L'Ecole primaire, 15 avril 1934

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SION, 15 Avril 1934 No '7 53 ll1e Année Vlmalve OR Qi\l" 1 OE LA Soejétè d L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les ahonnements se règlent par chèque post'al II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursenlent. Toùt ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues eXl clusivement p.ar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue d'e Lausallillle 4 - 2.86

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Transcript of L'Ecole primaire, 15 avril 1934

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SION, 15 Avril 1934 No '7 53ll1e Année

Vlmalve OR Qi\l" 1

OE LA

Soejétè valai~at)"e d i€du~ation

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les ahonnements se règlent par chèque post'al II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursenlent.

Toùt ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

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i!ïllsta:l1atioll d~s at'eliel~s 8icol,aÏ1~es, ·00 traitlRllIt la. telchniquE' ·simple, ,mais indiSlpensaibl(',en c,her,chant ·à ,montrer Iïm.por­t.H1l'Cn de la méthod'e à ' uivl'c et en· att.ir.alllt l'attention ·SUI' le CHI'actèl'l" éducatif Ide CE' ~Œ-nl'E' d·occupation.

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SION, 15 Avril 1934-. No 7. 531ne Année.

lM 1 E ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

SO ~!fô!fAIBE : Exa,meol1s ,d'émancipation. - LI,'\, retraite cres instituteurs. - R-apports des in stituteur·s ,ave'c les parents de leurs élève-s. -La. le·cture sil e,n,cieuse. - Pour déve,l'Üpper l'hy,giène d8lntaire. -Chronkrue de l'Uuion. - Partie pratique. - En glanant. NOS PA,GES. - C-1.l1oonis·ati on .d· un édu cateur: Don Bosco.

Examens d'émancipation 1934

LE DEP ARTDMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. DU CANTON DU V ALAIS

porte à la ·connaiss'al1lce des intére·ssoés et des Co·romiss ions- scolaires que les Examens d"émancipation de J'étoole ,primaire se tiendronlt a ux lieux, he-ures et dat es ci-après dési'gnés :

District de Sierre

-à Vissoie, le 30 avril, à 9 heures, pour les communes de :la Vallée od'Anniviers ;

à V'enthône, Je 5 mai, à 9 heures, lPour Icogne, Molleil1s, M.ontana, Handogne, Veifithône, Mièg,e ·e't Veyra"S.

'à St.Léonard, ,le 17 mai, à 8 'h., .pour Lens, Che-rmi.gnon et .st-Léonard.

là Chalais, le 8 ,mai, à 9 heures, .pour Chalais, ·GrÔne e,t Granges.

là Sierre, le 19 juin, à 8 heures, pOUl' Sierre et ·Chip-pis.

District d'Hérens

là Vex, le 14 mai, à 9 he·ures, pour Mase, Nax, Ve'rna;miège et St-Martin.

là Vex, ·le 15 mai, ·à 9 heures, .pour A.gettes, H érémence., Evo,l·ène' et Vex.

District de Sion (avec Ayent)

·à Sion, le 4 mai, à 8 heures, pour Ayent, Arhaz et Grimisua t.

là Sion, 1e5 mai, à 8 heures·, pOUl' leS' autres loc.a.lités cru district saUif la ville de Sion.

là Sion, -le 2 juin, à 8 heures', pour Sion.

District de Conthey

là Nendaz, le 1eT ma.i, à 8 he·ures 30, -pour Nendaz.

"à Conthey, rIe 4 mai, à 8 heur.es., pour Conthey et Vétroz.

'à Ardon, ,le 22 ma i, à 8 heures, pour Ardon et Ohamoson.

- 170 -

District de Martigny

à Riddes, le 11 mai, :à 13 heures 30, ,pour Ricldes et Isér éVble-s, à Leytron, le Il ,mai, à 7 heures' 30., [pour Leytron et Saillon,

à Martigny-VïlIe, le 7 m.ai, à 8 heures, pour Trient, Bove'rnier, Marti . gny",Colmbe et üharrat.

à Fully, le 16 .mai, à 8 heures' 30, pour Saxon et Fully.

à Martigny-ViIle, le 12 juin, 8 heures, pour ,les autres ·communes .du district.

District d'Entremont

à Orsières, le 30 avril, à 8 lwurelS, pour Lidcles, Bourg St-Pierre, 01'­si ères et Selmbrancher.

à Bagnes, I.e 2 mai, à 8 heures 30, pour les autres communes.

District de St-Maurice

'à Evionnaz, le 9 m.ai, 8 h. 30, pour ,Mex, V.éross.az, Collonges. Dorénaz.

à St-Maurice, Ile 15 juin, à 8 h . 30, pour St-ylaurice et Massongex.

là Vernayaz, le 29 mai, à 8 heures 30, pour S,alv.an, Finhaut, Ve-rnay.az et Evi.onnaz.

District de Monthey

là Champéry, le 18' :mai, à 8 heures" 'pour .les communes de la va.l[lé,e d'nliez.

à Vouvry, le 9 juin, à 8 he-ures, pour COllombey, Vionna.z, Port-Valais et St-Gingolph.

à Monthey, le 21 .iuin, ·à 8 heures, ,pour MOlltlhey et Vou vry.

Doivent se ·présente.r à C8lS exa'me,ns:

Les élèves nés ,81n 1919 ,qui ont suivi Iles ·cil,as's es primaires pe'l1-clan t 8 ans ,au moins,.

Ceux qui ont ·échoué à ' un ex.amen ·antérieur et qui ont dû fré­quenter l'ésc.ole primaire l)endan t le prés'en t cours stco[laiTe.

En sont exe.mptés: ,les étudiants qui fréquentent r,é,gulièreme'n t un Etablis-s1ement .d'enseignement s8'co,nd.aire. Ceux qui ne poursui­vraie·nt p.as leurs étude'S' s'ont tenus à s 'y ·pré8enter.

Le8 candidats ISe présente'ront munis du Livret scolaire et du matériel néc8ls'slaire.

Le's Communes sont l)riées de publier la présente COl1'voc,ation 1 fi dimanche qui ,pré·cède la date ,pres1crite pOUl' -les domiciliés.

Sion, ,le 4 avril 1934.

Le Chef du Département d:e .J'Instruction pUblique:

R. Loretan.

-171

Abonnements 193'3 .. 34 ."', 't '

A parti,r ,du 18 avril, .J'es ' laboni~~n:l~nts à r~Y01e Primair~ qui , t . ,e'te' l'e' O'uflJarisés seront pns en encaIss'enlent. OutI e le n on pas 0 . ' 1 cf! , .... ' . '

montant de fI'. 6.- il sera 'perçu 20 centll~les 'e e 'lIalS.

,1

Conférence régionale de Sion

,Les ,participants à !la Conl~'é~'el~ce so~t in:for,lnés qu'un autocar partira de Sion, Place du MIdI, a ~estInatlo~ de. Veysonnaz, le 26 avril courant, là 8 h eures et denlle du InatIn.

Con'férence régionale de St-Maurice-Monthey

La Conférence des Ins'tituteur1s des districts de St-:,Maurire ~t :Monthey aura lieu à 1~II'ex, jeudi , le 3 l1wi, flvee le programme SUI­

vant:

9.30 Sainte lMesse. 10.00 Séance de travail. 12.30 environ, Repas en conlnlun.

Après le repas, visite d es barrages du St- l3~rnlél c~ny et ?e l'installation de la ,colonie de vacances de S t-}[aunce. V 011' le '.uJet à traiter dans les m.Hnéros préoédents.

Point d'absents, s' il vous p:laH,. salù cause .lnajeure.

A. Abbet) Inspecteur scolaire.

La Retràite des In5tit~teurs

La retraite organisée' par I.Monseigneur l'évêque du di?cèse avec l'autorisation et les encouragelnents de 1-:\1. 'l,e,'chef du Depa~'­tenTent de Il'Insh'uction publique s'est dôturée le Idlnlalliche 8 aVrIL

Une vi'l1gtaine .de partidpa'l1ts de tout âge et v'en~s de tous les points du Valais 1'01:111 and.

Œnuti~e de dire que ce n0U11lbre a iparu plutôt. restr~int :et qu 'il est ass'ez '00:l11préhensible que sur les qua.tre-vln~ts .~nshtutel.~l's qui avaie'l1t eu ile bonheur d 'entendre lors de la pr,elnler~ ret~ralte oro'anisée à notre intention, la parole pl'ofonde autant Iqu agr,eathle dl~ R. P . B'Ona-venture, il n 'en soit r·ev,enu que Ile quart deux ans ip'lus tal~d là la retraite prêchée par le distingué Dr A. Savoy.

Les 1110.tÎ'fs de ces abstentions, il ne nous appartient pas de les relater ici-même' irIs s'Ont ulultÏlples, et la plupart de nos coillè­gues pourraient à' ce sujet fOlumJÏr des excuses justifiées .. .

- 172' -

Ce que fUl"ent les prédicatio'ns, conrférences ou causeries du Héd. P. Tllilon de !J'Ordre des Bénédi1ctins, les r etraitants seuls le sauront con1.p'lètement. ISa parole chaude, enthousiaste et convain­cante, 'Son esprit aussi étendu que spirituel et pro'fond, dons que peu de prédkateurs 'possèdent à un aussi haut degré, n e se font pas valoir par qu elques traits de plunle.

nisons Icepen1dant à l'intention de üeux qui n 'ont pu par Li­ciperaux ipieux exe.rcices de la retraite, que les sujets 'les plus intéressants ont été traités dans les allocutions, .depuis les qu es­tions purement religieuses jusqu'au problème tout à fai.t actuel de 'l'Action ,Catholique.

Espérons qu ïl Cln restera .que:lque ,chose et que .les sa.crifi,c.es que se sont imposé et ;:Vronseigneur l'Evêque du diocèse, et ,~1. le Directeur du ·Séminaire, COllune d'ailleurs les peines que s'est donné notre prédicateur, 'm ériteront autre chose qu 'une siInple parole de reconnaissal1'üe. X,

Rapports des instituteurs avec les parents de leurs élèves

L'instituteur a n écessairement des rapports avec les paren ts de 'ses élèves. ,Ce sont ces rapports que nous allons ,étudier som­Inairement.

Bien des causes amènent des diff.culté::i dans des relation s qui, en app'a'rence, sel11.b}ent fa·ciles et simples. Quand elles vien­nent du côté des parents, l'instituteur doit user d'attentions , de prudence, de politesse et souvent de respect pour 'se concilier la bienveillance et l'af.fe:ction dont il a besoin pour :le succès de ,son œuvre auprès des 'enfants.

A. l 'inconvenance des pro-céd és, aux ·durs et ~'l1 justes reproches. à la ,colère ou à J.'elnp-ortem'ent Inêlne , il répOI).idra par le calme et la dignité, la réserve parfaite du -langage. Il se montrera fort en se possédant et il1lettra ainsi la raison de son côté.

La nlauvaise volonté, des exigences d éraisonnables chez 'les parents serviront à le rendre plus ,circonspect, 'mais ne devront rien chang'er à ses devoir's. Il évitera de :se laisser entl"aÎner ù la rancune, ·au ressentÏln1.ent et de rendre aux enfants en sévérité et en injustke ce que les parents lui font endurer de ,. exatioms. lC'est ici le 'cas de se montrer -chrétien et ,d'imiter le IChrist qui a par­donné à ses bourreaux. Du 'restle, il serait cruel de faire porter la peine des torts à ceux que leur âge e t leur innocence laissent étrangers ù ces conflits.

Le jour où un enfant 'est 'confié ù. un 111'aîtr-e, ce:lui-tCÎ prend l' engagem·ent Îlnplicite d'aimer cet enfant, de ·se dévouer pour lui , de r-el1.1.'plaeer auprès de lui son père et sa mère.

