Arts Libre du 7 septembre 2012

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°153 - Semaine du 7 au 13 septembre 2012 ROYALE COURTESY GALERIE MATHIVET BIENNALE PP. 10-11 Le Marché Événement Les galeries bruxelloises ouvrent leurs portes aux BAD aujourd’hui PP.4-5 Karl Lagerfeld met son art au service des antiquaires de la Biennale PP.12-13 Le duo d’artistes Gilbert&George fait les gros titres de Londres PP.2-3 Expo en vue COURTESY GAL. ALBERT BARONIAN

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Royale Biennale

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Supplément à La Libre Belgique - N°153 - Semaine du 7 au 13 septembre 2012

ROYALE

COURTESY GALERIE MATHIVET

BIENNALEPP.10-11

Le Marché ÉvénementLes galeries bruxelloisesouvrent leurs portes auxBAD aujourd’hui PP.4-5

Karl Lagerfeld met son artau service des antiquairesde la Biennale PP.12-13

Le duo d’artistesGilbert&George fait les grostitres de Londres PP.2-3

Expo en vue

COURTESY

GAL.ALBER

TBARONIAN

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2 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Londres, en présende la Reine Mère

h Ce sont treize pièces uniques de ladernière série d’œuvres du duobritannique Gilbert & George queprésente la galerie Albert Baronian enavant-première des Brussels Art Days.Portrait percutant.

ON NE LES PRÉSENTE PLUS. ILS SONT SUR LE de-vant de la scène artistique internationale depuisqu’ils sont devenus d’inséparables plasticiens, dèsleur première exposition en 1968. Jamais dissociés,toujours bien présents dans leurs œuvres, Gilbert &George n’ont guère changé de discours depuis 45ans. La forme, par contre, a pris des chemins divers,et le propos parfois, à travers les images et le traite-ment chromatique, a joué la provocation pourmieux atteindre la cible : faire prendre conscience dece qu’ils considèrent comme quelques dérives ma-jeures de la société dans laquelle ils évoluent. Danslaquelle nous évoluons tous. Les compères n’ont ja-mais mâché leurs mots et jamais édulcoré les images.Leur but : frapper fort, rendre visible, convaincre et

fuir l’artistiquement et le politiquement correct.Tout doit se dire, tout doit se montrer, le beau et lelaid, le bon et le mauvais, ou du moins ce qui est con-sidéré tel par les uns et les autres. Une sorte de véritédu moment, dure souvent, toujours sans tabou, crueet évidente, insistante, aussi, car ils travaillent en sé-ries successives. Ils exploitent la thématique jusqu’àsaturation. Et ça cogne.

La série actuelle London Pictures ne déroge pas auxprincipes. Tout d’abord ce sont des photos dont cha-que ensemble constitue une série dans la série géné-rale, car chaque entité, de nombre variable de com-posantes, repose sur un mot, inlassablement reprisen rouge, de cliché en cliché. Prison, enfants, mort,drogue, haine, suicide, bombe, gang, crime, sex, vic-time, race… London, sont quelques-unes des 292 ré-férences qui constituent autant d’œuvres. En guisede logo de la série, une forme de signature par la pré-sence de l’effigie récurrente de la Reine Mère decette Angleterre dont ils dressent un implacableportrait. Le climat n’est pas à la douceur, ni à l’apai-sement. Il est lourd pour l’humain. On est à Londres,certes, mais le local vaut pour le global. “Londres : lacité du crime et du sexe, du désastre et des habitationsbrûlées”, lâche George à Michael Bracewell, aveccette sorte de calme assurance qui est la leur. Pas be-

Commentaire

Rentrées enattractionbruxelloise

Par Claude Lorent

La ville portuaire a pris les devantspuisque la plupart des galeries ontparticipé hier à la soirée d’ouverturedans une ville, on est forcé de le cons-tater, qui perd de plus en plus soncrédit artistique et où de nombreusesgaleries se plaignent amèrement de neplus accueillir qu’un public très par-semé. Conséquences, des galeriesferment et d’autres décident de rejoin-dre Bruxelles qui connaît par contre unboum artistique sans précédent et pastoujours compréhensible !Pourtant ce ne sont ni les bonnes ex-pos, ni les bonnes galeries quiman-quent à Anvers. Cependant, mêmel’une des pionnières et des plus répu-tées, Micheline Szwajcer, ne fait plusmystère de son intention de s’installerprochainement à Bruxelles. En atten-dant elle montre LucyMckenzie etannonce Stanley Brouwn, FrançoisCurlet, Manfred Pernice… De son côté,la galerie de Paul Kusseneers, quimontre des artistes tels Tania Bru-guera, David Godbold ou Greet VanAutgaerden, annonce son installation àBruxelles. Demême que Diederik VanderMieden, qui prend pied au 10 de larue d’Alost et participe aux journéesBrussels Art Days avec les artistes de sagalerie. Curieusement donc, alorsqu’elle manque d’institutions quiassurent, faute demoyens, des exposi-tions d’art contemporain de trèsgrande envergure, Bruxelles devient,grâce aux privés, un pôle artistiquenational et international de plus enplus incontournable. Le week-end duBAD, qui s’enrichit de nombreuxautres vernissages et manifestations(ne pasmanquer les 3 jours du Salonau 34 de la rue des Fabriques), leprouve, ainsi que l’ouverture pro-chaine d’un nouveau centre d’art privé,La Loge. On notera encore que la gale-rie amstellodamoiseMotive Gallerys’implante au 1 de la rue Vandenbran-den (elle montre Dominique Petitgand,Lucy + Jorge Orta…), et que la galerieLibertine élargit et poursuit ses activi-tés, sous le nom de sa directrice EmilieDujat. On n’oubliera pas pour autantles quelques bonnes galeries de pro-vince qui reprennent également leursactivités. On retient ainsi EmmanuelBarcillon chez Florence Fresson (Tour-nai), Ronny Delrue chez Cerami (Char-leroi), Robert Quint chez Exit 11(Grand-Leez), la peinture avecMilCeulemans, Sen Chung, Bernard Gil-bert et Tinka Pittoors au Triangle bleu(Stavelot), Philippe Van Snick chezTatjana Pieters (Gand), Degottex etClauzel chezMonos (Liège), SuchanKinoshita, Aglaïa Konrad, Olivier Fou-lon,Walter Swennen chez Nadja Vi-lenne (Liège)… Bonne rentrée.

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Ci-dessus, Gilbert & George, Suicide, mixed media, 302x317cm, 2011. En bas à droite, Gilbert & George, London’s, mixedmedia, 302x254cm, 2011.

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3L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

ce

soin de vérifier, ils pourraient faire le même travail àParis, à New York, à Mexico ou à Bombay… C’est biende nous tous qu’ils parlent et leur présence en fond,leur regard, leur étonnement, c’est le nôtre.

Leur matériau de base est on ne peut plus courant,simple, pauvre même, malheureusement banalpuisque ce sont des affiches avec des gros titres ré-coltés chez les libraires londoniens. Pas moins de3712, qu’ils ont soigneusement classés. Ces nouvel-les du jour des journaux anglais, dont on sait qu’ilsne sont pas avares de titres “choc”, dressent un étatdes lieux d’un certain climat et de faits sociétaux. Pasbrillant. Au niveau du fait divers ? Soit, mais les artis-tes n’ont jamais caché qu’ils s’inséraient dans lesmultiples couches sociales, y compris les plus popu-laires.

Par cette série particulièrement forte et réussie, ilexiste comme un retour aux sources de leur travaildans lequel on retrouve néanmoins, en fonds divers,différentes pratiques habituelles. Mais le tout se con-centre sur les mots, se fonde sur le noir et blanc, éco-nomise l’effet chromatique en n’utilisant que lerouge, comme dans les années septante. Sauf la cou-leur chair pour les visages. Une manière de préserverl’humain ?Claude Lorent

Bio express

Gilbert Proesch et George Pasmorese sont rencontrés en 1967 à la SintMartin’s School à Londres, et consti-tuent depuis lors, à la ville et artistique-ment, un duo inséparable, sorte decouple en copie conforme d’habits,d’attitude, de propos. Gilbert est né en1943 dans les Dolomites en Italie etGeorge, en 1942 en Angleterre. Ilsvivent dans l’est londonien dans leurmaison-atelier de Spitafields. Leurpremière exposition date de 1968. En1970 ils exécutent une performance,The Singing Sculpture, pendant la-quelle, debout sur une table, ils mi-maient une chanson. Ce qui leur valutd’être considérés comme des sculpturesvivantes. Depuis lors ils pratiquent laphotographie (photomontages) dont ilsfont très fréquemment partie en tantque sujets. Leurs œuvres sont présentesdans les collections de la plupart desgrands musées internationaux et dansde nombreuses collections privées,notamment en Belgique.

Infos pratiques

Galerie Albert Baronian, 2 rue Isi-dore Verheyden, 1050 Bruxelles. Jus-qu’au 13 octobre, du mardi au samedide 12h à 18h. Catalogue, 324 pages,texte du romancier et journaliste Mi-chael Bracewell avec interview desartistes (en anglais) et reproduction encouleur de toutes les séries, HurtwoodPress, 25 €.

