L'Ecole primaire, 15 mars 1955

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SION, 15 Mars 1955. No Il. 14 F0I5 PENOANT LE COtfRS SOOLAIRE

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~1. Pitteloud Barthélemy, inst. Sion 3. A.

Répel-toire . des Bonnes Âdl·es~es

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Yins du Valais

DIPLOl'tIE d'allemand, d'an .. glais ou d'italien en trois mois. Dipl611'le d'IDterpr~te en 4 mois. Prolongation gratuite si nécessaire. Demandea prospect.

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SION, 15 Mars 1955. No Il.

14 F0I5 PENOANT LE COtfRS SOOLAIRE

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SlON, 15 lVla'f's 1955. No 11. 74è1ne Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOClttt VALAISANNE D'mUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Avi1s. - 14me se­maine internationa:1e ,d'art beLge. - Société sut&S~ de ItralVfaLl maillJUe.l .et de ll':&oil'me ~co:lai:re. - Sta\g~ pour ffiontteuT1& de .coloruies de vacances. - Le métier c'est ce qui unit. - PAR­TIE PEDAGOGIQUE: Rends-m,ai ma j:eUlIliesse. - Ce que doit être J.'ens~ignement. - La tâ,che de l'éducatton. - Asp.ects aJctJuels :de ,La 1UitJt.e ·contre ,l'·ail,co.oil;i.sme. - Ex,amen d'entrée à. l'école iJnJduSïtrielJ.e i'Of. à Si.on. - n y a 25 anJS, ,Oin stgnait le ;premier 'staitlUt ,i.Jn,tel1gouve:r.nementa'l de l'édrulCatiOln, - PA-RTIE PRATIQUE: CeJ:1Jtre d'intérêt. - Fiches de Ilectucre ,sÏ'leI1Jc~u.ge.

f C9MMUN][CAT][ONS D][VERSES ~ ~ DEPARTJEMENT © S.V.JE. ce, S.lV.R. UNION (2) ~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~,~~

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIMAIRE Prochainement nous mettrons en ,cir,cu'lation les cartes

de rembour,sem'ent. Deux qui 'll'ant ip3!S 6ncor,e rég:lé leur '3!bon­nement nous épargneraient un trav3!il inuti'le et 's"éviteraient des f'rais ,supplémentaires en vers'3!nt le montant de F1°. '7.50 SUir noh~e compte de chèque Ilc 56 à Sion.

Mierd. La Rédaction.

MALADIE DE M. ,LE PROFESSEUR JULIER

Mous-ieur le professeur Julier ayant ,été lamené d'ur·· g,nee à il'hôpita.l depui,s plus d'un ,moils, nous -avons dû 'assu­mer à 's.a place la tâJc.he de correcteur :des épreuves :et de met­teur en pages. Nos Ile'c'teurs 'voud-ront hien nous excuser si le journal ne paraît pas touj ours exacternent à Ua date prévue et nous prions 110S correspondants de ne pas attendre fla dernière mÏJnute ,pour nous '3!dresser 1,eurs com'mun~oations.

Nous formons Iles vœux Ipour 'un prompt rétablissement de notre dévoué coI1abor,ateu,I'; sa robuste ,constitution aura ra'ison, cette fois encore, de la m'a.ltadie. Cl. B.

COTISATIONS . Conformément à Il't8;vis paru ,au nunléro 5 de l'Ecole pri­

maire, du 15 dœembre 1954, conoernant .J.a eotJ,s,ation,le ser-

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vÎ'Ce de 'la comptaJbilité retioendra sur le ,tra~,tenlent du mois de mar.s !les montants ·suiv.ants :

S.V.E. sdlde: F.r. ·3.50 (cotisation 'a;nnueUe Fr. 5.-, re-tenue ,en novembre Fr. 1.50.

As'surance l'esponsahi.lité ci'ville : Fr. 1.-. Féd,ération du ,person.nel des 's'ervices !pub'Lics : Fr. 2.-. Maris 1955. Sec'rétariat du DépCtrtement.

14 ème semaine internationale d'art belge du 8 au 17 ,août 1955

Prog1"("n~'1ne très som'lncâre

8 ·août. B1·uxelles. Accuei,l, 'publications d'Ar,t offertes. Repas ' du Isoir.

918. Bruxelles, capitale modeTne, vill.e cl'ATt. Musées R. de,s Beaux-Ar,ts. Choix de monum·ents remarquables.

10/8. Namur, le Namurois, la Meuse. Monu,ments et lYlusée de ,N'amu'r. Abbaye de Floreffe. Fosse. Dinant. Bouvignes.

11/8. Bruges, la « Venise du Nord », célèb1'e ville d'A'I~t. Eglis'es. Hô,pita'l Saint-Jean. Musées. P.alais. Beffroi. Béguinage.

Logt là Ostende. 12/8. Ostende, « Reine des Plages ». Grand Kursaal très moder­

ne. Repos. Gand, cité des monu'Inents et des fleurs. An­ciennes ma-Î!s-oJllIS, quai,s, ühâ,teau des ,Comtes, Cathédrale (1'Ag,l1ieau ,Mystique), Aibbaye de ;la Byloque.

13/8. Bruxelles. Musée d'A,rt ,et d'Histoire. R,éceptinn officielle. M usée Moder/ne. Le Centre. Repos. Souper Ispécial orffert.

14/8. Nivelles, Egilise ronl'ane. Mons~ monuments -et Musée. Soignies, Eg.Ji.se 'rom·ane. Hal, B3Jsi,}jqùe gothi'que.

15 /8. Anvers, grand port mondial, ville d'A Tt. Maison de Ru­'bens. Musées. Oathédr,a},e. Eglis'es. Hôtel de V,ille. L'E.s­caut, ,le Port. Malines, Concert ,s'péciai.1 ,de carillon.

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1618. Bruxelles. Jou~née lilbr~. " . . J 718. Bruxelles. Apres le ipetIt -deJeuner. Fln.

Adressez-vous dès mCtintenant ,et .pour toutes Iles Semaines d'Art 'au Président fondateur de ,la F.LS.A., M. 1e Profe·ss. Paul 'Montfort, 310, avenue de Tervueren, à. Waluve (Bruxel­les) Belgique. Tél. 70.10.58, en i,ndi.quant da'lrem,en~ vos noms, prof,ession et ·adr,es'Se, et vous !"e~evrez, dans la 'SUIte, au mo­ment utille, une notice p'hm complete.

Société suisse de trJvaiI manuel et de réform t! scolaire OOUR NORMAL SUISSE

Li~e des cours 1955

F.1nance.s d'inlscription

Du Il au 16 juillet (une semaine), à Schaffhouse Dessin ,au tableau noir - H. Niederm.ann, Arlesheim Dessin degr.é moy'en - W. Kuhn, Aa,rau Des'sin' degré ,supérieur - K. Banûger, Heiden

n":' 18 au 23 juillet (une semaine), à Schaffhouse

35.-35.-35.-

Dessin, de,gré inférieur - A . .s0hne~d~r, .st-Gall 35.­Chant et :mu-sique popu1wire - E. VLlhger, !Schaffhouse .35.-· Préhistoire - Dr E. BnslCh, .seengen 35.-

Du 25 au 30 juHlet (une semaine), à Schaffhous,e Table à ,sable ,et p}.a;stique murale, P . .stuber, Bi,enne 35.-

Du 1er au 6 août (une semaine), à Schaffhouse Etude du ·millieu 'loüa:l - J. Rahm, Beri,ngen . Du 25 juillet au 6 août (deux semaines), à Schaffhouse

35.-

Bio!logie - H. Rus,senlberger, S.chaffhous'e 50.-l\{odeltage - A. Tübl,er, Herisau 50.-ScuŒptul"e - W~ Dr,ei'er, ,Obel"bur?, 50.-Ecole ,active, 1ere let 281l1ie 'annees -

MUe Y p.ernet, Lausanne 45.­Ecol,e ,activ,e, 3ème ,et 5ème années - M. Clavel, M~ntreux 45.~ Eco.le active, degré supérieur - P. Perret, N euchate.l 45.-

Du Il juillet au 6 août (quatre sem,aines), à Schaffhouse

Cartonnage - R. Martin, .Lausanrne 85.-· 'Travaux ,sur Ibo/i,s - E. Bwe.chtold, V,ev-ey 95.-T'ravaux Isur métaux - G. Fischer, Wettingen 95.-

Les bulletins d'inscriptions sont à envoye?" au . pl~s tard le 16 aV'l~il 1955 au Département de l'Iinstruchon puhhque du canton -de doinici!le. On peut Ise procur.er des prospectus et des bulleti,ns d'i,nscriptions auprès des Départements cantonaux de l'Instruction publique ou à ,la Direction du 'cour/s.

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Stage pour moniteurs de colonies de vacances et de maisons d'enfants

Comnle ces der,niwes années, il' A'ssociation :suis,se des Oen­tres d'entraînement fondée ,en 1948, ét~blir.a un stage pour moniteu~s de coloni,~s de v'acances et de maisons d"enfan'ts, du jeudi 31 m,a'rs au vend!'ledi 8 .avrU, dans Iles locaux de la colo­nie de vacances .de Sa"int-Gervais, là :J,a Rippe \Sur Nyon. 11 sera dirigé par M{)nsieur Charles Légeret 'et par une équipe -d'ins­tructeurs sui,sses expéri,mentés.

V'ie coUeCItiv.e activ'e, simple et joyeusleentre adultes, le ,,Stage ,présente .les ,pri~cipal'es acti~ités sous ,~ùle forme p:;atique, et réserve une plruce Importante a ,la Iconnalssance de .} enfant, à l'étude de .l'organisastion de la vie coUective et du rôle des moniteurs. (Activités : ,chant, rondes et j'eux cha.ntés, jeux dra­matiques 'et m,arionnettes, travaux 'manuels, j eux et sports.)

Les frais de stag,e, pens~ün con1pri,se, s'élèv,ent à fr. 80.-. Le Group'ement romand pour les enf.ants di ff,jciles, les

villes de Genève et Lausanne, plusieurs institutions et m'unici­p,alités ,accordent des al,locatioTI's aux pepsonnes qui participent au stage €t qui s'Iengaglent à travailler dan~ une collectivit-é d',enfants : colonies de v'acances, -etc.

