Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

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No 8 - Mai 2007 ( Projets pédagogiques (2/2) R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

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Projets pédagogiques (2/2)

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No 8 - Mai 2007

(Projets pédagogiques (2/2)

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

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( Résonances - Mai 2007 1

Passionnant de découvrir tous ces projets différentsmenés dans les écoles (cf. ce dossier et celui d’avril pourla vision d’ensemble). Impressionnant de voir autantd’enthousiasme de la part des enseignants impliquésdans ces activités pourtant pas toujours faciles à mener.Reste qu’ils auraient aussi quelques souhaits.

Résonances est là pour se faire l’écho de leurs (vos)avis. D’abord, mais là c’est le positif, toutes lespersonnes contactées étaient convaincues de l’intérêtpédagogique de la démarche de projet. Cela permetd’atteindre plusieurs objectifs à la fois, cela contribueà développer des compétences, cela aide à capterl’attention, cela donne du sens aux apprentissages…Et ce constat vaut de l’école enfantine jusqu’autertiaire. C’est aussi un excellent moyen deramener les adolescents décrocheurs à percevoirla pertinence de ce qui est enseigné à l’école etdonc à être un chouia plus intéressés en classe.Bien évidemment, le projet crée juste uneétincelle sans faire de miracles. Même àpetite échelle, il peutcontribuer à rallumer lamotivation de certainsélèves. En mettant la mainà la pâte et en produisantquelque chose de concretet si possible d’utile et de visible, ilsapprennent autrement. Ce qui change aussi, c’est lerapport enseignant-élève. Certains projets renforcentles liens avec la famille et ouvrent l’école sur le mondequi l’entoure, ce qui n’est pas négligeable non plus.

Ces plus-values du projet ne doivent pas pour autantcacher certaines difficultés, notamment en ce quiconcerne sa gestion. Pédagogiquement parlant, unprojet implique tout un travail pour l’enseignant: ils’agit, comme le relève Xavier Papillon, de situer lesressources et les contraintes dans lesquelles s’inscrit leprojet, de savoir définir les objectifs, de concevoir etmettre en œuvre les plans d’action, de mobiliser sur unprojet ainsi que de l’évaluer et le réguler (cf. pp. 4-6).Bref, ce n’est pas de tout repos pour l’enseignant qui doit diriger la barque tout en s’adaptant auximprévus et en intégrant l’erreur, sachant que tout nepeut pas être planifié par avance et être juste aupremier coup. Lorsque c’est un travail d’équipe, il y aaddition des compétences et les baisses de motivation

passagères peuvent être oubliées plus vite, grâce auxmoments de partage entre collègues. Il faut toutefoisun leader capable de se servir du groupe pour avancerefficacement.

La questiondu temps n’est

pas perçue de la mêmefaçon par tous. Pour

d’aucuns, il suffit d’apprendre àne pas se laisser envahir par le projet,

tandis que pour d’autres ce serait quandmême bien de prévoir un peu de temps pour ce typede démarche dans le programme. A noter que c’est lecas dans la nouvelle école préprofessionnelle (EPP).

Arrivons-en aux souhaits. Plusieurs enseignantsinterrogés ont spontanément évoqué leur besoind’être mieux respecté dans cet investissement. Pourreprendre les mots de certains, les idées sont là, maisun peu plus de moyens et de reconnaissance seraientbienvenus. Le manque de relais médiatique dans lapresse régionale est fréquemment mentionné, mêmepour ceux qui se disent ravis de la vitrine internet.Pourquoi ne pas imaginer une banque de projets afinde faciliter les mises en réseaux? Même si c’est àchaque fois différent, il y a des expériencespartageables…

P.-S. Une rubrique mensuelle sera désormais consacréeà vos projets.

Les échos de Résonancesà vos projets

Les échos de Résonancesà vos projets

Nadia Revaz

Apprendreautrement

en mettantla main à

la pâte.

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2 Résonances - Mai 2007 )

Sommaire

4-21

Sommaire Les échos de Résonances à vos projets N. Revaz 1

Cours de formation continue 2007-2008 - B. Clivaz 40

Moyens Enbiro 2P - J.-F. Lovey41Examen 2007: mathématiques 4P

Manuels de sciences au CO: qu’en pense-t-on? - A. Bardou 42

Rencontre avec une classe EPP-Alternance à St-Maurice - N. Revaz 44

Rencontre avec la classe EPP-Créativité à Sion - N. Revaz 46

Les dossiers de Résonances 48

Education musicale 22 On ne chante plus! - J.-M. Delasoie

Mémento pédagogique 23 A vos agendas - Résonances

Environnement 24 Environnement-géo, histoire et sciences en 2007-2008 - S. Fierz

Education physique 26 Apprendre en mouvement - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

ICT 28 Informatique et mobilité - D. Roh

CRPE 30 Départ définitif de la Suisse: nouvelle réglementation - P. Vernier

ACM-AV 32 De l’écriture à la performance, guidé par les sœurs MartinS. Coppey Grange

Revue de presse 34 D’un numéro à l’autre - Résonances

Boîte à outils 36 La recherche documentaire - N. Revaz

Ecole et musée 38 L’apprentissage par le geste - E. Berthod

Chiffre du mois 39 Les enseignants valaisans en formation continue - SFT

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( Résonances - Avril 2007 3

Projets pédagogiques (2/2)

Ce dossier poursuit le tour d’horizon

des projets se déroulant dans les écoles

valaisannes. Un appel à idées et à

projets, en matière de sensibilisation à

l’économie (cf. p. 21), est également

lancé. Osez! En plus, quelques conseils

de Xavier Papillon vous aideront à vous

poser les bonnes questions pour

conduire vos futurs projets.

4 La conduite de projetX. Papillon

7 Tour d’horizon des projets valaisans (2/2)N. Revaz

• Autour de la lecture

• Spectacles

21 Sensibilisation à l’économie: osez vos idées!S. Dayer

Projets pédagogiques (2/2)

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La conduite de projetLa conduite de projetX. Papillon

L’établissement Le projet est-il inscrit dans le projet d’établissement?Que recouvre le rôle de chef de projet dans l’établissement?La familiarité de l’établissement avec la concertation, les démarches participatives…

La classe Le niveau de solidarité, la capacité d’écoute mutuelle, la motivation scolaire, le climat, l’ambiance, sastructure relationnelle, existence de leaders, l’effectif…

Les élèves Leur niveau de maturité, d’autonomie, leur capacité d’attention, d’expression, la compétence desdélégués…

La formation Le niveau de scolarité, le type de section, la forme dominante d’enseignement pratiquée, la cohésion del’équipe enseignante, la place de la pédagogie des projets…

Les intervenants Leur compétence dans l’animation de groupe, leur statut, leur motivation

L’organisation Les lieux et les plages horaires, le matériel disponible, le financement…

Critères Quelques indicateurs

Une compétence clé

Situer les ressources et les contraintesdans lesquelles s’inscrit le projet.�

La méthodologie de projet s’articule classiquementautour de 5 axes stratégiques:

L’analyse de la situation;La définition d’objectifs; La mise en œuvre de plans d’action;La mobilisation;L’évaluation et la régulation du projet.

L’analyse de la situation

Tout projet implique une analyse préalable de la situa-tion. Toute mise en œuvre relève d’un contexte quipeut être plus ou moins favorable. La conduite d’unprojet nécessite de pouvoir situer les ressources et lescontraintes dans lesquelles s’inscrit le projet. A cetteétape, il est utile de faire un état des lieux, de réaliserun diagnostic de départ pour situer son utilité, sa per-tinence, sa faisabilité et sa capacité à susciter l’adhé-sion.

Dans le cadre d’un établissement scolaire, il est indis-pensable de faire le point sur le contexte général del’action sous peine d’incohérence ou d’inadaptation.Voici quelques indicateurs pour mener à bien cetteanalyse (cf. tableau ci-dessous).

Une compétence clé

Savoir définir des objectifs.�

La définition d’objectifs

La définition d’objectifs permet, à partir de la situa-tion présente, approchée par l’analyse de la situation,de préciser la situation visée, ce que l’on veut attein-dre. Il s’agit de passer d’une vision globale de l’actionà mener à un projet de réalisation concret, réaliste dé-bouchant sur des résultats attendus.

Quelques points de repère pour cette étape:déterminer ce que l’on veut: au moyen d’une des-cription la plus concrète et précise possible, lecontexte, les comportements attendus;préciser quand on veut obtenir et atteindre l’objectif;un objectif vérifiable: définir comment l’on pourravérifier que l’objectif est atteint; pour cela disposerd’indicateurs de réussite;un objectif valide: vérifier que l’objectif répond auxintentions éducatives;un objectif réalisable: cibler les ressources interneset d’environnement dont on dispose pour atteindrel’objectif et ce qui peut empêcher sa réalisation.

Dans l’environnement scolaire, les projets pédagogi-ques visent au moins 3 niveaux d’objectifs: des objectifs

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pédagogiques (ressources à acquérir, connaissances, sa-voir-faire, capacités cognitives, représentations…), desobjectifs de compétences, des objectifs opérationnels(performances et résultats scolaires).

La mise en œuvre de plans d’action

La mise en œuvre d’un projet nécessite de choisir desmodalités d’action, ce que l’on va faire pour atteindreles objectifs.Pour ceci, une stratégie adaptée consiste à:

analyser les moyens, les ressources disponibles enpersonnes, en lieux et en matériel,définir les étapes successives, les activités à réaliserplacées dans le temps,choisir les situations ou séquences pédagogiquesqui vont permettre d’atteindre l’objectif fixé.

Analyser les ressources disponiblesFaire l’état:

des personnes susceptibles d’apporter leur aide à laréalisation de l’objectif d’apprentissage,des lieux de formation envisageables,du matériel disponible.

Définir les étapes successives, les activités à réa-liser dans le tempsPréciser le processus d’apprentissage en plaçant dans letemps les activités principales que l’élève aura à réaliser.Ces activités correspondent aux tâches nécessairespour atteindre l’objectif visé: lire un texte, écouter unexposé, observer, expérimenter, analyser, réaliser unesynthèse, résumer, rédiger une note, interroger unconnaisseur, visiter une exposition, visionner un docu-ment, souligner des mots clés, résoudre un problème,explorer un sujet, se documenter, s’exercer…

Choisir les situations ou séquences pédagogiquesChoisir les situations ou séquences d’apprentissage,c’est préciser pour chacune d’elles l’organisation et ledispositif temporel, spatial, matériel, social.

La mobilisation

Afin que le projet pédagogique de la classe ne restepas celui de l’équipe enseignante, il doit pouvoir susci-ter l’adhésion, la responsabilisation et la mobilisationdes élèves.

Prochain dossier:

Les harmonisations

Une compétence clé

Concevoir et mettre en œuvre des plansd’action.�

Une compétence clé

Mobiliser sur un projet.�

Mobiliser sur un projet implique 3 attitudes fonda-mentales: information, concertation, implication.

InformationLa mise en place d’un projet pédagogique de classe né-cessite une phase d’information des élèves sur ce projet.L’information porte sur le «pourquoi» et le «comment».Le pourquoi: préciser les raisons, les motifs, l’analysede la situation, le but, l’utilité et la pertinence.Le comment: clarifier les objectifs, les plans d’action, larépartition des rôles et des responsabilités, les effetset les conséquences pour chacun.

ConcertationLa concertation passe par l’aménagement de temps dedialogue et d’échanges sur le projet:

entre les membres de l’équipe pédagogique: réu-nions régulières pour un travail en équipe,entre les élèves,entre l’équipe pédagogique et les élèves.

Elle vise la prise de décision collective.

ImplicationPour responsabiliser et mobiliser, la direction du projet aavantage à être partagée en utilisant des procédures de:

délégation (résolution des problèmes par les per-sonnes confrontées à la situation),coordination d’action (coordonner le travail des dif-férentes équipes, rapprocher les points de vue),reconnaissance des résultats par l’évaluation et lavalorisation.

L’évaluation du projet

Evaluer et réguler un projet nécessite d’élaborer undispositif d’évaluation, de définir les modalités pourévaluer régulièrement ce qui se fait, les avancées, lesdifficultés rencontrées, les résultats obtenus.Tout projet nécessite des régulations régulières pourrépondre aux variations et aux changements qui nemanqueront pas de se produire tout au long de samise en œuvre.

L’évaluation d’un projet pédagogique recouvre troisdimensions essentielles: le résultat atteint, la démar-che mise en œuvre, le fonctionnement du groupe. Passons en revue ces différentes dimensions.

Une compétence clé

Evaluer et réguler un projet.�

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1re dimension: le résultat at-teintCette dimension de l’évaluationporte sur:

la prise en compte de l’écart en-tre l’objectif visé et le résultatobtenu;Question: Quel est l’écart entrel’objectif visé et le résultat ob-tenu?la prise de conscience de la va-leur, de la qualité du résultat;Question: Le résultat obtenupar le groupe est-il satisfaisant?Quel est le niveau de qualitédes réalisations?l’analyse de la production fi-nale, les acquis qu’elle fait appa-raître et les problèmes, les difficultés qui persistent;Question: Quels sont les acquis? Quels sont les pro-blèmes, les difficultés qui persistent?

2e dimension: la démarche mise en œuvreEvaluer la démarche mise en œuvre consiste à:

vérifier si elle a permis d’atteindre l’objectif visé;Question: La démarche mise en œuvre a-t-elle per-mis d’atteindre l’objectif fixé?cibler les ressources, les activités, les situations quiont été valorisées;Question: Quelles sont les ressources, les activités,les situations valorisées?examiner si l’organisation dans le temps était perti-nente;Question: Le calendrier proposé était-il pertinent?envisager les alternatives possibles à la démarchequi a été conduite;Question: Comment aurions-nous pu faire autre-ment?choisir les modalités d’une démarche d’apprentis-sage plus pertinente;Question: Comment allons-nous faire dorénavant?

3e dimension: le fonctionnement du groupeVoici quelques repères pour évaluer le fonctionne-ment du groupe au cours du projet:

repérer les attitudes des élèves dans le cadre de ceprojet;- Non-participation: retrait, renoncement, refus, re-

jet,- Participation positive: agir avec (coopération, col-

laboration, échange), agir pour (négociation, con-frontation),

- Participation négative: agir contre (opposition,compétition, affrontement),

- Participation neutre: pas d’engagement réel, faireacte de présence, assister en spectateur;

Question: Quelles ont été les attitudes des élèvespendant le déroulement du projet? Quels élèves

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Xavier Papillon est responsable du centre MichelDelay à l’IUFM de Lyon.(l’a

uteu

r

n’ont pas participé, ont eu une participation posi-tive, négative ou neutre?situer les conséquences au plan relationnel dans laclasse, entre les élèves et avec le professeur;Question: Y a-t-il eu renforcement des liens ou dé-térioration des relations dans la classe?

Comme nous l’avons vu, situer les ressources et lescontraintes dans lesquelles s’inscrit le projet, savoir dé-finir des objectifs, concevoir et mettre en œuvre desplans d’action, mobiliser, évaluer et réguler sont descompétences clés de la conduite de projet. Savoir gé-rer de façon adaptée des projets constitue un enjeu deformation initiale et continue au service de l’améliora-tion de la qualité de l’enseignement et de la réussitedes élèves. Chaque jour, dans nos écoles, les profes-sionnels de l’éducation relèvent ce défi au quotidien.

Bibliographie

Boutinet, J.-P. (1990). Anthropologie du projet. Paris: PUF

Brown, D.-G. et Papillon, P. et X. (2001). Accompagner les jeu-nes dans la réussite de leurs projets. Lyon: Chronique Sociale.

Chiffre, J.-D et Teboul, J. (1990). La motivation et ses nou-veaux outils. Paris: ESF.

Le Boterf, G. (1999). L’ingénierie des compétences. Paris: Edi-tions d’Organisation.

Papillon, P. et X. (1999). Traité de stratégie à l’usage des en-seignants. Lyon: Chronique Sociale.

Papillon, X. et Grosson, G. (2001). Heures de vie de classe,concevoir et animer. Lyon: Chronique Sociale.

Papillon, X. (2003). Gérer la classe, une compétence à déve-lopper. Lyon: Chronique Sociale.

Pemartin, D. (1987). Réussir le changement. Paris: ESF.

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pense qu’elle aurait dû l’évoquer dès la première réu-nion de parents. Cette année, des parents viendrontencore parler de la Croatie, du tri des déchets et unevisite sera organisée pour découvrir des instrumentsdans les ateliers d’un magasin de musique.

Témoignage: Corinne Michellod, enseignante enenfantine à Collombey-Muraz«Nous avons déjà visité l’atelier d’une boulangerie,appris à mieux connaître les cochons d’Inde ou lespoissons du lac. Pour exemple, sans ce papa pêcheur,la présentation aurait été nettement moins passion-nante. Les enfants ont écouté avec attention et ont re-tenu beaucoup de choses. En plus son fils était très im-pliqué et l’on devinait que tout cela avait été répété àla maison. Après la visite de la boulangerie, les élèvesont voulu faire un petit livre et m’ont demandé deleur faire des modèles pour pouvoir copier des motssur leurs dessins. L’année prochaine je renouvellerail’expérience, tant c’est formidable.»

La Santé

C’est avec le lancement de l’Ecole bouge (www.ecole-bouge.ch) en 2005 qu’est né le projet Santé à Vouvryqui a rebondi l’année suivante avec le thème de l’ali-mentation et la prévention de l’obésité, en lien avec la

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Tour d’horizon des projets valaisans (2/2)

Tour d’horizon des projets valaisans (2/2)

N. Revaz

Découvrir l’environnementavec les parents

Enseignante en enfantine à Collombey-Muraz, Co-rinne Michellod a choisi de faire intervenir les parentssur le thème de l’environnement, estimant qu’ils pou-vaient apporter une connaissance moins scolaire etplus complète. Cette année, les parents intéressés sesont inscrits après avoir reçu un questionnaire. Sixd’entre eux ont accepté de relever ce sympathiquedéfi et trois ont déjà participé. Dans l’idéal, elle auraittoutefois souhaité une implication de tous, mais elle

«Entre les branches»ne signifie pas qu’il n’yait aucun lien avec leprogramme, mais quele projet n’est pasdirectement ouseulement lié à une ouplusieurs matières.

Remarque

(Dessin après la visite de la boulangerie.

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tions possibles dans les autres branches (écrire la terreen géographie, écrire le temps en histoire, etc.). Leprojet culminera avec une journée de présentationcommune. Un classeur-album devrait en outre per-mettre de laisser une trace.

Témoignage: Agnès Zawodnik Boudet, ensei-gnante ACM à Vollèges«Pour des raisons de formation, je n’ai finalementguère eu de temps pour coordonner ce projet cette an-née. J’ai cependant constaté avec plaisir que mes collè-gues avaient tous fait quelque chose en lien avec ce filconducteur. Lors d’une journée en fin d’année scolaire,nous fédérerons les différentes réalisations des classesavec une exposition et des ateliers. Pour l’école de Vol-lèges, ce moment d’échange est d’autant plus impor-tant que nous sommes dispersés sur 3 lieux. Cette miseen commun constitue par ailleurs une motivation sup-plémentaire pour les élèves et les enseignants.»

Exposition sur le thème du fantastique

L’école de Grône a organisé fin mars une expositionACM sur le thème du monde fantastique et de la Fan-tasy. Chaque salle s’articulait autour d’un pan de cetunivers (le monde féeri-que, les personnages deWalt Disney…). Tous les en-seignants, de la 1re enfan-tine jusqu’à la 6P, y comprisbien évidemment les ensei-gnantes ACM, ont été im-pliqués dans ce projet.

Témoignage: FrançoiseBerguerand, enseignan-te en enfantine et res-ponsable des écoles pri-maires et enfantines àGrône«Le bilan de cette exposi-tion présentée fin mars esttrès positif. Ce fut un mo-ment très convivial. Les remarques laissées sur le livred’or nous invitent à relancer une telle démarche plusrégulièrement, sachant que la dernière expo remonteà 7 ans. Les élèves étaient très fiers de pouvoir exposerleurs travaux et cela a été un moteur à la créationpour les plus grands. Les parents ont été très contentsde la visite. Et nous les enseignants avons été ravis deconstater l’impact au niveau du village. Présenter lesdifférentes réalisations des enfants les unes à côté desautres a par ailleurs valorisé l’ensemble et élargi le re-gard des parents sur ce qui se faisait en classe.»

campagne menée par la Confédération. L’infirmièrescolaire a pris contact avec la Haute Ecole valaisanneafin de mener une étude sur le terrain, ce qui a permisde dégager des indicateurs très précieux. Cette année,c’est la pyramide alimentaire qui met toute l’école enprojet, de la 1re enfantine à la 6P. Une journée santé,avec un rallye du goût, a par exemple été organisée. Etpour rendre les élèves créatifs, un spectacle est prévu àla fin mai, avec la pyramide alimentaire comme filconducteur. L’année scolaire prochaine ce travail au-tour de la santé s’inscrira dans le cadre de l’agenda 21et, dans ce contexte, le tri des déchets ou les questionsde développement durable seront abordés.

Témoignage: Alexandre Hasler, enseignant enprimaire et responsable des écoles primaires etenfantines à Vouvry«Ce projet nous a permis dans un premier temps delutter efficacement contre les bagarres pendant les ré-créations, ce qui nous a motivés à poursuivre cette ac-tion sous l’angle de l’alimentation. Ce projet communà toute l’école contribue à fédérer les classes et à créerdes rapprochements entre degrés. Cela permet aussiaux enseignants de se renouveler en utilisant la grillehoraire pour des activités transversales. Les parentsont aussi été conviés à participer à certaines activités,ce qui renforce le lien école-famille. Pour mener un telprojet, il est primordial que le choix soit validé parl’ensemble de l’équipe enseignante, de partir d’un be-soin de l’établissement et d’exposer les résultats.»

Autour de l’écriture

Dans les classes de Vollèges, un projet en lien avec lethème de l’écriture (histoires de l’écriture, calligra-phies, abécédaires, outils et objets de l’écriture, etc.) aété lancé en juin dernier comme une suggestion pourcette année scolaire. La proposition n’était pas seule-ment liée aux ACM, mais comportait des prolonga-

8 Résonances - Mai 2007 )

(

Ecriture du projet sur l’écriture.

(Zoom sur l’un des

personnages fantastiques.