PRIXSuivant le nombre de panneaux dont elles sontcomposées, les œuvres, qui sont toutes des piècesuniques, valent entre 68 000 € et 210 000 €.

“Les relations entre lesêtres humains et le mondesont chargées demalentendus et defrustrations immenses.Les barrières qui séparentles gens ne peuvent êtreabattues que par laculture. Dans nostableaux, voilàprobablement notre plusgrande préoccupation,davantage encoreaujourd’hui que par lepassé.”Gilbert & George (1995)

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4 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

MAQUETTISTE À L’INSTAR DE QUELQUESautres de ses collègues artistes du Congo-Kinshasa, Pume Bylex tord le cou aux conven-tions, aux articles prêts à porter, sourit de toutet de lui-même, tient la pose avec l’humourd’un sapeur qui sait de quoi et pourquoi ilcause. Pume est un poseur de bombes sous sesallures d’artiste vedette. Un rigolo qui n’a paspeur de viser pleine cible, alors qu’on auraitpu le prendre pour un joyeux farceur. Pumetire dans le mille. Il a sa philosophie, qu’il dé-bite, sûr de son fait, et si ses explications prê-tent parfois à sourire, elles n’en ont pas moinscette part d’ineffable vérité qui leur colle auxsouliers. Ces souliers extravagants dont Pumes’est fait le fabricant juré et fier de l’être.

Utopiste né, Pume ne se prend ni pour Dieu,ni pour le diable. Il n’en entend pas moinsqu’on le prenne pour ce qu’il est, un divin sor-

Les mondes à l’enverscier toujours au-dessus de la mêlée, un artistequi voit le monde avec des yeux ronds. Desyeux qu’arrondissent toujours plus les défi-ciences d’une humanité rivée à ses codesd’immuables copies conformes. Alors, il ruedans les brancards, invente des machines in-fernales, dévergonde nos attendus, illuminel’univers de ses engins savants et utopiques.Simon Njami dit de Pume qu’il “réenchante lemonde” et Jean-Loup Pivin voit en lui “le créa-teur d’une vision de la réalité et du monde”. In-venteur de “fabuloseries”, Pume serait uncréateur d’objets impossibles, tels que Kerel-man en avait imaginé dans les annéessoixante. Un Kerelman noir et kinois, en quel-que sorte.

Toute l’expo, montée à travers les étages deRevue Noire, s’apparente à un chant dumonde investi par un rebelle aux idées toutesfaites. Même si les siennes, quand il les ba-varde, semblent à leur tour cousues de filblanc. Elles ont néanmoins l’avantage exorbi-tant d’être parfaitement et totalement inédi-tes. Les visions d’un extra-planétaire. Sansl’ambition de voler à la manière de Panama-renko, Pume a l’évidente ambition de percer

les mystères de l’invisible, ce dont il convientdans un film intitulé “La cité touristique”. Etsi, d’entrée de jeu, on ne peut passer à côté desa toute première œuvre connue, une “Mater-nité” longuement méditée, de 1988 à 1994,sorte d’idole africaine majestueuse et sereine,la suite, tout aussi délectable, s’articule autourd’objets que Pume considère utilisables.

Des objets qui ont exigé “de la concentration,une conception, un dessin prototype, des étapesscientifiques…” N’en est-il pas ainsi de son “Bu-reau royal” pour PDG fortuné ! Ce sont desmaquettes car Pume confirme : “Je n’ai pas lesmoyens de les réaliser. Je ne suis pas un utopistemais un futuriste et mon imagination fertilisetous mes projets.” Inventeur de robots, Pumen’en est pas moins un moraliste et ses petitesmorales déterminent tous ses objets. “Tablescopique”, “Le globe percé”, “Métamor-phose”, “Regards croisés” et puis, tous sessouliers : “Soulier grain de moutarde”, “Sou-lier laser”, “Soulier tête de requin”, “Chaus-sure transformable”… Jaquette rose, reversnoirs, boutons dorés, Pume s’habille chic etchoc… Sacré bonhomme !Roger Pierre Turine

h Un art qui décoiffe, vousrhabille, vous chausse et vousamuse…

PHOTO

ANTO

INEGUIDE

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5L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

de Pume

COURTESY

REV

UENOIRE

PRIXÀ partir de 6 500 euros

“L’art de la couturenous oblige d’admirerles accoutrementsavec un intérêtsoumis. Car, dit-on,pour admirer, il fautêtre simple ! Lasimplicité est l’art parexcellence del’admiration !”Pume Bylex

À gauche, Pume, “Chaussure Requin”, techniquemixte, 27x38x22,30cm, 2012. Ci-dessus, “StatueBylex – Maternité”, technique mixte, 93,50x49x65cm, 1988-1994.

Infos pratiques

Maison Revue Noire, 8 rue Cels, 75014 Paris.Jusqu’au 27 octobre, du mercredi au samedi de13 à 19h. Monographie : “Pourquoi pas Bylex ?Pume”, sous la direction de Martin Saint Leonet Jean -Loup Pivin, Éditions Revue Noire, 96pages grand format, 45 reproductions encouleur, 49€. Infos : www.revuenoire.com

Bio express

Né en 1968, vit à Kinshasa. Premiervoyage en Europe en 1997. En 2007, “Godis no Bylex”, à Ostende; en 2008, “TheWorld according to Bylex”, à Bruxelles; en2012, “Pourquoi pas Bylex ? Par Pume”,Halle de la Gombe, Kinshasa, et RevueNoire, Paris.

l Événement

Brussels ArtDays 2012LE SUCCÈS DES ÉDITIONS PRÉCÉDENTES DES BRUSSELSArt Days (BAD) a encouragé le comité organisateur à élargirl’événement de la rentrée des galeries bruxelloises sur troisjours, afin de pouvoir souffler un peu durant le marathon.Elles sont désormais 37 à participer officiellement aux BAD,mais bien davantage à ouvrir leurs portes en ce vendredi7 septembre. On pourra donc aussi s’arrêter chez Faider (JeffKowatch), chez Pascal Polar (Bernadette Prédair), chez D’ys(Bruno Hellenbosch), chez XXXL Art en estampes autour dela mouvance Cobra, ou encore chez Flore (Arotin&Seguei).

Il y a du mouvement dans les galeries bruxelloises des BADpuisque l’Américaine de New York, Clearing, vient de les re-joindre, tout comme Lot 10 et le spécialiste de la céramiquePierre-Marie Giraud, qui s’implante dans le quartier de LaBascule, mais aussi Caroline Van Hoek et la jeune Anyspace.Misant exclusivement sur l’art chinois, la galerie Feizi, qui aouvert ses portes en juin, a également rejoint le groupe, demême que la galerie Krethlow, plutôt orientée sur la défensedu dessin. Bruxelles ne cesse d’élargir l’offre en matière d’artcontemporain et ce n’est pas fini, mais qui donc peut suivretout cela ? On notera également qu’Albert Baronian est denouveau seul à la barre de sa galerie et que Sébastien Ricou,jusqu’ici isolé, a déménagé pour rejoindre le haut de la ville.Quant à Greta Meert, elle officie désormais sur trois étages !C.L.

ULes galeries seront ouvertes le vendredi 7 septembre de 16h à21h, le samedi 8 et le dimanche 9 de 12h à 19h.

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GALERIE

VALERIE

BACH

GérardRancinan,“DesperateMarilyn”,impressionargentiquesur plexiglas.

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6 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

A.L.I.C.E.Domesticated Souls. Oeuvres de ClareRojas, Olivier Kosta Théfaine, PicaPica, Mike Swaney, Chris Duncan, So-phie d’Ansembourg... ‣ Jusqu'au26·10. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

Albert IerMireille Bastin. Peintures. ‣ Jusqu'au26·09. Du Ma. au S. de 13 à 19h, le D.de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

aliceday - project spaceAu Noir. Oeuvres de Stéphane Calais.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -02 646 31 53 - www.aliceday.be

B-GalleryHabitat, un séjour à titre temporaire.Oeuvres de Jonas Vansteenkiste. Auxéléments architecturaux se mêlent desréférences cinématographiques, desdessins, des effets personnels, des ré-cits, des images, des maquettes et desinstallations anciennes et plus récen-tes. ‣ Jusqu'au 22·09. Du Me. au S. de13 à 18h, fermé les j.f.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

Catherine BastideDomino Effect. Carte blanche à Mariede Gaulejac, avec Florian Auer, Leo Ga-bin, Yngve Holen, Renaud Jerez, Ilja Ka-rilampi, Sean Raspet et John Spara-gana. ‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au S.de 11 à 18h ou sur rdv, les 08 et 09·09de 12 à 19h.

URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaSentiers Nocturnes. L’esprit de l’Expo58 habite les créations d’Antonio La-pone, des compositions graphiques al-

liant design, couleur et séduction.‣ Jusqu'au 29·09. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30 ou surrdv.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Crown GalleryAmazing Transparent Emptyness.Oeuvres de Manuel Caeiro. ‣ Du08·09 au 20·10. Du J. au S. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.UNouveau Marché aux Grains 13 -1000 Bruxelles - 0475 52 18 72www.crowngallery.be

Dans une trentaine de galeries de lacapitaleBrussels Art Days. Une trentaine de ga-leries seront ouvertes tout au long duweek-end pour un parcours artistiqueau coeur de la capitale. ‣ Jusqu'au Du07 au 09·09. Le V. de 16 à 21h, le S. de8 à 19h et le D. de 9 à 19h.U - 1000 Bruxelleswww.brusselsartdays.com

dépendanceIf There Would Be a Face, This WouldBe a Cat. Oeuvres de Richard Aldrich,Will Benedict, Karl Holmqvist, Alexan-dra Leykauf, Michaela Meise, MarkusSelg, Andreas Slominski, Oscar Tuazonet Haegue Yang. ‣ Du 08·09 au 03·11.Du Me. au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à18h.URue du Marché aux Porcs 4 - 1000 Bruxel-les - 02 217 74 00 - www.dependance.be

Etablissement d'en face projectsAnother Castle. ‣ Du 09·09 au 13·10.Du Me. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie VidalCugliettaDances around the hourglass. Oeuvresde Nel Aerts. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Me.au S. de 12 à 18h30, le 07·09 de 16 à21h, les 08 et 09·09 de 12 à 19h.Reincarnare. Oeuvres d'Amy Granat.‣ Jusqu'au 17·11. Horaires ci-dessus.UBoulevard Barthélémy 5 - 1000 Bruxelles -02 502 53 20 - www.vidalcuglietta.com

Gladstone GalleryInteriors. Photographies de Roe Eth-ridge. ‣ Jusqu'au 12·10. Du Ma. au S.de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertNiele Toroni. ‣ Du 08·09 au 10·11.Du Ma. au S. de 14 à 18h.URue du Canal - 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

La couleur seule

Peter Joseph est assurément l’un des grandscoloristes de la peinture contemporaine. Et,sans appartenir à un courant particulier, si cen’est à celui, bien général, de l’abstraction, abasé son travail sur la nuance, la subtilité, laluminosité et la densité de l’apportchromatique. L’artiste anglais (Londres, 1929)a longtemps misé sur des rapportsbichromatiques. Soit dans des figuresgéométriques simples - une nuance inscritedans une tonalité -, soit dans des divisionshorizontales, en appelant à la notion depaysage (horizon), ou verticales, dans unesymbolique de l’élévation de l’esprit. Tout estconcentré sur la couleur et rien ne fait appel àun quelconque élément extérieur. Seule lastructure des peintures – ici principalement ladivision verticale – peut induire uneorientation de lecture. Les peintures récentesaccentuent la part lyrique de la touche, qui sefait légère, aérienne, douce et parfois presque

évanescente, dans un climat quelque peu“nuagiste”, laissant la blancheur du supportintervenir pour éclairer l’atmosphèrechromatique. La division structurelle ne jouepas précisément sur des oppositions decoloris. Elle participe plutôt à la juxtapositionde deux univers conjoints, dans lesquelsl’artiste introduit parfois une notesupplémentaire, manière de nuancerdavantage le pouvoir émotionnel de cescompositions. On est dans la peinture pure,celle qui touche à la sensibilité tant par sonraffinement que par son mystère, que l’on saitinsondable. Comme un coin de natureobservé dans le silence, elle peut conduire à laméditation intérieure et/ou au bien-être.(C.L.)

UPeter Joseph. Recent paintings. Galerie GretaMeert, 13 rue du Canal, 1000 Bruxelles. Jusqu’au27 octobre. Du mardi au samedi de 14h à 18h.

Méditatif

DR

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7Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

J. Bastien-ArtRétrospective Arthur Grosemans. Unesélection d'oeuvres pour retracer lacarrière de cet artiste hors-normes.‣ Jusqu'au 30·09. Du Ma. au S. de 11 à18h30, le D. de 11 à 13h, fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotBelle comme le jour. Oeuvres de Domi-nique Gonzalez-Foerster et TristanBera. ‣ Jusqu'au 27·10. Du J. au S. de14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GallerySense of Colors. Oeuvres d'Yves Klein,Ann Veronica Janssen, James Brown,Peter Halley, Joseph Albers, Allan Mc-Collum, Evsa Model... ‣ Du 08·09 au20·10. Du Ma. au S. de 12 à 18h ou surrdv, le 07·09 de 16 à 21h, les 08 et09·09 de 12 à 19h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Verrière HermèsCouleurs de l'ombre. Oeuvres de Hi-roshi Sugimoto. ‣ Du 10 au 29·09. DuL. au S. de 11 à 18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxel-les - 02 511 20 62

Meessen De ClercqWithout (Jonathan Monk). Avec les ar-tistes Olivier Babin, Pierre Bismuth,Christian Burnoski, Ryan Gander, AlekO., Dan Rees, Yann Sérandour, ArielSchlesinger, Markus Sixay et Ron Te-

rada. ‣ Du 08·09 au 10·11. Du Ma. auS. de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Nomad GalleryActs of Alterity. Oeuvres de Kuhl & Ley-ton, Roberto Visani et Shoshanna Wein-berger. ‣ Jusqu'au 03·11. Du J. au S.de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue de Laeken 99 - 1000 Bruxelles -02 219 81 82 ou 0475 21 92 50www.moba.be

Quest 21Frank Auerbach et Marcelle Hanselaar.Eaux-fortes. ‣ Jusqu'au 13·10. Le Me.de 12 à 16h, les V. et S. de 12 à 18h ousur rdv, ouvert exceptionnellement leD. 23·09 de 11 à 16h.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedFamous Artist. Oeuvres de Joshua Abe-low. ‣ Jusqu'au 10·11. Uniquementsur rdv, sauf dans la cadre de BrusselsArt Days: le V. 07·09 de 16 à 21h, les08 et 09·09 de 12 à 19h.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 354 213 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseDiversité. Oeuvres de E. Adoud, E. Ber-sou, M. Herrström, Th. Pertuisot, Ph.Charpentier, De Tonnac, T-W. Margue etR. Sequeira. ‣ Du 08 au 22·09. Du J.au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenIntroducing BXL. Exposition des artis-tes de la galerie. ‣ Jusqu'au 27·10. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d'Alost 10 - 1000 Bruxelles -03 231 77 42 - www.vandermieden.com

QuadriFigures. Peintures et sculptures deJean-Luc De Poortere, Michèle Grosjeanet Jean-Claude Saudoyez. ‣ Jusqu'au22·09. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Almine RechAnd yes I said yes I will yes. Oeuvresd'Angel Vergara. ‣ Jusqu'au 29·09. DuMa. au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

anyspaceDans le Vêtement, Il y a une Poche,Dans la Poche, un Carnet, Dans le Car-net, une Lettre, et Voici cette Lettre.Oeuvres de Jean-Baptiste Maître.‣ Jusqu'au 13·10. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv, les 08 et 09·09 de 12 à19h.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

Baronian-FranceyLondon Pictures. Gilbert & George pré-sentent treize pièces uniques issues deleur dernière série en date: “LondonPictures”. ‣ Jusqu'au 13·10. Du Ma. auS. de 12 à 18h, les 08 et 09·09 de 12 à19h.

L’Afrique c’est chic !Voilà quelque temps déjà qu’Ingrid Baars(Pays-Bas, 1969) a investi l’espace de SandraDelvaux Agbessi avec ses images – souventdes grands formats -, qui mêlent beautéafricaine et un certain art de paraître et de sevêtir. Présente à Bruxelles, une première pourelle, Baars joue autant sur la séduction quesur l’esthétique, ce qui, parfois, alourdit lepropos, le rend trop sophistiqué. Maisl’intérêt de ses travaux, c’est surtout lacomplémentarité qu’elle institue entreclassicisme et contemporanéité et aussi entrevie et mort. On la sent fascinée par le corpshumain, qu’elle sculpte littéralement etauquel elle offre une valorisationqu’accentue, ici et là, son recours auxaccessoires de stylistes réputés. Elle joue avecles couleurs et met ses œuvres en situation.Ainsi, avec “Cheetah”, une pièce de 2011,travaille-t-elle le visage comme s’il s’agissait

d’un masque. Parmi les 22 photos exposées,nous avons surtout retenu “Byeri” et sesgrands yeux de face, “Fang” au regard triste,“Noé” au profil subtil. Des œuvres plussimples, moins “fashion”, qui rapprochent lafemme africaine des sculptures qui sont aussison histoire. À ne pas manquer non plus saphoto “Sphinx” avec, en fond, un paysageafricain. Ingrid Baars travaille avec de vraismodèles et ses prises de vues sont ensuiteretravaillées infiniment. Dans l’escalier quimène à l’étage, l’artiste a déposé une superbeinstallation conçue sur mesure avec un visageentouré de deux masques. Une expo vivante,lumineuse. (R.P.T.)

