Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

52
A l’école de l’interculturalité No 8 - Mai 2009

description

A l'école de l'interculturalité

Transcript of Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

A l’école de l’interculturalité

No 8 - Mai 2009

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsKatrine Briguet, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAJean-Michel Giroud, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Quel mix énergétique pour la Suisse ?Faites-vous votre propre opinion.

TRIM

EDIA

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Quelles possibilités actuelles de mobilité dansl’enseignement valaisan? La question repose sur leconstat que l’enseignant, nommé par sa commune,est souvent confiné dans un degré ou se retrouve àeffectuer une navette entre niveaux consécutifs.

Fort heureusement, la motivation intrinsèque, lespersonnalités d’enfants diverses, les défis renouvelés,les projets de classe ou de centre offrent despossibilités d’allumer quotidiennement la flammepédagogique. Dans un autre cadre, la loi sur le statutdu personnel enseignant, en préparation, apparaîtcomme une percée novatrice.

Toutefois, en filigrane se dessine souvent l’aspectd’une lourdeur de la profession, bien décrit dansd’autres cercles. Comment les autorités scolairespourraient-elles favoriser une diversité de l’activité«enseignement», en profitant des richessespersonnelles, des expériences accumulées, tout enpermettant des respirations revigorantes?

Lors d’une récente visite de classe «sur le terrain» agermé l’idée, certainement peu révolutionnaire entermes d’engagement humain et financier, defavoriser les échanges d’enseignants à l’intérieur denotre canton.

La diversité des pratiques à l’intérieur de la classe, lamanière d’aborder le programme scolaire, le profil desélèves, la culture d’établissement ou encore lesrelations dans le réseau de professionnels prennentdes contours et des formes qui surprennentpositivement et me semblent plus à même que defastidieux cours de formation continue d’interroger oude renforcer globalement son propre fonctionnement,réfléchi depuis de nombreuses années.

Sans créer un tourbillon interne et infernal, sur uneseule base volontaire, pour deux ou quelquessemaines, le ou les titulaires du village viendraientprendre la place de leur collègue de la ville et vice etversa. L’enseignant du secondaire II échangerait sescours avec celui du secondaire I. Le maîtrede TM céderait son poste àl’enseignant de

( Résonances - Mai 2009 1

Echange d’enseignementEchange d’enseignement

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne às’exprimer via un édito-carte blanche.

mathématiques. L’enseignant d’institution spécialiséetiendrait classe du degré primaire. J’en passe et deplus ébouriffants, de l’enseignante enfantine au profde la HEP.

Un changement de classe planifié, discuté et préparé,tel un remplacement long, pourrait avoirreconnaissance de formation continue. Je pense à cesentretiens d’avant et après expérience, riches decomment et de pourquoi, de là je fais comme cela ettoi tu fais comment, de lui, j’ai remarqué que et là jene suis pas arrivé à, …Quelle force d’humanité demontrer à l’autre ce que l’on fait, sans modestie niforfanterie. Risque de baisse de la qualité, parenthèseinutile direz-vous? Je rétorque enrichissement «dans etpar la pratique», meilleure compréhension réciproque,soutien solidaire à l’action formidable et peu reconnue,réalisée au quotidien dans les classes valaisannes.

A un autre niveau, c’est également à un changementde classe que sont soumis nombre d’élèves de nosécoles, venant qui d’une autre ville de Suisse romandequi d’un pays en guerre ou de campagnes de payseuropéens. Les mêmes questions se bousculent dansleur tête: comment et pourquoi, là je faisais commecela et lui il me dit de faire comment? J’ai remarquéque et là je ne suis pas arrivé à… encore une fois laforce d’humanité a franchi la porte de la classe.

Michel Délitroz, responsable del’Office de l’enseignement spécialisé

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

2 Résonances - Mai 2009 )

Sommaire

4-13

Sommaire Echange d’enseignement Michel Délitroz 1

Agenda Ecole-Culture 14 Des idées de sorties et de rencontres… - Service de la culture

Etincelles de culture 15 De jeunes réalisateurs de films d’animation - N. Revaz

Ecole-Musée 16 Rétrospective Boson, introspection en perspective - E. Berthod

Education musicale 18 Scolarité – égalité – musique (1): considérations musicales - J.-M. Delasoie et B. Oberholzer

Images et sons du Valais 20 L’école dans les archives de la Médiathèque Valais – Martigny - A. Michellod

Découverte-nature 22 «Graines de connaissances…» une expédition à Ponchet - Association Pro Ponchet

Formation continue 23 Programme des cours de formation continue 2008-2009 - B. Clivaz

Environnement 27 Le tourisme et le Valais - C. Keim

ICT 30 Poutafontana: des séquences MITIC pour un projet commun - C. Mudry

ICT 32 Première rencontre F3 romande - M.-T. Rey

Année Darwin 2/3 34 La création, le projet d’un dieu et les facéties d’une histoire - C. Pont

Livres 36 La sélection du mois - Résonances

Education physique 38 Fiches EPS: exemples de leçons - N. Nanchen et G. Schroeter

Revue de presse 40 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 42 La CRPE et le développement durable - P. Vernier

Mémento pédagogique 43 A vos agendas - Résonances

Chiffre du mois 44 Formation continue: une large participation des enseignants - SFT

Tribune libre 46 L’appui pédagogique: du temps à perdre? - P. Vianin

Mathématiques: du nouveau pour la rentrée - M.-H. Sauthier 47

Les dossiers de Résonances - Résonances 48

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

A l’école del’interculturalité

A l’école del’interculturalité

Comment l’école intègre-t-elle

l’hétérogénéité du point de vue culturel?

Comment réduire la discrimination des

élèves migrants? Ce dossier esquisse

quelques évolutions des approches

scolaires, quelques richesses de

l’étrangéité, quelques obstacles aussi. Sous

l’angle concret, il suggère quelques pistes

pour enseigner/apprendre la diversité par

le bi- ou plurilinguisme et par la bi- ou

pluriculturalité des élèves de la classe, en

renforçant le partenariat école-famille.

4 Quand

l’interculturalité

circule: passeurs

et passerelles

C. Perregaux, M. Gremion

& C.-A. Deschoux

7 Des pratiques

favorables

à l’intégration

scolaire

O. Delévaux & S. Germanier

10 Guy Dayer, courroie

de transmission

de l’interculturalité

N. Revaz

12 Lire et écrire:

l’interculturalité chez

les apprenants adultes

N. Revaz

13 La bibliographie

de la Documentation

pédagogique

E. Nicollerat

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Que dire de neuf au sujet des approches intercultu-relles en éducation? Voilà plus de 30 ans que l’écolecherche avec plus ou moins de bonheur à pratiquerune pédagogie qui considérerait l’hétérogénéité desélèves tant du point de vue social, culturel que psycho-logique; élèves qui se sont construits des référencesplurielles qui ne sont par ailleurs pas toutes en adé-quation avec les attentes de l’école. La question qui sepose aujourd’hui est de savoir si les diversités qui tra-versent l’école peuvent se vivre dans une tension, unedialectique entre ressources et difficultés, entre repré-sentations communes et singulières, entre reconnais-sance des cultures dominantes et minoritaires? Dans les deux exemples qui suivent nous optons pourdes approches interculturelles qui traversent les pra-tiques scolaires, tant dans les relations qui se mènentavec les familles que dans les apprentissages quotidiens.

La scolarisation de l’aîné: un rôle nouveau pour les familles?La recherche1 menée entre 2003 et 2006 sur l’influencede la scolarisation de l’aîné auprès de 40 familles mi-grantes a permis d’analyser les rencontres concrètes etsymboliques qui existent (ou non) entre les deuxmondes que sont l’école et la famille. Elle a considéré lanotion d’interculturalité dans deux acceptions: la plushabituelle, c’est-à-dire la mise en présence de per-sonnes d’origines culturelles diverses, mais aussi en tantque confrontation entre deux structures éducatives auxcultures bien différentes: scolaire pour l’une avec unevision majoritaire, publique, et familiale pour la se-conde avec une vision spécifique et privée.Des nombreux entretiens recueillis, nous retiendronstrois résultats sur les spécificités des relations famille-école lorsqu’elles s’entremêlent avec la variable mi-gration.

L’aîné comme passeur et «fauteur de trouble»En plus du rôle particulier dévolu à son rang dans lafratrie, l’aîné scolarisé est également le passeur de pra-

tiques et d’intercompréhension entre la famille et lemonde extérieur. Il joue en effet le rôle de passerelleentre ces deux référentiels dont il est le plus grandconnaisseur.

Maman du Togo: «Une fois on était tous les deux de-hors et puis bon notre benjamine est revenue enpleurs parce qu’ils ont eu une remplaçante qui l’a unpeu malmenée. Elle a fait un exposé sur l’Afrique etpuis elle a dit “mais qu’est-ce que tu me racontes-là?”.Et puis les autres se sont moqués. Elle est revenue enpleurs mais notre aînée est partie à l’école! Mais j’aidit je… jamais j’aurais pensé qu’elle pouvait faire ça,elle est partie à l’école voir le maître, euh la rempla-çante pour dire ma sœur est revenue en pleurs j’aime-rai comprendre. (…) Et puis l’autre qui pleure encoreparce que sa sœur est partie (rigole). Elle revient et jedis “mais c’est pas ton rôle!” Elle dit: non mais vousconnaissez pas vos droits et cetera, il ne faut pasqu’elle la malmène comme ça… Et c’est ça, tu sens quec’est l’aînée, qu’elle a une force».

L’aîné devient alors un «fauteur de trouble» dans lamesure où il importe des nouveautés (langues, va-leurs, règles, pratiques,…) induisant dans chacun desespaces des questionnements et réajustements, princi-palement dans l’espace familial.

Le dynamisme familial Les nouveautés introduites dans la famille par la scola-risation de l’aîné sont négociées de façon active ausein du foyer. Il s’agit, par la mise en place de diverses

4 Résonances - Mai 2009 )

Quand l’interculturalité circule: passeurs et passerelles

Quand l’interculturalité circule: passeurs et passerelles

C. Perregaux & al.

A l’école, les aînés sont des passeurset les langues des passerelles del’interculturalité.

PUB

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

stratégies2, d’un travail de mobilité, deremise en question, de recherche depratiques adéquates dans un but d’in-tégration scolaire et sociale des en-fants afin de leur faciliter la naviga-tion entre les trois espaces que sont lafamille, l’école et la société.

Maman d’Algérie: «Il ramenait sesdevoirs de l’école et après moi je luiajoute toujours des devoirs, alors lui ilme dit: pourquoi j’ai fini les devoirs dumaître, pourquoi tu m’ajoutes toujoursdes devoirs? Alors je lui dis: parce que sile Français fait un effort, nous on doitfaire deux efforts. Alors il m’a dit: maismoi je suis français! Alors je lui dis: oui,tu es français, d’origine algérienne.Alors il me dit: ah, alors il faut un effortpour un Français et un effort pourd’“origine algérienne”. Je lui dis: oui».

La monoculture institutionnelle:Bien qu’à titre individuel de nombreux enseignantssoient cités comme étant de véritables soutiens pour lesfamilles, il ressort de la recherche un manque d’adapta-tion encore flagrant des institutions scolaires qui n’en-trent que difficilement dans un processus dynamique etréciproque de changements comme le sous-entendpourtant le concept d’intégration. Les relations restentencore souvent tendues du fait notamment de l’opacitédu système et des attentes envers les parents, ainsi quede la représentation coriace de parents migrants démis-sionnaires.

Maman du Chili: «On dirait que pour ce professeur defrançais comme pour un autre professeur de françaisde ma fille, je crois qu’il se disait “étranger = mauvaisenote, il est prêt pour un apprentissage pour qu’il de-vienne un technicien“. (…) Ce professeur m’a dit queles enfants passaient leur temps devant la télévision.Ma fille lisait beaucoup et pas n’importe quel livre, à12 ans elle lisait vraiment. De plus, je leur ai dit: “je necomprends pas c’est une enfant qui est née ici, elle aété élevée ici, pourquoi on la voit comme une étran-gère? Tu vois, c’est le cas contraire de l’autre école oùle fait d’être étranger, de parler une autre langue,d’avoir une autre culture, était plutôt un atout“».

Après avoir mis en évidence les scénarios utilisés parles familles dans leurs liens avec l’école, nous avons ap-profondi la question de l’intercompréhension entre lafamille et l’école qui devrait prendre la place de l’in-jonction et de la prescription qui reste la pratique sco-laire la plus répandue. En conclusion de notre re-cherche, nous proposons à l’institution scolaire de pré-voir des structures pour accueillir les familles et lesenfants nouvellement arrivés afin de les accompagner,

quand il le faut, dans les méandres scolaires et dans lacompréhension de ce monde fort complexe lorsqu’onn’en a pas les clés. Et ainsi faciliter notamment le tra-vail de passeur de l’aîné.

Le sac d’histoires ou quand les languescirculent entre l’école et la familleLe deuxième exemple dont il est question n’est pasune recherche, mais la mise en place d’un projet re-liant famille-école et langues familiales-langue sco-laire: il s’agit des «Sacs d’histoires3». Ce projet s’adresseà de jeunes enfants de 4 à 7 ans et son objectif estdouble: favoriser les liens entre les familles et l’écoleainsi que l’entrée dans la langue écrite, considéréecomme un enjeu commun à ces deux espaces fréquen-tés par les élèves. L’interculturalité concerne ici tousles élèves et elle se niche au cœur des interactions sus-citées par les livres bilingues.

Avec les Sacs d’histoires, l’école et les familles se re-trouvent autour de leurs langues communes et spéci-fiques au niveau matériel et symbolique. Le passageest assuré par un sac voyageur dont l’élève se fait letransporteur. Le sac contient un album illustré bi-lingue, différents objets en lien avec le livre, un enre-gistrement de l’histoire lue dans plusieurs langues etdes activités diverses dont le contenu est à découvriren famille. Le sac est objet de curiosité et l’histoire ob-jet de découverte et de discussion: il n’y a du restequ’un sac pour la classe qui est amené à circuler parmiles enfants, à tour de rôle. Ceci paraît anodin, mais nosobservations montrent que l’effet «attente» ajouteune valeur au sac qui devient un vrai trésor. Leslangues présentes dans l’album bilingue sont celles

( Résonances - Mai 2009 5

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

des familles et de l’école ou pour les enfants mono-lingues, une langue qu’ils choisissent. Ce projets’adresse en effet à tous (plurilingues, bilingues et mo-nolingues), chacun ayant des expériences liées auxlangues et à leurs rapports qu’il peut verbaliser. Mêmecelui qui ne parle que le français ne peut fermer lesyeux ni les oreilles devant son environnement. Il a im-manquablement des expériences de voyages, d’étran-géité face à des langues qu’il ne comprend pas, face àdes groupes qui les parlent...

S’inscrivant dans une visée de partage d’un momentconvivial autour d’un livre bilingue, il s’agit de s’arrêterpour découvrir un album, une histoire en famille. Lesuns et les autres sont invités à regarder un livre ensem-ble, à raconter, à lire, à se questionner sur l’histoire, leslangues et les rapports aux langues des adultes et desenfants. Au-delà de ce moment de partage, l’objectifest de favoriser l’entrée dans l’écrit de l’enfant en re-connaissant la place du livre, des langues et des parentsen tant que ressources et passeurs. Par ces momentsd’exploration, il s’agit d’encourager le lien famille/école en ouvrant le regard sur les trajectoires singu-lières (liées notamment au parcours de chacun, du pèreet de la mère, des familles, de la vie de la classe). Les li-vres bilingues, tels des médiateurs (des passeurs) socio-culturels amènent les enfants à construire leurs repré-sentations des langues, du monde et de la lecture, enfavorisant les relations entre adultes et enfants.

Cette ambition de renforcement des liens transparaîtégalement dans l’option prise d’impliquer les famillesen amont du voyage du sac. Lors de moments extras-colaires, ces familles peuvent en effet participer à laconfection du matériel et des activités - pouvant ainsiinteragir avec les enseignants, rencontrer d’autres pa-rents et se familiariser avec les locaux. Autour de ceséchanges, il s’agit de créer aussi des rapprochementsentre adultes tout en respectant les spécificités et res-ponsabilités de chacun dans son rapport à l’enfant4.

Et les approches interculturelles?Pour conclure, il est certain que les approches intercul-turelles ne sont pas une pédagogie pour élèves issusde la migration, elles ont l’ambition de proposer, àtous les élèves, une sociodidactique qui peut être résu-mée par ces termes: apprendre la diversité par la di-versité. Il ne s’agit pas de nier les problématiques cul-turelles, mais de sortir d’une pédagogie culturalisante,enfermante, appelée fréquemment pédagogie «cous-cous», en s’intéressant à l’intégralité des diversités eten partant d’elles pour permettre de nouveaux ap-prentissages, des enrichissements mutuels et, commenous l’avons vu, pour améliorer la reconnaissance etles relations réciproques entre l’école et les familles. Sidans la recherche concernant les aînés la populationinterrogée est «les familles migrantes», il est impor-

tant de souligner que celles-ci fonctionnent comme unzoom sur les relations familles/école: les résultats ob-tenus concernent toutes les familles qui se trouventdans une situation déstabilisatrice lors de la scolarisa-tion du premier enfant.

Références

Gagnon, R. & Deschoux, C.-A. (2008). L’album bilingue et l’en-seignement de la lecture: un dispositif de formation des maî-tres en didactique intégrée des langues, Babylonia,1, 46-53.

Perregaux, C., Changkakoti, N., Hutter, V. & Gremion, M. (2008).L’accueil scolaire d’élèves nouvellement arrivés en Suisse: ten-sions entre séparation et inclusion. Glottopol, 95-110.

Perregaux, C. (2006). Les sacs d’histoires ou comment déve-lopper des pratiques littéraciques bilingues entre l’école et lafamille, Interdialogos, 1, 27-30.

Perregaux, C. & Deschoux, C.-A., (2007). Mise en réseau delieux et de passeurs pour une entrée dans l’écrit plurilingue.Langage et Pratiques, 40, 9-20.

Notes

1 Cette recherche s’intitule «La scolarisation de l’aîné commeeffet déclencheur d’une nouvelle dynamique acculturativedans des familles migrantes» et fait partie du Projet Natio-nal de Recherche 52 (no 405240-69005) du Fonds NationalSuisse pour la Recherche Scientifique. Collaborateurs: C.Perregaux, N. Changkakoti, V. Hutter, M. Gremion & G. Le-conte Andrade.

2 Les stratégies parentales en lien avec la scolarisation desenfants repérées lors de cette recherche sont: l’ajustementdes projets, le développement d’une identité plurielle, despratiques langagières mouvantes, l’aménagement des va-leurs éducatives, la nécessité de saisir les opportunités,l’ajustement par rapport aux attentes scolaire. Elles ont faitl’objet d’un article: Gremion, M. & Hutter, V. (2008). Straté-gies parentales et dynamisme éducatif: l’exemple de fa-milles migrantes en Suisse. In G. Pithon, C. Asdih & S. Lari-vée (Eds.), Construire une «communauté éducative». Lepartenariat familles-associations-écoles-universités (pp.129-146). Bruxelles: de Boeck.

3 Le projet Sac d’histoires est né avec les Storysacks enGrande-Bretagne en 2003/2004. Il a transité par le Canadaen 2006, dans le cadre d’un programme de soutien àl’école montréalaise, puis s’est adapté à diverses situations(Genève; Vaud; Luxembourg; France) en fonction des réali-tés culturelles, sociales et linguistiques.

4 A Genève, ce projet est porté par le Département de l’ins-truction publique qui vient de sortir une vidéo retraçantles moments phares du projet.www.ge.ch/enseignement_primaire/sacdhistoires

6 Résonances - Mai 2009 )

Christiane Perregaux, Myriam Gremion & Carole-Anne Deschoux,Université de Genève.(le

sau

teur

es

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Dans l’enseignement obligatoire en particulier, laquestion de l’hétérogénéité de la population scolaireest soulevée. Elle est liée à la présence, au sein de l’ins-titution scolaire, d’élèves présentant des profils diffé-rents du point de vue de leur culture d’origine, de leurappartenance socio-culturelle, de leur progressionplus ou moins aisée dans les apprentissages ou encoredu fait d’être porteurs d’un handicap. Comme on levoit, l’hétérogénéité des classes n’est pas uniquementliée à la présence d’un pourcentage plus ou moinsélevé d’élèves d’origine étrangère. Cette donnée estcependant à prendre tout particulièrement en comptelorsque ledit pourcentage explose dans les structuresde l’enseignement spécialisé. Cet indicateur semblenous montrer l’existence d’un clivage entre les inten-tions affichées par un système scolaire faisant la pro-motion de mesures intégratives et défendant l’idéed’une école pour tous, et la réalité des faits, c’est-à-dire la sélection et l’orientation massive d’élèves d’ori-gine étrangère vers ses filières les moins valorisées dusystème de formation.

Le rôle joué par l’écoleIl est donc pertinent de s’interroger sur la fonction dece système dans la perpétuation de valeurs de sociétéet de considérer le rôle qu’il joue effectivement au ni-veau de la promotion de l’intégration des populationsmigrantes dans la société locale. L’école favorise-t-ellel’ascension sociale de ses usagers ou est-elle conserva-trice? Pour Bourdieu (1966, p.325), «C’est sans doutepar un effet d’inertie culturelle que l’on peut conti-nuer à tenir le système scolaire pour un facteur de mo-

bilité sociale, selon l’idéologie de “l’école libératrice”,alors que tout tend à montrer au contraire qu’il est undes facteurs les plus efficaces de conservation socialeen ce qu’il fournit l’apparence d’une légitimation auxinégalités sociales et qu’il donne sa sanction à l’héri-tage, au don social traité comme don naturel.»

Au-delà de ce constat, et pour échapper à un certaindéterminisme, il est intéressant de questionner lespratiques signalées comme favorisant l’intégration so-ciale et scolaire présentes dans certains lieux de scola-risation de notre canton. Il s’agit donc de s’enquérir dece que fait l’institution scolaire pour tenter de réduirela discrimination qui caractérise la scolarisation desélèves migrants.

Lanfranchi Gruber et Gay (2003 p.473) relèvent que«La maîtrise du passage de la famille à l’école et laréussite scolaire dépendent d’un système complexe defacteurs interdépendants. Il s’agit principalement desdimensions suivantes:

la famille – comprise ici comme un système dyna-mique de compétences parentales, de ressources etde systèmes de pensée déterminant les actions;les espaces transitoires – sous la forme de systèmesde soutien à la famille comme les crèches, les fa-milles de jour, les ateliers et les écoles enfantines,qui servent de passerelles entre la famille et la so-ciété;l’école et sa scolarisation – l’accent étant mis sur lesmodalités d’accueil en première année et sur lescompétences interculturelles des enseignants.»

