L'Ecole valaisanne, mai 1986

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MAI 1986 N°9

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MAI 1986 N°9

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L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Mai 1986 XXXe année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

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ÉDITORIAL

Anselme Pannatier

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

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Groupe CE Henri Métrailler François Mathis Elisabeth Sola EV

INFORMATIONS OFFICIELLES

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Vital Oarbellay

VIE CORPORATIVE

François-Louis Oécaillet ACM AEPSVR

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Pierre Pradervand Jean-Marc Biner Marguerite Stœckli Anna T. Veuthey

NOUVELLES ACQUISITIONS

OOIS

CFPS

Encarts : Anselme Pannatier PBC

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Sommaire

Tout n'est pas effet du hasard

Rapport concernant la création d'une école d 'ingénieurs ETS en Valais Le Valais avant l'histoire . . . . . . . Valais, enquête sur la radio-tv éducative Vous avez dit «analphabétisme»? . . . .. Les femmes inventeurs existent... je les ai rencontrées Concours de dessin, liste des prix

Information relative à la parution des moyens d'enseignement pour le français 3P, 4P, 5P . . . . . Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1986-1987 (pour enseignants ayant cessé leur activité réguliè­re / pour enseignants sans poste fixe) Instructions concernant le calcul des moyennes annuelles et le passage au CO . . . . .. . . . .. . . . Communiqués . .. . . .. ... . Communiqué concernant les relations entre le canton du Valais et les universités . . . ... . . . Création d'un groupe de travail concernant l'appréciation du travail des élèves . . . . . Caisse de retraite : informons

SPVal: le comité vous informe Informations Athlétisme

Un musée unique au monde . . . . . . . Connaître le sens de la protection des biens culturels Nutrition , croissancaet santé, de la naissance à l'adolescence L'homme quotidien . ... .. .

Liste des récentes acquisitions

Bulletin d 'information

Enseignement de la langue maternelle La protection des biens culturels

Photo de couverture: R. Chedel

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• Tout n'est pas effet du hasard

Chaque année, la Police cantonale valaisanne publie la statistique officielle des accidents de la circulation routière. Données nombreu­ses et intéressantes, tableaux, graphiques, comparaisons consti­tuent ce document riche d'informations et d'enseignements.

J'extrais de l'étude qui se rapporte à 1985 les indications suivantes: soixante et une personnes, dont cinq adolescents, ont payé de leur vie un lourd tribut à la route sur le territoire de notre canton.

Préoccupante en soi, cette constatation s 'inscrit pourtant sur une courbe descendante dont la trajectoire favorable, amorcée depuis quelques années se poursuit, en valeur absolue d'abord, en valeur relative ensuite et surtout, compte tenu de l'augmentation continuel­le du parc des véhicules.

De plus, la statistique de l'année 1985 contient une indication signifi­cative et réjouissante: pour la première fois depuis dix ans, on ne déplore pas de morts d'enfants provoquées par les accidents de la circula tian.

Plusieurs raisons concourent sans doute à cet heureux constat: la diminution de la vitesse à l'intérieur des agglomérations, la pruden­ce accrue des conducteurs, l'évitement des localités ... et le hasard peut-être dont on dit parfois qu 'il fait bien les choses.

Je ne puis cependant m'empêcher de penser que le hasard ne fait pas tout et qu'il est une autre cause, principale, sur laquelle il me plaÎt de m'arrêter. Les efforts conjugués des parents, des ensei­gnants et de la police dans le domaine de l'éducation routière ne finiraient-ils pas par porter leurs fruits?

Nous connaissons les craintes qu'inspirent aux parents les dangers de la route et nous avons tout lieu de croire à l'efficacité de leurs recommandations. Nous savons l 'application des maÎtres à cette tâche éducative et nous apprécions la collaboration que leur fournis­sent les agents de la police.

Puissent ces préoccupations communes et cette action concertée se maintenir et s'intensifier. Il y va du bien le plus précieux qui soit, l'existence des enfants à nos soins confiés.

Anselme Pannatier

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Photo R, Chedel

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• Rapport

de la commission consultative chargée de présenter des propositions

concernant la création d'une école d'ingénieurs ETS

du canton du Valais et le développement professionnel

dans les domaines des technologies de pointe

et de l'informatique

CHAPITRE 1

Introduction

1. DÉPÔT DE DEUX POSTULATS

En mars 1984, les postulats suivants étaient dépo­sés :

- postulat de M. le député Georges Zufferey et consorts concernant la «création d'un techni­cum * valaisan d'informatique»;

- postulat de M. Klaus Zurschmitten, député­suppléant, concernant la «formation et le per­fectionnement dans les technologies récen­tes».

Bien que distincts dans leur demande, ces deux postulats se situent dans un même contexte: celui du développement de la formation et du perfec­tionnement dans les domaines liés aux technolo­gies de pointe .

C'est la raison pour laquelle le Conseil d 'Etat a décidé, en mai 1984:

- d'apporter une réponse commune à ces deux postulats;

- de proposer au Grand Conseil leur acceptation, mais dans le sens d'une étude à entreprendre en vue de la création d 'une école technique ou d'une école technique supérieure et du déve­loppement du perfectionnement dans les sec­teurs de l'informatique, de l'électronique et de la microtechnique.

Pour donner suite à l'adoption par le Gra'nd Conseil, en juin 1984, de ces deux postulats, dans le sens susmentionné, le Département de l'ins­truction publique confiait , en juillet 1984, l'étude

de ces questions à une commission consultative, au sein de laquelle une place importante fut réser­vée aux milieux économiques du canton.

2. COMMISSION CONSULTATIVE

La commission consultative mise sur pied compre­nait un groupe technique chargé de présenter à la commission plénière des options et de recueillir les remarques émises , dans la perspective de la rédaction d'un rapport de propositions à présenter au Département de l'instruction publique.

2.1 La commission technique

Afin de mieux cerner les problèmes qui lui étaient posés et d'approfondir sa réflexion, le groupe de travail a décidé dans un premier temps :

- de s'informer auprès des instituts de forma­tion ;

- d'avoir recours aux conseils d 'experts ayant une large expérience dans le domaine de la for­mation , en relation avec le mandat de la com­mission;

- de mieux connaître les problèmes des entrepri­ses valaisannes (industries ainsi que petites et moyennes entreprises) et de déceler leurs at­tentes et leurs besoins futurs par rapport à une économie en pleine mutation .

C'est ainsi que les démarches suivantes ont été entreprises :

A) INSTITUTS DE FORMATION

Ecoles techniques supérieures

Deux aspects préoccupaient plus particulièrement le groupe de travail : la structure de l'école à rete­nir et les possibilités de formation à développer,

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Dans cette perspective , deux écoles ont été choi­sies : les ETS du Lode et d 'Yverdon . Dans le pre­mier cas, la formation est dispensée durant 6 an­nées; dans le second , l'ETS reçoit des élèves porteurs d 'un CFC ou d 'autres certificats ou diplô­mes reconnus pour une durée de 3 ans.

En ce qui concerne la place accordée à l'informati­que, la question qui se posait était la su ivante : faut-il de l'informatique pour les ingénieurs ou des ingénieurs pour l'informatique?

La visite de ces deux écoles a permis aux mem­bres du groupe de se familiariser avec deux ten­dances, la première ayant été retenue au Lode et la deuxième à Yverdon .

Universités

Pour se faire une idée du développement de la formation à un niveau supérieur, le groupe de tra­vail s'est déplacé à l'institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel et à l'institut d'automati­que de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausan­ne.

B) EXPERTS

Le groupe de travail a pu bénéficier des conseils de nombreux experts , parmi lesquels on peut citer plus particulièrement:

Photo Oswald Ruppen

- M. Bernard Vittoz, président de l'Ecole poly­technique fédérale de Lausanne (EPFL);

- M. G. Thalmann, directeur de l'Ecole d 'ingé_ nieurs de l'Etat de Vaud (EINEV), ainsi que son successeur M. Pozzi;

- M. Louis Maret, doyen de la section d 'électricité à l'EINEV ;

- M. Gilbert Pralong , professeur à l'EINEV; - M. A. Roch , professeur à l'EPFL; - M. Keller, directeur de l'ETS du soir de Lausan-

ne.

Au cours de séances de travail, de visites , d'expo_ sés et de rencontres individuelles, le groupe a pu recueillir de précieux renseignements sur l'évolu­tion des technologies de pointe, le fonctionnement d'une ETS et les sections à envisager.

C) MILIEUX ÉCONOMIQUES

Outre l'étude théorique de ce problème, et pour mieux cerner les besoins de l'économie, le groupe a visité deux industries (CIBA) (Fontainemelon Sion).

S'ajoutant aux informations recueillies auprès des représentants de l'économie au sein de la com­mission plénière , ces contacts ont permis de mieux situer les besoins actuels et futurs des en­treprises valaisannes . Photo Oswald Ruppen

0) OFFICE FÉDÉRAL DE L'INDUSTRIE, DES ARTS ET MÉTIERS ET DU TRAVAIL (OFIAMT)

Avant de remettre son projet de rapport final à la commission plénière , le groupe technique a pris contact avec la division de la formation profession­nelle de l'OFIAMT. Une rencontre avec M. R. Natsch, responsable de la division et vice­directeur de l'OFIAMT, a permis de confronter les options retenues avec les positions de l'office en ce qui concerne la formation d'ingénieurs ETS , no­tamment en ce qui concerne :

- l'opportunité de la création d'une ETS en Valais ; - le genre d'école à envisager ; - les sections à développer et leur dénomina-

tion ; - les ETS du soir et à plein temps; ' - l'implantation de l'école par rapport notamment

aux aspects de régionalisation et de bilinguis­me qui caractérisent particulièrement le Valais ;

- les coûts ; - les procédures de reconnaissance .

Les avis émis ont permis de préciser les options retenues par le groupe technique.

2.2 La commission plénière

Sur la base d'un rapport intermédiaire présenté par la commission technique, le 6 mai 1985, les membres de la commission plénière ont soumis

les premières propositions de création d'une ETS en Valais à leur association ou fédération.

La deuxième séance, tenue le 24 septembre 1985, a apporté une riche et abondante moisson de re­marques et de propositions . Ainsi, la Fédération économique valaisanne (FEV) a mené une enquê­te. auprès des grandes entreprises industrielles du Valais (Alusuisse, CIBA, Lonza). Cette enquête a révélé que l'économie valaisanne employait déjà un nombre important d 'ingénieurs ETS et que, parmi ces derniers , la grande majorité était recru­tée en dehors du canton .

Les consultations effectuées de mai à septembre 1985 ont permis de mettre en évidence plus parti ­culièrement les positions suivantes :

a) Le principe de la création d 'une école techni­que supérieure a reçu un accueil favorable .

b) Les milieux consultés souhaitent que l'offre de formation ne se limite pas uniquement à l'infor­matique, élargissant ainsi le mandat dicté par les postulats relatifs à cet objet.

c) Les études doivent se poursuivre et aboutir à des propositions concernant la décentralisation de la future ETS et le bilinguisme.

d) Le perfectionnement professionnel et la forma­tion continue n'ont pas été suffisamment déve­loppés. Ces points devront être approfondis .

Compte tenu de ces remarques , la commission technique a repris son travail et présenté un nou­veau projet de rapport.

C'est donc au terme d'une année et demi de tra­vail , totalisant une dizaine de séances de la com­mission technique , autant de visites et de rencon­tres de travail, ainsi que trois réunions en assemblée plénière que la commission consultati­ve dépose les propositions présentées au chapi­tre Il de son rapport . Toutefois, avant de les déve­lopper, il est nécessaire de les situer dans le contexte du développement de la formation dans les technologies de pointe et de l'évolution de l'économie valaisanne.

3. LE DÉVELOPPEMENT DE LA FORMATION EN TECHNOLOGIES DE POINTE ET EN INFORMATIQUE

Etant donné la complexité du problème posé et vu le nombre d 'instances interpelées par L'évolution de l'informatique et des technologies de pointe , il semble tout d'abord indispensable de bien se si .. tuer par rapport aux points suivants :

l'informatique et l'enseignement; - les formations en informatique et en technolo­

gies de pointe ; le perfectionnement professionnel.

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3.1 L'informatique et l'enseignement

Les moyens offerts pour l'introduction de l'infor­matique dans l'enseignement sont encore modes­tes. Néanmoins, ils ont permis l'acquisition de micro-ordinateurs (systèmes décentralisés com­prenant des monopostes indépendants), plus effi­caces que les terminaux parce qu'ils offrent la souplesse nécessaire au développement des acti­vités didactiques.

L'initiation à l'informatique dans les écoles primai­res préoècupe cet ordre d'enseignement. Des contacts ont été pris avec par exemple, la Société pédagogique valaisanne et le Département de l'instruction publique en vue de la constitution d'un groupe de réflexion.

Au niveau secondaire du premier degré (cycle d'orientation), bien que quelques expériences iso­lées soient en cours, on est encore loin d'une gé­néralisation de l'introduction à l'informatique. Face à la difficulté de cerner les besoins et àla com­plexité de la question, il est indispensable de pro­céder à une réflexion préalable approfondie et sé­rieuse pour aller ni trop vite, ni trop lentement.

Dans les écoles secondaires du deuxième degré - gymnases, écoles supérieures de commerce -l'organisation est essentiellement fonction du ca­ractère de l'école et de l'équipement dont elle dis­pose. L'enseignement de l'informatique est donné sous les diverses formes suivantes:

- cours obligatoires intégrés dans la grille-horaire comme branche d'enseignement pour les élè­ves des écoles supérieures de commerce (ESC), selon le programme-cadre de l'OFIAMT;

- enseignement de l'informatique dans les cours de mathématiques ou de sciences économi­ques, pour les élèves des sections gymnasiales de types scientifique et socio-économique en particulier.

En ce qui concerne les écoles professionnelles, dès l'automne 1985, tous les apprentis recevront un cours de base d'informatique, quelle que soit leur profession. Il est évident que, pour les métiers en rapport avec l'informatique. (employés de com­merce, électroniciens, etc .. . ), l'enseignement de cette branche est déjà donné au niveau nettement plus élevé.

De manière générale, les expériences de l'ensei­gnement de l'informatique dans les écoles secon­daires valaisannes peuvent être qualifiées de sa­tisfaisantes. Les jeunes prennent de plus en plus conscience que «l'informatisation» de la société est un phénomène inéluctable et qu'ils doivent être préparés à appréhender ce monde nouveau. Pourtant, il faut bien admettre que l'introduction de l'informatique dans nos écoles secondaires est encore trop récente pour en tirer des enseigne­ments valables. Ce dont on est certain, c'est que l'ampleur et l'urgence des besoins ne doivent pas

empêcher la réflexion afin de parcourir d'une ma­nière systématique et réfléchie les prochaines éta­pes.

L'état de situation de l'informatique dans les éco­les secondaires valaisannes démontre l'urgente nécessité d'intensifier les efforts en vue de donner l'occasion à tous les élèves de recevoir une initi­tion à l'informatique. Pour ce faire, les mesures ci-après doivent être prises à brève échéance:

- définir une conception globale de la formation en informatique;

- soutenir les écoles pour compléter leur équipe­ment actuel;

- favoriser et intensifier, en collaboration avec les autres cantons, la formation initiale et le recy­clage des enseignants dans ce domaine;

- multiplier les échanges et les contacts entre les maîtres responsables;

- adapter les horaires et les plans d'étude; - offrir à tous les élèves la possibilité d'acquérir

au moins l'initiation à l'informatique.

Dans la perspective d'une harmonieuse continuité de cet enseignement à assurer à travers les diffé­rents degrés de la scolarité, le Département de l'instruction publique a désigné une commission chargée de présenter des propositions, notam­ment en ce qui concerne les programmes et les horaires d'enseignement, la formation des maîtres et l'acquisition des équipements. La mise en place d'un tel enseignement devrait être de nature à do­ter tous les jeunes de compétences de base, sur lesquelles devraient pouvoir se greffer de solides connaissances en technologies de pointe et en in­formatique.

3.2 Les formations en informatique et en technologies de pointe

Les formations en informatique et en technologies de pointe peuvent être dispensées par les écoles publiques ou les écoles privées.

Dans l'ensemble, le secteur public offre essentiel­lement une formation de base longue, générale, et le plus souvent à plein temps. Le secteur privé quant à lui offre fréquemment une formation en emploi, ponctuelle, intensive et de courte durée.

3.2.1 Les écoles ou cours privés

En règle générale, les écoles ou cours privés évo­luent en fonction de la demande. Un tel enseigne­ment peut être mis sur pied par des instituts pri­vés, mais aussi par des fabricants d'ordinateurs, des entreprises privées ou l'administration.

Liés spécifiquement à l'informatique, ces cours portent la plupart du temps sur les domaines sui­vants:

- introduction générale à l'informatique; - utilisation d'appareils (traitement de texte par

exemple);

c _ cours d'encodeur, d'opérateur, de program-

meur, d 'analyste-programmeur, etc .

Dans certains cas, ces cours peuvent déboucher sur l'obtention d'un diplôme (diplôme fédéral d'analyste-programmeur par exemple) .

3.2.2 Ecoles publiques

Si les écoles privées ont actuellement un rôle rela­tivement important à jouer dans le domaine de l'in­formatique, c'est que l'enseignement officiel ne s'est pas encore doté des structures nécessaires pour répondre à la demande spécifique du marché dans ce domaine. Cependant cette formation, si bonne soit-elle, ne peut remplacer une école d'Etat, délivrant des diplômes reconnus . D'autre part, les disciplines enseignées par ces différents instituts sont généralement limitées à l'informati­que de gestion. Elles n'interfèrent donc pas avec la question qui nous préoccupe ici et qui touche aux domaines plus larges qui sont abordés dans une école technique supérieure.

Ainsi, après la formation professionnelle ou l'ob­tention d'une maturité, des études techniques peuvent se poursuivre, en général dans les direc­tions suivantes (par ordre décroissant de niveau) :

Ecoles

EPF (Ecole polytechni­que fédérale) Universités

ETS (Ecole technique supérieure) ET (Ecole technique)

Titres obtenus

Ingénieur EPFL ou EPFZ en ... Licence, diplôme, certi­ficat ou doctorat en in­formatique

Ingénieur ETS en ... Technicien ET

Ces études, entreprises après une formation de base (maturité, certificat fédéral de capacité (CFC), école de métier, etc.), se développent sur plusieurs années (2 à 5 ans), et les filières d'accès ont tendance à se diversifier.

On remarquera que la plupart des institutions dis­pensant cet enseignement se situent dans l'arc nord de la Suisse.

En ce qui concerne l'accès aux ETS, on constate depuis quelques années que les jeunes valaisans porteurs d'un CFC, et ayant suivi l'école profes­sionnelle supérieure (EPS), ont de plus en plus de difficultés à être admis. Cette situation est due au fait qu'il s'agit plus d'un concours d'entrée (nume­rus clausus de fait) que d'un examen.

On dénombre actuellement dans les EPF et les ETS 356 étudiants valaisans, parmi lesquels une centaine environ dans les domaines de l'électroni­que, de la microtechnique, de l'électricité et de l'informatique.

3.3 Perfectionnement professionnel et formation continue

Comme il existe différents niveaux de formation, il faut distinguer également différents niveaux de perfectionnement professionnel.

En attendant les décisions relatives à la création de l'ETS et sa contribution à la formation continue et au perfectionnement, le DIP, conscient de l'im­portance de ce problème, a déjà pris certaines mesures propres à promouvoir et à améliorer cette formation, en relation avec le Centre valaisan de perfectionnement des cadres et les associations et/ou organisations professionnelles ou d'autres organismes. Ces nouvelles dispositions sont les suivantes :

- les budgets consacrés au perfectionnement professionnel et à la formation continue ont été augmentés, notamment en ce qui concerne les salaires des professeurs et les équipements; pour les cours mis sur pied par l'Etat du Valais, en collaboration avec les associations profes­sionnelles, le DIP se charge de l'organisation et met à disposition les professeurs, l'équipement et les locaux de ses différentes écoles;

- pour les cours organisés par les associations professionnelles, la législation a été élargie . Le DIP, estimant que des initiatives dans ce domai­ne devaient être encouragées, a pris la décision de subventionner ces cours à raison de 30 % au plus du traitement du personnel enseignant. Pour ce calcul des subventions, les montants fixés par l'autorité fédérale (OFIAMT) seront pris en considération .;

- en ce qui concerne les cours mis sur pied par d'autres cantons, dans le cadre de la coordina­tion intercantonale, ou par des associations faî­tières, le DIP appliquera les mêmes critères de subventionnement, cela proportionnellement au nombre de candidats valaisans inscrits;

- au niveau des équipements, un effort important a été fourni et sera poursuivi pour doter les éco­les surtout dans les domaines de l'informati­qu~, de la commande numérique pour machi­nes-outils et du dessin assisté par ordinateur. Des cours sont déjà organisés dans différentes disciplines et seront accrus et élargis en fonc­tion des nouveaux équipements .;

- enfin, il faut aussi remarquer que l'économie pri­vée n'est pas absente dans le domaine du per­fectionnement professionnel; elle offre de nom­breuses possibilités, mais de manière plus ponctuelle et plus spécifique, comme nous le mentionnons au point 3.2 ci-dessus.

4. L'ÉCONOMIE VALAISANNE: SITUATION ET PERSPECTIVES

4.1 Evolution

Le Valais n'a pas de véritable tradition industrielle. Canton axé longtemps sur l'agriculture unique-

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ment, il ne connaît la grande industrie que depuis le début du siècle avec Lonza, Alusuisse, Ciba , entreprises attirées par l'hydroélectricité et une main-d'œuvre abondante et bon marché.

Après la deuxième guerre, c'est le mouvement de décentralisation industrielle sur le plan suisse qui amène chez nous moult succursales, le plus sou­vent unités de production, sans centre de décision ni atelier de recherches.

Ainsi, nos bras valaisans trouvèrent occupation, tandis que notre matière grise dut , et doit encore, s'exiler dans une large mesure.

4.2 Situation actuelle

Durant la dernière décennie, la crise économique et structurelle a touché de nombreuses entrepri­ses et forcé ces dernières à des restructurations; l'horlogerie en particulier. Pour éviter des fermetu­res en Valais , des Valaisans ont racheté certaines firmes, créant ainsi des unités indépendantes, avec toutes les fonctions d'entreprise, y compris la recherche, le développement et la commerciali ­sation (exemples: Mécanique et Electronique Ap­pliquées SA à Isérables, Steiger SA à Vionnaz).

Dans le même temps , la promotion économique et industrielle s'efforce, avec succès d'ailleurs, de re­nouveler le tissu industriel par innovation et diversi­fication. Elle soutient les initiatives entièrement va­laisannes, ou pratique le montage d 'opérations importées de l'extérieur mais faisant appel, dans la majeure partie des cas, à des participations va­laisannes (inventeurs, associés , cadres, finan­ciers) . Ces entreprises sont en général indépen­dantes et exercent toutes les fonctions, y compris la recherche, dans notre canton.

Nous assistons actuellement à la mise sur pied d'entreprises valaisannes qui captent des techno­logies nouvelles de l'extérieur, si possible de poin­te (exemple: Industrialisation et Technologies SA à Sion).

Ces efforts ne pourront être couronnés de succès sans l'appel à du capital humain valaisan spéciali­sé et formé dans les technologies correspondan­tes .

4.3 Nouvelles mesures de promotion économique et industrielle

La loi cantonale sur l'encouragement à l'économie, acceptée par le peuple en septembre 1984, dé­bouche sur quelques instruments de promotion nouveaux dont on attend beaucoup :

- création de SODEVAL SA, société pour le déve­loppement de l'économie valaisanne (capital de 5 millions de francs);

- fonds d'encouragement à l'économie (10 mil­lions de francs) pour le cautionnement et la pri-

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se en charge partielle d'intérêts en faveur d'en­treprises innovatrices;

- mise sur pied d 'une société holding pour la pri­se de participations dans des secteurs de poin­te et le transfert de technologies en Valais;

- élargissement de l'aide cantonale aux investis­sements en faveur de l'équipement de base (portée à 65 millions de francs) .

