L'Ecole primaire, 15 mai 1934

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SION, .5 M ai . 934 No 9 63 me An n ée paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre relnboursement. Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pUblique à Sion. Les annonces sont reçues ex'clusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36 ,

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Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mai 1934

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SION, 15 Mai 1934. No 9. 53me Année.

L'ÉCOLE P lM" IRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE ~ÉDUCAT.ION

SÜi".DMAJIRE : Li,stE:) odes ,cours .de gylmnastilque .. - Question ,cÛlrri:Plex~. - Sou de ,Géronde. - A l'IE.cole d'e 'Marie LEoducatrke. - Langue materne·hle. - Analyse ,d 'un tahleau d 'Histoire ISainte. - ,Leçon de ,choses.

Liste des cours de gymnastique Sous les auspices du Délpartenlent militaire fédéral, la 'Sociét.~

suisse des lnaîtres de .gynlnastique organise en 1934, à a'usage du corps ·enseignant de langue françai'se, les cours d'été suivants:

1. GYMNASTIQUE POUR GARÇONS 1er degré pour instit.llt.rlcp's P.t. inst.it.ut.p.llrs rlp. tClas·s·~s IrlP. t'illes

et ode classes de garçons ainsi que pour Œes maîtres enseignant la gymnastique dans les daslses d'élèves ,arriérés.

1. cl Cololnbiel', du 25 au 28 juiHet. Direction : iB. :Grandjean, Neuchâtel; S. vVicht, LécheUes. .

Ile et Ille degl'é pOUl' instituJteuTS

2. à Biënne, bilingue, du 300 juilllet au 11 aoüt. Direction: A. Rossa, AllslCh)wil; 'G. Tschoumy, IPorrentruy.

Cours pour le corps enseignant placé dans des! conditions défavorables et pour le c.orps enseignant des régions montagneuses

3. cl Sion, pour instituteurs, du 23 au 2,8 juillet. IDirection : Ch. Bertrand, Monthey; R,. Tharin, ,Lausanne.

4. à EstClvayer-le-lac, pour institutrices et instituteurs , du 30 juillet au 4 aoüt. n 'irection : H. Jaton, Vallorbe ; 'L . 'Perruc'hon, Bercher.

Cours de natation, exercices ll'.opulaires et jeux: Il e degl'é pOUl' nageul's peu expérimentés eol débutants

1. cl 'N,yon, pour instituteurs, du 30 juillet au 4 aoüt. Direc­tion : IC. Bertrand, lMünrthey ; IC. Bucher, >Rorrle.

Ille degré, pOUl' nageul"S expéI'Ïlmenrtés

6. à ' Rolle, pour instituteurs, du 6 au 11 août. rDirection : IC. Bucher, Rolle; E . Perroud, Ropraz.

u. GYMNASTIQUE POUR FlliLES ICes cours sont réservés aux maîtres qui enseignent la gynl-

nastique aux filles des Ile ou Ille 'degr-és. -.

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Ile degl'é 7. à "NIontl'eux, pour in~tituteurs et institutrices, du 23 juillet

au 4 ·août. Direction: J. Hunsiker, iLausanne; \V. Montandon, St-Imier.

8. à Lugano, du 30 juiillet au 11 août. Direction: Ü. IPini, Lugano; ü. 'P.elli, IBeUinzone.

Ile .et Ille degl'é, pour institutri,ces ,et instituteurs. 'Ce cours est destiné aux personnes dont l'âge ·et rra 'capadté de travail ne pern1ettemt pas de suivre un cours con1plet. ILe progrrun'm.e d'exer­cice s'era adapté aux 'capadtés des participants.

9. à Moralt, bilingue, du 6 au 116 août. Direction: P. Jeker, Soleure; H . ,Brandenberger, ,St..: GaH.

III e degré, pour institutrices et instituteurs qui enseignent la gylnnastique aux ·fines des Ille ·et IVe degrés et qui ont suh i avec suocès un !Cours du Ile degré 'Pendant 'ces trois dernièr·es -années.

10. à Bel't1wud, biHngue, du 19 juillet au 4 ,août. Direction: O. IGitterer, Bâle; Dr E. iLemnann, Zurich.

Cours de natation, exercices populaires et jeux pour institutrices

Il e clegl'é pOUl' nageuses peu expérimentées et débutantes 11. à YVlerdon, du 6 au 11 août. IDirection: 'E. 'Bory, Yver­

don; A. 'Vuille, La Chaux-de-Fonds.

Relnarques pour tous les cours Selon J'ordonnance du Départe1l1ent 'militaire sur les cours,

[a participation là ceux-ci est rés'ervée avant tout au personnel enseignant des écoles publiques.

Pour tous les participants, le port du vêtelnent de traovail approprié ,est indispensable. Toutes les inscriptions doivent se faire en utilisant un fOI'mulail'e officiel. ICeux-tCÎ sont à disposi­tion, pour le Valais, Ichez lM. C. Bertrand, prof., ù Monthey.

Toutes iles inscriptions doiv,ent être adressées 1à [1,1. P. J elcel', professeur, à Soleul'e, jusqu'au 15 juin au pluls tal'd.

Le Départen1ent n1ilitaire fédéral versera pour ces Icours une il1lden1nibé journalière de fI'. '5.50 et, si les conditions de tran~port l'exigent, une indemnité de nuit de fI'. 1.50. En outre les frais de voyag·e seront rembours'és (chen1in de fer l'Ile ,cl., bâteau He cl., auto postale si c'est nécessaire). ILes particiJpants qui r'entrent chaque nuit à leur dOlnicile recevront au lieu de 'l'il1lden1nité de nuit Ile re'lnlbOUrselnent de leurs frais de 'voyag,e. Les indemnités de "voyage seront ca:1culées de la localité où l'on professe par J.e trajet le plus direct. .Dans le cas Ide cours parallè[es, .on doit choisir le plus rappro'ché de son domidle.

