Arts Libre du 15 juin 2012

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JOHANNADETESSIÈRES/CHRISTO

PHEBORTELS

Prixle Prix “Jeune artiste ArtsLibre 2012” sera remis le20 juin à la Médiatine.Retour sur les dix jeunessélectionnés.PP.2-3Supplément à La Libre Belgique - N°150 - Semaine du 15 au 21 juin 2012


2 L'actu SEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Commentaire

L’art foutl’camp,Toulouse !

Par Roger Pierre Turine

Il y a un peu plus d’un siècle, à la BelleEpoque, l’art descendait dans la ruepour vanter les produits nouveaux, lesnouvelles inventions et, bientôt, la vieau grand air. Tête de pont d’un nouvelart d’animer les rues et la ville, lecomte Henri de Toulouse-Lautrec ruadans les brancards de la bienséanceprovinciale, gagna Paris, s’octroyad’autres armoiries en témoignant dela vie des maisons closes, des vélodro-mes, des cabarets, du Paris populaire.Et il fut l’un des plus heureux affichis-tes de son temps. Un art de l’affichequi porta haut celui de la lithographiemonumentale, laquelle vanta, avec debelles libertés d’image, tout ce quipouvait faire le charme d’une vie sansœillères inutiles. L’art de l’affichedevint un art à part entière qui coloriale gris des pavés. Jusqu’à il y a peu, cetart garda le cap, inventa, innova,inspira le passant par des trouvailles,de l’humour et de l’entregent. Desartistes s’ingénièrent à vanter desproduits et des idées, des spectaclesportés par une haute idée de la miseen bouche. Il semble que ces tempssoient révolus ! Lucide, il y a déjàquarante ans, Léo Ferré apostrophaFrançois deMoncorbier “La poésie foutl’camp, Villon”.Et nous ? Nos bonnesvieilles “réclames” passées demode,semble venu le temps de fustiger des“pubs” souvent peu ragoûtantes. Lesartistes ont, il est vrai, débarrassé leplancher de la publicité, à moins quece ne soit celle-ci qui les ait débarquéspar raison commerciale. Les murs denos villes ont donc perdu toute imagi-nation. Quand un Josse Goffin colo-riait de savants dégradés et de bons-hommes saugrenus nos cités, quandun Jean-Christophe Geluck y allaitd’inventions graphiques qui voussautaient aux yeux, une fête visuelles’ingéniait à nous dérider les neuro-nes. Ces temps-là ont cédé la place àl’affiche prêt-à-porter, au tout-venant,aux graffiti indignes, aux salissures et,pas de veine, aux affiches électoralestristes à pleurer. Mai 68 avait misl’imagination au pouvoir et, jusqu’à lachute du communisme, les pays del’Est, Pologne en tête, furent les pro-pagateurs d’affiches toniques alliées àl’imprévu qui agite les consciences. Lecapitalisme aveugle a tout foutu enl’air, l’imagination s’est fait la malle. Al’heure où le Centre de la Gravure,belle idée, propose “Vues surmurs”,ce constat : la rue et l’art ne font pluscause commune et les belles affichessont aumusée !

Maxime Brygo

MAXIM

EBRYGO

Bieke Depoorter

Bieke Depoorter (Courtrai, 1986) a su très tôt cequ’elle voulait et comme on le sait, cela commencetoujours par la conscience aiguë de ce que l’on neveut pas. En l’occurrence, encore jeune étudiante àl’Académie Royale de Gand, elle a très tôt fermé laporte du conceptualisme et du systématisme. Unpremier voyage en Russie lors de sa premièreannée d’étude la convainc du potentiel singulier dela photographie à adhérer au plus près àl’expérience dumonde. La rencontre des gens, lesimprévus de la route etmême les difficultés – elles’en est aperçue – déposent sur la pellicule desrécits mille fois plus riches que n’importe quel éland’imagination. Elle a donc su cette capacité de laphotographie à s’immiscer au plus près de la vie.De trois voyages aux confins des salons des Russes,Bieke Depoorter a ramené des images granuleusestémoignant certes des rencontres avec les gens,mais aussi et surtout de ce que eux et elle en ontfait. (J-M.Bo)

BIEKEDEPOORTER

Lara Gasparatto

Lara Gasparotto, 23 ans à peine, a un incroyableparcours : exposée à l’édition 2009 de laBiennale deMarchin (“Sweet Sixteen”) etrepérée par Dries Roelens la même année auconcours “Emerging Talents” de ViewPhotographyMagazine, il ne lui aura pas falludeux ans pour se retrouver au GuangdongMuseum of Arts de Guangzhou et au3-Shadows Photography Art Center de Pékin. Ily a chez elle, même si cela n’est pas revendiquéet peut-êtremême pas conscient, un styled’image qui s’accorde à une façon de vivre,d’avancer avec les autres, enmeute et surtout,surtout en toute liberté. Toutes cesphotographies qui sont à peine d’hier suintentdéjà la nostalgie. C’est là un retour au noyaudur de la photographie, à son inextinguiblefonds de commerce du souvenir qui, enl’occurrence, va de pair avec les voyages qu’elleenchaîne. Une fameuse pêche ! (J-M.Bo)

LARAGASP

ARATTO

SEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Depuis ses études de photographie à la Cambre(2007-2009), tout le projet du Français MaximeBrygo est demettre au jour les ressorts de lamonumentalité. D’emblée, notons-le sans limiterson travail aux stèles demémoiremais aucontraire en élargissant sa définition à tout ce quise donne pour important. Plus exactement, à toutce que la doxa considère comme notable. Brygosemble avoir adopté précocement l’image de styledocumentaire : jouer de la retenue et donc susciterun regard libre, se placer en recul et présenter lesujet dans son contexte. L’artiste joint à chacunede ses photographies un de ces commentairesparmi les plus divers que l’on peut trouver in situ.C’est sans aucun doute la belle originalité de cetravail novateur. D’un point de vuephotographique, un travail de superbe facture quipourrait aisément tenir la route sans ses légendesgrâce à ses images détaillées aux lumières soignéestout autant pour le sens que pour les sens. (J-M.Bo)

Aurélie Levaux

Les personnages d’Aurélie Levaux, née en 1981,bien qu’ils soient parfois cousus de filsmulticolores, ne sont pas à proprement parlerdes petites filles bien sages. Tout d’abord ellesont grandi, ont bien encaissé la vie de tous côtés,continuent à le faire mais ne semblent pasdécidées à rentrer dans le rang. L’artiste dessineabondamment, au crayon, mais aussi à l’aiguilleet aux fils, un travail de femme, dira-t-on, unemanière de bien piquer aussi, de traverser lepapier et de fixer les choses, de temps en tempsquand c’est nécessaire, de rapiécer. AurélieLevaux passe aussi volontiers à la peinture surpapier, en couleurs bien franches qui englobentles sujets comme une aura éclatante, vibrante. Etcomme elle publie fréquemment et que sesdessins sont assortis de bulles comme dans lesbandes dessinées, et de phrases en regard, ellerecourt avec délectation et pugnacité au rougedans des graphies qui s’affirment. (C.L.)

AURÉLIE

LEVAUX

h L’équipe d’Arts Libre a sélectionné dix jeunes artistes desera élu par un jury de professionnels et aura le privilège d’Retour sur les dix jeunes artistes Arts Libre.


3L'actuSEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Hamza HalloubiNé à Tanger, au Nord duMaroc, en 1982, HamzaHalloubi vit en Belgique depuis 2004. Il est venuy parfaire ses études artistiques à La Cambre où,après des débuts en sérigraphie, il s’orienta plusnaturellement vers la sculpture et l’atelier deJohanMuyle. Installations, sculptures, vidéos,Hamza Halloubi explique : “Je tends à un artconceptuel, mais pas un conceptuel de bureau, à unconceptuel vivant. La gravure du banc, je l’avaisfaite avec mes mains. La formem’intéressebeaucoup. Et une vidéo, je la travaille comme unartisan, pas à pas. Il faut que l’idée parle, mais il fautaussi que la forme y soit !” Qui regarde de près lestravaux d’Halloubi est frappé par l’harmonieentre forme et fond. Car, outre ce qu’il y dit,l’artiste peaufine sa forme. La composition desscènes, le jeu subtil des couleurs, des empreintessur les bancs parlent pour lui. (R.P.T.)H

AMZA

HALLOUBI

SEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTSTSSSSSSSSSTSSSSSSSTTTSSSSSSSTTSSSSSSSTTTTTSSS LIBRE

Alice JanneAlice Janne associe le sculptural et le picturalsur base d’objets trouvés. Née à Namur en1985, elle a déjà structuré sa pensée artistiquedepuis un certain temps. C’est à St Luc à Liège,en humanités artistiques, qu’elle fait sespremiers pas dans l’enseignement spécialisé,qu’elle se collette aumilieu, qu’elleabandonne l’idée du stylisme pour se dirigervers la performance à l’Erg et finalement versla peinture. Elle travaille sur le fragment dontelle se sert “pour créer des univers personnels”,des compositions réalisées à partird’agrandissements à l’échelle d’objets trouvés,dans la rue le plus souvent. Forte de ce richematériau qui se révèle, malgré samesureminiature, une source incroyable derenseignements sur nous-mêmes et notre

époque, “c’est une sorte d’archéologie du présent”, dit-elle, “et par ce biais l’arts’inscrit dans le quotidien et évoque notre société”, elle provoque des rencontresimprobables. (C.L.)

