Arts Libre du 3 mai 2013

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°185 - Semaine du 3 au 9 mai 2013 HOMMAGE À GEORGES CRETEN, “FÉMINITÉ” GEORGES CRETEN P.12 Le marché Portrait Sabine Mund est experte en art moderne chez Cornette de Saint Cyr. P.5 Près de 75 % des lots ont changé de mains chez Vanderkindere fin avril. P.13 Le bijou contemporain tient autant de l’art que du très bel artisanat. PP.4-5 Expo en vue OURTESY VANDER A GALLERY

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Hommage à Georges Creten

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Supplément à La Libre Belgique - N°185 - Semaine du 3 au 9 mai 2013

HOMMAGEÀ

GEOR

GESCR

ETEN

,“FÉMINITÉ”GEORGESCRETEN

P.12

Le marché PortraitSabine Mund est experte enart moderne chez Cornettede Saint Cyr. P.5

Près de 75 % des lotsont changé de mains chezVanderkindere fin avril. P.13

Le bijou contemporain tientautant de l’art que du trèsbel artisanat. PP.4-5

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2 L'actu SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les pulsions d’une écriture picturaleCommentaire

Des retrouvaillesheureuses !

Par Roger Pierre Turine

L’Histoire de l’art et des arts n’est passans cruauté, qui lamine les réputa­tions, met au placard des valeurs adu­lées, joue au yo­yo avec les cotes, lesappréciations, défenestre des têtesd’affiche dites inviolables. L’Histoire del’art n’est pas sans heureuses surprisesquand elle réévalue écoles ou témoinsoubliés, délaissés, soudain hissés sur lepavois. L’Histoire de l’art n’est, parfois,plus du tout tantôt ce qu’elle était hierencore. A l’instar des saisons, les réé­quilibrages sont fréquents dans l’His­toire des hommes, des peuples, desnations et… des arts. Nous évoquons cetaspect à la faveur d’une de ces remisesen exergue que nul autre, sans doute,que leur plus ardent défenseur n’eûtimaginée possible il y amoins de dixans. Pour le connaître de longue date,nous savons combien fut opiniâtre lavolonté de Jean Antoine pour qu’ad­vienne un temps de grâce et de gloirepour celle qui fut samuse, sa compa­gne et lamère de leur fils. Evelyn Axell,morte brutalement à la fleur de l’âge,en 1972, à 37 ans. Jeunes, Antoine, l’undes plus brillants réalisateurs queconnut la RTBF (au temps déjà del’INR) et Evelyn, sa femme, s’endiablè­rent, magnifiques, résolus, dans unevie à bride abattue, engagée dans ce quienchantait le corps et l’esprit. Leur viefut indissociable des quêtes d’uneépoque – celle de 1968 – en appel d’air,de liberté, de conquêtes. Existentielles,féministes, viscérales. C’est alors quel’ex­comédienne et speakerine de latélévision nationale semua en plasti­cienne, corps offert en ex­voto. S’éclata,âme en bandoulière, sur des toiles et,très vite, innovation fertile, des sup­ports animés – plexi, couleur indus­trielle, moquette, textile – réflecteursdes fantasmes d’une féminité en ré­volte. Deux et trois dimensions. Trans­parences et réverbérations. Pulsions etvérités exacerbées. Soutenue par PierreRestany, Pop artiste en des temps dedoutes d’une société qui, consommantà tire­larigot, ne savait plus à quel saint(sein) se vouer, Evelyn Axell s’afficha.Hélas!, la catastrophe arriva, et la créa­trice sans filet défunte, l’œuvres’oublia. Antoine la ressuscita d’expoici en expo là­bas. Quand, soudain, lemonde s’emballa, redécouvrant unehistoire, des jalons. Une femme. Na­mur, Ixelles, Ostende, New York,Vienne, Mönchengladbach, le film deFrançoise Levie… Bruxelles enfin :Cornette de Saint­Cyr annonce Axellen expo, en juin, avecWarhol etWes­selmann.

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Judit Reigl, “Déroulement”, 1976, huile sur toile, 160 x 130 cm.

LA GALERIEAntoine Laurentin a ouvert sa première galerie à Paris en 1991. Depuis 2004, elle est située au 23 du quaiVoltaire dans le 7e. Spécialisée dans les dessins, peintures et sculptures de la fin du XIXe siècle aumilieu duXXesiècle, la galerie a aussi réalisé des exposmonographiques de Gaston Chaissac, d’Aurélie Nemours, duBelge Pol Bury, de Henri Michaux, Bram van Velde… elle participe à la Brafa. Entretenant de fréquents rap­ports avec la Belgique, il a décidé d’ouvrir une seconde galerie à Bruxelles, inaugurée le 19 avril dernier.

“Changer le négatif en positif semble être mon devoir à vie. Lerésoudre sans cesse, à répétition. C’est à cela que sert ma peinturedepuis le début jusqu’à aujourd’hui […]”Judit ReiglCatalogue 2012 ©L’artiste/la Galerie de France

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3L'actuSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les pulsions d’une écriture picturale

h Première expo monographique enBelgique pour Judit Reigl dans la galeriefrançaise Laurentin qui vient de s’ouvrirau Sablon à Bruxelles.

AUSSI ÉTONNANT QUE CELA PUISSE PARAÎTRE, cetteexpo monographique est la première de Judit Reigl enBelgique, alors que l’artiste a nonante ans et qu’elle estreprésentée dans les meilleures collections muséales in­ternationales de New York à Londres ! Voilà au moinsune raison de plus pour la visiter. Fort heureusement,cette exposition, qui porte essentiellement sur desœuvres des années 2009/2010, reprend aussi quelquespeintures plus anciennes qui permettent de se faire unepetite idée du parcours de l’artiste française d’originehongroise.

La majorité des œuvres sont donc des encres sur papier.Des œuvres amples et gestuelles, des traces de pinceau,noires, à l’encre de Chine, qui ne souffrent d’aucune re­touche possible et qui traduisent avant tout le mouve­ment imposé par l’acte physique. Cette manière de pein­dre, très expressive, toujours à la limite de l’abstractionquand celle­ci n’est pas totale, est une forme de haïku vi­suel par lequel l’artiste recherche l’expression maximaleavec un minimum de moyens. Cette méthode directepeut être considérée dans le cas présent comme une con­traction de l’écriture automatique chère aux surréalistes,des avancées de l’expressionnisme abstrait et des in­fluences sur l’art occidental de pratiques asiatiques.

C’est aux confins de ces croisements et à la lisière cons­tante de la figuration et de l’abstraction que se situentces envolées d’un lyrisme bien présent mais mesuré quiexige une extrême concentration et une sûreté de soi aumoment de l’accomplissement dans une vitesse d’exécu­tion bien palpable. Bien qu’il subsiste une part d’aléa­toire dans le résultat, il n’échappera à personne que lamise en place des signes, voire des images, découle d’unestructure mentale imposée à la main créatrice. Toutes cesœuvres qui paraissent peut­être exécutées d’instinct etsous impulsion de l’inconscient sont en réalité précisé­ment pensées au niveau de leur composition. Le hasardn’y joue finalement qu’un rôle très secondaire.

Une œuvre de 1963, moins souple, orchestrée diffé­remment, puisque occupant principalement les bords dela toile, indique ce souci de la composition, tout autantque dans les grands torses qui se résument à un dispositifde traits qui, vus à distance, révèlent finalement le motif.Il en est de même dans quelques encres, et les titres peu­vent aider à les décrypter, où une certaine prégnance vi­suelle laisse apparaître une figure, tel par exemple unoiseau.

Deux autres types d’œuvres participent à cet ensemblede tout premier choix et ouvrent des perspectives sur lespectre d’un travail qui s’est fréquemment développé enséries bien spécifiques tout en ne s’écartant jamais d’uneconduite générale finalement très unitaire, que lesœuvres soient ou non abstraites. D’une part, des huilessur toile en couleurs dans lesquelles de manière linéaire,à la façon d’une écriture, des accents matiéristes animentun fond monochrome très finement nuancé. D’autrepart, de petites encres de Chine des années 1965­1966,des “Ecritures d’après musique” comme on a pu en voirrécemment à la Maison de la Culture de Namur, des des­sins qui se présentent comme des lettres illisibles en sui­tes de graphies rythmées, réalisés en écoutant de la mu­sique classique.Claude Lorent

Infos pratiques

Judit Reigl. Encreset peintures. LaurentinGallery, 43, rue ErnestAllard, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 20 juin.Du mardi au samedide 10h à 18h30.

Bio express

Née en Hongrie en 1923,Judit Reigl gagne Paris en1950 après des études àBudapest et Rome. Sapremière exposition estpréfacée par AndréBreton. Bien qu’intéres-sée par l’écriture automa-tique, elle s’éloigne dusurréalisme en 1966,réalise des empreintes etdes œuvres abstraites.Elle marque alors unretour vers une figurationallusive (torse humain)jusqu’en 1974. Ces deuxvoies, par séries, alterne-ront jusqu’il y a peu,puisqu’elle a arrêté detravaillé. Elle vit à Mar-coussis (Essonne) enFrance. Son œuvre estreconnue internationale-ment. Œuvres au Moma etau Met (NY), à la Tate(Londres) et au CentrePompidou (Paris).

Judit Reigl, “Homme”, 1966, huile sur toile, signéeet datée au dos, 255 x 208 cm.En bas, Judith Reigl, “Oiseau”, 2011, encre de Chinesur papier, signée en bas à droite, 62 x 79cm.

