L'Ecole primaire, 29 février 1936

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.• 'ON, 29 Février 1938 No 4 66 me Année t'lmatve DE. !.$, . 5oe,iété d'èdu<t -ation L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. 'loat ce qal concem. ila pubHcaUon doit Itre adrellt directement à ... LOUIS DELALOYE, Secrétaire au lNpartement de l'lnltrucUon pabUq.. A Sion. Lee annonces sont exJclusiv, emeDJt J)8oe 8oe1'" AnonJID. S ...... d. Pabllc1.6, 810n AVefJlue de la Gare - Téléphone 2.36

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Page 1: L'Ecole primaire, 29 février 1936

Reichenbach Frères &. Cie FABRIQUE DE MEUBLES

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. • 'ON, 29 Février 1938 No 4 66me Année

t'lmatve ORI~l~l

DE. !.$,

.5oe,iété vaJai~ [l f)11e d'èdu<t-ation

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

'loat ce qal concem. ila pubHcaUon doit Itre adrellt directement à ... LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

lNpartement de l'lnltrucUon pabUq.. A Sion.

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~A8. 8oe1'" AnonJID. S ...... d. Pabllc1.6, 810n AVefJlue de la Gare - Téléphone 2.36

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;~··-·RAIRIE PAVOT • GeDève • Neuch'ltel • Vevey· lIoDtreUJe • Beme • B4le

Nouvelle Carté murale de l'Europe

au 1: 3500 OOOme

Montée sur toile et .rouleaux, en 171X150 cm., et accompagnée d'un commentaire en 32 pages. . . . . . . . . . . . Fr. 40.-

Le commentaire, in-80 moclhé, seul à part. . . . . . . » 1.-Cette carte a été publiée sous les auspices de la Conférence des

Chefs des Départements de l'Iœtruction publique de la: Suisse roman­de, enauite d'une étude faite par une commission inter.cantonale et sur les plans de MM. Burky et Nussbaum, professeurs de géographie.

Elle est destinée avant tout aux écoles primaires, mais les éco­les secondaires la consulteront ausai avec profit. Les procédés de fi­guration sont simples.

La carte est une combinaison harmonieuse d'éléments physiques et humains; sa clarté et ses couleurs la rendent expressive. Elle fa­cilite la comparaison des régions et des pays, l'analyse régionale, la synthèse continentale. L'échelle est au 1: S 500 OOOe. Outre le eonti­nent, la carte montre une partie de l'Arctique, entre autres le G.t'am­land. Au S. et à l'E. apparaissent la façade septentriona:le de l'Afri­que, le Proche-Orient et l'Asie l'usse. Les nom·s sont donnés dans leur forme française. Pour ne pas nuire àu relief, on en a limité le nom­bre, mais il en iI'este assez pour s'orienter.

On a simplifié la: représent9;tion d'un relief qui dispose de six teintes en réunissant en un ,seul étage des plaines de 0 à 200 m., puia les montagnes au de)à de 2000 m2. Par contre, les mers sont repré­sentées par trois teintes au lieu de deux, en f.'one inter-médiaire, de 200 à 2000 m. de profondeur, faisant ressortir le :seuil du nord de l'Atlantique. La largeur de certains fleuves ft été rectifiée. On a ins­crit, en vert, les quatre principales limites de végétation.

La population est indiquée par les villes seulement .Elles com­prennent quatre das-ses: 1° les grandes villes de plœ d'un million d~he.bîtants; 20 celles de 500,000 à un million; 3° celles de 200,000 à 500,00.0 lütbitants; enfin 4° un certain nomibre de ville-a de moins de 20O,OOQ l1~bita\lts.

Seule$; \,(ts liglle$ m-ar.itimes et les voies fen-ée$ de caractère inter­l1a.tlo al ont été indiquées. .Les capitales ne se distinguent des autres agi é'rations que par l'éc·riture du nom. Les frontièreB continen­tale~ na.fttoh~&S et provinciales sont figul'ées.

_1&~tijltlê-1~ sort des atEtliers ~al'togr8;phiques ltummerly et Frey à S,rne. '

:u; ~omm~ 4M. 'colU ~ fi ~an,,~ 80nt a adf'6IIser au dtp6t cantonal du ma.­#He~ 8Co.lMte Il S1.tm fUi U:W'M'tr ~ ~-'" 'l'étl1d~

SION, 29 Février 1936. .N.() 4. 55me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMMAIRE: -PARTIE OFFICIELLE: Abonnement ,à l'Ecole Primaire. _ Association des martres de gymnastique. - Comptes de l'Union du P. E. - Souscription. - .pARTIE THEORIQUE: «'L'internatio­nale de l'a:mour.» - Comment maintenir la discipline. - Crise­chômage. - L'esprit de corps et la pléthore du P. E. - PARTIE_ PRATIQUE :. Examel~s. - «NOS ,PAGES)). - Bibliographie.

PARTIE OFFICIELLE

Abonnement à l'Ecole Primaire Cours scolaire 1935-36

Les abonnés à «PEcole Prim.aire » qui ne font Ipas partie du -Corps ens-eignant et qui n~ont pas encore payé l'abonnement pour le présent cours s-colaÏl'ie sont priés de bien vouloir vers-er le 1II1Ontant de fr. 6.- sur le conlpte de chèque,:;, IIc 5'6, à Sion, pour .le 15 mars. -

Nous les relnercions -d'avance.

