L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

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SION, 15 Novembre 1954. No 3. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 74ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concern e la publication doit être adressé directement à M. C I. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont rE'çues exclusivement par :

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SION, 15 Novembre 1954. No 3.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC"r~T~ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

74ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M. C I. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

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. Martigny : J oSieph PaJtJtall'<>nÏ

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-DUC

SION , 15 Novembre 1954. No 3 . 74ème Année. 1

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA socœr~ VALAISANNE D'EDUCATION

SOMJMAIiRE: AJbonnements. - Cotisations - AVS. - Centre mission­n aire ide Sion. - Timbres -et tCaJ'Ites :Pro .Juventut.e. - Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui un it. - PARTIE PEDAGOGIQUE: De l'éducati'on ,sociale. - Perdre du temps pour .. . -en gagne:!' . - PARTIIE RRATIQUE: L'analyse logique, J'a l1Jtdbut. - Enquête à iPrOIPOS des manue.1s. - Centre d'intérêt. - BilbliOlgtr.a,rprue. - Fiches de ,lecture silendeuse.

flbonnements ~ cotisations ~ renchérissement ~ R\7S Les ·:retenues suivantes lS€ront opérées ·sur :Je traitement

du mois d·e novembre ·à tous lieS 'membr,es du per,sonnel >ensei­gnant, IconŒ:ürmément aux indications fournies par .les comités des associations. Abonntem'ent -à l'Eç,ole primaire Fr. 7.50 Cotisation ,à la IStéi!(val~dsanne d',édu'C'ation (instituteurs) . 5.­Cotisation à 'la. Sté 'des institutrices du Val3,'i,s Tomand 3.-

A la 'même loceas.ion, nous informons :le per'snnnel que le r ell!chérilSsem'ent de 6 % sera dorénavant ajouté au traitement mensuel au !lieu d'être payé len juin et en décembre.

La retenue A VS Isur :les indemnités de déplaC<iilllent a été s upprimée dès ,1'8 début de .la scola:rité 1954/55.

Sion, Ile 10 novembre 1954.

Secrétariat du Dépar-tement.

Centre missionnaire de Sion il existe à Sion et à Sierre des Oentres -missionnaires qui

sOllt en relations directes avec les Iprêtres et les Communautés religieuses !des payls de missions. Pa.Tmi eux il y ,a de très nombreux Valais'ans, dont les Centres missionnaires tiennent à s'occuper ,tout ,particulièr,ement. Envoyés die a'g~Hse, et envoyés

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du pays, au!>rès des peuples qui ne connaissent pa-s le Chdst, Hs doivent pouvoir compter Isur notre appui spirituel -et maté­riel.

Pour !Suh'V'enir aux immenses besoins de c.es mis'sionnaires, les Centres oI'lgani,s'ent, durant le moi's .de décembre, une vente de petits anges en chocolat à :S'Ursprendire à l"3ilibre de N oë1.

Cette 'V'ente sera une réuSls'~te !Si nous ponvons ,compter sur la précieuse coHaJbor,atiom -des Instituteurs ·et des Institutrices qui voudront bi,en faire v,enldI'le 'ce 'Choco'lat par les ,enfants de leurs daJ8's8's. ,N,ous Iles alVIertironts pluB :en détail ultérieurement. D'a'vance noüs 'les ·r·emercions du fond du 'cœur au nom de tous les mis,sionnair,es valaisans 'qu'jI1s aideront.

CentTes missionnaires de Sion et de Sienne.

Timbres et cartes Pro Juuentute Dln des slogans de Pro Juventute .qu'e la .preslse r ,eproduit

le plus volontiers lest <celui-ci : «Déc8l1TI1bre ' sans ,1e'8 cartes et timbres Pro Juventute ne ,8'er'ait pfi'S 'V,raiment le mois de Noël. » Et certes, <en ce moi,s de fin d',anmée ill est t3,lssez nature'! que le publilc non s,eul-ement fsong€ à se réJouir, m'ai,s encore à faire un geste génér.eux ,en flaveur de ceux .que Ile sort n'a pas com­blés. Et lors·qu'il s"a,git de j'eunes, ne doit-on 1,)a's être double­ment g'énér,eux ?

Le matériel de vente Pro Juventute 'est 'cette année aussi des plus <attrayants et nous n'e doutons p~ du Isuccès qu'ob­tiendront oaTtes et timbr,es ,auprès de la popu.l>ation valai'sanne qui tém()i'gne de plus 'en Iplus une très v·ive 'sympathi,e à l'égard d'une œuvre qui voue toute Isa solliei1mde à l'enfance et à la ' j eUineSis'e de chez nous.

Le conseil de ,la Fondation 'su~ls'se Pro J'wventute a -adopté le pro.gI'lamme suirvant pour 1955 : « Aide à l'adolesrcEmce et en­couragement d'une jurdkieus-e oC'cupation des loisirs, ,sans exclure l'aide à d'autres âges Isi la néces'8ité .s'en fait ,sentir ». Le 10 % des recettes de .la v,ente des timbT,es 1954 seI'la utiH,sé en faveur de la .création d'ateliers destinés à Ira form,ation de jeunes ar­riéI'lés ainsi qu'à l'aüquisition de quel,ques poumons d'acier.

Pro J uventute espèr-e que tout ]e perlsonnel ense.ignant val,aisan .lui 'acco.rde.ra à 'nOUlVleau Ison bie'llivei:llant concours afin d'assurer un plein succès à cette v,ente de décembre 1954. Ce sera tout bénéfke !>our la jeunes'se de chez nous ! Institurtrkes, instituteurs ,qu:i l8erez appelés ·à collaboI'ler pour la réussite de cette vente, nous pouvons compt.er .sur vous, n'est-il pas vrai? D'-avan~e, Pro. Jurventute, 'Vous dit mer,C'Î .