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4 L'actu SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Des bijoux d’aujourd’ huipour… demain !

COMME EN TOUT TYPE D’EXPRESSION, qu’il s’agissede la peinture, de l’installation, de la photographie, dela vidéo, les candidats orfèvres créateurs se pressent auportillon, peu sont élus. Question d’originalité, d’effi­cacité, de probité, d’authenticité. Et, s’il relève a prioride la classe des arts appliqués, le bijou peut être, à sontour, objet de convoitise, de parure, d’exceptionmême, expression à part entière et, en ce cas, œuvred’art ! Ce type particulier de bijou de créateur a sesadeptes, ses cénacles, ses thuriféraires depuis quelquesdécennies. Il a ses expos muséales, ses symposium, sesfoires, ses triennales internationales et celle de Monsen est un exemple chez nous. Il a, forcément, ses têtesd’affiche et ses enseignants d’élite. Impossible de lesciter ici !

“Tweex”, premier de trois volets d’une exposition dé­diée à un “Etat des Lieux” du bijou d’auteur en Belgi­que, répond aux questions que l’on se pose sur les ori­gines et l’avenir du bijou d’aujourd’hui. Siècle d’auda­ces aidant, il n’est plus seulement parure mais aussiouvrage en 3D, voire installation dans l’espace ou surun corps. Au four et au moulin depuis près d’un demi­siècle, Bernard François est l’un de nos meilleurs am­bassadeurs du bijou d’artiste à travers le monde. Qu’ilsoit partie prenante, conseiller, commissaire, soutien(avec son asbl Néon Atelier) d’un accrochage diversifié,première étape de rencontres entre enseignants et élè­ves de trois écoles belges actives en la matière, plaideen faveur d’un événement qui, en outre, réserve debelles surprises à l’œil aux aguets de la découverte,voire du brin d’émotion. Surprises et satisfactions.

Pour la très jeune Vander A Gallery, dirigée avec pas­sion et conviction par Françoise Vanderauwera, la col­laboration avec Bernard François – étalée sur les troisrencontres prévues avec les meilleures créations desécoles d’art de Belgique – confère son aura aux dé­monstrations. Dans l’utile catalogue de l’opération,Anne Hustache précise bien l’exception actuelle :“Alors que, pendant des siècles, le bijou était un objet pres­tigieux doté d’une valeur marchande, le bijou contempo­rain a brisé les frontières, s’est ouvert à toutes lesmatières,est devenu un lieu de réflexion, de constante remise enquestion. Aujourd’hui, le bijou contemporain ne rime plus

seulement avec parure mais aussi avec sculpture et con­cept.” Trois écoles en exergue de cette “première” de“Tweex” : Sint­Lucas Antwerpen, l’IATA à Namur, LaCambre. Petite particularité pour La Cambre : n’ayantpas d’atelier de création de bijou proprement dit, c’estaux étudiants en Design industriel qu’il a été demandéde concevoir des ornements actuels. Démonstrationréussie, éclectisme et audace à tous niveaux : forme,matériau, innovation.

Si Felix Roulin ouvre la fête, c’est pour rappeler qu’ilfut le premier à doter de sens les recherches d’un Ber­nard François. Il le guida quand il professait au collègede Maredsous, dont les activités furent, ensuite, repri­

h Le bijou contemporain tient autant del’art que du très bel artisanat. Il a sesécoles, ses maîtres, ses élèves, sesrelèves, ses surprises.

Bio express

Françoise Vanderauwera était, au départ, documen-taliste dans un bureau d’avocats quand l’idée du bijoude créateur l’a titillée. Surfant sur internet, elle ydécouvrit une foule d’artistes du bijou, tous continentsau rendez-vous. D’où son désir immédiat de montrer lajeune création, d’attirer le public, d’assurer le relais.“Tweex 1” est sa septième exposition depuis l’ouverturede la galerie il y a 18 mois.

Infos pratiques

Vander A Gallery, Contemporary Art Jewellery,110-112 avenue des Saisons, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 25 mai, du jeudi au samedi, de 14 à 18h.Catalogue en couleurs. Infos : www.vanderagallery.be

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Sm’ArtThe winner is…Pour accompagner notre commentaire dela foire Art Brussels nous avions choisi deprivilégier en illustration une œuvre deKristof Kintera, l’homme qui se cogne latête au mur, exposée dans le stand de la ga­lerie bruxelloise D + T Project. Cette année,afin de rendre hommage à Karen Renders,les organisateurs ont institué un nouveauprix récompensant la meilleure galerie dela section Young Talent. Le prix a été attri­bué par la nouvelle directrice artistique dela foire, Katerina Gregos à la galerie D + TProject !A la Slick, autre foire qui se tenait conjoin­tement mais à la Wild Gallery à Bruxelles,le prix des collectionneurs a été attribué àl’installation murale de Fred Penelle andYannick Jacquet exposée dans le stand dela galerie bruxelloise LKFF. Forte de ce suc­cès, cette dernière a décidé de consacrer unsolo show aux deux lauréats. C’est à ne pasmanquer, en la LKFF Art and SculptureProjects, Rue Blanche, 15, 1050 Bruxelles.Du mer. au sam. de 12h à 18h. (C.L.)

Pop prolongementCette fois il n’y a pas de prix, de concoursou de vainqueur, mais une exposition con­jointe dans la galerie qui proposait durantla foire Pop­up, Poppositions, une inter­vention très remarquée du jeune plasticiengantois Simon Laureyn qui pour pointer lasociété de consommation et du gaspillage,celle aussi du non­respect de l’environne­ment, avait collecté autour du site de l’ex­position des objets en tous genres jetésdans l’espace public et avait peint le touten couleur du métal précieux or. Une ex­position de ses œuvres récentes se tientjusqu’au 18 mai en la galerie Rossi Con­temporary, Rivoli Building, rue de Prae­tere/690, ch. de Waterloo, 1180 Brussels. Jeet ve de 13h à 17h, sa de 14h à 18h. (C.L.)

Alain Lambillotte à DiestEcriture personnelle, figurative et symbo­lique, la peinture d’Alain Lambillotte a l’artde nous emmener en voyage dans unmonde de présuppositions et de non­ditsque l’artiste articule savamment entre eux.C’est toujours allusif, sensible et chromati­quement très plaisant. Lambillotte défendun art, une peinture qui ne se prend jamaisla tête mais n’est pas pour autant dépour­vue de tensions et d’attractions très diver­ses. On y perce le temps dans des espaceschargés d’histoires à traquer. Fusain, colla­ges, acrylique… Lambillotte mène sonouvrage avec dextérité. (R.P.T.)UGalerie Esschius, Kerkstraat Begijnhofpoort1, 3290 Diest. Du 28/04 au 19/05, sam. et di.de 14 à 18h. Infos : www.esschius.com

Fabre, Alechinsky, Dotremont…Pour ses 35 ans, la Galerie Dessers ac­cueille, fruits d’une collection privée, desœuvres originales d’artistes belges particu­lièrement réputés : Jan Fabre, Gilbert De­cock, Jo Delahaut, Jan Vanriet, Pierre Ale­chinsky, Christian Dotremont. Dessins auBic de Fabre de 1985, collage sur toile “Lamorte de Berlin Arena” de Vanriet, mêmemillésime, “Vielle voix toute émue” logo­gramme de Dotremont de 1976, huile surtoile de Decock de 1967, gravures et litho­graphies d’Alechinsky et de Delahaut. Uneoffre haute en couleurs et qualités. (R.P.T.)UGalerie Dessers, Naamsestraat 11/13,3000 Leuven. Jusqu’au 31mai, du jeudi ausamedi de 12 à 18h. Infos : 016.22.87.27

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5L'actuSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Des bijoux d’aujourd’ huipour… demain !

ses à l’IATA, où François enseigna à son tour, assurantune transmission de savoir essentielle. L’exposition ré­serve ses trouvailles à découvrir sur place, de visu. Tex­tile, fer, bois, plastique, or, pierres naturelles, plexi,inox, titane… Et même bijoux dans des légumes. Toutfait ci farine au moulin de l’acte créateur. Surprenant,inattendu, décoiffant même ! Avec cette particularité :les futurs designers de La Cambre déploient leurs pré­occupations sans balises, voient leurs “bijoux” davan­tage grandeur nature. Ceux qui auront à les porter de­viendraient­ils eux­mêmes sculptures dans l’espace ?A voir absolument, pour voir, savoir, se parer !Roger Pierre Turine

PRIXDe 300 à 3 000 euros

“J’ai toujours choisi mes élèves enfonction de leur engagement dansla création. En suite de quoi, unprofesseur d’art doit savoir capterles envies, les aiguiller sans jamaisforcer la dose, rester super cool !”Bernard François

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Laurent Bouquette,“Arc”, 2013, La Cambre,

3rd Bachelor Design Industriel, parure.En bas, Nelly Van Oost “Rencontre 16”,

2013, broche (IATA Namur).

l Portrait

Sabine Mund, de laplume au marteau

NOUS L’AVIONS CONNUE laplume non pas au chapeau maiscourant sur le papier de la jour­naliste en veine d’articles de fondet d’interviews sabre au clair. Elleécrivait sur l’art déjà, officiantpour le magazine Arts AntiquesAuctions dès 1999. Une revuequ’elle dirigea ensuite en rédac­trice­en­chef experte en sujets etobjets qui frappent les sens dequi voue à l’art une passion sanscommune mesure avec toutes lesautres passions. Une passionpour en vivre jusqu’au fond destripes et du regard. Il n’est doncpoint étrange que cette histo­rienne diplômée en arts noneuropéens, doublée d’une écono­miste tout terrain, ait pu se muer,quelques années après, en uneexperte appréciée des arts mo­derne et belge, l’accession aux di­vers niveaux de l’histoire deshommes et des arts requérantplus un sens inné de l’acte créa­teur que l’apanage de connais­sances livresques, tôt oubliéessur le terrain d’investigations ap­profondies.

