L'Ecole valaisanne, décembre 1986

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DÉCEMBRE 1986 N° 4

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DÉCEMBRE 1986 N° 4

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IMPRESSION, EXPÉDITION Imprimerie Valprint SA, Sion .

ABONNEMENT ANNUEL Fr. 25.-, CCP 19 - 12 - 6, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement) .

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ÉDITORIAL Jean-François Lovey

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

Henri Métrailler Marcel Maurer et Maurice Oirren EV Jocelyne Gagliardi EV Pierre Reichenbach JA Tschoumy OOIS OOIS Elisabeth Sola AVE OSL

Une école qui aurait de la griffe

L'éducation aux médias, pourquoi ?

Méthode de travail et adaptation aux études du Ile degré

L'éducation routière à l'école Connaissance de l'environnement : le livre de l'architecte Connaissance de l'environnement : information L'enseignement de l'histoire L'éducation artistique Nouveau catalogue de 1'00lS de Sion Un ouvrage à ne pas manquer Littérature enfantine : Pierre et le loup 12e concours littéraire à l'intention des jeunes valaisans Nouveautés

INFORMATIONS OFFICIELLES OIP OIP OIP

OOIS

VIE CORPORATIVE EV AVMTM AEPSVR ACM/SPVal François-Ls Oécaillet Pierre Cornut

DIDACTIQUE Doris Avram Rémy Sarrasin Renée Rey

EDUCATION ET SOCIÉTÉ LSPN Anna T. Veuthey Marguerite Stœckli

NOUVELLES ACQUISITIONS OOIS

Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique Formation des maîtresses et maîtres en économie familiale Inscription en vue de l'obtention de l'autorisation d'ensei­gner Fermeture de Noël

Informatique Cours d'été Tournoi de hockey sur glace Communication Rencontre DIP - SPVal A propos d 'une assemblée générale

Neuf enfants et une tortue Invitation à la poésie Les jeux de l'Ecole valaisanne

Centre d' information de Champ-Pittet L'homme quotidien et ta naissance, Seigneur! Formation permanente des infirmières scolaires

Liste des récentes acquisitions

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38 40 41 42 44 45

46 52 54

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Certains enseignants ou certains responsables de l'éducation sou­haiteraient que l'école ne réservât pas une place particulière à Noël} ne manifestât en aucune de ses activités une valeur de symbole à cette fête, laissât voguer les programmes au large d'une possible célébration et ignorât la multiple émergence des signes et des rites que, par tradition, convention ou conviction, on rattache à ce mo­ment particulier de la trame historique occidentale.

Ce désir de rupture avec des pratiques séculaires, - désuètes ou puériles parfois, il est vrai - me paraÎt relever en l'occurrence de cette idéologie du «neutralisme» dont on nous imprègne depuis quelques années et qui voudrait qu 'on préférât à la réelle ferveur des passions extrêmes, d'adhésion ou de rejet, la mortelle torpeur des eaux tiédasses, de ces collines qui s'alignent sans aspérités et dont le trop régulier vallonnement nous assoupit.

Ne plus fêter Noël à l'école, et de mille manières diverses} sous prétexte de religiosité naïve, de viol des consciences} de renouvelle­ment pédagogique, de surcharge, du refus de traditions parfois fai­sandées?

Et pourquoi donc cette fête ne devrait-elle être créative que pour le commerce et le fric?

J 'ai parfois l'impression que, par dépit} l'école ronge ses beaux on-gles devant le déferlement des routines mondaines. .

Puisse-t-elle ne point finir comme la Vénus de Milo!

Jean-François Lovey

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Photo Dominique Formaz

L 'ÉDUCATION AUX MÉDIAS: POURQUOI?

Les médias font partie de notre environnement quoti­dien. Ils constituent un élément important de la culture dans le monde contemporain. A 6 ans, l'enfant qui ne sait en principe ni lire ni écrire, possède déjà l'expé­rience de centaines d' heures de télévision . Le sys­tème éducatif doit-il se mobiliser pour développer l'éducation aux médias et l'éducation à la communica­tion? Ou alors laisser le jeune entrer sans bagages dans une société gorgée d'informations.

Le constat relève de l'évidence : les médias connaissent une ex­tension considérable; nous som­mes toujours plus sollicités par la TV avec ses multiples pro­grammes, les hebdomadaires qui veulent nous en parler se multiplient pour faire partie du menu dominical, la presse ro­mande est en manœuvre afin d'occuper le plus rentablement possible le territoire. Selon une étude du ministère français de la culture, 60 % des jeunes de 14 et 15 ans voient 2 à 5 longs­métrages de fiction par semaine tant à travers le canal de la TV que celui de la vidéo . Faites une enquête auprès des élèves du cycle, vous constaterez que ((Sky Channel» ne les laissent pas du tout indifférents! C'est un programme britannique qui déverse du haut du ciel un brouet audio-visuel fait essen­tiellement de vidéoclips, de mé­diocres séries télévisées et de publicités .

Jusqu'à maintenant , il fallait pas­ser par les antennes de Loèche braquées ,sur des satellites de télédiffusion . 1987 verra la mise en orbite de satellites de radio­diffusion ou satell ites de diffu­sion directe. Ils permettront la réception privée, grâce à une antenne parabolique de 50 cm , de plusieurs dizaines de pro­grammes TV. Qu 'on le veuille ou non, ces innovations se réalisent au-dessus de nos têtes; les dé­cisions dépassent même le pou­voir national, elles sont euro­péennes quand ce ne sont pas des multinationales américaines et japonaises qui se partagent un mirobolant gâteau.

Et l'école face à cette avalan­che! On peut faire le dos rond et se complaire dans un attendris­sant attachement aux valeurs traditionnelles.. . En attendant que l'avalanche étouffe tout, y compris ces vraies valeurs qui sont la richesse d'un pays . Je

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crois au contraire que la plus sûre façon de maintenir notre identité culturelle, qu'elle soit ré­gionale, nationale ou euro­péenne, est celle qui consiste à prendre conscience du phéno­mène, à endiguer le flot , à pré­parer les jeunes à surnager.

Fellini, en colère , fustige la TV qui «propage des images inau­thentiques, approximatives, bai­gnant dans une atmosphère de fête obligée, de célébration du vide, du nul , du rien», qui a «mu­tilé notre capacité de solitude, a violé notre dimension la plus in­time, la plus privée , la plus se­crète. Enchaînés par un rituel envahissant, nous fixons un ca­dre lumineux qui vomit des mil­liards de choses s'annulant les unes les autres dans une spirale vertigineuse» 1. Il est vrai que Fellini s'attaque aux télévisions commerciales à la Berluscon i, alors que nos chaînes de service public essaient courageusement de garder élevée la barre du ni­veau culturel. «Temps présent» et «Tell Quel» par exemple pas­sent encore aux heures de grande écoute. Son réquisitoire est implacable, la télévision finit par faire du téléspectateur un «crétin impatient, incapable de concentration , de réflexion». 1

L'école, bien évidemment, ne doit pas ouvrir ses portes à la consommation facile d 'images

prédigérées que dénoncent le cinéaste italien . Rien ne sert de singer ce qui se passe trop sou­vent à la maison: regarder n'im­porte quoi et n'importe com­ment pour passer le temps.

Les jeunes qui nous font face ont une envie folle d'images et ils les ingurgitent en quantité in­croyable. Pourquoi l'enseignant n 'utiliserait-il pas cette envie pour dépasser le stade de la consommation et découvrir avec eux les richesses insoupçon­nées de l'image? "Le manuel de mass-media du canton de Fri­bourg expérimenté dans certai­nes classes de première du cy­cle d'orientation de notre canton propose dans le chapitre «déno­tation-connotation» la lecture ap­profondie d'une image. Je suis à chaque fois ébahi par le foison­nement d'idées, par l'intérêt, quelquefois difficile à contenir, suscités par une seule photogra­phie qui a quelque chose à leur dire. Ayant pratiqué, dans une dizaine de classes , la recherche de sens de la même image, je reste plein d'étonnement admi­ratif quand la onzième classe trouve un élément qui avait échappé à tous jusque-là. Le plaisir que les élèves ont eu à décoder une image va enrichir un peu toutes les autres et les rendre aussi plus exigeants et plus personnels; ils vont peut-

être cultiver leur plaisir . Et refu­ser les productions qui man­quent de saveur.

L'école opère aujourd'hui un vi­rage vers les objets fondamen­taux d'étude. Elle doit d'abord, entend~on dire, apprendre à lire, à écrire et à calculer. En dehors du fait qu'il s'agit d'une vue quelque peu étroite de l'éduca­tion, apprendre à lire et à écrire sert en définitive la communica­tion entre les êtres . C'est, me semble-t-il, l'objectif final, essen­tiel de l'apprentissage de la lan­gue. Aujourd 'hui une communi­cation de qualité ne dépend plus seulement d'une maîtrise du français mais aussi, en paral-. lèle et en complémentarité, d'une éducation aux médias. Perte de temps? A coup sûr non, la connaissance du fonc­tionnement de ces nouveaux moyens de communication enri­chira la pratique de l'enseigne­ment du français. Les ensei­gnants qu i expérimentent le cours de mass-media en ont souvent fait l'heureuse constata­tion .

Henri Métrailler

1 L'Hebdo - 30 janvier 1986.

MÉTHODE DE TRAVAIL ET ADAPTATION AUX ÉTUDES

DU DEUXIÈME DEGRÉ

Une expérience originale

Beaucoup de jeunes élèves des premières années du Lycée ren­contrent des difficultés scolaires importantes. Alors qu'ils obte­naient des notes encouragean­tes au cycle d 'orientation , voilà que leurs résultats baissent, leur plaisir d 'étudier décroît en pro­portion de leur perte de confiance en eux-mêmes.

Une groupe de professeurs du Lycée-Collège de la Planta, avec le concours du psychologue­conseiller d'orientation affecté à leur établissement s'est de­mandé comment aider ces élè­ves . Le rapport présenté ici, re­trace leur travail de cinq années, les résultats qu'ils ont obtenus et les perspectives d'avenir qui s'en dégagent.

Réfléchir avant d'agir

En octobre 1981, le groupe «Adaptation aux études et mé­thode de travail» se réunit pour la première fois . Que convient-il de faire pour favoriser l'adapta­tion des élèves dans ce monde nouveau qu 'est le collège?

Et d'abord, y a-t-il vraiment un problème?

Chacun apporte son témoi­gnage personnel et tente d'étof­fer son propos par une bibliogra­phie adéquate. En avril 1982, le groupe de travail propose aux élèves de deuxième et de cin­quième années du Lycée-Col­lège des planches de travail ti­rées d'une étude américaine. Elles offrent, en un langage pro­che de la BD, la possibilité d'améliorer son image person­nelle d'étudiant et un certain nombre de «recettes» pour amé­liorer son rendement scolaire.

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Un questionnaire suit ; vingt et une questions tentent d'élucider les problèmes d'adaptation et l'influence d'une bonne mé­thode de travail. Les étudiants s'expriment abondamment et le groupe peut formuler les lignes directrices suivantes:

Comin,g up ,..OW 'ft» T~ NOTEs

1. Les échecs scolaires sont souvent imputables à une mauvaise méthode de travail;

2. cette méthode peut s'amélio­rer surtout au début du col­lège;

3. chacun devrait trouver sa pro­pre méthode de travail;

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4. un contact individuel est pré-férable à un cours collectif .

Les résultats sont proposés à l'ensemble du corps enseignant du Lycée-Collège de la Planta lors d'une journée de réflexion pédagogique . Ils soulèvent un grand intérêt de la part de la di­rection et des professeurs .

Une stratégie inédite

En septembre 1983, le groupe «Méthode de travail» propose un plan d'action en cinq phases à l'assemblée des professeurs:

1 . les élèves de deuxième année qui le désirent seront invités à remplir un questionnaire d'évaluation sur leur méthode de travail (Examen de la mé­thode de travail de B. Canti­neaux, forme «EMT senior»);

2. les professeurs intéressés pourront suivre une formation dispensée par le psycholo­gue-conseiller d'orientation. Au terme de trois rencontres, ils seront à même d'exploiter les résultats de chaque ques­tionnaire;

3. après correction, les dossiers seront attribués aux profes­seurs. On veillera à ce que le dossier de chaque élève soit remis à un professeur qui n'a pas de cours avec lui;

4. chaque élève sera informé de ses résultats par le professeur concerné . Ils conviendront en­semble des mesures àadop­ter pour améliorer la méthode de l'élève en fonction des ca­ractéristiques personnelles de ce dernier. Puis, sur la base d'un contrat , ils tenteront d'aboutir à une méthode de travail personnalisée. Pendant cette expérience, les profes­seurs engagés pourront parti­ciper à plusieurs réunions de soutien où ils tenteront de trouver des solutions aux diffi­cultés rencontrées et faire part de leurs expériences. Par ailleurs, un dossier d'articles traitant de la méthode de tra­vail est à leur disposition;

5. un questionnaire, des inter­views et une analyse statisti­que permettront d'évaluer l' impact de la méthode.

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Cette manière de procéder sou­lève l'enthousiasme. 17 profes­seurs se lancent dans l'aven­ture; 64 élèves de deuxième année (sur un total de 94) s 'ins­crivent pour la passation de l'EMT senior.

L'expérience se poursuit durant quatre mois selon le plan prévu.

Première évaluation

Au terme de cette première ex­périence, une première évalua­tion partielle se déroule selon trois axes.

1. Interviews d'élèves

Des interviews ponctuelles d 'élèves montrent une grande satisfaction. Les étudiants ont

l'impression d'être mieux ac­cueillis et mieux compris . Beau­coup disent avoir amélioré leur méthode; certains regrettent la brièveté de l'expérience.

2. Interviews de professeurs

Les enseignants qui ont fonc­tionné comme tuteurs se décla­rent enchantés par le nouveau type de relation créé avec les élèves . Ils ont souvent l' impres­sion d'avoir réellement aidé les élèves. Ils regrettent d'avoir dû assumer trop d 'élèves (quatre par professeurs).

3. Evaluation statistique

Un premier test de corrélation entre les résultats scolaires au moment de la passation du test

#

(bulletin de demi-~rimest~e, ~ovembre) et les rés~lt~ts au test E,MT senior montre le lien qUI eXiste entre ces deux elements: les etu­diants ont donc une bonne auto-évaluation de leur méthode de tra­vail .

Une comparaison entre les résultats scolaires avant et après l'expé­rience «EMT senior» donne les résultats suivants :

Différence de Indice de dispersion

des notes moyenne scolaire

individuelles avant et après

autour de la moyenne l'expérience EMT

(sigma)

Elèves ayant participé à · + 0,25 2,26

l'expérience EMT

Elèves n 'ayant pas participé à + 0,20 7,95

l'expérience EMT

Il apparaît que l'amélioration constatée chez les élèves ayant participé à l'expérience n'est guère supérieure à celle consta­tée chez les autres . Par contre , ils sont devenus plus «homogè­nes » ayant tous des moyennes scolaires proches de la moyenne du groupe.

Cette expériencé a été recon­duite en 1984 selon la même procédure. Afin d~ limiter quel­que peu le non1bre de partici­pants, les élèves de deuxième année avaient été prévenus que seuls seraient retenus les dos­siers d 'étudiants ayant des diffi ­cultés scolaires . Malgré cette restriction, 29 d'entre eux se sont inscrits pour la passation du test EMT.

Deuxième évaluation

En mai 1985, les professeurs ont été informés des résultats de la deuxième évaluation effectuée en avril 1985 auprès des élèves de deuxième et troisième année ayant participé à la démarche complète sur la méthode de tra­vail .

Cette évaluation, bien qu'effec­tuée sur une population res­treinte (46 élèves de troisième année et 29 de deuxième année) a été riche en enseignements :

Elèves de troisième année

Les élèves de troisième année ont formulé 42 remarques positi­ves et 9 négatives. Ils ont souli ­gné les améliorations suivantes:

- un gain de temps résultant d 'une meilleure planification (26 élèves);

- une augmentation de la satis­faction au travail (11 élèves);

- une meilleure appréciation de soi et de ses limites (5 élèves).

En outre, 40 élèves ont proposé de poursuivre cette démarche éventuellement en y apportant des améliorations .

Elèves de deuxième année Les 29 élèves de deuxième an­née interrogés ont trouvé parti­culièrement utile:

- la discussion des problèmes révélés par le test, le «contrat» établi entre référant et élève et par là-même le contact avec le professeur.

Cette démarche a ainsi entraîné pour eux:

- une amélioration de la planifi ­cation du travail (18 élèves) et des examens (15 élèves) ;

- une meilleure concentration durant l'étude (15 élèves) ;

- une plus grande satisfaction au travail (13 élèves).

N. B. - Certains étudiants ont répondu plusieurs fois.

Evaluation globale

A la suite de cette deuxième évaluation on peut formuler les remarques suivantes :

- l'appréciation de cette expé­rience est largement positive;

- les contacts et la discussion avec un enseignant sont parti ­culièrement appréciés; .

- l'érosion après une année est très faible puisqu'il n'y a pas de différence notable d'appré­ciation entre les deuxièmes et troisièmes années.

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Septembre noir

La rentrée de septembre 1985 a été plutôt noire pour ce qui concerne l'expérience (( méthode de travail». Malgré l'encoura­geant résultat de la deuxième évaluation, la grande majorité des professeurs a décidé de ne pas poursuivre l'expérience.

Cette dernière a exigé de la part des professeurs une disponibi­lité exceptionnelle qui a fini par peser très lourd une fois l'en­thousiasme du début estompé.

Une nouvelle idée

L:idée de faire appel aux étu­diants de quatrième année (tu-

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teurs-élèves) ayant participé à l'expérience en deuxième année pour mener l'ensemble de la dé­marche méthode de travail avec leurs cadets a rapidement ga­gné du terrain.

Les professeurs resteront dès lors à disposition des élèves de quatrième année. Ces derniers pourront faire appel aux profes­seurs tout au long de leur travail de tuteurs-élèves.

L'expérience s'est donc poursui­vie sous cette forme pour l'an­née scolaire 1985-1986 avec 16 élèves de quatrième s'occupant de 24 élèves de deuxième. Une évaluation orale, en juin 1986, avec les 16 tuteurs-élèves a per­mis de mettre en évidence les points suivants:

- il faut mieux préparer les dos­siers avant le dialogue (en col­laboration avec le professeur­référent) ;

- les élèves s'occupant d'un dossier devront être attribués à un professeur-référent pré­cis.

Perspectives

L'expérience 1986-1987 se pour­suit actuellement sur le mode 1985-1986 en tenant compte des remarques faites ci-dessus par les élèves et en insistant sur la nécessité de mieùx lier les ré­férants-professeurs et les tu­teurs-élèves.

Cette nouvelle démarche pré­sente d' importants avantages:

- un professeur et un élève col-laborent pour atteindre un même objectif: aider un élève de deuxième année;

- un élève de quatrième année peut prendre des responsabili­tés au sein même de l'école (on fait appel à ses compéten­ces);

- l'élève-tuteur de quatrième a une occasion supplémentaire de prendre conscience de l'importance de sa propre mé­thode de travail (revision du connu).

