L'Ecole primaire, 15 mars 1936

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1936

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mars 1936

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SION, 15 Mars 1936. No 5. 55me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE : PARTIE OFFICIELLE: Rapport sur -le 27me exercice de la Caisse de r8lüraite du P. E. - Assemblée annuelle de la C. R. P. E. - Cours normal de travaux ·manueI3. - Ecole normale des filles. - Chronique de l'Union. - PARTIE THEORIQUE: L'école et l'apprentiss·age. - A propos de principes méthodologi,ques. -Instruction (O·t éducation. - Le respect s'en va. - Les h81'bes sè­ches et le feu. - 'La Croix. - PAHTIE PRATIQUE: Matières d'examens. - NOS PAGES.

PARTIE OFFICIELLE

Rapport sur le 27me exercice de la Caisse de retraite du P. E.

Mesdames, Messieurs,

La Gonlnlission -de la ICaiss-e .de r·etraite a 'l'honneur de vous pr,ésenter un petit rapport sur la Inarche de cette institution pen­dant l'exercioe écoulé.

L'assemblée annuelle .des ll1elnbres de la Caisse a .eu lieu le 25 avril 193-5, dans la ·salle de dessin .de l'IEocole normale des instituteurs. A part les délégué~ officiels des districts, une demi­douzaine de Inaîtr-es ont tenu 'à 'assister à la réunion. Il est regret­table de constat,er 'le peu d 'intérêt que le IPersonnel ·enseignant Iporte là cette œuvre de prévoyance sÛ'cÎale. Les objets figurant à -l'ordre du jour de la s.éance étaient pourtant de nature à intéres­ser les sociétaires.

:L''as-semblée, après avoir entendu le rapport de la Commis­sion sur les dénlarches 'entreprises auprès de Hl direction de la Banque cantonale, aux fins d'obtenir un taux d'intérêt plus ·en rapport avec l'importance et ·avec le caractère stable ,de nos fonds, a prié la ,Commission de prévoir la Inodification de l'art. 1,1 du 'Règle­.ment, au mom·ent de -la revision quinquennale.

Le taux moyen de nos capitaux diminue annuellement; les causes de cette moins--value des intérêts ont été exposées dans un précédent rapport; ·elles dem,eurent inchangées; nous ne les ana­lyserons pas à nouveau. Il est possi:ble Iqu'on aurait pu obtenir un , nl,eilleur Tendement de nos capitaux, en prêtant sur hypothè­ques à des ICommunes ·et :à des particuliers, mai~ les expériences

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mars 1936

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.fâcheuses faites dans ce d.omaine par une caisse sim.ilaire d'un canton romand doiv~nt ,nous servir.

:CQn{onné~n-ent à la décision prise au CO\lrs ,de rasselnblée g.érrérale de 193-4,' ~MM. le5 délégués .oi:ficiels s,e' 'sont 'fait un devoir d'établir un rapport sur cette réunion, là l'intention de la IConfé­renc,e de district. A réoeption du double du rapport, lM. le cai~­sier leur a versé l'indemnité prévue.

La ,Comlnission a tenu une séance plénière; la sous-cOlnmis­,sion s'est réunie chaque fois que des affaires à liquider ont néces­sité une s,éance.

Le nomJbre des Jnelnbres a 'Passé de 696 à 701, 'c-elui des pen­sionnés de 5,2 là 518; parmi ces derniers figurent .les ürphelins hénéficiaires et une dizaine de rentes-invalidité. Deux instituteurs qui, au cours de l'année scolaire 1934/3,5, ,étaient au bénéfice de la rente-invalidité ont repris Yens,eignem.ent.

Pour la pr·elnière f.ois, la C.offilnission a été appelée là appli­quer les dispositions de l'Art. 19 du lRèglelnent à deux instituteurs qui étaient au bénéfice de l'Assurance militaire. Connne la pen­iSiün servie par Berne était supérieure à la rente-invalidité que la Caisse de retraite leur 'aurait alloué, ,étant donné d'autre part que J'invalidité avait été causée par un tiers (le s·ervice m.ilitaire), la Caisse ,de retraite n'était pas tenue là leur 'servir une pension.

Avant de prendre une décision sur un point ,aussi iInportant, la IC.ommission a tenu à connaître l'avis d'un juriste et celui de M. le 'Dr Bays, l'expert-reviseur, qui ont abondé dans la Inanière .de faire de la IGomlnission.

En application de l'fArt. 3 du -Règlement de la ,Caisse qui im.plique à tous les Inemhres du 'Persünnel ·enseignant qui .ont débuté après 1907 l'obligation de faire p 'artie de la ICaisse, quel­ques maîtres 'qui ont repris 1'enseigneluent apTès l'avoir inter­romp\l -:pendant quelques années .ont ,été c.ontraints de reconstituer Jeur capital auprès de la Caisse.

En ce qui Ic.onc'erne le Fonds de réserves, on doit c.onstater qu'il n'auglnente pas dans la- mênle proportion que par le passé; .cela tient au Ifait que le nO'lnhre des sociétaires qui quittent préma­,turènent est €n forte dhninution ; on sait Ique le fond~ de réserve ,est en grande partie constitué !,par les cotisati.ons ,que l"Etat a ver­,sées aux Inenlbres qui ont 'quitté la ,Caisse; celles-ci ne sont pas 'renlboursées au cant-on, ,elles. restent acquises là la 'Caisse.

Nous estim.ons superflu d',entrer dans plus de détails, les données et les ,extraits · de ,cOlnptes qui suivent av,e'c les notes explicatives les accompagnant renseignent les. sociétaires, tant sur la situation de l'institutiml' que sur la gestion fin'ancière et adn1Ï­nistrativle.

Sio.I\, le 1 n nlars 1 '936~ , Le ComNé.

).

~ 107-

.: ,

Rapport fi nanc ier de la Caisse ' de ' ' R~tr~ité

"' .' ~~ p~ E. , primaire" ,'p~'~~,' I '~~,n';:e, 193'5 ' . .' ,

Au 1er ja.nvier 1935, la fortune de la -Caisse , de l'etJ;'aite du Personnel enseignant se montait à ' Fr. 1,940,211.05

Elle s 'est àugmentée:

1. Cotisations et équivalent de l'E-tat iG. Intérêts

Fr. 144,771.3'5 l '

» 82,239.~5

3. BE'\TIBfice l'éalisé sur achat d'obI. » 4,484-.- » 231,494.90

Dont ,à déduire:

1. PaYE'ment des pensions: a) par cpte. des pens. Fr. 22,946.60. b) par cpte. de rés. ' » ' . 4,245.65 »

2. Payement des frais généraux » 3, Impôt fédéral, droit 'de détachement!.

timbre sur titre »

27,192.25 3,582.10

3,543.40 16,795:20

Fr. 2,171,705.95

» 5i,112,95 4. Retrait des sortants (30) » ------------------~-----

Fortune net de la Caisse au 31 déc. 1935 Fr. 2,120,593.-·

Il y a lieu d'ajouter le solde dû auprès de la Banque cantonale » 2,407.~

Total 'Fr. 2,123,000.-'1

Cette valeur est r.eprésentée pàr le -bilan suivant:

ACTIF PASSIF

1 Obligation 4,25% B.D. Bque canto 120;000.- 701 Assurés 1;538,576.20

1 » 4,.25% » 40,DOO.- 58 P énsion. 219,922.05

1 » 4,25% » 60,000.-:, Fonds de rés.

1 » 4,25% » 180;000:-'- ' 322,779.30

1 » 4% » 250,0.00.- Cpt.e d'ordre 39,3.16.45

4% ,190,0.0.0.- Cpte ci't ,

" 1 » »

1 l) - 4% » l?O,OOO.~ ' .Bque c~mt. ' 2,407;~

1 » , ,4% : / - \ . » , '130,0.00:-

1 '4% , » 180,000.-..: ,.,' I!"f " » ,

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. ·.1 '4%,'.- , » . i100,000.~ :: 1: :! .:" ,.1. .»

:.1 4%, » ! ... ': ". i320,o.OO.--;.- "'!!' }"I . ": .' ~ , .... : ~

» .. ,: ' ; ; ! . , '.

203 , 4% Valais 1!,}31 203:,00O.~ , (" 1./ . »

4% Valais 1934 150,000.- ' '. " . . ' 1.50 »

Fr. 2,123,000.~ Fr. 2,123;000.-

Page 4: L'Ecole primaire, 15 mars 1936

- 108-

lVi-:mvement du compte-couran t Solde au 1er janvier 1935 Fr. 120,211.05 Achat d'Obligations et Bons de dàpôt Payement dE'S pensions Payement des frais généraux Impôt fédéral, timbre sur titre, droit de

détachement Retrait des ·sortant.3 Obligations remboursées Cotisations et équivalent Intérêts Solde ·au 31 décembre 1935

)} 330,000.­)} 144,771.35 )} 82/239.55 )} 2,407.-

Fr. 679,628.95

Mouvement de compte dl'intérêt Intérêts encaissés pendant l'année Impôt sur coupons, timbre sur titrE's,

droit ,de détachement Fr. Intérêts dus aux assuré3 )} Intérêts dus aux pensionnés )} Solde versé au Fonds de réserve )}

3,543.40 60,265.15 8,087.25

10,343.75

Fr. 82,·239.55

MOllv.ement du compte des assurés Au 1er janvier le compte des assurés était de

Il s'est augmenté: 1. Versements des · membres en3eignant à nouveau 2. Extourne du Fonds de rés. pour ces membres 3. Cotisations et équivalent, solde 4. Intérêts

A déduire:

1. Extourne au compte des pens. 2. Extourne au Fonds de réserve 3. Retrait des sortants

Total

Fr. 36,750.65 » 19,930.15 » 1-6,795.20

Solde au 31 décE'mbre 1935

Mouvement du compte d·es pensionnés Au 1er Janv. le compte des penaionnés était de

Il ,s 'est augmenté: 1. Extourne des assurés pour 6 membres 2. Extourne du Fonds de réserve 3. Intérêts

Total

Fr. 628,516.­)} 27,192.25 )} 3,582.10

)} 3,543.40 )} 16,795.20

Fr. 679,628.95

Fr. 82,239.55

Fr. 82,239.55

Fr. 1,405,861.40

)} 831.10 )} 831.10 )} 144,263.45 )} 40,265.15

Fr. 1,61.2,052.20

» 73,476.-

Fr. 1,538,576.20

Fr. 198,030.75

)} 36,750.65 )} 4,245.65 » 08,087.26

Fr. 247,114.30

- 109-

A déduire:

1 . Payement des pensions )} 27,192.25

Solde au 31 décembre 193'5 Fr. ,219,922.05

Mouvement du compte Fonds de réserve Au 1er janv. 1935, le compte Fonds de réserve était de

Il ts'est augmenté: 1. Extourne du compte a3surés (30 .sortants) 2. Bénéfice réalisé sur achat d'Obligations :3. Solde du compte intérêts

Fr. 296,680.25

)} 19,930.15 ») 4,484.­)} 10,343.75

Total Fr. 331,438.15 A déduire:

1. Extourne au pensionnés pour membres n'ayant plus de fonds

'2. Payement des ,frais généraux .3. Extourne aux assurés pour membres

Fr. 4,245.65 )} 3,582.10

ayant rE·pris l'enseignement )} __ 8_3_1._1_0 __ F_I_'. __ 8_,6_5_8_.8_5

Solde au 31 décembre 1935 Fr. 322,779.30

Détail du compte Frais généraux 1. Frai3 pour séances de commission 2. Frans pour séances de sous-commission :3. Frais pour aS'semblée générale 4. Frai,s pour vérification des comptes '5. Frais pour visite médicale '6. Frais pour comptes et correspondance 7. Achat d'un registre à Bons 8. Vi3a des Bo,ns 9. Traitement du secrétaire

10. Traitement du caissier

Fr. 35.-)} 20.-

$43.75 )} 67.25 )} 15.-» 13 .. 10 )} 38.-)} 50.-)} 1,200.­» 1,800.-

Total Fr. 3,582.10

Mouvement dll nombre des membres Ass'urés:

Au lE'r janvier 1935, il y avait 696 membres 11 en est entré 40 noveaux eot un ayant repr~s l'enseig. 41 »

Total 737 membres JI en est sorti 6 pensionnés et 30 ont quitté l'ens .eignem~ )}

Il reste au 31 décembre 1935 701 'assurés Pensionnés:

Au 1er janvier 1935, il y avait In en es.f entré

.Sion, le 20 février 1936.

