Arts Libre du 5 avril 2013
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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Supplément à La Libre Belgique - N°181 - Semaine du 5 au 11 avril 2013
LEDESSIN
STEPHAN BALLEUX_OPERATOIRE, 2012_AQUARELLE SUR PAPIER © STEPHAN BALLEUX_COURTESY LA GALERIE PARTICULIÈRE
SUPERSTARDossier spécialSalondudessinPP.12-13
Expo en vue Le marchéLa vente du mobilierde la Converserie futun grand succès. P.14
Les tapisseries politiquesd’Hassan Musaintriguent. PP.4-5
La photographe ZazaBertrand décrypte ce quejeunesse veut dire. PP.2-3
Jeune artiste
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2 L'actu SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
Commentaire
Votez pourle prixdes lecteurs !
Par Camille de Marcilly
De novembre 2012 aumois demars 2013, vous avez pu découvrirdans votre hebdo de l’art contemporain et des ventes publiques préféré lesportraits de dix jeunes artistes. Sélectionnés par nos critiques d’art, ClaudeLorent et Roger Pierre Turine pourtoutes les formes d’art et JeanMarcBodson pour la photographie, ces dixtalents remarquables ont en communune solidemotivation, un regard novateur sur la société et uneœuvre originale qui suscite la curiosité. Peinture,gravure, dessin, vidéo, céramique,sculpture, performance, photographie,ces toucheàtoutmanient les techniques pourmieux servir le concept.Dès le vendredi 26 avril et jusqu’audimanche 26mai, vous pourrez découvrir les oeuvres d’Emmanuel Bayon,Zaza Bertrand (lire le portrait cicontre), Romain Cadilhon, Morgane Deffense, Delphine Deguislage, MélanieGeray, Aurélie Gravas, AnnabelleMilon, Thomas Vanden Driessche etCédric Van Turtelboom à laMédiatine(1, Allée Pierre Levie (anciennementchaussée de Stockel, 45) à 1200WoluweSaintLambert). Les beaux portraits des artistes réalisés par notrephotographe Johanna de Tessièresseront également exposés. Un jury deprofessionnels, sous la présidenced’Albert Baronian, galeriste, élira le“Jeune artisteArts Libre” le 25 avrillors du vernissage de l’expositioncollective.Un prix des lecteurs sera égalementremis et c’est là que vous entrez en jeu !Dèsmaintenant et jusqu’au 22 avril àminuit, vous pouvez voter sur www.lalibre.be pour plébisciter l’artiste dontvous préférez l’œuvre.Connaisseurs, amateurs, curieux,n’hésitez pas à observer, à comparer, ànous faire connaître votre coup decœur !
Infos pratiques
Les dix jeunes artistes exposent à la Médiatine, 1 alléePierre Levie (anciennement 45 chaussée de Stockel), 1200Woluwe-Saint-Lambert, du vendredi 26 avril au vendredi26 mai. Infos : www.wolubilis.be
Ci-dessus, portraitde Zaza Bertrand
par Johannade Tessières.
A droite, photogra-phies de Zaza
Bertrand : au plusprès de ses sembla-bles pour un regardnéanmoins distancé.
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3L'actuSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
Zaza Bertranden immersionh La jeune photographe ZazaBertrand décrypte, entre proximitéphysique et distanciation, ce qu’àl’heure de la mondialisationjeunesse veut dire.
LES PHOTOGRAPHIES DOCUMENTAIRES deZaza Bertrand sont loin d’être détachées, froides ouobjectives. Cependant elle parviennent à donner unsens nouveau à l’idée de proximité définie parCapa”. Cet extrait de la présentation de la jeunephotographe gantoise lors du prix. Tiff au FoMu(Musée de la photographie d’Anvers) est de laplume de Yann Bertrand. Aucune coïncidence patronymique ici puisqu’il s’agit bien de son frèreaîné, photographe lui aussi (rien à voir donc avecYann ArthusBertrand) auquel elle voue uneréelle admiration. Ces quelques lignes semblentmontrer que la réciproque est vraie de la part dece membre du fameux staff photo du De Morgen.
Citer Capa à propos de sa sœur, cela pourraitpasser pour de la promotion familiale sympathique. Le faire avec cette nuance, c’est décrire auplus juste la démarche de sa cadette. En effet,Zaza semble être toujours à moins de deux mètres des gens qu’elle photographie. Souventmême encore moins et cependant cette proximitélà sert paradoxalement un regard distancé.Comme si voir de plus près ceux qu’elle nousmontre renforçait l’impression d’éloignementavec eux, comme si cela nous mettait le nez sur cequi les différencie de nous.
Pourtant dans Cool Places, un projet au longcours commencé lors de ses études à l’AcadémieRoyale des BeauxArts de Gand (KASK), elle tracepar petites touches le portrait d’une jeunesse auxprises avec la globalisation. C’estàdire d’unejeunesse adoptant ou subissant toute une série denormes qui les font se ressembler à maints
égards. Dans ses photos de Belgique, de PanamaCity ou de Tokyo, il se dégage en effet, quelquechose de troublant de la vie de ces adolescents et“adulescents” qui relève du rapport à l’image.Plus exactement d’une dépendance aux codeshyper sexualisés de la mode, d’un formatage del’apparence et du comportement par les industries des vêtements et des cosmétiques.
Par ses clichés saisis en immersion, Zaza pose enfait la question de l’acculturation généralisée,voire de l’anomie qui guette en coin nos sociétésdont elle décrit néanmoins les contextes singuliers. Ce “si loin, si proche” témoigne en fait d’unematurité précoce de la part de cette jeune femme(elle est née en 1986) dont les premières lignesdu curriculum vitae sont déjà impressionnantes.Qu’on en juge : en 2010, elle a reçu le premier
prix de l’International Photo Festival, Young Talentà Knokke et a été nominée aux Coups de cœur deVisa pour l’Image à Perpignan. En 2011, elle estdevenue la deuxième lauréate “Overall” du PhotoAcademy Award en Belgique et aux PaysBas. En2012, sélectionnée pour. Tiff, elle a exposé auBrakke Grond à Amsterdam. En ce printemps,elle expose le volume 3 de Cool Places à L’L àBruxelles et également son dernier travail surle Caire en collaboration avec Bieke Depoorter(que nous avions présentée ici même l’an passé etqui vient d’entrer chez Magnum), HarryGruyaert et Filip Claus à l’abbaye SaintPierre deGand. De plus, elle travaille comme correspondante régulière pour le Volkskrant à Amsterdam.Excusez du peu !Jean-Marc Bodson
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4 L'actu SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Les tapisseries politiques d’Has san Musa
ORIGINAIRE DU SOUDAN, LE PLUS GRAND PAYSd’Afrique, Hassan Musa vit en France depuis plus detrente ans. Il peut être tenu pour l’un des témoins importants de la création actuelle en provenance du continent noir. Artiste contemporain à part entière, il estsurtout un homme qui constate, dénonce, tente d’évaluer et amadouer les contraires et contradictions. Ilprivilégie une sorte de croisade artistique pour l’affirmation de la vérité, historique, idéologique, politique,et le respect de l’individu. Tous ses travaux sont le reflet d’une volonté opiniâtre de ne pas succomber à latentation, trop évidente de nos jours, de tout réduire àdes clichés mais bien, en s’appuyant sur des imagesqui ont fait le tour du monde, de créer des contrepropositions intrigantes, parce qu’agrandies et réalisées àl’aide de tissus et collages.
Montré à plusieurs reprises par Pascal Polar, il a,cette fois, étalé ses plus récentes compositions, généralement monumentales, sur les deux étages de la galerie. D’où une vue d’ensemble d’un ouvrage qui offrele regard d’un homme nourri à plusieurs cultures,l’orientale et l’occidentale, sans oublier l’africaine.Créateur qui réfléchit à ce qu’il montre dans sesœuvres, Musa est aussi un artisan qui sait le pouvoirde travaux liés à l’histoire des gens. Et les tentures, lestapisseries, les tapis signent des accointances avec sapropre histoire d’enfant soudanais. Son approche estoriginale et il s’y adonne après avoir pourtant dessinéet peint sur papier. “Œil pour œil, image pour image” :une brochure, éditée par la galerie à l’occasion de cetteexposition, renferme un jeu de questions et réponsesentre JeanHubert Martin, grand ordonnateur de larévolutionnaire exposition “Les Magiciens de la terre”du Centre Pompidou et de La Villette en 1989, et Has
san Musa. Utile, l’entretien explicite l’arrivée sur lemarché de l’art d’artistes venus d’autres continents.Explicite aussi le parcours créatif d’un Musa qui, bienévidemment, reconnaît faire un art politique, dans lamesure où ses images de tissu sont surtout des imagesqui nous renvoient à des personnalités ou des événements qui ont tissé ou tissent encore notre histoirequotidienne.