,

~~~~~ i lLE COIN DE lLA GYMNASTIQUE ~ - ~~~6.-

Cours premier degré Le 'cours de gymnastique premier degré se déro'U'l~ diman­

che deI'lnier 7 novembre, à lVlartigny, sous l'a direction de Ma­dame Basset, prof.e,sseur à Lausamne. Cette journée remporta un brillant succès puisque 55 institutrices et instituteur.s y prilient part et bénéficièrent de 'ces quelques heures agl,éables et util·es. Les participants serümt certainem'ent heureux de trou-. ver ci,.,dessous la leçon modè}e qui se déroula sous leurs yeux dimancher dernier et de pouvoir ainsi, 'avec plus de facilité, en faire profiter .la 0las:s~ qui 'leur ,est confiée. E. Bovie1'.

HJjSTOIRE MIMEE: Dans l'île enchantée Enfants de 5-8 ans

EXERCLCES Marohe 'SU!r la pointe des pieds, norma1le, ~n lev·ant les ,genoux

Par 2, a,ssis ,f.ace là J'ace, jambes écartées, ,pieds 'Contre pieds, se do.nner ,les mains: balancer le torse en 'alVant et en a.rrière

Fléchi.!' les dambes et le ,torse -en .avant en bas (geste de cueil­Jir), tendre Iles jambes en ba­Jançant Jes ibras de ,côté, ;petit saut sur place en lançant le brars en avant en haut.

Position à genoux assis .sur les talons, ma,ins SUI" le sol: gLisser en av,ant en tendanrt Wes bras en av,a.nt, et les ramener iPrès des genoux.

HLSTOIRE Nous al:lons visiter lUne ne en­cha.ntée, une île ,que !per.sonne ne -connaî·t. Partons sur 'la poin­te des pie.ds, marlchons les uns derriére le.s au.tres dans le petit senti·er, enj·amlbons le·s hautes henbes.

Nous nous ins.taLLons dans J.le,s batea.ux et r ,amons. Lorsque -nous sommes faügués, nous rehantons :pour nous eIliCourager ('en bateau ma mie ... ), ma.i1s le bateau ne .chavire p·as -et noUis alI'T'wons rà l'île.

Nous som,me,s arrivés dans une menveilleuse pra,i.!'·i.e. TI y la là des lfleur:s extraordinaires. Nous cuetllons lUne fleur, eUe gonfle,

devient un grols tba.uon et hop ! di'SlpalI'ait dans Je deI!

Oh! la joUe n'ra,1son. EUe doit .être abandonnée. Entrons. Le vestibule est .sale. Nous allons le rnettoye.r.

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Petite ronde : a) AlI1JerIle[' 8 pas ffiaI'lché-saurtillé là ga'UJche, 8 'pas maJr,ché-sauti,ué là droite - b) Alternw 1 tro,t sur p.lace au ,pas mar.ché-.sauti1Ié à 19.al:1Jche, ·avec 1 trot il droite- ;r:épéter.

Mancher en Ilevant .les genoux et SUir la p01nJte des pieds. En (position no:vmale là 1genoux/,

à geno·ux, assLs 'sur lI-es talons: F.lexLon latér.a;lJe du ,torse 'sur des rythmes dive~s.

COU~'se d'obstacles: .cour1r, grimjpeT, maJ'lcher 'latéralement sur esp a HeTrS , sauter bmc, .équi­libre ·sur Ibanc, lév,ennUJel.le.ment ramper, en(!.

Perches droites: a) Prendre la position de Ig.rÏlmpe3:", :ser.rer for­tement mains et Igenoux, tSecou-er Il'a perche. . b) Gri'mper Je !plus haut pos­sible, ,Su1vant les capacités de cha'Cun.

Yeux: Le Isorcier.

Pianos

HarmoniuDIS

Radios

Disques

.Pour nous remer.cier d'avoi.r si Ibien travaiLlé, une musique .se :JlaH entendre. Profitons-en, dan­,sons!

Nous ,g.rimpons à ·l'étage.

C'.est une ,chambre bizarre. Elle ne ,contient que .des pendules. A force de Les reg.a.rder, nous .de­venons des pendules .nous aussi (tic-tac) .

Que.lle est Icette voix ter.rible ? 'iLa voix du ,propriéta.Î:De de la maison. Il ·€·st fâché par,ce que nous ·avoI1lS !pénétré dans la -chambre .des a:>endures. Fuyons !

a) La faim se faH sentir. Se­'COUOJ1;S Ices ,arbres et m·a-ngeons Ices Ibeaux fruits . '

lb) Il faut ,cher~cher notr.e route, ·car nous mous somm·es égarés en fuyant. Grimpons plus haut pour mieux 1V0ir aütour de nous.

,sur Ile ,chemÎi1 du .retour nous rencontrons .le sorder. S'il a.r­r .iJv.e à nous toucher, .nous Isom­rII18js ensorcelés et ne poulVons iplus hoU/gel".

VENTE

LO C!ATI ON

RÉPARAT I O NS

/f~~~ SION

.. ...... .............. ...

i LE MÉTlIER CoEST CE QUlI UNlIT i Une discipline à revaloriser

(Suite )

L',énumération d'exel'lcirces pr:atirques de rédaction qui ter­mjnait la premièl'le partie d·e 'Cet ·exposé ·aura surp.ri1s quelques­unes d'entre nous. C'est à dess·ein que j 'a-i rr.ruppraché les termes langage écrit et réda.ction, alCcordamt a;ilIlsi à c'e dernier terme un sens beau'coup plus étendu que oelui qu,e noas lui ·attribuons généIialement, .Le fa.isant 'strirctement 'l'oéquiva.lent .de cOillvosi .. tjon fran.çaise. !Il ,serait bien pr,ésomptueux de parIer de celle­ci avant le degré moyen. Mais la rédaiction qui s'applique à la phrase que le petit écolier insrcrit lau bas d'un croquis, d'une image pour dire s'ÏJmpl'e'lllent rpeut~être ce qu'il y découvre, ou plus tard, au 'Compte rendu qu'i1 f.er.a d'une lecture intéressante ou encore à la descrÎlption qu'il brossera d'un per1sonnage vers J,equel ,le Iporte 'sa .&ffilsibirlité tOu \Son intérêt le préparent gra­dueUem'ent à . la composition. Cene~c.i ,est le fruit de ce lent et patient travail d'iaIppf1entislS'a·ge de l'expr,ession écrite qui s'\é­tend tout 'au long .de la Isco:lari1Jé. Remarquons 'en passant que la petite phra'se du début, ,e~plirca'ti,y.e .au narrative, « embryon de composition française» forme 'un TOUT. Barallè1ement à Ja techni'qu€ de l'Iexpr.ession écrite, à la recherche d'une ex-pres­,sion personnelle, la pens.ée enfantine s'ordonne, se prédIse et tout natul'IeUement souhaite s'expliciter, IS'lapprorfondir et se fi­xer .enfin grâce aux contour s pr,éCÏJs d 'es mots ,et à la fOT'me à la foi,s subtile et rigour,euse de la ,construlCtion grammaticale.

On peut dOlllC, on doit 'pader .de rédaction aux degrés inféri'eur's pour amener l'enfant à ce 'point de développ.ement inteHec1mel 'Où 'la composition f rlançailse .,s'inscrit dans un 'cer­tain épanouissement d es faClUltés sollicité et .attendu.

Mais à que'lque degré que loe Isoit, à tout travail de formula­tion ·qu'exige l'·expr,ession éerite, tSu'C'cède ,celui de la correction indiviidue'l1e lOlisqu'i} ls'agit d '.un texte tlirbr,e, ·eUe g3Jgme à dev'enir mutueMe 'et coHerctiN'le lorsqu'il s 'a;git d"un thème uniformé­ment tIiaité. Il y a diverses manièr es d'envisager üe d·ernier trav,ai'l. Le thèm,e traité s ',est imposé à .la clas'se :s'Oit 'Par suite d'un événement : üonCOlurs ,sportif dans la .localité ou 'la région, visite aiU zoo, assi'sta;nce' à un film, ,enquête nel&tive à 'un centre d'intérêt, conte ou lecture, dév.eloppement d'un ,ens.eignement

, occasionne'}, etc., etc. TI ·a fait l'obj,eJt; d'une inf.ofJmation 'Préala­ble ou d'une documentation portant non seulement Isur . ,les -faits

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mais encore sur les moyens d 'expression par l'acquisition d'un vocabulair.e « extensible» -c'est-à-dire permettant de découvrü' par des aislSociatiorns, des Icomparaisons, des villes ,moins unilaté­rales. Cette préparation quoique prochaine a besoin d'un cer­tain recul Ipour pürter ses fruits, ,eUe s'étendra sur p.lusi'euI\S leçons av'a'nt d'~boutir à la formulation proprement dite.

Cene-ci .élaborée, nous demandel"lons à nos élèv1e'S .une pri­se <de ,contwct ,avec ,leur pro.pre travail au cours de laqu.elle Hs procéderont à une auto-correction. Il y ·a une lig'1ne mélodi­que dans toute co.nstruction grammatkalle. Un ,enfant habitué depuis le début censurera die lui-même -le mauvai's ,emploi ,d'un temps, ila pla'ce fâcheuse d'·une pToposition, la négation man­quante, ùa ponctuation défectueuse ,qui lbrisent .l'harmonie de la const~uction. « Il rfaut que ,la phrase ,chante Idans la tête» dilsait une petite fil.le.

Les ·textes ainsi revus perS'OnneUem,ent, s'Ont ,ensuite lus par leurs auteurs et ISOUS la direction de la 'maîtresse 'soum.js à la ,correction des caJl1larades.

