Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

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Briser les idées reçues sur l’école No 9 - Juin 2009

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Briser les idées reçues sur l'école

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Briser les idées reçuessur l’école

No 9 - Juin 2009

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Les parents entendent assez régulièrement cette idéereçue. Cette opinion installée cristallise cette crainteen peur des familles. Les relations avec lesenseignants* s’en trouvent perturbées. Des a priorischématisent: «Les parents n’éduquent plus leursenfants, rejettent sur l’école leur échec, ils sont troppermissifs, et ne respectent plus le cadre del’enseignement. Ils s’opposent à l’instituteur.»

Que penser de ce père ou de cette mère qui refuse cegenre de remarques de la part des professeurs: «Vousêtes une classe de nuls» ou encore: «Dépêche-toi deposer tes questions, je vais faire une petite feuille!»

Vouloir enfermer les géniteurs dans des clichés, c’estdéfavoriser l’expression du partenariat école-familleet s’interdire toute critique, négative mais aussipositive. Comment entendre les parents contents sil’on est dans le discours de la plainte voire dansl’insatisfaction au travail?

Les associations de parents d’élèves (APE) sedemandent quelle évaluation est proposée auxprofessionnels de l’appréciation? L’acte d’évaluationest en relation avec la qualité de l’école qui est penséedans un certain contexte. Quelle attention est portéeà chaque enfant, à son environnement, pour leconduire vers le meilleur? L’école veut-elle transmettrece savoir à expérimenter et à intérioriser qui permet àchaque personne, dans son entier, d’être éduquée,enseignée? (Les petites feuilles sont ici un curieuxmoyen d’apprentissage. Données après un premiercours, encore non intégré, elles permettent plutôt unregard sur la méthode professorale ainsi jugée!) Autre attente envers l’institution: la réflexion avec le«connais-toi toi-même» qui permet de donner du sensà sa vie et de réaliser des choix cohérents. Comment la rendre perceptible cette réflexion? Le moyentangible est l’évaluation par l’enseignant et avecl’élève afin de réaliser avec lui son évolution et poserses acquisitions et ses incompréhensions sur cesavoir scolaire. Quelle belle rencontrealors entre l’étudiant et son maître.

Mais la courbe de Gauss organise le cours à donner età mesurer bien différemment. L’entreprise école veutdes pourcentages, alors que chacun, grâce àl’enseignement, attend pour l’enfant un réelépanouissement! Celui-ci est-il toujours chiffrable?

Les parents souhaitent collaborer activement avecl’Ecole. Le règlement fixant le statut des commissionsscolaires (ComScol) leur en donne la possibilité, maiscertains politiciens communaux rejettent l’intégrationdes parents d’élèves dans ces commissions. Le travaildes conseillers communaux est de réunir lespartenaires de l’Ecole. Mais ces élus visualisent-ilsl’intérêt du partenariat pour le bon climat scolaire?En posant cette question, les APE demandent si lesComScol ont encore du sens pour l’école, aujourd’hui!

Les parents d’élèves ne sont pas là que pourcontester! Ils revendiquent simplement la place qui aété voulue pour eux dans l’école. Ils croient aupartenariat dont l’avenir est peut-être dans lesconseils d’établissement.

Claude Barras Paris, présidente de la Fédération romande des associations

de parents d’élèves du Valais (FRAPEV)

* vise indifféremment la femme ou l’homme.

( Résonances - Juin 2009 1

Les parents d’élèves ne sont là que pour contester!

Les parents d’élèves ne sont là que pour contester!

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne às’exprimer via un édito-carte blanche.

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Sommaire

4-13

Sommaire Les parents

d’élèves ne sont là que pour contester! C. Barras Paris 1

HarmoS entrera en vigueur le 1er août 2009 - CDIP 45Nominations au DECS - DECS 46Bourses et prêts d’honneur - DECS 48Cahiers de calcul: séances d’information - M.-H. Sauthier 49

Examens de français 2010 - Service de l’enseignement 50Allemand: épreuve orale - Animation d’allemand 51Les dossiers de Résonances - Résonances 52

Ecole-Musée 14 Visite au musée: vade mecum - E. Berthod

Agenda Ecole-Culture 15 Des idées de sorties et de rencontres… - Service de la culture

Carte blanche 16 Re-Cycle: le développement durable vu par des adolescents…D. Evéquoz & P. Darbellay

Etincelles de culture 18 La Semaine culturelle du collège de la Planta - N. Revaz

Environnement 20 Jouer malin dans la nature - S. Fierz

Projet d’écoles 22 Concours de français entre élèves des CO bas-valaisans - N. Revaz

Concours 23 Littéra-Découverte: concours d’écriture - Littéra-découverte / C. Duroux

Education musicale 24 Scolarité – égalité – musique (2) - J.-M. Delasoie & Bernard Oberholzer

Mémento pédagogique 25 A vos agendas - Résonances

Images et sons du Valais 26 Les archives René-Pierre Bille, du Paradou à la MV - A. Michellod

ICT 28 Poutafontana: séquences MITIC pour un projet commun (2/3) - C. Mudry

ICT 30 Mission II: un concours pour promouvoir l’informatique - M.-T. Rey

Education physique 32 Je tourne ou je roule - Animateurs éducation physique

Exposition 34 Le Valais bouge… durablement! - B. Rogéré Pignolet & N. Revaz

Année Darwin (3/3) 35 Aux origines du monde: évolution, création? - M. Gaspoz & A. Bardou

Livres 38 La sélection du mois - Résonances

Echo 40 Journée de réflexion de la CODICOVAR sur le nouveau CO - N. Revaz

CRPE 42 Quelques informations statistiques - P. Vernier

Chiffre du mois 44 Formation post-obligatoire et marché de l’emploi - SFT

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Briser les idées reçues sur l’école

Briser les idées reçues sur l’école

Chaque acteur de l’école est parfois

agacé par tel ou tel cliché véhiculé dans

la société et a, dans le même temps,

tendance à en véhiculer sur les domaines

ou degrés d’enseignement qu’il connaît

moins. Les stéréotypes n’ont même pas

besoin d’argumentation pour être

démontés. Il suffit de réfléchir à

l’absurdité de l’énoncé pour voir les

effets nocifs de la généralisation.

Amusez-vous à briser les idées reçues sur

l’école, celles que vous dites et celles que

vous entendez, pendant une journée et

vous verrez qu’il y a du boulot.

4 Petit panorama

d’idées reçues

sur l’école

N. Revaz

7 Faut-il en revenir

aux bonnes vieilles

méthodes?

G. De Vecchi

10 Faut-il faire

confiance

à l’enquête PISA?

V. Troger

12 Les idées reçues

dans

le rétroviseur

Résonances

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Petit panoramad’idées reçues sur l’école

Petit panoramad’idées reçues sur l’école

Nadia Revaz

Cliché énoncé, cliché à demi solutionné. Pour ce nu-méro consacré aux clichés, un petit défi a été lancé àquelques enseignants, directeurs, chercheurs en édu-cation, etc. Chacun a ajouté sa pierre à ce petit pano-rama des clichés entendus qui collent à la peau del’école et dont il serait bon qu’elle puisse se débarras-ser. Chacun a donc choisi le stéréotype qui le dérangele plus, sans souci de redondance, puisque cela ne faitqu’ajouter à l’effet collant du cliché. Vous trouverezles noms des contributeurs à la page 6, ce qui vouspermet de simplement lire ce que l’école n’est pas oude vous amuser à essayer de retrouver qui a dit quoi sivous le souhaitez (à noter que les clichés ont été mé-langés, que ce n’est pas forcément ceux qu’on croitqui l’ont dit et que certains ont livré plusieurs clichésex aequo):

Sur la formation des enseignants

«Les maîtresses de l’école enfantine ont une chargede travail inférieure aux autres enseignants. Les ac-tivités des élèves de cet âge sont surtout ludiques.Aussi, les cours dispensés n’appellent pas une pré-paration aussi conséquente que pour les degréssubséquents. En outre, la formation professionnellede ces maîtresses n’a pas à êtreéquivalente, en temps, aux au-tres formations d’enseignantsprimaires.»

«Enseigner ne s’apprend pas.On est (on naît) pédagogue ouon ne l’est pas.»

«Les études pour devenir ensei-gnant ne sont pas utiles, surtoutsi elles sont longues commeavec le système HEP – et encoreplus si on enseigne dans les «pe-tits» degrés où on ne fait pas de«vrais» apprentissages, ni lesétudes pédagogiques pour lecollège d’ailleurs où le travailest d’enseigner, pas d’éduquer.»

«Et dire qu’à la HEP, ils ne leurapprennent même pas à utiliserune photocopieuse...»

Sur les programmes

«Les programmes scolaires sont incompréhensibleset apparemment aléatoires. Certaines années il n’ya pas de chant à la grille horaire et d’autres foisc’est hebdomadaire. De même pour le dessin, par-fois il n’y en a pas du tout. Je me demande biencomment cette répartition est organisée...»

«C’est chaque année le même programme.»

Sur l’origine des élèves

«Les élèves de langue étrangère et, d’une manièregénérale, les élèves ayant des besoins spéciaux frei-nent l’apprentissage des autres élèves.»

Sur la catégorisation

«A l’école, il faut catégoriser les élèves afin demieux les aider.»

Sur la réussite

«Réussir à l’école, c’est réussir dans la vie.»

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Sur les notes

«Les notes sont objectives et elles seules donnentune bonne idée de ce que sait ou ne sait pas unélève. Elles seules peuvent distinguer l’élève méri-tant de celui qui est paresseux. Car tous bénéficientdes mêmes conditions pour apprendre, non?»

«Sans les notes, les élèves ne travailleraient pas.»

«Les notes, c’est précis et fiable.»

Sur la répartition enseignants/parents

«C’est aux parents d’éduquer les enfants et aux en-seignants d’enseigner: “Les parents éduquent, lesenseignants enseignent.”»

«Les parents sont pris en compte avant les électionset les consultations.»

Sur le secondaire II

«C’est tellement plus facile au collège.»

«Les enseignants en mathématiques et en physiquesont les plus mauvais pédagogues des collèges va-laisans.»

«Après le CO, la majorité des jeunes vont au collège.»

Sur les vacances et le salaire

«Les enseignants ont de très jolis salaires, surtoutpour le temps qu’ils travaillent, ils finissent à 16 h etsont toujours en vacances. En plus, ils ont une supercaisse de pension!»

«Les enseignants sont en vacances toute l’année. Eten plus, le “cul dans le miel”, comme le disait si bienun député respectable et respecté...»

«Ce que gagnent les profs… c’est un scandale…»

«Etre à l’école c’est être tout le temps en vacances.»

Arguments pour se défaire decertaines idées reçues sur l’écoleSur l’école obligatoire perçue comme une îlepaisible

«L’Ecole obligatoire est une île paisible et protégéeau microclimat agréable. Ses habitants, assoupis, ycoulent des jours heureux sous des cieux tempérés.Soit. Un constat tout de même. A l’horizon 2011-2012, ces insulaires auront pourtant vécu l’introduc-tion de l’anglais au primaire, l’arrivée d’HarmoS etses conséquences, la mise en place du PER, l’intro-duction de Geni@l, la réforme du CO, une réflexion

Trois idées reçues venues d’ailleursIdée reçue n°6 : «Pour lire, il suffit de savoir déchiffrer.»Cette idée reçue résulte de l’association entre une repré-sentation «adulte» du fonctionnement de notre langue etune méconnaissance des avancées didactiques et du do-maine des neurosciences des quatre-vingts dernières an-nées.La connaissance du code grapho-phonétique ne suffit paspour savoir lire. Tout d’abord parce que le déchiffrage (ouassemblage) n’est qu’une des modalités de reconnaissanced’un mot. Nombre d’autres mots sont directement recon-nus, dès l’enfance (on parle d’adressage): le prénom, lesjours de la semaine, les mots «monsieur» ou «femme»…Ensuite, parce que lire, c’est comprendre. Déchiffrer n’im-plique pas que l’on mette du sens derrière la musique dessons. Il faut posséder un lexique qui corresponde au voca-bulaire du texte travaillé, avoir compris les fonctions so-

ciales et culturelles de l’écrit, se sentir en confiance face àun texte et, si possible, aimer lire.Sources possibles:Intervention n°10 du 13 décembre 2005 d’Eveline Char-meux sur l’enseignement de la lecture sur le Blog du CaféPédagogiquewww.cafe-leblog.net/index.php?2005/12/13/30-l-enseigne-ment-de-la-lecture#coArticle d’Alain Bentolila «Quelques vérités sur l’apprentis-sage de la lecture», Le Figaro du 14 décembre 2005.

Idée reçue n°22 : «Inutile d’apprendre à écrire, ils auronttous un clavier.»

Idée reçue n°25 : «Plus un enseignant a une classe élevéeplus il est “intelligent”.»http://bdemauge.free.fr/ideesr.htm

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sur l’évaluation. En sus, ils auront tout de mêmerempli de manière professionnelle leur travail d’en-seignement et d’éducation, tout en intégrant, etc’est tant mieux, tous les élèves. Alors, l’Ecole, unlong fleuve tranquille?»

Sur la baisse de niveau

«“Le niveau baisse.” La baisse de niveau de l’ensei-gnement est une fausse idée dont il faut se débar-rasser au plus vite. Les compétences développéesaujourd’hui ne sont plus celles du début du XXe siè-cle. Laissons le temps à l’école de s’adapter à la so-ciété dans un délai raisonnable!»

Sur les bons et les mauvais élèves

«”Les bons et les mauvais élèves.” Des images d’Epi-nal, qui peuvent faire des ravages... et ce ne sontpas que les nommés “mauvais élèves”, qui en fontles frais.»

Sur la qualité de l’école valaisanne

«“L’école valaisanne est bonne”. Dire cela est ré-ducteur, car elle ne l’est pas pour tous les élèves.C’est un discours trop général qui ne reflète pastoute la réalité du terrain et qui n’aide pas notreécole à progresser.»

Sur la corrélation entre niveau de formation etinsertion professionnelle

«“Etre bon à l’école est une assurance pour obtenirun bon métier plus tard.” L’évaluation scolaire est-elle à ce point performante? L’école d’aujourd’huiprépare-t-elle à la vie de demain?»

Sur l’école d’autrefois

«“De mon temps, les élèves savaient ceci et cela, ilsse comportaient comme ci, comme ça. Ah que c’étaitbon de mon temps…” Comme si nous n’étions pastous des contemporains!»

Sur la vraie vie

«“L’école, ce n’est pas la vraie vie!” Mais qu’est-ceque la “vraie” vie? L’école est précisément un lieude vie: elle est un lieu d’échanges, de partage, deconstruction sociale, lieu d’enseignement et d’ap-prentissage, donc lieu de développement de la per-sonne. Ce ne serait pas de la vraie vie? En revanche,elle singe en effet la vraie vie, lorsqu’elle crée del’échec, de l’exclusion par la sélection, promeut laperformance comme valeur dominante et lorsquecertains voudraient qu’elle devienne l’antichambredu monde professionnel, complice de la terrible sé-lection qui y prévaut.»

Merci à

François Audigier (professeur à l’Université de Genève);

Claude Barras Paris (présidente de la Fédération romande desassociations de parents d’élèves du Valais);

Eric Berthod (professeur/chargé d’enseignement à la HEP-Vs,St-Maurice);

Michel Beytrison (adjoint au Service de l’enseignement);

Pierre-Philippe Bugnard (professeur à l’Université de Fribourg);

Daphnée Constantin Raposo (enseignante à l’école primaireà Arbaz);

Michel Délitroz (responsable de l’Office de l’enseignementspécialisé);

Jacques Dussez (responsable des moyens audiovisuels à laHEP-Vs, St-Maurice);

Dominique Fellay (enseignante en enfantine à Liddes);

Pierre-Marie Gabioud (inspecteur de la scolarité obligatoire);

Alain Grandjean (directeur du CO de la Tuilerie à Saint-Mau-rice);

Didier Jacquier (enseignant à Salvan - président de la SPVal);

Pascal Knubel (enseignant au CO à Colombey - président del’AVECO);

François Maret (enseignant au CO des Collines à Sion et dessi-nateur);

David Moret (enseignant à Ecole professionnelle de Martigny);

Danièle Périsset Bagnoud (professeure/chargée d’enseigne-ment à la HEP-Vs, St-Maurice);

Francis Rossier (recteur du collège de la Planta à Sion);

Philippe Theytaz (docteur ès Sciences de l’Education, consul-tant en relations humaines à Sierre);

Martine Wirthner (chercheuse à l’Institut de recherche et dedocumentation, Neuchâtel).

«Les diplômes ne valent plus rien»

«Il est vrai que la massification de l’enseignementsecondaire a entraîné une inflation du nombre dediplômés, et par conséquent une baisse de la valeurmarchande des diplômes. Il ne faut néanmoins pasconfondre valeur marchande et niveau, ni laresponsabilité de l’école et celles des employeurs.»Vincent Troger. L’école. Paris: Le Cavalier bleu, coll.Idées reçues, 2001. www.ideesrecues.net

Préjugés sur les disciplines

«Littérature: occupation des oisifs.»«Mathématiques: dessèchent le cœur.»Gustave Flaubert. Dictionnaire des idées reçues.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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Aujourd’hui, dans pratiquement toutes les grandes na-tions européennes, nous assistons à des reculs sur denombreux plans; et cela touche aussi… la pédagogie!

De plus en plus souvent, celui qui critique l’Ecole et lesenseignants est perçu comme un intellectuel lucide.Inversement, les défendre ne peut être le fait que desutopistes et des niais! Assistons-nous à une nouvellequerelle des anciens et des modernes? Ce «besoin deretour en arrière», largement diffusé par les grandsmédias, provient-il de la peur de l’avenir, de l’émer-gence d’idées traînant dans notre inconscient collectif,ou assistons-nous à la valorisation de stéréotypes po-pulistes, utilisés par les «rétropédagogues» et certainspolitiques pour insuffler une certaine idéologie?

Des idées… à la mode!On nous dit souvent que:

«Le niveau ne cesse de baisser» «On baisse les exigences et on s’aligne sur le bas» «La seule chose qui compte: que les élèves se fassentplaisir» «On ne leur demande même plus de respecter leslois» «On privilégie les méthodes pédagogiques (“l’ap-prendre à apprendre”) par rapport aux contenus dis-ciplinaires qui sont les fondements de notre culture».

Tout cela… «C’est de la faute des «pédagogistes» etdes pédagogies nouvelles»:

«L’élève au centre des apprentissages est une aber-ration» «Il est idiot de demander aux élèves de construireleurs savoirs»«Les élèves ne doivent pas être motivés: ils doiventapprendre»!

Cela n’est pas tellement étonnant. Si l’on me deman-dait comment se conduit un TGV, je répondrais,comme vous sans doute, que je n’en sais fichtre rien…que c’est un métier! Mais, sous le prétexte que tout lemonde est allé à l’Ecole, chacun croit savoir ce qu’ilfaut y apprendre et quelle méthode utiliser (essentiel-lement ce que chacun a vécu… puisque c’est unique-ment ce qui est connu)!

Qu’en est-il véritablement?Le niveau baisserait… mais de quel «niveau»s’agit-il?Oui, le niveau en orthographe a pu baisser depuis uncertain nombre d’années… mais pour le reste? Et si ce«niveau» était bien meilleur… ailleurs? De plus, pen-sons à tout ce que l’on enseigne aux élèves, qui n’estpris en compte que depuis peu: éducation à la citoyen-neté, à l’environnement et au développement durable,à la santé (avec diététique, sexualité, contraception, al-coolisme, tabagisme, drogues, SIDA, infections sexuel-lement transmissibles…), à l’image et aux médias. Il y aaussi l’éducation du jeune consommateur, celle à la sé-curité routière, aux techniques d’information et decommunication… sans oublier les cultures scientifique,artistique et esthétique, la connaissance des métiers…

La «pédagogie» aboutirait à une baisse généraledes exigences? Mais doit-on être exigeant avec les élèves (les quelques-uns qui suivent et qui sont «bons», comme la péda-gogie traditionnelle le fait) ou avec chaque élève?

Faut-il revenir aux «bonnes vieilles méthodes»?1

Faut-il revenir aux «bonnes vieilles méthodes»?1

G. De Vecchi

«Assistons-nous à une nouvelle querelle des ancienset des modernes?»

Le niveau baisse… mais depuis quand?2

«Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, ils sont malélevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pourleurs aînés et bavardent au lieu de travailler.»

Socrate (470 – 399 av. J.-C.)

«La jeunesse d’aujourd’hui est pourrie jusqu’aux tré-fonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle nesera jamais comme la jeunesse du passé et sera incapa-ble de préserver notre civilisation.» …

Tablette d’argile babylonienne (plus de 3000 ans)

Et, bien sûr, des citations de ce type on en trouve danstous les pays et à toutes les époques!

Depuis que le niveau baisse, nous devrions avoir at-teint des profondeurs abyssales!!!

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L’exigence collective ouvre sur la dé-mission et «ne pas s’aligner sur lebas» consiste à ne s’occuper… que desmeilleurs! L’exigence individuelle, beau-coup plus difficile à mettre en œuvre, estun véritable outil de démocratisation!

Que du bonheur pour les élèves et un vrai laxismedes maîtres?On constate aujourd’hui que dans la plupart des pays,les élèves sont de plus en plus stressés, et cela arrivechez les enfants de plus en plus jeunes!D’ailleurs, aucun vrai pédagogue ne soutient que leplaisir résulte de la facilité… Bien au contraire! «Les si-tuations pédagogiques proposées (situations-pro-blèmes par exemple) demandent de l’énergie, de lapersévérance et le plaisir vient de la réussite d’unetâche difficile!»3

Et ne renions surtout pas le plaisir qui est non pas unbut mais un moyen! Dans le même ordre d’idées, certains affirment aussique les enfants «ne font que ce qu’ils veulent». Et lesprogrammes… n’existent-ils plus? Ne sont-ils plus prisen compte? Et si l’on comprend cette remarque commele fait que les élèves n’ont plus de devoirs, qu’ils n’ontque des droits, en classe, doit-on seulement imposer laloi… ou en discuter afin d’en construire le sens avec lesélèves, justement pour faire intégrer l’idée de loi?

Les contenus seraient rem-placés par l’«apprendre à

apprendre»?Et notre belle culture lais-serait la place à des savoirs«utilitaristes»! L’approche

par compétences est de plus enplus mise en œuvre. Mais celle-ci ne

remplace pas les contenus… elle lescomplète! N’oublions pas qu’unecompétence correspond à la capa-cité d’agir efficacement, dans untype défini de situations com-

plexes, en utilisant des acquis élé-mentaires (ensemble de savoir-faire,de savoir-être mais aussi de savoirs! )Etre capable de… rechercher et detraiter les informations, mener uneanalyse critique, mettre en œuvre

une démarche expérimentale, réali-ser un compte rendu, un document de synthèse ou unschéma, présenter oralement un dossier… et même ap-prendre comment prendre des notes, organiser sontravail, intégrer et réutiliser un cours… appartiendraità l’inutile?

