Arts Libre du 10 fevrier 2012

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°132 - Semaine du du 10 au 16 février TOMBER HELMUT STALLAERTS, THE FRAME OF REFERENCE/ COURTESY GALERIE BARONIAN-FRANCEY /BRUXELLES DU CIEL Expo en vue PP. 2-3 Expo en vue Portrait L’antiquaire gantois Francis Maere vient de s’installer en l’hôtel Falligan. PP.14-15 Les œuvres de Michel Leonardi font chanter les couleurs. PP.4-5 La famille Kinsky vend à Vienne, chez Dorotheum. PP.10-11 Le Marché BRUNO KLOMFAR

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Tomber du ciel

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Supplément à La Libre Belgique - N°132 - Semaine du du 10 au 16 février

TOMBER

HELMUTSTALLAER

TS,THEFR

AMEOFREFER

ENCE/

COURTESY

GALERIE

BARONIAN-FRANCEY

/BRUXELLES

DUCIELExpoenvue PP.2-3

Expo en vue PortraitL’antiquaire gantois FrancisMaere vient de s’installer enl’hôtel Falligan. PP.14-15

Les œuvres de MichelLeonardi font chanterles couleurs. PP.4-5

La famille Kinsky vendà Vienne, chezDorotheum. PP.10-11

Le Marché

BRUNOKLO

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2 L'actu SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

Commentaire

A prix d’usine !

Par Claude Lorent

Confirmées par quelques informationsdumarché, la rumeur persistante pré-tend que les prix de l’art contemporainflambent et que l’incendie n’est pas prêtde s’éteindre. On parle évidemment dece qui est considéré comme le haut degamme aujourd’hui, vendu en galeriesde renom international dont certainessont implantées en plusieurs placesstratégiquesmondiales demanière àbien couvrir l’ensemble des réseauxpotentiels. Ou vendu sur le secondmarché, en provenance des artistes(Damien Hirst a donné l’exemple, mêmesi la pratique est courante), des collec-tionneurs qui réalisent une part de leursachats et de galeristes qui écoulentpartie de leur stock. Et cela tourne ron-dement pour la satisfaction de tous, saufde ceux qui voudraient bien acquérirmais ne peuvent le faire vu la hauteurdes prix pratiqués et la hausse constante.En contrepoint de cette tendance et dansle souci de toucher un autre créneaud’acheteurs potentiels, onmultiplieaussi avec une diffusion internationalecroissante les initiatives de ventes, parvoie de foires ou autres, qui insistent surdes prix d’œuvres accessibles par lecitoyen et amateurmoyen. Le coup d’œilporté sur ces organisations indiqueclairement que la qualité requise pouruneœuvre d’art n’est pas, loin s’en faut,toujours au rendez-vous. Pour s’y frotter,il faut donc avoir l’œil drôlement bienaiguisé ! Les vraies arnaques neman-quent pas.Entre ces deux extrêmes, le quotidien dumarché de l’art dans les bonnes galeriesmontre que le prix de l’art contempo-rain est très variable et que l’on peutaisément acquérir desœuvres de bonniveau pour des sommes allant de quel-ques centaines d’euros à quelquesmil-liers ! Et que les estampes sous toutesleurs formes techniques offrent un largechoix à l’amateur. Il suffirait par exem-ple de fouiller dans les fardes de la gale-rie XXL (ch. deWaterloo, 503), spéciali-sée dans le domaine, pour s’en convain-cre.A ceux qui seraient intéressés par quel-ques signatures connues portées sur desoffsets, des publications, des sérigra-phies, quelques dessins, prints et estam-pes, impressions gaufrées, voire aquarel-les ou collages, on signalera une venteunique, à prix d’usine variables de 10 à300 euros. Les noms ? Joseph Beuys,Glen Baxter, Pol Bury, François Liénard,Jacques Lizène, MarcelMariën, AndréMasson… Lesœuvres sont annoncéessignées et encadrées ! Ça vaut sans doutela peine d’aller voir si on peut se faireplaisir le dimanche 12 février au 21,place du Châtelain, 1050 Bruxelles de15h à 20h (rens. : [email protected]. Gardons l’œil ouvert !