1'1 y aura là maintes occasions de faire ~emar~uer, de re­le;ver les manières les plus heuret1&es, les plus ori'gulia.'les d'ex­primer ,J,a même idée 'sous une forIne variée.

Dans une classe nombreuse il n'est paiS possihle de tra­vailler collectiv'ement tous les textes, mais pour apprendre à construir.e on en choilsit un ,qui ;s'avèr,e «bon» pour -ce genre d'exercice.

Voici Ile tTav~i'l de Renée-Michelle, 8 alnS, très pou douée en français.

Notre choix pour ,la semaine qui vient de s'écouler .portait sur l'observation libre d'une personne, d'un ,animal ou d'une chose ,P AS HABITUELS.

Renée-Michelle a été frappée par le 'Clair de lune qui 'ef-fectiveInent avait été très , ,beau ...

Cela a donné ; Hier SOH'o

(Version intégJraJe et originale)

Quand j'ai été me ,coucher hier, je Tegardais dehors ei j'a­perçois .la lune. Elle hrillait ,pail'mi les étoiles. Je m'entile au lit, la ,lune éclairait toute la chambre, je regardais ila fune, .e:lle était co.Inme un ag,reau dans le deI.

N otr,e ,choix pour la ,correction ,s'est porté Isur ce texte parce qu'il offrait une ·base excellente, ,en ,effet, en respectant les notations de Renée-Michelle, ·en ordonnant ses 'actions, en corrigeant l',emploi défectueux de deux 'temp's, en précisant par

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des indièa,tiollis de couleurs certains détails, il était possible de raider .à ex,primer ,d'une ,mwnière charmante le résultat de ISon observation d',un soir.

Voici Ile texte ,remanié en col1aboration 'avec .l'es camarades sans que la maîtfiesse inte'rvienne autrem'ent que 'par des ques­tions; texte qu'une élève a tra;nserit tau tableau au fur et à mesure de sÜ'n élaboration :

I-Her soir, quand j'ai été iITle !coU!cher, je re[g,ardais par .la fenêtre. J'ai aiperçu la Lune. Elle briUait ,par,mi les étoiles et 'eUe éclaira.1t toute !la ,chambre de sa ,lumiète b1anche. J 'e m'.enfilais dans mon lit, la J.une ,était un 'petit 'agneau doré .dans le deI.

Nous avons r,e'specté ,scrupuleusement 'la p8l1'1sée de l'en­fant et ,la compara:i'son que ,son imaginatio.n lui avait suggérée!

La ,semaine précédente noUis avions eu l'occaJsion d',ohser­ver un groupe, un ,feu dans les champIS. C'lest 'le résurltat de nos observations ,qui a lS,ervoÎ d 'a:liment .au thème à rédiger, airnsi que la lecture ,et .l'étude du texte : « A ,prés'ent, tous les matins, quand j'ouvre ma fenêtre, je trouve :l:es~ brouiHards. Ils flottent épais et has Isur la terre mouil'lée, .ils ,enveloppent les arbres de müusseline, com'm,e des iIneuhles ISOUS 'les hous's,es. Quand j'ou­vr:e ma f.enêtr·e i'ls entrent comme de -la fumée dans ,ma cham­bre, et, mal r.éveillé~ je frissonne. » (Gonzague de Reyno1d.)

gcoutons la version verbale de Josiam·e (7 ans), sur ; La Famée.

Fumée 'légère dans le ciel, là-haut dans le ,g,rÎis ,tu t'e.n vas dans 1es nuages, ipe.rdl:le.

Bien des poètes envieraient 'la fraî,cheu,r d'eX'pres'sion de cette 'enfant ...

En résumé ,et pour conclure, ne j'amai's oublier que ,l'en­seignement de la langue est tantôt Idi\f:.fu's tantôt .systématique, que la ;}alligue s'apprend par 'l'oreiUe et 'que par ·conséque.nt tous Jes exercices d'élo:cution ·de l'exerdce de conv'ersation que les tout petit s auront avec nous jUisqu'au récit ,et à la 'Conférence sans o'UbJ.ier la ,récitation, sont :eX'cellents. R'e~arder comme .es­sentiel ,de faire paT}.er Il'entfant 'en rectif.iant très gentiment les ,erreurs comll1lis'es ,et parler soi-même impeccablement. Cré­er t}'ilntérêt p our ,rédig,er, encourager 'les efforts, mettre sou.s les y,eux de nos ,enfants des textes de valeur, mê'me si l'enfant n',en fait pas I.e tour i.nte'He.çtueUement, il ,s,era 'sensible à .leur nuance si .nous .la ,lui faisons Isentï.r ·par l'intonation. Le tra­v,aÎ'l de p~éparation que demande l',ensei,gnement 'de l'ex'preS'sion .écrite ,sera dédOlnmagé par 'la joie avec laque'Ue nos é'lèves l'aborderont ,et les progrès qu.e nous leur v,errons réaliser dans cètte disdpline fürmative ·entre toutes. Y. G.

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GRAMMAIRE: Le plurie.I dans ]e~ mOD)j)

Fiche de contrôle No 1

Choi'sis Ile nom qui cOfDvient et écris-le au pluriel (bijou, tableau, gâtea-u, chapeau, journ~l, total). 1) Que font-ils ?

Le ipâtts-sier fIait des Le peintre fi~it des Le Ibij outier fait des La modiiSte fait des L'imprimeur fait des Le comptable fait des

M-e1:Js au p'luriel les noms -entre par,enthèses. 2) Dans la vitrine de l' orfèv're.

Des (bijou) précieux. Des (émail) ·anoiens. Des (corail) véritaJbles. Des ('anneau) de -mariage. Des (croix) en or. (Obligeamm.ent communiqué rpar ume 'Odl1ègue).

INVITATION Les membres du corps enseiJ.gnJalIl.t sont a'Visés que, cœnme

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PARTIE PEDAGOGIQUE ~

De r éducation socialè L'homme est né pour vilv.re en société. Que fel"ait et que

deviendrait-il -s'iiI vhna-it Isolitair-e à la façon d'un Ro:binson Cru­soé? Aussi Dieu, a.près avoir créé Adam, dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul, et dès loris il s'·est Iconstitué la famiUe, cellule ,sociale, qui engendrera dans la -suite -la 'commune ,et l'Etat.

L'école donc, qui 'a la miS'sion .de préparer l'Ienfant à son avelllir, d'Oit :S'oCJ0UJper ,séri-eusem·ent de :la iformation !Sociale d'un être qui deviendra adulte, membre actif de 'la famine, de -la com'mune et de l'Etat. Sarns doute, '0ette formation co.mmence dalns Ilia maison patertIlelle ,et doit 's'y continuer jusqu'à ce que l'enfant ait acquÎIS J'âge 'aJdulte. L'écol,e n'est.e1l1 somme .que l'aide de 'la famine et ISDn comt>lém,ent, ,car le plus grand nombre de par<ents n'ont ni le temps ni les c3lpmeités de remp'lir toutes leurs obLigations.

Maintenant nous nous dem'and:ons si dans lia pratique l'écol1e tient ISUJffi,s3\ffi.ment Icom-pted-e l'importlante question de la ·formation -sociale die la jeuneS'se. Ne se limite-t-on rpas trop souvent à l'enseignement plus ou -moins Isec ,et aride d'un certain nombl'le de connai:SlS'wnces nlécessai'res à la réussit-e d'un examen pour ,se procurer un ,~a.gne-pain 'Ou une s·ituation matérielle? A-t-on 'séri,eusement employé h~s moyens d'incu'lquer aux en­fants les Iqu3ilités, di-sons les vertus, qui en feront des chré­ti€Il!S .sol.ides, des citoy.ens fidèles et loyaux, des ho;mm,es d"M­fairas ,consciencieux ? La ipossession de connaissances variées

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Page 7: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

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et nombI'leuses ,est utile, souvent nécessaire; ·mails ·ce qui importe le pI.us c'est une honne éducationmorale. Pour c~lui qui en manque, -les connais'sauces peuvent même devenir un instru­ment de perversion.

Ex/aminons leI briè~ement de queUe manière l'é­col'e peut s'occuper d'laJction 'socia'J,e.

