L'Ecole primaire, 15 novembre 1952

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SION, 15 Novembre 1952. No 3. . PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL Fr. 7.50 72ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exclusivement par: PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION, Avenue de la Gare. Téléphone 21236

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1952

tv~ D.ubellay René, inst. Liddes

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SION, 15 Novembre 1952. No 3.

. PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL Fr. 7.50

72ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

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SION, 15 Novembre 1952. ' No.:J. 72ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE i ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE O;ËDUCATION

SOMMAIRE: COMMUNLCATIONS DIVERSES: A vis. - CÜ'q,UJilies itYlPogr.ad)hiques. - Oe.uvre sUlisse ',clJe :l:ectUJ1'ies Ipou'r La jeunesse. - ' Pour l'éducatiton iplro:fessionnehle ides e.str.Qipiés.,. _ Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qUI unit. _ PARTIE PEDAGOGIQUE: Pxolblèmes IScüÙ.aiJr'Bs. ~ L,e' T,e'SlPe:ct, arbiJtre de l',alwtoxi-té et de J'.amOlur. - Un [peu de ,géoog'l'!aphie fo'1kJoTi­que. - Eco'le et santé. - Do,stoï.e1v.sky. ,~ ,,,L,e rô,le de il.'éc.ole populaire dans l'Etat. PARTIE PRATIQUE: OeÎllbre d'inté­rêt.

1 ... ': . . .. . . . ~

B COMMUJNIICA TIONS DIVERSES! ~ DÉPARTEMENT @ S.V.JE:. © S.I.V:~. UNION ~ ~

... .. ... .. ..

A VI S Nous nous recomlInandoIlis 'aup'rès de nos co rre:s,pondants

pour qu'ils n'attendent P,M Je derni,er nlom,ent avant de noThS a(Ùie~lseT leur:s 'Ûo,IIllIIlunkations.

Merci d'av;anoe. Cl. B . ., . ' l, :~' • . . l t;~ . " .. '- J ... _~ ~ • •

• A VIS

" ;-'1.'

Not·re Tevue pulbHe, .généralement 3 ou 4 ~ ., ::. ,ear::' aPnée, la, E.ste des .acquisitions de la Bihliothèque éanton'" !t-/ .<N'd~'s . tenol1\s 'l ~ , infonner ~,es Ineanlblies du oO'rps ens'ei'gl1'ant que c'·~Stt-;là ,un 'Sle)l'V' çe gralCÏeux qui noUJs est fait. Ces ipages ne coûtent ri:eTi.~t~ .. VE~ÇJJe . primaire, don.t ,e'11es 'CO'l1ls,tituent un sup:p1énl€'l1t. . . ' 1. ' B. .

... A VI S

Tout ce qua. concerne la publication doit êh'le adres'S'é à 1\11' Cl. Bérard, rédacteur, Levron.

A VIS . .

Pour toute réolaln'ation concernant 'les ab onrnle.nl'ents , s'a-dres­s.er directeIll'ent à l'Imp6m·erie Beeger, à Sion.

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l .<,j .~ . ï . fi • • ,Â.J.W " .

Page 3: L'Ecole primaire, 15 novembre 1952

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Coquilles tspographiques

On atla"a r.eInaTqué Ique nous n':avOJ1SI ipaJS iJ.'ha!bitude de xe .. . l~ver l,es ,coquilles typogr'3jphiques qui se ,glis,s'e'l1it dan.s l'irnp:r-es'­,s'1'Ün . de notre l'evue; nous jugeons nos lecbeul~S ,assez inteUi aents pour f.awe les 'corr,ectiol1Js Iq"!l1Î. s'impÜ'sent. b

On n01{.~js. .s:ÏJg·\1,a;le ,cependant que dans i},e dernier numéro, à la pag'e 50, i'l faut :}ipe : « ... des écolières de Bretagne ·envoient leurs photogTI:apilües de preanièl'es COIJ.11.lJIlwllantes» et non « des éco.les de Br:eta,gne », et à la page 63 : « Madele~ne troUJve :l'apai'Smnent » et non « lVladdeine ne trouve ... : de mên1e dans le l 'el' nUlnéro : « 1\1'1' BroU/choud animait :les~délbats » et npn aimait iles débats.

Dont acte. ' . .

.. il t,.; ... .

Oeuvre suisse de lectures pour la jeunesse ~ .. ;

).,~ Elu corps enseignant l '··,.des cantons de J rribourg et du \7alais ,. lM esdames, IVI esd en~oisell es, IVI essi eLlI'S,

Vous 'connaiS's·ez 'certainemrent i'OSiL, -cette œuvre d'UJtilirté puhtique qui s"est dOllllné pour lâ'che de ,LutteT 'contre 'les luauvai ­ses !pUJbli!caüo'llls vffi1JdUJe'S dans aes kilOslques, .·en Iles Tellllplaçant par de jol1i~,s lbroahures écrites· ,e,t illustrées ,par des aute·lu·S ,et des ar­tistes de ohez ~ou~. · Leur p·n.x mo:d1que de 5.0 centimes les met à la portée de .tQfl.rte~ les hourses . L'OSL. est sout'enue par les Dé­:paliemell'bs ,de l'instruction ipUJbE,que qUJi ,autorÏ'sent la v,ente des hrochure.s day" les éco'}es.

MiglJ: Cl1) ~I\r:e a adT<es.sé ·en 1950 au président du ·cmnité 1'0-Inand OSL il,1'1 'lie ,suivante:

« 11 y a qUclqUJe ,temps déjà, vous m"av;ez fait part du travail aoc'ÛlIll1Pli par l'Oeuvre 1SuÎ!S's'e des 'lerctul1es pÜ'Uir l1a jell'ueslSe. Je vous ,en :ven1:el,ci,e, ·comme ;auSisi de t'Üut oe que vous .faites pour lutter :contre :13a litreratur,e Ilna'ls'aine ' en .lui suJbstituant des lectu­res isames.

J,e !Slais que pJlUsi,eu;r;s 'cathotlitques Iconiliorent avec vous et je m'en 'fiéjouis. ,Monsi'eur J'lalblbé (PfU'Ig m',a di,t gnand bien de 'Votre œuv.r:e ,et Je suis heureux qu'il représente l,e Icanton de FrilbouI cr

d . . b ans votre oIigaŒlllSiahon.

Je lS'Ü:uh'aite que votre Oell'VTe 'sle dév,e:loppe pour la Isanté .mo­l~ale .de 'IliOtre jelilleslse et que voltlie 'e'f,fmi ,soit 'CO'IIl1pris 'et 'secondé. »

A J'occasion du 2'Û'èlue a~runi'veTls'ail'e de l'OSL, l'e centr,e de vente a organisé l',année dernièDe une v:en·te ·au prix l'éduit de 30 ICt., destinée à f.ai.re ,mi;eux 'Conn!aÎtre no.s bT'Ü'chur·es en Terr,e

- 67-

T0mande. Cette ,aoetion a ·eu un tel 'suc'cès que Ile ,cOln'Ïté 'TiOlnand a décidé de la Tenouv.e1er ,en faveur des enfants de'scantons de FdboUlig et du V,al:ais, ,afin qu'à l,eœr tour iWs .aient l'oocasion de ISe procmer et d'apppéder [es b11o'0hUIres éditées puu:r eux p'ar l'OSLo

Uil1è véritahl,e p:r'opa'gande ne peut ,se 'ÜoIlloevoiT sans qu'on exp,OIse les brochures Jdev;ant :les ,enf,ants'. C'est pou:r'quoi naus prions rtou:s ,les, m laηtI·'es ,qui rlÏTont cett~ 'C~l'Cl~'aiT'~ de demand~r .sans tar,der ·a 'l un des correspondants Indiques ,cl-desisous Œa S'e­Ti'e des 23 bro,chures TéserViées à oette V1ente spéci:al,e 'et de ILes mon­trér à tous lesenf,ants' de 'l'eur 'COmIJ.11Une.

Qette vente .aUJra [lieu ,exd.UJsivem·ent du 15 nov,ernhre 'au 6 dé­eemJbr,e. Les ex,ernplaiTes .envoyés à 1',ex.au1<en peurv,ent être ven­dus immédia,tement. Le Isolde s'elia retourné au 'corliespondant de rdistri,ct 'en même temps que la Icom,mande -év,entuelle. POUT peI'metlfie 'aux m iaîtfies .de IcouVTh' ;}lem.'!S f'rai's', i'l lLeur Isera :aocordé un ,eS'COIIl1pte de 10 % ISUT les brochur,es vendues.

Nous 'vOUJ1QlIlis 'espéfier .que heaucÛ'up d',enlfants voudront pro­fit,er de 'cette v'etnte ex:ceptionneHe à 30 'ct. ,financée par Ile ,cell'bre de v'ente de Lausanne. A pa!l,tir ,du 8 décem.br, tourtes les, brÛ'chu~ res Is'eront vendues 'au prix habituel de 5-0 ,ct.

Le Dé.partement de l'InstrucHon pub'l:iJque ellicouragoe ·cette ~ v,ente.

Vous fa'Ciliteriez beaucoup notre travail: 1. ,en 'co'lnntandant ,s'ans tal'deT à vortr,e 'curfie'sipondant :de '(}'i:s­

frict i\.l1IlJe Isérie de IhrochuTes rés'eTvées à la vente spécia'le; ':, '/ "., 2. 'en [es monÎT'ant dès lew' ,arrivée; , '" . .. 3. en fails!ant paTveniT au co,rreslpondaùt ilies CO'mnTl:ùfrctés dans'

les délaÏJ:; prévus; '. " -;' 1. j '

4. 'en lui p'ay,ant iI'a'Diden1'ent votre f,a'ch.n·,e~ .': ~ .. '~f ' '. ".;:"~ ',.~. ~ J ,-; , .;" ":;:' )

.... . t .,' ..• ~ ,

Para'vance nous vous relneJ.~cions de voibre"lCoUiliQiraHon ... et . vous prions de ,croire à nos sa:lutations les il11'eiIJeuTles.

Pour le ,canton de Fr·ibour,g : Abbé PfLllg. Pour le >can.ton du V,ai1aisi : V. Joris.

Mé:rn!bres du !Comité To,m,and OSiL. ü01~r.espüIlidanf.s de distrilcts : V'allais :

Sier.r,e : Ml' Fliachebourd, Frère M:arirste, Chipipi,s. Sion: M. V. JOTi.S, di.redeuT de l'éco~e -des garçons, Sinn, Conthey: M. Rolan:d Frolssa:rld, i'l11sti.ltuteur, Ardon, Entren1011't : lVill'le Nona JOTi,s, institutdce, Vens, St-Maurice: MlliLe ÜT'ÜIS:S, 'Ï11'si., Les M,arécottes, Monthey: M. J. Riheau,d, inlst., Monthey.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 novembre 1952

- 68 .:-

ŒUVRE SUISSE DES LECTURES POUR LA JEUNESSE

Deux illouveilJLes hr.Oioour'EiIS OSL ont ;PaIDU (l'1écemmJent. Richement illustnées e,t éc.rites dans un Istyl1e IVÏJVant ,qui ·aapüv.e la jeunesse, l~s brochwres OSiL ne coûtent que 50 ots et ,sont en vente dans .les C'ol­ilèges, les k.iosquels., les liibrairdJes et au iSeicorétariat de l'Oeuvre suisse de.s ILectures pOUr la j.eu:nesse (,ca1se !postale, ZUrLch 22).

No 435 «SULTANI », par E. W'él1'lginaire. Sér~e littéJr.<lÎil'e de 9 à 12 ans, degré moyen, Le Irécit d'une Ig.raillide '8Jvent~e ,SlUIl'VenUe à uri négriHon, ,g:râce 18JU Iconoour,s d'uill éléphant .eximaoirtdinair,e. L1sez cette histoiire <or-iJginaile et mstruotive! Ellie v.ous ,séduÏJr.a, ViO'UIS diverrtira et vous 'éllpprendr,a heauc.oulP de ·c.hOSeiS 'merVie11letlSes.

No 436 «LE SULTAN ET LE PAUVRE » , par M. et J. Rav,enne. Série littéraire de 12 à 16 .ans, .degré supérieur. P ,ar J.'difet de la v01lonté d'-.AJ'}ah, dteu de .l'Isla:rn, un su1tan or­/gu,eiLleux Ise réve.iJ1:le un matin ISOfUS !les Itraits d'un m ,enld:1ant des SOUIDS, ,c.ep:enldant ,que ,ce même mendiant est t rnansporté surr le trône, sous le visage du iPdnce redoutéllble. ,Le Igue,ux ,et le sultan VO.~eIùt ainsi JJeurs SOTts échangés pour le bonheur de ,l'un. et t1e malheurr de l'/autr.e. Ma,is la terrible 'Leçon de la 'Souffrélll1iCe ,:fle:ra trOUVie.r 'éliU ,sultan, ilE: Ichem·in de l,a bonté.

Pour l'éducation professionnelle des estropiés

En 1951, 'I.e Comité ROll1'and d'Orientation et d 'Education Profes'sionnel1e des E'stropiés et Inv.alides (CROEPEI) est venu 'en aide à 135 ,estropiés (98 Jeunes gens .et 37 jeunes filles), la plupart âgés de 15 à 25 ans.

De Ices handka!pés, 76 étaient V'audoi's, 19 Fribour,geoi!s, 12 Bernois, 7 Valaisans, 5 Genevois, 3 Neuchâteloj,s, 8 d'autres can­tons, 3 FrançailS let 2 jPoloIl!ais.

Pour ,ees 135 infirmes, ,grâ'ce à l'appui de 'ses donateurs, 1e CHOEPEI a lJ:épondu à 51 demande.s de renseignements, fait passea: 43 examens d"aptitudes, 'a trouvé des pla'ces ou du tI"a­vail à 40 handi.capé.s. 20 je1.1JUeS f'Ont un apprenti's'sage régu:1ier et 42 'Oherchent à ,aclquériT une formati'On professioill'D!e;IJe sans contrat ,qui ·leur per'luettra de ISe tirer d',a.ffa:ire par la suite. 67 ·ont été :suivÎs per ,le servÎ1ce de patronage. 60 démar­ches .ont ,é té entreprÎ'S'es auprès de patro'Ils, d'œuvres, d'autori­tés, e1:c . po.llJr fa'CÏlld,ter ~"avenir p!ro~es'sionnel de 'Ces infirm'es ou pOUl' obtenir des .s,e/cours f.inanders en 'leur faveur. 45 '~stropriés ou invallides :OInrt bénéfi.cié de 'su!bs:ides pour un mon1ant de fr. 12,0.81.59 dont Ü. 3,448.44 ,à J'a charge de CROEPEI.