Association des Maitres de Cymnastique du Valais Romand

Héuni rà IMartigny le 23 février 1936, le cOlnité de notre ,As­sociation a décidé d 'organiser 'les cours suivants: St-l\f.aul'l'ce (pour les dist6cts de .s.t~Maurice -et de Monthey) :

Directeur \M. Pi.gnat 'Louis, le 14 n1.ars 19.36 (salle de gyln.) Martigny: nir. lM. rAddy, J.e 2'1 n1ars 1936 (salle de gyn1nastique). Ol'sièl'es : 'Dir. M. Del a'loye , le 2\1 n1ars 1936 (sarie -d'éüole). Châble: Dir. lM. lDelaloye, le 28 n1ars 193:6 Cn1aison d'éc-ole). Conthey: Dir: lVI. D-elaloye, le 14 n1ars U3,3'6 (maison ·d'école de

la Place). Sion: Dir. ,M. :Bohler ILouis, le 14 n1ars 1936 (Ecole des garçons) . Vex: Dir. M. ,Bohler Louis, le 211 111ars 19.36 '(ll1aison d'école). Sierre: Dir. -Grand, le 14 lJ.nars 19/36 (lnaison d'école).

ILes instituteurs et les in,:;titutrkes du Valais Tonl·and sont t-ous cordialen1-ent invités à ces cours ,et priés de s'y présenter à 14 heures précis-es ·et n1unis de leur Inanuel de 'Gyn1nastique.

Le prog-r-an1:rne de ces cours prévoit l'étude d'une leçon aùx éleves de 1 hne et 12'lne année. De plu':i', les ,rurecteurs sont priés de parcourir le progrrunlue du recrutelnent, soit : CL) ICourse ; b) Lever d'haltè-re ';' c) ISaut longueur--et Jet' du boulet

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Nous c.olnptons sur une nombreuse participation ·et' saISIS­sons cette occasion pour ,expriJner n.otre vive reconnaissance à n.otre distingué IChef, IMonsieur le !Dr L.orétan pour Ja ~ympathie qu'il téluoigne à n.otre association.'

Pal' ordre du Comité: Le Secré~ail'e .

Oomptes de PU. P. E. Va pour 1935 .REIC,ElDl1EIS

C.otisation 3,58 Inelnbres .Recettes extr. Intérêts

Assurance R. C. Elnolulnents

Total D E'P,E'NSEIS

'Im.prhn.erie et abonnelnents 'C.omité cant.onal Frais ide port, divers .

FT. 1164.45-377.-171.3'Û

F r. 1712.7·5

Fr. 427.05 2'40.-

71.50 73.05

164.45

T.otal Fi'. 976.0'5 Bénéfice net pour 1935 : ,Fr. 1712.75 - 976.05 = 73'6.7'Û fI'.

'Caisse 'Capital Mat.

Bilan au 31 déc'embre 1935. Ft,. 49.7~

}) 5809.70 5.---1

Total Fr. 50864.45\ ILes ,cartes de m·en~bre pour 1936 ont été ,encai~'sé:es. Quel­

ques i.nstituteurs les .ont laissées revenir en -retour avec la lllien­tion « impayée }) . Nous les prions viv'en~ent de nous ,effectuer dès ce jour Ile! v.ersenTent de 3 fI'. 25, plus dix centhn·es pour 'J'.expédition de 'la carte à notre c-onlpte de chèques II c. 906 V.P.E. Sierre.

Les jeunecy instituteurs ,et institulrÏ-ces désiœux de faire par­tie de noh'·e ass.ociation peuv,ent s'inscriTe à notr'e .secrétariat et eff.ectuer ,en mlên~e telnps le pay,mnent de 1a Icotisation. M.

Dans notre 'dernièm~l chronique veuillez lire: « Ce fonds, ,d'ailleurs, n'est que la prelnière pierre de l'édifice » et n.on du Corps enseignant, ce qui est un non sens.

Souscription en faveur de la famille d'un Collègue disparu

M. ·Paul Hugon, inst., à MartignY-IC.olllbe M. Raphaël Roduit, inst., à Saillon, versement direct

Fr. 15.-10.-

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PARTIE THËORI'QU'E .. . 1 ••

"L'internatiônale de l'amour" La Société des Nations a été instituée pour l'égller pacifique­

ment les diffél'ends internationlC1Jux. L'Idée d"une seilnblable ins­titution rBmonte déjà au XVII e siècle. Fénelon ' en parle dans son «' Tél'éInaque ». Elle peut faire un bien iJmJmeu1Jse, à condition que ses membres s'inspirent des pl'incipes de justke et de charité qui doivent être à la base des relations soci-ales.

Or, ces principes, c'est la Re.ligion qui Iles enseigne et 'les pratique le mieux, qui, disons-le hardrlne-nt, en IQJssure seule la vraie solidité. C'est donc à la religion qu'i'l faut faire appel pour Je maintien, la prospél'ité et l'efficacité de l'entente internationa'le. C'est une vérité qu'H .importe de laire ,connaUre plus palrti'culière­ment à la jeunesse de nos écoles.

A ce sujet, nous nous faisolTl's un plaisir de publier ici un ex­trait du beau « INLessag'(j de Noël » que dernièrement le Cm'dinal Velidier adressait aux catholiques p'al'Ïsiens, Im.ais qui peut s'adres­ser tout aussi bien aux catholiques, aux chrétiens du m 'onde en­tier. U nous y 'montre' le rôle de la Religion catholique dans l'en­tente des peuples, dans cette fusion si désirable des âmes, pour entretenir dans ,le monde une ,atnl0sphère- cle chal'Îté et cle justi'ce ·et pOLIl' réaliser en un mot ce qu'il appelle -très justBment « l'Internationale de Q':aluour »,

Un certain nombre de faits ont, en ce.:; derniers temps, mis en re­lief cette œuvre -d'union constamment accomplie par l'Eglise catho­lique.

