L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

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S ION 1!'i Janvif"), 1 No 7. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABON , NEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 74ème Annpe. Les abonnements se règlent par chèque postol Il c 56 Si . d 'f on, ou a ce e aut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Rédacteur, L'=VRON Les annon ces s ont reçues exclusivement par:

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

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PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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Les abonnements se règlent par chèque postol Il c 56 Si . d 'f on, ou a ce e aut contre remboursement

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M. CI. BÉRARD, Rédacteur, L'=VRON Les annonces sont reç ues exclusivement par:

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Fourrages "SEG" Fédération Valaisanne des Producteurs de Lait ~ Sion L'instituteur, après le dur labeur de la journée sera heureux de jouir des plaisirs de la famille et de se délasser dans des meu­bles de la

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Magasins: Brigue: Av. de la Ga.re, Martigny: Av. de la Gare Représentants : Siel'l'e : Otto Gertschen

Martigny: J o-selPh Pa1:ltaroni

CllFÉS-t

SION, 1.5 JŒnvie1' 1955. No 7. 74ème Année.

l'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIË1'~ VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIR.E: COMMUNICATIONS DIVERSES: Avis. - Dist·inction. - Le d-écret concernant le traitement du p€l\sonnteJ ensei·gnant. -Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - P AR.­TIE PEDAGOGIQUE: Peu à Peu les méthodes' nouvelles péne­trent .dans nos masses. - Comment .cultiver ,ta volonté des eruantQ

- PARTl'E PRIATIQUE: Centre td'in.térêt. - L'Usine d 'aluminium. - Gr'am.mail"e et orthogna:phe. - Fiches de -looiure silencieuse.

~~ ...... .

f C9MMUNICATIONS DIVERSES i ~ DEPARTEMENT © S.V.E. CG> S.li.V.R. UNION © ~

. . . . . . .~

ABONNElVIENTS à L'ECOLE 'PRll\!IAIRE

Les wbonnés qui ne l'auraient pas encore fajt, nous ren­draient service en ver,s3mt le lTIOntant de FI'. 7.50 sur notre ' ompte de chèques IIc 56, Sion.

Il est bien entendu que cet avis ne -eoncel',l1€ pas tes mem­bres du corps enseignant à qui l,a ret.enue 'aurait été faite SUi' lem:' mensualité de novembr'e.

DISTINCTION

Nous apprenons que notre collègue Léon Monnier, insti­t uteur à Sierre, vient d'être promu au gmde de Lt--co.loneJ. D'autre part le Conseil d'Etat l'a nommé CJhef de seotion de. la ville du &olei,1.

Nos compliments. Cl. B.

Le décret concernant le tra itement du personne! enseigna nt

LEt comüé de aa S. . E. s' est -réuni linlanohe 9 courant à Sion sous lia présjden0e ·le NI. Louis Pral}ong. n ,s'lest occupé du décret qui fut 'si â,prement di'scuté -lOI s de le dernière session lu Gr·and Conse]l.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

Nous avons m~lheureulS€ment été e,mpêché d'assister à la séanc·e; mais .M . . Deslarzes, ,instituteu,r à Sierre, e't se0réta-ke ad intérim de la 8. V. E. nous pT-Ïe de tt 1"adu:ire d:ans·-tl'Ecole primaire .la position 'SIa'l1lS équivoque du pe-~sonnel enseignant valaisan qui souhaite de toutes ises forces VOiT 1e décret a,boutir. Celui~ci, de Il',avi,s de ~',exper.t qui vi'ent de faire 'Connaître sOIn point de vue, lest ,inatt~qU'ab1e, jU'rid~quement. Le ·per,sonnel enseignant lest 'g,roupé oder,r.iè~e :ses défel1Jseur,s et 11 est sensible à toute :bentatiN'e de tO'rpHl'a'g.e ».

O'es,tassez .olair, 'croyons-noUlS, ,et il n'œt Ipas néces,saire d'épi.Iogluer ,loD'guem'ent; ,l',attitude du comité, fOT-mé de repré­,sentants de ,tous iles di,stridJs : montagne 'et plaine, viHe et cam­paogne e-st nette, et les memhres du co~s enseignant sachant à ,quoi Is'en ïtenh', eomprendront ,1euT devoir et .... ,leur intérêt.

Cl. Bér-ard.

i LE COIN D lE]LA GYMNASTIQUE ~

Cours de ski de L' flmG\7R à \7ercorin les 26. 27 et 28 décembre 1954

Au seutill .de l'.hiver, l'AMGRVR proposait à tous 'les mem­bres du personnel 'enseignant des Valcanc,es da'llis .la l'neige. Au déclin du Jour -de Noël, ,eUe ,réunis'sait dans la coquette station de Vercor.in une quar,antaine d'institutri,ces et d'instituteur s pour lieur di,spenser un eadeau peu ba·nal : trois j ours de dé­tente \Sur ales pentes ienneigées.

. Le ;lende~~in, ~pr~s .quel.ques . 'exr.cÏces de gymna:stiql).e qUI Is.ervment d ,IlIltroductIOn, ,les ,groupes se mirent au trava il 'Sous la directio.n de moniteurs aus,si 'compétents da.ns l'ensei­gnement du ,ski que re,marqurubles par leur habileté pOUir distil­ler l.a bonne humeur 'sur lieur s élève,s. Aus1si y a-t-il u nanimité pour lexpr imer de ,la reconnais'sance à M. Bovier, l'orgalüsa-. 'beur .du ,c0l;lr,s ,ainsi qu'à MM. G1assey, Défago, Vaudan et Gay­Crosler qUI, pa'!' leur dévouement a.ssurent 'la réus's.it e de cha­que ,cours Ide 'ski.

o.n 'sait qu'un e Isoirée est réser vée à une conf.érence. Le s.uj et déveloplpé ,cette lannée f.ult une 'surpr i'se pour la iplupart . Le.s ,années p as!sées on chois'ils'sra:it 1.,ln -thème ,s'IUJpp arentant au skI, -cet te f{HS on o:pta pour un 'su j et pIus va,ste. Monsi'eur J ean Daetwyler ex-posa ISles vues 'sur lJ.es tenda'nces des art s cont errl-

~ 243-

pOl'ains. lil va sans dire que la musique offrit le nœud de la 'conférence. La di!scussionqui suivit 'l'exposé UJu'l'ait gagné à r enoontrer un plus grand nomhre d'instituteuI';::> enthousiastes. M'ailS les 'paroles de M. Daeiwy,ler opérèrent comnl:e une se­mence. En tout 'CalS -eUes aNumèrent mainte conversation entre camara:des. Et il f,ailSait bon 'se J'ai'sser tirer paœ .Je ski-lif.t tout en devisant 'au long du parcours.

Au terl1ll,e d,es troi,s journées vécues dans une anlbiance tout ,ami.cale, ohacun 'emporta de ,ce COU'M r éussi à tous égards une lSorrnme de bienf.aits parmi l€squels .le trésor des souvenirs luit 'comme une invitation ,pour les cours futua."s.. R.

,COURS DE SKI A MONTANA

L'alssociamon des -m'aîtres de gymn~stique du VaJais Ro­mand orgamilse à IMontana un cours de !Ski d'une journée à l'intention de toult le :personnel enseignant du oanton.

Date du !COUTS : dim'aIllChe ,30 janvier 1955. RaJssemblem,ent : 9 heure.s, gare .du funÏlcu.loaite Montana. Départ de Sierre à 8 h. 17 (hiUet coUectif obligatoire). Offi0e divin: Sier,re 7 h. 15. Dîner : Le re.pas de midi est prévu à Bel1~lui. Les paritid·p8JI1ts ont lIa possibilité de ploendre Ile pique-nique

ou de m~nger au restaura.nt de Bellalui pour le prix de fr. 6.50. Indemnités : L'a-sso.ciartion pai.e lets f.r-ais de déplacement

jUisqu'à Montana. Les partki'Pants ,qui, à cauS'e de la distance qui ,les sépare du -lieu du cours, doivent loger à Sier,re le same­di soir, r ecevront une 'Ïndemnité de nuit de fr. 6.-.

