Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

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No 9 - Juin 2006 ( L’économie à l’école R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

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L'économie à l'école

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No 9 - Juin 2006

(L’économie à l’école

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

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Rassurons d’emblée celles et ceux que le seul énoncédu titre de ce dossier risquerait de faire fuir! Il n’estpoint question d’ajouter une nouvelle discipline auprogramme scolaire. Il ne s’agit pas non plusd’enseigner le jargon économique ou d’avoir àmaîtriser les enjeux complexes en classe…Point besoin donc de savoir ce qu’est le cash flow ou de comprendre les dessous des théorieséconomiques, ni même de maîtriser la comptabilité, le marketing ou lemanagement. Les filièreséconomiques existentdès le secondaire II et lebut n’est pas d’avancerl’introduction desnotions étudiées.

Alors de quoi parle-t-ondans ce dossier? Desensibilisationinterdisciplinaire àquelques mécanismes del’économie ainsi que d’espritd’entreprendre, dans uneperspective pratique et concrète.Chacun est concerné par ces questions. Il s’agirait que l’école dans son ensemble donnequelques clés économiques pour comprendre lemonde contemporain, sans être doctrinaire, avecjuste la conscience du développement durable. Celafaciliterait en outre le passage vers le mondeprofessionnel, sans transformer l’école en entreprisepour autant.

A noter que l’un des objectifs de PECARO concernel’économie mondiale sous l’angle de l’éducation àl’environnement. Le Valais, avec son délégué Ecole-Economie, ses cours prêts à l’emploi en économierégionale et en tourisme mais aussi sa démarcheAppendre à entreprendre, propose ce que d’autrescantons n’ont pas. Aux enseignants de tous les degrés– dès le primaire – d’en profiter. Osez!

Cette année, Résonances aura modestement tentéd’aborder les questions de la transition école-apprentissage (n° de décembre 2005) ou de

rapporter les discussions de la première rencontreEcole-Economie, organisée par la Conférence desdirecteurs des cycles d’orientation du Valais romand (n° d’avril 2006). On sent bien que ces deuxmondes ne peuvent plus s’ignorer, mais comment

dialoguer sans se heurter, sachant qu’il estnormal que les attentes et les missions

des uns ne soient pas celles desautres.

Pour reprendre les mots dePhilippe Theytaz, docteurdes sciences del’éducation, consultantet ancien directeur desécoles de Sierre, lasociété doit être auservice de l’école, etnon l’inverse. Cettedevise ne signifie bien

sûr pas que cettedernière doive ignorer la

société et l’économie quien est une composante.

Jean-Claude Pont, professeur enhistoire et philosophie des sciences

à l’Université de Genève, a souventévoqué son inquiétude face à l’illettrisme

scientifique qui touche même les personnes ayant un bon niveau de formation. En fait, on pourrait faire un constat identique avec l’illettrismeéconomique. On lutte contre l’illettrisme en général,cependant il est temps de s’attaquer en parallèle auxillettrismes secondaires, presque aussi handicapantsau quotidien. Certes, on ne peut pas tout savoir ausortir de l’école, toutefois posséder le b.a-ba pourcomprendre le monde n’est pas un luxe.

Il y a aussi une autre raison d’inculquer l’espritd’entreprendre: même si la Suisse est compétitive en matière d’innovation (cf. p. 41), en France de récents sondages ont mis en avant que la plupart des jeunes veulent devenir enseignants oufonctionnaires. Il faut pourtant aussi des créatifs, des industriels, des scientifiques, des économistes, des maçons… Pour des questions d’équilibre…économique notamment!

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Comprendre le monde etapprendre à entreprendre

Comprendre le monde etapprendre à entreprendre

Nadia Revaz

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Sommaire

4-16

Sommaire Comprendre

le monde et apprendre à entreprendre N. Revaz 1

Sion fête le goût dans les écoles le 14 septembre - Sion tourisme/HEVs 42Examens de français 2007 - Service de l’enseignement/inspectorat 43En caravane autour du Soleil: projet HELIOS pour les CO - A. Bardou et S. Roduit 44Enseignement religieux en 1P: nouveau programme - M. Gaspoz 46Les dossiers de Résonances - Résonances 48

Ecole et musée 17 Ça y est, on ressort les burins! - E. Berthod

Education musicale 18 Bernard Oberholzer, de la musique avant toute chose… - N. Revaz

ACM-AV 20 Les ACM en juin - S. Coppey Grange

Environnement 22 Une moisson d’idées - S. Fierz

Concours 23 Qui veut jouer et… gagner - Résonances

ICT 24 Surfez protégé! Eye.KIDZ - P. Hugo

Orientation 26 Validation d’acquis - N. Revaz

Education physique 27 L’école bouge: n’oubliez pas de vous inscrire!N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner/OFSPO

Du côté de la HEP-Vs 28 Le scénario didactique - I. Truffer Moreau, D. Périsset Bagnoud, A. Clerc

Du côté de la HEP-Vs 31 Recherche des HEP de Suisse romande et du Tessin: 2e colloqueDirection HEP-Vs

CRPE 32 Sans matières premières, rien n’est plus possible! - P. Vernier

Maths 5P-6P 34 Nouveaux moyens de maths: bilan et développements - N. Revaz

Publication 35 Le CREPA raconte le rêve - CREPA/NR

Espace mathématique 36 Espace mathématique, résultats de la 10e finale - N. Revaz

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

Livres 40 La sélection du mois - Résonances

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L’économieà l’école

L’économieà l’école

Comprendre le monde, c’est aussi

comprendre le fonctionnement de certains

mécanismes économiques, en dehors de

tout jugement de valeur. L’école

obligatoire n’a pas pour tâche d’enseigner

l’économie, mais peut sensibiliser à des

aspects concrets de l’économie régionale

et du tourisme. Elle peut aussi insuffler

l’esprit d’initiative, comme elle initie à

d’autres champs de compétences. Des

démarches existent en Valais.

(4 Rencontre avec Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie

6 AàE en quelques points

8 AàE: expérience à l’Ecolede commerce de Sion

10 AàE: expérience au Centre de formation professionnelle

11 Economie régionale ettourisme au CO

12 Sur le terrain del’économie au collège

13 Economie et tourisme àl’école: regards croisés

15 Livres pour aborderl’économie en classe

16 Pistes pour allerplus loin

Dossier rédigé par Nadia Revaz

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Stéphane Dayer, de par sa fonctionde délégué Ecole-Economie, est unmédiateur entre ces deux univers.Pour lui, l’économie est indéniable-ment l’affaire de tous, chacun étantconsommateur et acteur ou futur ac-teur du monde professionnel. L’éco-nomie est donc aussi l’affaire del’école. Il insiste cependant sur le faitqu’il ne s’agit nullement de transfor-mer les élèves en économistes, maisseulement de leur fournir des élé-ments pour comprendre la sociétéactuelle.

L’important pour Stéphane Dayer est de combinerthéorie et pratique, en intégrant la dimension écono-mique dans le cadre scolaire existant. Son maître-motest l’interdisciplinarité. Par le biais de mises en situa-tion se basant sur du concret, il considère que l’onpeut vraiment initier les élèves progressivement àl’économie et au tourisme. Selon lui, il convientd’aborder l’économie régionale au primaire pour, aufil des degrés et des questionnements, aller vers lacomplexité de l’économie mondiale.

Stéphane Dayer, l’école intègre-t-elle suffisam-ment la compréhension des enjeux économiques?Assurément non, car l’école et l’économie fonction-nent encore trop souvent comme deux mondes quis’ignorent. Mon rôle est précisément de créer des liens

entre les deux, de faire comprendreque chacun est concerné par l’éco-nomie et que le sujet mérite dès lorsque l’on s’y intéresse. Actuellement,on assiste à un début de dialogue,mais il reste encore beaucoup à fairepour que la compréhension soit réci-proque.

Le mot économie fait parfoispeur…En effet, certains voient derrière cemot des notions complexes non maî-trisables par les élèves. Au niveau dela scolarité obligatoire, il s’agit pour-

tant seulement de sensibiliser les élèves au monde quiles entoure sans avoir à modifier le programme sco-laire.

Comment introduire concrètement l’économieen classe?Un concept d’élargissement des actions Ecole-Econo-mie a été présenté, mais c’est encore un projet, puis-que nous sommes, dans l’attente d’une décision offi-cielle. Les pistes développées sont au nombre de qua-tre (ndlr: cf. encadré ci-contre). La première consiste àdévelopper l’esprit d’initiative chez les enfants et lesjeunes, dès la fin du primaire.

Déjà au primaire?Avec les 5e ou les 6e primaires, il est bien évident quel’on ne va pas faire un business plan et de la comptabi-lité, mais les élèves peuvent participer à un projet àleur niveau, l’organisation de la fête de fin d’annéepar exemple, et prendre conscience de quelques as-pects concrets en lien avec l’économie. Ils devront ima-giner un programme, faire du graphisme, prévoir unbudget… Bref, ils feront du français, du dessin et desmaths, sans faire de la comptabilité et sans devoir maî-triser des notions théoriques. Cette première approchepeut aisément commencer au primaire et se poursuivrede manière un peu plus approfondie au cycle d’orien-tation. Souvent cela se fait déjà, mais sans le savoir.

Au secondaire II, on peut aller plus loin…Là, il s’agit d’ajouter l’esprit d’entreprise à celui d’ini-tiative, toujours dans une perspective pratique, per-mettant de passer de l’idée à la réalisation et, quand il

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Rencontre avec Stéphane Dayer,délégué Ecole-Economie

Rencontre avec Stéphane Dayer,délégué Ecole-Economie

Quatre pistes pour l’élargissement des actions Ecole-Economie

Esprit d’initiative: du primaire au secondaire II, gé-néral et professionnel.Esprit d’entreprise: du secondaire II, général et pro-fessionnel, au tertiaire (des actions existent dans lesécoles de commerce, dans la formation profession-nelle et à la HEVs).Sensibilisation à l’économie: du primaire au secon-daire II général (des outils sont prêts à l’emploi pourle CO et des tests sont en cours au secondaire II).Coordination générale des activités et interface en-tre le DECS et le DET.

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s’agit d’un produit, à la commercialisation. Il existedéjà le programme Apprendre à entreprendre utilisédans les écoles de commerce et au Centre de forma-tion professionnelle, mais l’idée serait de l’élargir auxcollèges et à l’ensemble des maturités professionnel-les. Cette année, un test est du reste effectué avec uneclasse de maturité professionnelle technique au Cen-tre de formation professionnelle à Sion. De plus, afind’améliorer la démarche, une étude d’impact auprèsde trois volées successives va être menée.

Dans les collèges, n’y a-t-il pas des approches si-milaires?Au collège des Creusets à Sion et à Brigue, il y a unesemaine économique qui permet une initiation aumonde économique. L’approche est souvent virtuelleet on pourrait aller plus loin dans ce sens, sachant quedes programmes informatiques de qualité existent.Pour les élèves qui choisissent l’option économie, il se-rait tout à fait possible de lancer un programme dutype Apprendre à entreprendre.

Dans le cadre d’Apprendre à entreprendre (AàE),l’enseignant doit être prêt à changer de rôlepour que ça marche…En effet, ils doivent se transformer en coach, ce qui im-plique un investissement différent ainsi qu’une adap-tation à un horaire moins régulier. Sans la motivationdes enseignants, il est inutile de lancer un projet Ap-prendre à entreprendre.

Et au tertiaire, y a-t-il des démarches similaires àAàE?A Sierre il y a le programme Business Experience lancépar la Haute Ecole valaisanne. A terme, il s’agiraitd’étendre ce type de démarche dans d’autres hautesécoles du canton et pourquoi pas d’imaginer des com-plémentarités entre ces écoles en utilisant les compé-tences sur le terrain.

A travers ces actions, le questionnement lié à latransition école-emploi est-il présent?Bien évidemment. Le groupe Economie et Formationréunit différents services du Département de l’éduca-

tion, de la culture et du sport et du Département del’économie et du territoire, et nous dialoguons à pro-pos de diverses thématiques, comme le chômage, l’ap-prentissage… L’objectif pour le futur serait de renfor-cer la coordination en ayant une vision plus globale dusuivi des démarches.

L’esprit d’initiative et l’esprit d’entreprise au fildes degrés permettent d’aborder l’économiesous un angle concret, mais il y a aussi des no-tions plus théoriques à connaître…C’est vrai, mais plutôt que de donner des cours d’éco-nomie, il s’agit de sensibiliser, ce qui peut se faire dèsle primaire également. Il est ensuite possible de pro-longer l’apprentissage théorique par des visites surle terrain. Au CO, les questions liées au tourisme età l’économie peuvent aisément s’intégrer au pro-gramme. Au CO de Bagnes par exemple, une journéea été mise sur pied pour que les élèves puissent décou-vrir le fonctionnement du tourisme régional et les pro-fessions qui lui sont liées. Ils ont aussi pu visiter l’expo-sition Tourisme et Vacances organisée par le CREPA deSembrancher. Le tourisme est certainement plus faciled’accès que l’industrie, même si on peut aussi traiterce thème au CO, en fonction de l’environnement local.Un cours a été testé à Collombey.

Connaissez-vous des ouvrages qui pourraientêtre conseillés aux enseignants pour parlerd’économie à l’école?Les ouvrages des éditions LEP traitant de l’économiesont intéressants et offrent une approche relative-ment vulgarisée de la matière. Toutefois, les livresexistants, même destinés aux jeunes, sont souventd’un niveau trop difficile pour eux. C’est pourquoi,avec la collaboration d’enseignants, j’essaie de propo-ser des outils tenant compte de la progression des ap-prentissages et prêts à l’emploi tout en étant modula-bles. Je souhaite que le site www.ecole-economie.chse développe et s’enrichisse également de ressourcesexpérimentées par les enseignants.

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Ecole-Economie: les objectifsFaire prendre conscience aux élèves de l’importancede l’économie dans leur vie quotidienne.Présenter le fonctionnement de l’économie à diffé-rentes échelles (locale, communale, régionale, …).Contribuer à l’orientation professionnelle des jeunes.Développer un esprit d’initiative au sein des écoles(de l’idée à sa réalisation).Développer l’esprit d’entreprise.Contribuer à dynamiser l’économie valaisanne.

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Historique d’AàE

Le projet Apprendre à entreprendre, qui permet defaire vivre une entreprise en milieu scolaire, a com-mencé en 2001 dans une seule classe de maturité pro-fessionnelle à Sion. Les étudiants avaient tenté une ex-périence originale, en décidant de vendre de l’air par-fumé en bouteille, sous le nom d’O2Air (cf. Résonancesseptembre 2002). Après deux années de phase-pilote,le concept Apprendre à entreprendre s’est étenduprogressivement à plusieurs classes des écoles de com-merce et de la formation professionnelle. Avec ce pro-gramme, le Valais a œuvré en pionnier, ce qui expliquel’intérêt actuel suscité hors canton.

Etapes d’AàELa première étape consiste à choisir un projet réalisa-ble sur une année scolaire parmi les diverses proposi-

tions des jeunes. Après une sélection interne à laclasse, quatre idées sont défendues par des groupesd’élèves devant un jury externe à l’école composé depersonnes des milieux économiques et d’enseignants.Ensuite le projet démarre, avec des phases commedans une entreprise, et le défi est de réaliser le produitet de le vendre avant la fin de l’année scolaire. La miseen contact avec le client fait partie de l’exercice. Et si,pour diverses raisons, le projet n’aboutit pas, l’aspectformateur n’en est pas diminué, puisque c’est commedans la réalité.

Objectifs d’AàELa démarche Apprendre à Entreprendre s’inscrit dansun contexte déterminé par le développement écono-mique et le besoin d’acquérir une certaine autonomieface à la gestion du capital humain. De manière plusconcrète, il s’agit de:

Inciter les personnes, les jeunes en particulier, àprendre des initiatives, à entreprendre des actionsen liaison avec leur environnement social, économi-que, à être à l’écoute des changements pour saisirles opportunités du moment.Se prendre en charge et développer ses ressourcespersonnelles (confiance en soi, créativité, responsa-bilités morales et sociales, capacité d’apprendre,etc.) dans le cadre de la gestion d’un projet.Favoriser et développer l’esprit d’initiative, et susci-ter le goût du risque.Valoriser le dynamisme et les compétences spécifi-ques des jeunes.Favoriser la réussite mais aussi l’acceptation del’échec possible.Développer des comportements spécifiques et ac-quérir un savoir-faire (conception, étapes du projet,inventaire et gestion des ressources disponibles,conditions légales, moyens, etc.) débouchant sur lacréation et la gestion d’une entreprise et un savoir-être.Encourager le travail de groupe et l’esprit d’équipe.

AàE et l’interdisciplinarité possibleFrançais

Rédaction du business plan, marketing, publicité, …Recherche d’informations, consultation de docu-ments (Internet et autres), compréhension, compterendu.Présentation du produit (différents supports), de lapersonne (expression orale et écrite).

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AàE en quelques pointsAàE en quelques points

AàE cette annéeEcole de commerce de Monthey (2 classes concer-nées )

édition et vente d’un ouvrage de recettes, recettesqui ont été récoltées auprès des personnes âgéesde la région chablaisienne production de sacoches design

Ecole de commerce de Martignyproduction et vente de nappes munies d’un élasti-que pour éviter qu’elles ne s’envolentwww.elastonap.com

Ecole de commerce de Sionproduction et vente d’un CD dédié à la promotionde douze groupes valaisans

Ecole de commerce de Sierrecréation d’une entreprise de services «Aide aux de-voirs» à l’intention des élèves de fin du primaire etdu secondaire (classe bilingue, composée pour lamoitié d’élèves francophones et pour l’autre moitiéd’élèves germanophones)

Ecole de commerce de Brigproduction et vente de lunettes de soleil

Centre de formation professionnelle Sionproduction et vente d’un support à béquilles production et vente de produits dérivés pour les ca-hiers de devoirs de vacances Klorophile réalisation et production d’une salière avec doseur(classe de maturité professionnelle technique)

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AllemandRecherche d’informations, consultation de docu-ments (Internet et autres), compréhension, compterendu.Présentation du produit (différents supports), de lapersonne (expression orale et écrite).

AnglaisRecherche d’informations, consultation de docu-ments (Internet), compréhension, compte rendu.Présentation du produit (différents supports), de lapersonne (expression orale et écrite).

Technique de gestionNotions abordées dans le cadre du cours.

Economie d’entreprise et droitNotions abordées dans le cadre du cours: étude demarché, pratiques bancaires, politique des prix,évaluation de l’entreprise, …Statut juridique: types de sociétés, types de con-trats, propriété intellectuelle, responsabilités, …

Economie politiqueEnvironnement général de l’entreprise, rôle de l’en-treprise dans la société, étude de marché, des biens,des besoins, des circuits, économiques, flux (matièreà coordonner avec les cours d’histoire économiqueet de géographie économique).

Correspondance commerciale Langue maternelleCorrespondance, information, communication.

Traitement de texteRédaction du business plan, mise en page de docu-ments de type professionnel internes et externes,archivage, ...

InformatiqueTableur, Powerpoint, bases de données.

Mathématique appliquéeStatistiques.Math. financières (intérêts composés, leasing, …).

Histoire, instruction civiqueHistoire économique en rapport avec le thèmetraité, éthique, doctrines économiques (matière àcoordonner avec les cours d’économie politique etde géographie économique).

GéographieGéographie économique, coordination avec la ma-tière abordée en économique politique (matière àcoordonner avec les cours d’économie politique etd’histoire économique).

SciencesA déterminer en fonction du produit choisi: biotech-nologies, nouvelles technologies, infotechnologies, …Santé dans le monde du travail, hygiène de vie, ...

Culture artistiqueGraphisme, numérisation, design, ...

Education physiqueSport, endurance, esprit d’équipe, participation àdes concours, ...

Sources S. Dayer. AàE – Mode d’emploi. Version no-vembre 2005.

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Stéphanie Vidal, coach d’AàE

Genilem-Valais, centre de compétence spécialisé dansl’accompagnement des créateurs d’entreprise, ap-porte son appui aux classes qui se lancent dans le pro-jet Apprendre à entreprendre. Eric Balet, ancien direc-teur de CCF SA, et Stéphane Dayer, délégué Ecole-Eco-nomie, ont eu l’idée de cette collaboration ensuiteavalisée par l’Etat du Valais. Pour l’actuelle directrice de Genilem-Valais, StéphanieVidal, le suivi d’étudiants n’est guère différent de celuides adultes, sauf qu’il faut adapter son langage en levulgarisant au maximum, afin d’aller immédiatementà l’essentiel. Avoir des notions en économie est unatout, mais ce n’est pas indispensable, explique-t-elle,en se disant particulièrement impressionnée par lacréativité des jeunes ayant un profil technique. Depuisles débuts d’AàE, elle a vu des personnalités se révéler,l’esprit d’initiative n’étant pas forcément lié aux résul-tats scolaires et aucunement à l’âge. A son avis, la dé-marche pourrait être introduite en fin de cycled’orientation, moyennant des adaptations.Les collaborateurs de Genilem-Valais interviennentdans les classes à des moments clés de l’avancementdes projets d’AàE et en fonction des besoins des ensei-gnants. Stéphanie Vidal souligne que l’objectif n’estpas de fabriquer des chefs d’entreprise: «L’essentiel estde donner aux jeunes l’audace d’en-treprendre dans tous les domaines,c’est-à-dire d’oser leurs envies». Elleajoute que de toute façon, quelle quesoit la voie professionnelle choisie en-suite, l’expérience leur apporte des ac-quis précieux pour leur CV, puisqu’ilsapprennent à cerner leurs compéten-ces en mettant en pratique certainssavoirs théoriques, à tenir un PV deséance, à s’exprimer devant un jury d’experts, face à lapresse, etc. Ils gagnent par ailleurs en autonomie et seconfrontent à la réalité du monde économique, ententant de concrétiser un projet. Face aux échecs pos-sibles, ils doivent intégrer la dimension d’obstacle àdépasser. Selon Stéphanie Vidal, le plus difficile c’estde les amener à travailler ensemble autour d’un mêmeprojet et à tolérer les idées des autres tout en défen-dant les leurs, cependant ce défi la passionne. Pour l’avenir d’AàE, il lui semble essentiel d’éviter laroutine. Ce qui est demandé aux jeunes doit être ap-pliqué aux personnes qui encadrent les projets. Tou-jours innover, c’est le leitmotiv. Pour ce qui est de dres-ser un bilan des retombées sur l’économie valaisanne,la directrice de Genilem-Valais estime qu’il faut encoreattendre quelques années. On sait toutefois déjà quela démarche a éveillé la fibre entrepreneuriale dequelques-uns, puisque trois projets initiés dans le ca-dre d’AàE se poursuivent.