L'a'ctivité de oette ~nS'titution consiste à dép/i'ster 'l'es estTo- '

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rnes et le' invatides, puis a le ' a,irler à choi.sir une occu,patioll qlli l-ienne cOllTIiple de leurs clés,irs, de ·le urs aptitudes et enfin :\ leur ,f'3ciI;i.ter lIa fOlm}.a6Ion proif'essionneHe adaptée à t\on tres 'leur.s circonstances spécia'les.

Le Cons1eil '(le direct.ion d.e GROEPEI est 'co'l1'lposé de ~vl. Ch.-Ed. Go.glm', prés·ident, directeur ,de l'Ens·eignelT1CTl.t profes­sjol1'l1'el, St-Imier; :\II. J.-H. Grûz, Laus'a11.ne: M. H Hdbrand, Sion: M. FTitz HelTen, :Morat ;- iVI. le Dr Ed. Jomini, L:::lH.sanne; :\lI. L . MaiUard, inspecteur s'colaire' BuHe' M. A.-J. ),i[aire , Genève: ;vI. Henr.i Parel, Lausanne ' 1I\1ltle H. ,Pia'get, Neuchâtel; M. le Prof. SclH)'lder, Laus'a1nrne.

~OIN DE lLA GYMNASTIQUi'l ~~~,~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ecole et sports ... Grône Les llleJnwres de la sous-s'eclion sont a visé.~ que ,le cours

l égional du 17 no'verllbre, Ù .la salle de gyl11'nastique de Grône, sera suivi de '1 ass,mubl,ée gpnérale, marquant le début de notre a('.tivité 1952-53. P. Glossey.

Journées des directeurs des cours régionaux, martign~

1er noV'eml]:n·e.... fête de 1a Toussaint... Toui le m'Onde est réuni au s'ein de .sa fan1i:l!le ... :M'ais 12 instituteurs font ex·ception et sr sont donné rendez-vous à la sal1e de gymnastique de ~'Iurli­gny-Ville 'poU!r s'e préparer à une cause 'CO'll1ITlUne d 'wle trè i haute utilité: 'les cours régionaux. Suivant les 'cons'eils dyna~miqlle.') de leur.s deux m.oniteurs, :r.,f'YI. Vnigl1Îer 'et. Bovier, 'pl'ûns d 'entrain et de savoiT-vivre, i,ls' ont étudié, approfondi et mûri durant ces 1er et 2 novembre toule une série d'exerc,i.ces très 'Si,mples ne néees's-ita'l1.t ·cru 'un ,matériel très restreint. Ce te'l11p.s qu 'ils ont cons'acré est plei.n de rkhess'e, cal' ,maintenant, à une ·date plus ou n'toins f.ixe, 'Ces 12 'collègues compteront sur 'Votre participa­tion dans les diifférenbs cours et i'lsl VOllS a'PpoTteront des métho­des tourtes ,s'ilJ11'ples que vous trouverez résunlécs .dans 1111 -petit abrégé ,d'éducation physique s'colaire. Ayez ,confiance et faites plais1'r à ces jeunes directcuI'i.s qui sont tout heureux, non p.as de vous diriger, m 'ailS ' être les pOTte-parole du ,cQllnité technique ~l qui vont les reme'l'.C'Ï'enllents des partici.pu!nts. R.

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70 -

Gours régionaux de gymnastique ·Le per.sonnel enseignant es·t 'cordiàlruneH't invité ù .sui vre

l'ln des .cOuns régionaux suivants destinés à 'p.arfaire sa forrna,tion pour 1' .en.se~gnement de ,la gy'l11nasüque : '

Lieu Date et heure Direction Vouvry, 20 nov;eulih're, Ù 13 h . 30 ;P. Pignat

Ce 'cour.s est pour >bout 1,e dis,trkt de ·Nlonl1hey. Vernayaz, 20 no·vernIDre, à 14 h . 15 M. Coutaz Semlbranoher, 20 n'Ove1nor.e, .à 14 h. 15 J. Vtu,gnÎey-Fü1ily, 18 novelnbre, ·à 15 h. 30 R . Gay-Crœier Riddes, ,Convocation par le dN'ecteuT G. Dela:loye Saxon, .jdeIll G. Dela!1üye Ardon, 19 novembre, après la dass'e R . Fros.s.a:.tXl Pont de l,a Mor.g'e, Convoc::1ltion par le directeur A. Pittelou,d Savièse- St. Gel'nmirn 19 novenlrbre à 15 h 30 S. Dela-loye Lens, 20 novembre,' à 14 heur.es ' . ' , F . Bonvin Vissooe, 'Co.nvocatio'll paJr 1e dlÎl~cteur J. Crettaz '\:'e~, 20 no v em!bTe , à 14 .h. B . Pitteloud (.troue, 17 novemhre, à 19 h. 30, ,sui'vi de 'l'ass'enlhlée générale E.

et S. P. Glassey.

Les fpais de dép'lacement seront Toollboursés à t'Ous 'les ,par­ti'C'ipants.

Pour le COlnité T .

flbrégé d'éducation physiq'ue scolaire ~ous venons de TBcevoü' à 1a del'Irièr€ minute « Albréo'é d 'é-

-1 t l ' ] . b (~uca IOn, p' ly.S?'que S'~Ü' aIre » de MT Elie BDy.ier, prof.ess1eur ,de gylTInashque a rVlarhgnj. Tous les instituteur.s seront heureux de ,po.sséder ·cette jo:lie pla'qu'ette Ibien i'l1ustrée qui leur permettra dl" donner avec fruits l"en .~'ei!gnenl'ent de ,1a ,gynulasti:que .

, Nous la prés'enterons 'à nos lecteurs dans le prochain HU-

mero. Cl. B. En 'vente 'chez EHe Bo'Vier, professeur, iVlarhgny.

Groupe de g~mnastique du Centre ,N.ous avisons tous Jes Inenrbres du per,sol1nel enseiunant de

la r~'glOn de ~1Hrti.gny .'à Sion que Iles répétitions de gyr;nastique du gr.aupe de ,gyrI1111a:süque ,du Centre repr,endront le lundi 24 no­venlll)1 )re 1952 à 'la halle de gy,mnasti'quc de Saxon (;\1::,üson d 'é­cole.

Toutes les institutrices et -tous les in tituteuTs sont ,cordiale­ment ·invités. Que personne ne '111anquc ~l l'~lppe1.

Le Comité .

. /

Pout' apprendre à lire.. . -Si vous avez clem,andé ù v.os p etits C01111llgnçant.s « Pou ['­

qil-~i ~TeneZ-V~u.s à l'école» ? Ils vous ' ~uron~ )wesque tou.s, rép01~­q.u, : « Pour alPpr,endr.e ù Ure» . A Ul0H1S qu 'üs ne VOllS, aIent cL t avec .la ma;gnirfique jl1:génui.t~ de leur âge: « Pour debarrasse']' 1'~;'man », ce qui, il y , 21. queLques sema~nes, m 'a bien ~mlusée.

. De fait, que de. llW'illaI1S pous-sent u·n soupj,I' de soula.gemenl très co-illpréheJ1lsibJ'e, quand tout leur petit 'monde 'peut enfin, pOUl' 'CfLltelques heures, aBer en da..sse. .

Oli 'serait très mal v'enu de dire que J'CIlnlbarras ,change de can1;p!

Et pourtant, laqueUed'entre nous ne s'est jamais trouvée pri­,se de court, laquelle ne s'est ja.mais -dit, pla-cée devant le pro­blèm .. e de -cet appr·enti-ss-a,ge ardu qu'es·t la lectuTe, cmTIlnent conl­mencer 'et Slu~tOut quand ICOlnmenlCer ?

Car on Cl h en;reusem'ent cOl11pri-s que l'û'ge m ental d'un ,cn­fant et sa ca.rparcité de lire sont étToitement so-llirdaires.

Sa,ns doute renc.ontrerez-vous le Jnonsieur ou la dame qui vous diront: « M!OI, j ai appris" à lire tout seul, qu.'e,st-'ce que. c est que ça ». Et <'1 qui vous pourrez fair e m: . . ~011lip,h m"e'nt, nU1lS le:; éducateurs, Jes tp'syd101'Û.gues savent les chfhcllltes '~o,n:p1-exes dE processus dec'ette acquisition à apparence s.eule SI SI'I1.l'ple. ~es opÉ'ratiüns en sont si 'coul'pliquées qu'eiles- cle111eur:n~ il1expl1ca ~ hIes aux savant's, InaÏrs nous slavons qu 'apprendre a hre S'UiPIP~se deux opérations 111entales' qu'on cr-oirait p-lutôt du ressOJ:t de 1 a­dulte; la 'synthèse ·et l'a-nalyse on ,l'analys'e et la synthese 'se,loll la méthode -e'l11lployée.

Dét.el"l_lÜner l'â'ge luental de nos enfants sera clonc notre pre­mier pas. Cela nous pern1.ettra d"étab[ir .des groupmnents le plus llon10pènes ·en vue d 'un fructueux tr av a'l1 en ,COll1'mun, nos clas­ses n~mil)reuses ne nous penneHent qu 'occasionnellement llll en­seigl1'elJ.llent individuel.

*) Uu test fort s.irll1~)le nOlIS y aidera avec une préci's,ion qlll m'a émerveillée :

Sur une feuille de 'papier à carreaux de 15 x 10 il .sluffit d'écl,ire en curs;Îiv-e dToit-e le niot lIVrAISON, ·Chaque enfant en pos'­session de s.a f'euihl.e ,saura qu'il doit -essayer -de refaire d,eux car­reaux plus has le DESSIN -qu'il a sous 'les yeux.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 novembre 1952

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Les Tésultats VOus 'S11l1pTendront et pourront se classer en trois catégŒ:ies :

1) Le 1uodèle est par:faüement reproduit OH le Hl.Ot fo.rt Hsible ·

2) L e modèle est pal·tie~!Ie.ll1e.nt Teproduit, quelqu es élémen ts >sont TOOO'llnai>s,s·a:bJes.

3) Le mot n 'a pas du tout été Teproduit, 'Ï'l n y a rien sur la f:euÎille .ou des g1.'ibouiUages.

Ce qui 'est à interpréter de la nranière silivante : A la première ,catégor~e a:ppaliiennent les enfants qui peu­

vent sans autre aibOl~deT Il'a ,lectU're et auxquels' on peut adjo.indre ceux de la ,seconde catégorie qu'ils distanceront l'a'P'idement mais qui h'.olHT,eront tout ,de ·mênle profit à travaHler avec 'cette sec­ti-ol1 des .avancés.

A la troLsièlue 3lP'P'artiennent les enfants d 'un âge mental encore t.otalen1'ent inapte ,à la 'lecture et qu'i'l faut préparer pa.~r (les exel~ôces :sensorie1s d 'attention et .des, ·eX'ercices de prépara­tion ,graphique.

On Isalt n1.aintenant, de 110lnJbT,euses ex.périences psycholo,gi­ques Il'.ont prouvé, que la 'cap,a'CHé d'écpire d 'un enfant précède celle de !}a !lecture et 'la prépare. Si OD. situe l'acquisition de ,la Jecture 'entr,e 6-7 ans l'âge de Œ'é'criture interv.ient à 5 .nns déjù.

Nous expJO'iteT'Û'ns donc cette 'capacité d'expTession 'gr'aphi­que ,slpécialeluen:t .avec les enfants de la troisième caté~oTje colo­riages, dessins Hbres , etc., pour 'les amenelJ.' Ù .l'écritur~ clans .son sens de langalge écrj,t.

Les pl~elnierlS es'sais de ·celui-d s,er.ont des exercÎ'Ces d 'écri­ture g.101haJe, m'Ots .du vo.c>a·bulai'l~e fa'l1üJi.er à J';enfant. Le pre'mie}' tIlle n'Ous avons écrit ,cette m1née a été PAPA, puis IVIAlVVAN, T1:\-SSE, AUTO, ,clc. Un ex'cel1ent ·exepcice qu'i libère la .lnaîtresse, hll permettant de s'occuper d'une autre ·section, 'consiste à faire iHl1 strer le 111'0t. On peut vari,er ces 'exepcic'Bs à l'.infi'l1i. U 11 tra­vail qui éveille irrés'istibllement J'intérêt de reniant , c'est le désir qu'il a d'écriI:e ,son n'Om : ,ces h.'aits, 'ces si.gnes, ce des'sü1 parti­culier qui ,est !pour lui seul, que .J',on 'Peut découvrir avec ,ses ~ eux ,et qui fait .s'On nan1 il y 'Inet .Je 'metlleur de son applicat'ion. Lorsque pJusielU !S de ,oes m.ots sont ,connuS' des enfants, on peut faire .avec de petits ,cartons portant chacun un ·des !l11ots appris, une dictée de conTrôle, les ,calions ayant été mélangés.

Le test Clll1iployé pour ,opérer le dasse,me nt d e nos ,élève~ cfaprès leur âge 'luental, 'peut être repris périodiquetuent ,et don ·· ne alors des indicat,iol1S prédeu:s'es' Sur les ,prog-rès réels .

N'Ous aurOl1S devant 'certaoÎlls résultat..s qui semblent encore ancrés dans le IgTJtb ouilla g,e, plus d'une <Û'ocasion .d 'être ,patientes' et cO'mpréhens·ives : à nous de déceler s'ils dénotent que l'âge ,de

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l'écriture n 'est ,pas e.ncare atteint ou de la mauvaise volonté évi­dente.