Illliscrdptiollis : Pour le 27 janvier au plus tard chez Elie Bovie-r, Martig.ny (t éléphone 6 17 42>'

Pian o s

Har,noniulns

Radios

Disques

VENTE

LOCATION

RÉl"» ,"- R , A T IOl\TS

SION

Page 4: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

i LE MÉT][ER C'EST CE QU][ UN][T i ~" ' C!1 . •• • • ~

UNE EXPERIENCE: LA PEINTURE A L'ECOLE

Nous avions réalis é des progrès ·en des'sin grâce .. . ·a·u des­sin .libre! N ous savions di1sposer ,notre ,suj et «de façon ~ r emplir -la 's·urrfrace» de la feuiUe de dessin que chacun peut Ise procurer à nouv,eau en montrant lIa ,préoéd·ente. Quelques-u ns s 'étaient mêm·e 'révélés de bons coloristes, d'autres des poètes en inl'a,ges, délici,eux de naïveté et de candeur. Ensemb'l,e ,en regardant de beUes rep.roductions d' œurvT,es célèbres dan ,~ Formes et ·Cou'1euT's » et quelques Skir,a maniés Jav'ec respect, nous avions appds à ainier IJa ,couleur, oette m.agicienne «qui fai.t vivant », m'avait dit NaJdette. PLlÎIS un 'jour une ex'position de peintures d',en,fants, ··saJl1ls doute ,plus ,à ,la taiHe de notr'e vo­cation aœti'stique, a acculpé tout un p,anneau ,et .nous avons eu notre v,ernis'SJage .avec des ,critiques el1Jthousi'astes, des appré­ciations savoureuses. ,C'est .ainsiÏ que notfle héI'los en pa'l'oles, Andyé, ,a qéolaré tout de go :

- Si j'.av,ais des ,couleuI'ls ça bar.der ait .aussi ! On a hien ri. ,Mais 'au fond ,des douze pah~es d'y.eux pour­

tant si di'sSJemblwbles, « ,l'a demoi,s'elle » 'a 'p u ,lire .le même ISOU­hait: Si noUJs avions des pinceaux ,et de la peinbur,e ! Alors elle a dit: « Eh bien, je crois que nous ,aur ons 110S 'couleufiS ~t 110S pinceaux pOUiI' Noël. Et il y .eut une ' t elle .explosion de joie qu'relIe duit laj outer - '8'i vous ne ·cag,Srez pas Jas vit res ava,nt » !

Et .les couleurs Isont ·arrivées : d ouze 'paquets qui, lorsque nous .les connaîtrons mieux, nous donneront d'autres t eint es qu'i.l ,s'efla passionnant de découvri'r.

- N QS Ipremiers es'sai's des fdses d e ,décoration pour N oël traitées à volonté aux crayons de couleur·s, à l,a ,craie et à Ja peinture ont été pleins d"enseignements et >concluants quant aux résultats.

Premièr,e ·constatation, i.l nous fallait nous or ganiser . Nous avons ,lia chance d'avoir à di'spositiol1 ,la salle d'ouvrage manuel m'eublée de taibles et de chai.s'es, la ,queSition local et pLace di'sponible ne '8'e posait donc pas pour ,nous. Restait ,la pré­paratiQlll proch aine! Troi,s l"'espons'abl,e à l'org·anisat ion et au mlatér iel Ise prés-e}]tèr,ent. F ernande recouv,re ,l,es t ables de grands journaux afin d e prévenir tout ·accident . Jér ôme, après démonstration de la ·ma.îrtr.es'se, p'répa'l"le l,es ,couleurs et est en p lus cl1argé du nettoyage d es pinceaux. M·arlène range et 1'e-

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met tout en ordre ,loi~,sqù·e - .la saJlle doit servir ' à s~a destirüxtion pr,inrcipa1e. Tout do.i,t s'effectuer T~pideme,nt, lavec ·'Iso111.· 'et ·EN SILENCE. ' '. - .

Seoonde consta\tation : L es équipes de péintu,I'e ne .devaient pa's déprusS'er .le chiffre maxi,mum de rCinq. Les ; ·go.dets de coLi­leur deVla'ient êtr,e s erti.s un peu à la manière des ,encriers , chacun ayant son p.1'nceau pour 'eviter le mélange des teintes, une pi,le de papilers d'embaUage c~)Upés régulièr.em·e,nt mIS à disposition pour « rIes essai;s » , chaque pei'ntr.e ayant egalement son 'propre 'chiffo·n.

Troi.sièn1e constataltion : la rotation des différ,entes é.qui­pes à ,l.a taJble d:e p'einture rpoS'ait ·un problèrne. ~a demi~h~ure :~e travai,l libre du ,lu,ndi, du mwrdi et .du 's·an1ecl1 donnaIt a troIS équipes l'occa·sion de travaiUer, ,les deux équip~s . restal:t Jse partageraient l'heure dre dessin. ·Comm:e nos peintres tr.avalHent sur .croquis p I'léa'lahle, lia -sélection Is'e fait d'·après .la varleur- ;<le celui-c.i : tout ·en Ilouant l'effort et ,l',appli,cation de chacun, tout en faisant trouver l'a,mélioTation de , 'p'ré8'entation ou de détail 'souhaitable, ,H y' ,a toujouœ,s dans J·es dessins présentés , quel~ues « créations » qui " méritent plus rapidement }la consécration d e la peintur,e ! J',ai trouvé encel.le-ci le ·stimul·ant idéal non seu.­lement pour ,améliOl\er le résultat dessin mais encore le rende­m.ent ·génér~l. 1,1 doit 'être d'une 'puiss'ance ,singu·1ière Ipour en­tamer Ilia nonchaJl'ance et .Je ,1ai,sser-aMer de mon grols Michel échoué ,0hez moi apr,ès des Istwges dans toutes les parties de la Sui:s'Se romande!

P.eut-être n'est-i.l pas sl1perÜu de préciser ici, que .le terme de « dessin libre » tel que l"entend Freinet es't par,faitement appliqué à l'expéri,ence 'entr ,epr is,e 'ohez nous. En ,effet, s.i toute liherté y est 'l'ais sée quant 'au {choix du ,su:jet et du matérIel, eLle ne ,s'étend pas au -choix.du mOI?ent, .eXiception 'f,a;ite b,i~n e~t81~du! de la demi-heure de ;travai.I hibr.e. Oependant l 'eJepemenoe -aInSI tentée nous 'permet de ,ëlir/e que üe ·qui nous avait pa-ru esS'en­ti.el : ·essayer ,de Ip I'lés·erver dans l'enfant son goû,t naturel pour l'expr ession graphique, le dév,elopper, le guider Ise r éa.Jis'e ~insi et que l"expérirenüe rend bien ,au delà de 'ce ,que nous aVlOns imaginé. Après troi's ,mois d 'appâts, les plus réti.f,s, les rplus Inaladroits IS'Y adonnent lavec up"e ,appli.cation touchante, g1a­gnés p ar l',enthousirusme général et ,le plus fort c'e,st que dwns leurs ,es'8'ais ,nous 'aJVOlliS eu la ·surprise d'ent revoir des pro­mes'Ses .

L',expression, <l' observ,ation Is'e sont égaJ~ement enrichi~s grâce à 0ette nouveI.1e rbechnique. Chaque deSSIn €st une CO'l1fl­dence exp.licitée, farCÎ,utée, 'sollicitée, une invitation à l'atten­tion. En voici des eX!emp les.

Jérôme ,ap.porte un Cl o.quis for.t bie11 venu : une pralrrle verdoyante et fl eurie où 'pais'sent une vache 'et 'son veau' à

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Il'ombre de deux ,arbres cOIl11plètement dénudés. NoUlS pariIons. NoUs·' a.pp.renoœ Iqu'lavant @ partir pOUl' les hauts alpages Rambeau 'et Ba mère aIJlprécient l'herbe parfumée du verger. N ons admirons oomme il ,se doit. Puis : - « Tu ne Isais rpas ce qui 'me chicane da,rus ton verger ? »

? ? « Regarde hien, tu Jl-e vol·s rien ? » ? ?

"-« ... ' tes ar.bres, 00 Isont des quoi? « Des œr.isier.s. :.>

4! Eh bien, je n'aura:Îls jam'ais rpu le '5avoirr ! » « Oh ! j'.ai 'OUJhlié de ~eur mettre des feuHJês 'et des fJ'uits. » EUsaibeth a Œait ·mieux, sur son dessin voi'sinent un magni·

fique 'soleil et lJ:~e · ~ùné TffipJ~ndi.ooante ! Une camarade signale 00 ciel encombré. A,près conciliaJbu,le .et appel au ,souvenir, nous décidons que la ' 'seconde' doit' être mains éclatalnte.

N OUiS nous rappellerons cette ,leçon occasionneI.1e. A mesure que nos compositions s'enrichissent nous cons­

taJtons certaines nécessités. «Je veux dessiner d'autres · a:nbres et pas toujours des

,sapjns. » . «Il y a des oilseaux ,s'ur mes ·arbres, j'e .ne voudrailS pas

qu'Hs .soient :tous parei,1g ». «Oomm,ent cfadre pour q.ue mes ma;i,sons ne soient pas

. plates» ? . Âutant de désÏ'œ qui n'ont .ri-en de f,aetice et qui pousl3ent

il. J'étude pour deveni'r réalitSations. Donn~r à .l'enfant la joie de s',exprimer ·et de se réaliser

dans une créatio11 rpe~sonnelle dont 1'.exig.ence peu à peu, sui­vant le .développement mental et la nouveltle représentation du mQ1lde qu'il acquiert, le conduit à la nécessité de Is'appuyer sur une technique plus \Sûre, me semble une 'réaliBatioo souhaitable et oopa.ble de lSusciter d'ans ce domaine de ,nombrem~es autres ex­pér.ieooes, expérienœs d'~Ultant plus richœ qu'elles viendraient oom:pléter ,la nôtre p.air leur djversilté même. Y. G.

ENSEIGNEMENT DU DESSIN

Fichier pédagogique personnel Isuife) 705,71

Quelques trucs pratiques : Après lIa lleçon, 1es pinceaux 'seront -lavés Isoigneu.sement,

égouttés et non pas essuyés, .pui,s placés debout, dans une viei,l­'Ia boîte d'Ovom~ltine, les haI'lbes en haut. Les pinceaux 'sont cher:s. Soi·gne.z..lJes! Ne jamai,s Iles !ùt.ÏtS'ser dans le récipient de ·couleur.

