L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

18
SION; 31 Décembre 1936' No 14 55 me Année t'lm Dt: lA Scc:jété d édu(tation L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 5.6 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE. Secrétaire an Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçuas eX1clusivemenrt par PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion , Aveonue de la Gare - Téléphone 2.36

description

 

Transcript of L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

Dm'bellay -René, inst. Liddes

Banque . . ~

Cantonale du Valais 1 --~;;::;: 810N~--

TOUTES OPÉRATIONS DE R,\NQUE

Prêts hypothécaires 4 1 12 à 5 01o. SUiV ~\.NT LES Gt\ ItAN'l'l.ES 1

Bons ()e caisse à 3 ans: 4- 010 ' ·1

~Bons ()e ()épôts à 5 ans: Il olj L()TERIE

en faveur de l'HôpitaI .. Infirmerie du District de monthe~ (\Jalais)

Autorisée par le ,conseil d'Etat du canton du Valais

1 er lot: Fr. 200,000.-!lutres lots de Fr. 50,000.-- 20,000.-10,000.-, 5,000.-, etc., tous. payables en

L/.'" espèces. ~--------------.-----------Chaque série complète de dix billets contient au moins un

billet gagnant. Prix du billet Fr. 20.- La série de 10 billets Fr. 200.-

Tirage 15 mars 1937 au plus tard . EMISSION: 50,000 BILLETS SEULEMENT

Commandez vos billets au bureau de la loterie de l'Hôpital de Monthey à .Monthey, par versement au compte de C;h~q;ue postal No II c. 695, ou contre remboursement. Les expedItlOns .sont assurées de façon discrète, sous pli recommandé et sans fraiS.

Billets en vente également dans de nombreux dépôts. ATTENTION 1 Carculez et appréciez vos chances d'après ~ le Dombre restreint des billets émis.

SION; 31 Décembre 1936' No 14 55me Année

t'lm ORQl\l~Jl

Dt: lA

Scc:jété vaJai~aJ?l]e d ~ édu(tation

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 5.6 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE. Secrétaire an

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçuas eX1clusivemenrt par PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion

, A veonue de la Gare - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

r~OCIllDOUD~~OCDmDorn~

B Les cures par contrainte sont inefficaces B

§ o B B o o B § R

~ B

C'est un fait reconllU de tout teunps que non seu-

lenu/nt les produits (lilimentuires, mais surtout les mé-

rlicmnents, 101'squ'ils SOI11't pris (/UCC r~fJugnrl11ce, del?H'Ll-

1'('11[- inefficaces ou (Iuis,sent même défuvol'rthlement. Et

c'esi surtout le cus du>:: les enf(/nts. Citons , JJ(il' e.rem-

lJie , l'huile de foie de morue, qui constitLle certainement

lin excel1ent médicoment, n.rlÎs qui, dans la plupCllrt des

C{(S, es[- l'rise il contre-cœur. L'édLlcnteür rtvisé donneni

donc li l'enfunt du

Jemalt Wonder prépa1'ation qui, non seuh>tment {gale ["llUile de foie de

JJ101'l.ze) 111His est prise C0111me une friandise pOIl' les en­

fonts.

Le J BmaIt est' une poudre granuleuse co,mposée

d'ext1'ait de malt H' (tader e.t de 30 % cl' huNe de loil'

de morue désO'dorisée. Rien des instituteurs ont été SLlI'-

' pris de voir C01IIl)Ii1e so~vent, grâce n. une cure de

.J emalt) des enfant,..; pâles et chétifs étnient eleve'Hlls

des écoliers ri. 1(( Jnine fraîche et pleins rl' entrnin.

EchrmtNlons et littérature pal'

,.Dr A. WANDER S. A., Berne

§

1 ~

1 B § o B §, §

B

~!ON, 30 Décembre 1936_, ___ N_o_ 1_4_. _______ 5 __ 5_m_e_A_n---.:.n~ée.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMIAIRE: « Encore une! » - PARTIE THEORIQUE: La leçon Clhi['étiE'nne des évènements actuels. - L'instituteur et la culture générale. - Rendr e l'étude agréable et utile. - Quelques règles de politesse. - La politesse. - Protection des forêts. - ,Chroni­que de l'Union. - PARTIE PHATIQUE: 'Langue française. - En glanant. - « NOS PAGE,S». - ConcoU!I'!s de patois.

ba 'Rédaction de

présente à ses collaborateurs et abonnés ses vœu;t les n7ejJ/eurs pour 1937

Encore une!: .. Sur le flot bleu du petit lac, des enfants avaient jeté une

demi-douzaine d"(Jompou'les électriques en verre dépoli, qui flot ­taient au gré des vaguelettes comme des petits poussins. Et, munis d"un flobert, les galTçonnets tiraient à tour de rôle sur ces cibles mouvantes. Puis, quand le projectile atteignait le bu:t et faisait .éclater avec un bJ'uit sec le ITt'inuscule globe de verre, ils criaient en chœur: « Encore une! »

Je pense à cela en voyant 1936 s'évdnouÎl' et couler à son tour d'ans l'abîme des siècles ... « Encore une! )) Encore une ql.le Te "Maître de toute destinée a bien voulu , dans son extrê·me miséri­corde, nous accorder pour que nous la rendions meilleure que les précédentes. Encore une dont Il nous demandera compte lo·;s­qu'il Lui agréera d'z'mmobiliser l'aiguille qui marque le cours .de notre vie.

Encore une! Mon Dieu, vous at-Je servi avec toute la fiidélité que voizS

attendiez de moi? Vous ai-je aimé de cet amour dont Vous avez

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 426-

brûl~ pDur mD,i jusqu'.à l'immDlatiDn d~ vDtre divin Fils· ? Ai-je pDrte a mes freres tdans la fDi et dans l'hU'manité tDute l'affectiDn qu~ ~DU'S m'~vez DrdDnné de leur témDigner? En un mDt, me s~zs-Je effDrce de ImDnter vers VDUS de tDute la puissance des az!e.s que VDtre BDnté infinie a bien VDulu me dDIllT/Jer: la grâce? AZ-Je tendu sans cesse à cette améliDratiDn spirituelle i'mpDsée à t~u'~ pDrteur du flambeau de la FDi, DU bien ai-je mis 'la lumière dzvzne SDUS le bDisseau de l'indifférence et de la lâcheté? De l'an q~i meurt, ~D11ljme du verre brisé Sur les flDts, rien ne surnagera­t-z~ ~u! puzsse atteste~ que. j'ai œuvré pDur vDtre glDire et tra­vazUe a mDn salut et a celuz de m ·es frères ?

Seign~ur, Idlaigne~ répDndre à men place .... Ou plutôt, ne jugez pas ma fazblesse, mazs sur le seuil de l'année qui s'en va SDuve-neZ-VDUS de vDtre très grande miséricDrde! '

EncD:e une d'évanDuie, Dui, mais aussi enCDre une qui vient... Elle est la, tDute ,neuve et fraîche comme ces fleurs Sur le pDint d'éclore.

- Que seras-tu, an nDuveau qui te vDiles d'tncDnnu et t'a­v~n.ces .dans le mystère? Quels espDirs appDrtes-tu? de quelle:s des"zl!uszons seras-tu la sDmbre messagère _? Et quels deuils, quels chatzments, quels cataclys'mes sèmeras-tu le lDng de tDn chemin aux dDuzes bDrnes ?

Tu ne répDnds pas? Cela vaut mieux ainsi. Seul l'œil de Dieu t'a pénétrée, seul il sait ce que tu seras pDur chacun de nD'US et pDur tDUS ensemble. Or, si 'le Maître sait tDUt s'ir[ a tDUt prévu ·et ~i rien ne dDÏtt arriver sans qu'il ne l'~it permis ayDns cDnfzance / Il ne nDUS arrivera rie.n qu"11 ne veuiUe FaisDn~ en tDUrt sa sainte vDlDnté, en vrais fils du meilleur d~'s Pères. Car, ne .l'DubliDns jamais, s'Il s'est fait appeler « N.Dtre Père 't '··l d », C es qu z' Inous regar' e CDl11Vme ses en'fants très chers à qui il

veut 'fDUt I.e bien qu'un cœur paternel peut désirer. Il suffit de se mDntrer dzgne de SDn canD·ur.

, Mil :11leu f cent trente-sept, tu peux av'ancer, gra'Cieuse DU sé­vere, cla:re CD~,?1e un sourire d'enfant DU sDlmbre CDimlme un jDur de tempete .. Q.u lmpDrte, pDur nDUS tu n'es qu'un instru'ment d'ans les maZ'ns dzvznes : tu seras ce qu'Il vDudra ....

Et , q~Di qu"il 'm:rive, nDUS serDns des fils aimants, nDUS sau­rDns benzr la PrDvzdence iUUX jDurs de peine CO'lll,rr.·e aux jDurs d.e jDie. L'année qui vien,t .S'~ra pDur no. us ce que nD~s la ferDns, sz tant eS't que nDUS mentzons de la vivre entière. L'impDrtant pDur nDUS est qu'elle lfl'explDse pas à vide CDmme ces ampDules électriques... v***

- 427-

PARTIE THÉORIQUE

La leçon chrétienne des événements actuels NDUS l'empruntDns à l' « Echo. de l'île Saint-Louis» (Paris)

et à la plUJme alerte et sagace de SDn apDstDUque curé, M. l'abbé Ferdinand Renaud. Elle pDurra inspirer l'institutelUr au mDment DÙ ,M aura DccasiDn de parler de la situatiDn actuelle. NDUS ["a citDns parce qu" elle cDrrDbDre et cOtmplète jusqu'à u'n certain pDint le rappDrt présenté à la réuniDn d'ArdDn.

Nous assistons, depuis plus de vingt ans, à un bouleversement sans précédent du monde. Pour n'être pas partout sanglante, la révolution ·qui s'opère sous no·s yeux et qui maintenant se précipite est, par sa: profondeur - puisqu'elle atteint toutes les classes socia­les - et par 'son étendue - puisqu'elle ébranle le mond'e entier -sans comparaison avec aucune de celles qui l'ont précédée. C'est un ordre nouveau qui naît et dans le monde entier. Et cette transfor­mation n'est pas le fait des hommes. 'Ce sont les conditions- mêmes de l'a vie 'à l'heure actuelle et l'ap.plication de tant de découverte's qui l'imposent. ILes hommes n'y peuvent pas grand'chose. Sans doute quelques agitateurs peuvent profiter du désarroi, du trouble et de l'inquiétude qu'entTaîne 'ce réajustement des chosE's et des situations pour créer et intensifier 11n désordre capable de servir leurs bas desseins. Ou bien, au contraire, la discipline peut s 'imposer avec assez d'autorité pour canaliser le flot et évHer beaucoup de ruines. Le mouvement, quoi qu'il en soit, nE' s'a'rTêtera pas. Il n'est pas. au pouvoir des hommes ni des gouvernements ·d'empêcher l'éclosion du monde nouveau à la naissance duquel nous assistons.

En face d'événements aussi considérables dans l'histoire du mon­de, quelles sont nos réactions personnelles?

Un bouleversement comme celui dont nous sommes les témoins ne peut pas s'accomplir sans souffrances. « Tu enfanteras dans ra douleur.» C'est la loi imposée à l'humanité pécheresse pour toutes les naissances, et 'Notre-Seigneur l'a dit: « Pour produire son épi~

il faut que le grain de blé tombE' en terre et y meure.»

Je ne viens donc pas, sous prétexte de vous rendre courage~

vous dire que vous n'aurez pas à souffrir des événements, que vous n'aurez pas à prendre votre pa'l't de sacrifices. Ce 'serait un men­songe.

·Mais, malgré les renoncements auxquels il vous faudra consen­tir, malgré les souffrances, peut-être, que vous avez déj1à dû sup­portm' ou qui vous attendent, je viens vous prêcher l'optimisme.

Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

~ 428-

Oh! non pas cet optimisme béat ou paresseux qui n'est ,qu'une lâche capitulation en face des événements, et une excuse à ne pas agir. Le véritable optimiste ne craint pas la lutte; il l'engage au contraire, de toutes ses forces et avec d'autant plus d'entrain et de courage qu'il 'SE' sent sûr de vaincre. Car l'optimisme est le secret de la victoire; celui qui est vaincu est toujours, en définitive, celui qui croit l'être.

