Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

52
No 4 - Décembre 2006 ( Génération zapping

description

Génération zapping

Transcript of Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

No 4 - Décembre 2006

(Génération zapping

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 52 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsAlexandre Buysse, HEP-VsMarina Barada Veuthey, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAChristiane Grandmousin, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 52 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Energie… L’énergie fait partie inté-grante de notre quotidien. Nous en consommons sous différentes formes, parfois de manière consciente et prévoyante, souvent sans voir plus loin que le bout de notre nez…

En compagnie d’une classe d’adolescents, Pick up aborde les connaissances de base avant d’engager les lecteurs à réfléchir à notre boulimie énergétique et à prendre conscience des enjeux qui en découlent. Le chemin de la consom-mation durable est illustré par un agriculteur ingénieux puis, au chapitre de la santé, le magazine propose aux élèves d’évaluer leur équilibre énergétique corporel.

Un exemplaire par élève est disponible gratuitement auprès de l‘Agence d‘information agricole romande (AGIR), case postale 128, 1000 Lausanne 6tél. 021 6131131, [email protected], www.agirinfo.com

Veuillez m‘adresser sans frais

ex. Pick up 18 Plein d’énergie!

ex. Pick up 17 Au boulot!

ex. Pick up 11 Village global

ex. Pick up 12 Terre à terre

ex. Pick up 13 L’art d’emballer

ex. Pick up 14 Sport: corps accord

ex. Pick up 15 Des goûts et des couleurs

ex. Pick up 16 Jeux et enjeux de l’eau

ex. Pick up 10 Manger en toute sécurité

Fascicule pour l’enseignant:

Cochez si vous souhaitez recevoir une copie imprimée du document Pick up Enseignement – également disponible sur Internet dès le numéro 11.

Expéditeur:

Nom/Prénom

Adresse

NPA/Localité

E-mail

Enseignant à l‘école de

A retourner à: AGIR, case postale 128, 1000 Lausanne 6

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Urgent! AFS cherche des familles d‘accueil en Romandie! Tentez l‘aventure! Infos: 044 218 19 12

AFS, Löwenstrasse 1 6, 8001 Zürich, www.afs .ch

Le monde chez soi

L’enfant n’est pas une marchandise

Nom Prénom

Rue NPA/Lieu

Tél. E-mail

Envoyez-moi votre documentation sur:

� la campagne „Stop trafic d’enfants“ � le parrainage � le bénévolat dans ma région

CCP: 10-11504-8

Terre des hommes • En Budron C8 • 1052 Le Mont-sur-Lausanne Tél. 021/654 66 66 • Fax 021/654 66 77 • E-mail [email protected] • www.tdh.ch

annonce soutenue par l'éditeur

D222

Technopôle - 3960 Sierre - Tél. 027/ 452 25 25

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006
Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Vite, vite, il faut que ça bouge. Il y a tant de choses àfaire, que l’on soit adulte ou enfant. Ou plutôt, onveut tout faire en un minimum de temps. Lesmachines ont simplifié les tâches quotidiennes lesplus rébarbatives. L’électronique accélèrel’accomplissement de nombreuses activités.Cependant,on n’atoujours pasle temps detout faire carles loisirs ontpris l’ascenseur,l’abondanced’argent permetde réaliser toutesses envies. Et desenvies, on en a àprofusion! Faire ceci,faire cela, aller ici,aller là, un peu desport pour la santé,de la musique pour ladextérité, l’allemandpour l’intellect, duthéâtre pour faire in,sans oublier l’école, lescopains, la famille, lessorties et puis la télé et lesjeux vidéos pour le plaisir… Les agendas des bambins sontsurchargés. Les parents ont toutessortes de bonnes raisons de gaver leurprogéniture et c’est toujours pour leur bien,pour ne pas qu’ils s’ennuient, ces pauvrespetits. Surtout pas de frustration! Seulement, lerevers de la médaille est que les enfants sontrapidement blasés, plus rien ne les intéressevraiment, plus de passion, plus de fous rires. Et lecercle vicieux s’installe.

Vite, vite, il faut que ça change. Attiré par lespublicités qui proposent à foison de quoi s’amuser, on veut tout essayer. Mille et un parcs d’attractions,une infinité de jeux et jouets, des concerts, desspectacles … et quand on y est c’est moins coloré,moins fun que la pub sur l’écran, donc passons àautre chose qui soit, pour un instant du moins, plusintéressant. Cette quête de la jouissance immédiatese heurte malheureusement à la limite du scolaire.Car non, les exercices de grammaire et de calcul

mental ne changent pas constamment. Non, ce n’estpas la télé, on ne peut pas zapper et changer dechaîne dès que ça se complique. Non, lesapprentissages ne se font pas en claquant des doigts.Il faut du temps et répéter et rabâcher, pour assimiler,même si ce n’est pas drôle. A l’école on ne peut paspapillonner sans cesse d’une branche à l’autre. Il faut

s’arrêter sur chaque fleur et la butiner bien enprofondeur, recommencer encore et encore pour

en tirer le suc le meilleur. Forcémentqu’on y commet des erreurs qui

engendrent de l’insatisfaction.Incontestablement, il faut

fournir un effort soutenupour obtenir un

résultat. Alors, c’estplus facile dedécrocher des cours

dès qu’il s’agit deréfléchir un peu, demettre la faute surl’enseignantincompétent ou sur leprogramme inadapté etvieux jeu. Enconséquence, on parlede troubles del’attention etd’hyperactivité.

Vite, vite, pas une minute à

perdre car le temps file et ne serattrape pas. Maisau fait,

qu’est-ce qu’on perd? Qu’est-ce qu’on gagne? Et si l’on s’arrêtait, juste un instant sur ce patchwork, sil’on se couchait pour flâner, pour rêver un peu. Lemonde, lui, ne s’arrêterait pas de tourner. Aucunecatastrophe ne menacerait. Chez nous, le proverbedit «Il ne faut pas remettre à demain ce que l’on peutfaire le jour même.» Ailleurs, on dit « Ce que l’on n’apu faire aujourd’hui, on le fera demain». L’équilibreest peut-être à trouver entre les deux.

Vite, gardons à l’esprit le souvenir que touterécompense se mérite et que le plaisir se savourelonguement.

( Résonances - Décembre 2006 1

Trop vite!Trop vite!Daphnée Constantin Raposo

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

2 Résonances - Décembre 2006 )

Sommaire

4-12

Sommaire Trop vite!D. Constantin Raposo 1

Ressources informatiques communes en mathématiques - CIIP 41Examens au primaire: infos 2007 - SE 42Examens au CO: infos 2007 - SE 43La caravane Hélios sillonne les CO valaisans - N. Revaz 46Les dossiers de Résonances 48

ICT 13 IcoSauve - P. Favre

Rencontre 14 Laurent Léger, regard politique sur l’école - N. Revaz

Education musicale 16 2006, une année chantante - J.-M. Delasoie

Ecole et musée 17 Les chambres secrètes des musées (suite) - E. Berthod

Le Jardin de l’orthographe à la Médiathèque St-Maurice - N. RevazDoc. pédagogique 18 Un kit du Scrabble scolaire à la Médiathèque St-Maurice - N. Revaz

Prix Chronos: lien littéraire intergénérationnel - E. Nicollerat

Autour de la lecture 22 Semaine de la lecture: conférence de Bernard Friot - N. Revaz

Environnement- La piste du trappeur: une balade pour découvrir la natureEducation physique

24S. Fierz, N. Nanchen et G. Schroeter

Boîte à outils 26 Les intelligences multiples - B. Hourst

Exposition 28 Feuille, Caillou, Ciseaux, à la découverte des matériauxEspace des Inventions

BEL 29 Etude sur l’impact des activités d’échange d’élèves en Suisse - ch Echange

Livres 30 La sélection du mois - Résonances

Un thème, des adresses 32 L’interculturel - Résonances

Centre de doc. 33 CENAC: échec à la violence - P. Schuetz

Réflexion 34 Usages du blog et institution scolaire: difficile convergence - O. Trédan

Revue de presse 36 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 38 Institutions de prévoyance: mesures transitoires - P. Vernier

Publication 40 Un guide pour apprendre à apprendre - N. Revaz

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Générationzapping

Générationzapping

Zapping et nouvelles technologies.

Influence de la TV, des jeux vidéos et

d’internet sur l’attention scolaire.

Besoin de jongler d’une activité à

l’autre ou de réaliser plusieurs tâches

à la fois. Peut-on parler de génération

zapping, sachant que nous sommes

tous victimes de cette évolution vers

le non-effort, le besoin constant de

changement et de vitesse? Dossier à

lire au ralenti?(4 Du zapping

technologique à la construction des savoirsF. Lombard

6 Contextes éducatifs et «enfants zappeurs»C. Boujon et G. Redsand

10 Avis d’ailleurs:des classes aux airs de«belle au bois dormant»C. Rigaud

11 Les citationsdu dossierRésonances

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

On le voit bien, les élèves zappent, jonglent dans leursactivités et leurs loisirs, et ce n’est au fond guère éton-nant dans une société qui valorise la satisfaction im-médiate des moindres besoins, plutôt que la construc-tion d’un avenir de qualité. On peut le regretter ets’en émouvoir. On peut aussi en prendre acte, et es-sayer de construire une école qui aide les jeunes ac-tuels à s’épanouir à long terme dans une société quin’est pas forcément celle que nous souhaitons.

Le débat sur les journaux gratuits et l’augmentationde la lecture observée chez les jeunes révèle bien quelire n’importe quoi ne suffit pas, même si certains yvoient une première étape vers d’autres lectures. Cequi est sûr, c’est qu’on ne doit certainement pas laisserles enfants et les adolescents s’arrêter à cette lecturesommaire et sans recul.

Chaque enseignant sait bien qu’on a besoin deconstruire ses connaissances et ses idées à travers unelecture et une écriture soutenues, une expérimentationscientifique rigoureuse, une confrontation aux autresdans des échanges stimulants, par oral et par écrit. Etque cela ouvre plus de portes dans son avenir de savoir

creuser un sujet, préparer un dossier, élaborer une ar-gumentation, ou démontrer son point de vue avec sé-rieux et que tout cela ne se fait pas sans une certainecontinuité.

Une écriture courte et une lecture brève mènent leplus souvent à une pensée courte.

L’écriture n’est pas qu’une simple transposition de sesidées à travers un clavier vers d’autres: lecteurs de nosécrits, récipiendaires des courriels ou des SMS, etc. Enécrivant, cela a été démontré, on construit ses idées; larédaction est bien plus qu’un simple transfert d’idéesqui existeraient préalablement et qu’on verserait parun entonnoir dactylographique dans un ordinateur ouun téléphone. Chacun a pu observer combien la pré-paration d’un exposé, la rédaction d’un rapport d’ex-périences scientifiques, ou d’une dissertation aidentl’élève à concevoir clairement ce qu’il parvient finale-ment à énoncer dans le travail qui lui est demandé.

Usages scolaires des ICTSi ces technologies informatiques et électroniques (ICTdit-on en Valais) permettent des formes renouveléesd’écriture: blogs, wiki, etc. on voit bien que les prati-ques encouragées chez nos élèves par la société ne sontpas celles qui développeraient pleinement le potentielde chacun d’eux. Ce ne serait pas la première fois quel’école s’approprierait une nouvelle technologie après

lui avoir trouvé tous les maux,l’adapterait et en ferait un usagescolaire et constructif! Les plus an-ciens d’entre nous se souviendrontde l’opposition farouche de l’écoleenvers la plume à réservoir, ouplus tard la calculette, qui a étéd’abord interdite pour être main-tenant obligatoire et prescrite.

L’école ne peut pas se contenterde reprocher aux jeunes de zapperou de massacrer la langue dans ungalimatias phonétique de SMS oude clavardage (comme les Québe-cois nomment les messageries ins-tantanées ou Chat). L’école peutles aider à construire avec ces nou-

4 Résonances - Décembre 2006 )

Du zapping technologique à la construction des savoirs

Du zapping technologique à la construction des savoirs

F. Lombard

Le respect des élèves pour l’école est à la mesure dece qu’ils y ont appris... même quand ils ont eux-mê-mes tout fait pour empêcher ces apprentissages!

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

veaux moyens des stratégies efficaces pour apprendreet connaître, pour se faire reconnaître et défendre sesvaleurs dans une société dite de l’information. Si l’écolene le fait pas, qui le fera?

L’école doit prendre les jeunes tels qu’ils sont, là où ilssont – et il est clair que la société les influence, qu’ilsne sont pas les mêmes que la génération d’avant – etles mener avec les outils de leur temps (ou faudrait-ildire du nôtre, sous peine d’en paraître déjà exclus?)vers des apprentissages plus élaborés que nous avonsla mission de leur donner.

Nécessité d’un scénario pédagogiqueSi les ordinateurs ne sont pas toujours en suffisancedans les écoles, si la formation aux technologies des en-seignants n’est pas toujours parfaite, des études auQuébec et en Suisse montrent que c’est d’abord les scé-narios d’usage en classe qui font défaut. Quand un-eenseignant-e voit le sens d’une activité, il-elle se dé-brouille pour la réaliser avec ses élèves, et pour appren-dre vite le minimum des techniques nécessaires. L’inté-gration de ces outils se fait d’abord dans un scénariodont l’enseignant arrive à voir l’intérêt pédagogique.

Quelques exemples pour esquisser des pistes: Avec des technologies très simples des enseignantsréussissent à intégrer cette nouvelle écriture sans dé-naturer les objectifs de l’école.On voit de nombreux scénarios remarquables intégrantdes blogs pour inciter les élèves à écrire et à écriremieux parce que leur auditoire est innombrable. SergePouts-Lajus dit à propos de ce qu’est un blog: «Il favorise l’expression personnelle par le texte et parl’image. Le thème du blog, c’est: voilà ce qui se passeen moi et près de moi. Le blog peut être individuel oucollectif, mais sa caractéristique principale est d’êtreinscrit dans la localité. L’intérêt pour l’éducation estévident. En plus de son devoir de transmission, l’écolea le devoir de permettre à chaque élève d’acquérir descompétences d’expression dans sa langue, dans d’au-tres langues, à l’oral, à l’écrit[…]. Sans cette capacité à

( Résonances - Décembre 2006 5

François Lombard. Enseignant chercheur àl’Université de Genève (TECFA - Sciences del’Education) et professeur de sciences auGymnase Calvin. http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/projets/bio-flo.html(l’a

uteu

r

Perte de l’ordre séquentiel

Le premier pas vers la communication légère futl’invention de la télécommande. (…) Lestéléspectateurs commencèrent à perdre le sens del’ordre séquentiel du programme, vite suivis en celapar les réalisateurs qui ne se sentirent plus obligés deconstruire des émissions dotées d’un sens global.Umberto Eco. Comment voyager avec un saumon.Paris: Livre de poche, 1997.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

s’exprimer, il ne peut y avoir de participation aboutieà la vie sociale. […] Pourquoi abandonnerions-nous untel instrument d’expression à des chaînes de radio etde télévision sans scrupule?»

On voit des enseignants du primaire utiliser des SMSou des MMS pour créer des situations plus authenti-ques qui motiveront les élèves à apprendre – notam-ment pour des sujets de la vie locale.On voit des classes de sciences au collège par exemple,où les élèves rédigent dans des wiki sur plusieurs se-maines en commun, et en partie depuis chez eux, destravaux de recherche et des rapports d’expériences oud’observations puis les présentent à la classe. Le wikipermet ici – en plus du travail à distance – la construc-tion dans la durée d’apprentissages qui sont générale-ment fragmentés par l’horaire scolaire. On voit qu’unscénario peut retourner une de ces technologies pourl’utiliser afin de construire de la continuité et de la ri-gueur chez les élèves!

Si nous arrivons à apprendre à nos élèves d’autres usa-ges de la lecture et de l’écriture – et donc de la pensée –que ceux sommaires et immédiats que notre société leurpropose, nous aurons rempli une part – bien difficile –de notre mission. Si nous nous contentons de leur repro-cher d’être à l’image d’une société (qu’ils n’ont pas cons-truite), ils n’auront guère de respect pour une école quiles a laissés «se tirer une balle dans leur propre pied».

Références

Serge Pouts-Lajus cité dans Brigitte Vandal (2006) Blogs etéducation - Tour d’horizon http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=1001

Fonctions et usages pédagogiques des espaces numériquesde travail http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/LME/lombard/ENT-usages-pedagogiques.html

Pratiques du multimédia: les blogs www.francparler.org/dossiers/blogs.htm (Communauté mondiale des professeursde français)

Note de synthèse N°3: la place des blogs dans les ENT: www.ent-leblog.net/ent_le_blog/2006/06/note_de_synthse.html

L’école ne peut pas se contenter de reprocher aux jeunes de zapper;elle doit les aider à apprendre.

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Aujourd’hui, l’enfant est fortement sollicité par des en-vironnements multimédias de plus en plus riches et di-versifiés (télévision, jeux vidéo, Internet, téléphonesportables, lecteur Mp3…). Si ces Technologies de l’Infor-mation et de la Communication (TIC) apportent uneprésentation plus attractive, une utilisation et une satis-faction immédiates, en revanche les adultes sont endroit de se demander si ces nombreuses sollicitations neviendraient pas à modifier le comportement des en-fants à plus ou moins long terme, en particulier nos en-fants n’auraient-ils pas tendance à reproduire en classel’attitude qu’ils adoptent face à ces technologies: uncomportement de zapping. Les études en psychologiecognitive permettent d’apporter un certain nombred’éclairages sur la question du maintien de l’attentiondes enfants et du rôle des contextes éducatifs dans les-quels ils l’exercent.

Fluctuations de l’attentionUne étude menée récemment (Janvier et Testu, 2005) aconcerné les fluctuations journalières de l’attentionchez 170 élèves français de 4 à 11 ans fréquentant troisclasses différentes; l’une d’école maternelle et les deuxautres de début et de fin d’école primaire. Ces élèvesont participé à un test de barrage1 à quatre momentsde la journée à 9 h 50, 11 h 20, 13 h 20 et 16 h 20. Lesélèves les plus âgés (10-11 ans) ont présenté des fluctua-tions de performances qui ressemblaient à celles d’adul-

tes au travail. C’est-à-dire, une progression tout au longde la matinée puis une chute en début d’après-midi, sui-vie d’une nouvelle progression dans l’après-midi jusqu’àla fin de la journée de classe, sans toutefois atteindre leniveau de fin de matinée. Par contre, les élèves les plus

jeunes (4-5 ans) ont montré des tendances totalementinverses: diminution tout au long de la matinée, aug-mentation en début d’après-midi puis diminution. Entreces deux profils radicalement différents, les enfants de6-7 ans ont révélé un profil intermédiaire, avec des fluc-tuations moins importantes durant la journée. Ces deuxchercheurs ne se sont pas arrêtés là, puisqu’ils ont pro-cédé à quatre mesures supplémentaires à d’autres mo-ments de la journée: 8 h 50, 10 h 20, 14 h 50 et 15 h 20.La présence de fluctuations sur des périodes temporel-les plus courtes d’environ une heure démontre l’effetde l’alternance entre séquences pédagogiques et ré-créations sur le maintien attentionnel. Cet effet est plu-tôt positif chez les enfants de 6-7 ans (augmentation deperformances au cours d’une séquence) alors qu’il estnégatif chez les enfants les plus jeunes (Cf. figure 1).

6 Résonances - Décembre 2006 )

Contextes éducatifs et «enfants zappeurs»

Contextes éducatifs et «enfants zappeurs»

C. Boujon et G. Redsand

Mieux vaut privilégier des momentsd’attention plutôt qu’une attentiondans le temps.

Maintien de l’attention au cours d’une journée d’école chez des élèves de 4-5 ans et 6-7 ans.

Figure 1

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Influence du contexte-classe

Le contexte-classe de l’école primaire semble mieuxréussir à l’attention des élèves. Autrement dit, il appa-raît que les élèves à l’école primaire savent mieux etplus longtemps focaliser leur attention que ceux del’école maternelle. Maintenant, la question est de savoirsi cette efficacité attentionnelle dépendrait d’une ma-turation biologique ou proviendrait du contexte-classe.

Pour y répondre, nous avons construit une épreuve debarrage qui consistait pour les enfants à retrouver, enles entourant, des suites de figures (☺��). Un carnet,

comportant en tout 10 pages était distribué par les maî-tresses à chaque enfant. Après leur avoir lu la consigne(«Sur chacune des pages présentées, tu devras retrou-ver et entourer plusieurs fois les trois têtes de bon-homme quand elles seront dans cet ordre et seulementdans cet ordre») et s’être assurés que les élèves avaientparfaitement réussi la première page servant d’entraî-nement, les enseignants leur demandaient de complé-ter le reste du carnet. La durée totale de l’épreuve étaitde 48 minutes, partagée en 5 périodes de 8 minutes en-trecoupées de pauses de 2 minutes. Nos résultats (cf. fi-gure 2) montrent que les élèves d’école primaire (âgésde 6 ans à 7 ans 1/2) étaient globalement plus rapidesque les élèves d’école maternelle (âgés de 5 à 6 ans). Deplus, les élèves d’école primaire augmentaient leur ra-pidité au fur et à mesure de l’exercice alors que ceuxd’école maternelle étaient constants, voire même ra-lentissaient. Enfin, les élèves les plus âgés faisaientmoins d’erreurs et de nature différente de celles desplus jeunes: les premiers omettaient quelques fois d’en-tourer certaines bonnes séries alors que les seconds en-touraient plutôt des mauvaises séries.

Ces résultats (enregistrés seulement sur les trois pre-mières périodes) suggèrent que les élèves plus âgés éla-borent au cours de l’exercice des stratégies qui leurpermettent d’être de plus en plus rapides alors que lesplus jeunes réussissent tout au plus à maintenir diffici-lement leur attention. Parce qu’ils sont capables d’écar-ter dès les premières minutes de l’exercice les informa-tions distractives, les 6-7 ans élaborent des stratégiesfondées sur une meilleure sélection de l’informationpertinente. Afin de savoir si cette plus grande efficacitéà sélectionner l’information provient de l’âge ou biende la classe de l’élève, nous avons comparé les résultatsdes élèves des deux classes dont les âges réels étaientles plus proches: les élèves d’école maternelle nés en find’année civile et les élèves de l’école primaire nés endébut d’année. Les résultats montrent que ces enfants

( Résonances - Décembre 2006 7

Maintien et efficacité de l’attention

des élèves de 5-6 ans et 6-7 1/2 ans.

