L'Ecole primaire, 15 novembre 1936

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SION, 16 Novembre 1936 No Il 65 me Année ORGA)111 DE LA Soejété d'édueafion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se chèque post/al II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui coDcerDe la publicaUoD doit ibe adressé dlrectem8Dt à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'lDstructloD publique à Sion. Les annonces son.t reçues eXlclusiv-ement par PUBLICITAS. Société AnoDyme Suisse de Publicit6. SloD A veonue de la Ga:re - Téléphone 2.36

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Transcript of L'Ecole primaire, 15 novembre 1936

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Tirage 15 mars 1937 au plus tard EMISSION: 50,000 BILLETS SEULEMENT

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SION, 16 Novembre 1936 No Il 65me Année

ORGA)111 DE LA

Soejété valai~af)"e d'édueafion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlell't~par chèque post/al II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui coDcerDe la publicaUoD doit ibe adressé dlrectem8Dt à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'lDstructloD publique à Sion.

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N° 6. Pyramide à base octogonale, avec une coupe parallèle à la base., en 2 pièces.

N° 7. Prisme à base hexagonal€<.

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N° 9. Cube.

N° 10. Cône avec une coupe parallèle à la base.

N° 11. Sphère coupée en deux, 1 hémisphère et une calotte, 3 flièces.

SION) 15 Novembre 1936. No 11. 55me Année.

l'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOlVIl\II!AIIRE: PAHTIE OFFICIELLE: Circulaire du Département. Alloca,tion familiale. ~ Association des IMaîtres de ,gymnastique. - ­,Concours de patoi s. - PARTIE THEORIQUE:- Des leçons com­n'lunes. ~ L'observation du milieu. ~ Protection des -animaux domestiques . ~ Pour un matériE<l auto -éducatif. - CiJ-I-RONIQUE DE L'UNION. ~ PARTIE PRATIQUE: Langue maternelle. « En glanant ». ~ « NOS PAGES ». - Pages documentaires. -Bibliographie. ~ Nécrologie.

Sion) le 1,. nove'lnbl'e 1936.

Département de l'Instruction PubIîque Aux Acfministl'aUons cOllwnunCf,[es) Aux C0l11J111issions scolaires) Aux Inspecteurs et ClU X Médecins scolaires, Au Personnel &nSeignClnt)

-Tit..

Pidèle iÙ l'usa'g·e ,établi par le n é;partement de l'Instruction publique depuis quelques années, nous nous per'm.ettons- -de con­denser ,dlaJl1s .la présente ciI',culaire les rffin.al~ques que nous avons à vous OO'll1lnluni1quer au début de l'année ,s,colaire. ILes- ·àbserva­. tian, qui suivent 'Ont été en paTtie émises au :c-ours -de la dernière conférence mixte des IMffi113)res de la IGonl11uission -cantonale de l'Enseign_€ill1ent prinlaire et du ICOPpS inspe-ctor.al.

1. Autorités scolaires

.L 'émancip.ation ;a:ntidpée -de l' école prül1air'e est du r es,sort du Départel1l'ent de l'I,nstruotion publique. 'Le préavis en faveur elle la -dispense de la dernièTe année -de IfréquentaHon ne dait être fav'oraible que dans les cas de néc·essité absolue.

On ' nous la signaM des écoliers- dispensés de l'école pour rai­son de s·anié et qui 's'Ûnt employés là la call11pa-g111,e Ù d es h~a'vaux pénibles. ,Dans ,ces 'conditi'Ûns, 'la IC0111Jn1iss-ion s,colaire doit avi,s'er le 'll1édecin s,colaire rtraitant, lequel devra inl-er-dir·e -ces triRvaux ou obliger 'ces -élèves là :fréquenlter l'éoo'le,

:Les balayages des Io-caux ,s'colair.es. ne se .foUrt pas partout av·e1c le soin dtésiraQ)le; souvent Ï'ls sont -encor·e ·confiés là des éco­li,eTs non sllrveilLés. ·Cet abus- doit Œ'SiPlail·:aîtr·e totalement. Les ba-

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layages à la sciure humide et l'épousseta,ge au nl.oyen du chilff.on humecrté doiv'en't ,êtr,e eflfectués aussi souvent que possible.

Depuis que le tGrand IConseil 'a réduit Iles subsides en fav'eur de l'Institut cantonal du -Bouv,cret, le 'nombre des enfants y hos­pitalis'és est -desendu de 140 à '95. F1a:ute de nl.oyens, les par,ents gardent chez eux des -enf.ants qui auraient grandem,ent hes-oin d 'une forunation ,spéciale.

A ce .sujet nous devons. rap'P'eler .les dispositions des Art. 40 et suivants de la \Loi SUT rens,eignement 'primaire et celles de l'Àr­r,êté du 213 août 1910 c-oncerlnant -La cTéat1:ion d ',écoles ISpédal,e-; pour 'enfants anonnaux. ,Aux temnes ,die 'ces drspositions, les conl.­'munes ont l'oIbliigation d'ouvriT des. ,classes spéciales pour oes délfi ­cÎents ou d;e les ,env-oyer à >},InsHtut du IBouveret. ,Si les parents ne sont pas en ilnesur,e de 'payer les frais de !pension, les lCo'l11flnu­nes doivent intm'1venir Ifinancièrenl,ent.

Messieurs les Inspecteurs et les llrIédedns scolaires voudront bien nous désigner, au plus vite, les écoliers [(1'.riérés qui doivent être placés dans une classe spéciale.

2. Personnel enseignant

1-. - Il est .rappelé l'ordonnanc'e portée au suje1t des 'Ill'aîtres-­ses 'qui deviennent enceintes -ou nlères au c-ours de rannée ,sco­laire. EUes ont l'obligation for,melle -d,e nantir le Départenl.-ent et La IComllnission scolaire dès qu'elles. 'ont connaiss,anoe de leur état afin qu'il soit pourvu ÏInmédiatem,ent là leur ren1!pIWCelnent. Tou­te infraction à cette di,s:posÏ'ti-on sera punie.

2. - ILes abus qui nous -ont ,été silgnalés nous obligent à rap­peler les- dispositions de l'arstic1e 90 de la loi -s,c-olaiTe de 1907 ,et 12·6 du Règlement d 'application, spécialement en ce qui conoerne 1a durée des récréations et la surveiUallJC-e des -écoliers 'Pendant l'interruption de la dass-e.

Il n'est ,pa's adnl.Ïssible que, s-o'us prétexte de Icorrig,er les. tâ­ches ou de préparer la c1ass'e, le .p. E. 'pr,étende devoiT delueurer en das,se pendant que les ,enfants jouent dans la cour ou sur la rue. Ces traViaux doivent se faiTe -en dehors .des ,6 heur,es journalièr,es de classe.

3. ~ On nous a s-igna1é des 'lll.aîh'es qui ne l"ell1plissent pas c0111lplètenl.ent l,es Tuhriques -du livret sco'laire. 'A ce sujet, nous devons -rapIP'eler 'l'obligation incO'lll.bant 'au iP. iE-. de T,emplir 111len­sueHement et à la plunl.e It'Outes les rUlbriques du 'livret. ILes 'maî­tres v'eilleroll't là ce que ,les écoliers. c{)Inl11:aissent et nl-ettent en 1P11atiique les dispositions lég-ales COlmllne celles ayant trait à l"hy­giène ·et à ,la dj,sc~pline figurant ·à la pTelll.ière page du livret.

4. - DIMIs certaines dasses, l'équiliibr,e ne lParaît pas être bien HH\Î'ntenu 'entre les dilf1f.éTentes b~'anches du progra'lnlllle : 'les

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'1' ,-e eves seront avances ,en géograp.lüe, 'en histoire -et in1fune en cal--cul, alors qu'ils se l"évèlent très' faibles ,en stvl,e et en orthoO'ra'phe d , , "1 fI' ,) b, ou l' . aut ,conc ure qu un temps, très 1im.ité est ,cons-aeré à l'ensei-gnem-ent du Ifra.nçais ou 'que Icet 0n/s,ei'gnelnent n 'est ~)Ias donné ave~ ass'ez de s~m. ~ous pensons qu'il sui:fit de si'gnal'er üette ano­m ahe pour qu Il s'OIt porté r'e'luèldle.

? - Nous ,estill~-ons nécess-~ir.e de signaler l'irmportance qu'H COl?Vlent de donner a la ,fOrtlnatlOn mor:ale .des -enfants. Le thème tI:Rl'M au. cours de l'Assemblée 'générale de La> iSociété valai'sanne d EducatIon ·en 19'36, à 'Ardon, 'a'vait prédséllnell.t pOUl' hut d'o­rienter l'enseignenl.ent dans üetrte 'voie. Nous vous invitons donc.1à vous i'l1spirer des eonelusions du rapport dressé là cette occaSIon.

Habi1uez aussi les écoliers à respecter la prop'rioét1:é d'autrui COmllHe ceBe qui appa>l'tient là la collectivité: ibâtim-mlts publÎ>cs , Inobilier seolake, leto.

6. ~ Ens.efrgne,ment du chant et dLl solfège,' 'En vue d'obte­nir un -enseignement uniforme du ehant et du -solifège , nous invi­tons l~ IPersonnel enseignant là s'llivre le 'progranune d-Iaprès :dres­sé par lM. le professeur Haenni pour le Icours s,colair.e 19'3'6-37.

COUl'S moyen,' ohan'ts Nos 3 , 7, 8 , 10, 12, 1·3, 14, 18, 20, 23, 26, 2,8 , 30, 4'3, 45, 46, 61 ·et 7,8.

Sollfèg,e: Nos 1 là 92,

COUl'S supérieur,' chants Nos. 54 57 ,59 60 61 72 73 78 81,83,1.02,1408, éventuellmnent les -Nos 1-12, ' 116', 119, -et 12.3. '

Solfège : Nos 9\2 là 143 et 29:3 là -3'02, pour Les cla,sses plus aVlall1Jcées Nos 143 là 170 et 302 là 316.

7. Conférences 1936-37. Messieurs les i'l1stituteurs ,du Valais l'01.nand. se l~éutfiiront en c.onférences de di,sh'ict; ils pré pareront le sUjet 'SUIvant:

« L':Ecole pour 1a vie. »

a) ICOIlnrment vous y pTenez-vous pour rendre l'enseiO'nem,ent " b

prahrque ·au pomt de vue religieux, social, patriotique et éconO'lnique ?

b) A cet ,eNet, quelles 1J.11odi:fkations pT'Ü:p'osez-vous d'apporter au pLan d'études des -écoles prinlaiT-es (ICOUl'S supérieur s-eul,ement) ?

3. Ecoles ménagères

Il est rappelé que 'les jeunes filles- .de la dernière année de 'fréquentation de l'école pl'ljlmaire sont admises 'à l'école Jnénagèr,e là la condition que les parents .ou tutew's ,signent un ,el1'gagelnent de leur iaiTe suivTe les cours rtnénagers. lau Inoins pendan't cieux ans. ües for'lnulaires -ad hoc ont ét·é adr·essés aux COlnnüssions sc.olaires.

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-Les dispenses pour rais-o'l1s 'luaj-eures .de la deuxièo.11oe année seront ,3JocoTdées Ipar le Département.

4. Cours complémentaires

lP.endant le Icour.s s'collaÎTe 1936-19,3'7, Messieurs les· instituteur~ devr{)nt :par,courir les Inatières de la 2111e tranche du pr'Ogram·m,e. Nous insistons tout particulièl'mnent pour que les leçons soient avant tout pratiques·; ,le progranl'lne. qui n 'a rien de rigide pourra êlr·e adapté au Inilieu dans lequel vivent les jeunes gens.

ILes cOllîll11issions slcolair·es sont invirl'ées :à nOU5' cŒl1'muniquer sans retard l"adresse des élèves astr,eints au IC-our~ qui 'Ont quiUé le ca nt OH ; }'.en voi ·s'era aüC01l1IPrugné du li v:re t s,c{)lair·e -des i'll'téres­sés.

5. Registres officiels

.Les cahiers .pour rins;cription des Illlotes des élèves, . les regis­tres « Journal de das·se » ainsi que les ·forllllulaires pour l'établis­sement des rapporrts de d'in .d'année .ont été rud1ressé ein 19'33 aux Commissions s·c.olaÎr'es pour et y üOlnpris 1e présent cours s,c.o1.aiT·e.

6. Protection de la nature

IComnne 'l'année dernière, lM. :NIlariétan, professeur là IChâteau­neuf, .a aücepté de f.aire paraître .dans « l'E,cole IPr'Î111aire » une sé­rie de conllnulücations sur la .Protection de la nature. Le Pers·on­nel enseign'ant est installl'ment prié ·de les üo'mnlenter aux élèves.

Nous conlptons sur les oTganes de rInstruction pulblique <:t SUl' le ,Personnel enseignant pour la lnise ·en apIPli'cation ·des ohsf''l'­vations ·que nous v·enons de vou,:; cOBl'muniquer.

Avec nos sentünents de gratitude, BOUS vous présentons , Tit., l'expression de notre ,considération distinguée.

.sian., le 14 novemlbre 19'3·6. Le Chef du DéparteJl1ent de l'Instruction publique.

R. Lorétan.

flssociation des maîtres de G~mnastique du \Jalais Romand

lRéuni là LVfla'rltig'l1y, le 29 o-ctobre écüulé, notr·e cmuirté a décidé l''Ürgalüsati'Ün des cours de gynllnas1tÎ'que suiv·ants : . 1) au .ohâJbles, 'maison d 'école, le 19 nov. à ,8 h. 30. Dior.:NI. iHube-rt. 2) à ürsièl'es, mais'On d 'école, le 19 nov. là 14 h . DiT. 1~1. Hubert. 3) là M\al'tigny, flnaison d 'école, le 2·6 nov. à 14 h. nir. M. Hruhel"t. 4) ,à Vis'soie, maison d 'école, le 21 nov. là 14 h . DiT. IMI. Il),elaloye. 5) à Vex, mlais'Üull d 'école, le 2'8 nov. à 14 h . DiT. fM .. IBohler. B) ,savièse, !l11ais'Ün d'école (St-Ger'l11'ain), le 21 nov. à 14 11.., lDir.

!Yl. IRaymond Gross.

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7) à Ne~daz, 'nlais'On d'école (Basse-Nendaz), le 211 nov. ·à 14 h. 'DIr. lM. 'Bohler.

8) I~ ILeytron, luais?n d"é~?l,e, le 28 nov. à 14 h. Dir. 'M. IDelal'Oye. 9) a, Ver~l1Iayaz, ~1La.lSO~, d ':ecole, le 2'1 nov. à 14 h. Dir .. . M. iPigl1at. 10) a IliJI.ez, lnmson d ecO'le, le 21 nov. à 14 h. Dil\ MI. VeTnay.

M,es·daIl11es les institutrices ·et !MJessieurs' ,l,es institwbeurs ,sont cordialernent invirtés à ces C{)UDS 'et .priés de se nlunir die .leur ·manuel. Attention! le 'cours de ~1aTt1g1ny est réservé exdusive­ment à IM,esdames les institutrice51 et nous espérons qu'elles y seront non1hl',euses.

'~o~s nü?s pernlerf:tons de rappeler que ces cours ne sont pas ongam s'es unlquenlent pour le per.sonnel ,enseignant ·de la localité où Hs se donnent, 'm'ais Ibi'en pour celui de toute na: l"égion.

Nous regrettons que ,la sirf:uatioTI de nortr:e cais,se ne nous per­l1lette pas d'il1'den1!nJÏser -les !participants à nos cours" Il1l.ais ,espé­r.ons que l'avenir nous réservera des temps nl,eilleurs.

Le Co·mité.