Ces mesures renforceront singulièrement l'anima­tion économique qui se pratique actuellement déjà de manière très active .

Les conditions-cadre indispensables à la réussite de cette promotion économique sont:

- le capital humain: nos jeunes avec leur bagage professionnel et les cadres avec leur expérien­ce;

- le goût du risque , qui existe en Valais; - le capital-risque , qui commence à faire son ap-

parition dans les instituts de financement valai­sans ;

- les structures d'accueil pour les nouvelles im­plantations industrielles : régionalisation , effets de synergie dans la collaboration inter-entrepri­ses ;

- le ((démarchage» systématique pour capter de nouvelles technologies sur le plan international.

4.4 Besoins de l'économie valaisanne en capital humain

Dans les conditions susmentionnées, il est raison­nable de penser que les besoins actuels en capital humain vont s'accroître fortement.

Aujourd 'hui déjà, des entreprises valaisannes re­cherchent du personnel technique hautement qualifié. Des activités nouvelles en place et des projets en cours existent , notamment dans les secteurs suivants :

- micromécanique, électromécanique et électro­nique;

- informatique: de gestion et technique, logidel, didacticiel;

- télécommunications; - secteur des économies d 'énergie; - chimie et biotechnologie.

La tendance actuelle s'affirme résolument par la constitution de petites unités indépendantes de production de haut de gamme, très mobiles et s'adaptant mieux aux exigences de l'évolution ra­pide sur le plan technique et du marché.

Le Valais , avec ses 200 PME (petites et moyennes entreprises) , est bien situé dans ce contexte pour affronter les nouvelles technologies, à condition de disposer d'une infrastructure intellectuelle adé­quate.

• CHAPITRE Il

Propositions de la commission

conformément au mandat qui lui a été confié, la commission a orienté son travail sur les deux objets développés par les postulats, en tenant compte également des avis exprimés dans le ca­dre de la consultation effectuée sur la base du rapport intermédiaire de mai 1985.

1. VERS LA CRÉATION D'UNE ÉCOLE D'INGÉNIEURS DU CANTON DU VALAIS

1.1 Une école technique (ET) ou une école technique supérieure (ETS)?

Face à ce choix, la commission a résolument opté pour une formation de niveau supérieur et propose la création d'une ETS.

La mise en place d'une école d'ingénieurs ETS du canton du Valais constitue, à plus d'un titre, un atout pour l'économie valaisanne. En effet, en plus de l'impact qu'il peut avoir sur la formation profes­sionnelle elle-même, un tel institut d'enseignement peut jouer le rôle:

- de centre de recherche et de lieu de rencontre entre des hommes, des projets et des idées;

- de relais entre les EPF, les Hautes Ecoles suis­ses, les milieux industriels et le Valais, canton non universitaire;

et ainsi constituer une source d'émulation pour les jeunes Valaisans et des facteurs susceptibles de développer au sein de la population un climat favo­rable au déploiement industriel.

D'autre part, ce type de formation répond à des besoins non couverts par les écoles publiques ou privées du canton et offre à nos jeunes un niveau de formation supérieur (enseignement tertiaire non universitaire) qui n'existe pas en Valais.

1.2 Domaines de formation à envisager

Etant donné ce qui existe en Suisse dans le do­maine de la formation technique , il n'est pas sou­haitable de copier servilement les ETS existantes, si bonnes soient-elles. En effet, plusieurs raisons militent en faveur de solutions spécifiquement va­laisannes.

Notre manque de tradition dans le domaine de la technologie qui , à première vue, peut apparaître Comme un handicap, nous laisse au contraire la possibilité d'innover sans être liés à des situations existantes trop contraignantes, à des habitudes, voire des routines . L'avenir qui s'ouvre devant nous doit nous inciter à faire preuve d'imagination, tout en nous appuyant sur les valeurs qui nous ont

été léguées par le passé, ainsi que sur un capital humain doté de connaissances et de savoir-faire efficaces .

D'autre part, la période que nous traversons est caractérisée par des changements rapides, qui comportent des ruptures brusques de rythme, des discontinuités, des inversions de tendances. Pour faire face à ce défi, il faut éviter de miser sur une trop grande spécialisation qui comporte des ris­ques évidents de marginalisation et peut rendre difficiles les adaptations dictées par l'évolution.

La commission estime donc que seule une forma­tion de base à large spectre peut garantir une évo­lution professionnelle harmonieuse face à un ave­nir économique de moins en moins prévisible.

Dans cette perspective, et compte tenu :

- des besoins actuels et surtout futurs de l'éco­nomie;

- des possibilités de recrutement des candidats ; - des développements industriels existant en Va-

lais; - de la nécessité de limiter l'expérience afin de

mieux la dominer,

la commission propose que l'école d'ingénieurs ETS du canton du Valais se développe progressi ­vement dans les domaines de l'électrotechnique, de la mécanique ainsi que de la chimie, biotechno­logie .

Chacun de ces trois domaines constituerait un dé­partement au sein duquel des sections pourraient être créées. L'école d'ingénieurs devrait naître avec la constitution du département d'électrotech­nique.

Une fois l'école mise en place, il n'est pas exclu de penser que, compte tenu de l'évolution de l'économie valaisanne et des besoins qui pourront en découler, d'autres orientations puissent se dé­velopper, notamment dans les secteurs de l'agri­culture ou de la viticulture.

1.3 Brève présentation des départements proposés

Les propositions relatives aux départements de l'école d'ingénieurs à constituer par étape, repré­sentent un premier choix parmi les 25 orientations offertes par les ETS existant actuellement en Suis­se . En fait, étant donné les larges possibilités of­fertes par la législation fédérale en la matière, la nature précise de chaque département dépend essentiellement des contenus qui lui sont assi­gnés par les programmes. Cette constatation se révèle encore plus pertinente pour des domaines non encore normalisés (robotique, automatique, biotechnologie, par exemple) .

La commission a renoncé à vouloir développer des programmes précis pour chacun des départe­ments proposés, estimant que cette tâche ne de­vait être entreprise qu'après des décisions relati-

11

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Page 8: L'Ecole valaisanne, mai 1986

ves, d 'une part à la création de l'école, et d'autre part au choix des départements retenus, avec la définition d'un ordre de priorités pour leur mise en place progressive.

C'est la raison pour laquelle la présentation ci­après se limite à un certain nombre d'informations générales .

1.3.1 Le département d'électrotechnique

Il apparaît clairement, pour le spécialiste, que de­puis quelques années, l'électronique et l'informati­que vont de façon concertée vers des systèmes très élaborés appelés systèmes «experts» capa­bles non seulement d'exécuter des ordres, mais de prendre des décisions et de dialoguer avec l'utilisateur. Il n'est donc plus indispensable pour un ingénieur ETS de connaître les finesses inter.­nes de l'appareil et les arcanes de la programma­tion, domaines propres à l'ingénieur EPF, mais plu­tôt de maîtriser ces domaines techniques , de les combiner, au service de la commande de machi­nes-outils ou d'appareils mécaniques.

A l'intérieur de ce département, et en fonction du développement de l'école, les sections suivantes pourraient être constituées : l'informatique techni­que (robotique, automatique), la télématique, l'énergétique.

1.3.2 Le département de mécanique

L'ingénieur ETS en mécanique assume en général une tâche allant du développement d'un projet de machine jusqu'à sa réalisation. Son domaine spé­cifique est la mécanique de grosse et de moyenne dimension . Il est le plus souvent appelé à utiliser ses connaissances en construction de machines et d 'appareils. Il peut aussi être chargé de l'essai et de la mise en service d'installations industrielles importantes.

Dans le domaine de la microtechnique, l'ingénieur ETS est aussi bien formé pour participer au déve­loppement qu 'à la construction d'un nouveau pro­duit dans les secteurs par exemple de la micromé­canique, de l'électronique, de l'informatique, de la météorologie, de l'optique. Sa responsabilité s'étend de la conception à la production de pièces mécaniques en petites et grandes séries.

Ce département pourrait développer les sections suivantes: mécanique, micromécanique, génie des matériaux.

1.3.3 Le département de chimie

Le département de chimie pourrait comporter des sections en chimie, en génie chimique et en bio­technologie.

La section de chimie porterait l'accent sur la for­mation d'ingénieurs d'exploitation. Cette formation permet aux chimistes ETS d'introduire dans l'en­treprise les méthodes modernes et appropriées

12

d'analyse qui , aujourd 'hui, utilisent essentielle. ment les principes de la chimie physique. Il de. vient ainsi une sorte de spécialiste en laboratoire d'analyse. Grâce à un enseignement assez déve. loppé en électronique et dans les techniques de réglage, qui sont en relation avec le génie chimi. que, il pourra contribuer efficacement au dévelop. pement des installations à commande automati. que.

L'ingénieur ETS en génie chimique intervient le plus souvent dans l'industrie chimique entre la phase de mise au point d 'un procédé en laboratoi. re et la production d 'un produit à l'échelle indus. trielle. En effet, le plus souvent les chimistes déter. minent tout d 'abord les différentes étapes qui permettent d'arriver au résultat final en mettant en œuvre dans les laboratoires de faibles quantités de matière. Pour que le procédé soit utilisable à l'échelle industrielle, il faut travailler sur des quan. tités de matière beaucoup plus importantes. C'est là qu'intervient l'ingénieur en génie chimique qui devra définir les caractéristiques physÎques des opérations dites unitaires (filtration, distillation échange de chaleur, extraction, transfert de liqui: de), dimensionner les appareils nécessaires à ces opérations et concevoir tout ou partie de la situa· tion industrielle définitive.

La biotechnologie étudie les mêmes domaines que la chimie, mais au travers de technologies plus «douces». Par des procédures spécifiques du type biologique ou enzymatique, la biotechnologie ouvre ainsi la porte à la découverte de nouveaux produits . Une telle section n'existe encore dans aucune école technique supérieure de Suisse.

1.4 Organisation de l'école et programmes 1.4.1 Type d'école

En Suisse, il existe deux types d'écoles d 'ingé­nieurs. Celles qui accueillent les élèves au terme de la scolarité obligatoire pour toute la durée de la formation d'ingénieur (5 ou 6 ans) et celles qui sont ouvertes aux porteurs de CFC, voire de matu­rité avec formation complémentaire, pour une du­rée de 3 ans.

La commission consultative propose la création d'une école du deuxième type qui correspond en fait au modèle suisse de la formation profession­nelle.

Enfin, en ce qui concerne les écoles du soir, la commission a renoncé à en proposer la création notamment pour les raisons suivantes:

- baisse des effectifs constatée dans ces écoles; - difficulté de concilier des études de plus en

plus exigeantes et une activité professionnelle à plein temps ;

- temps à consacrer aux recyclages ainsi qu'au perfectionnement professionnel et à la forma­tion continue.

Il ne faut toutefois pas exclure la possibilité, une fois l'école d'ingénieurs réalisée, de mettre en pIa­ce une ETS du soir , dans la mesure où la demande se fai t sentir.

1.4.2 Organisation générale

Le programme de formation générale devrait incul­quer au futur ingénieur une solide et vaste forma­tion de base, autant théorique que pratique. La 3e

année pourrait offrir différentes options et s'orga­niser en petits groupes de travail qui, sous la di­rection d'un professeur, étudieraient des cas concrets, en étroite relation avec des entreprises.

Enfin, considérant la validité actuelle d'un diplôme d' ingénieur, qui peut être estimée à moins de 10 ans, cette structure devrait être conçue dans la perspective d'une formation continue dictée par les nécessités de réactualiser en permanence les

connaissances acquises , voire rendues nécessai­res pour s'orienter vers de nouvelles spécialisa­tions apparentées à la formation de base (mobilité professionnelle) .

La première année, voire une partie de la deuxiè­me, pourrait être organisée en tronc commun re­groupant les élèves d'un département, éventuelle­ment, pour des raisons , d'effectif, de plusieurs départements (électrotechnique et mécanique par exemple). L'organisation de cours communs pour les branches générales peut également être envi­sagée.

1.4.3 Conditions d'admission

L'enseignement dispensé par l'école d'ingénieurs s'adresse en priorité aux titulaires d'un certificat fédéral de capacité (CFC) , en relation directe avec le département et/ou la section choisie.

FOHI'iATIOh CONTl i" UE

EPF

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1

1

1

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Spécialisations Activ i té professionnelle

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Diplôme d'int.;énieur ETS l

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Page 9: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Pour être admis à l'examen d'admission, les candi­dats doivent satisfaire une des conditions suivan­tes :

- être titulaire d 'un CFC: si le CFC n'est pas en rapport direct avec la section choisie, il peut être exigé un stage pratique préalable dans le domaine correspondant;

- être titulaire d'une maturité fédérale : dans ces cas un stage pratique d'une année, organisé en principe dans le cadre de l'école professionnel­le, est exigé.

L'école pourrait également accepter, si la place le permet, des élèves qui ont suivi une autre forma­tion, à condition qu'ils fassent la preuve de leurs aptitudes à suivre un enseignement technique su­périeur.

Pour tous les cas d'admission en 1 re année de l'ETS, un examen d'entrée est exigé.

1.5 Régionalisation

Le canton du Valais se caractérise tout spéciale­ment par une régionalisation qu'on se doit de prendre en compte. Dans cette perspective, il faut considérer deux aspects: la décentralisation et le bilinguisme.

1.5.1 La décentralisation

La création des régions socio-économiques dé­montre bien la nécessité devant laquelle le canton du Valais s'est trouvé de concevoir un développe­ment socio-économique et culturel régional.

La mise en place d'offres de formations nouvelles devrait s'insérer dans cette même conception.

Dans cette même optique, il n'est pas impensable d'imaginer également une décentralisation des départements de la future école d'ingénieurs, dans la mesure où l'identité cantonale de l'école peut être préservée par une centralisation admi­nistrative, voire par l'organisation de cours com­muns dans les branches générales par exemple. Cette décentralisation devrait alors être envisagée en relation avec le développement déjà amorcé de formations tertiaires non universitaires en Valais .

C'est ainsi que l'Ecole Suisse du Tourisme de Sier­re peut se développer pour obtenir la reconnais­sance d'un niveau de formation équivalent à une ETS du tourisme. Les négociations entre le Dépar­tement de l'instruction publique et l'OFIAMT de­vraient permettre d'atteindre cet objectif dans un avenir relativement proche.

Dans le secteur de la formation commerciale, il serait souhaitable de développer une école supé­rieure de cadre pour l'économie et l'administration (ESCEA). Les besoins dans ce domaine sont évi­dents, le postulat déposé par M. le député Guy Voide en témoigne. L'intérêt pour une telle forma­tion devrait permettre de recruter relativement fa­cilement des effectifs suffisants pour l'ouverture

de deux classes, l'une en langue allemande dans le Haut-Valais et l'autre en langue française dans le Valais romand. Enfin , les coûts liés à l'ouverture d'une telle école ne sont pas importants .

L'ouverture en janvier 1986 à Sierre d'une école technique (ET) privée en informatique de gestion complète harmonieusement l'ensemble de ces of. fres nouvelles de formation pour l'ensemble du Va. lais.

Enfin en ce qui concerne l'artisanat, le Valais peut s'appuyer sur une longue tradition. Etant donné 1

d'une part les études de restructuration de l'Ecole cantonale des beaux-arts (ECBA), et d'autre part la mise sur pied par l'OFIAMT d 'une commission chargée d'étudier les modalités de reconnaissan· ce des écoles supérieures d'art appliqué (ESAA), commission dont la vice-présidence a été confiée au chef du Département de l'instruction publique du canton du Valais, M. le conseiller d'Etat Ber· nard Comby, le moment semblerait opportun de développer une formation de ce type et de ce ni· veau en Valais.

Une ESAA pourrait ainsi se développer, par exem· pie dans les domaines suivants:

le bois: mobilier, instruments de musique, res· tauration, etc ... Il faut rappeler ici que les pays nordiques ont su faire de leur artisanat une in· dustrie d'exportation florissante ;

- le vitrail: le Valais possède dans ce domaine une école privée de renommée internationale ;

- le tissage : une spécialité où le Valais possède une longue tradition et un savoir-faire qui ont été reconnus et loués à maintes reprises (par Marguerite Yourcenar par exemple) , D'autre part, ce domaine connaît depuis quelques an· nées de nouveaux développements grâce à une artiste qui s'est installée dans le Bas-Valais et qui accueille de nombreux élèves pour une telle formation:

- le graphisme.

1.5.2 Bilinguisme

La proposition de décentralisation des offres de formation ne résoud pas tous les problèmes liés à la régionalisation. Des solutions doivent également être trouvées en ce qui concerne le bilinguisme.

Ce problème devrait être abordé spécifiquement pour chaque type de formation . Ainsi , pour l'ES· CEA, deux classes pourraient être ouvertes dans les deux régions linguistiques du canton. L'Ecole Suisse du Tourisme de Sierre a résolu cette ques­tion en ouvrant deux sections.

En ce qui concerne l'école d'ingénieurs, des solu­tions diverses et complémentaires pourraient être envisagées. Il faudrait tout d'abord mettre l'ac­cent, dans les programmes, sur l'acquisition de la 2e langue. Ceci représenterait un atout importa~t et original de l'école. Cet objectif ne permettraIt pas toutefois de déduire qu 'il serait possible de

Photo Oswald Ruppen

mettre sur pied une école totalement bilingu~, au risque de voir certains jeunes préférer une ecole donnant un enseignement dans leur langue mater­nelle. D'autres formules devraient être envisagées, telles que par exemple :

- le développement d'auxiliaires pédagogiq~,es dans les deux langues (cours polycopIes , moyens visuels, didacticiels d'enseignement, etc.); .

- des appuis intégrés , ou en dehors de l'horaIre scolaire;

- des stages linguistiques pendant l'année com­plémentaire de formation ou durant les vacan­ces scolaires ;

- l'engagement de professeurs bilingues (bran-ches techniques par exemple) .

Une fois les décisions de principe arrêtées concer­nant l'école d'ingénieurs et les sections projetée~, des études plus précises devraient être entrepri­ses pour trouver une solution satisfaisante à ce problème.

1.6 Estimation des coûts

L'estimation des coûts d'une école d 'ingénieurs dépend notamment des options qui seront rete­nues à propos:

- des départements ; - des sections; - des locaux; - des équipements ; - des effectifs.

Il ressort des contacts pris auprès de l'OFIAMT à ce sujet , que les coûts de création et d 'exploita­tion d'une école d 'ingénieurs peuvent varier dans des proportions très importantes. .

Pour se faire une idée plus concrète des répercus­sions financières , la commission a pris contact avec les écoles d'Yverdon et de Fribourg . Pour l'ETS d'Yverdon, qui peut être considérée comme une école de haut niveau, autant du point de vue des locaux que des équipements , le coût moyen par élève et par année se monte à Fr. 40000.-, alors que pour Fribourg il faut compter Fr. 20000.-, ces chiffres comprenant tous les frais (matériel, équipement, salaires, coûts d 'exploita­tion , service de la dette) .

Si l'on retient une moyenne annuelle de Fr. 25000.- par élève, on peut estimer que le coût annuel pour 100 élèves environ se monte à Fr. 2500000.-, soit Fr. 1 625000.- environ, sub­ventions fédérales déduites.

Il faut encore préciser que les cantons non univer­sitaires tels que le Valais versent actuellement une somme de Fr. 5000.- par étudiant (Fr. 8000.- en 1992) et que tout laisse à penser que les ETS exi­geront à plus ou moins long terme des r.edevances semblables . Enfin, il ne faut pas oublIer que les jeunes Valaisans peuvent bénéficier de bourses dont le montant peut atteindre Fr. 9500.- par an­née pour des études effectuées à l'extérieur du canton.

En estimant d'une part que le 50 % des élèves obtiennent une bourse de Fr. 6000.- en moyenne et d 'autre part que le montant à verser aux ETS des autres cantons s'élève à Fr. 6000.- par année et par élève, le Valais devrait verser une somme de Fr. 900000.- par année pour la formation de 100 jeunes à l'extérieur du canton . En .dé~initive.' la charge supplémentaire se monteraIt a envIron Fr. 700000.- par année.

2. VERS UN DÉVELOPPEMENT DU PERFECTIONNEMENT PROFESSIONNEL ET DE LA FORMATION CONTINUE

Nous avons déjà relevé au point 3.3 (chapitre 1) les efforts entrepris par le Service de la formation pro­fessionnelle pour offrir aux porteurs de certificat fédéral de capacité des possibilités de perfection­nement. Ces efforts doivent être poursuivis, inten­sifiés et étendus à un public toujours plus large.

Enfin, dans le but d'offrir à tous les niveaux, la possibilité de bénéficier du progrès constant de la connaissance , le Département de l'instruction pu­blique a créé une commission chargée de coor­donner toute la formation permanente en Valais, à tous les niveaux, en collaboration avec les associa­tions professionnelles ou d'autres organismes .

15

Page 10: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Cette commission , composée de personnalités ve­nant de tous les secteurs de l'économie et de l'en­seignement, aura l'avantage de mieux percevoir les besoins émanant des différentes professions . Elle pourra, par ses contacts, créer un climat dy­namique, stimulant, permettant de motiver les per­sonnes confrontées de plus en plus aux exigences toujours plus élevées de leur profession .

La création d 'une école d 'ingénieurs ETS , qui ne vient en aucune manière en concurrence avec ces efforts, mais au contraire en complément, consti ­tuera la base d 'un perfectionnement de niveau su­périeur dans les différents domaines des technolo­gies avancées.

Une telle école offre en outre une structure (pro­fesseurs, équipements, relations avec les Hautes Ecoles et l'industrie de pointe) sur laquelle peut se construire une formation continue adaptée à l'évo­lution constante des techniques offrant des possi­bilités accrues de perfectionnement et de forma­tion continue, aussi bien aux cadres des entreprises (maîtrises par exemple) qu'aux ingé­nieurs exerçant une activité en Valais.

3. CONCLUSION

Tout au long de ses travaux, la commission consul­tative a eu pour objectif de présenter des informa­tions et des propositions dans le but d 'offrir aux autorités compétentes les éléments nécessaires à une prise de décision.

Nous n'avons pas voulu développer de manière détaillée tous les aspects liés par exemple aux programmes, au personnel , aux locaux et aux équipements , estimant que de telles études ne pouvaient être valablement entreprises par une nouvelle commission qu'après des décisions de principe concernant la création d'une école d'ingé­nieurs du canton du Valais .

La responsabilité de ces études pourrait, par exemple, être confiée à un conseil d'école compo­sé de représentants des autorités, des milieux économiques, ainsi que de spécialistes des dépar­tements à créer.

Nous souhaitons vivement que les propositions émises aboutissent au développement de la for­mation de niveau supérieur en Valais et émettons le vœu que leur réalisation puisse être inscrite comme objet prioritaire dans les lignes directrices 1987/1990.

La commission

* Le terme «technicum)) est remplacé actuellement par les ap­pellations «Ecoles techniques supérieures (ETS) )) ou «Ecoles techniques (ET) )).

Grottes de Saint-Béat

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Curiosité naturelle au bord du lac de Thoune (à 6 km d'Interlaken).

Les grottes de Saint-Béat sont un lieu culturel et historique très intéres-. sant de l'Oberland bernois .

Reconstruction d'une habitation préhistorique Cellule de Saint-Béat.