UFine Art Studio, 13 rue des Sablons, 1000Bruxelles. Jusqu’au 16 septembre, du mardi ausamedi, de 11 à 18h. Infos : 02.514.25.92 etwww.fineartstudio.be

Sensualité

INGRID

BAARS

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8 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Arts Libre. Supplément hebdomadaireà La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecanet Frédérique Masquelier. Réalisation : Sodimco. Chef info:Vin-cent Slits. Chef info adjoint: Pierre-François Lovens. Conceptiongraphique : Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Buenos dias

En parcourant les images en couleur d’IvanAlechine exposées en ce moment au Salond’Art, on se souvient de l’illustre Boubat danslequel Prévert voyait un correspondant depaix. “Il y a des photographes de guerre, desphotographes du crime, de la mode, de la nature,des photographes animaliers et d’autres”, nousdit l’auteur. Assurément, lui-même fait partiedes “autres”, c’est-à-dire de tous ces gens quise découvrent photographes par le simple faitd’aimer regarder. Il n’est pas question detechnique, pas plus que de grandes questionsphilosophiques. Simplement, comme le ditAlechine, “ce monde, il suffit de le voir, de lecélébrer et de l’aimer. Aimer voir, aimer musarderle long des murs visuels fermés à toute paroledéfinitive.” En l’occurrence, c’est du côté duMexique qu’il est allé se promener, et plusparticulièrement chez les Indiens Huichols,dans l’état de Jalisco. C’est loin d’ici, certes,mais ce n’est pas pour autant qu’il nous en aramené des images exotiques au sens étroit duterme. Ce qu’il nous montre est en faitl’univers du quotidien avec des objetsmanufacturés – comme cette chaise rougedépareillée ou cet étal chamarré – quipourraient être les nôtres. La distance n’estdonc ni celle qui nous sépare du Mexique, nidans l’étrangeté des objets, mais bien dans la

façon de les montrer. Une manière qui, danscertaines images, n’est pas sans rappeler celledu “Voyage Mexicain” d’un Plossudéambulateur encore naïf. Y prime cettespontanéité, cette réaction épidermique auxchoses et surtout à leur forme. Les premièresphotos du Mexique de Cartier-Bresson étaientaussi de cette eau-là, mais avec la rigueurvisuelle en plus. Il est évident que le nombred’or ne doit pas préoccuper beaucoup Alechineet c’est tant mieux. Reste tout de même iciquelques images superflues, en retrait parrapport à ce bel ensemble. Par rapport surtoutà cette démarche, très photographique, qui estcelle de la disponibilité. “Face à ce qui se dérobe,j’appuie sur le déclencheur. Quand le soleil donne,quand le jour s’ouvre, la jungle des ombres nousaccompagne. Ces ombres portatives ou rivées àl’objet coloré dont elles émanent, soulignant desformes mystérieuses, c’est nous, c’est moi, je les aivues, je les vois, je nous les renvoie.”Correspondant de paix et colporteur decouleurs, pas mal. (J.-M. Bo.)

U“Buenos dias”. Photographies de Ivan Alechine.Le Salon d’Art, 81 rue de l’Hôtel des Monnaies,Bruxelles. Jusqu’au 20 octobre, du mardi auvendredi, de 14h à 18h30 et le samedi de 9h30 à12h et de 14h à 18h. www.lesalondart.be

Baroudeur

IVANALECHINE

URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Box GalerieOde à la peau. Photos de Carla van dePuttelaar. ‣ Du 13·09 au 10·11. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Charles Riva CollectionRoe Ethridge. ‣ Jusqu'au 29·09. Du J.au S. de 13 à 18h30.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

Elaine Levy ProjectBret Slater. ‣ Jusqu'au 13·10. Du J. auS. de 14 à 19h ou sur rdv, le 07·09 de16 à 21h, les 08 et 09·09 de 12 à 19h.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergMalgorzata Paszko. Peintures. ‣ Du13·09 au 27·10. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsBruno Hellenbosch. Peintures.‣ Jusqu'au 30·09. Du J. au S. de 14 à18h, le D. de 11 à 15h ou sur rdv.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Jozsa GalleryBoîte de Vices. Oeuvres d'Olga Kisse-leva. ‣ Jusqu'au 27·10. Du J. au S. de12 à 18h ou sur rdv, le 07·09 de 16 à21h, les 08 et 09·09 de 12 à 19h.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Libre CoursRed Land - Yellow Stars. Oeuvres deGao Brothers, Dai Guangyu, Fan Jiu-peng, Zane Mellupe, Li Rui, Mao Ton-gyan et Yang Xun. ‣ Du 13·09 au20·10. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Nathalie ObadiaCreationism's Kiss. Oeuvres de RinaBanerjee. ‣ Jusqu'au 03·11. Du Ma. auV. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenJürgen Drescher. Installations.‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Twig GalleryBeyond Beauty. Oeuvres de Rashid Jo-hnson, Theaster Gates, Hank WillisThomas et Robin Rhode. ‣ Du 08·09au 20·10. Du Ma. au V. de 11 à 18h30,

le S. de 12 à 18h, les 08 et 09·09 de 12à 19h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Xavier HufkensJesus and Nazimova. Oeuvres de JackPierson. ‣ Jusqu'au 06·10. Du Ma. auS. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

XXL ART on Waterloo 503Autour de la Mouvence Cobra. Oeuvresd'Alechinsky, Corneille, Jan Cox, HugoClaus, Maurice Wyckaert, Robjee etBram Van Velde. ‣ Jusqu'au 29·09. DuJ. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 02 347 78 95 ou 0472 45 81 49

Aeroplastics ContemporaryTiré d'une histoire vraie - Based on atrue story. Oeuvres de Léopold Rabus& Guests. ‣ Jusqu'au 27·10. Du Ma. auV. de 11 à 18h, le S. de 14 à 18h, les 08et 09·09 de 12 à 19h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

D+T ProjectClose to me. Oeuvres d'Ivan Argote.‣ Jusqu'au 27·10. Les J. et V. de 12 à18h30, le 07·09 de 16 à 21h, les 08 et09·09 de 12 à 19h.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

FaiderJeff Kowatch. ‣ Du 08·09 au 20·10.Du Me. au V. de 14 à 19h, le S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtBuenos días. Photographies d'IvanAlechine. ‣ Jusqu'au 20·10. Du Ma. auV. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12het de 14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarLa Peinture n'a pas d'excuse. Peintu-res de Bernadette Prédair. ‣ Jusqu'au27·10. Du Ma. au S. de 14 à 19h ou surrdv, les 08 et 09·09 de 12 à 19h.Vision. Oeuvres de Miroslav Tichý, Maï-mouna Guerresi, Max Neumann, Nor-bert Schwontkovski, Miguel Sancho,

Chéri Samba... ‣ Jusqu'au 27·10. Ho-raires ci-dessus.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachWonderful World. Photos de GérardRancinan. ‣ Jusqu'au 10·11. Le Me. de14 à 18h, du J. au S. de 11 à 13h et de14 à 19h ou sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

WaldburgerDon't call it future, m'am. Oeuvresd'Eli Cortiñas. ‣ Jusqu'au 03·11. Les J.et V. de 14 à 19h, le S. de 12 à 17h ousur rdv.UChaussée de Waterloo 4 - 1060 Bruxelles -0494 76 39 47 ou 02 614 69 91www.galeriewaldburger.com

LIÈGE

LIÈGEMonos GalleryJacques Clauzel - Jean Degottex. Pein-tures. ‣ Jusqu'au 21·10. Du Me. au D.(fermé le J.) de 14h30 à 18h30.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -04 224 16 00 ou 0485 91 16 02www.monosgallery.com

Nadja VilenneTokonoma (titre provisoire). Cetteexpo en permanent processus regrou-pera, dans un même dispositif, SuchanKinoshita, Aglaia Konrad, Willem Oore-beek, Eran Schaerf, Olivier Foulon,Walter Swennen, Chris Kimp, JoergFranz Becher, ainsi que d’autres artis-tes invités, en fonction de l’évolutiondu projet. ‣ Jusqu'au 30·09. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

STAVELOTTriangle bleuPeinture #2. Oeuvres de Mil Ceule-mans, Sen Chung, Bernard Gilbert etTinka Pittoors. ‣ Jusqu'au 07·10. Du J.au D. de 14 à 18h30.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day,when those apples fell from the tree.Robert Quint invite Sara Bomans, Char-ley Case, Chloé Coomans, Pascal Cour-celles, Michael Dans, Nina Lassila et Jé-rôme Porsperger. ‣ Du 09·09 au09·12. Les S. et D. de 10 à 18h ou surrdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourCaroline Andrin. Céramique contempo-raine. ‣ Jusqu'au 06·10. Du Ma. au V.de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

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9Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

