L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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SION, 31 Janvier 1955. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 74ème Année. les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exdusivement par PUBlICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION. Avenue de la Gare. Téléphone 21236

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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SION, 31 Janvier 1955.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~T~ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

74ème Année.

les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exdusivement par

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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Martigny: Joseph PaJbtaa'ooi

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-DUC

SION, 31 Ja,nvier' 1955. No 8. 74èm,e Année.

l'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~E VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIRE: CO~UNIÇATIONS -DIVERSES: AVLS. - Offre d"elITllP'lJoos. - A !l'Eco[e J1JQr-maolB des ,instituteurs, - Fla1ïteiUJS,e nom1nrution. - E~atmen's d'-aidm.tssion à J."Ecolle normale 1954. Exrunens d'entrée !aU CQHège de ,Sion 1.9,54. - Règ.l;ement .des Ecoiles nOm:llaJles. - Le m.étier c'est ce qui unit. - PARTLE ,PE:­DAGOGIQUE: L'instrU'cüon sanls ,cu:l1Jure. - ne 'l'émui1a:tilOn. -Enqruêtle Ide « .l'Eco'le 'Pl'Iirrna:iTe» !Sur J..es _manue(ls .scolatreS. - . PARTIE BR.A'DIQUE: Oen:we :d'·iJntér,êt. - L'ranaily.se lo.gique. - . ' GrammailJ.~e ,et ,orthographe. - !Frehes de Ile,ctur.e IsiJl€Œ1oeLeuse.

ABONNEMENTS à L'ECOLE PRIMAIRE

Les abonnés qui ne l'auraüint pas encore fiait, nous ren­dra,ient ,service en v,er,sam.t le montant de Fr. 7.50 sur notre compte de chèques IIc 56, Sion.

Il est bien entendu -que cet avi,s neCOnCeml€ pas l,es IneDi­br.es du cor-ps enseignant à qui ta retenue laurait été faite ~1l\r lenr mensualité de novembre.

Offre d'emplois pour le personnel enseignant

Le canton de Nleuchâ,tel eng1ager;a,it ·.un 'certain nombre -d'instituœur,s et d'institutrices pour la période du l ,el" mai 'au 30 octobre' 1955. Le nombre de postes n'est pa,s 'encore déter­mi,nié; H 'sera f.ixé très prO:cJhain€lffient.

Les ffi€JIlbTeS du .corps enseilgnant vla'lais-am qui désirent 'profiter de Clet €JlJg1a;gement sont ipriés de 'S'insorire 'au Dépar,­ltement d€ l'Instruction publique ,à 'Sion, d'ici a,u 20 févriet' 1956.

Oeux ou 'celles qui ne seraient pas !lihres à vartir du 1er mai !peuvent !aussi s'inscrire 18n indiquant le ffi.ornent -à partir fluquel -Hs sont di'srponibles.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

Le .pel"lSonneil 'Ïnscœit recevll"a la 'lîépOlli&e 'ass ez tôt opOUl'

qu'ill pui'sse, ile CalS ,échéant, f.aire, en temps utUe, des offres de sernoos à td'Iaurtr,es employeurs.

Sion, lJ.e 27 j,anvier 1955. Départentent de l' Inst1'uction publique.

A L'ECOLE NORMALE DES INSTITUTEURS

Samedi, 15 'courant, il'E>cole N or,male des Instituteurs a eu le très g.rand honneur ,et Ila nOll ·moins grande j,oie de r·ecevoir .la visite de ISon Exx~eHence Mgr ADAM.

Gette v,ilsite, empr'einte d'une simphcité et d'une cordi,wlité touchantes, ~ ,été il'''ehaUlssée par r .al,ternance de cnantis ,et de di,scoulîs i8n françai,s et .en 'allemand, ,puilsque 1l"E-cole N ormaJle est -bilingue.

,Son ExceI.1ence 'a profité de rl'occasion poulr rappeler aux élèves - dans ·lles deux .llangues oéglalement - IlleuJ.îs deV'oirls présents et f/Urtul'iS. L' œuvrle .de .l'éducation ·à .laq ueUe ils oSe des­t~rnent lest, len lefi:et, d'une imI}JoTtance teUe Iqu'e.He lIeur amposB des responsaJbi.Iités ,gr.a~e!S :et lexig'e d'eux des qUlailités éminentes qu'Hs doiv;ent Is"ef,for,cer {l'·acquéri.r et de dév.elopper consta'm­ment.

Proflooseul"is et élèves -ont !exI}Jrin1é à Som ExceUence Mgr Adam lIeur !profonde reconnai'Sls'anc.e pou.r la faveur dont Hs ont été ·honorés.

FLATTEUSE NOMINATION

Le Oonsei!l d'Eotat vient .de nlQin1mer le11 quallité de préf,et du district d'Hérens, M. Louis Pralong, J'8 di'stingué et dym-.­miqu.e présidemt :de la IS.V.E.

Les imembl."l8is du c'Oirps ensleig'nant !sa!Iuent avec joje :cette décision qui 10000SalClre Iles qualités d'.espr.it let de cœur d'un ,col­lègue médiJant let Ison dévouement à ha chose ipub'lique. .

L'Ecole primaire 'P1"lésente '~u nouveau pl~M,et ses com'pli-menrts let .g'es vœux ipour une fructueuse aclivi'té. C. B.

Examens d'admission à l'Ecole normale 1954 Les jeunes fiUes l~olvent les 'problèmes : 11 2, 3, 4. Les jeunes gens réso:lvent Iles p.roblèmes : 3, 4, ~> 6. Temps .effectif de traNai1 : 1 heuI~e 30.

No 1 . .

Une rr'amiUe a dép,ensé de \Son reveu';l' pendant une ru1n~ de 365 j'Ours, en moyenne 36 fr. 80 par Jour. ~,Ue ~ co~,tr.a.cté ainsi à 1a f.in de J'année une d,ette de 292 fr. L annee,isU'1v.ante, son revenu ta ~ugmenté de 10 % ; 'el1e <a d'.abord 'Paye ,la dette de 292 fT. et ta même épargné une Isomme ,de 1314.!'r. Quel~e ~ été .Ita dépense moyenne ipaT jour durant cette dOOXlem€ annee .

No 2. Un .sHo rootru1lgu.la·ke de 4 ,m 10 de ~ong sur 3 m 60 de

large est ,rempli de blé jlUlsqu'aux 13/17 de !Sa hauteur. ~a V'a'lel~T de ce b1é est de 34,538 [.r. 40 à :r.a.ilsOOl ~de ,60 fr. Ille qUIutaJ me­triq.ue. ISachant que l'hectolitre de ,ce ?1e :pese 75 kg., len dmnan­de de .ookuler l'a hauteur tÛ'tale du ,sl,10.

No 3. Une, peTlSOThne a prêté 4500 flr. à 3 1)1 % ; 3 ans. ·et 3 ;nois

plus tard, elile prête enc01l'€ 6500 fr. 5 lan~ ,~t 3 1TIÛ'liS apres, ce deuxième ve'l"seonenrt, :les deux !S'Glumes ·pretees ont rappol~ ,le mêm,e intérêt. A quel taux, à un c:entièlne .près, Ile deuXJ.eme capitall ( 6,500 fT,) ·a-t-il été placé ?

No 4. Pour vider un fût plein de vin, 0'11 f~it couler, à, lIa fois u~n

siphon introduit par 'la bonJde et un rob~(l1ie:t. :place a lia , partIe inférieure. Le siphon coul1ant Is'eul .paU~f'alt vld,e~ Ile !tonneau ,en 10 heul'es; Isa petite manche étant trop :c-ourrte, :Il o~s~e de cou- , 1er ap.rès 3 h. 20 minutes. Le tonneau est ,alor8 VI?e ~u:c 3/5. En combie-n .de rtempls, à p,aT,tir de oe ,mÛ'ment, 'le robInet yll?e.::a; t-H :le .tonneau ? En comibien de telnps Il,e :tonneau lauralt-rI, ete vidé si ,le Isiphon et 1re robinet avaient fonctionné ens-emible JUS-

qu'au bout? No 5.

Une halle de 50 kg. de ~0afé v,ert a coûté 360 f,r. L,a ~orré­faction de ce oruf.é r 'e'Vient à 0 fr. 15 pwr kg. de ,c~fe grllle. Par !le .gri·l1age, ,le pÛ'ids dlu oofé diminue d~ 1/5. C.ombllen devl:a-t-on vendre :la liv,re de café grUlé si l'on veut fa'l.re 'sur l.a depens'e totrule un bénéfice de 20 % ?

No 6. On a deux boîtœ de fer-blltanc ,SMl.:S 'couvercle. Le ·fond de

la 1re est un ,caJl~ré de 40 ,cm. de côt.é.Le fond de la 2me est Ulll

.rectangle de 30 cm. Isur 20 cm., sa profündeur est de 18 .c~; CaiLculer lIa contenance de la 1'I'e ~oîte, saohamt qu'on a utI.~ autant die f:er-bll:auc ipOUIl~ construire Il'une que pour oonstruliI'ê l'autre.

On remplit les ~eux hoîtes <aJVec de 'l'~au! Û'n :plaoo debout lia.ns ,chacune un cylIndre de 14 c.m. de dlametre et de 14 cm.

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de hauteuT. Les ,cylindres ayant été r-etirés, .de combien Ile n i­v,eau de ,l',eau 'aul~a .... t-i:l baissé da.ns chacune .eles deux boîtes ? (P = 22/7.)

Examens d'entrée au Collège de Sion 1954 Dictée

1,1 ne faut j,anlais désespérer. P'Üur 'mieL~x :supporter l',en­nui d.e Im'a ,captivirtJé, j'e 'ch81'chai dies Il.ïvres, ,et j'étais aocahlé d',ennui, faute .de ,quelque instruction qui Ipût nourrir :mon es­prirt «Heurleux, me di~sais-j.e, ,ceux ,qui s'e dég·oûtent des l)l.ai­,sins violenJts, ·et !qui Is'avent Ise ,oontenter des douceul's d'une vie irrnooente ! Heureux ,oeu,x qui peuvent divertir ~1eur ·eS!prit 'en se remémo~ant l,es iSoienoes qu'i!1s .ont étudiées dupant ;leur jeu­nes'se ·studi'8!use ! En quelqUle endroi,t Ique ,la fortune ennerrüe les jlette, i'lls portent 'en ,eux de quoi ,s'-entretenir ,avec leux­mêm'es, Hs ne .connaîtront j'a'mails ,J'.ennui, qui a 'pouSlsé tant d'hommes au désespoir, et :quelquef'Üis mêm,e iles :a tués. »

Pend'ant que ces ennuy,euses pensées ,préoccupaient mon â-me ,au point que ravais formé Ile deS/sein de m,e ,1oai'Sl&er nlOU­rir de flai'm, je m"enfonçai dans ,une profonde fOTêt, .où j 'Iaper­çus tout à ,coup un ma.i,estueux vie:Hlard -"au front Icha'Ulve et ridé, avec une épaisse h3!v.be tbl:anche qui pendait jusqu'à ,I,a ceintul''Ie; Is'Ün teint éta'Ît eneore frais et vemneiJ, Ises yeux vifs et perçants. Ja,mais je n'all'rai,s osé ,espérer que .i·e ~encontr,er'ais en un tel ,Heu U'fi être humain 'aUls'Si sy;mpathi1qUle ...

(D'.après Fén~,lon : Télémaque- II).