EUe a d€IV·ant ,elle deux chemins : .l'mn indirect, .l'autI'le di­rect. P'ar l,e premier, elle !exerce Ison inrflluence .en .ee qu'elle est déjà une sO'ciété 'aN,ec un règlement, une oI'lganilsation, des chefs, des relations entre :camaœ a;d es, ,etc. On y fait donc l',apprentis­sage de b:ien des vertus Isocial;es : obéiss,ance, ,n~s'Pect de l'au­torité et des d-roits d'autrui, charité et entr',aide, solidarité, obligation d'améliorer son caractèr,e, d'éviter les Is'aiHies d'hu­meur, .Iles intempér.ances de ,lang'age, ,etc . .c'est en s·e heurtant, ' en s'e frottant que ISe polissent les cai:lloux, il en 'est de même d-es c.aY!actères. Et sous ce rllipport -la fo.rmllition Is,c.ol'air'e est plus effiClac.e 'que ,ceNe de la f'amHle, dont ùes membr,es sont souvent peu nombreutXet Ies caractèr.es moins dif~érents. Et à l'école le moment le .plus favora,ble pour la cformation Isoc.iale, c'est la réc.réation. Là les élèves se déboutonnent, 'c.omme on dit; ils ne sont plus tellement 'comprimés -par Il'a dis-eipline, auss'Ï leur na­turel IS'Y Imontre-t-il plus visiblement, plus fréquem·ment. C'est là que l'œil vigHa:nt du maître peut plus f.aJc.Ï1ement apprendre à connaître ses élèves.

Un autre moyen plus ou moins indireet de travailler à la ,c.ulture du sens .social dldéal, c'est .J'étude ,et la pratique de la religion. C'est dams Il'Evangile ,et le Décalogue que nous trou­vons la base ou lie fondement de Il'a 'soC-'Î'été parfaite. Le Décalo­gue noUls eIllsei'gne da~fielIne,rut ·nos devo;il's lenV1elrS Je pro'­chain. Dans 1'Ev'ang~He, J ésus-Chr1st nous dit formellement : «Aim'ez-vous l,es uns Iles autr'es, COlllme je vous ai 'aimés. _ Ne faites pas à ~utrui 1C.:e que vous ne voudriez pas qu'on vomi fît. - ,soyez parfaits ,comme votr:e ,Père céleste 'est parfait. » La 'mise ,en prati'que de ces adm'kabl,es commandements for­merait des ,générat1ons d'homm'es probes et honnêtes, ·charita­bles et purs, ,qui ne Ise laiissera'Ïent 'pas dominer par ces passions violentes, cupidité, 'ambition, luxure, qui ICiausent des cata,stro­phes comme nous 'en avons vu ces dernier,s temps et dont

! nous · somme's encore ·menacés.

Vi'eilluent ensuite des moy,ens directs d'enseignement so­cia.I. Ces moyens ,sont plus spécia:lement applic3Jbles au degré 'Supérieur, c'est-à-drire aux é.lèves des deux ou ·trois dernières années de 1'éco}e primaire, et ,surtout 'aux ,cours complémentai­res, où l,~s jeun,es gens ont une maturité d'intelligence plus grande, un caractère .pIus énergique ,et 'mêm,e déjà une cer­taine eXJp.ér,i'ence de la ,vie.

- 1,15 -

Là on 'Pourra varIer Ide droi.ts et ' de devoirs civ1ques, de fonctionnement axiministrati,f, de ,la responsabiilité des autorités et ,des 'suboTdonnés.

On fournira aussi d~s expü0atioll's ,sur les principales il1's·­titutions ,d'.économie et de prévoyance : mutua:Htés, Isyndi0ats} coopél'lativ.es di'v:er,ses 'sortes d'as'Surrunce.s, cais1ses ,de retraite, d'éparg1IlJe, c~ntrats, ventes, :;~ihats, '!oc'atio~tS, ~tc., e~c. On in­sistera !sur lies avalllta,g.es de l 'ecollomle, de Il antlakoohsme.

Enfin on m'ettra à contribution certaines branches d'en­seignement, Icomme lia rédactiûn, les I}ecwres, les textes d'or­thographe, 'les problèmes, -la Icomptabiilité ,et mêm,e l.'histoi,re, la géographie où l'on trouvera des thèmes d',entrehens fort intére.sS'a:nts.

M!ali,s ici Ico.mme 'en biiffil d'autres choses, les résu1ltats sont ordinairement proportionnés à ·l'ingéniosité et à la bonne vo-lonté dies maîtres. ' J.

Perdre du temps pour . . . en gagner Dans le dom'aine de 1'éducation Icomme en bien d'autres

domaines -les Jthéo.ries de Rous1seau Isont fort di,s'Cutables et dis­cutées. M'ai,s 'si ,cet homme n'a pas toujours vu j u1ste, ,iJ a eu né­anmoins le mérite d'attir,er notre attention ISUT de nombreux prohlèmes trop Ilonlgtempis dé~.ai!s'Sé.s et de noUiS livrer des pen­sées très j udic'Ïeuses. Une d',e1.les nous tombe sous I,es yeux en ce mom,ent. · EUe sera la matière des quelques propos qui vont suivre. Gette pelll.sée, la voilci : «La plus importante, la plus utile règle de toute il'éduc'ation, ce n"est :p>as de gagner du temps, c'est d'en perdr,e ».

A traver.s ce :parrudmœ, on lit une v,érité les's,entie;He que nous pourrions tout simplement énoncer a:insi : les éducateurs doiv'ent mar,cher lau rythme de l'enfant.

Il ne nous paraît pas inutÏ'l<e de parler ic,i de la tentation qui nous guette toüs : !s·ati:sfai1re à tout prix a·ux exigenües du pragramm'e. Par,ce que nous avons peUT ·de iperdre du temps, nous allons trop vite. Incons,ciemment peut-être, ~ou.s :lâchons la main de 11':e'l1fant et noUiS prenons une 'autre dlrechan. En ce d ébut d 'année scolair,e, que chacun d'entre nous f,ruSls'e ,son petit examen de conscience.

N OUIS cr oyons assez facUem'ent 'que le pr ogramme ,est un but à atteindr,e. Ou du moins 'liOUS agi1ssons comme si notre pensée était telle.

Le p r ogr amlme, c'est C01l1JITl'e un épouvantail. E t nous nous hâtons 1 nous, mlaîtr es, de ser vir cet autre Maître.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

- .1.16 -

Nous nous ,garderons bi'en d',accuser qui que ce soit, si­non nous-mêm·e. C"est toujours de tentation ,qu'il 's'agit. Et quelle tentation, souv'ent ...

Si à une date donnée, nous ne- sommes pas arri,vés à tel chapitre d'histoire ou ·à telle 'série de ,problèmes, c"est que ça Vla ,mal...

N',exagérons paIS. n demeure Virai pourtant que nous ris­quons d'être de beaux phra'seurs devant un auditoire qui ne nous ,suit plus. Bien sûr, av,ec notre scolarité réduite, nous devons fai r e l'impossiibl,e, .disons-nous ...

Nos élèves ne Is"en tirent pa,s trop mal ,aux examens. Mais ils !SOO):t un peu comme des hallons qui se ,gonf'lent avec peine et 'se dégonf.l.ent en moins de temp's qu'il ne faut pour ,le dire .

... - Vous lavez compris ? - Oui, Monsieur le r-égent... (Les é'lèv'es répondent pres­

que touj ouns ainsi). - Bon. Allons p,lus loin ... En effet, nous 'aillons rplulS Join. D,n vieux ,prov,eIibe dit que

r,ester sur place, c'est tout simpIrem'ent rétrograder .. . Le maîtJ'le est au 'seI'IVke de l'enrfant. H doit étudier son

r ythme ,et :s'y adapter. En définitive, c'est la for'mation qui .compte. Les résultats

d'examens ne sont pas toujour,s des rffiér€'nces de v,a;leur ... Ce n'est pas parce que ,le progT1amm'e a été «passé 'en r,evue » qu'immanquable.m'ent les élèves ont acqu1's une ,solide formation.

En fin d',année !S.colaire revient la traditionnelle question : - A v,ez-vous « vu » tout .le programme ? - Oui, Monsieur l'Inspecteur. (Et nou.s r épondons avec

une certaine fierté). Certes, 11 'est nécessaire d'établir ,soigneusem·ent un pro­

gramme. Il nous indique Iles Igrandes directions à suivre. M1ais il n'est pas Uln but à atteÏJndre à tout prix.

Nous devons e'S'say'er de faire mieux. .Gal' Ic',est d'essais répétés ,que naissent les bons résultats. Et c'es derniers n'ont rien à vok lavec un verni,s dont nous ipo'U:von.s trop facilement recouvrir les jeunes intel.Jigences confiées à nos ,soins. n n'est pas besoin ' d'insister sur ,l,e rf'ait que les IcO'nnaÎ's'sanoes sUlp'erfi­cielles sont comme ,1;e\S feuHles ,que chrals'se le vent.

De plus, 'c',est en approfondilS'Sant teUe ou teHe question d'une branche donnée que nous réussi,S'sons à éveiUer l'intérêt de l'enfant.

D"aiHeurs, Ile temps 'que nous ,croyûllls gagner est loin d'être toUjOUliS -gagné. Parlce 'qUie ,nous ne somm'es pas aUés au fond des choses, de graves .lacunes wpparai,ssent. Tout ce que nou'8 avons édifié ·s'·écrO'ule. E.t tout est à recommencer parce que la base n'est pas 'solide.

-- 117-

Nous croyons trop facilement avûir été compris de nos élèves. Et cela tiernt .au fait que nous connai,s:sons mal leur pouvoir d'assimirJ.ation. Nous devons nous demander de temps à autre si nous unaI'\chons toujours à leurs côtés. Nos cordes sont différ,ente.s des 'leurs et il n',est rpas touj ours lai'sé de nous mettre ,au diapason de nos p.etits inter;lacute'lll's.