l Expo en vue

Stallaerts “souf

HELMUT STALLAERTS, TRENTE ANS, N’ENTENDpas s’inscrire dans une logique trop répétée de l’artpour l’art. Il questionne l’individu. Et peu importepour lui que le XXe siècle ait rejeté l’idée de Dieu,pas question pour lui de ne pas inscrire l’hommedans ce grand tout cosmique dont il dépend quoiqu’il fasse et qu’il habite avec ses doutes et ses certi-tudes, avec sa foi et ses rejets, avec les balises quel’existence lui fournit. “Plus que l’illustration d’unepiste de réflexion, les œuvres de Helmut Stallaerts sontcréées pour fonctionner au sein d’une entité cosmiqueconçue par l’artiste”, écrit Tanguy Eeckhout, qui si-gne la préface de cette exposition. Et, si le titre an-glais de la démonstration, “The Bubble Blower”, agiten métaphore pour éclairer la démarche d’un créa-teur empli de ces bons doutes qui font avancer l’êtrehumain dans sa marche en avant et paraphrase lenéant à partir duquel, par son souffle, il crée un uni-vers lui-même condamné à retourner au néant, ilrenvoie aussi à une création qui, toute illusionqu’elle soit, invite qui la regarde à, in fine, se posi-tionner dans le monde qui est le sien, bien réel etrond comme une bulle, fût-il tout un univers.

Plaçant son expo sous l’égide de son ancien profes-seur, J.M.A. Castelyns, présent avec une œuvre trèssymbolique, “Amor Fati”, Stallaerts joue sa mise en

abîme sur une suite de dix pièces, tantôt des peintu-res, tantôt des sculptures ou des objets. Œuvre sansdoute maîtresse qui donne son patronyme à l’accro-chage, le triptyque “The Bubble Blower” nous mon-tre, au centre, un galopin qui, comme dans le souve-nir d’une image fanée, joue à faire des bulles, alorsque sur la panneau de droite une femme lave sonenfant et que, sur celui de gauche, un homme appa-raît sous pression. Des âges de la vie en sommequ’inventorie, remémore, un créateur soucieux toutà la fois de bonne peinture et de questionnementsur le destin existentiel. C’est chargé, profond dansles silences qui nimbent l’ensemble.

h Helmut Stallaerts, créateur soucieux tout à la fois de bonne peintureet de questionnement sur le destin existentiel inventorie des âges de la vie.

Bios express

Helmut Stallaerts né à Bruxelles en 1982, vit àLennik. Etudes à Saint-Luc et à l’Académie des Artsde Düsseldorf. En 2008, Be-Part à Waregem et IBIDPrjects à Londres; en 2011, “A Great Void”, JohnenGalerie, Berlin.Boris Thiébaut né à Charleroi en 1981, vit àBruxelles. Master à l’ERG, Prix du Hainaut 2008,Résidence au Wiels en 2009; en 2011, “Le terrainde jeu” Zacheta National Gallery, Warzaw.

COURTESY

GALERIE

BARONIAN-FRANCEY

/BRUXELLES

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3L'actuSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

fleur de bulles”

Faut-il rêver sa vie ? Ou bien la vie ne serait-ellequ’un rêve ? Un leurre ? Avec “Um Middernacht”,une sculpture de 2011, Stallaerts nous a confec-tionné une sorte de boîte mystère avec, ici, unephoto passée de l’enfance et, là, un globe qui repré-sente la voie lactée. “D’où venons-nous, qui som-mes-nous, où allons-nous ?”, la célèbre toile de Gau-guin posait ces mêmes questions qui sont au centredu questionnement permanent de Stallaerts. Ainside ses autres œuvres, qu’il s’agisse de “The Search”,grande toile lumineuse et spatiale; de “The Throw”,une huile sur bois constituée de dés assemblés danslaquelle un homme, comme en apnée, bascule dansun vide incertain; de “The Illusionist”, un retable àl’ancienne, qui s’ouvre et se referme : un homme,venu de la gauche, semble se fracasser sur unefemme nue du panneau de droite : l’attendait-elleou ne serait-ce que mauvais rêve ? Avec Stallaerts,

l’homme se cherche un destin, s’y questionne sur savie, ses lendemains.