Le pren1Ï>er se réfère à la grande guerre elle-1l1ême. L'Egli-se catholiqu8 compte parmi sles meilleurs enfants les menl­

bres de ses grandes cOilnllllunautés d'hommes· ,et de femmes Iqu'elle appelle d'un beau mot: les Ordres religieux. Ce;:; Ordres religieux sont .le plus souvent de vérita'bles Internationales. Leurs portes sont ou­ve.rtes aux catholiques de tous 1<:'8 payiil. Quelle·s que soient leurs na-tionalités, leurs languea, et déjà Inême leurs couleurs, épris d'un mê­me idéal, 'soumis à une même règle, ,ces religieux vivent C01nme des frères autour des anêmes dhefs qu'ils appe.llent ,l,eurs Pères.

Vraies familles où 'se fondent -dans une haTmonieusEt et chanhante unité et dan;:; l'amouT: à la fois filial et fraternel les intelligences les plus divelJ.'ses et parfois les caJractères les plus opposés.

Véritables oasis d'union et de charité dans un monde que les na­tionalismes exaspérés et l'égoïsme ,per,manent sembleIl't avoir vidé dE< toute fraternité et de tout amour. Sans qu'on s'·en doute, dans ces familles spirituelles internationales naissent des courants de com­préhension mutuelle, de sympathie, d'amour v.l'aiment frateTnel, qui vo.nt ensuite, comme par une Boœte -d'infiltration, jusqu'·aux nations les plus diverses, préparant ainsi la compénétration des peuples et

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leur réconciliation. En vérité, !les amis de la paix universelle ont.-ils df4meilleurs auxiliaires?

On n'a pas asS'ez aouligné un fait v,raiment élnouvant qui leue est ,propre.

Quand le tocsin, d'un :bout .à l'autI~e de l'Europe, appela sous .les -armes tous les concitoyens, l,es portes des maisons religieu3eS' s'ou­vrirent. Et l'ont vit ces -frères d'hier, sous des drapeaux opposés, faire héroïquement ;leur devoir. ILa lutte tel~minée, ils' rE'vinrent 3Ï:mplemeI1t au foyer de leur vie spirHuelle reprendr,e ensemble leur vie d,e piété~ de dévouement et de mutuelle charité. De tels gestes honorent singu­lièremftnt l'humanité. Et, de plus, ils tracent devant nous un beau sillage de ,lumière.

*** Un ·autI1e fait est, lui aus'si, singulièrement éloquent: Notre Lourdes voit, certE's, de bien beaux spectacles. Un courant

irrésistible alnène de tous les ,points de notre globe les pèlerins à la Grotte ,miraculeuse. Par milliers, chaque ,année, nos trains y condui- . sent des malade,s qui pE'uvent rà peine se ' soulevel' sur leurs grabats.

La; vue de tant de souffrances que la bénédiction de la Vierge apaise et console laisse dans les cœurs de tous les pèlerins u11 souve­nir inoubliable.

Or, de l'avia de tous, l'émotion fut plus grande encore quand on vit défiler en rangs pressés, sous les yeux de la Madone, des Imilliers et des milliers d'anciens .combattants appai~tenant là toutes les nations belligérantes.

Hier ennemis courageux, aujourd'hui frère a amis dans une com­mune prière et, ,d'une âme ardente, ils .priaient pour leurs morts et clemandaiE'nt à Dieu la paix du 'monde !

Ce geste se renouvellera: bientôt. Le vajJlant et infatigable évêque de Lourdes attend, pour un ,prochain pèlerinage, 200,000 combatta,nts, accourus de tous les points die l'univelrs.

Voilà donc des hom.mes mûrs, endurcis par lea horribles' souffran­ces de la guerre et dont le cœur, sous l'influence de l'exaspéTation et de la · douleur, a connu 'la: haine. Leurs patriles respectives dont ils 30nt les fils leur avaient demandé de se jeter sans mE'rci ,et sans répït sur ,les frères qui sont la. Noblement, tous fill'ent leur devoir, de.voir cruel peut-être, Imai3 s·acré.

Aujourd'hui, sans renier certes les liens qui les uniss,ent ·encore et les uniront toujours .à leurs patJriE's bien-aimées, ils se retrou-vent cette fois enfants' de la même 'famille catholique et dans la demeure de celle que tous ils appellent .leur ·MèDe !

Portés par les mêmes convictions, aIümés de üet amour chrétien qui est la charité universelle, ensemb.l€1 ils laissent jaillir dE' leurs mâ.les poitrines les mêmes prières ct les mêmes ,clhants, ,et ils deIÎ1an­dént là D'ieu de ne pas permettrre que cette amitié fraternellE' soit ja.mais rompue.

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Il y a ,mieux encore. Ces prières et ces chants viennent des pro-1'onl.leurs les plus intimes de leur âme. Pous tous ces hommes, ces prières et ces chants, C€·t amour de leurs anciens ennemis sont liés dans leurs fumes de chrétiens au souci ,qui prime tout, au 'souci de leur .salut éternel.

Cette prière du chrétien que .je retrouve aujourd'hui sur :les lèvre.:i des anciens combattants: « IMon 'Dieu, je vous ,aime, ,et j'a:ime mon prochain ,pour l'amour de vous, parce ,que je veux sauver mon âmE' »,

cette prière jaillit des profondeurs d'âmes ·que ne peuvent soupçon­ner ,ceux qui ne paJrtagent pas notre foi.