Grottes à visiter sur une longueur d'un kilomètre, éclairage électrique. Heures d'ouverture: tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30. Visites guidées: environ toutes les 30 minutes. Renseignements: Administration des Grottes de Saint-Béat 3801 Sundlauenen - Tél. (036) 41 1643

Chancellerie d'Etat du canton du Valais

Extrait du procès-verbal des séances du Conseil d'Etat

LE CONSEIL D'ETAT,

vu l'article 7 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique concernant la création d'une ou plusieurs sections d 'un techni­cum;

vu sa décision du 9 mai 1984 adoptant le sens de la réponse à donner au postulat de MM . les députés Georges Zufferey et Klaus Zurschmitten concernant les technologies récentes;

vu la décision du Département de l'instruction publique du 11 juillet 1984 concernant la créa­tion d'une commission consulta­tive chargée de présenter des propositions concernant la créa­tion d'une école technique (ET) ou d'une école technique supé­rieure (ETS) dans le canton du Valais et le développement du perfectionnement professionnel dans les domaines des techno­logies de pointe et de l'informati­que;

vu le rapport de la commission consultative précitée du 21 jan­vier 1986;

sur la proposition du Départe­ment de l'instruction publique,

décide :

1. de prendre acte du rapport du 21 janvier 1986 de la Commis­sion consultative chargée de présenter des propositions concernant notamment la création d'une école techni­que ou d'une école technique supérieure dans le canton du Valais ;

2. d'approuver le principe de la création d 'une Ecole d'ingé­nieurs ETS du canton du Va­lais. Cette école sera décen­tralisée en tenant compte de la structure économique ré­gionale. Elle comportera no­tamment trois départements avec des sections, à savoir un département d'électronique, un département de mécani­que et département de chi­mie;

3. de charger le Département de l'instruction publique en colla­boration avec le Département de l'économie publique de présenter des propositions détaillées concernant la créa­tion d 'une Ecole d'ingénieurs ETS du canton du Valais.

Pour copie conforme,

Le chance'lier d'Etat

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Connaissance de l' environnement Histoire

EXPOSITION: «Le Valais avant l'histoire» 14 000 avant J. -C. - 47 après J.-C.

Sion: Musée cantonal des Beaux-Arts Musée cantonal d'archéologie Grange à l'Evêque

L'exposition

L'exposition ((Le Valais avant l'histoire» propose un bilan des recherches effectuées en Valais et des nombreuses publications qui en font état. Elle présente les données et les hypothèses de travail , les sites et les objets clés de l'histoire ancienne du Va­lais. Dans une perspective di­dactique, elle compte bien offrir au visiteur matière à exercer avec plaisir sa curiosité .

L'exposition porte sur le Valais et le Chablais vaudois dont il n'est pas possible de dissocier l'histoire, et couvre la période al­lant du retrait du glacier rhoda­nien würmien il y a 16 000 ans aux premiers établissements ro­mains . Pour ce- faire, elle s'atta­che à tirer le meilleur parti :

- du matériel et des renseigne­ments fournis par l'étude des collections anciennes conser-

18

du 23 mai au 28 septembre 1986

vées dans les musées de Sion, du Grand-Saint-Bernard, de Genève, Lausanne, Berne, Bâle et Zurich , dont les objets sont pour la première fois réu­nis sur ce thème;

- des données des fouilles en­treprises depuis 40 ans en Va­lais et dans le Chablais vau­dois ;

- des résultats des fouilles ar­chéologiques menées dans les régions voisines ;

- des acquis les plus récents des sciences naturelles sur l'évolution du cadre naturel.

Cette présentation permet d 'éla­borer une synthèse dont bien des points sont encore inédits .

L'effort principal porte sur la vi­sualisation du milieu et du mode de vie de nos ancêtres, grâce notamment à de nombreuses re­constitutions graphiques, ma­quettes et restitutions grandeur nature de sépulture.

Plus spécifiquement axé sur l'histoire des recherches et des découvertes, un diaporama montre les liens qui unissent le travail et la méthode du cher­cheur au résultat de sa décou­verte. Ceci devrait permettre au visiteur de se faire une idée sur la manière dont se constitue no­tre savoir du passé. Sont utili­sées pour ce montage audio­visuel les innombrables photo­graphies prises sur les chantiers de fouilles; elles restituent pour le public de l'exposition le contexte laborieux dans lequel s'effectue la recherche archéolo­gique.

Le circuit de l'exposition , art icu­lé sur trois bâtiments (Musée cantonal des beaux-arts, Musée cantonal d'archéologie et Gran­ge à l'Evêque) suit l'ordre chro­nologique. Le visiteur peut ainsi parcourir de manière logique les millénaires de son passé.

/..e catalogue

Richement illustré, (plus de 200 photos et graphi­ques) , le catalogue est conçu à la fois comme un précieux livre d'images et comme un instrument de travail destiné à faire le point sur les recher­ches archéologiques en Valais . Se démarquant quelque peu de l'exposition, dont il n'est pas le simple enregistrement, il se lit comme un complé­ment d'information, ouvrage de référence en même temps que catalogue. Il comporte:

- une présentation de certains problèmes métho­dologiques et des enjeux théoriques de la re­cherche archéologique ;

- des exposés de synthèse sur chaque période;

- un catalogue des principaux sites archéologi-ques;

- une analyse plus détaillée de quelques pièces exceptionnelles présentes à l'exposition ;

- une bibliographie critique complète.

Ce catalogue a été retenu comme référence scientifique du programme de 4P. Le maître y trouve toutes les informations et connaissances dont il a besoin pour pratiquer l'enseignement de l'histoire dans ce degré . Aussi cette publication * de haute valeur culturelle est disponible pour tous les enseignants.

• A commander au dépôt des manuels scolaires de l'Etat du Valais (aux mêmes conditions que les autres ouvrages .)

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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Informations pédagogiques

La visite du musée fait partie in­tégrante de l'enseignement de l'histoire. De ce fait nous vous encourageons à faire profiter vos élèves de cet évé6ement culturel exceptionnel.

L'enseignement de l'histoire

Il a paru utile à la Société d'his­toire du Valais romand de pré­senter quelques aspects de l'en­seignement de l'histoire dans les écoles valaisannes: la place de l'histoire dans l'enseigne­ment de l'environnement (M . Ré­ginald Broccard); l'opportunité d'un manuel d'histoire pour les écoles primaires, avec un début

20

Au vu de la durée de l'exposi­tion, la visite peut atteindre deux objectifs distincts:

1. en fin d'année scolaire, elle permet une révision extrême­ment riche et originale du programme;

de réalisation pour les classes de langue allemande (M. Arthur Fibicher); l'exposition de maté­riel et de documents mis en mains des élèves ainsi que la rétrospective de manuels d'his­toire en usage dans les écoles du canton (M. Maurice Parvex); etc.

Ces présentations auront lieu le dimanche

25 mai 1986 à 10 h 00 à la salle de la Ma tze

2. en début de scolarité, elle présente aux élèves une va­riété exceptionnelle de docu­ments, supports de l'étude historique durant l'année.

Les élèves des degrés supé­rieurs y trouvent une fascinante possibilité de rafraîchir les no­tions acquises en 4P et de com­prendre mieux l'influence d'une période sur les périodes posté­rieures .

En conclusion, nous félicitons les initiateurs de cette exposi­tion . Nous espérons que les en­seignants exploiteront en grand nombre cette occasion unique de revivre avec les élèves le pas­sé de leurs ancêtres.

Placée sous le patronage du conseiller d'Etat Bernard Corn­by, chef du Département de l'instruction publique et sous la responsabilité du comité d'orga­nisation suivant:

Marie-Claude Morand, conserva­teur des musées cantonaux du Valais, Alain Gallay, directeur du Dépar­tement d 'anthropologie de l'Uni­versité de Genève, François Wiblé, directeur du bu­reau des fouilles de Martigny.

Nous souhaitons que cette ex­position marque le départ d'une collaboration fructueuse entre l'école et le musée.

Groupe «Connaissance

de l 'environnemen t»

rue de Lausanne 51, â Sion en séance publique et gratuite

lors de l'assemblée générale de la Société d 'histoire du Valais ro­mand.

L'après-midi, dès 15 h 15 visite commentée

de l'exposition

LE VALAIS AVANT L 'HISTOIRE

qui s'annonce comme un événe­ment majeur de la saison cultu­relle sédunoise et valaisanne.

t"~ "~""'~ """""""""""""""'9' ~ .....•. ~.YY.~ •• ·.·Y~Y •• Y ••• Y •• ~ .IP ·~~'~l Il.t~,.ll' I~~II~ \~t~ttll·l.

Page 13: L'Ecole valaisanne, mai 1986

ENQUÊTE --SUR LA RADIO-TV EDUCATIVE

CANTON DU VALAIS

Durant J'automne 1985, toutes les enseignantes et tous les enseignants de J'école primaire et du cycle d'orientation, recevaient un questionnaire sur J'utilisation de la radio et de la télévision éducative.

Merci à toutes celles et tous ceux qui se sont donné la peine de le remplir.

Les réponses ainsi fournies, ainsi que celles des autres cantons, ont été analysées \ par la Commission romande de radio-tv éducative en date du 25 avril 1986. Les chiffres suivants démontrent que vous vous intéressez aux émissions passant à J'an­tenne ou en prêt à J'DOIS. Ils ne cachent cependant pas qu'il reste encore beaucoup à faire pour une meilleure intégration de J'audiovisuel à J'école.

Photo Bruno Clivaz

NOMBRE DE QUESTIONNAIRES

- Ecole primaire, degrés 1 à 6 - Cycle d'orientation, degrés 7 à 9

22

Henri Métrailler Délégué cantonal radio-tv éducative

Envoyés

820 450

Reçus

323 163

%

39,4 36,2

,..-TV ÉDUCATIVE: DEGRÉ PRIMAIRE 1 A 6

~ Nombre de questionnaires Oui %

1. ÉQUIPEMENT

1. Votre école est-elle équipée d'un poste TV? 323 108 33

2. Votre école est-elle équipée d'un magnétos-cope? 323 87 27

5. L'accès à l'équipement est-il aisé? 1

110 34

6. Avez-vous recours à un équipement person- + nel? 41 13

Depuis quand. .. Total de oui 6-10 %

à la question 1 ans

3. Poste TV 108 42 39

4. Magnétoscope 87 15 17

II. UTILISATION DES ÉMISSIONS Nombre de Oui %

questionnaires

7. Utilisez-vous la TV éducative? 323 22 7

8. Utilisez-vous la TV scopie? 1

18

9. Utilisez-vous la Téléactualité? , 9

10. Coup d'œil sur des images du froid 10

11 . Des gros sous pour la BD (TV scopie) 6

12. Les vidéos clips (TV scopie) 8

13. Opération rencontre - Course autour de chez SOI 6

14. Documentaires (par exemple physique appli-quée) 17

15. Autres émissions 30

17. Utilisez-vous d 'autres émissions TV? 64 20

Utilisation de la TV éducative 1 à 10 %

fois

16. Nombre de fois par année 58 18

RADIO ÉDUCATIVE: DEGRÉ PRIMAIRE 1 A 6

Nombre de Oui %

questionnaires

1. ÉQUIPEMENT

1. Votre école est-elle équipée d'une radio? 323 205 63

2. Votre école est-elle équipée d'un enregis-

+ treur? 278 86

5. L'accès à l'équipement est-il aisé? 247 77

6. Avez-vous recours à un équipement person-nel? 129 40

Depuis quand. .. Total de oui 6-10 %

à la question 1 ans

3. Radio 205 143 70

4. Enregistreur 278 198 71

II. UTILISATION DES ÉMISSIONS Nombre de Oui %

questionnaires

7. Utilisez-vous la radio éducative? 323 152 47

8. - A vous la chanson 1

175 54

9. - Initiation à la poésie + 50 16

10. - L'affaire Dreyfus 4 1

11. - La saga du rock 7 2

12. - Spécial fantastique 12 4

13. - Voyage en Suisse centrale 17 5

14. Autres 69 21

16. Utilisez-vous d'autres émissions de la radio? 57 18

17. L'information sur la radio-tv éducative est-elle suffisante? 155 48

Utilisation de la radio éducative 1 à 10 %

fois

15. Nombre de fois par année 166 51

Sans Non %

rép. %

206 64 9 3

208 64 28 9

51 16 162 50

184 57 98 30

2-5 %

1-2 %

Sans ans ans rép . %

35 32 19 18 12 11

46 53 22 25 4 5

Non % Sans

% rép .

244 75 57 18

156 48 103 32

10 à 30 %

Davan-%

Sans fois tage rép . %

6 2 a 0 259 80

Non % Sans

% rép.

112 35 6 2

35 11 10 3

20 6 56 17

166 51 28 9

2-5 %

1-2 %

Sans % ans ans rép .

31 15 15 7 16 8

42 15 10 4 28 10

Non % Sans

% rép.

132 41 39 12

52 16 96 30

101 31 172 53

120 37 199 62

118 37 198 61

116 36 195 60

112 35 194 60

83 26 171 53

202 62 64 20

83 26 85 26

10 à 30 %

Davan- Sans fois tage

% rép. %

31 10 4 1 122 38

23

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Page 14: L'Ecole valaisanne, mai 1986

TV ÉDUCATIVE: CYCLE D'ORIENTATION DEGRÉ 7 A 9

Nombre de Oui % Non questionnaires

1. ÉOUIPEMENT

1. Votre école est-elle équipée d 'un poste TV? 163 126 77 30

2. Votre école est-elle équipée d'un magnétos- ~ cape? 127 78 27

5. L'accès à l'équipement est-il aisé? 101 62 27

6. Avez-vous recours à un équipement person-nel? 15 9 128

Depuis quand ... Total de oui 6-10 %

2-5 à la question 1 ans ans

3. Poste TV 126 79 63 34

4. Magnétoscope 127 64 51 46

II. UTILISATION DES ÉMISSIONS Nombre de Oui % Non questionnaires

7. Utilisez-vous la TV éducative? 163 51 31 96

8. Utilisez-vous la TV scopie? 1 34 21 64

9. Utilisez-vous la Téléactualité? + 25 15 67

10. Coup d'oeil sur des images du froid 9 6 61

11 . Des gros sous pour la BD (TV scopie) 15 9 52

12. Les vidéos clips (TV scopie) 15 9 59

13. Opération rencontre - Course autour de chez soi 18 11 58

14. Documentaires (par exemple physique appli-quée) 37 23 49

15. Autres émissions 50 31 38

17. Utilisez-vous d'autres émissions TV? 90 55 48

Utilisation de la TV éducative 1 à 10 %

10 à 30 fois fois

16. Nombre de fois par année 74 45 11

RADIO ÉDUCATIVE: CYCLE D'ORIENTATION DEGRÉ 7 A 9

Nombre de Oui % Non questionnaires

1. ÉOUIPEMENT 1. Votre école est-elle équipée d'une radio? 163 117 72 39

2. Votre école est-elle équipée d 'un enregis- 1 treur? 139 85 13

5. L'accès à l'équipement est-il aisé? 114 70 25

6. Avez-vous recours à un équipement person-nel? 43 26 99

Depuis quand ... Total de oui 6-10 %

2-5 à la question 1 ans ans

3. Radio 117 89 76 16

4. Enregistreur 139 104 75 19

II. UTILISATION DES ÉMISSIONS Nombre de Oui % Non questionnaires

7. Utilisez-vous la radio éducative? 163 26 16 114

8. - A vous la chanson 1 12

9. - Initiation à la poésie + 8

10. - L'affaire Dreyfus 5

11. - La saga du rock 4

12. - Spécial fantastique 3

13. - Voyage en Suisse centrale 6

14. Autres 28 17 43

16. Utilisez-vous d'autres émissions de la radio? 42 26 68

17. L'information sur la radio-tv éducative est-elle suffisante? 72 44 41

Utilisation de la radio éducative 1 à 10 %

10 à 30 fois fois

15. Nombre de fois par année 49 30 4

24

% Sans rép. %

19 7 4

17 9 5

17 35 21

79 20 12

% 1-2 Sans ans

% rép.

27 4 3 9

36 12 9 5

% Sans rép. %

59 16 10

39 65 40

41 71 44

37 93 57

32 96 59

36 89 55

36 87 53

30 77 47

23 75 46

30 25 15

% Davan-

% Sans

tage rép.

7 2 1 76

% Sans

% rép.

24 7 4

8 11 7

15 24 15

61 21 13

% 1-2 Sans ans

% rép.

14 2 2 10

14 1 1 15

% Sans

% rép.

70 23 14

27 92 56

42 53 32

25 50 31

% Davan-

% Sans

tage rép.

2 2 1 108

-

-

%

7

4

%

47

%

8

10

%

67

--

Dans le numéro de mars 1986 de «l'Ecole valaisanne», sous le titre «Français: baisse de ni­veau», J.-François Lovey se fait le porte-parole de la conférence des inspecteurs de l'enseigne­ment primaire pour relater les préoccupations de cette derniè­re à propos du français à l'école,

Prudent au départ, M, Lovey re­connaît que le constat est posé ((sans preuves»; il n'hésite pas toutefois à utiliser les termes de (dacunes de l'orthographe», He­tour à un analphabétisme de plus en plus généralisé», «sour­de inquiétude», «révision des exigences à la baisse», etc, Im­plicitement, il admet le constat puisqu'il cherche à en analyser les causes, les «facteurs à incri­miner»,

Or si l'on considère cette préten­due baisse de niveau comme un phénomène historique et d'une ampleur inquiétante, il faut d'abord se rappeler que l'école généralisée et l'alphabétisation ne datent pas d'aussi long­temps qu'on serait tenté de le croire,

Voici quelques rappels d'histoire valaisanne:

1828: première loi scolaire valai­sanne qui rend l'école obligatoi-

Vous avez dit {( analphabétisme}) ?

re pour tous les enfants de 7 à 14 ans, Cette loi n'est pas appli­quée immédiatement, et, dans bon nombre de villages du moins, les écoles restent libres ou facultatives, *

1841: décision, par l'Etat du Va­lais, de créer l'école normale des instituteurs,

1849: nouvelle loi scolaire valai­sanne,

1912: signature de la convention entre l'Etat du Valais et la congrégation des Ursulines de Sion ,

Aux alentours de 1950, beau­coup de communes valaisannes connaissent encore l'école à 6 mois,

Si je me réfère à l'exemple pré­cis d'une modeste commune de montagne, je relève les faits sui­vants:

1855: ouverture de la première école des filles,

1876: construction du premier bâtiment d'école; la durée de l'année scolaire est alors de 4 mois et demi ,

1886: pour la première fois, la commune engage un instituteur en remplacement de M, le curé, **

Ainsi n'est-il pas indiqué de nu­ancer l'expression utilisée par M, Lovey qui parle d'«une civilisa­tion fondée sur des siècles de vénération de l'écriture»? Et ne peut-on pas affirmer que c'est au seuil du XXe siècle seulement que l'école valaisanne a jeté ses bases?

Avant le xxe siècle, on pouvait parler d'analphabétisme généra­lisé et considérer l'instruction scolaire comme une exception,

Cela revient-il à dire que, si nous faisons déjà marche arrière, l'histoire de l'âge d'or de l'école aurait été si courte pour ne durer que quelques décennies?

Il ne m'est pas possible de par­tager sans autres un tel pessi­misme, car si l'on veut établir des comparaisons il faut pren­dre le recul nécessaire,

François Mathis

* Il faut noter qu'à cette époque la durée journalière de l'école pouvait ne pas dé­passer 3 heures et demie, ** cf , «Monographie de la commune de Grimisuat» ouvrage collectif, 1984,

25

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Page 15: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Photo Raoul Chedel

26

• Les femmes inventeurs existent. .. je les ai rencontrées

Les origines de Farag Moussa ne le prédestinaient pas à se pencher sur une partie de l'hu­manité condamnée, dans son pays, à l'obéissance. L'Egypte n'encourage guère l'émancipa­tion féminine! Mais, faisant fi de ses racines, Farag Moussa saute loin du tronc et se lance à la re­cherche des inventrices du mon­de entier. Il brosse le portrait d'une cinquantaine de femmes, physicienne ou ménagère, sans

oublier le génie inventif des fillet­tes. L'invention n'a pas de sexe. Si les hommes l'avaient compris, le tchador et l'oppression n' exis­teraient plus. Les femmes offri­raient alors à l'an 2000 le fleuron de leur imagination et de leur in­telligence. Réjouissons-nous dé- \ jà de l'existence de ce premier et unique livre sur le sujet. Quel­ques chapitres sont également consacrés aux femmes de la so­lidarité: aux inventrices qui s'or­ganisent, se soutiennent, s'en­traident et aux féministes qui leur tendent la main. Tous les continents sont touchés, tous les domaines sont abordés. Un livre à posséder, un homme à lire, des femmes à découvrir.

Ed . Moussa. 3, rue Bellot , 1206 Genève - 1985. Son livre a été présenté au Salon international des Inventions de Genève.

Elisabeth Sola

La guerre à deux voix

L. Deonna. Ed . le Centurion/Labor et Fides

Premier frisson, la dédicace: A toutes les femmes de toutes les guerres. Ce livre, Laurence Deonna le rêvait depuis long­temps: «Je voulais écrire un jour un reportage où je laisserais s'exprimer des femmes que la guerre a meurtries. Et plus enco­re, des femmes de pays enne­mis ... » Elle a choisi celles d'Egypte et celles d'Israël . L'au­teur connaît bien le Moyen­Orient 1. Elle y traîne ses valises depuis vingt ans .

Il est vrai que l'avis des femmes en guerre n'a jamais intéressé personne. Leurs hommes tom­bent en héros; elles paient lour­dement le prix de cette mort et cicatrisent leurs déchirures dans un discret silence recommandé par les gouvernements. Elles se sont alors étonnées de l'atten­tion que leur portait la journaliste suisse et puis, elles ont parlé". Ce livre vibre de tous les silen­ces éclatés que les femmes contiennent depuis des décen­nies.

J'ai rencontré Laurence Deonna quelques temps après sont re­tour des pays déchirés. Son re­gard était encore là-bas. On y li­sait tout le bouleversement qu'avaient suscité le courage, la sincérité, l'engagement des mè­res et des épouses blessées par la mort. On y lisait déjà son livre et si la naissance fut douloureu­se, elle reste le profond témoi­gnage d'une journaliste mar­quée par la souffrance d'autres femmes. La mort frappe à tous les cœurs, qu'ils soient juifs ou musulmans. Elle fauche fils ou père sans notion frontalière . Mê­mes larmes, même douleur,

même révolte. Laurence Deonna jette un pont par-dessus des pays ennemis. Il est couvert de sang et de pleurs. Des pleurs ra­pidement étouffés sous les sa­bles du désert. Ils auraient, sans cela, noyé les tanks .. .

Elisabeth Sola

1 Moyen-Orient/femmes - Labor et Fi­des, Genève, 1970. Femme et reporter - France-Empire, Pa­ris, 1980. Le Yemen que j'ai vu - Ed . 24 Heures . Lausanne/Arthaud , Paris, 1982-1983. Voyage vers le réel - Olizane, Genève, 1983.

27

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Page 16: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Liste définitive des prix du concours de dessin

«Le Valais dans la course autour du monde avec Pierre Fehl­mann.»

1erprix:

1ee au 27e prix: 1 journée gratuite sur les instal­la tions de Verbier. 2ee au 37e prix: 1 journée gratuite sur les instal­lations d'Ovronnaz. 3ee au 41e prix:

un week-end à Zermatt pour 2 personnes, 2 nuits, 1 training. ? prix: un week-end à Zermatt pour 2 personnes, 1 nuit, un sac de sport.

2 entrées au centre Inter Sport \ de Verbier.

:Ji prix: un repas pour 4 personnes au restaurant de la Porte d'Octodu­re, à Martigny. 4e prix: un repas pour 4 personnes au restaurant des Iles à Sion. se au 11e prix: un vol en Porter avec Air Gla­ciers. 1? prix: 1 training + 1 sac de sport. 1:Jiau 17e prix: 2 journées gratuites sur les ins­tallations de Crans-Montana.

Une course d'école au zoo des Marécottes,

4? au 44e prix: 24 bouteilles de jus de raisin.

Plus' de nombreux maillots, car­tes postales dédicacées par Pierre Fehlmann, et autocol­lants.

Une coupe glacée sera offerte à chaque élève de la classe du ga­gnant au restaurant la Porte d'Octodure à Martigny.

Une coupe glacée sera offerte à chaque élève de la classe du se­cond au restaurant des Iles à Sion.

c'est un bain de nature dans un cadre merveilleux

C'est aussi apprendre à vos élèves à mieux connaître notre faune alpine, qui partage avec nous un biotope bien souvent ignoré. Vous pourrez leur offrir en prime un bain dans une piscine taillée dans le roc. A 15 minutes de Martigny par train ou par route.