Vidéo: génération multitâche«Un œil sur la TV et le PC, l’oreille collée au téléphone:c’est la génération «multitasking». Le cerveau peut-ils’adapter à ce bombardement quotidien ou les nou-velles générations se contentent-elles de tout faire su-perficiellement? A l’heure où nous sommes nombreuxà nous interroger sur les limites d’un monde où noussommes connectés en permanence, certains s’éver-tuent à repousser toujours plus loin les limites du«tout en même temps». Bon pour la tête ou alorspente glissante qui va nous amener dans des abîmesde médiocrité? Nos fonctions cérébrales peuvent-elless’adapter à ce nouveau monde? A visionner les répon-ses de Fred Mast, professeur de psychologie cognitiveà l’Université de Lausanne et vos réactions... du moinssi vous avez une seconde pour poser votre lecteurMP2, votre zapette et votre portable pour pianotersur votre clavier ou brancher votre webcam!»Très intéressant pour en savoir plus sur les effets duzapping sur l’acquisition des connaissances, d’un pointde vue psychologique.http://tsr.blogs.com/br/2006/11/generation_mult.html

Figure 2 Figure 3

Profils attentionnels des enfants d’âges

proches mais de classes différentes

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

continuent à se différencier, tant dans la nature deserreurs commises que dans la rapidité d’exécution, se-lon des profils attentionnels qui ressemblent à ceux deleur groupe-classe d’appartenance (cf. figure 3).

Le contexte-classe paraît donc avoir une incidence plusimportante sur le maintien attentionnel que l’âge réeldes élèves.

Une étude plus ancienne (Billon-Descarpentries, 1995),menée auprès 222 élèves scolarisés de 6 à 11 ans dansdes écoles françaises, a cherché à connaître les rela-tions entre sommeil, pratiques éducatives parentaleset variations de l’efficience attentionnelle chez ces en-fants. Plusieurs constats intéressants ont émergé:

Deux pratiques parentales sur la gestion des ryth-mes de l’enfant se différencient: la «structurationsouple» et la «structuration stricte». On parle de«structuration souple» lorsque les règles établiespar l’autorité parentale sont moins strictes lors decirconstances particulières comme la veille d’unweek-end ou d’un jour férié. L’autre structurationrefuse toute entorse aux règles, même dans des cir-constances particulières comme celles énoncéesprécédemment. Les durées de sommeil les plus longues (environ10 h 30) sont présentes dans les structurations fami-liales les plus strictes où chaque moment de la viequotidienne de l’enfant est régi par des règles no-tamment en matière de prises de repas, de coucheret de réveil. A l’inverse, les enfants qui ont un nom-bre d’heures de sommeil plus court sont plus auto-nomes et livrés à eux-mêmes car aucun horaire, oupresque ne rythme leur vie après l’école. Concernant les fluctuationsattentionnelles, il est claire-ment apparu que celles-ciaugmentaient significative-ment pour les enfants ayantun nombre d’heures desommeil moins important.

Le décalage dans l’heure ducoucher est souvent accompa-gné du suivi de programmestélévisés ou de l’utilisation dejeux vidéo. Pour autant, cesprogrammes télévisés ou cesjeux vidéo ont-ils une influen-ce délétère sur l’attention del’enfant en classe?

TV et jeux vidéo: quels effets?Une étude américaine (Levineet Wait, 2000) s’est intéresséeaux effets éventuels du temps

passé devant la télévision, de la nature des program-mes regardés par 70 enfants de 8 à 12 ans sur leurscomportements d’inattention. L’évaluation de la na-ture et du temps passé devant la télévision s’est faiteau moyen de divers questionnaires; et l’évaluation del’inattention a été réalisée par l’observation des com-portements en classe et l’utilisation de tests. Aucunlien de cause à effet n’a pu être démontré à la suitedes nombreuses analyses effectuées dans cette étude.Levine et Wait n’ont pu valider l’hypothèse selon la-quelle l’usage de la télévision, aussi bien qualitatif quequantitatif, a des répercussions sur les difficultés at-tentionnelles des enfants en classe.

Trois autres chercheurs (Castel, Pratt et Drumond,2005) se sont intéressés au lien entre la pratique régu-lière des jeux vidéo et la rapidité à retrouver des infor-mations visuelles dans des scènes plus ou moins com-plexes. En d’autres termes, les auteurs ont cherché àsavoir si la pratique quasi-quotidienne de jeux vidéo,tels Super Mario ou Counter Strike, pouvait influencerla capacité de recherche d’éléments visuels. Vingt adul-tes âgés entre 18 et 34 ans2 ont été invités à participerà cette étude parce qu’ils jouaient au moins quatre foispar semaine pendant une heure à chaque fois. Vingtautres participants, n’ayant peu ou pas d’expériencedans cette pratique ont constitué le groupe témoin.L’expérience de recherche visuelle a consisté à repérerle plus rapidement possible un item précis parmi unnombre plus ou moins élevé d’éléments distractifs(comme les épreuves de barrage consistent à retrouverune lettre parmi d’autres). Il est apparu que le groupede joueurs réguliers était systématiquement plus ra-pide que le groupe témoin à retrouver cette informa-

tion, quelle que soit la com-plexité de la présentation. Ala lumière de ces résultats, ilsemble que la pratique régu-lière de jeux vidéo ne pénalisepas l’attention. Au contraire,elle permet une meilleure ef-ficacité à repérer l’informa-tion et y répondre. Cepen-dant, il ne faut pas nier quelorsque l’enfant se retrouvedans le contexte de la classe, ilmontre des difficultés à main-tenir son attention, en parti-culier lorsque ses rythmes devie sont mal régulés.

Claire Leconte-Lambert (2005),professeur de psychologie àl’Université de Lille 3, spécia-liste des rythmes de l’enfant,propose trois situations pourmaintenir au mieux l’atten-tion des élèves en classe:

8 Résonances - Décembre 2006 )

(

Il semble que la pratique régulière de

jeux vidéo ne pénalise pas l’attention.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

privilégier des moments d’attention plutôt qu’uneattention dans le temps;prévoir un temps d’accueil pour les plus petits enveillant à leur annoncer explicitement que la classecommence après, pour ne pas confondre les deux;ne pas laisser les enfants aller en récréation immé-diatement à la fin d’un cours car la nervosité et l’ex-citation peuvent survenir lors d’un changementbrutal d’environnement.

L’environnement de l’enfant sollicite de plus en plusson attention. Pour pouvoir l’exercer et intégrer lamultiplicité des informations, il a besoin d’alterner lesobjets d’intérêt. Le développement de l’attention chezl’enfant passe par la nécessité de savoir à la fois main-tenir cet intérêt sur les bons objets et au bon moment,mais aussi savoir s’en détourner. Dans un souci péda-gogique, il est donc plus productif de connaître etd’user de moyens pour savoir attirer, maintenir et dé-tourner son attention.

Références bibliographiques

Janvier, B; Testu F. Développement des fluctuations journaliè-res de l’attention chez des élèves de 4 à 11 ans. Enfance, vol.2, avril 2005. (pp 155-170)

Castel, A; Pratt, J; Drummond, E. The effects of action videogame experience on the time course oh inhibition of returnand the efficiency of visual search. Acta Psychologica, n° 119,2005. (pp 217-230)

Billon-Descarpentries, J. Influence des pratiques éducativesparentales sur le sommeil et les performances attentionnelleschez l’enfant. Archives pédiatriques, n° 4, 1997. (pp 181-185)

Leconte-Lambert, C. Une si fragile attention. Cerveau et psy-cho, n° 11, septembre-octobre 2005. (pp 36-40)

Levine, L; Wait, B. Television viewing and attentional abilitiesin fourth and fifth grade children. Journal of applied deve-lopmental psychology, n° 21, 2000. (pp 667-679)

Weil-Barais, A. & coll. Les apprentissages scolaires, Rosny:Bréal, 2004.

Notes

1 Un test de barrage consiste à présenter un carnet de feuil-les remplies de symboles (lettres, chiffres ou signes), parmilesquels un élément particulier doit être plusieurs fois re-trouvé puis barré. Par exemple, il s’agit de barrer la lettre«A» à chaque fois que celle-ci apparaît dans une série etd’ignorer les autres lettres.

1 A notre connaissance, aucune étude de ce type n’a encoreété réalisée auprès d’enfants.

( Résonances - Décembre 2006 9

Christophe Boujon et Grégory Redsand Université d’AngersLaboratoire de psychologie«Processus de pensée» - UPRES EA 2646.(le

sau

teur

sVers le podcasting numériqueL’Education nationale ne reste pas sourde et aveugleau développement des nouvelles technologies. Pourcoller à l’air du temps et aider les juniors às’intéresser davantage aux cours qu’on leurs propose,l’e-learning se propage, lentement, mais sûrement.Et c’est parfois en s’inspirant des usages les plus liésaux loisirs des jeunes, que l’on trouve les conceptséducatifs les plus intéressants. Quelques pistes sontdéjà expérimentées de l’autre côté de l’Atlantique,où le phénomène du «teaching by podcasting» estdevenu réalité.Là bas, les blogs audio se multiplient à vitesse grandV: aux Etats-Unis, on dénombre plus de 22 millionsd’Américains qui possèdent une iPod ou un lecteurMP3, et 29% d’entre eux sont abonnés à des podcasts(source: Pew Internet and American Life Project). Denombreux enseignants et Universités utilisent déjà lepodcasting pour délivrer des sources pédagogiques.www.atelier.fr (Atelier numérique/dossier spécialjeunes: chiffres-clefs et usages cachés d’unegénération numérique)

La dissertation: anti-zappingLa dissertation est fort déconcertante pour les élèvesissus de la génération du zapping. En effet, unedissertation c’est souvent une question posée par unconcepteur qui n’est pas censé la connaître, puisquel’introduction doit permettre d’amener, de poser lesujet et qui conduira à une réponse (nuancée)simplement en conclusion. Tout le contraire duquotidien d’un lycéen.www.cndp.fr/revueDEES/pdf/132/suppl-132.pdf(Claude Garcia. Des mots pour que ça passe moinsmal, in Idées. 6.2003)

La culture du zappingLes maîtres du rap et de la soul, les dieux du cinémad’action, du foot et de la PlayStation… voilà, enraccourci, l’univers des ados des banlieuesd’aujourd’hui. «C’est la première génération nourrieaux télévisions privées», souligne le réalisateur PierreJolivet, qui a tourné Zim and Co à l’automne 2004 àAubervilliers et en Seine-Saint-Denis - l’histoire detrois RMIstes en quête d’une voiture. Les 14-15 ansmontrent une fascination pour l’écran: jeux vidéo,Internet, télévision, téléphone portable... Et manienten experts la télécommande, la manette, la souris, lepouce. Comme à la Star Ac, tapez 1… C’est la culturedu zapping.www.lexpress.fr (Gilles Médioni. Enfants du zapping,in L’Express. 17.11.2005)

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Il est difficile de penser que les pratiques des médiasque développent les adolescents puissent rester sanseffet sur leur attitude en classe.

De nombreuses études (pour n’en citer qu’une élabo-rée par la Société canadienne de pédiatrie) ont mon-tré les répercussions de l’usage des médias sur les en-fants et les adolescents, et mis en évidence que cesderniers exercent une profonde influence sur le déve-loppement psychosocial des jeunes. Ces effets - positifset négatifs - donnent lieu à une littérature abondantesur la question.

Un manque d’intérêt pour l’écoleEn tant que praticienne en France, professeure en col-lège au contact d’adolescents, il m’apparaît que laquestion des effets du zapping ne peut nous laisser in-différents. Je constate tous les jours le manque de vi-gueur intellectuelle, le désintérêt des jeunes pour lessujets proposés à l’école. Un fait m’apparaît: dès lorsqu’il est question de faire du lien entre des informa-tions, de chercher à construire du sens, d’élaborer unerecomposition articulée de données (une lecture, uncommentaire, une réflexion), une difficulté affleure,insurmontable pour les jeunes, qui se traduit aussitôtpar un état d’apathie. L’impression pour le professeur

d’avoir devant soi des cerveaux endormis. Les élèves sereconnaissent dépassés et attendent tout simplementque l’école ne demande pas au-delà de cette passivitéqui est chez eux une habitude.

Pour autant leur énergie vitale est évidente: elle semanifeste par de l’agitation, l’impossibilité de seconcentrer sinon par phases de courte activité, une fa-çon constante de renâcler pour tout et rien, de diffé-rer le travail exigé.

La tâche du pédagogue me paraît devoir se placer encet endroit qui consiste à mettre en œuvre un proces-sus vertueux où l’effort devient moteur d’apprentis-sage et de travail en continu. Car cet effort permet defaire entrevoir l’idée de la chose accomplie qui est ju-bilation du corps et de l’esprit, joie d’apprendre.

Claude Rigaud, professeure agrégée de Lettres modernes dans un collège de France

10 Résonances - Décembre 2006 )

Avis d’ailleurs: des classes auxairs de «belle au bois dormant»

Avis d’ailleurs: des classes auxairs de «belle au bois dormant»

Prochain dossier

Les langues

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Zappeurs adultes aussi

A ce comportement, qui serepère surtout lorsque lesapprentissages commencent àdemander un peu deconcentration et de suivi, lespsychologues trouvent deuxgrandes explications. D’unepart, nos modes de vie. Lesadultes portent une part deresponsabilité: nous sommesaussi devenus des zappeurs. Etpas seulement des zappeurstélévisuels. «Nous vivons dansune société morcelée oùdominent l’hyperactivité etson corollaire: on ne va plusau bout des choses», regretteEtty Buzyn. «On goûte et onrecrache si cela ne nous plaîtpa», ajoute Michel Ubert. Unexemple qui n’échappe pas àl’enfant.http://appy.ecole.free.fr/articles/20051000b.htm(Maryline BAUMARD. Enfantszappeurs: plaisir immédiatsans effort, in Monde del’éducation. 10.2005)

Zapping et littératureChristian Baudelot, sociologue,(«Et pourtant ils lisent» LeSeuil 1999) a présenté lesrésultats de l’enquête sur lalecture réalisée auprès de 1200élèves de collège suivispendant 4 ans. Si on lit encorebeaucoup au collège, on lit demoins en moins de la secondeà la terminale. Le paradoxe,explique Christian Baudelot,c’est qu’aujourd’hui «on peuttrès bien réussir à l’école sanslire, et on peut aussi beaucouplire sans réussir». L’excellencescolaire s’est déplacée vers lessciences. Christian Baudelotpense que la désaffectioncroissante pour la littératurequand on passe du collège aulycée est moins due aux effetsdu «zapping» qu’au fait que

( Résonances - Décembre 2006 11

l’accélération du tempo n’estpas nécessairement synonymede superficialité.Ces futurs travailleurs utilisentdes cerveaux conditionnés auxmultitâches. Ils ne peuvent passe concentrer sur une seuletâche, trop habitués à êtrebombardés de tous les côtés.www.opossum.ca/guitef/archives/002924.html (Blogd’école)

Vers une mutation technologique

Le philosophe Pierre Lévy,titulaire de la Chaire derecherche en intelligencecollective, a l’impression queles internautes n’ont que de«petites pelles» pour exploiterune «mine d’or». Il faudraselon lui plusieurs générationspour assimiler la mutationtechnologique de la dernièredécennie, «comparable àl’invention de l’imprimerie». «C’est sûr que les jeunes vonttrès vite. Ils naviguent d’un siteà l’autre, mais onn’approfondit pas. Il n’y a pasencore l’équivalent de laculture lettrée dans le mondepapier. On se retrouve avecune panoplie de nouvellestechniques, sans avoir les outilsintellectuels ou conceptuels enconséquence», observe leprofesseur de l’Université duQuébec en Outaouais.http://www.ledevoir.com/2005/08/23/88842.html (Les enfantsdu cyberespace. L’âgebutineur)

Effets du multitâcheà long terme

Si les synapses du cerveau desinternautes ne se sont pasmodifiées, il n’en demeure pasmoins que certaines aptitudessont plus sollicitées. Ainsi, lesinternautes en général, et lesjeunes en particulier, ont

Les citations du dossierLes citations du dossier

(

Accomplir plusieurs tâches en même temps, c’est ce

qu’on appelle communément le «multitâche».

«un bon écrivain à l’école est un écrivain mort». La «lecturesavante» des textes, la «lecture d’identification» où le textedevient «un ensemble de métaphores, de champs lexicaux...»lasse les lycéens alors qu’ils savent se mobiliser autour de l’étudedu texte authentique de Roméo et Juliette. Les élèvesapprouvent: il leur faut «des personnages auxquels on puisses’identifier». Sans revenir en arrière et abandonner le travaild’analyse critique des textes, il faudrait aussi retrouver «lesémotions, les sentiments», revenir à «l’éducation au sensible etne pas oublier notre versant imaginaire», ajoute Gérard David dela Ligue de l’Enseignement, modérateur du colloque.www.cafepedagogique.net/disci/pratiques/3.php (Littérature etTIC à Mantes)

Zapper, un acte positif?Musique, sport, fringue, lecture, cinéma, quartier, école... toutest matière à segmentation et sous-segmentation. Alors, pourexister dans cette société, incapable selon eux de répondrecorrectement à leurs attentes, ils zappent. Un acte positif,différent de celui perçu par leurs aînés. Comme pour latélévision, il s’agit de ne retenir que les programmes qui ont unintérêt, et non de les enchaîner sans logique. Les jeunesconstruisent ainsi leur univers: ils ne puisent que ce dont ils ontbesoin, se créant par ailleurs leur média personnel, un patchworkde tous les supports existants. www.strategies.fr/archives/1090/109004101/dossier_generation_zapping.html (Stratégies 1090 du 26.02.1999)

Accélération de tempoCette horreur pour la lenteur et les cours magistraux contribuecertainement au déficit d’attention que l’on observe chezplusieurs élèves. La lenteur est d’ailleurs perçue comme unattribut des cours magistraux. Je crois que l’on remédiegrandement au problème en limitant le plus possiblel’enseignement magistral. Et pour ceux qui s’en inquiéteraient,

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

davantage tendance àaccomplir plusieurs tâches enmême temps, ce qu’on appellecommunément le «multi-tâche». L’écoute de fichierMP3, le clavardage, la recher-che de sites Internet en mêmetemps que les devoirs – avec latélévision en arrière-plan –,c’est la norme pour plusieurs. Luc Giroux, spécialiste enpsychologie de la communi-cation, s’interroge sur les effetsdu multitâche à long terme: «Ily a une limite à ce qu’on peutvoir, lire et écrire dans unejournée. Cela dépend du “hardware” humain. Cette capacitéà échanger à toute vitesses’accompagne nécessairementd’une part de stress.»http://www.ledevoir.com/2005/08/23/88842.html (Les enfantsdu cyberespace. L’âgebutineur)

L’avènementde la génération multitasking

Que faites-vous pendant quevous lisez cet article? Vouscheckez vos mails, vous répon-dez à un appel, vous discutezsur MSN, vous regardez ledernier épisode de Nip/Tuckou vous faites carrément touten même temps? (…)Une étude américaine révèlequ’un nombre toujourscroissant de jeunes utilisentplusieurs médias simultané-ment. Un phénomène appelémedia multitasking. www.largeur.com/expArt.asp?artID=1911

Ne pas surfer surles apprentissages

Il faut aussi réaffirmer que laculture et les processusd’apprentissage relèvent d’uneffort, d’une temporalitélente, seule garante de la justeappropriation de ses contenus.Sinon on surfe dessus, précisé-ment, et cette culture glissealors sur la mémoire commel’eau sur les plumes du canard. Mais dire cela vadésormais contre l’opiniondominante. Car le «zapping numériquement assisté» et

une accélération incroyable dans l’accès aux informations sontdeux règles instituées par l’entrée dans l’ère des réseaux.Pascal Lardellier. Le pouce et la souris. Enquête sur la culturenumérique des ados. Paris: Fayard, 2006.

Les femmes, déjà multitâchesSelon les stéréotypes hommes/femmes relevés par les deuxanalystes du Gartner dans diverses études scientifiques, dans larésolution des problèmes, comme dans la façon d’aborder leleadership, les femmes se distinguent par un comportement plushorizontal, multitâche, dans la recherche de collaboration, de miseen confiance, de planification, là où les hommes fonctionnent à laverticale (mode hiérarchique, résultat rapide, prise de risque).Plutôt que de forcer le jeu, avec une politique de promotion visantà recruter et retenir plus de femmes (du style de la discriminationpositive), les analystes du Gartner préconisent de tenir compteautant que possible dans la constitution et dans l’organisation deséquipes de l’apport respectif de ces valeurs stéréotypes.www.lemondeinformatique.fr (Miser sur la complémentaritéhommes/femmes devient essentiel pour le secteur informatique –7.11.06)

Ecole«non zappable»Je pense que la télécommande, le zapping, le replay dumagnétoscope, et les jeux vidéo ont changé la culture des jeunesface au temps et donc créé un conflit avec l’école. La relation autemps est différente des époques précédentes, dans la mesureoù, par le zapping, on peut changer de vie ou changer de plaisir.On n’aime pas cette émission? Clic! On appuie sur un bouton eton passe à autre chose. Cette notion est ancrée chez les jeunesqu’on forme dans l’environnement «non zappable» de l’école. Eneffet, on ne peut pas zapper l’école. On ne peut pas zapper leprogramme. On est là pendant 1 heure ou 2, dans le cadre de lasemaine, avec le cahier de textes, les devoirs. On ne peut pasappuyer sur un bouton et changer d’environnement. Ce n’est paspossible. C’est même interdit. Ce qui crée une tension de plus enplus palpable dans les classes.http://csiweb2.cite-sciences.fr/ derosnay/articles (Conférence deJoël de Rosnay intitulée Enseigner aujourd’hui)

Court, concis, percutant…Tout doit aller vite, très vite, pour la génération de Jérémie. Nepas perdre de temps, aller à l’essentiel (mais quel est-il?). Zapperce qui pèse et ralentit; c’est-à-dire, bien souvent, la culture.Quitte à passer le temps gagné de la sorte à chatter ensuite. Et làencore, faire court, concis, percutant.

12 Résonances - Décembre 2006 )

Pascal Lardellier. Le pouce etla souris. Enquête sur laculture numérique des ados.Paris: Fayard, 2006.

Enfant qui se disperseNous qualifions de «jumping»cette spécificité de l’enfanttyran à stopper toute activitédès qu’elle ne répond pas àses attentes, dès que d’autresimposent des règles, dèsqu’elle devient frustrante.Didier Pleux. De l’enfant roi àl’enfant tyran. Paris: OdileJacob, 2006.