Elle est plus p,rofonde encore, j'ose le dire, que le cri au sang, parce qu'elle émane dE' cette parenté spirituelle ,que le chri·stiani.:3me vrai crée entJr·e les âmes, et qui est la plus intime de tous, parce qu'encore une fois elle est liée au problème de notre éternelle deBtinée~

Ah! que cette communion des âmes si intime, si dOUCE', si p:re­nante, faciliterait, 'si elle était pIus générale, l'apparition parmi nous de la g,rande famille humaine et de la paix!

*** Un troisième fait est .à signaler. Depuis quelques années, les divers pays' du monde voient tour à

tour des Congtrès catholiques' nationaux ,et internationaux. A l'appel d'un Comité, 'les fidèl€'s accourent de toutes les pro­

vinces et parfois ode toutes les nations. La distance, les frais à suppor­ter, la diversité des langues, 1e's incertitudes' politiques elles·-mêmes, rien ne les ar,rête. Une sorte d'é'mulation semble avoir gagné tous les peuples. Les manifestations triomphal€'s se succèdent toujours plus belles et plus gTandioses. Et, tour à tour, les plus grandes' villes du monde, Rome, Paris, Dublin, Chicago, Sidney, Bu eno s-Ay1'€ s, Prague et tant d'autres ont été successivement les théâtres de oea magnifi­ques triomphes.

Un observateur au regard superficiel nE' verra peut-être, dans ces manifestations religieus'es, que l'éternel >besoin pOUlr les peuples d'acti­ver le com'mlerce et de distraire les foules. Et il ne nous déplaît pas, au surplus, de voir nos fêtes chrétiennes satisfaire ces deux besoins qui rE·steront toujours si p.rofondément humains. La vie religieuse est décidérhrent utile là tout, mê'me à la prospérité matérielle.

Mais quand on a vü de près ces grandes manifestations, quand on a pénétré leur âme, on constate bien viteqUie leur portée ,est d'une tout ·autre nature, ,qu'elle est toujours grande, parfois incalculable. Cette expérience, votre archevêque l'a faitE' plusieurs fois au 'cours de ces deTnièl"leB années.

Il y a quelques mois à peine, dans un pays très ami de ,la France, à Prague, odes fêtles incolnpara:bles se déroulèrent devant une foule immense. Des six ,provinces, si je puis ainsi parler, que constituE·nt cette nouvelle nation, des milliers et d,ea milliers d'habitants étaient accourus. Leurs costumes si pittoresques, leurs langues différentes donnaient à leurs fréunions un charme si particulier.

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: .... Ces 'fou1es' se ·connaisaaient" à peine. Et, ' comme il · arrive ,souvent entre voisins, la défiance et la jalousie avaient une pIace 'dans leurs rela~ion"s. . " .. .. ... ..

,Mais quand; dans la ·splendeur de leur capitale et dans une atmo~ sphère d'union sacrée, ces foules communièrent ensemble à l'amour· de l'81ir rr.èhgion €,t ~à l'anl0ur de leur nouveHe ' patrie, tous s'accorrdè­rent .à lCliDe que .l'unité nationale reçut, ce jour-là, ·sa meilleure consé­cration. <: Qùelqu-es ' mois auparavant, .à, l'extrémité de l'Amérique du Sud, '

une nation bien sympathique, l'Argentine, recevait, elle aussi, les pèlêrinschi .'mond·e entier. Des fêt€'s exceptionnelles, dont le souvenir ne mO'U1~ra pa"s, dcmnèrent là ·ce· ,pay.s une fierté légitime et resserrèrent: encore les :liens qui uniase:pt les cathQliques des deux .émis·plhères. ..

.: Je c.rois bien qu'en dehors de 'l'Eglise catholique, aucun pays;' aucune mstitution ne peut faire dans l,e monde cette œuv.re d'union et d'amour. ~ Seule, ici-bas, lelle a le dOl.,llble privilège d'êtlre dans l'uni­vers entier et d'atteindre les â·mes ....

'Comment . maintenir la discipline _ .D~rni~r.ement u'n jeune institutèu'r nous écrivait rlotafuinent c~" qui suit : . _ « lM'a . classe . cOlnpte 3:5 élè"\i es de 7 à 12 ans qui sont die ~r~i~ . petit~ . dip.ble~, des insoumis, . des êtres ·à décourager.' 'EIl f:~l.t, . ,Je, .. S~lS 'l)len découragé, puisque je me sens débordé, plus (J.e <ll~clphne. ».. .' , . . ,

, "qu~ vou~. manq~e-t: il P9ur ' obtenir ' la discipline? IRien. Bien bah, InstruIt, phYSIOnomie ag,réable, voix chaude, vous avez tout.. pour réussir. . . .-

.- .. IMais" voilà, la lues-ure 'v~"Q~ TIla'nque certaineluent. !Parlez-~ous ~pr )e:.~:êm~ top à l'é~ève timi~e .qui n'a pas su sa leçon qu'à:' l effronte qUI faIt des nIches et seme le mauvais ·es:prit en classe? Si le prenlier doit 'être réprimandé .doucement, intervènez dure- · ment, mais charita1blernent quand anêm·e, ·auprès de l'auh'e. -. . ' -Surtout ne criez pas en cl'asse· com'me un perdu; vos ' élèves f.J,nlront par ne· plus 'OUs entendre; votre gross'e ' voix couvre . les. chuchotements. -' . . . . ' S~, au c~urs d'u~e leçon, vous yous aperceviez qu'un élève .est ~lstraIt, ,abals~.ez le t~'~:bre progrressivement, vous verrez ,que réco-. her en faute se ressaISIra promptement. . '. - .'