- 173 -

Il arrive souvent que les paTents on.t, en ,ce ,qui concerne l 'écolc:.:, des exigences qui vont ,à l"el1lcontre de la loi et du règle­l11ent. Il 'cst facile de leur répondre qu 'il est Ides devoirs àux..quels { )l1 ne peut pas se soustraire, qüe :le maître n "a pas la liberté de s'en écarter, qu'il es t obligé de s'y ,conformer lui-l11'ênle, 'Mais tout sera dit avec douceur, luodération 'et :fenneté. Que fair·e quand -ces luên1.es parents s'érigent en pédagogues et se pern1.eUent de critiquer les prücédés et les m·étbodes du nlaÎtre? ,Ce qu 'il y a de plus sim'Ple, c'est de laisser Idire et de continuer tranquille­ment son ,chemin, 'Si on a la ·conviction que 'ce chemin 'es t hon , quÏ') a -été indiqué par une autorité compétente ou une saine pé­daO'ogie. On n e 'Peut 'contenter tout le monde ·et son père. Du

t> • l' r'este, ce n e sont pas tels ou tels parents qUI seront 'appe es en 11aut lieu là donner leur 'appréciation sur la marche d'une école. Si les résultats des exmuens et des visites de 'classe donnent sa­tisfadion , le maître ipeut esümer qu'il a rempli ,son devoir.

Un nlot :J.naintenant sur un autre point important. Voici un eniant qui a un ou plusieurs défauts gpaves, dont la conduite 'et le travail -laissent fort à désir'er. Assuréll1.ent le :l11.aÎtr,e a le droit e t le devoir d 'en parler aux parents. ,NIais attention 1 .gare 'à la sus,ceptibili té paternelle ou tlllaterneUe. Qu'il y aille doucement prudemnlent. Tout en usant de franchise, jl aura Isoin de dore.r la pilule, comn1.e on dit; qu'après avoir parlé des défauts , 1'1 dis'e aussi quel'que chos'e d.es bonnes qualités de l'enfant.

Reste un dernier point sur lequel les ,pères de famill e ont droit de üommander à l'instituteur le -respect le plus grand, la 1'·5-serve ,la plus abs-olue. Nous voulons parler de -ce qui leu~· ~st personnel ,et surtout de leur v~e intérieure. Le maître ne dOIt ]a­l11ai'.i interroger ses élèves sur ce qui s'y fait ni S'ur ce qui s'y dH, Si dans leur naïveté, ils aUaient jusqu'à le rapporter ou lf raCJIÜer soit ù linstituteur soit .à leurs calnara-des, il faudrait les ar]'(~ler et n e pas souffrir qu'ils 'continuent ces imprudentes causeries; il faut leur l)res'crir·e le silenc·e, mais aussi êtr~ le 1)l'emic!1' Ù l'ohser ­, e l',

En 1 tsumé, le maître doit être un hO'll1m !~ e~l qui L,~)ut le lllO)~­de. 1Il (:111l' les 1110ins b:en disl)Osés peuv,ent aVülr conhance. :\'f l:uS

~cette confiance se l1.1.érite par un enseJJ.11.oble de qua'lités int;nectu~l­les et morales, parmi lesquelles le dévouement, la bonte, la chs­·crétion ct le ta'ct occupent les premières plale'es.

.-\. n 'en pas ,douter, tous, le prtêtr'e au pied de l aut~l, le magis­trat sur son siège, l'homme éminent au .f~îte de la pUI:sance gar­deront dans -leur ,cœ ur rü leur Inaître qUI fut ,bon , qUI fut doux qui fut juste, une pla-ce de choix '~vec les souvenirs d' enfance sur lesquels nous aimons tant ,à revenIr.

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La lecture silencieus'e :.\I.algré le cléve'loppement cre ,la T. 18. F" J.a l ect.ur.e re . .' te le moyeu

}Jal' e'Xocell enc e le prerndre. ,connais·s'ance die 'ce. qu 'ont 'pensé Je.-· a u ­tres hommes, cIe ce quï·1s ont enh, ·de ce .qu'il s ont trouv é au bout d e leurs redlel'c.J1.es . ,N'ous ne ,s,ommes' pas toujours .libre·s 'd e non' m et­tre aIuA! écoute, ' e,t de s·ai.s irJ }xlrmi la -récltam,e ·comm8'l' cia/le, ,le.,~ quel­lues nouv e:ll es qui .nous intére·S'sent. .!VlaiS' nous Hvon un .iournal , nou,s

a v·ons ,des 'revues et des livres.

Il n 'es t pour ainsi dire 'plu, de hamea u p erdu lans n os V ~'1.' ! ,:r e.' qui ne pos,sède une b'ibR.iothèlque pUbli'que où les ·cultiva teur. ' S '8.p­

provis.i'o'l1n'ent pour ,le'5 longu e':, s o,irées cl'h.iv e.r. Il n es1 ,pour ain 'i ·dire· p.lue

· de foyer quoi n e reçoive chaque matm ou chaqu e , 'em a in'e ,son jou·rn,all. Le paysan e·t l 'ouvrier lisent ,leur journal 'comme 'd e vu.lga'ire, bourg e,oi.s. La lecture tient ,da,ns l'eur vie une pla/c·e bi en plu' grancl e' qu'autrefois.

De son càté, l'étudiant ,}Juise d·ans le livres le plu /:) cil l:lir cl c ~ .::\ formation. S.ans cloute, on .lui ,feora bien rema:rqu el' quï,l doit mal~u· 6 tout ·"adres s er encore à s e c·ontemJPorains. leur ,parl'er, ,les vOû)' agir: m,ais au .fur et :à mEl/sure que l'-élève grandü~a, .le profe. '. eul' ,g 'eHa'cera pOul' le aa,isser .. eul ·devant l.a tâche à remplir.

)Iais si nous l1·isons heaucoup s' e'l1'suH-H que « 1.Î'l'e» c.an. 'titu e tou ­jour"~ 'lemême tIw vail, réponde aux .m,èmes ·b tltis , donne ,1e.S' m èm es r é­sulta,ts, Tant 6 'en f.aut. Et 'même il imp'Ül'te 'doe d.émê.ler ce,s ,différen ­tes tâches paroe Ique 'l 'apprentis·S'age de :lectures à buts divers [n e pour­ra gluère albouür sd Ja voie es t un~que ,et étroite.

. Et tout cl"abord .·',i·l ,était ques tion l e la de'cture èlém enta i'1' , une' remar,que Is 'impo,se'rait: c'es t que « hre» esi a,utr,e 'chos e 'qu e cfe pro­noncel' les sy'llabes ou m 'ême ·des m.ats corres:ponc1an t ·à de, s i O'n es 'é crits ou imprimés, Lire" ,c'est sai,sü' le sens d 'un texte, à trav ers· ce, ' ,signes. L'enfant de première année qui prononce correctement les mots é'cr·its s ans li·es compre11'cl-r8 ne ,Ut pas . ,L'école 'l'a trop oub.li·é .de­ptüs quelque temps; eUe devl'la réagir. 'Mais ,c·e ·t une a.utre -qu es­tion.

~'ou. ' lison~ très ,rapid,emNlt ~lotre journ.al 'p/ar/ce qu e .nou vou­lons savoir, d 'un 'eul coup 'd'œil, quenes nouve,ue.S' intéress,antes il 'nou,3 apporte. Nous ne lisons en entie'r que .les artic:les .iugés clïgn e . de re,t.enir :notre attention. :Ces artkles" nous ,les aurons ·choi,sâ.s· cl'a.près 110S goùi-.:> nos tenda.nces, notre ,crurio'sité du mOlm el1t; tout un ensem­h~e 'p e.rson:ne:l ·d'élélue.nts'. Le pay,s,an ne lit pa ,les ·colonnes' qui reti.en­nent l ' attel1't~on 'de l'in.stituteur. Vous 19.vez p e'ut-être ·éprouvé ce' comLil,e de l'·ennui : a.v·oir oublié d 'emporter clles liv·res e'D en être réduit en v.oiture ou cl'an.s une ,s'al,le cl 'atitente·, .à lire tout Son journal.

Lorsque le,s jeunes gens entr.eprennent la .le.ct'llre d'un r·oman , i:1 ' ,ont JJien 'Cl'ècütés là saisir le. dTa.me ,qui s e .ioue quitte· à la 'i sel' de .côbé

- 175 -

les Ides-cri,ptions et ,les portraits. Ils retiennent tout l'es,se,n tiel ,de l'a.c­tion et ,sont à tm'ème le livr-e Ij:,B-rminé, de vous en révéler lIa tDame,

L'étud'i'El.!l1t U1nive'l' ·ita.ire oh e'l'che, ,ave.c ordr,e~ te11e,s .ré'f,éreI1lces., tel· ' renseignemm1t.s, tells pa:s,sa,g'es d'ont l'appoinit lui sera préc,ieux pOUl' la diss ·eTtation qu 'j l entrepren d ·de ré·diger.

L'inteHectuel qui ve;ut se ofa.ire une ,opinion ,sur une q·uesüon à laqueUe .il ,é:taÏ't jusque .]là totlalement étranger, essay'e de s 'assimi,ler ües ouv·r,agels de premie,r plan, Il ne. les étud.i,e pas, il !l,e ' ,lit atten­tiveme,nt ,et, 'pe'tit à petit, les idées maîtres' es 'émergenrt à Ia surface de la conscience. H peut alors r·é.f:léchiT là ses problèm·eB.

S 'agit-tl, 'par cuntre, de tra cl'uire un 't,ex:te, -de. 'comprendre .la ·descr.iption d 'une m,achine ou la Tèg'le cl 'un Jeu, nous Isommes a lors tenus de ·concen trer l1'o,tre a tten.1 tio'n SUT 1,9. slignifi ca·tion ·de cha.qu e }Jhrase, san.s en Tien laisse'r pe-r,ck,e.

Ai:nsi l'acluN··e ·propose des buts div'ers à sa lectuTe, Tantôt ,ce but requiert -du 1,e'Cteur ·un .grand' eM,ort ,d'.att.ention, tlantôt il ne cle.mande qu'un ·m .intmum d'a,ppl,ic.atiol1. IPa'rfde, ,le teX'te là lire 'l'dnté~

l'esse tout e·ntier; ph1S souvent i.l J,aH un ,choix, n'y chel'chant que i'·expression d 'tUne .idée ou le néc.it .d'un fait. Te'lle ,l,eC'tul'e ,cons t·Hue un Te·pos, te.lJe autre un travai,l épuis'a:nt.

Le pays·an, l'ouvrier, l'homm·e sans culture, consa'creTont à lia lecture d'un m'êmB ouvr.age IbeaUlc.Qup plus de temps ,que ,l'jn'tel.lectueJ. Hs ne S'8.velut guère org,ani-·.er ce -travlaü pa.l' c-e ·qu 'Hs n'y ont pas ét é formés. 1'1s s'iatta.rdent à te,]ille 'page qui ne peut pa:s leur donner ce qu'ils ,che·rchent. La VIRTi·été d'es tâches n'·influence ,pas suffi·samment leul' att.itude. Ainsi en est-il de l'·enfant. Uhalbitude de rés ou.dl'e un 3Nll pro'blème Ide ,lecture {'celui de tOIUt comp,rend're) 'l'e rend ,ÎTIcapab'le de répondre /d'une autre 'manière là 'ce qu'on :lui Idem·a·nde, P.roposez­'lui .de retr·oluv,er cl'ans une longue lettre teUe nouv.el·le inté-re ssla1nte, 11 re·Hra 'pos'ément, 11g.ne ,par 'ligne, .iusqu'à ce quïl l':ait rJé"'ouv e·rt.

i'.Vlais comlment }',éco,le· U'a-t-eUe pr,épaTé?

P ,resque uniquemen1 p~r :kt ·le·ctu]'e 'à haute voix, Il est .clair que la Œ)réclo·mil1'all'ce de ceHe lecture' à haute voix' aug.m.ente la cl'i·fHcuI.té cle compréihenSiion et m ·et l'enfan1 devant ·une a,1ternative recl'outable : ou ·bien il porteT·a, son atten:tic)'ll sur l'.articul,ation - 'ce .que désire le maître - ·et 'ce s·ena ;tant pi.s pour ,la compréhension; ou bien il sais·ira lB sens du text,e" négliogeant 'peut-être la prononci.ation, Kou. nous p:laignons là juste titre de ce que I·e Ipe,tH ,élève de nos é·cole,s 'lit et. étudie S'ans ·cherche'l' 'à 'comprendre, m,ais 'à qu.i la /faute ?