N.-B. - ILe Départeluent engag'e vivell1ent le 'pers.onnel ,ensei­gnant là participer au cours qui se tiendra là ISion.

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Question complexe

Il n'est pas indiqué, paraîft-il, de limiter les ad,missions à l'école nomnale, ni de Icontingenter Ja dêlivrance des autorj.sa­tions d'enseigner.

ILe Départell1-ent n'·erwisage 'pas, pour le 111 O1nent , 1a auise à la retl"aite d'offi,ce des vétérans qui d.onnent fsatisfac.tion.

III faut encore 'l110ins songer à érriIniner .le personnel qu on 'dit « ,éltranger » cOIlIllposé de religieuses et de religieux, V,alai­sans par l'âme, dont le iClévouen1ent qu'Hs prodiguent à notre jeu­nesse est adl11irab'le: 'ce serait Je cOlnble de l'ingratitude.

Alors? Pendant [a dernière réunion des 1nstituteurs du Valais 1'0-

11lland, une Inl'aî.tr·esse a sug'géré l idée 'que l'MInes les insHtuitrices dont le Inari a un e.mploi lucratif pourraient bien laislser leurs classes là des jeunes dont la situation devient de plus en plus 'angoissan'rte. ICe serait idéal connne dignité, esprit d1r,étien et 'aussi C0il11Jl11~ résulttat :pratique, surtout si :iVIessieur,s :les inS\titu­Iteurs âgés qui se trOll'v'ent dans une situation ais'ée ou qui, profi­ta'n:t ,de l'élas1icité de 'l'art. 90 ,de notre loi scolaire, font du «IClUnul» , hnitaient, dans cet ordre d'idées, leurs 'CoB.ègues du beau sexe. C\1ais ... !l'appétit vient en iJ.11angeant, dit-on, et .il ,est bien là Icrain­dre qu'en Iface des gra'v,es difficulltés qui nous 'menacent et ·en at­tendant peut-'êttre la revision de la loi, il fai:l1e songer à d 'autres solutions car i,l y va de 1a Idigniibé :du corps éducatiJf 'vala~san, que 'nos ,autorités ont le droilt de pouvoir considérer CO'lTIilne une é[ite capable de se n1ettre au-dessus ·de vulgaires questions de C01l11pé­ti.tions ou d'argent. ,Si personne parmi le 'COllpS enseignant ne peut se alorifi.er d "êttre Tiche, ill est de fait que la Imarge ,e'st trop gr,an­de ~ntre ses lllelnhres : les « p:la'cés » cl Œes « sans-travail ». C'est là quoi s'efforcent de parer et Ile DéparteInent et le lColl1ité ,de '« l. 'Union ». :Pui'ssent-i,ls faire virte et bien, génér·euseunent ,secondés par ceux 'qui peuvent le faire,. d'une autre [l11~ni~re" ·s'.ils . ne 'veu[el1tt pas céder lIeurs postes: aIde, par exmnple, a 10rganisatIon de cours SUlppléInentair.es ,d'allen1and, de piano, de da-cty'logra­plùe, de cÜlillptabilité, etc. pour les jeunes qui, ne trouvant pas de Ipos,te pour enseLgner en 'Valais, ser~ient di's'Posé~ à pren~r~ td'a~~­tres eluplois qu'un « Bureau de placement » de l UnIOn, la ietabln , 'tâche de leur procurer ,après leur 'a'v.oir égai1eIuent envoyé des Icartes d'adhésion COllnme eUe Ile fait pour Ile per,sonnel pl1a'cé, car la bonille et vraie ,soHdar.irbé doit déployer 'ses ,effets ISurtout sur .ceux qui ont le p1us· lbes.oin d',entr'aitde. X.

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Page 4: L'Ecole primaire, 15 mai 1934

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1D0ns envoyés dir.ectem.ent à l'Institut du 'Bouveret Ide février ft lmai 1934.

Ecol·e de 1l\1iège rfr. 4.50 - Eco~es fi]les , Chal1l10S0n fI'. 12.­- Ecole filles II, IS'érab1es fI'. 4.- - Ecole garçons III, hé­'l'labIes fI'. 3. - - Ecoles de Flanthey, Lens fI'. 11.50 - Eco[e p~illllair.e, ICharrnpsec fI'. 3.60 - E'cole surpérieure filles, Loèühe­Vl[le fI'. 8.85 - IEcOle IMâche fI'. 7.- - E'cole fines, Mollens .fI'. 2.- -----iEcole éléll11entaire II, 'Iséralblets 'fI'. 1.50 - Eco[e .seconda ire, Salvan f.r. 10.-.

A l'école de Marie Educatrice Le dilnanche 13 mai a été lIa journée de :la 111ère dont

on a üéléU)ré la ll1üs-sion adlmir,able -dans la transnü ssion de la vie et dans la forn1'ation d e l'âllle ·et du 'C-Ol'lpS.

Que ['on 1C001lpare les m.·erveilles d e l éducation allaterneiJle avec 1es résultats l11'édib'cres d'une 'pédagogie trop 'confiante en 'elle-lll'êIl11e ; on sera olb:ligé de r·econnaître que 1'lœuvre ,aücom­plie dans ~. ' illïti:mHé d'un foyer foncièrement bon ·et plus durable que les progrès obtenus dans les écales grâce :à dets industries d'ailleurs loua'bles.

L 'éducation par une mèr e s'i'l1'1pos·e aussi dans [ 'ordre sur­naturel.

P our rad1eter .la famille hum.aine, 'le 'Père c-éleste nous a donné son divin Fils par .. Marie. Suivant le plan de la Is'agesse éternelle, cene qui a donné rra vie au .Christ, chef des prédestinées, dojo! aussi tranS,lnettrr: la vie surnaturelle aux ,chrétiens, 'l11.elnbres Idu COlipS \mystique Ide Jésus.