Sur ses mérites cumulés, elleobtint un bâton de maréchaldans la Maison des Ventes Bergéd’abord, chez Cornette de Saint­Cyr désormais, la premièreayant, il y a peu, mis la clé sous lepaillasson. En moins de deux, Sa­bine Mund a troqué sa plumeballon, dorée à la feuille, pour lemarteau de fer battu des com­missaires­priseurs, sa charge n’yconsistant pas à laisser choirl’outil enchère acquise, mais bienà rabattre vers la salle et son pu­pitre des œuvres d’art promises àla meilleure dispersion possible.

Epanouie, la jeune femme,mère de trois enfants, disponibleet curieuse de tout, avoue avoireu beaucoup de chance. Sa vie :un grand livre de belles histoires.Parents ouverts sur le monde,elle a baigné tôt dans l’art, une deses tantes s’affichant experte enarts anciens. Comblée par sesuniversités, chance encore, ellefut acceptée en stage chez Chris­ties puis chez Phillips, ce qui luiaura valu d’œuvrer pour Keitel­man à la faveur d’une Tefaf et d’y

rencontrer notre excellent con­frère Philippe Farcy. Entremet­teur armorié, notre galant ami larecommanda au boss d’Arts An­tiques Auctions… La voie étaittracée, linéaire. Plus de quoi seronger les sangs en se deman­dant de quels lendemains sa vieserait farcie ! Puis rebelote etchance itou. Suite à la défectionde son expert David Wyckaert, laMaison Berger engagea. Elle futl’élue en charge des arts mo­derne et contemporain en Belgi­que. Une aventure de quatre ansjusqu’à la fermeture de la presti­gieuse maison du Sablon avec, inpetto, le passage chez ArnaudCornette de Saint­Cyr, quiouvrait sa filiale de Bruxelles,chaussée de Charleroi. Nous yvoilà !

La dame n’y joue pas ses parti­tions en mineur, assume sescharges avec l’aisance, la disponi­bilité, la compétence, l’entregentet le dynamisme qui régissent lesmeilleures actions. Et si une ma­jorité des anciens de chez Bergersont à la barre côté Cornette, avecWilfried Vacher pour l’art con­temporain… “Nous avons une col­

laboration étroite entre nous. Lemétier est passionnant avec sespoussées d’adrénaline, ses dossiersauxquels on ne s’attend pas, sesrencontres fabuleuses avec des per­sonnages hauts en couleurs, horsnormes. Je prends mon temps avecles collectionneurs, ne vais jamaisrouf, rouf, chez les gens. J’adore lecontact humain ! Nous arrive­t­ilde nous tromper ? Certes, maisnous avons des garde­fous. Nous nesommes pas seuls. Et la grandema­jorité des faux, ce sont des fauxgrossiers qui se reniflent de loin.Pour les maîtres, nous avons tou­jours recours aux spécialistes, c’estobligatoire. Il nous faut aussi gérerdes moments plus délicats, la dé­ception des collectionneurs aprèsune vente moins heureuse…”

Sabine Mund le soutient : l’artbelge reste bon marché, les bellesoccasions existent, les vrais plai­sirs restent possibles. Bonnenouvelle : pour semer la vie àl’entour, Cornette de Saint­Cyrorganisera des expositions. Enjuin, fun garanti, confrontationEvelyn Axell, Andy Warhol, TomWesselmann.Roger Pierre Turine

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h Souriante, élancée,engagée, Sabine Mund ala volonté chevillée aucorps et le cœur attendripar les beautés de l’artempreint de vérités.

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6 Les galeries SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

Meessen De ClercqMarieta Chirulescu. ‣ Jusqu’au04·05. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Mario Merz. ‣ Jusqu’au 04·05.The Smuggler’s Outfit. Peintures deKelly Schacht. ‣ Jusqu’au 04·05.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Pierre HalletJe ma Muse. Peintures de JacquelineDevreux, déclinaisons d’autoportraitsau récit davantage autofictif qu’auto-biographique. ‣ Jusqu’au 09·05. DuMa. au S. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.

Keitelman GalleryDistrates. Oeuvres de Carmen Perrin.‣ Jusqu’au 29·06. DuMa. au S. de 12 à18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Maruani & Noirhomme GalleryWendy White. L’artiste est connue pourla réalisation d’oeuvres qui étendentles paramètres de la peinture, grâce àl’utilisation de toiles multiples, d’addi-tions sculpturales et d’installations insitu. ‣ Jusqu’au 31·05.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10 - www.alain-noirhomme.com

‣ Jusqu’au 29·06. DuMa. au S. de 14 à18h.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22www.galeriegretameert.com

Jan MotStatements. Oeuvres d’Ian Wilson.‣ Jusqu’au 15·06. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Joye GalleryMatthew Crasner. ‣ Jusqu’au 25·05.Du Ma. au S. de 14 à 18h.UChaussée de Vleurgat 125 - 1000 Bruxelles- 02 646 69 09 - www.joyegallery.be

Emilie DujatL’Homme. La galerie réunit une ving-taine d’artistes contemporains et mo-dernes, tous média confondus. Oeuvresde Salvador Dali, Renaud Allirand, LuisCaballero, Bruce of Los Angeles, Jean-Marc de Pelsemaeker... ‣ Jusqu’au30·06. Les J. et V. de 11 à 17h, le S. de11 à 18h et le D. de 11 à 16h ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galeriemiliedujat.com

Espace BlancheSaquedeneu. Monique Prignon pré-sente ses “peintures tricotées” tissées,qu’elle nomme ses “saquedeneu”.‣ Jusqu’au 26·05. Du L. au V. de 14 à18h (présence de l’artiste les we etj.f.).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Fine Art StudioHypnotic Red. Peintures de Cathy De-vylder. ‣ Jusqu’au 18·05. Du Me. au S.de 11 à 18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 ou 0475 82 52 76www.fineartstudio.be

Galerie 2016Charlotte Vindevoghel. Peintures.‣ Jusqu’au 09·06. Du J. au D. de 13 à18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16www.galerie2016-mira.be

Galerie Paris-BeijingLiu Bolin. Artiste contestataire, il estsurtout connu pour ses photos de lui-même dissimulé dans des décors insoli-tes. La galerie lui consacre une rétros-pective. ‣ Jusqu’au 11·05. Du Ma. auS. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1000 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Greta MeertYaw. Peintures de Koen van den Broek.

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontFrançois Delfosse. Sa peinture et sesdessins traduisent un univers où se cô-toient paganisme et allégresse, sansrejet d’une éventuelle provocation oumême inconvenance. ‣ Jusqu’au02·06. Du J. au D. de 13h30 à 19h ousur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

Catherine BastideKONSMO. Jacques André achète, com-pulsivement. En achetant et en expo-sant, il crée des liens précédemmentdistendus ou dissociés entre des chosesdites de valeur et des choses qui n’enont pas, en affectant leur statut par desmanipulations de matière ou de mar-ché. ‣ Jusqu’au 24·05. Du Ma. au S.de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaLost Girls. Le récit est le fruit de la col-laboration entre Alan Moore à l’écri-ture, et Melinda Gebbie au dessin. Ilmet en scène les trois héroïnes, deve-nues adultes, de “Peter Pan”, “LeMagi-cien d’Oz” et “Alice au Pays des Mer-veilles”. ‣ Du 08 au 31·05. Du Me. auS. de 11 à 18h30, le D. de 10h30 à13h30.Ted Benoit. Il est l’un des fondateursde la Nouvelle Ligne Claire. D’abordmarqué par le style “underground”cher à Crumb, l’artiste entame ensuiteune marche vers une ligne claire post-moderne symbolisée par Ray Banana.‣ Jusqu’au 05·05. DuMe. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Mise en plis, plis et replisEtonnante démonstration d’un art qui eut sesferventes adeptes, notamment au joli tempsdes travaux de dames ! Il ne s’agit toutefois pasde cela ici. Loin de vivre recluse, retranchéedans ses pensées, Dominique Baudon (1961)vit, alerte. Et elle est revenue à Glabais un peucomme on retourne en terre de connaissanceet d’amitié, pour y déposer un cadeau. Elle n’yest pas venue les bras chargés de fleurs desaison, mais bien d’immortelles cultivées enses jardins secrets. Basta les horticultures, lesjardiniers, l’artiste que voici fleurit, illustre,des désirs d’évasion en pays méconnus. Elledessine, découpe, plie, défenestre lestraditions en les actualisant. Coup de balai àl’encontre des solutions cousues de fil blanc,Baudon crée, à mains nues, un petit théâtred’énigmes qui, semble­t­il, lui colle à la peau,aux doigts, au cœur. Elle invente un mondequ’elle habille de fantaisies quand, belexemple, elle vous imagine descollages/pantins pour murs en goguette : c’est

à en perdre son latin, délicieusementincongru. Surréaliste. Ailleurs, elle joue àplisser le creux de sa main au point, lephotographiant, d’y entrevoir, ajustées de finstraits d’encre, de sensuelles attractions.S’arrogeant des pages de magazines, ellerevisite l’histoire de l’art – du “Baiser” deBronzino à la “Véronique au linceul” – enpliant, dépliant, repliant les images cultes qui,du coup, s’en viennent à nous inattendues,plus souriantes. Ce n’est pas tout : DominiqueBaudon plie et déplie dans la transparence del’âme et des gestes. Ses aquarelles de corps etde couples en apesanteur, délivrés d’us etcontraintes, imagent, dans la délicatesse, deslibertés vues sur cour, danses d’amour augrand jour. Une œuvre fraîche, sautillante,vivante. Rare en temps de disettes ! (R.P.T.)