Cet optimisme courageux est indispensable; ce sont la craintE', la lassitude, le découragement des bons ·qui font la force et l'audace des méchants et qui assurent leur triomphe. En ·se lamentant sans cesse, en répétant que tout est perdu et qu'il n'y a rien là faire, on ne fait que rendre la débâcle inévitablE'.

Notre optimisme, d'ailleurs, n'a rien que de sensé et de raison­nable. Nous sommes chrétiens, c'est-à-dire que nous ne croyons pas seulement en une Providence qui, par son action générale, mène le monde; nous croyons en Dieu infiniment bon et patE'rnel qui veille ,sur chacun de nous. Ce Dieu de toute bonté nous enveloppe de sa sollicitude, au point, nous dit l'Evangile, que pa:s un cheveu de notre tête ne tombe qu'il ne le permette. Qu'avons-nous donc à craindre? Alors même que nous aurions là supporter quelque épreuve passagère, en fin de compte Dieu saura bien assurer notre bonheur puisqu'il est l'infinie B<?nté, qui veut nous rendre h€'ureux, et la Toute-Puis­sance ·qui ne connaît pas d'obstacle là la réalisation de ses desseins.

Mais pareille confiance suppose .de notre part la fidélité chré­tienne; car, pourrions-nous réclamer le secouI"S de Dieu, nous aban­donner au Père céleste avec la certitude qu'il nous protège contre tout danger si nous n'avions pour lui ,qu'indifférence ou si nous vivions en état de révolte contre lui?

Préoccupons-nous donc de vivre plus chrétiennement, de con­former davantage notre vie aux exigences de l'Evangile.

N'oublions pas non plus de prier. C'est une force que ,nous né­gligeons trop, même les plus fervents d'entre nous. Nous oubllons que la prière a été la seule ressource des saints, d'un saint Paul, d'un saint Dominique, .d'un 'saint François Xavier, d'un saint Vincent de Paul, c'est-à-di're de tous ceux qui, même sur le ,seul plan ter­restre, ont exercé l'action la ph"ls profonde et fondé les œuvres les plus durables.

Songeons aussi que la charité est la vertu spécifique de l'Evan­gile, celle qui doit caractériser le chrétien. Ne négligeons pas la charité matérieHe déjà, puisque la misère sévit chaque jour plus effroyablement autour de nous, puisque c'est elle qui est si souvent la mauvaise conseillère de ceux qui menacE'nt la société. Ne prenons pas prétexte que notre situation personnelle est diminuée pour re 3-

treindre avant toute autre chose notre budget de charité.

~ 429-

Mais cette charité n'est pas suffisante; il nous faut pratiquer la charité ,spirituE'lle, tout aussi indispensable.

Qu'elle nous incite déjà à nous complf'endre les uns les autres, a ne pas nous traiter « a priori» comme d'irréconciliables adver­saires, comme les pires ennemis. Il y a des riches ,sans entrailles, il y a des pauvres ,qui ne sont que des parasites'; il y a des patrons qui sont des exploiteur,s, il y a des ouvriers que n'inspirent que la pa­resse et la basse envie; il y a des gens de « droite» qui s'opposent à des gens de « gauche» - si cela veut encore dire quelque chose! - parce que ceux-ci sont haineux, jaloux et ne pensent qu'à la satis­faction ·de leurs appétits et parce que ceux-Là sont des jouisseurs et de farouches égoïstes. C'est, mais n'y a-t-il pas surtout, chez les riches comme chez les pauvres, là (' droite» comme \à « gauche », dans le monde patronal comme cher. les ouvriers, de braves gens, de très braves gens, angoissés les uns et les autres par les terribles problèmes que posent leur existence même et celle des leurs? S'ils se connaissaient, si, au lieu de s'aborder en adversaÏ'res, ils pou­vaient s'expliquer, se comprendre, que de, malentendus seraient .dis­Sipés, que de difficultés seraient résolues! Ils constateraient vite que, loin de s'opposer, leurs véritables intérêts concordent, qu'Us ne sont pas les uns et les autres d'un côté différent de la « barrricade », mais qu'ils doivent tous se grouper, ·s'unir, s'entr'aider sous peine d'être tous emportés par la tourmente.

Il faut que nous autres, chrétiens, en ,tout ca's, fassions cet ef­fort de compréhension. Il s'impose à nous commE' une ·des formes les plus impérieuses .de la cha'rité.

Si la reconstruction du ,monde qui s'impose est si douloureuse, si elle entraîne tant de désordres, de souffrance·s et de ruines, c'est parce que le monde n'est plus assez chrétien. Le mal dont nous souffrons est d'ordre économique·, d'ordre politique, ,c'est bien évi­dent, mais n'est-il pas 'surtout d'ordre moral? Si les consciences étaient plus chrétiennes, tout n'irait-il pas mieux? Le réajustement des choses ne se ferait-il pa's plus vite et plus aisément? N'y ' aurait-il pas bientôt plus de justice et plus de bonheur dans le monde?

Voilà donc notre grande tâche: travailler là rechristianiser le monde, en nous rechristianisant nous-mêmes d'abord, puis en pra­tiquant l'apostolat - par la prière, par l'exemple, par l'influence -autour de nous, dans notre petit champ d'action, auprès de ceux que nous touchons .de plus près et que nous pouvons plus facile­ment atteindre, ·enfin en aidant l'Eglise et ses prêtres à faire vivre et à développell' les œuvres pour la conquête des âmes.

Pareil programme, je le sais bien, heurtera beaucoup d'esprits. Il ne sacrifie pas à l'engouement général pour le's solutions de force. Mais c'est l'Evangile qui doit ins'pir8lI' mes paroles et non

. pas la mode . . Et, par surcroît, e·st-ce donc la violence qui a jamais

Page 5: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 430-

triomphé dans le monde? Ses victimes n 'ont-elles· pas toujours été bien fragiles et ses conquêtes toutes transitoires? Est-ce par la vio­lence que le christianismE' a conquit le monde? Cest, au contraire, par la violence la plus brutale et la plus sanglante qu'on a- prétendu, trois siècles durant, l'anéantir.

IC'e·st le christianisme qui a vaincu. Par les mêmes armes que nos frères de-s p'f'E.miers siècles, par la ferveur de notre vie, par la prière, par la charité, par l'esprit d'apostolat, assurez-lui de nou­veaux triomphes; vous contribuerez efficacement là résoudre l'an­goissant problème de l'heure et vous h âterez l'avènement d'un ,mon­de meilleur et, quoi qu'il arrive, quels -que soient les sacrifices qu'il vous faillE' consentir, parce que vous serez' fidèles à Jésus--Christ, Jésus-·Christ vous sera fidèle et, même au milieu des épreuves, si elles ne vous sont pas épargnées, assurera, dès cette vie, votre par­fait bonheur, celui qui est fait de la paix et de la (j.oie de l'âme. Celui qui est le seul vrai. Celui que rien nE' peut nous enlever. Celui que je vous souhaite.

L'instituteur et la culturê générale Tl a -été souvent 'question, ces dernièr,es années, de la cultuT·e géné­

rale, des études litttérair,e'Y dass~ques et de La cris-e du français. On a incriminé la iSor:bone, on a réprouvé les prog.rall1llJ.lleS de l'·ensei­gnement s,econdaire et jeté un discrédit l'Iailleur sur l'intelligence des «pTimai're'Y ». (Ces a:ttaques ont -peut-êhe fra-nClhi plu's d'une fois les frontières de la juste -m,esure et .des arguments prdbants. Elles n 'en doivent pas -moins cnllltriaindre tous ceux qui onif: nlission d'entretenir et -de transmettre la 'Précieuse flIamm,e de l'es'Prit fran­çais à un loya'l examen de .c'Ûnscience. -Quel est, sur ce pOÏil1t, le ,devoir de'Y instituteurs, et CO'I.l1[Il·ent :seront-ils capables -de l'ac­quitter pleinement? VoiLà, au 'pr-emi-er chef, un.e questi.on de pro­bité prDlfessionneHe. ILa orise diU français, en ce Isens, est 'liée ét·roi­tem·ent à la quesltion de la culture générale, et m1êm-e, pour rt'Ûut dire, au prolblème de l'éducation Imorale.

Cause de la crise littéraire.

~Le progrès -des sciences a créé le besoin d''UJri vocabulaire plus riche 'et neuf; la complication agitée de la vie moderne n'Ûus incHne tou'Y à Inous exprimer vite 'plutôt qu'là 'nous exp'flim,er bien. Le 'point .de vue de l'utiH~é prim,e celui de la correction et de r élé­gance; 'la producti'on littéraire plus abondante, soucieus-e d'un l)ublic peu lettré là qui le style est ,indilftfér-ent, devient 'Ohaque jour plus médiocre.

- 431-

'Cependant, plus l'intellilgenc.e modern-e accroît l'étendue -et la v,ariété de s'es domaines, 'Plus Igrand aussi est son Ibesoin d'une larugue pure, claire et précis-e; faute de quoi, elle risque de ne -1S·e former que des 'représentations confuses. Plus- que jamlais ,donc, il importe de donner à l'enfant l'habitude d'e s'·exprill1l-er bien, de s'·exprimer vite, avoc précis'ion, .grâce à une c'Ûnnaissance exaüte de la langue.

Qu'est-ce que la culture générale?

IMais il convient de définir la culture générale elle~mlême, et de jug-er lpiar Là ce que l'instituteur -en peut attendTe pour Isa tâche. Gardons-nous de croi,re que la culture générale sOlit .[a réunion de plusieurs . cuHures particuliè-res; qu'elle doiv·e fournir là l'esprit ({ de'Y cLartés de tout » et une somme encycl'Ûpédique. ILa culture générale ne consiste pas dans la variété des connaisSlanües acqui­s-es, mais bien dan~ une dispositiüIl, à acquérir des cOifllIlaiss,ances variées; c'est donc une fonlle très généTale d'Iactivité intel1ec­tuel'le .. Sans doute, elle ,doit stimuler la curiosité de l"esprit vers des objets divers, mais non pas pour une a'cquisiti'Û'll mécanique de notions hétér'Ûgènes. Il 'Y',a,git -d'acoroître la 'souplesse de l'esprit en le dégageant de toute iroutLne spédale, d'enrichir non 'Pas seu­lem-ent ses donnée'Y, rn-ais sa puissance originale, -et tel est bien le s-ens de ceUe ,formule fa'llleUSe : ({ Un livre vaut InlÛn pal' ce qu'il apprend, mais parce qu'H apprend. » ,Celui qui profit·e ~e plus d:'un liv're n'est pas celui qui serait ·en état de le réciter Im'Ût pour lll0t, mais au c'Û'ntrair-e celui qui serait capable de le ,refaire pour son C'ompte, ,en l'interprétant et, au besoin, en le cor'fligeant au 'contact -de sa propre -pensée.

On voit que le grand av,antage de la culture ,générale ·es-t d'exerüer également toutes les puissances de l'esprit, tandis que la culture particulière tend inévitablem,ent à déVelopper certaines facultés aux ,dépens des autres -et, 'Par suite, à fausser 'l'esprit. C'est ainsi que J'.étude exclusive des 'mathé.matÎlques 'Produirait une conf,iance absolue en l'efficacité du raisonnement abstr1ait, -en sa maîtrise totale et consta'nte SUT 'le monde r·éel, ,et conduirait là la c'Ûufusi'Ûn simpliste ,entre une notion claire ,et une 'notion exacte. Toute spélCi,alisation prématurée parlag·e les phénomènes en deux catégories: ceux qui 'Ont rappnrt là t~lle science, là telle p-rof.es\Sion, et ceux qui ne s'y rapportent point: « Qu'est-oe que ça prouve?» deimandaH un mlathématicien assistant là une représ'entation d 'hy­giène.» « Ces gens-là n'entendent rien aux cuirs », concluait un tanneur enrichi, dans un salon .où il était Tesre l'Ûngtemps Imuet. La mentalité qu'on a appelé « primaire » s'explique exactement Ide la mê-me ,manière.' eUe revient à ne connaU.re .les faits que comme matière d'enseignement, à ignorer leur c01mplexifé réelle, parce qu'il faut les décrire sQmmaireme.nt à des enfants en quel-

Page 6: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 432-

ques tl'aits et à tomber aiIlsi dans l'incom!{Jréhension, puis dans l'intolérance.

L'enseignement primaire en est très susceptible.