Tout cela serait de la faute des «pédagogies nou-velles»?Un plus grand développement serait indispensablepour aborder ce problème mais…«L’élève au centre des apprentissages» ne correspondpas à la pédagogie de l’enfant roi; au centre, il s’agitde placer l’élève… face au savoir, le maître l’aidant àconstruire ses propres connaissances (puisqu’un savoirnon construit en profondeur n’est pas réinvestissable!) «Il est idiot de demander aux élèves de construire leurssavoirs»? Explique-t-on aux jeunes enfants comment ilfaut marcher (en contractant tels muscles tout en relâ-chant tels autres… et en restant en équilibre?). Demême suffit-il de faire correctement des exercices debrasse ou de crawl, allongé sur un banc… pour savoir

Stéréotypes à l’école etnon stéréotypes sur l’école

«Stéréotypes, préjugés, appréciations discriminatoiresrencontrées dans les situations de la vie courante ou dessituations professionnelles: découvrez les modulesdestinés à promouvoir l’égalité dans le domaine del’éducation.»Haute autorité de lutte contre les discriminations et pourl’égalitéwww.halde.fr/-E-learning-.html

D’abord combattre ses préjugés

«Si vous êtes dans un établissement situé dans un quartierdit “populaire”, si vous voulez avoir une chance de voirvos élèves travailler et apprendre, il faut d’abord que voussoyez convaincu qu’un enfant de milieu modeste et/ou qui a des problèmes familiaux peut réussir à l’école. Sinon, je necrois pas que vous puissiez faire quoi que ce soit pour eux.»Maya Akkari. D’abord combattre les préjugés et les idéesreçues.www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=2497

L e d o s s i e r e n r a c c o u r c i

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Une pédagogie de l’injonction et de l’obéissance?

Pendant quinze ans et souvent beaucoup plus, tous lesjours de classe, et à toutes les heures, les élèves enten-dent: «Fais ceci, ceci et cela, comme ceci et commecela». Dans le même temps, les maîtres veulent déve-lopper l’autonomie, la responsabilité de leurs élèves, etparticiper à la construction d’une nouvelle citoyenneté.

Mais les injonctions servent-elles l’autonomie… ou ladépendance, l’obéissance, la docilité volontaire?

Toute pédagogie développe des valeurs… et il n’y apas de pédagogie neutre!

nager? Pourtant, tout individu normalement constituéapprend à marcher et peut apprendre à nager!«Les élèves ne doivent pas être motivés: ils doivent ap-

prendre!» Mais l’apprentissage ne se décrète pas. Seull’apprenant peut le décider… ou non. Et il faut que celaait du sens pour lui (on sait qu’aujourd’hui la grandemajorité des activités de classe en sont dépourvues!).

Malgré tout, il est incontestable que les résultats obte-nus actuellement ne sont pas satisfaisants!Alors… faut-il réellement en revenir aux «bonnes vieillesméthodes qui ont fait leurs preuves»… mais les preuvesde quoi? Les explications du maître même claires, lesexercices faits, les leçons apprises et récitées… tout celapeut être réalisé… mais le savoir n’est pas intégré! Ap-pliquer une règle de grammaire dans un exercice, re-dire des mots ou réciter correctement une leçon cen’est pas… Savoir! Ce qu’il en reste correspond essen-tiellement à des mots vides de sens, des stéréotypes etdes miettes de connaissances non organisées… le toutsouvent inutilisable! Les méthodes pédagogiques modernes doivent-ellesêtre remises en cause? Une enquête européenne amontré que, d’une manière générale, seuls 10 à 15%des enseignants les emploient… le plus souvent ponc-tuellement! Ce sont donc bien les «méthodes traditionnelles» quifont preuve de leur inefficacité flagrante!

En conclusion…Ceux qui critiquent les pédagogies modernes… lesconnaissent-ils? Les ont-ils utilisées? Sont-ils allés dansdes classes qui les pratiquaient réellement? Les recherches en psychologie cognitive et en didac-tique montrent toutes le besoin d’aller vers un ensei-gnement plus moderne, prenant en compte l’élèvedans sa totalité et dans toute sa diversité. Mais celaimplique une formation très performante, aussi bienpour les nouveaux enseignants qu’en formation conti-nue… ce qui est rarement le cas!

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Gérard De VecchiMaître de conférences en sciencesde l’éducation.(l’a

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De toute manière, l’Ecole est chargée de trop d’ambi-tions pour ne pas décevoir. Nous en sommes encore à l’âge de pierre de la péda-gogie et les enjeux sont immenses… Une raison deplus pour nous y mettre tous… et tout de suite!

Notes

1 «Les “bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves“,mais les preuves de quoi?» D’après: Gérard De Vecchi,Ecole: sens commun… ou bon sens? Manipulations, réalitéet avenir, Delagrave, 2007.

2 D’après: André Giordan, Gérard De Vecchi, Les origines dusavoir, 3e éd., Ovadia, 2009.

3 Gérard De Vecchi, Nicole Carmona-Magnaldi, Faire vivre devéritables situations-problèmes, Hachette, 2002.

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Depuis plusieurs années, les comparaisons internatio-nales entre les systèmes éducatifs de chaque pays ontun grand retentissement dans les débats politiques. Legouvernement actuel a notamment justifié en partiesa politique scolaire et universitaire par les résultatsmédiocres obtenus par les élèves français ou par lesuniversités dans ces comparaisons internationales.«Pour nous les résultats sont mauvais, disait le ministrede l’Education nationale en octobre 2007. Notre sys-tème va mal en ce qui concerne la maîtrise de lalangue, il faut mettre le paquet là-dessus». La Fin-lande, dont les élèves réalisent les meilleurs scoreseuropéens dans l’enquête PISA (Programme Interna-tional pour le Suivi des Acquis des élèves) est mêmedevenue le passage obligé des ministres français del’Education nationale: les trois derniers, Gilles de Ro-bien, François Fillon et Xavier Darcos, s’y sont rendus.

Il n’est cependant pas sûr que Xavier Darcos ait lu les419 pages du dernier rapport PISA de 2006, quiconcerne les élèves de quinze et seize ans. En effet, sic’était le cas, il aurait dû aboutir à des conclusions dif-férentes de celles qu’il a cru pouvoir tirer de cette en-quête internationale.

Pour commencer, il n’aurait pas jugé les compétencesdes élèves français de manière aussi alarmiste qu’il l’afait. Certes, la France n’est que 22e sur 56 dans les testsde compréhension de l’écrit, et 32e pour les résultatsde ses élèves en sciences. Mais un examen attentifmontre que ces classements doivent être fortementrelativisés. Les différents pays en compétition ne sonten effet séparés le plus souvent que par des écarts trèsfaibles. Les classements reposent sur une répartitiondes élèves en six niveaux, et ils sont réalisés en ordredécroissant à partir du pays ayant le pourcentage leplus élevé d’élèves dans les trois premiers niveaux. Orles écarts de pourcentage d’un pays à l’autre sont sou-

vent inférieurs à 1%. Ainsi, en compréhension del’écrit, la France est certes 22e, mais avec 56% d’élèvesdans les trois premiers niveaux, elle n’est qu’à troispoints de pourcentage du pays classé 14e (la Suisse),elle n’a qu’un point d’avance sur le pays qui la suit,l’Autriche, et deux sur les trois pays suivants (l’Islande,la Norvège et la Hongrie). Si, par exemple, on re-groupe les pays par tranche de 10% sur le même cri-tère de leur proportion d’élèves de niveau 1, 2 et 3, onobtient alors huit groupes de pays: les trois leaders(Corée, Taïwan et Finlande) avec plus de 70% d’élèvesde niveau 1, 2 et 3, dix pays dans la tranche des 60 à70% (dont la Suisse), seize dans la tranche des 50% à60% (dont la France), six pays dans la tranche des 40 à50%, cinq dans la tranche des 30 à 40%, trois danscelle des 20 à 30%, neuf dans celle des 10 à 20%, et lestrois derniers avec moins de 10% d’élèves de niveau1,2 et 3 (et donc 90% d’élèves faibles). Pour le classe-ment en sciences, les écarts et les regroupements sontcomparables, même si les résultats sont différents.

Autrement dit, ces classements fondés sur une «moyen -ne» rappellent ceux des élèves dans les classes: ils per-mettent de repérer avec certitudes quelques brillantssujets (dont la Corée et la Finlande, qui arrivent obsti-nément en tête des classements), et un groupe d’unevingtaine de cancres, dont trois en très grande diffi-culté. Entre les deux, c’est-à-dire pour près d’une qua-rantaine de pays, les écarts sont trop minces pour queces moyennes aient un sens en elles-mêmes. Pour dif-férencier ces pays, il faudrait examiner les résultatsdans le détail des multiples performances mesuréespour être en mesure d’en tirer des informations perti-nentes. Et d’ailleurs, les rédacteurs du rapport n’atta-chent eux-mêmes qu’assez peu d’importance à cesclassements généraux.

Il est en revanche une conclusion beaucoup plus signi-ficative que les auteurs du rapport ont explicitementsoulignée, et qui semble pourtant avoir beaucoupmoins attiré l’attention des politiques français. Lesexperts de PISA écrivent en effet à propos des per -formances dans les savoirs scientifiques des élèves:«Parmi les (…) pays où l’écart de performance est rela-tivement grand entre les élèves les plus et les moins“brillants”, citons la France, l’Allemagne, le Japon et leRoyaume-Uni. C’est dans ce groupe de pays que se jus-tifie le plus la mise en œuvre de politiques destinées à

10 Résonances - Juin 2009 )

Faut-il faire confianceà l’enquête PISA?

Faut-il faire confianceà l’enquête PISA?

V. Troger

Prochain numéroLes infos 2009-2010: nouveautés,

chantiers + interviews de la rentrée.Délai rédactionnel: 5 août 2009.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

élever le niveau des élèves plus faibles». Beaucoupplus que son classement global, ce qui caractérise doncla France, c’est que son enseignement scientifique serévèle extrêmement discriminant, distinguant préco-cement une élite d’excellents élèves, peu nombreuse,et écartant de l’accès à la science une masse d’élèvestrès faibles. Alors qu’on ne cesse de s’interroger sur lesraisons du déficit d’étudiants en sciences, ce constatprésente un certain intérêt. On voit bien cependant àquel point une telle conclusion serait susceptible dedéstabiliser l’ensemble d’un système éducatif dontl’une des fonctions sociales essentielles est de sélec-tionner par leurs résultats en mathématiques et ensciences les futurs élèves des grandes écoles destinés àconstituer les élites dirigeantes du pays.

Mais les classements produits par PISA sont aussi discu-tables en raison des méthodes et des critères utilisés.Avec trois autres universitaires, le chercheur Jean-YvesRochex a procédé à une analyse critique de PISA, et ilen souligne deux défauts majeurs: «D’une part, écrit-il,le fait que ses concepteurs ont privilégié les critèresmesurables et le classement, au détriment de la ré-flexion théorique sur ce que les épreuves de PISA sontcensées mesurer. D’autre part, PISA repose sur un dou-ble présupposé substantialiste: 1. En langue, en mathé-matiques ou en sciences, il existerait des compétencesuniverselles et indépendantes des contextes culturels;2. Ces compétences seraient stables et consistanteschez un même individu, quels que soient les contexteset les conditions de l’évaluation». Autrement dit, lesstatisticiens de PISA font comme si les questions qu’ilsposent aux élèves pour mesurer leurs performancesavaient le même sens en France, en Croatie et au Kir-ghizistan, et comme si ces élèves répondaient de lamême manière quelles que soient les conditions danslesquelles on les interroge et quelles que soient leursperceptions des enjeux d’une situation d’examen.

La nature des questions posées en sciences est de cepoint de vue emblématique. En effet, les rédacteursdu rapport soulignent explicitement que l’objectif dePISA n’est pas de mesurer la maîtrise d’un programmescolaire, mais plutôt «l’aptitude des élèves à appliquerles connaissances acquises à l’école aux situations de lavie réelle». PISA «évalue l’acquisition de savoirs et sa-

( Résonances - Juin 2009 11

Vincent TrogerMaître de conférences à l’IUFM de l’Universitéde Nantes.(l’a

uteu

r

voir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de lascolarité obligatoire». L’exemple de deux des nom-breuses questions posées en sciences suffit à illustrercette logique:

Première question: Contre quels types de maladies peut-on se faire vacci-ner?A. Les maladies héréditaires, comme l’hémophilie.B. Les maladies qui sont provoquées par des virus,

comme la polio.C. Les maladies dues à un dysfonctionnement du corps,

comme le diabète.D. Toutes les maladies pour lesquelles il n’existe pas

de traitement.

Seconde question: Pourquoi doit-on respirer plus fort quand on fait unexercice physique que quand notre corps est au repos?On voit bien là que la conception de l’enseignementdes sciences qui sous-tend l’élaboration du question-naire est plus proche d’un souci de bonne vulgarisa-tion scientifique que d’un objectif de transmission deconnaissances pré-universitaires. Il est donc évidentque les élèves des pays où cette conception très prag-matique de l’enseignement scientifique domine sontbeaucoup plus à l’aise pour répondre que ceux quisont scolarisés, comme en France, dans des pays où lesprogrammes de l’enseignement secondaire sont beau-coup plus académiques et conçus comme des propé-deutiques de l’enseignement supérieur.

Il ne faut évidemment pas jeter le bébé avec l’eau dubain. L’enquête PISA apporte des informations essen-tielles dont on n’avait jamais disposé auparavant et quipermettent d’avancer dans notre connaissance desprocessus d’éducation. Mais ses résultats devraient êtrelus et compris avec beaucoup plus de prudence et d’es-prit critique que ne le font les médias et les politiciens.

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Les idées reçues sur et à l’école ne sont pas l’apanagede notre époque. Eh oui, la surcharge des programmesn’est pas si contemporaine! Eh oui, la jeunesse allaitdéjà à la dérive! Et parfois ce sont les mêmes analyses,soi-disant propres à notre XXe siècle, qui étaient discu-tées il y a vingt, quarante, soixante, quatre-vingts, centans et plus. Parfois ce sont toutefois des idées non re-çues qui mettent du temps à devenir des réalités pourtous. A démêler donc.

La querelle des méthodes de lecture«Amener nos chers petits à bien lire, voilà qui n’est pastoujours facile, n’est-il pas vrai? Et cependant que n’a-t-on pas fait pour cela, que de méthodes de lecture l’ima-gination humaine n’a-t-elle pas créées pour rendre lalecture facile chez les commençants? Que de discussionsdans nos assemblées, que de flots d’encre répandus àpropos de cette question? Et croyez-vous que le maîtred’école se déclare résolument satisfait des méthodes delecture en usage? Pensez-vous que nos chers enfantsapprennent facilement et rapidement à bien lire?»R.E. Courrier des lecteurs. L’Ecole primaire, organe dela Société valaisanne d’éducation, octobre, 1899.

Les élèves ne lisent pas assez«Partout on se plaint de ce que les élèves ne lisent pasassez, qu’une fois sortis de l’école la plupart ne lisentplus; mais on néglige de rechercher les causes de cemal et les moyens de l’enrayer. Nos élèves se désintéressent de la lecture pour plu-sieurs raisons:

Ils ne savent pas lire, c’est-à-dire comprendre, etsentir tout ce qui, dans une œuvre, est à leur por-tée. […]Le prêt des livres est fait au hasard. […]La lecture individuelle n’est ni contrôlée ni suffi-samment encouragée. […]

Il faut enfin que l’instituteur s’efforce de faire naîtrele désir et l’amour de la lecture. A cet effet, il réser-vera, dans son emploi du temps, une demi-heure parsemaine, pour lire lui-même à ses élèves quel quespages choisies de l’œuvre d’un grand écrivain et lesencouragera ainsi à connaître l’ouvrage en entier.»Comment donner aux enfants le goût de la lecture.L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanned’éducation, octobre 1909.

Les programmes sont surchargés

«Combien n’avons-nous pas lu ou entendu dire quenos programmes scolaires sont surchargés! Que leurréalisation exige un effort herculéen de la part dumaître et des élèves. Que ces derniers sont condamnésà un gavage, à un surmenage nuisible autant à lasanté physique qu’à la santé psychique.»Des programmes scolaires, in L’école primaire, organede la société valaisanne d’éducation, janvier 1929.

La jeunesse va à la dérive«Depuis plusieurs années, on peut déplorer avec rai-son que la jeunesse va à la dérive. L’esprit d’indépen-dance et de tolérance semble avoir pénétré jusqu’aucœur du village le plus reculé au fond de nos vallées.L’autorité est dénigrée et les lois divines sont mépri-sées.»F.R.D. L’éducation de la jeunesse, in L’école primaire,organe de la société valaisanne d’éducation, avril1929.

Les élèves ont un vocabulaire pauvre«Chacun le reconnaît, nos élèves ont un vocabulaireexcessivement pauvre. Est-ce travailler à son enrichis-

12 Résonances - Juin 2009 )

Les idées reçuesdans le rétroviseur

Les idées reçuesdans le rétroviseur

Les examens pour se mesurer ne datent pasd’aujourd’hui«Depuis l’institution des examens pédagogiques fédé-raux, tous les cantons rivalisent de zèle, luttent àl’envi, afin de rehausser le niveau de leur instructionprimaire et de mériter un rang honorable dansl’échelle de la statistique scolaire. Le Valais, considérésous le rapport de la topographie et des ressourcesdont il dispose, se trouve placé dans une situation plusdifficile que n’importe quel Etat confédéré; néan-moins il est entré hardiment dans l’arène et depuisbien des années il occupe un rang qui, aux yeux d’es-prits non prévenus, mais équitables et clairvoyants, estloin d’être déshonorant.»Education des enfants peu doués, in L’Ecole primaire,organe de la société valaisanne d’éducation, décem-bre 1899.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

sement que de leur dicter chaque année les mêmestextes d’orthographe qu’ils finissent par savoir parcœur.»Cl. Bérard, in L’école primaire, organe dela société valaisanne d’éducation, janvier1949.

Les enfants manquentd’exercice physique«Nos enfants man-quent de mouve-ment: les con ditionsd’existence que leuroffre la société ditecivilisée ne garantis-sent plus leur dévelop-pement physique normal.Cette affirmation devient unlieu commun. La surcharge desprogrammes ne permet pas deconsacrer davantage de temps à l’éducation physiquescolaire; c’est du moins ce qu’affirment la plupart desdirigeants de l’école.»Curdy. Le sport scolaire?, in L’Ecole valaisanne, février1969.

Débat sur l’utilité ou l’inutilité de la grammaire«“Et si la grammaire était inutile”, se demandait Céles-

tin Freinet, dans un petit article publié en 1925.Question provocatrice, et évo-catrice d’une solution radicale

qui s’inscrit dansle contexte de

“révolution péda-gogique” du premier

quart de ce siècle,mais qui témoi -

gne surtout del’insatisfaction et du

désarroi des péda-gogues (déjà!) face

à la situation de l’en-seignement de lalangue maternelle.

La “crise” de l’enseignement de la langueest en réalité aussi vieille que le système géné-

ralisé et obligatoire qu’ont adopté la plupart des Etatseuropéens depuis un siècle.»J.-P. Bronckart et M.-J. Besson. Et si la grammairen’était pas inutile, in Résonances, février 1989.

( Résonances - Juin 2009 13

«Avant, on savait mieux lire quemaintenant»

«Cette idée reçue a la vie dure dans les médias et dansles conversations de comptoir. Et au niveau scientifique,qu’en est-il? Si l’on observe les résultats de l’enquêteINSEE intitulée “Information et vie quotidienne” réaliséefin 2004, on s’aperçoit que le taux de personnes endifficultés dans l’un des domaines fondamentaux del’écrit augmente avec les générations concernées. Seréférer à un âge d’or où les “gens savaient mieux lire”relève donc au mieux de l’ignorance, et au pire de lamanipulation. Concernant spécifiquement la lecture, uneenquête de l’INSEE réalisée en 2002 indiquait que 4% des18-25 ans éprouvaient des difficultés sensibles, contre19% des 55-65 ans.»www.dossiersdunet.com

«Le niveau baisse»

«Le discours intemporel sur la baisse du niveau demeuresourd et aveugle aux évidences qui en démentent chaquejour le bien-fondé. L’idée a, en effet, de quoi surprendredans une société où le progrès constitue l’une desdimensions de la vie quotidienne: les voitures, toujoursplus rapides et confortables, le TGV, les avionssupersoniques, l’espérance de vie, l’équipement ménager,

la circulation de l’information et des images, la puissancedestructive des armements… Dans cet univers enexpansion permanente, seule l’intelligence des hommesserait inexorablement entraînée sur une pentedescendante.»Christian Baudelot et Roger Establet. Le niveau monte.Réfutation d’une vieille idée concernant la prétenduedécadence de nos écoles. Paris: Seuil, coll. Points Actuels,1989.

«Les profs veulent tous changerde métier»

«Enseigner? “Un métier impossible.” Tous les livres, tousles magazines le disent: “les profs craquent”, lesenseignants vivent “une épopée quotidienne”. […] Uneenquête très instructive du ministère a été menée auprèsde professeurs du second degré débutants, suivis durantleurs deux premières années d’enseignement etinterrogés à trois reprises. On y relève que la part desenseignants les plus satisfaits de leur métier augmenterégulièrement pour passer de 11 à 15,5% et enfin à 24%,tandis que la proportion des très insatisfaits diminueparallèlement pour atteindre 20% environ.»Sous la direction de Jean-Claude Béhar et Christine Garin.Dictionnaire des idées reçues sur l’école. Paris: Syros,1994.

L e d o s s i e r e n r a c c o u r c i

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

La visite au musée avec saclasse se révèle souvent purbonheur, malgré la gageurede l’exercice. Nombreux par -mi vous sont ceux qui ont re-levé timidement le gant, s’ysont lancés avec bravourepour revenir con fortés etdésormais rassurés et libres!Quitter le port, affronter l’in-connu, voire la tempête quipourrait se lever au large,demande courage et convic-tion. Le capitaine responsablene saurait surestimer ni sonéquipage, ni son embarcation.Certes. Poussée à l’extrême, laprudence se mue parfois en anxiété,la sagesse en vertu: alors seul lesage et timide cabotage est de mise,le long des côtes apprivoisées, tan-dis qu’au loin, au-delà de l’horizon,brillent mille couleurs aux folles sen-teurs… monde à jamais inaccessible,étranger à en devenir inquiétant,troublant à nous rendre suspicieux.

Evidemment, pourquoi tant d’éner-gie et de temps galvaudés alors quel’on peut enclencher son «beamer»et parcourir en quelques clics toutesles merveilles du monde? Aucunefrontière, aucune limite, point detemps, ni d’espace, tout s’affiche en300 DPI, sans le moindre effort.

Pourquoi alors tant d’acharnement?Demandez au baroudeur où est sapréférence, entre un marché odo-

rant sous les tropiques ou les ma-gnifiques films de découverte dumonde? Demandez au supporterd’une mythique finale de choisir en-tre les gradins du stade ou son ca-napé et la télé du salon? Demandezau gastronome sa préférence entrela dégustation in vivo ou le com-mentaire sur l’événement… Toutest là: authentique et acteur pourl’un, virtuel et passif pour l’autre.