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Echange culturel mer-montagne

Le village d’Evolène étant jumelé avec Châtelaillon-Plage en France (dans la région de la Rochelle), cela afacilité l’organisation d’échanges scolaires réguliers(environ tous les trois ans) entre ces deux régions. Enseptembre 2007, une quarantaine d’enfants (classesde Romaine Anzévui et d’Aliette Beytrison) partirontau bord de l’océan Atlantique. Pendant cette annéescolaire, ils s’activent surtout pour gagner un peu d’ar-gent, mais au retour ils poursuivront l’échange en s’in-téressant à des thématiques aquatiques.

Témoignage: Aliette Beytrison, enseignante enprimaire à Evolène«Ayant déjà vécu l’expérience, je sais combienl’échange est enrichissant sur le plan humain d’abordet culturel ensuite. Je me souviens avoir eu une rela-tion assez difficile avec un élève et au retour j’ai pu

travailler différemment avec lui, ayant découvertd’autres aspects de sa personnalité. Cela contribue àl’établissement de liens entre les enfants d’ici et de là-bas, entre eux et nous ainsi qu’entre les parents etnous les enseignants. Quant à l’exploitation pédagogi-que, elle se fait dans toutes les branches, mais surtoutau retour, après avoir vécu cette aventure commune.Ce que je déplore pour notre prochain voyage, c’estque 6 élèves sur 45 ne viendront pas, leurs parents lestrouvant trop jeunes pour partir sans eux. Dès lors, ceprojet de classes perd un peu de son sens.»

Echange de classes franco-suisse autour du thème de l’eau

Dans le cadre du Conseil du Léman et de la coopéra-tion transfrontalière, un échange entre des classessuisses montagnardes «monoculturelles» et des classesurbaines «multiculturelles» s’organise autour de lathématique de l’eau à la montagne et à la ville.L’échange se prépare par le biais d’une correspon-dance scolaire. Les classes de Patrick Biselx de Liddes(une 5/6P) et de Jérôme Renaud à Monthey (une 5P)participent à cette ouverture scientifique et culturelleet feront l’échange avec des classes de Bonneville. Laclasse de Patrick Biselx ira à Bonneville mi-mai et laclasse de CM1-CM2 viendra fin juin à Liddes. Tout unprogramme de visites culturelles et de découvertes«scientifiques» est prévu lors de l’échange.

Témoignage: Patrick Biselx, enseignant en 5P/6Pà Liddes«Grâce à cet échange, nous avons pendant l’année unsujet d’étude passionnant. Ce prétexte est l’occasion desensibiliser les élèves au milieu de l’eau, d’inviter desintervenants de Pro Natura et du WWF et d’avoir uneapproche transversale, sans compter l’apport culturel.

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Les projets en EPPL’EPP (école pré-professionnelle) consacre plusieurs heuresde sa grille horaire aux projets interdisciplinaires.A St-Maurice, toutes les classes ont mené les mêmes deuxprojets sur l’année:

Nord-Sud (économie, biologie et éthique);Orient Express (histoire, géographie et histoire de l’art).

L’EPP alternance travaille aussi en projets dans les diversateliers (expression écrite avec l’édition d’une revue depresse et de magazines thématiques, expression orale avecla rédaction de vidéos et expression manuelle avec laconception et la réalisation d’objets en bois).A Sion, toutes les classes ont aussi mené deux projets in-terdisciplinaires, parmi les suivants:

Santé (biologie, psychologie, éducation physique et so-ciologie);

TV Show (sciences, histoire/géographie, informatique/vidéo, journalisme);La Chine (histoire/géographie, économie, sciences desreligions, philosophie);Appréhender le monde par la technique (physique/ro-bots, biologie/laboratoire et histoire);Journaux intimes, une autre façon de parler d’histoire(histoire/géographie, arts visuels, informatique);Communication (psychologie, journalisme, arts vi-suels/photo, informatique)

L’EPP créativité travaille aussi en projets dans les diversateliers (dessin/peinture/volume, gravure, vidéo, photo ethistoire de l’art).

(

Les joies de l’eau pour les petits montagnards.

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Pour les élèves plus turbulents, c’est en plus un projetstimulant qui leur permet d’apprendre autrement. Etpour l’enseignant, c’est une activité hors des sentiersbattus. Côté pratique, même si l’aspect financier estpris en charge, l’échange proprement dit semble plusfacile à organiser côté suisse, car les parents sont tousenthousiastes. Ce serait par contre certainement unpeu lourd de se lancer dans un tel projet chaque an-née.»

Décorations pour le carnaval de Monthey

Entre décembre et février, quelques classes de Mon-they s’activent tout particulièrement à la préparationde déguisements pour les cortèges de carnaval. Lesélèves sont par ailleurs associés à différentes anima-tions durant cette période. Ils participent au cortègede La Castalie, institution accueillant des personnes vi-vant avec un handicap mental, défilent au grand cor-tège ainsi qu’au cortège des enfants et vont chanterpour les personnes âgées.

Témoignage: Alexandre Dayer, enseignant en 4Pà Monthey«Avec mes collègues Cédric Cachat, Cédric Galla et Mi-chael Kälin, nous avons répondu à l’appel du comitéde carnaval et avons travaillé avec nos classes pour lapréparation de la fête. Cette année, nos élèves ont ré-digé des textes sur le thème de la différence, réalisédes décors, répété des chants, etc. Les parents qui levoulaient nous ont aidés à la préparation des chars. Ceprojet crée des liens entre l’école et la ville et permetde rencontrer les enfants et leurs parents dans uncontexte moins scolaire, ce qui est fort agréable. Dansma classe, j’ai peu de Montheysans “pure souche” etje trouve que cette implication dans un projet régio-nal leur a apporté beaucoup et peut-être encore plusà leurs parents.»

Semaine française

Le choix de ce projet est avant tout historique. En1997, lorsque la Commune de Port-Valais avait orga-nisé la Fête du Rhône au Bouvevet, les organisateursavaient donné la possibilité aux classes de vivre une se-maine sur une péniche pour naviguer au fil du fleuve.Les enseignants de 6e ont trouvé dommage de laissertomber cette activité, car c’était une manière de cloreen beauté le cursus scolaire primaire, et l’ont poursui-vie à leur manière. Serge Bénet emmènera ses élèves àGirons pour une semaine à fin avril, ayant souhaitépartir à la découverte du Jura et appréciant l’encadre-ment d’un camp de vacances.

Témoignage: Serge Bénet, enseignant en 6P auBouveret«C’est la 3e fois que je vais à Girons et connais donc enpartie le programme. Les élèves des années précéden-tes avaient surtout gardé un excellent souvenir des ac-tivités spéléologiques, mais aussi des visites d’artisanset des observations de paysages typiques du Jura. Cha-que activité est accompagnée par des personnes com-pétentes, ce qui facilite ma tâche. Ce n’est peut-êtrepas un immense projet pédagogique, mais certainesactivités correspondent bien au programme d’envi-ronnement des 6e. Pour cette édition, les élèves consa-creront un peu de temps à Girons pour rédiger desfaits divers, manière de faire un lien avec le cours defrançais et de contribuer différemment au livre réaliséchaque année par les écoles de Port-Valais.»

Echange culturel avec la Belgique

L’échange entre une classe de Monthey (4P) et uneclasse de Waterloo (5P) est né indirectement grâce àune élève, dont la marraine est enseignante en Belgi-que. Cette année, la rencontre entre les deux classesqui se connaissent déjà un peu par le biais de la corres-pondance se fera en Alsace en mai, dans la région deColmar. Pour financer le déplacement, les élèves ne sesont pas contentés de la traditionnelle vente de gâ-teaux, mais ont créé de leurs mains. Pour une part, ilsont aussi bénéficié du soutien de ch Echanges de jeu-nes. Durant les trois jours de rencontre, les élèves de laclasse valaisanne de Danièle Posse et Marthe Lambielont prévu de présenter à leurs nouveaux camaradesdes petites productions théâtrales.

Témoignage: Danièle Posse, enseignante en 4P àMonthey«Organiser un échange prend beaucoup de temps, maisapporte énormément de motivation. Les élèves entre-tiennent une correspondance individuelle par lettresplutôt que par internet, car cela les aide à progresser surle plan de l’expression écrite. Ils découvrent les différen-ces culturelles entre la Suisse et la Belgique, ce qui esttrès enrichissant pour eux. J’en profite également, car jepeux découvrir mes élèves dans un autre contexte.»

10 Résonances - Mai 2007 )

(

Carnaval, projet d’intégration régionale.

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Projet vert: réflexion sur les jouets

Durant le mois de décembre, les élèves de la classe deRomaine Vetter (4P de Beaulieu à Sierre) ont réfléchisur les achats de cadeaux à Noël et plus particulière-ment sur leurs demandes de jouets, souvent excessives,ce qui les a conduits à s’intéresser au recyclage et au dé-veloppement durable. Ils ont aussi échangé en classeleurs «vieux» jouets, mêlant ainsi le pédagogique au lu-dique. Les photos des différentes étapes de ce projetsaisonnier paraîtront dans le numéro de décembre2007 d’Images Doc (www.imagesdoc.com).

Témoignage: Romaine Vetter, enseignante en 4Pà Sierre«L’idée de ce projet est partie d’une élève qui a proposéque la classe participe à un concours qu’elle avaittrouvé dans Images Doc, une revue pour les enfants.Nous avons donc lancé le projet vert autour des jouetset participé au concours. Nous avons poursuivi la ré-flexion et allons le faire encore avec une interviewd’Eric Nanchen, responsable de la Fondation pour le dé-veloppement durable des régions de montagne. Un tra-vail dans le cadre d’un projet est toujours plus produc-tif. Le plus porteur a certainement été le travail effec-tué sur les messages publicitaires.»

Visite guidée dans une exposition de peinture

Jean-Blaise Evéquoz a commenté son exposition aux élè-ves de Jean-Daniel Métrailler à St-Léonard (une 5-6P). Enclasse, les élèves avaient surfé sur le site de l’artiste etavaient préparé des questions écrites. A la fin de la visite,ils ont pu interroger l’artiste et l’interview a été enregis-trée en mp3. Ils ont aussi photographié les œuvres expo-sées et en classe en ont choisi une pour en faire une des-

cription selon un canevas imposé. La correction s’est en-suite faite en ligne, par étapes successives. L’ensemble duprojet s’est déroulé du 1er septembre au 15 novembre.

Témoignage: Jean-Daniel Métrailler, enseignanten 5/6P à St-Léonard«L’intérêt de ce projet a surtout été l’interdisciplinarité,avec un travail principalement lié aux arts visuels et aufrançais. Les élèves ont fait de l’expression orale et écrite,ont observé une œuvre et l’ont redessinée, ont pris desphotographies des œuvres et se sont familiarisés avecl’enregistrement audio. C’était une situation réelle de vi-site d’exposition et l’artiste était très didactique dans sonapproche, ce qui était appréciable. En un mot, ce projeta été un pur plaisir. Avec internet, ce travail peut êtrepartagé, mais ce serait bien que tous les projets moti-vants réalisés par les enseignants soient un peu plus misen vitrine, notamment dans la presse régionale.»

Conférence-spectacle sur les châteaux disparus

Avec sa classe (une 5-6P à Planzette/Sierre), PhilippeFavre a réalisé une conférence-spectacle sur les châ-teaux disparus de Sierre. Ce projet s’inscrit dans le ca-dre du programme d’histoire (moyen âge). Il s’agitd’une activité interdisciplinaire (ACT, éducation musi-cale, dessin, histoire, expression écrite, éducation phy-sique). Des reconstitutions de châteaux disparus (sur labase de vieux relevés archéologiques) ont été réaliséesen cours de dessin, des saynètes mettant en scène lesoccupants du château ont été rédigées pendant lesheures de français, les costumes ont été faits sur letemps ACM et les combats à l’épée préparés dans lecadre de l’éducation physique, etc.

Témoignage: Philippe Favre, enseignant en 5/6Pà Sierre«Un projet est toujours un facteur motivant pour lesélèves et pour l’enseignant. C’est aussi une façon demettre en valeur les travaux des élèves, ce qui est faci-lité avec les nouvelles technologies. La particularité de

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http://zwook.ecolevs.ch/jd/zwook/

activites/jean-blaiseevequoz

http://web.ecoles.sierre.ch/planz56/

zwook/projets/chateauxdisparus

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tout projet, c’est d’être un projet et non un accomplisse-ment. C’est donc une petite aventure pédagogique, dif-férente à chaque fois, qui ne s’enferme pas dans un scé-nario, mais l’enseignant est habitué à danser sur le fil.Dans ce projet sur les châteaux disparus, c’est le sujetlui-même qui est déjà excellent, puisque même les Sier-rois dans leur majorité ignorent cet élément historique.C’est le cas de le dire, il y avait là un joli créneau. L’inté-rêt est aussi historique, car les travaux des élèves ne sontcertainement pas très éloignés de ce que fut la réalité.»

Activités culturelles autour du XVIIe siècle

Chaque année, la commission culturelle du CO de Ba-gnes choisit un thème. Pour 2006-2007, elle a opté pourle XVIIe siècle, sachant que le Teatro Comico de Sionjouait les Fables de la Fontaine. Les élèves ont aussi puvoir plusieurs films, dont le Molière d’Ariane Mouch-kine ou l’Avare avec Louis de Funès. Quant aux jeunesde l’option théâtre de la 3e du CO, ils ont travaillé dessaynètes écrites par Alexis Giroud, enseignant et auteur.

Témoignage: Maurice Terrettaz, enseignant auCO de Bagnes«Le collège entier participe à cette approche culturelled’une époque. Pour ma part, en cours de français etd’histoire, j’en profite pour travailler en lien avec cethème. Pendant les heures de dessin, les élèves ont

aussi illustré les Fables de la Fontaine, ce qui permet decréer des liens entre les disciplines. A la fin de l’annéescolaire, ils auront une petite idée du XVIIe siècle,même si bien évidemment tous n’auront pas forcémentété passionnés par ce projet. Et pour les 3e du CO quiont choisi l’option théâtre, c’est la possibilité d’avoirune expérience de la scène.»

Animation spirituelle: voyage à Rome

A Orsières, chaque année les élèves du CO qui le sou-haitent peuvent participer à un voyage spirituel dequelques jours. L’information est présentée à tous lesjeunes et ceux qui sont intéressés s’inscrivent en rédi-geant une lettre de motivation, de façon à ce qu’il n’yait pas d’ambiguïté sur les attentes des uns et des au-tres. Cette année, 38 élèves sont allés à Rome dans cecadre. Pour financer le voyage, ils ont notammentconfectionné un calendrier et des petits bibelots etdoivent organiser des ventes collectives et individuel-les. La préparation se fait aussi spirituellement et cul-turellement en consacrant trois soirées à des exposésou à des témoignages d’anciens élèves. Un ex-gardedu pape est également venu leur parler.

Témoignage: Jean-Michel Lovey, enseignant auCO d’Orsières«L’animation spirituelle est un parent pauvre au CO au-jourd’hui, d’où l’idée de proposer un projet collectifpour dynamiser cette présence. Les élèves doivent s’en-gager pour mériter ce voyage. J’en suis à ma quatrième

12 Résonances - Mai 2007 )

Semaine «Technique et Société» à la HEP-VsLa technique est un élément fondamental de notre culturequi caractérise notre temps et influence notre avenir. La Haute Ecole pédagogique valaisanne (HEP-Vs) a orga-nisé en février dernier, en collaboration avec IngCH (Asso-ciation visant à valoriser la technique et l’ingénierie auprèsdu grand public - www.ingch.ch), une semaine intensivesur le thème «Technique et société» avec comme objectifde sensibiliser les étudiants aux phé-nomènes techniques des sciences ainsiqu’à leurs effets sur la société, l’écono-mie et l’environnement. En intégrantcette semaine dans le cursus obliga-toire de sa formation initiale, le Valaisfait figure de pionnier.Durant cette semaine, répartis sur lessites de Brig et de St-Maurice, les étu-diants ont suivi un programme densealternant théorie et pratique sur lethème susmentionné. L’accent a étémis sur l’expérience et la pratique.Dans cette optique, les étudiants ont

tenté de simuler la création d’une entreprise. Ce jeu derôle mettant en évidence les divers problèmes rencontréspar les entrepreneurs leur a également permis de prépa-rer la visite prévue le lendemain. Au total, douze entrepri-ses valaisannes ont ouvert leurs portes et se sont prêtées

au jeu dont six du Valais romand(BASF Orgamol Pharma Solutions,Cottet Electronic, Debio RecherchePharmaceutique, Factory 121, DanielFournier Ebénisterie, Müller Produc-tion). Les nombreux échanges d’expériencesont permis aux étudiants de conclurela semaine en approfondissant l’as-pect pédagogique et en imaginantdes solutions pour transmettre de ma-nière ludique le concept de la «tech-nique» à leurs futurs écoliers.

HEP-Vs

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expérience et à chaque fois j’ai pu observer un profondenrichissement spirituel. Ce voyage favorise de plus ledéveloppement d’un véritable esprit de groupe, cartous sont unis par un but commun. Reste que ce sontdes jeunes et qu’il faut des adultes pour les encadrerdans ce cheminement.»

Particularités d’une région

Dans le cadre des options de 3e année, le CO de Ley-tron a un projet destiné à mettre en valeur la régionqui va se dérouler sur trois ans au minimum. Le projeten est à sa première étape, à savoir la collation des in-formations et la rédaction de fiches (résumé, illustra-tion, adresse utile, plan d’accès). L’objectif est de réali-ser un véritable guide, avec des couleurs différenciantles types de parcours afin de s’y retrouver parmi lesmultiples activités proposées. Les élèves de cette an-née savent qu’ils ne termineront pas le travail amorcé,mais qu’ils seront associés aux étapes officielles de cetensemble collectif. Cette initiative est bien perçue desmilieux touristiques, car il manque un guide completpour mettre en valeur la région.

Témoignage: Philippe Terrettaz, directeur du COde Leytron«J’avais depuis longtemps l’idée d’associer les élèves à lacréation d’un concept touristique complet, avec unguide, un plan, des fiches… L’objectif est ambitieux,mais la région, entre St-Maurice et St-Pierre-de-Clages,en vaut la peine, tant les richesses historiques, touristi-ques, culturelles et sportives sont nombreuses. Grâce àce projet, les élèves sortent de la classe, découvrent leurenvironnement et développent des compétences en

produisant des documents concrets qui seront de sur-croît utiles. Ils préparent en ce moment des fiches signa-létiques et apprennent ainsi à synthétiser l’informationet à la présenter graphiquement. La production est déjàvolumineuse et ce qui fait encore défaut, ce sont lesliens entre les éléments.»

Les devoirs en ligne

Au CO d’Orsières, une classe pilote (3e CO) évalue lespossibilités de la plate-forme internet ZwookEdu pourles travaux à domicile (http://zwook.ecolevs.ch/orsie-res). Pour ce faire, Youri Silian a mis en place une séried’activités (analyse hebdomadaire de caricatures, decitations/proverbes, rédaction individuelle d’un articlede presse semestriel, rédaction par groupes de quatreélèves d’une nouvelle fantastique, correction de dic-tées) en lien avec le cours de français. D’autres activi-tés pour tester la compréhension orale sont d’ores etdéjà prévues.

Témoignage: Youri Silian, enseignant au COd’Orsières«Les plus-values des devoirs en ligne sont nombreuses.Les élèves gagnent en autonomie et le réajustementest beaucoup plus immédiat, ce qui permet d’aller plusloin dans l’activité d’analyse. Les élèves peuvent dialo-guer avec le professeur ainsi qu’entre eux par tchat.L’outil permet une correction personnalisée, plus ra-pide et surtout plus précise. Internet contribue à lamotivation parce que c’est une vitrine, mais derrièrece sont de réels objectifs pédagogiques en compré-hension, en expression écrite et en structuration quisont visés. Tout fonctionne bien, sauf pour ceux quin’ont pas internet à la maison et qui doivent aller ensalle d’informatique pendant les heures d’études.C’est possible mais plus compliqué pour eux.»

( Résonances - Mai 2007 13

Journée Education en vue du développement durable: appel à contribution

Vous êtes enseignant-e ou étudiant-e HEP/FPSE et avezmené un projet ou une activité avec une classe d’élèves en-tre la première enfantine et la neuvième année. Des per-sonnes intéressées à présenter leur travail le 2 juin 2007lors d’ateliers d’échanges (durée 2 h 30) sont recherchéesafin de l’analyser sous l’angle de l’éducation en vue du dé-veloppement durable.

Deux types de projets peuvent être présentés lors de laJournée Education en vue du développement durable: 1. Projet ou activité lié au programme scolaire de votre

canton, dans n’importe quelle discipline (histoire, envi-ronnement, géographie, sciences, français,…).

2. Projet ou activité réalisé autour d’une thématique dudéveloppement durable.

La présentation de votre projet sera préparée en collabora-tion avec les organisateurs de cette journée. Une petite ré-munération ainsi que le remboursement des frais de dépla-cement est prévue. Si vous êtes intéressé-e, prenez contactavec l’une des personnes ci-dessous: Francine Pellaud,LDES-Uni Genève, 022 379 97 58, [email protected], Myriam Bouverat, Fondation Education et Déve-loppement (FED), 021 612 00 81, [email protected], Pierre Gigon, Fondation suisse d’Educationpour l’Environnement (FEE), 032 729 99 20, [email protected]. Pour plus d’infos: www.educ-envir.ch/jpedd.

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Séjour culturel à Londres

Initialement, un échange entre la classe de LaurenceVouilloz à Collombey (3e CO) et une classe de Man-chester était prévu, mais il n’aura finalement pas lieu,en raison d’un désistement côté anglais. La classe va-laisanne se rendra quand même à Londres en avril,mais seulement pour une visite culturelle. Les élèvesétaient un peu déçus que l’échange ne puisse se faire,surtout après avoir correspondu, tout en étant heu-reux de partir ensemble à l’étranger quelques jours.

Témoignage: Laurence Vouilloz, enseignante auCO de Collombey-Muraz«Assez vite, étant enseignante d’allemand et d’anglais,je me suis rendu compte que cela aurait été plus faciled’organiser un échange avec l’Allemagne, car l’Angle-terre privilégie les contacts avec les écoles françaises.De plus, en optant pour Londres, je n’ai pas immédiate-ment mesuré que c’était une ville chère et que cela im-pliquerait un travail assez conséquent pour réunir lesfonds, même si les entreprises de la région ont été gé-néreuses. J’espère qu’au retour mes élèves pourrontfaire une présentation filmée de leur voyage. A quel-ques jours du départ, j’avoue que je me réjouis de vivrecette aventure avec mes élèves, car cela apportera assu-rément un relationnel différent au sein de la classe.»