52 membres pensionnés 6

Total 58 membres pens-ionnés

S. Mey tain, caissier.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 mars 1936

- . 110 -

C:~iss~ . , de r.etr.ait~ .du Personnel enseignant ,

1 '

;I{; 1' :: , ;" " 'Assemblée ' B'nnu'elh.~ ' ; " ') • f ." .! ~" .; • .: t .; 1 • j J:; ~ i . . ! ~ ': . ~ ~ f', . .~ _ • : ~ .. , 1 ~. i? , _ !

Les Inen1bres de la ICaisse de retraite du Personnel en sei­gnilnt sont eonvoqués ,en assellli"Jlée annuelle le jeudi 2 avril pro­chain, à 14 heures, à l'Ecole nOTn1ale des institut'Clurs, ave'c l'ordre' du jour suivant:

1. Lecture du protocole de la dernière assel111blée. 2. 'Reddition ,des con1ptes. 3. iLecture ,du Rilpport sur la gestion.

,',

4. Rapport des v,éri.fi.cateurs. 5. Adoption d~s cotnptes et de la gestion. 6. Div,el;s. ' 7. iPrOpo.sitlon~ in.dividuelles. te Comité.

46e Cours normal suisse de travaux manuels ~t de Pécole active à Berne

:La So,ciété' suiSse de rttavail manuel et de réfonne seol,aire' organise av'cc l'appui .financier de la ,Conf,édération et sous le haùt -patrDnage de la- directioIi de l'instruction publique du canton de Berne,du 1'3 juillet au ,8 août i93'6, là .BeTne, I.e 46e ICours normal suisse pOUl' l'enseignen1ent du t'ravail Inanuel ,et l'introduction à réc01e active_

Les cours suivants' ser-ont donnés : A. Cour'Y techniques: ,enseignement ,du travail n1anuel. L

Gours techniques pou'r ffi'aîtres et lnaîtresses du degré inférj.euI", 1re et 31ne années ~s,colaires, du 20 juillet au 8 août. 2. 'Cartonna­ge, 4n1,e :à 6me années scolaires. 3. llravail sur bois, 7me à 9n1c années scolaires. 4. Travail sur n1étaux, 71n.e là 911ne années ,seo­lair,es, 2, 3 et 4 du 13 juillet au 8 août..

B. ICours didactiques: introquçticn} là l'école 'active. 1. Eocole activ,e -du degré inf.érieur, 1re à 3l1n-e années scolaires. 2. Ecole active -du degr~é IP-'9y~eT!" '4:n~e ~ 61ntl " ~nllé,es ,s~olait.es, chaque cours du 200 juillet àu' 8 août. ,- , - ,

3. liEicole activ:e,' ,degi-é supéFienr;' (7111e' 'à 9h1e années s'co'laires. '" . a»Cènfres ( d'intér'êt; ,qrt 27 ~ juillet a~ 8 apût. -:, ~ b) l' ,PhysFiüè,' ch,iitiie',' P~-o.l~tiQns- luin'rnel}ses, trav'ah à l'éta--

'bli,' 'dû ' 20' ju'iUéf au S"'àOÜt. ,:,' ' ',' ', ' ' ._ - " . ," !' . ' ' . ..'! ; . . ... ),, ' , i: .. ' : ':: ". - : : :" •

"'_- ~) -Bi~log~e, pr·oje,ct.~orù; ~um,jneuses, - 27 ju~iIet a,u 8 apût. -

, ~ : :; ;t,~ .p.roil~~~~W~ _~?~p,i~t~4'1l : ~qur's, ;de " mê~e :€[~e le fRi-~~lair~ n~c~s~~lre a, ,1 1p.~;cr~phQ;n p~;uy:e~t {~tre qbte~us aupr.ès dp., p ,éparte­-lR'~~t 'de l'Insttuçtion ~~~PqU~,jl , Si{)~, ,a}ns~ qH;aupr~s de la di-

- 111' -

Tcction :QU 'cours 'Dr ,K. IGuggisberg: Ludwig Forrerstrasse 2, ··Berne. Les inscriptions d~~vent être .envoyé~s _ au plus tard jU:squ'au

1er avril 1-9'3,6. Pour tout autre T,ens,eignement, on s'adresse'ra au directeur du. cours.

-Instituteurs et institutrkes sont cor,dialen1ent invités à par­ticiper au 4'6n1e ,cours là Berne, ils y trouveront un hon accueil.

Ecole normale -des filles

Leyons discrèt'eInent le voile.... Il ne faut efifaroucher per­s onne! Dans quel but a-t-on passé r·eligieusen1ent sous silence la nomination de la noU'veUe directrice, Slœur Angèle, (IMlle , Ida Vaudan, de Bagnes), en relnpla·cen1ent de Mère Rose, devenue Supérieure des ,Ursulines?

San.s être au ·courant ,des arcanes ,conventuels, il 'est facile ce­pendant de deviner 'que l'hulnilité, la grande vertu -si rai-'e de noS jours, a dicté eette conduite. !L'ascèse religieuse .n'accepte aucune fleur, aucun com·plin1ent .... et, 'nous ne pouvons qu'adnlirer, nous autres, sans pouvoir imiter! ICe n'est qu'après la mort que la Sainte 'Bglise, Mater pfudentissüna, chant'e les louanges et pro­daIne bienheureus~s ou saintes les â'n1es privilégiées qui .ant su répondre d'une n1anière exc-eptionnelle là leur tâche ki-bas l

,C'est pourquoi, à l 'école ,éloquente et sainte du corp~ ecclé­siastique, nous nous taisons sur la valeur ,et les 'lnérites de ee nouveall chef (le scoutisn1e n'hésiterait p'as, devant le f.éIninin de ,ce non1) , n1ais nous viendrons nOlnhreuses à l 'assen1blée générale, présenter à Sœur Angèle l'expression de notre synlpathie et · de notre adIniration.

Chronique ,~e l'Uni~!!! , . :1

Economies 'et -scolairite _'l, ,.'.1 l

r ;Le _, systèlne '-<~"es ,caulpressions . bUQrgétairJes ' s~alnpli.fie" . au­jourd'hui ,d'une façon, inqui~ta:n.te. Au, fédéral" .'au :cflI).tpnal, au con~~unal, U ne (agh ptus q1J'~ ,qe. r.éfQrp.1~s . ao.n,l~pistratives, de prélèvelhent~ 'et d'écon(lInies: Le Valàis s'est la,ncé!, ;lui -aÙssj. dans oette voie. Nulle p,art, d''aineurs~ . les me~\~'r~s r~stri.ctive~( 'ne ' s'i~­posenf plus: qùe' cHez nOll.'3. Le ' g(Hlv-ern~lilerit, les ' parl~I'A'en'taires se 'sbnt :donc a·charnes là "des -sti'Ppres~ioiù; ',de ' 'post~s ,-bu'dg~taires, fi 1 des prélèvèil1'eÏlts èn 'pâtir ceht 'a-u -détrhnént d-I:k .fonctfdÏlnàites ,en particulier. ,Mlâis dans cette' ,c'{mrs'è 'àÛ~ resÙ~1éti6ns, il est indü'-

---1

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mars 1936

- 112-

bita,bleque l'on ·a ,porté des coups nlaladroits. ,et injustes. On n'au-­rait janlais dû toucher à l'Ecole populaÎl~e à cause just'em·ent de sa si1uation toute ,el11ibryonnaire, insuffis·ante, aTchaïque nllê,nl,e.

Pourquoi ces .fermetures de dasses, 'ces dhninutions de trai­tenlent, ces suppre'YsÎ'ons de subsides, quand tout est déjà si insi-· gnilfiant, si cDnlpressé ?

Et le canton ayant -donné l'exenlple, les CO:l11munes obérées de la plaine en particulier se sont lancées dans Ice sillagie fa'cile. La plupart se proposent ni plus ni nloins que de ,réduire la durée­de 'leur scolarité à six, sept, huit nlois. ,Et voiLà anéanti le béné­fke de tant -d'efforts, de tant ,de peine pour assurer :à l'Ec-ole prinlaire dans notre canton un peu plus de rendement. ,Pour tous ceux qui ont l'aillour de la profession, qui sentent la p.r,écieuse valeur d'une nloindr,e minute de conta·ct avec l'élève, un tel résul­tat est déprüllant. ,on considère, sembl,e-t-il, l'.éducation de l'en­fant comme article .de luxe, bonne tout au plus pour les teillps de prospérité. Quelle erreur! Les générations bien instruites et bien éduquées surmonteront avec plus d'aisanüe les calan1Îtés qui semblent s',amonceler à l'horizon et celles-là seules sont à iluênle' d'épaTgner là la nation les pir,es délsastres. ,Les pays là dictature qui vouent une attention si extraordinaire à l'éducation de la jeunesse donnent à ce sujet une magnifique leçon là IIwtre dénlo­cratie.

Nous pen.sons donc que toute tentatiVie de réduction dans la dur,ée de la scolarité ·est un signe de décadence, une ,économie à rebours, une entrav'e au développelllent Illoral du pays-. Quels que soient le nonlbre et la qualité des citoyens 'qui la réclalllent : 'céli­bataires, nlariés ,sansel1'fants, pères de f3Jlnille, l'Etat ne peut leur abandonner la solufi,tion d'une telle question. Trop d'intéT·êts égoïs­tes peuvent ,entrer en jeu dans ces décisions, ,et elles. relèv,ent avant tout de 1'intérèt supérieur du pays. Nous c0111ptons donc sur un refus ,form·el à toutes demandes qui seront adressées. Il ,est d'ail­leurs- inlpossible d'adopter une autre attitude sans couri.r le risque de voir s'écrouler tout notr,e système scolaire ·et le r·etour à la situation de départ.

Nous prions 'nos collègues de nous signaler tout projet de' .réduction, alfin d'empêcher dans la :ll1eSUre du possible qu'ils se réalisent M ...

Nous- rappelons à nouveau ,à tous les lnemhres du Corps en seignant désireux de faiTe partie de notre association qu'ils peu­v,ent nons verS2r simplement lé ITwntant de leurc',tisation, soit ir. 3.25, p notre con1pte de chèq: es II/c. 906.

..

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PARTIE THËORIQUE

L'école et l'apprentissage On repl:oche souvent là l'école PTÏlnaire -de ne donner là l'en­

fant qu'une fornlation purenlent . intellectuelle , peu propre à le préparer aux besognes Inanuelles qui 'l'attendent dans la vie.

IV1. Kula fuhnine: « iNotr-eécole instruit, elle n'éduque pas. Elle considère sans doute que l'instruction tient lieu d'é­d.ucation ... ; elle ignore trop la gynlnastique; ,elle ignore to­talement le travail Inanuel; elle ignore que l'hOl11!ln.e pense a-qssi avec la nlain .... » Et ,encore: « IPar eHe-nllême la journée de huit heures n'a rien d',effrayant; 'ce qui .est 'effrayant, c'est la dénl0rali­sation, l'incapacité et le dégoüt du travail de ceux 'qui la réda­m.ent; car 'avec une telle Inain-d'Iœuvre toute paix s-ociale est inl­possible et la Tuine d'un pays inéluctable. :ConHnenten serait-il autr'elnent avec une ,école qui n'éduque pas, qui n"apprend pas à travailler et qui se désintéresse de toute préparation 'aux Iné­tiers. »

,Sous une fonne lllDins âpre, nl-oins exagérée peut-ètre, les nl:ênles griefs ont été .fornlulés à Inaintes reprises par les ,entr'e­preneurs ,et les industriels. « Notre école prinlaire, -disent-ils, .fa­hrique trop d'aspirants enlployés, ,et avec s-on élite, des aspi­l'ants intellectuels, c',est-à-dire souvent des -déclassés; elle laisse la Inasse -de ses élè'ves désenlparée vis-à-vis des nécessités de la vie pratique, et, la prospérité du pays qu'elle devrait servir, elle la conlpr01net. EUe cDntribue à éloigner de notre industrie la Inain-d'œuvre intelligente et habile qu'elle devrait lui recruter parnli les Ineilleurs. de ses élèves; ,elle achève de -discréditer chez nous le iravaH lnanuel, fadeur essentiel cependant, en tout telnps, de notreessoréconDnüque ,et aujourd'hui de notr,e relèvenlent... »

Et cha'cun de proposer ses relnèdes qui se résument en S0111111e à -donner au travail 111anuel une large place -dans l'ens,eignement rrimair'e. Il y a ]à une excellente intention, :ll1ais est-elle d'une Téalisation auss,i aisée que paraissent ,le ;croire certains?