Hyperactifs «monotâche»

Un ordinateur contemporainest dit «multitâche», car il estcapable de faire fonctionnerplusieurs programmes (untraitement de texte, unecalculatrice, et l’écoute defichiers musicaux parexemple). L’être humain estégalement multitâche: leconducteur d’un véhicule doitainsi être à même de conduiretout en suivant la circulation,les panneaux routiers, degronder ses enfants tout endiscutant avec un passager…Tout se passe en fait comme sil’hyperactif était trèsperformant en «monotâche»,mais présentait de nettesdifficultés dans toutes lesactivités requérant unegestion «multitâche».Frédéric Kochmann. Mieuxvivre avec… un enfanthyperactif. Arnaud Franeléditions, 2003.

Les limites du jonglage

Même les meilleurs jongleursde technologies fatiguentquelquefois, accablés par lesmessages écrits ou vocauxauxquels, à 20 heures, ils n’ontpas encore répondu. Le temps reste imperturbable-ment inextensible et les pucesélectroniques les plus génialesn’y changent rien.Jean-Louis Servan Schreiber. Lenouvel art du temps. Paris:Albin Michel, 2000.

Quelques références pour aller plus loinLes adolescents branchés. La lettre d’information de la VST,no 19 (juin 2006). www.inrp.fr/vst/LettreVST

Kids attitude. Portrait d’une première génération née avecInternet. www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/1627.asp

Colloque sur les générations internetUn colloque sur les générations internet aura lieu à Autransdu 11 au 13 janvier 2007. A suivre donc sur le site.http://wiki.autrans.net

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

( Résonances - Décembre 2006 13

IcoSauve de Pierre Torris permetd’enregistrer et de restaurer facile-ment l’emplacement des icônes dubureau Windows. Il permet de re-trouver instantanément son agen-cement préféré.

Ce petit utilitaire se révélera doncindispensable pour les cas suivants:

Vos élèves ont-ils déplacé les icô-nes de didacticiels que vousaviez savamment disposées surle bureau des postes de votreclasse? Et hop, un petit clic sur«Restaurer le bureau actuel» etvos icônes reprennent docile-ment leur place.Deuxième cas de figure: vousdevez brancher un projecteursur votre portable, ce qui aurade fortes chances de modifier larésolution de l’écran. Forcé-ment, l’ordre des icônes du bu-reau va être chamboulé. Aprèsavoir débranché le beamer, lemême petit «clic» restaurera ladisposition des icônes. A noterque IcoSauve permet d’enregis-trer votre bureau dans chacunedes résolutions de votre écran.Donc il vous est possible de re-trouver automatiquement la dis-position voulue à chaque chan-gement de résolution.

Se procurer le logiciel

IcoSauve est gratuit et se téléchar-ge sur www.ptorris.com.Une fois le fichier téléchargé survotre disque, il faut le décompres-ser (clic droit�Extraire tout). Puis,double-cliquer sur installe.exe.

Utiliser IcoSauveAprès l’installation, IcoSauve setrouve dans le menu «Démarrer». Ilsuffit de cliquer sur son icône (Ico-Sauve) pour l’activer.

Lorsque IcoSauve est actif, son icônese place discrètement dans la barredes tâches de Windows (à côté del’horloge).

Pour faire apparaître le menu desoptions du programme, cliquez surcette icône.

Enregistrer le bureau actuel

Après avoir disposé les icônes de vo-tre bureau selon votre convenance,cliquez sur «Enregistrer le bureauactuel».Cette optionenregistre lebureau avecla positionde toutes lesicônes qui ysont dispo-sées. IcoSauve détecte automati-quement la résolution d’écran ac-tive; Il est ainsi possible d’enregis-trer un agencement en 640 x 480 etun autre en 1280 x 1024 par exem-ple. Toutes les résolutions sont pos-sibles.

Restaurer le bureau actuelLorsque vos icônes ont été déran-gées, cliquez sur cette option quiva restaurer le bureau comme vousl’aviez précédemment enregistré.Vous pouvez recommencer la ma-nœuvre autant de fois que vous ledésirez.

Conseils:Le logiciel comporte des fonc-tions intéressantes:Si vous activez la fonction «Larestauration automatique», àchaque changement de résolu-tion les icônes reprendront im-médiatement leur position pré-enregistrée (lors du branchementd’un projecteur multimédia, parexemple).Enfin, si vous souhaitez que Ico-Sauve soit actif à chaque démar-rage de votre ordinateur (pourne plus avoir besoin de le lancerpar le menu démarrer)Démarrer�programme.

Philippe Favre, conseiller multimédia

IcoSauveIcoSauve( I C T

Tux Paint, un logiciel de dessins pour les petitsSympathique et plein de surprises, Tux Paint est un logiciel de dessin qui per-met aux petits de se familiariser avec la souris et les choix d’outils parmi un

menu proposé. Il propose notamment l’ou-til «herbe» qui dessine du gazon, ou «étin-celle» qui parsème de petites étoiles bril-lantes. L’enfant pourra: barbouiller, brouil-ler, éclaircir, assombrir, le tout agrémentéde bruits simulant les opérations. A télécharger gratuitement:www.tuxpaint.org/ Le logiciel est traduit en français.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Député PDC au Grand Conseil,Laurent Léger est l’actuel vice-président de la Commission del’éducation, de la formation,de la culture et des sports(EFCS). L’année prochaine, il ensera le président. Il est aussi re-présentant du Législatif valaisanau sein du Conseil de la coordi-nation de la Conférence inter-cantonale de l’instruction publi-que (CIIP) et est l’un des 49 mem-bres (sept par canton romand)de la commission ad hoc mise surpied pour examiner le contenud’HarmoS et de la Conventionscolaire romande.

Contrairement à nombre de sescollègues de la commission EFCS,Laurent Léger n’est pas issu du sé-rail scolaire. Après un apprentis-sage d’électronicien, il a suivi laformation d’ingénieur en électro-technique à Yverdon. En 1992, il alancé son propre bureau d’ingé-nieurs en électricité.

Laurent Léger s’étonne lorsque lesmilieux enseignants ne compren-nent pas l’implication politiquedans le secteur éducatif. Pour lui, lesespaces des enseignants, des autori-tés scolaires et des politiques sontclairement définis, avec une struc-ture pédagogique, une structure or-ganisationnelle et une responsabi-lité politique sur la définition du ca-dre général. «Le politique n’a pas àse mêler des aspects strictement pé-dagogiques ni à juger la qualité du

travail des enseignants, mais il estplus que légitime qu’il s’intéresseaux orientations de l’école, commec’est le cas actuellement avec Har-moS et la Convention scolaire ro-mande», souligne le député.

Pour l’avenir, il souhaite un meil-leur cadrage des responsabilitésenseignantes et parentales, de fa-çon à améliorer la collaboration. Ason avis, il conviendrait aussi declarifier le rôle de l’Etat, afin qu’ilpuisse assumer entièrement tout cequi concerne le personnel ensei-gnant, du cahier des charges autraitement salarial en passant parle contrôle des enseignants. Ma-nière de dire qu’il n’est pas favora-ble au système des commissionsscolaires au niveau communal.

Laurent Léger, quel souvenirgardez-vous de votre parcoursd’élève?

14 Résonances - Décembre 2006 )

Un bon souvenir, mais peut-êtrequ’on oublie certains épisodes. J’aitoujours aimé l’école et n’y ai jamaisrencontré de difficultés particulières.

Quelles principales évolutionspercevez-vous entre l’école quevous avez connue et celle d’au-jourd’hui?J’ai l’impression d’une diminutiondu pourcentage de temps consacréaux travaux à domicile, mais leprincipal changement est proba-blement lié à la multiculturalitédes élèves, ce qui implique uneplus grande adaptation. Je pour-rais aussi mentionner l’augmen-tation des problèmes d’incivilités,surtout dans les trop grands cen-tres scolaires qui deviennent plusfacilement ingérables.

Quel regard portez-vous surl’Ecole valaisanne: quels sontselon vous ses points forts etses points faibles?Le niveau de l’Ecole valaisanne estglobalement très bon et on le voittrès nettement avec l’excellenteimage des jeunes en formation horscanton. La qualité de l’enseigne-ment au primaire et au secondairese retrouve au tertiaire. Parmi lespoints faibles, il y a les trop fré-quents changements de méthodesd’enseignement. Les parents se-raient moins déstabilisés si l’on nereniait pas celles qui ont fait leurspreuves, comme l’apprentissage dulivret, tout en intégrant de nouvel-les approches. Par rapport à d’au-tres régions, nous avons toutefoismaintenu un enseignement assezlargement axé sur les savoirs essen-tiels, ce qui fait notre force.

Les enseignants se sentent par-fois insuffisamment reconnus…

«Le niveau de l’Ecolevalaisanne estglobalement très bon.»

Laurent Léger: «Il est légitime

que le politique s’intéresse aux

orientations de l’école.»

Laurent Léger,regard politique sur l’école

Laurent Léger,regard politique sur l’école

(R e n c o n t r e

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

De par leur mission, ils ont et con-servent un statut particulier. Il nedoit pas y avoir de député qui nereconnaisse pas l’importance deleur travail. Cela dit, comme les au-tres métiers, celui d’enseignant aévolué et il faut s’adapter à certai-nes réalités. Nous savons qu’ils doi-vent souvent assumer des tâchesqui devraient être celles des pa-rents, ce qui contribue à brouillercertains repères, d’où probable-ment un sentiment de manque dereconnaissance. C’est pour celaqu’il est important de définir clai-rement le cahier des charges desenseignants, en fixant les limites deleur rôle. Il faudra aussi dans undeuxième temps rappeler aux pa-rents quelles sont leurs responsabi-lités. Une redéfinition du cadre detravail et de collaboration contri-buera à la confiance réciproque.

Dans le cadre de la consultationsur HarmoS et la Conventionscolaire romande, le groupe va-laisan s’est abstenu et demandedes éclaircissements…La situation est plus claire pour Har-moS que pour la Convention sco-laire romande. Et en demandantdes explications sur certains points,nous jouons notre rôle de représen-tant du peuple. Nous devons envisa-ger les différentes conséquences dela mise en place de ces textes légis-latifs et éviter les zones floues. Il nefaut pas un texte plus long, mais ilest essentiel qu’il soit clair, ce quin’est pas le cas en l’état. Sur certainspoints, nous avions au moins troisavis divergents à partir d’une mêmephrase. Les cycles d’apprentissageou les horaires blocs ont par exem-ple fait débat. Comme les réponsesdes spécialistes étaient contradictoi-res et différentes d’un canton à l’au-tre, il ne nous était pas possible dedonner notre accord. Nous atten-dons des précisions, mais ne som-mes pas contre ces projets visant àune plus grande harmonisation sco-laire. Simplement les textes en l’étatne sont pas mûrs et méritent d’êtreretravaillés. Eluder ces questions se-rait une erreur, car de toute façonelles reviendraient avant la ratifica-

tion. Peut-être faudra-t-il supprimercertains détails de la Conventionscolaire romande? En tant que dé-puté valaisan, je pense que le Valaiset Fribourg ont la meilleure visionsur l’école, vu nos résultats dans lecadre de l’enquête PISA, et il faudras’assurer que les changements intro-duits n’entraîneront pas une baissede niveau dans nos cantons.

Qu’est-ce que l’Ecole valaisannepourrait faire de mieux?Un effort prioritaire doit être faitpour améliorer l’enseignement deslangues, car ce bagage linguistiqueest devenu indispensable pour tous.Je suis par ailleurs convaincu quel’apprentissage précoce est plus effi-cace. Pour un canton bilingue, il mesemble que nous pourrions être plusperformants dans ce domaine. Apart cela, il faut absolument évitertrop de dispersement, avec l’ajoutde matières supplémentaires. Pourmoi, l’école doit transmettre les sa-voirs de base: lire, écrire et calculer.

Certes, mais l’école, en alour-dissant ses programmes, ne faitque répondre aux attentes de lasociété…C’est là précisément que le politi-que doit jouer son rôle afin d’évitercertaines dérives. Ceux qui ont reçu

( Résonances - Décembre 2006 15

de solides bases seront prêts pourde nouveaux apprentissages en de-hors du contexte scolaire ou aprèsla scolarité obligatoire.

Et la place des nouvelles tech-nologies et d’Internet…Il faut bien sûr vivre avec son temps,mais on peut apprendre à utiliserles nouvelles technologies à disposi-tion, sans aller trop loin dans la maî-trise, car ce ne sont que des outils.Là encore, comme en musique ouen dessin, l’école est là pour créerl’envie en fournissant les bases.

Les politiciens ne devraient-ilspas connaître un peu mieux laréalité de l’enseignant au quo-tidien?Dans le cadre de la commission thé-matique Education, nous avons unretour régulier de ce qui se passesur le terrain de l’école, via les auto-rités scolaires du Département del’éducation, de la culture et dusport. Par ailleurs, les enseignantsont déjà pas mal de relais au seindu Grand Conseil et notamment dela Commission éducation. Et commenotre tâche se limite aux aspects lé-gislatifs, il est bien de garder unecertaine distance.

Propos recueillis par Nadia Revaz

E n r a c c o u r c iAllez savoir!

De l’économie aux faits divers

Le magazine de l’Université de Lausannepropose un dossier sur les prévisions deséconomistes. Il est aussi question del’évolution des zoos avec une visite guidéeau zoo de Bâle ou des raisons de l’intérêt deslecteurs pour les faits divers.www.unil.ch > L’organisation > Les médias.

Bulletin de la HEP BEJUNE

Les TIC et la pédagogieEnjeux pédagogiques, le bulletin de la Haute Ecole pédagogique de Berne,du Jura et de Neuchâtel, a sorti sa quatrième édition, avec comme thème dedossier les TIC et la pédagogie. A signaler notamment un intéressant articlesur l’e-portfolio. www.hep-bejune.ch

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Au terme de cette année, permet-tez-moi un petit bilan musical dupoint de vue de l’animation. Si 2006,a vécu aux mélodies de Mozart donton célébrait les 250 ans de sa nais-sance, pour le Valais, cette périodefut placée sous le signe du chant. Eneffet, nous avons fêté avec joie les100 ans de la fédération des sociétésde chant avec, en apothéose, la fêtecantonale de Sion.

4000 enfants du Valais, plus de 180classes primaires et enfantines, ontenvahi la capitale, ont égayé lessympathiques ruelles de la vieilleville de Sion, les murs ancestraux deValère et Tourbillon et la magnifi-que place du Midi. La très bonnequalité des vingt-et-un ateliers pré-sentés dans les salles de concert a ré-joui un public, parfois trop clair-semé, mais n’a pas affecté l’enthou-siasme de cette belle jeunesse. Siquelques villages ont délégué la to-talité de leurs écoliers, la palme re-vient aux écoles de la ville de Saint-Maurice avec toutes les classes pré-sentes dans les divers ateliers. Bravo!

Vers 17 heures, tandis qu’une ma-rée de couleurs regagnait les buspour rentrer dans les quatre coins

du canton, heureux et la tête rem-plie de bons souvenirs et de bellesmélodies, les jeunes des Cyclesd’orientation entraient en scène etnous régalaient de chansons diver-ses magnifiquement accompagnéespar le Val Big-Band.

Au nom de l’animation musicale, jeréitère mes remerciements aux res-ponsables des divers ateliers, auxenseignants et à leursélèves, aux responsa-bles de la journée desenfants ainsi qu’auxcomités de la fête età celui de la Fédéra-tion.

Certaines personnes seposent peut-être la ques-tion de l’intérêt pour l’ani-mation des écoles de collabo-rer à une manifestation d’unetelle envergure?

Voici quelques réponses citées defaçon non hiérarchique:

Un message fort que le chant estbien présent dans nos classes;Une vitrine du travail des collè-gues avec leurs élèves;La possibilité pour les ensei-gnants timides d’intégrer leurclasse dans un grand projet sans

16 Résonances - Décembre 2006 )

forcément devoir se mettre enavant et diriger;La promotion d’un répertoirevarié utilisable dans les classes.

D’autres manifestations ont aussirencontré un écho favorable, àl’exemple des chorales lémaniquesqui ont réuni cinq classes à Bourg-en-Bresse dont une cinquième pri-maire de Troistorrents pour le Va-lais. Je peux citer également toutes

les prestations des classes lors dedifférentes animations: soi-

rée annuelle de chœursde CO, prestations dans

divers homes, hôpi-taux, soirées pour les

parents, spectaclesscolaires, fêtes di-verses…

Pour 2007, n’hé-sitez à me signa-ler vos diverses

activités, j’aurai leplaisir de les publier

sur le site de l’animation musicale:http://musique.ecolevs.ch/ que jevous invite à consulter.

Bonnes fêtes de Noël et belle an-née chantante 2007.

Jean-Maurice Delasoie

2006, une année chantante2006, une année chantante(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Apothéose avec la fête cantonale de Sion.

E n r a c c o u r c iVie pédagogique

Les enjeux desnouveaux médiasLa dernière livraison de Viepédagogique, revue québécoisesouhaitant contribuer àl’innovation dans la pensée et lapratique pédagogique, aborde lesenjeux des nouveaux médias.A noter que certains articles sontexclusivement diffusés sur le net.www.viepedagogique.gouv.qc.ca

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Chapitre 3: Le mystère des œuvres

sous la loupe.

Hasard et perspicacité!Coup de dé et analyse systémati-que. Antinomiques? Sans doute. Etpourtant il est des spécialistes quireconnaissent sans rougir combinerles deux paramètres pour leur plusgrand bonheur. Et avec succès d’ail-leurs. Pour exemple quelques dé-couvertes choisies parmi une cin-quantaine de recherches conduitesou encore en cours sur les collec-tions des musées cantonaux. Les do-maines investigués sont aussi variésque les résultats étonnants, surpre-nants ou simplement géniaux! Ehoui! Au nombre de ces révélations,on citera l’identification d’une nou-velle musaraigne et d’un papillonspécifiques de notre région! D’au-tres cas restent tout aussi intéres-sants, comme ces informations surce deuxième squelette installé dansla tombe de Monseigneur Nicolas

Schiner ou les parures de Madamela générale de Riedmatten…

Comment les chercheurs en arri-vent-ils à de telles réponses? Etc’est là que le hasard et la rigueurse complètent, mêlant réflexion ouautre entreprise savante à desconcours de circonstances et desrencontres fortuites. Ce constat aincité l’équipe de médiation cultu-relle du musée à l’élaborationde deux jeux ins-pirés de ces pro-cédures à l’atten-tion des jeunespublics. A vivre enfamille ou avec laclasse.

Le jeu de l’oie Chaque cellule del’exposition corres-pond à une case dujeu: les numéros setrouvent sur le jeu età l’entrée de chaquesalle. Chacun tire ledé, progresse d’au-tant sur le parcours et se rend à lacellule correspondante. Là le joueurprend connaissance des indicationsspécifiques ou se contente de visiterla cellule avant de relancer le dé etde continuer. Le jeu se poursuitd’un étage à l’autre, ainsi jusqu’à lacase finale, celle du Paradis, qui doitêtre atteinte par un nombre exactde points. S’il est supérieur il faudrareculer en fonction puis réessayer.

Ce jeu, hormis l’aspect ludique etaguicheur, renvoie à la dimensionaléatoire du parcours de recherchequi échappe au scientifique, mêmele mieux structuré, aussi cartésiensoit-il. A son grand avantage par-

( Résonances - Décembre 2006 17

fois, soit par un gain de temps (pa-rallèle avec l’échelle du jeu), soit enune découverte absolument insoup-çonnée!

Le jeu des famillesDans une cellule du 1er étage, surdouze cartes qui composent le jeu,huit seulement illustrent Le serviceétranger de Naples. Pour consti-

tuer la vraie famille,il faut parcourir l’ex-position en quêtedes indices qui per-mettront d’écarterles intrus. Au fur età mesure des dé-couvertes, il s’agitde disposer les car-tes aux emplace-ments prévus au-tour du socle.

Le même princi-pe se répète audeuxième étageavec une activitéen lien avec les

beaux-arts, La peinture de FernandDubuis; de même au troisième avecLa pyrale du Valais.

Ces jeux valorisent d’autres dimen-sions de la démarche du chercheur:ténacité, perspicacité, réflexion,déduction,… et de plus belles! Achacun de se mesurer aux trois casconcrets, empruntés à l’une desdix-sept recherches présentées aupublic à l’Ancien Pénitencier.

Ces discrets et méconnus travauxde l’ombre se dévoilent jusqu’au 14janvier 2007. Des conférences et vi-sites commentées permettent d’ensavoir davantage sur les coulissesdes musées.

Les chambres secrètesdes musées (suite)

Les chambres secrètesdes musées (suite)

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Infos pratiques«Le mystère des œuvres sous laloupe», exposition présentée àl’Ancien Pénitencier, rue des Châ-teaux 24, 1950 Sion.

Du mardi au dimanche, de 13 h à17 h.

Accompagnements de visite gra-tuits pour les classes, sur réserva-tion. Prendre contact avec MmeRoh, tél. 027 606 46 80; [email protected].

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Avez-vous visité le Jardin de l’or-thographe, exposition visible à laMédiathèque Valais de St-Mauricejusqu’au 22 décembre? Non! Alorscourez-y, car sa découverte méritele détour, surtout si vous enseignezle français ou l’histoire. Cette expo-sition interactive entraîne à la ré-flexion linguistique tout en étanttrès esthétique, ce qui ne gâcherien (cf. visite en images ci-contre).Ainsi que le souligne Françoise Von-lanthen, l’une des conceptrices decette exposition, «la métaphore dujardin convient parfaitement à lalangue et à l’orthographe.» Et elle

18 Résonances - Décembre 2006 )

tretient avec elle, sur son rôle, surses délires et ses délices, sur sesévolutions historiques, de Rabelaisà celle des SMS, sur ses tensions en-tre oral et écrit, sur la manière dontles auteurs ou les publicitaires sel’approprient pour jouer avec lesmots, etc. De nombreuses citationsou extraits de textes, pendus auxarbres tels des fruits, enrichissentnotre connaissance linguistique surun mode jamais professoral, entresérieux et humour.

Cette belle et intelligente exposi-tion sur l’orthographe modifie as-surément le regard pourtant si fa-milier que l’on a sur les mots. Ceuxqui déplorent l’usage du langageSMS comprendront certainementmieux qu’il est une entrée possibledans d’autres formes textuelles.Ceux qui ne veulent d’aucune ré-forme prendront conscience de lalente mue que l’orthographe aopérée au fil des siècles. Ceux quiaiment leur langue passionnément,en seront un peu plus fous à la sor-tie. Et plus personne ne la maudirainjustement.

