF a conduit, par ses organes diri­geants, une 1 re analyse. Elle a ainsi constaté deux points im­portants : le manque d 'informa­tion , manifeste à tous les ni­veaux, et la nécessité de promouvoir une politique com­mune solidaire, pragmatique et réaliste.

Mon propos sera donc aujour­d 'hui:

1. d 'apporter quelques lumières sur la Fédération des magis­trats, enseignants et fonc­tionnaires de l'Etat du Valais;

2. de faire le point de la situa­tion au niveau des revendica­tions en suspens.

1. FMEF

Nature de la FM EF

La FMEF est une association de sociétés groupant le personnel soumis à une loi ou à un règle­ment cantonal. La fédération est interconfessionnelle et indépen­dante des partis politiques.

Le siège de la fédération est à Sion à l'adresse suivante: Pré-Fleuri 9 (027/234043).

Membres de la FM EF (5400)

Tous les membres des associa­tions affiliées à la FMEF sont également membres de la FMEF: les magistrats (juges cantonaux, juges de district.. .), les fonctionnaires , les employés, les policiers et les enseignants sont concernés. La qualité de membre de la FMEF est acquise automatiquement par l'adhésion à l'une de ses associations.

Ressources de la FMEF

Chaque membre paie une coti­sation à la FMEF. Cette cotisa­tion est retenue mensuellement sur le traitement de chaque em­ployé. Ainsi, en ce qui concerne par exemple les membres d'une association dont la cotisation est de 6 francs par mois, 4 francs tombent dans la caisse de la FMEF et 2 francs dans celle de l'association concernée. Une partie de ces 4 francs est versée au fonds de secours servant à venir en aide aux membres de la FMEF dans le besoin.

Objectif de la FM EF

La fédération a pour objectif de défendre les intérêts moraux, sociaux, professionnels et maté­riels de tous ses membres.

Cette défense est atteinte par le développement de la législation sociale, l'obtention de traite­ments et salaires justes, la réali­sation de conditions de travail équitables, l'apport de soutien fi­nancier ou la protection juridi­que.

Relations entre la FMEF et le Conseil d 'Etat

Le Conseil d'Etat reconnaît la FMEF comme partenaire social. Ceci est clairement énoncé dans les dernières «Lignes directrices cantonales». Le Conseil d'Etat consulte la FMEF, chaque fois qu'il le juge nécessaire, dans le règlement d 'affaires générales concernant le personnel de

l'Etat. Chaque association doit faire parvenir ses revendica­tions, ses remarques, ses sug­gestions par le canal de la FMEF; les associations ne peu­vent pas intervenir directement.

Comité directeur:

M. Roland Revaz, président de la FMEF Mme Janine Borloz, Ass. des insti­tutrices du Haut-Valais Mme Marie-Josèphe Solioz, So­ciété pédagogique valaisanne M. Maurice Bagnoud, Ass. des enseignants du cycle d 'orienta­tion «B» M. Jean-Charles Clavien, Ass. des maîtres de l'enseignement professionnel

FMEF: ORGANIGRAMME

Comité directeur

- Président

1

- 6 membres

r Commissions 1 1

1

Secrétaire

1 1

fédératif

Comité fédératif 1 - 1 représentant par association

- Comité directeur

1

Assemblée des délégués

- 1 délégué pour 20 membres

1

14 ASSOCIATIONS

FÉDÉRÉES

M. Walter Meichtry, Ass. du per­sonnel de la Sûreté M. Jean-Pierre Salamin , Ass. des magistrats, fonctionnaires et employés de l'Etat du Valais.

Secrétaire fédératif:

M. Ignace Rey.

2. Point de la situation

Dès le début 1987, la FMEF s'est proposé une deuxième analyse, celle de tous le dos­siers en suspens, pour les clas­ser selon l'urgence et çiéfinir ain­si des priorités.

Les paramètres retenus pour établir cet ordre ont été les sui­vants :

a) évidence manifeste et an­cienneté du cas;

b) maintien de la coh és ion FMEF;

c) capacités financières de l'Etat du Valais;

d) santé économique cantona­le;

e) climat politique et social; f) compétitivité et attractivi té

des secteurs privé et public; g) comparaison interne FMEF

des situations socio-profes­sionnelles ;

h) comparaison externe (moyen­ne suisse);

i) perspectives relatives à l'em-ploi à court et moyen terme.

Ces différents paramètres , énu­mérés ci-dessus sans ordre par­ticulier, combinés entre eux et appliqués à chacune des reven­dications actuelles, mais aussi virtuelles et futures, induisent le programme FMEF et ses priori­tés comme suit:

1. traitement ponctuel des cas jugés «criards» et acceptés

45

Page 25: L'Ecole valaisanne, juin 1987

comme tels, au niveau du CE ou du Grand-Conseil;

2. maintien de l'emploi: aména­gement des conditions de travail (décrue démographi­que - décharge horaire heb­domadaire, par exemple);

3. revalorisation générale des salaires.

Cet ordre de priorités a été ac­cepté par le comité fédératif, à l'unanimité.

" a été ensuite dressé un inven­taire des cas «criards». Pour l'es­sentiel, ceux-ci correspondent aux cas mis en évidence par l'analyse générale des fonctions (AGF).

Cet inventaire a été accepté par le comité fédératif, à l'unanimi­té.

" a été ensuite adressé au Conseil d'Etat.

A ce jour, le document présenté n'a pas fait l'objet de remarques générales négatives. Pour l'es­sentiel, au niveau des principes, il a été favorablement apprécié.

Le Conseil d'Etat in corpore, que nous remercions de sa disponi­bilité, a reçu, d'autre part, une délégation FMEF le 8 mai der­nier. Cette rencontre, positive de part et d'autre, a notamment permis de poser le problème fondamental à notre niveau: ce­lui de la crédibilité de la dynami­que du partenariat FMEF.

" a été ainsi convenu d'analyser chaque cas en particulier, soit dans le cadre de la commission de classification, soit dans la préparation du budget 1988. Ce budget sera «ficelé» durant l'été

et définitivement arrêté vers le 10 septembre 1987.

" permettra de résoudre les cas les plus évidents d'inégalité sa­lariale et d'indemnités. C'est aussi la volonté du Conseil d'Etat, des chefs de départe­ments et des chefs de service concernés.

A la prochaine assemblée des délégués, prévue à Sierre à la fin septembre, le Conseil d'Etat nous fera part de ses décisions.

Ces dernières devront alors faire l'objet, pour la plupart, de dé­bats au Grand Conseil.

A chacun de jouer.

Un homme informé en vaut deux.

Ignace Rey, secrétaire fédératif

Désireuse de permettre aux membres cotisants d'accéder à la propriété, la Commission de gestion a adopté en date ?U 18 mars 1987 le règlement sUivant:

1. La Caisse de retraite et d~ prévoyance du perso,nnel ensei­gnant peut accorder a" ses mem­bres cotisants, des prets pour la construction, l'acquisition ou la transformation d'une maison ou d'un appartement dev~nt. leur servir de résidence principale. Lorsque des circonstances pa!­ticulières le justifient, le pret peut être accordé pour une rési­dence secondaire.

2. La Caisse peut affecter à cet effet les 10 % de sa fortune.

3. Lorsque le marché de l'ar­gent est particulièrement pertur­bé ou que d'autres circo~st~n­ces le justifient, la Commission de gestion est habilitée à sus­pendre l'octroi de prêts aux membres.

4. Le prêt doit être amorti, e.n 30 ans au maximum. Le deblteur présente un pl~n. d'~mortisse­ment qui fait partie Integrante du contrat.

5. Première forme de prêt: hy­pothèque 1 er rang

5.1 Le prêt est accorde moye~­nant une inscription hypothecal­re de premier rang sur l'immeu­ble. " n'excèdera pas 60 % de I~ valeur du gage, ni Fr. 300000.-.

5.2 Le taux est fixé pour une ~é­riode de 15 ans. " est ensuite déterminé pour des périodes de 5 ans et annoncé au débiteur 6 mois avant la fin de la période.