Un tuteur-élève doit ainsi ((maîtri­ser une méthode de travail scientifique, être apte à travailler en commun et être conscient de

Photo Bruno Clivaz

ses responsabilités» au sens de l'article 7 de la nouvelle revision de l'ORM.

Au-delà de la méthode

Cette expérience ouvre des perspectives qui vont au-delà des problèmes de méthode de travail.

D'une part elle permet un grand nombre de relations positives en~re les divers partenaires qui ~glssent dans un collège (direc­tion, professeurs, psychologue­conseiller, élèves-tuteurs, élè­ves-chercheurs). Ces nom­breuses rencontres favorisent une meilleure connaissance réci­proque et accroissent l'auto­estime des intéressés.

D'autre part, cette expérience permet d'établir des relations avec des milieux extérieurs à l'établissement scolaire (pa­rents, associations d'anciens autres établissements scolai~ res ... ); tous les partenaires en sont ainsi bénéficiaires.

Marcel Maurer professeur

Maurice Oirren psychologue-conseiller

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CARAN DACHE INFO.

L'expérience de Caran d'Ache dans le domaine des couleurs et de l'écri­ture, son expérience du monde pédagogique lui ont permis d'élaborer des produits qui donnent à chaque utilisateur des possibilités infinies de s'expri­mer et de s'éveiller au monde de la créativité et de la communication. Voici, en effet, des produits pour peindre ou dessiner, sur le papier et matériaux

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DOSSIERS PÉDAGOGIQUES A Dossier 1: Techniques d'impression à la gouache.

B Dossier Il: Neocolor 1 et II. Thème: dessin, peinture et décoration au moyen des craies.

C Dossier III: Expression spontanée par le dessin et la peinture. Thème: l'expression créative par le jeu. Degrés: garderies, école enfantine, colonies. D Dossier IV: la couleur et les activités créatrices manuelles. Thème: la couleur dans l'environnement quotidien . Degrés: inférieur, moyen, supérieur, écoles de parents, colonies, centres de jeunesse. E Dossier V: Noir et blanc, clair-foncé. Thème : le dessin et la peinture en noir et blanc et les gris.

F Dossier VI: Prismalo 1 et Il . Les techniques de dessin et de peinture au moyen du crayon de couleur. G Poster cercle des couleurs: Le système de classification des couleurs Caran d'Ache selon le principe du cercle chromatique des couleurs de Ost­wald . Format 70x 100 cm. H Collection Caran d'Ache: Catalogue général illustré. Dessin, peinture, écriture. ·1 Service pédagogique Caran d'Ache: Nous sommes à même de vous offrir la possibilité d'organiser des cours relatifs à l'utilisation des produits Caran d'Ache. Ces cours sont organisés et dirigés par des spécialistes de l'enseignement du dessin .

DOCUMENTATION, ÉCHANTILLONS: J Neocolor 1 wax oil: Craies d'art non solubles à l'eau - 30 couleurs .

K Neocolor Il Aquarelle: Craies d'art solubles à l'eau - 40 couleurs.

L Neopastel: Craies d 'art qui ne poudroie pas - 48 couleurs.

M Prismalo 1: Crayons de couleurs, mine fine soluble à l'eau - 40 couleurs.

N Prismalo Il: Crayons de couleurs, mine large soluble à l'eau - 40 couleurs.

o Fibralo: Stylos à pointe fibre pour le dessin. Pointe fine: 10 couleurs, pointe médium : 30 couleurs, pointe large : 10 cou­leurs. Encre soluble à l'eau et lavable sur la plupart des tissus.

P Gouache: Pour la peinture couvrante et l'aquarelle. Couleurs tablettes : 14 couleurs. Tubes : 20 couleurs. Flacons 500 cc : 20 couleurs.

Q Modela: Pâte à modeler. Blocs de 50,250,500 et 1000 gr. Ne dessè­che pas et se laisse mélanger.

R Acrylo - Couleur acrylique pour la peinture et les activités créatrices manuelles. Résistante à l'eau après séchage.

S Nouveau: Junior Cosmetics: Craies de maquillage pour le grimage. Lavables à l'eau. 6 couleurs en étui métallique.

T Technographe : Crayon graphite 17 graduations. Mines graphites, 14 graduations, étuis de 12 et 3 mines.

U Fixpencil: Pour mines 0,5,0,7,2 mm, 3 mm.

V Stylos bille: Stylos divers, modèles non rechargeables ou rechargeables, tous avec cartouche munie d'une pointe en acier et bille en carbure de tungstène : ne coulent pas.

W Stylos et Marker fibre: Permanent Marker: encre résistante à l'eau. Neon Marker: encre fluorescente. Stylos 836 : encre non soluble à l'eau, Overhead: encre pour surfaces lisses.

X Gommes : Gommes diverses pour le crayon et l'encre.

y Colles : Colles diverses pour le bricolage, les travaux de bureau et le collage des photographies. Z Machines à tailler: Machine spécialement recommandée pour l'école. Boîtier en aluminium injecté, fraise en acier. Réglage de la finesse d'affûtage.

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Service Pédagogique· Case postale 169

1226 THÔNEX-Genève

pz

1. Ecole obligatoire

a) Principes

L'école ayant pour tâche de pré­parer l'enfant à vivre dans un en­vironnement donné, une lourde responsabilité lui incombe dans le domaine de l'éducation rou­tière . Aussi devrait-elle respecter les lignes directrices suivantes:

- L'objectif de l'éducation rou-tière est d'enseigner un com­portement correct dans le tra­fic et respectueux des tiers selon les normes de notre so­ciété et aussi selon le sens de la responsabilité de chacun; Il faut encourager chez l'en­fant et l'adolescent l'aptitude à reconnaitre et à assumer ses responsabilités dans le trafic et face à l'environne­ment.

incombe tant aux parents qu'aux instructeurs de la police et au public de soutenir l'école dans cette tâche.

b) Situation actuelle

L'autonomie des cantons dans le domaine de l'instruction publi­que se reflète également dans l'éducation routière. En Suisse alémanique et au Tessin, l'édu­cation routière figure (à quel­ques rares exceptions près) dans les programmes scolaires en tant que principe d'enseigne­ment (donc pas en tant que le­çon régulière). En Suisse ro­mande, cette discipline est même inexistante dans la plu­part des cas . Aussi y a-t-il de grandes différences dans la pra­tique scolaire.

Indépendamment des quelques rares leçons annuelles par classe, les instructeurs de la cir-

culation des polices cantonales et communales assument de­puis des décennies la principale charge de l'éducation routière . Leur activité se base sur les ins­tructions édictées par le «Groupe de travail des chefs des polices de la circulation de Suisse et de la Principauté du Liechtenstein». Dans les jardins

Photo Oswald Ruppen

d'enfants et dans les premières classes des écoles primaires·, les instructeurs de la circulation sont largement soutenus par le personnel enseignant.

Dans les cantons alémaniques et au Tessin, l'ouvrage en cinq volumes «Route et Trafic» édité par la Conférence suisse de sé-

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Page 9: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

curité dans le trafic routier (SKS) est de plus en plus utilisé. La préparation d'un ouvrage sem­blable pour la Suisse romande est en cours .

Dans l'ensemble , on retiendra qu'un petit nombre seulement de cantons disposent-dans leurs lois scolaires et dans leurs pro­grammes d 'enseignement de bases suffisantes pour l'éduca­tion routière .

c) Vœux et propositions

Les principes ainsi établis et l'in­suffisance de la situation ac­tuelle nous conduisent à formu­ler une série de vœux et de propositions:

Il faut' que tous les cantons se dotent de bases légales pour généraliser l'éducation routière. Il s'agit notamment:

- d'introduire un enseignement d 'au moins dix leçons par an­née et par classe;

- de définir la responsabilité du corps enseignant dans l'édu­cation routière .

La matière à enseigner doit être définie avec la collaboration des instructeurs de la police et en te­nant compte des manuels édités par la SKS. Les cantons qui n'ont pas encore rendus «obliga­toires» ces manuels ou qui ne les ont pas encore «recomman­dés» doivent édicter les directi­ves qui s'imposent. Il faut pour­suivre l'élaboration de matériel d'enseignement complétant ce­lui de la SKS et traduire en fran­çais les manuels de la SKS. En outre, il s'agit de renforcer la col­laboration entre les parents, le corps enseignant et la police afin de donner à l'enfant, qui peut devenir conducteur de vé­hicule à moteur, le sens de ses responsabilités dans le trafic routier, part importante de l'envi­ronnement de chacun.

Il faut absolument que les pa­rents participent davantage à l'éducation routière des en­fants. Le bon exemple qu'ils leur donnent est fondamental.

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2. Collèges, gymnases et écoles professionnelles

a) Principes

La période entre la fin de la sco­larité obligatoire et l'éventuelle obtention d'un permis de conduire est essentielle pour la formation d 'un futur conducteur de véhicule à moteur conscient de ses responsabilités .

Le besoin de liberté des jeunes qui se manifeste également dans le trafic routier doit être orienté et contrôlé afin de ré­duire le nombre d'accidents dont sont victimes les usagers de cette classe d'âge.

b) Situation actuelle

Il n'existe presque pas d'éduca­tion routière pour les adoles­cents ayant achevé la scolarité obligatoire , exception faite des cours pour jeunes mis sur pied par les organisations routières . De nombreux parents se rési­gnent; les écoles ne font rien (par manque de temps?); la sur­veillance policière est insuffi­sante (par manque de person­nel?); les prescriptions scolaires et le matériel d'enseignement permettant d'exercer une in­fluence systématique sur le comportement des jeunes dans le trafic font totalement défaut. Ainsi , il n'y a aucune motivation à promouvoir l'éducation rou­tière.

c) Vœux et propositions

L'éducation routière obligatoire n'étant pas inscrite au pro­gramme des collèges, gymna­ses et écoles professionnelles, il faut exploiter les moyens d ' en­seignement facultatifs :

- dans les collèges et gymna­ses, par des cours facultatifs semestriels ou par des cours groupés; dans les écoles professionnel­les, par des cours à option fai­sant partie intégrante du pro­gramme d 'enseignement.

Ces cours devront être confiés à des juristes, des médecins, des psychologues, des techniciens,

des économi"stes , etc . qui expo­seront les problèmes en relation avec leur profession alors qUe des spécialistes de la circulation (par exemple des moniteurs d 'auto-école) présenteront les relations entre ces problèmes et faciliteront leur compréhension compte tenu de l'ensemble de la circulation routière.

Dans les écoles professionnel­les, ces cours peuvent être fré­quentés, en vertu de la loi sur la formation professionnelle , en tant que branche à option, parmi les branches obligatoires, pen­dant la durée du travail. Souvent les jeunes utilisent un véhicule à moteur pour se rendre au travail, parfois même pour exercer leur profession .

Afin d 'inciter un maximum de jeunes gens à fréquenter ces cours, il faut leur offrir un avan­tage direct.

Un adolescent qui a suivi ces cours doit pouvoir se présen­ter plus tôt à l'examen théori­que pour l'obtention du permis de conduire.

Le détails d'une telle réglemen­tation sont présentés dans le chapitre V «Formation, examen et perfectionnement des conducteurs de véhicules à mo· teur». Les cours facultatifs de­vraient être ouverts à toutes les personnes intéressées. A cet ef­fet , il faut préparer une docu­mentation aussi complète que 1

possible.

3. Formation des enseignants

Pour atteindre les objectifs édu­catifs fixés aux écoles, il faut fournir un effort supplémentaire en ce qui concerne la formation, la motivation et l'information des enseignants . Il s'agit notamment des points suivants :

- introduire l'éducation rou­tière dans les programmes d'enseignement de toutes les institutions formant le corps enseignant;

- poursuivre et intensifier les cours d'introduction et de cadres que le SPA et le TeS

organisent depuis des an­nées afin que ces cours soient placés ultérieurement sous la responsabilité prin­cipale des départements de l'instruction publique ou des organisations chargées du perfectionnement du corps enseignant;

- former des maîtres spéciali­sés pouvant dispenser cet enseignement dans les col­lèges, gymnases et écoles professionnelles;

- informer en permanence les enseignants sur le matériel d'enseignement disponible ainsi que sur les progrès fa its dans le domaine de l'éducation routière.

4. Collaboration et formation des parents

Les efforts consentis par les écoles et les instructeurs de la police dans le domaine de l'édu­cation routière doivent être sou­tenus par les parents. L'impor­tance du bon exemple a déjà été soulignée. Ce travail éducatif doit être renforcé par d'étroits contacts entre l'école et les pa­rents . En cas de contravention de jeunes à la LCR, les organes compétents (tribunal des mi­neurs, police) doivent prendre contact avec les parents et re­chercher leur collaboration .

Enfin , il convient de multiplier les possibilités d'information et de

Photo Bruno Clivaz

formation des parents d'enfants et d'adolescents pour assurer une éducation routière com­plète.

5. Education routière complète

Une éducation routière judicieu­sement conçue fait partie inté­grante de l'éducation de l'en­fant, afin de lui enseigner un comportement correct dans son environnement. Ainsi l'éducation routière n'est réalisable qu 'en étroite liaison avec les autres do­maines de l'enseignement, soit dans le cadre d 'un apprentis­sage permanent de la vie qui va du jardin d'enfants jusqu 'à la fin de l'apprentissage ou jusqu'à la maturité. L'environnement c'est la famille , les autres, le local de travail, la nature, la route, le dé­roulement du trafic , etc.

Les propositions présentées de­vraient permettre , par l'ensei­gnement d'une utilisation raison­nable du véhicule à moteur, d'accroître la sécurité routière, d'améliorer le climat sur les rou­tes et de réduire les atteintes à l'environnement.

Extrait de «Usagers de la route, demain )) rapport de la commission (( formation des conducteurs de véhicules à moteurs )) du TeS.

Page 10: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

Degrés : 1 - Il enfantines. Durée : deux mois.

A l'école, nous avons lu le livre: «Titou construit sa maison».

Nous nous sommes aperçus que sa maison n'était pas une vraie maison . Mais comment faire pour en construire une vraie?

Pour le savoir, nous avons de­mandé à nos parents. Ils nous ont tous répondu qu'il fallait: un terrain , un architecte et l'autori­sation de la commune . Ensuite il faut contacter tous les gens qui travaillent aux métiers de la construction : le maçon, le me­nuisier, l'électricien, le peintre, l'appareilleur, le ferblantier, le carreleur, etc .

Qui est donc cet architecte qui a l'air si important et que nous ne connaissons pas? Que fait-il?

Aline nous apprend que son papa est dessinateur architecte. Il nous a apporté plusieurs plans de maisons.

Nous avons lu à l'école un livre qui parle du métier d'architecte. Nous y avons appris beaucoup de choses, par exemple que l'ar­chitecte travaille dans son bu­reau, il dessine les plans des maisons avec un crayon, il utilise une planche à dessin.

Puis il va sur le chantier où il sur­veille les travaux. Il contrôle res choses faites, le matériel qui ar­rive. Il discute avec les mes­sieurs qui travaillent.

Quand les gros travaux sont ter­minés, il choisit, avec les gens qui vont habiter la maison, les carrelages, les tapisseries, les lampes, ...

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L'architecte dessine toutes sor­tes de plans, par exemple pour des villas, des chalets , des im­meubles mais aussi pour un théâtre, un magasin, une église, un hôpital, un restaurant

LES PLANS

Nous avons regardé les diffé­rents plans et nous y avons vu:

la coupe: c'est la maison en en­tier, le toit, l'étage, les murs, le balcon, le galetas, la cheminée . On dirait que le jardin va dans la maison, on doit enlever la terre avec le trax, ça fait un gros trou. Il y a une flèche qui montre où on doit creuser . On voit aussi des fenêtres. Il y a des chiffres sur le toit : 4 %, c'est l'indication pour l'inclinaison des pans.

Le plein-pied: il y a comme un moulin : la table ronde et les chaises, la cheminée, les fau­teuils, le salon, une autre table à la cuisine, la plonge, les pla-

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ques, la fenêtre, le lavabo, les toilettes, la machine à laver, les portes, le chauffage.

L'étage: deux lavabos qui font comme des yeux, une douche comme la TV, le bain, les toilet­tes, le bidet, la fenêtre, le carre­lage, les chambres, les lits, le bureau, l'armoire, la cheminée, et au milieu, les escaliers.

LA VISITE DU CHANTIER

Jeudi après-midi, nous avons vi­sité un chantier avec le papa d'Aline. C'est la maison dont il nous a donné les plans. A l'école, nous avions préparé des questions :

- où est la chambre? - où est la TV? - où est la cuisine? - pourquoi le garage est-il collé

à la maison?

Monsieur Mudry y répond pen­dant la visite . D'abord, nous avons dû passer sur une plan­che pour monter les escaliers, parce qu'ils ne sont pas finis . Nous avons vu deux garages qui sont collés à la maison parce que la route va passer par là et que c'est plus pratique. On va y mettre les portes . Monsieur Mu­dry nous a montré le salon, la cuisine, le galetas, les cham­bres, la salle de bains, les tuyaux d'électricité et le trou de la lampe.

On a aussi vu où allait venir la télé, l'écoulement pour la bai­gnoire, les toilettes , les fenêtres et la boîte où l'on met les stores.

Le maçon et les peintres ont ins­tallé des échafaudages près de la fenêtre. Sur la terrasse étaient posées les pierres sèches de Saint-Léonard pour faire le mur. ~e maçon mélangeait le ciment, 1 eau et le sable dans une caisse pour que ça colle. Il travaillait sur un échafaudage.

Le sable qui était au milieu du bureau et du salon était mé­langé avec du ciment et de l'eau pour tenir les briques et giclé contre le mur qui devenait gris.

L'isolation ressemble à un car­ton, c'est fait avec de la laine de

verre et ça gratte si on touche trop.

Sur les vitres étaient des auto­collants jaunes. Il y avait aussi des planches des barres, des chaussures, une bouteille , des barrières, des escaliers, une caisse, et puis de gros cailloux et une araignée-trax qui travail­lait vers la maison de Jean­Claude.

Dans un livre, nous avons vu des constructions anciennes: des palais, des théâtres, des jardins et des statues, des miroirs, des colonnes, des dorures.

Puis nous avons regardé des diapositives d'une ville nouvelle: Berlin. Il y a beaucoup d'immeu­bles modernes: ils n'ont pas de

toit, il ya beaucoup de vitres: on voit un peu dedans. Ils sont tout simples, avec des formes comme des ronds , des rectangles, des triangles, des trapèzes .

Danièle Périsset

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Page 11: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

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L'ENSEIGNEMENT DE

Les lecteurs qui ont fréquenté l'école primaire avant 1960 se souviendront peut-être de cet extrait de leur manuel d 'histoire ; les autres découvriront avec une surprise amusée ce passage que ne renierait pas l'auteur d'Astérix.

