Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

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NOVEMBRE 1988

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Notre dossier : Prise en charge de la santé par l'école

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Une banque pour tous dans tout le Valais . Eine Bank tür olle im ganzen Wallis

NOVEMBRE 1988

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s o M M A 1 R E

CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 1 -Historique du service médico·scolaire, par A. Spahr

[)OSSIER

- 4 -

«ÉDUCATION POUR LA SANTÉ»

Avant-propos Médecine sociale et préventive en Valais, par G. Dupuis .

Ecole primaire Une nouvelle approche de la santé, par J. Beney et C. Grau Les secrets de la pleine forme, par D. Cordonier et C. Lorenz

Cycle Une expérience en milieu scolaire, par E. Gianinetti et collaborateurs La santé mentale des adolescents, par G. Perreault

RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988

T

Collège Le bar ouvert, par J.·D. Barman

Les élèves Les élèves le disent (entretiens à Nendaz)

Les parents Qu'en pensent·i1s?

L'humeur Malades de santé, par A. Valtério

La voix officielle L'éducation à la santé ou la maîtrise des besoins, par J.·P. Rausis

D'accord 1 pas d'accord La parole aux lecteurs Organismes de prévention

Bibliographie commentée Dossier drogue

Perspedives Un c1ip·vidéo

CFPS Documentation disponible

[)OCUMENT

- 44

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17 Prise en charge de la santé de l'enfant

21 par l'école, par G. Helier . . .

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PAGES CULTURELLES

- 48 -PAGES CULTURELLES Rencontre avec A. Rey, par B. Roten Communications OSL, AVE AEDE, Ski·fix

48 49 50

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 51 Activités médico·scolaires, par M. Stœckli Médecins scolaires du Valais romand SPVal: billet du président Le CC informe Animation pédagogique en éducation physique AEPSVR

Hommage à Sœur Emmanuelle, par J. Gagliardi

44 Cours de perfectionnement cantonaux

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É D 1 T o R 1 A PAR LE DOCTEUR ANDRÉ SPAHR

HISTORIQUE DU " SERVICE MEDICO-SCOLAIRE

J'ai encore le souvenir très net de la venue du médecin scolaire dans mon école, il y a une soixantaine d'années. Il nous inspectait la tête, puis les

mains que nous devions présenter ten­dues, et enfin il suspendait devant notre oreille sa grosse montre en or en nous demandant si l'on en entendait le tic-tac. J'ai su, longtemps plus tard, qu'il re­cherchait surtout, à part une surdité éventuelle, les élèves infestés de poux ou de gale.

Une trentaine d'an­nées plus tard, au début de mon activi­té de médecin sco­laire, c'était la tuber­culose qui était au premier plan de nos préoccupations: épreuve à la tuberculine, radiophoto, etc. D'ailleurs, l'infirmière qui accompagnait le médecin était celle de la Ligue anti-tuberculeuse. L'examen clinique, assez sommaire avait lieu dans un coin de la classe, mais il n'était pas rare que l'on dépiste des anomalies qui n'avait pas encore été diagnostiquées.

Actuellement, mise à part une réappari­tion sporadique des poux, les maladies in­fectieuses et parasitaires ne jouent qu'un

rôle secondaire dans les objectifs du mé­decin scolaire. L'état de santé des élèves s'est considérablement amélioré et la plu­part des malformations ou anomalies sont dépistées par les médecins de famille. Par contre les contrôles du poids, de la taille, de l'acuité visuelle et de l'audition gar­dent toute leur valeur.

Cependant, au cours des années, il nous est apparu que le rôle du médecin et de l'infirmière sco-

. laires ne pouvait se limiter aux examens somatiques et bio­métriques tradition­nels qui font partie de la prévention se­condaire (contrôles, dépistage, etc.) mais, qu'en plus il fallait y

intégrer une activité de prévention pri­maire : une véritable éducation pour la santé. Son objectif est de transmettre à l'enfant des notions de santé adaptées à son ni­veau et d'induire des comportements et plus tard des modes de vie favorables au maintien de la santé. La difficulté majeure ne consista pas à persuader les autorités scolaires du bien­fondé de cette nouvelle option. Bien au

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contraire, le consensus fut très rapide­ment acquis . Par contre, il s'avéra diffici­le de définir les modalités d'action, d'op­ter pour l'une ou l'autre des stratégies plus ou moins établies.

Aussi devint-il de plus en plus évident qu'une réflexion et une étude plus appro­fondie s'imposaient. Un groupe de tra­vail se constitua, réunissant des représen­tants du service médical scolaire, des écoles de la ville de Sion, du Départe­ment de l'instruction publique et du Centre de formation pédagogique et so­cial. Après deux ans et demi de travail, un rapport put être remis dernièrement aux autorités cantonales et communales.

Après avoir passé en revue les différents concepts, les objectifs de l'éducation pour la santé furent définis. Ensuite, les condi­tions actuelles furent étudiées, ainsi que les différentes stratégies utlisées ailleurs.

Enfin des actions concrètes ont pu être proposées, parmi celles-ci une étude pilo­te dans les classes primaires de Sion. Cet­te expérience a même déjà pu être mise sur pied pour l'année scolaire en cours et sera évaluée dès l'été prochain.

Le groupe d'étude est bien conscient que son rapport ne constitue qu'une approche du problème, et ceci pendant la scolarité primaire. L'idéal est une participation globale, au cours de toute la scolarité de toutes les instances concernées: parents, écoles, autorités, média, etc., ce qui cons­titue la «promotion de la santb>, telle qu'elle a été définie par l'Organisation mondiale de la santé dans son program­me «Santé pour tous en l'an 2000».

A. Spahr Président de la Commission cantonale

de prévention en âge pré-scolaire et scolaire

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RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

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A v A N T P R o P o s

~

MEDECINE SOCIALE ~

ET PREVENTIVE EN VALAIS

1. BASES LÉGALES

La médecine sociale et préventive en Valais a été mise progressivement en place dans ses structures depuis une trentaine d'années.

La base légale est la loi sur la santé publique du 18 novembre 1961, titre sixième, «Mesures pré­ventives». Notamment à l'article 73, il est précisé dans quelle mesure l'Etat doit «encourager et coordonner les mesures de pré­vention de prophylaxie des maladies sociales, no­tamment du cancer, du rhumatisme, de la tubercu­lose, de l'alcoolisme et de la carie dentaire ... »

Plusieurs décrets ont précisé ces bases de la loi, notamment le décret sur la prophylaxie et les soins dentaires à la jeunesse qui date de 1967 et qui a été revu en 1978, et plus près de nous, le décret sur l'organisation médico-sociale de 1975 qui fixe les bases de l'action médico-sociale dans le canton par le biais des centres médico-sociaux locaux, sub­régionaux et régionaux.

Sur le plan fédéral, la loi sur les épidémies de 1970 fixe les bases de l'action préventive contre les maladies infectieuses.

2. STRUCTURES

Chronologiquement, c'est au stade de la médecine préscolaire et scolaire qu'intervient en premier lieu

l'action préventive auprès de la population. Veuillez voir dans le présent nu­méro la liste des méde­cins scolaires ainsi que le schéma d'intervention du médecin. Des statistiques sur les examens médico­scolaires sont publiés an­nuellement par le Service de la santé publique.

En 1984, à la suite d'un rapport sur la médecine préscolaire et scolaire, le Conseil d'Etat a désigné une commission perma­nente chargée d'étudier les problèmes de préven­tion aux âges préscolaire et scolaire dont les propo­sitions maintiennent à jour l'action préventive auprès des enfants et des adolescents. Cette com­mission travaille actuellement à l'élaboration d'un programme d'éducation à la santé dans les écoles (cf. les divers articles du présent numéro consacré à ce sujet) .

Dans la lutte contre les maladies sociales et de civilisation, le Département de la santé peut comp­ter sur la collaboration des ligues de santé, à savoir:

la Ligue valaisanne contre les toxicomanies chargée de la prévention des problèmes liés aux drogues et à l'abus d'alcool ; la Ligue valaisanne contre la tuberculose et les maladies pulmonaires dont les activités spécifi­ques s'exercent par: le service de vaccination

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1988

BCG, le service de radiophotographie, le contrô­le de la tension artérielle, les examens d'entou­rage dans le cas de tuberculose active et la mise à disposition d'appareils d'aide respiratoire. Ré­cemment, cette ligue a accepté de collaborer à la lùtte contre le SIDA, tant au niveau préventif que de prise en charge des malades; la Ligue valaisanne contre le cancer qui apporte son soutien psychologique aux patients atteints de cancer ainsi qu'à leur entourage en même temps qu'une aide matérielle substantielle aux personnes dans la difficulté. Sur le plan préven­tif, elle collabore à la lutte contre le tabagisme par une information sur les méthodes de désac­coutumance au tabac notamment; la Ligue valaisanne contre le rhumatisme qui, en plus du soutien et de l'aide apportés aux malades, agit préventivement par la mise en place de cours de gymnastique, de camps de vacances, de cours de natation, etc.; l'Association valaisanne du diabète qui remplit une mission de prévention et d'éducation et ap­porte un soutien aux diabétiques, et les centres médico-sociaux très actifs dans la prévention, notamment par l'action des infirmiè­res de santé publique.

En 1987, le Conseil d'Etat a désigné une commis­sion permanente de coordination pour la prévention et la promotion de la santé des adultes en Valais. Cette dernière s'est fixé un certain nombre de buts, notamment:

- définir les thèmes et les objectifs de santé à at­teindre; proposer diverses actions concrètes de promo­tion de la santé des adultes et de prévention; harmoniser et coordonner ces diverses actions sur le plan régional, cantonal et, dans la mesure du possible, national.

Elle s'inspire, dans son action, des directives émi­ses par la Société suisse de médecine sociale et préventive dans le concept 1986 de «La promotion de la santé en Suisse». Elle réunit dans son sein des représentants des professions médicales et soi­gnantes, des ligues de santé, des centres médico­sociaux et de l'assurance-maladie.

RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988

Elle a proposé récemment:

- de soutenir la mise en place d'un registre des causes de mortalité à l'Institut central des hôpi­taux valaisans, division de pathologie; la poursuite de l'action «Pleine Forme» au sein des écoles par la Ligue valaisanne contre les toxicomanies (cf. l'article consacré à ce sujet par le représentant de ladite ligue dans ce nu­méro); d'encourager la recherche épidémiologique dans le domaine de la nutrition et de l'alimentation au sein de la population valaisanne, concept éla­boré par M. Dettwiler, médecin spécialiste en diabétologie. Elle examinera, ce mois, l'élabora­tion d'un concept valaisan de la lutte contre les maladies cardio-vasculaires sur le modèle pré­ventif développé par certains cantons suisses, notamment le Tessin.

3. CONCLUSION

Ces quelques lignes n'avaient pas d'autres préten­tions que de donner un aperçu du domaine de la médecine sociale et préventive dans le canton, le­quel est en plein développement.

SERVICE DE LA SANTÉ PUBLIQUE Le Chef de service

Georges Dupuis Médecin cantonal

PROCHAIN NUMÉRO

L'ENVIRONNEMENT

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1. HISTORIQUE

Linitiative de réunir un groupe d'étude «Edu­cation pour la santé}} revient au service mé­

dical scolaire de la ville de · Sion.

Au cours des années, il deve­nait de plus en plus évident que le rôle du médecin et de l'infirmière scolaires ne pou­vait se limiter aux examens so­matiques et biométriques tradi­tionnels, mais que les activités de prévention devaient devenir plus globales et plus intégrées. Avant toute action une ré­flexion s'imposait, surtout dans un domaine en pleine évolu­tion, suscitant partout un inté­rêt grandissant.

Après quelques séances, le groupe s'est constitué comme suit:

M. B. Amherdt, Directeur des écoles de la ville de Sion; Mil. J. Beney, formatrice au Centre de formation pédagogique et sociale; Mm. C. Grau, formatrice au Centre de formation pédagogique et sociale; M. D. Métrailler, maître d'éducation physique des écoles primaires; M. J.-P. Rausis, chef du Service admi­nistratif du Département de l'instruc­tion publique du canton du Valais; W' B. Sierro, inspectrice scolaire; M. A. Spahr, pédiatre FMH, responsa­ble du Service médical scolaire de la ville de Sion; Mm. M.-M. Wilkinson, infirmière HMP (hygiène maternelle et pédiatrique) et SP (santé publique) du Service médi­cal scolaire de la ville de Sion.

Les travaux ont débuté en avril 1986. Ils ont porté, entre autres, sur l'étude du concept de l'éducation pour la santé et les objectifs généraux à atteindre dans le cadre scolaire, deux objets pour lesquels il était indispensable d'avoir le consensus des membres du groupe pour continuer la réflexion. D'autre part, il a été procédé à l'inven-

taire de ce qui se fait actuellement en Valais dans le domaine de l'éducation pour la santé à l'école, ainsi qu'à une étude des stratégies possibles, notam­ment à partir des programmes exis­tants dans les différents cantons ro­mands.

Pour le Valais, le groupe d'étude pro­pose d'introduire l'éducation pour la santé à l'école, en l'intégrant le plus possible au programme scolaire avec pour corollaire le fait que le maître en deviendrait le principal agent.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

-------ÉCOLE PRIMAIRE---- ---

Une nOlNelle approche de la santé

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

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2. UN CONCEPT, DES VOLONTAIRES

2.1 Organisation de l'expérience

Pour expérimenter cette nouvelle for­mule d'intégration, il a été décidé de faire une étude-pilote, ceci . grâce à l'ouverture et à la compréhension des autorités concernées, en particulier, le Département de l'instruction publique et la direction des écoles de Sion.

Cette expérience dépend du groupe d'étude, tandis que l'encadrement pé­dagogique est assuré par le Centre de formation pédagogique et sociale, sous la responsabilité de J. Beney et C. Grau, formatrices.

L'expérimentation est menée dans 13 classes primaires de la commune de Sion, durant l'année scolaire 1988/ 1989, avec la collaboration des maîtres suivants, tous volontaires:

Andenmatten Marcel Berthod Eric Bonvin Béatrice Bucher Walter Chevrier Maurice Fauchère Cécile Maudry Marlyse Micheloud Régis Mouthon Didier Pitteloud Régina Salamolard M.-Rose Theier Stéphane Wicky Jacques.

Des classes témoins participeront éga­Iement à l'expérience qui sera évaluée le plus objectivement possible par des personnes compétentes (cf. ch. 2.6) .

En ce qui concerne les thèmes traités, étant donné qu'aucun programme spé­cifique n'existe actuellement dans le domaine de l'éducation pour la santé à l'école, ils ont été arrêtés pour cette expérimentation sur la base d'un consensus entre les maîtres concernés et les formatrices responsables, soit:

Degré inférieur

les conflits; l'alimentation; le sommeil; l'hygiène personnelle.

Degré moyen

les agressions du système nerveux; l'alimentation; le sommeil.

ON AIME •.•

L'éducation pour la santé, est-ce:

- une branche supplémentaire? - un surcroît de travail?

NON, MAIS ...

C'est apprendre à connaître cette merveilleuse mécanique qu'est notre corps. C'est reconnaître que, par habitude, nous lui infligeons de pé­nibles efforts par notre tenue, notre alimentation ...

C'est déterminer des solutions sai­nes pour résoudre nos conflits. C'est encore bien d'autres choses ...

Voilà ce que, durant notre cours de juin, donné par des professeurs dy­namiques et convaincus, nous avons pu apprendre dans une ambiance chaleureuse et sympathique.

MERCI ENCORE!

Deux participants: R. M. J. W.

2.2 Bases théoriques de l'éducation pour la santé à l'école

Le groupe d'étude qui encadre l'expé­rience d'éducation pour la santé consi­dère que l'écolier\ n'est pas qu'une pai­re de poumons ou qu'un tube digestif! En effet, l'enfant partage la vie d'une famille, d'une classe, d'une école, d'une commune. Il s'insère dans un ré­seau d'amis, dans un club sportif. Il subit l'influence de la télévision, de la mode, de ses pairs. Il répond aux va­leurs sociales et culturelles. Il fait des

expenences diverses, découvre ses émotions et ses désirs. Il prend des risques plus ou moins contrôlés. Bref, il vit.

Par conséquent, il est évident que la santé ne peut être considérée du seul point de vue physique. Elle est forcé­ment équilibre et harmonie de toutes les possibilités de la personne, ceci sur les plans biologique, psychologique et social. Cet équilibre exige d'une part la satisfaction des besoins fonda­mentaux de l'être humain et, d'autre part, une adaptation constante de l'individu à un environnement en perpétuelle mutation.

C'est à partir de cette conception élar­gie de la santé que le groupe d'étude a défini l'éducation pour la santé de la façon suivante:

«L'éducation pour la santé soutient la tension dynamique de l'être hu­main qui recherche l'équilibre et l'harmonie de toutes les possibilités de la personne, biologiques, psycholo­giques et sociales. Cette action éduca· tive tend à favomer chez l'individu la pme de conscience de ses besoins fondamentaux et le désir d'assumer la responsabilité de sa propre santé. Les modifications d'attitudes et de comportements qui en découlent doi· vent avoir des répercussions très po· sitives sur la santé de la collectivi­té.»

Pour cela l'éducation pour la santé dans le cadre scolaire doit fournir aux élèves les connaissances intellectuelles nécessaires mais aussi un cadre d'expériences physiques, psychologi­ques et sociales favorables à la prise de décisions positives par rapport à la santé.

Dans cette perspective, l'éducation pour la santé fait partie de la vie quo­tidienne de l'enfant, elle imprègne le vécu de la classe dans son ensemble et ne constitue donc pas une discipline scolaire à proprement parler. Il s'agit plutôt d'une attitude, d'une orientation de pensée et d'action qui fait appel aux données des sciences médicales,

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T pédagogiques, psychologiques,. sociales et économiques. Seules quelques infor­mations particulières peuvent faire l'objet d'interventions ponctuelles identifiées comme cours d'information pour la santé.

Pour être efficace, cette action en pro­fondeur se veut délibérément optimis­te, positive, suscitant des choix respon­sables de la part de l'enfant, plutôt qu'alarmiste, négative et autoritaire, se basant sur la peur, pour convaincre ou dissuader l'élève, pour lui faire adop­ter à tout prix un comportement nor­matif quelconque.

Les membres du groupe d'étude ont pris cette option car ils sont convain­cus qu'une telle éducation pour la san· té entreprise systématiquement auprès de tous les enfants, à tous les degrés de la scolarité obligatoire, permettrait de viser de façon réaliste un objectif général très ambitieux:

«Amener chaque enfant à prendre la responsabilité de sa propre santé en connaissance de cause et à se préoc­cuper de celle des autres, notamment dans les groupes qu'il fréquente.»

2.3 Compétences et formation des enseignants

Cette préoccupation santé au quotidien de l'école ne peut, bien évidemment, être que le fait des enseignants qui vivent constamment avec les élèves. Cela suppose bien sûr qu'ils augmen· tent et actualisent leurs compétences de façon à être capables de:

se positionner eux· mêmes face à la santé, à l'éducation, à l'éducation pour la santé; savoir utiliser toutes les occasions du vécu scolaire pour faire «pas­ser» la préoccupation santé; pouvoir identifier les besoins, at­tentes des enfants dans ce domaine et se fIxer des objectifs en consé­quence; savoir choisir le moment et le cadre des interventions d'autres spécialis­tes, de les intégrer à la vie quoti­dienne de leur classe;

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être capables de coordonner les éléments d'une éducation pour la santé positive et cohérente; se préoccuper d'évaluer la portée de leur action dans ce domaine et savoir le faire.

Les enseignants de la commune de Sion cités plus haut, candidats à l'expérience d'éducation pour la santé. à l'école, ont suivi sept jours de forma­tion de base; ils bénéficient chaque mois de deux heures d'appuis collectifs et d'appuis individuels organisés à leur demande sur la base d'une question précise.

La formation de base était articulée autour de trois pôles:

travail personnel à partir de soi; apport théorique et documenta­tion; préparation directe de la classe.

Malgré le temps trop court à disposi­tion, les objectifs visés par la forma­tion ont été atteints dans une large mesure, ceci grâce à la motivation et à l'enthousiasme des maîtres concernés. Ceux-ci ont en effet travaillé active­ment, dans la bonne humeur, et ont manifesté une aptitude à la collabora­tion très efficace, puisqu'ils ont prépa­ré ensemble la presque totalité des dossiers pédagogiques correspondant

ET POURQUOI PAS MOI?

Je me lance ou je ne me lance pas? Alternative! Si j'y vais, il faudra s'investir encore et encore ... Si je dis non, à d'autres les inconvé­nients, s' il y en a ... Tant pis, je prends le risque! Mais au fait, pourquoi?

La santé c'est tellement facile lors­qu'on l'a!... Mais, voilà, son étoile a un peu faibli pour moi un certain matin. C'est ce petit rien qui m'a fait accepter. Ce petit rien que des enfants peuvent utiliser. Avec des jeux, des mots choisis, ils pourront comprendre le pourquoi, le com­ment de cette belle fleur qu'est la santé.

Je me réjouis de participer à cette expérience, de pouvoir découvrir avec eux les mille et une merveilles que cache ce grand mot SANTÉ ...

Une participante

aux thèmes qu'ils ont choisi de travail­ler durant cette année scolaire avec leur classe.

2.5 Accompagnement des enseignants

Un suivi collectif est organisé pour soutenir les maîtres dans cette premiè­re tentative d'éducation pour la santé pratiquée systématiquement dans leurs classes. Ces rencontres mensuelles d'environ deux heures visent à complé· ter la formation et à gérer les éven­tuels problèmes ou questions auxquels les enseignants seront confrontés.

C'est dans le cadre de ces appuis que sont construits les instruments d'éva· luation ou qu'est discutée l'organisa· tion d'une journée-santé, par exem­ple.

Pour ce qui concerne les questions de santé faisant appel à des connaissan­ces spécifiques, l'infirmière scolaire de Sion, Mm. M. Wilkinson, diplômée en santé publique, répond à la demande

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des maîtres qui la sollicitent. D'autre part, elle est à leur disposition tous les mardis en fin d'après-midi pour les ac­compagner dans leurs recherches de documentation et/ou de matériel di­dactique. Son expérience et sa connais­sance des ouvrages, revues, cassettes vidéo, dossiers, affiches ou autres ou­tils didactiques à disposition au CFPS (Centre de formation pédagogique et sociale), facilite la tâche des ensei­gnants et leur permet de gagner un temps précieux.

L'avis des enseignants au sujet de la formation et de l'accompagnement dont ils ont bénéficié dans le cadre de cette expérience sera évidemment pris en compte dans l'évaluation globale de la démarche.

2.5 Exemple de leçon préparée par C. Fauchère et M. Maudry, ensei­gnantes en 2P, à Sion

Titre: LES MAUVAIS RÊVES ET LES PEURS NOCTURNES.

degré: 2P.

Objectifs: découvrir que les peurs nocturnes sont communes à beaucoup de gens; dédramatiser, normaliser ces craintes et rassurer l'enfant.

IL Y A UN ALLIGATOR SOUS MON LIT

1. Motivation

Présentation du livre : «il y a un alli­gator sous mon lit».

2. Activité langagière

Première phase: mettre en commun nos peurs a) l'enfant s'implique

- Et toi, as-tu déjà été dans une situation de ce genre? Raconter un mauvais rêve;

b) le maître s'implique.

Deuxième phase: par la discussion, dé­dramatiser et normaliser les craintes nocturnes.

Par exemple: sou$ forme de ques­tions

- y avait-il vraiment un alligator sous son lit? - Et dans ton rêve, y avait-il vrai­ment ... ? - Quels sont les signes qui montrent que tu as peur? - Quand tu comprends que ce n'est qu'un rêve, comment te sens-tu? - A ton avis, est-ce que tout <de mon­de» rêve? - Est-ce que ça te paraît normal de rêver? etc...

FICHE D'APPLICATION

J uste à côté de mon li t, je mets une bouteille d'orangeade et des bonbons. Puisj'atw nds .. .

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

LEÇON DE PRÉPARATION

- Qui est dans la case vide? moi. But: permettre à chacun de s'identi­fier.

Activité manuelle: a) coller sa photo, colorier la fiche ; b) coller la fiche sur une feuille bris-

tol; c) découper sous forme de puzzle.

