L'Ecole valaisanne, mai 1985

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Page 2: L'Ecole valaisanne, mai 1985

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L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARI F DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Mai 1985 XXlxe année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiqu.es en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

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Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3500.-1/2 page Fr. 1800.-1/4 page Fr. 1000.-1/8 page Fr. 600.-

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1/1 page Fr. 300.-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-1/4 page Fr. 90.-1/8 page Fr. 50.-

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Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

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ÉDITORIAL Jean-François Lovey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Pierre Pradervand Jean-Claude Lambiel E.V. LSPN Marguerite Stoeckl i Anna T. Veuthey

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Nicole Schroeter Elisabeth Sola Elisabeth Sola Philippe Theytaz

E.V. E.V. Claude Vouilloz Radio-TV éducative Pierre Vuille

VIE CORPORATIVE SPVal AEPSVR AEPSVR AEPSVR AEPSVR AEPSVR

INFORMATIONS OFFICIELLES DIP

DIP DIP

DIP

DIP

ENCART

Sommaire

Invasion , vraiment?

Qu 'il est pudique ce voile si helvétique L'enseignement des droits de l'homme Mon enfant aussi? Une brochure Pro Juventute Pour des vacances à la découverte de la nature Actualités médico-sociales L'homme quotidien et les crayons

Art dramatique et français . . . . . . Art et pédagogie au C.O. de Leytron Ipomée Ces enfants qui ont des difficultés scolaires sont les élèves de qui? Connaissance de l'environnement, cours sur le terrain Le fichier sur la plante Ecole et informatique Information Journée des écoles au meeting aérien de Bex

Le CC informe Rencontre intercycles d'athlétisme Tournoi de football . .... . Tournoi de football intercycles 1985 Une appréciation favorable Cours pour enseignants

Instructions concernant le calcul des moyennes annuelles et

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12 13 15 17

51 52 54 55 56 57

le passage au cycle d'orientation 59 Statut des remplaçants à l'école primaire 61 Inscription pour des remplacements (pour enseignants sans poste fixe) . . . . . 63 Présentation des moyens d'enseignement de math. pour CDM) . . . . . 64 Inscription pour des remplacements (pour enseignants ayant cessé leur activité régulière) . . .. . 65

N° spécial : TÉMOIGNAGES

Couverture AP spécial: François Gay

Photo de couverture : Bruno Clivaz

Invasion, vraiment?

A la tour des sentiments, l'étranger a double figure.

Il est le touriste qu'on accueille avec bienveillance, les bras ouverts et le regard alléchant, ou le demandeur d'asile qu'on tolère avec sarcasme, la mine renfrognée et l'air sus­picieux.

Notre canton offre trois cent mille lits au premier et quel­ques centaines au second. Pourtant c'est ce dernier qui gêne, qui perturbe, dont la mentalité ne correspond pas à la nôtre, dont l 'inactivité forcée nous semble provocation, dont la couleur fait tache.

Quand j'étais jeune, on me disait de mon canton qu 'il était chrétien et, par conséquent, attaché aux valeurs essentiel­les de la solidarité et du partage.

Valais, ressaisis-toi! On a mis des franges à ton âme géné­reuse.

Jean-François Lovey

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Qu 'il est pudique ce voile si helvétique

En 1985, alors que certaines entreprises suisses sont à la pointe de l 'électronique mondiale, alors que l 'homme a depuis 16 ans marché sur la lune, il y a des Suisses qui ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer. Il existe en Suisse un sous-prolétariat dont certains mem­bres n 'ont jamais de leur vie pris des vacances, qui ignorent tout de la sécurité de l 'emploi, des Suisses comme vous et moi qui sont parqués, surveillés, assistés, négligés, rejetés, méprisés et avant tout ignorés ; il existe DES FAMILLES QUI CONNAISSENT LA FAIM et beaucoup qui ne savent pas ce qu 'elles mangeront le lendemain. Des familles qui vivent très en deçà des conditions matérielles mini­ma d'une vie à peine décente, et sur lesquelles nous avons tiré ce voile - oh combien pudique! - que la Suisse bien pensante tire depuis si longtemps sur sa misère. Ce (( Quart Monde », c 'est notre (( Tiers Monde ». Il y a une incohérence totale à se préoccuper de la misère dramatique des Tiers Mondes et d 'ignorer celle du Quart Monde chez nous. C 'est pour cela que le Service Ecole Tiers Monde aborde aujourd 'hui ce problème qu 'au­cune personne pensante ne peut plus se permettre d 'ignorer, en Suisse, en 1985.

Il Y a 30 000 familles suisses qui vivent totalement en marge de notre société. C 'est-à-dire un à deux pour cent de la population qui ne jouit pas de ses droits les plus fondamentaux parce que souvent elle les ignore, fraction absolument inadmissible dans le pays classé comme le plus riche du monde, si on excepte un ou deux émirats pétroliers.

Qui sont ces gens ? Ce sont avant tout des personnes que les conditions de vie (naissance en milieu défavorisé par exem­pIe), une économie qui a le culte de l 'efficacité comme premier commandement, une législation paternaliste et souvent injuste (placement d 'enfants 'contre le gré des parents) et peut-être avant tout nos attitudes ((en Suisse, si on est pauvre, c 'est parce qu 'on le veut bien»), ont réussi à parquer, physiquement et mentalement, dans un ghetto dont on ne sort qu 'au prix d 'ef­forts inouïs et souvent surhu­mains - si on en sort.

Dans un livre clair, intelligent et plein d 'une compassion retenue que chaque lecteur de ce jour­nal devrait absolument avoir lu et duquel nous tirons l 'essentiel des informations de cet article, Des Suisses sans Nom* (voir en­cadré), Hélène Beyeler-von Burg décrit en quelques traits sobres des dizaines de cas précis de ce lumpenproletariat du 2(f siècle qu 'avec notre pudeur si helvéti­que nous avons si bien réussi à cacher. Comme les dictateurs des Tiers Mondes qui détruisent les bidonvilles situés sur l 'auto­route de l 'aéroport principal em­pruntée par les touristes, nous avons occulté de nos conscien­ces l 'existence de ce Quart Monde pour pouvoir jouir en tou­te quiétude de notre société de consomma tion. Qui sont-ils? Ces (( SOUS­

prolétaires», ce sont des indivi­dus souvent orphelins, nés eux­même dans des familles très défavorisées culture//ement et

* Adam Smith est considéré comme le «père» du libéral isme économique.

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matériellement, et qui accumu­lent toutes sortes de handicaps : absence de toute formation pro­fessionnelle, mauvaise santé, in­capacité à lire , écrire ou calculer (tâchez de vous imaginer une seule journée de votre vie ici comme analphabète!) Ne connaissant même pas leurs droits les plus élémentaires, ils ne peuvent se défendre face aux vexations quotidiennes dont ils sont l 'objet : mesures adminis­tratives totalement arbitraires (comme l 'est souvent la mise sous tutelle des adultes par exemple), expulsions (les autres locataires ne supportent pas la présence de ces familles si diffé­rentes a"ux enfants indiscipli­nés), etc. Leur manque de for­mation les condamne à de

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longues périodes de chômage entre des emplois qui sont les moins qualifiés qui soient, tem­poraires et mal payés. Comme l 'écrit Hélène Beyeler-von Burg, le Quart Monde c 'est «cette fran­ge de la population en marge du monde ouvrier et de ses luttes, laissée pour compte ou aban­donnée en cours de route, considérée comme un poids gê­nant le progrès général».

Ainsi, sur un échantillon de 137 adultes mentionnés par cet au­teur, plus du quart avait grandi en orphelinat. Sur les 72 hom­mes, 31 ne travaillaient pas en janvier 1983 pour cause de chô­mage ou d 'invalidité. Un quart des 61 hommes actifs étaient au chômage. Sur les 65 femmes de

Photo ATO (quart monde)

20 à 60 ans, seulement 3 avaienf une formation professionnelle.

La promotion est presque exclue : à 50 ans, ils exécutent les mêmes emplois qu 'à 16 ans et comme de nombreux avanta: ges sociaux sont liés à la durée du service, ils sont encore exclus de ces derniers.

Dans ces vies où tout est constamment imprévisible, le plus dur est l 'attit~de de rejet dont le Quart Monde est l 'Objet / de la part de la société en géné. raI, (c 'est-à-dire nous!) 1/ est 1

constamment étiqueté par les services sociaux, les régies, les camarades de travail ou d'éco. le: .. ~t même les livres d 'histoire. 1

AinSI, un ouvrage, pourtant répu­té pour son esprit progressiste la Nouvelle Histoire de la Suiss~ et des Suisses , Tome III, Payot 1983), décrit les plus pauvres de notre pays comme «Les cas so­ciaux, difficilement réinsérables récidivistes, réfractaires au tra: va il, toxicomanes qui continuent à dépendre de l 'assistance pu­blique et privée».

C 'est sans doute cet étiquetage qu 'exerce sans cesse la société contre eux qui constitue le han­dicap par excellence pour le Quart Monde. Ainsi, telle experti­se psychologique qui dit du cas d 'une Mme Walter cité par Hélène Beyeler-von Burg, «Le sujet (sic) analysé n 'est pas capable d 'éducation ». A une époque où 1

les zoologues éduquent les 1

chimpanzés, les dauphins et les ra ts, il se trouve des services so­ciaux pour juger «inéduquableJJ

un être humain ne souffrant d'aucun handicap mental. Cela en dit infiniment plus sur le man­que de compassion du type de société que nous avons cons­truit que sur ces soi-disant «cas sociaux difficilement réinséra­bles».

Pourquoi ce Quart Monde?

Les causes de l 'existende de ce sous-prolétariat sont d 'origine,s diverses . Il y a d'abord un syst~­me économique qui broie impI­toyablement ceux qui ne savent

Photo ATO (quart monde)

pas s 'y adapter. La Basler­Zeitung du 19 avril 1983 citait H. Allenspach, directeur de l'Union centrale des organisations pa­tronales suisses, qui disait: «La dure loi de la concurrence nous force à une plus grande efficaci­té. Ceux qui ne sont pas renta­bles sont éliminés. Ceux qui ne peuvent pas s'adapter aux nou­velles exigences posées dans le domaine intellectuel, profession­nel ou dans celui de la forma tion ne pourront se maintenir à la lon­gue» (cité par H. Beyeler). Mais cette «dure loi de la concurren­ce» n 'a pas été reçue sur le Mont-Horeb par quelque Adam Smith * suppliant. Elle a été créée par les hommes, et peut être adoucie par eux. C 'est un mécanisme capable d 'être modi­fié .

Hélène Beyeler parle aussi d'une société sans plancher, où les citoyens les plus faibles du moment payent les frais de l'évolution et sont relégués dans un état de non droit, d'oubli, et finalement d 'inexistence sociale.

Il y a encore toutes sortes de causes tenant à la nature de nos législations sociales. Mais, par­dessus tout, et aussi important que les causes économiques, il y a les attitudes à l 'égard de la pauvreté en Suisse, dont l 'étude constitue un des aspects les plus originaux du livre Des Suis­ses sans Nom. Dans notre pays, comme le souligne si justement l'auteur, «la pauvreté matérielle n 'est pas perçue comme une réalité économique, mais com­me un échec personnel des intéressés. Si on est pauvre, c'est qu'on le veut bien - on a fauté d'une manière ou d 'une autre ». Ces attitudes remontent loin. Ainsi Zwingli et Calvin intro­duisirent l'obligation de travailler dans les règles de la cité . Même si les gens valides n'avaient au­cune formation ni emploi, ils ne pouvaient bénéficier d'aucune assistance car ils étaient censés travailler. Les fameux «Heimatlo­sen» (Suisses sans commune d'origine) et les étrangers qui mendiaient sans autorisation étaient condamnés à la prison,

aux galères, voire.. . au bûcher. La pauvreté même devenait illé­gale! Des siècles d 'attitudes de ce genre ont créé dans le «sub­conscient collectif» suisse une attitude . peut-être unique au monde de suspicion profonde à l'égard des gens qui ne sont pas «travailleurs». Combinées à des siècles de législations sociales paternalistes qui entretenaient la misère au lieu de s'attaquer à ses causes, et à un système économique qui élimine impi­toyablement celui qui ne peut pas rester dans la course, elles aident à comprendre l'existence du Quart Monde helvétique. Face cachée de notre prospéri­té, ce dernier, aujourd'hui, com­mence à s'organiser. Les «lais­sés pour compte» de la prospérité ne se résignent plus à ce rôle, et avec l'aide de mili­tants groupés, en Suisse et ail­leurs, au sein du mouvement Aide à Toute Détresse Quart Monde, ils apprennent à s'orga­niser, à prendre la parole. Som­mes-nous prêts à 'tes écouter?

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Un courage exceptionnel

Quand on accepte d'écouter, alors les étiquettes au rabais tombent une à une. On décou­vre, non des gens «réfractaires au travail» ou «mauvais parents», mais des gens qui font souvent preuve d 'un courage inouï et d'une imagination extraordinaire dans leur lutte pour, non vivre, mais simplement survivre. Qui luttent de toute leur énergie pour préserver ce minimum de vie familiale qui est l 'unique cho­se qui leur reste. Et en lisant le livre d'Hélène Beyeler-von Burg, je n'ai pu m'empêcher de pen­ser à mes anciens voisins du bi­donville de Hann Plage au Séné­gal. Eux aussi font preuve de plus de courage en une année que beaucoup d'entre nous ma­nifestent en une vie entière. Eux aussi luttent pour protéger une vie de famille sans cesse mena­cée par un environnement tota­lement hostile. Et j'ai réalisé que Quart Monde et Tiers Monde, c'est le même combat: celui

pour une société à la mesure de l 'homme, où l 'homme est la fina­lité de l'économie, et non son instrument, voire sa victime. Et que, pour citer le Mouvement ATO Quart Monde ((Nous avons la chance de pouvoir relever un défi : nous investir ensemble pour que le droit au travail, le droit au logement, le droit au savoir, le droit à la famille, le droit au respect et à la dignité soient assurés à tous. Pour y ar­river, nos repères ne devront pas être les citoyens les plus dy­namiques, mais bien les plus dé­munis, les plus difficiles à attein­dre. Ce n'est que leur liberté qui garantira la liberté de tous , leur participation qui garantira la par­ticipation de tous. Basées ainsi sur de nouvel/es valeurs, notre société et nos institutions avan­ceront dans leur volonté de justi­ce et de paix», (souligné par nous).

Saurons-nous relever le défi?

Pierre Pradervand

C'est arrivé en Suisse

~ ... _ ..... ,'> ' SCIENCEetSERVICE ' .,

** Des Suisses sans Nom - les heimatlo­ses d'aujourd'hui, Hélène Beyeler-von Burg, Edit ions Science et Service, 95480 Pierrelaye, France , 352 pages, Fr. 27.-. Peut être commandé à ATD Quart Monde, 1711 Treyvaux ..

P.S. Dans le numéro de juin de l'Ecole valaisanne, n04s présen­terons à nos lecteurs le mouve­ment ATD Quart Monde.

Le journal Sonntagsblick du 7 avril rapporte le cas d'un retraité suisse de 69 ans , Rudolf Hubschmied, qui a vécu 6 ans à Bâle dans un tuyau d'égoût désaffecté de 60 cm. de diamètre et de 2 m. de long, en compagnie de rats nombreux. Il ne sortait d'habitude que la nuit, tellement il avait honte de son état. Ancien mécanicien, il avait fait banqueroute , puis à la suite d'un accident n'avait plus pu gagner normalement sa vie. De temps en temps, il réussissait à trouver un emploi temporaire. «Mais au café les gens me disaient, tes habits puent.)} Il lui arrivait de rester des jours entiers dans son tuyau , sans en sortir. Il se nourrissait de baies et de déchets de nourriture . Découvert par un employé des transports publics, il est maintenant à l'Armée du Salut.

Le journal en question relate cet incident comme un fait divers, au lieu de soulever le vrai problème : comment se fait-il que dans le pays européen avec le revenu par tête le plus élevé, un tel incident puisse se passer? Pourquoi notre société considère-t-elle la pauvreté comme une telle tare, alors que des dizaines de milliers d'alcooliques se promènent gaie­ment sur nos routes, sans que nous ne réagissions vraiment, au grand dam de la sécurité publique (de 1930 à 1983, 43 000 personnes ont péri sur les routes suisses, près de deux fois la population de Sion)? Pourquoi les mailles de notre système de sécurité sociale sont­elles si lâches qu'elles condamnent un vieux à vivre dans un tuyau d 'égoût? Pourquoi - et c'est là peut-être la question fondamentale - la solitude dans notre société atteint-elle des dimensions telles qu 'un vieux n'a plus personne à qui s'adresser en cas de malheur?

Nous aurions tellement à apprendre de nos amis Africains dans ce domaine. Sommes-nous disposés à éc.outer?

••••••

t A noter que la 3e session débutera à Genève le 1er juillet 1985. Pour tous ren­seignements s'adresser à Ecole Instru­ment de Paix, rte du Simplon 5, 1207 Genève - Tél. (022) 35 24 22.

L'enseignement des droits de l' homme (suite)

Evolution de l'enseignement des droits de l'homme

1. Sur le plan international

Depuis 1948, où la Déclaration universelle des droits de l'hom­me est proclamée comme idéal à atteindre par tous les peuples et toutes les nations , il faut at­tendre 1978 pour qu'enfin , l'ur­gence de son enseignement se fasse sentir ; auparavant les conférences , séminaires tom­baient dans un verbalisme trop souvent improductif .

C 'est donc seulement en 1978, que le Congrès international de l'UNESCO sur l'enseignement des droits de l'homme, a jeté les bases d'un programme pour l'éducation aux droits de l'hom­me.

Puis la multiplication des initiati­ves aboutissent , entre autre, à la création de l'Association interna­tionale des enseignants des droits de l'homme en 1982 et à la naissance de la 1 re session in­ternationale de formation à l'en­seignement des droits de l'hom­me pour les enseignants des écoles normales , secondaires et professionnelles, en 1983*

Lors de la 41 e session de la Commission des droits de l'hom­me de l'ONU , de 1985, il a été demandé aux Nations Unies la publication d 'un manuel éducatif sur les droits de l'homme dans les six langues officielles .