80. Ba taille de Giornico (1478). Un événement vint heu­reusement rétablir momentané­ment l'union entre les Confédé­rés. Des sujets du duc de Milan coupèrent sans aucun droit du bois dans une forêt de la Léven­tine appartenant aux Uranais.

L'HISTOIRE Ceux-ci s'en plaignirent au duc. Mais les délégués d'Uri furent éconduits grossièrement. La Suisse entière ressentit J'of­fense. Les Confédérés, du reste, n 'avaient point oublié qu 'à l'époque des guerres de Bour­gogne, le duc de Milan avait soutenu la cause de Charles-Ie­Téméraire ,' aussi lui déclarè­rent-ils la guerre. L 'expédition, qui avait à sa tête Hans Wald­mann, vint mettre le siège de­vant Bellinzona. Bientôt la dé­sunion se manifesta parmi les chefs suisses. Waldmann et la plupart des troupes regagnèrent

leurs foyers . Une petite garnison de 175 hommes avec Frisch­hans Theiling et 400 hommes de la Léventine restèrent pour la défense du pays. Une armée mi­lanaise forte de 10 000 hommes et commandée par Torello atta­qua cette faible troupe à Gior­nico durant l'hiver de 1478. Les Confédérés, sur les conseils du capitaine Stanga, firent débor­der le Tessin, et la plaine en aval

. de Giornico, se couvrit de glace. Au matin du 28 décembre, l 'en­nemi remontait la vallée par des chemins peu praticables. Une attaque des Confédérés le sur-

Page 12: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

prit. Le combat fut court, mais sanglant: l'ennemi défait dut se retirer, laissant 1500 hommes sur le champ de bataille. Un seul Confédéré avait été tué.

On s'est moqué de cette sorte d'histoire qu'on a dit chauvine, nationaliste, alors qu'elle se vou­lait simplement épique, patrioti­que. Aussi ne l'accablons pas; elle jette les derniers feux d'une histoire romantique qui a pro­pagé l'idéologie de la nation mo­derne

1. en la fondant sur le récit épi­que et souvent légendaire des origines du pays (<<Nos ancê­tres les Waldstatten» est la ré­plique exacte de «Nos ancê­tres les Gaulois» dont les Français se sont tant gaus­sés);

2. en faisant aux hommes d'au­jourd'hui un devoir d'être les gardiens de l'héritage qu'ont transmis les ancêtres (la for­mule «Les fils seront dignes des pères» d'un de nos chants patriotiques résume fort bien cette idée).

Curieusement, ce manuel a été utilisé pendant que les histo­riens remettaient en cause les objectifs de l'histoire pour prêter attention à la manière de vivre autant qu'aux événements, aux mouvements culturels et sociaux autant qu'aux personnages qui «font l'histoire». C'est dire que pendant plus de trente ans les historiens vont se battre pour de nouvelles conceptions de l'his­toire sans que l'enseignement de l'histoire en soit le moins du monde dérangé. Retard signifi­catif de l'enseignement sur la re­cherche, mais retard normal: l'école n'est pas en première li-

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gne, elle prépare la relève sur la base des expériences faites au front de la recherche. Se plain­dre de l'enseignement de l'his­toire, par exemple, c'est d'abord se plaindre des historiens et des chercheurs. L'histoire enseignée ne peut être qu'une vulgarisa­tion pour les enfants de la re­cherche historique.

Les périodes de grandes muta­tions sont toujours difficiles à vi­vre et l'enseignement qui se re­met en question a de la peine à préciser les nouvelles concep­tions directrices qu'il veut se donner. Nous venons de vivre ce temps, nous n'en sommes pas encore complètement sortis; cela explique le désarroi où nous sommes devant l'histoire à en­seigner: quelle histoire? et pour­quoi? C'est encore trop tôt pour répondre de façon complète. Cependant, on perçoit déjà une tendance à diminuer l'histoire «événementielle» au profit d'une histoire de l'homme, d'une part, et, d'autre part un souci d'utili­ser l'histoire pour faire passer un message de paix et pour déve­lopper un idéal de fraternité supranationale.

Et comment dire l'histoire aux enfants, plus particulièrement aux enfants des premières an­nées de l'école primaire? On en­trevoit qu'il faut les amener à ex­plorer le temps, notamment dans une observation des âges de la vie, à travers le récit des adultes et par la découverte des traces locales du passé. C'est une approche accessible, sym­pathique, profondément natu­relie: elle peut laisser des traces sensibles dans l'esprit des en­fants et elle les prépare à une attention aux choses du passé,

sans mépris pour ce qui est vieux.

Au cours des trois dernières an­nées de l'école primaire, mais alors seulement, l'histoire 'suit son déroulement chronologique en partant de la préhistoire et en s'illustrant d'exemples locaux, dont les enfants peuvent décou­vrir la réalité. A-t-on vraiment changé l'histoire? On a certes modifié la perspective de l'ob­servation du passé, mais on est parfois resté trop dépendant des modèles, pourtant contes­tés, d'un enseignement dé­passé. Le changement n'est peut-être que superficiel. A peine a-t-on étouffé un peu les bruits de bottes et le fracas des armes, comme pour supplier l'ex-Dieu des armées de nous laisser en paix.

Pierre Reichenbach

L'éducation artistique a été un pan important des projets ClRCE des années 70. Où en est-on, en Suisse romande, en 1986? y a-t-il eu dérive? Car il est bien plus facile d'adopter un texte général sur l'esprit créa­teur que d'en conduire son en­seignement quotidien.

Colette Dufresne-Tassé, de l'Uni­versité de Montréal, a bien dé­montré cette dérive naturelle des systèmes scolaires.

Où en est-on, donc, en Suisse romande, en 1986?

Photo Dominique Formaz

AR1\SI\QUE EDUCA1\ON / d'étude

, de 10 jOUrnee 'IRDP synthese 'd direction de 1 du conseil e

Une journée d'étude du Conseil de direction de l'IRDP a été consacrée à ce bilan.

- Assurée d'une expérience dé­centralisée, mais coordonnée, des cantons romands depuis une dizaine d'années; élargie à l'examen du rôle et de la place de l'éducation ar­tistique dans les autres disci­plines de l'enseignement; enrichie de l'apport de diver­ses études de cas suisses et étrangers;

- analysée dans son rôle de di­versification des formes d'excellence; mais aussi

- éclairée par la trajectoire pro­fessionnelle de nombreux jeu­nes gens suivant une voie d'étude artistique (maturité artistique, Ecoles d'art, etc.); et enfin

- dynamisée par son impact sur l'industrie, l'entreprise et l'économie des années 80,

l'étude qu'a conduite le Conseil de direction de l'IRDP est de na­ture à porter un regard utile, dix

Page 13: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

à quinze ans après , sur cet as­pect important du projet ClRCE , qui est le plan d 'éducation artis­tique , ses concrétisations et ses dérives.

Le thème était précis et ses éclairages ont été divers. Au rap­pel des options de l'époque ont répondu les examens de situa­tion , dans les cantons, dans les différentes disciplines. Plusieurs invités ont procédé à cette ana­lyse.

L'après-midi a été consacré à di­verses études de cas, ainsi qu'à l'examen des filières d'études artistiques , dont l'attraction sur une cohorte d'étudiants impor­tante n'est pas mince.

Ce faisceau d'éclairages diffé­rents a conduit, au début de l'année 1986, à une publication de l'Institut, qui peut être obte­nue à l'IRDP.

L'impulsion n'a pas été négligeable ...

ClRCE a exercé une impulsion certaine sur l'enseignement de l'éducation artistique de l'en­semble des cantons romands ; cette impulsion n'a pas été né­gligeable, beaucoup s'en faut. Les plans rénovés ont été appli­qués entre 1973 (FR) et 1979 (BE) pour ClRCE l, et entre 1977 (FR) et 1983 (BE et JU), pour ClRCE Il , soit chaque fois dans une fourchette de six années. Tous les cantons ont amélioré sensiblement la formation, le perfectionnement, l'appui péda­gogique. Quatre cantons (BE, NE, GE, JU) ont appliqué les plans d'éducation musicale, en 1977/1978 pour CIRCE 1; en 1981/1982 pour ClRCE Il.

Des moyens d'enseignement ro­mands ont été mis à disposition en éducation musicale jusqu'en 6e année - on en est déjà à une deuxième édition - et en activi­tés créatrices sur textiles en 3e

et 4e années , puis de 5e à ge an­nées.

Et l'éducation artistique est pré­sente dans d'autres disciplines: le poème - affiche et la pla­quette de textes concrétisent le

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jumelage possible avec l'ensei­gnement de la langue mater­nelle ; les nouveaux plans ajus­tés de mathématiques explici­tent clairement des objectifs de type artistique tels que «être sensible à l'aspect esthétique des figures obtenues par trans­formations géométriques».

Mais surtout ClRCE a donné une impulsion à une promotion d'atti­tudes (un esprit) plutôt qu 'à une pratique (une méthode), le pro­gramme devant être conçu comme cadre de l'action , où in­dications thématiques et sug­gestions techniques n'apparais­saient qu'en tant que balises du parcours naturel de l'imaginaire enfantin.

Le beau diaporama jurassien du DOCAV sur les ACT a bien dé­montré combien, avant ClRCE, on apprenait des techniques, on reproduisait des objets , on ré­pondait à une fonction utilitaire et économique ; et combien , avec ClRCE, on s'est mis à solli­citer la créativité de l'élève, son originalité, et à en appeler à sa fantaisie.

Voilà l'esprit de création que l'on retrouve plus ou moins sensible­ment dans chacun des cantons romands, diversifié selon des fins différentes, soit directement créatrices en éducation artisti­que, soit artisanales en activités créatrices manuelles , soit tech­niques en activités créatrices sur textiles .

... mais sa dérive fut forte

Mais il faut bien admettre, en 1986, qu'après l'effort méritoire des années 1965 à 1975, le sou­tien à l'expansion d'un ensei­gnement créateur s'est singuliè­rement ralenti. Les réformes sont très souvent restées à l'état d'intentions. «J'ai raccourci les travaux manuels», dit un ensei­gnant. «J'ai empiété sur le des­sin» dit l'autre. «Moi, j'ai laissé tomber la musique» ajoute un .troisième. L'éducation artistique est souvent réduite au rang de diversion, d'exutoire, pour aérer, «comme on ouvrirait les fenê­tres» conclut un quatrième.

La dérive s'exerce sur les prati­ciens . Mais aussi sur les déci­deurs. La dotation horaire propo­sée par CIRCE 1 est de 6 x 45 minutes en activités créatrices manuelles. Or, cette dotation n 'est respectée que d'un seul canton. Et trois cantons n'ont pour l'instant pas appliqué les plans d'éducation musicale de CIRCE l, ni de ClRCE II. Le tas­sement de l'éducation artistique au long des différents degrés est révélateur lui aussi. En 2e et en 4e années primaire, l'éduca­tion artistique recouvre 15 à 20 % du temps d 'école. Il n'est plus, en 6e et 8e années , que de 3 % en éducation musicale, et de moins de 10 % en activités créatrices manuelles. Or, 7 % des lycéens genevois poursui­vront sur cette voie. Disons-le tout net : c'est un phé­nomène culturel . En 1954, l'UNESCO, dans un recueil d 'es­sais sur l'éducation artistique, «Art et EducationJ>, précisait que «l'expérience que fait acquérir la création artistique est en soi éducative, et que l'art est ainsi un instrument essentiel d 'un système complet d'éducation)). Qui le pense vraiment? En 1955, la 18e Conférence du BlE sur l'enseignement des arts plastiques dans les écoles pri­maires et secondaires, sur tren­te-six recommandations, formu­lait en particulier la nécessité de «placer cet enseignement sur le même plan que les autres disci­plines)). Qui y croit vraiment?

C'est un problème de société. A Genève on consacre cinquante fois plus d'argent à la formation technique qu 'à la formation ar­tistique. Or Genève a pourtant développé une maturité artisti­que et une Ecole supérieure d'art visuel. En Suisse romande, le temps consacré à l'éducation artistique est inférieur à celui ac­cordé par la Suisse alémanique. Il y a donc deux sensibilités: celle de la logique, celle de l'in­tuition . Or on veut toujours juger logiquement de choses qui pro­viennent de l'intuition. Un malen­tendu se glisse partout: l'intelli­gence est toujours et tradition-

nellement interprétée de façon étroi te et rationnelle, au sens cartésien. A l'école il s'agit tou­jours et avant t?ut de restituer les choses appnses.

De plus les programmes de for­mation des enseignants ne per­mettent pas de rendre créateurs les candidats à l'enseignement , ni inventifs comme ils devraient l'être s'ils désirent appl iquer de nouveaux programmes . Le temps manque. Ce sont des techniciens que l'on forme. Il n 'y a pas place pour une maturation individuelle suffisante.

On invoque le retard dans les programmes, la pression des examens, le manque de talent pour telle ou telle activité artisti­que, bref : il y a dérive.

D'autres référentiels sont nécessaires ; il n'en manque pas

Une crise de - mauvaise - cons­cience est-elle vraiment en train de se faire, ainsi que l'affirmait un des participants au Conseil de direction?

On voudrait pouvoir l'espérer : car les références ne manquent pas. Ce sont les pays industriels qui accordent à l'éducation artis­tique le plus d'importance (USA, Japon). La créativité est liée di­rectement au dynamisme d 'un pays ou d 'une région. Il faut sor­tir du préjugé qui veut que l'art soit séparé de l'économie. Une liaison directe existe entre les deux: la création scientifique est très proche de la création artisti­que.

Dans le temps du travail, la mu­tation rapide des techniques de production et les aléas du mar­ché économique postulent une main-d'œuvre apte au change­ment , à l'innovation, à la recon­version, aptitude spécifiquement créatrice.

361 étudiants, soit une propor­tion de 7,3 % de l'effectif géné­rai des collèges genevois , sui­vent une Ecole supérieure genevoise d'art visuel où le ca­ractère primordial d'autonomie de recherche dans le travail,

Photo Dominique Formaz

postulé par l'établissement, est d'évidence peu compatible avec un système pédagogique de tendance fondamentalement di­rective, et à programmes rigi ­des. Or, 7,3 % d'une population estudiantine est bien plus qu'une minorité .

Les mêmes principes d 'autono­mie de recherche et de forma­tions à la carte sont ceux de la toute nouvelle Ecole nationale supérieure de création indus­trielle, à Paris, et relevant à la fois des ministères de la culture' et de l'industrie. Le climat de cet établissement est particulière­ment frappant , et promette'ur.

Ces établissements ambition­nent de ne pas se satisfaire d'un rôle de conservation (répéter, mimer, retenir), mais également de faire œuvre réelle de création (chercher, interroger, découvrir). De ne pas se réduire à un seul profil culturel dominant. Mais de s'ouvrir à toutes formes de réfé­rences . D'aller vers des différen­ces plutôt que vers une confor­mité. Vers des cultures plutôt que vers une culture .

Et c'est bien connu : les semai­nes et sessions spéciales d'en­seignement consacrées à une thématique spécifique ont tou­jours créé un climat favorable à

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l'apprentissage. Les camps de dessin de Pierre Gisling, mais aussi les sessions des instituts de formation et des écoles, ont contribué à mesurer l'intérêt d'une mobilisation, chez l'en­fant, d'objectifs généraux et communs à plusieurs disciplines simultanément.

En Hongrie, les tests et compa­raisons avec des classes de ré­férences sont connus, qui ont permis de constater que les élè­ves de classes ayant bénéficié d 'un enseignement d'education musicale renforcé devenaient plus habiles dans leur langue maternelle; faisaient preuve d 'une faculté au calcul accrue; étaient davantage capables de se concentrer; possédaient une meilleure mémoire, une vie senti­mentale plus riche, une compré­hension littéraire meilleure ; étaient des élèves plus sûrs d'eux-mêmes ; ils obtenaient même des résultats meilleurs en éducation physique, soit indivi­duellement, soit en équipe.

A Muri (BE), les expenences d 'Ernst Weber sont particulière­ment extraordinaires. En 1972/ 1973, pendant une année sco­laire, une classe d'enfants de 11 ans de première année secon­daire a reçu un enseignement hebdomadaire d 'éducation mu­sicale renforcée de cinq leçons (+3), les trois leçons supplémen­taires au programme normal étant prélevées sur l'allemand, le français et la mathématique, à raison d'une leçon par disci­pline. Même le professeur de français a pu constater que cette classe était plus concen­trée et plus à l'écoute que les autres.

En 1974/1975, Ernst Weber a mené une seconde expérience, tout aussi passionnante, sur cinq années consécutives. L'éducation musicale était de cinq leçons (+3) en 5e et 6e an­nées; de quatre (+2 ; le français retrouvait «son» heure) en 7e et 8e année ; de 3(+1) ; la mathéma­tique retrouvait son «heure» en

ge année. A l'issue de cette ex­périence, sur 20 enfants, 12 ont poursuivi des études. Sur les 40 autres enfants des classes pa­rallèles , 12 seulement poursuivi­rent des études. Or, tous avaient été distribués dans les classes selon les critères habituels de sélection . De mêmes résultats ont été obtenus en Bavière et en Bade-Wurtemberg.

Les panneaux indicateurs assu­rant d'une bonne route en édu­cation artistique ne manquent donc pas. Les références non plus . Encore faut-il vouloir les lire . Et leur donner les suites qu'il convient.

La journée d 'étude 1985 du Conseil de direction de l'Institut romand de recherches et de do­cumentation pédagogiques a of­fert une plate-forme de travail pour de nécessaires développe­ments en Suisse francophone.

C'était son but.

Jacques-A. Tschoumy

Texte paru dans «Coordination» N° 29, mai 1986.

L'Ecole valaisanne vous souhaite

de joyeuses fêtes

NOUVEA U CATALOGUE

LA DIRECTION DE L'ODIS DE SION a le plaisir d'annoncer la prochaine parution de son catalogue comprenant la liste des

- diapositives; - cassettes son; - cassettes vidéo; - transparents ; - tableaux de sciences et - lectures suivies

disponibles à son service de prêt.

Les ANCIENS ABONNÉS et toutes les personnes intéressées par cette offre sont priés de renvoyer dûment rempli le bulletin de souscription ci-joint.

~-------------------------------------

Je désire recevoir au prix de Fr. 15.- le nouveau catalogue de l'ODIS.

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Nom : __________________________________________________________ __

Prénom: ________________________________________________________ _

Adresse exacte: ________________________________________________ _

Page 15: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

I l

1

Vous avez apprécié la conférence de Monsieur le Professeur Hameline donnée l'an passé dans le cadre de la session pédagogique?

rants ntre ... COU

ts et cO cour an dans la oraine

. conteUl\! l'éda~O~le

~-----------------------------------------

BULLETIN DE COMMANDE

A retourner à l'ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion.

Je commande ex. du livre «Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine» au prix de Fr. 18.- (+ frais d'expédition).