Des pratiques locales: le cas sédunoisC’est particulièrement cette dernière dimension quenous souhaitons développer ici. Les compétences in-terculturelles des enseignants sont évidemment àdévelopper et à renforcer au travers de leurs forma-tions initiale et continue et une véritable prise deconscience des enjeux liés à ces compétences devraits’effectuer au sein des instituts de formation. Elless’exercent cependant également dans le quotidien dela classe, par l’action pédagogique mais égalementpar la rencontre avec les parents migrants et la partici-pation à des projets visant à rendre l’institution sco-laire plus accessible à ceux qui, a priori, n’en partagentpas la culture.

( Résonances - Mai 2009 7

Des pratiques favorablesà l’intégration scolaire

Des pratiques favorablesà l’intégration scolaire

O. Delévaux & S. Germanier

«Il s’agit de s’enquérir de ce que faitl’institution scolaire pour tenter deréduire la discrimination.»

Prochains dossiersJuin: Briser les idées reçues sur l’école

Septembre: Infos de la rentrée

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

La Direction des Ecoles de la villede Sion, dès 2003, a développéun certain nombre de pratiquesdestinées à faciliter l’intégrationscolaire et sociale des élèves mi-grants, visant par là à favoriser laréussite de leur parcours de for-mation.

Accueil et information: le rôledu coordinateurSelon Togni (1997), les relationsentre familles migrantes et écoleapparaissent comme un élément-clé et un outil indispensable pourla réussite scolaire et l’intégra-tion des populations immigréesdans les sociétés d’accueil.Collaborer signifie essentielle-ment se faire confiance, se recon-naître comme compétents, se con -sidérer comme des partenaires àpart entière.Pour réussir ce défi et rapprocher les deux «entitéséducatives», la famille et l’école, il faut favoriser larencontre.S’écouter, cela veut dire pouvoir exprimer ses attenteset ses exigences, les uns envers les autres, ouverte-ment, sans crainte d’être jugé ou accusé, créer les oc-casions pour pouvoir dire aussi ses doutes, ses peursses incompréhensions, sans craindre d’être traité d’in-compétent ou de laxiste.Pour les enseignants, il s’agit de dire aux parents com-ment ils envisagent le déroulement de l’année sco-laire, leur expliquer concrètement leurs méthodes detravail, ce qu’ils attendent des élèves en classe (respectdes règles sociales, de l’autorité…), leur donner des in-formations sur le programme, mais également sur cequ’ils attendent d’eux, au niveau de l’encadrement etdes devoirs à domicile, de la discipline.Pour les parents, il s’agit aussi de pouvoir exprimerleurs attentes, leur envie de voir leur enfant réussir,s’épanouir, et comprendre ce qui se passe à l’écolepour pouvoir aider leur enfant.Le coordinateur joue à cet égard, en plus de ses tâchesliées à la mise sur pied des cours de soutien, un rôledéterminant puisqu’il est le premier interlocuteur desfamilles migrantes lors de la scolarisation d’un enfant.Il assure également un suivi des situations et peut in-tervenir comme médiateur dans des situations com-plexes le nécessitant.Il agit par ailleurs régulièrement en coordination avecla déléguée communale à l’intégration.Il peut relayer et médiatiser les informations généraleset spécifiques disponibles sous forme écrite et souventpeu accessibles aux familles migrantes. Nous pouvonsà ce propos citer le document édité par le DECS inti-tulé «Education et système scolaire en Valais».

Espaces transitoiresNous relevons ici quelques-unes des démarches visantle développement et la mise à disposition d’espacestransitoires entre les familles migrantes et l’institutionscolaire.

Accompagnement mère-enfant (partenariat entre ladirection des Ecoles et le Centre Suisses-Immigrés (CSI)qui coordonne le projet). Il est proposé aux élèves mi-grants de l’école primaire se trouvant en difficultéscolaire et/ou d’intégration et a pour buts de:• soutenir la mère et l’enfant face aux exigences du

système scolaire;• impliquer la mère dans le suivi de l’enfant à l’école

afin qu’à terme elle assure elle-même l’accompa-gnement;

• créer un lien entre l’école et la famille;• responsabiliser l’enfant face à son rôle d’élève;• réduire l’isolement des familles.

Actuellement, ce projet s’est également implanté dansles communes de Conthey, Vétroz, Ardon, Fully et Savièse.

Accompagnement parents-enfant (partenariat en-tre la direction des Ecoles et l’Œuvre suisse d’en-traide ouvrière (OSEO) qui coordonne le projet). Ils’adresse aux familles migrantes éprouvant des dif-ficultés à remplir leurs tâches éducatives et viseprioritairement à:• renforcer les compétences éducatives des parents;• prévenir les comportements à risque et les situa-

tions d’échec chez les enfants;• réfléchir sur les droits et les devoirs des parents et

des enfants;• réfléchir sur le positionnement et le rôle des mem-

bres de la famille;

8 Résonances - Mai 2009 )

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

• réfléchir sur l’identité culturelle et les compé-tences parentales.

Nous signalons également, sur un plan cantonal cettefois, la présence de personnes amenées à jouer desrôles de facilitateurs et de médiateurs dans le proces-sus d’accès des familles migrantes aux institutions lo-cales. Particulièrement:

AVIC, Association valaisanne des interprètes cultu-rels;Les Marraines et Parrains culturels.

Nous l’avons vu, les données statistiques mettent enévidence la surreprésentation des élèves migrants dansles filières de formation les moins valorisées. Le phéno-mène est confirmé régulièrement, et tend même às’amplifier, ce qui peut nous inciter au pessimisme etnous faire craindre l’existence de cercles vicieux aux-quels certains élèves ont peu de chance d’échapper.

La mise en évidence de facteurs favorisant une scola-rité couronnée de succès pour ces mêmes élèves etl’émergence de pratiques en tenant compte méritentpar contre toute notre attention et notre soutien,dans une perspective de réduction des inégalités de-vant l’école pour les élèves issus de la migration.

( Résonances - Mai 2009 9

Olivier Delévaux, responsable «Enseignementspécialisé» et professeur/chargé d’enseignementà la HEP-Vs et à la HEP-Vd.

Stéphane Germanier, coordinateur de la scolari-sation des élèves de langue étrangère, Directiondes écoles de la ville de Sion.(le

sau

teur

s

Bibliographie

Bourdieu, Pierre (1966). L’école conservatrice: Les inégalitésdevant l’école et devant la culture. Revue Française de Socio-logie, 7(3): 325-347.

Germanier S. Delévaux O. (2008) Pages romandes, no 2, avril2008.

Lanfranchi, A. Gruber, J. Gay, D. (2003). Succès scolaire desenfants d’immigrés: effets des espaces transitoires destinés àla petite enfance. In Wicker et al. Les migrations et la Suisse.Zurich, Seismo.

Leyat, V. Germanier, S. Dayer G. Delévaux, O. (2006) Educa-tion et système scolaire en Valais, informations aux parentsmigrants. Sion, DECS.

Togni, F. (1997) in Béday-Hauser, P. et Bolzman, C. On est néquelque part mais on peut vivre ailleurs. Genève, IES.

Des sites pour aller plus loin

Site pour enseignants de soutien, avec les documentsofficiels, une plate-forme d’échange de matériel…:http://soutienpedagogique.ecolevs.ch.

Base de données Kaleido contenant plusieurs dizaines deréférences de ressources dans le domaine de ladidactique du français langue d’accueil et de l’éducationinterculturelle: www.educa.ch/DYN/96103.asp.

Site de la Fondation Education et Développement, centre de compétence national sur l’éducation dans une perspective globale (la pédagogie intercuturelle est l’un de ses thèmes prioritaires):www.globaleducation.ch.

Ville-école-intégration est un centre de ressources quis’adresse aux acteurs de l’action éducative et sociale etqui propose un fonds documentaire, une base de données,des publications, du conseil sur divers sujets dontl’immigration, l’intégration ou les publics en difficulté:www.cndp.fr/vei.

Bibliographie et sitographie sur l’éducationinterculturelle:www.ciep.fr/bibliographie/Education_interculturelle.pdf.

Site d’EOLE (Education et ouverture aux langues à l’école)en ligne: http://web.mac.com/d.elmiger/iWeb/eoleenligne.Le projet EOLE en ligne offre des «outils didactiques»concrets qui permettent la prise en compte de ladiversité, au service de finalités à la fois intégratives etcognitives concernant l’ensemble des élèves, monolinguesou plurilingues, francophones ou allophones. Il concerneles degrés primaires (degrés –2 à +6) et secondaires(degrés 7 à 9). Les activités proposées en lignecomplètent les moyens d’enseignement EOLE.

Site suisse sur le portfolio européen des langueswww.sprachenportfolio.ch.

L e d o s s i e r e n r a c c o u r c i

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Guy Dayer est conseiller pédagogiqueà l’Office de l’enseignement spécialisépour les arrondissements 5 et 6. Sonposte comprend en outre la coordina-tion du dossier des élèves migrants surle plan cantonal. Guy Dayer voit l’élèveétranger d’abord comme un apprenantcomme les autres, à savoir tout aussidifférent. A son arrivée, l’élève allo-phone peut simplement avoir momen-tanément besoin de mesures spéci-fiques pour s’intégrer dans la classe quiest hétérogène par essence puisquecomposée d’individualités.

Guy Dayer, quel est le rôle del’OES et celui du coordinateur enmatière d’interculturalité?Au niveau du Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport, le Service de l’enseigne-ment et l’OES sont en charge du dossier des élèves mi-grants. L’Office peut s’appuyer sur la Commission canto-nale des élèves étrangers, composée de représentantsdu DECS, de directeurs d’écoles, d’une enseignante etde membres d’associations ou commission scolaire.Le coordinateur s’efforce d’être la courroie de trans-mission entre le DECS et les besoins du terrain. En tantque relais pour toute question en lien avec l’intercul-turalité, il représente le DECS au niveau cantonal et in-tercantonal, transmet des informations aux ensei-gnants de soutien, propose des cours de formationcontinue, du matériel didactique et pédagogique, desoutils d’évaluation, des brochures d’information auxautorités scolaires ou aux parents. Il gère aussi avec lespartenaires divers projets en lien avec l’intercultura-lité. Cependant, chaque conseiller pédagogique etchaque inspecteur se soucient de la scolarisation desenfants de langue étrangère. Ils préavisent, notam-ment à l’attention du chef du Département, les me-

sures de soutien qui seront organiséespar les communes, puis les supervisent.Ils restent les personnes de référence àcontacter en cas de question en lienavec les élèves allophones de leur ar-rondissement.

Percevez-vous une évolution del’interculturalité dans les classesvalaisannes? Si oui, laquelle?Le regroupement familial a permis l’ar-rivée de nombreux enfants issus de lamigration. Par conséquent, une trèsgrande majorité de communes accueil-lent des élèves allophones et ont la res-ponsabilité première de l’accueil, de lascolarisation et de la mise sur pied descours de soutien, même si leur propor-tion varie considérablement d’un cen-

tre scolaire à l’autre. Les enseignants sont de plus enplus expérimentés par rapport à la prise en charge decette population d’élèves; certains centres scolaires ontd’ailleurs développé des compétences importantes enla matière. Je dirai que l’école valaisanne a acquis unecertaine expérience.Pour certains élèves, la mesure de soutien visant priori-tairement l’apprentissage de la langue et celui du mé-tier d’élève ne suffit plus; l’entrée dans le programme,après le soutien, s’avère parfois longue et probléma-tique. Comment les aider au mieux durant cette phase?Quelle place peut prendre l’appui lorsque le soutien estterminé et que l’élève est en grande difficulté? Au-jourd’hui, il semble important de réfléchir à ces ques-tions, sans toutefois vouloir trop généraliser les ré-ponses, les parcours étant individuels.

Quels sont les principaux défis aujourd’hui pourl’interculturalité dans les classes valaisannes?La gestion de l’hétérogénéité au sens large reste, jepense, le défi majeur de l’école actuelle. Tenir comptede chaque individu, tout en faisant avancer le groupe-classe entier… Comme le dit Merieu: «…avoir le soucide la personne sans renoncer à celui de la collectivité».Joli défi.La reconnaissance du bilinguisme de ces élèves est éga-lement un défi. Comment la réaliser dans une sociétéet une école toujours plus hétérogènes? Le Portfolioeuropéen des langues (PEL) contribue à cette promotion

10 Résonances - Mai 2009 )

Guy Dayer, courroie detransmission de l’interculturalité

Guy Dayer, courroie detransmission de l’interculturalité(

Pour Guy Dayer, la gestion

de l’hétérogénéité au sens

large reste le défi majeur

de l’école actuelle.

Une bibliothèque pour aller plus loinBibliothèque interculturelle l’ardoise à Sion: www.lardoise-vs.ch.A noter que plusieurs écoles ont des bibliothèques in-terculturelles bien fournies.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

cohérente de l’éducation plurilingue dans tous les de-grés scolaires. Ces élèves ont des compétences linguis-tiques ou autres liées à leur culture d’origine qui méri-tent d’être davantage reconnues par l’école.Dans le souci de l’amélioration des relations école/ famille, un autre challenge important réside au niveaude l’information et la collaboration avec les parentssur le système scolaire, les valeurs sous-jacentes, les en-jeux, le rôle de chaque partenaire… Face aux situa-tions délicates, il est essentiel que les violons entre en-seignants et parents soient accordés.Pour relever ces nombreux défis, la formation initialeet continue doit être axée sur l’acceptation de l’écart àla norme et la gestion de l’hétérogénéité, ce qui estdéjà le cas.

Quelles sont les principales richesses actuelles del’interculturalité dans les classes?Un élève supplémentaire dans une classe, indépen-damment de sa nationalité, est souvent une sourced’interrogation, parfois de difficulté mais à travers lesdifférences de langue, de rythme, de religion ou decoutumes éclosent de vraies richesses: nouveau sou-rire, nouvelle personnalité, nouvelles compétences,nouvelle manière d’appréhender le monde… qui de-mande parfois une… nouvelle approche de la part del’enseignant. Dans le même sens, chaque classe, indé-pendamment du nombre d’élèves étrangers est inter-culturelle puisque chaque élève y vient avec sa propreculture. L’interculturalité est dès lors une composanteobligatoire de l’école, mêlant richesses et défis…La mini-société qu’est la classe participe à l’éducationcitoyenne des adultes de demain; en ce sens, l’intercul-turalité permet de développer des valeurs d’ouver-ture, de respect et de tolérance, de briser des barrièresde nationalité souvent construites par des adultes…de remettre l’humain au centre. D’ailleurs, de nom-breux objectifs du futur plan d’étude romand vontdans ce sens.

Du discours à la réalité: y a-t-il un hiatus en ma-tière d’interculturalité?Derrière le discours lisse ou par trop idéalisé se cachentparfois de nombreuses souffrances. Pour les uns: souf-france de la séparation, de l’arrivée dans un lieu in-connu, la découverte d’une culture méconnue et éloi-gnée de celle d’origine, la perte de repères… Pour lesautres, c’est un élève de plus dans la classe qui accueilledéjà de nombreux autres profils différents. C’est par-fois la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Plus que la nationalité, plus que le passeport, c’est laqualité de l’encadrement, de la stimulation, la capacitépour la famille ou l’enfant de découvrir des modesnouveaux et de les intégrer qui sont déterminants.Pour que naissent et perdurent les apprentissages etles sourires, l’école n’est pas seule placée devant le défide l’interculturalité. Les communes l’ont bien compris:elles développent des services d’intégration, nomment

des responsables et autres animateurs culturels. C’estle système complet de notre société qui doit se mobili-ser pour permettre à l’enfant, à sa famille de pouvoirdévelopper leurs propres ressources d’intégration.

Quels sont les outils et ressources à dispositiondes enseignants?De nombreux outils et ressources, souvent méconnus,peuvent aider les enseignants dans la prise en chargedes élèves allophones. A l’heure actuelle, c’est l’ensei-gnant de soutien qui choisit le matériel adapté parmiles multiples ressources existantes. Le canton ne four-nit pas d’outils, hormis les brochures d’enseignementsur le système scolaire qui sont traduites en plusieurslangues. Sur le plan romand, il est question de propo-ser des moyens officiels, mais la difficulté est de parve-nir à tenir compte de la typologie et du niveau des dif-férents élèves allophones.Au niveau des personnes-ressources, je mentionneraien premier lieu les enseignants de soutien. Ils se sontconstitués en réseau de compétences et de ressourcespédagogiques et sont à disposition des titulaires pourles accompagner. Ce sont eux qui permettent aux dis-cours sur l’intégration de l’interculturalité de devenirune réalité adaptée à chaque élève. Parfois, des col-lègues de centre expérimentés peuvent aussi apporterde précieux conseils (travail en réseau). La directiond’école ou la commission scolaire constitue égalementune aide dans certaines situations plus complexes.Dans quelques communes, il y a même des coordina-teurs «locaux» qui développent une culture communepour les cours de soutien.L’animateur de français a toujours été une précieuseressource pour proposer du matériel plus ciblé pourles élèves allophones.Lors des entretiens, le médiateur interculturel-traduc-teur, financé par les communes et directions d’école,peut aussi se révéler très utile pour éviter l’éclatementde certains conflits entre famille et école.Le conseiller pédagogique de l’arrondissement ainsique l’inspecteur scolaire partagent par ailleurs volon-tiers leurs expériences en la matière et peuvent aiguil-ler les enseignants en difficulté par rapport à la ges-tion de la classe ou de l’individu pour des situationsplus particulières.

Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Mai 2009 11

Des brochures pour aller plus loinBrochures d’informations sur le système scolaire, tra-duites en plusieurs langues (www.vs.ch > service del’enseignement > relation école/famille).

Brochures d’informations sur le système scolaire, tra-duites en plusieurs langues (www.vs.ch/oes > do-maines de l’office > soutien pédagogique).

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Patracia Casays donne des cours defrançais dans le cadre de l’AssociationLire et écrire à Monthey, aussi voit-ellele visage de l’interculturalité sous l’an-gle de la formation d’adultes. D’aprèsune enquête menée en 2007 pour ensavoir plus sur le profil des partici-pants, ils sont près d’un quart à venirapprendre ou ré-apprendre à lire etécrire le français pour aider leurs en-fants. Les personnes qui suivent lescours dispensés par l’Association quilutte contre l’illettrisme s’inscriventpour mieux s’intégrer, gagner en au-tomonie et en confiance linguistique.Ils ont un projet et Lire et écrire lesaide à le concrétiser, en apportant desoutils langagiers. Beaucoup de langueset de nationalités sont représentéesdans les cours, même si Patricia Casays rencontre sur-tout des Européens à Monthey.

Patricia Casays, que représente pour vous l’inter-culturalité?Assurément une richesse. C’est très agréable de ren-contrer des personnes issues de différentes cultures etde connaître leur parcours de vie. Certains participantsont été plusieurs années à l’école dans leur pays, d’au-tres n’ont jamais été scolarisés, cependant tous ont encommun la motivation, l’envie d’apprendre et la soif

de grammaire, de conjugaison, de vo-cabulaire et d’orthographe.

Auriez-vous une anecdote en lienavec cette différence de cultures?Il y a une dizaine d’années, j’avais eudans mes cours un participant éry-thréen. Une personne très sociable,motivée et appliquée. J’avais de bonscontacts avec lui, ainsi j’ai eu le plaisird’être invitée à son mariage, un ma-riage typiquement érythréen au Bou-veret. Je me souviens qu’il y avait beau-coup d’invités venant de partout. Unévénement exceptionnel, je l’avoue!

Percevez-vous parfois quand mêmedes difficultés liées à l’intercultura-lité?

Pour les formatrices non. Ce serait certainement diffé-rent si les personnes qui venaient à nos cours ne par-laient pas du tout le français. Par contre, du côté desparticipants, ce n’est pas toujours facile pour eux dedécouvrir et de s’adapter au mode de vie de notrepays tout en conservant leurs propres repères cultu-rels. Certains expriment parfois ce tiraillement dans lestextes publiés dans le Journal de l’Association.

Propos recueillis par N. Revaz

Pour en savoir: www.lire-et-ecrire.ch.

12 Résonances - Mai 2009 )

Lire et écrire: l’interculturalité chez les apprenants adultes

Lire et écrire: l’interculturalité chez les apprenants adultes(

Pour Patricia Casays, del’Association Lire et écrireValais, l’interculturalitéest une richesse.

Le 11 avril dernier, la musique de Java s’est invitée à Sion, à l’enseigne d’un stagede percussions indonésiennes sur les instruments traditionnels javanais du game-lan, grâce à l’initiative de Nicole Coppey, fondatrice de l’Ecole pédagogique d’Artmusical «Un, Deux, Trois, Musiques…» de Sion. La collaboration instaurée entrel’école de Sion et la Cité de la musique à Paris a déjà permis à de nombreux étu-diants de suivre un stage à Paris en octobre dernier. L’aboutissement de toutecette préparation aura lieu en juin prochain, lors du concert éducatif donné àSion, simultanément avec celui de la Cité de la musique, pour accompagner le ré-cit épique du Ramayana: une occasion unique de découvrir les saveurs orientaleset les sons exotiques, mis en scène sous forme de théâtre d’ombres avec d’authen-tiques marionnettes indonésiennes. www.123musique.ch

Concert interculturel en juinConcert interculturel en juin

Elèves «Un, Deux, Trois,

Musiques...» en stage à Paris,

sur le gamelan de la Cité

de la musique.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

( Résonances - Mai 2009 13

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livrequelquessuggestions delecture en lienavec le dossierpour aller plus loin.

Tous les documentsproposés sont biensûr disponibles à laMédiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées) etpour certains à Sionégalement.

ABDALLAH-PRETCEILLE M.,Former et éduquer encontexte hétérogène: pour unhumanisme du divers, «Explo -ration interculturelle et sciencesociale», Paris, Anthropos,2003. Cote: 37.043 ABDA

BARTHOUX G., L’école àl’épreuve des cultures,«Interven tion philosophique»,Paris, Presses universitaires deFrance, 2008. Cote: 37.015.4BART

GROUX D. et PORCHER L., Les échanges éducatifs, «Educationcomparée», Paris, Harmattan, 2000. Cote: 371.3 GROU

HONOR M., Vouloirapprendre, pouvoir (se)comprendre: de la culturede la maison à la culture del’école, «Pédagogieformation. Synthèse»,Lyon, Chronique sociale,2005. Cote: 37.025 HONO

MEUNIER O., De la démocratisation de la sociétéà celle des formes de connaissance: vers une ouverture de laforme scolaire aux savoirs socioculturels?, «Espaces interculturels»,Paris, L’Harmattan, 2008. Cote: 37.015.4 MEUN

ROUSSOPOULOS C., Familles d’ici, familles d’ailleurs [DVD],Genève, Délégation à la petite enfance, Ville de Genève, cop.2004. Cote: 316.61(494) FAMI

TRUNIGER M. (dir. du projet), Promotion de la réussite scolaire etde l’égalité des chances en éducation: assurer la qualité dans desclasses et des écoles hétérogènes sur les plans linguistique, socialet culturel, «Etudes + rapports / CDIP; 14B», Berne, Conférencesuisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique, 2001.Cote: 37.043(494) CDIP

Enseignement de l’interculturalitéBibliomedia Suisse (publié par), Diversité culturelle à l’école etdans les bibliothèques, Lausanne, Bibliomedia Suisse, 2007. Cote:021.3(494) DIVE

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

Un CD pour aller plus loin

Sous la direction de Claire Steinmann et Mary-ClaudeWenker. Chers Parents, CD. Lausanne: éditions LEP, 2005.Ce support informatisé se compose de 17 documentsdestinés à faciliter la communication entre l’école et lesfamilles migrantes. Certains documents sont modulaires: l’enseignant peut ainsi sélectionner les items dont il a besoin pour rédiger sa lettre de rentrée, un message de bienvenue, etc. Tous peuvent être rédigés en français, en allemand ou en italien puis, sur un simple clic, être traduits et imprimés dans une langue de migration.