Renseignements au (026) 6 17 18 ou 6 15 62 - Case postale 6 - 1922 SALVAN

ZOO ISCINE LES MARÉCOTTES

SALVAN - VALAIS

Information relative à la parution des moyens romands d'enseignement du français 3P, 4P, 5P

,\~"" \",o~",\1

1_ · ~ ~mcklkH La procédure d'élaboration et a : d'examen des moyens d'ensei-, • gnement du français en Suisse

romande est relativement longue et compliquée . S'il en résulte des ouvrages dont la qualité donne satisfaction, elle crée par­fois des difficultés quant aux dé­lais de parution. Afin de rendre possible le respect de ceux-ci, des procédures nouvelles sont à l'étude et seront présentées pour approbation à la Conféren­ce des chefs des Départements de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin lors de sa séance ordinaire du 22 mai 1986.

En attendant, voici quelques in­formations relatives aux moyens d'enseignement de 3P, 4P et 5P.

Moyens d'enseignement pour la 3e année primaire

Comité de rédaction:

Déléguée du Valais: Chantal Carrupt, institutrice, Monthey

Commission romande d'examen: Délégués du Valais: DIP: Walter Bucher, instituteur, Bramois SPVAL: Nelly Debons, institutrice, Savièse

Commission cantonale d'examen:

Présidente: Yvonne Savioz, inspectrice, Sion Membres SPVAL: Christiane Maret, institutrice, Grimisuat Albert Zufferey, instituteur, Saxon

Membres DIP: Philippe Favre, instituteur, Sierre Gisèle Muller, institutrice, Sion

Ces moyens ont paru de façon échelonnée au cours de l'année scolaire 1985/1986. L'édition dé­finitive comprenant

- le livre du maître; - les cahiers de l'élève: vocabu-

laire - conjugaison - lecture -orthographe - grammaire;

- le livre de l'élève (Mille et un mots, déjà disponible)

sera à la disposition des éco­les, au dépôt scolaire, dès le début du mois de juillet 1986, pour l'année scolaire 1986/ 1987.

Moyens d'enseignement pour la 4e année primaire

Comité de rédaction:

Délégué du Valais: Stéphane Germanier, instituteur, Sion

Commission romande d'examen:

Délégués du Valais: DIP: Marie-Madeleine de Chastonay, institutrice, Muraz/Sierre SPVAL: Jean-Michel May, instituteur, Sarreyer

Commission cantonale d'examen:

Présidente: Yvonne Savioz, inspectrice, Sion

Membres SPVAL: Charly Dayer, instituteur, Sion

29

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Page 17: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Mireille Wyssen, institutrice, Monthey Membres DIP: Anne-Madeleine Gaillard, institutrice, Sion Christiane Bagnoud, institutrice , Chermignon

Ces moyens comprendront les documents suivants :

un classeur pour le maître : commentaires et notices théoriques ;

- le livre de textes pour l'élève ; - des cahiers pour l'élève :

grammaire - conjugaison - or­thographe - vocabulaire ;

- le livre du maître (développe-ment des ateliers).

Tous ces documents, à part le dernier dont la parution est pré­vue pour le mois d 'octobre 1986, seront à la disposition des maî­tres et des élèves de 4P pour le début de la prochaine année scolaire.

Moyens d'enseignement pour la se année primaire

~ Comité de rédaction: Il ~ &1 ~ . .. &a i

" ~ ~ t o ~ ~

1: O· ~ .

Délégué du Valais: Marcellin Fumeaux, instituteur, . Saillon

Commission romande d'examen:

Délégués du Valais : DIP: Bernard Jacquod, instituteur, Grimisuat SPVAL : Hubert Grenon , instituteur, Champéry

Commission cantonale d'examen:

Président : 1 Michel Zuber, inspecteur , Sierre

30

Membres SPVAL : Hubert Grenon, instituteur, Champéry Jean-Jacques Mathey, instituteur, Martigny Membres DIP: Maria Rey-Clavien, professeur, Venthône Dominique Pannatier, instituteur, Bramois

Ces moyens sont constitués par les documents énumérés ci­après :

- le livre du maître; - un livre de textes pour l'élè-

ve; - un cahier de l'élève : orthogra­

phe, conjugaison, grammaire, vocabu lai re .

La parution de ces moyens est prévue pour le 15 juin 1987. Elle permettra le recyclage des en­seignants de 5P, durant la der­nière semaine de juin 1987 ainsi qu 'au mois d'août de la même année.

Si les moyens d 'enseignement décrits ci-dessus paraîtront dans les délais qui ont été an­noncés, ce que nous sommes en droit d'espérer, le processus d'introduction de l'enseigne­ment coordonné du français dans les écoles du Valais ro­mand pourra se dérouler sans interruption , sans années «blan­ches», conformément à la déci­sion du Conseil d 'Etat du 29 juin 1982, dont il a été donné connaissance à l'époque. Cela suppose de la part des mem­bres des comités de rédaction, des membres des commissions d'examen, romandes et canto-

nales, une très grande disponibi­lité et une très grande rigueur dans le travail.

Nous ne voudrions pas mettre un terme à cette information sans exprimer nos remercie­ments à tous ceux qui œuvrent dans cette vaste entreprise dont l'école est en droit d'attendre les meilleurs résultats. Nous pensons en particulier à M. Cosi· mo Nocera, chef du Service des moyens d 'enseignement à l'IRDP et président de CORO· ME, ainsi qu 'à tous les délégués et représentants de notre cano ton dont la liste a été donnée ci· dessus.

Service can tonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1986-1987

Pour enseignants(tes) ayant cessé leur activité régulière

Le(la) soussigné(e):

Nom : ..... ... . Prénom :

Date de naissance : N° de tél. (indispensable):

Domicile: Adresse exacte :

Titres pédagogiques obtenus : 0 Certificat de maturité pédagogique en 19 ..

o Autorisation d'enseigner en 19 ..

o Brevet pédagogique en 19 ............ .. ........... .... ... .. ....... .

(Marquer un x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1986-1987 aux conditions approximatives suivantes:

Périodes:

Durée: du

Degrés:

Lieu et date: ....

au

Régions :

Signature:

REMARQUE

Cette formule, dûmemt remplie , doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

, .

31

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1986

32

Instructions concernant le calcul des moyennes annuelles

et le passage au cycle d'orientation

1. Calcul des moyennes annuelles du livret scolaire

1. 1 Calcul de la moyenne annuelle par branche

Ce calcul se fait en additionnant les notes de chacun des trois trimestres et celles de l'examen: la somme divisée par 4.

Ex. grammaire-orthographe 4 + 4,6 + 4,6 + 4,8 = 4,5

4

Dans les branches pour lesquelles n'existe pas l'examen de promotion , le calcul se fait en additionnant les notes de chacun des trois trimestres; la somme est divisée par 3.

Ex. ACM : 4,9 + 5,3 + 5,2 = 5,1

3

1.2 Calcul de la moyenne annuelle du premier groupe

Le calcul se fait en additionnant la moyenne annuelle (5 e colonne) de chaque ligne; la somme est divisée par le nombre de lignes. .

Ex.: 4,9 + 4,5 + 4,6 + 4,3 + 4,5 + 4,5 + 4,6 = 4,6

7

1.3 Calcul de la moyenne annuelle générale

Le calcul se fait en additionnant la moyenne annuelle (5e colonne) de chaque ligne (éviter d 'y inclure la moyenne annuelle du premier groupe) ; la somme est divisée par le nombre de lignes.

Ex.: 4,9 + 4,5 + 4 ,6 + 4,3 + 4,5 + 4,5 + 4,6 + 5,8 + 5,6 + 5,1 + 5,3 + 5,2 = 4,9

12

2. Passage au CO (division A, B, BT)

2.1 Pour être promu au CO, l'élève doit obtenir au minimum une moyenne annuelle de

- 4 aux branches du premier groupe (5 e + 6e P) et - 4 à la moyenne générale (5e + 6e P) .

2.2 L'élève doit avoir réussi sa 6e primaire (double 4) : en cas d'échec, il redouble la 6e P pour autant qu'il lui reste au moins 3 ans de scolarité obligatoire à accomplir .

2.3 S'il ne lui reste plus que 2 ans et s 'il n'a pas réussi la 6e p, il doit fréquenter les classes terminales de la division '8 du CO.

2.4 Le point ci-dessus ' est applicable, par analogie , aux élèves fréquentant les classes de 3e , 4e et 5e primaires ains i que les classes de développement.

2.5 Les cas particul iers (langue étrangère , maladie prolongée ... ) sont à soumettre aux inspecteurs de l'enseignement primaire.

• 3. Admission en division A du CO 3.1 Pour être admis en division A, l'élève doit réussir un examen d'admission . Cet exa­men a lieu le jeudi 19 juin 1986. 3.2 Les élèves dont la moyenne générale (5 e + 6e P) est au moins égale à 5 sont dispen­sés de cet examen.

4. Résultats des classes d'observation (5e + 6 e P)

Calcul des moyennes

Moyenne premier groupe Moyenne générale Moyenne du premier groupe des classes d'observation

. Moyenne générale des classes d 'observation

5P = A* 6P = . .8* 5P = . A 6P = ..... .8 (A* x 4) + (8* x 6)

10 (A x 4) + (8 x 6)

10

4.2 Comme pour toutes les autres notes, la moyenne du passage au CO se calcule au cent ième avant d 'être arrondie au dixième supérieur ou inférieur.

Ex. 5 ,29 = 5 ,3 4,25 = 4,3 3 ,54 = 3,5

Département de l'instruction publique Service cantonal de l'enseignement pri maire

et des écoles normales

33

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Page 19: L'Ecole valaisanne, mai 1986

1

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1986-1987

Pour enseignants(tes) sans poste fixe

(selon décision du Conseil d'Eat du 9 juin 1978 et du 16 avril 1986)

Le(la) soussigné(e):

Nom: ..... . . .. ........... .... . . ... .................. .......... . . Prénom: ..

Date de naissance: N° de tél. (indispensable):

Domicile: ... Adresse exacte: .............. ...... ... ......... ...... .... .

Titres pédagogiques obtenus: D Certificat de maturité pédagogique en 19 ... .. ... .... ... .

D Autorisation d'enseigner en 19 .

D Brevet pédagogique en 19 . ....... ... .. .... .

(Marquer un x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1986-1987 aux conditions approximatives suivantes:

Périodes:

Durée: du . ... .... ... . . . . au

Degrés: . . . ... . . . Régions:

Lieu et date: .. .... . ...... ..... .. .. . Signature: .. ....

REMARQUE

Cette formule, dûmemt remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

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34

• Le Département de l'instruction publique communique

Les élèves qui font partie d'un chœur d'enfants et qui se rendront à la Fête cantonale de chant à Saint-Maurice le vendredi 30 mai 1986, ainsi que les enseignants qui diri­gent ces chœurs, sont mis en congé pendant cette jour-

née.

Nous prions les commissions scolaires ou les directions d'écoles de bien vouloir libérer les intéressés sur demande et de pourvoir, le cas échéant, aux remplacements néces-

saires.

Sion, le 24 avril 1986 Le chef du Département de l'instruction publique

Bernard Comby

Les postes mis au concours ci-après sont accessibles, sauf mention contraire, indifféremment aux femmes et aux hom-

mes.

PERMANENCE pour l'enseignement du français à 1'001S, année 1986-

1987 Conditions: brevet pédagogique; expérience dans le do­maine de l'enseignement du français à l'école primaire.

Langue maternelle: française. Entrée en fonctions: début de l'année scolaire 1986-1987. Cahier des charges: celui-ci peut être consulté auprès du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales. Traitement: le Service cantonal de l'enseignement primai­re et des écoles normales donne, sur demande, les rensei­gnements nécessaires. Les offres de service, rédigées sur formule spéciale fournie sur demande par l'Office cantonal du personnel, Planta, 1951 Sion, devront être adressées à ce dernier jusqu'au 30 mai 1986 au plus tard .

Le chef de l'Office cantonal du personnel: Sion, le 15 avril 1986. E. Grichting

35

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Page 20: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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Communiqué concernant les relations entre le canton du Valais et les universités

En 1981, un accord intercanto­nal concernant la participation des cantons non universitaires aux frais des universités était voté par le peuple valaisan.

Cet accord a pour but d'offrir aux jeunes étudiants des can­tons non universitaires, les mê­mes conditions d'études que ceux domiciliés dans un canton universitaire. Cette égalité de traitement est garantie par une contribution versée par les can­tons non universitaires aux uni­versités pour chacun de leurs étudiants.

Ainsi, le canton du Valais versera en 1986 Fr. 5000.- par étudiant ce qui représente une somme totale de plus de' 9 millions de francs.

Un nouvel accord déjà décidé par les Conférences suisses des chefs des Départements de l'instruction publique et des chefs des Départements des fi­nances, qui fera prochainement l'objet d'une votation populaire, prévoit que la contribution ver­sée par le canton du Valais aux universités s'élèvera à Fr. 8000.­par année et par étudiant en 1992, soit un montant total éva­lué à près de 18 millions de francs.

Face à cette importante contri­bution du canton du Valais au fi­nancement des universités et dans le but de bénéficier, en contrepartie, du rayonnement de ces hautes écoles, le Conseil d'Etat a ratifié, en date du 9 avril 1986, une décision du Départe­ment de l'instruction publique concernant la création d'une commission Valais-Universités.

Cette commission a pour but d'intensifier les relations entre le Valais et les universités de Suis­se et de rechercher une com­pensation à l'effort financier consenti par le canton. A cet ef­fet, il est envisagé notamment de solliciter de la part des uni­versités , des prestations de ser­vices sous forme, par exemple, de cours, de conférences ou de séminaires organisés en Valais .

Ainsi, tout en mettant en valeur son cadre de vie et ses qualités d'accueil, le canton pourra offrir aux milieux économiques , scien­tifiques et culturels valaisans des occasions bienvenues d'échanges et de contacts, ainsi que des possibilités de perfec­tionnement professionnel et de formation continue de haut ni­veau.

Présidée par Monsieur Hermann­Michel Hagmann, professeur à l'Université de Genève, cette commission est composée de représentants de l'administra­tion cantonale et des milieux économiques, ainsi que de pro­fesseurs d'origine valaisanne en­seignant dans des universités de Suisse.

Le chef du Département de l'instruction publique

Bernard Comby .

Vu la demande des associations pédagogiques du Haut-Valais du 15 mars 1985 concernant une modification du règlement du Conseil d'Etat sur le livret scolai­re pour la scolarité obligatoire du 23 mars 1977 (introduction des notes semestrielles) ;

Vu le rapport d 'un groupe de tra­vail haut-valaisan concernant les examens de promotion du 30 oc­tobre 1985 ;

Vu le mandat confié aux conseil­lers pédagogiques par les chefs de service cantonaux de l'ensei­gnement secondaire et de l'en­seignement primaire le 20 mai 1985;

Vu la discussion des conseillers pédagogiques avec les person­nes intéressées du Haut-Valais le 18 décembre 1985 ;

Vu les travaux et projets entre­pris en la matière comme ceux du projet SIPRI;

Sur la proposition des offices de recherches pédagogiques du Haut et du Bas-Valais ;

décide :

1. La création d'un groupe de travail qui analyse le problème de l'appréciation du travail des élèves dans les écoles publi ­ques du canton et élabore des

1 propositions concrètes à ce su­jet à l'intention du Chef du Dé­partement de l'instruction publi ­que.

2. Le groupe de travail se com­pose ainsi :

Pour le Haut-Valais

Président: Le conseiller pédagogique du Haut-Valais

Le Département de l'instruction publique

Membres : 1 représentant du groupe d 'ini­tiative 1 inspecteur scolaire 1 représentant des enseignan­tes primaires 1 représentant des enseignants primaires 1 représentant des enseignants secondaires 1 représentant des Reallehrer 1 représentant des enseignants secondaires du 2e degré 1 représentant de l'école norma­le 1 représentant de l'Association école et famille.

Pour le Bas-Valais

Président: Le conseiller pédagogique du Bas-Valais

Membres : 1 inspecteur primaire 1 inspecteur du CO 1 représentant de la SPVal 1 représentant des maîtres du CO A 1 représentant des maîtres du CO B 1 représentant des maîtres de l'enseignement secondaire du 2e

degré 1 représentant de l'Office de l'enseignement spécialisé 1 représentant de la Fédération des associations de parents .

3. Le groupe de travail œuvre en deux sous-groupes linguisti­ques. La coordination des tra­vaux est assurée par les offices de la recherche pédagogique (2 présidents).

4. Objectifs

4.1 Définir les idées directrices concernant l'appréciation du tra­vail des élèves.

4.2 Proposer sur la base des ' idées directrices un projet de réalisation concrète d'un concept d'appréciation du tra- ' vail des élèves incluant les pro- . blèmes des notes semestrielles ! et des examens de fin d 'année. !

4.3 Soumettre ces idées direc­trices et ces propositions à l' en­semble du corps enseignant du canton .

5. Plan de travail

5.1 Elaboration des idées direc­trices et d 'un projet réalisable : jusqu 'à la fin de l'année 1985/ 1986. 5.2 Analyser les résultats et éla­borer un projet tenant compte des propositions: année scolaire 1986/1987. 5.3 Eventuelle introduction du nouveau projet partiel ou total au début de l'année scolaire 1987/ !

1988 sur la base d'une décision du chef du DIP.

6. Information

Les deux présidents de groupe informent régulièrement les chefs de service de l'enseigne- C. ment primaire et secondaire, voi- ~ re de la formation professionnel- . ~ le, du déroulement des travaux. ;,

! ~

7. Frais de participation ! t Les membres du groupe de tra- l ~ vail seront défrayés selon les : ~ modalités en vigueur à l'adminis- ; ~ tration cantonale compte tenu '; que les travaux se feront en de- ; hors de l'horaire scolaire . C

C ,! Le chef du Département 1 de I!instruction publique t

Bernard Comby !

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Page 21: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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Caisse de retraite

Informons

Les délégués de la Caisse de re­traite se sont réunis le 9 avril 1986 pour prendre connaissan­ce de la gestion et des comptes de notre institution de prévoyan­ce .

Au premier janvier de l'année 1985 est entrée en vigueur la loi sur la prévoyance professionnel­le. Ont dû être assurées à partir de cette date, toutes les person­nes disposant d'un salaire brut annuel supérieur à Fr. 16560.­(depuis le 1.01.86 : Fr. 17280.-). Le nombre d'assurés cotisants a ainsi passé de 2804 au 31.12.84 à 2940 au 31 .12.85. A partir de maintenant, nous devrions plu­tôt aller vers une stabilisation: lé­gère diminution du nombre d'en­seignants, compensée par une augmentation de personnel dans les maisons d'éducation reconnues par l'Etat et assurées auprès de notre Caisse .

En ce qui concerne l'évolution de la situation financière, elle peut être considérée comme sa­tisfaisante . L'augmentation du capital a été de 10,33 %, alors que les traitements assurés aug­mentaient de 6,75 % et les ren­tes versées de 3,42 %.

Le rapport entre le nombre de rentes versées et le nombre d'assurés est spécialement fa­vorable, la moyenne d'âge de nos membres étant très basse .

Cette situation devrait se main­tenir jusqu'à la fin du siècle; les membres du personnel ensei­gnant atteignant 60 ans avant l'an 2000 sont relativement peu nombreux.

Ils seront 109 à atteindre 60 ans entre 1986 et 1990, soit 22 de moyenne par année, puis 142 entre 1991 et 1995,

moyenne 28 202 entre 1996 et 2000, moyenne 40 318 entre 2001 et 2005, moyenne 64 408 entre 2006 et 2010, moyenne 82 605 entre 2011 et 2015, moyenne 121

sous réserve, bien sûr, des changements qui peuvent inter­venir d'ici là, démissions, décès, engagements . L'ordre de gran­deur ne saurait cependant guère être modifié. La progression est frappante. C'est dire qu'il faudra avoir les épaules solides le mo­ment venu; nous devons mettre à profit les prochaines années pour consolider la situation.

Gouverner, c'est prévoir, spécia­lement dans une caisse de pré­voyance.

VitalOarbe//ay

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SPVal: le comité central vous informe

Concordia

La marche de la caisse maladie suit son cours . Le nombre d 'as­surés se situe aujourd 'hui aux environs de 1750 membres. Des problèmes ont surgi, liés à ce nombre croissant d'adhérents. Une série d'entretiens entre le gérant, M. Gaspard Fournier, le fondé de pouvoir, M. Bonne­main, représentant, et le CC, ont été mis sur pied dans le but de pouvoir rendre le plus efficace possible les services demandés à la caisse .

Un projet de «comité exécutif» Concordia est à l'étude. Celui-ci serait chargé de veiller à la bon­ne marche de la société. Une as­semblée générale sera convo­quée lorsque ce projet aura été déposé au CC afin d'en prendre connaissance, d'en discuter, de le modifier et finalement de l'adopter.

La SPVal , par son comité, étant en outre responsable de la bon­ne tenue des comptes «Concor­dia», décide d'en donner le contrôle dès aujourd'hui à une fi­duciaire sédunoise .

Proposition de revision du statut enseignants/tes ACM-ACT

En 1980, lors d'un débat du Grand Conseil valaisan sur l'ana­lyse générale des fonctions (AGF), le parlement avait admis, par un vote, le principe d'une re­valorisation du salaire des ensei­gnants ACM-ACT. Par la suite , l'AGF a été abandonnée et les timides revendications des en­seignants de l'époque sont de­meurées sans résultat. La situa­tion s'est encore aggravée jusqu 'à aujourd'hui.

Les enseignants ACM-ACT sou­haitent que le Département de l'instruction publique réexamine leur situation, notamment sous l'angle des points suivants:

a) ramener la différence entre leurs salaires et ceux des en­seignants primaires à une marge de 10% et qu'elle soit fi xée de manière permanen­te;

b) rétribuer les frais de déplace­ment sur la base des coûts effectifs;

c) réaliser leurs perfectionne­ments et leurs recyclages soit sur le temps de travail, soit en dehors des heures de classe, de manière équitable, à l'instar de ce qui se fait pour les autres enseignants .

Moyens d'enseignement du français 4P

Les documents suivants seront à disposition à la rentrée scolaire 1986:

1 classeur gram.-conjugaison 1 classeur voc.-orthographe

pour l'élève , sous forme de fi­ches détachables

1 classeur du maître théorie et commentaire des fi­ches

1 livre pour l'élève textes

1 fichier de classe sera mis à disposition ultérieu­rement.

Il est très important que la pré­sentation des moyens au per­sonnel enseignant soit réussie. Les délégués cantonaux, Mme Marie-Madeleine de Chastonay et M. Jean-Michel May rencon­treront Mme Savioz, inspectrice, pour étudier avec elle ce problè­me.

François-Ls Oécail/et

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Page 22: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Forum romand ACT -SPR 1986

Date: dimanche 29 juin 1986.

Thème: le patchwork.

Lieu: La Ferme du Grand-Cachot, près de La Chaux-du­Milieu, dans la vallée de la Brévine.

Organisation: enseignantes ACT du canton de Neuchâtel.

Déroulement: matin: visite de l'exposition nationale sur le patch­work; dîner en commun; après-midi: conférence donnée par Madame Lad­dens de Paris connue sous le nom d'artiste SOIZIK.

Déplacement: voiture personnelle.

Frais: à la charge des participants .

INSCRIPTION - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

à renvoyer chez: Madame Pierrette Luyet Belvédère 1965 SAVIÈSE

Nom : ____ ----------____________________________ __

Prénom: ________________________________________ _

Domici le : ______________________________________ _

N° de téléphone : __________________________________ _

participerai au FORUM ACT 1986 du 29 juin . Je dispose d'un véhicu­le oui - non et passagers peuvent m'accompagner.

Les personnes inscrites seront contactées .