:Les maîtres ,et nlaîtress·es -de l'école primaire ont Inission d'enseigner à leurs élèves l"écriture, la lectur'e, la graillmaire, l'orthographe, le calcul, l'histoire, 'la géographie, les notions élé­mentaires des sciences, etc., ,etc. C'est beaucoup, évidemnl'(~_nt. On hésitera cependant là trouv,er que c'est trop, si l'on songe que 'pour la grande masse des individus le hagage intellectuel r·eçu à l'é­-cole primaire ne sera ni renouvelé, ni complété suUisamm'ent leur vie durant. Il n'est donc guère possible de consa,creT un temps appréciable à d'autres besognes.

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La . préparation ,de l'exaluen d'.éInancipation, tel qu'il 'e'st con­çu, Paraît être :llne tâche. ~rès suflfisante pour l'effOl:t des : n~aître& pri~~air'es. . ':

Du reste, le travail n1anuel, intr'Ûduit dans quelques écoles prinlaires, ne ,constitue pas à propr-en1ent parler une orientation vers les métiers lnanuels; il 'a pour but d',ex'erceT surtout le coup d'œil, le sens des -di'men"lions et proportions, le -goût de l'esthé­tique par la fahrication d''Ûbjets tels que boîtes prislnatiques, cy­lindriques, coniques, ,ek. On a abandonné -depuis quelques années le travail sur bois ou luétaux 'autour d'.établis et d'étaux, car il n'est pas approprié à des ,en~ants de 12 :à 15 an"l'.

Cependant, nous ne pens·ons pas, que pour autant, l'école prin1aire, malgré son progra,nllne si 'chaI~gé, puisse se désintér'E:s­sel' de l'avenir prüfessionnel des ,enfants qui lui "l,ont ,confiés. Bien au contraire, ~t nous ,croyons In-êlne que sans cOlnpEquer sa. tâche outr-e Inesure, elle peut leur rendre à cet ,égard d'ÏInportants sen:ices. Il suffit pour cela que les Inaîtres èt les Inaîtr-esse"l- pen­sent que leur Inission n'est pas uniquen1ent de Ifaire -des -diplônlés , que l'instru,ction .n'est qu'un il1.oyen d'éducation, qu'ils ont à gui­der et à parfaire la. fornlation fan1iliale, qu'ils doivent préparer les ,enfants :à la vie, -donc leur inspirer par-dessus tout 'le Igoût ,du travail, du travail lllanuel ,en particulier trop souv,ent injuste­luellt dédaigné.

Dans la pratique, COlnlnent l'école peut-elle pr,éparer l'ave­nir. professionnel .des enfants au ,n1Îeux ,de leurs intérèts propr,es, ,et des intérêts -du pays?

D'abord, en tirant parti de l',enseigneluent qu',elle -donne au­jourd'hui, sart,s en rien retranèher, sans y rien .ajouter, pour orien­ter dans de'.i directions utiles l"eSl)rit -des élèves. Les didées ' et les, lnor,ceaux de -l.:écitation peuvent être choisis de façon là leur faire' ,connaÎtr-e' les avantages du travail Inanuel 'en général , de ,cer­tains luétiers eri· particulier' et là sus'citer peut-être -des v-ncat.ions.

Les exercices' -de calcul peuvent de m'ên1e se traduir,e de soucis qui . ne , soi-ent. pas · seulenlent Ic:eux du. corn,n1erçant. ou de la Ii1é­nag.ère, ·lna-is-. paTfoi"\! .c:euxde. r"ajusteur ,ou -de l'ébéniste; ·· Tien. u'e'lIlpê,cl;w en ,·@\utre ~ le lua)tre ,en 'c-orrigeant de~ problÈnnes élé-1l1.enta.Ïl'e$,' de' géo.H:t~t-rie · de . gJ.isSer. dans ses explications des , ré­fle·xions qui ·1 éveille,nt.la. çUJ:'iosité ~d-e ,Leilifant ,et l"an1ènept ·à , posei' .- dt;-s : ~-estiOi1S .S\lr -tel ·Gu tel métier: ' Le de'i-sin, le. dessin ' SUI'- .

tout , qüi:~:îlolnUs~ i;tant les !, éCQliersJ. en. généraL .doit s'ins;pÎl1er f da·· yanta.ge .. d.e,"p.réoç'cup'atiofls 'Pr~~iques ' ,et ;pl'épar,er ' '1nieux Jau , dessin': induSi.triel·,·, q,ui sera 'demain , in'bposé .à tous · les ~ . appr-entis .. ,' ;C'eI51 pour ce n10tif qlW ,mêU1e ;da,I~S~ ·le, des&in d':0rnen.18nt j.l.faut pb~ndrei pour base et point de départ les figur,es géon1étriques et laisser de côté, au n1'Ûins à l'école prinlaire, les r·epr.ésentations fantai ­sis-tes de paysages, d'anÏInaux, de personnes hU'maines. ,etc.

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. Enfin, l'histoire, la n10tale; la' g,é6.graphie ' nTê:Ine ' s.e prê­tent fort bien à des conln1entaires sllsc'èp'tibles ' de donne~' aux ' en­fants le ,goût des Inétiers qui ont .fait et qui font enc-or.e la supé­riorité de notre p'ays ·en ,certains dom.aines ,et qui lui assureront demain' 'C01111ne hier une bienfaisante prospérité.

Dansùri autl"e ordre, ri'e "lerait-il pas possible, ' la dernière année de l'école prin1air,e et ~u cOllrs de répétition, au 1110ins dans les 'centres iri1portants, ·.de donn'er des ' causeries sur les Inétiers les plus utiles ou les JPlus n.écessair1es- à la région? ,on invit'erait un in~ génieur, un industriel, un vieux ,contremaître là faire 'connaître les aptitudes physiques ,et intellectuelles requises pour l 'exercice ' de telle ou telle profession, les avantages qu'elle off.re, les conditions d'existence qu'elle 1Inpose. La sùreté de leur düCul11entation, leur :expérience, r ardeur de leur convidion seraient 'c'ertainel11ent de nature là ,entraîner des adhésions, à l' .-ge surtout des ,enthousias­Jl1eS ardents. Dans bien des cas, on pourrait faire servir le -ciné­ma ou les projections à la propagande. ,Ne croit-on pas que la \~ue d 'un filIn Teprésentant dan"\! tous ses détails l'intérieur d'une usine d'aviation ou d'auton10biles ne serait pas de nature là fixer parrfois et de la façon la plus opportune la destinée d'un enfant?

Et ici encore, ne pourrait-on pas conjuguer l'enseignement de la g,éographie ou des sciences naturelles ave'c -la cultur,e d'une vo-cation manuelle?

,Conune il serait excellent pour tous et en particulier pour de futurs ouvriers sur hoi"\! ou ,n1étaux, de voir défiler des proje·ctions l'eprésentant le travail des lnétaux sous ses diverses fOrInes, leur extra,ction du sol, les Inanipulations qu'ils subissent pour devenir -outih, lna,chines, o:bjets finis, etc.; pour tous et pour le futur ,ébé­niste, de voir les forêts où poussent les diverses 'espèces de bois, l'abatage des arbres, leur élagage, leur transport, leur arrivée à la scierie .ou là l'usine chargée de les débiter, les diverse"l- métho­des enlployées pour confe'ctionner un !l11euble, ,etc.

Mieux enc'Ûre. Ne pourrait-on ·pas tlouver de telnps ,en temps une heure pour des visites d'atelier, de chantier, où l'a,cenei! an1i­{'.al du patron, le geste fraternel de l'ouvrier, la ,forte ÏInpression :que laisse un n1ilieu d'a,cHvité 'ardente, .ordonnée, productri'ce,' seraient de nature à éveiller la vocation, à . 'entraîner -la ,confiance de futurs appr,entis? Concluons en disant que la collaboration des instituteurs, des artisans 'et ' des fmnilleS paraît r,éalisalble ,et elle aiderait ,granden1ent au recrutelnerit des apprentis sa'ns faire sortir l'école de son rôle ,ess-entiel, qui est de donner un ens'eigne­nlent d'hulnanité et, non de former ,des producteurs.

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A propos de principes méthodologiques Les principes que l'on donne souvent en Inéthologie générale'

et dont l'évidence saute aux yeux se révèlent excessivelnent vagues. quand on veut les appTofondir un peu.

'Ûn croit évidenl1nent que l"Dn a donné des 'conseils infailli­bles lorsqu'on a proclanlé qu'il faut aller du facile au difficile; du simple au üOlnposé; du 'Concret là l'abstrait; du connu à l'in­connu. IMais il serait de loin préférable d'indiquer ce qui est silnple' et 'ce qui est cDlnpliqué, ce qui est fadle et üe qui ·est diHicile. 'Sans cela, le principe ne sert absolulnent 'à rien.

Ordinairement, l'énoncé de ces principes logiques nous porte' à croire que facile, simple, ·concret, connu sDnt synonymes. ,Ce qui est facile est simple. Certes, lnais nous n'oserions plus. dire­que üe qui ,est con'Cr·etest sÎlnple et ,facile.

Essayons de préciser un de ces pJ'incipes «Il faut aller dU' .simple au conlpos·é ».

Quand nous voulons com.prendre à .fond n 'iInporte quelle phé-­nOlnène, nous en ,cherchons la cause. Tant que nous ne parvenons pas à cette cause, nous ne pouvons que constater l'existence d'un fait, Inais nous ne le cOlllprenons pas et il nous- est impossible d'en donner une explication ' satisfaisante,.

Aussitôt que la cause est dé'Couverte, . tout s'édaire ; la chose­para'ît d'une sinlpücité ravissante et l 'on s'étonne mênleque ron: n 'y ait pas songé plus tôt.

,La connaissance des ,causes refoule l'ignorance. Tout ·est sinl-pIe à celui qui sait. .

'Pour arriver à cette caues·e, il faut for·célnent partir -des faits particuliers, ln ais ce qui est paJ'ticulier et concret, tonlbe sous les sens. Ce qui est général eest abstrait et ne tonlbe pas sous les. sens.

Le particulier, c'est-à-dire le concret extrênlenlent complexe .. Le « général », l'abstrait, c'·est le sÎlnple.

Particulier, concret et complexe s'opposent donc là général,. abstrait et sÎlnple et on peut aff.irmer, contrairement à ce que nous, Jelisions tantôt, que concret et 'compliqué sont synonymes de m'ême· que abstrait et simple.