Nous oalculons mal quand nous brûlonlS les étapes. Nos -élèves ne s'Ont . ,pas des machines à enregistrer . Nous devons faire 'appel à leur jug,ement et à ,leur Tails'Ûnnement, ·et ne pas craindre de r,evenir soulVent Isur nos pas, c'est-à -dire de p8il'­dre du teillip.s pour ... en gagner.

Candide Moix.

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samedi 11 décembre 1954

Page 9: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

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Voic-i, ce nous semble, ce qU€ l'on -peut ,exig€r de nos élèv,es IprilmaJires ,en {'ait rd' analyse \logique. 1. Les élèves de toutes nos dass·es dev~aient savoir f'aire 0ette dilstinction. 2. Ceux de la plupart de ,noscla,sses devraient copnaîtfie cela. 3. Réservé laux premi'er,s. 4. F 'acultatirf dans nos daJs-ses primaires. 1 2 3 4

1

isolée juxt.

Pro ind. ?oo!d. InCl'Se

Pro princ.

relat.

Pro ,sub. ~ I·con j .

1 * dét. "" expl.

f sujet

1 attr~but

1 c. dlr. e.. ind.

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1 1 c. circ.

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{tem'Porelles :

1 causa:les : , \ final,es : l consécutives:

campar'a ti ves etc,

Exemples

On vous 'app'elle au téléphone. Mariette étudie, P:aul rédige ... Je prie le bon Dieu et j' oib se l'IV e s,es ,oomma'ndements, Viens, dit-il, nous par,tons. J'étudie la leçon 'que 'l,e maître a iexp.l:iquée. On wppelle l'élève qui est au premier banc. Loui's, que i' ai questionné, est un bon élève. Il est .certain que vous avez fait des fautes . Mon désir est que vous soyez sages . J ,e 'le voi's qui s'applique. Le maître v:eut que nous l'écoutions . Je m'étonne que vous ne sachiez pas cela. Tu feras ton devoir pendant que tes ca?1~arades

joueront. Tu r'6stera's après la dass'e pa1'ce que t'a as été mé-

chant. Etudie, afin que tu t'instruises. lVlon père a tant trav1aillé qu'il est 1nalade. Tu travailles mieux que ton frère.

Page 10: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

Enquête à propos des manuels Nous nous 'proposons d'entr-eprendre une vaste enquête

à propos des manuels utilisés .dans. nos ,c~ass-es. Nous avons besoin ilour cela d~ votre. col~aboratlOn. ~e,ponJdez don:c. fran­chement aux questIons qUl rvous ·sont posees. Pour facllIter le dépouillement vous noterez vos mppréciatioflls un~quement sur cette fo.rmule' lque vous 'n'avez pas besoin de signer. Détachez cette f.euille; phlicez-Ia dans une enveloppe affranchie à 20 ct. que vous adr,esser'ez à :

Rédaction de « l'Ecole pri1naire »

Le Levron

En donnant suite ,à notre .enquête, vous servirez l'école valaisanne. Même 'si vous ne voulez r.épondre 'qu"à une seule question, .renvoyez le Iquestionnaire. Merci.

Par,mi ,les manuels désignés ci-après, ,quels sont ceux qui vous donnent satisfaction ? Soulignez par un trait.

Livre de lecture: cours ,inférieur; cours supérieur;

Grammaire : ,cours inférieur; cours supérieur;

Livre de vocabulaire;

Histoire suisse;

Manuel d'instruction civique;

Géographie;

Arithmétique: !Cours inférieur; cours -supérieur;

Syllabaire;

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Préférez-vous l'histoire en un ou deux volu,mes pour toutes les divi'si<üns ? lSoulignez.

Préférez-vous la ,géographie en un ou deux volumes? soulignez.

» l'arithm'étique en un ou deux volu'mes? souli­gnez.

» la g.r,ammaire en un cm deux volumes. ?' souli­gnez.

Quels 'sont les manuels désignés ' '0i~après qui pourt"aient, 'selon vous, être réédités sans modiücations ? Soullignez.

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- 121-

Qu.els sont ,ceux qu'il ne faudrait pas rééditer, mais modifier du tout au tout? Bifiez.

Livre de lecture, .cours ,inférieur; cours -superIeur. Gram­maire, 'cou~s inférieur; cours sup.érieur. Vocabulaire; Histoire sui.sse; Instruction civique; Géographie; Syllabaire; Arithmé­tique, cours inférieur; cours supérieur.

y en a-t-il: s.ciences, 'l,eçons de choses, politesse, etc., que vous voudriez voir introduire? Soulignez ou indiquez.

Parmi les manuels scolair·es édités hors du 'canton, y en a-t-il dont vous 'Proposeriez l'introduction .chez nous s.ans mo­dification. Si oui, l'esquel1s par exemple?

Que 'pensez-vous en particulier :

1. de la grammaire, cours inférieur ?

2. de la grammaire, cours supérieur ?

3. du m'anuel de vocabulaire ?

4. du ml3.'lluel d'hi'stoire ?

5. du manuel de géographie?

6. du -livre dB lecture cours inférieur ?

7. du livre de lecture, cours supérieur?

8. du 'syllabaire? (Lequel utilisez-vous ?)

9. ,de l'arithmétique, cours .inférieur ?

10. de l'arithmétique, cours supérieur?

11. du m'anuel d'instruction civique?

• Remarques particulières

C€ltte .enquête devait paraître dans le premier numéro, elle ,a été renvoyée ip.aàsui,te de l'abondanf:!e des matières, Cl. B.

Page 11: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

r PARTIE PRATJ[QUE ,

Gours de vocabulaire

22. fi la basse .. cour

Leçon de choses: LA POULE

(Observer : voir, entendre, sentir)

. 111 atérieZ. - Observons 'si ,possible une Ipoule vivante, en lIberté, - une poule morte; - à déf'aut : .ima'g1es ,et des'sins.

1. La poule ,eSlt un g,ros oi.seau aux formes lourdes aux ailes courtes, que vous n'av,ez jamais vu voler tout au' 'plus , '1 ' s 'e Bver 'un peu au-dessus du sol quand la peur la fait eourilI'.

Son :plumage est di!ftfér1ent sui'v,ant les espèces; il y a de bel­les ;poul,es ,toutes blanches. Les ,plames de . 'la qu,eue, :assez 'cour­tes, 'se dressent obliquement et ne' 's'étalent rpas en 'Panache com­l'ne celles du coq.

La tête, plutôt peti.te, est sLwmontée d'une petite crête rougie pâ'le, dentelée. Placés de ,part et d'autre de ,cette tête sont .le.s yeux: bien ronds, bien noirs, bien vifs, qui observent tout 'ce ,qui Ise 'passe de tOlUS les .côtés à ,lia fois, ,qui avertÎlssent la pou:le des moindres dangers. A Vlez-v'ous remaœ.qué 'aux yeux

- ,123-

des poules l'étral1g1e pa;upière blanche qui :les fel"me rapidement de temps en temps à la f,açon d'un r.ideau qu'on tirerait devant une rfenêtre ?

La tête porte un bec assez Icourt, pas très ,pointu, mailS dur, sol~de, qui ·s'ait ·casser 1es ,gra.ûns, briselI' les cailloux dé­chiqueter les vers, ,que la poule frappe .très fort, sur le sol' mê­me très dur.

2. Oar la pou}.e est une grosse ·mangeuse. Elle ne se pro­mène guère que Ipour cherlcher' sa nourriture. Elle trouVie tous les grains ,que la .fermière ;a répandus sur le .sol. Et quand elle n'wperçoit plus rien, elle g,ratte la terre avec l,es griffes de ses grosses pattes, Igriffes dont lIa ,pointe est émoussée .par tous ses frottements, mais 'SoUdes et !fortes.

Ses pattes, à la peau écaillleus-e, Igrise ou jaune, portent chacu.ne ,qu'atre !doi,gts : troi,s en :avant, un 'en .arrière, bien étalés et qui assurent ,parfaitement J'équilibre du gros .ois·eau.

La poule a deux estomacs

3. Voici l'estomac d'un poulet que nous man.gerons demain (s"il est possib1e de l"aJVoit). C'est Yestomae broyeur. Cou­pons-le et voyons .oe qu'il y a dedans : des gl"1ains, du 'sable, de petites IpieliI'es, même de petits ,morceaux de verre que le poulet a av.alés dans le but d'assm:'ier sa digestion. ·Le 'gésie,r est ta­pissé d'une :peau cornée qui 'le lprotège ·oontr,e 1es blessures.

Rega:rtdez les :p'arois; ,elles :sont très épai,sses; remarquez ,leurs replis intérieurs. Ce 'sont des muscles puissants qui tri­turent -les 'graines. Celles-ci sont écrasées entre les cailloux qui lS'y t~ouvent aussi. C'est um. 'V·ériItable moulin. T'Ûuchons les graines. Elles lsont molles, mouillées. Elles ont été ramollies da'ns un autr,e estomac qui f.abrique un liquide, Hln ISUC digestif. La 'Poul,e a ainsi un ,mag.asin où Iles 19raines, rapidement a va­lées, IS' amoll!i·ssent ..