BIVOUAC – Concours «Les jeunes façonnent l’espace de vie»

Bivouac est un projet Interreg franco-suisse dont l’ob-jectif est de réaliser des émissions radiophoniques avecdes jeunes de 13 à 18 ans sur les risques en montagneet le développement durable. Les responsables du pro-jet sont la Fondation pour le développement durabledes régions de montagne (FDDM) pour la Suisse et l’As-sociation Oxalis pour la France. Les émissions radiopho-niques réalisées par des classes suisses sont diffusées surwww.radiobus.fm jusqu’à la fin de l’année scolaire.Cette année, une classe de 2e année du CO des Collines

a participé à ce projet de novembre à mars dans le ca-dre du cours de géographie. Elle a aussi pris part auconcours «Les jeunes façonnent leur espace de vie»(JFE), initiative de la Hochschule für Technik Rapperswil(HSR) visant à inciter les jeunes à appréhender de ma-nière créative leur espace de vie tel qu’ils le définissent. Pour plus d’infos: www.fddm.ch, www.jfe-concours.ch.

Témoignage: Chantal Torrent, enseignante au COde Sion (Les Collines)«Au départ, j’ai eu envie de me lancer avec ma classedans l’aventure du Concours JFE. Pour être plusconcrète, j’ai contacté la FDDM et eu connaissance duprojet BIVOUAC. Pour préparer les émissions, des in-tervenants sont venus en classe. Les élèves ont ensuitepu interviewer un certain nombre de spécialistes ve-nus dans le radiobus le 8 février dernier. Le fait de tra-vailler en vue d’un produit fini a été très motivantpour les élèves, même si certaines activités étaient par-fois un peu difficiles. Ce n’est pas toujours évident deles laisser travailler en groupes, sans faire à leur place,surtout quand il y a des délais à respecter, mais leurstâtonnements sont essentiels à la démarche de projet.Côté apprentissages, ils se sont bien approprié le voca-bulaire, ont travaillé l’expression orale, ont découvertl’univers technique de la radio et ont acquis des savoir-faire. Et pour moi, c’était très rassurant d’être épauléepar la FDDM. En un mot, l’aventure, tant BIVOUACque le concours, en valait la peine. J’ai assez envie decontinuer avec des projets de ce type.»

Sentier didaludic

Les élèves du cours à option de 3e du CO du val d’Hé-rens ont reçu comme mission d’animer un sentier, defaçon ludique et instructive, entre Thyon-Les Collonset la piste de l’Ours. Les élèves ont pu choisir entretrois groupes d’activités. Ceux du groupe «informati-que» ont eu pour tâche de travailler sur le traitementinformatique des images et la création d’un site inter-net décrivant les étapes du projet (www.didaludic.ch).Le groupe dénommé «textes» a davantage travaillésur les panneaux explicatifs et les logos dans le cadredes heures de dessin. Le groupe «travaux manuels» aréfléchi aux possibilités d’animation de ce chemin. Lesélèves ont déjà créé des lutins qui seront placés le longdu chemin et ont élaboré des jeux en bois et des ma-quettes qui devraient ensuite être réalisées par desbûcherons. Une première inauguration du chemin estprévue en juin.

Témoignage: Gérard Aymon, directeur du CO duval d’Hérens«Un tel projet est intéressant, car il permet de créerdes liens avec les communes partenaires. Au départ,certains enseignants étaient un peu dubitatifs, du faitde l’absence de travaux notés, cependant ils ont pu

14 Résonances - Mai 2007 )

(

Les entretiens ont été effectués dans le Radiobus

mis à disposition par la HEP Vaud.

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constater que la plupart des élèves s’impliquaient avecmotivation parce qu’ils avaient le sentiment de pou-voir apporter leurs idées. La difficulté pour les ensei-gnants, c’est qu’ils n’ont pas de temps supplémentairepour gérer ce genre d’activités nécessitant notammentde faire des recherches documentaires assez fouillées.Dans l’idéal, il faudrait pouvoir renouveler ce typed’expériences chaque année, mais faire cela en plus duprogramme serait vite épuisant pour toute l’équipe.»

Sentier didactique

Dans le cadre des cours à option en 3e année du CO àVouvry, Laetitia Chanton a, avec sa collègue Astrid Pa-hud, envisagé d’abord un projet en lien avec la monta-gne (une passion que les deux enseignantes ont encommun), puis un sentier didactique, parce que c’étaitmoins compliqué à mettre en place. La Commune a ac-cepté cette proposition de collaboration et apporteun soutien financier pour une partie du projet.

Témoignage: Laetitia Chanton, enseignante auCO à Vouvry«Le but de ce projet est de faire prendre conscienceaux élèves que ce qu’ils font en classe a du sens. En ré-digeant des textes qui seront lus par d’autres, ils mesu-rent mieux l’importance de l’orthographe par exem-ple. En étant dehors, ils sont plus motivés, apprennentdifféremment, sont sensibilisés à leur environnementet font quelque chose d’utile pour la commune en dé-frichant, en concevant des panneaux, etc. Sauf les pe-tits soucis de budget que nous n’avions pas prévu,c’est une expérience largement positive.»

Edition des parcours VTT de la commune

Dans le cadre des options de 3e de CO, les jeunes deCollombey font du VTT et préparent un carnet deroute illustré pour présenter un parcours qui sera misen ligne. Le but est de leur permettre d’améliorer

leurs performances sportives en découvrant notam-ment le rôle de l’alimentation et d’avoir un projetconcret et utile.

Témoignage: Pascal Knubel, enseignant au CO deCollombey-Muraz«La grande motivation pour les jeunes qui ont choisicette option, c’est l’aspect sportif. Cependant, ce projetva au-delà, en élargissant leurs compétences. Jusqu’àprésent, ils ont tout particulièrement progressé dans laretouche photos. J’apprécie l’interaction mise en placeavec l’option vidéo ou les cours de dessin. Cela a par ail-leurs permis de créer des liens très forts entre eux. Dansle groupe, je n’ai cette année que des garçons trèssportifs, mais l’année prochaine l’équipe sera mixte etl’expérience sera dès lors forcément un peu différente,ce qui me réjouit.»

Approche interdisciplinaire de la culture

Les élèves de 3e du CO agaunois ont la possibilité desuivre l’option culture, mêlant culture anglaise, his-toire de l’art et théâtre. Des activités en lien avec Jack-son Pollock sont par exemple proposées dans les troisdomaines, ce qui nécessite une coordination entre lescours.

Témoignage: Frances Burkhalter, enseignante auCO de St-Maurice«Grâce à cette approche interdisciplinaire, les élèvesperçoivent un peu mieux les relations autour de thè-mes choisis entre théâtre, histoire de l’art et cultureanglaise. Cette aventure, très positive même si pastoujours facile, oblige chaque enseignant à être atten-tif à ce que fait l’autre afin de créer ces ponts interdis-ciplinaires et ne plus percevoir le savoir comme étantfragmenté. Au niveau de l’apport plus spécifique ducours de théâtre, les élèves apprennent surtout laconfiance en eux.»

Echange linguistique avec Sursee

Le CO Ste-Jeanne-Antide à Martigny a choisi de pro-poser aux élèves de 3e un échange avec Sursee, lesdeux communes étant jumelées. Cette année, 28 élè-ves sont partis dans la Sekundarschule et 16 dansla Kantonsschule de la ville lucernoise. Ils font unéchange d’une semaine ou de trois jours. Cette année,ce sont les jeunes de Sursee qui se sont présentés parlettre et ceux de Martigny qui ont choisi leurs cor-respondants. La communication entre partenairesd’échange se fait ensuite essentiellement par MSN,SMS ou par internet.

( Résonances - Mai 2007 15

www.didaludic.ch

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Témoignage: Véra Pfanzelter, enseignante au COde Martigny (Ste-Jeanne-Antide)«Le principe de l’échange est très positif, car cela aidevraiment les élèves à oser parler. Ils prennent con-fiance en eux, ce qui est déjà énorme et la langue de-vient pour eux un véritable outil de communication.Pour la partie scolaire, je leur demande de rédiger untexte en allemand et de le corriger avec leur parte-naire d’échange. L’idéal serait de pouvoir proposer da-vantage d’échanges aux élèves faibles qui sont sou-vent moins scolaires et apprécient cette approche plusrelationnelle avec la langue.»

Cours d’histoire de l’art orienté voyage culturel

Dans le cadre des options de 2e année à l’Ecole de cul-ture générale, l’ECG de Sion propose un cours d’his-toire de l’art entièrement construit autour d’unvoyage culturel. Cette année, les élèves ont étudiéRome avant de s’y rendre en avril. L’année passée,c’était Florence et la Renaissance.

Témoignage: Emmanuelle Fiorina, enseignante àl’ECG de Sion«Avec cette formule, les élèves sont impliqués au ni-veau du cours et du voyage. Ils préparent des exposéssur ce qu’ils découvriront, sachant que l’on est plus in-téressé par ce que l’on connaît déjà un peu. C’est ladeuxième année que je travaille ainsi en projet et jeconstate qui les élèves apprécient. En fin d’année, ilssont demandeurs et ne traînent plus les pieds lors devisites d’exposition.»

16 Résonances - Mai 2007 )

Précisions pour la suite des projetsMerci pour tous les projets communiqués. Comme cedossier se prolongera sous la forme d’une rubriquemensuelle dès l’édition de juin, vous êtes chaleureuse-ment invités à faire part de vos actuels et futurs pro-jets de centre ou projets à l’échelle d’un degré oud’une classe. Et si vous souhaitez prendre la plumepour raconter vos aventures pédagogiques, n’hésitezpas à contacter la rédaction: 027 606 41 59 ou [email protected] le secondaire II, certaines informationstransmises n’étaient pas forcément du niveau du pro-jet mais plus de la structure, aussi seront-elles traitéessous forme d’articles dans les prochains numéros. Envrac, il sera question du bilinguisme au secondaire II,de l’avenir des écoles de commerce, des passerelles etdes filières pour sportifs et artistes. A suivre donc.

Et aussi…Au primaire

Téléthon: le land art (école de Trient)

Chaque année, l’école de Trient participe au mois dedécembre au Téléthon organisé par les pompiers de larégion en réalisant des œuvres pour les vendre afin decontribuer à aider la recherche médicale. Cette année,les élèves ont émis le désir de travailler avec des élé-ments de la nature. C’est ainsi qu’est né le projet landart. Après plusieurs sorties en forêt, les land art ont étéphotographiés puis imprimés en format carte postale.

Etude pour les enfants en difficulté scolaire (école de Grimisuat)

Le Centre scolaire de Grimisuat a mis en place uneétude pour les enfants en difficulté il y a trois ans.Après une période d’inactivité faute de demandes, leprojet a été relancé cette année. Le but est d’aider lesenfants en difficulté et/ou dont les parents ne sont pasà la maison à la fin de l’école. L’étude se déroule troisheures par semaine en dehors de l’horaire scolaire. Ceservice fonctionne sur proposition des enseignants etavec l’approbation des parents. Tout le personnel del’établissement est impliqué dans la surveillance decette étude, chacun à son tour.

Au secondaire I

Journée prévention de la violence et journée du respect (CO de Grône)

Le CO de Grône a consacré fin décembre une journéeau thème du respect de soi, des autres et de l’environ-nement (organisateurs: Antoinette Schaer Zumofen,Nicolas Perruchoud et Jacques Lamon). Certains ate-liers (théâtre par exemple), ainsi qu’une expositionprésentée tout le mois de décembre, avaient été pré-parés par les élèves pendant la première partie del’année, tandis que d’autres étaient animés par des in-vités. Les jeunes ont aussi eu un espace pour parler ouprésenter leur passion, manière d’éveiller leur atten-tion à l’importance d’une écoute tolérante.Le CO, sous l’impulsion de Romain Fardel, proviseur etmédiateur scolaire, a également organisé une journéeprévention sur le thème de la violence le mercredi 24janvier 2007. La journée était réservée aux élèves de 2e

année avec tournus de 3 postes: 1) théâtre interactif«le démon des maux» par la troupe Le Caméléon +participation des élèves, 2) film «Saint Jacques… LaMecque» de Coline Serreau, 3) cours sur la gestion etla résolution de conflits donné par une personne del’association Skybird. Cette action était ponctuelle,mais des prolongements sont envisagés suite aux réac-tions positives des élèves.

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Cours pratique Esprit Montagne (CO de Bagnes)

Créé en 2003, Esprit Montagne vise chaque année àsensibiliser les jeunes aux dangers potentiels de la mon-tagne et a développé un kit pisteur (www.esprit-mon-tagne.com). Le CO de Bagnes a organisé une journée decours pratique le 25 janvier 2007 autour de divers ate-liers (avalanches, signalétique/balisage/visite d’un postede secours, bonne attitude en hors piste, appareils derecherche, nivologie/météorologie, remontées mécani-ques/entretien des pistes/enneigement mécanique).

Le conte

En lien avec la Commission régionale d’animation cul-turelle (CRAC), les centres scolaires des six communesdu Haut-Plateau ont choisi comme thème pour cetteannée scolaire le conte. Toutes les classes, de la 1re en-fantine à la 6e primaire, participent à cette activitécomprenant quatre temps forts. En septembre, AnneMartin, conteuse, et Alexandre Buysse, formateur à laHEP-Vs, ont montré aux enseignants l’importance descontes en classe. En novembre, des conteuses profes-sionnelles sont intervenues dans les classes, attirantl’attention des élèves sur les caractéristiques communesaux différents contes, comme la morale. Anne Martinest ensuite venue faire un travail avec les élèves pourles sensibiliser au passage de l’oral à l’écrit. Enfin, tou-tes les classes ont vu un conte musical interactif.

Témoignage: Pierre Emery, enseignant en pri-maire à Flanthey et coordinateur scolaire«Ce projet a motivé les enfants et les enseignants. L’in-térêt était d’avoir un fil conducteur avec des momentsforts et de le traiter sur l’ensemble des classes. Cegenre de projet est à reconduire, mais si c’était à re-faire, nous ferions davantage attention à ne pas nouslaisser déborder par l’enthousiasme des enfants, afinde mieux respecter les durées initialement planifiées.»

Passeport-lecture

Pendant la Semaine de la lecture, le centre de Muraz-Sierre a invité les élèves à réaliser un passeport-lecture(un pour les enfantines, 1P, 2P et 3P et un autre pourles 4-6P) en s’inspirant d’informations glanées sur lesite d’écoles et sur celui du SER. Durant cinq jours, les

élèves ont pris un bain de lecture, via diverses activi-tés: lire pour soi, lire pour quelqu’un, écouter une lec-ture, observer des lecteurs… Les enfantines ont faitdes lectures d’images.

Témoignage: Romaine Zufferey, enseignante enprimaire à Muraz«Pendant une semaine, les devoirs à domicile ont étéremplacés par des activités en lien avec la lecture. Lesélèves ont par exemple dû observer pendant touteune journée les gens qui lisaient en notant un certainnombre d’indications afin d’en savoir un peu plus surces lecteurs et leurs lectures. Cela les a vraiment surprisde voir combien l’activité – lecture d’un ticket decaisse, d’un journal, etc. – était omniprésente. Durantcette semaine-là, ils ont été sensibilisés à l’importancede l’écrit et de l’oral, sous toutes ses formes.»

Plaisir de lire, activité scolaire en lienavec la médiathèque

Plaisir de lire a quelque peu évolué, suite au départ del’animatrice qui avait été engagée pour ce projet enlien avec la médiathèque Valais de Martigny. Désor-mais, les lectures se font surtout dans la bibliothèquede l’école. Quelques aînés sont déjà intervenus à la de-mande des enseignants pour faire de la lecture-ac-compagnement. Les lectures à la médiathèque dumercredi après-midi ne sont pas pour autant aban-données, de façon à ouvrir les horizons de lecture.Une animation a par exemple été consacrée au prixChronos-Pro Senectute. Pour le prix Plaisir de lire, leslecteurs de 7 à 10 ans ont été invités à rédiger une cri-tique littéraire pour leur roman préféré, avec procla-mation des résultats le 13 juin.

( Résonances - Mai 2007 17

Bibliothèque interculturelle à Martigny

A Martigny, la grande variété des cultures représen-tées par les élèves a conduit à la mise sur pied d’unebibliothèque interculturelle en 1997 déjà. Ce projet

d’établissement a été re-lancé cette année,

pour cause d’agran-dissement nécessaire.

Avec des ouvrages dis-ponibles dans plus de

50 langues, tous les élè-ves ont la possibilité de

lire dans leur langue. Le nouvel aménagement de labibliothèque interculturelle a été inauguré lors de laSemaine de la lecture, en novembre 2006.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Témoignage: Anne Danièle Wanner, enseignantespécialisée à Martigny«Dans la phase actuelle du projet, ce sont les aînés, âgésde 70 ans et plus, qui viennent bénévolement lire dansdes classes à la demande d’enseignants. Ces rencontresautour du livre permettent de tisser des liens intergéné-rationnels, ce qui est formidable pour éviter le désagré-gement du lien social. La grande difficulté, c’est de me-ner un tel projet sur la durée, non parce que les idéesou l’enthousiasme font défaut, mais en raison du man-que de moyens financiers pour lancer des animationsde lecture variées. Côté projets, on envisage d’ouvrir labibliothèque une fois par mois aux parents migrants,mais aussi d’animer des lectures dans certains quartierspériphériques les mercredis après-midi.»

Bibliothèque interculturelle à Châteauneuf

Le projet de bibliothèque interculturelle à Château-neuf fait suite à un travail mené dans le centre sur lesapports positifs de la pluriculturalité. Par ailleurs, il yavait aussi le constat de la nécessité de faire quelquechose de manière globale pour aider les élèves ayantdes difficultés en lecture ou n’ayant pas de livres à lamaison. Les ouvrages, prêtés par la bibliothèque inter-culturelle l’Ardoise (www.lardoise-vs.ch), sont intégrésdans la bibliothèque du centre. Le stock a été renou-velé une fois pendant l’année scolaire en fonction deslangues les plus demandées.

Témoignage: Elisabeth Wauben, enseignantespécialisée à Châteauneuf«Avec la bibliothèque interculturelle, notre objectifest d’inviter les élèves à la lecture et de leur faire com-prendre qu’on peut lire dans toutes les langues. Uneprésentation de la bibliothèque a été faite aux pa-rents et aux enfants. Un dépliant a aussi été réalisé.

Nous essayons de proposer régulièrement des activitésautour des livres de cette bibliothèque. Chaque moisune classe présente un livre en langue étrangère, touten étant libre sur la manière d’organiser ce momentde partage, avec des jeux ou autres.»

Mille et une activités autour des livres

Chantal Zenklusen, enseignante, et Sharmila Nater,enseignante d’appui, travaillent avec une classe de 3Pà effectif réduit (18 élèves dont 7 signalés pour diffi-cultés scolaires). Lire étant le point faible principalpour la majorité des élèves, elles ont décidé de prévoirtout au long de l’année différents petits projets au-tour de la lecture: visite de la médiathèque, séances delecture à la bibliothèque interculturelle, fiche de lec-ture à remplir pour les livres de la bibliothèque de laclasse, lecture quotidienne à la maison, lecture-plaisiravec les aînés, répétition de saynètes…

Témoignage: Chantal Zenklusen, enseignante en3P à Martigny«Notre objectif jusqu’à la fin de l’année est de fairecomprendre aux enfants que Lire… c’est voyager danssa tête. Nous essayons de leur forcer un peu la main endouceur pour qu’ils découvrent la lecture-plaisir, malgré

18 Résonances - Mai 2007 )

L’esprit d’équipe

Chaque fois que c’est possible, il est intéressant deconstituer une équipe, même restreinte autour d’unprojet, surtout si celui-ci doit s’étaler sur un long lapsde temps et demander un fort investissementpersonnel. C’est une garantie contre ladémobilisation, les défaillances, c’est aussi unerichesse sur le plan des idées.Françoise Clerc. Débuter dans l’enseignement. Paris:Hachette éducation, Profession enseignant, 1998.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Formation-action autour de la lecture à Grimisuat

Dans le catalogue de la formation continue des ensei-gnants, une formation-action en établissement autourde la lecture était proposée cette année. Bernard Jac-quod, responsable du centre scolaire à Grimisuat etanimateur régional, y a vu une opportunité intéres-sante et l’a proposée à son équipe. Une vingtaine d’en-seignants participent à ce cours donné en établisse-ment. Après une mise en place théorique, le but estque les enseignants puissent tester certaines activitésen classe et venir avec leur questionnement, de façon àco-construire le savoir autour de la lecture par le par-tage d’expériences. Tous les degrés, de la 1re enfantineà la 6P y sont représentés, de façon à réfléchir à cetteproblématique en termes de progression, selon le désirdes enseignants du centre. Du côté de l’école, cetteformation a un rôle de projet visant à développer uneculture commune en matière d’enseignement de la lec-ture et du côté de la HEP, c’est clairement une forma-tion. L’expérience est encore en cours… A suivre donc.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

leurs difficultés. Les parents deviennent progressive-ment nos partenaires dans ce travail, qui se déroule enpartie à la maison. Pour motiver les enfants, nousconstatons qu’il est essentiel de varier constammentles activités et de valoriser leurs progrès avec des ré-compenses.»

Cocktail de spectacles sur le thème de la mer

Un cocktail de spectacles se déroulera simultanément enplusieurs lieux à St-Maurice les 15, 18, 19 et 20 juin. Cesera un peu comme un festival, avec un programme an-noncé des différentes scènes. Chaque classe sera sépa-rée en deux pour les productions, pour que les enfantspuissent un soir venir en spectateurs avec leurs parents.

Témoignage: Florence Jacquier, enseignante enprimaire à Saint-Maurice«Ce sont vraiment les enfants qui font le spectacle etles choix ne sont pas les mêmes d’une classe à l’autre.Il y a des chants adaptés par les élèves, des jeux autourd’expressions maritimes, des prestations plus aquati-ques, etc. Ce qui est intéressant, c’est aussi la collabo-ration entre grands et petits. Pour l’un des spectacles,des élèves de 6e année sont les metteurs en scène despetits. Ce sont également les enfants qui font les cos-tumes et les décors. L’idée de les impliquer autant estune première. Au départ, certains collègues étaient unpeu réticents à ce projet, mais doucement tout se meten place.»