L’œuvre d’art nous parle par évocation et, plus encore peutêtre, par suggestion. Ainsi, à l’entrée de lagalerie, eston surpris par une grande tenture de 2011intitulée “I love you with my I Phone”. Faite de textilesassemblés, l’œuvre, inspirée par la toile “La mort deMarat” (1793), de JacquesLouis David, nous montre,de manière frontale presque violente, l’assassinat deBen Laden son portable à la main ! A l’inverse, maisdans un même état d’esprit réflexif, “I laugh you withmy Ford” paraphrase les critiques des artistes Pop en
vers la société de consommation en 1960. Ici, Musa, en2011, s’en prend aux monarchies pétrolières qui, entre autres dérives, vouent la femme à n’être que poulede luxe. Dans “The Moderate Bikers”, on voit des talibans à moto, le flingue à portée de main. C’est uneœuvre réalisée avec des encres sur textile.
Héritier d’origines orientales, Musa peint aussi descalligraphies. Et c’est aussi l’attrait d’un accrochagequi varie les plaisirs, diversifie les ancrages et les misesen joue, s’inquiète d’un monde qui perd ses billes etses valeurs. Pièce forte, “Citius, Altius, Fortius” est uneinstallation qui mélange pièces de textiles et troischaises pour handicapés. “Plus vite, plus fort, plushaut”, clame la devise des J.O. modernes. Et Musa des’interroger à bon escient quand, à ce qu’on sache, art,éducation, santé, sport et monde sont bien autre chosequ’une marchandise. Sont un bien commun de l’humanité. Révolution et commerce : du pareil au même ?
h Hassan Musa s’appuie sur des imagesqui ont fait le tour du monde pour créerdes contrepositions intrigantes.
Hassan Musa, “Ilove you with my
Iphone”, 295 x255cm, tissus assem-blés, 2011. Ci-des-
sous, “The moderateBikers”, 221 x 155
cm, encres surtextile, 2011.
COUR
TESY
GALERIEPA
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RUXELLES
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5L'actuSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Les tapisseries politiques d’Has san Musa
Musa pose la question et sa reproduction en tapisserie d’un dollar flanqué audessus des trois chaises, en dit plus long qu’un discours ! Bien d’autrespièces à conviction sont de la même trempe. Voiciun artiste qui dit haut et fort le monde qu’on vit.Roger Pierre TurineUGalerie Pascal Polar, 108 chaussée de Charleroi,1060 Bruxelles. Jusqu’au 27 juin, du mardi au samedi,de 14 à 19h. Infos : 02.537.81.36 etwww.pascalpolar.be
COUR
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POLAR/B
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Bio express
Né au Soudan en 1951. Etudes aux Beaux-Arts deKhartoum. Vit à Paris depuis 1982. A participé àl’expo “Africa Remix”. Tapisseries, peintures, installa-tions, performances.
l Expo en vue
Lumières d’entrerouges et ombres
SITUEE FACE AU PORT de plaisance, à une encablure de Knokke l’artistique et à un coup devent de Blankenberge la paisible,la MG Art Gallery de Zeebruggeouvre sa première saison par unduo de peintres. Les rouges deplus en plus vifs de Patricia Dopchie éclairent les sombres architectures énigmatiques de JeanMichel François sous couvertd’une thématique d’entre chienetloup. La saison entière serad’ailleurs marquée par des duosthématiques pour se terminerpar un quatuor de signes etd’écritures qui rassemblera Michel Olyff, un des rares de Cobraà se tenir bon pied bon œil, JackKeguenne, John Quivron et Gabriel Belgeonne. Cette saison rassemblera aussi, autour de la musique : Baudoin Oosterlynck etAndré Lambotte, et en des mémoires océanes : Jephan de Villiers et son petit mode des bois,et Éric Fourez avec ses horizonsmarins à l’infini. Disonsle toutnet, rien que du beau monde quel’on visitera à chaque fois avecplaisir.
Le premier rendezvous esttout en contraste chez les deuxartistes pour qui l’accomplissement du métier reste une valeurprimordiale au service d’une expression. Le bien faire et le bienfait vont de soi lorsqu’on abordeles œuvres. La certitude est là quela qualité première, celle qui permet à l’œuvre de s’épanouir et dedonner toute sa mesure, est unsolide fondement. Les deux démarches sont fortement ancréesdans leur ligne de conduite, onn’est pas de le saut de moutond’une idée à une autre, dans leschangements permanents. C’estl’approfondissement qui est demise, la récurrence de la questionincessamment reformuléecomme pour forcer une réponsequi ne viendra pas. Il faut chasserle noir pour atteindre la lumière.Cette permanence du combat estcommune chez les deux peintresmalgré la différence des images,
abstraites chez Patricia Dopchie,figuratives mais énigmatiqueschez JeanMichel François.
Les tonalités nocturnes despeintures de JeanMichel François ne virent jamais au noir profond et impénétrable. On n’estpas dans le néant même si l’onignore où l’on se trouvent et ceque sont ces architectures fermées, sans fenêtre, sans issues,secrètes, bien inquiétantes dansleur immobilité et leur force.Pourtant, dans l’obscurité ce sontles nuances qui dominent, quiapportent un peu de clarté, quiévoquent la vie. Ce qui échappe ànotre entendement nous attired’autant plus qu’une beauté intrinsèque s’y manifeste. Le contraste est permanent entre unecertaine froideur de ton, un immobilisme et la lumière qui voudrait percer pour éclairer le mystère ambiant. Mais quelquechose nous dit que l’on n’y parviendra pas !
Plus intenses que jamais, lesrouges se manifestent avec ardeur dans les toiles de PatriciaDopchie. Là, les contrastents’amenuisent, le nuagisme funeste s’évanouit comme absorbépar la densité lumineuse. Ladanse rituelle des couleurs laisseentrevoir un destin qui s’illumine comme une espérance. Etcomme dans un précipité où lespas s’enchaînent, les toiles sesuccèdent, semblent pareillesmais ne le sont pas. Chaque prestation est neuve, elle est la vie quiprend vigueur, s’affirme jusqu’àl’éclat, elle se donne un coup de
sang et de passion et bannit lestraces de noirceurs qui s’affaiblissent et s’éloignent. La puissance des rouges de plus en plusécarlates, de plus en plus lumineux, repousse aux extrémitésles ombres persistantes.Claude LorentU JeanMichel François et PatriciaDopchie. Entre chienetloup. MGArt, Rederskaai, 16, 8380Zeebrugge. Jusqu’au 29 avril. Duvendredi au lundi de 11h à 13h etde 15h à 18h. www.mgart.be
L’AR
TISTE/CO
URTESY
MGAR
T,ZEEB
RUGG
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Patricia Dopchie, Sans titre, peinture sur toile, 2012.
h Pour sa premièresaison la MG Art Galeriede Zeebrugge mise surdes thématiques et desduos d’artistes. Enpremière : PatriciaDopchie et JeanMichelFrançois.
Bios express
Jean-Michel François. Namurois,né en 1955, il expose depuis 1978alors qu’il est lauréat du prix Lion’sClub après une formation à l’Aca deBruxelles. Il sera encore primé à laMédiatine (1988) et à deux repri-ses par l’Académie royale de Belgi-que, en 1992 et 1997. Ses œuvresfont parties de collections publi-ques (Banque Nationale, commu-nauté française, musée de Louvain-la-Neuve…) et privées.Patricia Dopchie. Née en 1960 àBosondjo (ex Zaïre), elle vit ettravaille à Warchin et enseigne àTournai. Elle expose en solo depuis1983 en galeries en Belgique et encentres d’art à Namur et Tournai;en collectif aux musées de Marie-mont, de Liège et au Grand Palais àParis, ainsi qu’à Vilnius (Lithua-nie). Ses œuvres font partie decollections publiques (BanqueNationale, Communauté française,musée de Mariemont…) et privées(banques CPH, Belfius, Ing…).
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6 Les galeries SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
GaleriesBRUXELLES
A.L.I.C.E.Détails d’une rue. Oeuvres d’OlivierKosta-Théfaine. ‣ Jusqu’au 30·04.Du Me. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxel-les - 02 513 33 07 - www.alicebxl.com
Albert DumontCarl Bruyninckx. ‣ Jusqu’au28·04. Du J. au D. de 13h30 à 19hou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be
B-GalleryLiquidation Totale. Installation deMarion Fabien. ‣ Jusqu’au 27·04.Du Me. au S. de 13 à 18h, fermé lesj.f.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be
C L E A R I N GSuzy Creamcheese. Oeuvres récen-tes de Sebastien Bonin. ‣ Jusqu’au13·04. Du Me. au S. de 12 à 18h ousur rdv.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11www.c-l-e-a-r-i-n-g.com
ChampakaFragments de Valentina. Avec “Va-lentina”, Guido Crepax (1933-2003)s’affirme comme le géant du dessinen noir et blanc, et l’érotisme céré-bral trouve son grand maître. ‣ Jus-qu’au 07·04. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com
Crown GalleryMassimo Vitali. ‣ Jusqu’au 27·04.Du J. au S. de 14 à 18h.
