L'Ecole primaire, 15 mai 1936

18
SION, 16 Mai 1936 N o 9 65 nte Année Df tA d · ëdue - ation L'ECOL E PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- 1.1 '" abonnements se règlent pal' clH\que postal Il c ; >/l Sion, ou :\ ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement il M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pUblique à Sion. Les annonces sont l'c<;ues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Ave-nue de la Gare - Téléphone 2,36

description

 

Transcript of L'Ecole primaire, 15 mai 1936

Page 1: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

· CHA MPERY ..\Il, I:\tfirchelet J - eau-Jose h jnst.

Beaueou~ ~e ieunes lens savent éeonomiser mais la plupart d 'entre eux commencent par faire un placement

financier mal choiai.

Pareille mésaventure leur sora: évitée par la conclu sion d'un o

( l .:i ~ LI!'n n CC SUl' la vi c il. primes initiales réduites cle

G ev se Compagnie d'assurances sur la vie

Capital et Rése-rves Techniques: Fr, 185,000,000

Marcel CHaLLET, Agent général, MARTIGN Y, tél. -61.290

Henri SA VIOZ, Inspecteur général, SIERRE, tél. 51.080.

.~

Banque Cantonale du Valais -----=~ SION

'fOUTES Ol-ÉUATIONS DE BANQUE

Prêts hypothécaires 4 1 12 à 5 °10 SUI\',\N'I' LE __ G \ KAN 'l'lES

Bons ôe caisse à 3 ans: 4 010

~ons ôe ôépôts à 5 ans:

SION, 16 Mai 1936 N o 9 65nte Année

ORQ~l~Ji Df tA

5c~iété valaj~af)lJe d · ëdue-ation

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

1.1'" abonnements se règlent pal' clH\que postal Il c ;>/l Sion, ou :\ ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement il M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction pUblique à Sion.

Les annonces sont l'c<;ues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Ave-nue de la Gare - Téléphone 2,36

Page 2: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

1 ANDERSTEG VERS LA GEMMI

Les buts de course préférés:

le passage de Il Gemmi 1H:1II1I1lI1i1i1i1i 1II1111II1II1II1I1I1I1II1I1I1I1I 1111I1II1I1I1II111II1I 1I11II1I1I1II111111I1I 1I111I 1HIII

de Loèche-les-Bains à KaD!lersteg :

ln promenadE' au Lac d'Ceschinen,

/1 u Le c Bleu ou an rdour, dans

la vallée de Lœtschen. '111111 11 111111111111111111111111:11 1111111'"1111111111111111111111111111111 1111111111111111111 11111111

'::'

l'ui ~ le superbe trajet E'n chemin de t't' r }lar la rampe sUlI du

Lœtschberg ~ .................... "" ............

Tous renseignements par le bureau de publicité

Berne - Lœtschberg. Simplon Berne.

Les plus belles courses au départ de

MONTREUX par le

M. O. B. NOUVEAUX TARIFS RÉDUITS

Les Avants, Sonloup,

Le Grand chalet de Rosslnière,

Le Musée du Vieux Pays d'En-Haut à Château d'Oex,

Le lac de Lauenen, le~ chutes d'Ifflgen (Lenk).

LE CIRCUIT DU VALAIS M. O. B. VALAIS.

Demandez des projets à la Direction M. O. B. l\lontreux

S~OJYJ _~5~a_l_' _1_9_3_6. ________ N __ o_9_. ____________ ~5~5~m~e~A~n~n~e~~e.

l'ÉCO E lM ORGANE DE LA SOCIËTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMIVIAIRE : . PARTIE OFFICIELLE: Rapport sur rassemblée des délégués de la Caisse de retraite' du Corps enseignant. - Pro­tection de la: flore. - PARTIE THEOHIQUE : Du brevet de .. capn.­cité. - Du savoir-vivre. - Voici les vacances! De la .lecture pour les vacances. -' La Pentecôte È\, Rome. - PARTIE PRATIQ1JE-: Langue française. - Analyse' littéra,ire. - L~çon de choses. « NOS PAGES ». - Documentation. - Glanures.

PARTIE OFFICIELLE

apport sur l'asse mbl~ e des délegués de' la

Caisse de Retraite . du Corp s Enseignant

S~ance du 2 avdl 1936

L'ass.em:blée annuel1e des I111em.br·es de la IGaisse de 'Retraite du Personnel enseignant, <convoqùée pour le 2 avril 193·6 siége:l dans .Li salle d 'étude de l'éculE' normale, sous la p'résidence de' ll\1. le Gd. Vicaire Delaloye, président. Une vingtaine d'instituteurs et }a plupart des lu<€Jllbres de l,a 'COIImuission particip'aient à l,a séance ouverte 'à 14 heures.

A l'ordre du jour ,figuraient leSt objets suivan1s : 1. Ledure du proto'cole de b. dernière asselu'blée. 2. ,CÜ111ptes, gestion et rapport des vérificateurs. 3. ·Diver.s !Et propositions individuelles.

rCet ordTe du jbur est liquidé conuue suit:

1. Protocole.

Le protocole de la dernière aS'senlhlée e.st lu et ,approuvé s·ans observation.

2. Comptes, gestion et rapport des vérificateurs.

Le caissier ·et le secrétaiDe donnent respectiveluent lectune des cOluptes -et du Tapporit des üenseurs.

lM. Udry, de V!étroz, s'étonne de voir figurer au passif du bilan le 'lllontant de Fr. 2407.- dù à la Banque ICantonale du Valais. De p'lus, il désirerait être renseigné sur le poste de Fr. 39,315.45 pOlié ,au pas<silf sous la rubrique ,cpte d'oTdre.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

-,. 250 -

M. IM'eytain, notre syInpathique et souriant oais.sier, se charge de tirer ,au c}air ces -dleux-'questions.

P.endant un tem.ps très c-ourt, notre cpte courant là la Banque Cantonale soLdait ,en notre défaveur et c-e solde s'élevait là IFr. 2407 'au 311 décembre. ,Cette sitùation s'est produite ainsi: Durant le mois ,de tdéoeInhre, la ,Coinmission de notr,e IGaissle, cmnptant sur les reeettes régulières, fit confecti'Ûnner un titre de -Fr. 320,000.-. Par Souite de verseinents tardifs de l'Etat, les disponibilités se rf:rou­vèrent insUJfdls,antes et la ICaisse, débitrice de l'a IBanque, tout .en possédant, d',autr,e part, pour prè.s de deux lnillions_ de tirf:res de ce dm'nieT établisse111lent.

Quant au f.ameux 'co.mpte d :ordre, objet d'interpellation à chllique as-smnblée, il' consiste ,en 'ceci: Ile lD:épartenlent de l'Instruc­rf:ion publique opère lle's 'r·etenues sur les tftaiteillents chaque lnois. Ces retenues, auginenMes des prestations de l'Etat, s-ont versées, chaque Inois aussi, là notre ,Cais,se et cOlnptabilisées dans un -C-oillpte spécial dénommé cpte d 'ordre. A 'La fin de l',année scolair,e, Ile C'ais­sier solde le coonpte en attribuant son avoir ,aux différenrf:s assu­r,és. ICette dernière opération s'·effedue donc s:EuleIuentaprès la fin juin, alors que toutes les classes ,s'Ont terminées. Par contre, au 31 décembre, date à l'aquelle s 'établit le bilan ,annuel de notre institution, le ,cpte d'ordre poriJe là son a,ctif les c-otiS'ations des ·m,embres pour 'les 1nois de 'septembr,e, octobre, nov,enlbr,e et dé­eembre, ainsi que la part de l'Etat ,atfférente 'à cette période.

LVI. Défago, délégu'é du district de [Monthey, couvre de fleurs notre caissier, pour la bonne tenue de s,es cOlnptes, -et le cOIn ité , pour la présentation de son tTès i'ntér-ess,ant 'l'apport Constatant la diminution toujours croissante du taux de nos pla,ce:Inents, il pro­pose la nomination d'une com,mission chargée d'étudier cette ques,tion ,et d'obtenir ainsi un l1lleilleur r,endeluent de nos capitaux. M. Défago paraît ignorer que le Tègleluent· de La 'Caisse nous oblige à placer nos .fonds à la 'Banque .oantonale ou 'en titres de l'Etat du Val,ais. Aussi, M. le président .se ,charge de le . lui flaire rem,:Ùquer. . .

M. 'Gaspoz, de Sion, voudrait ne plus voir figurer !d'ans les comptes l"allocation servi'e aux deux secrétaires du Département. Il fait reinarquer que le Tègleinenrf: des ~mployés de l'Etat interdit le cumul .des f.onctions et. nous donne ledur,e de l'article rel,atif à eet objet. .

lM . .Je président .déclare qille, dans le CRS présent, il y a CUlIIUI

de traitements, !ffi·ais nOn cumul de fonctions.

. M. M,eytain nous certifie que Ja collabo.rarf:ion du népartem!ent de l'Instruction publique ,est d'une utilité incontes·ta'ble dans l'ad­ministration -de . l'a ICaisse. iI)éjà. -du temps de lM. Pignat, .le 'ca.issier lui v-ersaiVFr.50. ~par an, pour le tft3,vaH . fouftni. . ,C'est ,cJ~ns le

- 251-

but de faciliter les reLations de notre institution avec le néparte­ment que Le secrétaire de }ta Caisse 'a été choisi parmi le peTson­nel die ce dernier.

lM. IBourdin, lIuenlibre die l'a commis.sion des finances du IGrand Conseil, expliquera en fin de séance que oe n'est pas ce .genre de cumul que vise 'le règlement des ,enlployés d"Etat.

Vi,siblement énervé, le pl~ésident clôt la discussion.

IL'es comptes et le rapport des vérific-ateurs sont a.doptés.

3. Divers et propositions individuelles.

I~I. l e' pTésident nous informe que }ta ComJlnission de la ICaisse de IRetraite n"a pas pu intervenir :dans la question de la réduction du 1 % de la participation ·de l'Etat. Cette dinûnution ,a été décr1é-1:é.e par le · Gr'and .conseil ,au mois ,de février sans que les organes dirigeants de }ta 'Caisse aient été consultés.

Le délégué du district ,de tLoèche estÎlne ~et!,e dimi~ution . su~­portabl,e par le corps enseignant dont le patrlOhsm,e dOIt s!~' Imanl­[,ester par une particip'ation effective au redress·ement des fInances publi'ques. IPar contre, il ne v-erl"ait pas d'un bon œil la sl!-ppr'es­sion de classes, mesure qui contribuerait à 1"augnl,entatlOn du no.mbre, déjà tr-op considérable des instituteurs ,sans enlploi.

lM. Ebener, die 'Sion, lui rétorque' que, jusqu'à présent, 'les ins­tituteurs . ont plutôt été trop bons patriotes let qu'ils ont consenti, de ce Ifait, à trop de sa,cri,fices. Il ,est temps qu'on 'cess,e de, leur en denlander. M'. Ebener rend hOTI1TI1age oà }ta 'bonne volonte de M. Tho:IllaS dans son intervention ·en no.tre f.aveur. Il a toutefois l'iIn­pr,ession que nos défenseurs au sein du 'Grand IC~nS'eil sont ~o~­vent insuffisamment outillés au point de vue chIffr,es et, aInSI, leurs ,argunl'ents ont une portée 'amoindrie. 11 serait très utile . qu'à l'avenir les orcranes représentant le per.sonnel enseignant s"effor" , :s • , At oentde documenter les dépurf:és s 'occupant de nos Intere s.