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Comment se déroule un cours Appren-dre à entreprendre (AàE)? Immersiondans une classe de 2e année de matu-rité professionnelle commerciale àl’Ecole de commerce de Sion pendantune heure, en compagnie de DanièleCastagna-Borloz et Véronique Nan-chen, les deux enseignantes qui coa-chent les étudiants dans leurs démar-ches.

Production et vente d’un CDCe jour-là, il est question de trouver de nouvelles stra-tégies pour vendre le CD que les élèves ont produit(Wallis’Air Label). Intitulé «Mystical Meuhzic», ilcontient des enregistrements de plusieurs groupes demusiciens de la région, le but étant de promouvoir laculture cantonale. La discussion permet de faire lepoint sur les ventes déjà effectuées. Les résultats sontun peu moins encourageants que prévu, d’une partparce que la vente directe ne pourra pas se faire au-près des jeunes dans les autres écoles et d’autre partdu fait que la proportion des personnes sondées ayantmanifesté une intention d’achat ne reflétait pas laréalité. Les étudiants observent que ce point était dif-

ficilement maîtrisable ou tout aumoins que la méthode de sondagechoisie comportait des biais. L’annéescolaire n’étant pas terminée, il s’agitdonc de ne pas se décourager. L’im-pact médiatique de Rhône FM et duNouvelliste a été bon et la possibilitéde gagner une place au Caprices Festi-val en achetant le CD et en votantpour son groupe préféré constitue unargument supplémentaire, mais celademeure insuffisant pour écouler le

stock. Tel est le constat fait par la classe. Une liste dunombre de ventes par étudiant est demandée parl’une des enseignantes, chacun devant s’investir dansl’action.

Faut-il prévoir un flyer? Quel est le coût d’un tel inves-tissement? Combien d’exemplaires imprimer? Com-ment le diffuser pour atteindre les 20-40 ans? Après ledébat, place au vote. Décision, un flyer sera distribué.Ensuite il s’agit de se répartir les tâches jusqu’au pro-chain cours. Il y a aussi l’apéro prévu à l’école à organi-ser. Entre deux intervient la problématique du paie-ment de factures. Toute la séance est consignée dansun PV tenu par l’un des étudiants.

Après la mise en commun, place au travail par grou-pes. Certains poursuivent la discussion initiale en cher-chant des solutions pour la vente, tandis que d’autrespréparent la présentation de la démarche AàE qui doitêtre faite aux élèves de 1re année. En effet, tous lesétudiants suivant l’école de commerce ne choisissentpas forcément de participer à ce programme AàE.Ceux qui sont intéressés «postulent» en envoyant unelettre de motivation avec une idée de projet à réaliser.La classe opère un premier choix, mais au final c’est uncomité d’experts qui décide en fonction de divers critè-res celui qui sera retenu et pour lequel un petit finan-cement est alloué. En ce qui concerne le projet de laclasse, le coup de cœur des étudiants a également étécelui du jury, ce qui a facilité la mobilisation de toutel’équipe. Afin de transformer le virtuel en réel, il a fallufaire une étude de marché, rassembler quelques grou-pes de la région, trouver un studio d’enregistrement,commercialiser le CD, publier un magazine avec des in-terviews des divers groupes, faire du marketing… Bref,les phases de travail ont été multiples.

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AàE: expérience à l’Ecolede commerce de Sion

AàE: expérience à l’Ecolede commerce de Sion

Les partenaires, groupe de pilotage du projet

La démarche AàE est placée sous l’égide de plusieurspartenaires, à savoir:

Le Département de l’éducation, de la culture et dusport (Services de l’enseignement et de la forma-tion professionnelle),Le Département de l’économie et du territoire (Ser-vice de l’économie et du tourisme, Service de l’in-dustrie, du commerce et du travail),Le Centre de compétences financières SA, Genilem-Valais,L’Office fédéral de la Formation et de la Technolo-gie (OFFT).

Des représentants de ces différents partenaires ainsique des entreprises assurent le suivi du projet àl’échelle du canton du Valais.

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Regards de trois étudiants sur AàE

Aurélie«Grâce à ce projet, j’ai surtout appris à dialoguer avecles entreprises et à mieux m’organiser dans mes dé-marches. Pour moi, la concrétisation n’a par contre pasété une motivation supplémentaire. Si tout s’était ar-rêté juste avant la finalisation, cela m’aurait semblétout autant intéressant. C’est le concept qui est forma-teur et non sa réalisation.»

Julien«Avec ce projet, on a pu mettre en pratique tout cequ’on avait appris à l’école. Cela nous permet égale-ment de faire un pas vers le monde du travail. J’avaiscertainement une motivation supplémentaire, puis-que c’est mon projet qui a été réalisé, mais les autresétaient aussi enthousiastes. L’idée m’est venue du faitque je joue dans un groupe de musique et que j’ai puconstater la difficulté pour les musiciens valaisans à seproduire en concert ou à sortir un CD. Plusieurs grou-

pes ont eu des débouchés grâce à notre travail. Pour lavente, il faudrait certainement davantage axer surl’écoute que sur l’image du produit. Personnellement,contrairement à Aurélie, j’aurais trouvé inefficace derester au stade du virtuel, car cela aurait trop ressem-blé à ce qu’on fait habituellement en classe.»

Norman«Faire une expérience plus concrète, c’est assez sympa.De toutes les étapes du projet, la plus difficile c’est lavente. Jusqu’à présent, ce qui a le mieux marché, c’estl’information diffusée par les médias et le bouche àoreille. Pour être plus efficace, il aurait fallu pouvoirvendre directement notre CD dans les écoles, puisqueles 15-18 ans sont notre public cible, mais cela n’a mal-heureusement pas été possible.»

Contrepoint de Danièle Castagna-Borloz,enseignante en économie«Dans le cadre du cours Apprendre à entreprendre, lerôle de l’enseignant est de stimuler l’esprit d’entre-prise des étudiants et de les aiguiller dans les différen-tes étapes de réalisation. Ils doivent faire des démar-ches réelles et cette confrontation avec la pratique esttrès bénéfique pour l’ancrage des connaissances théo-riques. Certains étudiants sont du reste plus à l’aiseavec cette approche concrète, mais tous découvrentque lancer une entreprise n’est pas toujours chose fa-cile, surtout en ce moment avec des ventes inférieuresà celles envisagées. Pour moi, l’intérêt supplémentaireavec le projet choisi était de faire appel à des compé-tences commerciales mais aussi à la créativité, avec parexemple le graphisme de la couverture du CD.»

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Julien: «Avec ce projet, on a pu mettreen pratique tout ce qu’on avait appris àl’école. »

«Junior entreprises»

Dès l’école primaire?

Bruxelles parie déjà sur les patrons en culottescourtes pour relancer l’esprit d’entreprise de sesressortissants. La Commission européenne souhaitepour ce faire favoriser l’éclosion de «juniorentreprises» dès l’école primaire. Au Luxembourg, desélèves de 11-12 ans, apprennent ainsi à lancer unefirme en prenant comme modèle le célèbre «Boule»,le petit héros de la BD «Boule et Bill». L’idée enl’occurrence étant d’aider le petit garçon inventé parJean Roba à gagner de l’argent pour s’offrir un vélo.www.lexpansion.com/art/17.0.140107.0.html

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Julien Norman Aurélie

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Les jeunes inscrits en filière Maturitéprofessionnelle commerciale à plein-temps au Centre de formation pro-fessionnelle, contrairement aux étu-diants des écoles de commerce, sontautomatiquement impliqués dans unprojet Apprendre à entreprendre(AàE). Ainsi que l’explique ChristianSierro, qui enseigne les disciplineséconomiques aux jeunes en classe dematurité professionnelle, cela faitplusieurs années que le programmeAàE a sa place dans la formation desmaturistes au CFP.

La première année d’AàE, les jeuness’étaient lancés dans la fabricationd’une glacière fonctionnant à l’éner-gie solaire, mais le projet n’a pas abouti. Ensuite, il y aeu divers projets réalisés, dont les lingettes impré-gnées de protection solaire qui ont connu un certainsuccès. Cette année scolaire, il y a trois projets en cours

au CFP, dont un pour la première foisen filière technique. Une classe achoisi de proposer une gamme deproduits dérivés autour des cahiersde vacances Klorophile conçus parFrancis Klotz et Michel Rothen. Uneautre a opté pour le lancement sur lemarché d’une petite pince pour atta-cher facilement les béquilles entre el-les et à un support afin d’éviter qu’el-les ne tombent. Une classe techniquedéveloppe une salière avec doseur.

La mue, d’apprenti à patronComme à l’Ecole de commerce, Ap-prendre à entreprendre débute parla sélection des projets. Une fois les

meilleurs projets retenus, ils sont soumis au comité desélection. Ainsi que le note Christian Sierro, la démar-che est ensuite probablement un peu différente dansle cadre d’une école professionnelle que d’une autre

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AàE: expérience au Centre de formation professionnelle

AàE: expérience au Centre de formation professionnelle

B’Clips, un produit utileLa classe de maturité professionnelle commerciale qui s’at-telle à commercialiser son B’Clips, produit léger et d’utilisa-tion simple permettant de fixer aisément les béquilles à di-vers supports, a invité la presse pour présenter son produitinnovant conçu et réalisé avec l’aide du CFP et des ateliersde l’ORIPH. La pince B’Clips a de plus une pochette cousuepar les ateliers Saint-Hubert avec le logo de la marque.

Plusieurs étudiants se sont faits les porte-parole de l’équipepour vanter le produit avec toute une série d’arguments:innovant, utile et pratique, niche de consommateurs im-portants, polyvalence. Première réussite, ils ont déjà descommandes dans les services hospitaliers et les pharma-cies, le produit facilitant la vie des personnes qui utilisentdes béquilles médicales ou des cannes. Suite à plusieursjours de test au Home les Tilleuls à Monthey, ils doiventtoutefois encore améliorer le fonctionnement de la pince,mais globalement elle a été jugée favorablement.

Le chef du DECS était invité à cette présentation et a féli-cité les jeunes pour leur produit astucieux et leur a posé

(Pour Christian Sierro, AàE aide surtout les jeunesà se responsabiliser.

quelques questions sur les développements économiquespossibles. Parlant de manière générale d’Apprendre à en-treprendre, Claude Roch a insisté sur l’importance du choixdu projet, tout en disant qu’une telle démarche permet-tait surtout de mieux comprendre le fonctionnement de lasociété, avec une approche pratique.

Prix de vente du B’Clips: Fr. 19.90 avec la pochette et Fr.15.- sans. Commandes: [email protected], 079 687 87 89.

Claude Roch avec l’équipe B’Clips lors de la présenta-

tion à la presse.

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( Résonances - Juin 2006 11

Que fait le cycle d’orientation en matière d’enseignementpratique de l’économie régionale et du tourisme? La situa-tion est variable selon les établissements, cependant l’en-vie d’établir des passerelles avec les milieux de l’économien’est plus isolée.

Le CO de Collombey-Muraz a ainsi testé un cours d’écono-mie régionale et, ayant été sollicité par le Groupement desartisans, des industriels et des commerçants de la région, adécidé de lier les deux projets. Cette année, le GIAC estvenu pour présenter la palette des métiers existants dansla commune et l’année prochaine il est prévu d’intensifierles échanges et de les dynamiser. L’objectif pour AlainFournier, directeur du CO, est de travailler ensemble pour,dans le cadre des cours d’éducation aux choix, aider lesjeunes dans les techniques de recherche d’emploi et égale-ment, en relation avec les cours de géographie, leur fairemieux connaître le tissu économique de la région par lebiais de visites d’entreprises. Et le directeur de constaterqu’«aujourd’hui les mondes de l’école et de l’entrepriseenvisagent des partenariats après avoir longtemps étécloisonnés».

Autre cycle d’orientation, autre initiative. Le CREPA (Cen-tre Régional d’Etudes des Populations Alpines) a présentéson exposition sur le tourisme à la bibliothèque commu-nale et scolaire de Bagnes et Jean-Charles Fellay, directeurdu Centre à Sembrancher, a pensé qu’il pouvait y avoir unintérêt pour les élèves du cycle. Alain Maret, directeur duCO de Bagnes, a trouvé l’opportunité intéressante et c’estpourquoi une journée autour de ce thème a été prévueavec les 3e années. Les élèves ont visité l’exposition et vi-sionné un film documentaire. Ils ont également, par lebiais de témoignages d’apprentis, d’employés et de pa-trons sur leurs parcours professionnels en lien avec le tou-risme, pu découvrir plus concrètement les métiers existantautour d’eux. Stéphane Dayer, en tant que délégué Ecole-Economie, et le directeur de l’Office du tourisme partici-paient également à cet atelier. Alain Maret relève qu’unetelle démarche était plus attractive pour les élèves, parceque s’appuyant sur un support concret, à savoir l’exposi-tion du CREPA. Donner un ancrage réel aux approches plusscolaires de l’économie régionale et du tourisme lui sem-ble important. L’exposition pourrait s’exporter dans d’au-tres établissements scolaires.

Economie régionale et tourisme au COEconomie régionale et tourisme au CO

Ecole-entreprise

Situation française

Les chefs d’entreprise ont de quoi s’arracher lescheveux. Les jeunes Français ne rêvent pas de créerleur boîte ni d’être patrons. Non. 40% des 20-25 anssouhaitent devenir... fonctionnaires, selon l’enquêtepubliée par la Confédération générale des petites etmoyennes entreprises. Quant aux lycéens, interrogéspar l’Association Jeunesse et entreprises sur le métier qui les attire le plus, ils ne répondent pas«commercial», «responsable de maintenance deproduction» ou «conducteur de fabrication» – troismétiers jugés des plus prometteurs par lesentreprises. Ils veulent être enseignants (78%) ouarchitectes (70%).Çà et là, des initiatives ont été lancées pourrapprocher l’Education nationale du monde desaffaires. Comme la Semaine école-entreprise, qui, poursa cinquième édition, en novembre 2004, a mobilisé4400 sociétés et 107’000 élèves autour de stages, devisites et de tables rondes. Mais, malgré ces efforts,les deux camps se regardent encore en chiens defaïence. C’est que les préjugés ont la vie dure...http://lexpress.fr/info/france/dossier/educationnation/dossier.asp?ida=433499

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n sécole secondaire générale, puisque les jeunes du CFPont déjà été confrontés à la pratique et ont notam-ment géré leur salaire et un budget. Avec AàE, ils fran-chissent juste une étape supplémentaire. La mue sefait d’apprenti à patron. Globalement le coach trouveses étudiants très motivés par la démarche qu’il jugetrès valorisante et permettant de bien mettre en avantles qualités de chacun. «Ce type de projet s’intègrebien à une approche interdisciplinaire», souligne-t-il,estimant par ailleurs que des ponts entre les filièrestechniques et commerciales peuvent être envisagésdans le cadre d’un tel programme.

Le changement de rôle ne concerne pas seulement lesjeunes, le travail de l’enseignant étant aussi différent.«En tant que directeur du projet, je suis surtout làpour m’occuper de la logistique. J’accompagne lesétudiants, mais ce n’est pas à moi de chercher des solu-tions», précise Christian Sierro. Il ajoute que toutes lesdécisions importantes sont prises par les étudiants,manière de les responsabiliser.

Le but premier d’AàE est de mettre en pratique lesconnaissances théoriques. Il n’empêche que l’expé-rience d’Apprendre à entreprendre aidera assurémentcertains jeunes à oser entreprendre plus tard. Du reste,plusieurs ont poursuivi l’aventure des lingettes decrème solaire après l’obtention de leur maturité l’an-née passée.

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Avec la nouvelle maturité, tous les étudiants, peu im-porte les options choisies, ont une initiation à l’écono-mie. De plus, selon les collèges, des activités complé-mentaires sont proposées.

Semaine économique au collègedes CreusetsCette année, le collège des Creusets à Sion a mis surpied une Semaine économique plaçant les étudiantsdans une situation réelle de gestion d’entreprise. Tousles étudiants de 4e année y ont participé, en se répar-tissant dans les divers secteurs de l’entreprise selonleurs compétences. «Cette occasion particulière de seplonger dans le monde de l’entreprise a été bénéfiquepour les “littéraires” et les “scientifiques”», note Nico-las Rey, professeur d’économie et principal organisa-teur de l’événement, ajoutant que «pour les “écono-mistes”, c’était surtout une manière de donner une di-mension pratique et interdisciplinaire aux savoirsthéoriques appris en classe». Pendant la Semaine éco-nomique, ce sont des chefs d’entreprise qui ont coachéles étudiants, tandis que les professeurs d’économieont préparé et prolongé l’exercice en classe. «Cette ex-périence sera reconduite l’année scolaire prochaine,les étudiants ayant été motivés par ce type d’activités»,souligne le maître d’œuvre de cette 1re édition.

FAP au collège de la PlantaLe collège de la Planta à Sion organise le Forum annuelde la Planta, au cours duquel les étudiants sont aussiconfrontés aux problématiques économiques, mais pasforcément sous l’angle de l’entreprise. L’un des thèmesabordés lors du dernier FAP concernait la gestion desressources naturelles et a été traité dans ses dimensionsgéographique, historique et économique. Pour FrancisRossier, recteur du collège de la Planta, «le FAP, avec sesconférences données par des experts, est un excellentcomplément aux cours d’économie en classe.» Il admetqu’il manque peut-être un traitement plus concret du

sujet, toutefois il estime naturel que le collège, de parsa mission, privilégie l’approche théorique. Afin decompléter la palette, il est envisagé de reconduire leprincipe de la Semaine économique, puisque le collègede la Planta l’avait déjà fait antérieurement, toutefoisdans une variante raccourcie, notamment parce que lesétudiants qui optent pour une maturité au profil pluséconomique vont aux Creusets. Des discussions sontégalement en cours à propos de la possible introduc-tion de la démarche Apprendre à entreprendre danscertaines classes.

Des actions ponctuelles à St-MauriceAu collège de l’Abbaye à St-Maurice, des actions ponc-tuelles pour s’immerger dans le monde économiqueexistent, mais pas de Forum ou de Semaine économique.Jean Simonazzi, l’un des professeurs d’économie, trouveimportant de permettre aux étudiants de sortir de l’abs-traction. Cette année, il a par exemple proposé à ses étu-diants de participer à l’assemblée générale de Nestléainsi qu’à un séminaire sur le thème «économie-écolo-gie». Pour lui, le contact avec l’économie directe est àprivilégier et, en fonction des thèmes traités, il a réguliè-rement organisé des visites d’entreprise ou invité desconférenciers. La Semaine économique lui semble uneautre piste possible. Celle-ci, sur le modèle de celle qui aété testée au collège des Creusets, sera du reste expor-tée à St-Maurice l’année scolaire prochaine.

12 Résonances - Juin 2006 )

Sur le terrain de l’économie au collège

Sur le terrain de l’économie au collège

Quelques articles parus dans la presse

Le Temps. La Haute Ecole valaisanne confie de vraies en-treprises aux étudiants. 18 février 2005. www.letemps.ch/emploi/affichearticle.asp?artid=150415

Le Nouvelliste. Apprendre à entreprendre, 1er juin2005. www.hevs.ch/docs/presse/nouvelliste-01-06-2005-pdf1-6-2005.pdf

Bilan. Ces écoliers qui lancent leur entreprise. Mai2005, no 182. www.hevs.ch/docs/presse/b182-cursus-pdf18-5-2005.pdf

Bilan. Les jeunes n’entendent rien à l’économie? Nor-mal l’école se refuse à l’enseigner. 2 novembre 2005,no 192. www.ecole-economie.ch

Prochains dossiers:Septembre: les nouveautés de la rentrée

Octobre: pistes et activités de lecture

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Comment sensibiliser concrètement aux notions éco-nomiques et touristiques dès le cycle d’orientation?Qu’est-ce qui est fait et qu’est-ce qui pourrait être en-visagé? Voici quelques réponses.

Du côté de l’entreprisePatrice Cottet, Cottet Electronic SA et présidentdu GIAC (www.giac.ch) à Collombey – son regardsur la collaboration école-entreprises«Il me semble important d’impliquer les jeunes en lessensibilisant à la réalité économique environnante. Jepense que les entreprises peuvent apporter quelquechose à l’école et réciproquement. L’avis des entrepre-neurs peut être utile pour aider les enseignants qui ac-compagnent les jeunes vers le monde professionnel.Ils doivent pouvoir nous solliciter pour des visites, desrencontres, des simulations d’entretiens d’embauche,etc. En développant un espace réservé aux ados sur lesite internet du Groupement des artisans, des indus-triels et des commerçants de Collombey-Muraz, l’idéeest de renforcer les liens directs entre les jeunes et lesentreprises de la région. En sortant du cycle d’orienta-tion, ils ont peur du monde du travail et ne sont pasconscients du potentiel qu’ils ont, aussi je trouve pri-mordial de leur donner confiance et de les inciter àavoir une attitude dynamique. Les entreprises doivents’ouvrir et les écoles aussi, afin que les jeunes puissentdévelopper toutes leurs compétences. J’ai pu consta-ter que plusieurs enseignants rencontrés se réjouissentde cette collaboration amorcée.»

Julien Roh, étudiant et directeur del’entreprise Trach (www.trach.ch) –son regard expérimenté sur AàE«La démarche Apprendre à entrepren-dre a éveillé en moi une motivationque je ne soupçonnais pas et cela m’adonné l’envie de poursuivre le projet,ce que j’ai fait avec quelques camara-des. Trach est une petite entreprise quise développe progressivement et notrerègle Kisspli, dont les défauts de jeu-nesse ont été corrigés, se vendra bien-tôt via un réseau de vente couvrant laSuisse romande.Apprendre à entreprendre permet d’étu-dier en se référant à des exemples prati-

ques, mais c’est surtout un atout pour entrer dans la vieprofessionnelle. La démarche pourrait être intégréeplus tôt dans la scolarité, afin de mieux comprendre àquoi sert ce qui est appris en classe. Cela aiderait les élè-ves qui ont besoin de faire un parallèle entre théorie etpratique. De plus, grâce à ce genre de projets, les jeu-nes peuvent découvrir que leurs idées, si elles sont inno-vantes, sont susceptibles d’intéresser l’économie. Etpour trouver une idée innovante, il faut chercher, ceque l’on ne sait pas forcément avant de s’y être essayé.»