Dans le ,preul.ier cas il faut re,prendr-e :l,es exer6ces prépara­toü',es, le crayonnag,e 'libre ou la .m.anièTe de tenir 'l'e crayon s'u r ]a feuiHe ,sans la percer, s'a'ns trop appuyer, est ,spécia'lement 're­vue, et pl~écède le tra'cé dirigé, l'étude du ·ges.te et sa répétition ·et l'a·pprentis'Sêùge de cette affaire diffid:le, s'uivre :la :ligne, écrire dans l,e d1eU1Jin tT,acé ou da'ns 'les rails en partant de :la ,gauche c .est-à-dire de la lUaUVa],se n'lain 1 Du 'papier d'emlbaUage beilge cla,Ï'l.' ,eulplo.yé du ,côté non gla'cé, un cTlayon là nüne tendre don­ner.ont entière s·atisfacHoll pour ' ces p~emiers ess'ais. Les lignes, :raih et chen1ins) 'seront uature11em'ent indiqués, tracé.s en cou­leur par la anaîtres·se. Un aU'Î'r,e exerlCÎtC<e consis.te à faire ·calquer le ·des..sin ou Iluodèle ·établi: le tl"acé su~'v.i paT .transpavence as­sou:p'Iit la Ina]tJl qui aura ,ensuite p'lus de facilité pour le Tepro­duire.

Logiquen1ent ,entraînés à la îecture par i' écriilwe, nos 'en­fants y 'découvriront un intéTêt né d'activ.Ltés à leur portée et d'une nécessité qui 'leur est intérieure: s'exprimer.

Il y a de nÜ'lnbl'eus·es méthodes d'apprentÎ'sSiage ·de la techni­qu.e de la lecture. L'aûqui,sition de ce:l;le-:ci es,t ·continue et toute caSS~llire ;la retarde considéraihlell1ent. \ 7:ous l'aurez :pu ,constateT Il'laintes fo.is : 'les ,enfants 'chez qui elle est ühanoelante encore ù ]a .fin de l 'année ,s,colaire, vousarriv,ent la sui:v,ante avec un tra­v.ai,l d'acpprentissa.ge -à refaiTe depuis .le début, il se ,fera peut-être plus l' ap.i deluént, mlais le fait est là. De .nllêrue des enf'Çl.nts ,qui ont inteTPOllllpu cette étude parce qu'ils 'étaient 'lU alade.s , ne la 1'eprennent jalll1ais 'Là où ils ·en étai:en;t. Nos ,conditions de s'co­jarité si IJ.'édUiüe Ison'Î en 'ce 'sens pTéûis, un 'handicap non négligea­ble d'Ont il rfaudr:ait renil' co.mpte quand on établit des 'con1par-a.i­sons av·ec des >cantons ou -des pay..s plus favoTis'és que :le nôtre

.. sous ce ra,ppOTt.

Je ne ,cTois pas 'lue trom:per en disant -que dans nos ·classes ]es Ilnéthodes .synthétiques (phonétiqHes 'et syllabiques') .s-ont ·en­core Iles plus ,emp~·o:yées : on part du son, de la ,lettre p'rise isolé­ment et on an~ive au déchi'ff1rarge de 'mO'ts , pui,s <de phras'es. Que1-CJues dasse.s ont 'adopté le systèll1'e de lIa lecture dite globale dans laqueHe on tâ,ohe d 'a,pprendr.e là Ure aux enfants un Ipeu de 'la mçlue l11anière qu ':i;1s ont apP'1'1s là (parier et 'à cOlnprendl~e leur ·lan.gue. Pour cela 'o.n part du m'Ot, de la phra'se expri'mant 1 des o(~hoses à ,sa portée -et ,qu'on c'Oncr.étise par des imag,es. Ce ne'st que lorsque 1'.en1.ant aura .apprLs glo.ba1ement un ·certain nOlnbre de 11101-S ·et de textes 'assez l'eSis'emblants pour qu'il les ratp/proche et s',intéI~s-se à :leur parti,c1.üarité et à [eur ressemlhl'ance, "qüe l'ana­l)'-s'e de 'la 'Co11lJpositi:on des 1110tS para,ohève l'aüqui:s-ition de la lecture. . .

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' L '~lne et l autJre technique d'.acquisitio'n ont leurs adeptes et lem:s détracteur.s. Id, CQiIrrm·e dans route disdpline c1 'enseigne­Inent tant vaut' ile 'maître, taiLt vaut la IID.'éthode, ma'is ·queUe que .s'Oi t ·celle-ci, ,el1e ne sauTait trop être 'concrète et le 'matéri·el donl' dispüse la 'lllaÎtr,es'se y joue un l'Me de p!'elnier p.lan. Nous le ver-Tons' d·a.ns un Iprochain entretien. Y. G.

*) Test du do.c.teur Binet-Simon-.

P ART][E JPEDAGOGI[QUE

Problèmes scolaires Le travail par équi'pes à l'école

Dans le nU!l1'léro du 15 -octabI'e -de notre revue nous avons pTé.senté Ja hTochure : « Problèmes scolaires », publiée 'chez Dela­chaux et Niesblé par l,e Dép.artmuent de l'Instrruction pubUque du canton .de Genève. Nous avions proffilÎs de revenir sur la questio.n et de fa'Ï're part à uns lecteul'-S de no:s pTopr~ ,ex.péri.ences dans Cf'

don1.ai,ne . ...\.IboI'dons aujourd'hui un s'eu'l de ces :pl'oblèInes, S'avoir: « L e

~Tav,ail par équipes à l'école». MT Ray,mond UldT)', inspecteur « !',aplporte >~ ,sur ,cette technique qui p-el'n1!et ·aux enfants' de tra­vaiJ.ler en C0111111Uil1., dal1ls une indéJpe.ndall1lc.e rel'ative, pOUl' la réa­lisation de ·cer:ba:Ïn.es tâches.

En 1935, le B. I. E. a :l-ancé auprès des 'instituts pédagogi­ques et des :autO'rités sco,lair·es une ,enquête SUI' l'e havai'! par équipes à l'école. Il a reçu 187 rélPo.ns'es rep.résentant 27 pays. Les résultats de ,cette enquête, 'cons.igll1'és dans une 'publication du B. I. E. , donn,ent un 'aperçu général du ,problèlue. Tont édu­cateur désireux d'introduire dans sa das'se 'le tTU'vaH :par groupes la consUltera avec iPrOlf,it.

. L"enquête nous apprend qu'i,l n"existe pas ulne techni.que du traViail par groupes', n'ta~s un .gTlalIlld nomlbre de techniques. Au­t ant de réponses, autant de sy,stèlnles dirfférents. Cette grande va~'Ïété porte

sur la façon de constituer les ,groupes, sur .J.a durée de ee.s groupes, sur le ,oho.ix du ,chef de groupe, 'Sur l.a COlnposlition des grouues,

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. sur le 'Ohoix des adlÏviiés, SUT la ré;pmi:.iHon du ten1!ps consacre au tr.avaH par équipes ,

au travail c.ol'lectif, au travaill individuel, :S'llll' le ·choix des di,sdplines ,étudiées en équipes. SlUT ,la natur·e de .l'intervention du iluaître . H seulihle que .le canton :de Genève où sièg·e le B. I. E. de­

yratit être :'t l ',av,ant gaede pour ,j'a Téaüs'ation de ces idées nou-

velles.

Or 1\ILr Ultdry écrit : « C'est ,chez nous que tes études théoriques de ces sujebs

sont poussées le phIJS 'loin. Il serait ,donc naturel que nous trou­vions ,SlN ter.re genevoise quelques réaH.sations ori;g.ina,les du sys-tème des équipes.

Tel n'est paIS le .cas. Les' ·expenences ·de qUe.I'qlle'S cOlwageux sont .fra.glnentaires ,et s·ans lendemain».

M. U1dry dte 'l'es obstaoles ,qui 'e'l11Jpêchent ou ret·ardent l'ap­pli.calt,ion de c-ette Inét!hode d'éducation, qui s'apparente ipaI' p ilus d'un ipointà il'ensei,gnement 'lTIutuel, d'jl}ll.usih·,e Inéll1'oireen Valais }I u doout du sièc.1·e ·dernier, !puisqu'il nécessita ,la réunion de ln. Diète et fa:il 'lit allleneT .J'i.ntervention de la troupe dans le distrllct de Monthey.

PaTlllli ,ces oihsrt'3.'cle:s on peuil citer: 1. Les 'cOtl1JdHions Inatérie1llies de notre école ·pubUque. 2. Le.s risques que cOl~rent l,es élèves livrés à ·une trap

,griande llibedé. 3. Les ,exl,gem.ces des pro'g'ranln1.eS et la répartition du

temps . 4. Les manuels qui inf,l,uell'cent l'enlse1gnement d'une

.façon décisive. 5. ElllfillceUe !pratique de tr.avail remet en question la

,conception même Ide notre école pu~)1iqne (cO'lnlne toute il'éduca.tion fonctionnelle en somme). Le Inaîh'c n'es,t p-Ius ,ce'lui qui 'ens1ei.gne, mais ·celui 'qui organise .et ,crée des iconditions .de tT'ava:ill. pennettant à l'enfant de ;s'i'IlJs-~ruire .pal' lui-:tuême. C'est l.e 'système pro:po­!sé 'par Fen'ière dans ,S'on oU'vra.g·e : « La pr,atÏ'que q,e 'l'Etcoa,e .a,ctive»; ~)ar ClJ.rup,arède dans « .l'Education fonotionneU,e; ,c'.est J,a ll11'éthodJe ·app1ÏJquée par Macla­'me Allberti BOISIchetti dans' s'On ·· école is,erel'ne d'Agno, et 1l1lêm·e, indÏTectem'e111i ,par Decroly dans ,son école de l'Ennitag.~.

A cause des dilffkUJltés \s~!g.na'l:ées, il seTai,t fâcheux de gép:{ TaliseT c-e .systèlne et .de 'l'iu'1po:ser à -CIeux ,qui n 'y 'croient pas, dit R. U1dry. ,C'·est lp'arf~aiteIU'ent juste; et les 'lnaîtres dont l 'autorité est .chanoel.ante n'·unt pas le droit de lan,ce\' :leulis élèves dans une aventure.

., ' 1

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D '.:üLleUTS nos écoles ppin1Jaires pulbli'ques ne ·son.t pas de:-, c1as1ses exp édm enta 1 es .et les parents Il1Ie nOliS confient pas le'l1rs fants pour que nous en falssions de SID11Ip}.es cobayes. C'est donc il pais comptés et 'mesurés que .les maîtr·e.s, les jeunes surtout qu i n'ont 'aucune prépaTatio'n pr.atique doi\nenlt enga'ger leurs élève~ Sur une Toute qui peut 'leur donner de be.Ll.e.s perspectives, ,certes, mais aussi l,es conduire ù lia ·catas trophe.

Ecoutez 'ce ,que dit C1a;p.arède ·Ù 'ce IS'Uij-et :

« Faut-il kan.sŒonner :l'é~01e ancien I11:odèI.e ou la réformer? Grave question qui tO'U.Tmente beau'coup de bons esprits. Les n.o­vateuTis voudraient tout bouleverser. Ils ,croient la chos1e possihle. GaTdez-vou:s de les ,suivre. Us se lancent ft la pOl1TsuÏle de -lcuI":i r êves : ils -oublient -dc regarder la réaUté. u.s slOnt iJ.11'auvais p sy­chÛ'lo,g-ues. Nouveaux lcares, ils brû~enrt: au S'oleil b'Op :lTdent la cire de leurs -ai'les. La foule,d'instinct ·s'en défie. Son bon .sens derulande là être éclairé -avant de ·cr'Oir.e. Que 'le lhéorkien n'Ov·a­teur fas1se ses PT-CUVes l

Il acceprte. Le voici à 1'a tête d'une ·claslse. Il C0'l11pte -entraîlier ,ses élèves vers Jes éto:i[es. Dési,IJusion! « n -se ·caS's!a le n>cz et tout le m'Onde en rilt » . - Je ·cite la fin de la !falbJ.e : « - Cal' sans règle et s'ans frein, .tôt ou t-aI d o·n suc:cO'lnlbe. » .

La Ilnise -en g.arde est nette >et ,eUe vient de haut . Poull'tant, -il est incontestalble que le travnil par équi~)es

OI',gail1'Î:sé avec s'oin, conduit av,ec n1éthode .par ml 111aîtr;e expéri-1U enté , 'ayant SUir IS'es élèves l'as!cendall1t requis, peI met de clonner à ·ces ·dernieTs 'cette -ex·cellente fOllIIlatio'll ·cap:able de développer ,J,eur esprit -d'initiative ·et de for.ill-el' leur Icara'ctèl'e.

Le tr-av.a'Ïil par équipes bien 'lnené -développe il1lcontcsltabl·e­m'ent ,les vertus 'So'cüules si n:éc:es.saiTes, 'et s'ans lesquelles l'houline restera .au ·milieu de ,ses semlbŒalbles un êtr.e inadapté. L'enfant, d'anleurs, est fait pour vhrr-e en .groupe, pour travaiUer en équi­:pe. Reg.al,dez ·comment i.l .s'y pT end pOUir Olig'ani!Ser stes j,eux, ses excursio:ns . Celui qui, il,o,DS des récréations, ,cherche à s'isoler, ·est un 'H1alalde : il .faut l',envoyer ,chez uu Imédecin ou chez un psy­c:hiatr-e.

Le trav.aH pa'r équipes déveil.oppe l'esprit de coopérat-ion, l'.entr',aide, Ila sÛ'lida l'Ïté , contrairement ·à 'l'errs,ei:g-nement purement indivitd-ua:}j.sé, !,S'ela.nla ll11éthode du p},an de Dalton qui rÏ!Sque de ren­dre 'l'enfiant égoïs.te et org.ueiUeux, pu;i,s'qu'eHe le for,ce à travail­let, toujo-urs pour Ilu.i seUIl, :Sa!l1IS s'oocuper ,de S'CS calmarades d~ clas'Sie dont il !S'e déslÏntérr-es'se et qu'H ilgl10r-e. Le -travahl par équipes -pel~rn'et ,aus,s1 de .fooe 'a'cquérir des 'connais-sauoes ,plus ,co.l11p·lètes , ,plus en l~3.JPIP0Ttavec [l.e.s exigences\ de -la vie, donc, d'une utilité 'pl'ati;que :souv·ent ,suip:éTieul~eaux 'luatières qui ftigul'·ent dans 'les progr.amllues 'et qu'on exi'ge aux exam,ens.

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Le tr.av·ail .par ·équilpes donne aux enfants ,la joie de -l'effort librement ,coil1;S·enti. Bien di-ri-g-é , il l.eur enseigne une luéthode de trava:iJ, les .incite là ,la recheTdl'e pers'onnelle ,et leur apprend à e LiTer d 'alffaÏil'e , il or.ganiseT 'leurs o'ccupatiallis sans le :se·cours du 1u,aÎtTe.