Faire commenter le dessin:

A. - Qu'est-ce qui pourrait te faire peur ou te déranger dans cette pièce?

le grand bateau; les rideaux qui bougent; le tic-tac ou la sonnerie de la pendu-

Îe ; des objets qui brillent; le nounours au pied du lit qui de­vient monstrueux ...

B. - Et chez toi, dans ta chambre, y a-t-il des choses qui te dérangent?

PROLONGEMENT

A. Création d'un livre collectif «NOTRE LIVRE DES RÊVES».

Chacun rédige un petit texte pour ex­pliquer son rêve et l'illustre.

B. Durant les cours d'ANIMATION THÉÂTRALE ou de RYTHMIQUE

être celui qui fait peur fantôme ... ); être celui qui a peur; but: exorciser la peur.

C. ENQUÊTE à la maison

(monstre,

Chacun demande à ses parents ou à son entourage: - Est-ce que tu rêves? But: contrôler l'affirmation : les adul­tes rêvent aussi. - Observer les animaux familiers, chien, chat... rêvent-ils?

INTERDISCIPLINARITÉ

Activité langagière, composition de textes, écriture, dessin, activité ma­nuelle et expression corporelle.

RÉSONANCES - NOVI:MBRE 1988

PROMOUVOIR LA SANTÉ,

s'impliquer de façon encore plus concrète à la formation d'élèves non seulement studieux et scolaires, mais aussi d'enfants sensibles, conscients et soucieux de leur bien­être, partant du bien-être de toute une population, telle est la raison de mon engagement à l'expérience d'éducation pour la santé à l'école.

Un participant

2.6 Evaluation de l'expérience

L'objectif ultime du programme d'édu­cation pour la santé est d'améliorer l'état de santé de la jeunesse. C'est pourquoi, l'évaluation fait partie inté­grante du programme.

Elle a deux buts principaux:

évaluation du processus; - évaluation des résultats.

L'évaluation sera menée par Mm" Mar­celle Fournier, enseignante et Christi­ne Lorenz, infirmière de santé publi­que, sous la responsabilité d'un professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'Uni­versité de Genève.

3.1 Evaluation du processus

La fonction générale de l'évaluation est une régulation du processus de for­mation. Elle doit permettre de vérifier si les activités d'éducation pour la san­té s'accomplissent suivant le program­me prévu, contrôler la pertinence des moyens utilisés, les réalisations, les difficultés, les contraintes apparues, etc. Cette évaluation est faite lors des ren­contres mensuelles avec les ensei­gnants.

3.2 Evaluation des résultats

Des évaluations auront lieu avant l'expérimentation (évaluation préala­ble) , tout au long de l'expérimentation (évaluations intermédiaires) et à la fin de l'expérimentation (évaluation fina­le). Les évaluations préalable et finale se­ront faites auprès du groupe expéri­mental et auprès d'un groupe témoin afin de mesurer ce qui, dans la pro­gression des enfants, est attribuable à l'éducation pour la santé.

Les évaluations porteront sur trois ni­veaux:

les connaissances (objectifs cogni­tifs); les attitudes (savoir-être); les habitudes (savoir-faire).

l

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Les évaluations intermédiaires sont in­tégrées aux activités d'enseignement et d'apprentissage et auront lieu après chaque thème-clé du programme. Elles servirout à mettre en place des activi­tés de remédiation.

L'évaluation finale sera intégrée à une «journée-santé» consacrée à concréti­ser des activités de détente, de sports, de loisirs, d'alimentation en rapport avec le contenu du programme de l'an· née et à laquelle serait associé le grou­pe témoin.

3.3 Instruments d'évaluation des ré-sultats

Le recueil des informations se fait sous forme de questionnaires indivi­duels élaborés par les responsables de l'évaluation en collaboration avec les enseignants concernés.

3. PERSPECTIVES

L'évaluation de l'expérience auprès des enseignants et des enfants permettra la mise en évidence des avantages et des inconvénients de cette démarche d'intégration d'éducation pour la san­té, et débouchera sur des propositions de réajustements.

Un rapport sera élaboré en juin 1989 par les responsables pédagogiques sur

l'ensemble de l'expérience dont les ré­sultats devraient permettre aux autori­tés concernées de se prononcer sur les modalités de généralisation.

Si la décision de généraliser l'éduca­tion pour la santé à l'école est prise, ceci dans l'optique de l'expérimenta· tion, il y a lieu bien sûr de prévoir la formation des agents concernés:

pour les enseignants, ils devraient tous pouvoir bénéficier d'une for­mation leur permettant d'intégrer les concepts, de s'approprier les at­titudes, les méthodes pédagogiques et d'évaluation relatives à cette dé­marche.

Cette formation devrait être envisa­gée à trois niveaux: formation de base à l'Ecole normale, formation en cours d'emploi pour les ensei· gnants déjà en activité et formation continue; pour les infirmières scolaires, compte·tenu de leur fonction d'en· cadrement et d'appui, leurs connaissances et compétences de­vraient être actualisées.

Pour terminer, nous rappelons que cet­te approche originale s'articule autour de trois principes fondamentaux, en relation avec la réalité valaisanne:

l'éducation pour la santé à l'école doit être dispensée au quotidien et par conséquent ne pas constituer

une discipline scolaire supplémen­taire, mais plutôt imprégner les différents moments de la classe; pour cela, il est essentiel que l'en­seignant soit l'agent principal de cette éducation puisqu'il vit quoti­diennement proche des enfants; il en résulte que les enseignants doivent être partie prenante de tou­te la démarche et pour cela bénéfi­cier d'une formation et d'un enca· drement adéquats.

Nous souhaitons beaucoup de bonne humeur et d'enthousiasme à tous les artisans qui vont permettre de tenir et audacieux pari.

Janine Beney . Christiane Grau Responsables pédagogiques de l'expélience

A PROPOS DE LA SANTÉ

SPÉCULER sur un terrain vierge, INVESTIR son temps libre, DÉ· PENSER force et énergie, ACQUÉ­RIR les moyens d'y parvenir, don­ner du CRÉDIT à cette idée et PAYER de sa personne.

Qui a dit que la santé n'avait pas de PRIX?

Un pal'ticipant

Le point de vue D'UN DIRECTEUR D'ÉCOLE PRIMAIRE

Dans le cadre de leur mission) nos enseignants ont toujours accordé une large place à l'éducation pour la santé. Prolongeant l'action des parents, ils apprennent aux enfants l'importance d'un bon équilibre physique et mental, et à agir en conséquence. Le rôle des médecins et des irifirmières scolaires est aussi essentiel dans ce domaine.

Cependant, l'évolution de la société, les atteintes que provoque J'environnement font que f'éducation pour la santé doit être renforcée, tant sur le plan physique que sur les plans psychologique et social.

Le groupe dJétude chargé de ceUe réflexion en a acquis la conviction. Des maîtres primaires de Sion ont été associés à cette recherche et ont accepté de prendre part à une expérience pilote. Cette action s'insérera dans les matières du programme; elle ne représentera donc pas une nouvelle branche.

Le Conseil communal et la Commission scolaire de Sion ont donné leur accord à ceUe expérimentation. Le directeur des écoles attend beaucoup de cette initiative et remercie le groupe d'étude et les maîtres engagés.

Bernard Arnherdt

RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

f -------ÉCOLE PRIMAIRE·-------

Les secrets de la pleine forme

CAMPAGNE DE PROMOTION DE LA SANTÉ DANS LES CLASSES DE 5P ET 6P

QUESTIONS

Un certain nombre de questions se posent iné­vitablement lorsque l'on parle d'éducation à la santé 1 ou de promotion de la santé en milieu scolaire. Celles qui reviennent le plus souvent sont:

- Qui doit enseigner la santé? - Comment le faire? - Quels sont les effets de cette éducation?

Le résumé de l'expérience sierroise ne prétend pas donner de réponses définitives et généra­les à ces questions. Le but de cet article est plutôt de mettre en évidence les choix qui ont été faits, les raisons théoriques et pratiques qui les ont motivés et les conséquences de ces choix telles qu'elles ont pu être évaluées.

QUI?

C'est en automne 1987 que la Direction des écoles de Sierre a proposé à la LVT (Ligue valaisanne contre les toxicomanies) de mettre sur pied une action de prévention centrée sur le tabac, l'alcool et les drogues. Destinée aux classes de 5P et 6P, cette campagne devait répondre à une demande de la Commission scolaire.

L'école s'adressait donc à des spécialistes en partant du principe que ceux·ci étaient plus aptes que les enseignants à parler en classe des comportements dommageables pour la santé. Cette supposition est exacte si l'on s'en tient au niveau des connaissances. JI est évi· dent que les professionnels du secteur médico· social, de par leur formation, possèdent sur les thèmes spécifiques de la santé, un savoir que n'ont pas les enseignants. Mais, si l'on consi­dère en priorité les aspects pédagogiques et relationnels, l'efficacité du spécialiste est loin d'être évidente. Tout d'abord, il n'est pas for· cément un bon pédagogue, puisque la pédago­gie n'est pas pour lui une pratique habituelle. Mais surtout, il ne dispose pas du temps né­cessaire pour aider les élèves à élaborer des savoir-fai re et des savoir-être en matière de

RÉSONANŒS · NOVEMHRE 1988

DE LA RÉGION SIERROISE (FÉVRIER À MAI 1988)

santé. JI est présent en classe pendant une heure ou deux, un après-midi au mieux, alors que l'enseignant peut suivre ses élèves tout au long de l'année.

De ce point de vue, c'est donc l'enseignant qui paraît le mieux placé pour pratiquer une péda­gogie de la santé qui dépasse la simple trans­mission de connaissances. JI faut toutefois lui donner les moyens de le faire sans que cela constitue une surcharge trop importante dans des programmes déjà encombrés. C'est à ce niveau que se situe le rôle des spécialistes de la santé.

COMMENT?

On ne peut pas enseigner la santé comme on enseigne les mathématiques ou l'allemand. La santé diffère des branches scolaires parce qu'elle touche l'individu, autant au niveau des émotions que du raisonnement. Elle renvoie à des images telles que la souffrance ou le plai­sir, le bien-être ou le mal-être, qui sont loin d'être uniquement rationnels. D'autre part, la

santé est liée au vécu quotidien de chacun à travers l'alimentation, l'activité physique, l'hy­giène, le sommeil, la communication avec au­trui, etc. JI est donc important de l'enseigner en relation avec ce quotidien, plutôt que com­me une matière scolaire de plus.

C'est dans cette optique que la LVT a proposé aux responsables sierrois de ne pas se centrer sur l'alcool et la drogue (qui ne sont heureuse­ment pas les éléments principaux de la réalité quotidienne des 5P et 6P), mais d'élargir la campagne à la promotion de la santé.

L'objectif était non seulement d'infonner les élèves, mais aussi de les amener à agir concrè­tement pour améliorer la gestion de leur santé et de les responsabiliser afin qu'ils transmet­tent les messages de santé à leur entourage. Il s'agissait, à partir d'une action débutée à l'école et basée sur une pédagogie active, de toucher aussi la famille et la communauté.

Un groupe de travail comprenant des profes­sionnels de la santé, des enseignants et des membres de la Commission scolaire a été mis sur pied. JI avait pour mission de structurer un programme qui puisse être intégré dans la grille horaire existante. JI devait également fournir aux maîtres les appuis théoriques et les supports pédagogiques nécessaires. Ce travail a débouché sur la campagne «Les secrets de la pleine fonne» dont le canevas a été forma­lisé dans une brochure d'exercices pour les élè· ves et un guide pour le maître. Les buts de l'opération et les supports pédagogiques ont été présentés aux enseignants concernés (16 classes). Ceux· ci ont ensuite consacré à cette action en moyenne deux heures de classe heb­domadaires, pendant environ deux mois. La campagne s'est terminée en mai 1988 par une présentation publique de sketches sur la santé réalisés par les élèves.

AVEC QUELS EFFETS?

Les avis sur les actions de prévention ou de promotion de la santé vont, en général, de "ça

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

ne sert à rien» à ( c'est indispensable», selon la vision subjective des personnes interrogées. Pour dépasser ces simples constats d'opinion, il est important d'évaluer, de manière objecti­ve et détaillée, les effets de chaque campagne. Ces recherches se heurtent toutefois à des obs­tacles méthodologiques (difficulté à cerner les changements de comportement) et pratiques (Manque de temps et de moyens). L'évaluation de la campagne sierroise doit être considérée comme une première approche. Ses résultats ne sont pas significatifs à un niveau statisti­que_ Ils indiquent avant tout des tendances et demandent à être comparés avec d'autres re­cherches.

Rappelons que l'objectif principal de l'action était, à travers les enseignants, de sensibiliser les élèves et leur entourage (parents, famille) à la gestion quotidienne de la santé. L'évalua­tion s'est faite à travers des questionnaires distribués à ces trois groupes.

Au niveau des élèves, on peut noter des effets dans quatre domaines principaux (voir égale­ment à ce sujet l'analyse des textes d'enfants présentée par Jean-Charles Rey et Christine Lorenz):

- l'acquisition de connaissances (partieuliè­rement par rapport à l'aspect global de la santé qui concerne à la fois le mental, le corporel et le social et ne se réduit pas à l'absence de maladies); l'augmentation des compétences subjecti­ves (après la campagne, les élèves se considèrent eux-mêmes plus sûrs et plus compétents par rapport aux choix à faire en matière de santé); la diffusion des messages de santé (les élèves ont été responsabilisés et se sont sentis porteurs de messages à transmettre à leur entourage; ils ont discuté et donné des conseils sur des thèmes de santé, parti­culièrement dans leur famille); les changements de comportement (les élèves ont modifié certaines de leurs habi­tudes afin de mieux gérer leur santé; les domaines le plus souvent évoqués sont l'ac­tivité physique, l'alimentation et le som­meil).

Au niveau des parents, on remarque tout d'abord que l'information a bien circulé. Prati­quement tous les parents savaient que leurs enfants avaient participé en classe à une ac­tion de promotion de la santé. Cela a déclen­ché de nombreuses discussions en famille sur différents thèmes de santé. Ces discussions n'ont cependant abouti à des modifications de comportements que dans une minorité de cas.

Ces résultats montrent que la stratégie consis­tant à sensibiliser les familles et la communau­té à travers une action débutée à l'école est adéquate. Pour que cette sensibilisation débou­che sur des changements d'habitudes, une ac-

Parmi les exemples que lu as cités, dessine ou colle une image qui illustre le plus important pour toi.

Invente une maxime lou un proverbe) qui explique cette imilge.

~";.e N

tion isolée ne semble toutefois pas suffisante. Ce type de campagne doit donc être répété, ceci d'autant plus que la majorité des parents est tout à fait favorable à la promotion de la santé en classe.

Les enseignants se sont exprimés sur les as­pects pédagogiques de l'action. Ils estiment que les supporta qui leur ont été fournis étaient adéquats autant au niveau du fond, qu'à celui de la forme_

Selon eux, le guide du maître contenait des informations théoriques suffisantes par rap­port à la santé et présentait, de manière clai­re, les objectifs de la campagne_ Plus des deux tiers considèrent que la surcharge de travail occasionnée par cette action a été acceptable et souhaitent le renouvellement de ce genre de campagne dans leur classe. Ils ne pensent ce­pendant pas qu'il faudrait y consacrer plus de temps durant l'année scolaire.

Ceci semble montrer qu'il est possible d'inté­grer, de manière harmonieuse, une action de promotion de la santé dans les programmes primaires, sans surcharger maîtres et élèves.

Les enseignants estiment, toutefois, que l'édu­calion à la santé ne doit pas constituer une branche en soi dans le programme.

EN GUISE DE CONCLUSION

Cet exposé a mis surtout l'accent sur les prin­cipales options pédagogiques choisies dans l'expérience sierroise et sur ses résultats. Ceci

ne doit pas faire oublier que la réussite d'une telle campagne dépend tout autant de la co­opération entre toutes les institutions concer­nées, que des choix éducatifs. C'est parce que chacun a mis ses compétences au service de tous que l'action a pu voir le jour. La Direction des écoles, la Commission scolaire, le Centre médico-social régional , la LVT, les média lo­caux et surtout les enseignants ont su jouer le jeu et unir leurs efforta pour que l'opération soit un succès.

Nous enseignons aux élèves que la santé est formée de composantes multiples et Que le bien-être résulte de la collaboration harmo­nieuse de ces divers aspects. N'oublions pas que cette collaboration entre des instances dif­férentes est également une condition essentiel­le pour qu'une campagne de promotion de la santé soit efficace.

Daniel Cordonier Psychopédagogue LVT

LES SECRETS DE LA PLEINE FORME

ÉVALUATION

Le Centre médico-social régional de Sierre qui a collaboré à la campague de promotion de la santé dans les classes de 5P et 6P de la ré· gion, s'est proposé d'exposer les résultats de

RÉSONANCES NOVEMBRE 1988

.. cette action sous un autre angle, à savoir en analysant quelques brochures d'exercices que les enfants ont remplies durant les mois qu'a duré la campagne.

Grâce aux techniques d'analyse de contenus, il a été évalué ce que les élèves ont retenu du message source qui leur était proposé. L'idée de la bonne forme comme addition des trois santés physique, mentale et sociale a été très bien reçue. Tous les enfants sans exception ont mentionné les trois aspects dans leur défini­tion de la santé.

Si l'image que les élèves ont de la santé physi­Que est très détaillée, très précise, elle est beaucoup moins nette en ce qui concerne la santé mentale. L'image de la santé sociale est elle, carrément floue. C'est cependant ce der­nier aspect qui semble de plus avoir intéressé les enfants. L'idée que la santé a une compo­sante sociale a été pour eux une véritable dé­couverte et les a fait réfléchir sur leur propre comportement en groupe.

QUELQUES PERLES

La santé c'est:

ne pas être méchant avec les filles, même si ce sont des filles; lire des livres d'aventure le soir; ne pas trop réfléchir; ne pas faire la noce tout le temps;

- m'amuser à des jeux compliqués pour faire progresser mon intelligence supérieure; ne pas faire exprès d'être malade; ne pas regarder des films d'horreur.

Jean-Charles Rey C. Lorenz

LES SECRETS DE LA PLEINE FORME

Ce Que les enfants en ont pensé ... (réactions après 5 mois). . ~

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1 Le terme de santé est employé ici en référence à la définition de l'OMS: état de complet bien-être physique, mental et social.

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

---,

------------------CYCLE;------------------

Une expérience d'éducation à la santé

en milieu scolaire Présentation d'un cours d'éducation à la santé

réalisé au cycle d'orientation du Reposieux à Monthey durant l'année scolaire 1987-1988

ORIGINE DU PROJET

En juin 1987, le Centre de plan­ning familial (C/RENAC) de Monthey invita MOI1.'1ieur et Ma­dame Hall$-Ueli et Fabienne We­ber de St-Aubin (Neuchâtet) à venir présenter leur expérience d'éducation à la santé menée de­puis plusieurs années au cycle d'orientation de St-Aubin. CeUe infomuLtion s'adressait aux per­sonnes du Chablais valaisan concernées par tes problèmes de la santé et des jeunes.

Une assemblée d'une trentaine de professionnek; assista à ceUe prernière rencontre qui regrou­pait: infimlières en santé publi­que du Centre médico-social ré­gional, médecins scolaires, assistants sociaux et éducateurs de l'Office des ntinenrs et du centre Contact de la Ligue valai­sanne contre les toxicom,anies, animateurs du Centre de loisirs (CRAM), animatrices du Centre de planning familial, professenr d'éducation physique.

La présentation de cette expé­rience motiva plusieurs person­nes intéressées à poursuivre une réflexion sur les besoins de la ré­gion et à dresser un bilan de ce qui existait déjà dll1l13 le Cha­blais en matière de prévention.

En septembre 1987, Mor1.'1ienr Pascal Balet, membre du groupe et professeur de sport au cycle d'orientation du Reposieu;x, fit la proposition au groupe de met­tre sur pied un cours d'éduca­tion à la santé pour une classe expérimentale de 4' année.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

Après discussion avec MOll$ienr Duchoud, directeur du cycle, et présentation du projet aux pro­fessenrs, le groupe s'engagea à meUre sur pied des interventions régulières durant l'année scolai­re air1.'1i qu'une journée santé dans le courant du mois de juin 1988.

OBJECTIFS

1. Amener tes élèves à une défi­nition globale de la santé. Leur faire prendre conscience

que la santé ne se résume pas à l'absence de maladie, mais résulte d'une recherche per­sonnelle d'hamtOnie, d'équili­bre entre les aspeck; physi­ques, psychologiques et sociaux de notre existence.

2. Développer le S"I$ de la res­pOll$abilité individuelle des élèves par rapport à leur san­té el! les rendant aU"üifs à t'importance qu'il y a pour chaque individu de savoir fai-

re des choix judicieu;x afin de COIl$erver ou d'améliorer sa santé.

3. Donner aux élèves des pistes de réflexion et des exemples de moyel1.'1 dont ik; disPosent pour • être en pleine forme».

CONCEPT PÉDAGOGIQUE

Afin de favoriser l'implication personnelle des élèves, nous nous sommes efforcés de ne pas lirni­ter nos interventiorl$ à des cours axés sur la di/"fu.'1ion de connais­sances. En partant du vécu des participants, ". t".ant compte de lenrs besoins et de lenrs pré­occupati01I$, noUS aVOl1.'1 tenté d'en faire des partenaires ac­tifs.

UN QUESTIONNAIRE COMME

POINT DE DÉPART

Le questionnaire rempli par les élèves lors de la première séance nous a pern.is de ,faire connais­sance». A travers six pages, les élèves nous ont donné:

- leur définition de la .pleine forme», en classant par ordre d'importance 12 affimulli01113 que nous leur proposi01l1l. Il s'agissait pour nous de voir quek; critères étaient les plus importank; pour eu;x: physi­ques, psychologiques (1110-Taux) ou sociaux (relation­nek;) ;

- des informations concrètes sur leur vie quotidi"",e; les thèllles abordés étaient les sui­vants: alilIIentation, sommeil,

l

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

attitude face à la douteur, loi­sirs, communication dialo­gue, ennui, sentiments;

- les sujets en rapport à la san­té qu'ifs souhaitaient abor­der.

UN PROGRAMME «SUR MESURE"

Après analyse des rbultats de ce questionnaire, nous avons mis sur pied le programme suivant:

- deux séances sur l'importance des lowirs;

- deux séances sur la comrnuni­cation et tes re!atioll1i humai­nes;

- u1le séance sur le stress, intro­duction à la sophrologie;

- deux séances sur t'alimenta­tion;

- une journée - santé; - une séance bilan - évaluation

avec les élèves.

REMARQUE:

Chaqne séance portait sur deux périodes de cours. Les thèmes abordés pendant ces périodes dé­passèrent souvent le sujet prévu initialement; ai1wi, furent égale­ment débaltus lors de nos ren­contres avec la classe des sujets tefs qne la formation scolaire, l'avenir professionnel, la politi­que, les dépendances, etc.

Q~ELQUES PRECISIONS

L LE QUESTIONNAIRE

Animateurs: Jean-Pierre Blanc Jérôme Contat Centre Contact -Ligue valawan­ne contre les toxicomanies.

REMARQU~:

Les élèves c01l.1aerèrent 20 - 25 minutes à remplir le question­naire; la deuxième partie de la séance nous permit de définir le sujet de la prochaine animation. La priorité fut donnée par tes élèves au thème «SP01't et loi­sirs)).

2. LES LOISIRS

Animateurs: Lwe L'Huillier

Jean Bonacini CRAM, Centre de rencontre et d'amitié montheysan.

REMARQUE:

Lors des ",mcontres, nous av01I.1 découvert avec les jeunes l'w;pect de cMue et de liberté qu'offrent les lowirs, ainsi que la notion importante des contraintes libre­ment acceptées pour acquérir des performances dall.l un domaine quelconque. Ifs ont mw en évi­dence aussi le côté passif et actif des loisirs; être consommateur ou acteur d'un projet. En défini­tive, pour e""" le plawir ressenti est une des valeurs essentielles des lowirs, en veillant à ne pas lawser le stress empiéter sur leurs moments de détente.

WISIRS

- Je n'aime pas le sport, je reste à la maison, je lis des bandes dessinées ou je regar­de la TV.