Vous lu'Î t9"vez d,emR11rlé d'articu.ler des \<;o11os ,et des ,sylila,b es, que ces sV'lla,bes 'eus·se'nt. o,u non un '.ens; vous ].ui avez cl'emanclé ide sép'9.r~'l' le,s mêmes s y,llla.hes clan ,la pron0110i,aHon de .mo·ts ; peut-être même l'avez-v.ou' invit.é à se s ea'vir .cl\m carton qu.i lui ca'cherait la f.in de la .phra e,

H6 -

Etes-vous bien ·s<ùr .q·u e la m étho'de ic1 'éo-vi,su e:ll e· ne 'l'-eùt pas ,f-l mené à Ure plus n aturell emen't et tou'jours après a v·oir saisi l e sens du trex,t'8?

Lorsque vous vou ,ap ercev·iez qu 'un ·élève re,stait étl'ange'l' all s·en,,, d 'une ,r ègrle de Igr·ammaire ou d 'une r éponse du 'c.atoéchi ·me .. pou.rquoi -l a Ilui fai,s·iez-v olUs r épéter à h aute voix au lieu de lïnv'itel' à la relire ·Siilenc.ie'usemel1't ?

Vou s avez souv ent ·entreprts r,analy.s'e d'un m·orceau en pro 'c ou en 'Vers par u;ne le-cture à haute voix, ·3,1-01'05 c~u·e ,l'enfant l 'ellt ·compris ]1 eauc,Qup .plus vite ,en Je ,lisant Ilui-même en s i'lence· ?

Vous avez enfin oblig6 tous les élèves à l,ir.e au même. ry,thme, créant d e,g hahitud'es de paresHe chez -les ,meille·urs (vou.' av iez donc ouhhé que la le.ctu·re sil·encioose est plus rapi,de et p,lus SÙ'r e?)

La l1ecture là haute voix nous donne une JOUissance, e'3th étitqu f'. qu'onoh,ercher,ait vaineme'I1t a i·m,eurs; nous relisons les poète,s, mais plus v,olo,ntiers nous le·s « 'dis ons ». I:VI,a,is elle nous a f.a.]t p.ayer ,cher cette joui&sa nce. Ce·s1 la oO'mpl'éhens'Ïon .qui éoope. Voilà ,la ~atson pour ,laqueUe H paraît opportun 'd 'int'rocluire da11s nos da se.:' cle.s e.xe·pcices sys·témaüques de .1edu-re ,sü endeu,s'e.

ICeque se'ront ces exerDice,s, il e,s t factl e de /l·e deviner. Es ten­d'l'ont à la pure compTéh ells ion ·du texte 'et 'o.ffriTont à l' enfant .cl ~ tâches divers i,fi,ées ,s,e rap'prochant de cen es que s'e pro,posent lé,:; adultes. rCher-cher dans un conte telle ,al:lus·ion, le portr.ait de te l personnage; ,détüouv·ri.r ,les i.dée.s m aîtres·ses dans, un :ID<OTC-eaU d'une 'certa,ine ·ampleur; résumer une hi·s:to i-re; étu die'r ·de Iprès un .passage plus 'court e.t ·en donner ,le sens pré·cis; lire une ·de·s·cri.pti·on de ,façon à .rend-re par ,le croquis l'ohjet tel qu 'il a été vu par l"1u teur; autant c1f~ sujets de leçons q.u.] ,5 imposent à l'.écol e d ',a-ujouJ'-cl 'houi..

Que l,e,s maître's et maî'treese·g se l'assurent; ces 1eç·ons ,de J·e·cture si,1e.l1'c'ieuse s ont bien .les p.klS facil es. Il s uUH cl"e bien présenter lia tâc·he. L. F.

Pour développer l'hygiène dentaire Continuant s·a campagne d"hygiène dentaire', Ile Cartel romal1d cnhy­

giène isocja.J.e or,g.anise entre les 'cJasses ,primaires des' >d·egr·és infé­rieur et ,moy'en de la Suiss'e romande un concour.S' dc ·de-ssins· sco[.aire-s qui se'ra f'e'rmé ,le 25 avriL ILes im,aÎtri8lS' des classee inrt étressé-es à 'ce· ·concours ont reÇIU un ,pl'i oontenant le règlement 'du 'concour,s, une pan­claTte i.Ilus'trée et un ,c,ommenta,ire. Le Cartel suggère en ,outre au 'co'rps e.n,s·e.ignant 'd'insütuer durant UIl1t ,m.ais ,le Jeu de la santé, ,qui ,se pra­tique de :la manière suivante: ILes ·enf.a-n;ts copient d·'abord ,l.es règle.s ·du Jeu de ·l'a s,anté :

,

,

1

1

1

~ 1

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

- 177 -

SEl la ver tous ' les j,Qlur,s et a'V,oir un [,avage ,complet au 'moins une ,fois p al' semfcVine.

Se bros:ser iles dents ou une ,deux fo,is par jour (en tout cas ,}te s'oir).

Manger si possible bea'ucoup de légumes ·et. 'de fruits.

M.anger d'u pain his·, l',assis.

Manger lentement .

re pas manger de suc-reri e,s (.c,arame.J.s).

Boire ldu lait 'chaque jour.

Ne jamais ho ire d'aJ.c.ool.

J ou er OIU fatire ,des 'ex·ercices en !plein a.ir to u. .. ,les .iours.

Se cou ch er tôt, dm'mir la ,f,enêtre ouverte et 10ngtemps (au moins 10 heures de ,sommetl avant 12 .ans).

Ils e,mpor-t8ol'ont ,ces r èg.le's chez e·ux et les afficheront au.dessus de leul' lit.

En même temps on ,leur f·er.a copi'el' ,le calendrier de santé suivant:

-Jeu de la santé. Mois de ..

1 2 3

Règles

No 1 1

2 i 3

1

1

10 1 -1

4

.. .. . 1934. Classe:

5 1 ........................ 1 31

1 1 l ,

~_J 1

Chaque matin, le ·maître invit·era , en cla-s,se, les é ~èv e" à ·sortir .leul' caJ.endrier d:e santé ('qui do'it rester à ,l'école.) et ,à mettre une croix en fa'ce de ·chacune des règ,les Iqru 'Ïls auront olbservées :1a v/eiiUe. Rapp el er la règle 'curr.espondant .à chaque numéro et attirer l \a tte11-tion des enfants SUT 11a loyauté qu'on aHend d 'eux. Il '8Jgitd'un jeu "d'honn.eur. ,PrOUT éviter toute tentation ·de tr,icther, 11 e. pa's r'écompenser ceux qui aUl~'ont l'e .meilleur résultait, mais ,l'es .féliciterr. P al' contre, le Carte,] H. S. iNL enverna une ,petite récompense ,aux'. c[·aslses' qui l'aviseront avoir prati'qué te Jeu de ,la santé d'urant un mois complet. Pa.s heso-i'l1J de Joui ·enyoy.er J·es ca.Jendl'ieT,s.

Le Jeu de lia s·anté a été !praïtiqué .clans -de·s centaines ,de .dasses à l'étrang.er ·et en Suisse. ICe jeu supprime l 'ennui d'une ,leçon d'hygiène.

- 17-8

~~rilque. L 'hy·giène Iderv.ient v-écue; elle .s:e tna.nspose 'ds l 'école d~ans. lI,a ,Iamil.le .par némulation. Les enfants ins,iste-nt à l.a ·ma,is'on pour qu.-on les l~islsl e Sie laver le corIPs', il,es Im.ains, les dents') a,Hn de: IJOU­vou' remphr le,ur JeuiUe à l'école.. Nous es·pérons que de nombreu-s,e.s claJs·ses du Val'Ri.s uit1lis'eront ce 110UvealU moyen ,éduclati.f.

Ohronique de l'Union

Décision de la Commission Cantonale

La 'Con1'lnis'sion -cantonalle- de 1'ens,ei o'nement n)rhnaire dans. , d - b 1 , sa, s·ean~e ' u b ll1ars, s-'est donc olc-cupée 'à nouveau de -la situation pl'ethonque du Corrps enseignant vllilaisan.

,EU~ a envisag'é, .paraît-il, une solution nouvelle: l 'appli,cation de l arhcle 22 de notre Icaisse de vieillleSise inrvaUdité ,mise .'t !la retraite d'oflfke par le IConseiJ d 'IEtat là 55 ~ns d 'â'g-e. ' L

Eh bien! nous déclarons que Icette solution est impossiJble, aucun [lUel11bre du Corps 'enseignant ne peut s'y l'allier. :Com­Iment, en etifet, nous empêcher sans \nlotH de gravir tous 'les éche­lons du pour,cenlage ?

Si l'on persiste à a'pp'liquer 'cette dause, nous de,mandons alors que lOin procède sans j',etalid à une 'll1odid'ÎCation du tab1eau ,d,es l~re.s.tations ·de ~.a -caisse. Il faut là tout ipl'ix aboutir ·au 70 %. c est-la -dire. au Ulla X 1111 ml1, à 55 ans, Tien de plus élémentaire, rien de plus .ra~sonnab'l.e .. Notre -caisse n 'est Idéjlà p-as si g·énéreuse que nous p~lSS1O~~ ,consldéJ'er üon1n1e quantités négligeables 'les pour 'cent qUI aVOlslnent le maXill1UJll1. N'oublIions pas que 'c'est le trai­tement 'moyen seu1 qui servira ·de base aux calculs 'du pour'cen­tage.

Nous nous deJ.11'andons d 'aillew's Cœl1!ll1ent ,l'artircJe 22 -subsiste encore sous cette forlJne !dans le -règlmnent. Nous nous· souv'en011<S for.t bien que sa 'll1odiifkati'Ûn avait été de-malndée et oibtenue à l'oocasion de 1'As'semhilée g,énérale de la Caisse de retraite il y a deux ans. Le Grand Conseil lui-,lntême 'l1'a pu r,evenir sur ~ne telle décision. 'Le retour de 1'arti'C-le là sa forme initiale .ne peut donc être le fait que d 'un intennéJdiair,e sang. -coo'1p'éitence raison de plus pour le IConseill d'Etat de ne pas prendre au s'érie~x 'cette fonllull~ 'et pour nous d '·en rden1,anrder la sUPlPression pure et sim.ple­à :Ia -toute ŒJro'chaine révision du règlen1ent.

*) Les brose.es à tCle-nts de bonne élual.ite étant elJ.1 g.éi1é.m.l assez chè-r,es, leCartel1 ,d 'thy,gi'èns s'Ü1Ci-ale en met ,à ,la dd .. siposition . cres ,écolïe'n ;; au ,prix. 'de fahri,que IdE? 5 fI'. la douzaine. (modèa,è pou,r~,du;lte.s fr .. 5.50) franco. S'a·dresser à H. S . .lVI., 'G'l~laJ1rd Pont 2, Lausane.

- 17·9 -

Et ,puis, il yale ~)oint Ide vue sàcial enoore. Nous ,estÎ'n10ns -en effet qU'là 55 ans on peut-Mre un lJuaître en lbonIie' Ifonne, plein de vigueur physique et intelle,c tu elle , charg'é d 'une SOO11111e incontestable rde procédés péda'gogiques, fruits d 'une longue et fructueuse expérience dont il ser,ai,t rdO'll1Jll1age de priver l'ensei­gnement populaire. Ajoutons à ·cela les charges de fa~miUe. A cet âg'e ,elles pès'ent toujours d'un poids bien lourrd. Il 's 'agit 'encor,e de pourvoir à :t'avenir des enfants, à ,leur lentretien. ISi encore on pouvait COlTllpter -sur 1'épal'gne! 'Cette vérité s'avère Ide IpIus en plus dure. Que rOll! ne vienne 'donc Ipas alors' derrl1anlder aux vieux maîtres de faire du vide pour laisser la p.laee à des jeunes gens rde vingt ans. Queille 1'éc'Ûn~pens'e pour rde nOJ11'breuses années de bOllS ,et loyaux servÎlces !