'~f. \Bourdin intervient pour justifier son ,attitude et celle de la commission des finances et pour décocher quelques critiq:U,es. à '!"adresse de notre dévoué défenseur lM. Thomas. ICe !l'est pas l.a com'lniSosion, 'aUirnl,e 'le député d'Hérehs, mais bien le Cons·ell d'Etat, qui a soulevé la question '~e la din1Înu~ion, du 1 % :-ur. la part du canton en faveur de l,a :Calsse de IRetraIte. La c01n:nllSSlO~ Gels économies unanime s'est e:m.presS'éJe d'accepter oette proposI­dans le but louable de faire collabor,er toutes les classes- de 'la popul,ation là la compression ~es dépens,e,s. ~e, 'long ,~xposé ~e M. Bourdin, au verbe parlementalTe, 'ayant epuise le sUJet, la seance est levée v.er~. 1'6 heur·es. ' 1 _

De l'examen des compte's, bien présentés, ' il r,essort · que la situation de la -'Caisse" est~ exoellente. ,Pendant- l'exerdcè ' de' 19'3Ig,

Page 4: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 252-

elle a encore ,acoentué son Inouvelnent de pTospérité ·en réalisant un bénéfice die Fr. 26,099.05, alors qu'en 1934, il ne s'éllBvaÏt pas Fr. 15,.049.-. ESp'éron~ que cette situation réjouissante n'incite pa's l'insaüahle vora,cité de l'Etat rà nous dépouiller ,enCOl~e' de quel­ques dizaines de n~illiers de francs péniblelnent acquis.

!Relevons ,en terminant les décl'arations ,enthousiastes de)1\1'. le Gd Vicaire en faveur de la cTéation d'un journal pédagogique rédigé en deux langu,es et utilisé par tout le personnel enseigl1'ant d'Il canton.

Sien~e , le 20 avril 193,6. SalaJIllin Fl'idolin.

Note du Département de PI. P. - Si réellement lM. Bourdin a dit que c'est le ConsE·il d'Etat qui a lJroposé de réduire l es a llocations en faveur de la Caisse de retr aite, il a: fait erreur.

Nous référons, à cet effet, les lecteurs de l'organe de la S.V.E. à ~a: no'te que nous avons insérée dans l' « Ecole Primaire» du 31 jan­vier 1936.

r tection de ~ a flore En date du 3 avril 1936, le Conseil d'Etat du canton du Valais

a porté l 'arrêté suivant, sur lequel 'le P. E. voudra bien a t tirer l'at­tention des élèves:

LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS,

Vu l'article 186 de la loi sur l'introduction du code civil suisse; Sur la proposition du Département forestier,

arrête: Article premier. - Il est interdi t de mettre en vente, d'offrir et

d'acquérir, ainsi que de cueillir en grande quantité, d'enlever avec leurs racines lE's plantea sauvages en général, et notamment les es-pèces suivantes: .

El'yngium alpinum Cypripediul11 Calceo-

lus Nynphea: alba Ophrys Aquilegia alpina Lilium croceUll1 Opuntia vulgaris

Ruscus aculeatus Ficus Amygdalus Adonis vernalis Cyclamen europaeum Leontopodium alpi-

Chardon bleu

Sabot de Venus Nénuphar Ophrys (toutes esp .) Ancolie des alpes Lis bulbifère Figue d 'Inde

Fragon piquant Figuier Amandier Adonis du printemps Cyclamen d'Europe

Alp E'n-Mannstreu

Frauenschuh 'YVeisse Seerose Alle Ophrysarten Alpenakalei Feuerlilie Gemeiner Feigenkak-

tus Stechender Mausedorn Feigenbaum ,Mandelbaum Frühlingsteufelsa uge Zyklamen

- 253-

nun~ Edelweiss Edelweiss Artemisia GE·nipi &

laxa Lychnis Flos J ovis Primula Auricula:

Génépi Walliser Edelraute Lychnis, fleur Jupiter Jupiters Lichtnelke Primevère auricule Felsaurikel, Fluh-

Lilium Martagon Lis Martagon Saxifraga Cotyledon Saxifrage Cotyledon Nigritella angustifolia Orchis vanillé Ephedra helve tica Ephedra Rhus cotinus Perruquier

blümlein . Türkenbund Keimblatt Steinbrech Mannertreu Meertraubchen Perückenbaum

Dans cette interdiction sont également cO'mpris les ,cihatons de Saules et les cônes d'Aroles.

La présente interdiction ne se rapporte pas aux espèces trè '3 com­munes.

Par cueillir en grande quantité l'on eniend, dans la règle, une quantité qui dépasse une dizaine de plantes.

Art. 2. - Les interdictions statuées à l'article 1 s'appliquent éga­lement aux plantes sauvages des espèce3 visées qui sont importées d'autres' cantons.

Art. 3. - Le Département forestier peut accorder des exceptions:

a) pour récolter des plantes protégées dans un but scientifi­que;

b) pour récolter des plantE's à des fins in,dustrielle3 ?U comm.e~­ciales, notamment des gentianes et d autres especes médICI­nales.

Les permis seront restreints quant à la quantité et aux lieux de cueillette, de façon à aSEmreT la conservation de l'es­pèce.

c) POUl' importer et utili ser en Valais des plantes protégéE's dans d'autres cantons.

Le permis peut être retiré par le Département forestier quand les conditions fixées ne s ont pas observées.

Le3 plantes cultivées peuvent être vendues librement.

Pour les plantes sauvages importéE's d'autres cantons, un cer­tificat d'origine devra être produit aux organes de contrôle.

Art. 4. - Le Conseil d'Etat peut mettre à ban des régions dé­terminées et y interdire toute cueillette de plantes, soit en gén~ral, soit quant à certaines espèces seulement.

L'Etat encourage la création et l'entretien de réserve3 dans les régions où la végétation est importante au point de vue scientifique.

Des arbres spécialement beaux ou intéressants, des plantes rares et des types caractéristiques de végétation, dont la conservation est en danger sont à protéger comme monument3 de la: nature, selon ar­ticle 702 du C. C. et art. 154-155 de la loi valaisannE' d'application.

Art. 5. - Le présent arrêté ne touche en rien ,à l'amélioration et à l'exploitation des fonds ruraux et forestiers. Cependant les auto­rités (Département des Travaux Publics, Bureau du génie rural) ap­pelés à subventionner une entreprise d'amélioration fonc!ère d~ quel­que importance doivent, lors de la préparation du proJet, aVIser le Département forestier.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 254-

Art. 6. - Les agents de la · police de l'Etat et des communea, le personnel forestier, les gardes-chasse et les gardes-champêtres ainsi que les guides de montagne sont. tenus de dénoncer d'officE< au Dé­partement forestier . les infractions au préaent arrêté.

De plus, le Département 'forestier pourra conférer à des person· nes qualifiées (membres de sociétés de protection de la nature, de groupe.ments alpins, etc.) les compétences des organes cantonaux .de police et leur délivrer une carte de légitimation.

Le Département forestier prendra, de concert avec les autre3 dé­partements intéressés, les mesures qu'exige la protection de la na­ture (enseignement approprié dans les écoles, cours de guides et cours d'instruction des organes de police, contrôle des marchéa, publica­tions, pose d'écriteaux d'interdiction aux bords des routes de mon­tagne particulièrement fréquentées, établissement de tableaux de plantes protégées, constitution d'un fonds pour la protection de la nature, etc.).

Art. 7. - Sans préjudice à la réparation du dommage' causé, les contraventions au préaent arrêté sont passibles d'une amende al­lant à fr. 200.- au maximum, transformable en emprisonnement en cas de non paiement. Les peines sont prononcées par le Départe­ment forestier, sous réserve de recours au Conseil d'Etat dans les 20 jours. '

Les plantes illicitE'ment acquise3 ou mises en vente seront con­fisquées.

Si le délinquant est mineur, sont réputées responsables, les per­sonnes qui n'auraient pas exercé avec le soin nécessaire la surveil­lance leur incombant.

Art. 8. - Le présent arrêté entre immédiatement en vigueur et sera inséré au Bulle·tin officiel! publié et affiché dans toutes les comlmunes du cant.on ainsi que dans les gares, les bureaux de poste, les hôtels, les cabanes du Club alpin suisse et les établissements pu­blics des atations alpestres.

Il abroge celui dù 2 mars 1920.

Donné en Conseil d'Etat, à Sion, le 3 avril 1936.

Le Président du Conseil d'Etat: Dr R. Loretan

Le Chancelie:r d'Etat: R. de Preux.

AVIS·I· -

Le présent ~uméro est le· dernier du cours scolaire. 1935-1936

, , " , .. . .

- 255-

PARTIE THÉORIQUE

D u brevet de capacité Dans la. prelnière quinzaine de juin se tiendra la session

ordinaire des examens du brevet die capacité.

Chaque année des candidats demandent là lêtre -renseignés sur le programaue de ces ,ex'arnens. Souvent ils le :fO'nt là un ou deux mois, anêJne parfois à une quinzaine ·de jours die la date ,fixée. C'est là une preuve assle'z ,évidente qu'ils ne s'y sont guère pré-' paré~, et pourtant ils .avaient cinq an~ devant ,eux. 'Mais pas­sons ...

:Ces eX'alnens coonpoTtent des épreuves écrites et des -épreuves orales. IPour l'écrit, on Ï1npose une dictée de texte littéraire d'en­viron une page grand fonnat; une dis-seliation pédago-giqUle, la solution de deux ou t-rois problemes dans le cadre du progralnm'e de l'Ecolle normale.

.A l'oT,al appartiennent la leçon pratique, la langue Inaternel­le (lecture, analyse, vocabulaire, à ['exclusion .d'~ la littél'atul'e), puis une branche tirée au sort parmi la religion, l'aritm.n-étique, les sciences, les connaissances civiques (histoire, géogl'aphie ët civique).

:Et Hltainrtenant, posons-nous cette 'quesHon : Pourquoi cet exa­men a-t-i1 é-té établi ?

'Nous avons attendu ·dire Ique c'était pour mleUTe le.,. jeunes instituteurs dans l'heureuse nécessité de c-ontinuer leurs 'études après [a sortie de l'Ecole nornlale ou, au ,lnoin~, de conserv·er c-e qu'ils y ont acquis.

IMalbeureus·enlent l'expérienc-e nous perm·et d'affiruneT que le but vi'3-éest loin d'ètre atteint; que pendant dnq ans, on ne se met guère en pleine de compléter ou d'approfondir les notions en­seignées durant les années de formation proprement -dite; qu'on se présente à l'exalnen du brev'et définitif au pied levé ou au petit bonheuT, ·en se fiant là dame chance. Aussi voudrions-nous une modification à Clert état de choses. Nous ,revenons · là une idée que nous avon~ déjlà 'émisè devant l'autorité compétente. Void ce que nous proposons. ChaqUie année, pendant les ,trois ou cinq pre­mières années -d'enseignement, les instituteurs ·et les institutrices devraient, outre .les trav'aux de conférence rédamés là tout le per­s-onnel" ienc:i'eignant, "füur"niT, pa,r exem'ple, t,roÏs sujets écrits, sortes d'études sur ·des thèmes variés : pédagogie, langue Iln~terneHe ou litté"fatute, ' sciences, Iconnaissanéés èiviques; 'Ieté: - '.--

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 256-

ICes travaux seraient, à la ,fin ,de l 'année s,cülaire, remis à lV(. l'Inspecteur qui les translJ.nettrait ,au f)épa·r.ten~ent pour contrôle et appréciation. Les notes consignées dans un registre 'seraient au bout de trois ,ou de cinq ans , cOlubinées avec celles que l 'ins­tituteur aurait ohtenues de l'Inspecteur pour Ia tenue d e' son école ou de sa da sse.

Et c'est -d'après ces Tésultats qu'aurait lieu la déliv,rance du diplôlne de 'capa,cité.

(Cette lnodification -den~anderait naturellen~ent le changelnent d'un article de lüi, ce qui ne serait pas un cap hien dangereux à doubler.

Autre idée ,' Ne pourrait-on pas aussi établir un progra,m­me spécial, complémentail'e,divisé en cinq tranches corre~pon­dant aux tCinq années de préparation, sur lequel porterait l'exa­men pour l'obtention d 'un diplôlne que nous 'appellerions seCQlfl'­daire, .et qui donnerait aux possesseurs 'l'entrée au professorat dans les é-coles industrielles inlférieures, ainsi que dans les écolles moyennes?