3_ COMMUNICATION - RELA­TIONS HUMAINES

Animateurs: Eliane Gianinelti-Launaz Centre de planning familial Monthey, CIRENAC

REMARQUE:

L'analyse des résultats du ques­tionnaire nous a révélé qne, pour les élèves, la santé se défi­nwsait essentiellement par des critères physiques (dormir suffi­sarmnent, ne pas C01/.$01n11ltr de drogues, faire du sport). Les cri­tères psychologiques et socia"", n'étant pas cités par eux comme prioritaires.

Par l'utilwation de techniqnes d'animation basées sur des jeux et des trava"", de groupes, ce cours a permw d'aborder:

- l'importance de la confiance en soi et de l'image de soi;

- le rôle que la communication (verbale ou non) et les rela­tions humaines peuvent avoir l'Il rapport à la santé.

RELATIONS FAMILIALES

- Quand je rentre le soir à la maison, je suis seul car mes parents sont déjà sortis. Alors, je vais au bistrot avec les copains.

- Je ne peux pas discuter avec mes parents, ils ne me comprennent pas et crient dès que j'ouvre la bouche.

DIVORCE

- Mes parents sont séparés et je vis avec mon père. Je ne m'entends pas du tout avec sa copine, car elle est «chian­te».

- Je ne vois plus jamais mon père, il est parti en Amérique du Sud.

RELATION ENSEIGNANTS

- On ne peut de toute façon pas discuter avec les profs!

RELATION ENTRE CAMARADES

«Machin», il ne fait que parler du Sida! C'est parce qu'il est une fille!

4. LE STRESS - INTRODUC­TION À LA SOPHROLOGIE

Animateurs: Pierre-André Bert/wlet Sophrologue, physiothérapeute au Centre thermal de Saillon.

REMARQUE:

Ce cours a été mw sur pied suite aux remarques formulées par les élèves lors des précédentes ani­rnatiOlI.l sur le stress dans leur vie. La sophrologie, pratiquée par une des filles de la elasse, litt présentée comme un moyen parlni d'autres de se relaxer et d'atteindre une meillC1!Te qualité de vie.

La première période fut esse/!­tiell61n61!t théoriqne; lors de la seconde partie de la séance, les élèves fUr61!t invités à faire quel­que;; exercices pratiques de re­lazalion.

DIFFICULTÉS SCOLAIRES

- Je déteste l'école et je n'ai pas envie de bosser.

- Je ne me fais pas de souci, j'arriverai comme les autres à la fin de l'année.

- Ma mère me répète tous les jours que je suis dyslexique!­C'est insupportable!

DROGUE

- Ma mère a fouillé dans mes poches et a trouvé de la dro­gue. Depuis, elle ne m'adresse plus la parole!

SUICIDE

- Je n'ai pas le moral, mon meilleur copain s'est suicidé.

5. L'ALIMENTATION

Animatrice: Rose-Marie Chervaz Professeur d'économie familiale au cycle d'orientation du Repo­sieux.

REMARQUE:

La première séance permit d'aborder l'importance de l'ali­mentation en incitant les élèves à réfléchir sur les thèmes sui­vants:

- les différents groupes d'ali­ments;

- l'équilibre nutritionnel (rap­port qualité / quantité);

- le rôle social du repas; - la diététique

Le sujet de la de"",iè",e séance fut chowi par les élèves e"",­mêmes Qui souhaitèrent recevoir une information sur l'alimenta­tion des sportifs. Les principa"", sujets abordés fUr61!t:

- les besoùl.I caloriques en rap­port a"", besoins énergéti­ques;

- l'importance de la manière de euisiner et d'équilibrer un re­pas;

- le rôle de l'hydratation.

RÉSONANCES NOVEMBRI: 1988

OBÉSITÉ

- Je ne veux pas aller à la piscine et me mettre en mail­lot de bain, car je suis trop forte!

- J'ai trop de poids, pouvez­vous m'aider à en perdre? Ma mère ne comprend pas mon problème!

ALIMENTATION

- Je ne déjeûne jamais le ma­tin car je n'ai pas faim.

- Je mange un sandwich ou du chocolat à la récré.

ALCOOL

- Tous les samedis, je vais au bistrot avec les copains et je me «saoûle" à la bière. C'est le pied!

TABAC

- Je fume 2 paquets de ciga­rettes par jour et j'aime ça!

- Comment voulez-vous que j'arrête de fumer? Mes pa­rents et ma grand-mère «tor­raillent" sans arrêt à la mai­son.

RÉSONANCl:S . NOVEMBRE 1988

6. LA JOURNÉE - SANTÉ

Animateurs: Mma Rose-Marie Chervaz

Eliane Gianinelti-Launaz Lwe L 'lfuillier

D' Antoine Nussbaumer MM. Jean-Pierre Blanc

Wilfred Forster, guide de montagne Laurent Monnel, moniteur Jeunesse + Sport (alpinw­me).

PROGRAMME DE LA JOURNÉE

08 h 00 Contrôle médical de tous les participants (anima­teurs compris) - mensuration.'); - poidi;; - pufsatiOlI.l; - t61un.on; - spirométrie.

08 h 30 Déjeûner 611 cla1ise - débat informel sur

l'alimentation. 09 h 30 Déplacem61Il à vélo jus­

qu'à St- Triphon - course contre la nwn­

tre sur les deux der­niers kitomètres.

10 h 30 Nouveau contrôle médi­cal (après effort)

11 h 30 - chaque participant reçut de M. Nussbau­mer un bilan écrit sur sa sanlé physique ainsi que quelques

conseifs susceptibles de l'améliorer.

11 h SO Repas (grillade) à St­Triphon.

13 h 00 Initiation à l'escalade. 16 h 00 retour à Monthey à vélo.

7. ÉVALUATION AVEC LES ÉLÈVES

Animateurs: Eliane GianineUi-Launaz Jean-Pierre Blanc.

REMARQUE: Le questionnaire ,Point de dé­part» fut à nouveau rempli par les élèves. L'effectif trop restreint (10) ne nous permet guère de ti­rer des conclusions statwtiqnes fiables sur les différences de ré­S1,ltats entre les deux tests.· On peut simpl61nCl!t affirmer que les élèves se sont déclarés gé­néralement satisfaits du cont61!U des cours.

A titre indicatif, ifs ont parth'U.­lièrem61!1 apprécié: - la sophrologie; - la journée santé; - la possibilité de pouvoir

s'exprimer librem61,t. Ils ont regretté: - le trop peu de temps passé

avec le médecin; - le manque de cohésion entre

les différ61!ts cours (61! début d'année).

POUR CONCLURE ...

Nous nous limiterOlI.'l à quelques remarques d'ordre général:

La réalisation de ce cours d'édu­cation à la santé a été grande­ment facilitée par la collabora­tion de Monsieur Duchoud, directeur du cycle d'ori61!tation. Nous regrettOlI.l toutefois de n'avoir pas pu intégrer davanta­ge les professeurs dOlI.'l le pro­gmnww mw sur pied.

Si l'expérience devait se renouve­ler, il serait opportun de prévoir un budget pour financer certai­nes animations (pour exemples: sophrologue, guide de monta­gne).

En espérant qne cette expériCllCe puwse contribuer à l'intégralion de l'ÉDUCATION À LA SANTÉ dall.'l la formalion scolaire, les 1I!61I,bres du groupe restent à la di<;position des autorités scolai­res et médicales pour poursuivre la réflexion sur ce thème.

Pour le groupe «Education à la santé»

Eliane Gianinelti-Launaz Jean-Pierre Blanc

Réflexions des adolescents:

M. Wilkill.'lon

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

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Aarau: 064/21 72 93 Bâle: 061/20 28 95 Berne: 031/66 24 18 Bienne: 032/21 82 21 La Chaux-de-Fonds: 039/27 51 Il Coire: 081/21 51 51 Chiasso: 091/41 51 51 Frl. bourg: 037/21 83 14 Genève: 022/3761 60 Lausanne: 021/219203 Lugano: 091/216503 Lucerne: 041/26 3283 Neuchâlel: 038/22 42 41 SI-Gal/: 071/20 23 66 Schaffhouse: 053/8 1444 int. 258 Sion: 027/21 21 21 Wlnler/hour: 052/82 5212 Zurich: 01/223 38 02

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• ---------CYCLE·---------

La santé mentale des adolescents

Entretien avec M. Robert Perreault * à propos du programme «Bar ouvert»

- Pouvez-vous, brièvement, rappeler votre conception de la promotion de la santé des adolecents?

- Une façon de leur permettre de contrôler leur santé. De développer les habiletés néces· saires pour maîtriser les diverses étapes de déveloPPe/ne/,t et les divers risques qu'i& ont à assumer à ce ",ome/,t critique de leur déve· loppenwnt. Il s'agit, pour eu.x, de Me/' con,· pre/,dre qu'il leur appartie/lt de pre/ldre ces décisi011S et non pas de s'en remettre au.x adultes.

Les adolesce/'ls sont pins vulnérablil! parce qu'i& pre/mmt pins de risques et i& sont à une époque de leur développement où i& ne peuve/,t pas nécessairement anticiper les c01lSéque/lces de ces derniers. Leur dévelop· pement physiologique précède le nlOme/,t ou i& vont pouvoir exploiter leurs 1n01J"'IS. Alors, dallS ce Se/IS, i& sont plas vulnérables. 1& ont plnsieurs étapes à franchir el, peu de t",nps. Cepe/,dant, on ne peut pas pe!lSer que l'adolescmce est une période pins dangereuse à ce titre· là que le reste du développe/ne/,t adulte. 1& sont pourtant exposés à une accé· lération foudroyante de leur développemmt qui les expose à des risques et à des stress.

- L'alcool constitue-t-il un risque spécifique pour l'adolescent?

- L'alcool est un risque spécifiqne pour l'adolesce/,t en ce qu'il arrive dO/IS la vie de jennes pour la première fois. Aj,lSi que pour plnsieurs autres aspects de sa vie, il n'a pas mcore d'expérience propre à moduler les ef fels de l'alcool. Si l'on regarde, par exemple, les statistiques d'accide/,ls de la route où l'alcool est in'pliqué, on constate au Québec, que les adolescmls représent""t 11 % des chauffeurs et sont respOllSables de 40 % des accide/'ls avec dommages corpore&. On ob· serve e!!SUite que les jeunes adultes qui bai· Ve/,t pins que les adolescmls ont "'OÙIS d'ac· cide/'ls. Et les adultes qui boivmt tout

RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

autant en ont encore 1IWj,IS. Alors, dallS ce Se/IS, le manque d'expérie/lce les expose par· ticulièreme/,t.

- Qu'attendre de la relation d'un adolescent ou d'un jeune adulte avec un ordinateur? N'est-ce pas un mode de communication par­ticulièrement froid?

- Le jeune adulte aborde l'ordinateur d'une façon tout à fait 'ingénue». Pour lui, il s'agit d'un obstacle à franchir, d'une machi· ne dont il veut tester les limites. La confian· ce que les g"'lS accorde/,t à une machine à laquelle i& se confie/lt est étonnante. La

principale raison, d'après nos investigations et d'après les travau.x d'autres chercheurs, c'est que l'anxiété interpersonnelle qui inter· vient souvent dal/li une relation duétique ponctuelle est absente. Les gens ne considè· rent pas les médias électroniques conmw des supporl1l froids mais plutôt neutres saas leur contrôle. Il est extrêmement important de respecter l'autonomie des individns et de leur conférer ce Se/IS, ce se/,timent qu'i& exercent eux-mêmes un contrôle sur leur éventuel changement de comportement.

- Pourrions-nous dire que l'adolescent va se confier plus spontanément à Jean-Paul dans le cadre du «Bar ouvert» qu'à son médecin de famille?

- Nos résultals te/,dent à te démontrer. On sait, par exemple, que les je/mes, COlISUltés pour une étude que nous avOlIS menée sur la sexualité de l'adolescent, qlli avaie/,t utilisé un ordiuateur pour parler se:t-ualité avanl de reI,contrer uu c01lSeiller, se se/!taie/!t beau· coup pins à l'aise pour aborder d'e/nblée des questiollS à caractère intime que ceu.x qui n'avaient pas eu l'occasion de le faire.

Uu autre corpus de la littérature dallS ce domaiue met l'accent sur l'importance de permettre au.x ge/IS de répéter les questiOlIS qu'i& souhaite/lt poser à un intervena.nt avant de le reI,contrer. Cela tes re/,d beau· coup pins compétenls comme interlocuteur.

- Peut-on affirmer que les nouvelles techno­logies de l'information mises au service de la promotion de la santé des adolescents signi­fient que l'on a perdu la communication avec ces derniers?

- On a toujours eu de la difficulté à établi,' ce contact. C'est peut·être un nouveau phéno· mène que de vouLoir à tout prix tral!8!I"ttre de façon formelle les valeurs des adultes au.x jeunes, alors que, dallS les te/nps passés il y avait des procédés beaucoup pins nature&, beaucoup mieu.x intégrés par la société pour arriver à ces objectifs. Le fait d'avoir recours

l

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à des machines ne me semble pM un pM en arrière, au contraire. Je pense que, comme pour les adultes, on reconnaît maintenant qu'il n'est pM nécessaire de forcer l'interac­tion entre deu;x groupes d'âges. On peut pas­ser par des ponts, par des intennédiaù·es. La qualité des relations interpersonnelles entre adultes et adolescents est modulée par toute sorte de contraintes, de traditions éducatives et culturelles qui rendent parfo;,; difficile l'accès à des valeurs de nature plus person­nelles.

- Pensez-vous que les adolescents sont prêts à identifier les choix les plus respon­sables, alors qu'ils sont dans une société qui leur laisse peu de responsabilités?

- Oui, pour ce qui est de leur capacité ou de leur possibilité d'identifier les choix les plus respo1/13ables. 1113 vont le faire mais pas au nom de la société ou au nom de ses va­leu,·s. 1113 vont le faire au nom des valeu,'s de leurs pairs et au nmn de leur pl'Op1'e valeur qu'il s'agit alors de préci.<;er_ Une app,'oche comme celle du «Bar ouvert, espère amorcer un tel dialogue entre les intervenanl13, donc entre le 1/wnde des adultes et des adolescents. Il y a une 1/targe de mques parce qu'il n'y a rien qui nous garanti.<;se que les adoles­cents l!Ont choù'ù' les comportel/lents qui nous semblent les plus respm",ables. Il faut s'exposer, leur faù'e confiance à ce niveau-là. C'est à la société e/U!Uite, si elle n'est pas d'accord, de le faire savoir_ DOl'" la promo­tion de la santé il y a une marge de ,'isques. on n'impose pas nos valeurs au;x autres. On leur dit: ,Ecoutez, développez vos propres lia-1e/lI's et 110ici 1/0S arguments e/! faveur des nôil'es,. Il s'agit pour les adolesce/lts de prend,'e des déci.<;im", qui me parai.<;se/!t leur appartenù' entièrement.

- Jean-Paul, le barman, n'apporte pas selon l'avis de certains utilisateurs du programme, adolescents ou jeunes une masse d'informa­tions à l'interlocuteur, Qu'attendre finale­ment de cette conversation simulée d'environ six à huit minutes?

- Je pe/",e que Jean-Paul réussit à J'aire exprimer des besoù", qui sont par/oi.<; occul­tés ou difficiles à exprimer_ Jean-Paul provo­que des réactim", intéressantes de la pa"t et des intervenants et des jeunes. Certait", in­tervenants souhaiteraient que l'ordinate/I1' donne un cours SU" l'alcool. Certail", jeunes désireraient, du lIwil", au Cauada, que Jean­Paul aille très loin dOl'" l'investigation per­sounelle de leur propre cas, de leur pl'Opre histoire.

Il faut comprendre la nature de cette iuter­vention. C'est une interve/ltion grand public destinée à être utili.<;ée da11-! des lie/IX publics et à permettre à chacun de s'exposer à la

questiou de l'alcool pendant environ six à huit minutes. En un temps si court, il est impossible d'aller plus loin. Il est égaleme/tt illusoire de donner un cours sur l'alcool. Nous ne croy01'" pas que ce soit souhaitable parce qu'il y a d'aut"es (açm", de le faire. Ce que n01'" cherchm", c'est plutôt d'intervenir sur ce que l'on pourrait nO"!lner les obstacles à l'utili.<;ation de l'information.

Nous postulm", que l'in/o,'mation e~'iste dm", 1 environnement, soit donnée par les inte!'ve­nants, soit donnée dml-! les cours par les e/",eignants ou lue dm", des dépliants four­ni.<; par des dive/'ses age/tces qui utili.<;ent le • Bar ouvert». Jean-Paul cherche à provoquer une pme de cm",cie/lce, une expérie/lce al' /ective. Ce n'est pas pour l'ie/t que les jeunes souhaitent en avoir plus. / 1:; ne demandent pas d'in/o,'mation de J'açon générale. /1:; veu­lent aller plus loin dal'" leur confidence à l'ordinateur_ Alors, Jean-Paul, dm", ce sel"', remplit son mandat en frustrant un peu tout le monde et en permettant ait",i une dynU'mi­qlle locale de pme e/' charge du problème. Le barman ne doit absolull,ent pas être un iustrument autonome en soi. Il doit amorcer une démarche. C'est sa modeste conl1'ibution. Si On allait plus loin, soit dOlIS le se.", de l'éducation ou dOl'" le sel'" de l'investigation de la relation a/Tective je pui.<; garantil' que nous nous exposerim", alors à la critique in­verse. Pow'quoi demander à des machines Un travail assumable par des inte/'Venants. Ce choix est délibéré. Il a été longuente/,t réflé­chi avant de mett"e en ci"culation un kios­Que, par cerlail!s côtés, at",si frust1'Ont.

- Le dernier message de Jean-Paul est une incitation à revenir au «Bar ouvert», A loi­sir, mais peut-être le plus vite possible, N'est-ce pas une incitation indirectement à consommer de l'alcool?

- Peut-être, qu'il s'agit d'une incitalion. Il est clair que notre intention n'était pas de les pousser à CO''''Olll1lter de l'alcool. Mai.<; On

pourrait le voir de façon un peu étriquée comme ce qu'on appelle dm", la littérature scie/ttifique américaine ,sl1'ess inoculation». Les ba,'s sont une réalité de la vie quotidie/'­ne et il y a beaucoup de façm", d'y êt"e invi­té.

Nous croyml-! qu'il est important pou" les jeunes d'apprendre à (i'éque/tte/' les b;,;lt'ots et autres établi.<;se/ne/tts assimilés. L'invita­tion qui est faite incite à se mpproche/' de la question de l'alcool. Pas seuleme/tt en bu­vant mai.<; en y pe/",ant égale/ne/,t. Cette am­biguïté de Jean-Paul tout aussi fnist1'ante que les autres, permet de trm",mettre à l'uti­l;,;ateur le fait que loin de vouloir morali.<;er nous sommes prêl13 à lui fai"e confiance dOl'" sa pme de contact avec la ,.éalité de l'alcool.

- Est-il réaliste d'utiliser, en Suisse, un support pédagogique interactif créé sur le nouveau continent?

- La facilité d'adaplation qu'offre l'infor· matique et la rédaction de scénarios illte/'ac­tifs sur support informatique permet des adaptatim", culturelles_ Je n'irai pas jusqu'à pe/",er que le mème progr01m"e pou,'rait être utili.<;é e/I Asie ou e/I A/i'ique de la méme façon. Le rôle du «barman» y est peut-être di/Térent. Mai.<; pour ce qui est de l'Ew'ope occide/,tale et de l'Amél'ique du Nord, je cro;,; que les simples adaptatim", lingu;,;ti­ques sont sutTi.<;antes. Pa,' ailleurs, seule l'expérimC1!tation /oumira une véritable ré­pml-!e à cette question. A savoir, l'util;,;ation d'une version déjà acculturée, déjà traduite e/' langue frança;';e. Et nous ven'ml-! à ce moment-là si les situatim"" qui sont très bien décrites dal'" la littératu,.e intC1'lwtio­nale, le vécu pSlJchologique des jeunes su;,;­ses, françai.<;, britanniques ou canadie/'" est véritablement semblable.

Entretien réalisé par J. D. Barman, directeur LVT.

• Directeur du Centre des technologies de l'information de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM).

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RÉSONANC~;S - NOVEMBRI; 1988

----------------- COLLÈGE-----------------

Le «Bar ouvert» Le nombre d'accidents de la circulation dus à l'alcool augmente démesurément,

Selon les dernières données (année 1987),fournies par l'Office fédéral de la statistique, il ressort que 24 % d'entre eux se produisent le samedi,

La C1tite du samedi soir coûte POl-fOi.<; il'ès cher. La rubl'iQue des faits di­VCl'S de la presse du h",­

di fait écho régulièrenwnt de l'hécatombe des jeunes (conduc­teu,~ ou passagers) SUl' les rou­tes de fin de semaine. En 1987, p,.ès de 2/3 des retraits de per­lIti.<; ont sanctionné, en Suisse, des lItoÙ'" de 34 m",.

Face à cette réalité, le GREAT (Groupement romand d'études sur l'alcoolisme et les toxicomanies) a décidé de favoriser et de stimuler une prise de conscience et une dy­namique iutercantonales. Pour ai­der les jeunes de 16 à 25 ans à mieux gérer certains risques liés, notamment, à une consommation souvent abusive d'alcool durant les «boom» ct autres fêtes de lin de semaine, il a décidé de s'enga­ger sur une voie tout à fait inédi­te. En effet, il a adapté et diffusé, SUI' l'ensemble de la Suisse ro­mande, un programme interactif informatisé destiné à les sensibili­ser aux différents problèmes liés à l'alcool.

ENTRETIEN SIMULÉ PAR ORDINATEUR

Créé par l'Institut de recherches cliniques de Montréal (lRCM), le programme (( Bar ouvert» fera ses premiers pas en Europe, suite à une initiative de la Ligue valai­sanne contre les toxicomanies (LVT). Sa principale originalité repose sur le support pédagogi­que proposé pour entrer en com­munication avec des jeunes géné­ralement peu enclins à parler de leur gestion d'alcool. Au «Bar ou­vert" - véritable kiosque d'ani-

Ri;sONANCES . NOVI:MBRI: 1988

mation - le visiteur va vivre un entretien simulé, par ordinateur, avec Jean-Paul, sympathique bar­man un peu bavard.

Ce programme interactif repré­sente une application de pointe des recherches en informatique, en ergonomie cognitive et en mé­decine compOltementale dévelop­pées par l' Institut montréalais.

Pour M. IWbelt Perreault, direc­teur du Centre des technologies de l'information de l'IRCM: «La recherche portant sur la préven­tion des problèmes liés à l'a lcool et SUI' l'auto-contrôle des modes de consommation montre que l'in­formation ne suffit pas à influen­cer le compottement. Il faut four-

nir aux jeunes les oppoltunités de se confronter à des situations réa­listes ai! des choix reliés à l'alcool sont à effectuer. II faut aussi, bien sîtr, les exposer aux informa­tions nécessaires pour reconnaître ces situations et identifier les choix les plus responsables».

Pour qu'une intervention éducati­ve en santé soit efficace, elle doit s'adresser à un individu ou à un groupe d'individus réceptifs. L'état de réceptivité ou de moti­vation maximale correspond, en général à une expérience affective focalisée sur le problème. On trouve ces conditions dans l'envi­ronnement naturel au moyen d'une crise lorsque, par exemple,

un adolescent est monté dans la voiture d'un conducteur ivre. On peut également y arriver par si­mulation ou mise en situation. C'est une technique bien connue dans les sciences du compolte­ment. Elle repose, entre autres, sur une bonne connaissance des caractéristiques individuelles des personnes et sur la qualité de la relation qui s'établit entre une personne et un intervenant. Mal­heureusement, de telles approches demeurent réservées à des cas spéciaux pour des raisons écono­miques bien évidentes.

INTERACTIONS PERSONNALISÉES

Le développement récent des sys­tèmes interactifs d'éducation pour la santé ouvre une voie nouvelle en rendant possible des interac­tions personnalisées entre un indi­vidu et un ordinateur.

Choisi pour son double rôle de confident naturel et de dispensa­teur fami lier d'alcool, le person­nage du-!>arman est bien mal pla­cé pour faire la morale, Sa crédibilité, cependant, demeure élevée du fait de l'expérience de la vie qu'on peut facilement lui prêter. Le processus de simula­tion amène l'usager à influencer le cours de la conversation en fonction des caractéristiques indi­viduelles qu'il ou elle exprime par ses choix de réponses aux ques­tions de Jean-Paul.

