L'Ecole valaisanne, décembre 1967

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l'école valaisanne déc embre 1967 . douzième année 4

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Les jeunes et les loisirs ?

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Page 2: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

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Les jeunes et les loisirs

D'après deux enquêtes

réalisées dans le Valais romand

par François Brunelli et François Pralong sm.

avec le concours de Sœur Marie-Colette et de Lucienne Gillioz

Préface de Roger Girod

Illustrations de Denis Theurillat, sm.

SION 7 décembre 1967

Page 3: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

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Présentation de François Pralong sm.

Edition assurée par:

- l'Association Valaisanne des Professeurs de l'Enseignelc1.ent secondah du 2e degré (AVPES), case postale 76, 1950 Sion 2; e

- l'Association Valaisanne des Centres' de Loisirs et de la Culture (AVALEe), Pratifori 15, 1950 Sion;

- l'Ecole Valaisanne (Vdis), 47, route du Rawyl~ 19'5'0 Sion

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Page 4: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

SOMMAIRE

Introduction

Le fait «loisir» . . . . Objectifs de la présente étude

1. Le phénomène des loisirs et les jeunes d'aujourd'hui

1. Définition et nécessité du loisir 2. Le «~ieux-être» que le loisir app~rte 'à l'hom~e . 3. L'ambIguïté du loisir humain 4. L'emprise des loisirs sur la j~une;se a~tueÙe

ll. Enquête sur les loisirs des jeunes du Valais romand

1. Méthode de l'enquête . . . 2. Les jeunes touchés par l'enquête 3. Limites de ~ette en,qu~te . . : . . . . . • 4. Analyse et mterpretatIOn des réponses données à l'enquête.

III. Enquête sur les organisations de loisirs d~ms le Valais romand

1. Méthode et portée de l'enquête. . . . . . . 2. Analy~e d.es résulta!s. de l'enquête sur les organisations de loisirs: 3. OrgamsatIOns de lOIsIrs dans les internats du Valais romand .

IV. Conclusions et propositions

A. Pri~cipales conclu~ions qui se dégagent des enquêtes sur les loisirs des Jeunes en ValaIs . . . . . . . . . . .

B. Propositions en vue de résoudre le problème des loisirs des jeunes

v. Annexes

1. II. Ill.

IV. v.

Les formulaires de l'enquête sur les loisirs des jeunes. . . Table~ux r~capitulatifs des réponses aux questions de l'enquête 9uestIOnnarre sur les organisations en faveur des loisirs des Jeunes dans le Valais romand Tableaux récapitulatifs des orga~isat'ions' de ioisi;s e~ Vaiais : Organisations de loisirs dans les internats du Valais romand .

Bibliographie sommaire sur les loisirs en général .

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Il 13 15 16

20 21 22 23

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Préface

Pays de tourisme, le Valais a une double raison de s'intéresser à l'évo­lution des loisirs. Il lui appartient d'étudier les motifs qui attirent dans ses beauX sites un nombre toujours croissant de visiteurs, afin d'aménager son équipement en conséquence, et en outre il convient qu'il suive de près, comme le font maintenant tant d'autres collectivités, les changements qui se pro­duisent dans les activités hors travail de sa propre population, tout spé­cialement des jeunes.

C'est à cette seconde tâche qu'est consacrée l'étude effectuée par M. François Brunelli et par l'abbé François Pralong, avec le concours de Sœur Marie-Colette et de Mlle Lucienne Gillioz. Ce travail fait bien ressortir l'importance du problème et il apporte un grand nombre d'informations utiles.

Autrefois, dans les cas typiques, l'individu vivait entièrement au sein de la famille et d'un milieu professionnel, civique et paroissial homogène et de peu d'étendue. Aujourd'hui, il est sollicité par des influences beau­coup plus nombreuses et mêlées. Celles-ci s'exercent en particulier par l'in­termédiaire des formes modernes de loisir. Le rapport pour lequel on m'a fait l'honneur de me demander cette préface examine sous cet angle la situa­tion présente de la jeunesse valaisanne. Il le fait à la fois avec l'esprit cri­tique qui convient et avec une inspiration généreuse, en mettant en évidence qu'il ne serait pas raisonnable de chercher à bloquer une évolution irré­versible, mais qu'il est sans doute possible de la guider de façon à ce qu'elle soit plus profitable au plein développement de la personne et de la com­munauté.

Cette recherche sérieuse rendra certainement de grands services à un canton en pleine mutation économique et sociale qui a donné déjà tant de preuves de son aptitude à adopter le meilleur de la civilisation moderne sans pour autant laisser entamer l'essentiel de sa remarquable tradition cultu­relle et spirituelle. Une meilleure organisation des loisirs de la jeunesse serait

.. tout à fait dans la ligne de cette adaptation équilibrée.

Roger Girod Professeur de sociologie

aux Universités de Genève et de Fribourg

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HUMOUR

Au Vatican beaucoup de prélats re­prochaient à Jean XXIII la décision trop rapide d'avoir ~onvoqué un concile. Une décision peut-être irréfléchie, lais­saient même entendre certains. Un jour où ces contradicteurs se trouvaient dans son bureau et manifestaient leurs réti­cences, le pape les interrompit brusque­ment.

- Je vais vous dire pourquoi j'ai convoqué tous les évêques. Pour qu'ils parlent. Pour faire des courants d'air!

Et derechef, il alla ouvrir les fenêtres de la pièce en ajoutant:

6

- Je crois que ça sentait le renfermé ...

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Introduction

LE-FAIT «LOISIR»

_ Qu'on le reconnaisse ou qu'on l'ignore, qu'on l'étudie ou qu'on refuse de s'y intéresser, le fait LOISIR est là, élément essentiel de notre civilisation du XXe siècle, que l'on appelle souvent et avec raison «une civilisation des loisirs ou du loisin) (1). Ce fait s'impose à quiconque jette un regard sur la réalité sociale d'aujourd'hui. Les sollicitations publicitaires de toute nature qui s'offrent chaque jour aux lecteurs d'affiches et de journaux, aux auditeurs de la · radio, . aux spectateurs de la télévision ou des cinémas: réclames pour des vacances idéales, suggestions pour le week-end, invi­tations à voir tel film ou tel ballet ... , montrent assez combien l'homme de 1967, quels que soient son âge, sa profession et son sexe, est devenu l'homme

du loisir. Certes ce fait n'est pas absolument nouveau. Le loisir existe depuis

fort longtemps déjà, puisqu'un Aristote en parle dans sa Politique comme d'une «question essentielle» dont il faut s'occuper. Ce phénomène pourtant surgit aujourd'hui dans la vie de chacun avec une force et une ampleur qui en changent totalement la signification et la portée sociale.

Autrefois, en effet, que l'on songe aux sociétés grecques ou romaines, au temps des seigneurs féodaux ou à celui du Roi-Soleil, les loisirs étaient l'apanage d'une minorité de privilégiés qui pouvaient goûter à la culture ou s'adonner aux plaisirs des tournois et de la chasse, nourris qu'ils étaient par la masse des opprimés.

Plus près de nous, le développement des industries eut d'abord pour effet de réduire ' la masse des travailleurs accourus de la campagne à une

"vie de forçat, puisque l'on travaillait au rythme de 12 à 17 heures par jour, sans congé hebdomadaire. Mais dès 1850 s'amorce dans les pays industrialisés

(1) Georges HOURDIN, Une civilisation des loisirs, Calmann-Lévy, 1961. Joffre DUMAZEDIER, Vers"une civilisation du loisir?, Ed. du Seuil, 1962.

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d'Europe un grand mouvement pour la réduction des heures de trav dès 1919, la plupart de ces pays adoptent la journée de 8 heures avec ~ congés payés, ce qui permet à la grande masse de la population d'accé ea aux loisirs. Et aujourd'hui on peut prévoir que ces heures de loisirs v~ augmenter encore avec la généralisation de la semaine de 5 jours, aussi bi nt pour les ouvriers que pour les étudiants. en

«Pour rame~er tout à un chiffre un peu sommaire mais suggestif, écrj Jean Laloup, disons que nous sommes en marche vers une société d~ laquelle la moyenne de vie sera de 70 ans, avec un travail de 40 heures. semaine: il y a un siècle, l'homme moyen travaillait 70 heures par seDlain et vivait 40 ans! D'où pour chaque individu statistique un gain de 1 S~ heures par an!» (2).

Devant cet aspect nouveau du loisir, sociologues, psychologues et péda. gogues se posent bien des questions: «Comment l'homme va-taU vivre humainement son temps libre? Comment les jeunes vont-ils faire un choit judicieux parmi les nombreux loisirs que leur offre la société moderne?""

OBJECTIFS DE LA PRESENTE ETUDE

Certes, il s'en est trouvé et il s1en trouve aujourd'hui de ces parents maîtres ou jeunes engagés qui ont compris l'importance des loisirs d~ la vie des jeunes et qui se sont préoccupés ou se préoccupent de les aider à choisir judicieusement magazines et illustrés, à porter un jugement nuancé sur les chansons modernes ou sur une émission de TV, à découvrir les valeurs positives d'un film, à monter une pièce de théâtre, à organiser el animer une maison de jeunes... Signalons, entre autres, les initiatives do l' AV ALEC dans le domaine des Foyers Pour Tous, celles de l'ASLEC poli les loisirs des jeunes à Sierre, et l'expérience en cours de l'association sédu. noise «JEUNESSE-LOISIRS».

Hélas! ces efforts généreux n'ont pas été et ne sont pas toujours bien compris par ceux qui auraient dû ou doivent les soutenir. De plus, ces tentatives isolées, très louables, restent nettement insuffisantes, vu l'ampleur que prennent les loisirs dans la société actuelle.

C'est pourquoi, l'Association Valaisanne des Profess-eurs de l'Ensei· gnement Secondaire du second degré (A.V.P.E.S.), sous l'impulsion dyna· mique de M. Maurice Deléglise a cru devoir lancer une action plus vaste en vue d'apporter à ce problème des loisirs de nos jeun~s des solutions ~a,. lables et durables. A cet effet" une Commission des loisirs fut constituée .. 1965 au sein de ladite association.

(2) Jean LALOUP, Le temps du loisir, Casterman, 1962, p. 35-36.

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d. que Sr Marie-Colette du Collège Sainte-Marie des Anges à

Tan 1S , ' . "" 1 d blait divers documents en vue dune presentatlOn genera e. u Sion ra~sem LOISIR M. François Brunelli, professeur au Collège de SlOn, phén~11lene vaste e~quête sur les loisirs des jeunes et. M. l'a~bé Pralong, lançait une, l'école normale des instituteurs, s'informait des dIverses orga-

fesseur a '" d VI' d pro. de loisirs existant dans les locahtes u a aIS roman . nisaUons , . . , .

. . 1 premier objectif recherché par cette eqUlpe de travall, etaIt AfS11 e situation aussi exacte que possible des loisirs les plus recher­

d'étab ~ n~s jeunes et des possibilités qui leur sont offertes. cbésP l' f'

DEUXIEME OBJECTIF s'ajoutait au premier: on vou a1~ ~re U~tre cette situation des loisirs dans notre pays, par une 'pU?~lcatlO.n

canna t' e ampleur afin de susciter non seulement la cunos1te, malS d'une cer am, ' 'b d' d 1 . 1'intérêt effectif de toutes les personnes susceptl les œuvrer ans. e aU~Sl de poursuivre éventuellement une recherche plus approfondIe rneme sense'cteur précis de ce vaste monde des loisirs modernes, pour une dans un s action 11lÏeux adaptée et plus fructueuse.

Enf' 1'1 nous paraissait nécessaire et urgent de présenter à nos auto-ln, .1 , ", b' tif , és communales et cantonales un travail documente, prec~s et o. Jec . sur

nt de la vie des J'eunes qui est souvent mal connu, a savon celUl de un secteur , "d 1 . ,. 1 . 'rs afin qu'elles puissent prendre a cet egar es mesures qUl s lffi-

leurs 01Sl , . dl' "d' . d'h' t d t ur le bien des individus des famllles et e a cite aUJour Ul e e posen po ,

demain.

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Avant de présenter les résultats des enquêtes réalisées auprès des jeu et dans le~ dIverses localités du Valais romand, il nous paraît né cess ~e. ou du molUS utile de définir brièvement le phénomène du LOISIR ~ montrer .les aspects positifs et négatifs et quelques-unes des répercu~s' en dans la VIe des jeunes d'aujourd'hui. I°lla

1. DEFINITION ET NECESSITE DU LOISIR

Si dans le langage usuel et dans la pensée de certains le mot LOISIa évoque l'idée de désœuvrement, nous ne devons cependant pas en oublier 1 sens profond. Pour Aristote, les loisirs sont éducatifs, car ce sont des activi~ libres où l'être peut s'épanouir pleinement. Il avait donc raison de dire. «nous travaillons pour avoir des loisirs». .

On définit généralement le LOISIR comme le «temps disponible» en dehors du travail imposé et des occupations habituelles, et les LOISIRs com~e les moyens d'occuper ce temps libre. D'après la définition devenu~ c.lassique de Joffre DUMAZEDIER, (cie loisir est un ensemble d'occupa. tlons auxquelles l'individu peut s'adonner de son plein gré, soit pour se reposer, soit pour se divertir, soit pour développer son information ou sa formation désintéressée, sa participation sociale volontaire ou sa libre ~ pacité créatrice après s'être dégagé de ses obligations professionnelles fand. liales ou sociales» (3). '

Nous voilà bien loin de la conception pessimiste du loisir-désœuvre­ment ou de la conception étroite du loisir-divertissement. Les loisirs sont autre chose qu'une simple façon de tuer le temps, qu'un hobby qui remplit les soirées et les week-ends, qu'un divertissement qui amène un changement dans le rythme habituel de notre vie. Comme nous le montrerons plus loin, les loisirs ont un contenu plus subtantiel et constituent, à côté du travail professionnel, une valeur humaine authentique.

D'ailleurs, qui peut nier aujourd'hui la nécessité du loisir et des loisirs pour les jeunes et les adultes? Dans un monde de vitesse, de brùit, d'auto­mation, l'homme moderne éprouve un immense besoin de sortir des condi· tions ordinaires de la vie, de s'arrêter, de se reposer. La vie artificielle de la ville atrophie pour une part les sens et les muscles de l'homme. Au rythme des machines - qui a remplacé celui des saisons, à la vitesse des moteurs, au bruit trépidant des usines, l'équilibre nerveux se perd, le ressort se détend, l'être tout entier est pris de vertige, si bien que sa liberté et son épanouisse­ment personnel s'en trouvent compromis. Où l'homme trouvera-t-il encore le temps de regarder, d'admirer, d'agir sans obligation, dans la gratuité, si ce n'est précisément dans ses moments libres, dans ses heures de loisir?

(3) Joffre DUMAZEDIER, Loisirs et idéologie, dans revue Esprit, nouvelle série No 6, juin 1959, p. 874.

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~~~-_ ... --..----,..---_.-- - --

d 'but de ce siècle, alors que les ouvriers des pays oi:ri1is'és luttaient Au e la durée du travail soit réduite, ils disaient touJours, rapporte

poUf que es' que par là ils voulaient non seulement «ménager leurs fOl'Ces J"'!:IJl J aur , . f ·11l ft: ,. t' d -- ais aussi pouvoir vAvre de la vne de ami »e, ure, S ms rmre, eve-vitales, m . des hommes».

J11l' sa lettre pastorale de 1958, Mgr von Streng, évêque de Bâle, après Dans lib' l' . d' ff t ' . tré comment la technique moderne« ere ouvner e or s pe-

aVol! IIltonde grandes fatigues cornoreUes et améliore les conditions de tra-Obies e r . • ff· . 1

III • oint de donner une plus grande pnace aux lOISIrS», a !rmaIt a v~ a;l du loisir pour l'homme de notre temps, en des termes fort expn~s­n.ec~S!~~ouvrier d'aujourd'hui, écrivait-il, n'a pius b~soin seulement de s~s sif~·é libres mais de temps de pause pius pï'olongee, pour trouver la de­soli' eS t le 'délassement qui lui rendront ses pleines capacités de travail. tentenun

e e .... 'est pas (ait §eu~ement, comme ta bru~e, pour travailler, manger L'ho fi , • t' f t'

d ·1" il a le droftt ei même le devoir d'acquenr une cer ame orma 10, n

et onn l, • l' l' f 'l't t tt li, . il est clair que des temps libres pro onges Ul aCI 1 eron ce e

colture e. formation». (4

)

2. LE «MIEUXmJE:TUE» QUE LE LOISiR APPORTE A L'HOM,ME

{(P-erçus comme une valeuR" et rev~n~iq~ée comme un droit ?ar u~ nom­bre d'hommes sans cesse croissant, e~nv,alt Paul VI, le 8 ~vnl 1?65, a,:!x 1700 éducateurs et pasteurs rassembles a Annecy' pour un Con~es sur la pastorale des loisirs, ies loisirs prennent une p!ace de plus en plus Importante dans la civilisation moderne... ,

S· tout loisir signifie libération et pAaisÎl' par le repos, le delassement »1 • Oh h .

et la culture qu'i! permet, i! peu.t être la s~m'ce de. vr~es l'lC es~es .umames. L'homme est amené, au-delà des contra~ntes qm ~ ~D?pose~t a ,lm dans la vie de tous les jours, à donner!' libre cour~ a sa capacilte mvenbve, 'a s,":rmonter Je pesant ennui trop souvent ,engen~l'e par. Ue ,monotone acc?mplissement des tâches parcellaires, pour epanomr sa. Vll~ corporelle 9 et devel~ppe.r ses facultés esthétiques et intellectuelles. AUSSI b~e!l' p~u~ qu un n?~ .. !u)vad, un simple repos ou un pur divertissemen~, le imSi~ es~=il. une achvlt~ c?mpen­satrice qui, dans son ordre, aide ft)homm~ a reali.~er §es19a§6P5lfatl~n~9~u MIEUX-ETRE et au bonheur» (DocumentatIOn catholique, , co . -892).

Quelles sont donc ces richesses bienfaisantes pour l'homme, dont les loisirs peuvent être la source? Nous les ramènerons aux quatre «D» suivants: Délassement, Divertissement, Développement et Dépassement.

a) Délassement

Se délasser, se reposer, personne ne. peut .nier ce .besoin pr?f?~~ de rêtlFe humain fatigué d'un travail contmu qUI atrophIe sa pOSSIbIlite de

(4) Mgr François VON STRENG, Lettre pastorale, 1958.

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penser, qui surexcite ses nerfs et le rend moins disponible aux autres, mot «vacances» est ici significatif: il s'agit de «vaquer», de quitter s travail et ses soucis habituels, pour se détendre, «avoir la paix», être tr: quille, récupérer.

«Associé à l'idée de ré-fection, de re-création, le mot repos, c0lllnlt le mot «vacances» a une résonnance humaine profonde, écrit Pierre Fichell professeur de philosophie à Lille, Il y a une quête de repos, qui appara~1 non seulement comme une nécessité biologique, mais déjà comme une vale~ à poursuivre, Comme si l'homme souhaitait ne rien faire pour se laisser aller à exister, à être enfin lui-même, à vivre.» (5),

b) Divertissement

Se divertir, se distraire, qu'est-ce au fond, si ce n'est - comme on k dit couramment - «changer d'air», «se changer les idées», changer d'occu, pation, faire autre chose ou du moins faire autrement les mêmes choses dans un rythme plus humain, parce qu'on le veut et qu'on le choisit. '

Pour celui qui est habituellement confiné dans une usine, dans Un bu. reau ou dans une salle de classe, se divertir ce sera peut-être faire une ex. cursion, jouer au football, faire du jardinage ou même lire un ouvrage qui le dépayse un peu, Bref, se divertir, c'est se livrer à une activité spontanée du corps ou de l'esprit, sans rechercher immédiatement l'utilitaire ou le quantitatif, en pure gratuité, sans avoir besoin de se presser, de se bous. culer, car «on a tout son temps», sans être soumis aux impératifs habi. tuels de l'existence, Une telle activité a pour effet de nous décontI'acter, de nous libérer de nos soucis quotidiens, et de nous faire redécouvl~ir les valeul'B de l'enfance, en particulier les valeurs de gratuité et de spontanéité,

c) Développement

Le loisir, c'est aussi la possibilité de s'informer, de se cultiver, de se développer, de s'épanouir humainement. Ainsi la lecture, le cinéma, la télévision, les excursions et les voyages ... peuvent contribuer au développe­ment de nos facultés esthétique et intellectuelle, élargir nos horizons et notre cœur, en nous faisant connaître les découvertes des savants du monde entier et communier aux sentiments des autres peuples.