5.3 Le taux applicable aux e~­prunts accordés durant l'annee

en cours est déterminé au début de chaque année par la Com­mission de gestion. " est tenu compte des conditions du mar­ché, en particulier des taux des hypothèques 1er rang, des bons de caisse et des obligations. Le taux peut être modifié au 1 er juil­let de chaque année.

Prêts aux membres

6. Deuxième forme de prêt: hy­pothèque 2e rang

6.1 Le prêt est accordé jusqu'à 90 % du coût de l'immeuble, moyennant une inscription hypo­thécaire de 2e rang. " n'excède­ra pas 30 % de la valeur du gage, ni Fr. 150000.-. , Les avoirs de vieillesse du requerant servent de garantie complémen- , taire. " peut être exigé d'autres garanties.

6.2 Le taux est de 0.5 % supé­rieur au taux pratiqué par la BCV pour les hypothèques de 1 er

rang.

7. Un emprunteur ne peut avoir recours qu'à l'une des deux for­mes de prêt.

8. Les montants fixés dans le présent règlement seront ~dap- 1

tés périodiquement au cout de . la construction.

9. Pour déterminer la valeur du gage, il peut être fait appel à un architecte-conseil.

10. Pour couvrir les frais, il peut être exigé une commission d'o~­verture représentant au maxi­mum 0,25 % du montant du cré­dit.

11. Le présent règlement entre immédiatement en vigueur. Le bureau est chargé de l'exécu­tion.

Ainsi adopté par la Commission de gestion en séance du 18 mars 1987.

Le président: Le secrétaire: P. Bonvin V.Darbellay

47

Page 26: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Depuis plusieurs années, cher­cheurs, musiciens et pédago­gues de nombreux pays ont constaté que la pratique du chant et de la musique favorisait le développement harmonieux des enfants. De multiples expé­riences, réalisées notamment en Hongrie, en Israël, en Allema­gne, et même tout récemment en Suisse, ont prouvé que, si l'on accordait plus de temps à ces matières, les autres bran­ches n'en souffraient pas, et qu'au contraire les résultats sco­laires étaient supérieurs. Cela s'explique surtout par le meilleur équilibre qui s'établit alors entre intellect et sensibilité, et par l'at­mosphère plus active et plus cordiale qui règne dans les clas­ses.

Forts de cette constatation, quelques enseignants de divers cantons, avec l'accord et l'appui de la Conférence des chefs de départements de l'instruction publique, ont mis sur pied un projet visant à étendre cette ex­périence dans un certain nom­bre de classes, durant 3 ans. Une évaluation sérieuse suivra les étapes de cette expérience, qui devrait débuter en automne 1988.

Le Valais, après consultation des milieux concernés, a donné son accord de principe. Il participera à l'expérience si quelques maî­tres s'y intéressent, d'entente avec les autorités scolaires loca­les. Il ne s'agit pas, précisons-le, de former des musiciens préco­ces! Cette expérience s'adresse à n'importe quelle classe, ce qui suppose, évidemment, l'accord des parents des élèves concer­nés. Des journées et des stages

d'information seront organises durant l'année scolaire 1987-88 à l'intention des enseignants qui assumeront cette responsabili­té. Deux coordinateurs seront nom­més prochainement, l'un pour le Haut-Valais et l'autre pour le Va­lais romand. Ils seront à la dispo­sition des enseignants et assu­reront l'information. D'ores et déjà, les commissions scolaires et les maîtres intéressés peu­vent obtenir des informations complémentaires auprès du Ser­vice cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion .

Nous souhaitons que plusieurs classes valaisannes profitent de cette expérience, et y trouvent une source de découvertes et d'enrichissement.

Le chef du Département de l'instruction publique :

Bernard Comby

Page 27: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Photo Raoul Chedel

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Nomination

Marie-Claire Tabin, présidente du district de Sierre remplace au Comité cantonal Marie-Madelei­ne de Chastonay qui a donné sa démission.

AVPES 1

Par acquis de conscience, suite à l'intervention de l'un de ses membres, l'AVPES 1 demande quelle serait notre position quant à la mise en place d'une association représentant tous les enseignants pour défendre leurs intérêts matériels. Dans la réponse adressée par la SPVal , il est fait mention du danger qu 'il y aurait de voir se diviser la FMEF et de son souci de redy­namiser cette organisation .

AMES

Dans un dossier, les membres de l'AMES présentent une re­vendication tendant à obtenir une revalorisation salariale moti­vée par une comparaison de la formation des maîtres COA et de la leur. La SPVal demandera à la FMEF de prendre en charge ce dossier.

SPVol: le CC informe

Lors de ses dernières assemblées, le comité cantonal a traité de nombreux dossiers. Si un certain nombre a déjà trouvé une solution , quelques-uns devront encore être réexaminés complétés afin d 'être présentés à qui de droit. ' En voici le résumé :

Chômage des ACM

Le recours adressé à la caisse de chômage concernant le cal­cul de sommes à payer à été ac­cepté. Le nouveau système prend en charge le droit aux va­cances mensuellement ce qui permettra de toucher l'indemni­sation de chômage pour les maî­tresses ACM travaillant à temps partiel.

Education routière

Devant le nombre impression­nant d'accidents ayant pour vic­time des enfants et des adoles­cents, le DIP, en collaboration avec la Police cantonale, désire intensifier ses actions de pré­vention.

Une commission a été nommée. Danielle Lamon de Muraz/Sierre et Bruno Pattaroni de Monthey représenteront la SPVal. Celle-ci demande de disposer d'un ma­tériel simple et d 'un programme précis pour les cours que les en­seignants devront donner.

GRAP

Charly Dayer nous a donné connaissance de l'état actuel

des travaux. Les entretiens indi­viduels ont eu lieu pour préciser certaines remarques et orienter les priorités de recherches. La synthèse de chaque entretien a été envoyée à l'enseignant qu i a eu la possibilité d'approuver ou non son interview.

Sur 810 questionnaires indivi­duels envoyés, 536 sont retour­nés au DIP. Il en ressort que le document du GRAP fait l'unan i­mité chez les enseignants quoi­que ceux-ci demandent des pré­cisions pour certaines bran'ches : français (orthographe - gram­maire) - ACM - environnement.

Les écoles de contact annon­cées sont au nombre de 8: En­tremont, Chalais, Sion Platta, Isérables, Charrat, Ardon , Ver­nayaz et Hérémence.

Grand Conseil

Le député J.-M. Luyet est inter­venu pour demander que les en­seignants primaires puissent prendre des classes d 'appui. La SPVal en est très satisfaite.

François-Louis Oécaillet

Page 28: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Les participants au Congrès de Bassecourt ne regrettent rien. Le thème voulait développer le rapport existant entre les techni­ques - les télécommunications, l'audio-visuel, l'informatique, les machines «intelligentes», les bio­techniques et le cerveau - et la place qu'elles peuvent occuper dans l'enseignement. Les discu­tions, en soit, n'auraient pu res­ter qu'à un niveau purement technique, mais une autre di­mension a été insufflée par l'in­tervention magistrale du généti­cien français Albert Jacquard.

Recourant à un langage percu­tant et très imagé, il a livré une approche humaniste des nouvel­les techniques, soulignant la né­cessité de construire l'humanitu­de et la capacité de l'homme à se fabriquer. Tout dépend de soi, de sa faculté de se changer et de changer le monde, l'enfant ne devant pas être considéré comme une bouteille à remplir, mais être regardé comme s'il était Michel-Ange, Mozart ou Einstein.

L'ovation que les participants lui ont offerte n'eut d'égal que l'émotion suscitée par son té­moignage.

La réussite de ce congrès on la doit au SEJ par son président Hugues Plomb et son président du Comité d'organisation Abel Babey. Qu'ils en soient félicités et remerciés.

Un merci s'adresse aussi au DIP valaisan qui a octroyé toutes les facilités aux enseignants pour participer à ce congrès.

Merci à tous les congressistes valaisans pour avoir tendu une oreille attentive au monde tech­nologique qui nous envahit. On ne quitte pas une telle manifes­tation sans recevoir un petit plus qui nous permet de voir notre métier sous un autre angle et je suis heureux d'avoir été parmi les quelques 60 Valaisans à dire: «Bassecourt, j'y étais!»