Nom: ____________________________________________________________ __

Prénom: __________________________________________________________ __

Adresseexacte: ____________________________________________________ __

N° postal: _____ __ Domicile : ______________________________________ _

26

• Il y a quelque fois, dans l'énorme production littéraire enfantine, une bombe qui lâche le merveil­leuX. C'est le cas de Pierre et le louP récemment paru aux Edi­tions Duculot. A classer dans les albums d 'art. On peut le propo­ser à l'enfant peu enclin à la lec­ture parce qu'il la considère comme une punition; le texte est court, lisible et peu encombrant. Le gosse qui aime rêver se per­dra dans les illustrations poéti­ques de Jorg Müller; celui qui aime le détail fouillera longue­ment les nombreuses pages du livre et les amateurs de BD re­trouveront le découpage et les gros plans qu'ils affectionnent. Jbrg Müller, illustrateur suisse, a dessiné dans Pierre et le loup les forêts bourguignonnes qu 'il connaît bien. Les vallonnements harmoniques, les nuances des verts et des jaunes donnent à l'album un équilibre jamais pris en défaut.

A la fin du livre, un disque 33 tours soutient l'enfant (et ses parents) tout au long de la lec­ture. Sur la musique de Prokofiev, une voix chaude et contrastée, celle de Jofroy. Par petites touches, il raconte Pierre et le loup sans que la marche musicale des per­sonnages ne se trouve alourdie. Jofroy est un curieux person­nage sorti d'une histoire belge. La dernière, celle du Belge qui sait tout faire . Jofroy monte des spectacles pour enfants. Il oc­cupe toute la scène tant par sa personnalité que par sa façon inédite de déployer un énorme li­vre-décor. Il chante, il raconte, il mime au fil des pages qui se tournent et créent des cavernes maléfiques, des forêts enchante­resses, des vallées semées d'aventures. Et les jeunes spec­tateurs ·en perdent le souffle. Un spectacle visuel où se mêlent la musique, le conte, le théâtre . Jo­froy a réalisé trois disques distri­bués en Suisse par Music Kon­sor à Zurich. L'un d'entre eux a obtenu le diplôme Loisirs Jeunes du meilleur disque pour enfants en 1984 à Paris. Considéré comme l'un des artistes du re-

LITTÉRATURE ENFANTINE

Conte musical de Prokofiev PIERRE ET LE LOUP Musique de Serge Prokofiev Illustrations de Jorg Müller Texte de Loriot

nouveau wallon, Jofroy redonne à la chanson ses sources popu­laires et traditionnelles. Il tourne régulièrement en France, en Bel­gique, au Québec et en Suisse. Si une école, un centre de loi­sirs, un théâtre pour enfants dé­sire le contacter, il peut s'adres­ser à Martine Bourquin , Atelier 2, CV - 2605 Sombeval. Ed. Pierre et le loup. Duculot. Luce Wilquin . Edition, promo­tion, 1099 Villars-Mendraz, tél. (021) 932800.

LE BON CHOIX

Que vos élèves soient des lec­teurs passionnés ou mitigés, le «Guide des Meilleurs livres pour enfants» saura répondre à leur attente. Il vous aidera également à enrichir judicieusement votre bibliothèque de classe. Dans

Le livre : un album de 32 pages Format : 31 ,5 x 31 cm Le disque : 33 tours (sous pochette) Le poster : 90 x 60 cm

l'amonceflement des livres et des albums publiés pour la jeu­nesse, le Guide de Rolande Causses vous permettra de mieux fixer votre choix. Une criti­que élogieuse provenant des mi­lieux littéraires a salué l'appari­tion d'un guide nécessaire tant aux bibliC?thécaires qu'aux pa­rents et aux enseignants. Al­bums de sensibilité, d'humour, d'art, de poésie, du berceau à l'adolescence, ce répertoire est une base où peuvent se cons­truire les aspirations littéraires de tous les enfants.

Editions Calmann-Lévy.

Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

12e CONCOURS LITTÉRAIRE À L'INTENTION

DES JEUNES VALAISANS

L'Association valaisanne des écrivains (AVE) invite les jeunes à participer au 12e concours lit­téraire organisé de la manière suivante:

1. Qui peut participer?

Tous les jeunes domiciliés en Va­lais. Sont exclus les élèves des classes primaires et les étu­diants universitaires. Les partici­pants seront partagés en deux catégories:

première catégorie: classe d'âge 1971 et plus jeu­nes;

deuxième catégorie: classe d'âge 1970 et plus âgés.

2. Genres littéraires

Les œuvres devront appartenir à l'un des deux groupes suivants:

- la nouvelle ou le conte ; - la poésie.

3. Modalités pratiques

a) Les œuvres inédites doivent être dactylographiées (format A4) en trois exemplaires, sans nom d'auteur, signées d'un pseudonyme;

b) leur envoi sera accompagné d'une enveloppe fermée avec le pseudonyme et contenant :

1. l'adresse complète du concur­rent;

2. son année de naissance; 3. le nom et le lieu de son école

et l'indication de sa classe; 4. la phrase «Je déclare que

mon travail est entièrement personnel», suivie de la signa­ture;

c) pour la poesie, il est 'conseillé de présenter une œu-

28

vre ou un groupe d'œuvres re­présentant entre 100 et 200 vers ;

d) le même concurrent peut par­ticiper aux deux concours:

1 . nouvelle ou conte; 2. poésie,

mais chaque envoi se fera sous enveloppe séparée;

e) récompenses: quatre séries de prix de Fr. 200.-, 150.-, 100.- récom­penseront les meilleures œu­vres. Ces prix sont répartis comme suit:

1. nouvelle et conte, classe d 'âge 1971 et plus jeunes, 3 prix de Fr. 200.-, Fr. 150.-, Fr. 100.-;

2. poésie, classe d'âge 1971 et plus jeunes, 3 prix de Fr. 200.-, Fr. 150.-, Fr. 100.-;

3. et 4. idem pour les classes 1970 et plus âgées .

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_ .~ . i \ 1 1 \ •

Les travaux présentés par des classes entières ou des groupes de classe, ce qui devient heu­reusement le cas, sont vivement recommandés. Ils seront' dotés de prix spéciaux, selon l'appré­ciation du jury.

Les œuvres ayant obtenu un premier prix seront publiées dans des journaux ou des re­vues (délai de publication selon les possibilités).

Les manuscrits ne seront pas rendus.

f) Jury

Il est composé de trois mem­bres: MM. Jean Follonier, Geor­ges Dorsaz et Danny Revaz. Ses décisions sont sans appel. Il se réserve la possibilité de ne pas attribuer tous les prix en cas d'envois insuffisants par le nom­bre ou la qualité.

g) Délai

Les envois devront être expé­diés jusqu'au 31 mai 1987 au plus tard.

h) Adresse

M. Jean Follonier Président de l'AVE 1961 EU SEIGNE (VS) .

Le comité de l'AVE prie instam­ment les professeurs de faire connaître les présentes disposi­tions à tous les jeunes Valaisans et de les afficher dans leur classe et dans l'école dès récep­tion et jusqu'au 31 mai 1987.

Le comité de l'AVE

Photo R. Chedel

• ASSOCIATION VALAISANNE

DES ÉCRIVAINS

CONCOURS LITTÉRAIRE

1. A l'occasion de son 20e anni­versaire, l'Association valai­sanne des écrivains (AVE) or­ganise son 12e concours littéraire 1987. Il est ouvert à tout le monde, à l'exception des membres du jury.

2. Ce concours est réservé à des œuvres inédites: roman, nouvelle, poésie, théâtre et jeu scénique.

3. Le prix est exceptionnelle­ment de Fr. 4000.- . Il est divi­sible et peut ne pas être attri­bué.

4. Les œuvres doivent être pré­sentées en trois exemplaires dactylographiées, signées d'un pseudonyme et accom­pagnées d'une enveloppe contenant l'adresse exacte de l'auteur.

5. Le Jury est composé de MM. Jean-Marc Malbois, directeur et professeur, Jacques Tor­nay, journaliste. Il est présidé par M. Jean Follonier, prési­dent de l'AVE. Ses décisions sont sans appel.

6. Le même auteur peut envoyer des œuvres consacrées aux divers genres, mais sous plis séparés.

7. Les travaux doivent parvenir pour le 31 mai 1987 à

M. Jean Follonier Président de l'AVE 1961 EUSEIGNE.

Ils ne seront pas retournés à leurs auteurs.

8. Les résultats seront annoncés dans la presse et les prix dé­cernés en automne 1987.

9. Renseignements éventuels: M. Jean Follonier, Euseigne.

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Photo Bruno Clivaz 29

Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

30

OSL

OSL a le plaisir de vous présenter sa production automnale 1986. Elle comprend 5 nouveautés et 3 réimpressions.

En ce qui concerne les nouveau­tés , vous constaterez que nous nous sommes efforcés d'adap­ter notre offre aux besoins de lecture de la jeunesse actuelle .

Nous vous sommes reconnais­sants si vous vous efforcez d'intéresser davantage les maÎtres et les élèves aux pub/;­cations de /'OSL.

NOUVEAUTÉS

N° 1761 «Divico et les Ro­mains» par Ernst Ebe­rhard / Martine Magnari­dès . Série: histoire, degré moyen.

Les Helvètes, grâce à leur chef Divico, remportent en Gaule une' brillante victoire sur les Romains. Ils se préparent à une deuxième expédition dans les territoires ro­mains, puis brûlent leurs villes et leurs villages, sans idée de re­tour. Jules César empêche la traversée du Rhône près de Ge­nava et poursuit les Helvètes. A Bibracte l'expédition helvète trouve une fin brutale. Divico re­tourne avec son peuple dans sa vieille patrie; villes et villages sont reconstruits .

N° 1762 «Le chocolat - une faveur de Quezal­coati» par Louis-Vin­cent Defferrard. Série: cahiers pratiques, de­gré moyen .

Beaucoup de siècles se sont écoulés depuis que Quetzal­coati a donné aux hommes, en marque d'insigne faveur, ce «ca­cahuaquahilt» appelé depuis ca-

caoyer. Comme Prométhée a été puni par Zeus pour avoir donné le feu aux hommes, Quetzalcoatl a été v'ictime du poison préparé par Tezcatlipoca, le magicien du mal. Mais les hommes ont conservé le cacaoyer dont les fruits sont, aujourd'hui, torréfiés, moulus, savamment dosés, lon­guement malaxés etc., avant de donner la finesse, le velouté, l'arôme de nos chocolats. De tout cela vous apprendrez le dé­roulement et les détails dans les pages de cette brochure.

N° 1763 «Tous frères - Henry Dunant» par Roger Du­rand / Jean Pascalis. Série: cahiers prati­ques, degrés moyen et supérieur.

Vie peu banale que celle d'Henry Dunant, premier lauréat du Prix Nobel, en 1901: cancre au collège, mais protestant zélé, financier audacieux, puis escroc misérable, ce Genevois survit dans la mémoire du monde grâce à son idée géniale, née sur le champ de bataille de Sol­ferino: la Croix-Rouge.

Comment cette idée s'est-elle concrétisée, qu'est-elle devenue en un siècle et plus d"existence, quelle est sa force aujourd'hui encore? C'est ce que vous ap­prend cette brochure en deux parties: Henry Dunant - La Croix-Rouge.

N° 1764 «Le vieil homme et le pommier» par Violette Petti. Série: littéraire, degré moyen.

Ça, on peut dire que le «pom­mier à Pitou», ce n'était pas un arbre ordinaire. Songez donc! ... des pommes qui font rire! Mais le jour où l'arbre se trompe de fruit, la vie de Pitou se compli­que singulièrement... jusqu'au dénouement aussi heureux qu'inattendu.

N° 1765 «La panthère noire» par Franz Rueb / Henry Schopfer. Série: pre­mières lectures, degrés inférieur et moyen.

Suma, la panthère noire, s'est échappée du zoo.

Les gens en perdent la raison et sont pris de panique. Su ma vit une existence difficile dans nos forêts, surtout l'hiver venu. Elle se met à l'abri dans une cabane forestière. C'est là qu'un triste destin vient la surprendre. C'est une histoire vraie. Elle s'est pas­sée il y a quelques dizaines d'années.

RÉIMPRESSIONS

N° 526 «Pitouche» par Edmée Matthey-Dupra, 5e édi­tion. Série: premières lectures, degré inférieur.

Petits amis, vous connaissez déjà bien des petits ours, mais sûrement pas Pitouche, le petit ours qui ne voulait pas dormir en hiver. Joyeux et bien sympathi­que, ce Pitouche, mais qui s'est cru plus malin que sa maman. En cela, il a eu grand tort. Lisez donc son histoire dans une jolie brochure OSL!

N° 1530 «A l'hôpital» par Elisa­beth-Brigitte Schindler / Frances Liengme, 2e

édition. Série: cahiers pratiques, degrés infé­rieur et moyen.

A quoi ressemble l'intérieur d'un hôpital? Quelles sont les fonc­tions des gens qui y travaillent? Comment nomme-t-on leurs dif­férentes professions?

Par un texte objectif, agrémenté de nombreuses illustrations, l'auteur souhaite que cette bro­chure contribue à atténuer la crainte des enfants devant un éventuel séjour à l'hôpital.

N° 1662 «Le jeu des mots» par Suzanne Wallis, 2e édi­tion. Série: premières lectures, degré infé­rieur.

Aujourd'hui mes petits amis voici pour vous «Le jeu des mots». Une brochure OSL, où vous trouverez pêle-mêle des poé­sies, des ritournelles, des jeux de mots et les dessins d'un vieux Papou se cuisinant un kan­gourou, d 'un lapin plus malin que vous, d'un matou qui se croit malin et patati et patata ... Lisez-là!

Renseignements et comman­des :

Georges Moret Léman 5 1920 MARTIGNY.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

Photo R. Chedel

Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique

,\~"" ,,,,~~,,,\J III', Qllkklk.

Le brevet pédagogique est délivré trois ans après l'obtention du certificat de maturité pédagogique ou du diplôme de maÎtresse enfantine.

Par conséquent les enseignants qui auront exercé leur activité durant trois ans au terme de la présente année scolaire sont priés de remplir la présente formule et de la faire parvenir au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion, pour le 10 janvier 1987 au plus tard.

/ls joindront à leur 'requête les photocopies des attestations relatives aux trois prestations pédagogiques exigées (cours suivis ou travail compensatoire).

pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus le Département de l'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique.

RAPPEL

1. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale.

2. L'autorisation d'enseigner est obtenue après la première année d'enseignement accomplie avec succès.

3. Le brevet pédagogique est délivré deux ans après l'autorisation d'enseigner.

INSCRIPTION EN VUE DE L'OBTENTION DU BREVET PÉDAGOGIQUE

1. Curriculum 2. Lieu d'enseignement en 1986 - 1987 Nom: ____________________________ _ Commune: ________________________ _

Prénom: ___________________ _ Lieu: ____________________________ _

Né(e) le: ____________ _ Année(s) de programme: _________ _

Rue: ____________________________ ___

Domicile (N° postal): __________________ _ 3. Titres obtenus

- certificat de maturité pédagogique en 19_

Tél. privé: ________________________ _ - diplôme de maîtresse enfantine en 19 __

Tél. de l'école: ______________________ _ - autorisation d'enseigner en 19 ________ __

Etat civil: __________________________ _

célibataire 0 marié 0 veuf 0 séparé 0

Très important Communiquer sans retard tout changement d'état civil ou d'adresse.

Page 19: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

4. Années de service (indiquer également les remplacements éventuels) .

Année scolaire

1.

2.

3.

4 .

5 . ..... ... .. ....... . .

Lieu d'enseignement

- Entrée dans l'enseignement en Valais

Interruption d'activité du

Motif de l'interruption .

CI. _an. progr.

5. Cours de perfectionnement suivis (ou travaux compensatoires)

Année Cours Lieu

6 . Remarques:

Lieu et date: Signature:

Jour

.. au

Nbre de semaines

Mois Année

Nbre de jours

Inscription à retourner Jusqu'au 10 janvier 1987, au plus ~ard, au Service cantonal de l'enseigne­ment primaire et des ecoles normales, Planta 3, 1951 Sion.

34

• DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Service de l'enseignement secondaire

FORMATION DE MAÎTRESSES (MAÎTRES)

EN ÉCONOMIE FAMILIALE . Le Département de l'instruction publique du canton du Valais ouvre dès le 1 er septembre 1987, à l'Ecole normale des institutrices à Sion, un cours de formation pour

MAÎTRESSES (MAÎTRES) EN ÉCONOMIE FAMILIALE Durée de formation:

Conditions d'admissions:

Diplôme:

Possibilités de travail offertes:

Programme de formation:

Inscription:

Cours préliminaire obligatoire pour tous les candidats:

Renseignements:

2 ans de cours réguliers .

Etre porteur d 'un certificat de maturité pédagogique, de préférence.

Pour les candidats , porteurs d'un certificat de maturité d'un autre type il sera exigé , en outre , des connaissances en psycho-pédagogie : connaissan­ces à acquérir personnellement ou par des travaux proposés par l'Ecole normale, sur demande du candidat.

Au terme de la formation , les candidats reçoivent le diplôme de maîtresse (maître) d 'économie familiale , diplôme reconnu et délivré par l'Etat du Valais .

- Cours d'économie familiale au CO, dans toutes les divisions ; - cours aux adultes, aux maîtresses d 'apprentissage, apprenties ménagè-

res, écoles spécialisées.

Priorité accordée aux disciplines spécifiques de l 'économie familiale : - cuisine , nutrition, diététique ; - entretien , technologie , travaux à l'aiguille , coupe et couture ; - anatomie, pathologie, hygiène, premiers soins ; - éducation à la consommation .

Formation psychologique et préparation pédagogique et didactique :

poursuivie non seulement dans la perspective de l'enseignement au cycle d 'orientation , mais aussi dans l'optique de pouvoir dispenser des cours aux adultes, aux apprenties ménagères .

Place relativement importante octroyée aux branches susceptibles

de donner une base culturelle élargie; - cours de sciences naturelles, de bioch imie alimentaire , de dessin , de

droit familial.

Les personnes intéressées peuvent obtenir un formulaire d 'inscription au­près du Département de l'instruction publique, Service de l'enseignement secondaire , Planta 3, 1950 Sion .

Les inscriptions devront être retournées accompagnées d'un curriculum vi­tae jusqu'au 15 janvier 1987.

Un cours de couture de base sera organisé durant la semaine pédagogique du mois d 'août. Le lieu, les dates exactes seront communiqués ultérieure­ment.

Pour tous renseignements complémentaires, les intéressés voudront bien s'adresser

- à la Direction de l'Ecole normale des institutrices, Pré-d'Amédée 14, 1950 Sion, tél. (027) 232364, ou à

- Mademoiselle Berthe Sierro, inspectrice d 'économie familiale , Petit-Chasseur 17, 1950 Sion , tél. (027) 232229.

Page 20: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

~ J,I ' .. j,I loi ~ ! Li 1-

Inscription en vue de l'obtention de l'autorisation d'enseigner

RAPPEL 1. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale.