Pour tout l"lens'e'ignement, demande de prospectus, écri­re au président de TA-ssociation sui,sse des centres d'entrai­nement, IVL Ed. LaTavoire, 11, rue Calvin, Genève.

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J LE METIER Co EST CE QUI UNIT i ~"G " '.~

Informations Comnûssion de dessin

Notre comn1ission .de dessin 11'-a pas d'autre obj ectif que celui -de cl~èer un véTitable seTvice d'ent?n'aide: redonner cou­J'age, 'aJPpor-ter de l'aide, prédser une man.ièTe de .f'aire, conseil-ler pour am élior,er . '

P.lUtsieurs co~llègue'S se ,sont adressés à l'u-n ou 'l'autre de ses membres ou à moi-même qui ait eu une série d'heureuses surprises dans Iles différents ,envoi,s de ,peintures et de dessins d',enfanus qui 'm'ont <été adressés de la ,plaine et de la montagne de la ville et de lIa ,campagne, c'est bien 1e CalS de le dire!

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Que de réussites char'mantes, que de promesses, que de p-eines et de tr:avail pour vou.s cher,s coI.lègues, mai,s aussi que de joie pour nos enfants dans Ies très heureuses réallisations que votre amitié m'a .permis d'-apprécier.

'La comm'Îssion de dess,in, dans ~J'.intention de réaUser en­core 'mieux son servi.oe d',entr'aide ,a pensé que des conseils techniques autO?nisés décupleTaient Il'a-ide 'qu',el1e -peut vou.s ~p­porter. C'est dans 0e !but :qu'elle 'a 'sollicité lé 'concours de M. Meng,e, ,l',artiste !peintre que nous 'Connaissons tous.

,Chers collèg1ues, envoyez vos dessins -à 'l'un ou l',autre nlem'bre de ,}.a commi,slS'Îon ou ,à ,moi-.mêm,e, indiquez Il'âge de « l'artiste» -au v,erso de l'œuvre et son .nom. Vous recevrez en -retours vos dessins enrichis .d',~ppréciations et de conseils 'COO1-

cernant notamm,ent le choix et l'harmonie des cOLlileuI'ls et des formes, l'étahHssemell1t de .la compos'ition des différents plans, le choix des suj ets, leur 'explQ1itation, lIeur présentation. Et qui sait, peut-être, pourrons-nous envi'sager 'Cla,ns un ,avenir pas tro.p lointain, u.ne ex.position de ,dessins et peintures d'enfants.

Prière d'envoyer Iles dessins pour la dernièr,e senJ..aine de TI1arS afi.n que la comm'Îssion puis'se Iles soumettre à lVI. Menge.

, Y. G.

[Ja Classification de la Documentation pédCfgogique

La nécessité d'une 0lassi.fication permettant -de retrouver dans un 'minimum de temps ,la .d{)cu,mentation ,nécess'aire à u 1e leçool ou 'ce-}.l'e 'mise à disposition des élèvles pour u.n travail d'équipe ou ,encore une tâche per,so.nneUe, expa-ique Ja décisi.on prise par Ile comité 'central de la Société P.édagogiique Vaudoise, ele créer un ,gT{)Upe de trava~II ,qui étud~erait, entr'autres ,ques­tions, celle de Œ'organis-ation r,ationneUe et pratique cl'une clas­~ificatiÜ'n du ma;tériel di'dacti'que.

Le travail de la 'commission et des 'peTsonnalités pédagogi­ques ,qui 'lui ont a.pporté leur 'Précieux ap.pui ,s'avér-a fructueux et fut ,me'né à bien dans un temps recÜ'rd, étant ,clonné la COIn­p1lexité .des pro:b'lèm,es à résoudre. J'emlJruùlte au raplport de la co:n1mission les :renseignements ,qui -pel",mettront à ceux d'en­tre nous que lIa question intéresse d'adopter un i,nstrument de t ravail et de 'culture de va,}eur.

Le groupe de 'travail Ide 'la S.P.V. a prévu troi,s fichiers, correspondant ,à tr.oi's besoins: ,documentatiqn, culture person­nelle, ensei:g,nement. H a étudi,é .les différents systèmes de clas­ification en usage qui utilisent tous :Je c'lassement décimal. Ce-

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lui-ci est ile ,plus ,soulple et 1e plus ,pratique pui'squ'il permet d'a­jouter de 'nouveilles rubriques de base sans Clha'ngem,ent de nu­mérotation. (Dans le da,s'sement :décimal, ,l'ensemble des con­naissances ,est divilsé en .dix parti.es 'se suhdivi's3Jnt à leur tour de dix ,en dix.)

Le choix du ,systèn1:e posait ,en Isoi de Isérieux problènles. Pour le Hchier de DOCUMENTATION, appe'lé également fi­chier d'infonnation, Ipar M. Ischer, .le système le 'Plus pratique à ,a,p!pliquer a paru ,le classement du Ffiançais LkLLE1VIAND dont 'la brochure « Pour tout dlaSiser » est éditée et utiEsée dans le mouv'ement Freinet. Pour ,le flchier dlu IMAITRE, nos col·· lègues ont ado'pté le plan Ique J 'ean-Loui,s CLAP AREDE a éta·· bH en vue de ,la \cJ.assification des ,connai,s'sances ,en éducation et 'en ,pédagogie 'en dév,eloppant le No 37 du plan de classifica­tion générale établi Ipar l'Américain lMelwi:l DEWEY.

:Le ~ûa:n OLAP AREDE !por,te le titr,e :suivant « Plan .de ,la Documentrution péda'gogi'que pour ,l'usage courant ». Il est uti­Usé 'au B.I.E. Nos c0l1'lègiUes vaudoi,s :le trouvant encore par trop co:p'ieux en ont étudié une 'simplification qUI paraîtra en -brochure pro c.h ai ll'e ment.

Pour 1.e fichier de TRAVAIL la 'commission a retenu le ChliSSelUent de DOTTRENS. ,Ce fiClhier 'contient 'des exercioes de .travail en corélation avec l',enseignement de lIa lamgue ma-­tern'elle, l'apprentis,sage ,d'une ,seconde Ilangue 'et du ,caLcul, etc.

L'utilisation .pédagogilque de ·ce fi,chier ,sëlon .que tl'on dis­tribue les fiches à la manièr-e des cartes à jouer ou que l'on en fait l'auxiliaire de rensei.gnement indi,vidualilsé Ile tra~l1!sfor,me ,en oreiUer de ,par,ess'e ou en un instrument pédagogique de tout premier pl3Jn.

L'onganis'ation et ,la mis'e en c;hantier de l'un ou .l'autre de ces fic.hie:r.s 'ipose le problème du .MATERIE,L.

E y a d'·abord 'la qu.estion des FOR'MATS : Le petit .for,mat A6 (carte posta'l,e nOfimal,e) est celui adopté

par Dotrens pour 'ses fiches de gr,ammaire ·et d'orthographe. Pour la confection d'un ,fichier dans ce Iformat, on trou­

vera à des prix 'avantag'eux le matéri,ell nécessaire dans ·.Je corn·· merce. Des f1chier.s 'en ca1rton .sont !Suffisants, Isi les caissettes restent recommandwbles. ·Le [ilchier de TRAVAIL s'accommode, fort Ibien de deux formats, le moyen A5 retient les f,av,eurs d'un ' grand nombre de colllègues. A r,ema-rquer qu'en dimi'nuant les, marg,es, c'est 'aussi celui Ide notre E.P.

Pour -l'établissement d'un fichier dans ·ce .for.mat 15X 21 ou clans :le grand fOT'mat A4 (21 X 30), la :8. V. T. M. a sélec­tionné le carton pour colLer, Jes 'chemises ou fardes, >les ca,va-, Her.s, les ,cai'ssette:s tà des ,conditions 'spéciales dont nous pouvons égalem'ent hénéficier. Consulter lIa fkhe ann€~e . . ,

- 383 -;--'

Pour confectionner un .fichier, il faut, en ré'sumé 1. - Choisir .},es documents à 'garder; 2. - Découper, iprép:ar,er, !Coller ,les documents; 3. - EtaJblir iles fiohes repères ou de renvoi, les fiches

l:'épertoires, numéroter Iles documents, fiches ou enveloppes. ]es gUlsser à ITeur 'Place. .

N·e (pas s'e ,servir de 'sa docum,ention accumul,ée, co.mmen­-cel' 'avec du neuf et, petit à :petit, opérer 11n tri et un classe­ment dans ,la dOicumentatÏ<;m ·antérieure.

. N·e pa's oulblier d'établir :des fiches répertoires permettant de trouv·er toute ;la documentation se rap~ortant ,à un sujet ,et I}es fi.ches de renvoi ·indiquant ,qu'on trouvera ,la docum-enta­·tion sur tel ou tel suJet ,à tel numéro.

matériel pour les Pichiers (Fourni :par l'intermédiaire 'de la S.V.T.lVL et RS.)

A ,préciser: la S.V.T.M. n'est pŒS une entreprise comme?'­cicde, mailS é11e nous offre de rpartici.per aux 'avantages qu'elle réserve à ses propres membr,e'S.

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Form,at A5 p.lus 2 cm. Prix: 1.60 !le cent. FOl"imat A4 'plus 2 cm. Prix: 3.20 Ile ,c·ent La marge de 2 cm. est ,destinée ,à r.empla'cer ,les .cavaliers.

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Page 6: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

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POUl' le format A 4: Dimensions de lIa 'caissette: 18,5 sur 31 Isur 31. Prix: 5.50 DÎlnensions de la cai'ssette : 18,5 'sur 31 'sur 50. Prix : 6~--.

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PARTJIE PEDAGOGJIQUE

" Rends ... moi ma jeunesseu

Après Ulle nuit de d:ébauùhe, un hOlnm€ revécut, avec une lucidité 'saisi'ssante, Iles étapes de -.J'a déchéance: 'ses -foroes _phy­-sique:s s',ét'wi,ent .ruinées dans les excès de lIa ,luxure; 'son inte:lli­g'snce ,s'était Ipeu à peu éteinte dans Jes haUucinations des _plai­-sirs frénétiques; son énergie -mor,ale IS' était -comme noyée dans les torrents des volwptés.