Tel est l’évident parallèle entre lesdeux modes. Et les enfants, toutautant que les adultes, préfèrent lepremier. Si faire se peut, offrons-leur cette alternative, rendons-lesacteurs de leurs apprentissages,dans toutes les formes possibles. Lavisite au musée procède de lamême dynamique, en s’inscrivantdans un projet et en leur permet-

14 Résonances - Juin 2009 )

tant de développer leur auto-nomie.

Comment concevoir une visiteefficiente au musée? A la ques-tion qui s’impose en amont dechaque projet éducatif, troisregistres de réponses:

Une réflexion pédagogi -que

Quel sens pour les élèves? Quels apprentissages (dis-ciplinaires, méthodolo-giques, personnels et so-ciaux) exercés et dévelop-

pés? Vers quelles compétences?Quelles attentes fixer pour cetteactivité?

Une réflexion méthodologiqueA quel moment (introduction,consolidation, synthèse) prévoirla visite?Quels supports et méthodes uti-liser sur place?Quels principes pour la média-tion culturelle?Quelles consignes (sécurité etcomportement) transmettre etexiger?

Une réflexion logistiqueLes horaires d’ouverture, les dé-placements, les coûtsLes ressources et appuis éven-tuels à solliciter

Un «vade mecum» développe cesthèmes et propose des pistes con -crètes en lien avec les visites sco-laires. Il est disponible sur le site del’Etat du Valais, Service de la Cul-ture, Information, Ecole – Culture(www.vs.ch/ecole-culture).

En cas de doute ou pour des de-mandes particulières, le service deMédiation culturelle des muséescantonaux se tient à votre service,au 027 606 46 80.

( E c o l e

e t m u s é e

Musée d’histoire: journée de taille de la pierreComme chaque année, des journées particulières d’animation sont prévuespour les classes. Cet automne, les 6, 8 et 9 octobre, les élèves se familiarise-ront à la taille de la pierre «comme au Moyen Age» sous la conduite experted’un compagnon tailleur. Les pré-réservations et le projet complet (visite dela Basilique, étude des motifs décoratifs des fameux coffres de sacristie, dé-monstration et réalisation par les élèves) peuvent être obtenus sur appel au027 606 46 80.

Visite au musée: vade mecumVisite au musée: vade mecumEric Berthod

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

LANGUE – LITTÉRATURE

Année scolaire 2009-2010

Pour les degrésprimaires, MaisonMusique à bicycletteCréation pour enfants dès 6ans d’après l’œuvre pour lajeunesse de Corinna Bille auxéditions La Joie de Lire par laCie Raconte.«Maison Musique à bicyclette»est un rêve éveillé dans lequelles conteuses font passer lepublic d’une histoire à l’autreà l’aide d’un cube géant oùs’ouvrent des fenêtres, commeon ouvre des mondes. Lesconteuses racontent etincarnent alternativement lestextes de Corinna Bille, mêlant

poésie, fantaisie ethumour, propres au rêveet à l’écriture del’auteure valaisanne quia su peindre lesmots en ununivers oniriqueoù la nature estomniprésente et oùle réel côtoie le merveilleux.Personne de contact: Christine Mé[email protected].

Année scolaire 2009-2010

Pour les degrés supérieurs, Chère Corinna...Création hommage à l’auteure valaisanne Corinna Bille par la CieRaconte.Il s’agit d’un écho entre certains temps forts de l’autobiographiede Corinna Bille «Le vrai conte de ma vie» parue aux éditionsEmpreintes et son œuvre romanesque et poétique. Le spectateurvoyage entre les écrits (nouvelles contées, poèmes ou lecturesd’extraits de romans) et le récit de vie. A la voix des deuxconteuses se lient tour à tour la musique et la danse, donnantainsi une dynamique au spectacle et complétant son aspect visuel.Personne de contact: Christine Mé[email protected].

ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Jusqu’au 1er nov. 2009

Bonjour la nuit à la Maison de la natureA Montorge, la visite commence dans l’obscurité de la grotte, puisse poursuit dans des lieux plus communs: la grange, le jardin, lamare, la forêt. Mais dans le noir, ces endroits familiers deviennentétranges. La Maison de la nature s’associe à la revue LaSalamandre pour présenter des photos de Jacques Losset,photographe d’animaux nocturnes. Et comme la Maison de lanature à Montorge fête ses 20 ans, une rétrospective fait revivre

( Résonances - Juin 2009 15

l’histoire du site. Contact pourles visites de classes: BéatriceMurisier, 027 395 36 39,[email protected](tous les degrés)

Jusqu’au 4 juillet 2009

GENial DarwinLes «Jours du gène» sedéroulent d’ici le 4 juillet 2009sur 15 sites en Suisse. L’Instituttechnologies du vivant de laHES-SO Valais participeactivement à ces «Journées dela recherche en génétique»ouvertes aux classes. www.jours-du-gene.ch [email protected](secondaire II)

THÉÂTRE

Année scolaire 2009-2010

Hobu présente«Hohflüe, la légendedu Haut Rocher»Vers 1250, l’irascible Sire deMangepan et sa douce femmeAgnès résident sur les Hauts deMörel, dans la vallée deConches. Ils voient un jour leurenfant cadet enlevé à sonberceau par un aigle…Hohflüe, c’est, sous la plumede Carine Tripet, une écritureoriginale en octosyllabes àpartir d’une légendeconcharde du XIIIe siècle, unemise en musique par deschants médiévaux polypho -niques a cappella et desjongleurs pour une mise envers et en images. La versionpour les représen tationsscolaires, avec dossierpédagogique, est modulable,de façon à convenir pour des élèves dès la 6P. Pré-inscription:[email protected].(dès la 6e primaire)

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

Vous préparez un futurprojet culturel et avez enviede faire intervenir un artisteou un scientifique dansvotre école/classe. Vousavez la possibilité deconsulter la liste Etincelleset, si l’un des créateurs ouacteurs culturels pourraitselon vous enrichir votredémarche, vous pouvezfaire une demande definancement (maximum 5périodes) avant finseptembre ou fin février (lademande doit évidemmentêtre antérieure àl’intervention).www.vs.ch/ecole-culture >Etincelles de culture > Listedes créateurs + formulairede demande.

ARTS VISUELS

Emmanuelle Houdart: expo et ateliers-rencontresEmmanuelle Houdart, illustratrice jeunesse née en Valais,exposera, de fin octobre à fin novembre, à la Galerie Grande-Fontaine à Sion, les originaux de «Les Heureux Parents» (àparaître cet automne aux éditions Thierry Magnier). Desateliers-rencontres avec des classes (du primaire au secondaireII) pourront être organisés début novembre s’il y a un intérêt. Sicela vous tente de faire découvrir à vos élèves l’envers du décord’un livre illustré, faites-le savoir à: [email protected].

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Comment et pourquoi con som -mer de manière éthique et rai-sonnable? Comment préserverla nature? Quels gestes adopterafin d’économiser l’eau, l’éner-gie et le papier? Commentadopter un comportement res-ponsable et respectueux del’environnement?

Toutes ces questions ont ététraitées par une trentaine d’élè -ves au cours d’une aventure ins-crite dans le cadre de cours àoption proposés en 3e année duCycle d’orientation de Leytron.L’aboutissement de ce travailprend la forme d’un site Inter-net constituant un espace inter-actif et ludique destiné à desjeunes âgés de 8 à 15 ans.

Les élèves, répartis en deux classes,ont consacré les premiers mois del’année scolaire à développer etapprofondir des compétences liéesà leur domaine de prédilection. Legroupe «Informatique et techniques

16 Résonances - Juin 2009 )

il s’est employé à élaborer lescontenus du site en récoltantdes données par le biais de lec-tures, d’interviews et de sorties(site éolien, hôtel écologique,exploitation biodynamique).Dans une deuxième phase, lafusion des groupes a permis àchaque élève de diversifier sonactivité et de prendre part auxdifférentes étapes du projet.Cette collaboration s’est avé-rée extrêmement productivepuisqu’elle a permis de média-tiser de manière variée les in-formations collectées. Textes,vidéos, photomontages, ani-mations, diaporamas ont ainsiété conçus, puis mis en ligne.

Ce site s’adresse en priorité àd’autres écoles. Il invite le visi-

teur à tester ses gestes du quoti-dien sur sa page d’accueil. Au tra-vers d’un bref «descriptif», nousrelatons notre expérience afind’encourager d’autres centres sco-laires à s’engager pour cette cause.Alors que les ICT prennent uneplace grandissante dans l’enseigne-ment, nous avons jugé opportunde répertorier l’ensemble des gra-tuiciels utilisés dans un espace «res-sources». D’autre part, les «théma-tiques» de la protection de l’envi-ronnement, de la consommationde l’eau et de l’énergie, du com-merce équitable, de l’agriculturebiologique et du tri des déchets ysont abordées. Nous y exposonségalement les actions menées dansnotre établissement, notammentl’adoption d’une charte écologiqueou la mise sur pied d’une journée«Développement durable». Enfin,des quiz mettent à l’épreuve lesconnaissances de l’internaute enmatière d’écologie.

Re-Cycle: le développement durable vu par des adolescents…

Re-Cycle: le développement durable vu par des adolescents…

( C a r t e

b l a n c h e

Concours SWITCH Junior Web AwardLe SWITCH Junior Web Award est un concours organisé dans toute la Suisse etdans lequel on s’occupe de technologies modernes de communication: en-fants et adolescents créent leur propre site et se mesurent ainsi à d’autresélèves de toutes les parties du pays.

Le choix du sujet est absolument libre,ce qui présente l’avantage que le Ju-nior Web Award peut s’intégrer sansautre à l’enseignement et à un travailde projet déjà existant. Les classes par-ticipantes sont partagées en trois ca-tégories d’âge (degré primaire, degrésecondaire I et degré secondaire II) età la fin du concours, leurs sites sontévalués d’abord par le public, puis parun jury professionnel.www.juniorwebaward.ch

www.re-cycle.juniorwebaward.ch

ou www.co-leytron.ch

numériques» s’est initié aux méan-dres de l’Internet, à la création depages Web et à la découverte etl’utilisation de logiciels libres (gra-tuiciels ou freeware). Quant augroupe «Développement durable»,

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Ce processus a permis aux appre-nants de s’approprier des compé-tences techniques et spécifiquesinhérentes à la maîtrise de l’outilinformatique

(graphisme, création et maintenan -ce d’un site web). De manière plusglobale, nous avons tenté d’ame-ner l’élève à appréhender le mondepar le prisme du développementdurable, à saisir les enjeux humainset écologiques actuels et futurs, àquestionner son mode de consom-

mation, à découvrir les gestes res-ponsables du quotidien et à pro-mouvoir un comportement respec-tueux de l’environnement au sein

de notre école. L’enquê tede satisfaction réaliséeauprès des deux classesmet en lumière l’impactpositif d’une telle dé-marche. Nous relevonsl’excellent état d’esprit,l’implication et la moti-vation des jeunes, éga-lement stimulée parla participation au Ju-niorWebAward (voirencadré ci-contre).

Soyez donc les bien-venus sur www. re-cy-cle.juniorwebaward.

ch, également accessible via www.co-leytron.ch, et bonne navigation!

David Evéquozpour l’option informatique

Pierre Darbellaypour l’option développement

durable

( Résonances - Juin 2009 17

A vos claviersVous pouvez participer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la ru-brique Carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves.

Vous êtes également invité-e à faire part de vos suggestions de tous ordres.N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à la rédaction, indiquer uneadresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager…

Et si vous n’êtes pas adepte du courriel ([email protected]), vous pou-vez aussi téléphoner (027 606 41 59 ou 079 429 07 01).

«Je suis plus sensible à l’écologie.» (Marian)

«J’essaie d’économiser l’eau, l’électricité et le papier.» (Claudia)

«Maintenant, je réfléchis avant d’agir.» (Céline)

«J’ai appris des choses sur la pauvreté dans le monde.» (Miguel)

«J’essaie de consommer différemment.» (Manon)

«J’irai plus souvent acheter du chocolat au Magasin du Monde car il est trèsbon.» (Elvana)

«Je prends des initiatives pour protéger l’environnement.» (Vincent)

«J’ai ouvert les yeux sur ce que font les humains sans réfléchir.» (Judith)

E n r a c c o u r c iProjet «Ecoles à Berne»

Des jeunes testentla vie parlementaireLe 14 mai dernier, la salle duConseil national était aux mainsde la jeunesse. Une centained’écoliers, soit cinq classes venuesde toute la Suisse, ont simulé unejournée de session parlementairedans le cadre du projet «Ecoles àBerne». La présidente du Conseilnational était pour un jourMartina Johnson, de Gais (AR), etson vice-président était MarcDélèze, de Sion. Seul le rôle duConseil fédéral avait été confié àune personne expérimentée enpolitique, en l’occurrencel’ancienne conseillère fédéraleRuth Dreifuss. Quatre heuresdurant, les jeunes ont discuté dethèmes comme les changementsclimatiques ou la criseéconomique. Le plénum aapprouvé quatre dimanches sansvoitures, le train gratuit pour lesjeunes et une protection accruede l’eau potable.www.schulen-nach-bern.ch

Le petit ami des animaux

Les papillons

Le petit ami des animaux consacreson édition de mai aux phasespermettant à la chenille à devenirpapillon. Une belle occasion pourles élèves de découvrir ce cycle devie aux couleurs chatoyantes.www.paa.ch

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Les classes de 3e et de 4e année dulycée-collège de la Planta à Sion etleurs enseignants ont consacré unpeu de temps hebdomadairementpendant plusieurs mois afin de met-tre en place un riche programme du20 au 24 avril dernier. La Semaineculturelle est le point culminantrendu possible grâce à ce long travailpréparatoire. «Le voyage, l’utopie,l’ailleurs», thème retenu pour l’édi-tion 2009, a servi de fil rouge auxconférences, spectacles, films et ex-positions. Il y a deux ans, c’était la li-berté qui avait servi de guide cultu-rel aux collégiens.

L’intérêt d’une telle manifestationest de permettre de découvrir unthème et d’y réfléchir sous différentsangles: artistique, littéraire, philoso-phique, scientifique, économique…et aussi et peut-être surtout dansune perspective multidisciplinaire.En menant ce projet avec des profes-seurs de français, d’arts visuels, degéographie, d’histoire, de philoso-phie…, toute l’équipe enseignante

offre un large espace à l’interdiscipli-narité. En offrant la possibilité auxétudiants d’écouter et de rencontrerdes professeurs d’université, des po-liticiens, des comédiens…, le collègepropose une ouverture d’esprit sup-plémentaire à ses étudiants. Ces der-niers ont pu se nourrir du savoir etdu savoir-faire de professionnels,mais ils ont aussi eu l’occasion demettre la main à la pâte en écrivant,en racontant, en peignant… Tour àtour, ils ont été spectateurs et ac-

18 Résonances - Juin 2009 )

teurs. Cet ambitieux projet ne se si-tue pas hors du con texte d’études,mais permet d’atteindre autrementles objectifs fixés par les program -mes. Et comme le soulignent àl’unisson le recteur Francis Rossier,le prorecteur Jean-Claude Bridel etla proviseure Cinzia Maschietto quiétaient en charge de l’organisationde cette Semaine culturelle, c’estbien parce qu’un tel projet permetd’associer construction du savoiret découverte par l’imaginaire etl’esthétique qu’il est si riche.

Lire pour écrire, écrire pour lire…Vu la densité du programme, il seraitvain de vouloir tout relater, aussimettons le projecteur sur l’organisa-tion d’un des événements auquel lesétudiants ont activement participé,à savoir le spectacle de textes sur lerécit de voyage présentés par lesélèves de 4e année de Marie-JeanneGillioz. Avec l’objectif de se produiredevant leurs camarades, les étu-

Lire et écrire pour direAnne-Catherine Fontannaz a, avec ses élèves de 4e année,prolongé la Semaine culturelle en proposant un spectacle lelundi 27 avril. La classe a d’abord éprouvé des difficultés àmettre en mots des expériences de vie au cours desquellesils auraient eu l’impression d’être des étrangers. L’ensei-gnant a alors choisi de demander aux étudiants de s’inspi-rer d’une nouvelle de Nadine Gordimer («Le Safari de votrevie») en la travaillant dans le cadre d’un «atelier contes»,avec la complicité de Christine Métrailler de la Cie racontefigurant sur la liste des Etincelles de culture (www.vs.ch/ecole-culture). Pour le spectacle, des étudiants ont racontécette nouvelle à leur manière, après l’avoir réécrite quelquepeu pour l’adapter à l’oralité, tandis que d’autres ont ajoutédes ponctuations personnelles en disant des textes basés surdes émotions qu’ils ont ressenties. Ce fut aussi l’occasion

pour une élève-danseuse d’offrir un intermède. Anne-Ca-therine Fontannaz note qu’il lui aura parfois été difficile detrouver la bonne mesure, entre liberté et dirigisme. Avecémotion, elle relève néanmoins qu’à la fin du projet, uneélève, qui avait eu de la peine à trouver le ton «juste», l’a re-merciée pour son cadrage. Bilan de l’aventure, l’expériencea été enrichissante, mais très exigeante, car les étudiants ontréalisé leur performance sans filet (sans feuille). Là encore,le pari culturel et pédagogique est donc réussi.

Les étudiants

ont raconté

la nouvelle

de Nadine

Gordimer à

leur manière.

Derrière ce petit moment de lecture

se cache un long travail d’écriture.

La Semaine culturelledu collège de la Planta

La Semaine culturelledu collège de la Planta

Nadia Revaz

(E t i n c e l l e s

d e c u l t u r e

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Echo du programmeVoici ce que les étudiants ont pudécouvrir durant la Semaine cul-turelle:

ConférencesUne conférence internationaleplus juste: de l’utopie à la réa-litéFinance et économie: vers despratiques plus éthiques?Les débuts du tourisme en Va-laisLes récits de grands voyageursen ValaisRécits de voyages aux 19e et20e sièclesTextes français du 18e siècle

SpectaclesLe jardinier de SarajevoTextes d’élèves sur le récit devoyage

FilmsNirgendwo in Afrika

Films-débatsMais im Bundeshaus, suivi d’undébat sur l’utopie en politiqueLes mondes contraires

DébatsQuel avenir pour les OGM?Cryptographie et téléportationquantiqueInto the Wild avec interventiond’une élève ayant passé uneannée en Alaska dans le cadred’un échange AFS

VisiteCentre d’imagerie médicale

ExpositionsLa tête dans les étoilesLa colonne UtopiaL’écologie s’invite au LCPNouvelles frontièresTravaux des élèves des classesd’arts visuelsQua e là per l’Italia

RencontreDes femmes italiennes racon-tent l’émigration

diants ont d’abord ludes récits de voyage,qu’il s’agisse de Ni-colas Bouvier ou deBlaise Cendrars, pourprendre conscience descaractéristiques de cegen re littéraire, avant de chauffer laplume, dans le registre de l’imitationpuis sur un ton plus personnel. «J’ailaissé le choix aux étudiants d’écrireun récit d’un voyage vécu ou imagi-naire», explique Marie-Jeanne Gil-lioz. Et elle précise que lire des textesd’auteurs différents leur a permis dese rendre compte qu’il n’était pasnécessaire d’être parti loin pouravoir quelque chose d’intéressant àraconter sur l’ailleurs.

Pour passer de l’écrit à l’oral et lireleurs textes en public, ils ont tra-vaillé avec Bernard Sartoretti, comé-dien et metteur en scène. Au final,les élèves de Marie-Jeanne Gillioz sesont produits au Teatro Comico de-vant quelques classes parallèles. Laprestation d’ensemble était réussie.L’expérience a été stimulante pourles étudiants sur scène et les classescomposant le publicont apprécié le travailde leurs camarades.L’enseignante a poursa part été impres-sionnée par l’engage-ment de sa classe: «Cer -tains ont dû réécrireà plusieurs reprisesleur texte pour l’amé-liorer, étant don néque l’exer cice littérairen’est pas facile, surtoutquand on veut le par-tager avec un public.»Et elle ajoute: «Je suisfière de leur travail,car tous ont don-né lemeilleur d’eux-mêmes.Certains ont pourtantéprouvé des difficultésavec l’écriture, tandisque d’autres ont dûvaincre un trac paraly-sant.» Preuve du suc-cès de ce projet, sic’était à refaire, Marie-Jeanne Gillioz et ses

étudiants renouvelle-raient volontiers l’ex-périence rédaction-nel le et la lecture pu-bli que. Les jeunesont trou vé précieuxde faire appel à un

professionnel pour la mise en es-pace, parce que cela a contribué à lesmettre en confiance. Le seul bémolconcerne le nombre de représenta-tions: toute la classe aurait volontierspartagé ses mots avec davantage declasses, voire les parents. Fait expli-cite, en sortant de la première repré-sentation, un étudiant remercie Ber-nard Sartoretti pour ses conseils quiont permis de valoriser son texte etcelui de ses camarades. «Même sinous n’avons pas eu assez de tempspour travailler, nous avons beau-coup appris», commente-t-il. Des en-vies de suivre des cours de théâtre?Pas forcément, quoique, mais il jugele regard d’un professionnel duthéâtre utile pour se sentir plus àl’aise à l’oral, sur scène et en classe.

Au final, on peut dire de cette Se-maine culturelle qu’elle a pleine-

ment rempli ses objec-tifs. Un seul regretpeut-être: le manquede traces, sous formede portfolio ou devidéo, de toutes cesproductions qui pour-raient donner des idéesà d’autres écoles. Unconstat à nuancer, étantdonné que le site ducollège (www.lcplan ta.ch) livre tout de mêmequelques textes rédi-gés en Italien. Une telledémarche est parfaite-ment adaptée pour lesecondaire II général,mais pourrait tout àfait, en étant moduléeau niveau de la profon-deur des contenus, con -venir pour des élèvesde la scolarité obliga-toire. Le Québec orga-nise un Mois de la cul-tu re, alors ce n’est mê-me pas une utopie…

( Résonances - Juin 2009 19

La colonne Utopia(ici fragment) a été

réalisée par lesélèves de Guido

Berclaz, professeurd’arts visuels, avec

Jean-Marie Meilland,professeur dephilosophie.

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

1. de plat,2. qui colle, 3. qui sent bon, 4. qui ne sert à rien dans la

nature, 5. qui fait du bruit, 6. qui vient d’un animal, 7. qui bouge,8. qui est droit, 9. qui a été mangé,

10. et trouver trois objets dif-férents, mais de la mêmecouleur

Matériel: Une feuille avec les défis(oralement pour les petits), un drapblanc pour poser les objets trouvés.Conclusion: constater à nouveau ladiversité et exploiter certains défis,selon les opportunités. Par exemple,pour le défi 4, hormis les déchets,on peut dire que tous les élémentsnaturels sont reliés aux autres etont ainsi une fonction. Pour le défi6, on constatera la diversité detraces et indices qui attestent la pré-sence d’animaux (poils, plume, os,reste d’insectes, toile d’araignée,crotte, etc.). Le défi 9 montreraqu’une foule de petites bestioles senourrissent des feuilles, du bois, etc.