François-Louis Oécaillet

Ecole de poterie de Saint-Légier/Blonay M. J.-D. Bosshard

maître professionnel de céramique

- Cours de tournage et technique de basse tempé­rature à 1000°,

- Cours pour technique de grès à 1280°. - Cours de raku et de moulage.

L'école de poterie

Ci Secrétariat: Maison Tony Güller Equipement pour la poterie 6644 Orselina r; 093/333434

• Nouveaux moyens d'enseignement au dépôt scolaire

1 Présentation des moyens d'enseignement

Pour l'enseignant

Pour l'élève

Pour la classe

Il Parution

Un livre du maÎtre (classeur)

a) La première partie regroupe les différentes introductions, une bi­bliographie et une répartition des matières dans les moyens d'en­seignement de 2 à 5P.

b) La deuxième partie contient les notices théoriques .

c) La troisième partie présente des propositions d'activités en voca­bulaire, grammaire, conjugaison et en orthographe, lecture et ex­pression .

d) La quatrième partie renferme des commentaires de fiches de l'élève et du ficher de classe .

Un fascicule d'exercices (fiches de l'élève) regroupant les fiches de vocabulaire, grammaire, conjugaison et orthographe.

Un livre «Sélectures» regroupant divers textes et documents.

Un ficher (fiches de travail) comprenant des exercices de vocabulai­re, grammaire, conjugaison et orthographe.

Un fichier (fiches de correction)

Le 15 juin 1987 paraîtront:

- le classeur «Livre du maître» sans le dossier expression, - le fascicule d'exercices (fiches de l'élève), - les fichiers de classe - fiches de travail

- fiches de correction.

A la fin octobre 1987 paraîtront: - le dossier expression à insérer dans le classeur «Livre du maître», - le livre de textes «Sélectures».

Dès le 15 août, les nouveaux moyens ~'ens~ig~ement po~r la connaissance de l'environnement e.n 4e annee pnmalre seront diSpo­nibles au dépôt du matériel scolaire. Ces .mo~ens s.ont analogues pour chacune des branches, géographie, histOire, sCiences.

Ils comprennent: . _ une méthodologie à l'usage des maÎtres, ras~embla~t ?es r~n~el-

nements scientifiques; des suggestions methodo oglques, e~ g 't' d'activités' les commentaires des documen~s et fl-propOSI Ions, T s d'évaluation' ches à disposition des élèves, des proposl Ion ,

53

Page 29: L'Ecole valaisanne, juin 1987

- un document transmissible pour les élèves, contenant divers élé­ments de documentation et de travail et des exemples de synthè­ses;

- un fichier de l'élève non transmissible, proposant des fiches d'exercices, d'enquête ou de synthèse.

Les documents transmissibles pour les élèves se présentent sous la forme d'un classeur en histoire, tandis qu'ils constituent un livre pour la géographie et les sciences.

Quant aux fiches de l'ensemble des branches elles sont réunies dans un même classeur «Environnement 4P». '

Le groupe connaissance de l'environnement 4 à 6P

Environnement: Liste B

cl 1 férence conseillés Ouvra~es e re , pour une biblio\heque cl centre scolaire,

e GEOGRAPHIE

Pour les maîtres

1. Les méthodes de la géographie, Pierre George, «Que sais-je?» Presses Universitaires de France (1978).

2. Dictionnaire de termes géographiques, E. Mérenne, Imprimerie Nouvelle Maison d'Edition, 6001 Marcinelle (1981).

3. Politique régionale en Suisse: buts, problèmes, expériences, ré­formes. E. Grugger-R.L. Frey, Presses polytechniques romandes (1985).

4. Valais, passé, présent et avenir sous le même angle, P. Thurre.

5. La Suisse en cantons, Michel Salamin, Ed. Avanti (1982).

6. Les communes valaisannes et leurs armoiries, Ed. Ketty et Alexandre (1985) .

7. Valais: cimes et vallées, Bojen Olsommer. Ed. 24 Heures (1983).

8. Valais: Jours d'œuvre. M. Darbellay, Ed. Payot (1981).

9. Les vallées de lumière, Ed. Pierre Dumaurex (1980).

10. Climat et météorologie de la Suisse romande, Max Bouët, Ed . Payot (1985).

11. Encarts de l'Ecole valaisanne: Finges (1980), O~ve~ture sur les ,coutumes et traditions valaisannes (1978), TemoIns du passe dans le Valais moderne (1975).

12. Connaître la nature en Valais: Les roches Marcel Burri Ed. Pillet (1987). "

• HISTOIRE

Pour les maîtres

Collection «La Suisse préhistorique», Editions 24 Heures

Vol. 1: Des chasseurs de l'époque glaciaire aux premiers paysans. Vol. 2: De l'Age du bronze aux Helvètes. Vol. 3: L'époque romaine.

Collection «Les origines de l'homme», Edition Time Life

Les premiers hommes. Les Néandertaliens . Les premiers cultivateurs. Les Celtes Le miracle de l'écriture.

Collection «A la recherche de notre passé», Edition L'école

Notre pays dans la Préhistoire. Nos ancêtres les Gaulois .

FICHES DOCUMENTAIRES

Travail et Société au Paléolithique, Documentation photographique N° 6037, Préhistoire 1.

Travail et Société avant l'Histoire, Documentation photographique N° 6032, Préhistoire 2.

Pour maîtres et élèves

Collection «En savoir plus», Edition Hachette

Les origines de l'homme. Les chasseurs de la Préhistoire. Les Gaulois. Au temps des Romains.

Collection «La vie privée des hommes», Edition Hachette

Les temps préhistoriques. Au temps des Gaulois. Au temps des Romains. A Pompéi.

Collection historique «Autrefois», Editions Gamma

N° 3 Fouilles et découvertes. N° 6: Les hommes de l'Age de la pierre . N° 7, Les soldats romains. N° 10, Les origines de l'écriture.

Collection «Qui? Pourquoi?», Edition Chantecler

N° 65, L'Ere glaciaire. N° 38, Les animaux préhistoriques. N° 9, Les hommes préhistoriques. N° 62, Les temps des Romains. N° 55, Rome antique.

Page 30: L'Ecole valaisanne, juin 1987

Sciences naturelles

Pour maîtres et élèves

R. Fitter

Aichele

Felix Toman - Hiseck

Quartier - Bauer - Bovet

Pre ben Bang - Preben Dahlstrom

R. Peterson

A. Zanetti

Oleg Polunin -Barbara Everard

V. Mermod - Gasser

Collection «Histoire Juniors», Edition Hachette

L'homme préhistorique. Jules César. Vercingétorix.

Collection «Comment vivaient. .. », Edition Nathan

Les Celtes. Les Romains .

Collection «Monde en poche», Edition Nathan

Au temps des Dinosaures. Avec les hommes préhistoriques. Dans un village gaulois.

Collection «Des enfants dans l'Histoire», Edition Casterman

Au temps des cavernes . Au temps des Gaulois.

Guide des fleurs sauvages Delachaux et Niestlé

Quelle est donc cette fleur? Nathan

Guide du promeneur dans la nature Hatier

Guide des arbres et arbustes d 'Europe Delachaux et Niestlé

Guide des traces d 'animaux Delachaux et Niestlé

Guide des oiseaux d'Europe Delachaux et Niestlé

Guide Silva : oiseaux de notre pays Editions Silva

L'univers inconnu des insectes Elsevier

Arbres et arbustes d'Europe Delachaux et Niestlé

La Hulotte André Eisele - 1008 Pully

Tous les mammifères d'Europe, en couleur Elsevier

Mammifères sauvages d'Europe Delachaux et Niestlé

Insectes Mondo - Silva

Des insectes d'Europe Elsevier

La vie fascinante des insectes Mondo 1982

• LE JEU DE LIOIE

toUS ses états la famille dans

Des générations d'enfants se sont amusés à rouler les dés au­tour du jeu de l'oie. Celui que nous vous présentons aujour­d'hui , s'il a gardé une concep­tion ludique traditionnelle, ajoute une note inhabituelle par la gaie­té de son dessin et l'originalité de son thème. L'histoire d'un en­fant à travers son aventure fami-liale. Morcelé en cases évoquant cha­cune un aspect de la vie enfanti­ne, le jeu nous entraîne de I~ naissance à l'indépendance ou le héros conclut : «je suis assez grand pour me débrouiller seul!» Tout y passe: les fessées, les câ­lins, les maladies, les fêtes, les loisirs, l'école et la mort du grand-père qui fait retourner le joueur à la case départ.