UNouveau Marché aux Grains 13 -1000 Bruxelles - 0475 52 18 72www.crowngallery.be
dépendanceInner Piece. Oeuvres d’HannaSchwarz. ‣ Jusqu’au 12·04. Du Me.au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18hou sur rdv.URue du Marché aux Porcs 4 -1000 Bruxelles - 02 217 74 00 - www.de-pendance.be
Espace BlancheEva Delvaux. La plupart de sesoeuvres font appel à la sculpture(bois, terre), au moulage (plâtre, ré-sine), à la peinture (huile, acryli-que), à la restauration, au textile età la menuiserie. ‣ Jusqu’au 28·04.Du L. au D. de 14 à 18h (avec pré-sence de l’artiste les S. et D.).URue Marché au Charbon 3 -1000 Bruxelles - 02 510 01 41 - www.es-paceblanche.be
Etablissement d’en face projectsSteinar Haga Kristensen. Installa-tions. ‣ Jusqu’au 21·04. Du Me. auD. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org
Fine Art StudioHypnotic Red. Peintures de CathyDevylder. ‣ Jusqu’au 18·05. Du Me.au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 ou 0475 82 52 76www.fineartstudio.be
Galerie EphémèreInga de Freese. L’artiste expose sesoeuvres diversifiées et châtoyantes.
‣ Jusqu’au 10·04.URue Blaes 150 - 1000 Bruxelles
Galerie Paris-BeijingLiu Bolin. Artiste contestataire, ilest surtout connu pour ses photos delui-même dissimulé dans des décorsinsolites. La galerie lui consacre unerétrospective. ‣ Jusqu’au 11·05. DuMa. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 -1000 Bruxelles - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com
Gladstone GalleryKalendergeschichten. Oeuvresd’Hanne Darboven. ‣ Jusqu’au27·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h, leS. de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31www.gladstonegallery.com
Group 2 GalleryZéphir Busine. Huiles, gouaches etencres. ‣ Jusqu’au 27·04. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gal-lery.php?id=286
Jan MotFictionnalisme: une pièce à convic-tion. Oeuvres de Jean Brolly, Geor-ges Bully, Herman Daled, LidewijEdelkoort, Françoise Epstein, Domi-nique Païni et Michel Tournereau.‣ Jusqu’au 20·04. Du J. au S. de 14à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com
Meessen De ClercqMarieta Chirulescu. ‣ Jusqu’au04·05. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Mario Merz. ‣ Jusqu’au 04·05.The Smuggler’s Outfit. Peintures deKelly Schacht. ‣ Jusqu’au 04·05.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54www.meessendeclercq.com
Petits PapiersFractures. Un état des lieux des re-cherches menées par Denis Deprez àpropos de l’image-paysage. ‣ Du 11au 28·04. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 11 à 17h.Tommi Musturi. Une exposition con-sacrée au chef de file de la bandedessinée et de l’édition indépen-dante finlandaise. ‣ Du 11 au28·04.UPlace du Grand Sablon - Rue deBodenbroek 8 - 1000 Bruxelles -0478 31 92 82www.petitspapiers.be
Pierre HalletJe ma Muse. Peintures de JacquelineDevreux, déclinaisons d’autopor-traits au récit davantage autofictifqu’autobiographique. ‣ Jusqu’au09·05. Du Ma. au S. (fermé le Me.)de 14h30 à 18h30, le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23www.galeriepierrehallet.com
Quest 21Thomas Lohmann & Eric Monbel.Lohmann confronte ses peintures
Débranche tout
On cherchera peutêtre en vain ce quirelie les différentes pièces rassembléesdans l’exposition si ce n’est un usage destechnologies actuelles et un regardhumain porté, à travers elles, sur lemonde qui nous entoure. Non pas pouren faire le tour, pour manifester unengagement, pour prendre une positionou en donner une vision orientée. Non,juste pour le saisir dans des bribeséphémères d’une réalité qui souventnous échappe.L’écran d’ordinateur est donclogiquement de la partie endémultipliant à l’infini des images quidisparaissent aussi vite qu’ellesapparaissent, que l’on peut certes stocker
mais qui seront aussitôt remplacées pard’autres toujours plus récentes. La vidéoest un instrument de prédilection. Ellepermet de saisir l’indécision toutepoétique d’une page d’un livre qui hésiteà se tourner au gré du vent. Ce n’est rienet pourtant cet instant a quelque chosed’extraordinaire. Et tourner une page cen’est pas rien, jamais, même quand on litun roman : c’est l’aventure qui sepoursuit et le passé qui estdéfinitivement derrière. Autre momentd’émerveillement : cet animal marinbizarre qui se mire, sous l’eau, dans unmiroir qui ressemble à un rétroviseur.Étrange, non ?Et les robots ? Ils appartiennent aussi à
notre mode automatisé. Et plus demainqu’aujourd’hui. Alors pourquoi ne pass’en inventer un ? Un ami (selon le termejaponais). Un seul, pas comme sur lesréseaux dit sociaux ! Mais le plusinsaisissable c’est cette projection ennégatif comme si ce théâtre de la vie étaitentre deux existences, une réelle et unevirtuelle. Natalia de Mello branche laprise, à nous de voir si on la maintient.(C.L.)
UNatalia de Melo; “Moi aussi je fais destrucs mais je n’oublie pas de brancher laprise !”. Jozsa Gallery, 2, rue SaintGeorges,1050 Bruxelles. Jusqu’au 18mai. Du jeudiau samedi de 12h à 18h.
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7Les galeriesSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
délicates aux encres sobres de Mon-bel. ‣ Jusqu’au 06·04. LeMe. de 12à 16h, les V. et S. de 12 à 18h ou surrdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxel-les - 0473 81 36 90 - www.quest21-art.be
Sorry We’re ClosedFlat Retrospective. Oeuvres de DanPerjovschi. ‣ Jusqu’au 18·05. Uni-quement sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13www.sorrywereclosed.com
SynthèseAlberto Cont. Toiles et papiers.‣ Jusqu’au 25·05. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be
van der MiedenUn air banane. Oeuvres de FreekWambacq. ‣ Jusqu’au 21·04. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com
Young GalleryLes Sieff. Oeuvres de Jeanloup, Bar-bara, Sonia et Sacha Sieff. ‣ Jus-qu’au 06·04. Du Ma. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com
ArtiscopeForeshadow. L’artiste florentin Fa-brizio Corneli envahit la galerie deses œuvres dans lesquelles la lu-mière et les ombres sont les compo-santes essentielles. ‣ Jusqu’au26·04. Du L. au V. de 14 à 18h.UBoulevard Saint-Michel 35 -1040 Bruxelles - 02 735 52 12 - www.ar-tiscope.be
105 BesmeDan Van Severen. Une sélection iné-dite de dessins et travaux sur pa-pier. ‣ Jusqu’au 15·05. Du 19 au21·04 de 14 à 19h, les autres jourssur rdv.UAvenue Besme 105 - 1190 Bruxelles -0475 29 98 73 - www.105besme.be
QuadriJacques Lacomblez. Peintures et en-cres récentes. ‣ Jusqu’au 05·04.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Albert BaronianGoya’s Lantern. Peintures de Stan-ley Whitney. ‣ Jusqu’au 11·05. DuMa. au S. de 12 à 18h.Out of Empty. Oeuvres de MagaliReus. ‣ Jusqu’au 11·05.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxel-les - 02 512 92 95 - www.baronianfran-cey.com
Almine RechBlack Swamp. Oeuvres de Mark Ha-gen.‣ Jusqu’au 10·04. DuMa. au S.de 11 à 19h.URue de l’Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com
Box GalerieLes Murmures de la Forêt. Photosde Takeshi Shikama. ‣ Jusqu’au18·05. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be
duboisfriedlandPhalaenopsis. Peintures d’Hervé Ic.‣ Jusqu’au 04·05. Jusqu’au 20·04:du J. au S. de 13 à 19h, ensuite, uni-quement sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com
Elaine Levy ProjectLa Chambre. Oeuvres de StevenBaelen et Elena Damiani. ‣ Jus-qu’au 04·05. Du J. au S. de 14 à 19hou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com
Esther Verhaeghe Art ConceptsDaniel Enkaoua. Peintures figurati-ves. ‣ Jusqu’au 15·05. Du Ma. au S.de 14 à 18h.URue Mignot Delstanche 51 -1050 Bruxelles - 0476 28 37 35www.estherverhaeghe.com
Feizi GalleryCheap Body. Oeuvres de Qin Ga.‣ Jusqu’au 06·04. Du Me. au S. de14 à 18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com
Fred LanzenbergPhilippe Carpentier. Peintures.‣ Jusqu’au 04·05. Du Ma. au V. de14 à 19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 -1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com
Jozsa GalleryMoi aussi je fais des trucs sympasmais n’oublie pas de brancher laprise !. Oeuvres de Natalia DeMello.‣ Jusqu’au 18·05. Du J. au S. de 12à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com
Nadine FerontSilent Anatomies. Oeuvres d’AgnesArnould, Pascale Barret, Ellen Can-tor, SébastienMarciak, SelcukMutluet Jerôme Poloczek. ‣ Jusqu’au27·04. Du J. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com
Nathalie ObadiaSpanning Time. Peintures deBrenna Youngblood. ‣ Jusqu’au06·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h, leS. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxel-les - 02 648 14 05www.galerie-obadia.com
Rodolphe JanssenFarhad Moshiri. Une sélectiond’oeuvres récentes de l’artiste ira-nien (peintures, installations...).‣ Jusqu’au 04·05. Du Ma. au V. de10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
Rubicon Projects BrusselsAn Exercise in Self-Destruction.Oeuvres de Barbara Knezevic.‣ Jusqu’au 13·04. Du Me. au V. de14 à 18h30, le S. de 11 à 18h30 ousur rdv.State. Oeuvres d’Anita Groener.‣ Jusqu’au 13·04.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 343 51 27
Xavier HufkensAccording to a givenmean. Sculptu-res récentes d’Antony Gormley.‣ Jusqu’au 04·05. Du Ma. au S. de11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles- 02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com
Antonio NardoneTarots. Dans cette série photogra-phique, Alessio Delfino propose unenouvelle interprétation des cartesdes Arcanes majeures du tarot deMarseille. ‣ Jusqu’au 27·04. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxel-les - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be
D+T ProjectYours in Solidarity. Dans son tra-vail, Nicoline van Harskamp explorequelques-unes des principales pro-blématiques liées à la politique denotre époque, ainsi que des tradi-tions de pensée et idéologies tellesque le capitalisme, le néo-libéra-lisme et l’anarchisme. ‣ Du 06 au
30·04. Du J. au S. de 12 à 18h30 ousur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com
FaiderRenaat Ivens. Oeuvres récentes.‣ Jusqu’au 20·04. Du Me. au V. de
14 à 19h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be
Le Salon d’ArtApparition Disparition. Pastels etgravures de Maurice Pasternak.