Au milieu de cette vision d'horreur, il Isentit ,remonter de sa subcon:s:0ienoe les souvenir,s ,de Ises jeunes -années de pureté et de bOlllheur. Il rComlprit œ -qu'ill 'aurait ipu devenir et ,s'écria eomme pour conj urer le sort :

« Rends-.moi ma jeunesse». Mais [sa j1eunesse ,était ,irrémédi'alblement passée. J'ai 'souvent t3is-s-is,té au défHé d,e c'lasses,. observé !les Jeunes

pendant leurs ,loi.sins et .es's'ayé d'amalyser tel erna,nt ou ado­lescent; on rencontre là beaucoup de trait tirés, des fro,nts plis­Eés, des y,eux teflnes ,et d'un écJat i.nquiétant.

Il y -a plusieul~'s années, j'avais organi'sé pour des écoles primaires une ,petite 'exposition d'hygiène; je m'étais demandé comment il fa,]l,ait représenter l'influence de lIa nicotine sur Iles jeunes fines de plus en -plus nombreuses qui tendent à imiter stupidem,ent Iles garçons; je me suis :arr-êté à 'Cette simple 'phra­se : «La cigar,ette fait - viei.I1ir lIa jeune fille.» L'ef.fet n',a pas manqué .. ,

C'es,t à une cfracmo,n iffiJPortante de la j,eunesse ,qu'on pour­Tait appliquer lIa ,coll1s-vatation -que aes multiples pllaisirs font vieiùlir 'PTématurément oeux dont l,a fraîcheur devrait être co.m-_ me 1a marque rprintanière.

Il semb'l,e qu'on -ait fait ta-nt rd~ ,choses pour ,assu.rer le bOTI­heur des j,eunes générations: On ,se ,soucie de lIeur -santé avec une .soll~citude 'Parfois touchante; on oherc-he des méthodes de-: plus en plus pemectionné.es !pour r,endre l'étude ,plus 'attrayante ;-­on 'a allég.é le rpoids du tl"'a'Vai'l nlanuel jusqu'à 1e :suIPprimer dans-: une large ImeSUTe; on -a mis à leur disposition les multi1ples con~- ­quêtes te-chni.ques.

D,n cas concret: ,les promenades ,scolaires. Quel,le joie .pro.:. fonde -éprouvaient Iles écoHers -de la fi1n du siècle passé et encore~ .au début du siècle en cou~s 1or~qu'~n lIeur annonçait une course

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p.édestre à quelque deux ou. troi,s heures. de ma;che ! Et com­me ces ,expéditions ,imprimalent dans le~ Je~nes am'es l!n ,souv~­nir vivalce. Observez actuelJ,ement Iles r,eactlons des mIOches 01-

tadins quand on leur annonce un vOyaJge à ,quelque cent kilo­mètres de distances : ri,en que ça ? ça 'ne vaut pRiS la ipei,ne! 'moi, je ne vais 'D'as!

Je ,me représente ,l'emharras des parents pour contenter des ins,atiab;les. F 'aut ... i1 ,les Pllaindre ? I1s sont :souvent eux-mê·· mes ,J,es premiers ~autii,s pO'ur avoir haJbitué déjà :les plus jeunes à ' toutes Isortes de fmtisfwctioll's non ,seu'l.ement superflues, m'ais di'rectement nui'sib1es. ,Et odes ,perlsonnes ,ens·eignantes re-­courent parfolÏs à la même politique : imitant des p:arents trop faibles, :el,les n'osent pas faire valoi,r l,es exilgences inéluctables de }a formation du ,car.actère ·et tr-ouvent l'e moyen de passer à ,côté d,é l'e.ffort 1ndispenswble.

On a comblé Œes ,enfants et Iles Jeunes d'avantages exté­r ieurs et on a la~ssé en friche les profondeurs de l'âme où ger­ment 'l'es ,semences de la joie v,éritable. C'est ainsi qu'une partie' notab~'e de la jeunesse est

gâtée dès les prlem1ières 'années, b1a'sée à dix ,ans, usée ,aV'ant .d'a'voir vu Ile début de .l'âge d'honul1e.

C'est ,llà une per te irr.ép:arabl'e, ICOlllim'e la disparition d'une. f aculté. Nous n'avons !par ,le ,pouvoir magique de pllier les eOl1-ditions d'une vie heureuse aux fantaisiles de notre temps désaxé ; la nature humaine, telle 'que Dileu l',a faite, 'est soumise à des lois inexorables au~queUes .iŒ faut .retourner, comme le nlalade qui veut guérir doit se -remettre à un régi'me sain. Si nog élèv es conmlÎtssaient ,leur .situation, ils nous cl'lier aient :

« Rendez-nous notfle j.euness,e ».

Le 1)ourrions-nous ? I:l rf·aut ,en .tout cas l'essayer. Parmi les 11ettres pastoraJ.es .de 0e temps de carême, -celle

de S. E . Mgr von Streng parle des «danger's d'une éducation trop mdl1e» ,et mérite Yattention !sér.ieuse .de tous les éduca­teurs. En voici :le ipasslage le p'lu·s di'r,ectement 'en rapport avec: les questions pédagogiques :

« Nous ne ,pouvons p.asser ,sous ,silence ,J'importance de la, di,scip.J.ine et de la mesure dans ~'éduoation .de la jeunesse. Le­rôle d'éducateur des parepts,comrne Us l"avouent vo/lontiers" leur , est rendu !plus dirffic.p'e par l'a peur de l'ierffort ,et les mau­vaises habitudes çom;~te~ qui iInenacent leurs enfants. Ce dan­ger n'~t, pas' le ' même' partout. Il eXJÏlste là 'peine da'~s ces fermes de la montwgme, où Il'isolement maintient les enfants dans 'la simplicité .de vie, où ,les longues courses jouTuallières à l'école: ' et 'à .'l'égIÏtSe , :leg hahituent à l'effort. Il n'en va p~s de même dans les v,Ules où les ,r~clame~, Iles -étalages, ,l~s kiO'sques, les

- 387-

TI1archands d:e ,glaces ou :de mar rons fascill1,ent ,les enfants. Au'­jourd'hui O'n 'les comb~'e aussi de jouets 'Clher,s et compliqués, alors ,que les ,enfants, comme ,l',eXtpérience I.e iprouve, se lassent m,oilThs vite de jouets phllS !simples et de Iceux qu'ils ont fabriqués eux-mêmes. Les maîtres d'école en font la constatation: ,leurs élève,s, au 'cours des récréatiorl's, cQIlsomment plus de ,chocolat ·et de ,pâtisseries 'que d,e pain noi,r 'et de pommes. On regarde à peine ,le gâteau de fête, 'là où l'abus des fl'liandises ,est de tous 1es j our~s . . Les enf.ants réclament de leurs ipar,ents tout ce qu'Hs voient ,chez ,leul'ls ,camar.ades et leur,s :compagnes : ils ne 'les lais­sent 'en ,paix que ,lorsque lIeur dési'r ,est satisfait. Lai,sser à .}',en­f a.nt trop d',argent ode 'poche, c"est rexpÛlse1' à des habitudes qui le conduiront à lIa gourmandise ,et au vol. Notre gent éco­lière n'est..,e'1Jle rpa.s Ipris,e déjà par ,J.a m,anlÏe des voyages inutiles et .coûteux ? Pourquoi, dans les classes 'Supérieures, donner aux ,garçons ,et aux fines l'occasion fréquente -de se ,rencontr,er, sous prétexte de sport et d~amuselffient ? Les plarents et éducateurs qui ont :wpprouvé 0ette promi,&cuité Ipouorront 'Se pla:i,ndre :lors­qu'ils en 'constaterolnt Ua conséquence norma'le, l'éveil préma­turé des passions sensueUes ,chez l'enfant. L'éducation doit gar­der la jeunes'se lsaine d'âme et de corps, joy,eu,se et f r anche de earactère. C'est dans ·la ,s~m'p[.icité, 1'a frugalité, l'es:pr.it de dis­'CÎplimeet de 'mesure que naît la vraie gaîté, 'que se prépare le vrai bonheur. Les j eune.s, garçons ou filles, capricieux et s'ans .car,actère, devielnnent blwsés, mécontents et sensuels. Ceux qui se plient à une discipŒ.ine goûtent les j oies nobles, restent rriaî­tr,es de leur,s sens, possèdent une cons'cience tranqui.lle et une Ame en 'Paix ». C. Gr ibling.

Ce que doit être l'enseignement Il y a en:8'eiWl1'er ,et enseigner, c'est-à-dü'e enseigner bien ,et

enseigner mal. ,Bien 'enseigner n'est pa·s donné il. tout 1e monde. 'On ,rencontre .des hommes très instruits qui ignorent Il'art .de bien 'communi,quer 1reurs ,connaiss'ance·s.

Pour qu'un ,eœeigmement ,soit proflitruble, il est nécessaire de le -rendre intéressant et d'exercer la mémoir,e à l'e retenir. '

Il doit" être d'abord intéressant, dOll1c plaire aux élèves. Poüur ,cela I·e maître s'effor-cera d~ remplir .j'es ·conditions qui, les une.s, concernent la forn1e, les 'autres le rf{)l1Jd. En ce qui re'garde l,a forme, il recher,chera la variété de ton, de rythme ou de mouV',e~ent, des infllexions de voix; J'.emploi de . g:estes, des d'ëssins" ou des croq~i's, -dù dialo~ue; le 8ty1le ,sera simple~ :an1mé, I8t ,',sans tom.ber"dan:s Ja ,bourl?o~flure ol,ll'emphase, on se. sehrira de"Ynots de v:alèu.r, d'.expressions à eflfet. Dins ,tous les

, . .

Page 8: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

- 3·90 -

De nos jüur·s, on recherche ,aV3lnt ,tout :le prati.que, 'le gain immédiat, Ile bi,en-·être matériel. Cette .éducation dange­reuse relègue à r.arrière~:lan 'les 'V3Ileurs Is,pirituelles, Elle for­me des jeunes ,qui vont gros'sir ,la foule de ceux qui ne pen­sent plus.