Le Jardin de l’orthographeà la Médiathèque St-Maurice

Le Jardin de l’orthographeà la Médiathèque St-Maurice

Nadia Revaz

(Documentation

pédagogique

Message personnel au sortir du JardinOrthographe amie-ennemie,

Merci pour ce dévoilement ludique et poétique de quelques-uns de tes mystè-res. Pour moi, tu es avant tout un outil de communication et une politessegraphique de la langue que je me permets toutefois d’adapter en fonctiondes supports et des destinataires. Tu es une amie le plus souvent, mais il m’ar-rive de te trouver un peu perverse, en particulier lorsqu’il s’agit d’accorder lesparticipes passés des verbes pronominaux réfléchis ou non réfléchis (c’est unetrès bonne idée d’avoir lancé un sondage sur la suppression ou non de l’ac-cord du participe passé avec avoir). Fort heureusement il y a les dictionnaireset les correcteurs orthographiques qui me sont d’une aide précieuse. Et quandje découvre une faute après coup, cela m’agace, même si j’ai appris une cer-taine tolérance en raison de mon job de rédactrice.

Je me suis permis de conseiller à tous, enseignants et élèves, de venir te ren-contrer à St-Maurice d’ici le 22 décembre 2006. Ton Jardin ne peut que séduireles amoureux de tes règles et exceptions, mais il plaira aussi à ceux qui te mau-dissent et te maltraitent souvent, car ils connaîtront un peu mieux ton histoireet briseront certaines de leurs idées reçues sur ta rigidité et tes exigences. Jesais que tu as le sens de l’accueil et que tu seras prête à leur faire une petitedictée de Pivot sur ordinateur pour les amuser et les instruire tout à la fois.

Pour ton avenir, je te souhaite de t’assouplir quelque peu, sans céder à toutesles modes. Tu as la réputation d’être plus compliquée que tes cousines d’au-tres langues, mais c’est aussi ton charme tout francophone.

Je t’envoie mes meilleurs messages amicaux et désolée pour mes fautes.

Une utilisatrice régulière

L’expo en brefL’expo est visible à la Médiathè-que Valais St-Maurice, Simplon 6(à 2 minutes à pied de la gare),jusqu’au 22 décembre 2006. Elles’adresse tout particulièrementaux classes de la 5e primaire à cel-les du collège comprises. www.mediatheque.ch -> bandeaude l’affiche du Jardin de l’ortho-graphe sur la page d’accueil -www.semainesdelalecture.orgRésonances octobre 2006 (pp. 28-29), novembre 2006 (pp. 24-26).

ajoute: «L’exposition pose plus dequestions qu’elle n’apporte de ré-ponses, mais invite à un regard plustolérant sur cet outil que nous utili-sons quotidiennement et qui est auservice des lecteurs.»

Un voyage en sept haltesPénétrer dans ce Jardin de l’ortho-graphe, c’est voyager au pays dulangage en sept haltes, à découvrirdans n’importe quel ordre. Au fildes modules, le jardinier en herbe,qu’il soit élève ou enseignant, peuts’interroger sur le rapport qu’il en-

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

( Résonances - Décembre 2006 19

Le Jardin de l’orthographeLe Jardin de l’orthographe

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

La Médiathèque Valais à St-Mauricemet à disposition des enseignantsun kit du Scrabble scolaire. Vouspouvez le découvrir dans le cadrede l’exposition Le Jardin de l’ortho-graphe et il pourra ensuite être em-prunté par les classes intéressées.

Tout le monde connaît ce jeu in-venté dans les années 30 par un ar-chitecte new-yorkais consistant àformer des mots à partir d’un tiragede lettres donné et à les poser surune grille en les croisant avec d’au-tres mots, tout en essayant d’obte-nir un maximum de points. Ainsique le souligne Jean-Pierre Helle-baut, président de la Fédérationsuisse de Scrabble et compétiteur de

20 Résonances - Décembre 2006 )

ment adaptées au niveau scolaire,une minuterie, une papeterie offi-cielle du jeu (à photocopier) ainsiqu’un «pougnon», c’est-à-dire uneliste plastifiée de petits mots utiles(à photocopier).

A cela s’ajoute le guide Le Scrabbleà l’école, édité par la Fédérationinternationale de Scrabble fran-cophone, contenant 150 pages deconseils, leçons, listes de mots, jeuxet parties.

Un kit du Scrabble scolaireà la Médiathèque St-Maurice

Un kit du Scrabble scolaireà la Médiathèque St-Maurice

(Documentation

pédagogique

Réservation du kitPour emprunter le kit auprès dela médiathèque: contacter Eve-lyne Nicollerat, 024 286 11 88,[email protected].

Extrait du Concours de Scrabble 2005/2006Remplace le point par une lettrepour former un mot valable auScrabble:Exemple: V.CHE VACHEFLE.R ETA.Li

Quel mot admis au Scrabble peut-on former à partir de chacun destirages de lettres suivants?Exemple: EFMOR = FORMEADET = …………….....CEHOR = …………….....

A partir de chacun des tirages delettres suivants, trouve le nomd’un animalExemple: AEiOSU = OiSEAUiNOOPSS = …………….....GiiNNOPU = …………….....

Les réponses ainsi que d’autresgrilles de concours se trouvent surwww.fssc.ch > Scrabble en Suisse> Le Concours dans les écoles.

Le site de la Fédération suisse de ScrabbleSur www.fssc.ch, vous trouverez quantité d’informations en lien avec le jeu duScrabble. Un Espace Jeunes bien identifié devrait avoir été créé au moment oùvous lirez ces lignes. Les établissements scolaires qui le désirent peuvent adhé-rer à la Fédération en tant que club scolaire. En Valais, c’est le cas du CO deSaint-Guérin à Sion et de l’Ecole primaire de St-Maurice. Et pour avoir une vued’ensemble rapide, un petit fascicule rédigé à l’attention des enseignants in-téressés par les intérêts pédagogiques du jeu de Scrabble permet d’en savoirplus: www.fssc.ch ou [email protected].

niveau international venu donnerune conférence dans le cadre del’exposition agaunoise, «le Scrabblepeut être un formidable outil péda-gogique». Il le définit comme une«formule permettant une allianceentre langue française et calculrapide». Sa pratique régulière,permettant de s’habituer à l’usaged’un dictionnaire, n’est pas sans in-cidence sur la maîtrise de l’ortho-graphe, la richesse du vocabulaire,la connaissance de la grammaire etdes conjugaisons, la technique decalcul mental, le développement dela concentration, etc. Les classespeuvent par ailleurs explorer lesparties à thèmes éditées par la Fédé-ration, axées sur un domaine précis,les noms d’animaux ou le condition-nel par exemple. Et il ne faut bienévidemment pas négliger la dimen-sion ludique, voire compétitive avecles concours de Scrabble dans lesécoles. A noter qu’environ 120 éco-les issues de 8 cantons se sont inscri-tes pour le Concours 2006-2007.

Le kit scolaire de Scrabble se com-pose de 24 jeux de Scrabble dansleur étui, ce qui rend leur transportet leur stockage facile. Il contientaussi une grille géante effaçableavec lettres magnétiques, un recueilde cinquante mini-parties, spéciale-

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Le Prix Chronos de littérature, crééen 1996 par la Fondation nationalede Gérontologie et repris en Suisseromande par Pro Senectute Suisse,propose aux participants de lire desouvrages ayant pour thèmes les re-lations entre les générations, latransmission du savoir, le parcoursde vie, la vieillesse et la mort…

Pourquoi ce prix littéraire?Les concepteurs de ce prix littérairesouhaitent sensibiliser des person-nes de tous âges à la découverte duparcours de vie, de la naissance à lamort, tout en primant les meilleursalbums et romans pour jeune pu-blic traitant des relations entre lesgénérations et de la vieillesse.D’autres objectifs tout aussi noblessont poursuivis comme par exem-ple: développer le goût de la lec-ture chez les jeunes, promouvoir et

favoriser la rédaction et l’illustra-tion d’ouvrages sur cette thémati-que, encourager les éditeurs à pu-blier de tels ouvrages et enfin édu-quer à la citoyenneté grâce au voteindividuel.

Qui peut faire partie du jury?Le jury se compose de lecteurs declasses primaires, d’enfants et dejeunes fréquentant les bibliothè-ques communales et d’adultes detous âges, en particulier de nos aî-nés. Cette année, une centaine debibliothèques, écoles et EMS parti-

( Résonances - Décembre 2006 21

cipent à cette aventure en Suisseromande dont une quinzaine debibliothèques valaisannes. Chacunpeut participer à titre individuel; ilsuffit de s’engager à lire les huitouvrages sélectionnés, d’octobre àmars et de voter auprès de sa bi-bliothèque communale.

Où trouver les livres et les bulletins de vote?Les livres sélectionnés et le matérielde vote se trouvent auprès de cha-que bibliothèque soutenant ceprojet, soit pour le Valais auprèsdes bibliothèques communales etscolaires d’Ayent, Chalais, Collom-bey-Muraz, Fully, Grimisuat, Ley-tron, Martigny, St-Maurice, Savièse,Sierre, Sion, Vercorin, Vétroz, Vis-soie et Vouvry.

A vos livres, lisez et votez!

Prix Chronos: lien littéraireintergénérationnel

Prix Chronos: lien littéraireintergénérationnel

Evelyne Nicollerat

(Documentation

pédagogique

Une animation qui unitles jeunes et les aînésautour des livres.

La sélection 2007Sélection des livres mis au concours pour l’édition 2007 du Prix Chronos

Pour une présentation détaillée desouvrages, consultez le site de la Mé-diathèque Valais:

www.mediatheque.ch > Animationset publications > Calendrier des ma-nifestations > Prix Chronos

LouletteDe Claire ClémentBayard Jeunesse (2006)

Lulu Bouche-CousueDe Jacqueline WilsonFolio Cadet (2002)

Mamie TorrelliDe Sharon CreechFolio Junior / Gallimard jeunesse (2005)

Ça tourne pas rondDe Alex CousseauEditions du Rouergue (2005)

Pleure pas, Lalie!De Claire DerouineauTipik Cadet, Magnard Jeunesse (2005)

Tête de PiocheDe KochkaCastor Poche Flammarion (2006)

Faut pas pousser MéméDe Jo HoestlandtNathan Poche (2006)

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Petit retour, avant un pro-chain article-bilan plus gé-néral, sur la Semaine ro-mande de la lecture quis’est déroulée dans les éco-les du 20 au 24 novembre derniers.Le cycle de conférences dans toutela Romandie était l’un des momentsforts de cette Semaine (www.le-ser.ch). Jacques Fijalkow, professeur depsychologie à l’université de Tou-louse-Le Mirail et auteur de plu-sieurs ouvrages sur la lecture, Ber-nard Friot, auteur de littérature jeu-nesse, et Madelon Saada-Robert,spécialiste de l’entrée dans l’écrit, yont participé pour parler des liensentre lecture et écriture.

Les points sur les i à MartignyL’une des conférences au program-me était organisée en terre valai-sanne, à Martigny. Bernard Friot estvenu mettre «les points sur les i» endonnant ses pistes pour lire et fairelire. L’auteur, passionné par la litté-rature jeunesse, longtemps ensei-gnant et formateur d’enseignants,a évoqué son expérience littérairepartagée avec ses jeunes lecteurs.Depuis plusieurs années, il se consa-cre à l’écriture et à l’animationd’ateliers. A noter aussi que pen-dant quelques années il a été res-ponsable du Bureau du livre pour lajeunesse à Francfort, ce qui lui con-fère une connaissance très large dudomaine.

Bernard Friot, dans son ex-posé entrecoupé de brèveslectures de quelques-unsde ses textes, est parti deson point de vue d’auteur,

pour ensuite faire des propositionspédagogiques. Ce qui est évidentpour lui, c’est que «lire c’est co-écrire et écrire c’est lire» et que «lesdeux apprentissages se renforcentl’un l’autre». Pour l’avenir de la lec-ture-écriture, aux parcours entremê-lés et de plus en plus interactifs, ilest résolumentoptimiste. Pourpreuve, il cite lefoisonnementrécent des blogset le développe-ment des ateliersd’écriture animéspar des auteurs.Ces changementsne sont pas, selon lui, sans répercus-sions sur le rôle de l’écrivain. Dans sadémarche, en rencontrant réguliè-rement de jeunes lecteurs, BernardFriot cherche constamment de nou-velles voies d’écriture, par exempleen proposant des textes très courts(des histoires qui doivent pouvoirêtre lues en une minute maximum)ou avec des fins multiples (des his-toires à la carte). Il veille par ailleursà choisir des thèmes susceptiblesd’intéresser les enfants et à travail-ler son style pour une lisibilité desurface maximale, estimant que lelecteur doit pouvoir se concentrer

22 Résonances - Décembre 2006 )

sur sa tâche d’interprétation sym-bolique quand il s’agit d’un textede fiction. La question de savoirs’il faut ou non croire à l’existencedu robot de son histoire du mêmenom ne lui semble pas pédagogi-quement pertinente, estimant quel’émotion prime et que la dimen-sion d’invention n’échappe pas auxenfants. Dans ses ateliers, il en-traîne les lecteurs dans le mime dela création littéraire pour les impli-

quer dans le par-cours, à la fois naïfet distancié, de lec-ture. En écrivantdes histoires dontles chutes sontmultiples, l’auteursouhaite stimulerl’imaginaire etfaire comprendre

que rien n’est figé dans la nar-ration jusqu’au point final. Et en-suite en lisant, le lecteur peut ajou-ter de nouvelles interprétations.Avec ses formats très courts, forcé-ment elliptiques, il implique encoredavantage le lecteur dans la cons-truction du sens et dans le processuscréatif de lecture.

Pour Bernard Friot, écrire c’est expé-rimenter en se confrontant à dessituations-problèmes et donc passeulement imiter des textes ou ap-pliquer des règles. Et d’expliquer:«Ecrire, c’est apprendre à interrogerson propre texte et à se donner desrègles de réécriture, ce qui n’est pasfacile.» La publication quant à ellepose la question du regard de l’au-tre posé sur ses mots. Dans le con-texte d’apprentissage scolaire, il in-siste – et là il se réfère à ses souve-nirs d’enseignant – sur la nécessitéde ne pas vouloir tout contrôler/cor-riger en même temps. Dans le cadre

Semaine de la lecture:conférence de Bernard Friot

Semaine de la lecture:conférence de Bernard Friot

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Quelques livres récents de Bernard FriotUn tableau trop bavard. Milan, coll. Histoires à la carte, 2006.Peut-être oui. La Martinière Jeunesse, 2006.Histoires pressées. Milan, 2005.www.ricochet-jeunes.org > Ressources > Les auteurs

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

des ateliers qu’il anime, il donnepar exemple sept minutes auxélèves pour écrire ce qu’ils veulentet leur demande ensuite, non pasde lire ce qu’ils ont écrit, mais deraconter comment ils ont démarréleur histoire et ce qui les a inspirés,afin de découvrir quelques-unesdes mille et une manières de débu-ter un récit. Autre piste: il proposed’inventer une histoire double facesur du papier recto verso (hier-au-jourd’hui, deux points de vue…).Après la production du texte initial,l’animateur ou l’enseignant peutensuite nommer les techniques nar-ratives déjà maîtrisées par les copiesd’élèves (dialogue, métaphore…)pour les amener à comprendre lemouvement de l’écriture, de la li-berté créative à la réécriture.

Les propos de Bernard Friot peuventbousculer certaines approches en-seignantes. Mais comme il le dit,c’est une première étape nécessairevers un changement de point de vuesur l’écriture. Et il précise que sondiscours ne signifie nullement qu’ilne faille pas enseigner d’autres di-mensions plus techniques du texte.Il approche la facette créative.

Questions «pressées»Bernard Friot, qu’est-ce qui adéclenché votre activité litté-raire?C’est l’enseignement qui m’a menéà l’écriture. J’ai commencé en aidant

des élèves en difficulté à rédigerleurs textes. Certains m’ont ensuitedemandé de leur écrire une histoire,puis une autre, etc. Passionné par lefonctionnement de leur imaginaire,j’ai donc continué à travailler aveceux. C’est en ce sens que je me défi-nis comme un écrivain public.

Quel est votre rôle, en tantqu’ancien enseignant devenuauteur et animateur?Je me sens très lié aux problémati-ques scolaires, mais il est vrai que jene suis plus dans l’école, ce qui merend plus libre dans mes interven-tions dans les classes. Mon rôle estd’accompagner l’enseignant quisouhaite explorer des voies nouvel-les tout en tenant compte des con-traintes scolaires. Je n’offre toute-fois aucun modèle.

( Résonances - Décembre 2006 23

Comme la plupart des ensei-gnants n’ont pas une approchepersonnelle de l’écriture, nepensez-vous pas qu’il faille da-vantage inviter les écrivains enclasse?Ce qui semble encore plus intéres-sant, une fois que la curiosité pouraller vers d’autres chemins est ai-guisée, c’est de mettre les ensei-gnants en posture d’écriture. Dansle cadre d’une formation continueà Fribourg, j’ai eu l’occasion d’ap-pliquer aux enseignants les dé-marches testées auprès des élèveset c’était très riche pour chacun.

Dans le processus d’écriture,vous privilégiez la liberté…Oui, mais pas seulement. La liberté,guidée par le besoin de dire, estune première étape nécessaire à laconstruction d’outils, étape qui,pour l’élève, ne peut se faire qu’encollaboration avec l’enseignant.L’inspiration est nécessaire à lacréation, mais la création n’est pasqu’inspiration puisqu’il faut pren-dre conscience de sa démarche.

En choisissant d’écrire des tex-tes courts, visez-vous à être enadéquation avec nos modes delecture contemporains?J’écris aussi des récits plus longs,mais le texte court, probablementle plus expérimental, me plaît par-ticulièrement. Je pense par ailleursque c’est un univers trop peu ex-ploré par les écrivains. Et à celas’ajoute en effet le constat quenombre d’enfants en difficulté ontbesoin de la brièveté de la lecturepour se sentir récompensés de leureffort.

Quel regard portez-vous sur l’en-seignement de la lecture-écri-ture à l’école?Je constate que les enfants lisent etécrivent plus qu’il y a quinze ouvingt ans. En France, les nouvellesinstructions officielles ont généra-lisé la littérature jeunesse, ce quiest réjouissant.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Du jaune dans les bibliothèquesSemaine romande de la lecture et Se-maine de lecture valaisanne avaientcette année un thème commun: lejaune. Pour s’installer dans une am-biance chaudement colorée (à vousd’ajouter le jaune au montage), la Bi-bliothèque-médiathèque de Sierre, lieuoù s’est déroulé le lancement de la ma-nifestation valaisanne, avec la lecturede textes de Bastien Fournier, s’étaitparée de décors réalisés par les écolesde la ville.www.bibliovalais.ch - www.gvbvalais.ch

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Avec l’arrivée du froid de décem-bre, chacun se prépare à affronterl’hiver. En classe, les thèmes sur cesujet fusent et se diffusent. Com-ment percevoir le milieu hivernalqui nous entoure? Comment aiderles élèves à s’interroger sur celui-ci?

Et si la découverte de cet environ-nement passait par le mouvementen plein air et l’exploration! En ef-fet, que ce soit à pied ou en raquet-tes, la nature nous at-tend, prête à noustransmettre ses mes-sages et à nous fairevivre des momentsprécieux grâce à l’ef-fort physique. C’estpourquoi les anima-teurs pédagogiquesen Connaissance del’environnement eten Education physi-que vous proposentun carnet pratiquepour partir à l’aven-ture sur la neige.

24 Résonances - Décembre 2006 )

Ce livret est disponible sousforme de CD que vous pou-

vez commander gratuite-ment auprès des ani-mateurs concernés:

Nathalie Nanchen:[email protected]

Samuel Fierz:[email protected]érard Schroeter: [email protected]

Du côté de la Connaissancede l’EnvironnementEn hiver, la nature est au repos etl’on pense souvent qu’il n’y a rien àvoir. Se fier à cette première im-pression nous prive d’observationsexceptionnelles.

La vie en hiverDans le silence ouaté de l’hiver, laplupart des mammifères sont ac-tifs. Un seul souci semble les ani-mer: survivre jusqu’au printempsprochain. Et dans cette lutte, cerfs,sangliers, renards, blaireaux, lièvres,martres, hermines, écureuils, mulots

ou autres lynx (listenon exhaustive!) onttous développé desstratégies (réservesde graisse, pelageplus dru, couleur dupoil plus foncée, di-minution de l’activi-té, déplacements mi-nimaux, etc.).

En balade, une joyeu-se classe d’écoliersaura de la peine à lesvoir… mais pourra ai-sément s’interroger

Cette brochure décline cha-que étape en deux vo-lets interactifs. D’uncôté, une approcheConnaissance de l’en-vironnement, avec desthèmes variés tels quele «détective» de flocons,l’exploration des tracesd’animaux ou la reconnaissancedes conifères. De l’autre, une en-trée Education physique avec desprécisions sur la technique de mar-che, des pistes de jeux, des ateliersde construction et de créativité.

Si vous voulez approfondir un dessujets, des liens vous sont proposéssur des documents annexes (conifè-res, traces d’animaux,…). Vous pou-vez également consulter d’autresréférences (livre de sciences 5P, re-vue La Salamandre, manuels d’édu-cation physique…).

Ces activités peuvent être mises enœuvre lors d’après-midi de sportou d’environnement, avec ou sansraquettes. Lors des journées de ski,elles servent également de possibi-lités complémentaires pour les nonskieurs.

La piste du trappeur: unebalade pour découvrir la nature

La piste du trappeur: unebalade pour découvrir la nature

(Environnement

Ed. physique

Empreintes du lièvre… et restes du repas de l’écureuil.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

sur les traces de leur passage: là, lesempreintes typiques du lièvre; iciune écorce peut-être rongée parun chevreuil affamé; et là, un côned’épicéa grignoté par l’écureuil. Unjeu de détective passionnant!

Et les oiseaux? La plupart ont mi-gré, mais plusieurs espèces affron-tent l’hiver chez nous. Les petitspassereaux (mésanges, tarins, roi-telets, etc.) se rassemblent souventen bande bruyante et écument lesarbres à la recherche de petits in-vertébrés à se mettre sous le bec.D’autres préfèrent la solitude,comme le rouge-gorge ou le bou-vreuil qui lance son «hou» mélan-colique au fond des bois. Mais il y aégalement des oiseaux de plusgrande taille: des rapaces (aigles,grands corbeaux, chouettes) ou lecasse-noix qui ne cesse d’être actif,à la recherche de ses réserves degraines.