Des ouvrages pour aller plus loin

Christiane Perregaux et al. Education et ouverture auxlangues à l’école (EOLE). Neuchâtel: Conférenceintercantonale de l’instruction publique de la Suisseromande et du Tessin - Secrétariat général (SG/CIIP),2003.Ces moyens comprennent deux volumes, l’un pour les 1res

enfantines-2P et l’autre allant de la 3e primaire à la 6e.Chaque volume comprend un livre du maître, unensemble de fiches d’activités reproductibles ainsi quedeux CD-audio comprenant des enregistrements (dansune cinquantaine de langues) nécessaires aux activités.Ces divers documents figurent au catalogue des ouvragesscolaires (www.vs.ch/sft).

L e d o s s i e r e n r a c c o u r c i

BOVAY T. et VERGNES B.,AMAT P. (ill.), Vivre etconstruire ensemble: de l’école enfantine à l’écolesecondaire: JE être différent –TOI & MOI, pluriculturels –NOUS, solidaires, Neuchâtel,Office de documentation et deressources pédagogiques,1998. Cote: 316.7(072) BOVA

BRANDER P. ...[et al.], Tousdifférents, tous égaux:campagne européenne de lajeunesse contre le racisme, laxénophobie, l’antisémitisme et l’intolérance: kitpédagogique: idées,ressources, méthodes etactivités pour l’éducationinterculturelle informelle avecdes adultes et des jeunes,Strasbourg, Centre européende la jeunesse - Direction de lajeunesse, 2004. Cote:316.647.5(072) TOUS

Le parcours citoyen: pistespédagogiques pour uneéducation globale, Bruxelles,De Boeck, 2003. Cote: 37.035PARC

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Les propositions culturelles dece mois concernent la find’année scolaire pour une partet la prochaine rentrée pourune autre.

LANGUE – LITTÉRATURE

Année scolaire 2009-2010

Collection ch:littérature suisse àportée des élèvesPour la neuvième fois déjà, laCollection ch invite à fairedécouvrir aux élèves une«autre» littérature suisse, àsavoir des œuvres d’écrivainsde Suisse italienne ou de Suisseallemande traduites enfrançais. Collection ch offreainsi la possibilité d’inviterdans votre école un auteuraccompagné de son traducteurou de sa traductrice et dediscuter avec eux d’une œuvreen version originale et dans satraduction. La démarche de ceprojet de la Fondation ch pourla collaboration confédéralevise non seulement àfamiliariser des jeunes lecteurs avec la littératuresuisse d’aujourd’hui au-delàdes barrières linguistiques,mais aussi à promouvoir letravail interdisciplinaire dansles écoles. Délai d’inscription:31 mai 2009.www.fondationch.ch >Collection ch > Collection chdans les écoles(tous les degrés)

HISTOIRE

En permanence

Musée d’histoire,ValèreUn musée agrandi, unparcours totalement renouveléqui propose un regardtransdisciplinaire sur l’histoire

culturelle du Valais: deschasseurs-cueilleurs duPaléolithique aux boule-versements industrielsdu 19e siècle, enpassant par lesfastes médiévauxdu prince-évêqueou la riche histoiredu service étranger.Ma-di: 11 h-17 h, château de ValèreAccueil des classes par une médiatrice, jusqu’au31 mai et sur réservation [email protected]/ecole-culture > musée d’histoire - www.musees-valais.ch(4-5-6P)

CINÉMA

Du 4 au 8 mai 2009

Médithèque Valais - MartignyDepuis quatre ans, VisAges cherche à faire découvrir à un largepublic une sélection originale de films et de documentaireseuropéens consacrés aux relations entre générations. Unprogramme à la carte peut être organisé pour les élèves. Cf. Résonances d’avril 2009, pp. 32-33. www.mediatheque.ch

THÉÂTRE

Année scolaire 2009-2010

Hobu présente «Hohflüe, la légende du HautRocher»La version de la légende du XIIIe siècle pour les représentationsscolaires est modulable, de façon à convenir pour des élèves dès la6P. Des ateliers et une exposition peuvent accompagner lesreprésentations scolaires. Pour les enseignants intéressés par cetteapproche médiévale pour leurs élèves, notez que le spectacle sera

14 Résonances - Mai 2009 )

joué aux Caves à Charles deSion les 14-15-16-17 mai(www.lescavesacharles.ch),puis à la Vidondée de Riddesles 21-22-23 et 24 mai 2009(www.vidondee.ch).Pré-inscriptions pour desreprésentations scolaires:[email protected].(dès la 6e primaire)

ARTS VISUELS

Nouveau - Musée d’art

ExpositionrétrospectiveFrançois Boson Pour pénétrer l’univers dupeintre, la médiation culturelledes Musées cantonaux a conçudes activités pour tous lesniveaux scolaires, s’intégrantparfaitement aux programmesscolaires. Travail sur les formes,les couleurs, les symboles, ladescription et l’expressionorale.Ma-Ve: 11 h-17 h, Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, SionAccueil des classes par unemédiatrice, jusqu’au 31 mai etsur ré[email protected]/ecole-culture >musée d’art > fiche ExpositionBosonwww.musees-valais.ch(tous les degrés)Cf. article d’Eric Berthod,pp. 16-17.

ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Jusqu’au 1er nov. 2009

Bonjour la nuit à laMaison de la natureA Montorge, la visitecommence dans l’obscurité dela grotte, puis se poursuit dansdes lieux plus communs: lagrange, le jardin, la mare, la

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

SOIRÉES CLOWN

Invitation pour les enseignantsHeidi Rodrigues, figurant sur la liste des étincelles de culture àl’école, offre deux soirées aux enseignants pour leur permettrede découvrir ce que l’atelierclown ABC peut proposer auxécoles ou aux classes. Lieu: Blancherie 32 à Sion. Dates: le mardi 26 mai et le mardi 16 juin 2009,à 19 heures. Pour vous inscrire,téléphonez au 027 207 14 84.www.clownabc.ch

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

forêt. Mais dans le noir, cesendroits familiers deviennentétranges. La Maison de lanature s’associe à la revue LaSalamandre pour présenterdes photos de Jacques Losset,photographe d’animaux nocturnes. Et comme la Maisonde la nature à Montorge fêteses 20 ans, une rétrospectivefait revivre l’histoire du site.Contact pour les visites declasses: 027 395 36 39,[email protected](tous les degrés)

Jusqu’au 4 juillet 2009

GENial DarwinLes «Jours du gène» se déroulent d’ici le 4 juillet 2009 sur 15sites, en Suisse alémanique, en Suisse romande et au Tessin.Plusieurs des 70 événements organisés s’adressent spécialementaux étudiants, notamment les visites de laboratoire et lesjournées de stage, les parrainages pour des travaux de maturitéainsi que les exposés et les réunions. L’Institut technologies duvivant de la HES-SO Valais participe activement aux «Journées dela recherche en génétique» et ouvre aussi les portes au public. Leprogramme détaillé est disponible auprès du secrétariat ou surinternet: Secrétariat «Journées de la recherche en génétique» •c/o Gen Suisse • Case postale • 3000 Berne 14. Tél. 031 356 73 84• [email protected] • www.jours-du-gene.ch(secondaire II)

( Résonances - Mai 2009 15

La liste des créateursintéressés à intervenir dansles classes s’étofferégulièrement, aussiconsultez-la surwww.vs.ch/ecole-culture >Etincelles de culture > Listedes créateurs.

Le Cycle d’orientation de Ste-Marie à Martigny expérimentedepuis quelques mois unprojet autour du filmd’animation, avec lacollaboration de JacquesDussez de la HEP-Vs pour sesconnaissances du multimédia àdes fins pédagogiques,d’Hatman, réalisateur desValaisans dans l’espace et desPetits contes technologiques,pour le coaching technique etartistique ainsi que de DGSolutions pour la mise àdisposition d’ordinateursApple. Quelques enseignantsd’informatique ont apprivoiséles logiciels permettant lacréation aisée de filmsd’animation avant de lancer ledéfi à leurs élèves.L’expérience devrait êtrereconduite l’année prochaineau CO de Martigny, mais enprocédant à des affinements.Lors de ses interventions enclasse, Hatman a en particulierinsisté sur l’importance duscénario, préalable à tout filmd’animation réussi. Un pointqui devrait être davantage prisen compte dès le début del’épisode 2 de cette aventure

De jeunes réalisateursde films d’animation

De jeunes réalisateursde films d’animation

N. Revaz

(Et incelles

de culture

• Création d’images animées en ligne: www.aniboom.com/ShapeshifterAnimachine.aspx

• Création d’images animées enligne et par webcam: www.aniboom.com/MicroSmotion

• Logiciel créatif et amusantconçu pour l’animation(logiciel payant):www.toonboom.com/products/flipboom

• Banque de sons et de mu si -que: www.soundsnap.com

• Concours qui récompensedes projets qui ont uneapproche créative et critiquepar rapport aux médias et àla technologie:www.bugnplay.ch

Pour plus d’infos:[email protected].

animée, avec peut-être la collaboration d’autres enseignants. Asuivre donc en 2010-2011.

Références: guide pédagogique et sites pour expérimenterle film d’animation en classe• Claire Pailharey. Réaliser un film d’animation en classe. Editions

Educagri/CRDP de Bourgogne, 2008.Ce livre, avec DVD de films réalisés, explique toutes les étapes dela réalisation d’un film d’animation: choix du sujet,apprentissages des différentes techniques d’animation, montageimage, recherche d’un titre et conception d’un générique, etc.

• Découvrir le film d’animation avec les plus jeunes:www3.onf.ca/animation/objanim/fr/chanima

• Réaliser un film d’animation, fiche d’activité pédagogique:www.media-awareness.ca/francais/ressources/educatif/activities/primaire_5-6/cinema/realiser_film_animation.cfm

• Studio virtuel pour créer des dessins animés et pour partager sesanimations: www.lacartoonerie.com

• Tout pour réaliser un film d’animation 3D (en anglais):www.moviestorm.co.uk

Des élèvesdu CO deSte-Marie àMartignydeviennentréalisateursen herbe.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Le Musée cantonal d’art présente«Boson». Boson? Le questionne-ment est légitime, Picasso ou Ma-tisse rencontrent davantage d’inté-rêt chez Sotheby’s ou à la Lloyd. Etpourtant… Le travail de l’artiste néà Fully en 1949 mérite d’être re-connu et son anniversaire est unprétexte tout trouvé pour proposerune rétrospective de son singulierparcours.

L’événement et l’œuvre suscitent in-térêt et respect des spécialistes quise pressent pour découvrir les der-nières orientations de l’artisteexigeant et discret. Côtégrand public, davantagede retenue. Il n’est guèreconnu, pas d’esclandre dansles tabloïds, pas de coups degueule médiatiques: «On neconnaît même pas sa tête,c’est qui ce gars-là?».

Jeune collégien passionnéd’art, il hésite entre deuxvoies: artiste ou historien del’art. La pratique s’imposantrapidement comme une évi-dence, il s’inscrit à l’Ecole desBeaux-Arts à Sion. Durant sesvacances, avec ses économies ilparcourt l’Europe en auto-stop, visite des expositions etrecherche une ville où poserson chevalet, se retirer pourpeindre. Ce n’est pas une obses-sion, plutôt un rite qui débute.

Au sortir de l’école il s’établit enBelgique mais conserve un atelieren Valais où il revient régulière-ment. Il peint!

Reconnu très jeune pour son travail– il n’a que 24 ans! – il participe en1973 aux foires Art’Basel et Inter-

nationaler Kunstmarkt à Düssel-dorf. Son succès se confirme, il re-çoit coup sur coup, en 1975 et 1976la Bourse fédérale des beaux-arts.Le voilà lancé… Engagé pour lapromotion de l’art contemporainet nommé enseignant à l’Ecole desBeaux-Arts du Valais, il intensifieses rencontres avec les artistes etles œuvres classiques, revisitantmusées et collections, question-nant sans cesse l’art et le confron-tant aux questions existentielles del’existence: identité, communica-tion, finalité de la vie,…

Son style évolue, s’affirme et s’im-pose! Son genre «néo-expression-niste» des années 90 et figuratifplaît, sa cote s’affirme. On s’ar-rache bientôt ses créations! C’enest trop simple, trop attendu. Cerôle ne lui sied pas, il tourne le dos

16 Résonances - Mai 2009 )

à la mode et remet son art en ques-tion, provoquant ainsi un grand –et nouveau – tournant stylistique.

Ces doutes et ces recherches, dontparfois la seule issue honnête est ladestruction du travail en chantier,s’échafaudent régulièrement en sé-ries, à l’abondance et au mimétismevariables, vers une perfection quin’appartient qu’à l’artiste. Inlassa-bles recherches, éternels recom-mencements, ainsi va la quête deBoson, intransigeante, profonde,

perfectionniste.

L’œuvre peint rayonne de teinteschaudes et profondes, d’une lu-mière dense et de forts con -trastes. Les personnages traver-sent des décors théâtraux auxmille sujets anodins, en apesan-teur.

Et pourtant… Passé le charmedes coloris et le réalisme ma-gique des saynètes surréa-listes, on se laisse envahir im-perceptiblement par un ma-laise incontestable. Des misesen scènes ubuesques suin-tent la violence des non-ditset l’autisme de notre condi-tion humaine. Saisissant, ef-frayant même pour d’au-cuns. Le trouble s’infiltre,pénètre et empoisonnecertains qui choisissent debaisser le regard et fuir larencontre. Osons notre

opinion: l’œuvre de Boson n’est nipaisible sinécure, ni insouciante eu-phorie. Complexe et subtile, elleagit sur l’observateur à plusieursniveaux, l’obligeant à une remiseen question personnelle. Elle inter-pelle, cri hurlé en silence, déchiréet mélancolique.

Rétrospective Boson,introspection en perspective

Rétrospective Boson,introspection en perspective

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Pour s’affranchir de cette pressionet dépasser l’écorchure et la grif-fure, il faut reprendre et analyserle discours plastique, se forcer à dé-passer la première impression pours’acquitter de la tension.

La médiation culturelle propose àcet effet un large éventail de sug-gestions pour une exploitation ju-dicieuse de cette exposition.

Boîte à couleurs, pour les élèvesdes degrés élémentaires et moyens.Les élèves sont chargés de retrou-ver, en fonction de leur développe-ment, soit les couleurs, soit leursnuances dans un tableau, à l’aided’échantillons colorés.Les objectifs visés sont d’aiguiser laperception des couleurs, de retrou-ver et de comparer une couleuret/ou une nuance.

Boîte à formes, pour les degrésélémentaires et moyensLes élèves choisissent un détail d’untableau qu’ils reproduisent avec unlong cure-pipe. Chacun doit ensuitereconnaître les détails mis en formepar les camarades.Les objectifs visés sont de dévelop-per le sens d’observation, de déve-lopper la motricité fine en repro-duisant un détail à l’aide d’un cure-pipe et de formuler ses impressionsen s’aidant des détails sélectionnés.

Boîte à fragments, degrés pri-mairesLes élèves reçoivent un détail d’uneœuvre à retrouver. Après quelquesminutes, le groupe valide les pro-positions et partage au-tour des œuvres concer-nées.Les objectifs visés sontd’observer en détail untableau, d’en reconnaî-tre un détail; de se com-porter correctement dansune exposition.

Boîte à mots, degrésmoyensLes élèves créent un champlexical avec un vocabulairedonné, à partir de référen -

ces proposées et en fonction d’uneœuvre choisie.Les objectifs visés sont d’enrichirle vocabulaire, d’échanger sur unchamp lexical et d’élargir un champlexical.

Boîte à sentiments, l’ensemblede la scolarité, y compris collègeAprès avoir choisi une œuvre ets’en être imprégnés, les élèves for-mulent leurs sentiments. A leur dis-position des suggestions pour lan-cer la confrontation des points devue.Les objectifs visés sont de formulerses sentiments face à une œuvre,de se confronter aux sentimentsformulés par les autres et les res-pecter.

Dictionnaire des symboles, clas -ses du CO et collègeLes élèves doivent retrouver les sym-boles présents dans les tableaux eten esquisser leur analyse.

Les objectifs visés sont de décou-vrir ou d’approfondir la notion desymbolisme dans l’image, d’iden-tifier des symboles et de leur don-ner sens dans le contexte d’uneœuvre.

Arrêt sur demande, l’ensemblede la scolarité, y compris collègeLes élèves formulent spontanémentleurs avis sur une œuvre choisie.L’enseignant les conduit ensuite parun questionnement dirigé à appro-fondir la description et l’interpréta-tion de l’œuvre, apporte les com-pléments utiles avant de les inciterà une re-formulation de leurs im-pressions. La prise de conscience dela superficialité des premières réac-tions constitue la dernière phase del’activité.Cinq œuvres représentatives ontété retenues; pour chacune unefiche qui propose des repères chro-nologiques et historiques, des in-

formations sur l’artiste et surl’œuvre et des suggestionsde questionnement et de ré-flexion.Les objectifs visés sont de secomporter de manière adé-quate dans un espace cultu-rel public; de découvrir desœuvres originales et deformuler ses impressionspersonnelles; de découvriret comparer différentesréférences culturelles etleurs codes; de se con -fronter à de nouvellesmanières de créer et d’in-terpréter le monde.

Exposition Boson - Ancien Pénitencier, SionJusqu’au 27 septembre 2009

Entrée gratuite pour les classes et les enseignantsLes activités de médiation sont conduites par une médiatrice en demi-classe,pendant que l’enseignant encadre le reste des élèves. Les visites durent enmoyenne 1 h 15. Les enseignants peuvent également choisir une visite libre,toujours sur inscription, et cela durant toute la période de l’exposition.Visite accompagnée gratuite jusqu’au 31 mai et durant le mois de septembre,du mardi au vendredi de 11 h à 17 h. Pour plus d’informations sur ces activités,rendez-vous sur le site «Ecole Culture» de l’Etat du Valais, www.vs.ch/ecole-culture. Réservation obligatoire deux semaines avant la visite: [email protected], 027 606 46 80.

( Résonances - Mai 2009 17

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

L’école: une vraie ruche égalitaire?

Comme chacun sait, l’idéal éducatifest de tendre à une égalité de trai-tement. En d’autres termes, ilconviendrait que chaque élèvetrouve en classe la nourriture dontil a besoin et qui lui convient lemieux. Vaste utopie… Et passable-ment combattue…Certaines enquêtes et recherchesdans ce domaine tendent à prou-ver le contraire. PISA nous rappelleque les filles sont discriminées. Lesprofesseurs Remo Largo1 et AllanGuggenbühl2 disent quece sont les garçonsqui sont prétéri-tés dans notresystème scolaire.Alors, qui croire?Il n’est pas denotre pro-pos de dé-battre de cesujet brûlantmais bien d’uti-liser ce conceptpour tenter de rafraîchir la mé-moire de nos lectrices et lecteurs.En effet, tous les propos ci-dessousont déjà été relatés.

L’école:un bouillon de cultureNous recentrons notre réflexion surl’éducation musicale à l’école etrappelons que, par nature, il y ades différences de toutes sortes(bon, nous dira-t-on, c’est valablepour toutes les branches en géné-ral):

Elèves faisant de la musique endehors de l’école.Elèves dotés de facultés musi-cales et chantantes favorables.

Elèves bénéficiant d’un entou-rage familial favorable à leurépanouissement musical.

A cela s’ajoute, bienévidemment, le cri-tère genre, quitendrait à prou-ver, du moins ence qui concerne lachanson, que pluson «monte» dansles degrés scolaires,moins les garçons sontenclins à chanter.3

Cela nous autorise non pas à re-mettre en cause les plans

d’études mais bien à nous«re-interroger» sur les di-dactiques mises en placedans nos classes de lascolarité obligatoire.

Postulat de départIl faut, à l’évidence, faire une

planification annuelle dans la-quelle, de manière harmonieuse

et interactive, les 4 piliers de l’édu-cation artistique sont présents avecdes pistes d’évaluation y relatives:

Expression et représentationspontanée (faire un choix dechansons variées sur lelong terme).Perception (prendre encompte les intérêts desélèves).Acquisitions de techni -ques (réaliser des tech-niques en lien avec leschansons en particulier).Culture (proposer desactivités les plus di-verses possibles).

Dans les cours de forma-tion continue ainsi que

18 Résonances - Mai 2009 )

dans la formation dispensée à laHEP, cette action est dûment priseen compte.

A propos d’évaluation…

Le lecteur pourrase référer aux3 articles surl ’évaluat ion

(parus dans cemensuel et mis à

disposition sur le site…).Tant qu’on n’aura pas la pressionde PISA (ou, peut-être, d’HAR-MOS…) qui voudrait, sait-on ja-mais, vérifier les compétences desélèves en musique dans les écolesdu monde, on peut sans dangerpratiquer l’évaluation différenciée,du moins en partie. Nous encoura-geons vivement le lecteur à ne pasvouloir absolument, sous prétexted’égalité, réaliser toutes les activi-tés de la même manière et enmême temps. Nous recommandonsaussi de ne procéder à des évalua-tions chiffrées qu’au moment oùl’on a la certitude que la grandemajorité des élèves a pu faire lesapprentissages nécessaires.

A propos de choix des chansons

Comme nous le disaitun collègue expé-rimenté, «choisirune chanson qui

puisse convenirà la grande

majorité desélèves est l’acti-

vité la plus déli-cate à exécuter».

On n’est, en effet, ja-mais certain de l’impact

Scolarité – égalité – musique (1):considérations générales

Scolarité – égalité – musique (1):considérations générales

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

du choix sur les réactions des élèves.Mais, il est nécessaire de prendreen compte les propos cités ci-dessuset, comme nous avons déjà eu l’oc-casion de l’écrire, passer au-delàdes modes ou des représentationspersonnelles et affectives afin queces chansons aient un réel impactculturel.Il reste toujours, et nous nous per-mettons de le rappeler également,la possibilité de prendre en compteles chansons proposées par lesélèves ou celles apprises en classeune autre année.Et l’objectif d’un spectacle de classeou d’école reste un élément de mo-tivation excellent.

Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer

Notes

1 Remo H. Largo a dirigé, au cours deses trente années de recherche à l’Hô-pital des enfants de Zürich, une séried’études longitudinales dans le cadredesquelles il a suivi le développementde centaines d’enfants jusqu’à l’âgeadulte. Son ouvrage de référence: Ba-byjahre, 1993, Piper Verlag Gmbh, Se-rie Piper.