Du côté du cycle d’orientationRachel Bircher-May, enseignante en économie fa-miliale au CO de Bagnes – son regard sur l’écono-mie en cours d’économie familiale«Les questions écologiques et économiques sont abor-dées en cours d’économie familiale, toutefois celareste superficiel. Avec la modification du programmeet du plan d’études, il est prévu de renforcer ces as-pects. Personnellement, j’aborde avec les élèves lesquestions pratiques liées à leur budget et à leurconsommation. Je leur parle par exemple du voyagedu coton au T-shirt en les faisant prendre consciencedes critères de choix d’un produit. C’est aussi unebonne occasion pour ouvrir la discussion sur les mar-ques ou sur le commerce équitable. Les ados sont biensûr plus intéressés par les vêtements que par la lessive.Cette année, ils ont aussi fait des barres de céréales encomparant la composition, le goût et le coût avec desbarres achetées dans le commerce.»

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Economie et tourisme à l’école: regards croisés

Economie et tourisme à l’école: regards croisés

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Pascal Knubel, enseignant au CO de Collombey –son regard sur la collaboration école-entreprises«Il y a deux ans, Stéphane Dayer est venu proposer auCO de tester un cours d’économie locale (ndlr: le coursbasé sur cette expérimentation est disponible surwww.ecole-economie.ch). La rencontre avec le Grou-pement des artisans, des industriels et des commer-çants de la région nous a permis d’aller plus loin dansla démarche. Au début, nous avions envisagé de ratta-cher ce cours au programme de géographie, l’écono-mie y étant déjà, dans une modeste mesure, intégréeen 3e du CO. Cependant, l’ancrage principal s’est fina-lement fait avec l’éducation des choix, en lien avecla découverte des métiers. Les élèves sont intéresséset apprennent plus concrètement certaines notionsdu programme, comme les différences entre secteursprimaire, secondaire et tertiaire. Du côté des ensei-gnants, nous n’étions pas forcément enthousiastes audépart, craignant que les milieux économiques vien-nent simplement faire leur publicité et ayant en outrele sentiment que notre formation serait insuffisantepour parler d’économie avec les élèves. Nous avonsdécouvert que ce n’était pas le cas et que nous avionsun objectif en commun, à savoir permettre aux élèvesde comprendre le fonctionnement global de l’écono-mie locale.»

Philippe Terrettaz, directeur du CO de Leytron –son regard sur la collaboration école-économie«Le cycle d’orientation n’a pas à faire de l’économieni à être au service de l’économie, mais si l’interactionéconomie-école peut déboucher sur une scolaritédifférente en particulier pour les élèves ayant desdifficultés avec la théorie, j’y suis favorable. Dessynergies un peu différentes devraient être trouvéesavec le monde professionnel, pour que les apprentis-sages scolaires soient pour eux davantage ancrés

dans la réalité afin qu’ils comprennent dans quel buton travaille en classe. Peut-être faudrait-il aussi fami-liariser les élèves à certaines notions pratiques en lienavec l’économie, dans le cadre des cours existants. Ilpourrait être utile de les sensibiliser à ce qu’est unbudget ou au fonctionnement d’un emprunt, maisfaut-il pour autant leur demander de comprendrel’économie mondiale? Selon moi, il serait plus judi-cieux d’appréhender dans le milieu dans lequel on vitune forme d’environnement moderne. L’année pro-chaine, un cours à option sera mis sur pied dans cesens avec les 3e de CO. Les visites sur le terrain, à Ley-tron et environs, alterneront avec des phases plusthéoriques.»

Du côté du secondaire II et du tertiaireNicolas Rey, professeur d’économie au collègedes Creusets à Sion – son regard sur les notionsen économie à l’entrée au collège«A leur entrée au collège, les étudiants maîtrisentquelques notions économiques, mais cela reste trèsmodeste. Il serait intéressant de les initier au cours dela scolarité obligatoire à certaines questions concrètes,cependant il faudrait pouvoir le faire sans alourdir leprogramme, déjà très chargé, par exemple en incluantcette dimension aux cours de géographie et d’histoire.A noter que certains enseignants le font déjà, mais ceserait assurément une bonne chose si tous les jeunes,quel que soit le cursus choisi ensuite, étaient familiari-sés aux notions fondamentales en économie. Il nes’agirait pas d’en faire des spécialistes, mais de leurdonner quelques outils utiles au quotidien, pour com-prendre ne serait-ce que les articles traitant d’écono-mie dans la presse généraliste.»

Marie-Françoise Perruchoud-Massy, responsablede l’Institut Economie et tourisme à la HEVs àSierre – son regard sur la relation école-tourisme«Dans le cadre des activités de sensibilisation au tou-risme mises en place par le délégué Ecole-Economie,l’Institut Economie et tourisme envisage d’apporterune impulsion supplémentaire, un peu sur le modèlede ce qui s’est fait dans les écoles à Zermatt via l’inia-tive Enjoy Switzerland. C’est un projet en discussion.Le rêve serait d’étendre le concept d’Apprendre à en-treprendre aux élèves de fin de CO en les invitant àdévelopper notamment des projets en lien avec le tou-risme. L’école pourrait par ce biais stimuler l’engage-ment des jeunes dans des actions économiques, touris-tiques et sociales, ce dont notre région aurait grandbesoin. C’est une idée qui mériterait d’être dévelop-pée et coordonnée, ce d’autant plus qu’il semble quecela intéresse déjà certains directeurs de CO. Celapourrait aussi être envisagé au primaire, toujours àpartir de projets concrets et dans un souci de sensibili-sation, le but de l’école n’étant pas de former les élè-ves à l’économie et au tourisme.»

14 Résonances - Juin 2006 )

L’économie en cours d’économie familiale:nouvelles perspectives

Une nouvelle approche de l’EF est expérimentée dansquelques classes pilote. Ainsi que l’explique Rose-Ma-rie Chervaz, l’une des enseignantes ayant testé cettenouvelle démarche avec ses élèves à Collombey etresponsable de la commission EF de l’AVECO, «lesprincipaux changements concernent le décloisonne-ment des apprentissages et le renforcement des di-mensions économiques et écologiques notamment.»Et d’ajouter: «L’objectif est de faire des liens avec lamondialisation et de les sensibiliser aux règles ducommerce équitable, à l’influence de la publicité etdes marques, de les initier à la gestion de budgetpour prévenir l’endettement, de les rendre conso-macteurs en un mot.»

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Introduction à la vieéconomique

L’évolution des échanges, ladistribution et la production, lapublicité, l’évolution del’économie suisse sont quelques-uns des thèmes développés danscette introduction à l’économie.Il s’agit de permettre unecompréhension progressive desprincipaux phénomèneséconomiques.Claude-Aimé Chevalley et Daniel Gut. Introduction à la vieéconomique. Lausanne: LEP. 7-8-9e.

L’économie, comment ça marcheOuvrage qui offre une approche très pratique et concrète del’activité économique.Claude-Aimé Chevalley et Daniel Gut. Introduction à la vieéconomique. Lausanne: LEP, 2001. 7-8-9e.

L’entreprise ça m’intéresseUn livre qui permet d’apprendre la comptabilité en faisant le lienavec les activités de l’entreprise.Patrick Gianini-Rima. L’entreprise ça m’intéresse. Lausanne: LEP.7-8-9e.

Essai sur la mondialisation«Pour comprendre les mondialisations, celles d’hier et cellesd’aujourd’hui, rien ne vaut l’examen d’un morceau de tissu. Sansdoute parce qu’il n’est fait que de fils et de liens, et des voyagesde la navette», explique l’auteur dans l’introduction de son essai.Erik Orsenna. Voyage au pays du coton. Petit précis demondialisation. Paris: Fayard, 2006.

Economie 2000, édition 2005

Ouvrage richementdocumenté, mais permettantdifférents niveaux de lecture.L’économie est traitée en 57thèmes reliés par un système derenvois. Pratique pour chercherune réponse abordable à unequestion complexe.Jean-Marie Ayer, Luca Perazzi.Economie 2000, édition 2005.Lausanne: LEP. Postobligatoire.

( Résonances - Juin 2006 15

Fiches pour com-prendre l’économie

Des fiches utiles à l’enseignantpour comprendre les enjeuxcomplexes de l’actualitééconomique et sociale.Ouvrage à consulterlorsqu’une questioncompliquée surgit, avecl’avantage de n’avoir quequelques pages à lire sur lamondialisation, les causes duchômage, les délocalisations.

D. Chamblay et al. 50 fichespour comprendre les débatséconomiques actuels. Paris:Bréal, 2003.

Economie dans le mille, édition 2005

Ouvrage expliquant les enjeuxéconomiques en prenant laSuisse comme référence.Jean-Marie Ayer, Luca Perazzi.Economie dans le mille.Lausanne: LEP. Postobligatoire.

L’économieça m’intéresse

Pour comprendre les bases dufonctionnement de l’économie. Patrick Gianini-Rima.L’économie ça m’intéresse.Lausanne: LEP. 7-8-9e.

L’économie auquotidien, édition2005

Cet ouvrage part du quotidienpour comprendre l’économie.Tout commence avec l’identifi-cation des besoins de l’Hommepour expliquer la naissance dumarché et la formation desprix, la production et lesrevenus, l’épargne et ladistribution. Ensuite, il estquestion du circuit économi-que, de l’entreprise et desrelations économiquesnationales et internationales.

Jean-Marc Bigler et ClaudeChevalley. L’économie auquotidien. L’Homme et sesbesoins. Edition 2005.Lausanne: LEP. Postobligatoire.

Comprendre la Bourse

Pas facile de comprendre laBourse. François Neri relève ledéfi en vulgarisant des notionscomplexes et en racontant laBourse aux non initiés. Cemanuel de référence pour lesenseignants a été primé par«L’Ardoise d’or.»François Néri. Raconte-moi laBourse! Lausanne, LEP /Bruxelles, Labor. Grand public.

Livres pour aborderl’économie en classe

Livres pour aborderl’économie en classe

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Ecole-Economie

Sur le site Ecole et économie,des activités pratiques et desoutils de travail sont àdisposition des enseignantsdes divers degrés de lascolarité. Des cours, en lienavec le tourisme et l’économierégionale, sont mis en ligne.Le mode d’emploi et lesdémarches d’évaluation pour Apprendre àentreprendre peuventégalement être téléchargés.Les réactions d’utilisateurssont lesbienvenuespour améliorerles documentsà disposition. Lesite, en cours dedéveloppement,fournit de plusune série deliens utiles.www.ecole-economie.ch

The ArkD’envergure internationale,The Ark est un projet dedéveloppement économiquedu Valais qui réunit plusieurssites technologiques situésdans le canton en une seule etmême entité. www.theark.ch

BudgetgameBudgetgame est un jeuéducatif pour permettre auxjeunes de comprendre l’essen-tiel concernant l’argent, touten participant à un concours.Les joueurs se mettent dans lapeau du manager d’un vraigroupe de musique: Core22,un groupe bien connu quivient de Vevey. En tant quemanager, les joueurs doiventeffectuer différentes tâchespour le groupe.www.budgetgame.ch

Agence d’information agricole romande

AGIR collabore à la réalisation d’un magazine bisannuel destinéaux élèves: Pick up (17 numéros parus). Dans ses publications,l’Agence compte aussi les dépliants consacrés aux agriculturescantonales (celle consacrée au Valais est en cours de réédition),ainsi que des brochures sur l’itinéraire du lait, la courge, la fraise,l’abricot, la pomme de terre.www.agirinfo.com

Jeunesse et économieL’association Jeunesse et économie a pour objectif de promouvoirune culture économique à travers une information vulgarisée, defaciliter la tâche pédagogique des enseignants dans le domaine

économique et de renforcerle dialogue entre les milieuxde l’école et ceux del’économie. La sociétépublie entre autres desfiches d’actualité et desdossiers pédagogiques. Enplus de ses publications,elle organise chaqueannée des rencontrestraitant d’un thèmed’actualité. Autre activité,Jeunesse et économierécompense les meilleurs

ouvrages destinés à l’enseigne-ment ou à la vulgarisation en économie («Ardoises d’Or»).Une référence parmi d’autres: fiche Actualités économiques,janvier 2005. Pourquoi le prix du pétrole varie-t-il? www.jeco.ch

Centre Régional d’Etudes des PopulationsAlpines

Depuis plusieurs années, le CREPA (Sembrancher) propose auxclasses de la région, de l’école enfantine au cycle d’orientation,un projet de recherche locale thématique intitulé «L’enfant àl’écoute de son village». Les travaux scolaires servent chaqueannée de base à une publication du Centre.Une référence parmi d’autres: Bulletin 11 – Le lait chez moi etdans ma région.www.crepa.ch

Fondation Education et Développement (FED)La Fondation Education et Développement rassemble diversesressources sur le développement durable, sur le commerceéquitable, sur le tourisme…Une référence parmi d’autres: Mondialisation et équité, ouvrageparu aux éditions LEP et qui a reçu deux distinctions: La Planètebleue et l’Ardoise d’Or.www.globaleducation.ch

16 Résonances - Juin 2006 )

Economiesuisse

La Fédération des entreprisessuisses, economiesuisse, est laprincipale organisationfaîtière de l’économie suisse.Le site rassemble uneimportante documentation enlien avec l’économie et lapolitique nationale. www.economiesuisse.ch

Business experienceLes entreprises-écoles Businessexperience offrent un conceptinnovant de formation enentrepreneurship et gestiondigitale de l’entreprise. Sur lesite, on trouve notammentune revue de presse. http://businessexperience.blogspot.com

GenilemGenilem est un centre decompétences qui offreformation, conseils et outilsaux entrepreneurs romandsqui se lancent.www.genilem.ch

Ressources pédagogiques

Melchior est un site deressources pédagogiques pourles professeurs de scienceséconomiques et sociales deslycées, construit autour degrands thèmes.www.melchior.fr

TélédocTélédoc, le SCÉRÉN-CNDPsélectionne diverses émissionstélévisées, en les complétantde fiches pédagogiquespermettant d’enrichir le débaten classe. Les émissions sontclassées par thèmes aunombre desquels figurel’économie.www.cndp.fr/tice/teledoc

Pistes pour aller plus loinPistes pour aller plus loin

www.ecole-economie.ch

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Ils sont fous ces romains, c’est bienconnu! Et ambitieux de surcroît. La«mondialisation» avant l’heure,c’est bien eux: conquérir, annexer,se développer… Cinq siècles de su-prématie avant de sombrer et dedisparaître dans l’oubli collectif. Uncoup d’éclat impressionnant certes,mais voué à laisser la place au sui-vant. Et ainsi l’histoire se répète,chaque geste s’effaçant modeste-ment devant le prochain événe-ment.

Pourtant, aujourd’hui encore, plu-sieurs centaines d’années après leurdisparition, nous continuons detransmettre, inconsciemment sou-vent, des savoirs qui furent imposéspar les valeureux conquérants.

L’écriture faisant partie du testa-ment, nous en sommes toujours leslégataires obligés.

En imposant leur alphabet, les ro-mains ouvraient la porte à la géné-ralisation d’un mode de communi-cation, une certaine forme de glo-balisation. Bien avant l’ère duvillage planétaire, ils proposaient –ils imposaient! – leur procédé:ABCD, l’affaire est classée. Bienqu’incomplet, il n’y avait en effetque 23 lettres à disposition, leur al-phabet convenait fort bien à lacompréhension. Pour preuve, plusde deux mille ans plus loin, nousn’avons guère amendé cet «outil»constamment sollicité. Impression-nant, non? Pas si fous que cela cesromains en fin de compte…

Deux journées d’activitépour les classes

Au travail maintenant. Marteau etburin en main, familiarisez-vous àla taille de la pierre, approchez lesgestes du lapidaire.

Le Musée cantonal d’archéologiepropose deux journées d’activitépour les classes, les 14 et 15septembre 2006. Certainspenseront que la proximité

de la reprise scolaire estmal choisie. Un motifnous incite à fixer cettedate: ce seront les der-niers jours de l’exposi-tion temporaire Des Al-pes au Léman, imagesde la préhistoire, quiretrace par l’image – magnifiquesdessins de Houot, auteur entre au-tres du Soleil des morts – et d’ob-jets choisis, un panorama du Rhônehelvétique. Cette exposition prépa-rée par les cantons concernés (Ge-nève, Vaud et Valais) sera ensuiteprésentée dans les musées impli-qués, puis montée ailleurs en Suisse.Aucune prolongation n’est envi-sageable. Ainsi, en se déplaçantles 14 ou 15 septembre, la classepourra faire d’une pierre deuxcoups… En combinant avec la sor-tie d’automne on porte à trois lesraisons de cette date!

( Résonances - Juin 2006 17

Les classes seront prises en chargeindividuellement selon un horairedéfini, durant une quarantaine deminutes. Par expérience nous sa-vons que nos «apprentis» tailleursmanient plus aisément les claviersque les maillets. Ce temps suffitpour expérimenter la taille dutexte, comme tracer et graver deslettres, ainsi que la taille d’image

en relief. On en profitera pourpoursuivre – voire terminer – letravail amorcé il y a quelques an-nées, une copie de la louve allai-tant Remus et Romulus.

Deux tailleurs professionnels, rom-pus aux animations avec les en-fants, démontreront les secrets dumétier avant de mettre les élèvesen activité. Et là c’est la poussièrequi révèle l’intensité du travail! Ta-blier conseillé…

Bel été et au plaisir de vous retrou-ver au Musée.

Ça y est, on ressort les burins!Ça y est, on ressort les burins!Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Réservation obligatoireLa réservation, qui est obligatoi-re, peut se faire, dès maintenant,auprès de Liliane Roh, [email protected], 027 606 46 80.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Bernard Oberholzer, formateur à laHEP-Vs et aussi votre fidèle chroni-queur des pages musicales dans Ré-sonances depuis plusieurs années,prend sa retraite. Ou plus exacte-ment il tire sa révérence scolaire àpas feutrés, puisqu’il conserve unpied dans la formation des ensei-

gnants du secondaire et n’aban-donne bien évidemment pas la mu-sique, tant il aime son pouvoird’échange et de partage. Et peut-être continuera-t-il occa-sionnellement à prendrela plume pour donnerson point de vue surl’éducation musicale…

Après l’Ecole normale,Bernard Oberholzer a en-seigné quelques années àl’école primaire à Collombey.Ayant suivi une formation auxconservatoires de Sion et Lausan-ne, il avait une corde supplémen-taire à son arc et, pendant plus devingt ans, il a ensuite initié les jeunesà la musique au CO de Monthey. Enparallèle, dès 1990, il a œuvré entant qu’animateur cantonal d’édu-cation musicale. Quelques annéesplus tard, il est retourné à l’Ecolenormale pour transmettre le virusmusical aux futurs maîtres. Ensei-gnant, animateur, formateur d’en-seignants, il a toutefois l’impressionde n’avoir exercé qu’un seul métier,celui de la communication et du par-tage. Certes, le message transmis àdes élèves du primaire, du CO ou àdes étudiants à la HEP n’est pas lemême, mais l’enthousiasme chan-tant oui. Si Bernard Oberholzer pos-sède une solide formation musicale,il estime que l’essentiel est de trans-mettre le plaisir de l’expression et lebonheur de rencontrer l’autre. Ap-prendre est pour lui un leitmotiv dechaque instant: apprendre des au-tres mais aussi se lancer des défis deformation. A 50 ans, il s’est inscrit àla Faculté des sciences de l’éducationà Genève. Il note que pour lui ce futun révélateur, découvrant les passe-relles entre la théorie et la pratiquede l’enseignement.

18 Résonances - Juin 2006 )

S’il fallait choisir trois adjectifs pourqualifier Bernard Oberholzer, onpourrait, dans l’ordre ou le désordre,retenir ceux de passionné, atypiqueet optimiste. Homme de conviction,

il sait argumenter et enthousias-mer. Jamais pourtant il ne

s’attribue à lui seul la réus-site de tel ou tel projet,

citant volontiers le sou-tien des autorités sco-

laires, notammentcelui de Jean-Fran-çois Lovey, chef del’enseignement,ou à l’époqued’Anselme Pan-natier, qui était

chef du Service del’enseignement primai-

re, et de Jean-Pierre Salamin, alorsdirecteur de l’Office de recherche etde documentation scolaire.

Bernard Oberholzer, questionflash-back, qu’est-ce qui a leplus changé au niveau de l’évo-lution musicale entre vos dé-buts dans l’enseignement etaujourd’hui?Petit à petit, comme pour d’autresbranches, on est passé d’un ensei-gnement centré sur les savoirs aca-démiques à une approche privi-légiant l’expression, l’émotion, lepartage et la tolérance. On a pro-gressivement compris qu’il n’étaitpas nécessaire d’être soi-même unexcellent chanteur pour faire chan-ter les élèves. L’autre grand chan-gement concerne les supports pos-sibles pour écouter de la musique àl’école. Aujourd’hui, un enseignantqui ne se sent pas très à l’aise avecune chanson peut très bien faireécouter un CD aux élèves. L’accentest aussi davantage mis sur le sensde ce qui est appris en classe.

Bernard Oberholzer, de lamusique avant toute chose…

Bernard Oberholzer, de lamusique avant toute chose…

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Quel regard portez-vous surles évolutions actuelles et leschangements envisagés avecPECARO notamment?J’ai fait partie du groupe PECAROet cela m’a passionné. Je trouveque l’option globale qui est priseen faveur de l’expression artistiqueau sens large est réjouissante. C’està mon avis essentiel de développerl’expression au travers de la musi-que, du mouvement, du dessin oude l’écriture.

Comment sont outillés les en-seignants labellisés HEP en ma-tière musicale?Certains étudiants, lorsqu’ils arri-vent à la HEP, doutent de leurscompétences musicales. J’essaie deleur faire vivre la musique tout enleur apportant les notions techni-ques pour la pose de la voix, pourla manière d’amener le rythme,etc. Afin de développer l’entraide,les meilleurs deviennent les tuteursde ceux qui ont plus de difficultéset ça marche.

Pour l’avenir, si vous aviez unebaguette enchantée, que modi-fieriez-vous dans l’enseigne-ment musical en classe? L’idéal serait que les enseignantsinvitent les élèves à chanter dans lavie de l’école et pas seulement lorsdes cours spécifiques. Je sais quecela se fait dans certaines classes,mais mon rêve serait que la musi-que ne soit plus une branche sco-laire, tout en maintenant l’appren-tissage des notions théoriques mi-nimales, car chanter n’est bienévidemment pas que détente etplaisir. Il y a un équilibre à trouver.

Et que transformeriez-vous dansla formation des enseignants«maîtres-chanteurs»?Même si la place accordée à la mu-sique est plus importante que dansd’autres instituts de formation, il yaurait des améliorations à apporterau niveau de l’organisation, afind’élargir davantage encore les hori-zons, en proposant des cours d’ac-compagnement musical par exem-ple. Reste qu’avec un peu d’astuce,on peut trouver des solutions. Ainsicette année, deux étudiants don-nent des cours de guitare à leurs ca-marades. Pour la motivation, c’estidéal, mais pour que cela perdure, il

( Résonances - Juin 2006 19

serait mieux que cela soit institu-tionnalisé. Et comme pour les élè-ves, je pense qu’un peu plus de sou-plesse horaire serait souhaitable.On pourrait imaginer des momentsde chant quotidien pour ceux qui lesouhaitent.