M.ontrons une gravure du tube di,g,estif et dessinons un s·chéma simplifié.

Comme la poule n'a pas de dents, elle a deux estomacs, dont ,l'un ~répare :la digestion en r ·amollissant · ,les graines, et dont l'autre hr.oie les 'gr,aines. Ce travail se trouve facilité par la présence d'une quantité variable de petits cailloux. Ces deux estomacs ,suppléent à l'absence des dents.

4. Le soir, la ipoule, fatiguée par ,ses courses continu eUes, va se cOli'cher de bonne heure. EHe monte lentement la pet ite échelle qui ,conduit au poulailler, 'et là s'installe pour dormir, les pattes solidement accrochées au perchoir, bien 'serrée contre ses com'pagnes. M,aÎ's ,le l'endemain, dès 'l'aube, elle l'eeommen­cera à gratter le s01 de la :cour.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

- 1.24 -

5. <C'est a ussi dans ,Le poulailler, loin des regards ourieux, qu'elle s'inlStalle 'Sur le nid bien ·aménagé par la fermière, pour' pondre Ison œuf, presque 'chaQiue jour.

QU'and Il'œufest pondu, elle descend la petite échelle, se secoue un peu et entonne un petit air de victoire que -la fer·mière. connaît bien.

6. Une foitS ou deux dans l'année, la ,poule «demande à couv,er ». La fer.mière lui installe 12, 14, 20 œufs dans une caisse garnie de 'Pai!}le. Et .pendant vingt et un j our,s, la bonne couv.euse restera 'Sur ses œufs pour leur donner la chaleur qui !>er,mettr.a au germe de devenir un poussin. La gourmande ne ,pensera iplus à sa nourriture, il faudra lui apporter Ises grai­nes et 'son eruu... Inquiète, fiévreuse, amaigri,e, eUe ne sortira de ,son engourldi.ssement que lorsqu'elle entendra le pre.mier toc-toc !d'un petit bec contr'e la 'coqui1lte. Elle 'aidera doucement les petits à sortir de tous les œufs, !1es séchera, 18's réohauffera, et, le ~oir même, les promènera - ils ·marchent tout seu}s dès qu'ils sont nés - pour leur apprendre à cher:cher leur nour­r iture.

Qu'elle ,sera fière a;lors, la mère poule ! ,Mais aussi touj ours inquiète, ca,r beaucoup ,de dangers mlenacent .les poussins : chats, ,chiens, épervi,ers ... et ils ·sont ~i désobéissants, 'la pauvre mère 'est souvent obligée de .glousser lO'ngtemps pour r amener les égarés, qui touj ours pépiant 'et sautillant se faufilent par­tout où ,la mère ,poule trop grosse ne peut passer.

7. On ,élève beaucoup de poules; dans certaines régions cet élevage ,constitue une vrai,e richesse.

On les .élève pour leurs œufs, qui tConstitu~mt un excellent aliment: 'l'œuf 's',accommode de Icent façons différentes :

,pour leur Ichair, fine, blanche, succulente, qui donne un excellent bouillon;

pour la ,chair des petits ,poulets (de six à huit mois) qui fait de 'si bons :rôtis.

7. Si ·c'est possi,ble, montrer sur une poule morte : a. Façon dont les ,plumes 'Sont plantées. b. Diffi:6érentes ,par.ties (rô1e) de 'l'ruppareil digestif. c. Particularités du s'quelette. N'e pas eXlposer; procéder ,surtout par questions; et sur­

tout raire observer. .

a) Le tex te d~6 rnanuel de vocabulaire

Préparation à la ,mai.son par 'les élèves. En classe, ques­tions d,e ,contrôle ·par le maître, puis .lecture ,expressive. En­suite, llivres T.ermés, les élèves ·s'ef.foficent de ICfiéer la vision. A;p.rès ,quoi, 'questtions iplus complètes pour la .compréhension du texte.

- 1,25 -

Vocabulaire

Basse-cou'j" : bâtiments et ,cour affectés alUx animaux domesti­ques, et plus Slpécialement à la volaille. Ces animaux.

Grouiller: s'agiter en tous ,sens et ·en grand nombre. Les vers grouillent dans .le fumier.

Pulluler': se multiplier abondamment et en peu de temps; être nombr,eux.

Ecarlate: rouge vif. Crête: Ipartie charnue et rouge sur la tête des coqs, des poules,

.des oies. Le sommet : la .crête de la montagne. S'égosiller : ,se ,faire mal à la g.orge à forre de crier. A qui mieux mieux : en rivalisant entre soi en bien ou 'en mal :

travainer ·à ,qui mieux mieux. Gloussement : 'cri de la poule ,qui 3Ippelle ses petits. - Rire

av,ec ,de petits Icris. Cacarder: Icrier en paœlant de -l'oie. Trognon : ti~e d'un ,chou dont on a enlevé les feuiHes. - Mi­

lieu d"un fruit à pépins. Se paVane1" :attirer les regards. Avoir la démarehe, l'attitude

.pleine de vanité. Se rengorger' : faire l'important. - Plrendre un air :de fierté

en rej etant un peu la tête en 'arrièr.e. Faire la 1"OUe : déployer en éventail les plumes de sa queue en

parlant du paon. - Un homme qui se 'Pavane, qui fait le beau.

Roucouler': murmure triste et ,caressant des pigeons et des toU/rterelles; tenir des p'ropos tendres et langoureux: il ,roU/coule auprès de ,sa belle.

Caqueter' : ,cri de la poU'I,e ,qui a pondu. - Babiller, médire. Poulet: petit ,de la poule. - Billet galant: il 'a 'pondu un pou-

let. 1

Picorer : chercher ,sa nourriture en parlant d~ oiseaux. -Prendre çà et là; .picorer ides 'g1rains de raisin.

Barboter : Ipataug,er dans ,la boue : les Icanards barbotent; les petits !polissons oauS'si; voler: il a IbaI'lboté l,a caisse.

Mare : eau dormante; gra'IlJde quantité de liquide répandu.e 'sur I,e ,sol : une mare :de Isang.

Dandiner : balancer ,son ICqI'P.s Id'une rf'açon nonchalante et .gaUiche en maI'lchant.

ClaironneT : se faire ,connaître :à ·gra>nds fracas. CouveT: se tenir sur les œufs pour 1es faire éclore; préparer

en s'ecn~t : couver de mauvais desseins. La maladie couve.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

-l.J26 -

Tournoyer: tourner en ·faisant ,plusieuI"S tOUf!s. Epervie't : rapace diur·ne lqui ,se nourrit ,surtout de poules, d'oi­

seaux. p'J"oie: être vivant dont un an~mal carnassier ,s'empwre. -

Butin: c.hose ravie à la guerre. - La Iproie des f,lammes. S' éga?~er : se p.el1dre, se ,détourner du bon chemin. La gent râlée: l\ensemb1e des oiseaux. Battre en 'tet'taite: recul,er, ,revenir sur 'Ses l)as, prendre la

fuite.

Les idées 1. L'anaf!chi'e au rpoulailler :

1. idée ,générale; 2. les coqs; 3. les dinJdons; 4. les oies; 5. le paon; 6. le pigeon.

2. La distribution du grain: 1. !poules, poulets, dindons; 2. <canards et oies; 3. le coq; 4. la 'mère poule.

3. La présence de l'épervi,er : tout le monde disparaît. 4. -La présence du 'chat: c'est un beau tapage.

Exercices tir'és du texte. a) Su?n les verbes: temps et modes

Prenons la phrase: Lorsque la fermière dist'tibue le grain aux volailles, les poules cessent de caqueter, les poulets, les ... Imparfait: Si la f,ermière ... 'cesseraient ... Passé simple: T{mt à l'heure la fermière ... ; alors les... ces-

sèrent Passé composé: La fermière a ... Plus-que-parfait: Les poules aura'ient cessé de ... si la fer,miere ... Passé antérieur : Quand la fermièr,e ... Futur simple: Dans quelques instant 'la ... Futur antérieur : Demain, Iquand la fermière ... Condit'ionnel présent: Si la fermière di.stribu-ait le .. . Conditionnel passé: Si la ,fer,mière av,ait diSitrithué .. . Impératif présent: Allons, ,fermière diligente ... Subjonctif présent: Il rfaut que .la .. . Subjonctif passé: Il se peut que la ... déj.à

b) -Sur les for?nes du langage Forme affirmcdive : Les coqs au plumage luisant et à la crête

écarlate s'égosillent à qui ?nieux mieux en de ... Forme négative: Les ~oqs ne 's'gosillent plus ... Forme interrogative: Les coqs ... s'égosiUent-ils ,encore ... ? Forme négative-interrogative: Les coqs ne s'égosillent-ils plus ft F orme exclamative : Comme les coqs.. . ! Forme impérative: Coqs.. . à

- ,127 -

c) ph'tŒséologie 1. Imitation ,de phrases: For,mez des phrases dans lesquel­