Il est encore un autre aspect du développement qu'apporte à l'homme l'activité libre du loisir, où la réussite est plus fréquente et la satisfaction qui en résulte plus grande. Comme le dit Jean LALOUP, «dans le loisir, plus que dans le travail, la personne s'éprouve elle-même comme une H. berté capable de réussir son projet, comme une personnalité estimable.» (6),

Alors que dans la vie professionnelle il est requis des diplômes pour réussir même à ses propres yeux, l'activité libre du loisir n'en postule pas

(5) Pierre FICHELLE, Signification et valeur humaines du loisir, dans Pastorale et Loisir, Ed. Fleurus, 1965, p. 61.

(6) Jean LALOUP, op, cit., p. 74

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. ment D'autre part dans le travail professionnel, bien des individus 'cessalre ., d . d . ne t de n'être que des ouvriers, des agents secon aires; ans certames souffrende loisirs au volant de leur voiture ou devant l'écran de la télévi-f fInes ' d . /. ? vriers et manœuvres se sentent les égaux des patrons" es mgemeurs. SIOn, oU ent dans ces activités des occasions de se reclasser a leurs propres Ils troUV d' . t du moins ils l'espèrent, aux yeux autrUI. yeuX e ,

d) Dépassement

M's comme écrivait un autre spécialiste du problème des lo~sirs, le p al' de Laurens «étant donné le caractère limité de la vie humaine,

R. 1'. ~osmique de' la dégradation de l'énergie, les tendances contraires la 01 de la montée humaine, il ne peut y avoir de développement sans au sens , d . '1' t' PASSEMENT» (7). Le drame actuel, c est que ans une ~Iviisa IOn DEI' t'litaire de l'argent, de l'AVOIR, nous sommes souvent mcapables de u l , , if" At C 't c nsom de saisir et de donner un ~en~ et une slgn, IC~htIOn aux e r~s. leI e~, 't{ hO . -

t «prendre» sont mdlspensables a 1 omme, maiS ce a n es umam mer» 'ile peut ACCUEILLIR. L'essentiel du loisir, c'est précisément de nous que s . ' h l' '1 d t l' '1 dr possible l'accueIl: l'accueIl des c oses, accuel es au res, accuel rd en el' Le bienfait essentiel du loisir, c'est donc le DEPASSEMENT. e so. "1 .

Nous voyons apparaître .là une valeur, supérieur~ du lOISir: a CO?~aI~-de la personne humame dans un dIalogue detendu, ouvert, desmte-

sance b' d 't/ t ' la rencontre avec d'autres hommes dans une am rance e gratUl e e resse, "l t' t /.. f nCI'er de fraternité qui nous arrache a notre ISO ement e a no re, egOlsme 0 , '

stimule nos efforts de franchise et de dévouem~nt det assoulphtbnotr~ catra~tere, D plus dans le silence de la nature retrouvee, evant es eautes oUJour~

e velle's de la création que le loisir nous permet de contempler tout a nou . /. d' t d D' notre aise, notre capaCIté d'emerveIllement gran It et no re sens e leU s'affine.

3. L'AMBIGUïTÉ DU LOISIR HUMAIN

Délassement, divertissement, développement et dépass~~ent pour le corps et pour l'âme, voilà bien le «MIEUX-ETRE» qu~ le lOISIr peut appor­ter à l'homme d'aujourd'hui. Ces valeurs pourtant presenten~ de~ da~ge~s, car ce sont des valeurs confiées à la liberté de l'homme; c~ q~1 r~vlent a dire qu'il dépend de chacun de nous d'en faire une source d ennchlssement ou une cause d'appauvrissement.

a) Le loisir est ambigu en lui-même

. Il offre des chances à l'homme de s'élever, de se libérer, mais il comporte des risques de déshumanisation, d'aliénatio~. Ain,si, le, repos, l~ détente phy­sique et psychique dont nous avons releve le bienfaIt pour 1 homme, peu-

(7) Alban du LAURENS (s. j,), Le loisir et les loisirs, Ed. Fleurus, 1963, p. 86.

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vent dégén~rer , en paresse, en laisser-aller ou en culte exagéré du ~our cOI?bIe~ d'hommes, la détente du week-end est-elle ellcore une ~01'ps. SIon de recuperer? o~~

Le divertisse~ent apporté par le cinéma, la télévision o'u la lecfir en.gendrer l'attr~It de la facilité, le goût malsain de l'évasion pure, au :~~ ~t ~Ulte . de n0.us-me~e et des autres. Il peut également être cause de d.,isper:s~ ~ ~ ~lstraCtI.on., VOIre m~me de désagrégation de la personne, lorsque l'i\~

gInarre, le fictif se substItuent au réel et au spirituel. Illa. ~nfin, au lie,u d'~tre un temps de progrès, un temps de croissance

de de:pa~sem.ent de SOI par le .don gratuit aux autres, le temps du loisir et devemr aUSSI nun temps de VIde et de régression, un temps de rêtomb" p, chute . person~elle,. Un temps d'inaction et de repliement sur nOusmm~~ Ile

le temp~ de 1 ennm, .du. cafard, du refus, un temps mort dâns D'Otre évol ,ea. pel'sonnell"e» (8). A,lllSI la course effr~née aux loisirs risque fort d'em~uo.. se~ ou meme ~e devoyer notre conSCIence morale et d'évacuer peu' US DIeU de notre VIe. a Peu

. b) Le lo~ir èst 'égàlemen:t ambigu en raison du Contexte dans le u Il est recherche. Il est hors de doute que les c'Ondi'tions de travail 'nfl

q tl

sur la qualité, ~u lo.isit: selon le genre ou le rythme de travail que l'~n ~e~l on est ~mene a onenter son loisir et à le vivre de telle ou telle ina 'èat~ Les .s?clOlogues . co~stat/e~t que la qualité même du loisir se ressent ~ rh qualit~: du , trava'll: a metIer abruti~saIit, ~oisir '~vilissanl, pas lùujol.1ts, 'M~ ~ouvent !.-~. DOMENACH note a ce sUJet: «SI tant d'hommes se pi'éèipitertt a des .dlVe~·bssements factices, s'agglomèrent en 'catavanes mOllI' ~ s'abrutIssent systématiquement de radio de cinéma 'et de té' l" ...0 ~ , 'il 1 .. ' eVlslon, C-q ~u eur es~. l~po~slble '~e changer .soudain de 'coll1portèfilent -et de ~ et de parvenu a la possessIOn 'souverrun'e /du loisir» (9).

Relevo~s en~ore que le phéno.mè.~~ de la commercialisation do léltsh a~g~ente smguherement cette amblgmte que nous décrivons. «Parce que le lOISIr se vend ~t S'aChète" écrivait Pierre FICHELLE, parce qu'il est devenu une marchandise ~roposee sur le marché, parce que .Res offres de loisIr se so~me~tent flUX lOIS de la publicité commerciale, on n'a pas à s'étonner de VOIr appar3lt~e -des formes àbel'l'alites et artificielleS de lOisir, oÙ t'homme se perd plus qu'Ii ne se trOUve» (10).

4. L'EM-PRISE DES LOISIRS SUR LA JEUNESSE ACTUELLE

<?ue les )~unes d'aujourd'hui soient particulièrement sollicités par les ~?ltIple~ lOIs.Irs d~ la vie moderne qui leur offre tant de possibilité's de s epanOUIr mms aUSSI tant de d'occasions de se déshumaniser, cela est éwden~

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(8) Pierre FICHELLE, op. cit., p. 71. (9) Revue Esprit, juin 1959, numéro spécial sur «Le Loisin, p. 1106. (10) Pierre FICHELLE, ·op. cit., p. 75.

ten4fUêt6 que nous ~1~0?s étudier le. ~ontre ~ien. Dans le ~and p.ublic, et effet, ce so.nt pré~}Sement les lOISIrs des Jeunes, se ~amf~stant, 'pl~s ~ yarnroent, qUI ont faIt couler le plus d'encre et provoqUé le pllls d''lndf-ru tion. NO\ls aurions pemrtant mauvaise conscience de nous associer à

gna protestations avant même d'avoir essayé de comprendre les causes de ces cet étilt de. choses ..

Une première constatation s'impose: ce que l'on pourrait appeler la roDlotion des jeunes». Alors qu'il y a peu de temps encore, ceux-ci étai~nt

torbés dès leur enfance dans le circuit de la production - travail harassant ~ans les mines et les fabriques, ou travaux de campagne chez nous - ils o trouven.t aujourd'hui 1ibéFés de çes servitudes, grâce aux législations Hmi­

:ant le travail des adolescents, ins.taurant l'éeole obligatoire et prolongeant ainsi le temps de leur formation.

Parallèlement à ce phénomène, la Il'10ntée démographique des jeunes, le développement fulgurant des mass media, les changements intervenus dans les relations familiales ont permis à la jeunesse de devenir une caté­gorie sociale importante, de prendre conscience d'elle-même et souvent de s'affirmer solidaire face à un monde où elle ne trouve pas toujours sa place. Si en France, les jeunes de 15-20 ans sont au nombre de 4 mil­lions, chez nous cette catégorie d'âge représente environ le 10 % de la population globale.

Ce fait d'ailleurs n'a pas échappé au monde des commerçants du loisir; ils ont vu dans cette masse montante des jeunes, libérés du travail manuel prolongé, des consommateurs intéressants à exploiter. Il suffit de jeter un coup d'œil sur la publicité qui envahit de plus en plus les magazines des jeunes, surtout depuis 1960, pour s'en convaincre., qu'on nous pe:mett~ de citer la revue «Vendre» dans son No 385 de fevner 1962: «Meme SI

votre produit ne concerne pas les jeunes de 13 à 19 ans, leur attitude et leur mode de pensée ne doivent pas vous échapper» (11), De fait, les jeunes sont les grands acheteurs de disques, de livres, de magazines, d'articles de sport et d'appareils utilisés dans les temps de loisir. En France, on estime à 500 millions de francs la somme annuelle dépensée par les jeunes de 15-20 ans pour leurs loisirs, La présente étude nous montrera ce qu'il en est chez nous.

Devant ces chiffres et ces faits, certains diront qu'il faut mettre un frein à cette course effrénée aux loisirs chez nos jeunes. Serait-ce là une solution valable? Nous ne le pensons pas, comme nous le dirons plus loin, après avoir étudié les résultats de l'enquête. Car si l'on reconnaît la nécessité des loisirs pour que l'adulte puisse accéder à son plein épanouissement hu­main, si l'on accepte, pour l'ouvrier, le bien fondé de la semaine de 40 heures

. ou de la semaine de 5 jours, pour qu'il puisse s'occuper normalement des autres charges ou obligations sociales et familiales, se reposer et continuer à se cultiver, de quel droit limiterait-on les heures de loisir dont disposent actuellement nos jeunes de 15-20 ans? Bon nombre d'entre eux doivent

(11) Cité dans la revue Esprit, No 325, février 1964, p. 242,

17

Page 11: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

fournir chaque semaine, classes et études comprises, 50 à 60 heures d travail. Pour être intellectuel, ce travail n'est pas moins astreignant: il y e une discipline stricte, un programme qui ne tient guère compte des gOG~ person?els et la perspective parfois lancinante d'un examen à passer coGte que coute.

Oui, les loisirs sont indispensables à nos jeunes, mais encore faut-il qu'ils leur soient vraiment profitables pour accéder à ce que nous avons aPPelé un «MIEUX-ETRE»! Que fait-on chez nous pour les préparer à choisir judicieusement leuts loisirs et à les utiliser à bon escient? Que fait-on POUr les aider à grandir à travers les loisirs qu'ils auront choisis?

Ces questions restent posées à tout éducateur qui veut l'entendre. II est temps maintenant de découvrir un peu mieux, à travers les enquêtes suivantes quels sont ces loisirs tant recherchés par nos jeunes et quelles sont les or~ ganisations qui existent actuellement dans ce domaine. Nous serions mieux à même alors de voir comment nous devons et pouvons guider, aider et soutenir nos jeunes dans ce secteur de leurs activités en vue de leur «MIEUX. ETRE».

18 19

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1. MÉTHODE DE L'ENQUÊT E

S'inspirant de diverses enquêtes similaires faites ailleurs dont cert . on~, é~é 'publiées dan~ des revues spécialisées, comme «TÈMPS LIB~ea qu edlta~t alors la Maison Fleurus, M. François Brunelli élabora un pre .) formulaire durant l'été 1965. Ce formulaire fut modifié simplifie' a' pl .Illler

. f' ..' USlell .. repnses, en , ~n~tIOn des remarques fmtes par dIverses personnes, notanun.;1 par ~ne spe~lahste de ces questions, responsables de la revue citée nt f?nctI~n .a,ussi du mode de dépouillement prévu. Primitivement, il était e~ en tIon d utllIser des cartes perforées et de confier le dépouillement a' u q es. h"l . ne Illa c me e ectromque. Il fallut y renoncer pour des raisons financières t . conte~ter d'un dépouillement manuel, plus long et forcément moins CO;PI:;

Fmalement, le formulaire adopté fut imprimé et distribué à 6500 e Plair " f ' . xem· es, en ]anVler- 'evner 1966, dans les collèges de Sion, St-Maurice et Mon~hey, d~ns les écoles normales de Sion, dans les écoles commercia les d~ Sierre, SIOn, Martigny, dans les écoles secondaires de Montana, Sierre' Mar~Igny, Monthey, dans les écoles de promotion et les écoles ménagè 1

de SIOn, dans les écoles ménagères d'Ayent, Nendaz, Leytron, Fully, Ma~ gnl". Bagnes, .Salv~n,. St-~aurice, Monthey, Bouveret, dans l'école para. medlcale de SIOn ainSI qu au centre professionnel de Sion.

. Ave~ le for~ulaire .de l'enquête (voir annexe l, p. 56), chaque jeune mterro?e recevait une fiche verte portant toutes les indications nécessaires pour repondre correctement aux diverses questions (voir également l'annexe l, ~. 59). Les f?~n:ulaires étaient distribués dans les classes, mais les jeunes ava~ent la po.sslblhté de les remplir à domicile. On avait demandé aux di. rect~ons des mternats toute discrétion pour ne pas influencer les réponses des Jeunes.

Sur l~s q~el,que 3 500 formulaires rentrés, 2 853 étaient utilisables. TIs f~~ent. depoUllles par M. Brunelli lui-même, avec l'aide d'une trentaine d ~tudIants du collège de Sion, durant le dernier trimestre de l'année seo. larre 1965/1966 et l'été suivant. Les résultats furent reportés sur dix ta. blea\l~ ron~otyp~s avec les pourcentages correspondants que nous reprodui­sons ci-apres (VOIr annexe II, pp. 60-65), d'une manière plus condensée.

Ces dix tableaux furent envoyés pour étude à diverses personnes s'inté. ressa?t au ,pr?blème des loisirs des jeunes. Une douzaine d'entre elles ré. p~ndlrent a 1 appel de M. Brunelli pour un échange de vues sur l'étude faite. Cette table. ronde eut lieu à Sion, le 19 février 1967 et groupa notam. ment: !v!. Maunce r:ranchen, psychologue au service médico-pédagogique du ValaiS, Sœur Mane-Colette, directrice du Pensionnat Ste-Marie des An. ge~ à SiOI~, Mlle Lucienne Gillioz, sociologue et professeur à l'école secon. daIre de S1On, Mlle Stragiotti, assistante sociale, M. l'abbé François Pralong, professeur à l'école normale des instituteurs, MM. Pierre Antonioli et Ber· n~rd Launaz, me~bres de la commission des loisirs du Conseil général de SIOn, M. Marc Blderbost, responsable bénévole de la Maison des Jeunes à Sierre, M. Alain PioUé, instituteur au Centre professionnel de Sion et ani· 20

du mouvement «Jeunesse-LoisÏl's>l de Sion, ainsi que M. François rnateUflli qui présidait la séance. Les résultats de cet échange de vues, enregis­Brun~r bande magnétique Luren,t ensuite ordonnés et complétés par les mem­ttés S de la commission des loisilis <rte l'Association des Professeurs, en. vue bre~ présente publication. Une deuxième table roncle eut lieu le 14 septembre de 1 même année, en vue, de tirer les conclusions de l'ensemble du travail de r s loisirs des jeunes. A la plupart des personnes déjà citées étaient venus s~ ~tef' M. Maur~e Deléglise-, pro~esseur .au Co?ège de Sio~, M .. ]>~ul­;t::n Nanchen, étudiant en psychologIe' et trOls' representaIrts. de 1 Ass-ocmtil0n aIa'saB1W, des, centnes de loisirs et de la culture (AVALEe}, notamment ~ ~résiàent, M . Roland FFossa1!d, instituteur à Sierre.

2., LES JEUNES TOUCHÉS. PAR L'EN,QUÊTE

Nous a'\{(l)ns indiqué cirdessl!ls les m~ilieux. où lfes ~ormU'l~ires. d'enql1ê:~ f ent distribués. Comme chaque questIOnnatfe pOFtaIt la sItl'lafr(l)lI du' re­;;ndant, il est facile de préciser quels sont les jeunes concernés par <cette

enquête~

Disons d'abord qu'il s'agit de 2 853' jeunes de 15 à 20' ans, dont r 540 8fll'ons et 1 313- filles. Chez res garçons qui ont répondu valablement au

g ". , '1 't questionnaIre propose, 1 y av ai :

_ 832 appre1MÜs HlJ.1ltachés au Ce.nrt:re professionnel de Sion;' _ , 161 élèves des écoles secondaires du premier degré~ _ 541 étudiants des écoles secondaÏres du second degré ..

Chez. les filles. t(j):,llLchées par cette. enquête, nous rele.vons:'

_ 30'5 apprenties du même Centre professionnel; _ 526 élèves des écoles ménagères ou secondaires du premier degré; _ 482 étudiantes des écol'es secondaires du second degré.

La répartiti0n par âge se présente. comme suit:

- 15/16 ans: 439 garçons et 834 filles, au total: 17 ans: 3"54 garçons et 130 filles, au total:

_ 18 ans: 349. garçons et 190 Lilles, au total: - 19/20 ans: 398 garçons et 159 filles, aU! touaI:

Enfin la répartition selon l'habitat se présente. ainsi:

1 273 jeunes; 484 jeunes; 539, ieunes; 557 jeunes.

- jeunes de la ville: 646 garçons et 700 fi.il.les, au tota}f: 1 3'46; - jeunes des villages: 894 garçons et 613 fiUes, au totar:- 1 507.

Il est à noter que la proportion entre jeunes citadins et jeunes rur~u:x oofl!espond' à peu près à ceHe qui existe effectiv.ement entre- la populatIOn urbaine et la populati@fli ruuale du Valais romand.

21'

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3. LIMITES DE CETTE ENQU~TE

Une enquête de ce genre, même si elle touche un nombre aussi imp0I1an de jeunes venant un peu de tous les milieux du Valais romand, reste PO\l/ tant limitée sous bien des aspects. Les participants des deux tables rond' dont il a été fait mention plus haut l'ont bien perçu. es

. a) Il nous faut bien accepter tout d'abord que l'enquête a pratiquement négligé le monde des jeunes travailleurs ne fréquentant par le Centre profes. sionnel de Sion. Notons toutefois que sur les 2 853 formulaires utilisés, 1137 proviennent d'apprentis ou d'apprenties, qui pour être rattachés au Centre professionnel de Sion, ne représentent pas moins les diverses parties du Valais romand.

Nous admettons également que les résultats concernant les étudiantes du secondaire du deuxième degré sont quelque peu marqués par les ré. ponses des internes sur-représentées, qui forcément n'ont pas le même comportement que les externes.

Retenons enfin, en interprétant les pourcentages concernant les filles en général, qu'ils sont fortement déterminés par le nombre imposant des réponses données par les 15/16 ans, élèves des écoles ménagères et secon. daires du premier degré, représentant les deux tiers de celles qui ont par. ticipé à l'enquête.

b) Quant au questionnaire lui-même, d'aucuns ont trouvé certaines questions trop difficiles pour des jeunes de 15 ans. M. Nanchen, psycho. logue, n'est pas tout à fait de leur avis. Reconnaissons pourtant que certaines questions qui demandaient des réponses chiffrées, par exemple le nombre d'heures passées devant la TV, en une semaine, ou celui des heures consa. crées au sport, risquent fort d'être moins le reflet d'une moyenne générale que celui de la semaine qui venait de s'écouler.