Analyse

Si tes m·aîtres ,te jugent !pl:us ,s'avant q.ue les Cf/ut1'eS élèves, n'en ,conçois .p3JS de va'llit€, ma~s remercie Oelui dont Z((. -bont é t'a ainsi wr.atifié de ses dons.

Pyoblèrnes

1. Quel est :l,e ,prix de revilent d'un kg. de 'Pommes de terre, Isachant qu'on la ,lüu€ UIfl ,champ pour 50,25 [-r.; on y a mis 6 mg de fUIffi,ier à 22 lir . .Je ,m3, et .pour 210 fI'. 50 td',engralÏs . .on la payé 7 journées à 12 fr. la journée, 'et ,l'on a 'l"Iécolté 2120 kg. de pommes de terre.

2. Un chaJmp 'l"leCJtangl~lai,re a un 'contour de 99,6 iITl. Sa­chant ,que s'a ,longueur égi3!1e 5 fois ,sa 'largeur, on ode,mande les dimensions du champ. (Faire.le dessi'n).

3. Un pays1an ia -y·end'll ,le V3, puig 1e 1,5, et ,enf1n les 2/13 de ~son troUlp'eau ,de :moutons. Après ces ventes, i:l lui en reste 27; combien ·en aV"a-it-il dans Ison ·troupeau ?

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Règlement des Ecoles normales (Extr'Œit ch~ Règle?1tent)

la) Epreuves écrites

Art. 14. - Les épr.euVies écrites û01np l"le11In~~nt : . a) une co,mpoS/ition .c1'Otrthog,r.3Jphie. On d10te ,les ?Olnts .

Les -ineXiactiltudes da;ns l'e ~elste de fa .'Ponctu~tlOn . ne com'ptenrt que pour une ft3Jurte au mlaXImum, a mOlns qu"eHes ne chang,ent Ile SieIlJS de la ph~aJse. .

On aJooolXi,e alu ca'nditdat le rbemfps nécessaIre pour r~lire et corri.g!er SlelS 'brav'aux. .'

b) Une cOJur,te ,corrnipoSiitilÛ'n de Isrtylle nar,fl3!bon s Im·ple, pe-titiJe destcT,i'ptiol1, Ilettre fa,mi'liière.. .

c) Une COffilpOlsi:tion cl'l3Irithmétique : sO:}lUlbon de tr~lJs yl'O­blèm'els !SlUT fels quatre opérations, ,le ,système metnqll'e, ùles [ 'l'Iacti'ons, }a règ1}.e d'intérêt.

cl) Une composition de dessin. La n()ite pour :lacaIHigraph'i:e ,s'e pr<end ,sur :la composition

fDanoa'is'e. Art. 15. - B est ·a;C!c'Ûll'dé 11/2 heure ,pOlur oha0une des conl­

positions de st ylie e.t d'larithmétique et :y-~ d'hewre pour chacume cl es auh~etS.

Tout 0aill'd:ûdat qui ne l,éunit pws le 60 % . -ch: total des points pour !l'es é!pl' 81Ufves écri,tes n'est pas adfnl1s a ·suhir les é p r'e u ves or,a!les.

Les épreuves sont -cotées c~nn:e à J'aDtid~ 18. ., 1

Huit jOUl1S a!près l'examen ecr,~t, ~81S .CJanchtdats ac1nl1ss1~~'~S de ba partie rom:a;nde sont cünvoq?es a ~Ion; c,eux de, ~a pa'lhe a,1'1ema;nù'e à Brig1Uie, Ipour y subIr Iles epr euves orR/les.

b) IEpreuves orales

Aœt. 16. - Les épr'e'u:ves oŒ'al,es portent sur le'S m'atièr-·es s uivantes: .. ''+ (

'a ) jns:trudllon religi,eulS'e : ,oatéchiIS111'8, hltstOlre S'3.1nlle an-den let no'Uv,ewu tesrtJamenrbs).

b) LectUlre 'cOlurante cl1jun textle ,et eXipI.ications clivel"iSeS r~lart;iv.es à ce ,texte. (VocabLÜaire, gr~lnmaire, analYlse, ·etc.) . , .

e) Arithmétique : PJ:~abqlle .des 4 opel"labcms ,sur les nOl~n-bres 'enrt:Ii\el~S et dé-c1nla!ux, rra.ctio'll's, règ~le.s de trOl's, Isy.stème métrique, cat~cl~l me.nrtJ~1}.

d) Histoire et géogrruphle : Prlllclip:aUX faits de 'l'histoire ~~~. ,

e) NotiüIlls de so:lfège: Chant _fiacile avec_ eX!am-en de la-p-tiiutde au chamt. - - . .

Outr.e 'les branohes '8uSûl1:entionnées, J.es j'eunes flUes dOlvent s nbir une ép-ri6uvre de -'tl'!avallX manu~s .

Page 5: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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Avt. 17. - Dix miniUltes ,sont ICOTIIsaoréJe's à chacUllJe des épreuves oTalles, et 118, note est marqUiée sur un Inaximum de 6 points. SUir r.ilIlvidJation des membres de ·La -Commission, les Pro­fes.seu:r!s de Il'E-cdl€ norrnaille Isont 'admis à Il,esaider dans les in­terrog1a!bioTiis ol'"laJ'es. Ce1JtJe .disposition s'appHqueaussi aux épreuves de traVlalux ,manuels.

c) .Jug'ement des ~épreuves

Art. 18. - Les 'no1Jes 'se donnent 'sur l' éche~le -de 6 à 1. 6 signifie très biJen, 5 hien, 4 pt3JSlSl3Jbl,e, 3 in'SuffiSlaut, 2 mal, 1 très rn-al.

I:l 'e!St lattrilbué aux c.ompositions éCirites les coefficiel1t'j suiv,ants : composition franç~is-e 'et artÏthméltitqUie 2, dictée 1, éCI'liture et dessirn .enS/emb/le 1.

Art. 19. - L'épreuv.e d'ortho'gra;phe est aJp.PTéciée de la 1nanière ,suiVlan'be :

Pour une dkiuée sans flau:te 6 points » -avec une f.aute 5 V~ » » aM6C 1 f,aUJte et fraction 5 » » a V\e.c 2 fla utes 41;2 » » I8JVl8C 2 ,taJUtes et fraction 4 » » 'avec 3 ilautes 3112 » » ,a v,ec 3 flaubes et fr.a;ction 3»

t:· » -avec 4 :DaJubes 2112 » » av,ec 4 faJutes ,et fraction 2» » ·av,ec 5 fautes 1112 » » ,aVlec 5 f,auves' 'et fr'action 1» » avec 6 flaJutes 112 » » ·a.VlSC 6 :Dauteset flrection 0»

A.rt. 20. - Da'l1Is '1a cOl'"lreotion des épreuves et la fixation des f'autes, 11a OOlnmiSision ,s"impire dru f,adJ1; ,que souvent il est plus juste de pes'er l'es fau,tes que de les comrpter.

Ar,t. 21. - Les fautes rre1lathnes aux 8Iccents, aux 1ettres majuoou1,es ,et !Wux tr.aits d'IWruOl1, quamd i:l ne 'S',ag.i,t pas de l'application d'une règJ'e, ne cOllllp.tent chwcune que ' pour un quart.

Art. 22. - Le cam.!didat Qlua a fourni un bon tra~7jail écrit pour 113. langue maternellle et l'arithmétiq.ue, m:ais qU'i 'est r,e­connu trop fla'ilbU'e pour 'le dessin et l'écrituDe, peut être t3idm.is à l'époou'Vle ora:1e !S'ill ,est cJ~as~é d3JJ1IS l,a première m'Oitié des cal1-d~daJbs qui ornt :subi av,ec 'suCJcès :l'épreuVle écrirbe.

Art. 23. - ' Le c.andidtat qu.i ne munit pas le 60 % du total des poilnts des 'épr,euv,es Or'3J1,8S n"est pas porté SUif ,la Hste des élèVles aidmissibiles à .l'Ecole N o1IDlalle.

Art. 24. - La llJul'1I1té de l'lune de;s épr,euves, soit écrites, soi,t omIes, est un cas d'exclusion.

~ LE METIER e E§T CE 02UI U~nT' i ~~~

NOTRE RETRAITE DU 2 au 5 janvier

11 est des j OUTS 'quj sont une ha:lte ,bienfaisante SUT .le rude ohemilD. de lIa vie. Ges jOUl"S, nous aVOIJl'S ,eu 'le bonheuif de les vivre dans lia darté vivifiante de .}'.ai~pe.

Au ,soir .du 2 janvier, v,ing:t-cinq institutrioes ,se retrou­vlai,ent en gare d:e Sion; d'où Ile Joar hleu les emlffiel1!a~t vers la montagne 'et le re'CueiNement qu'elll,e f:avo,rise.

Bon Aocueil ! Une grande maison ,claire dans :1e8 sapins. C'est }là que durant trois jOllfiS, ,nous réf~léchisso.ns ,dans 'la 'P'aix et !l'a joie. Sous >cette pa/cernelle égide du Révérend Abbé Aubry, 1l0U,S pénétrons dans le's gtl'andes r~éalités de .la fo.~. A v~ee cette s'Împl1cité 'et -cette p.rofondeur des ames de Dl~'U! 1 Abbe . Anbr~ nou.s fa,it ,découvrir .la -grandeur ,d.e notre deshnee hum'aIne qUI

est une ,r,éponse à Il',amour de D,ieu. Que ne Jpouvon:s-no.~s pro­l0l1lger les insoh~uctiOO1s ! .c'est 'si beau, isi grand et IS1 vral.

M'ai,s le.s hewres s',envolent trop vite et il faut isong,er 'a~l retour ! Et c'·est ,l',wdieu à lIa Ipaix b1anche de la montagne, a la douce maison qui nou·s ,acJCmei]lit ,si hi,en. M~is qu'importe le dépaTt vers la tâche touj ours dif.ficile quand on IS'8 Il'apipelle la parole du IprédioateU'l' incomparable qu'est l'Abbé Aubry:

«Soyez des âmes ensoleillées!» Une participan.te.

1 •• r •• •

Second cO?nrnentcâre d'une 1'et?"aitante

(publié avec l'cârnable autorisation de son auteu?")

Puis-Je v?U's Ifol'~Uiler une rem.arque ? P.OUl' .;~en. au Imo~de je ne voudra11s qual,111er Je:s retra1tan~es. dont. ~ etals, de fIne t'leur d·es «petits ipoi,s », comme le d1lS:alt ,sp1r1tueHement M. l'abbé Aubry. ·Mais tout de llnêm1e, ,i!! me semble ·que SAur un.e assooÎ'ation laussi numériquement no-mhreuse que la notre, 11 -pourrait ' y ,av?ir plu:s de 25 ,pers~o:nne~ !pour ,?n~e ,r,etrait~ ... C'est une IconsuatatlOn qUI a un 'peu etonne et Ipe1ne mes collegu~. Et -c'était si beau ! C'était si bienfaisant! Vrailm,ent ce seralt domma.ge d'avoi.r mahqué par négligence ou Jégèreté une ~lle GRACE ...

Page 6: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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Chères collègues, qui avez eu 'la àé1ioatesse de nous -relater si simplement .l,a joie et ,l,e réconfort de votre ha:.lte à Bon Ac­cueH en nOll'S disant 'aus's'Ï :v.otre ét.onnenToot ~)einé de notre abs­tention, .merci !