IM1PORIT1NNIT. - Les IneIlllbres du Personnel enseigna1rut qui ,as·sistent là ces C-OUTS pendant les heures de dass·e s'Ont priés d 'en avis'er la Gonlmission sco1air·e.

Pour l'octroi de l'allocution familiale A l'·avenir, les ,enflaJllts héné'fideront de l'allocation Ifmniliale

dès la fin du m'Ois de leur naissance. Les parents intéressés voudront bien CO'lnnluniquer la date

de naissruTIic·e exacte ai'llSi que le pl~énO'1.11 de l'enfant .au Déplaorte­Inent de -l'Instruction puib'Ji,que .

Concours de Patois La dire-ction du concours c0ll1ln1unique que la cOlllpositj.on

d\lne page des « ·Cahiers Valaislans de Ifolklore » correspond à peu 'Près à une palge de 'cahier d'école .sans nlarge.

Le 'concours la :I:T'Ouvé partout bon aücucH, la partidpation s'annonce heureuse.

« L'éducation im.prime aux âmes la première, 'la plus puissante et la plus durablE' direction dans la vie.» (Pie XI).

« Sans école chrétienne, point de peuple chrétien, point de fa­mille chrétienne, point de société chrétienne.» (Benoît XV).

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PARTIE THÉORIQUE

Des leçons communes \COn1JITle le 'Plus granel' nOlnlbredes écoles ou des classes. v-alai.­

sannes S'Û11t à plusieufls divisions, il sera peut·,être 'Opportun, au début de 'l'année s'Colair,e, de donner quelques indications concer­llIanlt les leçons communes.

Nous ten'Ûns ünn1·édia'Ïell1ent à dir,e à nos l,eeteuTS que ce qui va ,suivre n'Ûus a été inspiré ,par un al,tide très 'Coll1plet et très jntéressant qu'une instHutdce : Ant. Magne, ,a publié ,en 19,13 dans l,e Bulletin pédagogique de Frib'Ûurg..

Nous -avi'Ûns lu üet aTHc1e au 1l11om·ent ;Où il a pla-ru, et il .nous a lai5·sé une' si excellente hnpr,ession Ique nous av'ons tenu, ces derniers ten1ps, à le r,elire et à en faü~e Ibénêüder nos collègues.

D'abord, que Ifaut-i1 ·entendre par leçons OÜ'lnllnunes·, qu'il ne s'agit pa,s de confondre avec l'enseignen1ent sin1ult'ané? Il y <1

'leç'Ûn couu11I'une chaque fois Ique le Ilnaîtr,e s'adres5·e ·en ll1Jême tmnps à deux ou tr'Ûi,s division.;;. réunies ou 'In1êln1e là Itoute la class·e.

A vec un peu de 'Pratique et Ide bonne volonté, on peut par­faitelnent, dans de nOlnbr,eux cas, .réunir plusieurs cours pour la mêIne leç'Ûn. IH va "l,ans dire que des leçons de 'Ce genre ,sont beaucoup plus di!f1fidles à donner que les leçons qui s'Ûnlt destinées à un seul cours, donc à des ,élèves de force sensiblelnent -égale. Elles exigent par 'conséquent. une prépara<tion trè5' Ilninutieuse de .la pial't des n1aîh'·es, .des jeunes surtout.

:Les. leçons COlnlnunes présentent des avanta'ges sédeux et variés. ''!lout d'albord, .Je n1aître ,se trouve plus souvent en oontad direct avec 's,es élèves. Ür, c-e contact produit d'heureux l~ésultats au doulbl'e point .de vue de l'i1nlstruction 'et de l'iéduc.ation, résultat auquel O'n n'arrive 'Point avec ce Inal néces·saire que .sont les n1oni­teurs, dont l"C'lnploi .exa.géré 'Peut Inèn1e devenir néf.aste.

De /plus, lia surveillance, d()ll1ic la di'sdpline de la d 'ass'e ,enrtière est 'faci'lit-ée, car en donnant une leçon <à deux ou tr'Ûi's divisions -réunies, on a nécessaireauent ,s'Ûn ul-onde sous 'les yeux.

ILes leçons deviennent aus5i plus variées, puisqu'elles 'en1tn~as­sent .le sin1ple et le luoins sÏànple. Les .grands élèves, Inis en ifa'ce de leurs -cadets se s,entent s1hnulés par l'am'Ûur-propr,e, et ils ont oücasiollll,quand la leçon roule sur une ibr,anche d'une division i1nlférieur,e, ·de ralfraîchir leur InéInoire sur une foule de points, de détails peut-Hrie oubliés ou devenus plus ou Inüins lilous, 01h5'­curs. Les' plus jeunes écoutent les rép'Ûnses savantes de leur 5'

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aînés ,et en retiendront toujours quelque chos·e; !ce "i-era lautant ~e gagné pour plus rf:ard. Ici se place un autr,e avantage: celui '?e faire toucher du doigt ,aux ,élèves la did:1f'érence 'ent-re l'essentIel et 'l'accessoireentr,e le silm'Ple 'et le Inoins shnple, ,enh~e l'ordi­naireet ce q~i l'est ·lnoin"i' .. . A ce 1P0int de vue, il n'es1t. lPlas rare de re1ncontrer des élèves avaocés dln cours moyen. qUI donnent des .réponses bienmeiHeures que cer,tains ·élèves ar~'ié~és du. cours supérieur, et ils. Journi,ssent 'souvent des travaux ocnts meIlleur~ parlce qu'ils ont eu l'occ-asion d',entendre davantage que ce qUI leur aurait été dit dans une Ieçon s'éparée.

Puis, tout bon éducateur én1aiUe ses leçons de bons con5eHs , ,de pens'ées chl,étiennes, d'avertiss'enlents :nloraux, de ren1,arques utiles .. On voit Isan5> peine que ses paroles sem,ées plus Ifrequeln­n1ent da·ns uni Cihall11p 'plus laT'ge portent des fruirts lalbondants; ·ce qui se dit à une seule division n~ pr'Û'iite g~néral~l11'ent pa~ au~ autres, occupées III un autre travall et dont ,1 attentI'Ûn es,t détour­née.

Enfin le,; leçons c-Om'l11UneS font gagner !beaucoup ,de temps; cha'Q'ue in~Htuteur Sla~,f par expérience cO'lnlbien l'épa,rpillem,ent des ~heures de elaslse entre un grand n:Ü'mbre de divi5-Ïons est préjudiciable au progrès.

Le seul inc'Ûnvénient des .leçons C0111Ilnu.nes,. c 'est qu'ell~s aUJglInel1'tent sensiblerrnent le travail du :o:'aîrtre, du f.~:Lt de l,e~r pre­paration. Mais quel e&t le 'maîtTe, conSCIent de sa "bach~, qu; rec~· l,erait deViant un supp'léInent d ',eff'Ûrt? Du reste, iJ?ar ll~ 1l11en1e, Il fadUte son travail d'enseignement, üar chacun salt qu une c~a.sse bien prépal"ée 'e5t déjà à Inoitié faite, comlne l'es,t une C0Il11'P0SltI0'l1 dont le plan es;t bien ordonné et .sulffisan1'n1ent üomplet.

Mlaintenant, ajoutons qu'il faut, dans les le~on.s C.Ü'I:1.1fl11Ull es , se garder de tout'e ex.agér~,tion .~t lfaÎ'~'e ,un 1~~OlX Jud}~IeUX de,s matières du progratl11lme qUI se pr'etent 'a .} .en:e~gnen1en{ .s,mnultane. Un Inaî,tr,e qui n 'est pes ·encore aocoutulne la cettel:netho~.e ne réfor1l11era pas son enseig'l1'e'ment -du jour au lendemalh. H ?n<iro­.duira les leçons com.munes peu à peu, en s'Iaidant, a~ lbeS?In des conseilc:; de ses supérieurs 'Ou de collègues plus eXp'erI'Inentes. Une réform·e subite l'exposerait à 'des d'éboireset ·au déc'Üuragement.

Nous avons. n1ainr\:.enant à voir les 'bl"anches qui se p:r:êtent a"i-sez fadlement aux leçons COm1nU'l1eS et la m:anière dont celles­ci peuv·ent se donner. Nous .suivrons à ûet ef'fet un üDd:r,e :ru:.Jco~­que, sans nous pfléoclCuper -du degré d'im;porta'nlCe ou de dl\ffI>culte.

a) OAlLIC UIL ÜlRAlL·. - ~c.i, le systèfl1~e des le~?ns. cOlnn1une,s n'es{ pa's co-l1istanHnent ,atIJphcable. ~C.e:tall1es n1,atI,e~es Icom;rn:: la Cféomé1rie élén1'entaire, la c0111ptablhte, telles ~aI bes de. l '~l1th­

'~létique, ne s'adres,sent qu'à la division sUp'~neure . IMms, Il est des eXe1'cices qui peuvent partlhitelnent devenIr >com1TIUnS a deux

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,divi,sioll's réunies. :Dans -ce cas, i'l suffit de poser les Inêlnes ques­tiolDi':1 avec des nonlbres proportionnés' là la for,ce des élèv,es des différents degrés. Soit à diviser 2'1,6 par 112 'Pal~ les élèves du degré supérieur, 15'6 par 4 pRr ·ceux du degré nloyen.

Le tBInps la.i,ss\é pour la solution sera le .lll'ênl'e pour ,tous, et les réponses. seront r,eçues indis.tÏl1lctement !par les élèves de n'Ï'ln­porte quel degré. !Les oorr-ections ·des ,erreurs peuvent :êh'e ,con1-nlunes. Tout le monde est ainsi occupé.

b) 'DESSIIN. - ISOit COIll1'llle leçon üO'mlll1Une, là dessiner une porte redJangulair.e, üeUe de 'la salle de dasse, par eXffinple.

Le~ élèv,es les plus faibles fero,nt sÏ>lnple111ent le contour du re-ctangle, ·et ils pourront r,ép'éter cet ,exercke un -certain nOlnhre de fois, ·en !plaçant 'la pOl'te verti1calen1lent, horizontal'el11ent et 111ên1e obliquement.

Pendant ce rteInps, les élèves de force Imoyenne dessineront ég!alenl'ent ce contoura:v,ec, en plus, le cadre, les pa'nneaux, et ce.la aussi dans ,dififéT·entf:es lPositions.

Ceux du degré supérieur y 'ajouteront la ,s,errure, les gonds, les. n1oulures, s'a y en a; Hs pourront m1êm.e se servir de 'cette por,te CO'lTIllne élool.eln:t de décoration ou de construction.

c) OAlUL]QHAlPHIE. - IPour cette branche, on ,suit le Inrême prüc·édé 'collectif. Des lnodèles diffè:ents peuvent s'e trouv,er dans dies ·cahiers ad hoc ou -au tableau noir. 'Chaque -degré ,exécute ce qui est de son pTogranl.'lne. L0S expJi.cations et les corrections- COln­'lnunes conviennent :très bien là ce Ig,enre d'exerd,ce, surtout en ce qui concerne la tenue du corps, de h pllNllie, l'inclinaison des lettres, ,etc.

d) CHANT. - Le progranNne de chant ne prévoit, en géné­ral, au degré inférieur, ni théorie, ,ni solfège. ICette divisiÜ'Il; ne pa'rticipel'ia' donc qu'.aux leçons. qui conl,portent l'étude de '0101'­ceaux très fadles 'et appris sÜl.l.ultanérnent par audition. nu reste, on conseille d ie !placer les leçons de chant là la fin de la classe, ca,r à ce TI:IŒnent, la division inféTieure .a' déjà été oOll'gédiée.

,Ce sont donc les coups nl.oyen et supérieur qui auront habi-1:udlement leur .}e('on de chant ensemlble..

O'n choisira de pr·élférence des :lnorceaux Ifadles, populaires, où les intervalles ne ,sont pas trop cOllisidér·ables. Bi,en des reCŒ11.­Inandations sur La nl.·anière de sc tenir, d'ouvrir la /bouche, d'artÎÏ­culer les syllahes, d'énl.ettre les s'Üns, d'()Ihs,erver les nuances, et.c., s·eront écoutées avec fruit par tous.

lLa théorie sera ;très Icourte ·et ne dépasser·a guère une dizlaine de minutes chaque 'fois. IC'est 'la voix, l'oreille, le chant qu'il faut surtout cultiver.

e) \HLS:rO'IRE. - ,Au lieu de traiter un sujet succes'shement

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il chaque ·cours, on peut parifaitelnenrt réunir deux degl"és IPour une leçon simultanée.

Pour les élèv,es de la division supérieure, un sujet étudié pour kl pr.en1ière Ifois au degré nl.oyelBl se.rvira utilmuen.t de répétirtion. On pourTa y glîss·er certaiu':1 détails ou dév.eloppe'luents qui ,con1-pIéteront leur .savoir dans }a question à l'étude.

Si, au 'contrair·e, lIa leçon nouvelle s'adres·se spédalelnent ·au degré supérieur, le degré 'moyen écoutera; il en sai,sÎl,a les' faits généraux qui reviendronrt l'année .suiiVante et les T,etiendra ainsi plus facilruuent. ,Cette leçon lui aura donc servi de pTéparation à .telle partie de l'histoü',e dont il a'lUia' à s''Û'ccupeT plus tard '3·elon son prü'graunl1l.e.

Si l'étude de quelques détails deluandait un teu1ps plus considérable, 'OIn: pourrait les voir dans une ,prolongarlion de la leçon au 'cours supérieur, tandis que 'la division 'lnoyenne seriait oœupée à un autr·e travail.

'f) 'LEÇONS DiE ,CHOSES ET IHEDAIC:TIItO'N. - Ces deux branches peuvent facilement s·e triaiter dans une leçon com!luune aux dégrés nl.oyen et supérieur, parfois aux divisions. inférieuTe -et 1110yenne.

/Pour la rédaotion, en -particulier, on se 'servira .pour les uns de questionnaires ou de SOn11l11.aires assez complets. et dé1:aiHés, pOUl' les autr·es de s'Ü11.11'mlair·es ou de plans plus restreints·. Qu'est­oe qui enl.pêche de ·d01I11ner aux élèv'es les plus fnrbs un sujet .sel11blClble à celui qui a été traité ou prépaTé ?

g) iLIEIC(I'IURIE. - En g·énéra·l, la lecture ne peut guèr.e ,être comlllune à cause de la dif.férence des 'Inanuels. Mai's id en V'a­lais, où les degrés nl.oyen et S'u!péTieur ont le lnême livr·e, cette leçon peut souvent se ·donner en 111.êl11'e temps là deux dhisioll's ensem\ble. Il suf\fi.t d'êtr,e plus. exigeant pour les élèves plus ·avan­Icés.

h) GiRAI~VIEVIlA.IRE, - Ici, les leçons ne -peuvent êtr·e COnl.tll1U­nes que quand H s'agit des règles ·essentielles sur le n011l., l'article. l'adjectif, le prononl.. le ver1be.

Du reste. le prograllTIl1l.e prévoit pour le degr·é s'up-érieur ,la r·evisÎon ,de c.~ qui 'a été vu au degl'é 11l.oyen. ,et alors on fait d'une pierr,e deux coups.

i)OR'11HÜlGlRA'PHIE', - A .,·sez souv,ent UIDI m'êIne texte peut servir de dictée là deux divisions :réunies. IPour l'une des deux, on aura soin parfois de l'écourter .. Pendant que l'on cOTIltinue de dider laux ·élèves les plus forts, les. autr,es peuvent faiTe unexer­d'Ce OTa'lnmatkal sur 'le texte qu'ils ont -écrit, !par ,exel11ple ·en

b , • 'lnettant rtel chiffre sur telle lfonction, ,en rrnaliquant cl un SIgne convenu les nOlTIS, les adjectitfs., 'etc.