L'homme moderne -est dev,enu extrêmem·ent superficiel. H ·a, consciemment ou non, étourffé Il,e but ,réell .de s,o,n passage terrestre, sie complaisant dans ,1'iJllusion, le ,diverUs's-ement et le bruit. L'homme rpas's'e ainsi Ison 'exÎ!steTI!ce en marge de la vie 'elle-même.

Paul ·Claudel ,nou's 'rappelle la condition de l'homme: par­tir... Mais pour ipartir, il faut se 'prépal'ter. Et pour .se pré­parer, tous :les j OUl'lS qui nous sont donnés nous ·sont néces­saires. Une vie fa'cme que .l'on recher,che tant de nos jours peut être ,ennemie du ·salut ... «Le but de lIa vie dit le grand poète, n'est p3iS de 'v.ivr'e, mais de mourir ... » .

On 'apprend :aux hoonm'es mine méthodes vour vivre (superficiellement). On ne lIeur ens,eigne pas 'ass'ez à .mourÏr. On ,en fait des débroui1l3irds, des gens habiles dans les affaires. Extérieurement, beauooUlp 'd"entre eux Téu~sissent. « Peu m'importe à moi, dit St-ExUlpéry, ·que l'hom·me soit plus ou moins .comhlé, ce lqui m'i.m.porte, c',est qu'·m ISOit p!lus ou moins homme. »

·Geux qui viennent de retrac,er la vie de P.auU Claudel, le grand bâtiss,eur de ,oathédrales, ,comme on ,l'appelle 'et com­m'e .on l'alppellera Itouj OUI'IS,. :noUis ,3~pprel1tnent qu'~l .passavt régulièr,ement deux heures :par j OUT dans lIa :petite églis,e de Branges, !près de :son Dieu, ,et .qu'il a-]Jlait ISOU vent méditer sur le tombeau de Ison Ipetit-fiils 'près duquel il re:pose mainte­nant.

Olaudel nous aura ensei~né ,qu'LI 'Ue faut jamais nous arrêter dans ·notr·e marohe ver:s l'Eternité. Mais en même temps, il aura rappelé lIa grande tâche de l'éducation qUi ' consiste à former des 'homm'es qui ,puissent dire comme lui sur 1e Ht :de mO/l"t: «Et maill1tenan11, laissez-moi mourir tranquille. Je ,n'ai pas peur. »' ' Candide Moi~,; .

Aspects actuels de la Jutte contre l'alcoolisme

La transformation des méthodes de lutte 'contre l'·alcoo­lisme app.araît n~~ent da!l1Js -la brochure «La lutte contr.e 'l'alcoolisme en V·alais» dont le personnel enseignalit a reçu' U~l exemplairé. . .

- 391 -

. N~e.mb!l~ ;que le temp.s des ,pio~n'i€r'S héroïqu.es -et incom­prIS" ~ul'sse etreconsidéré comme à peu près .révolu. Certes les devouemel1'ts courag.eux et désintéres'sés ne iSom.t nulle.ment d~ven~,s supe-rf'lusen 'ce domaine i.ngr'at où la tentation de la de~ertlOn melnace 'le.s plus honnêtes, 'Sous toutes 'Sortes de bons pretextes. P'~r~xempŒe, ,les ,~bstillients qui ont leu le mérite de fr~yer ,~a VOle a tourtes 1'es méthodes !illodel'lnes de lutte et de pr~ventlOn ~em.eurent Isans 'aucun doute des éveilleurs et de-s anlmateur·s Indl'spens·abI.e.s.

. .cependant, nous nous · trouvons enfin en' V.alla~s aussi . >.

PIed d" ~ . ~ , , ~ • 1 œuvre, ~)Jr;e.CJ.sement parCJe Ique, . !si Il'e nllal e.st mieux re~

connu, l,es .~,eme~e.s ,et ~le~ moyen.s d'action préventive :sont main­tenant a. dIlsposItIon, 'mIlS 'au point !par un -siède d'expérience.

A pIed d'œuvre, oui, mai,s ,queUe œuvre dans un pays pro­clucteur . . ~e v.ins q,tIi vient d:importer en ~une -année plus de cent mllh?ns de .lIItres· de vIn! Un pay.s où, Ise.lon l'enquête appro~ondle d~ ProlDess'eur Dr Maurice Roch, l'a1coo.lisme est la cause }a plus I~~O'rtaJnte de malla:die, à tel point qu'on pourrait ~ermer. Il'a ~Ol~Ie des ,sall!,es d'hommes dans ;les hôpitaux, si 1 alc~ohs,m:~ etaIt s'?rlmonte. Le VaJlais ·semb.le, hélas, se trouver ~n tete pUI'sque, dIrHctement ·ou iilldirecte.me.nt, Ic'est à l'a1coo­hsm.e iplus qu'.au 1~g8lment et à la 'Sous-alimentation que l'on attrIbue }la proportIOn de 14 % de décès par tuberculose alors que Ja moyenne suis,s·e est de huit ;pour cent. . . . L'éco~e -est bi~n :pJl.acé~ pour inf.luencer l'évolution. Les InstItutell'l'ls so:r;t bIen ipJac8S, pour observer combi,en souvent, el} de~lx ou ~trols ans, SI ,ce n est en quelques 'mois ,l'alcoolisme d~truIt Ile resu1tat de dix ans d'éducation et d' ins.truction sco­laIre.

L'important, aujourd'hui, est de prendre cons-cience du fait q~~ Ile 'mal p .... eut être :f~duit si,. médecins, éducateul'ls, autorités c~v~les ~t ~pretres :C~OJ?erent T,aI·sonnatblement à une tâche d'in­teret general aUSSI eVldent qu'ur.gent.

.If. la Porte Neuve S~A., Sion Téléphone No 2.29.51

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·RABAIS 5 % aux ·membres du pC."!ilonnel enseignant sur présentation de leur carie,

sauf sur articles réclame.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

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A titre de Isti.mulant, il est Ipermi,s de l~3Ippe'ler que plus .de 50 dilStpensaires an'bia1coo()jques travaHlaient avec Isuccès en Suisse 'lorsque fut cr,éé, il y :a peu de mois ,seulement, le preluier dis'pensaire vtalaÎ'san. 'Selon Ile Iplan, des dispensaires non per­manents 'seront établis dans Illes principales régioIliS d.u canton.

Elément précieux d'action préventive contre J'aJlcoolisme, la paSJteuri,s'a-bion des j us de fruits : raisins, pommes, poires, a 13-ocomp'li chez noms, ces dernières 'années, .de rapides pro·· grès. Lorsque Iles fa,m~l1es populaires Ipourront jouir toute 1'~n­née des produits de nos vilgmes et de nos vergers, non Iseulement ·sans danger, 'm'ails 'avec profü de santé, un grand pas aura été fait dans 'la transformation de nos ·mœurs. Il dépend de 'nous, pour une ipart, de hâter ce jour.

Les Foyers pOUT Tous, bi'en conçus, représentent un moyen plus efficaoe ·encore. Les Foyers ouvrent en outre au déveIJ.op­pem,ent de .la culture Ipar ·}.es ,lo1sir,s des ~possibilités 'qui doivent intéresser au plus haut point les éducateurs (rens·eig'nements auprès dê Mme Ma'l~cellin Sierro, Sous le Scex, Sion).

Dans les 'autres cantons romands, le COlipS ·enseiwnant ipar­ticipe à l'éducation .antial1coolique, :soi.t au Is-ein des i~ociétés d'ab.stinence, ,soit dans ,I.e cadre de diver,ses 'sociétés d'h)'igiène publique, teNes que le Gartel Romand d'h)11giène 'Sociale, Ile Fonds Dr Lucien Bov,et, ,les associations pour 'l'éducation 'a'nti­alcooli qu e.

L'As'sociation neu.chàte·loise Ipour l'éducatio:n antialcoolique groupe, par exemp:}.e, u.n bon nombre d'instituteurs et d'insti­tutrices. E.J1·e a .édité ·en 1952, en vue de l'ens-eignement dans ,les écoles, un ,excellent tr·aité ·méthodique intitulé «Vérités 'sur l'alcool ».

Grâce à Ila Ligue valciÎsanne d'action antialcoolique fondée il y a un an sous la présidence du Dr M·khel Dufour, les insti­tuteurs ,et institli.tfÎ,ces valaisans ne Ise Isentiront plus isolés dé­sormais. S~ns adhérer ·aux Isociétés d'aibstinence, où ,quelques­uns -auraient un rô'le à jouer, les .enseig'nants pourront, par' la Ligue, coopér,eravec d'autr.es mi.Jieux à Il'œuvre d'éducation et d'assainj,ssement dont nul, pa'r.mi nous, Ine met en doute 'la né­cessité.

Selon tl'artic:le 2 'des statuts, ,}a Ligue Ipropose de créer des dispensaires antialcooliques, :d'éclairer la jeunesse :et le ipeu­pIe s·ur .les méfaits .de :l'a1lcoolisme, de favoriser l'utHisation non .~looolique :des fruits. A la dernière assemblée génér,alë tenue à Sion, Je 'COf\pS ,ens·eignant masculin et fémi,nin était re­présenté. Un travam pratique concernant le milieu scolaire fut en ,principe décidé, à la 'suite d'une ,causerlηe de MI' Ba;1ma, .re~ présentant du Fonds Dr Bovet.

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Nous i.nvitoIliS instituteurs et institutrioos à appu~er Il'·ac­tion d.e la Ligue en commença:nt Ipar lui donner ~eur adhésion. Une action concertée et rationnelle n',est possible que par .la Ligue qui grouipe les divers milieux reSiponsabJ.es.C'est du reste la Ligue qui 'a obtenu la création du dispensaire. On .peu.t de­mander Iles statuts (gratuits) là MT le Dr Miohel Dufour, 'Rawyl, Sion. Une ,bonne documentation sur Il'.alcoo'Hsme est offerte au gré de iJ'actuaŒüé par la « Sauvegarde» éditée par la SAS, 5, avenue Dapples, 'Lausanne. C. L.

