L'Ecole primaire, 15 février 1936

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Transcript of L'Ecole primaire, 15 février 1936

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SION, 15 Février 1936. N o 3. 55111e Année.

l'ÉCOLE PRI MAI RE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: PARTfE OFFICIELLE : Assemblée générale dE' la S. V. E. - Circulair,e du Département de l'Instruction publique. -Examens d' admission aux écoles normales. - Examens de ,sortie des cours complémentaires. - Musée 'pédagogique, - Sou de Géronde. - PARTIE THÉ ORIQUE : Rendons notre enseignelment pluE' pl~atique. - Tenue de no s élève.s. - N'oublions pas lE' but principal de l'écol e primaiTe. - Comment on p erd du temps en classe. - Protection des reptiles. - Utilité et protection des oi­seaux. - Chroniqu e de l'Union . . - Souscription. - P AHTIE PRATIQUE: iLan gu e franç'aise. - Leçol). de ,choses .- « NOS PAGES». - Diver.s.

PARTIE OFFICIELLE

Société Valaisanne 'Education Assemb'ée générale

L'Assen1blée gén érale de 1936 est fixée au 22 avril, ,à Ardon.

Sujet l11is à l'étude: La crise, ses l'apports avec l'école, d e-voirs qui en découlent pour le D1aîtl'e.

,M,essieurs les instituteurs q ui pourraient ' présenter quel­ques suggestions au Happor,teur seraient ~)ien aimables de les cOl11n1uniquer 'à lM. Paul Broccal'd, institutfeul', à Ardon.

épartement de l'Instruction Publique du Canton du Valais

Sion , le 10 février 1936.

Aux Adl111inistuntions C 0111.111 uncû es, Aux COlTIlmissions scalaires, A Messieurs les Ins.Ntuteul's, Monsieur ,ze Président et Messieurs,

L es examens de recrues de 1935 -ont démontré à nouveau, l'insuffisance de la prépara,tion physique de nos jeunes gens. Afin de ren1éclier à 'Cet état ·de ,choses , nous jugeons opportun d 'attirer votre attention sur l ' Ol~ganisation des cours de gylInnasti­que post-scolaire (gY'l11nastique préparatoire) ,qui ,devraient être donnés dan\s toutes le:s c.onU11unes du canton, aussi hien er ... plaine qu'en l11ünrtagne. IEn ,effet, il ,existe parltout un elnplace­n1ent peru1ettant d'exécuter le~ exerciees prévus au progran1l11e, lequel peut toujours être ,adapté aux conditions loeales.

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\,:, C~~i; .<;:p~u~s soqt- çle~tiné$ aux jeunes ,gens ages de 16 ,à ,20 ans; ifs ont un~ âurée"',de ~O' lieu'rés: 'lLà" patticipafioIi nrinimum e'Yt fixée' là huit élèves. , La .direction est confiée, de préférence, ft Un 'inaU,r'e .au à un moniteur de gymnastique, ,à un instituteur, à. un officier ou à un sous-officier.

" U~ ; c.oU.1·s dé cadi'es sera organise ' ,à J'intention des ," direc­few;~ d~ cours~ ' .[~ Tet '8 mciù', proch,ains, ,'à: ',Sion:; ,Nou:s vous re­eom'mandons., ,yjvel11eht .q~Y ' délég:uer une perso.nne ' qùâlifiée à laquelle , vou,s : vOlJ.,<,lrez , bien" 'par la suite, confl~r ' l'orgarii~ïltrôh d 'un cours dans , la ,Jocalité, Les inscriptions ,au cours s9nt l'eçues ju:s'qu'au 1 el' mars par 'M. E. Hentsch, à Saxon, se'Gr~taire du Comité cantonal pour le développement de la gy,nlnac;;tique pré-paratoü'e. _ . ' ,

, Les nloniteürs ."eront indemnisés tant pour leur , participation au cours de 1 cadre qt1e ' pour, la " dhect-i-on du CDurs, Ce dernier peut donc être organisé s,a'nc; fraÏs. ' De ce ' fàit, chaque' C;oJ!'-.I.llune devrait se faire un devoir de réunir les jeunes g'ens" qui ont l'âge requis afin de ' leur ' faire suiyre l ;enseignement de la gymnastique post-scolaire. Ainsi la jeuness.e du paY'Y,,-aur,a l'oc­casion" d ~une _part" .de ,s'ad:onne.r 'il , la pratique des ', exercices de culture physique dont les 'bienfaits sDnt incontestables et., d'autre

, part, ils pourront se préparer aux examens qu 'ils devront subir au luoment du recrutemerut. .., ' ,/ ' " "

Le V c~lcds doit faire un- sél~eUxeffol't pOUl' cOlnèliol'er à la fois la santé de ses enfants et les résultats des exa1mens d'apti­tude physique de , ses l'ecnzes. Nous , avons la convktion que le~ cours de ' Igyluna~lfÏique pl~épa:fatoire - qui sont placés sous le contrô.1e du .Dép~rtement fédér,al et donnés sous les auspices des a-ssociation~ . de g~ymnastique - constirtuent . 'le lueil1eur moyen de parv.enir à ce résultat. ' '\" '

Dans l'-.espoir que vous vouerez à cette question toute l'atten­tion qu'elle luérite, nous 'Vous présentons, ~M-onsieur le iPrésident et IMessi,eun', l'~ssuran~e de notre ,cons,idératio:p !li~tinguée.

Le Chef du Dépm·.fement de [' Instl'u,cfion publiquè : " r , R. ilJORE'TA1N.

l 'REMARQUE. - Le Départenlent ,de l'Instruc'uDn' publique recom'mande viveluent au , Pel'sonnel enseignant de s~i'lltéresser au cours -dont il est .fait mention ci-dessus. ,

Les parflcipants auront congé le ~amedi 7 ' mars. Toutefois ~l,s deYrO)1t' hi~ir class~ ,l'après-Iuidi du Jeudi 5 mars,

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~x!a~ens;'d~~d,mis,sion a~~: Ecol~s "Nbrm~~,es , , n 'est porté à ' la connais3a'J.lce des intéressés .que les"examens. éerits,­

en: ,eue .de l'ad,mission 'au, ,preluier cours .d'e~ Ecoles Normales: a:urop.t, lieu le 12 mars prochain, à 8 heures . e~ ,Aelnï.~~ .' , ", ,.', '; . ~,' ~. , . ,., -,

a SION, à l'Ecole Normale, des ,institutelJrs, pour les aspirants et aspirantes' des districts -de Sierre, Sion, Hérens et Conthey; , ,' .. , à MARTH;NY-VILLE, à la nouvelle·mai,son ~'école pour les c'an­didats et candidates des ,autres ' districts du ValaIS romand.

, Les inscriptions d€'vront être' adI'essée,s au Dépar,tement soussigné jusqu'au 25 février 1936, elles devront être accompagnées: ' , à) de l'acte de nai,ssance; b) du livret scolaire; c\ d'un certifica't de bonne conduite et d'aptitude délivré par' le ,;Pré ~ '

1 sident de la Commission scolaire ou de la commune e,t du dIrec-teur de l'établissement qui a 'prép~ré le candida.t; "

d) d'un ce~tificat médical délivré par le trlédecin scolaire de l'arron-, dissement. '

Ce certificat sera délivré sur un formulaire uniforme fourni pal' le Département.

, D'ores E.t déjà les intéressés sont avisés que' le nombr'e des admis­sions sera fortemen.t réduit étant donné les diffi.cultés que r.encon­trent actuellement nombre de membres du :p. E. à ,se procurer un poste.

Sion, le 28 janvier 1936.

Examens de sortie ' des"cours complémentaires, .1 • ..."t.

Il est porté à la co'nnalssance des Autorités sc?laires, et des i~té­l'es3és que les examens de sortie des cours compl~~'nentaIres se ... tIen -dront aux lieux et dates ci-après indiqués: SIERRE, le 21 février, à 8 heures, pQur l~s ~om,mup,e~ de, Si~rr\3, St­

Léonard, Lens et Chermignon. C'HALAIS, le 24 février, à 8 heures 30, pour Grône et Ch?-lais: ' 1 , ,

VEX, le 19 février, à 9 'heures, pour les communes "des Agettes, Evo- ' lène, Hérémence et Vex.

VEX, le 20 février, à 9 heures, pour les autrE's ,communes du dis-trict, moins Ayent.

SION, le 28 février, à 8 heures, pour Arbaz, Grimisuat, Salins et Sion. SION, 'le 29 février, à 8 h. 30, pour Savièse et Ayent. NENDAZ, le 11 f,évrier, à 9 heures, pour la commune de Nendaz. CON-THEY, le 27 février, à 8 heures, pour Conthey et yétroz. ARDON le 18 février, à 8 h. 30, pour Ardon et Cha,Il1oaoln. , LEYTRON, le 12 févri~r, . a ~ h., ' pour Isérables, . L'eytron, ,~id~,ë~, -e:t - ' Saillon. ' ~ \ '!'!' _ ,',"" ~'. r SAXON le 24 février, à 8 h., pour Fully' ~t Saxon., , '- " MARTIGNY-ViLLE, le 28 'février, à '8 h. 30, po'u'I· le reste du .district . CHÂBLÉ '(Bag,b.es); ,le 27 féVrier, i(i) h., poûr Bagnes et Voneg~s. -O~SIER$S, < le 3 m ,ars" ~: ,9 h.,: ppur ~ ,~:S !l,~.l~reÇ),,; F.PllJ:,:r;npn1s ,,J)J., dis.t~ip\: ST-MAURICE :suivànt 'ïes ' ordr'~s ' qui sero"nf"donnes pâr M: J'lri~péc-

, 1 t .; , ~... . .g .

teur.

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MONTHEY, le 10 mara, à 8 h. 30, pour Monthey, Collombey-Muraz et les communes de la Vallée d'IlIiez'.

VOUVRY, le 17 mars, à 9 h., pour ,lE' reste du district de Monthey. Les élèves nés en 1917 qui ont suivi les cours sont tenus à se

présenter munis du livret scolaire. Ceux qui ne paraîtront pas, aux exa'mens et qui ne se ,aeront pas fait excuser par une 'pièce officielle, seront amendés confol"lm,ément à la loi.

Musée pédagogique Nous remercions bien sincèr,en'lent les Rdes ISœurs institu­

trices des Ecoles prin'laires de ,Sierre et M. l'Instituteur Genoud. Jules, de IBourgJSt-iPierre, pour leur envoi de n'lanuels scolaires, en usage en Valais de 185'0 là 1900. La Direction.

Appel en faveur des pauvres bénéficiaires du Sou de Céronde

(A lire aux élèves, s. v. p.)

Vous n 'ignorez pas que le produit · de la sous,cripttion qui è~t faite -chaque année dans nos écoles est destinée à venir en aide aux enfants issus de familles pauvres , hospitalisés à l'Ins­titut du Bouveret.

Grâce ,à votre générosité, 'bien des infortunes ont été soula­·gées. Combien de paun·eç;, petits destinés à vivre isolés, peuvent nlaintenant 'Co'll'll1.'luniquer avec leurs selnblables, se tirer d'affai­re~ ',et ainsi n'têtre pas plus tard là la charge de la société.