La nléthode du simple au composé, c'est-à-dire du « g,énéral ».

au moins général, c'est la méthode analytique ou inductive. Prenons un exemple emprunté à la grammaire. Je suppose que je veuille enseigner l'accord du participe passé

·employé avec l':auxiliaire 'être. Je pourrais procéder de deux. façons.

lPremièrement, j'écris au tableau, au-dessus des ·ex-enlples où

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'le partic~pe passé estemploy~ a~·ec « être », la règle d'accord qui e,st le ,suJet de la leço~ .. J.e faIs h~'e la règle puis je Ifaio; expliquer lorthographe des parh'Clpes passes au Iuoyen de la règle:

La règle étant ce qui e~t simple ·et les ,ex,eruples le composé je vais donc du sinlple au conlposé; felnploie la déduction la ~é-'thode .synthétique. '

Deuxièm'elnent, je puis écrire les mê'mes 'exemples ·au tableau. Je fais constater l'orthographe du participe passé et yen fais re­chercher la cause probable pour chaque ex·enlple. Je fais comparer ;les résultats et après avoir abstrait ce qui ·est comlnun à tous ces 'exemples, je fais généraliser.

Id, j'ai procédé par induction. Je pars du composé et j'ar­rive au simple; c 'est la méthode analytique.

L'analyse va donc .du composé au simple; la synthèse, du ,simple au conlposé.

La deuxième façon de procéder, qui répond aux exigence:s de l'école active 'est ordinairelnent suivie de la première. iL'in­,duction précède la déduction.

Bacon a très bien résum,é cette Inéthode .par une figure heureuse. Il l'appelle, en effet, la méthode de l' «échelle double ».

Je monte d 'un 'côté: induction. Je descend de l"autre dé­.ct~lction. Je quitte de plus en plus le concret, mais j'y re~iens bIentôt. Je cherche la règle et puis je l'applique.

Cette méthode de l'échelle double s'applique invaJ:iablement chaque .fois .qu'il es/agit de découvrir ·et ,d'appliquer une rèale ou une loi, soit en science, ,en arithmétique, en gr am'ln aiI?e , en style, ·etc.

.si je ne nle sers que de la déduction, je fais descendre l'oélè\ e de l'échelle après l'avoir hissé au SOlnmet. :Si je Ine sers des deux procédés, l'élève monte et descend par ses propTes forces.

.La déduction demande plus de réflexion, de Taisonnenlent ; aUSSI ·elle ne peut être ,elnployée 'au début et c'est sans doute la raisDn pour laquelle les ·enfants appliquent si diHicile.Inent les ·règles enseignées.

Examinons lnaintenant à la lumière de ces notions le fameux prindpe .« Il faut aller du sinlple au composé ».

ILe simple, c'·est la loi, c'est l'abstrait, c 'est le général. Le com­pos'é, c'est le particulier, c'est le concret.

AUer du simple au cOlnposé Tevient donc à dire qu'il faut aller de l'abstrait au concret, du g,énéral au parti>culier, ce qui évi­demnlent ,est contraire là un autre principe suivant l~quel il faut aller de CDncret à l'·abstrait. .

Il faudTait donc plutôt énoncer ce principe « Il ,faut aUer du

l

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-)lS .-

,conlposé au sür~ple et d~ , si~l~ple al1. ,eo.mposé, ,ou ;~ncOJ'e il faut aller du concr'et à l'abstrait et de l"abstrait revenir au .. tCpncr:et )).

« Si maintenant -ç>V- S"i~llagine qu'aller du .sÏInple au cOlnposé revient à aller de la partie ay t-out, on voit ÏlllJ~édiatelnent que ce principe' condall~ne Ta,dÏ>caleme!lt toute, la 111.éthode globale. .,

,Pour que 'ce principe soit vrai, il doit rester vague. Moins il s·era précis et Inoin~ il sera faux.

,Son défaut ,est d'entraîner des 'considérations logiques qui l'-obs,curdssent. Il faut ,plutôt l'éclairer au nloyell des découvertes psychologiques ·et le grand point sera de deIll'ander non pas oe qui logiquelnent ,est .fa'cile .ou simple, Inais oe qui, psychologiquffinent, est facile ou sÏInple pour l'enfant. Il ,est bien entendu que la logi­que de l'adulte et la psychologie de l'écolier peuvent très bien ne pas se rencontrer.

Il faut donc d'.abor.d et avant tout définir ce qui est sÎlnple et pour üela point n',est hesoin de raisonner nllêlne d'une façon très savante, il suffit d'étudier les réadi.ons des élèves ·et id en--c.ore, la parole sera à la pédagogie expérimentale. H. C~ll·ette.

Instruction et Education Sous ce titre, le général Weygand, de l'Académie française, a fait,

récemment, à la: tribune de l'«Université dea Annales», une conférence dont le retentissement fut immense. En abordant ce sujet, ancien et toujours nouveau, devant un auditoire nombreux et tout de suite sub­jugué, le glorieux soldat n'entendait 'pas faire œuvre dE' technicien. Dans un domaine où beaucoup s'improvisent docteurs, il n'a voulu faire appel 'qu'al1 bon sens et à l'expérience, à son expérience poi­gnante de la jeunesse. Mais Bon incomparable autorité d'homme et de chef confère à sa parole un ra propos merveilleux, unE' efficacité hors pair et, en fait, un témoignage de toute première valeur.

Importance de la première éducation

La jeunesse sera ce que la feront ses éducateurs. Elle est.à la fois si forte et si faible! Viv.ante de corps E·t d'esprit, elle veut admirer, elle sait s'indigner . .son eBprit et son cœur sont des pages blanches sur lesquelles viennent tracer ceux qui ont la charge de l'élever: les parents, les ,maîtres et, de plus loin, et de plus haut, l'Etat. Telle est sa sensibilité que des ,paroles, des exemples, deB impressions y res­tent pour la vie gravés ·comme par un burin ·sur une pla'que de cuivre. Ne conserVOI.L~·nous pas tous au plus intime de nous-même;;, le sou­venir aigu de certains mata, de certains exemples qui nous ont, dans 10 premier âge, transportés d'admiration ou de révolte E·t qui ont eu une influence _profonde . sur l'éclosion de notre personna:lité? .. »

- 119 =-Le but à atteindre: ' former des hommes

(1 Tous 'ceux, ' moraiistes~ professeurs, hommes de g~'uvernement qui ont eu ' à déîinir l'objet a atteindre dans l'e'nseig'nement de la jeu~ nesse, ont été unanimes pour ,mettre auprenliel' rang la néce3sité de former des ' hommes. Un ' disciple de Le Play a condE'nsé cette idée dans une heureuse formule: il veut des jeunes gens « formés non pas tant à être des hommes de métier, 'mais à faire métier d'hommes». Cela: est affaire av,ant tout d'éducation. On peut prétendre; sans aller trop loin, que l'instruction sans l'éducation .ne vaudrait rien, e·t qu'elle pourrait même ,porter des fruits contraires au bien· de la patrie et de l'humanité, tandis que l'éducation, mên)e sans instruction, resterait profitable au bien commun.

Ne nous arrive-t-il pas fréquemment de rencentrer, parmi les travailleurs de la terre ou de l'atelier, des personnalités, j'emploie CE' mot à de3sein, ,à peu près illettrées, dhez lesquelles l'élévation de la pe:qsée, la sûreté de la conduite, sont un sujet digne d'admiration? Ceux-là n'ont eu sans doute que des éducateurs, et des plus humbles, mais ils sont dignes en tout poü1t du nom d'hommes ... ))

Fait capital, grand -malheur 1 ...

En même temps, les réformateurs écartaient la religion de l'en-3eignement, ,posant le pTindpè- de' la ne1).tralité religieuse. Ce fait èapital ne peut être passé sous silence. Puisque je suis appelé à en parler, ce sera pour dire qu'à mon sens, ce fut un grand malheur. Exclure la religion de l'enseignement, c'est-'à-dire de l'un des fonde­ments de la civilisation essentiellement chrétienne de la France, se priver de ses lumière3, de ses disciplines et dE' son esprit de charité, quand il s'agit de former des êtres qui vont vivre dans une société où l'existence des masses est devenue si difficile, c'es t chose que je n8 puis comprendre ... »

Une statistique. ,édifiante

« Le pourcentage des illettrés complet3 a diID;inué, dan:;; de fOl'_tes proportions depuis la réorganisation de l'instruction publique, puis­que de 15 % en 1877 il s'est abaissé à 4 % envirol1. 'fo'ütefois, la France se trouve ·encore, .a ce point · de vue; .. en 'état d'jnférior:ité par rappdrt à un ·no.mbre . important ,de pays de ,l'Europ.B . . ' . : '

Ma:is à ces -illettl<és n.'ayant .pr'bfit é , d'aucun ênseig;nemènt s'ajoute la n1aBse' 'de ceux 'que: 'l'l:ous appel<1l11s , dans 'les l'égiments', les . demi..: , .. illettrés. · P.eu ·de · teIi1ps après 1'1nèorp<'H'atiotl 'd'ûn 'contii1ge1flt, ' lés ~ jeu.: nes· solclats :qui- 11"8 s0nt ·ni possess-eurs"d'un "diplômèj ni' .tituHütes ·du :· certificat œétudes ·-prüli.'aîtes sont ! astl'ient3 -à; subir '·un ex~l11ell p1'opre-à d'éfini:r! l·eur "ŒeglJé ' 'Véi'itable d'inst'I'uctton, ' 'et à :écl-airel' leurs ""chefs " sur ' tH!s ·utilisations: en 'ràpp'ürt avec : leurs: connaiis"S'â..n:Cés. Cet 'exài'rrie'n ?

COn1po'rt'e . mie . clièfée,i 'èfueique's opéiatioil's tl'aiithlh"&tiqüe ' dé' dês .. pr<'.k blème3 siniples; ·· !·ét - :cru e lqu-es: ,qneSbEil1S . l'lI di:ti:r eliÜütr es' ' sm' ,'rl'l1:rsiOire,

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la géographie de la France, ou nos gr·andes institutions administrati­ves et publiques. Cet examen, dont les résultats sont relevés très soigneusement, permet de se rendre un compte exact des résultat3 obtenus à l'école.

Voici les chiffres ' moyens relevés pour les quatre dernières années dans un certain nombre de régions militaires: tandis que le chiffre de3 illettrés absolus se fixe entre 3 et 4 %, celui des illettrés véritables va, selon les régions, de 19 à 27 %, soit au total, pour les deux catégo­gories, de 22 à 31 %. On constate, en outre, au cours de la vie régi­mentaire, qu'un quart environ des jeunes gens, exemptés de cet exa­men par la posses sion du certificat d'études, n'en aait pas davantage. On reste donc plutôt au-dessous de la vérité en évaluant la moyenne ds illettrés véritable là une proportion de 30 à 35 % de l'ensemble des contingents. Le mal que dénonçait Jaurès à la Chambre, le 3 mars 1912, n'a pas diminué.

(,' 36 % de la jeunesse de ce pays, disait-il, malgré l'action de vos lois, sont lamentablement au-dessous du minimum de l'instruction la plus humble: 36 % doivent recevoir l'éducation régimentaire, les uns, en très grand nombre, parce qu'ils ne savent ni lire ni écrire, les autres parce que cette science informe et inutilisable est l'équiva­lent de l'ignorance, ai même elle n'est pis ... »

Après les chUfres, des faits

« Ce que peut être, E'n delhors des lacunes concernant la lecture courante, l'orthographe et le calcul, ce -degré d'ignorance, ces quelques lignes datées d'hier par un chef de cor·ps le font comprendre:

« Sans s'arrêter ,plus q·u'il ne convient à de 1 grossières erreurs indi­viduelles, on comprend difficilement comn1ent plusiE'urs jeunes sOL­dats ont pu écrire que la RépubHque avait été proclamée en France en 1914 ou que l'Alsace-Lorraine appartient 'à la' France depuis 1875, pOul' ne pas citer d'absurdités plus invraisemblables (la découverte du sérum contre la l',age attribuée à Sully ou au maréchal de Lyau­tey ; le Japon, la Russie, le Danemark, classés colonies française; la mer Rouge, fleuve français; Henri IV et le maréchal Pétain associés dans la conduite de la guerre de 1914, etc.). Il faut noter, tout particu­lièrement, la faiblesse des réponses concernant l'instruction civiqlll:''. Ici, il ne s'agit plua de connaissances théoriques plus ou moins uti­lisables dans la vie; le jeune soldat sera électeur en quittant le ser­vice et il devrait savoir que les conseillers municipaux ne sont nom­més ni par le maire, ni par les adjoints, ni par eux-mêmes, ni par les -sénateurs, ni par le préfet, que les députés ne sont pas élus pal' les conseillers généraux, ni par les sénateurs, ni par les ministres, etc. Ces réponses reparaissent fréquemment.) Il y a Ht un problème grave d'1n8 une démocratie et qui mérite de retenir l'attention ... »

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La cause du plal : les méthodes absurdes

« L'enseignement primaire s~adresse à des enfants de six à ·treize ans. Or, cet enseignement, tel qu'il est compris et règlementé, diffère­t-ll suffisamment en essence de l'enseignement secondaire? NE' pré­tend-il pas être « enseignement secondaire au petit pied », selon le mot de Jules Perry? Jules Simon avait aperçu le mot lorsqu'il disait:

« C'est une bonne pensée d'élE'ver le niveau de l'instruction dans notre pays, mais il ne faut pas se dissimuler qu"à force de chercher le 3uperflu on ,pourrait bien manquer du nécessaire. Nons avons de grands programmes et de petits résultats, et les résultats sont petit:.:; parce que les programmes sont trop grands.»