Sur le plan international, on constate donc une accélération des initiatives en faveur de l'édu­cation aux droits de l'homme.

2. Sur le plan national et romand

La Commission nationale suisse pour l'UNESCO, le Centre suisse pour le perfec­tionnement des professeurs de l'enseignement secondaire (CPS) et l'Ecole Instrument de Paix, ont organisé plusieurs séminaires dont , notamment , celui de Jongny en mai 1981 , au cours duquel la base d'une politique pour l'enseignement des droits de l'homme dans les écoles primaires et secon­daires a été dégagée. Les tendances principales sont les suivantes :

- il se s'agit pas de créer une branche des droits de l'hom­me, mais d'intégrer cet ensei­gnement dans les cours d 'his­toire, de géographie, d 'éducation civique , de reli ­gion dans les cantons où cela existe;

- il faut donner aux maîtres la possibilifé de se former, no­tamment par des séminaires ;

- créer un manuel pour l'éduca­tion aux droits de l'homme.

- En Suisse romande on constate également une multiplication des initiatives , principalement à Genève, Neuchâtel et en Valais .

- A Genève, l'école Instrument de Paix, présidée par M. Jac­ques Muhlethaler, est un fac­teur de dynamisme et on ne compte plus les initiatives et les réalisations sur le plan in ­ternational, national et canto­nal.

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Page 7: L'Ecole valaisanne, mai 1985

En 1978, la République et can­ton de Genève inscrit l'ensei­gnement de l'intégralité du texte de la Déclaration universelle des droits de l'homme aux program­mes des dernières années de scolarité obligatoire . Une équipe , conduite par le Pro­fesseur Massarenti de l'universi­té de Genève traduit la Déclara­tion dans un langage fondamental de 2500 mots , afin qu'elle soit plus accessible à tous , principalement aux enfants de 10-12 ans . Des séminaires sur l'enseigne­ment des droits de l'homme pour les enseignants du secon­daire sont organ isés dès 1980, de même pour les enseignants du primaire dès 1982.

A l'université , un groupe inter­facultés prépare un enseigne­ment interdisciplinaire des droits de l'homme. Un projet-pilote d 'envergure est élaboré et certaines init iatives sont déjà officiellement adop­tées. De plus, l'EIP met à dispo­sition des enseignants tout un matériel pédagogique . Dans le canton de Neuchâtel , dès la fin des années septante , des enseignants envoient la Dé­claration à leurs collègues , orga­nisent des réunions , contactent les autorités secondaires , met­tent sur pied un concours de dessins et une exposition itiné­rante .

. Amnesty international , se préoc­cupe également de sensibiliser les jeunes aux droits de l'homme et met sur pied dans chaque canton un groupe «Jeunesse et droits de l'homme » dont le but est de promouvoir l'éducation aux droits de l'homme par divers moyens tels que :

élaborer un matériel pédago­gique directement utilisable ;

- tenir à jour une liste de ce qui existe déjà ;

- soutenir les initiatives dans ce domaine ;

- favoriser la circulation de l'in­formation ;

- intervenir auprès des autori­tés cantonales pour favoriser l'enseignement des droits de l'homme en classe ;

- créer des occasions de ren­contres entre enseignants;

- être une structure de référen ­ce pour l'éducation aux droits de l'homme.

Depuis 1982, l'organisation «Ecole Service Tiers-Monde» (ch . des Epinettes 10 - 1007 Lausanne, tél. 021/268433) s'établit aussi à Lausanne et fa­vorise l'enseignement des droits de l'homme par ses nombreux dossiers, du matériel pédagogi­que (jeux, montages audio­visuels) en organisant des sémi­naires , écrivant des articles de presse.

Dans le canton du Valais , dès 1978, le «groupe de travail pour les droits de l'homme», constate le manque de matériel pédago­gique dans ce domaine et élabo­re un classeur des droits de l'homme. Avec l'accord du Dé­partement de l'instruction publi­que, ce matériel est distribué à

chaque cycle d'orientation en septembre 1980. (Par la suite, Ce classeur a été réédité sur le plan romand.) Au cours de ce travail une bibliographie a été préparé~ et une section «Droits de l'hom­me » créée à l'ODIS .

Durant 1980-1981, les ensei­gnants désireux de mieux connaître le classeur ont pu par­ticiper à l'une des réunions qui ont eu lieu dans une vingtaine de cycles d'orientation .

Entre temps , le groupe participe à l'animation de classes dans les collèges et cycles d 'orienta­tion .

En 1983, lors de la sess ion péda­gogique, un séminaire sur l'en­seignement des droits de l'hom­me a été organisé dans le but d 'apporter des connaissances théoriques , mais surtout pour présenter différents matériels et leurs possibilités d 'utilisation en classe.

Depuis, le groupe de travail pour les droits de l'homme est relayé par le groupe«Jeunesse et droits de l'homme - Valais» auquel chaque enseignant intéressé peut participer selon sa disponi­bilité , pour promouvoir l'éduca­tion aux droits de l'homme.

L'action de septembre 1985 La préparation de l'exposition iti­nérante sur le thème des droits de l'homme avance. Elle sera composée d 'ingénieux pa~­neaux illustrant chacun des artI­cles de la Déclaration, tout en laissant aux visiteurs la possibili­té de s'exprimer par des textes, dessins , etc.

+

A cette exposition sera jointe une malette de livres que les en­seignants , particulièrement des bibliothécaires , pourront consul­ter. Cette malette a été préparée par l'ODIS , ef! collaboration avec le centre d 'animation «point­virgule» de Martigny. Les cycles d 'orientation d 'ac­cord de présenter cette exposi­tion recevront les premières in­formations et le plan du circuit, dès le mois de juin .

Enseigner les droits de l'homme ... Depuis que l'homme a la capaci­té de détruire sa planète et vu l'augmentation de l'interdépen­pance des Etats et des hom­mes , apprendre à gérer les conflits autrement devient une nécessité de plus en plus res­sentie pour assurer la vie (voire la survie) de l'espèce humaine dans la dignité.

«Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c 'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défen­ses de la Paix)), notamment par le développement d 'une éthique basée sur la tolérance , la res­ponsabilité , et une vision globale du monde.

L'enseignement des droits de l'homme est une voie pour re­trouver un nouvel équilibre , une démocratie renouvelée et vivan­te.

Jean-Claude Lambiel

((Jeunesse et droits de l 'homme: Valais )) - Lucia Bender, Troistorrents - Agathe Fischer, Grône - Brigitte Lugon, Martigny - Françoise Maye , Saillon - Marie-Alice Theier , Sion

Page 8: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Mon enfant . ? aussl. ...

••• Les questions des parents sur la toxicomanie et les drogues .

De nombreux parents se sen­tent dépassés par les questions qui touchent à la toxicomanie et aux drogues. Des parents en nombre toujours plus croissant se demandent : comment de­vons-nous nous comporter? Comment devons-nous agir? Mais surtout et avant tout: que faire pour que cela n'arrive pas?

Cette brochure s'efforce de ré­pondre aux angoisses et aux soucis des parents. Elle n'appor­te cependant pas de réponse préfabriquée et prête à l'emploi . Il s'agit avant tout de prendre au sérieux les difficultés et les pro­blèmes des enfants et de main­tenir les rapports de confiance au sein de la famille .

Cette brochure essaie d 'aborder le phénomène de la toxicomanie et des drogues d'une manière simple et directe.

Sous forme de questions et de réponses on recherche les cau­ses de la toxicomanie. On peut relever les points suivants :

- peut-on vraiment distinguer le plaisir de la dépendance?

- La drogue peut signifier pour le jeune son appartenance à un groupe, sa démarquation des générations plus ancien­nes ;

- la drogue engendre un cercle vicieux, elle est synonyme de dépendance physique et psy­chique ;

- la drogue peut être une ré­ponse au manque de valeurs de références de notre socié­té et dans ce cas le jeune cherche à fuir la réalité;

- la perturbation familiale n'est qu'un des facteurs favorisant la tendance à la toxicomanie ; ce qui compte , c'est l'ensem­ble de ce qu'un être humain doit supporter et comment il réagit aux tensions, conflits, frustrations, insécurité , senti­ment de vide etc . quelle que soit leur origine ;

- l'éducation est un des moyens de prévenir la toxico­manie. Pour éviter la déser­tion des jeunes, nous devons créer un monde plus attractif et des meilleures conditions de vie pour les jeunes. Il faut donc favoriser une politique de la jeunesse, non seule­ment au Parlement, mais dans le cercle familial;

- les drogues ne sont pas considérées comme les cau­ses d 'un malaise, mais des symptômes d'un mal de vi­vre .

La toxicomanie nous concerne tous.

Comment réagir quand on soup­çonne un enfant de se droguer, cela constitue le thème du 2e

chapitre .

Il s'agit d'instaurer un climat de confiance favorisant la discus­sion et de prendre au sérieux les indices attestant la vulnérabilité du jeune.

Lorsque un jeune se drogue, il vaut mieux s'adresser à un cen­tre de consultation spécialisé plutôt qu'à la police.

La troisième partie traite de cha­que drogue en particulier , sa production, sa consommation, ses effets, sa dépendance, ses conséquences. A ce propos, les auteurs nomment l'alcool la dro­gue N° 1 chez les jeunes.

En conclusion .. .

L'idée qu'on se fait des «dro­gués» ne correspond souvent pas à la réalité . Cette brochure essaie de corriger l'image qu'en donne souvent une presse à sensation. L'expérience des centres de consultation et des communautés thérapeutiques démontre que la toxicomanie est

une manière de réagir face à une existence perçue par l'ado­lescent comme insupportable. Les toxicomanies sont un symp­tôme des contradictions que nous voyons et vivons quotidien­nement dans notre société dans notre culture . Pour tente; d'enrayer le mal, il est urgent de s'attaquer aux causes déjà connues .

La prévention commence par nous les adultes . Si nous vivons sans abuser des drogues, si nous parvenons à nous relaxer sans alcool et sans Valium , nous pratiquons déjà une prévention dont bénéficieront nos enfants.

Vous pouvez , en tant que pa­rents, vous engager personnel­lement dans la prévention de la drogue. Les rencontres où des parents peuvent discuter de leur manière de vivre en famille , par­tager les questions brûlantes d'éducation ou de loisirs sont une forme acti~e de la préven­tion .

* Renseignements et comman­des :

Ed . Pro Juventute, Secrétariat romand Galeries St-François B 1003 Lausanne

Prix : Fr. 8,50 la brochure; dès 20 ex. Fr. 7,50 ; 50 ex. Fr. 6,50 ; 100 ex. Fr. 5.- ; 5000 ex . Fr. 4,75; 10000 ex. Fr. 4,50.

Pour des vacances à la découverte de la nature

La Ligue suisse pour la protection de la nature organise pour les adultes et les familles des activités dont voici la liste. On peut obtenir les programmes détaillés auprès de la LSPN, case postale 73, 4020 Bâle .

Lieu Thème

Observons la nature , crayon en main

Lac de Neuchâtel: la pêche Correction douce des cours d 'eau

c Nature - art - créativité a Découverte de la végétation '0 Qj >

Semaine-découverte (pour bons marcheurs) >-'0 en

.Q)

0. Le vallon des Vaux

.~ CL 6. La Menthue E CIl .c ü

Gorges de l'Areuse et Creux du Van

Chassagne d 'Onnens

La grève de Champ-Pittet

Flore alpine

Excursion - découverte .c ~ Q) « Plantes médicinales

Animaux des Alpes

Semaine-vacances avec possibilité de suivre un ou des programmes à la carte

Pour les classes ou les groupes , durant les vacan­ces ou durant l'année scolaire , le centre de Champ-Pittet organise sur demande des visites guidées largement inspirées du chapitre connais­sance de l'environnement du plan d 'étude ro­mand . A choix, 5 thèmes :

- Flore et faune de l'étang . - Flore du marais : du rivage à la forêt de pente. - Les oiseaux du lac et du marais .

Week-end Semaine Journée Date

x 25 - 26 mai x 15 - 16 août

x 1 - 2 juin x 7 - 8 septembre

x 1 au 5 juillet x 15 au 19 juillet

x 22 au 26 juillet x 12 au 16 août

x 2 juillet x 8 août

x 16 juillet X 1er août

x 25 juillet x 13 août

x 4 juillet x 20 août

x 30 juillet x 29 août

x 15 au 20 juillet

x 20 au 22 août x 5 au 7 octobre

x 5 au 10 août x 12 au 17 août

x 12 au 17 août x 9 au 14 septembre x 30 sept . au 5 octobre

- La vie du roseau, la vie dans la roselière .

- Approcher la nature par les sens .

Le même centre assure aussi à 50% ou à 100% des semaines d 'étude pour les classes : 3 thèmes sont proposés :

- Végétation et faune de la grande Caricaie . - Les oiseaux nicheurs du marais et de la forêt ri-

veraine . La migration des oiseaux.

Page 9: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Photo Oswald Ruppen

Evolution de l'action médico-sociale

Bien qu 'un petit nombre de communes de notre canton n'ait pas enco,re. adhér~ à la structu­ration medlco-soclale telle que prévue par la législation valai ­sanne, la date du 1 er janvier 1985 a marqué une étape importante dans l'évolution de l'action médi­co-sociale .

Dorénavant , en effet , les efforts peuvent être portés sur la consolidat ion des équipes pluri ­disciplinaires œuvrant sur le ter­rain et une meilleure qualifica­tion du personnel paramédical.

L'on sait que - par essence -l'évolution dans le domaine de la santé publique est soumise à un rythme lent, progressif : ne pas en tenir compte, serait brûler les étapes et aller, à coup sûr, vers

Actualités médico-sociales

un découragement , voire un abandon de l'action entreprise .

Certes, le développement dans le secteur extra-hospitalier sur­tout est confronté à certains fac­teurs fondamentaux, dont les plus importants sont rappelés ici:

- contextes sociologique et géographique: milieux cita­dins , rurau x ou de montagne ;

- résistance psychologique au processus de changement de structures ;

- évolution plus ou moins pro­noncée du concept de passa­ge de l'assistance publique vers l'entraide sociale ;

- passage du personnel non qualifié bénévole ou semi­bénévole vers du personnel diplômé rémunéré ;

- existence ou diminution de l'entraide familiale et de voisi­nage ;

- évolution de l'aspect curatif vers l'aspect préventif ;

- efficacité de l'action déployée par les institutions spéciali ­sées privées ou semi ­publiques .

Il est notamment à souligner que les deux parties du Valais ont connu de par leur structure plus ou moins traditionnaliste et par leur conception différente une vitesse de croisière fort diverse. Il est également constaté que la nécessité de prise de mesures préventives n'est pas ressentie et donc pas réalisée de la même manière dans le Haut et dans le Bas-Valais. Aussi , la progression est-elle plus lente dans la partie alémanique ; il en est de même dans le concept de l'engage­ment de personnel qualifié .

Développement de l'activité médico-sociale en Valais Situation au 01 .05.1985

_ Centres médico-sociaux reconnus Emil par le Conseil d'Etat

~ Centres médico-sociaux en constitution

li Régions à constituer

Page 10: L'Ecole valaisanne, mai 1985

eeeeeeee Qualification du personnel paramédical

En ce qui concerne la qualifica-' tion des travailleurs médico­sociaux, on constate en Valais encore une pénurie d 'infirmières spécialisées en santé publique et d'aides familiales diplômées.

La spécialisation en santé pupli­que est donnée aux infirmières. diplômées à Sion dans le cadre du Centre de formation pédago­gique et sociale (formation de 24 mois en cours d'emploi). Le cours III s'achèvera en juin 1985 et le cours IV débutera en au­tomne prochain. Le rythme d'une entrée tous les deux ans ne permet pas de répondre aux besoins des centres médico­sociaux du Valais francophone (normes admises: 1 infirmière de santé publique pour 3000 à 5000 habitants) . Aussi apparaît-il né­cessaire d'envisager pour l'ave­nir une volée par année pour combler les lacunes constatées .

Pour 'le Haut-Valais, une telle for­mation doit être envisagée en langue allemande à moyen ter­me. A ce propos, il est réjouis­sant de constater qu 'une sensi­bilisation s'est opérée au fil des ans auprès des jeunes diplô­mées et qu'actuellement 5 infir­mières haut-valaisannes se for­ment en santé publique en Suisse allemande (Berne et Zu­rich) .

Aides familiales

Si la situation du Valais romand est équilibrée par la mise sur le marché de 8 à 10 nouvelles di­plômées par année, le Haut­Valais présente des lacunes gra­ves, même en tenant compte de l'entraide familiale plus pronon-

cée qu'on y rencontre. C'est la raison pour laquelle, le Conseil d 'Etat valaisan a consenti l'ou. verture d'un cours de deux ans dès septembre 1985 à Brigue en langue allemande.

Le chemin parcouru depuis le début 1976 fut long et souvent , ardu; néanmoins, il est heureux de pouvoir constater que grâce à une structuration cohérente d'équipes multidisciplinaires, nombre d'hospitalisations sont évitées, voire raccourcies et que la prévention et l'éducation à la santé permettent d'atteindre une meilleure qualité de vie et de répandre plus d'humanité dans un monde technologique et matérialiste tel que le nôtre.

Service cantonal de la santé publique

Section médico-sociale et paramédicale

Marguerite Stoeckli

L'homme quotidien et les crayons ...

«Crayon : baguette cylindrique formée d 'une mine de graphite ou d 'un autre produit (éventuel­lement coloré), contenue dans une gaine en bois, et servant à écrire ou à dessiner.» (Petit La­rousse illustré, 1982.)

«Crayon : 1. morceau de minerai coloré et

partic . morceau de plombagi­ne propre à écrire ou à dessi­ner ;

2. petite baguette de bois gar­nie intérieurement d'une mine de crayon (sens 1), servant à écrire ou à dessiner.» (Dic­tionnaire Hachette de la lan­gue française, 1980.)

Et , dans d'autres dictionnaires , je pourrais découvrir d'autres définitions.

