L'Ecole primaire, 15 février 1934

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No 3 6a me Année lmalve ORIA)11 Dt LA 50eiéfé vaIai,a1)l]e d · édu<tatio n L'ECOLE PRIMAIRE parait 14 fois pendant le cours scolaIre ABONNEMENT ANNUt!L:- Fr. 6.- MCilll1lements se règlent par chèque postal II e 66 ou à ce défaut contre remboursement. concerne la pUbUcation doit être adressé 1 Il. LOUIS DBLALOYB, Secrétaire au de l'Instruction publique à Sion. reçues erclusivement J)8.r .DCllnYDlle Suisse de Publicité. SIOD 4 - Téléphon.e 2.36 ,

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No 3 6ame Année

lmalve ORIA)11

Dt LA

50eiéfé vaIai,a1)l]e d · édu<tatio n

L'ECOLE PRIMAIRE parait 14 fois pendant le cours scolaIre

ABONNEMENT ANNUt!L:- Fr. 6.-

MCilll1lements se règlent par chèque postal II e 66 ou à ce défaut contre remboursement.

concerne la pUbUcation doit être adressé 1 Il. LOUIS DBLALOYB, Secrétaire au

de l'Instruction publique à Sion.

reçues erclusivement J)8.r .DCllnYDlle Suisse de Publicité. SIOD

~Qa:;Ime 4 - Téléphon.e 2.36

,

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ET

sont, l'un à l'autre, ce que le bien est au mal. En effet,

le FOl'mitrol est le remède par excellence qui coupe le

mal à sa racine et l'empêche de dégénérer en fOl·me.ç

morbide,ç bien plus grave,ç.

L'énergique agent bactéricide, connu sous le nom

de FORMITROL, développe, au contact de la salive,

un flux continu de formaldéhyde; la formaldéhyde

permet à l'appareil respiratoire d'opposer une défense

~piniâtre ail développement des germes infectieux et

d'arrêtel' toute action. néfaste des germes qui y au­

raient déjà pénétré.

Pour le maître d'école surtout, un bon remède pré­

ventif contre les maladies des voies respiratoires est

. d'une grande utilité. Or, il le trouvera dans les pas­

tilles FOl'mitrol. Chaque pastille contient, comme sub.ç­

fance active 0,01 g. de formaldéhyde.

Echantillons et littél'atul'e sur demande par

Dr A. Wander S. A. BERNE

SION) 15 Février 1934. No 3. 53me Année.

L'ÉCOLE IRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE tl'ÉDUCATION

SOMMAiliHE: Avis i'mportant. - Radio scolaire·. - Réponses de pro~ blèmes. - Conférence pédagogique·. - !L'histoire ,suilSs e e-n ima­ges. - üVléthode de -ca lcul oral. - La ,compo-sition et le· ,livre d'e lecture. - Souscription. - ,ChrOlüque de l'Union. PaTtie 'pra­üque. - -En glan.a,nt_ - No.S )P~G'E'S .

Avis important Réduction des traitements du Personnel enseignant

Le 'Gralid 'Conseil vient de voter un décret portant sur la réduction des traitenlents du 'Personnel de 'l'iAdtlninistration can­tonale, de la Banque ,cantonale, en un -lnot, là tous les organes qui reçoivent des allocations de l'Etat.

'Pour le p.ersonnel ense1gnant, il a été prévu une exonération (miniulunl d'existence) de 12'00 fI'. ,La Téduction de 6 % ne por­tera donc que sur [e traitelnent qui dépassera ce 'l110ntant. De ce 6 %, il sera déduit 1/ 2 % pal' enfant en-dessous de 18 ans.

Le Service de la ICOlllptabiliM du rDépartelllent ne connaît que le 110lnbre d'-enfants âgés de nloins de 16 ans.

Le Personnel enseignant es't donc invilté là adresser d'id au 2'0 février -courant, ~a liste· des enfants de 16 à 18 ans afin que les ca'1culs puissent être ·effectués. Les inscrÏlptions qui parvien­draient après cette date ne ,seront pas iprises en considération.

;La réduction a un -effet réh'oadif ;au 1er janvier 1934. ('ComlTIuniqué.)

Radio scolaire

En -cOlnplénlent de la dreulaire que le Départen1enf a adres­sée dans le courant de janvier dernier relativem-ent aux énlissions scolaires, nQus ,avons l'avantage de porter à la ' connaissance des personnes que la question intéresse, que de nouvelles Séances, à .J'intention des écoles auront lieu:

Le 16 Févl'Ïel') à 10 11. 15 : Chants patriotiques dans l,es trois langues nationales.

Le 24· février) à 9 11. 30 : S,cènes de théâtre de M-oIière. Le 2 mars) à 15 heures: Le Voyage d'une lettre. :Le Départelnent prie -encore instan11nent les ,Melnbres du

Personnel enseignant qui Qnt tpartidpé a.ux ènissions précédentes

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de bien vouloir lui fair,e- 'connaître sans faute, pour le 20 courant, les remaDques et suggestions qu'ils auraient là lui fOllllluler à l'en­droit de la rparticipation Ides écolles 'à la lRadio scolaire. Ils signa-1eront aussi l'intérêt que les élèves ont pris à ces auditions.

((iCommuniqué.)

Réponses des Problèmes du Manuel ' 'd'Arithmétique (Cours moyen et supérieur)

. Malgré le soin qui a été porté à [' éta'bliss~m'e11Jt de ce r.ecueill, il s'y trouve' enè'ore paS'salblem,éiIt' de rérponses erronnées.

. Qu'on veuille bien nous ~es 'Signaler; rpar Ila: ·voi'e de « tEcole Pri'maire » , nous mettrons l,es choses au point. ICliarcun pounra ensuite apporter les corrections dans le 'r,ecueiI: . . ,

,Les rectifications doiv,ent être ' adressées ·au . S~tréf,ariat . du Dép~ütenl'enrf:.

District de Martigny

Les instituteurs du discrict .de IMartigny sont inforIllés que la Conférence annuelle pour 1934 aura lieu à IMartigny",Bourg, le 15 mars prochain; 'Ouverture :de la s'éal1'ce: 8 h. 4,5, là la gr.ande saille, ave!C l'ordre du jour suivant:

1. Affaire·s administratives (Procès-verbal, caisse, renouvelle-ment du bureau, etc.) .

2. !Lecture des travaux des instituteur,s sur Je sujet !luis à l'étude: COIllilnent vous y plI'enez-vous pour rendre l'enseigneluent de l'histoire intér,essant ·et utile?

.Quels procédés utilisez-vous pour développer le senti­ment rpath'ioHque chez les ,élèves ?

3. Discussion ,et résolutions à IPrendre.

4. Propositions diverses. 12 heures: Dîner.

Nota. - L ,Aucune absence là la conférence ne sera achnise, sauf cas de force majeure.

2. Le sujet imposé doit être tr·aité rpar tous les instituteurs.

3. Les IueInbres de Ua ' !Chorale du distrÏrot pourront disposer d'une denli·heure de 'congé pour la prépl1ration des chants exé­cutés pendant '1a journée.

L'Inspecteur du distdct de Martigny: Signé: 'P. TIHÛJMAlS.

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L'histoire suisse en images

Dans une des dernières · Conférences d'institutfjurs, un lllenlbre du Personnel enseignant a estimé que J'ens'eÏJgnem,ent de l'his.toire était diffi1cile au degré -éléllllentaire. Selon ce nlaî.tre, les résuIués contenus dans le 111anuel actuellenlent ,en usage étaient insuffi­sants et pas assez à la portée des élèves de 8 à 10 'ans. Comime le texte lui-m!êIlle était trop long, il fallait trouver un 'Illoyen ternl'e. II a prié le IDépartenlent 'de 'Illettre à ,la disposition du Personrtel enseignant des tableaux-gr,avures sur les . principaux faits de notre histoire nationale .