- .21:7 -

C o'rnets de co,ul~u1· . : : . . ' . : " . Vos lcorriets ',peuvent facillement se' cre.ver. V~:)Us ' :r.i~quez d?:

perdre de cette couJéur lsi · IJ:OOcoou~ et ~ 'si chère. ~emandez . , .a vos élèves de vous '3Ipporler de VleulX pots de clrage . W olly (ou autres !) Faites .. les laver soilgneusement .. Votre couJeur y sera à Il'a,bri ·! ,et au sec!

C a'rtab les : Pour :soi.g.ner vos dessins, confectionnez'· avec du carton alp­

porté 'P,a'r vos élèves, un ,grand cartable. Pour, Je .dos dU,oo,rta-. ble, vos n'avez pas 'de toile? P,renez UIJ~ forte etorffe· ! ou . Ien~or~ constru~sez unech~rnière très ,sj·mple : qu~lques tr.o UIS , face a face et vous reliez par une 'simpl'e . ficelle .. Vous avec ainsi une reli~re à ;anneaIUX, mais '-à ,l'aide ,4:e ficelle! C'est . pra.tiqu~. et pas cher. Vous pourrez ,construire . ainsi. : .. ..

a) :deux ou :troits : ,grands . cal-;tàbles pour votre çlasse, : . : i

b) .des oortrubles. individue'1s, plus petits, pour vos élèves.

Organisàtion : . ' L'intrQduction de matériel nouveau tlans une classe ,s'ùr-

charge toujouns ;le maîtr·e. Organisez-vous! Désignez: . Un .élève responsa,ble de :~ Icouleur, Un élève T,esponOOlble des pinœaux, Un élève !l"esponsable des des'siiI1JS, 'etc . Ne dés.ignez pas ces responsables d'une manière abrupte· !

Dema:ndez :plutôt: Qui veutm'Iaider ? , .

NOS . INFORMATIONS·

Le coin de l' ent1"' aide N.oUls aUll'ons ISOUS peu la :pos'sibilité d'ef.fectuer no:s ver­

sements ,au fonds de rentr'aide par chèque !postal. Un merci tout 'spécial aux généreuses retraitanbes de Bon

Accueil qui .ont f iait parv,enir ,à Mlle Rouiller une .coquette ,som­m'e. Ce1a .nous la per,mis d'aider une des nôtres qui nous écrit: « Votre geste ,et votre m'e!SS3Jg·e me ,sont 'aUés droit au cœur 'et c'est un 1nerCÎ très ému .que je vous ,envÛtÎ-e.» Ce messag'e lest pour toutes cel1,es qui ont fait « le geste» et pour ,ceHes qui le feront j ',en suis Isû,re.

* * * UN PROJET

Un service d"entr',aide en 'prêts de ' .livres ou d'échange de matériel ·et revues.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- 248-

A disposition : une <sérile de fiches de .lectuTes silencieuses pour enfants de 8-9 ans.

Un 'jeu com'p'let pour ,l',en<sei,gnement de la ,lecture. Y. G.

* * * BIBLIOGRAPHIE

Loui.s LOUP «Le croqui,s coté» Pour ceux qui doivent enseigner le dessin teohnique. Dépôt du matériel ,scolaire, Neuchâtel.

JP ARTIE PEDAGOGIQUE

Peu à peu les méthodes nouvelles pénètrent dans nos classes

L'étude du milieu

Il y a deux ans nous avons publié dans .1'Ecole lJri1nŒi1'e quelques notes pou'Va;nt .servir de pla.n à rI'étude du milieu. Il est certain qu'un maître qui veut ,se .donner un peu de peine, s econdé en cela ,par tSes élèves, trouvera ,autour de ;lui matière à de nombreux exe,rcioes se rapporta;nt aux diver,ses di,s'cipli­,nes scolaiTes. Celles-ci n'étant p 'WS 'compartimentées et &êpa­l"ées par des cloisons étanches, se Isouüennent .et ,s'épalLlent. La maîtresse dont je lSign8Jle l"e~périence dans ,les ,lignes qui Isu'Îv€nt écrit ave.c ,raison: « Chez moi, aucun .livr~ m'est fermé ,sur ,lui-,même, lB jette toujour,s un ICOUP d'œi.l ~u voisin, J'es­t ime que .chaque 'leçon doit 'seNj,r ,à la formation de ,la rp,ersonne de J'écolier. Si, bien des conn~:drssances se trouiVent et s'appren­nent dans les manuels, aucune n'·est féconde 'si el,le n'a pas été incor,porée à ,cette troitSième perlsonne que Gustave Thibon appelle « moi » et d',où ressorti,ra, je l"espère, 'au mom,ent vout}u, Je geste, la parole ou ,la .pensée ,qui 's~uv,er,a. »

Et .parCie que Ile . C'l,imart dans .lequel ,Hs sont appelès à œuvr:er est connu rl-esenfants, les ,leçons paraîtTont lTIoins ~bs­t raites, plus vivantes et tpaJrtant plus ,pr~fi:abl~s ,aussi. M~is comm'e pour l'étude 'par Iles centr.es d Interet, SI l on exploIte le mi.lieu ,local, i,} ne faut pats s'engager au hasard, brouter de ci de là ce qui plaît et négrliger totalement certaines ditSci.pli­n~s . Non, le programme doit être Te&pecté et l'horaire suivi au

- ,249 -

moins dans ,les grandes Hgn-es. Ce n'est pas diff.icH~ ,si, au préa­lable, on a dres.sé un plan Jogique et -sirl'on 'a assez de tempéra- . ment pour -s'y teni.r. Ce n':est d'a111eur.s qu'après une sérieuse préparation -qu'on ,pourra partir en chasse; mais alors en av'ant! et vivelllt ,les .découvertes !

Voici donc J.e plan suivi dans cette ,écoJ'e; nous .Je donnons tel qu'H nous 'a été 'sourrnis ilar lIa ,maîtresse. Les œhier.s que nous avons consultés et ,les questions que nous 'aiVons posées aux élèves nous ont convaincu qUfe ce plan a été intégralement sui­vi. Ces fiUettes présentent ,d'aÎtllelWs une ouv'erture d'esprit et une ,curiosité .gans ceHse en éveil que nous attribuons à la formation reçue à Il'récole.

On constaterla Ique ,te mÎrlieu lüCail Isert de thème fonda­n1ental. mieux, ide toHe de :fond IHur laqueUe 'apparaissent aussi Jes dirftfrérfents faJSlp8CtS de notre patrie ~uiisse et des diverses parties du monde: «Aucun livre n'est f.e:mné sur 'le~ aütre-s ». Et c'est tout à fait ,péda'gogique : rpa'l-tir du 'COOlnu pour aBer veTS lointaines décoUJver,tes.

,Mlai.s passons la plume à Ila maît1'lesse qui nous expose le p}an ,suivi œtte année.

Commune de .. ... Situation: ,dans le diSitrirct de", A J,'es,t de,.,; 'au nord de ...

Altitude: , .. ; de X -à .,. on ts'élève de.,.; on met ... heures.

Exposition: talU nord? au 'sud ... Cart~ de la vallée: signes à con­

naîtr,e.

Villages: leurs iParticu1arliltés .

Administration: La m.ad'son die 'Comm une; le conseil oommun:aJ1; .le juge; les députés.

Nature du sol: Rochers, glacier:s, ;cu,ltures: Al­pages, forêts1 mayens, Iprés, champ, etc,

Climat: Influence ,sur la région,

Inondations et fléaux Inondation de la. Dranse IDbou:1ements ,et incendies :Reste et fléarUX là ...

Orientation, .. ,

Echelle .. ,; -caloul dJ~g ,dri.stances,

Viùla,ges . de::; tCommunes voisines. Les hab'ita,tibn;~ dans :te monde; au­jourd'hud., autrefois.

lGouvernemrent oantonarl, fédérail. Les élections et -votations.

B10œ ernatiques et mouvetn€rI1Jt d-es glaciers. perra'UdiJn, inventeur de la théorie des glaoœM. Zones vé~a­[es.

C1Ii-'rniM d'IDurope: maritime, ' '0000-n~mta1.

RJép~n à M~tigrw. Secours tlor.s de rl'±nœndie de L ... Inondta,tions en Hollande, P.1JaiIne du Pô.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- "250

Hommes célèbres ' ay.,a11lt" laissé ùn Hommes ,(l'Et.at . . sou'VenlÎr p a,nni 1'€urs ,c~nd't~yehls: Pooagogues et relig,ieux;' Leurs œuvres. Ii1gmeurs, écî.-ivains, etc.

Notes historiques Découverotes J.'ooales:' tombes; ob- Premiers habitants en Suis,s'e. jets en pierre, ,en 15ro;uze, en fer . Vénagres, Helvèt,es, ROlThains. Rilerres à écu ehl.e , etc. 1er et 2nie roy;aume's de Bourgogne. Premiers' vbJilI8.'ge; traoC1iltiol1's, à leurLe Gr,and St. Bernard, Char1ema~'le.