Examen d'entrée à l'école industrielle inr. Sion

J. DICTEE

Conseils aux candidats à l'examen

Tu pOl1teS sur ta figure l'empreinte d'ume mauvaise nuit traversée ipar des eauehemalis qui ont a;gité ton ,sommeïl. En rêve tu t'es déjà assis sur oos haThcs, résolvant des problèmes d'arithmétique, Ihésitant sur :l'orthographe d'U1l tel nlOt. Toi qui d'habitude parais si heureux de vivre, tu as ce matin l'air souci·eux. Eh bien! n'aie pas peur; éclaire ton visag'e d'un beau sourire, 3issieds-tÛti iposém,ent là ta 'pl'Roe, trempe ton por- ­t~~p~u:me dans .l'encre saIns nervosité. L''€X'am'en n:e 'sera pas d1fflclle. Il ne comportera pas .des ·ac·cû'rds douteux introduits t out ·ex'près pour te ,faire échouer, ni Ides mots barbares dont seUil Ile .dictionnaire te révèle les difficuJ.tés, ni même dte ces pro­blèmes aux .so;}utio!I1:s ambiguës qui font sécher un quart d'heure dur~t: Les touts, Il'es quelques n'encombrent 'point le texte de la dl'ctee. J?es a~eor.d~ comme ces élèves ·se sont nui en copiant, ma .sœur ·s est dechlTe la robe, des 'autos Ise 'sont succédé toutes

RABAIS 5°10 ail corps enseitl"itnt ~ur nrél:pnt;ltjon Ifp' I~ Cil'I'te - ArticJps réclames exclus

Tél.

211 80

MONTHEY ln. (026) 41l.52

MARTIGNY SAXON 1028) 6,1262 (026) 6.22.12

Tél.

2 11 80

SION SIERRE ·VIEGt! (02'1) 2,11.111 IŒ'I) 511.68 (la) 7.21.

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les deux Ininutes ont .été raisonnés .si 'souv-ent à l'école que tu' v~s les écrire sans te tromper.

N'oUlbHe pas que ta timidité :pourrait te jouer un vilain tour et te faire hésifter .llà où à .l'ordinai~e te ne trébuoGherais pas. Vas-y donc sans crainte pour 'que nous ayons lIa physionomie', de ton ,s·avo·ir.

2. ANAlLYSE GRAllVIJMATICAlL,E

AnaJlyser les mots ,sou.lignés de 'la ,phrase suivante: N'oublie 'pas que ta timidité pouTait te jouer un vi'lain tOUT

et te faire 'hés.iter là où à l'oTdinaire tu ne trébucherais pas.

3. PROiL!ElMES

1. Un tailleur avait 62 m 2/r; de drap. H ,en fait 32 panta­lons et un certa'in nombre .de gilets. Chaque pantalon d-slnande 1 m 1,4 , et chaque -gHet 4/5 de mètre.

a) Combien ,faut-il d'étoffe pour fair-e 32 pantal{)ns ? b) Combien ,a-t-ill confectionné de giJets?

2. On 'a .prêté deux sommes: ,l'une de 3590 fr., l'autre de 8120 fr. EUes r,3)pporrtent : -lIa première, 143.60 fr. en 8 Imois; la seconde, 304.50 ,fr. en 9 Imois. Pour .le prêteur, quel est ,l~ taux Ile plus a'vantageux ?

3. On veut ~oTIJstruire un réservoir à !fond carré de 12 'm 50' de côté rpouvant contenir 5500 hl d"eau. QueL1e profondeur faut­il lui donner ?

4. Une prop.riété rectangulaire, ayant 160 m de longueur et 85 m de largeur, est entourée par un ,chemin de 5 m de la~ge. Oalcu~er Il"aire de .oe :chemin .:

a) s'U est en dehors de la propriété; b) s'il est pris sur la propriété.

En marche vers la g'orge

Sombres, des taJroles, dernier vestige de -la végétation" dressaient ç'à et ,là, ,leurs branches nou.euses. Les c~illoux du Sentier .roulaient bruyamment sous nos pied8. Des ,moutons. réveil1lés :bêlaient. Un ,grelot tinta. Au .gazon 'succéda 'le sable.: Et devant nous, comme une dune 'devant ,la -mer, la masse noire' de la moraine barra le ciel eonst~llé. Derrfère elle, c'était le glacier. Nous allions panni Jes blocs, rtrébuchant sur la gi1aeè; et les éboulis, oojambant les crevruJses, fentes de noirceur ou grondàient ,les eaux souterraines. Aucun .souffle ne troublait 'le . calme de la nuit. :Le 'acintiUement- dèS étoiles emplissait' ,l'air-

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i-mmobHe très .pur. On distinguait va,guemenlt ,sous les ténèbres .du Cervin la coupure b.Ianche de son 'glaeier, d'où tombait, -confus, un bruit de torrent. A mesure qu'on avançait, les b~ocs ·s'esp.açaient, :l-a ipi,erraHle diminuait, 'II,a glace était plus étendue et .rugueuse. La pente se releva, s'évas·a. Le _ciel .s',élargit. Des conste!llatiol1Js nouv·elles :s'aHumèrent. Devant nous s'ouvrit la gorge de Tiefenmatten.

Il ~ a 25 ans, on signait le premier statut intergouvernemental de l'éducation

H y a 25 ans que i].e BUll'eau international d'Education est -devenu une tÛvgaTI'~satitÛn 'inuel"'gouvernementall,e. S:a ,création, en tant qu'orgwnilsaUon priVlée, ,avalÏt ,été déc1dée qua1tre années pilous tôt, le 18 Idécembre 1925, sur 'l'IÎ'ni.tï.ative d'un g'lroupe d'é:­-ducateuI'is, à la tête duquel iS'e trouvai'ent Edoua-vd Clap~rèd€, Pi-enre Bovet - qui en fut le Plremier directeur - Adolphe F-errière ,et E-Hsrubeth Rotten. Dès 1926, 'Je Comité d'i,nitiative s"astsur,a :le IC011JCOUI'IS de .la pr'emière Iseoréba:ire généI'ial-e, la [f,e­grettée M.j,ss M,arie Butts. ]1 UiV1ait fa/llu plus d'un siècle pour voir réail~sée '1'11dée que Marc A'ntoine Ju.lilien de Paris 'avait 1ancée ·en 1817 lOll,squ'H a'vait 'préconisé .la création d'une Commiss'Ïün 'spéci1aJle de :l'éduoatiOO1, ühargée de recueHlirr des l~enseignem,ents ISUT la s!Ï,tuaJtion ,de .l'éducation et de tJ'instruc-tion tpublique -dans toutes Iles 'co~trées. .

C"eSlt l'e 25 ju.iŒl,et 1929 - date qui coïncida avec ,l"appel il la direction du Bureau du professeur Jean Pia'get --que les re­présentants des troi's premiel'ls gouv'ernernents membres (la Pologne, l'Equateur, :la Répub'lique et Canton Ide GelIlèv,e) 'airnslÏ que le :rep;résen:tant de l'Institut J.-J. RouSISeau (qui ,avait as­suré 'l'existence du BlE ,pendant üettJe première étape) signè::­r-ent Ile 110ll'VeaU statut, dans l,es locaux du Département de l'I!nstruction ,publique -de 'Genève. Cet événem-ent marquait une étape .import~nrte d~ll's l'h1stoi,re de l'organis!aition internatiorn.a:le de .l'éducation pllÎ.sque, pOUir la !première fods, des représentants de gouvernem-en1J.s appos'aient J'eur 'signature au bas d'un docu­ment 'les engageant à -col'laborer d-ans le domaine éducatif. La pr€mière guerre mondi,al'e . ,avait, 'en e[lf,et, empêché ,la réu­Illon ,de tla Confér,ence intertgouv.ernemenbale de -l'Education, convoquée à la H-ay~ du 7 au. 12"septembre 1914; le mot «édu­.cation ne figurait Ipras id:an-s 'le Pacte iq1e la. Société des Nations de 1919, ,et ce même mot aWl-it .étéfiiflwlemel1t élimillé du P:o-: :' -jet de 'réSOIlution, !a,.pprouv-é ~n lSept~mbre 1~21, pOlrt~nt C\l~ea:­tion, au ,sein de -cétte même ' S oc-i été . des NlatioTIls, de la .Com-

. m'Îs-sion -intern:ation~le de coopé~a~iori . i.n~eililectuel'le. , ..

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Les signataires du statU\t, qui :cOlmpo,rte 17 a'cticles, oJlt proclamé dans .le préambu1e que «le développement de l'ins·· 'ÎTuctiol1 et de l'édUiCJartion est un tfa;cteurr es'sentiel pour ra paix et pour Ile progrès !I11Œ'Iail ·et .matériel de J'huma,nité ». Ils Ise Isont déc'larés con'V,a<ÏnClus ·en outre «qu'il impo\l"te, !pOlur faVOl"ltSer çe dé\7l8l1appement, de r,ecueÏll1ilr la documentation ISUT !les ·effor·ts de recherche ·et ,d'~alppliiCation réa'Hsés dans le domaine éducatif et d'as,sull"er un Ilarge échange rd'ill'formlaiion .et de documenta­tion ,afin que chaque !pays :se sente 'stimulé à bénéficier des expérieTIlces des ,autres ». lilIs ont voulu que, S'illiS'pdlfant de l'es­In'it de coopération intell'uationale, Ile Bu:reau « observe lune neutraJlirté ab:so\lue du point de vue nationU,ll, ,politique, philoso­phique et confes!Sionn~l », ,et qu'en ·tant .qu'Qlrglane de Idocumen­tatioill 'et Id' étude « il tr:avai1Jle dans Utn es.'P!,it 'strictem,ent 'scien­tifique et objectif ». Us out .tenu à spécifi'e,r, enfin, que les ac­tivités du Bureau isera'Ï-ent de deux ordres: «N IcentralÏise -sti'Pu1e l'a~rticle 2 -- la documentaUon relative à l'éducation publique 'et 'priVlée, et ·H ,s'intéress.e ·aux recherches 'scientifi­que.s dans 'Son dnmlaine et 'Prend 1"Î'n:iJtilative d'enquêtes eXlpéri­mentU,lles ou ·strutÎls;f-;iques dont ,les résultats 'sont -portés à la 00011-

naissance des édUicatelhl's. » . IiI .paraît indi,qUlé, à l'occasion de ce 25m'e anniversaire,