C. Jeu de KimSélectionner 10 objets récoltés dansla chasse au trésor ou dans le milieuet les disposer sur le drap blanc.

Laisser observer durant 1 à 2minutes puis couvrir. Les élèvesdoivent retrouver un jumeaupour chacun de ces objets.Matériel: un drap blanc. Lesobjets sont prélevés sur place.Conclusion: le constat peut sefaire ici sur la manière debien observer et de chercher(échange sur les stratégies).

D. L’étiquette et l’objetChaque élève reçoit une pe-tite carte étiquette avecune forme dessinée et doit

Jouer malin dans la natureJouer malin dans la natureSamuel Fierz

(Environnement

trouver un objet naturel qui lui cor-respond. Il le ramène et le déposesur le drap blanc, puis repart enrecherche avec une nouvelle éti-quette. Variante: deux à trois élèvesréceptionnent les objets et en fontun classement pour les présenteraux autres à la fin.Matériel: étiquettes découpées (mo-dèle à télécharger, voir encadré).Conclusion: échanger sur les formesles plus difficiles à trouver et con -clure que certaines formes sont plusfréquentes que d’autres dans la na-ture. Pour la variante, discuter duclassement proposé.

E. DevinetteA l’aide d’une pince à linge, l’ensei-gnant fixe un objet au col de chaqueélève, dans le dos, sans qu’il le voie.Les objets sont choisis parmi tous lesobjets rassemblés dans les jeux pré-cédents. L’élève doit alors question-ner un autre élève qui ne répondque par oui ou non… et réciproque-ment.Matériel: 1 pince à linge par élève.Conclusion: pour trouver, il est né-cessaire de poser des questions ou-vertes très générales (est-ce que çavient d’une plante ou d’un animal?)plutôt que précises (est-ce uneplume?). C’est comme cela que l’ons’organise pour classer les animauxet les plantes (critères généraux /détaillés).

Les beaux jours nous invitent àl’école buissonnière… Et pourquoine pas céder à la tentation de pra-tiquer les petits jeux ci-dessous? Ilspermettent d’observer ce qui pa-raît banal autour de nous et sontsources d’étonnement, de question-nement et d’apprentissage pour lesélèves. Pas besoin d’être spécialistepour les mener! Et il n’est pas utilede tous les faire.

A. Mise sous cadreChaque élève se promène sur le pé-rimètre délimité à la recherche d’unbeau détail à encadrer (p. ex. lierresur un tronc, jeune pousse d’arbre,caillou coloré, végétation sur unmur, etc.). Lorsque chacun a fait sonchoix, on procède à la visite de l’ex-position ainsi constituée: les élèvescheminent de cadre en cadre. Lesplus grands peuvent égalementimaginer un nom à leur œuvre en ycollant un post-it.Matériel: Carte A5 ajourée au cutter(év. petit post-it et crayon)Conclusion: la nature présente unediversité ou une beauté qui nouséchappe parce que nous ne prenonspas le temps de la regarder.

B. Chasse au trésorLes élèves reçoivent des défis (pargroupe, par deux ou seul; un défi àla fois ou tous en même temps). Ilsdoivent p. ex. trouver quelquechose:

20 Résonances - Juin 2009 )

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

F. Scénario de filmSeul, par deux ou par groupe, lesélèves se choisissent un élément na-turel parmi toutes les trouvaillesdéjà faites et imaginent un scénariode film. Celui-ci décrit commentl’objet a évolué pour devenir ce qu’ilest, et quel va être son avenir. Pourlimiter les dérives dans le fabuleux,on exigera des élèves une bonne ob-servation du milieu et l’utilisation dequelques-uns de ses éléments dansleur scénario (on peut aussi exclurela présence de l’homme). L’activitése clôt évidemment par la présenta-tion de l’objet et des histoires imagi-nées; présentation qui peut aussifaire l’objet d’un mime.Conclusion: on profitera de pointerdeux aspects: la vie des élémentsnaturels est fortement liée aux au-tres éléments qui l’entourent (équi-libre nécessaire) et elle se déroulesouvent de façon cyclique.

G. ParfumChaque élève reçoit un gobelet plas-tique. Il est chargé de composer unparfum en prélevant des élémentsnaturels. Ceux-ci dégagent davan-tage d’odeur si on les écrase entreles doigts. Un nom évocateur seraimaginé pour cette création aroma-tique. Lorsque chacun est prêt, on seprésente les parfums deux par deux.Matériel: 1 gobelet par enfant.

Conclusion: insister à nouveau surla diversité d’odeurs; certainesodeurs sont caractéristiques etpermettent de distinguer les es-pèces vivantes (p. ex. l’odeur d’anisde certains champignons).

H. Appareil photoPar deux. Un des élèves joue l’ap-pareil photo et tient sur son œil unrouleau de papier de toilette. Lesyeux fermés, il se laisse guider parl’autre élève, qui choisit un sujet àphotographier. Il prépare l’appa-reil: mettre à genou, orienter l’ob-jectif, etc. Lorsque tout est prêt, ilprend la photo en pinçant légère-ment l’oreille de l’autre élève quiouvre l’œil (un seul!) et le referme.Trois photos différentes sont prisessuccessivement (garder les yeux fer-més lors de la manipulation de l’ap-pareil), puis les rôles sont échangés.Les enfants peuvent essayer, aprèscoup, de repérer ce qu’ils avaientdans l’appareil.Matériel: 1 rouleau de papier toi-lette pour deux.Conclusion: la nature présente unediversité ou une beauté qui nouséchappe parce que nous ne prenonspas le temps de la regarder.

I. Palette de couleursChaque élève devient un peintrequi a besoin de réunir le plus de

( Résonances - Juin 2009 21

couleurs différentes sur sa palette. Ilprélève des éléments et les scotchesur sa palette. Les plus grands de-vront organiser leurs couleurs de fa-çon graduelle avant de les coller. Ilest intéressant de mener ce travailsur une prairie, voire sur plusieursprairies différentes. Matériel: découper 1 palette parélève; scotch. Conclusion: on pourra s’étonner surla diversité des couleurs, ou alorsleur concentration dans certainstons (vert, brun). Faire l’exercicedans une prairie artificielle (prairieà pissenlit) et une naturelle (très co-lorée), montrera que la diversité decouleurs révèle une diversité d’es-pèces végétales, qui à leur tour hé-bergeront une grande diversitéd’insectes ou plus généralementd’invertébrés ou d’animaux (équili-bre et biodiversité).

Choix du lieuCe genre d’activité ne nécessite parun grand espace et peut se fairepartout où il y a un peu de nature.Si d’aventure vous voulez approfon-dir le sujet, vous veillez à avoir de labiodiversité: des prairies naturellesqui se reconnaissent à la diversitédes couleurs de fleurs, des haiesavec diverses espèces d’arbustes, oudes endroits qui touchent plusieursmilieux (une lisière de forêt avec unpeu de prairie; une haie d’espècesindigènes et un peu d’herbes folles;un bord de ruisseau avec des rivesnaturelles). Les aspects de sécuritédoivent évidemment être considé-rés (routes, rochers, etc.).

Références

La plupart de ces jeux sont tirés de l’ou-vrage de Cornell: «Vivre la nature avecles enfants».

Lien avec l’approche 1-3P en Connaissance de l’environnementAu niveau des concepts intégrateurs, plusieurs jeux permettent de découvrirla diversité du Vivant (végétal ou animal) ou les caractéristiques de la MATIÈRE

vivante: A, B, D, G, H, I. L’activité F concrétise l’idée de CYCLE. La I peut débou-cher sur une conclusion liée à EQUILIBRE.Diverses capacités transversales sont développées: observer (tous), faire deshypothèses et se questionner (E), utiliser les 5 sens (G, H), comparer. (C, D).Le principal outil est évidemment le terrain.

Dans la Base de données 1-3PSur www.ce.ecolevs.ch, une piste de travail reprend ces jeux et permet de té-lécharger les étiquettes pour le jeu D.

Un animateur dans votre classeLes animateurs en Connaissance de l’environnement sont à votre dispositionpour mener des activités en lien avec le Cadre de référence 1-3P dans votreclasse, comme celles qui sont présentées ici. Contact: [email protected] [email protected].

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Cette année, pour le concours defrançais des CO bas-valaisans, c’étaitl’oral qui était à l’honneur. Il s’agis-sait pour les élèves de s’affronter enprésentant une même scène, choisiepar degré et par niveau. Ceux de 1Get de 1re niveau II ont parexemple joué un dialogueextrait de la pièce Le dînerde cons de Francis Weber,tandis que ceux de 1S ou de1re niveau I ont interprétéune version adaptée de l’acteII scène 4 de Knock de JulesRomain.

Avant la finale qui s’est dérou-lée à Saint-Maurice le 24 avrildernier, les équipes avaientdéjà vécu les joutes par établis-

sement. Malgré les répétitions, cer-tains ont dû surmonter le trac lié àla prestation en public. Pas questionpourtant d’oublier une réplique oud’escamoter une didascalie.

22 Résonances - Juin 2009 )

Mémorisation du texte, expression,gestuelle et mise en scène étaientévaluées.

La remise des prix s’est dérouléedans une ambiance conviviale.Pour le jury, l’exercice aura été dif-ficile, vu la qualité des prestationsdes élèves. Quelques-uns ont eudes hésitations textuelles ou scé-niques, mais aucun n’a démérité.Les groupes primés ont juste da-vantage convaincu avec leur inter-prétation et la cohérence de leurmise scène. Et parfois l’un ou l’au-tre membre du jury aurait voulu re-

composer les groupes et voirtel élève donner la réplique àtel autre: «Cet élève était vrai-ment bien et avec celui dupremier groupe, cela auraitvraiment été exceptionnel!»

Le concours inter-CO de fran-çais fera peut-être une pauseen 2009-2010, arrivé au termedu tournus des CO organisa-teurs, mais aussi en raison duconcours de slam organisépar la Médiathèque-Valaisse déroulant dans tout leValais. A suivre.

Concours de français entre élèves des CO bas-valaisans

Concours de français entre élèves des CO bas-valaisans

Nadia Revaz

( P r o j e t

d ’ é c o l e s

Titre de l’événement: finale du concours de français inter-CO.Auteurs: variables selon les degrés et les niveaux. Acteurs: élèves finalistes des 1re, 2e et 3e des CO de Collombey,

Monthey, Saint-Maurice, Troistorrents et Vouvry. Mise en scène: enseignants et élèves.Décor: salles de classe du CO de la Tuilerie à Saint-Maurice. Costumes et accessoires: selon le choix des élèves.Composition du jury: enseignants des différents CO et invités.Prix: bons pour l’achat de livres.

Témoignage de Sandrine Fellay, enseignante à Saint-Maurice«Les élèves qui ont participé m’ont dit avoir beaucoupapprécié de pouvoir participer à ce concours et d’avoirainsi l’occasion de se mesurer à des jeunes d’autres CO.Certains ont bien sûr été déçus de ne pas gagner.Quelques-uns voulaient savoir sur quels critères le juryavait fait son choix. Les élèves de Saint-Maurice ont sou-vent été impressionnés par le niveau de préparationd’autres CO, notamment en ce qui concerne l’attentionportée aux costumes. Plusieurs ont demandé de pouvoirse produire une nouvelle fois devant les parents en find’année scolaire.

Pour ma part, j’ai trouvé particulièrement intéressant deproposer aux élèves de travailler l’expression orale dans lecadre d’un concours, car cela ressemblait moins à un exa-men, même si les idées précédentes étaient aussi stimu-lantes, puisque les élèves avaient dû analyser une chanson,jouer avec l’orthographe et le vocabulaire… Si c’était à re-faire, il y aurait évidemment des choses à améliorer, sur-tout si l’on veut éviter que le soufflé ne retombe entre lapréparation en classe et la finale. Pour les enseignants, ceprincipe du concours inter-CO est à chaque fois une belleoccasion de rencontres avec des collègues d’autres CO.»

«Knock» de Jules Romain revisité par les élèves.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Pour la 10e fois, l’Association Lit-tera-Découverte remet le métiersur l’ouvrage (!), un ouvrage qui sedécline au sens littéraire, un ou-vrage qui recensera et récompen-sera les meilleurs récits du concoursd’écriture dont l’échéance est fixéeau 1er novembre 2009.

Aux plumes… ou aux claviers!Pour cette édition, Littera-Décou-verte propose aux jeunes de compo-ser un récit sur leur premier amour.La flèche de Cupidon peut parfoisatteindre le cœur d’un voisin, d’unecopine de classe et d’un ami ima-ginaire, mais elle peut également

transpercer un ours en pelucheou le chat de la maisonnée... En-fin personne n’est à l’abri d’unetelle arme d’émotion massive.

Le texte peut raconter les imagesqui illuminent leur cœur, les motsqui résonnent dans leur tête, lessensations et les frissons d’une telleexpérience, bref le souvenir de cesentiment amoureux si unique quirestera gravé dans leur âme.

Le concours plus précisémentLe concours est ouvert à tous lesjeunes de 7 à 16 ans répartis dans 3catégories d’âges (7 à 9 ans, 10 à 12ans, 13 à 16 ans).

Les textes doivent être envoyésavant le 1er novembre 2009 à Lit-tera-Découverte, Case postale 85,1890 St-Maurice avec les coordon-nées en première page (nom, pré-nom, adresse privée, no de télé-phone – possibilité d’y ajouter unpseudonyme).

( Résonances - Juin 2009 23

Littera-Découverte: concours d’écriture pour la jeunesse

Littera-Découverte: concours d’écriture pour la jeunesse

(C o n c o u r s

First Lego League est un concours de robotique pour les écolières et écoliersde 10 à 16 ans. Pour la troisième année consécutive, la finale régionale auralieu à Sion le samedi 7 novembre 2009 dans le bâtiment de l’Ecole des métiers.

• Equipes de 5 à 10 membres + 1 coach adulte• Informations détaillées et règlement:

www.firstlegoleague.ch• Personne de contact:

[email protected]• Délai d’inscription: 30 septembre 2009• Thème 2009: «smart move»• Matériel (Kits Robolab): possibilité de prêt

pour la durée du concours.

Concours de robotiquepour les 10-16 ans

Concours de robotiquepour les 10-16 ans

Les résultats seront proclamés lorsdu Salon du Livre de Jeunesse quiaura lieu les 16, 17 et 18 avril 2010à St-Maurice.

Le règlement complet et tous lesdétails sont disponibles sur le sitede l’association: www.litteradecou-verte.com.

E n r a c c o u r c iPlate-forme educanet2

Cinq bougies et plus d’espaceC’est le premier mai 2004qu’educanet2 a été mis en lignepour lapremièrefois. Commecadeaud’anniversaire, la plate-formecollaborative suisse quadrupletous les espaces disque qu’ellemet à disposition de ses 447’000utilisateurs. www.educanet2.ch

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Dans notre récent article, nousavons tenté de rappeler le cadregénéral concernant les conceptsmentionnés.

Qu’on nous permette quelquespropositions que, peut-être, le lec-teur aura oubliées…

Expression et représentationspontanée (chanson)Le choix d’une chansonétant fait, dans un pre-mier temps, il est bonde la chanter aux élèves

ou d’en faire écouterun enregistrement.Puis, il est intéressantde demander aux élèvesce qu’ils en pensent (repré-

sentations…).

L’apprentissage lui-mêmepeut suivre les règles quel’on peut trouver dans di-

vers moyens d’enseigne-ment. Pour être certainque tous les élèves aientla chance de la savoir, il

est nécessaire d’en faireun usage quotidien et de vérifier

(évaluation formative), bien sûr.

Mais… comment savoirsi tous les élèves ontacquis ladite chanson?Faire un examen indi-viduel? Pas si sûr, dansun premier temps, dumoins.

Proposons une acti-vité de groupe (par exem-ple de deux élèves). L’un en facede l’autre, ils peuvent se chanterla chanson (pas trop fort biensûr, pour éviter les interventionsdes collègues excédés).

Favorisons l’autoé-valuation en don-nant des consignessimples (pronon-ciation, par cœur). Contrôlons cetteactivité en faisant unpetit passage dans lesdits groupes.

Et quand on est à peu prèscertain que tous les élèves ont

acquis les compétences né-cessaires en ce qui con -

cerne ladite chanson, onpeut, par exemple, leurdemander de l’appren-dre à leurs parents. Il y atoujours un hic à cegenre de proposition: il

n’est pas certain quetous les élèves chantent…

juste. Mais, si la chanson est bienadaptée aux capacités des élèves…

Perception auditiveLà également, si l’on peut com-prendre que l’enseignant veuille

que tous les élèves sa-chent, par exemple,reconnaître visuelle-

ment et auditivement,les mêmes instruments

de musique, encore faut-ilmettre en place des straté-gies d’apprentissage adé-quates. Il ne suffit pas dedistribuer une feuille, dela commenter brièvementet d’en faire apprendre le

contenu à domicile. Créons des jeux en classe, dansune dynamique de groupe, parexemple. Utilisons le dessin. Profitons de tapisser la salle declasse.

24 Résonances - Juin 2009 )

Pour ce qui est du timbre des ditsinstruments, l’idéal serait de met-

tre à dis-p o s i t i o n

de chaqueélève un CD.Cela est évi-d e m m e n t

très utopique.Alors, là aussi, ne nousaventurons pas dans des

évaluations chiffrées avantd’avoir, plusieurs fois, fait

écouter les instruments choisis.

La présentation des instrumentsjoués par les élèves ou des mem-bres de leur famille demeure uneactivité intéressante. L’expériencenous a prouvé que cette manièrede faire développe la motivation etfavorise les apprentissages. Et si cesinstruments ne sont pas les mêmesque ceux des autres classes, est-ce siimportant? …

Il en va de même avecles œuvres musicales.

Acquisitionde techniquesCela va bien au-delà de lanotion solfégique, bien sûr.

Proposons une activitéde groupe pour réali-ser des jeux vocaux(pose de la voix…)adaptés aux élèves. Mettons en valeur les élèves quiont des notions musicales théo-riques.Et, surtout, utilisons les chan-sons.

Dans ces conditions, ceux qui sa-vent ne s’ennuieront sans doutepas; les autres… non plus…

Scolarité – égalité – musique (2):trucs et astuces

Scolarité – égalité – musique (2):trucs et astuces

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

CultureCette notion deculture recouvre unpanel intéressant d’activités à réali-ser toujours dans le but de ne pointdiscriminer les élèves.

Profitons du festival de fanfarelocal (ou folklorique, ou choral…)pour intégrer les élèves à la pré-paration (par des dessins, desprésentations d’instruments…)Profitons des cultures différen -tes des élèves. Cela permet unemeilleure connaissance les unsdes autres.Offrons à tous nos élèves la pos-sibilité de participer à un con certet d’en faire un compte renduadapté aux possibilités de cha-cun.Posons-nous la question de savoirsi les exposés qu’on demande deréaliser sont vraiment des fac-teurs d’apprentissage pour l’en-semble des élèves.

La prise en compte des différences,au-delà des exigences d’un pland’études, permet de rendre la mu-sique à l’école la plus motivantepossible pour chacun.

Cela demande de la part des ensei-gnants de l’imagination et une re-

mise en cause quotidienne desstratégies mises en place.

Nous souhaitons que chaque élève,au début de la leçon de musique,puisse dire: «chic alors» et qu’à lafin il puisse s’exclamer: «c’est déjàfini?»

Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer

( Résonances - Juin 2009 25

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Du 10 au 14 juin 2009Sismics Festival àSierrePour sa troisième édition,le Sismics Festival auralieu du 10 au 14 juin2009 en plein cœur de laCité du Soleil.

Les organisateursprésenteront notammentune exposition ludique etsensorielle permettantau jeune public dedécouvrir trois auteurs(Pierre Wazem, LionelRicherand et GuillaumeLong) aux ouvragesdrôles et sensibles parusdans la collectionSomnambule deséditions La Joie de lire.www.sismics.ch

Ma 8 septembre 2009Journée internationalede l’illettrismeLa journée mondialede l’alphabétisation du8 septembre attirel’attention sur le fait quelire et écrire ne va pas desoi.www.lire-ecrire-suisse.ch

Sa 12 septembre 2009Journée pratique EDDEcogestes: il ne suffit pasd’éteindre la lumièrepour sauver la planète!… et prétendre que l’onfait de l’éducation en

vue du développementdurable. Le samedi 12septembre 2009, unejournée pratique EDDproposée par FEE-FED-CIIP aura lieu à la HEP deFribourg. Enseignant-e-set étudiant-e-sfrancophones etgermanophones aurontla possibilité de sepencher sur laproblématique desécogestes.Qu’entend-on par«écogeste»?Les écogestes visant lesdéchets, l’eau, lamobilité, le climat, etc.permettent-ilsréellement de «sauver laplanète»?Promouvoir desécogestes, est-cecontribuer à l’éducationen vue dudéveloppement durable(EDD)?Où puis-je trouver desréférences sur le sujet?

Public: enseignant-e-s etétudiant-e-sfrancophones etgermanophones.Inscription obligatoirejusqu’au 25 août 2009surwww.globaleducation.ch.

Lu-ma 23-24 novembre2009 Colloque sur lescurriculumsLes curriculums scolairesont de tout temps évoluésur le plan des méthodescomme sur celui descontenus. Depuisquelques années et dansde nombreux pays, le

mouvement s’accélère,en raison notamment del’introduction denouvelles intentions deformation, de nouveaux

objets à enseigner, quiapparaissent dans lescurriculums en réponse àdes demandes socialesfortes. Révélatricesd’enjeux politiques,sociaux, culturels etéducatifs sensibles, lespressions induites parcette évolution touchenttoutes les disciplinesscolaires, et en particuliercelles qui sont inscritesdans le champ dessciences sociales. Cecolloque internationaldes didactiques del’histoire, de lagéographie et del’éducation à lacitoyenneté, organisé parla HEP Vaud – plusparticulièrement l’UERDidactiques des scienceshumaines – et encollaboration avecl’Université de Genève(FPSE), sera un lieu deréflexion sur les relationsentre l’espace public, lasociété et le mondescolaire, et un lieu derencontre et d’échangespour les chercheurs, lesformateurs et lesenseignants intéresséspar ces problématiquesactuelles et les enjeuxqui les sous-tendent.www.hepl.ch/index.php?id=1160

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24 novembre 2008. Premier assautde l’hiver. Au Paradou, Jean-HenryPapilloud découvre, sous la con duitede Thérèse Bille, l’ampleur de la do-cumentation rassemblée par René-Pierre Bille au cours de sa longue viede naturaliste. Au-dehors, le pay-sage est majestueux, mais les routesimpraticables. Une fois encore, c’estla nature qui décide. Comme un der-nier clin d’œil à René-Pierre qui ausé sa patience à attendre les condi-tions favorables et l’instant parfaitpour immortaliser les habitants sau-vages de l’Alpe. Les archives Bille res-teront donc au Paradou quelquessemaines de plus.