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8 Les galeries SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
Zéphir Busine, travaux et jours
C’est à une louable et dense rétrospectivedu peintre hennuyer Zéphir Busine(19161976) que nous convie Group 2.On ne dira jamais assez le rôleindispensable de cette galerie unique enson genre, qui montre et soutient desartistes que notre monde du “va tropvite” néglige abusivement. Figureopérante du Pays Noir, Busine fut avanttout un peintre qui remit son ouvrage surle métier avec une conscience toujoursplus aiguë des visions de son temps. Detoniques compositions des années 50 et60 soulignent combien il fut un virtuosedans l’art de combiner les verticales et les
horizontales quand il peignait les sitesindustriels de sa région. Des toilescomme “Passerelles” (1959) toute endéclinaisons de lignes, “Four” (1960) avecses ocres, ou “Atmosphère” (1962) sont àépingler. Comme ses vues de ports, toutesen voilures. Une peinture abstraite de1966, “Chevauchée”, est assez étonnanteet son galop n’est pas sans rappeler,lointainement, “La guerre” du DouanierRousseau par la vigueur du mouvement.Bien sûr, aux démonstrations linéaires ettendues, nous préférons les envolées desdernières années, de “Prolifération”, richeen jaune et en blanc juteux de 1968, à
“Cosmogonie”, vibrante explosion derouge et bleu, datée 1974. “Titanité”,“Evolution, “Perturbation”, sont de cettemême veine, d’un souffle qui enlevait samise dans l’effervescence du chant.Sauvée à bon escient d’un oubli coupable,cette œuvre, honnête et riche de cœur etd’esprit, mérite d’être regardéesereinement. Elle fait partie du meilleurpatrimoine de notre aprèsguerre.(R.P.T.)
UGroup 2 Gallery, 8 rue Blanche, 1000Bruxelles. Jusqu’au 27 avril, du mercredi ausamedi, de 14 à 18h. Infos : 02.539.23.09
Rétrospective
COUR
TESY
GROU
P2GA
LLER
Y/BR
UXELLES
‣ Jusqu’au 11·05. Du Ma. au V. de14h à 18h30, le S. de 9h30 à 12h etde 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be
Libre ChoixL’espace - La forme. Multiples de JoDelahaut. ‣ Jusqu’au 14·04. Du V.au D. de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be
Pascal PolarEye for an eye, image for an image.Originaire du Soudan, Musa est unartiste contemporain majeur d’héri-tage à la fois européen, arabe etafricain. Sa technique, basée surl’assemblage de textiles, le distin-gue par son traitement et son assi-milation de la culture et de l’histoirede l’art occidentale. ‣ Jusqu’au29·06. Du Ma. au S. de 14 à 19h ousur rdv.
UChaussée de Charleroi 108 -1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be
RossicontemporaryLe Bleu du ciel est sans pourquoi.Dessins de Romain Cadilhon. ‣ Jus-qu’au 13·04. Les J. et V. de 13 à 17h,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Non madame, tout ne va pas si mal.Peintures de Jean-Louis Micha.‣ Jusqu’au 13·04.Second-Hand Emotions. Peinturesde Simon Laureyns. ‣ Jusqu’au13·04.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be
HAINAUT
COUILLETJacques CeramiUnder the Bridge #2. Oeuvres deVincent Beeckman, Michel Coutu-
rier, Ronny Delrue, Jean Revillard,Philippe Herbet, Francesco Nonino...‣ Jusqu’au 27·04. Du Me. au V. de14 à 19h, le S. de 11 à 18h, fermé lesj.f. ainsi que du 03 au 06·04.URoute de Philippeville 346 -6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be
LIÈGE
LIÈGELes DrapiersTêtes Galeries. Nicolas Clémentpropose un travail autour del’image, du corps et de la techniquedu collage, Diane Lebel ses “impres-sions textiles” et Miel Silbernet ses“dé-collages - images désimpri-mées”. Dans le cadre de la Biennalede la gravure à Liège. ‣ Jusqu’au27·04. Du Me. au S. de 14 à 18h ousur rdv.
URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be
Monos GalleryFrench Stamp. Gravures de Chris-tian Bonnefoi, Sylvie Turpin, BernarVenet, Claude Viallat et Tony Soulié.‣ Jusqu’au 19·05. Du V. au D. de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -04 224 16 00 ou 0485 91 16 02www.monosgallery.com
Nadja VilenneJacqueline Mesmaeker. ‣ Jusqu’au21·04. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.Olivier Foulon. Petits et grands for-mats. ‣ Jusqu’au 21·04. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com
STAVELOTTriangle bleuPieter Laurens Mol. L’artiste déclineson oeuvre en sculptures, installa-tions, photos, peintures, dessins etmixed media, avec un sens tantôtmystique, tantôt poétique et mysté-rieux versant parfois dans la poésiede l’absurde. ‣ Jusqu’au 14·04. DuJ. au D. de 14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be
NAMUR
GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtPlease leave a message. Oeuvresd’Alain Bornain, Jörg Coblenz, LucFierens, Christian Grenier, JacquesLennep, Robert Quint, Alice Janne...‣ Jusqu’au 07·04. Les S. et D. de 10à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129 - 5031 Grand-Leez -081 64 08 66www.exit11.be
JAMBESDétourRaccourci en détour. Oeuvres deJean-Pierre Maury. ‣ Jusqu’au20·04. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jam-bes - 081 24 64 43 - www.galeriede-tour.be
NAMURGery Art GalleryImages d’été. Michel Peetz présentepour la première fois une série com-plète de ses fausses cartes postales,une centaine de vues de la côtebelge ainsi que l’intégralité de lacollection “Namur au 15 août”.‣ Jusqu’au 13·04. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58 - www.geryartgallery.com
ANVERS
ANVERSGalerie ZuidManuel Velasco. Peintures. ‣ Jus-qu’au 27·04. Du Me. au S. de 14 à18h, le J. jusqu’à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be
Micheline SzwajcerHans-Peter Feldmann. ‣ Jusqu’au20·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h30et le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be
Office Baroque GalleryNotes on Neo-Camp. Oeuvres deMatthewBrannon, Anthea Hamilton,Allison Katz, Paul Lee, Daniel Sinsel,
Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation : IPMPress Print. Administrateur délégué- éditeur responsable : François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 – martine.levau@ip-
madvertising.be).