Relevons aussi le fait qu'un certain nombre de jeunes ont mal rempli leur formulaire pour n'avoir pas tenu compte des indications données. C'est pourquoi plus de 500 formulaires ont dû être éliminés. Une cinquantaine de questionnaires où l'on avait tracé systématiquement le «OUI» pour le «NON» ou vice versa ont été récupérées après rectification. Quoi qu'il en soit, il est certain que dans toute consultation de ce genre et de cette ampleur il y a un certain pourcentage d'erreurs, mais au dire de M. Nanchen, cela ne fausse pas l'ensemble des résultats.

c) En analysant les tableaux des résultats, nous constaterons que bien d'autres questions auraient pu êtres posées aux jeunes dans ct} domaine des loisirs. C'est vrai. Mais il fallait songer au dépouillement. Ainsi, on a délibérément laissé de côté les questions qui demandaient une réponse par des phrases. On a également renoncé à certaines questions de détail, comme par exemple celle des émissions préférées à la radio où à la TV, pour ne pas allonger le formulaire et risquer de lasser ceux qui devaient y répondre.

22

T 4 ~ ___ ~~ ~" ~ ~ _

Enfin, nous regrettons aussi d~ ne pou~oir donner des in.dicatio~s ~) ur la provenance des formulaIres rentres: cela nous auraIt permIs

préCl~rife~ . s dans quelle mesure les diverses régions du Valais romand sont d ve 1er "l" ,. d e ~ t~es dans cette enquête et de nuancer peut-etre mterpretatlOn e represen :

rtains resultats. " ., .. ce t uvera sans doute d'autres limites à cette enquete. SI Ion aVaIt faIt

On ro "'1 'bl b' d eur's ~ 1 ble une enquête pilote lim1tee, 1 est pOSSI e que 1en. es err " a? pr~a at pas été commises. Quoi qu'il en soit, l'enquêt~ que VIent d~ rea­~ aurM~nBrunelli est la première de ce genre dans notre pays; elle a pns, une liser rgure qu'il vaut bien la peine de prendre connaIssance des resul-t Ile enve , . 1 if e bt us soit en J'etant un coup d'œil sur les tableaux recap1tu at s tats 0 en , '1 . , " f 't donnés en appendice (12), soit en parcourant 1 ana yse qUI en a ete al e.

ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉPONSES DON-4. Ê NÉES A L'ENQU TE

A. VACANCES 1965

1. Je les ai passées avec mes parents

Le mode utilisé pour dépouiller les ques~ionnaires de nous permet pas de préciser si les répondants ont accompagne leurs parents à la montagne, à la mer ou ailleurs.

Les réponses données à cette question nous montrent tout d'abord que les filles, en général, passent davantage leurs vacances avec les parents que les garçons (68 % contre 58 %). , " .

Relevons d'autre part que les étudiants (65 a 68 0/0) et les etudrantes (70 à 73 %) restent plus volontiers auprès de ~eurs parents dura~t les. va­cances que les apprentis (50 0/0) et les. apprentIes (57 0/0). Cela s ~xphque par le fait que les vacances des apprentIs etan~ plus cO~.lftes, ceUX-Cl epr.ou-

t davantage le besoin de rompre avec le mIlIeU habItuel de leur famIlle. ven .. , l" Par ailleurs, bon nombre d'étudiants ~t ~urtout d'~tudiantes qUI VIvent a lll-ternat pendant l'année scolaire, apprec1ent peut-etre davantage le foyer fa­milial durant leurs vacances!

li est assez curieux de noter que le 40 % des 15/16 ans, soit 142.sur 439 qui ont répondu à l'enquête, n'ait pas pass~ l~"s vacances en. fam1!le; Qu'ont-ils donc fait? Ont-ils entrepris un voyage a 1 etranger? Ont-Ils qUItte leur famille pour aller travailler? Nous ne sommes pas en mesure de donner une réponse précise à ces questions.

.. Enfin, il est à remarquer que les jeun~s de 18 ~ns, garçons (47 %) et filles (53 0/0) sont ceux qui restent le mOlllS ~010nt1e!S ~vec ~eurs parents durant les vacances. Nous aurons d'ailleurs plUSIeurs fOlS 1 occaSIOn, au cours de cette analyse, de signaler le comportement singulier des jeunes de cet âge.

(12) Annexe II, pp. 60-65. 23

~-

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2~ l-ieu où j'ai, passé les v,acances.

.. a) Je s~uis ,allé à la m~tagBe: - Les p{')ur~entages de& réponses sltlves cl~mnees a cette quesJlOn se sftuent aux enVIron du s-el % Not po. l" diff' 0 • ons une ~ge;e erence entr~ garçons (43 ~o) et filles (49 0/0), mais' il n'y a guère dt~e~e:Q:ee ~nt~e les je~~es de la ville ~t <ceux de ~a campagne. Sîgnalo de enfin .que, ce- S0nt ks elev~s ~u seeondalI~ d~ prelliUel1 ~gté quil séjo~l'll na le ~01ns a la mQntagne (3:4 %). POurqUOl? Il semble! hnen que ce soit p -qu ou ~euJ ~r~pose r>lus; fré<qu_emment qu'à leUl1S. aÎJ,1és d'accompliF des :: Val.lX reIDJlnereS: celé1i elil effet concerne le 62 0/61 d~entre ellX.

b) le suis allé al' bord d~ la mer. - Le 19. % de~ jeunes, pass~ l v~cances ou du moins une partie des vacances au bord de la mer. La J f~rence des p,:mrcentages est très nette entre ceux de la ville et ceux d • VIllages: une fIlle de village 1?our trois de la ville, un garç.ou. de la campa ~ pour deux <.d-u miliel.:l urbain s'en vont au bord de Il.} mer. . &Il . A quoi faut-il a.ttribuer cette différence entre les jeunes citadins et les jeunes ruraux? SeraIt-ce une question d'argent? Il semble ql.l~ le fjéjollr au bor? ?e la mer. ne soit pas plus coûteux que le séjour à la m<:mt-agne. Soitl Mais 11 faut te~Ir compte de ce que !es. g~ns de la campagne possèdent soû­v~?-t un chal~t a la montagne, ce qU1 dÏmlJ,1Ue passablement les fr,ais de leur sej~~r: ~ar al~leurs, ne peut-on p~~ dire ~que les gens de la ville ont plus de facIl~te a sortIr de . che~ eux, et Ils e~ epro~vent sans doute allssi pt~ ~ bes01n, qu~ c~ux des VIllages. La rubnque des voyages' montrent égÂ.lement une nette difference entre villageois et citadins (31 % contre 48-50 0/0)'

. c)\ ~'fli passé mes vacances à domicile. - Le 43 % des jellnes répond affI!~ativement à cette question. Cela signifie nettement qlle plas. de la m01tl~ .qe no~ adol~scents et grands adolesG~nts éprou~e le. besoin de. cha.nger d.e ~IlIel.l du,rant leurs vacane~s. Ce beSOIn semble ett'e plus ressenti ch~ le~ ~Illes. qpe chez IC?s garçons, 1?uisque. le. 38 % s.eqlement des prentièr.e.. contre. L~ 45 rQ des deu.xièmes reste à domicile. Ii>0ur les vacance.s ...

~elevons l~ fait que Ge sont les HIles de 18 ans (7S o/@): qui· éPlEffil:VeBt le plus le be~Qill- de quitter le domicile habituel pendant leurs va~~E;",

n y a auss1 une différence np1Jable entre les jeunes cittadins, @@Rt t~ 3S % des garçons et le 27 % des filles seulement passent leurs vacances. à le. lieu de dom.icile, e.t le.s jeunes rUl'aux dONt le.s pourGent~g~s à c~ suj~t sont d~ l'ordre de 50 0/0' Cela. s'explique, en pél,J,'t~~· du moin$, !)Ur le. fait ~\le tes vIUe~ . sont etïl plaine o~ il fait pLu~ ch<;l.Ud e.n été et dont les g~p.s OBi~ pltss be~oin d\Ul changeme.:nt <:l'ahli G},U.e ceux; des V1Ua,g~S.,

3. J~aj, p.QJ;tilJipé à, un c~mp

Ce genre de loisirs ne semble pas être très connu chez nos jeune.s d~ U à 20 ans. Les pourcentag~s se situent autour de 16 %, et les différence~ sont peu sensibles entre garçons (17 0/0) et filles (14 0/0), entre citadins (19 et 16 %) et villageois (15 et 12 0/0)'

24

~ ........... _~ . . ..---._._ --_ .. -- _ . --- - ----

L'enquête. ~e dit pas , s',i~ s"agit de camps de !r~vail 'où de èamp~. :d.e y~-;, _A"I'l'~" orgamses pa1r 'C.e:t.talhs:IDouvements de ~e~nes . . Il se~~le t~JUtef~ls ~~s caftlps de travaIl ne SOlent pas encore bIen connuS en Valals. Il en ::œ, certes, oomme ceLl!li Q' AI?inen, mais les ~a'l'tio~p~l1ts sont d~~ . étu-

. B d'autres rcantoRs ou d€ l'etranger. Il faut regreHer qùe ce genre de ~ éOlinemmem.t éducatif .m:è soit pas 'mieux connu et àpprécié pat nos ~ s pourquoi en est-il ainsi? Il est bien possible 'q-ue chez nos jeunes Jeunen~ de la gratuité soit quelque peu éclipsé par la nécessité ou l'appât ~ se ain! Il est possible aussi que les parents ignorent enoo're les biemaits u ':ux et moraux que de tels loisirs peuvent apporter aux jeunes et de ce

SOCl . , ~r - l - - , fait ne songent gü~r-€ a ' es . eut pr'0poser.

,,,. ,]-'ai Mt dotant mes vacances 'lin travail rémunéré ... ~) Nôntbre de jèùnes qIii ont ~èc()mp .. i un . ~r~v~~ .rém-"rt~ré. ~ ~~

moyenne des pourcentages es~ . ,~ ~envIto~n 40 0/0; ComIf1~ ~.::ms 1 a~5m~ deJa signalé plus haut, ce solit les eleves du _secDndaIre ?,U _ pr~mI.er degre (~2 %)

i tra\Tâill€nt le plus durant les vacances en vue d un sal!lIre. Le po~~cen­~ge minimum es! en~egistré che~ les appre.nti~s (17 %): '<?h_e~ les .étud~~nfS coœme chez les étUdHLF1te~, ce genre de ttava~l_ v,a , en IdlI?rn:~.~nt a.vec .1 age. Les filles de 18 ;ans s'e slgnaleht pat lel!lr ftes faJJble pemtcentage 1(22 0/0)'

Not@IIS un c'1:1Tieux croisement dans les poutcehtages qui 'co'rtcèrhent les jeunes des -vi[les :t ceux. des vil!ag.e~. S~ les ~g~itÇ6tîS ÔU milieu ürbain sont plus nombreux a fourmt un travaIl remunete durant leurs v~cances que ceux des milieux ruraux (le 41 % contre le 36 %), chez les fIlles on constate le phénomène contraire (le 32 % en ville contre le 38 % en cam­pagne). On peut donner une explication à cela: en ville, le :gaTç~n de 15-16 ans trouve facilement un emploi rémunéré adapté à son âge, dans les ma­gasins, brasseries, boula~ge~i,es ... Dans les vil~ages,. p~a~ contre, ce ~ont les filles qui sont plus partlcuherement rechercheeS 'en ete, p'@ur cer'tams tra­vaux de la campagne, de la vigne ou de l'hôtellerie.

b) Gain réalisé par les étudiants du secondaire du second degré

'274 étudiants du secDndaire du deuxième degré déclarent àv~it aC~è>IÏlp~ en été 1965 un travail rémunéré. Ce hombre représente lé 50 ·0/0 des te­p~l\dnn.fs. Le mohtant total déS gains èst de Fr. 204 900.- ce 'qui donne \Hl gait1 moyen 'de Fr; 748.- par étudiaiit .. travaill~ut. Voici un tableau dêtmllé de ces gains s;échelonnant de Ft. 50.- à Ft. 3 '600.-:

la ·étudiants ont gagné Fr .. $0.--- 27 étudiants ont gagné Fr. 500.--'"

15 ~udiants ont gagné Fr. 100.- 16 étudiants ont gagné Fr. 600.-

19 étudiants .oIlt gagné Pro 200.- 28 étudiahts obt gagné Ft. 700.~

23 fl-ud~ants ont gagné Fr. 3QO.--- 17 étudiants ont gagné Fr. 800.-'-

'J:l étudiants ont gagné Fr. 40(!).- 10 .étudiants ont gagné Fr. 900.-

2S

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24 étudiants ont gagné Fr. 1100.- 2 étudiants ont gagné Fr. 1700 ...... 7 étudiants ont gagné Fr. 1100.- 4 étudiants 'ont gagné Fr. 1800 ....... 9 étudiants ont gagné Fr. 1200.- 7 étudiants ont gagné Fr. 2000 ....... étudiant a gagné Fr. 1300.- 3 étudiants ont gagné Fr. 2500 ....... 3 étudiants ont gagné Fr. 1400.- . étudiant a gagné Fr. 2800 ....... 13 étudiants ont gagné Fr. 1500.- étudiant a gagné Fr. 3600 ....... 5 êtudiants ont gagné Fr. 1600.-

5. J'ai fait un voyage

~n~iron le 40 % des jeunes voyage durant les vacances. On note peu de dlfferenc~ ~ntre garçons et filles (respectivement 38 % et 41 0/0). Par contre les differences sont plus sensibles entre les étudiants ou étudiant (?O ~ et 46 %) et les apprentis ou apprenties (29 % et 34 0/0), ainsi qU'entr~ Cl tadms (48 % et 50 0/0) et villageois (31 %).

En Ol!tre il faut relever que les voyages à l'étranger sont plus fréquents chez !es Jeunes que les voyages en Suisse (28-29 % contre 20-23 0/0). Cela e~t du sans doute au fait que les étudiants se rendent à l'étranger de pré. ference, parce que les conditions pour apprendre les langues y sont plu favorables qu'en Suisse. s

Relevons enfin que chez les filles il y a une progression des voyages à l'étranger avec l'âge, ce qui n'est pas le cas chez les garçons.

/ / ~e /dépouillement sur la durée de ces voyages n'a pas été fait. Il e~t e,te In~eressant de connaître les motifs de ces voyages. Hélas, ici encore 1 enquete ne pouvait pas entrer dans plus de détails.

B. TELEVISION

1. Je regarde la télévision

/ En dépouillant les fiches de l'enquête, M. Brunelli a constaté que les rep?nses données aux deux premières questions concernant ce genre de lOISIrs: «Je regarde la TV chez moi», «Je regarde la TV chez des amis», permettent de déterminer à 1 ou 2 % près le nombre global de jeunes consultés qui suivent de fait les émissions télévisées.

Bien que la TV soit encore un phénomène encore récent dans notre pays, on constate que le nombre des jeunes qui suivent ses émissions est très élevé: 86 % chez les garçons et 83 '0/0 chez les filles). D'ailleurs, si le 50 % des jeunes répond affirmativement à la question: «Je regarde la TV chez moi», c'est que de fait celle-ci se trouve déjà implantée dans un bon nombre de nos foyers. Il est fort possible que dans ce domaine les résultats de l'enquête soient déjà largement dépassés. Il faut donc bien se rendre à l'évidence, qu'il y a là un phénoinène de culture de masse très important, avec lequel toute organisation ou toute politique des loisirs doit compter.

26-

De plus, il ressort de cette consultation que les spectateurs les plus assi-s de 'la TV sont les adolesce~ts de 15-16 ans, dont le 9,,8 % re~ard~ ses

~u issions, ainsi que les apprentles (91 0/0)' Ce s.ont l~~ memes qu~ SUIvent eIll lus régulièrement tous les programmes et qUI ChOIsIssent le mOInS leurs le P émissions.

2. Je suis régulièrement tous les programmes

Les réponses à cette questi~n ~~ sem?lent p~s être trè~ représen.tatives, celle-ci ne semble pas aVOIr ete toujours bIen compnse. Certams ont

c~ ondu affirmativement, parce qu'ils se renseignent régulièrement sur les ~%grammes, d'autres parce qu'ils suivent de fait toutes les émissions.

3. Je fais une sélection volontaire des émissions

Le 50 % des jeunes choisit ses émissions, un peu plus chez les filles que chez les garçons. Ceux qui choi~issent le m.oi~s leurs éIl!i~sions, ce sont les apprenties (41 %) et les apprentls (42 0/0) amSI que les eleves du secon­daire du premier degré (43 0/0)' Les.é~udiants et les étudiant~s ?u.secondaire du deuxième degré, par contre, ChOIsIssent davantage leurs emlSSlOns (57 0/0 et 58 0/0). Dans ce domaine, la différence est sensible entre les jeunes de la ville (53 % et 57 0/0) et ceux des villages (44 % et 48 0/0): cela s'expli­que sans doute par. ~e fait que les jeunes cita~ins o~t plus de moyens de loisirs à leur dispositlon que leurs camarades vIllageOIS.

TI eût été certes intéressant de savoir quelles sont les émissions les plus fréquentées par, nos je.unes. L'enquête p~ I:0~vait yas aller si loin. Mais si l'on s'en tient a certams sondages operes ICI et la, notamment par la TV elle-même, il semble bien que les jeunes s'intéressent tout particulièrement aux films. Pour en savoir davantage, il faudrait une enquête plus poussée.

4. Mes parents m'imposent des restrictions

Dans l'ensemble des réponses données à cette question, il ressort que les parents qui imposent des restrictions dans le domaine de la TV .sont peu nombreux: un quart environ pour ce qui concerne les garçons, un tIers pour ce qui concerne les filles. ' . . ' .. - .

Relevons pourta~t ie fait que des restricticms sont imposées par ~es parents au 41 % des adolescents et adolescentes de 15-16 ans. Les restnc-

.. tions diminuent ensuite avec l'âge des jeunes, ce qui est normal. Notons en passant que le souci d'éduquer les jeunes dans le domaine-de la T~ ne saurait consister en de simples restrictions sur: les programmes; ou sur les heures d'émissions. Il serait intéressant de savoir dans quelle mesure les parents des jeunes consultés assument leurs responsabilités d'éducateurs dans ce domaine si important de la TV.

27. ..

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5. Nombre d'heures passées chaque semame devant la TV

Dans l'ensemble, les pourcentages concernant les garçons .et les ,f~ des ,mêmes catégories sont sensiblement les mêmes: le 52 % d'entre e~ consacre 1 â 6 heures par semaine aux émissions télévisées.

Ceux qui sont nettement les plus assidus à ces émissions, ce Sont les élèves des écoles secondaires du premier degré, garçons et filles: Un cin quième d'entre eux y consacre 14 à 20 heures par semaine, et le 12 o/t' 21 heures et plus. Relevons encore le fait que le 20 % des adolescentes d' la vitLle qui fréquen.tent ce genre m'école consaoIie ,égaiement 21 'he-mr-es ~ pl~s atlx émissions ltéJévisées, c'est-à-di.ue voit tout le programme de la ~ mame.

" Par '~ontr~ les étudiants et les étud~-a!ltes des -écoles -supérieures semblent etre moms fnands de ce genre de lOISIr: le 40 % seulement lui consacre plus ?e 6 heures par semaine. Cela est dû sans dame aN fait .que leurs tâches scolaIres les accaparent davantage, mais peut-être aussi parce qu'ils fré. quentent plus souvent le cinéma, les bals et les cafés, établissements et loisirs moins accessibles aux élèves plus jeunes.

Les jeunes ruraux sont également moins .assidus aux émissions <le la TV que ceux des villes, sans doute parce que les .appareils -de TV sont lill peu moins répandus dans les vill3:ges que .dans les villes.

c. SPORT

1. Je pratique du sport durant toute l'année

Dans les répcmses à .cette question, on relève une différence sensible entre les garçons (76 %) et les filles (61 0/0)' La pratique régulière du sport décroît avec l'âge chez les garçons (de 80 % à 69 0/0), tandis que chez les filles on remarque une légère augmentation (de 60 % à 67 %).

Remarquons encore que les jeunes des villages, tout particulièrement les filles, sont nettement moins nombreux à faire régulièrement du sport (le 48 % des villageoises contre le 66 % des filles de la ville). A quoi faut-il attribuer cette différence? D'une part, les possibilités de faire du sport en campa,gne sont moins grandes qu'en ville: il suffit de se rapporter à la den. xième enquête pour s'en convaincre. Mais d'autre part, n'y aurait-il pas encore dans bien des familles rurales une sorte de méfiance à l'égard du sport féminin? C'est possible.