_Merd d'avoir IpenS'é à nous l,à-haut ... M·eJfei Ide nous inviter fratepnellem,ent à réf.léchi.r et ... à

ne pas manquer « le car .bleu» l'année prochaine.

A il'intention de ,ce.1!les qui voudraient r<etrouver :la pens·ée du .pl"édi:cateur qui la enthoUlsia<sm,é nos coUègues -retrai.tantes, je -signa.le le beau livre d-o.nt .l'Iabbé Aubry est 'l'-auteur

« A 1nes ensoleillées »

On 'peut ,le 'Com·m·ander chez nloi et bén€ficier ainsi, grâce à la générosité de l'auteull', de ·conditions ,81péci.ales.

Y. G.

A RIEDERALP

Dimanche, 26 ;clécembl"ie, à 11 h. 26, 'sur le quai de la gar.e de SiM, huit norm:a'liennes de 4èn1e année, sac au dos, Iskli'.'5 sur l'épauJl,e, ·sont a0cue~mie;s p:ar ileur sympathique iprof,eslseu,r : Mme Spahni.

11 h. 35, :le tl"lain démarr·e. Enfj·n, ce cours de ski tant désiré, 'COImmlEmce tà He réaliser! M,aJgré le broui11ard f'locon­neux et froid, l'entrain et lia ·bonne hu:nleur ne .(~hô -m-ent pas. NoUis voici déj'à ,ar.nivées à IVIœrel d'où '1e téléférique nou·s .em­pOl"'te ver,s Riede.ralrp. T'Out '}te 'long .du ,pamcours, nous cherchons à per'0er a'e btroui'lùlall"1d pour .deviner les llignes du pays,age, 'mais en V1ain. L'a'ccueill à l'hÔotel ALpenros.e est des p1us agré·ables. Après une ,süirée amicale, nous ga<gnons 'l10S ohrumbre:s et cl,éjà nous nous sentons ohez nous.

Lundi, Ina'l'gré }e ,tem,ps boudeur, nous nous .ri'squons de­hors pour .de tÎJniiCles es'sais :sous .l',ex'pel''1te dir.ectiÜll1 de nos pro­fesseurs : Mme et ·M. Spa.hni.

Enfin le .sone~l 'daigne s'e m'Ontrer, ,en d '1gl1Jant de Il'œil, 'sans doute pour narguer nns chutes dans .}la nei'ge .poudl'euse; quel­ques-U'Thes e11 ·sont à 'l,eufis p.remiers eSSJa'Îs ! lVIa.is :1'.a;.s;sur1aJlce vient, et l'on lapprend Iles 's'ecr.ets de -la technique du :ski : 'ex,eT­·cÏ,ces div.ers, ·de tenue, Ide vites'se, d"arrêt, d"esthétique, etc., et eela ,pendant 5 jou'rs inoubUabl,es, -sous unsolleil ·enfin revenu et dans un des :plus mer'v,eiVleux .sites de Inotre V'aJlais.

Que nos dévoués profes:seur·s 'et tous 'les organisa·tewl."s de fies heUes et utiles journées 'reçoivent ;notre profond ·m'e\l."lci!

Une pail"ticipamte, M. S.

- ·261 -

'COlVIMUNICATIONS

Nos COU1'S

Dimanche 13 fév.riel', ,à MŒ1"tigny, ECcYle Iprimaire, à 1~ heures, 'séance d'iTIJform-ation p1"(itique pOUT Il'Ü'l~g··an1sa;tion du

Fichie1" 1)e1"sonnel et Fichier scolair e

Insh"uments de ,culture .et .de travaB f.acilitant et renou~ ve'lant 'notrie ens·ei,gnement.

Venez nombreux !

ENSEIGNEMENT DU DESSIN Fichier de documentation ,personnelle

Pl'océdés pour fixer les dessins à la craie

605,72

1 . . Le .plus ·simpl,e, .le moins coûteux, ma·is d'lune lerffi.cacité rellative et hlanchit légèrement Iles IbeÎ11tes : le lcât cm}'/,-plet.

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Page 7: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

L'instruction sans la culture Un homnlre instruit n'est :pas néoessairement un honlme

cultivé. Il peut rposrséder une foule de 'conôflJa~ss.anC!es grâce ii. lI.ne ,excellentB mémoill'e. Ml3!ils ces iConnai.ssa'UCJes ,sont quelque­foilS restées ,en surfa!C!e. EHes ne ISO nt pas de'Vlenues quelque cho­se de !lui-même. Montaigne dilsait : Savoir par ,cœur n"est pas savok, c'est tenir ee qu'on ra donné len 'ga·rde à Isa ménloi're.

11 n'est pas toUjoul~S [a!cHe ,dans ,l'Ienseignement dB se ren­dre COlnpte si Illes matières exposées aux élèv,es ont été rée1le­lnent aS'sim,Hées. o,n peut appl'1endr.e et ne ;p8JS ra;pprerrdre. Et dams les 'examens, on ISe ha!se bien plus Isurr Il',instt·ucti:on acqui'Se que ISur ,l'e degré de cul,ture 'que rpoS/sède un rélèv,e. Les éduca­teurs Isont donc 11'artuI"eUemlent portés à aC!corder de l'importan­ce :au pl"lemier POillÜ, ,alors que Ile .deuxième l"ieste à l''ara.''ièr,e-plan.

Il ,est passible d"ac:quér~r .as'sez .rapidement des connais­&3,noes étendues. !Il n"en ,est pa;s .de mêm·e pour ,la 'culture. Le bourrag,e de crâne peut donner de ,bons 'résultats immédiats. }\lIais ,H fiait penser à un éd-ifÏ'Ce Isans ha;s'e que .le vent aura tôt f~it de renVlerser.

Une 'assimüartion nOl"'mal'e dem,ande du temps. Notre ré­gim,e ,scoLaire ne ~)eut p'as faciliter la tâche dans ce domaine; Dans nos classes ouvertes seulement 1a moitï.é de ,l'année, on. parle de résultats LSatirsfaisants. Mais cette apprécia·tion a une val,eur toute ·reltative. Le degré de eulturle ne ISe .mesure rpa,g au pouvoir d'·enregt~stfement de la mémoire.

À. v,ani de construire un mU'f, on étudie Je terrain, puis {m

ouvre des .foui.lles. Après cela, ~e ,maçon dispose les cailloux et les fait radhérer ,Les unIS aux ·autl"'es avec du ciment. PMce que toutes ,les préûautions 'néoessa,kes ont été prioos, Ile maçon est l3Js·suré que J'œuvre test :bien fraite.

La connailssance de's éléments ·auxque,llS 'On 1S"adresse ,est d{)nc nécessaire arvant même de donner quelque ,enseignement que ce Isoit. Il ;faut rg'iaJssul'\er ensuite 'que lIeS connaissance don­nées /Sont bien liées 1es unes ~ux autres.

Toutes Ices iquestions imporlatntes, GUlStave Thibon ,les ex­prime 'lnerveLHeusement dans ,son OU'V:Mge intitulé «Retout~ au réel ». .

« ... Voici des -hommes qui ,ell.l.S'eiwnent. Hs ne cherChent 'Pas .it devi,oor ·à queltles pensées, 'à quels sentiments peuvent c.orres .. . pondre da~n~ l'esprit ùe Œeurs disciŒ>Ws., rIss mots ,et les .fOl'''

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mules dont Hs ,se Iservent; non, ~ls 'S'écoutent, ils se coni.pren~ nent, ils Is'admirent; ils ne :pa:nlent que :pOrUir leux-mêmes. Un tel « 'enseigmemerit » :ne peut être 'qu'un ·soliloque de J'éduoateur, aoco.mpagné tout ,au plus ,d'un · ,enrreg,Ïtstrernent auto.matique de la part du diisc:ip/le.

«L"enseig;l1!emlen~ :V;l"~a>i doit êtr,e poulrtant un dialogue, et la pr.emièl"ie ,condition d'un dialogue, ,c'est de parler à Il'autre et pOUT l',autr,e. Loin d'êh~e ·une table l'Ias·e à la manière d'un disque phonogir,aphique, l'esprit du di:sciple possède déjà -un ca­pital innomhralhle de isensationrs ·et d'idées, et la nouveLle ,ri­che'ss'e que lui ,apporte l'éducateur n"aura de v~l'eur pOU1~ Ilui que si e11e vi,ent Is'Iajouter à 'Ûe rera:pita..l lJréexi,stant. Enseigner, c'es,t continuer: ,le ma1tl'ie ':he peut pars f.aire de don ·efficace s'i.l ne tient pas compobe de ce 'que l,e di,sciprle p-osiSède déjà; son œuvre .se borne a'loiI"s à ég,aTer rl'esprit de celui-ci ,sur une mu.lti­tude de Toutes dont aucune n'aJboutit à l"ii,en, parce que, au Heu de ;s'ajouter Il'une à l"autre, eUes ipartent toutes de zéro. . .

« Le 'Prohlèlne de Il"enseig·nement 'se ramène ·ainsi ,au pro­blème de ,1'I3Idraptartion d'un · Is·avoir nourv,eau à un .savo.i.r anté­r ieur: d'où, para,llèl'ement lau Isoin d"amas'ser pi,err,e ,sur pier'l'"re, la nécessité constante de vérifi,er Iles fondements ,et de veiUer >sur ~es matériaux de UairSon. Dans Ira cOOllstrurction éduûative, c'est tOUj01WS 1re 'CÎ<ment qui manque .I,e .plus ! Les pierr,es peu':' "\ ent être belles et no.mbreuses, l'édifice n'en reste pas moins pr-ivé d'unité et terrihlement -frag~le : c"est l'in:struction sans la culture (j'lappe1lle ·culture 'ce Isouff.lre impondérahle de sa­gess.e viviante qui J."Iel,ie et orga.nise l,es données de l'instruction comme .fait Il'âme ,aucorrps). Edouard H,erriot a, je ,croilS, défini la culture COlnm,e «ce qui T,este après qu'on a tout oubHé» ~ mais on pourmit ~'apl)eler tout 'aJussi hien « ,ce qui ,manque 'après qu'on a t{)ut appris ».

L'instruotiO'l1 pure ,et 's,impIe, cornIne on ,le voit, est en quelque :sorte un défi j.eté à 'l''ÎgnoI1anoe. M'ai,s rla ûurlture seule nous .permet de faire Ile ,tri, de ,savoir ,choisir, de rporter un juge~ m'ent Isur tout CIe qui est donné ,en pâture à notre esprit. .

Elle IS'eul,e rend pos'sibl,e la communion aux choses de Yart. I.~a culture conduit 'en définitiv,e à notre élrév,ation ·et à notre épanouissement. . '

C'est enCOl"'e GustaV\e Thirbon que nous dwoo : « ... Et .toute culture ,est vraine 'et nuisible qui meuble Il'resprit d'une façolil matérieHe· c'est-à-.dire en combl,ant des ,lacwnes, ,en rétréciSlSant le champ 'de :l'ignorance ,et 'P·ar .conséquent de cr,a réoeptivU~. Un jour vient üÙ toute plaoe 'est pdlse, et c'est ralom que fleurlt la ph~ ignoI'lance : celle de J'homme qui n'a plus rien à. ap­pl·endr~. L~ culture vr~ie ~oi'~ 'avoir rp<?ur. eff.~ l'app:ofo~'I,~~e: ment de l''I,gnorance, 'c 'est~"'\dll"re la ,creation dune dolsponlb.thte "supérieure qui per.met ,la réoeption ,de .Lumières plus prof?)l":, .des ... Î)

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- 28t.:-

}\[ais ,cOlnprendl:\a-t-<on que ,la cUlltu,r,e comnlence SUT ,les bancs de Il'école et .qu',eU,e 'exi'ge du temps? Ou :bien .les oapacités d'une luémoire :e1lt raÎnée -seront-eUes ,seules à compter pour .i uger de la valleuT intellectueUe des 'élève.s ?