POUR INFORMATION

Exposition de 120 toiles venant essentiellement de Paris et New York de Gustave Moreau (début du surréalisme) au Kunsthaus de Zurich jusqu'au 25 mai.

La section ACM organise une visite commentée de l'exposition Gia­cometti à la Fondation Gianadda le 5 juin à 17 heures.

Invitation à tous les enseignants.

Cours de marionnettiste

Animatrice:

Lieu:

Date :

Prix:

Programme:

Inscription:

A renvoyer à:

Jeanne Holzemer, collaboratrice au journal Do - Ré - Mi.

Ker Zerni Atelier artisanal Eison si Saint-Martin.

du lundi 11 au vendredi 15 août.

100 francs .

confection de marionnettes et de marottes ; choix et travail au Castelet; contes; petits trucs pour bien réussir.

la participation étant limitée, seuls les 10 premiers inscrits seront retenus et contactés personnelle­ment.

Jacqueline Moix Bourgeoisie 14 1950 Sion.

Nom: __________________________________________ __

Prénom: ________________________________________ __

Adresse : ________________________________________ _

Degré d'enseignement: ____________________________ _

Téléphone: ______________________________________ __

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Page 23: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Photo Serge Rappaz

ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND

Athlétisme

L'AEPSVR organ"ise à l'intention des élèves des cycles d'orientation une rencontre d'athlétisme.

Date: mercredi 4 juin 1986.

Lieu:

Equipe:

Frais:

Inscriptions:

stade de l'Ancien-Stand à Sion, de 13 h 30 à 18 h 00.

formée de 6 athlètes - catégorie A (équipe de classe)

A1 garçons A2 filles A3 mixte

- catégorie B (équipe de sport scolaire) B1 garçons B2 filles B3 mixte

l'organisateur prend en charge les frais de dépla­cement de chacune des équipes.

jusqu'au mercredi 28 mai 1986 chez Monsieur Joseph Lamon

rue de la Bourgeoisie 16 1950 Sion .

TALON - RÉPONSE

ATHLÉTISME du mercredi 4 juin 1986 à envoyer chez Monsieur Joseph Lamon

rue de la Bourgeoisie 16 1950 Sion.

Nom de l'école : _________________ _

Adresse du responsable: --------------

N° de téléphone: ________________ _

Equipe A1 0 A2 0 A3 0

B1 0 B2 0 B3 0

Page 24: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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Petite Nordestine, à Vera Cruz, dans l'état de Ceorà (Brésil) Photo Michel Eggs

Un musée unique au monde

Un «musée total» certainement unique en son genre, l'Alimenta­rium de Vevey, consacré unique­ment au phénomène alimentaire et inauguré en juin 1985 - cons­titue une expérience éducative exceptionnelle pour toute per­sonne qui le visite ,

La richesse de ce musée défie toute description brève, En deux heures, nous avons tout juste réussi à en faire le tour - et cela en allant fort rapidement. Heu­reusement, l'adjoint scientifique du musée, M, Armin Kressman, se tient à la disposition des en­seignants qui voudraient le visi­ter avec des classes pour prépa­rer leur venue de façon à en faire une expérience aussi profitable que possible, L'idéal serait donc de disposer d'une journée entiè­re, journée qui serait entrecou­pée d'un pic-nic au bord du lac, le musée étant situé dans une superbe maison de maître sise en bordure du Léman ,

Le directeur du musée, l'histo­rien suisse Marc Scharer, a conçu ce remarquable outil pé­dagogique qu'est l'Alimentarium en trois volets :

1, Une première section, «Ou so­leil au consommateur», décrit les diverses étapes de la chaîne ali­mentaire, Professeurs de scien­ces naturelles et maîtresses d'économie familiale - sans par­Ier des élèves que tout passion­nera - seront particulièrement intéressés par la présentation du flux d'énergie et de matière qui, à partir du soleil, de l'air et du sol, se combinent pour for­mer plantes et animaux avant d 'être consommés sous forme de nourriture par l'homme, Le lait et le pain sont les aliments

choisis pour illustrer les princi­paux objectifs de la transforma­tion des aliments: les conserver et les rendre comestibles, (en flattant, si possible, le palais),

Divers jeux basés sur l'ordina­teur fascinent tous les jeunes (et souvent moins jeunes) visiteurs du musée, Mentionnons égaie­ment dans cette première sec­tion un jeu consistant à recon­naître les parfums d 'aliments différents, (surtout fruits et légu­mes) en trempant un papier spé­cial dans un liquide qu 'on renifle, Même des enfants de 5-6 ans y prendront plaisir, Les jeunes peuvent aussi assister à la pro­jection d'un film sur les dents si­tué dans une bouche géante,

Un aspect particulièrement frap­pant de cette section est consti­tué par l'étalage des 60 kg de nourriture, (alcool compris) que consomme le Suisse moyen par mois,

'2, Le Pain des autres : l'extraordi­naire richesse et la créativité des sociétés humaines ressort parti ­culièrement bien dans le domai­ne de la cuisine , De la pastilla marocaine (le meilleur plat que j'aie jamais goûté dans mes péri­ples à travers une trentaine de pays) au smbrgasbrod scandina­ve , du célèbre tièb-u-dièn séné­galais à la · cuisine chinoise, (considérée par beaucoup com­me la meilleure au monde) en passant par les mille et une va­riantes de plats de tous les pays , la nourriture a toujours joué une place centrale dans les sociétés humaines, Même le fast food - expression épouvantable et tristement significat ive s'il en est une - a suscité une sorte de sous-culture, même si elle ne fri -

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Page 25: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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se pas exactement les sommets de la créativité humaine et de la gastronomie. Dans la plupart des peuples, l'alimentation est liée à divers rites et coutumes, divers interdits religieux, sans parler des fêtes de toutes sortes qui soulignent bien la place cen­trale qu'elle tient dans les préoc­cupations des sociétés.

C'est pour cela qu'un des as­pects les plus intéressants de l'Alimentarium, pour les écoles, est constitué par la reconstitu­tion de divers habitats de quatre populations différentes, et leurs rapports avec la nourriture: les Ifugao des Philippines, (et leur célèbre culture du riz en terras­ses), les Fali du Nord-Cameroun, producteurs de mil, la pomme de terre et le ma'fs des Andes péruviennes et la culture du blé en Anatolie. Les quatre reconsti­tutions des scènes culturelles où sont préparés et consommés ces aliments sont tout à fait re­marquables par leur fidélité -jusqu'à et y compris les maisons sur pilotis des Ifugaos déjà enva­hies par le coca-cola et les affi­ches de pin-ups.

La richesse de ces reconstitu­tions est telle qu'elles pourraient mobiliser une classe pour une demi-journée facilement, et cela dès l'âge de 5-6 ans déjà, à condition que l'enseignant(e) ait préparé les enfants par un tra­vail préliminaire en classe .

Des thèmes communs aux qua­tre régions choisies permettent la comparaison. Il s'agit de l'agri­culture, de l'entreposage, de la transformation et de la prépara­tion des repas.

Un dernier secteur, qui repré­sente le seul point un peu faible

du musée, cherche à montrer les acteurs politiques, économi­ques et socio-culturels qui in­fluent sur le système alimentaire mondial. Il est vrai que ce systè­me est d'une telle complexité que c'était une gageure de cher­cher à le représenter sur quel­ques mètres carrés.

3. Le troisième · volet, Le Pain d'autrefois, constitue la dimen­sion historique de l'Alimenta­rium.

On y trouvera des sections por­tant par exemple sur le passage de l'Europe médiévale et agrico­le à l'Europe industrielle. Des re­constitutions historiques nom­breuses permettent de suivre ainsi l'impact sur la cuisine de l'arrivée des épices après les grandes découvertes, la modifi­cation de la transformation des aliments, (de la modeste cuisine individuelle à la transformation industrielle des aliments), la pro­fonde métamorphose de l'agri­culture, le pourcentage repré­senté par la nourriture dans le budget des ménages, etc. Un jeu particulièrement ingénieux permet au visiteur de reconsti­tuer les menus de familles mo­destes suisses au début du siè­cle. C'est un des domaines d'ailleurs où l'évolution a été la plus frappante, puisque le mé­nage suisse moyen ne dépense plus que 13 à 14 % de son bud­get pour la nourriture, contre plus du quart dans la période d'après guerre, et plus de la moitié au début du siècle. Et dans certains pays des Tiers Mondes aujourd'hui, c'est près de 90 % du budget ou plus qui est consacré à la nourriture, voi­re plus.

La maison Nestlé qui a entière­ment financé l'Alimentariurn n'apparaît que très discrètement ici et là, et on lui saura gré d'avoir su garder un profil aussi bas.

Ce qui est remarquable dans ce musée est qu'il n'est pas desti­né à rester figé dans sa forme actuelle. Au contraire, il est des­tiné à évoluer au fil des années, en fonction de l'évolution du monde. S'y ajoutera prochaine­ment une section sur le thème de la faim, et nous nous réjouis­sons de voir comment sera traité ce thème aussi délicat que diffi­cile.

Notons aussi la présence dans le musée d'expositions tempo­raires. Actuellement, une exposi­tion intitulée La Pain et la faim dans l'art du XXe siècle retrace l'engagement des artistes, sur­tout européens, dans la lutte contre la misère. Il ne sera pas inutile, pour des élèves plus âgés, de r$aliser que le spectre de la faim était encore une réali­té dans l'Europe du XXe siècle, et que, de Kathe Kollwitz à Pi­casso, de Barlach à Liebermann, des artistes de renom se sont engagés pour que cesse cette absurdité sans nom: la faim dans un monde de surabondan­ce.

Quelques suggestions méthodo­logiques. On peut imaginer d'in­nombrables façons de «travail­ler» cette exposition, et elles varieront en fonction de l'âge des élèves, de la branche concernée, etc. Elle offre une occasion absolument unique de faire ce travail interdisciplinaire qui manque si cruellement da~s nos écoles. Nous pouvons tres

bien nous imaginer qu'au niveau du cycle ou des classes supé­rieures, plusieurs professeurs re­présentant des disciplines diffé­rentes fassent une visite préliminaire de l'exposition afin de mieux préparer la visite de leurs élèves. Du dessin aux ma­thématiques, de la géographie à l'histoire, de la religion à la chi­mie, des sciences naturelles à la physique, de l'économie familia­le à la littérature, etc., il n'y a au­cune discipline qui ne soit pas touchée, sous un angle ou un autre, par la thématique de l'ali­mentation.

Une visite en début d'année scolaire permettrait par exemple d'introduire, à partir de l'alimen­tation, une réflexion interdiscipli­naire qui pourrait s'étendre sur plusieurs semaines ou même plusieurs mois. Espérons que certains se laisseront tenter par une telle approche. Un proverbe japonais dit qu'il est difficile de décrire les vastes horizons de l'océan à la grenouille assise au fond de son puits. Il est de même difficile de permettre aux jeunes de comprendre l'interdé­pendance de tous les phénom~­nes quand nous les gardons Pri­sonniers dans le «puits» d'une approche fragmentée de la réali­té.

Musée de l'alimentation: Quai Perdonnet - rue du Léman, à Ve­vey. Visites de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h, du mardi au diman­che. Entrée 3 francs, gratuit pour les classes.

Pour les visites organisées de classes, prendre contact avec M. Armin Kressmann, tél. (021) 527733.

Adresse postale : B. P. 13, 1800 Vevey.

L'exposition Le Pain et la faim est ouverte aux mêmes heures jusqu'au 1er juin.

Pierre Pradervand Service

Ecole Tiers Monde

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Page 26: L'Ecole valaisanne, mai 1986

On sait que les opérations de guerre n'épargnent ni les vies ni les biens. Pour nous assurer le maximum de chances de survie, en cas de catastrophe, la pro­tection civile s'organise et prend des mesures de protection .

Il en va de même aujourd'hui pour notre patrimoine culturel auquel nous vouons une atten­tion soutenue. Nous devons nous efforcer d'assurer sa sau­vegarde en prenant les mesures de protection nécessaires, no­tamment:

- établir l'inventaire des biens à protéger en priorité;

- rassembler une documenta­tion de sécurité pour ces biens (photos, photogrammé­trie, plans, bibliographie);

- créer des abris de protection pour les biens meubles;

- désigner les responsables communaux de ces biens ;

- informer le public sur la né­cessité de sauvegarder notre patrimoine.

Le dépliant que vous trouverez en annexe du présent N° de l'Ecole valaisanne est diffusé par le Service fédéral de la protec­tion des biens culturels. Cette petite publication, qui s'inscrit d 'ailleurs dans un train de mesu­res destinées à faire connaître le sens de la protection du patri­moine, devrait permettre à la po­pulation de se familiariser avec les buts recherchés par la pro­tection des biens culturels.

Aux termes des dispositions lé­gales qui régissent cette matiè­re, les propriétaires, les posses­seurs, les détenteurs de biens culturels ainsi que la population doivent être renseignés sur la nécessité des mesures de pro-

ConnaÎtre le sens de la protection des biens culturels

tection des biens tout comme sur leur part de responsabilité ; ils doivent également connaître les règles fondamentales de comportement pour la sauvegar­de et le respect du patrimoine culturel.

Cette notion relativement nou­velle de « protection des biens culturels» est née de tristes et cruelles expériences de la guer­re et en particulier de la seconde guerre mondiale pendant laquel­le des biens irremplaçables ont été anéantis. Ces pertes ont été ressenties comme un malheur frappant l'humanité entière. Afin de prémunir la civilisation contre les méfaits d 'une nouvelle guer­re, le directeur général de l'UNESCO réclama une confé­rence intergouvernementale qui eut lieu à La Haye le 21 juillet 1952 et qui aboutit à la Conven­tion internationale de La Haye du 14 mai 1954 pour la protec­tion des biens culturels en cas de conflit armé. Les fondements de ce que l'on appelait à l'épo­que « une Croix Rouge des biens culturels» étaient posés.

La Suisse, qui possède des biens culturels de rang interna­tional en plus d'un grand nom­bre de monuments historiques et de trésors d'art d'importance locale, régionale et nationale, ne pouvait pas rester indifférente à cette Convention. Elle y adhéra le 15 mai 1962 par décision des Chambres fédérales.

Nos textes juridiques de la pro­tection des biens culturels repo­sent donc sur ceHe Convention de La Haye. Sur le plan fédéral leur application a été confiée, à partir du 1 er janvier 1984, à la protection civile. Ainsi, la protec-

tion des bien culturels peut s'ap­puyer davantage sur les structu­res rodées de la protection civile; les effets en sont déjà po­sitifs, notamment en matière d'organisation et d'instruction.

De son côté , l'Office cantonal de la protection des bien culturels, récemment créé, a déjà établi la liste des biens à protéger en priorité, planifié les abris à cons­truire pour les biens meubles, suscité la création de tels abris, etc.

La protection des biens culturels est certes une tâche de taille, mais elle n'est pas seulement un devoir national et une contribu­tion à la défense spirituelle du pays, elle est aussi, comme on vient de le voir, une obligation de droit international. C'est pourquoi, la fonction que le corps enseignant assume dans ce pays lui commande de contri­buer par son influence à sauve­garder et à respecter les té­moins de notre civilisation que nous devons léguer intacts aux générations futures, car un peu­ple sans passé est comme un arbre sans racines.

Office cantonal de la PBC

N.B. Des exemplaires supplémentaires du dépliant peuvent être obtenus auprès de l'Office cantonal de la PBC, 9, rue des Vergers , 1950 Sion .

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Calories et protéines: besoins nutritionnels

Le but d'une nutrition adéquate est de fournir à l'enfant les calo­ries et les éléments nécessaires pour assurer à l'organisme une croissance normale et une santé optimale. Trois catégories d'élé­ments nutritionnels sont indis­pensables: .Ies acides aminés essentiels, fournis par les protéi­nes , les vitamines et les sels mi­néraux.

Les besoins caloriques d'un or­ganisme sont déterminés par différents paramètres : le méta­bolisme de base (correspondant aux dépenses énergétiques de l'organisme au repos dans des conditions basales), l'action dy­namique spécifique (énergie né­cessaire à l'ingestion et à l'utili ­sation de la nourriture), les pertes d 'énergie dans les excre­ta, l'exercice physique et la croissance. L'importance relati­ve de ces différents paramètres varie selon l'âge. Plus l'enfant est jeune, plus son métabolisme de base est élevé. Il en est de même des besoins de croissan­ce qui sont d'autant plus grands que l'on a affaire à un organisme jeune et qui disparaissent une fois la croissance terminée. Pro­portionnellement, l'exercice phy­sique diminue également avec l'âge . Il en découle que les be­soins énergétiques par kilo de poids corporel sont nettement plus importants chez un nourris­son que chez un enfant plus grand. En général, ces besoins varient de 100 à 130 calories par kilo et par jour durant la premiè­re année, et diminuent régulière­ment en fonction de l'âge pour, à l'âge adulte, atteindre des va-

Nutrition, croissance et santé de la naissance à l'adolescence

Donnant suite à l'introduction présentée à ce thème par le Dr Michel Vouilloz, médecin cantonal (cf Ecole valaisanne, édition avril 1986), nous avons le plaisir de publier ci-après le résumé des exposés du 27 janvier 1986 des docteurs Claude Godard, médecin-chef du service de pédiatrie de l'hôpital de district de Monthey et Guy Délèze, médecin­chef du service de pédiatrie de l'hôpital régional Sion­Hérens-Conthey.

leurs de 40 à 45 calories par kilo et par jour. Dans une alimenta­tion équilibrée, ces calories sont fournies pour 15 % par les pro­téines , pour 50 % par les hydra­tes de carbone et pour 35 % par les graisses.

Les protéines apportent les aci­des aminés indispensables. Une protéine possède une haute va­leur biologique lorsque ces aci­des aminés indispensables y sont présents en proportion adé­quate. En règle générale, les protéines d'origine animale ont une haute valeur biologique, alors que les protéines végéta­les ont une valeur biologique plus limitée, en raison de l'ab­sence d'un ou plusieurs acides aminés indispensables. Pour sa­tisfaire les besoins de croissan­ce, l'apport protéique doit être nettement plus élevé chez l'or­ganisme jeune, en comparaison avec l'adulte. Ces besoins sont de l'ordre de grandeur de 2 à 3 g de protéines par kilo et par jour pendant les premières an­nées de vie. Ils diminuent régu­lièrement pour à l'âge adulte se situer aux environs de 1 g par kilo et par jour.

Il est important de noter qu'il existe d'un enfant à l'autre de grandes variations dans les be­soins caloriques et protéiques.

Les seuls critères qui permet­tent de juger si les apports nutri­tionnels sont adéquats sont une courbe de croissance staturo­pondérale correcte et un senti­ment de bien-être ressenti par l'enfant.

Or Guy Délèze pédiatre FMH

Médecin-chef de pédiatrie de l'hôpital régional

Sion-Hérens-Con they

Page 27: L'Ecole valaisanne, mai 1986

Evaluation de l'état nutritionnel d'un enfant

La vitesse de croissance statu­ropondérale d'un enfant de la naissance à l'adolescence est très variable: elle est la plus grande dans les premiers mois de la vie et dans la période pré­pubertaire.

Parmi les facteurs qui l'influen­cent, la nutrition est l'un des plus importants.

Un état de nutrition optimal peut être défini comme la composi­tion de la masse corporelle per­mettant une croissance staturo­pondérale dans la norme et un développement physique et psy­chologique harmonieux. Il dé­pend, entre autre, de l'adéquaci­té des apports alimentaires (cf. «besoins nutritionnels» du Dr Dé­lèze) et de leur digestion.

Mesures nutritionnelles

But: permettre de définir, chez un ind ividu comme dans une po­pulation donnée, un état de nu­trition optimal ou au contraire des carences nutritionnelles.

Types de mesures

a) Anamnèse: (par exemple en­quête alimentaire sur 3 jours) et examen clinique.

N.B. Les signes cliniques ne permet­tant de détecter que des troubles nu­tritionnels massifs (par exemple obési­té majeure/marasme/Kwashiorkor).

b) Mesures biochimiques: sur­tout utiles pour l'état nutritionnel en vitamines et sels minéraux (cf. cours du 28.04.1986).

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Etat nutritionnel

Mesures anthropométriques

Les plus utiles dans la pratique pédiatrique, aussi bien chez nous que dans le Tiers Monde permettant de détecter des trou­bles nutritionnels relativement mineurs, et à leur début.

a) Mesures simples

- Poids : indique l'état nutrition­nel global actuel,' inconvé­nient: ne tient pas compte de la composition du corps (par exemple pèse les œudèmes, les os ... ) Simple, plus ou moins coûteux selon le type de balance, applicable à tous les âges. Bonne reproductibi­lité .

Taille : indique trouble nutri­tionnel ancien ou chronique, influence des facteurs autres que nutritionnels (génétiques, hormones ... ) Simple, peu coû­teux, applicable à tous les âges, peu exact chez les nourrissons .

Périmètre crânien: simple, ap­plicable à 0-4 ans.

- Périmètre brachial: simple, applicable après 3-4 ans. Re­flète la masse musculaire, va­leurs normales mal définies.

- Pannicule adipeux: coûteux (callipers environ sFr. 400.-) Indique la masse adipeuse (réserve calorique).

b) Indices nutritionnels

Le plus utilisé est celui du poids relatif en % du poids idéal pour la taille de l'enfant. Valeurs nor­males = 100 % (90-110 % en­fants). Permet une interprétation indépendante de l'âge chronolo­gique.

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Autres index : périmètre brachial : périmètre crânien.

c) Courbes de croissance

Le graphique nutritionnel de la courbe de poids et de taille res­te le meilleur moyen de détecter précocement un trouble de la nutrition à tous les âges. En pra­tique, les mesures doivent être répétées (contrôle de santé, maladie), surtout chez les nour­rissons; la courbe de poids réa­git de façon sensible et précoce à toute atteinte.

Valeurs de référence: En Suisse on utilise surtout les courbes d~ Zurich (Prader) où la distribution des valeurs normales en fonc­tion de l 'âge est exprimée en percentiles.

o 'autres courbes mettent en re­lation directe le poids et la taille.

Dr Claude Godard

L'homme quotidien

- Je réfléchis, chère Madame, je réfléchis à ces questions d8 nor­mes , de normalité et si je crois vous avoir assez bien comprise en ce qui concerne la théorie, j'éprouve bien des difficultés à imaginer son application dans le concret de la vie . Ne dites-vous pas vous-même, qu'ordre et dis­cipline sont nécessaires, que l'homme a besoin de guides et de balises?

- Comme l'enfant et jusqu 'à l'accession à sa propre maturité, l'homme a, effectivement, be­soin de guides et de balises et toute société humaine aura, pendant longtemps encore, be­soin de lois et de normes puis­que toute société est formée d'individus de tous horizons et de tous niveaux.

Mais, le guide est là pour révéler la voie , pour déceler les forces personnelles et les faiblesses personnelles de son élève, pour l'inviter à accorder les unes aux autres et à les utiliser conjointe­ment en vue de son ascension personnelle. Pour ce travail com­mun, le guide doit se rendre sensible à ses propres capaci­tés tout comme au chemin à dé­fricher et à emprunter, tout com­me à l'environnement climatique, culturel, humain et à la personnalité de son élève. Meilleur guide il sera et mieux il accompagnera la personne se confiant à lui sur la voie de son autonomie.

En début d'apprentissage et, nous le savons tous en ce pays de montagnes, le novice aura tout intérêt à obéir au guide, à l'écouter lui révéler ce qu'il connaît tout comme ce qu'il voit, ce qu'il pressent de son élève .

Peu à peu, pourtant, le guide in­telligent s'effacera et laissera le novice découvrir pour lui-même ses propres capacités, ses pro­pres rythmes, ses propres voies .

D'une relation de dépendance, les deux individus passeront peu à peu à une relation d 'auto­nomie personnelle autorisant une riche association, une colla­boration efficace où chacun conscient de ses capacités et de ses limites tout comme du sérieux de l'enjeu, sera autono­me, solidaire et apte, de ce fait , à tenir compte de toutes les for­ces et de toutes les faiblesses en jeu. Chacun enrichira son ex­périence à l'aide de celle de l'au­tre .

