Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

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Informatique-mathématiques No 3 - Novembre 2008

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Informatique mathématique

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Informatique-mathématiques

No 3 - Novembre 2008

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( Résonances - Novembre 2008 1

La voie d’un succèsLa voie d’un succès«Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurezpas à travailler un seul jour de votre vie». C’est ce quel’on peut véritablement souhaiter à l’ensemble desjeunes suivant une formation de niveau secondaireou tertiaire et en particulier aux dix mille jeunes denotre canton qui ont choisi, au terme de leur scolaritéobligatoire, l’apprentissage d’un métier par la filièreprofessionnelle.

Le défi principal, et des plus actuels, de la formationet de l’orientation professionnelles est de fairedécouvrir, de faire émerger ou de révéler à tous lesjeunes – dont le parcours scolaire traditionnel nes’approche et ne s’avoisine généralement guère ouqu’à des très rares occasions de la «vraie vie» – quelleprofession, quel métier leur siéra le mieux, quellesactivités professionnelles leur permettront de seréaliser et de s’épanouir tant au niveau personnel,social que professionnel.

Choisir, à quinze ou seize ans, le métier que l’on aime,pour faire en sorte que, comme le professaitConfucius il y a plus de 2500 ans, l’on n’ait pas àtravailler un seul jour de sa vie est certes ambitieux ethonorable, mais démontre à quel point la quête dubonheur, du plaisir et de la passion est essentielle etindissociable de notre existence et de notrehumanité.

Trouver sa voie, se frayer un chemin, être motivé parce que l’on fait et par ce qui occupera une trèsgrande part de notre vie, n’est pas chose aisée etdemande une grande responsabilité et flexibilité tantpersonnelle que de tous les acteurs, professionnels ounon, qui, à un moment donné, interviennent dans leprocessus de choix et de décision.

L’école d’aujourd’hui prépare-t-elle à la vie ou faut-ilattendre l’école de la vie pour s’y préparer?

Les apprenties et apprentis valaisans, qui dans lesaléas d’une traduction unisexe ont été transformés,l’espace de quelques années, en apprenantes etapprenants, sont devenus, ou fort heureusement sontrestés, des apprenties et des apprentis, c’est-à-diredes personnes au bénéfice d’un contratd’apprentissage et qui apprennent un métier, avectout ce que cela implique: l’apprentissage de la vie.

L’on considère généralement l’apprentissage commel’acquisition de savoir-faire, c’est-à-dire comme unprocessus d’acquisition de pratiques, de connaissances,de compétences, d’attitudes et de valeurs culturelles,au travers d’observations, d’imitations, d’essais, derépétitions et de présentations.

Ce processus, qui requiert du temps, de la motivation,de l’endurance, de la patience, de la constance et del’engagement, nécessite ou exige des valeurs et desréférences qui s’étiolent dans les errementsfrénétiques de notre société.

L’apprentissage est devenu plus exigeant, parce quela vie, elle aussi, l’est devenue. Notre société, relayéepar les médias en général et la télévision enparticulier et ses innombrables séries, favorise etplébiscite le succès, la performance, les experts et leshéros. Peu ou plus de place pour les moins ambitieuxet les moins intégrés, pour les plus discrets, les plustimides et les plus communs.

Puissions-nous, comme le supposait Confucius,retrouver le plaisir, l’amour et la passion du travailpour qu’il n’en reste que le plaisir, la passion etl’amour.

Claude Pottier,Chef du Service cantonal de la

formation professionnelle

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2 Résonances - Novembre 2008 )

Sommaire

4-13

Sommaire La voie d’un succèsC. Pottier 1

Les dossiers de Résonances 48

Ecole et musée 14 Regarder vaut mieux que voir - E. Berthod

Agenda Ecole-Culture 15 Des idées de sorties et de rencontres - Service de la culture

Langues 16 Le cadrage des langues au niveau suisse - N. Revaz

Semaine de la lecture 17 Les écoliers de Chemex n’en avaient pas fini avec Chouchou! - B. Antonin

Semaine de la lecture 18 Dominique Fellay répond à un quizz ludique - N. Revaz

Semaine de la lecture 19 Semaine romande de la lecture: dates et événements - SRL

Environnement 20 Je mélange tout… mais j’apprends! - C. Keim

Secondaire II 22 Rencontre avec le directeur du CFPS - N. Revaz

Concours 25 La jeunesse débat: championnat romand - FED

Education musicale 26 Moi et ma classe? - J.-M. Delasoie et B. Oberholzer

Livres 27 La sélection du mois - Résonances

ICT 28 La création d’un album photo par ordinateur - A. Mudry

ICT 30 Les 30 ans d’EPSITEC SA - M.-T. Rey

Mémento pédagogique 31 A vos agendas! - Résonances

Images et sons du Valais 32 Le Cinégraphe de la Médiathèque Valais - Martigny - A. Michellod

Réflexion 34 Les jeux vidéo peuvent-ils remplacer l’école? (1/2) - A. Lieury et S. Lorant

Echo 37 Les Assises du SER en ligne - N. Revaz

Enseignement religieux 38 Enseignement religieux au primaire: nouveaux outils - M. Gaspoz

Conférence 39 «Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir?» - Le comité de l’AVPEHP

Revue de presse 40 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 42 Fusion des caisses de prévoyance étatiques - P. Vernier

Education physique 44 La loi fédérale de 1972 en révision - Equipe animation

Le chiffre du mois 46 Evolution du nombre de diplômés du secondaire II - SFT

Bien-être 47 Ne soyons pas bêtes: Rions! - D. Constantin Raposo

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Informatique-mathématiques

Informatique-mathématiques

En cette année de l’informatique en

Suisse (www.informatica08.ch), il

semblait intéressant de s’interroger sur

le duo informatique-mathématiques ou

mathématiques-informatique? Quelle

complémentarité entre les deux? L'école

tisse-t-elle suffisamment de ponts entre

les deux? Ce dossier esquisse quelques

débuts de réponses et livre surtout une

longue liste de sites internet pour aller

plus loin dans une perspective pratique.

4 Apprendre

les mathématiques

en environnement

informatique

G. Kuntz

6 Quelle informatique pour

quelle mathématique?

L.-O. Pochon

8 Cabri-géomètre

dans votre classe?

N. Revaz

9 Intégration

de l’informatique

en classe

de mathématiques

M. Chastellain

12 Sitographie

Collectif

13 La bibliographie

de la Documentation

pédagogique

E. Nicollerat

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Le texte qui suit ne donne sa pleine mesure que si le lec-teur consent à visiter les sites et les documents auxquelsil renvoie. Ils sont tous accessibles à partir de la paged’entrée du site de l’association Sesamath (requête Se-samath dans Google). Ouvrez cette page sur votre ordi-nateur et laissez-vous guider. Bonne promenade!

Alors que dans les entreprises, les administrations et lavie sociale, l’informatique est devenue l’outil universelqui accroît la productivité et accélère la circulation del’information, sa place dans l’enseignement reste mar-ginale et conflictuelle. En France par exemple, l’intro-duction d’une épreuve pratique au Baccalauréat scien-tifique, incluant une modélisation informatique d’unproblème mathématique, soulève d’interminables po-lémiques. Car la plupart des enseignants de mathéma-tiques se contentent de saupoudrer sur un enseigne-ment traditionnel, en environnement papier-crayonquelques travaux utilisant les technologies: on est loindu but affiché par l’institution scolaire, l’intégrationdes technologies dans l’enseignement.

Depuis 2001, une association d’enseignants français,Sesamath, a décidé de marier les mathématiques et lestechnologies informatiques. Elle propose gratuitementaux collègues francophones de larges activités mathé-matiques, couvrant d’ores et déjà l’ensemble des pro-grammes de Collège (11-15 ans). La base de donnéesd’exercices Mathenpoche était au départ un simpleexerciciel. Aujourd’hui, les exercices de la base intè-grent le logiciel de géométrie dynamique Tracenpocheet des instruments géométriques virtuels Instrumenpo-che, pilotables depuis Mathenpoche. La complexité desexercices en est accrue et l’ensemble évolue peu à peuvers un Espace Numérique de Travail1 mathématique.

Des milliers d’enseignants utilisent Mathenpoche pourfaire découvrir aux élèves des notions mathématiques(avant même le cours), pour vérifier la compréhensiondes notions enseignées (après un cours), ou pour venirau secours d’élèves en difficulté (remédiation). Une

version réseau de Mathenpoche2 permet de proposerdes séances véritablement individualisées aux élèvesd’une même classe, ciblant mieux les difficultés et lespotentialités de chacun. L’évaluation des élèves3 s’entrouve facilitée.

Cette façon d’apprendre réduit l’ennui des élèves, elleaugmente leur attention et leur investissement per-sonnel. Il n’est pas rare que les élèves se branchent surMathenpoche à leur domicile. Des parents se remet-tent aussi aux mathématiques en ligne pour mieux ai-der leurs enfants… L’image des mathématiques évo-lue dans l’esprit d’un large public.

Les enseignants expliquent les raisons4 de cette utili-sation massive. Pour les élèves et les parents, l’aspectagréable de l’usage de ce logiciel ne s’oppose nulle-ment à son efficacité pour apprendre les mathémati-ques.

Devant l’engouement suscité par Mathenpoche, leschercheurs se penchent sur Mep5. Des communautésde pratiques autour de l’intégration du logiciel dans le

4 Résonances - Novembre 2008 )

Apprendre les mathématiquesen environnement informatique

Apprendre les mathématiquesen environnement informatique

G. Kuntz

«Depuis 2001, Sesamath a décidéde marier les mathématiques etles technologies informatiques.»

Pour vous permettre une lecture plus agréable en cli-quant directement sur les liens, tout le dossier est ac-cessible en ligne sur www.vs.ch/sft > Résonances.

www.sesamath.net

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quotidien des classes se sontconstituées. Un vaste échan-ge entre enseignants se déve-loppe, formation con-tinue de grande am-pleur pour ceux qui yparticipent. Un siteprivé (il faut s’y ins-crire), Sesaprof, estdestiné à faire écloreces communautés depratique et à en diffu-ser les résultats. La techno-logie rapproche ces ensei-gnants de mathématiqueset les sort de leur solitude.

Ayant mis au point la scé-narisation d’exercices dansMathenpoche, l’équipe de Sesamath a transféré ce sa-voir dans d’autres réalisations, dont l’organisation durallye de calcul mental Calcul@TICE, à la charnière en-tre l’école élémentaire et le Collège. Ce rallye entière-ment en ligne est organisé par les autorités académi-ques de Lille, pour renforcer la capacité de calcul desélèves. Pour se faire une idée de la richesse et de l’in-térêt de ces épreuves, le lecteur peut rejouer les ral-lyes 2007 et 20086.

Pour aider à l’intégration des technologies dans lesclasses, Sesamath a créé une revue en ligne, Mathema-TICE, entièrement consacrée aux TICE et à leurs usagesen classe. Le lecteur y trouve de nombreux exemplesd’utilisation de l’informatique avec les élèves, del’Ecole maternelle jusqu’à l’Université. Donnons quel-ques exemples.

Le dossier du n° 11 s’adresse aux professeurs des Eco-les. Il décrit les ressources du magnifique site «Mathsmagiques» de Thérèse Eveilleau. Il s’intéresse à des en-fants de Maternelle cherchant à se sortir d’un embou-teillage (des vidéos les montrent en action). Il réfléchità l’appropriation du temps par de très jeunes enfants.Il s’interroge sur le bon usage des calculatrices en dé-but de scolarité… L’énumération n’est pas exhaustive.

D’autres s’intéresseront à un dossier7 au sujet du ta-bleur, ou à l’usage du Tableau Numérique Interactif(TNI), ou encore au calcul formel. L’un des dossiers lesplus consultés se focalise sur les calculatrices et leurusage avec des élèves: la calculatrice virtuelle a beau-coup intéressé les visiteurs!

Un dernier exemple qui intéressera ceux pour qui l’in-formatique consiste à programmer (et à faire pro-grammer les élèves). Le logiciel Tracenpoche a étéconçu pour que l’utilisateur puisse réaliser ses figuresdynamiques à la souris, mais aussi sous forme de script.

( Résonances - Novembre 2008 5

Gérard Kuntz, Association Sesamath.(l’aut

eur

L’article Script et Tra-cenpoche8 précise cettedouble approche. LeSangaku et son script9

montre la subtilité decette programmation,proche de la languenaturelle.

Nous avons essayé de vousmettre en contact avec desressources disponibles, plu-tôt que de décrire en détaill’un ou l’autre exemple dumariage possible entre

maths et informatique. Vous trouve-rez le détail dans les documents ci-blés par cet article. Vous pourrez

aussi, si vous le souhaitez, entrer en contact avec lesauteurs de ces ressources, ou avec des utilisateurs aver-tis. Nous serions d’ailleurs très heureux de vous lire etde publier dans notre blog10 ou dans MathemaTICE,des expériences réalisées en Suisse, ou des réflexions ausujet des technologies en mathématiques.

Car pour les enseignants de Sesamath, les technolo-gies sont avant tout une nouvelle façon de penser etd’aborder les mathématiques et leur enseignement.Une façon plus expérimentale11, plus collective, plusouverte. Et tout aussi efficace? L’avenir le dira.

Notes1 Requête Espace Numérique de Travail Wikipédia dans

Google.

2 Site Mathenpoche, puis version réseau.

3 Site MathemaTICE, archives, n°1, De l’utilisation de Ma-thenPoche pour l’évaluation des élèves.

4 Mathenpoche, les utilisateurs en parlent, voir les dernierstémoignages, puis choisir enseignants, élèves ou parents.

5 MathemaTICE, n° 10, Quels échanges pour quels usages deMathEnPoche?

6 Site Sesamath, Calcul@TICE, le rallye, rejouer le rallye(2007 ou 2008).

7 On les trouve respectivement dans les n° 3, n° 4, n° 7, n° 1de MathemaTICE.

8 MathemaTICE n° 2.

9 Page d’entrée de Tracenpoche (fin de page). Le script estaccessible sous la figure

10 Sesablog.

11 MathemaTICE n° 5, Démarche expérimentale et apprentis-sages des mathématiques.

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Lié à l’activité de programmation, ce questionnementdate de la première époque de l’informatique sco-laire. Prématuré à l’époque, ne serait-il pas utile de leremettre sur le métier, ceci à l’heure de la réécrituredes plans d’étude alors que les écoles sont bien équi-pées en matériel idoine?

Les travaux de la première heureD’emblée, annonçons la couleur; si ce questionnementne peut pas être très ancien, il n’est pas récent nonplus. Et pour ne pas céder à la tentation de réinventerla roue, profitons de l’occasion pour nous plonger dansquelques archives. Celles-ci nous apprennent que, dupoint de vue romand et dans le cadre de la Commissionromande pour l’enseignement mathématique (CEM),un groupe avait préparé en 1992-93 un plan de travailet amorcé une réflexion consacrée à ce sujet. La propo-sition de poursuivre la démarche en imaginant quel-ques expérimentations qui pourraient aboutir à des re-commandations n’avait pas reçu l’aval des autorités. Cesont des initiatives cantonales ou privées éparses quiont prévalu depuis lors dans ce domaine.

Dans la même veine et à la même époque, l’IRDP avaitorganisé une journée d’étude sur le thème «Mathémati-que et informatique sans frontières» qui avait réuni desenseignants de Suisse romande et de Franche-Comté1.

Quelles étaient les propositions d’alors? Certainesconcernent les activités mathématiques générales quipeuvent bénéficier de l’apport de l’ordinateur: explora-tion et aide à la découverte; modélisation et simula-

tion; aide à la démonstration; illustrations de cours; ré-solution de problèmes. Un autre volet touche des as-pects plus «pointus» de didactique des mathématiques,par exemple construire un «milieu» propice à dévelop-per le concept de fonction. Cela peut aussi concernerl’apprentissage de notions spécifiques. La programma-tion, en particulier, est une activité qui de l’avis des col-lègues de l’époque, opinion qui perdure chez certains,devrait faire partir des savoir-faire à approcher. L’ordi-nateur comme tuteur ou «exerciseur» est un autre typed’usage mentionné.

Il était noté également que l’utilisation de l’ordinateurnécessite et permet de développer des aptitudes deplanification, favorise une démarche exploratoire, au-torise l’utilisation de données brutes (non forcémentbien choisies). Il offre un référent autre que le maître.

Qu’est-ce qui a changé? Il y a quelques années, la principale difficulté était ma-térielle. Les ordinateurs étaient onéreux et leur utilisa-tion malaisée. L’usage pédagogique se résumait en unealternative: activités apparentées à de la programma-tion ou mise en œuvre de programmes de répétitions.Actuellement le matériel est largement disponible ac-compagné d’utilisateurs avertis. Les possibilités d’usageont pour leur part explosé.

Un petit intermède est nécessaire avant d’aller plusavant. Cela concerne les vocables ordinateur et infor-matique qui sont souvent utilisés l’un pour l’autre. Ils’agit toutefois de les distinguer pour ne pas trop em-brouiller le propos. Si le terme ordinateur se réfère à unoutillage, celui d’informatique décrit un domaine abs-trait de savoirs et de techniques qui sont à relier à la lin-guistique et à la mathématique. Personne n’en discon-vient même si chacun dans son discours maintientl’équivoque à ce propos. S’il est vrai qu’ordinateur et in-formatique étaient des termes plus ou moins interchan-geables jusqu’aux années nonante, ce n’est plus le cas

6 Résonances - Novembre 2008 )

Quelle informatiquepour quelle mathématique?

Quelle informatiquepour quelle mathématique?

L.-O. Pochon

«Ordinateur et mathématique» est àdistinguer du couple «informatique etmathématique».

(

Les usages de l’ordinateur se sont fondus dans le

domaine des communications et des médias.

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actuellement. Les usages del’ordinateur se sont fondusdans le domaine des commu-nications et des médias.

En restituant les termes dansleur sens propre, il s’agiraitdonc de distinguer le couple«ordinateur et mathématique»de cet autre: «informatique etmathématique».

Le premier binôme est relative-ment facile à traiter bien queles apports effectifs restent en-core relativement inconnus.Les multiples «exerciseurs»,plus ou moins emballés d’unecouche ludique, les activités«tutorées», les ressources do-cumentaires en ligne et sur CD-ROM sont autant d’exemples connus. Les moyens d’en-seignement de mathématique romands (1 à 4 et 7 à 9)possèdent un volet mathématique relevant de cette ca-tégorie. A noter toutefois que le paquet «Indigo» desdegrés 7 à 9 frôle parfois le deuxième binôme.

Le deuxième couple, le seul qui va nous occuper par lasuite, est d’un abord plus délicat. Il donne lieu principa-lement à deux types de rapports entre mathématiqueet informatique. Tout d’abord, il existe des activités etnotions informatiques qui prolongent des savoirs ma-thématiques. C’est notamment le cas d’une partie de laprogrammation qui développe par l’algorithmique ledomaine des opérations. Un autre rapport apparaîtdans des activités classiquement mathématiques maisfortement modulées par des opérations informatiques.Ces activités relèvent d’un courant de «mathématiqueexpérimentale»2. C’est par exemple le cas de la géomé-trie dynamique ou de certaines activités de simulations.

Qu’en est-il dans les plans d’étude?Prenons le Plan d’étude romand (PER)3 comme réfé-rence. Ce référentiel, dans sa version en consultation,

est très discret en ce qui concerne les usages mathé-matiques de l’ordinateur. Dans la partie consacrée auxMITIC, les attentes fondamentales concernent princi-palement l’ordinateur média et le traitement de texte.Dans la partie consacrée spécifiquement à la mathé-matique, on trouve que la calculatrice fait l’objet d’at-tentes fondamentales au niveau du 3e cycle. C’est unélément qui correspond au premier volet évoqué ci-dessus4. Des usages possibles, dans la même veine,sont proposés avec l’évocation de feuilles de calculsans que d’attentes fondamentales ne soient formu-lées pour autant5. Pas d’attentes fondamentales nonplus du côté du volet de mathématique expérimen-tale. Le PER se contente de signaler à ce propos les lo-giciels de géométrie.

On le constate, la prudence est de mise. Cela peut seconcevoir, notamment si l’on se réfère au principe deschoix contraints qui gouverne les prises de décision desenseignants6. Cette théorie propose de tenir compte dedeux aspects dans l’analyse de l’usage de l’ordinateur(et des technologies subordonnées) à l’école: la culturedes enseignants et l’investissement que cet usage de-mande. Si l’influence de ces contraintes est largementreconnue, l’ordinateur ne pose plus actuellement unproblème «culturel». Il est entré dans les mœurs. Parcontre son utilisation représente toujours un certain in-vestissement à risque. Rien n’empêche les enseignants,comme disent certains, de pratiquer plus que les atten-tes fondamentales, évidemment. Mais pour quelle re-connaissance?

En définitive, même si elle est compréhensible, cette fri-losité est regrettable selon plusieurs avis qui déplorentun manque de vision par rapport au domaine des tech-nologies informatiques qui nécessite des savoirs et desfaçons de penser nouveaux.

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HEP Forum Date 3 décembre 2008Lieu Lycée Collège des Creusets, SionTitre Mathématiques et ICT*, raison ou passion?

* Technologie de l’information et de la communication

Programme 13 h 30 - 15 h 30: Ateliers16 h 00 - 19 h 30: Conférences et débat

Les détails au niveau de l’organisation et du contenuseront sur le site www.hepvs.ch à partir de novembre.

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Notes

1 Un compte rendu figure dans le rapport IRDP: Pratiques,93.203.

2 On utilise la dénomination déjà utilisée en 1989 dans un ar-ticle de H. Cohen et de C. Nordon dans la revue La recher-che: L’arithmétique assistée par la géométrie et l’ordina-teur.