Plus que jan'lais, -cffite aide .est nécessaire. En 193'4, le Grand Conseil a supprimé le subside qu'il versait

aux familles néüessiteuses qui envoyaient des ,enfants au !Bou­verel. L'Institut a dît, pour nouer les deux 'bouts, auglnenter de 50 .francs le prix ,annuel de la pension. Qu'est-il arrivé?

Nombre de pères de fan'lille ne :pouvant aSSlllner tout seuls les frais d'hospitalisation de leurs enfants - par les ten'lps ac­tuels, 350 fI'. pèsent dans Un ,budget qui a déjà de la peine à être équilibré - ont retenu les pauvres déshérités au foyer, ils les envoient à l'école du village, les résultats, vous les -connaissez ... D 'autres parents les ont tout de n'lême envoyés ,à l'Institut, dans la pensée que les bonnes s;œurs s'arrangeraient. Et les 'bonnes s,œurs pleines de ,tendresse, de dévouement, le 'cœur déibordant de cha­rité les ont acceptés. l~t1ais les ressQur,ces leur n'lanquent. Elles­vous denlandent de leur venir en aide.

Si cha'cun des 2'3,000 écoliers valaisans versait au moins deux sous, plus d'une vingtaine ,de leurs ·ca'lnarades infortunés au­raient le !bonheur .de s'instruire. Ecolier'50 v'alaisans, le sou de Géronde est une œuvre de prédilectiün, faites-y honneur.

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V.ous qui jouissez de 'la santé nlOrale et physique, vous. vous refuserez un plaisir, vous ferez un petit sacrifice, tendez la n'lai'l1 à l'infortune. Qui donne aux pauvres prête à Dieu.

PARTIE THÉORIQUE

Rendons notre enseignement plus pratique

Dans l'en~eigne'l1'lent l'ins,tituteur doit suivre un .progran'lme étab'li par l'auto;ité con'lpétente. iMais ce prograJ'l'lme n'est qu'un plan général, un ensen'lble de jalons qui indiq.uent la voie .~ sui­vre et ,empêchent de s'égarer au gré du ,capnce ou du gout de chaque n'laître. IC'est un cadre aux Jimites fixées. Seulen'lent ces limites sont telles qu'ün peut s'y mouvoir ,à -l'aise; une pla'ce ln1ê­ll1.e très largee~t laissée à .l'initiative ,personnelle, au 'luoins ·en ce qui concerne la 'lnéthode ,et les procédés d'instruction, le choix et l'étendue des exercices d 'application. Il est hon qu'il en soit ainsi car les 'besoins .futurs des élèves varient avec les condi­tions' d'exi"tence de leur n'lilieu.

Puis, nous dirons ·que très rares s'Ont les progran1.1nes qui donnent satisfadion sous tous les rapports. ILa p1lupart gagne­raient, en effet, là 'être plus pratique~, plus 'en rapport avec les réalités de la vie. On -oublie trop souvent que l'école est la pré­paration in'l!l1'lédiate à la vie; qu'il faut y exercer les enf.ants à ce _ qu'i'ls auront là faire plus tard. ,Aussi elle est ll'lalheureuselnent trop vraie la parole que d'!Aguessau disait là son ~ils : « T~s cl~sse~ sont finies, tes études con1.1nencent. » Ün devraIt pouvOIr dIre a cha'que élève quittant l'école: « Ton école est ,finie, tes études conUnuenJt. »

Dans la vie on agit, on parle, on se délnène; à l'école on force 1es enfants à un calme absolu, à l"in'll1'lobilité énervante, presque à un mutis'lne rigoureux; on ne leur per,m'et d'ouvrir de ten'lps en temps la bouche que pour une récitation ou une réponse là .don­ner suivant une tforn'lule consacrée. 'On les réduit là un rôle passif; leur -cerveau est un récipient .dans lequel on verse chaque jour quelques doses. de connaissances, qui n'y restent pas ,toujours, loin de llà; on oublie qu'ils ont une ,âlne qu'il s'a'git de forn'ler en en cultivant les divers,es fa-cultés, ,surtout le jugement. 'C'est le cas de dire que la sagesse de l'école se tient tranquille, tandis que celle du 'Inonde se relnue, ,et comnlent....! . . . A récole l'enJfant est ·censé vivre par son espnt, IMais quels

objets choisit-on pour faire vivre cet esprit? IC'est une int,elli­g'ence .que souvent on torture plus qu'on ne la forme. ~ ._ Qu'on nous permette d'en donner quelques COl1'lptes ..

- 62-f t .: ~.: '! :

,''? : ~ Comme"nçons' ·par -· l'arithmétique~-· N~est-il pas vrai que .le~ problèmes : y 'Procèdent.- Ifré.quemment ·d'une im·agination·. désor.,..· donnée :? Que Id',exercices où il est question. du lb énéfiee. de Ima;f.­

'~hands de chevaux.; de la · capa.cité monstrueuse de ces r.éservoirs qu'une soupap.e vide pendant 'qu'un r·obinet les r.emplit, sans. qu'on puisse jamais -deviner les raisons d'une pareille 'agitation; de ces trains rivaux qui se poursuivent, se dépassent, se croisent,. ce ' qui peut donner des fris'sons; de ces oüvriers qui sont trois ou quatre, et 'Œont on se demande ce qu'Hs feraient, >ce .qu'i'ls gagne:-· raient, ce qu'Hs mangeraient, si au Heu. de trois _ou .qu.atre · ils étaient huit ou dix, ·etc., toutes ·sortes de 'beaux énoncés, mais qui bn posent là la pensée des préoccupations Ibien bizarres · et bien ar-bitraires. IL'élève qui s'en tirera à sa gloire sera peut-être in>cap;l,ble.

de faire mentalenlent son comptè chez l'épicier ou le boucher. 11 lui faudra un crayon ·et un luorceau -de papier, si toutefois il ne se servira pas · des manchettes de sa chelnise, cas 'qui s'~st. déJà présenté.

-Et que 'se "passe-t-il dans l'enseignem,ent de la Ilangue ma-· lernelle ? Que sont la plupart :du temps, d~ns les degrés moyeJ;l et supérieur, les eX!erckes de lecture, sinon un mécanisme rou­tinier, une enfilade plus ou moins rapide de mots, 'avec de temps' en temps une correction de prononciation, une reprisle pour ob­tenÎll une liaison. ILa lecture ne devrait-elle pas, là partir d'un certain âge, servir de sujet de conversation, d'échange d'idées, d'analyse d'un ·.fait avec recherche des causes, des péripéties, deS" conséquences, etc., d'exerck·e de synthèse ou de généralisation; d'appr~ciation pers-onnelle avec rectification, par le maître, des' erreur~ de jug·ement; tr·avail d'élocuti-on au ·moyen des conlptes' rendus ou des transpositi'Üns de form,es ou d'expressions? Et pour la composition, quels sujets choisit-on? N·e va-t-on pas les chercher parfois dans un milieu conlplètenlent étranger à !l'en­fant ou au-de-ssusde sa portée? ,Pourqu'Üi d'Ünner là décrire un accident d'automobile à des élèves d'un coin reculé de nos ,mon­tagnes, où Œes autos n':ont p'as ·encore accès? A quoi ibon ces ré­cits imàginaires ou fictifs dont on n'a jamais été ou dont on ne sera jamais témoin? Que viennent encore faire sous la p1ume d'adolescents de douze à quinze ans oes lettres pour demander le r·emboursenlent d'une dette, l'emprunt d'une somme?

nans l'étude de la gra·mmaire, ne suit-on pas d'une !façon routinière J'ordre des Iparties du discours, les pag'es du livre, au lieu d'en extraire ce qui est ess·entiel, d'une application presque journaliere dans la vie,en laissant le reste là ceux qui pourront continuer leur~ étllde~~ soit au collège, soit dans une école se-condaire, industrielle ou autre? ' - .

En histoire, les divagations ·sont encore pares. On. entretient le~ enfants de faits, de peuples dont ils ne s'occuperont plus ja­mais dans le c'Üurant de leur vie. Qui; parmi nos p'aysans, nos ouvriers, ulême nos lettrés, autres que aes instituteurs et les.

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professeurs d'histoire, ·pensent encore aux Ostrogoths, aux !Bur­gondes, aux AHemanes: .~tc:, 'à quantité -de détails de .notr·e hi's­tùire nationale? Ne seraIt-li pas plus sage, plus prahque de :s~ sen irde l'histoire pour · enseigner ce ,qui fait la Igrandeur ou la décadence d 'un peuple? par quelsm'Üy.ens on travaillce aux p:ro,.. grès de la civilisation. L'histoire doit ·être une 'mine 'abondante de leçons l110rales et non une sèche no.mendature d'événem·eht~, de dates, de noms propres,- ni une simple. Inémorisation de textes.

~iEn géographie n'est-il pas plus utile, plus "intéressant de bien connaître son lieu natal, s'On canton, ·sori. 'pays souS le rap,port ,ethnographique, économique, agricole, commercial, . indush:iel"

"stratéaique etc; que -de savoir nOlnlner les Etats. de l'Aménque o , , 'A' d l'Af' centrale avec leurs capitales, ou les fleuves de Il SIe, ' e . ' rI-

que? .. . " Et dans les sciences que de fOflmules vaines et prétentieuses,

de nonlS bar'bares de familles de plantes dont on ignore, bien entendu, le doux visage ·et le nom français; on se rempHt de ces tristes connaissances que le plus petit dictionnaire vous fourni­r-ait sur 'l'heure si, par une malchance extraordinaire, ·on venait à ·én avoir besoin.

Oui, là l'école on fait de tout; ll1ais les plus graves problènles du temps présent ·: alcoolisme, dépopulation, paupé~i~me, rav.l:!-ges de l'impureté, tubel~culose, avantages d'un bon lueher, nlanage, vote ·etc. tout oela ·est ,laissé à l'arrièr·e-'p'lan ou n'occupe qu~un~e plac~ restreinte. IL"école ignore, ou là peu près, ]a vie intérieure, la vie dOluestique, la vie -professionnelle, la vie publique. · ICe ~-o~.t là des lacunes qu'une bonne connaissance .de la tal~le ~.e l!lUltIJ;>h­cation ou des conjugaisons ne c'Ünlpens,e que bIen IUlparfaIte-nient.

IL 'école r·essemible bien souvent à une petite caserne où les différents exercices, d'ordre pur·ement nlécanique, se font sur Icomnlandement d'une 'I1Tanière siInultanée ou individueUe; où le fornlalism.e règne en maître; où l'initiative des élèves est qu~si nulle' où 'On les réduit là l'état d'automates, alors que le maître devr~it être plutôt un guide qu'un chef. ILa lnéthode socrat~q.ue et la ,méthode de Housseau ·dans l'instruction de son -« Em~le » sont en opposition ave·c ce formalisnl·e rigoureux . dont on . abuse encore trop de nos jours. ' . - -

Nous ne voulons pas prôner l'ahus du systènle . contraIre, ~n usage dans üel~taines écoles nlodernes où l'initiative laissée aux enfants devient une sorte de . licence, d'anarchie. -U y a un juste milieu à ". dbserver en toutes choses.

Tenue de nos élèv;es . ,:;;.