C'est ainsi que, par analogie, dans tous les domaines de la vie, l'être devrait être conduit à passer de l'obéissance en quel­que sorte aveugle et que l'on ai­merait.. . confiante .. . de l'enfant au développement concret de ses facultés de discernement et, par là même, à la responsabilité personnelle et à l'autonomie. L'autonomie permettant à l'indi­vidu de se diriger lucidement, conscient de ses capacités, de ses faiblesses, des besoins réels du bout de monde qui l'en­toure et des répercussions de ses actes sur son entourage plus ou moins proche, plus ou moins lointain .

Attention , observation , décou­verte commune et personnelle sont des instruments indispen­sables à cet apprentissage. A tout apprentissage quel qu 'il soit.

Le guide, l'éducateur réellement formés humainement et ayant

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Page 28: L'Ecole valaisanne, mai 1986

développé ces qualités chez eux, les développeront chez ceux qu'ils seront appelés à .. . former, tandis que les autres exi­geront la reproduction d'attitu­des et d'habitudes passées qui, ayant été - éventuellement.. . -bonnes pour un temps, pour un lieu risquent de n'être plus conformes aux besoins forcé­ment différents de l'époque dans laquelle se déroule leur vie.

Un peu comme le sommet de la montagne qui demeure immua­ble et que l'on atteint d 'après des modes différents suivant les heures - jour ou nuit -, suivant les jours - météo - , et suivant les saisons ; suivant les individus aussi , le même rythme ne pou­vant être imposé à tous.

- Oui , je crois que je comprends mieux: il faut des normes pour apprendre à éviter les écueils qu 'un enfant, un novice ne peu­vent déceler, deviner sans en­traînement et, ces normes res­pectées à l'aide de l'appren­tissage de manière quasi auto­matique doivent, après avoir en­seigné les lois de base, dévelop­per, libérer l'attention et les capacités, les facultés de la per­sonne en vue de l'apprentissage plus fin , celui de la découverte d'un maximum de données d'une situation spécifique et sor­tant, inévitablement, du cadre des normes.

- Oui, le but des normes devrait être celui-là. Il me semble, toute­fois, utile de préciser que lois et normes devraient contribuer de manière intelligente au dévelop­pement de l'individu. Ce qui , malheureusement, ne se vérifie pas toujours, raison pour laquel­le nombre d'individus, s'ils ne

veulent être avortés par elles, doivent les adapter et les com­pléter. Par contre, les lois intelli­gentes, adaptées à la formation profonde des humains car cor­respondant à leurs besoins pro­fonds et donc permettant de les éveiller et de les développer et donc de collaborer à la formation des individus, contribuent à cet­te formation de manière organi­que et ne présentent guère de difficultés d'application, d'assi­milation car elles grandissent l'individu . Il faut, bien sûr, savoir le lui faire expérimenter .. .

Il est donc indispensable de véri­fier avec régularité normes et lois pour évaluer si elles partici­pent à cette formation ou si elles ont été érigées en vue de la sau­vegarde mal comprise de per­sonnes ou d 'institutions.

Vous voyez donc, cher Monsieur, que lois et normes peuvent être soit formatrices soit destructri­ces et qu 'en dernier ressort, du fait qu'elles existent et... ont «force de loi»!!!, leur influence dépend de la manière dont édu­cateurs et responsables les utili­sent en vue de leur application. Une utilisation i:ltelligente contri­buera à la formation de la per­sonne; une utilisation bornée provoquera nombre de difficul­tés .

Une chose est certaine : toute éducation devrait viser le déve­loppement des capacités d'au­tonomie de la personne humai­ne.

La première étape en est tou­jours l'examen des conditionne­ments tout comme des capaci­tés ... réelles - et non imaginées ou proclamées - d'autonomie de l'éducateur.

Et cela seul constitue un pro­gramme aussi sérieux qu 'exi­geant.

Est-ce la raison pour laquelle il est si rarement et si souvent beaucoup trop mal appliqué?

Est-ce parce que l'homme, dans son ensemble, n'a pas encore compris la vraie signification de ce qu'il appelle «liberté»?

Est-ce parce que, borné par une certaine conception du passé et des lois il en reste l'esclave et les utilise non comme moyens mais comme buts , comme abou­tissements?

Qu 'il ne s'étonne pas, alors, de la toujours plus grande inadé­quation entre elles et le monde qui l'entoure. Qu'il commence donc à observer ce qu'il dit , ce qu'il affirme et, qu 'avec honnête­té , il en décèle les conséquen­ces et.. . les inconséquences; peut-être, alors , décè­lera-t-il les raisons de ces formi­dables inadéquations et cette découverte le conduira-t-elle vers des investigations plus ap­profondies ...

C'est une dé-couverte que je souhaite à un maximum d 'entre nous ... car elle est un des pre­miers pas et un pas essentiel sur la voie de nos indispensa­bles trans-formations .

Anna T Veuthey

Nouvelles acquisitions

ARTICLES DE REVUES

- Dossier: l'informatique à l'école, dans Cahiers pédagoqiques, N° 242-243.

FRANÇAIS - LITTÉRATURE - THÉÂTRE

- DEMOUGIN, JACQUES. - Dictionnaire historique, thématique et technique des littératures (françaises et étrangères, anciennes et modernes) Tomes 1 et 2, Larousse, Paris, 1985/1986, environ 800 p. ill.

La littérature est , depuis vingt ans , l'objet d 'une transformation profonde qui perturbe l'école, lieu traditionnel de son apprentissa­ge, autant qu'elle le fut , naguère, lors de l'entrée des mathémati­ques modernes dans l'enseignement.

Le «Dictionnaire .. . » a pour ambition de rendre compte de ce bou­leversement à travers un double tableau des littératures : - françaises et étrangères ; - anciennes et modernes.

L'originalité de cet ouvrage est de rassembler les multiples élé­ments, habituellement dispersés, du «phénomène littéraire». On trouvera, dans ce livre, toutes les données qui permettent de cer­ner et de comprendre: - la création littéraire (auteurs-œuvres-personnages-écoles litté­

raires, etc .); - la technique littéraire (genres-rhétorique-stylistique-critique,

etc .. . ); la thématique littéraire (thèmes constants : amour, folie, etc.) ;

- les supports de la littérature (livre, en tant qu 'objet, académies etc .); .

- les rapports de la littérature et des autres modes d 'expression: (théâtre, roman policier, science fiction = littérature régionaliste pour enfant, etc.) L'ouvrage comporte aussi : une bibliographie critique et une iconographie. Pour photocopies et consultation sur place.

- CAUSSE, Rolande. - Guide des meilleurs livres pour enfants. Cal­mann-Lévy, Paris, 1986, 247 p.

- HELD, Jacqueline. - ConnaÎtre et choisir les livres pour enfants. Hachette, Paris, 1985, 247 p.

L'auteur nous aide à choisir ces livres et nous dit comment nous retrouver au travers des innombrables courants de la littérature enfantine.

- PITTELOUD, Jean-Bernard. - L'oiseau magique (pour) le Valais des fleurs de lune. Ed. Le Monde qui passe, 1985, 219 p. ill. Recueil de poèmes

Page 29: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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- FARQUET, Raymond. - Le Valais en pièces détachées. L'Aire, Lausanne, 1985, 195 p.

Voyage intime à la rencontre du Valais profond, sans itinéraire, en préférant l'imprévu à l'étape, le hameau à la ville et ceci afin de décourager toute monotonie et de favoriser la découverte. Entre­prise délicate, difficile, mais au bout de ces douze mois d'erran­ce, la joie, «le privilège d'avoir rencontré le menu peuple et des savoirs presque vierges» .

BILLE, Corinna. - Cent petites histoires cruelles, trente-six petites histoires curieuses. Albeuve, Castella, Veyras, M. Chappaz, 1985, 246 p.

Dans la collection «Les 5 diamants}), deux petites pièces de théâtre pour la jeunesse destinées aux adultes qui ont pour tâche de former les jeunes et qui aimeraient donner aux enfants un théâtre qui leur offre détente, certes, mais aussi enrichissement et, surtout, refus de toute médiocrité. C 'est parce qu'ils croient en la mission culturelle du Théâtre pour la jeunesse que les auteurs ont créé cette collec­tion.

«Ce n'est pas le théâtre qui est important, affirme Claudel , mais le vide qu'il s'efforce de combler en nous»: - La farce de maÎtre Pathelin. 82 p. (pour les plus de 12 ans). - La maison de Cadet Rousselle. 67 p. (pour les moins de 12 ans).

Ed . de Paris pour la jeunesse, Les cinq diamants, 1986.

- La revue «Ecole des lettres» premier et second cycle, a été clas­sée, par degré et par année, dans le rayon «Français/Littérature»; pour chaque cycle, un sommaire, reprenant les tables des matiè­res de chaque revue , permet de choisir plus facilement le sujet que l'on désire traiter en classe.

- 7 numéros spéciaux de l'Ecole des Lettres second cycle sont dis­ponibles:

- 75e année: N° 11 : dossier: Dandysme et décadence 6: dossier: Le poème en prose

- 74e année : N° 11: dossier: Introduction au surréalisme 6: dossier : L'encyclopédie

- 73e année: N° 11 : dossier : Aspect de la nouvelle - 72e année: N° 11: dossier: L'utopie - 71 e année : N° 14: dossier: Don Juan Rayon : Français/Littérature, dans des bacs.

CONTES

- PONT, Gabriel. - Miao. Diffusion St-Augustin, St-Maurice, Ed. Château Ravire, 33 p. ill. Conte de Noël.

LANGUES ÉTRANGÈRES

Italien

- ULYSSE 0 et G. - Vacanze à Roma. 1 re année d 'italien. Paris, Hachette, 1973,223 p. ill. + cassettes son.

- ULYSSE 0 et G. - Vacanze in Italia. 2e année d'italien . Paris , Hachette, 1974,255 p. ill . + cassettes son .

BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL

BT2 N° 184 «Météo». «Jeux de maux». BT suppl. mens . N° 487

«Pour découvrir le monde des oiseaux» avec 1 cas­sette-son et des dias .

INFORMATIQUE

CVinf 31/32/33/34 Nombre et lumière VHS env. 50 ' par cassette. Une série de 4 émissions sur l'image créée par or­dinateur: 1. Image et ordinateur 2. Image du corps 3. Image de guerre 4. Image de la nature.

VOTRE PROMENADE D'ÉCOLE DANS LE VALLON DE RÉCHY?

VERCORIN vous propose la journée suivante:

- montée en téléférique depuis Chalais; - transports en bus jusqu'à l'entrée du vallon; - promenade dans le vallon de Réchy

(au besoin: explications sur la faune et la flore) Une petite surprise attend les écoliers à leur retour à Vercorin.

Inscriptions et renseignements: Office du tourisme - 3961 VERCORIN Tél. (027) 552681

a TÉL. (027) 55 2681

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Page 30: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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nir.

de formation pédagogique et sociale Imaginaire et éducation Il .. . : le journal dans la recherche et la formation . Dans : pratiques de formation , N° 9 (avril 1985), 165 p.

HORAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CFPS

Le matin du lundi au jeudi de 10 h 00 à 12b 15, le vendredi de 10 h 00 à 13 h 00. L'après-midi, le mardi de 16 h 00 à 18 h 00.

Remarque : 1. La Bibliothèque n'envoie ni livres ni

cassettes à domicile; 2. elle est fermée durant les vacances

scolaires officielles.

Liste des acquisitions récentes de la bibliothèque AVRIL 1986

PSYCHOLOGIE

DOLLE, Jean-Marie. - Pour comprendre Jean Piaget. - [Nouvelle édition]. - Tou­louse : Privat , 1985. - 229 pages.

En présence d'une œuvre réputée diffici­le, ce livre propose à tout lecteur des re­pères susceptibles de lui en faciliter l 'ap­proche personnelle. Cette recherche est présentée avec le double souci d 'une en­tière fidélité à l'esprit piagétien et d 'une constante attention à notre besoin de comprendre.

L'acteur et l'institution : l'analyse interne des éablissements. Dans : Cahier péda­gogiques , 234, mai 1985, p. 7-30: ill.

Numéro consacré à l'analyse interne des établissements dont la visée légitime est formatrice. C 'est le changement du re­gard que les acteurs portent sur la situa­tion dans laquelle ils s'inscrivent qui est réellement ici en question. Plusieurs au­teurs se penchent sur ce problème parti­culier.

HESS, Rémi. - Le temps des média­teurs : (<le socianalyste dans le travail so­cia!». - Paris : Edition Anthropos, 1981 . -X, 453 pages: 22cm.

L'ouvrage entend rassembler les jalons d'une recherche sur la socianalyse et sur la position de médiateur du socianalyste qui fait de lui un travailleur social parmi d 'autres.

SALBREUX, Roger et Odile. - Les handi­capés mentaux, les autres et nous : deux médecins parlent aux médecins. - Paris: U.NAP.E.I., 1976. - 87 pages.

Dans cet ouvrage, publié par une asso­ciation de parents d 'enfants inadaptés, deux médecins parlent des problèmes

posés aux praticiens recevant des en­fants handicapés mentaux dans leur consultation. Ils examinent les différents aspects pratiques et psychologiques.

TRAVAIL SOCIAL

C.T.N .E.R.H.I. - La pluridisciplinarité dans les pratiques médico-psycho-socio­éducatives: s es journées d 'études du Centre technique national d'études et de recherches sur les handicaps et les inadaptations. - Vanves, 1985. - 195 pa­ges .

Au cours de journées d 'études interpro­fessionnelles, praticiens, décideurs, re­présentants des usagers et chercheurs ont soumis à un débat passionné mais fructueux le fonctionnement pluridiscipli­naire des équipes face à l'enfance ina­daptée.

L' intervention de réseaux : une pratique nouvelle. - Montréal: Edition France­Amérique , 1984. - 224 pages .

Cet ouvrage est le fruit de plusieurs an­nées de travail au sein de petites com­munautés humaines qui constituent le fondement de notre société. En se met­tant à l'écoute de leurs pratiques, les au­teurs ont pu identifier un nouveau champ social. On découvre donc ce que repré­sentent ces réseaux qui ne concernent pas un individu ni même une famille mais tout un système social.

Dix ans de politique sociale en Suisse, 1975-1985: dossier réuni par Jean-Pierre Fragnière. - Lausanne : réalités sociales, 1986. - 40, 165 pages .

Le Centre d 'étude de la politique sociale (Genève) a consacré une journée d'étu­de sur la politique sociale en Suisse car au cours des dix dernières années des changements importants sont apparus dans la situation économique et politique de la Suisse, en particulier la mise en place de plusieurs volets du système de sécurité sociale. Cette parution réunit les différentes interventions de cette jour­née.

ION, J. et TRICART, J.-P. - Les travail­leurs sociaux. Paris: Ed. de la Découver­te , 1984, 125 p. (Repères; 23).

Le numéro de cette revue développe le thème de l 'imaginaire en éducation mais dans une perspective plus clinique en te­nant compte surtout de cet instrument de recherche et de formation que repré­sente le journal: journal d 'insertion, de recherche, institutionnel etc.

JULlER, Claude. - Le stage en travail so­cial: contribution à l'exercice d 'une fonc­tion pédagogique. 2e édition. Genève : Ed . lES, 1984, 113 p. (Champs profes­sionnels ; 2).

Nouvelle édition d 'un ouvrage de base avec de nombreux changements d 'une part sur l'élaboration des projets péda­gogiques et la formulation d 'objectifs gé­néraux utiles et d 'autre part sur la fonc­tion du responsable de stage. Importante réflexion d 'un formateur sur un problème essentiel de la formation .

CARTRY, Jean. - Les parents symboli­ques : des enfants carencés relationnels en rdamille thérapeutique». Paris : Ed . Fleurus , 1985, 221 p. (Pédagogie psy­chosociale ; 49).

Depuis bientôt dix ans un couple d 'édu­cateurs spécialisés et leurs six enfants partagent complètement leur maison et leur vie quotidienne avec six enfants ca­rencés relationnels. On peut découvrir au fil des jours la vie de cette Idamille thérapeutique». Plus qu 'un témoignage, ce livre constitue une tentative de distan­ciation et de conceptualisation par rap­port à la prise en charge des enfants ca­rencés en famille d 'accueil. En un mot, la famille d 'accueil peut-elle réparer ce que la famille d 'origine a détruit?

EDUCATION

MEIRIEU, Philippe. - Itinéraire des péda­gogies de groupe. Lyon : chronique so­ciale , 1984, 1: Apprendre en groupe?

Sur le sujet des pédagogies de groupe, l'auteur a fait ici à la fois œuvre de philo­sophe et de pédagogue; soucieux de mettre en œuvre une information théori­que solide tout en restant très concret et bien des enseignants et des formateurs découvriront dans cet (<itinéraire» des éléments de réflexion et de réponse pour le combat quotidien.

DONVAL, A. et THIBAULT, O. - 11-15 ans : la puberté, les enjeux d'une révolu­lion. Lyon : chronique sociale, 1981,62 p . il.

Il existe beaucoup d 'ouvrages sur I.e tra- 1 Ce livre, formé de textes et de dessins, va il social mais peu sur les travailleurs sur le sujet de la puberté, s'adressant sociaux. En quoi consiste ce groupe pro- aux jeunes ainsi qu'aux parents et édu-fessionnel hétérogène. Ce livre constlfu~ ca te urs peut être un utile moyen une prise de position à l'égard d 'un unt- d'échange et de communication.

MÉDECINE, PSYCHOTHÉRAPIE

POLETTI, Rosette A. - 12 conférences choisies de Rosette A. Poletti. Genève : Ed. Sophia, 1985. - 185 p .

Différentes conférences, écrites ces dix dernières années par Rosette A. Poletti, directrice actuelle de l'Ecole supérieure d 'enseignement infirmier de la Croix­Rouge, sur le sujet des soins infirmiers en général, particulièrement sur l 'équili­bre et l 'épanouissement des infirmières.

Les soins dentaires aux malades et aux handicapés : mémento pour le personnel soignant. Berne : Société suisse d 'odon­to-stomatologie, 1985. - 58, 58 p. (Texte français et allemand).

Cette brochure publiée par des méde­cins dentistes vise à donner toutes les possibilités de mesures préventives et d 'autre part à fournir les renseignements nécessaires au traitement dentaire des personnes malades ou handicapées.

GHISLAIN-CAMBIER, Josée. - La vie, la mort à bras-le-corps : une femme, sa pa­role, sa souffrance. Paris : Epi , 1985, VII , 116 p.

Une femme raconte dans ce livre, écrit au jour le jour, sa lutte acharnée pour revenir à la vie. Un analyste l'a accompa­gnée dans son désespoir et son chemi­nement. Le lecteur qui a été ou qui sera un jour confronté à une crise, trouvera dans la parole de cette femme la preuve que la vie peut triompher du désespoir.

La dépression chez l'enfant : Théories et réalités / éd . par Michel Dugas. Paris : Ed. Médecine et enfance, 1985,219 p.

Les textes de ce volume, rédigés par des psychiatres, sont consacrés à qua­tre thèmes particulièrement intéres­sants : les aspects théoriques, la sémio­logie, l'approche quantitative clinique et biologique, les traitements, car l'expé­rience et les connaissances théoriques sont nécessaires à la compréhension de la dépression chez l'enfant.

GESTION D'ENTREPRISE

DEVE, Jean-Claude. - Le guide du déci­deur. Paris : Les Ed . d 'organisation , 1985, 228 p.

Deux excellents pédagogues et prati­ciens exposent aux chefs d 'entreprise, une méthode permettant de mieux connaÎtre les éléments à prendre en compte, de préparer une bonne déci­sion, enfin un mode de raisonnement pour agir rapidement et efficacement.

Efficacité personnelle de la secrétaire / Jean-Claude Cammas .. . - Paris : Les Ed. d'organisation , 1983, 189 p.

La secrétaire est un personnage impor­tant dans l'entreprise et sa fonction est souvent mal définie. On pourra trouver dans ce livre aussi bien des perfection­nements dans le domaine des techni­ques de gestion que dans celui d 'un ap­profondissement des connaissances en matière psychologique.

CALIXTE, Jacqueline. - Management d 'un service d 'information documentaire. Paris: Les Ed . d 'organisation, 1985, 241 p.

Cet ouvrage propose à tout responsable d 'un service d'information documentaire les concepts et les outils indispensables pour le créer, le réorganiser et l'animer. L 'accent est largement mis sur l'outil in­formatique indispensable à notre épo­que.

Informatique et travail social : compte rendu d'un séminaire de travail organisé par le Centre d 'études et de formation continue, juin 1985. Genève : Ed. lES, 1986, 126 p. (Champs professionnels; 11).

CEFOC a organisé un séminaire destiné aux travailleurs sociaux sur le sujet de l 'informatique. Dans cet ouvrage sont présentés les travaux sur une série d 'in­formations concernant l'informati'éfue et les domaines d 'application dans le tra­vail social, en finissant par un débat sur ce problème.

Pour une informatique consciente : ré­flexions sur l'enjeu humain et l'impact socio-culturel de l'informatique / Michel Bassand .. . Lausanne : Presses polytech­niques romandes , 1985, 208 p. ill.

Cette publication, qui rassemble les textes présentés lors d'un cours organi­sé par l'Université populaire de Lausan­ne, est une invitation à la réflexion indivi­duelle et commune sur l'enjeu humain, socio-culturel et philosophique que re­présente le phénomène informatique. Il s'adresse à tous ceux qui se sentent concernés par cette évolution et n'exige aucune connaissance préalable ni en in­formatique, ni en sciences humaines.

Page 31: L'Ecole valaisanne, mai 1986

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LANGUE MATERNELLE

Page 33: L'Ecole valaisanne, mai 1986

CRITIQUES ET INQUIÉTUDES

Depuis des années, on ne cesse de déplorer l 'af­faiblissement de l'enseignement de la langue ma­ternelle à l'école . On dénonce l'indigence du voca­bulaire, les insuffisances dans l'analyse, les incorrections du style et la pauvreté de la compo­sition française. Mais on frémit surtout au sujet de l'orthographe, que l'on dit en constante dégrada­tion.

A croire ces critiques sévères , à observer leur per­sistance, on se demande comment il est possible que des élèves, aujourd'hui, soient encore en me­sure de maîtriser leur langue maternelle, d'une ma­nière sans doute bien imparfaite il est vrai.

L'inquiétude qui se manifeste ne saurait pourtant laisser indifférents les enseignants et ceux qui as­sument des responsablités dans la conduite de l'école.

RAISONS D'UNE TELLE SITUATION

De multiples raisons peuvent en effet porter préju­dice à cet enseignement. Résumant les réflexions émises à ce sujet par la Conférence des inspec­teurs du Valais romand, M. Jean-François Lovey a rappelé les causes principales d'une situation qui mérite attention. Il est bon d'y revenir .

Rappel historique

Un bref rappel historique pour commencer. Nul n'ignore qu'au siècle dernier une partie de la po­pulation valaisanne ne savait ni lire, ni écrire. Deve­nue officielle, publique, l'école primaire eut la lour­de tâche de combler ces lacunes. Elle y réussit, portant son effort sur trois pôles, la langue mater­nelle, la religion et les mathématiques, au détri­ment des autres branches, laissées dans l'ombre. Il fallait bien commencer par le commencement et parer au plus pressé.

Examens pédagogiques des recrues

Dans le même temps étaient institués les exa­mens pédagogiques des recrues. Des comparai­sons se firent entre cantons, au sujet des résul­tats, et les nôtres incitaient plutôt à la modestie. Une stimulation se créa . On instaura en Valais «les cours de répétition» pour maintenir jusqu 'à la ving­tième année les acquisitions d'une école qui s'achevait pour les élèves à l'âge de quatorze ans.