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9Les galeriesSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
Contact
Agenda culturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]
Ricky Swallow, Camilla Wills...‣ Jusqu’au 20·04. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen- 0484 59 92 28 - www.officebaro-que.com
BRABANT FLAMAND
ASSEDe ZienerJean-Georges Massart. Oeuvres ré-centes. ‣ Jusqu’au 21·04. Du V. auD. de 15 à 18h ou sur rdv.UStationsstraat 55 - 1730 Asse -02 452 77 86 ou 0472 55 25 70
www.deziener.be
FLANDRE OCCIDENTALE
OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereMenno Jonker - Pierre Debatty.Sculptures en verre - Peintures.‣ Jusqu’au 26·05. Du V. au D. de 14à 18h.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 - www.dmlgallery.be
OTEGEMDeweer GalleryPanamarenko Revisited. Oeuvresde Panamarenko. ‣ Jusqu’au28·04. DuMe. au D. (fermé le S.) de14 à 18h ou sur rdv, fermé le 21·04.Where is your alibi, Mr Motorway ?.Oeuvres de Kasia Fudakowski.‣ Jusqu’au 28·04. Horaires ci-des-sus.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com
FLANDRE ORIENTALE
GANDFortlaan 17Hunt. Peintures et sculptures deStief Desmet. ‣ Jusqu’au 20·04. DuMe. au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com
Anselm Reyle
Publié à l’occasion d’uneexposition qui se tientactuellement auMagasin à Grenoble,l’ouvrage comporte unesélection d’œuvres desdix dernières années,peintures, sculptures,objets, interventions insitu, reliefs, qui donnentun excellent aperçu del’œuvre de l’artisteallemand, l’une des
figures de proue de l’art actuel. Né en 1970, vivant ettravaillant à Berlin, Anselm Reyle a rapidement acquis unestature internationale par ses multiples expos en Europe,aux States, en Inde, au Mexique… Dans leur avantpropos,Yves Aupetitallot, directeur du Magasin, et Dirk Luckow,notent : “Son nom est synonyme d’art brillant, mis en scèneavec raffinement, qui joue magistralement avec les clichés et quine recule pas non plus – d’un point de vue artistique – devantdes coopérations osées.” Et les auteurs d’évoquer lescollaborations avec Dior, la porcelaine Meissen, ou avecl’artiste Franz West… et de parler de “cette façon d’avancerjuste à la limite entre art et design”. Luckow écrit plus avant,“tout (chez Reyle) est expérience visuelle, spectacle élégant etcoloré” et qu’il (Reyle) “façonne des reliefs qui intègrent lesuccédané du kitsch dans l’art abstrait sérieux […]”, et encorequ’il “crée une nouvelle fascination pour les matériaux et lescharmes de la surface.” David Ebony retrace le parcours deReyle en le situant dans le contexte de son époque et ensoulignant qu’il “va à l’encontre de ce qui est attendu […] dans lemonde de l’art mainstream.” Une intéressante interview del’artiste menée par Friedrich von Borries porte sur “laquestion de savoir si se consacrer à la superficialité peut êtreune attitude.” (C.L.)
UAnselm Reyle. Ultracore. 160 p., Ill. coul., divers textes, éditionsDistanz.
UExposition Ultracore de Anselm Reyle, le MAGASIN, CentreNational d’Art Contemporain, Site BouchayerViallet, 155 CoursBerriat, 38028 Grenoble. Jusqu’au 5 mai. www.magasincnac.org
UEn Belgique, Anselm Reyle est représenté par la galerie AlmineRech à Bruxelles.
La parution de la semaine
DR
A l’étranger
COUR
TESY
GAL.M.G
OODM
ANCO
URTESY
GAL.PO
LAD-HA
RDOU
INCO
URTESY
GALERIEPA
RTICUL
IERE
FranceGérard Alary – PeintureParis – Galerie Polad-Hardouin
L’artiste français qui vient d’exposer à Bruxelles chez ValérieBach, montre un ensemble de peintures et de dessins récents,œuvres dans lesquelles il renoue avec le corps. La peinture, dansses épaisseurs et ses aspérités se fait chair, une chair qui porteles marques d’une histoire personnelle mais aussi universelle.U Jusqu’au 20 avril. Galerie PoladHardouin, 86, rue Quincampoix,75003 Paris. www.poladhardouin.com
Sabine Moritz – PeintureParis – Galerie Marian Goodman
L’expo comprend un corpus important de peintures et de dessins réalisés au cours des dix dernières années. Le travail se réfère aux attaques du 11 septembre 2001 et s’effectue à distanceà partir de photographies découpées dans la presse et sont doncdes réinterprétations de l’actualité.U Jusqu’au 4 mai. Galerie Marian Goodman, 79, rue du Temple,75003 Paris. www.mariangoodman.com
Anthony Goicolea – Photo et dessinParis- Galerie Particulière
L’artiste explore depuis près de 15 ans des questions liées à laconstruction de l’identité masculine pendant l’adolescence : rites de passage, vie en communauté, héritage familial et culturel,promiscuité de l’enfance mais également agressivité et brutalité, interaction avec son environnement, narcissisme, religion…U Jusqu’au 28 avril. Galerie Particulière, 16, rue du Perche, 75003Paris. www.lagalerieparticuliere.com
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10 Adjugé! SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
Cafetière
Dans cette vente d’Amsterdam où setrouvaient les effets de la Converserie, il yavait à prendre en provenance de Mons,une fort belle théière en argent massifbien sûr, datant de 1769, haute de 29 cmet lourde de 942 grammes. Elle était évaluée entre 3000 et 5000 € et elle finit sapetite course à 5250 €, ce qui n’est guèrebrillant. En argenterie aussi, sauf lotsd’exception, les pièces ont perdu beaucoup de valeur ces dix dernières années.
5250 €
CHRISTIES
Chandeliers
Lors de la vente d’art décoratif à Amsterdam le 28 mars dernier, passèrent quelques lots d’argenterie dont deux élémentsprovenaient de la ville de Mons. L’un d’euxétait cette paire de chandeliers de styleLouis XV et vendus comme du XIXe siècle.Hauts de 24,5 cm et pesant 770 grammespour les deux, ils étaient annoncés entre1500 et 2000 €. Au bout d’une petite suited’enchères le lot est parti à 3250 €, fraiscompris.
3250 €
CHRISTIES
l Exposition
Le page des tableaux
h Eric Coatalem sort en ce mois d’avril unvolume de souvenirs picturaux. Preuve est faiteque des choses importantes circulent encore.
ERIC COATALEM est un de cesencore jeunes marchandsfrançais et européens quimontre à travers sa passion del’art, que l’optimisme doitvaincre les crises et les doutes.Croire en soi, avoir la foi en sonmétier, le pratiquer à haut ni
veau, être exigeant sur la qualité des pièces recherchées outrouvées par hasard, voilà lesferments d’une réussite lente,profonde et stable. CommeBob Haboldt l’a fait avant lui,on découvre ici un volume desouvenirs picturaux qui sont
des moments d’émotionsd’abord pour le négociant puispour les amateurs à qui ce dernier fait partager ses découvertes. Car découvertes il y a eu, ily a et il y aura toujours. Deschefsd’oeuvre dorment encore dans de belles demeuresou dans des lieux inconnus,comme chez ce chauffeur detaxi de Strasbourg qui possédait un morceau de tableau deRaphaël, hérité d’un ancêtre soldat dans les armées dutemps de Bonaparte. C’étaitdans les années 1980.
La grande passion d’Eric Coatalem est de défendre et mettre en avant les peintres français du XVIIe siècle, jusqu’auxhéritiers de Le Brun, ce quimène aux Coypel et Jouvenetet sur les vingtcinq premièresannées du XVIIIe siècle.
Le volume de 140 pages etplus de cinquante tableaux,sert de base pour une exposition qui se tient depuis ce3 avril jusqu’à la presque fin de
ce mois. Il commence avec untondo sur cuivre figurant unetête du Christ. Nous sommesvers 16201630, et le curseurd’attribution vogue de SimonVouet en Italie, à Nicolas Régnier (de Maubeuge, alors auxPaysBas du Sud), ou NicolasTournier (Montbéliard, alorsaux ducs de Wurtemberg),voire Philippe de Champaigne,le plus bruxellois des Parisiens.Le catalogue contient également des œuvres d’artistesméconnus du grand publiccomme Jean Tassel (16081667), natif de Langres puisNîmes pour la une “Fuite enEgypte” de Reynaud Levieux.
Comme en Italie, commechez nous, les villes produisaient des artistes aux caractères différents, mais force est deconstater qu’entre Paris,Rome, Toulouse, Lyon, Dijon,Liège, Utrecht et Bruxelles, ontrouvait des artistes influencésdirectement par la cité papale.La période de prédilection du
marchand l’oblige à assumerdes sujets difficiles, tirés desEcritures et promus alors parla ContreRéforme. C’est donc
Ce “Mariagemystique de sainte
Catherine” parLubin Baugin se
trouve désormaisdans une collection
privée française.
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11Adjugé!SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
en même temps un livre d’histoire et une évocation du sentiment religieux parisien notamment, avec un maître tel
que Lubin Baugin, né à Pithiviers vers 1610 et qui sera unvrai poète, jouant sur des textures floues et vaporeuses di
gnes du Corrège, sans oublierune élégance des poses et unraffinement tout droit sortisdu Maniérisme florentin. Sa“Sainte Famille”, qu’il venditen 2001 est de ce point de vueun délice de douceur, typiquede ses années italiennes, vers1630. Du même artiste il vendit en 1992 une toile montrantle mariage mystique de sainteCatherine, avec un jeune jésuite qui doit être StanislasKostka (15501568), dont onsait que le sublime monumentfunéraire sculpté par Pierre LeGros, tout en marbre, est situéà Rome en l’église SaintAndréduQuirinale. Si on parlede cette toileci c’est que passant en 1954 puis en 1978 eten 1989 sur le marché, elle nefut jamais attribuée avec justesse. Les travaux sur certainsartistes anciens sont encore àleurs débuts et il y a donc despépites qui traînent.