Avec “Non-histoire discontinue”, nous décou-vrons les grands dessins intrigants d’un autre tren-tenaire, Boris Thiébaut. Trois pièces à conviction.Des techniques mixtes sur papier d’après des gravu-res d’Hendrik Goltzius. Gris délicats et noirs pro-fonds et un travail en lequel Pierre-Olivier Rollinvoit des rapprochements “entre l’univers hallucinéproduit par les psychotropes et les emprunts à une his-toire classique de la gravure et du dessin, les accointan-ces ne sautant pas immédiatement aux yeux.” D’où lemystère né d’une volonté de “rassembler en un en-semble cohérent des éléments disparates et éloignés,voire a priori étrangers l’un à l’autre.” Des rencontresqui s’imposent par le traitement subtil, léger ou noirde noir, des divers éléments de la composition.Roger Pierre Turine

PRIXHelmut Stallaerts, de 5000à 22000 euros; Boris Thié-baut, 2000 euros le granddessin.

“… Dans la réalitéque HelmutStallaerts créeainsi, le rapportentre la puissanceet l’impuissance,entre l’homme etle vide, entrel’être et le néantest intensifié pourdevenir uneexpérience trèsperturbante et quine laissepersonneindemne.”Tanguy Eeckhout

COURTESY

GALERIE

BARONIAN-FRANCEY

/BRUXELLES

Helmut Stallaerts, “The Illusionist”, retable à l’ancienne, 2 x (90x69 cm), 2011. En bas,“The Search”, huile sur toile, 165 x 190 cm.

Infos pratiques

Galerie Baronian- Francey, 2 rueIsidore Verhey-den, 1050Bruxelles.Jusqu’au 25février, du mardiau samedi de 12à 18h. Infos :02.512.92.95 etwww.baronian-francey.com

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4 L'actu SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

l Expo en vue

Toutes les ardeurs et nuances

ON NE L’AVAIT PLUS VU EN GALERIE BRUXELLOISE,et parcimonieusement ailleurs, depuis une vingtained’années ! Voici donc le grand retour de Michel Leo-nardi, en pleine forme, avec toutes ses formes et sapanoplie de couleurs, vives, lumineuses, sourdes ouéclatantes. Un vrai chant chromatique qui sait don-ner très haut en voix et adoucir par la sourdine. Tousles espaces de la galerie sont occupés par l’artiste lié-geois dans un choix d’œuvres des années quatre-vingt à aujourd’hui. Il n’est pas donné à tout lemonde de pousser la couleur à ce point car il s’agit dela maîtriser parfaitement, d’oser des accords qui peu-vent frôler la discordance sans y tomber et de ne pasverser dans la monotonie des harmonies convenuesne serait-ce quand dans les agencements des primai-res, des complémentaires… Rien de cela ici, del’audace et de la subtilité pour un bain coloré bien re-vigorant.

On peut entendre dire que toutes les couleurs peu-vent s’accorder, oui, mais encore faut-il savoir com-ment, surtout quand en plus on joue avec les matiè-res, les épaisseurs, la gestuelle, les traces ou l’unifor-mité, voire quand on s’approche au plus près possibled’une nuance perçue dans une image. C’est cela quebrasse Michel Leonardi sans s’imposer ce que l’onpourrait appeler un style. Le sien s’il en est un, c’est lacouleur dans ses relations aux interventions formel-les, dans ses rapports avec la surface, dans ses con-frontations avec la géométrie ou avec des exercices lesuns plus appliqués, les autres plus libres, plus soupleset vaguement organiques.

Il pourrait y avoir quelque chose de cosmique dansles peintures des années quatre-vingt et nonante ras-semblées dans la galerie du rez-de-chaussée, rien n’yest certain ou défini mais sur des surfaces coloréespresque monochromes se posent en électrons libresdes petites planètes de tonalités différentes, la plu-part du temps vives et franches, qui animent les espa-

ces ainsi créés qui se suffisent par ailleurs largement àeux-mêmes. Parfois, le motif plus ou moins ovoïdeprend la primauté et s’impose. Quelques autres gran-des peintures énoncent visuellement un monde pluscomplexe de cercles, de courbes, sans références pré-cises, des compositions pour part abstraites, organi-ques, spatialistes, d’une facture assez enlevée danslesquelles les accords chromatiques claquent ets’éclatent, évoquent le mouvement et la vie.