2. Heures consacrées au sport chaque -semaine

La différence que nous avions relevée entre garçons et filles, quant l la régularité de la pratique du sport, 'se retrouve aussi quant au nombre d'heures consacrées à ce genre de loisir. En effet, si le 13 '% des gaT-ÇOIS fait moins de 2 heures par semaine, chez les filles cette catégorie Te.préseDJe

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et 'même le ,34 % chez celles de 17 ans. D'autre pa.rt? !e 620/0. des le .1~~ consacre plus de 4 heures hebdomadaires aux actlvltes sportives, ga~~re le 51 % chez les filles. co e maximum d'heures consacré'es au sport se trouve ch~z les ga~ç?~s

t6-17 ans: le 65 % de ces jeunes voue plus de 4 heu~es a ces aC~Ivltes de 17 -20 % plus de 10 heures par semaine. Chez les filles, le maXImum et le . t par les 15-16 ans de la ville, dont le 64 % accorde au sport pl~s st attelll . '1' 1 f t e 4 heures par semaine. Cette double constatatIOn s exp Ique par e" a,I

de 1 adolescents et les adolescentes éprouvent davantage que leurs aIlles que es .. / h . le besoin de déployer leurs énergies dans des actlvltes p ySlques.

Arès 17 ans, on note chez les gar~ons une diminutio~ sensible dans la . P du sport. Cela s'explique aUSSI par la psychologIe: les garçons de

prat~que recherchent plus assidûment leur partenaire féminine et fréquentent cet age 'Il d d pluS volontiers les bars, les cafes et les sa es e anse.

D. MOUVEMENT

i. Je fais partie d'un mouvement (scouts, routiers, A.C., guides ... )

, Relevons tout d'abord que le pourcentage de jeunes engag~s dans un ment le 23 01 des garçons et le 33 % des fIlles, est senSIblement le mouve, ~/o " f' "G '

même que celui qu'avait trouvé M. Légeret dans une enq~ete aIte a eneve. Les pourcentages sont plus faibles chez les apprentIs (~4 % et 29 o/~)

ue chez les étudiants (34 % et 40 0/0); chez les garçon$, Ils. vont en de: ;Foissant avec l'âge (de 30 % à 25 0/0), ta~dis que chez ,les fIlles, excepte celles de 18 ans, c'est le mouvement contraIre (de 32 % a 440/0)'

2~ Je fais partie des cadres du mouvement

TI est assez curieux de remarquer qu'environ la moitié de ceux qui , d~­clarent appartenir à un mouvement y exerce une ch~rg~ de cadre. Faut-Il conclure que les jeunes appartenant aux cadres des d1vers mouve~ents ont été plus assidus à remplir les fiches de l'enquête? Cela est fort pOSSIble.

Notons encore que les pourcentages de ceux qui assument une responsa­bilité dans les mouvements sont plus faibles chez les cadets que chez les aînés, ce qui est fort compréhensible.

3. Je suis satisfait du mouvement dont je fais 'partie

La grande majorité des jeunes engagés dans les n;o.uvements en sont satisfaits. Pourtant il semble que les filles, et tout speCIalement celles de 18 ans, le soient moins que les garçons.

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1

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Quoi qu'il en soit, il faut bien conclure que ces mouvements d'idé logie restent étrangers aux deux tiers de notre jeunesse. Celle-ci selllbr donner la préférence aux loisirs solitaires où il n'y a pas de responsabiIi ,e collectives à assumer, ou aux organisations sportives, plus spectaculaires tés plus attrayantes. et

E. CINEMA

1. Je vais au cinéma

Bien que la quasi totalité des jeunes aient l'occasion de voir des films à la télévision, on constate qu'une grande majorité d'entre eux, surtout chez les aînés, fréquente volontiers le cinéma.

Ici, il faut noter une différence très nette entre les garçons (75 %) et les filles en général (56 0/0)' Remarquons aussi l'accroissement des pour. centages avec l'âge, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Chez les premières, la fréquentation maximum des salles obscures se situe à 18 ans (87 0/0)' Les apprenties sont également très nombreuses à fréquenter le cinéma (84 0/0)'

Enfin, si la différence est nulle entre les garçons de la ville et ceux de la campagne en ce qui concerne le choix de ce loisir (75 %), elle est par contre très sensible entre les citadines (62 0/0) et les villageoises (48 %). Comment expliquer ce fait? Ne peut-on pas l'attribuer, pour une part au moins, à ce que les garçons des villages disposent plus facilement d'un véhi. cule pour les déplacements que leurs compagnes (79 % contre 43 %)? Mais il semble bien que si les filles de la campagne sont défavorisées par rapport à leurs compagnes de la ville, en ce qui concerne le cinéma, elles prennent une sorte de revanche en se montrant plus assidues aux émissions radiopho­niques: en effet, le 63 % des villageoises écoute souvent la radio, contre le 58 % des filles du milieu urbain.

2. Nombre de films vus dans le mois

L'enquête nous montre d'abord que les garçons en général voient plus de films que les filles, puisque le 50 % voit au moins 3 films par mois et le 34 % un film par semaine, tandis que chez les filles, les pourcentages sont respectivement 33 % et 21 %.

Les plus grands habitués du cinéma, ce sont les apprentis et les appren­ties dont respectivement le 39 % et le 30 % voient un film ou plus par se­maine.

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F. DANSES

On regrette que l'on n'ait pas. men~ionné sous cette rub~ique, d'~ne 'ère explicite, les surprises-partIes qUI ont la cote chez les Jeunes d au-

manl . , l" t d . d'hui. Il ne faudraIt pourtant pas exagerer Impor ance e ce genre JO:;oisir. Dans une e~quête limité~ menée auprè~ de filles de 16~,17 ans, ~ Brunelli a constate que celles-cl sont enchante es de leur premlere sur-

: e-partie, mais qu'ensuite l'intérêt baisse assez rapidement, car les cou­prlis se forment facilement dès la deuxième rencontre et les filles se sentent p es ' 1 alors comme «accaparees» par es garçons.

1. Je fréquente les bals

En général on peut dire que les garçons (4 70/0) fréquenten~ pl~s vo­lontiers les bals que les filles (39 %). Il y a po~rtant deux catego~Ies .de fIles qui l'emportent sur les garçons dans ce domame: ce sont les apprentIes :t les 18 ans, dont le 62 % et le ~O % respec!ivement. fréquentent les bals. Remarquons aussi que dans les VIllages la frequentatIOn des bals ~st plu~ f rte qu'en ville, surtout chez les garçons (53 % contre 37 0/0), maiS aUSSI c~ez les filles (42 % contre 360/0); il n'en est pas d.e même pour l~ fréquen­tation des dancings dont les pourcentages sont sensIblement les memes pour les jeunes des deux milieux.

2. Je fréquente les dancings

Les mêmes constatations relevées pour les bals seraient à faire en ce qui concerne les dancings, avec la différen~e que les pourcentages de ceux qui les fréquentent sont nettement plus faIbles: 18 % pour les garçons et 9 % pour les filles.

Il est étonnant de constater que des jeunes de moins de 18 ans aie~t accès à ces établissements publics, malgré l'interdiction formelle de. la 101. En effet, nous avons relevé que le 6 % des garçons et le 4 % des fIlles de 15-16 ans fréquente~t les dancings; chez les 17 ans, les pourcentages sont respectivement de 15 % et de 8 0/0'

G. APPAREILS PERSONNELS

Sous ce titre on avait cité explicitement l'appareil de photo, la caméra, le transistor, le tourne-disque, l'électrophone et l'enregistreur. Remarquons d'abord que les trois quarts. de,~ jeunes possède~t au moins l'un, o,u l'a~t:e de ces appareils quel que SOIt 1 age ou la profeSSIOn. Il y a une .legere d~fe­rence entre les jeunes de la ville et ceux d~ l,a campagne: les premIe.rs (envIron 80 %) semblent être un peu mieux faVOrIses que les seconds (envIron 700/0) à cet égard.

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Mais regardons le tableau de plus près. Nous constatons que ch garçons: ez les

le 54 % possède un appareil de photo ou une caméra; le 54 % un transistor; le 51 % un tourne-disque ou un électrophone; le 22 % un appareil enregistreur.

Chez les filles:

le 44 % possède un appareil de photo ou une caméra; le 46 % un transistor; le 47 % un tourne-disque ou un électrophone; le 10 % un appareil enregistreur.

AutreI?e~t dit, si l'on voulait faire une moyenne purement statisti Ue on pourr~It dIre que chaque garçon possède deux des six appareils mentio~' et deux fIlles ensemble en possèdent trois. es

Autres d~tails à relever: les apprenties accusent les plus forts pourcentages p~mr le tranSIstor (58 0/0) et pour le tourne-disque ou l'électrophone (68 o/t) SI ,les pourcent~ges de ceux qui possèdent un transistor personnel ne vari:nt ~uere ~vec les ages, ceux qui concernent le tourne-disque, l'électrophone et 1 enregistreu.r augmente!lt; nettement d'une année à l'autre. Cela est dû sans ?oute au faIt que l~s ames disposent de plus d'argent de poche que les plus Jeunes. Notons enfm, que le transistor est aussi répandu chez les jeunes de la campa~e que chez ceux de la ville; ce qui n'est pas le cas pour les autres appareIls.

H. RADIO

1. Pratiquement, tous les jeunes écoutent la radio.

2. J'écoute rarement la radio

. Les pourcentages des jeunes qui n'écoutent que rarement l~ radio sont faibles: le 14 '0/0 pour les garçons en général et le 9 % pour les filles.

3. J'écoute la radio de temps en temps

. Le potlrcent~ge ;des garçons qui se classent dans cette catégorie d'au­?rte~rs est plus eIeve. ,que celui des filles (43 % contre 32 0/0), ce qui revient a dIte que ces dermeres écoutent plus souvent la radio que les premiers. Chez les garçons, les réponses positives à cette question sont données surtout par les étudiants des écoles supérieures (50 0/0)' 32

4. "J?éconte souvent ta radio

C tte question reçoit naturellement un pourcentage de «OUI» plus fort fes .filles (61 0/0) que chez les garçons (45 %). Celles qui sont les plus

ch~~ues aux émissions radiophoniques ce sont en tout premier lieu les ado­aS

SI ntes secondaires du premier degré (68 %), puis les apprenties (64 %)

les~es villageoises en général (63 0/0)' Cet engouement pour les émissions et ~dio chez les adolescentes des classes ménagères ou secondaires du pre­d~ r degré dont la majorité vient des villages, s'explique vraisemblablement Dll

erle fait' que pour elles les possibilités de loisirs sont bien limitées. Avec

f,~ e le champ des loisirs s'élargit, c'est pourquoi on constate que les aînées agt 'moins attachées aux émissions radiophoniques que les plus jeunes. son

K. ART ET HOBBY

1. J'ai une activité d'ordre artistique

Il semble que cette question n'était pas assez explicite pour un bon ombre de jeunes. Si on l'avait précisée, en mentionnant certaines ac~vités ~e l'on peut appeler «artistiques», comme le théâtre, 'la danse, la 1'ythmlque, la peinture ... , les pourcentages de «OUI» auraient sans doute été plus éle-

vés. . , . d" d QUQi qu'il en soit, relevons le fait qu environ un quart. es Jeunes s a .o~e à une activité d'ordre artistique. On constate une pr0gressIO~ de ces actIvites avec l'âge. Ceux qui s'y intéressent le plus, ce s.ont les étudiants d~s class~s supérieures (34 % )', tandis .que les filles des VIllages sont les moms solli­citées par ce genre d occupatIOn (160/0).

2. - 3. Je fais partie d'un groupe choral, d'une fanfare ou d'un orchestre

Les gaT~ons sont plus nombreux à. faire part,ie de ces sociétés mu~i~a'les que les fiUes: un quart d'entre eux fait partIe d une fanfare et un hUltIème d'un groupe choral. R.ares sont ~es filles qui jouen~ dans ~ne fanf:a;re ou dans un orchestre (4 0/0): il semble bIen que cela ne SOIt pas bien a~ee par notre société valaisanne. Quant à leur participation aux chorales qlll est de 9 0/0, elle reste encore bien faible, malgré tous les efforts réalisés ici ,ou là. Re­connaissons que les chorale.s féminines et même les ch~urs m~tes sont ell:~ore peu C(i>llnus dans ,le ValaiS romand, comm"e nous 1 apprend" la deuxleme enquête.

Où se recrutent les membres de ces sociétés culturelles? L'enquête nous montre que c'est davantage chez les apprentis que che~ les étudiants,da­vantage chez les jeunes des villages que chez ceux des VIlles. On compr~nd que les ,étudiants "soient plus sollicités !e soir par ,leurs tâches ~colru.res que ne le sont les apprentis, mais est-ce la la seule raIs~m de leur faIbl~ par­ticipation à ces groupements? Pour ce qui est de la différence entre Jeunes de la ville et de la campagne, cela n'a .rien d'étonnant.

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4. Je consacre un peu de mon temps à un hobby (modèle réduit b derie .. . ) , lO-

Un bon tiers des jeunes consacre une partie de son temps Ubre à hobby. Dans ce ~enre d'activité, les filles (40 0/0) l'emportent sur les garç Un (,~2 %). Ce.s ~ermers semblent perdre l'intérêt pour de telles occupations a~~s 1 age, ce qUI n est pas le cas pour les filles. C

Ceux qui manifestent le plus d'intérêt pour ce loisir fort éducatif t 1 'l' d ' l ' ce son es e eyes es eco es secondaires du premier degré (49 0/0), tandis Ue

les ' apprentIs (22 0/0) et les villageois (25 0/0) s'y adonnent le moins. q

M. ARGENT DE POCHE

1. - 4. Argent dont disposent les jeunes

En général, on constate que les garçons disposent de plus d'argent de poche que les filles: .

:- le 63 o/q des filles contre le 33 % des garçons obtient l à 30 francs par mOlS;

- le 24 % des filles contre le 26 % des garçons obtient 30 à 60 trancs' - le 13 % des filles contre le 31 % des garçons dispose de plus d~

60 francs par mois. .

Les ,app~entis et .. le~ apprenties ont nettement plus d'argent de poche que les, etudlants. Mats Il est aussi à relever que les premiers sont plus nom­breux a employer leur argent de poche raur effectuer des achats utiles.

~ontra~remen! ~ ce q~e l'on pourrait penser, ce ne sont pas les jeunes de la VIlle qUI en general dIsposent de plus d'argent je poche, mais ceux de la campagne: le 20 % des ruraux contre le 16 C;o des citadins disposent de 90 francs et plus par mois, le 37 % contre le 33 % de 30 à 60 francs.

~nfin, dans la progression normale des sommes mises à la disposition ~es Jeunes, relevons un net décalage chez les garçons de 17 ans et chez les fIlles de 18 ans. Il semble bien que l'on puisse attribuer cela aux besoins no~veaux ,q~e rencontrent les jeunes de cet âge (cigarettes, maquillage, cafes.); d atlleurs, on remarque aussi que ces jeunes assurent plus souvent eux-memes l'achat d'objets utiles, ce qui est aussi une manière d'exprimer une certaine indépendance.

5. Je dois assurer des achats utiles avec cet argent de poche

Ici, le~ pourcentages sont sensiblement les mêmes chez les garçons et c~ez les fIlles. Ils croissent avec l'âge, ce qui est le signe normal d'une in­dependance toujours plus grande. Notons enfin que les pourcentages sont plus élevés chez les ruraux que chez les citadins.

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Le mode de dépouillement ne nous permet pas de dire avec certitude si effectivement ce sont les jeunes qui disposent de plus d'argent qui assurent plus fréquemment par eux-mêmes certains achats nécessaires ou du moins utiles.

N. LECTURES

1. Nombre de livres lus en un mois

En dépouillant les réponses, on s'est aperçu que la question était peut­être un peu floue: certains ont pris le mot «lire» pour «parcourir» rapidement un livre ou une revue.

a) Le pourcentage des jeunes qui ne Usent aucun Uvre est relativement assez élevé: 15 % des garçons et 12 % des filles, environ le quart des ap­prentis des deux sexes, un cinquième des filles de 18 ans et des garçons des villages.

b) Les jeunes qui lisent un à dix livres par mois forment la grande majorité: 68 % des garçons et 76 % des filles . Les plus forts pourcentages sont enregistrés chez les étudiants et étudiantes des classes supérieures (84 0/0 et 83 0/0)'

c) Enfin les jeunes qui lisent ou plutôt «dévorent» plus de dix livres par mois, ce sont avant tout les adolescents et adolescentes des écoles se­condaires du premier cycle (22 % et 20 %), ainsi que les apprenties (19 0/0)'

li eût été intéressant de connaître le genre d'ouvrages qui sont lus ou «dévorés» ainsi par nos jeunes. Cette enquête ne pouvait pas entrer dans ces détails, vu son objectif plus général.

2. Nombre de revues lues en une semaine

a) En ce qui concerne la lecture des revues, magazines et journaux, le nombre des abstentions est moins élevé que pour celle des livres (11 %). On le comprend: un illustré est plus aisé à lire ou à parcourir qu'un livre.

b) Le 50 % des garçons, de toutes catégories, lit une à dix revues par semaine, tandis que les pourcentages chez les filles se situent autour de 71 0/0'

c) Enfin deux cinquièmes des garçons et un cinquième des filles lisen.t plus de dix revues par semaine. Les plus grands amateurs des illustrés et ~agazines, ce sont les adolescents et les adolescentes des écoles ménagères et secondaires du premier degré, surtout ceux des villes. .

En conclusion, retenons le fait évident que nos adolescents sont les plus grands consommateurs de livres et de revues. Pour eux se pose certaine­ment le problème du choix des lectures. Quels sont les éducateurs qui se préoccupent effectivement de les guider judicieusement dans ce choix?

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3. Quels sont les thèmes préférés de ces lectures de jeunes?

Cette question n'a pas été posée dans la présente enquête. M. Bru ' l'avait P?sé~ dans une p,récédente enquête faite en octobre 1962, au n~ de 2,~ 8 etudlants, ?e 1 ~ ~ 18 ans, d~s trois sections du Collège de Sio~ es de 1 ecole secondaIre reglOnale de SIOn, auprès de 127 étudiantes de let à 19 ans, du Collège des Dames blanches et de l'Ecole de comm~rce d 5 jeunes filles à Sion, ainsi qu'auprès de 107 apprentis employés de c es merce et vendeurs à Sion. °Ill·

Les réponses de ces 472 jeunes interrogés montraient que les thè111 préférés étaient dans l'ordre décroissant: les informations, les' aventu es 1 ·· ~ res es sCiences, pUIS avec un net decalage, surtout chez les garçons les qu ' tions religieuses, le rêve et la fiction. . ' es-

" Quant a~x. journau~ pré~éré~, on const.ate q~e les garçons mettaient en tete. les quotId:ens: F~UIlle d AVIS du Valais, Tnbune de Lausanne et Nou. ~elhste ~u Rhone, pUIS les revues comme: l'Echo illustré, la Semaine spo_ tIve, Pan~-Match, . Rallye-Jeunesse, L'Illustré, Sélection, Tintin ... Les fill~ au contraire, ne semblaient pas avoir beaucoup d'intérêt pour 'les quotidiens~ elles donnaient leurs préférences aux illustrés: Rallye-Jeunesse, Echo illustré' Lectures d'aujourd'hui, Paris-Match, Bonnes soirées et Christiane. '

Ajo~tons qu'au mo~ent de l'enquête, les magazines du genre: «Salut les copams», «MademOIselle Age Tendre», «Nous les Jeunes» ... n'existaient pas encore, sans quoi nous les aurions certainement retrouvés dans les ré­ponses de nos jeunes.

Rele~ons enfin que dans cette enquête de 1962, les garçons interrogés s~r les titres des magazines ou illustrés qu'ils lisaient ~n citaient 90, et les fIlles 70, dont une dizaine au moins ne sont pas des plus recommandables surtout pour les plus jeunes d'entre eux. Cette constatation noU's amène à nouveau à poser le problème du choix des lectures' chez nos jeunes.

P. FREQUENTATION DES CAFES, DES BARS ..•

La grande majorité des jeunes fréquente les cafés ou les bars, les garçons davantage que les filles et les apprentis plus que les étudiants, m:ais la diffé­rence n'est pas sensible entre jeunes citadins et jeunes ruraux.