Quel conseil donneriez-vous àtous les enseignants?Tous les enfants aiment chanter, ilfaut juste les aider à oser en prati-quant régulièrement, en veillant àles encourager sans jamais les trau-matiser. Chaque élève peut pro-gresser, mais à son rythme.

Comment envisagez-vous votreretraite? Musicale et enseignan-te?Pour le bien-être de ma femme, jevais conserver encore quelques acti-vités professionnelles. J’ai l’intentionde poursuivre pour un temps monrôle dans la formation des ensei-gnants du secondaire. Je songe éga-lement à écrire de la musique, ayantun diplôme de composition. A partcela, j’envisage un programme spor-tif et culturel avec mon jeune fils. Enbref, je pense que je n’aurai plus uneminute de libre.

Propos recueillis par Nadia Revaz

E n r a c c o u r c iOFS

Hautes écoles

Plus de 166’000 étudiants, dont48% de femmes et 20%d’étrangers, fréquentaient leshautes écoles suisses ausemestre d’hiver 2005/06.Selon l’Office fédéral de lastatistique (OFS), trois étudiantsdébutants sur quatre ontcommencé leurs études dans une filière menant au bachelor.Un an plus tôt, cette proportionétait de un sur quatre.L’introduction de la réforme deBologne dans les hautes écolesspécialisées marque une étapeimportante dans sa mise enplace.Dans les hautes écolesuniversitaires, cette réforme sepoursuit, notamment dans lessciences humaines et sociales.www.bfs.admin.ch

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

ACTION!

Les beaux jours sont là. Et si on sor-tait? Avez-vous déjà pensé landart? Pierrine Maillard d’Orsièresvous sert de guide.

Comment t’es ve-nue l’idée, qu’est-cequi t’as motivée entant qu’enseignante?Une amie m’a prêté unlivre (l’arbre et la forêt,éd. Dessain et Tolra) surle travail d’une classe enforêt. Cela m’a tout desuite enthousiasmée et jeme suis dit qu’il serait in-téressant d’imaginer cetravail avec le groupe de6e primaire. Les idées desortir du contexte scolaireet de créer en utilisant deséléments naturels (branches, bois,cailloux…) étaient également deuxfacteurs qui me tenaient à cœur,question de prouver que l’on peutcréer avec peu et pour pas cher…

D’après ton expérience, quefaut-il prévoir absolument avantde se lancer? En premier lieu, il serait bon de serenseigner auprès de la Communeafin de savoir s’il est possible d’amé-nager quoi que ce soit sur un sen-tier pédestre. Il est naturellementconseillé de repérer les lieux afin des’assurer de la sécurité. Et commeon travaille à l’extérieur, jeter uncoup d’œil à la météo la veille peuts’avérer utile.

Comment as-tu procédé, quelleorganisation as-tu privilégiée?Le 1er cours s’est déroulé en classe,avec une présentation de ce qu’estle land art, les élèves ont ensuitecité différents lieux qui les auraienttentés pour placer leur «œuvre»puis ils ont imaginé un projet sur

papier (sans avoir vu le terrain). Le2e cours s’est passé sur le terrain, j’yavais amené préalablement le ma-tériel (peinture,

pinceaux, palettes, bouteilles d’eau,ficelle naturelle, sécateurs, etc.) etle travail a pu commencer concrète-ment, projet à l’appui. Les élèvesont tout d’abord récolté les maté-riaux dont ils avaient besoin, se sontrassemblés autour du «coin pein-ture» afin de peindre ou d’assem-bler et c’est à la fin du 3e cours qu’ilssont allés choisir un emplacement.

Qu’as-tu pensé du résultat decette démarche originale?Cela a été une excellente expé-rience, les élèves étaient si concen-trés sur leur travail et en mêmetemps cela se déroulait dans uneambiance tellement détendue…j’ai trouvé ça vraiment génial.

Et tes élèves?Sans hésitation, je dirais qu’ils onttous été motivés par cette activité,leurs écrits (ci-après) me le prouvent.

Les parents et les collègues?Cette expérience a donné aux pa-rents un but de promenade avec

20 Résonances - Juin 2006 )

leur enfant, une manière de parta-ger le travail accompli. De la part descollègues les quelques commentaires

que j’ai pu entendre étaientplutôt positifs car cette ac-tivité était assez nouvellepour eux également.

Le petit plus de ton ac-tivité c’est la réflexionque tes élèves ont me-née: peux-tu nous enparler?Une fois leur œuvre instal-lée, je les ai toutes prisesen photos (c’est d’ailleursla solution si l’on désireque cet art si éphémèreperdure un peu). J’ai ensuite demandé auxélèves d’écrire ce qu’ils

avaient pensé de cette expé-rience… voilà ce qu’il en ressort:

«Le land art nous a appris à joueravec la couleur et la nature, faireun bricolage dehors change toutparce qu’on est en plein air, et jepense que pour les personnes quise promènent ça peut être agréa-ble à voir. Moi personnellementj’étais à fond dans mon travail.»«J’ai bien aimé le land art. C’estdans la nature, la sensation de li-berté, le travail était aussi aurendez-vous, nous avons fait cesœuvres en 2 cours! Nous avonsdû apprendre à nous débrouillerseul et avec les moyens du bord,j’ai adoré ça. L’ambiance étaitbonne, on s’entraidait, je trouveque c’est bien.»«J’ai aimé faire du land art car çanous change de faire tout letemps des bricolages que nousramenons à la maison, ce quenous faisons à l’extérieur estbeaucoup plus libre.»«… j’ai appris à travailler sansfaire les zoulous et à mettre dela vie dans la nature!!!»

Les ACM en juinLes ACM en juinSandra Coppey Grange

( A C M

A V

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

( Résonances - Juin 2006 21

Cours 12.05: rectificatif…Le cours 12.05 Ange, mon ange:de l’objet à l’objectif du catalo-gue 06 de la formation continues’adresse à tous les enseignantsdes degrés enfantins et primaireset pas seulement aux degrés élé-mentaires.

«… pour moi aller dehors au dé-but c’était parler mais après j’aicompris qu’on n’était pas là pourça.»«… si on aime la nature et quel’on peut travailler avec elle c’estgénial, si on aime ce qu’on fait,on est beaucoup plus concentréque si on n’aime pas… c’est bienon a tous un projet différent etcela nous a appris à travaillertout seul.»

Je crois que tout cela se passe decommentaires… non?

Si c’était à refaire? Le referais-tu? Que changerais-tu?Le moment de l’année choisi n’étaitpeut-être pas le plus judicieux (finde l’automne), l’hiver est arrivé et anaturellement tout recouvert. Deplus, je ferais sans doute davantageconnaître le sentier en faisant unpeu plus de «pub».Je serais également tentée de réédi-ter cette expérience avec une classemoins disciplinée (il faut préciserque c’était un groupe idéal pour unepremière fois: motivé, travailleur,ouvert à faire autre chose, curieux,enthousiaste…), question de meprouver à moi-même que c’est uneactivité tout à fait applicable avec ungroupe plus «agité»… à voir…

La vie des classes…Les journées ateliers de Masson-gexDans un centre scolaire, une ensei-gnante spécialiste ACM dynamiquepeut s’avérer fort utile… et passeulement pour «bricoler»! Ainsi àMassongex, pour la deuxième an-née consécutive et sur l’initiativede Sylviane Coquoz, écoliers et en-

seignants vivront deux jours d’ate-liers polyvalents les 21 et 22 juinprochains.

Une vingtaine d’activités, 25 anima-teurs et près de 200 enfants s’adon-neront selon leur goût et curiosité àdes entreprises de tissage, feutrage,fabrication de cerf-volant mais ausside claquettes, percussion, boulan-gerie, cirque, etc. Pour un budgettotal de 3000 francs, entièrementpris en charge par la Commune, cha-que élève participera à 3 activitéspour les primaires et 2 pour les en-fantines. Et, grande nouveauté cetteannée, les ateliers resteront ouvertsle mercredi après-midi pour les en-seignants!

Cette initiative est à saluer car elleentre tout à fait dans le cadre dunouveau rôle de l’enseignante ACMau sein de son centre scolaire, telque nous souhaitons le voir sedévelopper à l’avenir: celui d’uneanimatrice de centre! Sylviane Co-quoz, avec son projet de fresque en2004 (à voir sur la galerie de www.animart.ch), et les ateliers de 2005et 2006, est une précurseur. Dieusait qu’elle n’est pas la seule… Vive-ment que le Département amé-nage le cahier des charges des en-seignantes ACM pour que ces initia-tives entrent enfin dans leur tempsde travail, qu’elles soient reconnueset valorisées, et que les troupes nes’épuisent pas avant l’heure…

Commentaire…Matinée ACM: signal d’alarme!Il y a un an, alors que la sectionACM de la SPVal disparaissait auprofit d’une commission, son toutjeune comité nous promettait decréer l’opportunité de nous retrou-ver grâce à l’organisation d’une ren-contre active. Promesse tenue puis-que nous étions tous, enseignantsque nous sommes, invités à partici-per à la matinée ACM qui s’est dé-roulée samedi 29 avril dernier sousle toit de la HEP à St-Maurice.

Alors même que celle-ci abrite de-puis quelques mois la formation

complémentaire ACM, l’occasionétait rêvée d’y accueillir les person-nes particulièrement concernées parcette discipline. Pour ce faire unedélégation, allant du directeur àl’animation, en passant par le sous-directeur responsable du site et lachargée de discipline au sein del’établissement, s’était mobiliséepour présenter «la maison» en géné-ral et la place des ACM en particulier.

Au terme des différents exposés,nous avons pu ressentir un certainclimat d’insécurité, qui s’est mani-festé par quelques interventionspeu modérées. Malheureusementl’organisation de cette matinée n’apas permis de laisser une place suf-fisante à ces interrogations et àleurs réponses (ateliers planifiés). Ilserait bon toutefois de ne pas igno-rer ce constat et de permettre àtoutes les parties de reprendrecontact pour continuer à communi-quer et renouer avec la confiance.

Notons encore que la participationdes enseignants généralistes ainsique la présence masculine étaienttout à fait anecdotiques. Le cheminde l’intégration de la discipline etdes spécialistes au sein de l’Ecolesemble encore sinueux.

Le bilan de la matinée reste trèspositif, en particulier grâce au suc-cès des ateliers qui ont connu un vifsuccès et procuré beaucoup de sa-tisfactions. Merci donc aux organi-sateurs pour leur initiative!

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Le «bazar»... C’estainsi que l’on anommé la dernièreréunion du moduled’accompagnementen Connaissance del’Environnement 1-3P. L’histoire débuteil y a une année. Enjuin 2005, environ 120enseignants s’inscri-vent à cette formationcontinue facultative.Par groupes de 20 etdurant une année, ilscheminent ensemblepour prendre en mainle nouveau guide Coro-me et l’expérimenter dans leurclasse. L’aventure comporte bienentendu quelques doutes et diffi-cultés, mais les 2 enseignants-for-mateurs qui accompagnent chaquegroupe fournissent des conseils avi-sés: ils sont passés par là l’annéeprécédente.

Ce bazar s’est déroulé le 3 mai der-nier. L’idée était de réunir tous lesgroupes afin de partager les expé-riences réalisées. En toute simpli-cité, les travaux ont été posés surles tables réparties dans le hall duCO de Conthey. La diversité de cequi a été présenté témoigne du

chemin parcouru. Plusieurs partici-pants ont indiqué que voir les tra-vaux des autres permet d’ouvrir seshorizons et de se rassurer en mêmetemps. Il faut dire que de nom-breuses idées étaient au rendez-vous. En voici trois pour illustrer lestrois perspectives: sciences, géogra-phie et histoire.

Mange pas la neige, c’est sale!... s’écria un élève. Sans doute répé-tait-il ce qu’on lui avait dit à plu-sieurs reprises. Une enseignante apris la balle au bond: Est-ce vrai

22 Résonances - Juin 2006 )

que la neige est sale?De quoi est-elle sale?Comment faire pourle savoir? Les enfantsformulent leurs hypo-thèses. La fois suivan-te, une expérienceest proposée: fairefondre la neige puisverser l’eau dans unfiltre à café. Et queconstate-t-on en ob-servant le filtre?...des impuretés, despoussières. D’oùviennent-elles? En

mettant en place cette ex-périence, l’enseignante permet auxélèves de travailler le concept inté-grateur de matière (pureté, impu-reté) et les capacités transversalesfaire des hypothèses et observer; laconnaissance qui sera retenue estque l’air n’est pas pur: il contientdes poussières très fines.

Notre école est une anciennefabrique de viande séchéeLa situation est suffisamment co-casse pour interpeller les élèves.Mais alors... Où faisait-on sécher laviande? Où est-ce que la viande ar-rivait? Est-ce qu’on peut voir encoredes traces? Après avoir fait l’inven-taire des questions, les élèves mè-nent l’enquête dans leur famille. Lesidées se précisent. Pour aller plusloin, on fait venir l’ancien proprié-taire qui fournit aux élèves des in-formations détaillées. Puis on notece que l’on veut retenir. Ici, l’ensei-gnante visait le concept intégrateurd’espace-produit, les capacités à (se)questionner et à rapporter, l’utilisa-tion des outils langage et terrain (lebâtiment), ainsi qu’un certain nom-bre de connaissances dont l’idéeque le bâtiment est aménagé selonce qu’on veut y faire (fabriquer unproduit ou faire l’école).

Inscription 06-07: derniers jours! Les enseignants 1-3P intéressés par l’accom-pagnement 06-07 peuvent encore s’inscrirejusqu’au 15 juin. L’accompagnement sedéroule par régions. Il permet à chacun-ede comprendre les principes du guideCorome 1-3P, de les expérimenter prati-quement dans sa classe et d’échangersur ses expériences.

Renseignement sur www.hepvs.ch,formation continue, cours 8.1.

Une moisson d’idéesUne moisson d’idéesSamuel Fierz

(Environnement

Echange d'activités au CO de Conthey.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Qui veut joueret… gagner

Qui veut joueret… gagner

(C o n c o u r s

Environnement+Jeunesse

Le concours Environ-nement+Jeunesse lan-ce sa nouvelle éditionsur le thème alimen’terre. www.environnement-jeunesse.ch

Les jeunes façonnent l’espace de vie!

Dès le mois d’août 2006 et à traverstoutes les régions de Suisse, se dé-roule un concours national d’amé-nagement du territoire organisépar la Hochschule für Technik àRapperswil et son département dedéveloppement territorial.

Les classes des niveaux secondai-res I et II sont invitées à soumettredes projets afin de définir leur es-pace de vie futur dans lequel ils vi-vront, travailleront et passerontleur temps libre. Le corps professo-ral est appelé à éveiller la fascina-tion de cette démarche auprès deses élèves et à les inciter à partici-per au concours. Les travaux serontrécompensés sur les plans régionalet national. Une riche documen-tation pédagogique à propos del’aménagement du territoire, desmodèles de leçons ainsi

que des exemples ty-pes pourront être té-léchargés sur le site àpartir de juillet. Il estpossible de s’inscriredès maintenant. Deplus amples informa-tions et un bulletind’inscription sont dis-ponibles sur www.jfe-concours.ch.

x-puissance-cœur

Le Pour-cent culturel Migros lanceun concours pour les écoles (degrés1 à 9) sur le thème «S’engager pourautrui». Il invite des classes, voiredes écoles entières, à réaliser unprojet pour le bien commun.

Les écoles s’engagent bénévole-ment pour la communauté. Ils chan-tent dans les homes, nettoient desruisseaux, organisent des ventes decharité. Migros Pour-cent culturelvoudrait rendre cet engagement vi-sible. Pour la rentrée 2006/07, ellelance un concours au niveau natio-nal – x-puissance-cœur. Toutes lesclasses et écoles qui organiseront unprojet dans les domaines social, cari-tatif ou écologique pourront y par-ticiper, et tous gagneront un prix. www.x-puissance-coeur.ch

Les Jeux olympiques

Février 2006, les JO occupent le de-vant de la scène; impossible de pas-ser à côté. Les enseignants d’un cen-tre scolaire l’exploitent de différen-tes manières dont une piste plutôthistorique. Les élèves comparentdes images de skieurs, patineurs oulugeurs de différentes époques etdéterminent ce qui a changé et cequi est resté semblable; pour cha-que changement, ils imaginent lesraisons qui ont amené ces change-ments (par ex. pour le passage dubonnet au casque). C’est le conceptchangement/permanence qui estvisé ici, avec la capacité à observer,comparer et faire des hypothèsesainsi que l’outil photo; au niveaudes connaissances, on retient que lematériel s’est perfectionné, que lescourses sont devenues plus rapideset que la sécurité a dû se renforcer.

( Résonances - Juin 2006 23

Ecoles secondairesCours sur le paysageFort d’une tradition de rechercheet d’enseignement dans le do-maine des géotopes et du pay-sage, l’Institut de Géographie del’Université de Lausanne proposeun cours de formation continuesur la thématique du paysage etdes géotopes destiné prioritaire-ment aux enseignants du secon-daire I et II (les accompagnateursen montagne et les enseignantsprimaires sont également admis).Le cours sera focalisé sur troisthèmes principaux: paysage etpatrimoine géomorphologique,évaluation et cartographie desgéomorphosites, protection etvalorisation des géomorphosites. Dates et lieu: 29 et 30 septembre2006, Finhaut (VS). Programme:Cours théorique (6 heures) le 29septembre, excursion dans la val-lée du Trient le 30 septembre2006. Inscription d’ici fin juin. Un descriptif du cours et des bul-letins d’inscription peuvent êtretéléchargés sur le site internet del’IGUL www.unil.ch/igul.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Titre: Eye.KIDZ.Auteur, site officiel: Evermore In-novations SA (www.eyekidz. com).Type de logiciel: navigateur sécu-risé pour les enfants.Prix-licence pour tous les postesd’un établissement: gratuit pen-dant le premier mois d’utilisation…Ensuite, Fr. 60.- par année (logicieltéléchargé) ou Fr. 69.- (CD-Rom).Public: enfants de 6 à 14 ans.Résumé du contenu: produit of-frant un navigateur protégé, un fil-tre et un portail pour enfant.

Points positifs«prix»classé parmi les meilleurs filtrespar le site Filtra (www.filtra.info)partenaire d’Action Innocence(www.actioninnocence.ch)simplicité d’utilisation et de pa-ramétragepossibilité de bloquer l’accès desautres logiciels à Internetgestion des horaires d’utilisationdu navigateurhistorique des pages visitées.

24 Résonances - Juin 2006 )

traditionnelle et les boutons acces-sibles au sommet de la fenêtre per-mettront aux enfants de surfer fa-cilement sur la toile.

L’enfant pourra, lors d’une recher-che, garder en mémoire l’adressedes sites intéressants et les stockertrès simplement dans les «Marque-pages».

Le paramétrage…A l’installation, le programme vousdemandera de transmettre voscoordonnées ainsi qu’un mot depasse (à ne pas perdre…) qui vouspermettra d’atteindre la consoled’administration du programme(pour modifier les paramètres debase du logiciel).

Vous pourrez ensuite créer uncompte pour votre(vos) enfant(s)…Pour la classe, un seul compte pourtous les élèves suffira.

Surfer protégé! Eye.KIDZSurfer protégé! Eye.KIDZ( I C T

Point faibleaucune protection d’identité.

Téléchargement (14,4 Mo)www.eyekidz.com/ek2downloads/EyeKIDZ_2.4_fr.exe

La navigation sur internet comporteplusieurs dangers auxquels les en-fants sont régulièrement exposés.

Nous le savons tous, la meilleuredes protections réside dans l’édu-cation de nos enfants. Néanmoins,quelques outils intéressants nouspermettent, actuellement, de dimi-nuer l’exposition inutile à certainsde ces risques. «Eye.KIDZ» fait par-tie de ces logiciels qui offrent lapossibilité de naviguer sur Internetde manière sécurisée.

Le programme…Eye.KIDS est un navigateur sécurisépour enfants développé par l’EPFL.Son système de filtrage basé surl’intelligence artificielle permet debloquer la plupart des sites «sensi-bles» (la protection parfaite n’exis-tant pas!).

Il possède une interface graphique(skin) assez ludique (désactivable)qui, à la longue, peut être envahis-sante lors d’une utilisation soutenue.

Comme page de démarrage, Eye.KIDZ vous propose l’excellent por-tail pour enfants «kidadoweb»:www.kidadoweb.com.

Malgré un léger ralentissement dûau filtrage des données, la naviga-tion sur Internet se fait de manière

avec skin

sans skin

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Pour un usage privé, il sera égale-ment possible de déterminer avecprécision les horaires d’utilisationd’Internet.

En tout temps, il sera possible decontrôler la liste des sites que l’en-fant a visités, ainsi que les heures ettemps de connexions à internet…

Pour vous aider…Sur le site «eyekidz.com», vous au-rez accès à des manuels d’utilisa-tion qui vous permettront d’opti-miser le paramétrage du logiciel.

Le point faible d’Eye.KIDZ…Le seul point faible de ce program-me réside dans la protection desdonnées personnelles.

Chaque enfant navigant sur le netest confronté un jour ou l’autre àun concours, une demande de ren-seignement ou autre formulaire oùon le poussera à dévoiler son iden-tité accompagnée de différentesautres coordonnées.

Malheureusement, Eye.KIDZ auto-rise ce genre d’intervention qui peutexposer l’enfant à certains risques.

Un compagnon intéressant…

Afin de pallier le problème de laprotection d’identité, il existe unpetit programme appelé «LogPro-tect» qui va bloquer toutes les in-formations personnelles de votreenfant que vous aurez préalable-ment introduites… c’est le complé-ment idéal à Eye.KIDS.

Le logiciel «LogProtect» (4,3 Mo)est téléchargeable à l’adresse sui-vante: www.lesindispensables.com/free/LogProtect_11.zip.

Pierre Hugo, conseiller Multimédia

( Résonances - Juin 2006 25

Ressources électroniques de Vsnet pour les écoles

Depuis trois ans, l’association VSnet propose un accès à des ressources docu-mentaires en ligne. Ce sont des cédéroms et des bases de données accessiblesà l’adresse: www.vsnet.ch/f/ressources_en_ligne/liste_produits.php.