Le p!'Ogramme illustre bien le phénomène d'individualisation d'un message en rendant possible de nomhreux cheminements diffé­rents à travers une conversation

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

simulée. Celle-ci tient compte d'une foule de variables importan­tes comme le sexe, le groupe d'âge, le type de résidence, l'ac· cès à une automobile ou à une moto, la présence ou non d'une relation de couple, le degré de stress perçu, l'affirmation de soi, le statut occupationnel et plu­sieurs autres caractéristiques qui interviennent dans la prob lémati­que de l'alcool.

PUBLIC-CIBLE

Lancée le 13 octobre demier à l'EPFL de Lausanne, l'action «Bar ouvert» concernera les 16-25 ans de Suisse romande. Mais elle est, d'ores et déjà, demandée en Suisse alémanique (traduction en cours) et au Tessin.

Elle s'adresse aux étudiant(e)s et aux apprenti(e)s de tous les éta­blissements scolaires et profes­sionnels, ainsi qu 'aux jeunes tra­vailleur(euse)s. Jean-Paul peut cependant fort bien visiter des foi res et autres manifestations pu­bliques.

La présence du kiosque dans l'ins­titution servira de tremplin à l'or­ganisation de semaines de « pro­motion de la sa nté », de conférences, de débats, voire d'ac­tivités d'animation favorisant ré­fiexion et développement de com­pétences personnelles.

Ce support pédagogique s'intègre de toule évidence à divers pro­grammes d'éducation ou de pro­motion de la santé déjà opération­nels.

C'est un instrument livré «clé en main» aux institutions intéres­sées. Il permet à tous, indépen­damment de leur degré d'habileté personnelle, d'avoir un minimum d'action positive sur l'alcool. Plus les animateurs socio-culturels, les infirmières de santé publique el

autres intervenant(e)s ont d'ini­tiatives, plus ils exploitent la ve­nue et la présence du kiosque.

INTERPELLATION

Idéalement l'action dev,..it être préparée par un groupe de travail

com posé de représentants de la direction de l'établissement, d'en­seignants, d'élèves et de respon­sables régionaux du programme. Le «Bal' ouvert» doit être atlendu pal' ses visiteurs potentiels. Sa seule présence constitue déjà une interpellation. Mais un usage mi­nimaliste (montage du kiosque dans le hall d'entrée sans anima­tion parallèle) serait frustrant.

Pour les initiateurs du projet dé­veloppé en Suisse romande, le barman Jean-Paul représente une occasion idéale de communiquer avec les adolescents et les jeunes adultes.

Le «Bar ouve,t» fera l'objet d'une importante recherche confiée à un institut spécialisé. Elle devrait permettre l'apport d'enseigne­ments fort précieux suite à l'ana­lyse des données récoltées. L'inté­rêt manifesté à l'axe épidémiologique est immense. Ce­pendant, il se"a tout aussi pas­sionnant d'étudier et d'évaluer les ressources et les possibil ités du support pédagogique représenté par ce programme interactif in­formatisé.

Jean-Daniel Bm'man

Pour tout renseignement ou rè­servation:

( Bar ouvert ») Case postale 550 1951 SION.

Ri:sONANCES - NOVEMHRE ' 988

ys

----------------LESÉLÈVES----------------

Les élèves le disent Comment perçoit-on la santé ou la pleine forme quand on est adolescent?

Pour le savoir nous avons interrogé les élèves de 3 classes (1" CO, 2' CO, 3' CO) du cycle de Nendaz.

Ils s'expriment ici, tout à fait librement.

Elèves du cycle (1re CO: 12-13 ans) 1. Que signifie "être en bonne santé,,?

- On est en bonne santé quand on n'est pas ",alade. POUl' êt,'e en bonne santé, il faut allel' chez le médecin. (Julien 12 ans).

- Etre en bonne santé c'esl ue pas êt,'e ma· Iode; qnand on a de la chance de "iI,,'e.

Pal' exemple les alcooliques, i'" sont pas en bonne sa.nlé; ils ont les yeux "onges et its sentent ",am'a;s l'alcool. La drogne ça peut êll'e g1'Ul1e pm'ce qu 'on peul IIWU1'i1' avec ce1'·

Il,;nes doses.

Mais ça n'empêche p(/}) d'être en bonne sa.nté de boil'e 2 ou 3 "I!1'l'es et de se dl'Oguer "n peu. (Gaëlle 13 ans).

- t:lTe en bonne santé c'est ne pas êl1'e ma.­lade; c'est quand on ne liane pM: c'est dan­gere/Ix de /1U/Ufl' paTce que les powno1/.S peu­l'ent être atteints. C'est aussi Quand on boit pas; c'est dangel'l!1(.t de boire à. cau"e de la ,'oute ... on peut se faire (mêtel'. (Gi lles 12 ans).

Etre en vonne santé c est quand on 'Il 'a. pas de p"oblèmes (1.1'ec le cœm' ou des tnLCs com­me ça; quand on n'a. pas de maladie. (Rosa­lie 12 ans).

Elèves du cycle (2< CO: 13-14 ans)

1. Qu'est-ce que la pèvention?

- Je ne sais pM; je ,,'a; jauta.is entendu ce mot.

- Ça veut dire faù'e altmtion; prévenir le danger.

- Prendre garde à ce Qu'on pourrait avoir comme maladie.

Ri:sONANCgS - NOVg~lIlR~: '988

2. Comment peut-on «prendre garde" aux maladies?

- Pa.r un vaccin.

- Il Ile flUlt pas ti"""/,, pas picoler, pM se droguer.

- Il flmt pas prendre trop de cuites; faire aUention allX accidents.

- Oui c'est bien facile à dire mais si c'esl papa qui a bu on peut "ien fitire.

3. Comment ça se passe dans ce cas-là?

- Ben, moi je lui demaude de pM conduire; s'il "eul Quaud même conduire, je 'IIlonte pas al lec lui.

4. Que signifie pour vous «être en bonne santé)~?

- Ne pas at/rapper froid.

- Si on fait un sport, il faut s'échauffer avant de fith'e les exercices.

5, Qu'est-ce que signifie «être en pleine for­me» ?

- Ne pas s'endormir à l'école.

6. Ça vous arrive?

- Ça dépend des jours: enfïn ça dépend des cours, des profs et s",·toul de la soirée précé­dente.

7. Qu'est-ce qui s'est passé le soir précédent pour que vous soyez fatigués à l'école?

- Par exemple, on penl être fatigué si on a trop da,/})é le soir ...

- Ou bien si ou t,·op couru après les tïlles ou si on a trop fitit de ' spOl't-mateIM>.

- Si on a pl'is la cuite! Ça m'est déjà al'ri­vé!

- Oui avec du petit lait.

8. Pourquoi prendre une cuite? Est-ce qu'il y a des raisons?

- Parfois ça soulage SUl'tOltt Quand ou s'est fait plaquer par "ne fille, alO1~ eu se cui­tant, on oublie, on lJe,/})e ph/}).

9. Qu'est-ce qu'il faut faire pour «être en bonne santé))?

- Il faut pmndre des bail/}).

- Manger sainement ... pas trop de boîtes de conserves; c'est mieux de manger les nilits du ja"din et les légumes et puis du "iz com­plet, boire de l'eau fraîche.

- Ouais ... éQuilib,'er les ment/}); pas ",auger toW! les jours des frites et de la vùmde.

- Illaut pas manger ",,1I'e les "epas et pren­d"e des vitamines. Moi, pm' exemple. je pmuh du biomalt to".o les jours.

- Il faut faire du SpOl't pour garde,' la ligne.

- SU,·t01,t faire du volll!1J-ball à Nendaz.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

r - Il t"aut aassi avoir 10 heures de sommeil par nuit.

- Ne pas regal'der la télévision trop tard parce que ça ,,"nd nerveux et ça t"atigue.

- Finalement, illa.ut respirer le bon air, ne pas "esler eu ville de Sion pm'ce qu'elle esl trop polluée!

- Le mieux c'est encore d'aller garder les vaches à l'alpage.

Elèves du cycle (3e CO: 14-15 ans)

L Que faut-il faire (ou ne pas faire) pour être en bonne santé?

- Il li/.Ut t'aù'e du sport.

- Pus trop boi,.e.

2, Cela vous est-il déjà arrivé? de trop boi­re?

- Ça a17'ive quelquet'ois parce qu'on est dé­coumgé par l'école.

- Ou pa,.ce qu'on s'est t"ait plaquer pa,' une t"ille.

- On 1/e se sent pas mieux après mais au moins on a passé un bon moment, où on n'a plus pensé à rieu_

- Ça peul aide'!' su,'tm,t quand on a eu une déception sentimentale.

3. Est-ce que cela résout vos problèmes?

- Non, absolument jamais.

- De toutes t"açons on devra toujours veni,. à l'école. Ma,'is c'esl ennuyeux, on y liât tou­jou,'s tes mêmes choses.

4. Peut-être mais quand vous jouez au foot­ball vous faites aussi toujours les mêmes choses?

- Oui mail; c'est pas pm·ei!. Quand ou joue au foot c'est pa,.ce qu'ou a décidé de nous­mêmes de jouer, ou '<011S oblige pas.

- C'est vmi ça, ou est obligé de veuil' à l'école même si on n'a pas envie; on peul pas choil;i1'.

5. Que signifie, pour vous, être en pleine forme?

- C'est quand on n'est pas contmrié.

- En fait, c'est pas du tout la même chose qu'être en bonne santé pa,.ce qu'on peut êl1'e en pal'faite santé SalIS être en pleine lorme.

- C'est vmi ça, la santé c'est le physique alO1~ que la pleine t"o,.//te c'est plutôt le ma· ml.

--------LES PARENTS--------

Qu'en pensent-ils?

Mm. Beney (mère d'un enfant en 5P)

- Qu'est-ce que, pour vous, l'éducation pour la santé?

- Selon moi, il s'agit d'une hy­giène de vie aassi bien physique que psychologique.

- Que devrait-on enseigner de façon primordiale?

- Je pC'/lSe que ce serait d'abord une éducation p.-ychologique c'est-à-dire qu'il s'agirait d'éla­borer une véritable c01nmunica­tian C'/,tre les C'/lSeignanls et les élèves puil; aassi avec leB pa­renls.

L'éducation pour la santé de­vrait aussi considérer que l'C'/'­fant a besoin de plus de temps pour jouer pour s'exprimer. J'ai­merail; qu'on introduil;e dallS les écoles des cours de sophrologie et de relaxation deux foil; par se­maine. Les C'/lfanls avec le maî­tre pourraient aassi apprendre à c:ormnuniquer sans violence, et surtout à oser parler des problè­mes qui leur sont directement posés par exemple, dallS la clas­se.

L'état de stress est tout de même à la base de beaucoup de ma­ladies physiques (bronchites, grippes, etc.).

- La santé est-elle seulement psychologique?

- La santé à l'écote c'est aassi l'hygiène physique: contrôle mé· dical régulier, apprC'/ltil;sage de l'hygiène buccale etc. En fait, je pmlSe que la santé physique relé-

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

Madame M. Beney.

ve du rôle des parmlls mail; par­foil; les parmlls sont mal infor­ulis, ne savent pas comment faire ni où s'adresser; da,1S ces cas·là, t'école prmld l'initiative et aide les parmlls à être plus c01lSciml1s de leurs devoirs.

- Qu'est-ce que les enfants de­vraient apprendre dans les cours d'éducation pour la santé?

- Il faut d'abord s 'mtlmldre sur le mot santé; on peut parler de

prévention au niveau des ma­ladies infantile.s et de l'hygiène physique.

Mail; l'éducation pour la santé devrait beaucoup plas apprendre aux mfanls à régler les conflils, qu'il;; apprmtnmlt à s'assumer. Ce qui manque le plas à l'école c'est t'apprmltissage de t'au/,{mo­mie qui peut se faire avec quel­qu'un qui peut guider les ml­fanls. Il me paraît essmtliel que

les mlfanls apprml1!mtl à com­muniquer pour qu'il;; puil;sent régler leurs problèmes sa,1S la violence,

Ce n'est pas facile, je le sail; Mml, c'est assez flou; si j'étail; psychologue, j'aurail; plas de sa­IUti01IS à offrir mail; voici une possibilité qui me timlt à cœur:

On pourrait en classe parler de la violmtee, expliquer co""nm,t dialoguer et essayer de "égler les problèmes au t"ur et à mesu,.e qu'il;; se posent. Accorder toas les jours une dmni-heure au dia­logue ml classe, ça s'apprmld. Si l 'mlfant est bim, dOlIS sa peau, il va tout ,nieux assimiler. J'aime­rais qu'il aime l'école, qu'il soit heu,'_ d'y aller.

- En vous écoutant, on a l'im­pression que vous avez un rêve pédagogique. Lequel?

- Je rêve de smlSibilil;er tout le monde au problème de la résolu· tian des conflils, que les ensei­gnanls me comprmment! Mon but n'est pas de les ennuyer mais d'élaborer une collaboration concrète et positive. Les ensei­gnants se sentiraient tellement mieux s'ils pouvaient accepter de ne pas être parfaits; il;; se­raim,t plas di1;ponibles et les ml· fanls se smltiraimt plas en conlïance avec eux. Je suil; tout à t"ait c01lScim,te que c'est plas difficile d'agir avec 25 m!fanls qu'avec un seul mail; il faudrait trouver un conlpromis.

Ceta étant, quand l'eufant dé· range, on doit pouvoir tui dire qu'il nous dérange, mais cela ne doil pas exil;ter à smlS unique_

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

--Je sais bien que ce n'est pas sim­ple car il m'arrive anssi de vou­loir faire l'adulte qui a toujours raison; il faut apprendre à contrôler son comportenwnt.

- Etes-vous favorable à l'intro­duction de l'éducation pour la santé à l'école?

- Tout à fait favorable à 300 % pour l'éducation à la santé. Ce serait fabuleuz que l'école de­vienne un lieu de parole où les enfants pou,.,aient expliquer leurs difficultés à des ensei­gnanis disposéf; à les écouter et à les aider. L'enfant a besoin de sentir un maître qui l'aime.

V_ Joyce (mère de deux enfants: en 4P et en 1" CO).

- Avez-vous déjà entendu parler de l'éducation pour la santé?

- J'en ai entendu parler à la réunion de parenis de 4' primai­re. L'ew!eignant a dit qu'il intro­duirait 10 heures de cours sur la santé et pins particulièrenumt sur l'alimentation. Je ne sais pas exactement de quoi il s'agit; je ne connais pas les détai/'>;. Mais il se passe quelque chose. Par exemple, ",on fi/,>; n'aime pas les légumes; un jour, il est revenu de l'école en ",e di'!ant que l'enseignant leur avait e~7Jli­qué que c'était t"ès important de manger des légumes. Je crois qu'il l'a mieuz accepté et peut­être compris que si c'était moi qui le lui avai'! expliqué.

- Qu'est-ce que, selon vous, on devrait apprendre aux enfants dans ce type de cours?

- C'est très important que des choses comme celles-là soient abordées à l'école parce que les enseignants leur expliquent la santé de façon pertinente. Les sujeis à aborder devraient être les suivanis:

· l'alimentation: expliquer les dangers de l'excès de suere­ries;

· l'hygiène: c'est toujours un problème parce que les enfanis ne veulent pas écouter les pa­renis;

· t'éducation seJ,-uelle en relation avec ta propreté; pins partieu-

Madame V_Joyce.

lièrement les dangers des ma­ladies sexuellement transmi'!si­bles comme le SIDA;

. le sport: l'importance de l'en-traînement physique.

Le problème c'est que les parenis devraient être di'!ponibles pour faire du sport avec leurs enfanis, mai'! les recommandations des parenis n'ont pas toujours le succès escompté avec les enfanis. Et pourtant, c'est tellentent im­portant que les enfanis puissent se défouler, qu'jb; ne restent pas toujours devant la télévi'!ion ou qu'i/'>; ne fassent pas les grands magas;,U! pour lire les bandes dessinées.

- Est-ce important que les en­seignants se préoccupent d'édu­cation à la santé?

- Oui c'est très ùnportant et très utile mai'! cela peut être dangereux car, finalement, ce n'est pas la tâche des e'/U!ei­gnanis mai'! bim plutôt celle des pare'/'is. Il est très difficile de 11lesu?'e']' exactement où cormnen­ce et où s'a,,'Ue le rôle de l'école.

Peut-être que l'éducation pour la santé sera un lien nouveau ent1'e parenis et e'/U!eignanis parce que ta santé c'est aussi s'écouter ,,,ieux, se compre'/,dre mieux et s'e'/ltmide'/'.

Il faut anssi p,ivilégie'/' le dialo­gue C01' c'est par là que passe la compréhe'/U!ion. S'il n'y a pas de dialogue, les enfanis n'écoutent pas plus les pare'/'is que les en­seignanis et on n'obtient rie'/t.

C. Arnold (mère de quatre enfants âgés de 14, 12, 10 et 5 ans).

- Est-ce important de parler de la santé à l'école?

- C'est important parce que l'école peut développe,' plnsie"rs aspecis différellis de la santé. Ceux qui me pami'!sent essen­tie/.>; sont:

1. l'alimentation: il faut leur ap­pre'/,dre à bim gérer les habi­tudes alime'/!taires dès le plu1! jeune âge. Si on essaye de changer leurs habitudes quand i/'>; sont pins grands, il1!

n'acceptent pas de nons écou­ter. Par exemple, mon aîné re­fnse de manger du pain noir qu'il appelle d'ailleurs 'pain recyclé»;

2. la sexualité: je sai'! qu'on leur donne quelques cours au cy­cle; j'espère qu 'on leur parle du SiDA. Une seule fois j'ai eu l'occasion de suivre un cours sur , le bie'/' être dan;; son corps»; le cours était don­né par une e'/U!eignante de l'école enfantine et était desti­né aux pare'/'is. Je trouve qu'elle aurait dû anssi l'adap­ter pour les e'/,fants;

3. J'hygiène corporel et le sport.

- La santé se résume-t-elle à ces trois aspects?

- Non. Il me semble que l'aspect le plus essentiel est celui de la santé me'/,tale. D'abord il y a les problèmes de fatigue e'/'gendréf; par l'emploi iumwdéré de la télé­vi'!ion: il faudrait trouver un juste équilibre et essayer de rn'­dre l'adotescent conscimt du fait qu'il peut utili'!er son temps li­bre autreme'/d e'/' lui donnant quelques pi'!tes possibles. De pins, je trouve qu'aujourd'hui les e'/,fanis ont trop d'activitéf; en dehors de l'école; il1! font du sport, de la musique, etc. 111! se disperse'/,t trop et cela vient alU!­si de l'école qui donne un apn'çu superficiel de ptusieurs matières diffél'mtes smU! lai'!ser le temps aux élèves pour approfondir.

- Quel est, à l'heure actuelle, le problème qui vous préoccupe le plus?

- Je pense que c'est l'adolescn,­ce parce que pour nous, parents, avoir un adotesce'/,t c'est tout un apprentissage; au début c'est très bouleversant pui'!, on pre'/,d l'habitude et nos attitudes évo­IUe'/!t en fonction de l'évolution de l'adolescent. On s'adapte les un~ aux autres, mau, c'est pm'· fois bouillant.

Quand on a un adolescent à la maison on aimerait bien lui évi­ter les dangers qui sont inhé­re'/'is à not,'e société. Mai'! c'est presque impossible parce qu'à cet âge les adolesce'/'is se lai'!se'/,t facile'/nent influencer par leu,.s ami'!. Par exemple, je suis sûre

RÉSONANCES - NOVEMBRI: 1985

que le film «Moi Christiane F» a été un éléme'/,t très positif d01U! la préve'/,tion contre la dro­gue parce que ce film utili'!ait le langage des jeunes, leurs attitu­des e'/' groupe. Comme les adoles­ce'/,is sont e'/' phase de change­me'/tl, i/'>; sont ;,U!éeuriséf; et ont tendance à imiter les gnU! du g,'oupe auquel i/'>; appartimne'/,t pour être admis: donc si les co­pains fume'/,t, pour rester dmU! le groupe, il1! se lIwttront égale­ment à fumer. En fait, les ado­lescmt ont besoin d'imiter leurs copain;; mais refuse'/!t catégori­quement que les petits frères fas­sent les mêmes choses qu'euz.

L'e'/wironnement social dans le­quel il1! évoluent fait pression sur les individus. J'ai par exem­ple été effarée de cmU!tater com­bim les jeunes sont machos et pas du tout modernes, l/'>; mépri­Se'/!t les filles et retombent da,U! les vieuz schémas: à la mai'!on, mon aîné refuse de donner le moindre coup de main sous pré­texte que ses copa;,U! ne le font pas et que ce n'est pas lU' tmvail digne de lui!

- Pensez-vous que la santé mentale peut trouver un écho à l'école?

- Cela me semble presque ;,n­possible parce que le système sco­laire est trop écrasant: il s'agit d'une école éliti'!te et rigide. Mon deuxièvte' e'/,fant a des dir ficultéf; scolaires, je les recon-

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

Madame C. Arnold.

nai'! mais j'ai dû intervenir plu­sieurs fois auprès de la maîtresse pour lui expliquer que si elle ,,'avai/jamais une renULr­que positive à faire à mon e'/!­

fant, il ne pouvait pas évoluer et qu'il resterait un petit paumé. De toutes façon;;, les e'/tfanis Se'/!­te'/tt très vite si la maîtresse ne les aime pas.

La rigidité du systimw frise par­fois l'aberration: on maintient e'/! place des mU!eignal'is qui provoque'/tt des mécontentnne'/!ts graves toutes les années. Je sui'! certaine que si ces ge'/I1!-là tra­vaillaient d01I1! des entreprises privées, il1! seraintt mi'! à la por­te. Il faut être cmU!cient qu'i/'>; embête'/!t des génératio'l1! d'élè­ves!

La direction des écoles est tou­jours sur la défe'/l1!ive quand les pare'/'is prmment contact avec elle. Elle c01u;idère d'e'/,trée que la maman n'a pas raison et qu'elle protège trop son e'/tfant. Les parenis ne sont pas cmU!idé­rés comme des adultes respmU!a­bles, on les informe sur le ton scolaire.

- En conclusion?

- L'école ne prend pas assez soin des mfanis qui sont en de­hors de la no"ne; l'école uULnque de souplesse, de dialogue et de cOll'préhnl1!ion de l'autre.

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Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

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-----------------HUMEUR-----------------

Malades de santé

Mine de rien, notre civilisation est en train de mettre au monde un nou· veau monstre: le monstre de la santé. Celui·ci, après nous avoir enlevé son bon goût au vacherin, ambitionne d'aller maintenant déverser son bro· mure dans nos écoles. C'est dire qu'il est en train de gentiment coloniser notre plrJjché où notre moi social 1 'at· tend à bras ouverts.

Pourtant, on ne peut pas lui repro· cher d'avoir des allures de monstre à ce nouveau Big Brother. Il aurait plutôt la gueule IrJjmpa d'un jeune homme en pleine forme qui «ne vous dit ça que pour votre bien!! avec des attitudes de cordonnier bien chaussé. C'est un mec cool, à ne confondre en aucun cas avec son ancêtre le mons' tre de la moralité.

Ce qu'il veut, c'est simplement que nous atteignions «un état complet de bien·être physique, mental et social!!. Non, ça n'est pas un slogan, c'est la définition de la santé qu'il a suggéré au représentant de l'OMS!

Il n 'y a pas de quoi en faire une maladie, me direz·vous.

Et pourtant, notre moi social, autre· ment dit notre conformiste intérieur, va très vite se charger de lui faire perdre son sourire à ce GOde la san· té et c'est en cela qu'il deviendra un monstre. Carl Lewis n'est guère plus souriant sur nos écrans de télévision que ne l'est Jésus dans les bibles de nos enfants.

RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

par A. Valtério

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

Le blanc-bec ne mettra pas longtemps à réaliser de quoi il retourne. Le blanc-bec en l'occurence, ce sera le «Je», toujours suspecté de déviance par le moi social. Quand il ira contre son gré faire de la gontlette, histoire de ressembler à tout le monde, il ne lui restera plus qu'à avoir recours à la tendinite (ou pire) pour se retrou­ver quelque peu.

