Arts Libre du 9 novembre 2012

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. COURTESY GALERIE FRED LANZENBERG NATURE VIBRATOIRE PP. 4-5 Supplément à La Libre Belgique - N°162 - Semaine du 9 au 15 novembre 2012 COURTESY GALERIE FRED LANZENBERG

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Nature Vibratoire

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

COURTESY GALERIE FRED LANZENBERG

NATUREVIBRATOIRE PP.4-5

Supplément à La Libre Belgique - N°162 - Semaine du 9 au 15 novembre 2012

COURTESY GALERIE FRED LANZENBERG

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2 L'actu SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Toute la force picturale du dessin

h À Bruxelles, la galerie XavierHufkens organise la premièreexposition rétrospectiveexclusivement consacrée aux dessinsde l’artiste américaine Roni Horn. Ungrand moment !

LES DESSINS DE RONI HORN SONT DES peinturespar leur matérialité picturale et par leur densité. Parl’usage des pigments, des matières et par les traite­ments chromatiques. Elle les appelle “dessins” parceque ce sont des œuvres sur papier et que des notes,des chiffres et des mots, y sont inscrits au crayon.Comme autant de références personnelles relativesaux compositions en train de s’élaborer.

La nuance ne paraît peut­être pas capitale, dans cestechniques où la mixité est toujours de la partie. Ce­pendant, elle s’inscrit un peu à rebours si l’on consi­dère les œuvres dans leur ordre chronologique : lesœuvres les plus récentes, les plus monumentales etles plus complexes adhèrent davantage à la notion dedessin que les premières, des années 1980. Ces peti­tes entités picturales dans lesquelles la forme abs­traite trouve sa cohérence, sa concision, sa densité,par le traitement chromatique – beaucoup plus éla­boré et riche qu’il ne peut paraître initialement. Sansdoute parce que les formes intriguent en un duo quin’a d’autre sens qu’être lui­même. Qu’être là en tantque forme et entité chromatique autonome.

Une gémellité que l’artiste exploite très volontierset qui engendre automatiquement une tension – es­sentiellement entre les deux composantes. Jumelles,elles sont cependant différentes. Parentes, mais im­posant, par des nuances, une personnalité distincte.De là, une rivalité, une rencontre, mais aussi uneconfrontation, une dynamique interne dont l’artisteva se servir pour avancer dans son projet de faire vi­vre une abstraction.

Et c’est tout l’enjeu de la peinture – surtout abs­traite. Il faut donner vie à ce qui n’est rien d’autrequ’une création ex abrupto. Il faut la faire exister. Etpour cela, il faut qu’elle nous parle, qu’elle nous in­trigue, qu’elle nous force à la considérer, voire qu’ellenous émeuve, qu’elle nous séduise ou qu’elle provo­que une aversion.

C’est précisément cette force de conviction qu’at­teint Roni Horn dans la série des œuvres de 1984 à1989. Elle multiplie les propositions, les agence­

ments et, déjà, les découpes. Elle crée des rapproche­ments, des oppositions, des ententes et des rejets. Enun mot, d’un dessin à l’autre, d’une peinture àl’autre, c’est une sorte de danse qui s’accomplit de­vant nos yeux. Une danse qui va de l’observation dis­tante à l’étreinte, un incessant mouvement d’appro­che dans lequel la création picturale et les flux vitauxse mixent.

Au fil du temps, le travail de Roni Horn prend deschemins divers en tissant d’autres rapports, plus col­lectifs parfois, différemment structurés. Et la pein­ture gagne là en matiérisme vibrant, en multiplicitéchromatique, en luminosités, là s’engage dans unemonochromie aux variations plus douces. Le travailde découpage et de recomposition prend de l’am­pleur, les formes s’accommodent des architecturesimposées par les assemblages. Verticales, elles de­viennent gouttes de pluie de couleur, horizontales,elles s’étendent, en angles, elles se configurent géo­métriquement… D’autres accords naissent, d’autresdispositifs trouvent leurs assises momentanées et lescouleurs changent selon les humeurs, les sentiments.

Dans la série la plus récente, monumentale, lescompositions ressemblent davantage à des plans.Qui, plutôt que guider l’utilisateur, s’ingénieraient àle perdre dans un dédale inextricable, bien que lestracés de bases soient strictement géométriques. Laforme colorée est devenue une ligne souple et si­nueuse. Mais, discontinue, coupée dans ses élans,présente en bribes, elle finit par constituer une figureentre chaos et stabilisation. On disait qu’il s’agissaitd’une métaphore de la vie ?Claude Lorent

Publication

En janvier prochain sera publié le premier ouvrage consacré auxdessins de Roni Horn, chez l’éditeur d’art suisse de Zurich, JRPRingier, à l’initiative des galeries Hauser&Wirth et Xavier Hufkens.“Roni Horn 159 drawings”. 336 p., reproduction de tous les dessinsen planches couleur, textes : “The Pigments Drawings”, par BrionyFer et “Such as it is”, par Tacita Dean.

Commentaire

Artistes enrangsd’oignons !

Par Roger Pierre Turine

Le titre de notre édito peut donner àréfléchir : des artistes numérotéscomme des sportifs, avec l’attributionde places dans la hiérarchie, de 1 à 100pour la visibilité. Le très sérieux Journaldes Arts donne la liste des cent pre­miers artistes répertoriés dans unenomenclaturemondiale, qui tientcompte, avant tout, des chiffres devente de chacun d’eux pour les dépar­tager. On appelle cela l’Artindex, etc’est la société Artfacts qui en dresse laliste. Constat d’emblée, le nombreimpressionnant de créateurs améri­cains plébiscités, les Allemands ne seclassant pasmal non plus – en nombreet qualité. Cela veut­il dire charrette ?Pour ceux qui achètent de l’art commeon place son argent, dans un rende­ment plus oumoins certifié garanti, laliste a valeur probante. Lesmieux et lesplus vendus étant, il va de soi, les nu­méros (quelle horreur, quand il s’agitd’art !) à privilégier avant tout achat quifera date dans votre patrimoine. Pourles autres, attentifs surtout au bonheurindicible de l’œuvre qui émeut, pas deliste qui tienne, sinon à titre indicatifdes tendances qui l’emportent pourl’instant. Et l’article de souligner quedans unemajorité de cas, ces artistesvivent et travaillent dans leur pays – lascène artistique américaine étant forcé­ment, vu le nombre de ses ressortis­sants, jugée encore et toujours la plusdynamique. Dans cette liste dûmentnumérotée des cent noms de la hauteartistique version 2012, deux Belgesseulement : Francis Alÿs et Luc Tuy­mans. Le premier vit auMexique etoccupe une enviable vingtième place.Le second – et comment en auriez­vousdoutémême si vous n’aimez pas sapeinturemolle – vit à Anvers et seclasse 74e, juste derrière Sophie Calle etdevantMichelangelo Pistoletto. LaFrance, grande nation, classe cinq deses ressortissants : Boltanski (38e),Pierre Huyghe (53e), Buren (58e), SophieCalle (73e), Morellet (84e). Où sont lesVenet, Messager, Soulages, pourtanttêtes d’affiche de longue date ? Allezsavoir ! Quant aux dix élusmenant lebal, pas vraiment de surprise, ce sontde solides pointures. Dans l’ordre :Bruce Nauman, Gerhard Richter, CindySherman, Ed Ruscha, John Baldessari,Georg Baselitz, LawrenceWeiner,Thomas Ruff,WilliamKentridge,Olafur Eliasson. Serra (19e), Kiefer (24e),Hirst (25e), Viola (32e), Koons (35e),Hockney (51e), Marlène Dumas (79e),Penck (87e), Kosuth (100e)…À quoi rime et rame ce ramdam ? Lavaleur de l’art n’est­elle pas à considé­rer autrement, fussions­nous des naïfs ?

Bio express

Américaine née à NewYork (en 1955), où ellevit et travaille, Roni Hornest diplômée de l’univer-sité de Yale. Sa premièreexpo solo remonte à1980. Elle pratique lasculpture, la photo, ledessin et l’on considèregénéralement qu’elleappartient au courantpost-minimalisme. Elles’intéresse à la relationentre l’homme et lanature. Depuis 1975, ellefait de fréquents séjoursen Islande, une terre oùla nature exerce uneforte influence sur sadémarche. Elle a parti-cipé aux Biennales duWithney, de Venise, à laDocumenta et a exposédans des musées aussiprestigieux que la Tatelondonienne ou le CentrePompidou. Elle estreprésentée, en Europe,par les galeries XavierHufkens et Hau-ser&Wirth.

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Infos pratiques

Roni Horn. “Selected Drawings 1984 – 2012”. GalerieXavier Hufkens, 6-8 rue Saint-Georges, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 24 novembre. Du mardi au samedi de 12h à18h. Dans l’accrochage de l’étage, voir les photos deRoni Horn, et autres œuvres de Adam Fuss, RobertMapplethorpe, David Altmejd, Sterling Ruby…

De gauche à droite et dehaut en bas, les œuvres deRoni Horn reproduites iciont été exécutées en2010, 1989, 1989 égale-ment et, enfin, 1984.

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“Lorsqu’on medemande ce que jefais, j’ai tendanceà dire que jedessine – c’esteffectivement monactivité principale– et tout montravail a cela encommun quel quesoit l’idiome ou lematériel.”Roni Horn

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3L'actuSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

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l Expo en vue

Toute la force picturale du dessinments et, déjà, les découpes. Elle crée des rapproche­ments, des oppositions, des ententes et des rejets. Enun mot, d’un dessin à l’autre, d’une peinture àl’autre, c’est une sorte de danse qui s’accomplit de­vant nos yeux. Une danse qui va de l’observation dis­tante à l’étreinte, un incessant mouvement d’appro­che dans lequel la création picturale et les flux vitauxse mixent.

Au fil du temps, le travail de Roni Horn prend deschemins divers en tissant d’autres rapports, plus col­lectifs parfois, différemment structurés. Et la pein­ture gagne là en matiérisme vibrant, en multiplicitéchromatique, en luminosités, là s’engage dans unemonochromie aux variations plus douces. Le travailde découpage et de recomposition prend de l’am­pleur, les formes s’accommodent des architecturesimposées par les assemblages. Verticales, elles de­viennent gouttes de pluie de couleur, horizontales,elles s’étendent, en angles, elles se configurent géo­métriquement… D’autres accords naissent, d’autresdispositifs trouvent leurs assises momentanées et lescouleurs changent selon les humeurs, les sentiments.

Dans la série la plus récente, monumentale, lescompositions ressemblent davantage à des plans.Qui, plutôt que guider l’utilisateur, s’ingénieraient àle perdre dans un dédale inextricable, bien que lestracés de bases soient strictement géométriques. Laforme colorée est devenue une ligne souple et si­nueuse. Mais, discontinue, coupée dans ses élans,présente en bribes, elle finit par constituer une figureentre chaos et stabilisation. On disait qu’il s’agissaitd’une métaphore de la vie ?Claude Lorent

Publication

En janvier prochain sera publié le premier ouvrage consacré auxdessins de Roni Horn, chez l’éditeur d’art suisse de Zurich, JRPRingier, à l’initiative des galeries Hauser&Wirth et Xavier Hufkens.“Roni Horn 159 drawings”. 336 p., reproduction de tous les dessinsen planches couleur, textes : “The Pigments Drawings”, par BrionyFer et “Such as it is”, par Tacita Dean.

Bio express

Américaine née à NewYork (en 1955), où ellevit et travaille, Roni Hornest diplômée de l’univer-sité de Yale. Sa premièreexpo solo remonte à1980. Elle pratique lasculpture, la photo, ledessin et l’on considèregénéralement qu’elleappartient au courantpost-minimalisme. Elles’intéresse à la relationentre l’homme et lanature. Depuis 1975, ellefait de fréquents séjoursen Islande, une terre oùla nature exerce uneforte influence sur sadémarche. Elle a parti-cipé aux Biennales duWithney, de Venise, à laDocumenta et a exposédans des musées aussiprestigieux que la Tatelondonienne ou le CentrePompidou. Elle estreprésentée, en Europe,par les galeries XavierHufkens et Hau-ser&Wirth.

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Infos pratiques

Roni Horn. “Selected Drawings 1984 – 2012”. GalerieXavier Hufkens, 6-8 rue Saint-Georges, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 24 novembre. Du mardi au samedi de 12h à18h. Dans l’accrochage de l’étage, voir les photos deRoni Horn, et autres œuvres de Adam Fuss, RobertMapplethorpe, David Altmejd, Sterling Ruby…

De gauche à droite et dehaut en bas, les œuvres deRoni Horn reproduites iciont été exécutées en2010, 1989, 1989 égale-ment et, enfin, 1984.