2 Guggenbühl A., Die PISA-Falle. Schu-len sind keine Lernfabriken, 2002,Herder, Freiburg.

3 Dans les chœurs d’ados, il n’y a quasi-ment que des filles…

( Résonances - Mai 2009 19

Prochain articleTrucs et astuces en lien avec lethème mentionné.

«… Mais le chant, à quoi sert-il?A rien, et c’est précisément pourcela qu’il faut l’enseigner dansl’école primaire.Oui, Jacques Bonhomme, nousvoulons que ton fils apprenne àchanter. Et pourquoi ne l’ap-prendrait-il pas? Est-ce que, parhasard, les arts sont un privilègede grand seigneur? Est-ce quetu crois que tes enfants n’y ontpas droit? Ou qu’ils ne sont pas capables de goûter des belles choses? Est-cequ’ils n’ont pas une âme comme les autres, et tout comme eux des joies et despeines à exprimer?»Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, avril1909 (extrait du discours prononcé par M. F. Buisson, directeur du «Manuelgénéral de l’enseignement», à l’occasion d’un congrès d’instituteurs).

F lashback 1909: le chantdans les écoles primaires

F lashback 1909: le chantdans les écoles primaires

TSR découvertes

Dossier sur DarwinQue reste-t-il des théories avant-gardistes du naturaliste Charles Darwin,dont on fête cette année le bicentenaire de la naissance? TSR découvertespropose un dossier très complet avec de nombreux documents sur Darwin,les théories de l’évolution, etc. www.tsrdecouverte.ch:80/4-12/dossiers/all/darwin

Fleuve Congo

Des pistes pédagogiques Actualité et éducation à la citoyenneté mondiale est le nom d’un projet quivise à la réalisation de fiches pédagogiques pour l’exploitation de quatre filmschoisis parmi les documentaires diffusés par l’émission Histoire vivante. Ceprojet est le fruit d’un partenariat entre Alliance Sud, secteurs Documentationet Education, E-media, la Fondation Education et Développement, La jeunessedébat et Films pour un seul monde. La troisième fiche pédagogique du projetActualité et éducation à la citoyenneté mondiale est consacrée audocumentaire de Thierry Michel, Congo River, diffusé sur TSR2 en mars dernier.Rédigée par deux enseignants, la fiche résume, commente le film et offre denombreuses pistes pédagogiques exploitables en classe (Secondaire 1 et 2).Dossier électronique: www.alliancesud.ch/francais/pages/D/D_DmDrs27.html.

Ecofont

Police de caractère écoloEcofont est une police de caractère économique et écologique, puisqu’elledevrait permettre de réduire de 20% la consommation d’encre. A tester.www.ecofont.eu

E n r a c c o u r c i

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

La saison des photos de classes estarrivée! Vite, avant que tout lemon de ne s’éparpille pour les gran -des vacances, on prépare son plusbeau sourire, afin de garder un sou-venir de cette année scolaire.

Dans les archives de la Médiathè -que Valais – Martigny, d’innombra-bles portraits de groupes font re-naître les ambiances des salles declasses valaisannes de l’ensembledu XXe siècle, l’occasion de décou-vrir différents aspects de l’école.

Prises dans la salle de classe, ellesmettent en évidence le mobilier, lematériel didactique, la dispositiondes pupitres, le nombre d’enfants,les souliers crottés, les vêtementstrop petits et bien d’autres détailsinstructifs ou amusants.

Des photographes comme RaymondSchmid, Oscar Darbellay, PantaléonBinder ou encore Charles Kern sesont aussi intéressés à la cour de ré-création, aux différents cours, no-tamment la biologie, la gymnas-tique; ou encore au chemin del’école, aux sorties en plein air… où

l’on découvre que les chèvres vontaussi en promenade et que les acti-vités sportives se déroulent en gi-let, sous la protection de la tourdes Sorciers!

Bon nombre de ces images sont ac-cessibles sur le catalogue RERO(www.mediatheque.ch, choisir «ac-céder au catalogue» en haut àdroite de la page d’accueil). Afin delimiter la recherche, il est conseillé

20 Résonances - Mai 2009 )

de procéder de la manière suivante:une fois sur le catalogue, choisirl’option «recherche avancée», saisirle mot «ecole» et cocher «images,diapositives».

Une des activités proposées dans lecadre de l’exposition Ailleurs aller-retour est centrée autour de l’école(voir encadré). Avant de se rendre àla Médiathèque Valais – Martigny,les élèves peuvent interroger leur

L’école dans les archives de la Médiathèque Valais –Martigny

L’école dans les archives de la Médiathèque Valais –Martigny

Anne Michellod

(Images et sons

du Valais

Agenda culturel pour les classesAilleurs aller-retour. L’exposition est ouverte du 27 mars au 14 juin 2009, tousles jours, 10 h - 18 h. Des visites guidées de l’exposition sont proposées au pu-blic, le premier lundi de chaque mois à 18 h ou sur demande. La Médiathèque Valais – Martigny accueille volontiers les classes. L’entrée àl’exposition et les visites commentées ou pédagogiques sont gratuites.

Animations pendant l’expositionPossibilités pour les classes de rencontrer les photographes et de visiter l’expo-sition en leur compagnie, selon leurs disponibilités. Activités pédagogiques autour de l’usage du noir/blanc et de la couleur, desrapports entre esthétique et documentaire, ainsi qu’une activité autour del’école ici et ailleurs, hier et aujourd’hui.

Dossier de présentation sur le site www.mediatheque.ch, sur la page de pré-sentation de l’exposition. Renseignements et réservation au 027 722 91 92 ouanne.michellod@media theque.ch.

Pantaléon Binder, Sion, Ecole enfantine, vers 1915 © MV-My Charles Kern, Sierre, 1946 © MV-My

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

entourage sur l’école autrefois, vi-sionner une partie des images dis-ponibles sur le catalogue en ligneet faire le «portrait» de leur sallede classe. Durant la visite, sous laconduite des médiatrices, ils aurontl’occasion de comparer des images,

d’apprendre à les décoder et serontinvités à réfléchir sur l’école ici etailleurs, hier et aujourd’hui.

PS: une trentaine d’images sur cethème sont visibles dans les couloirset les escaliers du Grand Conseil à

( Résonances - Mai 2009 21

Sion (Bâtiment Le Casino, rue duGrand-Pont 4). Ouverture selon leshoraires de bureau.

Renseignements et réservation au027 722 91 92 ou [email protected].

PUB

Proposition d’activité pourles sorties de fin d’annéeLa Médiathèque Valais – Marti-gny invite les classes à découvrirdifférents aspects de son travailsur les archives audiovisuelles.L’activité se déroule sur environ1 h 30, en deux parties:

présentation des archives au-diovisuelles sur le Valais, étapesdu traitement des images, desfilms et des enregistrementssonores, accès sur internet.projection de films tirés des ar-chives.

Cette activité est organisée, surrendez-vous, du 22 au 26 juin.

Raymond Schmid, Sion, Collège, 1940 © Bourgeoisie de Sion, MV-My

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Armin Christen, enseignant et ac-compagnateur en montagne, sepropose de traiter des objectifs sco-laires en aménageant un cadred’apprentissage en toute sécuritésur le territoire d’alpage de Pon-chet, situé dans le val d’Anniviers.

Expérimenter, manipuler, observer,interpréter et comparer les infor-mations sur le terrain, c’est offrir àl’enfant une manière d’intégrerdes notions en matière de sciencesnaturelles et d’environnement.(météorologie, connaissance desroches, identification des constella-tions, orientation spatio-tempo-relle, faune et flore…).

PédagogieL’expérience directe constitue l’élé-ment central de notre démarche.Le vécu d’une nuit sous les étoiles,l’observation de la faune et desétoiles font partie des sensationsnatures les plus fortes. Toutes les

22 Résonances - Mai 2009 )

Apprendre à créer avec du ma-tériel naturel.

InfrastructureA priori, les activités se déroulent àl’extérieur. En cas de mauvais tempsnous aurons à disposition deux es-paces protégés. Il y aura égalementdes toilettes.Des matelas et couvertures seront àdisposition à Ponchet. Les élèvesapportent un sac de couchage. Uneliste de matériel sera distribuéeavec l’invitation.

Temps de marche1 h 20 pour l’aller, 1 h 40 pour le re-tour sur une route carrossable. Lesélèves devront porter leurs affaires.

Programme (Proposition, il estpossible de débuter déjà le matin)

Jour 1:14 h 20 Déplacement en bus pour

Chandolin15 h Accueil et activités d’orien-

tation jusqu’à Ponchet17 h Installation à Ponchet20 h Observation de gibiers21 h 30 Contes du val d’Anniviers22 h 30 Observation des constella-

tionsJour 2:8 h 30 Petit-déjeuner9 h 30 Débuts des ateliers d’acti-

vités créatrices11 h 30 Retour à Chandolin (avec

des arrêts le long du che-min: Illgraben, pique-nique,observation de la nature)

15 h Evaluation à Chandolin,déplacement en bus pourVissoie (arr. 15.39)

Pour plus d’infos: www.ponchet.ch.

Témoignagnes«Nous nous apprêtons à emprunter pour la 3e année consécutive le sentierconduisant jusqu’à Ponchet. C’est vous dire si ce projet nous a enchantées: loinde la civilisation, à l’écoute de la nature, tout en privilégiant une relation singu-lière avec nos élèves. Ces derniers ont financé leur promenade par des ventes degâteaux. Avec Armin Christen, nous partirons donc à l’aventure, avec la classe5P de Vissoie le 22 juin 2009, en espérant passer une nuit à la belle étoile sidame météo y consent, sinon dans le mayen.»

Sabine Abbé Savioz et Nicole Zuber, enseignantes

«Le soleil n’était pas au rendez-vous, mais rien ne nous a empêchés de nousamuser. En route, nous avons fait un petit détour pour découvrir l’Illgraben.Le soir, nous avons observé le gibier, sans succès. La nuit fut mouvementée etamusante. Le lendemain, après le déjeuner, on a repris la route pour rentrerdans notre demeure. J’ai bien aimé cette promenade d’école et Armin, l’ac-compagnateur, qui était très gentil.»

Corentin Zuber, élève

«Graines de connaissances…»:une expédition à Ponchet

«Graines de connaissances…»:une expédition à Ponchet

(D é c o u v e r t en a t u r e

activités s’inspirent d’une pédago-gie active (participative).

ObjectifsApprofondir les bases de la lec-ture de carte et des moyensd’orientation.Apprendre à cuisiner sur le feu.Apprendre à approcher/obser -ver le gibier et des particularitésde comportement.Préparer-raconter-écouter descontes du val d’Anniviers.Apprendre et observer les princi-pales constellations.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Programme détaillé sur internet: www.hepvs.ch

1 GESTION DE CLASSE ENSEIGNEMENT 1.01 Apprenez à différencier en classe Stéphane Hoeben 29-30 juin -1 juil. 21

1.02 La motivation scolaire - Comment susciter le désir d’apprendre? Pierre Vianin 4X print. 2010 12 18.01.2010

1.03 L’interdisciplinarité à l’école enfantine Nicole Magnin ENF 1-2 juil. +3X 26

1.04 Des loyautés familiales à la réussite scolaire Christiane Grau 17-18-19 août 21

1.05 Créer une nouvelle atmosphère dans sa classe F. Burkhalter-Carroll / P. Tamburrino 29-30 juin-1 juil. +2X 24

1.06 Posture, qualité de présence en classe Anne-Marie Salamin Morard 17-18 août 14

1.07 Augmenter vos ressources personnelles Danielle Pahud 29-30 juin 14

1.08 Lifebalance, réussir son équilibre de vie Danielle Pahud 1-2-3 juillet 21

1.09 Energie et vitalité au travail Danielle Pahud 17-18 août 14

1.10 La négociation coopérative Philippe Beck 29-30 juin 14

1.11 Bases de PNL pour enseignants Christiane Grau 11 sept. +8X 50

1.12 Analyses de situations pratiques avec la PNL Christiane Grau 20 janv. 2010 +8X 27 14.12.2009

1.13 Brain Gym I-II Agnèle Zufferey / Pierre-Alain Musy 23 sept. +6X 30 20.08.2009

1.14 Ecole et communication non-violente L. Neury / P.-A. Chappot 17-18 août +4X 26

1.15 La communication avec les parents Catherine den Os E-1-2P 29 juin +5X 20

1.16 Lorsque la mort s’invite à l’école J. Vuagniaux / Ch. Pont 16 sept +5X 18 20.08.2009

1.17 Atelier d’expérim. de la philosophie pour enfants - niv. I J. Vuagniaux / P. Favre 26 août +3X 17 15.07.2009

1.18 Atelier d’expérim. de la philosophie pour enfants - niv. 2 J. Vuagniaux / P. Favre 23 sept. +3X 21 20.08.2009

1.19 L’élève à haut potentiel dans ma classe Doris Perrodin-Carlen 29-30 juin 14

1.20 Atelier d’écriture Jacqueline Vuagniaux / Marie-Claire Tabin 9 sept. +5X 18 15.07.2009

1.21 Atelier pratique en éducation kinesthésique Agnèle Zufferey / Pierre-Alain Musy 3X me print. 2010 12 18.01.2010

1.22 Apprendre à débattre Lucie Schaeren CO-SII 19 août 7

1.23 Introduction à la profession P Pierre Vianin et coll. E-P 24 juin +2X 20

1.24 Introduction à la profession P DECS P 17 août 7

1.25 Introduction à la profession SI -SII DECS CO-SII 17-18 août 14

1.26 L’élève s’exprime, le stagiaire évalue HEP-Vs PF certifi és prin. 2010 11 15.01.2010

1.27 L’élève construit une démarche d’analyse, le stagiaire planifi e HEP-Vs PF certifi és prin. 2010 11 15.01.2010

1.28 L’élève élabore une stratégie de résolution de problème, HEP-Vs PF certifi és prin. 2010 11 15.01.2010 le stagiaire s’appuie sur les théories de l’apprentissage

2 ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ2.01 La métacognition, cours d’approfondissement Stella Fontana ENS 15

2.02 Formation de base aux techniques d’aide à l’explication Mireille Snoeckx ENS 29-30 juin-1 juil. +3X 42

2.03 Gestion des confl its par le dével. des compétences relationnelles C. Bonnet-Burgener ENS 18-19 août +..X 20

L’inscription se fait principalement par Internet avec identifi cation (login).Le site www.hepvs.ch / Formation / Formation continue, mentionne enpermanence le statut des cours de formation continue: inscriptions possibles /inscriptions terminées. Durant l’année, d’autres propositions peuvent être misesen ligne (cours à la carte).Une confi rmation d’inscription est donnée automatiquement après une inscription par internet. La convocation est transmise 3-4 semaines avant le début du cours.

Titre Intervenant destin. dates durée délai vide=tous périodes inscript.

Délai d’inscription

cours sessions d’été

juin et août

> le 25 mai 2009

Formations obligatoires (en principe, sur convocation du DECS).Les nouveaux enseignants ENF-P-SI-SII sont convoqués le 17 août à une journée de formation du DECS, introduction à la profession.Les nouveaux enseignants du SI (CO) – y compris nouveaux dans l’enseignement d’une branche – ont une présentation des programmes et des moyens d’enseignement par branche la matinée du 18 août.

( Résonances - Mai 2009 23

Programme des cours deformation continue 2009-2010

Programme des cours deformation continue 2009-2010

(F o r m a t i o n

c o n t i n u e

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

24 Résonances - Mai 2009 )

3 FRANÇAIS3.01 Expression écrite à l’école enfantine: l’album à compléter F. Haefl iger / F. Lathion ENF printemps 2010 15 18.01.2010

3.02 Comment faire écrire ses élèves sans trop de corrections Stéphane Hoeben 3-6P-CO 17-18 août 14

3.03 La compréhension en lecture Philippe Roduit CO 3 nov. +3X 8 1.10.2009

3.04 S’exprimer en français par écrit et par oral Philippe Roduit CO 2 fév. + 4X 10 4.01.2010

3.05 L’enseignement/l’apprentissage de l’orthographe Philippe Roduit CO 15 - 29 sept. 4 15.08.2009

4 MATHÉMATIQUE4.01 Mon cahier de calcul Animation de math P 4X dès nov. 15 1.10.2009

4.02 Enseignement du calcul: verticalité (cours établissement) Animation de math P 4X dès nov. 12 1.10.2009

4.03 Outils de calcul Animation de math P 4X dès nov. 15 1.10.2009

4.04 Module d’accompagnement 5-6P Simon Glassey 5-6P 1 sept. +7X 24 3.08.2009

4.05 Les outils Sésamath pour une utilisation en Valais Sébastien Hache CO 30 juin - 1 juil. 7

4.06 Comment aborder une nouvelle notion au CO Hervé Schild CO 9 sept. +5X 12 3.08.2009

5 ALLEMAND5.01 A Présentation nouveau moyen d’enseignement Genial S. Richner / Ch. Pfammatter 6P-2C0 29 juin 6

5.01 B Présentation nouveau moyen d’enseignement Genial S. Richner / Ch. Pfammatter 6P-2C0 30 juin 6

5.01 C Présentation nouveau moyen d’enseignement Genial S. Richner / Ch. Pfammatter 6P-2C0 18 août 6

5.02 Dynamiser, renouveler et élargir les activités des cours avec Tamburin H. Berrut 3-6P 22 sept. +5x 12 20.08.2009

5.03 Cours de conversation autour de thèmes courants Hannlore Berrut 3-6P 17 sept. +7x 16 17.08.2009

5.04 Le jeu dans l’enseignement des langues vivantes Caroline Burnand P-CO 09 sept 4 3.08.2009

6 ANGLAIS 6.01 Conversation Class Diana Crettaz CO-SII 14 sept. +9x 20 10.08.2009

6.02 Conversation Class Diana Crettaz CO-SII 18 janv. +9X 20 20.12.2009

6.03 Conversation Class Roderick J. Chuck CO-SII 17 sept. +X 40 17.08.2009

6.04 Intensive course of English Tony Orford CO-SII 29-30 juin -1 juil. 21

6.05 Intensive course of English Tony Orford CO-SII 10-11-12 août 21

6.06 Workshop on project work Peach Richmond CO 2 juil. 7

6.07 Workshop on project work Peach Richmond CO 13 août 7

6.08 Improving students’ writing skills (établissement) Michel Andrey / Barbara Chuck CO sept. 09 à mai 10 6 20.08.2009

6.09 Reading books - How to start a reading group Barbara Chuck CO 22 sept. 2 20.08.2009

7 ICT - MULTIMEDIA: INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATIONET DE LA COMMUNICATION

Tous les cours s’inscrivent dans le concept cantonal de formation à l’intégration des ICT. cf. www.ictvs.ch

COURS TECHNIQUES DE BASECes cours constituent des pré-requis obligatoires pour entrer dans la formation, si les compétences ne sont pas déjà ac-quises (cf. questionnaire d’auto-évaluation).

Plusieurs cours sont organisés à des dates, des lieux différents, pour PC ou pour MAC. Veuillez vous référer à la publication sur le site internet.

7.01 L’ordinateur et son système d’exploitation (niv. I) CM / PR juin/août/sept. 4

7.02 L’ordinateur et son système d’exploitation (niv. II) CM / PR juin/août/sept. 4

7.03 Bases du traitement de textes (niv. I) CM / PR juin/août/sept. 4

7.04 Prise en main d’un logiciel de présentation CM / PR juin/août/sept. 4

7.05 Bases internet CM / PR juin/août/sept. 3

7.06 Courriel, Educanet2 CM / PR juin/août/sept. 3

COURS DE COMPÉTENCES D’USAGECes cours constituent des pré-requis nécessaires pour les cours développant les compétences méthodologiques et didacti-ques (projet pour ma classe). Pour y participer il est nécessaire de disposer des compétences techniques de base.

L’offre de cours sera complétée en automne avec la publication de l’offre complète des cours/atelier.

7.10 Traitement de textes (niv. II) CM dès sept. 4

7.14 Image numérique et scanner des images J. Dussez +coll. dès sept. 3

7.15 Photo numérique J. Dussez +coll. 29 juin ou 1 juil. 7

7.16 Vidéo numérique J. Dussez +coll. 30 juin ou 2 juil. 7

7.19 Son et enregistrement J. Dussez +coll. 3 juillet 7

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

( Résonances - Mai 2009 25

COURS/ATELIER DE COMPÉTENCES MÉTHODOLOGIQUES ET DIDACTIQUESCes cours/atelier constituent la base de la formation. Après une présentation d’activités concrètes permettant d’intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans son enseignement, chaque participant est invité à construire un projet personnel d’intégration dans un des domaines: Logiciels, Communication, Création ou Recherche.

En fonction de son choix et des compétences nécessaires, le participant aura préalablement acquis les compétences d’usage nécessaires à son projet. L’offre de cours sera publiée en automne, les cours débutent en janvier 2010.

COURS «À LA CARTE», POUR ALLER PLUS LOIN…Ces cours sont proposés pour développer des compétences personnelles plus approfondies. Pour y participer il est néces-saire de disposer de compétences techniques avancées. Ils s’organisent dès que le nombre de 10 inscriptions est atteint.