3 Ce plan d’étude est en cours de consultation. En mathéma-tiques, il semble fédérer la plupart des pratiques courantes.

4 La calculatrice est déjà mentionnée dans les programmes-cadres CIRCE III de 1986, quoique plus brièvement. En pas-sant on peut s’étonner que la calculatrice ne soit pas men-tionnée dès le 2e cycle dans le PER.

5 Certains plans d’étude cantonaux allaient plus loin en men-tionnant dans les compétences attendues, par exemple:créer et gérer un tableau simple, mettre en forme des don-nées. Une autre demande que les élèves apprennent à «en-seigner» des tâches à l’ordinateur. Cette dernière formula-tion évoque une activité de programmation.

6 Ce principe est développé par Larry Cuban dans plusieursdes ouvrages. Voir par exemple: Cuban, L. (2001). Oversold& Underused computers in the classroom. Cambridge, MA:Harvard University Press.

8 Résonances - Novembre 2008 )

Luc-Olivier Pochon, Institut de recherche et dedocumentation pédagogique (IRDP) - Neuchâtel.(l’a

uteu

r

Cabri-géomètre est un logiciel-tutoriel de géométriedynamique qui permet de visualiser les figures et defaire des modélisations en 2D et en 3D. En raison de soninterface «icotextuelle» très simple et modulable, ilpeut s’utiliser de l’école primaire jusqu’à l’université.Ancêtre des logiciels de ce type, traduit en 23 langues,Cabri concentre autour de lui toute une communautéde passionnés à travers le monde, dont Pierre Frache-bourg, professeur au collège de l’Abbaye de Saint-Maurice. «Dans mon enseignement de la géométrie, j’airecours au logiciel tantôt comme support de cours,tantôt en atelier interactif avec mes étudiants quisont en option spécifique et tantôt commeillustration des documents mis en lignesur mon site», explique-t-il.

En Espagne, une étude a mis en avantque les élèves du secondaire qui tra-vaillaient avec un CAhier de BRouillonInteractif (CABRI) avaient des performan-ces améliorées de 30%. Et Pierre Frache-bourg, de par son expérience avec ses étu-diants, confirme ces bons résultats, tout en sup-

posant que d’autres logiciels doivent certainement êtreaussi efficaces, même s’il n’en connaît pas d’équivalents.Si personnellement il est resté fidèle à Cabri, créateurde divers outils mathématiques, c’est parce qu’il offreun environnement d’apprentissage ouvert et qu’il ré-pond bien aux attentes d’interactivité des jeunes au-jourd’hui. Sur le plan des apprentissages, il estime quela représentation visuelle du logiciel aide ses étudiants àcomprendre la géométrie, de manière moins abstraite.

«Cabri-géomètre apporte une relative autonomieaux étudiants et leur permet de vérifier l’exacti-

tude de certaines affirmations mathématiquespar eux-mêmes», souligne Pierre Frachebourg.

Autre atout évoqué par cet utilisateur con-vaincu, les étudiants peuvent visionner les

étapes d’une construction d’une figureet donc apprendre en analysant les er-reurs.

A vous de tester la version d’évaluationou de simplement télécharger le plug-in

pour visualiser des figures géométriques inter-actives et ainsi juger par vous-mêmes…

Cabri-géomètredans votre classe?

Cabri-géomètredans votre classe?

Nadia Revaz

Que faire?

Un équilibre est à trouver entre tradition et innova-tion. Cela pourrait être réalisé en proposant dès leplan d’étude une ou deux attentes fondamentales rai-sonnables, concernant un des deux aspects du couple«mathématique et informatique» mentionnés précé-demment. Ce galop d’essai pourrait faire l’objet d’unsuivi et d’un ajustement.

Ou alors partant du constat que les plans d’études nefont qu’avaliser une pratique déjà établie, au risqued’être rabotés comme ceux de CIRCE I et II qui tentaientune réforme relativement radicale, il pourrait être or-ganisé en préalable une véritable expérimentation ac-compagnée en parallèle d’une réflexion continue. Celapermettrait de reprendre les travaux, prématurés, lais-sés en plan il y a quinze ans.

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Les importantes dépenses d’équipement de ces 20 der-nières années ont permis de faire entrer les nouvellestechnologies de l’information et de la communication(TIC) dans la quasi-totalité des établissements scolairesdes pays les plus avancés de l’OCDE. Mais, selon unrapport de cet organisme, «l’utilisation de l’informati-que au quotidien dans ces établissements reste déce-vante.1»

En effet, il faut bien constater que l’utilisation de l’in-formatique à des fins pédagogiques est, de fait, spora-dique et seule une minorité d’enseignants utilisent, enclasse et de façon régulière, des applications informati-ques. Dans le même ordre d’idée, en Suisse, depuis plu-sieurs années déjà, les cantons et les communes ontfourni de grands efforts visant à l’intégration des TICdans l’enseignement, en accord avec la déclaration dela Conférence des directeurs cantonaux de l’instructionpublique.2 Mais la volonté des autorités d’engagerd’importantes dépenses pour l’équipement informati-que, tout comme la multiplication des déclarations durôle essentiel de l’éducation aux médias contrastentétrangement avec la pauvreté de l’intégration effec-tive de l’informatique au sein de la classe. A ce propos,on peut citer les résultats de l’enquête menée en 2005-2006 par le Bureau intercantonal de coordination de laCDIP3 sur la formation initiale et continue du corps en-seignant dans le domaine des TIC et des médias, résul-tats qui confirment que l’un des points faibles actuelréside dans «une utilisation en classe des TIC, par lecorps enseignant, encore insuffisante».

La problématique se révèle la même dans l’environne-ment plus proche de la Suisse romande. Là aussi, on as-siste à une sous-utilisation de l’informatique au sein dela classe ainsi que l’a constaté le colloque organisé endécembre 2005 à Genève4, sous le titre Et maintenant,quelle politique publique d’intégration des Mitic?, quia mis clairement en évidence l’écart entre la situationréelle du terrain et l’horizon idéal désigné par les re-commandations des autorités scolaires et politiques.

Mais quelles sont les raisons de cet écart?

La réponse à cette question entretient probablementdes liens étroits avec l’une ou l’autre des multiples dif-ficultés rencontrées par les maîtres lorsqu’ils souhai-tent intégrer les TIC au sein de leur classe, comme:

les problèmes d’ordre organisationnel (par exemple,pour se rendre en salle informatique, il faut non seu-lement que cette salle soit libre en conformité à l’ho-raire de l’enseignant concerné, mais encore, que cedernier ait planifié suffisamment à l’avance son pro-gramme, afin de bénéficier, à coup sûr et en tempsvoulu, de l’usage des ordinateurs à disposition);le manque de formation à la gestion d’une classeen salle informatique;les obstacles techniques («bombes», matériel défec-tueux, ordinateurs désuets, connexions à Internetdéficientes, …);la crainte de ne pas «faire le programme» (une acti-vité informatique est souvent considérée commeune tâche supplémentaire qu’il s’agit de traiter «enplus du programme»);le souci de ne pas être «à la hauteur», de ne pas maî-triser les techniques de base des TIC face à des élèvesqui s’adaptent beaucoup plus rapidement à cettetechnologie (on touche là à un problème affectif, lemaître étant remis en cause dans son autorité).

Il existe une multitude d’autres raisons qui expliquentce phénomène, mais le but de cet article n’est ni d’endresser la liste exhaustive, ni de les analyser, commedifférentes études l’ont déjà réalisé. (A titre d’exem-ple, on pourra se référer à la recherche intitulée LesTIC à l’école: proposition de taxonomie et analyse desobstacles à leur intégration de Robert Bibeau.)5.

En fait, l’objectif principal visé ici consiste plus particu-lièrement à présenter brièvement trois exemples d’in-tégration de l’informatique dans la classe de mathéma-tiques. Ceux-ci se fondent sur une mise en application,par une quinzaine d’enseignants de l’école secondairede la Tour-de-Peilz, des supports électroniques Indigo6

( Résonances - Novembre 2008 9

Intégration de l’informatiqueen classe de mathématiques

Intégration de l’informatiqueen classe de mathématiques

M. Chastellain

«Le recours à l’informatique en classede mathématiques représenteincontestablement un apport.»

Prochain dossierLes outils de l’évaluation

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qui accompagnent la collection d’ouvrages de mathé-matiques pour les trois derniers degrés de la scolaritéobligatoire en Suisse romande.

L’ordinateur au service de l’approche d’une nouvelle notionDans ce type de démarche, les élèves travaillent pargroupes et répondent aux questions qui apparaissentà l’écran. La caractéristique interactive du logiciel,tout comme le partage au sein des équipes, facilitentleur découverte de nouvelles notions mathématiques.Le maître n’intervenant que lors des mises en communet lors de la phase finale d’institutionnalisation, justeavant la phase d’assimilation et d’entraînement réali-sée à l’aide de différents exercices issus du manuel del’élève.

Exemple relatif à l’approche des fonctions. Dans cetteactivité, les élèves doivent prévoir l’allure de la repré-sentation graphique d’une fonction affine (x ax + b),relativement aux coefficients a et b. Les outils à dispo-sition permettent également d’appréhender la notionde pente d’une droite, de mettre en évidence la rela-tion entre un point et son image et de modifier lesunités des axes (cf. ci-dessous).

L’ordinateur au service de la réactualisationde différentes notionsUne telle organisation implique que les élèves travail-lent individuellement, chacun bénéficiant d’un postede travail. L’aspect ludique du programme, ainsi quesa composante dynamique représentent une motiva-tion supplémentaire qui s’inscrit dans l’esprit des jeuxvidéo actuels.

Dans cet exemple, les élèves révisent différentes no-tions du domaine Grandeurs et mesures. Ils ont tour àtour pour tâche de visiter un appartement généré en3D par l’ordinateur, d’en dessiner une représentationschématique en 2D, d’effectuer les prises de mesures

nécessaires à la réalisation d’un plan à l’échelle, dedessiner ce plan à l’échelle 1: 100 à l’aide des outils in-formatiques à disposition et, finalement, de répondreà différentes questions relatives aux mesures de lon-gueurs, d’aires et de volumes.

10 Résonances - Novembre 2008 )

Illustration de quelques aspects de l’activité:

a) Appréhension de l’espace à disposition et prisede mesures

b) Dessin à l’échelle 1:100 du plan de l’appartement

c) Calcul de périmètres, d’aires ou de volumes

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

L’ordinateur au service de l’entraînementdes techniques opératoires

Les phases d’entraînement en classe sont dirigées parle maître qui projette, à l’aide d’un beamer, une sériede calculs générés par Indigo. A tour de rôle, chaqueélève propose son résultat que l’enseignant note, enfrappant sur le clavier de son ordinateur dans les casesprévues à cet effet. En cas de désaccord, les autres élè-ves s’expriment à leur tour. En fin d’activité, le recoursau bouton «Vérification» met en évidence le bien-fondé des propositions formulées.

Les élèves ayant tous reçu le CD-rom7 IndigoE, ils béné-ficient aussi de la possibilité de s’entraîner individuel-lement. Une telle procédure présente l’avantage desoulager l’enseignant dans le temps qu’il doit consa-crer à cette tâche en classe.

ConclusionLe recours à l’informatique en classe de mathématiquesreprésente incontestablement un apport vis-à-vis desapprentissages. De plus, il constitue une démarche per-formante pour une meilleure autonomie des élèves.Lorsque son usage est associé à un beamer, les élèvesdisposent alors d’une visualisation en temps réel qui fa-cilite leur compréhension des explications données parle maître.

En revanche, l’intégration de l’informatique dans laclasse nécessite, pour le maître, de consacrer un tempsnon négligeable à la préparation de sa leçon. Comptetenu des résultats obtenus, plaisir des élèves, intérêt vis-à-vis de l’outil informatique, amélioration des perfor-mances techniques, souplesse d’échange procurée parl’usage de la plate-forme Educanet2, ..., ce désagrémentdevrait passer au second plan en regard du souci, pour lemoins actuel, de «professionnalisation de notre métier».

( Résonances - Novembre 2008 11

Michel Chastellain, professeur formateurHEP – VD.(l’a

uteu

r

Exemples d’activités:

a) Prioritédes opérations

b) Opérationsavec des fractions

c) Opérations sur les polynômes

Notes

1 www.ocde.org – Technologie de l’information et de la com-munication dans l’enseignement – Publications & Docu-ments – 03/02/2004.

2 Déclaration de la CDIP relative aux technologies de l’infor-mation et de la communication (TIC) dans le domaine del’éducation du 8 juin 2000.

3 www.enquete-ict.educa.ch – Enquête: TIC et médias dans laformation du corps enseignant.

4 Ce colloque organisé par la Commission romande des mé-dias et des technologies dans l’éducation (Comete) faitl’objet d’un bref compte rendu (C. Georges, Mitic et péda-gogie: une intégration à très bas débit) dans la revue Edu-cateur 02, 2006.

5 www.epi.asso.fr/revue/articles/a0511a.htm

6 M. Chastellain, J.-A. Calame, IndigoE+M, LEP, CDIP, 2006.

7 Depuis la rentrée scolaire d’août 2008, la majorité des acti-vités sont accessibles en ligne à l’adresse http://indigoe.edi-tionslep.ch.

Mathématiques, technologie,information et culture

«… Ces bouleversements demandent de nouvellesaptitudes. Parmi celles-ci, on peut penser à uneautonomie de pensée qui permet de s’ajuster auxchangements qui s’accélèrent, à une certaine cultureque demande une approche multidisciplinaire, à uneaptitude à la communication que demande le travaild’équipe, à la rigueur d’écriture que demandel’informatique, à une capacité à gérer l’information et surtout à l’esprit critique pour faire face auxenjeux scientifiques, sociaux et éthiques qui se posent tant aux futurs scientifiques qu’aux citoyens.C’est pour actualiser l’enseignement desmathématiques dans ce nouveau contextescientifique et social, que le département demathématiques a entrepris depuis une quinzained’années de revoir cet enseignement en Sciences dela nature.Cette actualisation s’est faite, et se poursuit, autourde trois axes: l’intégration de l’informatique,l’intégration d’une culture scientifique et ledéveloppement de méthodes de travail adaptées auxnouvelles technologies.»www.cegep-rimouski.qc.ca/dep/maths/FichiersTechno_Version%202/Mathematiquestechnologieculture.htm

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

12 Résonances - Novembre 2008 )

Sitographie Cabri Sitographie Cabri Cette partie de sitographie a été préparée par Pierre Fra-chebourg, enseignant au collège de l’Abbaye de Saint-Maurice (cf. p. 8).

Le Site du constructeurwww.cabri.com/fr

Le Site universitaire de Cabriwww-cabri.imag.fr/cabri2/accueil.php

Mon site persowww.lyca.ch/pfrache/index.html

Pour le COhttp://users.skynet.be/cabri/cabri/Preambul.htm (site belge)www.pepit.be/acti2/math2A/index2a.htmwww.maths.ac-aix-marseille.fr/debart/cabri/cabritp6.html

Pour le CO et le gymnasehttp://sierra.univ-lyon1.fr/irem/cabri/index1.htmlhttp://casemath.free.fr/ordinat.html

Site avec Cabrijava

www.cabri.net/CabriJava/index-f.htmlwww.ies.co.jp/math/javahttp://digilander.libero.it/profcurti/index.htm (en italien)

Pour le gymnasehttp://icosaweb.ac-reunion.fr/GeomJava/abraCAda/M_abra.htmwww.irem.ups-tlse.fr/groupes/03mathinfowww.math.fau.edu/kasia/Cabri (en anglais)http://site.voila.fr/eNETetMATHS

Trigonométrie et Cabriwww.apmep.asso.fr/spip.php?article436&var_recherche=dahan

Site-tutoriel sur Cabriwww.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue/atelier/index.htmlwww2.csduroy.qc.ca/projetsrecit/ggervais/tutoriel/tutoriel.html

DiversLes lettres du Club-Cabri (Genève):www.math.fau.edu/kasia/CabriPour le gymnase et l’université:www-cabri.imag.fr/abracadabri

Modélisation en physiqueSite sur l’optique:www.dino-optic.frSite superbe à visiter absolument:www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloueSite très riche de figures-Cabri:www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/cortial/bibliohtml/biblgene.htmSite Cabrijava et physique:http://sites.univ-provence.fr/~laugierj/CabriJavaUne foule d’expériences physiques avec Cabri:www.ac-grenoble.fr/disciplines/spc/articles.php?lng=fr&pg=276

Cabri à l’école primairehttp://maths.paris.iufm.fr/spip.php?article1

Documents critiques sur ce thème:wwwedu.ge.ch/cptic/clubs/cabri/download/lettre83/assude.pdfwww.inrp.fr/Tecne/docseminaires/assude030122.pdf

Relier les concepts mathématiquesavec ceux d’autres disciplines

«Plutôt que de donner une réponse toute faite qui, leplus souvent, ne convainc pas, nous préférons faireréfléchir les élèves au travers d’activitéspédagogiques qui associent les maths à d’autresdisciplines. Et pourquoi donc d’autres disciplines?Donner du sens, c’est comprendre (etréciproquement!). Or, com-prendre,étymologiquement signifie prendre avec que nouspouvons décliner en: établir des liens avec. Ainsi, enutilisant cette définition étymologique, nousproposons que les mathématiques prennent sens,d’une part, en reliant les concepts de cette disciplineentre eux, et, d’autre part, en les reliant à d’autresconcepts ou objets extérieurs à celles-ci.»Jean-Michel Chevalier, «De GéoWeb à Bien», LesCahiers pédagogiques, octobre 2008 (www.cahiers-pedagogiques.com).

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelquessuggestions de lecture pourpoursuivre la réflexion en lienavec le duo informatique-mathématique en classe.

Tous les documents proposéssont bien sûr disponibles à laMédiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées)et pour certains à Sionégalement.

Enseignement etinformatique

LEBRUN M., Des technologiespour enseigner et apprendre,«Perspectives en éducation et

formation», Bruxelles, De Boeck Université, 2007. Cote: 371.333LEBR

NOY C., CD-mômes: l’enfant et les technologies éducatives,«Communication et civilisation», Paris, L’Harmattan, 2006. Cote:371.333 NOY

MathématiquesCERQUETTI-ABERKANE F.,Enseigner les mathématiquesà l’école élémentaire,«Profession enseignant»,Paris, Hachette, 2007 + 1 CD-ROM. Cote: 51:37.02 CERQ

FENICHEL M. et TAVEAU C., Enseigner les mathématiques aucycle 2: deux situations d’apprentissage en images, «Professeuraujourd’hui», Créteil, Scéren – CRDP de l’académie de Créteil,2005. 1 DVD + 1 CD-ROM + 1 guide d’utilisation. Cote: 51(072)ENSE

MOTTIER LOPEZ L., Regard pluriel sur l’enseignement etl’apprentissage des mathématiques à l’école primaire,

( Résonances - Novembre 2008 13

Neuchâtel, Institut derecherche et dedocumentation pédagogique,2001. Cote: 51(072) MOTT

RUHAL F. etCONNE F. (sous la dir. de),Environnementsinformatiques,enjeux pourl’enseignementdes mathé-matiques:

intégrer des artefactscomplexes, en faire desinstruments au service de l’enseignement et del’apprentissage, «Perspectives en éducation & formation», Bruxelles, De Boeck, 2007. Cote: 51:37.02ENVI

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

Cette sitographie a été concoctée par des collaborateurs de laHEP-Vs: Hedwige Aymon, Hervé Schild et les conseillers multi-médias.

Logiciel de géométrie dynamiquehttp://pedagogie.lyon.iufm.fr/mathdelay/article.php3?id_article=166http://atelier.apinc.org

Ce que vous trouverez sur Espace francophone éducation:Des logiciels éducatifs et ludo-éducatifs pour tous les cyclesde l’école primaire (de la maternelle au CM2).Des logiciels éducatifs pour le collège, l’enseignement secon-daire et supérieur, les enseignants...Des utilitaires et des outils de gestion pour les enseignants etles établissements scolaires…Des jeux utilisables par les enfants à la maison et pourquoipas à l’école primaire…Des utilitaires non réservés au domaine scolaire...Des sites éducatifs concernant essentiellement les élèves, pa-rents et enseignants des écoles primaires.

Calcul mental et autres techniques de calculwww.gomaths.ch/index.phpwww.mathsfri.ch (avec liens sur www.matlet.ch)www.dynamaths.com (collège et lycée)http://mathenpoche.sesamath.netwww.tangente-education.comwww.mathkang.org/default.htmlhttp://indigoe.editionslep.chwww.sesamath.nethttp://claude.battut.free.frwww.tokemaths.comhttp://mathenpoche.sesamath.netwww.cmath.frwww.parcours.qc.ca/imathswww.ilemaths.nethttp://mathenjeu.mat.ulaval.cawww.automaths.comhttp://neroucheffmichel.ozt4u.net/html/mathematique.htmhttp://espacefr-education.com

Sitographie mathématique Sitographie mathématique

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Ou comment déjouer la ma-nipulation par l’image.