. Cette question ' n'avait pas échappe' àli ,i[)'épai'telllerit. · Il se trouve aU',Musée pédagogique quelques séries de ta1bleaux qui peu­yel).t .parf.ait'~l1ent , c.onvenir 'au!, -classes éléln-enfaires. Il s'agit de l'album « L J histoire suisse en images » de la Collection Franke, à Berne, üonrf:enant 52 gravures de 40 :sur 30 C'lll: a'vec notes ex­plicatives. IMa.J.iheureusenlent il ne r·este plus qu'une deIlli-douzaine d'aIbiI:J.us' qu:e'le\'Dép-ô,t s'colaire ·est ,disposé là céder à fI'. 12.- la collection qui 'est épuisée che); _l'·éditeur. .

Par contre, la Librairie P 'ayot ·et ,Cie, à Lausanne,est en Inesure de fournir des tableaux for'Illat 60 ,sur 150 Ic.ITI. d'une collec­tion que le Dé'par'tenlent r,ocOlllnlande vivenlent.

Méthode de Calcul oral

,Le Personnel enseignant peut se procurer au Dép6t s'coJaire les E'xf"lTlplaires sans réponse, correspondant à 1':1 1lléthode de cal­cul oral que le Département lui ,a adressée.

Prix de vente: 60 'centimes l'exemplaire.

La composition et le livre de lecture

Certains instituteurs ne savent parfois où trouver les sujets de COlllposition qu'ils se proposent de !donner là leursélè'ves. Ils ont pourtant entre [es nlains une n1Ïne 'abondan'te !de thèllles va­riés. Nos Illanuels de ledur-e renferUlent en général tous les gen­res de ,conlrposition qui rentrent dans le programme de l'école pri­Inaire ; il n 'y 'a d 'ex1ce.ptions que pour les lettres. Ün y trouve, ,en effet, des narrations, des descriptions, des récits historiques, des dissertations. Or, quand un élève aura été bien ,exer,cé dans ces genres, il n 'éprouvera pas de difficultés là rédig,er une 'lettre; il suf.fira qu'il s e il11ette au courant ,Çle quelques formules d'usage et de queLques directives très sonl'l1l'aires sur les qualités que réê1anle chaque genre de leVtres.

Voyons rapidement les applications en exerdces de compo­sition auxquels donne lieu le livre de lecture.

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En pren1ier lieu se pla.ce Œa reproduction de mémoire d'un texte lu et ,expliqué. Ce tTavail q pour but d'enrichir la mén10ire de l'enfant de m'Üts, d'expressions et de phras,es qui reviendront naturellen1ent sous la p'hune dans les exercices de rédadion ul­térieurs. Ce sont les narrations et les récits historiques qui se prêtent le :mieux à cet ,exer,CÎlce.

Vient ensuite le résumé d'une ledur'e. La lectur,e {aite, les élèves sont an1enés à trouver l'idée principale de ,chaque phrase ou de chaque alinéa. Cette idée est trans'crite ,en abrég'é au tableau noir. L'enseInble des idées principales ainsi condensées forme le canevas . Lorsque oe plan a été ,exécuté soigneuselnent au point de vue de 'la liaison des idées, les élèves sont appelés à l'an1pHfier de nouveau à leur Inanière, verbalen1ent d'abord, ,ensuite par écrit. Le travail fini, on le con1pare avee le tex1te. ,Le but de cet exer'CÏtce est d'habituer renfant à distii1guer les idées pdncipales des idées secondaires, puis à les relier, à les eoordonner d'une façon na­turelle.

,un grand nOlnbre de n10r-ceaux du livre se prêtent égaIe­ment à l'ilnitation. La mal"che à suivre pour ill1iter un texte donné pourrait être 'celle-ei : indiquer les idées pl"ÏnCÏtpa'les du texte propos'é, faire trouver par les élèves les idées présentant avec les premières une certaine analogie; puis 'Rl11Jplifier le ,canevas ainsi obtenu en hnitant le style, la 'mare'he et les tournures de phrases du texte prÏInitif . . C'est un travail bien propre à exercer la ré­flexion -et l'ÏInagination de l'élève. Pr'esque là chaque pas, on r'en­confre des sujets analogues d'au1plifkation. ,sans doute, c'est un exercioe qui exige une préparation sérieuse de la part du Inaître et de la part de l'-élève, ilnais le résultat n'en sera que Ineillenr.

ilVlais ,ce -ne sont pas là les seules ressourc-es qu'offre le n1anuel de leeture pour 'l'enseignen1ent de la ,cOlnposi1:ion. -Disons un -Ino't des poésies si silll1ples, 'si touchantes sen1ées çà et ;là dans l'ouvrage comine des fleurs dans une prairie. Non seulement ,elles pourront orner l'esprit de nos élèves de pensées 110b!les ,et généreuses, Inais elles pourront être d'un -grand secours dans l'étude de la rédac­tion. La plupart u1éritell't d'Iêtre traduites en pr'Üse. :Mais ce genre de ,c01nposition exige une préparation spéciale consistant à donner d"abord ià l'enfant une idée exacte de la différence essentielle qui existe entre les deux n1anières d 'éerir-e. 11 faut lui faire compren­dre que :üertaines ,expressions usitées en ~)oésie ne sont pas ad­l11'ises en prose, l',ex'er'cer à ram_ener les phrases là leur ordre na­turel en faisant disparaître [es inversions ainsi que la l'hne .. Les élèves aur'Ünt ainsi des efiforts à faire pour retrouver un langage sin1ple et naturel. .or, tout travail intelleetuel exigeant une certaine app'Hcation de l'esprit ne peut lêtre que profitable. lA ce titre-1à, les tradudions en prose n1éritent d':être reconunandées.

IParlfois aussi on exercera les élèves là traiter des sujets sous fonne de dialogues. 'Le livre de lecture nous en donne, du reste,

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'pùusieurs n10dèles. ,Ce sera un ex'cellent travail au point de 'vue de la oorreetiol1J du langage et qui habituera les 'enfants à une con­versation l110ins banale, 'moins terre là rterre.

IPour finir, ,1nentionnons encore un genre de travail qui a -éga­lement sa raison -d"être dans l'enseignement de la co,mposition. Cet -exercice consiste en -des pennutations, Ic'est-là-dire à rendre 'la mên1e pensée sous tou1tes sortes de forn1es sans qu'eUe subisse une altération notable -de sens. ICe travail peut être fait rp'ar écrit après préparation orale; 'il est paliÏculièreI11ent utile pour muener les élèves à manier leur s'tyle, 'à l'assouplir et:à le 'V'ari-er. -EvidenUl1ent qu'il ne faudra pas, dans l' e-ns,eignen1en:t de la con1position, s' en tenir exdusivem-ent au livre de le-cture. ICelui-ci est une aide très efficace, 'l11ais on ne doit (pas en abuser. ,Quand les enfants auront a,cquis une 'certaine habileté dans un :g'enre ou -dans la composi­tion en général, on pourra leur donner des sujets qui ne son1t Ipoint dans le livre ou luênl,e qui ne leur ressel11blent pas du tout. (',lest lme question de tact et d'expérience.

Souscription en faveur d'un collègue décédé

Dons reçus ù -ce jour au Ile 906 S. ,B-alleys, insrtituteur à Dorénaz A. Jacquier, instituteur à Da'Viaz R. Pochon, instituteur ,Collonges Hdes Sœurs, IEüoles ,Primaires , Sion PTaplan Marcel, Tcogne Praplan Emile, kogne r.rettaz J ean-iBaptiste, Ayer SM -des Institutrices du Valais Rom,and Vlontant tâtaI au Hc 906 Versement à l'E. ,p,

:Fr. 1'84.05 5.-6.-5.-

10.-5.-5.-5.-

25.-25-4 .06

20.-

Fr. 274.0:5

La souscription ,est donc dose. ;Enoore une fois; au 11on1 de la famil1e 'qui a été l'obje~ de votre Igénérosité, chers collègues, nous v,ous adTessons le témoignage de notre prrus vive gratitude.