UEspace B, 33a Haute Rue, 1473 Glabais.Jusqu’au 5 mai, samedi et dimanche, de 14 à 18h.Infos : 067.79.08.11 et www.espaceb.be

Incongru

COUR

TESY

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CEB

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7Les galeriesSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

Esther Verhaeghe Art ConceptsDaniel Enkaoua. Peintures figuratives.‣ Jusqu’au 15·05. Du Ma. au S. de 14 à18h.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles- 0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Fred LanzenbergPhilippe Carpentier. Peintures. ‣ Jus-qu’au 04·05. DuMa. au V. de 14 à 19h,le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie Martine EhmerTipp-Ex. Peintures de Franca Ravet.‣ Jusqu’au 19·05. DuMe. au S. de 14 à

‣ Jusqu’au 18·05. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandPhalaenopsis. Peintures d’Hervé Ic.‣ Jusqu’au 04·05 sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - ww.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectLa Chambre. Oeuvres de Steven Baelenet Elena Damiani. ‣ Jusqu’au 04·05.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Bodson-EmelinckxThe Unexpected Answer. Oeuvres deSimon Schubert. ‣ Jusqu’au 25·05. DuMe. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieLes Murmures de la Forêt. Photos deTakeshi Shikama. ‣ Jusqu’au 18·05.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezAndré Willequet. Sculptures accompa-gnées de Monotypes de Rome (1959).

prochements avec d’autres construc-tions éclatées, à la manière des écritsde William S. Burroughs. ‣ Jusqu’au25·05. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationKiss Me. Exposition collective réunis-sant une vingtaine d’artistes. ‣ Jus-qu’au 25·05. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Beautiful People. Le photographe Sy-mon Kliman capte d’une façon particu-lière l’images des Roms. ‣ Jusqu’au04·05. Le Me. de 12 à 16h, les V. et S.de 12 à 18h ou sur rdv.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Roberto Polo GalleryCollections. Peintures récentes de Jande Vliegher. ‣ Jusqu’au 02·06. Du Ma.au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Sorry We’re ClosedFlat Retrospective. Oeuvres de DanPerjovschi. ‣ Jusqu’au 18·05. Unique-ment sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseAlberto Cont. Toiles et papiers. ‣ Jus-qu’au 25·05. Du J. au S. de 14h30 à18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenNoyade Sèche. Oeuvres d’ARPAÏS dubois. ‣ Jusqu’au 15·06. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryBlack and White. Winter in town -New-York in black. Depuis six ans,Christophe Jacrot poursuit un projet ar-tistique sur les intempéries dans lesgrandes métropoles de l’hémisphèrenord. ‣ Jusqu’au 11·05. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

105 BesmeDan Van Severen. Une sélection inéditede dessins et travaux sur papier. ‣ Jus-qu’au 15·05 sur rdv.UAvenue Besme 105 - 1190 Bruxelles -0475 29 98 73 - ww.105besme.be

Les Ateliers Galerie de L’ÔLaurent Dufour. Le geste spontané ducéramiste, au graphisme tantôt percu-tant tantôt innocent, suscite l’émotion,l’interrogation, la remise en question...‣ Jusqu’au 18·05. Le J. de 17 à 20h, lesV. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de L’eau 56a - 1190 Bruxelles -0495 28 71 74 - www.galeriedelo.be

QuadriJuan Paparella. Oeuvres récentes.‣ Jusqu’au 17·05. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianGoya’s Lantern. Peintures de StanleyWhitney. ‣ Jusqu’au 11·05. Du Ma. auS. de 12 à 18h.Out of Empty. Oeuvres de Magali Reus.‣ Jusqu’au 11·05.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

anyspaceBoris Thiebaut. Le travail plastique deBoris Thiébaut peut suggérer des rap-

Univers chromatiques

Franches, vives, pures, les couleurs aimantent le regard etsont l’attrait premier des peintures abstraites d’Alberto Cont(Italie 1956 – Vit et travaille à Paris) qui mise sur une intenseattirance visuelle chromatique. On voyage entre le trait et lesformes simples, cercles ou rectangles, et entre l’évidence etles transparences. Jamais tirées au cordeau, plutôtvolontairement tremblantes, qu’elles soient circulaires ouverticales, les lignes vibrent avec d’autant plus d’intensitéqu’elles se multiplient et se rapprochent constituant desfigures semblables à des cibles où se concentre le regard. Etle peintre, dans une même œuvre, de varier ces composantesqui sont autant d’astres personnalisés d’un univers picturalauto­référant pour lequel on ne recherche pas de sens endehors de l’espace créé qui se suffit à lui­même.En utilisant les formes circulaires qui exercent unauthentique pouvoir d’attraction Alberto Cont sait que l’œilva s’y arrêter jusqu’à être quasi hypnotisé. En les multipliantet en les assemblant loin de toute logique, en les rendant àchaque fois uniques et différentes, il crée des petits mondesdans lesquels chacune essaie de se distinguer et de fairevaloir sa différence. En utilisant des papiers calques,découpés, incisés, qui jouent de leur opacité autant que deleur transparence relative, il augmente le mystère de cespeintures qu’il nous livre comme autant de rebus sanssolution. Ils sont, là, pour notre plaisir, notre délectation !Dans les peintures plus graphiques, il obtient un résultatsemblable en tablant sur des oppositions, des mises enévidences et en recourant à d’autres précédés. Il fautaccepter de se laisser conquérir ! (C.L.)

UAlberto Cont. Œuvres sur toile et sur papier. Galerie Synthèse,24, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 25mai. Du jeudiau samedi de 14h30 à 18h30. Fermé le 9 mai.www.galeriesynthese.be

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8 Les galeries SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

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AllemagneQuatuor – Peinture et sculpture

Koblenz – Kunstlerhaus MetternichQuatre artistes de quatre nationalités sont rassemblés assumantchacun une position bien personnelle dans le champ de l’abstrac­tion. Martine Andernach est sculptrice, Christel Hermann est pein­tre informel, Michael Kravagna (vit en Belgique) est abstrait matié­riste (illu) et André Lambotte (Namur) propose ses rythmes colorés.U Jusqu’au 26mai. Kunstlerhaus Metternich, Münzplatz, 8, 56068Koblenz. www.kulturland.rlp.de

FranceFrançois Marcadon – Dessin

Paris – Point éphémèreComme l’indique Florian Gaité, “l’univers déployé par l’artiste belgerelève du faux­semblant. D’apparence élégante, d’intention esthétisante,chacune de ses œuvres mêle pourtant l’amer au doux­sucré, en décou­vrant sous sa surface édulcorée un fond fantasmagorique plus inquié­tant”.U Jusqu’au 14mai. Point éphémère, 200 quai de Valmy, 75010 Paris.www.pointephemere.org

Ivan Navarro – SculptureParis – Daniel Templon

L’artiste conceptuel chilien présente un ensemble inédit de sculptu­res en trompe­l’œil. Il utilise la lumière détournant des objets ensculptures électriques et transformant l’espace par des jeux d’opti­que. Le détournement de l’esthétique minimaliste devient aussi leprétexte d’une subtile critique politique et sociale.U Jusqu’au 1er juin. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg, 75003Paris. www.danieltemplon.com

Klaus Staudt – PeintureParis – Galerie Gimpel&Müller

Repris actuellement dans l’exposition “Dynamo” au Grand Palais,l’artiste allemand (1932) est l’un des représentants internationauxde l’art construit. Il a fait partie du mouvement Nouvelle Tendanceet ses œuvres sont des compositions monochromes comprenantdes effets optiques.U Jusqu’au 28mai. Galerie Gimpel&Müller, 12, rue Guénégaud, 75006Paris. www.gimpel­muller.com

Gianni Motti – InstallationParis – Galerie Perrotin

Connu en Belgique pour avoir exposé à D + T Project et au BPS22,l’artiste italien (1958 – Vit à Genève) se présente en solo à Paris où ilpoursuit son travail d’analyse et de sape de ce qu’il estime être desdérives de la société actuelle dans ses rouages économiques, finan­ciers (illu : “Moneybox”), voire politiques.U Jusqu’au 15 juin. Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, 75003 Paris.www.perrotin.com

LuxembourgMustafa Maluka – Peinture

Luxembourg – Galerie ZidounL’artiste sud­africain (1976 – Vit en Finlande) pratique le portraitdans un mixte de classique et de contexte urbain. Les visages de sespersonnages transnationaux et sans plus aucune appartenance dis­tincte sont peints sur fonds de formes variées qui déterminent l’hu­meur et la tonalité générale des œuvres.U Jusqu’au 1er juin. Galerie Zidoun, 101, Rue Adolphe Fischer, 1520Luxembourg. www.galeriezidoun.com