Le marketing contemporain l’a biencompris, les images peuvent êtreutilisées de manière très efficace, ànotre insu, et en particulier si on neleur prête guère attention! Para-doxe intéressant qui mé-rite une explication pourdéjouer – peut-être? – lespièges que d’aucuns ten-tent de nous poser, impu-nément…

«La vue est le sens leplus noble qui ne secontente pas de rem-plir l’âme de la plusgrande quantité dechoses, mais les ap-préhende aussi deplus loin, les atteintle plus rapidement etpoursuit sa tâche leplus longuement sansqu’il se fatigue ous’émousse.»1 Cet ex-trait emprunté à Bod-mer et Breitinger re-prend en substance lesorientations formuléesdès l’Antiquité par Pla-ton et Aristote, au IVe siècleavant notre ère: la vue est un canalprivilégié d’accès à la connaissance.Cela nous paraît si évident quenous ne prenons même plus lapeine de nous y arrêter. En y regar-dant de plus près, on constate qu’ils’agit d’une arme à double tran-chant…

Dans la vie ordinaire le flot ininter-rompu d’images nous oblige leurappréhension dans l’urgence, enles cataloguant sitôt entraperçues,en fonction de nos repères et réfé-rents culturels. Imaginez le travail

si nous devions à la lecture de no-tre quotidien nous arrêter sur cha-que image, sur chaque publicité,sur chaque graphique!... Imaginezla fatigue si nous devions, en tra-versant la ville, décoder chaque af-fiche, chaque panneau indicateur,chaque vitrine! Impossible con-trainte qui nous pousse ainsi àl’économie, au survol permanent

des images de notre environne-ment plutôt qu’à leur observa-tion méticuleuse. Il n’est paspossible d’agir autrement.

Et c’est ici qu’intervient juste-ment le jeu subtil des annon-

ceurs…

Petite démonstration parl’exemple: Au cours d’uneexpérience on a présen-té furtivement (pendanttrois secondes) des logosde marques à «des co-bayes». Une semaineplus tard, le temps d’ou-blier les images présen-tées, on les leur a pré-sentés à nouveau parmiune série de logos. Enleur demandant leuravis, on constate queles logos présentés lasemaine précédente re-

cueillent de meilleures opinionsque les autres2.

Selon les psychologues, «dans laphase d’exposition très courte, lesujet est conduit à juger, puis à en-grammer très rapidement et à soninsu les traces positives ou négati-ves de son jugement faiblementélaboré». Si ultérieurement le sujetdoit prendre une décision dans unesituation ordinaire, à faible impli-cation, ce sont ces traces mnésiquesqui le guideront, à son insu! Bingo!le message est passé, la manipula-tion a opéré comme souhaité.

14 Résonances - Novembre 2008 )

Des résultats similaires ont étéconstatés auprès de cobayes sou-mis à la lecture de pages Internetauxquelles on insérait brièvementdes bannières publicitaires. L’effetserait par ailleurs d’autant plus fortque le logo est simple et affiché ungrand nombre de fois, et ne semblepas s’altérer avec le temps. Nousvoilà définitivement piégé.

Comment réagir à cet alarmantconstat?

Apparemment, et dans la mesuredu possible, la seule manière de dé-jouer cet envoûtement serait laprise de conscience réfléchie dumessage sous-jacent, par une ob-servation détaillée de l’image. Re-garder plutôt que de se contenterde voir et de se faire manœuvrer.Décoder pour ne pas se laisser ber-ner. La méthode préconisée pour lalecture d’œuvres (Description, Ex-plication du sens, Formulation desimpressions puis Enumération desprocédés utilisés) s’applique à lalecture des images quotidiennes etsupports publicitaires.

L’exercice s’inscrit au programmedes arts visuels, en lien avec les re-gistres «Perception» et «Culture».Il prend tout son sens lorsque l’onsait qu’il permet de tendre versplus de sens critique et d’autono-mie, au musée comme au marché.Puisse l’information nous êtreutile…

Notes

1 Bodmer J.J. und Breitinger J.J. (1727):Von dem Einfluss und Gebrauch derEinbildungskraft, in J.J. Bodmer undJ.J. Breitinger, (1980): Schriften zur Li-teratur. Stuttgart, Reclam, p 30.

2 Sciences Humaines, Internet: des pu-blicités mémorisées sans être vues,octobre 2008, No 197, p. 40.

Regarder vaut mieux que voirRegarder vaut mieux que voirEric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Profitez des dernièressemaines pour visiter avec vosélèves l’exposition Toile de Vieet ainsi les éveiller à labiodiversité (cf. ci-dessous). N’oubliez pas non plus qu’uneliste de plus de 40 créateursintéressés à intervenir dansvos classes, en lien avec ledispositif des Etincelles deculture à l’école, figure surwww.vs.ch/ecole-culture (cf.aide-mémoire pour les écoleset liste des créateurs). De quoivous donner des idées!

ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Jusqu’au 11 janvier 2009 -Ancien Pénitencier, ruedes Châteaux 24, Sion

Toile de vieUne exposition qui traite de ladiversité biologique en Suisse. Ma-di: 13 h-17 h.Accueil des classes par unemédiatrice jusqu’à mi-juin, sur ré[email protected]/ecole-culture, ficheToile de vie.www.musees-valais.ch (4, 5, 6P et secondaire I et II)

LANGUE - LITTÉRATURE

Jusqu’au 3 janvier 2009 -Médiathèque Valais - Sion

«Les écrivains-voyageurs et lemythe helvétique»Exposition proposée parl’Association culturelle pour levoyage en Suisse, complétéepar des pièces des collectionsde la MV-Sion. Visite commentée le 20novembre à 18 h (inscriptionobligatoire auprès [email protected]).www.mediatheque.ch

( Résonances - Novembre 2008 15

du 19e siècle, en passant parles fastes médiévaux duprince-évêque ou la richehistoire du service étranger.Ma-di: 11 h-17 h, château deValère.Accueil des classes par unemédiatrice, sur ré[email protected]/ecole-culture >musée d’histoirewww.musees-valais.ch(5-6P)

En permanence

Musée d’histoire -Espace d’archéologie(Sion)Le caisson de fouilles et lasalle consacrée à la période néolithique et particulièrementau site du Petit-Chasseur ontété complétés par une salle detravail spécialement réservéeaux classes.Ma-Ve: 13 h-17 h, Espaced’archéologie rue desChâteaux 12, Sion.Horaires spéciaux sur demande.Accueil des classes par unemédiatrice, sur ré[email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Caisson defouilleswww.musees-valais.ch (4P)

AU FIL DES PAGES

Du 24 au 28 novembre -dans les classes/écolesintéressées

Semaine romandede la lectureCf. pp. 17-19.www.le-ser.ch

Des idées de sortiesou de rencontres

Des idées de sortiesou de rencontres

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

Ve 24 novembre 2008 - dans les classes/écoles intéressées

Nuit du conte 2008La prochaine Nuit du conte, organisée par l’Institut suisse deJeunesse et Médias, s’articule autour du thème Au fil de l’eau.Des formulaires d’inscriptions et des propositions d’animationsfigurent sur le site. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch

THÉÂTRE - DANSE…

Programme annuel

P’tit théâtre de la Vièze, MontheyAfin de favoriser l’accès au théâtre au plus grand nombred’enfants dès leur plus jeune âge, la Bavette organise depuis2000 des représentations à l’attention des écoles. Les spectaclesde la saison sont tous proposés en représentations scolaires (sousréserve de la disponibilité des compagnies). Celles-ci sontaccompagnées d’une documentation avec des pistes de réflexionspermettant une exploitation en classe. www.labavette.ch

ARTS VISUELS

En permanence

Musée d’artDécouvrir le nouvel accrochage du Musée d’art; observer etapprendre à lire une œuvre; réfléchir à son impact sur soi.Ma-Ve: 11 h-17 h, Musée d’art, place de la Majorie 19, Sion.Accueil des classes par une médiatrice, sur ré[email protected]/ecole-culture fiche Arrêts sur demandewww.musees-valais.ch (tous les degrés)

ARTS VISUELS - MUSIQUE…

En permanence

Ferme-Asile, centre artistique et culturel:expositions, concerts, cafés-philo… (Sion)Sur demande, possibilité de visiter avec vos classes les ateliersd’artistes. www.ferme-asile.ch

HISTOIRE

En permanence

Musée d’histoire,Valère (Sion)Un musée agrandi,un parcourstotalementrenouvelé quipropose un regardtransdisciplinairesur l’histoire culturelle duValais: des chasseurs-cueilleurs duPaléolithique aux bouleversements industriels

www.vs.ch/ecole-culture

Le site Ecole-Culture

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

16 Résonances - Novembre 2008 )

Après le cadrage euro-péen sur l’enseignementdes langues (cf. Résonan-ces, octobre 2008), exami-nons les contours donnésau niveau national par laConférence suisse des di-recteurs de l’instructionpublique (CDIP).

Une politiquede consensusLa Suisse étant un pays pluri-lingue dans un contexte demondialisation, il est assezfacilement compréhensibleque tout ce qui touche auxlangues soit un sujet sensible et queles avis ne soient pas unanimes.«L’irruption de l’anglais en Suissealémanique a fait voleren éclat la politi-que de la Confé-rence suisse desdirecteurs can-tonaux de l’ins-truction publique(CDIP) qui accordaitla priorité aux langues na-tionales. Il a fallu trouverun compromis afin de mettretout le monde d’accord»: SimoneForster résume très bien le particu-larisme helvétique dans un articlesur la politique linguistique de laCDIP au fil du temps paru dans le

langue nationale ou autre lan-gue étrangère (article 15, ali-néa 3), a certainement évitéune bataille des langues.

Au-delà de cette liberté ré-gionale, quelle est la ligneconductrice de la politiqueactuelle suisse des langues?En mars 2004, la CDIP aadopté une stratégie natio-nale pour le développe-ment de l’enseignementdes langues et ce texte esttoujours d’actualité. Lesprincipaux éléments de

cette stratégie générale ont dureste été repris dans le concordatHarmoS qui va fixer les standardsnationaux de formation. La mise enœuvre de l’enseignement de lan-gues étrangères dès le primaire va-rie d’un canton à l’autre. En Suisseromande, après l’introduction del’allemand dès la 3e primaire, c’estl’anglais qui fera son entrée en 5e

primaire à l’horizon 2012. La CDIPn’a pas seulement une stratégiepour l’enseignement des langues àl’école obligatoire, étant donnéqu’une consultation est actuelle-ment en cours pour le secondaire II.Parmi les autres chantiers ouverts,la CDIP travaille également à uneversion suisse du Portfolio euro-péen des langues et participe auxtravaux du Conseil de l’Europe.

Pour en savoir plus www.cdip.ch > Domaines d’acti-vités > Enseignement des lan-guesBulletin de la CIIP de décembre2007 sur la politique des langues:www.ciip.ch

Composition du Groupe de coordination Enseignement deslangues de la CDIPOlivier Maradan (secrétaire général adjoint de la CDIP, président), Alain Beu-chat (CIIP), Hans-Ulrich Bosshard (EDK-Ost), Monika Bucher (BKZ), Mirjam EgliCuenat (GS EDK), Urs Grazioli (GR), Brigitte Jörimann-Vancheri (TI), BrigitteMühlemann (EDK-Ost), Jakob Mühlemann (NW-EDK), Michel Nicolet (CIIP),Victor Saudan (NW-EDK).

Le cadrage des languesau niveau suisse

Le cadrage des languesau niveau suisse

Nadia Revaz

(L a n g u e s

Bulletin de la Conférence intercan-tonale de l’instruction publique dela Suisse romande et du Tessin(CIIP). L’équilibre a en effet été ré-

cemment menacé lors de la di-vergence en 2007 entre le

Conseil national et leConseil des Etats

dans le cadre desdébats sur la Loifédérale sur leslangues et la

compréhensionentre les commu-

nautés linguistiques.Au final, dans le texte adopté

en octobre 2007, la décision d’ac-corder la liberté aux cantons dansl’ordre d’introduction des languesétrangères enseignées, deuxième

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Suite à une vidéo-pro-jection de la premièreaventure de Chouchoule petit caillou à Trois-torrents en automne2006, les élèves de 1re

et 2e primaires de Che-mex avaient créé unesuite pour ce petit hé-ros. «Le premier anni-versaire de Chouchou»,titre de leur livre a étéremis à l’écrivain AlainPlas.

En novembre 2007, lorsde la Semaine de lecture,la direction des écoles deTroistorrents a invité ànouveau Alain Plas afin de faire dé-couvrir à plus de 120 élèves de 5 à10 ans, la deuxième aventure deChouchou. Celle-ci se déroulant es-sentiellement dans les Alpes suisses,débute au glacier du Rhône et setermine dans le lac Léman, au som-met du «jet qui chatouille».

Les «nouveaux» élèves de 1re et 2e

primaire de Chemex, sensibiliséspar ce magnifique conte ont voulu,à leur tour, écrire «leur» histoire.

Avec l’autorisation del’écrivain, ils ont puimaginer une nouvelleaventure s’intitulant«Chouchou à la ferme».

Tout au long des 32 pa-ges de leur création, lepetit caillou découvre,en compagnie de VieilleBranche son ami, la vie àla ferme et les animauxqui y vivent, aidés en celapar Alexis dont les pa-rents sont agriculteurs.

l’association «Sourire enbandoulière», créée parl’auteur de Chouchou.

Après la sortie de sonpremier album «Lesaventures de Chou-chou le petit caillou»en 2005, du deuxièmealbum «Chouchou etle jet qui chatouille»en 2007, un troisièmealbum sera disponibleen octobre 2008 ets’intitule «Chouchoule petit caillou et leParc des Merveilles».

A noter que ces récits sont descontes pédagogiques et ludiquessur la géologie, la beauté de la na-ture et le cycle de l’eau. Mais cesont aussi des contes poétiques,une éducation à la musique desmots et surtout des histoires à par-tager avec ses parents.

Pour tous renseignements concer-nant une vidéo-projection dans vo-tre école ou pour vous procurer lenouveau livre (ou les deux pre-miers) d’Alain Plas, dédicacés par

l’auteur et par l’illustratriceMagali Chierico, vous pou-vez vous adresser à Berna-dette Antonin, personnede contact pour le Valaiset le Chablais: [email protected], téléphone:024 477 22 81.Adresses de l’auteur etde son site:[email protected]

Bernadette Antonin,enseignante en primaire

à Troistorrents

Bernadette Antonin remet le travail de ses élèves

à l’écrivain Alain Plas à Gorbio.

Les écoliers de Chemex n’enavaient pas fini avec Chouchou!

Les écoliers de Chemex n’enavaient pas fini avec Chouchou!

(S e m a i n e

d e l a l e c t u r e

Mais surtout, ces écrivains en herbes’en sont donné à cœur joie pourfaire vivre à leur héros des mésa-ventures qui heureusement se ter-minent bien!

Un exemplaire de cet ouvrage a étéoffert à Alain Plas pendant l’été.Toujours en admiration devant detelles initiatives, l’écrivain souhaitefaire éditer les deux créations desenfants afin de les distribuer auxenfants hospitalisés, visités réguliè-rement par

( Résonances - Novembre 2008 17

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Dominique Fellay, enseignante enclasse enfantine à Liddes et membredu comité de la Semaine romandede la lecture, a accepté de répondreà un petit quizz sur ses lectures. Unemanière ludique d’annoncer la Se-maine romande de la lecture (cf.horaires et activités ci-contre).

Lectures d’enfance etd’adolescenceQuel livre a été votre meilleurremède dans votre enfance?Je conserve un doux souvenir deshistoires que me racontait ma ma-man. Dès que j’ai su lire, j’ai dévoréles volumes des Bibliothèques roseet verte. Ensuite, j’empruntais leslivres de mes frè-res. Mon remè-de, c’était la lec-ture, pas un livreen particulier.

A quelle dose li-siez-vous quandvous étiez ado-lescente?J’aimais lire tard lesoir, tous les soirs.

Avez-vous rencontré un hérosde fiction qui vous a sauvé demoments de blues?Pas vraiment, car je les mélangeaisdans mon imaginaire. Le plus im-portant pour moi était d’être trans-portée dans des ambiances diffé-rentes et de ressentir des émotions.

Vous souvenez-vous d’un motou d’une phrase magique quivous a fait du bien?Je n’ai pas le goût des citations,mais je relisais souvent certains poè-mes de Jacques Prévert.

A l’école, diriez-vous que la lec-ture a aussi parfois été un poi-son?Non, parce que si un livre était bar-bant, je me débrouillais pour ne pasle terminer.

Lectures aujourd’huiLa lecture est-elle pour vous unedrogue quotidienne?Oui et même plus que quotidienne.

Comment prenez-vous la poso-logie lecture?Je lis environ une demi-heure tousles matins et souvent le soir, voire àmidi. J’ai plusieurs lectures en paral-

lèle et parfois je poursuiscelle du matin, parfois pas.

Quelle est la lecture quivous guérit en ce mo-ment dans les instantsgris de la réalité?J’aime beaucoup meplonger dans les écritsd’artistes, par exempleL’homme du commun àl’ouvrage de Jean Du-buffet.

Lectures en classeFaudrait-il augmenter la dosede lecture à l’école?Oui, oui, oui. Il faudrait prendre da-vantage le temps de lire à tous lesdegrés de la scolarité, même unefois la technique de lecture acquise.

Connaissez-vous un livre quipermette d’inoculer le virus lec-ture aux élèves?La lecture est une rencontre mysté-rieuse et personnelle, donc difficilede mentionner un titre qui plaise àtous. De plus, un seul livre ne suffit

18 Résonances - Novembre 2008 )

généralement pas à inoculer le vi-rus. Parmi mes coups de cœur, je ci-terais La grenouille à grande bou-che, Les contes d’Audrey-Anne, Lecanard, la mort et la tulipe, La sor-cière de la rue Mouffetard et autrescontes de la rue Broca, Le hollandaissans peine, Le voleur de chapeaux,Comment Wang-Fô fut sauvé ettant d’autres.

Connaissez-vous une recette ef-ficace pour donner le goût delire aux élèves? (une astuce, uneactivité…)Je n’aime guère les recettes et lesastuces. Je crois juste qu’il faut va-rier les lectures et les relier à d’au-tres activités menées en classe en di-sant «Ah cela me fait penser… al-lons voir dans ce livre…».

Pour la Semaine romande de lalecture, quelle lecture médica-menteuse allez-vous proposer àvos élèves?La lecture est pour moi une préoc-cupation quotidienne, mais la Se-maine de la lecture est surtout l’oc-casion d’échanger et de partagerdes coups de cœur avec d’autresclasses. Mes élèves terminerontl’histoire proposée par le SER pourle cycle 1 et je leur proposerai aussid’autres activités.

Et pour l’équilibre harmonieuxdes élèves, pensez-vous qu’ilfaille davantage associer lectureet écriture?Lire doit absolument être relié àl’expression orale et écrite. Mêmeavec les petits, on peut proposerdes discussions autour d’un livre,comme des débats philosophiques.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Dominique Fellayrépond à un quizz ludique

Dominique Fellayrépond à un quizz ludique

(S e m a i n e

d e l a l e c t u r e

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

( Résonances - Novembre 2008 19

La prochaine Semaine de lalecture aura lieu du 24 au 28novembre 2008 sur le thèmede la guérison par la lecture.

GuérirLa lecture, remède à l’ennui.La lecture, remède à l’igno-rance.

Un remède possible:Tout au long de l’année, con-sacrer 20’ par jour à sa revitali-sation pour en bannir les trou-bles et guérir enfin de la frac-ture de la lecture.Suffisant? Faudra-t-il augmen-ter la posologie?Une chose est sûre, il n’y aurapas d’effet secondaire néfaste àl’augmentation de la dose!

Deux événements majeursLa semaine précédant la Semainede la lecture:

Le cycle de conférence de RolandGoigoux

BEJUNElundi 17 nov. 2008 à NeuchâtelFribourgmardi 18 nov. 2008 à la HEP FR

Valaismercredi 19 nov. 2008 à la HEP VS

Des histoires sans fin…Trois histoires… sans leur fin… se-ront publiées en exclusivité pour laSRL 2008 par:

Bernard Friot (1er cycle),

Suzie Morgenstern (2e cycle),Florence Aubry (3e cycle).

Elles seront disponibles sur le sitedu SER dès le 1er novembre 2008.La fin de chaque histoire sera in-ventée par vos élèves ou par vo-tre classe (selon le cycle), ellesseront toutes publiées sur le sitedu SER!Laissez libre cours à l’imagina-tion, à la création!

Envoyez-les nous ensuite parmessagerie: [email protected] ou pendant la semainede la lecture.

Vous pourrez ensuite aller lireTOUTES les fins des histoires,toutes plus belles, plus cruel-les, plus captivantes, plusdrôles, plus dramatiques,…les unes que les autres!

Les FINS originales des histoires dechaque auteur vous seront révéléesen même temps dans toutes lesclasses de Romandie le vendredi 28novembre de 10 h à 11 h.

L’histoire intégrale sera disponiblesur le site dès le 25 novembre 2008.Nous nous réjouissons de vous lire!