2. L'autorisation d'enseigner est obtenue au terme de la première année d'enseignement accom­plie avec succès (90 jours d'activité pour le personnel enseignant sans emploi fixe).

1. Curriculum 2. Lieu d'enséignement en 1986 - 1987

Nom : ____________ _ Communes: __________ _

Prénom: ___________ _

Né(e) le : ___________ _

Rue: _____________ _

Domicile (N° postal) : -------- Lieux: ____________ _

Tél. privé : ___________ _

Tél. de l'école: ----------

Etat civil : ___________ _

célibataire 0 marié 0 séparé 0 Année(s) de programme: ______ _

3. Titre obtenu

- Certificat 'de maturité pédagogique en 19_

TRÈS IMPORTANT

~ ; Pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis t ' ci-dessous le Département de l'instruction publique décline toute responsabilité en ce qui ~1 concerne la délivrance de ce titre . .. CI: E II: ! ~l .. t l

Lieu et date : ___________ _ Signature: ____________ -

Inscription à retourner jusqu'au 10 janvier 1987, au plus tard, au Service cantonal de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales, Planta 3, 1951 Sion.

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pz

FERMETURES DE NOËL

ODIS DE SION

Du mardi soir 23 décembre 1986 au lundi matin 5 janvier 1987

ODIS DE SAINT-MAURICE

Du vendredi soir 19 décembre 1986 au lundi 5 janvier 1987

Bonnes fêtes 1

Page 21: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

Les moyennes en vingt minutes

Si tu possèdes un Commodore 64 et que tu désires gagner du temps en fin de trimestre, nous t'offrons la possibilité d'acquérir un logiciel de gestion de notes.

Ce programme est adapté aux degrés 4/5/6P; il peut être modifié pour les années précédentes.

Ses possibilités

- calcul des moyennes en cours de trimestre; - calcul des moyennes en fin de chaque trimestre (carnets scolai-

res) ; - calcul des moyennes annuelles ; - résultats des examens de fin d 'année scolaire et notes annuelles; - catalogue avec mentions (pour la commune de Sion)

Il permet en outre

- de modifier en tout temps des moyennes déjà calculées ; - de travailler avec ou sans imprimante.

Ce programme t'intéresse? ... Tu peux l'obtenir en envoyant une dis­quette et Fr. 5.- (en timbres de -.50) à l'une des adresses suivan­tes:

Pierre Hugo, 12, av. de la Gare, 1950 Sion

Jean-Pierre Leuthold, 61, rue de Lausanne, 1950 Sion

Remarque: le programme est accompagné d'un mode d'emploi.

E.v.

pi

I l existe ... !

Le logiciel de gestion de notes pour les degrés 2 P et 3 P existe déjà. Il fonctionne sur les Commodore 64 et 128.

Ses possibilités

- Calcul des moyennes en cours de trimestre; - calcul des moyennes en fin de chaque trimestre (carnets scolai-

res); - calcul des moyennes annuelles; - résultats complets de fin d'année (3 trimestres + examens,

7 moyennes) .

Il permet encore

- De corriger en tout temps des notes déjà inscrites; - de visualiser (ou d'imprimer) la liste des élèves classée selon les

résultats; - de visualiser (ou d'imprimer) la courbe de fréquence des moyen­

nes. (Analyse de l'évolution des résultats au cours de l'année); - de modifier la liste des élèves en cours d'année (arrivée - départ).

Si ce programme vous intéresse, vous pouvez l'obtenir en envoyant à l'adresse ci-dessous une disquette ou une cassette munie d'une enveloppe avec votre adresse personnelle. (Les prix sont à la baisse, profitez de notre offre de fin d'année ... )

Christian Molk, La Résidence, 1917 Ardon

Page 22: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

- Métal Il - 2 semaines en juin; - céramique (cours supérieur) - 1 semaine en juin; - travail du cuir - 2 semaines en août; - entretien de l'outillage et des machines - 1 semaine en août.

N. B. - Les cours doivent avoir un effectif minimum de 12 partici­pants pour être organisés.

DÉCOUPER ICI

BULLETIN DE PRÉINSCRIPTIONS - COURS 1987

Nom ________________________________________ ___

Prénom ______________________________________ ___

Adresse ______________________________________ __

Niveau d'enseignement _______________ _

Je m'inscris au(x) cours suivant(s) ____________________ _

A retourner pour le 30 décembre 1986 à

M. André Héritier Case postale 72 1965 Savièse

• ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND .

L'AEPSVR organise à l'intention des enseignants son traditionnel tournoi de hockey sur glace.

Chaque centre scolaire est invité à y participer.

Date:

Lieu:

Horaire:

Février 1987 (confirmation téléphonique).

Patinoire de Martigny.

De 14 h 00 jusqu'à la fermeture de la patinoire.

Equipement: Le plus complet possible. Au minimum : casque, coudières, jambières, gants .

L'Association décline toute responsabilité en cas d'accidents.

Informations complémentaires: au (026) 54642.

Inscriptions: Jusqu'au _________________________ _

à l'aide du talon-réponse, après avoir versé la somme du Fr. 20.- au CCP 19 - 838 AEPSVR à Sion .

Indiquez au dos du coupon: tournoi de hockey.

TALON-RÉPONSE

Tournoi de hockey sur glace du ______________________ __

à envoyer à Monsieur Roland Carron Maître d'éducation physique 1926 FULLY

Délai ________________________________________ _

(joindre le récépissé du bulletin de versement)

Nom de l' éq ui pe ________________________________ _

Responsable de l'équipe __________________________ _

Nom _______________________________________ ___

Prénom ______________________________________ ___

Adresse ______________________________________ _

Téléphone ____________________________________ ___

1

Page 23: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

ACM SPVal

Présentation

Collaboration

Comité 1986-1987

Communication

A partir de ce mois, la «commission animation» de la section ACM/ SPVal se propose d'ouvrir pour vous, enseignants les rubriques sui­vantes:

expositions temporaires et permanentes; cours de perfectionnement ACM; AstuCieuseMent! ... réalisations ACM; présentation de livres et de revues; communications diverses; réflexions sur l'Art...

D'ores et déjà, chacun de vous est cordialement invité, avant le 20 de chaque mois, à nous faire partager ses idées à l'adresse sui­vante :

Pierrette Bérard Vieux-Village 1917 ARDON Téléphone (027) 863247.

Présidente: Vice-présidente: Secrétaire: Caissière: Membres:

Pierrette Luyet, Sion; Francine Conti, Nendaz; Jean-Pierre Rey, Monthey ; Christiane Bruchez, Martigny; Danièle Salamin , Sierre (nouvelle); Antoinette Travelletti, Hérens; Marie-Noëlle Berthod, Entremont; Marie-Chantal Crettenand , St-Maurice.

Expositions

SION

A l'école-club Migros, jusqu'au 14 janvier 1987, 08 h 00 - 12 h 00 et 13 h 30 - 22 h 00, exposition de Patchwork de Ruth-Simone Jaques et Odile Verdon .

MARTIGNY

Le Manoir, 1, place du Manoir, (026) 2 1689, du samedi 29 no­vembre au dimanche 28 décem­bre: Section de la Suisse orientale de la SPSAS dans le cadre d 'un échange avec la SPSAS du Valais. Horaire : mardi à dimanche de 14 h 00 à 18 h 00.

LAUSANNE

Fondation de l'Hermitage, 2, route du Signal, (021) 20 50 01-02, jusqu'au dimanche 28 dé­cembre : Trésors de Barce­lone: Picasso, Miro, Dali et leur temps. Retracer les princi­pales étapes de l'aventure créa­trice des artistes nés à Barce­lone ou ayant des liens étroits avec cette ville, tel est le des­sein de l'exposition présentée cet automne. Horaire: mardi à di­manche de 10 h 00 à 13 h 00 et 14 h 00 à 18 h 00. Jeudi aussi de 20 h 00 à 22 h 00.

Collection de l'art brut, 11-13, avenue des Bergières, (021) 375435, jusqu'au dimanche 3 mai : Aloïse . Les effigies qu 'Aloïse trace aux crayons de couleur ou à la craie sur de gran­des pages blanches constituent

un support tangibles aux créatu­res de son imagination. Son uni­vers fabuleux est hanté par un personnage féminin d'une grâce souveraine, énigmatique, paré d'emblèmes érotiques et végé­taux, et qu 'elle évoque aussi bien dans des écrits d'une grande qualité poétique. Ho­raire : mardi à vendredi de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00, samedi et dimanche de 14 h 00 à 18 h 00.

In-Octavo, 6, avenue des Alpes, (021) 22 11 66, jusqu 'au mer­credi 24 décembre: Miro - Ta­pies - Salinas - estampes. Ho­raire: mardi, mercredi et vendredi de 10 h 00 à 12 h 30 et de 15 h 00 à 19 h 00, jeudi de 10h00 à 12h30, samedi de 10 h 00 à 12 h 30 et de 15 h 00 à 17 h 00.

BULLE (FR)

Musée gruérien, 19, rue Condé­mine, place Cabalet, (029) 27260, jusqu'au dimanche 11 janvier: Jean-Jacques Hofstet­ter, sculptures en métal, Jean­Jacques Putallaz, sculptures en céramique. Horaire : mardi à samedi de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00, dimanches et fêtes de 14 h 00 à 17 h 00, mercredi et jeudi jusqu'à 20 h 00.

GRUYÈRE (FR)

Château de Gruyère, (029) 621 02, jusqu'à fin décembre : Artisanat d'autrefois. Horaire : octobre - mars, avril, mai tous les

jours de 09 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 00 à 17 h 00, juin à septem­bre tous les jours de 09 h 00 à 18 h 00.

GENÈVE

Centre genevois de l'artisanat, 26, Grand'Rue, (022) 21 2941, du jeudi 20 novembre au samedi 10 janvier: L'autre bijou, expo­sition collective . Horaire: mardi, mercredi, jeudi, vendredi, diman­che de 10 h 00 à 18 h 30, samedi de 10h00 à 17h00, lundi fermé.

Musée Barbier-Müller, 4, rue de l ' Ecole-de-Chimie , (022) 20 31 33, jusqu'en mai : Le congrès de cuillers, exposition de cuillers sculptées dans le bois et dans divers métaux, pro­venant de pays dits «primitifs» du monde entier. Catalogue pré­senté par Michel Butor. Horaire: mardi à samedi de 14 h 30 à 17 h 30.

Patrick Cramer, 11, Grand'Rue, (022) 21 0808, jusqu'au 15 jan-. vier: Henry Moore, sculptures, gravures, lithographies. Horaire: lundi de 14 h 00 à 18 h 30, mardi à vendredi de 9 h 00 à 13 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 30, samedi de 1 0 h 00 à 17 h 00.

R. Beysard, P. Bérard,

A. Trave//etti, M. Granges

Page 24: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

En cette fin novembre, le DIP avait convié le comité cantonal de la SPVAL à une rencontre d'information et de dialogue né­cessaire à une meilleure collabo­ration pour la bonne marche de l'école primaire. Des différents points à l'ordre du jour, j'ai re­tenu ce qui suit.

1. GRAP Les travaux concernant le GRAP ont été planifiés pour une intro­duction définitive en septembre 1989. D'ici là, il est prévu de consulter des personnes à qua­tre niveaux différents. A un pre­mier stade : l'ensemble des en­seignants romands par le biais d 'un questionnaire qui leur sera adressé au début de l'année ci­vile 1987, puis des entretiens in­dividuels avec environ 35 ensei­gnants valaisans tirés au sort de manière à représenter le plus près possible les réalités géo­graphiques et pédagogiques qui se dessinent au sein de notre association. Il sera aussi conduit le même type d 'entretien avec des groupes de 8 à 10 ensei­gnants . Seront également consultés les spécialistes: for­mateurs, responsables de bran­ches, méthodologues, auteurs. Dans un même temps des éco­les dites de contact devraient entrer en fonction. Le DIP et la SPVAL veulent jouer complètement cette carte de consultation afin de pouvoir in­fluer sur le cours des décisions prises plutôt que de les subir .

2. ACM

Les méthodes nouvelles d'ensei­gnement surchargent les clas­ses à plusieurs degrés . Les maέtres et maîtresses des classes à deux degrès demandent par la voie de la SPVAL à ce que la li­mite minimum permettant une décharge de l'enseignement des ACM soit abaissée au­dessous de la barre actuelle fixée à 22 élèves. Le DIP prend note de cette demande et étu­diera dans quelle mesure il pourra y accéder.

3. Organisation de l'année scolaire

Devant la crainte émise tant par le DIP que par la SPVAL, de l'éclatement de l'organisation de l'année scolaire, étant donné la disparité de cette organisation qui se fait jour sur le plan com­munal et avant l'introduction d'une loi lui fixant un cadre, il est rappelé que fondamentalement il ne faudrait pas dépasser les limites actuelles de l'horaire jour­nalier.

4. Notes semestrielles

Nos collègues haut-valaisans se battent depuis quelque temps pour une introduction de notes semestrielles. Nombreux sont les aspects favorables à une telle démarche. Au sein du DIP, Monsieur Salamin en particulier, tient à ce que cette réforme ne soit pas subite et superficielle mais qu'elle soit une évolution en direction de perspectives

bien définies. Par là il voudrait in­former, susciter le dialogue, la prise de conscience du phéno­mène de l'évaluation. La SPVAL attend qu'un planing soit établi pour informer ses membres.

5. Entrée au CO septembre 1987

La loi sur l'organisation du CO entrera en vigueur dès le début de l'année scolaire 1987/1988. Les modalités transitoires de passage au CO seront étudiées et les titulaires de 5 P et 6 P in­formés en temps opportun.

Voilà dressées les principales questions débattues lors de no­tre assemblée. Il ne fait aucun doute qu'une bonne information, un échange franc et direct soient indispensables à un rap­port serein liant les autorités et la SPVAL.

François-Ls Oécaillet

APBOPOS D'UN E ASSEMBLÉE

GÉNÉRALE

9 h 15. Respectant le quart d'heure traditionnel, notre nou­veau président, Candide Gas­poz, ouvre les débats. Il remer­cie les présents, excuse les absents, retenus, selon l'usage, par d'importantes obligations , salue les personnalités présen­tes, d'un ton mesuré, affable, ferme tout à la fois .

Les rapports succèdent aux rap­ports . A tout Seigneur tout hon­neur, celui du président d'abord: précis, sérieux, objectif, plein d'humour. C'est lénifiant, serein, gentil, efficace ... Opérationnel, selon le mot d'une participante. Tout est passé en revue; on nous lit une lettre courtoise et encourageante de notre chef du département. La collaboration avec les autorités scolaires de la République est un mariage d'amour plus que de raison. L'épouse est là, rougissante, pu­dique et timide. L'Etat est l'époux viril et fort.

L'assemblée se poursuit comme une mécanique bien huilée, bien rôdée, conduite de main de maέtre sans heurt ni grincement. Tout est bien, tout est beau, tout est bon. On fronce parfois un peu les sourcils, pour des bille­vesées , il faut le dire. On applau­dit aux bons endroits, on rit fran­chement d 'un «mot» de notre

caissier, on opine gravement du chef dans les temps forts . Cha­que président de section défile à la barre. L'enfant se présente bien ; on attend des décisions d'En-Haut ; nos parlementaires se penchent avec sympathie et générosité, sur nos problèmes. Rien de sûr, il faut attendre, mais «s'il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre», il est permis d 'espérer tout de même.

Malgré tout, je suis un peu déçu . Déçu de la manière avec la­quelle on évacue certains pro­blèmes fondamentaux. On passe comme chat sur braise sur notre participation à l'asso­ciation romande des ensei­gnants secondaires. On re­pousse, à une date ultérieure une adhésion votée pourtant à la majorité, lors de la précédente assemblée générale de Mon­tana. Bref, on l'enterre, en cati­mini, dans la fosse commune des décisions prises et non te­nues.

On glisse à pas feutrés sur les disparités salariales entre les di­visions , sur l'équivalence des di­plômes .. . , sur l'influence réelle de notre Fédération dont la trame, pourtant, a bien quelques mailles lâchées. Par contre, on fait du byzantinisme sur la

mixité; sur l'incidence du tricot sur l'adolescent boutonneux, du métal glacé sur nos jeunes filles pubères.

Je suis aussi déçu par vous, mes chers collègues, et par moi . Nous ne disons rien, nous ne nous affirmons pas, nous n'utili­sons pas nos droits, nous n'osons pas dire ce que nous avons sur le cœur, ce qui nous préoccupe vraiment. Un réflexe de prudence, légitime il est vrai, en ces temps de conjoncture difficile, nous paralyse. A ce ni­veau , notre rassemblement a-t-il sa raison d'être? Est-il crédible? Ne formons-nous pas plutôt une amicale d'enseignants? Comme telle, j'en suis, sans restriction aucune, franchement enthou­siasmé.

Quelle chaleur entre nous! J'ai rarement senti un tel courant d'amitié, une telle camaraderie professionnelle; un tel entrain, une telle gaieté! De Georges­Emile à l'Octuor, quel régal et quel feu d'artifice!

Pierre Cornut

Concerne: assemblée générale de l'AE­COB, le samedi 22 novembre à Leytron.

Page 25: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

Doris Avram Université de Genève

Sur la table , face-à-face, deux rangées de 8 jetons chacune.

On lui pose la question:

- Dis-moi , Olivier, est-ce qu'il ya autant de jetons ici (la première

rangée) qu 'ici (la deuxième ran­gée)? - Oui . - Comment le sais-tu? Montre-moi .

Olivier se met à compter les je­tons . Il compte la première ran­gée de gauche à droite «1 , 2, 3, 8 )) et , au lieu de recommencer le comptage avec la deuxième ran­gée, il continue de droite à gau­che «9, 10 ... 16!)). Il donne le nombre total de jetons .

- Alors , ça veut dire qu'il y a le même nombre de jetons ici et ici? (les deux rangées). - Oui.

.. . !

Olivier a 11 ans - c'est un enfant trisomique ou mongolien . Com­me la plupart des enfants de sa classe, il peut réciter la suite des nombres. Mieux que la plupart des enfants de sa classe, il fait la correspondance : un nombre =

un jeton . Olivier peut dénom­brer. Mais quelle signification donne-t-il à ce nombre? Il ne l'util ise pas comme moyen de comparaison entre deux ensem­bles pour décider s'ils sont égaux ou non.

Les enfants trisomiques ont un développement intellectuel diffé­rent de celui des autres enfants de leur âge. Ils ont des difficul­tés à se détacher de ce qui est présent, immédiatement acces­sible par la perception, et à rai­sonner dans le représentatif ou l'abstrait. Les structures de sé­riation et de classification ne sont pas bien établies - ils ont, par ailleurs, des problèmes de schéma corporel, de mémoire etc.

tp Olivier, Nathalie, François ... et les autres sont neuf élèves de la classe intégrée de Mme B, qui se trouve dans une école primaire de Paris. Ils ont entre 9 et 12 ans . Pour certaines activités comme la peinture, la gymnasti­que, plus rarement la lecture ou l'écriture, ils font partie des clas­ses de l'école primaire. En clas­se avec Mme B, ils poursuivent à leur rythme, des activités scolai­res «traditionnelles)) : dictée, réci­tation , déclinaison de verbes , copie d'un texte écrit au ta­bleau , etc .