On passe à un tout autre registre en compagnie despeintures de formats plus réduits réalisées au coursdes dix dernières années. La géométrie angulaire a ga-gné le terrain et ordonne les surfaces. Soit en carrésqui établissent entre eux des rapports de tous types,de la confrontation des teintes jusqu’à la subtilité lu-mineuse des affinités de tons; soit en rectangles où lesnuances d’une gamme interviennent dans l’encadre-

ment de la peinture centrale traitée en faux aplat carla neutralité totale n’est jamais de mise dans le traite-ment des matières.

Une autre approche, sur un support différent dé-coupant la superficie en rectangles, est basée sur laprogression et la multiplication d’une trace au pin-ceau inscrite dans ces formes géométriques ainsi per-turbées et complexifiées. Enfin, résultats des voyagesentrepris, Michel Leonardi associe, en une seuleœuvre composée en diptyque, photographies de pay-sages assez dépouillés et peinture adjacente non figu-rative réalisée dans le prolongement de la photo enchoisissant dans un détail de celle-ci une ou plusieurstonalités qui s’inscriront en harmonie. Ainsi, l’artistetraque la couleur dans ses affirmations comme en sesretranchements secrets.Claude Lorent

h Déployée dans les trois espaces de lagalerie Rossi Contemporary, les œuvresde Michel Leonardi font chanter lescouleurs sur tous les tons.

PRIXLes prix des peintures varient suivant le format de450 € à 4800 €, avec une exception à 9000 €. Lesphotos-peintures valent entre 400 € et 500 €.

“Je veux inciter le regardeur àplus de plaisir, à une prise deconscience du phénomènephysique et psychologiqueengendré par la couleur.”Michel Leonardi

COURTESY

L’ARTISTEET

ROSSICONTEMPORARY

Vue partielle de l’exposition des œuvres (1985-1995) de Michel Leonardi,salle du rez-de-chaussée. En bas, Michel Leonardi, Sans titre (diptyque), 1997,pigments purs et liant acrylique sur toile sur MDF, 205 x 205 cm.

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5L'actuSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

chromatiques

Infos pratiques

Michel Leonardi. Threecolour environments.Cheerful, vital paintings(1985-1995), The auto-nomy of colour (1997-2011), Skies, Seas,Fields of colour (photos-peintures, 2008-2011).Rossi Contemporary,Rivoli Building, 690 chde Waterloo, entrée ruede Praetere, 1180Bruxelles. Jusqu’au17 mars. Je et ve de 13hà 17h, sa de 14h à 18h.

Bio Express

Liégeois né en 1951,Michel Leonardi entame sesactivités artistiques par denombreux contacts à l’étran-ger, à Rome et à Paris,notamment avec la galerieSpeis spécialisée dans lesrapports à la couleur. Al-Liège, il crée également unatelier de sérigraphie avantde s’engager dans le do-maine de l’intervention enarchitecture avec Luc Ma-bille. Il est également ensei-gnant à l’Institut des Beaux-Arts Saint Luc à Liège.Depuis 1990, il a exposé ensolo à New York, en Allema-gne, à Liège (Fux, Les Bras-seurs), à Alost (galerie C deVos), ainsi qu’en groupe enBelgique et à l’étranger. Il aréalisé plusieurs projetscouleur en espaces privés etpublics. Il collabore désor-mais avec la Rossi Contem-porary à Bruxelles.