Le temps des pionniersFils du peintre EdmondBille, René-Pierre grandit àChandolin. Il reviendra plustard s’y installer et partagerla vie de la communauté dece village si haut perché.Tour à tour vacher, scieur delong, fromager, il est aussibraconnier jusqu’au jour où ildécide de troquer son fusilcontre une caméra.

«Avec l’image, j’avais le senti-ment profond et bienfaisant defixer à jamais un pur instant devie; la bête sauvage restait pour-tant captive, mais sur la pellicule,ce qui prenait à mes yeux la formed’une possession plus élevée ettout aussi complète que celle de labête morte».

Son film, Le monde sauvage del’Alpe, est primé au Festival deTrento en 1958.

C’est le début d’une longue car-rière de conférencier. René-Pierreretravaille sans cesse son film, l’en-richit de nouvelles scènes, intercaledes séquences inédites... il est de-hors par tous les temps, en toutesaison: «[...] les journées où letemps est couvert, où tombe parintermittence une petite bruine,les journées de neige – elles sontnombreuses en montagne – peu-vent devenir fort intéressantes. Lesbêtes sortent alors des couverts fo-restiers, se montrent moins fa-rouches, broutent avec avidité lesgazons humides. Même le brouil-lard réserve parfois

26 Résonances - Juin 2009 )

des images inattendues, pleines derêve et de poésie».

Avec son beau-frère poète et polé-miste, Maurice Chappaz, ses aînésnaturalistes que sont Robert Hainardet Samivel, ses amis Michel Strobinoet Georges Laurent, il profite dechaque occasion pour prendre la dé-

fense de la nature, à uneépoque où l’on ne jure quepar le progrès. Il contribueà la prise de conscience dela fragilité du patrimoinenaturel des Alpes.

Une collectioninestimableAu moment du décèsde René-Pierre Bille, leService de la Culture aexprimé son désir depouvoir conserver et va-loriser le témoignageinestimable que le na-turaliste a laissé.

La ronde des animauxExposition du 3 juillet 2009 au 17janvier 2010.

Un parcours dans les sous-bois eten montagne à la découverte dumonde sauvage de l’Alpe avecdes guides aussi prestigieux queRené-Pierre Bille, Michel Stro-bino et Georges Laurent.

Tous les jours, de 10 h à 18 h.

Renseignements: 027 722 91 92 ouanne.michellod@media theque.ch.

Excursion à Soussillon

© Oswald Ruppen, Médiathèque Valais – Martigny

Les archives René-Pierre Bille,du Paradou à la Médiathèque

Les archives René-Pierre Bille,du Paradou à la Médiathèque

Anne Michellod

(Images et sons

du Valais

Agrion porte-coupe, accouplement.

© René-Pierre Bille

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Ce sont des milliers de diapositives,des kilomètres de pellicule de film,des dizaines de bobines d’enregis-trements sonores, mais aussi descarnets de notes,des fiches, des an-notations, ... le toutrassemblé dans desboîtes couvertes del’écriture énergiquede René-Pierre Bille,dans tous les sens,sur toutes les faces etde toutes les cou-leurs! Un trésor digned’une caverne d’Ali-Baba.

La Médiathèque Valais– Martigny et le Muséede la Nature vont asso-cier leurs compétencestechniques et scienti-fiques pour dresser l’in-ventaire du fonds, lenumériser et le mettre à disposi-tion des chercheurs et des amou-reux de la nature. Le travail seralong et minutieux. Mais pour nepas faire attendre le public, la Mé-diathèque Valais – Martigny a dé-cidé de monter une première ex-

position cet été déjà afin de rendrehommage au talent de René-PierreBille.

29 avril 2009. Le soleil est cette foisau rendez-vous pour le derniervoyage, avec les appareils de prisede vue et quelques dernières caissesde matériel. Rendez-vous est prispour le 3 juillet, date du vernissagede l’exposition.

( Résonances - Juin 2009 27

Un accueil privilégié pour les classesPendant toute la durée de l’exposition, les classes seront les bienvenues. Unprogramme adapté aux différentes tranches d’âge est en cours d’élaboration.Des activités ludiques et instructives sont en préparation: jeu de piste, particu-larités de la photographie animalière, utiliser ses 5 sens, enjeu de la protec-tion de l’environnement, etc.De plus amples détails seront présentés dans le numéro de Résonances de larentrée.Renseignements: [email protected].

Comme aux premiers matins du mondePendant plus de quarante ans Georges Laurent et Maurice Chappaz se cô-toient, animés du même amour de la nature et menant, avec passion, unmême combat pour la préserver. De plus en plus proches, ils partagent desrandonnées, observations, émerveillements. Des images aussi. Dès 1990, undialogue s’instaure autour des œuvres du photographe que l’écrivain, fasciné,propose de légender. Cet album est le fruit de cette complicité. Le doubleéclairage du regard et de la plume lui donne un sens particulier, une cohé-rence inédite, une force extraordinaire.Publié dans le cadre de l’exposition La ronde des animaux.

Jeunes hiboux moyen duc

© Georges Laurent

Echo du Festival VisAgesChantal Dorsaz, enseignante auCO de Ste-Jeanne-Antide à Mar-tigny, a emmené deux classes à laMédiathèque pour une projec-tion du Festival VisAges, organiséchaque année par pro senectute(cf. Résonances, avril 09). La pre-mière classe a pu découvrir Ceque je vous dois et la secondeMon miroir. C’est la richesse duprogramme et la durée de laplupart des films (20’) qui ont in-cité Chantal Dorsaz à y emmenerses élèves. L’enseignante leur anéanmoins demandé leur inté-rêt, de façon à être sûre qu’ilss’impliqueraient avant, pendantet après la projection.

N. Revaz

Résumé de «Ce que jevous dois» par une élève«Atteint d’une maladie qui leprive de presque toute autono-mie, Paul vit dans une maison deretraite. Ce jour-là, cependant, ilse prépare à aller passer la jour-née en famille. Impatient, Pauls’assied sur son fauteuil et at-tend… Soudainement, des souve-nirs lui reviennent: la balade enforêt, le dîner en famille, le«film» télévisé… Et sans cesse lesregards de peine et de méprislancés par ses proches remontentà sa mémoire, il souffre… Fatiguéà la pensée d’affronter les mêmesscènes, il prend le téléphone,compose un numéro. Une voixgrave lui répond, son fils. Paul luiannonce qu’il ne viendra pas…»

Leila F. 2CO

Une classe après la projection.

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Un enseignant me signalait que leprojet «Poutafontana» commençaità prendre beaucoup de place dansRésonances. C’est vrai que deux arti-cles lui sont déjà consacrés. Toute-fois si je me permets une nouvelleincursion dans notre men-suel, c’est que les séquencespédagogiques intégrant lesICT y foisonnent, certainesétaient évidentes au départ etont vu le jour au fil des nécessi-tés ou des intérêts induits parle projet lui-même. Prenons enexemple les compétences à dé-velopper dans les MITIC. Il afallu créer des permis pour queles enfants soient à l’aise avecle matériel (appareils photos,caméra, enregistreurs numé-riques). Ces permis ont fait l’ob-jet de réelles séquences utilisa-bles dans l’enseignement spécialisécomme ordinaire. Nous avons dûfaire des choix, mais elles sont à vo-tre disposition chez moi [email protected] Autre exemple: lesspécialistes du lieu, intervenants ex-térieurs au projet, ont égalementdéveloppé de nouvelles séquencesen nous proposant leur regard. C’estdonc un reflet bien maigre que nousvous proposons dans ces quelquesarticles, mais vous avez notre bloghttp://poutafontana.blog.ecolevs.chpour nous suivre, notre émission deradio le 29 mai pour nous écouter etnotre exposition le 9 juin au centreRLC pour nous rencontrer. Alors àbientôt peut-être.

Radio CastorDurant toute l’année, les élèvesont collecté du matériel audio dansle but de réaliser une émission ra-dio avec son lot d’interviews, dechroniques et de reportages.

Compétences multimédiatravaillées:

Utiliser un enregistreur et un mi-cro et réaliser les séquences au-dio qui seront diffusées lors del’émission

Transférer, couper et monter desfichiers avec un logiciel de mon-tage audioDoubler les pistes avec de la mu-siqueExporter au format MP3 et gra-ver un CD audioMaîtriser le processus de réalisa-tion et concevoir le conducteurd’une émission radioConnaître la technologie Radio-box

Compétences des élèves:Ecrire les textes des chroniqueset être capable de savoir les pré-senter en directConnaître les subtilités de l’in-terviewChoisir des illustrations sonores etprésenter les groupes musicaux

Compétences des enseignants:Toutes les compétences desélèves Gérer les différents groupes (tech-niciens, présentateurs, chroni-queurs…)

28 Résonances - Juin 2009 )

Objectifs visés:Outre l’expression orale et écrite,toutes les branches scolaires seprêtent à réaliser une émissionradio.

Les chants d’autrefoisNous apprenons des chants duterroir en vue d’animer la jour-née du 9 juin et le moment ra-diophonique de la fin mai.Nous avons demandé l’aided’un chœur de retraités pourdonner plus de corps à notrepetit ensemble vocal.

Compétences multimédiatravaillées:

Nous utilisons l’enregistreur nu-mérique pour acquérir du sonpour la radio

Compétences des élèves:Les élèves doivent savoir mani-puler l’enregistreur numérique

Compétences de l’enseignant:Comme les élèves il doit connaî-tre l’enregistreur numérique,mais aussi le logiciel Audacitypour effectuer le montage

Objectifs visés:Chant: développer ses compé-tences musicalesFrançais: mémorisation et com-préhension de parolesCommunication: établir des con -tacts avec des personnes âgéesen poursuivant un but commun

Comment l’eau arrive dans nos robinets?Le but de la séquence est de travail-ler sur le thème de l’eau et ses di-verses implications dans la vie de

Poutafontana: séquences MITIC pour un projet commun (2/3)

Poutafontana: séquences MITIC pour un projet commun (2/3)

Christian Mudry

( I C T

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

tous les jours (source de vie, produc-tion d’énergie, besoins vitaux,…). Ils’agira également de découvrir com-ment l’eau arrive jusque dans nos ro-binets, mais aussi où elle va ensuite.

Compétences des élèves:Prise de vue avec un appareil nu-mériqueTransfert de photos sur un ordi-nateurUtilisation d’un enregistreur nu-mériqueRecherche d’information sur in-ternet

Compétences de l’enseignant:Gérer l’image: transfert, résolu-tion, orientation, etc.Maîtriser les bases de manipula-tion du son

Objectifs visés:Expression orale et écrite (pré-paration de l’interview)

ACM - Dessin (création de pan-neaux, dessins de la visite)Espace en math (repérage sur leplan)Géographie (cycle de l’eau, lesrivières, le torrent, les grottes[karst], la neige, le glacier, lesbarrages,…)

Exposition photoPréparation d’une exposition pho-tos sur le thème de Poutafontanaavec un élève de classe d’adapta-tion II. Accompagnement: une édu-catrice du Baluchon, une logopé-diste.

Les élèves d’une classe de 4P ordi-naire rédigent des poèmes qui ac-compagneront chaque photo lorsde l’exposition. Enregistrement desdifférents sons de la réserve etmontage d’un CD de bruitages enstudio.

( Résonances - Juin 2009 29

Compétences en multimédiatravaillées:

Photos prises sur le site de Pou-tafontana avec appareil numé-riqueEnregistrement des poèmes quiaccompagneront les photos del’expositionPrise de son + travail en studio

Compétences nécessaires:Utilisation d’un appareil numé-riqueUtilisation d’un R09 (enregistre-ment)

Objectifs éducatifs et thérapeutiques:

Intégration de notions tempo-relles sur un projet à long termeRenforcement de la persévé-ranceCommunication verbale et nonverbale Socialisation et autonomie.

Au début du mois de mai 2009, environ 90% des ensei-gnants valaisans ont répondu au questionnaire d’auto-évaluation ICT-VS.

Quelques précisions sur les résultats:

Résultats du questionnaire d’auto-évaluation

Résultats du questionnaire d’auto-évaluation

( I C T - V S

n e w s

Formation

La première phase de la formation ICT-VS est lancée:dès le mois de juin, des cours techniques de baseet des cours d’usage sont proposés (voir site www.hepvs.ch). Nous rappelons à ce propos que les courstechniques de base ne seront dispensés qu’en 2009 eten 2010.Une liste de cours complète paraîtra au mois d’octo-bre. Les cours d’intégration des ICT dans son ensei-gnement débutent au printemps 2010.Une séance d’information est organisée le 3 juinpour les personnes qui interviendront en tant queformatrices ou formateurs. Les personnes intéresséespeuvent prendre contact avec [email protected] pour s’y inscrire.Dès la rentrée scolaire de cet automne, des séancesd’information sur le concept ICT-VS seront organiséespar région.

Serge Rappaz, HEP-Vs

Ont répondu au questionnaire 92 % 87 %soit 2592 soit 974personnes personnes

Besoin de formation en techniquede baseA) L’ordinateur et ses périphériques 17 % 19 %B) La création de documents 36 % 32 %C) Internet et courriel 56 % 41 %

Besoin de formation en intégrationdes ICT 64 % 49 %

Valais Haut-romand Valais

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

En 2008, de nombreux projets ontété lancés au niveau suisse pour lapromotion de l’informatique dansles écoles. A leur tour, les membresdu GT ICTS2, avec l’appui du DECS,ont initié l’idée d’un concours des-tiné à toutes les classes du secon-daire 2 valaisan et à leurs ensei-gnants.

Ce titre a été choisi pour être com-pris aussi bien en français qu’en al-lemand. Sous le «II», on peut trou-ver plusieurs notions: Innovation etInformatique ou encore Innovationet Intégration ou, plus simplement,le II du Secondaire 2.

L’objectif principal était d’associerétudiants et professeurs dans unedémarche d’intégration pédago-gique des nouvelles technologies.Les membres du GT ICTS2-VS sou-haitaient ainsi réaliser deux objec-tifs qui leur sont chers: la promo-tion des nouvelles technologiescomme moyen d’enseignement etl’utilisation de ces outils directe-ment par les étudiants.

Sous Objet et objectifs du con -cours, il avait été stipulé:

«Les projets s’inscriront prioritaire-ment dans un développement du-rable: il est ainsi souhaitable qu’ils

puissent, dans le futur etpour autant que cela s’avèrepossible, bénéficier à d’au-tres établissements. Dans cesens les projets devraient pos-séder une caractéristique demodèle adaptable, exportableet réutilisable.»

Sept projets ont été déposésdans des domaines d’enseigne-ment différents. Un collèged’experts les a tous jugés dignesd’intérêt. Après avoir reçu le ma-tériel nécessaire, chaque grou pes’est mis au travail. Dans le cou-rant du mois de février, tous leschefs de projet ont remis un rapportintermédiaire faisant état de l’avan-cement de leurs travaux.

Sept projets bien différents sont parvenus au GT ICTS2-VS…

Moderne ICT-Mittel im Franzö-sisch-Unterrichet. Der Einsatzvon Webcams im alltäglichenSprachunterricht: OberwalliserMittelschule St.Ursula BrigElaboration de partitions - créa-tion d’un support acoustique(CD): Lycée-Collège des CreusetsSion DVD sur l’énergie solaire: Lycée-Collège des Creusets Sion

30 Résonances - Juin 2009 )

Intégration du logiciel Dartfischteam pro et classroom connectdans le cours d’éducation phy-sique: Lycée-Collège de la Planta,SionCréation d’un multimédia péda-gogique en chimie: Collège deSt-MauriceMarc Séchaud ou l’histoire écriteen 1905 d’un ouvrier agricole ro-mand condamné par un hasardmalheureux à 28 ans de travauxforcés en Sibérie: Collège de St-MauriceStages en stock: Aide aux stages– conception d’un site Internetfacilitant la recherche, la prépa-ration et le compte rendu desstages: Collège de la Tuilerie St-Maurice

MISSION II – Un concourslancé par le groupe de travailICTS2-Valais (GT ICTS2-VS).

Les experts ont notamment relevé l’enthousiasme des élèves.

Une des participantes avec le livre produit.

Mission II: un concours pour promouvoir l’informatique

Mission II: un concours pour promouvoir l’informatique

( I C T

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

La présentation des projets a eulieu le mercredi 29 avril à l’aula duLycée-Collège des Creusets à Sion.

Le collège d’experts a délibéré etproclamé les résultats:

Projet no 1Marc Séchaud réalisé par M. Domi-nique Formaz et 14 élèves du col-lège de St-Maurice OS Arts visuels.

Projet no 2DVD sur l’énergie solaire du Lycée-Collège des Creusets Sion sous laresponsabilité de M. Alain Kohler.18 élèves de la classe 3A ont réaliséce projet.

Projet no 3Moderne ICT-Mittel im Französisch-Unterrichet. Der Einsatz von Web-cams im alltäglichen Sprachunter-richt de l’Oberwalliser MittelschuleSt.Ursula Brig, sous la conduite deMme Elena Gratia – 12 élèves de laPasserelle préparant à la HEP ontparticipé à ce projet.

Les experts ont relevé la très bonnequalité des projets et l’enthou-siasme des élèves et de leurs profes-seurs. Il est certain que ces projetsseront adaptables, exportables etréutilisables dans un futur proche.

Marie-Thérèse ReyPour le GT ICTS2-VS

( Résonances - Juin 2009 31

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«Un maître d’école de Toggenbourg a fondé une “Landsgemeinde”, lisons-nous dans “l’Educateur”, c’est-à-dire une assemblée hebdomadaire de tousses élèves, présidée par un “Landammann”, écolier des classes supérieureschoisi par ses camarades. A ses côtés se tient le chroniqueur qui tient le pro-cès-verbal, ainsi qu’une chronique de la semaine écoulée; il en donne lectureà la “Landsgemeinde”. Aprèsavoir été adopté, le procès-ver-bal est inscrit dans un cahier spé-cial. […] Le but de cette institution est depréparer les élèves à l’indépen-dance et à la vie pratique.»

Extrait de L’Ecole primaire, or-gane de la Société valaisanned’éducation, juillet 1909.

F lashback 1909:une Landsgemeinde scolaire

F lashback 1909:une Landsgemeinde scolaire

Sciences humaines

Education et richessedes nationsL’éducation, combien ça coûte? L’éducationfavorise-t-elle la croissance? Etudier pourgagner plus? Augmenter les dépensesaméliore-t-il les performances? Est-onefficace parce qu’on a des diplômes, oul’inverse? Faut-il réduire la taille des classes?La concurrence public/privé améliore-t-elle leniveau général? Ce sont là autant de questionsauxquelles l’édition de juin de Scienceshumaines fournit des éléments de réponse. www.scienceshumaines.com

E n r a c c o u r c i

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Principes physiologiquesde rouler / tournerLe principe de rouler ou tournerstimule l’appareil vestibulaire. Celacalme l’hyperactivité (dans le sensde tendance irrésistible à bougerparfois de manière maladroite, hâ-tive et désordonnée).

Rouler tourner est une action quisollicite les sens de l’équilibre et ce-lui de l’orientation. Il permet doncune amélioration globale du con -trôle moteur et du comportement.

Echauffement avec tapis Poursuite tapis: deux tapis dechasseurs (deux personnes quitiennent les tapis pour les 4-5-6Pet 4 personnes pour les 1-2-3P)poursuivent les élèves dans une½ salle. Dès que ceux-ci sonttouchés, ils se rendent vers lechariot et attendent un cama-rade pour former un nouveaugroupe de chasseurs, jusqu’à ceque tout le monde soit touché.Puis disposer les tapis dans toutela salle.

Courir librement…

Gestion

a) Du mode de fonctionnement:

Fixer les objectifsFaire l’inventaire des besoinsAvoir le plan de la salle en mé-moireAvoir l’inventaire du matériel

Mode de fonctionnement:Poser des cônes ou des feuillesplastifiées numérotéesAttendre son tour patiemmentdans sa colonneMaintenir un climat de concen-tration…

Varier les entrées en fonction de larosace des sens:

Se sentir bien: tester différentstypes de rotation adaptés à sonniveau. Retrouver son équilibre,percevoir son corps après un rou-lerExpérimenter et découvrir: varierles installations (perches - anneaux- plans inclinés - gros tapis etc.)Expérimenter les exercices desautres. Connaître et mettre enœuvre les principes de rotation…

32 Résonances - Juin 2009 )

b) Du matériel:

Directives générales:Toujours commencer par une or-ganisation directivePuis lâcher peu à peu vers l’auto-nomieDonner des ordres clairs et pré-cisDonner des rendez-vous «après»Toujours être placé à l’endroitstratégique d’où l’on voit toutela salle et tout le localAttention aux élèves qui sortentou qui entrent dans le local Tous les déplacements en mar-chantConnaître le processus de miseen place et de rangement dechaque engin.

Préparer en classe:Les équipes et leur chefLe plan de la salleL’emplacement des engins à sor-tirLa procédure de sortie et de ran-gement

Références

Manuel 2 (Ecole enfantine, degré pré –scolaire) p. 16-17Fiches No: 23 et 24

Manuel 3 (1 à 4 P) p. 18 à 21Fiches No: 1-2P no 19-21-31-32-33-34

3-4P no 16 à 19-23-30 à 34

Manuel 4 (4 à 6 P) p. 13 à 15

Manuel 5 (6 à 9 P) p. 13 à 16

Revue Mobile: L’école du courage n° 36- Le courage à l’épreuve n° 5/01

Site educanet2.seps

Site http://eps.roudneff.com

Le dossier a été réalisé par VéroKarlen et Gérard Schroeter. Voustrouverez sa version complète surwww.hepvs.ch > Animation péda-gogique (lien direct: www.zwoo-kedu.ch/edphys).

Je tourne ou je rouleJe tourne ou je roule(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Trait d’union

51e numéro

L’édition de printemps de Trait d’unionest consacrée aux différents projets etexpériences réalisés en rapport avec lamobilité des enseignants. Le magazine est gratuit. Pour s’abonner au Trait d’union ou pour le commander,il faut s’adresser au centre Echange dejeunes, Poststrasse 10, 4502 Soleure,tél. 032 625 26 80, fax 032 625 26 88,adresse électronique [email protected].

E n r a c c o u r c i

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

( Résonances - Juin 2009 33

Evaluation: tourner – rouler

Proposition d’exercices: ROULER AVANT sur l’axe vertébral (dos rond)

Critères: • Position de départ: serrer les pieds et préparer les mains devant soi• Poser les mains sur le sol (écart égal à la largeur d’épaules)• Rentrer le menton contre la poitrine• Rouler groupé dans l’axe • Se relever sans l’aide des mains• Sauter en extension

Exercices Matériel Image Consignes

Rouler Caisson • Départ à genoux au bout du caissonen avant: 1 élément • Poser les mains sur le tapis - rentrer la tête, hanches coller le mentonsurélevées: • Pousser les hanches en avant et rouler en avant

sur tapis

Banc + tapis • Départ à genoux au bout du banc• Poser les mains sur le tapis - rentrer la tête,

coller le menton• Pousser les hanches vers l’avant et rouler en avant

sur le tapis

Par-dessus • Départ accroupi devant le petit tapisun ballon • Aller poser les mains sur le tapis de l’autre côté

du ballon en poussant les hanches vers le hautet l’avant

• Rentrer la tête - coller le menton et rouler en avantsur le tapis

Mouton • Poser le ventre sur le mouton et glisser lentementvers l’avant pour aller poser les mains sur le petittapis.