En fait, trop de nos enfants ignorent ce qui était autrefois l e.

bas E' de toute connaissance: lire, écrire, compter. Ces rudiments s'ap­prenaient par la répétition des exercices de lecteur, d 'écriture e.t de cal cul. Foin de tout cela, qui est trop peu intelligent! Il en est de m(:me des cartes simplifiées pour la géographies, des chronologies puur l'histoire, c'est lE' fin du fin, la philosophie de ces sciences qu'il faut enseigner ,à ses enfants, domaine dans lequel le maître se com­plaît parce qu'il le trouve plus intéressant. Aussi que se passe·· t. ·il ?

Le maître parle; l'élève, perdu au milieu de notions abstraite3, n'é­coutE' pas, ou sent tout se brouiller cians sa tête. Quand il qllittera l'école, il n'aura acquis aucune de ces connaissances précises qui cons­tituent le cadre que la formation ultérieure -se charfS'era de remp1ir. <1 Il n'y a de progrès pour nul écolier au monde ni en ce qu'il entend, ni en ce qu'il voit, ,mais seulement en ce qu'il fait », nous dit A1ain, clhll3 ses précieux « Propos sur l'Education ».

Ce ne sont 'pas lE'S maîtres qui sont respon,sables de cet état de choses, mais la méthode. Les maîtres, très attachés au devoir pro­fessionnel, font preuve, pour instruire l'enfant, d'une conscience et d'un zèle auxquels il convient de rendre hommage. Mais si la tâche n~ leur est pas facilitée par les programmes, elle ne l'est pas davan­tage par les méthodes. Llà-dessus, l'avis de la plupart d'entre eux est formel. Une petite enquête faite autour de lui, à la campagne, par un de mes jeunes amis, a trouvé les instituteurs en désaccord avec l'au­torité qui leur impose moins des idées que des procédés. Devant les inspecteurs, de qui dépend leur avenir, ils n'ont pas à montrer ce que savent lE'urs élèves, mais à professer, à passer en sorte eux-mêmes une sorte d'examen d'ort.hodoxie formaliste. Le temps passé pour ces inutilités est perdu pour l'instruction véritable. Les maîtres s'en ren­dent compte et se découragent ou s'indigne.nt -selon leur tempérament. Ils souffrent d'être jusqu'au bout d!'l leur caTrière traités en apprentis, et de sE'ntir une expérience, acquise au contact des enfants, dédaignée au profit -de méthodes abstraites et sans rendement ... »

Quelques vertus morales à enseigner ou à remettre en honneur

« Un homme digne de ce nom ne va pas sans certaine8 vertus

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cardinales: le respect et la pratique' ':de l'autol~ité, du devoir, de la justice, de l'honneur. Elles · sont le « lire, écrire et compter}) de ' la morale. L'autorité des ! parents, celle du maître, l'exerçant chacune dans leur sphère, doivent être rétablies, leur abandon n 'est que fai­blessE', parée du masque élégant de largeur d'esprit et de sens du progrès; leur redressement n'exclut ni le respect de la ,per.sonnalité naissante, ni la confiance réciproque, bien au contraire. 'La conscience e.t l'exactitude exigées dans l'exécution des petites tâches quotidien­nes, si modestes soiE'nt-elles, développeront, dès l'origine, le .senti­ment du devoir. La notion du juste est généralement très ~le tte chez l'enfant, sensible à la .moindre injustice commise là son égard, et qu'j} faut rEln'dre aussi exact dans ses jugements et sa conduite :à l'égard des autres. Quant ra l'honneur, les' éducat€'urs ne sauraient en impose}' trop tôt et trop rigoureusement les disciplines à l'enfant, horreur du mensonge, de la fraude, de l'indélicatesse, respect de la' parole don­née; il.s lui créeront en cette m·atière des réflE'xes tels qu'à tout acte ' contraire s'attachera pour lui une idée de flétrissure morale.

,MalgTé ces exigences, l'éducation doit se garder d'éteindre cette flaI).1me de la . jeunesse, la: . générosité. Les jeunE'S sensibilités seront mise.s en contact avec le beau et le bien, ,préservées des mauvais spectacles, gardées des mauvais exemples, orientées vers l'amour, qui est fécond, et nQn VE'rs la !haine, qui est stérile.

Il est, enfin, une partie de l'éducation qui se rapporte aux soin.s extérieurs et n'·a .c·ependant rien de frivole, je veux parler de la tenue. Tenue de la personne E't du vêtement d' a'bord; propreté du corps et correction de l'habit; elle s'accorde avec la plus grande simplicité, elle est un res'pect de soi-même et de ceux avec qui l 'on vit. Tenue dans l'attitude et les manières, ensuitE'; notre époque de maina dans les poches et de muflerie s'accommode d'un lai sser-aller et d'un débraillé caractéristiques. Il est grand t.eJ.ùps· de revenir à l'.ancienne et réputée courtoisie française. '

Lorsque l'en!:Jeignement .aul'a, de son côté, donné aux jeune3 esprits ' le goût et' le. respect 'de la sincérité intellectuelle, c'est-à-dire une dis­cipline d'esprit ·qui oblige à voir clair en soi-même et à ne pas ruser avec. ~a cOl1:l:j ci~ll C!=l\~ . , il ~~1~~Çl. , . .déj!à fai~ œuvre nationalE' en préparant au s;e~'v~?-e !~lu ~q.ys . ç~es .. ?-om~l~ep : d~. qai'actère, .90ucieux cleo lÉmr dignité, ayan~ le .. qour~~·e .~e-:leur~ ,cr()yaI}çeS; et de)!3.urs opinions, et l:énergie d'y conformer leurs actes ... }) ..... .

, .; ri; -.:. ~ ~ ! . .

'. tJJ.nel lbasè : lie . l'éducation na·tionale .~' le .'é'Ulte des ' héros r ' l,

:(~ ~e 'c'ulte" des" hér'os e~ t" Ii~ cé:S~a:âe 1 à' une; ;iii1tioi~, et' ',paTùcuÏlère­'ment l ,~ ~ne d~lt~'élc~a:tië 'qui, ,s"âppuiaht ~s.sent.i·ëÜël1iel1t 'sur lë's m:as'sës; " doi't lës ;inStiuil'e"' tles -vérhi~ 'ah2estl~13,les, ' p'6trr ' fortlflèt, en eÙ~s c'iis : . Inêmeavertus.» .'.I.~- . . ~ .: ' ~ } .. " .~ ' :.i· ,

~ P"-ohl' :·-ti'ouvel' '1Yràt'i·eTEf· .à! le' 'Dien 'ensei:gner:, ,il Psufi-it de : c6~naÙre notr:e M;stoire :-~t· ·d'ouvih'·{1es,~:eui .. l-')~ ' -.; . ;- ~ ;J~" ;.'" , , : · ' f ; .. -' . ;:: :.~...; ,;

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Le double de~oir d'é.c:J.p.catio.n des pa:re~ts .

'Les paren~ ,ont, à l'ég:ardde leurs enfants, un double devoir d'éd1:l.­cation. Un de;voir direct: c':est ,à eux, . avant tous· autres,· qu'il appar­tient de faire pénétrer et de fixer dans ces âmes fraîches et · ces · cœul'3 confiant.3 les principes de cette vieille morale que M. Albert · Rivaud a si heureusement appelé « un trésor légué d'âge en âge ». Que la cra.inte de (' ne pas être à la ,page» ne les arrête pas dans l'aceom­plissement de leur tâche. La rigueur exagérée de jadis pouv.ait pous­ser à la révolte ou la l 'hypocrisie. Le laisser-aller actuel menace la solidité et l 'honneur de la' famille, qui étai€'l1t un privilège et une force de notre pays. On poursuit l 'égalité dans l'ordre matériel où .elle e3t chimère, et l'on oublie de la chercher dans l'ordre moral qui seul peut la procurer: dans le Il1ilieu le plus modestE', le chef de famille, qui n 'était tout à l'heure qu'un rouage infime dans une usine ou une administration, peut redevenir, une fois rentré chez lui, l'égal d'un prince, da11s l'accom.plissement de ses dE'voirs vis-à-vis de ses enfants et dan3 les satisfactions qu'il en retirera.

L'autre obligation des parents est indirecte. Elle consiste dans le contrôle de l'éducation donnée hors de la maison. Les parents sont coupables qui, connaissant les €'rreurs 'dont les enfants 30nt victimes, n 'interviennent pas pour préserver leurs ames. A certains ne man­'CIuent ni la clairvoyance ni le courage, mais seulement le temps' ou les moyens. C'est en .partie pour répondre à cettE' difficulté .que se .sont fondés les groupements de parents qui ont vu, ces dernières années, augmenter leur nombre et leur importance .... »

Général Weygand, de l'Académie française.

Le respect s'en va

Il serait évidmum.ent injuste de généraliser, -de prétendre que partout les 'enfants Inanquent de respect à leurs par·entset à leurs nl.aÎtres.

Il faut pourtant adInettre que le respect s'en va de la Jeu­nesse. L'autorité fait pla'ce à la tendresse, J'allais -dire là la fai­blesse. Quand cette affection n'est pas aveugl'e, le respect ne peut évi-denHnent que gagner.

,Mais ce dont il \faut se 'garder, c'est de porter atteinte au prestige, à l'autorité, par des falniliarités ·ex'cessives. Si tant d:é­·ducations sont Inanquées, c'e~.f parce que llit sage .rés·erve, la dIS­tance ont tendance à disparaîtr,e . . Tlrop de par:ents tolèrent trop -dIe failniliarités; ils traitent :d'·égal à égal.

Ils deviennent de plus ~n plus l'axes ces jeunes .gens au cœur plein d'espérance, écoutant plus qu'ils ne parlent, s"abreuvant de

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la pa.role de leur<:;, Inaîtres. ICes grands ,qui sont restés petits, ayant encore sur leurs lèvres d'où s',exhale la franchise, ce: «le régent n'a pas dit conlm,e ça ». Qu~ a-t-'On .fait pour conserver cette con­fiance animatrke du respect ?

A ces jeunes stoïques a succédé une génération d"lêtres pré­tentieux, au oœur dur, undquement p'réoccupé'Y de jouissances.

Vous avez soulNert à la vue de ces êtres pleins de suf­fisance qui, parlant de leurs parents les appellent les vieux; leurs maÎtJ:'les ce <;ont les pions, les tyrans ... ,et je passe. La p'OIitesse ·ex­térieure se 'perd avec cene des senthnents, le jargon et les ma­nières des char,retiers envahissent le foyer et Ia bonne société d'autrefois. Les causes?

La .rais·on a faH place à la pas-sion; sous l'influence d'excita­TIon1s, le !reSp0o.t de l'autorité civile ,est Iba'ttu 'en brèche. Il a dé­teint sur le .respect de l'autorité paternene.