Dernièrement on nous disait 'qu'un jeune homme s:était pré­senté il -Y a unë· .année ou deux, aux examens d'adm,ission d~s .Post~8,qu :il avait .très bien -réussi :aux épreuves écrites ef oral~s,

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mais qu 'on 'l'avait néanlTlOins éliminé parce que, paraît-il, son extérieur, son aUitude laissat à désirer. Est-ce là le vrai motif pour lequel il a essuyé un refus? Nous l'ignorons. lNliais le fait est que .la tenue extérieure joue un rôle assez important, très important m ême dans les relations sociales ; et l"éducateur doit en tenir com.pte.

Sans ,doute, il ne faut rien exagérer. L 'extérieur n'est pas tout. Sous des apparences rudes, grossières m1êm.e, se ca<che sou­vent un C'œur sensible, généreux, dévoué, une intelligence ouverte. Aussi dit-on avec raison qu'il ne faut pas se fier aux apparences, qui sont ,trOl11'peUses. La Fontaine nous le prouve dans 'le « Pay­san du Danube ») dans la fable « Le cochet) le chat et le souri­ceau » .

Néann1oins, des haibitudes de mauvais, ton sont parfois l'in­dice de défauts 1110raux: lâcheté, paresse, sans-gêne, ingratitu­de, immoralité, lnanque de bon sens, etc.

Il est donc du devoir d'un luaÎ,tre d 'exercer ses élèves aux bonnes manières, d'obtenir qu'ils aient une tenue extérieure au n10ins ,convenable. La réputation de l'école et parfois l'avenir des enfants est id en jeu.

Passons 'à 'quelques précisions. Un instituteur, soucieux de relnplir tout son devoir, exigera que ses élèves viennent en classe avec des ha1bits dé<cents , propr,es, non déchirés. ILa pauvreté des parents n'excuse pas un certain laisser-aller. Un peu d'eau, une brosse, une aiguille, du fil, un Ilnorceau ou l'autre d'étoffe peu­vent se trouver dans les 'lnains de n 'importe 'quelle 111énagère.

Il veinera aussi à ce qu'ils respectent leurs effets ·de classe: livres, cahiers, ·etc., qu'ils ne salissent ni ne dégradent le mobi­lier ou le bâtiInent de l'école. ISur 'ce point on constate 'Parfois une coupable incurie chez certains ll1aîtres.

Autre chose ÏlulPortante : les égards', la politesse que les éco­Uers 'd.oivent à leurs 'luaîtres, aux autorités civiles et religieuses , aux personnes âgées et ,à Jeurs camarades lu1êlue.

Obligation donc stricte de saluer ,ceux là Iqui ils ont à té­moigner du r e~'Pect; défense formelle d'eluployer dans leurs rap­pOTtS ,réciproques des Slunon1S, des expressions triviales , des ter­mes d 'argot.

, En classe, on s'efforcera d'obtenir une ,tenue là la fois hon­nête ·et hygiénique; on ne tolèrera pas 'que les élèves y soient

. couchés ou nouchalan1ment appuyés sur leurs coudes, le U1.enton soutenu de la n1ain ou ,du poing, qu'ils y 'ln-eUent les 'l11aius sous la ta:ble, encore moins dans leurs poches. lDans .Je'Y luouvements , les allées et venues, en récréa.tion , on réprimera les jeux de n1ains, les bousculades, les cris, 'les course;;. ou n10uvements précipités, ir­réfléchis, la dén1.arche traînante, :paresseuse . .an prêtera rn.ême son attention à la manière de regarder l~s passants, de présenter un objet, d~ le rece\oir avec le ~ formules en usage dan!" ces cas .

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Nous disions tout ·à l'heure que la réputation du n1aître t'J de son école dépend de l'observation ou de la non-observ,ation de cc petit code de politesse. Nous pourrions ajouter que l'honneur de la lo,calité y est égale.lnent intéressé. Il y a deux ans, lors d 'une conférence d 'instituteurs, nou'Y entendions un Inagistrat très connu rappeler l'éloge qu''il tenait de la, bouche d'étrangers en séjour dans sa C0'l11'l11Une sur la politess,e des enfa,nts et -des jeunes gens de cette loca.lité. On y fait donc attention, souvent san"1 Ique les n1aîtres s'en doutent.

IMais pour que l'instituteur obtienne des résultats dans la tenue ·extérieure de ses élèves, il faut certaines conditions: la vi­.gilance, la fenneté et surtout le bon exemple.

D'abord la vigilanc·e. Il doit avoir J'œil ouvert pour 'que rien Ile lui échappe. ISon regard n'a rien d'inquisiteur, de 'policier; il voit sa'ns regar-der~ sano;;. épier. C'est une question d 'adr·esse pro­fessionnelle; il ne cherche pas à trouver en défaut pour avoir l'oücasion de punir ou de faire preuv,e de clairvoyance; non, mais c'est pour corriger, améliorer, conseiller, ne réservant ,les punitions qU'là la lTI'auvaise volonté Inanifeste.

Fenneté ,ensuite. 'Il ne suffit pas. de vouloir un jour, une seluaine, quelque temps; luais du con1n1encen1ent de l'année à la fin et tous les jours, sans 'se décourag,er par les insuccès ,1UO­

mentanés. Utne bonne habitude ne 's'acquiert que ,par des 'ex·erci­ces. répétés, continus. (Puis , il ne s"agit pas de vouloir réfor'luer tout en un jour. Qu'on aille lenteluent, graduellen1ent; qu'on lutte d 'abord contre tel défaut, ensuite contre un autre et ainsi de suite. Si chaque année nous réussissions là donner à nos élèves deux ou trois bonnes habitudes, cela en ferait là la fin -de leur s<colarité ,de seiz,e "a vingt-'quatre; ce serait déjà quelque chos-e qu'une ving­taine d'habitudes bonnes.

Enfin, un dernier 1110yen de succès: le bon exen1ple du n1aî­tre. Prêcher ;de parole, c'es,t :bien; prêcherd',exeinple, c'est encore l11ieux. Que l'instituteur soit donc irré,prochable ·quant là sa te­nue, à son langage; 'que tout chez lui s'·enveloppe d'une certaine Téserve, non pas -d'une gravité pédantes'que, lTI'ais de cette s-ün­plidté polie qui charn1e ,et luet à l'aise. IC ',est dans les 'Corrections 'que le Inaître a besoin de se surv,eiHer pOllr ne pas se laisser aller aux reproches cinglant~ dépourvus -d 'lan1.énité, aux punitions trop sévères, aux railleries blessantes. !Pour faire acquérir là 1'eniant une bonne habitude quelconque, il ·est nécessaire d'obtenir sa ·eollaboration volontaire. Or, les proc.édés rudes, autoritaires, les sanc.tion"1 purement répr·essivesengendrent raigreur, l'irritation et 'la résistance passive. ISans doute, devant le lnaître, il se sur­veillera; n1ais par derrière lui, il ne se Ig'lênera nullement; il fera juste le contraire -de ce qu'on delnande -de lui.

La bonté et la persuasion sont autren1ent efficaces que la violence.

-66-/ , ' , ... , . , l ,

N'oublions pa~ le -but principal , : de l'école -populaire

On a dit, ici m !êlne, à maÎJ;ltes r,epris~s', que s'a,uf de rares ex-:-, ceptions, nos maîtJ,:es enseignent 'et n'élèv·ernt- .pas. .

Il ne faut pas oublier qu'en tout premier lieu, la n1Ïs~ion ~e l'instituteur consiste à fornl'el' le CIreur ,et non seulement '~ :meu­bler l'esprit. Avec le Père 'Girard, r,appelons-nous que la ventabl~ éc-ole -populaire est celle pù tous les éléments d"études servent a, cultiver l'esprit et le cœur. IEn un mot, . toute'i les branches d~ prog-raU1lne doivent c9ntrihue.r à former l'enfant et non ,pas unl­quenlent à le .gorger de sa VOIr. . .

,Sans Idoute il ne faut vas rt'air·e de la morale à propos de tout et de rien, ~e ,serait le plus sûr nloyen de n"être pas entendu.,

Alors, quand et comment ,agir pour atteindre ce 'but? 'C'est affaire de tact. A propos -de l'histoire nationale, mettre en évidence le se?-·

tinlent du devoir, de l'honneur, du re,spect de la p'arole donnee. Au co~r~ des exercices de calcul, l'occasion ne se présente-t­

elle pas de faire ressortir la valeur de l':arge·nt, l'économie, la so­briété, 'etc. ?

J'entends l'un ou l'àutre se récrier -et dire: «,Qui, c'est bien beau tout cela, s'il n'y avait pas les exanlens. »

Faire briller les élèves, leur -donner un certain vernis, ce serait là le but de l'éüole ! ! ! Triste cO'filpréhension contre laquel­le nous nous élevons. Il ne ~uffit pas de dissiper l'ignorance P?ur élever les âmes. L 'instruction fait-elle défaut aux lanceurs d af­faires véreuses, aux tripoteurs, aux ,aigrefins. Est-ce que. les pl:O­blèmes de l'existence reposent uniquenlent sur des notIons d a­rithnlétique 'et de gramm'aire ?

En prenlier lieu il faut raviver, affennÏl: la consci.ence ex~cte de l'Ïlnportance de l'éducation, dont on a dIt avec raIson qu elle était l'ax,e de l'humanité.

Eduquer, c'est 'avoir un vif souci de faire pré,v~lo~r l,e~ exi­. gences -du vrai, du beau, du ibien lnoral sur les appetIts lnfeneur~,

Eduquer, c'est passer l'exemple des paroles et des a'ctes a faire produire dans sa propre conduite.

Le Départelnent de l'Instruction publique nous a do~né ~~ as­surance que Messieurs les Inspecteurs 'avaient Teçu des -dlrect~:ves -à ce sujet, ,en ce sens qu'ils devaient iJ.lloins s'attar.der à examIner le savoir des élève~ qu'à connaître leur fornlatlOn ln-orale, les sentÏtnents généreux dont ils sont aninlés. , , ..

' Que l'on sache que lors d.es 'exalne~s :cl emanclpatIon ou de sortie des cours cOlnplélnentalres, üe n est pas unlquenment ~e savoir livresque des élève~ que les ,examinateurs apprécient, ln al s.

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'surtout leur jugement, leur raisonnement, leur degré de ,compré-hension ';qes : qu~stion.s cour~nte~. "_ ,_ h ' , ; , ', , : .. ' 1

On ~e plaint un:' peu pa,rtQut ,du, rpanqu~ "de" poiite~se, de te­nue, de savoir-vivr 'e"des -enfaÏlts; oh 'les'; trouve g'auches, entrepris. Donnons-levr , de l'~s~u~,ance, enseignons-leur à se ,présel},ter ;dans telle occasion, che?: t~l ' personnage. ,': , " ,

Que l' on introalli~e ' chaqùe semaine la ,demi-heure 'de poli -' tësse et dè savoir-'vivie'. Que ces' causeries 'J)ien préparées fonnant 'Un' tbùt ~ojeIit "em:preintes de 'cette joie --rayonnante, c(fn.:qiIérante.­Ü y a quelques ' années, le Départem,ent a fait don là ,nos "'bi'blio'­thèques scolaires -d'un opuscule renfermant les princip·ales "règlés de piense'flnce, utilison&-le ' largement. '

.on ' ,nous de~nande de "'former des hommes, c',est-à-dire 'de' leur fair'e atteindre une ,certaine perféction: ùn corp,s vigoui,'edxt:,:' une intelligence vive, sans doute, mai'i avant tout la vertu: '

Que l'éducation soit donc 'le prelnier de 'nos soucIs, ' ainsi l'é-cole primaire sera l'école populaire. fL. n.