Chacune d'entre elles corres­pondrait à ce qu'est le crayon en général, à ce que sont tous les crayons traditionnels de notre Occident ; aucune, pourtant, ne pourrait se rapporter à, ni donc décrire aucun des crayons se trouvant soit sur nos tables, soit sur nos pupitres, soit entre nos innombrables mains, soit chez les divers négociants qui en font commerce. Et la définition du dictionnaire Hachette 1980 contient même dans sa générali­té, une err~ur: tous les crayons ne sont pas de «petites baguet­tes» : il existe , en effet, de très grands crayons ...

C'est ainsi que la définition ra­tionnelle , logique, se prétendant scientifique définit voire, dévoile certains aspects tant généraux que particuliers d'un élément, d'un objet, d'une situation , d 'une personne.

Elle ne peut, toutefois, en définir aucun dans sa totalité propre , tout élément, tout objet, toute si­tuation comportant, même infi­me, sa propre particularité qui, même si invisible à celui qui l'étudie mais ne la perçoit pas, le ou la caractérise et fait qu'aucun élément, aucune cellule, aucun objet, aucune si.tuation ne peut être ni généralisé comme carac­téristique d'une espèce dans sa totalité pas plus qu'il rie peut être pleinement ni exactement reproduit.

Une minime différence se révèle toujours (sauf peut-être en labo­ratoire ... ) dans le particulier.

Tandis que, plus la «chose» dé­crite est riche et donc compo­sée d'éléments toujours plus nombreux, moins la description en est facile , voire possible.

Imaginons donc si les crayons peuvent se révéler si différents , à quel point une telle description générale devient illusoire lors­qu'il s'agit d'une disciplin.e à en­seigner ou étudier, lorsqu 'il s'agit d'un être humain .

Peut-être un exemple aussi sim­ple que celui du crayon pourra-t­il révéler à ceux qui en ont be­soin en l'illustrant, les limites d'une approche purement ra­tionnelle, purement logique, pu­rement scientifique des «cho­ses», que l'on traite du domaine matériel, du domaine humain, du domaine spirituel.

Partout, la part de la vie, la part de l'unique, la part de la situa­tion particulière, située dans le temps et l'espace est unique et non reproductible même si les caractères généraux propres à un objet, à un domaine, à une race s 'y retrouvent.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1985

C'est ainsi que la définition, la globalité révèlent ce qu'elles exposent et ce à quoi elles s'adressent: des généralités; et cela uniquement. Le particulier lui, demeure irremplaçable , très difficilement définissable car, justement, il est unique, car, jus­tement il est particulier .

Et, comme le garagiste devenu expérimenté à la suite d'exerci­ces indéfiniment répétés sait re­pérer et le général et le particu­lier et, dans le général le particulier du moteur dont il s'occupe, l'enseignant devrait être suffisamment vigilant tout au long de sa vie, pour repérer le particulier dans le général, toujours plus de particulier dans le général de sa classe, afin de pouvoir répondre tant à ce géné­rai qu'à un maximum de particu­lier(s).

A cet effet, il doit s'entraîner. S'entraîner à voir , s 'entraîner à entendre, s'entraîner à percevoir et toujours plus et toujours mieux.

Plus il verra, plus il entendra, plus sa gamme de réponses s'élargira.

Une fois de plus , nous consta­tons qu'est indispensable la double connaissance : celle des élèves, et, tant à travers elle que pour elle, celle de soi-même, de ses propres carences , de ses propres limites comme de ses propres capacités.

A travers ces très simples exem­ples, nous pouvons toucher du doigt tant la limite du dévelop­pement trop logique, trop ration­nel, trop «scientifique» dans le sens étroit de ce terme car la vraie science amène inévitable­ment à l'impalpable, à l'insaisis-

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sable, à l'indéfinissable , que la nécessité impérative, absolue et, dans notre Occident, aussi impérative qu 'urgente du déve­loppement des capacités imagi­natives, sensibles et intuitives de l'être humain . Ces aptitudes, il les possède en germe dès la naissance. Hélas! Un certain type de «formatiom) , d'«éduca­tion» et d'«enseignemenh les re­foule, les néglige, les éteint sou­vent pour de trop, beaucoup trop longues années. A l'âge adulte, un certain type de vie dans un certain type de société contribue à les détruire à tout ja­mais.

Cette imagination, cette sensibi­lité, cette intuition frappent pour­tant à la porte, se réveillent chez certains là o~ elles n'ont pas été étouffées à .1' excès.

Notre système économique fait , d'ailleurs , appel à elles sous cer­tains de leurs aspects pour mieux en anéantir d 'autres , cel­les, surtout, relevant de la vie de l'esprit, c'est-à-dire de la spiri ­tualité .

Parfois, les nécessités de la vie provoquent de salutaires et dou­loureux réveils, voire, des émer­gences ; de telles prises de conscience permettent à l'indivi­du d'évaluer le temps et l'éner­gie jusque-là gaspillés, et, sui­vant les circonstances de vie et responsabilités, le gâchis diffici­lement «rattrappable» provoqué en nombre d'êtres tout comme en nombre de lieux.

A la suite de tels réveils, l'être peut accepter sa conversion et sa reconversion. Pour y parvenir, il doit reconnaître ses erreurs .

Pour beaucoup de personnes, reconnaître ses erreurs est une

tâche insurmontable :Ià où à tra­vers une conversion, se révèlent r les qualités profondes, essen­tielles de l'homme, sa capacité d 'affinement, d 'accroissement de sa conscience et donc de ses capacités d'amour, la plu­part ne décèlent que lâcheté, in­fidélité, abdication , manque de caractère!!! .. . La plupart des êtres étouffent donc à nouveau la voix entendue, ferment à nou­veau la ... voie à cette conscien­ce qui appelle ; se durcissent, durcissent leurs positions , se ré­fugient de plus en plus dans le rationalisme, «la science», (da discipline», (da tradition» aussi : non celle qui est vie , développe­ment mais celle devenue sauve­garde d'un passé qui, ayant ac­compli son œuvre n'a pas à se reproduire mais à servir de fer­ment.

Ces êtres se verrouillent donc et, fermés, durcis poursuivent leur course sur le mode habituel. Quelques rares acceptent leur conversion et transforment une , vie qui , alors , les transforme et les ouvre à SA réalité profonde. Sa réalité qui ne peut se couler dans aucune définition définitive puisque tout se modifie , puisque la vie , toujours unique et particu­lière est mouvement.

C'est ainsi que, malgré les appa­rences et mis à part ces cas de conversion et donc d'ouverture, nos cerveaux souvent brillants demeurent sous-développés puisque seule une de leurs par­ties travaille et qu'une seule est, officiellement, invitée et autori­sée à travailler . C 'est ainsi que l'homme se prive et se trouve privé de sa dimension essentiel­le qui est celle de l'Amour au service, au développement du-

Photo Oswald Ruppen

quel toutes ses aptitudes de­vraient être utilisées . Cet amour devrait , pourtant, lui servir et de démarreur et de moteur en vue du perfectionnement des aptitu­des restées en friche et qu'il de­vrait , avec son aide, féconder. Ainsi ces aptitudes se dévelop­peraient-elles tant grâce à lui que pour son service .

Elles pourraient et peuvent par­fois se développer au service de cet amour si général et généra­lement distribué à tout nouveau­né mais ne peuvent se révéler et ~'incarner qu'à partir du particu­lier, à travers le particulier, en vue du particulier, car devant se

mehre au service du particulier. Pour le bien général qui est com­posé , sur cette terre, de particu­lier.

Car chaque particulier étant par­ticulier à une tâche particulière, c'est-à-dire unique à remplir.

L'école doit donc se définir: si elle décide de ne transmettre que des connaissances, qu'elle le déclare et l 'admette claire­ment et, à cet effet, emploie en son sein, les moyens adéquats ; qu 'elle s'organise par ailleurs de manière à ce que reste aux jeu­nes le ' temps nécessaire à la for­mation de leurs personnes , for-

mation à laquelle d'autres instances devraient s'attacher .

Si, par contre , l'école prétend former la personne, qu'à tout prix et quel que soit le prix, elle prenne conscience tant des ri­chesses énormes de notre cultu­re que de ses terribles limites que les visages que nous ren­controns dans la rue, les mal­êtres , les divorces, les suicides , le développement des sectes , des diverses méthodes, techni­ques, spiritualités destinées à ai­der l'homme sur son chemin ré­vèlent mieux que tous les écrits et tous les discours et qu'une

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mai 1985

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approche simple car approfon­die de l'homme explique aisé­ment et l'aide à procéder à de très sérieuses et très profondes reconversions .

Une approche simple de l'hom­me entraîne avec elle, effective­ment, une reconversion radicale rude certes mais indéniablement efficace, épanouissante et enri­chissante de tout l'être et de tous les êtres. Comme s'enri­chissent l'aspect et les services que peut rendre un crayon sui­vant les ingrédients placés dans sa mine, services que ne modi­fient pas les décorations pou­vant agrémenter sa gaine même si elle reflètent le bon ou le moins bon goQt du fabricant.

C'est ainsi que, dans la vie , la conception globale, les affirma­~ions générales ne suffisent pas : Il est nécessaire, il est indispen­sable de considérer et les instru­ments que l'on emploie pour la réalisation de ces conceptions et les résultats du travail accom­pli .

On a, pendant des siècles, «soi­gné» conc"eptions et affirma­tions ; on les soigne encore beaucoup de nos jours.

On étudie aussi les résultats, fruits de nombreux facteurs.

On désire, enfin, et on prétend former les «instruments», c'est­à-dire les hommes.

Beaucoup est fait dans le domai­ne de l'acquisition , du dévelop­pement des techniques et des connaissances .

Reste à accomplir par tous et par chacun le travail essentiel : la formation profonde de la person­ne.

C'e.st à cela que chacun devrait toujours plus s'atteler car la 1

transformation c'est-à-dire l'amélioration du monde et de la personne ne s'acquiert pas à coups de programmes, de dis. cours, d'affirmations : elle ne peut s'opérer qu'à l'aide d'un travail et personnel et collectif profond, honnête, assidu. '

Un travail à la mesure de la ri. chesse et des capacités à utili. ser de chaque homme

Le premier et le meilleur d 'entre eux étant le développement d'une profonde honnêteté en· vers soi-même.

Anna T Veuthey

Art dramatique et français deux programmes complémentaires

L'enseignement est dans une phase de «grand-ménage». Tou­tes les disciplines, tous les ni­veaux sont touchés et les nou­veaux programmes s'empilent à un rythme ahurissant sur les ta­bles de travail. Pour l'enseignant du primaire qui a la charge de plusieurs dis­ciplines à la fois, il y a de quoi être perplexe. Comment assimi­ler au même moment toutes ces informations présentées le plus souvent dans des terminologies différentes et par des personnes ayant peu de relations entre el­les? Comment dégager de cette marée d'objectifs et de démar­ches, une approche pédagogi­que cohérente et applicable dans le contexte scolaire ac­tuel? " faut aider les ensei­gnants du primaire à intégrer ce qui leur arrive «de tous bords», «de tous côtés». " faut les aider à dégager de ces programmes multiples, des points communs , des aspects complémentaires .

Ce texte est une tentative faite dans ce sens. Il consiste en un essai de mise en parallèle de deux programmes: celui du fran­çais et celui d'art dramatique.

De tels rapprochements pou­vant favoriser, à long terme, l'évolution vers un développe­ment intégral et harmonieux de la personne à l'école, dévelop­pement que tous semblent sou­haiter mais qui ne peut qu 'être freiné, dans la pratique, par une approche morcellée et sur­spécialisée de l'enseignement.

1. A la recherche de points communs Dans les deux programmes, une façon de voir commune: le plan des objectifs généraux et celui

de la démarche pédagogique. Que l'on enseigne le français ou l'art dramatique au primaire, on centrera désormais son ensei­gnement sur le développement d'habiletés chez l'enfant, la maî­trise d'un savoir-faire et non sur l'acquisition des connaissances. Et , dans les deux cas, l'habileté à s'exprimer et à communiquer sera l'habileté de base que l'on cherchera à développer. Les pô­les expression-communication sont présents dans les deux pro­grammes même si l'accent mis sur chacun varie. Une large part de la démarche pédagogique préconisée par ailleurs pour le développement des habiletés est commune au français et à l'art dramatique.

Dans les deux cas, le cœur du processus d 'apprentissage est constitué d'expériences prati­ques d'expression-communica­tion suivies de retours critiques (ou objectivations) ayant pour but de rendre l'enfant plus conscient des résultats de ses expériences ' et des facteurs qui expliquent ces résultats . De tel­les expériences prennent appui sur l'évolution et le vécu de l'en­fant de façon à avoir pour lui le maximum de sens.

Progressivement, elles lui per­mettent d'élargir sa connaissan­ce et sa maîtrise du type de lan­gage mis en jeu .

2. Les apports spécifi­ques du programme d'art dramatique

Une perspective de formation globale de l'enfant

Il est primordial pour l'enfant de devenir plus habile à s'exprimer et à communiquer:

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Page 13: L'Ecole valaisanne, mai 1985

- pour être en mesure d 'élargir son champ d 'expérience et arriver ainsi à mieux se définir, s'affirmer comme personne, individu unique (actualisation du moi) ;

- pour élargir sa connaissanc,e du monde à travers la repre­sentation qu 'il s'en donne et à travers la confrontation de cette représentation à celle des autres (connaissance du monde) ;

- pour apprendre à être attent~f aux autres et à collaborer effI­cacement avec eux (socialisa­tion) .

S'il est vrai que les langages (langage verbal , langage drama-

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tique) ne sont que des outils pour l'expression et la communi­cation , celles-ci ne sont elles­mêmes finalement que des moyens pour définir petit à petit qui on est et qui on veut devenir, qui sont les autres, dans quel monde on vit et on rêve de vivre.

Tels sont les véritables objectifs des disciplines d 'expression et de communication qu 'il ne faut jamais perdre de vue.

Une perspective d'implication' totale de l'enfant

Un deuxième aspect qui me pa­raît mis en lumière dans le pro­gramme d 'art dramatique est le caractère nécessaire de l'impli-

cation totale de l'enfant dans le processus d 'apprentissage de l 'expression-communication . Cette nécessité ressort en effet de façon plus évidente quand on traite de l'expression_ communication à travers le lan­gage dramatique. Ce langage est celui de l'ACTION , celui du jeu spontané que l'enfant a utili­sé naturellement avant l'école comme mode global et intuitif de connaissance . C 'est un langage aux dimensions multiples (verbal et non-verbal) faisant appel à la fois à toutes les ressources de l'enfant (physiques , émotives, in­tellectuelles , imaginatives). C'est à travers des mots, des gestes, des bruits, des objets, des déplacements, à travers des histoires et des personnages in­ventés que l'enfant traduit et crée, en langage dramatique, son image de soi, des autres et du monde. Le jeu dramatique vise à prolonger au primaire le jeu spontané de l'enfant et lui donne l'occasion d'apprendre à s'exprimer et à communiquer de mieux en mieux avec tout son être et avec tous les moyens du français , au premier cycle sur­tout, se place dans une pers­pective semblable et se garde de couper les ponts qui relient, chez l'enfant, le langage du corps à celui des mots .

3. Une perspective de dé­veloppement et d'intégra­tion du langage non­verbal

Le dernier apport du programme d'art que je soulignerai se ratta­che au précédent. Il s 'agit de l'importance accordée spécifi­quement dans ce programme aux signes non verbaux .

Une large part des objectifs pro­posés en art dramatique visent à permettre à l'enfant d'explorer les possibilités expressives de son corps, de sa voix , de l'espa­ce , des objets qui l'entourent et d 'acquérir une certaine maîtrise de ses possibilités à travers des improvisations d'abord non ver­bales puis verbales et gestuel­les.

tes , on propose dans le pro­cer me de français des sltua-gram . t ' où le . ' ns de comm~nlca l,on . tlO -verbal interVient necessalre-non d ~I ' d ent (ex.: jeux e .ro e, Jeux e ~tuations fictiv~s , Jeux d~ per­s onnalisation, Jeux de slmula-~ saynètes). Trop rares ce-tlon, d ' . ' l ' endant sont les en ~rolts ou ?n ~et en évidence le role essentiel de cette fo:me. de langage dans la communication .

Et pourtant, combi~n de com­munications or~les echouen,t o~ tournent court a cause d.e ! atti­tude corporelle, de. la ~I,mlque , des gestes de celuI q~1 .ec?ute , de l'intonation , des ~esl~atlons , du ton de voix de celuI qUI parle!

4. Les apports spécifi­ques ,!u program me de françaIs

Une perspective d'initiation progressive à la production théâtrale

Le programme de français peut proposer un grand nombre de jeux dramatiques visant essen­tiellement le développement de l'habileté dans l'expression des sentiments (discours à caractère expressif) à la préparat~on de saynètes à partir de diverses sources (contes, scènes d~ .Ia vie courante , textes ChOISIS , adaptés ou écrits par les éco­liers .)

Le programme de français peut offrir à l'enfant une ouverture vers la représentation théâtrale . La préparation d'une pièce avec les enfants d 'une classe peut être profitable pour tous autant sur le plan du développe~ent de la créativité que sur celuI de l'apprentissage du langage.

Une perspective de formation de l'enfant spectateur

Il est important pour l'enfant de développer son esprit critique et d'observation face à un specta­cle. L'enseignant aide alors l'en­fant, l'encourage à expliquer ses réactions face au spectacle vu, lui suggère même d'objectiver certaines caractéristiques du langage dramatique , (ex:: «les acteurs ont-ils changé leur lan-

gage habituel? Quelles différen­ces quant à la voix et aux mots avons-nous remarqués? » .

'Savoir observer , savoir écouter sont des objectifs importants dans la formation de l'enfant.

Une perspective d'initiation à l'écriture dramatique

Un aspect propre au programme de français concerne l'écriture .

On suggère à l'enseignant de placer l'enfant dans. d~s sltua~ tions de communication qUI l'amènent à rédiger des dialo­gues avec l ' inten~i.on de créer , d 'inventer ou de Jouer avec les mots . Il est question de façon plus explicite de production de

d ialogues , de sketches , de say­nètes . Dans chaque cas , une objectivation est suggérée concernant l'adéquat ion entre l'intention du scripteur et le texte produit. Ce type d'objecti­vation peut mener directement , à mon avis , à une discussion intéressante sur le conflit qu 'on rencontre souvent entre le désir d 'une expression personnelle authentique et le désir d 'une communication réussie . Jusqu 'à quel point faut-il censu:e.r ce que l'on a à dire pour reJolndr~ l 'interlocuteur? Comment tenir compte à la fois de soi et des autres?