Ce qui est frappant dans cette enquête, c'est le nombte relativement élevé des 15-16 ans qui fréquentent ces établissements de temps en temps (te 3'6 % des gar~ons et le 34 % des fines), ou même souvent (le' 20 % des garçons et le 13 % des filles). Il faut sans doute expliquer cette anomalie par le fait que 'dans bien des localités les jeunes n'ont guère d"autres lie\:i~ où ils peuvent se rencontrer pour jouer ou regarder ensemble la TV. Mal. heureusement en fréquentant ces lieux, nos adolescents prennent aussi .faci· lement l'habitude de consommer des boissons alcoolisées. fi semble bien qu'en ville cet inconvénient existe un peu moins, car les jeun.es donnent leur préférence aux bars,

3"@

O ... LOISIftS PASSES EN FAMILLE

«Il m'anive de passer une' demi-journée de loisirs communs en tamille~): .

La question n'était pas ,assez précise. 'On ne sait pas ,au 'fait s'il s'agit d'une demi:-journée par année, par mois ou par semaine!

Ce qui est à relever, c'est l'abandon progressif d~ la .f,amil~e avec. l'âge.: ela est sensible chez les garçons surtout. Comme on 1 avaIt note au SUjet des ~acances, ce sont les apprentis et les apprenties qui ·désertent le plus le foyer familial. Une question ~~ pose ici:. nos jeu,nes ~oyers sauront...,ils, grâce ~u~x nouveaux moyens de lOISIrS collectifs dont Ils dIsposent, notamment la Tele-­vision et l'auto, maintenir une meilleure cohésion entre leurs membres?

s. VEHICULES PERSONNELS

Ce qui frappe tout d'abord lorsqu'on consulte le tableau de l'enquête à la question sur les véhicules personnels, c'est le pourcentage très élevé ~es jeunes qui en possèdent, surtout chez les garçons (79 %), b~~ucoup mOInS chez les filles (43 %). Les adolescents de 15-16 ans battent ICI un nouveau record: le 84 % possède un véhicule, c'est-à-dire le plus souvent une bi­cyclette. Chez les filles, le record est détenu par les 17 ans (58 0/0)'

1. J 'ai une bicyclette

La bicyclette est le véhicule privilégié des adolescents de 15-16 ans et des filles de 17 ans: le 66 % et le 48 % respectivement en sont pourvus. Elle se rencontre plus fréquemment chez les citadins que chez les jeunes villageois.

2. J 'ai un véloamoteur

Le vélo-moteur semble être l'apanage des 17 ans (le 37 % des garçons et le 15 % des filles); on le trouve plus fréquemment chez les r~ra~x.(3~~%) que chez les jeunes de la ville (28 %) et cela se comprend, car. Il s ~glt d etu­diants ou d'apprentis qui pour se rendre à l'école ou au traVail dOIvent par­courir une distance plus longue.

3 • • 4. Je dispose personnellement d'une moto, d'une voiture

Alors què' l'on prévoit pour un très proche avenir qu'il} aura en Suisse une voiture pour 3 habitants (il y en a actuellement enVIron une pour 4 habitants) les données de cette enquête concernant les jeunes disposant d'une moto ou d'une auto' personnelle sont plutôt modestes: en effet le 7 % des

37

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garçons dispose d'une moto et le 7 % ·également · dispose d'une voiture et chez les filles ce n'est que le 1 % qui dispose soit d'une moto, soit d'une auto personnelles. Notons aussi qu,e. ces genres de véhicules se trouvent da~ vantage chez les apprentis que chez les étudiants, mais il n'y a pas de diffé~ rence entre jeunes de la ville 'et jeunes de la campagne à ce sujet.

L'enquête ne demandait pas si les jeunes pouvaient disposer parfois de la voiture de leurs parents. Sans doute, les pourcentages auraient été plus forts. Quoi qu'il en soit, vu les conditions matérielles de notre pays, il est fort possible que dans un avenir pas trop lointain l'automobile soit aussi pour nos jeunes, comme le notaient deux sociologues américains dans une étude fort intéressante, «un symbole de virilité» (13).

(13) Dans la revue «Adolescence - Documents service»?, No 4, janvier 1967, p. 7.

3& 39

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Con~aître .la ~ituation actuelle des jeunes dans leur vie de loisir, c'était le pre.mIe~ obJe~tif de notre recherche. Mais il nous fallait également savoir ce qUI eXIste déjà en fait d'organisations dans ce domaine des loisirs, avant de f~~muler de: vœ~x. e! de proposer ~es solutions concrètes. D'où cette deuxIem~ ~nquete" l:~~hsee parM .. l'~bbe Pralo~g. Elle concerne avant tout les locahtes du ValaIS romand, amSl que les mternats de cette partie du canton. Un sondage a été entrepris dans quelques localités du Haut-Valais en vue d'établir c~rtaines comparaisons.

1. MÉTHODE 'ET PORTÉE DE L'ENQUETE

Le questionnaire de l'enquête (14) établi par M. l'abbé Pralong avec le concours des autres membres de la Commission des loisirs de l'A VPES fut distrib~é ·aux normaliens et normaliennes de Sion représentant à eux seul~ déjà un 'bon nombre de localités du Valais romand et du Haut-Valais. Pour les autres localités romandes, les renseignements furent obtenus par des ins­tituteurs ou des institutrices qui ont bien voulu nous rendre ce service, ce dont nous les remercions bien sincèrement.

Comme chaque fiche portait le nom de celui qui l'avllit remplie, nous avons pu les utiliser toutes, parfois après avoir sollicité de ' l'intéressé Un

complément d'informations. Le nombre total de fiches rentrées, 116, cor­respond à peu près au nombre total de localités ou communes du Valais romand, à l'exceptiorÏ de deux ou trois villages de plaine, de .quelques villages ou hameaux de montagne et de la station de Champex. A ce nombre il faut ajouter. les 28 fiches concernant les localités du Haut-V âlais.

Ces fiches furent classées en 5 groupes, en vue du calcul des divers pour­centages qui sont donnés sur les tableaux en annexe (15).:

a) 25 petits villages ~e montagne, de 100 à 300 habitants, totalisant une population d'environ 3750 habitants, dont environ 500 jeunes de 15 à 20 ans;

b) 50 grands villages de. montagne, de plus de 300 habitants représen­tant 'uhe popu1ation d'enviroi{ 30000 habitants, dont environ 3 000 jeunes;

c) 29 villages de plaine, de plus de 400 habitants, avec une population globale d'environ 34 000 habitants, dont plus , de 3 200 jeunes. Notons ici, comme d'ailleurs pour le groupe pré'cédent, que nous avons parfois ras­semblés sous l;lne même fiche les renseignements concernant plusieurs vil­lages formant un tout: ainsi les divers villages de Fully, .ceux de Cbalais-Réchy, ceux d'Ayent, de Savièse, de Salvan... .'

d) 12 villes ou stations dont "l'équipem(fnt est,,:nettement différent de celui des autres localités. Ce groupe représênte, Ulle ... population globale d'environ 60 000 babitants. Le nombre de jeunes entre' 15 et 20 ans n'a pas pu être ttabli.

(14) Voir annexe III, p. 66 .. (15) Voir annexe IV, pp. 67-68.

e) 28 l~calités du Haut-Valais qui se répartissent ainsi: ' 6 petits , vil­lages de' montagne, de 100 à 300 habitants; 18 villages , de montagne' ou de laine de plus de 300 habitants et 4 villes ou stations. n est à remarquer ~ue pour ce sondage opéré dans le Haut-Valais les nombres de petits villages, de grands villages et d.e villes ou stations 'sont à peu 'près dans les mêmes proportions que ceux que nous avons pour le Valais romand. J ' • •

Nous sommes bien conscients que tous les renseignements ainsi obtenus ne S0pt pas toujours rigoureusemenLexacts, du .fait que certaines questions n'étaient pas assez précises. Ainsi, 'en ce' qui concerne les places de jeux, .noUS n'avions pas fixé de normes. M. Paul ',Curdy, inspecteur' de gymnasti­quer qui a revu toutes ·les fich~s du Valais .romand, n'a ret~nu c~mme plaees de jeux valables que celles qUI ont au moms 20 X 30 metres; Il n'a · retenu comme terraills de football que ceux où peuvent se dérouler des matches réglementaires. Nous avons appliqué les ·même critères aux · emplacemenfs des localités du Haut-Valais en demandant un complément d'informations à ceuX qui avaient rempli les fiches.

Précisons enfin, en ce qui concerne les bibliothèques et les divers grou­pements, .que nous n'av011s pas cherch~ ,d'ab,ord à .en établir le nombr~, mais à détermmer le pourcentage de localites ou les . Jeunes .p~uvent profIter de telles organisations, dans leurs moments de loisir.

'c -

2. ANAl:-YSE -DES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE SUR LES ORGA­NISATIONS DE LOISIRS '"

Nous ne voulons pas faire une analyse exhaustive des tableaux ' réca­pitulatifs sur les organisations des loisirs qui existent actuellement dans les diverses ' localités du Valais romand. Nous nous · contenterons de faire quelques remarques à propos de chaque groupe d'établissements ou de mou­vements, en suivant l'ordre adopté sur les tableaux r~capitulq.tifs (16).

Soulignons encore le fait que les jeunes . de 15 à 20 ans représentent environ le 10 % de la pop~lation glol?a~e de nos divers~s Jocalités .. D'apr.ès une étude faite sur la population de Monthey, par M. Gérald Rosset, anillla­te~r de jeunesse de cette ville, le 20 % environ de la popl,l~ation y a moins de 25 aps. C'est assez dire ç6.mb~en les org~nisations çop.cernent . les loisirs de nos jeunes mérite~t notre attention. VOy01is don~ ce.-qu'il,:en es!. .. :.:, .- : .....

A. LIEUX DE RÉUNION

Constatons d'abord que les jeunes -des deux,. tier's ': de Ao.S ' grands villages de ~ontagne et de plaine ainsi que de.la grande . majorité ·.des petits viUages n'ont guère la possibilité de se rencontrer. ~ailleurs; dans leurs moments de loisirs d'intérieur, qu~ dans les cafés ou les r~&taurant&_. Ces établissem~nts, ,en effet, .se trouvent dans tOlltes· les IQçalités" si petites ~oient-elles ' Nou,s

(16) Voir annexe IV, pp. 67-6a. . ~ ;

41

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ayons relevé un café, bar ou restaurant pour 65 habitants, dans les petits villages de montagne, un pour 126 habitants dans les autres villages d mo~tagne, un pour. 170 habitants dans ceux de la plaine et ·un pour 22~ habitants dans les villes. Notons encore, que la plupart de ces établissement sont équipés de jeux, d'un juke-box, de la télévision, ce qui constitue uns

. l' e attractIOn pour es Jeunes.

Les ma~sons d~ jeunes sont e~core pe~ connues chez nous. On les trouve dans certaInes Villes comme Sierre, SIOn, Monthey; certains villages de ~~nta~e annonqent aussi un commence~ent de réalisation dans ce genre d eta~bssement, notamment Mase, LourtIer et Sarreyer. Ailleurs il y a l?arfOls un foyer ou une salle où les jeunes peuvent se réunir, mais ces loca­lités, en tellant compte des villes et des stations, ne représentent même pas le qu.art de celles du Valais romand. Quant aux localités du Haut-Valais il semble qu'elles soient mieux équipées à cet égard, puisque selon notr~ sondage, dans le 94 9"6 d'entre elles les jeunes disposent d'un lieu de réu­nion autre que les cafés.

B. ETABLISSEMENTS CULTURELS

1. Les bibliothèques nous paraissent assez bien répandues dans nos loca­lités de plus de 300 habitants, dont le 75 % est pourvu. Nous n'avons pas pu préciser dans quelles proportions ces bibliothèques appartiennent aux paroisses, aux communes ou aux écoles. Il eût été également intéressant de savoir combien de jeunes les fréquentent et quels genres d'ouvrages ils y trouvent.

Ici, également, remarquons que le pourcentage du Haut-Valais est nette­ment supérieur (88 %).

2. Les cinémas, par contre, restent encore l'apanage des villes, des stations et des grands bourgs. Cela n'empêche pas, comme nous l'avons relevé dans l'enquête précédente, que les jeunes villageois soient aussi assi­dus à fréquenter ce genre de loisir que ceux de la ville.

3. - 4. Pour ce qui est des grandes salles de réunion, salles de théâtre ou salles paroissiales, nos localités valaisannes sont assez bien équipées: le 57 % des localités · romandes et le 66 % des localités alémaniques.

5. Les kiosques, fort nombreux en ville et dans les stations - nous en avons dénombré 84 pour ces 12 localités, dont 65 pour les 5 villes du Valais romand - apparaissent déjà dans un bon tiers de nos grands villa­ges. On comprend aisément pourquoi les jeunes ruraux sont aussi friands d'illustrés, de magazines et de revues que ceux de la ville. Des enquêtes réalisées dans les écoles primaires d'Evolène et de Chamoson, en 1962, montraient en effet que les jeunes écoliers de ces localités où il y a un kiosque pouvaient citer les noms de quelque 80 illustrés, journaux ou revues. C'est assez dire l'influence que peuvent avoir les kiosques sur nos jeunes, compte tenu de la qualité plutôt médiocre de publications qui y sont vendues.

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c. ETABLISSEMENTS

1. Salle de gymnastique: si toutes les villes sont abondamment équi­pées de salles de gymnastique (21 pour les cinq localités, dont 10 à Sion), et si les villages de plaine le sont au 60 ,%, remarquons que ' cela n'est pas encore le cas pour les trois quarts des villages · de montagne de plus de 300 habitants. Pour l'ensemble du Valais romand, nous constatons qu'un ' tiers des localités sont équipées de salles de gymnastique alors que .Je sondage fait dans le Haut-Valais à cesujet donne un pourcentage. de .50 %.,

2. Les piscines semblent être encore considérées comme des. établis­sements de luxe, réservés presque exclusivement aux villes et ' aux stations oU à quelques riches particuliers. '. " . .

3. Les patinoires, par contre, dont les villes. et les stations sont aussi les mieux équipées (92 90), commencent à gagner nos grands villages de montagne, dont un cinquième est pourvu. Ici encore, notons une légère avance du Haut-Valais.

4. Les ski-lifts se multiplient également depuis quelques aImées, non seulement dans nos stations, mais même dans nos' petits villages de mon­tagne, dont le 36 % est pourvu.

5. 6. Des terrains de jeux et des terrains de football, on en trouve dans toutes les villes, mais pas en nombre suffisant, ainsi que dans le 86 % des villages de plaine. Quant aux villages de montagne, ils sont ' nettement défavorisés à cet égar4: un cinquième. des grands villages possède une place de jeux d'au moins 20 X 30 mètres et un cinquième d'un terrain de foot­ball réglementaire; plus du 60 % ne dispose ni d'une place de jeux, ni .d'un terrain de football. Faut-il attribuer cela au manque de terrain, à la déclivité du sol ou à l'insouciance de nos autorités?

7. Enfin les courts de ,tennis restent l'apanage des villes et des stations.

D. GROUPEMENTS CULTURELS

1. - 2. Chorales et chœurs mixtes Si nous avons enregistré un très faible pourcentage de jeunes qui font

partie d'un groupe choral (le 13 % des garçons .et le 9 % des filles), ,cel~ ne peut pas être attribué à la pénurie de tels groupements culturels. En effet, le 85 % des localités du Valais romand, en tenant compte des petits. villages de montagne, possèdent une chorale ou un chœur mixte. Remarquons 'tou­tefois que les chœurs mixtes ne se trouvent que dans le quart des localités, ce qui réduit passablement les possibilités des jeunes fîlles de choisir ce 'genre de loisir. .

3. - 4. Fanfares et orchestres Nous avions relevé qu'un quart environ des jeunes gens faisait , partie

d'une fanfare ou d'un orchestre. Ces sociétés Se trouvent également dans une bonne partie de nos localités (le 62 '%, dans le Valais romand, le 77 % dans le Haut- Valais). '

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5. - 6. Çroupes de théâtre et cinéclubs Signalons que le tiers de nos grands villages de montagne et le quart

. de ceJ,lX de la plaine ont des groupes de théâtre. La première enquête n'a malheureusement pas pu donner les pourcentages de jeunes qui s'adonnent à une activité thé~tr~le. Il faut souhaiter que ces groupements ne disparaissent pas aveç le développement de la TV et du cinéma.

Quant aux cinéclubs, ils ne sont guère connus en dehors des villes et .des internats'. Il serait fort utile qu'ils se multiplient également dans les vil­lages dont les jeunes fréquentent tout autant le cinéma que ceux des milieu~ urbains.

E. GROUPEMENTS SPORTIFS

. En ce qui concerne les groupements sportifs, les plus forts pourcentages enregistrés sont ceux des -clubs de ski que l'on trouve dans le 71 % des lo­calités romandt!s, et le 81 % de celles du Haut-Valais.

En deuxième position, nous relevons les clubs de football; que les jeunes rencontrent dans toutes les villes et dans le 80 % des villages de plaine. · Ceux des localités d e' la montagne sont naturellement un peu défavt>rÏsés à cet égard, vu la pénurie des terrains ad hoc. On pourrait penser, par contre que · les clubs alpins soient bien répandus dans les villages de montagne. Ii n'en est rien. Ces groupements sont surtout connus dans les statimrs et dans :les villes (équipées au 91 %),

Mentionnons encore les clubs de gymnastique et d'IP dans le 66 % des villes et stations, le 45 % des villages de plaine et le 36 % des grands villages de montagne. En ce qui concerne ces groupements, relevons une nette différence entre le Valais romand (35 % des localités) et le Haut-Valais (67 % des localités).

Quant aux clubs de hockey, ils restent l'apanage des stations et des villes pourvues de patinoires artificielles. Il en est de même pour les clubs de basket et de natation.

F. GROUPEMENTS APOSTOLIQUES

Remarquons tout d'abord que l'Action ca-tholique avec ses !qivers 'mouvements spécialis'és (JRC, JOC, JEC, nC) est organisée, poûr· l~tgar­çons, dans le 4'2 .% des localités, pour les filles dans le 47 %. Les mouvements similaires du Haut-Valais, Jungmannschaft, Blauring, Congrégation, . sem­blent 'être plus répandus: nous avons· relevé le 92 % des localités pour lèS garçons et le 84 % pour les filles. . . . ~' ,

Lè mouvement scout," connu depuis longtemps dans les viIiès, se' trouve actuellement implanté dans un tiers des villages de plaine et dans un cin­quième des villages de montagne. Celui des Eclair,euses est un peu moins répandu: on le trouve dans un quart des villages de plaine ~t .un,;dix,ième des grands villages €le montagne. Par contre dans le Haut-Valais ce nw. vement n'e~t guère connu en dehors- des yilles. Un autre, celui de la Jung­wacht, pour les garçons, s'y développe beaucoup depllis quelqJles anAées.

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-~ -- -

ORGANISATIONS DE LOISIRS DAiNS ILES INTERNATS DU 3. VALAIS ROMAND (17)

En complément de l'enquête sur 'tes 'QTganis,~tions de loi.sirs dans t~ d' rses localités du Valais 'romand, nous avons également pn;s des l'enSel­l''e, ents sur ce1Qes qui existent 'dans les interrrats de cette partIe du canton.

gnem . , 14 '. Les informations que nous avons pu obtemr. concernant :lntern~ts,

dont 7 internats de jeunes gens g!o~pant 8.30 Internes: ~eux du ,C:0I!ege cle St-Maurice, du C'011ège Ste-Mane a MartIgny ~ d';! College ~es ~I~sI~ns aU Bouveret, de 1'.Ecol~ normale. des ins.titutellirs a. :~I~n, du. PetIt. SemInaire à Sion, du ScolastIcat (il St-Maunee ~et de St-R:aphael a M0l.Ignon, ~

7 internats de jeunes fille's gr:oupant 43rl Internes: 'ceux \d~ Sacre-,Cœur à St-Maurice, de Ste-Jeanne ~ntide à.Martig~y, de Ste-Mane cle~ .~nges à Sion, .de l'Ecole normale des fIlles .a SIOn" de 1 Ec~~e ?e ~?mm~rc~ a Slerr~,. d l'Ecole supéiieure de ,commerce et de .1 Ecole d mfirmleres a SI.on~ e Voici une analyse rapide des ré.p0E.ses 0btenuesau sujet de ces 14 in:t-er-

t8 Pris olobalement car nous ne voudrions vexer :petsonne. na, ,1:> ,

a) Locaux pour loisirs .culturels 8 internats (4 de garçons et 4 de filles) (()1ilJt un local où les jeu nes peuv.e:R<t

bricoler, faire de la céram-iqT!1e ou développer -des photos; 1rO int ernats (5 de ,garçons et:5 :de fil les) disposent d'u,rre satIe ~e :tlhéâtre,

de salles de lectures et de salles de musique; n?tons le !IDm~r.e 'ITIl-pt!)rtanil: de telles salles dans nos deux écoles norm~!~s ou la ~USlqU~ Instru~entale est à la fois une branche du programme d' etude, malS aUSSI un lOISIr fort apl'féClé par eertains jeunes; . ..