de ,rappe},ar que.lques U,lutres dates qui constituent lautant de jalons dans le dévelo-pperrnent des a'ctivités du Bureau interna­tional! d'Education: 8 juiù1et 1932, les Mdtllistères -de 'l'Instruc­tion publique die tous Jes pays 'sont inv-ités à prés·enteT un rap­port sur l,e 1I110uvement édu0atif ,annuel à rra .réunion du Cons-eil du Bureau (1ère COlnférence inrternationaÙe Jel·e l'Instruction !pu­blique). En aVTi'l 1937, tr.ansfert des se1rvices du Secréta-riat du Bureau ,au Palais Wilson, 'ancien :sièg'e du 8eocétariat de la Société des Nations. C'est ·en 1938 'qu'eRt ,inauguré le .premier stand de Il'ExpOisition perm1anente de 'l'Instructioo publique. Le 16 décembre 1939, le ,Comité de gestion, auquel, en rai,s.on de la gueœre, .sont confiés Iles pouv.oil"ls du Conseil} ·et du Comité -exécutif du BUll"eau, décide d'organis'er, d'entente avec les 11·\~·· lp~ésentants des pays be'lligérarnts, un servi.ce d'aide intellec­tueilile ,aux pri,gonnie~s de ,guerre, !serv'Îce qui, jusqu'.à la fin des hosti'lités, réuSlSità envoyer laux diff,érents Canll.ps plus de-600,000 volumes scientifiques et littéraires. Enfin, le 28 fév!'lÎ'er 1947, signature de l"accor.d 'de coUa:boration entre l'Unesco et 'le Bureau .international -d'EducaJtion, cet accord prévoyant, 'en­tre autres, ila création d'une comrrnission mdxte, Il'éddtion con­ioipte de publications ,et l'ol'lganilsation et .J.a convocation en commun de lIa Conférence internationale de à'Instruction puhli­gue.

,. 11 est encourageal'lJt d'enregitStrer, à V1Ïngt-0În:q an.s de dis-· tance, f'heulr.~ux eha!Il,gement qui s'est p.rodtût dans l"attitude

- 397-

des gou!V,el~nemeniJs env'ers la coHahoration i,nter-uatioJ1.ade en matière éduea-tiv.e. LI 'est juste aJussi de .:rtappeler 'l,es efforts réa­~i.sés pM' Ile Bureau internationall d'Education pour Dendre ef­Ïectifs les pl'''incipes éu<Ynoos dans le statut ,signé Ile 25 juillilet 1929 et ,pour lev,er 'l'ost:flRiC'Ïstllleauquel .des craintes 1110n fondées et des circonsta'nees advers'es ,s'embJ.ai'ent devotÎlr, ISUT .le pl'an in­ternation.al, ·condamner l'éducation.

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Page 12: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

PARTIE JPRATKQUE

, Centre d'intérêt

6. Dans la cuisine

(VocabulaiDe p. 22)

1. Leçon de -choses

LE FOURNEAÜ

Demander aux .enfants ,d'ob.server ,la «cuisinière» de leur maman. Les obS'ervations 'seront .r.e.pr.ises, pr,écisées, classées, expliquées à l'aide de d_essins au t3Jbl-eau nûir,- de_ catalogues .ou de ,la gravure du ,livre de vocwbulair'e.

1. Introduction. Dans toutes ,les cui.,sin~s on tr.ouvé une cu'i­si1ûère ou fourneau de cuisine, dans Ilaquelle .on brûle du char­bon.ou du bois (signaJ'e!r cuiginièr.~S à ·gaz, à pétrûle, électriqueS)" et qui _oort a la [ois à la cuil8'son 'des ~liments 'et au 'chàuffagë d.e· la cuisine. . .. ,' ' ........ ..

- 3.99 -

2. Le fourneau de cwisine est fait de fonte ou de tôle. La carcasse du ,fûurneau, c'est-à-dire les pièces qui Juï

dûnnent sa fûrme, ,est en tôle. Ce qui est sûumis d,irectenlent à l'actiûn du feu 'est en fonte. Avec un ,mûrc·eau de tô.le, un m.or­ceau de fûnte, fairle trûuver ressemblances 'et différences (as­pect, pûids, sûlidité) 'et explique1r le ,choix. Les fûurneaux- .ont éga.1ement .des g;trn~t~res de cu.ivre ,.ou de nickel. Beaucoup lnalntenant 'sû,n ernaûles ,su.r t'fOlS de :leurs faces. Lesquelles? I~.oUl~quûi 'pas. l'autr·e? Q~,elques-uIlis .ont · aussi la f.ace supé~ neure en acter. PûurquOI ? Comment vûtre ma,man ,nettûie­t-eMe -l,a fante, la tôJe, le cuivre, .le nic~el ? Faire roconnaître ces métaux.

III. Les diverses parties du fOUTtwŒu. N ammans les différentes parties du .faurneatl et indi­

quûns leurs us'ages : Le foye?", dans !J.equel an place le combustihle (bûis ou char­

hûn) et dûnt le fûnd ,est fo.rmé d'une gri1lle, pûur'quoi ? Le cendrier ,qui 'fecueiH€ 'les cendres. La bouilloire qui 1J.ermet 'à ,maman d'avûir de l'eau' chaude

toujaurs iprrête. (P.eut-êtr'e l'e 0hauf~e-eau). Le four à un 'Ou deux ,étages .où les mets entourés d'ail'

chaud ,se dûrent (gratins, ,tartres). Remarquûns ~U'~si que Il'a plŒque supé?'ieure pûrte parfûis

des OUiv'erture,s ,qUl peuvent se reI'lmer plus .ou mûins à J'aide de rondelles de différentes g'\ra.ndeurs; qu'·eUe est percée aus1si d'une .ouverture -dans !laqu€Jlle s'embaîte ;le tuyau dûnt l'autre extrémité rejoint la cheminée. Sur 'le tuy,au se trauve ,sauvent une ,clé: s,~rt~ ?'e poilgné~ qui fait taurner une plaque de tôle placee a llnrteneur let IqU1 bauohe ;plus au ,mûins Ile tuyau.

IV. Allumons le feu. 1. Préparons le fourneau: nettoyage -du cendr,ier et su,r­

tûut 'Clu fûyer, :pûu'rqu.oi ? Cûupans du büis ,en petits .mûrceaux , f'rois!s.ons le pap'Îe.r. Pourquûi ? '

P,laçûns dans le fûyerJe papier fraissé, puis le bais. En-fla.mmûns le papier.

Disûnsce que nous voyons, ce que ,nous entmulons, ce que nû9s sentons.

Faisûns cûmprendr'e aux enfants que n.otre feu Œ besoin d'o,Ï1-' (tirage). . ' .

2. Notre fe.u ,est .très 'vif, la fonte ~"ougit; il ne faut pas, ca~' wl.ors ell,e laIS~eraiJ.t ,p~~s.er de '~auvals gaz qui nûus donne­raIent ~l 'a ,la .. tête. Tou'1"non's un peu la clé. Expliqu.ons avee un deSSIn ce 'qUI se 'P~sse.: 'N.e la fermons ia'11tŒis complètement. " Pourqüoi ? ,\'

Page 13: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

- 400-

3. T'Out 'en .cOOltinuamt à .regarder et à écouter notre feu, nous eX'pliqu:erons : le rô'le du ~uyau et de ~a chemipée, .113; 'né­eessité de tIosonner, ,la formatIOn de la SUIe, .la neoe'ssite du {ramonage. N OUiS dirons comment (et pourquo,i) on éteint un feu de ,cheminée.

V. Quelques conseils cl'hygiène. 1. N·e fermez jamais oomplètement la dé de votre 'poêle,

vous pO'urriez êtI'le asphyxié. 2. Il est dangereux de :lai'sser rougir .les poêles de fonte.

Il peut 'en résulter de violents illlaux de tête.

2. Le texte Préparation à la maÏ!Son ;par ~les élèves. En cla~se questi?llS

de contrôle par le maître, puis ,lecture 'eJq)ress'lve. EnsultB, livres fer,més tête dams les mains: ILeS éllèves s'efforcent de créer ,la visidn. ApTès ,quoi questions 'plus complètes pour la compréhension du texte.

3. V ocabulairre Assaisonne?' : aocommoder un mets ,avec des ingrédients qui en

r:e.lèvent le goût, p'ar 'ex-emple 'avec ... Là règnent: trônent, dominent, commandent; c'.est-'à-dire qu' ,

Iles sont ré·eNemlent chez elles; nul ne 'sauraIt les rempla­cer.

E xpe?Rtes: des 'mains expertes, h.a;bi,l~; .. ex:périmenté: il est '. expert dans l'art de raconter Ides h1st01r.es. .

Couvert: ce dont on ,COlUvre la nappe avant de serVIr ,les mets : ,assiettes, v'erres,couteaux et fourchettes. On nous a donné Ile ,couvert ·et Ile ,gîte: :le ·repas ,et le cOUJcher.

Enchantement: d'une f.açon magilque, ,extraordinaire : tout fut pour nous un enchantement .

. Louche : ,cuî11.er à :long manche pour ,g.ervir l'e potag.e; 'Synony­me : 'poche; homanym-e : .suspect; dont les yeux ne regar­.dent pas .dans la même direction.

Mets: al}i.lm·ents apprêtés ,qu'on sert 1P0ur !le repas (succulent", wppétissants) ; homonyme : je mets la table. .

llo?"s d'œuvre: mets ,lég-er qu'on Isert.au début du repa's, formés de ...

111 enu : lliste des mets Iservis au repas. M'anger ,à la carte. P-etit : 'en menus mor.c-eaux.

Cordon bleu: ,cui,sinière très habile; maître-'queux : cuisiniel'. Gounnandlgourmet : celui qui sait ·appréCÏ<er '~a bonne chère;

différenc-e ,entre gour,mand 'et gourm·et; qUI mange ·de bons morceaux .

.se régcûer :. manger quelque chose d'âg,réable ·et de bon; se ré­galer ·d-e fTa1ses.

Se pourlécher: passer la langue .sur les lèv.res; 'se délecter à

- 4M-

.la -pensée de .quelqu'€ -.ohose de bon. L es bctbines : les II~vres; des ,baJbines d'am'adou.