Semaine romande de lalecture: dates et événements

Semaine romande de lalecture: dates et événements

SRL

(S e m a i n e

d e l a l e c t u r e

Cahiers pédagogiques

Mathématiques: la question du sens

Où en est l’enseignement des mathématiques dans lesclasses françaises? Quel lien avec «la vraie vie»? C’est à ces deux questions notamment que tente derépondre l’édition d’octobre 2008 des Cahierspédagogiques.www.cahiers-pedagogiques.com

Prix Enfantaisie

Lancement de l’édition 2009

Le prix Enfantaisie, organisé par l’Institut suisse Jeunesseet Médias et Payot, est ouvert à tous les enfants de 7 à 13ans. Deux catégories réunissent les livres sélectionnés, cinqalbums pour les 7-10 ans et cinq romans pour les 11-13ans. Un prix sera décerné dans chaque catégorie au Saloninternational du livre et de la presse à Genève. www.isjm.ch

E n r a c c o u r c i

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Avant l’expérienceAmorçant cette activité comme bonlui semble (par un conte, par exem-ple ou une recette de cuisine), l’en-seignant demande à ses élèvesd’établir une liste du matériel indis-pensable à ce type d’expérience:gobelets, cuillères, fouet et diffé-rentes matières (à emprunter éven-tuellement à la maison). Pour plusde sécurité, c’est au niveau des den-rées de première consommationqu’il faut orienter tout d’abord leurchoix: sel, sucre, sirop, café en pou-dre, farine, riz… ajoutant à cela dusable fin, des morceaux de craie, larecette de super observations peutdès lors occuper les apprentis sau-ciers pendant plusieurs séquences!Le choix de 5 matières suffit pourl’expérimentation en 1re, 6 matiè-res conviennent bien en 2e. L’essentiel est, qu’avant de les mé-langer, les élèves observent le ma-tériel à disposition puis anticipentles résultats en formulant des hy-pothèses:

L’expérienceL’organisation en incombe à l’en-seignant qui aménage un ou plu-sieurs coins «mélange», travail-lant en frontal, par ateliers ou parpetits groupes…

L’expérimentation va entériner ouréfuter les hypothèses de départ.Les élèves observent ce qui sepasse puis comparent le résultat àleurs idées. Un bilan personnel dece type peut être dès lors envisagé:

Prendre note de l’expérienceEnsuite ou lors d’une séquence sui-vante, les élèves de 1re rapportentpar des schémas une expériencequi démontre la solubilité de la ma-tière (en 2 étapes); les élèves de 2e

peuvent le faire en 3 étapes enn’oubliant pas de dater les sché-mas! L’enseignant met en évidencele niveau des mélanges au feutre

20 Résonances - Novembre 2008 )

indélébile, celui-ci doit être le mêmepartout, ce qui constitue un inva-riant de cette expérimentation.

En dessinant, les élèves interprè-tent les résultats de l’expérience:de l’eau + du sirop grenadine = mé-lange rouge sans dépôt au fond �le sirop de grenadine est solubledans l’eau.

ProlongementsImmanquablement, des élèves ex-périmentent d’autres matières àla maison. A eux de partager leurconstat avec leurs camarades. Lepanneau collectif s’étaie avec denouvelles matières sous les étiquet-tes SOLUBLES/NON SOLUBLES…

L’enseignant peut également sug-gérer de récupérer certaines ma-tières contenues dans les gobelets.

Je mélange tout…mais j’apprends!

Je mélange tout…mais j’apprends!

Christian Keim

(Environnement

Il suffit d’observer de jeunes enfants à la cuisine, dans la forêt ou à la plagepour se convaincre qu’ils adorent mélanger des matières de toutes sortes.Dans leur chaudron créatif naissent alors des mixtures bizarres: soupes à la sor-cière bouillonnantes ou élixirs aux couleurs indéfinissables. A leur niveau, parle jeu, ils testent inconsciemment les propriétés de la MATIÈRE, faisant preuvetrès souvent, d’un bel esprit créatif. Pourquoi ne pas tirer parti de cette pro-pension naturelle à expérimenter, en 1re et 2e primaires, plus spécifiquement?

Ce que je crois• Je crois que ça se mélange bien, • Je pense que le sucre va rester au

fond du gobelet,• L’eau va faire des bulles avec le sa-

ble…

AVANT

Ce que je sais• Avant, je croyais que le sel ne se

mélangeait pas à l’eau; mainte-nant, je sais qu’il se mélange bien,il est soluble!

• Je pensais bien que le sable ne semélangerait pas dans l’eau; aprèsavoir essayé, j’en suis sûr-e!

MAINTENANT

Cette activité, s’appuyant sur desoutils simples, favorise l’éclosionde capacités transversales; ellecontient tous les ingrédientsd’une démarche scientifique co-hérente: observation, hypothèse,expérience, résultat et interpré-tation!

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Les élèves doivent alors imaginer desexpériences et le matériel permet-tant de les réaliser (tester des systè-mes de filtration, accélérer l’évapo-ration pour récupérer le sel…).

Après 2 semaines, le niveau del’eau dans les gobelets a diminué.Où est-elle? Les états de la matièreeau peuvent être découverts oudiscutés (liquide, gazeux) introdui-sant la notion du CYCLE de l’eau.

Certains mélanges présentent desmoisissures (à observer au binocu-laire ou à la loupe)! Lesquels etpourquoi? Ceux qui proviennentde plantes moisissent car ils con-tiennent de la matière organique(éviter le poivre!). Les mélangesavec sable ou craie sont stables. Cesobservations permettent de caté-goriser les mélanges:

soit appartenant au Vivant carils évoluent, se transforment, …soit rattachés au Non-Vivant carne changeant pas.

Ces nouvelles propriétés complè-tent ainsi de manière inattenduemais tangible le concept de MA-TIÈRE!

Et la verticalité?En mettant en place ces premiersconcepts scientifiques, les ensei-gnants du 1er cycle favorisent lacompréhension de phénomènesplus complexes qui jalonneront leparcours des élèves aux 2e et 3e cy-cles:

seuil de saturation d’un liquide(précipitation de sel dans les ma-rais salants…),présence de sels minéraux dansl’eau (étiquetage des bouteil-les),présence de sel dans le sous-solet façon de l’extraire grâce à sapropriété de solubilité (mines desel de Bex),compréhension des phénomè-nes karstiques (dissolution ducalcaire dans l’eau)…

( Résonances - Novembre 2008 21

L’expérimentation va entériner ou réfuter les hypothèses de départ.

A lire: Base de données 1-3P: piste de travail no 706 http://ce. ecolevs.ch

A consulter: La main à la pâte: http://lamap.inrp.fr > Accueil > Activités >Mélanges et solutions

A contacter: Animateurs: [email protected] - [email protected]

E n r a c c o u r c i2009

Année de la créativité

L’Union européenne a déclaré 2009année de la créativité et del’innovation. Cette initiative vise àpromouvoir les capacités de créati-vité et d’innovation en tant quecompétences clés pour tous grâceà l’éducation et à la formation toutau long de la vie. Le défi consiste àinstaurer un environnementpropice à toutes les formes decréativité et d’innovation, qu’ellessoient artistiques, culturelles,sociales ou technologiques, et àfavoriser l’utilisation pratique desconnaissances et des idées.

Cyberdéfi

Inscrivez vos classesLe prochain Cyberdéfi, quis’adresse aux 6-17 ans, aura lieule 25 novembre 2008, de 9 h 30à 11 h 30. Le concours a pour butde développer l’esprit et lestechniques de recherche, de mêmeque le tri d’information. Réuniedans une salle où les ordinateurssont reliés à l’Internet, la classetente, sans l’aide de l’enseignant,de répondre à plusieurs défis,tous domaines confondus (math,français, histoire, géo, musique,bricolage, langues, MITIC…).Le nombre de questions varieselon les catégories.www.cyberdefi.ch

Texteimage.com

Des propositionsde lectures d’imagesTexteimage.com met en ligne des propositions pédagogiquesélaborées par des enseignants àpartir des contenus du site. Parmiles propositions actuellement enligne, il y a un dossier sur larelation texte et image en classede sixième et une ficheméthodologique pour élaborer un commentaire d’images.www.texteimage.com

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Depuis le 1er septembre 2006,Jean-Louis Maillard a rempla-cé Jean-Jérôme Filliez à la têtedu Centre de formation pro-fessionnelle de Sion (CFPS). Ca-pitaine de ce grand navire dela formation professionnelle,Jean-Louis Maillard a d’abordété, dès 1985, maître perma-nent dans l’établissement avantd’être chef de la section Com-merce puis de section Alimenta-tion / Services. Avant 1985, l’ac-tuel directeur du CFPS travaillaità l’Inspection des finances ducanton du Valais, en tant que révi-seur, chef de section et finalementadjoint. Un parcours atypiquemarqué toutefois par une vraievolonté d’enseigner au niveau dela formation professionnelle.

Jean-Louis Maillard est confiantdans le processus de revalorisationde la formation professionnelle,amorcé avec l’introduction à la findes années 90 des maturités profes-sionnelles qui conduisent directe-ment aux hautes écoles. Pour lui, leCFC délivré au terme d’un appren-tissage, la voie la plus fréquentéepar les jeunes au sortir de l’écoleobligatoire, mérite cette même re-connaissance et il estime que la ré-vision en partie réalisée des ordon-nances par profession y concourt.

M. Maillard, comment êtes-vouspassé de l’inspection des finan-ces à la formation profession-nelle?J’ai l’impression d’avoir toujoursvoulu faire de l’enseignement dansune école professionnelle. Cepen-dant je trouvais indispensable d’ac-quérir au préalable une expériencedans un autre domaine. Lorsquej’ai commencé à enseigner dans les

classes d’employés de commerce, jeconnaissais les mécanismes comp-tables d’un point de vue pratiqueet je savais ce qu’étaient les condi-tions de travail dans un bureau.Cette expérience s’est révélée fortutile. Cela n’aurait pas été le cas sij’étais devenu enseignant justeaprès avoir terminé ma formationen sciences économiques à l’univer-sité.

Qu’est-ce qui vous a motivé àvous occuper de la formationprofessionnelle des jeunes,d’abord en tant que maître per-manent et enfin comme direc-teur du CFPS?C’est l’enseignement qui m’a mo-tivé. Du reste, je conserve encorequelques heures de cours pour res-ter en contact avec le «terrain». A

22 Résonances - Novembre 2008 )

l’Inspection des finances, j’avaisété confronté à la gestion dupersonnel et à la prise encharge de dossiers complexes.De plus, j’avais la confiance dela direction et le soutien demes collègues. C’est ainsi quej’ai mis mes compétences auservice de l’école et suis de-venu chef de section. Le faitde bien connaître les roua-ges de l’école et d’avoir àmettre en place une équipeentière m’a incité, il y a troisans, à accepter la tâche dedirecteur. L’expérience poli-tique m’a aussi confortédans l’idée que je pouvaisremplir cette mission. Cha-que matin, je viens au tra-vail avec plaisir, tout en sa-chant que l’équilibre d’unaussi grand navire est fra-gile.

Qu’est-ce qui a le plus changéau CFPS ces dernières années?Au niveau structurel, l’équipe dedirection a été totalement «rema-niée», puisque les six chefs de sec-tion ont été nommés après mon ar-rivée. Etre capitaine d’un nouveléquipage est stimulant mais aussiexigeant.Nous avons acquis aussi de nou-veaux locaux dans le bâtimentSwisscom, ce qui permet de concen-trer tous les métiers de la techniquesous un même toit. Autre améliora-tion, toute l’école est désormaiscomplètement équipée en ordina-teurs et en beamers, de façon àêtre prêts pour l’introduction dunouveau concept cantonal des ICT.Avec la nouvelle loi sur la forma-tion professionnelle, tant fédéraleque cantonale, nous participons autoilettage des ordonnances de tou-

Jean-Louis Maillard, directeur du CFPS, est

confiant dans le processus de revalorisation

de la formation professionnelle.

Rencontre avecle directeur du CFPS

Rencontre avecle directeur du CFPS

(S e c o n d a i r e I I

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

tes les professions et à la révisionde tous les plans de formation. Se-lon les directives de l’OFFT, tout cetravail d’adaptation devrait êtreterminé d’ici 2013. C’est un grandchantier dont l’objectif demeurel’harmonisation des compétencesexigées pour chaque métier entreles cours école, les cours interentre-prises et l’entreprise formatrice.Dans ces nouvelles ordonnances,les compétences professionnelles,c’est-à-dire techniques, restent tou-jours les plus importantes, mais il ya aussi la mise en avant des compé-tences méthodologiques comme lestechniques de travail ou stratégiesd’apprentissage, et les compéten-ces sociales et personnelles, commel’autonomie et la responsabilité,l’aptitude au travail en équipe ou lacivilité. Au niveau de l’école, le dé-veloppement, l’acquisition des di-verses compétences méthodologi-ques et sociales à travers les compé-tences professionnelles représentenotre défi majeur.

Ces changements sont décidésau niveau fédéral et romand…Les directives fédérales viennent del’Office fédéral de la formationprofessionnelle et de la technolo-gie. Au niveau romand, l’Institutsuisse de pédagogie pour la forma-tion professionnelle de Lausanneprend le relais pour expliquer lesgrands changements des profes-sions et ensuite le travail se pour-suit via des groupes intercanto-naux. En interne à l’école, nous col-laborons avec l’Institut suisse depédagogie pour voir comment in-troduire concrètement les nouvel-les compétences demandées par lesordonnances. Ce travail d’initiationa été réalisé dans la section Ali-mentation / Services, sous la hou-lette de Maurice Dirren. L’expé-rience sera reconduite dans les au-tres sections.

Comment jugez-vous ces adap-tations? Sont-elles nécessaires?Sont-elles lourdes à gérer?Ce n’est pas toujours facile, carnous ne sommes pas les seuls parte-naires impliqués dans la formation

professionnelle hebdomadaire desjeunes. Reste que cette actualisa-tion des exigences a pour but derevaloriser la formation profession-nelle et qu’il faut donc s’y adapter.

Avec la hausse des exigences,le parcours des jeunes ayantdes difficultés d’apprentissageest toutefois plus compliqué…La hausse d’exigences avec le pas-sage de la formation élémentaire àl’attestation fédérale de formationprofessionnelle complique en effetle parcours pour un petit nombrede jeunes. L’idée est bonne, puis-qu’il s’agit de permettre à chaquejeune ayant une attestation fédé-rale de poursuivre sa formation envue de l’obtention du CFC, mais leproblème vient du fait que les exi-gences sont décidées par les associa-tions faîtières des professions etqu’elles ne correspondent pas aux

( Résonances - Novembre 2008 23

compétences de certains jeunes endifficulté. Il faudrait à mon sensproposer trois voies: celle de la ma-turité professionnelle, celle condui-sant au certificat fédéral de capacitéet celle menant à l’attestation fédé-rale, pour laquelle il s’agirait d’as-souplir quelque peu les exigences.Certaines professions ont cepen-dant décidé de ne pas introduire lapossibilité de l’attestation fédérale.Quel sera l’avenir professionnelpour les plus faibles? Nous devonsconvaincre nos partenaires que lagénéralisation de ces trois voies dif-férenciées résoudra de nombreusesdifficultés.

Quelles sont les évolutions at-tendues et/ou souhaitées au ni-veau de l’école?En mettant sous le même toitles professions techniques, qu’ellessoient suivies en écoles des métiers

LE CFPS de Sion en quelques chiffresNombre de jeunes par sectionAlimentation / Services: 536Bâtiment / Construction: 893Industrie / Mécanique: 503Electrotechnique / Informatique: en dual: 148

en école des métiers: 169Santé / vente: 620Commerce / Maturités: 978

3847

A cela s’ajoutent environ 3000 apprentis en cours interentreprises dans lesateliers (cours de pratique professionnelle qui durent annuellement entre 1 et5 semaines selon les métiers et qui concernent aussi une partie des jeunes for-més à Martigny ou dans le Haut-Valais) et 1000 adultes dans les cours de for-mation continue.

Nombre de maturitésMaturité commerciale intégrée: 87Maturité commerciale à plein temps: 19

Maturité technique intégrée: 201Maturité technique à plein temps: 59

Maturité santé-social intégrée: 9Maturité santé-social à plein temps: 43

Nombres de CFC et de maturités délivrésCFC délivrés: 818Maturités délivrées: 124

Chiffres en date du 2 octobre 2008

3000 jeunes viennent au

CFPS de Sion pour les

cours interentreprises.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

ou en système dual, il y a le souhaitde créer des synergies tant au ni-veau de l’enseignement que de lagestion. L’objectif est de permettreà ces voies différentes qui con-duisent au métier d’automaticien,d’électronicien ou d’informaticiende se compléter, car l’économie abesoin de ces profils plus ou moinspointus, selon les tâches à effectuerdans un même groupe de métiers.En outre, nous travaillons de ma-nière intensive avec nos partenairespour disposer, rapidement, de nou-veaux ateliers pour les cours interen-treprises. Les besoins sont urgents!

Y a-t-il d’autres défis majeurs?L’introduction du sport constitue unautre défi d’importance. A signaleraussi la nouvelle ordonnance sur lesmaturités professionnelles qui estactuellement en consultation.

En tant que directeur du CFPS,quelles sont vos plus grandessatisfactions ainsi que vos in-quiétudes?Mes satisfactions sont avant toutquotidiennes. J’ai la chance de tra-vailler avec une équipe motivée etcompétente. La diversité des profilsdu personnel enseignant d’unetelle école est impressionnante etoblige le directeur à faire preuved’humilité et de confiance. Je suisbien sûr aussi très fier des diplômesdélivrés. Cette année, nous avonségalement eu la grande chanced’accueillir le président de la Confé-dération Pascal Couchepin qui a suen quelques mots revaloriser la for-mation professionnelle et les jeu-nes m’ont une fois encore épatépar leur attitude exemplaire. Quant aux inquiétudes, j’ai l’habi-tude de les garder pour moi. Monrôle consiste principalement à mo-tiver et à encourager, aussi j’essaiede transformer le négatif en positif.

A vos yeux, quels sont – dansune perspective plus large – lesprincipaux défis de la forma-tion professionnelle?Le principal défi de la formationprofessionnelle demeure l’accom-pagnement d’un jeune dans sa nou-

velle activité. L’important est quechacun puisse trouver la voie qui luiconvient en fonction de ses intérêtset de ses capacités. Si un jeune al’envie et la volonté d’apprendre, ilpourra faire des merveilles. Je mesouviens d’une élève qui avait troisniveaux II au cycle d’orientation quia ensuite accompli un parcours ex-ceptionnel. Je fonde beaucoup d’es-poir dans la nouvelle loi sur le CO.Un autre défi important de la for-mation professionnelle concerne lavalorisation des métiers de la tech-nique, car il faudrait que davantagede jeunes s’intéressent à ces filièresqui sont très exigeantes. Je men-tionnerai encore parmi les défis ma-jeurs la consolidation du systèmedual et le développement des bre-vets et des maîtrises.

Si vous pouviez améliorer quel-que chose au niveau de l’échan-ge avec la scolarité obligatoire,que changeriez-vous?A travers les présentations quenous allons faire dans les CO, jepense que nous allons resserrer unpeu les relations entre scolaritéobligatoire et formation profes-sionnelle, ce qui me paraît extrê-mement positif. Les choses ont tou-tefois déjà bien évolué.

La formation scolaire des jeu-nes vous satisfait-elle?Nous accueillons tous les jeunes enfin de scolarité obligatoire et queles patrons engagent comme ap-prentis. S’ils arrivent à l’école pro-

24 Résonances - Novembre 2008 )

fessionnelle avec une bonne com-préhension de leur langue, unecertaine capacité d’expression etun solide raisonnement logique,c’est d’autant plus facile pour nous.Pour le reste, je n’ai pas de leçon àdonner aux enseignants de la sco-larité obligatoire qui font – j’ensuis persuadé – de leur mieux.

Quel regard portez-vous sur l’in-sertion professionnelle des jeu-nes que vous formez?Dans les métiers de l’artisanat, lesjeunes qui sortent du CFPS n’aurontguère de problème à trouver unemploi. J’ai davantage de soucipour ceux qui ont choisi le com-merce ou la vente, car ils devront auminimum maîtriser une deuxièmelangue pour obtenir un poste detravail. Toutefois ces connaissancespeuvent aussi être obtenues aprèsl’apprentissage grâce aux séjoursou échanges linguistiques qu’il fautpromouvoir.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Nouvelle rubriqueAvec cette nouvelle rubrique, ily a le souhait d’aller voir d’unpeu plus près le fonctionnementde la formation au secondaire IIgénéral et professionnel, en ren-contrant des directeurs, des en-seignants ainsi que des appren-tis et des étudiants.

Quelques sites internet pour en savoir plus sur le CFPS etla formation professionnelle

Centre de formation professionnelle de Sion (qui forme à près de 80 mé-tiers) www.cfps.chEcole professionnelle de Martigny (qui forme à près de 20 métiers)www.epma.chEcole des métiers du Valais (qui forme aux métiers d’automaticien, d’élec-tronicien et d’informaticien) www.emvs.ch

Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OFFTwww.bbt.admin.chInstitut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle www.iffp.chService de la formation professionnelle du canton du Valais www.vs.ch/sfop

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

En proposant une mé-thodologie de débat, Lajeunesse débat favoriseun échange approfondid’opinions sur un thèmechoisi. Sous cette forme,le débat est un outil quis’intègre à différentes disciplines:français, histoire, géographie, phi-losophie, citoyenneté et activitésinterdisciplinaires. Le Collège duMail, à Neuchâtel, en collaborationavec La Jeunesse débat et la Fonda-tion Education et Développementorganise le second championnatromand de débat. Celui-ci s’adresseà tous les élèves du secondaire I etII de Suisse romande. Une Finalesuisse accueillera les 20 meilleursdébatteurs à Berne le 30 mai 2009.Ne manquez pas cette occasion departiciper, avec vos élèves, à unexercice citoyen unique!

Inscriptions Les inscriptions sont actuellementouvertes sur www.lajeunessedebat.ch. L’inscription se fait par l’ensei-gnant-e. Toutes les informationsutiles nécessaires se trouvent sur cesite. Lucie Schaeren répond volon-tiers à vos questions (voir contactci-dessous). Inscrivez-vous dès main-tenant, car les inscriptions sont limi-tées!

Formations Le championnat se déroulera selonla méthodologie du projet La jeu-nesse débat. Une formation est vi-vement conseillée pour les ensei-gnant-e-s. Nous organisons volon-tiers ces formations dans votreétablissement. Merci de prendrecontact avec Lucie Schaeren (voircontact ci-après).