De 1111êlne que le Christ historique est le Ifils d e Dieu ·et de :Marie par nature et p,ar rf:Ïi1Ï'ation 'corporel~e , le chrétien le de­vient par la grâce ·et par filiation spiritlH:file.

Sont-'c-e là des notions 'étrangères à notr·e i1.11ission d'éduca-· !beur? Non, certes.

« ,La fin propre et imm'édiate de l'éduc.ation chrétienne est 'de ·coopérer là Œ'aetion de Ua 'grâoe divine dans la [orI11ation du y·éritable chrétien, 'c'es't-à-dire là la .f.ornlation Idu IChrist lui­n1iêIl1e dans les hOillll11·es Tég-énérés 'par le bajp~êlne , 'suivant i'ex-1)I'essÎO'l1 ·saisissante de l'Apôtre: « )M·es !petits 'enlfants pour qui j'.éIprouv,e de nouveau les dou:leurs de l'en!fantelnent jusqu'à ('.e que le Christ soit fonné en vOUS'. » ... .Il s'ensuit que l'éducation t;hr.étienne el11hrass'e 'la 'Vie hulnlaine ,sous 'toutes ses fonnes ... 1)OU1"

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l'élever, lIa r égler, la Iperfectionner d 'aprè·s les ·exelmples ,et la doc .. trine du ,Christ. » (Encyclique de Pi'e XI sur l'Eduoation.)

Or, i[ n'y a pas de Christ ni de vie chrétienne sans la Mèl'e cl e Dieu. ·Pour faire œuv.re -d'éducateur chrétien, nous devons donc .tenir ,coo11\prte du rôle J11aternel essentie[ de IMarie et cultiver 'la piété filiale envers la T. S. Vierg·e.

,Cette vue élevée de [a pédagogie surnaturelle n 'a pas de quoi nous ·efifr,ayer ni nous en1narraJsser. Void quelques étapes de ,cette IfOlilTlation l11aria'le.

1. ,C'est tout naturel1,enlent et COlnl11e 111Ue par le 'Sens üa­thoHque qu'une !l11ère ,chrétienne sèn1e dans l'â!l11e Iles g·ermes .de cette piété fiJi.ale; avant d'avoir conten1pLé J-es traits 'de son en­fant, -eUe !l'a 'l11aintes fois reüoml11andé à Marie; là peine :l'eau ba'ptismale a-t-eUe suscité .dans le nouveau-né ,la vie 'surnaturelle, 'qu'on -s'en11press'e d'aJlJer le présenter 'à l"autel de la Vi'erge. .

2. « Tout jeune ·enc-ore, l'enfant a sous les yeux l'inlage de Jésus et de tM,arie, .du divin Enfant pOlié aux bras de ·sa Mère; on iluidit que cet enfant, c '·e st Jésus, que 'cette 1111ère, 'C '·est Marie. Il ,s"éJprenld aussitôt ide syl11lpathie pour cet ·enfant si gra­cieux en 'qui il se retrouve, pour cette 111ère qui lui rappeHe sa 111ère. On lui dÏlt 'alors que J'ésus, .c 'est Ile 'Dieu du ciel -qui s'est fait 'petit 'et ~)auvre par a'l110Ur pour Œ-es !petits ,enf,ants ; que JMarie, 'C'est la r,eine du d ·el qui -a donné son Jésus là la :Inor·t pour sau­Ver J'âme des Ipetits enfant-s, et que cette grande reine qui aÎl11e si tefiidrellnent Jésus veut bien il'·aimer flui aussi co~nlne le petit frère Jésus, ,1',aÎlner Cœll111e son propre fils; qu'il a donc deux mères ... » (Bain'Vel).

Ces lignes iI110ntrent cOl11hien [ ',a:n10ur de la INlère :du cie,l s'ÏInphnte et s:e cultive ,aisément ',chez les tout jeunes .

3. Vient J'heure -où l'écOile clll~étienne va 'Corrlaborer avec les parents -et développer une !dévotion jusqu'i'ci basée 'Surtout, et d"aineurs :à bon droit, sur lesenth11ent. Dans I],a f on11ation reli­'gieuse ·et morale, la piété fiHa.le envers l'Marie Ü'0clllPera la place 'qui Uui revient. :Cela exige ·évide!J.11111ent 'que ,J" éducateur soit 1ui­illlên1e pénétré Ide ces di'slposi,tions.

Aux prinJcipales '~Hes chrétiennes, Ile luaître, soucieux ,de la 'fOlill1'ation religieuse, signalera aux ·éIlèves le rôl'e de IM'arie dans [es :mystères de notre l'lachat. Les fêtes de la isainte Vier-ge offrent l'oc'casion :propke d'insister sur ,la !part :de iMarie dans no.tre vie, Tout Je long de [',enseignelne11lt Ide 'la :dodrine chrétienne, on peut 1110ntrer COnl111ent on va à Jésus par IM'arie.

Les cantiques en ~ )honneur Ide Notre.,Drun1e pév~i.llei1t et ali­'mentent ,dans Iles jeunes ,run.es la piété lfi:liale ; rre récit de 'ses hon­ltés 'for.tÎtfie :la confi.al1'ce. 'Pour que la r·écitation du chapelet. en

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usage non seulelnent dans les églises-, lllais aussi dans les fa-­milles, ne dég,énère !pas en routine, il 'est nécessaire de l'a,c'Cû'll1ipa­'g'ner Ide r·éflexions sill11p1es sur Iles Ilnystères.

Des lJ.uaîtr,es chrétiens se font un ·honneur de c-ol1ls'a'crer 'cha­que san1,edi quelques 'l11inutes là un ·entretien sur l,a -sainte Vierge; cette sorte de Illl'édita,tion 111ariale pourra se 'Cllôturer !par- un can­tique.