Comment on , perd du temps en classe

Nous 'croyons utile de relever ICI quelques-unes des . occa'sions qui se présentent au nlaîtr-e de faire perdre du temps aux élèves. Nous laissons à chacun tirer les conclusions. 1. Lorsque le Inaî.tre fait trop -de l'enseignement occasionnel,

en exagérant une branche du progra'lnnle au détriment d 'une autre. '

2. Quand il multiplie les ,divisions, disperse ses ef:forh, n e groupe pas les é.lèves pour des 'leçons :qtii peuv'ent -être ,conununes.

3~ En ne préparant pa'i suffisamment sa classe. 4. ILorsque le maître ne se 'filet pas . il la portée du grand nom­

bre, soit qu''il veuille aller trop vite, sous prétexte de ne pas faire perdre de tenlps à quelques écoliers avancés, ou qu'il s'attarde rtrop avec quelques-uns qui ont de la peine à suivre. In .me..cNo stat uil'tz.zs.

5. Quand il ne dispose pas du lnatériel nécessaire et que les élèves n 'ont pas tous le~ nlanuels o'bligartoir,e's.

6. En n'exigeall1t pas l 'ordre et -la dis'CÏpline. 7. En donnant trop de tâ,ches écrites en class'e afin de pou'voir

tranquille.lllent lOj' occl:lper de questions qui n'ont ,rien à faire l'éc-ole. .

8. -En ne contrôlant pas suffisam;ment les tâches écrites. D. LOl~s;qu'il ne taxe pas suffisammenrt les tr'avaux des élèves. 10. En faisant trop sQuvernt appel 'à de~ , n;lOnit~eurs, l1lê:nle lors­

que ceux:cÏ sont bien dressés.

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Protection des reptiles Les reptiles sont représentée:; en Valais par les lézards, l'orvet ~

les cüuleuvres ,et les vipères. Les v-ipères seules sont venÎlneuses et présentent un certain

danger, n1âis les honTmes connaissent très Ii1al ces espèces et les tuent toutes sans distinction.

'Les enfants massacrent paI,fois les petits Ilésal'ds gris, si jolis et <;i inoffensifs; ils Inaltraitent surtout les lézards vel ts, les tuant · il coup de cailloux. Les lésards verts sont Inagnifiques, ils sont originaires du IM!idi et ont pénétré chez nous par la vallée du Rhône; ils sünt utiles par le fait ,qu'ils Inangent des insectes ' et des limaces. Ils n'ont pa"f de venin et leur n1'orsure n'a aucun inconvénient; enseignons donc aux enf.ants à les protéger ·et à les adn1irer.

L'orvet est tout à fait inoffensif, très joli et utile. Il faut apprendre aux enfants à le distinguer des serpents par sa tête petite 'et arrondie, par 'sa queue épaisse là l'extrémité et par la couleur brune unifor.n1e de '5on corps chez les ,adultes, 'mais rayée de bandes noires longitudinales chez les jeunes. Le Ineilleur moyen de les faire ain1er aux enfants est d 'en porter en dasse et d'en Inontrer les caractères.

La différ'ence entre les couleuvres et les vipères est papfois difficile à distinguer, surtout là di'5tance. Les vipères ont deux dents plus longues que les autres à la n1'âchoire supérieure, à leur base se trouvent les glandes à venin; les couleuvres n'en ont pas .

Les vipères ont la tête plus élargie, plus plate, ·entre les deux yeux, sur la tête, il n 'y a que de petites écailles connne dans le cou, la pupille ,est allongée et la queue 'courte. L ia couleur est variable: taches noires assez grandes sur un fond .gris ou rougeâtre, ou I11Iême cOlnplèten1·ent noires. Dans ce cas, la tache en form·e de V sur la tête n'existe pas; il ne faut donc pas s'y fier.

Les couleuvres ont de grandes plaque"f sur la tête, une pupille ronde, la queue plus longue. La taille ,et les cüuleurs sont variables suivant les espèces .

On trouve trois espèces de couleuvres en Valais: 1) la cou­leuvre à c()Ill ier, grise avec de petites ta,ches noire<;·, un collier jaune derrière la tHe, petite en général, ne dépasse pas 90 cm.; elle séjourne souvent dans l'eau ou près des ,eaux; elle nage trè·s. bien. 2) La couleuvre lisse (écailles sans la rainure médiale), grise avec de petites taches noires-, ne dépasse pas ,60 corn.; très

. répandue et souvent confondue avec la vipère. 3) La couleuvre d'Esculape, verdâtre sur le dos lavec de petits picots blancs, jaune pâle ,en dessous, longue de plus ,d'un ,mètre, parf.ois 1 m. BO.

·Ces couleuvres sont utiles parce qu'elles détrui<;ent beaucoup de rongeurs; elles sont inoffensives opOUl' l'homme; on devrait

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apprlendre aux enfants à les connaître et 'à ne plus les tuer, sur­tout la grande couleuvre d':Esculape, si facile à distinguer des vipères par s.a taille ,et par sa couleur claire.

La vipère aspk, la seule qu'on trouve ,en Valais, a environ 50 CIn. de long, elle atteint rarelnent 70 cn1. Elle se trouve dans les endroits chauds et surtout en Inontagne où elle n10nte jusqu'à plus de 2000 n1ètres. EUe ne poursuit pas l'homlne et ne n10rd que pour se défendre si ,elle ,est attaquée, ou se croit attaquée.

Il faut prendre quelques précaution"f quand on marche ou qu'on travaille dans les endoits où se trouvent des vipères . IPro­téger les jambes par des bottes, des bandes 'lnolletières ou d épais bas ,de laine; faire 'attention quand on cueille des framboises,des. myrtille'!j ou quand on 'prend des fascines, du foin avec les mains.

Si on est n10rdu, il faut tâcher d'agrandir la piqûre) presser­forten1ent pour faire saigner avant que le venain ne se répande dans le corps. On conseille d'y Inettre de l'anTmoniaque. 'Puis il faut toujours s'a,dresser au n1édedn pour une injection de sérun1. antivenimeux, le plus tôt possible, car le sérmn ne produit plus d'·effet après 4 ,à 5 heure<;'.

.Près des endroits habités, là où elles pourraient présenter un danger, il est indiqué de tuer les vipèr,es, n1ais alors il faut le faire avec prudence et en les faisant souffrir le n10ins possible.

iNous p1enson'!j qu'une petite collection de couleuvres et de vipères conservées .dans de l'alcool rendrait de très bons services dans chaque école pour la cünnaissance -de ces espèces.

C0I1.!(Illission cantonale pOUl' la protection de la. nature

Utilité des oiseaux La question de l'utilité des oiseaux est diofficile et souvent

très n1al cOlnprise. Lorsqu'un oiseau cause quelque dom,mage à un endroit donné on le déclare nuisible, on le tue et on denlande sa destruction dans tout le canton.

Un oiseau n'est .laInais c01nplèten1ent utile ni con1plètement nuisible, ainsi le merle, utile en général par les insectes qu'il dé­truit, peut ITIoanger des raisins.

Avant de déclarer qu'un oiseau elYt nuisible il faut examiner av,ec soin le bien qu'il fait dans tout le cours de l'année ,et voir si les dégâts qu'il peux causer à un moment donné ne sont pas inférieurs aux avantages qu'il nous procure.

11 f.aut tenir compte aussi .du fait que certains oiseaux car­nivores, en détruisant de~ animaux malades, peuvent arrêter des épidémies parce que les lnalades. moins agiles, sont pris' plus fa­cilement. .on cite comme exe'm.ple les aigles qui prennent les marmottes m,alades.

.,,~: ': ·:; , . ~ll'fin les. Qi'5~aux _par Jellt;s ~ha~~~, ,pp,.r , ;1eu,r~, fq~m.~s c' élé­gante et' leurs càùleur~ si bgl,les" par l-ep.rs :mouvew'ents , ~i ,agîles ~i: gr~cieqx so,nt .un élément de _ b,eauté dans , l~ nat~~,é. · n faut savoir c~onsentir quelques s,acrifices, ,pout payei', cettè :lleaut~? ~out c.QI?-n1e on le "fait dans tant d'autre'!i dOlllaihes. "./ '

· ; .. . · 1"

.ProtectiOn '(les oiseaux , ,; : ,"VIi est " bi,~n', ~ce'i:t~i~-' rq'~e 'les oise~{~x : dinûnuen( chez nous" . et

cellil p~:mr .:;d.~$l (a,jsons divei-ses., ,_ .. __ . Les peup'les du Midi, très , ,mal éduqués _ a,upoint ,.de , .,vue 'de

la protection des oiseaux,en tuent. bea,*c<?ùpp~nèl,ant ··~~s migra-tions. . .

La mÎ5-e en culture des terrains ' sauvag,es ,et buissonneux où les petits oiseaux trouv,ent leur nourritu~e ' et leur abri est néfaste pour eux. Il faudi .. ait du 1110ins conserver quelques buissons sur les mauvais terrains.

On introduit .-assez souvent de'!i ()iseaux étrangers comllle gibier; ils sont le plus souv·ent~ 1l1alades ' et répandent ' Îelitrs .1llala­dies chez les oiseaux du pays:' Ainsi l'introduction de la -perdrix ,grise a provoqué la diminution de l~ (I?a>rt~velle.

Les insedi'cides ave'c lesquels on tr,aite les au1bres fruitiers causent probablelllent la n10rt de certains j{)iseaux qui Illangent ~es, insect·es empoisonnés . .cependant l'emploi des inrs-ectkides est né-cessaire par·ce tque les oiseaux n'arrivent pas à :débarrasser les ilrbres de tous leurs insecte.;;,.

:Les primes que l'on donne ,encore si facileIllent 'dans notre canton pour encourager la destruction des oiseaux ·considérés 'COlll111e nuisibles exercent · une influenc-e néfaste . .cOlllIlle ni les chasrs-eurs, ni les gardes, ni les gendarmes Il 'ont une connaissance sürffis·ante des oiseaux, on donne très souvent des prin1es pour des oiseaux protégés par la loi. Nous adn1ettons qu'on détruise ·cer-

-tains 'oiseaux, con1n1·e l'épervier, ' l'autour, la pie C-0111'lllUne, mais nous de'lllandons la "i-uppression des prÎlnes qui répandent dans le peuple l'habitude de tuer les · oiseaux indistincteIllent, souvent 'lIiême les oiseaux rares que l'on ne connaît pas.

Les enfants surtout détruisent de'!i oiseaux; ten .gar.dant leur bétail ils trouvent des nids, ils effrayent les parents qui ·abandon­nent facileulen1: ,le nid, ilsen1portent les ,œufs ·et les petits qui 1neur'ent toujours. Il 'yen 'a nl'ême qui jettent des ,cailloux contre

- les ' ,nids -qu'ils ne "peuvent atteindre. ,Ce cao;;. nous a été. signalé .d',enfants jetant des pierres contre ,des nids de herg,eronnettes, dans les dignes de la IMoI:g·e. Il y a ,encore be.aucoup à faire en Valais pour l'éducati-on des enfants au sujet de la protection des oiseaux; nous insistons viven1ent auprès du personnel enseigna,nt pour qu'il profite de chaque dr-constance, surtout au printem'P'~,

- 71 -==-

afin de c-orriger la tendance méchante ,et destrlictive des enfants 'en. ce qui concerne les oiseaux et leurs nid'!i.