L'·essentiel, s:e'lon nous, ·est que l 'instituteur se perfecti'onne, développe ses, connaissances et ·soit à m:êlue ,d"oücuper une plalce -dans l'enseignel11!ent pri'nlail'eJ à quelque degTé que ce soit ,et dans n 'in~porte quel genre -d'écoles.

Beaucoup de glens 'croient êti'e polis parce qu'ils savent dire « n~erci )} quand on leur a Tendu 'Service. Ils n'ont qu'un vernis· de p'olitess,e; ce qu'on pourrait .appeler la politesse passive. !C'est déjà une forme de politesse, indispensaible, n~ais c 'est peu. Il faut plus, il ,faut avoir aussi la politesse active , celle qui ,f,ait p rendre des initiatives channantes : .offrir sa place là quelque daIne 'ou ,à un hOIume âgé, aider là n~ettre un par,dessus, offrir ses services à qui eSJ ,en~barr·assé. IPour la pratÏ'quer, il sufifit de regarder autour de soi avec b ienveillanoe, avec l'intention d'être agréable, 'et l 'on trouve tfacilem,ent l'occasion die faiTe plaisir.

Une fanne plus rare, parce qu'elle demande 'heaucoup de n10-deslie, c 'est la dis:Cl'étiol1. Elle consisté là savoir s 'effaoeT, là ne prendre la parole que lorsqu'on a 'quelque relnarque intéressante à faiT,e, là attir,er l'attention sur soi juste autant qu'il est stride­n~,ent nécess·aire. ICelui qui impose là tout instant ses discours peut ne pécher en 'rien contre 1a politessle .dont nous avons padé p'lus haut, mais il sera tout de mêmle désag.réa:ble, 'Voire insupportable, parce qu'il est indiscret.

- 257-

La discrétion est une partie d'une qualité plus belle ,encore qu'ûn appelle le tact, qui est le respect de la personnalité de' s.on prochain. Con~lne la dis'crétion, le tact enseigne là se taire, ln ais non pas tant par désir de s'effacer que dans le 'but d'éviter de cau­ser du déplaisir. De plus, ,celui qui la du tatct sent ce qu'il doit dire ou faire pour consoler, pour réjouir, et sait les 1not" qu'il faut choisir pour s',exprin~er sans risque de frois'ser. 1C"est le tact av:ec lequel on prononce un blâm.e qui le fe-ra accepter . .c'.est lui 'encore qui pous'se là éviter de parler die ce qui peut être un souvenir ou une allusion pénibles.

lLe tact s'a'cquiert lnoin~ fa-cilelnrent que 1a politesse passive ou activ,e, parce qu'il est une qualité du oœur. Tel a du ta'ct, qui n"est guère poli parlC·e qu'il n'a pas appris les belles n~anièr,es. Mais on lui pardonne aisén~ent 'son défaut alors qu'on s'afflige quand un .ll1onsieur qui sait Ifaire des cOlnplünents blesse par ses plaisanteries déplacées.

« Ün ne parle pas de ,cürde dans la n~aisün d'un pendu», dit un proverbe. C',est prédsén~ent fair,e preuve de tact.

La galanterie est une sorte de politess'e active qui s'adr,esse aux daInes. Il faut être 'encore plus poli ,envers elles qu'à l'égard des hÜJnn~·es, ÜU il !faut l'être avec plus de soin 'et de r·espect.

ILa galanterie est un reste dIe la chevalerie, qui enseignait aux chevalier.s de défendr,e les faibles, là respe:cter et là protéger les f.emn~es. Au X:VIlIue siècle, la préciosité ·est née du resl)ect que les habituées des salons exigeaient qu'on eût pour ,elles, pour lnettre fin à des IllJœUrS de corps de garde.

« Eire .galant, disait un journaliste, c'es't ,respe·cter -dans la femn"lie ,celle-}là luêm·e qui nous a donné le jour. »

Nous oublions trop :süuvent, ,en parlant aux daInes, que nous avons une luère et des slœurs.

IL'élégance, tern~e qui vient d'un :mot latin signifiant choisir, COlnme lia distinction, est l'art de choisir ses ,exprec;;·sions, ses ges ­tes, ses attitudes. ILa vulgarité est au contrair,e la 111anière natu­relle d'un être insuffisaJument éduqué ,et 'qui ne fait nul effort pour s'affiner . .

Il faut toujours être poli, il lfaut l'ètre dans tous ,les oas. Celui qui oublie de l'être parce qu'il a Un ennui, parlce qu'il e~t die .:ma~­vaise hUlueur ·est tout particulièrement déoevant. QUOI, sa polI­tesse n 'est donc qu'une luince couche de vernis? dessous il n'y a qu'un grossier personnage? Et il paraît ;détestable, lui;'qui était aÏluaJble tout là l'heure.

Rest,er ,civil malgré les dés agréll1tents , ou les contretemps qui vous ass<aiHent, c'est l"elnporter une 'victoire sur soi-lnême ·et [aiTe

Page 7: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 258-

preuve de dignité; ~i est " résjstei~ aux coups du sort et c'est vajncre 13. fortune contraire.

!Si vous ave~ une grosse contrariété, (~oll!fi.ez-vous à 'lirt artli, mais ,résistez 'à l'envie de rebuter votre entourage par des remar­ques chagrines.

Voici les vacances! Ecoliers joyeux chargé~ d'espérances, nous chantons heu­

r,eux! Oui, so)nez heureux, chers petits amis, jouissez du grand lair

et de la lilberté, 111'ais jouissez-en sainement! IJeunes oampagnards pour qui l'école a déjà fermlé ses portes- ou va 'les fernller, vous ·êtes .les favorisés. Vous p-renez part 'aux hnvaux de vos parents; la ,saine fatigue du labeur chanlpêtre fortifie vos InenlbTes 'et vous préserve du tl1lal; le 'soleil brunit v'otre teint; l'air pur et le parfnnl dle's fleurs fortifient vos poulnlons. Quand vous « recommenc-erez » à la Touss,aint, vous ,aurez emnlagasiné une :a111ple provision de sanrfé let .de forees pour « tenir 'le COUp » pendant six ou sept 'l11'0is,

Mais le jeune crtadin? Il pâlit encore un peu plus sur ses livr·es pendant que vous travaillez au soleil. Et quand l'école sera fermée, n'aura-t-Îl pour ses éhats que la rue ou le j,ardin public av,ec leurs pron1Îs'cuités .danger,euses let leur at'mosphère peuplée de nlicrobes? Non, pas toujours, heureusement. Des ple-rsonne'Y généreuses, les ,autorités locales elles-lnlêllles, ont organisé des co­lonie~ de vacances. Ici et là on ,a créé des sections d'/éclaireurs Idront 'les «I()alnping » font les délioes des jeunes en lnême teJnps qu'ils complètent leur f01'l11'ation. ILes 111laîtres qui, 'se plaçant là ce dou­bIle point de vue de la santé phy.sique et l11orale, se tiennent au cou~ant du lnouvement scout, l"encouragent et le f,avorisent, lné­ritent de la Teconnai'Ysance car rBaden-IPowel, dont il lfaudrait lire tous les ouvrages, surtout « Edaireurs » et « ILe livre des louve­teaux » est un génial éduoateur. IMlênle s'ils ilIe: font pas partie d'une troupe, rJ1'les élèves .gagnent beaucoup là s'inspirer de l'tesprit scout: loyauté, bonne action quotidienne, etc., mais il faut que le nlaître puisse lui ,en parler avec compétence. X., inst.

De la lecture pour les vacances

Lorsque, après s'être délecté de quelque chef-d'œuvre de la littér,ature classiqUJe ou ultra-moderne, 'On ouvre la IBible on -a l'impr·ession de quitter une colline aux horizons bornés pour s'élever lau faîte d'une haute l110ntagne qui dominerait le monde.

- 2,59-

'S'il en ,est ainsi au point de vue strictement littél~aire COtInlne le disent les connaisseurs les plus avisés dont nombre de ceux qui ne partagent pas nos croyances, qu'·en sera-t-il 'si 'on considèrte la IBible au point de vue nloral let religieux?

ILes bons livres ne se c01nptent plus llliais, la IBibie ,dépasse les nleilleurs de la distance qui s.épare notr·e pauvr,e raison hu­m,aine de l,a sagesse divine.

P,endant les loisirs que nous laisse le telmps des vacances, li­s-ons d'Ünc plus souvent et plus longuelnent la Bible, COlnlUle le d'ont d'ailleurs nos Ifrères ,séparés, conllne semble aussi nous y inviter le besoin de rapprochenlent des IEgIises Ichrétiennes ,en fac-e du paganis'lue renais,sant..

S'il nous était pernlis d'énl·etire respe,ctueusement un v~œu,

ce .serait qu'une édition populairre de la ,Bible (la traduction de l'abbé ICrm.npon par ,exnl,eple), se trouve 'au dépôt 'du Inatériel sco1aire là la dispositi'Ün ,du personnel enseignant ,et de quiconque en ferait la de111'ande par son interm,édiaire. N., inst.

. Pour Pentecôte à Rome

Le 311 nlai 19;36, le jour de: IPentecôte, ISa Sainteté le (Pape ,pie XI ,aura atteint l'âde de 79 ans. De~ oatholiques de tous les pays sc rendront dans l'a Ville Eternelle pour s,e grouper autour du Grand Vieillard en 'cette journée doubleIllent chère à leurç;; ,cœurs de fidèles ,et de fHs dévoués. Aussi les eatholiques 'suis'sles accour­ront nOlllbreux pour fêter le lPape des IMissions.

,C'et ainsi une 'Üücasion unique pour visiter l'Exposition ~tlon­diaLe de IPress·e catholique au V,ati-can, .dans laquelle la ,Suiss·e est très bien 'représentée et par la'quelle les eathO'liques appr1endront à nüeux connaîtr-e, aÎlner ,et ,soutenir leurs journaux et leurs. pé­riodiques.

·Dans le but de rendre possible là tout le monde la participa­tion là cette frêle, IL' Agence VœSA, là IFriibourg, organise un voyage acconlpagné à un prix lextrêll1e.ln!ent réduit. S'inscrire au plus tôt .est ,la Iueilleure façon Idle s'assurer une pl'a,ce.

C lanures

La supériorité du maître d'école moderne sur son frèr,e '~u vieux tem'ps consis,te ,en c,e qu'il Irend ,ses .élèv,es capables ' ~ll!,tot qùe savants; il ,enricht leur ' caractère plutôt que leur cond1tIOn.

. Et c'est bien, ·de nos joùrs, lee qu'il faut pout ·:réussir. lI! l'

Page 8: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 260-

PARTIE PRATI'QUE

Langue frarnçagse

Les oiseaux

EXERCICE DE LANGAGE AU COURS ÉLÉl\IENTAIRE

Matériel à préparer,' Un oiseau en cage, pOUl' pouvoir l'ob­server de prè's; oiseaux e1npaillés, ou ilnieux dit, naturalisés, ta­bleaux œprésentant différents types d'oiseaux. Un ,ancien nid.

A. Où les oiseaux frileux vont-ils passer l'hiver? ,( dans les pays chauds, 'en Afrique, on les appelle :des oiseaux 11ligrateurs).

'B. Connaissez-vous un oiseau Inigrateur (l'hirondelle). A quelle époque arrive-t-elle dans notre pays? ILes hirondelles sont­elles revenues nlaintenant ? Où avez-vous vu des hirondelLes? Où étaient-elles en hiver? Pourquoi étaient-elles parties? Décrivez une hirondelle. De quoi se nourrit-elle? Est-ce un oiseau utile? Pourquoi? Que ferons-nous pour protéger les hirondelles? Où font-elles leur nid? 'En quoi est-il? L'histoire d"un nid d'hiron­délIe: la construction, les œufs, l,a 1nère -couve, les petits éclosent, le père et la nlère leur apportent la be,cquée; les voilù forts, ils s'Ienvolent. En route dans le~ che.rnins du ciel!