les vous emp'loierez l'eXipression à qui mieux rnieux. Faire 'Commencer des ,phras,es par lo'tsque, tandis que,

parce que, comme. Bien rendre les élèves -attentifs ,au fait que -ces mots commencent une proposition subordonnée; donc la pTincipale doit venir après. Se méfier de ces phrases.

2. Rechercher dalfl's cette rédaction tous Les verbes .qui in­diquent des bruits; puis tous ceux qui désignent d' aut?~es ac-­tions.

3. Le verbe picore; donnons -à ce verbe un sluj et et des compléments; posons pour ,cela les questions ;d'usage. Qui est­ce qui ? Où, 'quand, Icom,ment, pourquoi; quo'Î ?

La fermière n'a pas ,sitôt ouvlert la porte du poulaiHer, que les poules insatiables pi.corent ,les vers qui grouillent sur le tas de fumier let qu'elles rechel"chent avec leurs pattes et leur bec.

Nota: Il ,est hien entendu que la 'phra'se n',est pas cons­truite ainsi du premier jet; on trouve d'abord le sujet, puis le complément direct; ,ce n'est qu'après coup qu'on fait les in­versions jugées nécessaires.

-L' illust?~ation

Exerdce ayant pour but d'amener les élèves à elnp'loyer dans leurs rédactions les div,ers'8s fOTmes du langage. (Métho­dologie, para.g.r. 2).

Quel superbe -paon! (excl.) Regarde-le ,donc se pavaner en présence de toute la basse­

cour assemblée (.imp.). Ses plum,es ponctuées et étalées ·en .demi-cercle sont du plus

bel effet (a,f.). Pourtant, les poules, les -canards, les dindons et les oies

ne ,se rclournent même pas pour ,l"a!d.mirer (négat.). Toute la basse-cou,r serait-<elle donc indifférente à ce spec­

t.acle? (inter.) N'y aurait-il pas dans cette attitude une pointe de j alou­

sie? (n.-int.) Etc ....

La chasse aux mots Volâille, volatile: avkulture, aviculteur, basse­

cour, ipoulail1er, n1choir, nkher, jucher, juchoir, la pâtée, per­choir;

poule, 'poulette, poularde, poulet, coq, ~ochet, poussin, cha­pon;

Page 14: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

- 128-

crête, huppe, ergot, j 3Jbot, 'gési,er; Leghorn, ItaHenne, Rhode Island, Fa verolle, Olllüngton,

Sussex; caqueter, glousser, ,piauler, pieorer, couver, 'pondre, .per-

cher; la poule ,au pot, l'a ,poule aux œufs d'or, une poule ,mouillée; plumer, vider, flamber, ha/biller, ,décowper, farcir, cuire; la cuisse, ·le croupion, ,les aUes; coquille, coque membrane, ,chambre ,à air, jaune, blanc,

germe; animaux ovipares; ovovivÏIpares; nioher, pondre, la ponte, 'CO u'Viel" , l'incubation, éclone,

éclosion, une ·couv.ée, u,ne ·couveuse arti6cielle; des œufs ,f'rais, .à la ,coque, sur le plaJt, brouillés, durs ; du lait ,de poule; ovale; ovoïde.

Exercice 191 à 196 du manuel

Fonmer des phrases en employant les .différentes formes du langage. Ne pas touj{)urs 'commencer les phra'ses par le su­jet; exiger des inversions.

Poésies

Sujets de composition française (s',en tenir 'au ,manuel)

La poule

1. La .poule noire de grand'mère A douze ,petits poulets .gris. La }>.auvre poule à fort à !faire Pour nourrir ses !poussins ch.éris.

2 . . Lor.sque dans son .bec elle 'porte Un peu de ·graine pour .chacun, Le gros .chat, tapi ,sous la porte, V{)udrait biren 'SÛT, en croquer un.

3. Mais la .poule noil"ie le guette, Elle est très forte, la poulette : Le ,chat a peur d',être baIttu.

Les ,petits .canards

Ils vont les petits ,canands ; Et au -bord Ide la rivière, Co.mme de Ibons 'campagnards, Barboteurs et frétillards Heureux de troubler l'eau claire, Ils vont les 'petits canards.

O. Aubert.

- 129-

Ils semblent un peu ' nasillards, M,ais ils 'Sont à leur affaire Com,me de bons campagnards. Dans l'eau pl,eine de têtards Où tremble une heI'lbe légère, Ils vont, les petits canal"ids !

Rosemonde Gérard. Le l'elpas de la volaille

La vieille, .quand parut l'a'stre, prit à poignée Du grain dont elle emplit S'a robe retroussée.

Ayant lev;é de sa main libre l'e loquet, El1e imita de la volaille l,e caquet.

Toute .la cour frémit en l'entendant paraître, L'-éventail des pilg;eons tourna sous les fenêtres.

L'œil brillant tel qu'un ,grain de ces épis qui ehoit, Une poule accourut, pui,s toutes _ à la fois.

Comme les flots des -ruisselets pal'\mi les pierres, Les plumes de leur,s cous mobiles chatoyèrent.

Le canaoo dont le dos à du bronze l'éclat Se balança, tel ,se Ibalance un bateau plat.

T{)rthon que le vent enne et chasse à ras de terre, L'oie aux ailes gonflées balaya la poussière.

Tous étaient devenus ainsi blancs ou vermeils A boire, ô beau mars ! tes gouttes de soJei1.

ORTHOGRAPHE Dans la basse-cour

F. Jammes.

Les 'coqs, à la crête rouge, aux !plumes · bariolées, se dres­saient en victoTieux parmi les poules rarpaces toujours en quête vers le sol.

L~s dindons se prélassaient avec or.gueil. Les pintades al­longeaIent leurs .cous ,pour preruire part au festin. Des pous­tsins nouvellement éclos trottaient. Des canards se frayaient un passage et ramassaient tout ce qui traînait.

Des oies dressaient leur robuSlte col ' et regardaient au loin en prononçant des discours que personne n' écouta~t.

G. Geoffroy.

Le repas des volai1les

Tout le poulailler 'est dehors, et la ménagère, ayant rem­pli de grains -son tablier déplié, distribue de libérales poi,gnées d'orge et de -blé à toute la tr{)upe v oletante , gloussante et chantante.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

- 1,30 -

Au milieu, les 'coqs dressés sur leurs ergots, }a crête rouge en bataille, le 'cou droit, la ,queue. en faucille, attend~nt et se bornent à ·surveiller les poules 'qUl acoourent en trottInant, et se poussent pour becqueter le g,rain . .

Les pigeons, du hau: du colom?ier, contempl,ent ce specta­cle 'et ne résistant pas a la tentahon, partent d une seule en­volée' décrivent en Il'arr un demi..c.erde et viennent à .leur tour s'épa~iner dans la cour. A. The'itriet.

La naissance du poussin

La fermièl"e vint au nid de ' la poul,e, qu'elle souleva pour 'voir si, .d'aventure, quelque œuf était éclos ... M,ais, quel,ques instants 3Jprès, la couveuse pencha ·sa tête sur s,es. œuf~" ecou­ta avec attention et, d'un coup sec, cassa une coquIlle d?u sor-:­tit frileux et gambillant sur ses rpetites patt.es, le pOUSSIn gr a­ci~ux tout humide en son plumage 'crème, ouvrant son minus­cule bec tendre avec des « tui ! tui ! » craintif's et éto.nnés.

L. Pergaud.

Les canards

« Coin ! coin ! coin ! Nous ,sommes les can3Jrds, les 'canes, les canetons. La f,erme est à nous et aussi la mare où nous barbotons ... Vite, dans l'eau !... D'un ,coup de pattes, on file, on vire on gliss'e on se poursuit ... ou bien, la tête sous l'aile, , , l' on rêve L. On fouille la ' vase, on attraIPe des v'ers et on r 'e-vient, le bec en l'air, en basculant d 'un 'Seul coup, la tête in­tacte, les plumes lis,stes ... »

La poule et ses poussins

Voici qu'une bonne place est trouvée au soleil pour se r,eposer de la promenade et se réchauffer. La P?ule s'accr~u­pit gonfle son plumage et 'Soulève un peu ses al,les arrondIes en 'berceau. Tous accourent et ,se Iblottiss,ent sous le chaud cou-

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velot. Deux ou trois ,mettent lia tête à la f'enêtl"e, leur jolie tête éveillée, encadrée dans le sombre plumage de la mèr e. L'un, dans sa hardiesse, se campe sur son dos, ,et, de ce poste élevé, becquète l,e cou de la poule; les autres, les 'Plus nombreux, ca­chés dans le dUVlet, sommeillent ou p~pient dou,cement.

J . H. Fabre .

Les poussins