, suj,et. ' , ' La Sav'Üi,e. L'Ahbaye de 8t-IMaunce. Ruines de châteaJux; se~gneuries. La domülialtion du HaUlt-V'alais, etc.

Luttes et démêlés La ba,taiLle du Déser·t (15'2{»).

Procès ' avec la co'mmune de ... Comlba,t de· .. . en 1844 (4 morts).

'Fa,rinet, J.e faux m'onnayeur. Ramuz (Le,ctJure).

Cou.tumes, genre de vie, ' occupation des habitants Les anJCtens métiers: f,a'brlque de sonnettes, de fourneaux, 'etc. La faJbrique de dJr ap. Les usine s. Les gr'ands traV3JUx. Les prof.e,ssions hbér,ales.

La cueillette des fraises Epoque. Préeautioll1s. Contrôre. Réflexions. Pommes et poires. Vignes.

Guerr-es d'I,ta1i,e, Se-rvi,(,e mercenai­œ. MaJthi'eu Schiner. Combat .du Tri1el11t; luttes p'Üli,tiques en SuiSls'e.

Les monnaies (oalcull) .

J aqwa,rd; le ti,ss,age en Suisse. Les divenses industries suLss'es.

La siHcose; les maladies; les doc­teur.s célèbnes. Paste-ur, Roux, Koch, Schweitzer.

QuaJ.ité des fDUiJtS, N'Os concurrents: Halie, Vallée du Rhône; Autr l'che: Tyrol et Tr,entin. La Ca1ifo,rni€ , le pl'llS g,rand verger. Pays méd!:Lterranéen: fruits du mi­di , etc.

Devise de lΠSuisse: Un pour tou>s, tous pour un.

Protect.ion des fruits du pays. Accords commerciaux avec les p.ays étra,ngers. Echange de produits.

Remarque : La SLüsse vit de l'indu·strie 1 agriculteur sur 5 haJbirtants.

Leçon de choses : Fruits à pépins, à noyaux, baies. Enveloppes: 'pelure, coque, brou, bogue zeste ....

Recettes :, Mousse, confiture, tarte ~ux fTai,ses, etc.

Dessin: Fruits ' de nos vergers et des champs.

' 01·thognt,phe: Extraits tirés de Ramuz, Corinna Bille, Gas, etc.

- 25.1 -

Rédaction: . Tou& ,les degrés préparent ,La mêm-e rédaction. La 3me division fajt .la. , ,recherohe, du vocabulaire : n().m8~

,adjectifs, verbes 00 ralpportamJt au suJet traité. Papa va à l'alpage. Pr-êpanattiIOn. !Départ. La montée. L'arrivée. Le pantage. Précautions. Ré.f}1e­xions. Les Al!PaJg,es d~ l~ rommune.

Leçon de choses Le l'ait ',et ses prodrurits .

Hygiène Pasteur1S1ation, sreri1ld1sattioIli.

Notre église I..'.eXltérieur, ,alSipeat génénall. Le ,clocher; 'lœ cloches. -li'j,nItér,i'e'l1lr: IOO1JeilS, pafltï.culaa.'ti,tés, ettc. Date de ilia iCOnstruction. Ré:fl1ex'Î!oIlis à oe suj,et. Le .c:Lmetièr,e, l'oslsuaire.

iF'roma-g;es suiJSlSles: Gruyère 1 Em­menrtJal, SchaJbziJeger. @.romages étranJge!l's: Go'rgonzo'La, Brile, RoqJ\llefOl~, Ti1Isi.t. E1evIa;g;e du béta:il1 en Sutsse ,et là 1'é-­tranger.

Microbes: 'Ub.iles, nui:sà.h1es. IMala<:lJies: Bang. (Fièvre laphteflliS.e. T'Uber,auJoSJe .

Les beO.1es cOaJ1:ihédr.a1es en Sui'S'S'e et à l'étranger. /Les iSftyiles: gCltihri.q Ufej, r oman, ha­ll"OQue, mOOeImJe.

Les chapelles de la vallée Les div:erses ,neJ.riJgiiOiIllS; ,croyaIThce en Nonce 'SlUr Idha.que 'SaJl1otuaiT.e. l'dimmorrtaiLiJbé de il' âme. Incinéœ,tion? Dévotion à Notre-Darne. , Pay.s d'oriJgin,e dies saints pwons. !Des ,génér.a/ioIlis lQ\l1,t hâM ces S1anc- !Histo:ÎXle ... iUiaires en ltémoillgIlla'ge do€' !Leur fo1. LuJttes lP',QIUr l a ,CO!lJSlewrutrion de ila fOli.

Politesse Tenue là U.'EgJilse. No.:! devOOrs de ,chrétiens.

Lecture : GhapeJJ.es valaisannes de Zermatten. A u Pays des trois Dranses

Promenade oà 1maVeTS ILe ldioSitrict: PatSJSlages lOélèlbres. Statim1S d'étIiangerts: V elibier , Champex . M,usée dJU Grand St. lBel"'Il/3Jrd. Jardins ,aJlPiJnos: BoIurg-St­P1êooe, Chatmjpex. FOJ:1o€ts motT!ÏJoes Ide BaJgn,es et Ferret.

M 'ont Joux; Tu!lJ11Jcl du Gl'oarui St. BerIllard. .stalfJiOl1JS d'étmangers en Sui.:&8e,

Réf.lexions : Nos ancêtres comptaient sur re tem.ps et ,le tra-'Vl8iiJ. De nos journ, un Toi : ~'argent. '

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254 -

tisme et d'autres ,sociétés de jeunesse, où ~bondent les oooa­sions d',exeroer tl'ini,tiative, rd',aoquérir .les vertulS ,sociales -.et d'endosser des responsaJbilités.

. C'iest dO'~c ;la vl'ia;ie 'PT:éparation à ,la v,je 'PT~tique post-sco­J'awe, ceUe ou lIon pws'sera ,la plus grande pal"lhe de son exi'8-tence.

A ,l'i.nitiative, j oignons la perséVléranœ. Les bonnes habi­tudes sont 1,e résu!>tat d'actes très ,f~équ-emment répétés. Ce n"est pws :du jour au lendelnain .qu',on dev,i'enrt fort et souple au ,point Ide V'lie phy:sique, instruit dau>s n'importe quelle br,an­che, hon11me n10ral et vertueux. C'est un tr,av'ç\.Ï.I de ,longue ha­leine, ,comme celui qui ,se [ 'ait dans la nature. Quel temps de­mandent cer,ta.jn~ arhr·es 'pour atteindre l,a taiUe qu'Us ont; que de mois ne faut-riJ pa,s à un grain d'e blé jeté en terre pour prodLlÎ.Y"e ,le g.rain n1ûr qui se halancera au !sommet d'une tige?

Il nous ,sen1lble néanmoins que 'les ,enfants, les adolescents qui ont f:réquenté récole pendant .sept, huit lans et plu's ont dû, si eux et ,leur maÎ'tre ont f,ait leur devoir, aTriver à un Il"ésultat au moins ,saüs,f'aisant au point de vue de la formatiO'n de leur ca'ractèl"le, de l'aoqu1sition ,de la force de volonté.

Aujourd'hui i.l est parti·culièrement né,cessaire d',avoir une volonté de f,er, en r,aison .de la lutte intense qui :se 1ivre dans certains domaines tel,s que l,a religion, l.a morale, .les conditions économiques, poLitiques, adminilstratÏ>ves.

LescouT,ageux, ,les tenaces iseu!>s peuvent espérer le suc­cès.

Pour,quoi voit-on ta'nt de chutes économiques, moral,es ou religieuses ? Palr,ce que dans .la .lutte ,entre t}€ devoir et ,le plai­sir, la volonté insuffisamment ~ff.errrüe a ohancelé, e'st tombée, et une chute en a l3:m'ené une autre. Oes chutes ,affai­bUssent peu à peu la volonté à tel poi.nt qu'elle devient une loque.

VoulaiT, c'eS't Ipouvoir; ,c'e.st donc.}.a volonté qu'i,l importe de cultiver avec Ile p/lus grand ,soin. J.

RABAIS :1)°10 au corps enseignant sur l)résentation de la carte - Articles réclames exclus

Tél.

211 80

MONTHEY Ttl 25) 4,22.52

MARTIGNY SAXON (020) 6.12.62 (026) 6.2.2,12

SION (027) 211.60

Tél.

211 80

SIERRE VIEGE (021) 5 19,1iU (œil) 7.21.22

. -

~ PARTlIE ~---

PRATlIQUE i ~~

Centre d'intérêt 46. L'usine de Chippis (Vocwbulaire Ipag,e 152)

1. Leçon de choses

La faJbr.icaUon de l'aJuminiun1. Tr~vail, enquête à faire par les élèves; obj.ets en aluminium; cÜll11parer avec des objets en f,eT, en cuivre, 'en acier. Utiliser aussi le texte documentaire donné à la fin de lIa leçon.

2. Illustration et texte

Introd~wtion: La gr.avure Iprésente une vue d'ensemble très exacte des 'Usines de Chippi's, l"'empliHsant un ,espace tria'n­gulaire limité à droite 'Par <la monta,gne qui ferme .la valllée cl' Ann~v,iers invi!sible ici; à gauche par le Rhô'ne qui vient de -la région de Fringes dont on distingue les collines; enfin, dev,ant, p.ar ,la Navizence marquée par la ligne d'arbustes aboutissant au pont d,u Rhône. .