H semblerait donc qu'il y eÎlt comme une con1lradiction fon­damen1:ale eutre la tâ-che de l'instituteur et le souci de sa culture générale. IL 'œuvre du professeur ,est 'en effet de tourt définir logi­quement,de Tout réduire en notion~ si'm'ples et !Claires, au risque d'la1boutir là des c'Ünstructions un peu 3.'rtitficieUes 'mais seules re­présen1:a1tives pOUl' de jeunes esprits. Seules, ces 'noti'Üns générales nou" permettent d'·étendre notre vis,i'Üllli dans J.e champ de l'his­toke ou dans celui de la sciell!C'e, sans nous laisser sulbm,erger par le !flot inno,mbralble des cas 'Pa-rticuliers. ,Et 'pourtant, à pr-endre la noHon générlale pour l'équivalent des faits qu'elle représ-en1:e, on m-éconnaît l'originalité 'Ifondère du réel, sa .fécondité, sa ra.che'5-'5e et sa puissance. Mais, d',autre part, là vouloir jeter tout de suite

'ce réel si -collllplexe dans l'âme enifan1.i-ne, on ne connaîtra que déboires et échecs . .Penser élever d'un cou'P ce petit écolier aux goûts, laux alspira:tions, aux jugem.ents d'un hom1me cultivé, c'e'i-t traiter un enfant com,me s'il étali1: déjà un ho,m,me et non point le 'm,etltre ,en m 'esure de le devenir.

Or, c'-est le grand bienfait des littératures anciennes, c'est leur excellence pédagogique, de meUre l'esprit des enfants en pré­s'ence de fait~, de sentim-enlts ,et de caractères qui ont été bien vivants, cert,es, mais qui s'e pré s'en te -aujourd'hui s'üus une forme iUlllnolbile, typiqù:e, définie avec précision pour chaque époque de rhistoire. IAussi peut-on ,faire travaiUer Isûrement l'esprit sur de teh objets, :t'Out c{)lIIltme on tfait o'Pérer l'appenti-m'édedn sur le cadavre 'Pour lui enseigner l',anatœnie, avant de lui confier des malades.

iLalittérlatur'e, par ses che!fs-d':œuvres classiques, nous révèle le fond même de la nature hurrnaine. 'Homère a dit l'essentiel sur l'aff.ection conjugale; Virgile et ,:\t[ontai'gne, sur l'amitié; Rabelalo;;, sur la p'Oltronnerie. ,C'est cela que l',enlfant doit slavoir- pour que l''hom[ffi,e ne l'oUlblie plus.

Le maUre doit se cultiver lui-même, et comment?

Le problème semlble maintenant plus proche de Isa solution; seule la cuJ,ture Ig'énérale, av'Üns-nous dit, confère à l'esprit cette souplesse et cette liberté qui empêchent les culture'5> particulières de tes délforlllleret de les fausser. Plus que tout autl"e, l'instituteur d'Oit avoir le souci d'assur-el' à son intelligence, par une curiosité touj'Üurs ouverte, Inai~ très active, le contact infiniment riche et varié de tous les éléments qui composent le va'ste 'monde. A au­cune !époque de sa formation et de sa carrière, il ne s,aurait impu­nément renoncer 'à ce tI'lavail sur lui-m,ême. Il se convaincra que

- 433-

le moyen de dominer sa rtâcheet de la mieux accomplir n'est pas dans l'accumul'ati'Ün de livres nouveaux trop vite écrit'5> - et tr'op vite ,lus - mais dans un approfondiss,ement personnel des 111a­tières de sonenseigueJl1ient.

Il ·en viendra ainsi 'à fondre hia-rmonieùsement par la puis­sance de sa pens-~e active et réHéchie les élén1,ents, à preJ.nière vue disparates, des progran1,mes scolaires. ,Il saura dégager bientôt natur,ellem€ut les aspects par où ils se rapprochent et se 'C0111plè­tent. L'enfant alors aS'5-Îstera 'bien à la classe ,de n1athématiques ou à la dasse de « franç/ais » , mais il cÛlmlpl'endra surt'Out que c 'est la classe ,et que to~t Is'Ün eSiprit y progresse dan'5> l'unité de son dé­veloppement, grâce au m,aî1re ca'Pable et soucieux de lui assurer ce bienfait. -Quel précieux a'VIantage possèdent sur 'ce point les m'aî­Tres primaires qui - rc'Omnl.e c'est 'la 'plupart du ten1ps le 'cas ,chez nous,en Valais - Isont les Il1aîtres uniques de leur\). élèves! IÜO'111-bi-en J.eur position pédagogique paraît enviable aux men1bres doe l'-enseignem-ent secondaire, privé,s maintenant de la belle et baute foncti'On du professeur principal, 'condalnl.ués. là figurer à t'Our de rôle, cha,cun penda,nt une heure, sur l"écran cinél11at'Ograpthique des six ou 'sept dass,es d'une 1111;êJ11ie journée! .on ne voit que tl'Op quelle supériÜ'l"iité ,d,e droit un tel régÏ'm-e -confè-re là l'instituteur, et COm,'l11enit elle se doit trladuire ,chez lui en une Ifonnation plus dé­cisive. Adaptation constante aux élèves.

,Cette If'Ormation, d 'ailleurs, le délivrera de la routine dans \;j,a tâ-che et de l'ennui qui en l'jésulte. IS'il Ifait sa dass·e « avec toute son ânl.e » , s,elon la 'célèbr,e -formule de Pla'ton, ,et 'si cette ân1e -est bien vivante, pa-rce q ue nourlrie Slans 'cesse des senmlmenh 'et des pensées qu'elle puise dans une culture tous les jouros 'élargie, le Inaître ne fera pas -deux f'Üis la l11'ême c1ass-e, pas, 'p'lus qu' « on ne se lba1g,ne deux fois dans le lmirune fleu'V-e » . D'un jour :à l 'autre, d 'année en rannée, instruit :de Isa Ipropre expérience, éclairé sur­tout 'Pail' les réflexions de ses élèves, leurselT,eurs, leurs< confu­sions et leurs lacunes, il s'appliquera là 'l11ieux adapter son ,ensei­gnem,ent. Or, l'adaptation n'est poss,i'ble qu'à un esprit qui s'est fait tTès souple et très libl"e, 'qui, 'par un ,enrichisse'rnent et un l'eno'll'velle'ment ·continus, a échappé à lia contrainte paralysante de l'aut'0l11atiSln1,e. JDire: « Il y a s-i longtemps que je lfai1s Illl.a classe: je sais lia Jake! » , c"est dédarer qu'onl la lfini de se modi­fier, ,de se trans'former, de s'accroître; c'est suppos'er que deux m'ÜlIllen.ts dans la vie .peuv-ent être identiques, que l'es'Prit du 'lnaître ,et 'ceux de ses élèves s'Ont des « choses » toutes Ifaites, fi­xées à ja'mais ... Autant dire qu'ilS' 'Ont Ifini de viv-re,-puisque la vie consciente es't ess-enÎiÎeHernent créatric-e et Ique nous ne 'Pouvons ja'm1ais rien « 'recomm:encer », n'-étant jamais plus identÎ'quernent ce que nous av'Üns été.

Page 7: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

---:- 434 -:-

JD'ailleurs, t'Out ·en discernalfltt, chaque jour ave,c plus de sÎl­reté, que la réalité n'est jamais . égalée par sa représenta;tion di­dactique,' il n''Obéira p'Oint là la tentation malhabile ,d:e verser dans le petit cerv·ëau de l'enfant la cuvée bouillonnante des faits mpu­vants et tumultueux. Il aUlènel'la s·es élèves peu ,à peu ài la oC'onnais­sance des chos·es ·et d'eux-,mèm·es 'avec l'aide inc'01l11parable des g'rands ·écrivains ·du pa'ssé ·et il v'Oudra leur appal'faîh'e, lui, par s,a cultur·e t'Oujours plus rièhe, pa,r s'On jntelligence toujours en éveil, C0'l111me un Vivant parmi les Vivants et C'Ülll:me « une p.orte de \Lumière » . \p. L.

Rendre l'étude agréable et utile

Notre .personnel enseignant qui a l'avantag,e de suivre d'in­téressants cours d,e pédagogie sait qu'il doit rendre l'étud'e at­trayant.e. Mai,s le désir d 'laIler vite, de parcoourÏor un programme lui fait oublier des principes d'Ont il ne devrait pas se départir ,' à nl'Oins de faire fausse r'Oute.

Il es;t dels 'édUlca:teurs , ·et ils S'ont nomlbreux, qui mettent tout le :plaisir d'un côté et toute la peine de l'.aut,re; t'Out l'·ennui dans le trlarvail ,et toute la joie dans les divertissements.

F énel'On dans son « E ducation des filles » s'élève 'contre üette tendance des ,éducateurs, i,l insiste puur qu 'ils rendent l' étude agréable, qu'ils la cachent s'Üus l 'apparence du pLaisir ; parfois les élèves d'Oivent être mis en Hlesure .de l'interrompre 'par ,de petilSl div,ertissenl'ents, des délassenlents qui reposent l'esprit. Cne r égularité trop stri'C'te est >C'ontraire à leur t empèrall1oent; \peB11et· t'Üns-leur une digressi'Ün quj les mettra au large puis rlalmenons­les doucenl,ent au travail. ,Ces coupures, si l'on peut s'exprÏl11er ainsi, seront utilem'eint ,empl'Oyées. par des conversati'Üns , la .cita­tion de faits saillants qui tout ·en distr,ayant les intéresser'Ünt.

'Rendre l'étude agréahle, Ic"es1. ·encüre élÏim'Ï'ner ,dies leçons. tout ce luxe dans les définitions, le~ divisions et excepti'Üns inven­tées plar la suJbtilirf:é de l "écÜ'le, luxe qui dépasse 'et les !bes'Üins de la vie ·et l.a 'porrt.ée des enifa,nts. D·e plus, -est-il nécess.aire, je vous le ' dem,ande, de suivre un nmnuel cha'Pitre 'par chapitre, numéro par nUInéro, d"exiger dans une éc'Ole de ,six l110is c·e qui peut c'On­vE"nir à une classe de plus l'Ongue durée? Quelle sera la mesure à garder dans ,l'étude de la langue par exemple :' « IPeu de règleIY 'l11ais peauc'Oup . d'exercices ». !Lors même que les éc'Oliers les ,eÜ'l11-· prennent, . laiss'Ons de côté les Tègles qui ne conc.erne~t que. des minuties, des .exception~.

~

1

- 435-

Lia Ugne que l'éducateur ,doit suivr,e 1C'0nsis,te à savoir choisir judicieusement ce qu'il doit faire digérer ,à s·es disciples. nans s'On dernier rapport un inspecteur pouvait ·enC'ÜDe dire « 'On passe, 'On effleure, 'On ne r,etient rien; .on ne sait den ,de Icertai'fl" que de temps gaspillé! Il est rar·e de constater le ,fini du tra·vail, l'Ià-peu­près .se'l11!ble 'régner en ' nlaîtr,e. » En c'Ol1!Clusion n'Üus dliTüns: s'Ortir de la r'Outine, l'école p'Our l'a vie. ID.

Quelques règles de politesse Il serait inlpossible d'établir des Tègles universelles et re­

cünnues de tout le m'Onde. A 'Paris, 'On d'Ünne la lli,ain gantée, .tandis que pres'que par,tout ailleurs, en Europe, 'On :r,etire S'OI11 'gant .p'ÜUir Iserrer une 'n:ain.

D'autre part, un tel c'Od:e, qui aUrla'Ït la prétention d'être à ,peu près c'OtI11plet, seta'Ït fastidieux:. On n.e tr'Üuvera ici que quel­ques uS8.Jges qui serviront d'illus'tratio'n ou de m'Üdèle. Mais cha­cun distinguera fadlement qu'en somme toutes ces TègloE~s se ré­,sument ,en deux .ou trois principes f'Ündam·entaux, d'Ont il con­,vient de 's'e pénétrer. ·Ce s'Ont du reste des p'rincipes que t'Out hom·me point trop 'm'écl1ant .ou égoïste t,rouvera en lui-Il11lême. Il Isu'f,fit de penser :à les mettre en œuvre dans la rvie quotidienne.