Ohronique de l'Union

ECHECS! Les débats du Grand Cons-eil sont dos aujourd'hui. La que~

tion relative à la baisse des traitements ,a étéenlfin tranchée à cette session. Et nous S0111n1es battus et battus de belle manière. Nous avons été emportés dans le tour1billon de -cette course aux rt'-duc­lions qui, dans tous ~es pays , 'caractérise cette rp'ériode.

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Noh',e thèse de l'intangibilité de la loi s'est dissiJpée conline fumée. La ,COlninission du Grand Conseil était pourtant acquise ft notre point de vue, Illais, ni le IConseill d'Btat, ni la Haute Assemblée n'ont voulu entrer dans ses vues. IRien d'étonnant d'ailleurs. A cette époque, le prétexte de la crise se rI11-oque mème des lois les plus explicites et, selon les besoins de la caus'e, on interprète les ;textes dans les sens Iles plus extra-ordinaires. T:el argm,nent in-opérant sur un poi.nt reprend tous 'ses droits sur un autre tout ,aussi pariaitelnent identique. 'On poursuit son but, c 'est Œ'essentiel. La raison du plus fort est toujours la Ineilleure !

Enfin, à la rigueur, nous nous serions aücomll10dés de cet échec si un autre, plus Idécevant, n'était intervenu par 'le concours «le dr'constances regrettables et parfaitenlent imprévues.

·Le Grand 'Conseil a admis vendredi pour les melnbres du corps enseignant - ,si nous SOllliues bien inforlnés - une exoné­Tation unique de 1200 francs . Ce résultat, l1lis en parallèle avec les . pré,cédents projets, constitue évidenlillent un r.éjouissant suc­cès, nlais il ne répond cependant !pas entièrement là nos vues.

D'entente avec la $. V . E., nous réclall1ions une ex-onération de 200 francs par llll0is. Cette forulule des plus heur,euses ré­pondait aux exigences de la plus élémentaire justice. Les titu­tlaires Ides class'es de sep1t, huit, neuf nlois par elle, auraient été pla'cés sur un pied d'égalité absolu avec les employés de l'Etat pour qui l'exonération de 2000 ,fI'. est Illaintenue. Et la proposition offrait 'le nlaxim UlU de c'hances ,de réussite puisque le IChef du Département des lfinances se serait ·de bonne grâce - nous le savons - rallié ;ù cette nlanière de voiT. IMonsieur ThOJuas étai1t chargé de défendre ce point de vue en tant que position subsi­diaire. Tout devait dol1JC se réaliser de telle nlanière que d,ans cette échauffourée les nlaÎ-tres et Inaîtresses d'école, qu'on nous pardonne l'exrpression suivante - auraient Ilaissé le Illoins de plumes possible.

'En raison de toutes ces cir'c-onstances, la ledure du 'compte rendu de l'assemblée nous a 'causé sur le ol1lO:ll1ent Inêllle une bel1e déception. Nous nous sonUl1es ,deillandé un instant si nos ennemis n'avaient pas séquestré pour la 'CÎrconsltance notre 'SyUl­pathique colonel. Nous avons appris 'Peu après qu'en effet il y avai:t eu séquestre, que la séquestreuse était la TIlaladie et 'qu'enfin :\1. ,caITon avait dû rel1lpla-cer INI. T'hanlas là peu près au pied levé. Dans ces c-onditions i[ ne nous reste qu'à r 'elnercier chaleureuse­Inent le Id-éputé de Fully pour ,sa généreuse intervention.

Nous ,regrettons siIn~)lenlent que tous 'ces iInprévus nous aient enl'pêchés de Iuettre notre défenseur Inieux au courant de la situation et de lui exposer plus en détai'l le point de vue du corps enseignant.

Nous g,ardons ,cependant l'espoir que dans l'application du décret - qui , quoi qu'on dise nous Iparaît inégal - on tiendra

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conlpte de IIlOS droits. Si tel n 'était pas le 'ca,s, nous ne lllal1que­rions point d'interv,enir là nouveau ,dans un an et de donner de la sorte au IGrand IConseil Il'oücasion de réparer une réelle il1-justke.

Il ne nous r·este aujourd'hui qu'à a·ccepter en philosophes les sacrifices qu'on nous -denlande. IRegrets, .1alllentations, pr.otes­tations, à quoi ,bon! ILes jeux sont faits. 'En réalité nous nous sentons un 'peu las! On persiste à nous nlettre en parallèle avec les paysans de la nlonhlJgne. Cette Illenltalité nous effraie. Nous allons au devant d'autres surprises si nous ne restons parfaitenlent unis et forts ·et bien décidés à ne plus céder une par,ceIae de la pauvre situation qui nous est .faite et dont nous n'avons encore pu jouir pleinenlent. lM.

RECTIFICATION

A pTOpOS de l"Assemiblée de la S. P. V.

Une coquille typographique nous a ·fait dire dans notre der-11ier ar:ticle:

« Il a été 'proposé une réduction de ;) % des traitement" avec exonération de 1500 fI'. pour les célibataires, de 300 francs pour les insltituteurs Inariés et ,de 400 fr. pour 'ceux ayant plus d e 2 enf.ants .. " »

C'est 1500, 30000 et 4'000 - trois Jlline et qua,tre ,mille - qu'il fallait /lire, ce qui n'est pas du tout la Il11ênle ,chose.

" ,'COlunle quoi il n 'est pas toujours vrai de dire que zéro en chiffre soit synonynle de rien du tou\". IC. B.

Partie pratique

Cours préparatoire Centre d'intérêt. - L'éclairage

EXERCICES D'OBSERVATIONS

1. L'allz.LD1ette, la bougie. - L'alHumette est une .bûchette . de bois hl a'nc , très légère, nlince, friable. ILe 'chapeau qUI la termIne est en une pâte jaune et rouge (faite de phosphore et de soufre). FroUons l'allunlette contre un objet solide. :Le chapeau rouge s'enfiamnte Cit tranS,Illet le feu -à lIa bûchette. /La ibougie est hlanch~, lisse, cylindrique. Elle est .faite ,d'une pâte grasse, dure, ~~IS qu'on peut rayer avec l'ongle ou ,couper avec un cout~au. A IIn­térieur se trouv,e une luèche de coton. Quant la bougIe est allu­'mée la graisse blanche fond , monte dans la 111èche qui, brüle et ,donne de la lUill1ière.

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2. La laH.'terne. - La lampe. - INous retrouvons la lnèche, plus large et plus longue dans la lanterne et dans lIa lan1pe à pétrole. La 'il1èclhe plong.e dans le pétrole, s'ÏInprègne d'huile et brûle d'une flam'lne ·éclairante. Faire voir le bouton qui permet de monter ou de desc-endre la n1èIChe ; il faut de telnps en temps la « 'lnoucher » pour que .la flamm·e redevienne claire. !Le verre qui entour·e la !flamme ,la protège 'contre le 'courant d'air exté­rieur. <Montrer que sans le verre la flalnlne est plus vacillante, fumeuse 'et moins éclairante.

B. La lantel'ne est suspendue aux voitures qui stationnent dans les rues. La lalupe éclaire le logis famillial.

Le gaz, l'électricité La laIllpe à p'étrole n 'existe plus 'que dans les petits villages

loin des vines. ILe gaz et l'électricité l'ont remplacé. Leur aumière est plus claire ; elle est là notre disposition à tous les monlents de la journée. Sans donner des explications qui seraient prén1a­turées, nous apprendrons aux enfants quelques tennes importants.