COUR

TESY

GAL.ZIDO

UNCO

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GAL.GIMPEL&

MÜL

LER

18h ou sur rdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85www.martineehmer.com

Jozsa GalleryMoi aussi je fais des trucs sympasmais n’oublie pas de brancher laprise !. Oeuvres de Natalia De Mello.‣ Jusqu’au 18·05. Du J. au S. de 12 à18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Le Caméléon CoquetPatte & plume. Oeuvres de Muriel Lo-gist. ‣ Jusqu’au 30·05. Du Ma. au S.de 11 à 18h.UAvenue A. Buyl 12 - 1050 Bruxelles -0478 93 42 79 - www.lecameleoncoquet.be

Mazel GalerieAprès l’horizon. Peintures de FrançoisBard. Les cadrages serrés sur le sujet lecaractérisent et inscrivent son travaildans une conception avant-gardiste dela peinture qui a intégré les apports dela photographie à l’art contemporain.‣ Jusqu’au 25·05. Du Ma. au S. de 11 à19h ou sur rdv.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaShadows Past. Peintures de PieterSchoolwerth. ‣ Jusqu’au 01·06. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsBente Hansen & Joan Serra. ‣ Jus-qu’au 01·06. DuMe. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenFarhad Moshiri. Une sélectiond’oeuvres récentes de l’artiste iranien(peintures, installations...). ‣ Jus-qu’au 04·05. DuMa. au V. de 10 à 18h,le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Vander A GalleryTweex. L’expo livre un constat éton-nant de la transmission maître-élèvedans le “bijou d’auteur” à travers lesécoles supérieures et académies d’artbelges. ‣ Jusqu’au 25·05. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue des Saisons 110-112 - 1050 Bruxel-les - 0495 264 281 - www.vanderagallery.be

Xavier HufkensAccording to a given mean. Sculpturesrécentes d’Antony Gormley. ‣ Jusqu’au04·05. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30 - www.xavierhufkens.com

Aeroplastics ContemporaryLes Soubresauts du Monde. Oeuvresde Samuel Rousseau. ‣ Jusqu’au25·05. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Le Salon d’ArtApparition Disparition. Pastels et gra-vures de Maurice Pasternak. ‣ Jus-qu’au 11·05. Du Ma. au V. de 14h à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarEye for an eye, image for an image.Originaire du Soudan, Musa est un ar-tiste contemporain majeur d’héritage àla fois européen, arabe et africain. Satechnique, basée sur l’assemblage detextiles, le distingue par son traitementet son assimilation de la culture et del’histoire de l’art occidentale. ‣ Jus-qu’au 29·06. Du Ma. au S. de 14 à 19hou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Project Space DO NOT OPENEat the Magic Lions #2. Installation in-situ de Xavier Mary, qui décode les si-gnes et les structures de notre sociétépost-industrielle. ‣ Jusqu’au 01·06.URue d’Albanie 47 - 1060 Bruxelles -0477 76 35 95 - www.donotopen.org

Valérie BachAleph. Sculptures de Pierre Marie Le-jeune. ‣ Jusqu’au 18·05. Du J. au S. de11 à 13h et de 14 à 19h.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24www.galerievaleriebach.com

LaGalerie.beL’espace infini d’une seconde. Oeuvresde Sylvie Pichrist. ‣ Jusqu’au 05·05.Du J. au S. de 16 à 19h ou sur rdv.URue Vanderlinden 65 - 1030 Bruxelles -0485 79 95 01 - www.lagalerie.be

La MédiatinePrix “Jeune artiste Arts Libre 2012”.Exposition de dix jeunes artistes plasti-ciens sélectionnés par un jury de pro-fessionnels. ‣ Jusqu’au 26·05. Du V.au D. de 14 à 18h.UAllée Pierre Levie 1 - 1200 Bruxelles -02 761 60 29 - www.woluculture.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°(re)construction. Oeuvres de PatrickGuaffi. ‣ Jusqu’au 01·06. LeMe. de 15à 18h et le S. de 14 à 17h.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BDe la surface aux re plis. Oeuvres plu-ridisciplinaires de Dominique Baudon.

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coor-dination rédactionnelle : Gilles Milecan et Camille de Marcilly.Réalisation : IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur

responsable : François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint :Pierre-François Lovens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité :Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Page 9: Arts Libre du 3 mai 2013

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

‣ Jusqu’au 05·05. Les S. et D. de 14 à18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

HAINAUT

CHARLEROIAlain BecianiLes Astuces du paysage. Peintures dePierre Debatty. ‣ Jusqu’au 25·05. DuMa. au S. de 14 à 18h.URue de Montigny 36 - 6000 Charleroi -071 31 82 17 - ww.galeriealainbeciani.be

LIÈGE

LIÈGELiehrmannGeluck expose le chat. Peintures,sculptures, collages et dessins. ‣ Jus-qu’au 26·05. Du Me. au S. de 13 à18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehrmann.be

Monos GalleryFrench Stamp. Gravures de ChristianBonnefoi, Sylvie Turpin, Bernar Venet,Claude Viallat et Tony Soulié. ‣ Jus-

qu’au 19·05. Du V. au D. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -04 224 16 00 ou 0485 91 16 02www.monosgallery.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtFantaisies charcutières. Peintures,compositions graphiques et photogra-phiques, sculptures et vidéo de Lennepautour d’un thème unique: la charcute-rie. ‣ Jusqu’au 06·06. Les S. et D. de10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourIn nomine Patris. Oeuvres de JacquesPatris. Présence de l’artiste les S. 04 et11·05, ainsi que le 01·06. ‣ Jusqu’au01·06. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30,le S. de 14 à 18h ou sur rdv, fermé lesj.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyVivian Maier & Saul Leiter. ‣ Jusqu’au29·06. Du Ma. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Micheline SzwajcerBernard Frize, Guy Mees & Daan vanGolden. ‣ Jusqu’au 01·06. Du Ma. auV. de 10 à 18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

BORGERHOUTZeno X GalleryOpening New Space. Oeuvres de Mi-chaël Borremans, Anton Corbijn, RaoulDe Keyser, Mark Manders, Bart Stolle,Luc Tuymans, Anne-Mie Van Kerckho-ven, Jack Whitten... ‣ Jusqu’au 25·05.Du Me. au S. de 13 à 17h.

UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 38 88 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEStephane SimoensA Clean Break. Oeuvres de JulieScheurweghs. ‣ Jusqu’au 21·05.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke -050 67 75 90www.stephanesimoens.com

OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereMenno Jonker - Pierre Debatty. Sculp-tures en verre - Peintures. ‣ Jusqu’au26·05. Du V. au D. de 14 à 18h.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 - www.dmlgallery.be

ZEEBRUGGEMG ArtAutour de la musique. Installationsmusicales insolites de Baudouin Oos-terlynck et oeuvres d’André Lambotte.‣ Du 04·05 au 17·06. Du V. au L. de 11

à 13h et de 15 à 18h.URederskaai 16 - 8380 Zeebrugge -0475 98 39 99 - ww.mgart.be

FLANDRE ORIENTALE

AALSTGalerie C. De VosFelix Hannaert. Peintures. ‣ Jusqu’au12·05. Les V. et S. de 14 à 18h, le D. de10h30 à 13h30 ou sur rdv.UOude Gentbaan 295 - 9300 Aalst -053 41 37 89 ou 0476 98 49 97www.galcdevos.be

GENTFortlaan 17One of a Kind. Oeuvres de JacquesCharlier, Stief Desmet, Gloria Fried-mann, Tom Kok, Manor Grunewald,Lawrence Malstaf, Pieter Laurens Mol,Kiki Smith... ‣ Du 05·05 au 29·06. DuMe. au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18hou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

Velickovic :peinture1954­2013Voici un gros,gros livre,magistral,monumental, depoids et de pages(485 grandformat, tout encouleurs) qui a,d’abord, le grandmérite de

remettre en pleine lumière une œuvre intense, déchirante etcriante, qui fit le tour du monde durant les années quatre­vingt et semble quelque peu en panne de circuit de nosjours. Pourquoi, comment ? Inexplicable et d’autant plusinjuste qu’elle est un formidable témoin de nos temps deguerre, de souffrance et d’illusions coupables. VladimirVelickovic n’a pas son pareil pour trancher dans le vif, pourexacerber les métaphores hurlantes, quand rats et corps sedisloquent dans des espaces emplis de sang et meurtrissures,vérités crues, nues, obsessionnelles. Ce Yougoslave né enSerbie, à Belgrade, en 1935, est un architecte et un peintredoublés d’un dessinateur hors pair. Installé à Paris depuis1966, il y a multiplié les honneurs et, surtout, il y a peint deschefs­d’œuvre. Le suivre dans cet ouvrage de choc est unbonheur, celui de la peinture qui gagne par sa présence, sonauthenticité, sa réalité convaincante. On y perçoit combiensa démarche, originale, aura toujours suivi une voiecohérente, marquée, en ses débuts, par des rapprochementsavec le peintre croate Miroslav Stancic. Et elle n’est pas sansattaches avec l’œuvre au noir du Monténégrin Dado, sescompatriotes de l’ère de Tito. Des images superbes, pleinepages, pour un parcours qui ne l’est pas moins et culmina,peut­être, lorsque Velickovic revisita, à sa manière, la marcheet le pas ascensionnels de l’homme, tels que Muybridge lesavait détaillés un siècle et demi plus tôt. Il est temps que cetouvrage d’exception serve aux lendemains d’un Velickovic ànouveau courtisé par de beaux et grands espaces, comme ille fut à Toulouse en 2012. Croisons les doigts, espérons !(R.P.T.)

