Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

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No 3 - Novembre 2006 ( Maturités et passerelles

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Maturités et passerelles

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No 3 - Novembre 2006

(Maturités et passerelles

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 52 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsAlexandre Buysse, HEP-VsMarina Barada Veuthey, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAChristiane Grandmousin, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 52 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

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Sur le terrain, l’Ecole valaisanne est bien souvent celledes nuances. Elle ne rejette ni le passé ni le présentpour construire l’avenir et cela se retrouve dans biendes pratiques scolaires. Le mélange d’hier,d’aujourd’hui et de demain ne l’effraie pas. Ce n’estdonc pas un hasard si les débats sur lesméthodes de lecture, les notes,l’orthographe y sont moins virulentsqu’ailleurs.

En matière de lecture, plutôtqu’une méthode unique, leValais préfère le mixage.Contrairement à d’autresrégions, nous n’avons pas àchoisir entre les vertus de ladictée et celles del’apprentissage des mécanismesorthographiques en contexte. Lesséquences didactiques ne sontpas perçues commeincompatibles avecl’acquisition répétitive decertaines normes du français.Idem pour lesmathématiques, puisquenotre canton maintientl’apprentissage destechniques du calculmental, tout en étantconvaincu par les nouveauxmoyens romands. Un savant dosage de lacomplémentarité en somme, tendant à permettreune adaptation aux besoins différenciés des élèves.

Entre les notes et les appréciations, nous necomprenons pas non plus pourquoi il faudrait jouerl’exclusion. Le commentaire ainsi que l’autoévaluationsont perçus comme un apport à l’évaluation chiffrée,sans qu’il y ait conflit d’intérêts. En misant surplusieurs tableaux à chaque fois, le Valais peutsembler indécis sur ses orientations, mais pas tant quecela quand on observe ce qui se passe ailleurs.

Le Valais a ses traditions, cependant il sait aussi êtreinnovant et intègre les technologies contemporainesavec un certain succès. Le rapport sur l’utilisation del’ordinateur chez les élèves de 9e en Suisse romande

en lien avec l’enquête PISA 2000 en témoigne: lesélèves valaisans utilisent et maîtrisent un peu plusl’ordinateur que la moyenne romande. Ils seconnectent aussi davantage à Internet. Même si

toutes les classes ne sont pasencore équipées sur le planmatériel et si l’intégrationdes ICT aux disciplines doitêtre développée, le bilanest encourageant.

L’importance accordée auxsavoirs de base dans l’Ecole

valaisanne est un atout, assurément. Il faut bien sûr toujours regarder versdemain pour s’adapter, tout encontinuant à le faire avec souplesse.Un peu plus d’harmonisation est par exemple souhaitable etsouhaité sur les plans suisse,romand et cantonal. La questionest jusqu’où? HarmoS et laConvention scolaire romandeont permis d’amorcer ladiscussion (cf. p. 14). Mais ce dont les écoles ontcertainement le plusbesoin, c’est de conserverdes enseignants motivés

et motivants. Et cetenthousiasme passe d’abord

par une formation de qualité, mais aussi par uneautonomie des écoles, une reconnaissance et unsoutien de tous les partenaires de l’école.

Post-scriptum

1 Le thème du dossier de ce mois, à savoir les maturités, estaussi lié aux nuances, puisque les matus gymnasiale et pro-fessionnelle ont des couleurs en commun ainsi que desteintes spécifiques permettant d’accéder plus facilement àtelle ou telle formation du tertiaire. Avec la mise en placede diverses passerelles, les changements de voies sont pos-sibles.

2 Du 20 au 24 novembre, rappelons que vous êtes invité-e àmettre une touche de jaune dans vos classes, puisque telest le thème de la Semaine romande de la lecture (pro-gramme des conférences, cf. p. 29). www.le-ser.ch

( Résonances - Novembre 2006 1

L’Ecole valaisanne: une palette nuancée

L’Ecole valaisanne: une palette nuancée

Nadia Revaz

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2 Résonances - Novembre 2006 )

Sommaire

4-9

Sommaire L’Ecole valaisanne: une palette nuancée N. Revaz 1

Brochure insieme sur la «normalité» - insieme 41

Pour lutter contre les préjugés liés au sexe - N. Langenegger Roux 42

Les dossiers Résonances 44

Rencontre 10 Anne Monnier, psychologue rédactrice à l’OSP - N. Revaz

Du côté de la HEP-Vs 12 Inscription à la formation des praticiens-formateurs - I. Truffer et J. Vuagniaux

Du côté de la HEP-Vs 14 Echos du HEP-Forum sur l’harmonisation scolaire - N. Revaz

Education physique 16 La rosace des sens pour pratiquer l’éducation physiqueN. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

Environnement 18 Simplon: 100 ans de train quotidien! - S. Fierz

Education musicale 20 La clé pour Jean-Maurice Delasoie: «oser chanter» - N. Revaz

Mémento pédagogique 21 A vos agendas - Résonances

ICT 22 La liste de diffusion - J.-Y. Dallèves

Doc. pédagogique 24 Orthographe: programme de conférences dès le 7 novembre - N. RevazQuiz ludique avant la visite du Jardin de l’orthographe - N. Revaz

Conférence 27 L’enfant différent: l’échec scolaire ça se soigne - Comité de l’AVPEHP

CRPE 28 Testez votre caisse de pensions: répondez à quatre questions - P. Vernier

Un thème, des adresses 30 La citoyenneté - Résonances

Orientation 31 A la recherche d’une place d’apprentissage… - N. Gaillard

Boîte à outils 32 Procédés mnémotechniques: quelle utilité pour les élèves? - A. Lieury

Livres 36 La sélection du mois - D. Constantin Raposo

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

Ecole et musée 40 Les chambres secrètes des musées - E. Berthod

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Maturitéset passerelles

Maturitéset passerelles

Après un volumineux dossier en

octobre sur la promotion de la lecture,

voici un très court dossier, axé

essentiellement orientation, qui

présente les maturités et les

passerelles. Ce petit aperçu aura des

prolongements ultérieurs, en fonction

de l’évolution de divers dossiers du

secondaire II. Affaire à suivre donc.

Les maturités et les passerelles

La maturité gymnasiale ou académique

La maturité professionnelle

La maturité spécialisée ou autre

Les passerelles d’une voie à l’autre

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4 Résonances - Novembre 2006 )

Les maturités et les passerellesLes maturités et les passerellesQuelles sont les maturités délivrées au secondaire II?Et vers quelles voies conduisent-elles? Existe-t-il despasserelles pour se réorienter après l’obtention d’untitre de maturité?

La maturité gymnasiale, la plus ancienne, a subi unemétamorphose en 1995. Elle est actuellement en coursd’évaluation (EVAMAR, cf. encadré). La maturité pro-fessionnelle a pour sa part à peine plus de dix ansd’existence, mais s’est considérablement développéedepuis son introduction progressive. Dans le mondede la formation professionnelle, il y a aussi eu la révi-sion de la loi, entrée en vigueur au 1er janvier 2004 etdans laquelle sont désormais inscrites les écoles decommerce. Ces dernières délivrent aujourd’hui pres-que exclusivement des maturités professionnellescommerciales (voie diplômante également). Le Centrede formation professionnelle à Sion propose égale-ment une filière maturité professionnelle commer-ciale. Les deux solutions sont toutefois clairementcomplémentaires, étant donné le nombre élevé dejeunes choisissant l’option commerciale et le dosagedifférent entre théorie et pratique. Et du côté de lavoie médiane, l’école de degré diplôme est devenueécole de culture générale à la rentrée 2004. Pour l’ins-tant, l’école délivre un diplôme, mais des discussionssont en cours sur le plan cantonal pour savoir si elle nedonnera pas droit à une maturité spécialisée. Reste àdéfinir les portes qui seraient directement ouvertesavec ce type de papier. Suite aux conclusions de la

commission qui a planché sur les écoles de commerceet les écoles de culture générale, il est probable quedes clarifications interviendront prochainement.

Le secondaire est en mue depuis quelques années, sousl’influence des bouleversements du tertiaire avec no-tamment l’introduction de nouveaux diplômes (bache-lor – master), et sa forme stable – pour un temps dumoins – n’est pas encore perceptible.

Aujourd’hui, autre nouveauté, des passerelles permet-tent d’effectuer une HES après une maturité gymna-siale, l’université après une maturité professionnelle oula HEP après une formation en école de culture géné-rale. Bref, tous les horizons s’offrent aux maturistes ouaux non-maturistes moyennant certaines conditions.Ces possibilités de raccordements sont toutefois encoreméconnues. Leur existence décloisonne réellement lesformations, mais il n’en demeure pas moins que sortirdu tracé linéaire implique d’importants efforts.

La maturité gymnasiale ou académiqueDéfinitionLa maturité académique, formation pluridisciplinairethéorique, donne accès, par voie directe, aux universi-tés et aux écoles polytechniques.

HistoriqueLa maturité gymnasiale est régie par l’Ordonnance duConseil fédéral/Règlement de la CDIP sur la reconnais-sance des certificats de maturité gymnasiale (RRM) des16 janvier/15 février 1995. En 1995, avec le nouveau rè-glement RRM, le système éducatif suisse a renoncé auxtypes de maturité (A-classique avec latin-grec, B-latineavec latin-anglais, C-scientifique, D-langues modernes,E-socio-économique) et a introduit un système à op-tions avec la rédaction et la présentation d’un travailindépendant d’une certaine importance (travail de ma-turité). Sept disciplines fondamentales, une optionspécifique et une option complémentaire constituentdésormais l’ensemble des disciplines de maturité.

Les disciplines fondamentales et les optionsDisciplines fondamentales: langue maternelle, alle-mand, 3e langue, mathématiques, sciences expérimen-tales, sciences humaines, arts.Option spécifique (à choix dès la 2e année): latin, grec,langues (italien, anglais, espagnol), physique et mathé-matiques, biologie et chimie, économie et droit, arts vi-suels, musique (…).

Nombre de matus d’ici 2011

Augmentation de 20 à 40%

Sous l’effet de la vague démographique, les effectifsdu degré secondaire II devraient encore croîtrejusqu’en 2008, puis entamer une phase de stabilisationou de recul. Le nombre de titres décernés au degrésecondaire II devrait quant à lui poursuivre saprogression jusqu’en 2011 environ, puis se replierlégèrement. Reflétant le fait qu’une proportioncroissante de jeunes opte pour ce type dequalification, la hausse entre 2005 et 2011 atteindrait24-39% pour les maturités professionnelles et 17-19%pour les maturités gymnasiales. C’est ce que prédisentles scénarios 2006-2015 de l’Office Fédéral de laStatistique (OFS). www.eduperspectives-stat.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

( Résonances - Novembre 2006 5

Tert

iair

eFormation prof. supérieure

Examenprofessionnel

etprofessionnel

supérieur

Ecolesupérieure

Haute Ecolepédagogique

Haute Ecolespécialisée

UniversitéEPF

Form. cant. Haute EcoleSe

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Ecole sup. de

commerce

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• Maturité professionnelle post CFC• Maturité spécialisée• Année préparatoire ou passerelle• Expérience professionnelle

Form

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Ecolede culture générale

Maturitégymnasiale

GymnaseLycée-collège

Attestation féd.de formation

prof. (AFP)(2 ans)

entreprise +école

professionnelle

Solutions transitoires

Ecole obligatoire (primaire / secondaire I)

Certificat fédéral de capacité (CFC)

(3 ou 4 ans)entreprise

école des métiersécole d’art

école servicecommunautaireécole agriculture

Structure de formation

Option complémentaire (à choix dès la 4e année): phy-sique, chimie, biologie, mathématiques, histoire, géo-graphie, philosophie, enseignement religieux, écono-mie et droit, pédagogie, psychologie, arts visuels, mu-sique, sport (…).

OrganisationEn 1re année, l’élève suit un programme en tronc com-mun et a le choix entre deux options.L’élève suit, dès la 2e année, un enseignement danssept disciplines fondamentales obligatoires garantis-sant une solide formation générale ainsi que dansdeux disciplines cantonales.

L’élève peut en outre choisir une option spécifique etune option complémentaire qui lui permettent deprofiler sa formation.Chaque élève doit effectuer un travail de maturité.

Conditions d’admissionUn certain nombre de conditions scolaires doivent êtreremplies.

Période de formation et duréeCinq ans, possible dès la fin de 2e du CO.

Après: possibilités de formations Suivre des études universitaires (sciences, lettres, mé-decine, psychologie, droit...) ou fréquenter une Ecolepolytechnique fédérale (architecture, génie civil,sciences et génie des matériaux, informatique, systè-mes de communication,).Fréquenter une Haute Ecole pédagogique (HEP).S’inscrire dans une Ecole supérieure (ES): école d’art,école hôtelière, école sociale (éducateur de la petiteenfance, maître socioprofessionnel…) ou des pro-fessions de la santé…Accéder à diverses formations dispensées par des en-treprises (La Poste, les administrations, les banques...).

EVAMARLors d’une vaste enquête à propos de la réalisation dela nouvelle formation préparant à la maturité, (EVA-MAR) les acteurs impliqués (élèves, enseignants, direc-tions d’école, responsables cantonaux) ont jugé la ré-forme plutôt positive. La deuxième phase portera surle niveau éducatif des élèves à la fin de leur formationgymnasiale. www.evamar.ch

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Adresses internet pour aller plus loinConférence suisse des directeurs cantonaux de l’ins-truction publique www.cdip.chSecrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherchewww.sbf.admin.ch > Education/Université > Maturitéwww.vs.ch > Législation cantonale > Ecole – Science– Culture > Ecole 2e degré

Lycée-collège des Creusets - Sion www.creusets.netLycée-collège de la Planta - Sion www.lcp.vsnet.chLycée-collège de l’Abbaye - St-Maurice www.lyca.ch

Des écoles privées offrent également des cours de pré-paration aux examens de maturité fédérale ou de bac-calauréat français.

Ecole Ardévaz www.ardevaz.comEcole des Buissonnets www.buissonnets.chEcole Théler www.ecoletheler.ch

La maturité professionnelleDéfinitionLa maturité professionnelle se définit comme une for-mation élargie et approfondie en culture générale quicomplète la formation professionnelle initiale. Un cer-tificat fédéral de capacité (CFC) lié à une formationprofessionnelle initiale en trois ou quatre ans fait par-tie intégrante du titre de maturité professionnelle. Lestitulaires de ce diplôme ont reçu une formation pro-fessionnelle et peuvent se présenter sur le marché del’emploi. Ils ont également la possibilité d’entrepren-dre des études dans une Haute Ecole spécialisée (HES)sans examen préalable. Des qualifications supplémen-taires leur donnent accès aux universités.

HistoriqueLa maturité professionnelle a été introduite progressi-vement dès 1994 au niveau national. Cette nouvelleformation était destinée à revaloriser la formation pro-fessionnelle et à harmoniser les conditions d’accès auniveau tertiaire. Parallèlement, les hautes écoles onten effet été créées dès 1997. Le bilan de la maturitéprofessionnelle, après plus de dix ans d’introduction,

est positif. Depuis 1995, plus de 50’000 jeunes ont ob-tenu un certificat de maturité professionnelle, dontplus de 90% dans les orientations technique et com-merciale. Les femmes gagnent du terrain: au début, el-les ne représentaient que 6% des titulaires d’une ma-turité professionnelle, contre 40% aujourd’hui. En2005, 20% des jeunes suivant une formation profes-sionnelle ont obtenu une maturité professionnelle et,avec elle, le droit d’entrée dans une Haute Ecole spé-cialisée. Parmi les cinq types de maturité profession-nelle, la commerciale (52%) et la technique (34%) setaillent la part du lion. Environ deux tiers des élèvespréparent la maturité en cours d’apprentissage, le tiersrestant attend d’avoir le certificat d’apprentissage.

Les typesMaturité professionnelle commercialeLa filière maturité professionnelle commerciale peutêtre suivie au Centre de formation professionnelle oudans les écoles de commerce. L’Ecole de commerce deSierre offre aussi la possibilité d’une maturité profes-sionnelle bilingue.Maturité professionnelle techniqueLa maturité professionnelle technique se prépare pa-rallèlement aux formations d’automaticien-ne, d’élec-tronicien-ne ou d’informaticien-ne dispensées à l’Ecoledes métiers qui offre tout à la fois une formation théo-rique et pratique.Maturité professionnelle santé-socialLes maturités professionnelles santé-social sont acces-sibles seulement après l’obtention d’un CFC. Maturité professionnelle artisanaleEn Valais, la filière existe théoriquement seulement,faute de candidats depuis deux ans.

6 Résonances - Novembre 2006 )

Groupe de travail sur la révision partielle dela matu gymnasialeUn groupe de travail a été mandaté par le Secrétariatd’Etat à l’éducation et à la recherche (SER) et la Confé-rence suisse des directeurs cantonaux de l’instructionpublique (CDIP) pour plancher sur la révision partiellede la reconnaissance des certificats gymnasiaux. Dansle rapport remis en août dernier, des propositions demodifications concernant le poids des matières scienti-fiques et celui du travail de maturité dans l’évaluationfinale ont entre autres été faites.

Prochain dossier

Génération zapping(

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Maturité professionnelle artistiqueLa maturité professionnelle artistique se prépare àl’Ecole cantonale d’art du Valais (4 ans dont 1 annéeen stage professionnel), moyennant réussite de l’exa-men d’entrée. Le titre délivré est un certificat fédéralde capacité (CFC) de designer doublé d’une maturitéprofessionnelle intégrée.

Les branchesMaturité commerciale: branches fondamentales (lan-gues*, histoire, économie, droit, mathématiques…) etbranches spécifiques (gestion financière, informati-que…).Maturité technique: branches fondamentales (langues*,histoire, économie, droit, mathématiques), branchesspécifiques (physique, chimie) et branches à option.Maturité santé-social: branchesfondamentales (langues*, his-toire, économie, droit, mathé-matiques), branches spécifiques(sciences naturelles et sociales)et branches à option.Maturité artisanale: branchesfondamentales (langues*, so-ciété, mathématiques), branchesspécifiques (comptabilité, infor-matique et communication) etbranches à option.Maturité artistique: branchesthéoriques (langues*, mathéma-tiques, informatique, économie,culture, art...) et ateliers (dessin,photo, expression…).

* français, allemand, anglais

Conditions d’admissionUn certain nombre de conditionsscolaires doivent être remplies.

Période de formation et duréeVersion intégrée ou en post-apprentissage: la matu-rité intégrée peut s’effectuer durant l’apprentissageou durant la formation en école. Elle peut aussi sefaire après l’apprentissage. De manière générale, unapprentissage de 3 ou 4 ans peut se compléter par descours de maturité professionnelle. Désormais toutesles classes de maturité sont regroupées au Centre deformation professionnelle, alors qu’auparavant l’Ecoledes métiers gérait la filière technique.

Préparation à la maturité à plein temps: le Centre deformation professionnelle organise des cours de prépa-ration à la maturité professionnelle à plein temps (enprincipe le samedi matin durant l’année qui précèdel’inscription). Selon les apprentissages, certaines matiè-

res sont peu travaillées, d’oùl’idée de permettre aux jeunesqui le souhaitent de se pré-parer à l’examen d’admissionen classe de maturité à pleintemps et de renforcer leur ni-veau en maths et/ou en lan-gues. C’est de plus un filet desécurité, puisque les jeunes quisuivent ces cours verront leursnotes compter pour moitié lorsde l’examen d’admission. Pourles autres, seule la réussite ounon à l’examen fait foi.Certaines écoles privées pro-posent également une prépa-ration avant de commencer lamaturité professionnelle tech-nique, la maturité profession-nelle commerciale ou la matu-rité professionnelle santé-so-ciale, pour les jeunes titulairesd’un CFC.