Connaissez-vous d 'autres oiseaux? Lesquels? Quelques nlOts sur ,chacun ?

VOCABULAIRE

a) Les noms. - La cigogne, les ailes , le plulnage, les pattes, des 'échas'ses, un éohassier, un viaquelnent de bec. IL'hirondeUe, le gazouillen'lent, la hecquée.

b) Les adjectifs. - rLe plu1lla.ge blanc de la cigogne; ses lailes bordées de noir; son IOIJ1JfJ cou, son bec l'ouge et conique, ses janlbes longues, frêles, maigres; sa n'larche lente, son aïr songeur, son vol élégant, son nid très élevé. C',est un oiseau fl'icmd de pois­sons, de grenouilles; la cigogne est douce, confiante, sa chair n'est p.as comestible.

L'hirondelle a une fOrIne élancée, des ailes fines et longues, un be-c large, 'Une queue fourchue; elle nous 'est fan1ilière; elle pousse des cris aigus,' rc'est un oiseau l11igrateur conUlle la cigo­gne.

c) Les verbes. - La cigügne érn1igre, vole, plane claquèt,e. L 'hirondelle pW'aU au printenlps, niche, maçonne, pond, couve, gazouille; elle rase le sol rà l'approche de l'orage; elle happe les insectes en volant; en automne, elle se l'allie là s'es COlll'pagnes et s'enfuit là tir,e d'aile v;ers les pays chauds.

- 261-

ORTHOGRAPHE L'arrivée des cigognes

La grande joie des eIllfants de Inon village, c'est l'arriv.ée des ci~ogne.s, Tout d'~bor~, à la fin .d~,l ' hiver, c'est une vieille grand' rnere cIgogne qUI arnve la prenuer,e; 'elle plane longtemps au­dessus du village; eUe ,se pose quelques instants sur le nid ,die la maison d'é,cole, puis elle disparaît. Elle est partie rendre compte aux autres cigognes que son joli village 'est , toujours à la tl11ême place, que le nid est bien entretenu, 'et que les petits enfants d'AI­s,ace attendent avec inlpatience les In1essagères du printe1nps.

Questions. - 1. Expliquer l',expression: les l11essagèl'es du pl'intelYlps. - 2, Donner le ,contraire ,de l'arrivée (le départ), la fin de l'hiver (le conlIuencem,ent...), ,elle disparaît (elle apparaît). -- 3. Conjuguer au passé cOlnposé : ,attendre avec ünpatience le l'retour des cigognes.

Les hirondelles

U ne hirondelle ne fait pas Je printemps. Mais quand elles re­viennent en troupes des pays ,du soleil, quand on entend un Inatin d'avril leur gazouillelnent ,autour des nlaisons, on peut dire san~ crainte de se troI11per : cette Ifois, les nlauvais jours sont finis, les hirondelles sont revenues, c 'est le printelups.

Questions. - 1. Donner le sens de cette phrase: une hi­l'ondelle ne fait pas le printem:ps. - 2. Donner les adjectifs déri­vés des n0111S suivants: le printen1ps (printanier), le soleil (so ­laire) , le l11cdin (nlatinal, 111atineux), la crainte (craintif). - 3, Conjuguer le verhe faire ses devoirs à la 2Ine personne ,du singu ­lier des cinq telups principaux .

Faire 'conjuguer ces verbes rà toutes les personnes.

EXERCICE DE FRANÇAIS

1, Ecrire les verbes suivcmts en les mettant au présent et cm futur 1re personne du singulier e't ajouter un complément.

AiIner, lier, causer, finir, remplir, saisir, suspendre, finir, dlre, dép:e'ndre, lir,e.

Exen'lple: J',aüne n'les parents; je ' ne ,caus'e pas avec 1110n voisin.

2 . Mettez les verbes ci-dessous à la 21ue personne du singu­liel' et du pluriel du présent, du passé cOlnposé, du futur simple de l'indicatif et du subjonctif présent.

Pardonner, aider, lire, boire, courir, attraper. 3. Mettez au singulier les mots en italique 'dans les phrases­

suiva.nte,s. Les oiseaux scltUtillent de branche en branche, ils pourchas­

sent les insectes. - Nous a1'1'Clchions les carottes ,et nous les lCl-

Page 9: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 262-

vions à g-rande eau. - Pla-cez l'échelle contre l-e 1u-ur et montez. ~ Les vignerons tailleront la vign-e -et ramasseront les Sarments.

-REDACTION

Le M oineClu. - 1. Voyez-vons p,arlfois des Juoineaux ;dans la -COUT d,e l'école? - 2. n ie quelle couleur ,est le nloineau ? - ,3. Que mange cet oi-seau ? ~ 4 . .où fait-il SOn nid? 5. IChante-t-il bien?

1. Ex-er-cÏce précédent en enrichissant l'e~ phrases. Exemple: Tous les jours, hiver C01nnle été, je voi~ de hardis

moineaux 'becqueter avidem'ent les n1Îettes -de pain tombées dans la cour -de l'école.

2. Un nid. - Avez-vous vu un nid? Quand? lCÛtmnlent l'a­vez-vous découvert? .où s!e trouvait-il? Gonl1uentétait-il placé? -Gomnl,ent était-il fait? Ce qu'il renf-ennaÏt. ,Ce que vou~ ,avez vu dedans, auprès? IGe {que vous avez fait.

Vous lavez observé -de près une ,cigogne (ou une hirondell-e) décrivez-la (sa taille, son plunlage, ses ,ailes, ses pattes, 'etc . .où cet -ois-eau fait-il son nid? De quoi se nourrit-il? 'C'est l 'oiseau vé­néré des Alsaciens.

DEVELOPPEMENT

1. ,Hier, j'ai vu une cigogne; ,elle était perchée ,sur le toit de la -l11taison ,d'école.

2. ILa cig-ogne ,est un gr-os oiseau. Elle ,a le plU111ag'e blanc et noir, la Vête petite, le bec long ,et -rouge, les aUe:s grandies, les jall1-bes longues. .

3. La -cigogne place son nid sur le toit des Iuaisons -élevées, des églises; elle le fiait avec ,des brindilles.

4. -C'est un -oiseau vorace; 'eUe se nOluTit de gr-enouilles, de lé­zards, de souris; -elle est -aussi très ;friande -de pois-sons.

5. Elle arrive ,en Alsace .en 111arS, et repart -en septenlbre, dès les preI!-lières faîcheurs .

ORTHOGRAPHE

Le chant des oiseaux

Le loriot siffle, l'hirondelle gazouille, le ran1Ïer géluit. [Le premier, perché sur la plu~ haute -branche d 'un onueau, défie le Iffilerle; la se\conde, sous un toit hospitaHer, fait entendre son ra­mag,e confus; le troisième, caché :dans le feuillag-e d'un cblêne, pro­longe ses roucoulements _selnblables aux s-ons onduleux d'un cor dans les bois. Chateaubriand.

Qu-estions . ...:.- 1. Ecrire la premièr-e phr-ase de l.a -dictée au pluriel. - 2. -Expliquer: défie le merle, un ramage confus, un

- 263-

toit hospitalier. - 3. Donner les h01uonylue~ de ,chant, chêne, ,cor €t les f~Ïl~e entrer , dans ,de petites phr,a'ses.

~e " premier , v.0l.

Les leçons sont curieuses. La nlèr'e se lève' sùr s,es ailes. ILe petit regarde aUentivenlentei se 'soulève un peu aussi. Puis VOJ,lS le voyez voleter; il regarde, agite se~ ailes ... Elle l'appelle, elle ,essaye de 1',atth4eT par l'appât ;q'un !Illoucheron.

ILe petit hésite 'encore. Et luettez-vous à sa place. Il ne s'agit pas id de fair,e un pas dans une chambre, entre la nlèr,e et la nourrice, pour tOluber -sur -des coussins'. ICette hirondelle -d'église, qui profess:e au haut ,de sa tour sa prenlière l>eçon -de vol, a peine à 'enhardir son fils, à s'enhardir peut-être elle-ll1'ê:me là ce nlonlent -décisif. Tous deux, j'en suis sûr, ,du regar,d, plus d'une liais, nle­surent l'abhlue et regardent le pavé. IPour nl'Ûi, je vous le déclare, le spoctcle est ,grand, ,énl'ouvant. n faut ,qu'il croie sa 1uère, il faut qu'elle -se fie à l'aile du petit si novice encore. Michelet.

Questions. -< 1. Expliquer: 111 ettez-vous à sa place, mounent décisif. - 2. tRlelever les ,fonues iIupersonnelles(il ne s'agit pas; il faut) après il Iflaut, on -doit ,enlployer le nlode subjonctif. - 3. Qu'est-ce qui fait la beauté de ce texte? ,(L',auteur nous o'blige là voir, ,à sentir '(nlettez-v-ous à sa place), à clctmirer; il est lui-nl'ême­fortement énlu, il le déclare et il le nlontre).

EXERCICES DE FRANÇAIS

1. M ettez C~ll pluriel les 1110tS en itClliqu'e.

Je n'avais pas froid. - EM e -Clvai't pitié des ulalheur:eux. -Cel élève ëut une ,récompense. - As-tu eu des punitions? Je n'ai pas le tenlps. - J'aurai l'ocCiasion d'aller vous voir p ,rochaine­nlent. - Elle eut tort de répondre 'ainsi. --:- J'cnzrai s'Ûin de mes livr.es. - Cette petite fille n'a pas son livre.

2. Mettez au singulier -les phrases suivantes: ILles vents étaient froids. - Ne :soyez pas distraits. - Soyez

plus exa'cts. - EUes furent toutes honteus-es. - ICes petites fill~s n'avaient pas été prudentes. - ,seriez-vous peureux? - Des maI­sons tout entières -ont été incendiées.

DEVELOPPEMENT

1. L' hirondelle et le _moineau. - A une hirond1elle qui revient au printemps, un nl'Ûineau .raconte conlIuent ila pas~é l'hiv'e-r, ;pen­dant qu'elle était ,absente. -Mettez-les en scène 'et faItes-les parler.

2. Jules a réussi à capturer un pins-on. iD'abord, tout heureux de sa tra uv,aille, -il a luis l'ois,eau -dans une !Cage -et le r -egarde un mom,ent 'D:écrivez l'attitude de l'oiseau dans sa cage et c,eHe -de Jule~ q~i a bon oœUT. Imaginez et dites ce que- fait c:elui-ci. Ré-flexions.

Page 10: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 264-

Sujet. - Des chardonnerets ont construit leur nid 'Sur un pOlnn'lier de votre jardin. Racontez ce que vous avez 'Observé: les progrès du nid et de la couvée, les lallées et venues du pène et de la Inère. Réflexions.

COMPOSITION FRANÇAISE

1. Dans notre jardin, sur le g·ros ponnnier, ·entre deux peti­tes branches, <s·e balance lllollenl·ent un nid de chardonnerets.

2. ,Sa construction J.ll'a vivelnent intéressé. D'abord le père et la 1nère apportèrent de petites radnes, qui f'Ürnlèrent lia fTagÏlie charpente de leur n'laison. ,Puis ils t.apis·sèrent l'intérieur 'd"une couche Inoelleuse 'et ,chaude de laine, de duvet, de crin, et ,recou­vriTent l'extérieur d'une sorte de lichen selnblable à celui qui croît sur le tronc des arhres. ILl€' nid 'était tenniné.

3. Peu de temp~ après, la ,curiosité nle poussant, je Illontai 'Sur l'arbre en l'absence de la 111.ère, ·et vis, dans le lÜd', quatre œufs, légèreluent colorés et garnis de petits points roux.

4. Un beau 1uatin, j"entends de petits 'couic! couic! J'aper­ç.ois Iquatre petits becs grands ouverts qui sortent du ni.d. ILes petit~ étaient éclos. Le père leur apporte la becquée pendant que la Inère protège 'S'ous ses chaudes plrunes ,leurs petits ,corps tout nus. Bientôt les oisillons se couvrent de légeT duv,et; pèr·e et luère partent en quête de nourriture ·et .font dies va-et-vient continuels.