Et où sont tous les insectes qui ani-maient la prairie estivale de leurchant? Ne les oublions pas: ils re-présentent le 80% des espèces ani-males! La plupart passent l’hiversous forme d’œuf, de larve ou dechrysalide, à l’abri dans une ca-chette ou dans le sol. Quelques ex-ceptions hibernent sous formeadulte, comme le citron (un papil-lon). D’autres comme le vulcain (unautre papillon) migrent vers le sud;

c’est la génération suivante qui re-viendra au printemps, retrouvantson chemin par on ne sait quel mi-racle de la nature.

Avec les élèvesLe but d’une sortie hivernale enforêt est de pousser les élèves às’étonner, à se questionner et à ob-server. Ils deviennent détectives:d’où venait l’animal? où allait-il?comment marchait-il? à quelle al-lure? qu’a-t-il fait ici? Rendre lesélèves curieux de nature, c’est leurouvrir un potentiel de découverteinfini! Cela est vrai pour nous aussi,alors acceptons de ne pas savoirrépondre à toutes leurs questions,mais valorisons leur démarche d’en-quête. Et si une énigme nous tientà cœur, il est possible de demanderl’avis d’un spécialiste (prendre pho-to). A votre disposition pour vousaider!… Bonne balade!

http://environnement.ecolevs.ch

Samuel Fierz

Du côté de l’éducation physique

Les promenades en raquettes ou àpied deviennent de plus en plus at-tractives dans l’offre des sportsd’hiver. En effet, leur faible coût etleur mise en œuvre simplifiée per-mettent aux enseignants d’organi-ser un après-midi de sport assez ra-pidement. Cette brochure donnedes pistes multiples pour varier cesactivités hivernales.

( Résonances - Décembre 2006 25

La richesse d’une sortie dans la na-ture n’est plus à prouver. Combiend’enfants ne vont plus en forêt,n’ont plus la chance de découvrir lemilieu alpin, la neige...

L’entraînement, le plaisir de l’effort(ou de l’après-effort…) s’avèrentbénéfiques. Mais, en plus du mou-vement, de la lutte contre la séden-tarité, l’apport de la découverte del’environnement permettra à cha-cun de s’ouvrir à la réflexion, auquestionnement face à ces beautésqui nous entourent.

En espérant que ce document ré-ponde à vos attentes et surtoutvous donne l’envie de sortir dans lanature avec vos élèves sur la pistedu trappeur, nous vous souhaitonsun hiver ensoleillé et plein de dé-couvertes!

Le plaisir de se surpasser.

Venez essayer!Dans le cadre de la formationcontinue, deux randonnées enraquettes sont prévues les same-dis matin 13 et 27 janvier 2007.Possibilité de prolonger par unrepas au chaud. Inscrivez-vousauprès des animateurs!

Programme:préparation d’une excursioncheck-list de sécuritédécouverte de différentes ac-tivités éducation physique etenvironnementrandonnée adaptée au niveaude chacun.

Appel à collaboration: rubrique AilleursAppel à collaboration: rubrique AilleursCertains d’entre vous ont émis le désir d’une nouvelle rubrique consacrée àce qui se passe autour du Valais et même plus au loin. Dès l’édition de février,Résonances partira donc à la rencontre d’autres horizons avec la rubriqueAilleurs. Si vous avez des idées intéressantes de découvertes pédagogiques àfaire partager aux lecteurs de la revue, n’hésitez pas. La rédaction a besoin devos pistes pour fureter au bon endroit. Donc, même si vous ne souhaitez pasprendre la plume, faites part de vos suggestions. Occasion de vous rappelerque toutes vos propositions d’articles sont les bienvenues.

La rédaction

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

«L’essence de la théorie desintelligences multiples est le respect

des nombreuses différences parmi lesindividus, les innombrables variationsdans leurs manières d’apprendre, les

différents modes par lesquels ilspeuvent être évalués, et les manières

presque infinies par lesquelles ilspeuvent laisser leur trace dans le

monde.» (Howard Gardner)

La théorie des intelligences multi-ples, développée par l’AméricainHoward Gardner, commence à êtremieux connue dans le monde fran-cophone. Outil simple à compren-dre mais puissant à utiliser, cettethéorie donne une vision riche etrafraîchissante de la notion d’«in-telligence».

Les huit intelligencesHoward Gardner, en s’appuyant surdes critères précis, a défini huit «in-telligences»:

l’intelligence verbale/linguisti-que: la capacité à être sensibleaux structures linguistiques soustoutes leurs formes;l’intelligence logique/mathéma-tique: la capacité à raisonner, àcompter et à calculer, à tenir unraisonnement logique;l’intelligence visuelle/spatiale: lacapacité à créer des images men-tales et à percevoir le monde vi-sible avec précision dans ses troisdimensions;l’intelligence musicale/rythmi-que: la capacité à être sensibleaux structures rythmiques, sono-res et musicales;l’intelligence corporelle/kines-thésique: la capacité à utiliserson corps d’une manière fine etélaborée, à s’exprimer à traversle mouvement, à être habile avecles objets;l’intelligence interpersonnelle:la capacité à entrer en relationavec les autres;

l’intelligence intrapersonnelle:la capacité à avoir une bonneconnaissance de soi-même;l’intelligence (du) naturaliste: lacapacité à observer la naturesous toutes ses formes, et la ca-pacité de reconnaître et classi-fier des formes et des structuresdans la nature.

On remarquera qu’à l’heure ac-tuelle, dans le monde de l’ensei-gnement comme dans celui de laformation, il est donné une impor-tance surabondante aux intelligen-ces verbale/linguistique et logique/mathématique, et que l’on a ten-dance à considérer comme super-flues (ou du moins secondaires)l’utilisation et le développementdes intelligences:

musicale/rythmique;corporelle/kinesthésique;visuelle/spatiale;naturaliste;interpersonnelle et intraperson-nelle.

Si des élèves ont essentiellementdéveloppé l’une ou l’autre de cesintelligences et peu les intelligen-ces verbale/linguistique et/ou logi-que/mathématique, ils auront dumal à apprendre et à montrer leursvéritables capacités. Ils risquentl’échec scolaire.

Pratique des intelligencesmultiplesPour être sûr de toucher, à un mo-ment ou à un autre, tous ses élèves,l’enseignant pourra «traduire» deséléments de son enseignement sousdes formes touchant plus particuliè-rement telle ou telle intelligence.Attention: il ne s’agit pas de faireentrer partout les huit intelligen-ces, de manière obligatoire et sys-tématique: le but est de les intro-duire progressivement, de manière

26 Résonances - Décembre 2006 )

aussi équilibrée que possible, au fildu temps, des sujets traités et desactivités proposées.

Voici quelques exemples d’activitésque l’on peut proposer sur un sujetdonné, utilisant d’une manière pré-férentielle telle ou telle intelligence:

Intelligence verbale / linguistiquerésumer avec ses propres mots lesrésultats importantsécrire des histoires, des métapho-res et des analogies sur le sujetfaire des jeux de vocabulaire surle sujet (mots croisés, etc.)définir les mots-clés du sujetfaire un exposé, imaginer un dis-cours sur le sujet, raconter et écouter des histoiresécrire des poèmes, des histoiressur le sujetécrire la suite d’une histoirecréer des dialoguesinventer des mots nouveaux,étranges, amusants, leur trouverune définition et les utilisercréer des questionnaires et destests sur le sujetdécrire à voix hauteécrire des questions sur le sujet créer des slogans, des mnémoni-questenir un journal de bord sur le-quel on écrit chaque jour ses ré-flexionsfaire des topogrammes1 sur le su-jet

Intelligence logique / mathématiqueplanifier un processus ou un pro-jetdécomposer une tâche en partiessuccessives et fixer un ordre deprioritémettre une hiérarchie dans desidéesreprésenter sous forme de gra-phiquestrouver des statistiques sur le su-jet

Les intelligences multiplesLes intelligences multiplesB. Hourst

( B o î t e

à o u t i l s

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

trouver des structures intéressan-tes dans un objet, un processusfaire une liste de questions re-liées au sujet à étudierfaire un topogramme sur le sujetmettre en place un programmed’apprentissageprédire et justifier la réponse àun problème avant de le résou-dre, puis le résoudre et évaluerses prédictionsfaire des jeux de logique, résou-dre des énigmesfaire des analogies mathémati-ques ou scientifiquestraduire les étapes de résolutionde problème en une formulesymbolique

Intelligence visuelle / spatialetravailler avec des «médias artis-tiques», tels que peinture, mar-queurs, crayons, pour exprimerune idée ou une opinion pratiquer des exercices de visuali-sation (par ex. imaginer réussirune tâche difficile, avec autantde détails visuels que possible)pratiquer des exercices d’imagi-nation («Faire comme si»)utiliser des outils de conceptionvariés tels que le dessin, des dia-grammesconcevoir des posters pour expri-mer des idéesréaliser un topogramme, des gra-phiques, des dessins, sur le sujetutiliser des images, des photospour apprendreregarder des films et des vidéos,et en réalisercréer des symboles pour expri-mer des idéesutiliser des modèles, des machi-nes, des maquettes

Intelligence musicale / rythmiqueapprendre des définitions, desrègles, des mots-clés sous formerythméemettre des informations impor-tantes sous forme de musique pour apprendre un mouvementprécis: le faire en se chantonnantune chanson connueécouter différentes sortes de mu-sique pour changer son humeurou son état

( Résonances - Décembre 2006 27

Ingénieur, enseignant et formateur, Bruno Hourst est aussi auteur deplusieurs ouvrages: A l’école des intelligences multiples (Hachette Education, 2006) et Au bon plaisir d’apprendre (InterEditions, 2004). www.mieuxapprendre.net.(l’a

uteu

r

et humeurs comme un observa-teur extérieuranalyser la manière dont on a ac-quis l’informationdévelopper des temps de concen-tration, de réflexion silencieuse,de recentrage, de relaxation, etd’imagerie mentaleréfléchir au sens (pour soi) de ceque l’on fait, comment l’intégrerdans un plan de développementpersonnelfaire une recherche personnellesur le sujet étudiélier les nouvelles informations àdes compétences personnellesse donner des buts personnels in-tégrant les nouvelles informa-tionsdévelopper des plans de progres-sion, avec des buts clairs, raison-nables et mesurablestenir un journal de bord person-nel

Intelligence du naturalisteregrouper des éléments selon cer-taines caractéristiques communestenir un journal d’observationsfaire des analogies avec des pro-cessus naturels (fonctionnementdu corps humain, comportementsdes animaux, etc.)observer la nature, faire des ex-périmentations dans la nature.

Note

1 Le topogramme (aussi appelé Mind-Mapping, carte heuristique, carte d’or-ganisation d’idées) est une manièrecréative, à la fois simple et astucieuse,de mettre en forme des idées et de lesrelier entre elles. Utilisant une idéecentrale, des branches principales etsecondaires, des mots-clés, des cou-leurs, des symboles et des dessins, letopogramme est un outil très souplepouvant avoir un très grand nombrede formes et d’applications, en parti-culier pour apprendre et mémoriser,pour organiser et développer ses idées.

utiliser une chanson connue et créer des nou-velles parolesécrire une chanson, une ritournelle, un rap, un poème, pour résumer ce que l’on a appris

Intelligence corporelle / kinesthési-que

mettre en scène une idée, uneopinion ou un sentimentfaire des activités où l’on devientce que l’on est en train d’appren-dreutiliser le langage corporelreprésenter à grande échelleutiliser des modèles, des machi-nes, fabriquer des maquettesfaire parler des marionnettes surle sujet étudiéfaire des excursions, des voyagesd’études

Intelligence interpersonnelleréaliser des projets de groupeproposer des activités où il estnécessaire de s’appuyer sur d’au-tres personnes pour réussir unprojetpratiquer la division du travaildonner du feed-back à quelqu’unsur son actiondiscuter du sujet avec quelqu’un,organiser des discussions sur lesujet étudiéinterviewer des spécialistes dusujetfaire des interviews imaginairesencourager le tutoratorganiser des jeuxmettre en scène à plusieurs ceque l’on étudietenir un journal de bord collectif

Intelligence intrapersonnelleproposer régulièrement d’êtreattentif à ses pensées, sentiments

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

28 Résonances - Décembre 2006 )

véritable chaussure en verre? L’ex-position invite ses visiteurs à se po-ser des questions, à soupeser, dé-former, palper des matières, les tes-ter en les manipulant grâce à desexpériences imaginatives amusan-tes.

La science accessible auxpetits comme aux grands!Depuis 6 ans, l’Espace des Inven-tions poursuit un objectif d’éveilscientifique et technique. Créé sousl’impulsion de quelques professeursde l’EPFL et de l’Université de Lau-sanne, il propose une approche dé-

Feuille, Caillou, Ciseaux,à la découverte des matériaux

Feuille, Caillou, Ciseaux,à la découverte des matériaux

(E x p o s i t i o n

Visiter l’expo avec votre classeUn dossier pédagogique est disponible sur le site Internet ou en nous contac-tant directement par email ou par téléphone. La réservation est obligatoire pour les visites scolaires. Les visites guidées du-rent environ 1 h 30 à 2 h et sont menées par un animateur pour 10 élèves. Le tarif est de Fr. 3.- par élève.

Horaires pour les écoles: ma-ve 8 h 30 - 18 h (jusqu’au 6 janvier 2008).

Espace des InventionsVallée de la Jeunesse 1 - 1007 Lausannetél. 021 315 68 80 - fax 021 315 68 [email protected]

Feuille, Caillou, Ciseaux… 1, 2, 3.Qui ne connaît pas ce jeu tout sim-ple? Une feuille, un caillou, unepaire de ciseaux, trois objets ordi-naires qui habitent notre quoti-dien. L’exposition Feuille, Caillou,Ciseaux à l’Espace des Inventionsjoue et déjoue les principes de cejeu d’enfants pour partir à la dé-couverte des matériaux qui nousentourent et de leurs propriétés.

Nous sommes entourés en perma-nence par une multitude d’objetsdont les formes et les matières nousparaissent relever de l’évidence. Etpourtant… Ces objets du quotidienne sont pas le fruit du hasard. Leurfabrication repose sur des connais-sances nées dans les laboratoires derecherches, comme ceux de l’EPFL.

Feuille, Caillou, Ciseaux, à la décou-verte des matériaux est une exposi-tion qui lève le voile sur une sciencepeu connue du grand public: lascience des matériaux. Cette disci-pline cherche à mieux connaître lescaractéristiques des matériaux afinde les utiliser judicieusement etd’en développer de plus perfor-mants.

A-t-on jamais vu un parapluie enfeutrine, une bouée en béton, une

contractée et pétillante des scien-ces et des techniques. Son leitmotivpourrait être: Comment titiller lacuriosité des enfants et des jeunesavant qu’ils ne décrètent qu’ils nesont absolument pas «faits» pourles maths et encore moins les scien-ces? Ses expositions favorisent lecontact direct et les expériencespratiques. De nombreuses activitésludiques et interactives (conféren-ces et ateliers) y sont organisées etfont de l’Espace des Inventions lelieu idéal en Suisse romande pourdonner envie aux petits comme auxgrands de comprendre un peu plusles sciences.

Une exposition qui invite petits et grands à saisir les matériaux à pleine main! Photos Alain Herzog

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

( Résonances - Décembre 2006 29

Sur mandat de la Conférence suissedes directeurs cantonaux de l’ins-truction publique (CDIP) et de laFondation Oertli, la Fondation chpour la collaboration confédérale aeffectué une étude sur l’impact desactivités d’échange d’élèves enSuisse, «La voie vers l’autre - Expé-riences personnelles dans le do-maine de l’échange et conséquen-ces pour la promotion future del’échange».

L’avis de 2000 élèvesL’enquête a été menée au moyend’un questionnaire auprès de plusde 2000 élèves et 100 enseignant-e-s du niveau secondaire I ayantparticipé au cours des années sco-

laires 2004/2005 ou 2005/2006 à unéchange avec une classe d’une au-tre région linguistique de la Suisse.

Satisfaction généraleD’une manière générale, les élèveset les enseignant-e-s sont satisfaitsde leur échange. Les domaines quitrouvent un large écho auprès des

élèves concernent la com-munication et la compré-hension avec les person-nes de l’autre région lin-guistique. Cinq aspectssont décisifs dans le ca-dre d’un échange: com-préhension globale,perception du contact,compétences intercul-turelles, conséquencesdu contact et rapportà la langue partenaire.

Les membres du corpsenseignant perçoivent l’échangecomme une expérience très posi-tive et le recommandent aux autresélèves ainsi qu’à leurs collègues.D’après eux, l’avantage principalest que l’échange pousse à une ré-flexion sur les préjugés et supprimeles inhibitions. Les enseignant-e-ssont d’accord sur le fait que l’échan-ge doit être préparé et suivi pen-dant les cours. L’influence princi-pale sur le développement des élè-ves est, d’après eux, que ceux-cigagnent en assurance. Les ensei-gnant-e-s soulignent toutefois unnombre élevé d’obstacles aux ni-veaux structurel et organisationnel.

RecommandationsSur la base des résultats de l’étude,les recommandations ci-après peu-vent être formulées à l’attention

des responsables en matière de for-mation, à savoir les cantons:

Niveaux structurel et organisation-nel:

intégration de l’échange dans leprogramme scolairecréation de partenariats d’écolesdurablesmise à disposition de moyens fi-nanciers visant à soutenir les pro-jets d’échangecréation d’une plate-forme pourl’échange d’informations, d’ex-périences et de matériel pour lesenseignant-e-sintégration de l’échange dans laformation initiale et continue desenseignant-e-s.

Niveau pédagogique et didactique:utilisation du plurilinguisme in-dividuel comme potentiel dansle cadre de l’échangeadaptation des projets d’échangeen fonction de l’âge et du sexepréparation et suivi intensifs del’échange pendant les cours.

Le rapport complet peut être com-mandé gratuitement auprès duCentre ch Echange de jeunes, 032625 26 80, [email protected].

Etude sur l’impact des activités d’échange d’élèves en Suisse

Etude sur l’impact des activités d’échange d’élèves en Suisse

( B E L

Coordonnées du BELLe bureau des échanges linguisti-ques est ouvert le lundi et lemercredi de 14 h à 18 hainsi que le mardi, lejeudi et le vendredide 8 h à 12 h.

Av. de la Gare 441950 Sion - 027 606 41 [email protected]

E n r a c c o u r c iInterdialogos

Lecture et bilinguisme

La dernière édition de la revue del’action sociale et de l’éducationen contextes pluriculturels abordela thématique de la lecture et dubilinguisme, en lien avec le rôle dela famille, de l’école et des biblio-thèques. www.ne.ch/interdialogos

www.echanges.ch

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

J’aime pas lire

«J’aime pas lire!» Voilà unephrase courante chez lesenfants et qui laisse souventles adultes perplexes.Beaucoup d’enfants affichentce manque de goût pour lalecture. Pourquoi les enfantsn’aiment pas lire? La télé a-t-elle tué la lecture? Commentstimuler le goût de la lecture?Ce petit livre pratique etludique fourmille de pistespour que les enfantsretrouvent le plaisir de lire.

Delphine de Maupeau(textes), Bruner (illustrations).J’aime pas lire. Nantes:Editions du Temps, 2006.

Même pas peur

Peur des monstres, peur dunoir, peur du bruit, peur desanimaux, peur de l’eau, peurde la séparation, peur d’êtrerejeté, peur de parler enpublic, etc. Quelles sont lespeurs de l’enfant,

d’où viennent-elles et comment réagir face à son anxiété? AnneBacus, psychothérapeute, passe en revue les principales peurs del’enfant, livre des méthodes pour les décrypter et savoir réagir.Ouvrage qui s’adresse d’abord aux parents, mais peut aussiintéresser les enseignants.

Anne Bacus. Pour donner à son enfant confiance en lui et limiterses angoisses. Paris: Marabout, 2005.

Micromégas

Les éditions Nathanlancent les carrésclassiques. Cettecollection vise à donnerle goût de lire lesclassiques. Un formatcarré qui met l’œuvre aucentre et les notes enmarge. Pour chaqueœuvre, le lecteur peutdécouvrir un texte annoté, des encarts culturels, des pauseslecture, un dossier images en couleurs, des propositions delectures et de films ainsi que des débats d’actualité. Pourexemple, Micromégas, conte philosophique écrit par Voltaire quiparle de la marche du monde, est accompagné d’une interviewexclusive de Joël de Rosnay, chercheur scientifiquecontemporain. Son regard de scientifique sur ce texte écrit auXVIIIe siècle permet de mieux comprendre la leçon de tolérancetoujours actuelle de Micromégas. www.carresclassiques.com

Voltaire. Micromégas. Paris: Nathan, coll. Carrés classiques, 2006.

30 Résonances - Décembre 2006 )

Philosopher avec des enfants?

Dans ce livre, Gilles Genevièveretrace son expérience au seinde son atelier pour enfants. Laraison puérile est le journal dela deuxième année de fonc-tionnement de cet atelier, leseul en France à fonctionnerde façon régulière. Descomptes rendus de l’ensembledes discussions qu’ont eues lesenfants cette année-là permet-tent de prendre la mesure dela profondeur de leur réflexion.Ils sont complétés par uneprésentation détaillée desintentions qui guident GillesGeneviève pour proposer detelles activités à des enfants etdes adolescents et par unedescription détaillée de leurmise en œuvre. L’auteur aégalement consacré un site àcette expérimentation:http://gillg14.free.fr.

Gilles Geneviève. La raisonpuérile. Philosopher avec desenfants. Editions Labor, 2006.

Comment différen-cier la pédagogie

Différencier la pédagogie estl’un des moyens de répondre àl’hétérogénéité croissante desclasses. La mise en place deprogrammes personnalisés

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Un projet pourphilosopher à l’écoleCe guide de poche de l’ensei-gnant propose de faire de la phi-losophie à l’école, à tous les de-grés. En répondant de façon sim-ple et pratique aux questionscomment? pourquoi? quels thè-mes aborder? comment s’organi-ser?…, cet ouvrage permet à cha-que enseignant de se lancer danscette démarche sans souci. Agré-menté de pistes fonctionnelles et d’outils concrets, ce livreouvre la porte à une véritable pédagogie de projet.

Jean-Charles Pettier, Véronique Lefranc. Un projet pourphilosopher à l’école. Ed. Delagrave, 2006.

Daphnée Constantin Raposo

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

permet de réduire l’écart decompétences entre élèves.Toutefois il n’est pas toujourssimple pour l’enseignantd’organiser sa classe et demettre au point des plans detravail dans un tel contexte.L’ouvrage d’Eric Battut et deDaniel Bensimhon propose despistes concrètes afin d’aiderl’enseignant à mettre en placeune pédagogie et des activitésdifférenciées visant descontenus disciplinaires (lecture,écriture, mathématiques,histoire, géographie, scienceset technologie, etc.).