La grande coUilJJ.e ravinée surplombant ,le f,leuve est celle üe Gérom.de do.nt on distingue le -monastère à l'ex:trême .gauche. La vallée qui débouche dans la plaine, au ,fond, est celle de la

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DaIa abouti·S'sant à Loèohe-les-BaÏlls. Sierre est en d,ehors de la gravure, ,à l'extrême gauche. ,Par ,contre, tout Iprès du pont on a'perçoit quelques mai'sons de Chioppi's. Au :pied d,es AJ'pes bernoises que le Rhône barre d',un Itr,a.it, s'étendent ,les vignes de Sal.quenen et de Varone.'

Rerncwque : On pourra facileInent faire décrire ce tableau aux élèves après leur avoir donné les indications nécessaires.

Le texte présenté ,donne une idée de .l'importance de l'usine et ex'pHque en détail .la fabrication .de l'aluminium.

Préparation: Lecture à ,la maison par -les élèves. En classe, questions de contrô,le par le maître; puis lecture expressive. Ensuite, livres feranés, tête dans les mains: les ,élèves s'effo.r­cent de créer la vision. APTès quoi, questions plus complètes pour la comrpTéhension du texte.

Après .la ,lceçon de choses, la recherche des docun1ents, l'étude du texte, les élèves auront une idée à peu près exacte ,de la f,abr,ication de J'aluminium.

L'exercice ,d'élocution qui suit le texte dojt aussi être ,pré­paré à la maison.

- 3. Vocabulaire

li s'ine: Etablissement indastfi.el où 1'on emploie ,les machines pour exécuter des travaux: fabrique, Inanufacture, ate­Uer.

Laminoir: maCJhj.ne composée de deux cylindres horizontaux tournant en sens i,n v erse' entr e ,lesquels on f,ait pa,sser le métal.

Fonderie,' ,usine où 'l'on fond du minerai, ou du métal qui a été fondu.

Atelier,' petite usine, .lieu où travaiHent des ouvrjers. Ingénieur: celui ,qui :dirig.e une usine ou une 'section de ,l'usine. Chimiste,' ,celui qui 'étudie les 'Corps et leur transformation. Technicien,' ,celui (qui ,connaît la science d'un métier et .la fait

appHquer. Equipe: grouiVe d' ouv'l'ierts trav,aillant ,ensemble. Se relayer.' tr,ava,iHer alteTnativement, se remplacer au travail. Fusion,' lliquéfaction d'un Icorps sous J'action de ,la ohaleur. Apparence: ce qui paraît; les ap.p'a!~ence.s Isont ,souvent ,tr ... Briques 'réfractaires,' Qui résistent à ,la chaleur; ne -se lai,ssent

pas fondre ... Electrode,' charbon Ipar ou le courant a/l'rive et ne peut paSiser

plus Join. Alumine,' oxyde d'alumine (,les ouvriers l'appellent la farine). Solvant,' co.rps qui en dissout, en fait fondre un autre. CryoU.the : mineT-ai uttlisé (pour la fusion de l'alumine. Matières premières,' nw-tières pas encore traJvaHlées: coton,

soie, fer, pierre,

- 2157

Centrale : usine èlecirique. S'opère,' 's',effeotue, s',accomplit. Sco1hies " .imrpur€tés qui se séparent des métaux en fusion. Alliage: combinaison de métaux. A ffine1 , " 'rendr.e ,plus pur, enlever Jes ,cor,ps étrangers qui s'y

trouvent. 111 a.lciise: indisposition, inquiétude, gêne.

4. Les idées

La vue générale. Le développ.ement d'8 l'usine. Les travailleurs occupés à .l'usine. Production du métal: f'Ûurs

Les l,aminoir,s.

matières premièr,es ouv.rieliS 'affinage et alliage.

La ,ligne de chemin .de fer. Impression lai,ssée par la visite.

5, Exe1'cices tiTés du texte

a) Verbes,' temps et modes Conjuguez à tous les temps: Les ou~riers \Surveillent la

fusion qui... Présent " Jour 'et nuit ,les ouvr.ieT-8 'surveillent ,la ... Impo..rfait,' Pendant ma vi'site, les 'Ouv'riers 'surv .... Passé simple " Du.~ant toute la 'nui.t ,les ... pui\S ils parti,rent ... PCLssé composé " Les olwrier,s sont ftatigués : Hs ont .. . Passé antérieur,' Les 'Ûuvrie~s se relayèrent quand Hs .. . Plus-que-pa'rfait : L'accident ne ,serait ,pas a'rT1vé si les .. . Fut'U1' simple,' Dès qu'Hs auront Tepri/s .leur tâche les .. . Futu'l antérieu')",' Les ouvriers 00 relayeront qu.and .ils .. . Conriiticmnel présent,' Si ,les fours étaient i3Illumés Iles ou.vriers ... Conditionnel passé,' Si .les foufiS avaient été aUumés Iles ... 1 mpératif présent,' Ouvriefis, su.rveiLlez bien la ... Subjonctif présent,' Il f 'aut que les ouv:r.iers surveillent ... .subjonctif passé,' 11 Ise peut qu'hier Jes ouvriers n~ .. . Subjonctif imparfait,' Le directeur a exi.gé que les .. . Subjonctif plus-que-pa'rfait " Le directeur ,a'urait ,souhaité que ...

b) Formes du langage Affi1'1ncl.ttive,' Les ouvriers surveiHent ,la fusion du ... Négative,' Les ()U'wiem ne ... InterTogative " Les ouvriers surveillent-ils encore ... ? Négative interrogative,' Les ouvriers ne surveilIent-.ihs ... Impérative,' Ouvrier8, IsurveiUez ... Excl~mative " ,Comme Iles oU'VlrÏers surveillent ,a·ttentivement ... !

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c) Ph1"((,séologie

1. 1111~itation cZ.e ph1"ases : Imitez cette phrase: Il faut s.'éle­ver 'sur ... 'si... , .

Ex. : LI r.fau.t' partir de hon mialtin Isi il' on veut... (5 phrases). Et ceBe-ci, dans .laquelle on elnploie le mot où pronom rela­

tif: Les fouT's él,~triques 'Où ls·e [ait .la ... 2. Le vel,be visiter. Donnez-lui un .suJet et des comp.léments

a.près aJvoir .pasé ,les questions ha;bitueUes. Hier soir, à la <sortie de l'écol<e, m0l1 ami Jules et moi,

nous avons visité l'fllteNer du n1~t:réchal Darbellay afin de nous documenter au lSujet de la rédaction: Un halbHe 1:'(}rIgeron.

• 7. Exercices SU1' les n01ns; les Œcljectifs, les ve1~bes : S'en ' réf.érer .au manu,el.

7. Sujets cle c01npos'ition française:

S'en référer au m·anuel.

8. Poésies

Les travailleUl's

Je vou.s a iIne , gars des pays, beaux conducteurs De hennissa;nts et cJ.air-s et pesants atteJag,es, Et vous, bûcherons roux des boi,s ,pl,ei:ns de senteurs, Et toi, 'PaYlsan fruste et vieux des blancs vdJHa-ges, Qui n',aimes que ,les champ.s et leurs hmnbles chemins Et qui jettes -la ,semence d'une amp.le n1ain D'.abord 'en l'air, àràit devant toi, v,ers la lumière, Pou'r qu'eIle vive ~ln peu, avant de ohoir en terre;

Et vous aussi, chercheurs d'hal,lucina·n;bs métaux En des ;pl,aines de gel, sur des grèves :de ne'ige, Au f.ond des pays blancs 'où .le ,froid vous 'assiège Et brusquement vous serre en son imn1ense étau, Et vous ,encor, mineu.rs qui cheminez ISOUS terre, Le car.ps rampant, ave'c Ja lan1pe entre vos dents

. Jusqu'à Ja veine étroite 'OÙ le chaJ."lbon branlant Cède ..sOUlS votre effort obtscur et Sialutaire.

Et vous enfin, batteurs de fer, forgeU'r~ d'aira"in, V.i1sages d',encre ,et d'or troua'nt ,l'ombre et .l,a brume, Dos musculeux tendus ou rama&sés, :soudain Autour de grands brasiers et d'énormes enclUU1€S, Lan1ineur.s noirs, bâtis pour un œuvre éternel Qui s'étend de siècle en siècl-e toujours plus va:ste Sur des viJ.}es d'·effroi, de misère et de . fa.ste, J-e vou,s 'sens ,en mon cœur, puissants et frwterne.1s.

E. Ve?"hae1"e'n.

- 2,59-

Les travailleurs

Nous avons travaiUé sous ' l'ombre des 'Usines, La ·force de nos rDorps coula dans nos \Sueurs, Nos rêves ont gémi dans 1,e ohMlt des machines, N os dos &e sont courhés 'sous 'le f'aix des labeurs;

N OUIS SOlTIffiieS descendus lSOUS ,la terr,e profonde ,Cherc.her .le minerai mystéfi.eux et pur, Et nous avons bâti des ponts, des tOU1"!S, des mUl'IS, Des temples, des 'v,a'Ï..8'ooaux et des 'ares de triomphe;

Et noll'S ,avons aussi Ipron1en~ notre 'effort Sur ,les lSombr€s lsi1Ions, paTmi les champs .immenses, Nous avons .labouré o.evlant ,les ·granges d'or, Rêv€, les nui.ts d'hiver, 'aux lenteur:s des semences;

Scruté Iles matins gri.s au fond des 'Cieux voilés Le voyage inconnu que font .les pluies nouve1Ies? . Nous avons fait monter de ,la terre éternelle Le hlé divin, le 'Pain dont vit l'humanité.