JOHANNADETESSIÈRES

Mathieu NozièresJusqu’à ce qu’il rencontre lesprofesseurs de la section peinturede l’école de Cluj-Napoca enRoumanie, Mathieu Nozièresn’aimait pas la peinture qu’iltrouvait encombrée d’un bardatechnique, par rapport au dessinqu’il affectionne et pratique commeune nécessité depuis sa plus tendreenfance. Comme il adore inventeret se raconter des histoires, c’esttout naturellement que son

orientation fut celle de la bande dessinée. C’est ainsi qu’il se retrouva à Liège, àSaint-Luc, pour entrer dans samatière après un bac acquis à Grenoble d’où il estoriginaire (naissance en 1988). La réputation de la B.D. belge l’attire donc auNord où il obtiendra bientôt sonMaster… en peinture sans pour autantabandonner ses premières amours auxquelles il reste fidèle en remplissant descarnets de dessins. Aujourd’hui, il se donne un défi de taille, celui de parvenir àfusionner en unmédia singulier, forcément inédit, peinture et dessin. Tous lesatouts sont en sesmains et il a montré qu’il détient le potentiel dans les deuxbranches. (C.L.)

MATH

IEUNOZIÈR

ES

Tinka PittoorsAvec Tinka Pittoors, presque 35 ans,souriante et décidée, l’art ne rêve plus, il sebat, s’installe, s’amuse, fustige nosenvironnements. Elle est une artiste sansfrontières, sans ces balises du bon goût quinoient le poisson avec l’eau du bain. Née àAnvers en 1977, elle a toujours eu l’art enelle. S’est astreinte aux cours de peinture desBeaux-Arts de Gand,mais ses professeurs“avaient trop le sens du “combat” avec lapeinture et je préférais quelque chose de plussubtil. De moins oppressant. La peintureinfluence ce que je fais, mais indirectement, parles couleurs. Et je dessine.” Tinka envahit lemonde de ses structures bizarroïdes etludiques : “J’invite le spectateur à jouer, àconstruire ce qui n’est qu’ébauché, à voyager

dans sa tête. Le jeu, c’est quelque chose d’important et sérieux ! J’invite à entrer dansunmonde différent avec une autre logique que le monde quotidien. Et tout ça àtravers un néologisme sculptural !” Néologisme : lemot est lâché. Tinka Pittoorsinvente formes et colorations qui lui ressemblent. (R.P.T.)

TINKAPITTO

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Emmanuelle QuertainLes peintures d’EmmanuelleQuertain, 24 ans ? Des formatsréduits, à l’huile sur bois ou surmétal. Des sujets variés. Ce quiva de soi, le sujet en soi n’étantjamais primordial, quand il y va,comme ici, de la réflexion, duquestionnement que l’imagepeinte peut déclencher dansl’esprit du spectateur. Artiste enmarche, Emmanuelle Quertainserait une sorte de témoin par la

bande, qui peindrait desmoments d’actualité pour en décrypter l’essence, desémotions… “Je prends énormément de photos, je découpe celles des magazines et jeclasse. Mes images, déposées dans des boîtes. Le rapport aumonde, à la réalité, auvécu, m’intéresse. Que voit-on ? Qu’en voit-on ?” Nous, nous avons vu ses boîtes etleursmots-clés. Tout ce qui lui semble digne d’un regard. Singulière, sa peintureparle pour elle. Elle est message, miroir, points d’interrogations. (R.P.T.)

JOHANNADETESSIÈRES

Coline RosouxDerrière le sourire espiègle deColine Rosoux, se cache unimaginaire nourri demythologie etde symboles de la nature. Si elle ditavancer d’un pas hésitant, sesœuvres sont la preuve d’un art quiva droit devant, formant ununivers particulier. Aujourd’hui, lajeune artiste crée et enseigne lemodelage pour les enfants, àl’académie d’Uccle et donne descours de technique céramique. Laterre, Coline Rosoux l’a découverte

tardivement, alors étudiante. Née en 1984 à Fontenay, en Vendée, elle suit lecursus des Beaux-Arts d’Angers puis termine ses études par unmaster endeux ans à la Cambre. Elle utilise la céramique pour créer des figures, despersonnages, des animaux. “Ce que j’aime dans la sculpture, c’est d’utiliser lemodelage pour que ça dise unmaximum de choses”. Raconter des histoires, voilàce que fait Coline Rosoux avec ses créations tout droit sorties d’un imaginairefantastique, peuplé de bestiaires fabuleux. (CdM)

COLINEROSO

UX

talent tout au long de l’année. Leurs œuvres seront exposées à la Médiatine du 22 juin au 15 juillet. Le 20 juin, l’un d’entre euxexposer en solo en 2013. Une monographie sera également éditée par le Centre culturel Wolubilis.



l Expo en vue

NICOLAS ALQUIN EST DE RETOUR, qui a re-converti le Salon d’Art en une espèce de forêtsacrée, dont on ne ressort pas tel qu’on y étaitentré ! Comme si la rencontre tendue et pres-que abrupte avec unmonde d’oracles, de sages,de chefs et, quelquepart, d’apôtres, avait agi surnous avec la force de vérités nues. Qu’on ne dis-cute pas, mais dont on s’imprègne malgré soi.Comme envoûtés par tant de présence élective.A peine étions-nous entré d’ailleurs que l’im-

pact était évident. La Salon d’Art n’était plus ceSalon d’Art que nous avions tant arpenté, sai-son après saison, ravi de ce qu’on y voyait, maistoujours tel qu’en lui-même. Plus de ça cettefois, mais un domaine presque enchanté quirespire, transpire, le bois, la cire, l’âmemêmedegisants prêts à se relever pour dire aux hommesles premiers mots dumonde.Digne fils d’un peintre écrivain, Nicolas Al-

quin joue sa partition sur le même double re-gistre du signe et du mot. De la ligne et, en soncas, du tranché dans le bois. Sculpteur d’abord,Alquin nous a habitué de longue date à ces an-cêtres de la forêt qu’il taille à la rude, à la brute,fétiches monumentaux pour destins improba-bles, chacun pouvant se les prendre pour lui entoute complicité.Bois, bronzes, dessins à l’encre. Mais, surtout,

h Et l’on pourrait ajouter “et d’âme” tant est belleet dense cette nouvelle exposition d’un artistetrop peu vu chez nous récemment.

COURTESY

SALO

ND’ART

Sculpturesde Nicolas Alquinexposées au Salond’art.