La COlnn1ission cantonale a envisagé 'en outre senrble-t-il notr,e proposition ide ne délivrer ,les Autorisations d'enseigner qu'au fur et à 111esure d,es Ibes'Ûins S'ans \la retenir autrel11ent 'que par la pr0111eSS'e de plus rde s·évérité dans les eXaIl1ens . Cette lluesure, en 100rrélati'Ûn avec .ridée de restri·ction aUx entrées là 'l'Ecole no1'­!l11ale, peut prorduire rdes résulta,ts, et nous nous en r'éjouiss·ons. Cependan.t, nous ·nous perilllettons ,de In1anif.eslter un brin d ',étonne­'ment; à propos des chiffres parus ldans ~'Ec-ole prin1aire. On nous l)arle d 'une 'r,éduction de 17 là 12 entrées là 1'Eüole nornl'llile. Qu',est­ce que cela signifie? IL 'an dernier 'ce n 'est pas 17 ca l1Jdilda.ts , n1ais 42 qui ont été reçus /dans nos -établissffil1en.ts du ·canton. 'La plé­thore existe dans ,le ,Haut COll11111e dans la :Bas, ,chez Iles l11aH-resses CO'llU11e ,chez les n1aÎtres ; il serait donc utile de rendre 'Ia n1esure plus générale et pŒus importante.

Nous ne SO-'Ill'll1eS pas d 'aocord non plus entièrement avec la rai­son qui, paraît-il , a 'motivé l abandon de notre proposition re'lative à la restriction dans la dé[ivrall1lce des Autorisations d 'enseigner. Nous ne lui contestons p.as une. -certaine val'eur. Cependant, lors­qu'on se trouv,e en présence d 'un ,mal à guérir, i'l se présente ù 1 esprit des relllèdes divers. Tous con1pqrte-nt des inconvénients et des avantages. III s'agit aloTs d'en établir la 111esure sur ,le plateau d 'une balance iU1ipartiale . .or ,dans Ile ,cas cité, il · nous sen1:ble que le souci de ne point froisser tel parent ou teHe partie de la popU'lation procèd.e p.lutôt du sentiŒ11ent seuI, et est tout à fait subjec:tif. D ,convient de ne pas oublier que notre organisation ,Il est pas celle .des forestiers dans Ile -canton. Nous pOUY 011S être .apIPelés où enseigner n 'Î111por.te où. Il n'y a rien dans la :loi qui nous des,tine spécialenlent à notre 'COJ11mune de 1Q.·onücile. Au con­traire, on nous conseille plutôt de nous en éJoilgner. 'De telle manière que si, pOUl" le n1aintien Ide l'ordre dans ile canton au sein du Corps' 'ensei'gl1'ant des 111esures s'Î'll1posenrt:, on Idoit alors faire aJJstraction t-ota'le de ·c·e ridicule esprit r-égionalis,te qu'il .serai 1: tenl.lps d'extirper Cillez nous. YI.

- 180 -

Note de la Rédaction. - Que le chroniqueur de l Union se 1ranquillise. II n'est ;venu à personne ridée d'appliquer l art. 22 du Règlement de la ·Caisse de retraite d une façon aussi brutale et aussi uniforrtne.

Le ConseH d'Etat, d'entente avec Iles -Com'munes , pourra :mettr.e d 'offi'Ce ,à la retraite les 'mem.bres du P. E., dont r enseignem ent ne donne pJus entière satisfaction.

Le c01Tespondant reconnaît qu'il faut faire quelque dlOse pour les jeunes 'maîtres. Son attitude nous paI'aH en oppositinn avec les idées énlises précédenuuent ù ,ce sujet.

Partie pratique

Cours élémtlntaire

La basse-cour.

EXERCICE DE LANGAGE

Matériel: œufs. Gravures r eprésentant les animaux de diver­ses ra-ces de la basse-cour.

'Regardez cet œuf de poule. -C0l11111'ent est-il? (fornl'e, ,couleur). Touchez la coquine. IComnlent 'es'Î-e1lle? Dessinez un œ uf -d e poule. ,Cassez ,cet :œuf, puis -cet autr'e cuit dur, cOlnparez. Que voyez-vouls? ICOlll'lnent n1ange-t-on les œufs? ICOl1lment fait-on une OIne1ette? A ' ;'ez-vous des poules? Mangez-vous souvent des œufs? 'C:ol1lbien de IteInps 'la poulecouve-t-elle ses œufs? (21 jours). Qu',est-ce qui sort des œufs? (des poussins). Voltre mèTe a-t-elle déjà fait couver cette année? l'année dernière? ICombien avez-vous eu de poussins ? A queUe époque de l'année ~\es poules pondent-elles beaucoup d'œufs? Y a-t-il d'autres anÏlnaux dan s la bas'se-·cour ?Nol11l1lez-les. Faites le portrait de votre coq (son plumage, sa queue, sa cr,ête, ses ergots). Les oiseaux de .basse--coul sünt-ils utilles? Que nous donnent-ils? .conlparez le bec 'et les pa'ttes d'une p01üe et d'un canard (couleur fonne). Regardez Inar­c'her la poule, le cO'cr, .les poussins , le canar·d. 'COInl11-€'nt mar,chent­ils? Que donne-t-on à nla'l1ger aux poules, ·aux poussins, 'lHIX üa­naTds ? Où la poule passe-t-'elle la nuit ? (:clans le poullaiUer).

VOCABULAIRE

Cl) Les nOll1S : La hasse-cour, le poulailter, la volaiUe, 1e per.­choir , la poule, ,les poussins, les poulets, le ,cüq, la ,croête, Iles ergots , le ,canard, :l'üie, ,le dindon, Ile pigeon. L ':œuf, la ,coquille, la chan1bre­à air, le blanc de l'œuf ou l'albunl'iner le joaune, ]e poussin.

- 181 -

b) Les adjectifs: L 'œuf ovale, fragil e, -la coquille lisse, po­reuse, la p1lume est creuse ,à la base, J.e ·duvet est souple; les ailes courtes, arrondies; les pa-ttes grosses, fortes; l'ergot pointu; le plUlnag-e luisant, doré; la cr1ête l'ouge, dentelée, éclatante.

c) Les verbes: La poule pond, couve, gratte la terr·e, don'ne un coup de hec, pique un ver, picore sur Ile hunier, caquette, glousse pour appeler ses poussins; le poussin éclôt, 'se développe, piailie ; le coq chante, lance un joyeux ,cocorko ; le pig'eon rou­coule; -les coqs se clwll1aiNent.

d) La phrase: Faire construire de petites phr-ases a'vec les l101ns ci-dessus.

ORTHOGRAPHE

Dictée 1: La basse-cour.

Les oiseaux de basse-cour sonlt: la poule, Ile coq, le canard, l'oie, le dindon, le pigeon. Voyez ce'tt,e poule, comme 'elle pic01"e 'sur le funlier, c-e}!le-Ià 'pronlène ses poussins; elle glousse pour les appeler; -ceux-ci n e s'ÉJloignent pas de ,leur mère. La poule -est rois'eau -de basse--cour la plus utile; eUe nous -donne 's'es bons œufs et sa chair déliéate.

Questions. - ..\1ettez Ulle ·croix sous les verbes; un trait sous les 'sujets. - 2. Expliquer: eIale picore. - 3. 'Conjuguez au passé cOlupo.sé. Hier rai mangé un œuf là la coque.

. Dictée II: La poule et ses poussins.

La poule es'Î un oiseau de hasse-cour très timide; eHe craint le chien, le ,chat, l'ho-l11nle. :\1'ais voyez la force de son amour lna­-ternel quand elle a ses poussins ; ,eUe ne 'craint plus rÎ1en pour eille ; elle se jette 'sur les anilnaux qui approchent de ses p'etits, et ·mêm·e sur J'hOInnle pour défendre sa chère progéniture.

Questions. - 1. ;Souligner d'un trait les adjectifs poss1essifs de la dktée. - 2. Donnez le sens de timide (peureuse), sa chère progéniture (ses petHs qu'elle aÏlne tant). - 3. _y.f.e'ttez la di'ctée au. pluriel en prenant conllue titre: Les poules et lcurs poussins.

REDACTION

Le coq et la poule. ,Les comparer. A'spect. Des1cription. Habi­tudes. Qualités.

DEVELOPPEMENT

1. Le coq est le roi de la basse-cour. Vr'ainlel1t, ili a grand air quand il se prünlène fièrenlen't, redressant sa 'tête couronnée d'une bene crête 'l'ouge, levant haut s'es pattes années d'un ergot, éta­lant sa queue 'en panache. Tout à 'coup, il bat des ail'es 'et pousse

- 182 -

son victorieux cocorico. Le cri sonne au loin, à 'travers ,la cam­pagne , et, des fenlles voisines, ·d autres coqs répondent. Chez 'lui, il est,le Ilnaître, il surveille ses poules, i,l les appel'le pour ipar­tag·er son aubaine quand 'il a découvert quelque vter bien gras ; il donne le cri .d'alanne quand paraît Q'ois·eau de proie; H interdit sauvagen1'ent -à tout ,autre ICOq, 1"aprproche .de son d01uaine.

2. La poule esit plus Inod'este que le coq; sa ,cl'iète est plus petite, son plumage .lnoius brillant, sa queue plus discrète . El:1e pique sans cesse le sol de son bec pour y d écouvrir les graines et ,les inse,etes qui sa'lÎsf'eront son appétit vora'ce. Les pou(les 'sont pol­tronnes et s'enfuient sot'tenlent 'à la 1110indre alerte; elilles frappent sans pitié toute nouvelle venue dans lIa -basse-cour, nla:ÏJs elles pon­dent de bon.s 'œufs qu"elles annoncent par un ,chant de triOlnphe.

3. En outre .de leur chaiT qui est succulente 'le coq et la poule donnent là lIa fer,l11'e de la vie et de lIa gaieté.

Cours moyen et supérieur

La basse-cou!'.

, FAITS D'OBSERVATION

On obseTvera : Une 'couveuse avec ses poussins; des canards qui bal''botent daIis la nlare ; la basse-·cour eHrayée par un chien ; une poule qui se sauve, lemportant une trouv'aine et poursuivie paT toutes les autres aussi vora'ces qu'eUe; l'e coq qui chante' la poule qui chante après avoir pondu ; deux coqs ou deux poules qui se battent.

VOCABULAIRE

A. Les adjectifs.

Recher·cher COllllnenlt sont: L 'attitude du coq: fièr·e, orgueil­leuse; son cri: éclatant, perçant) sonore ; sa crête: charnue) den­telée) écarlate; ses plum·es: f1exibles) brillantes; son éperon: acéré) pointu; la poule: tiInide) peureuse; Ilia poule avec ses pous­sins : vigilante) courageuse) dévouée; 'le 'caTa'ctèrre de la pintade: querelleur) bCfitailleur ; ses cris: bruyants) assoudissanrts ; 'le cri de l'oie: rauque) désagréable; la délnarche du 'canard: lourde) dan­dinante ; son appétit: vor,ace . .

B. Les verbes:

La 1nère poule glousse; ·eUe marche lenten1ent, avec préc.au· tion, en levant haut les pattes; ·elle app:elle ses poussins; inspecte ,le ciel. Elle pilcore, fouine le sol, pique un ver ; 'eUe pr0l11ène sa bande, ia rass-enlfblJ.e, !la protège contre :les rapaces, ~a T'échauffe. :la couvre, l'abrite, lui .fait un renlpart d'e ses ailes , s'oub.}ie. pour elle. ' " ,

~, • f 1

- 183 -

Les poussins: piaulent de faim , de peur; trottinent, hecquè­tent, s'attardent, se blotissent sous les aïles de leur Inère, nlon­tent sur son dos.

C. Locutions diverses cl expliquer,' 1)oule mouiUée ÜJersonna­ge s,ans énergi'e) - avoir la chair de poule (de froid ou de peur) - ,lait de poule - tuer la poule aux :œufs d'or (déh'uire une souroe de profit: a'llll'sion à la fable de 'La Fontaine).

Un coq là l"âne ; - un ,maître coq; - le journal a publié un canard; - 'êtr·e 'l'e dind'Ün de la far-ce.

De queUe qualité ou de quel défaut les animaux suivants sont­ils femblènle? - Un coq (la fierté) ; un paon '(l 'orgueil) ; -une colombe (la douceur) une oie (la soUis·e) ; un dindon (la stu­pidité, la vlanité).