IChacun se souvient que, l'après-müdi du jour de 'sa .première :CŒ11Jlnunion, il a renouvelé sa consécr-ation à ~i[,arie.

4. La piété filiàle envers la "fit/ère de Dieu joue un rôle prilll1or­Idial clans l'éducation de la pureté. Les litanies -se111h[,ent oé'léJhrel~ à Il'envi J'rune iU1IJ.uaculée de ,la Vierge des ' vierges, ,~1ère très 'pure, très chaIste.

IComlJ.uent inspirer à l'enfant, au jeune hOllnal1e 1',a'l110Ur de I-a chasteté '? En lui présentant 1e 'l11üdèle incû'lurparaih-le de toute pureté, e11 lui rappe~ant que ,cette cr,éature priviI1égiée est sa 111ère 'et que 'cette noblesse familiale l'ohaig,e. Et si, dans l'âlme éprise Ide [a beauté de l'idéal, In1ais consciente de sa faiblesse , ,se glis'se le tlout,e sur la rpossibillité .de la vertu, ill faut Œui In10ntrer Ique .:\1arie, 'a-cbniraJble CO'll1)l.11e le !lis parmi les épines , est aussi forte 'comme une al~m'ée rangée en hataille et qu'·elle rpeut défendre ses enlfants.

C'est ce qU'lavait dairernent ü0111pris ·et pratiqué avec sUCicèrS 1e serviteur de 'Dieu G. J. Chall11ina'de dans ,la vie Ides congréga­tions maria.les, ,et [a 111ère de saint Jean Bosco dit là son ,fi!1s avant ae 'n10urir: « Insistez ,sur lIa sainte Eucharistie et },a dévotion à rra sainte Vierge. »

Dout en ,enltployant d'autres n10yens ,de préservation recollu­mandés par l eXlpérience pédagogique, n'on1ettolls rpas ces deux essentiels; sinon nous serions déçus.

5. Au fur et là 111eSUre que l,a crise de l'ad01es,cence s'aücen.­tue, la dévotion fili'ale envers (Marie devient plus urgente. « C'est elle qui Iuet ·dans fles cœurs ces dé1i1catesses de pureté dont elle 'est Œe 1111Û'dèlle ; c'est sa royauté 'lllorale que celle-}à. » (Mgr. Bau­n.ard) .

Marie sera clonc en quelque sorte la mère cle ['école. Nous) 'hœrnues 'éducateurs, nous partageons avec les av,al1'tages de notre sexe aus'si 'ses insuffisances; nous fJ.11anquons, les uns plus , les au­tres moins) de c-et,te exquise délic-atesse qui est Ile secret des 'I11ères. Mais tous nos élèves, J,es rplus -dHficiles souvent plus que les au­'tres, ünt besoin de lIa tendres'se n1aterneiHe aussi bien que de lia f,enlleté virill:e. La rpi'été toute filiale envers CVlarie In1ettra dans ndtre vie scol,aire c-et é1ém'ent d'affection et Ide bonté.

Des exégètes se sont dm11andé !poupquoi l'enfant prodigue s"est fourvoyé 111al}'gré :la bontbé du père .de fa'lnille, ·et quellques-uns pensent que ,c'est paree que la 1111ère était ahsente ,du 'foyer.

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En ,cultivant la ipité 'filiale envers lIa Mère de Vieu, nous m'aintenons nos 'éilèves ·sous l'influence très bienfaisanlte de ICelle 'qui est aussi la IMère odes hommes et par qui leur vi,ennent tous les biens spirÏ'tuels. G.

Langue maternelle

Cours élémentaire

LES FLEURS

Leçon d'e choses

Inviter 1es élèves là arprpor,ter des f.leur's ; le 1l11aître se Iconten­Itera d',indiquer leurs nonlS et deil11andera aux ,élèves où Hs les ont 'cueillies.

A quelle 'époque de !l'année y a-t-il OJeaucowp Ide fleurs. Quelles fleurs Iconnai'ssez-vous '? Le :lnaîtT·e distribue une girof~ée (fleur simple qu'ü'll !peut se procurer faci1ell1ent) à chacun de ses ·élèves. Quel est le nOl1u Ide -cette fleur'? ,(,c'esrf uTIle girolf:1lée). Où la trouve­t-on '? (·dal1s les jardins). En avez-vous dans 'Votre jardin'? Quelle est sa couleur'? (jaune fonc-é).

NOm111eZ 'les fleurs des jardins (la girof.lée, ~e -géraniun1, la pensée, la 'Pivoine, lIa rose, l'\œi]let, etc.), les fleurs des ChCUl1[JS,

des prairies (-la renoncule ou bouton d'or, la pâquerette, la vio­lette, la l11arguerite, la véronique, ,le ol11YOSO.tiS, etc.) ; les fleurs des bois, cles baies (!le lll1uguet, l'anén10ne, la ste[laire, ,la pervenche, l'-églantine, et-c.). rAimez-1vous les -fleurs'? Pourquoi? (el,les or,nent nos JaDdins ,et nos chaŒllrps !par leurs couleurls variées, ·elŒes réJouis­sent nos yeux -et nous 'chaI~n1ent par leur parflNn). y a-t-il des fleurs utiles'? (IBeaucoulP ,de flleurs, après avoir été séchées, sont utilis,ées en médecine, eUes servent oà Ifaire Ides tisanes). En 'con­naissez-vous'? (,la violette, la bourrache, la Ilnenthe, le tiruI·eul).