L'instrudiorn -est une chos'e ; eHe peut être superfioielle; l,a oulture ,e11 est une -auh~,e, -et ,qui dit culture pade de 131'0'-fondeur. Candide Ai oia; .

De l'émulation (Idées et passages extraits de la ({ Vie de l'abbé Lalanne », Marian iste r

par Pierre Humberclaude, S. M.)

« Le principe de Il' émUll'atio.n ,a,vait été fortem,ent a tta­qué par les '11ov'ateur,s du XVIIIe ,siècle. A ,les :entendre, il n'y f a'1la,irt 'V'Oir qU'rulll a,rtiifi,ce Ipour détou,rner 'la natm.·e ide sa droiturie -ori'gi,neUe et l'attiY-er plus sûr-em'ent vers nOG du­plicités -et nos vi'ces. Sur oe point .cependant les pédagogues de, la Révolution ne -purent 'Sie résigner à IsuŒvr-een toute riguetu' les principes de Rousseau, dont Hs ,étaient pourtant les 'adeptes cOl1v'aincUis. TalMeYlr:aJll'd propose ,d',orga'l1iiser des joutes ISCO-· 1a1res dont :l,e v,ainqueur l'~eceV'liait une -récompense « lsimp.Je, pUI'le et m'odeste lcomm,e ,lui, une :branche, une inscr,iption,. une médaHI,e, tout 'oe ,qui ,annonce qu'on n'a pas cru Je payer». Il y la :là une [or,ce qu'il Ise 'refuse à ,méconrnaîty,e, ,sartout dams (le p~uple français : «On œit ce que, dans. rous \les rtemps, les. recompenses, connues ISOUS ,le nom de prIX, ont produIt chez Jes peuples Hibres; queUe ne 's€lra pa;s lIeur puissance chez une nation vi,vle, enthousiiaste, lavide de toutes sortes de gloires» !. Sous le Dh"ecto1re, la questiorn 'est ,encore à !l'ordr,e du jour .; la classe des Sciences mO'ra;l'es ,et politiques de l'Irus,titut pro­pose comme sujet de ,son ooncouI'ls annuel: «L'ému.J.ation ,est­e1le un bon nloyen d'éducation» ? Le fait que .J'Institut of­f~ait ,au !l,auréat d.u concours une médaiWle d'or de cinq ,cents grammes 'semble bi'en indiquer dans quel ,senlS H 'p-résumait la répons-e. Ver.s cette même époque, Pestalozzi combat l'ému­,lation Icomme néfaste, 1Ja;ndirs que IVlme de Staël is'en fait le champion. Quant aux .institwtioll's d'EmlIl-Îl"le, elles ,reeonnu-, rent que l'érnullatioll1 était au moins 'Utile, ,et eliles 'l'utilisèrent sans cheI'lcher pJus ,loin. Ni,emeyer, péda.gogue 'allemand, en voyage à travle-rn -la FraJJ1Ioe, note .J'impression violente ca.usée par -les di:stributions 1800lenne.l'l-e.s :de prh:: 'da'ns les .lycéelS.

En fait, aucull 'adversaire ,de l'émulati.on n'a contesté la puissarnoo mûttli.ce de ;ce sentilJIl'Emt. La divergence d'idées por­te 'sur 'la ilégitimité de ce 'sentiment 'et des (méthodes pédago-, gÎqUtes qui 1.'explo.it~l1t. , On .r'epl~che à l'émucr:ation -de renverser

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fordr'e des va,leurs 'et de f.ausser a insi ,la co·ns-cience. Si vous faites teHe ,chose, .le devoir, dit-on ·à ,renf'ant, 'vous ,en aurez telle autre, la Œ'écompense; Ile devoir descend ainsi .au ;rôle de m,oyen, tandis IqUie la 'l"lécomrpense devient lIa fin. T,eUe 'est la prlncip3lle objection des adv,erooires de ~'émulation. Mai~ en l"éalité Cie r'enVl8Dsement n':a prus :lieu, du Imoins dans une emu­Iation InoüllS ,entendue. LI ne ,g'·a-git !pas d'opposer un ,moyen et une fin, mailS -un trai\T:ai.I -et :un ioola1re; let ,sous l0e l"apport->là, l'étude d'un verbe ,et ,la dnalgée ou la note -qui tSuit, Isont des gr'andeurs parfaitelnent ,com:p'arablles. Qu'il y ait ;lrà une, oertain,e faihlesise la chose est contestable; maiB elle r épond a lIa fal-

, . '1 h1esse de ,l'&ge ,et s';adapte -à, eUe. «Nous 'croy.ons devOlr a "a f,aiblesse de l'âg,e cette condescendrunce, dit M. Lalanne, et eLle est <811 .eff,ert bien plrucée, quand on ne sort palS de l,a sphère des choses ,de ce 'monde. Là il est dans l'ordre que ,la Irécompens-e

. soit le but du travail, pui'squ"eUe en leBt ,le ,g:aA-aire. Ml3,is ne ~a­. mais élev'er pluls haut 1.es pensées d'un enf.ant, ,c'est ,le ral,re ramper à ter,re, c'est Il '-enfermer dans l,es limites ktroites de l'égoï'sme; et, pour l'enfant ,comnle pour ,l'homme, :la vertu n'est vy'aimeint Vlertu que ,lorsqu"elle est désintéressée >>- .

Il faut donc, ené,muJation ~com,me ,en ·éducation, élever l' enfiant; partir de 'sa fa:iblesse, m,ais ne ,cesser j 'amats de lui inspirer des sentim'ents i]JILU's nobl'es ,et .plus fol"t·s; proposer toUjOUliS à :l'inteHi.g'8;nce le motif du devoi,r, lor,s même -qu'on f.ait agi,r l'appoint de ,la Técompense, lert ,alléger et épul,,;er sans cesse -cet a-ppoint. A-lors, point de ,calcuù m,esquin ,dans l'âme de l'enf.ant et :point d'hypocrisie. Au reste, dit M. Lal'anne, la religion \apporte -le -oorl."iectif de la foi -et de tla ,c~inte ,-de Dieu aux excès de l'én1ul,ation; et c'est ce qui ,la -rend Innocente à .J'enfance, « Il'âge de ila foi et de la crainte ». Les principaux adv,eœah"es .de 1'ému}ation é~ient Ides incr-éduI1es; c"est Ipeut­être ,pour ,avoir ignoré le correctif de la religion qu'ils ont condamné ce moyen d'kÇlucation ».

Nous venons de voir .l'importance que l',ahbé Lala,nne at­tachait à l'émulation.

Disons m'aintenant -comment ,cet 'excellent >éducateur -met­tait 'en pratique un mO~7el1 si ·effioa.ce pour f'aj,r-e travaiiler les élèv.eIS.

M. La,lanne, nous dit .un hiogl"aphe, _,adopte :l'émulation; Illon -pals üeBe qui !sacrifie tout au Ig;:rand 'sUiccès intellleotuel, mai,s une émulation qui contribue au développelnent harIno­nieux de toutes Iles 'puiSisances de Il'enfant, ,c'est-à-dke au but même de J'éduootion. La: premièl."le eondition pourœla est que l'émullation atteigne 'la ruasse entière, qu'elle ,soit du 'moins ,sus­eeptihle de Je fiaire, au lieu de ,ne sUmuler ,qu'un~ peti~e élit~~ ,laissant croupir tout Ile ,reste -dans une morne réSIgnatIOn. Ef-

, 1

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forts ,extraordifllai'oos de Il'élite, .plus nuisibles encol'€ que ,la ré­signation du 'reste de la -o1a.Slse; Hs épuisent l'enfant ,à un âge qui n'est pas ,celui :du pl'ein rend,ement, et Ile ,Jaf.ssent plu~ tard sans n€rf dans la vie, où il n'est plus pour ,le tr,avail de prix ni de ,couronne.

Stimuler une ,ol~s!s'e entière tau ,trav·ail ,en la ·ptqu'ant d'ému­lation n"est pa's ,chose im-possilble; 'oeJa demande pourtant cer­taines ,conditions. n f iant des olasses as'sez fournies d'élèves pour 'que la concurrence pu1s'se :s'établir entre eux !avec assez de force. M. LwlaiDJI1e note l'ex~enence, à ce point .de vue, d·es (~ as-sauts» que Il,es ·élèves des Jésuites, divisés ,en deux carnps, se livr,aient deux à -deux: tout élève, ,si f'aible qu'U fût, gar­dait eepend,ant :l'espoir .de terr~slser une fois ou l'autre le rivwl le plus proche de ;s.on propre n-Ïv,eau.

I II tenait surtout à ·éviter un autr,e é0ueil de l'ému1ation : l'écr,asement ·continuel de l'élève ,moyen ·et consciencieux pa,r ,Ie sujet br~1Iant, mai,s volage let; indi,scipliné : ,c'·eût :été 'alors le cas de Is'e plaindr,e d'un désastreux renvers'ement des valeurs. Pour obvier à ce ·gr:av,e .jnconvéni,ent, M. Lalanne établit di­vers ordres de mérites, lSulS'œ,ptibl,es de -se comp.enser les uns les 'autres, et donnant la 'priorité à ,la conduite ·et ,au travail sur Je IS'Uiocès. La di:s,cip'li:ne, la rbernue, l'attention, une bonne répons'e, ,tout méritait de /bonnes notes. Si le ·devoir d'un élève mal doué ·était ,moins bien coté ·que ·celui d'un rival heureux, du .moins ne donnait-on jamaLs de m,auv,ais points pour le défaut d'inteLlig,enoe, m'ailS Iseulement Ipour -celui d'app1ication : ainsi, tout élève de bonne volonté pouv.ait Ise 'procu'I.'er un cer­tain nombre de bonnes notes let, ,grâ-ce à ·e1.1es, racheter quelques .punitions ou 'mérirtJer IceiJ.'ta,ilIles faveuI'iS; i[ Vioyait ses iefforts compds et .encouragés. D"autre part ,l,es élèves consciencieux rachetaient -par ,I,eur ,sérï.eux 'oe ,qui pouvait manquer à leurs dons naturels; ,et, ,comme ,l,es notes td·e conduite avaient leur classe'ment à part, sur ,l,equel était ,milS ,l'!a()cent, ils dem.euraient prQPO'Sés en exemple à leurs ,contdh,cip]les, j·uges trop c'lai­voyants en ces .matièfies, pour ne pas voir une inj usiice dans l'humiliation du mérite par le tallent naturel. On iJenait une eomptabi.Iité exacte des dlve~ses 'notes obtenues pour la dist~i­butioll ou l'applkation des .sanctions, oocompenses ou puni-. tions, qui avaient pour but d"attaoher une moins grande im­portance tau 'succès :du ,ufiaVJaÎ'l qu':au ,travail 1Tui.Jffiême.