Pendant deux ans, nous avons fait des activités informatiques avec ces enfants. Cet article est un petit compte rendu de notre expérience.

Un des principaux avantages de l'informatique est sa possibilité d'utilisation dans un grand nom­bre de domaine et son adaptabi­lité à différentes situations. Que peut apporter l'informatique à des enfants ayant de telles diffi­cultés? Notre but n'est pas de ((programmen) les enfants, mais de créer un environnement dans lequel ils puissent développer des activités et se confronter à des problèmes qu'ils sont en mesure de comprendre.

Nous avons choisi d'utiliser la tortue plancher pilotée par le langage Logo pour des raisons qui seront expliquées par la sui­te.

Présentation de l'outil

La tortue plancher est un robot qui peut se déplacer sur le sol au moyen de cartes perforées in­troduites dans un lecteur opti­que. Chaque carte correspond à une action élémentaire que le ro­bot peut effectuer :

- le déplacement et le pivote­ment correspondent aux com­mandes AVANCE ou RECULE d'une certaine distance et TOURNE DROITE ou TOURNE GAUCHE d 'un certain nombre de degrés. A partir de ces deux

, mouvements de base, transla­tions et rotations, tout autre mouvement peut être approché.

- La tortue possède un crayon lui permettant de laisser la trace de son passage. Le crayon peut être levé (n'écrit pas) ou baissé (écrit) par les commandes LEVE CRAYON et BAISSE CRAYON.

- Certaines cartes permettent de ((programmen) de nouvelles cartes en leur attribuant une sui­te d 'actions. Ce sont les commandes AP­PRENDS, C'EST, etc . - Enfin d 'autres cartes , prévues par le constructeur , permettent : d 'allumer ou d 'éteindre les yeux de la tortue; . de jouer une musique ((ŒU clair de la lune))); de faire décrire à la tortue un arc de cercle vers la droite ou vers la gauche, etc.

Pourquoi la tortue

Un matériel, même si on l'appel­le éducatif, n'est pas éducatif en soi. Ce sont les activités déve­loppées à partir de certaines de ses propriétés qui le rendent éducatif. Voyons quelles sont les propriétés de cette tortue et pourquoi nous l'avons choisie pour travailler avec des enfants mongoliens.

Les principales actions que la tortue peut faire sont les dépla­cements simples sur un plan ho­rizontal. En regardant la tortue se déplacer, l'enfant obtient une information visuelle. En imitant ses déplacements, il peut sentir le mouvement dans son propre corps et avoir une information proprioceptive. Nous pensons que la combinaison de ces deux informations (visuelle et proprio­ceptive) devrait aider l'enfant à mieux assimiler le mouvement de la tortue à ses schèmes sen­sori-moteurs, pour lui attribuer une signification et mieux le comprendre.

La tortue n'est pourtant pas un prolongement direct du corps de l'enfant, comme par exemple le serait une manette de jeu. Pour que la tortue se déplace d'un point A à un point B, l'en­fant doit anticiper le déplace­ment rectiligne, le traduire par

un ordre, AV~NCE, et le commu~" niquer au moyen de la carte adé~ 1

quate. Il y a ainsi une recons­truction du mouvement de la tortue sur le plan de la représen­tation , qui devrait permettre une meilleure compréhension et un enrichissement de la connais­sance que l'enfant a de son pro-pre corps et de ses déplace­ments dans l'espace.

La tortue semble être un bon instrument pour élaborer les re­lations spatiales entre les ob­jets : on peut la déplacer devant la porte, sous la table, derrière les rideaux, etc . Ces rapports to­pologiques sont la première or­ganisation que l'enfant fait de l'espace environnant, et ils sont la base de formes d'organisation plus complexes. La tortue est aussi un instrument qui incite à la coordination des points de vue. Etant elle-même orientée, (elle a une gauche et une droite, un avant et un arrière) l'enfant doit se projeter mentalement dans l'espace et adopter le point de vue de la tortue pour savoir ((quel paysage elle voih depuis sa position. C'est ainsi qu 'il pourra déterminer la pro­chaine commande à lui donner en fonction de la position et de l'orientation qu'elle occupe à un moment donné. En fait, la tortue nous permet d 'avoir l'ébauche d 'un système métrique, puisque, pour tracer une figure géométri­que, il faut considérer les égali-tés et les symétries, décompo-ser en unités les distances parcourues etc. L'avantage de ce matériel est donc qu 'il peut être utilisé par des enfants qui n'ont élaboré jusque-là qu'un es­pace topologique et qu 'il leur permettra peut-être d'aborder un espace euclidien. Un autre aspect intéressant de cet outil est le mode de commu­nication avec le robot qui se fait par des cartes perforées. Com­me nos enfants ne savent pas encore vraiment lire et écrire nous avons découpé des cartes dans du carton coloré . Chaque action correspond à une cou­leur : par exemple, AVANCE 10 est une carte rose, TOURNE

Page 26: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

GAUCHE de 90 degrés est bleue, etc. Le nom de chaque action est écrit sur l'arrière de la carte . Les enfants ont très vite appris à reconnaître la corres­pondance : rose = AVANCE, bleu = TOURNE GAUCHE etc. Nous avons pu remarquer que sou­vent les enfants donnent le nom de l'action qu'Ils veulent effec­tuer, choisissent ensuite la carte en fonction de la couleur et fina­lement la tournent pour lire l'ac­tion sur l'arrière. Est-ce pour «vé­rifier» qu'ils ont fait le bon choix? Par plaisir de lire? Ou pour nous faire plaisir?!

Pour faciliter le «repérage» des cartes nous avons traduit les dif­férentes amplitudes d'une ac­tion par un dégradé de couleurs. Par exemple, si rose signifie AVANCE 10, rouge signifie AVANCE 20, bleu clair signifie TOURNE GAUCHE 30, un peu plus foncé pour TOURNE GAU­CHE 45, etc. (voir article dans Education et Informatique, jan­vier-février 1985). Cette «séria­tion» des couleurs du plus clair au plus foncé n'a pas été com­prise par les enfants . Chaque carte devait être «explorée» en soi pour découvrir son action comme si elle ne faisait pas par­tie d'un système. Par exemple une carte verte n'était pas vue comme une carte faisant tourner à droite peu ou beaucoup, mais paraissait ' totalement inconnue si elle n'avait pas fait objet d'un apprentissage préalable.

Finalement, l'intérêt de cet outil est qu'il permet de créer un grand nombre de situations nou­velles, adaptées aux enfants. Ainsi , pendant deux ans, nous avons pu travailler tous les jours, avec autant d'enthousiasme que lors de la première séance.

Deux années Logo

Les activités Logo ont lieu tous les matins pendant une heure. Comme les enfants ont des diffi­cultés de concentration , nous avons commencé par des séan­ces de 5-10 minutes qui se sont petit-à-petit rallongées pour at-

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teindre un maximum de 30 minu­tes à la fin de la deuxième an­née.

Au début nous prenons les en­fants par groupes de deux. Ce­pendant, quand les situations proposées ne donnent pas un rôle spécifique à chacun d'eux et qu'ils doivent donc se coor­donner pour accomplir ensem­ble une tâche, il devient impossi­ble de travailler, car les uns perturbent le travail des autres . Par la suite, les enfants viennent aux séances individuellement.

La première année

Dans un coin de la classe, pen­dant que les autres élèves conti­nuent leurs devoirs, nous nous installons pour faire les activités informatiques.

L'activité débute par le «rituel du déballage» et des branche­ments, phase de «mise en condition» à laquelle les enfants participent avec plaisir.

La première partie de l'expérien­ce a duré 4 mois. Elle visait à familiariser les enfants avec le matériel, les manipulations, la si­gnification des ordres. Pendant cette période, nous avons utilisé la tortue comme simple mobile pouvant effectuer un parcours et non pas pour ses propriétés gra­phiques . Nous introduisons uni­quement deux actions au début: AVANCE et TOURNE A GAU­CHE d'un quart de tours (90 de­grés) - les autres viendront pro­gressivement.

Voici quelques unes des activi­tés proposées pendant cette pé­riode:

- Déplacer la tortue jusqu'à une personne qui se trouve à un autre endroit de la salle. Cette activité toute simple peut avoir des variantes . Pour en­voyer une lettre, la tortue se transforme en facteur trans­portant un message que l'en­fant a dicté ou griffonné. Transporter des bonbons - la tortue distribue des bonbons en allant vers chaque person-

ne. Jouer à «chat» : la person­ne se déplace dès que la tor­tue l'atteint.

- Utiliser la tortue pour faire tomber des quilles.

- Passer sous un pont construit par un autre enfant au moyen de gros cubes . Pour faire cet­te construction, les dimen­sions de la tortue doivent être prises en considération , ce qui n'est pas si simple.

Le point commun de toutes ces activités est qu 'il n'y a pas de parcours imposé - seuls sont donnés le point de départ et le point d'arrivée.

Souvent, nous faisons mimer à l'enfant les mouvements pour mieux comprendre la significa­tion des ordres donnés et les uti­liser de façon plus appropriée.

- Un enfant introduit une carte et nomme à haute voix l'ac­tion - l'autre enfant, à côté de la tortue, se déplace et com­pare le résultat de son mouve­ment avec celle-ci.

- Tenue d'un «secrétariat»: un enfant introduit une carte et verbalise l'ordre, l'autre note les ordres utilisés avec des feutres de couleur. Ensuite il y a lecture des ordres par le «secrétaire» et exécution par l'autre enfant. Bien que cette situation présente une double traduction (action - couleur) c'est une de celle qui a le plus amusé les enfants. Nous nous sommes rendus compte qu 'en fait , les ordres ne sont plus donnés pour déplacer la tortue, mais pour mettre à l'épreuve le camarade .

Dans cette première période, les cartes ne sont pas l'unique moyen de s'adresser à la tortue. Les enfants lui parlent (quoi de plus nature!!) , la grondent même, surtout quand elle se «trompe» ou n'obéit pas. Ils la déplacent à la main quand . ell~ «sort» du chemin prévu . AinSI, nous avons l'impression que les enfants utilisent les cartes pour les actions «principales», celles qui rapprochent la tortue de. son but. Les actions «secondaires»

pz

(positionnement au point de dé­part, corrections) se font par les moyens de communication habi­tuels: paroles, gestes, coups de pieds etc.

... 4 mois plus tard ...

Au mois de février, nous utilisons les capacités graphiques du ro­bot en le munissant d'un crayon. Une planche blanche de 2 x

, 2 m 50 m, sur laquelle on peut écrire et effacer, devient l'espa­ce de déplacement de la tor­tue .

Quels sont les projets de cette période?

- Des carrés , des rectangles, des triangles .

- des escaliers

1 Cette figure présente un intérêt pour les alternances de pivote­ment «gauche» «droite».

- Des maisons.

Bien que la carte DROITE 60 soit «connue», l'adulte doit suggérer chacune de ses utilisation.

- Des skis , des montagnes, des bateaux, des vagues .. . des­sins que certains enfants sug­gèrent, mais aussi des formes qu 'ils ne nomment pas, com­me

Le but de ce dessin est l'explo­ration des cartes RECULE et TOURNE 120 degrés.

Notre robot change maintenant de rôle : de simple véhicule, il de­vient moyen de tracer. Ce n'est plus sa destination finale qui compte, mais la forme de son déplacement. Il ne suffit donc pas d 'introduire n'importe quelle carte et d'ajuster au fur et à me­sure la trajectoire de la tortue en tâtonnant. Maintenant, il faut choisir les cartes en anticipant le tracé qui va s'inscrire. Certains ordres laissent une trace per­ceptible (AVANCE, recule), d'au­tres pas , mais ces derniers sont néanmoins nécessaires pour

changer la direction d 'un tracé (DROITE , GAUCHE).

Le but de l'activité est de pro­duire un dessin précis : ce sont les projets . Avoir un projet donne un support commun sur lequel l'expérimentateur, ou l'en­seignant, et l'enfant peuvent tra­vailler. Avoir un projet permet aussi de dépasser la simple ma­nipulation des cartes unique­ment pour maintenir l'action -ce qui peut être comparé à met­tre des lettres les unes à la suite des autres n'importe comment, sans former un mot . Lorsque nous laissons les enfants mani­puler des cartes sans projet pré­cis, ils s'ennuient assez vite et abandonnent l'activité.

Encadrer et/ou diriger

Dans cette deuxième période, nous intervenons souvent de plusieurs façons pendant que l'enfant «travaille». Quand l'en­fant nous montre une carte en nous demandant s'il a fait le bon choix, nous répondons parfois à sa question par «(Qui» ou (mon». Souvent, nous répondons par «essaye-la» ou «cherche encore» pour inciter l'enfant à rechercher lui-même la réponse . Mais dans ce cas , l'affirmation ou la néga­tion n'est qu 'une question d 'in­terprétation de notre réponse. Et les enfants le savent!

Pendant la construction d'une fi­gure, nous posons des ques­tions du type: «Que doit faire la tortue maintenant?» «Quelle carte choisis-tu?». Ces ques­tions , visent à ponctuer l'action , à soutenir l'enfant et à lui rappe­ler la figu re initiale.

Plusieurs raisons nous ont amené à avoir cette attitude. Nous avons remarqué que si nous restons «à l'écoute» des enfants, ils demeurent apathi­ques sans rien faire. Tout au plus , ils introduisent compulsive­ment des cartes dans le boîtier sans se soucier de la tortue.

D'autre part, nous avons remar­qué que la réussite du dessin donne une grande satisfaction et constitue un encouragement

pour la poursuite du travail. Par moments donc, nous aidons les enfants à terminer un dessin pendant une séance, car il ne pourra pas être complété à la prochaine séance.

Nos questions ou suggestions visent finalement à découper le problème qui est posé à l'enfant pour l'aider à procéder étape par étape. Ce sont les questions que chacun de nous se pose d 'habitude intérieurement face à un problème, comme par exem­ple «bon! et maintenant que dois-je faire?». Ces questions, qui nous aident à avancer, nous les posons à l'enfant à haute voix.

Comment résoudre une tâche? Par quel bout commencer, com­ment intégrer chaque action pro­duite localement au résultat glo­bal que l'on veut obtenir? Comment corriger une erreur, re­venir au point de départ, annuler une .action? Les enfants ont beaucoup de peine à expliciter les différentes actions, à les mettre dans un certain ordre, à supporter la frustration de l'er­reur sans tout abandonner, à avoir présent à l'esprit à tout mo­ment ce à quoi ils veulent abou­tir.

La tortue à l'an 2

La deuxième année, une salle spécifique est utilisée pour les activités informatiques . Le fait de disposer d'un local et d 'un ta­bleau noir, rend le caractère de l'activité plus «scolaire». Les pro­jets réalisés cette année ne sont pas très différents de ceux de l'année précédente : par contre, la façon de les aborder change.

Nous avons créé un classeur de projets avec différents dessins que les enfants peuvent repro­duire.

Chaque enfant a un petit clas­seur «personnel» dans lequel il note plusieurs choses: un nou­veau dessin, un dessin qu'il vient de réaliser, les instructions utilisées etc.

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Pourtant, la modification la plus importante est l'utilisation du fa­bleau noir en tant que support de mémoire ou d'anticipation .

Les enfants tracent sur le ta­bleau les formes qu'ils veulent reproduire: carré, rectangle, triangle ... Ensuite, nous les dis­cutons ensemble et leur deman­dons de nommer les actions qu'ils utiliseront pour tracer les différentes parties de la figure avec la tortue .

Au début, quand les enfants­dessinaient les différentes for­mes géométriques à la main, el­les ressemblaient toutes plus ou moins à un rond - il est connu que les angles sont difficiles à reproduire graphiquement. Vers le milieu de l'année, les dessins deviennent plus précis et on dis­tingue clairement les différents côtés et les angles. Ce progrès peut être observé habituelle­ment dans l'éducation d'enfants déficients après un long et minu­tieux travail de maîtrise du ges­te. Nous avons pourtant consta­té une amélioration du dessin sans aucun exercice de ce type. Nous pensons que l'analyse ba­sée sur une explicitation graphi­que et verbale des formes a per­mis aux enfants une meilleure connaissance des propriétés de ces figures et donc des dessins plus précis.

Une représentation, aussi élé­mentaire soit-elle, demande un travail rétroactif ou anticipateur. D'où la nécessité d'avoir un sup­port auquel on peut se référer chaque fois qu'on a besoin de remonter les séquences succes­sives des actions effectuées. Pour cela, l'adulte note sur le ta­bleau noir les ordres au fur et à mesure qu'ils sont donnés. La compréhension de l'utilité et l'usage de cette «mémoire» im­médiatement accessible varient selon les enfants. Nous interve­nons de façon systématique pour qu'ils apprennent à s'y ré­férer et à l'utiliser en tant qu'ins­trument utile pour la réussite de la tâche.

Cette deuxième année, nous avons aussi débuté l'activité de programmation. Il s'agit de «défi­nin> une nouvelle carte par toute une série d'actions et quand, par la suite, celle-ci est intro­duite dans le boîtier, toutes les actions qu'elle représente sont exécutées. Trois enfants ont ac­cepté avec intérêt ce nouveau procédé. Les autres ne com­prennent pas pourquoi la tortue ne bouge pas au moment de la programmation, quand on lui donne des cartes. Mais surtout, ils ne comprennent pas pour­quoi une seule carte provoque des déplacements aussi longs

et complexes . Ils sont impatients de voir la tortue s'arrêter pOur pouvoir enfin lui donner de nou­veaux ordres un à un et retrou­ver la maîtrise du robot.

Conclusions

Que peuvent faire les enfants au bout de ces deux ans de travail, qu'avons-nous appris?

Tout d'abord, nous l'avons déjà dit: leur temps de concentration a sensiblement augmenté. Ils sont capables de poursuivre un projet du début à la fin, de pré­voir des étapes intermédiaires. Ils ont acquis une meilleure connaissance du langage et ils sont plus sûrs de leurs actions.

En travaillant avec la tortue, les enfants ne se trompent pas moins qu'avant, mais comme maintenant l'erreur a un sens, ils peuvent maîtriser leur frustra­tion. Au début, une erreur était «fatale» pour l'activité: ils pani­quaient, abandonnaient tout ou introduisaient des cartes com­pulsivement sans essayer de comprendre à quoi était due l'er­reur. Deux ans plus tard, ils peu­vent diagnostiquer la provenan­ce de certaines erreurs et les corriger. Une erreur de manipu­lation est vite corrigée en modi­fiant l'orientation du boîtier ou de la carte. Une erreur de rota­tion est rectifiée d'habitude en continuant à tourner jusqu'à ce que la bonne orientation soit at­teinte et moins souvent en fai­sant l'action inverse. Les erreurs de translation sont les plus diffi­ciles à corriger car le trait doit être effacé à la main: Alors, il ya négociation sur la modification des dimensions de la figure, ou sur la suppression de la partie gênante.