• Rentrer la tête - coller le menton - pousser sur lesmains en élevant les hanches vers l’avant pourrouler sur le petit tapis

Savoirs Savoir-faire Savoir-être

1P • Connaître la technique • Effectuer • Lors d’activités autonomes: correcte pour tenir la barre la culbute respecter les formes lors de l’exercice (mains) avant au sol d’organisation mises en place

et se relever (ordre de passage, sans l’aide comportementdes mains dans les colonnes)

• Effectuer la culbuteavant et arrièreà la barre fixe

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

34 Résonances - Juin 2009 )

(E x p o s i t i o n

«Le Valais bouge», pourla séquence sur le risquesismique, élaborée pardes géologues et pré-sentée aux enseignantsde 7e année en février.Les premiers échos sontpositifs. Le site du CREALP(www.crealp.ch) permetd’avoir des informationssur les différents séismesayant lieu dans le monde.Un cours sur cette problé-matique est proposé au cata-logue en août.Le Valais bouge «durablement», enraison de l’exposition sur le «Déve-loppement durable, pourquoi» éla-borée par Yann Arthus-Bertrand,auteur de «La Terre vue du Ciel» etmise à disposition de toutes lesécoles françaises. Cette exposition aété présentée en mars aux ensei-

gnants de 8e et 9e annéespuisque la Médiathè quea réussi à en obtenir 4kits. Le projet, ambitieux,est le résultat de la colla-

boration entre la Média-thèque, la HEP, le Service del’enseignement, Ecole etEconomie et la FDDM (Fon-dation pour le développe-ment durable des régionsde montagne). Un conceptoriginal a été élaboré: 3

caisses qui servent de moyen destockage, de transport et de soclepour présenter les 24 panneaux del’exposition. Les 24 posters sont ac-compagnés d’une fiche qui propose:un texte sur la photo, les parties duprogramme (français) con cernées,les problématiques à aborder, lesnotions et concepts à mobiliser, despistes de travail à envisager et une

partie appelée «En savoir plus» (res-sources bibliographiques, liens in-ternet). Toute cette documentationse trouve sur le site www.ledevelop -pe mentdurable.fr.Les kits sont mis à disposition des COpour un mois selon un calendrierélaboré par l’Animation. Certainscycles se sont déjà inscrits, les autrespeuvent encore le faire s’ils désirentl’exposition à une date précise en2009-2010.«Durablement» aussi parce que cesdeux projets sont en adéquationavec les thématiques retenues enGéographie dans le PER.

Renseignements: Béatrice Rogé -ré Pignolet - Animatrice CO géo-graphie / histoire - 027 722 75 [email protected]

L’exposition vue par les élèves du CO de GrôneAvec une présentation de Béatrice Rogéré Pignolet, le COde Grône a inauguré le tournus de l’exposition sur le «Dé-veloppement durable, pourquoi». Accompagnée de sonenseignant Stève Emery, une classe a accepté le jeu de l’in-terview pour inciter d’autres écoles à travailler autour decette exposition. Eux ont surtout préparé des lecturesd’images.

Quelles sont les images que vous re-tenez de cette expo?«Moi je retiens l’image de la poubellegéante, avec tous les déchets non triés»«L’image aérienne qui ressemble à uncœur est superbe, mais elle représenteles dégâts de la sécheresse.»

Quelle différence avec les coursdonnés par les enseignants?«Là on a des images aériennes qui nousmontrent ce que d’habitude on apprenddans les livres.»«Le prof ne sait pas tout dans ce do-maine.»

Quels gestes faudrait-il faire pour l’avenir de la pla-nète?«A la maison, contrairement à mon frère, j’éteins la lu-mière.»«Moi, j’essaie de trier les déchets.»«Ce serait important d’économiser l’électricité, en éteignant

les appareils quand on ne les utilise pas.»«Je dirais aussi économiser l’eau pota-ble.»

Comment présenteriez-vous cetteexpo à de plus jeunes élèves?«Il faudrait d’abord bien la regarderpour pouvoir la commenter.»«Je ferais un quiz et mettrais par exem-ple sur une feuille la problématique etdemanderais aux élèves de retrouverl’image correspondante.»«On pourrait enlever les noms des villeset ne laisser que les cartes.»«Je commencerais par un film.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

Le Valais bouge… durablement!Le Valais bouge… durablement!

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

La théorie de l’évolution de CharlesDarwin a 150 ans. Elle a permis desavancées scientifiques remarqua-bles, qui ont encore toute leur im-portance aujourd’hui. Elle a aussisuscité beaucoup de débats qui sontloin d’être terminés. Par rapport àla question des origines du monde,il importe donc de préciser les rôlesrespectifs des textes bibliques et dessciences, et de repérer les voies dedialogue possibles.

Des regards sur une mêmeréalitéUne même réalité peut être perçuede diverses manières. En voici quel -ques exemples:

Lorsqu’un enfant pose des ques-tions à ses parents sur les débuts deson existence, il peut recevoir plu-sieurs types de réponses:

On peut lui expliquer scientifi-quement la conception et l’évo-lution de l’embryon au cours de

la grossesse. On peut lui expli-quer le développement successifdes différents organes, l’infor-mer de sa taille aux divers stadesde ce processus. C’est le regarddu médecin qui s’assure, par sesmesures et ses observations, quetout évolue comme il se doit.Ses parents peuvent aussi lui direcombien ils l’ont désiré, aimé,déjà bien avant de l’avoir vu naî-tre, qu’ils l’ont attendu avec im-patience, qu’ils se sont réjouis desa venue au monde, qu’ils ontrêvé son avenir, comment ils ontchoisi son prénom et préparé sachambre… Ils lui révèlent ainsi lesens de son existence: il a été ap-pelé à la vie et aimé bien avantd’avoir vu le jour.

Devant un coucher de soleil au bordde la mer, des regards différentssont également possibles:

Celui du météorologue qui ex-plique comment les rayons dusoleil sont réfractés par les parti-

( Résonances - Juin 2009 35

cules en suspension dans l’atmo-sphère et créent les couleurs quel’on peut observer.Celui du peintre ou du poètepour qui les couleurs deviennentdes mots, des ambiances, des re-lations, des rencontres figuréesau bout du pinceau ou par lamagie du verbe…

De même pour la question des ori-gines, le texte biblique du premierchapitre de la Genèse est à considé-rer dans l’intention et le regardqu’il projette sur ces réalités. Ils’oriente vers la question du sens,tout en utilisant les données scien-tifiques con nues aux environs duVIe siècle avant Jésus-Christ. Si cepremier chapitre de la Bible devaitêtre réécrit aujourd’hui, il se pré-senterait différemment car son au-teur utiliserait sans doute les don-nées scientifiques connues de nosjours.

Des intentions et des genreslittéraires différentsPersonne n’aurait l’idée de con -damner Jean de la Fontaine en di-sant que les rôles qui sont tenuspar les animaux dans ses fables nesont pas possibles ou pas vrais. Cha-cun comprend aisément que der-rière ces textes surgit une véritéqui concerne les attitudes et lescomportements humains, sous l’ap-parence des animaux mis en scène.

De même, il convient de situer laperspective du texte biblique et dela foi au Dieu créateur.

Le récit du premier chapitre de laGenèse est une sorte de regard ré-trospectif porté par le peuple d’Is-raël sur les débuts du monde et sur

Aux origines du monde:évolution, création?

Aux origines du monde:évolution, création?

(Ann ée Darwin

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l’histoire. Il aborde la création avecla conviction de ses auteurs que lemonde est créé par Dieu et nonpour expliquer comment Dieu acréé le monde. De façon imagée, ilprésente le monde comme uneconstruction qui s’élabore progres-sivement au sommet de laquelleDieu place l’homme et donne sensà l’existence de celui-ci. Dans cetteprogression se révèle une conti-nuité entre l’homme (adam) etla terre (adamah) dont il est tiréet d’où viennent les animaux etles plantes. Face à cette création,l’homme est non seulement lecollaborateur de Dieu, mais sonimage, chargé de continuer l’œuvrede la création. Dans la perspectivebiblique, c’est la dimension dialo-gale de l’homme qui fait de lui uneimage de Dieu. Parce qu’il est unêtre de relation, il est capable d’en-trer en communication avec Dieu etle monde.

La foi en un «Dieu créateur du cielet de la terre»1 a surgi d’une expé-rience religieuse de libération2. Elleexprime la confiance absolue quele peuple hébreu a mise en sonDieu tout puissant, plus grand queles idoles des pays avoisinants. Loinde prétendre apporter une explica-tion scientifique à l’origine dumonde et à son histoire, la foi enun Dieu créateur est une expres-sion religieuse qui intéresse la rela-tion de l’homme à Dieu, dans sonrapport au monde et à l’histoire,inscrite dans l’espace et dans letemps. «La création a sa bonté et saperfection propres, mais n’est passortie tout achevée des mains duCréateur. Elle est créée dans unétat de cheminement, vers uneperfection ultime encore à attein-dre, à laquelle Dieu l’a destinée.»3

Ainsi, le texte de Gn 1 porte un re-gard sur l’être humain et le mondequi ne s’oppose pas aux apportsdes sciences, mais se place dans unetout autre perspective. Le cardinalHenri Schwery rappelle qu’«il y aplus de cent ans, le pape Léon XIIImettait en garde contre la tenta-tion de prendre la Bible pour un li-vre de science.»4

A chaque discipline son rôlepour permettre un dialogue

Il y a donc un intérêt à ne pas con -fondre les valeurs et les rôles dessciences et des religions. «La sciencene saurait se substituer à la religionquand il s’agit du sens de la vie hu-maine et du salut des âmes, contrai-rement à ce que prétend un certainscientisme évolutionniste, qui dé-fend une conception matérialiste ré-ductrice de la personne humaine. Lareligion ne saurait se substituer à lascience ni la subordonner à ses pro-pres dogmes quand il s’agit de pro-duire des connaissances nouvelles».5

A l’heure actuelle encore, la sciencene peut dire avec certitude où,quand et comment l’homme est ap-paru. L’Eglise laisse le soin à lascience de résoudre ces problèmespurement scientifiques, mais elle af-firme l’unité et la valeur du genrehumain. «Le but de l’Esprit Saintdans les Ecritures est de nous ap-prendre comment on doit aller auciel, et non comment le ciel doit al-ler», écrivait Galilée6. L’Eglise catho-lique aujourd’hui affirme première-ment le respect de l’autonomie dessciences, l’encouragement à la re-cherche, l’émerveillement devant lesdécouvertes, et deuxièmement unefermeté sur les principes éthiques.

L’évolution et la créationdans les programmes scolaires valaisans La thématique de la création estabordée tout d’abord à l’école en-fantine, au cours d’enseignementreligieux, dans une approche es-sentiellement narrative qui a pourobjectifs:

de faire connaître aux élèves unrécit fondamental des originesde l’humanité (le récit bibliquede la création, Gn1),de renforcer chez les élèves lacuriosité pour la vie,de les sensibiliser aux grandesquestions existentielles.

L’évolution est évidemment tropcomplexe à aborder à l’école en-fantine, mais des activités de com-

36 Résonances - Juin 2009 )

paraison entre les animaux et leshumains permettent à l’enfant de«mieux connaître et comprendreson environnement, le respecter, ytrouver sa place, s’y intégrer,…»7.

Plus tard, la création biblique seraabordée également dans le mo-dule «Aux origines du monde»,édité par Enbiro, qui sera prochai-nement introduit en 5e année pri-maire. Cette approche comprendradifférents aspects:

un volet scientifique concernantla formation de la terre et l’ap-parition des êtres humains: ilaborde la question «comment lemonde est-il apparu?»,des récits des origines provenantde différentes cultures dans lemonde ainsi qu’un approfondis-sement du premier récit de laGenèse au début de la Bible. Cesrécits tentent de répondre à laquestion du sens de l’existence.«Pourquoi le monde, pourquoil’homme?»,des propositions éthiques poursusciter le questionnement desélèves sur ces interrogationsfondamentales de l’humanité.

A l’école primaire, la connaissancede l’environnement, poursuivant lesmêmes buts qu’à l’école enfantine,permet d’introduire la notion d’évo-lution naturelle par trois thèmes:

l’histoire de l’évolution, est-ceun mythe ou une réalité? La dis-cussion permet de s’interrogersur la manière dont on s’ex-plique l’origine des choses et deprendre conscience qu’il existedes explications plus ou moinsproches de la réalité8,est-ce vivant ou non? Quelles sontles caractéristiques de telle outelle forme de vie? La comparai-son selon les caractéristiques oules propriétés (comparaison entreespèces en 4P) et l’approche d’ou-tils de classement sont une ap-proche des mécanismes évolutifsqui seront développés plus tard,comment vivre en équilibre? Enobservant les éléments d’un mi-lieu, on peut découvrir les adap-tations entre les organismes et

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leur milieu de vie (4P, 6P), quisont un des moteurs de la sélec-tion naturelle.

Le thème de la création est égale-ment travaillé au Cycle d’orienta-tion, à l’aide des livres «Création»,publiés par les éditions Enbiro. Lesobjectifs de cet enseignement sont:

de faire prendre conscience auxélèves qu’il y a de multiples fa-çons d’aborder la réalité,d’aider les élèves à découvrirque la démarche scientifique etla démarche de foi ne sont pasconcurrentielles ou contradic-toires, mais complémentaires,de faire découvrir des récits decréation dont le texte bibliqueet de les comparer,de susciter une réflexion sur lerôle et la responsabilité de l’êtrehumain face à la création.

En sciences, le programme du Cycled’orientation ne mentionne pas ex-plicitement le thème de l’évolution,mais il transparaît dans l’étude desclassements des animaux et des vé-gétaux, ainsi que dans la découvertede la notion d’espèce (1CO). La gé-nétique et la biodiversité (3CO) sontaussi des thèmes qui permettentd’aborder la notion d’évolution,sans toutefois approfondir les méca-nismes évolutifs, qui restent com-plexes pour la compréhension desélèves. La prise de conscience d’uneévolution naturelle, même sans enconnaître les mécanismes précis, per-met à l’élève de comprendre la di-versité mais aussi l’unité du mondevivant, de répondre aux questionsdes origines d’une manière factuelleet de mieux préciser sa place en tantqu’être humain sur la Terre.

Tant la religion que les sciences ten-tent d’apporter des réponses auxquestions essentielles des origines, lareligion par le «pourquoi» et lessciences par le «comment». La trans-mission ou la discussion de ces ré-ponses fait partie de notre rôle d’en-seignant, au même titre que la prisede conscience des différents types dediscours et de leurs fondements: foi,croyances ou faits et preuves. Diffé-

( Résonances - Juin 2009 37

Notes

1 Proclamée par les Eglises chrétiennesdans le «Symbole des Apôtres».

2 voir l’article de C. Pont «La création, leprojet d’un dieu et les facéties d’unehistoire», Résonances, mai 2009.

3 Catéchisme de l’Eglise catholique, no302.

4 Card. Henri Schwery dans «Le Nou-velliste», rubrique «L’invité», février2009.

5 Dominique Lecourt, article «Les des-sous du dessein intelligent», dans«Les dossiers de la recherche», no 33,Nov. 2008, p. 87.

6 cité dans la revue «Fêtes et saisons»,no 463, mars 1992.

7 Connaissance de l’environnement 1P-3P, plan d’études valaisan, versionprovisoire, 2005.

8 Connaissance de l’environnement 1P-3P, plan d’études valaisan, versionprovisoire 2005.

Année Darwin 2009 – propositions d’animations pour les enseignants et les classes

«Comprendre les origines du monde: évolution, création?» cours de forma-tion continue pour les enseignants de tous niveaux sur trois soirées deconférences données par des spécialistes et d’ateliers didactiques (voir of-fre de formation continue, cours n° 10.06 et 8.12).Activité Escar’Go, chasse à l’es-cargot devant notre porte, per-mettant d’observer les proces-sus de l’évolution (classes pri-maires, secondaire I et II). Cetteactivité sera présentée lors ducours cité ci-dessus ainsi quelors d’une sortie proposée auxenseignants intéressés (www.birdlife.ch/f/escargo.php).Exposition de dessins satiriquessur Darwin, l’évolution et la créa-tion, avec dossier pédagogique, disponible pour les classes du CO, accompa-gnée d’une exposition sur l’histoire de Darwin, sur réservation auprès deAdeline Bardou ([email protected]).«La confession de Darwin» de Dominique Caillat et «Darwin en finit avecles cirripèdes» de Michel Beretti, deux pièces de théâtre pour les classes dusecondaire II montées par François Rochaix, peuvent être jouées en repré-sentations scolaires entre le 15 novembre et le 15 décembre 2009. Les de-mandes de réservation pour l’une ou l’autre des pièces de théâtre sont àtransmettre chez Sylvie Nicoud ([email protected]).Colloque de la Murithienne (société valaisanne de sciences naturelles) surDarwin et la biodiversité, pour tout public intéressé, les 5, 6 et 7 novembre2009 à Sion ([email protected]).

www.birdlife.ch/f/escargo.php

rentes propositions d’animations(voir l’encadré ci-dessous) seront dis-ponibles en automne 2009 pouraborder ces thèmes dans vos classeset former ainsi vos élèves à cetteréflexion sur la compréhension dumonde. Des séquences didactiquesseront notamment proposées con -crètement lors du cours de forma-tion continue «Comprendre les ori-gines du monde: évolution, créa-tion?» donné cet automne. Cessujets sont complexes, mais cepen-dant très riches. Ils peuvent donnerl’occasion de discussions interdisci-plinaires fort intéressantes entre lesélèves de nos classes. Une chance àsaisir pour un apprentissage de l’ex-pression et du dialogue!

Monique Gaspoz, animatricepour l’enseignement religieux

Adeline Bardou, animatricepour les sciences au CO

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

ce livre, basé sur de nombreux entretiens et enquêtes statistiquesainsi que sur l’observation d’enseignants dans leurs premièresannées dans le métier, donne à voir les mécanismes qui façonnentles pratiques enseignantes. Jérôme Deauvieau, sociologue, lèveun coin du voile qui entoure l’école, introduisant de nouveauxéclairages et arguments dans le débat sur le fonctionnement del’institution scolaire, préalable indispensable à la fondation d’uneécole réellement démocratique.

Jérôme Deauvieau. Enseigner dans le secondaire. Les nouveauxprofesseurs face aux difficultés du métier. Paris: La Dispute, 2009.

Un cerveau pour apprendre à lire

Lire est le résultat d’unprocessus complexe quiconsiste à transformer dessymboles abstraits en sons, puisen mots qui génèrent du sens.Des méthodes scientifiquespermettent maintenant demieux comprendre comment lecerveau acquiert les habiletésnécessaires à la lecture. Cetouvrage explore ce que la recherche contemporaine permet de comprendre sur le mécanisme d’apprentissage de la lecture.

38 Résonances - Juin 2009 )

Il contient aussi dessuggestions pour que lesenseignants puissent aider lesélèves à surmonter leursdifficultés en lecture.

David A. Sousa. Un cerveaupour apprendre à lire. Mieuxcomprendre lefonctionnement du cerveaupour enseigner la lecture plusefficacement. Montréal:Chenelière Education, 2009.

La presse à l’école

L’ouvrage débute par lecompte rendu de sondagesréalisés au Canada, en Suisseet aux Etats-Unis sur ce quepensent les jeunes de lapresse. Après avoir rappelé les raisons de faire de la presse à l’école, place à lapratique. 50 fiches pratiquespermettent d’explorer lesréseaux de l’informationlocale, les outils du journaliste,les techniques du métier…Une troisième partie estconsacrée aux informationsutiles, dont un lexique destermes et des genresjournalistiques.

Association régions presseenseignement jeunesse(Arpej). La presse à l’école.Guide de l’utilisation desmédias en classe. 50 fichespratiques. Victoires éditions,collection Education Médias,2009.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Il n’y a pas d’âge pour l’engagement

Dès 11 ans, les possibilitésd’action en matièred’environnement, desauvegarde de la planète etdes animaux, de solidariténationale ou internationale,voire de politique locale, sontmultiples. Ce guide fourmillede conseils, idées concrètes etadresses utiles, illustrés par denombreux témoignagesd’ados engagés.

Marie Taillan (textes) et Lucie Albon (illustrations).Agir! Il n’y a pas d’âge pourl’engagement. Milan jeunesse,2009.

Enseignerdans le secondaire

En rendant intelligibles lesdifférents moments de la«fabrique des enseignants»,

Petite mangueTu vas avoir une petite sœur!!!Tout le village répète ces mots maisest-ce vraiment une si bonne nou-velle? Une petite sœur avec lemême papa, la même maman quemoi et elle vivra dans la même mai-son? Le bébé va grandir dans leventre de maman? Maman lui parle déjà?Trop de questions pour la petite fille de ce livre! Elle va se réfu-gier dans le manguier à la sortie du village. Là elle peut seconfier, les mangues l'écoutent; elles sont si douces et rondescomme le ventre de maman. Pourquoi veux-tu venir aumonde? Pour partager avec toi la vie, l'amour pour rire pourpleurer et surtout pour jouer. Chaque jour, la petite fille va voirsa petite sœur sucrée. Petit à petit elle va accepter l'idée d'unepetite sœur et se réjouir de son arrivée.Beaucoup de livres parlent de ce thème: l'arrivée du bébé maiscelui-ci est particulier par sa douceur et sa poésie.Les illustrations de J. Brax sont belles et sensuelles.

Charlotte Demanie - Justine Brax. Petite mangue. EditionsGecko, 2009. www.gecko-editions.com

La suggestion du mois d’un-e libraire

Dominique Dorsaz, Librairie du Coin à Martigny

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Apprendre…une question de stratégies

Cet ouvrage traite deshabiletés liées à six fonctionsexécutives du cerveau:l’activation, l’inhibition del’impulsivité, la flexibilité, laplanification, la mémoire detravail et la régulation desémotions. L’ouvrage proposeaux intervenants

des milieux scolaires et de réadaptation une définition de cesfonctions exécutives de même qu’un répertoire d’activités quivisent à faire prendre conscience aux élèves des habiletés associéesà ces fonctions. Les habiletés traitées permettent le contrôlemétacognitif des apprentissages, l’autocontrôle, le traitement del’information, la résolution de problèmes et la gestion des actionsintentionnelles. Ces exercices (je regarde autrement, je dessinemes idées, je me déplace sur la ligne du temps…) sontaccompagnés de matériel reproductible sur cédérom.

Pierre Paul Gagné, Normand Leblanc et André Rousseau.Apprendre... une question de stratégies. Développer les habiletésliées aux fonctions exécutives. Montréal: Chenelière Education,2008.