Signalons encor-e l'utilité des nichoirs artiflcréis . s'ils' cscû'n:Chiën compris et surtout bien placés.

Nous avons parlé déjà du nourrissage hivernal et du rôle néfaste des chats.

Nou~ ne voyons pas de n1,eilleur ,moyen de protection que' celui d'initier peu là peu les enfants 'ù la èonnaiSsance des espèces d'oiseaux qu'ils ont l':occasion de voir. Il faut pour cela leur expli­quer très simplen1ent et très clairen1'ent les c-aractères dinstinctifs des espèces en profitant '5-urtout des occasions où un oiseau peut être observé, pendant ,qu'on l'entend chanter. II faut attendre, qu'une espèce soit Ibien 'connue avant de passer à une autre. Ainsi l'intérêt de l'enfant s'éveille et il devient très vite et pour tout·e sa vie un excellent protecteur des -oiseaux . .

COImmission cantonale p~,'uI' la ·p;·O'tection de la natUI'e.,

Chronique de l'Unio~

Caisse de secours Nous avons le plaisir d'annoncer là nos Illembres que la cTéa-'

tion ' de la caisse de secours au sein de notre associati-one'!it ache ­vée.En s.éance 'du 26 janvier ,le comité de l'Union a déddé de lui attribuer un fonds de 3000 francs à prélever dans la caisse de l'Union. 'Drois mille .francs, ce n'est d~jà pas mal. Cela peut évi­deIll'Inent faire sourire les caissiers des institutions sin1ilaires de la Pédagogie romande ou de la S-ociété suisse -des instituteurs. Mais il e"i-t bon de retenir que notre cotisation n'est ni de 10, ni Ide 20 fr., Il1aisde 3 fr. SeUleIlltent, et notre effectif est plus res­treint. Ce pren1ier fonds, d 'ailleurs, n',est que la prel11ière pierre du ,Corps ,enseignant. La caisse reste ouverte aux libéralités des ,m-eln'hres du c-orps enseignant. 'Elle ne 'refusera. point les -dons volontaires et les legs. Et, un jour peut-'être, sa rente ser·a-t-eUe o;;.uffisante pour sub,: enir à nos lhesoins. lC'est le Ibut qu'il nous faudra poursuivre.

A l'occasion de la Iuêlne 'S,éance, le comité s'est plu à accompa­gner Joa création du fonds d'un premier geste bien symbolique. Il a décidé de verser là la veuve et aux enfants d 'un de nos 'Illembres mort accidentellen1Emt l'an dernier , le l110ntant de 15'0 rr. Nous n'avons pas de peine là nous Ï1naginer la joie que procurera à la pauvre veuve 'cet argent qu'eUe n "avait pourtant 'point sollicité. Nous nous faisons .d'en1blée Ison interprète pourr vous envoyer, chers collègue~, J'.expression de toute sa reconnaissance. ' Notre Union n 'aurait-elle que ·cette bonne acti-on à son aotif qu'elle trou-

-72 -

verait là déjà sa raison .d'être. L'esprit de solidarité, nous devons le cultiver panni nous, en prévision de l'avenir qui nous semble de plus en plus inquiétant. M.

* * * Les cOlnptes rendus de la dernière sessiDn du IGrand Conseil

nous ont apporté une grosse déception. IMalgré l'intervention de notre IChef de Départenlent et celle en particulier vigoureuse de M. Thomas, président dévoué de la .s.V.E., le Grand Conseil ~'est pennis de réduire de 14000 fI'. les prestllitions de l'Etat là notre caislie, de retraite. ,Ce geste nous paraît inopportun ,et nous élevons ici à son sujet nos protestations indignées. Nous en reparlerons d'ailleurs. lM.

Pour la Famille d'un Collègue disparu

Listes précédentes (M. A. Jacquier, inst., Daviaz . A. H., instce, Leyrtron M. E. Terrettaz, inst., Vollègeçy Anony111e ,M. J os. Farquet, inst., V ollèges M. Bornet nionys, in st. , Nendaz Anonyme Leytron

Total

PARTIE PRATIQUE

Langue française

Orthographe La ferme

Fr. 137.-5.--5.-5.-5,-5.-5.-5.-

Fr. 172.-

Rien n'etSt plus 'beau, là nlon gré, .qu'une vaste Inaison rus­tique dans laquelle ·entrent et s'Ortent, ,pal" -quatre grandes portes cochères, des chariots chargés -de tout-es les dépouilles de la canl­pagne. Deçy Icolonnes de chêne qui soutiennent toute la charpente sont placées à des distances égales sur des socles de ro~he; de longues .écuries règnent là droite et :à gauche; cinquante vaches prOpre'll1ent tenues occupent un côté avec leurs .génisses; le~ che­vaux ,et les blœufs sont de .l'autre ; leur pâtur,e t0'l11be d,ans la crècne du haut des greniers Ïlnlllenses; les granges où l'on hat

-73 -

les .grains sont au nülieu. Au n1Îdi ').ant les basses-cours et les bergeries; au nord sont les pressoirs, les celliers, la fruiterie; an levant, les logeluents du régisseur et de trente domestiques; au Ic.auchant, s'étendent le'lo grandes prairies pâturées et engraissées par tous ces animaux, -cOlnpagno11s du travail de l'honllne.

QUESTIONS

Les Inots. - Expliquez: à mon gré - une lTIcâSon rustique porte cochère - les dépouilles - la charpente - des socles -­l'ègnent - crèche -'- les celliers.

Les idées. - Quel ordre l'auteur suit-il dans 'l·a description? - Vous représentez-vous -cette fernle? - Quelle idée cette des­('rjption en donne-t-elle? Le 1110t dépoutlles vous p'araît-il bien choisi? - 'Pourquoi l'auteur ajoute-t-il ~à la fin compagnons du travail de l'honl111·e?

EXERCICE ORAL Lisez .Je texte ,en signalant tous les 110111S. Dites si ce ')ont

de~ noms de personnes, d'animaux ou de choses. Trouvez dans le texte: 4 n0111S conl111uns 1 nom propre

6 n01ns concrets - 1 nonl a'blitrait.

ÉLOCUTION

Quels services nous rendent: les vaches - les hœufs -- les chevaux - les nloutons - les chie.ns ?

A quoi servent: les charioh - les portes cochères - les greniers - les .granges - les crèches - les basses-cours --- les étables - les écuries - les pre~soirs - les celliers? (Variez la f or111e des réponses).

Une boulangerie Le four flalnbait. ILe pétrin étaÎt débarrassé de sa pâte; les

pains, saupoudrés de farine, r·eposaient chacun dans Ii·a corbeille ronde, -et le boulanger, vê;f:u d'une longue tcalnisole de molleton, eufournait les n1Îches .sur la large pelle de h'être. A l'entrée du four étaient allumées des bûchettes de bouleau, qui brûlaient clair, .i~tant une Jumière blanche et -dansante dans la profondeur voûtée, .où l'on voyait se boursoufler les ;p'ain~ ronds sylllétri­queluent alignés. Cette joyeuse illulllination éclairait le plafond, où des pelles et des fourgons étaient suspendus horizontalenlcnt, et promenaient sur les InuraiHes ,enfarinées la biz'arre silhouette du Iboulang·er. Au bout d'un certain temp~, ou ouvrait la bouche du four et on retirait vive111ent les Iniches croustillantes, qui 'ex­llalaient une bonne odeur de 'P-ain ,chaud.

QUESTIONS Les Ill0tS. - 'Expliquez : pétrin - saupoudJ'és - 111011eton

miches boursoufler - symétriquement - fourgons --silhouette.

-=- 74 -

tes id~es. A quel moment de la -fabrication du pain se' place cette :description? - _IPourquoi les pains sont-ils 'dans -de~ -corbeilles? - IPourquoi le boulang-er er;.t-il vêtu légèrement? ~ -IM€t-on le 'bois -dans le four en même temps que .Je p-ain? l ndi-quez les passages qui intér€ss€nt le s€ns de la vue, le .sens de l'o-dorat. -

EXERCICE- ORAL

Ajoutez aux verhes suivant 'Y un sujet et un cOlnplément d'objet:

'Modèle: Le 'menuisier rabote les planches. le ... riliote le ... arrose... le ... delnande... la ... appelle .. . le ... tresse... les... -portent... les ... -écrivent... le ... cherche .. .

Ajoutez des non1S con11me cOlmpMments de Ilieu " Le bûcheron travaille... Le coucou chante... ILe soldat campe ... -L'hirondelle niche... Le chat dormait... L'écolier écrit. ..

Ajoutez un cO'lIl'pleîment aux noms suivants: du pain de... une cag,e à... le craquement... un catalogu€, de la viande... une tranche... la coquille... une fricassée ... de l'eau... un tesson... l'enveloppe... une pipe.. ,

Con1plétez la définition par un non1 em.ployé comm-e attribut. iModèle : Le cri du chien est un aboiement.

Le cri du chien est... La Suisse le brochet, une forêt, le charbon de bois est.. Tell la taupe, une canne~ l'alcool est:.. le Grütli la chauve-souris, un encrier.

Le jardin abandonné.

Depuis plus de trente ans , la nature avait r,epris tous ser;. droits. Les arbres, les 'buissons, les ronces et les fleurs y avaient pullulé avec la f'antaisie féconde du dér;.ert. T.'Ûut,es sortes de bêtes timides y vivaient en une adlnirable quiétude, des lièvres, des per­drix, des écureuils. Chaque printeu1ps, les hirondelles revenaient dans leurs nids séculaires accrochés sous 1er;. ar;ceaux des ren1-parts, Olnlbragés par des lierres énorn1es. Il n'était point de trou ,enfull1é dans la Ibrique des nlurailles ' qui n 'eût sa fanlille de hi­'boux; il n'y avait pas un tronc d'arbre ibri'5-é par la !foudre qui In'offrît un asile aux abeilles. L'alouette y chantait à l'aube, le rouge-gorge, la fauvette et le pinson tout le long du jour, le ros­signol toute la nuit. Dès le 'l11ilieu de l'autOlnne, les canards sau­vages et les sarcelles y 'prenaient leurs ébats dans une nl'are ,qui avait -été jadis un petit lac élégant, et, l 'hiver, quand la neig€ re­couvrait la terre, lec; corbeaux y fornlaient de noires processions , -à l'heure inquiétante du crépuscule. E. Gebhart.

EXPLICATIONS

Expliquez: avait repris ,fous Ses droits - pui{[wlé - fantai­sie - quiétude - leurs nids séculaires - ClJ'cecll.lX - sarcelles.