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L’ARTISTEET

ROSSICONTEMPORARY

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6 Les galeries SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

Quelques galeriesBRUXELLES

VertigeCécile Ibarra. Installation. ‣ Jusqu'au29·02. Du L. au V. de 10 à 16h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68

www.galerievertige.be

A.L.I.C.E.Adios # 4. Oeuvres de Nadine Byrne,Troels Carlssen, Ragnar Jonasson,Konsta Ojala, Danilo Stankovic...‣ Jusqu'au 17·02. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07

www.alicebxl.com

ABCL'Ecriture des Pierres. Sculptures, gra-vures de Quentin Smolders. ‣ Jusqu'au10·03. Du Ma. au S. de 10h30 à 12h30et de 14h30 à 18h30.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontDenis Crutzen. Peintures. ‣ Jusqu'au12·02. Du J. au D. de 13h30 à 19h ousur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43

www.galeriedumont.be

alicedayPhotographies. Okhai Ojeikere photo-graphie les coiffures des femmes nigé-rianes. Par delà le projet esthétique,son oeuvre constitue un patrimoine à lafois anthropologique, ethnographiqueet documentaire. ‣ Jusqu'au 24·03.Du Ma. au S. de 14 à 18h.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -0486 36 15 42

www.aliceday.be

Catherine BastideThree Projects. Oeuvres de WilliamPope.L. Projet room: Ed Johnson.‣ Jusqu'au 31·03. Du Ma. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

Crown GalleryEmphatic Images - Part I. Oeuvres deJose Maria Mellado, Katrien Vermeireet Wim De Schamphelaere. ‣ Jusqu'au17·03. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.UNouveau Marché aux Grains 13 -1000 Bruxelles - 0475 52 18 72www.crowngallery.be

Etablissement d'en face projectsCompo de rhéto. Oeuvres de TheoCowley. ‣ Jusqu'au 18·02. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue A. Dansaert 161 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Fine Art StudioAFFINITY 1. Senses & Sensuality. L'ex-position, première d'une trilogie, pré-sente huit artistes (photographes,peintres et dessinateurs) réunis pourcréer un univers dans lequel règnel'agitation des sens, conférant à l'es-pace une aura particulière. ‣ Jusqu'au11·03. Du Ma. au S. de 11 à 18h ou surrdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraChristian Rolet. Peintures récentes.‣ Du 11·02 au 25·03. Du J. au D. de 13à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16www.galerie2016.be

Gladstone GalleryPoint de Gaze, Chapter 23. Oeuvres deR.H. Quaytman. ‣ Jusqu'au 03·03. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryPoint d'Orgue. Oeuvres de Marcel-Louis Baugniet et Pierre Clarebout.‣ Jusqu'au 03·03. Du Me. au S. de 14 à18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09

http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtDestockage 2012. Oeuvres de Rassen-fosse, Dubail, Bayard, Colin, Grose-mans... ‣ Jusqu'au 11·03. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63

www.jbastien-art.be

Jan MotA Corral around your Idea. Oeuvres deJohn Baldessari, Pierre Bismuth, MarioGarcia Torres, Robert Heinecken, Joa-chim Koester, Jonathan Monk et Ste-phen Prina. ‣ Jusqu'au 31·03. Du J. auS. de 14 à 18h30 ou sur rdv.

URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10www.janmot.com

Keitelman GalleryDétournements. Exposition collective.‣ Du 14·02 au 14·04. Du Ma. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80www.keitelmangallery.com

Maruani & Noirhomme GalleryLate Paintings. Oeuvres de Hans Har-tung. ‣ Jusqu'au 03·03. Du L. au S. de11 à 18h30.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10www.alain-noirhomme.com

Mathilde HatzenbergerPierre Dessons. Peintures et sculptu-res. ‣ Jusqu'au 20·02. Du J. au L. de 11à 18h sauf le D. de 11 à 15h.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqVanishing Point of View. Oeuvres deFabrice Samyn. ‣ Jusqu'au 03·03. DuMa. au S. de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54www.meessendeclercq.com

Nomad GalleryThrown Together. Oeuvres d'YvesSambu, Jeanine Cohen, Guy Woueté,Gerald Dederen, Aimé Mpane et SatchHoyt. ‣ Jusqu'au 31·03. Du J. au S. de14 à 19h ou sur rdv.URue de Laeken 99 - 1000 Bruxelles -02 219 81 82www.moba.be

Office d'Art contemporainEn plein ciel. Peintures de MikkoPaakkola. ‣ Du 17·02 au 14·04. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Pierre HalletMasterpieces. Oeuvres de JamesBrown, Jean-Paul Riopelle, Alain Jac-quet, Maurice Wyckaert, Antoine Mor-tier, Louis van Lint... ‣ Du 11·02 au11·03. Du Ma. au S. (fermé le Me.) de14h30 à 18h30, le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23www.galeriepierrehallet.com