Dans les équ~pes, Iles apports s'Ont divers: chacun -donne -cc qu '.il sai-t ·et -ce qu'i1ipeut. Les élèves .faibles prelment 'parfois >COll- .

fiance -en eux-mêmes, parce que lIeur contrilbution peut rehaus­ser, dans 'Un dOIU aine , le travail :de ,l'équLpe : un des.sin, un titr-è, nue i'Hll's:tr-ation, une .exp'lic'ation pratÏJqll'e -qui n'auraient eu que [0I't peu de val,eur, aUTaient peut-êtpe paSlSé ,inap·erçus -avec la mé­thode traditionnel:le, p 'euvent id Iluettre en vedette ,son auteur et l,e f aÎ'l:,e ia!pp-ré0Ler iP:ar le .groupe.

Ba'r'0e ,qu'U 'peS'pecte lH spontanéité ·de :l'·enfant, fait a.ppel il son besoin de .pecherohe, év·eille s'On -intérêt, suslCite son effort, lui présente le tr-avail iCOIDffie un Jeu, cette nléthode d"ense1gne­ment eSit con["ol'lThe là l'éducation fonctionnelle .

N'Ous avons appHqUié le 'sy.stème des éqUJipe.s d:aus notre ·c-l-as­se -de 8èIne (élèv·es de 13-14-15alJliS) toutes [es années 'Où nous aVOlns! 'Pratiqué J'enseignernenrt: par 'les centve.s d'intérêt, ou lOTsqu e 'nOUiS ·avons eXJPI01~é le 'll1:illieu !lo,ca1 : nous n'avons jamaisl été déçu; paT contTe, n'OUiS ·a vons Süi1.Wel1lt éprouvé, OOlThlne nos élèves., d 'aiUeuls des joies 'rn:anifesltes.

Cornlment procédons-nous? . Loli~que ll'm.l1S -pr.atiquonJs 'l'ens-ei,gnmuent par les -centres d 'in­

térêt ·ou ,lO'l~s!que. nous -exploit'OllS -l,e texte :]iÏbl'e ; nous fOTmons les gTOUpe.S au début du second IllOis, quand nous avons nos élèves bien en m-ains; i,l ,est ra'! e que noUiS .ayons été obligé 'd"apporter des modilf.i:cati'OTI's -duffi-nt Ile 'COUŒ ·sco'llaire.

'Chaque éqUlÎ'Pe étudie plus sécia-lement un centre d'intérêt et reoh-eT1che toute 1-a dO'cu'lnentation ,capa1ble d'.inté'res.ser la classe. Cal' 'le groupe ,el1lquête ·et travlaiJrle au ·dehors ,et « r'appO'rte » devant ;e.s caullar,ade:s. 1'1 :se 'crée ainsi une ,s'aine étmul'ati'Ol1, ,chaque gTOUiP(~ tenant ,à faire lui-eux que les· ,autres. Au -bout d'un certain te-m'Ps on n'entend plus -l,es n1'Ots qui s'Ont .le 'propre de l'égo-centriste : « M'Oi, j'ai ... » mai's : « Nous a,~ons ... » J'esprit ·s·oci.a-l a donc .péné­(Té -dans la c1alsse.

La t'-onuati-on des 'g'l'ouip'es peut être i1mposée par le nmîtl'e ; die 'Peut êtr·e -s.u:ggéTée par 1ui' ou iJJilen ,eHe e.srt lai:s'sée ù .l'initiative des ,enfants eux-mêm,eg·.

Pour notre paTt, nous ip-r-océdûns -de -la f.açon suivante: Co-m­Jn-e ces .groupes ,sont ,crééS' en vue de ,l'expl,oitation d 'un centre cl':intérêt, nous désri'guÜl11lS' nou.s-,moole :les i(~hets d 'équipes .afin d'avoir des 'IneneUTS c3jp.ables :de ·conclUlire ,à Ibien l·es T€chel~che~ ' et .Je ·-brav.ai-l ,d"ens:elnlble. Quant ·aux aull~ 'l11·em!bres du g-l'ou!pe nous en Isug.gérons .seulement Ja loO'mpolSif-ion en -tenant c01m:ptp

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de certaines affinités et du don1.Îdl,e des entants; .Je gro upe<luellt par quartier, pennet aux élèves de se Téul1LÏr ,chez un ca'marade pour faü'e en ,cüIUnlflU1. des tâlCJhes 'particulièl es . Il est éviden t ê:lussi que, si nous étudions l'.automohae, :l'a construction de la Toute, etc., I,e fi~s' du g31:agiste ou de l',entrepreneur fera partie de l'é.quipe 'co rreslp ond ante.

Le ,chnix du ,ohef est d'une gr,and-e iUlportance, car cehli-ci e.st l'esponlS,alble de s'On groupe au :poiult de vue müra'l en particulier. Il doit jnfonner ·l.e maître ,si que1que .chos·e ne joue pas. Il fallt

'qu'il ex'el'ce lUl réel a,s·cenrdant sur Ises c a'l11'ar ad es', qu'il soit intel­ligent et .surtnUlt délbro'lli:llar:d. Il s'agit aUSlsi de faire accepter s'on ,autü:riJté .pa,r 1es autres élève:s du groupe. '

POUir 'que ,le rendelnent s'Oit bon et :l,e tr,aV'aH cons'CÎeIlcieus'e­Juent fait, 'comlbien ·d'élèves 'cOlllpr,endTa un ,groupe? 4, 5, (.) au luaxiiIDulnl. Si l,e ,groupe est trop nombreux, l'i.ndividua.tîté de l'enfant s'y trouve noyée, et ,cer.f'ains élèves risquent de restel' passilf,s 'et de ne faÎ1',e au~un appO'rt dans 'les recherches à effec­tuer.

Dans ,la règJ,e" Il,es é1èves ne ,s'Ont Fas .au:tO'risés· .ù . changer de grO'up·es. Ce n'est 'qlle :pour des raisons tout à fait parti-cuIières. ql1'U'll 'changem,ent peut êt're ·autorisé.

De :l'avi.s des :pratiJCiens, ·et .suivant une enquête .faite dans de nÜHllbT'oox p.ays, :l'Cs 'nleip,leurs Tend,ements sont obtenus avec des :élèves â·gés· de 14. ,à 15 ans. . '.

. Si nous étudions .1'!a.ll,t0111ülbi'le p.ar exemlpie, l'équi,pe a enqp'p­té pendant 3 semaines, . un IllOis, dav,antage pe~t-être. Les élève.' Ol).;t écrit à div,eTses lllai1sO'n.s; ils ont obtenu une ahondantr ,dO'Cll­Inentation; ils SIO'11t allés ·chez un gar,agü.ste, chez ll 'n m.écu n i cien S'lU' ·aut.O'; i,ls 's'è Isont fait e'x:p]:iquer Iles diver.ses parties de l'a li to­lllobüe, le fOllJctiannelllent de chaque :pièce: ils ont obtenu des O'bjets dé1aoh~s inutilisés: :bO'ugies, 'cylindre, pistO'n, bi.e·lI es, se.g­InentJs, battenes, etc. Hs ,apportent tout cela en .cltasse et l'O'n fu i t uu ,choix: les ,taJ)leaux, gr,avures, iLlustr.ations, o,bjets suf.f,i!'SanlUlent grands pour être :ex1pos·é.s, sont cO'l1!servés 'avec ·soin 'Pour inu:strer {les :leçons au jO'ur venu 'les docmnen,ts de petites' dimensions pren­d..rO'nt plaoe da,llIs .le ,classeur de l'élève qui les a l'ec,u.eiJ.lis. Le~.; menilires .du gl'Oupe ont rerpr:ûdui t en grand ,les diverses par­ües du lllübeur et. de l'auto. Us ont :p:réparé deux O'U troi,s conféren­ces, u:n·e pour ICJh3'cune des ,semaines qu.e durera 'l'exploitation df'­ce ·cenh~e ,d'j.ntépêt. ·C'est UIll élève quj 't~ait l'expüLSé; Je maître écou­te 'CÜ'll1!lI1e les ·élèves; i,l ·est T·aTe qu'i!l ait lbes10in d'intervenir, car il a eu ·S'oin, l,a veHle, de S;e .faire 'mO'nh~er 'l'e h'a'vaH .effectué. Gé­r~éra'l'e:ll1rent Ï'l lsu.ggère quelques idées .JO'r:s -de .l'élaboration du p~an du tl'avait

Toute .J'a d ,as'se est a'ctive et eUe écO'ute In.ieux qu'elle ne le ferait 's':iil st'·argiss·ait d'un s-ilmp.l.e exposé par ,le ImaîtTe. Du matériel

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r ecuei,tli par J'équlÎ!pe on hreTa' nO'-111'1>1'e ·de ~ravaux. que feront . coHectivenlent tO'us les é'lèv·es au . .long des ·semaine-s suiva.ntes .,

Cette f.açon de prO'céder emlbaHe .}es élèves et les fiait tr~l­vaiBer avec joiè et ·cO'urage. C ·est :ains1i ,que nous avon:s lu, écrit

. en petit.s 'car.a'Otères au bas d'un trava,iL .lilbr·en1.~nt .fait à lia l1l'i1i­son: « Six heulres de tempS! » Certain élè,ve de falmille pallvre nous dit un jour: « Ceda'S,s'eur, mainten;:tnt .i.e l1e ·le .donnèrais pas pO'u.r vingt fr·ancs. Et encore Icette autre réflexion ~ la fin du COUI\S' .scO'1laÏ're: « ,Maintenan.t 's'ill .fa'llait reC01110lUenCer à tr.avai;l­vai]]er avec .les anc:i,ennes 1néthodes, O'n ne tpO'urr'ait .plus s'y faire. »

Ce sont }là, n'·est-il pas vrai, d ·es TéHexiO''l1S spontanées qui en di.sent ,loug SllU rj'l1térêt qu'une teHe 'luéthode de trav,ail bien menée peutsUls!CÏrf:eT. Nous n ' insi!s·terO''l1Js vas et 'c'est sur ces nlOts d'&lèV'esque nO'us teriluineron cet arür:'le.

Cl. Bél'rtl'cl. "

"

l' ;

ùe respect, arbitre de l'autorité et de l'amour

L'existence d'une dasse ne dépend pa,s d'aboTd des métho­des, des procédés ·et des 'moyens elnrp'loyés; eUe ja1:Hit d'une SOUT­Ce plus prof.onde, de l'es!prit qui anime les enfants et le m'aÎtTe. Entre eeux ,qui sont aHgnés dans les bancs et celui qui dO'mine depuis ]a chaire .s'établit un ·cO'urant d'influences, quelque -cho­se de .sen1.blahle à un ehalnp magnétique entre deux pôles. Le Slpec­tuteur superficiel peut ,cro·ire que les ligues de fO'rce s!pirituélle.ç; sont 'P'resques toujours dirigées du l11ûître vers les ·élèves. En l'éaHté :1es -enfants réag'Lslsen:t d'une façon très efificace non seu­lelll'€nt les uns sur :les antres, mais au-ssi sur celui qui est chargé de ,les dridger.

Enh'e les deux pôles viv.ants de ,la classe 'Circ.ule un f:lux cl é­nel'gjes llluHiples .. 'Lesquelles ?

BeaucO'up de maîtres de l'alncielme école pel1ls.arient qu'il faNait ,insisteT .sur l'ex·erci·oe ·et l'af.firmation de l'autorité. Hs -ètaient vivement 'Convaincus qu'il flatlait l11ai'l1tenir ~es jeunes vo­lontés dans la voile droi.te du devO'i·r en leur f.aisant :sentÏ1 la prés'eJ1.ce d'une volO'l1Jté plus forte et plus 'constante. H.s avaient le sionci de n1.a<Ïrntenir ~'e prestÎlg.e de ·celui qui con1rluande. Hg trouvaient d'ailleurs -dans les famiUes une conception se.mblabk de l'éducation.

Cette f.açon d'envisager l,a diorection d'un groupe'lnent sco­lajre ne s:aurait êh'e iguQlrée S'aInS de .graVies dangers. L'enfant a hesoin de S'I3!ppuy.er 'surI' un plus fort pour 'lnaftcher avec aSSlh

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rance dans Ja 'Voie du bien. Honneur à ces régenb c.ons'CÏencieux (H exi'st-e encore quelques-uns) dont l'exem'P]e et la parole, voire au bestOill1. la sévérité constituaient pour la Jeunesse d'une com­mune UTIle règle bienfiaisante.

'M'ai,s IOn ne peut nier que 'le détenteur d'une autorité sur -de faibles enfants e.Slt exposé à oubIrier Ja 'l'ai·soul ·d'être de son pou­V'OiT étendu, à :s'e con1iplain~' puéTilelnent ou 'Sottemen t dans son rôle dominateur, à saVOUl'er une. vaine satisfactioln d 'exeeHence hnaginai'l"e et à af.fi:1"lner son droit Inal à propoo; il peut Ilnême en arriver à ,abuser de ·s·a situation au détrÏ1nent des enfants ·con­fiés à s-a s'ÜJli.citude, oulbliant totaJ·enlent que :l'autorité est un ser­vi(:e pour le hien des ,suboTdonnés.

En ,face de l'insuffi,s-allce du principe de l'autorité et des abus réels, l'éducateur 'll1oderne et en JpartÏtcuI1er l'éco.le dite nou­ve;1;le se s-ont ·avisées qu'il existe une autre éner,g,ie psychologi.que trop méconnue, l'alllour. Enes ont interprété à loeur façon 18 pa­role augu·stinienue : Ama et tac quod vis'. On peut suivre -depui-s l'e début de ,ce ,siècle l'évolution qui a -enlevé à ,l',autorité son s'eeptl'e trop l"igide au gré -de beaucoup pour lui s>ubs,titueT 'la malgie des ;g,entillll.ents ten.dres.

On ne !peut pas nier que l'affection arriv.e à faiTe épan-ouir <les âllnes et à ouvriT des cœurs 'là où une autorité austère à l'ex'cès avait laissé en :friche }e côté 'sentimental de la vi'e. L'-enfant IH'

veut !pas seulenient être guidé et dirigé; il a nu:ssi besoin cie se s~ n{l'!' ahné.