La p'Olitess·e est s'Üumise aux l'Ois de la logique. IEn politesse, ;pas de chinoiselfies: t'Üute règle de l'étiquette doit êtreexplica­,ble ·et c'Ümpréhensible. lAinsi, 'On ne doit palS p'Üflt,er les '1nets ,à la ,bouche av·e,c s'On couteau. IC'est d'abord par,ce que lia ,fourchette .est destinée précis:ém,ent à cet usage, ensuite pa~'ce qu'un C'ÜU­teau ne sert qu'là c'Ouper. Enfin, 'On risque de se 'bless,er.

La p'Ülitesse est l'aspect supertficiel de la g.rafitude et de la bie.n1veillance. Ce n'est plas enc'Ür'e la charité: c'est la forme gra­;eieus·e d'un acte. 'De là cette maxim,e : (La façon. de d'Ünner vaut .mieux que ce :qu'on donne.

L'homlIl1e bon et délicat est poli, par natur,e. 11 devine ce ,qu'il doit Ifaire.

lLa délicatess-e d'Ünne là nos lll1anières ~a~ grâce que la l'Ügique 'peut ign'Ürer.

. ILa p'Olitesse répond à un besoin Id'esthétique; elle emlbellit n'Os m'anières. ·Pas de p'Ülitesse complète sans ce 'qu''Ün appelle le maintien 'Ou, plus pompeusement, ,la oallisthénie.

'En visite.

On s'eLforce généralement le plus de se montrer poli lors­qu'on est en visi1e, ou qu'on reçoit. IMiais il résulte de t'Out ce qui

Page 8: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 436-

a -été dit plus haut que du mO'Inenrt où nous S'ÛlIIlln-eS avec l'un de n'Os s'emblables, nous devons nous comporter COlnme si nous­,étions en visite, c'est-à-dire le ,respecter et D'OUIS respecter nous­mê'mes par notre tenue palffai1em-ent ·correcte.

Pro-preté et toilette.

lJ)'abord, s,i l''Ün ne 'peut se r-endre à une invitation, on doit, .sans tarder, renleocier -et s'excus'er.

Que vous alliez en visite ou que v'Ous re'ceviez, votre aspect ,extérieur Isera plaisant. Etre propre, non seulement lautour du nez, :mais de tout son c'Orps, sains, cadre noir aux ongles, être peigné ide frais, avoir des vêtelnents soigneusement nettoyés, sans t'ache ni p'Oussièr·e, des chaussures bien cirées, c'est un luxe peu 'coû­.teux que chacun doit s'offrÏ<r.

En s'Üciété, on peut vérifier de telll'pS à lautre le bon ordre ,de sa chevelure et de S'a cravate, anais non Ise nettoyer les ongles.

III ne 'faut pas que tout vo'tre 'll1érite niche -dla'ns le n/œud de ,votre cravate, -mais le 'l1î'onde 'a facilelllent nlauViaise opinion de Iquinéglige sa tenue.

L'heure que vous chois~lrez 'Pour votre visite dépend du genre .de vie -de celui que vous allez voir. Vous irez au 'müment où vous .le dérangerez le nloins de ,ses occupations·.

-Pour une invi'bation ou un rendez-vous, on arrive à l'heure lfixée. Un 'Pr'Overbe dit: On cOlIll'Pte les défauts -de celui qui se ,f,ait attendre.

lSi une cause lTI'ajeur-e vous fürc-e à arriver en retard, faites votre 'Possible pour en prévenir c·eux qui comptent sur vdtre pré­.:sence. Exprimez v'Ûtre regret et vos excus-es, Isans exa-gération, en prévenant et ·en an'ivant.

Votre hô'te tient à ,avoir des iparquets et des ta'pis 'Propres. rour ne pas les salir, -essuyez-vous bien . les pieds, s.urtout si vous ,avec pataugé dans la boue.

IPour franchir une 'Porte, c-elui qui est chez lui 'Passe en der­nier, à nloins qu'il ne d'Üive lTI'Ontrer le chelnin, auquel cas il ~'·excuse de pr·éoéder 'S,es visiteuTs.

Tendre la main. - IC'est, -en principe, le signe de lia bien­venue, de la 'bienveillance, dé la confiance. D'Onc, celui qui reçoit tend -la main le premier. L'iifi1férieur attend que le sU'Périeur lui ·donne la sienne. Si votre supérieur ne le ,fait pas, contentez-vous ,de la saluer en vous inclinant légèrement. Entre a,mis, entre ég,aux, chacun Is'-empr-ess.e -de f'aire le geste affectueux.

On tend la 'main droite, et on retire l'autre . de sa poche.

l

1

'"

- 437-

Ser,rer la ,main ne si'gnifie pas la secouer c'Omme une ibl,anche ,chargéed:e fruHs, ni l'écraser p'Üur montrer s'On affecti'On et s'a force. -Mais ,aussi rien n',est plus désagréable qu'une main qui ,s'oH'r-e nloBelnent, CO!ITl'Il.le avec répugnance.

N'em'brassez pas les -enfants, êtres si délicats; c'est contraire aux loh de l'hygiène. Vous faites peut-être beaucoup de mal au .bébé auquel vous d'Ünnez un Ibaiser. Larlssez ce droit là ses pla­renrts, qui ont parfois le tort d'-en abuser .

Attendez p'Üur vous asseoir qu'on vous désigne un siège. Puis restez assis sans raideur ni laisser-aller négligent.

Au couts d'une visite quelque peu solenneHe, on ne croise pas les ja,mbes l'une sur l'autre. , Quand arrive une personne plus âgée; levez-vous pour la 's'a­J.uer et assurez-vous qu'elle trouvera fadlemenlt un siège; si ce n'est pas le cas, offirez-'lui le vôtre. \Les ,da:mes ne se lèv-ent que _pour 'saluer les 1)ersonIll€s âgées et celles à qui elles veulent fain' honneur.

Ne regardez pas ce qui ne vous c'Oncerne pas, par exemple .une lettre restée sur un -meu'hle. :Ne touchez pas laux objets. dis­posés sur les tables ou la cheminée.

Si vous oC'OIm,meHez une maladresse, ex-cusez-vous et offrez de l'épar-el' le d<YIIlJmage. Si 'On ne vous le permet pas·, v'Ous en­verrez des fleurs, ou des ch'Ocolats quelques jours après.

Ne regal,dez pas votre 'mon'tre : vous donneriez l'impres'sion .que vous êtes venu passer un ou deux -quarts d 'heure avant une affaire plus importante.

Si vous ne pouvez vous em'pêcher de Ibâiller, faites-le sans .. ~)ruit, la 11liain -devant la bouohe. Si cela continue, aHez-vous-en. Vous toussez? 'couvrez vot'l'e bouc-he de v'otre main et, !au be­.soin, de votre ,mouchoir de po-che.

Refi.rez-vous qua'nd arrive un nouveau visiteur, ou peu a'près. -Restez peu de temp'Y auprès d 'unnlalade, de peur de le fati­

,guer.

La politesse Il Jut un teII11ps où heaucoup d 'éducateurs cr'Ûyaient qu'il fal­

lait, pour corrig'er les -enfants, leur faire des ohservations sur un ton ,furieux , ou moqueur, 'Ou bourru.

L'effet de ce procédé est d·e r·endre antipathiques les éduca­teurs - parents ou maîtres- - et lia' vertu. ILeur autorité devient toute superficiel'le et s'affai'blit rapidement. L',enfant qu'on a hu­m,iHé cesse bientôt de res'Pecter c·elui qui .fi' a iPas su 'se faire ailmer.\

Page 9: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 438-

C'OffiJment enseigner la politess-e ? IC'est 1à un obJet de pre­mière important,e, 'auquel tout éducateur consiciencieux a songé maintes fois.

La politess:e imposée est un fardeau et, .loin d.'adoucir les rappor,ts ,entre humains, elle les rend détestables.

Qui veut être honoré commenoe par être honorable ,et poli. ILa politesse doit être bienveillante et rendre bienveillant. Essayez une fois de 5·aluer ipo-loim,ent celui qui devrait vous

saluer .le premier; il vous oomprendra. On ens,eigne la politesse ,en étant poli, non en étant har~

gneuxet gr.ossier.

De l'impoli volontaire

ILes gens .frustres, qui ont toujours vécu ,en sauvages, qui n'ont pas reçu d'éducation de leurs par,ents, gens très snnples, ceux qui ont un nlauvais caractère, hargneux, jaloux, envieux t

<llltanquent souvent ,d'urbanité.

ILe !pire i,mpoli ,est celui 'qui l'est, non par ign 0 l'ta noe j nlais parice qu'il méprise 'la politesse.

A SOllll avis, un «homme» digne de ce nom doit ·être fort, c'es.t~àdire, touj.ours dans sa pensée, un peu Tude. « ILa polit~sse, dit-i'l, c'est bon pour les rfeln.mes, ou pour .les. freluquets qUI les oourtis-ent. Un « homm'e » ,est sÎnlple et dit ,franchement sa ,façon de pens'er, sans nlettre des gants. » Pour lui, franlChenHmt signifie brutalement.

:Le plus souvent, coette opinion couvre une ,gaucherie natu­relle .ou un défaut de l'éducation. On aiIne .mieux éTiger l'im:poli­tess,e en sys,tèn1:e que de réti'léchir aux conséquences que son règne aurait pour l'humanité, et chercher à S'-eJili a:f.franchir. Ainsi un être (bon et probe peut paraît~e dés'agréable et être peu aim'é 'ma~­gré toutes ses qualités. On l'es.tim.e, rrnais on se détourne de luI.

n rebute l'affection des siens et les bless-e dans Ice qu'ils ont de plus cher: .leur amour pour lui .. Sa ilnalencontr,eus'e impolitesse arriv,eà desseTrer 'les liens de la .famine.

Les bourrus devr'aient se com,parer à s,es vieux 'sangliers qui mûlestent la harde quand ils l'approchent. .on les appelle des so­litaires, et ils devraient en effet \vivre loin du monde, s'ils ne savent que montrer les dents.

"Parfois, la caus-e de cette humeur chagrine lest plus pro­fonde: foie Jilialade, neflfs 'fa,tigués, mauvaise digestion. Alors .le bourru ,est à plailIldre et là soigner. n souffre. Il f,aut l'entour-el' de toute l'affection dont on ,est capable et persévéI~er, malgré les re­bufifades, jusqu'à c~p'lète -guérison et au delià.

- 4309 -

Qui est vertueux et i'mpoli comillet un crime contr'e la mo­rale, en rendant la vertu antiipathique.

'Certes., _ il existe une polHesse outrée, pr,atiquée par des gens manquant de dignité ou de mesure. Avec -eux, elle devient obsé­quiosité ou s'èrvilité, ,d-eux défaut·s aussi élolgnés de 'la politesse que la grossièreté: au lieu d'élever l'ho'mme, ils l'Iavilissent.

La politesse est une force

Bien loin de lüniter notre ,Puissance, 'la politesse l'aug-m'ente au contraire.

Qui ,aÎ'Ine .la .force aldmire sans doute ceNe qui frappe où il faut, lavec la juste intensité désirable, rien .de plus, rien de nl.oins. Celui-là ,méprise l'effort aveugle 'qui elnlfonce les portes ouvertes et se dépense rageusmnent avec l'impétuosité de .l'ouragan, l!à où un soutifle suffit.

La politesse obligé pr'écisénlent l'ho-mlllle fort là mesurer sa puissance, à s"ex,prhner de façcn à atteindre le but, non à 'le dé­passer. E lle n'enlpêche nulle.m.ent de dire ce 'que nous pensO'ns. Mais, souvenons-nou'So en , une répdm:ande contrarie toujours celui qui en est l'objet. Pourquoi ,donc ajouter là une observation un ton dur ou injurieux? Oili ne corrige guère quan.d on blesse par supcr,oît. On atteint au contraire son but en donnant à une réprinlande la forme bienveillante -et délicate qui convient.

Lia Ifranchise Ibrutale n 'est soU'v,ent que l '-enveloppe de la mé­chanceté.

La politesse tempère notre force et par ~à la porte à son plus h aut degré.

Travailler notre caractère, le soumettre à notre 'volonté, ce n 'est pas dinlÏnuer notre fermeté: c 'est au contraire l'affiner -et l'élev-er.

Protection des forêts

Utilité,' Les forêts nous four1nlÎssent le Ibois-, sulbst.ance pré­cieuse ·entTe toutes, dont les applications .pratiques !;jont si nom­breuses p 'our les üonstructions, la 1I11enuiserie, la tonnellerie, la falbri~altion du papier, ,le chauf1fage, -etc.