(Durée des maturités professionnelles

durant l’apprentissage 4 ans ou 3 ans et 1 trimestre à plein temps

Maturité technique après l’apprentissage 1 an à plein temps

durant l’Ecole des métiers durant les 4 ans

Maturité santé-social après l’apprentissage 1 an à plein temps

durant l’Ecole de commerce 3 ans à plein temps et 1 an de pratique

Maturité commerciale durant l’apprentissage 3 ans

après l’apprentissage 1 an à plein temps

Maturité artistique durant l’Ecole d’art 3 ans à plein temps et 1 an de pratique

Maturité artisanale après l’apprentissage 1 an à plein temps

( Résonances - Novembre 2006 7

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Après: possibilités de formationsEntrer sans examen d’admission dans une HauteEcole spécialisée (HES) dans de nombreuses filières:technologies industrielles, économie et services,travail social, arts appliqués...Effectuer un complément de formation pour entrerdans une Haute Ecole pédagogique (HEP).Se présenter au concours d’entrée d’une Ecole su-périeure (ES) dans le domaine de la santé, du tou-risme, de l’informatique, du social, de l’hôtellerie,des arts appliqués, etc.Préparer des examens professionnels (brevets et di-plômes) dans de nombreux secteurs (construction,mécanique, électricité, informatique, commerce, hô-tellerie, alimentation, agriculture, marketing, etc.).

Adresses internet pour aller plus loinOffice fédéral de la formation professionnelle et dela technologie (OFFT): www.bbt.admin.chwww.vs.ch > Législation cantonale > Ecole – Science– Culture > Formation professionnelle

Centre de formation professionnelle - Sion/Marti-gny www.cfps.ch > Sections > Commerce / Maturi-tés prof.Ecole des métiers du Valais - Sion www.emvs.chEcole de commerce - Sion www.esc-sion.chEcole de commerce - Sierre www.escsierre.vsnet.chEcole de commerce - Martigny www.escm.vsnet.chEcole de commerce et de culture générale - Mon-they www.esc-ecg-monthey.chEcole cantonale d’art du Valais - Sierre www.ecav.ch

Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale www.hes-so.chLes formations tertiaires en Valais www.vs.ch/sft >Les domaines > Hautes Ecoles et Ecoles supérieures

La maturité spécialisée ou autreIl est possible que des modifications concernant l’écolede culture générale (voie possible dans les écoles decommerce de Martigny, Monthey, Sierre et Sion, avecobtention d’un diplôme option santé ou option social)interviennent dès la rentrée scolaire prochaine. Le pasvers une maturité spécialisée (vraisemblablement so-cio-pédagogique) est discuté, comme c’est le cas dansd’autres cantons. A suivre donc.

Les passerelles d’une voie à l’autreLe choix d’aucune filière n’est irréversible. Des passe-relles existent à plusieurs niveaux. Ainsi, en commen-çant sa formation par un apprentissage, l’accès à l’uni-versité reste possible, moyennant des compléments deformation (passerelles). Tout comme il est de plus enplus fréquent de se lancer dans un apprentissage ouune formation en HES après avoir obtenu une matu-rité gymnasiale. Il convient toutefois de garder à l’es-prit que si ces changements de filière sont possibles, ilsallongent la durée de la formation.

De la maturité gymnasiale aux HESAprès la maturité gymnasiale ou académique, les étu-diants ont la possibilité d’effectuer une formation pas-serelle (ou 1 an de pratique professionnelle) pour ac-céder aux filières proposées par les Hautes Ecoles spé-cialisées (HES): technologies industrielles, économie etservices, travail social, arts appliqués... A noter que se-lon les filières les exigences peuvent être différentes.Cette passerelle est aujourd’hui assez bien connue etremporte même un succès considérable, en raison despossibilités de formation sur sol valaisan au niveau desHES. www.hevs.chL’Ecole des métiers du Valais à Sion propose une for-mation professionnelle accélérée (FPA) pour accéder àla filière HES systèmes industriels destinée aux déten-teurs d’une maturité gymnasiale habitant en Valais.Cette année, six candidats y sont inscrits. S’ils le sou-haitent, ils pourront s’assurer en deux ans l’obtentiond’un CFC. www.emvs.ch

8 Résonances - Novembre 2006 )

Agenda: journée portes ouvertes à l’EMVsL’Ecole des métiers du Valais organise une journée por-tes ouvertes le 18 novembre 2006, de 9 à 12 heures.www.emvs.ch

Académie et Centre national de ski alpinCette filière permet de suivre une formation de niveausecondaire (diplôme de commerce, maturité profes-sionnelle, maturité gymnasiale) et de s’investir inten-sément dans la pratique d’un sport de neige.www.spiritus.ch/hsk-sportschule/akademie

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

De la maturité professionnelle à l’universitéLa maturité professionnelle permet également l’accèsà la plupart des facultés universitaires de Suisse,moyennant la réussite d’un examen fédéral (passerellede 12 à 18 mois). Cette passerelle a été mise en placeen 2005 et est encore très peu connue au niveau can-tonal. Sur le plan suisse, un certain nombre de jeunesl’ont toutefois déjà empruntée. La passerelle Dubs (écoles privées Ardévaz et Buisson-nets) permet aux détenteurs d’une maturité profes-sionnelle de se présenter à l’examen complémentaireorganisé par le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à larecherche (www.sbf.admin.ch > Education/Université> Maturité). Actuellement, en Valais, seuls 4 candidats (3 ayant unematurité professionnelle et 1 ayant une maturité pro-fessionnelle commerciale) préparent l’examen pouraccéder à l’université à l’école privée des Buissonnets àSierre. L’année passée, 3 candidats, détenteurs d’unematurité professionnelle commerciale, avaient em-prunté cette passerelle pour aller à l’université, en sepréparant à la session de maturité gymnasiale (pro-gramme spécial sans les options spécifiques et uneseule langue étrangère au lieu de deux).www.ardevaz.com - www.buissonnets.ch - www.prep.ch (examens préalables de l’Université de Lausanne).

De la maturité professionnelle ou de l’ECG versla HEPLa passerelle HEP est une année d’école à plein temps,après l’obtention d’un diplôme de l’école de culture gé-nérale (ECG) ou de l’école supérieure de commerce(ESC), dont la réussite permet l’accès à la procédured’admission dans la Haute Ecole pédagogique valai-sanne pour les degrés préscolaire et primaire. Elle déli-vre un certificat reconnu par le canton du Valais. Jusqu’àcette année, les élèves allaient à Fribourg pour bénéfi-cier de cette possibilité de formation complémentaire.Désormais l’Ecole de commerce de Monthey a mis enplace cette offre. L’admission à cette passerelle fait l’ob-jet d’un concours. Vingt étudiants (principalement descandidats détenteurs d’un diplôme de l’ECG) suivent ac-tuellement les cours en vue d’entrer à la HEP-Vs.www.esc-ecg-monthey.chwww.vs.ch > Législation cantonale > Ecole – Science –Culture > Formation supérieure 419.110 Règlement del’année passerelle HEP du canton du Valais du 17 mai2006

Formation préparatoire aux examens d’admis-sion vers une HEA ou une HEAAL’Ecole cantonale d’art du Valais permet aux déten-teurs d’une maturité ou d’un titre jugé équivalentd’acquérir les connaissances théoriques et pratiques debase en vue de se présenter aux examens d’admissiond’une Haute Ecole d’art ou d’une Haute Ecole d’art ap-pliqué. La formation dure 9 mois (trois semaines decours blocs à plein temps en juillet et tous les samedis àpartir de début septembre jusqu’à la mi-mars). Titredélivré: attestation de l’école. www.ecav.ch

Formations complémentaires pour les candidatsà la HEVs, domaine santé-socialLes écoles de culture générale de Sion et de Martignyproposent une formation en emploi, sous formes de mo-dules, destinée aux candidats à la HES, domaine santé-social, non porteurs des titres requis. Modules: culturegénérale, sciences humaines et sciences expérimentales.www.esc-sion.ch - www.escm.vsnet.ch

Sources du dossier

Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais ro-mand www.vs.ch/orientation

Info top 1er degré (brochure de l’OSP)

Portail suisse de l’orientation scolaire et professionnellewww.orientation.ch (site de l’orientation suisse)

Serveur suisse de l’éducation www.educa.ch > Système édu-catif > Degré secondaire II

Evaluation de la réforme de la maturité www.evamar.ch

Office fédéral de la formation professionnelle et de la tech-nologie (OFFT): www.bbt.admin.ch

Le portail suisse www.ch.ch

Office fédéral de la statistique www.statistique.admin.ch

( Résonances - Novembre 2006 9

Parcours gymnasial vaudois

Incidences des nouvellesréglementationsLe nouveau Règlement de reconnaissance de lamaturité (RRM 1995) a suscité d’intenses réflexions etde profonds changements dans les études gymnasiales.Afin de prendre la mesure de cette évolution, l’Unitévaudoise de recherche pour le pilotage des systèmespédagogiques a été sollicitée pour analyser lesdonnées existantes, de manière à offrir un regardrétrospectif sur les changements qui sont intervenusces dix dernières années et à en tirer un enseignement.Les remarques conclusives portent notamment surl’échec scolaire (taux de redoublement), la double com-pensation (facteur qui défavorise les élèves très douésdans un domaine mais beaucoup moins dans d’autres),les branches scientifiques (le poids des sciences a étéaffaibli par le regroupement de la biologie et de laphysique en un seul domaine), l’effet genre (les optionscorrespondent mieux aux intérêts des filles) et surl’impact des échecs au gymnase sur les élèves.Eugen Stocker. Regards sur le parcours gymnasial desjeunes Vaudois. Incidences des nouvelles réglementa-tions sur la réussite des élèves. Lausanne: URSP, 2006.www0.dfj.vd.ch/ursp > Publications (version pdftéléchargeable).

E n r a c c o u r c i

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Partons à la rencontre de di-vers métiers exercés par descollaboratrices et collabora-teurs du Département del’éducation, de la culture et dusport (DECS). Pour ouvrir cettepalette professionnelle, AnneMonnier nous parle de son ac-tivité actuelle de psychologuerédactrice à l’Office d’orienta-tion scolaire et professionnelledu Valais romand (OSP) à Sion.Elles sont deux à l’OSP à exercercette fonction: Anne Monnierest à plein temps et Dolorès Ben-der à mi-temps. Notre interlocu-trice apprécie tout particulière-ment la complémentarité maisaussi l’interchangeabilité possibleavec sa collègue.

Une expérience de la diversitéAvant de zoomer sur le métier depsychologue rédactrice, commen-çons par un petit détour via leparcours professionnel antérieurd’Anne Monnier afin de mieuxcomprendre son orientation per-sonnelle.

Après une formation de psycholo-gue conseillère en orientation, op-tion qui réunissait ses divers inté-rêts, elle a travaillé à la Chaux-de-

Fonds, dans un profil de psycholo-gue scolaire auprès des élèves nonfrancophones, des redoublants oudes élèves précoces et de psycholo-gue conseillère en orientation au-près des élèves en fin de scolarité.

Après cette étape, Anne Monnierest partie à Bienne dans une struc-ture d’orientation bilingue. Là, elles’est occupée tout à la fois de la po-pulation scolaire et adulte, avecl’arrivée de la vague de chômage

10 Résonances - Novembre 2006 )

touchant la Suisse romande. Elletrouvait enrichissant d’aider desadultes, même si elle se souvientaussi que «c’était très lourd de por-ter leur angoisse à une période oùle chômage étant encore très malperçu». Parallèlement à son acti-vité de psychologue en orienta-tion, elle a commencé à collaborerdans le secteur de la documenta-tion, dans le cadre d’un groupe detravail intercantonal ayant crééles premières fiches InfOP.

Cette ouverture vers de nouveauxhorizons lui a donné l’envie de di-versifier son activité. Elle a doncsaisi l’opportunité de devenircoordinatrice documentaire auniveau du canton de Berne etpsychologue en orientation au-près des élèves de l’Ecole canto-

nale française et des francophoneshabitant à Berne. Elle a ainsi étéconfrontée aux difficultés de lacommunauté africaine habitant lacapitale. Une fois encore, elle s’estretrouvée «pionnière» dans l’ap-proche d’une problématique: aprèsla montée du chômage, elle décou-vrait les difficultés d’insertion pro-fessionnelle de toute une popu-lation étrangère, le métier de psy-chologue en orientation étant paressence aux avant-postes des chan-gements de la société. Comme ilétait trop difficile de leur trouverdes solutions de formation franco-phone à Berne, cette partie del’orientation a ensuite été transfé-rée à l’Office de Bienne. Côté docu-mentation, elle a pu réaliser à cetteépoque des documents laissantbeaucoup de place à la créativité,comme le Bilco (cf. encadré). Fai-sant partie de la Commission ro-mande de documentation, elle aalors rencontré Germain Bétrisey,

Matériel ludique pour un bilan de compétencesBilco est un matériel ludique élaboré par l’Office d’orientation bernois etédité par les éditions LEP qui permet aux adolescents de 15 à 18 ans – qui pré-sentent des difficultés d’orientation suite à des échecs scolaires répétés ou àune arrivée tardive en Suisse – de faire un «bilan de compétences». Ce bilan,en facilitant la prise de conscience des acquis, constitue une étape motivante,surtout pour les élèves en difficulté scolaire. Matériel disponible à l’OSP. www.vs.ch/orientation

Anne Monnier est fascinée

par l’univers des métiers.

Anne Monnier, psychologue rédactrice à l’OSP

Anne Monnier, psychologue rédactrice à l’OSP

(R e n c o n t r e

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

son prédécesseur au poste qu’elleoccupe actuellement à l’OSP.

En quelques années, Anne Monniera effectué un intéressant tour d’ho-rizon des enjeux scolaires et profes-sionnels au niveau suisse. Elle a vécul’évolution de la profession de psy-chologue conseiller-ère en orienta-tion, avec entre autres le passagedes tests aux entretiens, et de psy-chologue rédacteur-trice, avec l’arri-vée de l’ordinateur puis d’internet.Les écoles et les métiers ont par ail-leurs subi récemment de profondesmutations. De quoi devoir s’adapteren permanence dans les métiers liésà l’orientation.

Anne Monnier, en quoi consistevotre activité actuelle de psy-chologue rédactrice à l’OSP?C’est avant tout un métier où il fautavoir une vue panoramique de toutce qui se passe au niveau des forma-tions et des métiers. Notre missionprincipale est de connaître l’ensem-ble des produits d’information dis-ponibles et susceptibles d’être uti-les aux psychologues conseillers enorientation dans les permanencesscolaires ou dans les Centres d’in-formation et d’orientation (CIO). Ils’agit ensuite d’effectuer une diffu-sion en fonction de chaque publiccible. Il nous faut par ailleurs tenircompte de toutes les passerellespossibles pour ne pas occulter desinfos qui autrefois ne concernaientpas forcément certains destinatai-res. Au quotidien, les activités de ladocumentation sont très diverses: ily a la coordination des renseigne-ments à des fins statistiques, la ges-tion pratique de l’édition et de ladiffusion des brochures, la mise enligne d’informations, etc.

Quelle est la part rédactionnelledans votre travail?La part rédactionnelle de mon acti-vité ne cesse de diminuer, d’unepart parce que la révision de certai-nes brochures est confiée à des col-lègues rédacteurs et d’autre partparce que beaucoup de documentsexistent déjà ailleurs et sont désor-mais accessibles en ligne. J’effectuedonc toujours plus des tâches degestion, de coordination et de dif-fusion de l’information.

Qu’est-ce qui vous plaît le plusdans votre métier?Assurément la diversité, le contactavec les psychologues conseillers enorientation sur le terrain et le faitd’être au service du public. Dansmon job, il faut être curieux et çatombe bien, car j’adore mener des«enquêtes» sur internet ou auprèsdes professionnels directement pourtrouver une information très précise.C’est vraiment passionnant, d’autantplus que le secteur de l’orientationscolaire et professionnelle englobeune foule de domaines. Je suis fasci-née par l’univers des métiers qui ra-conte tellement de choses d’un pointde vue sociologique. Même en va-cances, je visite avec plaisir des mu-sées sur la vie des travailleurs. Monmétier m’apporte une ouverture trèsriche sur le monde et les autres.

Comment percevez-vous lesprincipales évolutions de votreactivité?Internet et intranet ont considéra-blement modifié nos méthodes detravail. Internet est un outil toutpublic, alors que COSP Info, notreintranet, permet un échange immé-diat d’informations entre profes-sionnels de l’orientation. Cette ra-pidité est nécessaire, puisque lesmondes scolaires et professionnelsévoluent de plus en plus vite et quenotre rôle est d’être à jour avecces changements constants. Aujour-d’hui, dès qu’un projet d’informa-tion est intéressant au-delà du can-ton, il est proposé et développé auniveau du portail suisse de l’orien-tation scolaire et professionnelle.La collaboration romande est excel-

( Résonances - Novembre 2006 11

lente, ce qui est très agréable etnous permet de travailler dans unesprit de complémentarité.

Comment imaginez-vous l’ave-nir de la rédaction-documenta-tion en matière d’orientationscolaire et professionnelle?A terme, toute l’information docu-mentaire sera très certainement ac-cessible sur internet. J’imagine aussiun important développement de lavidéo, du fait que c’est un moyenadapté pour donner une idée de laréalité de bon nombre de profes-sions. Nos tâches évoluent, mais jene crains cependant pas pour l’ave-nir de notre métier, car il faudra tou-jours un professionnel pour coor-donner la documentation, la mettreà jour et guider celui qui est à la re-cherche d’une information spécifi-que, avec les compétences de leconseiller. Les internautes se sententsouvent désorientés et réclamentnotre aide pour s’y retrouver danscette fabuleuse jungle des infos.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Sites pour une info actualiséeLes sites valaisan et suisse del’orientation sont complémen-taires.www.vs.ch/orientationwww.orientation.ch

E n r a c c o u r c iInfo-métiers

Des vidéos en ligne

Info-métiers.org propose plus de1000 vidéos sur les métiers.L’adresse se définit comme le netdes métiers qui recrutent. Un siteutile pour en savoir plus surnombre de métiers, même si lesdescriptifs sont bien sûr valablespour la France uniquement.www.euro-France.net/info_metiers

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

La formation des praticiens-forma-teurs, formation complémentairedélivrée par la HEP-Vs, a démarréen mars 2001. Aujourd’hui, elle pro-pose de former, dès février 2007,une sixième volée de PF.

La formation des PFButLe but de la formation est de déve-lopper, chez les PF, le partenariatavec la HEP et une culture com-mune afin d’accompagner lesstagiaires dans leur formationsur le terrain.

ObjectifsLes principaux objectifs visés parla formation se regroupent autour

de la définition et l’appropria-tion du statut, du rôle et desobligations du PF dans la forma-tion du stagiaire, de la réflexion pour enrichir sapratique d’enseignant et de for-mateur individuellement et eninteraction,du passage de la posture d’en-seignant à celle de formateur,de l’acquisition des outils en lienavec la médiation, l’accompagne-

ment, l’observation, l’analyse,l’évaluation, la formation, la ges-tion, la pratique réflexive et letravail d’équipe,de la posture du PF en tant queprofessionnel et en tant quepartenaire de la HEP-Vs.

Cette mise en œuvre recouvre cinqchamps de compétences, à savoir:

Former et évaluer.Accompagner dans la démarchede formation.Intégrer éthique et responsabi-lité dans sa fonction de forma-teur.

12 Résonances - Novembre 2006 )

Former par l’analyse des prati-ques et le recours aux savoirsthéoriques.Coopérer et faire preuve d’ou-verture et de changement.

La formation certificativeLa formation se poursuit en alter-nance intégrée avec les stages. Desapports théoriques, des analyses etdes échanges autour des prati-

ques, la construction d’un réfé-rentiel de compétences amènentles PF à la certification.

A qui s’adresse cette formation?

Chaque enseignant-e enfantineou primaire intéressé-e, pour peuqu’il-elle soit au bénéfice de troisans d’enseignement et ait la res-ponsabilité d’une classe au moins àmi-temps. (L’expérience d’accom-pagnement d’un-e stagiaire n’estpas demandée.)Les enseignant-es intéressé-es fe-ront parvenir à la HEP-Vs le formu-laire d’inscription (p. 13) d’ici le 15décembre 2006.

Prochaine formationEn février 2007 débutera la pro-chaine formation des PF. Les enseignantes et enseignants in-téressés peuvent faire parvenir leurinscription auprès de la HEP-Vs,formation PF, rue du Simplon 13,1890 St-MauriceCourriel: [email protected]

Pour des renseignements complé-mentaires:024 486 22 [email protected]@hepvs.ch.