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“Lorsqu’on medemande ce que jefais, j’ai tendanceà dire que jedessine – c’esteffectivement monactivité principale– et tout montravail a cela encommun quel quesoit l’idiome ou lematériel.”Roni Horn

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 L'actu SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

SUR LES PHOTOS DE LUI QUE VÉHICULENTles catalogues de ses expositions, le peintrefrançais a tout d’un roc, d’une falaise même,l’air imperturbable et la rectitude de l’hommesurpris dans ses réflexions. Peu importe l’habitet peu importe l’anecdote qui voudrait qu’il aitcomposé ses toiles ici ou là !

Dans un cas comme le sien, si l’image sur latoile semble appartenir à une certaine tradi­tion de la peinture – celle du paysage, chantédepuis tant et tant d’années – c’est la peinturequi, plus que tout, emporte le morceau. Lapeinture, ses variations chromatiques, ses cou­ches sur couches, et les vibrations que le travailde forme et de fond déclenche, parce que cettepeinture n’est pas une image ! Parce qu’elle esttranche de vie, amplitude d’un être qui tutoiele médium à force de le contraindre et del’étreindre, parce qu’il est son présent, son ave­nir, sa raison de se battre dans la vie. On sent sifort qu’Erouane Dumas fait corps avec son ta­bleau que celui­ci s’en trouve marqué au ferrouge des sensations qui l’ont développé jus­qu’à l’aboutissement. Quand plus rien d’autren’aurait pu le surprendre, le détourner de cequ’il est alors déjà : la résultante d’une tensionpoussée en ses derniers retranchements.

Dans la nouvelle exposition présentée chezFred Lanzenberg, quelques toiles émergent.Les unes monumentales, les autres de très mo­destes carrés extraordinairement provocants.Provocants, parce qu’ils condensent, sur trèspeu d’espace, une immersion totale de l’artistedans ce bout de nature. Des pans de falaisessurtout, qui l’immergent, entier, dans l’au­delàde toute considération. Dans la peinture.Erouane Dumas aime manifestement ces ren­contres entre le granit ou le calcaire et la naturefeuillue. Entre gris et verts, et parfois rouges etocres, que déclinent des espaces qui l’enchan­tent, en leur qualité de résumé vivant de mon­des étranges et mirifiques. Ils nous environ­nent, nous submergent, nous dépassent. Sanspour autant nous anéantir, puisqu’ils nousmettent en demeure de les aimer. Un peintreaime ce qu’il peint, se lance à corps perdu dans

la bataille qui l’engage à s’émasculer de sesémotions pour que vibrations s’ensuivent.

Erouane Dumas travaille à l’huile, laquellerequiert des patiences, des humeurs. Et sesfonds de toile, monochromes, garantissentl’essentiel des couches colorées qui suivent, lefond donnant toute sa dimension, sa structure,aux avant­plans si délicatement subtils. On ysent les coups de pinceaux, vibrants eux aussi.Superposés les uns aux autres, ils annoncentsoudain la couleur, celle qui soumet l’ensem­ble à ses champs de lumières, à cette espèced’éternité qui les nimbe. Les toiles de falaisesde Dumas sont des bouts d’univers qui chan­tent pour nous, transposés pour nous commesi de rien n’était. Et ces bouts de falaises, par­fois, dansent sur la toile, extirpés de leur gan­gue ancienne pour n’être plus que volume,présence et chant.

Les surfaces palpitent, qu’il s’agisse des falai­ses ou, comme dans “Grande forêt de prin­temps”, des collusions entre moutonnementd’arbres dans une gamme de verts, de blancs,de touches de rose, et la falaise en contre­champ. Une autre toile majeure, “Grand chêne,reflet”, nous immerge dans l’inconnu des réali­tés inversées. Sensible ajout, ocres en fusion,quelques feuilles mortes éparses à la surface del’eau.

Des huiles sur papier – bordures denteléesdes papiers et des falaises s’y jouxtent – sontaussi admirables de tension et d’écritures,quand les petites oiles carrées, modestes et ri­ches, ponctuent l’ensemble de notes denses,qui vibrent infiniment.Roger Pierre Turine

h Stéphane Erouane Dumas s’était installé, l’été, avec ses falaises à La VerrièreHermès. Le revoici, avec ses tableaux, habitué tonique de la Galerie Lanzenberg.

PRIXDe 1800 à 20 000 euros.

“Je recompose parfois.J’accentue, par exemple, unrythme oblique quim’intéresse. J’en rajoute, jechange, j’agence pour lesbesoins d’une composition. Jeme concentre d’abord sur lastructure, sur le dessin.”

“Se laisser porter, transcenderpar le sujet. Transporté.Trouver des merveilles… C’estterrible aussi, car on esttoujours proche du ratage.”Stéphane Erouane Dumas

Falaises et étangs

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De gauche à droite : Stéphane Erouane Dumas, “Grande forêt, printemps”, 2009, huile sur toile, 210 x 150 cm. “Quercus”,2012, huile sur toile, 195 x 114 cm. “Falaise”, 2010, huile sur toile, 40 x 40 cm.

Bio express

Né en 1958, vit et travaille à Paris et enNormandie. En 2012, installation à La VerrièreHermès, Bruxelles. Nombreuses expositionspersonnelles et collectives depuis 1990.

Infos pratiques

Galerie Fred Lanzenberg, 9, avenue desKlauwaerts, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 12 jan-vier, du mardi au vendredi, de 14 à 19h;samedi, de 10 à 19h. Infos : 02.647.30.15 et0475.73.40.15 ou www.galerieferdlanzen-berg.com

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5L'actuSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

SUR LES PHOTOS DE LUI QUE VÉHICULENTles catalogues de ses expositions, le peintrefrançais a tout d’un roc, d’une falaise même,l’air imperturbable et la rectitude de l’hommesurpris dans ses réflexions. Peu importe l’habitet peu importe l’anecdote qui voudrait qu’il aitcomposé ses toiles ici ou là !

Dans un cas comme le sien, si l’image sur latoile semble appartenir à une certaine tradi­tion de la peinture – celle du paysage, chantédepuis tant et tant d’années – c’est la peinturequi, plus que tout, emporte le morceau. Lapeinture, ses variations chromatiques, ses cou­ches sur couches, et les vibrations que le travailde forme et de fond déclenche, parce que cettepeinture n’est pas une image ! Parce qu’elle esttranche de vie, amplitude d’un être qui tutoiele médium à force de le contraindre et del’étreindre, parce qu’il est son présent, son ave­nir, sa raison de se battre dans la vie. On sent sifort qu’Erouane Dumas fait corps avec son ta­bleau que celui­ci s’en trouve marqué au ferrouge des sensations qui l’ont développé jus­qu’à l’aboutissement. Quand plus rien d’autren’aurait pu le surprendre, le détourner de cequ’il est alors déjà : la résultante d’une tensionpoussée en ses derniers retranchements.

Dans la nouvelle exposition présentée chezFred Lanzenberg, quelques toiles émergent.Les unes monumentales, les autres de très mo­destes carrés extraordinairement provocants.Provocants, parce qu’ils condensent, sur trèspeu d’espace, une immersion totale de l’artistedans ce bout de nature. Des pans de falaisessurtout, qui l’immergent, entier, dans l’au­delàde toute considération. Dans la peinture.Erouane Dumas aime manifestement ces ren­contres entre le granit ou le calcaire et la naturefeuillue. Entre gris et verts, et parfois rouges etocres, que déclinent des espaces qui l’enchan­tent, en leur qualité de résumé vivant de mon­des étranges et mirifiques. Ils nous environ­nent, nous submergent, nous dépassent. Sanspour autant nous anéantir, puisqu’ils nousmettent en demeure de les aimer. Un peintreaime ce qu’il peint, se lance à corps perdu dans

la bataille qui l’engage à s’émasculer de sesémotions pour que vibrations s’ensuivent.

Erouane Dumas travaille à l’huile, laquellerequiert des patiences, des humeurs. Et sesfonds de toile, monochromes, garantissentl’essentiel des couches colorées qui suivent, lefond donnant toute sa dimension, sa structure,aux avant­plans si délicatement subtils. On ysent les coups de pinceaux, vibrants eux aussi.Superposés les uns aux autres, ils annoncentsoudain la couleur, celle qui soumet l’ensem­ble à ses champs de lumières, à cette espèced’éternité qui les nimbe. Les toiles de falaisesde Dumas sont des bouts d’univers qui chan­tent pour nous, transposés pour nous commesi de rien n’était. Et ces bouts de falaises, par­fois, dansent sur la toile, extirpés de leur gan­gue ancienne pour n’être plus que volume,présence et chant.

Les surfaces palpitent, qu’il s’agisse des falai­ses ou, comme dans “Grande forêt de prin­temps”, des collusions entre moutonnementd’arbres dans une gamme de verts, de blancs,de touches de rose, et la falaise en contre­champ. Une autre toile majeure, “Grand chêne,reflet”, nous immerge dans l’inconnu des réali­tés inversées. Sensible ajout, ocres en fusion,quelques feuilles mortes éparses à la surface del’eau.

Des huiles sur papier – bordures denteléesdes papiers et des falaises s’y jouxtent – sontaussi admirables de tension et d’écritures,quand les petites oiles carrées, modestes et ri­ches, ponctuent l’ensemble de notes denses,qui vibrent infiniment.Roger Pierre Turine

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Infos pratiques

Galerie Fred Lanzenberg, 9, avenue desKlauwaerts, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 12 jan-vier, du mardi au vendredi, de 14 à 19h;samedi, de 10 à 19h. Infos : 02.647.30.15 et0475.73.40.15 ou www.galerieferdlanzen-berg.com

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6 Les galeries SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Espace ParallèleJardin des Délices. Délices de Jardin.Peintures de Pascal Courcelles, photosde Lynn Geesaman et pastels de VassoTseka. ‣ Du 11·11 au 02·12. Le D. de 14à 18h, et sur rdv jusqu'au 20·12.URouge-Cloître 7a - 1160 Bruxelles -02 675 27 23http://espaceparallele.wordpress.com

ABCHommage à Andre Eijberg. Rétrospec-tive des dessins entre 1979 et 2010.‣ Jusqu'au 29·12. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontAndré Lambotte. ‣ Jusqu'au 18·11. DuJ. au D. de 13h30 à 19h.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

Albert IerJivko. Sculptures en bronze. Dans le ca-dre du 60e anniversaire de la galerie.‣ Jusqu'au 02·12. Du Ma. au S. de 13 à19h, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

aliceday - project spaceLe Suicide Altruiste. Peintures de BartBaele. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -02 646 31 53 - www.aliceday.be

B-GalleryMerry-Go-Round. Dessins oniriquesd'Annabelle Guetatra. ‣ Jusqu'au17·11. Du Me. au S. de 13 à 18h, ferméles j.f.

UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

BlankMélanges. Peintures d'Arié Mandel-baum. ‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de13 à 18h, le D. de 11 à 15h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelleswww.blan-k.com

ChampakaBlast & Les Rêveurs. A l’occasion de laparution de “La Tête la première…”, letroisième opus de Blast, la Galerie ac-cueille une exposition-vente dédiée autravail de Manu Larcenet. L’expositionprésentera des éléments graphiques is-sus des trois albums de Blast, des illus-trations inédites et des originaux detrois ouvrages parus chez Les Rêveurs,lamaison d’édition créée parManu Lar-cenet et Nicolas Lebedel. ‣ Jusqu'au10·11. Du Me. au S. de 11 à 18h30, leD. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Emilie DujatSois sage, ô ma douleur... Oeuvres deJean-Marc De Pelsemaeker. ‣ Du 15·11au 20·01. Les J. et V. de 11 à 17h, le S.

de 11 à 18h et le D. de 11 à 16h ou surrdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galerielibertine.com

Espace BlancheC'est bien fait pour ta gueule. Peintu-res de Charles Szymkowicz et du Col-lectif Quin-Têtes: Vilson Biçaku, NicolasDarte, Yorick Effira, Remy Ficheroulleet Charlotte Istat. ‣ Jusqu'au 25·11 de14 à 18h, présence de l'artiste les S.,D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Fine Art StudioC'me. Oeuvres de Luc Vleugels.‣ Jusqu'au 18·11. Du Me. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 - www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraJean-Pierre Ransonnet. Peintures.‣ Jusqu'au 25·11. Du J. au D. de 13 à18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016.be

Galerie VidalCugliettaDances around the hourglass. Oeuvresde Nel Aerts. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Me.au S. de 12 à 18h30.Reincarnare. Oeuvres d'Amy Granat.‣ Jusqu'au 17·11. Du Me. au S. de 12 à18h30.UBoulevard Barthélémy 5 - 1000 Bruxelles -02 502 53 20 - www.vidalcuglietta.com

Gladstone GalleryKeith Haring. Peintures. ‣ Jusqu'au21·12. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

J. Bastien-ArtInstinct et Instant Chinois. Oeuvresd'Hu Qinwu (grandes encres), XiongWenyun (photos), Bai Yi Luo (sculptu-res), Zhu Wei (sculptures), Chu Teh-Chun et Gao Xingjian. ‣ Jusqu'au02·12. Du Ma. au S. de 11 à 18h30, leD. de 11 à 13h, fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Keitelman GalleryThe Space of Variations. Peintures deJames Brown. ‣ Jusqu'au 12·01. DuMa. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80

La Verrière HermèsIota Pictura. Oeuvres de Patrick Neu.‣ Jusqu'au 01·12. Du L. au S. de 11 à18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxel-les - 02 511 20 62

Meessen De ClercqBecoming European. Oeuvres de MeriçAlgün Ringborg. ‣ Jusqu'au 08·12. DuMa. au S. de 11 à 18h.IN-DEPENDANCE. Oeuvres de MaartenVanden Eynde. ‣ Jusqu'au 08·12. DuMa. au S. de 11 à 18h.We Live in the Flicker. Oeuvre de ThuVan Tran. ‣ Jusqu'au 08·12. Du Ma. auS. de 11 à 18h.Without (Jonathan Monk). Avec les ar-tistes Olivier Babin, Pierre Bismuth,Christian Burnoski, Ryan Gander, AlekO., Dan Rees, Yann Sérandour, ArielSchlesinger, Markus Sixay et Ron Te-rada. ‣ Jusqu'au 10·11. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MH GalleryBehind the curtain. Voyage en zonessecrètes. Oeuvres érotiques de HansBellmer, Yoshifumi Hayashi, PierreDessons, Dominique Kippelen, AlanTex, Pierre Molinier, Andrew Sexton...‣ Jusqu'au 12·11. Du J. au L. de 11 à18h, sauf le D. de 10 à 13h.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Petits PapiersBruxelles 2012. Huiles, lavis, mines deplomb et acrylique de Manset.‣ Jusqu'au 30·11. Du Me. au D. de 11 à18h30.

UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.petitspapiers.be

Pierre HalletAntoine Mortier. Peintures.‣ Jusqu'au 15·11. Du Ma. au S. de14h30 à 18h30 (fermé le Me.), le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Topographical Practices. Peintures ré-centes de Bruno Van Dijck. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 12 à 16h, les V. et S. de12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedFamous Artist. Oeuvres de Joshua Abe-low. ‣ Jusqu'au 10·11. Uniquementsur rdv.Longmore. Oeuvres de Sean Landers.‣ Jusqu'au 21·12. 24h/24.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes surtoile et sur papier. ‣ Jusqu'au 22·12.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GallerySecond Tour. Photographies récentesde David Drebin. Des grands tiragesqui reflètent la vie urbaine, ses lumiè-res, ses couleurs, son atmosphère noc-turne, et surtout l'omniprésence de lafemme qui fait partie intégrante de sontravail. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Oeuvres de Del-phine Boël, Patricia Kinard, Sylvie Ron-flette, Tapta, Karen Shaw, Noëlle Ko-ning, Angelika Platen... ‣ Jusqu'au14·12. Du L. au V. de 14 à 18h ou surrdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMines de Plomb. Oeuvres de Jules Lis-monde. ‣ Jusqu'au 10·11. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianBenoit Platéus. The Room: Fiona Mac-Kay. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechJeff Koons. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma.au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelleswww.alminerech.com

anyspaceLost Space. Oeuvres de Guy Mees.‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationAfrica. Ariane Bosquet, Cécile Quintart,Edmundo Solari et Philippe Halluent

vous ouvrent les portes de l’Afrique.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvres dePhilippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au15·12. Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

ERG - Ecole de recherche graphiqueElephant dans la chambre #1: My Se-cret Life. Oeuvres de l'artiste concep-tuel Allen Ruppersberg. ‣ Jusqu'au16·11. Du Me. au V. de 12 à 18h.URue du Page 87 - 1050 Bruxelles -02 538 98 29 - www.erg.be

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peintures.‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h ou sur rdv.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsDuo. Peintures de Mario Gigli, dessinset gravures de Sabine Delahaut.‣ Jusqu'au 16·12. Du J. au S. de 14 à

Les gravures et les dessins de Sabine DelahautDécouverte et belle surprise en l’antre deYasmine Senel, infatigable dénicheuse dejeunes talents. Cette fois­ci, la dame de l’ArbreBénit nous sort de son chapeau coquin unejeune Belge (Liège, 1973), qui vit à Paris etperturbe et enthousiasme notre champ devision avec des estampes – petits tirages – toutemplies de saveurs, d’images surréelles,épurées et fantasques. Fantasques, parce queson imagerie fait appel à une imaginationfertile et sagace. Épurées, parce que le trait estsubtil, fin, orchestré sans artifices inutiles.Les titres sont empreints d’humour : “Souvent,femme change”, “Bodega Bay” ou “Meshommages”, quand une femme, enfouie danson ne sait quel entonnoir, présente au peuplece qu’elle a de plus avenant, longues jambes etderrière. Dans “Vision”, elle défend l’animalitépiégée, la face cachée du joli miroir et çacraint. Surréalisme et humour se conjuguentbien sous son stylet acéré et… sensible. Elle

peint aussi de très petits portraits sur papiersmarouflés sur toile, eux aussi subtilementdétournés d’un regard trop primaire. À sescôtés, il y a les huiles sur kraft marouflées surtoile de Mario Gigli (Mont­sur­Marchienne,1956) passé de la photographie à la peinture.Ses grandes toiles se présentent comme desrébus avec des visages et des personnageshabités par les tâches quotidiennes. Decouleur ocre et terre, ses tranches de viefamiliales apparaissent estompées et sontnéanmoins loquaces. Il y a dedans de la patte,du savoir­faire et, surtout, des subtilités dansl’agencement des personnages à leursentreprises dans un monde non seulementdevenu fou, mais flou. (R.P.T.)

UGalerie d’Ys, 84 rue de l’Arbre Bénit, 1050Bruxelles. Jusqu’au 16 décembre, du jeudi ausamedi, de 14 à 18h; le dimanche, de 11 à 15h.Infos : 0499.22.57.66 et www.galeriedys.com

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Le temps ne fait rien à l’affairePierre Alechinsky, avec raison, a toujours pris l’humour trèsau sérieux. On ne s’étonnera donc pas que le grand tableauqui occupe la place centrale de l’exposition s’intitule, par lebiais de la parodie, “Le Combat avec l’âge” ! Pourtant s’il nenous confirmait pas qu’il a bien 85 ans (voir A.L. du 14/09,sous la plume de notre estimé confrère Roger Pierre Turine),ses œuvres ne nous parleraient que de jeunesse et de vitalité,ce qu’elles font d’ailleurs avec brio !Cependant, c’est bien le temps qui rythme cet accrochage,depuis l’estampe “Cosmos”, en vitrine, jusqu’aux œuvres quel’artiste bruxellois (vit à Bougival) montre pour la premièrefois et qu’il intitule “Emploi du temps”. Encore une allusion.On connaissait sa prédilection pour le travail sur des papiersanciens, sur des lettres, des factures et autres documentsappartenant à autrui – et l’exposition en montre quelquessavoureux exemples, où le jeu de mot se glisse trèshabilement dans les titres et références ­, mais jamais iln’avait usé de ses propres écrits.Voilà désormais qui est chose faite, à travers ses semainiersdont il trace rigoureusement, à la main, les cases journalières,qu’il remplit de tâches à accomplir, d’occupations, derendez­vous… Le tout au crayon. Et voilà qu’à l’encre de Chinebien noire il recouvre cette mémoire temporelle de sesfabuleux dessins, plus spontanés, plus enlevés, plus vifs quejamais. On sent que le pinceau se donne à plein, qu’il trempeallégrement dans l’encre pour mieux noyer le papier dejubilations, dans lesquelles on renoue avec tout le vocabulaireenjoué de l’artiste, de son bestiaire improbable à sesconstructions illusoires. Il couvre le temps et lui donne unespoir d’éternité par le dessin. Quel magicien ! (C.L.)

UPierre Alechinsky. “L’Emploi du temps. Œuvres de 1999 à 2012”.Encres, lavis, aquarelles et lithos. Le Salon d’art, 81 rue de l’Hôteldes Monnaies, 1060 Bruxelles. Jusqu’au 21 décembre. Dumardi auvendredi de 14h à 18h30, samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 18h.

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Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan et Frédérique Masquelier. Réalisa-tion : IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable :

François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lo-vens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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Page 7: Arts Libre du 9 novembre 2012

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7Les galeriesSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.petitspapiers.be

Pierre HalletAntoine Mortier. Peintures.‣ Jusqu'au 15·11. Du Ma. au S. de14h30 à 18h30 (fermé le Me.), le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Topographical Practices. Peintures ré-centes de Bruno Van Dijck. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 12 à 16h, les V. et S. de12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Sorry We're ClosedFamous Artist. Oeuvres de Joshua Abe-low. ‣ Jusqu'au 10·11. Uniquementsur rdv.Longmore. Oeuvres de Sean Landers.‣ Jusqu'au 21·12. 24h/24.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèsePierre Duclou. Oeuvres récentes surtoile et sur papier. ‣ Jusqu'au 22·12.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GallerySecond Tour. Photographies récentesde David Drebin. Des grands tiragesqui reflètent la vie urbaine, ses lumiè-res, ses couleurs, son atmosphère noc-turne, et surtout l'omniprésence de lafemme qui fait partie intégrante de sontravail. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Oeuvres de Del-phine Boël, Patricia Kinard, Sylvie Ron-flette, Tapta, Karen Shaw, Noëlle Ko-ning, Angelika Platen... ‣ Jusqu'au14·12. Du L. au V. de 14 à 18h ou surrdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMines de Plomb. Oeuvres de Jules Lis-monde. ‣ Jusqu'au 10·11. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianBenoit Platéus. The Room: Fiona Mac-Kay. ‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Almine RechJeff Koons. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma.au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelleswww.alminerech.com

anyspaceLost Space. Oeuvres de Guy Mees.‣ Jusqu'au 24·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationAfrica. Ariane Bosquet, Cécile Quintart,Edmundo Solari et Philippe Halluent

vous ouvrent les portes de l’Afrique.‣ Jusqu'au 24·11. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Elaine Levy ProjectInside, Outside, Downside. Oeuvres dePhilippe van Wolputte. ‣ Jusqu'au15·12. Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

ERG - Ecole de recherche graphiqueElephant dans la chambre #1: My Se-cret Life. Oeuvres de l'artiste concep-tuel Allen Ruppersberg. ‣ Jusqu'au16·11. Du Me. au V. de 12 à 18h.URue du Page 87 - 1050 Bruxelles -02 538 98 29 - www.erg.be

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peintures.‣ Jusqu'au 12·01. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h ou sur rdv.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsDuo. Peintures de Mario Gigli, dessinset gravures de Sabine Delahaut.‣ Jusqu'au 16·12. Du J. au S. de 14 à

Le temps ne fait rien à l’affairePierre Alechinsky, avec raison, a toujours pris l’humour trèsau sérieux. On ne s’étonnera donc pas que le grand tableauqui occupe la place centrale de l’exposition s’intitule, par lebiais de la parodie, “Le Combat avec l’âge” ! Pourtant s’il nenous confirmait pas qu’il a bien 85 ans (voir A.L. du 14/09,sous la plume de notre estimé confrère Roger Pierre Turine),ses œuvres ne nous parleraient que de jeunesse et de vitalité,ce qu’elles font d’ailleurs avec brio !Cependant, c’est bien le temps qui rythme cet accrochage,depuis l’estampe “Cosmos”, en vitrine, jusqu’aux œuvres quel’artiste bruxellois (vit à Bougival) montre pour la premièrefois et qu’il intitule “Emploi du temps”. Encore une allusion.On connaissait sa prédilection pour le travail sur des papiersanciens, sur des lettres, des factures et autres documentsappartenant à autrui – et l’exposition en montre quelquessavoureux exemples, où le jeu de mot se glisse trèshabilement dans les titres et références ­, mais jamais iln’avait usé de ses propres écrits.Voilà désormais qui est chose faite, à travers ses semainiersdont il trace rigoureusement, à la main, les cases journalières,qu’il remplit de tâches à accomplir, d’occupations, derendez­vous… Le tout au crayon. Et voilà qu’à l’encre de Chinebien noire il recouvre cette mémoire temporelle de sesfabuleux dessins, plus spontanés, plus enlevés, plus vifs quejamais. On sent que le pinceau se donne à plein, qu’il trempeallégrement dans l’encre pour mieux noyer le papier dejubilations, dans lesquelles on renoue avec tout le vocabulaireenjoué de l’artiste, de son bestiaire improbable à sesconstructions illusoires. Il couvre le temps et lui donne unespoir d’éternité par le dessin. Quel magicien ! (C.L.)