Mag'te.

9. Orthog'raphe

L'usine Gent cheminées géantes vomissent dans l'air des ser,pents

de fumée; d'~utres, moins hautes et haletantes, crach~nt des haleines de vapeuT; tout cela se mêle, s'étend, plane, couvre ,la ville, emplit Iles rues, cache .le ciel, éteint le solen.

2. Entrons d.ans l'usine. QueUe !féerie! .c'est Ile ,royaume du F€r, où 'règne Sa M'ajeslté le F 'eu ! Du feu, on en voit par­tout. Les immenses bâti,ments ~'aIignent à perte de vue, hauts comme des montagnes et pleins jusqu'au faîte des machines qui tournent, tombent, ,remontent, se croisent, \S"agitent, ronflent, siffl.ent, grincent, lcrient. Et toutea ces machines ,travaillent du feu.

orte Neuve S.A .. , Sion Téléphone No 2.29.51

La maison aux plus GRANDS CHOIX et au plus GRAND ASSORTIMENT

RABAIS 5 °/0 énI.X me~bres du personnel enseignant sur présentation de leur carte,

sauf sur articles réclame.

Page 11: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- 260 -

3. Ici, ,des hrasiers, l,à des jens de flam,me; plu,s loin des hlocs de f8'l" ·ardent vo,nt, viennent, 'sor,tent des fours, entrent dans les ,engrena'ges, en r,essor.tent, y rentrent cent fois, chan­gent de forme, to.uj ou'rs r ouges. Les ·machines voraces'lnangent ce feu, c'e fer éclatant, ,l'e broient, 1e coupent, le scient, l'ap.latis­'sent, Je fUent, le tordent, en font .des 'locomotives, des navir,es? mi1le choses diverses, fines con1,m'e des ciselures d'artistes, monstrueu'ses eomn}le des œuvres -de géants et com'PIiquées, dé~ li cates , Ibruna,les, pui,slsantes.

Guy de· 11,11 CinpCissant.

Le haut fourneau

Bientôt, la maJsse noire 'Cl'u haut fourneau s,e dressa. Il était de très antique modèle, il n'avai,t guère que quinze mètres de hauteur, Ilourd et t r apu. Mais, peu à peu, op. 1'awit entouré de per:f.ectiounements succeslSict:.s, d'organes nouveaux qui finis­saient par faire, autour de ,lui, ,co,m,me un petit vÏ'llag,e. Récem­ment 'reconstruite, ,l,a ha,11'e de -coulée, a:u so,l de Isalble fin, était d'une .légèreté élégante, avec ,ses fermes de fer, f.ecouve·rtelS de tuiles. Puis, c'était à g'auche, sous un hangar vitré, la 'souf­flerÎ'e, la mac;hitll'e à vapeur qui ,soufflait l'ai'r, tandis que se trouvaient, à droite, les deux groupes de hauts cylindres, ceux où les gaz de .Jacombus,tion venaient 's'épurer de's ;poussièr'es, et ceux où ,ils Iservaient 'à 'chau:Dfer ,l'air froid soufflé par la machine, ·afin qu'il ,arr-ivât brÛ'loant dans ,le haut fourneau, pour activ'er la fonte. E1nile Z OlŒ.

La joie coU.ective de créer

La machine s'·arrêta un moment comme pou,r s e ~,aisser admirer ·sous le grand ,soleil .qui la fais'ait re.s'plendir. P.armi les. deux mi·LIe ouvriers .de 'l'usine, il ne ,s'en trouvait pas un peut­être qui n',eût coopéré à ,ce beau travail. MailS ils avaient travail­lé isolém·ent, chacun de Ison côté, presque ·à tâtons, com·me le soldat comhat dans ,la bataiUe, perdu dans lIa foule et 1e bruit.

Maintenant, i.ls 'la voyai,ent, fleur machine, debout, dans son ensemhle, 'ad u·s·tée pièc.e à pièc.e. Et Hs étaient fiers ! En un instant, e1,le .fut ·entourée, ,saluée de joy,eux rires et de crÎ's de triomphe. 11s ,l'admiraient en connaisseurs, la flaUaient de '}.eul'\s grosses .mains rugueuse, la caressaient, lui par,laient dans leur rude Ilangage : « Comment ça va, n1a vi,eiille ».

A. DŒuclet.

Vers l'usine

Tous les jours, dans l'·atmosphère enfumée et grave du faubour.g ouvrier, la sirène de .la fa,brique jetai,t son cri stri­dent. A'lors, des gens ,maussades, aux muscles encore 1aJs, ,sor­taient rapidement d.es petites maisons grises. Dans 118 froid

- .261 -

demi-jour, ils s'en allaient par .}a rue étroite vers les ha utes mu­railles de lIa fabrique qui ·}.es attendait av,ec certitude et dont les innombrables yeux ca'rrés, j aunes et visqu'eux, édairaient la chaussée boueuse. Des voix endor.mies résonnaient en rau­ques exclamations ... 'et une onde de bruits ,sourds ac.cueiUait les ouv-riers : le lourd tapage des m.a:chines, le grognement de la vapeur. NI. GO?·ki.

Les machines modernes

De haut en bas de .l'usine, tout -se meut, cou.rt et s'agite avec une rapidité f.iévreuse: les es,sieux pivotent, .les r oues .tournent, les engrenag.es grincent, .les courroies se déroulent, les méti'er-s s'ag,itent, ·les fuseaux Tonflent. Chaque mouvement produit un bruit qui se mêl.e aux -autres bruits pour forn1er ·une espère de roulement de tonnerre, un grondement énervant in-tense et continu. H. Conscience,

[{Usine d' flIuminium La faJbricatiO'll de l'alumi·l1!il.nn se 'subdivise en trois stad.es.

1. Exploitcdion de la bŒuxite . - Da bauxite est le minerai qui, du fait de ,sa haute teneUir en oxyde d'aluminium, perlnet une :6abrica-bion économ'ique .du ·métaL E.l.1e eSlt lexploitée pou·r ,le compte de la S.A.I.A. dans ses propr·es ,mines et ·carr,ières, nota.mment dans ·le Midi d-e ,l,a F-rance et ·en Italie.

2. FŒb1fticcdion de l' cilu1nine. - La bauxite contient 50 à 60 % d'oxyde ,d'a.luminium. pa;r un pro'oédé chimique cOlnp.liqué, on en ,extrait l':alumine oatkinée .pure, poudre bla'l1che qui est e1Gpé.diée ·en Suisse. Les ,fa:briqUies d'~lum·ine consomment de gl"lwndes quantités de charbo,n, de sorte qU'lel.1es .dDivBnt être situées dans une .~ég,ion où ,les Iconditions de tratll'sport permet­tent d'obtenir la tba,.ux,ite et ·}e charbon à bas prix.

3. FŒbTiccdion de l'cilunûniu'ln lJŒT fusion de l'cûu'lnine. -L"alumine est di·s'soute dans· de la cryolithe fondue (900-950 de­grés C) et décomposée par le courant éleotriqure. La cryolithe est un 'sel qu'on trouve 'au Grœnland, mais ,qui 'Peut être ·aulSsi f,abri'qué 'syn-tJhétiquem,ent. Le courant électriqu,ees.t amené au bain .fondu au n10y.en .d'·électrodes de carbone. Ces électrodes sont lenternent consumées par l'oxygène Ubéré; l'atluminium se dépos·e à ,l'état. üquide ,sur }>a Isole du four.

Pour la ialbri-cation d'une tonne d'·aluminium, il faut 2 tonnes ,d'a,.lumine (AF 0 3

), extraites elles-mêmes de 4 tonnes de ba:uxite. ,Les opérations néce&saires exigent 20,000 kilowatts­heures, 600 kilos d'électrodes.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- 262-

L'usine d'aluminium abr,ite deux f.abrica;tions essentieHes : a) L'électrolyse. - A l'heul'.e actuelle, :des fours de diffé­

-rents types et g,randeul~s 'sont en servke. Les plus .anciens et les pJus petits h~avanlent à 8000 ampèl~es, 'alors que ,les P~u.s gl"'ands ont une capacité ,plus élevée. Le Iservioe des fOUTS ~st In­inter,rompu; en eff.et, c'est 15 jours SJeulem-ent .après 'la ml'se en ma:r.0he d'un four qu'on obtient du métal d'une pureté normaJe. L'alumrnium est entrlepO'sé dans des silos ,d'une contenance de 17,000 tonnes puis est chargée -dans les fours au fur et à m.e­sUI'le des besoins.