Oes 1I.igm.es !méritentt ,d'être :méditées p'alI' ceux qui lisent dans certaines eevUeS pédagogiques des aTtioles où l'on prêc.he la suppression de récompenses oomme les notes, les bulletins, ~es distributjons de prix, :les catalogues donnant les places dea élèves selon ,leur mérite. . tT.

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Enquête de "l'Ecole Primaire" sur les manuels scolaires

En Ina quaüté. d"ancien et actuel Ui&wg'er de nos m·anuels scolair es, jle n'hésite 'pas à répondre à l'enquête que s'est pro- . posée l'Ecole primaire.

. Cependwnrt, au ri:squ1e de fatiguer .J'office de dépouiUement, j,e ne saur'ai,s me 'Contenter d'un oui ou non, perusa;nt que le Ylomb~e de réponses com'pte p:eu, ,si elles ne 'sont j usUfiées par une ra~s'On ,expliciten1€nt 'exposée.

HARMONIE

}Il Y a lieu de considérer d 'abord une idée d',erusemble. Les m-arnuel,s scolairres mis entre les mains de nos élèvaq

tSont-:Î!lls conçus de manière qu'i'ls s'e complètent .réciproque­ment \a.f,in de donner Q'Vlec ha'rmonie ,la formation i.nteHectuellle, mOl~aJle, so:ci~1e et utilitaire que l'on peut et doit attendre de 'l'E'cole pdm·a-ire ? Les 'auteurs de noiS m'anueI.s ne Ise sont.J'liS palS 'atta!chés à travailler chacun 'S'a branche, sans beaucoup se ,soucier du reste? Je 'siais 'bien que la pensée est div,eJ."se, que les mHieux, Les aptitudes et ,1188 besoins diIffèrent ,selon le temps, ,Je lieu, Iles individus, les :polSsib:iHté:s .. ,Cependant si ces auteurs s'J3JPp-liquent à ,se mettre en fonction de 'l'ensemble, combien de pertes de temps vont-Hs épargner à nos enfants 'appelés très tôt à gagner .Jeur vie .après une :sco'l:arité rédui.te !

RELIGION

L'Ecole primaire f'ait -abstraction de cette dLwipline ré­,servée à l'autorité e·cdésirustiqU!e. T-rès juste et 'convenable est ,cette 'marque de déféren:ce à ,l',é~rd de ,nos rtnaîtres ' de lia vie spiTi'buelle.

On veut pourtant que nou:s fas~ions étudier -la lettre du catéchisme. C',est bien, lcar Jes formules restent quand eUes \Sont eX!paiqUJées et comprises. Mais pour qu'eŒ1es 'sÛ'ient f,acilement aoquiseset plulS sûr.ement retenues, ne pourrnit-<on pas les pr-ésenter sous urne disposition typographique plus olaire, où ~haque idée est mise en va'leur; je pense à Jla définition de l'âm~ et ·à d'lautre'S sembla-b'les.

,LANGUE

fDonsidérons la lectul'e, J'orthographe, le vocabulaire; la rédaction

J.l faut s'avoir liTe.

·La pl."·étention de supériorité de -la ·méthode inductive ne ~~affirme que par la vaJllOOf de la manière dont eUe e&t conduite;

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J'wj trop :peu emplO'yé Ile nO'Uiv:eau ·syll!a'baiœe (pO'ur en pa-r­.ler 'en üonnaissi\Jnee de 0aJU'se. Les tableaux que j'ai et que j'elu­'ploie d'oceasion sO'nt nettement 'Ïnsuffiis'ants pO'ur 'assurer une aynwbatiO'n .cO'mplète.

J ,e :revi'€'IlJdrais earrément à l'ancien A'lphabet en le per­fecti onlllant.

1. Limiter la l'eçon ,à 3 O'U 5 éléments nO'uv/eaux, en flaire une 'aJPplicatiO'n i'mmédiate, aus'Si étendue que pO'Slsilbl,e;

2. IrevÎls:er Iles gravures 'au-dessU!s des l'ettrres à étudier, choiisir des m.ots O'Ù ees lettres 'sO'nt nettement en évÏJd'ence;

3. avoir des tahleaux mur,aux en nO'mbr,e surffisant. Il le fl3Jut pour 'encO'ura~er eeux qui veurent avancer . Un él'ag'age pO'UiS'OO IstimU'l'€ ·lels bO'ns élèves et i,sol,e les canores, qui fini s­s'ent paT désirer sürtir de l' O'rnièr·e.

COUTS' injé1"ieu1". - III ,cO'ntiel1't Ide f()l'~t jO'Hes .choses. Quel progrès sur l'Ami ,de l'enf'anc:e ! RefO'nd re '}.e texte en phr'ases sim.p!}.es, brèves, viv.amte'S.

COUTS SUpé1"ieuT. - Il doit êtJ."le réservé ,aux é-lèves ,des écoles primai,fles Isupérieures. En effet, i,l traite des sujets situés dans iun o.l"idDe d',idées ~).e.u acce'SJSibles :aux écoliers de 12 à 13 :ans; les textes fO'ur.mi.llent de g1allIici'smesqui dé.paissent les connai,s,s·a'l1ües en 'analYlse IO'gique de ,la ,plu~)art .de nO's prim'aiDes. A côté -des termes en üaY1aotères g'ras , i'l 'en ,est bien d'autres qu'il f3Jut expliquer, ,et avec ,qu:al,les chatllces de suc­OOS ? La premoièr:e di'visiO'n .dO'it être déjà bien aVlanooe pO'Ul' que ce beau 1ivl'ie lui 'sO'it largement profitable.

GRAJlVLMAIHE

Que -lui dem:ande-t-ün ? Elst ... ce une étude cO'mplète .de la langue françails·e? DO'it-eLI'e, iatl oontro.iI'e~ se bO'rner à des :disciplines ,déterminées, 'et, dalllS ce ,oas, quels sO'nt les n1anuel,s faits ad hoc pO'UT :1a .cO'mpléter ? Comment va-t-on i~1'sérer ce CJomplex,e dams .1e Ipro.gr;amml€ ,et dans Ile plan h:O'll"laire ?

Au1Jalllt de questiO'ns IprimO'TldiiWI'es à résO'udre avant cl'-es·­quisser il,arédactiO'n !d'un O'uvmg,e.

Les d~8'siques O'nt rianglé ISOUJS trO'is chefs principaux le contenu de la Igr.arrnmlaire : la lphonéti,que, }ta morpholO'gie, la syntaxe. En voulant s'affranchir de üet ordre, les nO'uveaux pé­dagogues O'nt créé dans l',enseignement -de lIa langue un désar­l'oi te'l qu'rI :Dauldna un demi-siècle :de tâtO'nnements pO'ur trou­veT la form·UJI'e heuœws'e.

E:st-(ce trO'p ,enfantin Ique j,e r'evie'nne à ,des principe'S les plUIS élémentaires pO'ur ,expos,er quelques idées générales sur J'ê contenu de ,la gramnTaire ?

- 2-89 -

La phO'néti,que .oO'mprerrd, j,e pense, la bO'nne prO'nO'nci,atioJ;t et les éléments -orthogrruphiques. Ceu'x-ci on les néglige. Cette nég:ligence Ich-oque, et, oe qui est ipllus ,grave, cette négligence l'ejaiUit ~ur tout Ile l'leste. Quant à ce]}.e-llà, je me p;lails à ,croire que J'a formation ,n{)rmalli'eTIille préparatO'irre a vite ra.ison des cinquante a ,eœnus Ide terrO'ir ,qui a:flf,Ug,ent Il,es V'a.}la-Î1sanS"

Les mOyJellJs méc.aniques, pO'urrai,t '"\O'n dire, d'expres,sion, étant acquis, Ice .qu:i me p;artaît Is'imposer ·en prerfl'ier ;lieu, c'est la fOl'lmation des moUs, c'est ... à-!dire 'Une étude Isommalre sur 1" oomposition let Ua dérivation. .

Vient enlSluite, dans l'O' r d,re drus'sique, l'ét ude des parti,e,s du di:scO'u!I'ls.

De prime aibO'11d, j1e lIa veux très rUldim€nt,aire, dans le hut d'a rr,ivei: pl~atÏJq.Uleme'nt et rapidemenrt ~ l~ ,pr~pO'sitiO'n et à la phrtaise. lil !cO'nvient, ,en eff'et, de ~.ouvoIr ,s ,exprJm~r ,correcye­Inent let .de !Savoir, autant que p'O.8ISI1W'e, qu IO'n lia f.aIt a bO'n ,es ­cient. On .Y r,evient ens ui,te IpO'U'r ,étudier Iplus ,en dét ail les p3,!rtÎ'cularirbés.

L"a:naiIYlse gr~t1TIlITlatiCrale et .l'ana'lyse logique fO'nt Il'O'bj et d'mi ehrupitre spécial O'Ù l'{).n peut se référer en toute O'cca ­sion. P'ar ,exlemplle, ,lO'rs de l',étude du nO'm, c'est là qu'O'n elit trO'uv,e Il'es fonctiO'llls .syntaxiques. J'aimerais y voir aus<si les diverS'eJs fOl'W:es ,de 'la propos.iti,O'n .si pl~-écieU!ses pO'ur Vlal'Îer te stYIl,e.

Si l' O'n se lS'ert de '}.a dictée pour enseigner l' O'rthO'graphe, je la troUivlel"iaÏ's "bO'ut ,à f'ait à sa plaJce daIllS la ·gr,amm,a~Te, bieR. choisie en 'appilicatiO'n de l:a leçcm étudiée. PO'ur les dictoos­con cour,s , l,es Hvrte/s de dictées foisonnent.

Les homonymes, synonym·es, 3JntO'nymes, dO'ublets noona à :deux g'enres ... , forment aut'aut de llÎ'stes à part, ·à la f,in dM. livre, que J'on -étudiera dre f'açon suivi,e au mom'ent vO'ullu et que 'l' O'n pO'urra consulter en t'Oute occasi.on.

* * * Les ,exertCÏ<oos ide vooobwlairte, de IphraJséologie 'et les diffé­

r,enrts genT'es de l~édaJcti'Ûln ,me ISlemb1ent devoir faÏl:e corps .fU-$'emhle et ;f,O'uQonir, en complément de :][a gMmml3.1re, matIère abondante à 'un livre ,en ,trO''is Id,egl~és, rde ,riohe Vlal1eur pédago-gique.

Flaut-i1 dire, en pass·ant, que je (me dédlwre adversaire l'MO'lu des UVlies à !leçons toutes pr~aJrléas ?

. Il appartient au maîtr'e de choiJSir ce qùi parait \le mieuK Gonvenir 'au mOlnent actuel, lçlalll'S :l',amb1ance O'Ù il trav~iUei

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- 290-

aux élèves, non d'une ClbaJsse 'i;magée ou im'aginaire n1,aÎ-s 'aux petites têtes qu'i'l 'a .sous la ,J1'1ain aujourd'hui et dont i,l su~\t le cVéve'lr(>lppement eette rannée ,même.

L'amuée Iprochail1le, dwns la ,même \SIaJme de d lasse avec le même degl"lé ,d'lens'eigneTnent, l'ambiance ,sera bien ddf.férente, parce que Ile 'maÎ,tJ.1e y vi'endr,a avec une mentaJlité différente qu'H nre contrô:1e guère, p.al'1ce que d'Iautr'es 'individus, d'aurtl'les cal'lactèrles y ,appœ.1Jeront un €sprit difrf.érerut, parce que les petites têtes de cette année ,auront éVlolué.