Eric Battut et DanielBensimhon. Comment diffé-rencier la pédagogie (cycles 2et 3). Paris: Retz, 2006.

Alors ona déménagé

Une famille qui habitaitla maison à la lampebleue, dans le bus, puisdans la forêt. Bref, celivre raconte les aventuresd’une famille qui a labougeotte, une famillebizarre, une famillenomade. Morale del’histoire: en cherchant partout le bonheur de vivre, on finit bienpar le trouver, mais là où peut-être on l’attendait le moins: loinde l’extraordinaire, de l’extravagant, de l’imaginaire, dans unesimple maison près de la ville.

Peter Stamm (texte), Jutta Bauer (illustrations). Alors on adéménagé… Genève: La Joie de lire, 2006 (à partir de 10 ans).

Enseigneravec bienveillance

Ce livre est la transcriptiond’une conférence donnée dansle cadre d’un Congrès nationalregroupant les enseignants desécoles Montessori et d’unatelier au cours desquelsMarshall B. Rosenberg a décritles principes-clés de laCommunication Non Violente enillustrant clairement la façon deles appliquer en classe.

( Résonances - Décembre 2006 31

Marshall B. Rosenberg.Enseigner avec bienveillance.Instaurer une ententemutuelle entre élèves etenseignants. EditionsJouvence, 2006.

Agenda 2007: Chère école

Pour les nostalgiques del’école d’antan, un agendaludique et gai permet desentir l’odeur de la craie, del’encre et des crayons taillés.Avec des mémoires de maîtreset des paroles d’élèves.

Jean-Pierre Guéno, JérômePecnard. Chère école. EditionsFrance Bleu, 2006.

Articles constitutionnels sur l’éducation

Mise en œuvre en bonne voie selonla CDIPHôte du canton de Schwyz, la Conférence suisse desdirecteurs cantonaux de l’Instruction publique étaitréunie pour son assemblée annuelle les 26 et 27 octobreà Brunnen. Les préparatifs de la mise en œuvre dunouveau mandat constitutionnel (accepté par le peuple le21 mai 2006) vont bon train du côté des cantons.Concernant l’harmonisation de la scolarité obligatoire, lestravaux (concordat HarmoS et conception des standards)sont en cours suivant le calendrier prévu. Pour ce qui estdu pilotage commun Confédération-cantons, les cantonsélaborent un nouveau concordat sur le domaine deshautes écoles, dans le sillage de la nouvelle loi fédéralesur les hautes écoles. Le projet de monitorage du systèmesuisse d’éducation est lui d’ores et déjà en phase test. Lesdirectrices et directeurs cantonaux de l’Instructionpublique ont par ailleurs dit oui à PISA 2009.www.cdip.ch

La classe maternelle

Spécial Noël

La Classe maternelle propose toute une série de fiches(bricolage, cartes, jeux chantés, imagerie, activitésdiverses) en lien avec la fête de Noël. www.laclasse.fr

Observatoire de la lecture

Le point sur les troubles d’apprentissageLors des Journées de l’Observatoire national de la lecture,les membres de l’ONL ont souhaité faire le point sur lesdonnées scientifiques récentes et sur l’avancée dedispositifs mis en œuvre pour détecter certains troubles de l’apprentissage de la lecture. L’ONL s’interroge, parailleurs, sur la prise en charge et les aides qui peuvent êtreapportées aux enfants faisant l’objet d’un signalement.Les Actes de ces Journées rassemblent les interventionsdes divers intervenants, spécialistes, chercheurs etpraticiens qui ont participé à la journée de réflexions.http://onl.inrp.fr/ONL/publications/publi2005/lestroubles

E n r a c c o u r c i

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

«...Semons nos différences...»Danielle Mitterrand.

Association France Libertés

L’école est un lieu de rencontre in-terculturelle entre enseignants etenseignés, mais aussi entre ensei-gnants et parents. Ce dialogue en-tre cultures différentes nécessiteun minimum d’intercompréhen-sion. Voici quelques pistes pourqu’il puisse devenir une richesseplus qu’un obstacle.

Kit pédagogiqueTous différents, tous égauxCe kit est un document très com-plet sur les différences et la discri-mination, l’approche positive de ladifférence, avec de nombreuses ac-tivités par niveaux et par thèmes.Une référence dans le domaine.Tous différents tous égaux. Kit pé-dagogique. Idées, ressources, mé-thodes et activités pour l’éducationinterculturelle informelle avec desadultes et des jeunes. Conseil del’Europe, 2005.http://eycb.coe.int/edupack/fr_00.html

Des documentsCatalogue de référencesinterculturellesLa pédagogie interculturelle est l’undes thèmes prioritaires du Centrenational de ressources pour l’éduca-tion dans une perspective globale.Le catalogue de matériel didactiquede la FED permet une recherche dedocuments existants par genre oupar âge concerné en lien avec ce do-maine.www.globaleducation.ch > maté-riel pédagogique

Une bibliographieL’interculturel en questions…Cette bibliographie thématique,établie à partir du fonds documen-taire du Centre international d’étu-des pédagogiques, propose une sé-lection d’ouvrages et d’articles depériodiques, parus pour l’essentielà partir de 1992, et classés par or-dre alphabétique d’auteur. Quatrethèmes principaux sont abordés:l’interculturel en questions, la com-munication interculturelle, l’éduca-tion interculturelle, et l’intercultu-rel et la didactique des langues.www.ciep.fr/bibliographie/inter-culturel.htm

Un cédéromChers parentsCe support informatisé se composede 17 documents destinés à faciliterla communication entre l’école etles familles migrantes (cf. Résonan-ces mai 2005). Il permet de traduiredes documents dans 9 langues. Cer-tains documents sont modulaires:l’enseignant peut ainsi sélectionnerles items dont il peut avoir besoin. Sous la direction de Claire Stein-mann et Mary-Claude Wenker.Chers Parents, Le Mont-sur-Lausan-ne: LEP, 2005.www.editionslep.chwww.globaleducation.ch

Une associationAppartenances, associationpluriculturelleUn pont entre sociétés migranteset société d’accueil.www.appartenances.ch

32 Résonances - Décembre 2006 )

Une brochureVivre ensembleDans la première partie, «Moi et lesautres», plusieurs portraits de jeu-nes sont présentés. Dans la deuxiè-me partie, il y a des récits vécus pardes jeunes, tels que disputes, ten-sions ou conflits. Ces sujets se rap-portent au thème de cette éditionde «Vivre ensemble», qui abordeles comportements à adopter lorsde conflits. Ils révèlent les mécanis-mes mis en jeu qui peuvent donnerlieu à de fructueuses discussions enclasse ou en groupe.Monique Eckmann, Miryam Eser-Davolio. Vivre ensemble. Le Mont-sur-Lausanne: LEP, 2001.www.editionslep.ch

Un diaporamaL’éducation à l’interculturalitéUn diaporama qui peut être utilepour créer en début d’année le cli-mat pour bien vivre ensemble.http://querbes.cp.asso.fr/eedpr/index_fichiers/accueil.htm

Un siteL’interculturel en françaislangue étrangèreLes informations mises en ligne surwww.francparler.org sont d’aborddestinées aux enseignants de fran-çais langue étrangère, mais peu-vent intéresser ceux qui cherchentà comprendre comment la culturematernelle des élèves entre en in-teraction avec la culture d’un locu-teur francophone.www.francparler.org/parcours/interculturel.htm

L’interculturelL’interculturel(U n t h è m e ,

d e s a d r e s s e s

La référence zen’attitude du moisRessources pour la qualité de vie au travail. Ces pages s’adressent auxprofessionnels des établissements scolaires qui souhaitent développer leurqualité de vie à l’école et comprendre les mécanismes du stress, faire un bilan,prévenir les risques et réagir et agir. www.qualitedevie.espacedoc.net

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Le Centre pour l’action non-vio-lente (CENAC) a son siège à Lau-sanne. Cette Association romandeà but non-lucratif a une longue his-toire et des missions variées. Ellecomprend un centre de documen-tation unique en Europe et une li-brairie, propose diverses brochureset des expositions, offre un richecatalogue de formations pour qui-conque veut aborder le conflit viaune action non-violente. Rencontreavec ce lieu.

Devinette. Où peut-on rencontrerGandhi, la Boétie, Martin LutherKing et Pierre Cérésole, le fonda-teur du Service civil internationalet dernièrement José Bové? Ré-ponse: sur les rayons de la biblio-thèque du Centre pour l’action non-violente. Plus de 6000 documentsconsacrés à la non-violence répartisentre le secrétariat du Centre situéà Lausanne et la bibliothèque de laChaux-de-Fonds. En 1968, quelquessemaines après l’assassinat de Mar-tin Luther King naissait sous cemême nom un centre qui avaitpour vocation principale d’offrir unsoutien moral et financier aux ob-jecteurs de conscience qui jusqu’en1996 devaient séjourner derrièreles barreaux. Lié à de nou-velles préoccupa-tions, le Centre aété rebaptisé en2004 pour pren-dre l’appellationactuelle.

Un rôle incitatifToujours au nomdu respect de la di-gnité de la person-ne et de la forme deviolence que représente toute at-teinte à cette dignité, le Centre n’ajamais manqué l’occasion de rappe-ler clairement ses positions et son

engagement sur cesdiverses questions.Pour donner un si-gnal fort en faveurd’une véritable poli-tique de paix, il a parexemple invité sesmembres à signer lanouvelle initiative po-pulaire fédérale «Con-tre l’exportation dumatériel de guerre»lancée par le Groupepour une Suisse sans ar-mée (GSSA) en été 2006.Dans le cadre de la Décennie 2000-2010 pour une culture de la non-violence et de la paix décrétée parl’ONU, le CENAC a organisé un cy-cle de conférences, monté l’exposi-tion «Un poing, c’est tout?». Tou-tes ces actions contribuent à trans-former la société.

Mieux vaut prévenir la violence que la guérirLa non-violence n’est pas une minceaffaire. Pour que chacun puisse s’yinitier le CENAC organise des expo-sitions qui font le tour des écoles et des centres de loisirs, publie depetites brochures attrayantes pour

les adolescent-e-s etles jeunes en pré-ap-prentissage sur dif-férents sujets telsque: l’incivilité, lesconflits, etc. Cha-que année, le Cen-tre propose des for-mations à la cartepour le corps ensei-gnant, les associa-tions ainsi qu’uncycle annuel de

formations ouvert à unlarge public. L’impulsion donnéeà ce secteur, l’implication des for-mateurs et formatrices ainsi quel’expérimentation d’outils non-vio-

( Résonances - Décembre 2006 33

lents a permis deconcevoir de nom-breux modules.

Quel avenir?Si le CENAC a sudévelopper ettransmettre demultiples savoir-faire, il est au-jourd’hui con-f r o n t é à u nnouveau défi.

Durant ces dernièresannées, plusieurs offres, proches dela nôtre, ont émergé dans le cadredu développement personnel oudes entreprises mettant davantagel’accent sur les interactions inter-personnelles et le profit. Or il im-porte pour le CENAC de redonnersans cesse un contenu social à cesformations souvent trop limitées lasphère privée. L’enjeu principal estde pouvoir rallier le personnel et lepolitique au cœur d’une penséenon-violente. Le CENAC a ouvertune collaboration privilégiée pourdispenser ses formations aux mem-bres d’ONG comme Peace BrigadeInternational, Amnesty, Green-peace et ce, pour multiplier leslieux de réflexions et créer des re-groupements associatifs. Chaquejour qui passe, nous sentons la né-cessité de promouvoir la non-vio-lence et nous nous efforçons avecle matériel que nous avons de ré-pondre à ces buts.

Adresse Pour louer l’exposition, recevoirdes brochures, emprunter des li-vres, s’inscrire à une formation:Centre pour l’action non-violenterue de Genève 52 - 1004 Lau-sanne - tél. 021 661 24 34.www.non-violence.ch

CENAC: échec à la violence(Centre de

documentationCENAC: échec à la violencePascale Schuetz

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Dans ce résumé, notre réflexionsera centrée sur les supports d’auto-publication en ligne comme nou-veau dispositif pédagogique. Ici, ils’agit de partir du constat de l’en-trée du blog à l’école. La questiontente de cerner les difficultés po-sées par le décalage entre l’imagi-naire cristallisé autour des potentia-lités techniques offertes et la réalitédes pratiques quant à l’introductiondu blog dans l’institution scolaire.

Le phénomène des blogs apparaîtcomme le nouveau visage de l’In-ternet: un processus d’intégrationdes internautes en ligne, par lamise à disposition d’un large panelde supports de publication. Ces dy-namiques placent les internautesnon plus uniquement dans uneposture de consommateurs d’infor-mations en ligne, mais leur confè-rent également un statut de pro-ducteur. L’interactivité de ces nou-veaux dispositifs socio-techniques

renforce cette dimension en ne sebornant plus à être un lieu de pré-sentation de soi, mais un espaced’interaction, propice à la forma-tion de multiples espaces sociauxen ligne. Porter un regard plus finsur le phénomène per-met de mettre l’ac-cent sur son hétéro-généité et ses traitsdominants. Evalué àquelque dix millionsde blogs pour la France,ce support de publica-tion est essentielle-ment prisé par unpublic jeune, sou-cieux de recourir àune gamme d’ou-tils technologiquespour gérer ses réseauxde sociabilité. De plus, ilest marqué par la concentra-tion des supports de publica-tion sur deux plates-formesde création et d’hébergementde blogs: 4,7 millions de blogssur l’hébergeur de la radio Skyrock,Skyblog, 3,2 millions sur MSN Spa-ces, solution liée au messager deMicrosoft. Plus clairement, cela si-gnifie que le public jeune (collé-giens et lycéens principalement) re-présente 90% du public usagers,qui a recours à deux solutions deblogging parmi un nombre impor-tant de solutions mises à la disposi-tion du public.

Comprendre le succès de ce disposi-tif socio-technique auprès de cepublic nécessite de s’attarder surses valeurs d’usages spécifiques.L’outil technologique entre parfai-tement en adéquation avec les be-soins de ce public particulier etvient s’articuler avec un large paneld’outils de communication. Le blog

34 Résonances - Décembre 2006 )

constitue un outil qui fait partied’une tendance à l’individualisa-tion des pratiques de communica-tion, sur un mode connecté. Ces es-paces sont avant tout des espacesd’autonomie relationnelle, qui secaractérisent par le fait d’être non-

adulte. Ils sont auto-référen-tiels et n’offrent que peu

de place aux institu-tions traditionnelles.Les exemples d’inter-férence entre blogset institution scolai-re, malgré une fortemédiatisation descas de blogueurs

sanctionnés, ne sontpas légion. Néanmoins,

notre propos est denous intéresser aux

convergences poten-tielles entre l’usage du

support depublicationet l’institu-

tion.

L’innovation dans la facilitéde l’acte de publicationEn effet, la place occupée par leblog dans l’univers adolescent, al-liée à la médiatisation croissantedont bénéficie le phénomène, laisseenvisager des potentialités en ma-tière d’apprentissage et d’utilisa-tion de ce support à des fins péda-gogiques. Trois aspects sont généra-lement mis en avant. L’innovationintroduite réside dans la facilité del’acte de publication. Celui-ci re-pose sur le renseignement de for-mulaires. Contrairement aux sitesweb traditionnels, les compétencestechniques, la maîtrise du langageinformatique HTML ne sont plus re-quises. La mise à jour régulière du

Usages du blog et institutionscolaire: difficile convergence

Usages du blog et institutionscolaire: difficile convergence

O. Trédan

(R é f l e x i o n

E n r a c c o u r c iSecondaire II

Objectif: davantage dediplômésLa CDIP veut, en collaborationavec les organisations du mondedu travail et la Confédération,amener un plus grand nombre dejeunes (actuellement 90% environ)à décrocher un diplôme au degrésecondaire II. Les jeunes doiventaussi perdre moins de temps àchanger de voie ou à «patienterdans un sas». Les groupes à risquedoivent être soutenus de manièreciblée. www.cdip.ch >communiqués de presse

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

blog peut potentiellement se faireaussi bien par l’enseignant que parles élèves. Autre potentialité tech-nique offerte, l’interactivité du dis-positif permet d’offrir, par le jeu descommentaires, un espace d’interac-tion entre élèves, enseignants, voireun public extérieur à l’institutionscolaire. L’accessibilité du supportde communication potentiellementdepuis le domicile, le caractèremoins formalisé des échanges, lais-sent entrevoir des potentialités entermes d’usage à des fins pédago-giques, qui rend ce dispositif at-tractif. Dernier aspect induit par leblog comme support pédagogique,il constituerait une entrée dansune perspective de sensibilisation àl’usage de l’Internet, tant dans lespratiques de recherche d’informa-tions sur le Web que dans la pers-pective d’une responsabilisationdes jeunes face aux activités de pu-blication et de prise de parole pu-bliques d’un public jeune. Il faut icipointer les dangers d’un détermi-nisme technique, qui ferait fi des re-présentations des usagers, et d’unevision trop normative de l’éduca-tion à la citoyenneté.

Pour autant, le blog, pour ces fonc-tionnalités techniques, connaît unsuccès relativement important ausein de la cohorte des pédagogues,professionnels, enseignants ouamateurs. Par ces fonctionnalités, ilcontribue à formaliser un espacede discussion centré sur les enjeuxde l’éducation et de la pédagogie.Interactif, il devient un supportpour le partage et la mutualisationdes expériences pédagogiques. Demême, il contribue au développe-ment de forums et d’espaces decontroverses. Mais force est deconstater que le blog, dans cetteperspective, constitue un supportde publication qui vient s’agréger,s’hybrider avec les différents espa-ces de réflexion propres à ce publicde pédagogues. Le blog reste à lamarge de l’institution scolaire,constituant le plus souvent un lieu-ressource complémentaire. Il n’esten définitive qu’un support de pu-blication, aux usages aussi variés

que leurs usagers. A ce stade duconstat, le blog semble confiné auxmarges de l’institution scolaire etapparaît comme le support à l’édi-fication de mondes sociaux relati-vement homogènes et herméti-ques les uns aux autres. La questionmérite néanmoins d’être posée:qu’en est-il des pratiques du blogau sein de l’institution scolaire? Lespotentialités en termes d’usagesapportées par ce dispositif socio-technique ne se sont pas concréti-sées. Certes, il peut nous être ob-jecté le manque de recul pour ana-lyser l’intégration du blog dans un

cadre scolaire. Néanmoins, les pro-cessus d’institutionnalisation de laparole publique adolescente sem-blent délicats. La technique seulene permet pas de mobiliser et n’of-fre en définitive que des fonctionspartiellement similaires à celles desupports de médiation tradition-nels entre l’enseignant et ses élè-ves. En termes d’usages, la pratiquedu blog au sein de l’institution sco-laire se traduit généralement par lesimple fait d’une mise à jour ducontenu par l’enseignant, rarementassistée par ses élèves.

Pour initier une réflexion autourdu blog à l’école, il ne suffit pas des’attarder sur les potentialités in-troduites. L’attitude des enseignantsconfrontés à l’utilisation du blogdans le cadre d’un projet pédago-gique insiste sur la nécessité d’avoirune démarche qui vise à la rectifi-cation a posteriori. L’attention sefocalise alors sur le respect des nor-mes langagières et des normes deconduite dans le cadre des interac-tions entre un public jeune et lecorps enseignant. Elle vise notam-ment à poser une frontière entreles pratiques du relationnel desadolescents et celles ayant cours ausein de l’univers scolaire. Toutefois,

( Résonances - Décembre 2006 35

les rares pratiques initiées tendentà montrer les nécessités d’accorderaux élèves une marge d’autonomieimportante dans la conduite desprojets d’écriture collective. Néan-moins, une question reste en sus-pens. Les pratiques développéesdans l’institution scolaire ont-ellespour fonction une socialisation etune acculturation aux règles etnormes de l’engagement au seinde l’espace public? De plus, dé-tient-elle le monopole dans l’édu-cation aux médias? Il est sans douteprésomptueux de considérer quel’espace public puisse être réifiépar les pratiques d’enseignement.

Dès lors, un décentrement du re-gard s’avère nécessaire, afin deconsidérer ces espaces et ces mon-des sociaux en émergence commeun moment d’expérimentation. Lapratique du blog, en tant qu’écri-ture de soi et lecture de l’autre,contribue à la socialisation et à uneforme d’apprentissage. L’espacecommun favorise l’émergence demoments de découverte et d’infor-mation. Le témoignage des autresdevient alors une voie que prendl’information dans cet espace parti-culier. Les blogs, en tant qu’espaceoù sont mises en scène les subjecti-vités, contribuent à la formalisa-tion des questions et expériencesrelatives aux «problèmes adoles-cents». En somme, les blogs consti-tuent un «lieu de passage» et un«moment adolescent» pour repren-dre les expressions d’Hervé Gleva-rec1, dont la dimension ne peut serésumer au seul relationnel convi-vial de ce public jeune.

Note

1 Hervé Glevarec. Libre antenne, la ré-ception de la radio par les adolescents.Paris: Armand Colin - INA, 2005.

Les blogs apparaissentcomme le nouveauvisage de l’Internet.