U“Velickovic, peinture 1954­2013”, textes de Bernard Noël etAlain Avila, 480 pages, 400 reproductions en couleur. Editions detête numérotées. Editions Gourcuff Gradenigo et SamanthaSellem. Infos : www.galeriesellem.com et 01.56.24.34.74

Le livre de la semaine

EDITIONS

GOUR

CUFF

GRAD

ENIGOET

SAMAN

THASELLEM

Page 10: Arts Libre du 3 mai 2013

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10 Adjugé! SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

Yves TanguyLe Salon duDessin a com­muniqué quel­ques lots pharevendus lors decette éditiond’avril 2013. Lelot le plus cher,semble­t­il, estsorti de chezJean­Luc Baroniet pesait quandmême un mil­lion et demid’euros. Il

s’agissait d’une œuvre de John Martin tracéeen 1836 et évoquant un malheur sous les pha­raons. Patrick Derom était très content d’avoircédé sa vue du Casino d’Ostende par Spilliaert.C’était spectaculaire et daté de 1908. La goua­che ci­contre, d’Yves Tanguy, “Sans Titre”,1940, est partie de chez Slotowsky pour pres­que 300 000 €. On sait, par ailleurs, que lesBayser ont vendu douze lots, Hervé Aaron envendit dix et que la galerie de Thomas le Claires’est délestée de sept pièces.

300 000 €

SALO

NDU

DESSIN

LuynesLa première destrois vacationsconsacrées à lavente de la biblio­thèque des ducsde Luynes prove­nant du châteauDampierre et ven­due par Sotheby’sen ses espaces pa­

risiens en face de l’Elysée, s’est achevée lundisoir sur un total de 1,54 million €. 87,1 % deslots ont été vendus, dépassant l’estimationbasse globale de la vente qui était de 1,2 milliond’euros. L’enchère la plus haute de cette vaca­tion est allée à la carte manuscrite du Plan del’action de Gloucester, pendant la guerre d’In­dépendance américaine, le 25 novembre 1777entre Lafayette qui sortit victorieux, et un corpsde l’armée de Lord Cornowalis. Elle a quadru­plé à 373500 € l’estimation haute de 80000 €.

373500 €

SOTH

EBY’S

BourritDaniel Bour­rit est unpeintre natifde Nantuadans l’Ain,dont on saitqu’il est né le22 décem­bre 1803. Ilest mortaprès 1851.

Son père, Pierre (Genève, 1762­Lyon, 1841),avait épousé Rosine Michod. Le dictionnairedes peintes, rédigé par Bénézit, nous apprendqu’il suivit les cours de l’académie de Lyon oùil fut l’élève de Revoil et de Bonnefond. Il ex­posa au Salon de Lyon en 1826, puis s’en ab­sente sans doute pour aller en Italie, et réappa­raît aux salons de façon régulière entre 1836et 1851. Il était peintre de portraits et de pay­sages. En 1851, il présenta “Les Funéraillesd’un Chartreux”. Le 7 avril dernier, est appa­rue une petite toile de 53 x 65 cm figurant unedame habillée à l’orientale, installée sur unsofa dans la loggia d’un palais baroque. La toileétait signée de 1835. On l’avait estimée chezMe Erc Pillon à Versailles entre 800 et 1 000 €.Il en vint 5 600 € avec les frais.

5600 €

PILLON

l Gingins

Vente du fonds Neumann

h La Fondation Neumann a ferméen 2004. Mais la veuve de LotharNeumann, Vera, a continué sonmécénat. Décédée en janvierdernier, les enfants ont décidéde vendre. C’était ce 27 avril.

LES HABITANTS DE GENÈVE et de ses envi­rons connaissent bien Gingins pour son châ­teau de la fin de la Renaissance. On est ici toutà côté du superbe château de Nyons, servantde musée pour les céramiques de la manufac­ture locale. Prangins n’est guère éloigné nonplus; Vera Neumann en fut la conservatricedes collections. Les sires de Gingins possédè­rent, semble­t­il, leur domaine depuis leXIIIe siècle jusqu’au milieu du XVIIIe siècle,sans discontinuer. Passons sur le reste de l’His­toire pour signaler que le château allait retrou­ver de sa superbe quand Vera et Lothar Neu­mann décidèrent d’acheter le château et sessept hectares, en 1974. Tchèques d’origine, filsd’industriels pour lui, ils quittèrent leur pays àcause du communisme. Ils partirent alors versle Venezuela où ils montèrent une firme deve­nue très prospère de peinture industrielle.Vint le temps de collectionner et de se penchervers l’Art nouveau, avec des clins d’œil à cer­tains artistes de leur pays d’origine, Mucha enparticulier (NdlR : Ivan Lendl expose ses 116affiches du maître en la Maison municipale dePrague depuis le 18 avril jusqu’à fin juillet).Tiffany, l’école de Nancy surtout meublaient

NEUM

ANNFête du Dauphin

Toujours à la vente de Dampierre, pour fêter lemariage du Dauphin en 1745, on donna à Parisdes fêtes somptueuses. Le Dauphin était le filsaîné du roi Louis XV. Il épousa l’Infante Marie­Thérèse d’Espagne. Le texte explicatif en fin devolume est imprimé et entièrement enluminé.Les légendes et les encadrements sont à l’encrede chine, en noir. Le coffret commémoratif de675 x 522 mm, unique, car tout animé d’aqua­relles, était cartonné et aux armes du Ve duc de

Luynes. Les aquarelles sont deFrançois Blondel, le frontispice deCharles Eisen et l’allégorie du ma­riage de Charles Hutin. Le Mer­cure de France de novembre 1751précisait que la majorité des des­sins a été composée par FrançoisBlondel et non par les Cochin pèreet fils à qui ont les attribues géné­ralement. Le volume été vendu à301500 €, soit juste l’estimationhaute, ce qui est presque déce­vant.

301 500 €

SOTH

EBY’S

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11Le marchéSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Gingins

Vente du fonds Neumann

cette maison avec des toiles de Lévy­Dhurmer,Point, Maxence, Stuck, Guirand de Sceavola,de superbes de Feure, une gravure de Rassen­fosse même, et quatre autres estampes dePierre Bonnard, grandes assez pour en faire unparavent.

Ce qui fut entrepris en Amérique du Sud sepoursuivit ici. Le décès de Lothar Neumann en1992 n’arrêta pas cette marche d’achat à l’ins­tar d’une toile de Camphuysen (1601­1659),“Paysage avec Chasseurs”, acquise chezPhillips en 1995.

Le couple, qui avait restauré le château deGingins, l’ouvrit en partie au public, en créantune fondation à leur nom et en montant desexpositions. La dernière eut lieu en 2004, seterminant sur un drame, puisqu’on leur volaquatorze vases et pièces de forme d’EmileGallé. Cela précipita la fin de l’ère publique dela fondation. Le décès en janvier dernier deVéra Neumann, à l’âge de 87 ans, vient d’ame­

ner ses enfants à vendre le contenu du châ­teau. Le domaine suivra sous peu.

La vacation du week­end passé avait été con­fiée à l’hôtel des ventes de Genève, placée sousla direction de Bernard Piguet. 500 lots étaientà prendre et le commissaire­priseur en espé­rait entre un million et un million et demi defrancs suisses. 98 % des lots ont trouvé pre­neur, et la somme totale récoltée fut de près dequatre millions de francs suisses (3,7 millionspour être précis).

Quelques lots firent merveille, à commencerpar une somptueuse commode en marquete­rie de Pierre Hache (1705­1776), troisième dunom, galbée sur ses faces en forme d’arbalèteet ornée de ses bronzes d’époque. On était làvers 1740. Elle a été vendue à 297 000 francs,frais compris (240 000 francs sans les frais), enfaveur de la “Fondation Gandur pour l’Art”(www.fg­art.org). Le quotidien “Le Temps” si­gnalait, dimanche, que la commune de Gin­gins avait acheté un coffre­fort aux armes dessires de Gingins alliés aux Marchand d’Au­bonne, pour la somme de 10 000 francs, alorsque l’estimation variait de 1 500 à2 000 francs. Il y eut également une terriblepoussée de fièvre sur une toile attribuée au Ti­tien et figurant un portrait d’homme. On enattendait entre 4000 et 6000 francs, ce qui estle prix d’une copie. Il s’agissait de l’effigie à mi­corps de Gabriele Solitus, de Ferrare, tenantun livre. Au bout d’une très belle bataille d’en­chères, le marteau tomba à 570 000 francs. Là,ça devient sérieux, mais ce n’est pas le prixd’un original non plus !Philippe FarcyUTout se voit sur www.hoteldesventes.ch

La commode en marqueterie de Pierre Hache a été vendueà 297 000 francs suisses. La toile attribuée au Titien a été adjugéeà 570 000 francs suisses.

NEUM

ANN

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12 Le marché SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Exposition

Hommage à Creten

h Le galeriste du Sablonpropose pour un moisune belle expositionsur le peintre belge aux styleschangeants.