6 internats (4 de garçons et 2 de fi11es) possèdent une ou plUSIeurs salles de séjour, où les jeunes peuvent discuter, jouer aux cartes ou ecouter la radio,

Relevons le fait que tous les internats mentionnés disposent d'au mo~ns deux de ces divers locaux, bien 'que T'un -d'entre eux Ife 'compte 'que 16 In­ternes 'et trois autres une trentaine.

b) L ocaux et terrains pour jeux et sports 9 internats (5 de garçons et 4 de fmes) possèdent une ou plusieurs sanes

de jeux avec ping-pong~ bi'llard, football de table ... 7 internats (3 de garçons et 4 de filles) disposen~ ~'une salle ,de gym·

nastique ouverte aux jeunes durant les moments de lOISIrS et les 7 InternatS de .garçons de terrains de f{j)otball;

10 internats (6 de garçons et 4 de filles) (ont une -ou plusieurs places -de basket" 8 (dont 6 de garçoas) des terrains de volley., 2 intemats <l~ gar~ons une ·place de handball et deux autres internats ((1 de garçoIls -et 1 (<de fllles;) des . courts de tennis;

(17) Voir en annexe V, pp. 69-70, le formulaire d'enquête et .le .tableau ,~itulatif

des résultats.

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3 internats . organisent une patinoire chez eux, les autres envoient leurs jeunes à la patinoire publique. .

Il ressort nettement de cette enquête que les internats de garçons SOnt mieux équipés pour les · sports que ceux des jeunes filles. On le comprend un peu par le fait que 4 de ces internats de jeunes filles sont réduits quant aux effectifs, mais on peut se demander par ailleurs, s'il n'y a pas encore une certaine réticence dans ces milieux par rapport au sport féminin! Les jeunes filles ne trouvent-elles pas dans le sport, comme le dit Paula HOESL ({tlne merveilleuse école de 'santé, de coumge, d'énergie, d'équilibre?» (18)

c) Appareils mis à la disposition des internes Les 7 internats de garçons 'et 3 de filles mettent à la disposition de leurs

jeunes un ou plusieurs postes de radio ou de télédiffusion; 6 internats de garçons et 3 de filles (les mêmes que pour la radio) ont

un poste de TV que les jeunes peuvent utiliser sous la responsabilité d'un professeur ou d'un élève, pour des émissions sélectionnées soit par la Direc­tion, soit par un élève chargé de la culture.

Tous les internats de filles et 5 internats de garçons confient ' aux jeunes des tourne-disques et deux internats (1 de filles et 1 de garçons) mettent un magnétophone à leur disposition.

Dans ce domaine des loisirs audio-visuels, il semble aussi que les jeunes filles soient un peu moins favorisées que les garçons, sauf pour ce qui est du tourne-disques.

d) Groupements et mouvements Les groupements culturels, tels que ' chorale, fanfare, orchestre, cinéclub,

groupes occasionnels de théâtre se rencontrent dans 9 internats (5 de garçons et 4 de filles). ..

Les groupements Sp0l1ifs, clubs de football, de basket, de volley, de ha,ndball, sont l'apanage des internats de garçons . .

Quant aux .mouvements apostoliques, JEC, group~s missionnaires, Con­grégations mariales, Légion de Marie, Scouts ou Eclaireuses, il s'en trouve dans la majorité des internats, mais ils sont plus nombreux dans ceux des jeunes filles que dans ceux des jeunes gens. .

QUé" penser ' de cet aperçu rapide sur l'équipement de nos internats · en faveur des loisirs des jeunes? Il est certes diffiCile de porter un jugement équitable sur tous les efforts qui sont consentis par les éducateurs et les directions pour faire des loisirs', auxquels se vouent si volontiers les jeunes d'aujourd'hui, des moyens de formation personnelle et d'éducation. L'éqùi­pement matériel· dont nous avons pàrlé représente -déjà 'àlui seul 'un sacrifice fiilancièr important. . Mais si nécessaire que~ cela puisse être, il ne saurait suffire. Il faut de plus -que .les jèunes soient préparés à utiliser' les moyens mis à leur disposition pour leur «MIEUX-ETRE», pour leur épanouisse­ment personnel et social.

(18) Paula HOESL, Jeunesse au grand large, Ed. Spes, 1954, p. 64.

(

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Au terI?e ~de nos investigations sur les loisirs des jeunes en Valai . nous :este a ?egager les conclusions qui méritent plus particulièrement n\rI1

attentIOn et a formuler les propositions susceptibles d'apporter à ce 0 e bl ' dl' Vaste pro eme es so utIOns valables pour aujourd'hui et pour demain.

A. PRINCIPALES CONCLUSIONS QUI .sE DEGAGENT DES EN .. QUÊTES SUR LES LOISIRS DES JEUNES EN VALAIS

~ N~us ne voulon~ pas revenir ici sur toutes les oonclusioms que nous avo degagees en analysant les diverses données des enquêtes réalisées en Val ~s au c?urs de l'anné~ 1966. N01l1S netiendrtms 'simplement les p(i)ints qui n~lS, paraIssent les plus Importants et les plus significa.tifs pour l'avenir de n tUS Jeunesse. 0 re

1. L'influence des «mass media» SUl' n9S jeunes

Un J?remier fait qui nous frappe, taNt au long de ces enquêtes, c'est l'am­pleur pnse par les mass media dans la vie de n(i)S jeunes.

,... La radio, en effet! touche le 100 % des jeunes, dont pINs de la moitié 1 eco~te souvent., vr,aIsemfblablemBnt chaque Jour, puisqu'elle possède un t~a?~Is,to~'personnel. Tous le~ jeunes, d'aiIleurs, ou peu s'en faut, ont ta possi­b~Il~t~ a l.mternat ou en famIlle d'avoir fusa;ge d'un. appareil de radin ou de telediffuslOn.

. La TV ~tteint le 85 % des jeunes, dont la moitié cons âcre à seS émis­SIons au moms une heure et le cinquième, au moins deux heures par jour en moyeFme. '

. . La Presse trouve audience aupès du 90 % des jeunes, par la voie du lIvre ou .plus sôuvent encore pa:r celle des illustrés ou magazines: 25 % d'en­tre eux lu ou parcotIrt 1'0 revues et plus, ohaque semaine.

Le Cinéma est fréquenté par les deux tiers des jeunes et pour le quart d'entre eUK., au t:ythme d'un film au moins par semaine.

Le~ Di~,ue~ doivent égalepent être souve~t écoutés par les jeunes, puis­que le ~O / 0 d entre eux p~ssede un tourne-dIsque ou un électrophone per­s.onnetS e.t p~egque tou.s le~ mte~nats en mettent un ou plusieurs à la disposi­tIon des mt1!rnes. Est-Il neceSSaIre de relever l'engouement actuel des jeunes p~ur le~ .vedettes -de la chan.sDn? Pour s"en convaincre, il suffit de regarder la ?ecorat1?n de leurs chambres ou d'écouter certains propos où ils se réfèrent a leurs Idoles comme à des maîtres 'incontestés de vérité.

Com~ent les je~n~s sont-ils préparé's à affronter les faiseurs d'opinions, les p~esslOns p.ubhcltaIreS, les sollicitationS des images érotiques et des sons envoutants qUI leur sont préparés par des adultes plus soucieux d'argent

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qua de; \l~e é~uca.tion? Et. nous les adult~s., fi(j)US ~ai~.(\)fls tes ~tonnés. de­vant certames reactlOns de Jeunes! «HypocrItes, nous dIt FrançOIS Mauriac, qui VOUS indignez de ces vioiences sur la place de la Nation, osez donc nom­mer le seul coupa.ble, l'idole qui règne sur vous, qui règle le détailt de cha­~ de v(ts vies: t~: PUBLICITE)} (19}.

2. L'éclatement du milien familial all nl~~ent des ioisifS

Jadis, la famille était le milieu d'éducation par excellence, même après l'at.vèneJIlent de l'école. Âuj.üurd 'hui , le milieu familial éclate, nOll seulement alIlfi hf4ures de tr.avail,. Illl!aLs de' plus en plus. dans les Ilil@mel1ts de. loisirs. ~V0l1lS ~uelques. falÎts.

Durpnt les vacances, le 4Û' % de.s jeunes part en voyage, parfoïs sans doute avec les parents (nous ne Te savons pas dans quelles proportions) mais le plus souvent~ vraisernbl'ab1ement, sans l'es parents, qu'il s'agisse d'alter apprendre une l'angue étrangère ou d'une simple excursion, QU encor.e de participer à un camp.

Durant les vacances é.galement, un tiers d'es jeunes accomplit un travail rémunéré, ce qui Sigllifi:e pour la plupart, un travail hors, du cadre familial.

'foute l'année .. les deux tiers de ta jeunesse s'adonnent au sp0rt, à raison d'au moins deux; 'heqres par semaine (pour le tiers" H s'agit d'au moins six heures}. Si l'on tient compte que dans bien des localités, dans bien des quat ­ttOCS, tes jeunes ne trouvent ni place de jeux, ni terrain de football? ni. satIe de gymnastique, il faut bi~n conclure que ces activités souvent, les amènent toin de l'eur fbyer. .

Au. cours de la semaine, un tiers des' jeunes s'en va chez des voisins pour voir l'a télévisï0n, à raisou de six heures d'émission, un· quart fréquente régulièrement le cinéma, un tiers . consacre sans · doute une soirée au mou­vement dont il fait partie, un quart prend' part à la répétition de la fanfare ou de la chorale.

Au COUliS, de· l'ann€€, l~ 80 % fréqqente les cafés, dont un qua:r;t sQuvent, plus, de la m0itié fréquente les bals, ou les ctancings. A cela il f.aut ajouter les sorti~s ~J}Jle le& J~unes organi~ent grâce aux véhicules personnels dont ils disposent (e'est le eas des deux tiens d'entre eux).

L'enquête nous montre aussi que le 75 % errvi'l'0n Eies Jeune.s C0t}saGre parfois une demi-journée aux loisirs communs de la famille, que le 50 % teste-a·u f0ye.r poUt); r&gat:der la TV. Il ~st ég;:l.lement p0ssible que; la voiture ialliliale' favofÎse les s0rtü<s eH c,ommun et resserre les, liens familiaux. li a'en r~st~ pas moins évident que bien des· loisirs modernes .. sont l'occasion d'une: CilislQcation des famiU({s, ce quipourrait entraîner, si. l.'on· n'y. est pas atWllti1!, UJ:i).e clinünution de. s.(i)n pouvoir éducaY-f. . . .

(19) Cité dans la revue Esprit, No 325, févr-ier 1964, p. 23 7..

Page 27: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

3. La situation inconfortable des 15-16 ans en face des loisirs modernes

En analysant les divers points de l'enquête sur les loisirs des jeunes, nous avons relevé un net malaise chez les adolescents de 15-16 ans, et cela doit concerner aussi les 13-14 ans. Situés entre deux âges, ils ne veulent plus des loisirs qui font la joie des enfants, et d'autre part ils sont mal préparés Souvent à aborder les loisirs des adultes, dont certains d'ailleurs leur sont interdits Voyons cela de plus près. .

a) Dès l'âge de 13-14 ans, l'adolescent éprouve le besoin de grandir de se comporter un peu comme les adultes, de fréquenter les loisirs des aînés' même si cela lui est interdit. Ainsi la moitié des 15-16 ans va parfois da~ les cafés, le 15 % y va même souvent, malgré la défense formelle de la loi Ce qui les y attire, c'est peut-être la TV ou les jeux, le juke-box sûrement' les amis qu'ils ne sauraient trouver ailleurs, puisque de fait rares sont l~ localités qui offrent à leur jeunesse des lieux de rencontre autres que ces établissements publics.

Relevons aussi le fait que le quart de ces mêmes adolescents fréquente les bals et certains les dancings. Chez les 17 ans, les pourcentages qui COn­cernent ce genre de loisirs sont déjà très forts (le 50 % pour les bals et le 12 % pour les dancings). Il en est de même pour la fréquentation des ciné­mas. Le quart des 15-16 ans voit régulièrement le film de la semaine, le 40 % au moins deux films par mois. Dans quelles mesures tiennent-ils compte des restrictions faites assez souvent aux moins de 16 ans ou au moins de 18 ans? A-t-on déjà vu un tenancier de l'un ou l'autre de ces établissements exiger une carte d'identité à leurs jeunes clients?

Notons encore le fait que ces adolescents ne sont guère admis dans les sociétés d'ordre culturel ou même sportif. On en trouve très peu dans les chorales, un peu plus, il est vrai dans les fanfares, du moins chez les garçons (le 12 %). Ces jeunes manifestent un grand intérêt pour les sports (environ le 70 96 s'y consacre et cela, pour la moitié d'entre eux à raison d'au moins 4 heures par semaine), mais où trouvent-ils les emplacements ou les locaux nécessaires? Rappelons que le 34 % seulement des localités est équipé d'une salle de gymnastique, le 36 9~ d'une place de jeux d'au moins 20 X 30 mètres et le 35 % d'une place de football, dont l'accès est souvent réservé à un petit groupe de jeunes.

b) Limités quant à la fréquentation des établissements publics de loisirs et souvent mal desservis pour le sport, les 15-16 ans semblent chercher une compensation par les mass media, dont ils sont incontestablement les plus grands consommateurs et peut-être aussi le plus souvent les victimes, vu leur manque de maturité, vu aussi l'incompréhension de certains adultes qui les traitent de «yé-yé», de «voyous» au lieu de se pencher sur leurs pro­blèmes et de les aider à les résoudre.

50

- ~ ~ ------- - --

B. PROPOSITIONS EN VUE DE RESOUDRE LE PROBLEME DES LOiSIRS DES JEUNES

En face du fait indéniable de la prolifération des loisirs 'modernes et de elui non moins évident de leur profonde influence sur le comportement

Ct la vie de nos jeunes, d'aucuns diront sans doute que le plus grand mal ee fait pendant les heures de loisir et que par conséquent il faut en diminuer ~es possibilités chez nos jeunes plutôt que de les multiplier, car «plus de toisas signifie pius de déHts!» Cela n'est pas complètement faux. ' .

pourtant nous sommes persuadés que ce n'est pas en jetant des tollés contre les loisirs de la vie . moderne, ni en traitant les organisateurs ou les animateurs de ces loisirs «d'amuseurs de voyous», comme le faisait assez récemment un res?ectable conseill~r com~unal d'une vil~e de chez nous, que nous aurons resolu pour le mOlllS cct Important probleme.

. Il nous paraît donc nécessaire et urgent que tous ceux qui président auX intérêts de nos cités et tous ceux qui s'occupent de l'éducation de nos jeunes prennent au sérieux ce secteur impor,tant de leur vie. Ce n'est pas seulement dans la famille, à l'école et à l'église que se forme la jeunesse a~tuelle, c'~st aussi et pour une bonne part dans et à travers leurs loisirs. QUl peut le mer?

ALORS QUE FAIRE? Voici quelques propositions que nous pensons devoir formuler à l'adresse des parents, des éducateurs et des · autorités de notre pays.

1. Famille et loisirs des jeunes

Nous avons relevé plus haut que les loisirs modernes font souvent éclater le milieu familial. En raison de la diversité des âges, des goûts, des concep­tions un loisir vraiment familial est difficile à organiser, reconnaissons-le. Pourtant nous acceptons, avec Jean LALOUP «que la radio, le disque, la lecture, la télévision et, dans une certaine· mesure, le cinéma auquel on est de mieux en mieux initié, apportent un ciment nouveau à la cellule fami­liale... agissent dans un sens favorable à une nouvelle concentration fami­liale» (20).

Cela exige des parents qu'ils veuillent bien prendre le temps de s'inté­resser réellement aux loisirs de leurs jeunes: regarder ensemble un film à la télévision, écouter ensemble des disques ou UIie conférence à la radio, visiter avec eux un musée ou une exposition, assister à une représentation théâtrale ou à un concert... , afin de poüvoir dans la suite en converser, en discuter ensemble, faire les mises au point qui s'imposent, relever les valeurs moins apparentes ...

S'intéresser aux loisirs des jeunes signifie aussi pour les parents (et les responsables des internats) consentir certains sacrifices financiers pour un

(20) Jean LALOUP, op. cit., p. 86-87.

5i

Page 28: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

é:ql!lipemel\1lu. de. loisirs:: jeux d'intérieur, tom ne .. disques,. p0ste. de Fadi poste de télévision, matériel et local pour le bricolage.u Chaeun ne f 0,

que ce q.u'il pourra; encore est-il nécessaire que chacun sache qu'il conVi:~~ de le faIre,. et ne se contente pas de trouver de «bonnes raisons» pour rien faire. ne

2.. Ecole, et loisirs. de jeunes

. . l~dis 11;~cole ~t.ait considérée comme un loisir: le mot grec scholè signi .. f~alt a la. fOls «l'ois.lr» et «école». AuJourd'hui, elle est devenue le lieu même ~ tFav.aIl ~I~~esslOnnel .d~e l'enf~nee €t de, ~a ~eunes~~. n e~t évident que h ec<lÙe re~ di 1n.~ontestali>le~ serVIces dan$ 1 ev.eIl et l'epaneurrs-sement cle' la perS(i)1]1il.aJlte des. J€llLJ.1les. Mals ne peut-ml pa.~r (lhre qU"actueTIemenc, eUe subit ~C?re. tl1<Op souvent c~tte. mystique dt! 1lravaill professionnel clon1! ont so1Mert JadIS .les class~Sl @U:vnèl1es, comme si l'être humain ne se créait que paF' le tra.vall professl0unel, eonune- si les j,eunes d'aujourd'hui ne se. formaient que ~Wi l·'étude: des matières scolailes!~

al «Le devoir le plus urgent de l'institution scolaire,. écrit Jean Laloup c"est la réductÎQn, que- l'on souhaiterait drastique,. de hl. surcharge des pro~ grammes, des matières, d'es horaires: qui p(mrrait raisonnablement soutemr qu'un cerveau d'enfant et d'adolescent, avant la 17 e année, puisse tirer pro. fit d'un! oolTaire dépassant vingtasix. heures par semaine' et huit- matières diffé. mentes aiilce·leur.s séquelles d?étude· et.. de' tJ!a~aux? Un programme de t'pente-_ heures-semaine et de quinze matières n'est qu'un monstre pédagogique qu'il faut abattre d'urgence!» (21).

Est-il nécessaire de redire ici que dans €eftailles de nos institutions sco­laires valaisannes, des jeunes de 15 à 20 ans sont astreiNts à 50-60 heures de .trav~il par semaine, en ne tenant compte que des Gours, et des études obhgatorres. Quel: temps libre leur reste-t-il pour s'adonner à. une activité de leur choix?

b}l Abst'raett01l faite. de €ette indispensable réfforme', se pose le pllo};)lème de Pinsenion des. loisirs. dans I~institution scolairC'. Notons que le- mouve. ment a; ét@· déjà bien amorrc€- chez nous, paF l'intF0ductiolil! dans: les progfam­mes des cours de gymnastique, de musique et de chant, de dessin, de' DPa­y-a~ manueLs et même de cinéma. Les, programmes étant déjà fort ehargés, tl ne semble: pas, 'hue l'on doive néeessairement multiplieF les· cours spéciaWl a)/ant trait aux; loisirs. Il s'agit plutô.t d'une ins.ertion qualitative: à. sav.oLr; q~e dans: son régime d'in.,stFuction et d'éducation," l'écG>l€. pr,évoie les oFÏ.en­tations et s;effOI.ce de formet" les facultés nécessaires à la vie prochaine, dans HIll monde' de. plus, laJig,es loisirs.

Comment y arriver? Que les éducateurs, à l'occasion d'l1Jlll. film '1lui passe dans. la localité QU d'une émission de variété à la TV,. ou de tel autre spec­tacle" de tel atticle de journal.... prennent l'initiative de dialoguer avec leurs

(21) Jean LALOUP, op. cit., p. 185.

S2

élèves (et ce!a sans se faire une mauv.aise conscience du temps que l'on aura 15 sur telle leçon de latin, de mathématiques ou de religion) , afin de les

préparer a~nsi ) ccmme Je dit L. RaiHon, «à se tourner d'eux-mêmes vers des rctivités ou des attitudes qui favorisent leur' développement mentah> (22).