Sur le plan plus formel, l'écriture de sketches et de saynètes peut

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également susciter d'autres questions importantes. Corn­ment rendre , par l'écrit, tout Ce qui dans le langage dramatique n'est pas verbal? Comment arri­ver à traduire dans une orthogra_ phe correcte le langage oral d 'un jeune enfant , d'une person­ne de milieu populaire, d'un Mar­tien? .. . Partout, la vie dépasse les normes, fussent-elles ortho­graphiques! Partout , elle exige la création de réponses neuves appropriées. '

5. Finalement

Je crois qu'on a toujours avanta­ge à garder ses yeux grands ou­verts et à chercher, dans ce qui semble de prime abord en oppo­sition ou en parallèle , des liens, une complémentarité. Tout se tient et le fait d'adopter tempo­rairement tel point de vue ne doit pas nous amener à nier le reste de la réalité que seuls des points de vue différents doivent nous permettre de voir. En es­sayant de prendre un peu de distance et d'aborder d'un seul regard le programme de français et celui d 'art dramatique, il se peut que j'aie déformé, aux yeux des «connaisseurs », l'un ou l'au­tre aspect de ces programmes.

Quand on regarde un tableau d 'un peu loin, il arrive que des couleurs se fondent ou dispa­raissent. C'est le prix à payer, souvent, pour avoir une vue plus juste de ce qui est peint sur le tableau . Tout ce que je souhaite en terminant, c 'est que l'ensei­gnant du primaire qui aura lu ces lignes voie un peu mieux en quoi art dramatique et français sont des disciplines qui se com­plètent et puisse, par là, être in­cité à offrir à l'enfant un ensei­gnement encore plus intégré.

Nicole Schroeter

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Art et pédagogie au CO :de Leytron

Heureuse initiative que celle décidée par l'Association des enseignants du cycle de Leytron! Une cinquantaine d'aqua­relles réalisées par Jean-Claude Lambiel, conseiller en orientation professionnelle aux cycles de Sion, Nendaz et Leytron, transforment le grand hall de l 'école en salle d'exposition. L'art pictural à la rencontre des élèves. Ils ne peuvent doréna­vant plus ignorer le talent de leur orienteur et certains ont le re­gard étonné de ceux qui pen­sent «t iens , il sait faire autre cho­se ... ». Une réflexion lourde de sous-entendus . Les élèves considèrent généralement l'en­seignant comme un appareil au­tomatique dont les tiroirs ne savent que distribuer le savoir . Ils ignorent que les fonctionnai ­res cachent parfois une âme de poète , de musicien ou de pein­tre ... Les adolescents de Leytron dé­couvrent aujourd 'hui une facette de la personnalité de leur orien­teur professionnel : la passion de l'aquarelle. Il y a cinq ans, Jean­Claude Lambiel ressentait des envies de toile, de pinceau , de couleur . .on ne peut guère contrarier sa propre créativité . Il se lance donc dans la peinture à l'huile moins décourageante que l'aquarelle .

L'aquarelle est exigeante et ne permet pas au premier venu de saisir la transparence de ses couleurs . Jean-Claude Lambiel la tient à l'œil et lui promet la pa­tience , car il sait qu 'elle trahit souvent le meilleur des maîtres. Il l'apprivoise par touche , la ca­resse du bout des pinceaux , l'approche à tons de velours . L'aquarelle se moque parfois de la main du peintre. Elle pompe l'eau , diffuse la couleur, fige le trait et sourit de la décomposi-

tion du sujet. Mais elle joue aus­si la docilité sous le pouvoir de création de celui qui la maîtrise .

Après un apprentissage indis­pensable , Jean-Claude Lambiel cerne les techniques qui lui per­mettent de se fondre aux sai­sons de l'aquarelle .

Il en aime la spontanéité et peint régulièrement des paysages où les espaces colorés de tendre favorisent le rêve et l'évasion . Des ~tangs lumineux, un ciel voi­lé d'ondées , des forêts profon­des aux nuances de l'insonda­ble .. . Depuis qu 'il peint , Jean-Claude Lambiel découvre ses dons d'observation . Attentif aux mou­vements de l'univers, il en re­tient des éclats de lumière ou le charme éphémère d'un rayon de lune. Il se promet aussi des aquarelles au climat toscan . Mais quelle magie détient donc la Toscane pour prendre à ses filets tous ceux qui l'appro­chent? La douceur de ses colli­nes? L'ocre de sa terre? Elle emprisonne les sensibilités et Jean-Claude Lambiel n 'y échap­pe pas.

Membre du Groupement artisti­que de Nendaz, il a souvent par­ticipé à des expositions collect i­ves. Il sera, pour la première fois , l'unique invité du cycle de Ley­tron.

L'Association des enseignants du cycle désire que cette expo­sition débouche, non seulement

sur une sensibilisation à l'art, mais sur une incitation à la créa­tion .

D'abord spectateurs , les élèves ont pris à leur tour les pinceaux et ont expérimenté l'aquarelle , l 'huile ou la peinture à l'eau. Œuvres et chefs-d'œuvres dé­corent les murs de l'école . Jean­Claude Lambiel a expliqué sa démarche, les professeurs de dessin ont tenu les guides et les jeunes ont créé.

L'idée d'offrir une place de choix au talent « hors contexte péda­gogique » d 'un éducateur, ensei­gnant ou orienteur, est à rete­nir .

Le cycle de Leytron recelle aussi des passionnés de photogra­phie ou de musique.

Verra-t-on naître encore, ici ou ailleurs, des initiatives de ce genre? On peut aussi imaginer un tour d 'horizon où les hobbies des enseignants seraient réunis, tous talents confondus.

- Il serait intéressant de connaître les passions qui permettent aux éducateurs de se détendre et d'oublier, dans la création, les affres de l'enseignement!

Elisabeth Sola

LEYTRON

Exposition de J.-C Lambiel jusqu 'au 25 mai

Exposition des élèves jus­qu 'au 15 juin .

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IPOMÉE

Bologne 1985

A la Foire internationale du livre pour la jeunesse, sous les couleurs du stand national français, les éditions Ipomée invi­tent le passant curieux à s'arrêter. Devant la qualité de la production, il ne peut que difficilement repartir ...

Ipomée, une maison d 'éditions pas comme les autres. Elle mise, depuis des années, sur le pou­voir de l'image et du texte , sur la qualité esthétique des albums qu 'elle illustre et son exigence , en matière picturale et littéraire , force l'admiration .

Un bon livre est une carte de vi ­site et Ipomée en a plus d 'un à son actif.

Nicole Maymat , auteur, et Domi­nique 8eaufils, imprimeur, se sont associés dès 1977 pour éditer les livres qu'ils aimaient.

Une gageure en ces te.mps où la production du livre pour la jeu­nesse connaît un boom écono­mique.

Une expérience originale qui dure depuis huit ans et qui, à force d 'énergie et de passion , s'étend de pl.us en plus.

Bien entendu , ce n'est pas en dirigeant les éditions Ipomée que l'on devient millionnaire! L'art pour l'art n'a jamais nourri son homme, mais il le transcen­de en le poussant aux confins de la création.

Un terrain privilégié pour des il­lustrateurs tels que Frédéric Clé­ment, Claire Forgeot, Michel Boucher, Jean-Claude Marol , Ni ­cole Claveloux, pour des auteurs comme Jacques Cassabois , Ni­cole Maymat , puisque la valeur marchande du livre oasse au se-

. cond plan.

Rares sont les maisons d 'édi­tions où la qualité du livre prime sur le succès commercial. Ipo­mée prend des risques et la qualité de ses livres ne dépend pas de la servilité des lois du marché. Si le tiroir-caisse a quel­quefois sonné à vide , elle n'en a pas moins la satisfaction d 'avoir répondu à ses propres exigen­ces: l'authenticité de ses aspira­tions et le respect face au lec­teur.

En créant un livre , de la maquet­te à l'impression, de l'image au texte, personne ne triche et l'on ressent un profond engagement dans la démarche de l'écrivain, de l'i llustrateur et de l'impri­meur.

L'entente d 'une équipe de tra­vail , très souvent nouée par des liens d'amitié , permet au livre une unité graphique et littéraire.

Nicole Maymat et Dominique Beaufils basent leur politique d 'édition sur une incontestable intuition de la qualité des artis­tes qu'ils publient. Si le livre de­meure le catalyseur de la ren­contre entre l'auteur, l'illus­trateur et le lecteur, voilà des li­vres qui sauront développer chez l'enfant le goût de l'art, tant pictural que littéraire.

Des éditeurs qui s'attachent donc à produire un certain type d'albums illustrés pour la jeunes­se:

+

De 10 à 100 ans

Les éditeurs refusent de laisser enfermer leurs collections dans une tranche d'âge donnée. «II n'y a pas d'âge pour les contes , ni pour les œuvres d 'art» disent­ils .

Leur production est ouverte à ceux qui rêvent et chantent les poètes . Enfant, adolescent, re­traité, où est la barrière lorsque le cœur l'emporte?

" est tout de même une collec­tion plus appropriée aux jeunes enfants, Contes et Images , et une autre destinée aux adoles­cents et aux adultes , Les Grands Livres.

Les éditions Ipomée publient presque exclusivement des contes traditionnels, modernes ou fantastiques . «Nos racines plongent dans les contes tradi­tionnels et nous sommes sou­vent dérangés par les contes modernes qui reflètent les contradictions de notre société, remarque Nicole Maymat. Le lec­teur prend ce qu 'il veut ou ce qu 'il peut entendre . L'ambiguïté

du conte satisfait des niveaux différents de compréhension .» Nicole Maymat regrette de ne pas écrire autant qu 'elle le vou­drait. «L'éditeur mange l'au­teur! » soupire-t-elle. Elle a aussi des dons de conteuse lorsqu'el­le vous raconte l'histoire des prochaines naissances chez Ipo­mée. Un doigt sur les illustra­tions des maquettes, elle vous emporte vers les rivages de Nar­cisse ou de Barambolas promis pour 1985. Vous posez alors le crayon et vous écoutez ...

Ipomée, une diffusion presque confidentielle qui , de bouche à oreille, déroule ses plages de l'imaginaire.

Une maison d'éditions qui a la ténacité et la solidité d 'âme de la plante grimpante à laquelle elle emprunte son nom.

Elisabeth Sola

Livres édités chez Ipomée Collection Les Grands Livres (de 10à100ans)

- Le Maître de la pluie de Béné­dicte Vilgrain et Laurent Ber­man .

- L'Histoire d 'Héliacynthe de Nicole Maymat et Frédéric Clément. L'Histoire de Lilas de Nicole Maymat et Frédéric Clément . L'Echelle Beaufort de Jac­ques Yvart et Claire Forgeot.

- Le Premier Chant de Jacques Cassabois et Frédéric Clé­ment.

Collection Contes et Images (de 5 à 55 ans).

- Rana la menthe de Jean-Loup Trassard et John Howe.

- Sourire et le bouffon de Jack Chaboud et Nicole Claveloux.

- Le Croque-rêve de Michel Gaudo et Didier Gonord. L'Histoire du sapin des mon­tagnes de Hélène Montardre et M. Maurice.

- Kolobok le petit pain rond de Vitaly Statzynsky.

L'Histoire véridique du chat Z de Roland Cosandey et Claire Koenig .

- Feudou dragon secret de Jean-Claude Marol .

- Ping Pou l'astronome de Pier­re Moessinger et Claire For­geot .

- Laissez-moi tranquille .. . de Mi­chel Boucher.

- L'Oiseleur de l'aube de Fré­déric Clément .

- Le soleil qui ne voulait pas se lever d'Antoine 'Sabbagh et Daniel Maja.

- Les rêves de Valentin d'Isa­belle Merlet et Michel Bou­cher .

- Le gang des chenilles rouges de Nicole Maymat et Claire Forgeot.

- L'Histoire du vieux tilleul d 'UI­rike Blatter et Claire Koenig .

- ' Le conte du pays des pas perdu de Nicole Maymat et Yolaine Deneux .

Prévus pour 1985

- Narcisse de Jean Chalon et Martine Delerme.

- Barambolas de Danièle Neu­mann et Christine Berthoin .

- L'Arbre gingempre de Jac­queline Kellen .

- Les Trois cognées d'Ulrike Blatter et J. Besançon .

- Cascade de Jean-Claude Ma­roi.

Prix

- L'Echelle Beaufort : meilleur li­vre Loisirs Jeunes.

- L'Histoire d'Héliacynthe : sé­lection Jean Macé, 1980. Pla­que d'honneur 1980 au Prix européen de littérature pour la jeunesse. Grand prix gra­phique Nice, 1982. L'Oiseleur de l'aube : plaque d 'honneur au Prix européen de littérature pour la jeunes­se, 1982. Le gang des chenilles rouges: plaque d 'honneur au Prix eu­ropéen de littérature pour la jeunesse 1981 . Aigle d 'or au Festival de Nice, 1982.

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« Ces enfants qui ont des difficultés scolaires

. .. sont les élèves de qui?»

«J'ai dans ma classe 23 élèves. C'est une volée tout ce qu'il y a de plus ordinaire : il y a des bons et des moins bons et il y a aussi quelques faibles ... comme cha­que année, d'ailleurs. Christo­phe, par exemple, moyenne du 1 er groupe au 2e trimestre: 3,6; au 1er trimestre , ça n'était guère mieux : il va certainement louper l'année. Et Jacky et Véronique .. . s'ils passent, ce sera difficile pour eux, l'an prochain. Enfin, il faut voir ... »

Ainsi cheminent les élèves, d'an­née en année, d'une classe à l'autre classe ou de la classe à la même classe, au gré de leurs performances et de nos appré­ciations .

Une «volée», deux «volées» .. . , dix .. . , vingt..., trente ... et jusqu 'à quarante-cinq volées d'élèves passent (ou passeront) dans no­tre classe. Ils passent; certains élèves ne font effectivement que passer; ils «volent», pourrait-on dire, ne s'arrêtant chez soi que pour un peu d'influx et un contrôle de trajectoire: on ne se souvient d'eux qu'à cause de la régularité et l'aisance de leur «vo!». D'autres, par contre, lais­sent des traces plus tangibles ... les traces de leur mue ou de quelque autre scorie; puis ils re­partent, après s'être nourris suf­fisamment pour parvenir sans trop de difficultés à l'étape sui­vante: D'autres enfin, arrivent tant bien que mal; ils attendent qu'on s'occupe d'eux, qu'on les prenne en charge. Ils sollicitent alors tout notre savoir-faire pour qu'on réponde à leurs besoins ... , besoin de sécurité ... , besoin de connaître. Alors vite, on s'active: on répète, on explique, on réex­plique. Car il faut qu 'ils repar-

tent. Mais on s'aperçoit souvent que ce qui ne se fait pas avec le temps, le temps ne le respecte p~s. C'est l'indigestion pédago­glque: on a trop voulu leur don­ner trop vite et ils n'ont pas sup­porté . Il faut attendre encore un peu et laisser le temps à l'en­fant... de grandir.

C'est avec ces élèves-là que s'exerce le véritable travail du pédagogue. Point n'est besoin d'un grand art pour l'enseigne­ment aux doués.

Comme le préconisait Montesso­ri, le maître doit «être là pour ceux qui cherchent et savoir dis­paraître du chemin de ceux qui ont trouvé» .

Ces élèves ont souvent besoin de se mieux connaître et de se renconnaître tels qu'ils sont, avec leurs points négatifs et leurs qualités. Ils ont besoin de confiance en soi, donc de pou­voir et de savoir-faire utiles à l'appropriation du savoir, com­me: mieux voir, mieux écouter, mieux évaluer, être plus actif et disponible, être plus concentré et plus attentif...; et pour acqué­rir ces aptitudes, il faut un entraî­nement méthodique, sur mesu­re .

Un itinéraire pédagogique adap­té aux besoins de tel élève se conçoit en tenant compte des lois du développement généti­que (le rythme de fonctionne­ment diffère d'un individu à l'au­tre), des savoirs antérieurs (les expériences et les apprentissa­ges extra-scolaires diffèrent éga­Iement d 'un élève à l'autre) et du choix des possibilités diver­ses d'aborder le savoir (si la mé­moire retient fidèlement le 10 % de ce qu'on lit et le 20 % de ce

Photo Oswald Ruppen

qu'on entend, elle accomplit le tour de force de retenir le 90 % de ce qu'on dit en faisant) .

Cette démarche ne doit pas oc­culter le fait que notre rôle pre­mier auprès d'eux est de les ai­der à s'épanouir en classe . Il ne suffit donc pas de mesurer leurs lacunes et leurs retards, il faut en saisir les mécanismes res­ponsables pour y remédier par des stratégies pédagogiques adaptées. Ce n'est pas l'impos­sibilité de réussir qui est trauma­tisante , mais c'est le statut qu'on octroie à l'échec qui stig­matise. Par essais et erreurs, l'individu construit le savoir. Par essais et erreurs, nous tentons, jour après jour, de répondre aux

besoins spécifiques des moins doués scolairement.

Ces enfants qui ont des difficul­tés scolaires, ce sont mes élè­ves. Ce sont eux qui ont besoin de moi . C'est par eux que j'exer­ce et enrichis mon savoir péda­gogique. Ce sont eux qui justi­fient ma formation de pédagogue. C'est vrai qu'il exis­te des structures spécialisées (appui pédagogique, classes à effectif réduit, classes de déve­loppement, instituts, etc.) pour répondre à des besoins plus spécifiques, mais elles ne doi­vent pas être un alibi pour ne pas adapter mon enseignement à la diversité des élèves de ma classe.

Je suis responsable de tous les élèves de ma classe .

«Etre responsable veut dire faire tout ce qu'on doit faire, et ne ja­mais faire ce qu'on ne doit pas faire.» (E ., 7 ans.)

«Quand je serai grand, je serai responsable de moi et de la guerre, pas seulement moi, mais aussi tous les hommes de la ter­re avec moi . La guerre c'est très bête de la faire; la responsabilité c'est très important.» (E., 7 ans.)