Spectacle «Ces années-là»

Chaque année, les enseignants etles classes de Venthône montentun spectacle pour Noël. Les élè-ves profitent de cette périodemagique et pour les enseignantsla charge de travail est moinslourde qu’en fin d’année sco-laire. De plus, animer le Noël desaînés était une demande de laCommune. Le spectacle est doncdonné deux fois, une fois pourles aînés et une fois pour les pa-rents et la population. Tous les

enseignants collaborent au projet, avec chacun unetâche bien définie: sono, décors, lumières, etc. Cetteannée, ils ont joué «Ces années-là», spectacle racon-tant chaque décennie de 1960 à 1990.

Témoignage: Marc-André Barras, enseignant enprimaire à Venthône«L’implication de tout un bâtiment scolaire autourd’un projet est toujours positive. C’est une occasion detravailler autant avec les grands qu’avec les petits etde mélanger les élèves. Jouer un spectacle aide les en-fants à progresser en expression orale et en musique.L’approche interdisciplinaire est stimulante. Côté diffi-cultés, il y a bien sûr la discipline, pas toujours facile àgérer, surtout pendant les répétitions.»

Spectacle des écoles

Frédéric Carron, enseignant à Sembrancher, a écritune histoire pour raconter les aventures d’un garçonqui essaie d’avoir une meilleure relation avec sa mère,sur fond de voyage dans le rêve. Cela constitue la basedu spectacle organisé avec tous les élèves du centre finavril. La dernière production scolaire de cette enver-gure remontait à 2001, alors qu’auparavant le specta-cle des écoles avait lieu tous les trois ans.

Témoignage: Frédéric Carron, enseignant en pri-maire à Sembrancher«Une telle expérience, c’est énormément de positif.Les élèves découvrent avec bonheur ce que signifiejouer devant un public et les parents donnent volon-tiers un coup de main, ce qui crée une dynamique trèsstimulante. Certains textes sont travaillés en classe,avec la recherche d’expressions ou de jeux de mots enlien avec le thème. Le contexte créatif motive les ap-prentissages et les élèves progressent notamment auniveau de l’élocution et de la coordination de mouve-ments.»

( Résonances - Mai 2007 19

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Comédie musicale «Les classes en folie»

Le Centre scolaire de Granges a décidé de mettre surpied une comédie musicale. Ce projet a été réalisésous l’impulsion de Laura Keller qui a composé la mu-sique et assume la mise en scène. Enseignants et élèvesmettent la main à la pâte. Un fil rouge a été donné etensuite chaque classe apporte ses idées, sous forme detableaux autour du thème «Les classes en folie». Datesdu spectacle: les 9, 11 et 12 mai à la salle de gymnasti-que de Granges.

Témoignage: Laura Keller, enseignante en pri-maire à Granges«Au début de ce projet interdisciplinaire, la motiva-tion de mes collègues était assez faible, mais l’enthou-siasme s’est amplifié. Les élèves ont du plaisir et enmême temps ils améliorent leur expression orale. L’as-pect musical leur plaît et c’est de plus une belle occa-sion de créer des liens au niveau du centre. Qui dit liendit aussi confrontation, car chacun a son caractère et iln’est pas toujours évident que chacun se retrouvedans un projet collectif.»

Grrr…

L’histoire racontée dans le spectacle qui sera joué les15,16 et 17 juin par les élèves de la 1re enfantine à la 2e

primaire d’Orsières est en lien avec celle du bâtimentscolaire lui-même, qui sera seulement rénové, aprèsqu’il ait été question de le transformer en home.Transposée, cela donne l’histoire de petits monstresqui doivent partir… Tout est création de l’école, hor-mis la musique, composée par Julien Pouget.

Témoignage: Marie-Luce Pouget, enseignante enprimaire et responsable des écoles primaires etenfantines à Orsières«Un tel projet stimule la collaboration au sein del’équipe enseignante et est un vrai bonheur pour lesenfants. Chacun a un rôle à jouer dans la mise en œu-vre de ce spectacle. Comme le budget était assezélevé, il a fallu chercher des fonds, ce qui est lourd àgérer par moments. L’expérience est riche, mais seraitcompliquée à renouveler chaque année.»

L’énigme du Sanctuaire

L’école organise un spectacle environ tous les 6 ans, defaçon à ce que chaque élève vive durant sa scolaritéprimaire une telle aventure. Les élèves de Massongexparticipent cette année à un grand spectacle, signéAlexis Giroud pour les textes et Karine Barman pour lamusique, qui ne pourrait pas se jouer ailleurs, puisqu’ilest question de l’histoire du lieu au temps des Celtes etdes Romains. La première aura lieu le 14 juin.

Témoignage: Alain Lugon, président de la com-mission scolaire à Massongex«Les élèves ont là l’occasion de vivre quelque chosed’important et d’apprendre des petits épisodes du passéde Massongex, même si l’histoire est ensuite romancée.C’était bien que le spectacle soit prévu cette année, carles élèves ont ainsi pu visiter le musée du Chablais à Bexet l’exposition “Y’en a point comme nous! Nos ancêtresles Celtes… et les Romains“. Tout n’est pas réalisé parles élèves, car c’est un grand spectacle qui est prévu,avec la reconstitution d’un village romain au village,mais ils fabriquent par exemple les accessoires dans lecadre des cours ACM et en sont très fiers.»

Souper-spectacle et voyage à Paris

Chaque année, les élèves de 3e année du CO d’Orsièresrépètent un souper-spectacle en dehors des heuresd’école. Cette fois, ils montent une pièce écrite parYouri Silian, ponctuée d’intermèdes musicaux, sur lethème du mieux vivre ensemble. Une collaborationentre enseignants au niveau des décors ou de la musi-que est mise en place. Le souper-spectacle sera joué lasemaine de l’Ascension.

Témoignage: Youri Silian, enseignant au COd’Orsières«Organiser un spectacle responsabilise les élèves de 3e

année de CO. En jouant, ils acquièrent des compéten-ces et progressent en expression verbale, en mémorisa-tion mais aussi en expression corporelle. Cette année,ils sont 55 inscrits et la difficulté consiste à écrire unepièce avec autant de rôles. Après le souper-spectaclequi permet de gagner de l’argent, nous partons quel-ques jours pour un voyage de fin d’études à Paris. C’estvraiment une agréable façon d’apprendre concrète-ment à mieux vivre ensemble.»

20 Résonances - Mai 2007 )

Sites pour aller plus loinApprendre à travers des projets: pourquoi? comment?www.francparler.org/dossiers/projets_introduction.htm

Les étapes de la démarche de projethttp://pedagogie.ac-montpellier.fr/Actions/ppcp/fichdem.html

Pédagogie de projet et ses composanteshttp://cep.cyberscol.qc.ca/guides/pp_notre_demarche.html

La pédagogie du projetwww.geoeco.ulg.ac.be/lmg/competences/chantier/methodo/meth_projet1.html

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

De quoi s’agit-il?

Une nécessaire sensibilisation à l’économieL’économie est souvent perçue comme une affaire despécialistes ou comme un ensemble d’activités trèséloignées des préoccupations de la population. Pour-

tant, que nous le voulions ounon, l’économie nous concernetous, nous en sommes les ac-teurs, ne serait-ce que commeconsommateurs ou salariés.

Il est donc important demieux connaître le cadre éco-nomique dans lequel nous vi-vons et de comprendre lerôle de chacun, tout en te-nant compte des aspects so-ciaux et environnementaux.

Qui est concerné?Toutes les écoles de tous les degrés scolaires,tous les enseignantsL’école doit jouer un rôle majeur dans cette sensibilisa-tion.

Les démarches sont multiples et varient d’un degréscolaire à l’autre. Au primaire, il s’agit des premierspas vers l’économie, au cycle d’orientation d’uneétude plus approfondie et enfin, au secondaire II et autertiaire, de démarches plus spécifiques. Toutefois, ilne s’agit pas d’une nouvelle branche mais d’un thèmede travail pouvant être abordé dans le cadre de matiè-res figurant au programme ou par le biais de travauxinterdisciplinaires.

Quels sont les thèmes d’action?Les propositions d’activités concernent principalementles deux domaines suivants:

Le fonctionnement de l’économie (tourisme, in-dustrie, …) à l’échelle d’un village, d’une commune,d’une région ou du canton. Le niveau national ouinternational ne saurait être oublié.Le développement de l’esprit d’entreprise viades démarches pratiques telles que «Business Expe-rience» ou «Apprendre à Entreprendre».

Toute autre action à même de contribuer à la sensibili-sation à l’économie est également la bienvenue.

Des idées à proposer?Des projets à déposer? Comment procéder?Rédiger un descriptif du projet sur la base des formu-laires disponibles sur le site www.ecole-economie.ch.Faire parvenir les documents au Délégué Ecole-Econo-mie. Après étude, la proposition est prise en compte etles formes de soutien à apporter sont décidées.

Quel soutien envisager?Appui financier, coaching, ressources humaines ou ma-térielles en fonction des propositions et des besoins.

Informations utilesDélégué Ecole-Economie, 079 220 33 [email protected], www.ecole-economie.ch

( Résonances - Mai 2007 21

Sensibilisation à l’économie: osez vos idées!

Sensibilisation à l’économie: osez vos idées!

S. Dayer

Apprendre à entreprendre: pour en savoir plus

Sur le site www.ecole-economie.ch, un onglet Appren-dre à Entreprendre permet de découvrir le contenudes cours, les démarches d’évaluation, les infos desti-nées aux chefs de projets concernant la méthodologieet la gestion de projet. Vous trouverez également uneliste des projets en cours sur 2006-2007 se déroulantdans des classes de maturité professionnelle commer-ciale et de maturité professionnelle technique (Ecolesupérieure de commerce de Sierre, Sion, Martigny etMonthey – Centre de formation professionnelle àSion).Et aussi: Résonances, «L’économie à l’école», n° juin2006 + n° février 2007 avec un article consacré au bilande l’expérience.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Quelques propos de couloirs, m’ontété rapportés il y a quelque tempssur la prétendue baisse de l’activitémusicale dans les classes valaisan-nes. On expliquerait ce phénomènepar le manque de motivation ou decompétence des enseignants desnouvelles générations.

Rumeur ou réalité? Pour y répon-dre, il faudrait une étude sérieuseauprès des classes, par exemple parle biais des inspecteurs ou des di-rections d’écoles pour vérifier sicette affirmation est effective.Dans ce cas, il conviendrait d’en dé-terminer les causes.

Il y a deux ans, les animateurs pourl’éducation musicale avaient menéun sondage auprès de toutes les 2es

et les 6es primaires pour analyser lespratiques en cours et surtout réper-torier les besoins des enseignants.Ces résultats peuvent être consultéssur le site de l’animation musicale1.

Néanmoins, à défaut d’une étudesérieuse ou scientifique, tentonsd’apporter un début de réflexionsur ces «on-dit».

Considérations préliminaires

Je rencontre desnostalgiques de laformation de l’an-cien temps. Qu’elleétait belle cette pé-riode où, dans les éco-les normales, les futursenseignants jouaient dupiano, de la guitare, de laflûte, voire même, pour lesanciennes générations, du vio-lon ou de l’harmonium. Ne déifionspas le passé. Mon prédécesseur Ber-nard Oberholzer m’a rapporté lesexploits musicaux de quelques-unsde ses «coreligionnaires». J’ai faitma scolarité dans un village où tousles enseignants ne pratiquaient pasle chant. Au terme de mon école se-condaire, seulement deux person-nes sur toute la classe savaient liredes notes… et ils l’avaient appris àla fanfare ou au cours de piano.

Durant mon passage à l’ENG, j’aisouvent croisé beaucoup de blessésdes doigts, du poignet,… après descours de gymnastique… mais sur-

22 Résonances - Mai 2007 )

tout avant celui de piano. Très peude Chopin sont sortis de ces

boxes à piano. Quant à laflûte (pas toujours enchan-

tée), elle ne trône plusbeaucoup sur les pu-

pitres de l’anciennegénération d’ensei-

gnants.

La réalité Il y a aujour-d’hui, commeauparavant, desenseignants pas-

sionnés de musi-que qui transmettent

leur enthousiasme à leurs élèves etrespectent largement les minuta-ges impartis à la musique. J’en veuxpour preuve que plus de 4000 jeu-nes, encadrés par 200 enseignants,ont égayé la ville de Sion, lors de ladernière fête cantonale. D’autrepart, beaucoup de classes partici-pent à diverses animations tout aulong de l’année scolaire dans leurcollectivité.

Mais il y a aussi, comme aupara-vant, des personnes enclines à ou-blier l’éducation musicale, à placerces heures en fin de matinée ou dejournée et d’avoir toujours de bon-nes raisons de les passer à la trappeau profit d’une explication impor-tante à donner, d’une fiche à corri-ger… Certains oublient même deproposer un échange de cours à uncollègue. Il en est d’autres qui ne secachent pas d’abandonner les bran-ches artistiques au profit d’un bondrill en français ou en mathémati-ques, cautionnés largement par unepartie de la population.

Hors cadre scolaire, nos mœurs ontchangé. Les loisirs se sont diversi-fiés. Les sociétés et clubs sportifstraditionnels ont de la peine à re-

(E d u c a t i o n

m u s i c a l eOn ne chante plus!On ne chante plus!Jean-Maurice Delasoie

Chanter: le plaisir en partage.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

cruter des membres. Le bénévolatet l’engagement social sont enperte de vitesse. Les gens devien-nent de plus en plus individualistes.Lors des veillées, la population nechante plus en famille, comme dureste, elle ne joue plus aux cartesou à d’autres jeux de société. Mais,malgré un panel toujours plus im-portant d’activités proposées à lajeunesse, les écoles de musique etle conservatoire ont toujours unsuccès grandissant. De jeunes Valai-sans s’illustrent lors de concours desolistes. A un autre niveau, la modedu karaoké ne faiblit pas et denombreux jeunes jouent, par plai-sir, d’un instrument ou forment depetits groupes instrumentaux.

Il y a plus de dix ans, tous les ensei-gnants valaisans ont participé àune semaine de recyclage en édu-cation musicale. Peut-être que l’en-thousiasme de quelques-uns s’est-ilquelque peu émoussé? Si vous êtesdans cette situation, si vous avezbesoin de renouveler votre réper-toire, de reprendre un peu d’éner-gie pour l’éducation musicale, ousimplement pour le plaisir de chan-ter, les animateurs vous proposentun cours d’été «le karaoké péda-gogique»2 avec, comme contenu,des démarches pédagogiques pourl’exploitation de chansons ainsi quedu matériel intéressant utilisabledirectement en classe. Nous vousoffrons aussi des actions ponctuel-les dans votre centre scolaire ou vo-tre classe.

Alors faisons taire la rumeur et bonchant à tous!

Notes

1 http://musique.ecolevs.ch

2 Se référer aux propositions de cours2007-2008.

( Résonances - Mai 2007 23

Un cours d’été intitulé «lekarakoé pédagogique»vous est proposé.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Me 2 mai, je 3 maiDes élèves au Baladin40 élèves de Savièse(classes de 4P de NadineFournier et d’AlexSolliard) seront sur scèneau Baladin le mercredi 2 mai et le jeudi 3 maiavec une comédiemusicale originaleintitulée «Le Manoirensorcelé». L’entrée estlibre, mais panier à lasortie. Les bénéficespermettront d’organiserla sortie de fin d’annéedes artistes. Réservationsauprès du secrétariat del’école: 027 396 10 40.

Sa 2 juin 2007Journée pratique EDDLe 2 juin prochain sedéroulera à l’Uni Mail à Genève la premièreJournée pratiqueromande EDD(Education en vue duDéveloppementDurable). Organisée par le LDES-Uni Genève,la FED et la FEE surmandat de la CIIP, cettejournée constitue untemps d’échange etd’expérimentation de

pratiques et d’expé-riences pédagogiquesen lien avec l’EDD. Ellesera articulée autour de10 ateliers d’échangesconduits par desenseignants, actifs ou en formation. Concerne

tous les degrés, de la 1re enfantine à la 9e

année. Appel àcontribution, cf. p. 13.www.educ-envir.ch/jpedd

Jusqu’au 2 septembreExpo L’art de la terreL’Association des Cavesde Courten accueilleune exposition dephotographies «L’art dela terre» jusqu’au 2septembre. Prises au fildu Rhône, etnotamment au-dessusdu vignoble valaisan, lesimages d’Olivier Lasserreexpriment la rationalité

du travail agricole, laprécision mécanique etrépétitive des parallèles.www.cavesdecourten.ch

Jusqu’au 1er novembreExpo Oiseaux desvignesLe Musée valaisan de lavigne et du vin, encollaboration avec laStation ornithologiquesuisse, présente uneexposition sur lesoiseaux des vignes, du31 mars au 1er novem-bre 2007, à Salquenen(maison Zumofen).www.museevalaisanduvin.ch

Jusqu’au 4 novembreExpo Un jardin extraLa Maison de la nature àMontorge invite àdécouvrir sa nouvelleexposition intitulée «Unjardin extra» jusqu’au 4novembre 2007. Jusqu’àdébut juillet, ouvert lesmercredis, samedis etdimanches de 14 h à 18 h (ouvert surdemande pour lesgroupes). www.sion.ch

Samedi 5 mai: adovisionspro juventute donne la parole aux jeunes. Autour du thèmede la célébrité, les réalisateurs et réalisatrices ont été invités ànous faire partager leurs réflexions, leurs rêves, leurs aspira-tions et leur poésie.15 films ont été sélectionnés par un jury de professionnels. Laprojection de ces films aura lieu à la Médiathèque de Marti-gny le samedi 5 mai à 13 h 30. www.projuventute.ch/f/adovisions/pages/adovisionspag.html,www.mediatheque.ch

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

L’affiche de la formation con-tinue a été largement diffusée(cours 2007-2008). Pour lesbranches citées en titre, ellecontient plusieurs nouveautéset mérite présentation.

La géographie pour com-prendre le monde d’aujour-d’huiC’est ce que l’on dit souvent,mais est-ce vraiment le cas?Pierre Varcher, géographe etenseignant, présentera ce quepeut apporter la géographieaux élèves. Dans la foulée, PhilippeHertig, auteur des manuels DesMondes, un Monde et Une Europe,des Europes présentera quelquesdémarches de classe (CO et pri-maire) allant dans cette perspective(p. ex. le nouveau tunnel du Löt-schberg, son contexte européen etses conséquences sur le Valais). Du-rant l’année, les participants pour-ront tester certaines de ces démar-ches et se retrouver pour en parler;ces rencontres seront animées parBéatrice Rogéré Pignolet (CO) etSamuel Fierz (4-6P).

Oser l’expérimentation en scien-ces (2e CO)Quoi de mieux que de tester des ex-périences entre enseignants avantde les proposer à ses élèves? AdelineBardou, animatrice pour les sciencesau CO, souhaite ainsi permettre àtous les enseignants d’oser expéri-menter avec leurs élèves. Les expé-riences testées sont directement enlien avec le programme 2e CO. Bien-venue aux non-spécialistes!

Une approche expérimentaledes sciencesDurant 2 jours, Romain Roduit vouspropose de tâtonner, questionner,

expérimenter pour développer lacompréhension des phénomènesphysiques et techniques. Deux pro-jets seront testés: La main à laPâte1 et Robolab.

Génocide: comment transmet-tre l’intransmissibleA partir du témoignage de survi-vants (Rwanda, Shoah, Arménie,etc.), ce cours vous propose de ré-fléchir à la manière d’abordercette problématique avec les élè-ves du cycle d’orientation.

Raconter l’histoi-re, mais sur quel-le base?L’exposition actuel-lement présentéeau Musée d’archéo-logie affiche desimages de scènespréhistoriques à côtédes objets décou-verts en fouille. Phi-lippe Curdy et EricBerthod vous invitentà visiter cette expo etréfléchir à notre ma-nière de voir le passé: que croire deces images? quels éléments sont do-cumentés? lesquels sont imaginés?

24 Résonances - Mai 2007 )

C’est avec ces mêmes ques-tions que d’autres lieux té-moins du passé seront visités:les fouilles romaines de Marti-gny (Michel Pignolet), les vieuxquartiers moyenâgeux de laville de Sion (Pierre Dubuis),les vestiges des débuts indus-triels en Valais (Werner Bell-wald).

Evaluation en Connaissan-ce de l’environnement 1-3PPlusieurs participants à l’ac-compagnement 1-3P ont sou-

haité qu’une suite soit proposée,notamment sur l’évaluation. Entant que spécialiste, Walther Tes-saro rappellera les principes del’évaluation. Quelques stratégiesseront ensuite expérimentées enclasse, puis discutées.

Module d’accompagnement aunouveau Guide Corome 1P-3P Ce cours aide à prendre en main leGuide. Les accompagnants sont descollègues expérimentés; grâce àleurs apports, les participants peu-

vent tester des acti-vités en classe puiséchanger sur leurs ex-périences. L’accompa-gnement est recon-duit cette année et laprochaine (voir Ré-sonances mars 2007ou http://environne-ment.ecolevs.ch).

La rivière au fildes saisonsUne journée poursuivre une rivière,

s’étonner de ce qu’on yobserve, expérimenter diverses ac-tivités à faire avec les élèves. TaniaSchüsselé a longtemps mené des

Environnement-géo, histoireet sciences en 2007-2008

Environnement-géo, histoireet sciences en 2007-2008

Samuel Fierz

(Environnement

Approcher les sciences par l’expérience.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

excursions nature avec desenfants et se fera un plaisir departager ses idées avec vous.

La forêt, un espace de dé-couverte enfantineEt si la forêt devenait votresalle de classe? Telle est l’idéeque vous propose d’expéri-menter Tania Schüsselé en vousemmenant dans un coin de fo-rêt en été et en hiver.

La troisième correction du Rhô-ne, contraintes, défis et réalisa-tionPourquoi une troisième correctiondu Rhône? Quels étaient les enjeuxdes deux précédentes? Commentcela va-t-il s’organiser? Où?... C’està toutes ces questions que Tony Ar-borino répondra en vous emme-nant sur les berges du Rhône, entrele Léman et Finges.