ILa presse 'est venue à son tour apporter sa rançon. Sans y penser, pourrait-on le c.roire, elle tient le public en alerte par le récit des scandales du jour, lesquels, Co.milne un aimant senl­blent attirer cette jeunesse avide de nouveau et lassée de la vie fade et monoton'e. lA la press'e, vient s'ajouter la ·multitude des écrits Inalsains qui foulent aux pieds, insultent religion, morale, principes. La chanson de la rue, le théâtre, Ia po,rnographie vien­nent conlpléter la gamnle des occasions de saper l'autorité, de tuer le r'espect.

L'école à la tâche lourde, très lourde de redres~er les mœurs, de couper le mal à sa raeil1le, de r'emonter üedur courant. Notre personnel enseignant a conscience de ses resp'Onsabilités, il s'enl­,ploiera de toutes ses forces à inspirer le respect, .à Inaintenir le principe de l'autorité.

Notre !P. E. le'Y connaît ces moyens. Nous n'insisterons pas. H n'a qu'à s'employer à cette croisade que J.e Départem'ent de l'Instruction publique a entreprise: donner là l'éducation sa vraie place, la pr·emière place. D.

Les herbes sèches et le feu

En hiver et au début du printemps lorsque le tenlps .est sec, ' on voit assez souvent, dans le Valais centraI, des -flammes qui se répandent sur le~ pentes sauvages :recouvertes d'herbes sèches. Ce sont des enfants ·et parfois même des .adultes qui 'les ont allu­mées volontair·ement pour le plaisir de voir !flamber ces herbes

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sè,ches. Hs prétendent que ce Ifeu ne fait pas de mal et que les cen­dres ainsi produites sont un 'engrais qui active dans 'la suite la: poussée des herbes nouvelles.

ICe sont là des idées fausses qu'il faut tâcher de corriger. Ces incendies d'herbes sèches font toujours du m,c~l ·et peuvent avoir, dan~ certains cas, des conséquences très graves.

Beaucoup d'aninlaux sauvages de toutes sorte~, s?rto~t parmi les petits, sont ainsi détruits. Au printeInps, des nIchees d OIseaux :peuvent être détruites.

Si les herbes ordinaires ne .sont pa·s· tuées, il y -a certaines plantes plus délicates que le feu détruit facilement; tels sont, p~r exemple, les pins, les épicéas, les nlélè~es, l,es ,chênes, .~tc. Apres, chaque incendie d'herbes sèche~ .on VOlt des arbres qUI nleurent et surtout parmi les jeunes. Ainsi les pen~~s ·entre Chrarr.at; et Saxon et au-dessus de 'Ba'ar-:N endaz 'Sont entIerem·ent debOlsees parce' qu'on y brûle chaque année les herbes sèches.

De plus, .souvent ~e Ife~ va plus. 10iI~ qu'.o~ ne l'a:ait p~évu et ce sont des .forêts :qUI deVIennent 'la prOIe de flamInes.Les eXBIll­pIes sont nombreux; '~ous ne citer.ons lq~e la forêt de c~ênes brûlée aux Follaterr·es Il y 'a quelques annees. Ce sont .~.I~I s des dégàh inlportants qui entraînent une grave responsabIhte pour ceux qui .ont mis te feu.

lEt enfin cette Inanie de Inettre le feu aux herbes sèches va , , t ~ Il d

directelnent contre les habitudes de prudence ex reme qu on e-vrait inculque'!.' aux emants, ,en ce qui concerne T'usal%e ~u feu, dans un pays conlm·e le nôtre, où l~s incendie.~ sont SI frequents et si dévastateurs pour des constructIons ·en bOlS.

L'influence des cendres sur la pousse des herbes nouvelles ' ,est insigni1fiante, parce que la quantité de cendres obtenues .est nlininle; si les pentes brûlées paraissent plu~ vertes d~ns '~a suIte, c'est parce que les herbes sèches étant enlevees, on VOlt Inleux les nouvelles pous-ses.

ILes inconvénients et les dangers de ces incendies d'herbes' sè,ches ont attiré l'attention de nos 'autorités. ISur la de~ande ~~ la 1C00nmission pour la protection de la N ~ture: la questIon ,a ete examinée par les .forestiers, et le ConseIl d Etat a porte, . en 19,3'3 une défens·e de mettre le feu aux herbes- .sèches sous peIne' , ~

·d'amende. Nous prions le person~el enseignant, de bien vouloir rappeler

cette défense aux eroants et nous souhaItons que les ?endar~.es, les gardes-forestiers ·et les gardes-c~an:pêtr.es lac~ompl~ssent ,~~er­giquement leur devoir p.our mettre fin ,a une habItude SI mauvaIse.

Cdm,mzssion ponr la Protection de la 'N,ature.

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La Croix

Il s'ésl trouvé dans ' ce :Iiùinde de nltsères et de Cl'w'nes un symbole ' de g./oi're et de vez-tù~' dCIJns ée moncle o'ù la ' force ~'est installée avec tes.clavage, un symbole d'éteJ'neUe justice . et de sainte liberté,. dctùls ce rlllonde de peilpétuf!'Ne douleur, un syIn­bole ,d'éternelle consolation. Celui qui s'esl 'flit le Fils de l'homme ,a légué l'instr~meIlJt de son suppUce à ,l' hUimcmité, et pendant dix­huit sièol es l' huJ.l11anUé s'est prosternée devant ce lég s sacré. J us­qu'à lui, les riches el les l'ois avaient eu seuls 'des insignes et des bannièl'es; il en donne aux pauvres, au genre humain tout entier et les dches eft les l'Dis abdiquent les lew's poulr ll'adoreJ'. La croi~ du Christ a prési'dé à toutes les des,unées du Inonde mo.derne· elle s'est 'associée à toutes ses adversités et à toutes ses gloires. Élle a servi de base à des institutions et d'étendard/ à ses al'Jmées. Elle Cl

consacré les polnlpeis les plus illustres de ,la civilisation com;Zl1e les êmotions les plus intimes de la piété. Elle 'a sanctifié les palais ~es emp~l'eul's et la ~u'fte ~u P:'lYSaJn. Après al!0ir servi de parure a nqs VleJ'ges, de clecoratzon Cl noS guerriers, elle recue~Ne nos cle}'nie'l's soupirs et c'est encore elle qui vient l'eco.uV'Z'ir no.s CeJ'-,cu eUs . M ontal elmbert.

PARTIE PRATIQUE

Matière d'examens (Suite)

4me Série

ORTHOGRAPHE

La ferme Voyez !-à-bas cette petite fenne ,enfoncée dans la verdure: les

haies sont bien taillées, le chen1Ïn qui y ,conduit est bien entre­tenu, les d~amps qui l'entourent sQnt bien préparés, les instru­ments aratOIres sont propl"es et so1gneuselnent rangés.

Dans la grande salle où la famille se réunit, ''deux bons vieil­~ar~s ~ont assis; leurs fils 'et leurs filleS! se livrent, sous leurs yeux a dlfferents travaux de la ferme, Jeur phys-ionomie tranquille est ,cünstanlm'ent empreinte d'une douce, satisfaction.

~,e secret ae ce bonheur consiste dans l'ordre et l'économie. COMPOSITION

Cours moyelJ1: Ma, tire-lir'e OJ,l Notre églis,e. Cours supéri.eur : C'était un bon cmnarade.

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CALCUL E'CRIT:.

COl1~'s ~upèr(euZ'. --:- L VBtr,e ,Père achè~e .un chev.al 1200 ,fr., il ne ra pa)Té qu'après 7 nlois et d ,emi. Que , doit-il alors si ' on lui cOlnpte l'intérêt au ·5 % %.

2. Un fût d 'huile pèse brut 2,20 kg., la tare est de 5 '%, il a été payé 1 fI'. 80 le kg. net. Quel hé,néfice réalise-t-on en le reven­dant 2 fI' .. le litre, sachant que la, densité de l'huile est de 9·20 et si l" on a 'eu 3 litres de déchet.

3. Un ,épi,cier a\chète 15 douzaines d',œurfs 'à 2 fr. la douzaine., Il ,en casse 6. /COlnlbien doit-il revendre la douzaine s'il veut ga­gner le 1/5 du prix d'achat.

CouZ's ,moyen. - L Un père de fmniUe ,gagne annuellement 1980 J.r., son fils aîné 1'050, un autre enfant 70.0 'fI'. Combien peut-, il éconOlniser après avoir dépensé 1800 ,fI'. pour la nOlll'riture et 7500 fI'. pour l'habiNelnent ?

' 2. Un bassin renf.erm,e 963 litres d 'eau. Quel telnps lllettra un robinet pour le ren1plir ':iachant qu'il donne 9 litres , à la mi-· nute? 1

3. Votre v oisil1 achète 2'5 nloutons ,à 3'2 fI'. la pièce. Il les re­vend 1000 fI'. Quel ,est son bénéfice total ·et par 111outon sachant que ,se s.frais se sont élevés à 98 fr.? -'

5me Série

ORTHOGRAPHE

Avant l' ol:Clge :

'Le deI se ,couvrait de nuées noires ·et nl,enaçantes'. Des tour-· billons de poussière balayaient le~ che'lnins, les oiseaux effarou­chés s'ébattaient sur les arbres. Bie'litôt de longs zigzags rouges dé·chirèrent IelY nuages. La ,fDudre. gro:n.-d~, sourdement d 'abord, puis elle retentit avec fracas. Dans les maisons bien clo'ies, des fen1Ines agenouillées priaient Dieu dè la préserver, des en1fants aücroupis se couvraient ' le visage 'de leut :tablieI"î)onr n:e pas 'être aveuglés par le f.eu du ciel. .' ,.,.,' ' . , .. ! ; , ".- :

, ' COMP9~iTI~:N ' '" l, ':' "" . ~t'r,n.""" " ,~ • .~. l'II! : . . t .- • • \ ~ 1 ". . t · ,"/ J I .

" ÇOUl'8, . Rlpy.B{J.: .. :lVI~~ habihdu. din~anche' oU' ,·Une visité :, chez le .forgeron; ," .: _ ~ : ;."!" ' :" , ",' .. . -, ' ,, " ;'.-'1 : .1' \. - :

Cours, ,sLlpé]'iel.1J·l ~· ,Une 'belle" partie dei.jeu:;·t::: ' ;" ! ' ,; ~' 1 , ' ,,1'.' ~ ':,

: "~ ').: cAtbu:t.;jih~RtT : - '\;' ;:.' : ._: 1;' :,' ~',,, :"ti:"'l,

CinÙ's m6ye:ii. '~ 'i. 'uri, .~'l1i,~~i~r,:d~#. ' i;~:~h~r' :3 ~~.~~' ," i ~~n' ;ne­sure 1650 111., le second 88Ü"}èf' Tg t !tt8fslème 2400. Un jour, il a. fauché 1500 n1ètresf püis 'T67:S. -ICOll1hîèn' lhli;}en tè~tti~t-i1 "' ~ '- fàu-cher? . / l','; ",' ','J ,.. " ' ~ ;.' ,! , ; ;,1 ~ Je'-' , ';, , ";'":, {" " ; ' ~- .~ . '"1,, '

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2. En adnlettant que vous avez 11 ans révolus, cOlllbien avez­vouz coûté jusqu'ici à vos parents sachant que la pens.ïon jour­nalière est estinl'ée 85 ct . .et les autres lirais à 11 fI'. 500 par !1110is ?

3. Un paysan doit 9'6'3 fr. ià son voisin. 'En payelllent il a fait d'abord 185 heures de travail à 75 d. CO'll1bien doit-il encore lui livrer de litœs de vin à 90 ct. l'un?

Cours supérieur. ~ Une 111énagèreemploie 3 ~g. de sucre par senlaine. Si dIe l'a,chète au détail, elle le paie 5-0 ct. le kg. avec une renlis,e de 5 %. :Si ,elle t'achète ,en nli-gros, elle ne le paie que 45 ct. le kg. net. Quelle lest son écononlie annuelle en achetant le sucre en n1Ï-gros (par 20· kg.) ?