Un autre moyen de préparer nos jeufles à une civilisation des loisirs, dest de mettre en brallie dans nos écoles une pédagogie plus constructive, dont l'élément capital sera de développer l'esprit d'initiative· et d'illvention. Une ~o!ution pratique: faire appel à l'activité réelle de l'élève, au sein d'une équipe dont il se sent responsable, et donc abandonner progressivement un régime scolaire purement académique pour ceJui qui laiss.e plus de place aux libres. investigations, aux initiatives de l'élève sous la conduite du maître.

3. Société et loisirs des jeunes

Ce problème des loisirs des jeunes pourtant ne peut trouver une solution valable au seul niveau de la famille et de l'école. «L'action des hommes dé­cidés à promouvoir les loisirs valables, disait Guy Dupuy, aux congres­sistes de la Pastorale des loisirs à Annecy, se situe dans la constructioJl glo­bale de la société», c'est-à-dire au niveau de~ diverses institutions sociales, locales et cantonales.

a) A ce niveau, ce qui nous paraît le plus urgent, c'est de créer dans nos localités rurales et dans les divers quartiers de nos villes des groupes dynamiques de parents et de jeunes qui prennent à cœur l''ürganisation des loisirs sur le plan local, en utilisant et développant les organisations et les mouvements qui existent déjà, selon un plan d'urgence établi sur la base d'une étude sérieuse de la situation concrète et selon les moyens dont on dispose.

b) Pour animer et assurer une certaine stl;1.bilité à çes centres de IQisirs l

il faudra trouver peu à peu des ammateu!'s bén~voles ou projessionn~.s selon l"ampleur du centre. Il faudra donc songer à former de tels animateurs ~ soit en organisant des sessions ad hoc chez nous, comme vient de le faif~ le mouvement scout à Anzère, du 22 au 29 juillet 1967, soit en envoyant des j~u.nes· suivre des sessions, dan$ un CENTRE D'EDUCATION ET DE LOISIRS, comme celui de JONGNY sur Vevey, ou même suivre les Gours, réguliers d'une ECOLE D'ANIMATEURS DE JEUNESSE, comme celle de Genève, 28, rue Prévost-Martin, ou d'une ECOLE SOCIALE, çomme celle de Lausanne, 6, Grand-Vennes. Cela nécessite déjà un appui financier des communes ou de l'Etat? soit pour assurer à ces jeune~ une bourse d'études , soit pour leur accorder dans la suite un salaire stable et équitable.

c) Il faudra en même temps équiper peu à peu nos villages et nos divers quartiers de villes, selon un ordre d'urgence, de places de jeux, de saI", les de réunion~ polyvalentes, de maisons de jeunes ... Nous souhaitons plus de

(22) L. RAI LLON , Pour une pédagogie du loisir, dans revue Esprit, nouvelle série, No 6, juin 1959, p. 1096.

53

Page 29: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

petits terrains de jeux dans les quartiers et les villages que de grands centres de loisirs s'adressant à toute une ville ou à un ensemble de villages, car cela permet la formation de groupes plus naturels et plus nombreux et suPprillle les inconv.énients des longs déplacements. .

Ici également, l'appui des communes et de l'Etat pourra s'avérer bien souvent nécessaire, mais il faudra qu'au départ les jeunes intéressés mettent eux-mêmes la main à la pÉte, guidés et soutenus par des adultes compré~ hensifs.

d) En vue d'une action plus efficace sur les organes responsables de la Radio et de la Télévision, dont les émissions exercent une grande influence sur nos jeunes, il serait à souhaite.r que les divers groupes d'animateurs de loisirs de quartiers et de villages se constituent en association. Celle-ci pour~ rait aussi trouver les moyens d'illiormer plus judicieusement les parents et les éducateurs sur les émissions du petit écran ou sur les films qui vont être projetés dans les salles de cinéma.

e) Il nous paraît enfin opportun que l'Etat crée UN SERVICE DES LOISIRS, dans le Département de l'instruction publique. La France n'a-t-elle pas son MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS? D'autres can­tons, comme Genève ont déjà créé un tel service avec un budget annuel de Fr. 650000.- en 1966, auquel s'ajoutent les budgets particuliers des communes.

Nous ne pensons pas que l'Etat doive accaparer toutes les organisations de loisirs. Son rôle nous paraît être plutôt de susciter, soutenir, conseiller et coordonner les efforts en vue de mettre à la disposition de la jeunesse valaisanne les moyens de se reposer et de se détendre sainement, de se cu1ti­ver et de s'épanouir librement. Son intervention nous paraît indispensable pour mener à bien une œuvre de cette envergure, car les initiatives privées n'y suffisent pas. C'est également le pouvoir public qui peut le mieux pour­voir à la formation et au recyclage des cadres pour l'ensemble des localités et leur reconversion éventuelle après un certain nombre d'années de ser­vice dans le secteur des loisirs.

En terminant notre étude sur les loisirs des jeunes en Valais, nous avons l'impression de n'avoir qu'effleuré le problème. Il nous semble que cette question mériterait 'une étude plus approfondie encore, dans tel ou tel sec­teur, afin de préciser les grandes lignes d'une saine poHtique du loisir.

Comprenons-nous bien! Si nous demandons une politique du loisir, ce n'est pas que nous voulions accorder une priorité au loisir sur les autres réalités essentielles de la vie d'un homme, mais «nous estimons nécessaire, de pe pas considérer le temps et le§ formes de loisir comme quantité négli­geable. Nous ne croyons surtlOut pas à une civilhmtjon du loisir dans laquelle l'homme se libèrerait de l'asservissement du travail, mais à une interaction du loisir et du travail dans la construction de l'homme total» (23).

(23) Guy DUPUY, Le Chrétien et le loisir, dans Pastorale et Loisirs, Fleurus, 1965, p. 125.

54 ,'

~------------- --

~ - , ~ --- -

55

Page 30: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

ANNEXE 1

LES FORMULES' DE L'ENQUETE SUR LES LOISIRS DES JEUNES

1. LE QUESTIONNAIRE

56:

MON TEMPS LIBRE

Ma situation actuelle

A. Age (n'indiquer qu'un nombre entier)

B. Garçon ou fille

C. J'habite une ville (Sierre, Sion, Martigny, Saint-Mauriee, Mo~they) .

J'habite uu village

D. J~ suis appren,ti(e)

Je suis étudiant(e) d'uue école secondaire du 1er de~ré .

Je. suis étudiant(e) d'une école secqndaire

Questionnaire-loisir·

a. Vacances 1965

1. Je l~s ai passétis avec mes parents

2. Je, sui~ allé(e) à. la montagne (chalet)

Je suis allé(e) a.u bord de la mer

Je suis resté(e) à mon domicile habituel ,

3. J'ai participé à un camp

du 2~ de~ré

4. J'ai fait durant mes vacances un travail fémun~ré

Ce travail a duré

J'ai touché (en chiffres ronds) un salaire d.e .

5. J'ai fait un voyage .

en Suisse .

à l'étranger

et ce voyage à duré .

. Fr.

é!ns

G FI

oui / nQn

oui / non

o~i / non

oui / non

oui / non

oui / non

en partie

oui non

0ui non

oui / non

oui non

oui non

... ... ...... .... jour/!

Q\li / non

oui / non

oui / non

...... .. .. .. .... jours

-b. Télévision

1. Je regarde la TV chez moi .

2. Je regardç la TV chez des amis.

3. Je suis régulièrement tous les programmes

4. Je fais une sélection volontaire des émissions

5. Mes parents m'imposent des restrictions.

6. En une semaine, j'évalue le temps que je passe devant un poste de TV à .

c. Sports

1. Je .pra tique du sport durant toute l'ann'ée

2. En Iln mois, j'évalue le temps que je lui consacre à .

d. Mouvement

1. Je fa is partie d'un mouvement (scouts, routiers, action catholique, guides ... )

2. Dans ce mouvement., j'ai une charge de cadre

3. Je suis satisfait(e) ·de .]'ac1ivité déployée '.

e. Cinéma

1. Je vais au cinéma

2. Par mbi, je vois en moyenne

f. Danse

1. Je vais au bal .

2. Je fréquente le dancing.

3. Combien de bals ou soirées dansantes en un an? .

g. Appareils

1. Je possède personnellement appareil-photo

2. ~ caméra

3. » transistor

4. » 1 tourne-disque

5. » 1 électrophone

6. ~ enregistreur

h. Radio

1. J'écoute la radio

2. ~ rarement

3. » de temps en temps

4. ~ souvent

oui / non

oui / non

oui non

oui non

oui / non

............ ... heures

oui / non

......... ....... heures

oui / non

oui / non

oui / ,non

oui / non

... ..... ........ films

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

Page 31: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

58

k. Art et hobby

1. J'ai une activité d'ordre artistique .

2. » dans un groupe vocal

3 . » dans un orchestre ou une fanfare .

4. Je consacre un peu de mon temps à un hobby (modèle réduit, menuiserie, broderie, céramique ... ) .

m. Argent de poche

1. Je dispose de moins de Fr. 30.- par mois.

2. de Fr. 30.- à Fr. 60.- par mois

3.

4.

de Fr. 60.- à Fr. 90.- par mois

de plus de Fr. 90.- par mois .

5. Je dois assurer des achats utiles avec cet argent: fourni­tures scolaires, habits ....

n. Lectures

1. Nombre de livres lus en moyenne par mois.

2. Nombres de journaux et revues lus ou parcourus en moyenne par semaine .

p. Cafés - bars

1. Avec mes camarades, nous nous y retrouvons .

2.

3.

4.

rarement

de temps en temps

souvent

q. Il m'arrive de passer une demi-journée de loisirs com­muns en famille

r. Au lieu de mon domicile, il y a une maison de jeunes.

s. Véhicules

1. J'ai une bicyclette

2. J'ai un vélo-moteur.

3. Je dispose personnellement d'une moto.

4. Je dispose personnellement d'une voiture .

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / Bon

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

oui / non

-- 2. LA FORMULE EXPLICATIVE

A dastr~buer avec la im:muÎe d'enquête

A QUI s'adresse cette enquête?

A tous les apprentis, apprenties, étudiants et étudiantes du Valais romand, âgés de 15 à 20 ans.

POURQUOI une telle enquête?

Dans la société du XXe siècle, le temps consacré aux LOI-SIRS occupe un bon tiers de la vie d'un homme.

Que vous offre cette société?

y trouvez-vous votre compte?

On aimerait le savoir, et vous les premiers: les résultats de cette publication libre seront publiés.

ET APRES?

Avec VOS initiatives, avec le soutien actif des autorites locales alertées, ne peut-on espérer que chaque jeune trouve, près de chez lui, des LOCAUX pour y occuper intelligemment son TEMPS LIBRE?

COMMENT jouer le jeu?

1. Empol'tez le questionnaire chez vous. Répondez:

- en fais ant une croix eX) dans la case de votre réponse:

1 oui X 11011 1 = vous répondez oui

= vous répondez non oui non X - en écrivant des nombres, lisiblement, dans les cases vides.

2. Le jour suivant (la semaine suivante pour les apprentis), l'assemblez les fiches de votre cours et remettez-les à la di­rection ou au secrétariat de votre école.

Si vous voulez ajoutel' des réflexions personnelles, vous pou­vez les mettre sous enveloppe anonyme.

59

Page 32: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

ANNEXE Il

TABLEAUX RECAPITULATIFS DES REPONSES AUX QUES. TIONS DE L'ENQUETE

Ces tableaux récapitulatifs donnent les réponses aux diverses questions de l'enquête en pourcentages calculés (sauf indication contraire) sur le total des fiches analysées.

Les résultats sont exprimés sous quatr:e ·aspects différents:

a) suivant le sexe: garçons (G) et filles (F);

b) suivant la profession: étudiants du secondaire du 1er degré (é); étudiants tiu secondaire du 2e degré CE); apprentis ou apprenties ta)')

c) suivant l'âge: on a rassemblé sous 'llfi'e même colonlil"e, respectivemenl les résultats des 15 et 1 6ans, ainsi que ceux des 19 et 20 ans;

d) suivant l'habitat: jeunes de la ville (V), et jeunes des villages (v).

Questions

A. Vacances 1 965

1. avec mes parents:

2. en montagne:

à la mer:

à domicile:

Sexe

G 58 F 68

G 43 F 49

G 1'9 F .19

G ,45 F 38

3. J'ai participé à un camp: G 17 F .14

4. J'ai rait un travail re- Ù 38 munéré:

5. Tai tait ·un voyage:

F 35

G 3-8 F -41

Profession é E a

65 68 50 70 73 f,J

34 50 42 47 54 45

18 2'3 Hi 17 18 23

50 45 44 44 32 36

15 20 14 12 J 4 17

62 55 Z2 43 36 17

·47 50 29 ,41 46 34

----"~

Age 16 17 18 20

Habitat V v

60 63 47 52 63 54 72 '69 53 6~ 68 68

46 46 45 39 43 45 48 56 49 48 48 50

22 18 13 20 29 12 18 11 21 30 27 9

45 43 49 43 35 52 40 43 25 38 27 50

18 16 17 15 14 16 ,1.2 .16

4"8 32 39 "32 40 '32 22 '2'5

43 "36 37 37 42 ,40 3-8 41

19 15 16 li

41 36 32 38 ,

48 31

50 31 1

Questions

a) ~n Suisse::

b) ,à l'étr.anger:

B. Télévision:

1. Je regar.de la TV:

a~ .chez moi:

b) chez des amis:

2. Je suis régulièrement tout le programme:

3. Je choisis mes émis­sions:

$. Mes parents m'impo. sent desrestrictians:

6. Je passe à la TV (a) - 1 à 6 h. hebdomad.

- 7 à 13 h. hebdom.

- 14 à 20 h. hebdom.

-- 21 h. et plus

C. Sports:

Sexe

G 20 F 23

G 28 F 29

G 86 F 83

G 51 F 52

G 35 F 31

G 17 F 15

G 48 F 53

o 24 F 32

G 52 F 52

o 30 F 27

G 12 F 14

o 6 F 7

1. Je pratique du sport G 76 toute l'année: F 61

2. Je ~onsacre au sport (a) ci 13 - moîns de 2 h. 'beb4om, F 19

Profession é E a

31 24 16 21 22 19

30 39 "20 25 36 26

98 84 84 82 79 91

61 55 ~6

50 52 56

37 29 38 32 27 35

29 9 20 19 9 19

43 57 42 5.5 58 41

48 2.3 20 40 32 16

36 59 52 43 58 55

31 29 29 25

21 18

12 12

30 28

9 13 8 13

3 5 3 5

76 8470 62 60 "60

8 11 14 16 19 27

Age 16 17 18 20

25 19 21 16 26 20 19 17

29 26 27 29 27 28 32 36

94 87 85 76 82 84 85 82

56 51 45 49 51 56 54 52

38 36 40 27 31 28 31 30

23 1~ 17 9 16 14 14 13

42 49 51 49 55 50 47 49

41 22 17 13 41 20 14 14

80 79 74 69 60 60 5967

10 15 10 16 16 34 24 r7

Habitat V v

22 19 26 20

37 21 40 17

90 83 89 76

62 43 61 42

28 40 28 34

16 18 18 12

53 44 57 48

24 24 34 29

54 55 (b) 47 58 ~

30 29 (b) "28 26 :.

13 10 (b) 15 12 :.

3 6 (b) 10 4 :.

.80 73 66 48

13 12 16 23

(a) Les pourcentages sont calculés sur le nombre de répondants à la question. (b) Les pouroentages ne tieftnent pas compte des élèves du :secondaire du premier

degré.

6.1

Page 33: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

': ( '. : ~ ~ :

" Questi9-?s SeXe .. ,Profession

é' E .' a·" · Age Habitat

16 17 ' 18 20 ' V v

. ....i..... 2 à 4 h: hebdom. ·' , G " 25 .:,' 28 23 .'26 ,) 25 23 27 26 -.24 26 ." ~ . : " : '.~ F ·:<. 30 ~~ :',' 30.: 32 '.:25 '. ~ 32 23 25 33 29 31

~ 4 à 6 h. hebdom. G :, <22 r ' : 19. 20 ":26 .. .. ; 21 20 '26 2,4. '21 24 F , 21 21 22 '· :20 21 29 19 20 24 18

- 6 è 8 h. hebdom. G 17 23 20 12 19 14 16 16 16 17 F 15 18 12 14 16 5 19 12 · 16 14

- 8à 10 h. hebdom. G .. 7 ;. 5 .. 9 ' : 7 · 9 8 .c ::. 8:5 7" 7 .. F ':. 6 ' .. · .7.: 7 ,.' 3 " 7 5 5 5 6 6

:,..--- plus de 'lO h: ihebdom,' , G :;16 ;, ': 17 .~ 17 ' .15 :) 17 20 13: '::'. H : .: . .19 .. 14 i(: \~. '~ ,? F ;. 9 '." :8c 8 > 10 .; 84813 97

D. Mouvement: ,~

L Je :fais 'partië ,'d'mi, mou- G ·-18 · 23: 24 24 '., 3(} " ~ 29 2.7 ,': 25 . 28· 27 vement: . F ::33 · 30 40 '· .'29 " 32 '39' : 27 .. 44 'c . 29 38

2',' Je '· fais '"'partie de's ca- G ' '55 ' 45-" 57 ".1;54 " 4'S' .. :OS7 ·: 5'6 :61 ', '. 60 5·1 dres (a): " F :48 ',:: 4?f 5156 ; 42 42 60 67 ' ·55 ' 42

t. JèSmis ~atisf~~it db'''mou~ G91 .' 100" 85 > 96 ,::} ~t, ', __ ?6· . S?;' ;10'0: :.91 92 vemenl (a): :' . . F ' 77 " 82 ' 68 " 90 ~ 84 ' 70' " 65 " 67 " 81 69

• ~J • •

) ~ ,!evais.> :u d~éni~.:

"'2: ~Î)ai .~ois; je' ~ois: '­----\ i fÙm: -'.'~ -,~ -.. -,

~~,~2 iilms':--'-oC; ~ " •

- 3 films:

_ : ..

G . . '75 37 82 "':18 ';: 52 8'8 '" 85 ' 90 F 56 37 58" '84 ;1. 4Z: 68 87 79

G '. ~ ~3 '~ 32 '~ 28 ::' ~19 \' 29 ~Ù : · 20 22

F ' 39 37 54 ' /25 .' 39 41 28 43

G .: 27 ; is . 29 ;,: 26 :;~ 27 25 31 '25' F 28 ' 30 30 25 30 25 21 28

75 75 62 48

24' ij 40 39

26 28 30 25

G 16 F 12

12 18 16 13 5 20

14 14 14 22 ';.' 1? '. 16 11 11 12 14 12 14

" : , ~ ~ .~~~ :~; :f: 1; :: t: :c. i:('~ ' 15:~t, 19".' " i~f' >': 13': 17

11 9 14 " 8-'11' 13

J ~~ / ~i1ms::"ët p~i~s: ~; : , : r '.. .0..,

G ';}8 .~ :. {~ ~ 13 " ~ "21 .. :, F 9 9 5 ':;11'" lrrrl:)~ . :.~ 1~

. ,-:- .. .. :: -~. f";.~ :::. ~ . - . : :" . ~:' .. '~ :":'.~ :.: .:i . .1 '::'_,':'-', . . ;,:. : " . • :: : 1· .:. ~ .'·.i:·J ~~ ; .:::.' ~ ."._ .. . -.. ."~: ~· .... ~·:>.1 ~ ~~ \,'J:\

·(a);:.Le~ p,Qur,centa·ges'. sont calculés ,~sur.le "nombre. de ceux: qui fo~t 'partie .d'un .in~u. vement. . ,

62

- ~ ---- --,-- -

Questions

F~ Danses:

1: Je vais au bal:

Sexe

G 47 F 39

2. Je fréqente le dancing: G 18 "

G. Appareils personnels:

1. Appareil de photo:

2. Caméra:

3 .. Transistor:

4. Tourne-disque:

5. Electrophone:'

! 6: Enregistreur:'-

F 9

G 48 F 41 .

G 6 F 3

G : 54 F 46

G 42 F . 41

G 11 F 6

G 22 ' F 10

Jeunes possédant l'un ou G 78 l'autre de ces appareils: F 72

Profession é E a

14 42 ' 56 33 .. 30 62

2 18 ' 20 3· 7 22

46 51 47 36 43 44

4 6 :: 7

2 2 6 ·

45 56 54 4~ 40 59

33 46 41 33 41 ,58

Age 16 17 18 20

23 50 55 62 ' 32 34 60 51

6 '15 2228 4 8 : 17 26:"

47 51 47 48 37 50 47 , .46

5 T 7 8 2 4 · 3 8

Habitat V v

37 53 36 42

18 17 10 8

55 44 46 35

7 6 4 2

50 58 ' 53 54 57 51 44 52 48 49 · 48 44

34 43 · 45 43 . 46 39 36 .' 39 5.655 · . 44 . 38

9 14 10 10 11 :'11 13 f 15 9 5 4 10 5 ··· 7 · ... 6 . 10 6 5

16 27 : 20 " 17 22 " 24 ' 25 28 17 7 ' 8 ' 18 8 10 11 18 11 9

74 79 78 76 80 80 78 83 75 67 73 81 69 80 79 7-5:· 77". 66

.- ~.: .... .'