Ce fut le cas avec cette “Déploration du Christ mort” de
Jean Tassel, star oubliée dupanthéon langrois qui n’ad’yeux que pour Diderot encette année 2013. Tassel étaitun grand peintre et il resteoublié. La preuve avec cettetoile passée en 1948 à Londreschez Christie’s comme toile deCarrache puis en 2001 chezKoller à Zurich comme toile dusud de l’Allemagne ou de l’Italie vers 1740. Il est vrai quec’est une composition austère,mystique et qui fait penser auxtableaux lombards vers 16301660.
La passion française d’EricCoatalem ne s’arrête toutefoispas à l’Hexagone actuel. On y
trouve un panneau de Justed’Egmont, né à Leyde en 1601,mort à Anvers en 1674; il futtrès proche à la fois de Rubenset de Vouet. Une des plus belleschoses de ce volume qui ressemble à un musée sentimental est “La Mort de Sophonisbe” par Isaac Moillon(16141673), acquis récemment par le Los AngelesCounty Museum. L’artiste a étéredécouvert en 1972 lors de lapublication d’un décor à l’HôtelDieu de Beaune.Ph. Fy.UEric Coatalem, 93 Fg SaintHonoré, 75008 Paris;www.coatalem.com
ERIC
COAT
ALEM
BaranoffLe 28 marsdernierchez Artcurial on vendait un ensemble detoiles etsculpturesdes différents maîtres français etétrangersinstallés àParis, qui firent l’Ecolede Paris. Unartiste s’est
démarqué plus que les autres et ce fut Vladimir BaranoffRossine (18881944), mortdéporté à Auschwitz. La salle proposaitune de ses toiles : “Au Bord du Lac”, peinteentre 1908 et 1912. On en escomptait entre 50 000 et 60 000 € et finalement, surl’enthousiasme de certains, le marteau esttombé avec les frais à 100571 €
100571 €
ARTCUR
IAL
Feng MianChez Millon le20 mars dernier on proposait une vacation d’art contemporain oùles enchèresdébutèrentavec une vingtaine de dessinsà l’aquarelle dupeintre chinoisLin Feng Mian(19001991).Cet artiste avait
voyagé pas mal en Europe et notammenten France dans les années vingt, quand Paris était le principal foyer pictural dumonde, avant que NewYork ne prenne saplace. Toutes les œuvres de Feng Mian ontété vendues, généralement au triple des estimations hautes. Il est très recherché enExtrêmeOrient. L’une des plus forteshausses vint sur cette jeune femme en robebleue se coiffant, tracée sur une feuille de325 x 220 mm. Le lot provenait de la collection de Larissa Andersen et était annoncé entre 10000 et 12000 €. Le marteauchut avec les frais à 56000 €.
56000 €
MILLO
N
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
12 Le marché Dossier spécial SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Salon
Le dessinsuperstarà DrawingNow
h Le salon du dessin ouvre sesportes du 11 au 14 avrilà Paris. Découvertes garanties !
LE CARROUSSEL DU LOUVRE, à Paris,célèbre le dessin du 11 au 14 avril ! Septième édition d’un Salon qui fut, à sonorigine, en Europe, la toute premièrefoire d’art contemporain exclusivementdédiée au dessin. Une belle revanchepour un médium qui, de tout temps,aura offert au monde la part la plus intime d’un créateur. Esquisse, étude, projet, voire œuvre à part entière, le dessin apour lui de condenser, sur peu d’espace,ce premier geste, simple, accaparant etmagique, qui confie à la feuille de papierl’essence d’un acte créateur. Sa part laplus fervente, la plus directe aussi, laplus sensible et, parfois, la plus efficace.
Sept ans : âge de raison et, pourquoipas, de déraison ? Les organisateurs,Christine Phal, sa présidente, en tête, ontdécidé d’innover encore, ce qui place leDrawing Now ou Salon du Dessin contemporain dans une logique dynamiqueet donc d’avenir. Credo de la Présidente :“Le dessin contemporain motive tous lesjours de jeunes talents et apporte de nouvelles formes d’expression; notre volontéest d’en être les révélateurs”. Deux états dela créativité partagent l’aire d’expositions en deux pôles : Le pôle “Référence”rassemble 71 galeries représentants 13pays. Ces galeries ont été sélectionnéespar un comité indépendant de personnalités du monde de l’art et non par desmarchands impliqués euxmêmes dansl’aventure. Le pôle “Emergence” est, parailleurs, le fait de 14 galeries avouantmoins de quatre ans d’âge; elles présentent un “focus” sur le travail d’un artistede moins de 40 ans.
Placé sous le patronage de l’Ambassadede Suisse à Paris, Drawing Now 2013 aconvié sept galeries suisses à la fête etplusieurs de ses initiatives expliciterontla situation du dessin contemporain enSuisse. C’est une des nouveautés de cetteseptième édition. Deuxième innovation : la présentation, au cœur du Salon,du Musée Imaginaire de Jean de Loisy en
complicité avec le Palais de Tokyo, dontil assume la présidence. Autre apport :des entretiens avec des artistes, animéspar Philippe Piguet, directeur artistiquedu Salon, les Drawing Talks. Il y auraaussi, chaque jour, l’intervention d’unartiste dans le cadre de Drawing in Progress, afin de dévoiler différentes approches dans l’élaboration du dessin contemporain. Le Drawing Now Vidéo offrira de nouveaux aspects de la créationdessinée actuelle. Enfin, encouragementbienvenu, un Prix Drawing Now de5 000 euros récompensera un artiste demoins de cinquante ans présenté en “focus” : Bénédicte Henderick et StéphanBalleux en lice côté belge. Cinq galeriesinstallées en Belgique participent au titre de “Référence” : In Situ, d’Alost et Paris, qui insiste sur un artiste hollandais,Marcel van Eeden; Kusseneers Gallery,de Bruxelles, avec Emma Talbot, DavidGodbold, Rik Smits; Mazel Galerie pourdéfendre Vuk Vidor, François Bard,Claire Fanjul; la Galerie Pascal Polar quimet en exergue Miguel Sancho et montre aussi Beniti Cornelis, Max Neumann,Lance Letscher; enfin, la Galerie PetitsPapiers, avec François Avril, Daniel Maja,François Roca entre autres. Des artistesbelges sont à voir chez Catherine Putman : Bénédicte Henderick; chez TessaHerold : Henri Michaux; chez Lelong :Pierre Alechinsky; à la Galerie Particulière : Stephan Balleux. Très beau standchez Lelong : Barthélémy Toguo, JanVoss, David Nash, Jaume Plensa, KikiSmith. A cibler : Oniris, de Rennes, avecMorellet, Vera Molnar, Aurélie Nemours.Découvertes garanties.Roger Pierre TurineUCarrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli,Paris 1e. Les jeudi 11, vendredi 12,samedi 13, de 11 à 20h; dimanche 14, de11 à 19h. Infos : 0033. (0) 1.45.38.51.15et www.drawingnowparis.comUParis avec Thalys, 25 fois par jour :www.thalys.com
BÉNÉ
DICTEHE
NDER
ICK–GA
LERIECA
THER
INEPU
TMAN
Bénédicte Henderick #8, 2012, Techni-que mixte sur carte à jouer, 35 x 28 cm.
MAR
CELVA
NEEDE
N
Marcel van Eeden, sans titre, # 20, 2012, crayon sur papier, 56 x 76 cm.
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13Le marchéDossier spécialSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Ancien
Une plume au chapeau de Paris
LE PALAIS DE LA BOURSE A PARIS est unécrin presque parfait pour le “Salon duDessin” qui existe depuis plus de vingtans et qui a déménagé à plusieurs reprises dans la cité. Lieu parfait et en mêmetemps un peu étroit car le succès ne sedément jamais dans ce segment très particulier des feuilles dessinées. Or dans lesniches du marché de l’art on trouve toujours à travers notre vieille Europe et auxUSA, des amateurs enthousiastes.
Vingt musées s’associent à cette réunion en ouvrant leurs cabinets particuliers et en montant des expositions temporaires en phase avec l’événement. Unmusée est également invité au sein de lamanifestation. Et après le musée de Cassel en France qui annonce une passionnante exposition sur le maniérisme flamand pour la fin avril, ce sera le tour dumusée Bonnat à Bayonne. Superbe endroit que celuilà qui possède entreautres une dizaine de “bozzetti” de Rubens. Le musée contient par ailleurs unemagnifique collection de dessins et gravures de Helleu. Et pour clore ce préambule, notons que le salon va accueillirune fois encore un stand dédicacé au dessin contemporain à travers le prix remispar la Fondation Guerlain. Trois artistessont déjà connus pour en être les lauréats, sans savoir qui sera le roi ou lareine de cette édition. Les artistes sont allemands pour Ulla von Brandenburg etSusan Hefuna puis un grand Belge, quin’est autre que Hans Op de Beeck.