ORTHOGRIAPHE

La poule

Pattes jointes, elle saute du poulailler dès qu on Ilui '9uvl"e 'la porte. Ebilouie de lumiè-re, 'elle fiait Iquelques pas, indécise) dans la cour. Elle voit d'abord le tas de cendres où, chaque luatin, elle a c.outume de s'ébattre. EUe s 'y roule, s'y trenlpe, et, d'une vive agi­tation d 'ailes , les phul1'es gonflées, ,eHe s·ecoue s,es puces de la nuit. Puis elle va boire au p:lat cr·eux que la dernière averse a r,empli. EUe boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord du plat. Ensuite, elle cherche sa nourriture éparse. :L'es fines her­bes s'Ün't là eUe, ·et les ins'ectes, ·et les graines perdues. EI:1e pique, clle pique, inf.atigable. EIll:e lèV'e haut ses pattes raides , 'connue ceux qui ont lai goutte. 'Elle écarte les doigts ,et :l,es pose avec pré­caution, sans bruit. On dirait qu'·e:lle ·nlar,che pieclts 11US. .

Questions. - 1. Expliquer: indécise, éparse, la gou'1:te. - 2. Déconlposer ,la lr'e phrase en propos'itions. - 3. Pourquoi dirait­on que la p'Üule ll1aTc'he pieds-nus? (La pou~e ne fait pas de bruit en marchant. En outr·e, ,elle pose avec 'pr·écaution les pieds à terre comnle -celui qui, pieds nus, ',a peur de s·e bless'er en mar­chant sur un caillou, un 'éclat de verre.)

La paon fait la roue.

S'il éprouV1e 'quelque vive émotion, toutes s~s beautés se· 111Ul­tiplient, ses yeux s'anÎlnent et prennent de l'expression, son aigret­te s'agite sur sa tête; ,les Ilongues plu111,es de sa, queue déploient, en ..se relevant, -leurs riches'soes é'bloliissantes; sa -Vête et s'On 'cou se renversent nohle:Inent ' en arrièTe, Ise dessinent ave,c g'l~â'Ce sur ce fçmd l'adieux, où la lumièl'e du soleil se joue en u1il:le Inanières ; se perd 'et se reproduit Sans cess'e, et s'elnble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, denouveUes coul,eurs plus va­riées et p'lns hannonieuses.

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Questions. - 1. Ecrire à la 2111e personne 'du pluriel du plus­que-parfait de J'indicatif les verbes prollon1inaux de 1~ dictée. -2. Expliquer: ses beautés se ITIultiplient) sa tête et son cou se dessinent avec grâce sw' ce fond l'adieux. - 3. Décoll1.poser la 1re phrase ,en propositions,

COM'POSITION

Sujets proposés: 1. Le déjeuner des poules. Avez-,;ous porte VOUS-,l11.'êl11'e à lnanger aux pou~es ? Sinon, vous 'av'ez vu votre n1ère ou une voisine le f,aire. 'Décrivez la s,cène.

La poule et ses poussins.

DEVELOPPEMENT

1. CIne 1 do'c! V oi'CÎ la poule blanche qui se prol11ène dans la basse-cour arvec ses poussins. Sa tête ,est surn10ntée d'une jolie crête rouge; ses petits yeux, tout ronds, briLlent COIl1111e deux per­les noires; son bec 'est jaune, ses pattes courtes.

2. Aulour d 'elle, dix mignons petits poussins, trottinent, 1ne­nus. Il y en ·a de gris, de jaunes; .J 'un d ',eux, Iles plus gros, ,est pr·es­que tout blanc, ,C'est a-ll1usmlt de ,les r'egarder. Ti3.ndis que la poule s'avance lentelnent, posén1ent, ils 'COUTent 'à droite, à gauche, avec de petits ilUOUVel11'ents vifs et :légel'ls. Je leur jette une nüe de pain. Ils s',élancen1t dessus, 'tous à 'la f'Ois, se culbutant pour en appro­cher, Trois enselnble y ,enfoncent Ileur petit bec. ,Chacun tire à soi. La nüe de Ipaill 'se déchire; chaque poulet s"enfuit, un n10rüeau dans le bec, L'un s ' an'ête, le pose là terre pour le becqueter à ,son ais·e. Vite, un autre petit poussin arrive, 'S'e jette dessus et 1'em-,porte. .

,3. ILa poule ne perd pas 's'es pous'sins de vue. Si l'un d'eux s'écarte, cloc l ,el:le le r,appel1e aus'sitôt. 'L'e petit étourdi n 'obéit pas toujours du PTemier coup. Elle se dirig'e de son côté, 'la tête levée, l 'air n1écontent. Et 'elle glousse, elle glousse. Sûrement, eUe gronde le petit entêté 1

4. :~1-ais ,; oici :le ,chat qui 'apparaît, qui regarde ·à travel"S le grillage, ave,c s,es gros yeux luisants. Les ·avertissements de la 1nère . redoublent: cloc 1 doc! « Pr,enez garde, selnhl'e-t-'elle dire à s'es petits: ne s'Ortez pas de ,la baisse-cour! » Et si J.e chat s"avançait, on ila verrait se jeter au-devant des poussins, hérissant !Ses plun1es, le 111enaçant de son bec, sans avoir peur des {~·ou'P's de gfi;fftes.

5. ,Ma petite poule b:l'anche est une 'lnaman 'courageuse ·et dé­vouée.

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1

~ li

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~ Espoir <~

Sous la pâle clarté des preITIi'ers aurores) Dans le gai cQJ'illon de-s matins généreux) Voici venir les jours où la terre et les cieux Nous versent le nectar c'&! leurs pleines aiJ11pllOres.

Bientôt les lilas blancs tout le long du che'lnin) Pencheront à l'envi leuJ's têtes gracieuses, Et la brise des nuits aux caJ'esses pieuses PuiserCl longuemen'f l'arôIne de leur sein.

Bientôt les buissons noirs et les troncs solitaires ~e couvriront de fleurs aux parfUJ1ns inconnus) Et leurs '111embre,s J'aides, leurs corps Incâgl'es et nus Deviendront éclatants COl11'lne des sanctuaires.

Bientôt dans les 111atins de pourpre et de vermeil Des per,les jailliront de leurs écrins splen?ides) !II/ êlant le vif éclat cle leurs flamInes hu1mzdes Au mUrJnure puissant (~es êtres en éveil.

Bientôt les papNlons CLUX ailes chatoyantes Sillonneront l'azuJ' de leur vol indécis Et viendront contempler) timides et l'avis) Les muguets de velours et les l'oses brillantes.

Bientôt... mais SCLLzrons-nous en ces teInps bienheureux) Ol.lVrÎl' nos cœurs pesants au délire des choses ... Saurons-nous en chasser les iJTIages moroses Que l'hiver y ttssa de ses doigts ténébreux?

Sierre) mars 1934. F. D.

~~ flprès la Retraite des Instituteurs ~ Au Très tRév. tP, Taù'on, Notr0 humble souvenir.

J Ol.l'rs bénis de ceNe J'etl'aÎ'te, o c01nment donc avez-vous fui? Hélas! votre ombre si discrète) Déjà se confond à la nuit 1

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Oui, ce fut court cOl1une un beau songe, Un songe avec des pans de ciel, Par111i les bl'L1111eS de Inensonge De notre lTlOnde artificiel.

Mais nouis gardons au fond de l'âme) Mieu x qu'un souvenir incrusÛ, Un Clrdent reflet de la FIŒnme, Qui n'a iaInais d e vétusté.

Nous gCll'dons un désir de vivre Avec un espoir l'aie uni, PClr ['[{mOLZ'l' dont le cœur s enivre ... L 'A mour, clarté de l' infini!

Ee pauvres 1110rtels que nous SOlumes, Nous :espérons êtl'e moins vains, Pal'111i le tourbillon d es hom1mes, En gardant des échos divins.

~I=============================n

4 NOS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES

O==~~======================O

R. J.

SOCvl!VltA:IRE : Quesüon d·enfant. - Sur ,la rnine'. - !Le l·eslpect de l 'e11'­Jance. - La fe,mme in Us,crète. - Au tour du foyer. - U y avait une ,fois ... - Pens,ées.

~, Question d'enfant ~

Père, qui passe le plus vi,te ,' Est-ce le fleuve? Est-le v ent ? Est-ce l'étoile qui gravite Et s"enflamnle en slllon mouvewt?

E Sit-ce la nue ou la fWlné e ? L'hirondelle glissant dans l'air? La fusée en gerbe allumée ? Est-ce la foudre? est-ce ['éclair?

Le sable Clrraché .de la grève? La frêle bulle de savon? Le fil de la vierge? le rêve? La fezzill e moi'te? Le ballon?

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lY/on flls , que ['avenir t' évtte Ce savoir cloux et douloLl1\eux ; N on, ce qui passe le plus · vite, Enfant , ce sont les jours h eureux!

Sur la mIne

de Gir el.

Nous avons une tcla.ngereusle tenda.noce là juger nos se,ffi,bla'bles , u r -des s ig nes extérieurs : un tg',r,acieuXJ port de tête, une délma-Dche souple, des yeux ,can.di d es, voire même une toi,le-tte soignée, sufHs'e'l1,t à nou, lJlaire et là nous donne'r, ,à rp e"u .prèS' a u tomat:iIqueme'l1t, une opinion :fa­vora,»ll-e de 'ceu x ,qui les ,poB'sèden t.

Au contra ire, nous ,avons, ,comme 'par rèfllexe, Uù1-e piètr e, tir'\1e pO.lU' ceux ,qui rnall'qu e"nt de ilJe1auté, Id' élégance ou ,de charme.

Qu'un être har,monieux, lJ]ein cl"a.i,s'anc.e, fière:ment cam!l}é, de vi­.. age doux, de ibonne tenue:, nous ,cause une theur,euse impre,s'slcm, rien de plus légitime; mais IJrétendre ,conclure ,de s'a ,« valeur Cl a·p ­lJarence» à s,a « valeur moraJe» ct lui attribueil', s'ans plus tCl'ex:am en, milLe vertus rares e,t mUle quaütés préci0us-es e,s't un enfantil18.ge im­}JrudelJ.1t; cetteif.aute", nou,' Ila. -commettons fr élque"mm e.nt.

N'avons-nous ,pas 'coutume de décréte-r, , 'ans h é.siiation, qu'une )J e,r sonne dontl ila Imise 61St m èticuleu, e,melnt « tirée à quatre épingles» €,s t ordonnée, d 'es'prit l.agique', éùlors qu'il ne s'wgit p eu t-être 'que d'une cOiq,u ette là la cerveHe incohérente? là côté d e:l.le, nous .clé·cLarer.al1,· que ce vieux monslieur mra.l ipeigné, ,au ·c.a} gras', au .pantalon .e;n « tirc­bouohon », ne saur.ait avoir une inteHiJgetI1Jce >Claire 61t ne,tte, e"t iJ se trouv,e'ra que c'es1t un savant J.·e'll1a·Nlu able p ar s·es trava'ux -m étho ;.1i­ques et par s'es clas 's,ifi,cations rig oureus'es.

Les eX1e,mpil es de mè.me nature .aJbond61nt; iC'l1.acun de nous peut, aisém ent, en dre,ssle-r une long ue liste. l e nous y attar.dons .pas ; ,étu­dions plutôt, ,les inc.a11'véJ1ients de ce's imlprud0ntes ,conclusions.

Notre .a,pinon ,fondée sur tcloo -éléiments aussi futilool s,e trouve ,donc fr éque,mment inljuste; mais, ,ce ,qui est pl,us grave 61nlcore, IC'e"s t ,qu e cette Îl1ljus,uce prend ,Sles vidimes ,par,mi 'le-8 clisgréllciés 'Parmi ceux qui son t ,priv,és du lpas,se'-,partout d'or qu on aPP01:!'e le c.haT'im e. Nous risquol1s de seme,r bie:n de,s ra'll'c.œurs, de provolquer !bien ·des dèc,ou­Tage,m el11ts, p.al' 'üette partiallitél, Et tandis Ique nous ,peinons et ipana­lysons ,ceux .qui m,éritaient ,notre a ide, nous apportol1ls not re s outi.en entJhousiaslte là ,des individus Iqui ·atteindront ·sa;ns- 61f\fort no,mbre de huts.

,N'aurions--'llou s pas honte ,d'atccomplir scielmm e'l1t ,une œuvre s'i néfaste,

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:\otre faute n'estpas :moins pré.iudiciahle à nous~mêmes c.ar, en nous trompant aussi étourdime'l1t sur la vélJleuT cre- ceux qui 110US1 emtourent, nous prépa.rons sous nos prÜipl'eS .pas de multiples pièges: erreurs d'a1guHlage" Imélcomptes, déceptions, 'cTuels désenchantem ent -· nous attendent, .avelc leur ,cortège. d'échecs et de désespérances.