Les exigences d'autrefois

Limitée à six mois, cette école mobilisait au maxi­mum l'effort des élèves. Les tâches à domicile étaient nombreuses et importantes. Peu de jours

de congé , peu de distractions, peu de dispersion. de la deuxième langue nationale, les premiers Les après-midi du jeudi et du dimanche étaient soins et secours en cas d'accident, la prophylaxie souvent occupés, pour les élèves des divisions su- dentaire vinrent encore compléter et élargir cet périeures , par des travaux de mathématique et de éventail. composition française .

Amélioration des conditions d'enseignement

Résultats En contre-partie, il faut le dire, la scolarité annuelle

Les résultats scolaires démontraient la sagesse passa de six à neuf, voire à neuf mois et demi. de cette austérité, du moins pour les premiers de Mais la durée du travail à l'école n'en fut pas aug­classe, car, à vrai dire, les plus faibles n'entraient mentée proportionnellement. guère en considération dans l'évaluation générale Un effort considérable fut accompli pour doter tou­de l'enseignement. les nos écoles de locaux satisfaisants; l'effectif

moyen des élèves par classe diminua fortement, facilitant le travail des maîtres et rendant l'ensei­gnement plus direct et plus efficace.

Changements

Puis , les temps ont changé , la société s'est trans-formée exerçant sur l'école des influences et des Place diminuée pressions auxquelles celle-ci ne pouvait ou ne de- pour l'enseignement du français vait pas se dérober.

L'école parallèle

La radio, la télévision, l'image, la bande dessinée, le disque, la cassette apparurent. Du coup, l'école traditionnelle fut confrontée à ces moyens de com­munication nouveaux et attrayants . Ils devinrent très vite des concurrents redoutables pour la transmission des connaissances et pour la part considérable prise au temps que les élèves vouaient jusqu 'alors, en dehors de la classe , à la consolidation des acquisitions scolaires .

La dispersion

De là également des occasions multiples de dis­traction , de dispersion , augmentées encore par l'emprise croissante des activités sportives, cultu­relles et autres , équilibrantes et positives, recom­mandables dans la mesure où elles gardent, par rapport à l'école, leur juste et relative importance, ce qui n'est pas toujours le cas.

Elargissement du champ des connaissances

Au sein même de la classe, il devenait nécessaire d 'élargir le champ des connaissances des élèves. Il fallait fonder davantage l'acquisition du savoir sur la recherche et sur l'observation . Il importait d'accorder plus de place et plus de temps à l'édu­cation du corps et de la main, de former, selon les recommandations mêmes de Pestalozzi , toutes les facultés de l'élève et non plus seulement ses seules aptitudes intellectuelles .

Ainsi, l'histoire, la géographie, les sciences, le des­sin, le chant , les travaux manuels, l'éducation phY­sique prirent une place plus importante dans les programmes . L'éducation routière, l'enseignement

Malgré ces améliorations, ce sont les disciplines instrumentales et la langue maternelle en particu­lier, qui ont pâti de cette évolution. La place faite au français dans la grille-horaire hebdomadaire s'est rétrécie, d'où les inquiétudes et les critiques mentionnées au début de cet article.

Renouvellement pédagogique

De plus, ces enseignements de base ont passé et passent par des transformations dont les raisons sont encore mal perçues et dont les avantages n'apparaissent pas encore clairement.

Si l'enseignement renouvelé de la mathematique a achevé sa mise en place à l'école, il n'en est pas encore de même de la langue maternelle qui se trouve dans la phase délicate et difficile d'intro­duction dans les degrés primaires.

L'orthographe

Une tendance bien connue est celle qui tend à juger des connaissances générales des élèves en langue française en fonction de leurs seules per­formances dans le domaine de l 'orthographe. Si importante qu'elle soit, la maîtrise de l'orthogra­phe ne constitue pourtant qu 'un volet de l'appren­tissage de la langue maternelle. L'entraînement à recevoir et à émettre un message oral ou écrit, c'est-à-dire à savoir écouter, lire, comprendre, dire , parler, composer, rédiger. est tout aussi im­portant. Il contribue à la formation de la pensée et développe la communication . Il convient donc d'apprendre aux élèves toutes les disciplines du français - de soigner l'orthographe comme le res­te - mais de ne point favoriser à l'excès celles qui, sous le seul prétexte d'être parfaitement drillées, offriraient l'occasion d'un jugement favorable et.. . Superficiel.

MESURES A PRENDRE

A l'école enfantine

Cet apprentissage commence à l'école enfantine. A ce niveau, l'accent fut porté ces dernières an­nées sur les conditions favorisant, le moment venu, l'éclosion de la lecture et de l'écriture. Il faut continuer dans cette voie, mais savoir raison gar­der et ne pas retarder les épanouissements judi­cieusement préparés .

Les activités ludiques

Les activités ludiques, qui sont la règle à l'école enfantine, ont encore leur place et leur justification dans les premiers degrés de l'école primaire. Elles ne doivent pas empêcher cependant le passage assez rapide aux apprentissages rigoureux et sys­tématiques.

Activités d'observ~tion et de structuration

En tout état de cause , le maître doit faire preuve d'une grande lucidité pour aménager dans son ho­raire hebdomadaire

a) des séquences d'observation (hypothèses, re­cherches, vérifications) correspondant à la si­tuation d'élèves «apprenants» et

b) des séquences de structuration (prise de cons­cience , synthèses, généralisation) correspon­dant à la situation d'élèves «enseignés».

Cette alternance, systématique, englobe l'ensem­ble des disciplines mais en particulier le français , la mathématique et l'environnement.

La lecture

Une fois acquise dans son essence, la lecture fera l'objet d 'entraÎnements répétés, intensifs, régu­liers, tout au long de la scolarité primaire, qu'il s'agisse de la lecture silencieuse ou de la lecture à haute voix dont les techniques, différentes, exi­gent des exercices constants.

L'écriture et l'orthographe

De même pour l'écriture et l'orthographe. Il faut apprendre à écrire, lentement d'abord . Puis, il y a lieu d'entraîner l'élève à l'écriture bien faite, bien formée, claire et lisible. Plus tard viennent les oc­casions de passer à l'écriture rapide, dont on aura besoin dans sa vie d'étudiant, d'apprenti , de per­sonne d'âge mûr.

Les exercices de copie de textes conservent toute leur valeur. Ils entraînent à l'écriture dans le sens de ce qui vient d'être dit. Ils obligent à une obser­vation attentive des mots et des phrases en vue

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Page 34: L'Ecole valaisanne, mai 1986

d'une transcription correcte. Ainsi sont jetées les bases d'une orthographe sûre, satisfaisante, que le maÎtre saura exiger, non seulement dans les exercices de la langue maternelle, mais dans tous les textes produits par les élèves.

Les documents photocopiés, les exercices à trous, les dictées lacunaires font gagner du temps et examiner des difficultés spécifiques . Utilisés ou pratiqués de manière abusive, ils empêchent cet entraînement indispensable qui doit être, comme tout entraînement, progressif, régulier, constant et répétitif .

Les autres aspects de l'enseignement du français

Nous n'insisterons pas ici sur les autres volets de l'enseignement du français et renvoyons les maî­tres aux ouvrages qui sont mis à leur disposition. Rappelons cependant que la mémorisation de beaux textes et de poèmes de valeur demeure d'actualité .

ÉVITER LA FACILITÉ

Le bien-être général de notre société contemporai­ne a sans doute conduit vers une tendance géné­rale à la facilité qui s'est répercutée jusqu'à l'éco­le. Il faut lutter contre ce penchant naturel et éduquer l'élève, dès son plus jeune âge, mais dans une progressivité appropriée, au sens de l'ef­fort et de la rigueur.

Il faut cultiver en lui le goût de la lecture dont les avantages dépassent de loin ceux d'une assiduité excessive devant le poste de télévision .

Les maîtres et les autorités doivent s'engager ré­solument contre les dangers de dispersion qui me­nacent l'école: congés abusifs, activités sans va­leur réelle, pertes de temps, manque de rigueur dans le respect de l'horaire, fautes qui, ajoutées et répétées, provoquent à la longue les insuffisances dont on se plaint.

LA SURCHARGE DES PROGRAMMES

On s'élève contre la surcharge des programmes et, paradoxalement, il arrive que l'on n'utilise pas à bon escient le temps dont on dispose pour les réaliser pleinement.

Il est indéniable que sur le plan romand, la collabo­ration des enseignants et des spécialistes des dif­férentes branches a eu comme effet d'aborder les contenus de façon plus large et plus scientifique. Si l'enseignement s'en est trouvé enrichi, les pro­grammes se sont alourdis .

D'où la nécessité de préciser l'essentiel et de le distinguer de l'accessoire. Le groupe romand de

.... l'aménagement des programmes (GRAP) s'y ern­ploie. Il est parvenu à la fin de la première phase de ses travaux. Celle-ci sera suivie d'une consulta­tion prochaine .

MODIFICATIONS DE LA GRILLE-HORAIRE

Il est possible qu'à l'avenir la grille-horaire hebdo­madaire soit rééquilibrée dans le sens d'une plus large place qui pourrait être accordée aux discipli­nes de base. Nous attendons les propositions qui seront présentées sous peu par le GRAP et nous les étudierons.

En attendant, il importe que l'on tire le maximum et le meilleur de la situation existante et que l'on veille en particulier à une formation très approfon­die des élèves dans le domaine de la langue ma­ternelle.

CONCLUSION

L 'appel qui précède retiendra, nous l 'espérons, l'attention des autorités scolaires et du personnel enseignant. Nous invitons . celles-là à s'en inspirer dans leurs décisions et nous prions les maÎtres de suivre ces directives,' elles leur sont destinées.

L'accent mis dans ces lignes sur l'enseigne­ment de la langue maternelle ne se situe pas en retrait par rapport au courant de réforme qui a soufflé sur l'école ces dernières années. Il tra­duit au contraire une volonté de continuité, compte tenu des expériences qui ont été faites et dont il faut savoir tirer parti. Il est le résultat d'une observation attentive du fonctionnement de l'éco­le, à laquelle se livrent quotidiennement les ins­pecteurs, et de mises en commun fréquentes au cours de réunions mensuelles. Il tend à engager les maÎtres dans une réflexion permanente par rapport à l 'enseignement de la langue maternelle. Cette recherche quant à ·Ia matière d'enseigne­ment et quant à la manière d'enseigner, exige un cheminement personnel, une marche et donc un ' effort. Nous l'attendons de chaque enseignant.

Est-il enfin nécessaire, en terminant, de rappeler ce qui suit:)'appel que nous venons de publier ne doit pas faire oublier qu'au-delà de l'enseignement de la langue maternelle, dont nous avons voulu mettre en évidence l'importance majeure, la for­mation équilibrée, totale, approfondie des élèves, dans toutes les disciplines du programme,demeu­re l'objectif ultime vers lequel doivent tendre tou-tes nos forces et toutes nos compétences. '

Pour la Conférence des inspecteurs

Anselme Pannatier

ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND

ENSEIGNANTS,

PARTICIPEZ ANOS TOURNOIS!

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Page 35: L'Ecole valaisanne, mai 1986

PROGRAMME D' ITÉS 1986-1987

ENSEIGNANTS SPORT SCOLAIRE

Période

Octobre 1986 Décembre 1986 Février 1987 Mars 1987 Mai 1987

Tournois

Relais des Berges du Rhône Basket -bail Hockey sur glace Volley-bail Football

Période

Octobre 1986 Décembre 1986 Février 1987 Mars 1987 Mai 1987 Juin 1987

Tournois

Relais des Berges du Rhône Basket-bail inter-collèges Volley-bail inter-collèges Mini-volley inter-cycles Football inter-cycles Athlétisme inter-cycles

Des compléments d'information paraÎtrd;s le numéro de septembre 1986.

Page 36: L'Ecole valaisanne, mai 1986

ADHÉREZ A L' AEPSVR !

Les membres de notre association soutiennent nos activités et cel­les de l'ASEP, notre association faîtière.

L'Association suisse d 'éducation physique à l'école

- soutient l'éducation physique et contribue à son développement à tous les degrés de l'école;

- assure le perfectionnement pédagogique et technique des ensei­gnants;

organise des cours fédéraux et régionaux de perfectionnement et de répétition;

publie un journal spécialisé ainsi que d'autres documents et ex­ploite un service d'édition;

soutient la recherche scientifique en matière d'éducation physi­que; soutient les activités cantonales .

BULLETIN D'ADHÉSION

Nom : ____________________________________________ __

Prénom: ________________________________________ ___

Rue: ____________________________________ N0: ____ __

Domicile: ________________________________________ __

Bulletin à renvoyer à Monsieur Michel Genolet Instituteur

1961 EUSEIGNE

DISPOSITIONS CONCERNANT L'ORGANISATION DE L'ANNÉE SCOLAIRE

1986- 1987

Page 37: L'Ecole valaisanne, mai 1986

DISPOSITIONS CONCERNANT L'ORGANISATION DE L'ANNÉE SCOLAIRE

1986- 1987

l " Etat nominatif du personnel enSeigna: - - -En conséquence, les autorités responsables

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

1. Plan de scolarité

No.us remercions les administrations communales ~UI n?us ont fait parvenir le plan de scolarité pour 1 a~nee 1986/1987 avant le 10 avril et prions celles qUi ne se sont pas encore acquittées de cette tâ­che de le faire incessamment.

2. Ouverture de nouvelles classes

Les demandes d'ouverture de nouvelles classes p.our ,le début de l'année 1986/1987 doivent parve­nir des que possible au Service cantonal de l'en­seignement primaire et des écoles normales Plan­ta 3, 1950 Sion, mais au plus tard pour le 31 mai 1986.

U,! nouveau poste d'enseignement ne peut être n:/~ au ~oncours officiellement qu'après avoir ete admIS par le Département.

Les communes sont également responsables de la suppression de classes lorsque les effectifs sont devenus insuffisants. Elles doivent en infor­mer le Département au plus tôt.

3. Nomination du personnel enseignant

Chaque poste vacant doit être mis au concours :

- poste à plein temps - poste à temps partiel - enseignement des ACM

démission ou nouveau poste

- remplacement annuel: congé du titulaire.

Les communes sont invitées à procéder aux nomi­nations dès que possible et sans attendre les der­niers délais.

Elles r.e~pecteront les dispositions du règlement du 20 JUin 1963 concernant les conditions d 'enga­gement du personnel enseignant.

4. Double emploi ou double revenu

~n cette période de pléthore des enseignants, il I!1lP?rte de procéder à une répartition du travail equltable, par exemple en évitant, dans la mesure du possible, le double emploi ou le double revenu.

Nous remer?ions les ~utorités de nomination des mesures qUI seront pnses dans le sens indiqué.

Nou~ vc:u~ prions de ~ous référer aux dispositions de 1 arrete du Conseil d'Etat du 30 janvier 1985 concernant l'enseignement à temps partiel et vous . demandons d'en appliquer les dispositions si les Circonstances le requièrent.

5. Titres pédagogiques

Les en~ei.Qnants d,o.ive,nt être au bénéfice des ti­tres speCifiques dellvres ou reconnus équivalents par l'Etat du Valais .

6. Réintégration dans l'enseignement

Lorsqu'une offre de service émane d'un maître ou d 'une m~îtresse . qui désire réintégrer l'enseigne­ment apres une Interruption d'activité de trois an­~ées,c~nsécutives et plus, l'annonce doit être faite Immedlatem,~nt, avant toute nomination, au Dépar­tement de 1 Instruction publique.

7. Enseignants âgés de 58 ans révolus avant le 1er septembre 1986

Selon les dispositions du décret du 12 novembre 1982 conc~rna.nt le traitement du personnel ensei­gnant: le titulaire d'une classe primaire âgé de 58 ans revolu~. peut ~tre déc~argé par le Départe­m,ent ~e 1 Instruction publique de trois heures d ense'flnement par semaine, sans préjudice pour so~ traitement, s'il a assuré un horaire hebdoma­d~lre de 2~ heures au moins, durant les cinq der­nleres annees.

En principe, la décharge ne porte que sur l'ensei­gnement des activités créatrices manuelles ou de l'éducation physique.

La d.emande de décharge doit être présentée au Servl,ce cantonal de l'enseignement primaire et des ecoles ~or.males par l 'intéressé avec le préavis de la commission scolaire ou de la direction d'éco­le, po~r le 31 mai 1986 au plus tard . Proposition est falfe sur les mesures envisagées pour la prise e,n. charge de ces trois heures par le maÎtre auxi-11~J(e. Le ,c~ef du Dé~artement de l'instruction pu­blique declde sur preavis du service .

,es administrations communales sont priées de 'emplir ces formules dans le détail avec liste des llaÎtres et maîtresses dressée selon les catégories ~ t dans l'ordre suivant:

~) classes enfantines ; 0) classes primaires, dans l'ordre des degrés de

1P à 6P; c) classes de développement; D) enseignement des ACM et ACT (les détails

concernant les heures d'enseignement seront communiqués ultérieurement : voir directives annexées);

e) enseignement des branches spéciales ou ap­puis pédagogiques: (chant, gymnastique, etc.)

Important: Ne pas oublier d 'indiquer dans la co- . lonne 13 le nombre d'heures hebdomadaires pour tous les enseignants, y compris pour ceux qui œuvrent à temps partiel. Y faire figurer l'ho­raire précis: ex. 3 heures - 12 heures - 27 heu­res, etc. Grouper les deux maÎtres qui ensei­gnent dans la même classe (avec accolade).

Ce document doit être retourné dès que possible, mais au plus tard pour le 10 juillet 1986, en trois exemplaires.

CE DÉLAI EST IMPÉRATIF

Le traitement du personnel enseignant est cal­culé sur la base de ces informations. L'adminis­trations communale peut être tenue pour res­ponsable des indications erronées entraÎnant des conséquences dommageables.

9. Remplacements

En vertu des dispositions réglementaires , les rem­placements survenant en cours d 'année scolaire et n'impliquant pas d 'engagement ultérieur sont du ressort de la commission scolaire, respective­ment de la Direction d'école, sous réserve d'ap­probation par le Département de l 'instruction pu­blique. .

Nous rappelons que tout remplacement doit être annoncé au Service de l'enseignement pri­maire et des écoles normales au moyen de la formule adéquate avant qu 'il ne devienne effec­tif.

Selon les dispositions de la décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 (annexe N° 18), les commis­sions scolaires doivent faire appel en priorité aux enseignants formés en Valais qui ne pourraient occuper un poste fixe dès l'automne 1986 en raison de la pléthore.

Dès la mi-juillet, la liste des personnes qui se se­ront annoncées en temps opportun sera envoyée aux commissions scolaires.

sont priées de prendre contact avec le service susmentionné (tél. 027/21 6280) avant de pro­céder à l'engagement d'un remplaçant pendant la prochaine année scolaire.

Pour les communes qui ne se conformeraient pas aux présentes directives, l'Etat ne prendra pas à sa charge les salaires des remplaçants .

Les communes ont l'obligation formelle de com­muniquer au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales avant l'ouverture des classes , le nom des titulaires empêchés de commencer l'année scolaire (important pour le traitement du personnel enseignant).

Tout remplacement, même de courte durée, est en outre signalé à l'inspecteur scolaire.

10. Congés spéciaux

Selon l'article 18, alinéa 3 du règlement du 30 sep­tembre 1983, l'octroi de congés personnels pour de justes motifs est du ressort de l'autorité de no­mination, sous réserve de l'approbation du Dépar­tement de l'instruction publique. Ces congés ne sont pas payés, mais les frais de remplacement sont pris en charge par l'Etat.

En aucun cas l'enseignant n'a le droit de rétribuer son remplaçant.

Important: les autorités scolaires sont priées de soumettre au Département de l'instruction pu­blique toutes les décisions relatives à ces congés, pour approbation, au moins 15 jours à l'avance. 1/ y a lieu d 'éviter les abus.

11. Locaux et mobilier

1. Locaux D'après la législation cantonale actuelle, le contrô­le des locaux scolaires incombe aux commissions scolaires (cf règlement du 23 août 1967 fixant le statut de la commission scolaire, article 15, alinéas g et q). En cas de problèmes, lesdites commis­sions devraient en informer les médecins scolai­res .

Les locaux d 'examens médico-scolaires doivent être prévus dans les nouvelles constructions ou transformations . Ils doivent être suffisamment grands, clairs et tranquilles. L'enfant doit pouvoir y être examiné seul et pouvoir être couché .

2. Mobilier scolaire Celui-ci doit être réglable et adapté à la taille des élèves. Il sera contrôlé par l'enseignant, la com­mission scolaire et/ou l'infirmière scolaire . Des re­commandations seront faites aux maîtres pour un bon usage de ce mobilier. Un enfant mal assis court des risques considérables en ce qui concer­ne son développement physique et morphologi­que.

Page 38: L'Ecole valaisanne, mai 1986

3. Classes spéciales Ces classes doivent disposer de locaux de qualité et ne pas être défavorisées sur ce point par rap­port aux autres classes.

12. Utilisation du temps de classe

Afin que soit évitée la dispersion, phénomène dont souffre l'école d'aujourd'hui, nous invitons les au­torités scolaires à une grande rigueur dans l'utili­sation optimale du temps de classe.

13. Photographies et représentants

Les commissions scolaires et les directions d'éco­les ne toléreront pas que les photographes ou tou­te autre personne s'introduisent dans les écoles sans une autorisation préalable de l'autorité scolai­re locale.

Dans ce même sens, il faut éviter les abus de pu­blicité à l'école.

14. Courrier

La correspondance doit être envoyée au Service EP + EN et non à l'un ou l'autre des fonctionnaires de ce service.

15. Cours ACM

Les commissions scolaires sont invitées à visiter également les cours ACM .

16. Remarque finale

L'organisation de l'année scolaire exige une ré­flexion préalable approfondie. Une fois arrêtée, les mesures décidées ne doivent plus être modifiées.

CLASSES À HORAIRE RÉDUIT

1. Classes enfantines

L'horaire effectif normal des écoles enfantines est de 20 heures par semaine. En conséquence, le temps nécessaire aux enfants pour enlever leurs vêtements, pour les remettre, pour changer les chaussures, pour les récréations éventuelles, doit être compté en dehors et en plus de l'horaire de travail et non à l'intérieur de celui-ci.

Par ailleurs, nous rappelons aussi que les maÎtres­ses de l'école enfantine ont une obligation de pré­sence supplémentaire à l'école par rapport à l'ho­raire, de trente minutes par demi-journée (art. 8 du règlement du 18 avril 1973).

..., N?u~ nous permettons d'insister auprès des Corn- 3. Entrée retardée à l'école missions scolaires et des directions d'écoles afin qu.e les contrôles nécessaires soient faits par leurs principe: l'élève fréquente l'école enfantine avec SOins, que les exigences soient rigoureusement ses camarades d'âge correspondant. respectées par ces maîtresses. Si une admission retardée s 'impose, c'est au dé-

bUt de la scolarité primaire que la question doit 2. Classes de 1P être réglée. Un examen par le Service médico-En règle générale, les classes ont un horaire allégé pédagogique doit apporter la preuve d'une entrée d'une heure par jour par rapport aux degrés sui- retardée à l'école primaire.

vants. Par contre, la titulaire est tenue au même 4. Fréquentation de l'école enfantine horaire que celui de ses collègues des autres de-grés de la scolarité primaire .

Il importe que cette heure soit utilisée rationnelle­ment par la maîtresse. L'accueil, l'appui à des élè­ves plus faibles, l'occupation de ceux qui arrivent plus tôt doivent constituer l'essentiel de ce temps dont il faut tirer le meilleur parti.

Les commissions scolaires et les directions d'éco­les sont invitées à vouer une attention particulière à cette question.

DISPOSITIONS CONCERNANT L'ÂGE D'ENTRÉE À L'ÉCOLE

EN 1986/l987

1. Communes avec une seule année d'école enfantine

a) entrent en classe enfantine les enfants nés en­tre le 1.10.1980 et le 30.09.1981

b) entrent en classe de première primaire les en­fants nés entre le 1.10.1979 et le 30.09.1980

2. Communes avec deux années d'école en­fantine

a) entrent en première enfantine les enfants nés entre le 1.10.1981 et le 30.09.1982

b) entrent en deuxième enfantine les enfants nés entre le 1.10.1980 et le 30.09.1981

c) entrent en première primaire les enfants nés entre le 1.10.1979 et le 30.09.1980.