Infos pratiques

“De cire et de bois”, Le Salon d’Art,81 rue de l’Hôtel des Monnaies, 1060Bruxelles. Jusqu’au 14 juillet, du mardiau vendredi, de 14 à 18h30; le samedi,de 9h30 à 12h et de 14 à 18h. Infos :02.537.65.40 et www.lesalondart.be

Alquin “de cire et de



bois “surmodelés” par la cire, vivants commedes ruches d’abeille à leur ouvrage d’artisansde l’infiniment insondable. Alquin, pour toutdire, signe un très beau texte d’introduction àson exposition, y rappelant que “Abeille et pa-role ont la même racine en hébreu : DaBeR.” etque qui “goutte à ce miel, devient porteur de laparole.”“L’amas du Centaure”, “La fille de Nash”, “Al-

gomesia”, “Altaïr”, “Vivante rive”, “Les deuxchemins”, “L’enfant”, “Premier repos”…De cire et de bois, de chêne et d’encre, de

bronze ou de papier… Totémique, l’art d’Al-quin chante la matière, la terre nue, les vibra-tions de l’être, l’idole et le rêve. C’est brut etc’est raffiné. C’est costaud et délicat, commecette main qui court avec l’encre sur le papieret qui étale quelques lignes d’où surgit unêtre… Un être qui, sans vous toiser, vous parle

une langue des signes que vous comprenez.C’est rude et c’est beau. Presqu’indicible, tantla force du trait et de la coupene semble là, évi-dente, que pour vous dire un espace quichante, et peu importe le temps. Ces voix sontimmémoriales.Au Salon d’Art, cette fois, on se croit carré-

ment dans l’atelier du sculpteur, face aux piè-ces qu’il aurait disposées moins en vrac qued’habitude pour qu’on les voie dans leur ma-jesté. Franches. Directes. Et directives, puisquel’on sort de là comme investi d’une force nou-velle. D’une pensée qui va au cœur de vous-même. Et y reste.Alquin n’avait plus exposé au Salon d’Art de-

puis seize ans. Son retour, grands prêtres tuté-laires et hommesmasqués sous le bras, ne pas-sera pas inaperçu !Roger Pierre Turine

Bio express

Le site d’Alquin, qui vit près de Paris,est plein de bonnes surprises. NombreuxPrix internationaux, nombreux monu-ments publics, nombreuses publications.En Belgique : Le Botanique en 1990,“Bois flottés” au Musée d’Ixelles en2005. A exposé chez Bernard Cats,chez Veranneman, chez Fred Lanzenberg,au Salon d’Art.

bois”COURTESY

SALO

ND’ART

“… La cire est récipiendaire par excellence, c’est l’accueillante,la mémoire du monde et l’arbre en est l’instrument. Travailler lacire, c’est murmurer le monde. Ce qui était tu, devient toi…”Nicolas Alquin



LE TRAVAIL ARTISTIQUE EST UN DÉFI per-manent, celui de la création ex abruptoquelle que soit la source que l’on qualifiesouvent d’inspiration et bien au-delà de lasimple idée qui n’est jamais qu’un point dedépart. Les plasticiens travaillent toujourssans filet,mais certains plus que d’autres et ilen est qui adorent se lancer en sus des défispersonnels, voire qui y joignent des con-traintes de toutes espèces. En répondant àl’invitation de La Table Ronde d’exposer enleur vitrine, David De Tscharner ne se dou-tait pas qu’il allait bientôt s’engager person-nellement dans un travail astreignant et con-tinu d’exactement 366 jours. L’année enquestion était bissextile.L’artiste bruxellois d’origine suisse s’est

imposé, parallèlement à d’autres activitésquotidiennes alimentaires, de créer, chaquejour pendant un an, un objet d’art ! On con-naît la propension de l’artiste pour la disper-sion puisqu’au fil des expositions, il est des-sinateur, sculpteur, auteur d’installations,performeur, le tout enmultipliant les techni-ques, les styles pour peu que ce mot con-vienne, les pratiques qui vont d’une sorte debricolage appliqué à la précision. Onpourraitpenser que son travail va un peu dans tous

les sens alors qu’il est avant tout la pleine ex-pression d’une liberté toujours un peu ludi-que et une manière de considérer le mondedes objets et ce qu’ils véhiculent par le biaisd’un enchantement sensiblement désespéréqui le pousse à faire tout avec n’importequoi, aussi joyeusement que dramatique-ment. Son humeur du jour doit y être pourquelque chose et on devine qu’une partd’autobiographie s’inscrit dans ses réalisa-tions surtout lorsqu’il se donne de telles rè-gles de conduite.Le résultat est à vrai dire assez époustou-

flant. Par l’énorme diversité tout d’abord etdavantage encore par la capacité de s’inven-ter un monde à partir d’appropriations lesplus insolites. Un simple bout de bois peutfaire l’affaire aussi bien qu’un objet décoratifet populaire telle une boule de neige des pluskitsch, voire plus “classiquement” qu’unsupport de bois pour une peinture. Rangéssur des étagères de bois brut, les 366 réalisa-tions peuvent faire penser, pour l’ensemble,à la pièce de Joseph Beuys,Wirtschaftswerte,de 1980, collection du S.MA.KdeGand et quien réfère aux réserves et classements mu-séaux, ou à celle de Michel François acquisepar la Communauté française. Ce qui ren-force son appartenance artistiquemême si letout, dans le chef de l’artiste ne constitue pasune installation, chaque pièce étant à consi-dérer individuellement.Une seconde interprétation de chacune de

ces œuvres est réalisée graphiquement, autrait, pour la publication dont chaque cou-verture des 366 exemplaires est différente,reprenant en couleur une stylisation for-melle de l’objet réalisée au pochoir.Claude Lorent

h Pendant un an, David DeTscharner s’est volontairementimposé la création d’une œuvrepar jour, manière de tester sacapacité créatrice à traversd’improbables recyclages.

“Je glane des objets lors de mesbalades, de mes voyages, au fildes rencontres; puis je les modifie,tentant ainsi de créer une tensionentre ma réalité quotidienne et lefantasme de cette même réalité.”David De Tscharner



l Expo en vue

Fantasmerla banalitédes objets

A gauche, David De Tscharner, 04 April 2011, Carved stone, modeling clay, 30,3 x 24,4 x 5,1 cm et ci-dessous, vue partielle de l’exposition “One Sculpture A Day” en la galerie Aliceday.

Bio express

Suisse né en 1979 à Lausanne, David DeTscharner vit et travaille à Bruxelles où il apoursuivi ses études à La Cambre après avoir étédiplômé de l’Esba à Genève. Depuis, il a exposérégulièrement en France, au Luxembourg, enSuisse et en Belgique où il fut primé en 2009 auconcours Art’Contest et à la Médiatine. Il a aussidirigé artistiquement le magazine Code et estintervenu en tant que commissaire d’expo.

Infos pratiques

David De Tscharner. One sculpture a day.Galerie Aliceday, 39, quai au Bois à Brûler,1000 Bruxelles. Jusqu’au 20 juillet. Du mardiau samedi de 14h à 18h. Publication : OneSculpture A Day Keeps the Doctor Away, 188pages, A5 21 x 14,85 cm, impression offset noiret blanc, chaque couverture rehaussée parl’artiste, 366 ex. signés et datés. Éditeursassociés : keymouse, aliceday, cneai, jap

COURTESY

ALICED

AYGALLER

Y/BRUXELLES

COURTESY

ALICED

AYGALLER

Y/BRUXELLES


8 Les galeries SEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Quelques galeriesBRUXELLES

Ecoles Vétérinaires de CureghemLibre Parcours, les choix d'un collection-neur. Oeuvres de Marcel Baugniet, GastonBertrand, Philippe Brodzki, Pierre De-batty, Pal Horvath, Jacques Lennep...‣ Jusqu'au 17·06. Du V. au D. de 14 à 18h.URue des Vétérinaires 45 - 1070 Bruxelleswww.librechoix.be

VertigeLabyrinthes. Exposition collective. Unpoint d'intersection, un lieu de rencontresentre l'art et la psychiatrie, un lieu sansbarrières où les mondes se mélangent, unendroit respectueux des différences, desétrangetés... ‣ Jusqu'au 11·07. Du L. au V.de 10 à 16h et le S. 23·06 de 14 à 17h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68 - www.galerievertige.be

A.L.I.C.E.Wait and Watch Awhile Go By. Oeuvres dePaul Wackers. Artiste invitée: MayaHayuk. ‣ Jusqu'au 30·06. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

Albert DumontAnne Thyrion et Skender Hyseni. Peintu-res et sculptures. ‣ Jusqu'au 08·07. Du J.au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

alicedayOne Sculpture a Day Keeps the DoctorAway. Sculptures de David de Tscharner.‣ Jusqu'au 20·07. Du Ma. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -0486 36 15 42 - www.aliceday.be

B-GalleryEline Van Riet. Photos. Dans le cadre del'Eté de la Photographie. ‣ Jusqu'au23·06. Du Me. au S. de 13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

Catherine BastideKelley Walker. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 21·07. Du Ma. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71www.catherinebastide.com

Crown GalleryRoom. Oeuvres de Stefan Serneels.‣ Jusqu'au 30·06. Du J. au S. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.UNouveau Marché aux Grains 13 - 1000 Bruxel-les - 0475 52 18 72www.crowngallery.be

dépendanceWaste. Oeuvres de Lucie Stahl.‣ Jusqu'au 25·06. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h.URue du Marché aux Porcs 4 - 1000 Bruxelles -02 217 74 00 - www.dependance.be