_ _ ,:En q~o~ ayait-:on -autr~fois contrari~ l ,~s -q.'l'oits de -la na.ture ? ~ -Qu"erit~n4-on par la fŒJ1ltaisïe féconde du dés,en? -; -Pourq~oi l'auteur a'-t-il rapproché .bêtes {j)mddles eLql1:iéfude? -:-- Qq~ll~s idée ,ajoute i'a-djoctif iiuju-iétude '; l' heuTCI -inqz.if~tante . ? ~ ' QuéHe ini-pre~si;on nous ' laisser'ait Ja vue ,d'un teI jardin: tristesse? ~:né-la~c'Ûlie '? impress'ion agréâble, désagréable? Pourquoi? ,: 'ft '

, ELOCUTION . . ~-

Non1'l1lez dix obj-ets qu'on trouve dans la !bout~que d~ ~ouc~er - de la fruitière - du quincaillei' - du bounelier - du lIbraIre.

-CO'ffilnent appelle-t-on l'hon1me qui soigne 'les nla:ladlec; des personnes? -:- les maladies des anhnaux? -:- les nl.~ladies des yeux ? - -les maladies dès dents' ? ---. l'homme qui. porte les.hag~­ges ? - qui fait lesm€ubles? - qui v-end du lal~ ? -:- qUI v~ent du charbon? - qui 'Porte le.;;. fardeaux? - qUI faIt ,Les vete­Inents? - qui fabrique -la toile ?- qui vend , des grains? qui conduit une 10cOlnotivé ? -

Le drapeau.

_ Le régÏJ,nent était ' -en ·bataille sur' le' talus du -cheniin de fer .et servait de cible à toute l'armée prussienne, -massée en face, s'ûus le bois . .on se fusillait à 'quâtr€-vingt nlètr-es. Les officiers 'criaient: ;( couchez-vou~ ! » mais personne ne voulait 9'béir, et le fier régi­Inent restait debout, groupé 'autour de son drapeau. On . n'enten­dait que 'le crépitement de la fusillade, le /bruit sourd des ga'l11-elles roulant dans le f.ossé, et les !balles qui vibraient longuenlent d 'un bout ,à l'autre du chalnp·,-de bataille, COlllllne les cordes tendues d'un instrulnent sinistre et re!entisr;.ant. ne tenl'ps en telnps, le drapeau qui se dressait au-dessus des têtes, agité au vent par la lnitraille, sonlbrait dans la fUlllée ; alors, une voix s 'élevait, grave et . fièl~,e, .d'ÛnTlnant la fusillade, les râles, lès jurons des blessés : « Au .drapeau, ll1es -enfants, au drapeau! ... » Aussitôt un offkier s'élan'çait, vague 'C0111n1.e une -Oll1br-e, dans 'ce br'Ûuillard rouge, et l'héroïque ,enseigne, redevenue vivante, planait ,encore au-dessus

-de la bataille. - A. Daude-t.

QUESTIONS

Les DrotS. - IExpliquez: en ba,tav[:[e - cible - crépitement g-d,melles - vibraient - 'sinistre - dOlni.inant - ensei'g,ne -

plana~t. Les idées. - Pourquoi le régir.ment servait-il de cilble? -

Pourquoi les officiers' criaient-ils: « Couchez-vous 1 » - Quel ,e~,t }e sentÎlnent ,comnlun qui anÎlne tous ces soldats ? - Que repre­sente le drapeau? - Quel passage .de ce texte préférez-vous ?

L'orthographe. - ,Pourquoi écrit-on: cib'le - criaient -groupé. - On n 'entendait - vibraient - agité - l'ede!Jenue?

Relllalquez: bataille créprtement - re1tentisscmt -hé1'oïque.

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FarInez des nomlY en eau là l'aide des 1101ns suivants el nlet­tez-Ies 'au pluriel: drap - tonne - arille - chèvre - dindon - jambon prune - cave - table - lion - souris - troupe.

COMPOSITION FRANÇAISE

L'hiver.

Plan. - 1. L'hiver. Tienlps qu'il fait. - 2. Aspect de ·la na­ture. Les arJJres. Les oiseaux. - 3. Interruption du travail. Repos pour le lwboureur. iMisère pour l'ouvrier des vines. - 4. Agré­Inerlts de l'hiver. - 5. Conclusion. Ayons pitié deIY malheureuL

DEVELOPPEMENT

1. Avec ·décelnbre arrive l'hiver, la dernière saison de l'annéc. Le ciel est gris, couvert de ,gros nuages. Il pleut souvent. Le

soleil se nlontre là peine et ses pâles rayon,:; n'échauffent p~llS la terre. Une bise gladale s'Üuiffle ; il fait un Ifroid pénétrant. Sou­vent Ja terre est re,~ouverte de neige; on n'ose sortir. C'est une saison triste et désagréable; cependant, l'hiver n'est pas sans attraits, sans poésie.

2. La nature tout entière semble Inorte. LelY arbres, d~pouilléc;; de leurs f.euilles, 'agitent leurs branches nues au souffle du vent. Plus de fleurs, plus de verdure. Un silence de mort pèse sur les champs désertés.

,Le51 oiseaux ne chantent plus; ils s'abritent tristelnent sous les buissons, dans les fourrés. Cependant le petit rouge-gorge :s'ap­proche encore des habitations et semble, par ses faibles cris, rle­nl'ander un asile. MaiIY les chardonnerets, les rossignols et tant ·cfautres gentils passereaux se111blent avoir fui nos campagnes. Seuls, les COl'ibeaux, en bandes n01nbreuses, parcourcnt les airs '2n pouss'ant leurs croassements lugubres.

3. L,es travaux des chanlps sont interrompus, la vie des IJIantes s'est arrêtée; la terre durcie par la gelée ne peut plus être travaillée. Pour le laboureur, c'est le temps du repos; il en profitC' pour réparer ses outils. Mais c0111,bien d'ou vrier~ des \'il­les souffrent du chômage et du froid? Combien de malheun:ux Inanqllent de V'êtenl·ents et de pain?

4. Pour les enfants cependant, l'hiver a ses agrélnentlY. La neige l:.3.1nène les combats pour rire; la ,glace, les glissades sans fin sur les étangs et .sur les ruisseaux.

C'est aussi le temps des fêtes: Noël, le Jour de l'an, les Hois, le Carnaval voient se réunir les familles et le prell1ier janvier ramène les étrenne~ si chères aux enfants. Enfin, c'est le 1110lnent des longues veillées au coin du feu, des interminables causeries, 'des bonnes soirées de famille.

5. 'Comme toutes .les s'aisons, l'hiver a seey plaisirs, lnais les pauvres, les malheureux, le voient arriver avec terreur. (Voici

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venir l'hiver, tueur des pauvres gens » dit le poète. Cela est vrai .. Qu'il ,est triste, en eUet, de 111anquer de pain, de charbon, die vête-1nents ou d'abri quand la bise souffle ou que la neige couvre la terre 1 A ce ulonlent, efforçons-noulY de soulager ceux qui s'Üuf­fr·ent du froid ·et de la faim. Soyons pitoyables aux 111alheureux !.

La première neige.

en luatin de décelnbre. La neige tonlhe et recouvre peu à peu le sol. Décrivez le spectacle et faites-nous part de vos impressions.

PIÔll. - 1. Ma surprise à m.on réveil. - 2. Aspe-ct du ciel. Flocons blancs. Les arbres. LelY toits. ILes passants. - 3. lm.pres­sions resse1Jties. Boules et bonsholll111es de ne1g·e. - -1. Conver- ­salion avec nla ·mère. - Pensons aux n1alheureux. --- 5. Conclu­sion.

Le rouge-gorge à la fenêtre.

Il neige depuis trois jour,;,. Un petit r'Üuge-gorge est venu 'Ïrapper à voire fenêtre; il ·e~l entré. Vous jetez du pain sur le plancher; il le mange. Que Jaites-vous ensuite?

Plan - 1. Il neige depuis trois jours. Aspect ùe la caillpa­gne. -- 2. Un rouge-gorge vient de .frapper à Ina fenêtre. - 3. Je lui ouvre. !e lui donne à lllanger. Je le garde dans ma chalubre. -. 4. Je lui rendrai la liberté quand la neige aura disparu.

Un soir de décembre.

V ous êtes chez vous, dans une chalnbr·e bien close; le vent souffle 'au dehors, la pluie tonlbe. Dites vos pensées.

Plan . - 1. Il est nuit. Il fait .froid. La veillée auprès du feu. - 2. 'Le vent souffle au dehors. ILa pluie tombe. Bruits divers. -3. Bonheur d'Iêtre en famille . . La conversation. - 4. tOn songe aux voyageun ... , aux chen1ineaux ... , 'aux soldats ... , aux nlarins. -5. ,Compassion pour ceux qui souffrent.

Un accident sur la glace.

En jouant sur la glace d'un étang, un de vos calnarades a failli se noyer. tOn 'a pu le sauver. ISoins qui lui ont été donnés. Racontez la S'cène.

Plan. - 1. Etang gelé. La glace paraît solide. Glissades des ·enfants. ~ 2. La glace se rompt. 'Geor·geey t01llhe dans le gouffre béant. Situation critique. Cris .des -enfants. - 6. Des bûcherons accourent et retirent l"enfant. - 4. ISoins· qu'on lui donne. -5. Conclusion.

Le tableau noir.

Il y a dans votre classe un grand tableau noir. Enumérez les usages Ide ce tableau -et les slervices :qu'il rend.

Plan. - 1. Le tableau noir. Sa grandeur. ISa :form-e. - 2. rMla -tièr-e dont il ·eeyt fait. - 3. ,Ses usag-es. ICalcul. Orthographe. nes- ­sin. Cartes) -etc. - 4. Services qu'il rend.

Veillée d'hiver à la ferme.

, " 'Plan. - 1. ',on est en décémbre. La ·veillée. - 2 . .,ÙiI ' s~ réunit ~:auioür .1u 'f.oye,:. n~cup'ati6ns de 'lÇhacun.' - 3. :Airiyée des:'\'oi­sins. T':ès con'vèrs'àfions. ~ 4'. 'Un vieillai-d racoIlte ' unehistbii'e.

,Une jeune fille .chante: ~ 5. o,n mange, des chàtaignes. '0n boit ' du cidre. ~ 6. Dix heures sonnent. Fin de la , veillée.

Visite (te ' M. l'inspecteur. l'

, lM. )'In!,pecteur e'3t venu visiter votre école. Il vous a interrogé. Racontez : cette ' visite ,~t faites , vos réflexions.

'Plan. - 1. Arrivée de' IMt i'Inspecbeur.· --.: 2. ILa leçon d"arith­wétique.' Tr'pU:ble. des élèves. - 3. Int~rrogHtions d 'e' M. l'Insplec­teur. , Je suis interrogé. - 4. , Visite des cahiers. - ·5. lCons'eil'30 'c;iOWl·és. Fin de l'inspection. - ,6 .' Je suis ' 'cDn1ent 'd'avoir bien répon;du.

r' . Le 'petit ramoneur.

, Plcnn. 1. Description d'une ' journeé d'hiver. - ,2. ICris -du l:anlonêur. Son i)ottràit. - 3. Je lui fais signe. Il a,ccoùrt. - 4. Il T!l'ùl0ne 'la ' chem,inée . .on '!luidonne là mang'er. Il relnercÎe. '5. Réflexions. . " ! -

Lecons de choses. ,

Les serpents . '

MClJtéri~l: -Couleuvre dans l'alcOOl!. Peau de serpent. Gr'avu-res, entre autres cene du squelette. Croquis ,de la dent venim·eu.,.e av'ec la glande.