UPierre Alechinsky. “L’Emploi du temps. Œuvres de 1999 à 2012”.Encres, lavis, aquarelles et lithos. Le Salon d’art, 81 rue de l’Hôteldes Monnaies, 1060 Bruxelles. Jusqu’au 21 décembre. Dumardi auvendredi de 14h à 18h30, samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 18h.

Vivifiant

P.ALEC

HINS

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Page 8: Arts Libre du 9 novembre 2012

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8 Les galeries SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

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Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

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AngleterreHarland Miller – Peinture

Londres – White CubePlasticien et écrivain, le peintre anglais (1964, vit à Londres)montre deux nouvelles séries de travaux : une sélection depeintures basées sur l’imitation marbre qui couvre d’anciensrecueils de poèmes, ainsi qu’un groupe de nouvelles peintu­res figuratives, d’où émerge une sensation élégiaque et nostal­gique.U Jusqu’au 22 décembre. White Cube Hoxton Square, N1 6PBLondres. www.whitecube.com

Pays-BasGroupe – Pluridisciplinaire

Amsterdam – Galerie Gerhard HoflandSans thématique réelle, l’exposition Earthebound se réfère àl’attraction terrestre et donc à l’ancrage sur terre des œuvresconçues par six jeunes plasticiens, dont l’Anversois Joris Vande Moortel (1983), auteur d’installations sonores accompa­gnées de performances (illu). Les autres exposants sont : AniEloyan, Niels Broszat, Wolfgang Flad, Andrea Lehmann etKoen Vermeule.U Jusqu’au 23 décembre. Gerhard Hofland, Bilderdijkstraat 165C,1053 kp Amsterdam. www.gerhardhofland.com

SuisseJim Shaw – Dessin et sculpture

Genève – Blondeau Fine ArtL’exposition reprend la série des Dream Drawings/Dream Ob­jects de l’artiste américain (1952, vit à L.A.) qui, la nuit et de­puis les années 1990, enregistre ses rêves afin de les retrans­crire plastiquement par la suite. Dans l’un d’eux, il s’incarneavec autoportrait (illu) dans la divinité indienne de Ganesh.U Jusqu’au 22 décembre. Blondeau Fine art, 5, rue de la Muse,1205 Genève. www.bfasblondeau.com

Pascal Marthine Tayou – SculptureGenève – Art&public

L’artiste, originaire du Cameroun (1966, vit à Gand), montre,dans “Terres Sacrées”, principalement deux séries d’œuvresrécentes : des paysages et GPS, paysage abstrait fait de bois, fer,chocolat, café… et ses Poupées Pascal, dont “la base est faite decristal, mais elles sont parées d’éléments contemporains tirés dufétichismemoderne”.U Jusqu’au 15 décembre. Art&Public, 37, rue des Bains, 1205Genève. www.artpublic.ch

FranceMithu Sen – Projection

Paris – Galerie Nathalie ObadiaDans une installation en théâtre d’ombres, l’artiste indienne(1971) met en lumière ses plus sombres projections et obligeà la confidence : un cortège de formes finement découpéesd’animaux, d’objets, de morceaux de corps démembrés et dé­sarticulés entraîne au cœur d’un voyage initiatique dans lesvisions cauchemardesques.U Jusqu’au 28 décembre. Galerie Nathalie Obadia, 3 Rue duCloître Saint­Merri, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Gordon Matta-Clark – PhotographieParis – Galerie Natalie Seroussi

Intervenant dans des bâtiments désaffectés ou en réhabilita­tion, l’artiste américain (1943 – 1978) opérait des découpesdans la structure architecturale. “Je cherche la façon la plus sim­ple de créer quelque chose de complexe sans devoir construire ouajouter quoi que ce soit”, disait­il. L’expo présente des photosde ses interventions.U Jusqu’au 19 décembre. Galerie Natalie Seroussi, 32 rue de Seine,75006 Paris. www.natalieseroussi.com

COUR

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PUBLIC

18h, le D. de 11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Jozsa GalleryNe me dis pas au revoir. Peintures deKrista Autio. ‣ Jusqu'au 22·12. Du J. auS. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Libre CoursFlux. Peintures d'Isabel Michel. ‣ Du15·11 au 22·12. Du J. au S. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Puls Contemporary CeramicsCaroline Andrin et François Ruegg.‣ Jusqu'au 17·11. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenSean Landers. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 21·12. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Twig GalleryPleasure Centre. Oeuvres de DaveMcDermott. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma.au V. de 11 à 18h30, le S. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Xavier HufkensSelected Drawings 1984-2012.Oeuvres de Roni Horn. ‣ Jusqu'au24·11. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

100 TitresJe livre. Livres et oeuvres sur papier deJacques Lennep. ‣ Jusqu'au 01·12. DuJ. au D. de 14 à 18h ou sur rdv.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryAl Farrow. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 22·12. Du Ma. au V. de 11 à18h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Hoodoo Eternity. Oeuvres de RyutaAmae, Nicolas Crombez, Bernard Gi-gounon, Tracey Snelling, Mircea Suciu,Kate Waters... ‣ Jusqu'au 22·12. Dé-tails pratiques ci-dessus.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

FaiderLever du jour. Oeuvres de Michael Kra-vagna. ‣ Jusqu'au 22·12. Du Me. au V.de 14 à 19h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtLe Combat avec l'âge. Peintures récen-tes de Pierre Alechinsky. ‣ Jusqu'au24·12. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixTravail au noir !. Dessins, oeuvres tex-tiles, photos, livres d'artistes, oeuvresgraphiques et céramiques de Michel Al-lard, Raoul Ubac, Georges Vercheval,Pol Bury, Sol Lewitt, Bram van Velde, Jo

Delahaut... ‣ Jusqu'au 11·11. Du V. auD., fériés inclus, de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Valérie BachThere's no place like home. Depuis sesdébuts, Jeanne Susplugasplace la mé-dication et les addictions au coeur desa pratique, mêlant installation, des-sin, photographie et vidéo. ‣ Jusqu'au19·01. Le Me. de 14 à 18h, du J. au S.de 11 à 13h et de 14 à 19h ou sur rdv.Wonderful World. Photos de GérardRancinan. ‣ Jusqu'au 10·11. Horairesci-dessus.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryChromatic Suggestions. Oeuvres d'AneVester. ‣ Jusqu'au 08·12. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.Know As The Shelter. Oeuvres de Go-delieve Vandamme. ‣ Jusqu'au 08·12.Horaires ci-dessus.Körperkonfigurationen. Oeuvres deSarah Van Marcke. ‣ Jusqu'au 08·12.Horaires ci-dessus.Vintage !. Oeuvres de Luc Deleu.‣ Jusqu'au 08·12. Horaires ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieTransport. Pastels de BernadetteKluyskens et photos de Gaspard Strue-lens. ‣ Jusqu'au 18·11. Du V. au D. de11 à 19h.URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Ecuries de la Maison HauteHaïti chérie. Photos d'Alice Smeets.‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.UPlace Gilson 3 - 1170 Bruxelles -02 663 85 50 - www.lavenerie.be

Galerie VerhaerenRegards sur Haïti. Photographies deBenjamin Struelens et oeuvres dusculpteur haïtien Jacques Rony.‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Cécilia Shishan. Peintures. ‣ Jusqu'au17·11. Le Me. de 15 à 18h, le S. de 14 à17h en présence de l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l'Alleud-02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUT

THUINAntécédence / Galerie EphémèreJE est NOUS. Oeuvres d'André Fromont,Christian Grenier et Fred Michiels.‣ Jusqu'au 20·01. Du Me. au D. de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Diale Colas 5 - 6530 Thuin -071 51 00 60

LIÈGE

LIÈGENadja VilenneL'Idiotie des palmiers. Oeuvres de Ra-phaël Van Lerberghe. ‣ Jusqu'au22·12. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.Sans titre. Oeuvres de Walter Swen-nen.‣ Jusqu'au 22·12. Du J. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPAGalerie AzurAlfredo Garzon. Une rétrospective del'artiste argentin, rendant hommage àune vie entière consacrée à la sculp-ture, à la peinture et à la joaillerie.‣ Jusqu'au 16·12. Du Me. au S. de 11 à18h, le D. de 11 à 13h et de 15 à 18h ousur rdv.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuFree. Yves Zurstrassen présente sontravail pictural inspiré du free jazz.‣ Jusqu'au 23·12. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

LUXEMBOURG

LÉGLISEGalerie La louveSous globe. Oeuvres de Marie Fran-çoise Valois. ‣ Jusqu'au 25·11. Les S.et D. de 15 à 18h, en semaine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day,when those apples fell from the tree.Robert Quint invite Sara Bomans, Char-ley Case, Chloé Coomans, Pascal Cour-celles, Michael Dans, Nina Lassila et Jé-rôme Porsperger. ‣ Jusqu'au 09·12.Les S. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBroderies. Oeuvres de Catherine DeLaunoit. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURRive GaucheCharlotte Marchand. Peintures et des-sins. ‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S.de 11 à 13h et de 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

ANVERSANVERSGalerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins.‣ Jusqu'au 24·11. Du Me. au S. de 14 à18h, le J. jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Micheline SzwajcerStanley Brouwn. ‣ Jusqu'au 01·12.Du Ma. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Jusqu'au 08·12. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryRoutine Investigation. Oeuvres de To-masz Kowalski. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

Zeno X GalleryLoops. Oeuvres de Jack Whitten.‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEOTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective.Oeuvres de Melissa Gordon, MichaëlAerts, Jan Fabre, Panamarenko, Benja-min Moravec, Günther Förg, Tatjana Ge-rhard... ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALEGENTKIOSKFurniture. Dessins, céramiques etsculptures en bois de Claudia Wieser.‣ Jusqu'au 18·11. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be

“Titien”,par AugustoGentiliQuelle richesse detalents dans cettebotte italienne duXVIe siècle, avec,surtout, sesFlorentins et sesVénitiens. Parmices derniers,

héritier de Bellini et de Giorgione, Tiziano, dit Le Titien (vers1488­1576), fut le peintre officiel de la République de Veniseà l’époque de sa splendeur. Adulé grâce au soutienindéfectible de l’Arétin, essayiste célèbre, Titien connutgloire et argent, nonobstant guerres et voyages pour plaireaux grands d’une Europe catholique et royale. De nos jours,Titien fait toujours figure d’artiste d’exception, figureemblématique d’un art officiel et pourtant très humain. Sonœuvre immense brasse tous les genres, des scènesmythologiques ou religieuses aux portraits vibrants ettendus. Libre avant tout, il a signé une œuvre qui palpite,frémit, s’insurge et tempête. L’auteur de ce gros ouvrage,Augusto Gentili, passe en revue les divers aspects de cetteliberté frondeuse, tant au niveau des thèmes abordés que,donnée capitale, de la technique. Car Titien fut unprécurseur de la touche spontanée et un adepte des colorisles plus audacieux pour faire vivre ses toiles. Il délaissa ledétail, cher aux Florentins, au profit de l’impact visuelprimordial. Une belle étude et un album magnifique. (R.P.T.)

U“Titien”, par Augusto Gentili. Éditions Actes Sud, 432 pagesgrand format, 220 illustrations quadri, 95 en noir et blanc.Environ 140 euros.

Le livre de la semaine

ACTESSU

D

Page 9: Arts Libre du 9 novembre 2012

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9Les galeriesSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

COUR

TESY

GAL.G.