L J'écoute la radio: 100 .% -

2. Je l'écoute rarement: G ' 14 ", 13 12 15 15 10 12 , 17 15 13 F .9 1 10 8

3. Je l'écoute de temps en G :..43 : ~ ' 37 . 50 .. 39 temps: F : .. 32 25 - 42 .' 29

4. Je l'écoute souvent:

-~. A!t et h<:»bby~

G 45 F 61

54 40 46 68 49 64

8 7 9 12 9 8

40 41' 47 A2 ·' , 42 :, 44 28 ,39 36 43 33 31

45 48 . 4} ~ 41 43 46 65 54 ·58 . 45 '. ~58 . 63

1. J'ai une activité d'ordre G 25 artistique; . F 22

19 34 21 21 25 27 27 .20 28 19 .·, 22 19 25 26

27 24 28 16

63:;

Page 34: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

Questions Sexe

2. Je fais partie d'un grou- G 13 p.e vocal: F 9

3. Je fais partie d'une fan- G · 24 fare ou d'un orchestre: F 4

4. J'ai un hobby: G 32 F 40

M. Argent de poche: (1)

1. Je dispose de moins de G 33 Fr. 30.- par mois: F 63

2. Je dispose par mois de G 36 ·-30 à 60 francs: F 24

3. Je dispose par mois de G 13 60 à 90 francs: F 5

4. Je dispose par mois de G 18

Profession é E a

6 13 14 7 . 8 16

25 17 28 2 2 10

49 43 22 44 39 35

83 . 42 19 85 68 21

15 43 · 33 13 25 39 ··

2 10 18 5 14

plus de 90 francs: F 8 .-o 6 30

2 26

5. Avec cet argent je dois ass.urer des .~cha~ uti- G 39 les: F 34

N. Lectures:

1. Livres lus par moïs: - aucun:

-:- 1 à 10 livres:

- plus de . 10 Uvres:

2. Journaux, revues ... lus par semaine

- aucun:

G 15 F 12

G 68 F ··.76

G 17 F 12

G 11 F 11

30 33 . 46 28 33 .45

9 4 23 8. 8 25

69 84 ·58 72 83 71

. 22 12 19 20 _ 9 .4

8 5 15 7 11 16

Age 16 17 18 20

7 12 17 13 8 11 9 17

21 20 24 28 3 5 6 7

37 31 29 28 39 39 41 42

63 31 28 9 79 61 31 22

28 42 39 34 16 25 44 39

4 15 16 19 3 4 9 16

5 12 17 38 2 10 ~6 23

35 37 40 46 30 29 46 42

11 14 16 18 8 16 20 18

67 67 67 73 76 77 73 77

22 19 17 9 16 7 7 5

9 12 10 12 9 11 14 16

Habitat V v

9 16 7 12

19 28 3 5

41 25 40 40

39 29 65 60

33 37 20 27

12 14 7 5

16 20 8 8

33 44 31 38

9 19 11 14

74 65 77 74

17 . 16 12 12

9 12 1-0 12

REMARQUE: e) Les pOllrcentages so·nt calculés ~_.sur le nombre de répondants.

64

--Questions

_ 1 à 10 revues:

_ plus de 10 revues:

P. Cafés • Bars:

1. Je les fréquente:

2. Rarement:

3. de temps en temps:

4. souvent:

Q. Loisirs en famille:

Sexe

G 50 F 71

G 39 F 18

G 97 F 78

G 20 F 24

G 4f F 38

G 36 F 16

Il m'arrive de passer une demi-journée de loisirs G 69 communs en famille: F 82

S. Véhicules personnels:

1. Bicyclette:

2. Vélo-moteur:

3. Moto:

4. Auto:

G 58 F 38

G 31 F 8

G 7 F 1

G 7 F 1

Jeunes ayant un véhicule G 79 personnel: F 43

Profession é E a

52 52 49 68 72 74

40 43 36 25 17 10

57 100 100 72 78 88

24 25 16 26 28 14

-24 46 40 3'4 37 46

9 29 44 12 13 28

78 70 67 84 85 75

55 66 53 39 40 35

30 25 35 6 8 12

o 5 10 004

079 o 1 3

80 80 78 41 44 42

Age 16 17 18 20"

49 50 53 51 69 76 77 71

42 38 37 37 22 13 9 13

Habitat V v

48 53 70 72

43 35 20 16

82 100 100 100 100 94 73 84 88 93 79 77

26 26 13 13 26 21 18 2S

36 34 47 45 34 41 44 48·

20 40 40 42 13 22 2.5 · 20

82 71 68 59 85 82 76 76

66 61 52 51 39 48 35 31

31 37 33 24 7 15 6 12

9 8 11 o 2 1 6

o 5 8 16 o 2 3 6

84 81 75 75 41 58 40 39

21 19 25 23

42 40 38 38

37 35 16 16

68 70 82 83

60 56 39 37

28 33 7 10

7 8 1 1

7 7 2 1

82 77 43 42

65

Page 35: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

ANNEXE m

Ql.!~STIONNAIRE SUR LES ORGANISATIONS EN FAVEUR D . LOISIRS DES JEUNES (15-20 ANS) DANS LES LOCALITES ~~ VALAIS ROMAND \J

. 1. Situation

~. ~~~~I~Jo~I!~~~f: .. ~:': .:::::::::::::::::':::::::::,::::::::::~:: ::::::: : :::::::::::.. çlistrict ...................................................... ..

I~. ~tablissements où les jeunes passent leurs loisirs (l~scnre~ :~e ,~ombre . devant_ .1'iQdication" tracer ce q4i ne convient pas)

................ . Bars~::Cafés, Restaurant~, Tea-Room,'... .

................ . Bibliothèque-(èommunale, parois·siale~ 'scolaire)

................. Cinéma - ...... :: ..... : .. :Dancing · . - '

................ ~ ;F~yer (avec salles de réunion) communal, paroissial :.... ... ........ KlOsque- ... .. ..... ... ; .. . Mai~Ç>n de jeunes . :. ......... ..... Patinoire - ............ .... Piscine .

. Sallesou. salons de jeux .-. . : ......... :...... Salle de gymnastique . . ................ Salle de théâtre ou salle paroissiale ''' ............ , Terrain de football - Skilifts

Terrain ge jeux ........ "...... Autres établissements (lesquels?) .. ... ................................................................ .. ................. " ..... ..

III. Sociétés, groupements dont f~nt partie les jeunes

(inscrire le nombre d'organisations avant l'indication) -................ Chorale ou cheeurmixte . .

Cinéc1ub' ~ .' ................ Cinédoc Club alpin Club de basket Club de football Club de gymnastique . Club. de hoclçey

................ Club de natation

....... : ........ ,Club de ski -Fanfare - .......... ..... ,. Orchestre 'Groupe IP

;.... .. ...... ... Groupe de théâtre

Fiche établie 'par: (adresse complète)

j .......... .. ... Mouvement d'Action catholique pour les jeunes gens ~ ............... Mouvement d'Action catholique pour les jeunes filles .:............... Mouvement Eclaireur - ................ Mouvement Routier "............... Mouvement d'Eclaireuses - ................ Mouvement de guides : ............... Autres mouvements (lesquels) ...... " ....................................................... .. .. ... , .. ... ........ ............. , .... "

66

ANNEXE IV: .. .. ,

1 • l-1ÂBL~A'{]X, REèAPITULATIFS~' : 'DES ;' ···ORGANISATIONS .' DE , . LOISI'RS EN VALAIS-- : · ' ... " ~ '. ,:'.

~s résultats de l'enquête sont expriniés en pourcentages '·calculés sur le) nol1lbre de l?calités ~~~iqué e~ . tête/ d~ : chaque ~ .. folo~ne, sa?f indication: contraire. pour le ValaiS romand, .ces resultats so.nt repartis sur. cmq colonnes: ! 1 le villages de montagne de moms de 300 habItants; 2. le!ij~·vIUag~s · de mon-i t~gne de plus de 300 ~a?itan~s; ~. les bourgs ~e plaine; 4. les ~Pl_~.s.,;~~ s~.ati<;ms; ; s.l'ensemble ~~s locaht~:s touc~ei~~~ par l'eIt,guete. ' . / / f.· , · : , : '~~ . :. . '. ~ . :

J;,a 6e colopne donh,e les' resllItats du $'6.ndage opere dans le HauV·Valals.: ,'. .?::.,.. ' .. I.~ f~ i .: . ~ ;. ~ :').,i> . . ",1:"

1. ~ Situation Villages de mont. --:-.. 300 +. 300

... !. . •• Ù.

Nbre de localités ,,,.- .' {;

11.~ ~tablisse~~nts:

a) >Üeux de réunion 1. Bars, cafés ... 2 .• Dancings : Ca) 3"''' ~Salles de )~ux 1

4. ('Foyers : 5. >~aisons :.4.e jeli

1

25

100

l'~P ~ ,~A ~ , ,4

î. "

- .0

Foyers ou M.·~de j . ; '4 ' . ~ ~ . S'

b)"'Etabl. culturels: 1. Bibliothèques 40 2 . . Cinémas (a) ::0

3. Salle de théâtre 0 4.,:, Salle parQissiale i' .12

5. ; Kiosques '~ .:: 12

Théâtre ou salle p. :

c)EtabI. sportifs 1..', ~alle de gym 2.' 'Piscine (a)· 3. Patinoire 4. ·'" Skilifts .. 5. :. ,Terrain de jeux 6. ' Terrain de "foot;

Terrain de j. ou de f.

12

' .• ·8 o 8

· '-36 J2

d O

12

50 !~: -.

100 .,', ,1 ~;, JO ,~ u

::28

, ' :.~ I ::·.

. 42

~: .:

~ 26 > ··1 .:l .v

20 ;,22

.22 " '20

38

.à'ourg~ 1 villes et .~ Tdt~ûx Totaux plaine stations du V. R.: dq H. V .

29 ~; "

"" %

100 ?-!7/1

~; ~~65

72 : ' 8

72 , J7 ',.:.

.. 59 " ' -~' 3

3 0< 0

.58 (; :79

86

12

100 14/8 :~!

.50 :-':.59

~42

100

100 1519 50

1 .66 ':ïoo

100

. ,60 'Ù/8 "'92

: ::60 83

~ '75

100 1 ; ~

116 28

%

100. 100.' l'llro: 0' ", ,4/2 lt~: : :., . ·3

. i3 ~ ~ < : :: 84

9. 14

26: "" : 94

69 88 32/26 · . > 414

33 , 52 " 32 ·· .56

" . . 35 24

si

. ,".34, 15/12 . 2(' ..

23 , .. 36 ',~ 35 ::;.

50

66

.52 :. 5/4 28

- 28-40

-46

57

Remarque: Ca) Ici on donne 'le nombreld'établisse~ents 1 norrbre de localités. l ' J

67

Page 36: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

--- ANNEXE V: 1. Situatioll Villages de mont. Bourgs- Villes et Totaux Totaux

- 300 + 300 plaine stations du V .. R~ GU Il.V. ORGANISATIONS DES LOISIRS DANS LES INTERNATS DU

Nbre de localités. 2S 50. 29 12 116 23 VALAIS ROMAND

% % % % % % TABLEAU RECAPITULATIF Ill, Groupeme ...

a) Gr. ~ulturels 1. Chorale 36 72 80 75 66 1 •. Situation: genre et nombre d'internats . Gar.: 7 Filles: 7 Tot.: 14 2. Chœur mixte 28 20 28 50 24 100

nombre d'internes 830 431 1261 Chor. ou ch. mixte 64 90 97 83 85 100

3. Fanfare 16, 36 90- ~3 59 70 n. Locaux pour loisirs culturels

4. Orchestre 8 20 38 66 27 3S 1. Ateliers (photo, céramique, bricolage) . 514 4/4 9/8

Fanfare ou orch. 20 62 90 83 62 77 2. Salles de lecture . 10/5 SIS 15/10

3. Salles de musique . 40/6 2114 61110 5. Groupe théâtral 12 32 24 50 28 35 4. Séjours ou salles de réunion . 13/4 2/2 15/6 6. Cinéclub 0 6 4 50 9 14 5. Salle de fête (théâtre) . SIS 5/5 10/10

b) Gr. sportifs III. Locaux et terrains pour jeux et sports 1. Club- alpin 8 16 10 91 21 24

2. Club- de ski 52 74 69 91 71 81 .1. Salles de jeux (billard, ping-pong ... ) 12/5 4/4 16/9 3. Club- de hOckey 8 16 7 75 18 35 2. Salles de gymnastique . 3/3 4/4 7/7 4. Club de football 12 34 80 83 46 32 3. Terrains de football 11/7 11/7 5. Club de basket 0 0 0 42 4 4 4. Terrains de basket 7/6 4/4 11/10 6. Club- de natatTon 0 0 0 50 5 4 5. Places de volley 8/6 2/2 10/8 7. Club< de gymn. 4 10 34 58 19 49 6. Terrain de handball 2/2 2/2 8. Club IP off. 4 30 10 17 1ft 18 7. Courts de tennis 2/1 1/1 3/2

Club de gym. ou IP 8 36 4S 66 35 67 8. Piscine ou plage 2/3 2/3

c) Gr. apostoliques IV. Appareils à la disposition des internes 1. AC (Jgm) 24 48 38 66 42 92 2. Scouts - Route 8 22 34 66 27 10 1. Radio ou Télédiffusion 13/7 4/3 17/10

3. Jungwacht 2& 2. Télévision 6/6 3/3 9/9 1

3. Tourne-disques 10/5 15/7 25/12 Gr. pour garçous 32 S6 69 7S S6 92 4. Magnétophones 2/1 1/1 3/1

4. ACF - Congrég. 24 52 52 58 47 84 5 Appareils de projection 2/2 3/3 S/5

5. Eclaireuses 4 10 24 66 18 7 Groupements et mouvementS pour les in-V.

Gr. pour fUI •• 28 S4 69 7S 54 84 ternes

Gr. pour G ou F 32 68 72 75 6Z 98 1. Groupements culturels - chorale ou schola . 7/5 2/2 9/7 - fanfare ou orchestre 7/4 7/4 - cinéc1ub 2/2 2/2 4/4 - groupes de théâtre. 4/3 4/3

68 69

Page 37: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

2. Groupements sportifs f'

~ èlubs ,de f00tbaU 1 10/6 1'8'/6 - clubs de basket :77/4 714 - club de volley ou de handball • 3/2 3/2 - clubs de gymnastigue ou d'lP . J.71 1/1

3. Mouvements apostoliques - équipes JEC ou AC 9/2 .5/.5 14/1 - équipes missionnaires 2/2 4/4 6/6 - groupes de légion de Marie J672 sn i LIlV4 - congrégations mariales . 6/2 4/4 10/6 - éclàireurs ou éc1aireuses 7/3 1/1 8/4

Remalique: Le premier chiffre donne le nombre total d'organisations, de mou­vements ... le deuxième cêltii des internats ·qtii en 'Possèdent.

WBLIOGRAPmE 'SOMMAIRE SUR LES L"OIS"ms EN GENERAL

1. Livres

1.:'-!ANIMATION C0LTURELLE. Ouvra-ge 'ct;JlIe'ct'if 'présente l'ar l"équipe -de la Tevue «Mfu"ontement» - Collection '«Vivre 'Son tempS'), Ed. -0uviières, "1964, 231 pages.

DUMAZEDIER Joffr.e, Vers une civilisation du loisir?, .llil. du .Seuil, 1962, 26' pages.

.IJDUM:AZEDIER J. et,RIPPERT A., Loisir et culture, 1966.

CONSEIL DE L'EURDPE, Le loisir dans le monde d'aujoora'hul, 19~, 1)S pageL

ECK (Docteur), L'ennui et les lo.isirs, JJoniérenoe au ;Centlie ..catholique d16duca­tion familiale, le 29 janvier 1963, Ed. ACGF et ACGH, 35 pages.

BOURDIN ' Ge(i}rge~, Une civilisation des loisirs, Ed. Calmann-Lév., J.96l, 204 pq.ges.

. \JBUNE OBIAMBRE .ECONOMIQUE, Les loisirs et la Jeunesse, ltappOl't du ~Congrès national de Sion et Martigny, du 13-15 .octobr.e 11967..

LAL<i>UP Jean, Le temps du loisir, Ed. Casterman, 1962, 236 .pages.

LAURENS Alban du (s. j.), Le loisir et les loisirs, choix de textes .des papes et des évèques, Ed. Fleurus, Collection «L'Aujourd'hui de l'Eglise», 1963, 346 pages.

.PRO JUV.ENTUTE, .PJace de jeux pour enfants et centres de loisirs .pour jeuoel et vieux, Zurich, 1965,..24 pages.

-.. SECRETARiAT D'E'LA T 1\ LA JEUNESSE ET AUX .SPORTS, PaTls Xe. LoislrJ lltiles. Rapport Missof.ile.

UNION DES ŒUVRES CATHOLIQUES D~, i'MNClE, Rastora e- eet loisir, Ed. Fleurus, CollectioIk <<R:echeJ:ches' ~astOI;ales-»>" 1965., 182 pages.

2. Revues et oollections'

Aspects sod'(;)l(i)giq~es. du-loisir, Revue internationale des Sciences sociales (Unesco), No 4, 196Q~, t(!fO p'ag~s ..

Civilisation. dt!! léDisir et'monde' r.m:aF" Fiches· rurales, No 182, août-septembre, 1961, 72 pages.

Le Loisir, E'SP~, NID; spéfjœl, fuim 1(9:S~ 28S pages:.

Le Loisir, Rê.dagf)gie, N'<:>' spécia>l~ . jall.rvier 1965, tQ:8;' page!

Loisir et infmmation' ehréri.-erme, Lumen' vita'e, No spécial, voL xvm, 19'63, No 5, pages 417 à 481.

Les loisirs des jeunes, Pages d'information arr:nion des. religieuses> enseigrr~)~ f,9'!Rj 3'~'{J, pages.

Le: ser.vice' des. lojsŒs;. Rro; Juve.ntute,. N 0 1/2~ t961, 2"4 pages; (~a:se' postale. 22" 8l}Z2. Zuriclil~

{:ol1l Guides.: édi.reatifS~ LtlWinF jeunes, 4, av. SullY .. PrudIlG>.mme-" Pans 1ey (ol'acfur.,. res, annuelIe& SJlIi divers; asp·e.cts: des, loisirs deS' iemne.s: chansons; fe:c.fur.es, p'Te.sse enfàntine;. ~iniin.a\ emw.&liœ son- l€s [0is,rrs des jelmes)'\

Lu Sciences: sociafes: et POI!g~a1fuu du loisir,. bibliographie éta:blie. par r: DU.­~1ID1ER, P.. de' CHARNACE~, C. GUIN<CRA 'F, Paris C'0'JAS, tome; 1, 1961,., 9'0 page Si Qj;u'S.q~eID Y959~);~ tome n,. 1'965, 92 pages· tr9:S9-t964)~

CaU •. ~iY ... eJ SOlE temps,. IEdt. <D.uv:ri~reS' (foisirs et cullure. p0pulaiœ). lIE~ Cahiers. JeuHess.e~ E:duGatJurn p'(i)JlIulaire, Bibfiothè-ques puD:lîi:gre.s,. bulletm tri­mestàeI de' do-cumenfatioR;, f5-i.1; nue' de la Loi, BRUXELLES. 4: (BeJgicyie.) ..

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S"ervice des loiSirs d-e Pro. Jùventute, Seefeldstrasse 8, 8022 Zurich.

Associatioru vafaisaune oesl ceoftes de- lo.iSjœ et de la culture (A V ALEC), Pratifori 15,;. 19-50· SI-0N)..

Asso-ciàtioŒ siel'l'oise des- rmsÏJ!s' et de' la culture (Aslec), Maison des Jeunes, 3960 Sierre.

JèuResse-loisirs, Sion, ca'Se' postale ~"61 1950 Sion (Nord).

(entre-de. loisirs;. 7, rue du Clclteau, 18i70 Monthey.

71

Page 38: L'Ecole valaisanne, décembre 1967

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