.: ' . Je ~ous èonseille au.ssi de mettre de temps en temps v o.s· yeux:: ~n ,:'e~a~lOn av~ceux de . vos écoliers. Au cours ,d'une leçon, exigez ' qu Ils fntent1es yeux sur vous et vous-mêm,efixez 'les élèves. N'ad-: Iuettez jamais qu.'i1s vous causent .,avec les 'yeux baissés;: par leurs yeux, vous pénétrerez dans leur. for intérieur. ' : ".. '. '. '.

- . 95 -=..

Lorsqu'au . cours d 'une leçon "\os élèves font du hruit et que vous. 'pe savez pas d'où il provient, essayez de découvrir le fautif, celui 'qui fait rire la ' cl,asse. Une fois connu, .faites-lui Tépéter la leçon, le texte expliqué, "envoyez-le au tableau noir faire le calcul que vous venez d'expliquer. S'il ·est pris en faute, sancti.onnez. Ou aussi, san~ allusion, faites-lui faire sur le champ un rtravail manuel: nettoyer I,e tableau noir, aérer la salle, etc., ii sera confus de voir son plan déjoué. ..

.ou encore, retenez-le un instant après la classe, pour con­férer avec lui ou pour lui confier. un .petit travail.

Il est bon, je dir,ai .nécessaire, de voir de temps à 'autre les élèyesen particulier. II faut ·entrer ·en amiti.é ,avec ,eux. Si vous voulez qu'ils partagenf ·vos goûts, il 'ne faut pas ignorer l~s leurs.. Adroitement trouvez ' le moyen de leur parler de leur tenue en classe, de leurs tâches, de lieur conduite . .si vous Isavez. parler à leur Clœur, vous av.ez gagné la cause,. vous ·en ferez vos alnis·.

n ·est tant ·et tantrl-e Inanières de perdr.e la discipline. J'en cite encore: .pern:l.Jettez-vou~ aux élèves de répondre tous là 'la fOLS, ,de parler sans être interrogés? IE~ercez-vous une surveil­l,ance adroite? Est-ce que vous restez ;t·rop souvent assis au pupitre? Exig~z-vous que les élèv·es tiennent les. n'laÏns sur la tables? lPunissez-vous à propos de tout ou pour des riens? Contrôlez-vou-s l'éguUère1m'ent les punitions écrites? Ou peut-être est-ce qu'il vous arrive a ~·sez souvent de les annuler? Ne péchez­vous pas fréquen11nent par inégalité d'humeur? Préparez-vous suffisamluent la classe? Occupez-vous sans cesse les élèves?

Faites un retour sur ' vous-n'l'êine, survei'llez-vous, vous ffi,e ~ommuniquerez len~uite le résultat de votre exam~n ; vous verr·ez que ce n'est pas si difficile d 'obteni'r de la discipli'ne à l'éc<?le. , D.

C'rise-chômage (Craquis)

Ainsi qu'un ail' chargé de miasmes perfides, Qui passe -accd..mpugné de sY'rriptômes morbides, La crise qui sévf:t Cl tou·t paralysé. L"effort du peuple entier paraît s'être biisé Tant la gueuse al troublé la sève sociale . o combien d'ouvriers à la voix glaciale, Que le travail, ja.dis, au sein des ateliers, Entraînaiot chaque jour à ses chants fdJnNiers, S'en vont, les bras pendants, le long d'une gr;and'rue

. Et, consum'és :d'angoisse, y fOfilt le pied de gl'ue! 'Combien dont l'âme ardente et le ·cœur enchanté . Trouvaient dans les labeurs . la. force et la santé, Demandent ·aujourd'hui--:- , car l'oisiveté pèse -

: .'

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Réconfort à l'ivresse, aux plaisirs un peu d'aise! Voyez-vous ce jeune homme au front maussade ef lourd? Il était l'/an dernier, plein d'espoir, plein d'·œnour, Heuredx père choyé d'une heureuse famNle, Le soutien du foyer où la bûche pétille. En ce nM stmple el frais, la vie était en Heurs. Les petits oislWons goûtaient jusqu'en leurs pleurs Ce bonheur enfantin qui s'exhale en sourires Et qui sBmblent un printem'ps avec ses doux zéphires. Hélias! l'usine à lui, certain jour, triste jour, Victime des -t~m'Ps durs, fut feJ"mée à son ' tour. Ce ,malheur lui parut trop grave pour son âge. Il eut quelques(JIml~s, COllIlipagnons du chômage Qui lui firent connaUre, ·afin d'avoir du cœur Et les échos d'un bar et la verte liqueur. VoNà pourquoi là-bas, pal]' ce temps de misère, Ce jeune hOimtme attristé laisse une pauvre mère Quelque part tou'te seule avelC ses . trois enfants.

'* * , * o Dieu, qui de vos mains vêtez les lys des cham'ps, Vous qui d'un simple vœu produtsez l'abondance, Nous vou,zons recourir à votre Provr1dence. Penchez votre bonté sur nos jours douloureux. Et pour que l'·ouvrier, de ses bras vigoureux, Gagne aussi son bonheur en faisant son ouvrage, Pattes battre SOIn cœur au rythme du courage! Donnez-lui du travail. A la société: J),lus de paix, plus d'IŒIIl'Our et de fraternrté. R. Jaquemet.

L'Esprit de corps et la pléthore du P. E.