COURTESY

GAL.MAGDADANYSZ

COURTESY

GAL.DUBOYS

COURTESY

GAL.JEANFO

URNIER

COURTESY

GAL.NOSB

AUM&RED

ING

France

Quatuor – PeintureParis – Galerie Duboys

Ils sont quatre à se partager les cimaises pour le début de sai-son, deux Belges et deux Français. Thierry Diers (1954, Paris)peintre de la cohabitation des langues et des signes, JoëlBrisse (1953, Paris) auteur d’une figuration suggestive, YvanTheys (1936-2004) et sa puissance expressionniste, NoëlleKoning (1960, Bruxelles) et son monde composite et coloré,entre tourments et enchantements (illu).U Jusqu’au 22 septembre. Galerie Duboys, 6 rue des CouturesSaint-Gervais, 75003 Paris. www.galerieduboys.com

Trio – VidéoParis – Magda Danysz

Pour la rentrée, la galerie, qui partage ses activités entre Pariset Shanghai, offre ses espaces à trois plasticiens auteurs de vi-déos. Ce sont le très minutieux néerlandais Erwin Olaf (illu),le français Samuel Rousseau, soucieux du détail, qui intègrel’image au sein d’objets, et le chinois Yang Yongliang, qui as-socie rêve et réalité.U Jusqu’au 6 octobre. Galerie Magda Danysz, 78 rue Amelot,75011 Paris. www.magda-gallery.com

Nicolas Guiet – PeintureParis – Galerie Jean Fournier

Avec ses peintures se développant en trois dimensions, l’ar-tiste français (1976, Paris) propose un nouveau vocabulaire,un nouveau langage de formes qui s’étirent, se développentdans l’espace qui les accueille, tels des vers de poésie avec unrythme, une ponctuation, des reprises.U Jusqu’au 6 octobre. Galerie Jean Fournier, 22 rue du Bac,75007. www.galerie-jeanfournier.com

Allemagne

Peter Buggenhout – SculptureDüsseldorf – Konrad Fischer

Invité de la triennale au Palais de Tokyo à Paris et de Track àGand, où il a réalisé des pièces particulièrement monumenta-les, le sculpteur belge (1963, vit à Gand) réalise des construc-tions à partir de matériaux de récupération et de poussièrepour exprimer le destin et tenter de le contrecarrer.U Jusqu’au 20 octobre. Konrad Fischer Galerie, Platanenstrasse,7, 40233 Düsseldorf. www.konradfischergalerie.de

Luxembourg

Donald Baechler – PeintureLuxembourg – Nosbaum&Reding

Les toiles de l’artiste américain (1956) représentent desfleurs, pièces de monnaie, porte-monnaie, ballons de foot, ba-gues, cornets de glace… Des objets du quotidien présentés demanière frontale, en aplat, à l’instar d’une publicité pour unproduit de consommation de masse. Il s’inscrit ainsi dans laculture populaire et l’héritage du pop.U Jusqu’au 22 septembre. Galerie Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim, 2733 Luxembourg. www.nosbaumreding.lu

Angleterre

Thea Djordjadze – SculptureLondres – Sprüth Magers

L’artiste géorgienne (1971, vit à Berlin) a réalisé pour cetteexposition des pièces en rapport avec son intervention à laDocumenta 13 de Kassel. Créant des formes libres, elle re-court à des matériaux divers et des objets trouvés, qui en réfé-rent à la sculpture traditionnelle ainsi qu’à l’art et l’artisanatde son pays natal.U Jusqu’au 29 septembre. Sprüth Magers, 7 Grafton Street, W1S4EJ Londres. www.spruethmagers.com

COURTESY

GAL.SP

RÜTH

MAGER

SCOURTESY

GAL.KONRADFISC

HER

ANVERSANTWERPENMicheline Szwajcer50 Shades. Peintures récentes de LucyMcKenzie. ‣ Jusqu'au 20·10. Du Ma.au V. de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryThe Ventriloquist. Oeuvres récentes deMatthew Brannon. ‣ Du 09·09 au20·10. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryDragonbaby “Johnny” (Erzmutter-söhnchen on the Rocks). Oeuvres deJonathan Meese. ‣ Jusqu'au 20·10. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

van der MiedenFlatland Camp Project. Oeuvresd'Adam Jeppesen. ‣ Jusqu'au 20·10.Du Me. au S. de 14 à 18h.UPourbusstraat 15 - 2000 Antwerpen -03 231 77 42 - www.vandermieden.com

Zeno X GalleryVi Finns Inte. Oeuvres de Jockum

Nordström. ‣ Jusqu'au 06·10. Du Me.au S. de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEKNOKKE-HEISTMaruani & Noirhomme GalleryMan Ray. Peintures, photos et objets.‣ Jusqu'au 16·09. Du L. au S. de 11 à18h30.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0473 97 72 36 - www.alain-noirhomme.com

OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereAutour de George Grard. Avec lesoeuvres de Paul Delvaux, Constant Per-meke, Léon Spilliaert, Gustave DeSmet, Emile Salkin et Taf Wallet.‣ Jusqu'au 30·09. Du V. au D. de 14 à18h ou sur rdv.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 - www.dmlgallery.be

Toutes voilesdehors

Le moins qu’on puisse dire deWolfgang Tillmans, c’est qu’il estun photographe prolixe etdéroutant. Prolixe dans la mesureoù il ne se passe pas 6 mois sansqu’on entende parler d’un projetnouveau. C’est le casactuellement avec ce quatrième

opus chez Taschen. Déroutant parce qu’en 20 ans decarrière, on ne peut pas dire qu’il ait développé un stylereconnaissable entre tous. Son fil rouge a plutôt été cetteobsession à fouiller les tenants et aboutissants de l’imagephotographique en poussant le médium à ses limites demultiples façons : instantanés de ses amis, photos abstraitesfaites dans une chambre noire sans appareil photo, imageseffectuées avec un photocopieur. Un travail réflexif ensomme, à travers lequel il a tout de même tendu un miroir àtoute une génération avec des thèmes liés à ses modes devie : la sexualité, la remise en question des normes sociales,la déferlante de phénomènes musicaux comme l’Acid House,les grands mouvements de fusion collective comme la LoveParade de Berlin ou l’European Gay Pride de Londres… Dansdes formes assez disparates, il rejoint des artistes commeNan Goldin ou de Larry Clark en décrivant – sans rienomettre du quotidien le plus trivial – la face sombre de lamarginalité. Pour son quatrième livre avec Taschen, Tillmanss’est détourné de cette exploration auto-réflexive qui l’aoccupé pendant plusieurs années en se focalisant sur lemonde extérieur et lointain : Tierra del Fuego, la Tasmanie,l’Arabie Saoudite, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il décritcette nouvelle phase simplement : “Essayer ce que l’appareilphoto peut faire pour moi, ce que je peux faire pour lui”. Il lasymbolise aussi de belle façon par une splendide image decouverture montrant un ciel étoilé par-delà l’horizon. Et depréciser, “mes voyages sont sans but en tant que tel. Je necherche pas des résultats prédéterminés, mais je tente plutôt detrouver l’objet qui d’une certaine façon ou d’une autre parle del’époque qui est la mienne”. Le résultat est une vue singulièrede la vie d’aujourd’hui dans diverses parties du monde,faites de snapshots plutôt étonnants. Un bol d’air parrapport au monde confiné auquel il nous avait habitués.(J.-M. Bo.)

U“NeueWelt”, Wolfgang Tillmans. Éditions Taschen. Couverturesouple, 216 pages, 29,99 €. L’exposition “Wolfgang Tillmans.NeueWelt” sera présentée à la Kunsthalle de Zurich du 1er sept au4 nov 2012.

Nouveau Monde

DR

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10 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Biennale

Le retourh Les Belges seront bienreprésentés à la Biennale desAntiquaires de Paris.

LES ANTIQUAIRES FRANÇAIS ONT comprisque pour tenir un rang, presque le plus hauten termes de force commerciale, et le plushaut en termes d’élégance, la Biennale avaitbesoin de se renouveler tout en consolidantses axes historiques. La Biennale ne se priveradonc pas d’un grand siècle, le XVIIIe, qui fut àla base de sa gloire. Mais pour vaincre deuxdécennies de déclin dû en grande partie audéménagement sous les plafonds si bas desgaleries du Louvre, il faut aussi prendre dusang neuf et ouvrir les espaces à des matièresnouvelles, des espaces temps plus proches denotre quotidien. C’est à cela que s’est employéle comité organisateur de la foire, dirigé ànouveau par Christian Deydier, grand maîtrede l’art chinois ancien, amateur d’objets en ormassif dont il a une connaissance parfaite.

Face à lui et pour entamer ces lignes en fa-veur de nos compatriotes, il y aura GisèleCroës, infatigable et fidèle à cette réunion quiaura forgé sa gloire, à moins que ce ne soit lecontraire.

Depuis 1982 Gisèle Croës affiche ici son sa-voir, sa capacité à trouver des objets rarissimeset sa force intérieure. Elle semble frêle commeEdith Piaf et c’est une reine dont les standsconçus par Marc Corbiau magnifient les ob-jets de bronze millénaires. Les Belges sontcette fois-ci moins nombreux qu’à l’accoutu-mée. Vervoordt, La Mésangère, De Leye, n’en

COURTESY

GALERIE

BER

KOFINEPAINTINGS

Paris a ça de plus que Maastricht, c’est la capitale mondialela Belle-Époque comme dans ce tableau de Berko.

h Près de 150 exposants figurent danscette réunion au faste renouvelé. LaBiennale ratisse large, sans perdre sonâme.