Inscription à la formationdes praticiens-formateurs

Inscription à la formationdes praticiens-formateurs

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Conditions à remplir pour suivre la formationVous avez:

Un diplôme d’enseignement reconnu.Au moins trois ans d’expérience dans l’enseignement à l’école enfantine,primaire ou enseignement spécialisé.Un mi-temps d’activité professionnelle au minimum.Le désir de travailler dans l’esprit de la HEP-Vs.De l’intérêt pour le travail en équipe.La volonté de suivre une formation et de mettre à jour vos connaissances.La disponibilité nécessaire pour vous impliquer dans la formation de prati-cien-formateur/praticienne-formatrice et l’accompagnement de stagiaires.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

( Résonances - Novembre 2006 13

Formulaire de demande de participation à la formation de praticien-formateur/praticienne-formatriceCes informations seront traitées de manière confidentielle.

Nom: .................................................... Prénom: ...............................................Adresse: ............................................... NP et domicile: ....................................Date de naissance: .............................. Tél. privé: .............................................E-mail: ................................................. % d’activité: ........................................Niveau d’enseignement: .................... Tél. de l’école: .....................................Lieu: .....................................................Si temps partiel: nom et prénom du collègue (accord nécessaire): .....................................................................................................................................................

A retourner à Isabelle Truffer Moreau responsable de la formation PF, HEP-Vs,av. du Simplon 13, 1890 St-Maurice.

La structure de formationLa formation de base

La formation se déroule sur une vingtaine de jours de mars à novembre 2007,répartis en sessions de formation de deux ou trois jours selon le programmesuivant:

Thème 1 Les représentations – attentes et besoins 2 joursAucune équivalence

Thème 2 Observation et protocole d’observation 3 joursEquivalences possibles:FSEA ou autres F° à l’accompagnement d’adultes

Thème 3 De l’enseignant au formateur 2 joursPlanification et gestion du stage probatoireAucune équivalence

Thème 4 Analyse des pratiques et prévention des conflits 4 joursEquivalences possibles:F° au protocole d’observationF° à la gestion de conflitsF° à l’intervision

Thème 5 Techniques d’accompagnement 3 joursEquivalences possibles:F° au à l’entretien d’explicitationF° à la supervision pédagogique

Thème 6 Analyse des pratiques 2 joursAucune équivalence+ séance de supervision de groupe (2 h)

Thème 7 La pratique réflexive 1 jourAucune équivalence

Thème 8 Evaluation-certification 1 jourAucune équivalence

E n r a c c o u r c iClés Intérêts-Métiers

Répertoiredes professionsL’Office d’orientation scolaire etprofessionnelle du Valais romandpropose une brochure regroupantles professions par intérêt et parniveau de formation. Le documentdébute par: j’aimerais exercer uneactivité physique (avec beaucoupde mouvements), travailler dansl’alimentation, m’occuperd’animaux, etc. Une fois lesintérêts choisis (33 possibilités),les métiers sont listés par niveaude formation (5 catégories: CFC,ES, HES/HEP, Uni/EPF et autres).www.vs.ch/orientation

Babylonia

Enseignement bilingue«L’immersion à l’aune de lapratique» est le titre du derniernuméro de la revue quadrilinguepour l’enseignement et l’appren-tissage des langues. Babyloniatraite de l’enseignement bilingue,appelé aussi immersion. Différentsmodèles se sont développés cesquinze dernières années, surtoutau niveau gymnasial et tertiaire,les régions bilingues ou situées àproximité d’une frontière deslangues ont également vu ledéveloppement de modèles àl’école obligatoire. Irène Schwobet François Ducrey signent unarticle sur l’enseignement bilinguedans les classes primaires duValais romand. www.babylonia.ch

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

«HarmoS-Pecaro: standardiser l’éco-le?» Telle était l’accroche du 3e HEP-Forum, qui s’est déroulé à Martignyle 13 octobre dernier. Le débat initiépar la Haute Ecole pédagogique va-laisanne a été un véritable succès,puisque ce Forum a accueilli environ250 personnes. Un public bigarré,composé d’autorités scolaires, d’en-seignants, d’étudiants… Malgré leslimites du genre, trois heures consa-crées à une thématique très denseet hautement complexe, les partici-pants ont pu mieux cerner les enjeuxde l’Accord intercantonal sur l’har-monisation de la scolarité obliga-toire et ceux de la Convention sco-laire romande. La consultation valai-sanne sur ces deux avant-projetsétant terminée, cette soirée a aussipermis une mise en commun des pri-ses de position, favorables mais avecquelques bémols, avant que celles-cine soient dépouillées au DECS envue d’une synthèse cantonale.

Le Forum a débuté par des ateliersafin d’amorcer la discussion autourde quelques-unes des questions quise posent sur le terrain en lien avecles points de friction de l’harmonisa-

tion scolaire, les effets des instru-ments nationaux d’harmonisation,l’articulation HarmoS-Pecaro-Plansd’études et l’approche des langues(cf. encadré-ci-dessous).

Vers plus de coordinationAprès la lecture des questions enplénière, trois conférenciers ont prisla parole. Olivier Maradan, secré-taire général adjoint de la Confé-rence suisse des directeurs canto-naux de la l’instruction publique(CDIP) en charge du projet d’har-monisation nationale de la scolaritéobligatoire, a exposé l’historiqued’HarmoS et les perspectives d’ave-nir. Il a relevé qu’un jalon importantvers l’harmonisation avait été poséavec la révision des articles constitu-tionnels sur la formation acceptéele 21 mai dernier. En effet, les can-tons sont désormais tenus de s’en-tendre sur un certain cadre del’école sous peine d’une interven-tion de la Confédération. HarmoSpeut se lire comme la réalisationconcrète de ces articles constitu-tionnels. Pour Olivier Maradan, onpeut comparer HarmoS – concordat

14 Résonances - Novembre 2006 )

qui remplacerait et complèterait ce-lui de 1970 –, la Convention ro-mande et les lois cantonales à despoupées russes qui s’emboîtent ou àun film: «HarmoS donne le scénario,mais c’est ensuite aux cantons etaux écoles de réaliser le film.» Parsouci de clarté, il rappelle qu’«har-monisation ne veut pas dire unifi-cation, mais une plus grande coor-dination».

Jean-Claude Savoy, président de laSPVal, a fait part du soutien de sonAssociation et de l’AVECO à ces pro-jets qui respectent bien la diversitédes régions. Pour l’Accord intercan-tonal, des insatisfactions partiellesont été formulées, notamment con-cernant l’organisation des horairesblocs, la durée des degrés au secon-daire I (pourquoi ne pas fixer un COde trois ans pour tous les élèves?), lasouplesse dans le passage d’un de-gré à l’autre et les standards de for-mation. Il y a aussi la crainte d’unalourdissement constant des proces-sus d’évaluation. Pour la Conventionromande, l’article premier, visantà créer un véritable Espace romandde formation, a été salué. L’un des

Echos du HEP-Forum sur l’harmonisation scolaire

Echos du HEP-Forum sur l’harmonisation scolaire

Nadia Revaz

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Questions soulevées dans les ateliersQuels sont les avantages que ces instruments peuvent ap-porter au Valais? Comment un canton bilingue comme leValais devra-t-il s’accommoder avec un Accord intercanto-nal au niveau national et une Convention romande qui neporte que sur une seule région linguistique? Comment ar-ticuler l’avancée de ces dossiers avec la formation des en-seignants? Est-il envisageable que le Valais fasse cavalierseul? A-t-on les moyens de se payer les instruments d’har-monisation (épreuves de référence)? Trop de mesures tuela mesure: n’y a-t-il pas là un danger? Ne risque-t-on pas deprivilégier le scanner technique à la relation humaine? Cer-tains points (cycles d’apprentissage) ne pourraient-ils pas

avoir des conséquences sur la sérénité du débat pédagogi-que en Valais? Qu’est-ce qui changera au niveau de l’écoleenfantine? Quelles seraient les incidences des horairesblocs sur les cahiers des charges des enseignants? Quel ave-nir pour la 9e année (11e si le degré enfantin est intégré)?L’arrivée des cycles d’apprentissage signifie-t-elle la sup-pression du redoublement? Quels risques prend-on en im-posant trois langues aux élèves dès le primaire? Les ensei-gnants devront-ils être formés en anglais? Au détriment dequoi la langue 3 prendra-t-elle place dans la grille horaire?Est-ce que des balises seront prévues pour que les discipli-nes sportives et artistiques ne soient pas prétéritées?

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

points qui a recueilli le plus faibledegré d’adhésion est celui concer-nant la priorité accordée à l’acquisi-tion de moyens existants par rapportà la production de moyens origi-naux. La notion de profil de com-pétences suscite également des in-terrogations. L’AVECO émet pour sapart quelques réserves concernantles branches éducatives et culturel-les. Si, pour le monde scolaire, cestextes ne posent pas de problèmemajeur, Jean-Claude Savoy préciseque cela ne sera peut-être pas le caspour la population et lance: «C’està nous, responsables scolaires, demontrer qu’HarmoS et la Conven-tion scolaire romande ne vont pasconduire à une baisse de niveau.»

Jean-François Lovey, chef du Servicede l’enseignement, souligne qu’endisant oui le 21 mai dernier, le Valaiset l’ensemble des cantons ont donnéun signe clair pour davantage d’har-monisation. Pour lui, le bilinguismede notre canton, pris entre deux dy-namiques, celle d’HarmoS et de Pe-caro pour la partie romande et celled’HarmoS et d’un plan cadre à défi-nir pour la partie alémanique, ne de-vrait pas poser de problèmes si, entoile de fond, il y a unité sur un cer-tain nombre de principes de base.Certains doutes lui paraissent légiti-mes, mais il rappelle que la collabo-ration avec les autres cantons ro-mands est déjà effective depuis unetrentaine d’années et bénéfiquepour tous. Le chef du Service de l’en-seignement se dit «critique, vigilant,mais confiant, car le processus de

consultation et de ratification esthautement démocratique».

Le Forum s’est conclu par une tableronde animée par Patrice Clivaz, di-recteur de la HEP-Vs et à laquelleparticipaient Claude Barras-Paris,présidente de la Fédération Roman-de des Associations de Parents d’élè-ves du Valais (FRAPEV), Fabio di Gia-como, adjoint à la HEP, Laurent Lé-ger, vice-président de la commissionéducation du Parlement, Olivier Ma-radan, secrétaire général adjoint à laCDIP, Jean-François Lovey, chef duService de l’enseignement et Jean-Claude Savoy, président de la SPVal.De ce tour de table, il est ressortil’adhésion du monde enseignant àces deux projets, avec des réservessur certains alinéas. La FRAPEV estsur la même longueur d’onde, maissouhaite un langage plus accessible.La HEP, ayant expérimenté la coordi-nation sur deux sites, St-Maurice etBrigue, tout en ayant conscience desdifférences culturelles régionales àpréserver, se dit favorable à l’harmo-nisation scolaire. En tant qu’institutde formation des enseignants, laHEP aurait alors un rôle de poisson-pilote à jouer. Une certaine retenueest exprimée concernant les stan-dards, du fait que la direction desconsortiums assurant leur fabrica-tion est exclusivement germano-phone. La réponse d’Olivier Mara-dan est que c’est plutôt un problèmede masse critique que de dominationlinguistique. Pour le député LaurentLéger, les explications données sontencore trop vagues, c’est pour cette

( Résonances - Novembre 2006 15

raison que la délégation valaisannede la «Convention des conventions»s’est abstenue dans le cadre de laconsultation, tout en apportant desremarques article par article.

Horizon 2013Presque à l’unanimité, ces avant-projets sont donc perçus commeune ouverture pour notre canton,sans risque de perte d’identité.Après la consultation et les futursdébats, le projet HarmoS devra êtreadopté par la CDIP, puis remis auxcantons pour ratification. Après en-trée en vigueur, chaque canton au-rait 4 ans pour la mise en applica-tion, ce qui renvoie à l’horizon 2013.

La mission de ce Forum a été plei-nement réussie, puisque, ainsi quele souligne Patrice Clivaz, «le butn’était pas d’apporter toutes les ré-ponses mais d’ouvrir le débat et deconfronter les points de vue de mi-lieux différents». Le prochain HEP-Forum aura lieu à Brigue le 27 avril2007 et portera sur les langues àl’école, avec de nouvelles discus-sions en perspective…

Pour en savoir pluswww.cdip.ch - www.ciip.chHarmoS, Pecaro: nouveaux ins-truments d’harmonisation. Réso-nances, mars 2005. www.sft.ch >Les domaines du SFT > Les publi-cations.

De gauche à droite:

Jean-François Lovey,

Laurent Léger,

Claude Barras-Paris,

Fabio di Giacomo,

Patrice Clivaz,

Jean-Claude Savoy

et Olivier Maradan.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

La prise en compte des différentesentrées de la rosace, permet à cha-que pratiquant de trouver une mo-tivation et un sens à l’activité physi-que. Il est donc important pournous, enseignants, de proposer desactivités variées.

La période du mois de novembre,par exemple, se prête à la pratiquede l’équilibre.

Voici quelques pistes qui exploitentces différentes entrées.

Consignes de sécurité:Effectuer les exercices avec con-centration.Marcher (ne jamais courir sur lesbancs).

Respecter les distances avec lescamarades.Toujours effectuer les exercicesavec un assurage actif.

Liens utiles LivreM. Casati. Jeux d’eau pour les en-fants. Paris: éd. de Vecchi. ISBN:2-7328-6806-X.

GuideGuide des mesures desécurité. Recomman-dations publiées parle Service de l’éduca-tion physique et dusport / VD. Une petitebrochure intéressanteet utile.www.seps.vd.ch

Déclaration de la CDIPPour le secrétaire général de la Con-férence des directeurs cantonaux

16 Résonances - Novembre 2006 )

de l’instruction publique (CDIP), M.Hans Ambühl, l’éducation au mou-vement et la promotion de l’acti-vité physique doivent se faire enpriorité dans le cadre de l’écoleobligatoire. C’est là que l’on jetteles bases qui donneront envie decontinuer à faire du sport à l’âgeadulte.

Pour en savoir plus sur la déclara-tion de la CDIP et sur le projet Har-moS, consultez le site www.cdip.ch.

La rosace des sens pourpratiquer l’éducation physique

La rosace des sens pourpratiquer l’éducation physique

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Créer et s’exprimer

Se sentir bien,être en formeet en bonne

santéExpérimenter,

découvriret apprendre

S’entraîner,accomplir desperformances

Participer et appartenir

Rechercherle défi

et rivaliser

L’enfant

Les animateursNathalie Nanchen: animatricedes arrondissements 4, 5 et [email protected]éléphone: 027 458 40 17Gérard Schroeter: animateurdes arrondissements 1, 2 et [email protected]éléphone: 078 744 03 01Joerg Ruffiner: animateurpour le Haut-Valais et pour lesclasses [email protected]éléphone: 027 924 11 61

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

( Résonances - Novembre 2006 17

Toutes les classes qui bougent

Entrées Enfantines 1-2-3P 4-5-6P

Se sentir bien, Jouer avec son équilibre avec un Se centrer Funambulesexpérimenter ballon lourd M3B3 p. 4 M4B3 p. 4

M2B3 p. 12Comme une cigogne La tête en bas (avec les anneaux)

Traverser la barre fixe avec aide M3B3 p. 4 M4B3 p. 7(hauteur, 25 cm)

En équilibre sens dessus dessousM4B3 p. 7

Collaborer La corde raide: par deux, traverser Bascule géante Traverser la bascule géante parle banc en se tenant par la main M3B3 p. 8 groupe de 2, 3 ou 4M2B3 p.12

Ponts CroisementsSe croiser au milieu du banc M3B3 p. 5 M4B3 p. 4

S’entraîner La corde raide (sur le banc) Test du pont Test de rotationM2B3 p.12 M3B3 p.5 M4B3 p. 4

Effectuer plusieurs traversées en Test de la cigogne Appui renversé avec aidevariant le mode de déplacement, M3B3 p. 4 M4B3 p. 7ou les tâches à effectuer

Défi Le tapis roulant Test des astronautes Effectuer les différents exercicesM2B3 p. 12 M3B3 p. 4 avec les yeux fermés

Sur un ballon lourd, tenir en Combat des chevaliers Pédalo, rola-rolaéquilibre sur le ventre, accroupi,… M3B3 p. 5 M4B3 p. 6

Créer Créer un parcours sur le banc Avec des engins fabriqués Parcours aux barresavec obstacles (dessus-dessous, soi-même M4B3 p. 6à travers) M3B3 p. 7

Inventer différents déplacementsTraverser le banc en effectuant Créer une suite de sur la bascule en utilisantdifférentes tâches avec du matériel déplacements sur le banc différents engins (Ballons, …)(Ballons, sautoirs, cerceaux, …) (avec ou sans engin-s) M4B3 p. 5

www.ecolebouge.ch

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

1906-2006: la commémoration des100 ans du tunnel ferroviaire duSimplon est une belle occasion detravailler ce thème (voir encadré).

Menons l’enquêteMais que représentait ce tunnelpour l’époque? Pourquoi a-t-il étéréalisé? En quoi a-t-il amélioré leséchanges?...

D’emblée, on peut penser que letunnel du Simplon a diminué letemps de voyage, facilité les échan-ges de marchandise, désenclavé leHaut-Valais, contribué à l’essor tou-ristique, etc.

… avec humilitéPour traiter ces questions et hypo-thèses, l’historien s’appuie sur desdocuments d’époque. Mais personnene pourra faire toute la lumière! Re-constituer les événements du passéet leur signification pour l’époqueest une entreprise jamais achevée.

… et systématique

Ces questions nous renvoient à di-vers aspects de l’époque: réseau detransport; enjeux et relations com-merciales et politiques; moyenstechniques; conditions de vie desouvriers mineurs; culture ou idéesen vogue à cette époque; tourisme;etc. A part le choix des thèmes àétudier, l’organisation de l’enquêtepasse aussi par l’adoption de façonsde raisonner; ici par exemple, nousproposons de réfléchir à plusieursniveaux, notamment à l’échelle lo-cale et à l’échelle européenne.

Quel réseau de transportavant le tunnel?Une carte de 1824 montre qu’uneroute carrossable reliait Brig à Do-modossola par le col du Simplon.Elle fut construite à grands frais en-tre 1800 et 1805. Seules les vues ex-pansionnistes de Napoléon qui s’estemparé de l’Italie du Nord en 1797pouvaient justifier de tels investisse-

18 Résonances - Novembre 2006 )

ments. Dès 1808, elle est utilisée parla diligence du Simplon qui relie St-Gingolph à Domodossola (3 coursespar semaine). En 1848, cette villeitalienne est desservie quotidienne-ment par une diligence au départde Lausanne (voyage de 32 heures).

Mais qu’en est-il des trains? Selonles statistiques, en 1850, la Suisse n’aque 27 km de voies ferrées contreplus de 10’000 en Grande-Bretagne!Mais le développement s’intensifiepour atteindre 3783 km en 1900. Leréseau s’étend à la vallée du Rhône(Bouveret-Sion: 1865; Sierre: 1868;Brig: 1878; Bouveret-St-Gingolph(connexion à Evian): 1886). Sur l’axedu Gothard, un tunnel ferroviaireest en fonction dès 1882.

Par ailleurs, la mode des wagons-lits de luxe émerge aux Etats-Unisdans les années 1870. En Europeest créé le célèbre Express d’Orientinauguré en 1883; il relie Paris àConstantinople via Strasbourg-Mu-nich-Vienne-Budapest-Bucarest enmoins de 68 heures.

Pourquoi un tunnel? Pourquoi là?Si la zone du Simplon n’avait con-cerné que les habitants de la région,le sentier muletier aurait subsisté!Mais sous l’emprise politique desStockalper et Napoléon, le Simplon,passage des Alpes relativement bas,a pris une importance européenne.La construction du tunnel ferro-viaire se joue aussi à cette échelle,et sur plusieurs plans: politique, fi-nancier et technique.

Sur le plan politiqueDès leurs débuts, la construction etl’exploitation des chemins de fer

Simplon: 100 ans de train quotidien!

Simplon: 100 ans de train quotidien!