Il ne faut pas sous-estimer le génie de l'inconscient. Si la santé progresse, la maladie aussi, et si ce n'est la mal­adie ce sera la souffrance. Symptôme et souffrance ne vont pas forcément de paire.

Or le tabou qui règne déjà sur cette souffrance «sans raison!! dans notre société à l'américaine «où tout va bien!!, est en train de se trouver un précieux collaborateur en la personne de Monsieur Santé.

Les souffrances et les tensions non­reconnues, en voilà un terrain favo­rable pour la «vraie!! maladie!

« L'état complet de bien-être etc.!! sup­pose un état d'équilibre et non des moindres. On a trop souvent tendan­ce à oublier que l'homme n'est pas fait que pour s'adapter, c'est-à-dire pour rétablir un équilibre momenta­nément rompu, il est aussi, en vertu des potentialités qui lui sont données,

poussé à rompre les équilibres at­teints, (par exemple en échafaudant des projets), et cela parce que la fina­lité de sa vie ne se limite pas qu'à son adaptation, mais qu'elle vise à la réalisation de soi.

Or parfois le symptôme porte en lui cette finalité. Jung aimait répéter qu'il v(l[fait souvent dans sa consulta­tion plus de gens qui souffraient d'être normaux que de gens qui souf­fraient de ne pas l'être. Il disait aus­si que bon nombre de ces gens étaient bien moins malades que le monde dans lequel i/.$ vivaient. Quand un être est par trop adapté, il triche avec son individualité, il trahit son jeu. En un mot, il ne vit pas dans le sens d'une réalisation de soi, et son in­conscient va se charger de le lui faire savoir en lui administrant un symp­tôme. Le symptôme est le lutin du monstre qui veille à ce que l'individu n'oublie pas qu'il est toujours une ex­ception qui confirme la règle et l'invi­te à différencier son «je!! de son moi social.

Et voici que la normalité vient de se trouver un nouveau complice, un être gabarit, une sorte de Zarathoustra du muscle et de l'aseptisation qui dans notre âme va s'octr(l[fer la va­leur d'un modèle. Les lutins ne vont pas chômer CT(l[fez-moi! Car la réali-

sation de soi passe autant par l'obéis­sance au modèle que par sa désobéis­sance, surtout lorsque le modèle devient par trop bavard.

C'est ce qui va arriver avec la santé à laquelle on est en train de réserver le sort de la conceptualisation. Le concept de santé est à la santé ce que le formica est au bois. Une santé pla­te, sans odeur, sans humanité, en un mot, sans la belle harmonie que vient lui conférer l'individualité.

A force de tordre le cou aux réalités de la vie pour en faire des concepts on tombe immanquablement dans le piège du dogmatisme.

Le silence ne signifie pas toujours que l'on veuille cacher quelque chose, il peut aussi indiquer que l'on recon­naît à ce quelque chose une valeur essentielle, et en cela qu'il nous dé­passe notamment à cause de sa natu­re paradoxale. Quand les dieux sont là, (les dieux de santé) les démons ne sont pas loin (les démons de la souf­france). Ben Johnson vous le confir­mera, lui qui a passé d'un statut à l'autre en quelques heures. Donc gare aux effets pervers de la préven­tion! ...

Alain Valtério

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

• ------LA VOIX OFFICIELLE------

L'éducation à la santé ou

la maîtrise des besoins L'éducation et la santé sont deux concepts difficiles à cerner. Tous deux peuvent être considérés comme la synthèse de différen­tes notions. Ils sont si intimement liés à la vie des personnes et de la société que leur définition est directement influencée par la philosophie, par la politique, voire par l'idéologie dominante de chaque col­lectivité humaine. Enfin, leur conception dépend grandement du niveau économi­que, social et culturel d'un pays.

L'éducation et la santé constituent en fait des réponses aux besoins individuels et so­ciaux qui sont différents selon les peuples et les personnes. Et ces réponses dépen­dent notamment du degré de bien-être ma­tériel de la société. Car il ne faut pas oublier qu'il y a une hiérarchie des besoins à satisfaire. L'exemple de la nourriture, premier besoin de l'homme, est à ce titre révélateur. Ne voit-on pas quotidienne­ment des individus, des enfants, mourir de faim le long des routes, en quête de nour­riture, alors que d'autres habitants de cet­te même planète doivent redoubler d'ef­forts et d'imagination pour lutter contre les méfaits d'une alimentation trop riche et trop abondante?

L'importance prise par l'éducation à la santé dépend donc directement du niveau de vie atteint par nos sociétés occidenta­les.

Les initiatives et les actions se multi­plient. Et l'école est sollicitée de toute part: éducation à la consommation, éduca­tion routière, éducation à la santé, exa­mens médico-scolaires, préventions, taba­gisme, hygiène, éducation sexuelle, écologie, toxicomanie, énergie, prophy-

RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988

laxie ... L'avalanche étouffe les program­mes et engendre un nouveau problème, le stress... pour lequel il faudra trouver de nouvelles solutions!

Il ne s'agit pas de nier ces réalités de la société d'aujourd'hui, ni de refuser d'offrir aux enfants, aux jeunes, les moyens de surmonter ces difficultés.

Il est cependant urgent de coordonner les initiatives qui fusent de toute part. Si l'on veut éviter l'encyclopédisme et son corol­laire immédiat, le bachotage, il faut redé­finir les connaissances et les comporte­ments qui permettront aux futurs adultes de s'épanouir et de s'intégrer harmonieu­sement dans la société.

Dans cette définition des priorités, l'édu­cation à la santé a certainement sa place,

car elle vise un objectif fondamental, la recherche de l'équilibre dans toutes les di­mensions de l'home et de la société.

Et si l'éducation à la santé était un remè­de à l'escalade des besoins individuels et sociaux?

Jean-Pierre RaWiw Chef du Service administratif

du DI?

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

----~D'ACCORD / PAS D'ACCORD,------

La parole aux lecteurs

Heu-reux! Je /;Uis heu-reux! Je viens de monter au gale­tas et j'ai tout ou presque pour l'éducation à la santé- Le vieux divan de l'ancien salon de grand-père servira aU3: séances de psychanalyse. Pour la diététique, les vieilles casseroles de ma femme - vu que depuis qu'on parle qu'on va être augmenté, je me suis senti obligé de lui acheter celles qui cuisent sans graisse - feront l'affaire. Pour l'hygiène corporel, Hippolyte et Catherine sont tout indiqués; lui, décharné pour qu'on lui voie les viscères et elle, tellement décharnée qu'on lui voit les os. Pour ces deux-là, je dois dire que je suis bien content. Depuis que l'école les a remplacés au profit de la copulation des insectes, ils vont avoir du bon temps à rattraper. Je suis sûr que ceux qui disent non à l'éducation à la santé sont ceux qui n'ont pas .le matériel.

Il y en a qui disent· «Comment faire pour rajouter encore une ... » c'est tout faU3: et plus insidieux. L'environnement traditionnel (mouches et tintouin) avec l'éducation à la santé ça devient du Vittel - buvez - éliminez! bon pour les croulants. L'éducation à la santé c'est moderne, ça colle avec l'époque comme au temps de grand-père quand

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il apprenait la géographie d 'Hippolyte et Catherine. Sûr que Ben, avec des cours comme l'éducation à la santé il aurait toujours sa médaille. Bon d'accord, il ne saurait pas ce que signifie 100 mètres.

De plus, je suis fier quand j'ouvre ma garde-robe. Ma nouvelle veste de docteur va autant bien /;Ur mes panta­lons d'instituteur que celle de gendarme pour la circula­tion routière, celle de curé pour la religion, celle de pom­pier pour l'éducation au feu, celle de sexologue pour le touche-pipi, celle de parents pour ceux qui n'en ont pas et celle d'amant pour celles de ceU3: qui n'en ont pas. Bon, il y a juste ma femme qui ronchonne pour le repassage.

Mais enfin, je dois dire que l'école - je parle maintenant en tant que parents - c'est quand même /;Uper. On n'a plus rien à leur dire ou expliquer aU3: gosses. Ils rentrent juste pour dormir et encore, il paraît qu'on va bientôt introduire l'éducation au sommeiL

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Prévention et santé: • organIsmes

s'occupant de ces problèmes Différentes commissions ou organismes canto­naux s'occupent de problèmes de prévention. Leur action s'inscrit de plus en plus dans le cadre de l'éducation ou de la promotion de la santé.

1. La «Commission cantonale permanente chargée d'étudier les problèmes de préven­tion aux âges préscolaire et scolaire» est formée du médecin cantonal, du chef admi­nistratif du Département de l'instruction pu­blique, de pédiatres, d'un psychologue, d'une infirmière de santé publique, d'un en­seignant-médiateur et d'une conseillère en planning familial.

2. La «Commission cantonale permanente de coordination pour la prévention et la promo­tion de la santé des adultes en Valais» est composée du médecin cantonal, ainsi que des l'eprésentants des sociétés valaisannes de médecin et de pharmacie, des caisses­maladies, des centres médico-sociaux, des infirmières de santé publique et des diffé­rentes ligues.

3. La «Commission cantonale consultative pour la lutte contre la drogue» est présidée par le médecin cantonal.

4. Le «Groupe Action-médiateurs» est présidé par le chef du Service administratif du DIP.

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5. Ligues et organisations diverses En ce qui conceme la prévention les ligues suivantes ont constitué en 1983 un "Groupe prévention»: adresse: CP 550, 1951 Sion) li­gues valaisannes contre la tuberculose et les maladies pulmonaires, association valaisanne du diabète, contre le cancer, contre le rhuma­tisme, et contre les toxicomanies, l'Association Pro Senectute et celle des handicapés physi­ques et mentaux ainsi que le Groupement des conseillères en planning familial du Valais ro­mand.

Ce «Groupe prévention» a organisé plusieurs actions d'envergure, notamment l'action «Plei­ne Forme» qui s'est déroulée dans quelques

centres scolaires pour sensibiliser la jeunesse aux problèmes de la santé.

A Sierre, le centre médico-social a organisé une action d'éducation pour la santé (les se­crets de la pleine forme) qui a été réalisée par un groupe de travail représentant la commis­sion scolaire, la direction des écoles, les ensei­gnants de 5' et de 6' primaire, la Ligue valai­sanne contre les toxicomanies et le centre médico-social régional de Sierre.

SUI' la base d'un guide et d'une documentation ad hoc, les enseignants de la ville ont pendant trois mois animé cette action qui s'est termi­née par une présentation publique de sketches, travaux et productions que les élèves ont réali ­sés. L'évaluation de cette action est en cours.

Citons encore, plus récemment. l'action (( Vivre l'Olympisme» du Lions'Club du Valais central pour motiver les jeunes, par l'entremise du sport, en vue d'une vie pins saine.

Sur le plan romand et suisse, les clubs Lions proposent actuellement un programme d'édu­cation pour la santé, intitulé «Clé pour l'ado­lescence». Ce demier est adapté du program­me américain «Quesb) basé sur la dynamique scolaire et familiale.

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Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

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Bibliographie commentée DOSSIER DROGUE

LA DROGUE ET LES JEUNES: ÇA SUFFIT!

Enquête de Christine Garin «Le Monde de l'éducation», novembre 1986

La drogue fait peur: elle se situe au carrefour de l'individuel et du social, elle entretient des liens étroits avec la délinquance et elle touche smtout les jeunes. Dans ce contexte, quelques discours alarmistes suffi­sent à créer la panique et les questions qui permettraient de compren­dre sont presque toujours occultées. La toxicomanie frappe-t-elle vrai­ment au hasard? A travers la prise d'un produit, parfois mortel, quel malaise, quelle détresse s'expriment?

POURQUOI SE DROGUENT-ILS?

Si l'on veut comprendre ou, plus modestement formuler quelques répon­ses, il ne faut pas rester les yeux braqués sur un aspect du pl'Oblème, éviter les réponses du genre (( Y a qu'à arrêter les dealers» ou à ['inver­se «C'est la faute aux parents».

«La tnxicomanie est la rencontre d'un produit, d'un individu et d'un moment socio-culturel» (Claude Olivenstein). Un fait social en plus d'un drame individuel. qui s'enracinent dans cette période instable de tiraille­ment, de repli sur soi et de besoin des autres propres à l'adolescence, qui surgissent aussi dans l'histoire parfois douloureuse et cahotique, parfois aussi très banal d'une famille.

A QUI LA FAUTE?

Il y a sans doute une relation entre certaines attitudes parentales et le comportement de l'enfant vis-à-vis des produits qu'il peut rencontrer. Il y a ainsi des familles où chaque problème, chaque souffrance physique ou psychologique tl'Ouve une réponse chimique, dont on attend qu'elle agisse de façon magique.

Sur l'ensemble des jeunes qui, un jour ou l'autre, ont un contact avec la drogue ou qui ont l'occasion d'essayer, une minorité, environ 5 %, persistent dans cette voie et deviennent des toxicomanes.

La mode, la pression du groupe, l'envie de faire comme les copains jouent sans doute aussi un rôle. Mais c'est souvent plus tard, quand il s'agit de calmer une angoisse insuppOltable que la toxicomanie s'instal­le et dure, quand l'adolescent est en proie à un ensemble de sentiments contradictoires: le désir d'être autonome et la peur de l'autonomie, le sentiment de solitude et l'envie de nouer des relations, le connit avec ses parents et le désir d'être adulte.

A l'origine d'une telle agressivité envers soi-même, d'une recherche du plaisir aussi violente, aussi étroitement liée à la mort, il y a forcément

un vide énorme à combler, une fragilité extrême. Bien souvent, un jeune val mal bien longtemps avant de rencontrer la drogue. Il a fait, sans résultats, plusieurs appels: fugues, tentatives de suicide, vols ...

DE QUOI PARLE-T-ON?

On se sait rien ou peu de choses sur le phénomène dl'Ogue en France, à commencer par le chiffre réel des usagers occasionnels et celui des toxicomanes. Deux indices pourtant: l'un est encourageant: les très jeunes sont moins touchés qu'on ne le croit; l'autre est pal'adoxal: parmi les lycéens, l'usage de celtains produits s'est banalisé mais en même temps, ceux-ci pOltent sur la drogue un regard sans complaisance.

ENFERMER OU GUÉRIR?

Répression accrue pOUl' les usagers, sevrage forcé des toxicomanes dans des hôpitaux-prisons spécialement conçus: le gouvernement français veut modifier la politique de prise en charge des drogués. Plus d'altel'­native médicale, la «guérison») sous contrainte et un modèle unique de postcure pour ceux qui ont décroché. De nombreux professionnels crient au fou.

Au-delà de la condamnation de certaines méthodes, c'est le recours à un modèle unique de pl'ise en charge qui est vivement condamné. Les cent vingt centres d'accueil, les quarante-trois centres de postcure, les quatorze unités hospitalièl'es spécialisées actuellement contrôlées par le ministère de la santé ont cette particularité d'offrir une moded'appro­che et de prise en chal'ge différents et complémentaires: «Il n'y a pas de vérité sur la drogue, pas plus qu'il n'y a un modèle de traitement ou de suivi. Les toxicomanes sont trop divers» (A. Magoudi).

AUJOURD'HUI LA DROGUE Catherine Rager

Dossier ,Ecole des pm'euts" 2/88

Les colloques, les numéros spéciaux, les dossiers sur la dl'ogue fleuris­sent. Mais ne sel'ait-ce pas un faux problème? Qu'entend-on par drogue? Pourquoi pal'ie-t-on toujours de la drogue et jamais du désespoir' Est-ce pal'ce que justement le drogué, c'est l'autre, mais que le désespéré, c'est l'Homme, et que cela pourrait bien être nous aussi?

A l'egal'der l'homme et sa situation dans l'univel's, on voit qu'il y a peu de mystère dans sa détresse physique et mentale. Le mystère est de l'autre côté, dans son extrême soif de vivre et d'aimel'. L'insécul'ité est notre point commun. Les solutions (ou échappatoires) nous divisent. Pourquoi ne se drogue·t-on pas? C'est une question qui n'a pas fait suffisamment l'objet d'enquêtes et d'analyses.

RÉSONANŒS . NOVEMBRE 1988

• FAMILLE ET INTÉGRATION

Dominique Chl'istian, propos recueillis par C. Rager

D. Christian est le fondateur du premier foyel' de postcure pour toxico­manes. Parmi les facteurs favorisant la toxicomanie on a beaucoup parlé du manque de communication avec les parents. Or, jamais les parents n'ont autant «communiqué, avec leul's enfants, mais sans doute, négli· gent-ils les règles sociales au pl'ofit d'un épanouissement (trop) person· nel.

Il y a deux notions à développer chez l'enfant: l'intégrité de la pel'son· nalité, qui s'apparente à son développement personnel et qui est symbo­lisée par son pl'énom; et l'intégration, qui est le développement de son appartenance sociale et qui eomspond à son patronyme. L'important est l'équilibl'e entre les deux. Cet équilibre s'est trouvé rompu au début du XX' siècle. Les mères de famille se sont consacrées à «1' épanouisse­ment" pel'sonnel de leul' enfant. Quant à l'intégration sociale, c'est devenu l'affaire des autres, des pouvoirs publics.

Aujourd'hui, on pousse l'enfant vers l'avenir, on ne le laisse pas suffi­samment vivre son présent. Un passage clair entre l'enfance et l'adoles­cence permet à l'adolescent de se repérer: il aura un avenir parce qu'il a eu un passé. C'est le sens du <no l'ut,,re, d'une génération à qui on n'a pas laissé vivre son enfance. L'adolescence qui était un bref passage se prolonge indéfiniment.

Dans notre culture, les produits chimiques sont peu à peu entrés dans le quotidien ... puis la chimie devient le diable et au moment où toute une population se sent intoxiquée et s'inquiète, la solution, c'est celle du bouc émissaire: il faut nommer et mal'ginaliser les vrais intoxiqués ...

On n'aidera pas les toxicomanes en se posant en sauveurs de l'humanité, mais en les aidant à s'autonomiser par rapport aux produits chimiques.

On peut très tôt donner des règles quotidiennes d'hygiène aux enfants et des valeurs morales.

Il serait utile de faire un état des lieux, de retrouver des savoir-fail'e menacés, mais aussi d'innover en profitant de la prolifération des tech­nologies d'information (mallette pédagogique, disquettes informati­ques ... ).

EN MILIEU SCOLAIRE UNE NOUVELLE PRATIQUE DE PRÉVENTION

François-Xaviel' Colle, psychologue

C'est apl'ès l'école que s'installe la dépendance. Ne pourrait-on pas «rattrapper» l'adolescent pendant qu'il en est temps?

Il convient de distinguer:

- des expériences de drogue qui resteront sans lendemain; - des symptômes diffus de mal-être sans prise manifeste de produits,

mais qui, faute d'être pl'is en compte suffisamment à temps, aboutis­sent pal'fois à des conduites toxicomaniaques à la sortie de l'adoles­cence;

- une usage plus ou moins régulier d'une ou plusieurs drogues admises socialement ou interdites par la loi, constituant autant de l'isques pour la santé, tant au plan psychologique que physiologique;

- les toxicomanies nécessitant l'appel à des intervenants spécialisés.

Que faire dans une perspective préventive? On admet cinq fonctions idéales de l'institution scolaire:

- fonction de substitut; - fonction de médiation; - fonction de protection; - fonction de tolérance; - fonction de contenant.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

Une approche systématique ob lige à un autre regard, centré sur les interactions entre le contexte scolaire et l'adolescent.

La drogue, isolée d'autres difficultés, reste une préoccupation mineure relativement à d'autres problèmes (racket, violence, pauvreté, tentative de suicide, inceste ... ).

Tenant compte de ces enseignements, des théories de la communication et de la théorie générale des systèmes, nous proposons des stages sur le thème de la communication entre adultes et adolescents en difficulté. Notre objectif est de permettre à chacun d'évoquer les difficultés ren­contrées et de les résoudre par un travail pragmatique sur les interac­tions et les rétroactions qui se jouent à différents niveaux. Notre souci est de favoriser une prise de conscience, une amélioration des connais­sances personnelles afin d'augmenter les capacités d'organisation et de réponsc face aux situations multiples de détresse de l'adolescent.

JEUNES MÈRES TOXICOMANES ET LEUR ENFANT

,Ecole des pa,rents" 2/88 Communication de P.J. Parquet, avec la collaboration de D. Bailly

Propos recueilis par Annette Kientz

Certaines jeunes femmes, à peine enceintes, renoncent à la drogue. Pour d'autres, le problème reste alarmant. Après l'accouchement, difficile rupture entre l'enfant idéal et l'enfant réel, il peut y avoir reprise des habitudes toxicomaniaques, même si elles ont été suspendues pendant la grossesse. Quant à la relation mère-enfant, elle peut être perturbée, puisque l'enfant ne répond pas à l'image idéale qu'on s'en est faite.

Chaque fois que l'on rencontre des toxicomanes, filles ou garçons, il y a lieu de poser au préalable dans notre tête, le problème de la venue d'un enfant et d'en faire un sujet de rencontre avec des jeunes, avant même que la question ne se pose pour eux.

Au moment de la grossesse, le toxicomane est quelqu'un qui va faire (céclatep, ses interlocuteurs, médecins par ex.: il faut donc que ceux-ci puissent se connaître, constituer entre eux un réseau, pas forcément institutionnalisé, par contacts téléphoniques par ex., confronter leur souci commun du toxicomane.

Sachons que même s'il y a là une grande difficulté, il existe une phase féconde qui peut permettre une ouverture et le réaménagement de la si­tuation.

Enfin l'enfant: là tout un travail est à faire avec l'ensemble des adultes significatifs qui l'entourent, afin de l'aider dans son dépatt pour la vie.

LA ZONE Chantal Klein

,Ecole des pm'ents" 2/1988

«Le royaume de la drogue, c'est la «zone». Et la zone ne communique ni avec les municipalités, ni avec les associations .. ,»,

Dans une petite ville de la banlieue parisienne, l'auteur a rencontré Robert, seul point de liaison entre les jeunes et leur cité, et relate dans cet alti cie les propos souvent désabusés de cet éducateur dont le travail consiste à aider les plus démunis.

«Le fléau de la drogue s'est développé dans les années 75/80 quand les Foyers pour les jeunes (MLC) ont disparu de l'intérieur de la Cité.

R~SONANCES - NOVEMBRE 1988

• »A l'époque, les responsables organisaient des randonnées, des camps, ils allaient au-devant des jeunes. Mais ils ont épuisé le budget.

»Après la disparition du foyer, les rencontres se sont espacées et l'accueil a fait défaut.

» Alors le phénomène de la drogue s'est greffé sur la population la plus fragile, à savoir les jeunes les plus pauvres, les plus seuls et les moins structurés. Ils fonctionnaient dans le rêve, mais se sont retrouvés pris au piège de la dépendance.

»Aujourd'hui, il semblerait que les offres d'activités et de rencontres arrivent trop tard pour une partie de ces jeunes qui ont atteint le fond à travers une délinquance précoce ou qui sont déjà prisonniers de la dro­gue.»

Et Robelt termine son amer constat avec ces mots: «Mais que font les éducateurs? II

En fait, il existe un centre de prévention contre la drogue. «Aziza)), c'est son nom, regroupe plusieurs communes dont celle oil travaille Robert. Leur projet consiste à travailler avec les municipalités et à collaborer avec tous les travailleurs sociaux d'une commune. Ils ont ouvert un café et, avec l'aide de son patron, en ont fait un lieu de rencontres et de loisirs. Les jeunes clients ne sont pas obligés de consommer. Ils viennent chercher des conseils, un appui moral ou tout simplement jouer au flipper.

Le patron organise des week-end de pêche, monte le «carnava!>" bref, il fait un véritable travail de prévention.

«La boucle est bouclée: la demande des jeunes qui dans telle commune n'est pas entendue, ou qui fait peur ... prend tout son sens dans cette autre commune grâce au patron d'un café et à l'enthousiasme d'un éducateur qui a la «pêche», car il est passionné par les jeunes.»

Et Chantal Klein termine son article par cette citation: « ... A la ré­flexion, les jeunes, il les aimait pas beaucoup, en fait, depuis qu'il s'était senti passer dans le camp des adultes, il pouvait plus les sa­quer... Il leur trouvait toujours un air de se foutre de sa gueule, un petit air supérieur ... »

Philippe Djian, «Bleu comme l'enfer», Ed. Bernard Banault.