Office de l 'enseignemen t spécialisé

Philippe Theytaz

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SUJET PROFESSEUR DEGRÉS LIEU

FLORE DE MONTORGE FRANÇOISE NICOLLIER ENFANTINES À 6P MONTORGE

DATE MERCREDI 29 MAI, 14H30 INSCRiPTIONS ODIS DE SION (o27/~1.62.86)

ju~qu'au lundi 2r mai

+ '.. Le fichier sur la plante?

LE Fla-UER SUR LA PLANTE

Ce fichier offre une série de fiches sur les différentes parties de la plante : la feuille, la fleur, la tige, le fruit ainsi qu1une fiche de rensei­gnements pour le maître.

Structure: .format A4 .papier légèrement cartonné .une partie de la fiche est réalisée par des enseignants et photocopiée

.l'autre partie est réservée pour le collage des éléments réels

.le petit encadré qui porte le nom de la fleur est coloré selon la couleur de la fleur en question (pissenlit = jaune)

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1985

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A écouter certains , on pourrait croire que ceux qui ne sauront pas décliner par cœur leur Basic d'ici deux ans seront catalogués d'office de débiles légers , tandis que les autres seront transfor­més du jour au lendemain en surdoués. L'apprentissage de l'informati­que n'est pas une question de langage que l'on enseignerait comme une langue étrangère . C'est bien plus une nouvelle ma­nière de penser, de raisonner et de travailler qu'il faut acquérir par un usage du micro­ordinateur. Le bonheur d 'un ave­nir technique a toujours été trop vanté, par les techniciens sou­vent, par la presse toujours et même parfois par nous-mêmes et le fait que la technique ne soit plus la panacée mais en elle­même un sacré problème nous en apprend plus sur nous que sur la technologie .

D'autre part , souvenons-nous que l'éducation ne fournit pas que des faits mais aussi un ca­dre de pensée, une façon de voir l'ensemble des connaissan­ces. Ce cadre est beaucoup plus important que les faits eux­mêmes et c 'est probablement pour cette raison que les en­fan ts se souviennent parfaite­ment de leurs maîtresses et de leurs maîtres longtemps après avoir oublié le contenu des le­çons .

Le système éducatif est asservi à notre société pour deux rai­sons : la perpétuer et la prépa­rer. Le tout est de déterminer laquelle de ces deux composan­tes doit prendre le pas sur l'au­tre, de savoir , si dans notre mon­de actuel , l'important est le passé ou l'avenir.

Si c 'est le passé , ne nous sou­cions surtout pas de l'informati­que et même refusons catégori­quement d'en entendre parler. Peut-être ainsi pourrons-nous faire reculer cette évolution qui nous effraie .

Si c 'est l'avenir en revanche , il nous faut sans tarder suivre la voie de l'évolution qui, plus ou moins bonne mais inéluctable , peut être préparée le mieux pos­sible.

Car c 'est là que se situe la res­ponsabilité de l'éducation: non pas prendre parti et juger du bien fondé de cette évolution, mais plutôt l'accepter et la pré­parer avec bon sens afin d 'atté­nuer l'angoisse naturelle de notre société devant le changement , ainsi que de com­penser les inégalités qu 'il en­gendre inévitablement .

Les adolescents de l'an 2000 sont déjà nés!

Voilà l'immense responsabilité d'un changement que l'école n'a pas provoqué mais qu'elle ne peut refuser d'assumer.

C 'est pourquoi le Comité central de la SPVal a décidé, lors de sa dernière assemblée , de créer une commission SPVal «Ecole et Informatique» qui a pour buts entre autres de :

- rechercher les aspects péda­gogiqùes et le rôle éducatif de l'informatique à l'école pri­maire ;

- s 'enquérir des possibilités de l'utilisation de l'informatique au travers des différentes dis­ciplines de l'enseignement;

- engager les collègues capa­bles de changement à créer un mouvement et à faire en

sorte que l'informatique vien­ne de l'intérieur de l'école. Pour cela favoriser la création de clubs informatiques dé­centralisés réservés aux en­seignants (Monthey, Saint­Maurice, Martigny, Sion , Sierre ,,,.) qui pourraient re­censer ce qui se fait , stimuler l'élaboration de certains pro­grammes, échanger les infor­mations et surtout permettre à des enseignants de s'infor­mer et de se «mettre dans le bain » car ces centres de­vraient aussi faire la forma­tion .

Pour atteindre ses buts la SPVal lance un appel pour que tous ceux qui sont intéressés par la création de tels centres ou par la commission , se fassent connaî­tre .

Ecrivez nombreux car vous de­vez vous sentir concernés au Secrétariat de la SPVal, Myriam Albasini - 1908 Riddes.

Claude Vouilloz

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Radio éducative et new look RSR Restructuration. Transformation. Mutation. Des mots bien en cour à la Radio suisse romande depuis une année et qui commencent à porter des fruits depuis février 1985. Feu RSR 1 et RSR 2, respectivement sous la férule de MM. Blaise Curchod et Félix Bollmann, chefs de pro­gramme, s'appellent désormais La Première et RSR Espace 2. Les anciens départements ont été gommés au profit d'une organisation matricielle. Chaque chef de pro­gramme chapeaute deux domaines: Information et Animation-divertisse­ment pour La Première, Musique et Parlé pour Espace 2. La Radio éduca­tive dépend de ce dernier domaine, géré par Jean-Fred Bourquin. Elle est intégrée dans la «tranche» du matin (6 heures - 12 h. 30) et considérée comme une «séquence». Elle s'in­sère, juste après le feuilleton quoti­dien, chaque mercredi et vendredi de 9 h. 30 à 10 heures, dans une série inti­tulée Connaissance 1. l.?objectif des matinées d'Espace 2 « Raconter et faire connaître» se marie fort bien avec celui de la Radio éducative qui prône la stimulation de l'imagination et de la créativité, l'ex­pression individuelle et collective.

Au moment où la Radio change, il serait utile que la Radio éducative puisse aussi en profiter et définisse sa position en fonction des nouvelles données du débat.

Cela d'autant plus que les restrictions de budget en vigueur depuis janvier 1985 - officiellement un tiers en moins, pratiquement la moitié de celui de 1984 - nous obligent à revoir, qu'on le veuille ou non, toute la politique de production. Pour con­tinuer de coller aux objectifs et pré­server la qualité pédagogique des émissions - dont la déléguée est le garant - n'allons-nous pas être con­traints, avec les moyens financiers qui nous restent, de diminuer en pro­portion le nombre d'émissions origi­nales? Le nouveau mandat stipule déjà 32 reprises sur un volume de 74 émissions. Faut-il dès lors aussi revoir le rythme de diffusion et passer de deux à une émission par semaine?

D'autre part, l'émission « Portes ouvertes sur l'école» réalisée avec la participation des départements de l'instruction publique change; les thèmes n'apparaissent plus sur l'af­fiche RTVE. Pour la remplacer, sous le générique de «Idées ei rencon­tres », Vera Florence propose chaque lundi de 11 heures à 11 h. 30 environ «l.?école et vous».

Autant de questions brûlantes aux­quelles les différents partenaires, enseignants, Commission romande, SSR, devront répondre rapidement.

Marie-José Broggi

Page 20: L'Ecole valaisanne, mai 1985

TV~Scopie

«Sur le tournage de Derborence» 22 avril vers 17 h. 15 23 avril vers 14 h. 15

Le 23 septembre 1714, un immense pan de rochers se détache de la paroi des Diablerets et vient s'abattre sur le pâturage de Derborence. Au cours des deux siècles qui suivent, s'établit dans la tradition populaire, la légende que Ramuz reprend dans son roman en 1934: « ... Un pâtre, qui avait dis­paru et qu'on croyait mort, avait passé plusieurs mois enseveli dans un chalet, se nourrissant de pain et de fromage ... » (Dictionnaire géogra­phique).

Coup d'œil ur ... ... des images du froid 20 mai vers 17 h. 15 21 mai vers 14 h. 15

(2) «Les glaçons de grand-papa» En été 1886 à Paris, on pouvait se faire servir des boissons rafraîchies grâce à de la glace provenant du lac Brenet dans la vallée de Joux! Le réfrigéra­teur n'existait pas encore. En novembre 1984, des enfants de la vallée de Joux enquêtent sur ce qu'il reste des glacières du Pont. A partir de quelques cartes postales, d'un album de vieilles photos, des propos recueillis auprès des gens de la Vallée, ils tentent de reconstituer cette importante activité industrielle, aujourd'hui disparue. De vestiges en interviews, ils réunissent d'abord les éléments de leur enquête: photos, textes, enregistrements, etc. Dans un second temps, ils mettent en forme ces éléments afin de réaliser un court montage audio-visuel sur les glacières de la vallée de Joux. Une manière comme une autre de s'inté­resser au passé de son environne­ment, tout en portant un éclairage particulier sur l'histoire de la conser­vation par le froid.

Ces deux émissions font partie de la série «Des images du froid» destinée à encourager des enfants de 9 à 12 ans (et plus), à utiliser des images et des sons pour mieux connaître leur environnement et communiquer avec les autres. (La première émission a été diffusée les 11 et 12 mars.)

(Voir aussi le programme de la Radio éducative.)

De fin août à mi-octobre 84, une tren­taine de personnes, sous la direction du réalisateur Francis Reusser, parti­cipent, dans des conditions parfois difficiles, au tournage d'un film ins­piré du roman de Ramuz. Pendant cinq jours, à Evolène, notre équipe de reportage a suivi quelques aspects de ce tournage. Cinq jours pour un tournage qui en a duré cin­quante c'est peu. C'est suffisant toutefois pour en ramener une ambiance, éclairée par les propos de quelques participants: le réalisateur, le décorateur, l'ingénieur du son, le chef opérateur et quelques autres. Le film sort à Lausanne et Genève le 27 avril, notre reportage peut être une bonne occasion d'en parler.

(3) «Du frigo à gogo» 3 juin vers 17 ho 15 4 juin vers 14 h. 15 En «pompant» la chaleur contenue dans une armoire aux parois isolées, on crée un système frigorifique. Cette compréhension sommaire du fonctionnement du réfrigérateur fa­milial est un des objectifs de la pre­mière partie de notre émission. Mais comment y arriver? En expérimen­tant, en se rendant au Musée des sciences et des techniques de Winter­thour et surtout en essayant de réali­ser des schémas pour mieux com­prendre ce fonctionnement et le faire comprendre à d'autres. Toujours autour du «frigo» familial, il est possible d'expérimenter le prin­cipe des mélanges réfrigérants. Une expérience simple consiste à mélan­ger de la glace et du sel. Un thermo­mètre et un chronomètre permettent de suivre seconde par seconde l'évo­lution de la température, qui va ... des­cendre ... ou monter ... ? Vous le saurez en suivant l'émission. Les enfants de notre émission ont réalisé un panneau afin de montrer à d'autres le résultat de leur expé­rience. Dans cette émission, il est donc sur­tout question d'utiliser des images graphiques pour mieux comprendre et mieux expliquer.

• Telactualité

La Course autour de chez soi Soyez dans la course! « Nous nous réjouissons de voir ce que vous aurez réalisé au cours de cette année. Vous êtes d'ailleurs en plein travail en ce moment, n'est-ce pas? Aux prises avec un micro récalcitrant, une bobine surexposée, une panne de batteries ou à l'affût de la bonne lumière, en train de rédiger la troisième version du commentaire ou à la recherche de la musique sublime qui accompagnera la

Documentaire La terre, la métamorphose 16 avril vers 14 h. 15 eantre d'un céramiste, Jean-Jacques Fiorina, qui se consacre à la re­cherche des formes, des couleurs, des proportions. Le cycle de la vie et de la mort est reproduit par le potier qui fait renaître un végétal après sa désa­grégation. Les cendres de blé, de vigne ou d'arbre vont donner nais­sance à des couleurs inattendues. Le travail manuel, la maîtrise de la terre et du feu permettent la création d'un objet. Une dimension symboli­que lui confère sa valeur d'objet d'art, qui se nourrit de la vie de son créa­teur. Un film du TVCO, Genève.

Le COr des Alpes 28 mai vers 14 h. 15 Tout ce que vous voulez savoir sur le cor: un répertoire systématique de thèmes se rapportant au cor des Alpes, entrecoupé de sketches de la comédienne Christine Milhaud. Le cor des Alpes est présenté succes­sivement comme instrument de musique, comme élément de folklore pour touriste, comme moyen de com­munication. On voit comment on fabrique un cor, on aborde quelques notions de solfège, on écoute un pop

cor puis on passe à l' urbanisation des villages de montagne. Le cor incite à la méditation, dit-on. Sur fond musical, vous pourrez vous demander s'il est juste d'opérer un retour aux sources à l'intention des touristes japonais. Est-ce bien ainsi que nous retrouverons le paradis perdu qu'évoque notre folklore? Un film du TVCO, Genève.

dernière séquence. C'est vraiment la course! » Permettez-nous juste de vous déranger trente secondes pour vous rappeler que le délai pour nous remettre les travaux est fixé au 31 mai. Début juin, un jury procédera au visionnement de vos reportages et sélectionnera les meilleurs pour les diffuser lors de notre émission des 17 et 18 juin 1985. Alors, à bientôt!»

Voilà, à peu près, ce que nous aurions pu écrire à vos élèves. Voilà, en tout cas, ce que vous pouvez leur dire de notre part. Quant à vous, aidez-les de votre mieux! Et si vous avez des pro­blèmes, n'oubliez pas qu'il y a dans votre canton un centre de Radio-Télé­vision éducative.

Physique appliquée 30 avril vers 14 h. 15 La dilatation des métaux Il n'est pas nécessaire de redire ici ce que tout le monde sait sur les princi­pes de dilatation. Cette émission rap­pellera ces principes au moyen d'ex­périences simples et claires. Par contre, il peut être intéressant de citer quelques-unes des applications de ces principes; applications rencon­trées dans la vie de tous les jours. Il s'agit d'abord des joints des rails de chemin de fer ou des ponts routiers . Ensuite, des systèmes «bilame», uti­lisés par exemple dans les thermos­tats . Enfin, l'application des bandes de roulement sur les roues des trains ou encore l'insertion des axes par refroidissement.

11 juin vers 14 h. 15 Le spectre électromagnétique Une première expérience permet de définir les limites de l'ultraviolet et de l' infrarouge. ' Différentes propriétés des ondes électromagnétiques sont ensuite abordées, soit par des expériences, soit dans des applications. Pour ces dernières on peut citer : le radiotéles­cope, les fibres optiques, les rayons X en médecine, etc.

Page 21: L'Ecole valaisanne, mai 1985

«Octo-Puce» Une occasion unique:

Promotion

programmes et des informations sim. pies; - d'évaluer les effets de la micro. informatique dans plusieurs sphères d'activité quotidienne. Cela grâce à un cours télévisé, diffusé

- d'acquérir des notions élémentai- ~* ... à la Télévision romande à partir du res sur les composantes et le fonc- ~ 14 avril 85: tionnement des micro-ordinateurs; ~ .. . dimanche matin à 11 heures - de reconnaître les différents types .ô:::J mardi à 12 heures (rediffusion) de micro-ordinateurs utilisés cou- . ~ W jeudi à 16 heures (rediffusion) ramment; . r - _ samedi à 10 h. 30 (rediffusion) - de connaître les possibilités et les Pour de plus amples informations sur limites des micro-ordinateurs; 1.. .. .., .. -) le contenu de ce cours, vous pouvez - de mieux connaître les différentes vous adresser à: formes d'enseignement assisté par Télévision suisse romande ordinateur et leur insertion dans les tm:I Case postale 234 processus d'enseignement et d'ap- -- -~ prentissage; ...... Il ......................... «Octo-P~ce» - d'apprendre à faire fonctionner un 1211 Geneve 8 micro-ordinateur: charger et faire ~, et par téléphone fonctionner ~n I?rogramme simPl~efL't .. »» »»,~~-:.:~., ~ , au 022/293333 mettre en memOIre et retrouver des *'OC» » » »~~ ~ ~ »»» :~ » » ;.. ... «"\ ,.1 ,

-- » » » » » )l' .. )l' .. :--... t~.~.:-:--->>> ~:«-. \ (- demander Mme Jacqueline « tOC oC«««c~~h'd#..(.:'»":;.« ~«->. "Kocher (interne 2511)

---Radio éducative

Introduction à la vie civique

pour les 9-11 ans 1er avril

d~uguste, 2e épisode et fin Auguste est un mille-pattes heureux, il a résolu ses problèmes internes. On se souvient en effet que l'anneau N° 7 avait revendiqué la pose chez lui et chez ses copains d'une TV. Il avait aussi obtenu le droit à l'information. Mais la vie ne s'est pas ~rrêtée là pour Auguste. Il devra faire face à d'autres problèmes et l'anneau No 7, lui, a de la suite dans les idées. Il conteste maintenant le droit à la tête de déci­der toute seule. Il veut lui aussi avoir son mot à dire dans le petit monde des mille-pattes.

• A vous la chanson!

par Bertrand Jayet

Afin de proposer aux enfants un grand nombre de chansons et d'accompagnements orchestraux, nous avons supprimé la traditionnelle « par­tie étude » dans les émissions du trimestre. Qu'en pensez-vous? Merci de nous le faire savoir! Vous pouvez, entre autres, obtenir gracieusement les dos­siers complémentaires comprenant les partitions des

Mercredi 29 mai (6 à 10 ans) Il était une fois, à lafoire de St-Léon, un oiseau zozo qui vous faisait jouer, chanter, danser dans le brouil­lard ... et caetera ... et caetera, par Jean Nat y Boyer Chansons présentées au cours de l'émission: 1. A la foire de St-Léon Livre: La fête aux chansons, p. 32 Disque: Chansons à gestes, 1 Auvidis AV 4252 2. Uoiseau zozo Je suis un oiseau A vec un chapeau Un oiseau zozo Avec un petit pipeau Quand je vole en haut Je vois les ruisseaux Les moulins et les bateaux Et je leur dis « à bientôt » (Publié avec l'aimable autorisation des Editions musicales Auvidis.) Disque: Chansons à gestes, 2-Auvidis AV 4260

3. Brouillard Livre: Fête aux chansons, p. 92 Disque: Nathalie Boyer « Berceuses et chansons douces » Unidisc 30 1499 4. Il était une fois ... et caetera Livre: Fête aux chansons, p. 8 Disque : Chants et rythmes lI-Colin, Bourrelier-V 3112 5. Il nous fait jouer, chanter, danser: Livre: Fête aux chansons, p. 30 Disque: Chansons à gestes, 3-Auvidis AV 4264

chansons (mélodies, accords de guitare et paroles) l'adresse suivante :

« A VOliS la chanson !» Emission de radio éducative Radio Suisse romande « Espace 2 ii CP 233 /211 Genève 8

Merci de joindre à votre envoi une enveloppe (format A 4) dûment remplie et affranchie .