5. IV[oucherons, 'chenilles, laTves, insectes, g,raines de chènevis et de ehardon tOl11.hent dans le bec des petits affmnés. J'adInire l'activité infatigable et le dévouen'lent des parents. Je vois avec plaisir Ines oi<sellets de jour en jour.

6. Je craignais beaucoup pour ·ces pauvres petits. J.e n'avais qu'une den'li-confiance en n'lon grüs IMinet, qui n'en aurait f,ait qu'une bouchée, ·s'ils étaient tOlubés sous sa grHfe.

7. Enfin, par une belle matinée, je vis üiseauxet oisillons sau­ter die branche en bTanche en jetant de petits cris Joyeux, et pren­dr·e ensuite leur lenvolée. JCe jour-là, j'eus ~e cœur soulagé et je n'le :dis: IMaintenant, nleS! ,chardonner·ets 'sont s,aufs.

8. Je les ai vus quelquefois revenir au nid luaternel, puis prendre leurs ·ébats dans notre japdin. Ils faisaient retentir l'air de leurs roulades mélodieuses, COln::me s'ils vüulaient lUe rmuer­cier ,de les lav'Üir protégés. Gentil~ oiseaux, char:lll'e'z nos bocages, et r·ev'enez au printenlps prüchain suspendTe dans notre jardin vos gracieux nids, que je protégerai toujours.

Pensée S'il fa lla it dresser des autels à quelque chose d'humain, j'a ime­

r ais ' mieux a dor er .la ,poussière du cœur que la poussière du génie. (La cordaire.)

- 265-

Notice SUI' l'auteul'. - Arma11d Silvestre est né à Paris en 1838, ct mort là Toulouse en 1901. On peut dire que pour une période d'ac­tivité littéraire re lativement couTie, Silvestre S'E'st ré:vélé fécolnd. Il a publié des recueils de vers assez nombreux parmi lesquels on peut citer: « Chansons des heures, Ailes d 'or, Pays des Roses, ChemLn des EtoilEtS». Outre cela; i l a laissé une grande quantité de contes et de nouvelles dont plusieurs sont Imalheureusement fort licencieux. On lui doit également des pièces de théâtre parmi lesquelles il convient de signaler « Henri IV» qui sans doute, ne manque Ipas d 'intérêt ni de verve, mais qui renferme bien des scènes sca'breusE's. C'est la pirtie lyrique de son œuvre qui est surtout méritoire, bien que l'ins­partie lyrique de son œuvre qui est surtout méritoire, bïen que l'ins-

Lecture expressive du mOl'ceau

Les grands chênes, pareils à de sombres mnants, Tendent dcms l'ail' leurs bras où pend leur chevelure. Et, ,debout sous le vent, ont la sinistre allure Des mornes désespoirs el' des accablements.

Com1ne un prince très vieux dont la tête vacille Sous le poids des longs jours, le bouleau maigre et blanc, Haut et d'argent vêtu se cil'esse somnolent Dans une Dlajesté vaguelnent imbécile.

Les peupliers ardus ont l'ail' d'âpres chercheurs Que sèche la pensée et qu'alanguit le rêve Qui, vers l'azur tendus, poursuivent sans trève Des nuages volants les mortelles fraîcheurs.

Près des sources ou dort l'âme errante des fleuves QU'OInt bus les sables d'or .et les soleils jaloux, Pleure, au front incliné .d'es saules à genoux L'im'mortelle douleur des mères et des veuves.

C'est qu'ils portent en eux, les arbres fraternels, Tous les débri s épars de l'humanité morte Qui fl otte dans leur sève et, de la terre, apporte A leurs v ivants rameaux ses QSpects éternels.

E t tandis qu'affranchis pal' les métŒmol'phoses, L es corps bl'Ïsent enfin leur m oule passager, L'Esprit dem eure et semble à jamais se figer Dans l'immobilité sym bolique des choses .

Impression dominante du morceau. Il s'en d égag·e un vif et tendr,e amour pour les :arbres,. 'amour

qui, en l'occurenûe,marche ,d·e pail' avec une melancolle pres-

Page 11: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

· -- 266-

qu~ . '~(ml~~reug.e. Ces arbpe's. auxquels bien des indifférents n'ac­cordent" par/fois pas rl1:êÎne un regard, constituent dan':1 'l-a nature un prociet:tx élément de beauté ·et de variéte; leur rÔle est bieIl­faisant là plus d'un tihie, ils ont une 'signification hautenlent sym­bolique 1). Moyens . d'obtenir cette . impression.

Fidèle ·au principe: A tout seigneur tout honneur l',auteur commenoe par nous décrire le chêne. D"autres poètes insisten.t sur la m'ajesté, la puis5·ance, la grandeur de cet arbr,e, le prince des forêts; A~'l1land S~lvestre, lui, senlble particulièrf;nl.ent frappé par le car-actere du geant. Il le nlontre tendant ses bras vers le ciel dans un g·este de détresse, nlais de:m,eurant debout et rigide nl'al­gré le v'ent qui le fouette.

\Le bouleau, lui, 111oaigr,e et blanc, n 'est pas dépourvu non plus d'une certaine! l11ajesté. ILe 'poète le conlpare à un prince âgé~ aux cheveux a'l'g.enté~, m'ais que "la vieilles.se ne courbe pas.

Quant au peuplier là l,a taille ·élanoée, il ,a rail' de vouloir explorer le ciel ,et sonder les lespaces inconnus.

iL/arbre qui ·est le mieux fait pour susciter ·en nous des pen­sées de regr·et et pour J'aire jaillir ·nos la'l'l1leS, c 'est Ile; ,saule; ·c',est lui qui, par s'on 'attitude ,aHai5·sée, 'synlibolise l'athatlenlent; c'est pourquoi il s'élèv,e souvent au bord des tO:lTIlbeaux. Et les veuves et les 111 ères vont .s'y agenouiller.

-Bref I( et c'est l'objet .des deux dernières strophes) tous nos sentinlent'Y, nos p ensées, nos désirs 'et no.s regriets trouv·ent leur reflet ·et leur ,expression dans l'attitude des diIfférents arbres; on dirai,t qu'il y a en eux COll1l11oe une paTcelle de l'hul11oanité; on e~t tenté d"adnleHr·e qu'ils participent dans une c ertaine lllesure à la sensibilité des -êtres doués de raison. IOn 'Se 'l'app.elle, quand on lit ces V!e'TS, cette phrase d 'Andr-é Theuriet, "le ,grand adl11ir,a­teur des oalllp.agnes et des forêts: « ·L',arhr·e tout entier 'a je ne sais quoi d ·e tendre et d 'attirant: sa souple .écol'lce gri'S'e ·et ·eJ1lbau-111ée saigne à la 111 oindre blessure; en hiver, ses pousses sveltes s'enlpourprent Oonlllle le visage d 'une jeune ,fille a qui le froid fait 'll1onteT le slang 'aux joue'S'; ·en été, ses 'feuilles, en fo.rme de cœur, ont un SUSU'l'renlent doux CQ1Unle une caresse ».

Unité. P,artout dans 'la nature on voit là la gr,andeur et là la sél"énité

s'allier la tristesse et la souffr'ance. TeHe sel11ble lêtre l'idée dil'lec­:trioe du nlorceau. Et cette idée se poursuit à travers toutes les strophes' : le chêne naturellement fier, haurtJain l11ênl·e })a'flfois

1) Il n'y a ,pas lieu d'insister .sur le <Vocabulaire», tous les mots étant connus. ISeul le mot «amant» pourrait embarrasser; il désigne le jeune homme qui air'ne une jeune fille sans être payé de retour; il se sent. donc 'malheureux et son attitude est cEtlle d'une Iffiorne déso-lation.

- 267-

(on se souvieJ;lt de la .fable de La Fontaine: Le Chêne et le Ro­seau) ploie à certaines beUI:·e~ sous le fardeau d'un cruel abatte­ment. ILe peuplier, lui ·qui, dirait-on, voudrait percer le~ nuages, a aussi '~'es crises dedépT,essions. n ie :m:êm,e le bouleau. Qù~ · dire du saule natur-ellmuent hUlllble et .méla'ncolique ? Versifica tion.

L.e poète se montl'!C fidèle enc-or·e à l'ancienne nonlle classi· que: l'hémistiche ou le r·epos du nlilieuest assez strict,eillent ohservé et pourtant on trouve dans La cadence .du vers une agréa.­ble variété, une souples'Se d'un heureux -effet. :Seule dans l'alexan­drin qui teTmine la piè.ce, l'épithète symbolique est séparée "l l'hémistiche de son substantif: immobilité. Et lencore, üette déro­gation ~ si c'en est une? -- il 'l-a règle de -Boileau c01nmullique à ce vers quelque chose d'imprévu et de charnl:ant là la fois.

Qualités du style. ,Choix des épithètes. - Les grands chênes: ·C'est, 0n effet,

là le qualificatif qui leur convi,ent t'out n a turell enl ent, d'autant plus qu'il fait opposition avec l''ll,ffoaisselllent désolé de leur r.tti­tude. Le spe.ctacle d'un hOlu111e de haute taille que la douleur a courbé nous iJupressionne plus fortmllent que ,celui d'un ado-les,cent ou d 'un enfant en proie ft la douleur. .

SOlTt'bres amants. Pourquoi l'épithète sOlnbl'es? Par·ce que hOlnmes se 's·entent ID'alheureux: la personne qu'ils aÎluent ne répond pas à leur affection. Leur douleur a quelque chosle de farouçhe. On .se ,repr·ésente ici un Ores1e antique épris Id 'une Her­m.ione qui r·este insensible à lYa tendresse. Le malheureux est là, 11e':1 b'l'as tordus, la tête échevelée, en proie ·au plus profond abatte-ID:ent.

Le bouleau est justelllent IquaUfié de D1aigl'e et blanc. Son attitude est un peu n-onchalante paroce qu'il ressenrt déjà :les at­teinte's de l'âge. :L'épithète imbécile (qui signifie ordinairenl,ent : ÎrûMe) accolée au Inot majesté paraît d',abor,d a'S·sez biz3.rre; au fond eUe fait un peu songer à l'aspoct de gravité gounnée et fac­tice sous lequel on se r·eprésente d'habitude les rois fainéants, dernier.s surv~vants ,des glorieux i'NI:érovingiens.

Les peupliers ardus. Cet adjectif ardu est pris id au sens éty­nlologique du latin: ardu us, élevé. Ce 1110t est dey,enu aujour-d'hui synonyme d~ : diffi·cile, épineux. Tâohe 'aTdue. .

Les mortelles fraîcheurs des nuag·es volants. PourquOI 1nor­telles? L'épithète ·est énergique C'est ,de ce~ froids nuages que jaillit }a foudre qui, 's-ouvent, est m-ortelle. . ' .

Les soleils jaloux. Le ~-oleil est jaloux de son rIval fIctIf ou appa'l'ent (un peu com'lllte le bef\u Narcisse fut jaloux ~.eS'a. pro­pre hnag·e) 'que reflète l'onde transparente: dès '~~rs, Il absorbe celle qui fait vivr·e oe ,rival, ce qui est une manler·e . de iÎuer le

rival lui-J,l1lême.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 268-

L'i.mflIwrtelle douleur est une dDuleur qui ne finit pas et que le temps ne dim.inue pas: telle est la douleur ,d'Androl1la'que, l'incDn~0Iab1e veuve d'Hector. Comparaisons.

Le chêne évoqua'nt l'llllag'e' d'un 'anlant nlalheureux, le bou­leau cOlnparé à un prince âgé dont la tête vacille, le peuplier qui fait penser à un infatigable chercheur (un astronO:lne sans doute) désireux de sonder les 'mystères des espaces infini,s, voilà, certes, des cDmpal"'aisonos. bien choisies, de nature là donneT .du relief aux ob}ets que le poète lnet sous no~ yeux.