L'ENFANT ET SA SANTÉ Aspects épidémiologiques, biologiques, p:Jjjchologiques et

sociaux. Manciaux M. et al. Paris: Doin, 1987. Document IRDP.

1326 pages! de quoi décourager tout lecteur potentiel. Eh bien 1 non, cet ouvrage est passionnant et se lit sans peine. Le langage est clair, la présentation aussi. C'est une bible. Chacun peut y trouver le sujet qui l'intéresse plus spécialement. Une centaine de spéciali stes ont participé à son élaboration, sans pour autant s'exprimer dans le jargon de leur spécialité. Ce n'est pas un traité de pédiatrie comme son titre pounait le laisser supposer. Il convient de prendre le mot «santé» dans son acception la plus large, soit: physique, mentale et sociale. Cela signifie une approche globale des problèmes de santé allant de la conception à l'adolescence.

La caractéristique première de l'enfant est qu'il est un être en devenir, en constant développement. Durant cette période, ses besoins sont considérables, autant physiologiques que psychologiques, sociaux, affec­tifs et autres. Tous ces aspects sont traités.

Les parents des jeunes enfants trouveront renseignements et conseils sur tout ce qui concerne le nourrisson et le petit jusqu'à l'âge scolaire. Par exemple, est-on conscient que l'alimentation est l'un des éléments

R~SONANCES - NOVEMBRE 1988

qui façonnent, non seulement le développement physique, mais aussi le développement psychique de l'enfant? Une éducation sanitaire des pa­rents s'impose. Quant aux éducateurs et enseiguants, ils devraient être sans cesse au courant des besoins de l'enfant aux différents âges et attentifs à toutes les anomalies du développement. L'école est un lieu où pourrait se construire la santé, alors qu'elle est parfois le contraire (angoisse, mauvais rythmes de vie, échecs ... ).

A tous les stades, aussi bien pour l'enfant que pour l'adulte, l'informa­tion est primordiale. L'accès à l'information et son utilisation doivent être mis à la pOltée du plus grand nombre. L'information seule ne suffit pas; elle doit se transformer en action. Il faut, dès le départ, placer l'enfant en situation de responsabilité; lui apprendre à évaluer les risques et les agressions, bref, le rendre capable de gérer sa santé. L'éducation à la santé sert à faire adopter à l'enfant des comportements sains qui dureront toute sa vie. Cette éducation peut faire partie des activités d'éveil dès la première année d'école.

On ne résume pas une page, un ouvrage de cette importance où aucun sujet concernant le développement global de l'enfant n'a été laissé de côté; non seulement ce qui se rapporte aux enfants i~nOrmaux». mais traitant également de tous les handicaps possibles; des divers troubles ou déficiences; du dépistage; de la prévention; de la génétique; de l'environnement; de la planification familiale; des enfants maltraités; de la délinquance juvénile; des drogues; de la mort ... pour ne citer que quelques titres parmi les 88 chapitres que comprend le livre.

Terminons pal' une citation: «La santé est chose trop importante pour être laissée à la seule discrétion des médecins; la société en général, y compris les parents et les enfants, devraient jouer un rôle actif dans le domaine de la santé.»

Ajoutons encore que chaque chapitre est suivi d'une bibliographie consi­dérable.

F. Qum'Uer

teur; Ed. Actualisation, 1985. - PALOMARES, V.-H. et BALL, G. - Carnet de l'étu­

diant; Ed. Actualisation, 1985. - WEISS, Nicki. - Maxy; Ed. Albin Michel Jeunesse.

BESOINS ET COMPENSATIONS Livres

- RICHARD, D. et coll. - Sniffing - Sniffeurs - ces dro­gues que l'on respire; Centre Didro; Ed. Drogslop, 1986.

- Centre DIDRO. - Les jeunes, la drogue et nous; Ed. Drogslop, 1985.

- BERGERET, J. - Toxicomanie et personnalité; PUF, coll. Que sais-je?, 1986.

- LEROYER, M. - Moi, mère de drogué; Ed. Payai, 1979.

- BRAUN, P. - Quand les enfants boivent; Ed. Mercu­re de France, 1983.

- REY, P. - On peut quitter la drogue; Ed. P. Marcel Favre, 1980.

- PERTUSIER, J.-M. - Boire et déboire; Ed. LPF, 1983. - GUILLON, J. - Cet enfant qui se drogue, c'est le

mien; Ed. Seuil, 1978.

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

- CAHOREAU, G. et coll. - La drogue expliquée aux parents; Ed . Balland, 1987.

- BOTMOREL, J. - Toi mon fils; Ed. Grasset, 1986.

Revues

- Des drogues, pour quoi faire?; ISPA-Presse , Lau­sanne, 1987.

- ULRICH, W. - Drogentherapie - Traitement de la toxicomanie ; ISPA-Presse, Lausanne.

- VONTOBEL, J. et coll. - Mon enfant aussi?; Ed. Pro Juventute, 1984.

- LEFEBVRE, G. et coll. - Les parents et la drogue; Ed . Drogstop, Centre Didro, 1981 .

- TOURNES, G. et coll. - Pourquoi la drogue?; Ed. Drogstop, Centre Didro, 1985.

- TOURNES, G. et coll. - La drogue, c'est quoi?; Ed. Drogstop, Centre Didro, 1981 .

- CARTEL ANTI-ALCOOLIQUE VAUDOIS. - L'alcool dans notre société; Imprimeries populaires, Lausan· ne, 1982.

ALIMENTATION Livres

- DELAMAIE, P. - Tais-toi et mange; Ed. Castermann, 1984.

- ANDRÉ, G. - Diététique de l'enfant; Ed. Masson , 1983.

- PALLARDY, P. - La grande forme; Ed. Encre, 1979. - PALLARDY, P. - En pleine santé; Ed. Paris Match,

1981. - FISCH, G. - Comment nous alimenter sainement

selon les principes d'un médecin acupuncteur; Ed. P. Marcel Favre, 1982.

- LAXENAIRE, M. - La nourriture, la société, le mé­decin; Ed. Masson, 1983.

- QUARTIER, J.'F. - Balancez vos calories; Ed. Me· diasystem, Montreux, 1985.

- TRÉMOLlÈRES, C. - Bon appétit, la vie; collection Grain de sel, Hatier.

Revues

- Nutrition et santé; brochure N°3, Société suisse de secours mutuels Helvétia, 1984.

- JEANNERET, O. - Cahiers médico·sociaux: «Alimen­tation, des journées à croquen>; Ed. Médecine et hygiène, Genève, 1986.

- BLAND, J. - Santé du monde OMS: «Sécurité ali­mentaire, des aliments sûrs»; mars 1987.

- BLAND, J. - Santé du monde OMS: «Nutrition, faits et perspectives»; octobre 1984.

- GARCIA et CHUIT, C. - Glucides + lipides; Nestlé, 1976.

- GARCIA et CHUIT, C. - Sels minéraux + vitamines; Nestié, 1977.

- GARCIA et CHUIT, C. - Protéines; Nestlé, 1975.

SOMMEIL Livres

- REINBERG, A. - L'homme, malade du temps ; E. Pernoud/ Stock - Médecine ouverte, 1979.

- AEPPLI, E. - Les rêves et leur interprétation; Ed. Payot, 1978.

- MONTAGNER, H. - Les rythmes de l'enfant et de l'adolescent; Ed. Stock/Laurence Pernoud , 1978.

- BOUTON, J. - Réapprendre à dormir; Ed. ESF, 1982.

- BOUTON, J. - Vive le sommeil; Ed. Hatier, 1987. - VERMEIL, J. - La fatigue à l'école; Ed. ESF, 1977. - MANCIAUX, M. et coll. - L'enfant et sa santé; Ed.

Doin ,1987.

Revue

- WILSE B. WEBB et coll. - Le sommeil et le rêve; EdHRW - LIée, 1975.

STRESS - RELAXATION - MASSAGE Livres

- CHALVIN, D. - Faire face au stress de la vie quoti­dienne; Ed. ESF, 1982.

- PELLETIER, K.·R. - La médecine holistique; Ed. du Rocher, 1982.

- MEYER, J.·P. - Relaxation thérapeutique; Ed . Mas· son, 1986.

- ABREZOL, R. - Vaincre par la sophrologie; Ed. Sa· leil , 1984.

- PAINTER, J. et coll. - Le massage en profondeur; Ed . Le Jour, 1982.

- LEBOYER, F. - Shantala, un art traditionnel, le massage des enfants; Ed. Seuil , 1976.

- PASINI, W. - Eros et changement, le corps en psy­chothérapie; Ed. Payot, 1981 .

Revue

- SOLA, E. - Pas de panique; Construire, 15 juin 1988.

HYGIÈNE CORPORELLE

- TAVERNIER. - Pour découvrir le corps humain; Ed. Bordas.

- MARCHAL, G. - Mon premier livre sur le corps hu­main; Ed. Etudes vivantes, 8·10 ans.

- JANET, N. - Le corps humain; Ed. Gamma, coll. Bon· jour le monde.

- JANET, N. - Les dents - les cheveux; Ed. Gamma, coll. Bonjour le monde.

RÉSONANCES. NOVEMBRE 1988

Vos diplômes d'affaires américains

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RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

--AMNESTY INTERNATIONAL,- -

40 ans Déclaration universelle des droits de l'homme

Ce 10 décembre 1988 sera célébré le 40' anni· versaire de l'adoption par l'Assemblée généra· le des Nations Unies de la Déclaration univer· selle des Droits de l'homme.

A cette occasion, le groupe de travail «Jeunes· se et Droits de l'homme» d'Amnesty Interna· tional propose aux enseignants un dossier lui permettant de traiter avec sa classe le thème des Droits de l'homme, et/ou de participer en commun à une action en faveur d'enfants et de jeunes dont les droits sont violés. Dans cette perspective, la section suisse d'Amnesty Inter· national a présenté à la Conférence des chefs de Départements de l'instruction publique la demande que le 10 décembre soit déclaré «Journée des Droits de l'homme». En Suisse romande, cette action pourrait être menée dans la semaine du 5 au 9 décembre 1988. La Conférence des chefs de Départements de l'instruction publique a, lors de sa séance du 26 février 1988, accepté que la Déclaration des Droits de l'homme, adoptée il y a 40 ans, soit traitée dans les écoles. En cela, elle obéit à la résolution du comité des ministres du

JE COMMANDE:

Conseil de l'Europe du 14 mai 1985 et accède au souhait émis par la section suisse d'Amnes· ty International.

Jeunesse et DroiUi de l'homme

CONTENU

- Brochure sur les enfants persécutés; - suggestions d'activités pour les enseignants

et leurs élèves; - Déclaration universelle des Droits de l'hom·

me ; - bibliographie; - informations sur le réseau «Jeunesse»)

d'Amnesty International; - informations sur le groupe de travail «Jeu·

nesse et Droits de l'homme; - liste du matériel en vente par Amnesty ln·

ternational; - brochure du 40' «Droits de l'homme:de sui·

te!)),

_ ___ ex. de la documentation pour enseignants pré· parée par «Jeunesse et Droits de l'homme» à l'occasion du 40' anniversaire de la proclama· tion de la Déclaration universelle des Droits de l'homme (Prix: Fr. 8.- J.

Nom: ____________ __ __

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Commande à envoyer à: AMNESTY INTERNATIONAL Case postale 1051 3001 BERNE.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

L es médecins et les hygiénis­tes portent au XIX' siècle une attention particulière à l'école. A mi-chemin entre

les pédagogues et les administrateurs de l'école, et dotés d'une autorité croissante, les médecins se posent en arbitre et vont contribuer à réformer l'instruction publique.

L'un des pionniers en Suisse romande fut le médecin neuchâtelois LOUIS GUILLAUME, une figure très mar­quante dans plusieurs domaines d'uti­lité publique. Il s'est penché sur les conditlOns de vie des élèves dans les écoles et il publia en 1864 un ouvra­ge intitulé Hygiène scolaire qui connut une audience remarquable.

HYGIÈNE DE L'ÉCOLE

La vie à l'école au XIX' siècle présen­te souvent, plusieurs écrits et enquê­tes en témoignent, des conditions matérielles inconfortables, austères, voire nocives. Les médecins sont alar­més des dangers encour~s par les en­fants dans leur classe, soit à cause de l'insalubrité des locaux, des inconvé­nients de la position assise prolongée ou du rythme de travail. On parle alors de maladies scolaires, les plus fré­quentes étant la déformation du dos, c'est-à-dire la scoliose, l'affaiblisse­ment de la vue, soit la myopie et le surmenage; cette dernière maladie scolaire ressurgira périodiquement. Il s'agit donc pour les médecins de chercher les causes de ces maladies et de faire des recommandations quant au fonctionnement de l'école. Ces travaux sur l'hygiène de l'école (que l:?n peut distinguer de l'hygiène de 1 ecolier dont nous allons parler à l'instant) ont un impact certain sur l'architecture, le mobilier, l'aménage­ment intérieur, . l 'horaire, les pro­grammes. Les classes seront peu à peu éclairées par de plus larges fenêtres, le banc scolaire à deux places muni d'un dossier et adapté à la taille de l'enfant remplacera les longs bancs inconfor­tables à 5, 7 ou 10 places, un horaire réduit sera introduit pour les jeunes élèves, des récréations apporteront une trêve. On parle souvent à propos de l'école, vers la fin du XIX' siècle surtout, d'un logement de jour et l'on considère qu'il faut offrir aux enfants du peuple durant les heures qu'ils passent à s'instruire des conditions meilleures si possible que celles qu'ils ont dans leur maison. Il est bien évi­dent que ce n'est pas seulement la santé et le confort des enfants qui en

dépend, mais aussi les progrès de l'instruction; car enfin, comment ap­prendre à lire quand il fait trop som­bre, comment profiter des leçons du maître quand on souffre à rester im­mobile, mal assis, frigorifié.

MÉDECINE ET HYGIÈNE SCOLAIRES

Le Docteur Guillaume dans son Hy­giène scolaire pose les bases de la res­ponsabilité de l'Etat à l'égard des en­fants, l'hygiène étant inséparable de l'instruction. Je le cite:

L'Etat, qui chez nous rend l'instruction gratuite et obligatoire, en prenant une partie des droits des parents sur leurs en­fants, doit aussi accepter les devoirs de sa . tâche, et s'efforcer d'assurer aux jeunes ci­toyens toutes les conditions désirables d'un développement complet. Il devra les placer dans un milieu à la fois salutaire pour leur intelligence et pour leur corps, et veil­ler à ce que rien, dans les programmes et dans les lieux consacrés à l'étuâe, ne porte préjudice à l'harmonie de leur constitu­tion.

Les bases de la médecine scolaire sont ainsi JOSées. Elle se développe d'abor 1 historiquement, comme un service de contrôle et de surveillance de l'institution elle-même, VIsant à combattre .les maladies scolaires pro­prement dites, celles donc engendrées par l'école. Il s'agit aussi de prendre aes mesures particulières à l'égard des maladies contagieuses, qui présentent à cette époque un danger réel (fièvre typhoïde, rougeole, tuberculose). El­les sont une préoccupation perma­nente des autorités scolaires du fait de la réunion d'un grand nombre d'en­fants et de la promiscuité qui règne en classe.

L'hygiène des écoles, la lutte contre les maladies scolaires, contre les ma­ladies contagieuses et épidémiques sont les premières attributions du mé­decin des écoles, mais il y en a d'au­tres qui nous intéressent plus spécifi­quement aujourd'hui, elles concernent la définition de la santé et des limites de la pathologie. La mé­decine scolaire tend aussi à repérer les anomalies, à fortifier et à aménager les enfants fragiles, à développer la prévention et à éduquer la population enfantme en matière d'hygiène.

LES ENQUÊTES DU MÉDECIN DES ÉCOLES

La médecine scolaire, organisée en un service régulier dès la fin du XIX'

siècle dans plusieurs villes, s'appuie sur des examens périodiques. Elle as­sure une fonction spécifique, fonda­mentale à l'époque où se développent la pédiatrie et la puériculture: en sou­mettant à un examen médical une bonne partie des enfants d'âge scolai­re, elle contribue à définir les normes de l'enfant sain, à étudier les premiers seuils de pathologie, à vérifier enfin à long terme la valeur d'une méthode thérapeutique.

L',examen médical scolaire porte gé­neralement sur les mensurations, la morphologie, la vue, l'ouïe, la denti­tlOn, l'aspect général de l'enfant.

D o c u M E N T

PRISE EN CHARGE DE LA SANTÉ DE L'ENFANT

H\R L'ÉCOLE Extraits de la conférence présentée à la SSRE à Delémont en juin 1988

par Geneviève Heller

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

Quoique sommaires, mais répétés ré­gulièrement, ces examens permettent d'effectuer un dépistage systématique de certaines affections. Sans doute il existe une médecine populaire, plus solide chez certaines familles que dans d'autres, mais quelquefois aussi erronée, imprégnée de préjugés et de charlatanisme. La médecine des éco­les contribue certainement à engager les parents, de gré ou de force, à consulter des médecins ou des spécia­listes, pratique qui deviendra d'autant plus courante avec l'introduction en 1927 de l'assurance infantile obliga­toire.

Ce sont évidemment les affections numériquement dominantes ou en pleine croissance, que l'on pourrait appeler des maladies collectives, plu­tôt que des maladies individuelles, qui sont surtout l'objet de préoccupa­tion pour le médecin des écoles. Par le biais des statistiques du service mé­dical des écoles on peut mesurer l'ampleur de certaines pathologies; par exemple les mensurations ont at­testé l'état de malnutrition pendant la crise et le chômage des années 1934-36. En 1936 à Lausanne, 53 % des enfants de 7 ans présentent un état de sous-nutrition. Le danger d'une re­crudescence de la tuberculose et du rachitisme semble imminent.

Beaucoup plus tard, ce seront l'obési­té et les troubles psycho-sociaux qui deviendront de nouvelles préoccupa­tions de la médecine scolaire. L'évo­lution ira des maladies de pauvreté aux maladies d'une société d'abon­dance.

MÉDECIN DES ÉCOLES

Mais revenons aux débuts de la mé­decine scolaire. Prenons l'exemple de François Joël, le premier médecin des écoles de la ville de Lausanne. Co fondateur de l'Hospice de l'enfan­ce. chirurgien; il fut également prési­dent dn Conseil de santé du canton de Vaud et président de la Société vaudoise de médecine, c'est dire son autorité. En 1883 il fut appelé au poste de Médecin des écoles. Ce poste fut créé à la suite du Congrès interna­tional d'hygiène de Genève où l'hy­giène scolaire fut débattue par des spécialistes de renommée internatio­nale.

Le Docteur François Joël publia en 1884, soit une année après sa nomi­nation, un ouvrage intitulé Instruc­tions résumées pour l'hygiène des écoles de

la ville de Lausanne. Cette publication, adressée spécifiquement aux maîtres, contient des recommandations relati­ves à l'entretien, à la propreté, au chauffage des écoles. En outre. les Instructions contiennent une brève description des symptômes de certai­nes maladies ou affections afin que le maître puisse alerter lui-même le mé­decm des écoles; Joël décrit en parti­culier les affections du cuir chevelu, la coqueluche, la gale, l'épilepsie. La collaboration du maître est d'autant

Elus nécessaire que généralement cel­e des parents est très aléatoire, soit

par ignorance, soit par intention déli­bérée de dissimuler ou d 'atténuer une

maladie. Le docteur Joël ajoute quel: ques recommandations qui semblent élémentaires aujourd'hui. mais qui révèlent la situation encore précaire de la vulgarisation médicale.

Si les enfants aveugles sont admis à l'Asiie des aveugles. le Docteur Joël recommande que les enfants ayant une mauvaise vue soient rapprochés du tableau noir s'ils sont myopes, éloignés s'ils sont presbytes donc que l'on renonce à placer les enfants par ordre de mérite.

Les affections de l'audition, pour donner un autre exmple, sont très fréquentes. Plusieurs maladies d'en­fance. des affections de la gorge attei­gnent l·oreille. et à cette époque se compliquent et engendrent une sur­dité partielle. En 1884, 37 cas de sur­dités (sur 2125 enfants) sont signalés par les instituteurs. tandis que 20 à 30 % des élèves sont durs d·oreille. Le maître doit être très attentif et ne doit pas (cette remarque de Joël me paraît essentielle) qualifier un enfant d·arriéré. de paresseux ou de dissipé sans s'être d'abord assuré s'il entend bien. Il précise que souvent les pa­rents ne s'en aperçoivent pas.

SOLLICITUDE DE L'ÉTAT

Les enquêtes n'ont pas toujours été bien vues des parents, ceux-ci consi­dérant que l'école faisait irruption dans la sphère privée et portaient at­teinte à la liberté personnelle. Mais l 'enfant est l'objet de sollicitudes nouvelles de la part de l'Etat. Son corps est un bien collectif dont la so­ciété aura grand besoin; il importe qu'il soit sain et vigoureux. Le corps de l'individu (du moins celui de l'en­fant à l'école) tend à être surveillé .

RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988

Décrivant les maladies enfantines. le Docteur Joël parle des affections ner­veuses et de certaines formes d'idio­tie. Les enfants atteints de troubles mentaux sont recommandés à la pa­tience des instituteurs. Des enfants, je cite le Docteur Joël. dont d'intelli­gence n'est pas éteinte sont laissés dans des classes souvent fort au­dessus de leur âge, et l'instituteur ne doit point. selon l'expression bibli­que. éteindre le lumignon qui fume» .

Ces instructions) impressionnantes parfois, longuement détaillées, sont particulièrement significatives de la situation critique dans laquelle se trouve un assez grand nombre d'en­fants. L'obligation de fréquenter l·école. surtout depuis que celle-ci est gratuite, c'est-à-dire, depuis la révi­sion de la Constitution fédérale de 1874, est de plus en plus strictement exigée à l'exception des cas extrêmes, aveugles, sourd-muets, idiots.

CRÉATIONS D'INSTITUTIONS

Il existe quelques institutions. l'Asiie des aveugles à Lausanne, l'Institut des sourds-muets à Moudon, l'Asile d'Echichens pour les enfants idiots et épileptiques. Mais. à lire les Instruc­tions du Docteur Joël, on se rend compte devant quelles situations se trouvent parfois les instituteurs, et quels handicaps certains enfants ren­contrent à l·école. dans laquelle ils végètent. Il est évident dans ces conditions que l'enseignement élé­mentaire lui-même, subit un certain nombre de freins ou de «troubles» que l'on va peu à peu tenter de cana­liser. On voit bien. à travers les des­criptions énumérées ici, qu'il s'agit d'offrir à l'enfant atteint d'une ma­ladie le maximum de chances d'être soigné avant que celle-ci n'augmente; il faut offrir à l'enfant atteint d'infir­mité ou de maladie incurable la pa­tience et la compréhension. tout en le gardant à l·école. Enfin, le maître doit surveiller les indices de maladies ou d'affections qui seraient dangereu­ses pour les autres. C'est précisément pour que l'enfant atteint d'une infir­mité quelconque ne gêne pas le reste de la classe et ne devienne pas le re­but de celle-ci. que l'on va peu à peu ouvrir des classes spéciales dans le ca­dre de l'instruction publique. On ou­vrira aussi des instituts spécialisés tri­ant avec de plus en plus de précision

RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

les diverses anomalies infantiles. Ce processus, irréversible, resserre les mailles de la normalité.

PRÉVENIR, FORTIFIER

Si, à l'origine, la médecine scolaire tend à guérir ou à prévenir les ma­ladies engendrées par l'école - c'est­à-dire veille à ce que l 'enfant ne sorte pas de l'école plus malade et plus fra­gile qu'il n'y est entré - de plus en plus elle ambitionne de rendre aux famIlles et au pays des enfants en meilleure santé et éduqués aux prin­cipes de l'hygiène grâce à la préven­tion, à des habitudes saines et à des exercices fortifiants . Dans cette pers­pective, l'école. dès la fin du XIX' siècle et au début du XX' , met à dis­I;lOsition des enfants des douches (obligatoires), des cantines scolaires, des classes de plein air et une gym­nastique moins militaire.

Ainsi, l'Etat prend en charge non seulement l'instruction intellectuelle et morale des enfants, mais encore tente de contrôler leur santé, en in­culquant des normes d'hygiène et en accordant à chaque élève un mini­mum vital, en le nourrissant, le la­vant.