J ,e détestle ~re ,,sryls,tème de donner bribe par bribe, en décou­'~us isolés, lia matième. à é1JUId!ler. L'lens,eignement doit prés'enJter, a ,mon ,sens, ume )Sulte 10gIque, coherente que l'on étend ou restreint 's'elOOl Il.a meSUlr,e des petites .têtes et du ten1pis dispo­nible.

Le rôle du .Iiv,re est ,de fournir Ira d.ooulmentation. Le .liv,re do~ne lia a.~èg'1e qu'i,l. fa.ut ~savoir et 1"eX!el'lcice d"aprp'li'cation qui doIt en aJsSluI'ler l'ra·s,sllffiI'latlOn rprat~qure.

H est d'unre importamce ,oopitaŒe, di'sol1ls-nous, de déve­lopp'er l'esprit d' obserw:tltion. M,ailS il ne faut pws tOll11ber dans l'arbsurdité 'et cTlOi,re q~e I?-.os éColli·~ris Isonrt taillés 1Jour ,compul­Ber les aurteuil:'is ,et o8n deduH're Illes regl~s dru heau pa:r'l'er Tomand. qui V1eurt Se .dir,e Tl."Iançaœs. -

~ Une ~étho:de vaut, pe~sonrs-noUis, non par le temps qu',elle coute, maliS par les .bons resulltats qU'le~le donne.

*** Et .pour en v~niif ,aux m:aJllUIels en UJS3.lg'e, je dirai que de

tout:e~ les ,grramm:alr?S 'que j' €'us entre ies mwins, la plus pauvre eBJt bIen oo1.1e de Prevast et LaU'~entt. Le couns élémentaire est trop diffic~}te pour ,les débutants. La plwpart des ,exerciœs quo~que d'uue techniqure Id'~pplication ~ssez pertinente à la le~ çon, font travailLer Les élèv:e.s Isur des thèmes choi!sis dans un ?rdre d'idées aU.Jdl8lSSus -de leurr compI'léhen'sion à ce premier age.

Il len est de mênle du COUl1S moyen. Les aturoeuns ont 1"e­m~oré leurs thèmes de ooNège, f.ai,s'ant La part .beUe à l'hilstoiil~e anc!e?.n'e et à ,lIa philosophie, au Heu de roohercher il' expression 0hO!l~1e dont 1 enfant a .besoin d~l1Js ses relatioIlJS fam11iaJes et soci'aJles. Le Pz,ojet Bémrd 'Offre une nette .gwpériorité.

La :troi~ième partie, par contre, qui tra'ÎIbe de la réd~Cition foull'-nit un :apport intéressant et constiture U-l1Je amélioI'lartior: -très appréciée lSur ses devancières.

r~i. connu de bons auJteums : 01. Augé, Lal1].>\l:e et F-Ieu;ry, des. édl'm<IDs ~hette, des règles .très précises dans Œra gram­~lre du Va'!allS" et actuellement, ,la meilllLeure gmmmaire que j'tU entreaes . . mal~ est ce}le de la ,Coiblection Ecale Libre, tédi .. té8 par E. V:btte, Q Lyon.. .

- ,291 -

HLSTOIRE

ue li Vl'le de Z<ehner eSit un bell ourv1"~~, ma'llgré sa phrase un peu trop compliquée pour nO's ,enfants. li fla'Udrrait pflÏer notre edl1ègue Henri Theytaz de Si,eTI'Ie de :teVliser le résumé qu'H en laVlaiit fait, 'ÎII .Y a Idéj,à bien des ,années, et de le pUJbHer,

Il conv.ient que les ·carobes hi,storiques soient murl:bipJ.iées et très b:ien faites, Les ,car,tûrg.rapnes ne ,manqUient ,pas eln Suilss'e.

ARITHMETIQUE

Cours inféT'ieu1'. - La première ,partie ,est eXiceHente. EUe n',est dépwssée 'Par raucun ouv,rage à ma .connaissa.nce.

Pour fam'Î'li,ads'e.r :les -élèves aVlec Iles signes, il y 'aJur.ait avantag1e à donner lIa démOI1Jsh'aiion ,prmtilque, ~u ·moyen de Tonds ou de bâJbons, en tête des 12 pr,emileT exercices.

Les pr-ob\lèmes de l.a Is'econdre ipartie doiVlent être ,ad1a.ptés aux prix ·actuels des \choses.

Uu modèle die Isolution en .tête de ,chaque groupe d'e .p~ro-blèmes -est très indiqUié.

Cours supérieur. 1. La théorie ,est len IglénéI'lail aissez bn.'en 'pJ:'résrenrtée. 2. Les eJQeI'lCii,ces or,a;uoc 'S'Œlrt €XCieU,ents et hi'en g.radués. 3. Les rprob1èm'es doi.verut être r ,eprÏis de A ,à Z pour ,les

adapter ,~ux ,prix du jour. 4. Le chrupitI'le de la Co.mptrubil1ilté doit être T,evu en vue

d'assuTer toutes les opél."lations d'une oompttwbHrité 'cü>mplète dans ulne 'entl'lepi-i!s,e moy,enne agricole ou am;itSlana\1Je.

5. Les opéna\tiO:Dls de tOlÎls'a,g.e du teI'lra,in doivent être m,ieux précisées.

6. Une second,e rtahle des Imlartières manque, ceBe qui com­prend les matières qui onJt trait wu mêm·e 'SU~,et ,,~ que. l' ~" Il ·réparties Isurr '1es deux -eOUIl'\S; piaJr enmllp'le Iles 'Iuterets : Interet, taux, calpÎltail, temps, pTob1ème dru oopitaJI joint à l'ill1térêt; ou la géométr,ie,

INSTRUCTION CIVIQUE

Le livl."1et de M. M'angisch est bien conçu. II .est r,egr,ettrubLe qu'ori ait obli~ :l'auteur ·d'.aJhattl."1e Iles

« Lectures» qu"~l rav,ait intercwlées 'entre Iles divefis ohapitre.'ii, L'ouVrrtag.e demande à être mi,s à jour Ipar un jur:ÎlSlte C01l1-

pétent et cOmJ}llété par un a;perçu ISUJcciilllct sur 'les ·grandes M­.sociations politiques et économiques sur 'I,e plan cantonal1, fé­dérail et linteI'll1iationat

Noël 1954. A. JlIlai8t't·~.

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PARTIE

Centre d'intérêt 31. ùa maison

(VocaibulaiT€ pa'ge 103)

1. Leçon de choses Une ma~son 'enco11lstruciion. Obserrvaticms sur .le terrain

si ,possihl€, plans, g.ravures, Teprésentant .des ha:bitations à tr'a­vers les âges.

2. Le texte . Int1"oduction: C',est un terle ,simprIre: description d'ac·-

taons .montrant queLs Isont ,ceux qui <coopèrent rà la construction d'une m'ailSon.

Prél!a1~a,tion : LeotuT€ du texte à ,la Imaison par les élèves ,; ~bservahons Isur pl<ace, ,enquêtes. .

3. Vocabula,ire .A:1'chitecte :

P.FJ. celui ,qui f 'ait Iles plans d'un édifice (diplômé E~

P~(t/}1; : dessin à l'échelle rep,resentamt un -bâtiment, une viner­une prop li été. HQU10nym,e : pla:nt..

- 293-

Devis: u.ste des travaJux à faiTe avec lIeurs prix. Devis dépassé. ­B1'Q,VeS : bon; qui est digne d'estillne : un brave hOlnn1e; 0our,a- ­

,geux : un ho.nll11'e brave. Â 1'tisans: ouvrier,s, maîtres d'était; ,auteur d'une chose: j'en

,SllÎlS 11'.aTtisRn. A l'œuvre : à l'oUiv,rag,e, au tr·avail; J,e g,ros Œuvre: l.e:s Inurs. Aclministndion c01n1nun,ale : .conseil comn1unal. }.1ise à. l' enquête: PubIieation offici'eUe pour !savoir 'si quelqu '

un lTI'et opposition à. ce travail. Délai: temps .aecordé pour faire un travai.J ; pour payer une dette ... l 'mparti: a·c.cOl"dé. 1V1 ett1'e en soumtission : ·affri-r un ,tr,avail ,à des ·conditions :déter-

minées. Adi'nge1': attribuer, H!c-col"cler, céder un travaÏ'l ou un objet

mis à .l"enchère. E n t?"epreneu1" : celui qui fait Ulll travail à forfait pour un autre. A'l,{, pl'écûa,ble : iauipaoravant, tout d',wbord. Consulter: eXlam.iner ,attentivement; InaâJs auS'si demander iavis

à un médecin, à 'Wl avocat. Cct,hie1' des cha1'ges : .conditiori,s à r.emplir pour l'exécution d'un

travail. Cha,ntie1" : 'eilldroit où travailJent des lou'Vrier·s; paronyme : sen­

tier, ne p<8.'s confondr,e. 'Pe1" l"assie?" : ouvrier qui ,fa'Îlt des travaux -d,e terras·s'ement. FonclCl.tions: fonldem€l1lus d'un édi.fic-e; ,0fupital donné pour-

une œuvr,e. ~4.. 'Jnene?" : comlparer avec m'eŒ1oer, emmener. Bétonneu se: m.achine employée pour ·f'aire 1e béton. l'lue: 'actionnée, mise en mouvement; mai.g :aussi eet animal

nlue 'c',e.st .. à-dire change de :pelage; ·cet enfant ,mue, sa voix change.

1l1cûaxe1" : bna1s'ser, 'mél:a:nger, pétr,ir; le boulanger n1alaxe la 'pâte.

Asso~t1"dissC(,nt: rad. sourd, qui rend ' sourd, fait beaucoup de , bruit. .

.cont1'emcât1"e : ohef, iSurveilJant des ouvrier:s. Expé1"imenté: qui a beaucouip .d' e~pérîence, .de ' connaissances

pratiques. Couler: jeter dans un moule; d'il n1'étal, .. du .béton coulé; ,couler

Le lIait: Ile p-aslSer à travers 1e_- filtra; ISE couler, se fau­filer.

B'éton armé: béton ,à Il'i.n~rieur.- duquel 's~ trouvent des ban'es,· fi"m.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

- ,294-

Juché: per.ché; haJbiter très haut: juché .au 5,me; ,sU'1.' s es épa'wles.

Hardi: aUidacieux; eff,ronté; inrtrépid;e : de hard.i,s ~ompagnons. Echafaudage: pièoos !Serv,ant à las'semblelJ.' le 1JJap,cher où tra­

vai11,enrt ,les 'OUiVrriers.

4. Les idées

1. Les tr,av'aux vrépar:atoires 1. lemplacement, 2. ,plans, 3. m'irs·e à J',enquête, 4. ,adjudiœtion d.es tr'avaux,

2. S ur le chantier : 1. tl'!avraÏ'l ·des terrassiefis, 2. tnanspoI'ils par Clamions, 3. tl'!aVJaÎJI de la bétonneuse, 4. tJ.'lavaÏil des maçoIlls.