ILes for1êts sont souvent un 'excellent 'lll-oyen de 'protection üon­tre 'les larvalanches et les chutes de pierres. Elles ont une influence heuTeus.e s-ur 'le r1élgime des eaux: les branches, les feuilles, les mousses, ,les débris de bois m 'Ol't sUir le sol ,font r olfifice d'épo~ges et Teüennent une partie des eaux qui s'évaporent dans 'la suite et

Page 10: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 440- -

entretiennenlt une certaine humidité ,dlans l'air. Une grande partie de l'eau pénèh~e dams le sol d'où eUe al,Ïffi-entera les. sources . Ainsi les eaux ne !Coulent pas SUir le IsO'I, et n'entraînent pas la honne terre vénétale et les crues d-es !Cours d'eau .des régions bois-ées ne sont pas trop hrusques ni tr'Ü'p f.ortes.

Les f'Üf'êts ont une bonne influenee SUT le clÎ111at : .elles -r-en­dent les hiv,eIis moins froids e;t les été plus ,frais; elles protègent les \Cultures et les habita'Hons contre le vent.

Ajoutons ·encore que les forêts jouent encore un rôle inlrp'or­tant dans la beau/té du paysage. Que ,d:e -tableaux variés elle nous offrent ,et qu,elle 'ÎlmpTession de fOT,ce et de durtée se dégage des grands arbres!

L'ho,111ime ne p'Üurra janlais être assez ll'econnai1ssant envers les forêts de notre pays pour tout ce qu'eUes lui dÜ'nnent.

Espèces principales: ;Pa~rmi les ,conHères îl y la: l'épicea, souvent appelé sapin; le sapin blanc ou wuargnoz, d'Ont les aiguil­les 'blanchâtres en dessous se terlIlünen1 opal' deux pointes; le pin sylvesrtre ou daille, :dont les aiguilles sont 'plus longues et toujours par deux; l'arole, aux aiguilles plus sombres et plar groupes de cinq, arh.re de la 11110ntagne par ex,cellence; le mélèze 'Ou lane, aux aiguiUes courtes en touffes, d'un vert tendre, tonl\bant en hiver. Il ne pTospère bien que dJalns les endroits en\soleillés.

Parmi les arbres à feuilles .caduques il y a: le hêtu'e ou fayard, dans le Bas--Valalis, jusqu'-à i}.1a:rtigny et ,da,nrs le val~on de la ILiz·erne et au sud du 'Simplon, au Zwis-chbel'gental; les chênes, très !CO'l.11mun, surtout SUir les pentes sëches. du Valais; les érables, dont quatre espè'ces se tpouventen VaIrais: l'érable sycomore ou faux platane, l'éraMe à feuilles d'obier, aux Ifeuilles un peu arron­di-es, l'érable plane, aux feuilles très, finem,ent dé!coupées, très Il'are, seulenlent à l'aval de 6:tJMaurÏoce, l'érable champêtre, plus petit. ILe boule1au, à l'écorce ,blanche; les orlIIles, souvent taillés pour les .feuilles, utilisées 'C0)11!me supplément de nourr,iture pour le hêtail; ole frêne, dont le noils-;flexi'ble et nn -est très \reocherIClhé; les aunes ou vernes, les tille'uls, 'le trem'ble, le p'euplier blanc ou ar-genté, etc. .

Protection des forêts: La l11atière la plus im'P0rtante qui enh',e da'ills la lCoIlllPosition du hois est le ,carbone. ILes feuilles 'et les aiguilles vertes prennent le gaz carbonique dans l'air, le d'2-compos-ent, ga-rdent 'le -oarbone et rejettent l'ox)'lgène; ainsi les fOflêts purifient l'air. :Les racines puisent dans lia terr,e de l'eau qui contient des matières. nutritiv·es; cette eau 'monte dans les feuilles où elle se tra,nsfoll'm-e en sève nutdtive et se répand -ensuÎ1t-e dans toute la plante en suivant la pa:rtie intérieure de l'écorce.

Il ,est donc très nuisi:ble pour les arbrecy de gâter les feuilles, de cass-er ou de cou'Per les Ibranches -et les rameaux, d'enlever une pafltie -de l'éc-O'f'Ce, d'y inscrire son nom.

- 441 -

Les semences- des a·flbres à aÏlguilles se :f.or.ment dams des cônes; ce sont de petites Igraines ;munies Isouvent d'une aile pour f,a'CÏliter le transport par le ven't;elle.s mûrissent en automne ou en hiver. ('La pou5-sière qui s'échappe au printemps es:t du po'l­len, ,nécessaire pour la formlation de la graine).

Les petits arbres poussent très lentement; ils sont expos-és à beaucoup ,d:e -dangers: les chèvr,es et aussi -d'autres ani'mlaux les mangent; le gros hétail les ,éc'l'asent en passlant. !Les hO'lll'ffi-eS, en ramassant de 'Ja Htièr-e, arrachent ces petits plantes Soans les voir et, de plus, ils en'lèvent au sol lia matière qui doit consti:tuer la terre nourridère des arbres. Il ne faut pas ra'll1aSSer la ,Etère dans les fOTêt~.

Les 'chèvr-es f.ont beauc'oup de -m,al aux arbl"es, elles coupent les bourgeons du sornllffiet, ce qui em(ptêche 1'all'bre de s,e dévelop­per. E:t, lors'que a'Près de longues années de retard, il lar.rive à s'élever, il ine donne plus que du lboi1s de qualité in,fléri,eure.

Il faut v'eiller à ne pas endomlnager loes ar'hr·es lQ1rsqu'on transporte ou dévale ,du Ibois. -et lorsqu'on labat des' arbres.

ILes bergers et les !bûcherons font la,ssez s-ouvent du Jeu à 1a base -des troncs d'arbres sous. lesquels Hs s'e luettent où l'abri. C'est­très mal, ,oar le [eu atteint la -résine et l'écor'ce, ce qui cause tou­jours un grave dO'lll'mag.e -à l \arhre et, de plus , peut se répandre el provoquer des incendies de forêits. don't les 'Conséquen'ces son l souvent très graves.

On pratique 'parfois ,des entaBles sur le It.ronc des résineux afin d'avoir des 'mor'ceaux de hois Ïlll'prégnés. de l"ési,ne (bois gras) u1:ilisés pour allU'J.ller le feu. l.es arbres ai'nsi taillés sont abîm'és.

Il Iflaut protéger ave'c grand s-oin les artbres des pâturages; p-la'C-és verlY 1a limite supérieure des f.ortêts où ils ont beaucoup d~ peine :à pousser et 'Où ils (sonlt d 'une grande utilité comlme abrI pour le bétail, pour enlpoêcher le sol -d'être rongé cl eJl11ipa.rté par les ,eaux ,et aussi CO'l1une ornenlent ,d,e la nlonta>gne.

,L 'habitude si r,épa,ndue laujourd'hui des « sapins de Noël » est néfaste pour 'les forêts· . Il inlpOl~te de ne choisir ICOm'l11e 'sapin de Noël que des arbres qui ne 'pourraient pas se -dévelO'ppe~' no~­malenlent paree que trop serrés ou pa10ce 'que sur un :t,e.rraln de­favoTable. Le mieux sef1alÎt de cultiv-er ,des sapins en pépinière destinés aux fêtes -de Noël, ,en épa-fIg'll'ant ainsi beaucoup de jeunes alibT-es slauvages.

Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, Dans tout ce qui m'entoure e.t me cache à la fois, Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu'un de grand qui ,m'écoute et qui m'aime.

Victor Hugo.

CQm,mission canto pour la protection de la Nature.

Page 11: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 442-

CHRONIQUE DE L'UNION

Institutrices mariées NOUi;j ne partaJge'Ûns point les :craintes de Mlle lA., correspon­

dante là l' « EcO'le iPrimair-e » au sujet des institutrices Imariées. Lia questi'On ne sera point 's'Oumise au Grand ,C'Ûns,eil 'et nous

croyons 'savoir que !M. le IOhef du Départeruent In'a pas pris pour _ le mO:111ent enlcore de décis,ion ifonmelle là :ce sujet.

Nous nous refusons à cr'Oire d'ailleurs que ron 'Puisse aller jusqu"à l',exctusion totale de l'-ens,eignement des, institutrÏües ma­riées. L'article 11 parle des conditions- spéciales d 'engagellllent. Que ces conditions s'Oient rendues plus sévères soit 1 ILes te'l11pS s'Ont durs 'pour tous ,et la pléthor,e inquiétante, mla,is, il nous SelTl­ble qu"en toute justice, ,si l'on cherche le bien de 'l'ElCole, on ne peut aller plus loin 1 [/art d'ens-eigner -en ,effet ne s'alcqui'ert pas toujours, il ,relève avalnt tout de l'intellig'ence, du ten~'PéTa1nent; or, ,exclure de l',enseÎlgnoo~-ent les mariées c 'est se PTiver de 'll1aέtress-es ,cl:e 'valeur, - en admettant bien en~endu que ,La vocation du 'lnariage l'eIuportera toujours -sur l'autre. D'ailleurs l',esprit s'a:cco[mn~'Ode 'll~al, et la Inorale peut-être aussi, avec l',idée d'hn­poser le célibat au 'Corps ens,eignant féminin.

La question passionne en 'ce 'l110nl'ent ,mlême le corps ensei­gnant vaudois. Et pourtant il C'onvient de rdever que notre situa­rtion n 'est pa's cOlnparable là la leur. 'L ',ensei,gnem,en,t ,en Valais n'est pas une profession. ICependant les études- coûtent 'aujourd'hui a.ussi cher que là-has. La perspective de l'exclusion est donc plus inquiétante ici, les conflits d 'intérêt et d' a'll~our plus dra'l1~a1iques.

Nous- n'avons point la prétention d 'épuiser la quesÙon. Nous n'avons d'aiUeurs én~is pour le 'l1~0'l11ent qu'une opinion person­nelle ·et nous revi,endn)lllis sur ce sujet. C\ilai<s il -nous semhle d'em­blée qu'il faut t,enter de f'ésorber la plébhol',e par d'.autres n~oyens.

'M.

PARTIE PRATIQU E

LANGUE FRANÇAISE

Passage du mont Saint-B-ernard -

\Les soldats- surmontèrent I;l'v'ec ardeur -les ' difficultés de cette route. Ils étaient fort charg1és. car on les avait obligés -là prendre du :biscuit 'pour· plusieurs jO'Urs .et- avec du biscuit, une grande quantité de oaTt'Ouches .. ~ls grav~_~s.aiel1t ~s s.en~ier.s _ ~scarpés) chan-

- 443-

tant au milieu des pr,édpices-, l'Iêvant la c{mquête de cette Italie 'Où ils a'vaient -g'Oùté tant de fois les j'Ouissances de la victoire, et ayant le noble press-enHm,ent de la gl'Ûir-e imnl'Ortelle qu 'Hs :aUaient rucquéfÎ.r. ,Pour les 1'antassins, la peine était m'Oins grand-e que p'Our les cavaliers: ceux-<CÎ faisaient la l'oute à pied) condui­sant leur ,montur,e pal' la bride. C'était sans 'dlanger à la mon­tée; mais, à -la des'cente, ils .&tlaient ex'posés, si l'anirmal faisait un faux-pas) à lêtr,e entr,aînés av,ec lui dans les précipices. Il arriva, en effet, quelques- acddents de ce genre Imais en petit nornbr,e, et il périt quelques chevaux, mais pres1que point de ca-:vaHers. Thiers.

EXP-LICATIONS

Les -mots. - Expliquez: avec ardeur, - du biscuit, - eScar­pés, - un pressennment, - leur monture.

Les ~cf,ées. -- Qu'est-ce qui proll'v'e l'ardeur de ,ces s'oldats ? A quel nlO'ffi-ent avaient-ils déjà goûté les jouissances de la

victoire? - Le pr-essentÏInent des s'Ûldats s'est-il réalisé? L'orthographe. - ;Pourquoi écrit-on: fort chargéS, - les

avait obligés) - cartouches, - ces sentiers, - ils avaient goûté, faisaient: - à être entraînés, - quelques aücidenrts? Remarquez: clifficl.l.zté, - pressentiment, - aoqérir, -

fantassin. EXERCICE ECRIT

Ecrivez le texte CümJHe didée. ISou!i.~nez d'un trait les sujets et les verbes au singulier; de deux traits les sujets et les verbes au pluriel.