C’est un jardin… extraordinaire!Un jardin en friche a servi de ter-rain de découverte pour les 1re et2e enfantines de Branson Fully du-rant tout un automne (voir Réso-nances avril 07). Nicole Magnin sefera une joie de présenter in situles activités qu’elle a conduites… ettoutes les idées qu’elle a encore.

Conter la natureLe conte a le pouvoir de faire dia-loguer l’imaginaire et la connais-sance: pourquoi l’aigle est-il le roides oiseaux? pourquoi le soleil et lalune ne se rencontrent-ils jamais?...Karine Richard et Tania Schüsselévous invitent à utiliser le contepour découvrir la nature avec dejeunes enfants.

Les oiseaux des vignesUne matinée pour ouvrir les yeuxet les oreilles et découvrir les oi-seaux qui peuplent nos vignobleset que l’on rencontre parfois aussià proximité de nos maisons. C’estdans la région de Salquenen quel’ornithologue Bertrand Posse vousattend.

Découvrir l’économie valaisan-ne sur le terrainComment fonctionne l’économiede sa région? Cela est souvent as-sez méconnu. Stéphane Dayer vouspropose de l’aborder par des visitesd’entreprises. En tant que respon-sable Ecole-Economie, il présenteraquelques manières d’intégrer l’éco-nomie en classe.

( Résonances - Mai 2007 25

Le tourisme, l’un des piliersde l’économie valaisanneQui se partagent 100 francsdépensés par un touriste enValais? On pense tout de suiteà l’hôtelier, au boulanger ouaux remontées mécaniques.Mais cela concerne aussi legaragiste, l’assureur, l’entre-prise de livraison ou deconstruction, etc. Stéphane

Dayer vous propose de découvrirplus en détail ce pilier de l’écono-mie valaisanne.

La consommation dans ma clas-se sous l’angle du développe-ment durableLe développement durable estd’actualité. Mais qu’est-ce que celaveut dire pour des élèves? Le partipris de Rémi Vuichard et Christo-phe Grand est de le faire concrète-ment, en réfléchissant à ce qui seconsomme dans l’espace de la classe(natel, vêtement, etc.).

Note

1 Voir l’excellent site internet www.la-map.fr, avec des propositions d’expé-riences à réaliser en classe.

Le Rhône avec une rectiligne qui sera revue.

E n r a c c o u r c iPédagogie spécialisée

Congrès suisse

Du 3 au 5 septembre 2007, l’Unitobler de Berne accueillera le 5e Congrèssuisse de pédagogie spécialisée dont le thème s’articule autour des«Transitions». Le Centre suisse de pédagogie spécialisée lance ainsi ladiscussion relative aux transitions au niveau des personnes, des systèmes etde la politique dans le domaine de la pédagogie spécialisée.L’actuel pré-programme et le formulaire d’inscription peuvent êtretéléchargés à partir du site internet www.csps.ch/congres, ou commandéspar e-mail: [email protected].

Tout sur la fabrication d’un journal

Publication pour les élèves

En co-édition avec Loisirs et Pédagogie (LEP), la CIIP (www.ciip.ch) a publiéune brochure intitulée «Ouvrir mon quotidien». Elle présente les étapes de lafabrication d’un journal et le travail des journalistes. Support en éducationaux médias destiné en priorité aux élèves de 6e et 7e année, elle est àdisposition, gratuitement, des classes romandes depuis février 2007.Commande auprès du Secrétariat général de la CIIP: [email protected].

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

L’éducation physique est un descomposants de «l’école en mouve-ment». Elle propose des activitésvariées et ludiques qui permettentà l’enfant d’assouvir partiellementson besoin de mouvement.

La salle de classe peut égalementdevenir un espace pour le mouve-ment. Avec un peu d’organisationet de créativité, l’enseignant peutoffrir des pauses actives entre lescours. Il peut également utiliserd’autres domaines de l’enseigne-ment pour mettre sa classe enmouvement.

Le manuel d’éducation physiqueNo 3 (Reto Stoker) propose dans labrochure 7 de nombreuses possibi-lités transdisciplinaires qui favori-sent l’apprentissageen mouvement.

Manuel 3Brochure 2

Vivre son corps S’exprimer Danser

Connaissance del’environnement:Formes de mimesdéveloppant l’orientation spatiale:

Décrire un endroit en utilisantles mots «avant», «arrière», «enhaut», «en bas», «large», «étroit».Faire deviner à l’autre un objeten mimant sa forme, sa fonc-tion, son utilité.Petit concours de découverte;celui qui gagne devient le mime.

Français:Perceptions sensorielles et expé-riences corporelles:

Nommer les différentes partiesdu corps.Un élève montre un endroit deson corps – son voisin dit ou écrit

le nom. (Mêmes exercices en fer-mant les yeux).Décrire les phases de la respira-tion («Inspirer», «expirer») oud’un mouvement («S’allonger»,«se relever», «se tenir sur unpied», «lever la main droite»).Exercer la syllabation en mouve-ment: séparer judicieusementles mots en se passant un objet,une petite balle de mousse.

Mathématiques:Compter et calculer sur un tempo:

Additionner / soustraire et don-ner la réponse en tapant légère-ment dans les mains ou avec lepied. (Deux à deux / Tous ensem-ble).Un élève propose une opérationen tapant doucement dans les

mains. Son camaradedonne la réponse en ta-pant des pieds.

Sauter dans des cer-ceaux pour donner laréponse.

Musique et activités créatrices:Déroulements mo-teurs rythmiques:

Balancer d’un piedsur l’autre sur le tempo de la

chanson.Mimer le texte de la chanson.Jouer ensemble des percussions.Enchaînement de mots rythmés.

26 Résonances - Mai 2007 )

Manuel 3Brochure 3

Se mainteniren équilibre Grimper Tourner

Connaissance del’environnement:Développer la confiance mutuelle:

Conduire un élève dans la classeen lui donnant des ordres précis(Idem en lui donnant les ordresavec les mains contre son corps:toucher l’épaule gauche = àgauche / Appuyer sur la tête =stop).Se maintenir en équilibre sur unengin tout en essayant de résou-dre une tâche de réflexion.Se déplacer en mimant la rota-tion des planètes autour du so-leil.

Français:Exercer les syllabes en sautant:

A pieds joints / Sur un pied / Par-dessus un petit obstacle (Journal– gomme).En se balançant: debout – à ge-noux – sur un pied.En tournant sur soi-même.

Mathématiques:Estimer:

les distances en comptant avecles pieds, les pas.

Effectuer des opérationsAdditionner / soustraire et don-ner la réponse en sautant dansles escaliers, sur l’estrade dumaître, du lavabo.

Musique et activités créatrices:Créer des enchaînements moteurs:

Sur les notes de la musique: lanoire = balancer les bras / lablanche = ouvrir puis fermer lesbras / les croches = taper dans lesmains / …

Apprendre en mouvementApprendre en mouvement(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Effectuer différents mouvementspour le couplet et pour les re-frains.

Synchroniser des mouvements: Effectuer les mêmes mouvementsà deux, en groupes, en canon, …

Idem pour les autres brochures.

Autres exercices sur lemême thèmeLa revue «Mobile/Plus» proposetout un dossier d’exercices variéssur le même thème (www.mobile-sport.ch/upload/pdf_neu/f_mobi-leplus_15bis19_screen.pdf).

En voici quelques exemples:

Jeux de désComment?Les élèves jettent deux dés (p. ex.dans le couloir). Ils multiplient lesdeux chiffres et vont noter le calculcomplet (multiplicateurs et pro-duit) à un autre endroit (à leur pu-pitre). Pour finir, ils vérifient eux-mêmes leurs calculs avec un corrigéqui peut être placé encore ailleurs.

Pourquoi?S’exercer au calcul mental et ap-prendre à retenir des chiffres.Rester en mouvement.

Variantes:Utiliser 3, 4, 5… dés.Additionner, diviser, soustraire.Exécuter différentes tâches mo-trices en allant des dés à lafeuille de calculs et au corrigé.Au lieu de dés, utiliser des cartes(UNO, Ligretto ou cartes «mai-son») pour pouvoir adapter leschiffres au niveau de la classe.

Source: Ecole primaire d’Obstalden(GL), classe de Corina Kuhn.

Sans voixComment?Exprimer différents verbes sansparler, par des gestes. Les élèves es-saient de deviner le mot mimé dansla langue correspondante (p. ex.grimper, sauter, courir, voler, ouvrirla fenêtre, taper des mains etc.).

L’élève qui devine le mot en pre-mier marque un point. Il peut ga-gner des points supplémentairess’il écrit le mot correctement (autableau).

Pourquoi?Vocabulaire des différentes lan-gues, orthographe.Exercer la gestuelle.Rester en mouvement.

Variantes:Concours: les mots sont devinésen groupes.

( Résonances - Mai 2007 27

Même tâche, mais avec de laconjugaison pour corser les cho-ses: mimer un mot et ajouter p.ex. «3e personne du singulier»:une fois trouvé, le verbe doit en-core être conjugué à cette per-sonne.

Source: Ecole primaire de Safnern(BE), classe de Julie Hansson.

N’oubliez pas de planifier à l’avancevotre emploi du temps journalier enalternant les moments assis et lesactivités en mouvement (Pauses ac-tives et activités d’apprentissage enmouvement).

Besoin normal minimum d’un en-fant: une heure de mouvement parjour (www.ecolebouge.ch).

Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter et Joerg Ruffiner

E n r a c c o u r c iJournal La Classe

Au pays des contes

Au sommaire de l’édition d’avrildu mensuel pratique desinstituteurs et professeurs desécoles, on trouve des propositionspédagogiques autour de la lecturede contes, mais aussi un fasciculeintitulé «Ecrire pour apprendre»destiné aux plus grands (cycle 3).A signaler en outre un fichier delecture permettant de partir à ladécouverte de l’Espagne.www.laclasse.fr

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Entre la gestion des notes en sallede classe, les images scannées ensalle des maîtres et les fiches prépa-rées à la maison au coin du feu, ladispersion des emplacements des fi-chiers numériques peut vite devenirun problème. Une solution de trans-port des données doit être choisiedans la jungle des technologies.

Le réseau d’école Tous les postes sont connectés à unserveur, vos documents sont centra-lisés et, cerise sur le réseau, vous yaccédez également depuis l’exté-rieur de l’école. Vous faites partied’une caste de petits veinards. Pro-fitez-en.

Une connexion internetCe cas de figure largement pluscourant vous donne accès au con-fort d’outils très intéressants.

Le courrier électronique conçupour l’envoi rapide de messagespermet l’envoi de pièces jointes.Cela peut dépanner dans certainscas mais une utilisation généraliséen’est pas opportune car il n’est paspossible d’envoyer des pièces volu-mineuses (photos, …) et les don-nées restent quand même épar-pillées («Je me le suis envoyé àl’adresse de l’école»). Bref: ce n’estpas fait pour.

Les plateformes d’échangedu type Educanet2 permettentévidemment d’échanger desdocuments avec des tiercespersonnes mais proposentégalement des espaces destockage à usage privé.Une bonne solution.

Le web 2.0. La défini-tion du concept est un su-jet polémique. Comme ce

n’est pas une nouvelle technologie,certains y voient une révolution,d’autres une mode du Web. Ce quiest sûr, c’est qu’il s’agit d’un termequi cerne une autre façon d’utiliserle Web et d’y proposer des services.Un récent article de Résonancesprésentait quelques applicationsen ligne permettant l’écriture et lepartage de fichiers: rien ne vousempêche de partager des fichiers…avec vous-même uniquement.

Le transport physique du support La clé USB n’est plus à présenter.Les capacités ont évolué à une vi-tesse que l’on n’osait imaginer ily a peu et le prix du mégaoctet achuté de même (Fr. 30.- à ce jour).Vérifiez tout de même qu’ils’agisse d’usb 2.0, il n’estpas rare que des com-merces cherchent àécouler de vieil-les 1.0.Dans

la même

mesure,les prix des

disques exter-nes sont devenus

extrêmement inté-ressants. S’ils offrentune capacité nette-ment plus grande,

leur encombrementest aussi un paramè-tre dont il faut tenir

compte. Attention éga-lement à certains modè-les qui utilisent une ali-

mentation extérieure (ilfaut transporter le trans-

formateur) ou qui vous

28 Résonances - Mai 2007 )

squattent un deuxième port usb:cela peut poser problème parfois.

AïeSi ces deux supports représentent lemoyen le plus sûr d’avoir toujoursvos données à portée de main, dansla poche ou un sac à main, vousêtes maintenant susceptible de per-dre ledit support. Il faudra alors uti-liser la copie de vos données quevous tenez scrupuleusement à jourdans un emplacement différent, co-pie aisément synchronisée à l’aidede l’excellent logiciel gratuit Tary-lynn, téléchargeable sur www.ka-nastacorp.com/tarylynn.html.

De plus si vos données étaient hau-tement confidentielles, vous dormi-

rez sur vos deux oreilles carvous aviez pris soin de les

crypter à l’aide de XPcripteou AxCrypt eux aussi gra-tuits. Celui qui retrouvevos données ne peut pasles lire. Et si vous n’aviez

pas utilisé le cryptage, vousaviez protégé tous vos docu-

ments par un mot de passe: «Fi-chier - Enregistrer sous - Outil - Op-tion de sécurité».

Si vous pensez que cela n’arrivequ’aux autres, consultez entre au-tres les lois de Murphy (si quelquechose peut mal tourner, alors çatournera mal),connues aussisous le nom de«Loi de l’em…maximum» ou«Loi de la tar-tine beurrée» etsachez que, sta-tistiquement, plusde la moitié desentreprises qui ont subi une pertedes données informatiques ont faitfaillite dans les deux ans qui suivent.

Informatique et mobilitéInformatique et mobilité( I C T

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Il ne vous reste plus qu’à être atten-tif à ne pas donner un coup decoude ou de genou par inadver-tance à cette inhabituelle excrois-sance de votre ordinateur, ces peti-tes choses ayant la fâcheuse ten-dance à être fragiles et irréparables.Ou alors vous branchez systémati-quement votre périphérique sur unemini-rallonge usb souple et éliminezainsi une grande partie du risque.

LogicielsMaintenant que vous êtes bien or-ganisé et convaincu de l’aspect pra-tique du support amovible, vous dé-sirez avoir plus que de simples docu-ments avec vous. Certains logicielssont installables sur une clé ou undisque usb. Ils permettent d’avoirtoujours avec vous vos programmespréférés avec leurs propres réglageset ne laissent aucune trace sur le PC.

La Framakey (www.framakey.org)est une compilation de logiciels li-bres pour Windows, prêts à l’em-ploi sur clef USB qui facilite la viedes utilisateurs nomades. L’objectifest de vous proposer les meilleurs

des logiciels libres, préinstallés etprêts à être utilisés directement de-puis votre clef USB. Par conséquent,vous n’avez rien à installer, et l’utili-sation des logiciels se fait de façonsécurisée et sans laisser d’informa-

( Résonances - Mai 2007 29

tions personnelles sur les ma-chines sur lesquelles vous uti-lisez votre Framakey. Le choixdes logiciels est très judicieuxet couvre les domaines dela bureautique, l’internet, lemultimédia et les utilitaires.Rien ne vous empêche ensuitede compléter votre trousse àoutils en y installant les nom-breuses versions «portables»et souvent gratuites de logi-ciels téléchargeables sur l’in-ternet.

web 2.0

Comme précisé plus haut, de nom-breuses applications sont disponi-bles directement sur la toile et ap-portent ainsi une réponse à denombreuses questions de mobilité.Quelques liens qui méritent l’at-tention:

www.gmail.com, la gestion ducourrier: déviez toutes vos adres-ses email vers une adresse gmail,répondez à vos messages avecl’adresse de la boîte entrante etconservez tous vos messages (2,8Go disponibles).www.gliffy.com, création et par-tage de diagrammes online.www.mindomo.com, création etpartage de cartes heuristiques.

E n r a c c o u r c iMaturité gymnasiale

Rapport jugé peu probant

La consultation relative à une révision partielle du règlement sur la recon-naissance des certificats de maturité gymnasiale, édicté par la Confédérationet les cantons, a débouché sur des résultats peu probants. Le dossierretourne dans les mains du groupe de travail préparatoire. La majorité desmilieux consultés approuve certes que le RRM fasse aujourd’hui l’objet d’unerévision partielle, mais les avis sont très partagés en ce qui concerne lesdifférentes propositions émises par le groupe de travail. Trois propositionssont majoritairement approuvées: l’inscription de l’informatique dans lecatalogue des options complémentaires, l’exigence d’un diplôme masterpour les enseignants des gymnases et l’élargissement des dispositionsconcernant les expériences pilotes. Une proposition est majoritairementrejetée, à savoir: le comptage à double, dans le cadre de l’examen dematurité, des notes obtenues en langue première, mathématiques et optionspécifique. Toutes les autres propositions sont jugées de façon trèsdiversifiée et sont plus ou moins contestées. www.cdip.ch

http://earth.google.fr

Autres gratuits du géant google:http://earth.google.fr: GoogleEarth met des informations géo-graphiques sur le monde entierà votre portée, en associant lapuissance de la recherche Goo-gle et des images satellite, desplans, des cartes, des images enrelief et des représentations 3Ddes bâtiments. La visite du Valaiscomme un pilote de jet… silen-cieux! La leçon de géo s’envoledans la troisième dimension.

http://maps.google.fr: de la photoau plan… et vice versa.http://sketchup.google.fr: le des-sin en 3D à la portée de tous,mon dernier coup de cœur.

Dominique Roh,conseiller multimedia

http://sketchup.google.fr

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Dans le cadre de l’Accord sur la li-bre circulation des personnes entreles Etats de l’Union européenne etla Suisse, la Suisse a adopté le droiteuropéen. Le domaine obligatoirede la prévoyance professionnelle aété défini dans ce contexte commeune partie des assurances socialessuisses. La répercussion la plus im-portante du droit de l’UE sur la pré-voyance professionnelle concernele transfert des prestations de librepassage des assurés en cas de dé-part définitif de la Suisse pour unpays de l’UE ou de l’AELE.

A partir du 1er juin 2007, le verse-ment en espèces de la partie obli-gatoire d’une prestation de librepassage n’est plus possible en casde départ définitif de la Suisse si lapersonne concernée est assujettie àl’assurance d’un autre Etat membrede l’UE (resp. de l’AELE). L’assujettis-sement à l’assurance vieillesse, inva-lidité et survivants est appréciée enfonction du droit de l’Etat concerné.

Qu’est-ce que cette nouvelle régle-mentation implique pour notreCaisse de retraite? Voici sous formerésumée quelques éléments à con-naître:

Date déterminanteSi une personne quitte la Suisseavant le 1er juin 2007, elle peut, envertu de l’ancienne réglementa-tion, toucher la totalité de sa pres-tation de libre passage. L’élément

déterminant pour l’application dela nouvelle réglementation est ladate du départ définitif de Suisse.

Personnes concernéesSont concernées toutes les person-nes qui s’installent définitivementdans un Etat de l’UE ou de l’AELE, àl’exception, jusqu’à nouvel avis, dela Bulgarie et de la Roumanie. Lanationalité de la personne concer-née n’a pas d’importance.

Prestations viséesEst visée la part de la prestation delibre passage qui provient de laprévoyance professionnelle obliga-toire (part minimale légale).

La part de la prestation de librepassage qui dépasse les prestationsminimales légales (part sur-obliga-toire) n’est pas concernée par cettenouvelle réglementation et pourradonc continuer d’être versée en es-pèces. Ne sont pas non plus concer-nées les prestations de vieillesseversées aux assurés lorsqu’ils attei-gnent l’âge de la retraite ordinaire,resp. de la retraite anticipée, ni lesprestations d’invalidité et de décès.

Le versement anticipé pour l’achatd’un logement en propriété pour

30 Résonances - Mai 2007 )

son propre usage reste égalementpossible dans le domaine du ré-gime obligatoire de la prévoyanceprofessionnelle, même si le loge-ment en propriété se trouve dansun Etat de l’UE ou de l’AELE.

Les prestations de libre passagedont le montant est peu important(lorsqu’il est inférieur au montantannuel des cotisations de l’assuré)peuvent toujours être versées enespèces.

Les prestations de la prévoyance in-dividuelle liée (pilier 3a) ne sont enoutre pas concernées par cette ré-glementation.

Obligation de contrôle de la CaisseSi une personne assurée auprès de laCaisse quitte définitivement la Suisseaprès le 31 mai 2007 et demande leversement en espèces de sa presta-tion de libre passage, la Caisse de-vra, en plus des autres conditions re-quises pour le versement en espèces(départ définitif de la Suisse, accordécrit du conjoint etc.) contrôler sicette personne part pour un pays

de l’UE ou de l’AELE et si tel est lecas, si elle va y être assurée à titreobligatoire pour les prestations devieillesse, d’invalidité et de survi-vants. L’attestation d’assujettisse-ment ou de non assujettissementémise par l’autorité étrangère com-pétente liera la Caisse.

DéterminationIl appartient à la personne assuréede prouver que les conditions requi-ses pour le versement en espècessont remplies. Pour la déterminationde l’assujettissement obligatoire aux

Départ définitif de la Suisse: nouvelle réglementation

Départ définitif de la Suisse: nouvelle réglementation

Patrice Vernier

( C R P E

Versements en espèces d’avoirsde la prévoyance professionnelleen cas de départ définitif de laSuisse à partir du 1er juin 2007.

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

assurances sociales dans un Etat del’UE ou de l’AELE, elle peut s’adres-ser au Fonds de garantie LPP (Fondsde garantie LPP, organe de direc-tion, CP 1023, 3000 Berne 14).

Le Fonds de garantie a conclu avecles autorités des assurances socialesde plusieurs Etats de l’UE des ac-cords de collaboration sur l’exa-men de l’assujettissement obliga-toire aux assurances sociales dansle pays concerné. Si une personnequitte définitivement la Suisse, ellepeut se procurer auprès du Fondsde garantie LPP un formulaire dedemande à cet effet. Ce formulairedoit être dûment rempli puis re-tourné au Fonds. Les données per-sonnelles obtenues sont ensuitetransmises à l’autorité compétentedes assurances sociales qui contrôlesi la personne est assujettie ou non.L’autorité étrangère transmet en-suite le résultat de son examen auFonds de garantie qui informera

aussi bien la personne concernéeque la Caisse de retraite.

Si la personne n’est pas obligatoire-ment assurée dans son nouveau paysde résidence, la Caisse peut lui verseren espèces la totalité de son avoir deprévoyance professionnelle.