VOCABU.LAIRE

a) Les 'nO'lns. - La Ifleur. ILes fleurs iplaisent par leurs fonnes, ~eurs coulew's, leur's parfums. On en .fait -des bouquets des gerbes, des couronnes. Le's fleurs sauvages !pous·sent dans les bois, C0l11Œl1e le perce-neige, l'anéD10ne) le lnuguet) .dans les .chall11rps connue 'le coquelicot, le bleuet; dans les prairies C0ll11ll1e Ile bouton cl'or, la pâqueJ'ette, la D1Cll'guerite, la prÎ1nevèl'e, Œe myosotis; d'aut.res au bord des haies ou dans ies haies 'CŒ11ln1e .la violette, la véronique, le liseron, l'aubépine, -l'églantine. Il y a .des fleurs cultivées, con1111e la giroflée, la tulipe, la pensée, le gél'Cl11iU1n, l'œillet, rra l'ose. En hiver, on ipla-ce les fleurs, ,les plantes dans des serres. Les fleurs sourt vendues par les fleuristes.

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b) Les ([dje,cUfs, - La ,{ùeur précoce, hâtive, tal'dive,. une f,leur magnifique, jolie, cO'mlnune, odorante; une Ifleur sauvage, cultivée, printanière,. .des couleurs vives, variées. Un p-arfUll1 suave, exquis, pén'étrant. Les lfileurs !peuvent être en boulon, ouver­tes, flétries, fanées, Le 111uguet blanc, la Inarguerite blanche, Je ~~elicot l'ouge, l'ég'lallitine l'ose, le /bleuet bleu, 1e génêt jaune.

c) Les verbes. - Les fleurss'ouvrent, s'épanouissent au chaud solei1 ; 'elles parent 1a Ca'l11pagne ; ·elles ornent les rfenêtr·es ou les ba,lcons ; ellles elnbellissent 'la ll1aison ; ·elles égayent les s0l11lbres delIlleures ; elles attil'ent nos regr·ads ; elles parfUlnent ~'air ; ·elles émaillent .les prairies; elles embaument les bois; eH es exhalent leur 'suave odeur; eQles se fanent,. ·eUes s·e flétrissent et tOlnbent.

,on cueille ides fleurs, on ,en fait des bouquets , des gerhes que l'on offre,. on effeuille une rmarguerite.

ORTHOGRAPHE

La vio'leUe Au printml1ps, quand Iles doux ra} ons du .soleil ranÏ1nent

la natur'e, on sent dans Œes buissons, au . bord des chemins, une odeur 'suave rqui embaume l"air; il .faut reg.arder de près pour dé~ouvrir l'hmnible ffi.eur, la luodeste vio1ette que son ipallfmn seul fait découvrir. ILa violette est l 'hnage de rhonune {modeste ,que ses ,quaHtés seules lfont rm11arquer.

Question. - 1. Expliquer: l'animent .}a ,nature, embauDlent fair. - 2. 'Pourquoi la violette est-eUe il'irmag,e de l'honll11e iJ.llodeste ? - 3'. IConjuguer : aller .cueillir des fleurs .au futur.

Les muguets Avec l'éclosion des :llluguets, aa 'for;êt s ' anüne. IDes troupes

de fellunes et d 'enfants Is'éparpillent :dans la futaie ·et ,moissonnent ces graplpes de fleurettes odorantes pour ,en faire des bouquets qu'el1es iront venrdre au il11arrché. Les gens de la vine sont friands de ces 111uguets qui '3.1piportent dans leurs chall1bres ,sombr·es un peu du parfU!l11 et de 'l'enchantellnent ,des grands bois.

Questions. - 1. EX'P~iquer l'éclosion ,des muguets, la forêt s'anime, s'éparpillent. - 2. Souligner les v,erlbes ·en e :du texte. -3. Conjuguer: apporter des fleur,s ·aux trois ,tenlps principaux.

EXDRCICES DE FRANÇAIS

1. Copiez les plu'ases suivantes en lnettcmt les vel'bes à l'Ï'In­parfait de l'indicatif: Tu allonges le pas. -Il mange une .grand€ tartine. - Ta 'conduite afflige .tes parents. - Elle lace Ison soulier. - Il avance avec prudence. - Tu pr,Ollonces distinctement. -On CODl,mence là dîner. - EUe suce des bonbons. - EllIe berce son petit frère. - Il CO'lnll1enCe son devoir. - Ex. : Tu allongeais Je pas.

~ Il

- 241 -

2. Mettez au passé sinlple les verbes suivants en ajoutant un 'complément: Je commence. - 'Tu plonges. - - Il avance. - Il jOl'ge. - Tu lnenaces. - .JI partage. - !ElUe fOl'ce. - Tu menaces. - Il partage. - EŒle lorce. - Tu traces. - Il charge. - Elle engage. - Il .mange. - Tu abrèges. - LI juge. - Je prononce. -Tu enfonces. - ~x. : Je üOln'lnençai nlon devoir.

REDACTION Un bouquet pour maman

Vous avez fait un: hOll/quet. Dites dans 'queUes circonstances vous l'avez fait, 'quelles rf1leufis vous y avez nüses. A qui dfrfrezvous ce bouquet? Quelles Œwécautions !prenez-vous? Qu'arrive-t-ill au bout de Iquelques jours ?

DEVELOPPEMENT 1. Dhnanche dernier, je suis allé IJne prolmener en c0111pagnie

de mes parents et -de Ulon grand frère IRdbert.

2. Il faisait un ibeau soleill de rprintell1pS ; nous avons longé des 'chamlps, des prairies Ibordées de haies ·et nous SOHllues arrivés ft .la forêt où j'ai entendu pour la première fois, \cette année, le chant du 'Concou. « Cella ponte 'bonheur », dit papa, ët nous rions tous,

3. En ICheIllin, j'ai fait un bouquet de Heurls. J'ai 111is, au milieu, des ma.rguerites là 'C'Œur d'or et à 'Collerette Ibrral1'cihe ·et, tout autour, des :ég,lantines Tos·es. J'ai lié 'Ina 'gerbe ,avec un brin de jonc.

4. Je me 'suis empressé d'offrir nlon .bouquet à [l11anlan ; elle a été bien contente et ln'a dit en iln'·enllbr,a1s,sant: « iYlerci, mon petit 'Charles, tu €S :donc gentil! tu cheroches toujour.s là lne faire pŒaisir ».