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De la s'prte, tout le In.onde est utilenlent .occupé. EUlfin, nous nous arrêtons; ,niOUS pensons que cel.)· quelques

ex'eulples 'suffisent ,à faiTe C0'l11pTendre notr,e pensée. IL'ess'enrt,iel, CO'lu1n1-e nous l'avons dit plus haut, c'est de rat­

triaper l'e temps que fait perdre ,le partage die la cla,sse en divi­sions plus -ou m.oins nOl1.nlbreuses. Un -ess'ai c-on1tin'Ué !pendant un cerlf:ain ten1'Ps 'Inettra l'instituteur su.r -la voie ,et alors il cons­rtatera t-ous ,les ava'ntag,es des leç-ons 'conlŒ11unes. Ajoutons foi à J'.expérience de ceux qui les 'Ü'llIt .empl.oyées avec s'Uocès et qui; pour cela, nous les ree-ollnmalilident.

L'observation du milieu L'utilisation du milieu, excellente en principe, 11eut, comme toute

directive pédagogique, être mal interprêtée et appliquée, et ainsi donner li,=u à des abu!: .. En .premier lieu, il ne s'agit pas d'une étude­exhaustive, complète et approfondie; en d'autres termes, il ne ,s'agit pH.S d'épuiser le milieu. Il faut y puiser seulement ce qui est utile pOUl' l'enfant, comme la plante ne prend au sol que ce qu'E'lle peut assimiler.

Il ne s'agit même pas de viser au grand nombre d'observations. ou de détails. Ce n'est pas la quantité ·qui importe; ce qu.i importe c'est la qualité du travail que l'élève fournit en partant du milieu. Ne retombons pas dans l'encyclopédisme des pédagogue-s de la Re­naissance ou de certains du XIXmE' siècle. ,Peu, mais bien; très peu, mais très bien. Notre' monde moderne sou:fifre déjà ,suffisamment d E:" la: dispersion et d'une ér'Udition purement de -surface.

Un autre danger serait ce.lui de s'approfondir outre mesure en un aspect dE' la réalité. On obtiendrait ainsi une connaissance réelle, mais unilatérale, une · formation partielle, tronquée et gauchie. Un mathématicien de plus, un homme de moins, dit-on parfois . .on pour­rait dire de même: un observateur de plantes, d'animaux, d.'indus­tries ... en plus, mais un homme complet en moins, L'art pédagogique' exige toutes sortes d 'ingrédiE·nts. L'éducation est une synthèse entre des -éléments nombreux et divers.

Ce qui serait bien plus grave encore, c'est de dépenser toutes les énergies nerveuses et psychiques' des enfants dans l'observation sen­siblE' et le travail manuel. Les ·sens ne fournissent ,que la matière première du travail de la pensée. De même 'qu'on ne pourrait ,quali­fier d'industriel celui qui se contenterait d'emmagasiner de grandes. quantités de matièresp'remières, de même l'enfant qui recueille une foule d'impressions n'est pas pour cE'la réfléchi, intelligent, formé. On peut m·ème affirmer que la trop grande abondance de perceptions.

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sensibles est un obstacle ,à la formation de la pensée. tLa raison en est Dien simple: l'énergie physique et psychique totale est limitée. Si 1'on en dépense unE' quantité notable dans l'acquisition d'impressions sensibles, il n 'en restera, plus ,suffisamment pour les opérations su­périeures. L'emploi des énergies doit être régi par une échelle des valeurs, qui réservera pour le meilleur le meilleur de nos possibilités ·df) travail.

Or, une éducation sensorielle trop poussée expose au danger de négliger pratiquement ce qui constitue la gloir'e et l'apanage 'propre de l'homme. C'est ce que fait remarquE'r, par exemple, le Dr Sergius Res-sen dans une étude pénétrante sur la méthode Montessori: (' L'af­finement exagéré de nos organes des 'sens peut devenir pour notre fc·rmation, non seulement inutile, mais biologiquement nuisible, parce .qu'il signifierait une trop grandE' dépense de nos énergies physi­ques et psychiques. Dans certains cas, cet effort peut devenÎ1' si in­sU'pportable qu 'une intervention médicale -s'impose ».

Il en est ici comme pour l'éducation physique et les sports. Un -e ffort physique normal développe l'organise. Une prestation exagérée, une tension trop fortE' peut amener du surmenage, des trouble,s va­riés, et même des maladies. Le SPOTt véritable, c'est-à-dire le travail, fourni en vue de battre un record, de décrocher un championnat, est donc, au fond, contre l'éducation physique, ainsi que l'a montré, dans un livre pertinent, Hébert, ancien chef de l'école d'athlètes de Reims, une autorité E'n matière d'éducation physique.

Il est à craindre que certains maîtres, par un excès de zèle, n'en viennent à sursaturer leurs élèves d 'impressions, et que le temps de l'élaboration et de la réflexion ne .fasse défaut. ,Souvent les enfants ne demandent pas mieux que d 'être dispensés dE' réfléchir. C'est là le vrai travail pénible, mais aus,si le seul fructueux. On peut tout leur demandel', sauf de réfléchir longuement. La méditation est un mot et une chose qui agit SUI' bien des gens à la; façon d'un épou­vantail. On préfère s'évader de soi-même, se griser d 'impressions, s'enivrer dE' vitesse et de changement, .s'agiter fiévreusement; mais ce n est pas là de l'action, ce n'en est que la caricature. L'agitation sté­rile de certains gens est comme celle des singes, qui « font toujours quelque chose et n'ont jamaisl"ien fait» (Abel Bonnard). ,La véri­table activité est intérieure. Le vrai travail est la conquête de ,soi, puis du dehors. Quant là la; méditatio-n, elle E·st de l'action concentrée.. C'est pour cela ,que Joubert disait: « La solitude est la 'patrie deg fGrts ».

Il existe des ligues contre le bruit. Ne faudra-t-il pas, dans ,quel .. 'que temps, dénoncer ainsi la pléthore d'intuition, le bric-à-brac des collections, l'encombrement do certain€'S classes. Un local scolaire n'est pas un bazar chinois, ni un capharnaum hétéroclyte. La sim .. plicité, la clarté, l'ordre, la mesure et le bon goût: voüà ce qui forme ,et constitue l'idéal classique.

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« On prouve qu 'on est poète, disait Gœthe, quand on ,gait découvrÎ:': un aspect intéressant dans un objet vulgaire». On prouve qu'on est cultivé ,quand la p ensée peut prendre son h'Ssor ,à partir d'une matière quelconque. Et on prouve qu 'on est un homme spirituel quand on sait découvrir un aspect divin dans les plus humbles choses et lr.s événements les plu's quotidiens.

Voila ce que doit viser le travail de formation: apprendre à fP­

garder la réalité d'un œil intelligent, artiste et surnaturE'I; et pas , seulement d'un œil aiguisé de chasseur dans la brousse, ou d 'Indi en dans la forêt. Sinon certains animaux triompheront toujours inso­lemment de l'homme: nous n'aurons jamais l'acuité visuelle d'un aigle, ni l 'instinct d'un lévrier, ni la force d'un auroch. Et en fait d'Ü1VE'stigation minutieuse, les Sioux et les Iroquois seront nos maî­trt's et modèles. 'C'est par la: sublimation des données sensibles en idées générales, de la connaissance animale en péensée humaine, que nous pouvons dominer le monde matériel et nous élever au-de.ssus de l'horizon des peuples primitMs ou dégénérés.

Le milieu t·st une matière là penser, un tremplin 'pour l 'espl"it. « Ferme les yeux et tu verras», disait Joubert. Pour connaître l'his­toire, il fa'ut un certain recul; :pour apprécier un paysage, il faut une certaine distance; pour juger le monde sensible, il faut un mini­mum de recueillement. Le recueillemE'nt est ce dont l'homme mo­derne et l'enfant ont surtout besoin. Il se peut que certaine école traditionnelle, qu'on appelle avec dédain (' l'école assise», ait péché par une immobilité un peu monotone et somnolentE', par un recueil­lement apparent ou pas,sif. IMais il se pourrait aussi 'que demain « l'école active» ne soit la classe agitée, dissipée, et en désordre.

Les graines, pour germer, ont besoin de temps et de tranquillité. L'esprit, pour s'épanouir, doit se recueillir, se concentrer, mûrir des pensées et des réflexions. C'est une force de synthèse, cette puissance d'unification, cet approfondissement de quelques pensées maîtresses. qui indique la valeur d'une intelligE·nce. Peu d'idées, mais de grandes idées, a-t-on dit c~e St-Ignace, l'illustre fondateur des Jésuites. On pourrait parfaitement soutenir ce paradoxe, que l 'éducation consiste à diminuer le nombre des .idées, pour les concentrer et les enrichir. Un homme cultivé est celui qui possède ·quelquE'S grandes idées-cadres, quelques idées-mères, comm.e di,sait Gœthe.

'Le ,bon maître connaît cet art de ménager les pauses, de grouper les faits, de dégager l'essentiel. La science est à ce prix: elle est une· connaissance unifiéE' et systématisée, un enchaînement de vérités, bref, une synthèse. Le vrai travail de formation consiste à dégager quelque idée générale d'une masse de faits, ,à la confronter avec d'au­tres, à la clarifier, là la fixer.

Que le maître possède lui-mênle une belle formation, qu il ait un don minimum de comm'Uniquer sa pensée et de sympathi.ser avec la

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jE'unesse, et ses élèves 'se formeront bien mieux que dans une classe a.gitée et encombrée, atteinte de bluff et de bougeotte, avide d'une pseudo-science inorganisée et disparate.

Laissons souffler, à Técole primaire aussi, cet esprit humaniste fait d'idées claires, mesurées, ordonnées, ,qui sait distinguer l'essen­tiel de l'accE'ssoire, qui ait le respect du vrai, le goût du beau, l'amour ,du bien. F. A.

Protection des animaux domestiques Les a'ni'lnaux dOlnesüques sont s·ensi1)les, tout üOlllHl1 .. e IThOUS,

aux bons ,et aux Inlauvais traite'lnents,. l1s souffrent du ;früid, ,de la chaleur, de la fati~ue, d'une nourri'tur·e insu'f1ïs'anrte ou nl.auvaise. Com~me nous, ils s'Ont guettés pas les maladies.

Il ,faut donc traiter l-es lanim.aux de nDlI~e Ini,eux et leur éviter, dans la nl.·esure du possible, 'les sDuffrances inutiles. ,Les senti­lluents de bonté, de douceur -et de justice que nous cheT'ohons à inculquer aux ,en;fa'nts le de'l1l.andent, oar ceux qui sont dUTs et l11.écha,nts a'vec les aniInaux l,e ser'Ûnt la,ussi ·eJnvers le'Y hom{lnes, 'envers tous les faibles.

Ainsi, il aniv,e que v'aches, chèvTes, ilHoutons dans les près, ·dans les l11.ayens', dans l,es alpages, passent s'Ûuv,ent, sans le savoir, sur la pr'Ûpriété des voisins. lLe cas ,est d'aurtant plus tfré1quent que les :propriété~ s'Ont très nlor,ceHées. Il :baut l-es ram,ener, 'l11ais ne pas les battre à' grands coups de bâton ou de ,cailloux,.

Les lalllimaux de trait .ou de bât, üû'Il1ln1.e les 'chevaux et les 111ulets sont très souvent 1l11ultraités pa'rce qu'ils ne se ü01nportent pas CŒll.I111e Oltll le désir,e; on leur deInande des ·e.ffort,s ,exagérés" on l,es laisse :startionner longueluent au froid ,et à La pluie.

·Plus près de nous, dans la nl,aison, l,es chienS! et les chats 'sont loin d''être épar1gnés.

Les 'animaux dû'lnestiques .ont besoi'n, ,aussi 'bien que nous, d'air pur; néan1110ins-, on 'les laisse souvent croupir, au détTinlent de ,leur santé, dans des écuries nl.:al conditi'Ûnnées, sal,es ,et peu aér,ées. ILes pr'Û'cs, ,en parrticulier, sont souVeJIlJt g1airdés dans des· ·conditions déplorables.

Gependarut, .J.l y a un intérlêt pratique :à bien traiter 'les ·anlÏ­maux dtÛ'lnestirque, ils S'e développent Ilnieux et n'Ûus sont ainsi d'un profit plus grand.

ILes .exenliP'les de mauvai's rtraite1nents inlfligés laux animaux dom es Hques , ,C!hez nous, sont très nom1breux. ,JI ser·a facHe au ,Per­sonnel enseignant d'en choisir un cel~taiJn nombre dans le miHeu habituel de l,eursélèves 'et de les C0'l11ll11enter dans cette ,leçon.

Commission cantonale pOUl' la Pl'otection de la nature.

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Pour un matériel auto~éducatif Lors de mes périgrinations à travers les divers pays d'Europe et

E'n Amérique latine, j'ai observé à peu près partout combien l'emploi ' d'un matériel auto-éducatif l' endait de services aux élèves et aux mFlî­tres. Les enfants pouvaient avancer ,à leur pas et reprendre nombre' de fois les 'mêmes exercices 13i le besoin s'en faisait sentir, tandis que les élèves rà compréhension plus rapide pouvaient passer à d'aut.rE·s exercices adaptés là leurs intérêts. Pour le maître également il y a libération, car son intervention se fait plus rare et, se trouve dès lors, mieux appropriée ,aux besoins de la classe. ['ibéra'tion, dis-je. Ce qui ne veut point dire que le maître pourra se croiser les bras et rega1'·' ,der travailler les enfants commis à ·sa direction. Au contraire, il Ipourra s'en occuper davantage, mais aussi plus fructueusement, en. apportant a chaque degré d'élèves un appui pluS' intense et, dès lors, plus efficace. ICeci se 'vérifie non seulement dans les écolES 'rurales à plusieurs degrés, mais également dans les classes de villes où il se trouve toujours des el1Jfants à compréhension lente ou rapide.

M. Robert Dottrens, dans son livre « L'Enseignement individua­lisé », distingue quatre 'Sortes de matéri€'ls auto-éducatifs: de récu­pération, de développement, d'exercices et d'auto-instruction. Sans cloute parle-t-il beaucoup des fiches. Mais ces distinctions valent aussi pour les exercices où il faut placer avec discernement des textes, des mots ou des chiffres, inscrits sur de petites bandes de carton, sur des images ou à la place de pointillés ménagés dans des textes sur car­tons plus grands. Je sais que dans quelques écoles les maîtres font leur matériel eux-mêmes; travail souvent énorme .. La plupart sont in­vités par les inspecteur.s à en faire au gré des besoins du moment. Ceci est facile lorsqu'il s'agit d'un matériel utilisé à titre d' €'xemple pal' le maître seul; mais s'il fallait que celui-ci en fît autant d 'exem­plaires qu'il a d'élèves, la tâche serait impossible; et faire faire tout le matériel par les élèves eux-mêmes, par exemple aux leçons de cles­.sin, d'écriture ou de cartonnage, CE' serait déployer un effort immense ·sans arriver 'à un résultat réellement satisfai,sant. Par ailleurs, faire' l 'acquisition d'un matériel livré par le commerce, c'est dépasser très Isouvent les possibilités du bdget dont on dispose. Et, de ce fait, à regret, on y renonce.

Pouf'quoi ne serait-il pas possible, maintenant ·qu'il y a tant de chômeurs, d'utiliser leur concours pour faire confectionnE'r du ma­tériel auto-éducatif pour nos écoliers? On éviterait d'imiter celui qui est déjà dans le commerce, c'est entendu. On écarterait ce qui coû­tm'ait trop d'argent. 'Mais, puisque les cantons et la :Confédération payent le ·salaire de-s chômeurs, pourquoi ne serait-il pas possible, avec du papier, du carton, des couleurs et de l'encre de Chine, de faire établir des séries de fiches extrêmement bon marché et qui ren­draient des services réels aux maîtres? Le gain de temps, l'économie· d'efforts, n'entrent-ils pas en ligne de compte 'à un degré éminent?