7.70 Initiations aux médias (analyse de l’image télévisée et autre) Pierre-André Léchot 30 juin 7

7.71 «Arrêt sur image»: lire et décrypter les messages visuels Alain Antille 29 sept. 09, 12x 32 20.08.2009

7.72 Multimédia: infographie créative Caroline Miesch 7 oct. 09, 14x 42 07.09.2009

7.73 De l’écriture d’un scénario à la réalisation d’un fi lm vidéo Néjib Jaouadi 7 oct. 09, 14x 56 07.09.2009

7.74 Leçons de cinéma Gérald Morin 15 oct. 09, 9x 36 15.09.2009

7.75 La photographie comme dispositif fi ctionnel Chris Morgan 14 janv. 10, 14x 42 15.12.2009

8 ENVIRONNEMENT – GÉOGRAPHIE – HISTOIRE – SCIENCES 8.01 Formation minimale obligatoire en connaissance de l’environnement 1-3P 1-3P juin ou août 7 (pour ceux qui n’ont pas encore participé à la formation) Christian Keim / S. Fierz

8.02 Connaissance de l’environnement pratique Christian Keim / Samuel Fierz 1-3P 1-2 juillet 14

8.03 Evaluation en environnement Samuel Fierz / Walther Tessaro 1-3P 23 sept. +2X 7 20.08.2009

8.04 Allons au jardin: Exploration de l’Environnement à l’école enfantine Nicole Magnin ENF 2 sept.-4 nov.-5 mai 12 03.08.2009

8.05 La rivière au fi l des saisons Tania Schüsselé 26 sept 7 20.08.2009

8.06 Ecole enfantine en forêt SILVIVA / Tania et Fabrice Schussulé ENF 19 août- 4 oct. -14 avr. 12

8.07 Le développement durable Béatrice Rogéré Pignolet CO 1-2 juillet +2X 20

8.08 Les risques sismiques B. Pignolet - M. Sartori - P. Morard CO 18 août +2X 7

8.09 Oser l’expérimentation en sciences 3CO Adeline Bardou CO 29-30 juin 14

8.10 Kamishibaï Charly Maurer 1-4P 1er juil. 7

8.11 Apprivoiser les machines Romain Roduit 3P-CO 18-19 août 14

8.12 Comprendre les origines du monde: évolution, création? (idem cours 10.06) A. Bardou / M. Gaspoz / Ch. Pont 12-19 oct - 2 nov. 9 10.09.2009

9 MUSIQUE - THÉÂTRE - EXPRESSION9.01 Eveil à la musique - Atelier pratique Olivia Pedroli E-1-2P 29-30 juin-1 juil. 21

9.02 Chanter en classe avec sa guitare (cours débutant I) Philippe Sierro 15 sept. +7X 16 15.08.2009

9.03 Enrichir ses pratiques musicales à travers un nouveau répertoire ENF-P 2 sept. +3X 12 03.08.2009 J.-M. Delasoie / B. Oberholzer

9.04 Education musicale au CO Claude-Eric Clavien CO 12 sept. +4X 15 10.08.2009

9.05 Apprendre à utiliser sa voix Magali Schwartz 8 janv. +3X 12 03.12.2009

9.06 Invention et création d’un spectacle Anne Corthay 17 août 7

10 ENSEIGNEMENT RELIGIEUX 10.00 Présentation des nouveaux moyens Enbiro 5P-6P Animation + DECS 5-6P 25 mai au 8 juin 3

10.01A Ens. religieux 5P: accompagnement aux nouveaux moyens M. Gaspoz/Ch. Pont 5-6P 29 juin +5X 17

10.01B Ens. religieux 5P: accompagnement aux nouveaux moyens M. Gaspoz/Ch. Pont 5-6P 17 août +5X 17

10.02 Enseignement religieux 1P-2P: nouveaux ouvrages Monique Gaspoz 1-2P 10 sept. +4X 10 10.08.2009

10.03 Réaliser des personnages bibliques pour sa classe Monique Gaspoz P 16 sept. +6X 12 17.08.2009

10.04 Des personnages de la Bible vus par l’Islam Philippe D’Andres 26 nov. 3 15.10.2009

10.05 Eglises orientales et orthodoxie Philippe D’Andres 24 sept. -15 oct. 6 20.08.2009

10.06 Comprendre les origines du monde: évolution, création? (cours idem 8.12) A. Bardou / M. Gaspoz / Ch. Pont 12-19 oct. - 2 nov. 9 08.09.2009

10.07 Au centre de la foi chrétienne, la résurrection du Christ Chne Bernard Gabioud 27 janv. 2010 3 20.12.2009

11 ÉDUCATION PHYSIQUE -SANTÉ - SÉCURITÉ11.01A Intro. nouveaux moyens d’enseignement d’EP (fi ches 1-2E) N. Nanchen / G. Schroeter 1-2E 17 août 9

11.01B Intro. nouveaux moyens d’enseignement d’EP (fi ches 1-2P) N. Nanchen / G. Schroeter 1-2P 18 août 9

11.01C Intro. nouveaux moyens d’enseignement d’EP (fi ches 3-4P) N. Nanchen / G. Schroeter 3-4P 19 août 9

11.02 Assurages - Oui! Comment? Pourquoi? Lionel Saillen automne 3 10.10.2009

11.03 Mise à niveau du brevet de sauvetage et massage cardiaque Jean-Claude Praz 17 août 5

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

26 Résonances - Mai 2009 )

11.04 Cours de perfectionnement «Polysports» Véronique Keim 9-10 mai 2010 16 01.04.2010

11.05 Tennis scolaire 16 sept. 3 15.08.2009

11.06 Surpoids et activité physique Dr Souhail Latrèche 11 nov. 3 10.10.2009

11.07 Prévenir les blessures sportives 24 mars 2010 3 20.02.2010

11.08 La pharmacie de secours Hervé Salamin 5 oct. 3 01.09.2009

11.09 Cours de premiers secours Samaritains Sion 10

12 ÉDUCATION ARTISTIQUE - AV - ACM - ACT - TM 12.01 Arts visuels, 75 minutes pour s’exprimer: Sandra Coppey Grange E-1-2P 9 sept. +4X 15 04.08.2009 approfondissement des programmes

12.02 La leçon hebdomadaire de dessin: le PER, j’en fais mon affaire! Eric Berthod 3-6P 23 sept. +4X 15 20.08.2009

12.03 Musée, au fi l des expos Eric Berthod 9 sept. +3X 12 04.08.2009

12.04 Planifi cation des cours ACM 3P-4P Sandra Coppey Grange 3-4P 17-18 août 14

12.05 Vivre la créativité en ACM Sandra Coppey Grange P 29 juin au 3 juil. 14

12.06 Présentation et expérimentation des techniques, produits, P 9 sept. +4X 12 04.08.2009 matériaux, outils,… pour les AV Sandra Coppey Grange

12.07 Créativité: la mienne et celle de mes élèves Nicole Magnin 9 sept. +5X 25 04.08.2009

12.08 Meuble en carton Raphaëlle Schicker TM+ … 10 au 13 août 28

12.09 Lampes, lampions et guirlandes Elsa Schwartzer Hirsig 29-30 juin - 1 juil. 21

12.10 Céramique Vérène Hirt 29 juin au 3 juillet 30

12.11 Céramique pour débutants, niveau I Gérard Gillioz 7 sept. +5X 15 04.08.2009

12.12 Céramique niveau II Gérard Gillioz 2 nov. +5X 15 01.10.2009

12.13 Laine feutrée module I Ivana Turzi 3 nov. +3X 16 01.10.2009

12.14 Laine feutrée module II Ivana Turzi 13 avril +3X 16 01.03.2010

12.15 Cuir: technique et créativité Ivana Turzi 23 fév. +4X 18 18.01.2010

12.16 Les effets colorés dans la peinture monochrome et polychrome (ECAV) Gilles Porret dès le 18 fév. 2010 40 15.01.2010

12.17 Les techniques d’impression I - estampes (ECAV) François Locher dès le 22 sept. 40 20.08.2009

12.18 Les techniques d’impression II - recherche personnelle (ECAV) François Locher dès le 2 mars 2010 32 01.02.2010

12.19 Le dessin d’observation (ECAV) François Locher dès le 3 mars 2010 42 01.02.2010

13 ÉCONOMIE FAMILIALE13.01 Cuisine découverte Regula-Catrina Hug CO/EF 29-30 juin 14

13.02 La cuisine moléculaire Julien Gaussares CO/EF 9-16-23 sept. 9 04.08.2009

13.03 Le mangeur au centre de ses perceptions: Laurence Bridel CO/EF 21 oct. - 18 nov. 6 20.09.2009 approche psychosensorielle de l’alimentation 13.04 Eau et céréales sous l’angle du développement durable Myriam Bouverat CO/EF 1 juil. - 4 nov. 11

13.05 Les différentes sous-cultures jeunes: décryptage Steve Chambovey CO/EF 17 août 7

13.06 Les textiles fonctionnels et «high tech» Gabriela Schnyder CO/EF 10 oct. -14 nov. 6 08.09.2009

14 COURS SPÉCIFIQUES14.01 Education des choix Psychologues-conseillers en orientation CO 29-30 juin 14

14.02 Senso5 - 1re enfantine Anne-Claude Luisier / Françoise Haefl iger 1E 17-18-19 août 2009 21

14.03A Senso5 - 2e enfantine Françoise Haefl iger 2E 14 août 2009 4

14.03B Senso5 - 2e enfantine Françoise Haefl iger 2E 19 août 2009 4

14.04 Découvrir et adapter les jeux de stratégie et de plateau Laurence Gauchat Nunes printemps 2010 12 15.01.2010

pour sa classe

14.05 Symposium des langues HES-SO, Sierre 13-14 mars 2010 12 10.02.2010

Désistement / absenceToute absence à un cours doit être communiquée 2 semaines avant le début du cours:

- par écrit: HEP-Vs, Formation continue, av. du Simplon 13, 1890 St-Maurice- par courriel: [email protected] avec accusé de réception. Pas de communication d’absence ou de désistement

par téléphone!En cas de non respect de cette procédure, une taxe administrative de Fr. 100.- est perçue. Un contrôle est effectué selon les listes de présence retournées en fi n de cours.

AttestationUne attestation est délivrée à la fi n du cours aux participants qui auront accompli les 80% du programme. Les en-seignants sont responsables de l’archivage de leurs attestations.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Les pistes de travail tirées de laBase de Données 1-3P présentéesdans le schéma ci-dessous analy-sent le tourisme en Valais sous dif-férents aspects. La proposition deleçon suivante présente un enchaî-nement possible de quelques ques-tionnements. Elle peut être réali-sée à deux moments distincts de

l’année scolaire avec des objectifsdifférents:

En début d’année, en montrantà l’enseignant et à ses élèves ladifficulté à utiliser les conceptsintégrateurs de façon optimale,elle devrait engendrer une cer-taine frustration (chez l’ensei-gnant?) et un besoin d’affûter

( Résonances - Mai 2009 27

ces outils pour mieux saisir lesenjeux de la thématique (chezles élèves)! En fin d’année, elle pourrait ser-vir de contrôle à l’enseignant: lesconcepts et leur questionnementspécifique ont-ils été construits(depuis la 1P) et partiellementintériorisés? Réinvestir telle outelle piste au concept mal ancrépourrait alors servir de remédia-tion.

� Après un bref échange sur la pro-venance des touristes venant enValais, l’enseignant prend l’exem-ple d’une famille belge (ou de n’im-porte quelle autre provenance) quiveut s’y rendre, en véhicule privé,pour ses vacances d’hiver.

LOCALISATION: Les élèves localisent laBelgique sur une carte et imaginentensuite un itinéraire à proposer àcette famille. Les principes de ladescription d’itinéraire (S’exprimer

Le tourisme et le ValaisLe tourisme et le ValaisChristian Keim

(Environnement

Le tourisme est une composante incontournable de notre économie valai-sanne. Les avenues GEOGRAPHIE et HISTOIRE permettent d’en prendreconscience par les questions qu’elles posent. Ces deux disciplines veulent met-tre en évidence les relations qui lient l’Homme à son espace et les Hommes en-tre eux, à travers l’espace et le temps. Elles devraient permettre aux enfantsde mieux comprendre le monde dans lequel ils évoluent.

Plusieurs pistes de travail ont été préparées sur le tourisme dans la Base deDonnées 1-3P; les approches sont transférables dans les plus grands degrés1.Mais avant toute chose, intéressons-nous à nos élèves: que pensent-ils, que sa-vent-ils des touristes qui nous visitent? Connaissent-ils les principales motiva-tions qui les poussent à entreprendre parfois de fastidieux voyages pour pas-ser un week-end, quelques jours, une semaine ou plus chez nous? Voilàquelques questions pour amorcer un travail en classe.

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

en français/Séquence 8/Notes mé-thodologiques/Volume II 3e/4e) peu-vent être réactivés utilement à cemoment-là... Un exemple pourraitdonner ceci:

quittez votre ville et gagnezl’autoroute la plus proche,dirigez-vous ensuite vers le suden passant par l’Allemagne puisla France,repérez l’indication Bâle, entrezen Suisse,dirigez-vous vers Berne, puisLausanne,bifurquez vers la destina-tion Gd-St-Bernard jusqu’aulieu de villégiature choisi…

ECHELLE: le choix des cartes à uti-liser pour localiser le pays etl’itinéraire relève déjà de ceconcept. Dans l’ordre de gran-deur où je me trouve, ai-je be-soin d’une carte de l’Europe,d’une carte de la Suisse, éven-tuellement d’une carte du Valais?Dans quel ordre doivent-elles in-tervenir pour faciliter la localisa-tion? Le choix du moyen de loco-motion est également lié à ceconcept. Jusqu’en Suisse, venir entrain ou en voiture est envisagea-ble. Une destination outre-Atlan-tique ferait opérer d’autres choix(avion, bateau).

REPRÉSENTATION / LOCALISATION: Pour-quoi cette famille belge vient-elle

ici? Que représente le Valais pourelle? Les élèves se questionnent surses motivations et en dressent uneliste.

Pour les montagnes, pour le ski,pour le soleil, pour la qualité del’accueil, pour les petits villages,pour l’air pur, …

28 Résonances - Mai 2009 )

Parmi les réponses, ils constatentqu’il y a des éléments naturels etdes éléments liés à l’homme et ilsles catégorisent, soit en les souli-gnant de couleurs différentes, soiten dressant un tableau (cf. tableauci-dessus).

ESPACE PRODUIT: Alors que les élé-ments naturels sont donnés, lesaménagements destinés aux tou-ristes sont, eux, décidés par leshommes. Les élèves réfléchissentà tous les aménagements (quoi?)et quels besoins ils satisfont (pourquoi?): se déplacer, se loger, sedivertir, s’informer… Les élèvesidentifient aussi les acteurs à quisont destinées ces réalisations etceux qui en vivent plus ou moinsdirectement. On réservera laréflexion sur les décideurs aux3-6P en insistant sur les typesde décideurs: une personneou une famille, plusieurs per-sonnes réunies en une société,le gouvernement (commune,canton ou confédération). Se-lon les degrés, le questionne-ment pourrait se faire à l’aided’un tableau (voir exemple ci-dessous).

Montagnes, neige, Domaine skiable, qualité de l’accueil, villages soleil, air pur, … traditionnels, chemins de randonnée, …

Eléments naturels Eléments liés à l’homme

Hôtel,Logement

Touristes, propriétaires, Propriétaires (une famille oupensions familiales,… employés des gens qui se mettent ensemble)

Bains thermauxLoisirs, délassement, Touristes, habitants,

bien-être, santé, repos… propriétaires, employés Des gens qui se mettent ensemble

Domaine skiable Sport, loisirsTouristes, habitants, pour réunir l’argent nécessaire

propriétaires, employés

Routes, chemins,… DéplacementTouristes, habitants, Le Canton du Valais,Services d’entretien les communes

Autoroutes DéplacementTouristes, habitants La Confédération,Services d’entretien le Canton du Valais

Office du tourisme Information Touristes, employésLes communes et les

sociétés de développement

… … … …

Aménagements Quelle est sa fonction? Qui est concerné? Décidé par qui?

Après un bref échange sur la

provenance des touristes, l’enseignant

prend l’exemple d’une famille

venant en Valais.

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

REPRÉSENTATION: En se référant àleurs propres expériences de vacan-ciers et à ce qu’ils apprécient lors -qu’ils voyagent, les élèves imagi-nent ce qui pourrait manquer àcette famille belge. Les élèves des-sinent sur des cartes leurs proposi-tions d’aménagement puis les com-mentent à leurs camarades… etl’on revient ainsi à ESPACE PRODUIT.

Prolongements possiblesUn retour à LOCALISATION s’imposesûrement pour ce qui est de l’im-plantation des projets; prenons parexemple un parc d’attractions: oùle situer? Tandis que: à qui deman-der les autorisations? quelles per-sonnes contacter? sont autant dequestions qui relèvent du conceptESPACE PRODUIT. Dresser un inven-taire des gens satisfaits ou non parl’aménagement de ce parc au cen-tre d’une station relèverait duconcept REPRÉSENTATION. En modi-fiant le projet selon ces avis, on re-vient sur LOCALISATION ou ESPACE PRO-DUIT, par exemple: «C’est une mau-vaise idée de le placer là, car cetteréalisation priverait l’endroit d’uneplace de rassemblement et d’unparking, donc nous devons essayerde localiser un emplacement desubstitution adéquat».

La réalisation d’un prospectus àl’intention de touristes peut s’avé-rer judicieuse comme transfert detous les questionnements et con -naissances travaillés. Entreprendreune correspondance avec des classes

d’ici et d’ailleurs peut donner en-core plus de sens à l’activité par lescontacts et les échanges d’informa-tions qu’elle engendre.

ConclusionEn définitive, le questionnementgéographique proposé ici permet àl’élève:

de mieux comprendre l’endroitoù il vit, de comprendre comment lesgens peuvent y vivre,de s’ouvrir aux autres, …

afin qu’il mette un point d’hon-neur à accueillir en toute connais-sance de cause ceux qui nous visi-tent, sans qui le Valais ne serait pasce qu’il est aujourd’hui, une fois(fin de l’histoire belge)!

( Résonances - Mai 2009 29

Remarques

Les concepts fonctionnent en ré-seaux, l’exemple de cette propo-sition de leçon le met bien enexergue. Cela vaut aussi entre lesavenues Histoire et Géographie. Surle plan historique par exemple, il estétonnant de confronter les repré-sentations très différentes des au-tochtones et des premiers voya-geurs anglais qui arrivèrent dans lesAlpes. Pour les premiers, la mon-tagne était dangereuse, mauvaise,hantée par des forces maléfiques, cequi allait à l’encontre de la vision ro-mantique des seconds [piste no 17]!

Note 1 En Géo 5P, quelques activités du fichier

élève vont dans ce sens (pages 64-67).

Le Valais et le tourisme: 2 chiffres

En consultant la dernière brochure statistique «Le Valais en chiffres 2008»,on constate que les nuitées pour les hôtels et établissements de cure attei-gnent à elles seules 4’424’729 unités pour 2007! Ce nombre donne le ver-tige et ne représente pourtant qu’un des aspects de l’apport économiquede cette manne touristique appréciée.

Selon Le Nouvelliste (mardi 24 mars 2009)… Le Valais cartonne.VALAIS TOURISME: Jamais la fréquentation touristique n’a été aussi élevéequ’en 2007-2008. Le tourisme valaisan a battu le record absolu de l’annéeprécédente, qui était déjà une année exceptionnelle.

Cahiers de préparation• A le cahier de préparation éprouvé et apprécié

par les enseignants tous les niveaux. • B Cahier de préparation pour maîtresse

et maîtres de travaux manuels• C Cahier de préparation pour jardinières

d'enfantsRegistre des notes Le carnet de notes pratique.

VERLAG FÜR UNTERRICHTSMITTEL DES CLEVS6145 Fischbach, 04¥ 9¥73030, Fax ¶4¥ 9¥700 ¥[email protected] www.unterrichtsheft.ch

Nouveau Février 2009

Ad5s avec spiral

PUB

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Le 29 mai Radio Castor émettra du-rant 30 minutes pour la premièreet la dernière fois de sa courte exis-tence. Peut-être serez-vous au ren-dez-vous fixé par 4 classes de l’en-seignement spécialisé de la ville deSion et leurs amis bullois.

Les 8 et 9 juin au centre RLC de laville de Sion les mêmes acteursdonnent rendez-vous à leurs amispour deux journées d’exposition etd’ateliers animés par les élèves.

Enfin, si vous vous rendez à l’adressehttp://poutafontana.blog.ecolevs.ch vous aurez l’occasion de laisserun commentaire sur les travauxprésentés par les différentes classesde l’enseignement spécialisé sédu-noises participant au projet.

Le chemin parcouru pour offrir cesquelques rendez-vous, passe pardes compétences scolaires à retrou-ver ou à poursuivre ainsi que descon naissances de base dans les do-mai nes du multimédia. Et si entermes d’apprentissages nous par-lons de gains, nous devons citer lescompétences acquises tant au ni-veau des branches scolaires quecelles transversales liées au multi-média.

Conscients que les compétences àacquérir dépendent en partie du ni-veau des enfants qui participent auprojet, il me paraît utile de signalerau lecteur que les classes concernéessont soit d’adaptation (Collines etSt-Guérin) soit d’observation (Sacré-Cœur) ainsi qu’une classe de lan-gage de Bulle.

Les enfants ont donc passé des per-mis attestant des compétences ac-quises:

Permis de prendre des photos.Permis d’utiliser la caméra.Permis d’utiliser l’enregistreurnumérique.Permis de travailler avec le logi-ciel Audacity.Permis d’importer des photos etdes films dans un ordinateur.Permis d’être rédacteur sur leblog.Permis d’insérer des photos surle blog.Permis d’utiliser le logiciel Pixiapour le redimensionnement desphotos.

Je vous propose quelques courtesdescriptions de séquences MITICréalisées cette année autour du pro-jet Poutafontana. Elles compren-

nent les prémices de cequ’elles deviendront, desbuts qu’elles poursuivent.

A vélo à PoutafontanaD’octobre à mai, unefois par semaine, nousnous déplaçons à vélodu Sacré-Cœur à Pouta-fontana. Il s’agit d’une collectede matériel (photo-au-dio-vidéo-matière na-

turelle) sur le trajet et sur le lieu envue de l’exposition de juin.

Compétences en multimédia:Filmer et photographier le trajetà vélo et sur le lieu même.Interviewer les différents parte-naires autour du vélo (Sion roule– la Police communale).

Compétences des élèves:Utiliser un appareil numérique.Utiliser une vidéo et utiliser unenregistreur numérique.Importer des photos et du sonsur l’ordinateur.Gestion du blog.

Prérequis pour l’enseignant:Toutes les compétences deman-dées aux élèves.Utiliser le programme Audacity.

Objectifs visés par la classe:Gymnastique: Etre capable de serendre à vélo sur un long par-cours.Education routière: Connaîtreles différents panneaux routierset mettre en pratique ces con -naissances.Informatique: Recherche d’infossur internet pour alimenter leblog et gestion du blog.Français: Composition de textes,d’interviews.Activités créatrices manuelles:Fabrication de cadre à base deroseaux, jeux de circulation.

Les animaux de PoutafontanaNous allons étudier le cygne tuber-culé ainsi que le castor. Nous allonségalement observer d’autres oi-seaux en vue de les présenter lorsd’une exposition en juin.

Poutafontana: des séquences MITIC pour un projet commun

Poutafontana: des séquences MITIC pour un projet commun

Christian Mudry

( I C T

30 Résonances - Mai 2009 )

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Compétences en multimédia:Prise de photos numéri -ques des animaux.Recherche d’informations,d’ima ges et de vidéos sur in-ternet.Interview de personnes res-sour ces avec un enregistreurnumérique.

Compétences des élèves:Utilisation de l’appareil photonumérique et de la caméra.Utilisation de l’enregistreurnumérique.Navigation sur internet.

Prérequis pour l’enseignant:Alimentation d’un blog.Utilisation d’un programme demixage (Audacity).Transfert de matériel audio,photo et vidéo sur ordinateur.

Objectifs visés par la classe:Connaissance de 2 animaux dePoutafontana + étude du milieu.Lecture de textes sur le sujet.Composition, rédaction d’inter-views et de textes.Expression orale.Dessin, pliage, bricolage (cadre).

Le RhôneTravail sur différents aspects liés auRhône dans le but de présenterune carte du parcours de ce fleuveet d’y situer la réserve de Poutafon-tana tout en établissant une com-paraison avec les berges du Rhône.

Compétences en multimédia:Effectuer des prises de vue en te-nant compte du cadrage, zoom,format.Rechercher des informations surinternet.Interviewer une personne-res-source.

élèves appréhendent ce thème,chaque semaine, un cliché estpris au même endroit afin devoir son évolution au fil dessaisons. Des photos d’archivesde la ville (1912) de Bulle ser-vent de comparatif avec cellesprises aujourd’hui.