Ce table'au suJffiDa, ,j.e pe'nse·, à nous ,mettre en gard'e contre des. impressions inconsridérées et nous en.gagera à 'contrôler la valeur des s'Yim,p.athie's ou des défia.nces 'que nous -res.sentons spontanément poUl~ nos se'ffiblalbles sur leur sB'ulle mine.

De .plus, 'oyons .avi.sé·; et 'puis,qu e il'ètre l1um,ain est invincilJle­m8lnt porté à jug,ell' d'avora.hI6lment ceux Iqui ont un .aslpect aOTé,able,. soul'ia,nt, c·orrelc-t, s-oignons notre tenue" notTe ,attitude et nos exp r es­·ions. Il ne nous est paS' déf endu de mettre ,ce petit atout de notr e côté, pourvu que' ce n e s oit 1)as a.u clétrimel1itde notre va.leul· .mora'le.

[Je respec t de l'enfance L'enfant ,a droit. à notre ·resp ect par-ce Iqu 'il} es't com,me nous u n- ètr,:}

ll ~lmüill appelé aux Iplus haute,s cle,stinées mor.a:les; - par ce qu'il r e­lirésente l'avenir avec s,e's ])ossi,bi,lités infi,ni es. S8S espérances jl!jnli­tées; - par,c-e qu'il es,t in.nocent « n'ayant pa~ mal fait encore»; _ parce ,qu'il e,st faible e'l1fin e-t -qU e toute lfa1blesse porte en e:116 Ull

c.ara.·ctère s'ac'r é. Le res[)ect de l'en,fanc e est un signecl'i.clé.alismc. Le'::\ natures grossières n'ac'corden,t le·s m arques du respect qu 'à ce Clu e Fas,cail a. no.mmé « l,e'- ,gl'a.nd eurs de oh a ir ». Les 'orgu eilleux .ne veulent r es-p'eder Ique lE) géni e e,t les supériorités Iprouv é·es, '«Iles· g rand eurs ,(le l' cslprit ». Le respe·ct ,de l 'enfance app,artient à kt catégori e. des 881110-

tim ents s·u:blime·s, cal' ÏJi dépas,se -les Hmite,s clu siens Icommlln te'rre à terre·, et il implique un e foi en Ique-:lque chos·e qui n 'e·. lt .P,R,· Cn-C0 1' P. ou qui -commelnceà peine à ger:m e-l' , l ''être s'pirituel.

lia ternme ind iscrète Les psycho'logues ont cû'J.llparé l â'llle hU[llaine Ù un jardin_

~1-éta,phore gracieuse et .ius,te! L 'àlne, i'lest vrai, est un vaste champ. ILa pensée y fileurit en de S'onlptueuses ,coro'lles , -les pro­duits merveilleux de l'intelligen'Ce et de la sensibiljté y gerulent, l'épanouissent, .J.'e1l1ibaunlent; nlais iJJà, CŒll111e dans les .plus riches parterres , poussent aussi Il'ivraie et ,le chiendent qui sont nos dé'fauts, nos travers, nos vilains penchants.

Parrni cette 'fllore dalnger,euse, 'l'indis,cr·étion fait tadle sOlnbre. Elle est voisine de 1a curiosité, de la ,l11'édisance. A :J'entour, vivent [a InalveiUance, l,a jalousie, la ,calo'l11nie.

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La Bru) ère eùt tôt fait de tracer de Œa femme indiscrète le" plus fIdèle portrait. ISi je le peignais !ll1oi-nl'êm.e !

Avec s'a suave douüeur, sa ,claire intuition des chos·es qui supplée ,à l'imperfection de ses 'connaissances, la tfemllle semble toute désignée pour entendre les confidences. Voyez un peu! -E nfant, ·elle ,chuchote à .maman d abord plutôt qu 'au père 'les gros myst~r.es qui sont de déli,cieux tout petit rien; jeune fille, c 'est à sa mer.e encore qu'ene contera 1'éveÎ'l de SOŒ1i printel11\pS ; fiancée elle salt quels beaux rêves d 'avenir font hattre le cœ ur qU"elle aime; épouse, enfin, n 'est-elle pas la grande confidente? .Je ne eonnaltrais pas de plus douloureuse hWlliliation que ce1l1e de rester ignorante des événenlents, comme tenue en 'laisse par la pru­dence, ù cause de 'l11a langue maudite.

Le secret 'm e s,e·mble un dépôt pl"écieux ; parfois un pur dia­mant, parfois un dur 'cail,lou , qu 'iJ11porte ! -ce d épôt qu'on le res ­pecte! Confier un secret. ,c'est -faire . preuve, envers ~la personne qui le reçoit, d e beau-coup d'estime, de confiance, d 'a'mitié. C'est supposer en eUe d e la compréhension, un jugem,ern.t sain, .du ta-ct; e est avoir recours à sa c'lairvoyal1lce, à ses conseils. Les àmes d 'élite s·ont discrètes.

Les autres, en ébruitant le secret, font montre de sentiments vils , Parjures, e'lles le dévoilent hrutalement, sans s'crapule, sans déli-ca,tesse, avec des 1110tS grossissants et défonllants . La 'can­ca nière est un ,type particu1lièrement 'l11-éprisable. Toujours en quête d'une proie,elle écoute aux portes , fill'eHe partout, .marohe .en tapinois , ait par-dessus l'épaule .du 'voisin, bris·e le süeau des lettres, éeoutc, épie, questionne. Ses ll1anières sont mielleuses , son verbe se fait larmoyant, iplaintif . . ~V[alheur à 1 eXJpansive qui va naïve­ment tomber dans ses filets! 'Derrnai'H, tout ,le quartier saura l'his­toire,mais une vraie histoire , car notre c0I11'l11ère a des dons de rmllal1icier ; d 'une bagatelle , elle fait un dra'l11e ; Iles cauca-ns sont des pièces sav.amment travaillées -avec une recherche minu­tieuse de ,multiples 'causes; 'les détails fOls-onnent et l'on aboutit à des prophéties 'efifarantes.

La malheureuse ainsi 'trompée devient lIa pâture des langues aüérées ; on en rit, on .la nargue, on la montr·e du d-oigt, on la boude, on lui suscite ,mêllue parulli les inconnues des ennemis, on cal·omnie, on m·ent, et parfois ses wmis l'abandonnent.

Il me reste ù trouver des exemples qui prouveraient co.mbien l'indiscrétion est fabale et ooupable. Mon 'cerveau paress·eux va puiser dans l'histoire, dans 1a littéra,ture, des sujets fa'meux? .T'en sais. Mais chut! soyons ·dislcrets !

P.our tl110i , fort défiante, je rprête f.oi seulell1ent :à ,ce 'que j'ai entendu ou vu. Je lu'en porte mieux et j'ai l'occasion .de vérifier­plus d'une fois le jour 'c·eHe devise: « ILa parole est d 'argent, mais le silenc·e est d 'or ». B.

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Autour du Fo~er Où va·s·-tu ?

A ·la. maisml.

Que'litIU'elfois, c',e's,t une [bien ,p.auvre .m.an~· a-rde , '·a,ns' ail' e't sans solei,l.

Que'lique1fois ·on n 'y aQJporte qu'un visage somlJr e et un e humeur TI1auslS'ade.

QuelLque1f,ois ,mème ,on n 'y rentre Ique le plus' tard .possible·.

Et .pourtant, 'c 'es-t « ,la maisü'11}l.

Que de.viendrait-on . s·ans eUe?

On n'y a ja,mais song.é.

:,: =1: * La m.ais on, la vie- ,de f.ami'Ile, tout cela n est-i'l .pasl dev,enu vieux

j8JU ?

Le -' ex1igence" de ,J,a vie ,cl "auj-ourd'.hui rendent de plus en plus difficile, s,i'11on impo 'sible, l.a vie dïntérieur. Le temps., l'es:pr~t, le ·cœur sont e·m'P1oyés· aüleuTs, il n 'en 'reste point là ·consacr,er au foy er.

Est-ce 'bie'n sùr? Ne s'erait-ce ,pas que l 'attrait 'manque, que la volonté f.ait dé/f.RUt, ·sollidtée lJ·ar d'rautres 'chose,s qu'on a ,cru plu. cLé-slÎrables et meilleure,s,

En est-il beaucoup qui iront trouvé, ·ce bonheur qu e' tant d'entre el,les s ont aliLées c'l1.elJ."clher au .c1'ehor& du foyer, a,ttirées par son :mirage '?

Et n'eslt-.ce pas encor.e en rentrant « ,chez eUe» 'que la femm·e cue-ille 's'es j.oies le's .plus vrai€ls elt leS' iplus soUcles 1

:1: :}: * ;N'es t-ce point autour du foyetr que la vie commence, IfinH e.l

r ecommence, que -l,a famille 'e groupe e·t s'e perpétue?

N'es't-,ce pas Ile tr.avam ménager qui ,a&sure la vie?

NOJ'Unal'el!l1e'11t, ,c'est le pè-re qui gagne l 'argent néiceSisa ir,e à l'en · ~tretien du ménage. ,ee't ar'g'·entest ,le produit de son ' tr,avail, d ,ses fatigues, de :la rude >lJ8Jine de ,'3on ,lra'beu.r. Il mérite d'être s,a;geme:nt 'élm\}Jloy.é. A ,la mén-a;gèr,e i111combe la tâ'che d·i1flficile ,de che'l~cm.e'r là réa­lise'!' un maxi,mum ,de c-onfort, -de \bien~être pour tous 18JS s'ie-ns, avec un .min;Î:mum de ,dépernse'. Et c'e·st -l'à tout un a:rt. Il s 'agit surtout de faire une -répartition judi-cieus·e de tout ·ce 'que :}'.on a là sa dis,posâtion : ress'ource-s, te.TI1jps, -force, toutes .choses égaJ'€lment pr,éCieus·es dont rien

(J.1'E;) peut être Igas'pillé.

*** . Non Sleu'le·ment le tnava.iJ mé.'l1ager assur'e la. vie, Imai s il <l,a re,nel

~agré.a'])'le et he'ureuse.

- 191

« ,Pour le pèTe, pour les jeunes .gens qui travaillent ·à l'a tclicl', aux ,cihamp&., à l'usine, 'pour .l8JS ffi1fants ,qui ;fréquel1't8JM, l'école, voir en rentrant ,l,a sou,pe fu'mante sur la taib.Je ,mis8J av~c s'oin, 'c',est trouver­non s'eulelmellit un ipeu de confort, mais c'est com-prffil.dre .qu 'une âme de tendress'e ve.ilile ,au Slimple .J.ogis', qu 'on .a .pEm8lé là vous en votre atbsence, ,qu'OIl! vous aime enfin. Et .qui nie'ra qu'un peu de tendre·s\se· eSlt auss'i néces,s'aire ,à !l'ho·m,me que 'le 'pain qu'.jl mange. }l

IPour ,ce1a. -la tm.aison clüit être non se-ule,ment bien tenue, ma.is if faut qu 'on y trouve, €in mê.me ,telillips ,que Ilumièr,e et ch,aleu'l' ponr le 00rps, lumière et dltalleur pour le cœUr aus'8'i.

Et 'qui allume 'e't ent'l',e,tient la fIlalfime du faye'!" 'c8Jtte IHamme qui égaie e,t qui ·édaiTe', qui ,1~échaUlf,f.e., qui raslsl11r,e', ,q.ui 'retie,nt, qui attirE!' et purifie raussi! Qui? Sinon l.a femme?

A c'e,tte tâCÙle, :la slCieil1-ce 'ménagère ne sulflfit p8S ; il faut ajoute,}' les' qualité,s du 'CŒur: l '.amour, le dévouement, n.a patie'l1Jce, J·a ,d'ouceur, la gaieté, car on ne peut donne'!' que ,ce ,que Iron poS'sèd,e et r,ayonn er qu e st l'on est soi-Imrê.me une f'lamme, c'est-Jà, ... dire une âme aimnn1 e et ,forte.