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'Ceci 'n'empêchE'rait pas de faire en plus tel ou tel jeu de fiches en ac~ <cordavec l'actualité, aveo le point où l'on en est dans l'enseignement de telle 'ÛU telle branche. Au .moins aurait-on sous la main une base, un ensemble d'exercices passe-partout dont la nécessité se fait sentir dans toutes les ,classes et à tout moment. JE' pense à certaines diffi­cultés orthographiques ou arithmétiques. Un fichier irépertoire per­lnettrait de se rendre compte du «;jeu» le .plus propre à vaincre telle difficulté et voilà l'élève absorbé dans la mise en ordre d'une quan­tité de petits cartons brouillés devant lui. Pour le contrôle, il suffira ensuite d'un coup d'œil.

ILa vC:~iE'ur des fiches de récupération, de développement, d'exer­cices et d'auto-instruction apparaît avec tellement d'évidence à la lec­ture du livre précité de M. Robert Dottrens, 'que j'engage vivement les autorités scolaires des divers districts et communes de la Suisse romande: Jura bernois, Neuchâtel, Fribourg, Valais, Vaud et Genève à réfléchir ,à cette 'question. Je recevrai volontiers les suggestions pour la confection, 'par les chômeurs, d'un matériel de fiches extrêmement bon marché. Qu'on :me dise, au vu du livre de M. Dottrens*), ce que l'on désirerait surtout avoir, la quantité 'que l 'on serait éventuellement disposé à prendre et la somme que l'on serait prêt ,à y .metrre. 1) Sui­vant les réponses, leur nombre, lE'ur nature, nous veTl~ions ,si une initiative dans le sens indiqué ci-dessus serait financièrement viable. Si ,oui, il serait facile sans doute de constituer ·une commission qui chercherait à satisfaire les désirs les plus fréquemment exprimés. Dès février 1936 j'ai soumis mon ' idée au bur.eau permanent de la Con­férE'nce des IChefs de Département de l'Instruction pubUque de la Suisse, aux autorités scolaires vaudoises, aux Bureaux d'Entr'aide technique 'pour chômeurs à Zurich et Lausanne. Partout elle a ren­contré l'accueil le plus bienveillant. La ,Co,mmission intercantonale pour les questions ·scolaires de la ,Société suisse des Instituteurs pTen­drait-elle la réalisation en main?

Quelques-uns d'entre mes lecteurs demanderont peut-être, avant de faire leur choix ou de prendre une décision, à voir des fiches au­to-éducatives. A ceux pOul' qui le livre de M. Dottrens ne suffirait pas, je conseillerais d'aller voir eux-mêmes les enfants au travail à l'Ecole .du Mail, à Genève, ou à la classe expérimentale dE' Mlle G. Savary, à l'Ecole de Beaulieu, à Lausanne.

Dans la conviction qu'il y a là Œuvre utile à faire : occupel' nos chômeurs (ceux tou't au moins capables de dessiner sur carton les images et les textes là la satisfaction de 110S écoles), et fournir à nos enfants un matériel de base .qui assure, au moins en partie, leur auto­<éducation, je lance cet appel. A vous de faire en sorte 'que l'idée ab0u­tisse a un r.ésultat concret pour le bien de tous nos petits ·écoliers.

Ad. Ferrière, Adresse: «ILa Forge », !La Sallàz sur Lausanne.

') DoUrens, op. cit. pp. 154, 155, etc. 163, 165, 172, 177, etc.

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CHRONIQUE DE L'UNIQN

flssemblée générale de 'l'Union du Personnel enseignant

'L'Assemblée générale de l'Union s'est tenue Ile din1.anche 8 noven1.br,e là IM'al~tigny" Ma'lgré la pluie, ,cent quarante luenl'bres d e notre associatio'l1 se sont ,trouvé.s ra s-sen1.1blé.s druns La .grande sal1e du collège à Maliigny. Le groupe des institutrices Ifonmait à lui s·eul une bene ,et réjouls-sante ir,action de l'as·sen1bMe.

M. IPuippe, notre :bouillant collègue de lM'i,a1iigny, nous :aidlresse' quelques !mots de bienvenue !bien s'entis. Nous étions dans SR m·agnHique école et il lui slen1.b'lait qu'il nous reoevait un peu.

ILe rapport du pr,és-ident, COŒIlJ.ne toujours , ibTilla par Icette aisance d 'expression, cette clalit.é de pensée qui oa11actéTi's,e son auteur, MI. Bérard. IGe fut à nouveau le pa1nlégY'l'ique de notre association qui atteint aujourd'hui, en a)elle for'lue, sa dixièn1·e année d ':exis<tence.

IMUle 'Duprlaz ·exposa d 'intél~essante luanière son s-ujet. Nous. regl~etrtons viv,mnent que son organe vocal soit 'lna,l adapté à l'acous­tique de oeUe Ïlnn1,ense salle. BOrl non1bre de paliicipants ont eu quelque :peine, paraîrt-il, là entendre la IconrféT·endère. Nous gar­dons l'espoir que lelY 'ÛO'lonnes de 1' « Ecole IPl'Îl1.1.'aire » ü0'l11tbleront cette Lacune 'en publialDit un jour Le lSujet de /Mlle i[)up'r.az.

,L'ordre du j.our prévoyait les nO'n1Ïnations statutaires. A oe propos nous signalons, non sans regret, le .déplart de notre prési­dent IM:r'. Héral'd, contraint pour raison de santé de donner sa démissioill. Le nouveau cŒmité a donc été rec.onstitué COlUllne suit: Mlle AtbeHay Ang éline , r·epl"ésenba1ute ·des i'l1stirtrutrioes; IMavtain François', de Sion; Jaoquel11et René, ,de IC-onthey; IGilloz IAlois, de Martigny-Bourg; Darbellay Paul, d'tQrsières; D'élfago IAdoIphe, d'IlIiez; IBrouchoud Jean. de :St~M:aur.ic·e; tous and·ens, enfin Bar­thélemy iPitbeloud, ·en reluplaoen1.ent de (Rong IPieTr,e, présenté pour le dis!1:rict d'HéT·ens ,et IM.onnier de Sierr·e en rempkl.Cen1ent de BéraTd.

Après échang,e de vues, Monsieur Brouchoud J'ean a été acclamé 'Président de l'UII1i-oll pour c.ette nouv.eUe péTiode.

La question de la caiss'e de s-ecours ,et IResponsalbilité Civile· ne pouvait manquer .de figur·er à l'ordre du jour. Décidée là notre dernière assleluibMe de Sion, 'en 19'32, cette ca'Ï:ss'e a délj1à versé 'pour nos n1emibres :près de dix mille francs . C'est dire la néces­s-ité d'une telle inSititution, nous ne craignons qu'une chos·e: la l~ésiliation du contrat là cause justeJl1.ient de !la ~fré'qUence ·de nos, cas de ['.esp.onsabilité civHe.

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!Po?r poursuivr,e de plus en plus le Ibut de notre g-roupeluent et ,en trrer le plus .de Iprotfit possible, l'IAss'e'ln!blée, cemte amInée-ci encor·e, ~ ;été appelé~ là voter le principe de l'assurance au décès. L~~ ~on1lte e~ f?nct,lOn ,lui a !pr.oposé 'c.etteas·suTance .qui, pour n ·etle pas tres elevee n ·en sera pas <lllOlnlY appréciée p.ar les pa­r~ents d~ Idélfunt. ILe nouveau üŒuirté értudiera plus là fond 'la ques­bon 'et ,l ,exposera sous Ipeu dans sa chronique.

Puis voici le IProblèn1e de 'pléthüre. ICD'lnll1e il If allait s'y atten-dre, cet 'Objet de l'oTdre dru jour SlUscita la discussi.on.

M. le Président exp.osa d'aJ)ord les proj'ets du lDépanten1ent : cc) n1is·e à la r ·etraite à 55 lans ,diéjà, là ·60 au plus tard; b) réduction des adluissions aux éc-ol,es normales' c) ~rutroduotion d 'une quatrième année d'étude; , cl) conditions phllY sévères pour les aspir.ants qui ne suivent

pas les cours de l'Ecole n.orn1ale dans le canrton; e) Iluesures s'péciales pour l'aveniT c.ontre les institutrioes qui

convoler.ont en justes nooes.

Nous ne pouvons que prendre adede toutes ·ces déclar.ations avec l'espoir de les y.oir réalisées. Heslt acquis ,en tous ca,s qu'à 1'ooc.asi-on de cette session, 'le ,Grand' IC onseil est appelé là se pro­noncer ,sur l'int'rodudion d 'une quatrièn1e année d 'étud·e. Nous l'avi.ons l"oclan1ée en s·on telnps et S'O'Jun1es particulièTem·ent heu­reux aujourd'hui d e la vO'ir én voie de réalisation. ILa dis'cussion qui s' ensuivit :ahoutit ·en déifinitive là une r és-olution pré­s'entée par lM. Défago, d ' lIliez et adoptée sans opposition .

Les n1emhr.es de .J'Union du ,Personnel .enis'ei.gnant r éunis en assemblée 'générale à l\If.artigny considérant:

1) le non1hr·e an.orn1al de maîtres et 'maîtresses sans emploi et posltulant un poste dans l' ens·eignement;

2) les difficultés créées ;par le .fait de çette pléthOl~e aux au­t.orités scolaires;

3) le n1alaise .susdM par des omupétitions de tous 'genres en­tre 'l,es n1Ie'l11.brelY d 'une lu!ê'l11.e corporarti.o'l1; pdent le IConseil d 'Etat et spécialen1ent le (Chef du Département d'envisa:ger .au plu" tôt les mesures Iqui s'iInposent et sur lesquel­les !11JOUS reviendrons prochainement.

lA ,ces ·mesures lM. Puippe proposa d'.ajouter aussi une res­triction plus grande dans l'·en.g.age'lTIent du personnel relitgieux.

N ou ~ croyons là ce propos traduir·e exacten1ent la pens·ée de notr'e c.ollègue ,en atf,fi,T111ant que >cette ,propos1rtio'l1 ne se présente que sous le seul angle de la pléthore et que .son auteur est le pre!ll1Ï-er ,à reconnaître les services l'1endus là l'Ecole populaire par le personnel Teligieux. INoulY croyons d'ailleurs que .J'Etat lui-IIllêm·e ne permettra point que l"on confie de .1lI0uveUes C'lass'es à des re-

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lig,ieux ou religieuses, aujourd'hui que le ooPps ens-eignant laïque est aibondalTIlnlent pouriVu en effectif. Et il lest IJn1ê'lue prohable que certaines lnai~ons Teligieuses ·abandonneront petit 'à 'petit les pos­tes qu',eUes détiennent 'enoore id en raison jusrte'lnent des dilffi­cu.Ités de 'l'·ecrut'eIuent et du grand bes'Üin des ,missi'Üns'.

N'Üus -avon.,. enregistré av-ec satisfaction! au !c-ours de cette dis'cussion une /proposition de iM. Michelet, de IChail11péry, :d.enlan­darut 1'ouveTtul~e d'rune enqUJête au sein du corps 'enseignant sur Ile n0111lbre des luaîtres et Illlaît:r,esse~ sans eJ.nploi.. Nous précis'erons dans un pTochain nUluéro les 'l110daHtés de cette enquêête.

!Les questions là l'ordre du jour étant liquidées, arrive la !part de la ,l~eûonnaissanc·e.

lM. IRey fait 'Voter l'octroi d'un ~{)uv-enir là INfl. IBérard et lM. Bruchoud le !fait pr'ocla'luer -président d'hOlJ1lneur de l 'Associati'Ün.

\Ges ;p'roposiUons S'ont 'enregistrées avec enrthousiaslue par l',assenlb~ée. lPer~onnelleIllent nous SO'lUIUeS spécia'leluent heureux ·de ,ces quelques té:rlloignages de synlpathie. Nous ne croignons pas d'atffü'Ilner que si nort:re Union est si pro~père aujourd'hui, si a'ctive, si pleine die pro'lues·ses, c'est là n'OtTe IPrésident, lM'. Bérard que nous le ·devons. Nou~ avons été le rbéllll0În .(Le s'a grande ac­tivité, de s-on .adr·esse et nous n'en regTettO!IlJs que diavantllig'e son dépaTt. Nous ,eussions aimé continuer 10ngrt:erIljp'j une IcoUahora­tion si étroite et si fructueuse. Nous nous cons'Ülons en songeant que le nouveau IPré~ident est lui 'aussi adilf ,et syl1'1pathiqueet qu'H Inar,chera là 'n"en p.as dourter sur les tra-ces de s'On ,prédJé­cess-euro

Notre r·éunion a pTis <fin dans deux éta:bHssernenrts -de Il\fiar­tigny. !Le veTre d'a'nlitiéétait 'ÛDfert -aux ;participant~\. ,Nous Ig,ar­dons de cette jourtDJée 'CŒunl-e des précédentes un s'Üuvenir inou­blia;ble . .Il s·e dégag.e de oes 'rencontres ,erubr,e Inen1bres d'une lJ.uême corporlartion un s,enthllent d'intinlibé, de ,call1araderÎ,e, de frater­nité qui vous vont au cœur. Il est SilJllplenlent d01ll'm-a,g'e qu'eUes soient ~.j rares, nous y puiserions pourtant Ibeaucoup de oouralge 'Pour le ,succès -de notre belle et luagn~fi.que tâ'che. ,M.

PARTIE PRATIQUE

LANGUE MATERNELLE Les combustibles

Le bois travaillé par le menuisier 1\11 atériel " Büche5 de bois de hêtre ou de sapin, 'branches et

bri,ndilles sèches. Trnage ou ,des,sin lTIOntrlant un arlbre et toutes s·es

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parties, un nlorceau de !l11arbr'e ou de fer (ou une pierre). Observation: Voici une grosse ibü'che de bois, voici des bran­

ches', -des 'brindilles. D'où proviennenrt-eHes ? 'Du tronc, et de la couronne de l'arbre. 'Montrer sur l'image l,es d~f1f.érentes parties. L~~ al~bre_s vieux 'sonrt 'aJbattus 'Pla:r les bûcherons) 'le gros fl'onc est SCl'e ,en plcmches ou fendu en ·bûches) l'es branches 'et 'les r-aJnleaux donnent du 'boi,s de chaUlffa.ge et d'allU111Jage.

1. Aspe'ct de ,la bûche. 'Elle Ill! deux parti.es : .fécorce et le bois'. Faire toucher. Fair-e voir ·que l'écor'ce .se détache en feuillets.

2. SUl'foce. ILa 'büc'he est très rugueuse) -en paTticulier les nœuds (point d'!attache des branches·). L'e hais ,est un peu moins rUigueux, nlais il n'-est pas lisse. 'Disrtinguer l'écorce du bois.

3. ConsiS'fClll1ce: Le 'hois 'est dur, on ne peut ni le :briser, ni le cas'ser là la main. Il est cependant nloins dur que l,e Ifer ou le marbre, il se laisse fendre par la hache) raboter 'Par la vlairlope, scier . .on peut avec ,les ,dioigts en déta,cher des fibres lIlünoes.

Couleur: L 'éüorce est grise; le bois ,est jaune, pariois bllan­chârtre et rougeâtre.

'Û1l1i ne peut Tegard·er là 'travers- une plançhe en bois, on ne voit -pas à travers.