1. La couleu'vre, serpent non venimeux

1 ° Son aspect extél'ieur. - EllIe atteint jusqu'à un nlètre ·de ,longueur. Couleur très variable, Ile ventre plus clair que le d~s. DerrièTe la tête, toujours deux ta,ches en fonne Ide denli-Iune, jaunes ·encadrées de noir. Elle change :de peau plusieurs fois par an.

2° Con1tlnent elle se meurt. - :Le corps, privé de patotes, a .[a fornle d 'une eorde. Il avance ·en Nllmpcmt; il s-e eraJnponne au sol par la partie avant, puis se éo-urbe en une (ligne ondulée, rap­proche ainsi l.a queue de .la têlte, fixe -la qu:eue 'au 'sol ·et se tend pour faite avancer la tête. - Colonne uClI"tébrcûe ,très. fllexible. Gravure: plus de cent vertèbres, reliées entre eUes par des arlku­btions. Pourquoi serions-nous inoapables -de flaire des' ondulations de '3·erpent? - ·lVIais l,e .serpent n'a pas ide pat,tes pour ,se fixer ,au sol 'GravuTe : les côtes remplacent les pattes: LeuT,s extrémités 'sont libres (le sternum lnanque); ,elles sont nl.obiles, se dressent

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et se couchent à ",olonté; et ,puis pr,e'sques toutes les vertèbres), ju~u'là la queue, portent des côtes. En s·e dres,sant, ,les côtes font se . dreS's'er les ,écailles de la peau, qui s'accrochent. là la -terre. . .

fLa souplesse -des serpents e",t telle qu'i'ls nagent habi1em~nt dans l'eau par ondulations rapides, -et qu'Hs 'Sont capables -de fo.r~, mer un nœud ·avec l,e corps, comme on ,fait un nœud avec une' . cOI,de. ' ,

3° Co.mment elle se nourrit. ~ Elle lnange des pOissons.', des, 'lézards, des grenouiJJes et Ides crap,auds. Corn·m·ent s'y pi-·end-elle ? Les d ,ents fines, ·en aiguiille.,., ne peuv-ent que saisir l'a proie; elles: sont 'bien trop petites pour déchiquetelr. Et la !langue très longue

-et mince, mobile et fendue ·en fourchette, n'est propr·e qu'à tâtei-' le terrain. -- La couleuvre avale la grenouille toujours entière" sans mêlne l,a tuer d·'aboTd. Les nlâchoires grÏln.pent pour ainsi dire par dessus le corps de la victime, là droite, puis à 'gauche,. s'accrochant par les dents dans 1a chair, avançant lente,ment ('It pénihlement. Le tête du ·serpent se dis~end, .s'éI.argiten tous sens; cal' les lnâchoires eUes-mênles, de m'êlne que les deux moitiés- de chacune, ne sont reliées que par des. rt·endons élastiques. La gre-­nouille pénètre par le gosier dans l'estOlnac, dont le gonfilemf'nE est alors vi.,.ible extérieurenlent; eUe est digérée peu à peu. La couJeuvr·e se re.pose longuement; elle pourra jeûner durant plu­sieurs séluaines.

40 Autres serpents non uen~meux. - Ce sont UeSo serpents géants des 'régions tropicales, qui ont 6 à 8 Inètres de long. Ils, s'enroulent autour de leur proie ,et ·étouffent des anÎlnaux de Jla 'ta~lle d 'une chèvre. Exemple'Y le Boa dans l'Amérique du 'Sud ,et le PUthon dans l'Inide.

2. La vipère, serpent venimeux

1 ° A quoi on la reconnaît. - ILongueur 80 cm. Tiête triangu­[air'e et nettenl-ent détachée ,du cou. qui ,est sensilblenlent nl.oins large (-dessiner la fête ide Jla couleuvre et ,celle de lia vipère). iSUT la tête un dessin noir en fornle d'un X.

2° Comllnent eNe se nourl'Î't. -- Elle flnange surtout des .,.oluis et va à .la chasse de préférence à la tOllllbée de lIa nuit.

La vipère n 'avale p~s la souris vivlant,e, elle ,la tue d'abord pal' une morsure venÏJneuse . . Croquis 'de l'appareil: Dans la TIlâ­choire '3-upérieure, d ,eux longues dents, tr.a,· ersées jusqu'à la pointe par un fin canal. .Derrière les dents, dans la 1nâchoirle, des. g1lan­des (rappeler nos g.landes salivair,es), qui fabriquent un poison ou venin m'Ürtel. ·Celui-ci coule par 'le canal des dents, dans. l.a p.laie f.aite par la l1l.orsure; une gouttel,e.Ue tue immé:di,atem-ent la souris. - Pendant que la vipère l'engloutit, .les dents venimeuses, sont appuyées en arrière contr·e la luâchoire, cornrme une lanle de

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-couteau fenné; 'la vipèr,e le'Y redresse là volonté au n10111ent de s'en servir.

30 La vipère est dangereuse à r hOill1Jnle. - Sa n1o-rSUT,e Û'coa­sionne de longues lnaladies et lnème la n10rt. Il est donc dange­reux de travers'er sans ètre n1uni de 'bouines de cuir, les régions

-où il y la des vipèr:es; luême la ,tête coupée de l'a'nimal continue pendant quelque temps le n10uvelnent de iln.ordTe. - Quand on a éf:é n1oridu, l,i.er iforten1.ent le Ul>ffi11bre entre 'la n10rsun~ ·et le 'Oœur; frg'l~a'lldir La plaie avec un ,cani'fet 'la press·er pour .fa~r,e SOTtir Ile venin; laver la plaie à ,l'eau de Javel; appeler le lnédec:ul.

40 Al.1;tres serpents venlIneux. - ILe serpent à lunel~tes :des Indes. Gravure: ·expliquer 'le n0111. Les Hindous le vénèrent ICOlIl­lue un animal sacré.

Le serpent à sonnettes d'Amlérique. La queue cornée faÏrt un bruit de sonnette en ·se nlouvant. Trè'S dangereux aux anÏlnaux ,et aux honllnes.

Expliquel',' Un hom111e-sel~pent. - Une Langue de vipère. -Le ruisseau, le ,sentier serpente. - Un tuyau ,en s'erpentin. - Ré­chauff.er un serpent dans o;;.on sein.

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0==========================0 NOS PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

01===========================0 SOiVIMAIRE : Un peu plus d'amour. - Un nouveau sa:crifice. - Petit

choc, grande ble3sure. - Aujourd'hui et demain.

Un peu plus d'amour Un peu plus d'alm:ow', un peu seulenle11lt. Pas plus .de science. Et pas plus de gl'âce. Un peu plus d'al111Jow',' la pauvre Œme es.f lasse De tour ce qui charme et tout ce qui ment.

Un peu plus d'amour, et pas .autre chose, D~main ce sel'a l'instant adouci, Des mots et .des jeux - de lo gl'âce aussi; Mais l'âme, ce soir, qu'eUe se repose!

Un peu plus cl'CI,mOUl', seulement un peu. 'N,e pas se raidir. Ecouter. CoI,m,pl'endre. Ne pas, tout le jour, vouloir se défendre. Etre un hOllll'me bon, qui fait ce qu'fi peut.

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Un peu plus d' Cl11110ur SUI' tant de souffl'ance Qui . tord et meurtrit tant cie ,cœul'S humains. Un peu de douceul' au geste des mainrS) Un peu de sz'lence.... Louis Lefebvl'e ..

Un nouveau sacrifice I!I Il Il

Nous basant sur l'art. 13 ,du Règlen1.ent de la ICaisse de Retr·aite du P. E. V. et sur les déclarations du Département de l'Instruction Ptublique parues dans le No 2 de l'Ecole iPriInaire, nous espérions naïvement que le IP. E. V., dont la situation est peut-être plus ·enviée qu'enviable, doublerait san'Y coup férir le cap des réductions.

Nous nous trOlnpions! Notre 1110deste ICaiss,e de retraite n 'a ,trouvé g'rilce ni deyant la COllllllission, ni ,devant la Haute Cour et, elle se voit anlputée .d'un subside de 14,000 fI'.

lMonsieur Thomas, président de la .5 . V. E. n1Ït tout son ,cœur , toute son énergie et toute s·on éloquence pour protester contre cette décision , soulignant la situaHon matérielle précaire qui est ,faite au P. ~. V. et la tà·che de dévouement qui est son rôle de tous les jours.

Il fut appuyé dans sa défense par IMI. le conseiller d'Etat Lorétan, notre dévoué chef du Départenlent de l'Instruction pu­bique et par NI. IPraz, député. Nous présentons aux généreux dé­fenseurs de notre cau~e, nos plus sincères remerciem·ents ·et s'ils n 'ont pu fléchir l 'insensible Com.mission ni la IHaute Assenl­blée qui, par 47 voix sur '3,2 Depoussa leurs suggestions, ils n '.en ont pas lnoins acqui~ un titr·e de plus à la reconnaiss'ance des instituteurs ,et institutrices.

Cette réduction de 14,000 fI'. dans les subsides là verser par l'Etat à notre ICaisse de retraite atteint, par ricochet, notre trai­tenlent. Cette valeur étant nécessaire pour la vitalité de la ICais.se, devra ~·ans nul doute, ètr,e cOll1pensée par des versen1.ents sup­plénlentaires de ses lnenlbres.

IMais, la Haute Gour a parlé! il ne nous reste qu'à nous in­cliner, à ,faire contre Inauvaise fortune bon cœur, à ·accueillir ce nouveau s·acrifice que nous caserons .... tant 'bien que 'mal avec les ... - autres, en attendant des tenlps Ineilleurs. Y.

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Petit choc, grande blessure Nolis avons peu de résistance en face des chagri'ns que nous cau­

'sent les déceptions, les é'chec.s, l~s frois3~ments d'amour-pi'opl e, les irahilSons, les injustices; ces épreuves remplissent nos âmes de sen·· :timents acerbes et violents.

Je ne parle pas, ici, dE'S dou'leurs profondes ni des deuils qui bri- . 'sent le cœur et le corps; je Iparle seulement des émotions pénibles . dont la vie quotidienne nous abreuve; je tiens .à . 'mettre mes chères lectrices en gar.de contre le danger que 'ces émo'tiotns non contem.H.'':; pf·uvent nous faire courir.

Ce n'est j.amais impunément que nous nous laissons aller . au dé­pit amer, ·à la rancune, I~ la haine, .à la jalousie, au besoin de ven­geance, à la :tris'telsse hargneuse qui nous envahissent devant l'insuc­tcès' ces smotions outrées nous font perdl'e notre sang-froid, parfois mê~e 'elles prennent allure d'obsession, éllE'S finissent par nous do­miner et noUJs marquer de leur empreinte, notre 'mallaise moral provo­

"qUE:' un malaise physique, ceux qui nous regardent vivr.e nous dé­clarent h'ap.p.és; et, de fait, nous sommes 'blessés 'physiquement et mo-ralement par le coup auquel nous accordons une importance exa ­;gérée . .