Remarque: « La R te aux chansons ii, recueil de chanso ns destiné aux élèves de classes /P, 2P et 3P Editions scolaires du canton de Vaud. Disponible à l'o.tlïce des f ournitures scolaires du canton de Vaud.

19* Ji 17'lîll:',rb lfJnl A /0 foire de st Lé - 017,)0/ o·che.lé un p'ltldo/-

ilE .J<JL.DO JOL lA "Ji J l 1 J J J l 1 J t ; n 1 FJ ; J 1 ron . A /0 foire deY Lé -on, ;/ 0 och'll. unp'/,)'doi.

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Page 22: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Vendredi 3 mai (10 à 16 ans)

Maxime Piolot

C'est en 1976 que Maxime Piolot a commencé à chanter sur scène, au Festival de Spa où il a remporté le prix du public. Aujourd'hui, on perçoit combien Maxime a cheminé, fidèle à sa recherche d'homme et d'artiste. Il se sent proche des trouvères, il est de leur lignée ... : allant de lieu en lieu, il chante ... partout... et il chante beaucoup L .. Dans une même journée, surtout s'il se trouve dans une école, souvent plusieurs animations s'enchaînent; il préfère les petits groupes d'enfants permettant que s'établisse un contact humain profond. Alors, Maxime présente ses chansons et les chante; puis il les apprend aux enfants ou adolescents qui, touchés par sa générosité et le côté positif de ses textes, s'enthousiasment et chantent avec un plaisir évident. Mais Maxime ne va pas seulement dans les écoles, avec cet état d'esprit... Soucieux d'aller vers les gens et d'être utile, il chante aussi dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les prisons, les villages de vacances, les centres aérés, les usines. Là où il passe, par la chanson, par le théâtre aussi, il donne aux êtres la possibilité d'exprimer ce qu'ils portent au-dedans d'eux-mêmes, et d'exercer leur imagination. Ce travail, qui prend une grande place dans l'exercice de son métier, lui paraît très important. Contacts pour les spectacles et animations scolaires: 1. Maxime Piolot, 12, rue Neuve, F-60570 Laboissière-en-Thelle

(France) 2. Jean-François Pellaton, rue Nugerol l, 2525 Le Landeron (NE)

038/256501, chef du chœur d'enfants du Landeron

Le géant Paroles de Maxime Piolot Musique de Jean-Pierre Castelain (Publié avec l'aimable autorisation de Maxime Piolot) Discographie: Paroles et musique n" 23 - RCA - PL 37542

1. Il était un géant, Qui se trouvait trop grand, Il n'avait pas d'ami, Il faisait trop de bruit Il n'avait pas d'amours Son cœur pesait trop lourd. Il était un géant Qui n'était pas méchant Mais qui faisait très peur Aux petits promeneurs Alors il se cachait Parfois même il pleurait.

Refrain: Pauvre géant, qui s'ennuyait Là-haut dans les nuages Trop loin des fourmis Et des blancs coquillages, Pauvre géant, qui avait beau courber le dos Il ne voyait pas couler l'eau ...

2. Il était un géant, Qui était très savant, Mais qui n'aimait pas bien ~école des géants Où l'on n'apprenait pas A regarder en bas. Il étai t un géant Trop fort, trop bien portant Qui aurait tant aimé Se sentir fatigué Perdre un peu l'appétit Pour qu'on le garde au lit.

3. Il était un géant Qui rêvait d'être enfant Et d'aller dans la vie, Innocent et petit, Avec de vrais amis, Presque aussi grands que lui. Alors il décida De faire la courte échelle A tous ceux qui voulaient Que la vie soit plus belle; Il ne fut plus le seul A marcher près du ciel.

La pleine lune Paroles de Maxime Piolot Musique de Jean-Luc Rondreux (Publié avec l'aimable autorisation de Maxime Piolot) Discographie: Paroles et musique n" 23 - RCA - PL 37542

1. Le livre du poète est tombé Des mains de la fillette étonnée Mais ses lèvres répètent obstinées Ces mots qu'un fou sans tête a rêvés. Refrain: La pleine lune a les yeux rouges Regarde-la La pleine lune a les yeux rouges C'est à cause de toi La pleine lune retient ses larmes Par-dessus les toits. 2. La fillette inquiète se souvient Qu'hier soir à la fête du vin Elle a dit en cachette pour jouer Que la lune était bête à pleurer. 3. Il disait le poète lointain Que la joie se reflète et revient Mais nos peines muettes ici-bas Font pleurer les planètes parfois.

Les enfants timides Paroles de Maxime Piolot Musique de Jean-Pierre Castelain (Inédit - Publié avec l'aimable autorisation de Maxime Pi%t) 1. Les enfants timides Ont peur de déranger Ils croient ne pas savoir Ils n'osent pas montrer Plus loin que le regard Refrain: Le poisson dans la mer On ne voit pas qu'il pleure Le rosier en hiver On ne voit pas sa fleur Et je sais des lumières A qui le jour fait peur 2. Les enfants timides On voudrait les aider A sortir du silence On voudrait leur prêter Comme un peu d'insolence 3. Les enfants timides Ont de belles paroles Qui sommeillent en eux Et qui parfois s'envolent Au moment de l'adieu 4. Les enfants timides Il faut les écouter Dans le moindre soupir Ils cachent des secrets Des pensées d'avenir

Où l'on va quand on n'est plus là (J'écoute les étoiles) Paroles de Maxime Piolot Musique de Jean-Pierre Castelain (Inédit - Publié avec l'aimable autorisation de Maxime Piolot)

1. Que fais-tu tout seul Au clair de lune? Guettes-tu les hiboux Les animaux nocturnes? Refrain: Non j'écoute les étoiles Trop d'amour oIes fait parler Elles me disent d'où l'on vient Où l'on va Quand on n'est plus là Où l'on va quand on n'est plus là (bis) 2. Elles sont des milliards Dans le ciel noir C'est beaucoup, tu sais Pour ton pauvre regard 3. Serais-tu poète Ou magicien? Est-ce au firmament Que tu lis ton destin? 4. Laisse là tes rêves Qui m'ennuient? Il y a mieux à faire Que d'espionner la nuit

Page 23: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Vendredi 14 juin (10 à 16 ans)

Le parapluie de Georges Brassens

En hommage à Georges Brassens, nous vous proposions, en octobre 1984, de chanter huit de ses chansons éditées dans les recueils «Chanson vole». Les deux premiers chœurs qui se sont annoncés pour ten­ter l'expérience ont donc été invités au studio de Lau­sanne pour enregistrer leurs productions avec l'accompa­gnement orchestral du Groupe instrumental romand. 1. Le petit chœur L'Echo des Bois, du Mont-sur-Lausanne (dir. Eric Chollet) vous présentera:

Chanson pour l'Auvergnat Pauvre Martin Le petit joueur de flûteau Les sabots d'Hélène

2. Le petit chœur L'Alouette, de St-Léonard (dir. Algée Rey) vous présentera:

Gastibelza Ballade des dames du temps jadis La cane de Jeanne Le parapluie (inédit dans les recueils« Chanson vole»)

Remarque: Les auditeurs auront également l 'occasion de chanter « Le parapluie» avec le Groupe instrumental romand, car nous dU~ fuserons en .//n d'émission l'accompagnement orchestral (avec mélodie) de ceffe chanson . 1. Il pleuvait fort sur la grand-route,

2. Chemin faisant, que ce fut tendre D'ouïr à deux le chant joli Que l'eau du ciel faisait entendre Sur le toit de mon parapluie! J'aurais voulu, comme au déluge, Voir sans arrêt tomber la pluie, Pour la garder, sous mon refuge, Quarante jours, quarante nuits. 3. Mais bêtement, même en orage, Les routes vont vers des pays; Bientôt le sien fit un barrage A l'horizon de ma folie! II a fallu qu'elle me quitte, Après m'avoir dit grand merci, Et je l'ai vu', toute petite, Partir gaiement vers mon oubli ... Refrain: Un p'tit coin d' parapluie, Contre un coin d' paradis, Elle avait quelque chos' d'un ange, Un p'tit coin d' parapluie, Je n' perdais pas au chang', pardi!

Ell' cheminait sans parapluie. J'en avais un, volé, sans doute, (Editions Musicales Intersong. TUffi-Paris.)

Partitions: Le matin même à un ami; J. La partition avec accompagnement de piano est disponible dans Courant alors à sa rescousse, le co III m erce.

Je lui propose un peu d'abri. Un livre à recoll1manderà tous les amis de Brassens :« Poèmes et En séchant l'eau de sa frimousse chansons» de Geolges BIGssens, Editions Musicales 57. .

, Ce Ilvl e de 630 pages, en vente enliblallle, contient la totalitedes D'un air très dou ell' m'a dit «oui ». chal/sons de B/Qssem (paltltlons et textes).

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Initiation à la poésie 17 avril

Où te caches-tu poète? Je suis là, dit l'enfant, et je joue avec les mots ;jejongle avec les rimes; j'assoCie en liberté les sons et les images. Mon guide s'appelle Philippe Morand et il m'entraîne pour la troisième fois dans le 'dédale surprenant d'un monde magique: la poésie. Alors, tu viens?

Initiation musicale 24 mai

Kurt Weill et B. Brecht La réputation de Bertold Brecht mas­que souvent le travail créatif de celui qui fut son complice: Kurt Weill. Chansons, musiques de films, opé­ras, autant d'œuvres artistiques qui ont donné aux œuvres épiques du grand dramaturge allemand un écho sonore unique dans le répertoire con­temporain comme vous le montrera Claude Stadelmann.

du film Derborence

Evénements d'hier et d'aujourd'hui et actualité 19 avril, 17 mai, 7 juin

Il y a tout juste vinQ:t-cinq ans (c'était le 7 avrit"1960) s'éteignait le général Guisan. A sa manière, Gilbert Jolliet fera revivre le général sans s'attarder sur les étapes de sa carrière militaire. Il s'intéressera à l'homme dont le souvenir a marqué les mémoires. Un exemple, celui du vénérable M. Kocher, de Mézières, qui nourris­sait un tel culte à l'égard du général qu'il avait dressé un autel entouré des drapeaux de toute la Suisse dans son jardin. Pour la deuxième émission, halte dans le chef-lieu fribourgeois et sa célèbre Cathédrale Saint-Nicolas. Haut lieu du catholicisme, Univer­sité, Fribourg n'est pas seulement une ville bilingue puisqu'on y parle en basse ville un langage spécifique, le «bolze ». I..:esprit «bolze» sera l'une des curiosités que Gilbert Jol­liet s'attachera à vous faire connaître. Nous profiterons de cette escale pour dresser le portrait d'un chantre illustre, l'abbé Bovet, auteur de nom­breux chants dont «Le vieux chalet». qu'il n'est plus besoin de présenter.

Actualité! Anthologie 26 avril, la mai

Derborence, et Ramuz vu par les témoins de son temps Derborence, œuvre maudite pour les cinéastes? C'est un Suisse romand, Francis Reusser, qui aura fait démen­tir la légende. A l'occasion de la sortie du film sur les écrans de chez nous~ la Radio édu­cative rediffuse deux émissions con­sacrées à ce thème et à Ramuz. Damien Ruedin porte d'abord son regard sur les coulisses du tournage. Cette rencontre avec les artisans du film, électricien, opérateur, ingénieur du son, décorateur, sans oublier la jeune première, Isabel Otero, est indirectement une première appro­che de Ramuz. Dans la deuxième émission, la per­sonnalité de Ramuz émerge peu à peu de la conjugaison de la musique, L'Histoire du Soldat, et des témoigna­ges des hommes de son temps. Un portrait très présent qui donne à com­prendre l'homme et l'artiste.

(Voir aussi le programme de la Télévision éducative)

Page 24: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Après la télévision, la radio poursuit l'opération rencontre

A la découverte ... ... d'autres images Ecouter, regarder d'un autre œil l'en­vironnement quotidien, apprendre la technique du reportage autant que la préparation d'un synopsis d'émis­sion, tel est l'objectif de la série «A la découverte ... » Découvrir micro en main sa rue, sa ville, son quartier est une chose. Pra­tiquer le même exercice dans une autre langue tient du défi. C'est ce défi que nous vous proposons de rele­ver, vous qui apprenez l'allemand depuis deux ou trois ans déjà, en col­laboration avec la Fondation pour la collaboration coafédérale «Echange de jeunes en Suisse». Les classes intéressées par la réalisa­tion d'un reportage bilingue, chez eux et quelque part en Suisse aléma­nique peuvent nous écrire à: Radio éducative A la découverte ... d'autres images Maison de la Radio 1211 Genève 8

Conte 22 mai

La sorcière du placard aux balais par Pierre Gripari Eh oui! Chez Pierre Gripari, même les sorcières ne sont plus ce qu'elles étaient. Plus de forêts ténébreuses, ni de serpents, ni de cornues où glou­gloutent des poisons visqueux, c'est le quotidien qui sert de toile de fond

Editeur responsable: Radio-Télévision éducative romande Sous-commission de production. Mars 1985 Conception graphique et illustrations: Philippe Aquoise, Lausanne.

au merveilleux. Pas étonnant. En véritable conteur, Pierre Gripari im­provise ses contes avec les gosses et les habitants de son quartier, à Paris, quelque part du côté de la rue Mouf­fetard et de la rue Broca. Si vous ten­tiez l'aventure dans votre classe, vous auriez aussi tout loisir de bouleverser l'ordre du merveilleux et d'inventer qui sait, des contes à la mode d'au~ jourd'hui. Sourire oblige ...

Initiation musicale 15 mai

Les écoliers de 1945 étaient bien chanceux. Ils n'avaient nul besoin d'Année européenne de la musique pour «s'offrir» en direct Ansermet commentant 1'« Apprenti sorcier» joué par l'Orchestre de la Société des concerts du Conserva­toire de Paris. Pas moins. Ce docu­ment d'archive est un véritable régal et une initiation musicale comme on ne peut plus en faire aujourd'hui. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte d'autant plus que l'histoire de cet apprenti sorcier, inca­pable de remettre à l'ordre un balai pris de folie, enchantera les enfants.

Les tableaux à histoires 8 mai

Une image, ça se voit, ça se re2:arde, ça se sent, ça s'interprète ~ ça permet aussi de raconter ou de se raconter des histoires. La boule de verre de A. Giacometti et les histoires qu'elle vous a inspirées sont un excellent moyen de mieux comprendre qu'une image se lit aussi comme un livre. Un apprentissage indispensable dans un monde envahi par la publicité et les Iflédias.

Chemin faisant Walt Disney et Cendrillon 5juin Mieux connaître la trajectoire de Walt Disney pour mieux comprendre la fascination des enfants pour ses productions! Voilà le pourquoi de la série de Thomas Serlilanges qui s'adresse plutôt aux enseignants mais fera certainement le bonheur des enfants . Ils retrouveront avec plaisir dans cette émission Cendrillon, leur préférée, Alice, toujours au Pays des Merveilles et Peter Pan, le petit gar­çon qui refuse de grandir. Ils fredon­neront aussi avec Davy Crockett la célèbre ballade des trappeurs intré­pides!

Spécial fantastique 19 et 21 juin

Fantastiques! Vous êtes f~nta~~iqu~s, vou.s. t~us, maItres et eleves qUi avez partICIpe au concours lancé par la Radio éducative en septembre dernier. Une fois de plus vous ne nous avez pas fait lan­guir. Quelle angoisse! Quel suspen­se! Comme des professionnels ... Deux cents dix travaux nous sont par­venus. Un record qui nous ravit et démontre, si besoin était, que les jeu­nes débordent d'imagination et qu'ils ne rechignent pas à la tâche quand l'école les aide à faire lever la pâte. Quant au gâteau, la mise en ondes de vos créations, la Radio éducative s'en charge. Un jury de professionnels de la radio et de l'écriture prendra, fin mars, le relais du comité de lecture, et désignera les lauréats de ce Spécial fantastique. Deux dates à retenir: mercredi et vendredi 19 et 21 juin à 9 h. 30 sur Espace 2, place aux vain­queurs.

Page 25: L'Ecole valaisanne, mai 1985

"'0 R di 1€1--- .. Ed · R d ::::::::::::::.R!S~ _. __ . ~ .. _~ .. ".~ .~~~9.~.". _ ... ~ç~~e olllan e.@_.J> .. JI .•..•• ,. 1

Avril M,mlil6 Documentaire: cc La terre. la mélamorphose)). La Icchniquede lacémmiqueetla reche rche d'cmaux natu rels. LUI/di 22 el mardi 2J TV·Scopie: «Sur 1. tou rnage de Derbor.nce ». Un rcportagesurlelournagedu film «Dcrbo· rcncc)). réalisé par Francis Rcusscrd'après le roman de Ramuz. Mardi JIJ Documentaire: « Physique appliguée». La dilatation des métaux. Quelques efTets de la dilatation des métaux et leu rs applications dans le monde qui nous entoure. + Techno nas h.

Mai LUI/di 6 el mardi 7 Telactualité: « L'é,'énement du mois Il. Le choix du thème est fait en fonctiondel'actua· lité de la semaine précédente. Mardi 14 Document: En complément <le l'é mi ss ion Telactualitédes6ct 7 mai, un film extrai t des archives de la RTSR. LUlldi 2IJ el mardi 21 Coup d'œil sur ... : « Des images du froid» (2) «Lesglaçons degrand·papa ». l:enquêteetle montage audio-visuel su r le thème des glaciè· res de la val lée de Joux. Mardi 28 Documentaire: « Le cor des Alpes ». l:in stru· ment et ses particularités traités dans un film du TVCO de Genève.