On aime à signaler égalelnent certaines inversions, D'argent vêtus . Il y a là aussi un InétaphDre pittor,esque.

... Que sèche la pensée et qu'alanguit le rêve, le~, deux verbes précédent le sujet dDnnent une agréable ,synl'étrie à cet alexa'ndrin.

Vers l'azur tendus. Le conlpléInent circonstancie'! précède le participe (pro-cédé ass~ez affectionné par les poètes).

Où dort l'âme errante des fleurs. ILe verbe ,est encore placé en avant pour des rai5·ons d'euphonie ,et derythule.

Il y a une énergique répétition du sujet dans le vers: C'est qu'ils portent en eux, les arbres fl'Clternels.

Helnarquons enfin une superhe personnifi.eoation .da'ns la phrase: Près deos. SDurces ... pleure au ,front incliné des .saules à genDux, l'immortelle douleur des mères et des veuves.

Il y 'a là quelque chose de hardi et d 'intensélnent pathétique. H. G.

lLeCO fil d~ ch~ses '1

Les plantes. L.eu!' vie. Leul' classiiicaHon

J. La plante être vivant. - Happeler les principaux caT.adères distinctifs du végétal: être vivant, qui naît, grandit et lueurt, nlais qui n'.a pas la sien~.jbilité ni l,a faculté de se nlouvoir.

Indiquer que certains végétaux produisent des phénOlnènes d'une certaine analogie avec ceux qui résultent de la ,sensibilité et .au InouvelIloent vDlontaire (la sensitive, fleurs qui se fennent au cDucher du soleil, etc.).

\Les tissus qui üon~titU'ent les plantes resselnblent beaucoup aux tissus anünaux. ,ConHne dans la chair, on y distingue au tlni­crDscope ,des cellules, des fibres, des vaisseaux. COln::me dans la chair, on y trou"e de~ liquides en 1nouvelnent. l\tlais l'Ianalyse .:faite par les chimistes n'y rencontrent que rarenlent l'azote; leur su'hs­tance est surtout IfDrnlée de cellulose: oxygène, hydrogène ,et car­bone.

II. La plante se nourrit, la plante respire. - IPlacer une plante dans une cloche ou caisse ferulée, dDnt l',air ne Sie renDuvelle pas. Faire genuer des graines en lnilieu stérile (sable bien lavé ~

- 269-

brique pilée, verre pulvérisé ... ): la plante se développera, là condi­tion qu'on lui fournisse de l'eau et des substances alilnentaires.

Conllne l \aninlal, la plante -obéit aux lois de la nutrition; il lui faut de rail' à respirer; il lui faut des al1nlents pour 'son lentre­tjen et pour sa croissance.

'Conlnle un anin'lal, une plante privée d'air ou de nourriture ne tarde pas là périr.

Ill. La plante se reproduit. - A des jours suücess~fs, placer -dans le trou d'un disque ,de liège, ,floUant 'sur l'eau d'un verre, des haricots, des grains de InaÏs, des lentilles-... ·constater le gonfle­nlent, la poussée du genne, la naissance de la petite plante. Obser­ver le végétal aux diverses phases de son déveloPPeInent. 1G001lpa­r,er une plante sortant de la graine à un autre échantillon plus avancé en âge.

C0l11nle l'.anÎlnal, l,a plante se reproduit et as~ure la perpé-tuité de l" espèüe. La graine est l 'iŒuf de la plante. Le végétal que la graine ,contient en germe, en puissance, se développe lorsq~e se trouvent Téunies les condi tions nécessaires d 'aération, d'humI­dité, de tenlpérature.

IV . La diversité ei' la variété des espèces végétales. - Appeler l'attention sur les différences d'aspect, de ditIuensions, de struc­ture entre les végétaux qui ,couvrent le globe, depuis le cèdre gi­gantesque -ou le chêne Inajestueux jusqu'au brin de nlousse oÙ

peine visible. Faire trouver le~ analogies plus nlerveilleuses encore que les

c1issenlblances. Faire -d'istinger les plantes ligneuses (arbres , larbustes~ arbris-

seaux), ,des plantes herbacées (herhes, mOUS5'es, etc.). . La nature végétale est d'une richesse et d'une pUIssance

inouïes. Les ,espèces végétales sont innOlnbrables; elles, vari~nt surtout en r,ajson du terrain et en r,aison du dinlat. La hOUIlle est fonnée de végétaux fossiles, antérieurs sur le globe là l'appa-rition des anilnaux.

Il y a des plante~ cDlllplètes av'ec racines, tigie, feuilles, fleurs. Il y ,en a qui n'ont pas de fleurs (fDugères); d'autres qui n'ont

ni fleurs ni r,adnes (nlDusses); ,d'autres 'qui n'ont ni fleurs, ni r acines, ni tiges, ni {euilles (chanlpignons).

V. Observations diverses. - Dans les plantes que vous 'con- . naissez, quelles sont celles qu'on utilise pour l'alÏlnentation (dont on ln ange les racines, ou les feuines, ou les tig/es, ou les 'fleurs, ou les fruits) ?

~ Quelles. s,ont celles qu'on utilise oCDntre les lll.alad'ies ? _ /Conuuent se nour,rissent les individus dits végétariens? _ Est-il vr,ai que la 'culture peut améliorer les végétaux ~t

que les conditions dMavDrables peuvent les ,faire dégénérer ? Indl~ quer quelles obs'ervations ,;ous avez pu fairie oÙ ce sujet.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 270-

- IExlan1Înez . la structure d'une tige de plante herbacée ,et le tronc scié d 'un arbre.

----: Préparez un cahier de feuilles ,de papier, ,( papier jaune de 'boucher), pour faire un petit herbier des pLantes des différentes familles qui seront étudiées pendant la bene saison. F. Broutet.

~o NOS PAGES I~ ~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

0 - 0 . ,OMlMAIRE: Au Père Damien. - Conférence des institutrices du - district d'HéTens. - Aux institutrices.

Hu Père Damien, l'Apôtr:e des Lépreux

Quand je t'ai vu, là-bas, à l'autre bout du monde, Soulevell' en tes mains le lépl'eux abhol'l'é, Plongel' ton clail' l'egal'd au fond de l'être i-mtmonde : Je fl'éJnis d'épouvante, et mon cœul' a pleuré!

Quand je t'ai vu, si seul à ton œUVl'e supl'êlme, Penchel' pour un instC1Jnt ton grand fl'ont accablé Co.mme sous le fardeau d'un tl'Op loul'd (JJlathème ; Je sentis ton angoisse, et '1non cœur a tretlnblé!

Ql'anJ. je t'ai vu, l'ongé pal' l'horrible stig.Jnate, Traîner de seuil en seuil ton paUVl'e corps usé:. Evoquant ta jeunesse en sa fleul' délicate', Je compris ton martyre, et mon cœur s'est brisé!

Quand je t'ai vu crouler sur tOll lit de misère, Pareil jusqu'en la mor.f", au Dieu cl'udfié: Devant mes yeux passa l'iIllage du calvaire, Je me mis à genoux, et mon cœur a prié! ...

~f\,!1 ais quand je vois la terre acclamer ta Inémoire, 111 arquer ton front du sceau de l'imln10rtalité, Et quand je vois le ciel couronner ta victoire: Je me di'esse debout, cal' mon cœur a chanté!

Les Institutrices du district d'Hérens à Hérémence

F. E.

Le 23 avril, !printeulips gris, ciel nébuleux, par intermittence, nn pâ.le ,soleil lutte contre les flocons neigeux qui tombent hal'diment. -

. Détails que tout cela. - La: rencontre réconfortante de notre ce.l'cle pédag'ogtque féminin jette sa note joyeusE' sur les visage des braves

. régeli-tes héren'sar,des. .

- 271-

A · 10 heure8, nous déq,mbulons ,dans la jeune c.ité ·d lHérémence .. Elle nous accueille de son œil coquet, si légitimement . fier -de tout ce' qui fai' son -honneur. :. grand'rue Ipavée, vie,ux chalets valaisans endi­,manchés qui essayent de s'harmonis'er avec l,a pagodEt moderne; vi-· sages proprets et sym'pathi,ques des augustes travailleurs de -la: terre.

En rai,son ,de .circonstances locales, .,particulières à ce jour, point d'office divin, Dans le~ belles sall~s de . l'écol~ ménagère, nous attend une réception (' qui trouve 'le cœur ». Nous prenons contact avec 1e,s hôtE'S de céans: Mesdames les Rdes S'œu~'s enseignantes, le distingué président d'Hérémence, ·M. le député IBourdin. Qui !peut contenir son émerveillement dans cette école spacieuse, confortable, moderne e;n tous poinis, édifiée ,par les soins d'autorités clairvoyantes et dév·oùées·. il. la cause .de lia formation de la jeunesse féminine? Nous rendOI~s .

honlmage à ces magis,trats ,pratiquE's et généreux. La séance de travail s'ouvre dans une' 'salle du bâtiment ,primaire'

toute parée pour la cir.constance. Tout s'y déroule suivmlt les rites: en usage. En termes éloquents et chaucLs, M. l'Inspecteur V. Pitte­loud nous a-dresse les souhaits de bienvenue. Depuis notre r·éunion de' Vex, nous n 'avons 'pas E'U de deuiLs à déplorer parmi les membres du conps enseignant fém.inin du district. Cependant, M. l'Inspecteur' rappelle à notre souvenir et surtout là nos prières l'é,poux .de notre' chère collègue, IMme Chevrier-Quinodoz, de St-,Martin, tué si tragique­ment par l,a foudre le 23 juin dernier. En signe de deuil, l'assemblée' se lève et p.rie.

Puis, dans un stylE' musical et de longue haleine, Mme Boupdin­Gilloz, présidente d'Hérémence, nous donne lecture du compte-rendu de notre première conférence régionale de Vex, le 30 mars 1933. Toute ' la gamme des heures de cette journée vibre à cet instant. Par de' bien vifs applaudissements, nous essayons dE' rendre l'app.robation absolue méritée var ce substantiel travail.

La nomination du comité de nos conférences ne va 'p.as sans de sérieuses hésitations. Faut-il conserver l'ancienne manière de pro­céder ou élire des fonctionnaires permanentes? On o,pte entre ces deux idées, puis c'pst la deuxième qui prévaut. IMme Bourdin-Gilloz ,passe là la vice-présidence et la soussignée devient secrétaire. Evolène est désigné .pOUl' notre prochaine lassemblée de 1939.

Dans la discussion du règlement des Conférences régionales, Mesdwmes les Institutrices se révèlent peu habituées là ex€'rcer 'leurs droits ·politiques. L'éniotivité est encore trop grande en présence de ' « votations ». Elles se rallient volontiers ·à la 'proposition de leur très cOffidJétent Inspecteur: adopter sans réserves le règlement - voté par' M'essiE'urs le.s instituteurs du district,

Nous abor.dons le sujet mis à l'étude: L'enseignement de la lec­ture ,à "l'école ·primaire. Six lTIlaHresses ex,posent les précieuses :lu­mières de leur expérience pédagogique; ·six travaux extrêmement va­riés d'où s'affirment cependant des idéE'S communes. L'accord est unanime sur la longueur et la difficulté de l'enseignement de la lectu- ·

Page 14: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 272-

re, sur la nécessité du zèle patient, de la vigilante ténacité du maître pour obtenir les résultats les plus sûrs, la lecture étant la base de toute étude et le véhicule dE'S connaissance,s les ,plus diverses. Pour a ller vite et bien, point de méthode ,à .préconiser : la meill eu:Fe ne vaut que par celu i qui l'enllploie. Discernons les procédés qui amènent l 'en­fant à s'intéresser à la lecture. Ingénions-nous à obtenir de lui une activHé joyeuse et ,pE'rsonnelle provoquée non par sa curiosité 'natu­l'elle mais par la passion du savoir. N'hésitons pas ,à demander des ef­forts même aux plus petits. Encourageons-les 'par leur ,propre v ictoire à vaincre les -difficultés. F ormons des tempéraments viri ls . Après ces considéDations d 'ordre général, répondons à la première question de notre ,suj et.