Le gaz donne une lumière très claire, Ipr·esque blanche. En ville, les enfants 'connaissent 'bien son odeur désagréable. La flam'l1le 'conSOlnn1e le gaz autour d'un D1anchon, qui brùle sans être consumé.

La lumière de l'électricité est jaune. 'Faire voir une mnpoule é1ectrique, l1lontrer les fils à l'intérieur, ils 'brûJlent sans 'être consu­lnés. ·Montrer dans la dass·e les tuyaux de la conduite, le COln­mutateur, les verres dépolis qui taI11'is·ent la lumière, les albat­jour. Inviter les emants rà observer les formes des ampoules électriques dans 'les grands Inagasins les enseignes Imnineuscs, dont la lumière est violette ou rouge ou 'verte. Dans les classes de garçons on pourra 'l110ntrer une lanlpe de 'Poche 'électrique, 1a pile, la petite ampoule.

Au moment des fêtes publiques, les places sont illuminées, souvent avec de petites ampoules électriques, parfois avec des lalnpions, 'ballons ·en papier de ,couleur; à l'intérieur brùle une petite chandelle.

Cours élémentaire Centre d'intérêt. - Le village

EXIIRCICE DE LAN,GAGE

A. Situatioll. - Votre village, quel 'est son n0111? Où est-il situé? Est-il loin de la gare? Est-il traversé pa'!' un ruisseau, une rivière? Se trouve-t-il . dans un vallon? Est-il ,à proximité de la forêt?

B. La population, les lnaisons, les rues. - Est-'il ,grand ou petit? QUCllle est à peu 'Près sa population? Ses maisons sont­elles ·basses, hautes, groupées, dispersées? En quoi sont les 'toits cr

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Quelles sont les principales rues? Par quelle granlde route est-il traversé? Quel chen1in suivez-vous pour vous rendre de votre maison à l'école? Quelles sont les plus · belles lnaisons de votre village? Où sont situés l'ég1ise? l'éco'le? le 'chnetière? y a-t-il une école de gaTçons et une école de fiUes dans votre village? .où se trouve la place du village? Quelle est sa ·forme ? ·Quelles sont là peu 'Près rIes dhnensions ? Cette place est-'eUe animée en telnps ordinaire? Quel aspect rprésente-t-ellle les dimanches, les jours de fête? Avec quoi s'éclaire-t-on dans votre village? Y a-t-il des fontaines? Ou bien avez-vous l'eau là la nlaison ?

C. Les occupations des habitants. - Quelles sont les oC'cupa­tions des habitants de votre village? Que font-ils au printelnps, en été, en autonlne, en hiver? Y a-t-il un Iboulang,er, un épicier, un cordonnier, un 'il1enuisier, un lllaréchal-f.errant dans votre village? Que font-Îlls ,chacun? Y a-t-il des fernles dans votre village?

D. Les villages avoisinants. Quels sont les vHlages avoisi-nants ? Votre village est-il loin de la ville? .où allez-vous' prendre le train? Y a-t-il un servke d'autobus? Ainlez-vous votre village? Pourquoi?

Dessin. ~ La fontaine cOlnmunale; le 'Clocher du,;iHage; le coq du clocher, la grande hor10ge de l'église.

VOCABULAIRE a) Les noms. - ILa village, le ham·eau, la .fenne, le villa'geois ,

le paysan, lIe calnpagnard, le cultivateur, le laboureur, le fermier. La n1aison de campagne. Les :lnaisons sont Icouvertes de tuiles, quelquefois de chau'lne, rarelnent d'ardoises. ILa Inairie, la mai­son d'école, la plaüe, l'église, le clocher, le cimetière, la fontaine, l'abreuvoir, la mare, les fer'mes, le ham·eau, la ruel1le, la campagne, les jardins, les rpra'Ïries, les chalnps'.

b) Les adfectifs. - Le vilIa.ge est petit, étendu, isolé, tran­quille, rzant, coquet. ILes 'Inaisons sont basses, modestes, groupées, souvent dispersées. ILes rues sont étroites, droites ou tortueuses. L"école est neuve, accueillante. !La 'Pla'ce publique ·est spacieuse, ,ombragée, silencieuse, quelquefois animée. 'Le territoire est plat, .flccidenté, fertile, boisé. La fenne ,est animée, spacieuse. iLes champs sont paisibles; la ,calnpagne est déserte pendant la mau­vaise saison.

c) Les verbes. - !Le ,village s'éveille la 'lnat,in et s'endort .quand vient la nuit. Le lpaysan soigne les anÎlnaux ,de la fern1e il laboure les chanl'Ps, il les ensemence, il fauche les foins, les blés, il arrache les ponllnes de terre; il récolte, il vendange, il bat le blé. ILe garde-'chanlpêtre gm'de, surveille les jar,dins, les chalups; le cantonnier entl'etient, empiel're les chemins. Les chanlps bordent le chenlÏn. !La fontaine coule, chante, l'afl'aichit.

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Le clocher dOlnine Ile village. iLa route s'allonge, l11onte, descend. J'aime la calnpagne, je Ille prODlène dans les 'cha'lups , je cueille des fleurs au printen1ps et en été, je respire l'air pur.

ORTHOGRAPHE

Un viUage lorrain

De loin, on n 'aperçoit 'qu 'un ,groupe pelotonné de luaisons presque enfouies sous des toits de tuiles descendant très bas. Unt' ou deux routes, bordées de peupl1iers, 'sont le seul ornenlent des abords. Au centre -est une large rue irrégulièr-e où se trouvent les puits, les fontaines, ou pa-rfois de sÏluples mar-es . Fumiers, -char­rettes, ustensiles agricoITes se prélassent li'brement sur l'espaüe Iné­nagé des deux côtés de ,la chaussée, le long des 'l11aisons.

Questions. - 1. IExpliquer: pelotonné -(les maisons grou­pées, serrées les unes ,contre les autres fOPlnent comlne une pe­lote), se pl'élassent (les fumiers, les charrettes, les instruments ~gri-coles s'étalent le long des n1aisons, prennent beaucoup de place). '- 2. Donnez les dinünuti:fs :de l11aison (n1aisonnette) , rLl e (ruelle). - 3. IChereher les sujets du ,;-elihe se tl'ouvent.

Les cloches du village

Tout à 'coup, un 'Clair carillon tOlnba en v01ées frémissantes du haut du .clocher d'ardoise, faisant courir une 'Pluie d 'ondes sonores sur les petit toits de tuile Ibrune rongés demouss·e ... ILes sons tOlllibaient dans les rues 'Claires, traversaient Ùes rueHes bor­dées de sureaux et 'd!osiers viva'ces, prena1ient leur vol là travers ces campagnes ensoleillées.

QuesUons. - 1. Expliquer osiers vivCl'ces (qui r-epoussaient dès qu'on les 'Coupait).

2. Souligner l'adj. 'délnonstr. qui s'e trouve dans la dictée.

:3 . Quand S011'ne-t-on les cloches dans vote village?

ETUDE DE LA PHRASE

Dites 'en une phrase 1. où se trouve votre village (mon village se trouve dans une jolie ~ allée).

2. Que comprend-il? (n can1'Prend une tr,entaine de -maisons , des boutiques, une auberge, deux grandes fennes, l'école et l'église.

3. Que font les enfants sur la place? (Au sortir de l'écule. les petits garçons jouent sur la place).

REDACTION

A. Décrivez la place pu1blique de votre vi11.age.

B. Décrivez votre vHlage.

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DEVELOPPEMDNT 1. )10n viDage est situé au fond d'une vallée où seppente une

petite rivière Ibordée 'de peupliers. Une rue 'le traverse et plusieurs chemins y ahoutisse·nt. Les -petites 'collines qui l'entourent sont couronnées de bois, ou couvertes de cultures; il semble ainsi blotti dans un nid de verdur-e.