Programme d'avril à juin 1985 •• , • • , , • • , - - - - , • , • • , • - - - • "

Juin LUI/di J el mardi 4 Coup d'œil sur: « Des images du froid » (3) « Du fri go à gogo». Des expé riences au tou r du réfrigémteurfamilial et des schémas pour en parler. Mardi Il Documentaire: «Physique appliquée». Le spectre électromagnétique. Etude de plusieurs sortes de rayonnements électromagnétiques et certaines de leurs applications. + Techno Oash. LUI/di 17 et mardi 18 Telactualité: «La course autour de chez soi

~5:;. ~~é:~,n;~~il~Sné~~sa~e~~; t~~~~i'e~~ ~~~:~~:.r Mardi 25 Document: En complément à l'é mission Telactualité des 17 et 18 juin, une sélection d'autres repo rtages de la«Cou rse»ouun film extrait des archi ves de la RTSR.

Puur plus de précisiolls sur les titres elles CU I/leI/US des émissiol/s, se réjëreraux pru­wommes radio el TV publiés dal/s les quoli­diel/s el hebdomadaires (Radio TV; je vois lU ut). El dal/s: {( Radio-Télévisioll éducative 85 - h!f'ormalioll 2)). Les persolllles qui Ile recevraielll pas celle feuille d 'illformatioll peuvelll l'oblellir à: Télévision éducative - Télévision Suisse romande, case postale 234, 1211 GENÈVE 8.

M - Mercredi 9 h. 30 (6-10 ans) Espace 2 V - Velldredi 9 h. JO (10·1 6 ans) Espace 2

M17 Initiation à lapoésie Les mots magiques (III)

V 19 Evénements d'hier et d'alliourd ' hui Su r,les traces du gé néral Guisan

M24 Folklore, rondes et comptines V 26 Actualité

Derborence. rérniniscences d'un tour­nage

«Idées et Rencontres » Vécole et vous Un rendez-vous que vous propose Vera Flo· rence chaque lundi de 11 heures à Il h.30 envi­ron.

M 1

V 3

M 8

V 10

MIS

V 17

M22

V24

M29

V 31

Environnement All o l'anneau! Mille-pattesetcompa· gnie ... (suiteetfin) A vous la chanson! Le géant , par Maxime Piolot Les tableaux à histoires Ce que la bulle de verre de A. Giaco­metti vous a raconté Anthologie Ramuz parles témoins de so n te mps Initiation musicale «l:Apprenti Sorcier>' commenté par E.Ansermet Actualité Un pays 26 capitales: Fribourg Conte La sorcière du placard aux balais, par P. Gripari Init ia tion musicale Kurt Weill et B. Brecht A vous la chanson! A la foire de St-Léo n, par Jean Nat y Boyer A la découverte ... ... des gens qui travaillent pour notre plais ir àCrans·Montana

PhilippeAquoisc,Lausanne

M S Chemin faisant le monde de Walt Disney (suite)

V 7 Evénements d 'hier et d 'alliourd'hui Sur les traces de l'abbé Bovet

Ml2 Initiationmusicale V 14 A vous la chanson!

le parapluie, par Georges Brassens M 19 Spécial fantastiqu e

Résultats e t lauréats V 21 Spécial fantastique

Résultats et lauréats M26 Mapremièrechanson V 28 Initiation musicale

Argentine et tango

Le meeting 'aérien international de Bex se déroulera cette année du 29 août au 1er septembre, Comme à l'accoutumée, le jeudi 29 sera consacré aux enfants des écoles valaisannes et vau­doises, en particulier ceux du Chablais,

Bien qu'étant encore en pleines vacances, les élèves valaisans sont invités à participer à titre in­dividuel à cette journée , et à pro­fiter des multiples centres d'inté­rêt mis sur pied à leur intention.

Il appartiendra aux maîtresses et maîtres de classe qui le jugeront utile de donner connaissance à leurs élèves de cette possibilité au moment opportun .

Démonstrations aériennes Avions à hélice, jets, hélicoptè­res, modèles réduits, ailes delta, planeurs, parachutistes, ainsi que la fameuse « Patrouille suis­se » formeront un ballet aérien quasi continu , Quelques «pre­mières» sensationnelles, qu'il n'est pas possible de dévoiler tant que les contrats ne sont pas signés, donneront un pana­che tout particulier au program-

1 me,

Un commentaire par haut­parleur sera assuré tout au long de la journée,

Visites guidées Le parc des avions sera accessi­ble aux élèves, par groupes de douze à quinze, sous la condui­te de guides-pilotes. En-dehors de ce jeudi, le public n'y aura pas accès ,

Journée des écoles au meeting aérien international de Bex 29 août - 1 er septembre 1985

Stands à thème Les élèves intéressés trouveront dans les trois stands suivants des interlocuteurs bien disposés et compétents: « Les professions de l'ain), «aviation militaire et ins­truction aéronautique prépara­toire», «modélisme» ,

Exposition statique Cheminement libre parmi quel­ques avions anciens, planeurs, modèle réduits et ULM, Les membres des groupements concernés en assurent la surveil­lance et répondent aux ques­tion.

Concours de dessin Remise des prix aux 60 meilleurs dessinateurs ayant pris part au concours: 20 heures de vol à partager, modèles réduits à construire, etc,

Le règlement du concours et la liste des prix figure ci -dessous .

En raison des exigences du pro­gramfT,le d'entraînement des équipages invités, les démons­trations en vol se feront entre 10 h 30 et 15 h 30, sans qu'il soit possible de donner d'autres pré­cisions avant cette journée.

La participation est gratuite , Les élèves valaisans qui désireraient assister aux visites guidées s'inscriront sur place à la table d'accueil, en vue d'être associés à un groupe déjà formé.

Bien entendu, le corps ' ensei­gnant est également le bienve­nu . Pour les classes vaudoises, un cahier d'une trentaine de pa­ges a été rédigé à l'intention des maîtres et maîtresses. Il sera re­mis sur place à ceux et celles qui en feront la demande avant le 20 août. ·

Pierre Vuille Maître au Collège d'Aigle

Page 26: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Concours de dessin « Entre ciel et terre})

Règlement et instructions

1. L'objet du concours est la ré ­alisation d'un dessin sur le thè­me «Entre ciel et terre)).

Entre dans ce thème toute réali­sation ayant un rapport évident avec l'aviation dans ses multi­ples branches : vol libre, vol à voile , à moteur, aérostation, avia­tion commerciale ou militaire conquête de l'espace, parachu~ tisme, etc ...

2. Il y a 3 catégories: a) élèves de 10 et 11 ans (ou plus jeunes) = nés à partir de 1974;

b) élèves de 12 et 13 ans = nés en 1972 et 1973; c) élèves de 14 et 15 ans (ou plus âgés) = nés avant 1972.

Une vingtaine de prix sous for­me de bons de vol ou de boîtes de construction de modèles ré­duits récompenseront les meil­leurs artistes dans chaque caté­gorie. (Détail ci-dessous .)

3. La dimension du dessin sera comprise entre 21 x 29 cm (A4) et 30 x 40 cm (A3) . Le choix du papier est libre.

4. Les moyens graphiques sont laissés à la fantaisie de l'artiste: aquarelle, gouache, crayons de couleur, néocolor, crayon , encre de Chine, collages, etc . Les tra­vaux peuvent être exécutés en classe ou à la maison .

5. Le jugement des travaux sera fondé sur les critères d'originali­té dans le choix du sujet, de sens artistique et d'impression générale.

6. Date de remise des travaux: les travaux seront apportés par leurs auteurs à la journée des écoles, le jeudi 29 août 1985, et

remis au chef du jury avant 13 h 30 à l'emplacement signalé à cet effet.

Chaque dessin portera au verso les indications sui­vantes:

Nom, prénom de l'artiste date de naissance, adress~ exacte, numéro de téléphone s'il existe, nom du maître ou de la maîtresse, adresse de l'école .

Les dessinateurs empêchés de participer à la journée des éco­les pourront envoyer leur réalisa­tion par la poste à M. Pierre Vuil­!e, Rue du Rhône 1, 1860 Aigle Jusqu 'au 26 août. Passé cette date, ils s'arrangeront pour le faire acheminer directement sur place par un moyen ou un autre.

7. Le jugement des travaux se fera le jeudi 29 août, de 14 h 00 à 15 h 30. Le jury sera composé de personnalités du monde ar­tistique et aéronautique, diffé­rentes pour chaque catégorie. Les décisions du jury sont sans appel. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours .

8. Proclamation des résultats: les lauréats seront avertis à 15 h 30 par haut-parleur. Ils se pré­senteront au bureau «C)) pour toucher leur prix . Les prix non­retirés seront adressés par pos­te à leurs ayant-droit.

9 . Tous les travaux seront expo­sés pendant la durée du Mee­ting , les 31 août et 1er septem­bre. Ils resteront ensuite en possession de l'organisateur du concours, le Groupe de vol à Moteur du Chablais . Toutefois,

•••••

les artistes qui désireraient conserver leur œuvre après le meeting voudront bien le men­tionner au verso de leur dessin . A cette condition, il leur sera re­tourné dans le courant de sep­tembre .

10. Si la journée des écoles de­vait être annulée, en raison d'un trop mauvais temps par exem­ple, les travaux du concours se­raient alors jugés vendredi 30 août. Dans ce cas , ils devraient être amenés pour ce jour au plus tard à midi à la buvette de l'aéro­drome, ou expédiés à M. Pierre Vuille, Rue du Rhône 1, 1860 Ai­gle. (Le numéro de téléphone 180 renseigne jeudi matin dès 7 heures .)

Liste des prix pour cha­que catégorie

1er prix: vol d'initiation de 30 minutes en double commande avec un pi­per L4, en compagnie d'un mo­niteur qualifié.

? et Je prix: à choix: vol d'acrobatie; vol sur les Alpes; vol Bex-Genève-Bex, avec visite des installations du contrôle aérien de Genève (tour de contrôle).

4e et se prix : un modèle réduit d'avion ou pla­neur à construire et faire voler, offert par la maison Fulgurex à Lausanne.

(Je au 17e prix: 1 bon pour un baptême de l'air à Bex (15 minutes) , valable une année.

1ee au 2rY prix: boîtes de construction de modè­les réduits , offertes par la mai­son Fulgurex à Lausanne.

Tous les travaux non-primés par­ticiperont à un tirage au sort pour l'attribution de 2 bons de vol Genève-Zurich et retour, of­ferts par la compagnie SWIS­SAIR .

Page 27: L'Ecole valaisanne, mai 1985

y

1 Le CC informe GRAP: le point

Au mois de mars 84 , la CS1 (Conférence des chefs de servi­ce de l'enseignement primaire) sur demande de la SPR mettait sur pied le GRAP (Groupe ro­mand d 'aménagement des pro­grammes) avec mandat de pro­céder à une réécriture des plans d 'étude en y dégageant les no­tions essentielles .

En mars 85 , le GRAP dépose un premier projet qui est présenté sous la forme d'un tableau sy­noptique. Un extrait de ce projet a déjà paru dans l'Ecole valai­sanne de février .

Le CC en a pris connaissance et a émis des remarques positives à son sujet. Il tient à remercier vivement tous les enseignants qui ont participé à son élabora­tion .

La prochaine étape verra une re­fonte du travail du GRAP comp­te tenu des remarques adres­sées par les différents organes consultés. Le rapport définitif sera déposé devant la CS 1 .

Rencontre Association de parents - SPVal

Le thème choisit pour cette ren­contre est la verticalité à l'école obligatoire . Il apparaît qu'un des problèmes lié à la verticalité soit l'évaluation, problème qui a été discuté sous différents aspects (formes d 'évaluation, nécessité , liens entre l'évaluation et la structure scolaire ... ).

Par manque de temps, d'autres sujets (démarches pédagogi­ques, structures, programmes, carnets scolaires) n'ont pas été

abordés. Il est décidé que la Fé­dération des associations de pa­rents et la SPVal fassent séparé­ment une étude structurée sur le thème travaillé au cours de cette séance commune.

La synthèse se fera à la fin du mois de mai. Il est aussi prévu d'inviter les enseignants du CO pour continuer le travail.

Loi scolaire

Monsieur Jean-Pierre Rausis en séance du 22 avril nous a fait part du désir du DIP de présen­ter la nouvelle loi scolaire non pas sous une forme globale, mais d 'une façon fragmentée pour éviter de donner force aux additions d'oppositions négati" ves qui auraient fait échouer de­vant le peuple le projet de loi de novembre 83.

Par décret du Grand Conseil, le premier avant-projet traitera du Cycle d'orientation . Deux autres décrets y seront certainement adjoints, l'un traitant des bour­ses et prêts d'honneur et l'autre de l'enseignement spécialisé .

Ecole et informatique

Le CC décide de mettre sur pied une commission ({Ecole et infor­matique» groupe de travail non permanent placé sous sa res­ponsabilité .

Pour plus de précision , veuillez consulter l'article de Claude Vouilloz publié dans ce numéro sous le titre ({ Ecole et informati­que».

François-Louis Oécaillet

51

Page 28: L'Ecole valaisanne, mai 1985

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Rencontre intercycles d'athlétisme

La rencontre intercycles d'athlétisme a toujours connu beaucoup de succès ces dernières années . En effet , plus de 20 équipes se Sont rencontrées pendant un après-midi .

Aussi le comité de l'AEPSVR se réjouit-il de remettre sur pied cette manifestation .

Renseignements

Lieu: Ancien Stand à Sion .

Date: mercredi 5 juin 1985 de 13 h 30 à 17 h 00 .

Inscriptions: jusqu 'au 1er juin 1985 à l 'aide du talon-réponse ci­joint .

Nombre d'équipes: chaque établissement peut envoyer deux équipes .

Age: voir information pour la journée suisse .

Accompagnants: chaque école accompagnera ses élèves par 2 maîtres dont un collaborera au déroulement du concours .

Frais: les frais de déplacement sont pris en charge par l'AEPSVR (billet collectif CFF) .

Règlement du concours: voir information pour la journée suis­se

Les équipes gagnantes dans les catégories A 1/81/82/83 pourront participer à la journée suisse du sport scolaire du 18 septembre à Zoug/8aar

Journée suisse du sport scolaire en athlétisme: voir page suivante .

TALON - RÉPONSE • • • • • • • • • • • • •

LeCO, ________________________________________ __

participe à la rencontre d 'athlétisme du 5 juin à Sion .

II· inscrit: une équipe de garçons une équipe de filles une équipe mixte

Responsable de l'équipe:

en catégorie A 0 en catégorie A 0 en catégorie A 0

catégorie B 0 catégorie B 0 catégorie B 0

Nom : ____________________________________________ -

Prénom: __________________________________________ -

Adresse : ________________________________________ _

_______________________________ Téléphone : ________ -

Délai: 1er juin 1985. A envoyer à: Conrad Zengaffinen , Les Combes, 1961 Grimisuat, téléphone 027 / 38 18 24

A. Athlétisme 1. Programme du concours

Cat A

1.80 m 2. Saut hauteur 3. Lancer poids

Filles 3 kg Garçons 4 kg

4. Relai 5 x 80 m 5. Cross , estafette 5 x 1000 m

Cat B

1. 80 m 2. Saut longueur 3. Lancer balle 200 g 4. Relai 5 x 80 m 5. Cross, estafette 5 x 1000 m

2. Règlement du concours

Formation des équipes Cat A : équipes de sport scolaire (équipes qui appartiennent à la même école)

Cat A 1: 6 garçons Cat A2: 6 filles Cat A3: 3 filles et 3 garçons Cat 8: équipes d 'une même classe d 'EP Cat 81 : 6 garçons Cat 82 : 6 filles Cat 83 : 3 filles et 3 garçons

3. Prescriptions techniques

Course vitesse , saut hauteur, saut longueur sur piste cendrée (rouge) . Les chaussures à poin­tes courtes , 6 mm, sont autori­sées.

Cross sur chemins et champs .

Les cinq disciplines doivent être faites par les 6 mêmes élèves . Aucun changement n'est autori­sé .

Barême: les 5 meilleurs résultats sont pris en considération (le plus mauvais résultat en points de chaque discipline est biffé). Le barême J+S (14-20 ans) est appliqué.

Le classement final et le rang de l'équipe sont déterminés par le total des points obtenus dans les cinq disciplines.

1. Course 80 m: 1 essai , disqua­lification après le 2e faux dé­part .

2. a) Saut hauteur: 6 essais. 3 essais maximum par hauteur. Faire tomber la latte 3 fois de suite = élimination. Il n'est pas permis de placer la latte plus bas après le début de l'épreu­ve .

2. b) Saut longueur: 3 essais. Installation, mesurations selon les barêmes J+S. Zone d'appel : 80 cm.

3. a) Jet du poids :3 essais consécutifs (filles 3 kg , garçons 4 kg).

3. b) Lancer de la balle: 3 essais consécutifs (balles de 200 g) .

4. Relais 5 x 80 m: 1 essai, avec témoin . 1 équipe de 5 élèves. Pas de zone de remise de té­moin. Départ à la ligne, 1re mar­que après 75 m.

Barême :Ie total des points obte­nus est multiplié par 5. Pour les équipes mixtes, le barême gar­çons est appliqué .

5. Cross, estafette : 5 x 1000 m

Barême: temps total : 5 = nom­bre de points pour 1000 m; ces points x 5. Pour les équipes mixtes, le barême filles est appli­qué.

Page 29: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Tournoi de football

L'AEPSVR organise cette année le tournoi de football pour les ensei­gnants de tous les degrés à Saint-Maurice.

Date Samedi 1 juin 1985

Lieu Terrain de football du Collège de Saint-Maurice (vestiaires et dou­ches à la salle de gymnastique du Collège) .

Horaire De 13 h 30 à 18 heures .

Nombre de joueurs 6 joueurs de champ + 1 gardien .

Equipement Maillots uniformes obligatoires + pantoufles de gym ou souliers à multicrampons. .

Temps de jeu A déterminer en fonction du nombre d 'équipes .

Arbitrage Chaque équipe doit fournir un arbitre qui fonctionnera durant les temps de pause de son équipe.

Informations complémentaires Téléphone : (026) 4 19 51

Inscription Jusqu 'au vendredi 24 mai 1985 à l'aide du talon-réponse.