=1:**

C'eslt, .au [,oye'r aussi que sie décide l'avenir -d'une ,génération.

fùen n 'est aus'si déili-cat et diflfidle , mais rien n'est au-s.s'i im\lJol'­tF1.nt qu.e de bien dïriger un enfant 'qui .f,ait Si8lSl premie'r s pa.s· clans IR vie. Et ce n'est pas telle IgJ'onderie 10U telle .punition ,qui éduqu e l' en­fant, 'c'es't toute :l'at.mos'phère du Ifoy,eT. IDà où règne la joie lpaisihle, ll'Ol~clre -la régularité, ,Ira ,sécurité·, 'l'en-fant s'·épanouit .physi,quement et mo'ralellTIe'}1It 'comime une fleuT SIOUS les clhaU!ds' rayons du s,olleUll. Privez-tle d'e ce sol,8Ji-l, re·m·place·z-Ie pa.r l'atmoslph~re lourde et vi'ciée cle Icertains taudis ... Qu'y a-t-il .cl"ètonm1l1t là ce que les' pa uvre·s pe'tit s s'y éUo,lent et S"y ,pervertis,s·ent?

Le me,Hleur moy.e1l1 Ipour une ,mère de bien éle:V€ll' ·S8J,~ €In f.an ts', .c·e'slt. cl e vivre SIOUS il.eurs yeux une vi.e vaiilla'nlte et Ibonne, s'emeus·e de ten­ch'esse et d',éne'rgies.

:j: * * Et qui pourrait rueiJ.' que c'es,t ,au foye'!.' que la ~f€imm e trouve sa

vraie miss·ion -de f.emme. Ne s'ent-eHe .pas au fond d ' eù ,le~même Ique c'es,t là, et là serul-ement, sa vr.aie vi·e, ce'lile ,pOUl' la.queHe eUe ,a été 'créée, ·celle qui TeJquie,rt toutes ' ses aptitude's, toutes iles riclhesseS' .cre s·on ,cœur.

En d,elhor:s du .rfoyer, [,a. ;femme che'rohe des illus'ions de honheur, C1He IPoursuit des 'chimères, e'lle s'-é-tolwdit mais eHe ne parvient pas' à cOffilbler ·ce grand viel'e de. -tendres'se qu'·eHe ·porte en elle et Iqu'aucun ·égoïsme ne ,comble·ra ja'm.a,is, 'pance qu'ellie est faite pO'Ul~. ,cl:onneœ et pOUl' S'e donner1'.

- 192 -

La vraie mission de l'A. C. F.? Mais c'est principalement, ne l'ou­nIions jama is-, de Ipréparer ;1.e·& future,s é.pouses, ,18ls futures ma-mans.

C'e,s'tpour cela qu'·eHeüombat tout ce qui, dans le. miJie-u cl,e tra­vail, détourne la ,jeul1<e-:Hllle de ,ce ,caractère 'féminin, de cette pS'jncho­logie -féminine que tro.p so.uve'l1t ,le travail ,mercenaire te·l1Jc1 à tuer clan l'âme de la jeune HIle.

,Etc'oot .pour cella a ussi qu-e il'!A. IC. IF. veut rench'e' les jeunes :mé­nagères de nos foyelrs .agri,wJ:es ou ouvriers, Icomme toutes -les travail­l,eus'es ·forcées de .gagner au de1hors le (pain de lIa .maison.né8l, pLus cons­cientes 'du rôle s'plendide qu'elle,s ont à relnpIir dès .aUljourd'hui là leur propre foyer, pour se l)répare-r là ,leur tâche ,de .de,main, qu'elles· n e rêv8lront .iamais assez .b ell1.e" .dont e'lles n 'auront ja·mais un e idé·e troQ) naute.

Il ~ avait une fois .....

Il vient de se révéJer un conteur nouve-au qui ,fait des 'contes f·an · tas1tj.ques. !Mais c,e·s conte,s ont l 'a,vantag81 de ne pas tenir plus ,·de· :d(mx ou troi.. ligne' . En void quelqu-es-unes:

Il y avait une )fois un s'alon où J'on ne disait elu mal de personne.

Il y ,avait une .fois un 1,1Ol1'lime qui ne manqlu:dt ,ia,mais la mes.· e le .dimanche·, et se se-rvait d'un livr,e.

Il y avait une fois un rreüt enfal1,t que ses, pare,nts ne trouvaie121 ]Jas très avancé 'Pour son âge.

Il y av.ait une fois u.ne maître-ss.e d'éc01e :qui ne se pilfcl.ignait pas. ete ses ,é1èves et deséù,ève's' qui ne trouv,aie,nt ,que des, q'ualit·és chez Mademoise!He.

Il y avait une fois un hom'me riche Iqui faisait beaucoup de ,bien ,e,t n 'en parIait jamais.

Il y av/ait une -f.ais une pers'Ûnne ,qui ne pensait j,a.mais de :maJ de s·on prochain ·et n 'en parlait 'que .pour en diTe du bien.

Il y avait une foi.s un vieillar.cl Iqui ne ·criti>quait jamais la je'u­nesse et un jeune qui écoutai<t toujours volonUerrs le' ,leçons de ·la -vieille,ss·e.

La pitié pour l'enfance

L'enf,ant est la :faiblesse ,mêm'e. Notre Ipitié pour lui s'èveiJile à la vuo ae son il1'11Puis.sance au milieu de ses grands bersoinH, à la vue de ·ses lar,mes. QuaJnd -Dl1 dit 'froid8lment: «Ce n'ers't Tien, Ic'es,t un petit ,qui pleu.re », Iquand on s'impatiente contre ceux qui sont plaintifs, on illOI1-

-tre que ,l'on a uecœur trop se'c, ou qu '{)n n er com'pl'en.d plus, qu'on a

- 193 -

oublié .ses peines ct·enfant. Il f.aut sentir e,11 soi un e pitié qm lllspire le's ménéligements, les pr'écautions', qui porte à conHoler, ,à s outetl1i1.', à se·couriJ'. C'e\"l,t une Ipitié qui n e s,'évafpore pas' en paroles:, mais, ,qlli }J8 s'Se aux 8 ctes" pour soulager tous ,les petits malheureux.

Cepen,d,ant, i:l ,convient el'.êtT,e 8'n giftrc1e contre un e rfaus.se pitié ma! pl.gcée" ,celle ,qui ,épargn e à l'enlÎmlt tout elf.fort sou s l)réte-xte qu 'il a J1Î ell le te,mps de peinefJ: dans 1e r,e"te .cre sa vie', ce'lle qui 'cèd0 ·à tou",' les caprice's, ce,IIE:. ,qui alJUs'e de l 'indulgence. ,00tte pitié est fausse 'puis'qu'el},le Ipr,épare à l 'e'l1Ifant des maux rée:ls, e{ Iqu'en vérité elle e'st . eu18lment un ade de faibles,"le.

La poésie n'est ni s,i loin, ni s i h8ut que l 'ont dit nos r,èveul's : e,Ue est ici e,lle est -là, e,Me e·st pa'rtout et surtoutJ d8n8' les' IC:hOS8cS s imple·s'. Le ,c.ain du :fe'll, la taO)le ronde', le re·p8 du soir, la ,toilette de '1'enf8nt, \loi/Là l,a po'ésie .cIE} la Jalmill e.

Heul'eu~ ce,lui qui sait goùte'r le pur a,mour de 'ces choses e,t qui ne croit pa s 'cru 'iJ soit n écess.aiTe d 'avoir da fièvre pour jouir ,de la vie. P. JANET.

Canonisation d'un éducateur·

DON BOSCO ..

Cét8it au I]),anquet de clàtur etes 'cours de tr avaux manue.Js à Ge­nève. en 1927. Un !pe'u ·p.artout en Suiss,e, on ve'Ll·ait de ,célébrer le ce'Ll­ien aire ele Pe-statlozzi.

~10n voisi.n de tabLe" un jeune ins·ti:tluteur el e,s ,bords de la Limmat. ra.ppela la g.loire du grand ,pédago.gu e' a ve'c une ':=ldmir,ation ,mystique. H s8IIIlbl,a.it intrig,ué ete .conl1'aîtr'e l'attitude el'lm éducateuT v,alaisan à l'é­gard de il',homme ,qu 'il vénérait à l 'égal (l'un demi-dieu.

Pourquoi ne pas ,parler en ce.'bte occasion de la. fète s'colair'€ que · j'a va is organisée pour la jeunesse de ,S'ion ,et de que,lque,s articl,es qui, en févrie'r 1927, avaient r.a:ppellé le'9 mérites du julbilaire? J'ajoutai en­suite: «Au nom cl.e !Pestalozzi, nous avons eu le souci d"as·so·cieT le souvenir d'a.utres é·duc,ateurs dont il'œuvre ,plus profonde, plus v·3.ste et (plus durahle 'continue de produire de's fruits .a;bondants' ... »

« Plus 'profonde ,et iPlus durable! J e voud-rais J)ien s~avoiT quel au- ­tl'e pé.d.agoguA peut êtore comlparé à :F'est810zzi ? »

Par,mi la de,mi-d·ouzaine ,de illoms que Imon interllocu teur entendit Sans doute pour la première fois, .ie n'eus' Iga rcl'e d'oubHe'r Don Bos'co.

- 194 -

Après 'l'hO'l1'neUT .suprême ,qüe le IP ,alpe vient ·de déceT.neT à cet apà­,f,l'e d·€) la je-unesse, il n '·e·Sot pas ad.missih]'e qu'une 'l'evue. .pê,c1ag,o,giqu e ,catholique 'pass't) Ice :no·m sous s .ile11Jce.

Don Bosco éta'Ït un éduC'ate'ul' aux vues géniales, à l'e,sprit ,p én é­tr.ant et au ·cœur ardemment dévoué. ,Les .œuvre·s ,qlùl a réalis 6 es au­Tade:nt iSouffi à relmpUl' plusieurs existences.

Comment Ice ,fHs de ·p,ays!an IpiélmOl1'hai -eI5t ... il .cL'evenu ,le 'manieur paT ·Gxc·e·llenc·8 'd'es jeunes âmes et le patriaTche d 'une innomhrahl,e pll'alan­'ge ([ 'éducateurs de.') deux Sle,xes? 'L'histoire do Sla. vie-, active· comme 'celle d'un a'pôtlle, aventureuse à la f,açon d 'un l:onquérant, clow;oul'eu ­S8 COlllme le calv',üre -cl'un ,m:aTtyre', rél~t1i,s,te co·mme l'entreprise (l'un cheŒ cnndlus'tll,ie le,t romantique eomm :> le réc.it cl'un héro ::> antique, ra'cont'e 'Ses !faits et ge,stes en s·€' ,bR-sant sur une clocum entation in ~li -­·cutEllble.

Voi'ci s-e·ulement quellque étapes 'cle cette merveilleu "e -cardère· cl é­,du cateur.

1. L'·enf,ance de Jean Bos-co la été ·tmprégnée intégraleme·nt d'e s pri t chrétien et cle renoncelmel1t clans un foyer ,p a uv-r e. L'amour 'ma terne,l ,d '-une femme fort-e a lfaç·onné 'ceHe .ieune â me très ]',iche, avec 'd'ouceul' le·t fermeté. « Dieu .t,e 'Voit», ré,pétaH s ouvent la m .6Te. Sublime philoso ­J}hie de üa 'Pédagogie chrétienne, te ·pri.ndpe cl e la. première for.m-ation, quand Il'esprit s"ouvre là ha. vérité .

2. Au mo.ment 10Ù Pestaloz,zi odogén·a iTe, l'e cœur bl'Ï'sé par l'échec ·de toutes s,es i-niti.atrves , aHa.i,t IquittJer c-eHe vie, Je-an B osco s 'achemina vers la pI1êtrise-. . « IPoutquoi vou.drais-tu de'venir prêtre-,» lui de.man cl'a le hon Don ICa'losso. « ,Pour lamener à moi les ,enf.ants Il,eul' ens·eigner la religion ~ et empêche'l' 'qu'ils devie,nnent -ma-uvais . Je J.e vois Q)j.en, 'Cluand 'ils ItouTnent Imlrul, c"est que pel~sonne ne s'est oc-cmpé cl "e,ux. »

,Pendant SI8tS -a.nnées ,d'études, ce J:).Ut ne Ifut jamais oulblié; au 'col­'Ilège, ,ce,t ooprilt d'élite gr,oupe des condisdples ,en une « So'Ciét'" .cle la joie)} lave-c Iles obligations suiv,antes : IFla,s de propos et cl',a,c,tles indigne,~ d'un chrétien, a'ccomplissement des clev.oirs cl'état et de, religion, fuit e 'de la triS/tes's'e.