Première question: Quels sont les moyens pm.u' oblenh' une bonne lecture, co:mmeni banm

nil' le "ion chautant, l'éa1is~n' la netteté dans l'articulation, lu.tter contre l'accent local?

Les mauvaises habitudes comme les bonnes se ,prennent surtout au degré inférieur. Le travail de déchiffr,age se fera sous la direction du n'laître, les moniteurs dirigeront les répétitions. On inculquera aux enfants de véritab les règles de diction, de liaison. On évitera la Ip,ré­cipitation. On corrigera les fautes de lecture comme celles d'ortho­graphe, c'est-à-dire :\,ussi fréquemment qu 'elles se produisent. La lE'C­ture naturelle et nette par le maître impressionnera l'élève. Ce der­nier l'imitera puis dans la mes ure de la comiPréhension du tE'xte il exposera son naturel rà lui dans sa lecture. Le patois générateur de f,autes d 'intonation et de prononciation reçoit les foudres du P. E. F. Les fautes d'accent local ,se,ront tolérées au maître à la condition qu'i l n'E,stropie ,pas les mots et ne viole pas les règles qu'il enseigne.

Deuxième question: ~valltages et inconvénients de la lecture collective

Cette lecture, nécessaire dans les classes nombreuses, ralppell€, à. l'activité les distraits, les inactifs pendant une longue lecture individuelle; elle supprime l'usage des moniteurs en faisant gagner ,du temps; elle se révèle excellente conune ,récapitulation après la lecture individuelle.

Cette lecture conduite sans discipline, dégénère en brouhaha ou en une lJsalmodie ennuyeuse. Les fautes de ,ponctuation, de liaison, échappent à lia correction. ILes enfants trop soucieux de rester à l'Ul1Îls­son lisent s up E'rfici ellement . La lecture expressive en l)Jâtit: comme dans un chœur, les nuances s 'obtiennent moins aisément que dans un solo.

Troisième question. Le mécanisme de la lecture peut-il nuire à la compl"éhension du texte?

La lecture à haute voix fait-elle tort à la lecture silencieuse? Tant que l'élève n'a pas ,acquis l'ha:bilité et 'l'habitude de la lec­

ture, il est trop préoccupé de la corres,pondance exacte des signes et

- 273-

des sons pO'!..U' saisir lE' sens des mots. Dès que le,s obstacles, mécani­ques et techniques sont surmontés, diction et comlpréihension se COlll.­'pIètent. 'La lecture à h aute voix prépare la lecture silencieuse. Elle fait entendre la n'lusique de,s phrases et facilite l eur intuition. La lecture s ilenci E'use combat la l ecture machinale, force à" la réflexion, exerce la mémoire. ,Cette lecture étant celle de la vie, on l'exigera aLl au cours supéri eur 'primaire ,pour la préparation de reproductions, etc.

Quatrième question. La leçol1 de lecture considérée comme complément aux diverses

branches du programme La leçon de lecture bien en rappo.rt avec le degré de culture des

élèves, ,préparée avec. soin, dirigée avec méthode, offre des ressourCE'S fécondes pour la formation génér.ale, pour le dévelop.pement simul­tané de l'intelligence et du cœur. Un texte ,suffisamment élucidé fournit les préce1ptes d'une bonne com'position, ,des exemples typiquE's d'ana lyses grammatica les ou syntaxiques; il sert de base aux exerci­ces de v ocabulaire, d 'orthographe, etc. Pourtant, il f,aut se garder de fa ire de la confusion sous ,prétexte de concentration.

En -nous inspirant dE'S directions qui précèdent, nous ap,prendrons à nos élèves à tirer de leurs livres l'utilité et les jouissances possibles. Attirons leur attention SUl' les dangers des mauvaises lecture.s en leur inspirant l'horreur du mal.

L'ordre du jour épuisé, nous passons au banquet qui nous fait pal'per les talents culinaires des Révérende.s Sœurs. Les rElprésentants du sexe fort ne sont pas légions, mais valeurs: (Monsieur le Révérend doyen Rouiller de Vex, notre dévoué Inspecteur, ,Monsieur le Prési­cLent Bourdin et deux membres du consE·il communal. l\IIademoiselle F. Ballays, chserte, enjouée, .dirige la Ipartie ,récréative.

Des lettres nous viennent de très nombreux absents qui nous accom.pagnent de leur s vœux et de leurs sym,pathie. Après lecture, MonsiE'ur l 'Inspecteur Pitteloud insi ste 'SUl' la néceslsité de notre dé­vouement tota l à la cause de notre école, afin de conserver notre influence post-scolaire pour le plus grand 'bien tem.porel et éternel de nos chères élèves.

1l\1onsieur le Rel Doyen de VE'X, nous entretient cIe la coll aboration féminine dans l'œuvre de la resü'l,uration catholique.

M. Bourdin trouve des termes d'accueil chaleureux, puis il'magmi­fie le rôle de l'institu trice dans la formation des générations, de demain. Il émE't le désir Îlnpératif de nous voir travai ll er effica ce­ment ,à la conservation des traditions ancestrales.

En terminant il nous apporte le plus f.raternel salu t et les vœux de !M. Thomas, ;prési,dent de la S.V.E.

Entre ces discours gr aves s' intercalent les productions humoristi­qUE'S les ,plus diverses.

Toutes les braves _participantes ont merveilleusement tenu leur

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 274-

partie dans çe cn.œur on ne peut plus animé et désopilant. Nos féli~itat~on~ à toutes et à tous. La ' date du 23 avril 1935 restera liée au souvenü~ d'une journée

belle et l~boriE'us.e et d~ la .plus généreu.se réc0ption. S. F.

Aux Institutrices ILa Retraite annueHe aura 'lieu au début de sept.elllbre. ILa

date ·exacte sera annoncée par la voie des. journaux -et par 'les ·convocations individuelles.

L'A'Ss·emblée génèralte' se tiendra égalelnent cet automne. n'id là, un au revoir nOlllhreux ·en septelllbre et bonnes va-

canees à toutes nos chères collègues. Le Comité.

,Docu mentation.

L'Enseignement primaire en France L'enseignement primaire f,rançais cO'mprend: 1° L'€"nseignement

matE'rnel; 2° l'enseignement 'primaire proprement dit; 3° les cours complémentaires; 4° l'enseignement 'primaire supérieur; 5° l'ensei­gnement normal primaire. ,

L'enseignement maternel Cet enseignement se donne dans les écoles maternelles, aux jar­

··dins d'enfants et dans les classes enfantines. Les classes maternelles .groupent des garçonnets et odes fillettes ,dE' 3 à 6 ans. ,Les maîtresses donnent surtout des jeux instructifs, un enseignement sensoriel, des leçons de choses. Il leur es't interdit d'aborder des matières propre­ment primaire, comme la ' lecture ou l'écriture.

Dans lE's communes peu im'Portantes, qui ne peuvent sup'porter les .frais d 'une école maternelle, ODt peut créer une classe enfantine VOUl' garçonnets et fillettes. Si la maîtresse, ou le maître :pal'fois, le jugent à propos, jls Ipeuvent initi~r les enfants à la lectu.l'e et là l'écri­ture.

Dans les class€'s maternelles annexées aux lycées, les (,1 jardiniè­l'es» doivent être «Sévriennes », c'est-à-dire avoir ,passè l'Ecole Nor-1nale de Sèvres, odont nous parlerons ,plus loin. En dehors ode ce cas, l'enseignement maternel exige le même certificat que l'enseignement primaire, et est soumis aux mêmes au'torités. Les écoles maternelles sont 'Publi<ques ou 'privées; elles ne sont pas obligatoires,

L'enseignement primaire proprem,ent dit

Il ~s.t obligatoire de 6 à 13 ans, et se termine par le certificat d'é. ·tude.s p.rimaires (C.E.P.). Un élève s,pécialement doué peut obteni;r ce ,cértificat avant lS ans; certaines. ·situations familiales 'pel"lmettront a l'e:q.fant dEil quitt.er l'école avant l'âge .normal.

, '. ~es écoles primaires 'sont 'publiques ' ou privées. Les instituteur.'3

- 275-

'Publics sont nommés par le préfet du département, pratiquement par l'inspecteu.l' de l'Académie. Les écoles libres ne r€'çoivent aucun sub­side de l'Etat, mais elres ne sont pas soumises à l'ins.pection. L'i.ns-· :pecteur vérifie seulement l'âge et 'la nation'alité du 'professeur, ses, certificats de capacité et de moralité, l'installation ,de l'école E,t le registre de 'Présence des élèves.

Cours complémentaires Ces cours, non obligatoires, annexés à beaucoup d'écoles 'primai­

res, et à tendanc€'ssoit ag:ricole, soit industrielle, $oit commerciale, conduisent 'au bout dE< tr'ois ans au brevet élémentaire (B. E.), qui donne droit d'enseignement dans les écoles prilmaires libre·s.

Pour enseig:ner dans les cours COIUrplémentairE's déclarés tels, qu'ils soient officiel,s ou libres, le Brevet supérieur, dont nous allons' parler est requis.

Enseignement primaire supérieure Les élèves n 'y ,sont admis ,qu 'au concours (c'est-à-dire que le nom­

bre maximum d'admis.sions est réglé d'avance). On se rprésente géné­iralement après le certificat d'études 'Pr~maires et une année de cours complémel1tair€'s, Cet enseignement dure trois ans et cO'ffilprend une· sectioru générale et des sections spéciales: agricole, industrielle ou commerciale. Il conduit au Brevet d'enseignement primaire supérieur (B. E. P. IS.). Comme ce 'brevet ne donne Ipas ·droit d 'enseignement, le.s. élèves passent souvent le Brevet élémentaire (B. E.) : l'examen est Je même, sauf 'qu'il y a quelques questions supplélnentaia'es .pour le B. E. P. S. Ils 'peuvent ,passer également l 'examen d'entrée aux écoles. normales primaires, ou aux écoles d'arts et métiers, ou aux nom­breuses écoles ,professionnelles.

Enseignement normal primaire Pour enseigner dans une classe ,primaire, l'école publique exige'

le Brevet supérieur (B. S.). L 'école libre, jusqu'à présent au moins, peut se contenter du Brevet élémentaire (B. E.), sauf ,pour l€'s cours. complénlentaires déclarés tels, Les Ecoles normales primaires rpré­'parent directement au Brevet sU'Périeur.

Elles comprennent trois années. On y entre à 16 ans, là la suite· d'un concours: rpaTfois, sur un grand norIDIbre de candi.dats, ,quelques­uns sont admis. Ainsi cette alnnée, dans le Nord, 4'5 admis sur 350. :La réussite au concours cO.nfère le Brevet élémerrt'aire: les comtpositions: sont d'ailleurs les mêmes, bien ,que les candidats ,pour le Brevet et l'Ecole normale soient sé.parés. A la fin de chaque année normale,. il y a un examen; une épreuve finale donne le Brevet supérieur (B. S.). IMuni de ·ce diplôme, l'élève~maître fait un stage d'un an a~ moins; après quoi il se 'présente à l'examen ,du certificat ' d'aptit11~es pédagogiques (C: A. P.). Cette ~preuve . comportE! : ' 1 ° Une ,composition écrite de ipédagogie, ,passée au' ch~f-lieu du départe!Uent. ,2° Une deini­journée de clas~e, 'devant trois irispecteull's, 'da'ns la classe ou fonc-

Page 16: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

- 276-

tionne le .stagiaire. S'il s'agit d'un instituteur libre, il 'peut choisir sa classe ou u.ne classe publique. 30 Une épreuve oralE', portant sur son journal de classe, les cahiers de ses élèves, la législation scolaire

et la pédagogie. Après réussite de cet examen, l 'instituteu,r devient titulaire défi-

nitif; il est cel~'tain de conserver ou de recouvrer une Iplace, parCE' que le nombre des admissions a été réglé sur les besoins probables. Par rap,po;rt au traitement, le débutant est éùp.pelé instituteur de 5c classe. Automatiquement, a'près un certain nombre d'année.s ou aU'paravant sur la ,proposition de l'inspecteur d'Académie, qui VE'Ut récompenser un su~et brillant et dévoué, .donc «Ipar ancienneté ou au choix» l'instituteur 'passe dans les classes 4e, 3e, 2e et 1re, dont les traite-11'lents sont de plus en ,plus élevés.