Depuis le début de l’année 2006, un accord entre le DECS et VSnet permet auxécoles qui s’y intéressent de se connecter à ce nouveau service avec les condi-tions particulières suivantes:

Les écoles primaires communales et cycles d’orientation peuvent avoir ac-cès aux ressources électroniques sans avoir à devenir membre de Vsnet.

Le contrôle de l’accès peut se faire de deux manières:- L’école fait reconnaître son réseau informatique (par numéro IP).

Elle bénéficie ensuite d’un accès à l’ensemble des ressources en ligne sansprocédure d’authentification. L’accès aux ressources est limité par filtrage IP.

- L’école s’authentifie par code d’accèsL’école ne désirant pas ou ne pouvant pas faire reconnaître son réseau ala possibilité d’accéder aux ressources en s’authentifiant par code d’accès.Ces codes donnent droit à 10 heures cumulées de consultation depuisn’importe quel ordinateur raccordé à Internet.

Il est également nécessaire de désigner au sein de l’école, un-e correspon-dant-e information et documentation. Des relations régulières permettrontaux enseignants d’être informés des nouveaux produits, de proposer des nou-velles acquisitions et éventuellement de demander une formation. Cette per-sonne sera aussi responsable de la commande et de la distribution des tickets.Son nom doit être inscrit sur le formulaire d’inscription et figurera sur le sitehttp://www.vsnet.ch/f/vsnet/membres.php. Cette personne s’engage égale-ment à fournir chaque année le nombre de classes pour son institution et lenombre d’ordinateurs connectés en cas de reconnaissance du réseau.

Pour tout complément d’information, s’adresser à:Médiathèque Valais, Jessica Scilipoti, Case postale 182, 1951 [email protected].

E n r a c c o u r c iSecrétariat d’Etat à l’éducationet à la recherche

Bulletin d’informations

Un nouveau bulletin d’infor-mations du Secrétariat d’Etat àl’éducation et à la recherchevient de paraître. Au sommaire,on trouve notamment des infossur la nouvelle génération deprogrammes européens quiverra le jour en 2007 et surl’Europe spatiale.www.sbf.admin.ch/htm/index-f.html

LogProtect.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

26 Résonances - Juin 2006 )

Dans le domaine de la validationdes acquis de l’expérience, le Valaispeut se targuer de faire partie despionniers.

Le processus de validation complet,c’est-à-dire aboutissant à une certi-fication, se déroule en trois phases:la reconnaissance personnelle, lareconnaissance institutionnelle etla validation des compétences.

La reconnaissance personnelle(bilan de compétences) est for-malisée et pratiquée depuis unequinzaine d’années dans notrecanton. La deuxième phase, qui se fondesur un règlement institutionnelcantonal, a démarré en 1997. Quant à la troisième phase, pra-tiquée depuis 1999 à Genève,elle l’est en Valais depuis 2003.Le Valais avec la Poste sont pourl’instant les deux seuls à avoirobtenu la reconnaissance del’Office fédéral de la formationprofessionnelle (OFFT).

La procédure Val-Form fédèreorientation, centres de formation,experts et associations patronaleset syndicales pour permettre à desadultes ayant acquis leur expé-rience professionnelle sur le tas de

la faire reconnaître. C’est l’article 32de la NLFPr qui autorise cette nou-velle procédure de qualification etremplace l’art. 41 de l’ancienne loi.

Val-Form, dispositif intégrant for-mation et validation, se déroulepour chaque métier en plusieursétapes: la préparation pour mettreen place les partenariats (associa-tions professionnelles, syndicats…)et fixer les modalités d’expertisepour chaque nouveau secteur pro-fessionnel. Pour en bénéficier, lecandidat doit répondre à certainesconditions d’admission (justifierd’une expérience professionnelle de5 ans au moins, être âgé de 25 ans

révolus au moins…) et motiver sademande en établissant un portfo-lio de ses compétences. Celles-cisont ensuite évaluées par des ex-perts via un bilan visant à détermi-ner les besoins en formations de lapersonne. Cette dernière suit alors,si nécessaire, des modules de forma-tion. La deuxième évaluation abou-

tit à la certification. Si l’épreuve estréussie, c’est l’obtention d’un CFC.Le processus nécessite un investisse-ment important de la part du candi-dat. De l’avis de Christian Bonvin,chef de projet, certaines étapes mé-riteraient d’être améliorées, de fa-çon en particulier à mieux s’adapterà l’âge du public concerné.

Pour l’heure, la procédure existepour les métiers de vendeur, d’aidefamiliale, d’assistant en soin et ser-vice communautaire et d’informati-cien. Les prochains métiers à ajou-ter à la liste sont ceux d’employé decommerce et de constructeur mé-tallique. Des contacts sont en courspour les métiers de la logistique,pour les assistants socio-éducatifs,les nettoyeurs et les professions del’hôtellerie. Si ce sont d’abord cessecteurs qui ont été choisis, c’est enraison de l’intérêt manifesté par lesassociations professionnelles et dunombre de candidats potentiels.

Quel avenir pour ce type de valida-tion des acquis de l’expérience?«Cela restera une structure réduite,complémentaire aux autres voies deformation continue. Elle a un avenirréel dans un monde dynamique»,explique Christian Bonvin. Un espoirpour les personnes qui, en raison deparcours scolaires et/ou de vie parti-culiers, n’ont pas obtenu de certifi-cation officielle. Un projet parallèleétudie la possibilité d’utiliser la vali-dation dans le cadre de l’obtentionde l’attestation fédérale sur deuxans pour les jeunes avec limites.

Validation d’acquisValidation d’acquisNadia Revaz

(O r i e n t a t i o n

Pour en savoir pluswww.valida.ch, www.validacquis.ch, www.vs.ch/orientation, www.orientation.ch.Informations auprès de l’OSP surVal-Form: 027 606 45 00.

Témoignage de deux participantes

Marie-Bernadette Rey, CFC d’aide familiale«J’étais déjà titulaire d’un diplôme d’aide familiale, mais seul le CFC répondaux exigences actuelles. La formation pour valider mes acquis a été enrichis-sante et valorisante. Elle a aussi été par moments difficile, car il a fallu retour-ner sur les bancs d’école avec des jeunes tout en devant gérer les tâches pro-fessionnelles et familiales.»

Cristina Barroso, CFC de vendeuse«Je suis vraiment très satisfaite d’avoir suivi cette formation. Travaillant commevendeuse depuis quinze ans, cela a été pour moi comme une récompense. Lasolution est adaptée lorsque l’on ne peut pas arrêter de travailler pour étudier.L’idéal serait qu’il y ait d’autres formations possibles, car j’adore apprendre.»

(

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La campagne «Enfance active - viesaine» le souligne explicitement: lesenfants ne peuvent plus assouvirleur besoin naturel de mouvementet de ce fait, ils sont toujours plusnombreux à souffrir de surchargepondérale, de faiblesses posturaleset de déficits moteurs. D’où vient lemal? Du manque d’exercice, d’unealimentation déséquilibrée et dustress. Autant de raisons qui contri-buent à dégrader, lentement maissûrement, la santé de nos enfants.

Les carences de développementdans l’enfance constituent de sé-rieux facteurs de risque, particuliè-rement pour les appareils moteur,postural et cardiovasculaire, et passeulement à l’âge adulte. En Suisse,un enfant sur cinq souffre de sur-charge pondérale, 4% d’entre euxsont même obèses. Le nombre d’en-

fants en surpoids acarrément doublé aucours des dix derniè-res années.

En 2005: 30’000élèves ont suivile mouvement!L’année dernière, près de 30’000élèves (soit 1500 classes) ont parti-cipé à l’opération «L’école bouge».Chaque jour, ils ont bougé au moins20 minutes, en plus des cours d’édu-cation physique habituels. 96%des classes ont participé à l’actiondurant 7 semaines aumoins, en se conformantaux directives; elles ontpu constater les effetspositifs d’une activitéphysique quotidienne.Fait réjouissant: 80% desclasses souhaitent conti-nuer à pratiquer ces 20 minutesd’activité physique quotidiennes.

L’école bouge version 2006Le succès rencontré par «L’écolebouge» en 2005, le grand intérêtsuscité par la campagne ainsi quel’importance de l’activité physiquequotidienne durant l’enfance etl’adolescence ont convaincu les res-ponsables de poursuivre le projeten 2006.

Cette année encore, le but est deconvaincre un maximum de classes,voire d’écoles entières à faire del’exercice physique quotidien et àparticiper à «L’école bouge».

Il s’agit aussi de sensibiliser l’opinionpublique au problème grave queconstitue le manque d’activité phy-sique et aux conséquences qui en

( Résonances - Juin 2006 27

Les animateurs

Nathalie Nanchen: animatrice desarrondissements 4, 5 et [email protected]éléphone: 027 458 40 17

Gérard Schroeter: animateur desarrondissements 1, 2 et [email protected]éléphone: 078 744 03 01

Joerg Ruffiner: animateur pourle Haut-Valais et pour les [email protected]éléphone: 027 924 11 61

La campagne «L’écolebouge» est menée parl’Office fédéral du sport.

Le concept «L’école bouge» aconnu un certain succès dans no-tre canton. Mais le besoin demouvement de nos enfants restele même. Alors pourquoi pass’engager à nouveau dans ce défipour l’année scolaire 2006 - 2007et contribuer ainsi à une bonnegestion de la santé de nos élèves.

Meilleures salutations et... bonété en mouvement.

Nathalie Nanchen, Joerg Ruffiner et Gérard Schroeter

www.ecolebouge.ch

découlent et à rendre la populationattentive aux mesures entreprisespour promouvoir l’activité physique.

Bouger davantage auquotidien est une initia-tive qui remporte unelarge adhésion, commele montre la déclarationde la Conférence suissedes directeurs cantonauxde l’instruction publique

(CDIP) du 28 octobre 2005, qui en-tend renforcer encore à l’avenir lapromotion et l’éducation du mou-vement à l’école.

L’école bouge: n’oubliez pas de vous inscrire!

L’école bouge: n’oubliez pas de vous inscrire!

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Dans le domaine du 7e art, le scéna-rio (document écrit décrivant scènepar scène ce qui sera tourné), est lepassage obligé par le travail d’éla-boration, de visualisation, de prisede décisions et de retouches, visantun résultat magnifié, ne laissantparaître que ce qui fait l’essence del’art. L’enseignement est souventconsidéré comme un art. La cons-truction d’un scénario pédagogi-que vient rappeler le travail rigou-reux et structuré, nécessaire à lacompréhension et la gestion de lacomplexité inhérente à chaque si-tuation d’enseignement/apprentis-sage. Le questionnement proposépermet entre autres:

de clarifier les enjeux de la situa-tion d’enseignement/apprentis-sage;de situer l’activité et de la con-textualiser;de majorer la capacité d’adapta-tion à l’imprévu (microdécisionsdurant l’action);de nourrir et d’affiner l’évalua-tion;d’optimaliser l’évolution des re-présentations et l’abandon decertains préjugés liés soit à l’en-

seignement soit à l’apprentis-sage; de structurer l’analyse de sa pra-tique en mesurant les écarts en-tre la situation planifiée et la si-tuation réalisée.

L’analyse didactique réalisée à par-tir de la démarche scénario s’ap-puie sur les grands axes du triangledidactique (c.f. schéma ci-dessous).

Au service de la transversalité, cetoutil s’utilise indifféremment danstous les domaines d’enseignement/apprentissage. Il permet une ana-lyse plus structurée de sa pratiqueet suscite ainsi un entraînement àla pratique réflexive plus particu-lièrement axée sur la didactique.

L’analyse a priori

L’axe savoir-enseignant:organiser l’enseignement

Le projet de l’enseignant-e enlien avec les connaissances

Après avoir déterminé la disciplinede référence à laquelle appartien-nent les savoirs que doivent maîtri-

28 Résonances - Juin 2006 )

ser les élèves (sommes-nous en mathou en socialisation? en expression li-bre ou en structuration de vocabu-laire/orthographe?), l’enseignant-equestionne ses représentations dela discipline ainsi que le rapportqu’il-elle entretient avec elle (rap-port affectif en général et/ou liééventuellement au vécu d’élève).

Les contenus (vocabulaire – défini-tions – concepts clés – savoir-faire –procédures, exploration – analyse,raisonnement…) sont réfléchis etrattachés aux objectifs d’apprentis-sages, ils sont identifiés et définiscomme au service des apprentissa-ges, la visée des apprentissages estnommée. Dans cette démarche, les apportsthéoriques et les expériences prati-ques sont autant de ressourcespour l’analyse et l’élaboration de

Le scénario didactiqueLe scénario didactique( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Une manière structuréepour penser, organiser,analyser et faire évoluersa pratique.

L’axe enseignant-élève: processus de formation centré sur la régulation des conflits et la définition des rôles dans le groupe.

L’axe savoir-élève: processus apprendredans lequel les élèves sont mis directe-ment en contact avec le savoir.

L’axe savoir-enseignant: processus ensei-gnement dans lequel l’enseignant orga-nise son activité en prenant en compteles conditions et contraintes disciplinai-res et épistémologiques mais aussi psy-chologiques, sociologiques, etc.

L’enseignant L’élève

Le savoir

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

des moyens de les prendre encompte. Les stratégies d’apprentis-sage pouvant ou pas être mobili-sées sont nommées et les stratégiesinopérantes pour ce domaine d’ap-prentissage sont identifiées.

Ensuite, l’enseignant-e questionnel’apport possible à l’apprentissagevisé d’un travail en duo ou en petitsgroupes. Il-elle tient compte dansson analyse à la fois de ses propresconceptions du travail entre pairs,de celles des élèves que des expé-riences de la classe dans le travail degroupe. Si les élèves ne disposentpas des outils nécessaires pour tra-vailler efficacement en groupe, l’en-seignant-e prévoit d’y remédier.

Pour terminer, les objectifs viséssont précisés, les résultats attendussont explicités et les indicateurs del’acquisition sont nommés. La formed’évaluation est choisie et justifiéeen lien avec le projet global.

L’axe élève-enseignant-e: former

Le projet de l’en-seignant en lien avecles interactions en-seignant-e/élèvesSur l’axe former, l’en-seignant-e prend encompte les coutu-mes (contrat didac-tique implicite) quilient les élèves ausavoir enseigné. Lesconceptions du rôlede l’enseignant-edans ce projet sontquestionnées, tantdu point de vuede l’enseignant

que de celui de l’élève. Deplus, l’enseignant-e met en évi-dence les aspects du métier d’élèveà expliciter et/ou travailler (explici-tation du contrat).

Ensuite, le rôle confié aux élèvesdans la situation et/ou la réalisa-tion de la tâche est décrit et lamarge de manœuvre de l’élève estidentifiée. Pour permettre la réali-

la situation d’enseignement/ap-prentissage.

Le projet de l’enseignant-e enlien avec le projet de société

La situation d’enseignement/ap-prentissage est située par rapportaux buts définis par la politiqued’éducation (autonomie ou dépen-dance, coopération ou compétition,créativité, citoyenneté, pensée criti-que…)? L’enseignant-e questionneses propres conceptions des valeursen jeu: sont-elles en accord avec lapolitique définie? et s’il y a écart,comment se concrétise-t-il et com-ment l’enseignant va-t-il le réguler?Les liens entre la situation, les ob-jectifs généraux et le fundamen-tum des programmes en vigueur(curriculum formel) sont établis. En-fin, la situation et les objectifs for-mulés sont reliés au projet global.

Le projet de l’enseignant-e: trans-position didactique

Pour établir les liens entre les con-tenus d’apprentissage, la disciplinede référence et le curriculum for-mel, l’enseignant-e va clarifier enquoi l’activité choisie et lamanière dont elleest pensée, organi-sée et conduite, s’yinsère. Les différen-tes étapes sont or-ganisées de ma-nière à mettre enœuvre le projet glo-bal (situation + ou -ouverte et justifica-tion des situations enfonction du projetglobal; travail collec-tif – individuel – enduo ou en petits grou-pes). Le-s modèle-sd’apprentissage surle-s-quel-s se basent leschoix d’organisation de l’apprentis-sage sont identifiés (behaviorisme,constructivisme, socio-constructi-visme…).Le type d’activité est défini (ques-tionnement – expression libre – dé-couverte – organisation – structu-ration – classement – communica-tion – synthèse – renforcement –

( Résonances - Juin 2006 29

entraînement – situation ouverte –fermée...).La question de la pertinence de lasituation proposée, tant du pointde vue du sens que peut lui donnerl’élève, sens de ce qu’il est en trainde construire, que du point de vuedu lien entre la situation et le pro-jet global, est débattue.Les apports théoriques et l’expé-rience pratique constituent desressources pour le traitement desquestions relatives au travail favo-risant l’apprentissage des élèves.

L’axe savoir-élève: organiser les apprentissages

Le projet de l’enseignant-e enlien avec les interactions élèves/savoir

Les apports théoriques nécessairessont identifiés comme des ressour-ces pour questionner l’apprentis-sage visé et les enjeux de la situa-tion.Du point de vue des élèves, l’ensei-gnant-e tentera de nommer leursreprésentations (d’un point de vuecognitif – affectif –

métacognitif) du savoir à appren-dre et ceci en lien avec le projetglobal. Les obstacles à l’apprentis-sage présents au travers des con-ceptions recueillies sont identifiéset les erreurs possibles inventoriées.Au travers d’une analyse diagnosti-que, les acquis des élèves sont re-connus et l’enseignant-e propose

Cinéma et enseignement: le scénario en partage.

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

sation de la tâche, l’enseignant-eécrit les consignes de travail, recon-naît le statut de l’erreur et prévoitson explicitation.

Enfin, l’enseignant-e identifie legenre de groupe classe (effectif -fonctionnement socio-affectif, psy-chomoteur), prévoit ce qui sera ob-servable et définit la ou les forme-sde différenciation possible-s pourprendre en compte tous les élèves,notamment ceux qui sont en diffi-culté. La forme de communicationqui sera mise en œuvre est réfléchiepour répondre tant au projet globalqu’aux spécificités du groupe classe.A nouveau, les apports théoriqueset les expériences pratiques consti-tuent des ressources pour traiterces questions.

Analyse a posteriori

Comme nous l’avons vu en préam-bule, la démarche du scénario estaussi un outil nécessaire à la ré-flexion sur sa pratique. C’est de laqualité de la réflexion a priori quedépendra la richesse de la réflexiona posteriori. C’est par la répétitionde ce type d’exercice que se déve-loppe une véritable pratique ré-flexive et que l’enseignant-e pro-fessionnalise ses interventions.

Après la mise en œuvre de la situa-tion d’enseignement/apprentissage,l’enseignant-e écrit le récit de saréalisation (description détaillée dela situation en utilisant le «je» et enmettant en évidence les interac-tions) A partir de ce récit et en s’ai-dant de l’analyse a priori, l’ensei-gnant-e effectue une analyse de lasituation mise en œuvre et de sesécarts avec la situation planifiée.

D’abord, il identifie l’influence deses conceptions du savoir à ensei-gner sur ses actes d’enseignement.S’il identifie un écart, il proposeun moyen d’y remédier. Il montrecomment l’activité choisie s’est in-sérée dans le projet global. Il re-père les éléments de la situationqui ont permis de donner du sensau savoir à apprendre. Il observecomment l’émergence des repré-sentations autour de ce savoir a étéou non facilitée.

Ensuite, l’enseignant-e nomme lesdécisions prises durant la réalisa-tion de la situation. Il questionneleur pertinence dans la poursuitedu projet global. Il identifie les obs-tacles à l’apprentissage et la naturedes erreurs commises ainsi que leurprise en compte dans le travail réa-lisé. L’enseignant revient sur les ob-jectifs d’apprentissage qu’il avait

30 Résonances - Juin 2006 )

fixés et les compare aux acquis qu’ila pu observer ou évaluer. Il ques-tionne la validité des moyens misen œuvre pour le vérifier (applica-tion – transfert – entretien métaco-gnitif).

Enfin, l’enseignant-e questionneles effets possibles de ce qui a étémis en place aujourd’hui, tant dupoint de vue des avantages que desobstacles à l’apprentissage pourdemain. Il termine son analyse pardes propositions d’amélioration,soit d’une nouvelle mise en œuvrede la même situation soit de sa pro-chaine intervention.

Pour aller plus loin, l’enseignant-eest invité-e à théoriser sa pratique.Pour le faire il peut identifier lesprésupposés théoriques qui ontguidé l’élaboration et la réalisationde la situation d’enseignement/ap-prentissage (concepts - idées for-ces), puis reprendre le récit enl’analysant (mettre en lien) à l’aidedes concepts et idées forces identi-fiés (analyseurs) et enfin à partird’une pratique du sens commun,opérer un déplacement de posture,de représentation, de conceptionde l’enseignement, de l’apprentis-sage et de la formation.

Isabelle Truffer Moreau, Danièle Périsset Bagnoud,

Anne ClercHEP-VS et HEP-VD

Bibliographie

Heinaud, J. et al. (1993). La supervisionpédagogique. Montréal: Logiques.

Mante, M. (1998). La visite de classe. InA. Bouvier & J.P. Obin (Ed.), La forma-tion des enseignants sur le terrain. Pa-ris: Hachette.

Perrenoud, P. (2001). Développer la pra-tique réflexive dans le métier d’ensei-gnant. Paris: ESF.

Solère-Queval, S. (1999). Une approchepédagogique contemporaine du savoir.In J. Houssaye, Questions pédagogi-ques. Paris: Hachette.

Henzler, H. et al. (2003). Guide de plani-fication d’une leçon. Sherbrooke: CRP.

E n r a c c o u r c iLa Classe maternelle

Dossier sur l’observation

Observer ne va pas de soi. C’est même une activité qui nécessite un longapprentissage. La Classe maternelle,dans son dossier de mai, expliquepourquoi et comment les jeunes enfantsdoivent apprendre à observer le «mondedu vivant».Plusieurs séquences sont proposées pours’initier à l’observation d’un élevage depapillons, pour se familiariser avec lamétamorphose d’insectes… Et comme dans chaque numéro du mensuel pratique des instituteurs et desprofesseurs des écoles, on y trouve de nombreuses fiches pratiques pour denouvelles activités ainsi que toute l’actualité scolaire. www.laclasse.fr

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

( Résonances - Juin 2006 31

Dès leur création, les Hautes Ecolespédagogiques se sont vu confier lamission de développer des recher-ches en éducation. Afin d’assumercette tâche nouvelle, les sept insti-tutions de formation des ensei-gnants de la Suisse romande et duTessin collaborent désormais de fa-çon étroite, en œuvrant sur des en-quêtes communes, en publiant con-jointement la Revue des HEP et en-fin en mettant sur pied un colloqueannuel de la recherche.