Si l’assuré s’installe définitivementdans un pays avec lequel aucun ac-cord de collaboration n’a pu êtreconclu, il peut se procurer auprèsdu Fonds de garantie un formu-laire général d’assujettissement.

Pas de versement en espècesSi la personne assurée continued’être assujettie à l’assurance so-ciale obligatoire dans un pays del’UE ou de l’AELE, la partie obliga-toire de sa prestation de libre pas-sage reste bloquée en Suisse. L’as-suré a la possibilité d’ouvrir uncompte de libre passage auprèsd’une banque. S’il n’indique pas àla Caisse où l’argent doit être trans-féré, son avoir est viré à la Fonda-tion supplétive LPP à Zurich. Cetavoir peut, en règle générale, êtretouché en tant que prestation devieillesse au plus tôt 5 ans avant

( Résonances - Mai 2007 31

d’avoir atteint l’âge de la retraiteordinaire AVS (59 ans pour les fem-mes et 60 ans pour les hommes).

Même si, dans notre Caisse, nous necomptons aujourd’hui que très peude cas de départ définitif à l’étran-ger d’assurés actifs, l’entrée envigueur de cette nouvelle régle-mentation nous contraint, pour desraisons de transparence et d’infor-mation, d’attirer l’attention de nosassurés sur cette problématique. Ilva de soi que nous recommandons àtoute personne concernée par cettenouveauté de prendre directementcontact avec notre administrationpour l’aider dans sa démarche.

Les personnesconcernées sont invitéesà contacter la CRPE.

Cahiers pédagogiques

Dossier sur l’école suisse

Au sommaire du numéro d’avril des Cahiers pédagogiques deux dossiers, l’un consacré à l’espritd’équipe et l’autre à l’école en Suisse. Simone Forster,collaboratrice scientifique àl’Institut scientifique derecherche et dedocumentationpédagogique (IRDP,Neuchâtel), a réalisé cedossier de présentationpour les enseignantsfrançais, mais sa lecture estaussi conseillée auxenseignants valaisans, tantil est difficile aujourd’huid’avoir une visiond’ensemble de l’école suisse.

Revue Parole

Lectures philopour enfantsLa revue Parole, del’Institut suisse Jeunesseet Médias, consacre sondossier à la philosophie,avec entre autres uneinterview d’Oscar Brenifier.Occasion de découvriraussi une sélection delectures et une présentationde «Pro Philo», une association de philosophie avec lesenfants et d’en savoir plus sur les «Goûters Philo» (enréférence à la série démarrée chez Milan en 2000 et auxvrais goûters rassemblant des philosophes en culottescourtes). Et comme à l’accoutumée, la revue propose uncahier de suggestions de livres avec résumé et classementpar catégories d’âge. www.isjm.ch, www.jm-arole.ch

E n r a c c o u r c i

Pays de l’UE ou de l’AELEPays de l’UE: Allemagne, Autri-che, Belgique, Danemark, Espa-gne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Irlande, Italie,Luxembourg, Pays-Bas, Portugal,Suède, Estonie, Hongrie, Letto-nie, Lituanie, Malte, Pologne,Tchéquie, Slovaquie, Slovénie.Pays de l’AELE: Islande, Norvège,Liechtenstein, Suisse.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Balade dans le catalogue de forma-tion continue 2007 au-delà du cha-pitre 121, pour y cueillir une faveur.Entre la musique, l’expression scé-nique, l’expression écrite et les artsvisuels, vous trouverez une invita-tion à participer à bien plus qu’uncours. Mais bien à une véritableaventure créative en compagnie decelles qu’on appelle souvent «lessœurs Martin».

Présentation de vos hôtessesNées à Sierre, Marie-France et Patri-cia Martin sont sœurs. Elles viventet travaillent depuis vingt ans àBruxelles et exposent régulière-ment. Leur travail est marqué, com-me toute leur vie, par leur donnéebiographique de base: quatre joursd’indivision cellulaire. Réflexion surl’identité, il présente une distancia-tion critique sur leur origine uni-que, sur la condition féminine et surnotre environnement urbain. Ma-rie-France Martin et Patricia Martin

ou Patricia Martin et Marie-FranceMartin, la signature varie selon lesœuvres, la part prépondérante dechacune. Elles ont développé unedémarche artistique originale où lacréation a lieu à deux, où les fron-tières entre les modes d’expression

32 Résonances - Mai 2007 )

sont abolies. Plasticiennes, leur pra-tique regroupe sculpture textile,dessin, peinture murale, photo, vi-déo, son, performance.

En automne 2005, elles ont parti-cipé, à la Haus der Kunst de Mu-nich, à une exposition sur les famil-les d’artistes du VIIIe siècle à nosjours. Les jumelles de Sierre parmiles Dürer, les Bruegel, les Giaco-metti et les Duchamp! Cette antho-logie des frères et sœurs a été adap-tée en juin de l’année suivante pourle Palais des Beaux-Arts de Bruxel-les, leur ville d’adoption. Parallèle-ment les plasticiennes ont été invi-tées à présenter une sélection dephotographies de la série «An Un-made Sculpture» dans les vitrinesdu Palais des Beaux-Arts. Il s’agit dephotographies issues d’une perfor-mance réalisée à Anvers dans unesculpture de Dan Graham. Ce pavil-lon de verre et de miroir, situé dansun quartier défavorisé, a été vanda-lisé puis détruit quelques mois aprèsson implantation. En nettoyant les

De l’écriture à la performance, guidé par les sœurs Martin

De l’écriture à la performance, guidé par les sœurs Martin

Sandra Coppey Grange

( A C M

A V

Bio express 1956: Naissance à Sierre (VS). 1976: Départ pour Paris. Diplôme de l’Ecole nationale des beaux-arts. 1986: Installation à Bruxelles. 2003: C’est comme être, Danielle Arnaud, Londres; Galerie Aline Vidal, Paris. 2004: Femina, Galerie les Filles du calvaire, Paris et Bruxelles (collective). 2005: Marie-France et Patricia Martin, Galerie Porte 11, Bruxelles; LOUST!,

performance, Fri-Art Kunstalle, Fribourg, Maison de la culture d’Amiens(France), Halles de Schaerbeek, Bruxelles; Biennale internationale d’artvidéo, Santiago du Chili; Double Consciousness, Fri-Art Kunsthalle, Fri-bourg (collective).

2006: Family Affairs – Frères et sœurs dans l’art, Palais des beaux-arts, Bruxel-les. Künstlerbrüder, von den Dürers zu den Duchamps, Haus der Kunst,Münich (Allemagne). Participation, avec deux vidéos, au Fashion in FilmFestival, Londres, Prague.

2007: (septembre) Danielle Arnaud, Londres; Fashion in Film Festival, Museumof the Moving Image, New York.

Capture d'image de la vidéo… unseen by the gardener (12''15' - 16/9).© 2004 Marie-France & Patricia Martin.

Courtesy les artistes et Danielle Arnaud contemporary art, Londres.

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

vitres de la sculpture, elles s’inscri-vent dans un lieu précis en tant quefemmes interrogeant la légitimitéde la situation. Critiques quant àl’implantation de la fragile sculp-ture de Dan Graham dans ce quar-tier, elles pointent le rôle attribuéaux femmes (ménagère, infirmière,assistante sociale...). On les voit ha-billées de blanc et leurs silhouettes,projetées sur les vitres du pavillon,se multiplient dans un jeu de re-flets qui se mêlent aux images de laplace.

Présentation du projetSous le titre: «De l’écriture à la per-formance, approche d’une prati-que contemporaine (lire – écrire –se mettre en jeu)», Patricia et Ma-rie-France Martin vous proposentde participer à un atelier pluridisci-plinaire lors de la session d’été du25 au 29 juin 2007. Il s’adresse àtous les enseignants intéressés parl’écriture, l’oralité, le son, la mise

en scène de soi, l’image: leur fusionpour un objet plastique à l’inter-section de plusieurs disciplines.

Les textes Fairy Queen d’Olivier Ca-diot et un extrait de Ida de Ger-trude Stein serviront de matériaude base au travail de création. Ceschoix ont été opérés pour les liensqu’ils entretiennent mutuellement.La composition d’une petite forme:poème, livret, pièce… sera à l’ori-gine de l’élaboration d’une perfor-mance (présentée publiquement sivolonté…) éventuellement captéepar la vidéo. Des extraits sonoresliés à Stein et Cadiot seront présen-tés.

Objectifs du coursExpérimenter un acte créateur àplusieurs têtes à partir de textesayant trait à l’identité.Expérimenter sa capacité à joueravec différentes sources littérai-res existantes – par l’appropria-

( Résonances - Mai 2007 33

tion, le détournement, la juxta-position – pour créer un nouvelunivers.Explorer les liens qu’entretien-nent les différentes disciplinesmises à contribution.Appliquer ces connaissances etexpériences dans le cadre de sonévolution personnelle et/ou pé-dagogique.

Nous vous encourageons très vive-ment à participer à ce cours qui seconcrétisera dès 8 participants etjusqu’à 16 au maximum! Vous letrouverez en catalogue printemps2007 sous la cote 9.03.

Note 1 Chapitre consacré habituellement aux

disciplines artistiques.

Site de Jacques Nimier

L’Ecole du futur

Sur le site de Jacques Nimier sur les facteurs humainsdans l’enseignement et la formation d’adulte, 36personnalités donnent leur avis sur l’Ecole du futur. Andréde Peretti, André Giordan, Philippe Meirieu, FrançoisMuller et trente-deux autres spécialistes de l’école ontapporté leur regard. Une lecture très enrichissante.http://perso.orange.fr/jacques.nimier

Campus

Les défis de la pédagogieL’édition de février-mars 2007du magazine de l’Universitéde Genève propose un dossiersur les défis de la pédagogie.Dans un entretien, BernardSchneuwly, doyen de la Sectiondes sciences de l’éducation,défend une conceptiondavantage pragmatique qu’idéologique de la pédagogie.Un article fait par ailleurs l’état des lieux autour del’enseignement du français dans trente classes de Genève,

du Valais et du canton de Vaud. Constat ainsi formulé parJoaquim Dolz, directeur de la recherche: «Les savoirsprofessionnels évoluent à un rythme qui n’est pas celuides réformes de l’enseignement, encore moins celui desrecherches scientifiques.» Ce dossier est aussi l’occasionde faire état des nombreuses recherches montrant que lestentatives de reconstituer des classes homogènes ou demaintenir le redoublement ne représentent pas de bonnessolutions et de faire le point sur un projet de médiationvisant à désamorcer les violences scolaires.www.unige.ch/presse

Entrepreneuriat et économie

Dès l’école primaireYoung Enterprise Switzerland s’engage pour la formationentrepreneuriale et économique des jeunes en Suisse. Lesprogrammes de l’organisation offrent une approchepratique en favorisant des compétences comme le travaild’équipe, la réflexion analytique et la prise de décisions.Le programme Notre commune, conçu pour la troisièmeannée d’enseignement primaire, se compose d’une sériede cinq activités avec des exercices pratiques, danslesquels les élèves découvrent leur environnement sousun angle économique.www.y-e.ch/newsite/f_info.html

E n r a c c o u r c i

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Internet et les adosFixer des limitesLa spécialiste du webStephanie Booth était àPorrentruy dans le cadre d’uneconférence sur les dangersd’internet. Elle a rappelé quepour pouvoir fixer des limitescohérentes à leurs enfants etse rendre compte de ce qu’ilse passe lorsqu’ils pianotentsur leurs claviers, les parentsdoivent avant tout apprendreà connaître certainesspécificités de la toile. Pour lesparents en décalage parrapport à des adolescentsférus de nouvellestechnologies decommunication, StephanieBooth ne conseille rien d’autreque l’immersion dans cemonde de pixels, soit encréant un blog, soit enessayant de chatter aveccollègues et amis. Pour elle,interdire l’accès à internet auxadolescents n’est pas unesolution. Evoluer à leurs côtéset créer un dialogue sur laquestion est préférable. Le Quotidien Jurassien (10.03)

Les petits AnglaisApprendre les langues dès 7 ansLes petits Anglais vont bientôtapprendre les languesétrangères dès l’âge de septans, a annoncé le ministre del’Education Alan Johnson. Cetenseignement sera obligatoirejusqu’à l’âge de 14 ans. Cettedécision vise à encourager une«renaissance des langues dansles écoles et au-delà».L’Angleterre avait étéépinglée l’an dernier commele bonnet d’âne de l’Europepour l’apprentissage deslangues. Cet enseignementdès sept ans devrait entrer envigueur en 2010. Depuis 2004,les langues étrangères au

collège ne sont plus obligatoires après l’âge de 14 ans enAngleterre, ce qui a conduit à une nette diminution du nombred’élèves les continuant au-delà. Le français et l’allemand ont étéparticulièrement touchés, l’espagnol s’est maintenu.Romandie News (12.03)

VocabulaireEmprunts au «french»Qu’ont en commun les expressions «à la carte», «par excellence»,«cul-de-sac», «bête noire», vis-à-vis» ou «femme fatale»? Ce sonttous des mots français empruntés par l’anglais américain, et bienvivaces, même si leur origine s’est dissipée sous l’accent de ceuxqui les emploient. La semaine de la langue française célèbre cetteannée «les mots migrateurs» et les emprunts de vocabulaired’une langue à l’autre. Les domaines les plus riches en empruntsfrançais relèvent des discours diplomatique et politique, de lacuisine, de la mode, de l’univers féminin et de la critiqueculturelle. Ainsi «attaché», «tête-à-tête», «faux pas», «coupd’Etat» et «chargé d’affaires» se lisent dans le Washington Postou le New York Times comme des séquelles du statut de languediplomatique dont jouit encore le français. Le Temps (12.03)

Français-schwiizertüütschLe premier véritable dictionnaire Entre les Welsches et le schwiizertüütsch, ce n’est pas vraimentl’amour. «Quand on entre en contact avec des personnes, si onconnaît quelques mots de leur langue, on dépasse le côtéintellectuel, rationnel et on établit une relation plusémotionnelle. On montre notre intérêt à l’autre et à sa culture,on abolit la distance qui nous sépare.» Ainsi parle Mimi Steffen,grande voyageuse devant l’Eternel et auteure du premier

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véritable dictionnaire français-suisse allemand jamais publiéà ce jour. C’est vrai qu’il y a del’affectif dans son dico, formatde poche. Vaudoise de cœur,cette quinquagénaire a vécuvingt-cinq ans en paysromand. Ce «dixionäär» de240 pages recense 7000 motset quelque 1500 locutionscourantes et souventsavoureuses. Migros Magazine (12.03)

Pédagogie aujourd’huiDes abstractions creusesLes débats sur le rôle del’école sont aussi vieux quel’école elle-même. Quellesvaleurs doit-elle transmettre?Un essai du professeur françaisGeorges Minois aborde à sontour, après maints autreschercheurs, l’éducation.Intitulé Les grandspédagogues, de Socrate auxcyberprofs, le livre traitenotamment des «pédagogiesd’un monde en mutation».Dans ce chapitre, l’auteur neprend pas de gants. Il écritnotamment que «le systèmeéducatif court aprèsl’évolution des mœurs et de latechnologie» et que cettecourse est «vaine et perdued’avance». Georges Minoisestime que «la pédagogie estdevenue à l’enseignement ceque l’astrologie était àl’astronomie; un ensemble despéculations, d’abstractionscreuses et poursuivant desobjectifs purementthéoriques».Le Courrier (13.03)

Ghettos scolairesMirage de la démocratisationL’enseignement a réussi lamassification des effectifs,mais il a créé des ghettos

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école au LibériaL'éducation des filles est appelée à devenir une des «clés devoûte» du développement du Libéria, selon les propos de SonExcellence Ellen Johnson Sirleaf, la présidente de la Républi-que du Libéria, qui a donné le coup d'envoi à une politiquenationale pour l'éducation des filles. Lors d'un discours, la pré-sidente a remercié l'UNICEF pour son rôle directeur et son aidedans l'élaboration de la nouvelle politique. Celle-ci se donnepour but d'offrir un enseignement primaire libre et obliga-toire pour chaque enfant du Libéria. Pour Mme Sirleaf, le Li-béria s'emploie «à voir émerger un pays nouveau avec une vi-sion commune pour l'éducation des filles... à débarrasser l'hu-manité de la pauvreté, de la discrimination et de la maladie.»La présidente a également affirmé que la nouvelle politiquedu Gouvernement servira de «catalyseur qui permettra d'enfinir avec l'analphabétisme et le sous-développement et defaire place à l'alphabétisation et au développement.»Unicef (8.03)

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

scolaires et davantaged’illettrisme. On n’a pasaccordé suffisammentd’attention au formidablebouleversement qu’a connunotre école durant cesquarante dernières années.Tous les élèves ont aujourd’huiaccès à l’enseignementsecondaire et y restentau moins cinq ans. Oncomprend bien qu’unetelle révolution aprofondémenttransformé la compositionsociale et culturelle de lapopulation scolaire. Le filtreculturel et social a été retiré etl’école se trouve ainsi mise audéfi d’instruire des enfants demoins en moins éduqués: del’école on leur a donné desreprésentations confuses etparfois négatives; du langageils n’ont acquis qu’unemaîtrise très approximative.Le Monde (16.03)

Leçon de musiqueLe réconfortLa musique est éternelle. Tantqu’il y aura des hommes surterre, ils auront besoin des’exprimer, en particulier dansle domaine de l’affectivité. Lechant et la musiqued’ensemble sont doncirremplaçables pour sortir deson isolement et vivre desémotions communes. Lapertinence d’un enseignementmusical à l’école –indispensable complémentaux activités intellectuelles – aété démontrée par maintesétudes prouvant l’intérêt etl’émerveillement d’unejeunesse acquise aux vertus del’ouïe. Mais pour que tout celasoit possible, il faut desmaîtres formés à unenseignement renouvelé de lamusique, qui ne sera en aucuncas un défoulementanarchique, mais une prise deconscience du phénomènemusical dans l’art. L’élève, quiréussit à éprouver quelquechose de personnel le sortantdes conditions d’une vie deplus en plus difficile, trouveun réconfort!24 Heures (24-25.03)

Unité cantonaleLe Bas vu par des collégiens du HautRaphaël Anthamatten et Valentin Zimmermann font partie de lavingtaine de jeunes Haut-Valaisans qui ont choisi de faire leurcollège en français aux Creusets à Sion. Si l’étude du français amotivé leur choix, la découverte de l’autre partie du canton aura

permis de mettre un terme à certainspréjugés. «Je ne pensais pas que les Bas-Valaisans seraient aussi disciplinés.Ici l’école est beaucoup plus stricte quedans le Haut-Valais», s’exclameValentin. Raphaël, qui vit toute lasemaine au foyer des Creusets,confirme: «Tout est fait au foyer deSion pour que vous travailliez. A celuide Brigue, c’est plus le …» Ils estimenttous les deux que les Bas-Valaisansconnaissent bien moins l’autre partie

du canton que l’inverse. Ni Valentin niRaphaël ne nient toutefois les

différences de mentalités qui existententre les deux parties du canton. Tous les deux reconnaissentaussi que le plus important, voire même le seul vecteur qui lesréunit vraiment, reste le FC Sion. Raphaël est même un habituédes matchs à Tourbillon. Le Nouvelliste (27.03)

Ecole genevoiseTremplin vers le postobligatoire«Nous voulons aider les élèves n’ayant pas encore acquis lesconnaissances suffisantes en fin de scolarité obligatoire, àaccéder au postobligatoire», explique Martine Dugerdil-Charbonnier, directrice de l’école privée La Passerelle. D’où lacréation d’une classe de 9e raccordement destinée à «consoliderle programme du Cycle et à favoriser le passage dans un 10e

degré d’une des filières du postobligatoire.» Un nouvel accordvient d’être signé avec le Département de l’instruction publique(DIP). Les choses vont changer dès la prochaine rentrée avec unesélection plus personnalisée, même si des examens restenttoutefois requis dans certains cas.Tribune de Genève (29.03)

Education françaiseObstacle à l’évolutionDans les débats sur l’éducation, certaines réalités sont difficiles à aborder. C’est la marque de l’attachement que les Françaisportent à leur école. C’est aussi un obstacle à son évolution.Comment faire et par où commencer? Il faut d’abord sortir del’illusion du «toujours plus». Depuis des décennies, la nécessitéd’augmenter les moyens apparaît comme une panacée. Or lesrésultats ne sont pas à la hauteur de l’investissement. Une autre illusion doit être combattue: celle qui consiste à croireque, après tant de tentatives, un ministre ou un parti trèséclairés pourraient trouver enfin la bonne formule de «LAréforme de l’éducation nationale». Quand on aboutit àl’inefficacité, peut-être faut-il se demander si le problème nedevrait pas être posé autrement: la véritable réforme neconsisterait-elle pas à inverser la méthode, c’est-à-dire àpermettre au système de s’ajuster en fonction des situations, et,pour cela, à assouplir les règles?Le Monde (31.03)

( Résonances - Mai 2007 35

Olympiades de biologieMédaille d’orElle n’est rien de moins que lamédaillée d’or des dernièresOlympiades suisses debiologie. A 17 ans, AdelineColussi est comme toutes lesadolescentes de son âge. Aceci près qu’elle voue unepassion particulière à labiologie et passe la majeurepartie de son temps libre àétudier cette science. Pasétonnant que la jeuneNaxarde soit qualifiée pourreprésenter la Suisse auxprochaines Olympiadesinternationales qui sedérouleront au Canada enjuillet prochain où elleaffrontera les meilleursbiologistes gymnasiens dumonde entier.Le Nouvelliste (7.04)

Sciences techniquesSensibiliser les élèvesLa Haute Ecole spécialisée et le Département del’éducation mettent àdisposition des classesvalaisannes un ingénieur etdes robots pour sensibiliserles élèves aux sciencestechniques. Le programme «Un ingénieurdans la classe», né de lacollaboration entre la HauteEcole spécialisée de Suisseoccidentale (HES-SO) et leDépartement de l’éducation,de la culture et du sport, estparti d’un constat: sur 10ingénieurs formés dans lesécoles polytechniques, un seul revient travailler enValais. Alors qu’ils sont 9 sur10 à rester après leurs études à la Haute Ecolespécialisée. Certains jeunes,qui ont des compétencestechniques, sont mal orientés. On les envoie auPoly alors qu’ils seraient plusefficaces dans unapprentissage puis à l’écoled’ingénieurs. Une centaine d’enseignantsvalaisans ont suivi les cours deformation continue qui s’yrapportent.Le Nouvelliste (7.04)

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Le mois dernier, il étaitquestion dans cette ru-brique de conseils pourla recherche d’informa-tions sur internet. Pourcette édition, CatherineWidmann Amoos, biblio-thécaire à St-Maurice,nous divulgue quelquesastuces pour chercher ef-ficacement un document(un livre, un DVD, une par-tition musicale, une photo-graphie, une mallette pé-dagogique, une lecture sui-vie…) dans le catalogue dela Médiathèque Valais (http:/ /opac.mediatheque.ch/gateway1). Le moteur OPAC(Open Public Access Catalog)ressemble à n’importe quel moteurinternet, tout en étant nettementplus précis car il se base sur un cata-logage plus systématique.