La Biennaleest un must

l Salon

S’IL Y A UN MYTHE DANS LE MARCHÉ DE L’ARTmondial depuis soixante ans, c’est bien la Biennaledes Antiquaires de Paris, qui se tient sous les voûtes duGrand-Palais, entre les Champs-Élysées et le pontAlexandre III. Cette manifestation cultive l’essencemême du goût français des siècles passés, et par là, do-mina très vite le monde, en une période où l’après-guerre ne connaissait rien de ce genre de manifesta-tion.

On ne va pas refaire l’historique de la Biennale ici.Elle fut grandiose et sublime par la beauté du site, parla qualité des pièces exposées, par la diversité desstands et la légèreté de son ambiance. Revenue en sonsocle de fer et de verre, retrouvant la totalité des surfa-

ces disponibles – et même plus que jamais, car legrand salon d’honneur qui jouxte la nef principale estpour la première fois disponible – la Biennale va cher-cher, on l’espère, à nous surprendre et nous émer-veiller.

Pour garder la tête en liaison avec les vagues portan-tes du marché de l’art, la Biennale va consacrer à cer-taines modes, dont font partie les arts décoratifs fran-çais de la seconde moitié du XIXe – remis à la mode parRoberto Polo (qui va ouvrir “Roberto Polo Gallery”,rue Lebeau à Bruxelles, en novembre), puis BernardSteinitz – mais aussi l’Art déco (avec les Vallois) et lesarts plus récents du monde nordique. Elle va égale-ment renforcer la présence de la joaillerie, qui fit vivredes moments de grande intensité commerciale lors dela dernière édition. Il y aura toujours les tenants de laligne classique comme les Kraemer (qui proposerontun ensemble inouï de meubles de Reisener), Steinitz,François Léage, Gismondi ou les Perrin, Jean-MarieRossi (Aveline) ou encore Anne-Marie Morin. Le mo-bilier du XVIIIe siècle mêlé à de beaux tableaux,comme chez les Aaron, a encore ses amateurs, auxUSA et ailleurs dans le monde.

Du côté de l’art Napoléon III, il faudra compter avecle stand de la galerie DL. On y verra une paire de jardi-nières façonnées chez Barbedienne sur des dessins deLouis-Constant Sévin (1821-1888). Leur meuble decour ottoman produira sûrement un effet admirable.Il date de 1901.

La galerie Chadelaud fera elle aussi merveille dans cegenre, comme il y a deux ans, notamment grâce à unensemble de décor de cheminée imaginé par EdouardLièvre (1828-1886) et créé par la firme “L’Escalier deCristal”, à Paris. Pour les tableaux anciens, outre Ri-chard Green, qui aime beaucoup Paris, il y aura noscompatriotes De Jonckheere, qui ont ouvert il y aquelques mois une galerie à Genève. Leurs tableauxflamands seront confrontés à ceux du monument bri-tannique précité, mais aussi à ceux de la Galerie Saint-Honoré. Mais il n’y aura pas que des peintres flamandsanciens. Grâce à Charles Bailly on verra de la grandepeinture espagnole. Tandis que Sarti nous permettrad’admirer de très beaux peintres italiens, et, par l’en-tremise de Frank Baulme et Alexis Bordes, on dégus-tera de puissants morceaux français, peints ou dessi-nés.

La Biennale se doit de jouer l’éclectisme en prenantla crème quant à la qualité. 150 exposants c’est unchiffre clé, au croisement de la grandeur et de l’effica-cité, sans tomber dans la démesure mosane de Maas-tricht.Philippe Farcy

UDu 14 au 23 septembre. Entrée : 30 €. De 11h à 20h.Nocturnes les mardi, jeudi et samedi, jusque 23h. Plusieursgrands chefs étoilés de “Relais et Châteaux” (Roth, Charial,Chibois, Lorain…) tiendront à tour de rôle les fourneauxdu restaurant principal durant la manifestation.

COURTESY

GALERIE

MATH

IVET

Ce bronze archaïque nommé“Fang Ding” (un d’une paire)se trouvera chez Gisèle Croës.Il date du début de la dynastiedes Zhou Occidentaux (1050-771 avant J.-C.) et mesure25 cm de haut.

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11Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

de l’âge d’or

sont pas. Mais il y aura Époque Fine Jewels,cette galerie de Courtrai qui fait un tabac à laTefaf et qui en fera un autre par ici, car les bi-joux Art nouveau, français surtout, sont rares.Il faut leur associer pour le support VéroniqueBamps et ses bijoux plus anciens encore.

Les joailliers seront à nouveau mis à l’hon-neur cette année, avec un renforcement de lacréation contemporaine. Les grands acheteursinternationaux deviennent dingues devantles parures de Chopard, Cartier, Mauboussinou Van Cleef. Et même si ce sont les grandesmaisons de la place Vendôme qui porterontles plus beaux chapeaux, nul doute que lesspécialistes des bijoux XIXe et XXe sièclesauront droit de cité.

Véronique Bamps a un frère et c’est PatrickBerko. Ils aiment tous les deux la même pé-riode, celle de Napoléon III et des premiersprésidents de la IIIe République, genre Mac-

Mahon ou Poincaré. Mais pour lui, on saitqu’après ses enfants ce sont les peintres quicomptent. On verra donc sur son stand desœuvres typiques de l’ambiance Belle Époque,comme cette vue ci-contre de l’Avenue duBois, devenue avenue Foch après 1918. C’estcelle qui mène au champ de courses versNeuilly. La toile de 66 x 112 cm date de 1877.

On parlait de sang neuf et il y en aura, ducôté belge justement. Jos Boon, candidat mal-heureux à la présidence de la Chambre desAntiquaires de Belgique en sera pour la pre-mière fois. Lui aussi aime la fin du XIXe siècle,mais il apprécie plus encore les peintres bel-ges postimpressionnistes et fauves. Cet apportà la Biennale n’est pas négligeable pour nosartistes. Puis il y a “Le Couvent des Ursulines”,dirigé par Jean-François Taziaux. Le Liégeoiscontinue sur sa lancée et défend le style Char-les X. Son dernier stand à la Brafa était unemerveille par la qualité des objets et meublesprésentés. C’était aussi un moment de bra-voure signé par Monsieur “Sans Chi-Chi”, àsavoir Gérald Watelet. Ici on verra le Namu-rois et Liège main dans la main, à nouveau. Etc’est la Meuse qui va remuer la Seine. Taziauxnous a promis un stand passionnant. Atten-dons donc avec impatience d’être dans huitjours.

Un autre Belge fait son entrée sous la ver-rière du Grand-Palais. Il s’agit de Didier Claes,dont parle notre collègue Turine par ailleurs,comme il le fait de Bernard de Grunne. Cesont deux de nos meilleurs spécialistes en artafricain. On ouvre vendredi prochain.Philippe Farcy

U Infos : www.sna-france.com

de l’élégance. Au-delà du seul commerce, la Biennale doit jouer sur ce raffinement que l’on trouvait déjà à

VÉR

ONIQUEBAMPS

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12 Adjugé! SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Portrait

Karl Lagerfeld,un passionnéd’artKARL LAGERFELD A ÉTÉ APPELÉ PAR LES orga-nisateurs de la Biennale pour concevoir la miseen scène de ce qui est également un spectacle vi-suel. Avant lui, de grands décorateurs ou met-teurs en scène de théâtre ou d’opéra avaient agitéleurs crayons pour concevoir des plans flirtantavec le sublime. Ce fut le cas de Pizzi et de Decar-pentrie; il y en eut d’autres.

Les rares documents délivrés à la presse pourcette année laissent entrevoir une Biennale rem-plie de majesté et de clarté, simple et rythmée pardes arcades. Lesquelles feront penser aux galeriescouvertes du temps de Louis-Philippe, près duboulevard des Italiens ou sur la rue de Rivoli,pour faire référence à Haussman. L’homme ha-billé de noir et d’un col blanc va jouer sur les li-gnes sobres et monumentales, comme Perrault,qui donna la grande colonnade du Louvre. Lechoix du blanc monochrome mettra les meubleset objets bien en évidence.

Lagerfeld est un personnage unique dont lespresque 80 ans n’affectent en rien l’imaginationet la fibre créatrice. Il vénère la princesse Palatine,qui lui fit comprendre qu’un Allemand peut con-quérir Paris en toute simplicité, avec un peu degénie. Il affectionne Frédéric II et admire les suc-cès de la Pompadour.