Le premier colloque qui s’est tenuà Fribourg l’an dernier a permis àune soixantaine de participants des’interroger sur la place du mé-moire professionnel dans la forma-tion des enseignants. Le 28 avril2006, la HEP Valais a accueilli plusd’une centaine de chercheurs et deformateurs pour le 2e colloque dela recherche qui a soulevé la ques-tion de l’articulation, dans les plansd’études des HEP, entre les didacti-ques disciplinaires et les approchestransversales. Si d’aucuns soutien-nent qu’il existe des stratégies par-ticulières, non universelles et nontransmissibles pour chaque bran-che et didactique, d’autres, en op-position à cette vision, distinguentune série de compétences valablespour tous les enseignements etsoutenant la vie de la classe, avecdes intensités différentes si l’ensei-gnant est un généraliste1 ou unspécialiste de branche2. Cette di-vergence de conception a conduità la création d’une nouvelle caté-gorie d’enseignants, appelée «en-seignants transversaux».

A partir de ce postulat émergent denombreuses questions: quels sont,dans les institutions de formation,les pratiques et les dispositifs qui se

réclament des approches transver-sales et ceux qui se rattachent à desdidactiques disciplinaires? Quellessont les solutions adoptées pour in-tégrer l’approche didactique ettransversale en évitant de se bornerà la seule addition des savoirs?Dans quelle mesure le cloisonne-ment des savoirs confinés dans desdisciplines ne devient-il pas chez lesfuturs enseignants un obstacle à laconstruction des compétences pro-fessionnelles?

Autant de questions abordées partrois spécialistes, à savoir PhilippePerrenoud et François Audigier,professeurs en Sciences de l’éduca-tion à l’Université de Genève ainsique Maurice Tardif, recteur de laHaute Ecole pédagogique de BE-JUNE3.

La journée de réflexion n’a évidem-ment pas permis de répondre à l’in-tégralité des questions soulevées,elle a cependant souligné le man-

que de recherches réalisées dans cedomaine et indiqué quelques nou-velles pistes à explorer. Les débatsse sont terminés par une tableronde. En outre, pour celles et ceuxqui désireraient de plus amples in-formations à ce sujet, une publica-tion récapitulative de la journéesera éditée ces prochains mois.

Dans son mot de conclusion, Pa-trice Clivaz, directeur de la HEP-Vs,s’est réjoui que le Valais soit de-venu un véritable acteur de la re-cherche en éducation en jouantpleinement son rôle bilingue et enœuvrant à la qualité de la forma-tion de notre jeunesse, seule ga-rante de l’avenir du pays.

Notes

1 comme au primaire.

2 comme au cycle et au secondaire 2.

3 HEP regroupant les régions de Berne,du Jura et de Neuchâtel.

Recherche des HEP de Suisse romande et du Tessin: 2e colloque

Recherche des HEP de Suisse romande et du Tessin: 2e colloque

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Patrice Clivaz, directeur de la HEP-Vs,

Jalil Akkari, responsable de la recherche à la HEP BEJUNE,

Maurice Tardif, recteur de la HEP BEJUNE,

Philippe Perrenoud, professeur à l’Université de Genève,

Fabio Di Giacomo, responsable de la recherche à la HEP-Vs,

Rémi Villemin, directeur de l’Institut de formation des maîtres de Genève.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

32 Résonances - Juin 2006 )

Depuis quelque temps, les matièrespremières sont de plus en plus pri-sées par les investisseurs institu-tionnels. Selon des prévisions réali-sées par des spécialistes financiers,la plupart estiment que dans lestrois prochaines années, 6 à 10%des portefeuilles de caissesde retraites seront investisdans les matières premières.

La Commission de gestion de laCaisse a accepté dans le courantdu 1er trimestre 2006 d’élargirses classes d’actifs traditionnellesactuelles à celle des matières pre-mières. Elle va ainsi mettre toutesa compétence à la gestion de cettedernière.

Quelles sont les principales rai-sons de cette introduction?Les matières premières ont amorcéun important cycle haussier depuisdeux ans. Malgré cette hausse et

en dépit des cours plafonds at-teints par le pétrole, le mouvementhaussier n’en est qu’à ses débuts. Ilsuffit de prendre connaissance dugraphique ci-dessous(prix des

matièrespremières en termes

réels) pour s’en convaincre. N’ayantqu’une faible corrélation avec lesautres instruments financiers, ellesse comportent mieux, sur la durée,

quand les véhicules de placementtraditionnels (actions, obligations)tendent à sous-performer. Les ma-tières premières sont par contre cor-rélées avec l’inflation. Elles consti-tuent ainsi une bonne diversifica-tion pour qui investit à long termedans un environnement de crain-tes inflationnistes. Elles présen-tent également une corrélationtrès forte avec les marchés émer-gents asiatiques, surtout laChine et l’Inde. En pleine ex-pansion, ces pays ont un im-portant besoin en matièrespremières, toutes catégoriesconfondues. Or, l’offre n’ar-rive souvent pas à couvrir la

demande, ce qui entraîne des ten-sions sur les cours, et ce phénomènedevrait se poursuivre. Les matièrespremières devraient donc offrir unpotentiel de rendement élevé cesdix prochaines années.

Que faut-il entendre par matiè-res premières?Il s’agit de substances extraites dela nature ou produites par elles-mê-mes. Chacune est classée au sein del’une des trois catégories suivantes:énergie, métaux et produits agrico-les.

Comment la Caisse peut-elleprofiter de ce marché?Pour pouvoir exploiter les opportu-nités de placement qui s’offrent àelle, la Caisse doit d’abord se faireune idée sur les différentes formesde placement existantes ainsi quesur leurs avantages et inconvé-nients. Il s’agit ensuite de détermi-ner quelle matière de base ouquelle catégorie offre le meilleurpotentiel. Cette façon de fairedonne une grande flexibilité dont lebut est de dégager une plus-value;

Sans matières premières,rien n’est plus possible!

Sans matières premières,rien n’est plus possible!

Patrice Vernier

( C R P E

Le prix des matières premières en termes réels.Prix réels corrigés de l’inflation 1910-2004.

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

( Résonances - Juin 2006 33

en effet, le fait de sur ou sous-pon-dérer un secteur ou un produit per-met de mieux tirer profit des mou-vements qui se dessinent au sein descycles, évitant ainsi d’investir dansdes matières qui pourraient évoluerà contre-courant. Néanmoins, le ris-que de se tromper est grand, et laCaisse n’a pas les structures néces-saires pour gérer ces options.

Aussi, pour des raisons de diversifi-cation, de liquidités, de transpa-rence et de contrôle des résultats,la Commission de gestion a optépour un investissement en matièrespremières à travers un certificat re-présentant un panier complet de 35matières premières. Aucune pondé-ration minimale n’a été introduite;ce certificat inclut ainsi une gammeétendue de matières premières, as-surant une bonne diversificationentre et au sein des secteurs. La ré-partition entre matières se fait an-nuellement en fonction des chiffresde la consommation mondiale. Il estainsi le seul produit à être orientévers la demande globale plutôt quevers l’offre.

But recherché par la CaisseLa Caisse a donc commencé à consti-tuer une position dans ce secteur etvise un objectif à court terme de 2%de sa fortune. A moyen terme, cettepondération tendra certainementvers 5 à 10%.

De par l’introduction de cette nou-velle classe d’actifs dans sa réparti-tion financière, la CRPE est persua-dée de trouver, à travers ce vecteur,un instrument lui permettant nonseulement de diminuer le risqueglobal de son portefeuille maisaussi d’accroître le rendement totalde la Caisse dans un environne-ment économique et financier deplus en plus fragile et difficile.

La CRPE introduit unenouvelle classe d'effectifsdans son portefeuille.

Enseignement des langues

Projet intercantonalLe projet intercantonal en faveur de l’introduction de l’enseignement dufrançais à partir de la 3e année scolaire, et de l’anglais à partir de la 5e ainsique le développement de l’enseignement des langues étrangères peutdébuter. Les directrices et directeurs de l’instruction publique de Bâle-Campagne, de Bâle-Ville, de Berne, de Fribourg (partie germanophone), deSoleure et du Valais (partie germanophone) ont signé un accord dans ce sens.Bâle-Campagne réserve sa position sur la question.La coopération sera décidéeformellement à travers un accordintercantonal qui doit encore être ratifiépar les parlements cantonaux.

Bulletin de la CIIP

L’école harmoniséeLe 18e numéro du Bulletin de la Conférenceintercantonale de l’instruction publique de laSuisse romande et du Tessin s’intitule «L’écoleharmonisée». L’édition présente le nouvelarticle constitutionnel sur la formation ainsique les projets d’harmonisation scolaire surles plans fédéral (HarmoS) et régional (Convention scolaire romande).Le bulletin peut être consulté sur le site internet de la CIIP: www.ciip.ch.

A visiter jusqu’au 17 septembre

Expo «Des Alpes au Léman»L’exposition «Des Alpes au Léman – images de la préhistoire» retracel’histoire et le mode de vie des communautés préhistoriques qui ont occupéla vallée du Rhône et les rives du Léman. Des illustrations grand format –dessins d’André Houot et de Jocelyne Charrance – en sont le fil conducteur.Elles restituent, parfois de manière romancée, le mode de vie des habitantset les paysages de l’époque sur la base des informations récoltées lors desfouilles et des hypothèses de travail avancées par les chercheurs.L’exposition est liée à la sortie de presse du livre «Des Alpes au Léman»,,réalisé par un collectif de chercheurs sous la direction d’Alain Gallay.Musée d’archéologie, Sion, du 21 mai au 17 septembre 2006.www.vs.ch/musees

Prismes, revue HEP Vaud

Dossier surles apprentissagesLe quatrième numéro de Prismes, la revuepédagogique de la HEP Vaud, s’intéresseaux multiples facteurs pouvant favoriserles apprentissages. Le dossier s’attache àdonner les fondements et repères de ceprocessus complexe et s’intéresse auxexpériences qui facilitent l’émergence desapprentissages.www.hep.vd.ch > Publications

E n r a c c o u r c i

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Les nouveaux moyens romandsde mathématiques en 5P-6P satis-font enseignants, élèves, parentset formateurs (cf. Résonances, édi-tions de mars, avril et mai). Biensûr, certains souhaitent des adapta-tions. Reste que le bilan est large-ment positif pour ces deux degrés.Mais qu’en pensent les autoritésscolaires? Qu’est-ce qui est prévu auniveau romand et valaisan?Les réponses de Michel Beytrison,adjoint au Service de l’enseigne-ment, et de Christophe Germanier,inspecteur de la scolarité obliga-toire et président de la commissionde branches Mathématiques, scien-ces naturelles et informatique, dé-passent le cadre strict des 5P-6P, laverticalité étant l’une des caracté-ristiques fortes de ces moyens qu’ilsrelèvent tous deux.

Michel Beytrison, adjoint au Service de l’enseignement«Le moyen est très bon, cependantil est naturel de le compléter au fildes ans. Au CO, une nouvelle collec-tion va du reste entrer en vigueur,pas seulement en raison de l’affairedes dessins, mais aussi pour propo-ser diverses adaptations. C’est dansce sens que la Conférence des chefsde service a entériné unréseau pour l’enseigne-ment des mathémati-ques afin queles ressourcescomplémentai-res puissent sedévelopper selonla même philoso-phie sur le plan ro-mand et au fil desdegrés. Après le beleffort fourni pour as-

Christophe Germanier,inspecteur de la scolaritéobligatoire«La cohérence de la démarche al-lant de l’école enfantine jusqu’auCO est assurément l’aspect leplus marquant de ces nouveauxmoyens. L’immense travail d’infor-mation et de formation a aussiété très positif et apprécié des en-seignants. Pour le primaire, untravail conséquent a été effec-tué sur les compétences atten-dues. Par ailleurs, afin de répon-dre aux attentes des enseignantsqui trouvaient que les procédu-res de calcul réfléchi n’étaientpas suffisamment travaillées,un moyen complémentaire enadéquation avec la démarche

des ouvrages romands va être pro-duit. Ce sera également l’occasionde revitaliser le processus d’accom-pagnement.

Au CO, on manque encore un peude recul pour faire le bilan, maispour les autres degrés, le constatest globalement réjouissant. C’esttout de même la seule disciplinequi dispose d’un moyen unifié surle plan romand et sur l’ensemblede la scolarité obligatoire. Cela apermis de créer des liens entre leprimaire et le secondaire I et cettebarrière, que l’on pensait infran-chissable il y a encore quelques an-nées, n’existe plus vraiment. Pourassurer la transition avec le secon-daire II, général et professionnel,les contacts ont été renforcés. Il estimportant d’expliquer aux ensei-gnants du secondaire II que, mêmesi l’approche de la matière a étémodifiée, les contenus enseignésrestent identiques tout en étant ré-partis différemment.»

Christophe Germanier observe

que les nouveaux moyens de maths

ont permis de créer des liens

entre le primaire et le CO.

Nouveaux moyens de maths: bilan et développements

Nouveaux moyens de maths: bilan et développements

Nadia Revaz

(Mathématiques

5P / 6P

surer la cohérence entre les degrésde la scolarité obligatoire, il fautmaintenant poursuivre ce cheminde la verticalité avec le secondaire II.

Sur le plan romand, des complé-ments pour les enseignants et des lo-giciels générateurs d’exercices sontprévus, ce qui devrait contribuer àfaciliter la différenciation, tant avecles élèves en difficulté qu’avec lesmeilleurs. Des pistes d’accompagne-ment pourraient également être uti-les aux enseignants débutants afin

de mieux gérer lesphases de conso-lidation. Et en Va-lais, tout en res-pectant l’esprit desmoyens romands,un groupe de tra-vail va parallèle-ment élaborer denouveaux moyensen calcul mentalpour le primaire.»

34 Résonances - Juin 2006 )

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Depuis 13 ans, le Centre régionald’études des populations alpines(CREPA) à Sembrancher invite lesenseignants de la région à collabo-rer à des recherches locales théma-tiques, manière de montrer les lienset les spécificités entre régional etuniversel.

Une fois le thème annoncé (la vian-de est le thème choisi pour la pro-chaine année scolaire), le CREPAélabore une grille d’enquête, sug-gère des méthodes de travailsans rien imposer et surtout coor-donne les différentes pistes ex-plorées par les classes. Les travauxmenés dans le cadre du projet«L’enfant à l’écoute de son vil-lage» ont conduit à de multiplesexpositions devenues publicationssur le lait, les transports, la forêt…et cette année le rêve. Cette ré-cente publication sur le voyage oni-rique et imaginaire en Valais faitsuite à l’exposition intitulée «Révé-lons-nous!?» présentée à Trient du-rant l’été 2004.

Les facettes du rêveLes élèves de plusieurs classes ontdessiné le rêve, l’ont mis en mots etsont allés recueillir le témoignaged’anciens, l’objectif du CREPA étantde mener des projets interactifs etintergénérationnels. Il est particu-lièrement intéressant de lire les rê-ves des enfants de Trient ou de Sions’ils étaient présidents. Ainsi que lenotent les auteurs: «Alors que les

enfants de la montagne sont tentéspar la profusion de la ville, les cita-dins veulent supprimer les nuisan-ces: pollution, pauvreté, handicapénon respecté, peu de nature, sa-leté… Ces témoignages reflètentles tendances de la société.»

Pour enrichir le voyage, Alain Valté-rio, psychanalyste, Bernard Attin-ger, architecte cantonal, et Chris-tine Détraz, ethnologue, ont ajoutéleur regard

spécifique en évoquant les inter-prétations des rêves nocturnes, lemonde rêvé ou utopique ainsi quel’univers des contes. Les enfantsd’une classe de Liddes ont aussi misen scène leur village par le biaisd’un conte illustré. Pour reprendreles mots des auteurs, ce parcours entrois chapitres déclinant les facettesdu rêve «ouvre une brèche dans la

( Résonances - Juin 2006 35

multitude des rêves possibles en Va-lais ou en chacun de nous».

D’ici la fin de l’année paraîtra unenouvelle publication, prolonge-ment de l’exposition «Tourisme &Vacances» présentée à Fully du-rant l’été 2005. Désormais, les pro-jets de «L’enfant à l’écoute de sonvillage» ne seront plus annuels,mais initiés tous les deux ans, defaçon à permettre au Centred’avoir plus de temps pour lesautres études en cours.

Référence: Gabriel Bender, Méla-nie Duc, Jean-Charles Fellay, avecla collaboration d’Alain Valtério.

Rêver – voyage onirique et imagi-naire en Valais. CREPA, 2006.

Le CREPA raconte le rêveLe CREPA raconte le rêve(P u b l i c a t i o n

Et les rêves de vos élèves…La publication sur les rêves peutêtre commandée directement auCREPA (tél. 027 785 22 20 - www.crepa.ch).

La grille d’enquête incluse four-nit des pistes utiles pour travail-ler ce thème avec vos élèves.

Enseignants et classes ayant participé au travail sur le rêveDorothée Bender-Chambovey, 1P/2P de Trient - Patrick Biselx, Agnès Zawodnik-Boudet (ACM), 5P/6P de Liddes - Véronique Décaillet, 1E/2E de Sembrancher -Marcel Emery, 4P/5P de Champéry - Carole Emonet, 1E/2E de Versegères - Do-minique Gay, Pierre-André Pellissier, 5P/6P de Verbier - Sarah Monnet 3/6P deTrient - Christiane Raboud, 3P/4P de Sion - Evelyne Roduit, 1E de Versegères.

E n r a c c o u r c iSouris d’or

Les meilleurs blogs

Le jury de La Souris d'Or® 2006,concours organisé par laFondation Milton Ray Hartmann,a récompensé les meilleursblogs dans cinq catégories(politique, culture, formation,vécu + blogs thématiques).Le blog «Le Semeur» dédié auxjeunes et aux médias a été primédans celle de la formation.http://blog.sourisdor.ch

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Cette année a eu lieu le 10e Espacemathématique, concours organisépar la commission des mathéma-tiques de l’AVECO (Association va-laisanne des enseignants du cycled’orientation), via son président Mi-chel Dorsaz (cf. interview ci-contre).Ce concours interclasse pour les 1re,2e et 3e du CO invite à l’agitation desneurones avec des problèmes issusdes domaines Fonctions, Géométrie,Nombres, Logique et raisonnement.

La grande finale de ce 10e concoursinterclasse s’est déroulée à Marti-gny, au CO Ste-Jeanne-Antide le 26avril dernier.

Particularité de cette édition, la fi-nale avait lieu un mercredi après-midi. De quoi décourager les parti-cipants? Nullement, puisque toutesles classes sélectionnées étaient aurendez-vous, sauf une, remplacéepar la suivante dans le classementdes épreuves de qualification. Elè-ves et enseignants étaient là, justepour le plaisir de l’amusement ma-thématique.

La sélection des douze classes fina-listes s’est faite sur un total de 85classes issues de 16 établissementsdifférents. Cette année, les activitésde la finale étaient plus ludiques.Normal puisque l’événement avaitlieu un mercredi après-midi. Les élè-ves ont eu à résoudre des problè-mes issus de l’expo Atelier romandde mathématiques, ces activités per-mettant la manipulation concrète (ànoter que la mallette est à dispo-sition à la Médiathèque de Saint-Maurice1). Comme il fallait répon-dre aux besoins de 12 classes, les

casse-tête ont été confec-tionnés par les ateliers de laFOVAHM à Saxon. Les cor-rections devaient de pluspouvoir être faites rapide-ment et les résultats pro-clamés dans la foulée, cequi fut fait. Tous les con-currents ont reçu un sty-lo et ont eu droit à ungoûter, en partie offertpar l’Interprofession desFruits et Légumes duValais (IFELV). Les vain-queurs sont repartis avecun livre de maths et lesautres médaillés avec uncasse-tête en bois. Logi-que pour un concoursde maths, mais pas de

quoi appâter en soi.

En dix éditions, le succès de ce con-cours n’a pas faibli. Au fil des ans, lenombre de classes participantes aété globalement constant, ainsi quele souligne Hervé Schild, coordi-nateur des mathématiques au COayant suivi toutes les finales. Un suc-cès qui démontre l’enthousiasmedes élèves pour une discipline quipeut être amusante tout en étantexigeante pour les neurones.

36 Résonances - Juin 2006 )

Michel Dorsaz, quelle est la par-ticularité du concours interclas-se «Espace mathématique»?L’ambition ini-tiale de la com-mission de ma-thématiques del’AVECO, à la-quelle je n’ap-partenais pas en-core à l’époque,était de proposerune vision diffé-rente des mathé-matiques, en pla-çant les élèves ensituation de re-cherche et de collaboration, sachantque les nouveaux moyens n’étaientpas encore introduits dans les clas-ses. Le but est de responsabiliser lesélèves, du début à la fin, c’est-à-direlors de l’appropriation des données,de la répartition du travail à l’inté-rieur de la classe, de la mise en placedes stratégies pour résoudre les pro-blèmes, de la validation de la ré-ponse ainsi que dans la manière dela présenter. Le rôle de l’enseignantse limite à l’observation.

Commission de mathématiques de l’AVECOPrésident:Michel Dorsaz, CO Ste-Jeanne-Antide, Martigny

Membres:Alain Beetschen, CO TroistorrentsMarie Dorsaz, CO MontheyJosé Teixeira, CO LeytronBrigitte Roh, CO Conthey

Invité permanent: Hervé Schild, CO Ayent

Ambiance concentrée.

Espace mathématique, résultats de la 10e finale

Espace mathématique, résultats de la 10e finale

( Espace

mathématique

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Qu’est-ce qui a changéen dix ans d’Espacemathématique?Ce concours a d’abordété lancé en 1re et 2e duCO avant de concernerégalement les 3e an-nées. Un autre change-ment important a été lepassage de 2 heures à 1heure et de 6 à 4 problè-mes, en raison de l’in-troduction des nouveauxmoyens d’enseignementau CO, sachant que lesenseignants auraient ày consacrer beaucoupd’énergie. De plus, laphilosophie de l’Espacemathématique, avec cesnouveaux moyens, estdavantage présente dansles classes aujourd’hui,ce qui n’enlève toute-fois rien à la particula-rité de la démarche duconcours interclasse, in-vitant à la collaboration.