'Cherchez le sujet et le co.mplém,ent direct d'objet des verbes suivants pris dans le texte: sllrnlOntèreni', - avait obligés, -- gra­vissaient) - avaient goûté) - faisaient, - faisait.

INVENTION

Employez les groupes de mots suivants comme attributs; cherchez un sujet qui leur convienne.

Modèle: Le chanvre est une plante textile. Une plante textile, - une pLant'e vénéneuse, - un insecte

nuisible, - un ~mam'inifère lnarin, ----< un ois,eau grimpeur, -­un ,rong-eur incomm'od-e, - un fruit acide, - un fruit savoureux, - un fruit soc.

VOCABULAIRE .Tr'Ouvez 6 noms de soldats 'Ct emlployez-les cO'mm-e sujets, au

plune!. Modèle: Les dragons pOlrtent quelquefoiss une l'an ce.

Le nid des oiseaux

. Aussitôt que le~ arbres ont dév,eloppé leur.s fleurs, ,mille ou .. vners COIn:mene,ent l'Curs travaux. ICeux-ci portent de l'Ûngues

Page 12: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 444-

pailles dans 1e trou d'un v,ieux m'ur; ceux-~à luaçonnent des bâ­timents aux :fenêtres d'une églis.e; d'autres dérobent un crin à une cavale ou le tbTin de laine que la !brebis a susp'endu à la ronc.e. Il y a des bûcherons qui croisent 'des branch€s à la CÏ'm,e d'un arbre; i.J y a des rfilJandières qui recueillent la soie s'Ur un chardon , IMiUe palais s'-élèvent, €t chaque 'palais est un nid . .cha­que nid voit des méta'morphoses charnlanrtes: un œuf brillant, ensuite un petit couvert de duvet. IC€ petit nourriss'on pr-end des plullues; sa luère lui lapprend! à surelever sur sa couche. Bientôt, il va jusqu'-à se pencher sur le bord de son herceau, d'où il jette un premier coup d'œil sur la na'ture. Chateaubriand.

EXPLICATIONS Les mots. - IExplirquez: maçonnent, - une cavale, - fi­

landières, - la soie, - des métamorphoses, - duvet. Les idées. - Quels s-ont les ,nlots dont l'Iauteur se sert pour

comparer les ois-eaux à des ouvI'Ïers ? (,Ce sont surtout des no,ms et d:es verbes.) - -Qu'€nt'end-on par la nature?

L'orthographe. - Pourquoi écrit-on: développé, leul's fleurs, - Cl laissé, - croisent: - recueillent?

Remarquez: développé, - n1Clçonnent, - métmnorphoses) nourrisson.

EXERCICE ECRIT Ecrivez le texte corn'me dietée. Séparez les prop'Osüions par

un h'ait. :Soulirgnez d:un trait les noms enl,ployés 'CO'Ill'me sujets; de deux traits les prono'ms sujets-.

E·criv,ez -en trois colonnes les termes de chaque proposition. (Sujet) verbe, attribut ou ob jet) . Indiquez dans la 3iIne colonne si le IUÛ't est attribut ou ob jet. On passera la 'Partie du texte qui -est entre crochets- [J.lr y 'CL .. chal'­don[.

INVENTION Formez une proipOisitioIl1 -en donnant au verbe indiqué un

sujet convenable -et un conlplém-ent de ,lieu. ,pleurer - dOflluir - tŒuber - sauter - courir - grand iT mourir - naître - venir -- s'en ,aller - briller - ,éclater plair·e - dem,eurer - reste.r.

Fopmez une proposition contenalrut un suJet, un verhe et un attribut, à l'aide de chacun des veIIDes indiqués.

être - paTaître - sembler - devenir - 'l'-ester - demeu-1'er - mourir - tomber ---1 briller - s-e tenir - ,s-e trouver se risquer - êtr€ nommé - être appelé - êtr-e élu.

VOCABULAIRE Donnez -à chaque verlbe un sujet et un compléInent direct

d 'objet.

- 445-

dérober - ajuster - €ntreprendre - confondre - €nVe­lüpper - -écrÏ'r-e - apitoyer - -em'brasser - tordre - vaincr€.

Mes deux bœufs

J 'avais deux Ib(œufs qui m ,e connaissaient bien, iBise -et Fro­luent; le preluier tout blanc, un peu Iparesseux, il est vr:ai; le ,se­COnd, TOUX, ,maigre de l'échine, en ,reva'IlJch€ rude travailleur. Je les avais choisis parmi les plus rübustes , et quel orgueil de se faire obéir de ces grands animaux, qui) au nloindre geste, ,sui­vaient mes pas dès que j'a'ppuyais rllla gaule sur le joug!

Ils ne :pouvaient faire un pas sans nloi. J e les menais ainç;i à oI'a:breuvoir, au tomhereau, à la 'crèche, surtout à la charrue. C'est l'à que je pouvais le plus -fa-cilement -et le plus longtelups régler mon pas sur le leul' et mar-cher ,à côt é d ',eux, fièr-ement, sans courir. Et quelle patience ils m e montraient! Quoique j'a­busasse a sSUrélU€nt de Jeur douceur, ja'mais -elle ne se démentit un seul instant. Aussi en étai,ent-ils bien r écoompelIlJs-és au hout de chaqu€ sillon. J 'laHais cueillir des trèfles 'V-erts qu'ils luan­geaient dans nla main, en nl,e r egardant de cet œ il prü.fond où je 'croya-is voir tout l'.amour qu'ils avaient pour un si bon ,maît,re.

Edgar Quinet.

EXPLICATIONS

Les mots. Expliquez: .de ['échine, ma gaule, - le: joug, - la crèche, - elle n e se démentit.

Les idées. - Quelles sont les qualités d€s deux bœ ufs ? -P ouI'quoi l'enifant a-t-il d e l '.orgueil ? - E xpliquez: ils ne pou­yrt irn t_ san s -moL _ . [ 01n men t l 'enf~nt pouvait-il ab user de leur douceur ? - Pourquoi les b œufs l'aimaient-ih ?

L'orthographe. - PourquOI éc,rit ·on: avais choisis ) - quel orgueIl , - ces grands animaux, - sz.zivaient, - m t?nnis} - queUe patience?

EXERCICE ECRIT

Ecrivez le texte comme didée. Soulignez les adverbes. Faites une liste des adverbes ou ,de,:; IOl'lltions adverhiah~" du

texte. Indiquez: 1. leur nature; 2. l'eX'pr-ession qu'ils modifient Fla'ites -entrer dans une petite phrase les adjectifs suivants en

les eluployant conl1ue adverhe~. juste , faux , clair, haut. cher) cüurt, droit , ferme, vrai, b1.s.

'Conjeguez un verbe à l'indicatif présent et passé ' composé. en y ajoutant un adverbe de ,manière ter.miné par ment. 'Changez de verbe à chaque personne.

Cvt-odèle : Je m'assieds cœn:.;modé.me.ITt; - tzi réponds po­lfment, etc.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 446-

, Conjuguez un veI"ibe à .J'indicatïf imparfait et futur, en y ajoutant une négation, si'miple ou renforcée, ,Changez de verbe à ~ha'que pers'Ünne,

IModèle : je ne répondais' pas; - tu ne savais rien.

VOCABULAIRE

Rempla,cez les expressions suivantes par un adverbe el joi­gnez-les à un infinitif. :Modèle : Travailler avec J'oie --- tl'uvail!er . ' Joyeusement.

av~c j'Oie - sa'ns peine - de bonne heure -- par f.raude -ay'Cc peIne - av,C1c calme - avec sa'llig-froid - avec difficulté -­sans faute - sans. hésiter - sans crainte - sans tarder.

. COMPOSITION

Le premier jour de t'an

, Plan. - 1. L'e j'Our de l'an. ,Prompt réveil. Ma première ach.on. - 2. IM,es :étrennes. (M\a joie. - 3. Visite aux parents, aux amIS-.. Cadeaux r,eçus. - 4. Ani:rlllati'Ün des rues. Aspect des magasms. Bonheur des ·enifants. - 5, Le soir, réunion de famille.

DEVELOPPEMENT

, 1. C 'est aujo~rd'~ui le preInier jour de l'an, le jour ·des etrennes. IGe mahn, Je lne suis l"év,eiHé de bonne' heure j'ai fait ma toilette .et a~ssitô1 rai C'ouru à la ,chamhre de lne~ pa­~'~mts. p'Üur l~ur ,SO~?alter une bonne a'nil~ée. Depuis> plusieurs jours, J avalS apprIs a l ecole un beau complhnent que jè devais leur réciter, mais ,en les e-ln'brassallt j'étais tellelnent ému que j'ai pefidu la rm6m'Üir·e ·et n'ai pu en dir'e que quelques .1110t'3. ({ Cela Hf' fait ,r~en . a dit Inon 'Dère~ nous [l·cceptons te~ vœux et comptons> que tu tIendras t.es promesses. » Et il m'a embrassé bien tendre­JJl'ent ainsi que ma 'mère

2. M,es bons parrents In'avaient réservé une s-urprisë Devinez q~~i ? .oh! ~elque chose qui ~'a fait bien plaisir ·et que je de~lTaI·s depuIs l'Üngtemps: une bIcyclette! Comn1e je suis heu­reux et comm·e j'ai ·embrassé Im,es parents> pour les rmncrder! J'aurais voulu aussitôt f,aire une'Pronlenade~ mais la neige (''ÛU­yre la (terre; je dois attendr,e et ·mon impatience est grande.

3. Dans la matinée, j'ai fait des visites. Je suis lallé chez m'On oncle IPierre, chez ma tante Marie, chez d:es- amis. A. tous j'ai présenté mes vtœux de bonheur ·et pr,esque tous ln'ont :fait des .cadeaux. J'ai reçu des cornets de bonbons, des tabl,erttf::s de cho­·colat, un jeu de dames, et ce qui m'a surtout fiait plaisir, Un !1eau Ji.vre de Jules Verne, tout rem'pli d:e gravure.;;·: Les Enfants du capitaine Grant. Vrai'm'ent, je suis gâté cette année.

4. Partout dans ,les rues régnait une g-rande aninlation. Mal­gré le froid et la neige, 'les Igens allaient, venaient, -chargés de

- 447-

paquets, de jouets, de victuailles. Les enfants 'iurtout étaient gais ·et ne cessaient de parler de leurs étrennes ou de croquer des 'bonbons. On voyait quantité de pertes filles p'Ürtant d,eoy poupées, des ·:qJ.énages, des hOÎtes à ouvrage. Tout le lUo.lde était content.

ILes iIl1agasins av,ai,ent ,fait leur 'beHe toilette: ceux des lnar-· chands de jouets-, des confiseurs, des fleuristes, des épiciers re­gorgeaient de curieux et ·d 'acheteurs. rC'était une vraie fête.

5. Ce SDj.j· , n1es 'Oncles, m es tantes ~ ave'c leurs cnfants, doh ·ent dîn er à la maison. Nous serons heureux d '·être tous ens·emble et je n1e pT'oll11'ets de -bonnes parties ;a'vec ·mes petits c'Ûusins. Ah! quel beau jour que le ,premier jour de l'an!

Coup de main donné à propos

Dans une ru e escarpée, un ouvrier tire une voiture à bras-. NLalgré ses ·efforts, l'hOlun1e ne 'p eut plus aV1ancer. Deux E'nfants .passent et proposent 'à l'ouv~'ier de lui aider. Il accepte. La 'n1'Ûntée est gr,av ie. -Racon tez c ette scène.

Plan. - 1. L 'ouV1rier et la voiture à bras. Rue ·escal'pée. -2. Efforts de l'ouvrier. Arrivée des enfants. Leur proposition. La jIllontée ,est rgpavie. - 3. RemercÏen1ents 'd:e l''Ûuvri er. 4. Conclusion.

Jules le bon apprenti

Plan. - 1. Jules est apprenti .m·enuisier. Il 'range l'atelier. 2. Il s'applique à l'ouv'rage, Il écoute le patron. - 3. S.a po­

lites-se avec les client s. Sa bonne humeur. -- 4. Il est sérieux .. Il songe à sa rfan1ille. - 5,. Il 'fréquente ,les cours du soir.

Décrire le bureau de poste

Plan. - 1. Hier Je suis allé 'au hureau de poste. - 2. Bureau de.s e mployés. Bureau du pub li,c. Guichets. - 3. Ce que vient faire le public: ,a'Chat de timibres , mandats-poste, envoi de dépêches, le téléphone. - 4. O~cupanon s> des employés. Le tèlégraphe. - -- 5. Utilité et rapidité d,e la poste.