L"a1unliniu.m puisé d-ans les foU'J's d'électTolyse ~st ra-ss-em­blé dans des fOUTS s]JéciCi~&X , amené par méla,nge à la pureté désirée et coulé dans dels formes. C'lest Ilà qu'a lieu égalem,ent la prénaration des alllÎ-age-g bruts, qui sont fournis soit aux fon­deries: :soit aux atetlier's de laminag-e, d'e tréfilage ou de filage à la 'pr,e'Sse.

b) FabTication des élect1·odes. - La fabric.a-tion d'éleotro­des Ise trouv·e à proximité -de" halles d'électroly.se. E.1le peut fournir toutes les 'électr odes dont elles ont be""oQn. Connne -ma­tières prmnières, on y uti·li.se un coke de très bopne quàlit~é, à faible teneur en cendres et- du goudron comme hant. Les e}.ec­trodes (anodes) ,sont ,moulées dans de.s pre.sses ,et cuite.s à 1400 degrés C -dans des fours -spé-eiaux. La purleté de Yalumi­nium dépe-nd en grande partie de La pureté des .éJ-ec.trodes.

Lamiruag-e de grandes tôl.es

- 263-

Sept usines hycl1-'o-é~e-~tTiques, -appa~te~ant à, la ~ociété, alimentent l"usine d"alun11nl'liiffi et Iles Ila.lTIlnolr.s en energle élec­trique. Deux 'c:entrœ}es, -ceUe du Rhône et eeLle de ·lla Navisence, se trouvent Isur le terrain même de Il'usine, alors que Il-es -cinq autpes 'sont 'situées à une distance de Chippis variant de 10 iL 40 kilomètpes à ,savoir ,la centralle de la Borgne, .près de Sion, les ce.ntrale.s de TOu,1"te1nagne et _d'Obe1'e1ns, lav-ee le bws'sin d'ac­cumulation de l' Illsee et 'enfin ,les -centrales de M œ1~el et d'Er­nen en a-mont de B~igUie. Le coura,nt triphasé fourni par ces usi~es ,elst transporté à Chipp,is -au moyen ~e Egnes ·à h~ute tension, où il est pour l,a 'plu·s grande partIe t~aIlisforn1e en couramt continu; !l'électrolyse de l',aluminium eXIge, en effet, du 'courant continu. Les 7 'usilnes hydro-électriques ont une ca­pacité totalle de 189,000 kUowatts, ISOi.~ de ,250,0?0. CV et at~ei­gnent une productlOn annue1le de .pres 'ci un 'mIllIard de klolo-watts-he'Ll'res.

L'usine de Chi'ppis f,abrique des produ~ts de haute quallité. Les laboratoires ,exécutent journellement 800 à 900 analyses chi,mique,s et 'spectrographiques. L'us-~ne d'alumin~u~ fO~1l"n!t le métal vierg·e et .1e.s alliages d'alumÎ'rnum aux lamInOIrs 6ltU~S à quelques oentaines de mètres de distance. Une grande pal~tIe de s,a production va toutefois aux industrielS de t r ansforn1atlOll

To:es et disques pour grands récipients

Page 13: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- ,264-

sous forme de lingots b-ruts, 'soit de lingots .de 'lamina.g'e ou de filage à la presse .

. Les produits AIAG des usines de Chippis : aIurrünium vier·ge jusqu'à une pureté de 99,9 % ; RaffinaI jus­qu'à 99,998 % , aUiages d'or,igine pOUl' Jonderje.s, produits iS'en1i-fh1Îls, tells que tôles, rubans, disques, barres, ,pr,ofilés pleins et -creux, tubes, fils, poudre d'arluminiunl pOUl' -la .peinture et la pyrotechnie, ains,i qlue ,le papier d'.alumini,uffi, sont bien connus et ap.préciés des manufactures de produits fi-111s du monde ,entier, qui sa.vent .ti,rer parti des qualités dis­tinctives ,des 1~11iag'es AIAG d'origine tels que: Aluman - Per~lu.man - Unidal - Anticorodal - Aviona.l - Perunal - SiJafont - Pel"almnan pour fonderie - Unifont - Anticorodal pour fonderie - A,lufont.

Ainsi Yindustr.ie s uiss·e de l'a,lun1Î.J.1ÎIul1n comprend : des usines d'électroly,se avec ,Ieu~s fabrications acces-soil'B's, des usines hydro-électriques et des réseaux de distribution, des iUtel'Îers de Ilamiillage et de tfi.lage à la presse des fiWhriques de ~}aJpier d'arluminium, des tJréfHeri,es et câlhl1eries, des fonderies, des .chaudronneri'8s ·et des n1anufactures d'articles en alumi­

nium, des :ateliers pour de's .traitements tspéci.aJux de la surface d~s

métaux ,légers. En d-ehor..s de ce lcadl~ restreint des entreprises spéciaH-.sées

dans Il'aluminium, des oentaines de maisons utilisent -encore l'aluminium ,et ~s a1lia,~Bls pour certaines fabrications.

L':alum'Ïni um ,a 1.Hre ,grande importance pou'r ,l'économie suilS.s>e. N{)t~e industrie a été ,de tout tem.ps fortement orientée vers l',exportation. Celle-ci s'élève ·aujourd',hui 'au 70 % de la pro.duction.

Dornaines d'application A :l'heure actuelle, il ,existe certainement ,peu d'industries

et de méti<ers qui 'n'aj·ent ruifaire à tl'aluminium et ne contri-. huent directement ou indirteetelnent ·au travail de ce métal.

Voici à peu près ,le ,pourcentage d'uti,l1sation : Bâtiment . . . . ' . . . Moyens de transport . Machines, ,apparei,ls et chaudronnel"lie . P,apier d'ruluminium et embahlag.es Industrie éleclrique- ,et rlignes à haute tension Fonderies Batterie de CiuisÎn€. ,tubes déform'albles . Dive~s .

17 % 15% 15% 14 %

9 % 9% 8%

13 %

- 265-

Prof.ilés étirés

Un c·an1ion en métal lég,er transporte une plus grande cha.rg·e payante. - D,n autobus en métal léger ·consomlne lTIoins de carburant.. - Un tr(l)in .en métal léger est .plus rapide pour un plus grand nombre de wagons. - Un ~mpon en ln étal ,lé­ger .peut être ·changé plus l'rapidement et avec mo.ins d'·efforts. - Une ,bicyclette 'en n1étal lég,er ménaJge .les forces du cycliste et ne rouille pa.-s après la pluie. - Un C3Jn{)t ,en métal -léger n'a pas ,besoin d 'entretien. - Une toiture en métal léger diminue ,la charge à l'aquelle :est ,soLLmi's'e la construotion et rés~ste aux intempéries. - Une devanture de m'ag~sill en métarl léger e>'3t décorative et n 'a p raimquem:ent palS besoin d'entretien. -.:: Un ronneauet une « boiJJe » à lait en ,métal ,léger sont propres et hygiéni'ques ; gr âc.e a ,leur f,aible ,poids, ill$ peuvent être ma­nipu.lés facilen1Jent et ne bossellent ip3JS. - Un embaHaJ,ge en pa­p ier d'aluminium 'est hygiénique. Il préserve les aliments de t oute ,aJlté'r atiol1. - D,n .instrum'ent en métal .léger destiné à l'e},.rpor,tation lentflaÎne peu de .f r a.1s de t r 'ansport et de douane. - Un bâton de Iski ·en mét al 'léger a un .poids minimum et ne caJsse pas.

Concluons en dis·ant que Il' ALUlVIIN IUlVI EST UN METAL D'AVANT-GARDE!

Les usines de IChirpp is f'wbr iquent len moyenne 20 à 25,000 tonnes d',alum inium par an, 'soit 60 à 70 tonnes par j our. La production mondia:le .s',élèv,e là 1 m'illion 50,000 t onnes pail' an.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- 266-

GRAllIlUAIRE E'1' OnTHOG~AP.ln~

ICONCORDANCE DES TEMPS La phl!part des groarrnmaires n'enseignent la concordance

des temps que pour le subjonctif. On 'Oublie ·ainsi qu'il existe' des règles très 'précilS'es pour 'l'emploi, dans la proposition subordonnJée, ,d.e)S temps des autres modes. Nous aHons le montrer par des ,exemples.

Quand l'e verbe de la P'r'oposition principcûe est au ... le vel'lbe de ~la proposition ,subordonnée sera au ...

hop. princ.

Prés ind.

Imparfait

Prop. sub.

prés. ind.

impamtait

passé c.

cond. lpr.

passé c.

Exemples:

Je soigne mes devoirs 'aussi bien que je peux.

Je soigne mes devoirs com'me je les soignais autrefois.

D'habitude, je vais me coucher quand j'ai fini mes devoirs.

Je me demande si vous ne feriez pas bien d'aller vous coucher.

Paul f.aisait 'ses devoirs quand .i,e suis entré.

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F UtU1' S.

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GoneZ. 111'.

Gond. 1è1"e

Cond. »)

Gond. 2me

Cond. »

f ·

passé· s.

pl us...q u e;-'Ip,

imparfait

pas. 2e f.

pas. ant.

pré.sent

imparfait p&ssé 'S.

passé c. ou pMsé S .

imparfait

pa;ssé 1re f. 'mi pl-que-p.

futur S.

f.utur ant.

futur S.

f utur ant.

imparfait

- 267-

J "allais sortir à l'instant précis où tu arrivas.