TALON-RÉPONSE ~ * fi ~ ~ ~ • @ * • ~ ~ $ •

à envoyer à: Antoine Maillard Professeur Imm. St-Eusèbe 1937 Orsières

Tournoi de football du samedi 1 juin 1985

Nom de l'équipe: _________________ _

Couleur de l'équipement (si possible): __________ -

Responsable de l'équipe:

Nom: ______________________ -

Prénom : ______________________ -

Adresse : _____________________ -

Téléphone: ____________________ ---

• • ••••••••

Tournoi de football intercycles 1985

Le comité de l'AEPSVR se fait un plaisir d 'organiser pour la sixième année consécutive un tournoi de football intercycles. Deux tournois décentralisés se dérouleront dans la partie romande du canton le mercredi 22 mai et un tournoi final verra la participation des meilleu­res équipes le 5 juin 1985 à Sion .

Renseignements

Lieu: Saint-Maurice et Grône

Date: Mercredi 22 mai 1985 dès 13 h 30.

Principes: - Dans chaque centre , 5 équipes au minimum disputeront un tour­

noi sur un après-midi . Les matchs dureront 2 x 10 minutes et seront arbitrés par les responsables des équipes des CO.

- Sur les mêmes principes , un tournoi final réunira le 5 juin les deux meilleures équipes de chaque tounoi décentralisé.

- Les matchs se dérouleront sur des demi-terrains avec 7 joueurs et 3 remplaçants seront autorisés .

Participation: Deux équipes par centre seront autorisées . Pourront y participer les jeunes gens nés en 1969/70/71 . Chaque équipe comprendra un contingent de 10 joueurs ; aucun de ces joueurs ne devant faire partie d 'un club. Les pantoufles de gymnastique sont obligatoires.

Frais: Les frais de déplacement sont pris en charge par l'AEPSVR .

Convocation: Aucune convocation ne sera envoyée. L'horaire des matchs sera affiché le jour même du tournoi.

Inscriptions: A l'aide du talon-réponse ci-joint jusqu 'au samedi 18 mai 1985.

Informations complémentaires: Chanoine Bernasconi , télé­phone 025/65 17 32.

TALON-RÉPONSE. • • • • • • • • • • • • •

Tournoi de football intercycles du 22 mai 1985. A envoyer à: Chanoine Franco Bernasconi , Collège de l'Abbaye , 1890 Sait-Maurice.

Dernier déla i: samedi 18 mai 1985 (timbre postal) .

LeCO ________________________________________ __

participe au tournoi de football intel cycles 1985 avec :

équipe A CJ Couleur de l'équipement _________ _

équipe B CJ Couleur de l'équipement _________ _

Responsable de l'équipe :

Nom : _____________________ ___

Prénom : _ _ __________________ ___

Adresse: ____________________ ___

Téléphone : ________ ~ __________ ___

Page 30: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Une appréciation favorable

Quelques commissions scolaires ont prix l'excellente habitude d 'envoyer au Service soussigné les procès-verbaux de leurs déli­bérations . Nous remercions ces autorités locales de leur initiative et tenons à dire ici à quel point nous l'apprécions . Qu 'il nous soit permis en cette occasion de citer quelques li­gnes de l'un de ces procès­verbaux, parvenu récemment. Il s'agit de la relation des travaux de la commission scolaire d 'une importante commune du Valais central. ((La commission scolaire a visité toutes les classes des centres de ... , de .. . et çJe .. . Elle a ensuite rencontré l'ensemble des maέtres, dans le cadre d 'une discus­sion générale.

))Les commissionnaires ont retiré de cette visite une impression globale tres favorable. Ils ont vu à l 'œuvre des maÎtres anima­teurs, dynamiques, convaincus et bien préparés, attentifs à leurs éleves, recherchant la meil­leure relation. Les éleves, de leur côté, se sont montrés attentifs, disciplinés, souriants, détendus. Les locaux mis à disposition sont appréciés, bien tenus.)) On nous pardonnera de ne pas donner de plus grandes ' préci­sions sur les centres visités , ceci pour ne pas blesser la modestie des enseignants qui sont l'objet de compliments si flatteurs . A une époque où l'on critique volontier , et parfois à tort , les maîtres et l'école, nous pensons que ce témoignage est un en­couragement pour tous les en­seignants qui remplissent leur tâche consciencieusement.

Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

•••••

Cours pour enseignants des jeux avec le ballon au mini-volleyball

L'AEPSVR organise , mercredi 29 mai de 14 à 17 heures , à la salle du CO garçons de Sion , un cours destiné à tous les maîtr,e~ primai­res qui cherchent à modifier le comportement de leurs eleves sur l'un ou l'autre des points suivants:

- crainte du ballon; - appréciation des trajectoires ; - déplacements et placement par rapport au ballon ; - la découverte de la frappe de la balle ;

initiation à la passe haute à deux mains (mini-volley).

Déla i d 'inscription

24 mai .

TALON-RÉPONSE ••••••••

Des jeux avec ballon au mini-volleyball

A envoyer à : Pierre Demont Treille 63 1950 SION Téléphone (027) 2338 18

Nom: ____________________________________________ __

Prénom: __________________________________________ __

Adresse : __________________________________________ __

Téléphone : ______________________________________ ___

Page 31: L'Ecole valaisanne, mai 1985

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.,'fI"S '!;:: Instructions concernant lae, le calcul des moyennes annuelles 1 et le passage au cycle d'orientation

1. Calcul des moyennes annuelles du livret scolaire

1. 1 Calcul de la moyenne annuelle par branche Ce 'calcul se fait en additionnant les notes de chacun des trois trimestres et celles de l'examen: la somme' divisée par 4.

Ex. grammaire-orthographe 4 + 4,6 + 4,6+ 4j 8 = 4,5

4

Dans les branches pour lesquelles n'existe pas l'examen de promotion, le calcul se fait en additionnant les notes de chacun des trois trimestres; la somme est divisée par 3.

Ex. ACM: 4,9 + 5,3 + 5,2 = 5,1

3 1.2 Calcul de la moyenne annuelle du premier groupe

Le calcul se fait en additionnant la moyenne annuelle (5e colonne) de chaque ligne; la somme est divisée par le nombre de lignes

Ex. : 4,9 + 4,5 + 4,6 + 4,3 + 4,5 + 4,5 + 4,6 = 4,6

7 1.3 Calcul de la moyenne annuelle générale Le calcul se fait en additionnant la moyenne annuelle (5e colonne) de chaque ligne (éviter d'y inclure la moyenne annuelle du premier groupe); la somme est divisée par le nombre de lignes.

Ex.: 4,9 + 4,5 + 4,6 + 4,3 + 4,5 + 4,5 + 4,6 + 5,8 + 5,6 + 5,1 + 5,3' + 5,2 = 4,9

12

2. Passage au CO (division A,B,BT) 2.1 Pour être promu au CO, l'élève doit obtenir au minimum une moyenne annuelle de

- 4 aux branches du 1 er groupe (5e + 6e P) et - 4 à la moyenne générale (5e + 6e P)

2.2 L'élève doit avoir réussi sa 6e primaire (double 4): en cas d'échec, il redouble la 6e P pour autant qu'il lui reste au moins 3 ans de scolarité obligatoire à accomplir.

2.3 S'il ne lui reste plus que 2 ans et s'il n'a pas réussi la 6e P, il doit fréquenter les classes terminales de la division B du CO.

2.4 Le point ci-dessus est applicable, par analogie, aux élèves fréquentant les classes de 3e , 4e et 5e primaires ainsi que les classes de développement.

2.5 Les cas particuliers (langue étrangère, maladie prolongée ... ) sont à soumettre aux inspecteurs de l'enseignement primaire.

Page 32: L'Ecole valaisanne, mai 1985

3. Admission en division A du CO

3.1 Po~r être admis en division A, l'élève doit réussir un examen d' d .. C men a lieu le jeudi 20 juin 1985. a mission. et exa-

3.~ Les élèves dont la moyenne générale (se + (je P) est au moins égale a' S t d' ses de cet examen. son " Ispen-

4. Résultats des classes d'observation Ise + r PJ

Calcul ~es moyennes

Moyenne 1er groupe Moyenne générale Moyenne du 1er groupe des classes d'observation

SP = ......... . .. A* 6P= 6P=

............ 8* SP= ............ A 8 (A * x 4) + (8* x 6)

10 (A x 4) + (8 x 6)

Moyenne générale des classes d'observation 10

4.2 ~omme pour, ~outes les ~utres ~~~es, la moyenne de passage au CO se calcule au centleme avant d etre arrondie au dlxleme supérieur ou inférieur.

Ex. 5,29 ="S,3 4,25 = 4,3 3,S4 = 3,5

~épartement de l'instruction publique " Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

Statuts des remplaçants à l'école primaire

Décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 "prorogée le 31 mars 1982

LE CONSEIL D'ÉTAT,

Vu la décision du Conseil d'Etat du 22 mars 1978 chargeant le Département de l'instruc­tion publique d'étudier un statut particulier pour les maîtres qui n'auront pas un emploi permanent au début de l'année scolaire 1978-1979 et qui seront engagés dans des rem-

placements; Considérant qu'il y a lieu d'établir une distinction entre les maîtres qui accomplissent des remplacements occasionnels et ceux qui ne pourront obtenir un poste fixe en raison de

la pléthore; Vu les mesures générales adoptées par le Conseil d'Etat en séance du 22 mars 1978 et destinées à éviter les effets d'une trop grave pléthore de maîtres dans l'enseignement

primaire; Sur la proposition des Départements de l'instructi~n publique et des finances,

décide:

1. Les institutrices et les instituteurs formés en Valais, qui ne pourraient en raison de la pléthore occuper un poste fixe dès l'automne 1978 et qui de ce fait s'engageraient en qualité de remplaçants bénéficient des dispositions arrêtées ci-après:

1.1 Leur traitement est celui prévu à l'article 14 du règlement concernant le traitement du personnel enseignant auxiliaire et des remplaçants;

1.2 Les remplaçants mariés reçoivent proportionnellement à la durée de leur activité les allocations de ménage et les allocations familiales prévues pour les titulaires de classes;

1.3 En cas de maladie ou d'accident survenant en cours d'activité, les remplaçants dont il est ici question sont mis au bénéfice des dispositions de l'article 10 du décret du 7 février 1973 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires et

secondaires. Le calcul du traitement de maladie est basé sur celui d'un maître titulaire et doit corres­pondre aux années de service du remplaçant et à la durée de la scolarité en vigueur dans la commune où celui-ci a exercé sa dernière activité; ce traitement est servi pour une

période maximale de 6 mois;

1.4 Les communes, respectivement les commissions scolaires des écoles régionales assurent les remplaçants contre les risques d'accidents professionnels, au même titre

que les titulaires des classes;

1.5 En cas d'interruption de travail pour cause de grossesse et d'accouchement, le traitement prévu pour les titulaires est versé à la remplaçante dont il est ici question durant trois semaines au maximum, çonformément aux dispositions figurant sous cbiffœ 8 de la décision du Conseil d'Etat du 5 mai 1976 et à celles prévues sous chiffre 1.3; paragraphe 2 de la présente décision;

Page 33: L'Ecole valaisanne, mai 1985

1.6 Lors de Ilaccomplissement d'un service militairel obligatoire ou non obligatoire, l'Etat sert au remplaçant dont il s'agit ici l s'il est engagé depuis plus d1une année au service de l'Etatl le traitement complet du titulair~ d'une classe jusqu'à concurrence de 6 mois conformément aux dispositions prévues sous chiffre 1.3, paragraphe 2 de la présente dé­cision.

Si la durée 'de l'engagement, avant le service militaire, est inférieure à l'année, la' part du traitement à payer est déterminée par la décision du Conseil dlEtat du 9 juillet 1969;

1.7 Tout remplacement dont la durée effective dépasse 90 jours (congés d1été, de la Toussaint, de Noël , de Carnaval et de Pâques non compris) compte comme année de service déterminante pour le calcul de la prime d'âge et de la prime de fidélité.

2. Les instituteurs et les institutrices concernés par cette décision ont l'obligation de s'annoncer par écrit au Département de l'instruction publique, Service de l'enseignement primaire et des écoles normales, jusqu'au 20 août qui précède l'ouverture de l'année sco-laire. .

3. D'entente avec les commissions scolaires et les directions d'écolesl le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales s'efforce de fournir en priorité des activi­tés de remplacement aux maîtres sans emploi permanent, désignés sous chiffre 1 de la présente décision.

Demeurent réservées les questions relatives aux qualifications professionnelles.

4. Conformément aux dispositions du règlement du 20 juin 1963 concernant les condi­tions d'engagement du personnel enseignant, les commissions scolaires et les directions d'écoles sont tenues de signaler au Département de l'instruction publique tous les cas de remplacement. Elles font appel en priorité aux enseignants désignés sous chiffre 1 de la présente décision: la liste leur en est fournie par le Département de l'instruction pu­blique.

5. La «Caisse de retraite et de prévoyance du personnel enseignant» est priée d'étudier des possibilités d'adhésion pour les maîtres et les maîtresses d'école dont il est ici question et de présenter ses propositions au Département de l'instruction publique si possible avant l'ouverture de la prochaine année scolaire.

6. Les institutrices et les instituteurs qui n'accomplissent que des remplacements occa­sionnels san.s être à la recherche d'un emploi permanent demeurent soumis aux ancien­nes dispositions les concernant. Celles contenues dans la présente décision ne leur sont pas applicables.

7. Les mesures d'application et autres dispositions de détail non contenues dans la présente décision sont prises d'entente entre le Département de l'instruction publique et le Département des finances.

8. La présente décision entre en vigueur le 1 er septembre 1978.

Pour copie conforme Le Chancelier d'Etat

-

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1985 - 1986

Pour enseignants(es) . sans poste fixe

(selon décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 et du 31 mars 1982)

Le(la soussigné(e): ... " " "" . . . . . " ." .

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Titres pédagogiques obtenus: o Certificat de maturité pédagogique en 19

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(Marquer un x dans la case qui convient)

est disponible pour a~surer des remplacements durant l'année scolaire 1985 - 1986 aux conditions approximatives suivantes:

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Degrés : .... .. .

Lieu et date:

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Cette formule, dûment remplie, doit être retourné~ dès que possi­ble, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de

l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

Page 34: L'Ecole valaisanne, mai 1985

Présentation des moyens d'enseignement de mathématique

pour les classes à degrés multiples (CDM)

Dès les premières années d'application du nouveau programme de mathématique, des difficultés particulières ont été mises en évidence dans les classes de plus de deux degrés. Des enquêtes menées par l'IRDP ont montré clairement l'existence d'obstacles importants à l'utilisation des moyens d'enseignement actuels dans les classes à degrés multiples: organisation rendue difficile par la multiplicité de brochures, nécessité de la présence constante du maître, impossibilité de situer avec clarté et rapidité le travail effectué et celui qui reste à faire, etc. '

Dans le but de répondre aux besoins de ce type de classe, un aménagement de moyens d'enseignement existants et la création d'un fichier d'activités pour plusieurs degrés ont été entrepris, en respectant les objectifs notionnels et comportementaux du programme ainsi que l'esprit du nouvel enseignement de la mathématique.

Ces nouveaux moyens d'enseignement seront disponibles pour la rentrée 1985. Cepen­dant, pour permettre aux enseignants concernés. de préparer au mieux la prochaine année scolaire et d'effectuer une commande de matériel qui corresponde aux besoins véritables de leurs classes, une séance de présentation aura lieu dans chaque àrrondis-seme nt le jfJudi 30 mai 1985, dès 17 heures. ,

Sont convoqués à ces séances:

- les titulaires des classes à degrés multiples (3 degrés et plus); - les titulaires des classes spéciales (y compris classes des établissements de forma-

tion spécialisée).

(Les autres enseignants intéressés par ces ouvrages peuvent participer à ces rencon­tres.)

Lieux des rencontres Monthey, collège de l'avenue de l'Europe (auditoire).

Martigny, centre scolaire de la ville.

Sion, centre scolaire de Platta.

Sierre, centre scolaire de Borzuat (classe de M. Genoud).

Participants personnel des districts de Monthey et de St-Maurice moins la vallée du Trient.

personnel des districts d'Entremont et de Martigny, plus la vallée du Trient.

personnel des districts de Conthey, d'Hé­rens et de Sion.

personnel du district de Sierre.

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Le responsable de la mathématique Yvan Michlig

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1985 - 1986

Pour enseignants(es) ayant cessé leur activité régulière

Le(la soussigné( e): .

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Date de naissance: .. "'. " .. " ..... .. , ..... " .. " .. '.,, ....

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N° de téléphone (indispensable):

Adresse exacte: ....... " .. ", .. ,., .. .. '." .... " .,,"

Titres pédagogiques obtenus: o Certificat de maturité pédagogique en 19

o Autorisation d'enseigner en 19 ,

o Brevet pédagogique en 19 ...... " ... ... ,. ' ... , .... .... ...... ..

(Marquer un x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1985 - 1986 aux conditions approximatives suivantes:

Périodes: '

Durée: du .. ... .. ... .......... ........... .... .. ............. " ... .. au , , ......... .... . .. ,.'.' . ' ... , ... ..... .. ............ ............ .

Degrés: .. ... ,:" ,,, .,,,,,, .... ,, ,,,,,,, ... ,,,, ... ,, .... ,, .. .. , .... .. Régions: ........ .. .... ... " ...... ... ... .. ........ .... ..

Lieu et date: ......... .. ... ..... ... . .......... ... ..... " ... . Signature: .. .. ..................... ............... ..... ,

REMARQUES:

Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possi­ble, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de

l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

Page 35: L'Ecole valaisanne, mai 1985

JARDIN DES GLACIERS LUCERNE

MONUMENT NATUREL - MUSÉE LABYRINTHE DE MIROIRS 20 millions d'années de géologie: d'une plage de mer subtropicale avec palmiers - à la période des glaciers. Musée: reliefs, géologie et « Vieux Lucerne».

Diapositifs-documentaire intéressant, documen­tation pour écoles, place pour pique-nique.

Le monument naturel, découvert en 1872, proté­gé des intempéries par une couverture moderne.

Renseignements : Gletschergarten, Denkmalstr. 4, 6006 Lucerne tél. (041) 514340

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