HOFLAN

DCO

URTESY

WHITE

CUBE

COUR

TESY

BLON

DEAU

FINE

ART

COUR

TESY

GAL.N.

OBAD

IA

AngleterreHarland Miller – Peinture

Londres – White CubePlasticien et écrivain, le peintre anglais (1964, vit à Londres)montre deux nouvelles séries de travaux : une sélection depeintures basées sur l’imitation marbre qui couvre d’anciensrecueils de poèmes, ainsi qu’un groupe de nouvelles peintu­res figuratives, d’où émerge une sensation élégiaque et nostal­gique.U Jusqu’au 22 décembre. White Cube Hoxton Square, N1 6PBLondres. www.whitecube.com

Pays-BasGroupe – Pluridisciplinaire

Amsterdam – Galerie Gerhard HoflandSans thématique réelle, l’exposition Earthebound se réfère àl’attraction terrestre et donc à l’ancrage sur terre des œuvresconçues par six jeunes plasticiens, dont l’Anversois Joris Vande Moortel (1983), auteur d’installations sonores accompa­gnées de performances (illu). Les autres exposants sont : AniEloyan, Niels Broszat, Wolfgang Flad, Andrea Lehmann etKoen Vermeule.U Jusqu’au 23 décembre. Gerhard Hofland, Bilderdijkstraat 165C,1053 kp Amsterdam. www.gerhardhofland.com

SuisseJim Shaw – Dessin et sculpture

Genève – Blondeau Fine ArtL’exposition reprend la série des Dream Drawings/Dream Ob­jects de l’artiste américain (1952, vit à L.A.) qui, la nuit et de­puis les années 1990, enregistre ses rêves afin de les retrans­crire plastiquement par la suite. Dans l’un d’eux, il s’incarneavec autoportrait (illu) dans la divinité indienne de Ganesh.U Jusqu’au 22 décembre. Blondeau Fine art, 5, rue de la Muse,1205 Genève. www.bfasblondeau.com

Pascal Marthine Tayou – SculptureGenève – Art&public

L’artiste, originaire du Cameroun (1966, vit à Gand), montre,dans “Terres Sacrées”, principalement deux séries d’œuvresrécentes : des paysages et GPS, paysage abstrait fait de bois, fer,chocolat, café… et ses Poupées Pascal, dont “la base est faite decristal, mais elles sont parées d’éléments contemporains tirés dufétichismemoderne”.U Jusqu’au 15 décembre. Art&Public, 37, rue des Bains, 1205Genève. www.artpublic.ch

FranceMithu Sen – Projection

Paris – Galerie Nathalie ObadiaDans une installation en théâtre d’ombres, l’artiste indienne(1971) met en lumière ses plus sombres projections et obligeà la confidence : un cortège de formes finement découpéesd’animaux, d’objets, de morceaux de corps démembrés et dé­sarticulés entraîne au cœur d’un voyage initiatique dans lesvisions cauchemardesques.U Jusqu’au 28 décembre. Galerie Nathalie Obadia, 3 Rue duCloître Saint­Merri, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Gordon Matta-Clark – PhotographieParis – Galerie Natalie Seroussi

Intervenant dans des bâtiments désaffectés ou en réhabilita­tion, l’artiste américain (1943 – 1978) opérait des découpesdans la structure architecturale. “Je cherche la façon la plus sim­ple de créer quelque chose de complexe sans devoir construire ouajouter quoi que ce soit”, disait­il. L’expo présente des photosde ses interventions.U Jusqu’au 19 décembre. Galerie Natalie Seroussi, 32 rue de Seine,75006 Paris. www.natalieseroussi.com

COUR

TESY

GALN.

SERO

USSI

COUR

TESY

ART&

PUBLIC

SPAGalerie AzurAlfredo Garzon. Une rétrospective del'artiste argentin, rendant hommage àune vie entière consacrée à la sculp-ture, à la peinture et à la joaillerie.‣ Jusqu'au 16·12. Du Me. au S. de 11 à18h, le D. de 11 à 13h et de 15 à 18h ousur rdv.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuFree. Yves Zurstrassen présente sontravail pictural inspiré du free jazz.‣ Jusqu'au 23·12. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

LUXEMBOURG

LÉGLISEGalerie La louveSous globe. Oeuvres de Marie Fran-çoise Valois. ‣ Jusqu'au 25·11. Les S.et D. de 15 à 18h, en semaine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtIt must have been a very windy day,when those apples fell from the tree.Robert Quint invite Sara Bomans, Char-ley Case, Chloé Coomans, Pascal Cour-celles, Michael Dans, Nina Lassila et Jé-rôme Porsperger. ‣ Jusqu'au 09·12.Les S. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourBroderies. Oeuvres de Catherine DeLaunoit. ‣ Jusqu'au 17·11. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURRive GaucheCharlotte Marchand. Peintures et des-sins. ‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S.de 11 à 13h et de 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be

ANVERSANVERSGalerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins.‣ Jusqu'au 24·11. Du Me. au S. de 14 à18h, le J. jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Micheline SzwajcerStanley Brouwn. ‣ Jusqu'au 01·12.Du Ma. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNeil Campbell & Alexandre da Cunha.‣ Jusqu'au 08·12. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryRoutine Investigation. Oeuvres de To-masz Kowalski. ‣ Jusqu'au 01·12. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

Zeno X GalleryLoops. Oeuvres de Jack Whitten.‣ Jusqu'au 01·12. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEOTEGEMDeweer GalleryRe-Opening. Exposition collective.Oeuvres de Melissa Gordon, MichaëlAerts, Jan Fabre, Panamarenko, Benja-min Moravec, Günther Förg, Tatjana Ge-rhard... ‣ Jusqu'au 09·12. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALEGENTKIOSKFurniture. Dessins, céramiques etsculptures en bois de Claudia Wieser.‣ Jusqu'au 18·11. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be

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10 Le marché SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 11Adjugé!SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Salon

Paris en tableaux à la Bourse

h Les tableaux seuls sont misà l’honneur dans le PalaisBrongniart, à Paris.

h Jusqu’au 12 novembre,rendez­vous est donné auxamateurs pour une 2e

édition.

VINGT­ET­UN NÉGOCIANTS DE HAUTEvolée vous attendent jusqu’à dimanchesoir, à 20 heures, dans ce superbe bâti­ment de la fin du XVIIIe siècle qu’est lePalais Brongniart, situé rue du 4­Sep­tembre, dans le premier arrondissementde Paris.

Le Palais de la Bourse n’est plus seule­ment dévoué aux cotations financières, ilsert aussi régulièrement à des évène­ments culturels de portée internationale.C’est le cas avec le “Salon du Dessin”, auprintemps, et avec ce qui est, en l’occur­rence, une deuxième tentative pour lesmarchands de peintures anciennes etmodernes : “Paris­Tableau”. Ils ne sontque vingt­et­un exposants, dont onze in­vités non­Français. Les autres sont desmarchands bien établis sur la place deParis.

C’est donc un salon spécialisé, qui,

comme d’autres segments du marché del’art, montre son dynamisme en étant fo­calisé sur un seul type de clients, férus,collectionneurs et documentés. Car, pouraborder les tableaux anciens comme onles présente dans ce genre d’endroit, ilconvient de posséder un bagage culturelépais, constitué de visites aux musées,aux expositions, aux galeries et dans denombreux salons bien sûr.

Un salon comme celui­ci est égalementle fruit de la passion de participants, qui,avant de penser à leurs finances, sontd’abord animés par le besoin de partagerleurs goûts et leurs découvertes. Notonsque l’essentiel des élus est constitué demembres actifs de la TEFAF à Maestricht.Parmi les dix fondateurs, il y a deux Bel­ges – ou presque pour Jacques Leegen­hoeck (il est d’origine brugeoise) et com­plètement pour les deux frères De Jonc­kheere. Ces derniers entament, cesjours­ci, une présence à New York au seind’une foire où se retrouvent deux autresbelges, Anne Autegarde et Yves Macaux.

Jacques Leegenhoeck exposera un inté­ressant tableau de Nicolas Tournier, ar­tiste caravagesque français né à Montbé­liard en 1590, quand cette ville était auxducs de Wurtemberg. Il s’agit d’un triode musiciens. Toujours chez Leegenhoek,on pourra apprécier un tableau carava­gesque figurant “Les Pèlerins d’Em­maüs”, par le peintre Filipo Vitale (1590­1650).

François et Georges De Jonckheerenous annoncent un très bel éventail demaîtres flamands, des XVIe et XVIIe siè­cles bien sûr. Au sein de cette écurie auxnoms prestigieux, on trouvera un “Pay­sage hivernal”, peint par le néerlandaisAntonie Verstralen (1593­1641), où l’onvoit un édifice renaissant et flamand su­perbe (assez proche de l’hôtel de villed’Audenaerde, sans qu’il ne s’agisse decette maison illustre), auprès d’un coursd’eau gelé. À moins qu’ils ne montrentdu même artiste un canal gelé sur lequelpatinent des dizaines de gens; les flots

sont bordés de moulins à vent.Les Hollandais seront également dé­

fendus sur le stand de Bob Haboldt. On yverra, entre autres, une belle représenta­tion de “Diane” en buste sur un fondnoir, peinte par Cornelis van Harlem vers1607. Ce grand marchand d’origine hol­landaise, amateur d’égyptologie et an­cien de Sotheby’s, s’est installé à Paris de­puis plus de dix ans. Il a publié récem­ment un volume considérable sur sapassion des tableaux et toutes les décou­vertes qu’il a pu faire en trente ans decarrière. Nous y reviendrons sous peu.

Koetser sera le troisième participant àexposer des maîtres anciens du nord.

Pour ce qui est de la peinture espa­gnole, il faudra aller regarder chez Cay­lus, qui proposera une très classique “Vi­sion de saint Antoine de Padoue”, par Es­teban Murillo.

Puis il y a les défenseurs des foyers ita­liens et français, et là, on se bouscule en­tre les Sarti, les Canesso (avec un puissant“David portant la tête de Goliath”, peintpar Giuseppe Vermiglio) et Aaron pourles ateliers d’au­delà des Alpes. Talabar­don et Heim, entre autres, défendront lesartistes hexagonaux et du XIXe siècle.

Notons, pour terminer, que le Salon ac­cueillera des œuvres d’art en rapportavec les tableaux, en exposant quelquestrésors retrouvés de la manufacture desGobelins. Retrouvés, car souvent rouléset entassés dans les réserves de ce templede l’art français, que le précédant conser­vateur, Arnauld Brejon de Lavergnée,avait fait restaurer il n’y a guère. On saitcombien les peintres ont donné de car­tons pour les lissiers royaux sous le règnede Louis XIV et de ses deux successeurs.Entre autres choses, car les Gobelins con­tinuent à produire des œuvres d’excep­tion. C’est d’ailleurs un lieu qui se visiteau cœur de Paris, non loin du Panthéon.Philippe Farcy

UCes trois derniers jours encore, de 11 à20 heures. Entrée : 15 €. Étudiants jusque26 ans : 7,50 €.

TALABA

RDON

“Paris Tableau” est un salon d’art uniquement consacré aux peintures. Ci-dessous : Sartiexposera cette toile de Martinelli, “La Mort s’invite au Banquet”, peinte vers 1635.

Ci contre:On appréciera la

vue de la place dela Bourse à Paris,immortalisée lors

des événementsde juillet 1830

par Canella (chezTalabardon).

SART

I

l Foire art contemporain

Artissimah Trois galeries belges se déplacent à Turinpour la foire d’art contemporain italienne.