Ici encQI"e sUTgit un autre écuei,l : -l'am.our eSlt LLl1 sentimenl, une dispo.sj;t.ion si versati'le et si inconsistante qu'i.l a fini par rasselnbler sous son n'Û'm les attitudes ,les plus disparaLes, clepuÎ'.-: le pur dévouen1.€ll1t au bien de l',enfant jusqu'à -la _s'e11lsi'bleri'e cle pédaJgogues ,efféminés ,et 'la l'echerche de satis:fa'Ctions- troubles. La nlanie de s'aUaoher 'les élèves coûte que coûte peut aH-el' jus­qu'à des faibless,es et .des ,CQilnpT0'l11is- lamentables au détrimen t de l'éd uca Hon.

Est-'ce que nous somJlues donc :réduits :\ Ü'süil-ler entre la dureté d'une ,auto-rilté outrancière et la m.oHe.sse d'une affeetivitl' égoïstte? Nu.};lement. Il existe une atHtude supérieupe ·qui nou\ préserve 'à la -foi,s de la -rigitd.:ité du maître autoritair.e et de la fai­hless'e du pédag.ogue sentimental' c"est le 'respect de -l'enfant

Respecter l'enfant? Pourquoi faire tant d'hisotoi11'es avec -les goss'e's ? H faut :les mener rondeul'ent et au Ibesoin ù ,la baguetle. penseront :les uns-; ~es autres Tépli.queront : - le ,chemin du cœur eo;t plus fatCÎle. .

Les deux 'eITe.Ul'S opposées prÛ'vienIl,ent de 1 ou1bli Ol! de 1 i .. gnorance de fa~ts que le Tespect doit nous rappeler.

L'e respect nous rens-eigne sur ,la nature vraie de l'-enfant: il nous fa'it ,cultiver le sens des valem.'ls; i:l dissipe Iles brouillards

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du mOl1lde matériel pour que nous puissions pénétrer jusqu'aux réalités sp-ir-itueNes.

No!h'e étoll1neIl1'ent il 'la vue des melvei~,les de Ila nature let des œuvre.s adm'ÏraJhles de la technique est certes bien jus,titfié. Les phénomènes oonnus de la vie végéta'leet ani.male peuvent ù juste Litr'e nous sa'isir et nous reluplü ,d'une joie sans mélange. l\IIa-is lorsque nous .arrêtons notTe a:Hention S'p')' la per.sonne hUluainc, le respect nous élève inCQlll1111.ensur.ableUl'ent plus haut et nous dicte une attitude bi'en :supérieure là :l'adnüration pour 'le [monde physique. Nous nouS' souvenons que l'ho'll1'l'ne a été créé à l'inlag'~~ ct il la res!semlblance de D-ieu.

Ainsi I.e respect est le souvenir déférent et religieux de ce qu'il y a de divin, -c':est-à-dcire de phls subllI1l'e en ,1 homme.

Lnl':sque Icet être hlHl1Jain -e,st un enfant, nous avons; cons-ciell­ce de lui devoir ,des 'ména.gements et des égards parlce qu'il est davantage ;)ivTé -sans détfens'e au bon vouloir -des autpes et que ~'Ün développement dé.pend 'en grande partie de nous. Onconl­prend que des -éducateurs, s'inspirant de considérations sün,ple­ment naturelles, ont éprouvé le vif S'entiInent de la dignité de 1 en­fant.

Le ,maître 'chrétien élève 'encore bien plus haut ses pensees -el ses appréciations . Se rap;pelant :l,a 'paTol,e du divin Maîtr-e : « C(·~ que vous aurez fait au .pLus petit de mes f'fère.s, ,c'-est à 1l11oi-lmlême (Jue vous J'aurez fait», ,n découvre, 'respecte et. vénère sous Yen­veloppe fragiJte de l'enfant la per,sonne '111.êlUe de J.ésu.s-Chl ist et ,le prix de son ,s,ang» (Constitutions de -la So'ciété de Marie).

Le res>pect basé 'SUT les TéaJités chrétiennes mérite vrai'men t cl'êtTe considéré ,comme 'le sens du divhl. L'enfant baptisé n 'e:st­il pas le temp1e vivant -de la divinité ?

L'ors1que l'éducateur s'-inspire de la pensée que s'On élève est un enfant de Dieu, il s-e nl'aintient CÜ'lume détenteur d·e l'autorltè dans les IÎlnites prO'vklentieUes dictées par la dignité de celui qui doit obéir' H est effi,ca-cemel1't luis -en garde contre n'i'l11porte quel abus du droit de 'co'l11>llTander qui lui ,est conféré conUTIe délégu', des lparents, auxili·aire de l'E-glise et fonctionnaire de .la commune ou de l'Etat.

Ce 111.Jêlne respect engendre l'amour fort et désintéressé dn dévouelnent sans défai'Nance et détourne le lnaître de lIa senti~ mentaHté égoïs,1;e et de la s,ensitb.lerie dang-ereuS'e.

A'Îns,i le 'Sens des v,aleu,r,s -confiées à notre solücitude nous stimule à découvrir, à ména.ger, à ,cons'erver ert à dévelopiper jus­qu'à la perfection pO'ssible 1a jeune personna.1,ité -de l'enfant.

Go.

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1.I~ peu de géographie f~I,klori.que Dans l'enseigneme'lût de l,a géo.graphie b·n conl,mence par

l't~ llld e de :la salle de dR.'SS.e , de l 'éco,le avec s'es :1!bords i 11llrnéclill ts. de la localité ou COl11'mune, pour aborder ensuite 'le distrkl, h' canton et ains-i de -suite.

La CO.llhlllUne fonne déjù un tont, une unit-é géographiqüe, car 'dan.s son étude aIl p,m'le de !b situation, de l'orogralphie Ol! ,de.::; accidents de ten'ain, de l'hytdrog'raphie, du c1Ïlnat, des' ressour­ces du ,s,o] , de :l'industde, du 'C0111JlnerOe, du d1i:ffre de la popu­lation) de 'la :reHgion, de l'adrninÏ'stration, ebc. .

Mais ce qu'·on oubli.e 'peut-être trop,c'est le folkloTe . . A-t-on ~Oill (le parler des 111 ooulrs , des 'coutttmes, des 'contes, des lé­,gendes et de quanrtité de particularités qui s' y ro.tta.chent.

Ces conna~ssàl1'ces fo-lklori<ques ne s'ervent pas il l1uLl'l'l'ir selllem'eBt une vaine curiosité. EUes ont une Ï'm.portance que l'on ne soupçonne pas tOUj01ŒS. En effet, eHes éveillent agréa­J)lement l esprit d'observation par l,a perc·ep,tion d'une foule de détaHs, Je jugement par ,ta néceslsité de 'cl.as'S,er ,Les 'Observation':> et ,d'a'pprécier la véra'cité, l'nriog.ine et la ·s,igniJ.Ï'cation iCI u.sages '<fui ne 'se rencontrent pas palrtolrt.

Elles ,contribuent -à la cuJture de l'a'1110Ur du sol natal; car ,on ne peut bilen {ümer que tee qu'on connaît 'bien.

De plus elles fourniSo.sent un ex-ceI:lent dl0ix de suj-ets' de -co 11lV'erS atiol1 , de COl11.position, ,ele style, d'orthogroaphe, ,de 'mo­Tale, e~c.: qui plall:sel1't ,d'autant p ;l.lliS 'qu'ib sont prJs dans· un 111iliell où vit l'enfant.

Mais pour o~)tel1ir un résultat aussi hon que -possible, il 1'<1nt s·uivre un 'cer,tain o Nke, une classifieation des choses :1 trait'er; la Inémo-ire les reHent ,a:Ïnsi plus facilel1l<ent , et souvent les expli1calions données dans une leçon p.euvent compléter, l'en ·: forcer celJes d'une leçon précédente. COlnme ordre nous pro­pos·cr,ions de s'uivre le suivant:

HARMONIUMS PIANOS RADIOS

Vente

Location

Echange /f~"'l~~

Réparations

Révisions

tél. (027) 2.10.63 SION

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1) Domaine religicu:t: baptêlnes, fi-ançajlle.s, mariao'es fu-"JI f'" li . b , neral i ,es, " etes re greu!S'es, pTo·ces.s~ons, pèlerinages, pnières éba-

blies >il. la suite d'uill VŒU, erbc.

. 2) .l!0nwine civil ou profane: fêtes patriotiques locales, fêtes salSOnnIeres (vendanges, par exemple) - di,ctons Hlétéol'O'loo'i­ques - médecirn:e p0lpu}aiT-e (herbes', ongu.ents , r,ebouteutl's, bO~l­nes f.em'mes, etc.) - jeux (,pour .enrfants, atcl'Û'les'cents adultes) - --' contes, légendes, proverbes, les plus cour'unts dans la :loca.Jité -farces - 'costUJ .. lles o'rdina,ire.s, des jour's de f.ête (Ice qui. les dis-1ingue : étoffes, 'coulleurs, ornel11 .. ents, for·mes des, ,habitation ... , (si­gnes 'cana-cté-risotioques, ins'criptions, -etc.) - Spécialités de l'in­du.strie ,Jocalle - 'chants ou chansolls - siociétés, et,c.

V oi1l'à, noUiS sen'1ble-t-iI, llil1le r,ilClhe 1uine de :sujets capables d'intéresser Iles élève.s, de leur faÏ:r,e mieux 'connaî-h e et ai'lnel' J,eur ']'niŒieu, de leur donner une foule de 1èçons mor,ales,. Seu­lem'ent, il est nécessaire que l,e lD.!aître 'prépar,e s'Oi'gneusemen:t chaque ,J<:-çon, qu'il 'se dO'cumente préalalbleJ.uent en interro,o'eant 1es vieillal ds qui, en gé11'él~aJ ,oonna-jlssent bien la CÜ'IHnHl.l1e. Vou­Joh- ~e lanc·er clans les -expl,i'oations au pied levé, se hasard~r d.ans une 'ial1pro'vi.s'ation, c'est risquer de s'ég·arer dans des .cJloses oi.seuses, 110011 liées 'et parl'oi,s en ·dehor,s du ·sujet à trait er. ' ..

?e plus', ce .'qui in~pÜ'rte dans la 'question fo·lklorique, c'est de ,c~ter les détal'ls propres à lia COl11ImUil1ie et qui ne :Sle rencon­trent pa:s paf'tout. · P~r ex,el11pl'e pour 'Je baptênle, le m'arialge, etc., il y a des choses ,qui s'e font -partollt de la Blême' utanière. Il Y' en a, au contraire, d'auh'es qu'on ne pratique que -dans ' ,ln ]oca1ité où l'on se trouve. C~ s'Ont ces dernières qui illtéreslSent surtout. .J.

Ecole et santé Le Docteur René Sand, conseiller technique de la lLigue' de

la Croix-Rouge, qu~ 's'intéresse v,ivement aux Iméthodes d'ensrl­gn<:-ment et à la s'anté des élèves, écrit :.

« L'inl!mens-e luajorité des étaihlisselnents 5IcoJ.:-:tires se con­tente 'Cl un 'conÛpiJ.'olnis entre -la tradition et ·les iclée,s no·uveHes ':: le résultat en est néces,saiil'8tlUent Inédiocre : l'écol,e n 'est pas el~~: core joy;euse' 'eJ.le n est 'P'lus sté,rilisante, 'l11'a,i's elle n 'est :pas encore, vivifiante. :

J 'en appelle aux par8tl11t's qu;i ont s'uivi de près leurs 'enfallt~ jusqu'à l'âge de six ans' une fois à l'éco'ùe, ,l,a 'santé physique dp ces enfants décline, leur ardeuT à l 'étude pâüt, ,leur -caractèl"e s'altère : et je ne parle ni d'cnfantlS gâtés, ni d 'étahl,issem'en,fs '.'colai'Tes négligés. Je fai,s aUnslion. à des 'calS très nets que j 'ai ôh­serV'éLS dan.s IleS' éco~'es officielles les Imei'lleures. Trop cl 'enfants ,s{)nt

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restés de m.a uvai,s élèves et ont été dégoûtés de l'étude par un travail 'Scolaire préoÛ'ce. Nous devons en revenir ù hl 'Prémi :~sl' pnsée Ipar un énünent péclalgo,gue: « L 'écO'le doit rendre l ,enfant heureux » C'est d'ordinaire le travaH trop as'sidu, trop avancé. trop rapide pour leS' facultés de ·l'enfan·t qui fait le ,pan''S'seux .

Pourquaï tant d' nd'antS vifs, intelligents, pleins de pl'O ­

rnesS'es ·avant leuT ,entrée ù l'éco:le rsort€nt-ils de celle-ci indi'ffé­rents, nonchalants, 'sans 'curio'S'Î.té intellectuelle? Il fau t l'avouer: c'es1t par'ce que 'l'ensei.gnen1€uta été lna·1 cOlThpris et ma.'l dos'é ». '

L 'opi·nion du -dolcteu:r S.and n01l.s amène à nous dernandeJ' si ce n 'est ,pas une erreur d 'avoi.r le mê'me '}Jrc.granlifll'e pour toutes HOS pco].es vri.maires, pour les' écoiles de 6 ou 7 1110.1s, en général de ):a montagne, et pOUl' celles de 8 à 9 Inois dont la Ina,Î'orité de~ C~ l èves a.ppaliiennent à ,de.s 'centres urbains. Les enfants des écoles de court·e durée 'ne Isont-ih pas OIhNigés pour p'arcourir leur :pro­gral1llme de fom:nir ou un tr,avai1 exceslsif ou un travail trop rapide, paIr con.séquent trop 's'Uipedïdel , qui ne prend pas de pro­fondes l"adnes et aiboutit vite à ,l'oubli. Il nous .semhle qu'il serait fa.cüe d'ét'abJir deux pro.grail11meS qui s adapteraient à :la durée de l'année .s:co!laire et que les' élèves pourraient paTcounr plus lenteInel1t, donc plus .sérieusement.

,Peu, 11la,is Ibien , est un prindpe péda,go.gique qu'il ne .faLlt jamais perdre de vue. J.

DostoïevskN 1. Connaître I)()Ul' aimer

.-\u ,carrefou.rde deux. Inondes que di vise un rideau de fer, un e ·double propagande nons offusque el nous presse de cho.isÏl'. L Ïn sÎ's ta'l'l'ce d 'un e pu'bJ.icité Tadio- journat}isÜque ne nous permet pas le r,Bcul dans le tem:ps e t l'espace, 'l1.Î l'élévation sulftïsant-e pOll'r étudier ces idéologies en apparence contr.adictoires Pt nouS fail e une j1u.ste appréciation d~es v,aJeurs.