Compétences des élèves: Prise de vue avec un appa-reil numérique.

Transfert des photos sur l’ordi-nateur.Utilisation d’un enregistreur nu-mérique. Gestion du blog.

Prérequis pour l’enseignant:Gérer l’image: transfert, allége-ment, orientation, etc.Maîtriser les bases de manipula-tion du son.

Objectifs visés par la classe:Expression orale et écrite.Prendre conscience de la notionde temps.Arts visuels (création d’une fres -que des saisons).Repérage sur un plan de ville.

Les séquences MITIC sommaire-ment décrites plus haut trouverontleur épilogue dans les trois objec-tifs de fin d’année (radio, exposi-tion et blog). Les enseignants con -cernés sont évidemment à votredisposition pour des renseigne-ments supplémentaires. Pour cefaire, ou pour envisager un projetsimilaire: [email protected].

La suite des descriptions de sé-quences MITIC et les commen-taires liés à ce projet paraîtrontdans les deux prochains numérosde Résonances.

Rédiger et mettre en page lesarticles du blog.

Compétences des élèves:Utiliser un appareil photogra-phique numérique et un enre-gistreur numérique.Transférer des images et du sonsur un ordinateur.Trouver des informations avec lemoteur de recherche Google.

Prérequis pour l’enseignant:Semblables à celles des élèves.Utiliser le programme Audacity.Gérer un projet.

Objectifs visés par la classe:Français: Rédiger un texte avecunité thématique, réaliser uneinterview.Géographie: Situer la réserve dePoutafontana sur la carte du tra-jet du Rhône; identifier les simi-litudes et les différences entreles berges du Rhône et Pouta-fontana.Informatique: Rechercher diffé-rentes cartes grâce au moteurde recherche Google; transférerdes photos et du sonsur un ordinateur.

Le temps qui passeLe but de la séquenceest de travailler sur letemps qui passe. Jours,mois, saisons, années,siècles: des notions abs-traites et concrètes dontles enfants doivent pren-dre conscience. C’est autravers de photos que les

( Résonances - Mai 2009 31

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Les 6 et 7 février de cette an-née, près de 50 enseignantes etenseignants F3MITIC1 de toutela Suisse romande se sont re-trouvés pour un séminaire deformation et de réflexion au CIP(Centre Interrégional de Perfec-tionnement) de Tramelan.

Ces deux journées ont été organi-sées par le groupe de coordina-tion F3 romand. Sont représentésdans ce groupe:

l’unité médias et TIC, HEPL, pourle canton de Vaud,le CTIE à Berne,la HEP Bejune,le Centre fri-tic, HEP Fribourg,le SEM Formation Genève,le Groupe de Travail ICTS2-Va-lais.

Ce groupe a pour objectif de mu-tualiser, au niveau romand, les of-fres de formation continue pourformateurs et formatrices d’ensei-gnant-e-s dans le domaine des mé-dias et TIC.

Ces journées seront certainementorganisées chaque année.

Les participants ont pu suivre qua-tre présentations; ils ont disposéde temps pour la mise en communet le réseautage. Ces moments departage ont été très appréciés desparticipants.

Les présentations ont duré entreune heure et une heure trente. Lesorganisateurs avaient, en effet,souhaité offrir aux participants unvéritable temps réservé à la forma-tion et à la réflexion.

La première présentation de M.Théo Bondolfi a porté sur l’eCul-ture.«L’expression eCulture désigne lescomportements et pratiques dans

32 Résonances - Mai 2009 )

Pour mieux comprendre ce film,voici un extrait de l’édito sur les «di-gital natives» paru dans le «Mondede l’éducation» en avril 2008.

«L’école peut-elle faire l’écono-mie de la révolution numérique?Jusqu’à ce jour, elle a résisté,contre vents et marées, se posi-tionnant comme gardienne de latradition plutôt que comme labo-ratoire du troisième millénaire.Mais désormais, la générationdes enfants du Net a envahi lesbancs de l’école, du collège etdu lycée, trouvant au tableaunoir et à la craie un petit airbien désuet.»

Le projet «Digital Natives» viseà sensibiliser aux changements in-duits par Internet dans la manièred’étudier et de travailler.

La deuxième conférence intituléeIntentions, production et impactd’un clip multimédia a été présen-tée par Brian Tornay et Simon Wan-naz, collaborateurs de l’agence Wa-ter NYC.

Le thème retenu se rapportait àl’image (l’image le «I» de MITIC estcertainement le domaine qui a étéle moins développé dans les pro-grammes de formation pour lesF3).Graphisme, images, spots, clips?Les élèves en sont friands. L’audio-visuel occupe une place prépondé-rante dans leur vie. Ils sont souventdrogués de l’image et du son, éga-rés dans le virtuel.Si l’on veut que ces techniquesnouvelles continuent de servir lamarche du progrès, il faut appren-dre à les apprivoiser; il ne suffit pasde dire qu’elles sont aliénantes etaddictives. Les jeunes leur consa-crent au moins trois heures parjour.

Le «e» symbolise l’électronique

numérique.

Première rencontre F3 romandePremière rencontre F3 romande( I C T

un écosystème numérique, tant auniveau individuel que collectif. Parexemple la manière de traiter lescourriels, de partager des informa-tions sur le web, de gérer la forma-tion à distance, d’animer une com-munauté virtuelle... L’eCulture estun domaine transdisciplinaire, àcheval entre plusieurs sciences so-ciales et techniques. Sémantique-ment, eCulture est le condensé de«culture de la communication parvoie numérique». Le «e» symbolisel’électronique numérique, commedans eCommerce, ePortfolio... […]»

Cette définition est tirée du site:http://cyberstrat.blogspot.com/2008/10/testez-votre-niveau-de-e-cul-ture.html

M. Bondolfi a, en préambule à saconférence, montré une vidéo auxparticipants. Cette vidéo porte letitre de «Digital Natives»; le lecteurintéressé pourra la retrouver àl’adresse suivante:www.dailymotion.com/video/x6b8yv_digital-natives_creation

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Mais les enseignants sont-ils fami-liers de l’image?Cette présentation a permis auxparticipants d’entrer dans unmonde d’images et de sons et d’in-troduire une réflexion sur le do-maine.

M. Louis-Joseph Fleury, formateurMITIC a traité de «L’Ecole républi-caine, quel avenir: vers un systèmemarchand ou vers une société dusavoir?» Il a défendu la nécessitéd’avoir une attitude proactive:«Demain n’est écrit dans aucun li-vre: il sera bon, meilleur, mauvais,pire. Cela dépendra de ce que nousen ferons» cette citation est dePrimo Levi.M. Fleury a donc relevé qu’il fallaitdévelopper des méthodes d’ap-prentissage qui s’adaptent et quipermettent d’apprendre tout aulong de sa vie. Il a insisté sur le faitqu’il fallait développer un servicepublic d’éducation accessible àtous. L’école est le lieu privilégié del’accès au savoir et le lieu de la so-cialisation de l’élève.

Le dernier conférencier, M. Jean-Yves Guinard, maître retraité deConférences de l’Université de Bre-tagne Occidentale a été l’expertexterne de la formation F3MITICBejune.Il a offert aux participants l’oppor-tunité de réfléchir sur la com-plexité des processus d’apprentis-sage.

Toutes les présentations ont été fil-mées. Elles seront prochainementsur le site de la communauté F3 ro-mande.http://f3romand.educanet2.ch/info/.ws_gen/index.htm

Marie-Thérèse Rey – GT ICTS2-VS

Note

1 F3MITIC est une filière de formationde formateurs de formateurs (F3)dans le domaine des médias, del’image et des technologies de l’in-formation et de la communication(MITIC).

( Résonances - Mai 2009 33

Sismics Festival à Sierre

La collection Somnambules’exposePour sa troisième édition, le SismicsFestival aura lieu du 10 au 14 juin 2009 enplein cœur de la Cité du Soleil. Lesorganisateurs présenteront notamment uneexposition ludique et sensorielle permettantau jeune public de découvrir trois auteurs(Pierre Wazem, Lionel Richerand et GuillaumeLong) aux ouvrages drôles et sensibles parusdans la collection Somnambule des éditionsLa Joie de lire. www.sismics.ch

SRED

Publication sur la formation professionnelleLe Service genevois de la recherche en éducation vient de publier un rapportportant sur le devenir des jeunes qui ont abandonné l’apprentissage dual. Cerapport est le troisième volet d’une recherche plus large visant à décrire lesparcours en formation professionnelle et la manière dont les jeunesconsidèrent leur formation. Un quatrième rapport portera sur le suivi d’unevolée de jeunes de l’entrée en formation professionnelle jusqu’à l’obtentiond’un premier diplôme.François Rastoldo, Jacques Amos et Clairette Davaud. Les jeunes enformation professionnelle. Rapport III: Le devenir des jeunes abandonnantleur apprentissage. Genève: SRED, 2009.

E n r a c c o u r c i

Sion - Aula du Collège des Creusets - Vendredi 5 juin 2009 à 19 h 30Spectacle en chansons avec

Troupe de spectacle en chansons dont le Chœurdes Enseignants du Valais romand (SPVAL)Direction: Algée Rey - Flanthey45 artistes qui vivent la chanson d’aujourd’huiMise en scène – chorégraphies

En ouverture:Le Chœur des Ecoles de Champsec-Sion. Direction: Algée Rey - FlantheyPrix des places: Fr. 15.- adultes et Fr. 10.- primairesPrévente: auprès des membres d’Allegria

S pectacle en chansons avec AllegriaS pectacle en chansons avec Allegria

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Le récit de la Genèse, au premier li-vre biblique, est-il dépassé, enfan-tin? La modernité, l’entrée dans leIIIe millénaire exigent-elles une lec-ture moins naïve, une autre ap-proche? Pas si sûr! Le texte bibliqueest sans doute moins désuet qu’iln’y paraît… Il dure et reste perti-nent quelles que soient les avan-cées scientifiques! Pourquoi? Car ils’est cristallisé peu à peu, après plu-sieurs siècles de l’histoire d’un peu-ple marqué d’une empreinte parti-culière. De quelle empreinte s’agit-il? Quelle expérience a façonnéprogressivement la conscience desorigines?

Il importe ici de reprendre briève-ment le fil de cette histoire: il s’agitd’un clan au départ, d’un groupede nomades qui migrent à un mo-ment donné en terre d’Egypte, enraison d’une famine sur leurs terres.Ces hommes et ces femmes devien-nent là-bas des réfugiés. Ils formentun peuple en gestation, deviennenttrop nombreux, vivent donc unecertaine opulence, puis tombentdans l’esclavage avant de frôlerl’extermination. Ils émergent fina-lement et s’en sortent sous la hou-lette d’un des leurs, Moïse, princeet pâtre, qui fut élevé à la cour dupharaon.

Quel rapport avec le texte de lacréation en six jours, le septièmeétant jour de repos? Quel lien entrela création du ciel, de la terre, desluminaires, des animaux puis del’être humain lui-même avec cettehistoire qui part d’Abraham vers1850 avant notre ère et se concré-tise autour de -1200, avec Moïse,par la libération d’Egypte? Il im-porte ici de saisir que le texte de lacréation est écrit après ces événe-ments, à partir de l’expérience deplusieurs siècles au contact d’undieu étonnant: voilà un dieu quidonne mission, qui fait alliance, selie par une promesse, se révèle dansl’émerveillement d’un buisson audésert. Qui est ce dieu qui se révèle,qui parle dans le silence, qui se faitconnaître au cœur de l’expériencehumaine, dans une parole commeentendue, dans des événements,dans des songes parfois ou encoredans cette compréhension intuitiveque c’est cela que je dois fairemaintenant! Il intervient, de nullepart, avec autorité, rien ne résiste àla lumière et au feu de son projet.Le mot est lancé: un Projet! Com-ment expliquer la survie de cegroupe humain qui part vers l’in-connu, survit à la famine puis, aprèsdes années d’esclavage, continue saroute, à travers le désert, bravant et

34 Résonances - Mai 2009 )

échappant à l’omni-puissance dugrand pharaon d’Egypte? Commentcela a-t-il été possible? Humaine-ment, très peu probable!

Mais telle est l’expérience des Hé-breux: ils sont choisis, destinatairesd’une promesse pour l’humanitéentière. Ils ne comprennent encorepas bien. Ils ne peuvent saisir que cedieu va prendre un jour conditionhumaine au milieu d’eux. Commentauraient-ils pu comprendre? Maisune chose est sûre, ils saisissent, ycompris dans l’épreuve ou la souf-france, qu’ils comptent, qu’ils ontdu prix aux yeux de leur dieu. Ils sedécouvrent voulus et aimés! Carfaibles, sans prix, sans valeur autrequ’une valeur marchande, ils sonttout près d’être annihilés, rayésdes registres de la planète: leursnouveau-nés garçons sont mêmemis à mort, sur ordre du pharaon…Tout va mal, au plus mal, et pour-tant quelqu’un s’intéresse à eux!Leur dieu s’intéresse à eux, il tient àeux comme à la prunelle de sesyeux! Il ne les lâche pas! Dans l’im-mense gouffre où ils se trouventengloutis, au cœur de ce chaos, cevéritable tohu-bohu, les Hébreuxprennent conscience qu’ils sont ai-més. La lumière fut. Ils découvrentque tout trouve sa source dans lesouffle du créateur! Ce dieu est levrai Dieu, le Dieu Un! Tout trouveen lui son origine, son fondement!La lumière traverse les ténèbres, lesténèbres ne peuvent la retenir. Rienne peut arrêter l’élan de ce Dieu!Pas même le pharaon! C’est ainsiqu’au cœur de cet univers admira-ble, au cœur de la nature, ils ap-prennent que l’être humain a unevaleur unique: Yahvé Dieu fait toutpour les faire passer des ténèbres àla lumière. Il y eut un soir, il y eut un

La création, le projet d’un dieuet les facéties d’une histoire

La création, le projet d’un dieuet les facéties d’une histoire

(Ann ée Darwin

2 / 3

Cet article propose une lecture théologique du récit biblique. Celui-ci s’est misen place à travers le temps pour prendre forme aux environs du 6e siècle avantnotre ère: une telle maturation progressive (qui comprend plusieurs couchesrédactionnelles comme des couches de sédimentation) s’oppose à une lecturelittérale qui prétendrait que la création a eu lieu effectivement en six jours!(cf mouvements créationnistes). Les lignes de la Genèse incorporent d’autrepart plusieurs éléments des mythes des civilisations avoisinantes, dont celle deBabylone, tout en leur donnant une perspective unique: la création répond àune intention, celle d’un Dieu qui veut ouvrir à sa créature la possibilité d’unerelation à son créateur!

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

matin. La terre, le ciel,la mer et les océans,les montagnes, toutest créé en vue d’unprojet. Quel projet?

«Au commencement,Dieu créa le ciel et laterre» (Gn 1,1): le cielet la terre, cela signifietout, ce qui est en hautet ce qui est en bas, toutl’être, tout ce qui existe.Ce premier verset com-mence par un «b» (enhébreu: «Béréchit» qui si-gnifie «Au commence-ment» ou «Dans le fonde-ment, à la racine de toutce qui est»…). La lettre«a» reste cachée, c’est l’invisible quise tient derrière les choses, les évé-nements, les êtres. Ce Dieu-là est àla source de tout mais il demeurediscret, caché: il s’agit de le cher-cher, de le découvrir, d’apprendre àle connaître en partant du visiblevers l’invisible, du «b» vers le «a». Ilne s’impose pas. Il est comme unvis-à-vis, un partenaire qui amène àcomprendre. Quelques versets plusloin, le grand projet de ce DieuUnique éclate au grand jour: il créel’homme à son image, homme etfemme, comme sa ressemblance(Gn 1,26). L’être humain porte enlui le souffle qui vient de son Dieuet il a pour mission au cours de savie de réaliser en son être la ressem-blance la plus vivante possible del’image imprégnée en lui! Commeun «négatif» à développer danstoutes ses couleurs, au grand jour…En un mot ou quelques mots, «L’êtrehumain est créé par amour pour ai-mer!» (d’après la prière du pèlerinde la montagne). Il suffisait de ledire! Mais il est infiniment plus pas-sionnant de le découvrir au cœur del’aventure d’exister. A travers l’au-tre ou les autres que je rencontre,me voici placé devant l’os de mes oset la chair de ma chair, mais c’estaussi en même temps l’autre côtéde mon être, ce secret de moi, là oùje porte une empreinte, une pré-sence, le ferment d’une relationpossible avec le Tout Autre...

Tout cela qui est écrit s’est décou-vert patiemment, par des hommeset des femmes, à travers l’histoire,dans leur expérience de vie mar-quée par un être à la fois proche ettranscendant. Ils ont vécu cette em-preinte qui préparait en réalité unerévélation encore plus inouïe: ceDieu invisible, un jour, va se rendrevisible dans la vie d’un homme.Non pas pour le simple plaisir de sefaire voir, mais pour encouragerl’être humain, pour le porter aumieux possible à réaliser son œuvrede ressemblance vers l’image quiest en lui et qu’il oublie souvent!

L’advenue des animaux et deschoses, de la nature, de l’univers,

( Résonances - Mai 2009 35

de l’infiniment grandcomme de l’infinimentpetit, tout convergevers cette «culminan -ce», l’émergence pro-gressive d’un être ca-pable d’aimer, de pen-ser et de créer, àl’image de son Dieu.Or, cette découvertes’est faite sur plu-sieurs siècles. Ce lan-gage biblique, situéau cœur du judaïsmeet du christianisme,ne s’oppose guère àl’approche des scien -ces, mais il enrichit

les recherches menéessur cet être sans cesse en question-nement qu’est l’être humain par lerappel d’un sens à inventer dansl’existence qui trouve son fonde-ment sur un autre plan que le visi-ble. Les lignes de la Genèse demeu-rent d’une actualité brûlante, ré-pondant à la question suivante: envue de quoi y a-t-il des choses, ducréé, des plantes, des fourmis, de laterre, du vent, des arbres, des fruits,des poissons, des zèbres, des kan-gourous, des planètes, de la lu-mière, etc.? En vue de quoi? En vued’un vis-à-vis, d’un face-à-face, d’unégal à égal, inimaginable, entrel’incréé et l’être humain!

Christophe Pont, coordinationenseignement religieux

«La création répond à une intention, celle d’un Dieu

qui veut ouvrir à sa créature la possibilité

d’une relation à son créateur!»

Echanges de classes

Bonus d’échange Pro Patria

Depuis 2002, la Fondation Pro Patria accorde un soutien financier à desprojets d’échanges de classes en Suisse. Les contributions versées couvrentau maximum la moitié des coûts, mais ne dépassent pas CHF 2000.- parprojet. Les échanges sont en général des rencontres d’une ou de deuxjournées, des séjours d’une semaine ou encore des camps communs. Toutesles écoles de niveaux primaire et secondaire I qui organisent un projetd’échange entre le début de l’année scolaire 2009-2010 et la fin du mois demars 2010 peuvent s’inscrire. La prochaine date d’inscription est le 31octobre 2009. Pour plus d’informations: www.echanges.ch/fr > Elèves et classes > Bonusd’échange Pro Patria.

E n r a c c o u r c i

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Des idées-forces pour le XXIe siècle

«Quelle idée-force, à cemoment de votre parcours devie, vous paraît-elle la plusvitale pour le XXIe siècle?» Cettequestion a été posée à diverschercheurs et praticiens. Lesréponses sont dès lorscomplémentaires. En matièred’éducation, Daniel Favre,enseignant-chercheur en Sciencesde l’éducation à l’UniversitéMontpellier 2, plaide pour l’éducation à l’autonomie, AndréGiordan, professeur à l’Université de Genève et directeur dulaboratoire de Didactique et d’Epistémologie des sciences, militepour le désir d’apprendre, qu’il qualifie d’oublié de l’école. JacquesNimier, professeur honoraire des Universités, estime primordial deprendre en compte l’imaginaire à l’école, Basarab Nicolescu,physicien-théorien au CNRS, vante l’éducation transdisciplinaire,etc. Les articles de la partie consacrée à la culture et à la société ouSens-Poésie-Ethique sont aussi intéressants pour avoir une visionélargie des idées-forces de l’éducation au XXIe siècle.

Sous la direction de Armen Tarpinian. Idées-forces pour le XXIe siècle. Psychologie – Education – Culture – Société – Sens –

36 Résonances - Mai 2009 )

Poésie – Ethique – Donnercorps aux idées. Lyon:Chronique Sociale, Revue depsychologie de la motivation,2009.

«J’ai voulu qu’apprendresoit une joie»

Georges Snyders, 91 ans, a étéprofesseur de philosophie etde sciences de l’éducation. Il aécrit de multiples ouvragesdont La joie à l’école. Cetteautobiographie permet desuivre le fil de vie de cethomme pour qui engagementpolitique et éducatif sont liés.Il y parle de sa jeunesse,d’Auschwitz, de son parcoursà la recherche de la joie àl’école, des chefs-d’œuvre quil’ont marqué, de l’importancede la musique, etc. Oncommence par lire l’une oul’autre partie en se laissantséduire par un intertitre enlien avec le monde scolaire eton finit par dévorer cetouvrage de la première à ladernière page. Même si l’onn’est pas entièrement d’accord avec certaines desthèses qu’il défend, lasincérité de son engagementforce l’admiration.

Georges Snyders. J’ai vouluqu’apprendre soit une joie.Paris: Editions Syllepse, 2008.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

La ballade de Kiki le coq et Cucue la poule«C’est au grand bal annuel des poulettes solitaires que Cucuela poule rencontra Kiki le coq. Kiki invita la poule à valser... etil l’emporta dans un tourbillon de plumes... Hélas! Kiki n’étaitqu’un flambeur, un Don Juan au cœur de paille, alors quandune jolie poule rousse passa dans lesparages en dandinant du crou-pion...»Une fable moderne sur un thèmeuniversel. Une belle histoire d’amourdéçu qui va changer le destin de Cu-cue la poule. Désormais, elle chan-tera l’amour comme personne avantelle à Broadway... Elle deviendra laBillie Holliday des poulaillers.Des poulettes très expressives, do-dues appétissantes qui enchanteront les plus petits par leurdrôlerie. Les plus grands apprécieront le texte parsemé de jeuxde mots. Les parents vont bien s’amuser en racontant ce contemoderne plein d’humour satirique et de tendresse.

Michel Piquemal (textes) et Frédéric Pillo (illustrations). La bal-lade de Kiki le coq et Cucue la poule. Ed. la Martinière jeu-nesse, 2009.

La suggestion du mois d’un-e libraire

Dominique Dorsaz, Librairie du Coin à Martigny

Environnement et écologie

Plus de 300 photos en couleurs,des activités et des expériencespour tous les âges: les éditionsActes Sud Junior proposentune encyclopédie pourdevenir un éco-citoyen expertet responsable. Ce documentn’est pas prioritairementdestiné aux écoles, cependantcertaines pistes peuventassurément être exploitées encontexte scolaire.