Duqué & PirsonMalabar. Peintures récentes de RudolfineP. Rossmann. ‣ Jusqu'au 30·06. Du J. auS. de 12 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Vleurgat 109 - 1000 Bruxelles -02 646 45 26 - www.duque-pirson.com

Espace BlancheAnia Lemin. Dessins et peintures.‣ Jusqu'au 24·06. Du L. au D. de 14 à 18h(les S., D. et j.f. en présence de l'artiste).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d'en face projectsGuillaume Bijl. ‣ Jusqu'au 14·07. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue A. Dansaert 161 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Fine Art StudioL'Afrique c'est Chic !. Oeuvres récentesd'Ingrid Baars. ‣ Jusqu'au 09·09. Du Ma.au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 - www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraDispersion d'une collection. Expositioncollective. ‣ Jusqu'au 08·07. Du J. au D.de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16www.galerie2016.be

Galerie FärberExposition des boursiers de la FondationCarrefour des Arts. Oeuvres de LetiziaMa-rotta (photos), Ronja Schlickmann (pein-tures) et Vincent Chenut (dessins).‣ Jusqu'au 01·07. Du Me. au D. de 14 à18h.URue du Canal 77 - 1000 Bruxelleswww.carrefourdesarts.be

Gladstone GalleryBlackthrones. Sculptures de WangechiMutu. ‣ Jusqu'au 07·07. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelleswww.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryL'Art belge à l'honneur. Huiles sur toile,gouaches, aquarelles, dessins et sculptu-res en céramique de Marcel-Louis Bau-gniet, Gaston Bertrand , Jean Brussel-mans, Pierre Caille, Berthe Dubail, JeanMilo, Serge Vandercam... ‣ Jusqu'au30·06. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

HopstreetKatrin Kamrau & Benjamin Verhoeven.‣ Jusqu'au 14·07. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be

J. Bastien-ArtChristian Bonnefoi. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 29·07. Du Ma. au S. de 11 à18h30, le D. de 11 à 13h, fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotPierre Bismuth. ‣ Jusqu'au 14·07. Du J.au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GallerySur le fil. Oeuvres de Lucile Bertrand.‣ Jusqu'au 30·06. Du Ma. au S. de 12 à18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Maria Clara Art PointTempérament chaud froid. Photos de Mi-chael Chia, céramiques d'Axelle Gielen,peintures de Kis’Keya, sculptures de Chris-tian Cadelli... ‣ Jusqu'au 13·07. Du L. auV. (fermé le Me.) de 12 à 14h30 et de16h30 à 19h.URue de Pascale 8 - 1000 Bruxelleswww.mariaclara-artpoint.be

Meessen De ClercqSad Eis. Oeuvres de Sarah Ortmeyer.‣ Jusqu'au 14·07. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Office d'Art contemporainMéditation(s). Peintures d'Olivier Pé.‣ Jusqu'au 30·06. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Petits PapiersJean-Claude Götting, Patrick van Roy, Ro-main Renard et Isabel Kreitz. Les photo-graphies très architecturées et baignéesde lumière de Patrick van Roy dialoguentavec les dessins intimistes de Jean-ClaudeGötting. Romain Renard et Isabel Kreitz,quant à eux, jouent les guides à Montréalet Berlin. ‣ Jusqu'au 20·06. Du Me. au D.de 11 à 18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Bodenbroek 8-1000 Bruxelles - 02 513 46 70www.petitspapiers.be

Des intrigues picturales

En passant du noir et blanc à la couleur, StefanSerneels (1968,Wilrijk) conserve son principede travail tout en l’épurant lentementnotamment et de plus en plus de la présencehumaine, et il l’oriente vers un traitementdavantage abstrait. Au départ dephotographies d’intérieurs au cadrage déjàrecherché et dans lesquelles l’architecture desannées septante est particulièrementmise envaleur, il intervient parfois par découpage etcollage, parfois par simple réagencementpersonnel, afin de construire un nouvel espacedans lequel la logique est généralementperturbée au profit d’une perte partielle derepères, de déstabilisations voire de sensationsde déséquilibre. Ces peintures, dont les plusrécentes ont délaissé le papier pour unsupport dur préparé à la manière d’unmur,sont à la fois attirantes par leur ambiguïté faceà laquelle le regard entend relever le défi ettroublantes psychologiquement cardéroutante et comme en attente que quelque

chose se passe. Malgré les références précisesqui ont de quoi rassurer dans le rapport auréel, on sait aussi que l’on se situe dans unefiction dont on ne connaît rien. Ces peinturessont en quelque sorte desmoments desuspens arrêtés, impression nettementrenforcée par les choix chromatiques et leurapplication. Tout est en demi-teintes trèslégères, lumineuses, inhabituelles en leurstonalités, souvent transparentes, laissant aussila parole au blanc. Le nombreusessuperpositions créent des décalages etdonnent accès à des visions impossibles quirenforcent la sensation d’être confronté à unlieu où il se passe quelque chose que l’on nemaîtrise pas, qui dès lors fascine et intrigue.(C.L.)

UStefan Serneels. Room. Peintures récentes.Crown Gallery, 13, Nouveau Marché aux Grains,1000 Bruxelles. Jusqu’au 30 juin. Du jeudi ausamedi de 14h30 à 18h30.

Intérieurs

COURTESY

THEARTIST

ANDCROWNGALLER

Y,BRUXELLES


9Les galeriesSEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Pierre HalletMétronome. Oeuvres de Pierre Toussaint.‣ Jusqu'au 12·07. Du Ma. au S. (fermé leMe.) de 14h30 à 18h30 et le D. de 11h30à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Sorry We're ClosedFred Bervoets. Peintures. ‣ Jusqu'au30·08. Uniquement sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 354 213 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseDiversité. Exposition collective regrou-pant des peintures de Erik Bersou, Phi-lippe Carpentier, Madlen Herrstrom...‣ Du 21·06 au 20·07. Du J. au S. de 14h30à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryCarré Blanc. Photos noir et blanc d'EricMarrian ayant pour thème le nu féminin.‣ Jusqu'au 01·09. Du Ma. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeFutures. Exposition collective réunissantWilliam Sweetlove, Bob Verschueren, Pa-tricia Kinard, Enrico T. De Paris, TadashiMoriyama...‣ Jusqu'au 29·06. Du L. au V.de 14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be

GraphiesJeux d'encre. Gravures contemporainesd'Anne Gilsoul. ‣ Jusqu'au 14·07. Du J. auS. de 14 à 18h.URue Darwin 4 - 1190 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.graphies.org

anyspaceSimulacres. Emilie Pischedda travailleprincipalement la photographie, atta-chant un intérêt particulier à l'infime. Sapratique prend également une dimensionsculpturale et environnementale, le tempsd'installations monumentales.‣ Jusqu'au 07·07. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationBorderline. Deux peintres, Andrea Cla-netti et Benoit Piret, ont lié leurs quatremains pour présenter des oeuvres où lafemme Borderline côtoie l’iconographiedes cartoons Disney-iens. ‣ Jusqu'au07·07. Du Ma. au V. de 11 à 18h30, le S.de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Baronian-FranceyEric Poitevin. Project Room: “I love youbut I've Chosen Darkness” de David Bro-gnon, alias The Plug. ‣ Jusqu'au 14·07.Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Bodson-EmelinckxArnaud Kool. Peintures. ‣ Jusqu'au30·06. Du Me. au S. de 14 à 19h.

URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieSasha. Oeuvres de Claudine Doury.‣ Jusqu'au 30·06. Du Me. au S. de 14 à18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Charles Riva CollectionRoe Ethridge. ‣ Jusqu'au 29·09. Du J. auS. de 13 à 18h30.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

Didier DevillezAu fil de l'eau. Dessins de Thierry Goffart.‣ Jusqu'au 30·06. Du J. au S. de 14 à

18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedland galleryLegacy. Peintures de Hervé IC.‣ Jusqu'au 14·07. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Prévot 99 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectLes Malchanceux. Oeuvres d'EleonoreSaintagnan. ‣ Jusqu'au 23·06. Du J. au S.de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergMichaël de Kok. Peintures. ‣ Jusqu'au30·06. Du Ma. au V. de 14 à 19h, le S. de10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

IkonoIn Sight. La Cambre, école supérieure desArts Visuels, et l'atelier de photographieContraste présentent une exposition réu-nissant les travaux de six photographessur le thème du paysage. Dans le cadre del'Eté de la Photographie. ‣ Jusqu'au09·09. Du J. au S. de 14 à 19h, fermé du26·07 au 04·08.URue Lesbroussart 47 - 1050 Bruxelleswww.ikono.be

Jozsa GalleryPost-scriptum. Oeuvres de Jean Biche, Ka-tia Bourdarel, Anna Byskov, Rachel Rus-sell et Diana Chaumontet. ‣ Jusqu'au30·06. Les J. et V. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -02 640 06 71 ou 0478 48 77 09www.jozsagallery.com

Libre CoursUlrike Bolenz. Peintures et installations.‣ Jusqu'au 07·07. Du J. au S. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Nathalie ObadiaDisko. Peintures de Frank Nitsche.‣ Jusqu'au 14·07. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenChris Martin. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 20·07. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Twig GalleryJeff Ladouceur. Ses dessins nous emmè-nent au bord de la bande dessinée ou dupoème illustré, à la limite entre la carica-ture et le spleen. ‣ Jusqu'au 20·07. DuMa. au V. de 11 à 18h30, le S. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Zedes Art GalleryEric Kengen. Peintures. ‣ Jusqu'au30·06. Du Me. au S. de 12 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 ou 0475 52 62 58www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryThe Aspiration Factory. Exposition collec-tive réunissant des oeuvres de Kate Atkin,Stephan Balleux, Tom Crawford, JImp,Charley Case, Jean Katambayi Mukendi...‣ Jusqu'au 11·08. Du Ma. au S. de 14 à18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Les presque rien d’Elena Bajo

Née àMadrid en 1976, Elena Bajo a l’art de s’adaptertotalement et subtilement à chaque lieu investi. Elle seraitchampionne dans le grand art de l’occupation de terrain. C’estainsi aussi qu’avec trois fois rien –mais, comme le disaitDevos, “trois fois rien, c’est déjà quelque chose !” – elle vous créeunmonde, un univers, une cellule bien à elle avec ses pensées,sa vision, son appréhension dumonde environnant.Chez elle, improvisation rime souvent avec installation, ce quine l’empêche pas de peindre, sculpter, performer ou filmer.Son grand truc, c’est aussi le déchet, le débris, qu’elle seréapproprie, manipule, expose comme pour dire ou fustigernotre quotidien usuel envahi de poubelles. Donc, Bajorécupère et fomente des sortes de révolutions de la récup’Chez D + T Project, elle n’agit pas autrement quand, ayant faitmain basse sur des chutes de papier d’encadreur pris telsquels et peints, elle pose dessus des encadrements. Pareil,quand elle assemble des cadres en alu, ficelés entre eux par dufil de fer. Ou quand elle installe, à la suite l’un de l’autre, dudouble vitrage de formats divers, qu’unmiroir démultiplie àl’infini. C’est à prendre tel quel, comme une réflexion sur l’artactuel et sur nos déchets. Présentée à la Frieze à Londres parSébastien Delire et Gregory Thirion, les deux compères de D+ T Project, elle avait proposé une seule installation composéede déchets de construction d’un salon d’art et le public a biencompris lamorale de l’histoire. Sa pièce a aussitôt été acquisepar un amateur. Elena Bajo participe aussi àManifesta 9Parallel, à Genk. Un travail intelligent et sensible. (RPT)

UD + T Project, 4 rue Bosquet, 1060 Bruxelles. Jusqu’au 7 juillet.Infos : 02.537.76.30 et www.dt-project.com

Installation

COURTESY

GALERIE

D+TPROJECT


10 Les galeries SEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

“La tête dansles étoiles”

La vingt-deuxièmeédition de la Bruneafestivale vient defermer ses portes et,avec elle, l’épatanteexposition

d’appuie-nuque présentée dans les salons de la Nonciature,au Sablon. Lemust de l’édition 2012. Une formidablerencontre, sur une idée géniale deMarc Leo Felix, avec lesplus belles pièces des arts non-européens concernant l’art debien se reposer où que l’on soit, dans la tombe comme sur leplancher des vaches. Un regret : que cette manifestation horsdu commun n’ait pu se prolonger au-delà des cinq petitsjours de la Bruneaf. Une longévité à revoir pour une autrefois ! De l’Egypte à l’Afrique sub-saharienne, de l’Océanie àl’Asie : près de 150 repose-tête – en albâtre, terre cuite, bois,fer –, lignes pures ou ouvragées de reliefs et figures, étaientd’une partie d’élégance et de diversité que la contributionmagnifique duMusée de l’Afrique centrale à Tervurencorsait de valeurs muséales d’exception. Grâce en soitrendue à Anne-Marie Bouttiaux toujours disponible pour lesbonnes initiatives. Fort heureusement, si l’expo a vécu, unbeau livre demeure, qui reproduit tous ces supports de rêvesqui faisaient le charme de la rencontre. Si un livre est aussi lamémoire d’un événement, celui-ci ne faillit pas, qui vousgarantit une partie de tête dans les étoiles ! (RPT)

U“La tête dans les étoiles” par Pierre Loos, Thomas Bayetet Sophie Caltaux, Bruneaf, 170 pages en couleurs.Infos : Ambre Congo: 02.514.02.09.

Le Livre de la semaine

MRACTERVUREN

Antonio NardoneDaniel Pelletti. Peintures. ‣ Jusqu'au16·06. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

AutomatesgalerieAnne De Mol. Sculptures. ‣ Du 21·06 au11·08. Du Me. au S. de 13 à 18h.UChaussée de Charleroi 24-26 - 1060 Bruxelles-0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

D+T ProjectReconstructing of the Common. Le travaild'Elena Bajo s'exprime au travers d'instal-lations, sculptures, peintures, performan-ces et films. ‣ Jusqu'au 07·07. Du J. au S.de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

FaiderDérives des mots. Oeuvres récentes de Ni-cole Callebaut. ‣ Jusqu'au 30·06. Du Me.au V. de 14 à 19h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles - 02 538 71 18- www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtDe cire et de bois. Sculptures et dessinsde Nicolas Alquin. ‣ Jusqu'au 14·07. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à12h et de 14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 - 1060 Bruxel-les - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixFrançoise Tenzer. Oeuvres sur papier.‣ Jusqu'au 17·06. Du V. au D. de 14 à 20h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarMiroslav Tichý. L'oeuvre du photographe,créée sous la Tchécoslovaquie commu-niste entre les années 60 et 80, tourneautour de la figure féminine, en margecomplète de la création artistique occi-

dentale. ‣ Jusqu'au 30·06. Du Ma. au S.de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Rossicontemporary100 ans après J.C. Alain Géronnez investitla galerie avec un ensemble de travauxnouveaux ou inédits, dans un montaged’images et de mots, d’idées et de cou-leurs. ‣ Jusqu'au 08·09. Les J. et V. de 13à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.A Lua. Pierre Lauwers expose sa série desérigraphies sur toile créées au Brésil, oùil réside actuellement. ‣ Jusqu'au 08·09.Horaires ci-dessus.In Spite of the Unheroic Times. Eric VanHove expose “les Suaires” et “les Egé-ries”, deux nouvelles séries de travaux

particulièrement percutants. ‣ Jusqu'au08·09. Horaires ci-dessus.Jardins Fantomatiques. Oeuvres de l'ar-tiste croate Nina Grgic. ‣ Jusqu'au08·09. Horaires ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

LIÈGELIÈGEGalerie SatelliteStilstand. Photos de Dieter De Lathauwer.‣ Jusqu'au 02·09. Tous les jours de 14h àminuit.UCinéma Churchill - Rue du Mouton Blanc 20 -4000 Liège - 04 250 94 36www.chiroux.be

Les DrapiersTapisserie ou papier peint ? Un art con-temporain. Oeuvres de Vincent Chenut,Michel Cleempoel, Billie Mertens, ArnaudDoriath, Maureen Ginion, Daniel Henry,Hélène Amouzou, Arlette Vermeiren, Sa-rah Westphal et Léon Wuidar. ‣ Jusqu'au02·07. Tous les jours, sauf le Ma., de 10 à17h30, de 4 à 5 €.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Nadja VilenneTokonoma (titre provisoire). Cette expoen permanent processus regroupera, dansun même dispositif, Suchan Kinoshita,Aglaia Konrad, Willem Oorebeek, EranSchaerf, Olivier Foulon, Walter Swennen,Chris Kimp, Joerg Franz Becher, ainsi qued’autres artistes invités, en fonction del’évolution du projet. ‣ Jusqu'au 30·09.Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPAGalerie AzurOlivier de Cayron. La photographie est le