3. La m,a1son s',édifie : 1. ~\es diVl8rs -maîtl,es d'état, 2. 'I,es locataires.

5. Exeréices tirés du texte

a) Sur les ve1"bes : temps et modes

,Conjuguons .l,a p-remièl'le phr8Jse à tous 'les ·temps QUMld le 'Pl'Iopl"JiétJaire ... Présent: En ce 'moment-.ci .le pa.-opriétair.e choisit... ' lmparfœit : Quand jle suis .arrivé, l·e .... Passé simple : FinaLement le propriétaire ·se décida: H ... Passé composé: Hier .le propriétaire' !S'est enfin déctdé, il.., Passé anté1"ieuT : J ,e félicitai ~e propriétake quand iL. Plus-que-parfait: J'.aumilS félicité ·l'é propriétaLre 's'iL. Futur simple: Demain Je propriétaire ... Futur antérieur: L"architecte dres'ser.a les ip'l'ans quamd ,le .... Impératif: PiI'opriébaire.... -Coiditionnel présent : Si la construction ne lCoûlÛa:it pas si che!" ... Conditionnel passé: S'iJ en .a;vait eu Iles moyns, !le propdétaire, .. ' Subjonctif présent: LI flaut que Je propriétair,e... . Subjonctif passé: Il ,se :peut que le iPropriétaire ~it déjà ... Subjonctif impŒrfait: On ft iIliSÎlsté :pour que Ile propriétaire

choi'sît ... Subjonctif passé: On aurait ,souhaité que ,le ...

b) Sur les forrne-s du langctge Forme affir1native : Cha-rpentier.s let couvreurn posent le 'toit ... Forme négative: Charpenti'elJ:'js 'et 'couv,reul"lS ne... ' For;me inter-rogCttive: Cha~pentiers et couvreuT':S posen~ils ... Forme négat.-inter. : ... ne posent-ils pas ...

- 295 -

F01'1ne i'Jnpérativ e : ... posez le toit ... F O'F'1ne ex clClm~cdiv e : Comn1e le.s .. , ,se hâtent. ..

c) Phraséologie 1. l111'itation de -phrases : P 'rendr.e -lIa 1}hrase : Charpentiers

et .couvrelWS ... ; .la fai;re eon1mencer Ipar : T'andilS que les ... Faire ,construire des nhrases 'semb1ahles; .les faiJ."le <COIffimencer tantôt pal' ,la principate, tantôt pa.r tandis qUie. AttJi~eT l'attention sur le danger des rphrases commençant par tandllS que.

2. ,M'ener, :alnener, -emmener, ra,mener : Les 'élèves em­ploi-eut indi:fféremm1ent 'Cles mots; ,l,eUT, flaire cOIl;Struire des phra:s:es correcte·s. ~x.-: Je V,?UiS 'aJmen~ mon ~!IJs, pOUl" 1~ jours' par contr,e, J'e vous l1a'mene -ce polIsson qUI s est enfUI de ch~z vous H y a 15 joun~, et en ·même :bemps j'emmène chez moi votre fHlette puisque vous voulez bien me la ·confier; j e­mène cette vache à ,l,a foiI~e.

3. Le verbe: Choisir. F.aire haJbHl'er ce V'el"lbe par .les élè­ves 'en posant !les questions: Qui 'est-oe qui ? où? qu~n~l? comment? pouTquoi ?etc. Ex. : Dans le but de ,construIre wne vi'1l'a s.pacie~~, à l'abrà. du bruit ,~t de la P?ussière, le. p;"o,­priétJaire a chms~ un ,emp,1acem·ent bIen ,expose etensoleüle a quelque dilstanoe de la vi.He.

6. La chasse aux n~ots Il ,n'elst pras nécesooire de s'y Uvrer; il y en 'a bien I3.s:s~ez

d.ans ,ce centre d'intérêt plus .copieux que Jes 'autr-es. En dIS­

posant convenaJblel1~ent les n10ts des numéros 272 . et 273o? lleut lcOTIS'tn1Ï>re lnalnts paragra:phes ,et .cOlIllposer dIv,ernes re-dactions.

7. Exercices SU1" les vwrbes, les adjectifs,les noms: S'-en référer ,au manuel.

8. Sujets de composition fnJ,nça.ise : S'le}'} référeT ,au manuel.

9. Poésies: La maison paternelle

Autour du toit qui nous v,it naîtl"e Un pamlpre émIait ses J'lameaux; Ses ,gmms dorés, vers la fenêtr.e Attiraient 1es petits oiseaux.

Ma mère éterridant lSq main blanche~. Rapprochait '!es- grappes de miel; Et ses enfants au~entt ;la 'bra.nohe" 'Qu'Us~, aient atpc. 'oi-'SœUx du ciel.

!b(ftffJ,(1lJ'#iM .

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Pèlerinag'e

J'.ai re~u tlia mailsoiU let ùe doux coi.n d.e te·rr·e Où .mon lsouvlenir Iseul f iait ip:3is~er lS'ÛUS mes yeux Mon père sourilant ·a;v'ec un front ,austère, Et ·m·a mèr.e ipensiv€ avec un front joyeux.

Rien n'y :semhl,ait :changé des chose·s bi,en oonnues Dont Ile .charme ,autl"lefois' barnait ·mon horizon : Les ·a11bî}.''1e,g familierls, ·1e long des ;av,enues, Sem'aient 1.eul."Is f'euiUes d'or sur Il,e même ,gazon:

10. OrthogrCiphe Une pauvre masure

LCimCiTtine .

Sév,erin et Delphine demeuraient dans Ja dernière maisolt 'du v~llage, en bats, du côté de la route. C'était la plus vieille et -aas'si lIa plus décrépite; .eUe ,avait ,été inoccupée pendant deux ans, ,et l'an ·n'y f.aislait plus de :répar.ations. Le .toit, f.léch1ss·ant comme un toit ,chinoi's, ne ,reoouvr:ai,t .qu'une pièce très Isombre où ,l'on Ipouvai,t faire tenÎ'r une t.abl,e, une armoÏtre 'et deux lits en pJ.açant Ile s,ec'Ond en tra v'eriS au l)ied de 1',autr,e. Près >de la por·te, une petite ,éCJh~l1e ;permettait de münter ,au grenier : les bar.reaux ,de cette échelle 'av'aient été frottés par tant de t a-lons qu'Hs Iluisaient. Ernest Pérochon.

La maison

Aimez la rnaison où vous êtes né. Si pauv,re .qu'.elle tsoit , elle vous 'a défendu . .sans :les mul'lS, ,l,e plafond, ,les vitres des fenêtres, vous tS'eriez m'Orto

Bien des voyageul."ls, ;obIigés de faire une Ilongue Toute à pied, ·sous ila bourr,asque, bi,en des bergel"ls gaT-dant les bêtes, bien des ·maTiniS ont désiré d'avoir, pouer IS'y réf:ugi'er, 'Ulne cha,mb11e gr'ande ,comme .la 'moitié de ·ta vôtr,e.

Si VOUIS êtes né à -la Icampagne, ,si vous habitez une f'erme,. il me Isemble ,qu'il ~st enoore plus f,acHe d':a'imer Il'a luai,son, parce qU'BUe est 'SOUVIent ·ceHe où ;l.a f'amiHea vécu, depud .. s bien des années, et pa.rc.e qu'elle 'est env,eloppée par ,les champs ,qui Isont bons à lI'€garder. R. Bazin.

Ma maison

J·e :l'av.ai,s ;f,aite, com'pIètement faite. Tout y ét'ait de ma main, depuis les plans jusqu'aux nl0indre.s détai},s. J'tavais des-

. .siné -les Im,eubles 'sur mesure, des meubles qui épousaient les mura11lles, qui .auraient trouvé toult seuls leur p1a.ce. J'aVlais bri­colé tout ,l'apparei}ll,age électTique : JUlstref? 'et ,plafonniers, bou­gooirs .et .lanternes . .c'·est si :amusant de tordre :le fer, de gaufrer

-le ,cuir,. Ide, .tourner et de S'Clüpter le hoi,s, de -repousser le cui--vre pour ,soi, ou Iplutôt pour 18's tsiens, pour 'sa maison! Evi-

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delnment, une maiison, ,ce n"est que d·e ,la pierre, du métal du bois. Ce n'lest pas un être. Mais ça tient tou,t de même ,au ;œur pour peu ·qu'on y :ait 'mis ,de soi-mêm,e. Ca ne ISe 'r,emplJace ipas même .avec de l"arg,ent. Tous ceux q,ui ~ont ·ai,mé leur maitSOl~ et qui .l'on.t perdue 'm'e .comp,rendro11t. Michel COTdŒy.

La petite m~ison'

La petite m'ai,so·n 'sur ,lia ,coUine ·est douce conlime une grand'mèr,e, .et Iles rbo.ils, ,les .chemins, 'le ciel, ,la lumière du .pay,s sernhlent ,faits tpour elle, parce .qu'el,le lest faite pour eux.

Je ,l',ai '3!perçue un jour ,en pas-sant. La :porte à clail."le-voie du ~ar.din, humide ·et ~ourrie, déf:endait à peine ,les lallées en­vlahles par Il,es herlbes .foUes. Les rameaux des tineuJ1.'~s traînaient jusqu'à .~er.r.e ,et H y. avai,t des touffes de violettes, pâlies ,com­rne Ja pI'eri'ie du IseUltl. Un !r.ou.g,e~gorge,qU'i ,av-ait fait son mid entr~ .. Iles .v()le~s,s'Ienvola tou~ à ,c0l:lP. MailS je pws's.ai par ,la har mel'e, Je dIS Iseulement qU"Il feraIt bon vivr·e là !

Marcelle TinCiYTe.

Une vieille maison

Les 'm'lInS 'épai.s ·et solides protègent bi,en contre la cha­leur et Ile froid. Le toi,t élevé, irecouvlert de bonnes tui;les, .abrite un vaste greni'er ·où :1a .les's.iv'e peut ,sécher, 'ainsi que ,les oi­g'l!0ns ,et Iles pomm'es 'de terr.e. ,Les fenêtres, un peu étroi,tes pOUT mIeux résister au Vient, et 'muni,es 'encore de Jeuris petits car­reaux, tsont enoadrées de vi,gne vierg,e et de clém·ati-te dont les fleurs s·e balancent .et lemtbaument ,au lITloindil",e ,souff\l:~ de vent. L.e halcon est len vieux f.er ,forgé; -les 'pigeons l)erchent SUT la g~'roue~te, ,et, devant ,la porte, dort un gros chien, les pattes alilongees. G1l stewe D1"OZ . ---- ------- -------------------------------------------

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Page 15: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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L'ANA.LYSE jLOGIQ1:r.J~

LES EXPLETIFS Ce sont des 'mots qui ne r-emplissent aucun rôle gr.am.Ml~J ­

tical. Voici des exemples : . 1. J'laime à {)han1Jer, à croire. 2. Il est honteux de mentir.

3. Je 'le pr,ends comme témoin. 4. Prends-'moi c-ela. 5. Le8 ro­siers ,sont en :fl1eur.s. 6. La ville de Sion (Sion apposition de ville) -est adossée à V-a'lère. 7. Quelqu'un de mé0haillt (méchant épithète de que,lq.u',un). 8. Rien de nouveau. 9. Tu l'écoute, lU'i? (renforce -le suj-et). 10. Il est plus intelligent ,que VOUIS ne le 1e Icroy-ez. 11. Va-t-il à lIa maison ? (E~plétif, 'en1ployé pal' eu­phonie. ) letc.