Catherine Stern (textes) etMagali Bardos (illustrations).Environnement & Ecologie +Expériences + Activités + Jeux.Paris: Actes Sud Junior, 2008.

Sicilia

Un livre pour faire rêver ceuxqui enseignent la géographie.Les éditions Mondo proposentune évasion dans les pages deleur nouveau livre sur la Sicile,la plus grande île deMéditerranée.

Sicilia, l’île aux confins descontinents. Vevey: Mondo,2009.

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Les Simpson et la science

Quels sont les sujetsscientifiques chers auxSimpson? Marco Malaspina ena repéré sept, à savoirl’énergie, l’écologie, lamédecine, l’alimentation,l’astronomie, les sciencesexpérimentales ainsi que lesrapports entre science etsociété, dont la querelle entredarwinisme et créationnisme.Une manière d’aborder lessciences avec humour dans lecanapé des Simpson, endécouvrant ou en

redécouvrant des épisodes de la série. Et pour ceux qui ne sontpas particulièrement fans de l’univers des Simpson, l’ouvrageoffre une approche vulgarisée dela connaissance scientifique.

Marco Malaspina. LesSimpson et la science. Paris:Vuibert, coll. Va savoir, 2008.

Amuse-Bouches

Destiné aux enfants dès 3 ans,Amuse-Bouches invite au plaisirde chanter. De nombreusespistes permettent de soutenirles premiers apprentissages. LeCD audio qui accompagne lelivre contient les chansons inédites en versions interprétée etorchestrale ainsi que des prolongements par des jeux sonores.

Christine Croset et Catherine Oppliger Mercado (illustrations:Catherine Louis). Amuse-Bouches. Lausanne: LEP, 2009.La collection comprendactuellement 4 volumes: Lessaisons, Dans ma famille, Lesanimaux, A l’école.

Les vies de Galilée

Qu’est-ce que l’astronomie? Quiétait Galilée? Fiami répond à cesquestions avec sa nouvelle bande dessinée qui permet de

( Résonances - Mai 2009 37

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

E n r a c c o u r c iOui du Tessin à HarmoS

Entrée en vigueur du concordat

Un cap important a été franchi dans l’harmonisation du système éducatif suisse. En effet, le canton du Tessin a dit oui au concordat HarmoS, ce qui porte à dix lenombre total d’adhésions. Le Comité de la CDIP (Conférence suisse des directeurscantonaux de l’instruction publique) annonceravraisemblablement en mai prochain à quel momentl’accord entrera en vigueur.www.cdip.ch > Communiqués de presse

Sciences humaines

Ecole: guide de survieLa revue Sciences humaines fournit, dans son dossierd’avril 2009 intitulé Ecole: guide de survie, un article sur l’autorité complété par un kit pour tenir sa classe, un autre sur les nouveaux professeurs, quelques résultatsde l’éducation humaniste (apprentissage coopératif,tutorat, qualités d’un bon enseignant) ainsi qu’un petit

traité de manipulation à l’usage des professeurs et desformateurs (ruse no 1: instaurer des règles d’or, ruse no 2:octroyer des jokers, ruse no 3: jouer le maître ignorant etruse no 4: encourager pour dissuader).www.scienceshumaines.com

Energivores

ClipsvidéosLe CRDP de Franche-Comté met enligne desprogrammescourtsd’éducation à la maîtrise de l’énergie. Ces petits films, qui illustrent les enjeux essentiels de la maîtrise del’énergie, peuvent être visionnés gratuitement.www.energivores.tv

voyager à travers six grandesétapes de l’histoire del’astronomie. Une initiationscientifique, ludique etpédagogique.

Fiami. Les vies de Galilée,Genève: 2008. Du même auteur: Les viesd’Einstein, 2005 et Tous àl’expo, 2001.

Dossier pour les écoles, avecdes suggestions de liens avecles programmes d’astronomie,de physique, demathématiques, d’histoire, degéographie et de philosophie:www.fiami.ch/GALILEO/Gal_F/GF_ecoles.html

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Depuis deux mois, vous avez la pos-sibilité de commander les fiches EPS(4-6 ans / 6-8 ans / 8-10 ans) au dé-pôt scolaire. De nombreux ensei-gnants, après les avoir testées, nousont proposé des exemples de leçonsdéveloppées à partir de ce concept.

Le constat est quasi général: lesfiches ne remplacent pas la planifi-cation de la leçon, mais proposentdes jalons pratiques pour structurerl’enseignement de l’éducation phy-sique.

C’est pour ces raisons que nous vousproposons quelques exemples deleçons préparées, soit par des ani-mateurs, soit par des enseignants.Vous les trouvez toutes sur le site del’éducation physique.

Vous trouvez, ci-après, quelquesthèmes développés. Vous pouvezles télécharger à l’adresse suivante:www.hepvs.ch > Animation > édu-cation physique > site de l’éduca-tion physique

En conclusion, beaucoup de plaisirpour l’enseignement de l’éducationphysique!

38 Résonances - Mai 2009 )

Fiches EPS: exemples de leçonsFiches EPS: exemples de leçons(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Exemple 1: degré enfantinMT: Interpréter, mimer Fiche No 10Thème: le lapin malinMatériel: CD musique lapin très malin (A.et J.-M. Versini)Durée: 15’

S’asseoir sur le grand cercleFaire bouger les oreilles dulapin sur la partie instru-mentale. Sur la partie vo-cale, les lapins s’avancentvers le milieu du cercle (16T), effectuent un demi-touret reviennent à leur place(16 T) en mimant les pa-roles (mimes choisis ensem-ble ou libres) «1 lapin va jusqu’au moulin (tourner sur soi-même sur 16temps en avançant, puis 8 sur le cercle extérieur) 2 lapins: cueillir du jasmin(se baisser et ramasser des fleurs au sol en avançant puis sur place) 3 lapins:acheter du pain, 4 lapins: cueillir du raisin, 5 lapins regarder les trains, 6 la-pins: trouver arlequin, 7 lapins: chercher un câlin, 8 lapins: dormir sous unpin, 9 lapins: voient plus de lapins»Objectif: mimer les actions chantées et enchaîner les mouvements choisisEn restant sur le cercle, sans la musique, se balancer d’une jambe sur l’au-tre, puis faire le pantin (ouvrir les bras en écartant les jambes, fermer lesbras en fermant les jambes: 2X10 mouvements)Depuis l’extérieur du cercle venir vers le centre en faisant des sauts de la-pins, puis retour à l’extérieur (2X)

Remarque: morceau de musique acheté sur iTunes.

Exemple 2: 1-2P

Accent: «Aux barres parallèles» Fiche No 16Thème: découvrir les barres parallèles (thème du bus, linge)Matériel: 2 à 3 barres (selon…), sautoirs, ballonsDurée: 40’

Par groupes de 6-8, déplacer sa barre parallèle (BP) dans lasalle, tel un busA tour de rôle, monter dans le bus et se laisser déplacerGarer le bus (l’enseignant freine) Trouver des moyens de traverser le sol du bus (bois): plat ventre, plat dos…Idem puis effectuer une tâche annexe: toucher 2 murs, enfiler un sautoir…

Chaque participant du bus va chercher un sautoir (tous les sautoirs sont déposés au milieu de la salle) et le suspend (lesbarres étant un étendage). Idem en sens inverse. Idem en enfilant le sautoir avant de l’étendre (enfiler son habit).

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

( Résonances - Mai 2009 39

La petite école de Che-mex, appelée familiè-rement «l’école de lasérie: la petite maisondans la prairie» fêtecette année ses 100 ans.

Branle-bas de combatdans ce vieux chaletappartenant à la Bour-geoisie de Troistorrentspour préparer une fêtedigne de la centenaire!Exposition, salle declasse du temps passé avec mobilier, encriers et plumes,livrets scolaires, livres et cahiers anciens, maquette,sketches, jeux et chants, interviews sont préparés de-puis plusieurs semaines par les enfants des deux classes(de 1re à 4e primaire).

Ce travail sera présenté au public lors des portes ou-vertes le samedi 2 mai 2009.Un DVD souvenir retraçant le travail des élèves et lesexpositions est en phase de réalisation.Train AOMC gratuit entre Troistorrents-Chemex-Trois-torrents de 9 h à 16 h.Bienvenue à toutes et à tous pour un retour dans lepassé!

Les 3 maîtresses: Céline Brunner, Bernadette Antonin et Véronique Vanay

100 bougies pour l’école de Chemex

100 bougies pour l’école de Chemex

Exemple 3: 3-4PAccent 1: Jouer en 3X3 ou 4X4Fiches No 78-79-80Thème: jouer en équipeMatériel: idem MT / cônes / bancs / sacs solidesDurée: 25’

Balle à 5: 4 X 4: qui réussit à effectuer 5 passes sans que la ballesoit interceptée par l’autre équipe (règle du marcher, sans arra-cher la balle ni contact)3 jeux différents sur 3 terrains (après avoir testé chaque jeu indi-viduellement…)a) ballon derrière la ligne (F78)b) balle tirée contre les cônes (ou posée dans cerceaux) (F 79)c) l’homme panier (F80)Objectif: élaborer une stratégie de jeu avec un accent par jeu(ex. respect des règles / passes précises et rapides / se démarquer(comment?...) et appeler la balle (de quelle manière?...) / feinteret se démarquer en direction du but /surveiller un camarade…

Lors du FAP annuel,des collégiens de laPlanta à Sion simulentune assemblée géné-rale de l’ONU. Cetteannée, le FAP, sous laresponsabilité de DenisVarin, professeur degéographie au collège,portait les thèmes dela sous-alimentation etdu droit des minorités.Chaque jeune représente une délégation, joue le rôled’un membre de la sécurité… Pour le recteur FrancisRossier c’est le travail préparatoire (conférences et ate-liers) qui détermine la réussite du jour J.

Le chef du DECS Claude Roch, invité à prononcer le dis-cours d’ouverture, a adressé un message citoyen auxjeunes en évoquant les thèmes traités sous l’angle deses expériences de vie à l’étranger. Au terme du FAP2009, l’ambassadeur Bernard de Riedmatten, présidentdu jury, a félicité les collégiens tout en apportantquelques remarques sur les résolutions, manière derappeler que l’ONU n’est pas un jeu.

Résonances reviendra sur les aspects pédagogiques duFAP dans un dossier automnal consacré à la citoyen-neté.

N. Revaz

Forum annuel de la Planta au Grand Conseil

Forum annuel de la Planta au Grand Conseil

Claude Roch au FAP.

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

GenèveCollège CalvinLe collège Calvin, à Genève,fête cette année son 450e

anniversaire. Il a toujours laréputation d’être le gymnasedes «bourges». Mais ça ne sevoit pas vraiment. Sauf peut-être à la marée de petitesmotos à l’entrée de l’établis -sement. Quand le Collège deGenève est créé, en 1559,«pour instruire les enfants auxlangues et sciences humaines,afin de les préparer tant auministère qu’au gouvernementcivil», Calvin est dans sesdernières années. Il avait dûbeaucoup se battre pourinstituer ce qui allait devenirun véritable bras armé dans ladiffusion des idées réforméeset la formation des pasteurs àl’échelle européenne. Enmême temps qu’à la Réforme,en 1536, Genève avait adhéréau principe de l’écoleobligatoire. Un idéal quirestera déclamatoire pendantlongtemps.Le Temps (21.03)

EtudesY a-t-il trop de fillesdans les gymnases?Majoritaires, les gymnasiennesvisent plutôt les lettres, audétriment des étudestechniques. Et le phénomèneest en progression, ces facultéssont surchargées alors qu’il y apénurie d’étudiants dans lesbranches scientifiques ettechniques. Cette évolutiondoit être examinée et discutéepar tous les partenaires, exigela Société suisse des professeursde l’enseignement secondaire(SSPES). Les mathématiquessont également dans la lignede mire: les échecs scolairessont particulièrementnombreux dans cette branche.La SSPES se veut néanmoins

rassurante: elle constate que les gymnases atteignent en généralleurs objectifs, à savoir la transmission d’une large culture généraleet la capacité d’entreprendre des études supérieures.La Liberté (20.03)

Champel (Genève)Ecole MontessoriAprès le Lycée français de Genève, un autre établissement privé estmenacé de fermeture dans le canton. L’Ecole Montessori duquartier de Champel risque de laisser sur le carreau la quarantained’élèves qui la fréquentent. Victime de la crise, l’Ecole doit, pourl’heure, renoncer à déménager dans la commune de Vandœuvres,où elle avait prévu d’ouvrir à la rentrée un établissement alliantagriculture, écologie et éducation. Le financier qui soutenait leprojet s’est retiré. Genève compte une dizaine d’écoles Montessoriqui proposent «un enseignement individualisé, respectant lerythme, la personnalité de l’enfant, développant sens de larecherche, autonomie, sociabilité, autodiscipline». L’école deChampel ne touche pas de subvention de l’Etat.Le Temps (21.03)

FribourgEcole citoyenneL’Institut suisse pour l’empowerment éthique (isee) s’est présentéà Fribourg. Derrière ce nom pompeux et ce barbarismed’empowerment se cache le projet d’une éducation à lacitoyenneté, basée sur le principe que chacun est responsable àson niveau. En germe depuis deux ans, l’isee est en train dedévelopper son premier projet, celui d’une académie desquartiers, une école citoyenne destinée aux jeunes de 12 à 20 ans.Cette académie des quartiers vise à proposer aux jeunes desactivités et des formations qui aident à bien vivre la diversité, à

40 Résonances - Mai 2009 )

acquérir des connaissances surle monde, à renforcer laconfiance en soi, à aller versplus d’autonomie, à réaliserdes projets. En bref, à sepréparer à la vie active decitoyens engagés. L’académiedes quartiers a obtenu unsoutien financier de laConfédération par le biais dela Commission fédérale pourles questions de migration. Ellejouit aussi d’une aide de l’Etatde Fribourg et du parrainagedu club Unesco de Fribourg. La Liberté (21.03)

EducationCulture généraleEn 2009, qu’est-ce qu’uneformation humaniste, dont serevendique toujoursl’éducation secondaire? Pourcreuser la question, qui revientà se demander quel savoir veuttransmettre la société à sesenfants, un colloque a eu lieu,à Genève, au Collège Calvin.Charles Magnin, historien del’éducation, considère qu’ilfaut donner à la jeunesse unbagage humaniste: des savoirsqui sont des armes pour sepenser, de soi à soi et de soiaux autres. Selon lui, l’art, lalittérature, la pensée offrentces possibilités, mais il fautfaire attention à la dériveprofessionnalisante des études.Tribune de Genève (23.03)

ScienceL’EPFL accueille les matheux en herbeIls sont collégiens, ils ont entre11 et 14 ans et sont dessurdoués en mathématiques.Toutes les semaines, ilsviennent à l’EPFL suivre uncours conçu pour eux. Laplupart d’entre eux habitentdans le canton de Vaud, maisd’autres viennent de beaucoupplus loin. Pendant trois heures,

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école en Côte d’IvoireUne petite révolution se prépare. Les élèves ivoiriens vont,dans un futur proche, se familiariser à l'outil informatiquedès le primaire. Cela fait suite aux recommandations perti-nentes du Sommet Mondial de la Société de l'Information(SMSI), qui s'est tenu du 16 au 18 novembre 2005, relatives àl'intégration des Technologies de l'Information et de laCommunication (TIC) dans le système éducatif. Le ministrede l'Education nationale est venu solliciter celui des NTICpour son appui dans le cadre du projet d'introduction desTIC dans le système éducatif, aussi bien dans l'enseignementque dans la gestion de l'administration. «Nous voulons fairece projet pour que nos enfants soient au même niveau queles jeunes du monde», a ajouté le ministre de l'Educationnationale. De son côté, le ministre Hamed Bakayoko a rap-pelé que la mission de son Département est de veiller à l'ap-plication des NTIC.Patriote (01.04)

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

entrecoupées de pauses d’unquart d’heure, ils noircissentleurs cahiers de figures etd’équations. «Nous faisons, enune année, tout le programmede maths des classes deseptième et huitième, expliquele professeur, Nicolas Michel,doctorant à l’EPFL.Nous allons doncdeux fois plus vite,mais nous travaillonsaussi de manière plusapprofondie.L’expérience marchebien, elle se poursuivra àla rentrée prochaine: l’appelaux inscriptions sera ouvert surle site (http://euler.epfl.ch) à lami-avril et les candidatspasseront un concours desélection le 3 juin prochain.L’Hebdo (26.03)

Remanier les cerclesscolaires dans la Broye

Premières réticencesL’idée de chambouler les cerclesscolaires sans tenir compte desfrontières cantonales butecontre les premières réticences.Les Fribourgeois ne veulent pasperdre leur système, le plusperformant de Romandie. Leprojet est évoqué dans laBroye, où Vaudois etFribourgeois manient commepersonne l’art de la collabo ra -tion et de la complémentarité.Une quinzaine de communesvaudoises ou fribourgeoisespourraient voir l’école duvillage dispenser le programmedu canton voisin. Présenté aupublic, ce principe de «l’écolesaute-frontière» a vite butécontre les mèresfribourgeoises, inquiètesd’imaginer leur gosse passer àl’école vaudoise. Ce principe deredéfinition des périmètresscolaires est désormais entreles mains des exécutifs descommunes concernées.24 Heures (27.03)

Apprendre l’allemanddès 3 ans

Le pari de Bâle-VilleBâle-Ville innove. Le cantonaimerait que les enfants qui neparlent pas l’allemand puissent

l’apprendre avant même de commencer l’école enfantine, déjàobligatoire. Premier en Suisse à aller si loin, il veut repérer lesenfants de trois ans qui ont des compétences linguistiquesinsuffisantes. Et surtout, obliger leurs parents à les envoyer deuxaprès-midi par semaine pendant une année dans un atelier de jeuou une garderie où ils pourront acquérir des bases linguistiques.En contrepartie, les coûts seront pris en charge par l’Etat pour les

familles à bas revenus.Le Temps (27.03)

Quartier populaire de ParisMême malaise qu’en banlieueSpécialiste des sciences de l’éducation,Frédéric Fappani travaille auprèsd’adolescents dans un quartier populaire deParis. Il y retrouve le même malaise qu’enbanlieue et craint que celui-ci ne gagne

bientôt les classes moyennes. Selon lui, lemalaise de ces jeunes se manifeste dans

beaucoup d’attitudes, de pratiques, devêtements. Le malaise profond, c’est la perte de la capacité àdonner du sens à leur vie. Les adultes ne leur apprennent plus ni às’aimer ni à aimer. Ensuite vient l’école. «Nous avons trop faitpasser au premier plan l’instruction et les valeurs républicaines,comme s’il s’agissait de baguettes magiques. Non qu’il faillerenoncer à ces valeurs.» Frédéric Fappani pense que ces jeunessont relégués, «ils sont exclus du “Banquet”, de l’accès à lanourriture, au logement, au bien-être, à la formation, au travail.Car les adultes semblent leur indiquer que seule compte lapossession des biens matériels».Le Monde (28.03)

Futurs enseignants vaudoisUn vent de révolteLes praticiens formateurs, ces quelque 700 profs chargésd’encadrer et de former sur le terrain les étudiants de la HEP,refusent de voir fondre de moitié leurs indemnités. Beaucoup ontl’intention de démissionner. Bien plus que des simples maîtres destage, ils ont un rôle-clé dans la formation. La colère dépasselargement l’enceinte des gymnases et fait même planer une ombresur la formation de base des futurs enseignants. Le praticienformateur est un acteur essentiel du parcours de formation dufutur enseignant. D’ailleurs lorsqu’on interroge les étudiants, ilsdésignent eux-mêmes les praticiens qui les accompagnent sur leterrain comme les personnes les plus influentes de leur parcours.24 Heures (28-29.03)

Compétition scolaireDe la triche à l’agressionGénéralement, on considère que la compétition à l’école est unfacteur positif, qui sert à motiver les élèves. Et il est vrai que lacompétition motive, mais à faire quoi? La compétition motive lesélèves à essayer de gagner. Ce but a deux conséquences. Lapremière est que le désir de gagner interfère avec les processusd’apprentissage et réduit de fait la réussite. Mais il est unedeuxième conséquence lorsque le désir de gagner apparaît enmilieu scolaire: l’apparition de comportements antisociaux. Enintroduisant des méthodes coopératives dans le système scolaire defaçon à ne plus avoir de perdants, les comportements d’agression,de discrimination et de violence peuvent être éliminés. Le Courrier (31.03)

( Résonances - Mai 2009 41

Langue françaiseQuerelles et mystères grammaticauxD’où vient la propensionactuelle à multiplier l’usagedes majuscules? Pourquoi lefutur est-il de plus en plusboudé dans l’expression orale(au profit de périphrases avecle verbe «aller»)? Commentexpliquer que la féminisationdes noms de profession soitplus facile au bas de l’échellesociale qu’à son sommet? Si lagrammaire est aujourd’hui unfoyer de passions vives, c’estévidemment parce qu’on yprojette des incertitudes etdes inquiétudes sociétales. Lelivre La grammaire, c’est pasde la tarte, d’Olivier Houdartet de Sylvie Prioul en rappelleles lignes essentielles. Lagrammaire se révèle, dans celivre, curieuse, mouvante,vivante et disputée.L’Hebdo (2.04)

Etablissementsinternationaux

La demande exploseLes établissementsinternationaux de Genève etVaud ne peuvent plusabsorber le flux d’enfantsexpatriés. La solution?Construire et collaborer avecles écoles publiques. AGenève, où l’écoleinternationale assurel’éducation de 4000 enfantsd’expatriés, on enregistre unehausse de la demande de100% par rapport à l’annéedernière. Un constat partagépar l’ensemble desétablissements de la région.Dans le canton de Vaud, ilmanque 6000 places dans lesécoles internationales. Au-delà d’aides étatiques,d’autres solutions, dans lesecteur public, permettraientde pallier la pénurie, parexemple la mise en place d’unpartenariat entreétablissements publics etprivés, se concrétisant, entreautres par le partage desenseignants ou desinfrastructures.L’Hebdo (2.04)

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

C’est peut-être navrant, mais ilexiste encore des personnes quipensent que développement dura-ble rime avec mode passagère etque cette valeur est antagonisteavec celles de rendement et de ri-gueur financière. La notion de dé-veloppement durable s’imposepourtant depuis longtemps commeune orientation incontournabledans le choix des politiques écono-mique et financière globales.

La notion de développement du-rable moderne/contemporaine aété définie en 1987 par le rap-port de la Commission mondialedes Nations Unies sur l’environne-ment et le développement. Envoici la définition: «Un développe-ment qui répond aux besoins desgénérations du présent sans com-promettre la capacité des généra-tions futures à répondre aux leurs».Défendre et pratiquer le dévelop-pement durable, c’est donc à la foisse placer dans une durée mais éga-lement dans un contexte systé-mique d’écosystèmes et de partageorganisé des richesses. Les mana-gers de demain sont ceux qui se-ront, dès aujourd’hui, capables detraiter les aspects économiques, so-ciaux et écologiques comme untout cohérent. Il s’agira égalementde rendre les énergies sociales, éco-logiques et humaines renouvela-bles pour les générations futures:nos enfants et petits-enfants…

Cette approche se marie parfaite-ment bien avec l’orientation et lastratégie financière d’une caisse deretraite, dont le but est de gérerdes capitaux sur un horizon-temps àlong terme tout en soignant simul-tanément les prestations de ses as-surés et de ses descendants.