D'habitude je faisais Ina prière quand j'alVais fait ma toilette.

Tu arrivais toujours quand j$ me proposais <1e sortir.

SaIl chapeau brHlait comme s'il eût été d'argent.

Il se leva quand}l m'eut rec-on­nu.

Ma mère a touj ours fait 'son mé­nage quan.d papa revient du travail.

Tu es entré quand je partais. Le chat a mangé l'oiseau qui

chanta tout l'été sous mes fe­nêtres.

La fermière avait trait les va­ches quand son mari est ren­tré ou l'1en.tra .

La cloche avait .toujours sonn~ 6 h., quand les ouvriers sor­taient de l'usine.

ns eurent fi.ni ce travail rplus tôt que nous ne l'aurions pen­sé - 'l'avions pernsé.

Je vi,endrai quand tu m'appel­leras.

Je viendrai quand maman aura 'préparé le souper.

J'aurai fini Ines devoirs quand tu viendras. .

J'aurai fini mes devoirs quand tu 'auras achevé les tiens.

Je réciterais ma l,eçon si je la ·savais.

p.lus·,qu·e;-\p. J 'awrais réci,té ma .leçon si on lue l'avait demandé.

pas. 28 f. J 'aurra:is récité ma leçon SIon 'me l'eût demande.

cond. 2e f. Il eût pas·sé la 'nuit dehors si on le lui eût d eTl1Ian dé.

phl!s-lqu8r-!p. Il eût passé ,la nuit dehor s s'il n'avait pas craint 1e froid.

SY'nthèse : Nomb reux exer cic-es or aux et écrits à don­ner aux élèves en ,se bor nant à un seuI t emps à l,a fois. Cl. B .

Page 15: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

- 268-

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE . No 10

La vie de l'enfant noir

QU'and je me rend~.is à ,la campagne, chez ma gr,and-Inèl'e, c',était le 'plus j'eu'ne de n1es oncles qui venait me chercheT. L.e parcoul s me rpar'ai's'sait mel"'vei.Heux.

_ Tu n"6s pas ,très fatig.ué ? ,demaJ~dait mon oncle. ~ Non. _ Nous pouvons ,nou's repos,er un moment, 'si tu v,eux. Il choÎlsilss'ait un arbr'e, un k,apolder, un-néré, dont l'omhre

lui ,par,ai's'sait suffisamment .de ns'e , et 'nous nous ,a's's'eyiollis. Il m,e camait les dernières 110uveHes de la ferme.

~ Il es,t -né un veau, disait-i1. _ De qui? dem'a'ndais-je, car je connais'sais ,chaque bête

du troupeau. ~ De l,a bl,3Inche.

. - CelTe qui 'a .les cornes comme un crois'sant de ,lune ? - CeUe~là ,même. ~ Ah ! ,et J,e V'eau, -con1ment 'est-i,l ? ~ Beau! beau! aVlec une étoile hla,nche -sur ,1~ front. ' - Une étoÎlie? - Oui, une étoÎ'l'e. Et j e ~êvai,s un moment de cette étoi,le, je regardai,s l'étoi,le.

Un veam avec une étoile, c'étai,t pour f'aire un conducteur de troupeau.

C. Laye, « L'Enfant noÏ1A ».

Fiche de fravail

1. Lis bien ,attentivement ton texte. Reli's-Ire troi,s foi's.

2. -Cherche et copi'e .la phrase -qui commence 'par LI 'choisils-sai t un arbre ...

No 10

3. 'Conjuguons : N OUiS 'pouvons nous repos-el' un n10irnent Isi ... à toutJes ,les Ipel"'sonnes. J 'e peux n1e repose-r un moment ,si... Tu peux te reposer un moment 'si tu .. contJinue.

4. Comprends-tu 'les expres,sions su.ivantes : L'ombre dense (change ,le 1110t dense) .ron1bTe ... Le parcou'l~S (cnall1ge le mot) . Chez nous, quels arbrles donnerai'ent une on1hre suffi­samment dense pour nous y re.pos·er ?

5. Dessine un petit veau ... une étoile. Regarde bien comment on écrit : Quand je fme rendai,s à la

campa;gne, chez rn-a g.rand~mère, c'était l'e plus j'eune de mes oncles qui venait me chercher.

Pose ta fiche lsur l'e 'Pupitl~e ,et retourne à t a pl<ace écrire cette phrase par cœur dans ton cahi'er.

- 269-

No, 11

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Le repas familial

N OUiS nous aJs-seyiol1's tous autour des ploats f.umants. Il y avait -un 'pl,a:t ,pour les hommes, et ,uri ,seoond pour ma mère .et pour m,es sœLlfIS. Mon père présidait .le repa:s. C'était.la pré­sence de ,mla mère pourtta,nt qui se fai'sai,t Isentir en premier. C'était ene 'qui veHla:it à oe que tout 'se passât dans 119s règles ; et ces règ,l'es étaient 'stfi,ctJes.

Ainsi ' i,l ,m'était .interdit de leVier les 'yleux 'sur. les convives plus âgés, il -m'était également interdit de bavardeJ'; toute mon attention devai,t êtr'e portée Isur ,I,e r,ep:a.s. Ge ' 'n'étal'ent pa's ,les seules règles: oeUes qui concernaient ,la 'propreté n'étaient 1)a;s les moindr,es. Enf'in \s'il y avait de :la viande au centre du plat, je n'avlails p·as à _m'Ien emparer; je devai1s me 'servir dev-a'l1t moi mon pèr,e 'se .ohrurgea.nt de ,pl,acer 'lIa viande à ma porté.e.

Le T,ep3JS achevé, je dis'ai,s : - IM1er,ci, p3Jpa.

Après, je m',i,noH-nai-s devant ma mère et .lui di'sais ; - Le repas était bon, ,mainan.

CCl,'nUi1"a Laye « L'Enfant noi1" ».

No 11

Fiche de fravail

1. Li,s 'a:ttenti vement tout ton texte. Relis ... le quatre fois.

2. ,Cherche et copie la ,phrase qui con1,menoe ,par : E'nrfi,n ,s'il y avai,t de ,la viande ...

3. Cherche ,et copi,e tous les v.erbes du premier paragl'~aphe av·ec leurs 'suj etJs.

4. Qu'est-ce qui était déf,endu, à 1ïabJe, à l'enfant noir ? Cominent ,se terminait le 'repas? Toi, es-tu toujours aus-si ,poli ?

5. Dessine un grand p.lat fumant. 6. Regarde bien COln,ment on écrlit : C'était eHe qui veil­

lait à ce que tout 'se passât dans les iAègles ; et ce l ' e ­

g}els étaient strictes.

Pose ta f.iche sur ton pupitre et r-etourne à ta pl,ace écrÏle ·cette phrase par 'cœur clans ton cahier.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 janvier 1955

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No 12

FICHE DE LECTURE SllEHCISUSe

La case de l'enfant noir

A .1'intéri~uT, une .cal-ebaJss.e où ma mèr.e gardait le lait, slis­pendu~ 'au toit par trois 'corDes pour qu'aucune bête n'y accède, couverte auss-i pour empêcher la suie d'y tomher. Ce . qui ren­dait ,la 'case Isingulière :à 'mes yeux, c'étaient ,les épis de maïs qui, à hauteur du toit, pendaient 'en couronnes innombrables et tou­jours plus réduites .selon qu'e}~es s€ , rB.1pp~och.a.ient du faîte; la fumée du foyer n'a'lirêtait pas d"enrfü'm'er les épis et ,les COil­,servait !ainsi hors d"attein1Je des termites et des moustiques. Ces couronnes aurai,ent 'pu servir en même telnps .de oalendrier flustique, ,ca:r, à mesure que 'le temps de ,la récolte nouvelle ap­prochait, ,elles devenaient .. moins nombl·euses . et fina.1ement dis­paraissaient.

D'après CmnŒ1'a Laye.

Fiche de travail

1. Lis ,bien ,attentivement ton texte. ·Relis-l,e troi,s fois.

2. Cherche ,et Icopie 11a phr.ase qui 'Commence par: Oes cou.ronnes auraient ;pu servir.

No 12

3. Dans la deuxième phr.ase cherche les sujets des verbes' sui v.antJs : pendaient len 'couronnes - se rapprochaient du toit n'ar­rêtait pas

,et Iles conservait. 4. Compr.ends-tu pourquoi on peut .dire que ces ,couronne

auraienrt pu 'servir .de calendrier? celui-ci ma-rque Ile? Inf.or,m,e4oi :de .oe ,qu'est un termite. Une ca}ebas'se 'BSt Isouvent faite dans une cou'rge vidée 'et iséchée 'qui Isert ainsi de .pot à eau.

5. Dessine un épi de maïs si tu en as vu. 6. Rega'rdle ,bien comment on écr.it : Ce qui rendait la ,case

,S'ing.u~iè.r,e à mes Yleux, c'étaient ,les épi.s de m'aïs qui, à ,hauteur du ,toit pendai,ent ·en couronnes innonl­brahl,es et ltoujo'Ulrs plus -réduites ,selon qu"elles se rap­procha/i'ent du faîte.

Pose ta fiche :sur ton pupitrre et retourne écrir,e ·oette phra­se par cœur dans ton cahi'er.

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