5. IRentré là la ol11aisoll, j'ai 111is le Ibouquet dans un vase contenant de .J'eau; je renouvelle cette eau tous 'les jours , afin de conserver Ilongtemps Ues fleurs.

·6. :Malgré tous nles ISOinS, les égla,ntines ·se fanent; \mais je 1l11e console; je 'sais que di,manche prochain, nous irons ·encore en rprolmenaJde ; je cueillerai des fleurs, je ferai un nouveau bouquet que j' aflfriraiencore là llnalJ.nan.

Analyse d'un tableau d'Histoire Sainte Le moy·en le plus erf.ficace pour 'c,a,ptiver Il',attention d'es enfants

et pour ùeur Ifaire Imieux saisir l'e'l1seigneme.nt religieux, ,c'est l 'im&ge. Mais encore .faut-il :procéder ave,c ,métJhoc1e.

L'image doit ,être suffisamment grande, coloriée plutôt que noire, ·bien exposée à la vue des élèves j et surtout sim'F,le, ,c'est-là-clire corn-

Page 7: L'Ecole primaire, 15 mai 1934

-' 242 -

porter seulement, ,si possiJhle, les éléments nécessaires à la narration du ,fait (l'où doilt découler la vérité que Il'>011 'Veut enseigner.

J'insiste sur ce ,point d 'autant ;plus qu'on n'étudie pa-s, un ta!bleau pour Ilui-même ni pour l'histoire qu'i.l représente, ,mais ,pour mieux faire ,ressortir les vérités qui ,sont contenues dans le récit dont le· tableau va donner ,l" :00C&s'Ïon.

,Comme premiè.re amor,ce ;pour la compréhension et la ,crainte. que les ,peüts, IcomplètemElJl1t :iJgnor.ants, ne voient ,que des personnes elt des chose,s d'une manière ,confuse, on fera peut-lêtre bien d'annon­-cel' cl'éjlà très brièvement le sUijet ; Ipar e,x,e'mple: voici une ,im&ge r pré­sentant la nais,sancedu ,petit Jésus; r8tg,arclez-Ila attentivement.

Après quelques inStal1JtS d'observation silencieuse de la gravure ,co'mmencer le trav,ail d'&naly,se ,du tahleau pour ,arriver ,à ce J.'ésultat que le ahleau dise ,aux eMM1'ts tout ,ce lC[u 'i,l' est à ,même de leur enseigner par l'imte,rmédiaire l°)cles personnages, 2°) des, objets, 30 du lieu; natureJ..lement on s'aÙJstiendra de ,ce qui serait inuthle pour la compréhension des ,faits et 'surtout des vérités ,à e,nseigner.

1) Enumérer et faire énumérer les personnages suivant leur importance.

,Com'me11tcer ,par une ,question ,s,impIe: Com1pte,2') les ,personnage·s. Qui ,connai,ssez-vous? On attirera &lors l'attention cl'es enfants sur le .personnage principa,l, puis sur les personna'ges ,s·e-con clair els" suivant l'importance de leur rôle.

ISi ,les enfan.t,s 'connai,ss'ent .cléjlà l'un ou .l'autre per,s,onnruges du taJJle-au, on lIeur donnera la s.atisfaction de Je ,montrer en le J1'0IID­

mant. o.n ,leur rrer,a 'connaître les autres ,successivelmellt. le,l' t8lmps: o.n les montre ,et on les nomme: Voici ... 2e te,mps: o.n Ile,s ,fait montrer en les ,nommant: Montrez-moi ...

3e. tem1ps : .on le-s failt nomme,r au fur e't là Imesure qu'on. les montre.: Qui est-ce que je montre?

2) Mettre en relief les obje.ts dont les personnages dis'posent, SUIt'­

tou~ ceux qui seront em'ployés dans l'action. o.n re'cherci:ler,a pa,rrrni Iles objets et autres détaiLs ceux qui con­

tribueront à l'intelligence du récit, et on laisse inaperçus ceux 'qui ne servent Iqu'à l'ornementation. d'u tabl,eau.

n y aur,a ,lieu, parfois, ,de renseigner le8 enfants sur ,les vête­ments (des rois, prtêtres" s-o 1 d:ats, hom,mes, d'emmels, enfants, eltc.); mais, toujours, il faudr.a faire re'ffi,ar,quer ;l'attitude des personnages et l'ex'pre,s\'3ion ,de ùeur physionomie, ,souvellt rrnème on ,devra les mimer ,pour souligner le sentiment exprimé.

3) Faire ressortir le milieu dans lequel la scène se passe. Tout doit être localisé; auss'i, le lieu de ,la ,s,cène sera .l'oil)ljet d'une

étude spéciale" crans :l,a mes·ure toutefois où cela importe .au tfait histol':Îlque et d.ans la mesure où [es enfants S0l1lt IcapaJbles de s'en rendre ,compte !Sur le table·au.

- 243-

Si rien n '&ccuse le lieu sur l':vmage, on ne m.anquera pas d'y \'3u,ppléel'.

Une remarque s'impose: N'interrogel' les enfants que sur les choses connues. Celles, dont

la connaissance n 'est pas centaine" on le·s no·m:mera soi-mème av,ant d'interroger les enfants. Beaucoup de catéchistes ont la manie d'in­tenGger avant d'avoir préparé les éléments de la réponse. Leurs que.s­tians deviennent de véritables devinetltes.

IPro~éder par interrogations sim,ples, lClaire' et prédses, <sur le .lieu, les pe'r.sonnage,s, leur ,attitude, vè telments, oÙ):Ïe1ts et ,autres ·détails qui ont été ·mis en valeur. Cette répétition a pour but de fixer défi. nitivement toutes les dODinées nécessaires à l'intelligence du récit.