Sorry We're ClosedA House is not a Home. Oeuvres de Ha-rold Ancart, Andre Cadere, Ralf De-

Duo d’esthètes : Baugniet/Clarebout

“Point d’orgue”, expo avenante, rassemble unpionnier de l’art construit belge, Marcel-LouisBaugniet (1896-1995, illu. de gauche), et celuiqui se considérant comme une voix de sonmaître, Pierre Clarebout (1933, illu. de droite),fut surtout un complice de la jeunegénération. Un fidèle compagnon de l’épure etdes géométries, musiques de la ligne. Baugnietappréciait Clarebout et cette partie à quatremains souligne les connivences plastiquesentre les deux artistes. Baugniet et Clareboutont, en 1994, exposé pour la première fois deconcert en cette même Galerie Group 2. Leurspas les avaient conduits de pair rue Blanche.Des convergences de goût et une attractionpartagée pour la composition devaientforcément les aimanter et, si le plus jeune sedistingue de l’aîné par des orchestrationsdavantage musicales, par la rythmique des

lignes et des courbes, il est évident quel’influence de l’un sur l’autre a joué dans lesdeux sens. D’où l’attrait d’un ensemble d’unequarantaine de pièces des deux amis. Avec,pour Baugniet, des œuvres qui, de 1930 auxannées 80, balisent bien ses intérêts pour lesport, les constructions osées et les hommagesau jazz qu’il savourait, comme il s’attacha àKupka, aux Constructivistes russes. Avec, pourClarebout, l’ancien chimiste expert enmélanges des couleurs, des huiles et reliefs desquarante dernières années, aux colorationssouvent subtiles et discrètes mais généreuses.Et, pour les deux, des “Orgues” enchantées.(R.P.T.)

UGroup 2 Gallery, 8 rue Blanche, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 3 mars, du mercredi au samedi de 14 à18h. Infos : 02.539.23.09

“Orgues” enchantées

COURTESY

GROUP2GALLER

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7Les galeriesSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

reich, Barry Flanagan, Claire Fontaine,Stefan Rinck... ‣ Jusqu'au 15·03. Uni-quement sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 354 213

www.sorrywereclosed.com

SynthèseIntermezzo. Dessins et gravures de R.Allirand, N. Grall, M. Herrström, M.Müller-Reinhart, D. Stabel et J. Weyer.‣ Jusqu'au 18·02. Du J. au S. de 14h30à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55

www.galeriesynthese.be

Valérie BachEntre nous soit dit. Oeuvres de Cat Lo-ray. ‣ Jusqu'au 10·03. Du J. au S. de 11à 13h et de 14 à 19h, le Me. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 29 68 39

www.galerievaleriebach.com

Young GallerySubway. Photos de Luc Dratwa consa-crées au métro new-yorkais.‣ Jusqu'au 08·04. Du Ma. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04

www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeCosmos. Oeuvres d'Enrico T. de Paris.‣ Jusqu'au 24·02. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles-02 735 52 12www.artiscope.be

Maria Clara Art PointQuelque part entre titane et zinc. Ex-position collective d'artistes utilisantdiverses techniques (sculptures, photo,céramique, bijoux...) autour du blanc.‣ Jusqu'au 30·03. Les L., Ma., J. et V.de 12 à 14h30 et de 16h30 à 19h.URue De Pascale 8 - 1040 Bruxelles

Les Ateliers Galerie de L'ÔDorothée Loriquet. Les oeuvres de lacéramiste parisienne se prêtent à tou-tes les métamorphoses. ‣ Jusqu'au25·02. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue de L'eau 56a - 1190 Bruxelles -0495 28 71 74www.galeriedelo.be

QuadriPhilippe Brodzki - Michel Olyff. Bron-zes et céramiques - Lavis récents. ‣ Du15·02 au 10·03. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.Symbolistes belges. Oeuvres de Geor-ges Minne, Xavier Mellery, Fernand Kh-nopff, Emile Fabry, Charles Doudelet,Jean Delville et Marcel-Louis Baugniet.‣ Jusqu'au 11·02. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