Il y a quelques années, nous nou.,. souvenons que le Per­sonnel enseignant a denlandé là' tlEtat de venir en aide, par l'octroi d'une al'location aux tlnaUres et aux maîtresses sans poste et qui s'inscr.!vent au Département, soit pour diriger des cours complé­mentaires, soit pour ,eff.ectuer un Templacement. .

Le canton n'étant ·pa.,. ,en mesure d'e subsidier ce genre de . chômage, la requête n'a pu ,être prise ·en considération.

Je me permets de reprendre cette proposition sous une au-1re forme.

iLe comité de la S. ' V. lE. serait bien inspiré en proposant au corps enseignant, à l'occasion de l'assemblée qui se tiendra à Ardon, le 2'2 av'ril prochain, de :prélev'er une cotisation obligatoire et de répartir le montant recueilli annuellement là tous les maîtres. et Inaître'Yses inscrits pour un poste et qui. n'ont pas pu ensei-

.gner au moins pendant 3 mors. La répartitio~ ne .serai! na~~rC'll~­ment pa's 'la mênle tà tous les chômeurs. iCelUI qU'I a reussI a faI­re un remplacement de deux mois recevrai~ natureHeme.nt mo~ns -que celui quia pu enseigner pendant un. mOlS, et ce dernIer molUS que celui qui n'a rien eu du tout.

Il y a dans notre commune cinq jeunes maîtres sans pO'Yte . -qui \te demanderaient qu'à travailler pOUT dédommager les pa­

rents des 'sacrifices qu'ils se sont imposés. J.e prie humblement notre !Comité d'examiner ma prop?s~­

tion; s'il -la juge opportune qu'il veuiUe la soumettre aux d&hbe-rations de l'as'iemblée. lB.

PARTIE PRATIQUE

Examens Notre personnel enseignant se souvient que, 'p~ndant les an­

nées 19.2'8 , 1929 et 1930, le /Département a -organlSe des examens de fin d'année dans une partie de nos école.,.. . ,

Le même jour, la même mat,ière était ~onnée ~ans les d};f~~­Tentes écoles. Le personnel charge de 'condUIre oes epreuvesavatt reçu les instructions utiles pour l'appréciation des travaux, les -notes à donner, etc.

Nous 'r:eproduisons ci-après leIY m,atières prévues pour les .3 -premières journées des lexamens de 19311,

1930-31. Examens de fin d'année - Série No 2

Orthographe. - .cours 'Supérieur. Les dents et l'estomac.

Ceux qui avalent, au troisièm'e coup de dent, des bouchée~ .~ ~emi mâchées ignorent une chose: c'est que l'es~oma~ e').t ,obhge de faire ensuite, 'mais incomplètement, le travaIl qu on n a pas -laissé. faire aux dents.

IL'enfant qui, pour avoir tôt fini, esca.mote le travail des dents et le laisse ;retomber ,RU compte de l'estomac, est seInhlable à un '110mnle qui,ayant deux s'erviteurs, l'un robuste et vigoureux, iJ.'au­·tre faible et délicat, laiss·erait le 'premier se reposer, pour mettre ·tout l'ouvrage sur le dos du second. .

C(j,mpos~tion. - Cours supérieur. L'arrivée du facteur. .cours Illoyen: Un jour de congé ou Le pupitre de mon maî­

tre. Calcul écrU. - ,Cours moyen. 1) ,L'anilée dernière, une v,ac~e

'l10US ·a livré 11800 lirtres de lait, une autre seulement 9215 et enfIn la troisième H~80. Quelle quantité de lait av~z-vous pu vendre, :si la fa'milleen aconsomm·é 3 litres par jour ?

Page 7: L'Ecole primaire, 29 février 1936

2) Un cafetier a acheté 38'50 litres de vin là 95 fr. · .J'hl. Quel bénéfice a-t-il réalisé ' en rev,endant ce vin au détail 1· fr. ,50 le litre? ' r '

3) VDUS aViez loué un 'champ "de 1'8:5'0 mètres carrés ~à , :5 cent.. le mètre. -En ·échange vous donnez d 'abord Z5'Û kg. d,e pommes de terre, là 18 cent. le kg. IPour vous acquitter du reste, combien devez-vous donner ,die .f.a.gots de boi~ là 50 cent. l'un?

iCours supérieur. - 1) Une bicyclette a été :payée ,12'210 fr. , hientôt après .on ' a dû ' y :faire une répa'ration pour 3!5 fr . .cette machine le/st ens-uite revendue 180 fI'. Quelle est la perte pour cent?

2) On veut carreler le :sol d'une cuisine longue de3 ni. 80, large de 3 m. 60 avec des bi'iqüe's'-de' 20 cm. de côté. Quel est le coût de c.e travail, s'alchant que les 'briques coûtent '3,5 fr. le cent et la nlain-d'œuY're ' là 2"f:r. 60 le rnètr:e' cairé-?, '

3) Le 1/,3 d'~n ch~,mp ,est ensenl~n:cé ,en blé, les '2/,5 en avoine et le reste 'cs'oit 1'2.00 m '2 en maïs . Quelle .est la superficie totale et celle ,des deux premières p~:rties ? , '_:,

;1.930-3 ~, - Examens de fin d'année - 3me Série Ori'hQ9raphe. - !Cours supérieur:

,Le ,réveil de la nature -Le froid la , disp~HU, la ter·re sort . de ~e lo_ng sommeil qiü la

tenait ·eng,our,die, les , ois·eaux font ' entendre leur premi,er chant; la , sèv,é monte dans les arbres. ILes sentiers si nu,; en. décenlbre se couvrent d 'herbes I€lt de plantes .gl'Ïnlpantes; c~s ifuisseaux, chan­gés en torrents 'par les plllies de l'hiver, rentrent da,ris leur lit, et leur nlurmure forme, avec le,; mille bruits des insectes, .des feuilles agitées ,'et . des brises printanières, un concert haTmonieux. Enfants, éveillez-vous de -'bonne 'heuDe, respirez l'air fortifiant du matin, courez dans les frais vallons · puis allez à l'école ;et re­merciez Dieu de tous les biens qu'ils vous a donnécs,.