11Les galeriesSEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Arts Libre. Supplément hebdomadaireà La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecanet Camille Perotti. Réalisation : Sodimco. Chef info:VincentSlits. Chef info adjoint: Pierre-François Lovens. Conception gra-phique : Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

A l’étranger

COURTESY

NOSB

AUM&RED

ING

COURTESY

GAL.VEG

AS

COURTESY

GAL.B.CEY

SSON

Angleterre

Gliubislavich et Majer – PeintureLondres – Galerie Vegas

Les deux artistes travaillent principalement à partir d’images trou-vées, provenant de diverses opérations de chalutage en ligne, enfeuilletant les magazines de mode et dans le pillage de maîtres an-ciens, le tout pour célébrer la pertinence de la peinture même àl’heure numérique.U Jusqu’au 30 juin. Vegas Gallery, 274 rue Poyser, E2 9RF Londres.www.vegasgallery.co.uk

Luxembourg

Julius Grünewald – PeintureLuxembourg – Nosbaum&Reding

Naturesmortes, intérieurs d’habitations et portraits forment les su-jets anodins, presque banals, des tableaux de l’artiste. L’iconogra-phie choisie ne laisse aucun doute. Le vrai sujet de cette peinturefraîche et spontanée, c’est la peinture elle-même. Couleur et lu-mière, forme et fond atteignent ici une picturalité remarquable.U Jusqu’au 30 juin. Galerie Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim, 2733Luxembourg. www.nosbaumreding.lu

Bernard Pagès – SculptureLuxembourg – Galerie Bernard Ceysson

L’artiste français initiateur de Supports/Surfaces utilise des maté-riaux abandonnés pour réaliser ses sculptures, puis il assemble bri-ques, bois, carrelage, pierre, gravier, tuyaux… Il classe ses ensemblespar Inventaires, Nomenclatures, Enumérations, et son travails’oriente vers des œuvres de plus en plus colorées et baroquesU Jusqu’au 23 juin. Galerie Bernard Ceysson, 2, rueWiltheim, 2733Luxembourg. www.bernardceysson.com

point de départ de son travail. L'imagecapturée subit ensuite une série de traite-ments informatiques. ‣ Du 16·06 au29·07. Du Me. au S. de 11 à 18h, le D. de11 à 13h et de 15 à 18h.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

LUXEMBOURGLÉGLISEGalerie La louveDu symbolisme. Oeuvres de Félicien Rops,Léon Spilliaert, Odilon Redon, ArmandRassenfosse, Jacques Villon... ‣ Jusqu'au22·07. Les S. et D. de 15 à 18h, en se-maine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMURGRAND-LEEZExit 11...the surface of things. Peintures d'AlainBornain. ‣ Jusqu'au 02·09. Les S. et D.de 10 à 18h, les autres jours sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129 -5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

Inside GalleryBetamorphose. A lamanière d'un entomo-logiste et sans aucune intervention, Laeti-tia Paillé prélève des éléments abandon-nés du monde végétal pour les figer, l'es-pace d'une empreinte photographique.‣ Jusqu'au 02·09. Les S. et D. de 10 à 18hou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129 -5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.chateaupetitleez.com

JAMBESDétourAu fil et à mesure. Pierre Courtois pré-sente les petits formats d'un travail récentmettant essentiellement l'accent sur uneautre lecture des patrons de coupe et deleurs rapports à la couture par le biais dela mesure, du pli, du point et du fil jusqu'àla lisière du tissu. ‣ Jusqu'au 23·06. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURGery Art GalleryAnnie Brasseur. Sculptures. ‣ Jusqu'au06·07. Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58

ANVERSANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyJan Yoors. Photos noir et blanc du NewYork des années 60 et 70. ‣ Jusqu'au

20·06. Du Ma. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Micheline SzwajcerQuintette Imaginaire. Oeuvres de PierreBismuth, Matthew Brannon, Bernd Lo-haus, Baudouin Oosterlynck et Marc VanTichel. ‣ Jusqu'au 16·06. Du Ma. au V. de10 à 18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNo Sleep In The Exit Row. Oeuvres d'Aa-ron Bobrow. ‣ Jusqu'au 16·06. Du Me. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

BRABANT FLAMANDTERVURENArt Gallery Charlotte Van LorreinenDejà 10 ans. A l'occasion des dix ans de laGalerie, plusieurs artistes sont mis àl'honneur: Corinna O'Brien, Nico Willem-sens, Jacques Dujardin, Patricia Broo-thaers... ‣ Jusqu'au 30·06. Du V. au D. de14 à 19h ou sur rdv.UNieuwstr. 16 - 3080 Tervuren - 02 306 35 73www.charlottevanlorreinen.be

FLANDRE OCCIDENTALEKNOKKEStephane Simoens Contemporary FineArtOC Drawing. Oeuvres de Nelleke Beltjens,Tobias Collier, Johan De Wilde, Ross Han-sen, Claude Heath, Johan Nobell, Reece Jo-nes et Julian Wakelin. ‣ Jusqu'au 10·07.Du J. au D. de 11 à 13h et de 15 à 18h30 ousur rdv.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke - 050 67 75 90- www.stephanesimoens.com

FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 17Absence # Presence. Exposition collectiveréunissant des oeuvres de Pieter LaurensMol, Jan Verbruggen, Manor Grunewald,Joey Kötting... ‣ Jusqu'au 30·06. Du Me.au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

WETTERENLoods12Frecher. Oeuvres de Baudouin Ooster-lynck, Guy Rombouts, Walter Swennen,Ann Veronica Janssen, Ria Pacquée, MarcRossignol... ‣ Jusqu'au 01·07. Les S. et D.de 15 à 19h ou sur rdv.UKoophandelstraat 12 - 9230 Wetteren -0496 63 93 58 - www.loods12.be


12 Le marché SEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

h Les Steinitz passent parChristie’s à Paris et à New Yorkpour gérer leur patrimoine.

LE 20 JUIN À PARIS, À DEUX PAS DE LEUR hô-tel de maître du Faubourg, et le lendemain àNewYork, les Steinitz vont utiliser les leviers deChristie’s pour améliorer leur ordinaire. Riende tel que les ventes publiques internationalespour vendre des effets meublants ou décoratifsquand le besoin ou l’envie s’en fait sentir.De très nombreuses familles illustres passent

par là et de plus en plus régulièrement, ce sontles marchands qui s’en servent. Ils sont trèsnombreux à tous les niveaux de qualités à seservir des ventes pour trouver des amateurs quine viennent plus en galerie. Il n’y a rien de neufsous le soleil quand il s’agit de faire tourner l’ar-gent en gardant l’anonymat. Et il fut un tempspas si lointain où les marchands étaient lesprincipaux acheteurs des salles de ventes. De làà devenir des vendeurs travaillant sur leur nompour renforcer la vitalité de la dispersion, c’estautre chose.Les Steinitz, admirés, respectés, jalousés, re-

doutés, font partie de cette caste de grandsmarchands de niveau mondial qui parient surleur patronyme pour améliorer l’attractivitéd’une vacation. Il est vrai qu’ils sont des princesdans leur genre et que le grand genre françaisdes XVIIe et XVIIIe siècles leur colle à la peau. Ilsuffit de pousser la porte en vieux chênede leur

l Salle de vente

Steinitz

Ce grand plat ovaleen émail représentantle jugement de Parisdaté de 1557 est attenduentre 120000 et180000 euros.Le masque de fontaineen marbre datantdu XVIIIe siècle estestimé entre 40000et 60000 euros.

Nicolas Ier

Le 4 mai dernier, il y eut une vente extraordi-naire sur le plan historique chez Beaussant Le-fèvre à Paris. Il s’agissait de la dispersion, mal-heureuse en soi, d’un volume de plus de 230portraits à l’aquarelle, exécutés à la demandede Clément et Mélanie de Metternich. Le mi-nistre né à Coblence eut dans son entouragedes centaines de gens hauts placés. Ceux quele couple reçut furent portraiturés demanièrebrillante parfois comme en ce portrait de Ni-colas Ier de Russie par Iwan Winberg (1798-1851). La feuille de 200 x 150 mm était an-noncée à 15000 €. Elle est partie à 85000 €.