2. Que coùte la peinture des nlurset du plafond de votre salle de .classe qui a 6 nl. 20 de long, 5 111. 80 de large et 3 nl. 26 de haut, sachant 'que les ouvertur,es oücupent une surface de 13 n12 50, le 111:2 coûtant 90 ct. ?

3. Un fût contient 3215 litres de vin. Onen r,etire d'abord les '2/5. ,Conlbien faut-il de bouteilles de 4/5 de Htre pour contenir le Teste du tonneau?

6me Série

ORTHOGRAPHE

La l'écoUe ,du bois mOl'I

Je ,connais peu de spectacles plus mélancoliques que la vue ,d'une forèt en hiver, par un jour de brouillard.

Ces coups sourds de hachettes, ces va.gues IfOl'1neS humaines se 1110uvant au nlilieu des branchages noirs de pluie: enfants, vieillards, vieilles femmes tout couverts de haillons·; les uns s'at­tellent à de ~olllgues branches qu'ils tir,ent à travers les broussail­les, d'autres s'avancent coultbés sous l,e triple poids du fagot. Tout ,cela présent.e un des plus tristes aspects de la vie humaine qui puissent être l~êvés.

COMPOSITION

Cours D10yen : ,Mon banc d'école ou IMies chaussures. Cours supéJ'iew' : Les forêts de notre COlll1llune.

CALCUL ECRIT

Cours Imoyen. - 1. Vos parents vendent une vache pour 5080 ir., un veau 9'6 fr. ·et un porc 200 fr. Que leur reste-t-il après avoir . acheté deux ichèvres payées cbacune 716 fr. et un nlouton 48 fr. ?

2. Un 111archand achète 26 pièces de fromage pesant chacune 14 kg. 5'0, là raison de 2 fI'. 10 le kg. Quel bénéfice réalise-t-il ;par kg. en revendant le tout 900 fI'. ?

3. Un jardin de 1'18 m. 4-0 de conh:mr est entourré d'une haie -qui coûte 215 fI'. 50 le dalll. Quel est le 'Prix de cette haie?

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COUl'S supél'ieul'. - 1. Quelqu'un place le 1,5 avril 2500. fr. à 4 %. Que retire-t-il ·en capital et intérêt Ile 3'0 juin de l'a~née suivante (compter les nl·ois à ' 30 jour,s) ?

2. Un épicier achète 10 caisses de savon pesant cha,eune 50 kg., à raison de 125 fr. les 100 kg. Il s'en trouve 160 kg. d'avariés qui ne sont .revendus qu'à la 'll1oitié du prix d"achat. Conlbi'en doit-il revendre le l\.ig. du reste pour gagner 100 fI'. sur le marché?

3. La gelée a d'abord anéanti le 1/5 de la r.écoIte présumée d'une vigne, le nüldiou le 1/3 du rest,e. Quelle est la perte qu'é­prouve ce vigneron, 'sachant qu'il n'a récolté que 960 litres de vin à 75 ,cent, le litre ? .

o u

~ COUR~I~ ~E;I!~T~T~CES D o 0

SOMMAIRE : 0 croix de ma Jeunesse. - Le courage -quotidien. Dupe ou bénéficiaire? - L'enfant qui triche. - Comment éveiller le sens social chez l'enfant.

o croix de ma jeunesse

A l'âge où le bonheur sourit à [notre vie

Moi, je langui::> parfois; Je pourrais, aux heureux, jeter

[un œil d'envie: Car, ma part, c'est la croix.

JE' lève Juon regard vers le Sau­[veur du monde,

Il souffre; je le vois Sur son sanglant gibet; sa dou­

leur est féconde; Il sauve par sa croix.

Je m'unis à Jésus, mon Modèle [et mon Maître;

Et, tous deux à la fois, Comme sur un autel, en victime

[et en prêtre, Nous offrons notre croix.

Vous qui pa-ss€'Z, actifs, robustes [sur la terre,

Pensez donc quelquefois Au malade qui pleure et souffr l}

[en sa misère, Etendu sur sa croix.

Usez de vos talents, usez de vo­[tre force,.

Triomphez, soyez' rois. Qu',à rester pur et bon chacun

[de vous s'efforce; Moi, je garde ma croix .

Le bien se fa.it surtout par notre [sacrifice;

Le Christ l'a dit. Je crois. Alors, être malade est un saint ·

[exercice Et j'embrasse ma ·croix.

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P a ul' sauver )e~ méchants et le 1 _ '" [monde coupable _

,J'ai l-r\a part toutefqis, . ·Car, plus qu 'un dur travail, mon

[œu,vre est profitable: : Mon labeu~·, c'est ma croix.

o croix de mes vingt ' ~ans, ô Cc-roix de ' ma · jeunesse,

Bien pénible est -ton poids. Je veux p'ourtant t'aimer d'un

[cœur plein d'allégresse: Le salut, · c'est la croix.

Un jeune malade.

Le . courage quotidien

Il est plus que jalnais né~essaire, en ,ces heu ries troublées, où -chacun de nous a besoin de rassembler ses énergies pour tenir tête au sort contraire, de parler de courage quotidien, de ce cou­rag·e qui ne s'·attache pa"io à vainere desennem.is déchaînés, nlais à lutter contre tout ce qui,en nous-Inllênle, nous entraîne v,e1rs le Qésespoir ou le dégoût de vivre.

Vivre, c"'est persévérer "dans son -être, corrùne disent les phi­.1osophes, et c'·est aimet, ajoutent les artistes, àin1.·er ce qui est grand et ce quieo;;t beau. Or il est -grand, il est beau de COll1111'en­eer par S'6 vaincre soi-nllênle, par se débarrasser l'ânle des désirs Ina'lsains, des sentiments qui l'avilissent conune la convoitise, l'envie, la cupidité, toutes oes lèpres qui dég-radent. Il e5t beau de l.utter a-yec les annes loyales de la raison, -de se 'contenter de peu. Le sage est · eelui qui sait dire eomme le philosophe antique, en regardant les obj,ets -de luxe: « Que ' de choses dont · je n'ai pas besoin » .

Celui-là ,est- riche de<; biens de :son âill1e qui accunlule en lui le's tré.sors -de la pensée et qui trouve son bonheur aux fécond·es lectures, aux livres substantiels. La fréquentation des hautes intel­ligences, le voisinage des génies, crée déjà en nous une atnlo'3phère pure où nous puis,erons le réconfort et le ~alnle ·divin.

. De , nos jours" il y a une· grande délaiss·ée, une ,exilée souve­TÇline .dont ·'le royaunl,e ,àppartient '~ependant à tous,et c'·est l'âlme. <?ui, l'âme! .qlli ·est l'e point --c-entral de 'Ila Nie, 'q'hl-'1 ' -eo;;t 'source 'de joie. profond,e; . on- l\oublie dans le tourbillon -(le{ f'êtes ' et des 'plai­s1.r8 : lP,er,sonne ne .song:e. qu'eHe-est .·I'aux;i1iatri-ce, 'la:· luniinéuse :et la ,,{·ervente. ~ui ,nous i-S'aUVel!a .-de toiIte:, désiUu~·ioh ; -C'.est vers; eUe :ques'-en re:viennent .'ceux .que·'le sort a m:enrtris, par~e ' qu'ils ont vDulU ,OIhtenir ll'.iulpos-sible" Ici, dans · ce' cercle de , 1"ân1.e -, tout: 'est au ':repos, ··.tQut s'harluoBise (\ et , o;;,'équilib1,"-e et '"dest nt que nous itro;uverons les .éléments sacrés ; :par quoi :.nou:s obtiendrons ' le cou-l'!lge qU0tidien.' -;, ,. .. ' . ... ':. " , ,

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.. Donc, si l'ânle est source d'énergie, 'c "est à-eUe qüé vou'3. devèz deulandeFce courage dont vous avez-bes'oill ichaque ,jour là .J'heu­re où conlillle-nce 'une -journée 'nouvelle. Vous la 'devinez i~ialissàde .et hér:is~-ée ·d'obstacles parce que vous ne voulez p'as l'éfléchii'. Et vous ne songez pas que toute votre ' 'agitation 'est · de surface. n fa?t donc v?us. 'ressaisir, laisser t-Olllber pièce par 'pièce, jour par Jour, ce degulsement d'elnprunt. Il est tenlp<; enfin d'arriver à S'8 connaître. Arriv,er à une inllnense fortune ce n'est -rien. Arri­ver là ,conquérir son âlne, à se connaître soi-n~-êlne, c'est tout. ILe millionnaire sera inquiet au milieu de s·es n1Îllions. Le sage qui a ~e qui lui faut pour vivre o;;,e-ra heureux dans. le ,c·erc'le de ses pensées. ,Les biens · ::de-.l'e'sprit pa~'s'ent" tOutes "les ' autres richesses. :Ils ·donnent la sécurité, le r·epos ·et l'ar·deur profonde qui nous est nécessaire pour créer. Les for~es spirituelles sont infinies. Elles n~ portent point -en elles d'éléments corrOlnpus, elles· wilt conllIhe une source inépuü;;able, . qui s'accroît sans cess:e à .1nesure que nous y puison'Y .nos pensées.

IMiéditez longuement avant ·d'agir'. "Pesez' 'les chances et les risques. Ne vous lancez pas, tête baissée, dans -des affairés dont YOU'Y ignorez la nature et -le dév-eloppmnent. Vous -devez faire effort, car l'·ef.fort est nloral1, il .tr0111.pe l'âlne, 111ais il faut avant d',entreprendre, considérer le but à atteindr,e, reconnaître son. uti­lité sodale et sa solidité. ISinon, vous vous -efforcerez dans . 'le vide -et rien n'est plus déprünant. 1C'·est l'ensuite un courage doublé qui vOU'Y sera nécessaire, alors que la n1.éditation, avant l'·entre-· prise, vous eût épargné cette erreur. lM!éditez. -done' cha'que jour. Ayez avec votre âm·e un conoque ·ét-roitet n'entreprenez rien qui ne o;;-oit appuyé sur votre raison.

Quelle lnerveilleuse o'U'vrïère que l'habitude! IC'est elle que l',effort répété installe finalement en nous. ' Nous avons ~haque Jour pris la peine de vaincre les difficultés d'une certaine nature, dans le genre de travail que nou'Y ayons ' choisi. ,peu à peu, nous nous sommes ac-c-outumés à cet 'eff.ort et la victoire quotidienne est devenue un j'eu. .', ·1

Il est ·-donoC, essentiel de ·se ! pénétper 'chaque ' jour·· de cette Yérité: il n'.'y a :rien ,d'impossible , à . réaHs-e];' ;jpour ',celui ' 'qui '-exa­n,lin~ avec potldération , les ,'dî.ffku1té~ ;à -v,aincl'e èLqui"s'e '. dit ·' :·' jè' vaiiThCr·ai. La. certitu:d'e ' d-e ~ vraincre, .c'est déj1à' ~e ' col11.m'enclel'nent : de la v:ictoire. ' Dès que' vous a y.(jJZ j ancré . -en, v0ns c-ette certitud:e~ vous .éprouvez un réconf.ort; :vous . devinez le':sourd"1!ravail qui s'effeétue €~1 v-ü"u.s-mèlue; -des f;voix ·s'appeHent 'iet .'.:se" r-épondent, , des idéel); endorn1Ïes ," s.e -réveillent,: idées ;de f-orce, i , d ~én~rgiei, de ,c'OllIfiànce. Tout ce qu!i'l y a · d~ · vigoul'e-l;lX" de prée:is i' der:fier en ' vous se' m'et en . campagne ;·et' se prépare ·àagjr. -dans le · sen~" 'Ïndiqué. t·Uy !a comlne des ac-cords secrets qui se forment. Seuls l,es ' n-el"vel1X; ':les:

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malades, les pares<;'eux ne viennent pas à bout -des difficultés -qu'un honlme attentif peut détruire.

,Si donc tu te persuades d'avance que le travail qu'on te confie est faeile à réaliser, c1est conlnle si tu avais- jeté un pont sur une rivière infranchissable.