Francine Bouchet, Marianne Osiek, Guy Jousson ont réalisé ce jeu de l'oie avec la collabora­tion fantaisiste et colorée du cé­lèbre illustrateur Pef, lauréat du prix Enfantaisie au Salon du li­vre et de la Presse pour son al­bum Barbanouille.

Les éditions de la Joie de Lire ont plus d'un tour dans leur sac. Elles nous surprennent encore avec un album documentaire peu commun:

Corbu comme le corbusier

En cette année du centenaire de la naissance d'homme vivant dans le privé sous le nom d~ Charles Edouard Jeanneret, VOI­là un livre bienvenu qui se distin­gue des dernières public~tion,~ pour la jeunesse par le pan q~ Il lance. Comment, le Corbusier pour les enfants? «II no~s .a paru important de mettre en eVldence

la part de création dans le mé­tier d'architecte et de faire réflé­chir le jeune lecteur aux consé­quences des actes de ce créateur sur notre mode de vie» , explique l'éditrice Francine Bou­chet.

Celui qui disait «New-York est une belle et digne catastrophe» saura attirer les enfants. Il dési­rait pour eux, pour nous des maisons de lumière et de soleil. Parce qu'il refusait que la ville perde de sa force en s'étendant, il conçut les premiers immeu­bles. Corbu comme le Corbusier pose les jalons d'une connaissance. Ses auteurs l'ont voulu clair et précis en faisant table rase des traditionnelles querelles entre adversaires et partisans du grand architecte.

E. Sola

Le jeu de l'oie de la famille. Corbu comme le Corbusier (Fr. Bouchet, M. Cohen, M. Raby) , Ed . La Joie de Lire, 38 Bourg-de­Four, 1204 Genève . Tél . (022) 293565.

Page 31: L'Ecole valaisanne, juin 1987

. , ~pe .. l'œl

n tro'·· Le Passé e

ENTREMONT

A l'aube du XXe siècle

WillY FERREZ. textes

GEORGES N~METH. dessins

Dans des quartiers de la métro­pole planétaire, le feu ravivé de l'histoire régionale ou locale tend à offusquer les étoiles des mythes universels; l'auberge remise au centre du village, ils ne sont pas rares les contempo­rains à se lover dans cette dé­lectable passion du passé.

L'églogue en planches dessi­nées de Willy Ferrez et Geor­ges Nemeth fleure le vin et le fromage, la douce veillée, le tendre album aux photos jau­nies, langoureusement flirte avec la nostalgie.

Les choses de jadis font signe, se font signes: sur l'axe hori­zontal de la terrestre, laïque et souvent obscure quotidienne­té, par esquisses de panorami­ques, par combinaisons de li­gnes et de structures est 58

projeté le paradigme irradiant et naïf du surnaturel, de la mé­taphysique: c'est l'Entremont des chapelles, de la quête de l'Etre. C'est l'Entremont des ponts, des fontaines, des pla­ces, des lieux de passage d'être à être, comme dans une sfuma­tura originelle, mais paradoxale dans la mesure où la vision re­naissante d'un monde déculpa­bilisé, d'une société point en­core secouée par la lutte des classes, caractérisée par une sorte de rondeur des rapports sociaux, paraît, par l'emphase de l'actant collectif naturel, par la mise à distance des person­nages, radicale antithèse du star-system, bien plus étrusque que grecque.

Quand l'homme crée, la barriè­re, la grange s'harmonisent avec la forêt, la problématique de Chappaz circule en sous­texte: unité aujourd'hui rom­pue! Genèse brouillée, Fra An­gelico sodomisé par les conquistadores du xxe siècle re~<;>n,verti de force dans la pu~ bhClte gastronomique ou im­mobilière. Quelques détails di­sent déjà le changement dans cette continuité qu'on ne concevait qu'intemporelle: le télégraphe, l'automobile, l'œil photographique, prodromes de la mutation technique, premiè­res traces des premiers hiéro­glyphes du palimpseste de la modernité. S'ébranlent alors les certitudes qu'on croyait im­m~ables, s'insinuent les pre­miers spasmes du chambarde­ment: un poteau insulte à un lieu saint, le monde chavire ses bases craquent, le paradig~ me se voûte, le crayon de Ne­meth a été attentif aux vagisse-

ments de la révolution. Le message est froid, eût peut-être dit Mac Luhan, de faible défini­tion: l' œuvre peut être matrice d'une recréation individuelle retribaliser les «trois vallées et cent villages».

Malgré la subtile émotion sug­gérée à l'évocation du village de l'enfance, de la mort des voisins, des éléments d'inter­textualité connoctant la chère langue vernaculaire, la finitude, la fragilité de la condition hu­maine, l'amorce d'une ré­flexion sociologique sur l'ab­sence de dialogue entre les villages paisibles et les câbles, son rythme pondéré, homolo­gue à celui de la vie paysanne, le texte ne convainc pas. Cer­tes, en convoquant Pagnol -«Les sujets de mes films sont simples car je trouve qu'il n'y a pas d'art en dehors des lieux communs. Ce qui est simplet est émouvant et trouve le che­min du cœur le plus opiniâtre» -, le lecteur, frère, complice, ne sera pas insensible à cette suite de synecdoques du Villa­ge Paysan reconstruit par frag­ments dans la caverne de la mémoire.

Mais n'est-ce pas plutôt la mé­thode qui est mauvaise? «Ro­chers vertigineux, torrent fou­gueux, monde solennel des grandes Alpes avec ses géants redoutables, la gracieuse casca­de déroule son blanc panache d'écume, eau fertilisante, lu­mière belle, savoureuse, nour­ricière, le haut village perché (Sarreyer) baigne dans le soleil, soleil de feu qui dessèche la terre des champs, le soc de la charrue de bois taille les sillons, vin généreux que les filles ver-

• sent à plaisir, le feu crépite dans le four où va cuire le savoureux pain noir, pèlerin at­tardé en quête de secours ou de réconfort, maisons ( ... ) qui se serrent les unes contre les aut res, villages ( ... ) installés dans leur nid douillet de verdu­re, front de maisons et de gran­ges mêlées qui accroche le re­ga rd, village de chalets ru stiques, le clocher élève sa flèche vers le ciel en quête de la bénédiction d'en haut, hom­mes racés, bêtes batailleuses, plantes parfumées, ronde mil­lénaire du labeur et des sai­sons, vie de sagesse, île de grâ­ce, oasis de paix, le bon vieux temps ...

« Dans ce florilège, ils sont trop rares les cas où une métaphore neuve authentifie un regard es­sentiel. Alors Saint-Ex, ces jolis lieux communs ne sortent-ils pas d'un magasin d'accessoires, ne sont-ils pas des couches de peinture qui rognent, rongent, banalisent, monosémisent les dessins, les réduisant à des car­tes postales de papier glacé?

Les torrents, les vaches, les montagnes se sont convertis au dogme cathodique, ils font de la pub, Séguela a nécrosé Chappaz, la planche a ses bul­les préfabriquées, les deux dis­cours n'ont qu'un faible lien de nécessité, pis, le texte semble phagocyter l'image. Et le silen­ce du patriarche des Esserts dans son chalet symbolise leurs omissions sur des éléments in­contournables de la civilisation paysanne: sa conception cycli­que, sacrée du temps, son rap­port si essentiel à la mort, sa mythologie ...