Samuel Fierz

(Environnement

Brig en 1906.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

sont du ressort des cantons(loi de 1852). La Confédéra-tion n’a qu’un rôle de surveil-lance. C’est donc le Conseild’Etat valaisan qui chargeIgnace Venetz d’élaborer unprojet pour assurer l’accès duValais à la plaine du Pô. Oncraint la concurrence d’uneéventuelle voie ferrée au Mont-Cenis. Une convention est signéeà Aoste le 14 août 1851. La va-riante choisie est celle d’uneroute et d’un tunnel au Grand-St-Bernard. Mais les travaux se heur-tent à de grandes difficultés etsont très vite abandonnés (1857). Des efforts politiques sont aussiengagés au niveau de la Confédé-ration: un traité de commerce estsigné avec le Gouvernement royalitalien en 1868. De son côté, laFrance ne donne aucune suite auxsollicitations. En 1895, les négocia-tions avec l’Italie aboutissent à untraité «pour la construction et l’ex-ploitation d’un chemin de fer à tra-vers le Simplon, de Brigue à Domo-dossola».

Sur le plan financierPour relier Le Bouveret à Martignyet Sion, le Gouvernement valaisantrouve des financements privés au-près du comte Adrien de La Valette,rencontré à Paris par le conseillerd’Etat Maurice Claivaz. Le nobleobtient les concessions nécessairesde la part des gouvernements valai-san et piémontais (pour Genève-Evian-St-Gingolph et Domodossola-Arona). Les travaux débutent en1856 mais le rêve ferroviaire duFrançais s’effondre à la deuxièmefaillite de sa compagnie en 1874.Au total, pas moins de 5 compa-gnies se sont succédé jusqu’à l’arri-vée du chemin de fer à Brig (1878).

Le financement du percement dutunnel est en partie réglé par letraité italo-suisse de 1895. Un bud-get total de 69.5 millions de francsest présenté au Conseil fédéral etau Gouvernement italien par lacompagnie Jura-Simplon en 1898.

Sur le plan techniqueL’imagination des ingénieurs va bontrain: une trentaine de projets sontélaborés. C’est finalement un tun-nel de base à 700 m d’altitude et sur19,8 km qui est présenté au Conseilfédéral en 1882 par la Compagniedu Chemin de fer du Simplon. En 1893, la compagnie Jura-Simplonconfie le travail à une entreprise gé-nérale créée à Winterthour et asso-ciée à des ingénieurs et entreprisesde Hambourg, Kassel, Zurich, Win-terthour ainsi qu’à la Banque de

( Résonances - Novembre 2006 19

Winterthour. Le percement débuteen 1898 et s’achève en 1906.

Quels changements depuisle tunnel de 1906?Au niveau local, la sortie nord dutunnel remodèle le destin de Brig,tant du point de vue économiqueque paysager (voir photo); com-me toutes les villes du canton,son développement s’organiseen direction de la gare. A l’échelle du Valais, le déve-loppement général des infra-structures (train, correction duRhône, améliorations routiè-res) concourt au démarrageéconomique attesté par quel-ques indicateurs: baisse del’émigration, forte augmen-tation des mouvements fer-roviaires de marchandises(décuplé entre 1895 et 1912),forte augmentation du tou-

risme (exemple de Champex: 1 hô-tel en 1890, douze en 1906). A l’échelle de la Confédération etau niveau politique, l’aventure duSimplon coïncide avec la nationali-sation des chemins de fer acceptéepar le peuple en 1898.Au niveau européen enfin, leséchanges sont évidemment facili-tés à l’exemple de la compagniede luxe de l’Express d’Orient (Paris-Constantinople). En 1906, la voie duSimplon peut raccourcir son voyagede 60 km, mais l’Autriche-Hongriepose son veto. Jusqu’à la PremièreGuerre mondiale, le Simplon-Expressne reliera donc que Paris à Trieste.Mais en 1918, les Alliés préfèrentéviter le territoire allemand et autri-chien. Débute alors l’âge d’or duSimplon-Orient-Express (voir affichepublicitaire) qui s’étend jusqu’au 2e

conflit mondial.

Bibliographie

Köppel, T. et Haas. S. (2006). 100 ans dutunnel du Simplon. AS Verlag.

http://www.simplon2006.ch (consulté le9.10.06).

Mudry, A. (1989). Du Moyen-Âge à nosjours. Livre 5P. DIP Valais.

Exploitation en classeAutour de cette commémoration peuvent s’organiser des activités d’histoireou de géographie, aussi bien en 3P qu’en 5 ou 6P (sans entrer dans autant dedétails!). Des propositions de démarche sont mises à disposition des enseignants. Il suf-fit de signaler son intérêt à [email protected] (animation pédagogique).

Affiche des années 30.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Jean-Maurice Delasoie,longtemps enseignant enclasse primaire à Monthey,a succédé à Bernard Ober-holzer au poste de forma-teur en didactique de l’édu-cation musicale. Comme lui,il privilégie l’expression et lemouvement dans son ap-proche. Il est vrai que tousdeux se connaissent depuisdes années et travaillent en-semble depuis la fin des an-nées 80. Le changement sefait donc dans la continuité.

La musique et Jean-MauriceDelasoie, c’est une histoire deplus de 35 ans. D’abord trom-pettiste dans la fanfare de sonvillage, il a ensuite fréquenté lasection de direction chorale duConservatoire, avec Michel Veu-they et Jean Daetwyler commeprofesseurs. Comme il le dit: «Etu-dier la musique avec un person-nage aussi savoureux qu’était lecompositeur valaisan Jean Daetwy-ler laisse de jolis souvenirs.» A la findes années 80, Jean-Maurice Dela-soie a participé à l’enseignementélargi de la musique, ce qui lui apermis de s’initier à la pédagogiemusicale et de découvrir la créati-vité alémanique en la matière. Unpeu par curiosité au départ, il a fré-quenté les cours de Jos Wuytack,professeur inspiré dans son ensei-gnement de la pédagogie musicaleactive de Carl Orff dont il fut le col-laborateur. Le bagage d’enseignantde Jean-Maurice Delasoie s’est en-core enrichi avec la formation deconseiller en développement orga-nisationnel (CDO), celle de prati-cien-formateur (PF) ou celle effec-tuée au Centre romand d’éduca-tion à distance qui lui a permis de

décrocher une licence en sciencesde l’éducation de l’Université deBourgogne.

Actuellement, Jean-Maurice Dela-soie partage son horaire profession-nelle en trois temps partiels: il ensei-gne à la HEP la didactique musicale,co-anime l’éducation musicale avecClaude-Eric Clavien, nouvellementengagé comme animateur pour leCO, et donne une journée de coursd’éducation musicale à l’Ecole deculture générale (ECG) de Monthey.A part cela, il s’occupe de l’école demusique de la ville de Monthey, aété nommé tout récemment aucomité cantonal des fanfares ainsiqu’au comité du Conservatoire.Bref, un programme bien rempli.

Jean-Maurice Delasoie, qu’est-ce qui vous a motivé à postulercomme formateur en didacti-que de la musique à la HEP?

20 Résonances - Novembre 2006 )

Plusieurs raisons et un enchaîne-ment de circonstances en cas-cade. Quand j’étais animateurrégional, j’ai donné des coursde recyclage aux enseignantsdu primaire et j’ai alors décou-vert que cela m’intéresserait detravailler avec des adultes. Etpour ce poste, je pensais quema connaissance du terrain etdes moyens d’enseignementpouvait être un atout.

Quels sont les axes fortsde votre enseignementdispensé aux étudiantsde la HEP?Aux étudiants de 1re annéequi suivent le cours d’ini-tiation à la didactique mu-sicale, j’essaie d’abord deleur donner confiance en

eux. Le grand défi, c’est de les ame-ner à oser chanter et à oser fairechanter les élèves. Il y a égalementun travail de mise à niveau à orga-niser par le biais d’une entraide en-tre pairs, car certains ont de solidesconnaissances musicales et instru-mentales tandis que d’autres pas dutout. Mon but est de leur donnerles outils musicaux et didactiquesde base pour qu’ils puissent initierles élèves au plaisir du chant et dumouvement et les aider dans leurprogression, en sachant les corrigersur le plan technique. Ma démarcheconsiste à partir d’une chanson pourexplorer une technique.

Et vos objectifs prioritaires pourl’animation des classes valaisan-nes?Le principal rôle de l’animation mu-sicale est de répondre aux deman-des des collègues. Les tâches sonttrès variées: nous conseillons, colla-borons à l’organisation de specta-

La clé pour Jean-MauriceDelasoie: «oser chanter»

La clé pour Jean-MauriceDelasoie: «oser chanter»

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

cles, jouons un rôle actif dans la for-mation continue, servons de relaisavec les sociétés de musique, etc.Nous sommes là pour donner tout àla fois l’impulsion didactique etfournir le matériel souhaité par lesenseignants, soit en le recherchant,soit parfois en le créant.

Quelle évolution principale per-cevez-vous dans l’approche dela musique à l’école?Nous sommes davantage dans l’ex-pression et le mouvement qu’au-trefois. Les jeunes écoutent tousbeaucoup de musique quotidien-nement, aussi l’école a désormaispour rôle de leur faire découvrird’autres répertoires que ceux qu’ilsconnaissent déjà. Certains chan-teurs remettent du reste au goûtdu jour des airs d’autrefois, car lesgrands classiques ne se démodentpas L’éducation musicale a aussiconsidérablement évolué avec latélévision, la mode des karaokés etles nouveaux supports. Un élèveosera plus chanter avec une bandesonore qu’a cappella, mais l’idéalest d’alterner les deux.

Quels sont vos souhaits pourl’éducation musicale?Le plaisir de chanter devrait êtreprivilégié et tout le temps à dispo-sition pour l’éducation musicaledevrait être utilisé pleinement, sa-

chant que c’est un élémentimportant pour le déve-

loppement de l’enfant.Je souhaiterais que

l’apport de la créa-tivité soit globa-

lement davan-tage reconnu.Dans la grillehoraire, jeserais favo-rable à lais-ser une fe-nêtre libre

pour que cha-que enseignant puisse l’utiliser à saguise afin de transmettre sa pas-sion. Certains choisiraient le brico-lage, d’autres le chant…

Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Novembre 2006 21

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Je 9 novembre 2006Conférence surnotre région Midi-rencontres à laméditathèque Valais.

Philippe Bender etFrançois Dayer: Hautet Bas-Valais, l’unitéen question: va-t-onvers une division ducanton? Jeudi 9 novembre à laMédiathèque Valais-Sion à 12 h 15.www.mediatheque.ch

Je 14 décembre 2006ConférencelittéraireSoirée Bouche àOreilles. Paul Auster,Moon Palace. Lecturepar Roland Vouilloz.Jeudi 14 décembre à laMédiathèque Valais-Sion à 20 h 15.www.mediatheque.ch

Jusqu’au 18 nov. 2006Expo d’artistessierroisLa culture sierroises’expose à Sierre auxCaves de Courten. Unetrentaine d’artistesparticipent à cetteaventure collective.www.cavesdecourten.ch

Semaine de lalecture: cycle deconférences enRomandie

Jacques Fijalkow:«Quand apprendre àlire et à écrire vont depair!»Lausanne: lundi 20novembre 2006, 17 h,HEP, Aula des CèdresNeuchâtel: mardi 21novembre 2006, 17 h,Faculté des lettres etdes sciences humaines,auditoire RN02Fribourg: mercredi 22

novembre 2006, 17 h,HEP, Aula.Jacques Fijalkow estprofesseur de psycho-logie à l’université deToulouse-Le Mirail etauteur de plusieursouvrages sur la lecture.

Bernard Friot: «Lire etécrire, quelques pointssur les i»Martigny: mardi 21novembre 2006, 20 h,Salle communaleBernard Friot, auteur etenseignant pendantlongtemps, s’intéresseaux pratiques delecture des enfants etdes adolescents.

Madelon Saada-Robert,accompagnée d’uneenseignante: «Ecrirepour lire dès 4 ans»Lausanne: mercredi 22novembre 2006, 17 h,HEP, Aula des CèdresMadelon Saada-Robert,professeure à la Facultédes sciences del’éducation à Genève,est spécialiste del’entrée dans l’écrit.www.le-ser.ch

Du 17 novembre au 10 décembreExpo Olivier MengeLa Vidondée à Riddes accueille les œuvresd’Olivier Menge (peintures), de René Lorenz(sculptures) & de Lol Créations (bijoux en boisprécieux).

mardi-mercredi-jeudi de 14 h à 19 hvendredi-samedi-dimanche de 14 h à 20 h

www.vidondee.ch

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

«Ensemble d’adresses électroniquespermettant la diffusion collectived’informations aux internautes in-téressés par un même sujet».

Le Petit Robert 2004

Pourquoi?Depuis plusieurs années, nous dis-posons en Valais d’une telle liste.Elle doit servir de lien et de sourcede renseignements pour les ensei-gnants et pour les gens impliquésdans la formation. Sur la page d’en-trée du site http://fr.groups.yahoo.com/group/ecolevs/ on peut lire ladescription:

Echanges et discussion pour lesenseignants du Valais et d’ail-leurs

Les sujets abordés concernent par-ticulièrement:

L’écoleL’organisation scolaireL’informatique

22 Résonances - Novembre 2006 )

La liste de diffusionLa liste de diffusion( I C T

E n r a c c o u r c iAttitude, journal de la HEVs

Septième édition

attitude, porte à la ronde, quatre fois l’an,la HEVs attitude: une école ouverte,ambitieuse, tournée vers le monde de parses collaborations et ses échanges, maisaussi un partenaire qui compte dans letissu politico-économique valaisan. Laseptième édition relate les impressions dejeunes hésitant sur le choix de leurformation ayant passé une journée à laHEVs. On peut aussi lire le témoignage d’unSomalien étudiant la biotechnologie, le récitdu formidable succès de l’éolienne de Vernayaz, le hit-parade des formationschoisies par les filles à la HEVs ou encore les souvenirs d’une étudiante entravail social ayant effectué son dernier stage pratique en Bolivie.www.hevs.ch > Portrait > Publications HEVs

mais peuvent déborder sur d’au-tres domaines pour autant qu’ilsrespectent la Netiquette.

Pour être membre, vous devez êtreenseignant-e ou en relation avecl’enseignement ou la formation. Legestionnaire se réserve le droit devous demander votre type de rela-tion avec l’enseignement et de ban-nir les personnes non autorisées.

A ce jour, 105 personnes sont inscri-tes. Les derniers sujets abordés sont:

une présentation d’une comédiemusicale pour les enfantsun problème technique simpleavec Wordune recherche de correspondan-ce scolaire avec la Franceune gestion d’agenda en ligneune discussion sur les dates desexamens de fin d’année…

Comme on peut le constater, celareste très proche de notre pratiquescolaire.

Comment ça fonctionne?Le fonctionnement d’une telle listepour l’utilisateur est très simple.Après l’inscription, il suffit d’envoyerun message à [email protected] et tous les membres reçoiventle courrier. Personne ne peut écrire àla liste sans être abonné. La publicitéet le spam nous sont ainsi épargnés.

Comment s’inscrire?Détenteurs d’un compte Yahoo

Si vous avez un compte chez Yahoo.fr, il vous suffit d’aller sur l’adressede la liste et de vous abonner: http://fr.groups.yahoo.com/group/ecolevs/.Cette façon de faire vous permet deconsulter l’historique des messages.Les autres options comme les pho-tos, les répertoires de sites, etc. ne

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

sont pas activées pour éviter des re-dondances avec ce qui existe déjà.

Non-détenteurs d’un compteYahoo

Si vous n’avez pas de compte chezYahoo, le plus simple est de vousrendre sur http://www.ecolevs.ch/.Sur la page d’accueil, à gauche,vous trouvez un menu:

En cliquant sur «S’abonner» la ma-nière de faire est clairement expli-quée. Je vous rassure tout de suite,c’est très simple.

Une fois votre inscription envoyée,vous devrez attendre un peu quele gestionnaire accepte votre de-mande. En effet, dans la précédenteversion de la liste, nous avons connuquelques difficultés. La décision aété prise de contrôler l’adéquationdes nouveaux inscrits avec nos ob-jectifs et notre charte.

Voilà donc un moyen de communi-cation très simple et rapide. Il ré-pond à un besoin et permet unecollaboration vraiment construc-tive. L’utilisation de la liste est bienévidemment gratuite.

Pour toute question ou problèmelié à la liste et à sa gestion, vouspouvez écrire à [email protected].

Les abonnés et le gestionnaire seréjouissent déjà de vous accueilliret de vous lire.

Jean-Yves Dallèves,conseiller multimédia

( Résonances - Novembre 2006 23

www.ecolevs.ch

Le Monde de l’éducation

Non à la dictature des maths

En France, des voix se font entendre pourle repositionnement de cette discipline.Pourtant, pas simple d’échapper aux mathsdevenus outil de sélection. A lire aussi danscette édition d’octobre l’interview dusociologue Bernard Lahire qui a consacrénombre de ses travaux aux difficultésscolaires et aux pratiques d’écriture enmilieu populaire. www.lemonde.fr/mde

Compétences des adultes

Rapport nationalUne part importante de la population résidante révèle de sévères lacunesdans les compétences de base: environ 16% des 16 à 65 ans ne peuvent lireet comprendre un texte simple et environ 8% ne peuvent converser dans la langue du lieu où ils vivent. Le niveau de formation, l’âge, le fait d’avoirou non la langue du test pour langue maternelle, le fait d’être né en Suisseou non, le fait d’être homme ou femme, mais aussi le niveau de formationdes parents, sont les déterminants les plus influents des compétences.C’est ce qui ressort de la nouvelle publication de l’Office fédéral de lastatistique (OFS), «Lire et calculer au quotidien» qui apporte des nuances etdes précisions aux informations sur les performances suisses relevées parl’enquête «Adult Literacy and Lifeskills Survey» (ALL). Dans les années 90une enquête analogue avait mesuré, en Suisse et dans une vingtaine de pays,les compétences en compréhension de texte de la population adulte et,même si l’évolution entre les deux évaluations est modeste et différenciée,elle va dans la bonne direction.Publication complète téléchargeable sur le site de l’OFS.www.statistique.admin.ch

Améliorer son français

Une mine de ressourcesLe site québécois du Centre collégial de développement de matériel didactique(CCDMD) propose tout un volet pour améliorer son français. On y trouve desdocuments théoriques, des exercices pdf, du matériel interactif avec notam-ment des outils de diagnostic et des jeux pédagogiques, du matériel pourallophones et des épreuves de français. Avec ce site, plus question de donnersa langue au chat. www.ccdmd.qc.ca/fr

La Classe

Le thème du portraitLe mensuel pratique des instituteurs etprofesseurs des écoles traite dans salivraison d’octobre du portrait et del’autoportrait en lien avec les arts visuels etl’écriture. La revue propose une interview dePhilippe Meirieu, à propos de la sortie de sondernier ouvrage paru aux éditions esf (Ecole:demandez le programme). www.laclasse.fr

E n r a c c o u r c i

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Dans le cadre du Jardin de l’or-thographe qui est à découvrirjusqu’au 22 décembre 2006 à laMédiathèque à St-Maurice, unlarge programme de conféren-ces, débats et animations estprévu (cf. encadré). Anne-Chan-tal Poffet, de l’Association Lire etécrire à Fribourg, en sera la pre-mière invitée le mardi 7 novem-bre. «Orthographe: savoir de baseou base du savoir?», telle est laquestion à laquelle la formatriced’adultes apportera des élémentsde réponse. Le lien entre l’Associa-tion qui lutte contre l’illettrisme etla graphie usuelle des mots peut nepas sembler évident. Et pourtant…

Si l’Asssociation Lire et écrire s’étaitdéjà impliquée lors de l’aventurefribourgeoise du Jardin de l’ortho-graphe, c’était en raison du lienqu’entretient cette exposition avecl’écrit mais aussi parce que les per-sonnes frappant à sa porte invo-quent souvent des difficultés ortho-graphiques. Ainsi que le souligneAnne-Chantal Poffet, «ce n’est biensûr que la pointe de l’iceberg».