Certains, Iprofondément meurtris par l'existence, prétendent que Tien ne saurait les empêcher de s'abandonner à leur peine, ils vont jusqu'à dire: « Je suis bien libre, je ne fais de mal qu'à moi-même. » Rien d·e plus erroné. D'abord, en. admettant qu.e se livrer sans con­trôle à des én10tions excessives ne nuise qu'à soi, ,ce serait déjà une faute, car un humain n'a pas le droit de se nuire à lui-'même; mai 3, ·de plus, il faut bien reconnaître ·que, bouleversé, hanté 'par le dépit, 'la colère, l'envie, il nuit à tous ceux qui ont besoin de son calme, de 'sa force, de son équité.

Notre devoir est net: .quand nous somme's atteints par de cruel\'3 -déboires, quand les événements nous sont contraires et les humains hostiles, il faut contenir l'émoi désO'rdonné qui nous saisit, il faut maîtri,ser notre troUible, le refréner, le limiter.

Je sais que je touche l:à un point particulièrement délicat. Nom­bre d'êtres affligés qui, par ai Heurs, remplissent . assez brayoment "leurs, obligations, s'accordent le « dédommagement » de la :mélancolie 'intime, des larme.s ,secrètes, des solitaires désespoirs; c'est pour eux une espèce de revanche sur le sort, revanche dont, 8:u sUl'plus, ils font seuls les frais.

Eh bien! cette ·sombre satisfaction, ils doivent se la refuBer, ils ,doivent se défier de ces ·cris.es silencieuses dont ils sortent toujours a'ffaiblis et ·diminués.

Nous devons tous opposer une fermeté impavide aux inévitables ·chocs d'e la vie. Sans doute, il est doulo,ureux d'échouer dans .S8is · en­',treprises, d'être dépassé par des concurrents ' déloyaux; il est~ou-

83 -~ ."_ ,t -:

loureux de re~~voù: ' de'S-i'eproohe:s' imméritésr~ d~ "voi./ sdn labeur ma~ -récQlmpe:n,sé i i',l est P,~,us doulour,eux encore, de se sentir attaqué par' ceu:x. qu'on traitait d'an1is.... Est-ce une ,' iâison' :POUl~ ajouter ' :), . ces chagrins i·nél~ctables. . to~.~ , l'es chagrins supplémentaires. quep'rovo-' quera ï'nfailliblenient nc)tr'è état d'irritation [naladive ou de dépre,s- . l':lion morose? Non, certes. Il faut, au 'contraire, nous appliquer à ra­mener 100 peines qui nous atteignent à leurs justes' 'pro-poTtions;, pour cela, nous r'aisonnerons, ·rious comparer'ons ces maux .à 1 tOlls ' ceux, plus ' grand.s; qui 'nous sont épargnés', afin de noua cuirasser" d'une résignation souriante. " ' . " .

Si, par hasard, nous sentons l'obsession nous menacer, si" frapp.és. pa.r un vif ènnui? nous n'arrivons plus à en détourner notre eSlpri~: :

si notre raisonnement ,s'avère inefficace devant la hantise, alors re-, courons à la distraction: visites agréables, promenaqes·, leclUl~·ës,'" petit dé.place'ment, suffi,sent souvent à chasser le noir souci.

Il est mauvais pour notre équilibre de nous laisser terrasser et hypnotiser par les ennnuis courants; nous riquons d'y perdr'e notre gaieté, nOltrE' activité, notr,e optimis1me, et nOU3 l~ig.quons .de deveniI semblables ·3. ces êtres f.alots, perpétuellE·ment . désemparés, qu'un vrai ma'lheur ou une 'contrariété anodine Ibouleversent .également.. X . . , 1

Aujourd'hui ..• et demain .•• ! A l'heure où j'écris ces lignes, le soir s'étend, grave, sur la ville'

immense et trépidantE'. .. , sur la ville d'amour et de haine, ... , sur la ville de folie et de prière.

Il s'étend, plus ·que les autres soirs, car U est le dernier d'une année qui va finir.

Il .est bien difficile à un être intelligent, même il celui qUi cher- , che à s'étourdir, de ne paa entendre aujourd'hui le déclic de ce grand rythme du tE;·mps.

Le temps - notre temps - s'enfuit toujours. Mais, quand l'heure sonne, on tressaille 'à son bruit..., on a comme la sensation physique · de sa fuite ... , on s'écrie: « Déjà ! ... »

·Ce soir, l'horloge va sonner. On voudrait arrêter l'aiguille ... 'Hé­las ! ... le temps est indépendant de l'aiguille, et le vœu du poète ne: seraJ ici-bas jamais exaucé:

Ne pourrons-nous jamais, sur l'Océan des âges. J etE'r l'ancre un seul jour?

Non ... , pas un seul jour. Pa.·~ même une seule heure. Pas même une , minute. Pas même le temps d'une larme ou d'un sourire.

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AIor3, quand ce n'est pas seulement l'heure qui s'évanouit, mais Tannée, comment ne pas se ·sentir opprimé, pauvre petite chose 'humaine que nous sonunes, par' ces deux banquisE'S de l'éternel passé 'et de l'éternel avenir.

Nous disposons d'un nombre d'années très limité. Chaque année est une page du livre de notre vie ... , de ce livre

où tout est écrit. Je n'entends jamais chanter, sur un cercueil, c.ette plll~ase dn

.« Dies irae» sans en être frappé. Songez ... ? Tout! Le bien, sans doute; mais aussi les faute3.

connues et inconnues, celles qu.i ,~ont \( contre nous », toujours, le mas­que arraché .. . les mobiles secrets de nos actes apparaissant piteux' à l'aveuglante lumière ... , la vision de l'égoïsme partout ... , l'amaur hu· main dénudé de son vertige et de sa magiE' dans 'sa pauvre et vacil­lante banalité ...

::::1: *' C'est tout cela, la: page que Dieu va retirer de ·n03 mains. On la regarde partir, comme le candidat suit des yeux la copie

réclamée par l'examinateur, et d'où tout son avenir dépend. Sera· t-ii. demain la brillant étudiant? Ou bien le vulgairE' «buse»?

L'enjeu, ici, est autrement grave! Dieu, et les êtres de beauté qui l'entourent, m'ouvriront-ils à ja­

mais leurs bras, parce 'que, de joU'l.' en jour, j'aurai ici-bas 'magnifié mon âme ... ?

Ou bien, devrai-je continuer mon chemin vers une souffrance plus grande encore que celle de la terre?

TerriblE' alternative!

:J: * *: Qlle vaut ma vie? Que pè.sent les années que j'ai déjà vécues? 'Mes travaux ... ? Mes

-efforts de chaque jour? Est-ce de la mousse ... ? Du bluff ... ? Une faça·de ... ? Ou restera-t­

il un peu d'or pur sous la pression des doigts de Dieu?

Nul ne sait s'il est digne d'amour ou de haine?

Aurai-je aperçu la Terre Promise, mais, commE' Moï3e, pour n'y entrer jamais?

Aussi, comme je comprends les pa'l'oisses qui, le soir du 31 décem­bre, ont un Salut ·d'intimité, où leur curé pense tout haut la pen3ée de tous ... , où chacun s'examine dans la loyauté d'une âme ,qui a tant ·de raisons d'être anxieuse.

.~ ::: * Et puis, aujourd'hui, ce n'est pas seulement le soir ... , C.'E'St aussi

J'annonce du matin.

- 85-

Tout ce que ces douze nouveaux mois tiennent enclos dans leur mystère!

Quelle folie de vouloir le connaître, cet avenir.

En quel état seraient-ils, ces ({ innombrables» qui commencent 1936, mais qui ne le finiront pas ici-bas!

Oui, si Dieu, d'un sE'ul coup, tirait le voile de pitié mis sur les yeux de l'humanité, comme on bande les yeux du condamné à mort...

S'ils savaient l'acddent qui les broiera demain, au coin de tellB route .. . , ou le cancer dont ils sentiront la: morsure pendant df's nuits ... , leurs paupières sans sommeil, leurs artères battant sur l'o-reiller l'offE'nsive de la mort approchante.

Oh! ne pas 3avoir!

Donnez-nous aujourd'hui le pain d·'aujourd'hui ....

:1: * * Aussi, comme il faut prier!

Que les gardiens de la flamme soient donc, }Jlus que jamais, at­tentifs !

Que toutes les forces spirituelles qui veillent s ur noua, dans l'invisible, descendent en la mêlée prochaine !... Pierre l'Ermite.

DIVERS

Le choix d'une profession Les difficultés économique.s et sociales dE' notre époque rendent

le choix d'une profession extrêmement difficile. Pour mettre le plus de chance de succès pos.sible du côté de l 'enfant, il est né­cessaire que les parents envisagent avec sérieux le pl'oblème de l'o­rientation. Ils ne peuvE'nt en effet se laisser .guider uniquement par les idées de leurs enfant.s, lesquels souvent n'ont pas de goût p,arti­culier. Les gens de métier déclarent leur profession encombrée. Enfin, il n'y a actuellement guère que les personnes qualifiées qui tl'ouvent du travail.

Pour parer 'à ces difficultés, il e.st bon que les parents ,soiE'nt ren­'sf'ignés :

1. SUl' les pJ'ofessions : chacune d'elles exige des conditions écono­miques, physiologiques et psychologiques p:articulière.s.

2. Sur les conditions matérielles et p.sychologiques des places of­fertes dans le métier choisi.

3. 'Sm.' la constitution physique de leurs enfmlts, leurs aptitudE'S .sensorielles, leur tempér-ament et leurs as.pirations.

" =Les ren~eïgriem:ernts concernant , l,es ' POi'l~t~ ,' i , et ",2~e~,~ent ~:~,h'e' d6nhés ' par ' lès bureaux' d'orientation professIOnnelle, t~~dlS .qu~ l,~'" connaissance de l'enfant est du ress.ort de la famille, d€t 1 ecol,e et plUE; spécialement d~ l,a psychotechnique. ,

, : ,.' L'examen, psychotechn~que ~ donc :pour "but de déterl~1,i,ner les pos~ibilités .du candidat devant les ,exigences ,de chaque , me~1('}r" Cet examen est des plqs utiles pour 'suppléer à ce gue le j~gE.~~;mLt de la: famiÙ~ ou ' de l'école a pa,rfoi~ , d'insuffisant et d,~ subJe~t~f. " e 'ps~­chotechnicien arrive quelquefois même à déceler certames lllsuffl­f'ances physiologique.s qui avaient échappé aux, parel~t~ e.t 'peut de ce, fait ' c0113eiller à ceux-ci de consultE'r un 'médeclll " specl'ah~te.

~ Pensées ~ Ce qui nous rend la vanité des autres insu.pportable, c'e~t. q\j'elle'

blesse la nôtre. , ','

* * *

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- 87-

On a besoin d'entendre d'autrui les véTités qu'on sait le mieux, surtout quand cet autrui a quelques titrespou'r vous parl~r ,au nom de Di~eu,

* * * Les 'préventions et les opinions anticip逷s sont autant de nuages

d evant l'esprit et autant de taches sur èe beau miroir, ' qui Î:lmpê­,cbent que la vérité n!y 'soit imprimée.

La co~ère ' est tqujoursdéplacée, surtoùt lorsq~'on recherche la -vérité, ' parce qu'elle )a' trouble et l'obscurcit. '

,-" * *,* Le cœur de l'homme e,st un océan avec des écueils et des gouffres,

mais il cache d€ls richeBses insoupçonnées: il vaut la peine d'y des­:cendre pour les connaître.

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