Au surplus l,a. connai's'sance parJaite de. tous le·s éléments du tableau aura Ipour résultat d'empêcher que le enfanIts ne reg,ardent l'i,mruge par ,curiosité plutôt que d',écouteT ùe Tétcit 'qui 'Va suiv.re..

JI Ifaut l'introduire, d'une manièr'e( (ca,ptivante' . . par l'ex,empile: EcoUitez ,maintenant, mes enf,ants-, J,a JJelle histoire là laqueJle pren­nent p,art .letS pe-rso'llnages que vous voy,ez (.on les montrera au fur et à mesure qu'on le,s .fera agir ou parler.) C'est le moment capital de la ,leçon. Que ce récit surtout ,ne soit :pas se,c, mais bien animé, l"eproduisant Imême les· gesltes ,aocusés sur [e tableau; Iqu'il ,soit Silllp,le, mai,s vivant et intéressant; 'que 'ce soit, comme vous· l'avez .annoncé, une 9)eJl.e !histoire, fl)ien (lé.bitée. IPour cela, e,1le Œoit êti'e préparée avec grand soin. [,e maître doit MTe ,s,i paTfaite'ment en possession de son suje1, de ses mots, de ,sa phra,se·, que, s,a ,parole soit .aisée, ,coulante, Isans aucune de ,ce,s lésitations qui heurtent tou­jours désrugréalhl,ement (1.ans un r-écilt.

Le bon ,m,aîtr'e s'imposera ,cette 'prép,ar&titon ,soigné,e s',1l e,st con­vaincu que :c'est ae 'moment ilmportant el1Jtre tous de -la leçon, celui dont va ,dépe,nc1re le fruit de tout le travail et du ,caté,wiste et des 'élèves.

Les véri:tés, les ,conclusions moralles ,qui doivent se ,dégager dLl ré,cit ne ,fraPiperont tl'enfant que pourr autant ,qu'i,l a·una été ému en écoutant l.a belle hi,s,toire Iqui lui a été racontée 8<t qu hl retiendra sûre'ment.

Ne l'oublions pas, le moment du récit est le moment capital de la leçon.

,Si .prutb.étitque .pourtant ,que doive être notre narration, il faut qu'eil'le soit toujours exacte. N'inventons rien; contentons-nous ,des f.aits rap:portés ,par l'H'stoire ,sainte ,ou :l'Evanghle. ,Mais ,que, p,ar s 'a clarté, le 'récit ,s'oÎlt à .l.a ,portée de ,l'enfant, ,puis'que ce1ui-ci es't appelé à Ile 'reprodui're.

o.n aUTa soin surtout de ne ,point l,e eomphquer par un mélange d'expU.cllitions ou ,de rMlexions ino,pportunes. Les ex'plica'tions néces­saire,s à l'intellligence du récit onlt 'Crû ,être donl1ée,s .au ,cours de Œ'ana,lyse du ta'hle,au, les réftlex-ions se ,fe,ront ,m1ême à la fin de la leçon.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 mai 1934

- 244-

Dégagé de toutes superfluités, .Je récit n'en sera que plus simple, ])}us vivant, plus intéressant et plus émouvant.

L'e.nfant aime ,les Jüst'oÏ-res et N' désire- SUl'touten connaître le dénouement. On: ira donc jus[qu'au ihout ,de lta lD'arr,aMon avant d'in­,terrogeT, quitte à la reprendre pwrtie par ,partie si .letS [,aits se ,multi­Ipl.i.ent. Pour préi}r.ar·er la reproduction du récit, on posera les ques. tions dans un ol1dre logique de façon qUe les réponses, abstraction faite des questions, constituent le récit des faits étudiés.

Si le travail d',ana'lyse et Il'ex,pos:é cl€s faits ont été lbien ,conduits, Jes r0'p,étitions partielles afrJoutiront ,aisément là La re1production totale tie l'Ilüsto.ire. ,souvent, il suffira de 'mollivrer les personn8Jgesau ta­bleau, d'ans ['ordre où ilels .faits s·e sont passés, pour 'Ü'brtenir ,un récit perso-nnel et complet ,de .la ,part de d:e ,1 '·enf.ant.

Point très imŒ?ortant: il1' est utile ·de ,l'étaiblir. !Ma-is 'comment cette impression finale ·am"a, IjaiUi ,d'elle-mêm·e ,à l'intellige·nce elt au cœur de 11'enJant ù::>ar Ile Il'écH et s,a re~production, il e,slt souhaitable de . ne pas s'appesantir trop longtejmps, ,com:me en une Ilol1tgue et ennuyeus-e prédi1cation, ,sur celtte ,conclusion 'm'Orale; ,que,1que,s ,mots !bien sentis, venus ,de ,cœur; court et bon semble être la formule.

* * * La leçon suivante portera sur la rélM~tition du récit. IPour ,cette

Té,pétiltion, on pourra song·el' de telnps en ,tem.ps, ·quand ,l'histoire s'y prête, là une scène .où interviendront :plusieurs enfants j.ouant le récit. Cette ,petite ,pièce (Si l'on :peut dire), ainsi Ijouée et. ,mim.ée comme en un Italbleau 'V,ivant, Întére.s6er.a lau plus !haut ,point le.s 'enfants, .et l'histoire sera dès Ilors ,pour eux inoubliable.

Une leçon s,péciale sera réservée pour la mise en évillence des -vérités contenues dans le récit. On Il'e,s [€,Ira d'·abord exprimer par l 'en­fant ·cL8Jl11S son lang-age lavant de Les lui ,pro.pas-er d:ans le. texte -officiel -(-des prièr,es ou du ca1échisme) au:que.l on .c1oitaibout.ir. H. D,

Lecons de choses 9

RACINE, TIGE ET FEUILLE

1. Généralités et observations Une plante quekonque présente -en général une 1)arÜe aérienne

.(tige et feuiHes.) 'et une ipar,tie souterraine (racines). IChacune d e ces par.ties a un rôle. L'enseJ.nble vit, 'c'·est-Ià-dire nait, grandit, se .reproduit, nleurt. 'La plante a, C0l1l111e l'animall, des fonctions d e nutrition, de circulation, de respir,ation, de reprodudion.