ArtemptationNouvelle Collection. Peintures aux in-fluences punk de François Coorens.‣ Jusqu'au 18·02. Du Ma. au V. de 11 à18h30, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78www.artemptation.com

Baronian-FranceyBoris Thiebaut. Dessins. ‣ Jusqu'au25·02. Du Ma. au S. de 12 à 18h.The Bubble Blower. Oeuvres d'HelmutStallaerts. ‣ Jusqu'au 25·02. Du Ma.au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95www.baronianfrancey.com

Box GalerieAmerican Tintypes. Mis au point dansl'Ohio en 1856, le procédé du ferrotype(tintype) est constitué d'une mince pla-que d'acier recouverte de laque noiresensible à la lumière. Ce procédé s'estrapidement imposé sur tout le conti-nent nord-américain, devenant lemoyen le moins coûteux de réaliser desportraits photographiques. Son âged'or se situe entre 1860 et 1890, desdécennies qui ont profondément mar-qué et transformé l'histoire des USA.‣ Jusqu'au 14·04. Du Me. au S. de 14 à18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55www.boxgalerie.be

Didier DevillezCrocus Time. Oeuvres de Marc Mendel-son. ‣ Jusqu'au 18·02. Du J. au S. de14 à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be

Traumatismes de l’adolescence

Si le titre de l’exposition “The rest is silence”, est emprunté àShakespeare (Hamlet), tous les dessins et les sculptures sontréférentiels à l’adolescence et aux traumatismes que lesjeunes, souvent mal dans leur peau, peuvent ressentir à desdegrés que l’on minimise souvent. L’artiste, Sofie Muller(Gand, 1974) inclut en ses œuvres une partautobiographique tout en portant les propos à un niveau quiexclut tout caractère anecdotique. Dans les sculptures, lessituations posées par les personnages qui portent un nom demanière à insister sur la personne en tant qu’entité mentaleet physique, sont en quelque sorte des stéréotypes imagés decomportements récurrents d’adolescents suite à des faitsvécus qui entraînent des troubles psychologiques profonds.Des répressions, des punitions, des peurs, des sentimentsaigus d’incompréhension, des actes de violences physiques(frapper sur les doigts), des rejets, tous actes qui peuventconduire à un isolement mental, à des craintesinsurmontables, voire à des dérèglements psychiques, sontainsi évoqués de manière à provoquer des chocs et desréactions émotives de partage.Les dessins, remarquables, réalisés exclusivement par lapratique du fumage (fumée de bougie), donc entre existenceet immatérialité, constituent d’autres allusions de cessituations d’inconforts vécues par des jeunes. Un travail degrande tension mais aussi très subtil. (C.L.)

USophie Muller. The rest is silence. Galerie Geukens&de Vil,Pourbusstraat, 19, 2000 Anvers. Jusqu’au 30mars. Du je au sa de14h à 18h.

Fumée

SOFIEMULLER

,“BRANDT”,BRONZE

PATINÉ+BOIS

COURTESY

GEU

KEN

S&DEVIL/SOFIEMULLER

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8 Les galeries SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

duboisfriedland gallery"Orly (Sud)". Peinture de JacquesBenoit. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J. au S.de 14 à 18h.URue du Prévot 99 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectBernard Guerbadot. Oeuvres des an-nées 1978 à 2000. ‣ Jusqu'au 25·02.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com

Galerie d'YsAnnabelle Guetatra. Dessins.‣ Jusqu'au 04·03. Du J. au S. de 14 à18h, le D. de 11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66www.galeriedys.com

Galerie FloreExposition inaugurale. Oeuvres de IanDavenport, Todd & Fitch et Hervé Vander Straeten. ‣ Jusqu'au 17·02. Du L.au V. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de la Vallée 40 - 1050 Bruxelles -0479 26 90 90 ou 0473 34 45 43www.galerieflore.com

Jozsa Gallery5... Exposition pour célébrer l'anniver-saire de la galerie. ‣ Jusqu'au 03·03.Du J. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -02 640 06 71 ou 0478 48 77 09www.jozsagallery.com