D'autre part, la tortue permet à certains enfants de faire des dessins «parfaits» alors qu'ils ne parviennent pas à les décrire avec le geste ou la parole. Isa­belle par exemple, arrive à faire l'escalier avec la tortue, alors

que, sur le tableau, elle repro­duit les marches de la façon sui­vante: ;-Avec la tortue, sur le tableau, à la main:

Mais, si les progrès dans l'ap­prentissage du langage sont in­déniables, ils sont moins impor­tants dans d'autres domaines. Les enfants n'arrivent pas à faire l'analyse d'une figure qui les amènerait à en extraire des ré­gularités et anticiper ainsi toute une série d'actions. Un carré par exemple, est à chaque fois re­construit pas-à-pas et n'est pas analysé comme la répétition des mêmes ordres.

L'enseignante remarque qu'après la première année de travail, certains enfants on pu dépasser leurs problèmes d'in­version des lettres. Ils arrivent à mieux organiser l'écriture sur

une page et à suivre les lignes du cahier. Selon elle, quelques enfants sortent de leur apathie habituelle et montrent de l'en­thousiasme uniquement le temps de l'atelier tortue.

Et nous? Qu'avons-nous appris? Nous nous sommes beaucoup interrogés sur les difficultés des enfants ainsi que sur les nôtres, sur la façon de présenter ce qui nous semble «si évident», sur les indices que nous donnons aux enfants, sur l'invention de nou­velles situations.

Juin 1986

Cette recherche a été effectuée de 1983 à 1985 par l'atelier de la Puce, avec Doris Avram, Anne Griset et Michèle Weidenfeld.

Je remercie Androula Henriques pour son soutien et sa contribu­tion dans la rédaction de cet ar­tible.

Page 28: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

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-t"tioU I~~· ,

DOCUMENTATION UTILISEE: création poétique CE + CM

A l'école, la récitation est sou­vent le seul contact que les en­fants ont avec la poésie.

Un texte appris à contrecœur ne crée pas un lien avec la poésie. L'élève n'y trouve pas un intérêt réel; il reste souvent passif.

La récitation peut être complé­tée par une activité créatrice en poésie. Il faut trouver un juste équilibre entre les moments de diction, d'écoute et de création . Il est nécessaire que les élèves puissent utiliser le langage pour leur plaisir, pour susciter des émotions ...

Approche du monde poétique:

1. autrefois, maintenant

Objectifs 1 . Permettre aux enfants de dire

ce qu'ils étaient autrefois et ce qu'ils sont aujourd'hui;

2. leur permettre de laisser libre cours à l'imagination.

Déroulement

1. Lecture de poèmes sur ce thème. Les enfants font des remarques sur ces textes.

Autrefois, maintenant. ..

Autrefois, j'étais un torrent, Maintenant, je suis un ruis­seau. Et, comme toutes les rivières, Un jour, je me jetterai dans la mer.

2. Recenser les idées qui pour­ront être utilisées et dévelop­pées; les noter au tableau.

2.1 Ce qui a pu changer dans notre vie :

- le physique: taille, che-

- la famille : naissance ... - les relations - les sentiments.

2.2 Ce qui change, bien que ça ne nous concerne pas direc­tement:

- la végétation: fleur-fruit... - le temps : pluie, neige ...

2.3 Imaginer ce que l 'on pourrait être:

- un fruit - une fée - un tableau.

3. Etudier la structure

- Certains vers commencent par «Maintenant», ou «Et maintenant» ou encore ((Mais maintenant»;

- voir l'utilisation du couple imparfait/présent.

4. Travail individuel.

Remarques: on peut faire utili­ser des synonymes des mots ((Aujourd'hui» et ((Maintenant»: naguère, jadis , dans le temps, de nos jours ... ) . .

TRAVAUX

Autrefois j'étais pétale Maintenant je suis fleur Autrefois j 'étais racine Maintenant je suis arbre Autrefois j'étais rivière Maintenant je suis fleuve Et comme je suis fleuve Je deviendrai mer.

Autrefois, j'étais graine Maintenant je suis fleur. Autrefois , j'étais arbuste Maintenant je suis buisson. Autrefois, j'étais racine Maintenant je suis arbre. Autrefois, j'étais bourgeon Maintenant je suis feuille .

B. Séménadisse

Autrefois, j'étais verdoyante Maintenant je suis colorée. Autrefois, j'étais belle Maintenant je suis vieille Et comme je suis vieille, Le vent m'emportera.

Jean-René

II. Structuration sonore et rythmique

Objectifs

1 . Donner aux élèves quelques techniques permettant de maîtriser le hasard;

2. travailler l'imaginaire à travers ces contraintes.

(dl serait regrettable de ne s'en tenir qu'au hasard seul, la créa­tion poétique étant maîtrise et recherche, il semble intéressant que l'enfant prenne conscience de cette réalité au travers d'acti­vités simples et sans préten­tion.»

J. -P. Balpe, Les Moments de poésie

Déroulement

A. Structuration sonore

1 . Lecture silencieuse du poème de Maurice Carême: ? Ce qui est comique».

Ce qui est comique

Savez-vous ce qui est comi[-que?

Une oie qui joue de la musi[­que,

Un pou qui parle du Mexique, Un bœuf retournant l'as de

pi[que, Un clown qui n'est pas dans

[un cirque, Un âne chantant un cantique, Un loir champion olympique, Mais ce qui est le plus co

[mique,

C'est d'entendre un petit [moustique

Répéter son arithmétique.

2. Laisser les enfants s'exprimer sur ce poème ;

3. lecture expressive par le maέtre;

4. Exercice 1 Observer les mots qui termi­nent chacun des vers de ce poème. (Remarque: tous se terminent par le son /ik/ sauf ((cirque») .

Exercice 2 Trouver les mots qui se termi­nent par les sons / / , /mi/, /0/ et des mots qui peuvent

. rimer avec ((gris».

Exercice 3 Avec les mots recensés dans l'exercice 2, compléter la poé­sie suivante:

J'ai vu trois lapins Faisant du _ _____ _ Surun ___ ___ ___ _

J'au vu trois fourmis Oui comptaient des ___ _ Derrière ________ _

J'ai vu trois moineaux Jouantdu _______ _ Au pied _____ _ _ _

Et trois chatons gris Parlant de _______ _ Près d'un _ _____ _

Voici à titre indicatif ce poème de P. Gamarra:

J'ai vu trois lapins Faisant du patin Sur un vert sapin

J'ai vu trois fourmis Oui comptaient des mies Derrière un tamis

J'ai vu trois moineaux Jouant du piano Au pied d'un ormeau

Et trois chatons gris Parlant de Paris Près d'un sac de riz.

B. Structuration rythmique

1. Relire le poème de Maurice Carême ((Ce qui est . comi­que»;

2. faire compléter le tableau ci-dessous. (II sera facile de faire com­pter le nombe de pieds; attention au ((e» muet).

Sa_ f-vez vous ce

C'est d'en _ _ ten dr'un

3. Faire compléter le tableau ci­dessous qui est une synthèse des exercices précédents. (II met en jeu la structuration so­nore /0/ et la structuration rythmique (5 pieds) .

Le cra paud Din _ 1- go

Nu _ I-mé ro

S'en va- t'en

Vi _ _ si _ I-ter

Le cra _ ~aud Bil _ I-bo

Sur un

Pi _ I-PO Ra_ t-- ta _ I-po

Voici, à titre indicatif, le poème de C. et J. Held.

Le crapaud Dingo Numéro zéro S'en va-t-en chameau Visiter Bordeaux

qui est co _~mique

pe _ f- tit mous_

Le crapaud Bilbo Sur un cachalot Pipo Ratapo Pêche le turbot

Le crapaud Gonco Go go ostrogo Circule en métro Quand il a trop chaud

Le crapaud Quito Paramaribo Porte sur son dos Vingt-cinq escargots

Le crapaud Banco Tolokilibo Boit du cacao Rue des trois corbeaux.

1- tique

Rémy Sarrasin

Page 29: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

PASSEZ D'AGRÉABLES

FÊTES DE FIN D'ANNÉE JOUEZ AVEC VOTRE ÉCOLE VALAISANNE

Mots terminés par la lettre {{Cl} L'escalettre

A partir des tirages proposés, trouvez des mots se terminant par «c»

ABCEOIR= + l AABCILM= ____ _ ACDGOUZ= ___ _ CEEGONR= +C CDELOOU= ____ _ ACDEQUU= ____ _ AACIMMNO= +H ACCDHIRU= ___ _ AAACGMNR= ___ _ AACEHRSV= ___ _ BCLMNOOO= +A CEEFGRNU= ___ _

Les anagrammes

A l'aide des tirages donnés en début de phrases, remplacez les points par les anagrammes.

Exemple: AAACENRV:La ____ _

+ P

+ L

+ E

,.....-R E

___ (La caravane avancera). ABEILMN : Cet employé --­______ toute la journée. EENORST: Ils n' pas Les rajouts

1

1

1 l' 1

s'aventurer dans les ___ _ de peur de se faire une ---. DEIPRSTU: J'ai vu deux hyènes

Trouvez les 11 rajouts antérieurs en 3 lettres du mot CALES.

se __________ _ des restes _______ _ CENNORTU: Il ___ l'oiseau ______ grâce à son cri.

CALES

Les suffixes

Les suffixes ont une significa­tion. «-fère» veut dire qui porte, qui produit, qui fait... Trouvez le mot propre. Exemple: du vin =

vinifère. Des ailes _______ _ De l'eau _ _______ _ De la cire _______ _ De la laine _______ _ De l'or _ _______ _ Dusel ________ __ Des lois ________ _ De l'huile _______ __ Des poils _______ _

7+1

A chaque mot de 7 lettres qui vous est proposé vous devez ajouter une lettre imposée afin de trouver un mot de 8 lettres.

RECHUTE + 0 ____ _

EMINCES + P _____ _ CALYPSO + N _____ _ OUATENT + Q ____ _ ZOUAVES + R ____ _ MODESTE + H _____ _ DELURES + 1 _____ _

DEPLORE + Y _____ _

MOULINE + B _____ _ ECAILLE + X _____ _

8 + 1 Même règle que ci-dessus.

ECAILLES + Y _____ -FEUTRAGE + T ____ _ NEPALAIS + C ____ _

PLAQUEUR + D ____ _ RACONTER + H ____ -FUMERIES + D __ ---=----LACUSTRE + U ____ -POETISEE + R ____ _ RECHAMPI + N ____ -ROUTIERS + A ____ _

Les mariages

Assemblez les 20 mots, 2 par 2, de façon à former 10 mots de 8 lettres. Chaque mot ne peut être utilisé qu'une seule fois.

CASE FRAI VITE SAGE FORT BONI COUP GANG RAGE ANTE REIN FIXE BEAU LEUR

Partie à rejouer

MENT MATE ATRE GRIS FIER

RENE

Je vous propose aujourd'hui de rejouer tranquillement la partie de scrabble qui a été disputée lors de la journée francophone de scrabble, le 11 octobre 1986,

Munissez-vous d 'un cache et ne laissez apparaître que la première ligne. Accordez­vous trois minutes. La solution se trouve à la ligne suivante, en face du tirage suivant . La référence d 'un mot vous indique la place de ce mot sur la grille, Si la référence commence par une lettre , le mot est placé horizontalement sur la grille et si la réfé­rence commence par un chiffre, le mot est placé verticalement. Exemple : Chanter H 3 82 points : le (( H» se t~ouve sur la case bleue et le (( E» sur l'étoile centrale, le mot est horizontal.

Dans les tirages, les ? remplacent les jokers. Les tirets qui précèdent certains tirages signifient que le reliquat du tirage précédent a été rejeté faute de voyelles ou de consonnes,

Dans tous les cas vous devez poser sur votre jeu le mot retenu (même si vous ne l'avez pas trouvé) et ne comptabiliser que vos propres points.

Coup AP Tirage Mot retenu Référence Points

1 ISOUFNI 2 I+ALLCMA FUSION H4 26 3 L+EVTOON MACULAI 5E 40 4 NO+FCRID VOLET L 1 35 5 NORC+EGS DIFFUSION H 1 48 6 ' AEEHHSI CONGRES 108 85 7 HEI+ESXD HASES 6F 41 8 HI+BEATN EXODES C8 52 9 AGQSTSU THEBAINE 12 A 80

10 GS+TDIRA QUOTAS 2J 58 11 G+EEEOIR TARDIFS 3C 26 12 OE+?PTRU EGERIE 8A 24 13 EEIJMNN SUP(P)ORTE 02 86 14 MENI+ALR JEAN D 1 38 15 ABZYEE? MINERALE A 1 80 16 B+APUTOO ZE(Z)AYE 10 J 73 17 BOU+RVIL TROMPAI E2 25 18 LU+EMNWE BAVOIR M9 28 19 EELN+KUL WURM 14 K 28 20 EELNU+U LEK K9 24 21 EELU UN 15 K 17

HUEE B 12 16

930

Page 30: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

Mots terminés par la lettre ((c})

AEROBIC AMMONIAC ALAMBIC ARCHIDUC GAZODUC ARMAGNAC NEOGREC HAVRESAC OLEODUC MONOBLOC AQUEDUC FENUGREC

Les anagrammes

MINABLE - LAMBINE OSERENT - TROENES -

ENTORSE DISPUTER - PUTRIDES RECONNUT - NOCTURNE

L'escalettre

RE IRE RIE CIRE CRIE CHERI RICHE CAHIER

CHAIRE CHIPERAI CHARPIE PERCHAI PRECHAI ARCHIPEL CHAPELIER

8+1

SALICYLEE GAUFRETTE PASCALIEN QUADRUPLE CHARRETON FREUDISME AUSCULTER ESTROPIEE PARCHEMIN AUTORISER

PLAISANCE

Les mariages

GRISATRE BONIFIER FRAISAGE RAGEANTE GANGRENE

FIXEMENT REINVITE BEAUFORT COUPLEUR CASEMATE

Partie à rejouer

En fin de parti~ votre grille se présente ainsi:

Renée Rey

12345678 9 10 Il 12 13 14 15

A Il 1 N :~ :: R A L ~ :T:: B :. ~ G

~ ~ H U ::E:: E t--=- . .. . . . . ;. ... .. .; ..

Les rajouts C t----~-+-T-+......,......-j_+___+__..........;....,.....,...E~: ~......;:: ~0-+_D---+.-,-,E~: S';';";";'· · · . · .4: · -+----4

Devant CALES et en 3 lettres 0 :~ : : : E A N J~{ N :ié: nous avons:

AFOCALES APICALES BUCCALES CANCALES FISCALES PERCALES

7+1 RETOUCHE SPECIMEN SYNCOPAL TOQUANTE SAVOUREZ METHODES RESIDUEL POLYEDRE NOBELIUM LEXICALE

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AMICALES BANCALES CAECALES DISCALES PASCALES

CHOREUTE

DEPLOYER

~~--~~~~~-4--~~--+-~~~~--~~~

E TRO~PA A F E G :: :1::: C A E N

Hill F ::F: U S 1 0 : N S ···E· ::$:: L E

K U .: 1 L E ::K ......

.. ~z L :V:: 0 L ·E T M T

LIGUES SUISSE ET VAUDOISE POUR LA PROTECTION DE LA NATURE

Cet hiver au centre d'Information-Nature de Champ-Pittet

L'hiver se prête fort bien aux ac­tivités de découverte et d'étude de la nature.

Avec ses 40 hectares de marais, de prairie et de forêts, avec ses sentiers-nature et sa tour d'ob­servation ornithologique, les classes trouveront à Champ­Pittet une nature exceptionnelle­ment riche et belle dans laquelle chaque élève pourra apprendre et s'émerveiller par l'observa­tion, l'écoute, le toucher, l'expé­rimentation. De plus , les activi­tés proposées cet hiver permettront aux participants d'exercer leur habileté manuelle, de fabriquer un objet (man­geoire, nichoir, etc.) qui leur per­mettra de prolonger ce qu'ils ont vécu. En effet, nos

ATELIERS-NATURE pour classes (sur inscription) auront comme thèmes:

1. Observation des oiseaux et fabrication d'une mangeoire.

2. Observation des oiseaux et fabrication d 'un nichoir.

3. Etude de l'arbre en hiver (écorce, bourgeons, bois), réalisation de frottis d'écorce, de moulage de feuilles, polis­sage de coupes de bois, construction de présentoirs.

4. Analyse des pelottes de re­jection des rapaces noctur­nes, construction d'une mini panoplie des proies identi­fiées.

5 . Découvertes des traces d'animaux, identifications et moulages.

6. Faune des marais , prélève­ment, identification et des­sins du plancton grâce à son observation au binoculaire.

Les ateliers-nature se déroulent sur le domaine et dans le bâti­ment d'accueil équipé d'un labo­ratoire, d'une salle de vidéo et dont les magnifiques combles serviront d'atelier de bricolage.

Inscriptions et renseignements:

Centre d'Information-Nature de Champ-Pittet 1400 Cheseaux-Noréaz/Yverdon tél. (024) 231341 .

Page 31: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

otidien L"homme qU . Seigneur!

et Ta nalssance,

Non, Seigneur, non! Tu n'es pas né en 1986 dans un HLM, pas plus que Tu n'es né dans une ville ou un village d'Afrique, pas plus que dans une usine, une rizière ou dans les kolhozes de l'Asie Centrale!

Tu es né, né charnellement, une fois et une seule à Bethléem, après un long voyage de Tes Parents. Tu es né à Bethléem, bourgade de Palestine, de mère juive, de père nourricier juif, de Parents qui furent préparés à Ta venue et qui ont préparé en eux Ta venue . Tu es né à l'intérieur d'un peuple qui, lui aussi, avait été préparé de longue date à Ton arrivée.

Préparés, Marie et Joseph T'ont reçu avec amour et avec crainte à cause, non seulement, de l'in­connu que représente tout nourrisson, mais aussi à cause de Ton destin qu 'ils pressentaient sans le connaître . Cet amour et cette crainte associés nourrissaient la vie de leur foi.

Préparés et suffisamment simples pour se laisser toucher, les bergers ont compris que, cette nuit là, se produisait quelque chose d'important.

L'ont compris aussi , car préparés eux aussi à leur manière, les Mages lointains, savants, scrutant, pour découvrir leurs messages, le ciel et ses as­tres; ces savants aussi sont venus et, malgré la simplicité, la banalité des faits et des lieux, en vé­ritables savants, ils ont su ressentir et reconnaître la grandeur .. .

L'a compris aussi car, jaloux de son pouvoir et de son prestige et donc, sensible à tout ce qui risquait de lui faire de l'ombre, Hérode qui, ne pou­vant Te reconnaître nourrisson parmi les nourris­sons, a ordonné l'extermination pure et simple de tous les nourrissons!

Ta naissance, Seigneur, fut donc simple et obs­cure et peu l'ont reconnue malgré l'attente de ce­lui qui , pourtant, se proclamait Ton peuple! Il eut fallu une sensibilité exceptionnelle pour la remar­quer!