Olivier Trédan. IUT Lannion, DépartementInformation-Communication22300 [email protected](l’a

uteu

r

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

SantéMultisport plusVingt pour cent des enfantseuropéens sont en surpoids etparmi eux, un tiers sontobèses. La situation estsuffisamment alarmante pourque l’Organisation mondialede la santé (OMS) parled’épidémie et classe l’obésitéparmi les plus grands défis dela santé publique au XXIe

siècle. Prévention, détection,action! Bertrand Crottet,psychologue scolaire à la Villede Fribourg, confirme que laprise de conscience est trèsforte en ce moment. Leprogramme «Multisport plus»,proposé aux élèves à partir dela 3e primaire ayant unsurpoids, a recueilli cetteannée une quarantained’inscriptions. «Le groupedouble chaque année depuisson introduction il y a troisans», explique le psychologuequi voit les enfantsindividuellement. Il tente decomprendre les raisons d’unsurpoids et cite une quasi-constante: la difficulté à gérerl’ennui ou la tristesse. Lepsychologue avoue être viteamené à travailler avec lesparents pour les soutenir carce sont eux qui ont la tâche laplus difficile: cadrer l’enfant àtable mais aussi dans ses loisirs.L’Express (12.10)

HES-SOCollaborationaméricainePour sa mission aux Etats-Unis,Michel Rochat, directeur de laHaute Ecole vaudoise, a choisiune approche résolumentpragmatique. Chargé depromouvoir la HES-SO outre-Atlantique, il privilégie undialogue direct avec lesresponsables des organisationsaméricaines. Son mandat

consiste à tisser des liens entre scientifiques suisses et américains.Accueilli pour trois mois dans les bureaux de Swissnex qui luiservent de base, chargé de brochures et présentations des écolessuisses, le directeur sillonne la Californie et parfois même le restedes Etats-Unis. Les résultats ne se sont pas fait attendre. En unmois, une quinzaine d’accords de collaboration ont été conclus,notamment avec le National Institute of Standards andTechnology dans le Maryland et avec plusieurs institutions duCalifornia State University System, un réseau d’établissementsdotés d’un cursus semblable à celui de l’école romande.24 Heures (12.10)

EtudesLanguesanciennes vivantesDepuis toujours, l’universgréco-romain abreuve nosesprits de noms mémorables,à cheval entre mythes ethistoire. Bien qu’unemajorité d’étudiants sedétourne des étudesclassiques à l’Université,certains jeunes cultivent encore un intérêt pour ces deux languesqui ont forgé l’essence du français. Et ils ne veulent pas «perdreleur latin» de sitôt! Obligatoire en première année prégymnasialeau cycle d’orientation de Fribourg, le latin ne reste ensuite aumenu que par choix personnel. Il en est de même pour le grec,facultatif en troisième du CO. Selon les chiffres et contrairement àcertaines affirmations, les effectifs ne dégringolent pas.Conscients que le français s’inspire surtout du latin et du grec, lesjeunes avouent que ces langues leur facilitent la tâche enorthographe, tout en leur inculquant un système de réflexion.La Liberté (13.10)

Formation vaudoiseAu travail, les miochesLa volonté de rendre obligatoire l’école enfantine dans le cantonde Vaud s’inscrit dans une optique de performance. Si cettedécision n’a pas fait et ne fera sans doute jamais débat, hormisdans des cercles que l’on qualifiera facilement de réactionnaires,c’est parce qu’elle se fond à merveille dans l’air du temps. Certes,les enfants avides de connaissances doivent être, davantagequ’aujourd’hui, encouragés à apprendre à lire et à écrire. L’écoleenfantine a eu sans doute trop tendance à réfréner ces élans,jugés intempestifs. Mais il ne s’agit pas non plus d’en faire unobjectif absolu, ni même primordial. Pour un enfant de 4 ou 5ans, la découverte du monde sensible, l’épanouissement de sonrapport au corps et le développement de sa créativité sont sansdoute des savoirs bien plus essentiels, bien plus basiques, qu’ilserait urgent de renforcer. Mais pour cela, il faudrait cesser deconsidérer l’école d’abord comme une machine à produire desélèves prêts à l’emploi!La Liberté (16.10)

36 Résonances - Décembre 2006 )

FranceLecture: la méthode globaleSyllabique, globale, semi-globale? Alors que la polé-

mique sur l’apprentissagede la lecture, relancée

par les déclarationsdu ministre de

l’éducationnationale, Gilles de

Robien, sur la néces-sité de recourir dès lecours préparatoire(CP) à la méthodesyllabique, ne cesse

de rebondir dans ledébat public,

nombre deparents

d’élèves etd’enseignants

semblent avoir choisi de raisongarder. La méthode globalepure est peu utilisée. Lesparents d’élèves font plutôtconfiance aux enseignants, quiutilisent, selon un sondageIFOP, une méthode syllabiqueou semi-globale à 83%. Çà etlà, le bruit de la polémique aété suffisamment fort pourprovoquer quand mêmequelques ondes de choc. Le Monde (18.10)

Citoyens plurilinguesUne ressource pourEuropeAnne-Claude Berthoud,professeure de linguistique àl’UNIL et directrice de larecherche européenne Dylan,estime que le plurilinguismeest un moyen de lutter contrele prêt-à-penser. Dans unesociété fondée sur laconnaissance, la diversitélinguistique doit êtreconsidérée comme un atout etnon comme un obstacle; tel estle défi que se donne laCommission européenne pourl’Europe de demain et qu’il

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

convient de soutenir à forced’arguments, et notammentdes arguments scientifiques. Leprogramme du projet Dylan(Dynamiques des langues etgestion de la diversité) vise àdécrire comment les différentsmodes de penser, d’argu-menter et d’agir, inhérents àchaque langue, peuventcontribuer à la construction etau transfert des connaissances,intervenir dans lesnégociations, la résolution deproblèmes ou les prises dedécisions. Ces processus serontobservés dans trois domainesclés: les entreprises, lesinstitutions européennes et lessystèmes éducatifs.Le Temps (19.10)

Bureaux romandsde l’égalité

Brochures à l’usagedes enseignantsEn mathématiques, les fillesréussissent grâce à leur travail,tandis que les garçons s’ensortent du fait de leurintelligence. Toutefois, ceux-cipourraient se montrer encoreplus performants s’ils étaientplus studieux. Petit exemple depréjugé ordinaire. C’est ens’appuyant sur ce genre destéréotypes qu’un excellentdocument constitué de quatrebrochures à l’usage desenseignants romands entendsensibiliser les jeunes élèves àla question de l’égalité degenre. Distribués dans lamajorité des écoles romandes,ces fascicules couvrent tous lesniveaux, de l’école enfantineau secondaire. L’ensemblecomprend plus d’une centainede fiches s’appuyant sur desexemples concrets tirés de lavie quotidienne des jeunes. Cesont les Bureaux de l’égalitéromands qui ont mandaté etfinancé des spécialistes pourréaliser ces quatre brochures:trois pour le primaire/ enfan-tine et une pour le secondaire.A l’origine du projet: l’idéeque l’école doit participer defaçon active à la promotion dela mixité et à la lutte contre lesstéréotypes de sexe.Le Courrier (20.10)

FormationLes écoles privées ont le sourireUne «hausse spectaculaire». C’est la satisfaction affichée par lesresponsables de l’Association vaudoise des écoles privées (AVDEP).Ils sont 9625 élèves et étudiants à fréquenter les écoles privées ducanton membres de l’AVDEP, qui regroupent plus de 90% d’entreelles. Cet effectif total est en hausse de plus 13% depuis 2002.Selon le président de l’Association, les avantages du produit«école privée» sont nombreux. Maître mot: la diversité. Celle «desoffres de programmes, des approches pédagogiques». Mais aussila diversité «des tarifications, qui permettent une saine rivalitéentre les écoles privées». «La grande liberté de l’école privéel’oblige à être en avance sur son temps, à l’écoute de son public»,poursuit le président. Plus concrètement, c’est «l’offre debilinguisme» qui explique l’augmentation des effectifs.La Liberté (21.10)

Formation à distanceUne formidable opportunitéSeptante Valaisans ont été diplômés du Centre d’enseignementuniversitaire à distance, le CRED. Les trois centres suisses du CREDde Brigue, Sierre et Pfäffikon ont enregistré une croissance de10% du nombre d’étudiants. Sierre prend l’ascenseur avec uneaugmentation de 25%. Parmi les cent cinquante et un étudiants,dont septante-cinq Valaisans, à le recevoir, quarante ont obtenuun titre universitaire et cent onze un certificat de formationcontinue. Le CRED a enregistré deux cent trente-six nouvellesinscriptions pour le prochain semestre et lancera, en relation avecl’Université de Grenoble II, deux nouvelles filières en économie eten science. «Je suis convaincu que vous avez pu augmenter votrecapacité du savoir. Vous forgez votre avenir plutôt que de lesubir», a souligné le conseiller d’Etat Claude Roch, chef duDépartement de l’éducation, de la culture et du sport.Le Nouvelliste (24.10)

Formation des enseignantsGenève et la RomandieTous les cantons ont créé des hautes écoles pédagogiques. Toussauf un, qui n’en démord pas. Genève campe sur sa splendidesingularité. Depuis 1933, son université participe à la formation

( Résonances - Décembre 2006 37

des enseignants de l’écoleprimaire. Cette tradition nesaurait être discutée, même àl’aube d’un XXIe siècle marqué par les appels à laconvergence. Comme lesautres Confédérés, les citoyens ont approuvé à 85%une harmonisation scolaire sur le plan national. Cettevolonté de rassemblementdevrait commencer par laformation des maîtres. Il n’enest pas question au bout duLéman. Ce qui laisse songeursles responsables des autrescantons romands, qui tous ont mis sur pied des hautesécoles pédagogiques pourformer leurs maîtres, à l’instar des Alémaniques etdes Tessinois. Si jeunes soient-elles, les HEP s’efforcentd’établir entre elles unedynamique de collaboration. L’Hebdo (2.11)

France: formation desenseignants

Raisonner en termesde compétencesCréés en 1989, les institutsuniversitaires de formationdes maîtres (IUFM) ayant pour mission de former lesenseignants du premier et dusecond degré, ont, dès leursdébuts, donné lieu à descritiques. Formation tropthéorique, préparation desenseignants du second degrééchappant aux universités, etc.«De bonnes connaissancesdisciplinaires ne suffisent pas à faire un bon enseignant»,estime le Haut Conseil del’éducation (HCE). Actuellement, les étudiantsqui réussissent le concours de recrutement à l’issue deleur 1re année de formation,essentiellement une année de bachotage, ont la garantied’être titularisée à l’issue deleur 2e année, même s’ils n’ont pas les aptitudesrequises pour faire un bonenseignant.Pour éviter des erreurs derecrutement, le HCE préconisede raisonner en termes decompétences.Le Monde (3.11)

L’école en AfriqueLangue officielle et langue d’enseignement dans la plupartdes Etats africains en particulier les anciennes colonies fran-çaises, comment ne pas s’inquiéter des dérives de l’enseigne-ment du français sur le continent noir, avec pour conséquencela baisse unanimement constatée de sa qualité? Les Africainssont certes plus nombreux qu’il y a quelques années à parlerle français, mais ils le parlent et l’écrivent de plus en plus mal.Pourquoi? Manque de moyens matériels, absence de volontépolitique, dilution du français dans les langues locales. Au tra-vers d’enquêtes, de reportages, de portraits mais aussi des ré-cits d’expérience de terrain, une réflexion – une de plus – s’in-terroge sur les raisons de cette dégénérescence du français enAfrique. Constat de crise, mais aussi raison d’espérer! Car toutn’est pas sombre. Des initiatives – individuelles et parfois iso-lées – se font jour, avec souvent des résultats très positifs. allAfrica.com (3.11)

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

38 Résonances - Décembre 2006 )

Pour l’augmentation de l’âge ordi-naire de la retraite, elles se tradui-ront par une réduction progressivedes prestations en fonction de l’an-née de prise de retraite. Si, au-jourd’hui, les statuts prévoient uneréduction ordinaire de la rente de6% par année d’anticipation, le ba-rème transitoire, sur 5 ans, de la ré-duction progressive sera le suivant:

Cela signifie que si une personneprend une retraite anticipée en2008, elle aura une réduction de sarente de 2% par année pour lesdeux premières années d’anticipa-tion (car le relèvement de l’âge or-dinaire de la retraite est de 2 ans)et de 6% pour les éventuelles an-nées supplémentaires. Exemple:

Un enseignant âgé de 58 ans en2007 avec 35 années de sociétariatverra son taux de rente évoluer dela façon suivant: cf. tableau ci-des-sus.

Pour le versement de la rente pont-AVS, elles se traduiront par une ré-duction progressive du nombre derentes annuelles maximales enfonction de l’année de prise de re-traite. Un barème différencié selonle sexe des assurés (Situation AVSoblige) fixe la réduction progres-sive sur 5 ans du nombre de rentespont-AVS. Ainsi, pour une ensei-gnante de 58 ans, le nombre derentes pont-AVS maximales dontelle pourrait bénéficier dépendrade l’année durant laquelle elleprendra sa retraite (cf. tableau ci-contre).

Institutions de prévoyance:mesures transitoires

Institutions de prévoyance:mesures transitoires

Patrice Vernier

( C R P E

2007: Réduction de 1%

2008: Réduction de 2%

2009: Réduction de 3%

2010: Réduction de 4%

2011: Réduction de 5%

Tous les assurésNbre de rentesmaximales Hommes

Nb de rentesmaximales Femmes

Actuellement 7 rentes 6 rentes

2007 6 rentes 5 rentes

2008 5 rentes 4 rentes

2009 5 rentes 4 rentes

2010 4 rentes 3 rentes

2011 4 rentes 3 rentes

2012 (Fin des mesures) 3 rentes 2 rentes

Départ retraite 2007 2008 2009 2010 2011

Age 58 59 60 61 62

Taux de rente(Anciens statuts)

52% 56% 60% 60% 60%

Taux de renteaprès conversion

56,62% 58.12% 59.62% 61.12% 62.62%

Réduction transitoire2x1% +2x6% =

14%

2x2% +1x6% =

10%

2x3%=6%

1x4%=4%

-

Taux de rente corrigé(Nouveau règlement)

48.7% 52.30% 56.04% 58.67% 62.62%

Fin octobre, suite à l’adoption parle Grand Conseil de la loi régissantles institutions étatiques de pré-voyance, chaque assuré et chaquebénéficiaire de rente de la Caisse areçu dans sa boîte aux lettres unecirculaire informative sur les objec-tifs et les mesures recherchés par laloi. Chacun a ainsi pu prendre con-naissance des changements impor-tants que l’avenir va réserver à no-tre Institution. Ces adaptations se-ront accompagnées d’une phasetransitoire qui va durer 5 ans et quimérite que l’on s’y attarde quelquepeu, ne serait-ce que pour essayerde clarifier son fonctionnement.

Mesures transitoires: exemples concretsQui sera concerné par cettephase?

Tous les assurés âgés de plus de 58ans qui prendront leur retraite ouleur retraite anticipée en 2007,2008, 2009, 2010 et 2011. Cela si-gnifie, en d’autres termes, que lespersonnes nées entre 1946 et 1953pourront être concernées par cesdispositions transitoires.

En quoi consistent-elles exacte-ment?

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

( Résonances - Décembre 2006 39

Ainsi, si cette enseignante de 58ans part en retraite anticipée en2009 et que sa rente pont-AVS an-nuelle se monte à CHF 20’000.-, ellerecevra CHF 80’000.- (4x20’000.-)répartis sur 6 ans (différence entre64 ans et 58 ans), soit CHF 13’333.-par année.

En conclusion, à la lecture de ces li-gnes, on peut facilement se rendrecompte de la difficulté de ces cal-culs. Aussi, en cas d’intérêt, je nepeux que recommander aux per-sonnes concernées de prendre di-rectement contact avec la Caissepour personnaliser leur situation.

N’oublions pas que ces mesures ontpour but de socialiser le passagedes anciens statuts au nouveau rè-glement en faveur des assurés ac-tifs proches de l’âge ordinaire ac-tuel de la retraite.

Il est certes toujours difficile et pé-nible de céder des acquis conforta-bles et généreux, de voir ses presta-tions se restreindre et de devoirparler de mesures d’assainissement,plus particulièrement lorsqu’il s’agitde notre porte-monnaie et que nosanciens collègues ont pu, eux, bé-néficier de conditions bien meilleu-res. Toutefois, il arrive un moment,où, par le biais de facteurs aussi di-vers que l’évolution démographi-que, la structure de la populationenseignante ou encore le fameuxéquilibre financier cotisation-rente,il devient urgent d’agir. Cette con-trainte est aujourd’hui indispensa-ble pour garantir un bien-être so-cial non seulement à nos assurésactuels, mais aussi à la générationde demain.

Télédoc

Revoir Arrêt sur imagesChaque semaine sur France 5, DanielSchneidermann et son équipe dechroniqueurs décryptent les images dela télévision et forcent celles-ci à sonautocritique. Ce rendez-vous dominicalunique dans le PAF, il est possible de lerevoir sur le site de l’émission unesemaine durant. A propos de chaquethème abordé, un dossier – mis en ligne – renvoie utilement à de nombreuxliens Internet (rubrique «Cybervoyage»). www.france5.fr/asi

Sciences humaines

Comment devient-on délinquant?La question peut paraître déplacée, mais de récentes études permettent demieux comprendre les mécanismes de la délinquance, ce qui permet d’affinerles moyens de lutte. A lire aussi dans le numéro de novembre de Scienceshumaines le dossier sur les transformations du capitalisme.www.scienceshumaines.com

L’Hebdo

Tous trilingues!Enseignement des langues: pourquoi l’école romande doit changer. Pour sondossier, l’Hebdo se fonde sur un sondage. Résultat: pour 49% des Romandsl’enseignement des langues prodigué est mauvais, 57% des «Welsch»estiment que l’allemand devrait être la première langue étrangèreenseignée en primaire. www.hebdo.ch

Sécurité humaine, paixet droits humains

DossierpédagogiqueUn nouveau dossierpédagogique permet auxélèves du secondaire IId’aborder le concept de lasécurité humaine et des’informer sur l’engagementde la Suisse en matière de politique étrangère. La section Sécurité humaine,nouvellement créée au sein du Département fédéral des affaires étrangères, amandaté la Fondation Education et Développement (www.globaleducation.ch)pour la conception d’un dossier pédagogique multimédia, qui explique leconcept de façon claire, au moyen d’exemples concrets. Ce dossier se composede sept modules thématiques (module de base sur le concept de sécuritéhumaine, la gestion civile des conflits, les groupes de populationparticulièrement vulnérables, les mines antipersonnel, la torture, le trafic desêtres humains ainsi que la sécurité humaine et l’économie). Les modules sontcomplétés par des vidéos, des articles de journaux, des sources et des liensvers des organisations actives dans ces domaines. Le dossier pédagogique enligne est accessible sous www.securitehumaine.ch.

E n r a c c o u r c i

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

40 Résonances - Décembre 2006 )

Coach collège est un pré-cieux outil qui s’adresseaux élèves de 11 à 13 anset qui leur permet d’ap-prendre à apprendre. Ceguide, élaboré en répon-se au constat sur le stressdes élèves observé dans lecadre de l’enquête PISA(Programme internatio-nal pour le suivi des ac-quis des élèves), fourmilled’informations pour queles jeunes se construisentleur propre méthode detravail. Avec ses 90 fichesthématiques, c’est unevaste boîte à outils.

Une navigation thématiqueCe document propose une entréepar Les essentiels, avec des infos surles mécanismes d’apprentissage, lamotivation, la notion de projet, ladéfinition d’objectifs, les questionsà se poser 30 secondes avant decommencer, etc. Une organisationen abécédaire permet de naviguerentre les thèmes et de trouver rapi-dement les réponses aux questionssur la concentration, l’orthographe,la mémoire, la relaxation, la télévi-sion, etc. Les élèves peuvent aussicomprendre le fonctionnement desprincipaux outils d’acquisitions

des connaissances pour mieux lesutiliser (cerveau, vue, ouïe…), ac-quérir une meilleure connaissanced’eux-mêmes, de leurs points fortset de leurs points faibles pour sélec-tionner les méthodes d’apprentissa-ges qui leur conviennent le mieux(mémorisation visuelle ou auditive,motivation, projet…) et découvrirdes trucs et astuces pour se facili-ter la vie (prise de notes, prépara-tion d’un contrôle…).

L’intérêt de ce guide est de mixerses sources. Il a été élaboré à partird’études scientifiques et pédagogi-ques, de rencontres avec des collé-giens (une cinquantaine d’adoles-cents ont participé en août 2004à un stage sur les stratégies d’ap-prentissage et les méthodologies).André Giordan, professeur et di-recteur du Laboratoire de Didac-tique et Epistémologie à l’Uni-versité de Genève, connu pour saconception d’un modèle sur l’ap-prendre (www.Ldes.unige.ch) etson ouvrage à succès intituléApprendre!, et Béatrice Labey,

logopédiste ayant unegrande expérience desstratégies d’apprentissa-ge et du langage, ont puapporter leurs compéten-ces spécifiques à l’élabo-ration de ce document.Pourquoi un tel docu-ment? Ainsi que le résu-me André Giordan: «Ap-prendre à apprendre estle vrai enjeu du collège.Que seront devenus lessavoirs actuels dans 20ans! En revanche appren-dre à apprendre permetd’apprendre toute savie.» Autant dire queCoach collège est suscep-

tible d’intéresser les élèves, maisaussi les enseignants et les parentsqui pourront y puiser de précieusesidées pour guider le jeune sur lechemin de la motivation, de laconcentration, de la mémorisationet de l’organisation de ses appren-tissages.

Référence

Sous la direction de Jérôme Saltet, avecle concours d’André Giordan. Coachcollège. Le guide pour apprendre à ap-prendre! 90 fiches pratiques pour uncollège sans stress. Editions Play Bac,2006.

Un guide pour apprendreà apprendre

Un guide pour apprendreà apprendre

(P u b l i c a t i o n

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

La Conférence intercantonale del’instruction publique de la Suisseromande et du Tessin (CIIP) a pré-senté ce jour les compléments in-formatiques du moyen d’enseigne-ment romand de mathématiques(degrés 7-8-9). Ils constituent la pre-mière brique d’un concept globalde «plate-forme romande de miseà disposition de ressourcesinformatiques en ligne».Désormais, tous les can-tons romands ont accèsau même espace com-munautaire sur Internet(www.educanet2.ch).

C’est une première: les ensei-gnants romands de mathématiquesdisposent depuis septembre der-nier de ressources informatiquesen ligne, complémentaires aumoyen d’enseignement de mathé-matiques (niveau secondaire).

Pour ce faire, une «plate-forme ro-mande de mise à disposition de res-

sources informatiques en li-gne» a été créée sur www.

educanet2.ch, en colla-boration avec le Centresuisse des technologiesde l’information dans

l’enseignement (CTIE).

Objectif de la CIIP: coordonneret harmoniser l’intégration des TIC(technologies de l’information et dela communication) dans les écoles:

en mettant à disposition des res-sources informatiques sur uneseule et unique plate-forme;

( Résonances - Décembre 2006 41

en sélectionnant des ressourcesvalidées sur un plan romand parsa Commission d’évaluation.

Grâce à une formidable impulsionpolitique, tous les cantons romandsaccèdent donc dorénavant au mê-me espace communautaire.

Plus-value pour lesenseignants de mathsDepuis la sortie, à la rentrée 2003/2004, du moyen d’enseignementde mathématiques (degrés 7-8-9),tous les élèves romands utilisent lamême collection, de la première àla dernière année de l’école obliga-toire. La nécessité de proposeraussi aux enseignants des ressour-ces informatiques complémentai-res est vite apparue. C’est aujour-d’hui chose faite grâce à la mise enligne du site Indigo. Réalisé en co-édition avec les éditions LEP, celui-ci ajoute une plus-value au livre dumaître, grâce aux exercices supplé-mentaires proposés; mais il ne leremplace pas.