2. A l'entrée du village s 'élèvent quelques fermes; dans leurs cours se dress-ent des n1eules de blé; des Ipoules 'Pieorent sur le seuil des portes, des enfants jouent. Pilus loin, les habitations se rapprochent: c 'est l'atelier du oharron, c 'est la forge qui tait en­tendre le bruit des lourds marteaux frappant sur l'-enclUll1e, ce sont les boutiques des comnlerçants.

3. Presque au centre du village se trouve une place carrée ornée de tilleuls et bordée de constructions neuves parn1i les­quelles la 111aison de C0111lnune. :Sur l'un des côtés de cette pla.ce est la vieille église av-cc son 'Clocher 'Pointu.

4. J'aiIne beaucoup '1110n viEage; je le préfère à tous ceux que je 'connais. J. C.

Cours moyen et supérieur ORTHOGRAPHE

Les paysans Je vous connais et je vous ain1.e, paysans ; vous vous levez

très tôt. La lanterne s'allul11.e au -bout de votre bras et balance des ombres pal"ll1i les pailles et )1es hêtes. ,Alors celles-d com­prennent 'que l'heur-e a sünné et qu'il faut obéir là la grande .loi.

V ous allez au pré, à la forêt où donnent des arbres qui, de­main reviendront couchés -comU1.e des soldats n10rts ; ,à la grange où , dans l'air g,elé, bourdonne la batteuse; à l'étable fUlnante ; à l'abreuvoir glaüé. Et delnain vous reCOm'l11enCerez.

Questions. - 1. D'a'près ce texte, quelle idée vous faites-vous de la vie des paysans? (Vie pénible et très ren1plie.)

2. Quelle est la grande loi dont parle l'auteur? (La loi du travaN.)

3. Indiquer la nature et la fonction du 1110t : Cl~'bl'e (où ~?r­ment les arbres), 'et conjuguer le verbe compl'end1'e la la pren1Iere personne du sill'guHer des ten1.ps siI11'pies de l'indicatif et du subjonctif.

Un village au soleil couchant Au fond de lIa plaine, le soleil couchant éclairait d 'une nappe

d'or le ~illage, pareil à une vision surgissant .d~ crép'uscule dont les champs vois1ns étaient déjà noyés. Ün dIstInguaIt nettem.ent les masures bâties à la débandade le long de la route, les 'PetItes cours pleines de fUlnier, les jardins étroits plantés de légumes.

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Plus haut, le grand cyprès du cÏInetière dressait son profil sOInbre. Et Ues tuiles rouges de l'égJ,ise semhlaient un brasier, au-dessus duquel la cloche, toute noire, mettait C0111me un visage.

Questions. - 1. Souligner les adj. qualif. et raisonner leur accord. - 2. EX!pliquer les 1110ts : le -crépuslcule, les masures, un brasier. - 3. Donner Iles homonynles de fond et fai.tes-Ies entrer dans de petites 'Phrases.

COMPOSITION FRANÇAISE Sujet proposé. 1. ILe l'éveil du village ml printemps. - Ava,nt le lever du

s()!leil : le silenc·e. - ILes premiers rayons du soleil. - ILes bruits : de loin, tout près. - Les gens sortent pour aller là leurs travaux' l'animation joyeuse. .

2. Un soir d'été au village. - Le crépuscule. ILe frais pris sur le pas de la porte. Les bruits s'Iéteignent l'un après l'autre, puis les IUlnières. Le silence. Les grillons.

3. Décrivez votre village ou UIl village que vous cOIlllaissez bien.

Sujet tl'aité. Que pensez-vous de la vie du 'paysan , ·de ses 'peines , de ses

fatigues, de ses joies?

DEVELOPPEMDNT 1. J 'ai pu obs'erver, de près, dans le village que j'habite, ce

qu'est la vie du paysan. 2. S.on existence est rude. iÜhaque jour il se lève de grand

matin. Au printemps, en été, que ,ce soit pour les semeailles pour la nloisson, pour la récolte ou 'pour le batta:ge, il ne ID,énage ni son telnips ni sa peine.

,L'autOlnne, par la 'bise aigre et :froide, on le voit, sous un ciel gris ·et pluvieux, tenir de ses Inai,ns robustes la charrue que traî­nent des chevaux ou des blœufs solides. IL'hiver , tandis que la nature sOl11nleille, il part là la forèt. Il ,abat les arbres, les sde, ' r·enlplit son bûcher. Et toujours, il lui faut soigner les bêtes Inettre les outÏils en état, faire quelque réparation.

3. IMais il fait tout cela, sans précipitation, conune quelqu'un à qui la vie au grand air, a donné une santé résistante et des nerfs bien équilibrés. Il sent qu'il est son Inaître; il se plaît à sa tâche; il ainle surtout Ia terre et, s il l'arros-e parfois de sa sueur , il ne regrette jamais sa fati'gue.

4. Qu'il prenne ses repas en pleins chaulps ou dans la vaste ~uis.jne IneulYlée d'une épaisse table de chêne, il y fait toujours hOlll;teur. « IBien 'manger, dit-il, bien IboÎl~e et bien donnir, cela vaut mieux que d 'aller chez le rp:hannacien ou d 'avoir besoin du docteur. »

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-~. ILe pafsan pense souvent oÙ son gain, aux profits de son tràvall. Le lad, le, beu.rre, les œufs, les légmnes, le fourrage, les P?mmes ~e terre, 1 aVOIne et le blé, tout ,cela se vend g~énéralenlent bIen et faIt Ique l'on vit souvent à l'.ai,se, sans souci du lendenlain dans la vieille demeure où Itout est si-m'pIe, mais propr·e. '

A propos de répétitions

Le règlenlent sur les Ecoles et le Plan d'études insistent a'vec raison sur les ré1pétitions nlensuelles des dÏififérentes branlches du progran1tlne.

A ceJHopos, en ~'ait de g'éograrphie, je lue hasarde d 'exposer une manlere de pratIquer qui m'a foul'Ini ,d 'exce]}ents résultats. En général, nos élèves n 'ont pas de vue d'ensemble 'sur une question. Le Inaître devra donc par des tr,av,aux ad hoc remé­dier à oet état de choses.

Voici canunent je 'P'ro'cède ·après avoir achevé l 'étude des .cantons.

1. Indiquer les localités importantes se trouvant sur le cours de teUe rivière; indiquer entre p,arenthèses 1e genr·e d 'inldustrie l,a :date s'il s'agit d'un champ de lbatadIle, etc. ; 'en un mot, ce qu'il y a de ,reInarquable.

Exemple.' L'Aar.' üVI'eiringen, Interlaken (hôtels) ; Thoune, ('p~a:ce" d '.~rmes, fabrique de nlunitions), etc. On pourrait encore faIre IndIquer :le confluent de deux rivières (Bienne. la Suze). Cet exercice oblige l'enfant à observer.

III. Trouver plar ordf'e alJphabétique 'les localités timportantes de la Suisse en indiquant entre parenthèses l'inirtiale du canton auxquelles eUes appartiennent.

Exemple.' A. Al1tdorf, Anlder'l11att (Uri), Aœth .... . B. Berne, Bienne, IBerthoUld, Brienz (Berne) etc. . Afin d~éviter toute perte de telups, le maître peut proposeT

plusieurs lethres pour Ile Iwême devoir. Ainsi en exall11!inant un <:anton, l'élève pourra sinlultanément ins'Crire Iles 10'caHtés 'Conl­mençant par .A, lB, IC, ID, etc.

III. Un autre exerdce qui a toujours viveillent intéressé ilnes élèves, 'c'est le r·elevé là l'échelle des ·environs d'une vi~le.