Poids: ILe bois est plus lourd que le papi-el' (là volume égal) , nloins lourd que le fer ou 'le ln aT'br,e.

Son,' Quand on frappe sur le bois, il produit un son doux. CO'rnp1ar,er à la sonorité du fer, du marbre, du verre.

l :empél'ature,' Touchons ces trois 1l11atières. Le bois est plus chaud que le fer ou le luarbre.

Cours préparatoire

Le bois est' un combustible: Que 'fait-on de cette bùche de bois, que nous avons o:bservé·e? On la 'brüle. ,Le bois brûle très bien en donnant beaucoup de chaleur. Si on 'laisse entièrelnent brCtler la büche, elle s-e réduit en cendres. ,Si on ~a' retü~e du pO'êle avant 'qu'elle 'soit consu'luée, ·elle ,donne

le charbon de bois. Comparons le ,chapbO'lli de ,bois -au bois brut.

Cou'leur : In'Oir terne; ne brille 'Pas comme la houille.

Consistance: pas dur, se laiss'e fladlement briser ·en petits­tl110püeaux. - Surface,' EUe ,est devenue lisse. - Poids,' îLe char­bon de bois ,est plus l,ég-er que le bois-.

Montr-eT là ütr-e de 'curiosité que le ,charbon de :boi,s 'laisse des rtTa'CeS noires sur le papier, on en fait le ,fusain uti1Ï's'é en des­sin. F,aire un dessain au 'iusain, ,enlever les 'traits .avec de la mie de pai'n.

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Ecole maternelle et Cours préparatoire Le menuisier

Après avoir observé le hois rtel que la nature nous le donne, cherchons dans la classe des objets en Ibois; pupitr,e, bancs- ta­bles, chaises-, 'les cToisées des fenêtres, etc. Le bois ne resselllhle plus là la bùc'he rugueuse, il a ,été trllllvail1é, le J)ois .du 'piano ,est poli, celui du pupit1:re est peint, les :beaux nleubles sont ciréS; c',es.t le menuisieZ' qui fait tous ces, travaux.

EXERCICE DE LANGAGE

Les outils du Inenuisier. - Hs rC'll1pla,cent une scie pour scier les planches, un l'abot ou une varloppe pOUl' les rendre lisse..:;· et unieJs, il '!tes cloue là l'aide du m.aille.t, du IlnaZ'tec6U ,et des clous; il prend les [l1eSUres ,av·oc son mètZ'e pliant. ,Pendant ,son travail le m'enuisier s'e tient -debout à son établi; les copeaux 8ni'oulé~· oomllne des rubans .toDlbent au pied de son ,é'taJbli.

\Le menzzisieZ' ,et l'ébéniste fabriquent les nleulbJ.es (énuDl·érer le 1110bilier ,de la saUe là 'Dlanger, de la Cha'l1lhre là coucheT ·et de la cuisine, tflaiten !bloc). ILe charpentier fait les ,escaliers, les por­tes, les tp'lancheTs, les croisées- des Ifenêtres'; le charron cOl1'sh'uit et l'épaTe les voit1:ures ,

EXERCICE DE CONJUGAISON

ILes verbes en er, sder, raboter, clouer, ll1·esur·er, là l'indiCiatil pr·ésenrt:, fOTlnes aJ:p'firtlua'tive -et négative.

Nos sens,' 1. Toucher,' a) ,les fonnes : TecünnaÎttre une büdH!, U,ll' 'branche, une hrindille, un copea~]; b) les surfa,ces : distinc .. guer l'écOl'ce, 'le boi's brut, le bois P'Cillllt üu dré, le charbon de bois, le [el' ; te) Soupeser,' distil1Jguer par le poids: le !bois ,et le fer; Ie d1Ja'rboll' -de hoi,s et le bai,:;; du charbon de bois et une ,étoffe.

2. Entendre,' ,Reconnaîh',e par l,e hruit le büis, le ,charhon -de hois, la pierre. IDans des classes garçons Ifaire ,eDlployeT des outils­jouets; distinguer les bTuit~ qui résultent ,des actio'ns suiVlantes : douer -du bois, scier, raboter.

TZ'avail Incl11uel,' 'Modelage: un nlarteau, un 1111 ai llet, une rtabl'e, une chai,se.

La maison EXERCICE DE LANGAGE

,Hans quelle rue est située la Ilnaison de "OS parell1its ? Est-ce une m,aison neuve? A-t-elle plusieuTs ,étlllges? !Carnlbien y a-t-il de pièces 'au r,ez-de-ohaussée? au pl~ernier -étage? INal111neZ Œes pièces du r.ez-de-lChauss'ée, du p.r,emier étage. Que !fait vo'Î're Inère dans la cuis-ine ? Quels lueu!b.les y a-t-il dans la cuisine? Quelle pièce s'e trouve la: côté de la cuisine? (la salle à 'lnanger) . Que

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:fait-on dans la salle là Inanger? Quel's sont les nleuhles de Il'a salle ,à 1nanger? C0'l11'bien avez-vous de chainbres à coucher? Quels sont ,les nleulbles de' l'a chaTnJbre là coucher? 'Décrivez votrè cha'ln'br,e là coucher. \CO'lll'ITlient appel1e-t-on 'la l)arHe de la lnaison sous le rez-de-chaussée? (,la 'cave). Que !lnet-on ,d!ans la cave? (les Iboissons, les légœnes, le chal'lbon). Qu'y a-t-il là côté de la cave? (la buanderie). Que Itait-on dans la :buander1e? '(on lave le linge). QueUe paii:i,e de la 'l.1lais'Ûn y la·-t-il au-dessus des éta.ges ? (,les combles, le grenier). Avez-vous des luansardes dans votre Iluaison? A quoi s'ervent-elles? ICOllH11:ent lappelle-t-on les fenê ­tres des nl'ansarde'Y ou:du gTenier? (les lucarnes). Que 'lnet-on dans le gr,cnier? Y a-t-il des dépendances dans votre l1laison ? (la cour, :la 'buanderie, le jardin). Une nliaison de vinage est-elle anlénagée. conune une ilTl'aison de vine? Quelles diiflfè'ences y 'Voyez-vous? Votre 'nlaison est-elle c'Ü'll1Jluode? Y av,ez-vous l',eau, le gaz, l'p]ech'idt1:é? Vous 'plaisez-vous :bien dans votre mia,ison ?

VOCABULAIRE a) Les 'flIO'lns. -La façade, la porte d 'entrée, le Tez-de­

chaus'sée, la ca've, Ies ,étages, le ,corridor, l"escalier, le ;pla li er , le vestibule, la 'cuisine, la salle là ITl'ang·er, la challlbre là coucher, le cabinet de toilette, le sa'lon, lia: 'mansarde, le grenier, les' c0111Jbles.

b) Les adjectifs. - Une nlaison vieille, ancielme, délabrée; insalubre; une lnaison neuve, commode, salubre; un apparte­ment confortable, propre; malpropre.

e) Les uerbes. - On démolit une vieille 111laison ou on la l'épare, on la restaure; on construit une 'nlaison; on em'ménage .. on s'v i'fl'stalle; on quitte une nlaison. on déménage pour aller h(lbit~r une autre nlaison. -

ORTHOGRAPHE La construction de la maison

A l'œuvre, hardis InlaçO'l.1'S , assmnlblez Ies pierres taillées, les lnoellons et ,les brique.;;·, ,et Ifaites de soUdes llnUTS. lL'appTenti ap­porte le mortier qu'il vient de préparer. (Le maçon le Tenlue dans l'auge avec tla truelle ,et1: l'applique 'entre les pien',es pour l,es lier €ns mn:b le. Les a.nur,s s'élèv.ent jour par Jour. Lyonnet.

Questions. - 1. lSouligner d'un trait le5- n01ns lau nl'us'culin et de deux traits les nÜ'lns au fénlinin. - 2. Helllplaüez : A l'œuvre par des expressions équivalentes. ,(A l'ouvrage, au trayail). - 3. DOTlner quatre nlots de la faluille de jour.

Ma maison J'lai, dans un joli bourg, une maisün petitte, 'lnais agréahle.

Le soleil levant la üaresse. Ses rayoll1is entrent par de grandes .fe­nêtres. Un arbre nous donne son oa:niJ:>Te. - Des dépendances, hangar, écurie, bùcher, 'entourent la cour. Un jardin fleuri vient ensuite.

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Questi~ns: -:- 1. Faites lia liste des nOlllS 111'asculins, puis< celle des nO'ms fecrmnIns du tex.fe en les faisant précéder de l'aliicle. -2. ,Con1Jl11.ent appeHe-t-on une petite maison, un petit ccrbre une petite cour, un petit jardilnJ? ~ 3. ·Conjuguer à toutes- les' per­sonnes, je n'ai pas de 'll~aison, plus tard, j'en -auI4ai une.

REDACTION

1re année. (,Iniüatio'l1 là la rédaction.) iLa phrase. iCo'l11ibien y a-t-il ·de pièce dans- ,; otre ·m:aiÏ'son ? Que fait vo­

tr·e Inère ,dans la cuisine? Où prenez-v·ous· 'Vos repa's ? Où dor­m'ez-vous? Quels. 'm,eubles y a-t-il dans ,la .chŒmlbre là cO'ucher (ne detIl1ander que des 'l~éponses h'ès 'siInples-).

Votre appcll'tel1unt. A quel 'étage est-il et de cOll11lbien de pièces Se oOlTIJPose-t-il ? ;Lla ,cuis1ne, la saNe à 'Inanger, l-es chan~­br,e5i là couoher, le hakon. <Qu'il fait bon chez nous!

DEVELOPPEMENT

. 1. Nous habi,tons un appartenle1nJt qui est situé au prelni'er étage d'une vaste n~'aison. Il comprendJ une 'Cui,sine trois chan~-bres et un cabinet de toiletrte. '

2. ~Manlan préplare nos l~epas dans· la cuisine; le fourneau est dans un coin; à côté un petit buff.et virbr,é laisse voir la vaisselle bien rangée; nous avons aussi un réchaud à gaz, mais 1111a'l11\an ne s'en sert 'qu'en été. Dans' un autre coin se trDuv,e l'évier 'au­dessus duquel un 'robilnlet n-ous ,verse de iJa !bonne ,eau frakhe.

3. IL!a s·aIle à manger est à côté de .la .cuisine. A u :l1~ilieu est plac·ée une ,s'rande table carrée 'autour de laquelle nous pouvons nous asseoir tous; H y a six chaises, un buiflf·et .et une desserte. Sur la chenül1'ée, une pendule nous pemnet de voir l'h eure; -deux vases ,de plantes- vertes, en hiver, et de fleurs fr·akhes 'en été, :achèvent de Igarni.r 1'a l)ièce.

4. 'Nos iChan~bres là coucher sont ,en .face; dans dha,cune, il y a un lit, une tahle de nuit, une annoire ,et une petite 'étagère.

,5. Nous avons encore un ba1cDlIlI qui lest très a;gréable surtout ~n été quand il e~t rtout fleuri de roses . Du hla-ut du bal,con, je ,;ois· .Les personnes qUl pass·ent dans la T'ue, ,et dans le lointain les do-­cher.s de la ville.

6. Notr,e latppartelnent n ':esrt 1)as très. coquet, n~:a~s H '8Ist hien -propre. IM,an~an ·est une bonne 'm,énlalgère, elle ·en a soin. Ene lave s-ouvent les planchers, cir·e les parquets et essuie les :m·eubles. Quand papa rentre du travail, il est content de voir une l11'ais-on si 'bien teruue et dH: « 'Qu'il fait dO'nc hon chez nous! »

ORTHOGRAPHE

Une habitation rustique

:Mon ·grand~'pèr,e lavait une 'n~-aison d 'habitation rustique -et délabrée qui i],l1e ·seurblait admirable là cause du grand <li.erre et

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des n~-oi~eaux . nichés dans 1es trous; là caù-se du jardin d 'à -côté, tDut petIt, l11aIS comllllode, car le pers-ilet les 'légullues y ·étajerut à quatre pas de la 'Cuisine; .à cause du verger planté de vieux ar­bres, .sous lesquels '1110n 'Père 'et l11es -oncles -ont n~.ené paître t-our à tOUT l'unique va,che de ,la Ifa'InUle. Ajoutez là ,oela un petit <ela·rré -de pon~i11~es de rten:e, une vigne -où l'-on .récoltait quelques barri­ques de vin aigrelet, des poi,s lua'llige-tO'Ut let des pêches en plein v-ent, vertes et v'elouf<ées, dont l'an~ertum,e délicieuse nl·e fond la bouche en eau I-oTs'que j'y :pel1's'e. Edlmond About.

Quesfions . - 1. N arture ·et fonction, s.' il y lat lieu, des Ipr-opo­siti-ons de la 1re p'brase jusqu'à ... dans, Iles tT'ÜUS. -------< 2,. ,Expliquer: une ha:bitation rustique et délabrée, des harÎ<cots :m·ange-tou.t, me !lue fond la bouche en eau . 3. - Qu'est-ce qui -fait le d~arlllle de cette m:a1s-on ?

Une vieille demeure

,Dans un vallon discret, où .c-ourt un ruisseau, parani les. grands -arbres, -on aperçoit de loin le pignon rouge de la vieille del11eure. IC'est une n~aison I11'0deste, 'sans luxe et ,sans -ornen~,ents ,

ll1ais son ensen~lble -a je ne ISla-is quoi de réljouiss'a'nrt, d'ho'lliuête et d' hos pitaliel'. Les 'Inursépars ·et .s-olides protèg,enrt bien Ic-oriÎre la cha.leuT ·et le !froidi. ILe toit élevé reCOUV'l:~'rt de bonnes tuiles·, rubrÏ'tc un 'Vlaste grenieT où la leslsive Ipeut .s-éciheT ainsi 'que les -oignons et les p'QIl~~n~es de rterr,e. Gustave Droz.

Questions. - 1. lDéc0111pos·er la 1r·e 'phrase ·en propositions, nahl'reet :fonction. -- 2. Expliquer: un vallon discret, le pignon, hospi-talie'l'. -------< ~3. IConj.uguer apercevoir ,le pignon de la vieille de­lneure là l'üll'par\fait, au pa'ssé si'l1~'Ple ·et au pas'sé CO!l1~pos-é -de la 1re pers·()In:ne -du singulier ,et -du pluriel.

COMPOSITION FRANÇAISE

Sujets .. 1. Let démolition d:'une vieiNe l11aison. Plan. - ,a) Une vieiI-l-e :l1~aison; - ob) ILes ouvriers au trava-il;

- c) ILes bTuits, la poussière, ·etc.; - d) 1I11Ipr,essions; - e) Mais une n~aison neuve la Tel11plac-er:a .

2 .. Un jeune pays,an la fait dé'l1~-olir 'la vieille 'l11.aS-ur·e de ses parents pour la re'lllpl1a,cer par une Imaison plus a,érée et plus oC-mn ­.n~ode. lDites les hésitations diu jeune h-omlln-e, ,expliquez sa dé­cisiqn et ooncluez.

3. 11 y -a oertainellll'ent -dans la lll'aison ou -près de 1a 'l1~aison ,de vos parents un el1lill-oit que vous p ·pé'fè'ezet où vous aimez jouer, lire ou tl"aVlaIÎlller. Décrivez cet ·endroit préféré, eXJp1iquez pourquoi vous l'.a~~·ez pa:rticulièren~-ent. .

4. La construction .d'une maiSon. - -On construit, non loin -çle chez nous, une In·aison. Racontez ce que vous avez obs·erv-é, les ditif.épel1't-es phases 'et l'état a'ct'll'el d-e la cOlDJ.structiori. QueI-les

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réflexions f.aites-vous à ~~ vue de cette 'luai'son et à l'idée -de la vie qu'elle abriter:a désvnnais. ?