4. Les idées

1. Nou,s mang-eons à la cuisine où ,règnent maman et ma sœur M·ariette.

2. Ma .sœur ,Inet ,la tahl:e. 3. Manlan 'sert. 4. Le menu .de choix. 5. Félicitation aux deux ménagères. 6. Prière .adres'sée à Dieu.

5. Exe1Rcices tirés du texte

a) Sur l'es verbes : te'mps et 1nocles

Conj uguons cette phrase à tous a'es ten1p.s : Le dîner fini , nous avons récité 1e ... Présent: Maintenalllt que le dîner est f,ini, nous ... hnparfait: D'habitude quand 'le dîner ·était fini nous ... P(tssé si1nple: Quand le dîner fut fini ,nous ... Passé composé : ... . Plus-que-parfait: D'habitude nous Iso.rtions de table quancl

nous ... Passé a,ntérieu1' : Ce j our-'1à nous ne sortî'mes pas de tab1e

quand ... Futu/J' si1nple : Quand Je dîner .sera fini nous ... FutUt, antérieur: Nous sortirons de taJble quand ... hnpé?"cdif p?"ésent : ,Maintenant que nous avons fini de dîner,

récitons ... Conditionnel présent: Si le dîner était fini nous ... Conditionnel pctssé : Si nous -avions pensé, nous ... Présent du subjonctif: Maintenant que ,le dîner est fini, il

faut ... Subjonctif passé: H ·&e rp·eut que il'.on ... pui,sque le dîner est fini.

b) SUt' les formes du langage

Forme ctffi1'mative : Je me a~heencore )les babines en pensant à ce festin.

FO'r"me négative: Tu ne te lèches ,pas ,les ... For1ne inter1·ogative: Se lè0he-t-ÏI1 les babines ... Forme interr'ogcttive négative: N·e nous léchons..JllOus pas 'les .. ~ Forme irnpércttive : Léchez-vous donc les .. . FMo'me exclamcttive : Conlme Us ,g,e Ilè0hent .. .

c) Phraséologie

1. IInitation des phrases: Là règnent m,a 1nè?"e et nUl, g?'an­de sœur M ...

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- 402-

Comp'létez lCes 'phrases : Là évoluent avec aisance ... Là filent avec la rapidité de .J'a flèche ... Là se hâtent ... Là ,se ,succèdent is-ans interru])tion... etc. C'est rna sœwr qui met la table. ,C'est mon :père Iqui... ; .c'Iest ,Je ,maître qui... C':est l'e m'aç-on ,qui... C"est ,le Vligneron ,qui. .. ,etc. 2. Par Il'.adjonction d"adj-e,ctifs -ou de compléments, trans­

formez 'en :description Il,a ,simlple énumération: assiettes, cuil­lers, fourchettes, 'etc .... Diltes : :assi'ettes ·de porcelaine blanche, cuillers et fonrohettes argentées, letc.

3. Le veflbe saVOUTe que vous 'allez habB:ler ,en répondant aux :questions :

Qui :est-oe qui? où? quand? comment? pourquoi? par qui?

Tous ,les memhr·es de ,la famlille réunis autour de la tahle de clüsine savoUTent en gourmets, un ,plat ~prpétissant ,préparé

.avec art par ma mère 'et ma sœur Mariette.

d) G1"am'mciÏTe Dans la règle, nous ne mentionnons :pas les exercices de

grammaire, ,car 'ceux-ci doivent être en rapport avec le 1)ro­gr~mme étudié. N ons signa'lons cependant ·que ce texte :de Ilec­tur,e ,se prête très hien pour une 'répétition des diver.ses -règles de gra,mmaire : presque toutes y trouvent leur application.

6. La chasse aux mots Mal'\iette prrépCt/re les repas 'dans la cuisine, cal' êlle ,a fré­

quenté ,l'écoLe ménagère; eLle consulte .le livr'e de ·cuisine, J~s recettes de .cui.sine. On 1nange à ,l'hôtel, à 'l'aruberge,au restau­Tant, dans 'une gargote, à la table d'hôte. On üonsulte le 'menu, la oarte. On déj,eûne, on .dîne, on pr'end :1e .Junch, on 'prend .les quatr,e heureis, Iles dix heuries, on -casse ,l.a croûte, on fait un pique-n1que ,sur ,l'herh'e; on mange un fruga;} rep·as. On fait bon­ne chèl'\e, on se délecte, on hum'e, on savour'e ,les Inets les :plus appétils'sants, les plus fins, les .plus dé.lÏtcats, les plus ,savoureux. On 'est gourmet et 'gourmand. P,arfoi,s 'Ûn fiait maigre, on est en carême, -on .i eûne, on ,pr,albi'que Il'.abstinence.

Le hors-d'œuvre, Il'entrée, .le premier, ,le c1ess'ert, les plats se succèdent.

Le cuisinie1', 'le chef, ,!te maîtr,e-queux, le maître-coq, un cor­don bleu, un 'maître d'hôtel, un -restaurateur, .}egarçon, le 1nar­lniton, 1e plongeur, .la souillon. V'a,tel. Bri:Uat-Savarin.

MŒtériel de cuisine: Le fourneau, la cu1'sinièr,e, le potager, Je réchaud à bois, à l)étrole, à gaz, à .}'léleCJtrioité.

- 403-

" . La. batt~rie . ~l~ cuisine: ca!s'8'erO!le, 'poêle, marmite, faitout, robs~Olr~e, tle~hefflte, broche, bouilloir'e, bouilllotte, cafetière moulIn a cafe, ' ·etc. '

Dresoi1', buffet de cll'isine, gar.d1e-'manger, frigorifique. y ~rbes : .cuisine~, fair,e ,la 'cuis'Îlte, pr.épafler un -CÎvlet, lais­

'~er faI'sander une vIande, découper, larder, ha.b1Her blanchir ~chauder! faire rev·enir, f,aire bouiH~r, chauffer au bain-marie: ec~'mer, .etouffer,. pas'ser, farcir, 'enrober, InarFÎner, rôtir, sauter, frrre, fflcas-s-er, l"l:ssüler, Ilaisser mariner, ,accommoder les restes ..

7. E xe1'cices sur les ve1'bes, les Œdjectifs et les norns : (S'en réf.ér>er ,au manuel)

8. Sujets cle composition française: (S'en référer au m·anueD

9. Poésies La table

Pour que ,!ta tabl-e soit toujours joyeuse, ~fin Que ceux de la Imaison y mangent à ,leur fai,m,

Donnez-nous n.otre palin c,na;que jour, ô Père, Gardez nos Ibras vaillants et no.s 'si,llons prospères. Bénissez lIa charrue et ,l,e 'so.c, ,et les bœufs Et ceux qui vont jetant la sem'euoe aurtour' d'eux; L'hiver venu, Sei1gneur, pour ,qu'elle les protège Sur .les blés nés à pei,ne, étalez votre neige. '

Plus ~ard, acco~dez-leuT tout le 'Snl'eil. qu'i.l [ 'aut; Et, s 11s ont SOIf, ouvrez vos fontaines ,là-haut;

Donnez-nous des moissons a:bondanteset belles Et bénis·sez les moissonneurs -et .les javelles; ,

Béni-8ig.ez oeux Iqu1i ITont les 'me·ules, béniiSs·ez. Geux par qui les grands ·chars de gerbes :sont dressés;. Bénissez (les fléaux dans ,1;es ,aires !Sonores' Bénissez ,les batteurs llevés avec lJ'.auror,e· ' ,

, Bén1ssez les boi,s'Seaux et chéris'sez le van Qui garde J'e bon gr,ain 'et rend l'Ii vraie au v'ent; Bénissez le 'molÜin, ',la meulle ,et :la trémi'e Et 'bénissez la huche où ,l.a 'pâte est pétri~, Et Ibénissez ,le four .où, dans le feu verm'eil Le :pain mûrit ainsi ique l~e~ :blés 'au Iso:lleiJ. '

... Dieu très bon, béni,s:sez ,la table des 'ancêtres Et donnez-noulS le pain de chaque jour, ô Maître r

Lo'uis M ercieT ~

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

- 404-

Ma fiÙe, Jaisse !là Iton aiguiHe et ta laine : Le maÎtr'e v-a rentrer; :sur ,la taJble de chêne, Av,ec :}a nappe neuve aux :plli~s .étincelants, M'ets ,la faï.ence claire et l1:es ver.res brillants, Da,llIs ,la ,coupe .arrondi,e à Il',anse 'en col de 'cygne, Pose les fl~uits ·choisi,s ,sur des feuHles :de vigne : Les pêches 'que recouvre un vetlol..wS rv,ierg,e encor, Et ,les ,}ouDds raisins bleus mêlés aux raisins ,d'or. Que .Je pain Ibien coupé rierntplislse les c01."lbeilles; Dehors le sOlleH brÛlle et la murai}Jl'e cuit. Et puis f'erme la porte .et ,chasse .les abeiLles. R'approchol1Js les vo},ets, .faisons Ipres-que la Inuit, Afin ,qu'ainsi ;la table 'aAUX ténèbres p.1ongée, S'embaume toute aux fruits dont la table est chargée. Maintenant, va 1)1.üs'el' l'eau fraîche dans ,la cour; Et veiLle que 'surtout la crulche, à ton retour, Garde Il ongtemps , glacée ,et ,l'entement fondue, Une v,apeur Ilégère à ses ,f,la'ncs suslpendue.

Albe1n t Se1nain.

ORTHOGRAPHE

Repas de fête

Le protocole était 'sans rigueur. On mettait ,les hommes ensen1Jble, ensemble :1es f.emmes -et .les enfants, tout au bout de . la talble. Pas de hon J'~·as !sans Iboui1lon. On co~mmençait donc. par ,I.e potag.e ,aux vermiceUes ou aux pâtes, color.é, parfumé à point. Le bœuf s'll'iv,ait, avec ses ,légumes et ses cornichons. Venaient .ensuite la fricassée ,de :poul,et, les l)etits pois, le rôti et Ja salade. Le dessert amenait les crèm'es, les œufs à la neige, les tartes ,~c ,enfin la brioche. On m'angeait f'ernre, on buvait sec, on causait de plus en 'Plus fo·rt. J. Cressat .