Tu t'aperçois déjà sur l'autre rive -et tu pa<;-ses gai'~'ment. Le travail doit être entrepris avec amour: le courag·e SUIt. Il faut donc rechercher les côtés attractifs ·et séduisants; laisser ·dans l'onl'hr·e tout d'abor-d les côtés abrupts. Par la suit-e, i1ls\ -seront -c<;-caladés avec fougue et -emportés d'assaut.

Toute difficulté vaincue .fait acquérir à ton âlne la force de résistance qui était -en elle. Elnerson a dit là peu près: « On s'aug­lnente de la {orce contenue dans la tentation à laquelle on ré­siste.» Et c'est tout COlnme pour les difficultés.

Si donc la journée a ·été remplie par une suite d'efforts triomphants, ton âme s-era chantante -d'allégresse et tu t'endor­mi-ras heureux d'avoir vaincu encore par le eourag.e quotidien.

de Félicie SaNle-t dans «Revivl'e ».

Dupe ou bénéficiaire? « Un être bon, pitoyable, altruistE', est une dupe », répète-t-on

'à l'envi.

gst-oe vrai ?

Et, si c'est vrai, est-ce regrettable?

Evidemment, cet être-la donne .plus qu'il ne reçoit, il tait ses goûts pour laisser à d'autres la liberté de proclamer les leurs, il S-3

gêne pour que d'autres s'étalent; comme il se prodigue sans compter, -on abuse d€' lui sans retenue, plus il se dévoue avec bonne grâce et plus on le considère comme un bienfaiteur né; on dirait même qUE'S-a: .générosité persistante finit par lui créer l'obligation de se prodiguer pour autrui indéfiniment. Les égoïsmes qui l'entourent ont vite fait de le calt:aloguer « exploita:ble» et de le traiter comme tel.

Cet être-là est-il dupe?

S'il SE' laissait « exploiter» sottement sans se re11dre compte du rôle qu'on lui fait jouer, oui peut-être. Mais c'est rarement le cas: l'être humain qui est bon ne l'est jamais sans effort, il se dévoue 110n point parce qu'il se laisse faJire mai.s pal"lce qu'il estime que c'est là son devoir; il n'ati'Jend pas de recevoir l'équivalent de ce qu'il don­ne; il nE' con:ditionne pas sa vertu là celle d"autrui... il se com'Porte,

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lui, com'me il jug'e 33Jge de se comporter, tant pis pour ceux qui ne pensent pas de même; s'il ne ·se fait pas -leur juge, du ilnoins se re­fuse-t-il à les imilt.er: il n'est pas leur dupe, 'mais il est, volontaire­n1.ent, différend d'eux.

D'ailleurs, quand sa résolution vertueuse est bien prise, sa men­talité devient sincèrement désintéressée; chassant de son esprit toute préoccupation utilitaire, il n'attend plus aucun paiement, ni en bons offices ni même en gratitude; il est charitable uniquement par obéis­sance à la loi morale.

Ce désintéressement a quelque chose d'extrêmement noble; c'est un don total, sans la moindre arrière-pensée Ide lucre, C'E'st un oubli de soi, un souci désintéressé du bien d'autrui.

Peut-on vraiment considérer comme des dupes ceux qui attei­gnen t de telles régions?

Sa:ns doute, ils sont dépouillés de quelques avantages matériels par des avides, des intrigants ou simplement par des égoïstes et des .paresseux; mais ce qu'ils perdE'nt (disons plutôt ce qu'ils distribuent ·avec générosité) est si peu .de chose à côté de ce qu'ils gagnent en hauteur d'âme! comme ils sont supérieurs à ceux qui les exploitent et comme ils valent plus que ceux qui s'enrichissent à leurs dépens!

D'ailleurs, parmi ceux à qui une âme généreuse se dévoue, il en est beaucoup de ceux qui sont dignes de ces bons procédés; soit par leur misère, soit par leur malchance, soit par la pauvreté des moyena intellectuels dont ils disposent, ils n1éritent d'être secourus;· les .aider, c'est faire œuvre juste.

Que, dans le nombre, il y ait d€' <'faux pauvre», des gens qui se présentent comme malheureux et qui sont seulement des lâches, c'est possible, c'est probable même; le cœur généreux doit essayer de les dépister, non pour limiter ses charités, mais pour les reporter sur de véritables disgraciés. -Mais la crainte de mal placer ses dons ne doit pas paralyser sa charité; au reste, l'expérience a: prouvé qu'un €xploiteu'r éhonté s'attendrit et s'amende souvent en face d'une candide bonté.

Défions-nou;:; des prudences mercenal l't'S, r..ynns l'âme large, ai­·mons nos frères, donnons-leur tout ce que nous pouvons leu!' donner matériellement, moralement, intellectuellement, et surtout ne comp­tons pas avec eux.

Si nous avons eu la splendide prérogative de pouvoir secourir une mère de fa'mille besogneuse, rassasier des affamés, rendrE' le goût de la vie à un dé.couragé, faire renaître l'espoir chez un déprimé, en un mot si nous avons eu l'incol:nparable privilège de pouvoir distribuer du bonheur, ne sommes-nous pas les premiers bénéfi­ciaires de notre charité?

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L'en,fant ,qui triche On peut tricher au jeu, dâns les concours, en classe. La faute

E'st parfois légère; cependant, elle révèle une disposition qu'il faut

surveiller.

Il st des enfants qui trichent au jeu pour le simple plaisir

d eI l' IJ3:l'tenaire Leur jeu 'a eux consiste à violer les e « l'OU el')} eUl " '. '1 d' t dans le jeu à jouer un maUVaIS tour. Ce cas est reg e3 u Jeu e,' , t

l ' gTave D'autres tricheurs sont mus par lamour-propre e e ,moIns· ,,' D' t, f' S lt , t d'" lus sériE'ux; une passIOn est l,a. au 1 es en III 01

C es eJa p . r '1 intéressés : parce que l'enjeu est de l'argent ou une fnanc Ise, l sne' " l t oI'nt pOUl' se l'adJ'uger, devant un n'lensong'e. Et le men-1 ecu en p , .. tt songe ici, se double d'une sorte de vol. L'enfal:t qUI tnche de ce e sorte a une tendancE' à la duplicité, à l'escroquene. Les grands voleurs ont comm,encé par prenÇlre un~ éping,le.

Dans les concours sportifs et dans ceux de classe, l'enf~nt ~~it~he' par v;:mité, pour être premier. Le ge~te est révélateur: l am 1 IOn tenaille cette jeune , âme, il fau;t y y~Iller.

Comment cOl'iriger l'enfant qui rVriche? Par la rpe'rsuasion d'a'bord~ il faut éclairer la conscience, entraîner la volonté. Si iJ;>esoin est" les moyens coercitifs doivent être employés, le meilleur est peut-etre de bannir le ,coupable .du jeu ou du concours. Les enfants loyaux sont seul~ admis, c'est une règle ,à Inaintenir.

La probité étant si rare clans notre mondE', empêchons-la (le disparaîtr'e en lui offrant un inviolable refuge: l'âme du chTétien.

M. '\IV.

'1

Comment éveiller le sens social de nos enfants Nos ,enfants, les bêtes et les fleurs

Il me :souvient 'de cette anecdote, parfaitement :auvhentique, que me ,conta j-adis une amie. '

Au hasarcl d:'un voi'sina'g;~~ de C~I~p~g~e;, : ~adeleiilE'" c'était son " ,: "t fal·t" l,a comi~üssan'ce d'un ' j~un~ homme, charmant, d~ nom, aval . ' , ,." ,'" ' , , .

g'rand avenir, cl'èxcellente famil1~ .. S~8 " ~a~"e~ts, q~ un,e ~~lle UI1lÇ>l1, aurait pleinement contentés, autorIsaIent mamts tete-a-tete, que la: liberté inhél'ent.e 11UX, villégiatures facilitait' ,enC0re. - ,

.. Et, PrE.scÎlle cha:qùè ' j?ur, ' n?,s j .eun~s g'e?s ~e" retro~v'aAieni : ~ teIl­nis pique-illquè's, 'ex'cursions dIverses, ~a~,t~t seul's, tantot ch,ape­ro~nés par 'quelque frere ou saMr.

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Or, un beau matin, Madeleine se prét~ndit souffrant,~, le lèhde, mrtin elle refw;a ' de sOl~tii', le t.roisièm't; jo'ür, eI'le exprimrt le désir de regagner h ville !E' plus tôt ~?s~iblo. ,

Aux ql~e3['ions mu1 tiples, elle ne répondait rien, si ce n'est qu'n.b, salument déridée à ne pas donner suit!:', à ce projet de mariage. qui lui souria~t ~usque-là, elle préférait. éviter des possibilités de ren­CoInlT8 désc,rmais pénibles.

Quant ft la ca'use déterminante de CE< changement subit, Made­leine n'en voulait rien dire: « Je sais qu'on se moquera.it. de moi i) ,

se ,hornait .. (~ll(; à affirmer.

Et, de fait, lorsqu'on lui eût enfin arraché toute la vérité, il se trouva dans son entourage plus de de gens pour la traiter de folle que pour l'a'pprouvel'.

Au cours d'une excursion, tandiJs que nos deux prro.meneurs -échangeaient de discrets projets d'avenir, une ,quelconque inoffensive bestiole avait traversé la route.

Alors, clans un geste d'instinctive :brurtalilt.é, le jeune homme s'était élancé pour écraser d'un coup de talon rageur la pauvre bête, ,avant de la piétiner sauvagement.

Et Madeleine, S'éancE' tenante, ava:it compris qu'elle n'aUI~ait jamais confiance en cet homme, parce que cet homme n'était ,pas bon.

Bien petite chose, direz-vous? Je ne 'crois pas, et s'il importe d 'éveiller chez nos enfants cet esprit chevaleresque du plus fort au service du plus faible, il faut, ce fais~p.t, aller au-çlelà de la fra­ternité humainE', jus-qu',à tout ce qui vit, animaux et plantes, et peut­'être, pourquoi paS? ' jusqu'à la matière inanimée.

Il ne saurait s'agir, !bien ente'l1'du, de respecter les parasites, d'épargner mouches et nloustiques (ne tombons pas dans le grotes­que), mais d'apporter là la destruction de ce .qui est nuisible le maxi­mum de charité possible, le souci de ne pas faire mal.

Il faut biE'n diTe a nos enfants que tout ce qui vit est susceptible de souffrir.

Il ne faut jamais tuer pour le malsain plaisir cle tuer. N'autori­'sons pas, chez nos petits, les pratiques, courantes, mais non inof­fensive, je vous assure, qui consistent à arracher les pauvres fleurs des talus poùr les ~bancionner quelqU:es I~ètres pIllE,' .. lû'ül dans la' ·poussière de la route. (Il 'faut accepteI' de vOIr, dans ' ce réfle~E' ~ou-l"ant, de la Iné~anceté, ,à, 1'état pur). ," ", "',. ", " ' ! ' !

Il ne faut pas brutaliser l'objet qui vient ete noùs ,b1ésser. (Que de mères inconscientes, lorsqu',un en.fant, tom1?e, ?-Trê~ent "les pleurs p1'êts à poindre par un; « Il t'a fait mal, donne-lui des coups de pieds!» et l'enfant de frappE'r le pav,~ à c~~ps red,?'ubiés !) ,

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Euripide disait déj.à: « Il ne faut pas s'irriter contre les choses, car cela leur est égal.»

Nous disons, nous: « Défendons-nous contre les animaux nuisi­bles et pour tout le reste - bien sûr ne donnons pas comme modèl~s à nos petits ces ridicules vieilles dames, esclaves des caprices du «chien-chien à ,sa 'fié-111.ère» - pour tout le rE'ste, pratiquons un esprit largement fraternel, une bonté qui s'étende jusqu'aux animaux, jus­qu'aux plantes, Jusqu'aux plus humbles objets.

Hors de cette bonté-là, de la bonté qui va jusque-l-à, croyez-moi, il n'est pas de véritable bonté. Céline Lhotte.

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