Au sein de l’Association, ce constata incité à une réflexion sur les no-tions orthographiques nécessairespour se sentir à l’aise dans la com-munication écrite. Pour aller plusloin, une enquête a été menée au-près des participants de Lire etécrire, afin de connaître leurs senti-ments par rapport à cette difficulté.Il en ressort globalement qu’ils asso-cient l’orthographe à l’effort et la

24 Résonances - Novembre 2006 )

vivent comme un obstacle au quoti-dien. Avec les renforcements posi-tifs donnés dans le cadre des coursqu’ils suivent, le mauvais souvenir,souvent scolaire, tend toutefois às’effacer. Pour Anne-Chantal Pof-fet, il convient de souligner quefort heureusement l’école ac-tuelle différencie mieux ses ap-prentissages. Le questionnaire aaussi fait ressortir que, lorsqu’ils’agit de définir plus précisémentce qu’est l’orthographe, les ap-prenants de Lire et écrire se sen-tent démunis. Cela démontrequ’entre orthographe, structu-ration de la phrase, lecture etécriture, les frontières sont en

effet difficiles à définir pour quicon-que ne possède pas des compéten-ces fines de la langue. Anne-Chan-tal Poffet souligne que les forma-trices estiment pour leur part quesavoir lire et écrire est plus essentielque savoir orthographier, mais ellesconstatent le caractère extrême-ment sélectif de ce critère, en parti-culier dans le monde professionnel.Pour elles, le message à faire passerest de d’abord oser écrire.

Animations, conférences, débats…7 nov., 19 h 30 Orthographe: savoir de base ou base du savoir? Conférence d’Anne-Chantal Poffet, Lire et écrire

Fribourg8 nov., 13 h 30 et 15 h Visite commentée et guidée à l’intention des enseignants (sur inscription).8 nov., dès 17 h 30 Vernissage de l’exposition. En présence de Monsieur Claude Roch, conseiller d’Etat, chef du DECS.14 nov., 19 h 30 Mon Dieu! le capitaine est enceinte! ou la rédaction épicène. Conférence de Thérèse Moreau, écri-

vaine, consultante en rédaction épicène.20 nov., 19 h 30 Le scrabble: un jeu pour apprendre? Conférence de Michel Rey-Bellet, président du Scrabble-Club

de St-Maurice, et de Jean-Pierre Hellebaut, champion du monde francophone de Scrabble 2002 et2003, vice-champion du monde 2005 et président de la Fédération suisse de Scrabble (FSSc).

27 nov., 19 h 30 Initiation au scrabble avec le Scrabble-Club de St-Maurice.28 nov., 19 h 30 L’orthographe dans la société: quel rôle pour l’école? Conférence table ronde avec Jean-François

Lovey (chef du Service de l’enseignement), la HEPVs, Claude Barras-Paris (FRAPEV, Fédération Ro-mande des Associations de Parents d’Elèves du Valais romand).

Orthographe: programme de conférences dès le 7 novembre

Orthographe: programme de conférences dès le 7 novembre

(Documentation

pédagogique

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Le Jardin de l’orthographe se visiteraen fonction des sensibilités langagiè-res de chacun. Quatre personnes,dont le chef du Département del’éducation, de la culture et du sport,ont accepté de répondre à ce petitquiz ludique permettant déjà de sefaire une idée de la manière dont lesuns et les autres s’y baladeront.

Claude Roch, chef du DECS

L’orthographe quand vous étiezélève: un bon ou un mauvais sou-venir?Un souvenir d’élève, c’est-à-dire leplaisir de réussir mais aussi la con-trainte de l’école.

Avez-vous appris l’orthographe parle biais de dictées et/ou en lisant/écrivant?Surtout par le biais de dictées.

Et aujourd’hui quelle est votre rela-tion à l’orthographe? Amicale, in-différente ou ennemie?Relativement amicale, il me fautparfois le dictionnaire.

Avez-vous un mot dont l’orthogra-phe vous fait régulièrement douter?Les terminaisons en …ment précé-dées d’un é, è.

Y a-t-il un mot dont la beauté or-thographique vous fascine?Je mentionnerais le rhododendron.

Quelle règle orthographique vouspose encore et toujours des diffi-cultés?L’impératif.

Avez-vous de l’indulgence pour lesfautes d’orthographe?Peu, mais il faut s’y faire.

Qu’est-ce qui vous dérange le plus:vos fautes d’orthographe ou cellesdes autres?Evidemment les miennes.

Les réformes orthographiques: uneévolution, une révolution ou uneineptie?Une évolution à limiter.

Quelle place selon vous pour l’or-thographe à l’école? Une place cen-trale, périphérique, accessoire?Une place centrale, un jugementétant souvent porté à la lectured’un écrit.

Michel Beytrison,adjoint au DECS

L’orthographe quandvous étiez élève: unbon ou un mauvaissouvenir? Un bon souvenir.

Avez-vous ap-pris l’ortho-graphe parle biais de dic-tées et/ou enlisant/écrivant?Tout jeune parle biais de dic-tées et ensuiteen lisant.

Et aujourd’huiquelle est votrerelation à l’ortho-graphe? Amicale,indifférente ouennemie?Très amicale, par-ce que convaincuque la maîtrise del’outil permet une

( Résonances - Novembre 2006 25

meilleure expression et donc unemeilleure communication.

Avez-vous un mot dont l’orthogra-phe vous fait régulièrement douter?Dans les mots que j’utilise réguliè-rement non. J’ai le souci de l’ortho-graphe, mais le dictionnaire mesemble plus important que la mé-morisation.

Y a-t-il un mot dont la beauté or-thographique vous fascine?Je trouve le mot libellule joli, maisplus visuellement qu’orthographi-quement.

Quelle règle orthographique vouspose encore et toujours des dif-

ficultés?L’accord des participes passés

des verbes pronominaux ré-fléchis ou non réfléchis.

Avez-vous de l’in-dulgence pourles fautes d’or-thographe?

Aucune.

Qu’est-cequi vous dé-

range le plus:vos fautes d’or-

thographe ou cel-les des autres?Les miennes.

Les réformes orthogra-phiques: une évolution,une révolution ou uneineptie?Une ineptie, même si le

terme est un peu fort.C’est suffisamment compli-

qué, surtout pour les élèves endifficulté, pour ne pas changer

trop souvent les règles.

Quiz ludique avant la visitedu Jardin de l’orthographe

Quiz ludique avant la visitedu Jardin de l’orthographe

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Quelle place selon vous pour l’or-thographe à l’école? Une place cen-trale, périphérique, accessoire?Périphérique. L’entrée par les tex-tes est un élément essentiel dontl’orthographe fait partie. Il faut ap-prendre à orthographier pour s’ex-primer, mais l’orthographe n’estpas un but en soi.

Anne-Chantal Poffet, Lire et écrire à Fribourg

L’orthographe quand vous étiezélève: un bon ou un mauvais sou-venir? Un mauvais souvenir.

Avez-vous appris l’orthographe parle biais de dictées et/ou en lisant/écrivant?Les deux.

Et aujourd’hui quelle est votre rela-tion à l’orthographe? Amicale, in-différente ou ennemie?Amicale.

Avez-vous un mot dont l’orthogra-phe vous fait régulièrement douter?Je ne sais jamais s’il faut ou non uns à environ(s).

Y a-t-il un mot dont la beauté or-thographique vous fascine?

Je suis davantage sensible à la réso-nance des mots. Samarcande meplaît bien.

Quelle règle orthographique vouspose encore et toujours des diffi-cultés?Certains accords de participes pas-sés.

Avez-vous de l’indulgence pour lesfautes d’orthographe?Dans le cadre des cours de forma-tion, énormément, car nous souli-gnons les mots justes. Autrement,cela dépend de la situation.

Qu’est-ce qui vous dérange le plus:vos fautes d’orthographe ou cellesdes autres?Les deux, mais encore une fois c’estvariable selon le contexte.

Les réformes orthographiques: uneévolution, une révolution ou uneineptie?Une évolution.

Quelle place selon vous pour l’or-thographe à l’école? Une place cen-trale, périphérique, accessoire?Plus que de redonner une placeplus importante à l’orthographe, ilme semblerait préférable de ren-forcer l’importance accordée à lalangue maternelle.

26 Résonances - Novembre 2006 )

Daphnée Constantin Raposo,enseignante primaire

L’orthographe quand vous étiezélève: un bon ou un mauvais sou-venir? Un bon souvenir puisque je n’avaispas trop de peine.

Avez-vous appris l’orthographe parle biais de dictées et/ou en lisant/écrivant?Plutôt les dictées et j’adorais cher-cher dans le dictionnaire, ça aide!

Et aujourd’hui quelle est votre rela-tion à l’orthographe? Amicale, in-différente ou ennemie?Plutôt amicale, mais rageuse aussilorsque j’ai des blancs ou des dou-tes.

Avez-vous un mot dont l’orthogra-phe vous fait régulièrement douter?Résonnance ou résonance!!! et il yen a d’autres.

Y a-t-il un mot dont la beauté or-thographique vous fascine?Non.

Quelle règle orthographique vouspose encore et toujours des diffi-cultés?er / é, je dois chaque fois réfléchir.

Avez-vous de l’indulgence pour lesfautes d’orthographe?Pas vraiment.

Qu’est-ce qui vous dérange le plus:vos fautes d’orthographe ou cellesdes autres?Les miennes.

Les réformes orthographiques: uneévolution, une révolution ou uneineptie?Une ineptie et une utopie.

Quelle place selon vous pour l’or-thographe à l’école? Une place cen-trale, périphérique, accessoire?Centrale, elle devrait être plus im-portante.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Infos pratiques sur l’expositionDates: du 20 octobre au 22 décembre 2006.Lieu: Médiathèque Valais St-Maurice, Simplon 6 (à 2 min. à pied de la gare).Public: classes de la 5e primaire à celles du collège comprises.Durée de la visite: env. 1 heure.

Pour vous inscrire ou répondre à vos questions: [email protected] (024 486 11 88).Visites commentées pour les enseignants: mercredi 8 novembre 2006 à 13 h 30et 15 h (sur inscription).Visites des classes: l’enseignant conduit lui-même la visite avec ses classes; desactivités pédagogiques directement en lien avec l’exposition sont prévues. El-les seront distribuées à chaque élève lors de la visite.L’inscription des classes est obligatoire. Les visites de classes peuvent se faireen dehors des heures d’ouverture de la médiathèque.

Activités pédagogiques: les activités proposées aux classes sont en ligne sur lesite de la médiathèque (www.mediatheque.ch -> bandeau de l’affiche du Jar-din de l’orthographe sur la page d’accueil).

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

L’Association Valaisanne de Parentsd’Enfants à Haut Potentiel (AV-PEHP) et l’Association Suisse Ro-mande de Parents d’Enfants avecDéficit d’Attention (ASPEDAH) avecle soutien du Service de l’Enseigne-ment du DECS, ont le privilège devous inviter à venir écouter le Doc-teur Olivier Revol, pédopsychiatreà l’Hôpital neurologique PierreWertheimer de Lyon, responsabledu Centre de Référence pour leDiagnostic des Troubles d’Appren-tissages.

Le Dr Revol n’est pasun inconnu chez nous,car il nous a laissé unmémorable souvenirsuite à sa conférencede fin 2004 ayant pourthème «Comment abor-der l’adolescent» (con-férence à disposition surnotre site www.avpehp.ch). Suite à ce succès etdans la tradition de l’AV-PEHP d’offrir aux enseignants et augrand public une réunion annuelleavec la collaboration du DECS par

un conférencier de renom, nousavons le plaisir d’accueillir à nou-veau ce médecin charismatique.

Le Dr Olivier Revol, 47 ans, est l’au-teur de nombreuses publicationsscientifiques, concernant la préco-

cité intellectuelle, l’hy-peractivité et les diffi-cultés scolaires. Il mi-lite depuis 20 ans pourque chaque enfant,quelles que soient sescompétences, décou-vre à l’école le plaisird’apprendre. Il vientde publier un livre«Même pas grave!L’échec scolaire ça sesoigne».

Il nous entretiendra de la problé-matique, du dépistage, du diag-nostic et de la prise en charge de la

( Résonances - Novembre 2006 27

dyslexie, du TDAH et du haut po-tentiel intellectuel.

Il porte un message d’espoir pourles parents qui, à défaut d’un pre-mier de classe, voudraient au moinsque leur enfant soit un élève com-me les autres.

Nous nous réjouissons de rencon-trer de nombreux enseignants, psy-chologues et logopédistes à cetteconférence de haut niveau.

Le Comité de l’AVPEHP

L’enfant différent: l’échec scolaire ça se soigne

L’enfant différent: l’échec scolaire ça se soigne

(C o n f é r e n c e

Informations pratiquesConférence de l’AVPEHP et del’ASPEDAH avec la collaborationdu DECSPar le Dr Olivier Revol, pédopsy-chiatre de Lyon

«L’enfant différent: l’échec sco-laire ça se soigne»

Aula de la HEVs à SierreLe 29 novembre à 20 h.

Jeux pour enfants

Ludo-rigolo-éducatif

L’adresse propose des puzzles, des labyrinthes, des jeuxde courses, des jeux d’adresse, etc. Un vaste choixd’activités pour les tout petits et aussi les 6-10 ans.www.jeuxpourenfants.org

Premiers pas informatiques

Outil pour les enseignantsKitinstit est un outil pour aider les enseignants dans ladécouverte et l’utilisation de l’informatique à l’école. Il

comprend des infos accessibles pour faire ses premierspas avec les TICE (ICT chez nous) et offre une vastesélection de logiciels gratuits, en version libre ou démo.http://pragmatice.net/kitinstit

Bug’n’Play

Concours pour jeunes inventeursRobots danseurs, sons stellaires et machines poétiques -voilà trois idées de projets possibles pour le nouveauconcours «bugnplay.ch». Le concours s’adresse aux jeunesâgés de 11 à 20 ans. Ce nouveau projet est organisé parle Pour-cent culturel Migros. www.bugnplay.ch

E n r a c c o u r c i

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

L’affaire Swissfirst a pris beaucoupd’ampleur ces dernières semaines eta passablement assombri le ciel déjàlourd du monde des caisses de pen-sions. La traque médiatique en a dureste profité avec des titres tels que«Comment on joue avec nos retrai-tes» ou «Incompétences et contrô-les lacunaires menacent le 2e pilier»ou encore «L’affaire a montré les li-mites de la loi en vigueur». Après cescandale, un hebdomadaire romanda même été jusqu’à solliciter toutepersonne assurée de tester sa pro-pre caisse de pensions en l’invitant àessayer de répondre aux quatrequestions suivantes:

Connaissez-vous ceux quigèrent votre fortune?Ils gèrent ce qui est souvent l’essen-tiel, quand ce n’est pas la totalité,de votre fortune; aussi, devriez-

vous les connaître et pouvoir dé-crire l’organisation financière devotre caisse. Qui prend la décisionde répartir les investissements dansles diverses catégories de place-ment? Quel est le pourcentage ef-fectif de la fortune réparti dans lesactions? L’immobilier consiste-t-iluniquement en des immeublesphysiques ou non? Comment laCaisse organise-t-elle le contrôle etla surveillance de ses investisse-ments? La Caisse investit-elle dansdes placements alternatifs, dans desmatières premières? Qui fait partiede la Commission de placement?Agit-elle directement en bourse?Autant de questions-tests auxquel-les vous devriez pouvoir répondre.

Il est évident que tous les assurésn’ont pas forcément le même accèsà l’information. Sachez cependantque ces réponses sont disponibles.

Où trouver ces informations?Dans les rapports de gestion, dansle site Internet de la Caisse www.crpe.ch ou auprès de vos délégués.

Votre employeur est-ilvraiment généreux?En cette matière, il y a le minimumlégal et puis il y a la réalité de ceque vous offre en plus votre em-ployeur, qui constitue le domainesurobligatoire. Pour vérifier la gé-nérosité de l’employeur, trois critè-res peuvent être examinés:

Le traitement assuré: Vous êtesdans le bas de la fourchette si letraitement assuré représente 50à 65% de votre traitement brut.La Caisse assure le 85% du traite-ment brut sans 13e. Les cotisations: Plus le taux de co-tisation est élevé, plus la caisse

28 Résonances - Novembre 2006 )

est généreuse et meilleure sera lacouverture. Selon une enquêtemenée par Swisscanto en 2005, letotal des cotisations atteignait enmoyenne 17,1% dans les caissesde droit public. Pour rappel, laCRPE prélève 22% de cotisations.

La répartition du financement:Plus vous approchez d’une ré-partition moitié-moitié entrel’employeur et l’employé, plus lacaisse est avare; la moyennesuisse tourne autour de 58% àcharge de l’employeur et 42% àcharge de l’employé. Pour rap-pel, la CRPE connaît aujourd’huiune répartition à raison de 60%à charge de l’employeur et 40%à charge de l’employé.

Où trouver ces informations?Toutes ces indications figurent sur lecertificat d’assurance annuel et surle site Internet de la Caisse www.crpe.ch.

Votre caisse est-elle performante?Les performances d’une caisse ne serésument pas au seul chiffre de laperformance financière. Il faut aussitenir compte des frais de gestion,de la composition plus ou moins ris-

Testez votre caisse de pensions:répondez à quatre questions

Testez votre caisse de pensions:répondez à quatre questions

Patrice Vernier

( C R P E

Plus vous approchez d’unerépartition moitié-moitié entre

l’employeur et l’employé, plus lacaisse est avare.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

quée de ses placements, ainsi quede son degré de couverture. Con-naissez-vous le degré de couverturede votre caisse? Est-ce légal qu’il setrouve en dessous de 100%? Sur lesfrais et coûts administratifs, je ne re-viendrai plus puisqu’ils ont fait l’ob-jet d’une analyse dans la dernièreédition de Résonances.

Quant à la performance, après desmoyennes négatives en 2001 et2002, une reprise en 2003, un tasse-ment en 2004, 2005 a été une bonneannée. Avez-vous une idée des chif-fres réalisés? Le rapport annuel de laCaisse commente et compare ces ré-sultats. Qu’en est-il de 2006?

Où trouver ces informations?Dans les rapports de gestion, dansle site Internet de la Caisse www.crpe.ch ou auprès de vos délégués.

Vos prestations sont-elles àla hauteur de vos attentes?Primauté des cotisations ou pri-mauté des prestations? C’est la pre-mière question à vous poser quandvous vous interrogez sur le montantfutur de vos prestations. Quel pour-centage de votre traitement final al-lez-vous toucher? Toujours selonl’enquête Swisscanto, les caisses pri-vées visent en moyenne 48% du sa-laire final, les caisses publiques 44%.La CRPE garantit aujourd’hui pourdes années d’assurance complètes àla retraite ordinaire 47% du derniertraitement AVS, 13e compris.

Où trouver ces informations?Toutes ces indications figurent surle certificat d’assurance annuel.

ConclusionSi l’on résume les critères cités ci-dessus, il est aisé de constater…J’allais oublier. C’est vous qui devezconclure ce test et apprécier de fa-çon objective votre prévoyance.Certes, nous allons à l’encontre dechangements importants. Malgrétout, les modifications proposéesrestent bien en deçà de ce que pré-voit la loi.

( Résonances - Novembre 2006 29

Cahiers pédagogiques

Dossier sur le numérique

Les Cahiers pédagogiques consacrent leurdernière édition au numérique à l’école.Un dossier sur les TIC des élèves, sur les TICdans la classe, sur l’informatique del’établissement, sur les profs et lenumérique. Des lectures passionnantes enversion papier et complétées sur le site:www.cahiers-pedagogiques.com.

Chiffres de l’orientation

Choix et projets des élèvesL’Office d’orientation a récemment mené conjointement deux enquêtes.La première fait le bilan des choix scolaires et professionnels des élèveslibérables de la scolarité obligatoire. La deuxième découle de la gestion desplaces d’apprentissage offertes tout au long de l’année. La comparaison deces deux enquêtes aboutit à un rapport de synthèse.Pour avoir des informations plus détaillées sur les deux enquêtes:1. le rapport des places d’apprentissage du mois de juin 2006 établit un bilan

des places d’apprentissage offertes et annoncées par les entreprises etdiffusées sur le site www.orientation.ch durant l’année scolaire 2005/2006.