MORALE ET SAVOIR-VIVRE

Ces leçons d'hygiène sont toutefois, il faut le relever, imprégnées de mo­rale, d'une volonté d'harmoniser le code du savoir-vivre. Les enfants sont lavés à la douche. <,Souvenons-nous, écrit le Directeur des écoles de Lau­sanne en 1910. que la propreté physique appelle la propreté morale». Les repas pris à la cantine n'ont pas pour seule mission de «de donner à manger et à boire aux enfants) mais aussi de veiller à leur tenue) à leur politesse) à leur façon de manger et à celle dont ils s'adressent à ceux qui les servent». (Rapport du co­mité ... 1889). Enfin la lutte antitu­berculeuse est à l'école l'occasion d'une campagne assidue «car les pa­rents ne sont le plus souvent pas en état de donner cette instruction à leurs enfants. Aussi c'est l'instituteur qui engagera les écoliers à veiller à la propreté de leur corps, surtout de leurs mains. Il les exhor­tera à prendre des bains, à faire de la .!D'm­nastique) à se promener dans la jorêt. Qu'il les punisse pour leurs mauvaises habitudes, quand elles sont nuisibles à la santé, comme par exemple de courir, de sauter dans la salle d'école (ce qui soulève la poussière), de se ronger les ongles sales,

de tourner les feuillets des livres avec les doigts humectés par la salive». (Bollag. Guerre à la tuberculose! 1906).

A travers tous ces exemples. la méde­cine scolaire qui se charge dès la fin du XIX' siècle. comme je viens de l'esquisser. de la protection de l'en­fant à l'école, qui assume une fonc­tion remarquable et délicate de dépis­tage des anomalies, qui encourage toutes les «œuvres)) hygiéniques, ap­paraît comme une institution pro­gressiste, nécessaire, en même temps qu'elle se révèle être un instrument de normalisation de la population en­fantine.

L'école est obligatoire pour tous. Mais son bon fonctionnement impli­que de plus en plus l'exclusion de ceux qui ne sont pas adaptés. On tou­che aux limites de l'école, qui malgré sa vocation universelle, suscite des re­jets. La normalité se définit aussi par les exclusions.

R~SONANC~S Mensuel de l'école valaisanne.

Hditioo, admiaistratiOD, rédadioo Département de l'iDStruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5 1950 Sion Télépbone (027) 21 62 85.

Di...teurORDP Jean·Pierre Salamin.

Rédactrice .. <he! Marie·France Vouilloz.

Ph.tographo Christine Antonin.

Graphiste François Gay.

Données techaique8 Suiface de composition: 175 x 246 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive. photolithos fournies ou frais de reproduction factu­rés séparément pour docuroentIJ fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaQ.ue mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoIKel Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONC~S PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 21 21 Il Téléfax (027) 23 56 60.

Imp .... i ••• expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 2207 47.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

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Rencontre avec Algée Rey

Si vous faites le numéro de téléphone 58 24 96 ... à l'autre bout du m: un accueil en musique! En guise de poignée de main, des doigts courent sur les touches d'un piano et vous envoient par-delà la distance quelques mesures d'une musique entraînante!

Sur cette toile de fond une voix jeune et dyna­mique vous dit:

«Bonjour! VOWi êtes chez A {gée Rey absent "101Ilentanément. Vou,s pouvez nt 'atteindre plus facilement le matin vers 7 h 00 ou à 12 h 45 ou encore en soirée. En attendant, mon repondeur se fait un plai:!ir de recevoir votre message ou votre numéro de téléphone que j'appellerai dès mon retour ... Merci pour votre appel.,

Et la voix se tait... et la musique s'arrête, mais, continue à passer comme par magie, un grand souffle chaud, de mélodie et de soleil.

ALGÉE REY

- Professeur de chant dans les écoles de Lens, Flanthey, St-Léonard, Pont-de-Ia-Morge, Uvrier, Bramois et Châteauneuf. - Membre de la commission cantonale de

chant. - Professeur de solfège au Conservatoire. - Directeur, animateur et soliste du groupe

Oxygène.

- Cela fait un agenda bien rempli et pour­tant nulle trace de stress en vous, est-ce apparence ou réalité?

- En général: réalité. Malgré des moments inévitables de ten,sion, de fatigue, même de doute, inhérents à toute profession, la 1/!U1!i-

que apporte un appel permanent vers la libé­ration de l'être, "ers une harmonie intél'ieu­l'e ... un plus d'â.me.

- Vous avez vécu en musique, en chansons mais qu'est-ce qui a déterminé votre orien: tation vers «La chanson d'aujourd'hui»?

- Le hasard qui pal'foi:! lait bien les choses C'est au cours de Vlllj!l{}es, de rencontres, qu~ Je 1/Ie su", senti attil'é par cette /o,'me d'expression mai:! c'est plus particulièrement opl'ès des stages en francophonie que je 1/Ie suU; rendu compte qu'on pouvait chanter d'une façon différente, sortir des chem;'111 traditionuels, VÙJre la chanson avec sa voix, nat1!rellement, mai:! aWisi avec tout son corps, avec le lllOuvement, la couleur ...

- D'où la naissance de votre groupe Oxygè-' ne?

- C'est cela ou plWi exactement la mutation du ChœUl' des jeunes de Flanthe1} qui au dépal't en 1980 était d'abol'd V01u! à l'anima­tion religieWie. Durant l'été 1987 nOll11 aVOII1I participé à la «semaine chantante de J'rayes»: l'encontres intemationales qui grou-

pent quelque 1000 jeunes chanteul's, nous avorl1l travaillé en atelie1'S avec Michel Fu­gain ... Ce fut le déclic. Aujou"d'hui no"s op­tOlI1l pour une exp,'ession arti:!tique plus complète: lute chall1lon en spectacle ou un spectacle 131' chanson, les deux sont jWites.

- 65 choristes danseurs. 4 musiciens: syn­thétiseur, pianiste, guitariste, batteur. 10 techniciens. Cela rait beaucoup de monde. Cela suppose-toi! parfois des problèmes d'or­ganisation, d'assiduité?

- Des problèmes ... non ... car ce sont des je1'­nes motivés, super motivés, mais beaucoup de di:!ponibilité et pas mal d'exigence: enll'e autres, en plWi des nomb,'euses répétitions, des week·endJJ mWiica"", à Le1/J! St-Martin Anzère ou Montana. ' ,

- Des projets?

- Oui n01I11 prépal'OII11 pOUl' les 30 et 31 déce1nbl'e de"", soil'ées spectacle: réveillon à la salle du Louchel' à LC1/J!. Et pOUl' 1989: des tournées 131' Volai:! et en Sui:!se romande.

PROGRAMME AMBITIEUX?

Oui mais programme possible lorsqu'on a as­sez de doigté à son cœur pour capter et diriger l' immense énergie de la jeunesse.

Oxygène, une bande de jeunes qui vivent avec fougue et passion la chanson d'aujourd'hui.

Oxygène: une grande famille de jeunes qui respirent la joie de vivre, d'aimer et d'être ai­més.

BC1'nadetle Roten

RÉSONANCES - NOVF,MBR~~ 1988

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Communications OSL NOTRE PROGRAMME D'AUTOMNE

Nous avons pris soin d'établir un programme d'édition moderne et intéressant pour tous les âges. Il comprend:

6 nouveautés 2 réimpressions

Nous attirons spécialement votre attention sur la brochure N' 1828

sm'AVENTURE - sm'AMOUR

pour le degré supérieur. Cette brochure traite de la plus grande menace de notre temps pour la santé: le SIDA. On y parle de l'amour, de la responsabilité et de la sexual ité.

Pour les jeunes lecteurs est parue la première brochure de la collection «Tais-toi, je lis»: «Une lourde dette» de Pierre Moessinger.

L'histoire intitulée "Larmes sur la joue" s'adresse au même public. Avec beaucoup de tact, on attire l'attention sur le problème de différences.

NOUVEAUTÉS 88/89

N' 1807 «Une lourde dette» par Pierre Moes­singer. Collection Tais-toi, je lis. De­gré inférieur.

N' 1826 «Chasseurs de rennes de l'âge de la pierre" par Hans Bracher/Christian Rehm. Série: Historique. Degré moyen.

N' 1827 "La police, à votre service" par Frances Liengme. Série: Cahiers do­cumentaires. Degrés inférieur et moyen.

N' 1828 "Sm'AVENTURE - Sm'AMOUR» par Martine-Danièle Bavay. Série: Ca­hiers documentaires. Degré supé­rieur.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

N' 1829 «Larmes sur la joue» par Sonia de Viragh. Série: Premières lectures. Degré inférieur.

N' 1830 «Le voyage des Santons» par Claude Bois. Série: Littéraire. Degré moyen.

RÉIMPRESSIONS 88/89

N' 253 «La chèvre de Monsieur Seguin", 11' édition, par Alphonse Daudet. Sé­rie: Album à colorier. Degré infé­rieur.

N' 1134 «Les sabots de Frise-Moustache", 3' édition. Série: Album à colorier. Degré inférieur.

Grâce à l'inlassable collaboration du corps en­seignant, l'Œuvre suisse des leclures pour la jeunesse, depuis sa fondation en 1921, a pu se développer dans toute la Suisse et offrir à nos jeunes un bon nombre de publications. Nous vous prions de bien vouloir demeurer fidèles à notre œuvre, non seulement en encou­rageant la vente des brochures OS L, mais en­core en conseillant les écoliers dans leur choix, afin que tous puissent acquérir les publications correspondant à leur âge.

Nous saisissons cette occasion pour vous rap­peler que les brochures OSL conviennent fort bien aux leclures en classe et qu'elles consti­tuent un auxiliaire précieux de l'enseigne­ment.

Renseignements et commandes:

GEORGES MORET Léman 5 1920 Martigny.

ASSOCIATION VALAISANNE DES ÉCRIVAINS

Comme l'année dernière, dans le but de promouvoir notre littérature et de donner leur prolongement logique aux sessions pé­dagogiques de l'été, l'AVE vous offre de mettre sur pied des rencontres avec les écrivains en milieu scolaire tout au long de l'année 1988-1989. Les maîtres de classe sont informés par la présente de la possibilité qui leur est of­ferte. Ils choisissent dans la liste ci-après lequel de nos membres disponibles ils sou­haitent rencontrer et ils prennent eux­mêmes directement contact avec l'écrivain en question pour fixer l'heure et le jour, ceci afin de simplifier au maximum les dé­marches et formalités à entreprendre_ Dans l'espoir que notre offre rencontrera votre faveur et que des maîtres nombreux prendront contact avec nos membres, nous vous prions d'agréer, nos salutations dis tinguées.

G. ClaviC1' président de l'AVE

LISTE DES ÉCRIVAINS À RENCONTRER

Gaby Zryd, avenue de la Gare 10, 1920 Martigny '!el. (026) 2 26 77 Monique Tornay, Gravelone 75, 1950 Sion '!el. (027) 225058 Robert Steiner-lsenmann, 3965 Chippis '!el. (027) 559957 Dany Revaz, rue des Semailles, 1963 Vé­troz '!el. (027) 3641 31 Roselyne Koenig, 1971 Grimisuat '!el. (027) 38 10 43 Guy Curdy, C.P. 157, 4008 Bâle '!el. (061) 35 7482 Germain Clavien, 1962 Châtroz/Sion '!el. (027) 36 20 25

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

ASSOCIATION EUROPÉENNE DES ENSEIGNANTS

(AEDE) SECTION SUISSE

JOURNÉE D'ÉTUDE

1988 Samedi 19 novembre 1988

Cycle d'orientation de la Thilerie Saint-Maurice

L'ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE DE L'EUROPE OCCIDENTALE

ET SES CONSÉQUENCES par André Denis

La traditionnelle journée d'étude organisée par l'AEDE aura donc lieu à Saint-Maurice.

Le conférencier apportera une contribution ori­ginale dans l'approche de ce thème d'actualité. Le débat devrait permettre une large échange d'idées et d'expériences.

PROGRAMME

Dès 9 h 45 Accueil des participants au cycle d'orientation de la Thilerie

10 h 00 Ouverture du séminaire par M. P. Kernen, président de l'AEDE, section suisse

10 h 15 Exposé par M. André Denis, profes­seur à l'Université de Berne et ensei­gnant au Gymnase de Porrentruy

11 h 00 Débat 12 h 00 Apéritif 12 h 30 Repas 14 h 30 Visite de l'abbaye et de son trésor,

historique de la ville 16 h 00 Clôture de la journée d'étude

EPRE ÉCOLE PROFESSIONNELLE D'ÉLECTRONIQUE S.A. Av. du Tribuna l-Fédéral 31 1005 LAUSANNE Té léphone (021) 221619

CONTRÔLE «SKI-FIX" DES FIXATIONS DE SKI

Du 14 novembre 1988 au 27 janvier 1989 votre établissement pourrait accueillir l'une de nos équipes; les écoles intéressées, désireuses de mettre à profit cette prestation gratuite "Ski-fix», sont instamment priées de nous écrire dans les meilleurs délais. En effet, eu égard à nos capacités limitées, les demandes seront prises en considération selon l'ordre de leur réception.

Contrôle "Ski-fix» des fixations, hiver 1988-1989 FORMULE D'INSCRlrJ'ION

ADRESSE DE L'ÉTABLISSEMENT

Ecole: _ ___________ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

~e: ____________________________________ __

NPAILocalité: _ _ _ ___ _ _____ _ __ Canton:

N" de téléphone de l'école: _ ___ _ _ _____ _ _ ___ _

Récréation de _ _____ _ _ jusqu'à _ _ _ _ _ _ _ _ heures

COORDINATEUR

Nom/Prénom: _ _______ _ ____ ___ _ _ _ _ _

N' de téléphone privé: _______ _ _ _ _ _ _ ___ _ __

Nombre de fixations à contrôler, environ: paires (renseignement aussi précis que possible) - - - - - --- - - -

Date désirée: --:-~==--:-c-___ =-- - - - - - - --- -(dates possibles: du 14.11.1988 au 28.1.1989)

Délai: les inscriptions seront prises en considération selon l'ordre de leur réception!

Les demandes sont à envoyer à: SKI-FIX

Devenez

Buchrain 8 4106 THERWIL Tél. (061) 733491.

ingénieurs-techniciens-électroniciens par des études complètes en électronique, avec

. formation pratique indispensable, recommandées par l'industrie.

Prospectus sur demande à la direction de l'école. Téléphone (021) 22 16 19. Admissions chaque début de mois.

RÉSONANCl:S - NOVgMBR~ 1988

INFORMATIONS OFFICIELLES

~ ~

ACTIVITE MEDICO-SCOLAIRE 1988 - 1989

En Valais, la médecine scolaire repose sur les dispositions de la loi du 18 novembre 1961 sur la santé publique (art. 74 et 75) et de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique (art. 116 et 117).

Des directives émises conjointement par les chefs des Départe­ments de la santé et de l'instruction publiques au début de cha­que nouvelle année scolaire précisent, d'une part, les objectifs du service médico-scolaire et, d'autre part, les tâches des médecins scolaires (nommés par le Conseil d'Etat) et des infirmières sco· laires rattachées aux centres médico-sociaux. La ligue valaisanne

contre la tuberculose et les maladies pulmonaires a la charge des directives concernant la radiophotographie et les vaccinations BCG,

Les contrôles médicaux systématiques se pratiquent (avec l'ac­cord des parents) par les médecins scolaires à l'entrée à l'école (soit en première enfantine, soit en première classe primaire), en quatrième année primaire et en deuxième année des cycles d'orientation. Quant aux tests de la vue, ceux-ci s'effectuent par les infirmières scolaires à quatre niveaux d'âge, soit en 1" enfan­tine, 1" et 4' primaires et 2' année des CO.

Les vaccinations sont pratiquées (également en accord avec les parents) selon le schéma ci-après:

CIMses Vacc. Vacc., rougeole, Mono-tests Tests Manloux Vacc. Radio-polio oreillons, rubéole Bagues M érieux 2U BCG photographie

1'" primaires x x x x Pas de contrôle

6" primaires x systématique

2" CO x x x

Grâce aux contrôles médico-scolaires et aux vaccinations pratiquées avec discernement, il est possible d'effectuer des dépistages précoces et de protéger l'enfant contre certaines maladies,

La médecine scolaire s'articule donc exclusivement dans les domaines de la prévention primaire et secondaire,

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

SERVICE DE LA SANTÉ PUBLIQUE Section organisation médico-sociale

et professions paramédicales

M arguerile Stœckli

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

MÉDECINS SCOLAIRES DU VALAIS ROMAND Région Médecin Adresse Téléplwne C01nmunes ou centres scolaires attribués

Sion

Année scolaire 1988 - 1989 (suite) M. Henri Kuchler Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 51 Sion Collines: primaires et CO garçons, 1950 Sion Ecole protestante, Ecole Montani

Mm. Emmanuelle de Wolff Rue du Sanetsch 7 (027) 22 53 16 Salins, Savièse: primaires et CO: Sion: 1950 Sion Bruyère, Platta, Bramois, Châteauneuf,

Pont-de-Ia-Morge Région Médecin Adresse Téléphone Communes

ou centl'es scolaires attribués Conthey M~ Emmanuelle de Wolff Rue du Sanetsch 7 (027) 2253 16 Conthey: primaires et CO, Vétroz

1950 Sion

Sierre M. J.-Paul Berclaz Avenue des Alpes 21 (027) 55 54 52 Chalais, Chippis, Sierre: école protestan-3960 Sierre te et CO Liddes

M. Jean-Rémy Claivaz 1997 Haute-Nendaz (027) 88 32 32 Nendaz: primaires et CO, Veysonnaz

M. Jean-Luc Held 1957 Ardon (027) 86 18 58 Ardon M. René '!'abin Général-Guisan 30 (027) 5505 05 Sierre: CO Goubing

3960 Sierre M. Henri Knchler Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 51 Chamoson 1950 Sion

M. Alain Cordonier Avenue de la Gare 4 (027) 55 82 13 Miège, Veyras, Muraz/Sierre 3960 Sierre

Martigny M. André Franzetti Case postale 56 (027) 86 24 88 Leytron: primaires 1912 Leytron

M. J.-Paul Frochaux Général -Guisan 38 (027) 55 13 13 Sierre: primaires et écoles de commer-3960 Sierre ce, Institut Les Nouveaux Buissonnets

M. Joseph Roggo 1908 Riddes (027) 86 29 27 Isérables, Riddes, Saillon, Leytron CO

M. André Pasquier 1907 Saxon (026) 6 23 35 Saxon

M. Urs Wiget 3961 Vissoie (027) 65 11 09 Vissoie: primaires et CO M. J_-Pierre Bossi Nouvelle-Poste 7 (026) 2 10 77 Bovernier, Charrat, Fully, 1920 Martigny Martigny-Co mbe, Martigny-Ville, Ecole

M. Stéphane Bettier 3941 Lens (027) 43 38 38 Chermignon, Lens (( Fleurs de Mai»

M. Gérard Kuonen Place Centrale 9B (026) 2 7888 Martigny-Bourg + 2 CO Martigny-Ville Mm. Gilberte Barras 3962 Montana (027) 41 21 67 Randogne, Montana, Crans: primaires et 1920 Martigny

CO, Venthône, Les Coccinelles M. Marcel Moillen Av. de la Gare 10 (026) 2 64 64 Ecole supérieure de commerce de 1920 Martigny Martigny

M. Bernard Croisier 3979 Grône (027) 5821 00 Granges, Grône: primaires et CO, Saint-Léonard Entremont M. Gilbert Bruchez 1934 Villette (026) 722 23 Bagnes: primaires et CO

M. Jean-Pierre Deslarœs Villette (026) 722 24 Vollèges, Sembrancher 1987/1988 et Hérens M. Eric Lorenz 1965 Diolly/Savièse (027) 23 40 93 Les Agettes, Hérémence, Vex, Euseigne 1934 Le Châble 1988/1 989

CO M_ Marin Barada 1937 Orsières (026) 4 12 64 Orsières: primaires et CO, Ecole Maya-Joie à La Fouly,

M. Henri Kuchler Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 51 Nax, Saint-Martin, Mase 1950 Sion

Bourg-Saint-Pierre, Liddes

Saint- M. Olivier Favre Rue F.-Dubois 42 (025) 65 22 49 Finhaut, Sai van, ,])-ient, Ecole

M. P.-Yves Bernhard 1983 Evolène (027) 83 11 22 Evolène Maurice 1890 Saint-Maurice Notre-Dame des Monts à Salvan

M. Jacques Paratte Rue du Simplon 21 (025) 65 20 06 Collonges, Dorénaz, Evionnaz,

M. Joseph Lorenz Rue Cathédrale 16 (027) 225054 Ayent: primaires et CO 1950 Sion

1890 Saint-Maurice Massongex, Mex, Vernayaz, Vérossaz, Saint-Maurice: primaires

M. Pascal Piccinin Av. de la Gare 9 (025) 65 30 15 Saint-Maurice: l{{cée-Collège de Sion M. Joseph Lorenz Rue Cathédrale 16 (027) 22 50 54 Arbaz, Grimisuat, Institut Saint-Raphaël

1950 Sion

1890 Saint-Maurice l'Abbaye et Collège La Thilerie

Monthey M. Claude Godard Hôpital du district (025) 70 61 11 Monthey: classes enfantines et de 1870 Monthey première primaire, Ecole «Fleurs de

M. Eric Lorenz 1965 Diolly/Savièse (027) 23 40 93 Collèges de Sion: Creusets et Planta, Mai» Sion-Planta: primaires M. Dominique Richard Martoret 29 (025) 71 75 71 Monthey: classes de quatrième primaire

M. André Spahr Rue de Lausanne 20 (027) 223891 Sion: Sacré-Cœur, Sous-Ie-Sex, B1anche-1950 Sion rie, Institut Sainte-Agnès, ENF, ENG

1870 Monthey et CO

M. Ch.-H. Galletti Route de Choëx 6 (025) 71 23 43 Morgins, '])-oistorrents: primaires et CO, 1870 Monthey Val d'Illi ez, Collombey-Muraz,

M. Guy Délèze Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 53 Sion Saint-Guérin: primaires et CO fiI -1950 Sion les, Ecole de commerce, Ecole «Fleurs

de Mai»

Champéry, Ecole Alpina à Champéry et Collège Alpin à Morgins

M. François Pilet 1896 Vouvry (025) 81 21 01 Vionnaz, Vouvry: pi maires et CO, Port-Valais, Saint-Gingolph

Ri:sONANCES . NOVEMBRE 1988 RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

INFORMATIONS CORPORATIVES

«Billet du président» de la SPVal

C'EST NOTRE TOUR! En 1983, le peuple valaisan refusait le projet de loi sur l'instruction publique soumis à son approbation. Trop nova­trice pour certains, insufisamment pour d'autres, cette loi avait le grand désavantage, on le lui a reproché, de contenir trop de chapitres qui divisaient l'opinion publique: le cycle d'orientation, la formation des enseignants, la semaine de quatre jours et demi...

Modifiant sa diplomatie, le Conseil d'Etat, un an plus tard, décidait de procéder par étapes en proposant une révision en plusieurs volets. Trois de ceux-ci, les décrets sur l'ensei­gnement spécialisé et sur les bourses et prêts d'honneur ainsi que les dispositions sur l'organisation du cycle d'orien­tation ont abouti.

La formation des enseignants, patiemment, et l'organisation de l'année scolaire, impatiemment - les innombrables amé­nagements locaux de la semaine de 9 demi-journées sont un reflet de cette impatience - ont attendu leur tour, laissant la priorité à la création de nouvelles écoles tout en assistant au formidable élan de l'instruction en Valais.

Enfin, la période de consultation est ouverte; le moment est donc venu de nous pencher sérieusement sur les projets qui nous sont présentés. Qu'il s'agisse de la formation initiale, de la formation continue des enseignants ou de l'organisa­tion de l'année scolaire, nous devons manifester notre posi­tion et nous placer au cœur du débat. Par l'intermédiaire des comités de districts, à l'occasion des assemblées annuel­les ou en d'autres circonstances, nous ouvrirons ce débat afin de faire entendre la voix des enseignants de la Société pédagogique valaisanne.

Nous devrons aussi, et c'est là un élément capital, veiller à ce que les résultats du sondage soient pondérés. Même rempli avec beaucoup de conscience, serait-il normal, que le document en provenance, par exemple, d'une commune de quelques dizaines d'habitants ait ,de même poids» que celui émanant de plus de mille enseignants? Nous nous permet­tons, en toute logique, de revendiquer un facteur de considé­ration plus important.