Le dessin est une manière plus modesteen prix, d’approcher et d’acquérir desœuvres raffinées, au plus près de la création. C’est là que l’on voit poindre destravaux de génie à travers des études, faites de retouches ou de reprises commedes textes autographes d’auteurs littéraires. Mais les dessins ne sont pas que desœuvres préparatoires. Ce sont aussi, souvent des créations complètes et définitives, qui existent pour ellesmêmes. Entémoignera ici le très bel hommagerendu par la galerie ApplicatPrazan enfaveur de Maurice Estève (19042001)qui profite d’un musée personnel dansun superbe édifice de Bourges.
Du côté belge, pour parler un peu denous, il y aura d’abord Patrick Derom. LeBruxellois de la rue aux Laines annoncedéjà une très sobre feuille de LéonSpilliaert datant de 1909. Il s’agit de “Flacon rouge”, à l’encre, lavis et crayons. Puisil faudra compter avec David Lévy, installé avenue Brugman, à Bruxelles égale
ment. Lui, il annonce une superbe gouache de Juan Miro datant d’août 1934. Ellemesure 699 x 1048 mm. Chez MartinMoeller (Hambourg), on verra un extraordinaire dessin à la mine de plomb etcrayon noir de Richard Muller (18741954) dénommé : “Le Chasseur IV”. Deuxcaméléons truffés de flèches semblentdévorer un homme barbu, nu. Le dessin,saisissant, date de 1906.
Chez Pandora (New York), il y aura àprendre un délicieux portrait à la sanguine et pierre noire d’une jeune femmevue de profil. Il s’agit de la chanteuse Syl
via Simpson, immortalisée par GiulioAristide Sartorio (18601932). Il y aurabeaucoup de feuilles plus anciennes, renaissantes, maniéristes et baroques, àl’instar de cette presque miniature de cetexcellent strasbourgeois JohanWillelmBaur, tracée vers 1635 dans des colorispuissants pour les drapés des personnages et qui nous montre “Le Christ devantPilate”. C’est un prétexte architectural.La scène ô combien dramatique devientici parfaitement théâtrale et l’architecture domine le sujet principal.
Chez de Bayser par ailleurs on verra
comme ici contre, cette charmante damoiselle accoudée dessinée par FrançoisBoucher. Chez Terradès c’est une effigied’un homme debout donnée à Piranèsequi retiendra l’attention, tandis que l’onappréciera également la tête d’ange tournée vers la gauche de Henri Lehman(18141882), à la pierre noire, chez JeanFrançois Baroni.Philippe FarcyULe salon se tient du 10 au 15 avril.Inauguration jeudi prochain sur invitation.Tous les jours de 11h à 20h30. Entrée :15 €, catalogue compris.
DEBA
YSER
Cette petite jeune femme dessinée par François Boucher vers 1750 sera chezde Bayser la semaine prochaine au “Salon du Dessin”, à Paris.
h Trenteneuf exposants dontseize sont membres duSyndicat national constituentune force de frappe sans égaldans le monde en faveur dudessin.
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14 Le marché SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Expositions
Paris en fête rive gauche
LA SEMAINE QUI ARRIVE VA ETRE CHAUDE àParis. Le Salon du Dessin entraîne à ses côtésune foule d‘événements incroyable. Il faut regarder le site du salon pour prendre consciencede tout cela, et notamment des expositions quiauront cours ce mois d’avril dans plusieurs musées parisiens. Les salles de ventes sont demême sur le pied de guerre pour faire venir àelle une part des nombreux amateurs internationaux, à nouveau soumis à des tentations immenses alors que la Tefaf vient à peine de se terminer.
Ici il s’agit d’une initiative privée, de marchands spécialisés dans les tableaux, dessins etsculptures anciens et du XIXe siècle. Autour deGuy et Sandrine Ladrière (le père est un descinq plus important s négociants de France), ontrouvera les galeries Fischer, Orsay, Charvet, Artesepia, Le Fell, Arthème, Vincent Lécuyer quiexpose au salon en même temps, Maria Novellaet Mattia Romano, venus d’Italie. Le système estcelui d’une prise d’espace momentanée letemps d’un petit festival. C’est ce qui expliquepar exemple que Franck Baulme se trouverachez Seydoux rue Jacob et que l’on pourra voirchez lui un extraordinaire ensemble de feuillesde 180 x 250 mm, tracées à l’encre de Chineavec un sens de la finition inouï par l’Anversois
Godfried Maes (16491700). Il s’agit des “Métamorphoses divines”, inspirées d’Ovide et conservées dans des états parfaits. Godfried Maesfaisait partie de ces artistes flamands influencés
h Les galeries d’antiquaires duCercle des BeauxArts Rive Gaucheouvrent diverses expositions àpartir du 8 avril.
l Résultats
Gros succèspour la Converserie
LES BIENS MEUBLES DE LA CONVERSERIE située à Champlon, tout près de SaintHubert sont donc presque tous partis sous les effets des commissairespriseurs hollandais.C’était le 28 mars et ce que vendait le baron Coppée n’étaitqu’une petite partie d’une vacation bien plus étoffée composée de plusieurs centaines de lots.
Les lots les plus chèrement payés le furent par des citoyensrusses. L’un d’eux mis sur le tapis si on ose dire pas moins de199 500 € sur une tenture originaire peutêtre de Grammont, que la salle de ventes pensait négocier très bien déjàentre 70 000 et 100 000 €. Le lot datait du milieu duXVIe siècle et figurait dans un décor de choux comme on entissait à Audenaerde également, un loup, un tigre et un léopard. La bordure était composée de fruits et de feuillages divers. La tapisserie mesurait 320 cm de côté.
Le deuxième lot le plus disputé fut une autre tapisserie, deBruxelles cette fois, datant des années 1550. Elle figurait“Diane et Actéon”. Un amateur russe, sans doute le mêmeque le lot précédant, emporta la chose vers des lieux inconnus. Il le fera sans doute d’autant que le marteau est tombéun peu plus haut que l’estimation, à 85 500 €.
Du côté des effets meublants, on peut mettre en exergue unensemble de treize chaises dessinées par Van den Broeckpour Hermès, livrés à la princesse de Réthy en 1957. Le lots’est vendu à 8 125 €, sur une base de 3 000 à 5 000 €. Il fallait encore aligner 7 500 € pour enlever le canapé en U placédevant le grand feu ouvert. Il s’agissait là aussi d’une livraison de 1957 dont l’estimation n’allait que de 2 000 à 4 000 €.Il y eut de belles batailles d’enchères pour deux séries d’appliques hautes de 80 cm à nouveau livrées en 1957, sansdoute façonnées chez Baguès, sur une base plus ancienne. Lelot de six est parti à 6 875 € tandis que le lot de quatre atrouvé preneur à 4 375 €. Les tables de réfectoires de moinesqui servaient dans la salle à manger pour les réceptionscomme pour les colloques et autres brainstorming, sont parties entre 13 000 et 8 000 €. Puis il y avait tout un ensemblede bois de cerfs replacés dans des sculptures des XVIIIe etXIXe siècles, en forme de cerfs. Selon les tailles, âges et étatsde conservation, le marteau tomba entre 21250 et 2 500 €.Enfin, une superbe armoire autrichienne peinte et duXVIIIe siècle, ne fit que 2 750 €; une misère, car cela valait letriple il y a vingt ans, tout comme les coffres d’archives ou àlinge, en bois, scandinaves ou allemands, des XVIe etXVIIe siècles, qui ne firent qu’aux alentours de 4 000 €. Lesprix comprennent les frais.Ph. Fy.
CHRISTIE’SIM
AGES
LIMITED
2013
Cette tapisserie de 320 cm de côté a été vendue 199500€.
h La vente de la semaine passéeà Amsterdam comportait une centaine delots. Rares furent les pièces restéesinvendues. Gloire aux tapisseries.
l Ventes publiques
Une foule de dessins sous les marteaux
IMPOSSIBLE DE TOUT DIRE, de tout écrire,mais les ventes publiques centrées uniquementsur le dessin ancien ou moderne seront asseznombreuses la semaine prochaine, à Drouot et
chez les Anglais qui à travers Christie’s tirerontles premiers dès le 10 avril, en compagnie deThierry de Maigret. Puis il y aura des choses àvoir chez Artcurial, chez Wapler et chez Piasa.