BIEN QU’ELLE NE FIGURE PAS DANS LE TOP DES FOIRESd’art contemporain, Artissima, à Turin, assure une bonne te­nue générale et occupe une place respectable en Italie. Prèsde cent galeries – surtout italiennes mais aussi étrangères –font partie de la section principale. Parmi elles, on compteContinua, Konrad Fischer et Klemm’s pour l’Allemagne; laLisson pour Londres; Hussenot et Christophe Gaillard pourParis; Super Window pour Bordeaux etc., avec des artistestels Kiki Smith, Julian Opie, Gilberto Zorio, Liam Gillick, Jo­seph Kosuth…

Trois galeries belges font le déplacement. L’Anversoise TimVan Laer propose des œuvres d’une douzaine d’artistes dansun registre assez pictural – souvent entre le déjanté et le pa­rodique, le déceptif et le sarcastique. On y côtoie donc EllenDe Meutter (B), le quatuor Gelitin, Adrian Ghenie, Kati Heck,Tomasz Kowalski, Jonathan Meese, le vidéaste Nicolas Pro­vost (B), Rinus Van de Velde (B), Aaron van Erp, Atelier VanLieshout, le sculpteur et photographe Benjamin Verdonck (B)– qui a placé une maison dans un arbre à Gand ­, Henk Visch…

Présentée par la galerie MOT International (Londres/Bruxelles), l’artiste anglaise Cally Spooner (1983) – qui n’a ja­mais exposé en Belgique –, auteur principalement d’installa­tions, de performances et de vidéos, montrera une série dehuit estampes. Lesquelles isolent des gestes qu’elle estimeperformatifs, exécutés durant des discours politiques, pardes présidents américains ou des dirigeants européens, dontNixon, Bush, Sarkozy et Berlusconi. Elle projettera aussi sonnouveau film, “Collapsing in Parts” (2012), un travail encours dans lequel l’artiste examine l’évolution du processusperformatif dans la sphère publique.

Dans la section réservée aux solos, l’invitée belge est D + TProject, avec l’artiste américain Zachary Formwalt (1979),qui traite du capitalisme, des marchés financiers et de leursimpacts au quotidien pour les citoyens.Claude Lorent

UArtissima 2012. Du 9 au 11 novembre. De 11h à 19h. Oval –Lingotto Fiere, 294 Via Nizza, 10126 Turin.

Gelitin, “Manger à l’œil”, plasticine et bois (2012),présentée par la galerie

Tim Van Laer.

COUR

TESY

GAL.TIMVA

NLAER

Mao

On a vendu ce 2 novembre, à New York,chez Sotheby’s, plus de 340 pièces gravéesou estampées d’artistes du XXe siècle. Lesystème de la mise en orbite des étoiles nes’est pas démenti, et c’est Andy Warhol quiaura obtenu les plus fortes enchères. Laplus haute, qui est restée dans la sphère del’estimation haute, était une suite de douzeportraits de Mao. Ce n’est pas EdouardCarmignac qui a acheté. Dommage, car lefinancier français possède dans son bureaupersonnel de la place Vendôme, à Paris, leseffigies peintes de Marx et Lénine, par Wa­rhol. Avec Mao, celui qui a organisé le con­cert privé des Stones à Paris, voici dix jours,aurait eu la totale. À ce propos, l’acheteurdu lot doit assumer 722 500 $.

722 500 $

SOTH

EBYS

AugsbourgCette petitependule detable, façon­née à Augs­bourg, vers1550, étaitun des lotsles plus inté­ressants de lasérie demontres etautres objets

ou meubles donnant l’heure issue de lacollection de Georges Daniels. On vendaitl’ensemble ce 6 novembre, à Londres, chezSotheby’s, et les 137 lots produisirent unmontant global (frais inclus) de8 285 000 livres sterling (GPB). La pièce il­lustrée ci­contre était annoncée entre15 000 et 20 000 livres sterling. L’objet,d’un diamètre de 6,5 cm, était sans doutel’œuvre de Caspar Bohemus.

32450 GBP

SOTH

EBY’S

Page 11: Arts Libre du 9 novembre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Adjugé!SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Foire art contemporain

Artissimah Trois galeries belges se déplacent à Turinpour la foire d’art contemporain italienne.

BIEN QU’ELLE NE FIGURE PAS DANS LE TOP DES FOIRESd’art contemporain, Artissima, à Turin, assure une bonne te­nue générale et occupe une place respectable en Italie. Prèsde cent galeries – surtout italiennes mais aussi étrangères –font partie de la section principale. Parmi elles, on compteContinua, Konrad Fischer et Klemm’s pour l’Allemagne; laLisson pour Londres; Hussenot et Christophe Gaillard pourParis; Super Window pour Bordeaux etc., avec des artistestels Kiki Smith, Julian Opie, Gilberto Zorio, Liam Gillick, Jo­seph Kosuth…

Trois galeries belges font le déplacement. L’Anversoise TimVan Laer propose des œuvres d’une douzaine d’artistes dansun registre assez pictural – souvent entre le déjanté et le pa­rodique, le déceptif et le sarcastique. On y côtoie donc EllenDe Meutter (B), le quatuor Gelitin, Adrian Ghenie, Kati Heck,Tomasz Kowalski, Jonathan Meese, le vidéaste Nicolas Pro­vost (B), Rinus Van de Velde (B), Aaron van Erp, Atelier VanLieshout, le sculpteur et photographe Benjamin Verdonck (B)– qui a placé une maison dans un arbre à Gand ­, Henk Visch…

Présentée par la galerie MOT International (Londres/Bruxelles), l’artiste anglaise Cally Spooner (1983) – qui n’a ja­mais exposé en Belgique –, auteur principalement d’installa­tions, de performances et de vidéos, montrera une série dehuit estampes. Lesquelles isolent des gestes qu’elle estimeperformatifs, exécutés durant des discours politiques, pardes présidents américains ou des dirigeants européens, dontNixon, Bush, Sarkozy et Berlusconi. Elle projettera aussi sonnouveau film, “Collapsing in Parts” (2012), un travail encours dans lequel l’artiste examine l’évolution du processusperformatif dans la sphère publique.

Dans la section réservée aux solos, l’invitée belge est D + TProject, avec l’artiste américain Zachary Formwalt (1979),qui traite du capitalisme, des marchés financiers et de leursimpacts au quotidien pour les citoyens.Claude Lorent

UArtissima 2012. Du 9 au 11 novembre. De 11h à 19h. Oval –Lingotto Fiere, 294 Via Nizza, 10126 Turin.

Gelitin, “Manger à l’œil”, plasticine et bois (2012),présentée par la galerie

Tim Van Laer.

COUR

TESY

GAL.TIMVA

NLAER

Mao

On a vendu ce 2 novembre, à New York,chez Sotheby’s, plus de 340 pièces gravéesou estampées d’artistes du XXe siècle. Lesystème de la mise en orbite des étoiles nes’est pas démenti, et c’est Andy Warhol quiaura obtenu les plus fortes enchères. Laplus haute, qui est restée dans la sphère del’estimation haute, était une suite de douzeportraits de Mao. Ce n’est pas EdouardCarmignac qui a acheté. Dommage, car lefinancier français possède dans son bureaupersonnel de la place Vendôme, à Paris, leseffigies peintes de Marx et Lénine, par Wa­rhol. Avec Mao, celui qui a organisé le con­cert privé des Stones à Paris, voici dix jours,aurait eu la totale. À ce propos, l’acheteurdu lot doit assumer 722 500 $.

722 500 $

SOTH

EBYS

AugsbourgCette petitependule detable, façon­née à Augs­bourg, vers1550, étaitun des lotsles plus inté­ressants de lasérie demontres etautres objets

ou meubles donnant l’heure issue de lacollection de Georges Daniels. On vendaitl’ensemble ce 6 novembre, à Londres, chezSotheby’s, et les 137 lots produisirent unmontant global (frais inclus) de8 285 000 livres sterling (GPB). La pièce il­lustrée ci­contre était annoncée entre15 000 et 20 000 livres sterling. L’objet,d’un diamètre de 6,5 cm, était sans doutel’œuvre de Caspar Bohemus.

32450 GBP

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

12 Le marché SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

Affaires de commodesh Les commodes anciennessont légion sur le marchépublic.

h En France, sauf si ellessont remarquables, ellessont bradées.

EN ÉVOQUANT RÉCEMMENT LE mobi­lier en chêne massif liégeois ou provin­cial français – surtout lorrain ­, et en si­gnalant la faiblesse, devenue chronique,des prix obtenus en salles de ventes, ilnous est apparu utile de donner un sonde cloche parallèle pour le mobilier fran­çais marqueté du XVIIIe siècle. Les exem­ples de cotes en stagnation, voire enchute permanente depuis plus de cinqans, sont, ici, légion.

Rien ne change, d’ailleurs, sauf à consi­dérer qu’à Bruxelles, comme à Paris, rienne va bien – sauf pour les fournitures unpeu inattendues ou richement ornées debronzes sculptés et dorés anciens. À direvrai, comme pour les meubles régio­naux, l’heure est à l’achat et pas à lavente. Si vous voulez vous meubler ouvous remeubler, c’est le moment. Quantaux assurances, sans doute est­il tempsde réviser vos obligations à la baisse.

Voici quelques exemples pour lesquelsil est trop tard car les ventes sont passées,et puis d’autres où le marteau vous at­tend. Sur le site Internet “www.interen­cheres.com” ou sur “www.auction.fr”, ontrouve mille choses de ce genre qui n’at­tendent que des amateurs. Il en est demême dans la revue hebdomadaire de“La Gazette Drouot”.

La première vacation sera celle prévuece 20 novembre chez Me Aguttes àNeuilly, à côté de Paris. Il y a là, juste pourfaire exception dans cette suite de com­modes, au numéro 60, un meuble scri­ban en placage de noyer, allemand et duXVIIIe siècle, dont on escompte seule­ment entre 800 et 1000 €. Il faut le res­taurer un peu, mais il est d’une belle am­pleur. Deux numéros plus loin, se trouveune commode en arbalète de style LouisXIV – ce qui laisse planer un doute surl’époque. Elle est annoncée entre 1500 et2 000 €, et ne manque pas de genre.D’autant qu’elle est sommée d’un pla­

teau en marbre rouge.Pour moins cher encore, on trouve, au

numéro 77, une petite commode galbéeen noyer mouluré, longue de 133 cm, àplateau du même bois, bien sculptée etdu XVIIIe siècle, de style Louis XV. Ici, onespère entre 1000 et 1200 €. Le lot 79abrite, lui, une commode Louis XV,d’époque (c’est écrit), large de 94 cm seu­lement et porteuse d’une trace d’estam­pille (signature estampée au fer) – sansdoute de Ellaume. Elle est sommée d’unmarbre brèche rouge et est estimée en­tre 2000 et 3000 €.

Le lot 99 est réservé à une commode àdouble ressaut de style Transition (nepas écrire “époque” permet d’éviter lagarantie trentenaire dont sont redeva­bles les études françaises), ouvrant partrois tiroirs sans traverse. Ici, il faudra as­sumer la somme astronomique de 700 à

800 €. Le lot 101 est destiné à une autrecommode, bien sûr, à doubles vantauxdu début du XVIIIe siècle, dont on voit untrès beau placage en bois de violette mar­queté dans des encadrements à filets.Pour ceci, il faudra assumer 2500 à3000 €. Et il s’y trouve encore troisautres vraiment belles, attendues en­tre 1000 et 3000 €.

Du côté des ventes passées, il y avaitune commode de qualité d’époque Tran­sition, le 8 octobre au lot 86, chez Massolà Paris. Elle était annoncée entre 2800et 3000 €. Elle n’a pas été vendue. Le18 octobre chez Pescheteau­Badin, tou­jours à Paris, on a quand même très bienvendu deux commodes régionales. L’une,de style Louis XV, était de Provence, ri­chement ornée et ajourée en ceinture.Elle était annoncée entre 8000 et 10 000€ et elle a été adjugée à 18 000 €. L’autre

était lyonnaise, elle aussi Louis XV etd’époque. Elle a été adjugée à 5200 €, surune estimation basse de 3000 €. Enfin,une dernière commode, estampilléeBirckle, marquetée en fil de bois de rosesous le règne de Louis XVI, est partiedans les estimations à 8500 €.

Tout est question de qualité bien sûr,de richesse décorative des meubles of­ferts à la vente, de rareté des lots pourleurs formes ou provenances. Mais pourles pièces regardées comme normales, ily a des centaines d’opportunités possi­bles à travers les salles de ventes, enFrance notamment. On pourrait remeu­bler un château en un rien de temps etpour pas très cher. À condition d’avoir unpeu de fonds bien entendu. Et si les sallesveulent vendre, elles doivent encorebaisser leurs estimations.Ph. Fy.

À Paris, Claude Lorent

TROIS PÔLES SE PARTAGENT LA PRÉPONDÉRANCEartistique sur le plan mondial : Paris, qui en fut long­temps l’unique capitale, avant de céder la place à NewYork, à la moitié du 20e siècle, et Londres, qui regorgetraditionnellement d’une activité débordante.