On obs·ervera des plant-es adultes récoltées par ;les élèves , on -conltparera les diffè'ents types de racines, de tiges , de feuilles.

- 245 -

2. La racine De la radicule qui devient 'Ia radne principale sodent bientôt

des ra>Cines -secondaires ou radicelles dont -l'ens-emble se nomme .le chevelu. Non loin de 1'exh"énlité de chaque brin de chevelu, on, peut distinguer une ,collerette de q)OÜS très fins, les poils absor­bcmts, par où pénètrent les substances nutritives que 'Ia plante puise dans le isol (air, -eau, luatières di'Verses). Tout là Ifait là ['extré-­luibé se trouve une sorte de petite écaille, l,a coiffe, qui protège: le hout -de la r-a.dice'l,le -et lui pernlet de .s'avancer dans la terre au fur et là Inesure de l'aücroiss-enlent. (.on ex·anlinera un chevelu frais, Iplongé et épanoui dans l'eau d'une car,afe). Dans Ile 'fraisier, . le aierre, ebc., des racines prel1nent naissance diredenl·ent 'sur la tige: ce Isont les racines adventives. On distingue: les racines pivo­tantes (radne prinlCÎpale très dévdoppée par raJpiport aux autre's) ; les racines Jasrciculées (l"adnes seüontdaires très fournies ,et for­mant touffe) ; les racines tuberculeuses (renflements ,très yisih[es , al'vec provision de nourrHure). Faire trouy·er [e rôle de la racine: fixation ·et nutrition de [,a plante .

3. La tige Exaaniner diverses tiges herlbalcées et ligneuses; ,leur·s diverses .

fornles, ~eur aspect. Montrez par une Icoupe 'les ditfférentes par­ties: écol'ce, bois, Inoelle. IEntre ,le Ibois ·et la luoelle se -trouve ' une couche qui >s"écrase 'fadlelnent : le -ccunbiLlm. (En f,abriquant un Isiffilert aiVec une tige de saule, un ·enif.ant peut fa·cilement observer ces dif1fér-ente's parties). C'est Idans cette Icoulche que ,se trouvent les ,différents vaisseaux qui 'conduisent la sève. Chaque année une 'Couche de bois s'ajoute aux précédentes ('coupe d 'un tronc d'arbre). 'Rôle de Qa tige: support.

~. Les feuilles 'Leurs diff.érentes .t'ol'lnes: simples ou composées (lila-s et

acada) ; J-eurs dispositions sur la tige (opposées ou Cllternées). La feuille ,est une expansion -de l,a tige. ID',albord enroulée '

ou pUis'sée dans le bourgeon, eNe s'étale et se -développe; puis après avoir vécu p'lus ou nloins 'longtenllps, elle se décolore e,t se tdessè-che.

La tplulPal"t des feuilles ont un limbe aplati, de :fOl'till·es et de diIn-ensions trè1s div-erses ; '1a ~plupart égale'Jnent ont une queue ou pétales de Ilongueur variée. ILes .feuililes sans queue sont les feuiUes sessihles. Le ;pétiole ,se ranüfie dans le lillnbe ·et fonne les nervures, Isorte de squelette de rra .feuille. A la fa'ce interne des ' feuilles, on :distingue une infini,té -d'ouvertures nlicros,cOiPiques , [es stomates, qu'on peut 'Co,mparer aux pores de notre peau.

Rôle des feuilles. - rLes Jf.euiIJes sont les pounlons de 11a' p'l,ante. Elles s'ont Conl1l1le nos poumons, le ..siège d'un phénonlène d'évaporation 'et de l'espil'ation; par ·elles (la plante s·e débarrasse ' de l'eau en excès; par elles lIa planJte puis·e dans J'air l'oxygène '

Page 9: L'Ecole primaire, 15 mai 1934

- 24G-

don~t eIl,le ne pourr'ait se pasls'er. !Mais les feuilles jouent aussi le l'Me d'un appareil digestif,. ,sous :l'il11fluence de la lunüèr,e du soleil, ë1Jles absorbent l'aci:de carbonique de l'atmosphère ,afin .que la plante puisse s'assillniler le Icalbone indispensable à l,a fOl'!lnation de Is'es tissus; c'est ce qu'on nOlnlJ.ne la fonction chlo­rophyllienne. !La chlorophylle est rra ,suihstal1'ce qui donne leur couleur là toutes les l)arties ver1es du 'végétal, où s'o,père cette fonction. lC'est dans les rfeuilles que la sève brute, absorbée par les racines est élaborée e,t circule ensuite dans toutes Iles parties du végétal! et le nourrit. Les végétaux produisant à la 'lumière de l'oxygène, assainissent Œ'air (squares , forêts) ; (mais pendant la nuit Ja respiration de la plante dépasse la fonction chloroiphyl­Jlienne (d'où dang·er .des !plantes dans une cha[l11bre à ,coucher).

5. Quelques expériences montrant a) tl'allspil'atioll,' placer une p lIante 'Ver.te bien feuillue sur

ile Ipllateau d'une ba:lall'ce. Faire 1a tare. ILe soir ,constater l,a perte de :poids.

b) accumLllatioll dLl cal'bone " dans un flacon ip1a,cer de l'eau de seltz et des feuitles vertes (de ,plantes laquatiques). Henverser le tout ,sur une cuvette d'eau. Placer au soleil. Au !bout de quel­ques heures, des 'buU·es se 'sont form.ées ; on reconnaît Œ'oxygène ; le carbone a été absorbé par les ,plantes.

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