Cours ·moyen : 1er calcul. ' . Crunposition. - , ICours moyen: 'Une :punition méritée ou une

promèIiade: ,Cours supérieur: Pour queUe,; raisüns düis-je avoir soin de

mes objets d'écolè? . Calcu'l écrU: ICours lnoyen. -----< 1) ICette année, un pomnüer

a fourni 2,89 kg. de pômmes, un autr:e 98 ,et .un troisième 280; Combien pbuvez-vou~ vendre de kg. s'il' vous en faut . 360 kg. pour les besoins de la Ifamille ?

,2-) .Un jardiln a un contour de 7·8 m. 50. Tl est ·entouré, -de-·treil­lÎs qüi cüûte' 25 cent. le dm. ,La pose revient à '2 f.r. 50 le dm. 'Quel est le prix de la clôture? ( ,

. ' 3) ' Votrle mère doit là 'l'épicier 31!) ;~g. die sucre ·à 48 c·et. le kg· .. · En payement; elle lui · rem,et d'abord ·5:0 kg. de pommes (le rterr,e ':a 12-' cent: le kg. ' Combi:en' devra-t-'elle encore lui remettrè d'œufs à 12 cent. l'un? .' " ' .. ;{~.' .: : !: . '

~· 99 ,-

ICours supérieur. - 1) Le 1er janvi·er 1930, vous avez dép'osé à la Banque 200 fr. au 4 % ; le 3'Û juin, vous retirez ·5.0 fr.; le t3'Û. s·eptemihre, vous ·déposez 12<0 lr. Etabliscslez votTe 'Compte. à la fin de ' l'année 193'Û (en capital 'et intérêts). . ,

. 2) Que coûte la haie d'un jardin 'rectangulaire long de 35 nl., si lIa, Jarlg.eur est de 1/5 de la longueur; les pieux sont distants de. 20 cnl. ·et reviennent à 9 Ifi": .le cent let la .main-d '/œ.uv.re à2 fI'. 5'Û le' dm. ?

3) Un marchand a vendu les 2/5 d'une pièce de toile, ' puis le' 1/3 du reste. Quelle est la longueur de cette pièce ,s 'il lui en reste encor·e 316 mètres ?

1930-31 - Examens 'de fin d'anné.e ·- Série No 1

Orthogl"aphe, degré supérieur. . !Lé,; m ·oyens de IfransporL

, iAutrefois ' le's hommes voyageaient très peu là pied. · Pas ':de' routes èt peu de sentièrs frayés. .

- Plus ta~d, ils se servirent de chevaux ,et coristruisih~nt -de3. chariots grossiers qui avançaient péniblem,ent le long de mau­vahes Toutes. De période ' en .. période, . les Toutes devinrent meil­leures, mais l'Océan 'restait infranchissable.

Depuis que les chemins de fer et les bate~aux là vaoeur sont créés, les transports sont plus rapides ,et .m 'eilleur mâr'Ché, les . produits les plu~ éloignés s'échang.ent facilement.

.Degré moyen ,(texte cakul No 1). Composition. - ,cours .supérieur. : Une lnauvaise journée. COUI~S moyen: [Mon premier cahier ou Notre cuisine. Calcul écrit. - Moyen: 1) Votre père a récolté' dans une vigne 975 litres de vin, dans

une autre 1'129. Combien , peut-il vendre de litres s 'il 'en T·éserve 41,2 pour les 'besoins de sa famille? " .

2)" Un -épicier a~hète 3 .fûts d 'huile pesant chacun {25 'kg., net à ft . 1,.60 le kg. Quel bénéfice réali~e-t-il en -la revendan't 20' cent .. l'hg. ? . .

3) Vot're .mère achète 'Chaque jour 1 kg. ,et demi de pain ~ QueUe ' est la dépense pour les trois premiers mois de l'année. En échange combien deVTa-t-elle livrer de litres de lait à 3,5 cent. le -litre?

.' Supérieur: ~ , .,1) ' Y '-a-t-il avantage ou perte-Ide vendr.e en 'automne 5.00 kg.

d,e p~nimes à 3'5 ct. le kg. ou de les céder au rprint·emps à '5.0 ct.;­sachant qu'là ce' moment-l'à ·il · y a un déchet de 1'5 % '(tenir éga­lement compte de la perte d'intérêts 'à 5 '% püUT 6 mois) ? ' .

. ·2) ICombien renferme de litres uri t ;éservoir quadrangulaire de 2 .m'. 20 de long; '1 m. 80 de large, haut de 2 m. 8b, s'il est teIRpli "aux 3/4? . ", . _ " _, ' . : ' . . ,_ ,~ .. ~ . ~,,,.6 ) .• Deùx chevaux. ·ont coûté ensemble 2'~H 0 fr. Quel est · le prix de ·chacun, -si le ' prix de rùn ·es.t les 6/7 du prix de l'autre:..'? '.: ., . .. :".