La maison de vos parents Plan: 1. Où est-elle située? 2. ISon aspect. ·3. (La cour. 4. La

f.açade. 51. 'L'enrtrée. 6. ILa cui,sine, 7. Les chanlbres. 8. :Le ,grenier, le hangJa'r, le jardin. 9. 'Les souv·enirs qui 's'y rattachent. 10. Ré­flexiânls.

DEVELOPPEMENT

1. Là-bas, au bout du village, sur le hord de la grande route, se trouve la 'maison de nles parents.

2. tElle est simple, COllnlne les g,e'llls qui l'halbitent, Ilnai's .eU~ est saine ·et Iconforta'ble; nous y SO'l1lJues à l'Iais·e; nous y vivons heureux ,et contents.

3. OuvronSo :J.a porte d'entrée. Nous voici dans une cour as­sez vaste, o'l11hra,gée par un ,gros noyer. (C'est là l'ombre de cet arbre que ma bonne mère dresse le couvert pendant une .grande par1ie de l'été.

4. Li~ f.açade de la nl'aiso'l1 disparaît sous ,le feuillage .d une vigne que papa: taille rtous les .ans, ·et {)ù pendent, en automne, tnnt d.e Jo1ies grappes hrunes et blondes..

5. L',entrée est agrém·entée de chaque côté :par deux petites plates-bandes garnies de fleurs rustiques et variées.

6. L'unique porte ouvre dans ,la cuisine Iqui sert ,en I1Tême temps ·de s-aUe là 'Inanger ·et de chanllbre de réüeption. ·C'est llà que nous pas1sons, en hiver, les soir,ées en fallnille.

7. ILes portes qui s 'ou~rent de chaque côté ,conduis·ent dans troi's chalnbres- là coucher, celle ·de unes parents , Icelle de m a sœur, et la nlienne qui est aussi cene de ~nlon gra'nd 'iTère soldat.

/8. Au-dessus est un grenier qui s'étend sur les quatre pièces. A droite de ,la nlaison, on a construit un hangar. 'Enfi.n derrière s'étend le jaTdin entouré d'une haie d'aubépine.

9.. Que ·de Isouvenirs se rattachent à üeNc humble 1l11aison ! Elle n'·est pas bien belle, l11ais je l'ail1ne telle qu'eUe est. C'est mon grand-père qui l'a f.ait bâtir. C"est ·Là que je suis né et que j'ai vécu jusqu'aujourd'hui. C'es-t llà que ma' grand"mère et l11'Ûn grand-pèr.e .sont I1no1'ts.

10. Il y a des mlais'Û'llts p llus .riches dans le vina~e, IJnais je ne les aime pas autant que la nôtre. J.e II1ie voudrais pour rien au tll10nde m'en s'épaTer.

L'homme au camp Soldat X ... - On m'a dit de rejoindre le gros de la section; sais·

tu où il est? Soldat Y ... - Le gros de la section ... ne cherche plus, c'est moi t

r:~ - 337-

~(Ir Tc;'\Tt\1f ~JL lÀ Th..lf lÀ Th..lfPjf'\ ~112~.92)' G[G' ~ (G)G ~_ lCd_JL ~ __ 'U_-A.1L ~ .A\.Jl~ Ji 1) ê)~

FeuiHes d'automne' Tous les feuillages des futaies Si beccux dans leurs immenses plis, Ceux des vergers ou ceux des haies Que l'été, de chants, a z'emplis; Les grands feuillages d'émeraude, D'améthyste à sOiJnlbres reflets Où tant d)'êtres font la nlaJ'ande En chaJntant lel.lrs petits couplets; Tous ont senti l'ail' vif d'octobre Percer leurs tissus ravissants Et ce fut leur subUme opprobre: Les prt.'miers 1'C~mecmx jaunissants. On vit d'abord .des taches pâles Aux reflets neufs et presque beaux, Mais qui dans les manteaux plus sales N'étaient, hélas que des lambeaux. Puis quet'nd le vent des nuits sereines, Jetant la z'osée à flots blancs Eut gémi COlm'nle des sirènes Parmi ,les branchages tre,mblants, Les feuilles _vertes ou jaunies, Les feuilles al.lX pâles couleurs, Exhalèz'ent en agonies Les bruissements de leurs douleurs. La .mort aux cruelles atteintes Venait révéler leur destin Les parant de superbes teintes Avant leur funèbre festin. Elles prirent des tons sans no.mbres Du pâle jusqu'ccu l'ouge-fort

. En passant par des ourlets sombres De cuivre, de laiton et d'or. La plupart se firent si belles POUl' ornel' leurs derniers bea.ux jours Qu'au printemps les splendeurs nouvelles N'eurent pas de meilleurs atours. Beaucoup comme des perles fines, Comme les ni·mbes du soleil, Comme les buissons d'églantines Aux l'ayons du couchant vermeil S'offrirent des grâces si pures

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Dans leur vêtement de satin Que de ces divines parures On eût habiné le m ,atin ... Hélas! déjà les vents funèbres Avaient déployé leurs efforts; On sentit parmi les ténèbres Passel' les tourbillons des morts. Et lentement les feuiUes sèches, Tombant de l'arbre, triste .aïeul, Recolwrirent les herbes fraîches D'un mélancolique linceul!

Pa~sage d'hiver

R. Jaque'met.

L'allée est droite et longue, et SUl' un ciel d' hiver Se dressent hardi'ment les grands m'bres de fer, Vieux or'mes dépouillés dont le sommet se touche. Tout cm bout, le soleil, large et l'ouge, se ,couche. A l' horizon, il va plonger .chmlS un InOIInent. Pas un oiseau. Parfois un lointatn Cl'aquelInent Dans les faillis déserts de la forêt muette ... Et là-bcns, ch e,m incmt, la noire silhouette, SUl' ce globe eJInpourpré qui fond COIn'me un lingot, D'une vieille à bâton, ployant sous un fagot. F. Coppée.

novembre

Sous un ciel lourd qu'imprègne une moite pâleur, Le vBnt corne à travers les bois d'ombre et de bru1Ine, Où l'autom'ne, en mourant du nlal qui Ile consuime, Feui.fle à feuille, a toussé tout le sang de solrll cœur.

L"air triste est sans parfwn, le soleil sans chaleur, Voici venir les tetmJ.ps de deuil et ,d'a.mertu'me, Au pied des m'Onts que ronge un bl~rr~'e ourlet d'écume) L"eau semble, en longs sanglots, épancher sa :cIou'leur.

Le nid vide s'effrite entre les branches nues. Pour les bleus horizons de terres inconnues, Nos .doux oiseaux ont fui le bosquet familier.

Plus une !.feur, pervenche, hysope ou renoncule, N'éclaire le talus, la berge ou le hallier; Et le jour fout entier n'est qu'un long crépus'cule ...

Ad. Hardy.

- 339 c _

Parmi les tombeaux a mon rune, entends-tu pleurer la tristesse des feuilles qui

tombent et qui jonchent le chemin où la saison de -lumière faisait ruisseler toute sa jote ? Ecoute le bruit de Ines pas dlans la jon­chée. En songecmt, je In"en vais vers le lieu sacré où dOl'Inent nos morts.

Je nl'en vais et je songe à ceux qui nous ont précédés dcms la nlBme voie ... Ils dOl ment là-bas dans un silence religieux. De tem1ps en teInps, la forte et large chanson des cyprès se répète SUl'

leurs tombes, Et voici quelques saules, dont les branches Digitées pleurent clans les bras des croix,

Oh ! dis! nlOn âme! queNe est lugu'bre, la chanson des feuil­les tombantes! qu'Us sont troublcmts, les pleurs des saules! Mats qu'il est victorieux, l'hymne des cyprès!

Il en passa pal' ce chemin que suivent mes pas, il en passa qui avaient mis toutes leurs espérances -en cette vie si fragile. Et pourtant ils n'en ignoraient pas le ter·me. C'est que leur âme ne frissonnait point de l'angoisse de l'inftni, auquel ils ne vou­lenient point croite.

D'autres - ceux qui avaient le plus souffert - ont pCU'cou­ru ce cheInin comme un chen1În de gloire. C'est pal' la souffrance du c().JTI.bat qu'ils ont ll'l'érité la joie clu repos. Leurs corps ne se­ront que poussière, Inais ils reposeront sous la tOtIIlbe cOi111lme des cuirasses ouvertes et des Cll'mes ébréchées, qu'abandonne un guer­rier après sa victoire ...

1.11 on âlne, cOIuprencls-tu maintenant pourquoi les saules ont des larmes si tristes et pourquoi les 'cham1ps des cyprès sont si vibrants? Et viens, viens, dans le sillence: errer autour des lom­bes et priel' pcwmi elles.

Je prie et je m'en vais dans les chenlins blancs par.mi les mausolées superbes et les hu'mbles tertres. Des fleurs, d'innolm'bra­bles fleurs couvrent la tene et les inscriptions ,dorées des mClr­bres ... Des fleurs, même sur les bancs de pierre qui conservent la tl'nce des genoux pieux ... Des fleurs pour les Inorts .... CClI' mal­gré tout, l'âm'e hU)IIl.aine, se sentant im!mortelle, veut que nos corps mOl'tels soient ensevelis sous des sym:boles de vie: des fleurs! ...

Tu le sens, ô mon âme: c'est le désir d"éternité qui te fait sou"'ril'. Tu sortiras de ce monde pour entrer dans ,la Vie qui t'est réservée et qui t'attend.

Je pl'ie et je m'en vais dans les chen1Îns blancs: voici, sul' quelques tombes, les antiques et païennes colonnes bâsées ... Oh! je n'cdme pas leur symbole aveugle et faux! Voici, sur d'autl'es tonlbes, un ange, les c~iles ouvertes, frémissantes et prêtes à l'en-

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vol vel'S la Lumière divine. Et je l'aime, cet ange: il conduit l'âme, dans un sillon rayonnant, cers Celui qui a dit: « Je suis la Vie! »

o mon âme 1 c'est parce que le champ des Imorts me fait rêver ,à la Vie, qu'en ce jour, empli du chant des cloches, j'ai conduit mes pas en'ants pmmi toutes ces tombes ... Et si tu entends pleu­l'el' les feuilles âans leur chute, les bl'anches de saules dans les bras des Cl'oix; et si tu vois des colonnes brisées dans leur essor, écoute: les noirs cyprès ont une votx glorieuse; regarde: l'ange de Vie ouvre ses ailes. D.

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~ NOS PAGES ~ .... ~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

0==========================0 SOMMAIRE: Amies lectrices. - Retournées à Dieu.

flmies lectrices, Vous void toutes à votre tâche, le 'cœur plein d'ardeur et

cl' enthousiasme. Pel mettez que je vous dise à toutes « Bon cou­rage ». Le vrai nlérite ne consiste pas d1ans le su'ccès mais dans l'effort accOilnpli pour le Bien.

Il est des heures so,mbres dans toutes les professions, mais au'cune ne résiste à l'action bienfaisante qui se dégage du devoir accom'pli jqyeusement.

A vous toutes, mes ,amitiés. NOS PAGES.

Retournées à Dieu t Rde Sœur RIo~se-Gabriel

Le '19 août, dans l'odave de l'As,süluption, IDieu rappellait à -Lui Sœur Aloyse-'Gahriel, de IGrang,es '(IFribourg), lnlaîtresse de la üme c1as'se, à Sion. Une grande fatigue avait obligé la chère Sœur à T,entrer à ISainte-Ursule lau ,d'ébut de nlai. Qua'nld on ~ui parlait de repos, ,eUe insistait: ({ Oh 1 je pourrai bien encor,e aller jus­qu'à la fin de l'année scolaire. » iL"aulOur de sa 'class,e décuplaH ses forc'es, .lui 'en donnait lau hesoin. ISon état s'aggrava rapide­,ment. A la !fin juillet, étonnée de se sentir si Ilnalade, ,eHe avouait en toute simlPl1cité: «J',ai poumait fait ma classe comlne d'ha­.bitude. » lEt ,encore: « Si le :bon :Dieu ln 'Iapp elle, je pars volon-

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tiers, mais s'II le voulait, je travaillerais très volonHers. » Elle gaT,da, presque jusqu'au bout: l'espoir de reprendre son po~te 'en automne.

« Je travaiHerais Itrès volontiers.» Nous ;qui l'iavüns vue ,à l'œuvre tpenda'nlt une quinzaine d'années, nous pouvons ruî1irmer, sans crainte d'être démenües\, Ique s/œur Aloyse a toujours tra­v-aillé très volonfiers. ;Lla classe absorbait tout 'son telnps, tourte s'On Rctivité; c'est avec peine qu'on la ti:ra'Ï1t, ll1lêll1,e le dilllanche, de sa besogne. II ifallait prépar,er des problèlnes, cher,cher des dic­tées, revoir ceci et encore 'c'ela et prév'Üir ... IAussi, il lui arriViait quelquefois d 'annoncer trionlphalenl,ent quand une cÏrlcollstance libérait les élèrves Jd'un devoir: « tÜh 1 il ,est dé:jlà !fait, j'ai prévu 1 » Chaque année, ,en déce'mJ)re, ISiœur Aloyse s'oücupait lavee Un soin n1ÏnuHeux de l' A'l~bre de Noël,. Que de ;fois" durant 'l',année, de pe­tits "gamins, en 'quête de galoches, venaient 'sonner là la rue de Saviès,e et deIna'ndaient « ~a Slœnr là lunettes ».

,si la lnaîtresse travaillait, les élèves devaient trav'ailler aus ­si, avec ordre, ,exacti,tude ,et discipline. Ün avait heau être habile, on n'échappait pas à 'son œil vigilant qui dépistait la néglig,ence sous i'Ûutes ses formes. Pas :moyen d'escallnoter l11lênl,e une 'cor­reetion. Rien de rigide poul~tant dans la 'Illanièr,e d'exi1g'er l'e'f­fort. '« !Sœur Aloyse -fut pour nous une exceUente -mlaîtr,es'se, très. dévouée, au sourire encour.ageant ,et plein d'indulgence » dit une ancienne élève. Notr,e chère ,Slœur ainlait ses élèves 111ater!llIelle­mem. Il fallait parfois TIlodérer son zèle à ,d isrJ:rilbuer leçons ,et devoirs; 'ce zèle n"était pas incO'l1llPpéhensihle de l'enlflant, 'lnais Sœur Aloyse disait que l'adolescence d,oit être oücupée pour 'échap­per ,aux ,dangers qui la nlena'cent. L'âlne de l'enfant 1 Oh 1 quelle préoC'cupation constante pour ~a chère !Maîtresse 1 « QU'and je se­rai au ciel, je g.arderai J,es enfants, je défend:rai leur innocence. » C',étairt la conclusion haibituelle Iquand,enseŒnlble, nous. pI1rlio

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du grave problèlue de l'éducation. IPour ,Sœur Aloyse, enseigner était une vocation; eUe s.e considérait üom:me déléguée par le bon IDieu auprès de ses ,élèves. L'aVlant-veiHe de sa !l11ürt, repas­sa.nt s,ans doute sa carrièr,e d'institutrice, elle dit: « C0111U1l.e j'ai é té touchée de la confiance que !Noh"e-1Seigneur ln'a 1!émoignée, lorsqu'II nl ':a chargée des 1{)r'elll'ières c'ÛIThnlUniantes de Sainrte­Ursule. » Et les pre,mière üonl111uniantes de ISion, comrrlle Siœur Aloyse les ,aüconlpa.gnait avec énlotion liCe .fut sa dernière joie, ce1te année, le 3 'lnai.