Partager une feuille en 8 ou 10 parties. Au Inilicll de chacune de eelles-CiÏ. on f.ait ins-crire le n01n ,d 'une ville, ,Berne, par exem­pIe; à l'écheNe indiquée l'élève ,devr,a relever les localités, rivières, sommités se h"ouv,ant dans un rayon déternliné; c'est ce que notre professeur de géographie .appelait « cartons des .localités ,).

Il y a encore de nOimbreux autres exercices s1milaires à qJroposer aux élèves, au 'lnoment des répétitions , le 111aître doit s 'ingénier à les intéresser.

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-'~ ~ _ ((;))_ ~ " r;:. '} ~II -: EN CLANANT :.. II~ T ~ ~ \.G)~ ~==============~ ~

Le uieux chat

Avec son ventre creux et ses poils en broussailles. Il ene, le vieux chat sans gîte - trébuchant, Tout D1eurtri fuyant [' hOlnme imbécile et méchant, Ayant dans ses yeux verts l'éclair des représailles .

Il est sale, il est laid; - en son barbare orgueil Le boutiquier cruel l'injurie et le chasse, Lorsque, n10urant d e faiD1 , il vient de gu erre lasse, Piteux et résigné, s'accroupir à son seuil.

On lance contre le Inaudit, les chiens serviles, Lorsqu'il boit, anxieux, l'eau noire des ruisseaux, Pourtant il Cl jadis connu les bons D1orceCLLZX, Le confort, à l'abri des Inéclwncetés viles.

Des D1ains fines, des mains 'charmantes, autrefois L'ont carassé tandis que le vague des rêves E111plissait ses grands yeux, couleur d'algue des grèv es;, Ses yeux profonds et purs, parlants COD1Ine des voix .

Alors c',était un chat superbe, aimé des Inaîtr es, Ayant l' hiver, pour lit, un édredon soyeux . Un chat qu'on aimait voi]', dcw's les l'ires joyeux, F oler le fil, g]'iInpeJ' aux l'ideaux des fenêtres.

Cabrioler ainsi qu'un clown SUI' les tapis, Et dans ses jeux bruyants et fous de cache-cache, S'effacer, ne montrant qu'un soupçon de moustache" Comme les grands félins dans les jungles tapis.

Hélas! le maître est DlOrt, puis la chère Inaîtresse, Et, bien que des amis dévoués et pieux Aient voulu l'emmener ailleurs, il aiIna I1lieux, Près de l'ancien logis, le deuil et la détresse.

Bi, lorsque nul passant ne marche plus dehors, Qu'il peut dormir au seuil de son ancienne porte, Dans le songe très doux que le sOInmeil apporte, Le vieux chat désolé rêve des maîtres D1ort8 !

Paul Nagol.lr~

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01============================0

~~ NOS PAGES .~ W?~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~~

01===========================0 SO:VJ:'lJ;\ l'TIR - L'APPEL! - Rele Sœur Rqsc. - 8\3 1.'S pa tiemm0nt.

Brin cle morale. - Ouvrages ,manuels . - Pen,,2cs.

~~ L'flppeI 1 .. " .(l~

Ils tiraient leurs fil ets ruisselants, hors des lames.

« Venez, et vous serez désol'lnais pêcheurs d'âmes, Leur dit-il; et jetant SUI' le Inonde étonJ1lé L'Evangile divin que .te vous ai donné, Du fond des passions COInme d'une mer sOInbJ'e, V ous tierez Lm jour des cœurs, .des cœ urs sans nOInbre, Que vous verrez, frappés tous d' un rayon pareil, Aux mailles du fil et refléter Inon soleil. »

Alors, traînant leur barque à terre avec le câble, Ils la laissèrent seule, cnz soleil, sur le sable ...

Jean Aicard.

Révérende Sœur Rose DI RECTRICE DE L'ÉCOLE NORMALE

Nous apprenons que la Direction de l'Ecole Normale vient d' être confiée à Sœur Rose. Cette décision réjouira toutes les per­sonnes qui ont l'avantage cle connaître cette vaillante Sœur, maî­tresse éInél'ite à. l'Ecole Norn1ctle depuis un certain nOD1bl'e d'an­nées déjà.

Ses qualités solides, son jugement sûr en avaient fait le bras ' droit de notre regrettée Mère Ignace, et sa bonté, son dévouement, son esprit de justice lui ont acquis la sylnpathie, l'affection et l'es­time de toute la phalange d'élèves qu'elle a vues se succéder Sllr

les bancs de l'Ecole NOl'lnale.

Nous nous .toignons à toutes celles-ci pour offrir à notre ' chèl'e Sœur Rose nos plus sincères félicitations et pOUl' lui souhai­la, clans sa nouvelle tâche, une cal'l'ière longue, h eureuse et fruc- -tueuse. A.

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Sers patiemment Etre serviable 11'es:t pas facile,en soi.

Mais ceux auxquels .on veut rendre service, ne rendent ;pas la ·chose p1us facile. ,Au c.onltraire.

Il faut s'attendre là tout.

Cela ne viendra pas touj.ours : n'lais viendra souvent.

Il faut s'attendre à l'injustice.

Vos 'qualités ne seront pas reconnues, ni estin'lées.

Vos services ne seront 'Pas appréciés.

Vos intentions les plus désintéTessées seront m éconnues. 'suspectées ! ...

Il faut s'attendre à l'ingratitude.

Pas 'SeulelTIent là l'abs,ence ,de reconnaissance.

'.Mais quelquefois, en retour de votre a,mabilité, vous serez ·payée d'indé'li~atesse.

Il faut s'attendre à la médisance.

On tiendra à votre sujet des propos blessants , fran:chen'lent ïnjurieux.

Ils vous seront, 'Pro'bableIuent, rapportés avec soin ... , aug­:mentés.

Et cela vous viendra quelquefois de üeux-]à llTêmes auxquels ·vous vous dévouer,ez.

Ayez donc patience 1. ..

* :;< :1:

Et cela veut dire: au nlilieu de tOltt cela, Inalgré tout cela:

Ne laissez aucune aigreur se former en vous, aucune muer­tume, aucune sourde ,colère.

Ne vous plaign,ez pas à tout venant.

IDites votre déception à que'1qu'un qui vous écoute avec S~T}n­pathie, mais dites-la sans larmes, sans la 'lTIoindre tra,ce de rancu­ne.

IPriez de tout votre oœur: Par,donnez-nous nos offenses, .'ConllTIe nous p,ardonnons oÙ ceux qui nous ont offensés.

Ce s'er,a la condition, pour avoir la véritable paltience dans ln serviabilité: le sourire quand lTIên'le.

,Ce sourire-là, fleurissant sur les épines qu( vous piqueront, ~sera héroïque. -Ge sera la perfection de la patience.

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Mais cette patience-là, ne saurait être un 'Pur s.tokisn'le, une· domination super-be sur soi avec le dédain souriant d'au:tI'ui.

Elle sera 'l'imitation de Jésus, dont l'Evangile atteste quu· landis qu'Il souffrait, Il s~ taisait.

J 'y penserai 'en conlnluniant à sa Passion par l 'iEucharistie.

J 'y Ipenserai en songeant que par l''Eucharisrtie, Il veut lue ' comlTIuniquer Sa Patience, COln'lne 1i1 l'a comnluniquée à Saint· Etienne priant pour ceux qui le lapidaient.

Oh! ne pas en 'Vouloir du tout 'à ,ceux qui ' exercent votre pa-· tience, tandis que vous leur rendez service: c'est chrétien, c'est beau, -c'est divin!

:;: * * L'Apostolat de la IPrière, sur l'ordre du 'Pape, fait prier en ce­

IllOis de février pour que tous aient cette cons'cience que Dieu est le Père COlnlnun, et que les hOm'111eS sont tous frères.