( Résonances - Novembre 2008 25

est en cours de produc-tion. Il sera mis à disposi-tion des personnes ins-crites dans les semainesà venir. Des dossiers depresse, des fiches argu-mentaires et des docu-

ments audiovisuels vous permet-tront de préparer au mieux vos élè-ves.

Sur la thématique de l’eau, vouspouvez déjà consulter la fiche e-media récemment mise en ligne surwww.e-media.ch/dyn/1066.htm.Voir également www.globaleduca-tion.ch.

Contact et renseignementscomplémentaires Pour toute information ou ques-tion, n’hésitez pas à prendre con-tact avec Lucie Schaeren par emailà [email protected] oupar téléphone au 021 612 03 40(lundi et mardi).

La jeunesse débat:championnat romand

La jeunesse débat:championnat romand

(C o n c o u r s

www.lajeunessedebat.ch

Médiathèque

NouveaudirecteurLe Conseil d’Etat anommé un nouveaudirecteur général dela Médiathèque Valaisen la personne deDamian Elsig.Il entrera en fonctionle 1er janvier 2009.Directeur adjoint decette institution depuis février 2004, il succède à Jacques Cordonier, lequelconsacrera désormais toute son activité à la conduite et au développementdu Service cantonal de la culture. www.mediatheque.ch

E n r a c c o u r c i

Thèmes

Les trois thèmes généraux du Cham-pionnat romand 2009 seront:1. L’eau 2. L’asile et la migration 3. Les nouveaux outils de commu-

nication sur Internet (Facebook,etc.)

Les questions précises de débat se-ront communiquées dans le cou-rant de l’automne aux personnesinscrites.

Matériel pédagogique pourse préparer aux débats Du matériel pédagogique sur lesquestions du Championnat romand

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Le cours de formation continue in-titulé KARAOKE PEDAGOGIQUE1

nous a donné l’occasion d’interro-ger les quelque vingt participants,représentant tous les degrés de lascolarité obligatoire, par l’intermé-diaire d’un questionnaire. Le thèmegénéral était «les pratiques évalua-tives en ce qui concerne la chan-son». Parmi ces questions, l’uneétait libellée ainsi:

Utilisez-vous les chansons de l’an-née précédente?Bien qu’il ne soit pas possible de ti-rer des conclusions significativesavec un faible échantillon, bienqu’on puisse comprendre qu’au dé-but du CO la diversité de prove-nance des élèves puisseposer problème et abs-traction faite de l’écoleenfantine, nous avonsconstaté que les réponsespositives à cette petitequestion étaient assez rares.

Mise en valeurdes acquis des élèvesNous allons donc tenter de com-prendre et d’élargir notre réflexionà d’autres activités musicales scolai-res.

Il semblerait donc qu’on ne profitepas des acquis des élèves et qu’onreste dans une perspective centréesur sa classe. Pourtant, ne peut-onpas imaginer, en début d’année etdurant les premières semaines, deprendre en compte, par exemple:

Quelques chansons déjà apprisespar la plupart des élèves

pour vérifier leurs capacités so-ciales musicales et les consoliderpour vérifier leurs savoir-faire(nuances, rythme…) et créer rapi-dement une dynamique de classechantante

pour vérifier la confiance en soilors d’exercices personnels

Quelques savoirs (connaissancesd’instruments de musique…) ac-quis par la plupart des élèves

pour mettre à niveau les connais-sancespour faire partager leurs inté-rêts et leurs expériences instru-mentales

C’est ce que propose l’éducationphysique, dans son chapitre théori-que sur l’évaluation2:Que sait-il déjà? Identifier les sa-voirs de l’élève au début de laphase d’apprentissage (évaluationdiagnostique).

Renforcement de la motivation

Mais, nous rétorquera-t-on,et le respect du plan d’étu-

des et des moyens d’en-seignement?

Justement, il nous sem-ble convenable, avant

toute chose, de vérifier sicertaines compétences ont déjà étéacquises par les élèves. Cela favori-sera à n’en pas douter, leur motiva-tion. Nous savons que, pour l’en-semble des branches dites essen-tielles, on procède à des révisionsen début d’année. Pour ce qui estde la musique, tentons donc de res-pecter les programmes dans la me-sure où leurs contenus n’empiètentpas sur les compétences acquises.

Cahier ou portfolio: vers la verticalitéDans le questionnement cité au dé-but de nos propos, il apparaît que laplupart des élèves disposent d’un ca-hier de chant. C’est fort bien. Alors,pourquoi ne pas profiter également

26 Résonances - Novembre 2008 )

d’en prendre connaissance, d’enconstruire un nouveau sur la base del’ancien? Ce serait une bonne ma-nière de tendre à l’établissementd’un portfolio. Et, en fin d’année,pourquoi ne pas transmettre le ditcahier aux futurs enseignants de noschères têtes blondes?

Ce serait un petit début d’une verti-calité musicale qui semble faire dé-faut dans nos établissements, hor-mis pour ceux qui bénéficient del’apport d’un intervenant spécialisé.Nous avons pourtant bon espoir carla présence de directrices et de di-recteurs dans la grande majorité desétablissements scolaires pourracontribuer, à n’en pas douter, à don-ner à la musique en particulier la lé-gitimité qui lui fait encore défaut.

A ce titre, l’éventuel spectacle defin d’année doit être le reflet detoutes les actions entreprises dansles classes, au fil des leçons de musi-que, et non pas simplement une vi-trine, si belle soit-elle.

Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer

Notes 1 Ce cours tient évidemment beaucoup

plus de la pédagogie que du karaoké…

2 Manuel d’éducation physique I, bro-chure 1, Editions Commission fédéraledu sport.

Moi et ma classe?Moi et ma classe?(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

E n r a c c o u r c iEncyclopédie

Par et pour les enfants

Depuis le 1er octobre 2008, lesélèves et les enseignants peuventparticiper à l’encyclopédiecollaborative wikimini.http://fr.wikimini.org

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Stratégies gagnantes en lecture

L’ouvrage, complété par uncédérom, offre un largeéventail de stratégies pourpermettre aux élèves de huit àdouze ans d’améliorer leurcompréhension de textes.Résumer et paraphraser, fairedes liens avec les connaissancesantérieures, utiliser des organi-sateurs graphiques, poser des questions… sont quelques-unesdes approches développées.

Sarah Kartchner Clark etcollaborateurs. Stratégiesgagnantes en lecture.Montréal: Chenelièreéducation, 2008.

101 ruses pédagogiques

User de la ruse en pédagogie,cela peut paraître déloyal,mais il y a la ruse

bienveillante. Ce livre fournit 101 stratégies, parmi lesquellesgonfler les notes, le recours au théâtre ou déléguer lastructuration des cours. Un ouvrage qui peut déconcerter a priorimais dont la lecture s’avère très intéressante, car ces stratégiessont présentées avec les réserves qu’il convient.

Yves Guégan. Les ruses éducatives. 100 stratégies pour mobiliserles élèves. Paris: ESF, coll. Pédagogies (outils) dirigée par PhilippeMeirieu, 2008.

Qui a pillé lespoubelles?

Georges est unpirate, mais c’estaussi un citoyenexemplaire quiorganise le tri et lerecyclage des déchetspour remédier auterrible désordre quienvahit les rues. Cetalbum pour les moins de 8 ans contient aussi du suspense,puisqu’il s’agit de retrouver le coupable! Sur le site des éditionsBelin, vous trouverez quatre fiches pédagogiques en lien aveccette lecture.

Luan Alban. Grégoire Mabire. Qui a pillé les poubelles? Paris:Belin, 2008.

( Résonances - Novembre 2008 27

Projet coopératifde théâtre à l’école

Comment conduire un projet coopératif de théâtre à l’école?Comment amener les élèves àexplorer l’univers d’un auteurcontemporain? Commentmettre, avec eux, ces écrituresen espace et en jeu? Comments’engager dans une démarched’éducation artistique? L’ouvrage propose desréponses détaillées à cesquestions en fournissant desprincipes coopératifs. La partiecentrale de l’ouvrage exposeun projet théâtral réalisé parune classe de CM pendant uneannée autour d’une nouvelled’Andrée Chedid.

Groupe national théâtre del’OCCE. L’enfant debout.Pratiques artistiques etcoopération à l’école. Quelthéâtre? Reims: CRDP deChampagne-Ardennes, 2008.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

2 pièces inéditesPour cet ouvrage, trois atoutsoriginaux: des auteurs contem-porains reconnus, une approcheoriginale du patrimoine, unescénographie adaptée à l’école.En effet, cette collection intitu-lée «Premiers Rôles» proposedeux pièces de théâtre de Chris-tian Polsaniec destinées à êtrejouées par des élèves de 3e, ou 4e primaire. La première estune réécriture moderne du «Petit Chaperon Rouge» quijette un pont entre notre patrimoine et la culture d’au-jourd’hui. La deuxième est une pièce originale «Les explo-rateurs», drôle, pleine de couleurs et de voyages. De plus, pour aider les enseignants, chaque pièce est ac-compagnée d’un supplément pédagogique proposant desactivités variées ainsi que des conseils pour la mise en scène,les décors et les costumes. Un livre idéal pour bien monteret réussir un projet de théâtre.

Christian Poslaniec. Petit Chaperon Rouge, et Les explo-ra-teurs, 2 pièces inédites. Paris: Retz, 2007.

Daphnée Constantin Raposo

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

En avril 2008, une des classes d’adap-tation du CO de St-Guérin s’en estallée à Bruxelles pour 4 jours envoyage d’étude. Ce projet nous aoccupés durant toute l’année, car ilnous a fallu récolter par différentsmoyens l’argent du voyage, étudierle trajet et en apprendre un maxi-mum sur la Belgique. Au retour,nous désirions conserver un souve-nir concret commun de cette expé-rience. Nous avons donc choisi deréaliser ensemble un album photosur l’ordinateur et d’en commanderun exemplaire pour chacun par In-ternet.

Concrètement,techniquementInternet n’est nécessaire qu’en toutdébut et tout à la fin de ce projet.En effet, le site www.ifolor.ch pro-pose un petit programme en télé-chargement (gratuit). Une fois celui-ci installé, l’album peut être réaliséhors connexion. Lorsque celui-ci estterminé, internet est à nouveau né-cessaire pour lancer la commande,l’espace de quelques minutes. Nousn’avions pas internet en classe, etcela n’a pas posé de problème.

La réalisationPour démarrer, l’enseignant doitdonc posséder ce petit programmesur un ordinateur. Il lui faut ensuite

décider de l’organisation de la classepour la réalisation de l’album.

Notre projet s’est étendu sur unmois environ. Il s’est divisé en mo-ments en commun, et en momentsoù chaque élève avance seul. Cha-que enfant savait qu’une fois untravail terminé, il avait le droit detravailler sur l’album devant l’ordi-nateur.

Nous avons choisi de séparer la classeen quatre groupes:

Le premier était responsable detrier les photos par ordre chrono-logique et de les classer en diffé-rents dossiers (ex: 1er jour, 2e jour).

28 Résonances - Novembre 2008 )

Il ne touchait donc pas au logicield’ifolor.Le deuxième était chargé de pla-cer les photos sur les pages pré-existantes d’ifolor. Il devait déci-der du nombre de photos parpage et de leur répartition.Le troisième rédigeait les texteset plaçait ces commentaires sousles photos.Le dernier groupe s’occupait de lamise en page, de l’aspect visuel,de placer des fonds colorés…

Les objectifs poursuivisLes objectifs sont donc tout à faitdifférents selon le groupe où l’élèvetravaille.

Pour le 1er groupe:acquérir la maîtrise de l’arbores-cence de l’ordinateur (créer/sup-primer des dossiers, déplacer deséléments…),

La création d’un album photo par ordinateur

La création d’un album photo par ordinateur

( I C T

Le scénario pédagogique MITICqui suit a été réalisé dans uneclasse de l’enseignement spécialisédu cycle de Saint-Guérin de Sion. Ilpeut sans aucun problème êtreadapté à n’importe quel niveau del’enseignement spécialisé ou non.

Les objectifs sont tout à fait différents selon lesgroupes.

Le voyage d’étude d’une des classes d’adaptation du CO de Saint-Guérin

de Sion a donné lieu à un projet MITIC.

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

( Résonances - Novembre 2008 29

tous les albums de fa-mille seront conçus decette manière.

Nos élèves ont reçu leuralbum durant la der-nière semaine d’école(la commande arrivedans les cinq jours ou-vrables en général).Pouvoir le présenter àleurs parents et le con-server fut une grandesource de fierté. Ilfaut avouer que leproduit fini est debonne qualité. Nous

gardons donc principalementde ce projet son aspect enthousias-mant: un album de ce type, quelleque soit la qualité du travail des élè-ves, est à coup sûr un succès!

Ariane Mudry,enseignante spécialisée

travailler la notionde temps, être ca-pable de placer lesimages dans l’ordrechronologique.

Pour le 2e groupe:être capable de maî-triser le programme,soit par une décou-verte totalement li-bre, soit par un en-seignement plus oumoins guidé (plus réa-liste pour nos élèves).

Pour le 3e groupe:travailler l’expressionécrite, être capable derédiger quelques mots en lienavec la photo sur une feuille debrouillon d’abord, puis sur l’or-dinateur (maîtrise de notionsélémentaires de traitement detexte).

Pour le 4e groupe:Pour ce groupe aussi il s’agitd’apprendre à maîtriser le pro-gramme en étant capable de mo-difier les éléments apportés parles autres groupes pour apporterune harmonie au document.

Avantages et inconvénientsLe principal aspect négatif de ceprojet réside dans l’utilisation d’unseul ordinateur. En effet, toute laclasse avance sur le même poste, letravail n’est pas divisible. Pour uneclasse nombreuse (hors enseigne-ment spécialisé donc), l’organisa-tion du travail serait bien plus diffi-cile.

Ce projet comporte plusieurs as-pects positifs:

Besoin de peu de matériel: unordinateur suffit… lorsqu’on aune réserve suffisante de photossur un thème, bien sûr!Quasi aucun pré-requis néces-saire: le programme est très sim-ple d’utilisation et à la portée detous.Diverses organisations possibles:nous avons défini 4 groupes,

mais nous aurions pu nous orga-niser fort différemment. Le côté futuriste: aujourd’hui,une telle réalisation n’est pasencore tout à fait passée dans lavie quotidienne, mais sous peu,

Pour les élèves, pouvoir présenter leur album à leurs

parents et le conserver fut une grande fierté.

Après une pause de trois ans, la 11e édi-tion des 24 heures de natation se dé-roulera les 29 et 30 novembre 2008 à lapiscine couverte de Sion.Cette manifestation reste ouverte etgratuite pour tous. Le principe de l’événement est de pro-mouvoir la natation en donnant à toutun chacun la possibilité de nager la plusgrande distance sans assistance. Pas decontrainte de temps, ni de distance, sice n’est l’obligation de nager un mini-mum de 100 mètres.Cette manifestation est placée sous lesigne de la solidarité, de la bonne hu-meur et de l’esprit d’équipe. Des «challenges» seront remis à plusieurs catégories: nageuse, nageur, fa-mille, groupe scolaire (primaire et secondaire) et relais ayant parcouru la pluslongue distance, nageuse et nageur les plus jeunes, nageuse et nageur lesplus âgés. Tous les participants recevront un diplôme attestant de leur perfor-mance pour autant qu’ils aient parcouru le minimum demandé.Tout au long des 24 heures, diverses animations sont prévues: démonstration dekaraté, de danse par l’école Karmerzin, de natation synchronisée, tournoi dewater-polo, initiation à l’aquagym par Claudette Moos, baptême de plongée… Une cantine ouverte pendant les 24 heures permettra aux spectateurs et na-geurs de reprendre des forces tout en soutenant le Cercle des Nageurs deSion. www.cnsion.ch

24 heures de natation à Sion!24 heures de natation à Sion!

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Le 13 juin 2008 à Y-Parc, à Yverdon-les-Bains, une fête conviviale a réunide nombreux passionnés de l’aven-ture du Smaky.

Sur le site www.smaky.ch, le lec-teur pourra retrouver l’histoire dela petite société suisse et égale-ment de grandes pages d’histoirede l’informatique suisse. Un lien leconduira vers le musée Bolo de l’in-formatique: www.abcm.ch.

De lien en lien, l’amateur de «vieuxordinateurs» pourra découvrir laFondation Mémoires Informatiques.

Un peu d’histoire…Depuis 1978, en collaboration avecle Laboratoire de Micro-Informati-que de l’EPFL, EPSITEC a développéles micro-ordinateurs suisses DAU-PHIN et SMAKY.

En 1977, le professeur Jean-DanielNicoud crée le Dauphin, un génialpetit ordinateur livré en kit, qu’ilfallait construire soi-même. Cettesympathique machine a rencontréun grand succès en Suisse ro-mande, permettant à de nombreuxpassionnés de s’initier à cette nou-velle discipline. Aujourd’hui les PCsont développés par de grandeséquipes d’ingénieurs, mais les prin-cipes de base sont restés les mê-mes. En 1978, Epsitec

commercialise le Smaky, premiermicro-ordinateur 100% helvéti-que. De nombreux élèves en Suisseromande ont découvert l’informa-tique grâce à cette machine, livréeavec tous ses logiciels et une pa-lette d’outils de programmation.

L’aventure Smaky commence doncen 1978, quand Jean-Daniel et Ca-thi Nicoud fondent la société Epsi-tec dont ils installent le siège so-cial... dans leur cuisine de Belmont-sur-Lausanne.

A l’époque, lorsqu’on parle d’in-formatique et d’ordinateurs, ons’adresse presque exclusivement àdes spécialistes ou à des passionnésqui montent eux-mêmes leur pro-pre machine au moyen de piècescommandées ici et là.

Smaky signifie Smart Keyboard, lit-téralement «clavier intelligent».

Le Smaky marque également lesdébuts de la souris! La premièresouris a été conçue par Douglas En-gelbart en 1963. Jean-Daniel Ni-coud introduit dans la souris uneinnovation technologique décisive:une boule entraînant un systèmede disques avec des capteurs opti-ques remplace les deux roulettesperpendiculaires du modèle origi-nal. Du coup, la souris peut enchaî-ner des mouvements illimités. Ellese laisse dompter et déplacer avecfluidité.

En 1983, quand Epsitec déve-loppe le Smaky 8, le tout premierMacintosh arrive sur le marché.

30 Résonances - Novembre 2008 )

Le Smaky 8 est en avance sur sontemps: il permet déjà d’exécuterplusieurs programmes en parallèlegrâce à un système d’exploitationmultitâche. En 1985, un Smaky bienéquipé coûte Fr. 10’000.-. Le prix desSmaky est resté très élevé contraire-ment au prix des produits concur-rents, mais un Smaky pouvait durer10 ans… (c’était certainement trop,commercialement parlant!). De plus,les clients désiraient migrer vers lemonde Windows.

En 20 ans, Epsitec va vendre 4500ordinateurs; leurs principaux clientssont les écoles de Suisse romande etdes entreprises tout particulière-ment séduites par le logiciel CrésusComptabilité.

«Avec ce simulateur, vous vous trou-vez face à un ordinateur rudimen-taire, vierge de tout logiciel, qui nesait strictement rien faire, exacte-ment comme à l’époque des pion-niers de l’informatique. C’est vous

Pour fêter ses 30 ans, la sociétéEPSITEC a développé un ordina-teur Dauphin virtuel, accompa-gné d’un excellent manuel didac-tique. Tout ceci est gracieuse-ment mis à la disposition desintéressés sur la page «Simula-teur de Dauphin» sur Epsitec.ch.

www.bolo.ch

Smaky 1 - 1975

Le Smaky marqueégalement les débuts dela souris!

Les 30 ans d’EPSITEC SALes 30 ans d’EPSITEC SAMarie-Thérèse Rey

( I C T

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Smaky 6 – 1978

qui lui donnez toutes les instruc-tions qu’il doit exécuter. Même lestâches les plus simples, telles qu’af-ficher la valeur correspondant àla touche pressée, doivent être pro-grammées. Vous acquerrez ainsiles bases de la programmation en«langage machine», une chose pres-que totalement oubliée de nosjours.»

En 2008, le siège de la société a dé-ménagé à Yverdon et la directionde la société a été reprise parPierre Arnaud, ingénieur actif de-puis 20 ans dans la recherche et ledéveloppement chez Epsitec. ABelmont-sur-Lausanne, les Nicoudcontinuent à développer des activi-tés et des produits susceptiblesd’éveiller l’intérêt et la curiositédes jeunes pour la technique infor-matique et la robotique. (Voir à cesujet le site www.bricobot.ch).