Quelles sont les diffi-cultés pour choisir lesproblèmes du concours?Notre grande interrogation esttoujours liée à la problématique dela différenciation. Comment faire

pour qu’un problème soit attractifpour les meilleurs élèves mais aussipour ceux qui ont un peu plus dedifficulté? Plusieurs variantes ont

( Résonances - Juin 2006 37

Résultats

Catégorie 1CO niveau 1/S1. Classe 1CO de Mme Isabelle Sempéré, CO Bagnes2. Classe 1CO de M. Marius Dumoulin, CO Savièse3. Classe 1CO de M. Philippe Emery, CO Ste-Marie, Martigny

Catégorie 1CO niveau 2/G1. Classe 1CO de Mme Erika Juilland, CO Conthey2. Classe 1CO de M. Philippe Pignat, CO Goubing, Sierre3. Classe 1CO de Mme Brigitte Moser, CO Ste-Jeanne-Antide, Martigny

Catégorie 2CO/3CO niveau 1/S1. Classe 3CO de M. Alain Maret, CO Bagnes2. Classe 2CO de Mme Danièle Udriot, CO St-Maurice3. Classe 2CO de Mme Doris Dayer, CO Conthey

Catégorie 2CO/3CO niveau 2/G1. Classe 2CO de M. Guy Darbellay, CO Leytron2. Classe 2CO de M. Jérôme Emery, CO Conthey3. Classe 3CO de M. Stève Turin, CO Monthey

été testées, dont cellede proposer des problè-mes différents par caté-gorie, mais cela impli-quait un énorme travaildu côté de l’organisa-tion. Nous avons ensuiteintroduit des relances,probablement plus sti-mulantes pour les en-seignants que pour lesconcurrents, du fait queles difficultés rencon-trées n’étaient pas for-cément celles que nousavions prévues. Enfinnous avons proposé desproblèmes permettantplus ou moins d’appro-fondissements. Resteque nous pouvons fairemieux sur le plan de ladifférenciation.

La onzième éditionest-elle déjà program-mée?Depuis plusieurs années,au sein de la commis-sion de mathématiques,nous nous demandons

s’il faut ou non poursuivre avec ceconcours interclasse. C’est un tra-vail d’organisation gourmand entemps et en énergie, mais commele succès est au rendez-vous à cha-que édition et que les élèves sontmotivés, cette aventure mathéma-tique a été renouvelée année aprèsannée. Pour la suite, tout dépendrades priorités de la commission.Avant la 10e édition, je pensaisvraiment que ce serait la dernière,mais en entendant les échos posi-tifs, il n’est pas impossible qu’il y aitune 11e édition…

Propos recueillis par Nadia Revaz

Note

1 Mathématiques 7-8-9 [Ensemble mul-timédia]: exposition-atelier romande /conception et réd.: Pierre-Alain Flu-met, Jean-Marc Louis; appuyés par Mi-chel Brêchet, François Jaquet, HervéSchild. - Neuchâtel: Corome, 1998. - 1mallette pédagogique en 2 parties.

Exemple d'activités: multiples en ruche.

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Sages et disciplinésles surdoués?

Pas vraiment…Que faire des enfants surdoués?Précoces, ils ne sont pasforcément premiers de classe.Tout est si facile pour certainsqu’ils finissent par s’ennuyer etse mettre à rêver. Un tiers deces mômes se retrouverait ainsien situation d’échec scolaire.Pas question toutefois pour leDépartement de l’instructionpublique genevois (DIP) demiser sur une structurespéciale. Un vrai casse-têtepour certains parents. Il n’enfallait pas davantage pour queSylvia Lehmann-Weilenmanndécide d’ouvrir l’Ecole Nees (lemiracle en hébreu), à Versoix,pour y remédier. Ainsi, depuisseptembre dernier, 37 élèvesde 5 à 15 ans, dont 8 filles,fréquentent l’Ecole Nees.«Contrairement aux garçons,les filles font plus facilement lecaméléon et souffrent ensilence dans le systèmehabituel», observe la directricede ce nouvel établissement,qui conclut: «On ne cherchepas à faire de l’élitisme enenfermant nos élèves dans unghetto. Le but final est qu’ilsréintègrent des cursus tradi-tionnels.» Il est encore trop tôtpour savoir si cette école-pilote parviendra à ses fins.La Tribune de Genève (4.04)

Centre de formationde Courtepin

Insertion des jeunesen difficulté

Les jeunes endifficulté, une chancepour les entreprisesfribourgeoises?C’était le thème,provocateur, de la conférenceorganisée par le Centre de

formation professionnelle spécialisé de Courtepin (CFPS), àl’occasion de son 50e anniversaire. Selon Fritz Winkelmann, chefdu Service cantonal de la formation professionnelle, il y aactuellement 400 jeunes «en difficulté». Comme l’ont relevéplusieurs intervenants, le réflexe pour un patron est d’engager unapprenti de préférence sans problème. Les orateurs ont doncvoulu rassurer les patrons et les inciter à engager des jeunes endifficulté. Ils ont insisté sur le fait que tout est mis en œuvre pourque l’expérience soit bénéfique, tant pour le jeune que pour sonemployeur. M. Fritz Winkelmann a, de ce point de vue, vanté lesmérites des réseaux d’entreprises formatrices. Les entreprises quichoisissent cette voie ne sont pas livrées à elles-mêmes. LaConfédération soutient le projet. Elle participe à la mise en placed’un réseau de conseillers qui apportent leur aide aux entreprisesen cas de besoin. Elle apporte aussi un financement de départpour les frais de développement du réseau. La Liberté (4.04)

Valse des horairesYverdon s’y attaque«La question de l’harmonisation des horaires doit être réglée»,estime le municipal des Ecoles d’Yverdon, Daniel von Siebenthal.Dans cette optique, une réflexion a été entreprise par un groupede travail réunissant des membres de la Commission scolaire, del’Exécutif et de la Direction des écoles. Premier constat: la volontéd’offrir une journée semblable à tous les élèves influencera ladurée de la pause de midi, et par là même les besoins en matièred’accueil. Partant de cette interdépendance, le groupe de travailsouhaite lancer une analyse globale sur l’harmonisation deshoraires et l’accueil parascolaire. «L’étude doit nous dire commentmettre en place des heures de cours homogènes et ce que celaimplique», précise Daniel von Siebenthal. L’objectif est deprésenter d’ici à l’été une demande de crédit au Conseilcommunal pour financer cette démarche. 24 Heures (6.04)

Révolution dans l’enseignement des languesC’est possiblePhilippe Viallon, professeur de communication à l’Université deGenève, prône une révolution dans l’enseignement des langues.C’est possible, il suffit de regarder les immigrés. Les espoirs misdans l’apprentissage des langues sont rarement payés de retour.Les élèves qui suivent un cursus post-obligatoire en Suisseromande reçoivent environ huit cents heures de cours pour unrésultat souvent catastrophique: la plupart baragouinentl’anglais et refusent de parler l’allemand. Quelle entrepriseaccepterait de travailler avec un investissement aussi grand pourun tel non-rendement? Les raisons multiples de cet échec sont:des pédagogies qui privilégient la grammaire au lieu de favoriserla communication, qui négligent la culture populaire au profit dela culture savante, de nombreuses redondances dans les coursd’une année à l’autre qui leur enlèvent tout intérêt, des choix delangues inadaptées à l’âge des apprenants, etc. Quandl’évolution ne suffit pas, il faut faire la révolution. Comment?

L’approche doit être ludique,correspondre aux intérêts del’enfant et non aux exigencesde la grammaire. La lecture du nom des joueurs defootball des clubs allemandsest un excellent exercice deprononciation, bien plusmotivant que des pseudo-exercices dans une languegrammaticalement juste, maiscomplètement artificielle! Cet apprentissage doit êtreassuré en partie par deslocuteurs natifs.Le Temps (7.04)

Ecoles privéesFaut-il lessubventionner?Subventionner l’école privée?L’idée semble paradoxale. Maisc’est une affaire tout à faitsérieuse pour le PDC genevoisqui prépare une motion de-mandant une déduction fiscalepour les parents souhaitantenvoyer leurs enfants dans unétablissement privé. Une idée«intéressante» qui pourraitêtre incluse dans la propositiondémocrate-chrétienne, selonGuy Mettan. Pour ce dernier, ils’agit de régler une injusticefiscale: «Les parents qui placentleurs enfants dans le privépaient double: une fois dans lecadre de leurs impôts, l’autrepour les frais d’écolage.» Et depréciser qu’une telle mesures’adresse aux très nombreusesfamilles de la classe moyennequi se saignent pour donneraux enfants une éducationprivée, parfois rendue néces-saire par un profil particulier(handicap, problèmes discipli-naires, enfant surdoué). Il y voitune traduction du «libre choixde l’écolage, que tout contri-buable devrait avoir», notam-ment lorsque l’offre ne répondpas aux besoins de la popula-tion. Ainsi, dans le canton, lademande pour les formations

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

38 Résonances - Juin 2006 )

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

( Résonances - Juin 2006 39

anglophones dépasse lescapacités de l’école publique.Mais le PDC se trouve bien seul,face à un «bloc laïc» décidé àdéfendre le système public.L’Hebdo (13.04)

Suisse alémaniqueLe «Hochdeutsch»dès les premièresannées d’écolePlusieurs écoles de Suissealémanique insistent surl’utilisation de l’allemand dèsl’enfantine. Aussi comme outild’intégration. Dans la com-mune de Littau, en marge deLucerne, 300 élèves fréquen-tent l’école de Fluhmühle, àReussbühl. Ils ont entre 6 et 13ans et 70% d’entre eux sontoriginaires de l’étranger,beaucoup en provenance despays de l’ex-Yougoslavie ou duSri Lanka. A Littau, on insistesur le «Hochdeutsch» – ouallemand standard – préféré audialecte dès les débuts derrièreles pupitres. Parallèlement, lesautorités de l’école recom-mandent de parler allemandplutôt que turc ou l’albanaisdurant la récréation. Audépart, ce ne sont pas dessoucis d’intégration qui ontmotivé cette orientationlinguistique. Non, c’est lamaîtrise «médiocre» de l’alle-mand standard – aussi chez lespetits Suisses. Depuis la mise envigueur de ces principesinternes, l’école de Reussbühlse gargarise de sa réussite.Le Temps (18.04)

Pratimoine linguistiqueLangues de chez nousUnique en Suisse romande, leCentre de dialectologie deNeuchâtel mène des recherchessur les patois et le françaisrégional, souvent avec uneoptique de sauvegarde. Avec laverve des passionnés, AndresKristol énumère les différentestournures grammaticalesutilisées par les patoisants duValais pour exprimer leuridentité. Directeur du Centrede dialectologie et d’étude dufrançais régional, il est intaris-sable sur les trésors de l’«Atlas

bien-être.«Nos enfantsdoiventapprendre que,si nos sociétéssont de plus enplus riches, ellesne sont pas deplus en plusheureuses: un faitrégulièrementdémontré par lesrecherches ensciencessociales.» Le proviseurespère que ceprojet-pilotepermettra aux élèves de neplus saliver devant la richesse,la puissance et la célébrité. Ilespère également combattrel’apathie politique chez lesjeunes fécondée à ses yeux parle culte du narcissisme. Il s’agitde faire découvrir à ces jeunesprivilégiés l’importance dubonheur affectif dans unesociété multicolore et multi-forme. L’enseignement sur lesplaisirs de la vie sera toutefoisdonné par les professeurs dereligion, comme il sied à cetétablissement huppé lié àl’Eglise anglicane.Le Monde (27.04)

PayerneClasses bilinguesau gymnaseOuvert depuis bientôt uneannée, le Gymnaseintercantonal de la Broye àPayerne lance des classesbilingues. Dès la rentréed’août, les élèves inscrits enEcole de culture générale etEcole de commerce pourrontchoisir de suivre les coursd’histoire et de maths enallemand. Quatorze élèves sesont déjà annoncés pourprofiter de cette offre. LaDirection a aussi décidé desoigner la transition vers lemonde du travail. Les élèvesde l’Ecole de culture généraleet de commerce devrontaccomplir un stage enentreprise de trois semaines auminimum dans le domaine deleur choix. La Liberté (29.04)

L’école en Afghanistan

Toujours active dans le sud du pays, la guérilla s'attaque auxélèves et aux enseignants. «Cela fait quarante-deux ans quej'enseigne, soupire-t-il. C'est toute ma vie. Et maintenant,les talibans disent qu'ils vont me tuer si je continue.»Comme nombre de ses confrères, ce professeur a reçu plu-sieurs lettres de menaces. Sur les 24 établissements scolairesdu district, 14 sont aujourd'hui fermés. Incendiés ou simple-ment menacés. «Plus de 600 élèves sont désormais scolarisésà Gerechk. Les classes sont surchargées. C'est une vraie ca-tastrophe», indique Abdul Qadir, responsable des écoles dela ville. A Gerechk, Candigul, la directrice de l'école de fillesLoaide, est déterminée à maintenir l'établissement ouvert,en dépit des menaces. «Pendant vingt-cinq ans, les femmesont été confinées chez elles, privées d'instruction. Si je m'ar-rête, elles n'auront plus de recours.» Sur les conseils de la di-rectrice, les écolières ont cessé de porter leur uniforme dansles rues de la ville. Les professeurs tiennent bon. Mais huitde leurs collègues ont déjà payé de leur vie leur détermina-tion. Or, à Gerechk, les policiers restent dans leur caserne.De peur, eux aussi, d'être la cible des talibans. L’Express (6.04)

linguistique audiovisuel du Valais romand», qui recense lesdifférents parlers des vallées du Rhône. Rattaché à la Faculté deslettres, le Centre de dialectologie est unique en Suisse romande.Pourtant, seul un petit nombre d’étudiants choisissent chaqueannée de s’inscrire en dialectologie (organisée en tronc communavec l’ancien français). «Quand tout va bien, nous avons unedizaine d’étudiants», confie Andres Kristol. Il précise néanmoinsque les cours sont également fréquentés par les étudiants enfrançais moderne, qui peuvent choisir cette branche en option.L’Express / L’Impartial (19.04)

MoratRédacteurs en herbeAu Cycle d’orientation de Morat, les sept élèves qui participent,chaque semaine, à la rédaction du journal de l’école ont l’air debien s’amuser. Et ça fait plus de deux ans que ça dure. «L’équipechange chaque année mais elle est toujours composée de franco-phones et d’alémaniques, qui écrivent chacun dans leur langue»,explique Jürgen Müller, journaliste de formation et «rédacteur enchef» de la revue, tirée à 600 exemplaires quatre fois par année.Le journal bilingue de huit pages a pour objectif de rapprocherles deux communautés linguistiques de l’école. «Les lecteurs sontles élèves et par conséquent les articles évoquent la vie et les prin-cipaux intérêts des adolescents de 12 à 16 ans», précise JürgenMüller. La rédaction de ce journal fait partie du concept «Midi àl’école». Durant leur pause de midi, les ados ont le choix entre unedizaine d’ateliers. Des activités non notées allant de la conversa-tion anglaise au théâtre en passant par le chant (chœur mixte).La Liberté (21.04)

Wellington College à BerkshireLes leçons de bonheurComment expliquer le tapage qui entoure les leçons de bonheurque va proposer le Wellington College à ses pensionnaires âgés de14 à 16 ans. Ce très chic pensionnat privé, niché dans le Berkshire,a décidé d’ajouter à son cursus une leçon hebdomadaire de

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

Passeurs de lecture

Comment les enfants «nonlecteurs» deviennent-ilsutilisateurs courants de l’écritsous toutes ses formes, et enparticulier du livre? Est-on enmesure de décrire avecprécision les étapes de cepassage qu’est l’«entrée enlecture»? Quelles placesoccupent respectivementl’école, la famille, les adultes,les autres enfants dans cetaccompagnement de longuehaleine? C’est à ces questionsque l’ouvrage dirigé parCatherine Frier répond enpartie en mobilisant diversescontributions de chercheurs.

Catherine Frier (dir.). Passeursde lecture. Lire ensemble àl’école et à la maison. Paris:Retz, 2006, coll. ForumEducation Culture.

15 recettes facilesà réussir

Geoffroy Pautz propose unlivre sympa pour faire sespremiers pas en cuisine. Aumenu, pourquoi pas unesalade, suivie ou accompagnéed’une quiche lorraine, avec endessert un délice des neiges aucoulis de mangue. Lesphotographies des ingrédientset des ustensiles à utiliserfacilitent la réalisation des

recettes dont le temps depréparation ne dépasse jamais45 minutes. Avant tout destinéaux enfants, ce livre est aussi àmettre entre les mains de ceuxqui n’ont jamais osé mettre lamain à la pâte.

Geoffroy Pautz. 15 recettes deGeoffroy faciles à réussir. Lonay:NK éditions, 2006 (dès 12 ans).

Vivre l’ennui à l’école et ailleurs

L’ennui est, de nos jours, dévalorisé socialement. Il n’est pas bienvu de s’ennuyer, surtout à l’école. L’ennui est pourtant tout autantle symptôme de l’institution que le signe du malaise de ceux qui lafréquentent, élèves et enseignants. Facteur de décrochage scolaire,il est cependant nécessaire à la transmission du savoir et fait partieintégrante du processus créatif. Issu d’une enquête auprès d’élèvesdu CM1 à la terminale dans les filières générales et professionnellesainsi qu’auprès d’enseignants, ce livre à plusieurs voix envisagel’ennui dans tous ses états. Des formes rencontrées dans la vie

40 Résonances - Juin 2006 )

quotidienne des enfants et desadolescents aux éléments clini-ques recueillis dans le cabinetde l’analyste en passant par lestextes philosophiques etlittéraires, notamment ceuxd’Alberto Moravia et deCharles Juliet, les auteurs nousconvient ici à un véritablevoyage au bout de l’ennui.

Joël Clerget, Jean-Pierre Durif-Varembont, Christiane Durif-Varembont, Marie-PierreClerget. Vivre l’ennui à l’écoleet ailleurs. Paris: Erès, 2006.

L’autorité en éducation

Beaucoup d’enseignants, débutants ou expérimentés,d’éducateurs, mais aussi deparents rencontrent des problèmes d’autorité. L’auto-rité éducative est un problèmeancien à penser dans un contexte nouveau et évolutif.Cette crise de l’autorité édu-cative est liée à une profondemutation du rapport au tempset à la difficulté d’être adultedans une société du spectacleet de l’immédiateté, centréesur l’adolescence. Ni le tempsni les adultes ne font plusautorité pour les jeunes. Loinde se contenter d’une attitudenostalgique, fataliste ou

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Deux langues à l’école primaire

Les cantons romands s'apprêtent à introduire une deuxiè-me langue étrangère dans l'école primaire: après l'alle-mand, dont l'enseignement est généralisé à partir de la 3e

année scolaire, l'anglais sera introduit dès la 5e année.Cette nouvelle politique des langues étrangères à l'écoleobligatoire, conforme aux décisions de la CDIP et de la CIIP,ne concerne pas seulement l'anglais, car l'avancement dudébut de l'apprentissage de cette langue a des effets plusgénéraux: l'enseignement des autres langues (français, alle-mand) doit être repensé et réaménagé en fonction d'unedidactique intégrée des langues. Le présent rapport de re-cherche fait état de plusieurs des questions les plus impor-tantes par rapport à l'introduc-tion de l'anglais au niveau pri-maire et il montre les réponsesque peuvent donner la recher-che scientifique ainsi que les ex-périences qui ont été faites ail-leurs en Suisse et à l'étranger.

Daniel Elmiger avec la coll. deMarie-Nicole Bossart. Deuxlangues à l’école primaire: undéfi pour l’école romande.Neuchâtel: IRDP, 2006.Version pdf: www.irdp.ch/publicat/textes/064.pdf.Commandes: [email protected].

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

laxiste, cet ouvrage met enrelation la nécessaire réflexionsur les principes avec des exem-ples concrets du quotidien. Il apour double objectif d’éclairerles enjeux de l’action éducativeet de proposer l’attitude et lapratique d’une nouvelleautorité de «bientraitance».

Gérard Guillot. L’autorité enéducation. Sortir de la crise.Paris: ESF, coll. Pédagogiesessais 2006.

Le lutin des couleurs

Chiara Carrer invite lesenfants à la découverte dela composition descouleurs, comme ellel’avait fait pour les chiffreset les lettres dans sesprécédents albums. Avecson lutin au pays de l’arc-en-ciel, elle raconte de manière originale l’addition des couleurspar le biais de vignettes et d’images. Ludique et instructif.

Chiara Carrer. Le Lutin des couleurs. Genève: La Joie de lire, 2006(dès 3 ans).

Saipas

Un beau soir, un petit personnage tombe malencontreusementde son histoire sur la couette d’une petite fille. Il ne sait pasgrand-chose, sauf qu’il veut rejoindre ses parents et que sonhistoire commence par «Il était une fois». Les deux enfants vontéclaircir ce mystère.Cette histoire d’histoire perdue, racontée avec humour, finesse,et jeux de langage, met en scène un enfant qui appréhende lemonde avec fraîcheur et profondeur. A travers son regard, laréalité apparaît comme une histoire parmi d’autres, une histoirequi aurait pu se dérouler tout autrement.

( Résonances - Juin 2006 41

EchangePLUS – les journées de première rencontre

Soutien financier aux écoles

Les projets de préparation dans le cadre d’EchangePLUSsont soutenus par des montants allant jusqu’à 1600francs par échange. Les écoles suisses qui prévoientd’effectuer un échange avec une école partenaire d’uneautre région linguistique du pays et qui veulent préparerla rencontre entre les élèves de manière particulièrementintensive peuvent s’annoncer encore jusqu’à la fin del’année scolaire 2005/06. www.echanges.ch

Téléphones portables

Campagne de sensibilisationQui n’a pas son téléphoneportable aujourd’hui? Face àla prolifération de ces appareils, la Déclaration deBerne et la FondationEducation et Développementont analysé le cycle de vie dutéléphone portable. Elleslancent une campagne de sensibilisation et d’informationdu public. Une brochure La puce à l’oreille – l’impact du

téléphone portable, éditée en complément de la revueSolidaire, met en avant les impacts environnementauxliés à la surconsommation des téléphones portables.Une fiche informative et ludique intitulée Allô, t’es où?invite les jeunes à réfléchir sur leurs propres modes deconsommation et d’utilisation. Pour infos et commandes:www.ladb.ch, www.globaleducation.ch.

Innovation

Suisse très compétitiveLa Suisse se retrouve dans le groupe de tête des pays lesplus innovateurs d’Europe. Pour la plupart des indicateursde performance, la Suisse se situe au-dessus de la moyenneeuropéenne. Ce n’est que dans le domaine de la formationen science et technologie et dans le financement de l’inno-vation par le secteur public que les indicateurs présententdes valeurs inférieures. En règle générale, le taux decroissance moyen des indicateurs suisses est supérieur autaux de croissance moyen de l’Union européenne (UE25).Voilà ce qui ressort de l’édition 2005 du «Tableau de bordeuropéen de l’innovation» (TBEI), publié par la Commissioneuropéenne. L’Office fédéral de la statistique (OFS) fournitles données correspondantes pour la Suisse et compare,dans une publication spéciale, notre système d’innovationavec ceux d’autres pays. www.bfs.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Ce premier livre illustré de lacélèbre auteure néerlandaiseJoke van Leeuwen estégalement un feu d’artificed’images, produites avec lestechniques les plus diverses:collage, dessin, photos, BD,jeux avec la typographie. En associant étroitement texte et images, Saipas offreune expérience de lectureunique.