,Stœur Aloyse eut toujours ulne prédilection 1{)our les. petits. COllllhien ,elle ,était r,econnaisslante à lM,. le pro1fess'eur Dr D,évaud d'av'Ûir ,souligné l'importance de l'éducation de la première en­fance 1

,Ces vues pleines ,de foi, joinf.es ,à une réelle cOln1{)~ten~e p'é-, dagogique) expliquent le dévoUeIllent inlassable, l'entraIn Joyeux

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'ayec lequel la chèr.e Sleeur reprenait sa tâ,che quotidienne. Elles .explLquent ses succès·, car .sa c.lasse létai,t des n1.ieux notées au­'près ,des autorités ,s'collaipes.

Voici que1ques télnoignages émanant de haUJtes personnali­tés , et recueillis ap'rès sa n1.ort :

«( \Ses élèves ,étai,ent .for111.'éesen vue d'une vie vraim·ent chré­tienne. » - « C'était une vaillante n1.aÎtress,e que lia regr,ettée dis­!parue; Idans sa classe régnaient l :ordr,e, le tr,avail, l'entrain. SO'Ill zèle et son ,dévouement ne connur,ent aucune défaiHallice,et c'é­ta~t toujours pour n1.oi un vr'ai 1)laisrir de visit,er la '(hne ,classe. »

« J.e regrette rvi'Ven1.ent le départ de roette Ï'nstitutri,c·e parlfaite , que j'ai connue toujours à :son devoir, ne reculant dev.ant aucun Sl ~lcri­fice lorstqu'il s'a,gissait de ,sa classe. »

Ces élO'g.es de la terre, qüelque prix que nous. leur atta'chions, [le :soht Iqu'un prélude là l'invitation ,du IMüître: « IServante bonlne et :fidèle ... , ,entre dlans la joie de ton Seigneur. »

« Quand je s·erai au deI, je garderai les ·enfants ... » - Chère Sœur 'Aloyse, nos 'élèv'es, les petites iSédunoises suntout, 'cOlnptent que vous tiendrez voh'e pro'lness,e ...

Et nous, sûr:es de votre aide, nous reprenons, notre tâdw., plus confiantes, plus rcourageuses. SI' Bénéclicta.

t mademoiselle flugusta Bender Institutrice, ruIl~

Ji! est des départs qui vous 0ppTessent l'â'l11.e et vous ar­r,êt,ent, tristes ·et pensifs, SUT le ,chen1Ïn qui 'l11.onte, rude et âpre. Il :en 'est d'autres qui douen/t un 'Însta:nt lau sol votre pas, alerte, lnais ~)rusqueI}1.ent vous :pous·sent en a'Vant sur la route du ,d,evoir et vous font faire un bond ver~ l'idéal.

Tel a ,été le dépaTlt ,de notre chèr·e Augusta. Loin de nous dé­courag,eT en fa,ce de -la tâche piarlfois. trop dure, il nous indique ·dairem·ent que ,c'est unrquen1.ent du devoir Ibien ·aücol11.pli que naJt le 'véritable bonheur.

Notr,e an1.Îe ·.s'en est allée vers le deI ,en lnilitante t(Iui a üOlll­pri,s sa anission d 'apôtr,e et l'a ,aüü01nplie jusqu'au hou~. Naturel­len1.ent nous nous s'entons portées à pouTsuivre sa tâ'che, 'car son exenlp'le conti!Mle là rayonner. Elle avait été saisie par un Ül1ipé­rieux !besoin de s'e donner qu'éprouvent certaines .â111..eS hien nées, au seuil de la 'Vie. \C'est un don de soi total et détfinitilf qu',elle lavait 'rêvé ,et qu'eUe con11lnençait déjà là réaliser: non s·eul,muent le don de son ardente jeunesse, 'll1ais celui de toute sa Jeunesse. :Ce zèle prmnrpt et résolu devait, hélas, -creuser Jour après, JOUI' sa to'm!he.

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Vers 'la [in de sla rquatdèlneannée d'enseignell11.<ent, eHe dut avec regret quitter ses ohèT,es élèves ,et songer à se sOLgner, car elle · se sentit touchée (par un 'lnal ,qui n1Îlne inéInédia!blement. Elle n',avait que 23 a'ns et déjà il lui fallut Ipenser ·que Ibi'entôt eHe devrait tp'eut-1êh'e partir pour toujOUTS.

Grâ,ce là 'son dévouen1.ent ,et à sa bonté dIe aViait sans, -cesse grandi dans l'alfifection et 'l'ad'l11.ÏTation de .ses élèves·. Augusrta fut une institutrice aux riches talents, reconnaissante et fidèle, elle · s'en s'ervit avec sucrcès ,et 'sa dasse peut ,à juste rtitre rêtr.e donnée con'1me 'l11odèle. ILes autorités s,colaires et les parents l'avaient ·corn1.­pds : ils ne pouvaient la .rencontr,er sans lui ·souhaiter ruln: proll11pt rétabliss,en1..ent CHI' ils. l'aiInJaient et auraient vou'lu la voir revenir­au plus vite par.mi s'es :élèves.

Elle s'attirait rfacileal1ent les cJœUTS par la jovialité et la viva-­cité de son caTlarctère. Le channe qui <l1'a!iss.ait de ,Ses !convers·a­tions animées et SOllv,ent pittores'ques /faisait oublier son esprit parfois frondeur 'qui s'e plaisait à 'cribler de pointes les 'Ûr:gueiUeux et les :petits esprits. IPOUT toutes les nDblcs caus'es, elle vihra'Ït ef c 'est avec verve ·et avec feu qu'elle les défendait. Aussi ~oute~· les nsso-çilatÎons -catholiques de la jeunesse fén1.inine : Action catholi­que, ,Congrégation des Enfants de (Marie, Tiers-ürdre, tr'Ûuvèrent­elles <en IAugusta UIlJ de leurs meilleur.s ·men1Ibres,.

Les prières et les vœux 'lnontés vers le deI pour sa 'guérison prouv,ent le grand a'l11.01U· que chacun lui portairt:. Et cependanf Dieu nous l'a ravie: Il ,a jug'é qu'une 'carrièr,e ·si bien 'C'0'lTIn1encée 'et ,de ce fait !si pleirne de pr01nesse.s 1l11.éritait -dé}à une réco'lTIpense ét~rnel1e . .suivant la parol'e des ILivresSaints, ·en peu Ide j'ours ellc­avait a!ccon1.!pli une 'lol1lgue vie.

Au clllletière, la sépanation Ifut poignante. Quelle douleur de "oir ses anciennes élèves et ses aanies, les la:rn1.es aux yeux, la tris-· tesse dans l'àlue et InlUl11.UTant un « 'fiat », lancer dans la tOl1.1lhe· des gerbes de fleurs, tél11.oiginla.ge de reconnaissance et d · a'l11011L

Il senwle qu'une vision de rêv,e a traversé noü~e esprit ·et qu'Augusta va ,bien~ôt être Tendue rà ses ,chers parents et à tous ceux qui l'ont connue ,et aÏlnée pour êh'e à nouveau U!J.1. bienfaisant rayon de .soleil ,et de I~oi. Hélas! que nous ai'lnerions avoir rêvé, n1.lais elle es:t llà l'ill11.'placable réalité.

SunnontÛ'ns notre peine, 'car nous savons que son âme habite' parn1.Î nous. Elle ,est toujours llà pour nous consoler et nous !faire· espérer en l'éterneHe 'et vraie Vi,e.

Chère IAugusta, vaillant a.pôtr,e de l',Adio!lll Catholique, ins:ti­tutrice si déVouée, sois notre .guid'e vers Dieu.

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PAGES DOCUMENTAIRES

ùes études de l'instituteur après sa sortie de l'école normale

Une revue étrangère de pédagogie avait ouvel't parmi ses abonnés une enquêtJe précisée coimme suit:

« On reproche quelquefois à l'instituteur sa négligence à tra­vaille1' à son développement intellectuel et pédagogique très tôt après sa sortie de l'Ecole normale ... « Pal' quels signes se ll1ani­leste la médiocl'ité dans laquelle il tombe? Quelles en sont les causes les plus ordinaires? Pal' quels moyens poul'1'ait-on y pOl'­tel' l'emèd e ? »

Une année Cl' été donnée pour l'envoi des réponses. A toute bonne fin, nous en livrons quelques-unes cl la nléditation du P. E. de notre canton.

1. Les Signes.

A) ILes propr·es aveux des maîtres et lnaîtresses, -las ·et décou­r-algés, écrivent Mlle X., régente, 1\1/. P. E., prof. d'Institut spécial, P. R., chef d'école et H . R., Instit. lntérrmcdl'e à B.

- « On ne s'en [ait pas! » - « On ,en fladt 'toujours, .assez pour ce .que l'on .gagne! » - « La paperass'eTie ·et :le surpeuple-111-ent des dasses lai,s's'eut trop (peu 'de 'loisirs pour -des é tudes per­sonn-elJles » . - « IPour 1e cas que f.ont -de nos ,efforts parents e.t 1l11:êm_e inspecteurs, on <s,eTait bien sot de ,faire du zèle! » - « Pas d 'argent pour payeT les abonne1nents aux revues né1cessair,es, les ouvra,Q'es de chevet, les actualités rqui ,sÏln-pO"i'ent... ! » - « N'est­il pas tlpéndble ·de voir 'Pal~fÜ'is r égne-r cet état ,d'esprit qui fait dire à l'instituteur - en de rares -oc'Casi-ons, s-oit! « J'ai unne situation de tout repo~~ Inon pain es't cuit! A d 'autres le zèle! »

,B) La pallvl'eté de leur conversation et de leul' avoir péclago·· gogique:

de Mlle X, régente: trop d'inS'tituteurs ;nlontrent dans ces CÎrconstanc-es qu'ils sont incapables d 'avoir une -opinion pers'on­nelle; aussi sont-ils de l'avis de 'leur journal, ·du -dernier ,collè­gu'e entendu. Leurs devoirs ne pr·ésentent rien de vé~u.; il~ ~ont fait~ d'-elnprunts à leurs notes et .!11.tanuels du ten1ps ou Ils etla,l,ent élèves.

de 1\1. P. R... « 'Leur bjtbliothèque 'e-s.t nulle; -elle ne Ü0111\pte que :les lFvr-es non revendus de 'l'école nOl"lnale ,et l'un ou l'autI:e <\l'ossignoI» trouvé da'ns l'annoire -de l'école. Ils ne sont ahonnes à aucun'e revu·e pédagogique ou a)ien sont ahonnés. là -des «revuet­tes » où s,e délbitent des leçons toutes Ifaîtes. »

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de M. J.-B. H ... « ,Le nom!bre insignilfi>nrnt des ,erTl-prunts .faits à la bibliothèque cJ3Jtonale. »-

de ft!. B., inspecteur: « Il e~t ·ent.endu qu'il -en coùte pour peupler une 'bibliothèque péd3Jg-ogique, Iniên1e 'composée de quel­ques rayons. Les oib'ligations -de la vie de fa-mille, la ilTlodidté des ressources, ·eVc ... ·elnpêchent paTfois les In-eilleur'Y de se procurer les revues -et ,les ,ouvrages qu'ils voudraient posséder. Mai5- il y a le IMusée s-colaire '3JUlquel i'ls pourraient 'S "adres"i'er ei les biblio­thèques particulièr,es qui leur <,;;'eraient airs'érrnent ouv,ertes. IEn réa­lité, plusieurs n'ont pas le goût de pousser très 10in leurs études. Hs s 'occupent à mout auh'e ICll0"i·e qu'à leur das,s'e . .suivant un 1not du (Baron Ide IMlontpelUer, certa.ins sont « ,agriculteurs, apicul­teurs, aviculteurs, Inunicipaux, -directeurs, bricoleurs ... , -gens qui r-estetnlt peu instÏ1uteur'Y ». J'ai toUj01U:S pensé que le (p1us hel .éloge que l'on puisse faire d'un n1aÎtre d'école ,est celui-'CÎ: Il fut lU1 "rai ins1ituteur; il ne :fut que cela, .n1ais tout rcela ! »

,c~e L. T . de n., régent: «iAullong -de IlTlonlu)ass'é, :à T"o'C!cas;ion des voyages, 'etc ... , j'ai ren-contré beaucoup d'instituteurs qui aViaient perdu - n1a.is l'avaient-irIs jalnais eu? ---< l'appétit intellootuel. Je 'les voyais lecteuTs assidus" pa,s'Sionnés, td"une feuille de sports ... Les perrronnances de nos «héros » ,en ilnaiUots de bai'n, de ceux­là {que Kipling appelait 'les :fous ·en vêtelnent de Ifltanelle, étaient l'dbjet de leurs préoücupation-s et iParfoh :les abs,orbaient des heu­res -durant. Ils ,s-en1blai-ent iniCa'pables de c-ollIlip'rendre que le n1US­cle, s 'il n'est :pas au service d'une nD!bl,e i,dée, est une l)uissance ~oU'verainell1ent bête! »

de M. P. G. de ft!.: « 'Le n1laîtr'e d"école, -dans 'la plupart des -cas , ne parle pas bien; il écrit ,s'ouvent 'll1alaiséInent, s'ans élé­gance et parfois m ;ê.m,e sans corre1ction; 'la critique lui ,est ardue; l'interpréta,tion -difrficile; il tourne trop ,et -trop -continuellem·ent da'ns un cerde étroit dont il sor,t a've'c peine. IDe 'celia, Ic-ha'cun e<,;;t Îlntimen1ent persua'dé. L'on pourrait dter -de nomO)reux Icas de cette lan1en1ab'le insuffisance. Et ce,pendant le vrai Ilnaître, ·et lllêm,e - nous osons le -dire - le n1aître -des :petits, -devrait êtr-e à la ,fois un critique, un écrÎ\ria,in, un poète, un sociologue, un géo­Inètre. »

de J. A. d'e L. : « Le s,igne le pUus. -ordinaire -de l 'insulffisance intelleetu·elle de l'instituteur 'est son horreur du 'travail personnel, et 1',elnipr-ess'eJTItent qu'i'l n1et s'il a le llloindr,e -dis'cours. là Icon1po­s·er, ie plus s.rmp-1e -devoir de c-onférenc-e à produire, etc ... , de 1'e­c-ouTir ausrsÎtôt là: U!n an1cien prorfes's-eur c-omplaisant, à un ,col­lègue ,plus là -la pag,e, ,à quelque buHetin ou recueil -contenant rdes r-épOlB,es toutes tfiaites et pour toutes les situmtions . »

de J. V. C., président du Cercle pédagogique: « ,Pour nloi, le signe -révélateur de nlédioicrHé chez l'instituteur ·est 'Son Inanque

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de do'cunlentati'Ûn pédagogique. S'il n 'a pas de notes pers'Ûnnel:les , de fiches, de collelCtions didactiques ajustées aux possiJbi'lités ,et hesoins de s'a propre classe, je :le pr,ends })our un insulf.fi.sant ou un paTess'eux! ILe C1a,s n'est pas in'Ûuï! »

Il. Les Causes.