Le grand couturier hanséatique est un hommede son temps mais qui vit comme au XVIIIe siècle,entouré d’une cour et en cultivant un raffine-ment extrême. Lagerfeld est un peu un roi à Paris.Il a toujours utilisé les plus beaux meubles et ob-jets comme s’ils venaient d’être créés et pascomme des pièces de musées. Le style Louis XVest ce qu’il a toujours préféré, pour sa légèreté.Malaparte disait que c’était ce que les Françaisavaient fait de plus moderne. Lagerfeld pense demême en disant que seuls les meubles de cetemps s’adaptent parfaitement aux corps. Il aaimé passionnément l’Art déco qui décora du-rant quinze ans son appartement de la placeSaint-Sulpice à Paris, et dont il se sépara en tota-lité en 1975, en vente publique. Puis il vendit en2000 toute une maison qui se trouvait sur la Ri-viera française, chez Christie’s. Collectionneurdans l’âme comme les Berger et Saint-Laurent, ilaura accumulé des trésors par le nombre et par laqualité. C’est lui qui le premier à Paris acheta dessièges comme s’il s’agissait de sculptures.

Proposer à Lagerfeld de dessiner un écrin pourles meubles et objets de la Biennale semble doncune évidence, d’autant que c’est son lieu préférépour ses défilés de mode. Reste une question :pourquoi avoir attendu si longtemps pour le luidemander ?Ph. Fy.

FRANCOIS

MORI/AP

Monaco

La vente par Artcurial des trente-huit véhi-cules anciens et modernes de SAS Rainierde Monaco, le 26 juillet dernier, a parfaite-ment comblé le vendeur, soit le prince Al-bert. La totalité des véhicules a trouvé pre-neur, le plus souvent bien au-delà des esti-mations. Il n’y avait pas de prix de réserve.La vente a rapporté au total 1 180 000 €. Lelot le plus cher fut enregistré sur une Mer-cedes 500 SEC de 1983. Estimée à15 000 €, elle est partie à 117 000 €.

117 000 €

COURTESY

ARTCURIALMOTO

RCARS

Rainier pourrégner

Prince et souverain de son état, Rainier IIIétait un prince parmi les collectionneurs.Son fils ne vendait que quelques machi-nes parmi bien d’autres, un peu commeon vend un fond de grenier ou de cave àvins. Parmi les jolies surprises de la jour-née du 26 juillet, il y eut également les62 600 € obtenus par la Ford A Roadsterde 1930. Elle était annoncée à 14 000 €.

62 600 €

COURTESY

ARTCURIALMOTO

RCARS

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13Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Biennale

Les arts tribauxà Parish La Biennale des Antiquaires et le Parcours des Mondes ouvrent leursportes aux arts premiers africains.

VOUS QUI AIMEZ LES ARTS PREMIERS, afri-cains notamment, Paris a de quoi combler vosvœux en septembre. La Biennale des Anti-quaires, du 14 au 23 et le Parcours des Mon-des du 11 au 16 mettent les petits plats dansles plus fumants pour vous réserver des sur-prises ! Dans ce concert d’enseignes presti-gieuses, trois maîtres atouts des Arts Premiers,dont deux Belges d’exception : Bernard deGrunne et Didier Claes, qui y retrouvent leurexcellent confrère français Bernard Dulon. Dubeau linge, des rendez-vous et des pièces àvous faire voir des mirages. C’est à l’architecteghanéen de Londres, David Adjaye, que deGrunne a confié l’orchestration de son stand,riche par ailleurs d’une sculpture de fauxmasques du fameux David Hammons, richeaussi de vrais masques de danses Dan de laCôte d’Ivoire.

Atout jeune et figure de lance atypique,Claes crée la sensation avec un grand fétiche àclous, un nkondi Kongo emblématique, avecune statue nkisi Yaka dont la figure, très parti-culière et allongée, aurait inspiré Picasso pourses “Demoiselles d’Avignon”, avec des reli-quaires Fang et Kota ou une statue de chef

perlée du Cameroun.Présent à la Biennale mais aussi au Parcours

des Mondes, Bernard Dulon, passionné s’il enest, table son Grand Palais sur un portrait fu-néraire du Cameroun, véritable intercessionavec les ancêtres, et d’autres objets choisis. “Yêtre ou pas ?” : Dulon a choisi ! C’est du côté deSaint-Germain, rue de Seine, rue des Beaux-Arts, rue Callot, que le Parcours des Mondes –Afrique, Asie, Océanie, Amérique – envahitgaleries et pas de portes. Outre les galeries pa-risiennes bien en place, on y trouve, six joursdurant, des galeries étrangères attirées par leplaisir de se recentrer autour de leur sujet deprédilection. 64 galeries se sont passé le mot,d’où l’amplitude de la balade à prévoir. D’où lamanne d’objets à déguster des yeux. Rayonarts d’Afrique, outre les autochtones, dontBernard Dulon précité, une dizaine de galeris-tes belges y jouent de concert. Têtes d’affiche :Pierre et Valérie Dartevelle, Patrick et OndineMestdagh, Joaquin Pecci, Jo De Buck, LaurentJacob. À vos porte-monnaie ou, plus simple-ment, à vos découvertes et regards quibrillent !Roger Pierre Turine

COURTESY

GALERIE

BER

NARDDEGRUNNE–TR

IBALFINEARTS

Sommet de calebasse de la société Bugabo, LubaOrientaux, RDC, 32cm.

COURTESY

GALERIE

DIDIERCLAES

Beeldje Hout, “Statuette Yaka Nkisi”, bois, peau,fibres végétales (cordelettes et tissus), RDC.

Le marché 13

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14 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Un peu de Liège chez Elsen

h La 114e vente du15 septembre va comporterquelques trésors, de la Grèceantique à la Belgiquemoderne.

COMME TOUJOURS DANS LES VENTESde numismatique, on trouve des chosesétonnantes, qui parlent de l’histoire deshommes. 1564 lots seront à prendre au65 de l’avenue de Tervuren la semaineprochaine, et plus de 2000 ans d’histoireseront à contempler.

On vous passe les statères de Lycie à500 € qui ont 2500 ans ou les piècesfrappées sous Néron et figurant Augusta(100 €), pour aller à la rencontre de nosépoques médiévales. Le lot 590 est undocument rare. La pièce fut frappée sousle marquis Robert de Neustrie (888-923), vers 920, dont l’atelier se situa àTour puis à Chinon. La pièce commé-more le transfert des restes de saintMartin à l’évêché de Tour, en 919. LaNeustrie avait Orléans comme capitale.Le lot est annoncé à 1250 €.

Pour 1000 €, on devrait emporter undouble ducat d’or du temps des gouver-neurs Albert et Isabelle. Albert d’Autri-che était évêque de Tolède et vice-roi duPortugal avant de quitter les ordres et dese marier avec la fille de Philippe II d’Es-pagne, en 1599. Cette dernière, notregouvernante, devait épouser Ernestd’Autriche mais il décéda en 1595. Sonfrère Albert le remplaça donc.

Une des raretés de la vacation sera uneplaque frappée à Saint-Vith par Jean deMontjoie et de Bütgenbach (1346-1352).

On escompte 7500 € de ce lot qui rap-pelle que Saint-Vith faisait partie desétats temporels de l’abbaye de Stavelot-Malmédy, mais que la seigneurie passadans le domaine luxembourgeois auXIIe siècle. La comtesse Ermesinde deLuxembourg, qui avait fondé en 1247 lapetite abbaye de Clairefontaine prèsd’Autelbas, avait épousé Waleran deLimbourg. Par le jeu des successions, lefief passa d’une autorité à l’autre jus-qu’en 1346 quand Jean de Montjoie enprit le contrôle. Il fit fortifier Saint-Vith

contre l’avis de son suzerain Charles IVde Luxembourg. Un atelier monétairefut créé, et il dura jusqu’au décès du sirerebelle, en 1352.

Du coup, tout ce qui apparaît sur lemarché en provenance de ce lieu est ra-rissime. La plaque est ici qualifiée de“très belle”. Ce n’est donc pas lameilleure qualité, mais bon… Pour ce quiest de Liège, il y a plus de trois pages delots d’époques diverses. L’une des plusbelles pièces est un denier d’un artisteanonyme, peut-être frappé à Thuin vers1030. On y voit l’évêque Réginard(1025-1037 sur le trône), et cela rappelleque Thuin était liégeoise depuis leIXe siècle. La pièce est annoncée à2500 €. C’est le même prix qui est an-noncé au lot 889, pour un patagon ou pa-tacon de la valeur d’un écu, figurant l’ef-figie de saint Lambert. Celle-ci s’inspiredu fabuleux portrait en argent massif, àmi-corps, du saint de Liège et Maastricht,conservé au musée de la cathédraleSaint-Paul à Liège. La pièce de monnaieest extrêmement rare et date de 1724.Ph. Fy.

UVente le 15 septembre à 9h dumatinpuis à 13h.

ELSEN

Cette pièce de 1724 est illustrée de l’effigie de saint Lambert. Elle est annoncée à 2 500 €.

l Vente publique

Horta et VDK en ordre de batailleh Les choses commencentsérieusement le week-endprochain. De quoi affûter lesagendas.