Si la ville aujourd’hui dévastée par le cyclone Sandyreste la Mecque de l’art moderne et contemporain, Pa­ris vient de toute évidence de reconquérir sa positionde capitale européenne en la matière. Voici trois ans,en ouvrant sa galerie, le Knokkois Guy Pieters –aujourd’hui retiré du lieu – l’avait annoncé… et il avaitvu juste ! La preuve ? La Fiac focalise toutes les atten­tions et draine les collectionneurs du monde, le Palaisde Tokyo est gargantuesque, les grandes galeries semultiplient et prennent de l’ampleur, le marchétourne à plein au meilleur niveau international et,coup sur coup, deux espaces gigantesques se sontouverts en périphérie en dédoublement des galeriesdu centre. L’extension de Paris est en route.

Le phénomène n’est cependant pas si neuf qu’il n’yparaît. Le chemin avait été préparé et même, expéri­menté. En 2006, Bernard Arnault lance son projet deFondation Louis Vuitton pour l’art contemporain etdégote 23 hectares au cœur du jardin d’acclimatationau bois de Boulogne, en périphérie parisienne. Lechantier est en cours et l’architecture de Frank Gehry

devrait être inaugurée en 2013. L’année suivante, en2007, c’est une galerie italienne qui prend position unpeu plus en périphérie, en occupant un espace de10 000 m². La galerie Continua de San Gimignanoavait déjà fait, sur place, l’expérience du décentrage, etavait ouvert le premier espace étranger au DashanziArt District, à Beijing, en 2005. Son installation à Bois­sy­le­Châtel, en Seine et Marne, connaît un succès re­tentissant, comme en témoigne la manifestation ac­tuelle, qui regroupe sept espaces d’art français etétrangers (jusqu’au 23/12). Enfin, la galerie RX, im­plantée, en 2002, dans le 8e arrondissement, a ouvert,en 2010, le Générateur RX, à Ivry­sur­Seine. Soit unshowroom de 1500 m² avec ateliers et résidences d’ar­tistes, dans un ancien bâtiment industriel sous struc­ture d’Eiffel. On pourrait encore prendre l’exemple duSilo, espace privé installé à Marines.

La voie était donc ouverte pour les Gagosian et Tha­deus Ropac, qui viennent d’inaugurer leur nouveaulieu périphérique au moment de la Fiac. On est là dansle gigantisme et dans le marché à très haute valeur fi­nancière. Gagosian (américain, 67 ans), douze galeriesactives dans le monde, a ouvert dans l’enceinte mêmedu Bourget, dans un hangar lifté par Jean Nouvel, unespace d’environ 2000 m² d’exposition constituéd’une aire centrale, de quelques salles en pourtour etd’une mezzanine. Le but ? Y amener, en direct, ceuxqui se déplacent en jet privé et atterrissent au Bourgetcar, pour les autres, les communications ne sont passimples. Une cible précise et ultra privilégiée de collec­tionneurs mondiaux.

Thadeus Ropac (autrichien, 52 ans) est intelligem­ment resté à portée de métro et à proximité de La Vil­lette culturelle. Et a opté pour un espace beaucoupplus grand (4700 m²), composé de quatre longues tra­vées d’une ancienne chaudronnerie, de bureaux exté­rieurs et, dans la grande cour, d’un second espace pourexpos, performances, installations… Un lieu sobre,

fonctionnel et, comme tous ces nouveaux espaces, trèshaut de plafond afin de pouvoir accueillir des œuvressurdimensionnées, peintures, sculptures, projections.

Cette double ouverture s’est tenue avec, d’une part,des œuvres inédites d’Anselm Kiefer (vit en France),une installation métaphore d’un certain destin alle­mand, Morgenthau Plan, vaste champ de blé sur sableet en cage ainsi que quelques toiles florales pour Gago­sian. Et avec, d’autre part, un ensemble de peinturesprestigieuses de très grande taille et des sculpturesmonumentales pour Ropac. Le second espace étant,lui, dédié à une très riche expo consacrée à JosephBeuys, sur le thème de son Iphigénie – tandis qu’en lagalerie du Marais est présenté du même Beuys le Hirs­chendenkmäler (jusqu’au 17/11). Deux expos à ne pasmanquer, accompagnées de deux importantes publi­cations. Les collectionneurs belges étaient présents ety ont fait leur marché.

Enfin, retenons dès à présent qu’en février prochain,la Parisienne Nathalie Obadia – installée également àBruxelles – inaugurera, pour fêter ses 20 ans de gale­riste, sa seconde galerie parisienne, dans le Marais,avec une exposition de Fiona Rae. Ce cube sous ver­rière, ancien atelier de l’abstrait construit JeanDewasme, offrira de nouvelles possibilités aux artistes.

UGalerie Thadeus Ropac, 69, av. du Général Leclerc, ParisPantin (93) et 7 Rue Debelleyme, 75003 Paris.UGalerie Gagosian, 800 avenue de l’Europe (dansl’aéroport du Bourget, direction duMusée de l’Air et del’Espace), Paris Le Bourget (93) et 4 rue de Ponthieu,75008 Paris.UGalerie Continua, le moulin, 46 rue de la Ferté Gaucher,77169 Boissy­le­Châtel.UGalerie Nathalie Obadia, 3 rue du Cloître Saint­Merri,75004 Paris et Rue Charles Decoster 8, 1050 Ixelles.UGalerie RX, 6 Avenue Delcassé, 75008 Paris et LeGénérateur à Ivry­sur­Seine.

l Focus

Paris,capitale européenne de l’art

COUR

TESY

GALERIETH

ADEU

SRO

PAC

Anselm Kiefer, une sculpture monumentale dans le nouvel espacede la galerie Thadeus Ropac à Pantin (Paris).

MAS

SOL

Chez Me Aguttes, à Neuilly, ce 20 novembre, on va vendre de nombreuses commodesqui n’excèdent pas les 6000 €. Et chez Massol, à Paris, le 29 octobre, il y avait cinqcommodes du XVIIIe siècle. Aucune n’a été vendue.

AGUT

TES

h Retentissant succès de la Fiac etouverture de deux galeriesmammouths en périphérie : Parisretrouve son statut de ville lumière del’art sur le plan international.

AGUT

TES

AGUT

TES

AGUT

TES

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13Le marchéSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

À Paris, Claude Lorent

TROIS PÔLES SE PARTAGENT LA PRÉPONDÉRANCEartistique sur le plan mondial : Paris, qui en fut long­temps l’unique capitale, avant de céder la place à NewYork, à la moitié du 20e siècle, et Londres, qui regorgetraditionnellement d’une activité débordante.

Si la ville aujourd’hui dévastée par le cyclone Sandyreste la Mecque de l’art moderne et contemporain, Pa­ris vient de toute évidence de reconquérir sa positionde capitale européenne en la matière. Voici trois ans,en ouvrant sa galerie, le Knokkois Guy Pieters –aujourd’hui retiré du lieu – l’avait annoncé… et il avaitvu juste ! La preuve ? La Fiac focalise toutes les atten­tions et draine les collectionneurs du monde, le Palaisde Tokyo est gargantuesque, les grandes galeries semultiplient et prennent de l’ampleur, le marchétourne à plein au meilleur niveau international et,coup sur coup, deux espaces gigantesques se sontouverts en périphérie en dédoublement des galeriesdu centre. L’extension de Paris est en route.

Le phénomène n’est cependant pas si neuf qu’il n’yparaît. Le chemin avait été préparé et même, expéri­menté. En 2006, Bernard Arnault lance son projet deFondation Louis Vuitton pour l’art contemporain etdégote 23 hectares au cœur du jardin d’acclimatationau bois de Boulogne, en périphérie parisienne. Lechantier est en cours et l’architecture de Frank Gehry

devrait être inaugurée en 2013. L’année suivante, en2007, c’est une galerie italienne qui prend position unpeu plus en périphérie, en occupant un espace de10 000 m². La galerie Continua de San Gimignanoavait déjà fait, sur place, l’expérience du décentrage, etavait ouvert le premier espace étranger au DashanziArt District, à Beijing, en 2005. Son installation à Bois­sy­le­Châtel, en Seine et Marne, connaît un succès re­tentissant, comme en témoigne la manifestation ac­tuelle, qui regroupe sept espaces d’art français etétrangers (jusqu’au 23/12). Enfin, la galerie RX, im­plantée, en 2002, dans le 8e arrondissement, a ouvert,en 2010, le Générateur RX, à Ivry­sur­Seine. Soit unshowroom de 1500 m² avec ateliers et résidences d’ar­tistes, dans un ancien bâtiment industriel sous struc­ture d’Eiffel. On pourrait encore prendre l’exemple duSilo, espace privé installé à Marines.

La voie était donc ouverte pour les Gagosian et Tha­deus Ropac, qui viennent d’inaugurer leur nouveaulieu périphérique au moment de la Fiac. On est là dansle gigantisme et dans le marché à très haute valeur fi­nancière. Gagosian (américain, 67 ans), douze galeriesactives dans le monde, a ouvert dans l’enceinte mêmedu Bourget, dans un hangar lifté par Jean Nouvel, unespace d’environ 2000 m² d’exposition constituéd’une aire centrale, de quelques salles en pourtour etd’une mezzanine. Le but ? Y amener, en direct, ceuxqui se déplacent en jet privé et atterrissent au Bourgetcar, pour les autres, les communications ne sont passimples. Une cible précise et ultra privilégiée de collec­tionneurs mondiaux.

Thadeus Ropac (autrichien, 52 ans) est intelligem­ment resté à portée de métro et à proximité de La Vil­lette culturelle. Et a opté pour un espace beaucoupplus grand (4700 m²), composé de quatre longues tra­vées d’une ancienne chaudronnerie, de bureaux exté­rieurs et, dans la grande cour, d’un second espace pourexpos, performances, installations… Un lieu sobre,

fonctionnel et, comme tous ces nouveaux espaces, trèshaut de plafond afin de pouvoir accueillir des œuvressurdimensionnées, peintures, sculptures, projections.

Cette double ouverture s’est tenue avec, d’une part,des œuvres inédites d’Anselm Kiefer (vit en France),une installation métaphore d’un certain destin alle­mand, Morgenthau Plan, vaste champ de blé sur sableet en cage ainsi que quelques toiles florales pour Gago­sian. Et avec, d’autre part, un ensemble de peinturesprestigieuses de très grande taille et des sculpturesmonumentales pour Ropac. Le second espace étant,lui, dédié à une très riche expo consacrée à JosephBeuys, sur le thème de son Iphigénie – tandis qu’en lagalerie du Marais est présenté du même Beuys le Hirs­chendenkmäler (jusqu’au 17/11). Deux expos à ne pasmanquer, accompagnées de deux importantes publi­cations. Les collectionneurs belges étaient présents ety ont fait leur marché.

Enfin, retenons dès à présent qu’en février prochain,la Parisienne Nathalie Obadia – installée également àBruxelles – inaugurera, pour fêter ses 20 ans de gale­riste, sa seconde galerie parisienne, dans le Marais,avec une exposition de Fiona Rae. Ce cube sous ver­rière, ancien atelier de l’abstrait construit JeanDewasme, offrira de nouvelles possibilités aux artistes.

UGalerie Thadeus Ropac, 69, av. du Général Leclerc, ParisPantin (93) et 7 Rue Debelleyme, 75003 Paris.UGalerie Gagosian, 800 avenue de l’Europe (dansl’aéroport du Bourget, direction duMusée de l’Air et del’Espace), Paris Le Bourget (93) et 4 rue de Ponthieu,75008 Paris.UGalerie Continua, le moulin, 46 rue de la Ferté Gaucher,77169 Boissy­le­Châtel.UGalerie Nathalie Obadia, 3 rue du Cloître Saint­Merri,75004 Paris et Rue Charles Decoster 8, 1050 Ixelles.UGalerie RX, 6 Avenue Delcassé, 75008 Paris et LeGénérateur à Ivry­sur­Seine.

l Focus

Paris,capitale européenne de l’art

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TESY

GALERIETH

ADEU

SRO

PAC

Anselm Kiefer, une sculpture monumentale dans le nouvel espacede la galerie Thadeus Ropac à Pantin (Paris).

h Retentissant succès de la Fiac etouverture de deux galeriesmammouths en périphérie : Parisretrouve son statut de ville lumière del’art sur le plan international.

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

14 Le marché SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

h Des milliers de lots sont à prendrechez Rops et Élysée.

LE DÉBUT DE LA SEMAINE PROCHAINE SERA MAR­qué par les deux jours de ventes chez Élysée, à Liège.Mais cette animation sera précédée, dès ce dimanche,par une grande après­midi de dispersion chez Rops.