( Résonances - Novembre 2008 31

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Je 13 novembreJournée des fillesLa «Journée des filles –Projets pour les garçons»sensibilise les filles àl’importance prise par lemétier tout au longd’une vie. En plus duprogramme traditionnel,divers projets lesencouragent à élargirleurs horizonsprofessionnels. Lesgarçons découvrent euxaussi de nouvellesperspectives d’avenir.Depuis cette année, ilsont la possibilité depasser la journée dansun home ou dans unecrèche, et de découvrirainsi les professions de lasanté et du travail social.www.journee-des-filles.chwww.lesgarcons.ch

Ve 14 novembreJournée en lien avecl’illettrismeL’association Lire etécrire, active sur le frontde l’illettrisme, fête ses20 ans. A cette occasion, une journée est organisée

à Lausanne pourréfléchir à la place desapprenants dans la luttecontre l’illettrisme danstrois pays francophones.www.lire-et-ecrire.ch

Ve 14 - Sa 15 novembreColloque sur leplurilinguisme dans laformationL’Association pour lapromotion del’enseignementplurilingue en Suisse(APEPS) organise soncolloque annuel 2008 surle thème: Leplurilinguisme dans laformation – un atoutpour tout le monde.www.plurilingua.ch

Me 19 novembreForum Petite EnfanceComment grandir au 21e

siècle? Telle est laquestion qui seradébattue lors du ForumPetite Enfance organisépar la Commission del’enfance au théâtre duCrochetan à Monthey,avec la collaboration de

la filière Education de lapetite enfance, filièrepartenaire de la HES-SO.www.hevs.ch/GetDoc.asp?Id=2151 -www.monthey.ch

Je 20 novembreMidi-rencontre à laMédiathèqueStéphane Germanier,coordinateur de lascolarisation des élèves

de langue étrangère(Direction des écoles dela Commune de Sion),lors de ce Midi-rencontre, parlera de lascolarisation des élèvesde langue étrangère,sous l’angle des défis etdes projets. Horaire: 12 h 15-13 h 15. Lieu:Médiathèque Valais -Sion (rue des Vergers 9).www.mediatheque.chE n r a c c o u r c i

Jeudi 20 novembreJournée mondiale des droitsde l’enfantUn espace pédagogique, aménagésur le site de la Fondation Educationet développement, est destiné auxenseignant-e-s et animateurs-tricesdésirant aborder le thème des droitsde l’enfant. Il comprend de nombreux documents de référence, du matériel etdes activités pédagogiques pour tous les âges, des ressources bibliographi-ques, des textes de références, etc. Idéal pour aborder la journée mondialeconsacrée à ce thème. www.globaleducation.ch

ISPA

Des marionnettes auservice de la préventionUne étude de l’Institut suisse deprévention de l’alcoolisme etautres toxicomanies (ISPA) montreque les programmes qui ont leplus de succès auprès des élèvesentre 3 et 6 ans sont basés surdes exercices pratiques, commeles jeux de rôle. Sur la base de ceconstat, l’ISPA lance un nouveauprojet avec des marionnettestricotées. www.sfa-ispa.ch

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Les locaux de la Médiathèque Va-lais - Martigny, outre des kilomètresde rayonnages, un espace d’exposi-tion et une médiathèque en libre-accès abritent une salle de projec-tion au nom agréablement désuet:le Cinégraphe.

Convaincu que rien ne remplace leplaisir d’une projection sur grandécran, le groupe «films et sons» amis sur pied une véritable rentréecinéma au Cinégraphe. Le program-me alléchant se décline en deux sé-ries.

Mémoire en imagesDurant les mois de novembre etdécembre 2008, la MédiathèqueValais - Martigny propose un cyclede projections de films issus de sescollections.

Mardi 11 novembre 2008 à 14 hFeux d’automne en Valais (1937)de Robert Parlier d’Ollon. Un por-trait du Valais au moment des ven-danges et des travaux agricoles. La

vigne et le vin (2005) montage réa-lisé par Anne Zen-Ruffinen à partirdes films d’archives du photogra-phe sédunois Raymond Schmid etmis en musique par Glen of Guin-ness.

Mardi 25 novembre 2008 à 14 hSion, la mémoire des imageset Martigny, images d’archi-ves. Une découverte de Sion etMartigny, de 1930 à nos jours, autravers de la collection cinémato-graphique de la Médiathèque Va-lais.

32 Résonances - Novembre 2008 )

Mardi 9 décembre 2008 à 14 hLes bisses du Valais (1910). Unaperçu saisissant du fonctionnementet des utilisations de ce système d’ir-rigation ingénieux.

Tournage de Feux d’automne en Valais, 1937© Raymond Schmid, Bourgeoisie de Sion, Médiathèque Valais - Martigny.

Crans-Montana, vers 1930

© Charles Dubost, MV-Martigny.

Le Cinégraphe de laMédiathèque Valais - Martigny

Le Cinégraphe de laMédiathèque Valais - Martigny

(Images et sons

du Valais

Images d’archives etmémoire vivante:programme fin 2008.

Accueil des classes lors des projections en après-midiLes classes sont les bienvenues pour ces projections programmées en après-midi. Il vous suffit de vous annoncer au 027 722 91 92 ou de prendre contactavec Mme Geraldine Roels, cheffe du groupe films et sons ([email protected]). Les enseignants qui étudient un aspect de l’histoire valai-sanne récente en classe peuvent également prendre contact avec la Média-thèque Valais - Martigny. Un certain nombre de films peuvent être empruntésen DVD. Entrée libre pour les classes.

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Barrage (1959) de RolandMuller. Mille aspects de laconstruction du barrage de«La Grande-Dixence».

Mardi 16 décembre 2008 à14 hSierre et le val d’Anniviers(1944) de Robert Parlier d’Ol-lon. Des pâturages à la plaine,la désalpe rythme la fin de lasaison estivale. Etablissementdu Haut-Plateau et Sports d’étéet sports d’hiver de Charles Du-bost. La vie touristique et spor-tive à Crans et Montana dansles années 1930.

SoiréeSoirée Roland MullerJeudi 13 novembre 2008 à 18 hNé le 3 juillet 1908, Roland Mullers’installe à Sierre en 1947. Il exerce

( Résonances - Novembre 2008 33

qué le cinéma en Valais. Terrevalaisanne remporte en 1953le prix du meilleur film ama-teur en couleurs au Festivalde Cannes. Quatre ans plustard, toujours à ce même fes-tival dans la catégorie ama-teur, Roland Muller rem-porte le Prix du scénariodramatique pour HorizonsBlancs. Ces deux films sontaccompagnés de la musi-que de Jean Daetwyler etdes textes du poète AloysTheytaz.

Camera SudLes premiers lundis dumois à 20 hProjection d’un film du

Sud issu de la collection Trigon-Film.

Anne Michellod, directriceadjointe à la MV-Martigny

Tournage d’Horizons Blancs, 1957

© Oscar Darbellay, MV-Martigny.

plusieurs professions et devient pa-rallèlement l’un des cinéastes ama-teurs de l’époque qui a le plus mar-

Fumetto

Festival et concoursFumetto – le Festival international de la BD de Lucerneorganise chaque année un concours de bandes dessinées.Trois catégories sont prévues: Cat. 1 à partir de 18 ans –Cat. 2 13-17 ans – Cat. 3. jusqu’à 12 ans. Le thème choisiest virus. www.fumetto.ch

Littérature jeunesse

Portail ricochet réorganiséRicochet, c’est la bonne adresse pour tout savoir sur lemonde de l’édition jeunesse, qu’il s’agisse de livres,d’auteurs ou d’illustrateurs. Le site propose égalementdes bibliographies thématiques, par âge… De quois’égarer parmi les pages. www.ricochet-jeunes.org

Non lucernois à HarmoS

La CDIP regretteLe 28 septembre dernier, le peuple lucernois a dit non àl’adhésion de son canton au concordat HarmoS. Le Comitéde la Conférence suisse des directeurs cantonaux del’instruction publique exprime ses regrets à l’issue duscrutin. Un résultat favorable aurait été un message fortdans le débat en cours sur HarmoS. Les procédurescantonales de ratification se poursuivent néanmoins, dansle but de remplir le mandat constitutionnel de

l’harmonisation des systèmes éducatifs cantonaux. Pourle moment, le concordat HarmoS a été définitivementratifié par six cantons: GL (par décision de laLandsgemeinde) et SH, VD, JU, NE, VS (tous par décisionparlementaire, sans référendum). En dehors de Lucerne,cinq cantons ont recouru jusqu’à présent au référendum.L’adhésion au concordat sera de ce fait soumise àvotation le 30 novembre 2008 dans les cantons de GR,SG, TG et ZH, et le 8 février 2009 dans le canton de NW.Dans les cantons de SG, TG et ZH, l’école enfantine estdéjà obligatoire durant deux ans. www.cdip.ch

Objectif-culture.com

Sites pour l’éducation artistiqueObjectif-culture.com répertorie quantité de sites en lienavec la culture, dont de bonnes adresses pour l’éducationartistique. Un bon point de départ pour dénicher de ladocumentation et des ressources pour la classe.www.objectif-culture.com

Recherches en éducation

Quelle utilité?Les sciences humaines et sociales ont produit une sommeimpressionnante de travaux sur l’éducation. Maispermettent-ils réellement de faire progresser les systèmesscolaires? Réponses dans le numéro de novembre 2008 dela revue Sciences humaines. www.scienceshumaines.com

E n r a c c o u r c i

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Pokemon, Mario Bros… Les jeux vi-déo envahissent l’univers des en-fants (et aussi des adultes). Ainsi,selon une enquête de L’institut desondage Mediamétrie (2006) surles jeux vidéo en France1, près d’untiers des foyers (28,1%) disposentd’une console de salon alors que14% des foyers français possèdentune console de jeu portable. 3,8millions de Français jouent à un jeuvidéo dont 44% ont de 13 à 24 ans.Comme le déclare Médiamétrie:«la pratique des jeux vidéo est sur-tout répandue chez les 13-19 ans(plus d’un million chaque jour), etaussi auprès des 35-49 ans (près de900’000 joueurs chaque jour enmoyenne)».

Votre cerveau pèse … 200 grammes!Les jeux vidéo, notamment avec leraffinement des consoles ou ordi-nateurs, permettent de mesurerdes temps de réaction, affichentdes scènes rapides et permettent dese balader dans l’espace si bien quecertains chercheurs se sont posé laquestion de leur implication dansle développement cognitif (Green-field, 1998). Une étude de Okagakiet Frensch (1994/1996, cit. Green-field) portant sur l’impact de Tetris

(jeu vidéo d’assemblage de cubesdans l’espace) sur la représentationspatiale a montré qu’un entraîne-ment de 6 heures aboutissait à demeilleures performances dans des

jeux papier-crayon similaires à ceuxutilisés dans les tests de perfor-mance (i.e. Assemblage d’objets duWISC). De même Patricia Greenfied(1998) trouve des améliorationsgrâce à des jeux vidéo variés qui se-lon elle améliorent le traitement del’information imagée et les rota-tions mentales.

C’est dans ce contexte que RyutaKawashima (2005), neurologue, adéveloppé sa méthode d’entraîne-ment cérébral «miracle». Suite àses recherches en Imagerie par Ré-sonance Magnétique fonctionnelle(IRMf) montrant, selon lui, que lorsde jeux conventionnels il n’existaitpas d’activation importante du cor-tex préfrontal (siège de la créati-vité, de la mémoire, de la commu-nication et de la maîtrise de soi),Kawashima a procédé à une sélec-tion d’exercices/activités pendantlesquels les images de l’IRMf mon-

34 Résonances - Novembre 2008 )

trent la plus forte activation de larégion préfrontale afin de les inté-grer dans un jeu vidéo commercia-lisé depuis juin 2006 en France: leProgramme d’Entraînement Céré-bral TM du Dr Kawashima – Quel âgea votre cerveau?. Néanmoins, con-trairement à ses effets d’annonce,ses exercices restent très classiquespour certains, lecture à voix haute,calculs mentaux, mais comportentaussi, ce qui est nouveau par rap-port à d’autres méthodes, desépreuves de psychologie cognitive(Boujon & Quaireau, 1996; Lorant-Royer & Lieury, 2003; Lieury 2005),parfois utilisés en neuropsycholo-gie, tels que le test de Stroop (testd’attention) ou de poursuite, desépreuves variées de mémoire, mé-moire iconique, mémoire de tra-vail, mémoire de listes de mots…

La même année a été commercia-lisé le jeu Cérébrale Académie TM

Les jeux vidéo peuvent-ilsremplacer l’école? (1/2)

Les jeux vidéo peuvent-ilsremplacer l’école? (1/2)

Alain Lieury et Sonia Lorant

(R é f l e x i o n

Du programmeKawashima à laCérébrale Académie…

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

ayant lui aussi pour objectif d’en-traîner les fonctions cognitives maiscette fois-ci dans un cadre plus ludi-que et visant un public plus jeune.Ainsi, par dérision, la performanceest mesurée en poids du cerveau,200 g, 400 g. Là au moins, les règlessont claires, le jeu est fait pours’amuser et n’a pas de prétentionéducative. Les exercices d’entraîne-ment sont répartis dans 5 catégo-ries différentes: logique, mémorisa-tion, analyse, calculs, et formes.

Mais la méthode du Dr Kawashima(ou autre) n’est pas la première mé-thode d’amélioration des capacitésintellectuelles. Dès le Ve siècle avantnotre ère, le poète Simonide deCéos inventait la première méthoded’amélioration de la mémoire parl’utilisation de la méthode des lieuxsuivie par de nombreux autres pro-cédés mnémotechniques qui connu-rent un essor au XIXe siècle sousle nom de mnémotechnie (Lieury,2005). Les recherches sur l’effet del’environnement dans le dévelop-pement de l’intelligence au coursdu XXe siècle allait donner de nou-velles idées, comme l’éducabilitécognitive ou la gym cerveau, maisdont les effets s’avèrent nuls ou fai-bles (Coulet, 1999, Loarer, Chartier,Huteau et Lautrey, 1995; Lorant &Lieury, 2008). Qu’en est-il de la ver-sion «haute-technologie» de cesprogrammes d’entraînement?…

Les programmes surjeux vidéo améliorent-ilsles apprentissages?Une recherche a été lancée pourétudier ces deux jeux vidéo, con-duite par Sonia Lorant avec Véro-nika Spiess, Julien Goncalvez etAlain Lieury (2008 à paraître). L’ex-périence compare quatre groupesd’élèves de CM1 (environ 10 ans).Les deux premiers groupes bénéfi-cient d’un entraînement, pendant7 semaines, à deux jeux vidéo, l’En-traînement Cérébral de Kawashimaou la Cérébrale Académie, plus lu-dique; le 3e groupe réalise des jeuxPapier-Crayon (type Mickey Jeux)tandis que le 4e groupe est une

condition contrôle ne bénéficiantd’aucune séance. Un pré-test et unpost-test sont utilisés avec troisépreuves de type scolaire (mémori-sation d’un texte de Sciences de laVie et de la Terre, apprentissage entrois essai d’une carte de Géogra-phie et des épreuves de Calcul(multiplications). Afin de mesurerl’impact éventuel sur les perfor-mances cognitives, trois tests cog-nitifs d’un test célèbre et récentont été utilisés (WISC-IV, 2005): letest des Matrices qui est un bontest de raisonnement; la Mémoiredes chiffres, test classique de mé-moire à court terme, et Symbolesqui est un test d’attention visuelle.Enfin des questionnaires de moti-vation sont présentés au pré-test etau post-test pour mesurer l’évolu-tion de certains scores de motiva-tion.

D’une façon générale, les méthodesd’entraînement ne sont pas assezspécifiques pour un transfert surdes épreuves de type scolaire (cf. fi-gure 1). En ce qui concerne le pro-gramme d’Entraînement Cérébralde Kawashima, les résultats sontnuls (-3%) pour les Sciences de laVie et de la Terre ou négatifs (-17%)pour la Géographie. Le seul béné-fice concerne le calcul et il est faible(+19%); d’ailleurs les groupes Pa-pier-Crayon et contrôle font autant(19% et 18%). La ludique Cérébrale

( Résonances - Novembre 2008 35

Académie brille par sa nullité! Cerésultat peut s’expliquer par la dif-férence entre la présentation desépreuves de calcul dans ce jeu, parrapport au calcul classique sousforme de chiffres (3 x 6 = 18); dansle jeu, l’énoncé est verbal ce qui né-cessite un recodage, par exemple«trois multiplié par six égale?» cequi est probablement perturbant.L’autre jeu de calcul de la CérébraleAcadémie est une estimation quan-titative visuelle: deux écrans pré-sentent deux séries de pièces parexemple 5 pièces de 20 centimes, 3de 10 pour un écran et sur l’autreécran, 1 pièce de 50 centimes etune pièce de 10 centimes. Ce der-nier jeu peut se résoudre par unecomparaison perceptive de taille etne nécessite pas obligatoirementde calcul, d’où le manque de trans-fert sur le calcul classique.

L’entraînement à des jeux papier-crayon (jeux des différences, mé-moire de formes…) permet uneprogression de 30% environ dansl’apprentissage de cartes de géo-graphie.

Au total, un seul effet positif, celuidu calcul pour le programme Ka-washima et il est faible et équiva-lent au groupe contrôle. Autantréviser ces tables ou les calculs élé-mentaires avec des exercices classi-ques.

Figure1

Progression

(ou régression)

des scores

aux épreuves

de type

scolaire (%)

présentée

par méthode.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

En ce qui concerne les tests cogni-tifs (voir Lorant et al., 2008; Lieury,2008), les jeux vidéo permettentune légère progression de 20%pour la mémoire des chiffres et lesSymboles pour l’entraînement Ka-washima et une progression infé-rieure à 15% pour les trois testspour la Cérébrale Académie. Anouveau, ces programmes ne fontpas mieux que les Jeux Papier-Crayon ou le groupe contrôle. Enconclusion, ces jeux doivent êtreconsidérés comme de simples dis-tractions et non comme une mé-thode scientifique d’apprentissage. La meilleure stimulation reste doncles apprentissages de connaissan-ces spécifiques, apprises sur de lon-gues périodes et dans le cadre deprogrammes structurés de l’école.

Pourquoi ça ne marchepas? La multiplicité des mémoires…Pourquoi ces programmes «Tout enun» censés améliorer les apprentis-sages ou les performances intellec-tuelles ne marchent pas? Ces pro-grammes sont bâtis sur l’intuitiond’une mémoire unique: si on l’en-traîne, alors la mémoire va êtremeilleure pour toutes les activités.Rien n’est plus faux, car les mémoi-res sont multiples. Lorsque vous li-sez un livre, regardez un paysage,des visages dans la rue, vous avezl’impression que les mots, les scènes,les visages s’impriment tels quelsdans votre mémoire, un peu commesur la pellicule d’un appareil photo-graphique. Mais tout cela est une il-lusion. En réalité, mots, objets, visa-ges, tout est construit pas à pas, pardes systèmes spécialisés du cerveau.C’est un peu comme dans l’ordina-teur (si vous êtes peu familier, de-mandez à vos enfants de vous ini-tier, voilà une excellente stimulationcérébrale). Par exemple, vous re-trouvez une photo de vacances quevous voulez envoyer à des amis…est-ce que vous la glissez dans l’ordi-nateur comme une enveloppe dansla boîte aux lettres? Non, il faut lapasser dans un scanner qui ligne parligne va enregistrer qu’il y a des

points noir, blanc, rouge, bleu; en-suite il va vous falloir un logiciel quifait apparaître l’image pour, éven-tuellement la redresser et effacerles yeux rouges. Puis il faudra l’en-voyer par mail, donc il vous faut unmodem (qui transforme les signauxde votre ordinateur en signaux élec-triques qui passe par le téléphone)ou un émetteur/récepteur (WIFI) quil’enverra par les ondes. Et enfin, vosamis devront avoir une imprimantepour mettre cette photo dans leuralbum.

Eh bien notre mémoire, c’est exac-tement cela… en plus compliqué.Les mots, objets et visages, ne sontque des points sur la rétine de notreœil. Celui-ci envoie par un câble, lenerf optique, ces informations dansdes mémoires visuelles, qui commeles logiciels de l’ordinateur, vont fa-briquer puis reconnaître qu’ici cesont des mots, que là ce sont desimages ou des visages. Mais atten-tion, il n’y a pas une mais plusieursmémoires, une pour les lettres desmots (mémoire orthographique),une pour les formes (mémoire vi-suelle), une pour les plantes, ani-maux et objets (mémoire imagée)pour les visages, pour les scènes (dela cuisine à la plage) et même chezles asiatiques, pour les idéogram-mes. Les chercheurs représententces mémoires comme des modulesséparés, plus ou moins connectés

36 Résonances - Novembre 2008 )

entre eux (cf. figure 2). Pour simpli-fier, on peut considérer qu’il existetrois niveaux, trois étages princi-paux, le niveau sensori-moteur avecles mémoires sensorielles et les mé-moires motrices (pour parler etécrire ou dessiner), le niveau sym-bolique qui fabrique les mots (mé-moire lexicale) et les images (mé-moire imagée) et enfin le niveau leplus abstrait est conceptuel avec lamémoire sémantique.

Cette représentation en modules al’avantage de comprendre un pointessentiel, c’est qu’ils sont assez im-perméables et permettent d’expli-quer le peu de résultats des métho-des «Tout en Un» d’entraînement.En effet, une méthode commercialevous dira qu’en vous entraînant surses exercices, vous aurez une meil-leure mémoire. Mais du fait de l’im-perméabilité des modules, si vousvous entraînez sur des formes vi-suelles (mémoire visuelle des for-mes), vous ne serez pas meilleurpour apprendre des poésies ou desnoms propres (mémoire lexicale).

Note

1 GamePro.fr; Mathieu Chartier.

Suite et fin de cet article dansl’édition de décembre.

Figure 2

Architecture

modulaire

de la mémoire.

La mémoire peut être représentée comme

une succession de modules où les informations sont

«construites» en mots ou images, puis en concepts.

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Organisées par le Syndicat romanddes enseignants, les 4es Assises ro-mandes de l’éducation ont eu lieule 27 septembre dernier à Dorigny/Lausanne, en présence d’Anne-Ca-therine Lyon, présidente de la CIIP.Elles avaient pour titre: Cadrerpour éduquer, l’autorité de et dansl’école.