2. le rapport de l’enquête sur les projets des élèves libérables en juin2006.www.vs.ch/orientation > nouveautés

France 5

Espace éducatifProgrammes TV éducatifs de France 5, vidéos en ligne, ressourcespédagogique: http://education.france5.fr permet de tout savoir sur l’espaceéducatif de France 5.

Médiathèque Valais

Programme de rencontresAvec ses conférences (midi-rencontres), seslectures (de bouche à oreilles), sesrencontres entre public et chercheurs (Valaisen recherches), ses rencontres au secret desœuvres (les Jeudis des Musées), laMédiathèque Valais offre un large programmeculturel aux thématiques variées.www.mediatheque.ch

Site KEFAIR

Portraits de métiers filmésKEFAIR parle de métiers et de formation de manière concrète. Sous la formede portraits filmés d’une durée de trois minutes, KEFAIR met en lumière desjeunes professionnels qui aiment ce qu’ils font. Ils montrent, racontent,parlent de leur métier – leur passion, expliquent comment et pourquoi ilssont arrivés là. Toutes formations confondues, du CFC au diplômeuniversitaire, sans oublier les autodidactes. www.kefair.com

E n r a c c o u r c i

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Du côté des livres

Education à la citoyennetéEduquer moralement en évitant lemoralisme, éduquer à la citoyen-neté sans l’écueil du civisme. Clau-dine Leleux présente une métho-dologie spécifique illustrée d’unetrentaine de leçons conçues pourl’école primaire (et transposablesdans le secondaire). Claudine Leleux. Education à la ci-toyenneté. Apprendre les valeurset les normes de 5 à 14 ans. Bruxel-les: de boeck, 2006.

Construire sa citoyennetéL’ouvrage du Groupe français d’édu-cation nouvelle tente de répondre àdiverses interrogations autour dusavoir et de la citoyenneté tout enproposant des pistes de réflexion etde stratégies concrètes.GFEN. Construire ses savoirs, cons-truire sa citoyenneté. De l’école à lacité. Lyon: Chronique sociale, 2000.

Education à la citoyenneté: desoutils pour le Secondaire IL’éducation à la citoyenneté faitdésormais partie du plan d’étudevaudois, pour les élèves de 8e et de9e année. La Fondation Educationet Développement a établi une sé-lection de matériel adapté à ces ni-veaux, non seulement utile aux en-seignants du canton de Vaud, maiségalement à ceux des autres can-tons. www.globaleducation.ch

Du côté des sitesVivre la démocratie – apprendre ladémocratie (SER, Berne) www.sbf.admin.ch/edc > Publications

Education à la citoyenneté (acadé-mie de Nancy) www.ac-nancy-metz.fr/CitoyenInstitut international des droits del’enfant (Sion) www.childsrights.orgLes droits de l’enfant (France) www.droitsenfant.com

Du côté des ressources valaisannesEducation sociale et promotion dela santé www.vs.ch/enseignement >Informations officielles > Concepts

Du côté de la téléCitoyenneté: l’école, c’est vivre en-semble, émission Les maternellesdiffusée sur France 5 www.france5.fr/maternelles, www.france5.fr/vi-deo (taper citoyenneté)Côté profs http://education.france5.fr > Toutes les disciplines de Côtéprofs > Citoyenneté

Une adresse utileFondation Education et déve-loppement Centre national de ressources pourl’éducation dans une perspectiveglobale avec comme thèmes priori-taires: les droits de l’homme etdroits de l’enfant, la pédagogie in-terculturelle, l’éducation à la paix,les interdépendances Nord-Sud, ledéveloppement durable.

30 Résonances - Novembre 2006 )

La citoyennetéLa citoyenneté(U n t h è m e ,

d e s a d r e s s e s

La référence zen’attitude du moisGuide anti-stress. Savoir faire face à la fatigue physiqueet mentale, aux épisodes de mal-être qui peuvent attein-dre tout enseignant, éducateur ou formateur au quoti-dien, c’est l’objectif de cet ouvrage. Au quotidien, la pra-tique de techniques de bien-être à la maison et à l’écolepeut aider l’enseignant à retrouver la forme et la sérénité. Maryse Isimat-Mirin. Guide anti-stress de l’enseignant.Lyon: Chronique sociale, 2006.

Service régional de Suisse romande- av. de Cour 1 - 1007 Lausanne - 021612 00 81 - [email protected] www.globaleducation.ch

Journée des droits de l’enfantLe 20 novembrePour bon nombre de classes roman-des, le 20 novembre n’est pas unjour comme les autres. La Fonda-tion Education et Développementleur propose de travailler sur lesdroits de l‘enfant lors de la journéequi leur est consacrée. Le dossier 20novembre – Journée des droits del’enfant 2006 met l’accent sur lethème de la participation. Il offreaux enseignants des clés pour favo-riser une participation active et res-ponsable des enfants. Ce dossierpropose des activités destinées àdes élèves de 4 à 15 ans, divisées entrois tranches d’âge. Ces activitéstraitent des droits de l’enfant, sousdivers angles: droits et responsabili-tés; collaboration et solidarité; ap-plication des droits dans des situa-tions de la vie quotidienne. Complé-ment au dossier, un espace internetest à la disposition des enseignants(documents de référence, activitéspédagogiques complémentaires,ressources bibliographiques, etc.).Des exemplaires du dossier sont gra-tuitement à disposition pour les en-seignants (frais de port en sus).www.globaleducation.ch

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Même s’il n’existe aucune méthodepour trouver une place d’appren-tissage, il y a tout de même quel-ques conseils et pistes qui peuvents’avérer très utiles. Voici quelqueséléments dénichés sur divers sitesinternet.

Les premières démarchesLisez les annonces parues dansles journaux ou sur internet, con-sultez la Bourse suisse des placesd’apprentissages.Contactez des associations pro-fessionnelles, ayez connaissancede noms d’employeurs potentiels.Débutez les recherches assez tôt,pendant le 1er semestre de l’an-née scolaire.Utilisez votre réseau de connais-sances.Tenez-vous «au courant».Multipliez différentes démarches(offres spontanées, contacts per-sonnels, visites d’entreprise, en-tretiens téléphoniques, etc.).N’hésitez pas à prendre des con-seils.

Le dossierConstituez un bon dossier de can-didature qui sortira du lot (pagede couverture, lettre de moti-vation, curriculum vitae, attesta-tions).Transmettez votre véritable ima-ge.Ayez des personnes de référen-ces (enseignant, responsable destage, etc.).

Attirez l’attention et osez l’imagi-nation (selon la profession choi-sie).Adaptez et personnalisez le CVainsi que la lettre de motivationen fonction de l’employeur po-tentiel.Conservez les documents pré-cieusement et notez toutesles démarches.

L’entretienPar une bonne préparation,la moitié de l’objectif estdéjà atteint!

Documentez-vous le plusprécisément possible surl’entreprise.Montrez-vous tel que vousêtes et non pas tel que l’onattend que vous soyez.Préparez des questions àposer et préparez-vous à répon-dre à certaines questions basi-ques.Soignez votre apparence, votrecomportement et votre langage,tout en restant naturel.Après l’entretien, une petite let-tre de remerciements pour l’ac-cueil et un rappel de votre moti-vation pour la place offerte estun petit plus qui peut faire ladifférence.

Pas de place: que faire?Après avoir reçu une réponsenégative, téléphonez éventuel-lement à la personne responsa-ble pour lui demander les rai-sons du refus afin d’apporterdes améliorations à votre candi-dature.Assurez-vous de la justesse devotre choix professionnel.

Elargissez la recherche (profes-sion voisine, zone géographiqueplus étendue).Cherchez des solutions de transi-tion ou des passerelles.Imaginez des possibilités d’échan-ges ou de séjours linguistiques àl’étranger.

La recherche d’une place d’appren-tissage prend du temps et n’abou-tit pas du premier coup, alors nevous découragez pas!

Sites utileswww.vs.ch/orientation > choisirma profession / apprentissages /places d’apprentissage libres (sitevalaisan de l’orientation)www.orientation.ch (site suissede l’orientation)www.jobscout24.ch > Service >Postuler correctementwww.chance06.ch/fr (initiativeconjointe de la Confédération,des cantons et des organisationsdu monde du travail.)www.success-and-career.ch (sitetrès riche sur les techniques de re-cherche d’emploi en mutation.)

Nathalie Gailllard, apprentie médiamaticienne

(A la recherche d’une

place d’apprentissage…A la recherche d’une

place d’apprentissage…(O r i e n t a t i o n

( Résonances - Novembre 2006 31

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Mais où est donc Ornicar? Cette pe-tite phrase, tout le monde la con-naît, c’est un aide-mémoire destinéà se rappeler facilement les con-jonctions de coordination«mais, ou, et, donc, or, ni,car». Les lycéens connais-sent également d’autresphrases-clés comme «Surla racine de la bruyère, lacorneille boit l’eau de la fon-taine Molière», pour se rap-peler les écrivains du XVIIe:Racine, La Bruyère, Corneille,Boileau, La Fontaine, Molière.Mais les tout-petits ne sont pasen reste et lorsque les enseignantsleur font apprendre des comptines,ils utilisent des aide-mémoire, ouprocédés mnémotechniques:

Une, deux, troisNous allons aux boisQuatre, cinq, sixcueillir des cerisessept, huit, neufdans mon panier neufdix, onze, douze,elles seront toutes rouges.

Des méthodes pour la mé-moire, il en existe ainsi detrès nombreuses mais ces mé-thodes sont-elles efficaces et sioui, pourquoi, par quels méca-nismes? Jusqu’à l’apparitionde la psychologie scientifi-que, on ne se préoccupaitguère d’évaluation et detout temps, charlatans etmages furent nombreux àpromettre des méthodes mira-cles qui permettraient d’appren-dre facilement sans jamais oublier.A propos, ne cherchez plus Ornicar,il existe bel et bien depuis qu’un as-tronome1 a nommé ainsi avec hu-mour l’astéroïde 17.777!

La légende de Simonide

Sous le nom d’Art de la mémoire,les méthodes pour la mémoire re-

montent fort loin dans lepassé puisque la 1re mé-thode, la méthode deslieux date semble t-ildu Ve siècle avant no-tre ère. Elle est attri-

buée au poète grec Si-monide qui, étant sortiindemne de l’éboule-

ment d’une villa où se te-nait un banquet, retrouva

la place des convives en se re-mémorant la place de chacun

autour de la table. Il en déduisitqu’il était facile de se rappeler deschoses pour peu qu’on les placesous forme d’images dans des pla-ces déterminées.Cette méthode, appelée la métho-de des lieux (ou des «loci») a doncété la première technique pour ai-

32 Résonances - Novembre 2006 )

der la mémoire. Cette méthodeconsiste à coder en images les élé-ments que l’on doit apprendre, et àplacer chacune d’elles dans un lieuselon un itinéraire bien connu et re-présenté mentalement. Pour rappe-ler tous les éléments dans l’ordre, ilsuffit de refaire mentalement letrajet et de découvrir l’image qui aété placée en chaque lieu. En voiciun exemple très simple à proposdes courses en magasin. Il faut quej’achète du café, du sucre, du riz,une baguette de pain, une salade.La méthode des lieux consiste àfaire une image mentale de chaqueobjet et à les placer mentalementselon un itinéraire familier, parexemple les pièces de la maison etpour retrouver les objets, je dois re-faire mentalement l’itinéraire.

Cette méthode connut un succèsconsidérable dans l’Antiquité jus-qu’à la Renaissance, probablementparce que l’immense majorité desgens ne savaient pas lire commenos écoliers modernes et devaient,

donc, recourir aux images. Ce-pendant les images ont bienpris leur revanche avec… latélévision!

Se souvenir, c’est comme trouverle «trésor» dans

un jeu de piste…Si l’on se fie à la vie courante et aurappel d’une leçon chez nos chersécoliers, la mémoire est bien fai-

ble. Cependant les recherches mo-dernes indiquent que c’est plutôt latechnique qui en est la cause. Lors-qu’on utilise le rappel libre, c’est-à-dire sans aide, comme l’interroga-tion classique, le rappel est très fai-ble. Mais avec d’autres techniques

Procédés mnémotechniques: quelle utilité pour les élèves?

Procédés mnémotechniques: quelle utilité pour les élèves?

A. Lieury

( B o î t e

à o u t i l s

Interférences oblige, mettre dix

nœuds à son mouchoir ne permet

pas de rappeler dix rendez-vous

dans la journée...

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

de sondage, on trouve que notremémoire est capable de prouesses. En voici un exemple comparatif;dans une expérience, 20 catégoriesaccompagnées chacune par un mot,ont été présentées (à des adultes),comme dans l’exemple suivant:

Arbre: bouleau.Oiseau: canari.Meuble: canapé.Planète: Saturne.Animal: lapin.Etc.: Etc.

Le rappel libre (sans aide) des motsest d’environ 53%.

Mais si les noms de catégories sontdonnés comme indices au momentdu rappel (ce qu’on appelle le rap-pel indicé) les sujets se souviennentde 80% des mots. Si enfin, un testde reconnaissance est donné endonnant par catégorie le choix en-tre la cible (mot qui a été mémo-risé: ex. canari) et un piège (ex. mé-sange), les sujets reconnaissent 95%des mots corrects.

La raison est que les souvenirs oules connaissances sont enregistrésen mémoire, parmi des milliersd’autres informations. Et, si ellessont bien stockées quelque partdans notre cerveau, il faut les re-trouver comme dans un jeu depiste. C’est le grand chercheur ca-nadien Endel Tulving qui a appelé«indices de récupération», les pe-tits indices qui, comme dans un jeude piste ou comme la fiche d’un li-vre en bibliothèque, permettent deretrouver le lieu de stockage.

Une grande variété d’informationspeut servir d’indices. C’est parexemple, la photographie de l’al-bum qui déclenche des souvenirsauxquels on ne pensait plus, la mu-sique d’un film, parfois une odeurcomme dans le célèbre exemple dela madeleine de Proust. Le méca-nisme de la récupération est si effi-cace que des indices non spécifiquessuffisent parfois. C’est le cas dunœud à son mouchoir qui bien sou-vent permet de retrouver ce quel’on devait faire. Un auteur du XIXe

siècle qui s’est beaucoup intérésséaux procédés mnémotechniques,Guyot-Daubès, raconte une cou-tume paysanne qui consistait à dis-poser dès le matin un nombre decailloux correspondant aux actionsà accomplir. Mais naturellement, cesindices sont sujets à de fortes inter-férences, du fait de leur similitude.Mettre dix nœuds à son mouchoirne permettrait pas de rappeler dixrendez-vous dans la journée...

( Résonances - Novembre 2006 33

Comme nous avons plusieurs mé-moires (Lieury, 1997, 2005) dont lesplus importantes pour l’école sontla mémoire lexicale (la carrosseriedes mots), la mémoire sémantique(le sens) et la mémoire imagée, lesmeilleurs indices sont les indices quivont dans ces mémoires, voyonsquelques exemples, que les profes-seurs connaissent souvent bien…

Les indices lexicaux: graphiques et phonétiquesPlusieurs études ont montré l’effi-cacité d’indices graphiques ou pho-nétiques. En général, celle-ci dé-pend de la quantité d’informations.Ainsi, l’initiale est moins puissanteque la syllabe. En ce qui concerneles parties du mot, la première syl-labe est le meilleur indice, suivie dela rime, le milieu du mot étant lemoins utile. Voici une expériencesynthétique de Tulving et Watkinsmontrant que l’efficacité de l’indiceaugmente avec le nombre de let-tres (cf. tableau ci-contre).

Dans cette expérience, une liste demots de cinq lettres est mémoriséeet selon leur groupe, les sujets re-çoivent un nombre croissant de let-tres comme indices avec comme casparticulier, soit aucun indice (rappellibre) ou les mots en entier, maisparmi des pièges, c’est la reconnais-sance. Les résultats indiquent queles indices sont très efficaces maissurtout à partir de trois lettres (lasyllabe) où le score est double. La

Efficacité des

3 modes de

récupération:

Rappel,

Rappel indicé,

Reconnaissance.

(Lieury, 2005)

Nombre de Lettres comme Indice Exemple % de Rappel

0: rappel libre 24

2 lettres: rappel indicé TA 28

3 lettres: rappel indicé TAB 56

4 lettres: rappel indicé TABL 70

5 lettres (Reconnaissance) TABLE 85

Efficacité des indices lexicaux en fonction du nombre de lettres. D’après Tulving et Watkins, 1973.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

reconnaissance est la plus efficientepuisque correspondant à l’intégra-lité des indices lexicaux. Les abréviations sont des indiceslexicaux de ce type. Comme on peutle déduire à partir de l’expérienceprécédente, il ne faut pas trop res-treindre l’abréviation si l’on veutgarder son efficacité. Les symbolessont des cas spéciaux d’abréviations.Les symboles chimiques représen-tent un bon exemple d’utilisationd’indices alphabétiques et l’expé-rience précédente montrant la fai-ble efficacité d’un petit nombre delettres confirme l’observation cou-rante. Pour les atomes connus, lesabréviations sont adaptées, O pouroxygène, H pour hydrogène, etc.Mais il n’est pas évident que B re-présente le Bore, Sn, l’étain etc. Enfin, la rime est également un in-dice connu depuis fort longtemps.L’expérimentation (Lieury, 1971,1972) le confirme. Les rimes dans lapoésie et dans la chanson avaientprobablement, notamment dans latradition orale, une fonction impor-tante, celle d’empêcher les défor-mations lexicales dues à des dérivessémantiques (ex. rappeler «lapin»s’il rime avec «sapin» plutôt que«lièvre»). Le même nombre de piedsévitait de plus d’ôter ou d’ajouterdes mots.Déjà au XIXe siècle Guyot-Daubèsproposait plusieurs utilisations desindices phonétiques: stalagtite

«tombe» et stalagmite «monte»;en séparant en deux BA-TTERIE(prononcer «ba-tri»), on peut serappeler que babord est à gaucheet tribord à droite, etc. Et pour lespetits, les comptines restent unebonne utilisation des rimes commeindices phonétiques pour faciliterles premières étapes de l’apprentis-sage des nombres.

Les indices sémantiquesLa mémoire verbale est principale-ment constituée d’un répertoirelexical, où les indices lexicaux (gra-phiques et phonologiques) sont ef-ficaces; mais la mémoire la plus im-portante est la mémoire sémanti-que. Dans cette mémoire, le sensdes concepts est vraisemblablementconstruit par les interconnexionsentre concepts; certains réseauxd’interconnexions sont «flous»,comme les associations (sourisàfro-mage) tandis que d’autres réseauxsont plus ou moins ordonnés hié-rarchiquement, pour former des ca-tégories emboîtées les unes dansles autres (canariàoiseauàanimal).Les principaux indices sémantiquessont donc les associations et les in-dices catégoriels.Les indices catégoriels sont les indi-ces les plus puissants pour l’infor-mation verbale, ce sont eux qu’ilfaut préférer (quand on a le choix).Voici quelques exemples d’applica-

34 Résonances - Novembre 2006 )

tions. Les classifications scientifi-ques, en zoologie, en botanique,etc, sont basées sur les catégories.Les titres sont pour les connaissan-ces spécialisées, les équivalents descatégories familières. Le titre d’unchapitre de livre, les titres des para-graphes sont des indices catégo-riels qui regroupent des «paquets»d’informations. De plus en plussouvent, les journalistes de télévi-sion présentent d’abord les gros ti-tres avant de les développer. L’éty-mologie est une catégorisation (àla fois sémantique et phonétique).La racine et/ou le suffixe grecs peu-vent servir d’indice catégoriel pourrappeler la signification de nom-breux mots d’une catégorie, enzoologie ou d’autres sciences... parexemple, gastéropodes et céphalo-podes (pode=pied).