Comme dans d'autres tentati­ves analogues, la retribalisation s'ente, pour une large part, sur une fiction, il y a risque de dé­culturation, la flamme du foyer domestique altère ce qu'elle veut ressusciter, la vision a des visées, ce passé ravaudé, vidé d'une grande part de sa subs­tance, perd de son pouvoir cri­tique, de son pouvoir de résis­tance aux dérapages contemporains, de son pouvoir de relance téléologique, le pré-

sent se refait une innocence, les volutes des encensoirs brouillent le regard, entretien­nent l'euphorique illusion que le doigt est la lune, Pierrot n'est pas seul à pleurer devant cette automutilation de l'œuvre. D'une œuvre à lire aussi com­me un épiphénomène d'une vague sociocentrique bien peu synchrone avec les défis for­ceps qui agitent, saccagent l'humanité au crépuscule du siècle.

Gérald Vaudan

Photo Jacques Dussex

Page 32: L'Ecole valaisanne, juin 1987

\e liers Monde l'éco\e dans ~u lchad

L'école tchadienne. Pour qui? Pour quoi?

«Si je leur dis d'aller à l'école nouvelle, ils iront en m~~se ... Mais apprenant, ils oublieront aussi. Ce qu Ils. apprennent vaut-il ce qu'ils oublieront? Je voulais v~us demander: peut-on apprendre ceci, sa~s oubll~r cela, et ce qu'on apprend vaut-il ce qu on oublie?» 2

Dans «l'aventure ambiguë» de Cheikh Hamidou Kane: ~~I était le dilemme du chef des Diallobé face a 1 ecole coloniale. L'auteur écrivait ces lignes dans les années cinquante.

Au Tchad, après trois décennies d'indépendance la qu.estion reste pourtant d'actualité. L'écol~ tcha?,'en~~ cherche son identité. Comment trou­ver I.e~ullibre et la complémentarité entre la mo­dernlte et la tradition? Entre les connaissances les techniques, les valeurs extérieures et celle~ 60

Une rubrique que vous retrouverez dans quel­ques-un~ des prochains numéros. A chaque fois nous presenterons la situation de l'école dans un pays du Tier~ M~nde ~t la contribution qu'y appor­te une organisation d entraide privée. Aujourd'hui, no~s serons au Tchad où Swissaid1 est active de­p~l~ 1972 dans le domaine de la construction de batlments scolaires.

En priori~é, nous donnerons la parole aux premiers co.ncernes: que pensent les Tchadiens, élèves, en­selgn.ants, p~ren.t~, de leur école? Comment ju­gent-.lls ses flnalltes, ses méthodes? Quels dys­fonctionnements, constatent-i.ls? Le regard qu'ils P?rtent, sur leur ecole pourrait être le miroir nous aldan.t a n~us interroger sur notre propre système scolaire. SI, dans l'éducation au développement l'Au~re nous interroge sur nos propres valeurs et certitudes, ~ous ~urons dépassé l'échange inégal et serons disponibles pour la vraie solidarité!

endogènes des cultures nationales? Aujourd'hui e~core l'école est perçue par beaucoup de Tcha­~I~ns comme un corps étranger qui pousse les ~.Iev~s h?rs de leur milieu plutôt que de favoriser 1 integration . Que disent des parents d'élèves?

«Au bout du chemin, le fils sera fonctionnaire il ne sera plus à la terre.» '

«Prestige du bic et du cahier: nouveaux outils qui supplantent la houe et la daba. En entrant à l'éco­le, l'enfant est déjà sorti du village.»

«Les parents font scolariser leurs enfants non pas p.our venir à leurs côtés. Ils veulent que tous de­viennent des salariés et non des paysans.» 3

L'école coloniale visait la formation des cadres Elle n'a pas su et probablement pas voulu s'ouvri~ a~x cultures nationales. Actuellement, les scolari­ses ne trouvent plus de place dans la fonction pu-

• blique qui est saturée. L'école doit changer de cap. Elle ne peut plus se contenter de former des c~ômeurs qui ~iennent grossir le flot des jeunes migrants se deversant sur les quelques villes du pays. L'école tchadienne cherche ses racines Jusqu 'à maintenant elle les avait ignorées et quel~ quefois méprisées.

La classe de Nanadoum aux briques

Le Tchad. Quelques chiffres, quelques traits

Pratiquement sans industrie, une économie natio­nale dépendant presque exclusivement de la ven­te du coton, une auto-suffisance alimentaire pré­caire, le Tchad a vu ces dernières années sa situation s'aggraver encore.

La sécheresse a touché le pays de plein fouet. De plus, dès 1979, la guerre a ensanglanté le Tchad et destructuré l'économie et l'administration.

Les fonctionnaires et leurs familles ont quitté leur lieu de travail, fuyant les règlements de compte et la précarité des villes. Dans cette situation de cri­se, ceux qui étaient hier encore les privilégiés re­présentant l'élite se sont retrouvés dans leurs villa­ges d'origine totalement démunis et dépendant pour leur nourriture de leurs «frères» paysans res­tés à la terre. Cette situation nouvelle a mis en lumière la précarité du statut de fonctionnaire. Les

Un chef de village dit:

«Je suis d'accord qu'on implante de nouvelles choses, mais je ne suis pas d'accord qu'on déraci­ne les anciennes pour planter les nouvelles.» 3

Depuis quelques années, l'école tchadienne tente d~ r.éapprendre la sagesse populaire. Et un ancien ministre de l'éducation affirme:

«~'éducation descendra du piédestal où on l'a pla­cee pour redevenir un système de formation à la portée de tous et de chacun .» 3

paysans ont repris confiance: la guerre et les dé­placements de population qu'elle a entraînés ont souligné l'importance du travail de la terre.

Dans cette situation de désorganisation adminis­trative, plusieurs villages et quartiers reprennent en main les services que l'Etat n'est plus en mesu- . re d'assumer, notamment l'école et la santé. Dans le domaine scolaire, les Associations de parents d'élèves se développent.

Superficie: 1 284 000 km2

Population: 4900000 ha Capitale : N'Djamena Villes principales: Sarh, Moundou, Abéché Croissance annuelle de la population: 2.2 % Taux de scolarisation (6-11 ans): 30 % Taux d'analphabétisme: 75 % Nombre de médecins pour 1000 habitants: 0.02

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Page 33: L'Ecole valaisanne, juin 1987

L'école tchadienne. Réalités et espoirs

Dès l'époque coloniale, l'école s'est implantée au Tchad . Elle ne trouvait pas un terrain en friches : dans les régions musulmanes, les écoles corani­ques étaient florissantes ; ailleurs, les griots ne se contentaient pas de raconter des histoires: à tra­vers elles, valeurs, connaissances, règles de vie en communauté étaient transmises; les rites initia­tiques permettaient aux jeunes filles et garçons d'accéder à la vie adulte; ceux qui rentraient au village au terme de longs voyages apportaient les nouvelles du vaste monde.

D'autres structures que l'école assuraient les fonctions éducatiques. De cette époque, l'école a hérité une structure centralisée et la langue d'en­seignement. Celle-ci reste actuellement ' Ie fran­çais. Comment pourrait-il en être autrement: la lan­gue de l'administration et du pouvoir est également le français. Par ailleurs, les conflits so­ciaux n'autorisent pas le choix de langues nationa­les. En effet, ce choix serait ressenti comme un privilège à l'une ou l'autre ethnie. Par rapport aux langues tchadiennes, le français est «neutre».

Le français , quel obstacle à franchir pour les en­fants entrant à l'école! Qu'on imagine que la plu­part d'entre eux n'a jamais entendu cette langue à la maison! Autre obstacle: le passage de l'oralité au monde des signes et des symboles. Les élè­ves, surtout ceux des villages n'ont jamais tenu un livre entre leurs mains.

Le fossé entre l'école et le milieu social est pré­sent dès l'entrée en classe. Pourtant, de plus en plus d 'enseignants tentent d 'y remédier. Des éco­les mettent en place des jardins scolaires. Quand on cultive son jardin, pas besoin de parler le fran­çais! Les activités de jardinage fournissent le sup­port à plusieurs leçons. Les produits peuvent être consommés ou vendus pour acheter quelques ca­hiers. Une école a acheté avec le produit de son jardin du contreplaqué et de l'ardoisine. On a fabri­qué des ardoises pour les 140 élèves de première année. Une vraie leçon de travaux pratiques et d 'arithmétique! Une leçon qui a un but bien réel quand on sait que beaucoup d 'enfants de premiè­re année n'ont même pas une ardoise. Une classe a cultivé un champ de coton . Le produit de la ven­te a permis l'achat du bois nécessaire à la fabrica­tion de bancs et de tables. Les exemples de ce type se multiplient, illustrant bien que l'école com­mence à «descendre de son piédestal». Pour construire les bancs on a demandé l'aide du me­nuisier et il a fallu lui emprunter sa scie; le coton était malade, on a demandé conseil à un paysan ; le puits du jardin menaçait de tarir, les parents d'élèves sont venus pour le curer et l'approfondir. A travers ce type d'actions, les relations entre l'école et le milieu évoluent.