IL Y A PEU D’ŒUVRES dans la galeriedu 15 de la rue Allard au Sablon, àBruxelles, mais elles présentent toutesou presque une densité et une intério­rité qui sont remarquables. Né àBruxelles en 1887, y décédé en 1966,Georges Creten aura suivi un parcourspictural riche et varié, ne se reposantjamais sur ses lauriers, n’usant pas desfilons de la rentabilité pour faire for­tune, mais cherchant toujours à resteren phase avec la modernité. GeorgesCreten était une éponge et sa forte per­sonnalité lui permit alors de créer unart original et reconnaissable.

Son père était peintre en bâtiment.Peut­être cela aidera­t­il le jeune Geor­ges qui ne pense qu’à dessiner et àpeindre, au point qu’arrivé à un certainâge, son père l’inscrit à l’académie où ilsera l’élève de Jean Delville, tenant etmême chef de file du courant idéaliste,dont on se souvient de la magnifiqueexposition sur ce thème à Liège au mu­sée Saint­Georges. Mais le jeune artistese veut touche­à­tout. Le voilà qui dé­sire prendre des cours chez Dillens afind’aborder la sculpture. Il en tirera unsens du volume et des effets plastiquesremarquables, notamment dans sesportraits de femmes, nues ou pas, àl’huile ou au fusain. Jeune encore, Cre­ten s’en va à Paris où la mode est auFauvisme. Mais la grande tendance està l’impressionnisme qui va transformerson art et sa palette, avant que le Fau­visme ne lui serve de creuset. Une ren­contre avec James Ensor aura sur lui unimpact évident, mais il n’avait pas at­tendu ce contact direct avec le maîtred’Ostende, car celle­ci n’eut lieu qu’en1926.

Toutes ces sources d’inspiration se re­trouvent en quelque sorte dans le plusbeau et le plus important tableau del’exposition. Il s’agit du “Fauteuilrouge” daté de 1916, signé et localisérue Malibran. La toile de 80 x 60 cm ex­prime une certaine mélancolie, mais enmême temps, elle est pleine de force etde sérénité. Il y a du Cézanne là­de­dans, dans ces manches bleues et grisesqui rappellent les joueurs de cartes, del’Ensor, bien sûr, dans le fond rythméde petits objets décoratifs. La palette estvaste, les coloris denses, la profondeurdu regard intense. C’est l’époque de laguerre, mais le peintre reste vaillant, fi­dèle aux fauves brabançons et prochede ses collègues Wouters, De Smet etTytgat. Ses nus au fusain, comme celui

daté de 1924, de grand format, sontaussi remplis d’intériorité. Ce sont làdes sculptures à la fois pleine de vie etde retenue, sentiments exprimés dansdes poses alanguies, mais d’où la vulga­rité est absente. Une autre toile mériteégalement l’attention, et c’est “Fémi­nité”, une composition aussi simple

qu’elle est monumentale. Une jeunefemme habillée d’une robe blanche auliseré noir regarde tant le maître qui l’apeinte que le spectateur qui la regardedepuis 1926. L’ovale du visage fait pen­ser à Modigliani, mais la force du per­sonnage, rendue par les carnationschaudes et denses, tient des artistes

proches du foyer montois oùœuvraient Buisseret et Carte. Nous nesommes pas très loin non plus des ar­tistes de la Lys, à commencer par Vande Woestyne et son sens pointu de l’ob­servation. La toile a été peinte àCoxyde.Ph. Fy.

CRETEN

Georges Creten, “Féminité”, toile peinte à Coxyde.

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13Le marchéSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Confiancechez VDK

LA PREMIÈRE VACATION AVAIT LIEU LE 23 AVRIL,et les choses débutèrent rapidement avec force. Dès lelot 10, on vit apparaître une grande (203x122 cm) etfort agreste toile du peintre Jules­Pierre Van Bies­broeck (1873­1965). On y voyait deux jeunes fem­mes portant de lourdes charges d’eau. La composi­tion a été vendue à 24 000 €. Jusqu’au lot 65, les en­chères ne dépassèrent pas 2 500 €. Mais au lot 65, ilen tomba 14 500 €. Il s’agissait de “Composition”,toile de 96 x 130 cm, peinte au couteau par le peintrefrançais Jacques Germain (1915­2001) en 1961. Il futl’élève de Fernand Léger et fut le seul artiste français àavoir fréquenté le Bauhaus à Dessau en 1932.

Par la suite, on ne vit pas partir la pourtant intéres­sante toile de François­Xavier Dupré (1803­1871) fi­gurant la “Naissance de Rome”. Le lot de 110 x120 cm était à prendre à 4 500 € d’estimation basse.L’artiste, connu pour ses sujets d’Histoire est pourtantbien présent à Versailles et à Compiègne, comme on

le voit sur le portail Joconde. Pour rester sur les en­chères à cinq chiffres, il fallut au lot 106 débourserpas moins de 12 500 € pour emporter cette rare plan­

che photographique montrant le château de Blois(feuille de 15 x 20 cm), exécutée par quelqu’un del’entourage d’Hyppolite Bayard. Une très belle photo­graphie de Léonard Misonne, datée de 1940 et figu­rant un groupe de “Femmes et Enfants” devant unchâteau­ferme (sans doute Falnuée), s’en alla à 2500 €. On donna ensuite 2 900 € pour un petit dessinencadré de Keith Haring, tracé au feutre en 1989 et fi­gurant un homme en mouvement. Nous avions évo­qué naguère une charmante toile montrant une “Vuede château animée” par Jean­Baptiste Kops. Le lot n’apas été vendu.

Par contre, on a vendu à 11 500 € un bouquet defleurs dans un vase peint par Sadji, lequel peintreavait obtenu 3 800 € chez Rops pour un portraitd’homme en juin 2012. Dans le domaine de la céra­mique, il y eut deux belles enchères avec les 5 600 €obtenus pour un sucrier en Tournai au décord’“Oiseaux imaginaires”, puis les 7 000 € adjugés surun considérable service, lui aussi, en Tournai au décorde guirlande de laurier fleuri. Il y avait quand même167 pièces.

On finira par les deux plus importantes enchères. A20 000 €, un amateur s’en est allé avec un magnifiquecartel Louis XV au mouvement signé par Julien Leroy,au décor de Chinois sur un fond vert. Le sommetétant réservé à quatre sculptures flamandes duXVIIIe siècle figurant des saisons. Elles étaient en terrecuite et haute de 44 cm. Elles changèrent de cadre devie à 94 000 €. Les frais sont inclus.Ph. Fy.

VAND

ERKIND

ERE

Ce cartel d’appliquesd’époque Louis XV au

décor de Chinois et aumouvement signé Leroy aété vendu 20 000€ chez

Vanderkindere.

h La salle de vente Vanderkindere abien travaillé en cette fin avril. Près de75 % des lots ont changé de mains.

VAND

ERKIND

ERE

Cette suite importante de statues en terre cuite figurant “Les Quatre Saisons”, anonyme du début du XVIIIIesiècle, a trouvépreneur au prix très enviable de 94 000 euros.

Page 14: Arts Libre du 3 mai 2013

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14 Le marché SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Salon

Bon esprit à la Nonciature

LEMAIRE

l Foire d’art contemporain

La Frieze à Manhattan

CONCURRENTE DIRECTE de la légendaireArmory Show qui a fêté ses cent ans, la foirelondonienne Frieze a bien pris position àNew York, et rassemble, pour sa seconde édi­tion, 180 galeries parmi les plus cotées aumonde. Les américaines dominent, mais lareprésentation est largement internationale.Parmi ce gotha qui comporte, entre autres,Gagosian, Marian Goodman, Hauser&Wirth,White Cube, Lelong, la Lisson, ThaddaeusRopac, Sprürth Magers, Gentil Carioca, onnotera que certaines représentent couram­ment des artistes de Belgique. Ainsi, ontrouve Hans Op de Beeck et Sophie Whett­nall, Kendell Geers et Pascale Martine Tayouchez Continua; Van Caeckenberg et Corillonchez In Situ (Paris); Claerbout chez Yvonlambert (Paris); Anne Veronica Janssens etMichel François chez Kamel Mennour (Pa­ris); Creten, Estève, Delvoye, chez Perrotin,Alÿs, Tuymans et de Keyser dont la cote in­ternationale ne cesse de grimper chez DavidZwirner; sans oublier Evelyne Axell chezBroadway 1602.

Les galeries belges y sont bien représentées,puisque sept d’entre elles traversent l’Atlan­tique dont Xavier Hufkens et Dependance.On notera qu’aucune galerie belge ne sera

h La foire londonienne a prisposition à New York.

l Chine

Surpriseà Bordeaux

CE DIMANCHE 27 AVRIL, maître Briscadieu propo­sait une petite vente d’arts anciens d’où n’émergeaitpas grand­chose en vérité. Ses tableaux flamands etitaliens étaient de seconde main. Ses meubles, parcontre, français, de villes portutaires, ce qui est na­turel par là­bas, et italiens, possédaient plus d’at­traits. La vacation ne comportait guère plus de 150lots, ce qui est bien peu par rapport à ce que l’ontrouve chez nous tous les mois. Par contre, comme ilarrive parfois dans les ventes de province, un lot te­nait de l’exception, déjà par ses estimations, allantde 150 000 à 200 000 €. C’est d’ailleurs à se deman­der comment un tel lot, dont on subodorait l’im­portance, n’était pas monté vers Paris et les salles devente internationales. La France reste centralisa­trice, et Paris est et demeure le sommet de l’enton­noir. Il y a vingt ou trente ans, un tel lot aurait pu sevendre dans la fourchette des estimations, sans plus.Mais à l’heure du Net et de la communication mon­dialisée, même les petites ventes sont très sur­veillées. Tout est donc possible à condition de lefaire savoir et de bien illustrer les catalogues, vir­tuels ou non. C’était le cas ici.