L’autre grande dimension de la mé-moire est l’image qui peut naturel-lement fournir des indices. Ainsides chercheurs américains HarryBahrick et ses collègues ont montrécombien la photographie était unindice puissant pour rappeler lenom de camarades de collège jus-qu’à 50 ans plus tard. Des petitspictogrammes sont ainsi utilisésdans les cartes de géographie pourdésigner des thèmes divers, popu-lation, ressources, climat…

La méthode de la phrase-cléEncore plus fort que les indices, uneorganisation d’indices permet derappeler, ce qui est très dur pour lamémoire, une série de mots dansl’ordre. Selon le nombre d’élémentsà mémoriser, on peut intégrer lessyllabes en un seul mot ou dans unephrase: c’est la technique du mot-clé, ou de la phrase-clé. Lorsqu’il y apeu de mots à intégrer, le mot-clépeut suffire à organiser les indices:par exemple le mot SATURNE sertde mot-clé intégrant les premièressyllabes des trois planètes dans l’or-dre de leur éloignement par rap-port au soleil: SATurne, URanus,NEptune. Lorsqu’il y a beaucoup demots à intégrer (environ 3 ou 4, lesmots de plus de quatre syllabes

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

étant rares) c’est la phrase-clé quiest utile. Par exemple, pour rappe-ler toutes les planètes (cf. ci-dessus).

De nombreux procédés familierssont des phrases-clés, par exemplepour rappeler les écrivains du XVIIe

siècle (cf. ci-dessus).

Dans l’exemple précédent, le motentier est dans la phrase clé (Racine,Corneille...) mais dans d’autres, elleintègre des indices phonétiques,par exemple, l’initiale comme pourles planètes ou les premières sylla-bes: par exemple, cette phrase utile

pour les étudiants en géologie«Cambronne s’il eût été dévôt n’eutpas carbonisé son père» rappelle lespériodes géologiques de l’ère pri-maire, Cambrien, Silurien, Dévo-nien, Carbonifère, Permien.La phrase-clé est parfois significa-tive comme dans les exemples pré-cédents mais elle peut intégrer unmot non significatif comme dans laphrase «Mais où est donc ORNI-CAR?» pour rappeler les conjonc-tions de coordination «mais, ou, et,donc, or, ni, car». Ornicar n’a pasde signification et n’est facile à mé-moriser que par son caractère pro-

( Résonances - Novembre 2006 35

Alain Lieury. ProfesseurUniversité Rennes 2,directeur LaboratoirePsychologie Expérimentale.(l’a

uteu

r

Me Voici Tout Mouillé Je Suis Un Nageur Pressé

Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Pluton

Sur la racine de la bruyère la corneille boit l’eau de la fontaine Molière

Racine La Bruyère Corneille Boileau La Fontaine Molière

Français pour se rappelerAdam part pour Anvers avec prépositions: à, dans, par, pour,cent sous sûrs. en, vers, avec, sans sous, sur.

Philosophie Les Philosophes du XVIIIe

Je suis tombé par terreC’est la faute à Voltaire Voltaire, Rousseau, Diderot,Le nez dans le ruisseau MontesquieuC’est la faute à RousseauSi souvent j’en dis tropC’est la faute à DiderotMais si je monte aux cieuxC’est grâce à Montesquieu

Maths le nombre Pi (en comptant leQue j’aime à faire connaître ce nombre de lettres de chaque mot)nombre utile aux sages 3, 1 4 1 5 9 2 6 5 3 5

Chimie la 2e ligne du tableau des atomesLili bêcha bien chez l’affreux oncle Lithium, beryllium, bore, carbone,Ferdinand Nestor azote, oxygène, fluor, néon.

Histoire les initiales indiquent les dieux romainsJeune veuve joyeuse cherche vieux Jupiter, Vénus, Junon, Cérès,baron même malade afin de vivre Vulcain, Bacchus, Mercure, Mars,mieux Apollon, Diane, Vesta, Minerve

Géologie Périodes géologiques de l’ère primaireCambrone s’il eût été dévôt n’eût Cambrien, Silurien, Dévonien, pas carbonisé son père Carbonifère, Permien

nonçable. Ce procédé purementlexical est basé sur la prononçabi-lité était appelé «formule cabalisti-que» car évoquant les formules desmages et sorcières.Voici quelques phrases-clés con-nues, dans différentes disciplinesscolaires (cf. tableau ci-dessous).

Mais les phrases clés ne sont pas tou-tes efficaces. Parmi différentes cau-ses, une réside dans la faiblesse desindices eux-mêmes. Ainsi avons-nous vu au début de cet article quela présentation de 2 lettres commeindices phonétiques était insuffi-sante (rappel de 28% par rapport au24% du groupe contrôle), a fortiori,une seule initiale est très faible; ilfaut au moins 3 lettres (syllabe) pourconstituer un indice efficace (56%). Les procédés mnémotechniquessont donc des aides efficaces maisseulement lorsqu’ils coïncident avecles mécanismes naturels de la mé-moire…

Pour en savoir plus...

Lieury A. Mémoire et réussite scolaire.Dunod, 1997 (3e édition).

Lieury A. Mais où donc est ma… Mé-moire: Découvrir et maîtriser les procé-dés mnémotechniques. Dunod, 2005.

Yates F. L’Art de la Mémoire. Paris: Galli-mard, 1975.

Note

1 Ciel et Espace, avril 2005.

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Le Petit Chaperon rouge

Les éditions La Joie de Lirevous proposent une ancienneversion du célèbre conte deCharles Perrault, une versionqui lui est bien antérieure. Unpetit chaperon rouge qui n’estpas rouge, un loup diaboli-quement rouge, une grand-mère qui n’y résiste pas et unepetite fille bien maligne qui sesauve toute seule.C’est une histoire surprenante,au graphisme original, unehistoire en rouge et noir àdécouvrir avec plaisir.

Chiara Carrer. Le PetitChaperon rouge. Genève: LaJoie de Lire, 2006.

Anthologie des classiques de l’éducation

«Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école?»Depuis Charlemagne,

l’éducation a connu toutes les vicissitudes de l’Histoire, jusqu’àdevenir, à la fin du XIXe siècle, l’emblème de la République.Qu’enseigner et comment? Les réponses changent à chaqueépoque. Les professeurs et les élèves, eux, demeurent, dans unface-à-face vivant, pour assurer ensemble la transmission dusavoir. Dans l’ouvrage, on trouve des textes qui exposent laquerelle des «Anciens» et des «Modernes» en matière depédagogie et qui dressent un état des lieux sur l’accession desfilles à l’enseignement supérieur ainsi que sur la scolarisationdans le second degré.

De l’éducation. Apprendre et transmettre de Rabelais à Pennac.Paris: Flammarion, 2006.

Corriger les textes de vos élèves

Cet ouvrage s’adresse à tous lesenseignants qui corrigent desrédactions, dissertations etautres textes, machinalement,parce qu’il faut bien le faire. Or,pour que la correction soitefficace et utile, elle doitpermettre à l’élève de biencomprendre ses erreurs afind’améliorer son travail. L’auteure, Julie Roberge, scrute à la loupel’acte de corriger. Quels en sont les tenants et aboutissants?Quels types de commentaires sont adoptés? Quels sont les plusaidants? Quels codes employer?… Enfin, elle nous proposedifférentes façons de réaliser cette tâche ardue, dont une façonoriginale: la correction sur cassette. Pour terminer, elle nousdonne des conseils sur la manière la plus optimale de remettreleurs copies aux élèves.

36 Résonances - Novembre 2006 )

Voilà un ouvrage indispensa-ble pour tous les enseignantsqui souhaitent devenird’excellents correcteurs.

Julie Roberge. Corriger lestextes de vos élèves, précisionset stratégies. Montréal: LaChenelière/Didactique, 2006.

Attentix à la maison

A l’heure où le syndrome duTDHA (trouble du déficit del’attention et del’hyperactivité) fait beaucoupjaser, cet ouvrage propose des pistes concrètes pour aider les parents dont lesenfants ont des difficultés deconcentration en classe.Une brève introductionthéorique s’avère fortintéressante pour comprendrece phénomène complexequ’est l’attention. Ensuite,toute une série d’exercicessont minutieusementexpliqués au travers del’histoire d’Attentix.

Attentix est un charmant petitgarçon qui ne sait pas toujoursse maîtriser. Il traverse lemonde d’Imaginaria à larecherche du trésor del’Attention. Au cours de sonpériple, notre héros varencontrer Brise magique quilui révèle le secret de la

La sélection du moisLa sélection du moisDaphnée Constantin Raposo

( L i v r e s

Kurt et le poissonIl était une fois, dans un style qui se veut naïf, l’histoire ba-nale de Kurt. Kurt a une moustache, il est conducteur dechariot élévateur sur le port. Il a aussi une femme, Anne-Lise, et trois enfants.Et puis un jour, voilà que le chef de Kurt lui donne un pois-son énorme, mais vraiment énorme, qui suffirait à nourrirtoute la famille pendant au moins un an. Alors pourquoicontinuer à travailler lorsque l’on a assez de nourriture pourlongtemps et quelques économies, se demande Kurt. C’estainsi que toute la famille embarque sur le chariot élévateuravec l’énorme poisson et part à la découverte du monde. Denombreuses aventures les attendent en Amérique, au Brésil,en Antarctique, en Inde, en Afrique, en Europe…Une lecture amusante dès 8 ans.

Erlend Loe. Kurt et le poisson. Genève: La Joie de Lire, 2006.

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

relaxation, Arbremagique quil’incite à faire travailler sonimagination, Petit Bourdonqui lui enseigne la volonté etbien d’autres choses encore.Une histoire sur cédérom, dumatériel fourni, des conseilsd’utilisation précis selon lecontexte font de ce petit livreun outil précieux, un allié fortappréciable pour tous lespetits turbulents de 4 à 12 ans.A noter qu’il existe aussi pourles enseignants sous la version«Attentix à l’école».

Alain Caron. Attentix à la mai-son. Aider son enfant à gérerl’impulsivité et l’attention.Montréal: La Chenelière, 2006.

Enseigner et/ou apprendre

L’auteur part du principe quela majorité des enseignantsenseignent soit selon lemodèle de l’empreinte, soitselon le modèle du condition-nement. Bien que ces deuxmodèles aient des avantages,ils ne sont pas si efficaces pourl’apprentissage des notions,leur compréhension et leurmémorisation à long terme.

Il nous propose donc untroisième modèle: celui duconstructivisme interactif.Le modèle de l’empreinte c’estl’enseignement magistral. Celafonctionne si l’élève est motivé,s’il a de bonnes bases et lemême fonctionnementintellectuel que son maître.Malheureusement ce n’estqu’occasionnellement que cestrois critères sont réunis.Le modèle du conditionnementc’est le fait de découper les conte-nus des apprentissages en unités suffisamment petites pour qu’ellesdeviennent faciles d’accès. Ce mode de fonctionnement convientpour les disciplines opératoires et les apprentissages techniques.Le modèle constructiviste interactif donne plus d’importance autravail personnel de l’apprenant. Par des explications détaillées,des exemples concrets, on apprend comment amener l’élève àvéritablement intégrer et digérer avec ses propres mots, sespropres conceptions ce qu’on lui enseigne.En conclusion, cet ouvrage se veut un outil mis à la dispositiondes enseignants pour choisir la meilleure pratique pédagogique.

Joseph Stordeur. Enseigner et/ou apprendre. Pour choisir nospratiques. Bruxelles: Ed. de boeck, 2006.

Le psychologue scolaire et la famille

L’aide aux enfants en difficulté à l’école, pour des raisonspsychologiques ou comportementales, passe par un travail dupsychologue scolaire avec l’enfant, mais aussi avec la famille. Cetravail consiste pour l’essentiel en des entretiens. Pendantlongtemps, la pratique de l’entretien dans le cadre scolaire a été

( Résonances - Novembre 2006 37

calquée sur le modèle cliniquedes entretiens psychologiquesen vigueur dans le champmédical. Or, dans le cadrescolaire, l’entretien possèdeune méthodologie spécifique,destinée à assurer uneindispensable distanciationprofessionnelle pour lepsychologue.L’ouvrage, illustré d’unevingtaine de situations tiréesde l’expérience personnelle de l’auteur en tant quepsychologue scolaire, s’adresseen priorité aux psychologuesscolaires et aux enseignantsspécialisés.

Dominique Guichard. Lepsychologue scolaire et lafamille. Paris: Retz, 2006.

ESC-ECG de Monthey

Nouveau directeur nommé

Claude Pottier ayant quitté ses fonctions à la tête del’Ecole supérieure de commerce et l’Ecole de culturegénérale de Monthey pour devenir chef du Service de laformation professionnelle, le Conseild’Etat du canton du Valais adésigné Monsieur PatriceBirbaum pour lui succéder.

Sciences humaines

L’école enquestionsPeut-on réformer l’école? Quenous apprennent lescomparaisons internationales?Comment créer une vraieégalité des chances? Violence

scolaire, que faire? Comment apprend-on? Que faut-ilenseigner? Qu’est-ce qu’un bon prof? A quoi servent lesnotes? Demain, un prof numérique? Que veulent lesparents? Faut-il crier haro sur l’université? Eduquer plus ouéduquer mieux? Le dernier hors-série de Sciences humainestente de répondre à toute une série de questions.www.scienceshumaines.com

AFS

Plate-forme internetAFS, l’organisation internationale, à but non lucratif,d’échanges interculturels, a développé une plate-formeinternet, qui permet désormais aux personnes intéresséesde s’inscrire directement en ligne. Actuellement, seuls lesprogrammes scolaires et universitaires, destinés aux jeunesde 15 à 26 ans, bénéficient de cet outil. Les participantsaux programmes sociaux/environnementaux, ainsi que lesfamilles d’accueil, devront attendre encore quelques moisavant de pouvoir s’inscrire en ligne. www.afs.ch

E n r a c c o u r c i

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

Enquête de l’éducationnationale française

Collégiens et écoliers moins respectueux desrèglesDes jeunes plus tolérants, plussolidaires qu’il y a dix ans, maismoins respectueux de la loi. Telest le constat d’une enquêteréalisée par le Ministère del’éducation nationale françaiseauprès de 30’000 élèves deCM2 (11 ans en moyenne) etde troisième (15 ans), qui rendcompte de l’évolution desattitudes des jeunes à l’égardde «la vie en société» et de sesrègles entre 1994 et 2005. Lespremiers éléments de l’enquêtedémentent l’idée d’une jeu-nesse sans valeurs et montrentdes élèves «beaucoup plusraisonnables et rationnelsqu’on ne veut bien le dire».L’évolution la plus notableconcerne le rapport aux règlesavec des élèves qui «semblentuser d’un libre-arbitre assezprononcé». Les auteurssoulignent également une«importante régression desattitudes dans le domaine viescolaire», en particulier les plusjeunes, moins critiques à l’idéede mentir aux professeurs oude copier lors des contrôles.Sur la plupart des théma-tiques, les jeunes de 2005répondent de la même façonquelle que soit leur origine.Le Monde (15.09)

Gymnase françaisL’orthographe dufrançais: qu’en dire?qu’en faire?Sujet de controverse dans lapresse, dans les universités, aucœur des salles des maîtres,sujet de souffrance pour ceuxqui ne la maîtrisent pas,comme pour ceux quil’évaluent, l’orthographe a étéau cœur d’une conférence

donnée au Gymnase français de Bienne par Marinette Matthey,spécialiste des sciences du langage. Premier constat posé: de plusen plus de francophones vivent en situation de dysgraphie. Ilsécrivent de manière différente selon le contexte dans lequel ils setrouvent: un «chat» sur Internet, un envoi de sms par téléphoneportable ou une lettre officielle. Et fait totalement nouveau: onpeut, aujourd’hui, communiquer par écrit, même si l’on ne maîtrisepas l’orthographe, et cela grâce aux nouvelles technologies. Cecontexte nouveau dans lequel évolue la langue française ad’importantes répercussions sur la maîtrise du langage écrit. Entredédramatisation et reconnaissance du problème, MarinetteMatthey a lancé quelques pistes: l’orthographe est le produit d’unelongue histoire, à connaître pour en saisir sa complexité. Ellesouhaiterait une simplification de l’orthographe, notamment dansle cas de l’accord des participes passés, un enseignement dutraitement de texte et du correcteur d’orthographe et, pointimportant: elleinvite à enseignerl’orthographe en lareliant à lacomposition de textesécrits par les élèves, pourêtre lus par d’autres.Journal du Jura (16.09)

Enseignement du haut-valaisan

Vers une unitécantonale?Deux députés valaisans viennent de déposer une interpellation auGrand Conseil pour promouvoir l’apprentissage du haut-valaisanà l’école. Cette proposition n’a pas laissé de marbre le Conseild’Etat. Le chef du Département de l’éducation, de la culture et dusport Claude Roch s’est dit surpris en lisant cette demanded’explication: «Oui, un peu étonné, car nous défendons unelangue nationale. Il est vrai que le haut-valaisan est difficile àcomprendre. Néanmoins, la langue de séance est le bon allemandet c’est ce que nous continuerons d’enseigner dans toutes lesécoles valaisannes dès la première primaire». Maître d’école de 6e

primaire depuis trente ans, Patrick Bourgeois ne voit pas d’un trèsbon œil cette proposition. «Nous avons déjà passablement dedifficultés avec l’allemand. J’ai le sentiment que les élèvesn’aiment pas cette langue. Le haut-valaisan, quant à lui, doitcontinuer d’exister de manière locale. Au niveau national ouinternational, ce dialecte ne nous sert à rien.» Le débat n’aurafinalement pas lieu. Le Conseil d’Etat n’a pas voulu donner suite àcette interpellation, mais un projet d’échanges entre lesdifférentes classes du canton est d’ailleurs actuellement en cours.Le Courrier (16.09)

Ecoles bernoisesMesures disciplinairesExclure les élèves turbulents de leurs classes? La belle affaire! Selonle député bernois Marc Renggli, si pareille mesure ne s’accompagne

38 Résonances - Novembre 2006 )

pas d’un suivi des sujetsconcernés, bonjour la cata! Lepoliticien (qui vient de déposerune interpellation urgente)souhaite savoir si la mise enpratique problématiquedesdites exclusions est unphénomène local, limité àBienne ou à certaines agglo-mérations, ou s’il concerne belet bien tout le canton. Il attendsurtout du Gouvernement qu’il

lui révèle les mesures qu’ilcompte prendre pour

que les élèves exclussoient pris en

charge et que lesmesures discipli-

naires prévues par laloi puissent déployer

tous leurs effets. MarcRenggli rappelle que laloi sur l’école

obligatoire prévoitque les élèves qui,

par leurcomportement,

entraventsérieusement le

bon fonctionnement del’enseignement peuvent êtreexclus partiellement ou tota-lement de l’enseignement parla commission scolaire pendantdouze semaines au plus par an. Journal du Jura (20.09)

Elèves romandsDes notes différentesIl est au moins une chose quela dernière votation genevoise,sur les notes à l’école, nechangera pas. Genèveconservera sa particularité: nerien faire comme les autres.Tour d’horizon des cinq écolesromandes. Vaud: les notes dèsla 5P. Valais: dès la 2e primaire.Fribourg: des notes tous lesdeux ans. Neuchâtel: deslettres, A,B,C et D, font officede notes de la 1re à la 5e

primaire. Jura: l’introductionprogressive des notes. Chaquecanton développe donc son

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

propre modèle, mais hormis leValais, une même philosophiedomine: les cycles d’apprentis-sage comme les modes d’éva-luation se rapprochent de lasituation genevoise. Ce sont leValais et Fribourg, malgré deslois très différentes, qui ontobtenu les meilleurs résultatsaux tests PISA mesurant lescompétences des élèves.Tribune de Genève (21.09)

Lacunes en françaisUn collège genevois semobiliseLes lamentations, ce n’est pasle genre de la maison. Pendantqu’aux quatre coins de laSuisse romande des spécialistesde la langue de Molière sedemandent si le niveau enfrançais des élèves a chuté oupas, à Genève, le collège deSaussure a décidé de prendreles choses en main. Cetétablissement secondaire post-obligatoire a fait passer, à larentrée, un examen de françaisaux 325 élèves de premièreannée. Objectif: diagnostiquer,puis combler leurs lacunes,pour qu’ils soient bien armésune fois la maturité en poche.Le directeur, Jean-JacquesForney, est serein. «Notredécision de donner cetteannée la priorité au françaisest le fruit d’une réflexionmenée durant une année, avecles 130 enseignants del’établissement.» Les parentsd’élèves sont aussi associés àcette démarche inédite. Ils ontreçu une lettre qui détaille lesobjectifs de l’examen defrançais. Le directeur inscrit ladémarche inédite de sonétablissement dans le cadredes treize priorités de CharlesBeer, patron de l’Ecolegenevoise: la troisième est liéeà la langue française.Le Temps (22.09)

EnseignementNotre systèmede formation est-ilexemplaire?Dans un article, Olivier Feller,député au Grand Conseilvaudois, se pose la question.