Ce rapprochement est aussi un des buts d'une réforme de l'enseignement qu'on essaie d'intro­duire depuis plusieurs années. Les changements

certes ne sont pas rapides, mais il s'aQit I~ ?'une transformation profonde. Ce sont les flnalltes de l'école qui sont touchée~. L'enjeu ~st considéra­ble. Que disent les Tchadiens de la reforme de leur école:

«Nous ne sommes plus ~eulement ?es ensei­gnants. Maintenant, ce qUi compte, c est que le village progresse.»

«Quand nous voyons les enseignant~ s'i~téresser à notre travail, nous demander conseil mem~, cela crée une autre relation. Nous sentons qu Ils n~ nous méprisent pas, nous les paysans et le travail de la terre.»

«Les événements (la guerre) ont édifié par~nts et maîtres ils se rendent mieux compte de Iimpor­tance du travail manuel et pratique. Ils compren­nent aussi que l'école ne doit pas former unique­ment des fonctionnaires.» 3

Swissaid. Construction de bâtiments scolaires

Depuis 1972 Swissaid soutient la construction d'écoles au Tchad . La guerre a détruit beaucoup de bâtiments ; le gouvernement à lui seul n'a pas les moyens de reconstruire. Le plus ~ouvent, ?ans les villages, ce sont les parents qUI cons~rUlsen t les classes avec de la paille tressée. A la fin de la saison des pluies, le travail est à recommencer.

Par l'entremise des Association de parents d 'élè­ves , Swissaid appuie un vaste programme d~ construction d'écoles. Au départ, l'initiative dOit toujours être locale. Les parents prennent en ~har­ge les travaux non qualifiés et financent part ielle­ment le travail qualifié. Swissaid conseille pour les plans, le lieu , la technique de construction, les ma­tériaux, et apporte son soutien financier. On cher­che à promouvoir une architecture peu c00teus~ et respectant les conditions locales. On veillera a former les artisans de telle sorte que le maçon du village soit en mesure d'entretenir l'école. On limi­tera l'utilisation de matériaux importés au strict mi-

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Page 34: L'Ecole valaisanne, juin 1987

// / / ' , ,

/~<>/

Sources et références :

11 SWissaid, Secrétariat romand, rue du Bourg 49 1005 La _ sanne (CCP 10-1533). , u

2 Cheikh Hamidou Kane. L'aventure ambiguë, Julliard 1961, page 44.

~ L3s citations s~nt des interviews extraites des documents : 19~~~nlr des Jeunes au Tchad, Jacolin, Maisons familiales,

= Rapport de mi~si~n . DDA, document interne, Maurer, 1985.

GRaPdPorlt de mission. DDA, document interne Lieberherr-

ar 10, 1985. ' - Divers rapports SWissaid,

n!mum, ceux-ci étant trop coûteux, difficile à obte­nir et ~'~ppo~ta~t rien à l'économie du pays. Dans une reglon vlctHl~e de la désertification, on cher­chera de~ techniques de construction économi­sant le bOIS.

L'exp~rience accumulée a permis d'améliorer les techniques. Actuellement, on construit des écoles «en arc;)., Les ~?~tes limitent l'utilisation de bois. Le matenau utilise est le pot-pot traditionnel (mé­lange de t~rre et de paille hâchée) auquel on ajou­te. un,e pe.tlte proportion de ciment. L'expérience faite a c.e Jour est plus que satisfaisante. Des villa­ge~ toujours pl~s nombreux s'y intéressent. Mai­gre gu~rre et secheresse, ce sont 22 écoles qui ont pu etre construites au cours des années 1985-1986.

Les frais de construction d'une salle de classe ne sont pas très élevés: en moyenne Fr. 7000.- .

22 écoles pour tout le Tchad, c'est une goutte d'eau!

Cependant, pour des centaines d'élèves ayant maintenant de b,onnes conditions de travail, c'est une promesse d avenir.

Service Ecole Tiers Monde

J{l US Barbie (\uotidien et a

Il serait facile et parfaitement inutile d'épiloguer au long des heures et des pages sur l'oppor­tunité d'un procès tel que celui de Klaus Barbie.

Il semble, toutefois, évident que certains rappels en certains lieux, à certaines périodes peu­vent rendre les hommes atten­tifs aux forces qui les habitent.

Ces forces peuvent, en effet, si les hommes ne deviennent pas vigilants et n'apprennent pas à les utiliser, les conduire, en tou­te ... «bonne conscience» (!?) aux plus atroces des aberrations.

C'est pourquoi nous devrions utiliser de tels faits pour décou­vrir l'homme en général, nous­mêmes en particulier, nous­mêmes, avec ce qui nous habite, doit, en nous, accomplir son œu­vre pour, avec la collaboration de l'e(E)sprit, nous amener à un supplément de conscience, à un accroissement de vie par l'Es­prit.

Car, l'impact des aberrations auxquelles l'individu est capable de se livrer, dépend étroitement a) de ses capacités personnel­les de départ, b) de la «forma­tion» reçue et cultivée, c) du de­gré de responsabilité privée et/ou publique auquel ou à la­quelle l'individu accède. L'im­pact de l'aberration d'un père et/ou d'une mère de famille sans responsabilité(s) sociale(s) sera donc important pour lui et/ou pour elle tout comme pour ses ou pour leurs enfants, mais, si le ou les enfants ne dépassent pas, par la suite, le cadre des responsabilités sociales restrein­tes, cet impact n'apparaîtra guè­re en public même si la qualité des personnes formant une so-

ciété conditionne la qualité même de cette société, société dont finissent par émerger ses leaders plus ou moins «vala­bles».

Par contre, si les enfants «mon­tent» dans l'échelle sociale et se chargent de tâches publiques, l'influence de leurs actes et de leurs paroles, ,selon, bien sûr, le poste qu'ils occuperont, se por­tera sur plus d'hommes.

Ainsi, toute responsabilité est porteuse, directe ou moins di­recte, d'influence et donc de conséquences.

L'impact d'un homme comme Klaus Barbie a été, il ya plus de 40 ans, ce qu'il a été et demeu­re, comme bien des influences, difficile à évaluer. Il est évident que ses conséquences demeu­rent en bien des corps, des cœurs, des intellects, des es­prits qui forment et une et des mémoires .. . Elles ont condition­né et conditionnent encore bien des développements d'êtres hu­mains.

Ces temps-ci, l'impact de cet homme, qui, en définitive, pour chacun d 'entre nous dépend de chacun d'entre nous, devient ce qu'il devient.

Entre autres effets, il révolte bien des individus, bien des po­pulations.

Entre autres raisons par la si .. . habituelle invocation de la sacro­sainte .. . obéissance aux ordres, tout comme de la non moins sa­cra-sainte ignorance des consé­quences des condamnations prononcées, des signatures ac­cordées qui envoyaient juifs et... non juifs (en ce temps, mon pra­pre père se trauva pris dans les

prisons allemandes de Lyon et fut envoyé, via Struthof, au non moins célèbre camp de Da­chau ... ) aux camps d'extermina­tion nazis. Extermination qui était, tout de même, un des buts avoués, proclamés et. .. préparés du système nazi, extermination à laquelle préparait et conduisait le très raffiné système de «for­mation» ... des SS. Nos «verts» (écolos) s'ornent parfois encore de verdure et de fleurettes ... Les SS, eux, arboraient une ... tête de mort! Qu'ils n'ont, je pense, jamais considérée comme sym­bole de vie ou de résurrection!