Page 8: L'Ecole primaire, 29 février 1936

- 100 .-

0==========================0 NOS PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

01=========================0 ~c)MM;AIRE : ,Prends ton essor. - La jeune fille. - Donnez des fruits

aux écoliE'I\S'.

Prends ton essor! -Dans les heures d'inquiétude, De troubles et d'incel~t.itudes,

Aux heures de .lutte et d'orage, Quand tu sens faiblir ton courage Et se relâcher ton effort, Au fond du cœur, comme un trésor,

!Garde ta foi, ferme et sincère, Malgré tout garde ta vaillance :Et sur l'aile de la prière Et sur ,l'aile de l'espérance

Prends ton easor ! Prends ton essor!

Aux heures de douleur suprême Où l'on souffre par ,ceux Iqu'on 'aime, Que ton a'mour soit le plus fort! Porté sur son aile divine, Vers les hauteurs qu'il illumine

Prends ton eS30r! IL JuUlard.

La jeune fille Fragment littéraire par A. Theuriet

Elles deviennent rares les jeunes filles, comme deviennent rares ]es vins .francs et les hom,mes d'Etat. Je ,parle naturellement des 'vraiea jeunes filles. Je ne range pas 'd'ans Icette catégorie ces' niaiSE") 'poupées vivantes, sans instruction et sans initiative, ,qui n'ont pas ,deux idées dans la tête et qui ne peuvent répondre oui ou non sans .-chercher leur réponse dans les yeux de leur 'ma'man. Je n'y mets pas. non plus ces lfilles à la mode, qui ont été élevées en serre chaude .dans une atmosphère mopdaine et artiUcielle. ,Celles-là n'ayant ,pas 'eu d'enfance n'ont que l'apparence de la: jeunesse; elles se maquil­]ent déjà à dix-huit ans comme de 'vieiUes coquettes sur le retour; ,elles n'ignorent rien, parlent ,de tout avec une précacité et un aplomb ~ffrayanta, ont des allures garçonnières et, stérilisées là force de cul­ture, elles ne possèdent plus ni cœur ni cervelle, pi enthousiasme,

-ni sensilbilité. Non, la vraie jeune fille est comme une fleur qui a encore sur

.ses pétales le velouté de l'enfance, mais d'où s'exha:le déjà l'exquis :parfum de la femme. EUe Bst avant tout naturelle et simple, don

- 1{)1-

esprit est plein de pudiques réserves et d'innocentes audaces. EllE'­s'est développée harmonieusement avec les années et n'a pas été­forcée par une culture hâtive. On lui a laissé toute sa apontanéité, tout.e sa grâce virginale. On l'a initiée a la vie, en lui apprenant de' bonne heurE' à savoir -se décider elle-même et à avoir .la responsabi­lité de ses actions. Elle se montre telle ,qu 'elle est, avec ses qualités,. ses. défauta, ses aversions et ses ,sym,pathies et, ,co!mme tout ce qui' et naturel, elle est uncharm€.' pour les yeux et le cœur: Si peu douée' qu'elle soit sous Je rapport de la ibeauté, elle plaît néanmoins, .parce: que ses yeux l,impicles et son franc sourire r eflètent la: oanté E,t la gaîté de son âme. En un mot, elle est jeune, et elle emporte partout avec ,eUe, comme une auréole,cette délicieuse couleur d 'aube de la jeunesse. C'est d 'ell e ,que l 'on peut dire:

Une jeune fjll e, c'est comme un e promesse, comme une vie hu-­m aine en bouton, toute prête pour l' épanouissem ent.

Donnez des frusts aux écoliers! Deux hom m es de sciencea on t procédé à une enquêt e auprès de"

la jeunesse scolaire sur ce th ème : « QUE'1 est le r égal ·préféré des, en fan ts ? » L es enquêtes ont porté sur 600 écoli er s âgés de 10 à 14 an s et 14,000 r éponses ont été dépouillées . Le f ait q u e ,le fruit vi ent en secon d r ang, ,immédiat ement après IE'S douceurs, mon t.r e claire­m ent -que noua pouvons donner des fruits du ;pays à nos enfants· pour leurs ( 1 dix h eures» ou leu r « goûter ». S'est-on -déjà dit que si, en raison du bon m'arché 'deo fruits, on s'attachait ,p artout à en d onn er à ,dh aque écolier , l'u ti lisation de nos excé.dents ser ai t nota ­blement facilitée ? De plus, s i l'on se dit .qu e ,la valeur nutritive d 'u n kilogrammE' de ,pommes équivaut là celle de 8 œu fs, on se r endra. coiIfpte des r ich esses nutritives em·m agasinées dana nos pommes. Au ssi ne fault.-il pas s'étonner 'qu e nos h yogiénistess'accor dent à l'econ­~1aître et. à apprécier l 'impor tance du rôle ,que jou ent les fruit s dan s l'a limentation. Noo Ibons fruits du pays ·contribuen t non seul em ent à n our r ir, mais -au ssi à lm ainten ir en b onne santé et là aocroître les capacités de travail. Nous savons qU E', en pr ésen ce des im portan ts sto ck s don t nous dispo-sons encore chez nous, ce n e sera: p as en vain qu e noua ferons app el au Corps enseign ant E'n le priant de .recom­m ander une foi s de plus au x enfants la consom m ation des, fruits. Il r endra ainsi un gr and service là: la foi a à n os enfants et là notre pays. O. oC. IP.

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Page 9: L'Ecole primaire, 29 février 1936

~ 10.2 -

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core, les deux volumes suivent la même marche constructive et

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