Elles se tirent des constatations faites, dit il! eNe X,) l'égente) 0.111 distingue des causes internes: intelligenee ,Inal [ol'llnée, Œnan­que de Inéthode, absen~e de curiosité inteHectueUe; volDnté insuf­fisante, paresse, égoïs::me, vanité, conscieI1lce prOlf,essionnelle faus­sée. Des lCiaI1.l's,es ,externes aussi: incapacité physique, manque de resSoources, de re':enus et de livres Ibien adaptés. »

de ill. R. P ... ,' « Le 'ln:al1lque de vraie vocaHon ; on ,est Ilnaître d 'école COlnlme on serait conl:ptable, clel"c de notaire ou 'CO'munis d'administration; on ·est 'foll1lctionnair'e ; le nlanque de r,eS'sources pécuniaires, les cJbla,rg,es de famine. L 'insuffisance de la prépara­tion au travail personnnel, et surtout de la fonmation ,générale; les 'bases 1l11anquenrt sur quoi il faudrait IbMir ... La ,1nuHipliicité des œuvr·es qui soHicit'entet dévorent: Ipatronag'e, sodétés 'lTIU:S'έ

C'a1les, ·sportives, syndicah d'assurances, ,etc ... Je signale aussi le trop peu d 'esrtinl,e, de bienv,ei'llanoe de nO'lnlbre d'autorités sco­laires pOUl' 'leur instituteur.»

de ill. J.-B.) H ... ,' « La principale caus'e, à Illon a'vis, c 'est l. insUlf1fisance ou !plutôt le nlanque de s·anctions. On possède son diplôme; on ·est pourvu d'une nomination délfinitive ; on !fait un beau .Jlllaria.ge ... Et tout le reste ·est littérature ou épouvantail à TIlolneaux ! »

de E. p ') instituteur de village,' « ... Et c'·est l'isol'eu'1el1't aUS'Sl qui tient 'l'instituteur dans une sorte de débilirté inteUectuel:1e. Ent'erré dans un petit vHlage, loin ldie tout centre, il luim,anque 'ces contacts frélquents qui soutienl1ient et éperonnent. ICeTtes, il yale p'reslbytère; :mai,s :M. le curé n 'est pas toujours libre et dis· Iposé ... s'a bibli'Ûthèque, JUlU surplus, ne compte guère de rayons pédagogiques ... Quant à 'l'Inspecteur, on ne 'le voit que l'une ou l'autre tfois, lors de ses visites et aux conlférenc-es,; c'est h'op peu pour que son inif'luence .soit forte; noh'e isole'l.11'ent, voilà le grand 111al ! »

III. Les Remèdes.

de MUe X ... ,' « Aux 'Prof.esseurs d'écoles nOr'l.ll ales , mais a\ ant ,eux, ,aux éducarteurs de la pre'l.11ière heure :et de l'Iad'Ü'les­cenoe, d'éveiller 'la curiosité de l',eSlprit ,( ne [pas craindre de déve­lopper les causes, les circonstances qui -entoul~ent .l'expos'é d'un faÎ't quelconque; répondr.e Jaux questions des enfants, si pas ,au :lnOnlent noome, Idu moins lorsque l'oœasion s'en présentera; don­ner aux ·enfants des 'Prob'lèul.eS de vie; susdter des recherches et

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conüentr~r l'ens,eÏJgnenl.ent. e~ le nl'lnenant là un >centre d'i'l1'hér'êt), dDnner. l.~nour .du tr.avaIl Il1'teHe:ctuel et de J}',étude personnelle (e-nJcou:a'ger les .effor.ts. ,da,~s ce sens; lectur'e et travaux didg'és av-cc re~OInpenses), malS veüler ,surtout à ce que l'enfant travaiNe avec methode ... »

, . de M. G. P ... ,' « InteI,diction .aux {)Ifficin.es trop connues de ~'edl'ge:' su~· den~a'I?.de et suivant fia,riff, les tr.avaux pédagogiques llnpos'es ; 'lnterdlCho.n de !pus·er sous' :for!lne de suJet de üonfér'en­ües des travaux que l'on 'P'eut h·ouv.er 'entièrement h'aités dans des revues ou qui ne servent qu'à .préparer la dÛ'cUJ.nel1'tation de que~q~es inspecteurs désireux de 'Produire un ouvra,ge ... - IPour­quOI l, E~tla~, l~s 'C?'I11ill1UneS, l,es cOlnité scolaires, n 'allouent-Hs. i))'as de cr,edIt a 1.lnsll~uteu~' pour 'la création d'une b~)liothèque per­sonnelle, qUItte a eXIg,er du hénéfidair·e un rapport sur les ouvrag,es achetés ?

. d~ L. VV.) instituteul' à ill ... " '« L'instituteur a besoin, pour se tenu' a , 'l~ piwge) de se déplacer souv,ent. Il y a des 'expositions, des 'Conferenües, des centres d 'études, des 111usées, Iqui le s'Ûllici­tent ,et l'attendent. Le plus souvent il voudrairt aller voir écou­ter ... ; lnais 'les voy.ages coûtent. ILes C011l1nlUnes et 'l'Etat de~raient faciliter oes déplacmnents.

BIBLIOGRAPHIE

L'ALMANACH DU VALAIS 1937

L'Almanadh du Valais 1937 a paru. Pour répondre aux vœux de ses lecteurs, la rédaction a, cette année, augmenté le nomb'l'e des contes valais-ans. En voici la liste: i

1. La Grotte aux Fées, conte dramatique par M. Denis Four­nier, l'écrivain connu qui s'est spécialisé dans l'étude des anciens châteaux.

2. Le Petit Bossu, ,conte idyllique par 'Solandieu.

3. Lè cabalè devann cheign Pirro, conte pÜiliüque en patois d'Annivers par !Pirra.

4. La dernière ronde au Bisse Vieux, conte sur les traditions à Haute-Nendaz.

5. Le Travail Maudit, conte d'alpage par Alfred Delavy.

6. Cancanéri, conte politique en patois de Conthey par IBerthou.

7. La P,etite Maison du Ravin, nouvelle romande par- deI Rio. 8. Le Diable à la danse, oonte d'alpage par -René Jacquemet.

ICes Ihuit contes et nouvelles feront de l'Almanach du Valais le joyeux compagnon des soirées au coin du feu.

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Conformément à son habitude, l'Almanach du Valais consacre' une page aux regrettés disparus de l'année. M. l'a,bbé P. de Chas­tonay rappelle le souvenir du chanoine de ,Courf{;en; le Rd ,chanoine Bussard celui de 'lVI. le chanoine Camille de Werra:; M. [Marcel, celui du Dr Leut.''''yler, et des amis évoquent ceux de MM. Imboden, juge cantonal, le Lt-colonel Imesch, M. H. Ribordy, le brigadier ,Sau­thier. En outre, les lecteurs de l'almanach trouveront dans l'édition 1937, le ,calendrier avec toutes les foires et marchés de la: Suisse, les phénomènes et les prévisions du temps pui,sés à la m,ême source que ceux des autres almanachs.

Il est du devoir .des Valai,sans de sourtenir, ·avant tout, l'indus­trip du pays. Noton.s enfin que les revues ,suisse et vala'isanne sont illustrées -des clichés du conseiller fédéral Etter, de MM. Haegler, pré­sident du Grand Conseil, L. Rey, ·directeur de la BanquE' canto­nale, Fama, député et, 'Pour les sportsmens, celui du coureur Vic­qUel-Y. Plusieurs pages hUl11l0ristiques: rébus, 'mots pour il"ire, etc., jettent leurs notes gaies. Prix de vente F;r. 0.80. Dépôt général: Librai­rie So11lmid, Sion ou chez les déposants.

NËCROLOGIE

t uouis Coquoz Instituteur

LIa. vallée du Trient, -ensevelie 'c.e dilll1'anche .d'octobr·e SOlH

un brouillard dense, se'l11!blait porter ·au s,si le delül de s'On ,chan-tre ...

Lonis Coquoz ainlait passioHné'l1lent son -cüin -de :terre 'nata'l , auquel Ï'l avait cDnsa-cré. le lueilleur de ses Iforces.

A 'la formatiün de l'enfance et de h jeunesse, aux traditiOilltS ancestrales que sa .pluln.e originale, .son ta'lent -d"anÎlnateur ;fai­saient Tevivre, là la 111is'e en valeur des heautés naturelles de son plays, il :s',était dévDué 'cürps ,et âm,e.

Au 'CDurs de sa c.arrière, dDllt ,la [in s'en1'brU'l1Tait des infir·· n1ité~ de la vieilless,e, il avait, dans les -dO'll1aines les plus -diver·s, su tirer de sa généreuse nature .des T-essour,ces d"esprit et de cœur, au profit de toute une génération. ;Modestelll'ent et le s'Ourire aux lèvre,;;., il s'intitu~ait volO'nüers « le r,égent du han1eau ». II le fut , de v'Û'cation; luais par delà la Jeunesse qu'il fOl'flUa, il poursuivit inlassablen1en1 un but à lui [wopre: faire connaître ·et ain1er sa petite patrie.

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:Pour cel'a, il faUai t siri1plem,ent la p-résen ter là la lmnière de l'hist'Oire DU sous l'aspe1ct !Twins s,évère ·de la description elUlbellie par 'la lég·ende.

:'\IIals il fut aussi un réalisateur. Sous son inspiraüon, la val­lIée du T'trient devait se prèpa.rer ù a'ccueillir 'les admirateurs du passé et ,de la natuT,e.

Né aux ~Vral'écottes, le 4 juillet 1863, ILouis !Coquoz trouvait au foyer pal ernel ,des traditions de f.oi viv,e ,et ·de probe labeur. AIDTs que son frèr·e cadet se des,tinerait a'u sla'cerdoce, lui-Ilnêrme se voua it à l'en s,eigne'l11eIlt.

Il y était venu un peu tard ,et ,sa vingtiè'l11e année sOlnlnait quand il sortit de JïEcole nOl'1nal-e. IAp:rès un cüurt début à IGran­ges, il passa huit :périodes s'colnires à Ravoire -et quatr·e là ISaxon , où son souvenir ·est resté bien vivant; ,enfin et IPe'l1Jœant douze ans (1896-1908), il ens·ei'gne dans son village nalal. !Puis, une quin­zaine d'années encore, il se spédalisepa dans les cours ,cO'mplém,e'n.­trdre~: lSalvan, Va'l d'IlIiez, Lens, fMüntana lui üon!fient tour III tour leur jeunes.se, qu'il prépare, avec un dévouerm'ent rtoujours égal, là ce qu'il appelle « les luttes de la vie ».

ICe que fut le maître? ,ses nombreux élèves s'aocorda'Dnt -il louer son zèle, l,e torur 'Original de sa 111éthode, parüculièrem,ent appr'Opriée à l'enseÏ'gne'lnent de la langue ,française, ,et sur,tout l'at­trait qu'il savait donner à sles leçons, entrecoupées ·de lectures choisies, d'aneodotes SaIVO'lWeUSes, d'his'toire locale, voire de hons Inots, dont il possédait un flépertDire i'llJépuisahJ.e.

Ses coHègue~ - eeux qui resltent sont .aujourd'hui de la vieille .g1arde - se rappellent sans doute l'intérêt que présentaient ses 'l'app'Orts aux cünfér'ences :régi'Onales, le s·el et l'humour dont ilass'aisonnait ses toasts. IMais ils ,se souviennent surrtout de la cordialité ·de son accueil et -du oCiharm,e de sa ,converSiation.

Nous l',avons dit, l'aülivité de (Louis ,Coquoz -déhorda Ile 'cadre de l"école. H avait connu, jeune insti'turt:,eru', les pi'Ûnau.ers de l'al­pinisn11e dan ~ le 'Vallais r<O'mand : Javelle, IRall11lbert, vv.a'gnlÛn. ,Epris lui-:J.l1êl11e -du 'culte du passé, il rèva ,de .faiTe r'evivre l'histoiT,e ·de s'a vaUée, de recueillir les lég,endes d'autrefo1s et :de .les oiffrir en gel~be à üeux qui vien aient découvrir les beautés de nos somillets.

,Au .pittoresque de la 'nwture, joindre celui des vi,eiHes 'Üoutu­Bles ,et présenter le tout, hal~lnonisé : tel fut le !but que ILou1s Go­qu'Oz 'poursuivit slans relâche. Il fouilla les 'ard1iv,es, C0111pulsa les docu'lnents 'et publia ,coup sur coup: Histoire et description de Salvan-Fins-Hauts (1899), Guide et Légendes de Salvan (1901) , Gaide de Trient (1901).

Le premier de ces 'Ûuvr'ag'es ,est 'une !monographie consden­cieuse et ,détaillée, à laquelle doivent re,c'Ourir tous 'ceux qui étu,­dient l'hislboire de la Tégion et -en partkulier ses :r,elati'On~ lavec

- :150-

l'Abbaye de St-Maurke. Lie deuxièm.e est un « boulCJuet de fleurs fantastiques et 111erveilleuses » , qui s 'apparleJnrt.e aux Walliser Src­gen du ,PrieuT !Siegen ,et aux Veillées des NI c~yens de ILouio;y I(OUT­thion; par 'aineurs, il complète les diff.ér,ents Guidès paTus anté­rieUrel111el1!t sur la régi'On des Dents du Midi.. Le 1Toisièll11e, publié en c'Ollahoration ,avec le c'hanoÏ'ne I~~étroz, curé Ide Trient, 'est un 'Opus,cule intéres,sa,nt cette station, qui venlait d'édor·e.

Ecrits d'une plum,e alerte e't, très 'PerSOl~lJlene, les h'ois volu­m·es se Usent ,avec plaisir et profit. Ils n''Ont pas peu Icontribué ,~\ i'aire apprécier au dehors une des Yallée~ les plus caractéristiques de nos .Alpes.

Louis ICoquoz ne se cantenta pas d'écTire : i'l org·aln,i,sa. Voi'ci l'antât quarante ans qu'il lançait l'idé·e d'une ISociété de dévelop­peInent - peut-·êtr,e la doyenne du cant{)n. IElle vit le j'Our là 5-al­van, s'étendit et se ra111Î1fia. Une de ses pn~lnières 'mlanifesolation5 fut ,consa,crée à E!ll1ile Javelle, dont lSalvan allait ,graver le sou­venir dans la pier-re. ILouis ICoqnoz pT·ésidait à ce'He cél"éI111'onie, pOUf laquelle ill avait publié une noüœ iHustrée (19011) ,.

'Plendant un ,quart de siècle, H sera là la tête de 'toutes les, 111 a -nifesltations locales, patriotiques ·et intellectuelles. !Eln, 1923encare, il fait les h{)nneurs de ISalvan à la S'Ociété d'histoire du Valais }'-Qlnland et présente à l'ass·ell1.blée une -captivante étude: La dé­mographie Cf.u vieux Sylvcmum (voir Annalles Valaisannes 1924, p. 1-415). Il est r,esté très ·attaché à 'cette sodéfté, CO'l11Œ11e ,dJ'ailleurs Ù ,lia M'Uri~hiel1'ne, 'à la ISociété d'hi,stoire de la Suisse ramande ,et, 31ltrefais, à la .société helvé'tique de ISrt~Maurjce.

V o~d quelque~ années, il lll'ettait la l11ain là une I-I istoiJ'e rie ['instruction publique en Valais. Cette lœllVre de l{)ngue haleine, restée 111 anu s'c rite , a été r,ell1Îse, sauf ,err·eur, :à la ,Saciété valai­.sanne d'éduc.ati'On. Verrla-t-elle l,e jour? N'Ous le ,souhaitons.

ICe fut là le dernier fruit ·de Is·es longues et patientes recher­,che~. Un thonlmage du « régent Idu halm.eau » , .où se syn'thétisent l'école et l'histoir'e, lies deux objets a'llx'quels il n',avairt ménagp ni s'On oœur, ni son esprit.

Louis C'Oquoz s'en est allé pai,siblenlent, ü01l111ne ,le bon -ou­vrier fatigué de sa journée. Dieu, qu'il s'elvilt ·avec tfi.délité, l'.aura r'eçu paternellement. Et nous gardel'on~ pieusleUl'ent .le souvenir du JnaHr.e ,et de l'ami.. ,G.

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la santé des éco"UeI's " ils déciclent en effet du bien-être

physique de beaucoup d'entre eux durant taut l'hinel'.

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