L"eSpl"Lt de famille: c'est un esprit de dév.ouenleI1t Inutuel :. Il1ais aussi de support 11.1utuel.

Si l'esprit du 'IllOude était l'esprit de fan'lihle !

Nous ,prierons : nous nous exercerons 'pour Illettre, dans le' J11onde, autant qu'il dépend Ide nous , un peu de cet esprit de ' fal1lÎlle.

lEt la ,consigne ce serait: d'être par,fois ,sourde, lnuette el aveugle: cela pel'tlnettra de servir patieIlunent.

L. cie Coninck, S. J.

Un brin de morale SI JEUNESSE SAVAIT!

Tout le ID,onde a entendu prononcer le vieux proverb e : Si jeu., nesse savait, si vieillesse pouvait! Voiliàune ,parole 'qui f.ait pélirti e­du domaine ,de la s.a:gesse ,populaire où se r er11'contre souvent tant de' hon sens et t.ant d',expérience. Que veut-on dire quand on s'exprime am si ? - On veut dire ,que si les enfants' iet Les jeunes g,ens avaient -plus d'e connaissance des choses de la vie, ils changeraient souvent leur 00nduite et u:ne multitude de diffi cuHés, ,d'inconvénients., de mal­heurs, se,raienté'Vités. Quand on est vieux on a été instruit pour la vie; m.aisalors il est tro;p tard pour recommencer.

Voici un exemple. ,Quand on est jeune on ,8, de hans ye,ux-. On s'en seTt tous les Jours; mais on ne \Sait pas toujours 'quel soin il convient d'en prencfre. -Car les yeux, ol'gane merveilleux, sont aussï un ,organe délicat. En particulier les trop brusques ,passag,es .de la-

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( ']arté 'aux ténèbres, ou le travail .a l.a trop vive lu.mière ainsi 'que .dans une ombre trop ,accentuée, .leur est très contraire .. Les ,e·nJ,ants ne s'en sOUicient pas. Ils regar.dent da/ns les fournaise,s, fixenx les lumières el.ectr1quas et même quekIuefois le soleil lui-même, quoi que dise ce -vieux vsrs d'un poète:

L'aigle seul a le droit de fixer le soleil. Si .le jour tbaisse, lss enfants s',obstinent à lire, à é,crire, et ,quel­

,quefois ,à coudre d'ans le ·crépuscu1e. Tout cela ils le font ;génér,ale­ment sans conn.aître 1.e dang.er auque'l ils s'ex,posent. nVlais il ,arrivs qu'il continuent à le faire ·a,près avoir été avsrtis . -On a ,beau leur dire: « Pren.ez g,arde, c'est mauvais pour les ysux .de les ex,poser à l'éclat ,aveuglant d'une Lumière trop intense; c,'.est mauv,ais de travail­ler ,dans l'a dsmi-obscurité», ils oublient Ja r€lcommandahon. H y en a même qui recomm6lncent tout sxprès là Jaire les choses Iqu 'on leur

. 30 défendues. Je ne sais pas .g 'U y ·en a de ,pareils :parmi 'V.QU~ ; mais je désire que non, c,ar ils s,e 'fOl1t du tort à eux-mêmes pour l'avenir. Ils 11e savent p,as à quel point ils· se nuisent et 'quels ennuis ils se préparent, Iles Ipa.uvres égarés. Et voillà iPoul'quoi en voyrant les je.unes lh 'er ,et abuser de le,urs yeux on s'écrie quelquefois avec triste&se : Si jeunesse savait! Ou,i, si vous s'aviez bielYl là :quoi vous vous e,~pos·ez ,

vous ne, seriez ,pa aussi légers, on peut .dire aussi ,in&61l1sés. -Ces ,étourc1e-ries de Jeunesse, vous les payerez c.hor quand v,ous serez gl',ancls et surtout ,quand vous sere,z vi.eux. Us'és p.ar l.es corvées 'que vous leur aure,z imposées, vos y,eux ,pe.rdront le'ur force. V,ous y verre,z mal. ,Le concourseles yeux, si né,c·ess,a,ire .à tous 'le ' trav aux, vous manquerA. Peut-être même vous refuser·ont-ils le,ur ,service d'une ,façon Icomplète et vous n'y 'V,err,ez plus du tout SUI' le tard, ce q.ui est fort triste et vous rendra. la, vieillesse très ,dure. Al,ors V@tlS direz: Si vieillesse pouvait! Vous r,aüonterez votre ma.llheur et décLarerez ,que si vous avie.z su étant jeune cmnm'ent il f.aut traiter ses yeux, ou si vo,us a.viez su ce qu'on ris'que qu.and on ne les soigne pas, vous auriez .pris bien garde (le ne pas 'le,s ,abîmer. ,seulement v,OUs s erez incnpabl e 10 rien changer à votre .situa t.ion.

V.oilà d'ono un exem.ple ,facile à com,prendre et pal' le,qu el .chacun :st inst.ruit des s,uites que ,p euvent avoir nos étourderies d '.e·nfant. En

,voici une ,autre :BeéùlLc,oup el'e:ntre vous se ti·enneol1t mal. Ils marchent !ourbés, se tienll1ent assis d'une façon qui comprime Jeur poitrine· ct inflige 'à leur co~onne vertébrale des flexions .mauv.aise,s. De cette Jfcl­çon, ils e.m.pêch8tl1t l,eurs poumons de respirer 'libr,ement e,t leur corps -de pousser droit. Quand ,on respire mal, le sang circule mal et se pu­rifie mal. A la ,long.u.e to,us les tissus du .cor,p.s s'en ressentsnt. ·Les mus.cles .sont J.I:asques, les os mous . .on grandït inégalteme·nt des deux ·câtés.' Une épaul,e devient pIus forte qu.e l'éùutre, st .souvent l'épine :lorsale se torel. De tout 'cel,a, qui se soucie quand il ·est ,petit? Per-30l1ille. Mais ,cela n 'empêche pas 'que des miLlie'rs d'enfants e.n souf­'frent et en perdent la force, la santé, quel'que.fois la vie. On Leur .dit : « Tenez-vous dr,oit !» mais un instant après ils ~e laissent ,al:}.er . Une

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fois à l'àge ,de réùison, s 'ils ont une taille 'mal Jonmée, un commence­ment d e bosse' ou d'e déhanchament, ils s'en font souvent beaucoup de chagrin. Hélas! Le chéùgrin ne les :guérit p,a,s. Il' eût J'allu qu'Hs abse'l'vent les bons conseils étant j8lunes.

Les qualité.s moraJes nous [·ourniss·ent des exemples analogues à ceux que nous venOl1S .de citer. On vous dit souvent : ~< Pr,enez garde à vos habitudes., et n 'en contracte ztJas de ,m.auvaises, ,car vous en s eri ez les esclaves.»

J e ,connais un pe,tit garçon qui f.ait toujours plusieurs choses et au moins deux cho,ses à la lois. A table il mange ,et en ,même temps joue ou -fait la, lecture·. Le .premier inconvénient de son système est de comme,ttre en mangeant de·s irrégul-arités eomme c~lle-ci : s'ar­roser de soupe parce que, tandis qu'il tient la euill'er à la main droite. il jongle de la main gauche ,avec l anneau de sa .serviette. ICe même l'lnneau tantôt tombe dans son assiette, tantôt dans celle des 'Voisins . Ces incidents fâcheux lui attirent des ré.primanele·s. IL s'en afflige et p ens e qu'on le gronde sans cess·e. IM,a,i,s comment père et mère pour­raient-ils admettre qu'un enf.ant ,en se ver,sant !à. boire ,d 'une main tienne de l'autre un livre dïmag,es 'qu'il regarde? Ne rislque-t-il ,p.as d'e vel'sel' ]e liquide là côté du verre? Et de fait cela arrive là chruque ins tant. Et ce'pendant tous 1.es petits incidents, qui résultent de cette manièr·e cre faire deux ou plusieurs choses là }.a d'ois, ne sont que le .moindre inconvénient.