A note.r que l'enseignement normal, dans un internat très géné­ralement, était entièrement gratuit; l'élève a dû s'engager, en revan­che, à rester pendant dix années au moins dans l 'enseignement public.

Après trois années d'Ecole normale départementale, un ou deux des meilleu;rs élèves sont envoyés à l'Ecole normale régionalE', où ils se préparent, pendant une année, à l'Ecole nOl"tmale supérieure, de Saint-Clou pour les garçons, de Sèvres, Ipour les filles. A ces deux éco.les, on n 'est admis qu'au concours : elles ne reçoiven:t donc qu'une élite. L 'enseigneilllE'nt con'1porte deux années et se divise en sections: lettr es, langues, sciences . .L'examen final confère le certificat (J,lapti. Indes au pl'Ofessorat {lans les écoles normal,es et les écoles primaires supérieures. Ces certificats .équivalent pratiquement <à des licences, c'est-à-·dire aux ,premiers g,rades univers itaires. Les licenciés lJ.::leuvent d'ailleurs entrer librem.ent en deuxième année, après examen.

Faisons remarquer que l'Etat français a lE' monopole des certifi­ca'ts et des diplômes. Les écoles officielles les donnent à l eurs élèves, après examen passé devant leurs 'pTofesseurs et des inspecteur,s. Les élèves des écoles libres doivE'nt les chercher aux mêmes examens: donc devant des 'professeurs et inspecteurs d 'Etat, assistés parfois d'un délégué de l'enseigne!ment .libre. Ainsi donc on peut préparer le 'brevet supérieur n'in'1po;rte où e'tl n 'importe cOlmment, mais l 'exa­men SE' passe devant des 'professeurs officiels .

• Malheureusement, beaucoup cl 'ü1stituteurs officiels sont socia­listes voire cO'mmunistes. Les Ecoles Normales sont mauvaises au point ,de vue religieux: un jeune homme peut difficilement s'y con­server bon. E'0 comme elles fournissent les écoles officielles d'insti­tuteurs, on voit l'importance ,particulière des écoles libres en France.

Dimanche et sport En abordant le 'sport, Is'achez donc d'abord ce que vous

faites ,et à quelle pLace exacte il faut le rang·er dans votre estime. -Vous n 'êtes pas de ceux qui pratiquent le sport pour lui-mènle

- 277-

:et pour ,le plaisir 'de triOlupher d'un 'adversair,e ou de recueillir des applaudir.;,sements. .

On est nlieux inspiré quand on dit que le sport ,est un n1.oyen d'éducation physique. La force et la résist'ance du ,corps, l'équili­bre ,et la 'régulaTité de ses jfonctions sont des éléInents de sUücès et de bonheur da'ns ,la vie. \M'ah il faut 'considér'er tout de suite que ce corps ·est un corps hUInain, que -cette vie ,est une vie hu­Inaine, ·et que dès lors le sport ,et l' éducation physique n'ont chan~

'ce de bien défjnir 'leurs lin1Ïtes ,et leurs J.11éthodes qu'en relation ~vec les besoins ,de l'âme et les hauter.;. l"e·sponsabilités qui font l'honneur et la dignité de l'ho111!l11e.

Il résulte de ~à q~e vous pra'tiquer,ez d"autant nlieux le sport e,t ave-c plus de profI~ que vous saurez Inieux 'ce que c'est que l honune ,et tout ce qUI ·est eng'agé dans sa destinée.

Et il n'y a qu'un nl0yen de le savoir"c'est de r.;·e rés·erver le loisir du r·ecueilleInent 'et de la prière. Au lieu d:e vous élever, l,e sport vous abaisserait s'il avait pour conséquence de vous arra­cher en quelque sorte là vous-nTêlues ·et de vous livrer là une dé­pense d'énergie tout extérieure, sans aurtr,e profit qu'un bien-être purenl·ent phyr.;ique ,et l,a satisfa,ction d'une 111·édio-cre et puérile yanité . .

C'est votre grande· tentation, jeunes ,g.ens, que de vous livrer là l'adion sans avoir donné à la nl'éditation ,et là l'étude la part qu'·elles méritent. Vous risquez de faire du dinlanche sportif l'en­ne111i du dilnanche chrétien, alors que vos exerôces d',entraÎne­lnent physique n 'ont leur véritable signification ,et l,eur pleine utilité que s'ils respectent 1er.;. haltes recueillies ·et silencieus'es où s'alimentent vos énergies spirituelles, Le sport au détriment de la 111esse donlink'ale, c 'est le sport faussé et découronné de sa fin .suprênl,e, 'c'e"i't le corps déchu de sa plus haute.' dignité qui est de servir d'instru111ent aux vertus chrétiennes, de 'teluple à l'esprit divin. Mgl' Dutoit, évêque d'Arrets.

A AUX POUR SOCIÉT-Sp écialité Br~delie à la main.

Travail soigné et a rtistiq ue.

Prix avantageux. Devis et projets gratuits.

fRANscnu & LORENZETTI, LOCARNO (Tessin).

Page 17: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

Z E R M ' A T T LE GORNERGRAT LA FORÊT D'ALETSCH LA 'VA L L É EDE BI N N . LA VALL:ÉE DE CONC·HES LE G 'LACl ER DU RHÔNE

régions classiques et de prédilection

recommandées comme buts de vos courses

d'écoles et de ' sociétés.

Viège-Ze-rma'tt et retour . Viège-Gornergrat et retour Brigue-Gletsch et retour

Prix· pClUr éCClles jusqu'à 100 élèves Moim; lde 12 ans. De 12 à 15 ans. Plus de 15 ails.

Fr. 4.20 Fr. 8.'7,0 Fr. 4.95

5.05 10.30 5.95

5.85 · 11.85

6.90

Conditions s:péciçdes . ·po~r les écoles ayant plus de 100 élèv€'s. De,rnançlez les iprà~p'~ctus gratuits, les ta,rifs et renseignements 'éomipléinèntaites 'à 1'Administration -dés chemins de fer 'Brigue­Viège..!Zermatt .. . Z-ermatt-Gornergrat et Fùrka-Oberalp, ,à: Brigue.

{. , ',

."COli RSES .d'ÉCOL~.S .. et._de S.OCIÉTÉ.S. lnstitllteurs et Ilistitutrices

VOICI DE BEAUX BUTS DE PROMEN.A!DEoS -- Conduisez-y votre · classe --

ta Grotte aux fées â St-Maurice

une des merveilles .de la nature; cinq cents mètres dans le ro­cher. Cascade et lac illuminés. Grands jardins ombragés pour pique-nique. Jeux de quilles. Restauration. Guide.

Se recon1mandent: H. CHEVALiLEY et Cie. Prix réduits pour écoles et sociétés. Tél. 45.

VALLÉES du TRIENT et de CHAMONIX par le chemin de fer électrique des

GORGES DU TRIENT NOUVELLES REDUCTIONS de taxes pour Sociétés et Ecoles.

Très avantageux Envoi gratuit de prospe.ctus, itin.éraires de nombreuses excur· sions et tous renseignements, par la Compagnie du chemiÏn de fer MARTIGNY-CHATELARD, à Martigny, Téléphone 61061.

Grand· p ,radis,Champéry Grande forêt pour Ipique-nique. Jeux de quilles.

Thé, ·Café, Chocolat, Potage, etc. RestaUl~ation

PHIX REnUITS P.OUR E-COLES ET SOCIETES

,Se recommande: O. BOCHATAY.

Loèche-Ies· Bains (1411 m.) Tél. 21

Visite des source's 51°. BAINS de pieds chauds" en · -plein air (,1 gratuits ».

Promenades intéressantes: Col de la Gemi, 2329 m . Tor,ren'bhorn, 3003 m. Echelles -d'AJlbinen.

. Vous ·serez très bien aocueilli,s -à l'Hôtel des E..fangers. Prix~,péci.aux .. 2.... Grançl einpla;cement pou!))iq~€'-ni'q:ue et jeux.

Mme ZUMOFEN-LAGGER. --.:-•• .." :.. ~ ..-. '':'-.~.''4'-__ .... ,.. .rt." .• ~.!.. l·_ .::· ~'-= ..: .... _ .. ,:..""~t·,'.:.n ,~ •••. i..:-~~ -::.,..;: .~ ...... _~~~ .. ; .. ( .:::r~lA-. _.t""~ .. -e ... . J.;.~.'_~ -., .. 'l - ·t~

Page 18: L'Ecole primaire, 15 mai 1936

Répertoire des Bonnes A{lresses

Instituteurs et Institutrices î Vous êtes fréquemment appelés à conseiller les parents de vos élè­ves dans le choix d'un pension­nat. Pensez aux bonnes adresses ci-dessous qui vous donneront toutes garanties. .

Col~ège ·Ste a ri e 1 Ecole De Comn19rcg ng Jounes Gens . SIERRE

MART9Cr'l!Y

Classes primaires ~ industriell es lEnt rée en seplembl-"! et il Pâques

Cours prép. à l'Ecol e Normale Une seule Entrée: En luars

Ecolo Canto ù'Mriculturo ~e Cnâteauneul Cours 1héQI'Ïques et pratiques Division d'enseign eÎ:në:qot hor- ' ticole professionnel (5' sem,) Division d'r.nseignernent ménager rural

Ouverture en Novembre. Demandez prog'l'ummes el: "ros[l~etlls il la

DLREC'l'ION.

confiée aux Chanoines de St-MauricE'. - InteDnat. -Confort. - Cours préparatoi­re (1 an). - Cours commer­ciaux (3 ans). OUVERTURE. Après Pâques

La publicité dans c~tte ru­brique est d'un rendement. as·suré. Demandes les con-' clitibns à

'-~

Les crayons suisses de qualité

R,épertOÎ11le des Bonnes Adl-esses

Instituteurs et Institutrices! Lors de vos achats, pensez aux Maisons qui insèrent leurs annon­ces dans votre organe.

VOLlS ferez acte de solidarité.

E. Céroudet $( Fils • Sion CONFECTIONS ~ TISSUS - CHAPELLERIE

La Maison des bonnes qualités qui accorde sur tous les achats 5 0 1 0 au corn ptant un escompte de

Pianos - Harmoniums - Violons Radios - Instruments de cuivre MUSIQUE RELIGIEUSE ET PROFANE

H. HALLENBARTER, Sion Alfred Dubois

PAPIERS ET

CARTONS EN GROS

LAUSA E Tél. :;z,8,8 Avenue du Théâtre 8

Teinture • Lavr.ge chimique Aux meilleurs prix

Bienfacture Teinturerie \7alaisanne

Jacquod frères Tél. 2.25 SION 5 % de rabais pOUl' le Corps

enseignant.

Caisse d'Epargne de la Fédération des Sociétés de Secours Mutuels du Valais

SAXON Etablissement fondé en 1876, contrôlé par la Fiduciaire de l'Union de Banques Régionales

:.::» é P Ô 1: s SOUS toutes formes

Exigez de vos fournisseurs les cafés torréfiés

PELLISSIER & Cla S. A. dont les diverses qualités toujours soigneusement pré­parées peuvent satisfaire tous les gotHs.

Un succès certain vous est assuré par une annonce dans

L"ÉCOLE PRIMAIRE

Régie des annonces:

PVBLICITAS, SION