Mais, revenons, une fois encore, à cette sacra-sainte obéissance, obéissance-refuge, obéissance­alibi, obéissance-confort, obéis­sance-lâcheté, obéissance-ber­ceuse. Refuge, alibi, confort, lâcheté, berceuse tant pour l'obéissant que, bien sûr, pour le distributeur d'ordres.

Obéissance dont, nous l'avons vu à Pâques, jusqu'où elle pou­vait conduire. Obéissance dont, nous l'avons vu, aussi, à Pâ­ques, qu'elle était inévitable si des aspects trop importants, trop vitaux de la vie de son exé­cutant en dépendaient.

Obéissance qui, si elle n'est pas respectée par les employés d'une institution, les place au ban de cette institution avec tous les désagréments, toutes les tragédies qui s'en suivent.

Le Christ a obéi à Son Père. Cet­te obéissance, cette capacité formidable d 'union avec Lui L'a conduit à donner l'impression de ne pas respecter les lois de Son temps et de Son lieu . Nous savons à quel terme Sa Force morale, puisée en La Source de

65 '

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Force inépuisable, L'a conduit. Nous savons aussi que, grâce à cett.e action de l'Esprit en Lui, le Chnst a pu ressusciter.

Par analogie, cet exemple ex­ceptionnel n'est pas unique.

D'autres ont su, soutenus par la communion avec les forces créa­t~ices toujours à notre disposi­tion, correspondre avec elles pour répondre à leur vocation

quitte à enfreindre les lois d 'h0'!7mes par trop étriquées, bornees ou, tout simplement inadaptées. '

Où serions-nous si certains «grands» ou moins «grands» avaient invoqué le type d'obéis­sance qui leur avait été incul­quée? Où serait notre humanité ~i , ?~ns chaque génération, des Individus n'avaient dé-couvert à l'aide des dons déposés en e~x,

tant les forces que certaines li­mites des générations précé­dentes et n'avaient œuvré, quit­te à subir bien des in ­compréhensions et des rejets à les révéler pour apporter I~ur obole à la progression de l'œu­vre de Création en eux et autour d 'eux?

Ouel que soit notre niveau de responsabilité, n'est-il pas

- des obéissances, - des exigences d'obéissance

qui sont autant de lâchetés et de contributions à l'accroisse­ment du taux de mal, de cécité et de dureté dans notre monde? Et n'est-ce pas dans l'enfance grâce aux enseignements de~ adultes, enseignements qui se pratiquent tout autant par les ~aroles que par les actes, que 1 enfant devrait apprendre et sa signification et la pratique de la véritable obéissance?

Oui , en effet, dans la banalité des actes quotidiens, peut savoir à quel(s) niveau(x) de res­ponsabilité(s) sera appelé un en­fant? Oui donc, dans l'apparen­te .banalité du, quotidien, peut estimer la portee actuelle et fu­ture de l'acte apparemment le plus banal?

Cela, personne ne peut le savoir.

Par contre, chacun doit savoir que, chez l'individu humaine­ment peu formé et expérimenté, la pression de la crainte aug­mente avec l'augmentation du niveau des responsabilités et que, en conséquence, les indivi­dus se révélant lâches, sans profonde et solide formation de leur morale personnelle c'est-à­dire formée à partir d'une vie

personnelle intense et profonde, s' ils ne résistent pas - et, ils ne peuvent résister! - aux pres­sions qu'ils rencontrent dans le cadre d'une vie socialement limi­tée, résisteront encore moins à celles d'une vie socialement plus exposée.

Pour cette raison, nombre de lieux de nos sociétés doivent ap­prendre la véritable obéissance pour, l'ayant apprise eux-mê­mes, devenir capables de l'en­seigner aux générations à venir.

Nous vivons en régions de «tra­dition» et de ... «formation» chré­tienne, ce qui .. . devrait signifier que nous utilisons le Christ com­me exemple.

Et le Christ a été et continue d'être utilisé.

Certains évangélistes ont insisté sur la docilité de Jésus: docilité à Ses Parents d'abord, docilité aux ordres de Son Père ensui­te.

Il serait bon que nous prenions conscience du fait que si Jésus a pu obéir à Ses Parents et, à l 'aide de cette obéissance, Se former et Se préparer à Sa mis­sion, c 'est parce que Ses Pa­rents ont su, eux, en des cir­constances ne relevant pas de la norme habituelle même si, à l 'examen attentif, en relevant justement et signant une voca­tion hors du commun, ont su, donc, obéir à l'attente non des hommes mais bien du Créateur pour Sa Création.

Comme eux correspondaient, Jésus, aussi, pouvait, sans réti­cence et sans résistance, cor­respondre. En Lui, grâce à eux, la capacité d 'accord avec Créa­teur et Création, en vue de Sa

mission dans cette Création, se développait.

Développement qui a permis les développements qui ont suivis, l'accomplissement à venir, l'ac­complissement qui est venu.

Développement et accomplisse­ment qui se sont effectués en accord avec l'inspiration du Créateur, rendant l 'obéissance possible sans distorsion, la ren­dant donc formatrice au point d'autoriser l'accomplissement.

Dans l'acte d 'obéissance, donc, nous trouvons deux acteurs.

Nous y trouvons le sub-ordonné; nous trouvons, aussi, celui qui détient le pouvoir.

Et c 'est bien ce dernier qui, au départ, détient la grande part de la responsabilité des consé­quences multiples des actes qu 'il ordonne.

Le subordonné, lui, ne peut, jus­qu'à un certain stade, que obéir.

Adulte, il doit apprendre à deve­nir, peu à peu, avec les moyens à sa disposition, conscient de ses actes.

Conscient et conséquent.

Conséquent, parfois, jusqu 'à l 'héroïsme.

Conséquent car, adulte, c'est-à­dire responsable.

Responsable au point de ne pouvoir, en nombre de circons­tances, se retrancher derrière la facile, fragile et révoltante excu­se de l'obéissance.

Car, comme chacune de nos ac­tions, l 'obéissance peut relever d 'une source conduisant soit à la construction, soit à la destruc-

tion des êtres, construction ou destruction qui, encore et tou­jours, commence tant en soi­même que par soi-même.

Si le procès de cet homme qui fut, comme tant d 'autres, un lâ­che, pouvait conduire certains d 'entre nous, à d'utiles prises de conscience, le mal par lui com­me par tant d 'autres accompli avec toutes les déviations, tou­tes les épouvantables souffran­ces qu'il a entraÎnées, n 'aurait pas été totalement vain.

Puisse-t-il nous servir de garde­fou et de révélateur.

Anna T. Veuthey

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20 septembre, VA LÈRE 87: pèlerinage diocésain pour supplier le Seigneur de susciter des vocations dans son Eglise. Nous profitons de la journée mondiale des vocations (JO mai) pour vous livrer la lettre de Jean-Paul II. Nous la publions en deux parties.

Pèlerinage à Valère, Equipe INFORMATION

Vénérés Frères dans l'Episcopat, Très chers Frères et Sœurs du monde en­tier!

Le dimanche lamai de cette année, l'Eglise uni­verselle célébrera la XXIVe Journée mondiale de prière pour les vocations.

Voilà une occasion, offerte encore une fois à toute communauté chrétienne et à tout baptisé, de prier et d'œuvrer pour que grandisse le nombre des ap­pelés aux ministères ordonnés, à la vie mission­naire, à la profession des conseils évangéliques.

Avec ce message je désire m 'adresser en particu­lier aux chrétiens laïques pour leur indiquer les engagements et les responsabilités auxquels déjà les appelle le prochain Synode des Evêques: dans quelques mois, on le sait, celui-ci affrontera le thè­me:

«Vocation et mission des laïcs dans l'Eglise et dans le monde vingt ans après le Concile Vatican II.>>

1. «.Considérez votre appel» (1 Co l, 26)

En fondant l'Eglise, le Seigneur Jésus «a donné» aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophè­tes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l'œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ» (Ep 4,11-12).

Tous dans l'Eglise nous avons reçu un appel. S'en soucier ne doit pas replier l'individu sur soi­même, mais au contraire cela doit l'ouvrir aussi aux autres vocations. Les différentes vocations, en effet, se complètent les unes les autres, et toutes elles convergent vers l'unique mission.