Elle fut , en effet, si simple cette naissance, qu'elle est passée inaperçue aux yeux du peuple qui, pourtant, l'attendait! Elle fut simple, banale, ina­perçue pour la majeure partie du peuple qui, pour­tant, l'attendait! Elle fut simple, banale inaperçue pour la majeure partie du public de cette petite Palestine, petite zone parmi tant d'autres sur la carte du globe.

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Elle fut, pourtant, si puissante pour quelques-uns suffisamment simples sans être, et ils l'ont prouvé, simplistes! pour se laisser toucher, à commencer par Tes Parents, par le Verbe contenu dans les faits, que ses conséquences en demeurent de nos jours et continuent à porter des fruits, fruits que, à l'exemple des juifs, nous qui continuons à nous proclamer «Ton peuple», à l'exemple de ce peuple 1

qui nous précéda, la plupart du temps, nous ne voyons même pas! A tel point que, au lieu de nous laisser pénétrer pour nous laisser inspirer de tout ce qui a pré­cédé et entouré Ta naissance charnelle, nous pré­férons, en quelque sorte , T'en amputer, pour la réduire à nos imageries, à nos sensibilités superfi­cielles du moment et le proposer en des lieux et sous des formes qui , au lieu de lui permettre de porter ses fruits à Elle en notre temps et en nos lieux, nous détournent de Sa puissance pour la réduire à des besoins aussi réels et souvent tragi­ques que localisés.

Alors que la manifestation charnelle de Ta venue au monde s'est produite, et cela non sàns raison, en un temps et en un lieu et que c'est à partir d'elle que nous devons .. . partir c'est bien à tout ce qui l'a préparée très concrètement elle, en son temps et en son lieu, que nous devons revenir pour voir ce qui, à partir de là, et de tout ce que l'a suivie, nous devons retirer pour nos vies actuel­les quelles qu'elles soient et où qu'elles se dé­roulent.

Car, Tu l'as bien montré, Seigneur, par la prépara­tion d'un peuple à Ta venue et à l'aide de tout ce qui l'a suivi, l'histoire est porteuse d'enseigne­ments, d'enseignements qu'il nous faut toujours plus creuser afin d'y découvrir ce qui, à nous en notre temps et notre lieu, doit parler. Cela à partir d'un passé qui doit nous parler non afin que nous le reproduisions, mais afin que

à l'aide et des forces et des faiblesses qu 'il nous révèle et qui, si nous nous Y ouvrons, nous sont révélées comme nouveautés à faire vivre par l'Esprit,

utiliser ces enseignements dans le but d'avancer dans cette œuvre de Création à laquelle Tu nous as demandé de participer venant, Toi-même, nous montrer, pour compléter des enseignements insuf­fisamment compris, comment nous devions faire.

Ton p~uple, Seigneur, se disait Ton peuple ; il T'at­tendait a?compli~sant ~ombre de rites, de prati­ques , obeissant a de tres nombreuses, très rigou­reuses lois.

Ton peuple T'attendait, Seigneur; il T'attendait et le proclamait.

Et, Tu es arrivé .. .

Oui de ceux proclamant leur attente, lors de Ta naissance pourtant préparée, T'a reconnu? Bien peu de monde et, parmi ce bien peu, un certain nomb:e d'étrangers à Ton peuple et à sa religion, les rOIs mages n'étaient pas juifs .. .

Ta naissance charnelle, et cela est bien normal , en cette petite Palestine, est donc passée, en gros, inaperçue : Tu fus un nourrisson parmi tant d'au­tres aux yeux de la plupart.

Pourtant, que de péripéties, déjà, pour Tes Pa­rents, homme et femme suffisamment simples et attentifs pour entendre les inspiration de l'Esprit.

Ta vie non plus, Seigneur, par la plupart, ne fut pas reconnue et cela, malgré un peuple si certain de T'attendre et qui T'attendait mais, aveuglé par son type d'attente, tandis que Toi, Tu devais ac­complir tout le chemin de l'Incarnation de l'Esprit dans la matière afin de nous le révéler. Et cette Incarnation ne correspondait pas à l'attente.

Ta vie fut humble, très humble, Seigneur, cachée même: elle s'est élaborée dans la simplicité au point qu'il serait difficile de la reconstituer; c'est pourtant elle qui, servie par des Parents atten­tifs, a permis la progressive éclosion de la puis­sa~ce de l'Esprit en Toi. Une puissance qui , par la sUI.te , fut reconnue par certains parmi ce peuple qUI continuait à T'appeler, à T'attendre et à le pro­~Iame r! Ils T'attendaient, le proclamaient, Tu étais la et , aveuglés par leur attente, ils ne te voyaient pas .

Certains, T'ont, de leur mieux, accueilli; d'autres, ayant bien compris la portée de Tes paroles , T'ont rej~té à cause de la menace que, pour leur pou­VOir, pour leur vanité, Tu représentais . Parmi eux il s'agissait de ceux-là mêmes qui se disaient «p~u­pie de Dieu».

Ne T'ont reconnu, Seigneur, que ceux assez ou­verts pour aimer, pour aimer assez pour sentir et reconnaître (Ta famille, quelques proches, quel-

Photo René Ritler

q~e~ amis) , que ce~x assez ouverts (Les Mages, Simeon) pour se laisser toucher, inspirer par les signes prévus , par Ta présence, ceux, enfin, re­doutant l'ombre qu 'ils imaginaient que Tu allais je­ter sur eux auprès de leurs corréligionnaires, (les pharisiens , les grands-prêtres), ceux craignant pour leur réputation auprès des puissants, d'au­tres pour leur pouvoir (Hérode etc ... ), ou, comme Pilate, les timorés.

Nous nous voulons de Tes amis, Seigneur, nous nous voulons de ceux qui T'aiment, T'enseignent, Te «font passer».

Très honnêtement souvent, nous nous voulons tels.

Reportons nos yeux vers Nazareth, vers Bethléem, vers ce peuple qui, correspondant à ce qui lui était enseigné, se proclamait «peuple de Dieu» il y a bientôt 2000 ans, et regardons de quelle manière,

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Page 32: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

ayant proclamé, cultivé son attente, il a su ou non, Te reconnaître, T'accueillir, T'entendre et, par Toi, se laisser transformer lorsque Tu T'es présenté à lui sous des traits qu'il n'attendait pas et qui dé­rangeaient ses habitudes et son code des vertus .

Reconnaissons ses réussites; reconnaissons ses faiblesses; essayons de découvrir les rouages qui ont façonné et façonnent les hommes et, à partir de là, voyons comment ces rouages-là nous façon­nent nous.

Voyons jusqu'où nous acceptons de nous laisser inspirer, bouleverser, transformer par l'inspiration qui est prévue pour nous. Voyons de quelles ma­nières très subtiles nous la refusons.

Voyons à quel point nous T'accordons, Seigneur, Ta place très particulière dans nos vies dont cha­cune est prévue pour être particulière.

Voyons à quel point, à l'exemple de Marie, nous Te laissons pénétrer dans notre chair (Incarnation) pour T'y accorder Ta place avec toutes les margi­nalisations que cela suppose car a supposées.

Et voyons si la béance très concrète que suppose toute concrète naissance dans le monde - et concrets nous devons être puisque matière à ins­pirer nous sommes - à l'exemple de Marie, nous acceptons de la vivre très concrètement, jusque dans notre chair. Et, prenons la peine de contrôler les fruits concrets de ce que 'nous nommons incarnation: fruits de progrès en amour, fruits de progrès en communion avec nos semblables . (Pour Dieu, nous savons L'arranger à notre manière!) Voyons si, très concrètement à l'exemple de la naissance d'il y a 1986 ans à Nazareth-Bethléem, naissance

qui, de longtemps et de tant de manières, sous tant de latitudes, fut préparée même si elle a été, à l'époque, peu reconnue, nous acceptons que en nous, très concrètement car charnellement puis­qu'il s'agit d'Incarnation, le Verbe, de nos jours, Se fasse chair.

Avec toute l'attention, tout le silence intérieur, toutes les conversions que cette Incarnation, de­puis avant l'Annonciation, suppose.

Et cela, qui mieux que Marie héritière d'une «Tradi­tion» qu'elle a su utiliser pour, en la dépassant, l'accomplir, mieux que Joseph si attentif tant à l'inspiration directe de Dieu que à celle qui s'éla­borait en sa femme, porteuse de vie comme toute vraie femme, dans leur contexte du moment, pour­raient, avec l'aide de l'Esprit, de Ton Esprit, nous le révéler?

Voyons, Seigneur, à quel point nous savons Te res­sentir, Te reconnaître et T'accepter tel que Tu Te présentes.

Voyons de quelles manières si «sublimes» et subti­les, malgré nos proclamations et à cause d'elles, à Toi nous nous fermons.

Voyons si très concrètement, très charnellement, nous acceptons que, en, nous puis, et seulement ensuite à travers nous, le Verbe selon Ton exem­ple et Ton désir, Se fasse chair.

Anna T Veuthey

• FORMATION PERMANENTE

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deS inf~rtnle ières ch~rg _enfants t deS lnftrtn . ns tneres

e nsu\tat10 . deS CO. Dans le cadre de la formation permanente offerte aux infirmières

du \T a\a1S désignées pour l'activité médico-scolaire et à celles chargées des consultations mère-enfant, les rencontres ci-après sont prévues pour l'année civile 1987 :

lundi 26 janvier lundi 27 avril lundi 26 octobre

- SION - MARTIGNY - SION

Le premier cours de fin janvier portera plus particulièrement sur le thème:

«Problèmes actuels inhérents aux vaccinations»

présenté par les Docteurs André Spahr et Guy Délèze, médecins-pédiatres à Sion. .

Les exposés seront suivis d'une table ronde qui permettra aux infir­mières concernées un échange de questions/réponses et d'expé­riences .

Service cantonal de la santé publique Section médico-sociale

et paramédicale

Marguerite Stœckli

Page 33: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

NOUVELLES ACQUISITIONS

ARTICLES DE REVUES

- Enfance et lecture, dans Educateur, N° 8, novembre 1986.

ART

- LAROUTIS, Denise. - Clara Schumann, biographie. Paris , Galli­mard, 1986, 64 pages ill.

- POITEVIN, Jean-Louis. - W.A. Mozart, biographie. Paris, Galli­mard, 1986, 80 pages ill.

- JANUSZCZAK, W. - Les grands peintres et leur technique. Fanal, QED, 1980, 192 pages ill.

- KOELLA, Rudolf. - Collection Oskar Reinhart. Ides et Calendes, Neuchâtel, 364 pages ill.

- HAMMACHER, AM . - René Magritte. Ars Mundi 1986, 127 pages ill.

- COMINI, A - Egon Schiele. Seuil, Paris, 1976.95 pages ill. - COMINI, A - Gustave Klimt. Seuil , Paris, 1975. 90 pages ill. - JACOBUS, H. - Henri Matisse. Ars Mundi, 1986. 127 pages ill. - CIRICI , A - Miro et son temps. Poligrafa, Barcilone, 1985.244 pa-

ges ill. - HAFTMANN, W. - Marc Chagall. Ars Mundi , 1985. 128 pages ill. - WALKER , J. - Joseph Mallord Turner. Ars Mundi, 1985. 128 pages

ill. - PERRUCHOT, H. - La vie de Toulouse Lautrec. Hachette, Paris,

1958. 357 pages ill. Coll. Marabout. PORZIO/VALSECCI. - ConnaÎtre Picasso. Hachette, Paris, 1974. 268 pages ill.

- ARASSE, D. - Les primitifs italiens. Famot, Genève, 1986. 317 pa­ges ill .

- SAUNERON/STIERLIN. - Les plus beaux temples égyptiens. Henri Stierlin , Genève, 1980. 178 pages ill.

FRANÇAIS - LITTÉRATURE - THÉÂTRE

- GASTELLlER, Marielle. - Comtesse de Ségur, biographie. Paris, Gallimard, 1986.62 pages ill.

- CHARPENTREAU , Jacques. - Mon premier livre de devinettes. Paris, Editions ouvrières / Petite Enfance heureuse, 1986. 220 pa­ges.

- KOLEBKA, Georges, GARNIER, Maurice. - Petits poèmes poU,( petites pattes. Paris, Hatier, 1986. 23 pages ill.

- GRIPARI, Pierre . - Nouvelles pièces enfantines. Lausanne, l'Age d'homme, 1986, 167 pages.

CONTES - LITTÉRATURE JEUNESSE

- SOUPAULT, Ré et Philippe. - Histoires merveilleuses des cinq continents. Paris, Seghers, 1986, 469 pages.

- DELAFOSSE, Claude, POMMAUX, Yvan. - La peur du Louvre, une bande dessinée dont tu es le héros. Paris, Ecole des loisirs, 1986, 71 pages ill.

- LlONNI, Léo. - Trésors de fables. Paris, Ecole des loisirs, 1986, 145 pages ill.

- DE LA SALLE, Bruno. - La pomme rouge. Tournai , Castermann, 1986, 28 pages ill . Collection Contes de toujours.

- VAN CRUGTEN, Alain. - Le pêcheur et le petit poisson. Tournai, Castermann , 1986, 28 pages ill. Collection Contes de toujours.

- DUMAS, Philippe. - Victor Hugo s 'est égaré. Paris, Ecole des loisirs , 1986, 48 pages ill.

- PERNUSCH, Sandrine, ANGELI , May. - Faustine et le souvenir. Paris , Messidor / La Farandole, 1986. 29 pages ill.

- YOSHIDA, Toshi. - De la part de papa. Paris , Ecole des loisirs, 1986. 33 pages ill.

- PARRY HEIDE, Florence, GOREY, Edward . - Théophile a rétréci. Paris , Ecole des loisirs, 1979. 63 pages ill.

- DAHL, Roald , BLAKE, Quentin. - La girafe, le pélican et moi. Paris , Gallimard Jeunesse, 1985. 32 pages ill.

- PEF. - Les belles lisses poires de France. Paris, Gallimard, 1986. 35 pages ill . Collection Folio Cadet.

- PEF. - Barbanouille. Paris, Messidor / La Farandole, 1986. 28 pa­ges ill.

- PEF. - Le livre de nattes. Paris, Gallimard , 1986. 34 pages ill. Collection Folio Cadet.

- HADLEY, Irwin . - Moi, je s 'rai quelqu 'un. Paris, Stock, 1985. 234 pages .

- DE BRUYN, Monica G. - Le castor qui ne voulait pas mourir. Paris , Gallimard-Tournesol , 1982. 32 pages ill.

- ALEXANDER, Sue, LEMOINE, Georges. - Leila. Paris, Centurion Jeunesse, 1986. 36 pages ill.

CONTES - LECTURE JEUNESSE

- DUPASQUIER, Philippe. - Papa chéri ... Paris, Gallimard, 1985. 23 pages ill.

- NIKLY, Michelle. - Le prunier. Paris , Albin Michel Jeunesse, 1982. 23 pages ill.

- DAMJAN, Mischa, KALLAY, Dusan . - La ballade de décembre. Tournai , Castermann , 1986. 31 pages ili.

- MORGENSTERN, Susie, ROSNER, Gill. - Alibi. Paris, Ecole des loisirs , 1986. 163 pages. Collection Neuf.

- HOWKER, Janni . - Le blaireau sur la péniche. Paris, Gallimard, 1986. 95 pages. Collection Folio Junior Piranha.

- THIES, Paul. - Ali de Bassora voleur de génie. Paris, Editions de l'Amitié / GT Rageot, 1986. 149 pages. Collection Les Maîtres de l'aventure . Grand prix du livre pour la jeunesse 1985, premier prix jury en­fants.

- PASCAL, Francine. - Le petit ami de ma copine. Paris, Ecole des loisirs , 1986. 230 pages. Collection Majeur (roman adolescent) .

- BUME, Judy. - Pour toujours. Paris , Ecole des loisirs, 1986. 209 pages. Collection Majeur (roman adolescent).

- CHRISTOPHER, John . - La trilogie des tripodes: les montagnes blanches. Paris, Ecole des loisirs, 1986. 156 pages (roman adoles­cent) . .

- MC CUNN, Ruthanne Lum. - Mille pièces d'or. Paris , Ecole des loisirs, 1986. 251 pages. Collection Majeur (roman biographique pour adolescent).

- POSLANIEC, Christian. - Le train perdu et autres histoires mysté­rieuses. Paris, Ecole des loisirs, 1986. 119 pages. Collection Nou­velles et romans (roman adolescent) .

- FREMION, Yves . - Tongre. Paris, Gallimard , 1986. 91 pages ill. Collection Folio Junior Piranha.

Page 34: L'Ecole valaisanne, décembre 1986

CARRE, Gérard. - La troisième guerre mondiale n'aura pas lieu. Paris, Gallimard , 1986. 158 pages. Collection Folio Junior Piranha (roman adolescent).

- LEHRIAN, François . - La course autour du monde de François Lehrian. Chardonne, F, Lehrian, 1984, 126 pages ill. (reportage).

HISTOIRE

HOFFMANN, Ginette, PIERRE, Michel. - A l 'époque de la Renais­sance. Tournai, Castermann, 1986, 46 pages ill . Collection Des Enfants dans l'histoire.

- KASPI, André et Philippe. - Washington, héros d'un nouveau monde (biographie). Paris, Gallimard, 1986, 56 pages ill.

- MAUFFRET, Yvon. - Kerguelen, amiral et corsaire (biographie). Paris, Gallimard, 1986,63 pages ill .

- RONSSIN, Jean-Pierre. - Cervantes, le manchot de Lépante (bio­graphie). Paris, Gallimard, 1986, 80 pages ill.

- Documentation sur le XVIe siècle. Genève, CDP / DIP / DEP, 1986. 112 pages.

ENVIRONNEMENT

- PORTAL, Colette. - La nature racontée . Paris, Gallimard , 1979, 45 pages ill. SCHAUENBERG, Paul, GILLlÉRON, Jacques . - Faune et flore de nos Alpes. Lausanne, Mondo, 1986, 157 pages ill., 2 tomes.

- RITTER , Jürgen, SCHMITZ, Siegfried. - L 'année des poissons. Paris, Ecole des loisirs, 1986,37 pages ill. O'HAGAN, Caroline, ALLAN, Judith . - 1/ est facile d'avoir un ver de terre chez soi. Chêne-Bourg, Soleil Diffusion, 1980, 23 pages ill. KANSAWA, Toshiko, IMAZU, Hideo. - Les quatre saisons du re­nard roux. Paris, Ecole des loisirs, 1986, 31 pages ill.

SPORT - LOISIRS

- Mexico World Cup 86. Genève, Sport Suisse Edition et Diffusion S,A., 1986,214 pages ill.

BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL

- BT

- BTj

980

281

Les colporteurs de l'Oisans au Xlxe siècle. La bi­bliothèque bleue. Le merle, un voisin mal connu. La coulemelle.

REX ROTARY K 40 Le nouveau rétroprojecteur

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