GALLICISMES 1. C' est ~our toi que j-e trav-aiHe. 2. C'est Pierre qui ar­

dv-e. 3. Il y a des gens qui ,s'e croient tout Iper-m-is. 4. Le meil-1eur .sport c'est la -mar-che. 5. Il y a ~"n bon qua-rt d'heur,e que je vous lattendls. 6. Ce que j 'e ,s,ais le mileux c'est la fin. 7. Est-ce toi qui as fait '0e trav,ari.l ? 8. Il voit clai?". 9. J:l a beau crie1". 10. Il ne -fait que m 'embêter. 11. Il y va de ,votre intérêt. 12. Il pleut. 13. n fait jour. 14. Il y a 30 -élèves. Cl. B.

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Grammaire et orthographe Dictées obligeamment co.nun1llJl1iquées par un collègue

L'eau

Sans ealU, ,pas de vie p.ossible. La stériÙiité régnerai,t en maître~::;'Se SUi!' la -te'l"\re. On ne vèrrnitni v-erouiTe ni vie 'ani­mœe .. ~e f.irmament 'ne serait obscuroi qu'e par des l1U1a;ges de pOUS!Slere. Des ,sa,bIT-es brûlants 'recouvri'raient l'es étendues da globe.

H.eul,,;eusement q ule 'l'eau ,est en abondance .slUr . ,La terre ! Les vastes nalppes de nos ,llacs, 1-es merls ilmm€1l1SeS les fleuves les rivières, Iles torrents, les gl'acieTs, to'ut eontribUi~ à répandr~ la fflaîoheur et la vie.

La traversée de l'Océan

Nous nOl1S embarquâmes au Havr,e. Le 'paquebot leva l'ancre dans l'tapTès-rnidi. Bientôt disparurent '}es côtes Ve1"­

doyantes de la N OrmaInd1e. N OUiS nous tT'ouvâm'es Sour l'i,m­tnensitbé bl1eue de ~a 'mer. Au~dtes;sU's de nous l'ébendue ;encore p'l~s vaIste de 1'IazuT, L'hnpr'6ssion qUle <l'on l'less-ent a;u pre­m,1er conuae-t avec l'Océan es,t cOllisidérabrl'e. Du:ra:nt lIa j our­née, :par temps d lair 'et cai1m'e, nous nous tenions vdlonrtioe-rs sur Je pont ,pour voir bondir :les va'gues .et sa;u;ti'1Jer ,les daUiphillls. Plus d'une fOLS, à lia toxnbée de la nl1Ït, noUiS ardml'rions ,les eonsteHaJti,ons du ci'811 entre de lour;ëLes bandes de nUJages. N 0-

tr.e V1ai~s:e3)u é~a'Ït d~~ -p/lUis confoa"'!ahles. Les paS'sagers eurent une eUI:SIne dIgne d lelages, des chsrtrla;cüoUts agréables. 'Rou1is et ta:ngagie inldi:slpolsèl'"1ent 'Jes novices de la 'Iner. Néanmoins la tr,aNerS'ée r.éussit à mlerv-eine. Au bout d'une Is.emlaine se de~si­nèJ~ent à l'horizon les gratte-,ciel de N ew-Yo.rk.

Le camion

Le camion que vient d'acheter lnon cousin Léon, l',avez­'fOUS vu ? C'est urn rhiein ibeau véhicule de marque Isuisse, un Saurer. Son lair Ide jeunesse, Is,es ;fünmles hrarlITlOiIlileuses, Isa sua­tu:re p.l1ilSlsante -lnéritellt v,raÏlment de Il'Iadml'l'latioll. Son pr.{)lprié­ta~re 'en panle aussi avec une vi:s1ble fj,erïté. Comme cha-rge œtte machine de ,C?n:stJ:u:cti~n -tOlU te n10deTne aJVlec ,pont mOlbiJle: peut "tr3Jn~orter SIX mlll.'le ktlos, mên1re SUT Iles routes de montagne. . Mo·n :coU'sin .a engm,gé da;11s 0et tachat. UIl1 impol,tant ~pita)l.

Il 'compte travallllier iSlllll' Je,s 'g.ros dlJallltIersqui ISOnJt ouverts en ce moment. On ~eut croilr.e qu'il} fera de bonneB affaires. Sans :doute a-t ... jll ooresséœ légitime désk de s'enriohir un peu. Je lui 'souhaite un _rnanc BUc.cès. .

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

-~ 300 -

G.){'AJi JlIAIR.E ET OR'l'HOGR "4 -P.II j\~

Le Pl'onom relatif que dont

N as élèves, et combien de grand.es personnes aussi, 'OHt

beaucoup de .pei,ne ,à se lservir à tbon escient du pronom Tela.tif dont. .c'est par des exel'icices pal'mllèles où nous .mettrons· biell en évidence l'emploi de oes Ideux 'mons que nous -les alIl1ènerons peu à 'Peu à employ,er correcten1eJ1t qne .et dont.

QUE Quelqu'un, quelque chose

Les mauva'ises herbes qu e je voudra~s arracher infestent mon j>ardin.

La pers-onne que l'on a ca­lomnié·e 'est innocente.

Le Monsieur que vient de Pal'Î's.

j'e Isalue

Le livre q'Lœ Paul feuillette 3, ,été ac.heté par sa tante.

Les histoires que le maître nous a ,lues sont intéres­santes.

J'ai ad,miré 1e bâtiment que ron construit.

Mon père ,connaît -la. vine que vous a'v·ez vi,gitée.

V oici les arbres que l'on a coupés.

Ah ! '.ces 'sales mouches ! que je les déteste!

Les bavards que ron écoute en IbâiUant I~ont ennuyeux.

DONT De quelqu'un, de quelque ch~e Les mauvaises herbes dont j.e voudrai's lue déba-rrasser il1-f.este'l1t mon j1ardin. La 'perso.nne dont on a méc1i t ,est innocente. Le Monsieur dont je vous ai parlé vient de Siorn. Le livre dont Paul regarde ,les illlus.trations a été 3Jcheté à Martigny. Les histoires dont nou.s ·avons lu quelques >}ignes 'Sont inté­res&ante's. J'ai ~dm'Îré le bâtiment dont la iconstruction est presque achevée. Mon 'père connaît la vine dont vous 'avez visité 'les monu­.ments. Void ,les al~bres dont on a ,coupé les branches. Ah ! <ces sa,les mouches dont j,e déteste la présence ! Les bavards, dont ün écoute loes hi'stoires en bâillant, .sont ennuyeux. J'ai rencontré une connais-

Je viens de rencontr,er une salnce .dont j ':aÎlne .la compa-·connaÏ-sSiance que .i '.aime. gnie.

Méfiiez-vous du pronom relatif dont; employez-le quand vous pouv,ez le remplacer par de quelqu'un, ou de quelque chose.

EXe'fcice: Faire remp.1aoor que et dont dans }'.e~ercic-e précédent; travail à faire oral}ement.

T,ravail de synthèse: Faire composer des phrases simi­laires où l'on emploiera parallèlem.ent que et dont.

Cl. B.

- 301-

FICHE oe LECTURE SILE""CtEUSE

Les premières fleur~

Plus ,mauves... non plus bleues... J ,e 'r'evois des p,rés, .des bois profonds ,que la première poussée des bourg.eons 'elTI­

brume d'IUln VleDt insaisi,ss'able; des 'l'uisseaux froids, d'8Is ' .sOour­·ces .p~dues, bue~ p.ar 'Le ISaJ~'le !aussirtôt que Inée's, des 'prilIl1evère.s de Paqu.es, .des Jeanmelttes }aun'e.s au cœur s'afrané ·et ,des vio-1ettes, des violettes, des vio'lettes ... Je revois une ~nf.ant 'siien­deus.e, U1ne renrfamt p.risonnièl' e, Ile jour, d1ans une écoile, et qui -échangeait. des jouets, des ilm,ages, contre les premiers bon­quet~ .de 'v,ldlettes ,~les bois, ,noués d'un fitl die coton ,rouge, ra.p ~ portés :pa,r les ipetItes bergeres des f'ermes 'EmvÎ'ronnant.es.

D'après Colette, HistoiTes pour Bell-Gazou.

~

No 13

fiche de fravail

1. Lis' bien ,arttent,ivement ton text-e. Relis-le quatr,e fois.

2. Cher.0he €t ,copi'e la phrase qui :commence par : Je .Devois lUne .enfant sHencieuse ...

3. Chereh~ toutes. 1loes 'quaJli:tés dans lia 'phras·e que tu viens iClecOlpler. Lndrque :les noms qu'.ils qualifient.

4. A queJJles flJelu"1s pense-t-on en lli:sant au commencement de ta ,leûtur.e : tp-Œus mauv'8IS ... mo.n pllus bleues ... Cette petirte fi,nle échangeait des jouets, des Îlnages con ~ tre des bouquets de vicyIletteset toi qu'échanges-tu?

5. Dessine 'quelques vio.lettes. ' 6. RegaT.d.e bien cÛlmment 0111 .éorit : Je revois .des prés,

·des !bOlS 'Proifol11ds ,que :la pl"lemière poussée des bour­geons e'mbrume d'un vel~t insaisissahle.

P.ose ta ·fiohe ;sur ·le pupiibre ,et l"etourne éCl'ire eètte phras~ ·:de mémoire dans ton ·0ahi'81".

Page 17: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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- 303-

No 14:

FICHE DE LECTURE SILENcu:use

Les violettes

Violettes à IOOlVl~te tige, violettes b1anohes 'et violettes bleues, et vioŒettes d'un blanc bùeu veiné de nacre mauve. Vio­lettes ·de ·coucou anémique.s et Ilarges, qui ,haus'S·e1nt ,sur de lon­gues rtiges aeur'S 'Pâfles Icoro'lles .inodo.res... Violettes dB fév'r.iel', fleuri.es 's'Ous .lIa neige, déohiquetées, rou'S'Siels de gel, ,laideronnes, pauvr.es:ses parflumées. 0 vio:I,ettes de mon enfance! Vons lTIOl1-

tez dev,ant Imoi, toutes, VOUIS Ü'Ieil1a:gez le o1'el laiteux .d"a v,ri1. et da tpa

rlpiiJaItion .de VOiS 'petits v.islagoes innombrablte.s m'eniVTe ...

Le Isoleil a ma,rlché sur le sabll'e ... Les fIleur.s du Ipêcher volent, ho.rizontales. Colette.

Fiche de travail

1. Lis -bi,en lattentivement tout ton texte. Relis-:Le quwt~e ,fois.

2. Chenohe ,et 'copi,e ,la ,phna'se qui commence par: Vdollettes de février, f.leuries 'sous la neige ...

3. Indique toutes l,es teintes de la violette.

4. Pourquoi dit-on: Ile lSole~l a marché sm [e ble Donne une la/utre façon de le dl're ... Imitons ;la phrase: Violettes de coucou l8Illémiq l}aTgeS, ,qui haussent sur de 'longues tiges 'leu, coro:llle.s dnodores. Gentilanes des alp.es ... P,ivoines 'Ou roses Ide juin ...

5. Des·sine l,es fileurs de ,pêcher que ,le vent éparpille.

No 1~

6. RegMlde !bien Icomment ün écr.it : 0 v~~l~ettes detm?Un en­fiance ! Vous montez devant ·mOl, tou~, vous relJ a&:ez ~1e deI laiteux d"avril, .et :lIa ipa:1piltatlOn de vos petIts vi:sages i,nnomhl"ab'lœ .m'enivre.

J?ose ta fiche ISUll' Ile pupitre et retourne é0rire cette phrase par cœur dans ton ·cahier.

Page 18: L'Ecole primaire, 31 janvier 1955

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