Il 's 'agit de ·deux volontés de rplu,sslance inlpérialiste que l'oll haptise cap irtali Silu e et cou1:nlunisme, et dont l'a:s;pe'ct 'extérieur resseunhl.e à s'y l1l:éprenlClre : le trion1p,he d ' une t echnique matp­daliste, ,] e règne de ]'·aIigent pal' la Ina'0hi.ne. 11 faudrait voir ,plu s loin ·et plus pl'ofond, 'CheI4Cher 'l,es ,courants sous-jacent,s aux ph é­l1onlèl1!e:s qui bouJeverls'ent le 'Inonde et ne ,pas, à ·caus,l' d 'une ,contin.gence, rep'ousser en blü:c toute une part ,de civilis'atioll. Aucun 'Il1Iatéria'li.sllne 'l1 'es1t purelnent n1atéria:Hsteet l'on ,:} pu rE'­cuej .. NiT un héTitalge spirituel de ,la 'Révolution frança'Lse, où beau­coup n 'avaient vu qu'un déchaînemJenrt d 'e fo'r'c e~~' terresü'es . Il y a 'en A1m'érÏ<crue 'et en H.us's~e d es trésor-s insoupçonnés qu.< nous 'aurions t ort de croire ù jamais perdus.

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Ces pages' ne veulenl être qU ' UJl e~s~ù de faire Hi'mer -l es hOtllHncs. Un génie Co.mllTle 'ce-lui 'c e Do.S'toïcvsky continue de t1"a­vailler f!aJI1JS le silenoe, et .pourquoi son 111essa.ge ne seraÏ't-i.l pa..') ·en1·endu? Il voulaH, envers et eOlll're tout, « croire en ln for·e(! infinie de fÛ'l11e huanai'lle, qui trio'l1lphe de toute violence exté­'l' ieure et de toute déchéanc.e intérieure ».

2. La montagne du Génie

COlThment atbol'der DO'st.oïey:sky ? Les m-ontagne.s, de loill , par.ai.sscnt toutes simples: une ligne sinueuse à .J.'ihoTizon. A Ine­SUTe ,qu ''Ûl1. s'en appToche, les lignes s'e 1TIultiplient, sl'el1'chevêtrent e t nOllS 'SOlTIlmes -dans un l-aJJyrinrthe qu.i nous saisilt d 'une véri­tahle hOITeuT. J.l faudTait il)l~e'l1idre .des aHes -et s'llrvO'ler; alors nous

.appa·raîtra'Ït .dans Ison unité la forrnidaJb.l,e ·contexture. ,M!ais no.us n'avons pa's d'ailes, et c 'est .d ' un pa's .montagnard que nous al­lons suilvl'e peS1a'l11lmelllt les pistes les moins j.mpraticables.

Chargé d'un COUTS de vacances ,en 193'0 ROllnano Guardinl enlr·eprend ,d'étudier -le fait re:lig)ieux dans le mOtnde de· Dos­to-ieV'sky : ROffiamo Gua'rdrilli s'av-oue teTl'alSisé. « J'ai tenté, vingt­,cinq heures durant, de ·me pendre 'l1'laître d'un si vaste sujet; peine perdue! Le Inorude des oCÎl1'q To.mans (Crime et Châtiment, L'Idiot, Les Possédés, L'Adolescent, Les Frères Kal'amazov) pour ne. ri.en dir,e des autres œuvres' de Dostoï'evsky, c mond'e est cfune écraS'ante rkhes'S\e, une fOlrêt dont on ne voit pas de .Ii­mites ».

Mais ,ensuite R0il1UU10 Guardini ,s'D'riente et les forêts inunen-"es prennent un serns p '1us vrai et plus .gra:nd 'mêm.e que l'auteur n e

1"avajt ,entrevu. Le Génie ne peut être 'meslITé que par .le génie. Suivre Gll'al'dini s,erait -évidemment très beau 'luais stérile pour qui n 'es't pas falIl1ilier avec DÛ'stoïevsky. Transportés brusque.lnen t

"'UT il,a l11ontaJgne, nous n'.aurions plus c1'.eHe une idée juste, nouS passerions brusquement dessus, 'cOtIl1lme les .~y.iateurs.

fM,ieux vaut faire hurnU)lernent .le -chemin, par étapes, quitte '; ;'1 reveni1r ,ensuite prendre une vue d'·ensen'l!hle; falpiniste n'a jam,ais fini de découvrir.

Plallarlâ 1 Cia SIC)N • Av. du Midi

fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - fourneaux-Potagers ARTICLES DE SPORT

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. POU.T ,ce voyage nous prendrons un guide fort et sûr. Il n'en (:Xlste 'pas de l11'eiHeUT, à noire connai'ssance, que Henri 'rroY8 t .. S~)J11 D~st,~ï~V.~~I:Y, .~aru en 194~ 'chez Arthème Fayard, recu~üle les p,lus .s'llgniifI'CatI~s des l'ensmgnC'luents 'connus' jusqulC-l~l et les ;,~po:s.e. clans une vlgou:reuse clarté où convergent .les' f'aiS'ceanx de 1. IntellIgence et du ·cœur. ,C"est hri que nous suivrons dans, le:i · g~al11d~s .lignes, ·croyant utHe de le f.a.ire connaître ft ceux CI uj

n .auraJ.:ent pas le teul1ip's ·de le Hre 'et de danu.er aux autres un souvenliT de cette pasiol1'l1an.te ·excursion.

3. La vocation du malheur

La Russti~ de 1?os~oïevsky est ceBe de Nilcola.s 1er, qui 'CO'l1'l­lll,ence la, ~evoluhûn ·et la répre's:sion ' de décembre 1826 .. C -e,s,t un 'reglme autocratique 'appuyé sur l'E.glise. Nic01-as est k ' \\ soldat de -la contre-révolution». Il su'l'nage seùl aux naufru O'C's

de' 1 ~30 et 1848 qui eIlJgll~.~tis~ent l~s' trônes européens; il est ~'e­~arde . co.mil1~e la perso'llnFfllcatlOl1 VIvante du principe ·d 'autorité, Pour nüerdire l',entrée en Russie .des idées libérales, il èt-ahlit UlH"

censure dpa,conienne et des chàtÏ!1nents qui vont souvent jusqu '~'., hl mort. .

'. Sous ce régitlue naît Féodal' 1\1ikaïlovi.tch Dosto:ievsky: l'h?m.mle :le IIU01ll1S .fait pour s'a-cc,ord-er ,avec une 'di,sC'Ïlpline nl0n~r- . ChlqU~ et b0111igeOls'e. Il ·a de qU.I teni'r. Il deseenJd de boyards ' li.,. lhual1lens qui in"s'crivent de siècle en siècle dans leurs ch;·onique·· , vols, lTI'eurtres, Ib,rigandages et exploits· gll'erriers; peu de vertu,," car la vertu n'a pa:s d!histoire. Le 'gl~al1id-père Féodol' était pl:être; Mikaïl .<~ndrei:V'~tcrh, malgré l'opposition de son père, ell1-

'}~l_a:-s~ la car~'Iere ?l~dICale; en 1821 i:l est 111,édecin t.raitant il l Hop~tal MarIe (Ho!plta:l des pauvres) de NloS'cou. C'est lN) êtr(" ~rguelUeux, .av,are, tY'l~an;ni'que jus.qu au .sadi::Sll11e, tandis que s'On eJ;>0use, Mane Féodorovna Net,chaïev, est 'sensilble, don ce, eJ.f.a­cee, .bonne n'1éna'gère. Que ,de fois ,elle dut S'llP1110'llter son t emp0-ralnent pour prés·erver ses enfants des colères blanches rte son épou.x! Longues soi'l'ées de lectu.re: l'Histoire de [a Russie dc ' 1~~rall11Zi.ne, d~s ~rer,s de ~oukowS'ky ou de Pouchkine. Le père de J'eodor lllterdit a .se?· enfants de jouer avec les el1Jf-ants 'des pau­vres . Avec un t.emperalffi'el1it de feu et une hérédité louche Féo­d~),r ~'eçoit une éducation de bourgeois distingué et co·m:passé". L 'enfant explose et .son père le IUenél'Ce :

- Ah! Fédia, cahue-toi, c·ela tOllrnera ma.}! lInpO!S'sible pour~ant d'elupêcher à Féodol' .le contact dll

!!lO!l~e .mlaJ~ade'r pauvre et ~lu.nlilié ~ui se ,coudoie dans -le parc cie 1 hopItal, sepm:e par une 'sImple grIlle du jardin des Dostoïevsky, C;He hU:ll1'a~l.jté sOrUffI~eteuse l'attire, il en reste marqué cOlnnlc ,

. (~une vocatI~nl au ·malheur. Plus son père -l'en détourne, plus il s y por,te avec son ,cœur, CQl111Cevant pour l'avarice ordonnée et la prudence rmatérielle de ·ce père une aversion que nOlis retrouve­rons çà et là dans toute 'son œuvre,

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4.' La campag'ne et les paysans

En 1831 . I.e~ D6~,· toïevsky acquiè.rent ù. la CH'l11p['tgne. un. do­maine de deux cents â'llleS : Dorovoïé et TohéréInachn). Le jeune garçon fait 'connaissance avec la 'plaine l'uss'e : ·champ·s de' seigle l

J>o111eaux blancs, Jnarécages sous le ciel imID'ens·e et pfüe. . Nlnis l' attention de FéodOl' n ' a que le temps de s·éhlouir.;

dIe se repürte aussitôt ,sur le.s gens: « des moujik's ignare~' , l)i.l. ~ res.seux, mi sépa'bles , 'célèbres pour leur habileté ?l vnler le~ dl 'E'­

Y<wx . Les enfants, ivres d ,e liberté, jàuent ù 1a guerre S~lIVU.-.ge et à ROlbillson -dans -les forêts sans linrites. .

::\'Iais Féodor ·s'atrtadle ,aux serfs, les suit ù leuTs travaux, sie fait \..' l1'seigner le ITlallllie,}nent de la hel s·e ,et ,de la faux, l'ess'ent . dans son cœur :les : joies et les désespoirs qui ne savent pas s'expriuller . Un jour, apel"Oevant une paysanne qui se lmuenüüt pOUl' avoir renversé sa ·cruche a,lors que son bébé 1110urait de soif, il fait une verste et denüe pour aller lui cheroher un peu d eau. Un autre .iour, seul dans le bois, il entend ·cr,ier au Loup et 5e sauve dans les bras d'un vieux 'moujik qui .te tranquiJ.lise d'un signe de croix ~'. Ul' le ,is'age : « AHons, il n'y a pas ,de loup. Cœnme tn as .eu peul' ! Le Christ sloit avec toi ».

Ces paysans, .hl'és ü la terre par la 'sève des espoirs et de, terr.eurs, 'et cepeIlldanrt si près du deI qu'a.ucun nuage ne slaurait leur cacher la présence de Jésus, répondront plusl tU'l'd là l'appel ,de l'écrivain ·et dessineront dans ses rümans les ,grands trait .du peupl,e russe: une force na'tureHe 'et lJl1ysltérieuse, un terrain sourde,m'ent disputé par Ile démon et J:a grâce.

5. Drames de famille

Les enfants Dos-toïevsky reçoivent une banne instruction. Leur mère NLa·rie Féodorovna leu:r ,enseigne les éléments de l'âl­pha'bet et l'hi'stoiTe sainte, qui :produit sur Féodol' U11e vive irn­pres:stiOl1.. Le père leur donne ,à coups de féTule les rudilfi1,ents

·dü latin. En février 1937, Marie Féodorovna, consumée par la llù)er-

-cu]ose, Tend à Dieu son â'l11e inquiète et candide, Désespoir <com­plet de :la fanülle et surtout de Fédor. Presque en luên1.e teu1psil prend part au deuH national de ·la Rus'sie pour ln mod <le Fouchkine.

Le veuf cache son hypocondTi-e à Darovoïé et envoie ses deux aînés à l'école de génie 'Inilitaire de St-Pétersbourg, Ils y partent avec des projets littéraires. Un attdage les dépasise, dont ,le ,couTrier frapp.e -le cocher, qui fr.a,ppe à .s'On tour les bête.~ . Dostoïevsky n'oubliera jaa.11,ais ceUe S'cène ignoble, qui suscite en lui ,le p.rOlb:lèl1l'e de la souffrance: « Cha'Crun reJette s'ur son voisin le poids de son désespoir ». Nous ne nous sauverons que

tous el1ts'eInble.

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Là-bas, au château des ingénieurs, l'a d,iscipline est dure. üess'in, a'1gèJbre, physi,que plais'enf Inédiocremen t à nos poète . Moins encore le règJel11'ent et les clütime'l1ts cOf,porels. Les ca-

, marades? « Ils ne respectaient que .le succès. Tout cc qui étai 'l juste ,m'ais humHié et persécuté provoquait leurs railleri'es crueUt:>:-. et irrfâlllles » (Nlénwires écrits d((ns un souterrain). Les ll1odèl e~ ne manquent p'as pour toute une ,caté.gorie de héros sadiques el cyJüques. Quelques-uns pouliant, séduits, se g,roupent autonT de '\ Do,stoïev.sky et p.arlent de poésie.

Les deux frères Michel et Féodor manquent d 'argent 11011

s,eulmnent pour :leurs ·menus plais,irs, m,a-is pour le nécess:aire. Ils nc m,angent pa,s à leur faFIn. Lorsque, hUll11lblement, ils denlan­d,ent un subside, ils reçoivent cette .réponse: « La InoissOll a été détestable, les cultures n'ont p'RS donné. Il est honteux pour des fils de réclamer toujours ». Eux savent bien de quoi il en retoUrlW et que ,ce père avare dépense Lout son bien en paresse, en bois­son et 'en feutInes. Ils se consolent l11'utuelle111lent de leu.r pauvre­té en ,se co'm1lnuruquant leurs enthousi.a:smes littéraires: Cornei I­le, Racine, SchHler, Vi'Ûtor Hugo. De Icette époque date une let­tre désespérée que Féodor écrit à Miohel : « J'ai un proj et ' : dc­venir fou. Je voudrais écra5'er l'univer,s » . « Je hais tout le mon­de, je hais toute la Russie! » s'écriera le Sl11'erdiakov des Frèrt'.'\ Rw·wnazov. .