Première remarque qui était égale-ment valable pour internet, avantde commencer il est fondamentalde bien cerner ce que le lecteur dé-sire et recherche. Pour ce faire, Ca-therine Widmann Amoos suggèreun petit questionnement afin demieux cibler la recherche. Voiciquelques-unes des questions qu’elleposerait pour bien identifier le do-cument que vous voulez emprunter:

poser les fameuses question:qui? où? quand? comment?

pour quel degré scolaire (4P, se-condaire premier cycle)?pour mener quelle activité (tra-vail écrit, travail en groupe, ate-lier…)?quel type de support est recher-ché (mallette pédagogique,lecture suivie…)?avec ou sans pistesdidactiques?

Recherche rapideLes réponses à ces ques-tions de départ seront trèspratiques pour la recher-che proprement dite. Eneffet, vous pouvez faire unerecherche rapide par degrésscolaires (5P), par catégoriesd’âge (10 ans), par termes pro-pres à un genre littéraire (album,conte, roman), par éditeur péda-gogique, par support, ... étant don-né que toutes ces informationsse trouvent dans les différentschamps de la notice bibliographi-que. Certains renseignements sontextrêmement utiles pour un ensei-gnant. Par exemple, connaître lecontenu d’une mallette pédagogi-

36 Résonances - Mai 2007 )

que (cf. illustration). Agauche de chaque réfé-rence, il suffit de cli-quer sur le mot noticepour la visualiser.Revenons à notre re-cherche simple. Vouspouvez bien évidem-ment combiner lescritères (jeu lecture12 ans ou motivationPierre Vianin).

RechercheavancéeAinsi que l’expliquela bibliothécaire,

«on entre les infos dans larecherche rapide et on les sélec-tionne dans la recherche avancée».Vous avez le choix entre une re-cherche par mot-clé, par sujets (laliste des sujets rero est consultabledirectement) ou en mode expert(option très avancée). Avantage del’onglet «recherche avancée», vous

pouvez visualiser les princi-paux types de documents(cf. illustration), dont leslectures suivies, limitervotre recherche à unebibliothèque, etc. Pour

ensuite opter pour lesbons mots-clés, notre ex-perte de la documenta-

tion observe qu’il est judi-cieux de jouer avec les syno-

nymes et les mots associés.

Cours: «Se documenter enbibliothèque»Lundis 7 et 14 mai à la Médiathè-que Valais St-MauriceCatherine Widmann AmoosMédiathèque Valais St-Maurice024 486 11 [email protected]

Catherine Widmann Amoos se fera un plaisir de

vous initier à la recherche documentaire dans le cadre

des cours destinés aux enseignants.

La recherche documentaireLa recherche documentaireNadia Revaz

( B o î t e

à o u t i l s

Une adresse pour larecherche documentaireCALIS, Computer-assisted lear-ning for information searching,est un outil de formation à la re-cherche documentaire.http://campus.hesge.ch/calis/plan-du-site.html.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Une aide utile

Catherine Widmann Amoos rap-pelle que l’un des objectifs descours pour se documenter en bi-bliothèque est de rendre le lec-teur autonome, au moins pourbon nombre de recherches. Dansl’idéal, elle souhaiterait avoirplus de temps pour épauler lelecteur dans les investigationsplus pointues, mais constateaussi que certains usagers sontparfois un peu paresseux et vou-draient que les bibliothécairesfassent toute la recherche à leurplace, ce qui est impossible nisouhaitable.

Sachez que si vous êtes perdu, ils’avère souvent utile de simple-ment recourir à l’Aide (en hautde la fenêtre du moteur de re-cherche), du fait que ce menuoffre des explications détaillées,mais pas compliquées, ce qui estassez rare pour être souligné.

Encore un détail pratique quipourrait vous éviter des déplace-ments inutiles: via votre dossier lec-teur (comparable à n’importe quelcompte en ligne, c’est-à-dire acces-sible avec un nom d’utilisateur etun mot de passe), vous pouvez gé-rer vos demandes de prolongationsdepuis n’importe quel ordinateur,pour autant bien sûr qu’une cacheà cocher «A prolonger» apparaissedans la dernière colonne du ta-bleau. A noter qu’il vous faudra

( Résonances - Mai 2007 37

soit lors du cours complet dis-pensé avec d’autres intervenantscet automne dans le cadre de laformation continue des ensei-gnants. N’hésitez pas à partici-per à cette formation adaptéeplus spécifiquement à vos be-soins, car même si vous trouvezhabituellement ce que vouscherchez à la médiathèque, il y atoujours des astuces à découvrir.Personnellement, lors de «l’in-terview-cours privé» avec Cathe-rine Widmann Amoos, j’en aiappris plusieurs. Et pourtantj’utilise régulièrement le catalo-gue de la Médiathèque Valais.Cet article ne vous donne quequelques pistes pour débutants,sans les exercices pratiques pourconnaître les techniques de re-cherche, pour choisir les bonsmots-clés, pour lire une notice,pour comprendre la classifica-tion décimale universelle (CDU),pour vous constituer des listesbibliographiques dans le dossierlecteur ou pour vous orienterdans les rayons de la médiathè-que et plus particulièrement

dans le secteur de la documentationpédagogique. Même si tous les che-mins mènent à Rome, il y a les rac-courcis intéressants à connaître…

Note

1 Accessible aussi par d’autres chemins:www.mediatheque.ch > catalogue ouwww.rero.ch > catalogues locaux réro,Valais.

toutefois vous assurer que la de-mande de prolongation est réussieet non refusée.

Pour aller plus loin, CatherineWidmman Amoos se fera un plaisirde vous guider en personne soit lorsdu cours organisé par la Médiathè-que pour les enseignants qu’elledonnera à St-Maurice les lundis 7 et14 mai (coordonnées, cf. encadré),

E n r a c c o u r c iPrix CORECHED

Equipe genevoise primée

Pour la seconde fois, le Prix CORECHED a été attribué parla Confédération et les cantons à des projets de rechercheen éducation se distinguant par leur excellence. Dotéd’une somme de 25’000 francs, ce Prix récompense cetteannée deux projets de recherche: celui du chercheur enéducation bernois Erich Ramseier qui s’est penché sur lesliens entre motivation et performances scolaires, et celuieffectué par le groupe de recherche genevois réuni autourde Madelon Saada-Robert sur la didactique de l’écrit.

Infos agricoles

Brochures

L’Agence d’information agricoleromande (AGIR) présente deuxnouvelles brochures, l’une surl’itinéraire du bio et l’autre sur leslégumes de garde pouvant êtreentreposés sans dommage pendantles longs mois d’hiver. A noter quecertaines brochures sont directement téléchargeables auformat pdf sur le site www.agirinfo.com.

Recherche avancée et notice dans le catalogue de la médiathèque.

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Sur la dalle jaunâtre, la la-pidaire trace au pinceaud’harmonieuses lettres fa-milières: A, B, C, c’est enfait l’alphabet de toutes lesdictées… La pierre poreuseabsorbe le liquide laiteuxqui s’estompe en une traî-née crayeuse. Parfois uncoup de torchon gomme uneligne, corrige une boucle. Enquelques instants le texte estcouché sur la lourde plaque.

L’artisane dépose le pinceauet saisit le ciseau et le maillet. Sansheurt elle manie avec douceur leburin qui se déplace docilement surla pierre tendre. Le maillet rythmel’avance, sans hoquet ni soupir. Leslettres émergent, régulières et sou-ples, parfaitement tracées et uni-formément creusées, exactementcomme si on le fait avec n’importequel traitement de texte! Facile!

Les signes s’enchaînent et se lient,révélant de secrets messages: DRU-SOMAGUS ID EST OPPIDUM SEDO-NORUM… Ô surprise! ainsi donc ilfut un temps où la cité de Sion s’ap-pelait «Drusomagus»! Les explica-tions de l’enseignant seront sans

doute utiles pour rendre compré-hensible cette information: Drusus,importante personnalité romainerégissant les affaires de l’Empire,donne pour quelques décenniesson nom, «Marché de Drusus», àl’actuelle capitale cantonale.

Ainsi parlaient et surtout écrivaientces fameux ancêtres de l’époqueromaine! Pas si évident, on n’ycomprend guère. Il en est de mêmede la façon de dater, à rebours dubon sens: XVII KAL OCT MMDCCLIXAVC, une manière peu commodede rappeler la date de ces journéesparticulières, ces 15 et 16 septem-bre 2006.

38 Résonances - Mai 2007 )

Une vingtaine de classes du Va-lais romand se sont succédé pourdécouvrir les secrets de la taillede la pierre: la tenue du burin,son inclinaison idéale ou la forcede la frappe ne présentent plusaucun secret pour ces lapidairesen herbe! Même la philosophieromaine, BON PASTORI TON-DERE PECUS NON DEGLUBERE,gravée en lettres capitalesdans le calcaire, devenait leurréponse au moment de ren-dre les outils!

Forts de l’expérience exigeante dela taille des lettres, les élèves sesont attaqués à la taille d’un haut-relief figuratif. Pics, bouchardes etrâpes ont creusé la pierre, ex-trayant de la masse inerte unelouve allaitant les jumeaux Remuset Romulus, fidèle copie d’unepièce antique conservée à Aven-ches. A s’y méprendre…

Magnifiques journées de sensibili-sation à l’Histoire, concrètementinduites par le geste. Plus qu’unsouvenir, ce sont de riches impres-sions qui resteront probablementprofondément gravées dans la mé-moire des enfants!

Cet automne, le thème proposépourrait concerner la Poteriegallo-romaine. L’animation estprévue en deux temps: démons-trations pratiques selon les tech-niques connues à cette époque,en particulier le tournage à piedet une cuisson à feu ouvert despièces préalablement préparées,séchées et amenées par les élèves!

Informations détaillées, conseilstechniques ou réservation auprèsde Mme Liliane Roh, Ecole etMusée, 027 606 46 80.

L’alphabet autrement...

( E c o l e

e t m u s é eL’apprentissage par le gesteL’apprentissage par le gesteEric Berthod

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Alors qu’en 2003/04 les inscriptionspour les formations catalogue et lerecyclage représentaient plus du80% du total des inscriptions (4812sur un total de 5822), celles-ci enfont moins de 60% en 2006/07(3150 sur 5482). Ce sont les forma-tions en établissement qui bénéfi-cient de cette évolution puisqu’el-les passent de 480 à 1860, soit de8% à 34% des inscriptions de2003/04 à 2006/07, les formationsindividuelles restant stables entre 5

et 9% pour la même période. La findes actions de formation liées àl’introduction de nouveaux moyensd’enseignement au CO (langues 1et 2, mathématiques et anglais)ainsi que la suppression du catalo-gue «papier» des cours (à disposi-tion sur Internet exclusivement) ex-pliquent en partie cette tendance.

Au total, ce ne sont pas moins detrois-quarts des enseignants valai-sans de l’école enfantine au secon-

( Résonances - Mai 2007 39

daire II non professionnel (3015 sur4077) qui ont suivi au moins uneformation continue au cours del’année scolaire 2006/07. Il existecependant quelques différences1,selon qu’il s’agit de la scolarité pri-maire et enfantine, du secondaire Iou du secondaire II.

Note

1 Voir Résonances, mai 2006, p. 41.

Les enseignants valaisansen formation continue

Les enseignants valaisansen formation continue

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Participation des enseignants valaisans à la formation continue cantonale, 2003/04 - 2006/07.

Offre générale couvrant des besoins del’ensemble des enseignants, principale-ment de la scolarité obligatoire (été etannée scolaire) et Cours (partiellementou entièrement obligatoire) liés à l’in-troduction d’un nouveau moyen d’en-seignement, d’une nouvelle méthode…

Cours organisés par d’autres institu-tions (CPS, OFFT, EPCH, autres can-tons…) et séjours à l’étranger (profes-seurs langues 2 et 3).Cours subventionnés par le canton.

Offre répondant spécifiquement à lademande d’une école, d’un grouped’enseignants.Projet d’équipe, d’établissement pourun accompagnement déterminé enfonction de besoins ou d’opportunitésparticulières.

Formations catalogue et recyclage Formations individuelles Formations en établissement

So

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e: SFT

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D-H

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E n r a c c o u r c iStandards HarmoS

Phase-test

De mi-avril à mi-mai, quelque12’000 écolières et écoliers répartissur l’ensemble du pays participe-ront à une phase test dans le cadredu développement des standardsde formation HarmoS. Cetteexpérience-pilote doit permettrede répondre notamment auxquestions suivantes: dans quellemesure les niveaux d’exigencesfixés pour les 2e, 6e et 9e annéesde scolarité sont-ils atteints par lesélèves de ces classes-là? etcomment se fait la répartition desélèves entre les différents niveauxd’exigences? www.cdip.ch

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Le programme des cours de for-mation continue pour le person-nel enseignant est disponible. Laliste des cours est publiée sur in-ternet www.hepvs.ch. Une affi-che présentant l’offre globale aété expédiée à toutes les direc-tions d’écoles.

InscriptionLes inscriptions se font par internetou par carte d’inscription (téléchar-geable ou disponible auprès des di-rections d’école).

Il n’y a pas de priorité ou de choix,chaque inscription est considéréecomme valable. Selon le nombred’inscriptions – trop important ouinsuffisant – la Direction des courseffectuera des sélections.

En s’inscrivant à un cours, les parti-cipant-e-s s’engagent à suivre leprogramme de manière régulièreet complète.

DélaisPour les cours se déroulant auxmois de juin, juillet et août:

le 20 mai 2007.

40 Résonances - Mai 2007 )

septembre. Ces cours se déroulentdès que le nombre suffisant d’ins-criptions est atteint (8).

ConvocationSuite à votre inscription, une con-vocation pour le cours vous estadressée, en principe, 3 à 4 semai-nes avant le début du cours. Uncourrier vous indique également sile cours est annulé, complet ou dé-doublé.

Désistement, absenceToute absence à un cours doitêtre communiquée 2 semainesavant le début du cours:par écrit: HEP-Vs, Formation con-tinue, av. du Simplon 13, 1890 St-Mauricepar courriel: [email protected] avecaccusé de réception.

Pas de communication d’absenceou de désistement par téléphone!

En cas de non respect de cette pro-cédure, une taxe administrative deFr. 100.- sera perçue. Un contrôlesera effectué selon les listes de pré-sence retournées en fin de cours.

ContactCours catalogues Cours en établissement

Formations individuelles

HEP-Vs Service de la formation tertiaireFormation continue Formation continueAv. du Simplon 13 Case postale 4781890 St-Maurice 1951 Sion

Tél. 024 486 22 00 Tél. 027 606 41 68 Fax 024 486 22 44 Fax 027 606 41 [email protected] [email protected]

Cours de formationcontinue 2007-2008

Cours de formationcontinue 2007-2008

Bruno Clivaz

Pour les cours se déroulant durantl’année scolaire 2007-2008:

le délai est inscrit sur le descrip-tif du cours et l’affiche.

Le site internet www.hepvs.ch pré-sente en permanence les places dis-ponibles dans les cours organisésdurant l’année scolaire.

D’autres propositions de cours,«cours à la carte», seront égale-ment présentées dès la rentrée de

E n r a c c o u r c iCorrespondance internationale

Découvrir le monde en écrivant

L’année dernière, pro juventute a mis en contact plus de 6500 enfants et jeunes désireux d’avoir un-ecorrespondant-e en Suisse ou dans le monde.Ce chiffre est en hausse de 30% par rapport à l’annéeprécédente.Les enfants et les jeunes âgés de 10 à 18 ans peuvents’inscrire via le site www.projuventute.ch.

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Attestation

Une attestation est délivrée à la findu cours aux participants qui au-ront accompli les 80% du pro-gramme. Les enseignants sont res-ponsables de l’archivage de leursattestations.

FraisLes frais éventuels sont directe-ment facturés aux participants parles intervenants.

Horaire et lieux de coursL’horaire et les lieux de cours sontprécisés dans le descriptif et laconvocation du cours. Les sallesdans lequelles les cours sont dispen-sés sont indiquées au tableau d’af-fichage à l’entrée des bâtiments.

( Résonances - Mai 2007 41

Moyens Enbiro en 2PMoyens Enbiro en 2PComme annoncé, les nouveaux moyens de la CollectionEnbiro et les Compléments valaisans pour la 2e année pri-maire seront disponibles dès l’automne prochain.

Afin de permettre une sereine introduction de ces ouvra-ges, des séances d’informations obligatoires seront organi-sées selon les coordonnées suivantes: cf. tableau.

En cas d’empêchement, il est possible de participer à uneséance prévue à une autre date. Toutefois, pour des rai-sons d’organisation, nous vous prions d’informer le bureaudu Service de l’enseignement (027 606 41 00) ou d’adresserun courriel à [email protected].

Jean-François Lovey

1 Me 6 juin 07Monthey 17 h 30 – 19 h 30 St-Maurice HEP Auditoire

2 Lu 4 juin 07St-Maurice-Bagnes 17 h 30 – 19 h 30 St-Maurice HEP Auditoire

3 Je 31 mai 07Martigny 17 h 30 – 19 h 30 Martigny-Bourg Ecole Salle de chant

4 Me 30 mai 07 Ancienne Sion 17 h 30 – 19 h 30 Sion école normale Salle 133

5 Je 24 mai 07 Ancienne Conthey-Savièse-Hérens 17 h 30 – 19 h 30 Sion école normale Salle de conférence

6 Lu 21 mai 07 Ecole des Sierre 17 h 30 – 19 h 30 Sierre Nouveaux Buissonnets Salle 31

Autres offres de formationcontinue

Formation continue en établis-sementLe Département encourage les éta-blissements scolaires à développerdes formations internes à leur écoleou à un groupe d’écoles. En effet,les besoins identifiés peuvent êtrecomblés par l’intervention de per-sonnes ressources dans l’établisse-ment demandeur. Toute école dési-rant entreprendre une démarche

dans ce sens peut prendre contactavec le Service de la formation ter-tiaire, formation continue. Celui-ciest en mesure d’offrir conseils et res-sources (humaines et financières).

Formation individuelleLe Département peut subventionnerdes cours de formation pris à l’exté-rieur du canton auprès d’institutionspubliques ou privées (CPS - ISPFP -Formations continues d’autres can-tons, ...). Toute personne intéresséedoit faire une demande préalable.

Pour la première partie de l’épreuve,l’élève doit disposer d’une dizaine decarrés (matériel Polydron).

Examen 2007: mathématiques 4PExamen 2007: mathématiques 4P

Arrondissement Date et horaire Lieu Bâtiment Salle

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

En juin 2006, un questionnaireavait été adressé à tous les ensei-gnants de sciences du CO pour son-der leur degré de satisfaction parrapport à l’utilisation des manuelsde sciences. Cet article présente lesgrandes lignes des résultats ainsique les mesures envisagées pourrépondre aux besoins des ensei-gnants.

Les manuels Sciences 7e, Sciences8e et Sciences 9e ont été introduitsen 2002 dans les CO du Valais ro-mand suite à plusieurs années sansmoyens officiels de sciences. Ilssont repris de manuels français etadaptés à notre plan d’études. Cesmanuels seront à notre dispositionencore pendant les dix prochainesannées en tout cas.

A la rentrée 2006-2007, les 18 éta-blissements1 qui ont répondu auquestionnaire emploient ces ma-nuels. Chaque élève en a un à sadisposition dans la majorité descentres scolaires.

De manière générale, ces ouvragessont appréciés. Le cours est bien uti-lisé même s’il suscite beaucoup decritiques. Son manque de structurelui est reproché et de nombreusesquestions surgissent quant à son ni-veau… Trop simple pour les uns,trop compliqué pour les autres! Unequestion à laquelle le meilleur pland’études ne saurait répondre…

Les documents sont bien utilisés etadaptés aux attentes des ensei-gnants. La suggestion d’y trouverdes exemples valaisans ou suissesest proposée.

Les exercices sont une partie appré-ciée et employée, en relevant leurvariété et la gradation de leur diffi-culté. On peut leur reprocher leurcaractère répétitif et il ressort ànouveau une divergence sur leurniveau.

Les activités sont largement réali-sées et appréciées. Elles sont parcontre effectuées surtout en dé-

42 Résonances - Mai 2007 )

monstration, ce qui peut être re-gretté par rapport à l’acquisitionde la démarche expérimentale. Laremarque importante par rapportà ces activités est que les réponsesaux questions proposées se trou-vent à la page suivante, ce que cha-que élève découvre plus ou moinsvite dans l’année scolaire… Plus derecherches, plus de curiosité,… Undossier de fiches d’expérience quipermettent la pratique expérimen-tale sans le livre est distribué ac-tuellement dans les CO.

L’expérience à la maison n’est querarement réalisée. Ne pourrait-onpas trouver là une occasion de sus-citer la curiosité des élèves peu mo-tivés? D’offrir aux apprentis sorciersla possibilité de réaliser des petitesmanipulations en lien avec le sujettraité en classe? Ou de permettreaux élèves motivés de progresser?Certainement que tous ceux quiauront réalisé quelque chose à lamaison reviendront an classe avecbeaucoup de questions…

Le livre Sciences 9e s’attire les fou-dres de nombreux enseignants:beaucoup lui reprochent son man-que d’adéquation au programme,sa complexité par rapport au ni-veau des élèves (chapitres sur l’élec-tricité) et la répétition de notionsdéjà vues. Il est curieux que per-sonne ne relève que des compéten-ces attendues dans le programmemanquent également dans les deuxautres ouvrages (il en manque 5

Manuels de sciences au CO: qu’en pense-t-on?