Nous rappelons qu 'aux termes de l'article 33 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique, l'éco­ie enfantine est facultative .

Toutefois, en y envoyant de plein gré leurs enfants, les parents s'engagent à respecter les disposi­lions en vigueur concernant la fréquentation régu­lière des cours (règlement du 18 avril 1973 sur l'école enfantine) .

Afin de rendre les parents attentifs à leurs obliga­lions dans le domaine précité, nous invitons les autorités scolaires à élaborer une formule d 'ins­cription dans laquelle figure, en plus des indica­lions ordinaires, le texte suivant:

(Les parents soussignés s'engagent à envoyer leurs enfants à l'école de manière régulière, conformément au plan de scolarité.»

DIRECTIVES CONCERNANT LES ÉLÈVES

QUI DÉSIRENT «SAUTER» UNE CLASSE

Règle

Nous rappelons que les élèves doivent, dans le cheminement de leurs scolarité enfantine et pri­maire, suivre les classes dans leur succession nor­male et que le fait d'en «sauter» une constitue une exception qui est réglée comme suit.

Exception -1

L?rsque les parents d'u~ élève désirent que celui­CI «saute» une classe, Ils doivent en faire la de­mande écrite auprès de la commission scoiaire respectivement de la direction d'école. '

L'autorité scolaire locale examine le bien-fondé de la requête, sollicite l'avis du maître ou de la maî­tresse intéressé et celui du Service médico­pédagogique.

Si les deux avis sont négatifs ou divergents, elle communique sa réponse négative aux parents .

Si les deux avis sont positifs, elle transmet le dos­sier avec son préavis à l'inspecteur d'arrondisse­ment. Ce dernier étudie à son tour le cas et le fait tenir, pour décision, au Département de l'instruc­tion publique.

INDICATIONS RELATIVES AUX

ENFANTS PROTESTANTS

Lors des inscriptions en début d'année comme lors de l'arrivée de noUveaux élèves, il est impor­tant que les commissions scolaires, les directions d 'écoles et leur secrétariat se renseignent sur la confession de l'enfant et inscrivent cette donnée au fichier scolaire .

S'il s'avère que des enfants appartiennent à l'égli­se réformée, il incombe à ceux qui les accueillent de signaler à leurs parents l'existence d'écoles protestantes (Monthey, Martigny, Sion, Sierre et Brigue). Les paroisses protestantes et les commis­sions scolaires de ces écoles renseigneront volon­tiers les parents sur la spécificité de l'école protes­tante.

Si, pour des raisons géographiques ou autres, les parents d'enfants protestants tiennent à inscrire leur enfant dans une école publique, les commis­sions scolaires, directions, secrétariat et ensei­gnants veilleront à

- faire connaÎtre aux parents le document «l'enfant protestant dans l'école publique va­laisanne» paru dans «l'Ecole valaisanne» de

Page 39: L'Ecole valaisanne, mai 1986

septembre 1975, document que le Départe­ment fournira volontiers à ceux qui en feront la demande; signaler immédiatement la présence de l'en­fant à la paroisse protestante la plus proche;

- grouper, dans la mesure du possible, les élè­ves protestants dans les mêmes classes pour faciliter leur propre enseignement reli­gieux.

ENFANTS EN DIFFICULTÉ

C'est dans le domaine de la prévention que doit se situer principalement l'action à l'égard des en­fants en difficulté.

Une observation précoce et continue de tous les élèves devrait permettre à l'enseignant d 'effectuer les remédiations qui s'imposent et de répondre ainsi aux besoins spécifiques des élèves. Lorsque les adaptations entreprises dans la classe par le titulaire sont vaines, il faut se référer· à l'Office can­tonal de l'enseignement spécialisé .

Toute décision de redoublement d'une classe ne doit être prise qu 'à la condition d'être accompa­gnée d'un rapport détaillé signalant les mesures propres à garantir le succès de l'année à recom­mencer.

Les commissions scolaires ont ensuite l'obligation formelle de veiller à l'application des mesures pro­posées.

Les promotions pour raison d'âge non accompa­gnées de mesures psychopédagogiques adap­tées engendrent de nouvelles difficultés et déve­loppent le phénomène de rejet.

En cas de difficultés majeures, les inspecteurs, les spécialistes responsables et le Département de l'instruction publique sont à disposition pour re­chercher, avec les autorités scolaires communa­les, les solutions les mieux appropriées .

Tout placement en institution spécialisée doit faire l'objet d'une autorisation accordée par le Département de l'instruction publi­que.

Nous rappelons pour terminer, que la responsabili­té des maîtres englobe tous les élèves , quels que soient les troubles et les problèmes des uns ou des autres .

DISPOSITIONS CONCERNANT

LE REDOUBLEMENT DE CERTAINES CLASSES

PRIMAIRES DANS LA PERSPECTIVE

DE L'ENTRÉE AU CYCLE D'ORIENTATION

1. Règle

Les élèves sont admis au cycle d'orientation conformément aux dispositions du Département de l'instruction publique du 29 octobre 1981 pa­rues dans «l'Ecole valaisanne» de décembre 1981 et à celles du 13 janvier 1986.

Nouveau

Nous constatons chaque année que des élèves en âge d'être au Cycle d'orientati?n ~ont dem~urés ~ l'école primaire sans les autOrisations requises CI­

dessus. Nous demandons en conséquence que ces dispositions soient strictement appliquées .

ADMISSION DES ÉLÈVES EN CLASSES TERMINALES

A l'occasion de l'examen de diverses demandes de libération anticipée de la scolarité obligatoire, les inspecteurs scolaires de Cycle d ' ori~nta~ion ont constaté à maintes reprises que certains Jeu­nes n'avaient accompli que huit année de scolari­té au terme de la deuxième année de CO B ter­minale.

Nous prions donc les autorités scolaires de bien vouloir contrôler que tous les élèves admis en pre­mière année B terminale aient bien accompli sept années de scolarité obligatoire.

Aux termes des dispositions réglementaires, les élèves ne peuvent en effet être libérés qu'après neuf années de scolarité obligatoire.

Nous remercions les commissions scolaires et les 2. Exceptions directions d'écoles de s'acquitter de cette tâche

a) Sur demande circonstanciée adressée par les importante. parents à la commission scolaire , respective-ment à la direction d 'école, des

élèves nés entre le 1er octobre 1972 et le 30 septembre 1973 en retard sur leur programme

peuvent être autorisés à fréquenter la 6e primai­re, ou à la redoubler, si leur retard est dû: - à la maladie; - au fait que l'enfant n'étudie pas dans sa lan-

gue maternelle ; - et s'il apparaît que cette mesure profitera

mieux à l'enfant.

b) La décision appartient à l'inspecteur scolaire primaire de l'arrondissement. Celui-ci communique sa décision par écrit avec les motifs précis aux parents avec copie:

à la commission scolaire; - au Service cantonal de l'enseignement se­

condaire; - au Service cantonal de l'enseignement pri­

maire.

c) Pour les élèves ayant bénéficié de l'autorisation décrite sous point a) , les parents doivent pren­dre l'engagement moral de leur faire accomplir deux années d'études au cycle d'orientation.

ACTIVITÉS CRÉATRICES MANUELLES

À L'ÉCOLE PRIMAIRE

1. Personnel enseignant

a) Les cours d 'activités créatrices manuelles (des­sin et peinture non compris) sont assurés par le titulaire de la classe et, le cas échéant, par une maîtresse spécialisée en possession d'un diplôme délivré ou reconnu par le Départe­ment.

b) Les cours d'activités créatrices sur textiles sont assurés par des maîtresses spécialisées.

Ces maîtresses doivent avoir été formées ou recyclées pour l'enseignement des activités créatrices manuelles (ACM) et des activités créatrices sur textiles (ACT).

c) La collabora'tion entre titulaires de classe et maÎtresses spécialisées porte sur: - les activités à programmer - les thèmes à développer - les matériaux à utiliser - les techniques à apprendre

d) Les échanges d'élèves se pratiquent de la ma­nière suivante:

le titulaire réalise une activité avec un grou­pe d'élèves

- la maîtresse spécialisée en réalise une autre avec l'autre groupe d'élèves

- et vice versa.

Chaque groupe travaille séparément dans sa pro­pre salle.

2. Temps hebdomadaire imparti aux ACM et aux ACT

a) La durée des cours d'ACM en 1 P et 2P est de 3 heures par semaine (2.30 h. en 1 P, si l'horaire de classe est réduit à 25 heures hebdomadai­res.)

b) La durée des cours d'ACM et d'ACT en 3P, 4P, 5P et 6P est de 3 heures par semaine, soit 165 minutes + 15 minutes de récréation .

REMARQUE

En plus des 3 heures hebdomadaires réservées aux ACM, le titulaire doit assurer lui-même l'ensei­gnement du dessin et de la peinture (Education artistique) à la classe entière (cf grille horaire).

3. Dispositions générales

Les effectifs d 'élèves à l 'ouverture des classes sont déterminants pour l'organisation des cours d'ACM et d'ACT. L'arrivée de quelques nouveaux élèves en période scolaire ne justifie pas une réor­ganisation de ces cours.

En principe, le cours d'ACM doit réunir un effectif minimal de: - 12 élèves pour les classes primaires - 8 élèves pour les classes spéciales ou de déve-loppement.

4. Organisation des classes de 1 P et 2P

a) Le titulaire d 'une classe de 1 P ~u, 2P assure lui-même les cours d'ACM aux eleves de sa classe .

b) Cependant, dès qu'une cla~se compte : - 18 élèves d'un seul degre - 16 élèves de deux degrés, la commission scolaire procède à l'allégement * du cours par l'engagement d'une maîtresse spécialisée.

* Allégement: somme des effectifs de deux c!~ss~s répa.rtie en trois groupes d'élèves, dont deu~ sont con~l~s .a ,leur tltulalr~ respectif et le troisième à une maltresse specialisee .

Page 40: L'Ecole valaisanne, mai 1986

c) Les classes de 1 P ou de 2P comptant au moins 26 élèves d'un degré font l'objet de disposi­tions particulières approuvées par le départe­ment.

5. Organisation des classes de 3P, 4P, 5P et6P

a) Dans les classes de 3P, 4P, 5P, 6P, les pro­grammes d'ACM et d'ACT peuvent être les mê­mes pour filles et garçons, les élèves étant ré­partis en groupe mixte, confiés alternativement au titulaire de classe (ACM) et à la maîtresse spécialisée (ACT + ACM) .

b) Lorsqu'une classe compte au moins: - 18 élèves d'un seul degré - 16 élèves de deux degrés,

la commission scolaire procède à l'allégement du cours, selon les dispositions générales, cha­pitre 3, par l'engagement d'une maîtresse spé­cialisée.

c) Le (la) titulaire d'une classe comptant: - moins de 18 élèves d'un seul degré - moins de 16 élèves de deux degrés,

assure les cours d'ACM:

- soit aux élèves de sa classe - soit à une partie des élèves de deux classes

réunies .

Dans ces classes, seuls les cours d'ACT sont assurés par une maîtresse spécialisée.

d) Les élèves sont regroupés au besoin et consti­tués en cours dont l'allégement survient dès que lieffectif atteint: - 18 élèves d'un seul degré - 16 élèves de deux degrés - 14 élèves de trois degrés et plus

6. Organisation des classes à deux degrés et plus

Le (la) titulaire d'une classe comptant au moins 22 élèves de deux degrés est déchargé( e) des cours d'ACM.

Il (elle) peut ainsi consacrer ces demi-journées à l'étude d'autres branches avec les élèves d'un seul degré.

7. Organisation des classes à trois degrés et plus

a) Le (la) titulaire d'une classe comptant au moins 12 élèves de trois degrés et plus est déchar­gé(e) des cours d'ACM.

Il (elle) peut ainsi consacrer ces demi-journées à l'étude d'autres branches avec les élèves d'un ou de deux degrés.

b) Les cas de classes à trois degrés et plus com­ptant moins de 12 élèves font l'objet de dispo­sitions particulières approuvées par le Départe­ment.

8. Remarques '13. Nombre d'après-midi

Les commissions scolaires ou les directions d'éco­les ont la responsabilité de l'organisation des cours d'ACM et d'ACT.

Pour la répartition des élèves, elles doivent cepen­dant faire appel à l'inspectrice des ACM et des ACT de leur arrondissement et lui indiquer le nom­bre de filles et le nombre de garçons de chaque degré, pour chaque classe.

9. Renseignements

Les commissions scolaires et les directions d'éco­les recevront ultérieurement les formules néces­s~ires à l'engagement des maîtresses spéciali­sees.

Ces formules, signées par la commission scolaire et par la maîtresse spécialisée, doivent être en­voyées en trois exemplaires à l'inspectrice des ACM et ACT de l'arrondissement:

Arrondissements 1 et Il Mme Suzanne Dubois, Rue des Epineys 27 1920 Martigny - Tél. 026/2 17 52

Arrondissements III et IV Mme Maria Jean 1966 Ayent/Saxonne Tél. 027/381347 ou 027/381515

APRÈS-MIDI SPORTIFS: SKI DIRECTIVES

1. Remarque initiale

1/ ne faut pas attacher une importance excessi­ve au ski à l'école, les occasions de pratiquer ce sport étant devenues suffisamment nom­breuses en dehors de l'horaire scolaire. Les in­dications données ci-dessous constituent un m~ximum qui ne doit en aucun cas être dépas­se.

2. Classes concernées

Les après-midi de ski ne devraient être réservées qu 'aux classes de 3e, 4e, se et 6e année primaire.

En principe, les classes qui disposent d'une salle de gymnastique pour leurs leçons régulières font quatre après-midi de ski par hiver (décembre à mars) en remplacement des quatre après-midi mensuels de sport. Dans certains cas, ces sorties peuvent être groupées dans une semaine ou une période favorable.

Les classes dépourvues de salles de gymnastique peuvent remplacer les cours ordinaires d'éduca­tion physique par des leçons de ski lorsqu'elles sont à proximité des pistes de ski et que cela n'en­traîne pas de frais pour les parents.

4. Horaire

Deux heures ou deux heures et demie de ski (l'après-midi) représentent une activité suffisante. Par conséquent, la majeure partie de la matinée reste consacrée à l'école.

5. Elèves non skieurs

Ils méritent une attention particulière. L'école doit leur offrir une activité sportive de remplacement intéressante: ski de fond, natation, patinage, luge, marche, etc.

On aura soin de limiter les frais.

6. Organisation

Il est difficile d'organiser un après-midi de ski sans la collaboration de parents ou de connaissances.

7. Information

Avant chaque sortie à ski, il est indispensable d'en informer la commission scolaire, respectivement la direction d'école, et l'inspecteur scolaire de l'ar­rondissement, ceci au moins deux ou trois jours à l'avance.

ÉDUCATION PHYSIQUE

1. Plans-horaires

Les plans-horaires doivent prévoir trois leçons hebdomadaires d'éducation physique. Si les salles de gymnastique et les piscines ne suffisent pas à abriter ces cours, les heures complémentaires se donnent en plein air lorsque les conditions atmos­phériques le permettent. Elles peuvent éventuelle­ment, dans une mesure raisonnable, être grou­pées en après-midi de sport supplémentaires.

Ces heures doivent également figurer sur le plan­horaire.

2. Plans d'occupation des salles Les commissions scolaires ou les directions d,'écoles s.ont responsables d'organiser un plan d. occupa~lo~ des salles de gymnastique. Celui­CI est ,affiche, sur la porte d'entrée du local, et envoye au debut de chaque année scolaire en deux exemplaires à M. Erwin Eyer, inspecteur cantonal d'éducation physique 3900 Brigue - Tél. 028/2341 41 N.B. Les leçons d'é'ducation physique données dans les agglomérations ne disposant pas de salles de gymnastique figureront également sur ces plans qui doivent être envoyés à la même adresse.

3. Revision des engins de gymnastique Les communes sont rendues attentives au fait que les engins de gymnastique - fixes ou mobiles -doivent être contrôlés périodiquement par les four­nisseurs afin de prévenir au maximum les acci­dents (contrat de révision à conclure éventuelle­ment).

SPORT SCOLAIRE FACULTATIF

Par sport scolaire facultatif, on entend toute activi­té sportive organisée par l'école en dehors des heures de classe, à l'exclusion des camps et des périodes de vacances. Cette action offre, aux élèves en âge de scolarité obligatoire, l'occasion d'améliorer leur condition physique, de parfaire leur éducation sportive tout en occupant sainement leurs loisirs. Le sport scolaire facultatif relève de l'autorité communale. L'école en assume l'entière respon­sabilité et en confie la direction à un membre du corps enseignant. L'Etat prend à sa charge le 50 % des indemnités versées aux moniteurs. Les demandes d'organisation du sport scolaire fa­cultatif doivent être adressées jusqu'au 15 sep­tembre au Service administratif . du Département de l'instruction publique à Sion. Les formules ad hoc ainsi que les renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de ce même service (027/21 6270). Nous invitons les autorités ainsi que les ensei­gnants à développer cette forme de sport. A l'heu­re actuelle, seules quelques communes importan­tes de notre canton ont agi dans ce sens.

Page 41: L'Ecole valaisanne, mai 1986

PROCÉDURE À SUIVRE POUR LES MUTATIONS D'ÉLÈVES

Différents cas à envisager

l Documents à transmettre par /a com­mission seo/aire ou /a direction d'éco­/e (livret seo/aire et, pour se et 6e pri­maire dossier seo/aire)

l a) l'élève quitte sa classe pour se rendre

dans une autre classe de la même lo­calité (ou commune)

---.~ au nouveau titulaire de classe

b) l'élève se rend dans une autre com­mune ----~ à la commission scolaire ou à la direction

d 'école du nouveau domicile

c) l'élève se rend dans un établissement d'enseignement spécialisé (Bouveret , St-Rapaël, Ste-Agnès , Notre-Dame-de­Lourdes , Don Bosco)

----~ à la commission scolaire ou à la direction d'école de l'établissement en question

d) l'élève quitte la localité pour se rendre dans une école publique d'un autre canton

----- au Service de l'enseignement primaire ou secondaire (Planta 3, 1950 Sion) selon les cas

e) l'élève quitte la Suisse ----_ le livret scolaire au parents de l'élève le dossier scolaire au DIP

* * *

ASSURANCE DU PERSONNEL ENSEIGNANT

CONTRE LES RISQUES D'ACCIDENTS

PROFESSIONNELS ET NON PROFESSIONNELS

Nous prions les autorités communales et scolaires responsables de se référer

a) à la décision du Conseil d 'Etat relative à cet objet du 21 décembre 1983;

, b) à l'information communiquée à tous les ensei­gnants le 13 janvier 1984 et dont vous avez reçu copie .

Procédure à suivre en cas d'accident

a) Retrait par l'autorité communale de la formule «Déclaration d'accidents» auprès de la compa­gnie d 'assurance ;

b) ~nvoi d~ cette formule, dûment remplie, (à 1 ex?eptlon de la rubrique «salaire») à l'adminis­tration cantonale des finances , Section traite­ment du PE, Planta 1, 1950 Sion ;

c) re~our de ce document à l'assureur par les sOins de l'administration cantonale des finan­ces.

REMARQUE

Cette procédure concerne aussi bien les rempla­çants et les enseignants à temps partiel que les titulaires de classe.

STATUTS pES/ REMPLAÇANTS A L'ECOLE PRIMAIRE

DÉCISION DU CONSEIL D' ÉTAT DU 9 JUIN 1978

PROROGÉE LE l 6 AVRIL 1986

Le Conseil d'Etat,

u la décision du Conseil d'Etat du 22 mars 1978 hargeant le Département de l'instruction publi­lue d'étudier un statut particulier pour les maîtres lui n'auront pas un emploi permanent au début le l'année scolaire 1978-1979 et qui seront enga­Jés dans des remplacements ;

;onsidérant qu 'il y a lieu d 'établir une distinction :ntre les maîtres qui accomplissent des remplace-ents occasionnels et ceux qui ne pourront obte­

)i r un poste fixe en raison de la pléthore ;

u les mesures générales adoptées par le Conseil l'Etat en séance du 22 mars 1978 et destinées à ,viter les effets d 'une trop grave pléthore de maέres dans l'enseignement primaire ;

iur la proposition des Départements de l'instruc­ion publique et des finances ,

décide :

. Les institutrices et les instituteurs formés en falais, qui ne pourraient en raison de la pléthore )ccuper un poste fixe dès l'automne 1978 et qui je ce fait s'engageraient en qualité de rempla­;ants bénéficient des dispositions arrêtées ci­lprès :

1.1 Leur traitement est celui prévu à l'article 14 du èglement concernant le traitement du personnel mseignant auxiliaire et des remplaçants;

1.2 Les remplaçants mariés reçoivent proportion­lellement à la durée de leur activité les allocations je ménage et les allocations familiales prévues )our les titulaires de classes; 1.3 En cas de maladie ou d'accident survenant en :ours d'activité, les remplaçants dont il est ici luestion sont mis au bénéfice des dispositions de 'article 10 du décret du 7 février 1973 concernant e traitement du personnel enseignant des écoles ximaires et secondaires .

_e calcul du traitement de maladie est basé sur ~elui d 'un maître titulaire et doit correspondre aux mnées de service du remplaçant et à la durée de a scolarité en vigueur dans la commune où celui­~i a exercé sa dernière activité; ce traitement est ~ervi pour une période maximale de 6 mois;

1.4 Les communes, respectivement les commis­sions scolaires des écoles régionales assurent les remplaçants contre les risques d'accidents pro­fessionnels, au même titre que le titulaire des clas­ses;

1.5 En cas d'interruption de travail pour cause de grossesse et d'accouchement, le traitement prévu pour les titulaires est versé à la remplaçante dont il est ici question durant trois semaines au maxi­mum, conformément aux dispositions figurant sous chiffre 8 de la décision du Conseil d'Etat du 5 mai 1976 et à celles prévues sous chiffre 1.3, paragraphe 2 de la présente décision;

1.6 Lors de l'accomplissement d 'un service mili­taire, obligatoire ou non obligatoire, l'Etat sert au remplaçant dont il s'agit ici, s'il est engagé depuis plus d'une année au service de l'Etat, le traite­ment complet du titulaire d 'une classe jusqu'à concurrence de 6 mois conformément aux disposi­tion prévues sous chiffre 1.3, paragraphe 2 de la présente décision.

Si la durée de l'engagement, avant le service mili­taire, est inférieur à l'année, la part du traitement à payer est déterminée par la décision du Conseil d'Etat du 9 juillet 1969;

1.7 Tout remplacement dont la durée effective dé­passe 90 jours (congés d 'été, de la Toussaint, de Noël, de Carnaval et de Pâques non compris) com­pte comme année de service déterminante pour le calcul de la prime d 'âge et de la prime de fidélité .

2. Les instituteurs et les institutrices concernés par cette décision ont l'obligation de s'annoncer par écrit au Département de l'instruction publique, Service de l'enseignement primaire et des écoles normales, jusqu'au 20 août qui précède l'ouverture de l'année scolaire.

3. D'entente avec les commissions scolaires et les directions d'écoles, le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales s'efforce de four­nir en priorité des activités de remplacement aux maîtres sans emploi permanent, désignés sous chiffre 1 de la présente décision.

Demeurent réservées les questions relatives aux qualifications professionnelles.

4. Conformément aux dispositions du règlement du 20 juin 1963 concernant les conditions d 'enga­gement du personnel enseignant, les commis­sions scolaires et les directions d'écoles sont te­nues de signaler au Département de l'instruction publique tous les cas de remplacement. Elles font appel en priorité aux enseignants désignés sous chiffre 1 de la présente décision: la liste leur en est fournie par le Département de l'instruction publi­que.

5. La «Caisse de retraite et de prévoyance du per­sonnel enseignant» est priée d 'étudier des possi­bilités d 'adhésion pour les maîtres et les maîtres­ses d'école dont il est ici question et de présenter