85 000 €

BEA

USSANT

Le piedChez Tajan à Paris,on vendait le15 mai un ensem-ble d’objets et demeubles attenantau Design, suivisde quelques lotsdu domaine del’architecture. Il s’ytrouvait un pied

en bronze de l’artiste italien Gaetano Pesce, néen 1939. On lui doit ce pied haut de 83 cm etlong de 162 cm, (en édition Superego). La salleescomptait 30000 à 40000 € pour le lot. Fraiscompris, il fit en effet l’estimation haute, à41611 €.

41611€

TAJAN

Napoléon Ier

La fameuse lettre écrite de la main de Napo-léon à Sainte-Hélène vers son ami le comte deLas Cases a trouvé preneur sans peine aucune,lors de la dernière vente chez Me Osenat. Ilfaut dire que la lettre était d’une rareté vérita-ble puisque écrite en anglais, ce qui n’était pasla langue préférée de l’Empereur. Cette lettre aété acquise par lemusée des Lettres etmanus-crits de Paris pour 325 000 €, frais compris.

325000 €

OSENAT

BreughelLors de la très ré-cente vente de ta-bleaux ancienschez PierreBergé, un peuplus de lamoi-tié de tableauxchangèrent demains. Le ta-bleau le mieuxvendu fut celui de

Pieter II Breughelnommé “La Kermesse

de Saint-Georges” qui a trouvépreneur à 634 547 €, frais inclus.Du même artiste sur un panneaurond comme le premier, on pou-vait enchérir sur une vue de vil-lage avec des promeneurs. Ce ta-bleau-ci fit 469341 €, frais inclus.La totalité de la dispersion a rap-porté 1843152 €.

634547€

BER

GÉ


13Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

maison rue du Faubourg-Saint-Honoré pourcomprendre un peu à qui l’on a à faire, tout enchangeant de siècle. Les Steinitz en sont aumoins à leur troisième dispersion en vingt ans.C’est comme toujours pour de grands négo-ciants comme pour des petits, une part de mo-bilier qui leur pèse sans doute un peu, nondansleur esprit mais dans leur comptabilité. Il y ades moments où il faut faire circuler le sang etrégénérer les globules pour transformer lerouge en or. Ceci dit, ce genre de passage envente pour des marchands, quel que soit leurniveau, c’est toujours un aveu de faiblesse face àun marché qui donne la prime aux ventes pu-bliques. Idéalement ce genre d’événement nedevrait pas exister. Mais il faut s’adapter à la fa-çon de vivre et de faire des clients.

La vente de leurs dépôts à Clignancourt avaitété un événement à moitié réussi il n’y a pasloin de quinze ans. On leur souhaite lemeilleurici, d’autant que c’est une première pour Benja-min Steinitz, fils de Bernard et Simone, récentmaître demaison. Les lots sont évidemment detoute beauté. Les estimations sont dès lors di-gnes du marché international et sous les20 000 € il n’y a presque rien à prendre, sinonce qui apparaît comme de la bonne marchan-dise. Cela devient sérieux aux alentours des100 000 €. Nous n’évoquerons que la vente deParis ici pourmentionner par exemple une trèsbelle paire de candélabres français vers 1725,en bronze ciselé et doré à quatre lumières. Onen espère entre 60 000 et 80 000 €.Plus loin se trouve une superbe paire de por-

traits en marbre blanc sculpté sans doute parJacques Prou (1655-1706). Les objets de 53 cmde haut figurent le Roi-Soleil et son épouse. Ici,lemarteaupeut tomber à 70 000€. Il “suffirait”de 60 000€ pour emporter un ployant LouisXV, qui à ce tarif pour quiconque ressemble àun caprice. Un grand plat en faïence émaillésorti d’un atelier de Limoges, sans doute celuide Pierre Reymond né en 1513 et mort en1557, devrait faire bien plus encore car on l’at-tend entre 120 000 et 180 000 €. Il est large de51 cm et figure en son centre le jugement dePâris. En montant encore dans les estimationson verra une paire de commodes estampilléesde Pierre IV Migeon, créée vers 1740; elle de-vrait se vendre entre 300 000 et 500 000 €. El-les sont d’une simplicité gustavienne.Philippe Farcy

CHRISTIE’S

à Manhattan

CHRISTIE’S



Portrait

Lors des ventes à venir chez Bernaerts à Anvers,fixées du 17 au 21 juin, on pourra voir des cen-taines de choses très diverses. Il y aura pasmal debons tableaux anciens, à l’instar de ce portraitd’un baron allemand (signature et nom du mo-dèle illisibles ou peu s’en faut), datant duXVIIIe siècle mais présenté dans un cadre Char-les X. On espère entre 1500 et 2000€ pour cettecomposition de chevalet mesurant 101 x 95 cm.Le lot passera le 18 juin sous le n°35.

BER

NAER

TS

Art optiqueMardi prochainchez le libraireHenri Godts àBruxelles, on vavendre quelquescentaines de lotstenant bien sûraux éditions etmanuscrits, an-ciens et moder-nes. La vacationsera toutefois pi-mentée par des

objets qui auraient pu apparaître dans toutes sal-les de ventes car il s’agit d’appareils de projectiond’images, généralement anciens et de tailles di-verses. Le catalogue et plus encore le site internetdu libraire (www.godts.com) montre avec forcedétails cette partie de la vente consacrée à l’artdes images qui ne sont pas que d’Epinal ou pieu-ses. La photographie et les premiers pas du ci-néma sont concernés ici, ce qui donne à voir deschoses d’une grande rareté commedes lanternesmagiques. Un album de vues de Paris ne man-quera pas d’intérêt. Un autre sur de l’architec-ture en Belgique, avec quelques images de châ-teaux est amusant. Puis il y a des vues d’optiquede toutes sortes et aussi une suite de petits dé-cors de théâtre, généralement duXVIIIe siècle, enpapier, annoncés entre 900 et 1500€ (illu.). Toutcela est plein de fantaisie et de joie de vivre. Parailleurs, on trouvera ici le plus célèbre volumeconsacré à l’escrime, publié chez Elzevier en1630 et rédigé par Girard Thibault d’Anvers. Onen attend entre 20000 et 30000 €.

GODTS

l Vente publique

Rops à l’duMont-h Il peut arriver que desNamurois chassent en terresliégeoises. Une maison en faitla preuve.

hElle se trouve sur le hautdu Mont-Saint-Martin, auxpieds de l’église éponyme.

CHEZ ROPS, ON TRAVAILLE DANS toutesles zones du pays et si on peut trouver debonnes adresses ailleurs que dans la belleprovince mosane, pourquoi pas. LesBruxellois ne se gênent pas non plus pouraller dénicher des adresses intéressantesloin de la capitale. Évidemment, cela ne vapas faire plaisir àMosan et à Elysée qui sontcensés prendre dans leurs filets les poissonsles plus appétissants de la Cité ardente.C’est donc à Namur qu’il faudra se rendrece week-end pour découvrir quelquesmeubles et objets parmi près d’un millier,dont certains provenant d’une maison ty-pique de l’art mosan du XVIIIe siècle nais-sant. Ce quartier revit furieusement depuisque l’hôtel Plazza s’y est installé dans lesdemeures des Selys et Moffarts.On restaure des immeubles, il s’en vend

l Vente publique

Univers de formeschez Ferraton

LES FERRATON VONT NOUS LIVRER UNE BIENbelle dispersion d’ici quelques jours dans leur sallede la chaussée de Charleroi à Saint-Gilles. On y trou-vera cet intéressant volume de Jean Bertels consacréà l’histoire du Luxembourg, rédigé en latin en 1605.Bertels était unmoine bénédictin natif de Louvain en1544. Il décéda à Echternacht en 1607. Il dirigead’abord l’abbaye de Münster puis celle où il renditson dernier soupir. Le volume est signalé comme trèsrare et devrait se vendre entre 200 et 250 €. Ensuiteapparaîtra un livre intéressant pour les architectes. Ilest rédigé par Nicolas Buchotte à Paris en 1722 et senomme “Les Règles duDessein et du lavis”, tant pourl’architecture militaire que civile. Il s’agit ici d’uneréédition de 1754. On attend 75 à 100 € de ce lot.Pour 300 à 400 € on devrait pouvoir partir avec un

texte important pour comprendre l’histoire desguerres de religions. Le volume est signé du prince deCondé, Louis Ier de Bourbon (1530-1569). Le lot com-prend six volumes in-4°. La publication date de 1743et fut éditée chez D.F. Secousse. Au lot n°97 se trouvetoute une étude de la franc-maçonnerie par l’abbéLarudan paru à Amsterdam en 1747. Larudan seraitdit-on l’abbé de Pomponne. L’estimation va de 150 à200 €.Pour revenir à l’architecture, on trouvera au n°136

les dix livres d’architecture de Vitruve traduits parClaude Perrault dont on sait qu’il livra les dessins dela grande colonnade du Louvre et les plans de l’Ob-servatoire à Paris. Le lot est évalué entre 1000 et1 500 €. Pour les amateurs de Voltaire, on annonceau lot 188 par moins de quarante volumes de sonœuvre, parus à Genève chez Cramer et Bardin. C’estla dernière édition qui ait été vérifiée par l’auteur, en1775. L’estimation est lamême que pour le lot précé-dant.Ph. Fy.