L'inconvénient princi,pal est que celui 'qui s·ap,p.llique là ,faire .plu­sieurs c.hoses à la fois en prend lente.ment ]'h.abitude . . 01', il n'y a pas beaucoup cl'haJJitude·s plus méHlvaises que ,cene-là Void un ,e'nfant qui tout en s 'habillant le matin, s,e l,ivr,e au jèu, là des acr.obaties variées, au dessin et ,même à la lecture. Il vient de mettre s.a chaussette ,g,a.uche au moment où le ch rut Castor fait -BŒl entrée·. Le voHà qui joue .avec Castor et lui lance sa chaussette droite ,comm·e une souris ià attr'ape-r Castor ne se ,fait pas pri.er. Il saisit l'obJet et J'.emporte là 'la cuis,ine. Notre ,jeune étourdi se précipite ·à la suite. ,Le chat .monte S'ur une ar­moire avec sa .proie. 'L'enfant veut su.rvr,e .mais la chaise .qu'ils e8.ca­lade tro,p vivement ba\'3culle, et le voi,l.à p.ar terre ayant .em,portJé danéS sa ,chute un Ibo] , d·ont les tessons 'le blessen.t a,u vis'age,. Si celà pou­vait le corri·g.er, La leçon ne ser,a,Ît pas payée trop cheT. IC'aT tous les jours cette mauvaise ,pratilque ,lui fait perdre du temps. ,son tr.avail en souftfre ; 'son exactituel'e en est s'ans cesse dér.angée. Et .le pire de tout c'est qu 'une teHe :habitude ü',ansp.o-rtée dams l.a vie devient une ca'lamlté. Les hO.mmes qui font deux chos es là la fois ne f.ont rien de bon. S.uivre deux carrières est le m·e'illeur moyen .de .manquer l'une et l'.autre. P'orter de l'eau sur deux épaules, e.x,ercer pLusieurs méti.ers, chasser .plus,ie'llrs lièvres à l.a f.ois, tout cela ifait d,es vies agitées, sans suite et. sa'ns ,oohésion et ne cond'uit .à rien de bon.

C'est cependant souvent dans l,a, je,uness,e, en paôpiUonnant d"une occupat ion à l'autre, en s'amusa,nt à ,faire un peu cle tout en lméme

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temp.s 'qu 'on ,a ,d.anné à SaIl caractère ce pli d~p.1orable. Et une fois que Je ph y. 8&t, on 'ne ,peut plus s'en. débarrasS'er. ISi jeunesse sarva.it! eUe n~ ~er~\.lt ja,mais Iqu'une chose à la .fois, ei elle ,prendr,ait ,garde en ~e~era-J de ne pas semer aujourd"hui ce qui demain porte,ra des: fr\Ilts amers. Wagner.

nouveau Chandail }l'.our enfant de 8 à 9 ans avec manches et col roulé.

,Fourni,tures: -Jaine 4 ou :5 fils ; aiguiUes No 4, jeu de ,5 ,aig., ou a ig. ronde et 2 aig.

Il se fait généralement d 'une seule teinte,. POUl' le .bas du chan­dail 'qui se tricote en rond, monter IG4 :m.ailles et tricote,r 25 tours de ,côte~, 3 m. à rend.roit, 1 m. ;à l'envers.

'Continue1've travail en formant des dessins.

1er, 2me eot 3me .1. : commencer le tour par 2 m. à 'l'endr,oit, 2 m. il. l'env,ers, 2 m. à l 'endroit, etc.

4me, 5me et ,Gme t. : commen.cer le tour p,ar 1 m. à l 'envers ,puis 1) m. iL l'endroit, 2 m. à l ',env ers, 12 lm. à l'end'roit, etc. '

7,me, 8me et 9me t. : 2m. env. 2 m. endr., 2 m. env. 2 m. end" etc.

10me, I1me, l'2·me ,t. : commencer par 1 m. à l'end. 2 m. à l'en'Vel'6r 2 m. à l 'endroit, 2 .fi. à l"envers, etc.

13me, 14me, 1ôme t. : 2 m. enà., 2 m. env., ,comme aux le'r, 2me et :ime to.Ul'.

16me, 17me, 18:me t.: comme 'les 4me, 5 me·, Gme tours, etc,

Continuel' en faisant ,les des'sins et tricoter encore ' 72 tours.

On ·est aux emmtanchures. IPrendre Ile jeu ,de deux aiguilles. et tri­~:otel' 82 m. pOUl' le d'ev,ant. Mettre leS' ,82 ,m. Iqui reBtent sur 1 aig. au­xiliaire. Lâcher 4 m. de chaque côté pour le dessous du Ibras, ,puis tricoter 10 aig-. en diminua.nt 1. m. à la fin de ,ch.aque ,aiguil.1e. Avec ces '64 maiHes tricote,r encore 20 aig-. ,sans di,minution.

On est 'à 11'E:IDcolure. Tricoter 2t2 maiHes. Mettre J.e-s 20 m. suivante,s une ,une aig. aux'iliair.e avec les 22 m.qui restent tà tricoter -6 aig. en diminuant 1 m. toutes les 3 atg. (2 aig. entre) du côté de ,l'encolure seulement. Tricoter encore 18aig-. sans diminution. Lâcher les maiHes. Reprend·re leos 22 :m·. laissées et If'aire 'le second' ,côté pareil.

Tricoteol' maintenant pour .le clos av,e~ les ,82 m. Lâcher 4 .fi. de .. chaJque côté pour le dessous du ,bras, ,puis tr1coter 10 aig. en diminuant· l m. tà 'la fin de chaque aiguille. Ave.c ces 61 m. faire ~29 aig-. s-ans clim, On est ,à l'encolure.

Tricoter 22 m., mettre les 20 m. suiv,antes s,ur une ,ailguil.le ,auxi­liaireet a'Vec les 22 !fi. ,qui ,r,estent tricoter 6 aig. ,en dimnuant 1 m.

- 71-

toutes les 3 aig-. (2 ,aig. ,entre) du côté deo l'em·manchure s-eulement. Tricoter encore 9 aig. sans dÏminutiollis. ILâcher les mailles. Reprendre les 22 .fi. l.aissées et faire le s80cond côté par.ei,l. ,Coudre l'épaule gau­che du chandail.

Pour le .col qui ISe retourne e,t se fe-rme ,sur l'é,paule droite-, et se

travaille sur deux aiguille·s" relever les noeuds là la partie de-rrière· de l'épaule droite, ,puis ,les 20 :m. du d'os, les nœ,uds de l'épaule gauche, les 20 m, du dev.ant et les nœuds ,de. l'autre moitié de l'épaule droite. A vec ces 88 m.ailles, tricoter 40 ai.g. de côte,s, 3 m. 'à l'endroit, 1 m. à l'envers. Coudr.e 5 pretSs ions pour fermer l 'é.paule et l'e col.

Pour la manche ,qui s.e tr,avaüle sur 2 ,aiguilles, monter 40 m. et tricoter l2'5 aig. d'e côtes, 3 m. à l 'endroit, 1 m.à l'eonvers, puis, ,en for­mant les des,sins comme au c·h an cl ail, tricoter.106 ,aig.' en augmentant 1 m. au commenoement et à la ,fin de l'aiguille, toutes les 7 aig . .(.6 .aig. entre). Av,e,c ces 70 maiHes, tTicoter 10 ,aïg-. ,en lâchant 5 m.au commencement de chaque aiguille. !Lâcher les mailles Iqui restent.

Coudre les manches au chandail.

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- 78-

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