Cep.endant ,le vieux Dostoïevsky se venge de sa dérhéancp sur les paysans que Féodor avait tant aimés . Exaspérés , ceux-ci :le guettent dans une 'cour, le ligo~ent, 'lui desserr·ent les dent · ~lv·ec un ,coute'au, lui versent de l '.a.IcoÛll dans ,le gosier et cm'm è­nent enfin :son cadavl'e dans une charrette. Féodo.r, qui avait SE' ­crèten11ent détesté 'Son père, s alC'ouse en lui-'l11iêlll1<e de ce 111.ellrtrc .souhaité. Ce remOl,ds reviencha 'COlIl1.me un thèn1Je fréquent dan~ ses livres, en particulier d'ans Les Frères [ùlJ'om({':ov ; où le 1':1.­quais Smerdiakov mt à Ivan: « Le principal ,f'ts'sa:ssin, c'est vou~ et non pas moi, bien que je 1'.ai'e tué » . .ceuxq~e les lois terr1e.stre s. acquit,tent sont souvent l,es coupables, d'apTès une auh'e 10i inE'X-prinltée. (il suivre) M. Michelet.

ùe rôle de l'école· populaire dans l'Etat ( Suite)

ITALIE.

NoŒ'~ avons eu J'occasion de visiter des é.coles italiennes el cIe discuter 'avec des nl'aÎtres (en 1952) . Il seInble qu e les 'OrdolJ­nances 'contenues dans la « ChaTt.e de l'Ecole » -de Botaï (fasciste ) sont en·core en vigueul'. (Loi Gen'tiJe.)

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Comn1e ,en Allemagne, les organisations de jeuness1e (Bal­Ji1as, A Viant-guardistes, ef.c.) ont été supprimées. Il faut reCOll ­naîh"e qu',elles in:srpü'Iaient aux jeunes une foi et un enthous'Îaslne lll'enr,ei1Ieux. Partout où l'Eg'l~s·e n'intervient pas, il n 'y a rien pour intéresser et occuper la jeunesse.

Selon le Duee, l'Etat seul peut assUJ.uer la tüdle de l'Educa­tion. Mussolini voulait un type d'hol11'lue fOTt, dévoué ù la chose publique. Il sut 'CO!J.llserver au S) stème .slcolaire tout ce qui avaH fait ses pTell'VeS dans le passé. Il a introduit le latin dans le pro ~ grannne de toubes les écoles secondaires, accoTdé aux profes~ seurs 'beaucoup de 'libeTté dans le choix des luéthodes d'enseigne­ment, lin'lité les adnûssions aux écoles' .supérieures pour éviter j'encombrement dans les profes'sions libérales. On accordera un(> place au folk}.Ol~e, on ouvrira des fenêtres Sur l:a vie, on orien­tera l"enfant veDS une n1.ême doctrine, le fas'CÎsme.

A côté de l'école, on a créé une foule d'œuvres utiles: mater­nité et enfance, 'centres de tria'ge, colonies de vacances.

Nous ne pouss'erons p'alS plus' 10in nos inve:stig\atioll1lS dans les p.ays que nous 'avons étudiés. Nous avons 'hüte d "en arTivel' ~ la Suisse. Nous rem,arquons qure partout 'l'Ecole s'est actnalisée d ',extraor:dinraipe ,f.açon. EUe 'est p,longée da·usl :La vie. On c!herche ':l

doter la jeunesse d ' une foi al,denrte pour ta conduire au "mêm e hut: serviT.

SUISSE:

Deux '~endances Ise font jour dans le 'l1lOnde avons-nous dit, rl) tendance athée ll1l!arxisrte, b) tendance chrétie nne. NOls écoles resteront-eHes de l:u·mineux .foyers' de -cÏvj,lisation? Ou bien clc­viendront-'elles les ce.Jlules d 'une inf.ecte balbarie? Entretien­dron1:-eHes l,a vie nationale ,et as!sllll',eronit-etles 'le ;progrès social? Ou bi'en sènreronît-e:Ues >la ,InoTt en favorisant une r,egres1si'Oll sans exemp'le dans BOS .annales ? De toutes' pal t:s, après un siècle du­rant lequel 'les ,efforts des peuples ont 's:urtout tendu vers le 'llwté-

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rinlisme et l'éducation des h0'1111nes pOUl' le gain , nous voyem:'> rhnmanité l'e\r,enir à ,se;s .m'Ûte u~l'S éte'l'uels : les pa 'sions sentimell­,tales et m:ysüques . (:~1ysüques du nationalism.e, du ra'Ci s-rne , dll ·(,olllill1Unis'lTl.'e, du ,ll1oJ.1lroïsl11:e). A la Suisse de dégng.er sa Inysti­qLle pro:p,re, inspjnürirce de .foi ,et d 'enthousiasiluc.

Examinons tout (farbord queltle est kl. 'Position des instituteurs en SLl1tSS,e vitS-ù-vis de l'Etat et 'queUe influence ils ont sur .l'école:

Nous aVO'llS fait une erll;quête à ce sujet et nous ,pOllVO'll S c1'em­hl(~e établir d,eux groupes a) 'l''irnstÏtut'eur chréüen, enr.acill1é il ,S011 ~ol, lb) 'l'inst-itul-eur acquis aux idées' s'o'cÏ-a1.es Il"larxistes interna­tionales, Ces derniers sont -souvent ,des idéalistes inconscients qu i srdvent .J.es directives des pu~ssances o'ccultes de notre temps.

1\.v,a11't -lia dernière gu'err'e, dans un can-ton rOllTand, au rcours (l'Lm 'congrès tenu où les instituteUlr,s devaient ,se ;prononcer pour ou contre rarmée, \Sur 146, 6'Û Oint. hl'Vi1té 'les l'llstitruteurs suisses par une Tésdlurtion à dema.nder·;: ,a) 'la suppres's ion du budget militaire, lb) l'Oliganis'ation d'.IDl .seTvirc.e civi'l qui serait une école de solidariM p 'our tou'S' les citoyens.

L-es 'Oolilègues de Zurioh ont répondu « Vous l'aurez o.sé : Vob"e décis1ion nous .a .causé une joie IprOlfonde, que nous nou'i sentons pressés de ,manifeste'!' en vous remerciant de lout cœur, Votre l'és'Û'lution .a été inspirée pm.' votre amOlU' de la patrie. )' ,( Votre résolution est un ,acte pédago.gique. Votre réso lution est une 'pierœ a'l1ig~ullaire de 1"œuvl'e de paix ... »

Un inls1toÏtut.eur S'lüsse déclare: « Je 11e veux pas supposC"l' 'qüe, derrière ce postulat, .se cachent '1es ambitions de l'Eglise, tant protestante 'que ,cath()ilirque dont l'eIlllpÏrre, dans les pays al.! régün;è -chrétien-s'Ü'ci.al m'est pl'ofondén"lent antipathique, » A pro­'pos du tTava'Ïl du « s-ans-Dieu » : « Sours ce ,désir d'ém.ancipation. il y a de nohles sentillnents -et de ~égitimes ambitions, tout aussi noh1es, tout ,auss,i légitirmes que 'celles des éducateuTs l'e'ligieux. »

« L'école .sera. humaine, toute f:rénri:ssani'e de vie, tout inl­prégnée de bonne 'V'ÜlonJté, d'élan et d'affection. Cette école-lù. lnes a1lnis , eUe ,est cap.able de souLever .les Imontagnes. C'·est elle que, péniilYlen1;ent, au mÎHeu des 1uttes, essayent de réa.liser les vrais éducateurs. »

Le personnel ensleùg~nant des cantons du. Va,lais , de FI'ibourg et du Jur,a bernois est fort'elnen1 atta.ohé à récole ·chrétienne.

Le collègue B. du f.aisceau mutualiste frilboul"geol's no 1I,::-;

écrit: « Notre conception poHrtique 'et s'Û·ôale de l'Etat est: Suiss t fèdéraliste, chréNen11'e -et ,corporative». « Quant au rôle de rEcole, nous le CO'l1lcevons ,COIDrll1e ayant eSlsentiellement pour but le ser­vi.ce de la vie, la prépa:liation à 'la vl'e. C'eSi pOll'rquo·i nous ré­pudions toute cultrn'.e tl".opartifirc.ieHe, la science IpOUT eHe-il11'ê'1l1c, les pro.graITIlIDeS inuti:leJ.llent trop rehm)gés. Noll'''i e:s'timolls qu'un ,enfant, nlême dépourvu de talents pour les branches purement

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se.olaires est cependant une valeur humaillJe, qu il 'possède d 'au­tres dons que '1 éco:].e doit cultiver .. Nous devons nous efforcc.'r dedécouvri'r les dons natur:el'S .de chacun, .les ·cuHiver harmonieu­sement, sans vouloir hl'i,ser le sujet ,dans un 'lHOU le d'intellec­i.u.aliS'llle conv'enrtionnel identique pOUl' tons ,conserver 'la person­Jla.J:ité de chalcun ,s,ans nous soucier trop des ,résultats pu.r~men t scolaires.

Quant à :la position docbri.n:a'le de l'école , llOU,S la 'CO.J.1CeVO'Il ··, ainsi: Ceux qui ont droit ~l donner l'enseignement ,sont:

1) Les paTents à qui 'rcvient la charge de l"éducation 1110-

l'ale de leurs enfants, 2) L'Etat a) ·COln.me délégué de .. parents, b) non Iseulem ent

pal' droi.t de dèléga1io'l1., lnais ,en propre par,ce que l'E.t'at devant gouverner le 'peuip~e est en dToit cl"exiger de lui une éducation civique qu'il donne dans se.s éeoles.

3) L'Egüse qui ,tient de ,son a.uteur ·le ,cl.roit d'ense,i'gner les peuples.

lvlonsieur C, dit: « Le 11londe 'pèdagogrque est en émoi, il traverse Uil.1Je · crise .fort grave. COlnme Ù toute époque de teansi­lion, une viv.e efferves'oel1'ce est venue prendre lap'l.ace du calme ïndislpensalb:l.e à toute œUNl~ s'érieuse. ·Ce qui frappe le plus, .c'e:sL le profond antagonis'lne des courants. Les ,t1héories se font. violen­te.set vont aux extr,êm-es. H est . nécessaire de ll1ettTe des ,points de vue en présence, de di'slCuteT, d 'arrive r 8 des: conclusions rai­sonnables pOlU" 'le p1us g.rand bien de notre pat.ri.e que IHHIS ., :;ti-

1110ns tOUiS. » -'. Monsieur F. écût: « La gr,andeur et la nohless·e cl une tflch c

ne Isauraient 'Provoquer la . vanité d'uill l1l'aître conscient et, s'il accepte av,ec humilité sla vocation, c"est au'i,l espèTe en Celuri quï dispense la s3.'ges'se et, fOTt de l',appui de Di,eu, i'l œuvre .avec .. cou­ra!.!'e il pétrit les âlnes av'ec paüence et alJ.11.OUl', il affine il hurine' cln\'l:s' 1 enthousiasm~ ,fécond. ». .

La Suisse, alll 'centre de 'l'Europe, a toujours surbi -l'influence de" s'es voisins, Le ,contesf.er, 'c,e ser.ait avoiT onb1ié tOlite notre hi s10ire.

RéfoJ'1ne, Révolut,io'1l, Libéralisme et ses s'll:ites natuTeHc"i :l ins i que .les réarctions qu'i'l a PTovoquées sont autant de f,aits hi st01'iques qu'on peut. interpréter di,foféremulIent, mais qu 'on n(~ ';aurait l1Îrer,

C01l1l11le toutes les autres institutions, l ' « éducation » C~[ mise sur la seHette. Cm.n'lnent l',éducation 110l,n rëJ:1.e pOll1Tr!-t-elle \'Olürihuer à la !solntion du proiblèlne qui ,con.siste à fm'gel' les institution s ,capables de rélponrche aux h es'O i'ns nouveaux d 'unr société humaine en évo,l ntion ?

Notre pays va-t-jtl ,glisser vers le courant qui mène au COl1l-1l1111TÎ'sme ? Nous ne le croyons paiS, ~nais il !faut u;gir vite et nou s,

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eS'pérons que tous les éclucateur.s, ·cligne.s de ce n 0'111 , cOIts'cients et ,de bonne vo.}onté vont ;se 'COllSfI·crer à redonner une âm e vl'aiment suisse à la nation suisse.

Ava.nt d 'a.UeT plu S' loin dan:s celte étude, voyons quell e est ·la conception d e notr-e Etat suisSe:

L E-tat ,moderne J'esp ecte la liberté de l'individu; il n 'y ap­p-orte d 'a.ubl'es resrtrÏ:cti-oll's que c-eHes qUoi sont absolument néce~­saires ,pour rendr·e po:ss'.Î1hl·e l'.exel'ci'ce du POUVOiT.

L 'Etat lTlüderne .abandonne à l'initiative prwee les entre;PTi­S E' ~ 'Clal1Js _1,esque1Ies les -efforts de l'individu ou de l'assnciatioll peuvent .Tend'l'e s'a pVOIpre a-cNon -inutile .

L 'Etat 'moderne ne .reconnaît pas à oertaines classes de la ~' ociété 'le droit de tenir ,l,es antres SOuiS leur sujétion COHllne élant , ou n10inl5o -bien 'dotées .sous le ·l'app-o.rt de la fortune ou de 'l'instruc ­tion, ou Inoins capahle-s de se diriger. Dans no,s idées démocrati­qu es, l e.s droits de rl'ho mune .sont .les -mêlnes pou,r tous.

L 'Etat 'll1ode rne sU1;slS e ·est laïque (et -cependant chrétien ; voir -cons1titutions suis,s·es et valaisannes: Au nÜ'm de Dieu tout ptÜSS'aJlt, Réd.) , il n'.a pas à s ''Occuper des opinions reHgieu:s-es d es Inem'bres de 1:a ,co:mlJnrunauté et à se .faire le gendarme des -e.sprits . Ii .doit d e nllêm:e l~eS'teT neutre .dans 'les déibats politiques ou 'allb'es qui divisent ~es .oitoyens tant que ·ceux-d ne portent pas atteinte à la .sécurité d ·e l'Etat:

L 'Etat :1110derne ne s'attribue pas SUI' la peNonne de l'en­fant une autorité absolue: il reconnaît tt l,a famille :le droit de donner à :ses Jeunes Inea11lbl~S la diorection religieuse et morale qui lui :pa.raît ,La m eilleure.