Dans cette dernière maison, on trouvera, comme àchaque mois ou presque, une foule de lots provenantde la Chine des XVIIIe et XIXe siècles. Il y en aura pour

tous les goûts et tous les genres, après une belle four­née de bijoux vieux d’à peine cent ans. On ne s’attar­dera pas sur les ivoires et pièces en porcelaine d’impor­tation, parfois de belle facture quand même, mais rela­tivement faciles à trouver en salles ou chez lesmarchands. Les valeurs n’excèdent pas les 2000 € surcette zone.

Du côté des productions européennes, il y a quelquespièces en Boch (dont un pot­pourri de la manufacturede Luxembourg, annoncé à 100 €), d’autres en Delft,comme une suite de trois potiches couvertes et deuxcornets (1000 €) ou encore des pots à tabacs, parfois demaisons bruxelloises comme Stevens (300 à 400 €). Ily aura encore cette très belle cafetière en terre noire deNamur, ornée de beaux éléments en argent massif destyle et d’époque Louis XVI, où elle est annoncée en­tre 1800 et 2000 €. Quelques lots dessinés par Catteaupour Boch La Louvière sont annoncés à des prix légers(200 à 300 €), alors que l’argenterie est essentielle­ment issue d’un XIXe siècle finissant.

Daum, Schneider, Lalique seront les ténors de la par­tie consacrée aux verres et cristaux, avec quelques lotsobligatoires du Val­Saint­Lambert. Plus tard, un violonsigné de Chappuy, à Paris, pourrait se vendre à 1500 €.Quelques tableaux anciens valent la peine de se rendreen cette salle dès ce jour.

Chez Elysée, les Fairon ont encore travaillé comme

des diables pour rentrer de la marchandise très diverseet parfois valable. Sylviane Bellavia nous a signalé, justeavant que le site ne soit fleuri de centaines d’images, laprésence de nombreux mobiliers liégeois d’époqueLouis XIV, Régence, Louis XV et Louis XVI. On verradonc, dès ce vendredi, des bahuts, commodes, horlo­ges de parquet, consoles et scribans, comme s’il enpleuvait. Une partie de ces meubles date du XIXe siècle.

La vente sera encore enrichie de cariatides, d’unerare jardinière et d’une vasque en marbre de Saint­Remy, qui pourrait être un bénitier ou un rafraîchis­soir.

Pour ceux qui aimeront la Belle Époque, il y aura dubeau mobilier Napoléon III d’époque et de style, enmarqueterie “Boulle” notamment, à l’instar du meu­ble d’appui illustré ci­contre. On y trouvera, en outre,un meuble en marqueterie, laque et bronzes dorés, es­tampillé de P. Sormani. Quelques meubles de la pre­mière moitié du XIXe siècle seront également présen­tés, à l’instar d’un salon, de secrétaires et d’un semai­nier.

On oubliera les tableaux pour signaler la présence denombreuses pièces en céramique des XVIIIe etXIXe siècles provenant de Delft, de la Chine, d’An­denne, de Paris, de Bruxelles, ainsi qu’un groupe enTournai datant du XVIIIe siècle. Le mardi ce sera le tout­venant, avec plus de 500 lots à prendre dès 13h30.Ph. Fy.

l Ventes

Chiparus et ses danseuses en avant­ scène

DEMETER CHIPARUS EST UNE DES vedet­tes du marché de l’Art déco depuis plus detrente ans. Né en 1886 et mort en 1947, leRoumain aura concentré sur son art unesymbolique des années 1930, comme peud’artistes ont réussi à le faire. Et parmiceux­là, ces élus, rares sont les sculpteursqui ont l’avantage de conserver une cote in­téressante.

Ceci dit, l’artiste a été oublié depuis avantson décès jusqu’au réveil du marché, quiavait joué avec l’Art Nouveau avant d’atta­quer l’Art déco. L’oubli dura jusqu’à la findes années 1970. Puis, devant le succès gé­néral de ses œuvres en chryséléphantine,alliant le bronze et l’ivoire, Chiparus a étécopié des millions de fois. Sous son nom ap­paraissent des œuvres dont la paternitén’est plus légitime. Il faut donc se méfier descopies, moulages et autres reproductions

qui, parfois, ne valent rien. Et sauf à vouloirou accepter de vivre dans l’illusion, commeavec un poster d’Andy Warhol par exemple,il ne faut pas toucher de trop près à cet art,sauf à obtenir les garanties des salles de ven­tes ou de spécialistes reconnus comme chez“Cento Anni”, au Sablon (Bruxelles), parexemple. Le site “E­bay” en est couvert, àtoutes les sauces et à tous les prix.

L’artiste roumain est présent de manièrerégulière dans les vacations et sur les foiresd’antiquaires. Il a traité des danseuses, desportraits de dames ou d’enfants et de nom­breux animaux. Tout dernièrement, dessculptures sont sorties en l’étude d’ÉricPillon, à Versailles (www.pillon­enche­res.com). Quand les pièces furent vendues,elles firent des prix très solides. Mais leséchecs furent nombreux. En effet, sur dix­huit apparitions en ce seul lieu, de 2008 àmai 2012, il n’y a eu d’enchères que pour lespièces les plus rares. Les autres sont demeu­rées sur le carreau, même celles à petits prix.Et les cotes hautes ne semblent pas avoirbeaucoup évolué ces dix dernières années.

On retiendra de la sorte les deux sorties dela danseuse Ayouta, haute de 47 cm et crééevers 1925, au mois de mai dernier. La pre­mière sortit le 8 et provenait d’une collec­tion privée de l’Allier. Elle fit l’estimationhaute à 31 000 €. La seconde, issue des ate­liers du fondeur Etling, apparut le 13 mai.

Sa jupe était bleue quand celle du 8 étaitverte. Et, pour la dernière, le marteau chut à36 000 €.

La seule autre pièce vendue ici sur le lapsde temps connu, fut une “Danseuse de Ka­purthala”, vendue juste au­dessus de l’esti­mation haute, à 23 000 €. Pour le marchébelge, on en trouve régulièrement chez Ély­sée, à Liège et chez Horta, à Bruxelles. Pourl’actualité à venir, il faudra regarder la ventedu 14 novembre prochain, à Londres, chezBonham’s. On y verra plusieurs lots de cemaître sculpteur, dont le lot qui figure sur lajaquette du catalogue, à savoir, les “DollySisters”, reproduites ci­contre.

Mais l’artiste n’est pas le seul à illustrerl’Art déco. On y épinglera également lesœuvres de Claire Jeanne Roberte Colinet,celles de Paul Philippe, de Josef Lorenzl et deFerdinand Preiss. Demeter Chiparus y estprésent à travers neuf pièces, dont la dan­seuse Ayouta, annoncée entre 15000 et19000 € – soit bien moins chère qu’à Ver­sailles. Le lot le plus rare dans ce panoramasera pour les “Dollys Sisters”, en bronzepeint et ivoire, hautes de 74 cm. Le lot est si­tué au numéro 78Y et la salle britanniqueannonce entre 190000 et 250000 €. Là, onne rigole plus !Ph. Fy.

Uhttp://www.bonhams.com/auctions BONH

AMS

Ces deux superbes dan-seuses en chryséléphan-

tine de Demeter Chiparusdevraient monter à

190 000 € chez Bon-ham’s le 14 novembre

prochain, à Londres.

Cela bouge de Namur à Liègel Ventes publiques

SAUV

AGEVE

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Cette très belle cafetièreen terre noire de Namurfigurera à la vente de cedimanche chez Rops à Namur.Elle estannoncéeentre 1800 et 2000 €.

FARION

ELYS

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Cet imposant meuble en marque-terie de style Boulle, vers 1880-1900, sera le clou de la ventechez Élysée, à Liège.

h Les sculptures de danseuses àla mode Art déco ne perdentpas leur pouvoir d’attraction.

h Mais, comme pour lescommodes françaises, tout estquestion de qualité.

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15Le marchéSEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

des diables pour rentrer de la marchandise très diverseet parfois valable. Sylviane Bellavia nous a signalé, justeavant que le site ne soit fleuri de centaines d’images, laprésence de nombreux mobiliers liégeois d’époqueLouis XIV, Régence, Louis XV et Louis XVI. On verradonc, dès ce vendredi, des bahuts, commodes, horlo­ges de parquet, consoles et scribans, comme s’il enpleuvait. Une partie de ces meubles date du XIXe siècle.

La vente sera encore enrichie de cariatides, d’unerare jardinière et d’une vasque en marbre de Saint­Remy, qui pourrait être un bénitier ou un rafraîchis­soir.

Pour ceux qui aimeront la Belle Époque, il y aura dubeau mobilier Napoléon III d’époque et de style, enmarqueterie “Boulle” notamment, à l’instar du meu­ble d’appui illustré ci­contre. On y trouvera, en outre,un meuble en marqueterie, laque et bronzes dorés, es­tampillé de P. Sormani. Quelques meubles de la pre­mière moitié du XIXe siècle seront également présen­tés, à l’instar d’un salon, de secrétaires et d’un semai­nier.

On oubliera les tableaux pour signaler la présence denombreuses pièces en céramique des XVIIIe etXIXe siècles provenant de Delft, de la Chine, d’An­denne, de Paris, de Bruxelles, ainsi qu’un groupe enTournai datant du XVIIIe siècle. Le mardi ce sera le tout­venant, avec plus de 500 lots à prendre dès 13h30.Ph. Fy.

l Ventes

Chiparus et ses danseuses en avant­ scène

BONH

AMS

Ces deux superbes dan-seuses en chryséléphan-

tine de Demeter Chiparusdevraient monter à

190 000 € chez Bon-ham’s le 14 novembre

prochain, à Londres.

Cela bouge de Namur à Liègel Ventes publiques

Cet imposant meuble en marque-terie de style Boulle, vers 1880-1900, sera le clou de la ventechez Élysée, à Liège.

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16 L'actu SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE 2012 ARTS LIBRE

l Expo-vente

Cela va sans compter

h Exposition “Worbz” au VintageHôtel et vente à prix raisonnables.

LA PREMIÈRE EXPOSITION “WORBZ”, AUX HAL­les Saint­Géry nous avait laissés quelque peu per­plexe (voir L.L.C. du 01/02). Rappelons que ce con­cept de “galerie d’esprit digital” est né de la rencon­tre d’une directrice artistique et d’un producteurdigital, qui ont pour objectif “de dénicher des jeunestalents prometteurs et internationaux”.

Apparemment, de surcroît, ils ont la volonté d’or­ganiser leurs expositions dans des endroits diffé­rents, et, si possible, surprenants. Cette fois, quelquehuit mois après le coup d’essai, ce sera le VintageHotel, à la rue Dejoncker, qui affichera, quatre jour­nées durant, les images retenues en fonction du lieu.Plus précisément autour du concept de “Vintage”.

Pour autant que l’on s’en souvienne, dans la pre­mière édition, pas mal de photographes semblaientdéjà s’amuser à jouer avec les codes et les modes del’image. C’est donc une propension qui va dans lesens de cette seconde mouture de Worbz. Il est vraiqu’à l’heure où les logiciels permettent d’appliquerla fonction “vieux Pola” ou “photo ancienne”, c’esttrès “in” de retrouver le parfum des clichés fanés denos vieux albums. Cette dérive des esthétiques enkit n’est certes pas plus préoccupante que l’utilisa­tion intensive des filtres “Cokin” par les amateursdes photo­clubs dans les années 1970­80. Cepen­dant, ça ne va pas bien loin, et on redoute que, dansla foulée, se profilent des gentilles images de chiensencravatés ou de jeunes filles perdues dans la naturehostile.

Ceci dit, on notera que chaque photographie seraproposée à la vente à un prix abordable, c’est­à­direinférieur ou avoisinant les 1000 €. Et puis, ceux quine seraient pas convaincus pas les images auront, aumoins, eu le plaisir de la visite d’un hôtel à la déco­ration étonnante. (J.­M. Bo.)

U“Worbz”, photographies de Maëlle André, David Olkarny, Alexandra Sophie, Cetrobo, Dorothy Shoes, ÉlodieFougere, Julie deWaroquier, Koskka, Sebanado, Anna Palma, Lara Zankoul, Liu Shuwei, et Serena Hodson. Bruxelles,Vintage Hotel, rue Dejoncker, 45. Jeudi 15 nov. de 18 à 22h, vendredi 16 nov. de 10 à 21h, samedi 17 nov. de18 à22h30 et dimanche 18 nov. de 12h à 15h.

PHOT

OGRA

PHIE

©JULIEDE

WAR

OQUIER