Un banquet de boulans'ers

A midi on.se mettait à t,abl.e. On mangea1it et buvait jus­qu'au soir, 'dams un vacanne de noce vi.llag-eoise. Les convivBs _. il y ,en avait plusieurs centaines - f.orn13!ient de longues ta­blées ,que présidait Ile lmaire ... L'assemhlée faisait bonne ehèl'\e. Un banquet die IboUJ]ang~er's, c"éta1it ,quel,que chDse. Le vin coulait. On ,ne voyait .que coudes 'levés -et têtes ,hi,Ialres. D'heure en heure, Je tumullte haussait d'un .cran. Oertains Igodnfres ,f'ameux dans toute la boulamge, !se défi.aient, :hattaient des record. Aux accla­mations de ,leurs voilSins - Iqui ,d',ail1eurs n'en perdaient pas une bouchée - ils enfour·na,ie·nt des lpelletées des v·ictuailles. De ru-

- 405-

des flarceurs Iles ,excit~ient, -dans l'espoir de .les voir enfjn .suftfo­quel'. V,aine attenlte. Les goulus tenaient bon. Les .autres ·auss'i. De plat len plat, on arrivait là ,l'heure des bombes g1-acées et des discours qui marquaient ,la rfin de ces étonnantes crevai lIes. Les lustl''ies :s"a:l1umaient. Sous .les f.eux, la :boulang'erie tout en­tière n10ntrait .des oreiHes comme Ides écrevi'sses. Les \/lestons couŒeur de fournil cr3!quaient 'aux ,entournur.es. Des milliers de bouteilles vides fOTmaient au milieu des ta:bles, entre les con­v,ives, de longu'es balustr.ades. H en1'i Bé1'Cfjud .

Har,pas'on org'anise un repas

C',est à maître Jacques de composer le menu qu'Harpagon trouve tro.p 00pieux et trop coûteux. Valère, lpour le fil atter , appuie 0ette opinion.

Valère. - gst~ce que VOUIS avez lenvie de fair'e 'crlever tout le monde? Et Monsieur 'a-t-il invité des gens 'Pour .les ass~ssi­ner à force de mangeaBle? Apprenez, maître Jacques, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viande; que pour se bien 'montrer ami de ,ceux que l'on invirbe, .j,l fau,t que ll'a frugalité règne dans les 'repaos ,qu'on donne; et que, sui­vant le mot d"un ancien, il faut manger pour vivre 'Bt non vivr,e pour mang1er.

H·arpagon. - Ah ! que cela est bien dit. Approche, que je t'embras's'8 pOUT ce mot. Voilà .la plus berlle Is'enÜmce que j'aie entendue de ma vie: « n f,aut v,ivre pOUl' manger, et non pa:s m'anger pour vivre ... » Non, 'ce n'est pas cela ... Souviens-toi de m.',écrir,e ces molts. J 'e les veux faire gr,a ver 'en 11ettres >d 'or sur la ·chemin.ée :de ll1:a ,salle ... Pour mon :souper, j ,} faudra ,de ces üho.ses dont on ne mange guère, et qui T.as,s-a,sient d'aborld : ·quelque bon haricot bien gras avec que'lque pâté en pot bien ga.rni de 'marrons. 1V/ al.iè1'e.

Jusqu'au soir on mangea

C'éta·it sous le ha.ngar de la ·charretterie que la table était dres·sée. Il y .avait dessus quatre a-loyaüx, s'ix frica:s.sées de -poulet, du veau là ,la casserû:le, trois gigots, et, au milieu, un joli cochon de ,lait rôti flanqué de quatre andoui.lles 'à l'oreille. Aux 'angl:es -s'e dressait il'eau-de-vie dans des carafes. Le cidre doux en 'bouteilles poussait sa Imousse autour des boueho-ns, et tous les verres, d'avance, avaient ·été l'emplis de vin jus­qu'au bord. De gr,and,s 'pilais de crème jaune flottaient cl',eux­mênles 'au 'moindre ,choc de ,la Itablle. On ,avait été chercher un pâtis1sier à 1a vi'Ne pour les tourtes et les nougats. Et il ap­por,ta ;lui-même, au ,dessert, une pièC'e montée qui fit pousser des cris ... Jusqu'au ,soir on mangea. G. Flœu,ùe1·t.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

- 40.6 -

La ·faim

I<l y avait des moments de ·g1êne très étroite à ·la maisOh .. . .Louisa .servait les petits : deux ·ipommes de terre à 0ha0un.

. Lorlsque 'venait :le tour de Christophe, souvIent il n' en r~­tait que trois 'sur 'l'lassi1ette, et sa mère n'était pas servie. Il le. savait d'·avance; .n les avait comptées av:ant qu'elles arrivassent à lui. Alor.s, il rasse:rnblait .son courag;e et disait d\ln air déga.­gé : .« Rien qu'une, n1aman. » E-11e s'inquiétait un peu: « Deux comme -les autres. »

- Non, je t'en 'Prie1 u:ne s'eulle. - Est-ce que tu n'as :pas f.a,im ? - Non, je n'ai pa3 très

faim, » Mais eUe n:en prenait qu'une aussi, ,et Us la pelaient avec

30in, ils la partageaient en tout petits ,mor0eaux, ils tâehajent de ,la manger le plus lentèlnent possibl1e.

Sa ,mère 'le :surveillait. Quand il a,vait flini : ,~; .tillons, prel1l~is-Ia donc 1 --. Non, maman. ._- Je ne suis pas TI"mlade, 1".oais j'ai a;ssez mangé ... ;)

Pourtant 'Christophe souffrait de ces jeûnes cruelB. Son roouste estoma'c était. à la torture; parfois i:l trem-hlait; la tête hti :faisait mal; il avait un trou àans la poitrine, un trou qui

. t.ou1'w:dt 'et s'élargissait cornme une vrille qu'en enfonçait. Mais i,l ne s·e plaignait pas; il se sentait observé p.ar sa lnère et il .prenait un air illclifférGnt. R. Rollmul ,

La pou.le a li pot

Au miUeu des bouilloir.es qui jas'ent et des casseroles qui f ument, 'la marmite trapue trône comme une reine de Il.a maison. Une douce buée Ilui fait UTIe auréole de 'Parfum, 'et un fHet de vapeur :se dresse .sur sa tête brunie, droit et firer comme une aigrette.

Si j'enlève le couvercle pour surveiller ma poule, tout rit, towt danse à la Isurf,ace. Les carottes, .les navets, ,les poireaux, :les gousses d'ail, le bouquet de persil, ,esquissent une ·sorte de fa­r andole indol'ente et rythmée ,autour de I}a poule qui, couchée sur Il,e flanc Cümlne un navir·e :éohoué, étale à mies r:egards 0har­més 'Sa -poitrine jeune cœnme .l',ambre.

Au ·moment «psychologique », on retire ,la poule 'avec un soin, res'Peptu.eux, pour la Iserv~,r. O!'! .admire, on sa~o?y.e, on s'exclam'e, on ne peut se r:a.ssa;SIer de eette farc.e a:ppehssante, qui ,sort des flancs ,de -la poule comme une ,exploS'IOn de par-fums. F. DU11'wnteil.

- 407-

Le repas du soir

_ t QU~13fd °dn .pads,'sa d~ns lia :s~He à manger, M. Baslèvre ne pu ,se ue e~ re une etrange Impression de bien-être. , . , Ra~a'Sse 'S~us .l~ oorole de la Ilampe, .composé de porce­laInes. blano~es ,sur une nappe ,blan0h.e, .le couvert donnait tout de. SUl,te €~V'I·e. de ,Ise s.errer autour de Ja taJbJe pour parler ,en­

.SUIte ,a VOIX dIscrete. Au 0entre, dans un vlase de verre quatro

!oses Il~OUg~S mar:<Iuaient bien ,qu'il s'agissait d'une 'réunio~ u:ac:coutu~ee; ~naI.s, rtendant }.eur 'col, elles 'partidpaient à l'air g'enerall ;cl :accueI'!. Ed Et·;

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Page 17: L'Ecole primaire, 15 mars 1955

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No 18

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Plumette-Ia-calle-sauvage couve ...

P1u.mette-}a-ca!lle~g.auvaJge rega"rde .tendrement ses huit œufs. Hs 'Sont posés au fond du 'grand nid qu'elle a ,co.11struit au miJieu des roseaux. 1'1s brillent ISOUS }te gai ,soleil ,d'avril, comme de grosses perlles verdâtres. Dieu! Qu'ill,s sQut ibeaux !

Plumette .se .souvient quand ·elle a commencé à couv.er. ,la lune était p1eine. Depui's, lIa 'lune 'a .changé qU'atre fois de visage et, ce soir, eUe 'ap,paraît .de nouveau .toute ronde -au-dessus de l'étang. Plumette 'sait que lses rpetits briseront 'l.eur cO'qui:He. -EHe se couche sur ses cheris œuf1s, les recouvre -de ses aHes et gonfle ses plumes pour qu'ils n'aient 'pas froid.

TIré de « PloUlf canard sauva'ge ».

No 18

FICHE DE TRAVAIL

1. Lis attentivement ton texte. Reilis-'le jusqu'à 'ce que tu puhss·es ,le raconter.

2. Chere>he et co,pie la phrase qui comluence par: Ils brHlent ... SouEgne tous Iles nOlTIS, indique ,par une croix lIeurs qua-.lités s'ils en ont.

3. Conj ugue au présent ·et à toutes les personnes: Plu:mette sait que ses ipetits briseront leur ,coqudlle. Ex. : Je sais, dit Plumette que ...

4. Qu'e fait Plumette pour que ses œuis n'aient pas f'r'oi'd ? Saurais-tu queLs :sont ,les quatre visages de la ,lune que Plum'ette a pu vOÎ'r ? Cela fait combien de telTIlpS ?

5. Dessine Plun1ette sur son nid. 6. Regarde bien con1ment ()In écr,it : Elle oSe couche sur ses

. chers œU1fs, :les recouvre de ·ses aHes et gorufle ses plumes -pour qu'ils n'aient :pas froid. Pose ta fiche Isur 1e pupitre -et retourne écrire cette phrase. de mémoire dans ton éahier.

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