La foire

Vous êtes allé à une foire , au chef-lieu du canton. Rac-ontez ee que vous avez vu.

Plan. - l. lM·ereredi, je suis allé à la foire. As'peel des rou­tes. - 2. Arriv,ée des gens. n ·es bestiaux. - 3. La foii'e. Les' ,1n:a'quignollS<. - -4. Etalages divers. Bazars. Un charlatan et les bad,auds. - 15. lLa foule .dans les auberges. EmpresseInent -des gens. - 6. Le ·. dépar.t. · La vine .reprend S'Û'IlJ calme. , .

Page 14: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 448-

Le chien

Dites ce que v-ous savez sur le chien et les serviüe!05 qu'il rend. Plan. - 1. ILe chien. Ses qualités. - 2. Différentes ·espè-ces

d.e chiens. - 3. Le chien de garde. - 4. (Le chien de herger. -­.5. Le chien de chasse. - 6. Le -chien de T/erre-Neuve, du Grand Saint-BernaTd. -etc.

Un mendiant refuse du travail

Un mendiant tout jeune est venu <frapper à votre 'Porte. Votre 'père lui a refus-é l'alH11ône, 'mais lui a pf'oposé du travail. .Refus du mendiant qui -qillne 'mieux mend:er que travailler. Racontez le fiait et dites c-e que vous en pensez.

Plan. - 1. Arrivée du ll1endiaint. Il demande r aum.ône. -2. Refus du père. Il propose ·du travail. - 3. Le 'l11endiant refuse de travailler. - 4. Le père le congédie. Ses paroles. - 5. Héfle­xions.

Décrire l'arrivée d'un train

Plan. - 1. Hier je suis allé à la gare de Sion. - Des voya­geurs attendaient le tfla-in. - 2 . .Locomotive éle,ctrique . .palette du chef de ga,re. Arrivée du train. - 3. Des voyageul"S des-cendent. D'au.tlfes 'lTI:ontent. - 4. A'ctivité des employés. Les bagages. --5. On fer'm-e les portièr·es. Le train repali. - 6. ,Sortie des voya­~eurs. üalme rev-enu.

Les principaux c'ombustibles

~Dites -ce que vous savez sur les principaux combustibles, leurs avanta1ges et leurs i'llJconvénients.

Plan. - 1. ·Les principaux con1~:mstihles. - 2. Le b'Üis. - 3. .. Le -charhon de 'bois. - 4. iLa houiHe. - 5. /Le coke. - 6. La tourihe. - Le lTIaZOUt.

L'ivrogne

En revena<nt de l 'école, v'üus avez rencontr:é un ivrogne. tDé­crivez sa marche Vladllante, . ses pr-opos inc'Ühérents, s,es <Hl·enaces ·aux pass'ants, l'aspect doe sa personne. Dites les réflexions que 'ce .spectacle vous a inspirées.

Plan. - 1. :S'Ortie de l'école. Rencontre d 'un ivrogne. - 2. Sa déma,rche. Ses <propos. ,AS'pe:ct de sa pers'Ünne. iRaiUeries des

.g-amins. Cris de l'iV1rogne. - 3. RéfLexions inspir·ées. - 4. Ré­solutions prises.

Je pense à mon enfant, à son éducation, et pas seulement à celle de son intelligence - il y a des professeurs pour cela, - mais, pOUl' .celle de son cœur, il n'y a que la mère. P. Bourget.

- 449-

~~\:.@\·Ilfl E~r GL ~ ~lT ~_NT ~112~)'!!)' G(Gi:(G)G ~ 1L~ ~~.R\. 1J ~~

Deux petites pièces d'allure très différente à propos du retour de ['an; des réflexions et impressions qUe ce Ul.'ouveau départ sus­citent en l'esprit et au cœur; une chanson pour philosopher en chemin; un tableau de saison.

Janvier L'an coule entl'e les bords illzimités du temps, Entraînant avec lui les jours et les se.maines, Les espoirs, les regrets, les tendresses, les haines, Tout ce qui pleure ou chalnte en nos cœurs palpz'tants.

Janvier mystérieux, a~x soleils hésitants, Que nous réserve-t-il de plaisirs ou de peines Ce cortège de mois que par la maiJ11 tu mènes, Le long du chemin sombre ou clair de nos instants?

Les souhaits de bonheur, les baisers, les offrandes, Dont, sous tes premiei-s pas, s'effeuillent les guirlandes, Jl,1eul'ent cam·me sm' l'onde un vain reflet mouvant.

Car la nature est sourde aux bruits que font les hommes: Dieu seul connaît le sort de ces feuilles au vent Qu'en ['éternel éther pour un moment, nous solmmes ...

Les ail es croisées, Voici l'an nouveau, Les dE'ux mains posées Au pied d'un flambeau.

A l'immense horloge, Minuit a; sonné C'e·st l 'heure où déloge L'An vieux consterné.

Son dos dans la brume Croule de sommeil ; Et l'An n€'uf allume Sa torche au soleil. Pour guider -sa voile, L 'homme cherche en vain Au front de l'étoile, Le sens du destin.

Adolphe HARDY (:Le Cortège des mois).

L'an nouveau Mais lorsque des rues Se croisent les vœux, Un doigt grave aux nues Des mois ténébreux.

« L'avenir ? ... Mystère!...» Quel nouveau Daniel Va liTe à la terre Le décret du Ciel? .. .

La Haine innombrable, A u sourd aboiment, Pousse formidable Son grand flot dément.

Comme une nacelle ' Jouet des remous '

Le monde chancelle: o Christ, sauve-nous!

J. LASEMOIS.

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 450 ·-

H~mne en blanc Il neige ... On croirait que du ciel De fines mains aux doigts de nacre Sement partout des fleurs en gel, .on ne sait pour qUE·I divin sacre.

Il neige ... Oh ! les bouquets ex-quis Les claires frondaisons mystiques Qui s'effeuillent des paradis En des cadences de cantiques.

JI neige ... On voit des confettis Et des franges de mousseline, Et des pétales tout petits,

Il neige ... Et l'air est un vitrail Avec des Noëls en guipure, Et des étoiles de corail

Et des corolles d'aubépine. Dans des chatoîments de fourr'Ure.

Il neige ... Oh ! les beaux papillons Et les soyeux duv€·ts de cygnes Dont les folâtres tourbillons, Mutins, semblent se faire signe.

Ilneige ... Etc'est un chœur très doux En des rêves de symphonies Qui font surgir au fond de nous De lointaines épiphanies ...

Il neige au Ibois et sur l'étang, Sur le clocher et sur les mottes, Et l'on dirait un hymne en blanc Dont les flocons seraient les notes!

0===========================0 NOS ]PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

o 0

J. LASEMOIS.

SOMMAIRE: Prière du Nouvel-An. - Bonne Année. Ce que Noël nous dit. - -Cours de dessin. - Pensées.

Nos meilleurs Vœu~

pour la Nouvelle Année!

Prière du nou\leI~f\n Bénissez, ô Seigneur! fan nouveau qui commence,. Oubliez les péchés de celui qui s'enfuit... De nos cœurs éloi.gnez le dégoût et l'ennui,. Nous offrons l'avenir à votre Providence.

- 451-

Dans nos champs, le blé œort; fécondez la se!mence. De nos humbles travaux, laissez croître le fruit. Préservez les cœurs droi1ts du trouble de la nuit Et prenez en pitie celui qui vous offense.

Gardez fefimes nos pas sur le chemin du bien . Donnez-nous largement notre pain quotidien Pour être secourQJble au Iniséreux qui passe,

.Et sous l'adversité, faites nos fronts sereins, Courbés, sans murmurer, devant tous vos desseins. A votre droite, au ciel, marquez-nous une place. C. G.

Bonne fInnèe Bonne année à vous, si chères et si aimées lectrices!

Bonne année, c'est le vieux souhait toujours neuf qui mE' vient au cœur pour vous en ce jour; n'est-ce pas d'ailleurs le souhait qui d'âge en âge a synthétisé tous le3 vœux les plus sincères et les plus affectueux? .

Bonne année à celles qui ont été fidèles là notre commun labeur moral, bonne année à celles qui ont prog-ressé dans lE' dur chemin dp la perfection et 'bonne année encore à celles dont les efforts vertueux ont été hésitants et peu efficaces jusqu'ici,

1'937 ne s'annonce pas sous de très radieux auspices, des incer­tHudes diverses l'assombrissent déjà.

Votre vaillance, amies lE'ctrices, ne se laissera pas désarçonner par ces menaces; vous savez de longue date qu'il faut allef' de l'avant avec un courage d'autant plus ferme que sont plus nombreuses les chances de rencontrer des périls 'sur son chemin.

Et vous entrerez dans l'année nouvelle avec un optimisme résolu. A la crainte, 'à l'anxiété, jE' vous conjure de faire succéder la con­

fiance générale: confiance en l'aveni'l" confiance en vos semblables, confiance en vous-.mêmes.

;L'avenir d'abord. S'il vous p~raît noir, n'est-ce pas surtout parce­que vous exigez trop de lui? .songez que s'il doit vous permettre de vivre dans des conditions à peu près normales, s'il ne compromet pas votre santé, s'il vous laisse ceux -qui vous sont chers, il vous aura beaucoup donné. Rega'rdez-le non pas comme un ennemi, mais com-· me un bienfaiteur éventuel; guettez ce qu'il vous apporte d'heureilx ou seulement d'acceptable; accueillez-le avec bonne grâce, montrez'­vous disposées là vous adapter aux conditions nouvE·lles qu'il VGUS impose, soyez vis-'à-vis de lui faciles et souples. De telles disposi­tions vous permettront de tirer parti de ses moindres dons, de . sup­porter 'sans trop de dommages tous ses heurts.

Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 452-

A l'égard de vos sem'blables, ayez même facilité, ne les -considéTPz pas avec défiance et ne croyez pas qu'ils vous sont nécessairement hostiles, faites-leur crédit et souriez-leur; il est prO'bable, il est même 'certain que, dans bien des cas, vos frères n'ont pas pour vous clos ,sentiments précis; vous 'sont-ils favorables ou défavorables? ils n'rn savent rien eux-mêmes; c'est votre façon de les traiter qui va orien­ter €·t fixer leur propre conduite, en sorte qu'une gTande partie du bien ou du mal qu'ils vous feront d,épendra de votre attitude.

Enfin, il est inadmissible que vous ayez confiance en vos prOprt~s forces et en vos pT'opres ressources. Ce qui vient du dehors n"wra prise sur vous que dans la mesure où votre résistance faiblira. Bien entendu, si vous faisiez un drame d'un échec insignifiant, d'un(?,' pa­role désagréable, d'un travail un peu pénible, si vous< n'étiez capabl·3s -de rien supporter « avec sérénité », il n'y aurait pas de bonhpur pos­sible pour vous, quelles que soient, d'autre part, les faveurs du ,~ort

,et les bienveillances d'autrui. Mais vous n'en êtes, pas là; vous avpz du cran, vous saVE'Z subir des douleurs s-ans sourciller, ,sU'bir des chocs sans vaciller, vous savez foncer sur l'obstacle, vous ,save,z atten­{Ire le fruit certain de vos efforts, vous avez de la patience et vous -ave71 de l'audace; vous êtes solides, vous êtes déterminées à Irh}l1er ta lutte ,à bien ... alors, ayez confiance, l'année vous- sera bonnt'·.

A tous ces vœux qui vous conce'rnent seules, laissez-moi, très 'chères lectrices, en ajouter un autre qui concerne l'œuvre à laquelle nous travaillons ensemble: que pour elle l'année soit bonne a ussi , je souhaite que notre commun désir de progress'er dans. la vertu ,soit favor isé par d'heureuses inspirations et d'heureuses réalisations.

Je 'souhaite Ique nous poursuivions toujours notre entreprise mo­rale avec la: même estime réciproque et la même sincère affection.

Bonne ann~e !

noël nous dit ... - Croirais-tu, Noël, que, cette année, le courage me man­

que pour lancer gaiement ton cri d"allégresse ? Les choses, tu le .sais, vont bien mal dans le monde ... Demain est plein d'inquiétu­de ... , le ciel est chargé de nuages menaçants ...