«Huit cent mille adultes vivant en Suisse sont incapables de lire etde comprendre un texte simple. Ce sont les chiffres fournis parl’Office fédéral de la statistique. Ils mettent en évidence unesituation aussi mal acceptée qu’inquiétante. Chaque année, uneproportion importante des jeunes achèvent leur scolaritéobligatoire sans avoir les bases qui leur permettront de sedévelopper et de vivre normalement dans notre société. Car lalecture est la base de l’accès à la culture et à la formationultérieure, même sur internet, même si l’on remplace les livres parGoogle et l’encyclopédie Wikipédia. Les lacunes de notre systèmescolaire sont une aberration humaine et économique. Au lieu demultiplier les dérives pédagogiques coûteuses qui épuisent lesenseignants et de jaser sur la dernière réforme des programmes, ilconvient d’organiser l’école en fonction d’objectifs simples – yaurait-il un problème à rappeler que lire, écrire, et comptercorrectement constituent la première des priorités del’enseignement? – et d’évaluer le système scolaire, non sur sesintentions, mais sur ses résultats.»24 Heures (28.09)

Sommet de la FrancophonieJumelage par satelliteLe dernier Sommet de la Francophonie a donné lieu au jumelagepar satellite d’écoles roumaines à des écoles du Québec et duNouveau-Brunswick. Le jumelage satellite en direct s’est dérouléle mercredi 27 septembre entre l’école internationale de Laval etle collège national Mihai Viteazul de Roumanie, en présence dupremier ministre du Québec, M. Jean Charest, et du ministre del’Éducation de la Roumanie, M. Mihail Hardau. Séparés par desmilliers de kilomètres, deux élèves ont pu se parler en temps réelet expliquer leur intérêt pour la langue française et l’importancede la défendre. Ce programme de jumelage est issu d’unecollaboration entre le Québec et le Nouveau-Brunswick, dans lecadre de l’entente sur la Francophonie. Le programme vise lacréation d’un réseau entre les deux provinces canadiennes et la

( Résonances - Novembre 2006 39

Roumanie pour favoriser leséchanges entre les jeunes àl’aide des technologies del’information et de lacommunication. En jumelantles écoles entre elles, plutôtque des classes, les autoritésvisaient l’implication de tousles élèves et de tout lepersonnel enseignant dans cetéchange culturel à travers lepoint commun de la languefrançaise.@Carrefour éducation (6.10)

SociétéLa réhabilitation desgauchersOn les oublierait presque, tantles objets usuels de notresociété – ciseaux, couverts àpoisson, claviers d’ordinateur –ne sont pas faits pour eux. Lesgauchers, pourtant,constituent 10 à 15 % de lapopulation, avec une légèreprédominance des garçons surles filles. Il y a seulementquelques décennies, onaffirmait encore les«contrarier» pour leur bien.Juste retour des choses: lesgauchers, aujourd’hui, sontenfin reconnus dans leursingularité. Mieux: certainspréconisent même de leuroffrir une pédagogie adaptée,afin de pallier les difficultésqu’ils rencontrent pourapprendre à écrire de gaucheà droite... Mais,techniquement, il n’y a pas derecette miracle: par sastructure même, notre écrituredésavantage le gaucher. Ledocteur Michel Galobardès,auteur de Gauchères, gauchers(Ed. Riv’Gauche Distribution2005), regrette que lespsychomotriciens ne soient pasplus souvent consultés pourétablir, dès l’âge de 4-5 ans, unbon diagnostic de latéralité. Etil préconise une pédagogiemieux appropriée à la maîtrisede l’écriture par la maingauche, qui accorderaitnotamment à l’enfant «undélai dans l’apprentissage desrepères temporo-spatiaux»afin de respecter les rythmesgraphiques de chacun.Le Monde (11.10)

L’école au SénégalL’éducation, un long et difficile parcours pourles jeunes fillesAu Sénégal, comme dans beaucoup de villages d’Afrique del’Ouest, l’éducation reste un rêve éloigné pour beaucoup dejeunes filles. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance(UNICEF), 40% des filles sénégalaises de sept à douze ansn’ont pas accès à une éducation de base, et celles qui sontinscrites dans des écoles sont susceptibles d’abandonnerleurs études. «Beaucoup de parents ne réalisent pas l’impor-tance de l’éducation et retirent leurs filles de l’école à unmoment ou l’autre», explique Anta Basse Konté, présidentede la Commission scientifique du Forum des femmes éduca-trices (FAWE) au Sénégal. L’organisation mène des campa-gnes de sensibilisation en insistant auprès des parents sur lanécessité de maintenir leurs filles dans le système scolaire.FAWE procure également une assistance financière et desbourses d’étude. Dans les communautés très traditionnelles,les marabouts, les chefs religieux et maîtres coraniques sé-négalais, poussent les parents à trouver des maris pour leursfilles – parfois âgées d’à peine neuf ans. Et généralement lesnouvelles responsabilités de la jeune épouse au sein de sonfoyer ne lui permettent pas de poursuivre sa scolarisation.allAfrica.com (4.10)

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

40 Résonances - Novembre 2006 )

Chapitre 3: Le mystère des œuvres

sous la loupe.

A l’occasion des 175 ans de leurcréation, les Musées cantonaux duValais organisent chaque annéedepuis 2004 sous le titre Les cham-bres secrètes des musées, diversesmanifestations dans le but de ren-dre publiques les activités «souter-raines» de l’institution. Cette an-née, ce 3e chapitre est consa-cré au processus de rechercheet s’intitule Le mystère desœuvres sous la loupe.

Comment identifier un artisteanonyme? Comment recon-naître la fonction de cet objet?Comment éclaircir le mystèrede la présence de deux squelet-tes dans la tombe de MatthieuSchiner? Comment s’assurerqu’il s’agit effectivement dusquelette du Cardinal?... Autantque les réponses, ce sont les dé-marches de travail des chercheursqui sont abordées et présentées.Vous y découvrirez les réflexions,les fatigues, les errances et les coupsde génie des chercheurs des mu-sées. Mais au fait, qui sont-ils?

La première partie de l’expositionest justement consacrée à ces mé-connus travailleurs de l’ombre,scientifiques de tous bords, docu-mentalistes, préparateurs ou autresconservateurs qui permettent l’ac-croissement des connaissances. Ilssont nombreux à vous attendrepour vous présenter leur spécialité.

Le 1er étage pose les questions ini-tiales de toute démarche: Qu’est-ce

que c’est? Qui est l’auteur? pourtenter une première identification.Au 2e étage la réflexion s’élargit àla compréhension du contexte ainsiqu’à la constitution d’un corpusinhérent à toute collection. Au der-nier étage on aboutit au sens de cetravail: A quoi ça sert? Cette prisede recul nous renvoie à la liste desmissions, fixées par l’ICOM aux mu-sées, et en particulier à celle placéeen tête, à savoir l’activité de re-cherche qui motive toute action ré-fléchie.

Diverses animations, activités etconférences sont prévues à l’atten-tion des visiteurs. On signalera laprésence de jeux intégrés à l’expo-sition qui invitent chacun à se met-tre dans la peau – et la tête sur-tout! – du chercheur. Les cellules del’Ancien Pénitencier accueillent lescases d’un Jeu de l’Oie géant dontla spirale s’étire sur trois étages. Je-tez le dé et suivez le parcours! Depuits en passerelle, à vous d’explo-rer les méandres des recherchesmenées ces dernières années parles Musées cantonaux. La décou-verte d’une nouvelle espèce de pa-pillons en Valais ne sera sans doutepas votre dernière surprise… Le Jeudes Familles affûte l’attention, sol-licite la mémoire et le raisonne-

ment. Ici pour avancer, place à laréflexion. Des objets étonnantssont proposés à la perspicacité deschercheurs en herbe. Saura-t-onappliquer une démarche scientifi-que?

Des ateliers et soirées thématiquespermettront la rencontre directeavec les chercheurs des musées etleurs projets en cours: les diman-ches 29 octobre et 19 novembre,

amenez vos Objets «mystère» etconduisez votre recherche; levendredi 3 novembre, rencon-tre avec la Tombe Schiner; lemardi 7 novembre, l’Art popu-laire; le vendredi 10 novembre,l’Inventaire de l’œuvre dupeintre Edmond Bille; le mer-credi 15 novembre, Crottes ettraces; le mardi 21 novembre,6000 ans d’histoire au pieddes remparts; le mardi 28 no-vembre, La Générale de Ried-matten; le mardi 5 décembre,La pyrale de l’onosma, un

papillon nouveau pour la Science.Pour plus de détails, pour des réser-vations de visite avec sa classe oupour bénéficier des services Ecoleet Musée (animations, visite guidée,documentation) contacter Mme Li-liane Roh, 027 606 46 80; [email protected].

Les chambres secrètesdes musées

Les chambres secrètesdes musées

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Informations pratiques

Exposition «Le mystère des œu-vres sous la loupe». Jusqu’au 14janvier 2007. Ancien Pénitencier,rue des Châteaux 24, 1950 Sion.

Du mardi au dimanche, de 13 h à17 h. Entrées et animations gra-tuites pour les classes.

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( Résonances - Novembre 2006 41

insieme Suisse et les éditionsMédecine & Hygiène présententun manuel d’enseignement uni-que en son genre: avec «Je suisnormal, tu es normale, qui estnormal?», la question du handi-cap mental entre enfin dans lespréaux scolaires. Cet ouvrage in-vite le corps enseignant et les élè-ves de 12 à 16 ans à aborder laquestion de la diversité humainesous l’angle du handicap mental.

Comme tout un chacun, les person-nes en situation de handicap men-tal veulent apprendre, habiter ettravailler selon leurs moyens et ca-pacités. Ils sont soutenus par leursparents regroupés dans les associa-tions insieme. La plupart des en-fants, jeunes et adultes mentale-ment handicapés fréquentent desécoles spécialisées, vivent en insti-tution, travaillent dans des ateliersprotégés. On les croise rarementdans la rue. Ils ne correspondentpas à l’idéal de beauté et santé ac-tuel. Il leur est parfois difficile desuivre le rythme d’une société quiva toujours plus vite. La plupart desgens se sentent mal à l’aise lors-qu’ils croisent une personne men-talement handicapée.

Un manuel d’enseignement pourchanger de point de vue «Je suisnormal, tu es normale, qui est nor-

mal?» offre l’occasion de briser lespréjugés envers les personnes en si-tuation de handicap. insieme misesur les jeunes: curieux, ils sont prêtsà accepter de nouvelles idées. Desexpériences positives peuvent in-fluencer leur vision du monde.C’est pourquoi cet ouvrage donnela priorité à la rencontre entre élè-ves et personnes mentalement han-dicapées. Ces contacts et les exerci-ces permettent aux apprenants deréfléchir à leur propre personnalitéet d’acquérir de nouvelles compé-tences sociales: affirmer leur estimede soi et développer leur sens durespect envers celles et ceux quin’ont pas les mêmes dispositions. Lemanuel renseigne également surl’histoire et les types de handicapmental.

Un document unique en songenre«Je suis normal, tu es normale, quiest normal?» est unique: pour lapremière fois, le thème des person-

nes mentalement handicapées en-tre dans les préaux romands. Ilcomble un vide au niveau de l’en-seignement. Il offre des solutionspour mieux comprendre le mondedu handicap mental. Depuis fin2004, la version allemande «Werbin ich? Wie bist du? Was ist nor-mal?» connaît un vrai succès au-près des enseignant-e-s.

Référence

Alexandra Bürgi, Susanne Franz, An-drea Künzler, Regula Wermelinger:«Je suis normal, tu es normale, quiest normal?», insieme Suisse, Ed.Médecine & Hygiène, 2006, 102 pa-ges, ISBN 2-88049-225-4. Pour com-

mander, adressez-vous au secrétariatcentral d’insieme: [email protected], tél. 031 305 13 13. www.insieme.ch

Commande Cette brochure figure dans la listedes documents officiels, mais lescommandes doivent être adres-sées directement au secrétariatcentral d’insieme: [email protected], tél. 031 305 13 13.

E n r a c c o u r c iTIC et éthique

Guide educa.ch

Ce guide est destiné à fournir desindications pratiques et concrètesen vue de développer uneutilisation responsable des MITICà l’école. Il aborde les problèmesspécifiques aux nouvellestechnologies et à internet, ainsique ceux qui surviennent dansl’usage des médias traditionnels(presse écrite, télévision,cinéma).Ce guide s’adresse au corpsenseignant, aux directions d’école,aux parents et, d’une manièregénérale, aux autresprotagonistes du système scolaire.http://educaguides.ch/dyn/14820.php

Brochure insiemesur la «normalité»

Brochure insiemesur la «normalité»

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

L’égalité scolaire entre filles et gar-çons est réalisée à bien des égards,cependant ce processus demeureinachevé dans la mesure où, mal-gré une très bonne réussite scolairedes filles – souvent meilleure quecelle des garçons – il ne se traduitpas par une amélioration équiva-lente de leur position sur le marchédu travail. Plusieurs raisons à cettesituation mais l’une d’elles résidedans le fait que les orientationsscolaires, les parcours de vie et leschoix professionnels sont encorelargement déterminés par les sté-réotypes de sexe aux dépensdes aspirations personnelleset des compétences réelles.

Selon l’enquête Pisa de2003, la position helvé-tique est du reste par-ticulièrement faibledans le domainede la partici-pation des filles aux

études techni-ques et scien-tifiques, avec15% de diplô-mées dans ces fi-lières alors qu’enEurope, la part fémi-nine dépasse 30%.Chez les garçons, on

note une tendance à faire l’im-passe sur des domaines jugés trop«féminins».

L’école de l’égalité: quatrebrochures pédagogiquesAfin que filles et garçons puissentévoluer en fonction de leurs désirspropres et indépendamment despréjugés de sexe, les Bureaux del’égalité – en collaboration avec di-vers départements de l’Instructionpublique de Suisse romande – ontdéveloppé un projet de sensibili-

sation. Partant de l’idée quel’école doit participer de

façon active à la pro-motion de la mixité

dans tous les do-maines et à lalutte contre lesstéréotypes desexe, ils édi-tent quatrebrochuresd e s t i n é e s

aux enseignan-tes et aux ensei-

gnants.

Les thèmes suivantssont traités dans ces

42 Résonances - Novembre 2006 )

fascicules, remis au corps ensei-gnant des cantons de Genève, Jura,Vaud et Valais dès la rentrée sco-laire 2006 et dont l’usage est facul-tatif: «S’ouvrir à l’égalité» pour les4-8 ans, «S’exercer à l’égalité» I et IIpour les 8-12 ans, et «Se réaliserdans l’égalité» pour les 12-16 ans.Les activités proposées peuvent sepratiquer au sein même de la classeet dans le cadre des disciplines exis-tantes, cela sans surcharge du pro-gramme ordinaire.

Ce projet s’intègre aux activités or-dinaires de la classe, il a été éla-boré sur un plan intercantonal, ilintègre le plan d’études cadre ro-mand PECARO et enfin il a été va-lidé par la Commission d’évalua-tion de la Conférence intercanto-nale de l’Instruction publique.

Journée nationale des fillesle 9 novembre 2006Pendant une journée entière, lesfilles accompagnent leur père, leurmère ou une autre personne deleur entourage au travail, et dé-couvrent ainsi le monde du travaildans un atelier, un bureau ou unlaboratoire. A cette occasion, les

Pour lutter contreles préjugés liés au sexe

Pour lutter contreles préjugés liés au sexe

Nicole Langenegger Roux

www.journee-des-filles.ch

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

filles sont confrontées au largeéventail de professions qui s’ou-vrent à elles et pensent à leur ave-nir professionnel avec l’esprit ou-vert. Voilà l’objectif principal de laJournée nationale des filles, quiaura lieu pour la sixième fois consé-cutive le jeudi 9 novembre 2006.Pendant que les filles découvrent lemonde du travail, les garçons envi-sagent de nouvelles perspectivesde vie.

Les métiers ont-ils un sexe?

Les mentalités figées de notre so-ciété véhiculent encore l’idée quecertains métiers sont naturellementféminins et d’autres naturellementmasculins. Combien d’électricienne,d’informaticienne connaissez-vous?En parcourant les offres d’emploi,on s’aperçoit que l’on cherche unesecrétaire, une infirmière mais uningénieur ou un monteur électri-cien. Pourtant parmi les métiers dela technique, nombreux sont ceuxqui ne nécessitent aucune forcephysique particulière mais font ap-pel par contre à des qualités tellesl’ingéniosité, l’imagination ou laprécision.

Journée de projets pour les gar-çons

Les garçons ne sont pas exclus de laJournée des filles. Bien au con-traire! Une journée de projets estprévue pour eux, durant laquelleils seront confrontés à de nouvellesperspectives de vies, incluant laconciliant des vies professionnelleet familiale. Le programme se dé-roule en classe, pendant la Journéedes filles. Le support «Projets de vie– Leçons-types» est à dispositiondes enseignant-e-s.

( Résonances - Novembre 2006 43

Pour en savoir plus

Journée des filles www.journee-des-filles.ch

Secrétariat à l’égalité et à la fa-mille www.vs.ch/egalite

Applets pour les mathématiques

Des programmes à utiliser en ligneSur le site www.matlet.ch,vous trouverez toute une séried’applets (applications animées ne nécessitant pas detéléchargement aidant à lacompréhension des équations,de l’algèbre et de la géométrie).Ces applets ont été développéespar le «Freudenthal InstitutResearchgroup in Mathematicseducation» d’Utrecht, aux Pays-Bas,au cours de nombreuses années derecherche et d’expérimentation.Aujourd’hui, quelques-unes de ces applets sont mises à disposition desécoles suisses grâce à la disponibilité de l’Institut hollandais et au projetcommun du Centre fri-tic du canton de Fribourg, du Centro didattico ducanton du Tessin et de ICT Basler Schulen du canton de Bâle. Chacune desapplets est accompagnée d’une brève description et d’une feuille de routedidactique détaillée. Elles peuvent être utilisées librement.www.matlet.ch

Statistique sur les activités d’échange

Evaluation année scolaire 2004-2005

Le domaine de l’échange de jeunes de la Fondation ch pour la collaborationconfédérale dresse chaque année des statistiques sur les échanges effectuésen Suisse et à l’étranger. Les données pour l’année scolaire 2004-2005 ontété relevées en collaboration avec les départements cantonaux del’instruction publique et les responsables cantonaux des échanges. Quelque400 classes ont participé à un projet d’échange entre régions linguistiquesde la Suisse. Les échanges avec l’étranger se sont également développés demanière positive: environ 230 projets d’échange ont été réalisés avecl’étranger, dont, comme toujours, plus de 80% avec des pays européens et,surtout, avec nos pays voisins. Des tableaux synthétiquessont disponibles à l’adressewww.echanges.ch, sous larubrique Agencenationale/Statistiques.

TSR

Portail découverteLa TSR, en collaboration avec laConférence intercantonale del’instruction publique de la Suisseromande et du Tessin, a lancé sonnouveau portail éducatif«tsrdécouverte.ch». Le site proposequatre portes d’entrées par catégorie d’âge (les 4-12 ans, les 13-16 ans, les17 et + ainsi qu’un accès spécifique pour les enseignants à l’école desmédias). www.tsrdecouverte.ch

E n r a c c o u r c i

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

44 Résonances - Novembre 2006 )

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

Les abonnements peuvent se faire:

par courriel: [email protected]

par courrier: DECS-SFT, Résonances,rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion

Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est désormaisimpératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassentpar courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degréd’enseignement.

Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

S’abonnerS’abonner

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

N° 9 juinL’économie à l’école

Année 2006/2007N° 1 septembre Infos 2006-2007

N° 2 octobrePromouvoir la lecture

«La citation du moisApprendre, c’est déposer del’or dans la banque de son es-prit.

Shad Helmstetter, extrait de Le Pouvoir de la

motivation intérieure