Différents points de vueWalo Hutmacher, sociologue, Mau-rice Nanchen, psychologue et psy-chothérapeute valaisan connu danstoute la Suisse romande pour sonouvrage intitulé Ce qui fait grandirl’enfant, Olivier Guéniat, chef dela Sûreté neuchâteloise, SéverineFavre, psychocriminologue à Neu-châtel, Marie-Thérèse Erard-Badet,doyenne (sec. I & sec. II) à la HEPBEJUNE, Nicole Dovat-Eichenber-ger, ex-directrice de l’Internat Serixdans le canton de Vaud ainsi quel’équipe d’Education générale (mé-diation) à Fribourg ont apportéleur éclairage sur cette thémati-que. Un public nombreux, dont desacteurs et partenaires de l’Ecole va-

laisanne, a assisté à ces Assises 2008présidées par Georges Pasquier.

Co-construireCette journée a permis d’établirmais aussi de nuancer l’état des

( Résonances - Novembre 2008 37

lieux, tout en cherchant des solu-tions à co-construire.

Ceux qui auraient raté l’événementont la possibilité d’écouter tout ouparties des différentes interventionsen allant sur www.le-ser.ch.

Les Assises du SER en ligneLes Assises du SER en ligne( E c h o

Extrait du blues de l’instituteur, chanson de Grand Corps malade[…]Les enfants écoutez-moi, je crois que je ne vais pas bien.J’ai mal quand je vois le monde et les Hommes me font peur.Les enfants expliquez-moi, moi je ne comprends plus rien.Pourquoi tant d’injustice, de souffrance et de malheurs.Hier soir une fois de trop j’ai allumé la télévision,Sur les coups de 20H, c’était les informations.Et tout à coup dans la pièce s’est produit comme une invasion,De pleurs et de douleurs, c’était pire qu’une agression.Hier soir l’actualité comptait beaucoup plus de morts,Que de cheveux sur le crâne de Patrick Poivre d’Arvor.C’est comme tous les jours un peu partout sur Terre.Je crois qu’il fait pas bon vivre au Troisième millénaire. […]Bah alors les enfants vous êtes bien sages tout à coup,J’ai un peu cassé l’ambiance mais je voulais pas vous faire peur.Ce que je veux vous faire comprendre c’est que je compte sur vous,Ne suivez pas notre exemple et promettez-moi un monde meilleur.[…]

PréinscriptionsDans la limite des décisions budgétaires et du nombred’inscriptions, une nouvelle volée de la formation complé-mentaire «enseignement spécialisé» sera vraisemblable-ment organisée dès juin 2009 par la HEP-Vs, sur le site deSt-Maurice.

Une séance d’information aura lieu:

le mercredi 5 novembre 2008 à 16 hà l’auditoire de la HEP-Vs, Salle 8, St-Maurice

Des informations relatives à cette formationainsi que le bulletin de préinscriptionseront disponibles sur le site de la HEP-Vs(www.hepvs.ch) dès le 6 novembre 2008.

Le délai de préinscription est fixé au 19 dé-cembre 2008.

Des renseignements complémentaires peuvent être obte-nus auprès de Olivier Delévaux, responsable de la forma-tion pour le Valais romand ([email protected]).

Formation complémentaire«Enseignement spécialisé»

Formation complémentaire«Enseignement spécialisé»

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

«Le pays de Jésus»,carte illustréeLes éditions Enbiroviennent de publier unecarte illustrée en couleursde grand format (60 x 84cm) représentant la Pales-tine. Cette carte est uncomplément intéressantaux modules consacrés àla figure de Jésus dans lesmoyens «Un monde en cou-leurs» et «Au fil du temps», de 1 à4P. Elle permet d’aborder la géo-graphie du pays de Jésus ainsi quele cadre historique et sociocultureldans lequel il a vécu. Cette carteprésente également des vignettesillustrant les principaux momentsde la vie de Jésus, telle qu’elle estracontée dans les évangiles.Elle ne se trouve pas sur la liste dumatériel scolaire, mais on peut se laprocurer en la commandant à par-tir du site www.enbiro.ch, au prixFr 8.-. Ce moyen complémentairen’est pas subventionné!

«Parler de la mort à l’école»dossier à l’intention du corps en-seignant (1re à 4e année primaire)Cet ouvrage de 88 pages proposedes notes et des activités utilesdans les degrés 1 à 4P pour aiderles enseignants à aborder en classece sujet délicat. On y trouve:

des activités pédagogiques pourdécouvrir les étapes de la vie –naître - grandir- vieillir – mourir àtravers différentes disciplines sco-laires: enseignement religieux,sciences et environnement, fran-çais (expression orale et écrite),dessin, arts visuels, chant et mu-sique;des contes, accompagnés de pis-tes pédagogiques et de ques-tions pour nourrir la discussion;

des notes sur ce que lesreligions disent de la

mort. Pour le judaïs-me, les principales

Eglises chrétien-nes, l’islam et le

bouddhisme

entreautres, cespages décriventles croyances relativesà l’au-delà ainsi que les princi-paux rites qui entourent la mort.des notes concernant les en-fants face à la mort: commentles enfants comprennent lamort, les principales étapes dudeuil, la mort d’un animal;des informations pratiques encas de deuil, dont des adressesutiles dans chaque canton.

Cet ouvrage n’est pas disponible audépôt du matériel scolaire, mais onpeut se le procurer aux éditions En-

38 Résonances - Novembre 2008 )

biro (www.enbiro.ch) au prix de Fr.11.-. Ce moyen complémentairen’est pas subventionné!

Site internet:www.enbiro-methodo.ch

Ce site comprend les contenusdes méthodologies des quatrepremiers degrés primaires. Ilpossède des fonctions de recher-che qui permettent de trouver

très rapidement par mots-clés les notes, activités,

bibliographiestriées par thè-

mes ou caté-gories conte-

nues dans lesquatre ouvrages.

Il peut être utile aux ensei-gnants de 1 à 4P, mais aussi auxenseignants des autres degrés àla recherche d’une information.L’utilisation du site est gratuite;il suffit de s’y inscrire lors de lapremière utilisation.

Monique Gaspoz, animatrice pour

l’enseignement religieux

Enseignement religieux au primaire: nouveaux outils

Enseignement religieux au primaire: nouveaux outils

(Ensei gne ment

re l ig ie ux

Conférences au Centre de catéchèse

A l’occasion de l’année saint Paul, le Centre de catéchèse propose 3 conférences:

Mardi 11 novembre, 20 h - Que votre joie demeureLa lettre aux Philippiens ou le bonheur selon saint PaulM. l’abbé François-Xavier Amherdt

Mardi 18 novembre, 20 h - C’est pour la liberté que vous avez été libérésLa lettre aux Galates ou l’évangile selon saint PaulSr Isabelle Donegani

Mardi 25 novembre, 20 h - La fécondité d’une vie dans l’EspritA travers notamment le chapitre 8 de l’Epître aux RomainsMme Barbara FranceyLieu: Notre-Dame du Silence, ch. de la Sitterie 2 à Sion.

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

L’Association Valai-sanne de Parentsd’Enfants à Haut Po-tentiel (AVPEHP) etl’Association SuisseRomande de Parentsd’Enfants avec Défi-cit d’Attention (ASPE-DAH) en collaborationavec le Service de l’En-seignement du DECS,ont le privilège de vousinviter à venir écouterMadame Jeanne Siaud-Facchin, le jeudi 20 no-vembre à 20 h à l’Aula du Lycée-Col-lège de la Planta. Elle répondra à laquestion «Mais qu’est-ce qui l’em-pêche de réussir?».

Dans la tradition de l’AVPEHP d’of-frir aux enseignants et au grandpublic une réunion annuelle avecla collaboration du DECS par unconférencier de renom1, nous som-mes honorés de vous présenter Ma-dame Jeanne Siaud-Facchin. Cettepsychologue, praticienne à Mar-seille, est particulièrement quali-fiée pour répondre à cette ques-tion qui préoccupe aussi bien lesparents, que les enseignants et lesautorités politiques.

Auteure de plusieurs ouvrages surles surdoués (en particulier «L’en-fant surdoué», «Aider l’enfant endifficulté scolaire» et du récent«Trop intelligent pour être heu-reux? L’adulte surdoué»). Elle estégalement la fondatrice de CogitoZ

(www.cogitoz.com)le premier centrefrançais consacré àla prise en chargedes troubles desapprent i s sagesscolaires.

Dans son inter-vention elle évo-quera les diffé-rents troublesqui peuvent en-traver la réussitede l’enfant: des

troubles psychologiques aux trou-bles dys (dyslexie, dyspraxie, Tdha,etc..) aux spécificités des processusd’apprentissage de l’enfant HP. Elleparlera également de motivation etd’estime de soi: comment compren-dre l’échec scolaire et comment in-tervenir pour relancer l’enfant dansune dynamique de réussite.

( Résonances - Novembre 2008 39

Nous nous réjouissons de rencon-trer de nombreux enseignants, psy-chologues et logopédistes à cetteconférence de haut niveau.

Le Comité de l’AVPEHP

Note 1 Les conférences des années précéden-

tes sont sur le site www.avpehp.ch.

Informations pratiquesConférence de l’AVPEHP et del’ASPEDAH avec le soutien duDECS. Par Madame Jeanne Siaud-Facchin, psychologue praticienneà Marseille«Mais qu’est-ce qui l’empêchede réussir?»Le jeudi 20 novembre à 20 hAula du Lycée-Collège de laPlanta, Sion.

«L’un des défauts de l’ensei-gnement à l’école primaire est,croyons-nous, de ne pas êtreassez pratique et utilitaire. […]Que résulte-t-il de cette mé-thode pédagogique qui relè-gue au second plan la culturedes facultés: intelligence, ima-gination, jugement, volonté,etc.? […]Il est donc de toute nécessitéque nous rendions notre enseignement plus pratique, que nous nous inspi-rions des dispositions de l’enfant, de ses moyens et de ses besoins et que nousl’habituions à savoir se décider, à raisonner, à agir, à faire preuve d’initiative.»Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, no-vembre 1908.

F lashback 1908: rendons notre enseignement plus pratique

F lashback 1908: rendons notre enseignement plus pratique

«Mais qu’est-ce quil’empêche de réussir?»

(C o n f é r e n c e

«Mais qu’est-ce quil’empêche de réussir?»

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Cycle d’orientation genevois

La vraie galèredes remplaçantsIls ont toujours eu la vie dure.Pour certains remplaçants,cela semble être devenuinfernal. Un remplaçant decourte durée doit savoir fairepreuve d’une grandeadaptabilité et surtout ne pasavoir une ambitiondémesurée. Chacun dansl’école s’estimera satisfait si leremplaçant parvient à «tenir»les jeunes qui lui sont confiés.Car dans certaines classes, ilserait quasi impossible dedonner une leçonnormalement. Il s’agit doncdavantage de gardiennageque d’enseignement. Et enplus cette surveillance n’est deloin pas de tout repos, lesélèves sont ravis d’apprendrequ’ils ont un remplaçant.Excités, ils refusentgénéralement de coopérer. Tribune de Genève (10.09)

Burkina FasoLa langue, gage d’indépendanceCinquante ans après ladécolonisation, le bilinguismes’étend peu à peu dans lesécoles du Burkina Faso. Maisseul le français reste officiel,malgré la soixantaine delangues partagées par lesdouze millions d’habitants. Des chercheurs et despraticiens de l’éducationburkinabé, soutenus parl’œuvre suisse d’entraideouvrière (OSEO), ontdéveloppé un projetd’éducation bilingue depuis1994. Son concept est simple:l’enseignement commencedans la langue régionaleavant l’introductionprogressive du françaisjusqu’en 5e année primaire.

Les résultats aux examens du Certificat d’études primaires sontétonnants: après quatre ans de scolarité, 52% des élèves desclasses bilingues ont réussi l’examen contre 48% des écoliersayant suivi l’enseignement classique durant six ans.Le Courrier (10.09)

School bullyingLes boucs émissaires de la récréCe n’est pas la violence qui fait la une des médias. Il ne s’agit pasnon plus de broutilles qui agitent les cours de récréation depuistoujours. Selon des études effectuées dans plusieurs pays, près de15% des élèves sont victimes d’exclusion, de rejet, demaltraitance, de harcèlement ou d’intimidation de la part deleurs camarades. Pour ces souffre-douleur, les conséquences deces «microviolences» vont du refus scolaire au suicide. Baptiséaussi «school bullying», ce phénomène se définit comme uneconduite agressive intentionnelle d’un élève (ou de plusieurs)envers un autre, qui se répète régulièrementet qui engendre unerelation dominé-dominant. Le livre de Nicole Catheline,Harcèlements à l’école, traite du sujet.La Liberté (10.09)

Inflation scolaireLa République des idéesSelon Marie Duru-Bellat, sociologue, professeur à Sciences Po, lasociété de demain n’exigera peut-être plus de bac +8, mais desgens ayant des qualités humaines. Cette question se pose de

40 Résonances - Novembre 2008 )

manière très différente, selonles endroits: dans les payspauvres, élever un niveaud’éducation actuellement trèsbas est sans conteste un bien;dans les pays riches comme lenôtre, il faut se demander siélever encore plus le niveaud’éducation des jeunes est cequ’on a de mieux à leur offrirpour faciliter leur entrée dansla vie et aller vers les objectifsqui sont les nôtres au niveaucollectif. Même si l’éducation«paie» au niveau individuel,dès lors que l’éducation est uninvestissement public, il fautévaluer si un surcroîtd’éducation apporte un plus,en termes d’emploi, decroissance, de cohésionsociale…Le Monde (10.09)

Phobie scolaireQuand l’école fait peurLa phobie scolaire toucheenviron 5% des enfants. Latranche des 11-13 ans est laplus concernée. La phobiescolaire est une peurirrationnelle de l’enfant quiréagit avec angoisse etpanique à l’idée d’aller àl’école. C’est une réaction defuite face à l’obstacle,matérialisé par le mondescolaire. Cette crainte est leplus souvent le reflet d’unconflit interne déplacé àl’école. Pour les plus jeunes,l’angoisse se nourrit de laséparation du milieu familial,il doit s’intégrer au groupe etfaire connaissance avecl’enseignant. L’aspect«compétition» est aussi àmettre au crédit de la phobiescolaire. La prise en charge par des professionnels permet de déceler des profilsanxieux et des problèmes plus graves comme ladépression. Tribune de Genève (16.09)

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Mauritanie: rentrée des classesLes élèves et étudiants mauritaniens ont pris les chemins del'école sur l'ensemble du territoire national, à un momentoù le secteur éducatif aspire à devenir un moyen de déve-loppement de l'esprit citoyen et d'ancrage des valeurs de lasociété, des idéaux de tolérance et de paix civile. L'orienta-tion dans ce sens du ministère de l'Education nationaleémane de la conscience des responsables du départementque ces principes sont les seuls à même de permettre le dé-veloppement social et économique du pays. C'est dans ce ca-dre que le ministère de l'Education nationale a mis en placeune stratégie en cinq axes essentiels. L'amélioration et l'ap-pui du système par l'introduction de la notion de gestion ba-sée sur les résultats. Amélioration de l'offre éducative (pu-blique et privée) en la rendant plus adéquate à la demande.Recherche de la qualité dans les deux cycles primaire et se-condaire. Amélioration de l'efficience interne et externe del'enseignement supérieur pour mieux répondre aux besoinsen cadres supérieurs du développement social et économi-que du pays. Appui et amélioration des efforts nationaux enmatière de lutte contre l'analphabétisme.@Nouakchott (13.10)

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

EPFLLes cracks en mathsrecrutésdès l’adolescenceL’Ecole polytechnique fédéralede Lausanne (EPFL) lance unconcours destiné à repérer lesforts en maths des écolesvaudoises, genevoises etjurassiennes, parmi les élèvesde 7e année. L’enjeu:un accès au«Cours Euler», unenseignement«sur mesure»donné hors desheures de classesur le campusd’Ecublens. Et quipermet à ceux qui lesuivent d’être dispensésde leurs périodes de maths«normales». C’est un conceptéprouvé aux Etats-Unis depuisplus de trente ans. Les élèveschoisis – dix à quinze par voléetant que d’autres cantonsn’auront pas rejointl’opération – se voient assurésd’une formation complète quidurera six ans, soit jusqu’à lafin de leur gymnase. 24 Heures (17.09)

BrésilUne bourse pour allerà l’écoleL’Etat brésilien verse une aidemensuelle aux familles«pauvres» et «très pauvres», àcondition que leurs enfantssoient scolarisés et qu’ilspuissent justifier d’un carnetde vaccination à jour. Lemontant de cette allocationvarie en fonction des revenusde la famille et du nombred’enfants à charge. L’argentest versé de préférence à lamère de famille, à qui onattribue un compte et unecarte de crédit. Le présidentbrésilien, Luiz Inacio Lula daSilva, fait plus confiance auxfemmes qu’aux hommes pourla gestion de cette indemnité.«Un homme risque des’arrêter dans un bar et dedépenser l’argent en apéritifs.Une femme donne la prioritéà ses enfants.»Le Monde (18.09)

L’école bougeJournée du mouvementDe plus en plus, à l’instigation de leurs professeurs, les potachesdu canton de Fribourg conjuguent le verbe bouger à tous lestemps. Trente et une classes ou établissements, en majoritéalémaniques, ont adopté cette année le concept «l’Ecole bouge».Soit 20 minutes d’activité physique par jour, en plus des troisheures de sport hebdomadaires. Certains font du mouvement unprojet d’établissement. Depuis que le mouvement s’invite dans

les classes, les élèves sont «plus concentrés ettravaillent en silence. Ils sont plus disposés àapprendre».La Liberté (23.09)

JuraEnseignants interdits de parlementLe Gouvernement jurassien modernise sa loi surle personnel, qui met à la même enseignefonctionnaires et enseignants, tous désignéspar l’autorité cantonale et tous inéligibles. Les

enseignants ont mauvaise réputation politiquedans le Jura, depuis que les profs-députés ont fait

capoter, en 2004, le programme d’économies quiprévoyait de les contraindre à enseigner une heure de plus parsemaine. Une nouveauté importante susceptible elle aussi decontroverse dans ce projet de loi: comme il nomme sesfonctionnaires, le canton procédera aussi à l’engagement desenseignants.Le Temps (25.09)

FormationProfessionnels de l’éducationLes radicaux genevois ont décidé de déposer un projet de loipour former les enseignants du primaire en trois ans. Eh oui,affirme crânement un député «il n’y a pas besoin d’obtenir unmaster pour apprendre à des enfants à lire, écrire et compter».Xavier Darcos, ministre français de l’Education, va dans le mêmesens en parlant de la formation des enseignantes de maternelle.Les conceptions de ces responsables politiques minimisentl’importance du savoir-faire des professionnels de l’éducation. On assiste aujourd’hui à une attaque en règle contre les acquisdes sciences de l’éducation. Le Matin dimanche (28.09)

PlurilinguismeComprendre la langue du voisinAvec un minimum d’effort, on peut développer sacompréhension des langues apparentées à la sienne. Mais quelleétait donc la langue de Christophe Colomb? Son journal est écriten latin, mais il en tient un deuxième en grec, annote ses lecturesen italien, écrit aussi en castillan mâtiné de graphies portugaises.Une époque où l’on pratiquait l’intercompréhension.Aujourd’hui, des linguistes promeuvent cette stratégie ancestralecomme un concept d’avenir. Ils ont un argument choc: on peut,disent-ils, communiquer entre locuteurs de langues voisines après quelques dizaines d’heures d’apprentissage seulement:chacun exploite ses connaissances pour comprendre la langue de l’autre et continue à s’exprimer dans la sienne. Les instances européennes appuient ces pionniers, car l’inter-compréhension pourrait bien constituer une stratégie

( Résonances - Novembre 2008 41

providentielle pour sauver leplurilinguisme européen.Le Temps (3.10)

Enseignants jurassiensSentiment d’insécuritéCertains enseignants vivent unstatut précaire depuis plus dedix ans. Le Syndicat desenseignants jurassiens (SEJ) amené une enquête sur laprécarité du statut desenseignants employés à tempspartiel ou en tant qu’auxiliairesdans l’enseignementobligatoire. Il a envoyé unformulaire aux 350pédagogues concernés et reçu190 questionnaires en retour.Il en ressort que le profil typedes personnes sondées est lesuivant: une femme de 40 anset plus, mère de famille,engagée en tant qu’auxiliaire,voire à la tâche, enseignantdans plusieurs écoles etplusieurs localités, occupée àenviron 50% et gagnantenviron 40’000 fr brut par an. Le Quotidien Jurassien (8.10)

Ecoles privéesPas une ridepour la centenaireUn fleuron de l’enseignementprivé en Suisse romande,l’école Lemania fête cetteannée un siècle d’existenceentre tradition et modernité.Le monde de l’enseignementbouge. Projet d’harmonisationentre les cantons, chèquescolaire pour que les parentspuissent choisir entre l’écoleprivée et l’école publique.L’urne tranchera. Au milieu deces remous, l’école Lemaniatient un cap immuable depuiscent ans. Elle se veut unesolution de rechange pourtous ceux qui n’ont pas trouvéleur voie dans l’enseignementpublic. Lemania c’est plus de5000 élèves par an, plus de 80 nationalités, plus de 500salariés, 12 écoles en Suisseromande dont quatre enValais: l’école Montani à Sion,l’école des Buissonnets àSierre, Lemania VS College àSion, ITA Institut de tourisme.Le Nouvelliste (11.10)

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Le 1er janvier 2007 est entrée en vi-gueur la nouvelle loi régissant lesinstitutions étatiques de prévoyance(LIEP). Cette loi tend à un renforce-ment très important à courtterme de la situation financièrede la CPPEV (Caisse de pensionsde l’Etat du Valais) et de la CRPE.Elle prévoit de plus qu’une fusionde ces institutions doit intervenirpour le 31 décembre 2009, et, quedoit être réalisé pour le 1er janvier2012 le passage du système de laprimauté des prestations à celui dela primauté des cotisations.