Joke van Leeuwen. Saipas.Gerstenberg - La Joie de Lire,2006 (à partir de 8 ans).

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

42 Résonances - Juin 2006 )

En 2003, l’Associa-tion pour la Promo-tion du Goût a dési-gné la ville de Sioncomme «Ville natio-nale du Goût». Lamanifestation intitu-lée «Sion 2003 La villedu goût» fut couron-née de succès, si bienque le Comité d’orga-nisation de cette fête,présidé par M. PhilippeVarone, a décidé deperpétuer cette expé-rience gustative et des’associer à la Semainedu Goût nationale, sous l’appella-tion de «Sion – Fête du goût».

Les festivités 2006 se déroulerontdans toute la Suisse du 14 au 24septembre.

La HEVs: Ces bruits qui se mangent…En collaboration avec la Directiondes écoles de Sion, la Haute Ecolevalaisanne met son savoir scientifi-que à portée des enseignants etdes élèves en proposant une acti-vité d’éveil au goût. Cette activité

être réalisées duranttoute l’année scolaire.Le 14 septembre pro-chain, les élèves serontinvités à rejoindre laplace des Tanneriespour un rallye auditifet odorant. Ils par-courront divers standsleur proposant quel-ques surprises. Parmicelles-ci, ils pourrontdécouvrir les bruitsqui se mangent ouencore entendre lesodeurs.

Les enseignants intéressés peuventinscrire leur classe directement chezM. Pierre Gillioz à la direction desécoles de Sion (nombre de places li-mitées), [email protected], tél. 027324 13 13.

Le goût à la HEVsHaute Ecole valaisanneMme Anne-Claude Luisierroute du Rawyl 47 - 1950 SionTél.: 027 606 86 [email protected]

HEVs: le savoir gustatif à la portée des enfants.

Journée officielle de «Sion – Fête du goût» La Semaine du Goût débutera par une journée nationaledans les écoles de Sion le jeudi 14 septembre 2006.La journée officielle de «Sion – Fête du goût» se tiendra lesamedi 16 septembre 2006.

Lieu: place des Tanneries, place du Midi et rue du Rhône.Thème: Ces bruits qui se mangent… Parcours gourmandsur la thématique de l’ouïe.

«Sion – Fête du Goût», le samedi 16, c’est un parcours gour-mand (des dizaines de plats de dégustation à prix «sympathi-

ques»), des stands de sensibilisation et d’exploration de l’uni-vers des saveurs et des odeurs avec un accent particulier surl’ouïe, une fête avec la mise en valeur de produits valaisans…En bref: toute la Ville de Sion emportée dans un Tourbillondu Goût!

Infos pratiques: Sion - Fête du Goût - Sion Tourisme,place de la Planta - 1950 Sion - Tél.: 027 327 77 27 - Fax: 027327 77 28 - [email protected] - www.siontourisme.ch.Site officiel de la Semaine suisse du goût: www.gout.ch.

Sion fête le goût dans les écoles le 14 septembre

Sion fête le goût dans les écoles le 14 septembre

est destinée aux élèves de 3P et 4P.A la rentrée, les enseignants se ver-ront proposer une soirée de forma-tion sur l’utilisation des 5 sens àl’école, ce qui leur permettra d’ex-plorer l’univers des saveurs et desodeurs afin de mieux comprendreles mécanismes complexes en jeu.Ils pourront également expérimen-ter les activités destinées à leursélèves. A la suite de cette forma-tion, les enseignants recevront unemallette didactique, comprenanttout le matériel nécessaire pourréaliser les activités et des fichestechniques. Ces activités pourront

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( Résonances - Juin 2006 43

PrimaireLes examens de fin d’année 2007ne testeront que les objectifs dufundamentum.

Les genres de textes retenus sontdéveloppés dans le moyen romand«S’exprimer en français».

Remarque: Des informations plusprécises vous seront communiquéesen automne 2006.

Cycle d’orientationLes compétences orales et écritesdes élèves seront évaluées selon lesmodèles suivants:

Cependant, la compétence écritede langue communication retenuepour chacune des variantes doitêtre considérée comme une domi-nante qui n’exclut pas la présencede l’autre compétence: la variante

1 proposera une brève productionécrite et la variante 2 un courttexte écrit qui peut faire l’objet dequestions de compréhension et ser-vir de base à lastructurationet / ou à l’ex-pression écrite.

Genres de texte retenusLes épreuves de Français 2007porteront sur les objectifs spéci-fiques du Programme provisoire2003 qui font l’objet d’un ap-prentissage (�� ) et d’une mobili-sation en situation (�).Les épreuves de Français 2007porteront sur les compétences etsur l’un et / ou l’autre des types/rubriques et genres de texte an-noncés ci-dessous.

Remarque: Des informations plusprécises vous seront communiquéesen automne 2006.

Examens de français 2007Examens de français 2007

Degré 4P

Thèmes retenus pour l’expressionRelater: Le témoignage d’une ex-périence vécueTransmettre: L’article encyclopédi-que des savoirs

Degré 6

Thèmes retenus pour l’expressionRelater: Le fait diversNarrer: Le récit d’aventures

Compétence dominante: compréhension de l’écrit

- Le texte narratif: la nouvelle - Le texte narratif: le récit policier

ÉCRITS- Le texte injonctif: la charte scolaire - Le texte injonctif: la charte scolaire

Compétence supplétive: expression écrite

- Narrer: le conte réaliste - Narrer: la scène de roman policier- Argumenter: la note critique de lecture - Argumenter: la note critique de lecture

ORAUXCompétence: expression orale

- Le compte rendu de lecture - Le compte rendu de lecture

Compétence dominante: expression écrite

- Narrer: la nouvelle fantastique - Narrer: la nouvelle fantastique

ÉCRITS- Argumenter: le point de vue - Argumenter: le point de vue

Compétence supplétive: compréhension de l’écrit

- Le texte narratif: le récit fantastique - Le texte narratif: le récit fantastique- Le texte explicatif: l’article de presse - Le texte argumentatif: le point de vue

ORAUXCompétence: compréhension de l’oral

- L’interview radiophonique - L’interview radiophonique

2CO: variante 1 2S/NI 2G/NII

Variante 1Compréhensionde l’écrit 75 min 35 ptsStructuration 50 min 25 ptsExpression orale 10 min 20 pts

135 min 80 pts

Variante 2Compréhensionde l’oral 50 min 20 ptsStructuration 50 min 25 ptsExpression écrite 75 min 35 pts

175 min 80 pts

3CO: variante 2 3S/NI 3G/NII

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

44 Résonances - Juin 2006 )

Adresses de contactPour tout renseignement pour cebain de soleil, vous pouvez con-tacter les deux organisateurs:

Romain Roduit - 027 606 87 [email protected]

Adeline Bardou - 027 395 33 [email protected]

Une semaine au soleil, dans votrecour de CO, voilà ce que vous pro-posera la HEVs pendant l’annéescolaire 2006-2007.

Ce projet scientifique, baptiséHELIOS, présentera aux élèves unesérie d’expériences simples mon-trant les effets du rayonnement etde l’énergie solaire. Il sera composéde trois parties:

une caravane dans votre courd’école, que les élèves pourrontvisiter à tout moment de la se-maine; des expériences à réaliser autourde cette caravane avec l’aided’un-e enseignant-e;des expériences et ateliers quipourront être effectués dans lasuite de l’année scolaire.

Que contient HELIOS?Avec HELIOS, les élèves pourrontdécouvrir entre autres le four so-laire, les cellules photovoltaïques,le cadran solaire… Ils pourront ob-server le soleil, les spectres lumi-neux et effectuer différentes

mesures. Les concepts scientifi-ques présentés concernent doncavant tout les domaines del’électricité et de l’optique ensei-gnés en sciences en 3CO. D’autresthèmes peuvent également êtreabordés en sciences en 2CO maisaussi accompagner par exempleles cours de géographie de 1CO(système Terre-Soleil).

Que fait-on avec HELIOS?HELIOS permettra donc de décou-vrir activement les contenus scien-tifiques présentés ci-dessus. Maisavant tout, il offrira aux élèves lapossibilité de réaliser certains mon-tages expérimentaux eux-mêmeset de les emporter chez eux. Cecivalorisera l’activité manuelle parl’apprentissage de techniques (sou-dure à l’étain par exemple) et ladextérité, puisque ces montagesdevront fonctionner!

En réalisant ces expériences, lesélèves seront confrontés aux pro-blèmes classiques de l’ingénieur-eet du chercheur scientifique: posed’hypothèses, expérimentation,modification des hypothèses…Devenir ingénieur-e le tempsd’une visite à HELIOS, interagiravec l’ingénieur qui sera présent

une fois dans la semaine, voici unebonne opportunité de découvrircette profession souvent mécon-nue des élèves.

Et quand HELIOS sera loin?… les cours continuent! En sciences,des expériences à réaliser en classeseront proposées aux enseignant-e-spour continuer le programme danscet esprit expérimental.

Dans plusieurs autres branches, HE-LIOS peut servir de point de départpour développer différents thè-mes:

le métier d’ingénieur-e (EDC) l’univers, l’énergie solaire (géo-graphie)

Les taches solaires telles que

les élèves pourront les observer

depuis la caravane d’HELIOS.

Hélios, dieu du Soleil, dans sa course

à travers les cieux.

Le cadran solaire, à la fois simple

et compliqué…

En caravane autour du Soleil:projet HELIOS pour les CO

En caravane autour du Soleil:projet HELIOS pour les CO

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

la fabrication d’un cadran so-laire (TM)l’analyse de mesures (math, in-formatique)l’histoire des techniques (his-toire)les mythologies (histoire, fran-çais).

Comment faire venir HELIOSdans votre CO?Pour pouvoir réserver l’installationd’HELIOS pendant une semainedans les CO, les directeurs-tricesd’établissement ont reçu un formu-laire pendant le mois de mai. Cecipermettra à chaque CO de choisir

sa semaine en fonction de ses pro-pres disponibilités.

Un cours de formation aura lieu les13-20-27 septembre 2006 (13 h 30-16 h 30) à la HEVs de Sion pour pré-senter le projet, les expériencesréalisables en classe et pour effec-tuer une fois ces expériences àl’avance. Il préparera donc les en-seignant-e-s à accompagner les élè-ves à la découverte d’HELIOS.

Ce cours est ouvert à tous les ensei-gnant-e-s de sciences du CO inté-ressé-e-s. Vous pouvez vous inscrirevia le catalogue des cours sur Inter-net (www.hepvs.ch). Pour pouvoir

( Résonances - Juin 2006 45

accueillir HELIOS, les CO intéressésdoivent inscrire au moins un-e en-seignant-e.

D’octobre 2006 à juin 2007, HELIOSparcourra les CO valaisans, se le-vant dans votre cour le lundi matinet se couchant le vendredi soir!

Dernier détail: nous ne fournissonspas de crème solaire!

A bientôt!

Romain Roduit, émissaire de la HEVs auprès des écoles

Adeline Bardou, animatrice pour les sciences au CO

Colegio Helvetia de Bogotá: partenariat Suisseromande

Pour poursuivre nos échangesavec le collège suisse de Bogotà,nous cherchons des familles d’ac-cueil pour étudiantes et étu-diants de 15 - 16 ans, pour la pé-riode du 20 août au 15 décembre2006. Ces jeunes ont de bonnesnotions de français et seront in-tégrés par nos soins dans desclasses des collèges ou des lycées.Nous souhaitons trouver des fa-milles si possible avec enfants.Les frais de transport du domicileaux écoles sont pris en charge parl’organisateur colombien et uneindemnité de 1000 fr. pour la to-talité du séjour est versée à la fa-mille d’accueil. Le collège de Bo-gotà et des familles colombien-nes accueillent en contrepartiedes étudiant-e-s suisses, mêmepour une longue période.

Pour tout renseignement, veuil-lez vous adresser au coordina-teur du partenariat depuis 5 ans:Yves Andereggen, rte des Corles10, 3960 Sierre, 027 455 43 36;[email protected].

Merci d’avance de votre disponi-bilité pour une bonne cause!

E n r a c c o u r c iFormation professionnelle pour tous

Projet pilote en Haut-Valais

L’entrée en vigueur en janvier 2004 de la nouvelle loi sur la formationprofessionnelle signifie la disparition d’ici 2009 de la formation élémentaireet de l’apprentissage pratique. Une nouvelle formation de base de deux ans,reconnue sur le plan fédéral, est introduite. Elle a été conçue pour des jeunesplus pratiques que scolaires. L’introduction de la formation professionnelleinitiale de deux ans pose des problèmes particuliers en raison des faibleseffectifs enregistrés dans le Haut-Valais. Des classes dites «liées aux champsprofessionnels» seront constituées à l’école professionnelle. C’est ainsi queboulangers, bouchers et employés en cuisine suivront ensemblel’enseignement professionnel. Des mesures d’accompagnement individuelatténueront les inconvénients de cette solution.Le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) a saisil’occasion de jouer un rôle de pionnier sur le plan national avec ce projetpilote, soutenu par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de latechnologie (OFFT). www.vs.ch > Conférences de presse > 29 mars 2006

Sondage «Les jeunes et les médias»

Internet et les journauxgratuits ont la coteDans le cadre de la 3e «Semaine desmédias à l’école», tenue du 20 au 24mars dernier, la Conférence intercanto-nale de l’instruction publique de Suisseromande et du Tessin (CIIP) a effectué unsondage en ligne sur le rapport desjeunes aux médias, en collaboration avecle groupe Edipresse, la TSR et plusieurs quotidiens romands. Ce sondagemontre que l’arrivée des quotidiens gratuits a des effets spectaculaires surles réflexes des adolescents. lnternet jouit par ailleurs d’une cote d’amourqui menace le temps passé devant la télévision. Pour connaître les résultatsdu sondage, en document Powerpoint: www.e-media.ch.

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

46 Résonances - Juin 2006 )

Enseignement religieux et catéchèse: quelles différences?

Quels objectifs?L’enseignement religieux, selon les objectifs définis con-jointement par le Département et les Eglises, porte sur desconnaissances du christianisme et de la culture judéo-chré-tienne, sur une ouverture aux autres religions ainsi qu’uneréflexion sur les valeurs et les questions fondamentales del’existence.

Qui est concerné?Le cours d’enseignement religieux peut être dispensé parles enseignants ou les intervenants des Eglises, et est conçude façon à pouvoir être suivi par tous les enfants, quellesque soient leurs appartenances religieuses, puisqu’il n’en-gage pas à croire.

Quelles sont les attitudes requises?Quant aux attitudes requises de la part de l’intervenant ec-clésial ou de l’enseignant pour dispenser l’enseignementreligieux, on peut citer un intérêt pour les questions reli-gieuses, la connaissance de la Bible ainsi que de certains as-pects de la vie des Eglises, la connaissance et le respect faceaux divers vécus religieux (chrétiens et autres) des enfantsde la classe et de leurs familles ainsi qu’une aptitude à ani-mer des discussions sur des questions religieuses.

Quels objectifs?La catéchèse concerne la relation à Dieu, l’attitude de la foivécue de façon libre et choisie, professée personnellementet en communauté.

Qui est concerné?La catéchèse incombe en premier lieu aux parents, quisont, selon les textes officiels de l’Eglise, « les premiers édu-cateurs de la foi de leurs enfants». La communauté chré-tienne ainsi que les responsables des paroisses et les caté-chistes mandatés apportent leur concours pour initier à lavie chrétienne des enfants, des adolescents, des adultes quidemandent une démarche de foi.

Quelles sont les attitudes requises?La catéchèse requiert de la part de ses animateurs une atti-tude de croyant, une aptitude à la méditation, à la prièreet au témoignage. Elle requiert également une participa-tion active à une communauté paroissiale ou ecclésiale,ainsi qu’une capacité à entrer en dialogue sur des ques-tions de foi.

Enseignement religieux Catéchèse

Enseignement religieux en 1P:nouveau programme

Enseignement religieux en 1P:nouveau programme

Depuis les orientations prises en2001 et 2003 par les Eglises recon-nues et par le DECS, les objectifs etles modalités de l’enseignement re-ligieux se sont précisés. De nou-veaux programmes en 3-4P ainsiqu’à l’école enfantine sont déjà envigueur dans les classes valaisan-nes. Afin de bien comprendre lesdifférences entre l’enseignementreligieux dispensé en classe et la ca-téchèse vécue en paroisse, nousprécisons tout d’abord ici les carac-téristiques respectives de l’ensei-gnement religieux et de la caté-

Un nouveau programmeavec de nouveaux moyensen 1PCe programme d’enseignement reli-gieux en 1P se concrétise à l’aide desouvrages «Un monde en couleurs,vol. 1», livre de l’élève et méthodo-logie édités par les éditions Enbiro,ainsi que du document «Des ren-dez-vous chrétiens» réalisé par uneéquipe valaisanne. Notons que tousces documents ont été approuvéspar l’Eglise catholique romaine (Dio-cèse de Sion), par l’Eglise évangéli-

chèse, puis nous décrirons les con-tenus du nouveau programme de1P.

Enseignement religieuxet catéchèse: quelles différences? (cf. encadré ci-dessous)

En plus des cours hebdomadairesd’enseignement religieux, des fe-nêtres catéchétiques peuvent êtreorganisées par les Eglises recon-nues jusqu’à concurrence de 7 jour-nées sur les six années primaires.

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2006

( Résonances - Juin 2006 47

Thème Inter générationEn date du 6 juin 2005, le Parlement des Aînés a déposé une résolution auprèsdu Conseil d’Etat du canton du Valais en demandant d’étudier l’améliorationdes relations intergénérationnelles. Le chef du DECS, Monsieur le conseiller d’Etat Claude Roch, a mandaté ungroupe de réflexion sous la direction du délégué à la jeunesse, M. Paul Burge-ner, afin de formuler des propositions.Ce groupe de travail composé de Juliane Bérard, Madeleine Raboud, Berna-dette Roten, Rosemarie Imhof, Albin Willisch du côté des retraités et de Jean-Claude Savoy, Anne-Marie Mesiano, Rose-Marie Zurwerra comme représen-tants des écoles.Le groupe de travail va élaborer des moyens didactiques en faveur des ensei-gnants des écoles primaires pour offrir encore plus de possibilités sur ce thèmequi est très important, vu les modifications démographiques de ces dernièresdécennies.Dans l’édition du mois de septembre, les enseignants seront informés dansquelle mesure ils pourront avoir accès à ce support. Nous prions tous les ensei-gnants qui vont traiter ce thème pendant la prochaine année scolaire d’inté-grer cette possibilité de soutien dans leur planning.

Groupe Inter génération

que réformée du Valais et par le Dé-partement de l’éducation, de la cul-ture et des sports.

Ces documents contiennent des dé-marches pédagogiques détaillées,des notes utiles aux enseignants,ainsi que de nombreuses fichesd’activités destinées aux élèves.

L’ouvrage «Un monde en couleurs»traite des thèmes suivants:

«Trois religions à connaître»: cemodule présente brièvementquelques caractéristiques duchristianisme, de l’islam et du ju-daïsme. «Ruth et Noémi»: ce module estconstitué de la narration du livrede Ruth tiré de l’Ancien Testa-ment.«La naissance de Jésus»: cetteséquence résume les principauxtextes des évangiles de l’enfance(Luc et Mathieu).«Jésus et les gens de son temps»:ce module nous fait entrer dansla vie publique de Jésus. Noussuivons Jésus âgé de 12 ans chezles maîtres de la Loi, lors de sonbaptême par Jean-Baptiste, lorsde l’appel des disciples, lors de laguérison de l’homme paralysé,lors de la rencontre avec la fem-

me que l’on voulait lapider. Cesépisodes font découvrir diffé-rentes facettes de la vie de Jésuset de son ministère.«Joseph et ses frères»: ce mo-dule nous présente la vie del’avant-dernier fils de Jacob, dela jalousie de ses frères en terrede Canaan jusqu’en Egypte où, àla cour du pharaon, il sauve lepeuple de la famine puis re-trouve son père et ses frères.«Vivre ensemble»: à l’aide decontes de diverses régions dumonde, ce module propose uneréflexion sur des valeurs: le cou-rage, la coopération, le respect,la générosité, l’honnêteté, la

responsabilité. Il fait égalementappel à l’expérience des élèves àpropos de ces valeurs.

Le document valaisan «Des ren-dez-vous chrétiens» aborde deuxthèmes:

«Le baptême»: cette séquenced’enseignement présente Jeanle Baptiste, le baptême de Jésusainsi que les symboles de la célé-bration du baptême chez les ca-tholiques et les protestants.«La prière»: cette séquence don-ne à connaître divers gestes, atti-tudes, lieux et objets liés à laprière. Elle nous présente égale-ment Jésus en prière ainsi que le«Notre Père» et la prière des ca-tholiques à Marie. Elle propose lavisite d’une église comme lieu derassemblement et de prière deschrétiens, et invite les élèves à yrepérer des éléments importants.

Une proposition de répartition an-nuelle de ces contenus sera distri-buée lors du cours 10.01 et figureraégalement sur le site internet duservice de l’enseignement (www.vs.ch/enseignement).

Monique Gaspoz, animatricepour l’enseignement religieux

Nouveauprogrammeen 1P dèsl’automne2006.

E n r a c c o u r c iParler de sport à l’école

Coupe du Monde de footLa Coupe du Monde de football2006 va susciter et suscite déjà l’engouement. Pourquoi nepas en profiter pour parler dusport d’une façon différente,pour faire réfléchir vos élèvessur d’autres aspects du sport?Vous trouverez sur le site de laFondation Education etDéveloppement (FED) dessuggestions de matérielpédagogique qui vouspermettront d’aborder ce thèmeen classe.www.globaleducation.ch

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48 Résonances - Juin 2006 )

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

Les abonnements peuvent se faire:

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Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

Cigarettes vendues aux moins de 18 ans

L’ISPA contre

En Suisse, les cigarettes peuvent être vendues auxenfants, car aucune loi de portée nationale n’impose unâge légal permettant d’acheter des produits du tabac.Quelques cantons ont cependant pris une longueurd’avance sur la Confédération en adoptant des loisdans ce sens. Pour l’Institut suisse de prévention del’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), interdire lavente de tabac aux mineurs représente un pas dans labonne direction qu’il convient d’accompagner pard’autres mesures de prévention. www.sfa-ispa.ch

«La citation du mois

Le meilleur aboutissement del’éducation est la tolérance.

Hellen Keller