Le vingt et unleme j.our, ,des pépiements ,mêlés de petit~ bruits de coque brisée >s;e font enrtendre, et, un paIr un, a quelques heures ,d'intervalle, les poulets sort.ent de l'ombre chaude des ailes 'maternelles. Ils sont charmants : noirs striés d'or, mordorés ou lamés de !blanc, avec le pied leste et l'œil éveillé, Joyeux et .curieux, touj ours à fureter dans la ouisine où on l,es a transpOTtés -pour ménager la transition entre la cha­leur ani.male ,et l'air extérieur, ils trottent tout de suite sur leurs pattes fragiles, picorent la 'mie de pain ou le riz qu'on leur jette et bienrtôt, on ne sait 'corn,ment, sautent sur tout et s'y perchent. J. de Pesquidouxt

La poule et ses poussins

L'enfant prit du riz et en jeta une poignée. La poule, avec des glous'sements d'8Jppel, s'avança grarvement, suivie de toute la bande des poussins qui avaient des ,courses folles d'oi,seaux ,égarés.

Quand ils furent au beau milieu des grains de riz, la mère donnait de furieux .coups de bec, rejetant les graines qu'eUe ca's-sai,t tandis que les petits piquaient devant elle d'un air pressé. Ils étaient amusants, la tête ronde, les yeux vifs com­me des points ,d'acier, le bec planté drôlem'ent, le duvet re­troussé d'une façon plaisante.

BIBLIOGRAPHIE

AUX MAITRESSES ENFANTINES

ET AUX INSTITUTRICES DES PETITES CLASSES

Au ,cour,s de ,cet hi.ver et .tout parti.culièrernent là J'appro.che des fêtes de fin d'armée, vous allez !préparer avec vos petits élèves des Ibri.cO'}ages. Nous IVOUS dlaisons donc un plaisir de 'Vous offrir des collections d'anciens numéros de Cadet Roussel (110 exemplaires) au !prix de Fr. 1.-.

Vos élèves seront raovis :d'y trouver de iPetits décOiUpages et travaux, des itmag,es à iColOl'1er. Merd de faiTe parvenir vos ·com­mandes à ,l'administration de l'Ecolim- rœnand, 8 rue de Bou1'Ig, Lausanne, ,compte :de ,chèque postal H 666.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

- 132-

BENJAMIN

est un lhebdœnadatiTe qui :c'heI'iche à orienter les jeunes vers tout ce qui peut épanouir ,la ;peTsonrnalité et exalter 'le g,oût de la générosité, des entreprises hardies, d'un id!éal qui fait des hommes de valeur. Il désÏJre 'leur ,crée'!' un .c1imélJt d'optimisme .oonstructid:, },e·g écarter de i1a médiocrité ,~écoura,gée, leur donner ,confiance en eux-mêmes

et en l'arvenir. Dans Icette intention, il les initie aux ex[périeJlJC€s des \pionniers

de la drvHisation et Ide J.'a ,science, il .les met di:rectem,ent en ,contact ave.c eux. H ,les gntide dans le ,choix de .leurs ledures, 'spectaJCles et sport:!!, ac,c.roît leur,s connaissanc.es oarUst.iJques et inteHectuelles, met à .leUlr' \portée les grands \problèmes a,ctue'ls.

« BENJAJMlN » est attr,ayant par sa présentation analogue à celle d'un journal Iquottdien, ce Iqui autorise les jeunes à Ise prendre au ,sérieux, ,par Ison abondante docUlmentation photogtr'aiPhique, IPar la vérité de ,son inrformation .

T'Ous les jeunes ,selTonrt; irmmédiaterrnent attirés par ie ,côté dy­namique du .journal: ,les histoires 'Vartées, soUsce;ptitbJes de passion­ner aussi Ibien les :hnagjnatifs que les roonanesques ou tes réalistes _ les Iconcourls ex~geant lPerspï.caICité, I{)!bserwation et culture, mais aussi les Ibandes Ide « tCorni!cs », toUJjour,s pleines ici de finesse et

d'espr·it. !Les ,actualités de lIa sermaine, ,m les T'eporta,ges des grandes ~ven­

tures lcontemporaines, leur perrrnettroll't d'être toujou~s au lÛouran.t de tous Iles événe,ments impor,ta..nts, de s'en d:rure une olPinion saine e t précise, sans ,a'Voir à Iconsulter les 'quotiIdiens inadaiPtés à leur

maturité d'esPrit.

Conditions d'abonnement

~b.onne,ment :annuel Abonnement Iserrnestriel

. VeIllte au nUlffiér.o, paT' [po·ste, port lc.ompr'Îs Vente au numéro en classe

et ,à 'la iRue de LBour:g -8, Lausanne

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No 5

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Le colHer de vérité f'

Il é~ait 'llillle foo's une petite f.ine qui mentait à plai1sir. Cela ne p'a~alt pais grand"chose à ,certain1s ,enfants de m:entiT; et u,~ .. 'PetIt ,:~~nsonge, un gros ~u. besoin, s'il \}les IsaUiV,e d'une pu­nl'tlOn~ ,~~l leur !Vaut ml p'l3JlS1T, ,leur Isamible ce qu'il y a de plu~ leglÜime au monde. Or, I1otl'le petite fiNe ien ét'ait Jà POUT eUe, la vél'lité était une, chasle qui n',~X'ils~ait pws. Lonr~rp'S ,ses parents' fur,ent trompes p.ar ses hl:st01res mailS à 'la ·fi'n l' ls

1 t'Il l , . , s a'Perçur~'ll qlU ·e . le ' :eur ,en contait, let Ï1's n',elwent p:lus la moin-dl'le CO?TlanCe 'en elle . . C'est bi'en tenrihle pour des pa'rents quanid 1,ls ne IP,euventaJouter foi ;a:ux paroles de ,l,eurs ,enfants.

Les Mots, .les Expl'lels'sions : ce qu'il y a de p.lu1s légi,ti,me = ce qu',i'l y 'a de plu's juste.

En Iconter = en di re bien plus que ce qui est v,rai. Ajouter foi = Icroire.

Fiche de tra vaU

1. Lis ibien atbemtivenlent tout le texte. R'el1s-1e tr.oils foi.s .

No 5

'2. CheT,che ,et copie la phraJs'e qui Icom1mence par : Long-temps Ises pal'lents ...

3. Cherche ,et ,copi1e toutes Illes wcti'Ûns de la phrase qui com­mence par: Oe'la ne par.aît ipas grarnd'cho.se.

4. A , t~i, ~st~ce que eela paraît vilain de mentir ? Refl'e0hi's, qru3lnd es-tu tenté de mentir ? Pourquoi ne Ile if.ai!S-tu paJs ?

5. Dessme un beau coillier.

6. Regarde bien com'm~nrt on écrit : C"est bi'en terrible pour des rparlents quamd :ILs ne peuvlent ,ajouter foi aux pa'roles de lieurs enfants.

Pose ta fiohe .sUT l'e pupitre et retourne récrire cette phrase par 'cœur dans tO'll iC'ahier.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

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- 135 -

No 6

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Le voyage chez Me,rilin l'enchanteur

Alprès avoir e-s'sayé valin'ement de tous les moyens, le père et 'la mère de Ja ,petite fille réS'olur~mt de ,la conduir,e à l'enchan­'beur M leTlin, qui :était cé1èbr,e 'aJ.ors 'Par toute :la rerr,e, et grand ami Ide lIa véT.ité. A'l1ssi lui 'am'enait..Jon de tous les côtés -les pe­tits ,enfants m'enteur,s pour ,qu'il les guérît.

Il habitait dans un ,palais de ;Vierr,e dont 'le's 'murs éta,ient tramlSpa-rents, 'et j amai,s i 'l ,n'eut Il,a 'Pensé:e de déguiser une seu.}e de 's'es actions, ou Ide faire 'cro'Ïr,e ce qui 'n'était paiS, ni même de lruilsser 'croirie ,en 's'e tailHant quand il ;aurait fallu pader. Il T€'00nna'1ssait à ,}' od:eur les menrteur.s une HeUle à la ronde; qurund 1,a petite f:iille arriv'a près de ~son palais, i'l fut obligé de brûler du ·par:f.um pou'r purifier .l'air, car i,l ,se 'Sentait devenir ma­lade.

Les Mots lei ,l8.s EXlpr8ls'sions : vai,nem'ent = ,sans réu'ssi'r . Dégui1s,er sa p.ensée = 'ne pas dire la vérité.

No 6

Fiche de travail

1. L1s bien C()'ffime H faut tout .I,e texte. ReUs-le troŒ,s foi,s 'et 'raJppeHe-toi 'le ,commencement de cette hi stoi.re.

2. Oherche ,et ,copie ,la phr3!se qui commence par : Il recon- . nais'Hait ·à l'odeur.

3. Che~che à imiter }a phra>He : Il habdtait dans un palais de v'err.e dont ,lies ,murs étaient transparents. La taurpe ... La 'cheÏriUe ...

4. Gonnais-tu des Ipersonnes !célèbres ? l,esqueLles ? Pourquoi M,erlin l'enchante UT, se lS'entait-il dev'enir malade? Qui lest-Cie qu'on ne trompe pas ?

1 - . '

5. Dessine un arbre, 'plusieurs, si tu peux, de la forêt :de Mer-. ,lin.

6. Regarde bien comment on écrit: Aussi lui amenait-on de tous l,es côtés l'es petits enfants m-enteurs pour qu'il les gué­rît . .

Pose ta fiche 'sur le pupitre ,et retourne écrire cette phrase de mémoire dans ton cahier.

Page 18: L'Ecole primaire, 15 novembre 1954

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