2. «Selon que le Christ a mesuré ses dons» (Ep 4, 7)

C'est pourquoi je m'adresse en premier lieu aux parents chrétiens: ils ont une mission de premier ordre dans l'Eglise et dans la société. C'est dans la famille, en effet, que le plus souvent germent et poussent les vocations sacerdotales et religieuses. Délibérément le Concile a dit des familles chré­tiennes qu'elles sont «comme le premier séminai-68

Photo Oswald Ruppen

re» et il insiste pour qu'en elles se trouvent les conditions favorables à leur éclosion et à leur pre­mier développement (cfr Optatam Totius, 2).

Il ne fait pas de doute que, parmi les services que les parents peuvent rendre à leurs enfants, le pre­mier consiste à les aider à découvrir et à vivre la vocation - y compris la vocation religieuse - que Dieu.l~u~ fait percevoir (cfr Gaudium et spes, 52; FamIllans consortio, 53).

Chers parents chrétiens, si le Seigneur vous fait partager son dessein d'amour en appelant un de vos fils, une de vos filles, soyez généreux, estimez que c'est là un grand honneur qui vous estfait. La . vocation sacerdotale ou religieuse est un don spé­cial de la famille, mais c'est en même temps un don spécial fait à la famille.

En outre, l'Eglise attend beaucoup de tous ceux qui ont des responsabilités dans le domaine de l'éducation des jeunes.

+ En particulier, je fais appel aux Catéchistes, hommes et femmes qui déploient leur activité im­portante dans les communautés chrétiennes. Je voudrais rappeler à ce propos ce que j'ai écrit dans l'Exhortation Apostolique au sujet de la ca­téchèse: «Touchant les vocations à la vie sacerdo­tale et religieuse, il ne fait pas de doute qu'un grand nombre d'entre elles sont écloses à lafaveur d'une catéchèse bien faite au cours de l'enfance et de l'adolescence» (Catechesi tradendae, 39).

Aùtre contribution importante à la cause des vo­cations: celle que peuvent apporter les ensei­gnants, comme aussi tous les laïcs catholiques liés à l'école - à l'école catholique en premier lieu, que fréquente une foule de jeunes, dans le monde entier.

L'école catholique doit constituer une commu­nauté éducative capable de proposer non seule­ment un projet de vie humaine et chrétienne mais aussi les valeurs de la vie consacrée. '

Pareillement, les Mouvements, comme aussi les Groupes et les Associations catholiques, à tous les niveaux de leurs activités, que ce soit au centre ou sur le terrain, doivent endosser une responsabi­lité cohérente et généreuse dans le domaine des vocations. Dans la mesure où ceux-ci s'ouvriront aux intérêts de l'Eglise universelle, ils se dévelop­peront toujours plus et ils verront fleurir en eux un nombre grandissant de vocations: ce sera le signe évident de leur vitalité et de leur maturité chrétienne. 1 nversément, il faut reconnaître qu'elle est pauvre une communauté ecclésiale qui serait privée du témoignage des personnes consacrées.

Avec Jean-Paul II, dont nous avons publié la première partie de sa lettre (. .. du .. .), prions le Seigneur d'éveiller pour son Eglise des «personnes vouées à la cause de l'Evangile». Préparons spirituelle­ment le pèlerinage diocésain du 20 septembre par la prière que nous propose l'Evêque de Rome.

Pèlerinage à Valère, Equipe INFORMATION

3. «Priez le Maître de la moisson ... » (Mt 9, 38)

Devant le phénomène de la diminution du nombre de ceux qui se consacrent au sacerdoce et à la vie religieuse, nous ne pouvons demeu­rer passifs, négligeant de faire ce qui nous est possible. En tout premier lieu no.us pouvons faire beaucoup par la prière. C'est le Seigneur lui-même qui la recommande: «Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson» (cfr Mt 9, 38; Lc la, 2).

La prière pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée est un devoir de tous, est un devoir de toujours. L'avenir des vocations est entre les mains de Dieu, mais d'une certaine façon il se trouve aussi entre nos mains. la prière est notre force; grâce à elle les vocations ne manqueront pas, l'appel divin ne manquera pas d'être écouté. Prions le maître afin que per­sonne ne se sente étranger ou indifférent à cet appel mais qu'au contraire chacun s'interroge et mesure ses propres capaCités, ou mieux: que chacun redécouvre ses propres réserves de géné­rosité et de responsabilité. Que personne ne se soustraie à ce devoir.

Prions le divin Rédempteur en ces termes:

«Seigneur Jésus, comme tu as appelé un jour les premiers disciples pour en faire des pê­cheurs d'hommes, de même continue à faire résonner aujourd'hui encore ta douce invita-

tion: «Viens et suis-moi/» Donne aux jeunes hommes et aux jeunes femmes de répondre promptement à ton appel! Soutiens dans leurs fatigues apostoliques nos Evêques, les prêtres, les personnes consacrées. Accorde la persévérance à nos séminaristes ainsi qu'à tous ceux qui vivent un idéal de vie totalement consacrée à ton service. Réveille dans nos communautés l'engagement missionnaire. Envoie, Seigneur, des ouvriers à ta moisson et ne permets pas que l'humanité se perde par défaut de pasteurs, de m issionnai­res, de personnes vouées à la cause de l'Evan­gile. Marie, Mère de l'Eglise, modèle de toute voca­tion aide-nous à répondre «oui» au Seigneur qui 'nous appelle à collaborer au dessein divin du salut .. Amen» '. Confiant que le Seigneur voudra accueillir nos supplications, j'invoque l'abondqn~e, des fa­veurs célestes sur vous tous, Veneres Freres dans l'Episcopat, sur les prêtres, sur les reli­gieux les religieuses et sur tous les fidèles et je vous donne de tout cœur la Bénédiction Apos-tolique. Du Vatican le Il février, mémoire liturgique de Notre D~me de Lourdes, de l'an 1987, le neuvième de mon Pontificat.

Jean-Paul II

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Page 37: L'Ecole valaisanne, juin 1987

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, noUS.

Projet de maquillage et peinture sur visa­ge réalisés par Sandrine

Projet de maquillage .. .

Démarche 1. Observation du relief de son

visage (commissures des lè­ves, prolongement des sour­cils, plis du menton, surface des joues, du front.. .). Y pro­mener son doigt en cher­chant à esquisser le thème choisi.

2. Réalisation du projet sur pa­pier: - respecter les proportions du visage.

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Thème

- figuratif: paysage, insecte, poisson ...

- abstrait: formes géométriques, symé­triques ou asymétriques, adaptées aux traits du visa­ge

Matériel

- miroir (un par élève) crème Nivéa

- crèmes grasses (de Carna­val): noir, blanc, couleurs

- crayons (de Carnaval) - pinceaux souples

petits godets - ouate

démaquillant serre-tête, foulard ou bonnet

- peigne, élastiques et autres accessoires pour cheveux

... et peinture sur visage réalisés par Mélanie

Page 38: L'Ecole valaisanne, juin 1987

4. Parer les cheveux avec ru­bans, foulards, élastiques, nœuds, barrettes, gel, spray .. .

Les élèves font vivre leur maquil­lage en faisant des grimaces de­vant leur miroir. Avec plaisir et fierté, ils défilent et s'égaillent ensuite dans les rues du villa­ge.

Joyeuses vacances d'été à tous!

Vouvry, 6e année primaire

Texte et photos de Mme Véroni­que Parchet-Fierz

Pour renseignements complé­mentaires: Tél. 025/81 11 83 ou 81 1263

du Grammont, Ta-

dessiner le motif choisi, à par­tir du centre rester dans des formes sim­ples et grandes limiter les couleurs pour éviter le «bariolage», par exemple: noir, blanc + 1 autre couleur.

3. Réalisation sur le visage

dégager les cheveux - recouvrir le visage de crème

Nivéa - à l'aide du miroir, esquisser le

projet au crayon (de Carna­val) *

- recouvrir les surfaces au pin­ceau avec de la crème gras­se *

* Les élèves se corrigent et s'aident ré­ciproquement

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