- De.main t'appartient-il, fem:me de peu de foi? Vis la jour­née présente, celle qui ne reviendra pas, et que le temps qui passe -s'empresse d'enterrer ... minl.cte par minute ... Vis-la intensément, allègrement pour ne pas dire, lorsqu'elle sera passée: Qu'elle était belle hier la Vie !Elle était chargée de présents, de douceurs, ,de joies ... Pourquoi ne les ai-je pas goûtés?

- Noël, je suis ingrate, aveugle et lâche, Appren1dJs-moi à vivre d'ans le présent, car l'inquiétude est paralysante et je ne veux pas gaspiller les richesses dont tu me cO'mbles elt que le

- 453-

temps qui passe enterre ... minute pal' minute ... Je voudrais les garder en mon cœur.

- Accueille donc aujourd'hui la Joie et la. chaude Espé­rance! Crois en la Joie pour la faire naître, crois en l'Amour pour le donnler.

- Mais rien ne m'zÎI1Jcite à l'espérance et à la joie. Le 'monde est las, il est vieux et méchant; il ne croit plus en toi, Noël, à la crèche du pur amour, à lia Troupe angélique et céleste qui disait aux pâtres veillant SUl' leur troupeau dans la nuit sainte: « Gloire à Dieu dans les hauteurs et Paix Sur la terre aux ho-m,mes de bonne volonté. »

- Le monde cherche son âme, une raison neuve d'aimer, c'est pourquoi chaque année il revient vers l'Enfant son Sauveur; CQil' l'Enfant c'eS<t la Joie, c'est rAmour, c'est la Vie, la Mort vain­cue, l'Eternel ReII1louveau, la Puissance dans son ger1me) la Sour­ce fraîche, la Raison de vivre. L'Enfant, c'est l'Etoile des bergers, l'Etoile dies rois mages, r Etoile des parents, la sz'mplicité, le chal'­me, ridéaie pureté, l'émouvante faiblesse, (ta grande force cachée, c'est l'Espoir! N'as-tu donc ja-mais médité sur cette mervezYle des merveNles : un (out petit enfant?

- J'ai médité sur la Merveille. Près du Nouveau-Né un peu mien, qui vit là-bas sur un rocher, entre l'Infini de la mer et du ciel; et près de toi, petit Seigneur, dans ta mangeoire, je ne sais que sourire, aJimer et croire. Jamais je n'ai tant prié ta Mère, la J..'ladone aux longs voNes qui, à genoux, les mains jointes, près de l'âne et du bœuf, regarde avec adoration lon sibe1nin visage ... Noël! Bénis toutes les petites maJmans de .fa terre qui serrent leur Jésus dans leurs bras et le portent près de ta crèche, Fais que, penchées SUl' leur mystère, elles en comprennent ta grandeur .. , et qu'elles reçoivent en leur cœur pur la bonne nouvelle.

- Il ne suffit pas de recevoir en son cœur la bonne nouvelle, il faut la répandre. Jamais le monde n'eut tant besoin de mon message. Sœns l'effort de chacun, comment les hommes pourront­ils tuer en eux la Bête sauvage, assoiffée de meurtre et de sang? Comment pourront-ils devenir humains et s'entr'aider les uns les autres. Pourquoi génlir sur le malheur des temps, au lieu d'y remédier, chacun autour de soi, dans sa petite mesure? Pour­quoi dormir quand je viens dire: « Eveillez-vous et suivez-,moi !» Pourquoi ne pas essayer de con1prendre mieux vos semblables? de réparer les injustices des puissants et des mi(1uvais riches? Pourquoi accuser les humbles, les travailleurs qUe j'ai aimés plus que les autres parce que les richesses n'avaient pas endlurci leur cœur?

- Ne sais-tu pas, Noël, que beaucoup d'entre eux sont passés chez Satan, qu'ils détruiseint tes églises, tes crèches, tes taber­nacles ?

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

- 454-

- Si vous aviez. été le Sel de la Terre, si vous leur aviez porté lIi:on message, si vous les aviez aÏ'més, cOlmpris, soutenus, au­raient-ils suivi .les nouveaux exploiteurs de lieur ,misère li} Si vous aviez songé à mes fl'l:ains calleuses d'ouvrier, à mon établi, à mon rabot et à ma scie; si vous vous étiez souvenus que j'étaes le Pauvre, il n'y eut plus jam'ais eu de pauvres panml vous. Vous parlez toujours de vos épreuves, mais avez-vous jamais songé à consoler les leurs? Aucune vie n'est exempte· d'épreuves; j'ai choisi les plus grandes pour vous encourager, et vous ne suppor­tez même pas les petites.

- Noël! apprends-'moi lCfJ Bonté. Conserve en ,moi l'horreur des vanités mensongères, d'es dangereux plaisirs; apprends-moi à êtJ'e gaie dans les inquiétudes, les maladies, les séparations, les priv'attons. ApprelRids-moi à travailler utilement pour ceux qui pei'nent et souffrent, Apprends-moi à sourire. Tu n'as jamais ri, Enfant-Dieu, parce que le rire est le propre de thofIIl/me et non celui de [,a divinité, ,Inais quel z'mmense et bienveillant sourire éma­nait de ta' Personne! En te regardant, je comprends maintenant la valeur du sourire de l'âme, qui, souvent sans déplisser les lè­vrelS, iNumine un visage.

- Il faut sourire, vois-tu, quand on est heureux pour remer­cier le Bonheur qui vous visite.

, « Il .faut so.urire quand 0iIlJ est triste pour trouver la Joie et ["obliger à naître.

« 11 fOlwt sourire dans les difficultés pour en triompher, dans les angoisses pour les dissiper.

« U faut sourire à ceux qu'on aime pour les réjouir et ,zes fortifier.

« Il faut sourire à ceux qui vous blessent et vous font idlu mal, pOUl' que, Moi, je vous aime.

«Il fau;t sourire aux absents pour qu'ils accourent à votre appel et viennent chanter et vivre dans vos cœurs aimants.

« Il faut sourire à ceux qui peinent pour les consoler. « Il faut sourire aux disparus dont kl protection est une bé­

nédi'ction. N'oublie pas que l'Âmour est éternel, toujours aotif, toujours bienfaisant.

- Je comprends, Enfant-Dieu. Chalcun doit ternldre vers la Joie, pour être porleur de Joie, créateur de Joie. .

- Même dans la douleur .... là est la suprême pe.rfectzon. Il faut perdre sa vie pour la Idlonner; donner PO~l' s" ~nrichir. L' ho!m­me qui ne donne rien ne connaît pas les vrmes ,nchesses.

- Noël! cOJnment ai-je pu te dire tout à l'heure que je m 'aJn­quais de courage pour lancer gaiement ton cri d"allégresse ? Béni sois-tu de nous avoir redonné la foi dans la résurrection du monde.

- 455 ~

-« Allègre! Allègre! Dieu nous allègre! Noël arrive! Tout bien arrive! Si nous ne SODlmes pas plus, que nous ne soyons pas moins'! Dieu nous fasse la grâce de voir l'an qui vient! »

Vérine.

Cours de ' dessin 'Qu'on me p,emnet1te -de rem'ercier id ,le com.Ïlté de -la ,S.LV.IR.

pour les 'cours de dessin de L\tfartigny let 8ion, donnés par ilVI1le J.eanne Guignard, rprofesseur à Lausanne.

,Ces cours, excellents tant ,au point die vue pratique que tech­nique et artistique, ont été suivis 'Par 408 personnes à Martigny et 55 là ,sion.

C'est un vrai succès très 'con1.préhensible quand on conruaît la personnalité de IMille Guignard ·et de se~ qualités péda>gogiques et psyûh'Ü'logiques. IElle ·es't une entraîneuse et une artisrf:e.

En aClceptant de' venir en Valais, mJaLgl"é tout ,son travail, !MUé G. nou1s a fait une vraie faveur; nous }'.en remercio.ns viv-em,en:t.

Une bonne nouvelle pour tef'nüner : lM Ile G. re"iendra au p~in­temps pour un ,cours de quelques jour~ et en at'tendanl, en av.ant les exerdces d'assouplissement.

Pas un jour sans une ligne. Une participante.

*** - Nous regrettons' viiVement que la leçon-type -de -dessin d'Ünnée

avec tant de compét'ence pair Mlle IGuilgnard, profes'seur, à ,Laù­slanne, s'Üus les auspices de la S. 1. V. H. n"ait pu 'êh'·e annoncée dans « Nos Pa,ges » , Tant d'ins,titutrices auraient pu en prüfiter.

L'avis en a été pubHé daJll1s- plusieurs journaux, 'm'ais les ins­titutrices restant ,en 'marige de La politique ~ lisent surtout l' « Ecol,e IPrimai'r-e » .

,La m 'éthode de IMUe Guilgnard es,t simple, vivante, sUgigestiiVe et rapide.

On 'nous assure qu'un cours de 3 jours sera d'Onné au IPrÏ'll­temp.'Y. Tant mieux! Nomlbreus,es seront sans doute les institu-trices qui en profiteront. la.

Concours de Patois Nous rrupp.elons là IM·es,dames les Institutrice'S et là IMM. ,les Ins-.

titufeurs que le Concours de patois reste 'Ouvert. Tous- les travaux qui parviendront à la üiredion du IConcours (IFolklor'e vaLaisan, Villa-Sierre) jusqu'à fin f.évrier 1937 ~seront admis.

Il serait souhaitable que le ,Personnel ens·eignant s'intéresSlât à c.e IConcours des patois de chez nous 'par l'envoi die nombreux travaux,.

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre 1936

Répertoire des Bonnes Adresses

Instituteurs et In8titutri~es! Lors de vos achats, pensez aux Maisons qui insèrent leurs annon­ces dans votre organe.

Vous ferez acte de solidarité. --~~~~~------~-----------

E. Céroudet 8< Fils • Sion CONFECTIONS ~ TISSUS - CHAPELLERIE

1

La Maison des bonnes qualités qui accorde sur tous les achats 5 0 1 0 au comptant un escompte de

Pianos .. Harmoniums - Violons _ Radios - Instruments de cuivre

MUSIQUE RELIGIEUSE ET PROFANE

. HALLENBARTER, Sion Alfred f)ub"is

PAPIERS ET

CARTONS EN GROS

LAUSANNE Tél. 25858

Avenue du Théâtre 8

a 5

Teinture • Lava:.ge chimique Aux meilleurs prix

Bienfacture

Teinturerie \7alaisanne Jacquod frères

Tél. 2.25 SION 5 % de rabais pour le Corps

enseignant.

a e de la Fédération des Sociétés de Sf'cours Mutuels du

SAXON Etablissement fondé en 1876, contrôlé 'par la Fiduciaire de l'Union de Banques RégIOnales

:K:» é p Ô 1: s SOUS toutes formes

Exigez de vos fournisseurs les cafés torréfiés

PELUSSIER & Gie S. A. dont les diverses qualités toujours soigneusement pré­parées peuvent satisfaire tous les goû.ts.

Un succès ,certain vous est a,ssuré .par une annonce dans

L'ÉCOLE PRIMAIRE

Régie dee annonces:

PUBLICITAS, SI'-'N

1

Répertoire des Bonnes Adresses ~-----------------------------------------------I I Instituteurs et Institutrices!

v ous êtes fréquemment appelés à conseiller les parents de vos élè­ves dans le choix d'un pension­nat. Pensez aux bonnes adresses ci-dessous qui ' vous donneront toutes garanties.

Collège Ste Marie M4RTICNY

Classes . primaires ~ industJoielles Entrée en septembre et à Pâques

Cours prép. à j'Ecole Normale Vne seu.le Entrée: En mars

f~ole:Canf. d'R~r;culfure oe Châfeauneuf Cours théoriques et pratiques Division d'ense·ignement hor­ticole professionnel (5 sem.) Di vision d 'I!Dselgnement ménager rural

Ouverture en Novembre. Df'lllauc!pz programmes ct p"ospectus li, la

DIRECTION,

1

feule de Cumflmr~D de Jeunes Gens SIERRE

confiée aux Chanoines de St-Mauric€'. - Internat. _ Confort. - Cours préparatoi­re (1 an). - Cours commer­ciaux (3 ans). OUVERTURE . Après Pâques

La publicité dans cette ru-brique est d'un rendement assuré. Demandes les con­ditions à

PU B LI C lU S, SION

CARAN D'ACHE

Les crayons suisses de qualité

1