Où en est-on aujourd’hui?Aspects législatifs et financiers

En exécution du mandat concer-nant l’objectif de la fusion donnépar cette loi, le Conseil Etat, par dé-cision du 10 juin 2008, a institué unComité de pilotage dénommé «Co-Pil fusion des institutions de pré-voyance», en chargeant celui-ci deconduire et de coordonner les tra-vaux de fusion.

Ce groupe est constitué d’une partde divers chefs de service de l’Etatet d’autre part des directeurs desinstitutions de prévoyance concer-nées ainsi que de deux membres ducomité de ces institutions, mem-bres représentant les assurés.

Conformément au mandat donné,le CoPil a élaboré un avant-projetde loi ainsi qu’un rapport traitant

des aspects législatifs et financiersde la fusion. Les éléments princi-paux de l’avant-projet sont les sui-vants:

Fusion par absorption des deuxinstitutions de prévoyanceRecapitalisation minimale pourharmoniser les degrés de couver-tureRecapitalisation complémentairepour élever le degré de couver-ture à 80%Financement des mesures de re-capitalisation par un fonds spé-cial de financement.

En date du 23 septembre le Conseild’Etat a autorisé le DFIS à mettreen consultation auprès des milieuxintéressés l’avant-projet de modifi-cation de la LIEP. Cette procédure aduré jusqu’au 31 octobre dernier.Le projet est actuellement en voiede réexamen auprès du CoPil. Fon-damentalement, le principe de lafusion avait déjà été discuté dans lecadre des travaux qui ont débou-ché sur l’adoption de la LIEP, detelle sorte que le projet est relati-vement simple, et, hormis la ques-tion du principe de la fusion, necomprend qu’un autre point essen-tiel, soit celui de l’importance de larecapitalisation.

42 Résonances - Novembre 2008 )

A ce titre, il faut rappeler que leGrand Conseil avait déjà retenul’objectif d’un degré de couverturede 80% au 31 décembre 2009 etque cet objectif a été inscrit dansla LIEP. Or, à ce jour, il est évidentque l’objectif fixé ne pourra pasêtre atteint, d’une part pour desraisons actuarielles et d’autre partpour des raisons de rentabilité in-suffisante de la fortune, ce quine surprendra personne comptetenu des tempêtes boursièrestraversées cette année par l’en-semble des caisses de pensions.

Par ailleurs, le dernier messagedu Conseil fédéral relatif au finance-ment des institutions de prévoyancede droit public précise que toutes lescaisses publiques devront atteindreun degré de couverture de 100%d’ici 40 ans. Une recapitalisation sup-plémentaire permettant de respec-ter l’objectif de 80% s’inscrit donctout à fait dans la tendance mar-quant l’évolution du droit fédéral.

Aspects techniques

Cinq groupes de travail spécifiques(GTS) ont été nommés, chargés depréparer la fusion dans les cinq do-maines suivants:

Administration de la Caisse: per-sonnel, organigramme, descrip-tion de fonctions, locaux, procé-dures, règlements internes.Règlement de base.Informatique: Hardware, soft-ware, gestion électronique desdonnées.Gestion mobilière et immobilière:allocations, processus d’investis-sement, régies immobilières.Information: Nom et logo, infor-mation aux assurés, syndicats, au-torités, médias.

Fusion des caisses de prévoyance étatiques

Fusion des caisses de prévoyance étatiques

Patrice Vernier

( C R P E

Cinq groupes de travailont été nommés pourpréparer la fusion.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Ces groupes sont constitués des di-recteurs/remplaçants des deux cais-ses, de quelques chefs de service del’Etat ainsi que de représentantsdes comités respectifs des caisses.

La plupart de ces groupes ont déjàbien commencé leurs analyses et leplanning retenu est respecté.

ConclusionCe projet est un défi importantpour nous, assurés, pour nos orga-nes dirigeants des Caisses ainsi quepour nos autorités politiques.

Les investissements en temps et enargent sont conséquents mais cesnouvelles bases, intégrées auprèsd’une seule institution, permet-tront d’aborder le futur plus serei-nement, avec davantage de clair-voyance et de cohérence, garantesde prestations de qualité.

( Résonances - Novembre 2008 43

Posez votre marque.Vous et votre classe dispensez du bien autour de vous?Vous vous engagez pour la protection de l’environne-ment? Récoltez de l’argent pour des personnes dans le besoin? Encouragez le respect entre les générations?

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Pédagogie spécialisée

Article sur le cycle élémentaireMme Patricia Gilliéron Giroud et M. Philippe Nendaz ont rédigé un articleintitulé «Cycle élémentaire et intervention en pédagogie spécialisée enSuisse romande: articulation et perspectives». Ce texte, paru dans le numéro10/2008 de la Schweizerische Zeitschrift für Heilpädagogik, est désormaistéléchargeable depuis le site internet du Centre suisse de pédagogiespécialisée sous www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/revue/numero-actuel.html.

E n r a c c o u r c i

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

44 Résonances - Novembre 2008 )

La loi fédérale de 1972en révision

La loi fédérale de 1972en révision

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

La loi fédérale encourageant lagymnastique et les sports du 17mars 1972 est en révision tant surle fond que sur la forme. En regar-dant ces changements d’un peu plusprès, on remarque que ces nouvellespropositions ne sont pas anodines.Elles reflètent tout d’abord l’évolu-tion d’une société mais mettent sur-tout en lumière les enjeux sous-ja-cents de la pratique de demain.

Essayons d’en analyser quelques«détails» pour alimenter notre ré-flexion et tentons de les situer parrapport à l’éducation physique sco-laire.

Une loi qui change de titreLe nom tout d’abord change: la loifédérale encourageant la gymnas-tique et les sports devient la loifédérale sur l’encouragement dusport et de l’activité physique.Cette nouvelle appellation corres-pond à l’évolution logique qu’a su-bie notre société lors des dernièresdécennies. En 1972, les sociétéssportives avaient une place cen-trale dans la pratique du mouve-ment et elles utilisaient le sportdans leurs activités. Le mot gym-nastique était la référence et c’estpour cette raison qu’il se situait enpremière place dans la loi.

L’évolution du sport dans notre so-ciété contemporaine, fait que la loide 1972 n’arrive plus à «cadrer» leschamps d’activité contemporainstellement sa pratique a explosé ets’est complexifiée. Les enjeux éco-nomiques et politiques qui y sontliés lui ont donc conféré une placecentrale. Par conséquent, la lois’est adaptée à la situation et ellepose maintenant un cadre cohé-rent et très large qui englobe lapratique sportive de toute la popu-lation et de toutes les catégories depratiquants. Le sport d’élite y estnommé précisément tout commela relève dans le sport de perfor-mance. Les principales conséquen-ces négatives de cette pratique yapparaissent également: on parlede lutte contre les abus (dopage etautres) et de harcèlement… Envoici un extrait:

La présente loi vise, dans l’optiqued’améliorer la santé de la popula-tion et de favoriser ses capacitésphysiques, d’encourager le déve-loppement global de l’individu etde renforcer la cohésion sociale, à:

augmenter l’activité physique etsportive à tout âge;valoriser la place du sport dansl’éducation et la formation;créer un environnement favo-rable à la promotion du sport

d’élite et de la relève dans lesport de performance;encourager les comportementsqui enracinent les valeurs positi-ves du sport dans la société etqui luttent contre les abus et leharcèlement.

(cf. encadré ci-dessous)

Le chapitre 3L’ancien chapitre deux intitulé Edu-cation physique à l’école a été dé-placé en trois, après le chapitre Jeu-nesse + Sport. Il est maintenant inti-tulé Sport à l’école. Que faut-ilpercevoir derrière ce changementde dénomination? Une erreur detraduction puisqu’en allemand ladénomination exacte est Sportun-terricht? Nous pouvons aller danscette direction car dans les trois arti-cles qui suivent, le terme éducationphysique est présent. Petit extrait:

Chapitre 3 FormationSection 1 Sport à l’écoleArt. 12 Encouragement des possibi-lités d’activité physique et sportive

Les cantons encouragent les pos-sibilités d’activité physique etsportive quotidienne dans le ca-dre de l’enseignement scolaire.Ils veillent à ce que les écoles dis-posent des installations et équi-pements nécessaires à l’éduca-tion physique.L’éducation physique est obliga-toire de l’école primaire au de-gré secondaire supérieur, ainsique dans les écoles profession-nelles.Le Conseil fédéral définit, aprèsconsultation des cantons, desnormes de qualité et de quan-tité minimales pour l’éducationphysique. Il tient compte à cet

L’éducation physique, en tant que partenaire du sport peut être satisfaite desdeux premiers articles car ils vont dans le sens même de ses objectifs. Elle sedistancie par contre de certains aspects du troisième paragraphe car par na-ture, elle défend des valeurs de pratique démocratique, donc de non-sélec-tion. De plus elle propose une pratique équilibrée assez éloignée de cette re-cherche absolue de la performance. Elle adhère par contre complètement audernier paragraphe quoique nous puissions nous poser des questions sur cer-taines valeurs dites «positives» du sport de compétition comme par exemplele «killer instinct» ou la «victoire à tout prix»…

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

égard des besoinsspécifiques à chaquecatégorie d’âge.

(cf. encadré ci-dessous)

L’alinéa 1Au passage, ceux qui ontlu attentivement l’alinéa1 peuvent se poser laquestion suivante: queveut dire exactement laConfédération en écrivantLes cantons encouragentles possibilités d’activitéphysique et sportive quoti-dienne dans le cadre del’enseignement scolaire?

Parle-t-on vraiment d’édu-cation physique ou consi-dère-t-on le sport scolairefacultatif, l’école bouge outoutes les autres offres misesà disposition des élèves en dehorsdes heures de classe comme faisantpartie de l’activité sportive quoti-dienne?

L’alinéa 3Au passage, ceux qui ont égale-ment lu attentivement l’alinéa 3,ont compris la nuance du libellé. Etc’est dans ce genre de passage queles enjeux de cette nouvelle mou-ture apparaissent. Le Conseil fédé-ral définit, après consultation descantons, des normes de qualité etde quantité minimales pour l’édu-cation physique peut être comprisde différentes manières:

Le Conseil fédéral définissait dansl’ordonnance de 1972 le nombreexact d’heures d’EP: trois par se-maine durant toute la scolaritéobligatoire. Fait-il marche arrièreen consultant les cantons ou res-pecte-t-il comme pour toutes lesbranches enseignables l’autoritédes cantons?En définissant des normes dequalité et de quantité minimales,le Conseil fédéral veut-il fixer unplancher et laisser aux cantons lesoin de poser dans leur grille ho-raire, une ou deux heures supplé-

( Résonances - Novembre 2008 45

ves. Cependant, dans le casqui nous intéresse, il est as-sez facile de comprendrel’enjeu qui se cache der-rière l’EP et ses trois heu-res obligatoires contrai-gnantes pour les cantons.

Que va-t-il se passer?Tous les partenaires vontdonner leurs avis d’icipeu de temps et les ré-sultats de cette consul-tation vont certaine-ment supprimer de laloi fédérale et de sonordonnance le passe-droit donné à l’EP et àson statut spécial debranche «nationale».Les cantons aurontalors la compétence

de décider de la place de l’EPdans les grilles horaires.

Malgré les déclarations de bonnesintentions de la CDIP, malgré lescris d’alarme des différents secteursde la santé ou de la prévention, va-t-on diminuer les heures de prati-ques sportives à l’école? Devant lademande pressante des autres dis-ciplines scolaires, devant les nou-velles exigences du PER ou celles denouvelles branches (anglais), va-t-on vraiment enlever ce moyen im-portant de la pratique du mouve-ment?

Ou la raison va-t-elle simplementprévaloir pour la santé et le bien-être des enfants?

Pour l’éducation physique, cette précision est importante. En effet, derrière ceterme se cachent des valeurs totalement différentes de celles prônées par lesport. l’EP se veut en priorité être accessible à tous, sans distinction de race oude sexe. Elle est polysportive avec le but d’apporter un développement har-monieux et sain. Elle est adaptée au niveau de chacun et ancrée dans uneéthique respectueuse des droits de chaque individu.

Elle est un outil de prévention, de gestion des problèmes de société contem-porains: obésité et surcharge pondérale, maladies cardiaques, tenue corpo-relle, comportement à risque, problèmes relationnels, sociaux, prévention desaccidents…

Vous l’aurez compris la nuance est d’importance surtout si nous la comparonsà certaines pratiques du sport…

Une nouvelle loi sur l’encouragement

du sport et de l’éducation physique est en chantier

au niveau fédéral.

mentaires en espérant que mini-males corresponde au moins àune heure par semaine?

En ouvrant cette porte, le Conseilfédéral ne prend-il pas un risqueénorme de voir la pratique del’éducation physique à l’école se ré-duire comme une peau de chagrin?

A méditerLire une nouvelle loi est un exercicedifficile surtout pour des non-spé-cialistes comme nous le sommespresque tous. Et tous ces essaisd’analyse ne sont que des interpré-tations personnelles donc subjecti-

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Formation de niveau secondaire IIréussie, parcours académique etprofessionnel bien partis!

Après la scolarité obligatoire, réussirune formation de niveau secondaire,2e degré (certificat fédéral de capa-cité, diplôme de culture générale oude commerce, maturité profession-nelle ou gymnasiale) permet d’ac-quérir les qualifications indispensa-bles à une entrée réussie et immé-diate dans la vie professionnelle, oudans un parcours plus long d’étudespratiques et/ou académiques (écolesupérieure, haute école spécialisée,haute école universitaire).

Mesurer la part des jeunes diplômés(1er diplôme) du secondaire 2e de-gré parmi ceux qui ont l’âge typi-que d’obtention de ces différentsdiplômes (voir tableau ci-dessous)permet d’évaluer le rendement dessystèmes d’éducation dans cet ordred’enseignement. Le graphique ci-

dessus montre que, en 2006, les 89%des jeunes entre 18 et 20 ans habi-tant en Suisse étaient titulaires d’undiplôme de fin d’études secondairessupérieures (deuxième cycle), contre83% en moyenne pour les pays del’OCDE. Ce taux élevé en comparai-son internationale a toutefois peuévolué depuis une décennie (voirtableau). Il est donc à relativisercompte tenu de la tendance à l’aug-

46 Résonances - Novembre 2008 )

mentation de l’âge moyen d’entréedans les formations post-obligatoi-res et en particulier chez les nou-veaux apprentis. Amener une partplus importante encore des jeunes àpoursuivre et réussir leur parcoursen respectant l’âge typique de 18-20 ans après l’école obligatoireconstitue une priorité nationale quimobilise déjà différents partenairesde la formation en Suisse.

Evolution du nombrede diplômés du secondaire II

Evolution du nombrede diplômés du secondaire II

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Diplômés du secondaire II (professionnel et non professionnel) dans quelquespays de l’OCDE en % des classes d’âge concernées*, 2006

Pays Âge typique en 2006 1995 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Allemagne 19-20 ans 101 92 92 94 97 99 100 103Finlande 19 ans 91 91 85 84 90 95 94 95Japon 18 ans 91 94 93 92 91 91 93 93Suisse 18-20 ans 86 88 91 92 89 87 89 89Irlande 18-19 ans n.d.1 74 77 78 91 92 91 86Italie 19 ans n.d. 78 81 78 n.d. 82 82 86Pologne 19-20 ans n.d. 90 93 91 86 79 86 80Etats-Unis 18 ans 74 74 70 72 75 74 76 77Nouvelle-Zélande 17-18 ans 72 80 79 77 78 75 72 74Espagne 17 ans 62 60 66 66 67 66 72 72Turquie 16 ans 37 37 37 37 41 55 48 51Moyenne OCDE2 77 76 77 77 78 80 82 83

Source: d’après OCDE, Regards sur l’éducation 2008, tableau A2.1 www.oecd.org > Education > Regards sur l’éducation 2008.1 Non disponible 2 Moyenne des pays membres de l’OCDE dont les données de 1995 et de 2006 sont disponibles.

Evolution du taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires supérieures (professionnelles etgénérales) dans quelques pays de l’OCDE, (1995, 2000-2006) en % des classes d’âge concernées

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* Age typique de l’obtention du diplôme pour les différentes formations et pays considérés.

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( Résonances - Novembre 2008 47

Ne soyons pas bêtes,rions. Nous autres, hu-mains, avons une chan-ce extraordinaire parrapport à l’animal, c’estde pouvoir rire. Mal-heureusement, nous lesadultes n’en profitonspas assez. Pourtant, lerire est si agréable etplein de vertus.

Imaginez une journéed’école stressante, beau-coup de bruit, de l’éner-gie dépensée dans le vide,des élèves qui n’écoutentrien, des parents qui se mêlent detout, des collègues qui ne com-prennent rien… bref, vivement lasonnerie. Et…?

Pourquoi ne pas rire, pour évacuertout ce stress accumulé, pour oublieret repartir d’un bon pied. Il y a lesfilms de Louis de Funès ou les gagssur Internet, mais tout seul on en re-vient vite à ressasser tous les «j’au-rais dû» ou «j’aurais pu» de la jour-née. Alors, tentons le yoga du rire!

tre un moment de défoule-ment contrôlé, c’est la cer-titude de mieux se remet-tre au travail ensuite.

Danielle Gossett-Taramar-caz vous propose pour 30francs une séance de dé-couverte alliant un riende théorie avec de grandséclats de pratique, levendredi 21 novembre2008 de 20 h à 21 h 30 àl’hôtel Europa de Sion.Quatre joyeux atelierspour rire ensemble et se

ressourcer seront proposés aux plusmotivés qui souhaiteront renouve-ler l’expérience.

Que vous soyez enseignant, élève,(grand-)parent ou juste curieux,cette initiation énergisante est ou-verte à tous. Plus d’infos sur www.gos-coaching.ch. Comme il n’y apas de mal à se faire du bien, inscri-vez-vous par mail chez [email protected].

Daphnée Constantin Raposo

Ne soyons pas bêtes: Rions!Ne soyons pas bêtes: Rions!(B i e n - ê t r e

Le yoga du rire c’est la pratique dequelques exercices joyeux et éner-gisants afin de lâcher prise et de seressourcer. C’est rire ensemble etsans raison, pour le plaisir. C’estaussi préserver sa santé physiologi-que et mentale, mettre de la légè-reté et de la motivation dans unquotidien souvent tendu.

Les bienfaits du rire peuvent aisé-ment contaminer la famille, les amiset même la classe. En effet, permet-

Campus

Dossier sur la bio-informatiqueLa revue de l’Universitéde Genève, consacre son dossier de septembre-octobre auxrouages du vivant enprésentant les activités del’Institut suisse de bio-informatique fondé il y adix ans. Un dossier bien vulgarisé qui présentenotamment les 24 chromosomes et leur spécificité.www.unige.ch/presse

Site de la Fondation Education et Développement

Attention: Peinture fraîche! Plus qu’un ravalement de façade: le site internet de laFondation Education et Développement FED a – depuis ledébut octobre –- non seulement une nouvelle apparence,mais il a été amélioré du point de vue du contenu.Cependant, les utilisatrices et les utilisateurs ne sesentiront pas perdus: une structure claire et une mise enforme plus épurée facilitent le cheminement à travers lesoffres, qui s’adressent en premier lieu aux enseignant-e-s,aux écoles et aux responsables de l’éducation. Ainsi, leshop en ligne est encore plus accessible: il permet derechercher et de commander les documents dans ledomaine de l’éducation dans une perspective globale.www.globaleducation.ch

E n r a c c o u r c i

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

48 Résonances - Novembre 2008 )

2005

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005

2006

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E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers ««Les erreurs sont les portesde la découverte.»

James JoyceLa ci

tatio

ndu

moi

s

Alphabétisme

Progression insuffisanteSi le taux d’alphabétisme progresse globalementdans le monde, la situation en Asie du Sud et del’Ouest et en Afrique subsaharienne est préoccupante.Quant à l’aide financière en faveur del’alphabétisation, elle demeure très insuffisante.C’est ce qui ressort du Rapport à mi-parcours de laDécennie des Nations Unies pour l’alphabétisation(2003-2012), présenté le 6 octobre dernier parl’UNESCO au cours de la 63e session de l’Assembléegénérale des Nations Unies.www.un.org/french

Mondede l’éducation

Sauverles lettresL’édition d’octobre duMonde de l’éducationmontre combien lesdisciplines scientifiqueset les langues ontgrignoté le terrain deslettres. Pour les auteurs du dossier, il faut sauver leslettres, parce que la littérature est une discipline deformation mais aussi culturelle et que des passerellespermettent aux littéraires de rejoindre d’autressecteurs professionnels. Il est aussi question du film«La Belle Personne», transposition cinématographiquecontemporaine de la Princesse de Clèves.www.lemonde.fr/mde

Sciences économiques et sociales

Guides pédagogiquesL’Institut national de la statistique et des étudeséconomiques et le ministère français de l’Educationont collaboré pour élaborer un site vulgarisant lessciences économiques et sociales. Le ministère del’Education publie en ligne des guides d’utilisationpédagogique des données de l’INSEE. Les entreprises,l’emploi, les échanges extérieurs, la croissance, lesrevenus, l’investissement, le chômage, la parité et laconsommation sont les thématiques abordées.www.statapprendre.education.fr/insee

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’école

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2008

Les abonnements (pour lestarifs, cf. impressum) peu-vent se faire:

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S’abonnerS’abonnerRésonancesLa revue Résonances, qui fait suite àL’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport(DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 4781951 SionTél. 027 606 41 59www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsFabio Di Giacomo, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAJean-Michel Giroud, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

I m p r e s s u mDonnées techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive,photolithos fournies ou frais de reproductionfacturés séparément pour les documents fournisprêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

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