Hubert Grenon président de la SPVal

Le CC informe LOI SCOLAIRE

Le DIP vient d'adresser une consultation concernant l'organisation de l'année scolaire et la formation des enseignant.<; à divers milieux, dont les association pédagogiques.

Le délai de réponse est fixé au 31 décemore 1988. Les district.<; sont chargés de promouvoir cette consultation à une large échelle et une synthèse est à la charge du comité cantonal

qui s'adjoindra pour l'occasion la participation des président.<; de district.<;.

STATUTS SPVal

La Commission des statuts formée des mem­ores suivant.<;:

Huoert Grenon Marie·Madeleine Luy Gérard Genolet

Sébastien Ruda, René Jacquier Michel Godenzi et Jean·Pierre Rey

a soumis son travail à un juriste.

Une assemblée extraordinaire des délégnés aura lieu dans le courant du deuxième trimes­tre pour traiter de ce sujet. Les district.<; rece­vront en temps utile les modifications et de-

RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

Hont s'organiser pour consulter leurs membres.

CHÔMAGE

A la fin septembre 1988, 52 enseignant.<; pri­maires et 16 maîtresses enfantines se trou­vaient sur la liste des remplaçant.<; en quête d'emploi (certains avec une activité à temps partiel). Dès l'an pochain et pour les années suivantes, l'amélioration des offres d'emploi sera sensible puisque seulement 31 ensei­gnant.<; (contre 52 cette année) sOitiront de l'EN.

NOTES ENVIRONNEMENT 4P - 5P

A la demande répétée du CC SPVal, il a été décidé de modifier également pour ces deux degrés la cotation de la branche «Environne· ment». Ainsi, à la fin du premier trimestre il ne sera désormais attribué que le coefficient un pour cette matière.

TV ÉDUCATIVE

Échanges scolaires: les télévisions de Suède, Finlande, Hongrie, Hollande, Grande-Bretagne et Suisse romande souhaitent favoriser des échanges de correspondances entre les écoles de leur pays. Une classe valaisanne a participé au lancement de cette opération et l'émission sera diffusée à l'antenne de la TV Suisse ro­mande.

A LA TV

En Suisse romande le samedi 12 novembre à 16 h 00 (reprise) le mardi 15 novembre à 10 h 30 (reprise) le samedi 19 novembre à 11 h 15.

Point de vue des élèves de Suisse romande et ce qu'ils ont appris sur la Hollande et le villa­ge de Brouwershafen.

Le mardi 22 novembre à 10 h 30.

Point de vue des élèves hollandais et ce qu'ils ont appris sur le village de Salvan.

Les classes désirant participer à ces échanges devront s'inscrire auprès de la Télévision édu­cative d'ici au 25 novembre.

ALLEMAND

Le 10 octobre dernier, le DIP, représenté par M. Anselme Pannatier, chef de service, M. An­dré Rey, inspecteur, Mm, Monique Pannatier et M. André Décaillet, responsables de la langne 2 invitait le CC SPVal à traiter des problèmes liés à l'enseignement de l'allemand. Voici un compte-rendu des principaux points à l'ordre du jour.

SCHtlLERHEFT 5P

Il est précisé l'importance de l'introduction du livre du maître. D'une part, le fascicule du maître propose des questions à travailler ora· lement sur les jeux. d'autre part les exercices proposés dans le fascicule de l'élhe ne sont

Tournoi de basket-bail

pas le programme. L'enseignant choisira ceux qu'il jugera utiles et les travaillera avant tout oralement.

SCUtlLERHEFT 6P

Il est au stade de première préparation. L'in­tention sur le contenu est pareille à celle qui a motivé la mise en place de l'ouvrage de 5P. Il devrait donner au maître le moyen de mieux dialoguer avec ses élèves, d'exploiter au mieux la matière à enseigner, les compétences de la communication étant l'objectif prioritaire de l'enseignement de l'allemand. Il devrait par ailleurs contenir des exercices de grammaire de vocabulaire et d'ouverture vers la méthode «Unterwegs» introduite cette année au CO, ceci dans un souci m'lieur d'entretenir une vraie coordination verticale.

4P Afin de motiver l'enseignement dans ce degré, il est impératif de mieux soutenir les maîtres dans leur tâche. C'est dans ce but qu'un travail prospectif est mis en place.

ANIMATION Il est rappelé à tous les enseignant.<; que les animateurs de langue 2 ainsi que leurs collè­gues des autres branches sont à disposition. Si un coup de pouce vous semble nécessaire pour être plus performant dans un domaine palticu· lier, n'hésitez pas à profiter de cette structure mise en place depuis des années.

François·Ls Décaillet

L'AEPSVR organise à l'intention des enseignant.<; de tous les degrés son traditionnel tournoi de basket·ball à Monthey.

Date: mercredi 30 novembre 1988 de 14 heures à 18 heures.

Lieu: Monthey, salle de Reposieux.

Equipe: masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain).

Inscriptions: jusqu'au mercredi 23 novembre 1988 à l'aide du talon-réponse après avoir versé la somme de Fr. 20.- au CCP 19-838-1, AEPSVR à Sion. Joindre le récépissé postal à l'inscription.

L'association décline toute responsabilité en cas d'accident.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - TALON-RÉPONSE - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Tournoi de basket· bail des enseignant.<; du mercredi 30 novembre à Monthey à envoyer à:

Monsieur Jean-Paul Gillioz, Chenarlier, 1872 Troistorrent.<;.

Délai: 23 novembre 1988. Nom de l'équipe: ______________________ ___________ _

o masculine o mixte

Responsable de l'équipe: Nom: ______ ___ __________________________ _

Adresse: ____________________________________ _

Téléphone: _________________________________ _

RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

I~ 1

Animation pédagogique en éducation physique

OÙ EN SOMMES-NOUS?

Après un début d'activité qui consistait à prendre connaissance des conditions d'en­seignement propres à chaque centre sco­laire et à rencontrer personnellement tous les enseignants, les animateurs ont élabo­ré des plans annuels et des programmes périodiques spécifiques aux trois blocs: 1"' - 2", 3" - 4" et 5" - 6' années scolaires. Ces plans et ces programmes recouvrent les différents domaines de l'éducation physique soit: les mises en train, l'éduca­tion du mouvement et de la tenue, l'entraέnement, les aptitudes physiques et les jeux. Ceux-ci sont définis en termes objec­tifs de comportement si bien qu 'ils per­mettent, d'une part, une unification des acquis compoltementaux et gestuels au ni· veau cantonal et d'autre pmt une planifi­cation systématique au niveau de la classe. Ils sont présentés sous la forme de docu­ments et la distribution de ces derniers est étalée dans le temps. En effet, les anima­teurs, outre la préparation de ces docu­ments et les visites planifiées par blocs d'années scolaires, répondent aux différen­tes demandes, toujours plus fréquentes, de la pmt des enseignants. Celles-ci sont multiples et pour ne citer que les plus fréquentes on trouve: planification annuel­le, présentation d'une partie de leçon, or­ganisation de séances de perfectionnement pour les enseignants au sein d'un centre scolaire, après-midi de sports, joutes spor­tives, établissement de commande de ma­tériel nouveau ou manquant, information concernant les possibilités d'obtenir des subsides, etc.

Le champ d'application de l'animation pé­dagogique en éducation physique est vas­te; les objectifs à longs termes ne man-

quent pas et jusqu'à ce jour, l'accueil réservé et l'intérêt porté par les ensei­gnants à cette animation sont sources de motivation pour tous les animateurs.

CALENDRIER DE L'ANIMATION EN ÉDUCATION PHYSIQUE

1982/83: Entrée en fonction de 6 animateurs: 2 pour le Haut-Valais et 4 pour le Bas­Valais.

Présentations, prise de contact, recherche des besoins.

1984/85: Elaboration de plans périodiques (EAP) pour 1P/2P et distribution aux classes.

1985/86: Elaboration de plans périodiques (MT· EMT et JEUX) pour IP/2P. Programma­tion annuelle complète.

1988: Fin de la distribution/présentation de pro­grammes aux IP/2P.

1988/89: Début du travail avec les 3P/4P. Disliibu­tion/présentation des jeux.

1991 : Fin de la distribution/présentation aux 3P/4P. Evaluation pour les IP/2P.

1991/92: Début du travail avec les 5P/6P.

1994: Fin du travail avec les 5P /6P. Evaluation pour les 3P/4P.

1997: Evaluation pour les 5P /6P.

Noms des animateurs en éducation phy­sique

Pour les distrieu; de Sierre et d'Hérens M. René Grand 1950 Sion Thléphone (027) .22 62 60

Pour les distl'icts de Sion et de Conthey M. Denis Perrin actuellement en congé de maladie 1950 Sion Thléphone (027) 23 18 06

Pour les districu; de Martigny et d'En­tremont Mm. Christiane Dini 1921 Chemin-Dessous Thléphone (026) 2 45 52

POUl' les distl'ieu; de Saint-Maw'ice et de Monthey M. Pascal Balet 1871 Choëx Thléphone (025) 71 51 60

Eruin Eyel' Inspecteur cantonal d'éducation physique

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

Hommage à Sœur Emmanuelle

Elle a, un jour d'automne, retroussé sa vie avec la même poigne qu'elle rele­vait ses jupons pour franchir les tor­rents de montagne. Partout chez elle, comme les impératrices et les hors-Ia­loi, elle s'appropriait les savoirs, tant littéraires que culinaires, avec une pré­dilection joyeuse pour tout ce qui por­tait chlorophylle. Si les mous ou les trop doux déclenchaient chez elle le plus extravagant des courroux, elle ré­servait son indulgence à ceux qu'elle retrouvait disloqués, victime de leur ardeur insensée, ou à ceux qui, tout simplement, doutaient...

Partie pour les lointains .. .

Sous ses dehors de rude guerrière ai­mant bien jouer à Goliath, elle avait cette très vieille connaissance des cho­ses, sagace et impitoyable, qui venait de bien plus loin que ses années et lui conférait une sagesse de paysanne an­tique.

Les religieuses ne laissent rien de leur passage à moins d'avoir été enlevées à leur printemps par un peintre dénom­mé Filippo Lippi. Mais de Sœur Em­manuelle restera longtemps la mémoi­re de son vibrant tempérament, de sa foi hardie tout au long de sa vie et si tranquille devant la mort, son courage d'enfant apprivoisé et sa tragique iro­nie des derniers temps. Et puis, que lorsqu'on compte les éta­mines, à partir de dix on dit beaucoup. Comme l'affection que nous avions pour elle,

Jocelyne Gagliardi

Tournoi de basket-bail inter-collèges L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des écoles secondaires du 2' degré un tournoi de basket-bail. Date: mercredi 14 décembre 1988 de 13.30 heures à 17.30 henres. Lieu: Sion, salle omnisports du collège des Creusel$. Equipe: par collège 1 ou 2 équipes masculines ou féminines. Frais: l'organisateur prend à sa charge les frais de déplacement de chacune des équipes, Inscriptions: jusqu'au mercredi 7 décembre 1988.

Remarque: L'équipe n'est formée que d'élèves appartenant à la même classe ou à la même classe d'éducation physique. L'association décline toute responsabilité en cas d'accident. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - TALON-RÉPONSE

Tournoi de basket-bail inter-collèges du mercredi 14 décembre 1988 à envoyer chez: Monsieur Paul Morand, Les Biolles, 1964 Conthey. o équipe masculine o équipe féminine Nom de l'école: _____________________ ___________ _

Classe : _________ _ ------------- --------- ---Adresse du responsable: _ _____ _ _ _ _ ___ _ ____ _ ________ _ __ _

'Jeléphone: _______________ _ ______ ____ _ _ _ ___ __ _

RÉSONANCES · NOVEMBRf; 1988

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

~ 1

------PERFECTIONNEMENT------

Cours de perfectionnement cantonaux

(organisés durant l'année scolaire 1988-1989)

Cours N' 1

INTRODUCTION À L'INFORMATIQUE (cours de base)

Dates: Le cours aura lieu les jeudis 12 janvier, 19 janvier et 26 janvier 1989, 2 février, 23 février 1989,2 mars, 9 mars et 16 mars 1989.

fleures:

L'horaire du cours est: 19.00 à 21.30 heures.

Lieu: Ecole suisse de tourisme, bâtiment des An· ciens Buissonnets, Montée du Château, 3960 Sierre.

But et programme: Introduction et perspectives historiques. Les origines du phénomène et ses conséquences. Les influences qu'il exerce sur nos modes de vie, le travail quotidien, la formation, les loi· sirs.

Les principes de base. Ce qui se passe, tout simplement, dans l'ordinateur, lorsqu'il fonc· tionne.

Perspectives pédagogiques. Quel outil pour quels usages? A quoi peut·il bien servir dans le cadre scolaire?

Les avantages et les inconvénients de l'ordina· teur à l'école.

Les liens subtils qui régissent les élèves, l'en· seignant et l'ord inateur. La nouvelle relation.

Divers travaux pratiques et démonstrations collectives démontreront quelques·unes des possibilités de l'ordinateur en milieu scolaire.

Matériel: Prendre de quoi écrire.

A nimateu,': M. Marc·Antoine Biderbost, route de Villa 3, 3960 Sierre.

Participants: Ce cours est destiné en priorité aux ensei· gnants du degré primaire.

Inscription: A l'aide du bulletin ci ·après jusqu'au 1" dé­cembre 1988.

Cours N' 2

INTRODUCTION À L'INFORMATIQUE (cours de base)

Dates: Le cours aura lieu les lundis, du 9 janvier au 6 mars 1989, excepté le 6 février.

Heu,'es: L'horaire du cours est: 18.00 à 21.30 heures.

Lieu: Cycle d'orientation de Leytron.

But: Découvrir l'informatique, sans angoisse ...

Programme: - Les grandes étapes du développement de

l'informatique; - le matériel et le logiciel ; - les principes de base de la programma·

tian; - les logiciels intégrés: dessin, traitement de

texte, gestion de fichiers, tableurs, graphi· ques ...

- les didacticiels.

De nombreux exercices pratiques permettront aux participants de se familiariser avec du ma· tériel et des logiciels conviviaux.

Matériel: Prendre de quoi écrire.

Animaieur: M. Jean·Marie Rouiller, Fusion 104, 1920 Mar· tigny. 'Ieléphone (026) 257 31.

Participants: Ce cours est destiné aux enseignants du degré primaire qui n'ont pas encore pu le suivre.

IusC1'iption: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au l"dé­cembre 1988.

Cours N' 3

INTRODUCTION À L'INFORMATIQUE (cours de base)

Dates: Le premier cours aura lieu le vendredi 13 jan· vier 1989. Les dates des sept autres vendredis seront fixées d'entente avec les participants.

Heures: L'horaire du cours est: 19.00 à 21.30 heures.

Lie'lt: Ecole normale du Valais romand, Pré d'Amé· dée 14, 1950 Sion.

P1'ogmmme:

Cours pour débutants en informatique consti· tué essentiellement d'exercices pratiques sur micro· ordinateurs (groupes de deux partici· pants).

CONTENU: - Prise de connaissance d'un ordinateur; - introduction au traitement de texte; - introduction au langage logo; - construction d'une esquisse de base de don·

nées; - description de l'architecture simplifiée d'un

ordinateur.

Matériel: Prendre de quoi écrire.

Animateur: M. Gustave Bonvin, Les Combes, 1971 Grimi· suat.

RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988

Participants: Ce cours est destiné en priorité aux ensei· gnants du degré primaire.

hwcription: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au 1"dé­cembre 1988.

Cours N' 4

LIRE. .. C'EST CHOISIR

Pour mieux connaître la littérature jeunesse dans sa diversité.

Pour une meilleure sélection,

Pour mieux développer le goût de lire.

Madame Jacqueline 'lbrnay, Les Epineys 8, 1920 Martigny propose à tous les enseignants des degrés 2·3·4 primaires qui le désirent des rencontres à l'école primaire de Martigny­Ville, route des Ecoles aux dates suivantes:

- le mardi 31 janvier 1989 à 20 h 15; - les mardis 14, 21 et 28 février 1989

20 h 15.

Programme

- Comment animer un coin lecture 1 - Comment créer des ateliers de lecture? - Comment lire, dire, créer un conte?

Matériel: Prendre de quoi écrire.

hwcription: A l'aide du bulletin ci·après, jusqu'au l"dé­cembre 1988,

Cours N' 5

TROUBLES DU LANGAGE

Dates: Le cours aura lieu les vendredis 27 janvier, 17 février, 17 mars, 21 avril, 26 mai 1989.

Heures: L'horaire du cours est: 14.00 à 17.00 heures.

Lieu: Ecole primaire de Châteauneuf·Conthey.

But et programme: Le cours se veut essentiellement pratique: comment permettre aux maîtres(esses) de ré· gler des situations de langage qui leur posent problème en classe. Il s'agit donc d'une re· cherche·action sur des cas concrets amenés par les participants eux·mêmes.

Les discussions et stratégies s'élaboreront au· tour de bases théoriques de référence qui se· ront envoyées préalablement aux personnes in· téressées n'ayant pas suivi le cours l'an passé.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988

Matériel: De quoi écrire. La ou les situations· problèmes à présenter.

Animatrices: M~ Sonia Z'Graggen, rue de la Bonne·Eau 4, 3960 Sierre. Mm, Dominique Mabillard, rue Edmond· Bille 63bis, 3960 Sierre.

Pa,·ticipants : Ce cours est destiné aux enseignants spéciali· sés et enseignants des cours d'appui.

Pour des raisons d'efficacité et de travail, le nombre de participants est limité. Les inscrip· tions seront donc retenues par ordre d'arrivée.

Relweignements: Par téléphone chez Mm, Dominique Monnet· Molk, Ardon. 'Ie\éphone (027) 86 1867.

hwcription: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au l"dé­cembre 1988.

Dates:

Cours N' fi

PÉDAGOGIE DU MIEUX-ETRE

Début du cours le mercredi Il janvier 1989. Les cinq autres séances auront lieu également le mercredi, mais elles seront fixées selon les disponibilités de l'animatrice et des partici· pants.

Heures: 17.00 à 19.00 heures.

Lieu: Ecole primaire de Champsec/Sion, salle de rythmique.

But et contenu: 1. Pour l'enseignant:

expérimenter soi·même des techniques de mieux·être afin de pouvoir les transmettre aux enfants.

2. Pour l'enfant: donner à l'enfant les moyens de développer ses facultés de maîtrise, d'attention, de concentration, par la détente et un travail progressif sur lui·même.

3. Sur le plan pédagogique: travailler en équipe dans un esprit de re· cherche, afin de diversifier et développer les contenus proposés.

Matériel: 'Il'aining, couverture, de quoi écrire.

Animatrice: Mm, Thérèse Colombo, rue des Amandiers, 1950 Sion.

Participants: Ce cours est ouvert aux enseignants primaires et aux enseignants spécialisés (ayant suivi ou non le cours de l'année passée). Le nombre de participants étant limité à un maximum de 15 personnes, les inscriptions seront retenues par ordre d'arrivée.

RC1weignements: Par téléphone chez Mil. Pascale Mariéthoz, au (027) 22 99 18.

Inscription: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au 1" dé· cembre 1988.

Cours N' 7

SAUVETAGE

Le Département de l'instruction publique or· ganise en collaboration avec l'AEPSVR et la société de sauvetage de Monthey un cours de sauvetage pour les enseignants.

Conditi01w d'admwsion: Etre en mesure d'accomplir: a) 400 m de nage d'endurance, dont 50 m sur

le dos (brasse) (entre Il et 12 minutes); b) 10 à 12 m de nage sous l'eau.

Lieu: Piscine du Reposieux de Monthey.

Horaire: Mercredi de 20.30 à 22.00 heures.

Dates: 8.3.1989

15.3.1989 5.4.1989

12.4.1989 19.4.1989 26.4.1989

10.5.1989 17.5.1989 24.5.1989

Fin mai / début juin 1989 clôture des cours et remise du brevet de sauvetage.

L'Etat prend à sa charge les honoraires de l'animateur du groupe. Par contre aucune in· demnité ne sera accordée aux participants.

hwcription: Jusqu'au 25 janvier 1989 au Service de l'ensei· gnement primaire, Rawyl 47, 1950 Sion, au moyen du bulletin ci·après.

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Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1988

- ------------------ - ---- --- - --~

BULLETIN D'INSCRIPTION (pour les cours cantonaux)

Mm. 0 Mil. 0 M.D (mm·quer une x dans la case qui convient).

Nom: ______________________ __ Prénom: ________________________ _

Domicile, NP: ______________________________________________ ~

Rue, N°: _ _ _____________ ~ 'Jel.: ~~~~_

Degré d'enseignement: ____________________________________________ __

Lieu d'enseignement: ______________________________________________ _

Je m'inscris au cours cantonal N°: Titre: ________________________ _ et je prends l'engagement de le suivre régulièrement.

Lieu et date: ______________________________________________ _

Signature : ________________________________________________ _

Bulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Rawyl 47, 1951 Sion, jusqu'au l"décembre 1988, au plus tard. Pou?' le cou?'s de sauvetage, inscription jusqu'au 25 janvier 1989.

COURS ROMAND Cours N° 8

AUX SOURCES DE L'EFFICACITÉ PERSONNELLE

(Organisation de son travail et gestion de son temps)

Contenu

2. - Les trois dernières journées introduisent à la seule stratégie permettant reconquête du temps et libération progressive. - «Le fond du problème»: signification de la

« suroccupation ~). - «Comment s'attaquer aux racines de la dif­

ficulté?» - Utiliser toutes les ressources personnelles

pour rester détendu et créatif. - Utiliser toutes les ressources de son milieu

de travail pour faire évoluer.

Méthodes - Entretiens à deux; - questionnaire; - discussions en groupe; - ateliers en petits groupes; - exercices; - exposés; - étude de documents.

Destination • Tous les titulaires qui assument une charge supplémentaire pour le compte de l'école.

Animateurs M. André Chambon, Clermond-Ferrand et col­laborateurs.

Durée 5 jours.

Dates Du lundi 10 au vendredi 14 juillet 1989.

Lieu Porrentruy, Institut pédagogique.

Rern.a?'ques Une participation financière sera perçue. Elle reste à définir.

Les enseignants valaisans qui y seront admis percevront les indemnités officielles fixées par l'Etat.

Les inscriptions devront être adressées au Ser­vice cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Rawyl 47, Sion, jusqu'au 1" détembre 1988, au plus tard, au moyen du bulletin ci-après.

(A l'intention des «suroccupés», la matière d'un cycle de 6 jours a été condensée en un stage de 5 jours consécutifs. Ce stage, très structuré, s'adresse à tout cadre, tout respon­sable qui souhaite parvenir à désencombrer sa vie. C'est votre cas? Mais est-ce un j(vœu pieux» ou une «véritable» volonté de chan­ger)?

- - - --- - --- -- - --- --- --------- - -~

Description 1. - Les deux premières journées sont consa· crées à un autodiagnostic, exploration en pro· fondeur que vous n'avez jamais eu «le temps» de faire vraiment. A un recensement des moyens classiques d'amélioration de lefficaci· té. - «Ce que je fais»: spécificité de ma fonction

mais aussi possibilités d'évolution. - «Comment je le fais»: mes styles (de rela­

tion, de pouvoir, d'organisation); mes préfé­rences cérébrales, etc.

- «Ce que je voudrais faire»: mes aspirations, mes vrais besoins.

- Mon utilisation du temps: mon comporte­ment devant les «chronophages»; mes réac­tions devant les «bons conseils» d'organisa­tion personnelle.

BULLETIN D'INSCRIPTION (pour le cours romand)

M~ 0 Mil. 0 M. 0 (marquer une x dans la case qui convient).

Nom: _________________________ Prénom: ________________________ _

Domicile, NP: ______________________________________________ _

Rue, N°: _ _________________ 'Jel.: ____ _ _ __

Degré d'enseignement: __________________________________________ _

Lieu d'enseignement: ~. ____________________________________________ __

Je m'inscris au cours romand N°: ________ Titre: ____________________ ~ __ __

Lieu et date: _________________________________________ _

Signature: ____________________________________________________ __

Bulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Rawyl 47, 1951 Sion, jusqu'au 1"décembre 1988, au plus tard.

RÉSONANCES . NOVEMBR~ 1988

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