Chez Christie’s, le lot le plus rare et peutêtrele plus important (n°159) est un ensemble dequatre albums comportant au total 247 dessinsdont cinquante sont de la main de LucOlivierMerson (18461920). Ils étaient destinés à illustrer “Les Trophées” de JoséMaria de Heredia(18421905). On en attend 30000 à 40000 €.Mais il y a aussi un dessin à la mine de plomb figurant le portrait de “Madame Jeanne Anfrye”,par Ingres. La feuille est datée de 1834 et devraitse vendre entre 60000 et 80000 €. Notons encore de petites merveilles au n°93 (voir cicontre) où se trouvent deux dessins de 1799 montrant deux vues de la place de la Concorde depuis la rue de Rivoli. Elles sont signées de JeanThomas Thibault (17571826) et n’avaient plusété montrées depuis 1896; elles se trouvaientalors dans les collections du duc d’Osuna.
Chez Maigret, toujours le 10 avril, les valeursmoyennes des estimations varient de 500 à12000 €, ce qui signifie que dans cette vente pasmal de choses sont assez anodines. Pour mettre
CHRISTIES
La Place de la Concorde à Paris en 1799, par Thibault. Lepetit jardin dans le fossé avait été aménagé pour le Dau-phin, lors du retour de la famille royale à Paris en 1790.
h Paris fourmillera de tentationspour les amateurs de dessins.
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15Le marchéSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Expositions
Paris en fête rive gauche
par le grand genre de Charles Le Brun et il réussit ici à marier la monumentalité française à uneexpressivité flamande, en y ajoutant une fouguemerveilleuse. Le travail de Maes constitue une
sorte de chaînon entre le classicisme francoromain d’un Nicolas Poussin (15941665) et latradition classique flamande, comme le peintre liégeois Gérard de Lairesse (16411714)avec la peinture néerlandaise.
Maes mort jeune pourtant fut professeur àl’Académie d’Anvers et il avait travaillé pourles Tour et Taxis en leur palais de Bruxelles etau palais du gouverneur des PaysBas du Sud,MaximilienEmmanuel de Bavière. Pour leMétamorphoses, le peintre avait fourni quatrevingttrois feuilles au moins peutêtrepour illustrer l’une des innombrables éditionsde cette œuvre d’Ovide que l’on lisait avidement dans toute l’Europe depuis la fin duXVIe siècle. On sait que le peintre Jacob de Witacheta tous les dessins et les copia en partiepour les donner aux graveurs, dont le célèbrePicard. Il s’agit ici de l’édition de 1732 commentée par l’abbé Banier. Franck Baulme présente dixhuit de ces feuilles, provenant de lacollection Dreesman jusqu’en 2002, lequelavait reconstitué une partie de cet ensemblegardé intact jusqu’en 1762. Les sujets sontsouvent complexes dans leur mise en scène, àl’instar de “Minerve attisant l’Envie contreAglaure”. Le dessin le plus incroyable est celuides “Sœurs d’Alcithoé transformées en chauvesouris”; voir cidessus. On y frôle le fantastique, comme au cinéma. Peutêtre yatil iciune opportunité pour le patrimoine anversois,à quelques mois de l’ouverture du Musée desBeauxArts. Le prix demandé est de 87000 €pour l’ensemble.Ph. Fy.U franck.baulme@fbaulmefinearts.com
BAUL
ME
Gotfried Maes, Anversois trop méconnu, a tracéplus de 80 grandes feuilles sur les “Métamorpho-ses divines” d’après Ovide. Franck Baulme enpropose dix-huit d’un seul tenant. Exceptionnel.
l Ventes publiques
Une foule de dessins sous les marteauxun lot en évidence, on prendra ce dessin de Cornélis Schut (15971655) figurant “L’Astrologie”.L’Anversois a travaillé à la plume et encre noiredans le cadre d’une production de tapisserie.Celleci est exposée en la maison de Rubens àAnvers. La feuille de 285 x 416 mm est annoncéeentre 8000 et 10000 €.
Chez Piasa, rendezvous le 12 avril autour d’uncatalogue exclusivement dévoué aux dessins.On y voit au n°62 aux crayons noirs et bruns, leportrait d’une jeune femme assise tracé parCarle Van Loo (17051765). Il est signé et datéde 1743 et devrait se vendre autour des 20000€. Le lot le plus rare ici est une autre feuille figurant un portrait de dame, à nouveau par Ingres,mais datant cette fois de 1817 et de la périoderomaine de l’artiste. On y voit Madame Jenny deLavalette et la composition est annoncée entre250000 et 300000 €. La merveille du cataloguen’est toutefois pas là mais dans un bouquet defleur fauve de Maurice de Vlaminck peint vers1905. Cette toile de 47 x 39 cm est annoncée entre 60000 et 80000 €.
Et le 10 avril encore chez Artcurial on trouveraau lot n°6 un second album provenant d’unecollection anglaise du XVIIIe siècle, passée en
suite chez les Montalembert. On n’y découvrepas moins de 93 dessins d’origines diverses,Italie, Allemagne, France, GrandeBretagne engénéral, présentés en folio. Le lot est annoncéentre 30000 et 40000 €. Notons encore la trèsbelle feuille figurant une montagne de personnages à la dévotion de Diderot. Il s’agit d’unfrontispice pour l’Encyclopédie et Diderot, telun roi vainqueur, est entouré de bienfaisance,surtout féminine il faut le dire. “Le Frontispiceest une apologie de la connaissance et des savoirsqui poussent à la découverte de la Vérité”, signalele catalogue. Il faudrait 10000 à 15000 € pouraccrocher cette feuille sans cadre à son mur.
Le 13 avril chez Wapler, on pourra acheterdes dessins du XXe siècle. Une note spécialesera réservée ici à trois compositions géométriques à la gouache, de Jean Peyrissac (18951974), natif de Cahors. Il partit en Algérie poury sculpter puis revint en France et partit à Dessau où le Bauhaus de Weimar s’était installé. Làil rencontra tous les maîtres qui habitaient surplace, tel Feininger, Klee et Kandinsky. Ces travaux datent de 19271930 et sont annoncésentre 5000 et 7000 €.Ph. Fy.
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16 L'actu SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2013 ARTS LIBRE
l Expo
Un poèmesombreet sublime
LA PUBLICATION DE SON LIVRE “Café Lehmitz” en1978 a valu d’emblée à Anders Petersen une renommée qui depuis ne s’est jamais démentie. Pour tousles photographes du documentaire, cet ouvrage novateur fut à la fois une révélation et une véritable claque.Le photographe suédois qui avait étudié avec Christopher Strömholm quelques années auparavant montrait dans ce travail sur un établissement borgne deHambourg une maîtrise déjà bien affirmée. Il est vraiqu’il avait passé près de trois ans à enregistrer la viedes habitués du lieu. L’approche franche et la proximité appuyées par des contrastes abrupts et un grainaffirmé donnaient à l’ensemble un ton expressionniste qui aujourd’hui encore est sa marque de fabrique. Un style unique bien reconnaissable que l’on aretrouvé par la suite dans de nombreuses commandes sur des grandes villes telles Rome ou Paris, maisaussi dans de plus petites cités telles Utrecht, Gap,Sète…
En 2011, il a été invité en résidence à Londres par laPhotographer’s Gallery. Plus précisément dans lequartier bouillonnant de Soho où, durant un mois, il aarpenté les rues muni comme d’habitude de son petitContax 35 mm.
Cela nous vaut d’abord un livre impeccable âpre ettendre, généreux surtout mis en pages par le gra
phiste Greger Ulf Nilson. Cela nous vaut une fois encore un portrait collectif plein de désespérance, hantépar le sexe et la violence ordinaire, mais aussi chahutécomme on peut l’être dans un telle ville quand onn’est pas friqué. Plus que de la “street photography”,on a ici de l’image au ras du trottoir, sans concession àla virtuosité ou à tout autre artifice. Anders Petersenn’a pas son pareil pour débusquer dans une ville ouun quartier l’épaisseur humaine avec tout ce que celacomporte de vulnérabilité, de tristesse, mais aussi devitalité animale. D’où ce long poème sombre de Sohoplein d’une humanité bizarre et de recoins à l’encanet plein d’hommes et des femmes qui se cherchent etse collent sans beaucoup d’illusion. Au fil des images,on se sent peu à peu gagné par une empathie pour cescontemporains qui nous semblent tellement à la dérive et si seuls tous ensemble. Que dire d’autre de cetensemble cohérent et d’une grande force si ce n’estqu’il est absolument sublime.Jean-Marc BodsonU“Soho” photographies d’Anders Petersen. Anvers,Stieglitz 19, Klapdorp, 2. Jusqu’au 5 mai, vendredi de16h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 18h. Rens. :http://www.stieglitz19.beULe livre : coédition Mack&The Photographers’Gallery,relié sous couverture toilée avec embossage, 124 pages.
h “Soho” d’Anders Petersen, un livre âpre et une belle exposition chez Stieglitz 19.
ANDE
RSPETERS
EN
Photographies d’Anders Petersen quin’a pas son pareil pour débusquerl’épaisseur humaine avec ce que quecela comporte de vulnérabilité.
ANDE
RSPETERS
EN