Dans l'antiquité récole était 1ihre tout à ['ait indépendante d·t' l'Etat (sauf à Sparte pendant une courte Ipé"riode tOÙ l'enfant noble (non esdav'e) ·R!p:par.tenaoit à l'Etat), au lnoyen âge l'école .fut entre les mains d e l'E-glise, dès :la Rév.O'lution franç.aise ·et déjù. auparav-ant 'dan:s -les pays réfomnés (pour Ure la Bi-bIe) 1'Etat s in­tén~.s.sa tout d '·abord à la .fol'lThation des m.aîtres puis- p eu à p eu s'attribua toute 'l'o-rganÎlsation scolaire, l'étude générale ci-dess us vous -a démontré en eU-et que presque tous les pays étudiés son t des Etats luaÎ'tTes d 'école (à part tes Etats-Unis où l'é co.l,e es-t pl us ou lll'oi.ns nb1:irg.atoire ·et ·ce'la 'surtout dans 19 Etats sur 48, 'les mé tho.des ,conv,en:tionnelles ont été TelThplacées p ar des mé thod es progr essfives, te l.s que les p -lans <de DaJtO'n et de \ iVinnetka, j ,l ) H

J )eaucoup d 'écol es dites ,expérÏom'entailes; la 1110yenne des élèves p::tr class·e est de 19).

L'w-ticle 27 de la constitution fédérale dit ceci en ce qui ' (~Ollcerne rEoco:le :

L es cantons pourvoient à l'ins trwction p l'im air-e, q ui doit êtn. suffisante et plalCée ex·clusivement s.ous la direction de r autorité c.iviJ,e. EUe est ob'l.i-gatoi-re et , dans les écoles ,publiques , gra tui te.

(11 ~ uilJl'e) Schule.

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: FROIDURE

J. RECITATION

Les petiots

Ou v,r.ez ,la -porte Ouv1rez ,la :porte Aux :petiots qui o-nt bi€I1 froid. Les petiots daquent des dents Ohé! Ils vous écoutent, S'11 :f)ait ,chaud -là-dedans, Bonnes gens,

Aux petiorts qui ont très faim. Les petLots daquent des dents . Ohé! Il fau,t QiU'i1S mangent. Vous man.gez Jà-dedans, Bonnes .gens . .

lrl fait fr_oid ..sur la l'toute. Eux, les dents leur dém.an.gent.

J, Rkhepin.

La retraite de Russie

Il n e-ig'eait.iL 'âpre hiver fondait en ava'l'anche, Après la plaine hl,anche une autre pl'eine hlanohe ... , Il n eigeaoit. L es 'bl,es'sés :s ' albr:i:tai~ent dans 1e ventre Des chevaux .de allonts; au seuri.'l des bivouacs désolés On voyait d es -c.1aÜ'ons à leur pO.5'Le gelés Restés en s·eHe, debout et muets blancs d e givre, Co].lant l,eur bouche 'en pierl'e aux trol11.pettes d e cuivre ... Il neigeait! Il n e igeait toujours! La .fl'oid-e bise SLf.flairt; SUT le verg'las, dans des 'lieux inconnus, On n 'avait p .3JS de .pain ,et l 'on a.H:ait ~)ieds nus.

Victor Hugo .

Nuit de neig'e

La g'l~a'l1de 'p1ai:ne est blanche, .ÏJunl0bi1e et 'Sans' voix , Pas un ihruiÏ.'t , p.as Ull1 son, .toute vie est éteinte. Mais on -entend -p a rfois', comme une 'morne pLainte, Qll'e~'que 'chi,en .sans 'abri ·qui hU'l'le an coin d 'un bois.

Plus de chansons dans l'air, iSOUS nns 'pieds plus (l e chaumes. L 'hilVer s?'est abattu sur tout-e fJoraison ;

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De.s arhres dépouiHés dres,sent à l 'ho.rizon L.eurs ,squelettes blanchils, ,a,ins,i que des fantôm'es.

La lune esrt lal)g'e et pMe et se:mlbl'e .s'e hâter. On dirait qu'·eHe a froid . d:ans 'l,e ,grand 'ciel austèr·e .. De son 1110,1'11'e Teg~al'd 'elle 'p.arcourt la terre Et, voyant tout dés-ert, s'enlpresse de nous qllitber.

Oh! la terübl'e nuH pour les petits oi'seaux ! Un vent ,gl,acé f.rissonne et court .poar les ,aBées. Eux, lI1 'ayant plus 'l'asile 0l1llbra,gé des berceaux Ne peuvent pas dormir sur leurs -pattes gelées.

Dans :1e'SJgr,arn.!ds la1rl.!J.res nus que couvre le V'er.glas, Ils s'Ont là, tout tremlb'l,ant's, sans Tien qui ,l,es 'PTotège; De leu:r œil inquiet ils -regaDd'ent la neige Attend,ant jusqu'·au jour la nuit qui ne vient pas.

Guq de MaUpaSSfl11t.

Il. VOCABULAIRE

NOMS. - La gelée, ·le givre, 'le verglas; un glaç.on, des ven-.{l,eloqul€:s de g11Ia'ce; la bilse; l'onglée, -la ,gerçure, 'l"erugelure.

Une ·chute, une tempête, une rafal'e de nei.ge, un 'f.locon, des ('.listaux ne nei.ge; un linceul, un suaire; l'éclat, le ,scintillement: une empreill1'fre.

ADJECTIFS, - Un ['ro,id vif, intense, 'persistant, sec, hu­mide. La gl'Uoce transparente, brillan.te, épaisse, ll1inoe, résistante . Le gi'vre hriHant, étincelant. Un verglas gliSls'ant, dangereux. Une ])i~'e piquante.

Une ,chute de nei.ge abondante soUdaine, 'imprévue. Une ra­fale viol,ente, br;uta1le. Une teInpête de nerÏlge terrible, eHroyable, aveuglante. Une nerge f ,rakhe, ,m.one, épais:se, tassée, dmcie, éblouiss2'l1te, :s'cintillante. De.s flocons pressés, illno.n1hrable~ . UIl ' tapis ouat.é. Un triste linceul. L'es doigts gourds. Un temps ·maus­sade.

"E_ BES. - Le froid sais,it, engourdit, transperce, fait fris­~()lnner , !tr-em\biler.! ,g'l'elIo,t~~e 14 . On !ceai'nlt, '()In. Iredoute il.e froid; on le brave, on Tési's!e Ù Ises atteintes. La glace brille, scintille. Le givTe se suspend aux branches. Les passants s'euHlTitoll'nent.

La ne.ige e,m,plit le eie1. Les .f.1ocons tO'ln:bent, dans,ent, :s'en­l'recroisent. La :neige ·poudre la campa,gue,elle l ,ensevelit ,ell e ~ ' :1ccunllüe, eUe s'entasse. Le vent soulève, chas'se la ne~ge . La hise cill'gloe le vi,sage.

Il tait un froid \silbéTien; un froid à ne pas m ettre Ull chien dehors. Il gèle ù. pieTTe fendre. Un froid cle lou.p .

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lU . . ORTHOGRAPHE

a) Préparation: S'en rMtpe r au numéro 1.

Première gelée

En OLn rant ma porte, ce llwtin , . i'1 \ aV<l,it ·· autou r de mOli lllüuljn un gTancl tapis de gelée blanche. L'herbé luisait et craqu.aÙ comme du verre; toute la coUine grelottait... Et c"est parmi les, pins f,r.a-ngés de giv:re" .les touffes de lavande épanouies l'll bon­quets de cristal que j'ai écrit, penrlant que la gelé.e m 'envovad ses étincellels blanches. A . DaudC't ..

Jour de g-elée

L ai.r est sec ét sonore: on entend de loin l-e pas des piéfons. Les ruisseaux -deS' trottoi.r.s , 'sont gelés et les cnfa nts v font de) glissades. Des glaçons pendent ,au bo.l'd -des toits C01111;lE des la r ~ m'es d'un lustre. SlU' ,les vitres, l,a gelée ,a fait des de~si'l1's 'bizarre~ rIes .sortes de ,plantes aux felu~.les fines et dentelées. Un vent désa­gréable 'cingle la figure et pique ,les oJ'eilles; ,de t,emps en le'llî.ps .. le so'l'dl se 111'Ûntre, mais c'est un soleil pâle et sans chaleur.

Un hiver rigoureu.x

La blanche d esrcente des flocons con1Jmença. En une nui t, loute la plaine fnt ens'evelie; . cela dura huit jours' pleins, 'Puis l'avalanche s'aTrêta, la ten e avaH .sur ,l,e do·s un manteau épais rie cinq pieds.

Et 'Ppudant. t.ro,is sell11a'ine.s ensuite uln 'Ci,el de crista.l hh'lI Jf' jour et la illlÎt, ibout selné cl 'étoi'l,es, .s'étendait s'Ur la 'l1app~ uni e, dnre et luisante odes nei'ges. La ·plaine les 'ba'ies , les Ol'meS èl.es eiôtures, tout senllblait 111ort, tué !par le froid. Ni hŒ.11'11l'eS, ni bêtes ne sortaient p:lrus; s·eules ,Ires cheminées des 'ch aumi ère.::; , ,en chemise 'blanche, l'évélai,ent 'la vie ,cac.hée par les minces filets de fumée qui mont,ai'ent droit dans l'air gladal

GU~l de Mrl'Lz{J((ssr/11t.

La nuit dans la neige

Un vent âpn.' s'était levé, f,a'isant tOlnibi,llonner ,la neig.e qui tomba-it tou1jonrs à füorce. La ca,mp.a;gne déserte étai t toute blan­che: les 'co1eaux s'e'l11:blaient couverts d 'un grand linceul triste' COU1J11·e ·ceux. rru 'on Illet sur la caisse des pa.u'~T,es Imo.rts. Les ch:l~ taigmieDs, aux fornles biz·a·rr·es, ~n;aI~qua,ient leurs bra11'che-~ tour­mentées par une li'gne- blanche. Les fougères poudrées de: neige penchai'ont vers la terre.. . Un Is'i,l'ence de l1110rt planait sur la lerre (lésolép. E. Le Roy.

Dans le grand désert blanc

Rrus:quenlellt, Ja longue trace h1all'che Sl1r laqueLle glis'se le tra1neau, a disparu et, pOur ,cOll1lble de m'ak,hance, une hOlllTêlsque de neige 's'es't a,battue. Va:Hlants, mes 'chiens font

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tête. Mon team. 'est attelé façon 'indienne, l,e .J,eader d 'abord, puis .les autœs épl'Ûyés en éventail. Les lJ)êtes tirent sur les harnais" enfonçant leUirs ong'les .durs dans la neige gelée, }tes jarrets ten­dus, :le illl'US'eau ·cherchant la prs1te. Louis-Frédéric Roquette.

La plaine sous la neig'e

Bn u.ne nuit, toute 'la. plaine fut ensev,elie. Les fel'll1.eS, iso­lées .dans leurs coums ·oarrées, derrièœ .J,eul~S rideaux de .grands aJ~bres poudTés de f,ri'mas, :semb:laient s'endormir sous l'accu'lTIu­lation de ·oeHe 'l11'Ûus'se épai,ss-e et légère.

Aucun bruit ne t.raversait Iplus la ·cau'tpa'gne iml11ohile. SemIs, .Jes 'corlbeaux., par bandes, ·décrivaient de longs festons dans l,e ciel, chel,ooa'J.llt }teur vie il1JUitUement, .s'.alhaüant tous ensemble sur :les 'challlljps livides. On n'entendait Tien que le glis:seIlleni vague et ·continu de ·cette poussière tumibant toujours.

GllU de M(lUpassant.

Une tempête de neig'e

L'e 'telups nous av·ait été jUJsqu-:ttà, par 'llül~ade, favorable , fTuid 'la Il'llit .et Ibeau le jour; lUtais quand, cette fois, nous .S01'­t'hues, il n'Ûus .s·emhla que 'le froid était devenu 'PJus vid:'. L-e jour Ste leva Iuais sü:rnihre et :livide .

.Je croy.a'is là la pluie, .ce fut ,la neige qui nous arriva. D'abord, dI,e tomba -en petits pap~Hons .qui pass'aient enlipo.rtés par le vel1't; bientôt .oes IpapiHoins ,g-rosiSir.ent...; la bise nou.s -les fonettatÎt 'si ru­deluent à ila ,fi,gur.e qu'hl:s nous aveuglaient. Les bois" de ,chaque côté bOT-daient Wa route' il famut y 'cherd1er un abri. Des talus de fos'sés coupali'ent çà ' et ·j,à ,les, bois; l1;OUIS .'110US hlottÎ1ues all pied d'un de 'oes taluS'. 11. nous protégea assez 10ngienl'ps' m:ai,s ,]a

neige, ,e'Iltl'iaînée p,ar :les 1'afal'es, ralsait la terre COl11,me un nuage de poussière blanohe ·et -eJ'l.e ne s 'aTr1êtait que l,ol'squ'elle rencon­trait un o!hsrtad·e.

lb) App·lk·atiiQl1.1: S'en Téférer au nUllléro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Fonllez des 'phrases ·avec les mots du vocarbulaire. 2. Conjuguez dans- des Iphr.a1ses les veIlhes du vocalbul..aire. 3. En un par.agpaiphe, Inontrez par des faits que vous avez

observé que le froid 'est virf. 4. La réda1cüon : 1) Un oiseau (111101't .sur l·a neige durcie; 1'(1-

-co'ntez ,et ,faJÏ.,tes Ipatl't de vos -réflexions. 2) Venons en aide aux oise·aux; pourquoi? Co·mment? 3) Une Ill'lauvails'e ·chute su.r Ile ver,g'las'; rlacantez. 4) L'hiver ·et Les pauvres gens. 5) La viHe s'endort. sous la neige.

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BIBLIOGRAPHIE

Les onvrag'es signalés ci-dessous peuvent être obtenus gratuitement en prêt à la Bibliothèque cantonale. Les cotes indiquées sont celles

de la Bibliothèque cantonale.

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GEOGRAPHIE - REISEN - ALPINISMUS

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