LA RÉCOLTE DE LA PREMIÈRE vaca-tion de rentrée chez VDK a été bonne,comme elle le fut chez Horta, à voir lescatalogues sortis récemment. Les ventesauront lieu d’abord chez Horta les 10 et11 puis chez VDK les 11 et 12. La salle deventes Rops fut la première lors du der-nier dimanche d’août, à ouvrir les dé-bats. Puis la Galerie Moderne fut ladeuxième sur cette voie. On y reviendrala semaine prochaine.

Chez VDK on mettra en évidencequelques lots sympathiques, mais quin’affichent pas de grandes valeurs. Cen’est de toute façon pas de saison. Lesesprits ne sont pas encore chauffés àblanc. En hors-d’œuvre, on pourra s’en-ticher d’une huile sur panneau, peintepar Oswald Poreau (1877-1955) et figu-rant “La Mer à Port-Bara”, dont le ta-bleau définitif fut acquis, dit le catalo-gue, par la reine Elisabeth en 1950. On

espère 200 à 300 € de ce petit lot. Une“Marine” de Louis Verboeckhoven(1802-1889) devrait monter à 1 500 €si la marée est forte. Un dessin de RogerSomville (né en 1923) dénommé “Fem-mes endormies” est annoncé à 400 €.

Il y a plus cher et c’est plus ancien. No-tamment avec une école rhénane duXVIe siècle représentant une “Adorationdes Bergers”, peinte sur panneau de pinà fond doré et que les experts de la salleannoncent entre 25000 et 35000 €. En-fin, pour 1 500 €, il semble possibled’emporter une grande toile de 79 x120 cm, figurant un cheval blanc dansson box, accompagné de deux jeuneschiens jouant dans la paille. C’est unehuile d’Alexander Clarys (1857-1930).

Ici, les tableaux font force de locomo-tive pour conforter le chiffre d’affaires;rien ne change sous le soleil. Commec’est le même astre qui inonde l’avenuede Roodebeek chez Horta, les tableaux yont fleuri tout l’été. La récolte sera sansdoute sympathique. Plus que les heuresterribles vécues par un grand nombrede marins sur de frêles esquifs qui sontpris dans une tempête véhémente. Ils’agit d’une toile de François Musin(1820-1888), affichant 115 x 180 cm etévaluée entre 6000 et 8000 €. Pour sor-

tir des tableaux mais rester dans cettemême zone de prix, la salle présenteraau lot suivant une montre-braceletd’homme en or jaune, signée par Bre-guet. La montre est vendue avec ses do-cuments et sa boîte d’origine. Un peu

plus tard on verra passer une commodescriban en placage d’érable, citronnier etnoyer. C’est un travail suisse, sans doutebernois, du XVIIIe siècle. La salle espèreadjuger ce lot entre 15000 et 20000 €.Ph. Fy.

VDK

1 500 € devraient suffire pour emporter ce cheval à l’écurie chez VDK.

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15Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Foires

Tout l’abcà Berlinh Abc Art Berlin ouvre le bal de la rentrée des foires, et prend placedans le cadre de la Berlin Art Week.

LA GRANDE RENTRÉE DES FOIRES débu-tera à Londres en octobre (11-14) avec laFrieze, talonnée par la Fiac parisienne(18-21). Ces deux rendez-vous majeurs sontnéanmoins précédés d’une quantité d’autresfoires, souvent internationales mais bienplus modestes, ce qui ne limite en rien leurintérêt. Seul hic, la multiplication incessantede ces manifestations, qui sont désormais as-similées à des expositions, oblige les visiteursnon locaux à tenir un calendrier serré et à sé-lectionner. On constate d’ailleurs un déve-loppement croissant des sites Internet de cesfoires, avec des liens vers les galeries et leurprogrammation, histoire de pouvoir s’infor-mer, voire acheter, à distance.

À Bruxelles, les choses sérieuses débute-ront le 4 octobre avec deux foires : la Art onPaper au White Hôtel et la nouvelle Fotofore-ver à Tour et Taxis – on y reviendra. On no-tera aussi dès à présent que The Wall Art Fair,qui s’ouvrira à Lyon le 27 septembre, projettede s’implanter aussi à Bruxelles. À suivre.

Le premier rendez-vous capable de focali-ser l’attention est la foire abc Art Berlin, quiregroupe 127 galeries en provenance de 19pays, plus environ 80 éditeurs. Berlincompte une forte activité créatrice puisquede nombreux artistes s’y sont implantés.Mais la ville connaît néanmoins un retrait

d’effervescence car artistes, galeristes etmarchands n’y trouvent pas d’échos suffi-samment positifs. Certaines galeries ontd’ailleurs quitté la ville pour s’installer à Co-logne ou Düsseldorf. Néanmoins la foire, quise tient durant la Berlin Art Week, marquantla rentrée de saison, et qui a demandé auxgaleristes de miser essentiellement sur unartiste, attire quelques galeries de premierplan, dont la londonienne Maureen Paleyqui montrera David Thorpe, dont SprüthMagers, Kamel Mennour de Paris et KonradFischer qui se présente avec Sofia Hulten.Deux galeries de chez nous seront présentes,Tim Van Laere d’Anvers qui mise sur les des-sins, installations et peintures de Kati Heck,et Dépendance de Bruxelles très branchéesur l’art allemand et qui annonce Thilo Hein-mann. On ajoutera bien évidemment laBelge de Dubai, Isabelle van den Eynde spé-cialisée dans les artistes du Moyen Orientavec au programme Farjhid Maleki et lechoix de présenter le Belge Peter Rogiers(1967) en la galerie Thomas Schulte, qui fêteses 20 ans !C.L.

UAbc Berlin. Ouverture sur invitation le13 septembre. Du 14 au 16 septembre. StationBerlin, Luckenwalder Straße 4-6, 10963 Berlin.

COURTESY

GALERIE

TIMVANLAER

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Une installation de Kati Heck, artiste présentée àBerlin par la galerie anversoise Tim Van Laere.

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16 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Chers souvenirs

h Redécouverte de photos usuelles.

L’EXPOSITION “PHOTOGRAPHIES DE LÉGENDES,légendes de photographies”, qui a eu lieu le week-end passé chez Millon, proposait à la vente à prixfixes trois lots d’images de belle qualité, certaine-ment très décoratives, mais qui, au départ, n’ont pasété prises avec une volonté d’art.

Et pour cause, celles des deux premiers ensemblesprovenaient de studios de portraits des familles.D’une part, les photos de la “dynastie” suisse des De-riaz – photographes de père en fils – dont la sélectionreflète les styles d’époques successives. On en retientdes portraits dignes de Sander, ainsi que quelquesmises en scènes témoignant de la “folklorisation” dela campagne par les gens d’image à l’époque mo-derne. D’autre part, les photos de Lazhar Mansouri,qui tint un studio à Aïn Beïda dans les Aurès dans lesannées 1950-60. Une vingtaine de clichés au total,témoignant de l’écart culturel entre tradition et mo-dernité qui traversait la société algérienne d’alors. Letroisième ensemble, tiré en grand format sur de l’Il-fochrome, reprenait les photos prises au milieu duXIXe siècle par le Maharaja de Jaïpur, Ram Singh II,un passionné de l’image argentique.

En fait, cette vente est assez caractéristique de l’en-gouement actuel pour les fonds photographiques et,plus particulièrement, ceux de professionnels, qui,pendant plus d’un siècle, ont eu pignon sur rue dansles moindres villages du monde entier. Par leur redé-couverte, ces images, qui, auparavant, n’étaient cen-sées intéresser que l’entourage de leurs protagonis-tes, passent du registre du souvenir attendri à celuide l’exotisme. Voire même à celui de l’ethnologie vi-suelle.

En Belgique, il y a eu un précédent célèbre avec laredécouverte de Norbert Ghisoland par son petit-filsMarc, dans les années 1970. Un succès incroyable

pour ce studiotiste de Frameries. Sa renommée pos-thume lui valut de multiples expositions (dont uneau Palais de Tokyo à Paris) et plusieurs monogra-phies (dont un Photopoche). Mais il n’est pas un casisolé. En Afrique, il y eut les célébrissimes SeydouKeita et Malik Sidibé, en Espagne, Virxilio Vieitez, enItalie, la famille Alinari, aux Etats-Unis, Mike Disfar-mer… Dans ce même registre de la redécouverte onne peut pas oublier Jacques-Henri Lartigue. Ses sou-venirs personnels de la Belle-Époque avaient telle-

ment fasciné John Sarkowski, le conservateur photodu Moma, que celui-ci lui consacra une expositiondans la prestigieuse institution new-yorkaise. C’estainsi que Jacques-Henri avait 69 ans quand la gloirelui vint… Précisément, parlant de lui, cinq de sesmerveilleuses photographies (en épreuves origina-les) étaient également exposées chez Million. Ellesseront mises en vente aux enchères chez Millon Parisen novembre. Estimation ? Entre 20 000 et 30 000 €.Jean-Marc Bodson

JACQUES-HEN

RILARTIGUE

Mardi gras avec Bouboutte, Louis, Robert et Zissou, Paris 1903. Tirage au gélatino-bromure d’argent d’époque (1894-1986).