3. Le séminariste Jlean Bosco c-ontinue cl'·oO)serv,e,l' d "éta t -d" a ba 11-

don et de mis.èr;e physicrue ,et morale où groupis.sent tant cl'enfantls 'e t Q 'a.d 0;1e8'c e'11't,s ,

! 4. Le ,jeune pl,êtTe décHl1 .. e des offre.' alléchantes pour un homm e'

lC'llltiv'é, ,mais SlaJ1S fortune . Il veut réserVle!l' toute sa vie à la .ieunes· ·c 'abandonnée,

3. Dès ,].e début :cl'e cfa 'Oa'1'1'1ere s ,a'cerclota'le '11, tend il'üreille et lG cœur là tl 'appe-l des â,mes e'Î> cle, lIa P.rovidence. Y a-t-il rien c1c ~plu'S ,émou vant q u e la l'enc-ontre- entr'e le jeul1e apôtlJ.'e et ]a prem ièr e

195

recru e on que'loque :;ol't e l,a Ip i erro JOl1Clamental e du granlclios· é1d ific que ::,on zèlo a d,mÎl'able altl~jt 'CQ)lstruÏl~e? "\ oici 11e clli,a'logue ent1' Don Bosco et ,l"adole '-cent q'ldl s ')agi't cL ',apprivois-er:

« - A,PPl'oche', a'PPTo'che, m 'on ami, je' n e. · t If'el'ai pa,s cle. maL C:omm cnt t'·appetlle,s -tu ?

Bal'th-éle1my GaTe·llli.

De qu e'I paylS os-tu?

D 'A ,ti.

Queil e.gsj; ton m Jétie'l'?

,"\1açon.

As-tu encore ton _père?

)JŒl: m ,e.slt IITIlO r t .

Ta ,mère?

:\'Iorte ,au ssi.

QUieil âge as-tu?

Seize ,a 11\9.

Sai,s-tlu 1,iT'e? écrir e ?

~'i (l 'un, ni l"autre.

Chanter? SiJfflel'?

L 'e1l1IÎ,ant . le mit à rire,; c'Mait fini; la g lac-e éta it rompue ~ l"alD.1Ï1tié na i sl;;,ait.

Di -moi, Balrtihélemy, als- tlu f.ait ·ta Ipre,mi è:l" cümlmunion?

Fas el1loore.

T'81s'-tu 'confes" é lCJ'uel'quefoi'?

Oui, il y a ,1 ongt,elHlip s, Iqu eùncl j léta.i ,~ p.etit.

Dis- u tels JJrière,s, .J'e ,m 'a tin elt l e soil'?

J 0 les lai ouOJtliées.

V,als-1tu là )ba m 'ets·s,e Je dimancbe?

Ça oui, ,prelSrque toujours.

Va ,- tu au -oathéohis.me?

Je n ' 06 1e pa,s.

Pour,quoi?

Plar honte; ],e's ,autres·, plus ,petits 'Clue ·moi, en avent davan­.:f.age. NI,ors', vous comp.renez .. .

Et s'i Ij e te Il'expliqu,aisl, Imoi, .le ca thédhisme, viendrais'-tu "

B i,en '\ 0 l 0111 Ue,r s . )} t( AuÏIf'r a y) .

Voüà rcltOJ)lc am'ÛÙ'.cé un apo ·,toi,at ,d '·éclü,catleur 'qui 'durera 47 ans ~

G. ,Cinq ,ane ~après ·ce cl'é/but, :c"est -300 ·enlfants I€lt j'0une~ g8'l11~ IP'lus ou m,oins a,o]).anldonnés qu'il fauldTa 'aJttil',er, clÏJSlci.pHIl18'l', ll1SIt'l'uN'e let

- 196 -

en paa·ti.e 10g,eT, 'l1rOuJ'rk et vètir. Un .s·eul ne s·uffira.it 'pa '. là ,pa.r8'ille Itâ:che. Don Bosco tir·e de sa .propre Œuvre d1els é~léin1erlllts' du ,déve­Joppe/me,nt.; iJt ühoi·.jt Il'e(:l' peus Icatpabl,es Ide ,selS rrJ.a tTonnésl co'mme coiHa.bol'ateUl\S, les IfoQ.l,me là 'pa'rt et en If.a it d'el~' ImaÎü'els,. ,« Premie.rs tâ- toIl![;,emeil1ts Id'une 'méthode 'el,e' IfOl'ma'tio.n lqui dev,ait lui néus,sir s i .bien da:ns la vi,e: .par un e aSic,en:Sli,Ql1 :llent,e et. sÙJ'e, f,ail'e ém e,l'gel' de la trou/pa les autŒ'iVés- Ide -l'œuv,re, re/cruter leg. ca(it~es da,m,' ae rang, ti,rer de son 'petit 1Jeu.pl'e 1,e'51 ,chMs ca.paJ:fe·g, mieux CJ u e qui­conque de l 'édaire,l' et de, Ilui .commlancl.e-r. » ~A . AuflÎl',ay) .

7. L 'œuv1'le solide,me11tl e,nca.cll'éJe e's.t ,prête ,à tde' nouve':H1X déve­lop.peme.nts: ,cours d u soh', atelier·s, écoLe'S cl' e'l1,se'ig n eme1nt primaire et selcŒlldaire slOl'Ür·e·nt ,sJUicce'ssliv elm/2 nt. d:e J.'Ol'gaŒLÎsatioon tclèj·à 'COIl11-plex'e des fondations de Don BO:Slcü ,dont '~a nombrE>us,e fa'.Jli~ i~ . (' alLlop­tive 'comlprenait deux groupements .cli-stincts : le's ;pents a.p.prentis for­més dans l es rute1iers de lJ.'œuvre ou .dï~,peT.sé,s 'c'he'z les p ::dr·ons de Turin, puis des jeun es plus doué·s destinés .a ux étud e'.

8. En 1854, Don SOSICoG ,SlOIl1'ge A I:,a ta biüilté ,et à l,a ·con tinuité d-e l'œuvre dé:jlà réalis'ée et de·:; ,ag-;ra:ndisseme·nts ,pro .i etés'. !Dès' Icette é.po­que, il poupsuit la fondlation d 'une Icong-rég.a.tio.n peligieus'o cB10lmmes ;J.,e.s Salésiens; plus tard., il y .adjoint. un ol'.(r1'e {Le relirgie·us8's, les bUes de M~a'rie Auxiliatric.e; enJfin il entour s ,ce noyau cl'un tiers ordre. de 'coopéralte'ur& sélc·ulie,rs, genre l{ra,ctiŒ1 c.a tthcl:'ilqUJ!::' a va,n·t IR le tt.rc-.

9. Eill 1888, DCln .Bos,co .PNlt mou'rir tl'a,l1JquitUe: l'avenir die ·son ,œuvre lIIluHiple qui a '.i eM des Ta.cÏnes profonde est as,suré ; ses ill·éri ­tÎrm"s s,piriltll'el.s reICU8ltlle'To·n t COtllllffi8 un l).a trimoine. sacré 's,on es/prit, ses ,ffilétilliO:cles et ses en-s'eignement.s ,et sle'rOllt lle,~ 'cont inua te.urs aulhren­tique's de son zÈ-U,e; i1eu.1' fiidélité à l 'ilmpu'l,si-on donné·e pal' Don BoS/co imprimera. là il"a'postolalt s·a:lé,80ien un e Ico.ntinuité 'et. :u.ne~ homogénéité a·uprès 'de .llaique/:'l.e ha s,urvie ,de 1Il1aint 'pélél ~ ,go!gu e réput/' n·e,·,t .qu·un,e omb:l'e,

« Prévenir 'vaut mi·eux Ique 'g.u·en!'.» Aux y,eux .cl- ~ théo.ricien s, c'es,t l,a mét11.od-e .pl'éventive /q.u.i ·ca.rad,èris'e l',aJCt iv ilté ,pédargÜlgi.clu'e de Don Bosco, e,t Il·e ,nO'fi de ,patrÜlll·a:ge donné là ses prenniè'l'es initiatives selmbl,e ,com'obo.Te!' 'cette opinion. ·Sans (cloute, nCitre ·sa1nt E:n(.our,git. :ln j eunessle cl"une vigf1.a.nce /p-a.te!l'l1·ellp,; mais en même t€lffi.PS irl avait -soin Ide fortifi er Ile ca'ractère ,des j eun es; 'd'e ,plus, .il il.a.i·ss,a it à ,sJes pro­tégés toute la libe11té Iwmpati-b\::e avec 1'.édUication .collective; son jeun e monde vivait clalns -un e ,atmosphère elns'oll,eHlée chl! .ioie; il ,lui a'C'col'-

·dait large,nlle'l1t ,cett-e :cl()nlfi.anc.e SHll1iS' l.aque·li!'e éPl'CLll1 ,cœur cl'enfant .IF s'ouv.re là lïnflue'l1,ce Idu n1è1îtr-e, N, n'a cl"aiH e,ul'.g jam.ais· 'hésité ,sur ].:1.

Qéces,&ilt~ '(j',1111e au to,rhé ·douce e,t f el1mE'; ·en tre Ideux ·extrrêimc·s 11 u i­stb!es, la rigueur comprLman,te d' une surv e.H1'a,l1Jc e· tatilil'0Il1nc ·et le 11aiss'er-ailillel' ICOiffilffiocùe d'une Hce·nc'e cl.ang.ereuse, Don Boslco ,R ·choisi l,a heHe voie où l'a.ctivité e't Il,a libe:rt.é ·s,c 'conc ilient e'n un e· harmonie

-vivante.

- . 197 -

.:\~ais lels .:l'i ches dons ,du .gral1.Cr éduoat.eul', .son eX.lJéri ence 'et S-D l1 pil'e,sJÜge JJ'e:r'SJo.ntnelln·.aul'aient o.btenu 'CIU un succè,s 'é,pil1,é,mère s'il n 'avait. p~~ !)~s'e ~s\o~n '&~,s.tè.me :ci'éduoatiüru sur une vie r,c!Jigi ,e,uSle slÎncèr·e, une iPl,e~e Ju vemle· Joyeuse; Don Bo\sco &e cons,idp.l'ait. cOlmme un modeste peCla;go.gue qui 'cü>l1IduÏt \i 'el1Jf'ant là. Il 'é,cole ·,du S:-:!Ilcvem' se,ul Edu,catcul' des âlmes'. Ses mOy1e·ne ,d 'action r eiAgieu'Sle ètaie'l1't L-11 . c~nf.e,SSion s-il1JcèJ'€, la co,mmunion If.I'èquente ·et la. -cLéViotion IfiIiHll e à k1 '!\tJèr Cl Ide JDieu . c'·e,s t par Ilà qu'ill voul.ait. 'meU,rB l.:l jeune âme cn Ic>ün tad Iprp/co,ce e';' ,dw',able ave:c Jésus, ,la .g'OUiI'îCe rIe la vie divi.n.e .

non ,~o, -,C() ,n'avait lJas l\ambitton d e (devenir un IP,e'~, t'HIl,ozzi pié­montais, Inven te/Ul' d'un ,nouveau g.ys,tème Ipédagog ilque. Sa glo ire .et son g',}',Rnel mérite, ,c 'eslt el'avoir rJé.a ,lisé au X,IXe ~d è'Cle une JoOnme. 1110-de.r,ne, viv'ante, Ifécol1lcl.e et ,conqu érantE' de la. pécl;agogie ,chtréti'enne. dont le divin Réele111'pteur a tracé l es lignes ess'entielles lPer,m.a.nell'tels,

G.

Biblhographie: Un 'g.rand 'élduc.ateur, a,e bie,l1ihe'ureux Don BOSICO, :par A. Au/ffray. Ed'iteur: Emmanuel Vitte.

Ul1Je 'méthod.e !d'·édulcation .par A . Auiffray, écULé à la P.r,ocure des Deuv'l'es et cle,s .Miss,ions du véné rable. -Don Bos,co, P ,aTi,s.

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Quelle que soit la

spécialité Tobler

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~ que vous choisirez, chacune représente : un chocolat plein d'arome et de finesse.