L’intégration des technologies del’information et de la communica-tion (TIC) à l’école oblige la politi-que des moyens d’enseignementde la CIIP à s’adapter. Des ressour-ces numériques et/ou en ligne (ac-cessibles par internet) seront deplus en plus fournies aux ensei-gnants et aux élèves. Cette plate-forme romande s’inscrit donc natu-rellement dans l’évolution actuellede l’école et des moyens mis à sadisposition; notamment pour déve-lopper en Suisse romande la coor-dination et l’harmonisation des ob-jectifs et des plans d’études, desmoyens et des ressources didacti-ques et pédagogiques.

Ressources informatiques communes en mathématiques

Ressources informatiques communes en mathématiques

Nouvelles ressources informa-tiques en mathématiques: surune plate-forme unique pourtoutes les écoles romandes!

E n r a c c o u r c iStation ornithologique

Education àl’environnementUn instituteur cherche un texteet des images pour sa leçon surle thème de «Nos oiseaux». Sacollègue aimerait bientransformer les alentours del’école en une cour de récréationfavorable aux oiseaux. Ils peuvent tous les deux trouver de l’aide grâce auxnouveaux prospectus de la Station ornithologique suisse. L’offre actuelle dela Boutique de la Station se trouve sur le prospectus «Matériel pourl’enseignement et la protection de la nature» tandis que le dépliant «Conseilspratiques pour les cours en plein air» apporte des idées éprouvées pour unréaménagement de la cour de récréation et donne des renseignementspratiques appropriés. Vous pouvez commander gratuitement les deuxprospectus à: Station ornithologique suisse, Education à l’environnement,6204 Sempach, [email protected], www.vogelwarte.ch.

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Dates: lundi 11 et mardi 12 juin 2007.

Les examens de français et de ma-thématiques de fin d’année 2007ne testeront que les objectifs dufundamentum.

Des informations plus précises surles modalités de passation et d’or-ganisation de ces épreuves vous se-ront communiquées au printemps2007.

Français

Les examens de fin d’année ont étérédigés dans le respect des directi-ves relatives au livret scolaire desdegrés primaires et de la déclara-tion du Service de l’enseignement(août 2006) qui précisent les com-posantes de la note de français: «Lanote de français est formée de deuxcomposantes: 50% concernant la

communication (compréhension etexpression) et 50% la structuration(technique de lecture, grammaire,conjugaison,…).»

Expression écrite: Les genres detextes retenus sont développésdans le moyen romand «S’exprimeren français».Pour l’expression écrite, deux thè-mes sont proposés. Un seul de cesthèmes sera retenu pour l’épreuveannuelle.

Orthographe: Dans l’épreuve de 6P,il est tenu compte de l’orthogra-phe dans la 1re partie de la structu-

42 Résonances - Décembre 2006 )

ration, dans certains exercices de lacompréhension de l’écrit et dansl’expression écrite.

Mathématiques

Degré 4PTemps de passation des épreuves:100 min.L’examen comprend 2 parties tes-tant les objectifs de l’année. Le cal-cul mental est intégré à l’épreuvegénérale.Moyens de référence: Aucun.

Degré 6PTemps de passation des épreuves:125 min.L’examen comprend 3 parties tes-tant les objectifs de l’année dontune de calcul mental.Moyens de référence:Dictionnaire mathématiques.

Examens au primaire: infos 2007Examens au primaire: infos 2007

Thèmes retenus pour l’expression Thèmes retenus pour l’expressionRelater: Le témoignage d’une expérience vécue Relater: Le fait diversTransmettre: L’article encyclopédique des savoirs Narrer: Le récit d’aventures

Temps de passation des épreuves: 150 min. Temps de passation des épreuves: 175 min.Compréhension de l’écrit Compréhension de l’écritExpression écrite Expression écriteStructuration Structuration

Seuls ces ouvrages de références sont à disposition Seuls ces ouvrages de références sont à dispositiondes élèves durant les épreuves: des élèves durant les épreuves:

memento memento dictionnaire dictionnairetableaux de conjugaison (Bescherelle,...) tableaux de conjugaison (Bescherelle,…)

Les moyens de référence sont à disposition Les moyens de référence sont à dispositiondes élèves pour les épreuves suivantes: des élèves pour les épreuves suivantes:

compréhension de l’écrit compréhension de l’écritexpression écrite expression écritestructuration (1re partie) structuration (1re partie)

Pour la 2e partie de la structuration, les élèves ne Pour la 2e partie de la structuration, les élèves nedisposent d’aucun moyen de référence. disposent d’aucun moyen de référence.

Français: degré 4P Français: degré 6P

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Connaissance de l’environnement (géographie, histoire,sciences)

Degré 3P – L’épreuve sera proposée aux enseignant-e-s au printemps 2007.

Classes concernéesCette épreuve ne s’adresse qu’auxélèves qui ont travaillé dans laperspective du Guide Corome etdu plan d’études provisoire 1-3P(2005).

Epreuve de «référence»Pour cette épreuve, le mot «réfé-rence» signifie que les exercicesont été construits en référence auplan d’études 1-3P (2005). Cetteépreuve n’est pas destinée à établirdes comparaisons au niveau canto-nal, mais à montrer ce que l’onpeut attendre d’élèves de 3P.

Qu’est-ce qui est évalué? Les exercices testent le raisonne-ment et la compréhension des phé-nomènes naturels (avenue scien-ces) et sociaux (avenue histoire etgéographie). Ces raisonnements se

( Résonances - Décembre 2006 43

construisent en cours d’année au-tour des concepts intégrateurs; ilsfont appel à certaines capacitéstransversales et outils. L’évaluationdes connaissances factuelles n’estpas incluse; elle est du ressort dechaque enseignant puisqu’elles va-rient d’une classe à l’autre, selonles situations de travail choisies.

Temps de passation de l’épreuve deréférence: Pour l’élève, l’épreuve peut deman-der deux à trois heures de travail; ilest recommandé de la faire passeren trois fois.

Français

Les compétences orales et écritesdes élèves seront évaluées selon lesmodèles suivants:

Variante 1Compréhension de l’écrit 75 min. 35 ptStructuration 50 min. 25 ptExpression orale 10 min. 20 pt

135 min. 80 pt

Variante 2Expression écrite 75 min. 35 ptStructuration 50 min. 25 ptCompréhension de l’oral 50 min. 20 pt

175 min. 80 pt

Cependant, la compétence retenuerelative à l’écrit pour chacune desvariantes doit être considérée com-me une dominante qui n’exclut pasla présence de l’autre compétence:la variante 1 proposera une brèveproduction écrite et la variante 2un court texte écrit qui peut faire

l’objet de questions de compréhen-sion et servir de base à la structura-tion et/ou à l’expression écrite.

Genres de texte retenusLes épreuves de Français 2007 por-teront sur les objectifs spécifiquesdu Programme provisoire 2003 quifont l’objet d’un apprentissage (�� )et d’une mobilisation en situation(�).Elles porteront sur les compétenceset sur l’un et/ou l’autre des types/rubriques et genres de texte annon-cés dans les tableaux pp. 43-44.

Remarque: Les informations sur ledéroulement des épreuves de Lan-gue orale suivront.

Examens au CO: infos 2007Examens au CO: infos 2007

Compétence dominante: compréhension de l’écrit

- Le texte narratif: la nouvelle - Le texte narratif: le récit policier

ÉCRITS- Le texte injonctif: la charte scolaire - Le texte injonctif: la charte scolaire

Compétence supplétive: expression écrite

- Narrer: le conte réaliste - Narrer: la scène de roman policier- Argumenter: la note critique de lecture - Argumenter: la note critique de lecture

ORAUXCompétence: expression orale

- Le compte rendu de lecture - Le compte rendu de lecture

2CO [variante 1] 2S/NI 2G/NII

Dates: du 4 au 15 juin 2007: français 2COet allemand: expression oralelundi 11 et mardi 12 juin 2007:examens écritsjeudi 14 juin 2007: français 3COet allemand: compréhension del’oral

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

TOTAL 50 points Oral: 30 points (60%) Ecrit: 20 points (40%)

Hören: 15 points Sprechen: 15 points Lesen: 10 points Schreiben: 10 points

Compétences - Saisir l’essentiel - Tirer l’essentielréceptives - Saisir ce qui est dit de l’accessoire

- Comprendre - Résumer ou décoderl’information un message

Compétences - Se faire comprendre - Ecrire un messageproductives - Demander des - Rédiger un discoursBilder ou item éclaircissements simple

6 points

Capacités de - Utilisation de - Structurer des phrases structuration structures complexes simples et complexes

Ex. à choix multiple ou lacunaire-s4 points

Connaissances - Inclure quelques questions d’ordre général culturelles concernant le monde germanophone

1 ou 2 points en compréhension orale ou1 à 3 points en expression orale

Allemand

Plan d’étude et matière

2COniveau 1: Sowieso 2 / unités 5 à 14niveau 2: Sowieso 2 / unités 1 à 8

3COniveau 1: Sowieso 2 / unités 15 à 24niveau 2: Sowieso 2 / unités 9 à 16

OrganisationL’examen oral se déroulera en 2phases: un Hören de 30 minutesenviron et un Sprechen (10 minutesde préparation et 10 minutes depassation par élève).

L’examen écrit se compose de 3 par-ties (Grammatik + Lesen + Schrei-ben) et se déroule sur 50 minutes.

Annonce des thèmes orauxLe Sprechen de 2e année peut por-ter également sur des thèmes abor-dés en 1re année. Respectivement, leSprechen de 3e année peut portersur des thèmes abordés en 2e année.Ceci vaut pour les niveaux I et II.

Les thèmes oraux 2007 pour les élè-ves de 2CO niveau II répondent auxobjectifs de communication préci-sés ci-dessous:

savoir présenter une personne:âge, origine, domicile, anniver-saire, famille, apparence physi-

44 Résonances - Décembre 2006 )

que, activités pendant le tempslibre et pendant la journée, acti-vités passées (vacances par exem-ple), plan d’une journée, expri-mer ses goûts (gefallen, gern ha-ben, gut/schlecht finden);savoir poser des questions dansle but de connaître quelqu’un;savoir s’excuser;s’exprimer sur la télévision;exprimer ses désirs, des permis-sions, des interdictions, des pos-sibilités (verbes de modalité).

Pour la préparation de l’examenoral, l’utilisation du dictionnairen’est pas autorisée, la prise de no-tes par contre, sur une feuille don-née par le professeur, est admise.

Compétence dominante: expression écrite

- Narrer: la nouvelle fantastique - Narrer: la nouvelle fantastique

ÉCRITS- Argumenter: le point de vue - Argumenter: le point de vue

Compétence supplétive: compréhension de l’écrit

- Le texte narratif: le récit fantastique - Le texte narratif: le récit fantastique- Le texte explicatif: l’article de presse - Le texte argumentatif: le point de vue

ORAUXCompétence: compréhension de l’oral

- L’interview radiophonique - L’interview radiophonique

3CO [variante 2] 3NI 3NII

Allemand: structure de l’examen et pondération

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

2CO I / II:1re partie 50 minutes (sans calcu-latrice, ni aide-mémoire)2e partie 75 minutes (avec calcu-latrice et aide-mémoire)

3CO I / II:1re partie 50 minutes (avec calcu-latrice, sans aide-mémoire)

( Résonances - Décembre 2006 45

2e partie 75 minutes (avec calcu-latrice et aide-mémoire)

L’animation des mathématiques(MM. Hervé Schild et Michel Dor-saz) se tient à votre dispositionpour tout complément d’informa-tion concernant ces activités de re-cherche.

Mathématiques

Comme les années précédentes,l’examen cantonal de mathémati-ques du CO comportera deux par-ties.

Quelques rappels toutefois:Le temps total maximum réservéà cet examen reste à 125 minu-tes (50’ + 75’).Le plan d’études 2003 est en vi-gueur pour tous les degrés et ni-veaux du CO.Un ou deux exercices de recher-che, intégrant en particulier la vi-sée 1 de ce plan d’études (cf. p.6du PEVS 03) seront présents dansl’épreuve. Un compte rendu deces recherches sera demandé auxélèves.D’autre part, une partie permet-tra à l’élève le recours à l’aide-mémoire comme moyen de réfé-rence (et la calculatrice pour les2CO).

En principe, les épreuves serontainsi présentées:

Au printemps 2005, le club decinéma pour enfants La Lanternemagique (www.lanterne-magique.org) a organisé dans lecadre scolaire un concoursintitulé «Critique de cinéma enherbe». Menée en partenariatavec le Service de l’enseigne-ment, cette action a remporté untrès vif succès. En effet, plus de620 élèves de 5-6P se sont prisau jeu et ont rédigé en classe lacritique d’un film découvert aucinéma. Grâce au travail de défrichage préalablementréalisé par l’enseignant, les résultats ont atteint un niveausouvent remarquable. Toujours en collaboration avec le SE,le concours est reconduit cette année.TThhèèmmee: «Critique de cinéma en herbe»PPuubblliicc: Classes de 5e et 6e années primairesOObbjjeeccttiiff: Rédiger un texte critique d’un film, échéance:printemps 2007

DDaatteess: Projection du film du 21au 25 février 2005 LLiieeuuxx: Monthey, Martigny, Sion etSierreDDéérroouulleemmeenntt: projection privéepour les enseignants – le mercredi10 janvier 2007 à 14 h 30 à Sion –et exposé de la démarche decritique de film / travail en classeà l’aide d’un dossier pédagogique,projection destinée aux élèves –entre le 17 et le 26 janvier 2007 /rédaction de textes (intégration

dans les activités liées à l’apprentissage du français - cf.S’exprimer en français «Séquences didactiques») /expédition des textes par la messagerie électronique, délaiau 26 mars 2007 / publication des textes et des résultats duconcours dans différents journaux valaisansDDééllaaii dd’’iinnssccrriippttiioonn: 15 décembre 2006 (formulaired’inscription envoyé aux directions d’école par le Servicede l’enseignement).

E n r a c c o u r c i

Concours Lanterne magique: inscrivez-vous jusqu’au 15 décembre!

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

Une caravane bleue remplie d’expé-riences solaires circule durant cetteannée scolaire d’un cycle d’orienta-tion à l’autre, séjournant à chaquefois une semaine dans la cour de ré-création de chaque école. Cettehalte dans l’espace extrascolaire estune manière d’affirmer très claire-ment l’approche ludique et scienti-fique voulue à travers Hélios, projetainsi nommé en référence à la divi-nité grecque personnifiant l’astrelumineux. Cette initiative visant àconfronter les élèves au question-nement scientifique comme s’ilsétaient des chercheurs est née de lacollaboration entre la Haute Ecolevalaisanne (HEVs) et le Départe-ment de l’éducation, de la cultureet du sport (DECS).

A la mi-novembre, la caravane setrouvait au CO des Liddes à Sierre,ville également connue sous le nomde Cité du Soleil. Et ce dernier étaitau rendez-vous. Cependant, mêmeen son absence, il est possible deréaliser nombre des activités propo-sées.

Un éveil à la curiositéscientifique

«Le but de la caravane est avanttout d’éveiller la curiosité scientifi-que des jeunes et de mettre à dispo-sition des enseignants tout un maté-riel qu’il leur serait difficile de réunirautrement», explique Adeline Bar-

46 Résonances - Décembre 2006 )

dou, animatrice pour les sciences aucycle d’orientation et enseignanteau CO des Liddes. Pour preuve, pen-dant la récréation, avant qu’elle neserve de guide à ses élèves, plusieursd’entre eux ont regardé les pan-neaux explicatifs sur les fenêtres dela caravane, ont appuyé sur les di-vers boutons et commenté les affi-cheurs de température notamment.Tout cela dans un mélange d’amuse-ment et de sérieux.

Afin de faciliter la visite visant à per-cer quelques-uns des secrets solai-res, Adeline Bardou a divisé l’équipeen deux groupes. L’un deux a tra-vaillé sous le guidage de l’ensei-gnante avec le matériel se trouvantdans la caravane. La première expé-rience fut d’utiliser une loupe pourmettre le feu à divers objets en semunissant de lunettes spéciales, enraison de l’intensité lumineuse lors-que la lumière est focalisée sur unobjet. Ce fut l’occasion pour les élè-ves de mesurer la puissance durayonnement et le rôle d’une très

La caravane Héliossillonne les CO valaisans

La caravane Héliossillonne les CO valaisans

Table des matières du cahier pédagogiqueExpériences autonomes: température à l’ombre ou au soleil, la lumière né-cessaire à la vie, les panneaux solaires, le spectre de la lumière, le disque so-laire, le cadran solaire.Expériences accompagnées: la puissance du soleil, le spectre de la lumière,la mesure de la température, l’éclairement lumineux, les cellules solaires, as-tronomie, l’agréable chaleur du soleil, le cadran solaire.Prolongements: les géosciences, constantes astronomiques, du soleil dansl’histoire, la recherche scientifique, cadran solaire et géographie, la mesure dutemps, les maths du cadran solaire, l’électricien-ne, les ressources énergéti-ques, calculs autour des puissances, cuisiner au soleil, la science-fiction, dessi-ner sur le soleil, le soleil à lire, le soleil a rendez-vous avec la terre, comment a-t-on observé le soleil? les mythes du soleil, une histoire de chaud-froid.Ateliers: fabriquer un cadran solaire, une installation photovoltaïque, unfour solaire, un spectroscope, un thermomètre, un instrument astronomique.

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

grosse loupe pla-te, la lentille deFresnel. Ensuite, ils’agissait de mieuxcomprendre le faitque la lumière blan-che est faite de l’ad-dition de couleurs.Lunettes spécialeset spectroscopes leuront permis de s’ap-proprier quelque peula décomposition dela lumière. Ils ont aussiutilisé deux Solarsco-pes pour observer lavitesse de rotation dela Terre et constater laprésence de taches surle disque solaire, ce quin’était pas évident puis-que nous sommes ac-tuellement dans une pé-riode où elles sont peunombreuses, sachant qu’elles évo-luent sur un cycle de 11 ans et at-teindront leur maximum en 2012.Dernière étape des activités accom-pagnées, les élèves ont utilisé labarre fixée sur la caravane commegnomon pour dessiner un cadransolaire, à l’aide d’une ficelle etd’une craie. Exercice pas forcémenttrès facile: les élèves discutent lon-guement entre eux pour se mettred’accord sur la méthode pour dessi-ner le cadran au sol et pour indi-quer l’heure. Travail de groupe ettâtonnements étaient de la partie.

Exemple de dialogue entre élèves:- Dessine le trait ici.- Mais pourquoi?- Parce que l’ombre indiquant l’heu-

re est prolongée là.- Je ne la vois pas.- Mais si, regarde.- Ah oui.

Pendant ce temps, l’autre groupeavait un questionnaire à remplir surla base des expériences autonomesvisibles sur les parois de la caravane.

Là, ils ont commencé par répondreà des questions relatives aux affi-cheurs de température. L’ouver-ture d’un volet leur a fait prendreconscience de l’importance du pro-cessus de la photosynthèse pour lesplantes. La caravane étant équipéede panneaux solaires, ils ont puse faire une idée sur la quantitéd’énergie nécessaire pour diversestâches quotidiennes, grâce à unpanneau explicatif. Une autre expé-rience leur a permis de découvrir lessignatures lumineuses différentesentre une ampoule à filament pourfour, une ampoule normale à fila-ment, une ampoule économique ouune ampoule halogène à filament.

A mi-période, les groupes ont per-muté. Au terme du cours, les élèvesen savaient un peu plus sur le so-

( Résonances - Décembre 2006 47

leil, via une approcheamusante de la scien-ce. Ont-ils apprécié cecours en plein air?Assurément oui. L’undeux a souligné quec’était nettement plusintéressant qu’uneheure de théorie. Unautre a trouvé celabien surtout parceque cela se dérou-lait en extérieur. Etpour l’enseignante,le bilan était aussitrès positif, mêmesi elle aurait sou-haité avoir plus detemps pour allerplus loin dans ladécouverte du so-leil.

Autre avantage de cette caravaneambulante, c’est qu’une fois partieil est possible de continuer à puiserdans la riche documentation ras-semblée dans le cadre de ce projeten proposant expériences et ate-liers.

Dans le cahier pédagogique, desprolongements aident à faire desliens entre les expériences de la ca-ravane et le programme de géo-graphie, de travaux manuels, d’his-toire, d’éducation des choix, demaths, de français et de dessin. Ma-nière de rappeler que la sciencen’est pas une étoile complètementisolée, mais qu’elle fait partie de lagalaxie des disciplines scolaires.

Personnes de contact

Adeline Bardou, 027 395 33 63,[email protected]

Romain Roduit, 027 606 87 27,[email protected]

Documents pédagogiquesLe cahier pédagogique de la Ca-ravane autour du soleil ainsi quedes travaux pratiques à partird’un Solarscope et un logiciel deconception de cadrans solairessont disponibles sur les pagesformation continue des ensei-gnants du site de la Formationtertiaire.www.vs.ch/sft > Formation con-tinue > Hélios.

En caravane autour dusoleil pour en percer lesmystères.

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2006

48 Résonances - Décembre 2006 )

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

Les abonnements peuvent se faire:

par courriel: [email protected] courrier: DECS-SFT, Résonances,

rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion

Pour des raisons administratives (centralisation des fi-chiers), il est désormais impératif que tous les abonne-ments et les changements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par téléphone, avec indica-tion du degré d’enseignement.Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

S’abonnerS’abonner

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

N° 9 juinL’économie à l’école

Année 2006/2007N° 1 septembre Infos 2006-2007

N° 2 octobrePromouvoir la lecture

N° 3 novembreMaturités et passerelles

«La citation du mois

Toute personne dans une si-tuation d’autorité incontestée,libre de toute critique, court ledanger de devenir un tyran!

Maria Montessori

Les dépôts des livres scolaires de Sion et de Brigue se-ront fermés du 8.12.2006 au 22.12.2006 pour caused’inventaire, puis durant les vacances scolaires.

La réouverture est prévue à la rentrée scolaire, soit le 8janvier 2007.

Le personnel des livres scolaires vous souhaite d’ores etdéjà d’agréables fêtes de fin d’année!

Yves Cretton, responsable des livres scolaireswww.vs.ch/sft

Dépôts des livres scolaires:fermeture pour inventaire

Dépôts des livres scolaires:fermeture pour inventaire