La notice du petit volume explicatif était longue àsouhait, et nous vous en donnons une partie. Car aulot numéro 30, apparut une importante peinture à

l’encre de Chine et couleurs posée sur une soie enforme de rouleau. Il s’agissait du rouleau n°6 consa­cré au voyage d’inspection dans le sud de l’empirepar Nanxun Tu, de la dynastie des Kangxi. L’artisteétait Wang Hui (1632­1717). “La présente peintureest un fragment d’un rouleau de plus grande longueur(vraisemblablement le rouleau VI des douze rouleauxreprésentant le voyage d’inspection dans le Sud del’Empereur Kangxi). Sur la gauche de la peinture, unvillage et une porte menant à l’embarcadère de YinShanMen (Yin shanmenma tou : port de la Porte de laMontagne d’Argent), décoré de fanions, au pied d’unecolline montagneuse et plantée d’arbres. Plus bas, unerue du village et ses échoppes ouvertes devant lesquellespassent les habitants qui se dirigent vers un quai oùsont ancrés plusieurs bateaux. Au milieu, de nombreuxbateaux voguent voiles déployées sur le fleuve Yangtze,tandis qu’une troupe de cavaliers et de nombreux per­sonnages se groupent sur la berge du fleuve. Dans lapartie droite, en bas, la colline du Mont Bei Gu (Beigushan) et la tour du temple Gan Lu (Gan lu si tie ta : Tourde fer du temple Ganlu ou Temple de la Douce Rosée),d’autres bateaux ornés d’oriflammes naviguant ou an­crés à proximité d’un ilôt.”

La composition mesurait : 68 cm x 247,5 cm. Elleprovenait d’une collection particulière française. Apriori, nul ne se doutait de l’envolée de ce lot qui dé­buta ses enchères entre les deux normes d’estima­tion. Mais il se fait que les téléphones se livrèrentbataille et qu’après plus de quatre minutes d’enchè­res, le marteau est tombé à 3 360 000 €. Voilà quis’appelle un jack­pot.Ph.Fy.

BRISCA

DIEU

Détail du rouleau de soie.

h Un rouleau de soie peint faitexploser une évaluation déjàimportante. La Chine a l’œil partout !

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15Le marchéSEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Salon

Bon esprit à la Nonciature

ON NE SAIT SI CELA TIENT AUX BONS ESPRITS demeurés danscette bâtisse superbe qui se trouve presque en face de l’église duSablon et qui abrita plusieurs nonces apostoliques pendant plusde cent ans, en tout cas, le Salon de la Céramique a bien donné.L’ambiance, qui était excellente à l’ouverture, s’est prolongéependant le week­end et même en début de semaine. Tout lemonde semble être content, du lieu d’abord, de l’ambiance en­suite, et du niveau commercial, enfin.

Les Haulleville, qui sont les seules à proposer des bijoux, culti­vent la discrétion que le métier impose, mais leurs sourires(mère et fille) en disent long sur les bienfaits de cette petite réu­nion. Il en est de même chez les Lemaire où les deux générationsse montrent enchantées et désireuses de reproduire l’événe­ment l’an prochain dans ce quartier idoine. Car le Sablon a be­soin de ce genre d’événement pour vivre et faire parler de lui.

Le lot le plus important vendu chez les Lemaire est cet impo­sant service en porcelaine de la manufacture Dagoty, sublime etchic, en noir et or, vers 1815, parti aux alentours des 20000 €.Madame Verfaille, qui anime la galerie “Le Camaïeux”, à Tour­nai, a vendu plusieurs pièces des ateliers de sa ville préférée dontune tasse et une assiette en camaïeux rose. Les Lamy ont égale­ment bien travaillé, mais c’est surtout la galerie Drees Archéoqui a profité du meilleur stand, à l’entrée, ceint par le garde­corps somptueux en fonte de l’escalier des années 1840. Les frè­res Lavergne et Vincent L’Herrou reviendront l’année prochainedepuis Paris, car cette réunion reste la seule du genre en Europeet que l’esprit sain qui y règne leur convient parfaitement !Ph. Fy.

h Le Salon de la Céramique a bien donné ceweek­end et en début de semaine.Ce service à

dîner, de près decent pièces de la

manufactureDagoty à Paris, a

été vendu parles Lemaire.

l Foire d’art contemporain

La Frieze à Manhattanprésente cette année à l’autre foire qui se dé­roule conjointement, la Pulse.

La galerie Almine Rech, Paris/Bruxelles,montrera des pièces des artistes suivants :Ugo Rondinone, Tom Burr, Taryn Simon, Ri­chard Prince, Aaron Curry, Alex Israel, ErikLindman et Jannis Kounellis que désormaisla galerie représente à Bruxelles. La galerieRodolphe Janssen mise sur sept artistes : Jür­gen Drescher, Kendell Geers qui devrait êtreprésent sur plusieurs stands, Sean Landers,Adam McEwen, Sam Moyer, Sam Samore etBetty Tompkins. MotInternational proposerades œuvres d’Helmut Middendorf dont despeintures et collages sur toile, d’ElizabethPrice une vidéo installation, de Dennis Op­penheim avec des photos documentation de1970, et de Ulay, des autoportraits en pola­roid noir et blanc des années septante !

La galerie bruxelloise Catherine Bastidemontrera des œuvres d’artistes américains,une installation inédite spécifiquement con­çue pour la foire de William Pope. Ainsiqu’une œuvre en collaboration entre Cathe­rine Sullivan et Valerie Snobeck. Quant à l’an­versoise Zeno X, elle se déplace avec unelarge représentation parmi laquelle oncompte de nombreux artistes belges, MichaëlBorremans, Dirk Braeckman, Raoul de Key­ser, Luc Tuymans, Patrick Van Caeckenbergh,Anne­Mie Van Kerckhoven, et aussi MarlèneDumas, Mark Manders…

Frieze New York est le dernier grand ren­

dez­vous avant la foire de Bâle qui occupe en­core et toujours la tête du classement et sui­vra comme d’habitude une biennale de Ve­nise qui ne cesse de s’étendre et confirmeamplement les tendances du marché.Claude LorentUFrieze New York. Du 10 au 13mai. Randall’sIsland, Manhattan, New York.www.friezenewyok.com

DR

Helmut Middendorf, Sans Titre (pink) 2010, acryli-que et collage sur toile, 200 x 130 cm, une œuvreprésentée à Frieze New York par MotInternationalLondres/Bruxelles.

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16 Le marché SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Millondans le (deux) mille

DANS L’ÉCLECTISME DE CETTE VACA­TION, c’est à Salvador Dalí que revient laprimeur d’engager le fer face à l’ivoire dumarteau. Au lot 10, entre autres, on verraun volume assez rare intitulé : “Les douzessignes du Zodiaque”. C’est un coffret com­prenant un texte de Nicholas Sokoloff en­richi de treize lithographies originales surpapier Arches. Le volume a été édité chezLéon Amiel à Paris en 1967, et on en es­père entre 10000 et 12000 €. Le lot 11 estencore plus chèrement estimé. On ytrouve “Le Cancer”, daté de 1966, et c’estjustement une gouache préparatoire pourl’album illustre “Les signes du Zodiaque”dont nous venons d’évoquer la présence. Ilserait donc sympathique que ce lot de 380x 280 mm reste en compagnie du volume.Mais il y a un hic, et c’est le prix qu’il fau­dra assumer. Le lot est annoncé entre35000 et 40000 €.

Plus loin, on appréciera cette sculptureintéressante d’Armand Jonckers créée en1975. L’artiste est connu pour ses meublessculptures en bois. Il s’agit d’une œuvre in­titulée “Totem”. C’est une pièce unique enperspex transparent rose, ornée latérale­ment d’un portrait sculpté en argent, et del’autre, de trois agates translucides cer­clées d’argent. Pour l’emporter, il faudraitassumer de 800 à 1 000 €. On épingleraencore l’inventivité et l’effet décoratif in­

téressant d’une création de Philippe Rive­male, né en 1947. On voit ici “It s a longway to the Laundromat”, datant de 1984.Il s’agit d’un triptyque en plastique, métalet objets divers sur panneau. Le lot est si­gné, daté et titré au dos de chaque élémentqui mesure 180 x 360 cm pour l’ensemble.5 000 à 6 000 € seront nécessaires pouremporter ce lot.

Trois créations interpellantes de RenaudBeckers seront à prendre à des montantsaccessibles.Ph. Fy.UExposition dès aujourd’hui et ce week­end,juste à côté de l’hôtel NH.

h Ce dimanche 5 mai, il y auravente au Forum du GrandSablon. On y propose dudesign fin de siècle, de l’artaborigène et des photos.

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A gauche, “LeCancer”, de Salva-dor Dalí, estiméentre 35000 et40000 €.A droite, sculpture“Totem”, d’ArmandJonckers, évaluéeentre 800 et1000€.