Depuis 2003 la CRPE s’est globale-ment engagée dans cette voie etentend poursuivre cette réflexionet cette pratique: faire fructifier no-tre fortune pour payer des rentesselon des critères de qualité. Au-jourd’hui, sur l’ensemble de sa for-tune mobilière, 10,1% sont investisdans des produits respectant les cri-tères définis et retenus pour le dé-veloppement durable, soit l’équiva-lent d’environ CHF 55,8 millions.

Un exemple: Le microcrédit:un investissementresponsable qui rapporteIl y a quelques mois, la CRPE déci-dait d’investir dans le microcréditpar le biais d’un fonds de place-ment spécialisé, le fonds Finethic,géré par la société Fundo SA, dontle siège est à Morges. L’argent col-lecté sert à octroyer des prêts à desorganismes de microfinance dansplus de 20 pays de zones géogra-phiques aussi variées que l’Europede l’Est, l’Asie, l’Amérique centraleet l’Amérique du Sud.

Au bénéfice d’une parfaite con nais -sance du tissu économique local,ces organismes de microfinanceprêtent à leur tour l’argent obtenuà des petits investisseurs locaux qui

42 Résonances - Mai 2009 )

peuvent ainsi créer leur propre en-treprise. Le microcrédit procure desressources financières à des particu-liers qui ne disposent pas des ga-ranties suffisantes pour obtenir unprêt par les canaux bancaires tradi-tionnels. A la différence d’un crédità la consommation, ce genre decrédit finance un investissement envue de produire des biens ou desservices. Souvent les emprunteurssont regroupés en un cercle de dé-biteurs solidaires les uns des au-tres. Ce modèle, qui induit unesaine pression sociale, conduit àdes taux de non-remboursementtrès bas, inférieurs à ceux queconnaissent d’autres secteurs del’activité de crédit.

Les résultatsAprès bientôt deux ans de suivi,les résultats obtenus sur le planfinancier sont très satisfaisants.

La valeur nette d’inventaire de lapart a progressé de près de 13%.En 2007, la performance du fonds aété de 6,20% et en 2008, de 6,17%.A titre de comparaison, les tauxaméricains de référence (LIBOR)ont évolué entre 4,75% et 3,20%durant la même période.

Avantages de ces investissementsLes avantages d’un investissementen microfinance sont nombreux:

Décorrélation avec les marchésfinanciers: Cette économie évo-lue de manière indépendante dureste de l’économie mondiale.Quasi-absence de volatilité: Pasde spéculation possible.Insensibilité aux variations detaux d’intérêt: S’agissant de prêtset non d’obligations, les rende-

La CRPE et le développement durable

La CRPE et le développement durable

Patrice Vernier

( C R P E

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

ments sont fixes et déterminés àl’avance par les parties.Rendement élevé: Performanceannuelle de 6,5% en USD.Prêts à des institutions auditées:Collaboration qu’avec des insti-tuts de premier plan.Frais de gestion minimaux: Leshonoraires de gestion du fondss’élèvent à 0,5%/p.a. Il n’y a nifrais d’entrée, ni frais de sortie.De plus, ces honoraires sont inté-gralement versés à la FondationFinethic, dont le but est d’inves-tir dans la santé et l’éducationdes enfants dans le monde et decontribuer à l’éradication de leurexploitation.Un des moyens pour endiguer lapauvreté: La microfinance sou-tient la croissance économiquelocale dans les pays en voie dedéveloppement, croissance quiest un des remèdes aux maux en-démiques que sont l’immigra-tion clandestine, le terrorisme, laprostitution, l’exploitation desenfants, etc.

ConclusionLa CRPE poursuit sa volonté d’inves-tir de manière socialement respon-sable par son engagement dans unsecteur dont l’impact positif a étésouligné par l’octroi du Prix Nobelde la Paix en 2006 à l’un de sespionniers, Mohammed Younous,fondateur de la Banque Grameenau Bangladesh. La prévoyance pro-fessionnelle suisse s’intègre dans lesystème d’assurances sociales offertaux travailleurs. Les actifs des insti-tutions de prévoyance proviennentdu revenu du travail déployé par lesassurés. Les investir dans un fondsde microfinance, destiné aux tra-vailleurs et microentrepreneurs, re-vêt ainsi un sens particulier.

Rendre sa dignité à une personne,en lui permettant de travailler, laisseentrevoir la possibilité d’un mondeplus harmonieux et plus équitable,dans lequel tout être humain, qu’ilprovienne d’un pays développé ouen voie de développement, aspire àvivre, lui et sa famille.

( Résonances - Mai 2009 43

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Me 6 mai 2009Conférence surles abus sexuelsLes Clubs de Sion et deCrans-Montana desSoroptimistinternational invitentplusieurs conférencières(Nadia Arias de laFondation Faire le Pas,Dr Catherine Hürlimann du groupeMaltraitance Valais etCorinne Eggs Milhit dela LAVI) à parler desabus sexuels le mercredi 6 mai à20 heures à l’aulaFrançois-XavierBagnoud à Sion.Il sera aussi questiondes différentes formesd’abus pour les enfantset les jeunes.

Je 14 et ve 15 mai 2009Colloque IUKBEn mettant leprojecteur sur l’universde la justice pénale desmineurs, le colloqueorganisé à Bramois parl’Institut universitaireKurt Bösch et intitulé«Entre l’éducatif et lerépressif: Regardscroisés sur la juridictionpénale des mineurs»s’adresse auxprofessionnels dumonde judiciaire dontles juges et leursauxiliaires (les trèsnombreux intervenantssociaux, experts,médiateurs, assesseurs,thérapeutes, etc.), auxchercheurs et auxétudiants de diversesdisciplines (sociologie,psychologie, droit,histoire, travail social,etc.), et plus largementau public intéressé.www.iukb.ch

Jusqu’au 28 juinExpo RoordaLe Musée historique deLausanne présente uneexposition autour desmots d’Henri Roordavan Eysinga (1870-1925). Professeur demathématiques àLausanne, il publiait,outre des manuelsd’arithmétique, deslivres recueillant seschroniques d’humour,distillées dans laTribune ou la Gazettede Lausanne et laTribune de Genève.Auteur de Lepédagogue n’aime pasles enfants (1917), ils’éleva, sa vie durant,contre une écoleautoritaire qui imposedes schémas rigides etstériles, endécourageant le désirde connaissance de lajeunesse. Le défi d’uneexposition consacrée àun écrivain est de nepas se contenter demontrer, sous vitrines,ses manuscrits, livresoriginaux et lettres.L’idée générale est deproposer un parcourssurprenant, parfoiscocasse, pour aller à la découverte deRoorda.www.lausanne.ch/mhl

8 septembre 2009Journéeinternationalede l’illettrismeLa Journée mondiale de l’alphabétisation du8 septembre attirel’attention sur le faitque lire et écrire ne va pas de soi.www.lire-ecrire-suisse.ch

Du 31 août au 2septembre 2009Congrès suissede pédagogiespécialiséeLes préparatifs du 6e

Congrès suisse depédagogie spécialisée,qui se déroulera du 31 août au 2 septembre2009 à Berne, vontbon train. Vous aurez notammentl’occasion d’assister àune conférence plénièrede Mmes Sylvie Cèbe etGreta Pelgrims del’Université de Genève,ainsi que de M. Pierre-André Doudin de laHEP-Vaud.

Vous souhaitezprésenter unerecherche, uneexpérience de terrain,un nouveau concept dudomaine de lapédagogie spécialiséedans le cadre de cecongrès? Annoncezvotre contribution àl’aide du formulaireen ligne: www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/manifestations-du-csps/inscription.html.Vous pouvez utiliser ce même formulaire en ligne pour vousinscrire en tantqu’auditeur ouauditrice (profitez destarifs préférentiels envous inscrivant jusqu’au31 mai 2009).

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Objet de la formation Formation catalogue2 FormationFormation en établissement5

et recyclage3 individuelle4

Nombre de Nombre de Nombre de Nombre d’établis-participants participants participants sements/équipes

Gestion de classe - enseignement 526 15 306 16Enseignement spécialisé 73 8 71 2Langue I 130 18 21 2Mathématiques 118 9Langue II 85 2 123 4Anglais 84 9 160 4ICT - multimédia 264 18 206 9Environnement – géographie - histoire 537 29 20 1Musique - théâtre 241Enseignement religieux 145Education physique – santé - sécurité 264 13 272 6Art - ACM - TM 325 4 50 2Economie familiale 117Cours spécifiques 174 18 183 9Economie et droit 9Philosophie 8Autres langues 15Accompagnement de travaux de maturité 14Total 3083 189 1412 556

Assurer une formation solide et dequalité des enseignants fait partiedes priorités du Département del’éducation, de la culture et dusport (DECS). A côté des formations

initiales ou complémentaires, laformation continue du personnelenseignant1 contribue à la réalisa-tion de cet objectif tant sur le courtque le long terme. Ses domainesd’action prennent des formes di-

verses. Ainsi, comme le montre letableau ci-dessous, 4684 participa-tions aux cours et actions de forma-tion continue ont été relevées en2008 parmi les enseignants valai-sans de la scolarité obligatoire etdu secondaire 2 non professionnel.

Parmi ces actions, les recyclages ontnotamment réuni 350 enseignantsdu Valais romand pour le domainede la connaissance de l’environne-ment (introduction du guide Co-rome pour les 1P-2P-3P) et 153 en-seignants du Haut-Valais pour ledomaine de la musique (introduc-tion des nouveaux moyens d’ensei-gnement pour les 1P-2P «Kolibri 1»et «Kolibri 2»). Moins d’un tiers des

44 Résonances - Mai 2009 )

cours proposés dans le cataloguepour les enseignants du Valais ro-mand et environ un quart des coursdu catalogue pour le Haut-Valaisont été annulés, faute d’inscrip-tions. Toutefois, lorsqu’un cours re-çoit 6 ou 7 inscriptions, il n’est pasautomatiquement supprimé del’offre, mais proposé en «cours à lacarte» (cours en attente jusqu’à cequ’un nombre suffisant d’inscrip-tions soit atteint, en principe 10).Les formations individuelles orga-nisées hors canton (s’adressant par-ticulièrement aux enseignants dusecondaire 2) ont, quant à elles,comptabilisé au total 189 participa-tions tandis que les formations enétablissement ont concerné 1412

Formation continue: une largeparticipation des enseignants

Formation continue: une largeparticipation des enseignants

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Formation continue des enseignants par type et objet, 2008

Les domaines de laformation continuevalaisanne sont variés.

Sour

ce: H

EP-V

S et

URD

-SFT

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

participants réunis autour de 55établissements/équipes. La demandede formation dans le domaine desICT-Multimédias est, comme les an-nées précédentes, soutenue. Elle aété satisfaite en 2008 par les offresde cours catalogues (264 partici-pants), les actions individuelles deformation (18 participants) et lesprojets d’équipes/d’établissement(206 participants).

La figure ci-dessus présente l’évolu-tion des formations en établisse-ment entre 2007 et 2008. On y ob-serve que les thématiques liées à la«gestion de classe - enseignement»sont le plus fréquemment choisiespour les cours et les actions de for-mation continue en établissement.En effet, 541 participations, au seinde 20 établissements/équipes ontété dénombrées en 2007 et 301, in-tégrées à 16 établissements/équipesen 2008. On notera enfin que con -trairement à 2007, des actions deformation en établissement ayantpour objets l’anglais (160 partici-pants) et l’enseignement spécialisé(71 participants) ont été organisées.

Les défis à venir, tels que HarmoS,les plans d’étude régionaux, l’in-troduction de l’enseignement del’anglais au primaire ou le nouveauprogramme de formation en ICT,mobiliseront encore l’investisse-ment personnel et institutionneldans la formation continue.

Notes

1 Formation continue des enseignants,Rapport annuel 2008-2009, HEP-VS(www.hepvs.ch) et URD-SFT (www.vs.ch/sft).

2 Offre générale principalement à l’in-tention des enseignants de la scola-rité obligatoire.

3 Cours liés à l’introduction de nou-veaux moyens et/ou méthodes d’en-seignement.

4 Subvention de cours hors canton.

5 Offre répondant à la demande plusspécifique d’une école ou d’un grouped’enseignants.

6 Il n’est pas tenu compte du fait quedeux formations ont pu être organi-sées par le même établissement/lamême équipe.

( Résonances - Mai 2009 45

Nombre de participants aux formations en établissement selon l’objet de la formation, 2007 et 2008

Sou

rce:

DEC

S-SF

T

E n r a c c o u r c iEcoles à Berne

Enthousiasmer lesjeunes pour la politique La lassitude envers la politiqueest largement répandue,également chez les jeunes. Durantla semaine-pilote du 11 au 15 mai2009 les jeunes vivront réellementla politique – en tant quepoliticiens/politiciennes oucomme responsables des médias.Le projet «Ecoles à Berne» permetà des classes du degré secondaireI de venir à Berne, dans le cadred’une semaine de projet et devivre au gré des évènementsd’actualité, la politique nationale.Cette année, cinq classes, dontcelle de Mikaël Theytaz au CO deSt-Guérin à Sion, prendront part àce projet ouvrant tant auxcontenus poltitiques qu’auplurilinguisme. Dès 2010 sixsemaines de projet auront lieuchaque année. www.schulen-nach-bern.ch

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Dans son article «Le temps: ressourcesurestimée contre l’échec scolaire»(Résonances – Avril 09), Philippe Per-renoud assène quelques sentencesdéfinitives sur l’ap-pui pédagogique etdémontre ainsi samauvaise connais-sance de la mesure telle qu’elle estproposée en Valais. La réflexionqu’il propose dans son texte surl’utilisation du temps scolaire esttrès intéressante – notammentlorsqu’il aborde la question des cy-cles pluriannuels – mais l’utilisationde phrases assassines sur l’appui pé-dagogique n’est pas acceptable.

Ce qui est particulièrement déran-geant, c’est que Philippe Perrenoudadmet qu’il est difficile de comparerles effets de l’appui pédagogique«tant les formules varient selon lespays et les époques», mais décrète,dans le même paragraphe, que l’ap-pui «peut aider certains élèves à te-nir la tête hors de l’eau, mais ils senoient dès que le soutien est sus-pendu» (p. 4). Autrement dit, l’au-teur admet que les formes d’appuidiffèrent beaucoup selon les sys-tèmes scolaires – et rend donc l’ana-lyse de leur efficacité difficile –, maisconclut néanmoins, sans nuancer lepropos, que les effets sont quasi-ment nuls. Ce n’est pas très sérieux!

Lorsqu’il a été introduit en Valais il ya plus de 20 ans, le concept de l’ap-pui a défini clairement les objectifs:il ne s’agit pas de cours de rattra-page – qui limiteraient l’aide à unereprise des contenus abordés enclasse – mais d’une approche globalede la situation problématique. Lacomparaison avec le redoublement –que propose Perrenoud dans son ar-ticle – est donc totalement déplacée.

En appui, il ne s’agit ni de terminerles fiches réalisées en classe, ni de«faire plus de la même chose», nimême de prendre plus de temps,

mais bien d’évaluerde manière fine lesdifficultés de l’enfantet de proposer un re-

cadrage permettant de définir unnouveau projet et de proposer denouvelles alternatives.

L’appui vise, selon le concept défini àla fin des années 80 déjà1, les objec-tifs suivants:

développer une pédagogie diffé-renciée dans les classes régulièreset «multiplier les cheminements àl’appropriation du savoir»;évaluer globalement la problé-matique de l’enfant et «appré-hender en priorité la difficultéscolaire dans les relations quel’enfant entretient avec lui-mêmeface à l’école, avec les camaradeset avec les enseignants»;«changer les relations que l’en-fant entretient avec la source del’échec»;«favoriser le développement del’appui global», par une approchesystémique;permettre à l’élève «d’acquérirdes méthodes de travail»;aider l’enfant à prendre conscien -ce de ses potentialités, «à mieuxse connaître, mieux écouter, êtreplus actif, développer une meil-leure autonomie», etc.

Comme on peut le constater à la lec-ture de ces objectifs, on est très loindes représentations de Perrenoudqui pense qu’en appui «on vous re-passe une brève séquence», commeon projetterait, dans une salle pluspetite, le même film que celui pré-senté en classe. Répétons-le: l’appui

ne consiste pas en séances de rattra-page, mais exige au contraire unedémarche rigoureuse d’évaluationdiagnostique, puis la mise en placed’un projet pédagogique définissantclairement les ressources et les diffi-cultés de l’enfant et proposant desobjectifs qui peuvent concerneraussi bien le comportement de l’en-fant, que son attitude face à latâche, sa motivation, ses difficultésde concentration, son utilisation desprocessus cognitifs et métacognitifs,etc. Parfois, l’enseignant d’appui nes’occupe pas directement de l’en-fant, mais travaille, de manière sys-témique, sur le climat de la classe, lesrelations avec les parents ou les at-tentes de l’école.

Résumer l’appui à un allongementdu temps d’apprentissage, à uneforme de redoublement ou à une re-prise du programme relève d’une in-compréhension totale de la démar -che et d’une conception de l’aidespécialisée qui date des années 70…

Références

Département de l’Education, de la Cul-ture et du Sport (1996) L’appui pédago-gique intégré en Valais, Service de l’en-seignement, OES.

Theytaz Ph. (1987), Une école de la réus-site par l’appui pédagogique, Lucerne,SPC.

Theytaz Ph. (1990), L’appui pédago-gique, Service de l’enseignement, OES.

Vianin P. (2007), Contre l’échec scolaire– L’appui pédagogique à l’enfant endifficulté d’apprentissage, Bruxelles, DeBoeck.

Note

1 Philippe Perrenoud lira avec profit leconcept cantonal publié sur le site duService de l’Enseignement du Cantondu Valais.

46 Résonances - Mai 2009 )

L’appui pédagogique:du temps à perdre?

L’appui pédagogique:du temps à perdre?

Pierre Vianin

( T r i b u n e

l i b r e

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

apprendre par ladiscussion avec lesautres.

Les élèves pourrontainsi s’exercer au cal-cul en effectuant diffé-rents exercices indivi-duellement, en jouant àdeux ou à plusieurs, enparticipant à des misesen commun.

Le travail du graphiste et des illus-trateurs met en valeur le contenuréalisé par des enseignants.

Pour vous donner l’eau à la bouche,cet article est illustré par quelquesdessins tirés des cahiers des élèves!

Volet informatiqueLa nouveauté ne concerne pas seu-lement les élèves! Les maîtres ontégalement droit à un «livre du maî-tre» par degré d’enseignement! Cesdocuments pourront être consultéssur un site dont l’adresse vous sera

( Résonances - Mai 2009 47

communiquéed’ici quelques semaines. Les ensei-gnants qui le souhaitent pourrontimprimer leur «livre du maître», àpartir de la même adresse.

Ces livres rassemblent différentscommentaires qui pourront facili-ter la gestion de ces nouveaux do-cuments:

une partie théorique qui rap-pelle quelques principes fonda-mentaux de l’enseignement etde l’apprentissage du calculdes commentaires pour la plu-part des exercicesdes précisions sur la gestion desmises en commundes prolongementsdes exemples d’évaluationdes exemples de dictées de cal-cul à travailler avec les élèves…

Bonne réception de ces ouvrages!Et vive le calcul!

Des séances d’information serontorganisées au début de l’annéescolaire 2009-2010. Vous trouverezdes précisions à ce sujet dans leprochain numéro de Résonances.

Pour le groupe de travailMarie-Hélène Sauthier

Mathématiques: du nouveau pour la rentrée

Mathématiques: du nouveau pour la rentrée

Cahiers de calcul: un cahierpar année, de la première àla sixième.

En juin, dans la liste des ouvragesproposée par le dépôt scolaire,vous découvrirez plusieurs nou-veautés pour le niveau primairesous la rubrique «mathématiques»:

six cahiers de calculet dix-huit jeux de cartes!

Les exercices et autres activités pré-sentés dans ces cahiers de calculconstituent un complément cohé-rent à ceux des méthodologies ro-mandes de mathématiques.

L’apprentissage du calcul utiliseainsi les mêmes appuis que l’en-semble de l’enseignement des ma-thématiques:

apprendre au travers de diffé-rents types d’exercicesapprendre en interaction avecses pairs

Cours d’anglais sur internet

Formule pour enfants

Le Rich Morning Show est unprogramme éducatif d’anglais pourdébutants (dès 10 ans). Il s’agit d’unesérie de dessins animés acheminéspar e-mails quotidiens, et assortis dequestions, corrections, mini-leçons etrévisions personnalisées. Rappelonsaussi la formule gymglish pouradultes (d’intermédiaire à confirmé):www.gymglish.fr.www.richmorning.fr

E n r a c c o u r c i

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

48 Résonances - Mai 2009 )

E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers «Je n’enseigne pas, je raconte.

Montaigne

La ci

tatio

ndu

moi

s

Courses d’école

ActionCFF ValaisDans le cadre descourses d’école, lesclasses qui veulentvisiter l’Aquaparc duBouveret, le SwissVapeur Parc Bouveretou le Muséeolympique deLausanne peuventbénéficier de l’actionRailway Valais qui est valable jusqu’au 30 juin 2009.Infos auprès de Rail Service: 0900 300 300,www.railway.ch.

Maturité professionnelle technique

Filière en emploiLe Centre de formation professionnelle de Sion offreune nouvelle filière permettant d’obtenir uneMaturité professionnelle technique dès la rentréed’août 2009. La maturité sera acquise au terme dedeux années de formation consécutives, en emploi, àraison de deux jours (jeudi et vendredi) de cours parsemaine. Cette voie est réservée aux détenteurs d’unCertificat fédéral de capacité (CFC) dans le domainede l’industrie, de la technique ou de l’artisanat.www.cfpsion.ch

Académie d’étéà Sierre

Art &découverteL’académie d’étépropose des voyagesen images (ateliersd’art, visitesculturelles), des week-ends créatifs(ateliers résidentiels àSt-Luc ou à Martigny) sur le thème Art & découvertedu 3 août au 20 septembre 2009. Si le voyage voustente, vous pouvez lire le programme détaillé sur lesite www.academie-ete.ch et… vous inscrire.

2007

/200

820

04/2

005

2006

/200

7

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’école

2005

/200

620

08/2

009

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l’Ecole valaisanne

S’abonnerS’abonner

Technopôle - 3960 Sierre - Tél. 027/ 452 25 25

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2009

C’est dans sa chambre quevotre enfant fait les pires rencontres.

www.actioninnocence.org

Faisons d’Internet un lieu plus sûr.

avec

le s

outie

n de

Si vous ne prenez pas des mesures pour le protéger, votre enfant est en danger sur Internet. Photos volées et échangées, règlements de comptes, humiliations ou mauvaises rencontres... face aux dangers de la toile, des solutions existent.