Manuels de sciences au CO: qu’en pense-t-on?

Adeline Bardou

Des listes de matérielpour les expériencesseront distribuées.

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

dans Sciences 7e, 5 dans Sciences 8e

et 8 dans Sciences 9e). Les problè-mes de la complexité et de la répé-tition de notions peuvent trouverune solution dans le choix d’expé-riences à faire réaliser aux élèves etdans le choix du niveau d’appro-fondissement auquel l’enseignantpousse l’analyse des résultats d’ex-périences.

En analysant les problèmes quisurgissent de l’emploi de ces ou-vrages ainsi que les commentairesgénéraux des enseignants, il res-sort que la pratique expérimentaledevrait être plus favorisée. Il appa-raît que, lorsque les expériencessont peu réalisées par les élèves,cela vient d’un manque de locauxou de matériel, ou par manque depratique des enseignants (d’aprèsla forte demande de cours de for-mation sur des expériences).

La sensibilisation à une démarcheexpérimentale est un des buts gé-néraux du programme de scienceset semble être un souci des ensei-gnants. Mais il est difficile de con-cevoir y sensibiliser les élèves sansqu’ils fassent eux-mêmes les expé-riences. Pour faciliter la pratiqueexpérimentale, une liste du maté-riel nécessaire aux expériences etactivités des manuels va être distri-buée. Une seconde liste «au rabais»l’accompagnera, qui permettra laréalisation des expériences à moin-dres frais et dans la salle de classe.

En résumé, on peut considérer queces ouvrages donnent globalementsatisfaction. Certains des problè-mes peuvent vraisemblablementtrouver une solution dans une pra-tique expérimentale par les élèves,dans une salle de sciences ou avec

des moyens matériels limités. Uneoccasion de pratiquer ces expérien-ces sera donnée aux enseignantsdésireux de se lancer dans la pas-sionnante aventure de la pratiqueexpérimentale par les élèves, lorsd’un cours de la session pédagogi-que de juin 2007: «Oser l’expéri-mentation en 2CO». Ce cours seraciblé sur les expériences du pro-gramme de 2CO, en permettant detester certaines activités du manuelou de découvrir d’autres idées.

Pour terminer, que tous les ensei-gnants qui ont pris le temps de ré-pondre à ce questionnaire soient iciremerciés, puisqu’ils ont permis demieux cibler les actions de l’anima-tion pédagogique pour les sciences.

A votre tour d’expérimenter!En refermant Résonances, prenezencore le temps d’essayer…

d’éloigner deux languettes de pa-pier, que vous tenez par le bout àquelques centimètres l’une del’autre, en soufflant entre elles!

de faire du plastique en filtrant1 dl de lait bouillant auquel vousavez rajouté 2 c.s. de vinaigre.Vous pouvez modeler ce plasti-que et le chauffer 15 minutes à60°C au four pour le sécher.

Si vous voulez savoir ce qui se passedans ces deux petites expériences,lisez le prochain numéro!

Note

1 Il y a 22 CO dans le Valais romand.

E n r a c c o u r c iMonde de l’éducation

Apprendre à apprendre

Dans son édition d’avril, LeMonde de l’éducation consacre un passionnant dossier auxbonnes méthodes pour apprendreà apprendre à l’école et à lamaison.

Il est par ailleurs question dans cette édition des avancéeslaborieuses de l’enseignement des langues vivantes.A lire également l’article surChristophe Boujon, psychologueattentif aux mécanismes del’attention.www.lemonde.fr/mde

Formation continue

ComportementsvariablesMalgré des taux de participationdans l’ensemble élevés, onobserve que les gens ont uncomportement nettementdifférent face à la formationcontinue selon leur statut sur lemarché du travail, leur niveau de formation ou leur sexe.La forme de loin la plus fréquente de formation continueest l’apprentissage informel,réalisé dans une large mesure de manière autonome, parexemple à l’aide de logiciels deformation, d’ouvrages spécialisés ou en observant lesautres.www.statistique.admin.ch

( Résonances - Mai 2007 43

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Impossible de parler del’historique de l’EPP-Alter-nance – dont les débuts re-montent à 1997 – sans évo-quer le parcours atypiquede son instigateur Lilo Ay-mon, devenu enseignantaprès avoir exercé d’autresactivités professionnelles,convaincu qu’il faut fairequelque chose pour aider lesélèves moins «scolaires» à«raccrocher». Grâce à son en-gagement et à sa passion, ila réussi à convaincre LysianeParchet, alors directrice du COde la Tuilerie à St-Mauriceainsi que le Département, avecun projet visant à combler unelacune concernant la forma-tion des jeunes n’ayant pas en-core trouvé leur voie au termede la 3e année du CO. C’est ainsiqu’est née l’EPP-Alternance.

Lorsqu’il a été question de revoirle fonctionnement de l’écolepréprofessionnelle dans son en-semble, englobant l’EPP-Alter-nance, Lilo Aymon a naturellementété associé à la réflexion au vude son expérience. Pour dresser unvéritable bilan de la mue, il estconvaincu qu’il faudra attendre en-viron cinq ans. Dans l’intervalle, ilpense pourtant que des amélio-rations peuvent être apportées,même si l’objectif, en donnant la

possibilité d’apprendre autrementtout en s’approchant du monde dutravail, est largement atteint. Pourl’EPP, il note qu’il faudrait parexemple prévoir des moyens infor-matiques supplémentaires. Et plusspécifiquement pour l’EPP-Alter-nance, il serait favorable à un res-serrement des liens entre théorieet pratique, de façon à ce que les

44 Résonances - Mai 2007 )

élèves séparent moins ces deuxfaces complémentaires du sa-voir.

Un pas vers le monde du travailComment les jeunes en EPP-Alternance vivent-ils cette for-mation de transition et deperfectionnement? Rencontreavec l’une des classes, travail-lant les jours d’atelier sous lahoulette de Lilo Aymon, pourrépondre à cette interroga-tion. Premier constat, tousles élèves évoquent en pre-mier le côté positif des ate-liers. Ils sont aussi pour uneinteraction plus grande en-tre théorie et pratique, no-tant que dans les branchesoù c’est déjà un peu le cas,comme le français, l’alle-mand ou l’informatique,c’est plus intéressant poureux, parce que tout sim-

plement plus concret. S’ils ont choisicette option, c’est surtout parcequ’ils voulaient se rapprocher dela pratique et faire des stages (20jours durant l’année scolaire dansla formule EPP-Alternance) ou parcequ’ils devaient attendre une an-née, tout en ayant déjà une placepour l’été 2007. Grâce aux projetsréalisés en ateliers, Clémentine es-time avoir appris à travailler enéquipe, avoir gagné en liberté eten confiance en elle, tout en ayantdavantage de responsabilité. Lefonctionnement en ateliers est es-sentiel à ses yeux pour se rappro-cher un peu plus du monde du tra-vail tout en apprenant. Maxime ex-plique pour sa part avoir beaucoupprogressé en expression, grâce àl’atelier vidéo.

Articles déjà parus dans Résonances sur la nouvelle EPP No de février 2007: La nouvelle EPP: premier bilan de la mue, pp. 50-51.No de mars 2007: L’approche orientante expérimentée à l’EPP, pp. 38-40.No d’avril 2007: Rencontre avec une classe d’EPP à St-Maurice, pp. 42-43.

Regards croisés de deux enseignants d’AMT sur l’EPP, pp. 44-45.

Lilo Aymon dans son rôle

d’enseignant-chef d’atelier.

Rencontre avec une classeEPP-Alternance à St-Maurice

Rencontre avec une classeEPP-Alternance à St-Maurice

Nadia Revaz

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Le grand changement que les jeu-nes perçoivent avec le CO, c’estqu’en EPP, modèle 100% théorique– et selon eux encore un peu plusen EPP-Alternance – la priorité estvraiment donnée à la recherched’une place d’apprentissage ou à laconsolidation des connaissances debase pour s’inscrire en école decommerce ou en école de culturegénérale. Les heures d’approche dumonde du travail (AMT) sont pourcette raison très appréciées. Et sicette option partiellement pratiqueleur convient bien, ils pensent quec’est pour une grande part du faitque le mouvement est autorisépendant ces heures. Ils évoluentdans un espace plus vaste qu’unesalle de classe et se répartissent en3 ateliers, ce qui leur permet de tra-vailler par petits groupes. Leur pré-férence va à l’atelier bois, le plusmanuel des trois secteurs proposés.

Jérémie résume bien l’avis généralde la classe: «En EPP-Alternance,tout est bien, sauf deux ou trois pe-

tites choses qu’il faudrait amélio-rer.» Quels seraient donc ces aspectsà revoir du point de vue des jeunes?A cette question, l’accord n’est pastotal. Certains entament une criti-que de quelques cours, tandis qued’autres relativisent en signalantque tout ne peut pas toujours lesintéresser et que c’était pareilavant et que cela le sera aussi enapprentissage. Par contre, ils s’ac-cordent pour dire que les coursblocs de 2 heures par branche sontun peu pénibles au niveau de laconcentration. En d’autres termes,ils aimeraient davantage d’alter-nance à l’intérieur de la partiethéorique.

Pensent-ils que l’apprentissage –pour ceux qui ont choisi cette voie –ressemblera à ce qu’ils découvrentdans les ateliers? Absolument pas:tous sont même convaincus quece sera très différent ensuite. Ilssont conscients qu’il leur faudra untemps d’adaptation, mais presquetous se réjouissent de ce change-ment, tout en avouant quelques in-quiétudes. Marc suppose que le plusdifficile sera d’être attentif pendantles cours théoriques. La plupart sontnéanmoins confiants, persuadésque ce sera plus facile parce qu’ilsauront choisi leur orientation.

Savent-ils tous ce qu’ils feront l’an-née prochaine? Même si beaucoup

( Résonances - Mai 2007 45

ont déjà trouvé une place d’ap-prentissage, plusieurs sont en at-tente d’une réponse et quelques-uns sont encore indécis. Si tout vabien, ils seront demain électricien,employé de La Poste, automaticien,gestionnaire en commerce de dé-tail, opticien, coiffeuse, employéde commerce, infirmière, etc.

Depuis ses débuts en EPP-Alter-nance, Lilo Aymon a vu ce que sesanciens élèves sont devenus et saitque la plupart auront des parcoursde réussite. Pour lui, l’EPP-Alter-nance, avec sa configuration unpeu particulière, permet précisé-ment de «“casser” le schéma sco-laire pour mieux le reconstruire».Et il ajoute que le but est d’amenerles jeunes à comprendre à quoisert la formation pour ensuitepouvoir définir avec eux – et nonpour eux – leur projet. Il insiste:«Nous sommes toujours dansl’école, mais avec une gestion sim-plement un peu différente qui per-met une remédiation plus immé-diate.» Il est d’avis que les règlessont alors mieux comprises, parceque liées à des actions. Ne risque-t-il pas ensuite d’y avoir une nou-velle rupture avec la séparationtrès nette théorie/pratique en ap-prentissage? Peut-être un peu etc’est pourquoi il juge importantd’améliorer le lien avec la forma-tion professionnelle.

Témoignages d’employeursAnne-Cécile Werlen, pharmacienne à Martigny«Selon la définition, j’imagine ce qu’est l’école préprofessionnelle, mais sanspouvoir en dire plus. J’avoue ne pas connaître la différence entre EPP et EPP-Alternance. Personnellement, je trouverais utile d’être mieux informée sur ceà quoi préparent les différentes écoles après le cycle. Dans le choix d’un ap-prenti, personnellement je privilégie les élèves les plus âgés et ceux qui ontdes bonnes notes en mathématiques.»

Philippe Grau, patron d’une entreprise d’électricité à Monthey«Je connais l’EPP pour avoir eu un jeune sorti de cette école en apprentissageet en avoir un actuellement, mais je ne savais pas qu’elle fonctionnait un peudifféremment depuis cette année. J’espère qu’il y a un recentrage sur les sa-voirs fondamentaux. Mes critères pour engager un apprenti sont toujours lesmêmes, qu’il vienne du CO, de l’EPP ou de l’école de commerce, et il m’arrive,quelle que soit la formation antérieure, d’être très surpris du faible niveau decertains jeunes lors des stages.»

TémoignageGiuliana Martin, enseignante d’allemand enEPP-Alternance«Ce sont des jeunes qui ont sou-vent besoin d’avoir du mouve-ment qui s’inscrivent en EPP-Alternance. J’enseigne en EPP“théorique” et en EPP-Alternan-ce depuis 6 ans, et j’ai adaptéprogressivement ma manièred’enseigner pour correspondre àces deux catégories d’élèves. EnEPP-Alternance, j’essaie de tra-vailler davantage en projets, enlien avec l’atelier vidéo ou lejournal. Réaliser des productionsconcrètes augmente leur motiva-tion. Dans une certaine mesure,je modèle la théorie pour qu’ellepuisse devenir pratique. Cetteapproche de théorie/applicationse prête bien pour l’enseigne-ment des langues, mais ce n’estpas forcément le cas pour toutesles branches.»

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

Qui sont les élèves qui ontchoisi l’EPP-Créativité à Sion?Apprécient-ils la formationdispensée dans le cadre desateliers créatifs? Comment ju-gent-ils la partie plus scolairedu programme? Les heuresconsacrées à l’approche dumonde du travail (AMT) leursont-elles utiles? Et les stagesles ont-ils aidés dans la défini-tion de leur projet pour l’anprochain, puisque la nouvelleEPP ne dure désormais qu’uneannée? Qu’envisagent-ils pourleur avenir? En même temps queKevin, Julien, David, Donika, Ka-thia, Damien, Tamara, José, Mor-gane, Coralie, Caroline et Marizerépondaient à ces questions, ilspoursuivaient leurs activités enatelier. Ce jour-là, chacun avançaitalternativement dans l’illustrationd’une énigme policière rédigée in-dividuellement en cours de fran-çais et par deux ils créaient des vo-lumes avec des approches fort dif-férentes d’une équipe à l’autre.

Premier constat, en ce début d’après-midi, l’atmosphère en classe étaittrès agréable. Pas inactive pour au-tant, car chaque élève était absorbé

par son travail. Il est vrai qu’en pei-gnant, découpant ou collant, il vautmieux être un peu concentré si l’onveut éviter les dégâts. Interrogé in-dividuellement, chacun résume sonintrigue policière et explique avecenthousiasme son choix illustratif.L’un crée une boîte avec doublefond pour contenir son récit et unesurprise, l’autre peaufine sa pagede couverture. Certains dessins sonttrès réalistes, d’autres très fantaisis-tes. Certains sont très colorés, d’au-tres plus sombres. Certains mettenten scène le texte, d’autres illustrentsimplement les pages. Certains in-tègrent des photos pour que le lec-teur visualise les lieux du drame,d’autres font des peintures inquié-tantes pour signifier le suspense.Certains ont le sens du détail visuel,d’autres donnent la perception de

46 Résonances - Mai 2007 )

l’ensemble. Tout n’est pas réussi,mais ils sont là pour apprendre.Catherine Cachin Moret, titulairede la classe et prof de dessin,peinture et volume, les coachetout en les laissant expérimen-ter. «Cette personnalisation duprojet créatif n’est pas possibleen début d’année, précise-t-elle, car avant de pouvoir tra-vailler avec liberté, il faut maî-triser les outils.» Les premiersmois, ils ont abordé les diffé-rentes techniques et mainte-nant l’enseignante est raviede voir qu’ils puisent ici et làparmi ce qui a été vu en classeet commencent à avoir unstyle plus personnel.

Des créatifs mais pas forcément des artistesPourquoi ces jeunes se sont-ils inscrits en EPP-Créati-

vité? Evidemment, pour la plupart,ce choix au départ n’en était pasvraiment un. N’ayant pas encorede projet professionnel bien définiou un projet mais pas de placed’apprentissage, il leur fallait at-tendre une année. Pour tous, c’estla dimension créative qui les a in-téressés. Ils aimaient dessiner àl’école et parfois même à la mai-son, l’option était donc promet-teuse. La plupart avaient aussi en-vie d’un vrai changement aprèsle CO, pas toujours bien vécu. Al’unanimité, ils disent apprécier cesheures en ateliers, qu’il s’agisse descours de dessin, gravure, vidéo,photo et histoire de l’art. Visent-ilstous pour autant un métier en lienavec les arts visuels? Absolumentpas et certains n’ont même pas for-cément envie d’exercer une pro-fession avec la créativité au sens

Historique de l’EPP-CréativitéTout comme l’EPP et l’EPP-Alter-nance, l’EPP-Créativité a entière-ment revu sa grille et son fonc-tionnement à la rentrée scolaire2006. Même si cette filière créa-tivité existait déjà depuis plu-sieurs années, elle avait fonc-tionné jusqu’à présent par inter-mittence.

Catherine Cachin Moret expliquant une

astuce technique à une élève attentive.

Rencontre avec la classeEPP-Créativité à Sion

Rencontre avec la classeEPP-Créativité à Sion

Nadia Revaz

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

large. On peut être en EPP-Créati-vité et s’orienter vers un apprentis-sage de gestionnaire en commercede détail, de mécanicien ou uneécole de commerce. Plusieurs élè-ves ont des projets dans la décora-tion. Morgane, elle, adore l’art etenvisage de devenir scénographe.Ayant raté l’inscription pour cetteannée, elle entamera, en attendant,un apprentissage chez son papa.Kathia, photographe pour cet arti-cle, aimerait bien trouver une placedans ce secteur, mais comme cen’est pas facile, elle devrait opterpour la coiffure. Ce passage du mé-tier idéal à celui de la réalité n’estpas toujours facile à faire et ilsl’avouent sans détour. Cependant,comme le relève David, cela n’em-pêche pas de garder son rêve aufond de soi, pour plus tard.

Quelques élèves seulement saventprécisément ce qu’ils feront l’an-née prochaine. Et parmi ceux quin’ont pas trouvé de solution, il enest qui sont franchement inquietset ne le cachent pas. Dans l’inter-valle, comme José, plusieurs esti-ment que c’est toujours bien defaire des stages, parce que cela lesrapproche un peu du monde pro-fessionnel. Même ceux qui ont une

orientation sûre pour l’année pro-chaine sont positifs par rapport auxheures d’AMT. Des garçons de laclasse précisent que, grâce auxexercices faits en classe, ils ont réa-lisé de nets progrès en expressionorale et sont un peu moins timides.

«J’ai vraiment du plaisir à venir àl’école cette année.» Ces mots sontceux de Donika, mais elle n’est deloin pas seule à être de cet avis.Tous émettent juste quelques criti-ques envers les cours théoriquesqui sont parfois un peu ennuyeux.Le seul vrai bémol concerne lescours de sciences des religions / reli-gion chrétienne, dont l’utilité estdifficilement perceptible pour cer-tains. Plusieurs trouvent que le pro-gramme reprend par ailleurs tropce qui a déjà été vu au CO et la plu-part souhaiteraient qu’il y ait da-vantage de liens avec la partie enateliers, comme c’est le cas en fran-çais, avec ce mélange d’écriture etd’illustrations. Reste que cette so-lution ne leur semble pas forcé-ment possible avec une branchecomme les mathématiques. S’ils sesentent plus à l’aise en ateliers,c’est aussi parce que le mouvementn’est pas interdit pendant les heu-res de dessin.

( Résonances - Mai 2007 47

Catherine Cachin Moret estime quecette première année de l’EPP-Créativité nouvelle mouture est na-turellement un peu expérimentale.Elle voit des améliorations à appor-ter dès l’année prochaine, notam-ment dans le cadre des heuresd’AMT, surtout qu’elle estime quela formation était cette année tropproche de la rentrée scolaire pourêtre efficace. Par ailleurs, pour ve-nir en EPP-Créativité à la rentréeprochaine, les élèves doivent écrireune lettre de motivation. Manièrede les mettre d’emblée dans le baindu projet professionnel.

L’EPP en brefL’EPP modèle I (100% théoriqueavec cependant une large placeaccordée aux projets interdisci-plinaires et travaux personnelsainsi qu’au projet profession-nel) mériterait peut-être unqualificatif pour être clairementdistinguée des deux variantesdu modèle II, à savoir l’EPP-Créativité à Sion et l’EPP-Alter-nance à St-Maurice, comportant40% de pratique.

Les ateliers en EPP-Alternance àSt-Maurice sont organisés en 3secteurs: expression écrite avecédition d’une revue de presse,expression orale avec réalisa-tion de journaux vidéo et ex-pression manuelle avec concep-tion/réalisation d’objets en bois.Et au programme des ateliersde l’EPP-Créativité à Sion, il y a 6heures de dessin, peinture etvolume, 2 heures de gravure, 2heures de vidéo et 3 heures dephoto et histoire de l’art.

EPP-Alternance et EPP-Créativité: grille horaire communeAu programme de la grille horaire de type alternance, il y a 13 périodes dé-diées aux connaissances scolaires fondamentales, dont 3 prévues pour desprolongements et un enseignement différencié. Trois périodes hebdomadai-res concernent le projet professionnel des élèves, avec des cours dédoublés,comprenant l’approche du monde du travail (AMT) et l’informatique. Lereste (16 périodes) est consacré aux projets interdisciplinaires dans le cadredes ateliers (ateliers Créativité à Sion, ateliers Alternance à St-Maurice). Anoter qu’un temps obligatoire est prévu pour l’éducation physique et lessciences des religions / religion chrétienne.

Travaux d’élèves de la classe EPP-Créativité.

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2007

48 Résonances - Mai 2007 )

«La citation du moisCe sont les élèves les moinsdoués qui forcent les profes-seurs à mieux enseigner.

Malcolm Forbes

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

Les abonnements peuvent se faire:par courriel: [email protected] courrier: DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion

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S’abonnerS’abonnerPour consulter les archives de Résonanceswww.vs.ch/sft > Les domaines duSFT > Les publications pédagogi-ques > Résonances > Numéros ar-chivés.

Tous les numéros dès septembre2001 sont en ligne. Les numérosplus anciens se trouvent à la mé-diathèque Valais.

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

N° 9 juinL’économie à l’école

Année 2006/2007N° 1 septembre Infos 2006-2007

N° 2 octobrePromouvoir la lecture

N° 3 novembreMaturités et passerelles

N° 4 décembre-janvier Génération zapping

N° 5 févrierLes langues étrangères

N° 6 marsEnseignants technophobes/philes

N° 7 avrilProjets pédagogiques 1/2