Vitruve traduit par Claude Perrault à la fin du XVIIe sièclefut un best-seller pour les architectes du temps de LouisXIV. On en attend 1000 à 5000 € chez Ferraton ce 22 juin.

FERRATO

N

ROPS

h Le libraire bruxellois va vendreles 22 et 23 juin 1245 lots diverset passionnants.


15Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 JUIN 2012 ARTS LIBRE

assaut- Saint-Martin

quelques-unes comme l’hôtel Torrentius quiappartenait à l’architecte Vandenhove, celuides Bocholtz (Dexia) juste en dessous est àprendre et contre l’église qui donne le nom àcette colline très bien fréquentée, l’anciennefabrique d’armes est devenue une résidencedenotaires. Là où les animateurs de la salle deventes Rops sont passés vider les espaces, il yaura du changement aussi, c’est sûr, d’autantque c’est un docteur en Droit qui a emportécette belle demeure à la suite d’une ventevoulue par Electrabel. La salle n’indique pastrop à sa clientèle ce qui vient de cette mai-son de qualité et presque de prestige (maismoins que l’hôtel précité ou l’ancien “Cloudoré” qui sombre dans l’oubli). Electrabelvend tout le mobilier, ce qui fait que la vaca-tion sera peuplée de nombreux meubles destyle français du XVIIIe siècle. De là provientégalement une grande tapisserie, mais aussides bureaux, l’une ou l’autre bibliothèque, etmême de la vaisselle, comme cet importantservice en porcelaine blanche et or de Bau-dour, aux armes de la ville de Liège.La vacation est hors de ceci d’un classicisme

bienvenu voire convenu pour ceux quiaiment les porcelaines de Chine et du Japon.Il se trouvera là quelques éléments assez faci-les à trouver en provenance des manufactu-res de Tournai ou de Septfontaine au Grand-Duché. Quelques belles pièces en Delft com-pléteront un décor en céramique qui peut sa-tisfaire du monde. Dans les rayonnages de

l’argenterie, il n’y a pas grand-chose d’ancienà se mettre sous la dent. Une bonne cafetièred’époque Louis XVI sort un peu du lot. Onpourra y inclure une suite de six couteaux etsix fourchettes à deuxdents, en acier incrustéd’or et d’argent, de la fin du XVIIe siècle. Lasalle en espère entre 100 et 160 €.

Des centaines d’objets divers vont meublervitrines et meubles alignés en une drôle deparade. On trouvera des cannes, dont une quiest sympathique avec sa tête d’oiseaux et sonfût en néflier (200 €). Quatre Christ en croixpour décorer des chambres dans de vieuxchâteaux sont à prendre entre 100 et 200 €,encadrés déjà au XVIIIe siècle; c’est donc peucher. Quelques tableaux sont à regarder deplus près comme cette Marie-Madeleine auxpieds du Christ signée de Mellery ou cetteMadone en gloire ancienne, peinte à l’huilesur une toile rentoilée ou encore cette char-mante scène de village peinte en 1854 parHenri Schaep (2000 à 3000 €).Un officier prussien chargeant sur son che-

val noir, anonyme, ne manque pas non plusd’intérêt (1 500 €). Puis il y a cette paire detableaux luministes, des Pays-Bas du nord etsans doute d’Utrecht où il y avait un foyer ca-ravagesque. Deux paysans font face à deuxmusiciens. Les toiles de 100 x 70 cm sont an-noncées entre 4000 et 6000 €.Ph. Fy.Uwww.rops.be

Cette paire de tableaux “musiciens” de l’ancienne école hollandaise,100 x 70cm, est estimée entre 4000 et 6000 euros.



l Expo

Hommageà Rebeyrolleh Les pairs de Rebeyrolle lui rendent hommage à la galerieClaude Bernard, à Paris.

ALORS QUE S’EST OUVERTE, DANS LECADRE magnifique du Château deChambord (jusqu’au 23 septembre),une importante rétrospective Paul Re-beyrolle, décédé en 2005 à 79 ans,Claude Bernard, son fidèle galeriste pa-risien, complète la mise par un “Hom-mage à Rebeyrolle” des plus réussis,puisqu’il avoue les charmes d’une re-connaissance d’un artiste par ses pairs.L’ensemble réunit de solides pointu-

res de l’art de son temps etd’aujourd’hui, sans peur et sans repro-che dignes du créateur vedette. Partconvaincante du gratin des artistes dé-fendus en la galerie de la rue des Beaux-Arts, ce rassemblement témoigne du re-gard d’un maître de céans qui fut etreste, grâce à un enthousiasme pré-servé, l’un des galeristes réputés de laVille Lumière. Si l’on songe que Gia-cometti et Bacon, mais aussi Julius Bis-sier ou Blake, Dubuffet ou D’Haese, Le-roy ou Matta sont passés chez lui, onmesure mieux l’impact qu’il exerça surl’art de l’après-guerre.

Depuis, Claude Bernard est resté fi-dèle à ses options et à sa ligne de con-duite, renonçant à s’impliquer danscette création contemporaine pure etdure qu’il laisse volontiers à ses confrè-res plus jeunes. Un choix est un choix,ce qui le rend déjà infiniment respecta-ble.

Trois œuvres monumentales de Re-beyrolle, datées 1993 et 1996, expres-sionnistes et matiéristes, bien dans lanote d’un rebelle, tranchent par leurpugnacité : “La banquière”, “La mor-sure”, “Le flux monétaire”. Elles avali-sent un art politique et résolu. On peutrappeler que Rebeyrolle renonça à sacarte du parti communiste après l’inva-sion de la Hongrie par les troupes sovié-tiques.La variété d’options qui l’entourent

est à verser au crédit d’un accrochagequi maintient son attrait du premier audernier tableau. Deux tirages d’époque(1945 et 1952) de Robert Doisneau,“Georges et Riton rue Watt” et “Lapluie” auxHalles sonnent la charge d’unparcours qui assemble Jacques Truphé-mus et un transparent “Comptoir ducafé Saint-Jean, Lyon” de 1981, tout àcôté d’un César de bronze et de force, sa“Plaque Tesconi” de 1958. Un ancienAntonio Segui très symbolique et biencharpenté, “Gardel à Paris”, pastel et fu-sain sur toile de 1977, jouxte un dessinde Fernando Botero de la belle époquedu Colombien, une “Nature morte” dé-licate de 1975. Du même Botero, uneaquarelle sans titre, vanité féminine de1980 est à rapprocher d’une suite de“Crânes” de Ronan Botero, pleine pâteet chromatismes impulsifs. C’est unbonheur de revoir du Bissier. Et Balthuset Sam Szafran et Xingjian Gao et Gilles

et Matta… Et, pour clore l’inventaire enapesanteur, une magnifique gouached’Edik Steinberg, tout juste envolé auroyaume des elfes : sa “Composition” de2004 est un chant dumonde.Roger Pierre Turine

UGalerie Claude Bernard, 7-9 rue desBeaux-Arts, Paris 6e, jusqu’au 30 juin, dumardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de14h30 à 18h30. Infos : 01.43.26.97.07 etwww.claude-bernard.comUParis avec Thalys : www.thalys.com

COURTESY

GALERIE

CLAUDEBER

NARD/PARIS

Paul Rebeyrolle, “La banquière” (Série Le monétarisme).1996. Peinture sur toile 210 x 146 cm.

Arts Libre du 15 juin 2012

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