Pratiques d’enseignement grammatical

Cet ouvrage est le premier livre de la collection «Recherches endidactique du français» de l’Association internationale pour larecherche en didactique du français (AIRDF). Il réunit onzecontributions provenant de divers pays francophones: Belgique,France, Suisse et Québec.Outre son caractère international, l’ouvrage innove en dirigeantmoins l’attention sur la description des contenus grammaticauxque sur les pratiques effectives en salle de classe, les chercheurstentant de cerner ce qui se passe sur le terrain en matière

( Résonances - Juin 2009 39

d’enseignement-apprentissagede la grammaire à différentsdegrés du primaire et dusecondaire.

Sous la direction de JoaquimDolz et de Claude Simard.Pratiques d’enseignementgrammatical. Points de vue del’enseignant et de l’élève.Presses de l’UniversitéLaval/AIRDF: 2009.

Invités par Alp Info, des élèves d’Angelo Tantardini, ac-compagnés d’Annie Veschambre, assistante de langue,en ont profité pour faire con naissance avec leurs futurspartenaires d’échanges linguistiques à Sion, au BEL(www.vs.ch/bel). Les jeunes de Domodossola feront unéchange de courte durée avec des étudiants valaisans.Avoir, avant le premier séjour, l’opportunité de se parlerun petit moment, en français ou en italien, autour d’ungoûter organisé par Corinne Barras, responsable du Bu-reau cantonal des échanges linguistiques, a été appréciétant du côté valaisan qu’italien. Cette première rencon-tre a été vécue comme rassurante et motivante.

Un avant-goût d’échange linguistique

Un avant-goût d’échange linguistique

Etudiants valaisans et italiens avec Angelo

Tantardini et Annie Veschambre.

Le mardi 19 mai à l'église des Jésuites de Sion, les élèvesde la Filière musique ont donné deux concerts au pro-gramme varié pour leurs camarades de 1re année desdeux CO de Sion. Ces élèves, instrumentistes ou chan-teurs des Collines et de St-Guérin, suivent, chaque se-maine, un cours de culture musicale (découverte d’œu-vres d’époques et de styles différents) et un cours demusique de chambre (musique en petit ensemble). Ilssont issus de trois écoles de musique valaisannes (EJMA,Schola, Conservatoire). Le comédien Frédéric Mudry aprésenté avec verve les différentes pièces jouées. Résonances reviendra sur les dessous de l’organisationd’un tel événement dans son édition de la rentrée.

Concert d’élèvespour des élèves

Concert d’élèvespour des élèves

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

C’est désormais une tradition: laConférence des directeurs des cyclesd’orientation du Valais romand, enétroite collaboration avec le Dé-partement de l’éducation, de laculture et du sport et l’Associationvalaisanne des enseignants du cy-cle d’orientation, organise annuel-lement une journée de réflexion, àlaquelle sont invités les représen-tants des associations d’enseignantsainsi que les cadres du DECS encharge de la formation. Pour l’édi-tion 2009, qui s’est déroulée enavril dernier à Verbier, la CODICO-VAR a abordé la thématique de lamise en place du nouveau CO, tantdu côté des aspects organisation-nels que pédagogiques.

Nicolas Rey-Bellet, président de laCODICOVAR, a lancé les activités dela journée, en soulignant que lethème choisi cette année, s’il étaitpeut-être un peu moins proactifque ceux des années précédentes(école-économie, gestion des élèvesdifficiles, orientation…), était enphase direct avec l’actualité pour leCycle d’orientation.

Christian Merkelbach, chef du pro-jet PER, a présenté le plan d’étudesromand en lien avec le nouveau COvalaisan, pointant du doigt quel -ques points qui nécessiteraient trèscertainement des ajustements surle plan cantonal. L’expert a préciséque le PER laissait une marge desouplesse cantonale pour que pré-cisément chaque canton puisses’adapter tout en respectant sonorganisation propre. Jean-FrançoisLovey, chef du Service de l’ensei-gnement, a pour sa part replacé leCO dans un contexte historique etglobal, ce qui était précieux pournourrir les débats de la journée.

Dans le projet de loi sur le nouveauCO, adopté en première lecture auGrand Conseil, il reste des ques-tions qui méritent réflexion et défi-nition, d’où les cinq ateliers propo-sés aux participants pour un débatà l’interne des groupes, avec uneprésentation collective à la fin. Ontainsi émergé les avis des diversgroupes et une synthèse sera en-suite transmise, suite à cette jour-née, aux autorités compétentes.

Cinq ateliers thématiquesL’atelier 1 avait pour tâche de sepencher sur la question du temps etdu rythme de travail (organisationde la semaine, découpage horaire,périodes, cours blocs, …). Après dis-cussion, le groupe a dit privilégierune grille horaire identique par ré-gion linguistique et présenter 90%de similitudes entre Valais romandet Haut-Valais. Faut-il que le tempspar discipline soit alloué annuelle-ment ou hebdomadairement? Cette

40 Résonances - Juin 2009 )

question a divisé les participants.Jacques Vuignier, directeur du COSte-Jeanne-Antide de Martigny, afait la proposition de cours de 70minutes pour éviter le zapping per-manent. Dans le groupe et lors de lasynthèse, la question est de savoirpourquoi 70 minutes plutôt que 90minutes (2x 45 minutes) ou 20 mi-nutes. L’allongement de la duréed’une période d’enseignement estpréféré, mais d’aucuns trouvent quecela devrait s’accompagner d’unegestion totalement différente de laclasse. Le sujet demande donc en-core une réflexion en profondeur.

Le deuxième groupe a planché surles structures suprarégionales et lesincidences sur les effectifs. L’article 8de la loi en consultation en l’état estproblématique, puisque cela met lesCO en concurrence de manière iné-galitaire (certains CO ont une offrede prestation et d’autres pas) et ac-croît la mobilité des élèves, alorsmême que deux articles avant c’est

Journée de réflexion de laCODICOVAR sur le nouveau CO

Journée de réflexion de laCODICOVAR sur le nouveau CO

Nadia Revaz

( E c h o

Chaque année, la journée de réflexion de la CODICOVAR est l’occasion

de prendre le temps pour échanger sur les enjeux de l’école.

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

l’ancrage des élèves dans leur régionqui est voulu. Pour le groupe, il estessentiel de bien définir les struc-tures qui seraient concernées par cetarticle («sport-art-formation», pré-apprentissages, classes bilingues,classes relais…). Pour les classes depré-apprentissages, le problème ap-paraît comme moins épineux, puis -que ces classes prolongent la sco-larité obligatoire, mais il y a desquestions à régler au niveau desfinancements de ces classes. Parcontre, avec la structure en «sport-art-formation», il s’agit de trouverun équilibre, sachant que les établis-sements scolaires qui pourront laproposer ne sont qu’une minorité (apriori des CO de plaine avec accès fa-cilité aux transports publics). Outrela concurrence entre écoles, l’inéga-lité entre les élèves a également étéévoquée dans cet atelier (risqued’une école élitaire à la carte).

Les mesures de soutien et d’appuiau CO étaient au cœur des débatsdans l’atelier 3. Après une discus-sion terminologique, l’atelier s’estconcentré sur le soutien hors classeet l’étude dirigée. Quand faudrait-ildu soutien ou de l’étude dirigée?C’est l’idée de la souplesse en fonc-tion des contingences locales qui aété retenue, tout en insistant surson caractère démocratique. Pourque l’étude dirigée soit efficace, ils’agirait d’avoir 10 élèves au maxi-mum, dixit le groupe. Les ensei-gnants devraient avoir un profillangue ou un profil sciences pourrépondre aux besoins spécifiquesdes jeunes, car il semble difficile dedemander à un enseignant delangues d’aider un élève qui a desdifficultés en mathématiques et in-versement. Bien cibler les ayantsdroit s’avérerait indispensable, pouréviter l’explosion des coûts. La perti-nence de la présence d’un psycho-logue à l’intérieur de l’école, pointsoulevé au Grand Conseil, a aussiété abordée dans le cadre de cetatelier. Si c’est au détriment de lamédiation actuelle, la réponse estun non catégorique. Et plutôt qued’ajouter de nouvelles ressourcesexternes, il semblerait plus judicieux

d’activer et de décloisonner cellesqui sont internes à l’établissement(enseignant spécialisé, médiateur…)et celles qui collaborent déjà avecles écoles (CDTEA, OPE, …).

Un quatrième groupe s’est intéresséà la direction d’établissement et auconseil de direction (rôle et organi-sation générale). Un point impor-tant puisque la mise en place de lastructure ne peut se faire sans piloteà bord. Pour le groupe, il faut que ledirecteur demeure l’interlocuteurprincipal auprès du DECS, de lacommune, etc. Un conseil de direc-tion devrait être obligatoire pourtous les centres et il s’agirait de bienpréciser qui fait quoi. Il devrait yavoir par contre flexibilité au niveaudu nombre de personnes faisantpartie de ce conseil de direction etdu cahier des charges des adjoints.Un organigramme figé serait illu-soire, dans la mesure où les établis-sements ont des tailles différentes.Concernant les directions régio-nales, le groupe estime que l’impul-sion devra venir de l’Etat. Une cartescolaire serait à élaborer par le Dé-partement. Il s’agirait aussi de biendéfinir les tâches de ces directionscentralisées, en n’oubliant pas l’ob-jectif de favoriser une meilleure ver-ticalité.

Dans le cinquième et dernier ate-lier, c’est le statut des langues 2 et 3qui a été pris en compte sous l’an-gle pédagogique et institutionnel.Confirmant les propos de ChristianMerkelbach, des aménagementsavec le PER seront à prévoir. Pour lapremière année du CO, les petitsgroupes (dédoublement de classe)

( Résonances - Juin 2009 41

sont clairement préférés aux ni-veaux. Bien sûr, l’enseignant doitalors proposer une approche inter-active pour que la formule soit effi-cace. Les moyens d’enseignementvont dans ce sens. Le groupe a re-levé la difficulté à trouver des ensei-gnants d’allemand formés pour en-seigner cette langue, aussi cetteproblématique doit être prise encompte au niveau de la formationdes enseignants. Proposition estfaite d’inverser le nombre d’heuresallouées à l’allemand entre la 1re etla 2e année de CO (3 heures en 1re

CO hétérogène et en petits groupeset 4 heures à niveaux). Il paraît enoutre essentiel que tous les élèves,même s’ils sont dans l’enseignementspécialisé, aient des cours de langue.Le projet de loi doit être affiné à cepropos.

La journée de réflexion de la CODI-COVAR a permis de faire quelquespetits pas dans l’analyse des as-pects organisationnels et pédago-giques liés aux nouveautés annon-cées par la loi sur le nouveau CO etpar le PER. Bien évidemment, unefois les variantes clairement défi-nies, chaque changement envisagédevra faire l’objet de simulationspour vérifier son applicabilité, cequi a déjà débuté. Et comme l’asouligné Jean-François Lovey auterme de la journée, il s’agira dansun deuxième temps de réactivercette assemblée, qui a la particula-rité d’être composée de directeurs,d’enseignants, de présidents dessyndicats d’enseignants, d’inspec-teurs, de cadres du DECS, pour«transformer ce projet en une réa-lité applicable au quotidien.»

Nicolas Rey-Bellet, président de la CODICOVAR«Comme nous sommes toujours dans l’action, cesjournées sont l’occasion de nous arrêter quelquesheures pour réfléchir sur l’école. Dans ce genred’assemblée, nous ne prenons pas nécessairementdes décisions définitives, cependant ce temps dediscussion est essentiel pour poser des jalons et co-construire l’école de demain.»

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

S’il est un outil d’analyse, d’enquêteet d’information qui revêt une im-portance fondamentale dans le do-maine des sciences sociales, et plusparticulièrement des caisses de pen-sions, ce sont assurément bien lesstatistiques. Définies comme un en-semble d’instruments et de recher -ches mathématiques permettant dedéterminer les caractéristiques d’unensemble de données (générale-ment vaste), elles ont pour but defaire émerger des propriétés d’unensemble de variables connues uni-quement à travers quelques-unes deses réalisations. Combinées avec desprobabilités, elles servent de baseau pilotage de l’institution. Il va desoi qu’elles doivent être régulière-ment mises à jour, ceci afin de corri-ger les écarts entre les prévisions etla réalité. Ces statistiques sont géné-ralement présentées sous forme detableaux ou de graphiques, ceci afinde les rendre plus compréhensibleset plus conviviales à leur lecture.

Voici donc quelques éléments destatistiques que tout assuré de laCRPE, intéressé à son 2e pilier, de-vrait connaître (Base: 1998-2008).

ConclusionNous aurions pu vous proposerquantité d’autres paramètres. Nousavons sélectionné les plus impor-

42 Résonances - Juin 2009 )

Quelques informationsstatistiques

Quelques informationsstatistiques

Patrice Vernier

( C R P E

1998 2008

Assurés actifs 3750 4141 10.43%

Hommes 1642 1405 -14.43%

Femmes 2108 2736 29.79%

Age moyen 40.9 43.1

Retraités 571 1118 95.80%

Age moyen 70.88 68.82

Rapport démographique 4.05 2.7 -33.33%

Invalides 69 108 56.52%

Veuves 147 150 2.04%

Veufs 26 35 34.62%

Enfants 111 125 12.61%

Effectifs

1998 2008

Rentes de retraite 22’110’358 38’889’244 75.89%

Rentes d’invalidité 2’129’668 2’856’896 34.15%

Rentes de survivant 4’730’778 4’954’971 4.74%

Rentes d’enfant 576’021 804’163 39.61%

Libre passage 5’430’218 7’643’126 40.75%

Encouragement propriété 1’920’835 2’418’198 25.89%

Prestations suite divorce 198’067 888’995 348.84%

Prestations

1998 2008

Cotisations Employeur 24’562’163 33’027’985 34.47%

Cotisations Assuré 16’380’169 21’642’870 32.13%

Rachats 330’362 2’220’600 572.17%

Libre passage 935’689 4’766’168 409.38%

Financements

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

tants selon notre avis. L’interpréta-tion de ces données est difficile. Cer-tains graphiques sont inquiétants;d’autres tableaux plus encoura-geants. La difficulté réside justementdans la consolidation de toutes ces

( Résonances - Juin 2009 43

Fortune, engagements et degré de couverture

Prestation de libre passage par assuré

Résultats financiers

informations pour en obtenir uneimage globale et ainsi prendre lesmesures utiles et nécessaires à ga-rantir la bonne évolution de notreInstitution. Une tâche pas toujours sifacile à décider et à concrétiser…

E n r a c c o u r c iRevue Babylonia

Dictionnaires dans l’enseignementdes langues

Le dernier numéro de la revuesuisse pour l’enseignement etl’apprentissage des langues seprésente en deux parties dont lapremière redéfinit l’enseignementet le statut du vocabulaire dansune approche communicativecomme le propose le CECR et dansle cadre de l’enseignementbilingue. Dans une seconde partie,il s’interroge sur l’importance desdictionnaires et ouvrages deréférences dans l’enseignement etl’apprentissage des langues:comment intégrer judicieusementces outils dans l’enseignementdes langues étrangères? Sont-ilsutilisés par les apprenants?Certains articles et les synthèsesen plusieurs langues sontdisponibles sur le site:www.babylonia.ch

Service de Veille scientifique et technologique

Dossier surl’enseignementprofessionnel En 2006, dans les pays de l’OCDE,46% des jeunes suivent unenseignement professionnel dansle secondaire supérieur (OCDE,2009). L’approche parcompétences, l’évolution desreprésentations des jeunes, desenseignants pour la voieprofessionnelle, les rapportsambigus entre monde du travailet éducation sont autant depoints de divergence ou deconvergence entre les différentspays européens, entre le modèleanglo-saxon et les autres, surlesquels le récent dossier duService de Veille scientifique ettechnologique de l’Institutnational de recherchepédagogique propose unéclairage. www.inrp.fr/vst

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

En Suisse, environ 90% des moinsde 25 ans sont titulaires d’un di-plôme du degré secondaire II. L’ob-jectif fixé dans les lignes directricesnationales1 est d’atteindre 95% dejeunes diplômés du secondaire IId’ici 2015. L’évolution au cours desdernières années montre que, en-tre 2003 et 2008, la part des jeunesde 18 à 24 ans sans diplôme post-obligatoire et ne se déclarant pasen formation a fluctué entre 8.5 et10.3% (voir graphique ci-contre).Outre les facteurs personnels derisque d’abandon d’une formation(contexte socio-économique défavo-rable, parcours scolaire difficile…),la situation économique et en par-ticulier celle du marché de l’emploiainsi que des effets démographi -ques transitoires contribuent à ex-pliquer une telle évolution.

Pendant la première moitié des an-nées 2000, alors que les cohortesd’élèves de 9e année étaient enaugmentation, le marché du travail

a connu une détérioration, rendantplus difficile l’entrée dans une for-mation professionnelle (sélectionpar une diminution de l’offre deplaces d’apprentissage et de «con -currence» accrue entre les candi-

44 Résonances - Juin 2009 )

dats à l’apprentissage). En s’accen-tuant, le phénomène «d’orienta-tion par défaut» (le jeune se tournevers une autre solution faute demieux) a pu renforcer les sorties desystème (abandons en cours de for-mation). Conjuguée au dévelop-pement des solutions transitoirespour les jeunes sortant de la scola-rité obligatoire sans projet profes-sionnel formalisé (passerelles, se-mestres de motivation…), l’amélio-ration du marché du travail dès2006 a certainement contribué àcontrecarrer cette évolution. Faceaux perspectives économiques ac-tuelles, l’effort mérite d’être encorerenforcé.

Note

1 Conférence des Directeurs de l’ins-truction publique (CDIP), «Lignes di-rectrices pour l’optimisation de latransition scolarité obligatoire – de-gré secondaire II», 27 octobre 2006,www.cdip.ch.

Formation post-obligatoireet marché de l’emploi en Suisse

Formation post-obligatoireet marché de l’emploi en Suisse

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Pourcentage des jeunes de 18 à 24 ans sans formation post-obligatoiresur le marché du travail suisse, 2003-2008

Source: Enquête suisse sur la population active (ESPA),Office fédéral de la statistique, 2008

Participez et impliquez vos élèves dans le projet «Regards de jeunes sur lesdroits de l’enfant». A l’occasion du 20e anniversaire de la Convention desdroits de l’enfant, les jeunes (individuellement ou collectivement), ont l’occa-sion de commenter et illustrer des articles de la Convention.La forme? Un «post-it» à créer, pararticle, qui sera collé sur le murvirtuel des droits de l’enfant.Inscriptions, conditions et rensei-gnements sur www.droitsenfant.globaleducation.ch.Ce n’est pas un concours mais une contribution demandée aux jeunes. Parceque la Convention des Droits de l’enfant reste un texte encore peu connu, queles droits ne sont pas toujours bien compris et que chacun peut apporter sacontribution à leur diffusion et à leur compréhension.

Regards de jeunes sur les droitsde l’enfant: participez!

Regards de jeunes sur les droitsde l’enfant: participez!

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Le concordat HarmoS entrera en vi-gueur le 1er août 2009. Les cantonssignataires mettront en œuvre leséléments du concordat d’ici à larentrée scolaire 2015/2016 au plustard. Une fois ce délai échu, la CDIPanalysera le degré de réalisation del’objectif visé: harmoniser la scola-rité en Suisse.

Eclairage: ce qu’HarmoS changeraSur le plan structurel

Harmonisation de la durée dela scolarité et école enfantineobligatoire: dans les cantons ayantadhéré à HarmoS, tous les enfantsdevront faire deux années d’écoleenfantine, comme c’est déjà le casde 86% des enfants en Suisse. Cetusage est peu répandu dans cinqcantons seulement: FR, LU, OW, SZet UR.

Jour de référence: le jour de réfé-rence pour l’entrée à l’école obliga-toire ne pourra plus varier commeaujourd’hui au sein d’une four-chette de huit mois. Pour les can-tons concordataires, l’âge de l’en-fant au 31 juillet déterminera son

entrée à l’école enfantine (il devraavoir fêté son quatrième anniver-saire avant cette date). Les parentsconserveront la possibilité, moyen-nant une demande, de faire avan-cer ou repousser l’entrée à l’écolede leur enfant. Actuellement, lejour de référence pour l’entrée enpremière année primaire est le 30juin, avec une marge de tolérancepour les cantons de plus/moins qua-tre mois (concordat scolaire 1970).

Trois ans d’école secondaire: ledegré secondaire a déjà une duréede trois ans dans 20 cantons. Lesexceptions concernent BS et VD(quatre ans de primaire et cinq desecondaire), de même que AG, BL,NE et TI (cinq années primaires etquatre secondaires). Trois de cesderniers cantons (NE, VD et TI) ontdéjà adhéré au concordat. Les deuxpremiers passeront au système 6/3

( Résonances - Juin 2009 45

dans le courant du délai transitoireHarmoS, tandis que le Tessin béné-ficie d’un régime d’exception.

Sur le plan des objectifs

Les cantons concordataires appli-queront des objectifs communs(standards nationaux de forma-tion) pour la fin de la 2e, de la 6e

et de la 9e année scolaire (selon lesystème actuel) dans quatre disci-plines – la langue de scolarisation,les langues étrangères, les sciencesnaturelles et les mathématiques.Ils appliqueront en outre des plansd’études communs au niveau deleur région linguistique. Sur le ter-rain des écoles, il s’agira alors es-sentiellement de suivre un nou-veau plan d’études. Ces plansd’études (pour la Suisse aléma-nique, pour la Suisse romande etpour le Tessin) tiendront comptedes standards nationaux de forma-tion.

Organisation de la journée scolaireTous les cantons connaissent déjà,à plus ou moins large échelle, desmodèles variables d’horaire bloc etde structures de jour. Les cantonsconcordataires s’engageront pourleur part à organiser le temps d’en-seignement de l’école primaire depréférence en horaires blocs. Etils s’engageront à proposer une of-fre de structures de jour qui ré-ponde aux besoins. Quant à laforme à donner à cette offre, dontl’usage sera au demeurant faculta-tif, elle n’est pas précisée dans leconcordat.

HarmoS entrera envigueur le 1er août 2009

HarmoS entrera envigueur le 1er août 2009

Examen suisse de maturité

Renforcement des sciences

Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui une modification de l’ordonnancesur l’examen suisse de maturité. Les modifications apportées en 2007 par laConférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP)et le Département fédéral de l’intérieur (DFI) au règlement sur lareconnaissance des certificats de maturité de 1995 (ORM) seront égalementappliquées aux examens organisés par la Commission suisse de maturité(CSM) à partir de 2012. www.news.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Pour en savoir plus: www.cdip.ch

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Lors de sa séance constitutive du1er mai 2009, le nouveau Gouver-nement a arrêté le détail de l’orga-nisation structurelle des cinq Dé-partements.

En ce qui concerne le Départementde l’éducation, de la culture et dusport (DECS), deux modificationssont à souligner:

reprise du Service cantonal del’informatique,nouvelle dénomination du Ser-vice administratif, juridique etdu sport (SAJS).

Depuis le début de l’année civile, Ar-sène Duc est à la tête du Service ad-ministratif et juridique devenu SAJS.

Arsène DucChef du Serviceadministratif,juridique et dusport

En janvier, le Conseild’Etat a nommé Ar-sène Duc à la têtedu Service adminis-tratif, juridique et

du sport (SAJS) du DECS. Il succède àJacques Darioly, lequel a fait valoirses droits à la retraite. Arsène Duc aoccupé successivement le poste

d’adjoint au Servicede l’enseignement se-condaire depuis 1992et d’adjoint au Serviceadministratif du DECSdès 1997.Arsène Duc a obtenuune maturité scienti-fique au collège desCreusets de Sion et unelicence en sciences éco-nomiques de l’Université de Lau-sanne en 1988. Après une forma-tion théorique au Conservatoiresupérieur de Genève, il dirige lafanfare «Ancienne Cécilia» de Cher-mignon et a pris la direction duBrass Band Fribourg de 2002 à 2008.Il apporte une grande expérienceprofessionnelle de par son engage-ment dans différentes commissionscantonales, dont celle des bourseset prêts d’honneur, de l’enseigne-ment secondaire, du sport, de laclassification du personnel ensei-gnant. Il a également fonctionnécomme secrétaire de la conférencedes chefs de service du DECS.Arsène Duc réside à Chermignon.Agé de 44 ans, il est marié et pèrede deux enfants.

Au Service de l’enseignement, plu-sieurs nouveaux collaborateurs ontété nommés.

46 Résonances - Juin 2009 )

Dominique Delaloye Nouvelle inspectrice dela scolarité obligatoire

En séance du 22 avril 2009,le Conseil d’Etat a nomméDominique Delaloye auposte d’inspectrice de lascolarité obligatoire pourla région de Monthey.

Née le 21 avril 1971, mariée et mèrede deux enfants, Dominique Dela-loye est domiciliée à Martigny.Après avoir obtenu une maturitépédagogique, Dominique Delaloyea enseigné quelques années dansles classes de l’école enfantine, ellea ensuite poursuivi sa formationauprès de l’Université de Fribourgavec à la clé une licence ès Lettreset elle a travaillé, à temps partiel,auprès de l’Ecole de culture géné-rale de Martigny. Dominique Delaloye a également as-sumé d’importantes responsabilitéspolitiques. Elle a été conseillère mu-nicipale de Martigny et y a occupé leposte de vice-présidente de 2004 à2008. Durant ses mandats, elle aconduit d’importants projets en rap-port avec ses dicastères et elle a missur pied, en particulier, un réseaud’accueil pour la petite enfance. Elleest actuellement présidente de lachambre pupillaire de sa ville.

Nominationsau DECS

Nominationsau DECS

Arrondissement Région Inspecteur-trice Conseiller-ère péd. OES

I Monthey Mme Dominique Delaloye Mme Madeleine Nanchen-Seppey

II St-Maurice-Entremont M. Pierre-Marie Gabioud Mme Sonja Pillet

III Martigny M. Jean-Daniel Métrailler Mme Sonja Pillet

IV Sion Mme Chantal Dorsaz-Chabbey M. Guy Dayer

V Hérens-Conthey M. Denis Métrailler Mme Madeleine Nanchen-Seppey

VI Sierre M. Jean-Pierre Gaspoz M. Guy Dayer

Organisation pour 2009-2010

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Mme Delaloye est une mélomaneavertie et dirige le chœur St-Michelde Martigny.

Pierre AntilleNouveaucollaborateurscientifique

Dans sa séance du18 février 2009,le Conseil d’Etata nommé PierreAntille au postede collaborateur

scientifique à 50% auprès du Ser-vice de l’enseignement. Marié, père de trois enfants, PierreAntille est né le 21 mai 1970. Il estdomicilié à Saillon où il est membredu conseil municipal.Après sa maturité pédagogique,Pierre Antille a poursuivi sa forma-tion auprès de l’Université de Fri-bourg où il a obtenu un Diplômed’enseignement secondaire en Let-tres. En 1994, il a débuté sa carrièred’enseignant au CO de Vissoie puisl’a poursuivie au CO de Leytron; il yoccupe la fonction de directeur ad-joint. Pierre Antille a également présidéla commission scolaire de sa com-mune de 2003 à la fin 2008 et il estau bénéfice d’une formation d’offi-cier supérieur de l’armée.Entré en fonction le 1er avril der-nier, Pierre Antille est en charge dudossier des ressources pédagogi -ques.

MadeleineNanchen-SeppeyNouvelleconseillèrepédagogique

Le Conseil d’Etat anommé, en séancedu 8 avril 2009, Ma-deleine Nanchen-Seppey au poste de

conseillère pédagogique (arrondis-sements I et V) auprès de l’Office del’enseignement spécialisé.Mariée, mère de deux enfants, Ma-deleine Nanchen-Seppey est née le14 avril 1955.

D’abord enseignante enclasse enfantine, Made-leine Nanchen-Seppeyenseigne depuis 1977 enclasse d’observation auCO de St-Guérin à Sion.Elle est aussi médiatriceet proviseure dans cemême établissement.Outre sa formation péda-gogique de base, Made-leine Nanchen-Seppey est déten-trice d’un diplôme d’enseignantespécialisée et de médiatrice.Madeleine Nanchen-Seppey estégalement engagée dans la vie as-sociative en qualité de présidentede chorales et de divers groupes.

( Résonances - Juin 2009 47

Christophe GermanierNouvelle missiondans le cadre desconventionsnationale etintercantonale

Par ailleurs, en vue del’introduction du PERet de la mise en œuvre

des conventions nationale et inter-cantonale (HarmoS et CSR), Chris-tophe Germanier, inspecteur de lascolarité obligatoire, est chargé demission pour ces travaux priori-taires. Il aura la tâche de coordon-ner les nombreux travaux consécu-tifs à l’approbation de ces projets.

Doris Perrodin-CarlenRéorientation de l’action de l’enseignante ressource pour les HP

Le Service de l’enseignement a, depuis l’année 2002, mis en place un dispositifd’aide aux enfants à haut potentiel (HP) dans les écoles de notre canton. Celui-ci est axé notamment sur l’information aux enseignants et aux pa-rents, les procédures en matière d’accélération et de différenciation,l’évaluation diagnostique ou la formation initiale et continue.Ce faisceau de mesures a été renforcé durant les 4 dernières annéespar la présence d’une enseignante ressource pour élèves à haut po-tentiel, en la personne de Mme Doris Perrodin-Carlen, enseignantespécialiste de ce domaine. Les titulaires ont pu apprécier ses conseilsavisés, frappés de pratique, alliant réponse aux besoins des enfants àhaut potentiel intellectuel et réalité du contexte scolaire ou familial.En plein accord avec Mme Perrodin-Carlen, le Service de l’enseignement ré-oriente le rôle de la personne ressource, pour s’appuyer sur les enseignantsd’appui pédagogique intégré, œuvrant au sein des établissements scolaires. Dès l’année scolaire 2009-2010, chaque titulaire ou autorité scolaire pourradonc faire appel aux enseignants d’appui lorsqu’une situation problématiqued’enfant à haut potentiel émergera. Une formation continue spécifique seramise en place, à l’intention de ces enseignants spécialisés, au début de l’annéescolaire et au courant de celle-ci. Mme Doris Perrodin-Carlen modifie son activité de spécialiste en l’orientantvers la formation continue, la supervision des groupes d’enseignants d’appuipédagogique intégré ou les réflexions internes aux établissements scolaires. Avec l’accord des parents, les psychologues du CDTEA ou du SMSPP/Sion restentà disposition pour les évaluations diagnostiques et les analyses plus globales.Le maître mot restant la différenciation au sein de la classe ordinaire, le Ser-vice de l’enseignement, en collaboration avec le Service de la Jeunesse, en-tend poursuivre son action pour les enfants à haut potentiel, en l’insérantdans le panel de mesures d’aide actuellement à l’intention des élèves ayantdes besoins particuliers.

Service de l’enseignement

Le DECS souhaite plein succès à Mesdames Dominique Delaloye etMadeleine Nanchen-Seppey ainsi qu’à Messieurs Arsène Duc, Pierre Antille

et Christophe Germanier dans leurs nouvelles fonctions ou missions.

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Dans le but d’informer les élèves,étudiants et apprentis des délaisfixés et des conditions requisespour l’obtention d’une aide finan-cière de l’Etat pour leur formation,la Commission cantonale desbourses et prêts d’honneur porte àla connaissance des intéressés lesinformations suivantes:

1. ConditionsLe financement d’une formationincombe en premier lieu aux pa-rents, subsidiairement aux autresresponsables légaux et au requé-rant. Dans la mesure où les possibi-lités financières des personnes pré-citées sont insuffisantes, des sub-sides sont alloués par l’Etat.

Pour la détermination du droit auxsubsides et du montant de ces der-niers, les éléments suivants sontpris en considération:

les ressources personnelles durequérant et de son conjoint;le revenu et la fortune des pa-rents;le nombre d’enfants encore enformation;les frais d’études oud’apprentissage.

2. Types de subsides

Les bourses sont des allo-cations accordées à fondsperdu. Le bénéficiairen’est pas tenu légalementde les rembourser.

Les prêts d’honneur sontaccordés sans aucune garantie per-sonnelle ou réelle de la part du re-quérant ou de son représentant lé-gal. Ils sont remboursables.

Les subsides sont alloués:sous forme de bourses aux ap-prentis, aux élèves des écoles se-condaires du deuxième degré etécoles assimilées;sous forme de bourses et deprêts aux autres catégories.

3. Ayants droitDes subsides de formation sont ac-cordés:

aux apprentis;aux élèves des écoles secondairesdu 2e degré et écoles assimilées;aux élèves des écoles préparantà l’enseignement;aux étudiants des écoles de ser-vice social, des écoles adminis-tratives, des écoles préparantaux professions paramédicales,artistiques, ecclésiastiques ettouristiques;aux étudiants des écoles tech-niques et des hautes écoles spé-cialisées;aux étudiants des hautes écoles,y compris le doctorat;pour les deuxièmes formations,

les recyclages, le per-fectionnement pro-fessionnel.

4. Présentationdes demandes

Les demandes desubsides doiventêtre adressées surformulaire ad hocau Départementde l’éducation, de

la culture et du sport, section desbourses, dans les délais suivants:

jusqu’au 25 juillet pour les per-sonnes commençant leur forma-tion en automne;

48 Résonances - Juin 2009 )

jusqu’au 20 février pour les per-sonnes commençant leur forma-tion au printemps.

Les formulaires peuvent être obte-nus auprès:

des administrations communaleset des directions des écoles;de notre site www.vs.ch > éduca-tion, culture et sport > service ad-ministratif, juridique et du sport;du Département de l’éducation,de la culture et du sport, Sectiondes bourses et prêts d’honneur,avenue de France 8, 1950 Sion.

Le questionnaire dûment remplidoit être signé par le requérant etpar le détenteur de l’autorité pa-rentale et accompagné, selon lescas, des pièces ci-après:

d’une attestation de l’inscriptionà l’école ou à l’établissement fré-quenté;du contrat d’apprentissage;d’un plan financier.

Les demandes de renouvellementde l’aide se font au moyen d’unquestionnaire spécial. Celui-ci estenvoyé automatiquement à tousles étudiants, élèves et apprentisqui ont bénéficié d’une aide pourl’année 2008-2009.

5. RenseignementsTous renseignements concernantles bourses et les prêts d’honneurpeuvent être obtenus auprès duDépartement de l’éducation, de laculture et du sport, section desbourses, avenue de France 8, 1950Sion (tél. 027/ 606 40 85).

Commission cantonale des bourses

et prêts d’honneur

Bourses etprêts d’honneur

Bourses etprêts d’honneur

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

Vous attendez tous avec impatienceles nouveaux documents de mathé-matiques, ils arrivent!

Un cahier de calcul destiné àl’élève, pour chaque degré sco-laire. Vous pouvez déjà le com-mander sur le catalogue des ou-vrages scolaires (www.vs.ch/sft).Un lot de jeux de cartes, pourchaque degré scolaire. Pour cetteannée d’introduction, le dépôtscolaire propose des lots com-plets pour une classe. Vous nedevez donc commander qu’unseul lot. Dans le futur, chacun desjeux disposera d’un numéro in-dépendant pour que vous puis-siez renouveler les jeux abîmés.

Un livre du maître,pour chaque degréscolaire, à téléchar-ger dès le mois d’aoûtsur le site de la HEP-Vs(www.hepvs.ch).Un site informatiquequi vous sera présentélors des séances d’infor-mation.

Séances d’information officiellesLe tableau ci–dessous vous informedes lieux et dates des séances d’in-formation officielles pour ces nou-veaux moyens. Ces séances vouspermettront de mieux appréhender

( Résonances - Juin 2009 49

Toute les séances débutent à 17 h 30 et sont prévues jusqu’à 18 h 45

Me 16 septembre MONTHEY Aula du CO du Reposieux

Je 17 septembre

Me 23 septembre MARTIGNY Salle communale

Monthey - Vionnaz

Champéry - Collombey-Muraz - Port-Valais - St-Gingolph - Troistorrents - Val d'Illiez - Vouvry

Bovernier - Charrat - Finhaut - Fully - Isérables - Saillon - Salvan - Saxon - Trient - Vernayaz - Vérossaz

MONTHEY Aula du CO du Reposieux

Je 24 septembre MARTIGNY Salle communale

Me 30 septembre MARTIGNY-COMBE Salle de l’Eau vive

Je 1 octobre SION Aula du Lycée-collège des Creusets

Me 7 octobre SION Aula du Lycée-collège des Creusets

Je 8 octobre SION Aula du Lycée-collège des Creusets

Me 14 octobre SIERRE Aula du CO des Liddes

Je 15 octobre SIERRE Aula du CO des Liddes

Sion

Martigny - Leytron - Saillon

Bagnes - Bourg-St-Pierre - Collonges - Dorénaz - Evionnaz - Liddes - Massongex - Mex - Orsières -Sembrancher - St-Maurice - Vollèges

Ardon - Chamoson - Conthey - Vétroz - Nendaz

Inst. Don Bosco - Agettes - Arbaz - Grimisuat - Salins - St-Léonard - Nax - Mase - Vernamiège - Ayent -Evolène - Hérémence - Savièse - St-Martin - Vex - Veysonnaz

Sierre - ND-de-Lourdes - Chippis - Chalais

Anniviers - Grône - Miège - Venthône - Veyras - Chermignon - Montana - Lens - Icogne - Mollens - Randogne

er

SÉANCES DE PRÉSENTATION

les contenus detous les documents et lesconceptions des auteurs.Au plaisir de vous y rencontrer àl’automne prochain!

Pour le groupe de travailMarie-Hélène Sauthier

Cahiers de calcul: séances d’information

Cahiers de calcul: séances d’information

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

PrimaireLes examens de fin d’année 2010ne testeront que les objectifs dufundamentum. Les genres de texte retenus sontdéveloppés dans le moyen romand«S’exprimer en français».

Des informations plus précises vousseront communiquées en automne2009.

Cycle d’orientationFrançais 1 / Langue écrite

L’épreuve Français 1 de langueécrite 2010 portera sur les ob-jectifs spécifiques du Programmeprovisoire 2003 qui font l’objetd’un apprentissage (�� ) et d’unemobilisation en situation (�).Elle sera composée de 3 parties,dont chacune vaudra le ¼ de lanote globale de l’examen canto-nal 2010, et totalisera 60 points.La partie 1 se réalisera pendantune période (50 min), les parties2 et 3 se réaliseront pendant deuxpériodes consécutives (100 min).

Partie 1Compréhension de l’écrit(50 minutes, 20 points)

L’épreuve portera sur l’un et/oul’autre des types et genres detexte annoncés ci-dessous (CE).

Partie 2Structuration(25 minutes, 20 points)

10 autres points de structurationseront en principe répartis dansles Partie 1 / Compréhensionde l’écrit (5 points) et Partie 3 /Expression écrite (5 points).

Partie 3Expression écrite(75 minutes, 20 points)

L’épreuve portera sur l’un et/ou

50 Résonances - Juin 2009 )

l’autre des rubriques et genres detexte annoncés ci-dessous (EE).

Français 2 / Langue orale (50 minutes, 20 points)

L’épreuve Français 2 de langueorale 2010 évaluera la compré-hension de l’oral.Elle portera sur les objectifs spé-cifiques du Programme provi-soire 2003 qui font l’objet d’unapprentissage (�� ) et d’une mo-bilisation en situation (�).Elle totalisera 20 points et vau-dra le ¼ de la note globale del’examen cantonal 2010.Elle portera sur les types et genresde texte annoncés ci-dessous (CO).

Examensde français 2010

Examensde français 2010

Degré 6P

Thèmes retenus pour l’expression

Transmettre des savoirs: l’expo -sé écritRelater: le fait divers

Degré 4P

Thèmes retenus pour l’expression

Narrer: le récit d’aventureRelater: le témoignage d’une ex-périence vécue

2CO narratif le récit d’aventuresdescriptif la description d’un décor

3CO narratif le roman (centré sur la vie affective)argumentatif le point de vue

Partie 1: CE Types de texte Genres de texte

Fran

çais

1

2S/NI explicatif le compte rendu

2G/NII poétique la chanson

3NI explicatif l’exposé oral

3NII explicatif l’interview radiophonique

CO Types de texte Genres de texte

2CO décrire la description d’un décorargumenter le message publicitaire

3CO décrire le portrait physique et psychologiqueargumenter le point de vue

Partie 3: EE Rubriques Genres de texte

Changement de concept

Fran

çais

1Fr

an

çais

2

Page 53: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

«Evaluation del’expression orale en interaction»Vu les changements induits par l’in-troduction de la méthode geni@l en8e, vu la nécessité d’être en adéqua-tion avec les certifications euro-péennes A2-B, la forme de l’épreuveorale a été modifiée.

Protocole de passation Deux enseignants sont présentspour assurer la passation et l’éva-luation de l’épreuve.

Les élèves forment des duos pourpasser l’épreuve.

DéroulementAvant la passation de l’épreuve,l’enseignant organise la constitu-tion des duos (soit de façon aléa-toire, soit en laissant aux élèvesle choix de leur partenaire).Le jour de l’épreuve, il n’est pasnécessaire de laisser aux élèvesun temps de préparation.

Si la classe compte un nombre im-pair d’élèves, soit un élève passedeux fois l’épreuve, mais il n’estpas évalué lors du deuxième pas-sage, soit l’enseignant s’arrangeavec un collègue qui a égalementun nombre impair d’élèves.

Structure de l’examenL’épreuve orale se compose de troisparties:

Partie A: Un élève tire au sort un thèmequ’il devra développer pendantune minute.

Partie B: Le 2e élève qui a écouté la pré-sentation de son partenaire luipose trois questions sur le thèmequi a été développé afin d’obte-nir des informations, des préci-sions supplémentaires.Au cas où l’élève est dans l’inca-pacité de formuler une ques-tion, c’est à l’examinateur desuggérer une question ou de po-ser une question.

Puis le deuxième élève passe lesparties A et B.

Partie C:Les élèves reçoivent une feuillede consignes. Ils doivent effec-tuer une tâche commune, parexemple, dialoguer sur un thèmedonné.

Rôle des examinateursLe professeur d’allemand distribueà ses élèves, avant chaque partie,

( Résonances - Juin 2009 51

les thèmes (parties A et C). C’est luiqui gère l’oral en allemand:

en donnant les indications né-cessaires,en assurant la gestion du temps,en veillant au bon déroulementde l’épreuve.

Le second enseignant s’occupe plusparticulièrement de l’évaluation.

Des exemples d’évaluation en in-teraction seront proposés aux pro-fesseurs, par l’animation d’alle-mand, lors des journées de forma-tion continue de cet été. Durantl’année scolaire, d’autres modèlesseront mis à la disposition des en-seignants sur le site geni@l.

Pour l’animation d’allemandChristophe Pfammatter

Allemand:épreuve orale

Allemand:épreuve orale

Enseignement des langues

Décision du DECS

Le 5 mai 2009, le chef du DECS a signé une décision sur l’enseignement des langues étrangères à l’école obligatoire en Valais (formation desenseignants, introduction de l’anglais à partir de la 5e primaire, ...).www.educanet2.ch > communications

Sentier ludique à Saxon

Inauguration le 20 juinLe samedi 20 juin 2009, la Commune de Saxon,son centre scolaire et son club de Jeu, inaugu-reront un nouveau sentier. Ce sentier pédestre,ludique et didactique comptera dix panneauxavec un côté jeux et un côté histoire de la commune. www.saxon.ch

E n r a c c o u r c i

Page 54: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

52 Résonances - Juin 2009 )

E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers «On se lasse de tout, exceptéd’apprendre.

Virgile

La ci

tatio

ndu

moi

s

Course d’école «clé en main»

Célestin le Bouquetin au Muséede BagnesUne mascottejunior est àdécouvrir encourse d’écoledu 8 au 19 juin2009 dans lesmusées deBagnes (projetréalisé par leCrepa et conçupar Anne Zeller).Grâce à laprésence deCélestin leBouquetin, un accueil particulier est réservé ceprintemps aux classes de 3 à 6P dans les musées deBagnes (Musée de Bagnes, Forge Oreiller, AncienneDemeure, Musée de la pierre ollaire, Musée desglaciers, Scie et Moulins de Sarreyer)! Sous forme dequestions simples, l’enfant, guidé par ses envies, vase questionner, comparer, réfléchir, ressentir, observer,s’exprimer, distinguer afin de passer un moment aumusée, aussi agréable qu’instructif.Pour plus d’infos: Anne Zeller, 027 785 22 [email protected] ou Bertrand Deslarzes,027 777 11 49, [email protected].

La revue Parole

Lecturesdu mondeQue lisent lesenfants duMexique? Ceux desEtats-Unis? Quelssont les rapportsentre mondialisationet littératurejeunesse? La revue del’Institut suisseJeunesse et Médias apporte des éléments de réponsetout à fait intéressants. Sylvie Neeman propose parailleurs une sélection de contes à travers le monde.www.isjm.ch - www.jm-arole.ch

2007

/200

820

04/2

005

2006

/200

720

05/2

006

2008

/200

9

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalité

Page 55: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2009

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsKatrine Briguet, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAJean-Michel Giroud, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Afin de fêter dignement le 75ème anniversaire de la centrale de

Chandoline à Sion, Alpiq, société née de la fusion d‘EOS et d‘Atel,

va ouvrir ses portes le samedi 12 septembre 2009.

Il est également prévu d‘organiser des journées destinées aux

établissements scolaires situés sur le territoire des communes

concédantes des barrages de la 1ère Dixence et de Cleuson

(Bramois, Hérémence, Mase, Nax, St-Martin, Sion, Vernamiège,

Vex et Nendaz) qui auront lieu le mercredi 9 septembre le matin

ainsi que le jeudi 10 septembre toute la journée.

Cette invitation s‘adresse plus particulièrement aux élèves de

5ème et 6ème primaires et du cycle d‘orientation des communes

concernées.

Les enseignants intéressés peuvent inscrire leurs classes par

mail ( [email protected]) d‘ici le lundi 24 août prochain.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez

contacter Mme Sarah Falcinelli, de notre département

communication, au 027 328 43 41.

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