Libre CoursLe Coeur cousu. Sonia Aniceto assem-ble fils, tissus, textures, dessins etcoups de pinceau... ‣ Jusqu'au 18·02.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85www.galerielibrecours.eu

Nathalie ObadiaGroup Show. Exposition collective.‣ Jusqu'au 25·02. Du Ma. au S. de 14 à18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsClaudi Casanovas. ‣ Jusqu'au 18·02.Du Me. au S. de 13 à 18h.UPlace du Châtelain 4 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenFuck Paintings. Peintures de BettyTompkins. ‣ Du 16·02 au 17·03. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.Nunc, et in hora mortis nostrae.Oeuvres de Wim Delvoye, KendellGeers, Thomas Lerooy, Adel Abdesse-med, Thierry De Cordier, Andra Ursuta,Jonathan Meese et Yan Pei-Ming.‣ Jusqu'au 11·02. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Lukasz Kurzatkowski. Dessins et lino-gravures. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49

100 TitresHorror[s] Mirror. Photos, vidéos etoeuvres numériques de Daniel Locus.

‣ Du 11·02 au 01·04. Du J. au D. de 14à 18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43www.100titres.be

AutomatesgalerieAnimals 5. Art animalier contempo-rain: céramiques de Laurance Simon,automates de Fi Henshall et RichardHackney. ‣ Jusqu'au 03·03. Du Me. auS. de 13 à 18h.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

D+T ProjectThe Royal Exchange (After Henry Tal-bot). Zachary Formwall utilise princi-palement des matériaux visuels prove-nant de sources diverses telles les mé-dia, le cinéma ou l'histoire de l'art. Iloffre par ce biais une lecture critiquedes flux financiers et de leurs répercus-sions culturelles. ‣ Jusqu'au 25·02. DuJ. au S. de 12 à 18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30www.dt-project.com

Krethlow Berne BruxellesEsquisses. Sélection de croquis deChristian Denzler, Gabi Hamm, IngaHäusermann, Till Freiwald, SebastianMeschenmoser, Johannes Spehr...‣ Jusqu'au 19·02. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 11 à 16h ou sur rdv.UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles -02 537 91 93www.krethlow.ch

Le Salon d'ArtValérie Lenders. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 10·03. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.

URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixJean-Paul Laixhay. Fusains.‣ Jusqu'au 12·02. Du V. au D. de 14 à20h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60www.librechoix.be

RossicontemporaryThree Colour Environments. MichelLeonardi est un artiste transdiscipli-naire: il est peintre et dessinateur, maisaussi plasticien 3D, lithographe expéri-menté, designer de mobilier contempo-rain, auteur de très nombreuses réali-sations picturales monumentales etd’aménagements architecturaux pourdes espaces publics et privés...‣ Jusqu'au 17·03. Les J. et V. de 13 à17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieCall me this Evening. Sculptures dePhil Billen et peintures de BéatriceGraas. ‣ Jusqu'au 19·02. Du V. au D.de 11 à 19h.URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenHanoï, vie publique - D'ombres et delumières. Photographies de ChristianSaelens et Behrouz Riahi. ‣ Jusqu'au26·02. Du Me. au S. de 14 à 18h et le D.de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99www.lavenerie.be

Danny Devosperformance

A l’occasion de lapublication d’unouvrage reprenant enphotos et textescommentaires 160performancesexécutées par leplasticien DannyDevos (Vilvorde

1959 – Vit à Anvers) ainsi qu’une interview de l’artiste parJacoba Bruneel, la galerie Annie Gentils a conçu uneexposition que l’on parcourt comme dans un labyrinthe. Toutau long de ce circuit contraignant et pas trop rassurant demanière à créer une ambiance de peur, des réalisations del’artiste sont disséminées alors que des impressions de typeaffiches sont placardées régulièrement. Elles reprennent enpetite illustration et en texte de références des cas de meurtreset autres violences humaines que l’artiste utilise dans sontravail. Il existe une édition spéciale à tirage limité de cesaffiches en modèle réduit. La plupart des performances deDanny Devos sont des épreuves physiques de la souffrancehumaine mises en corrélation avec des cas évoqués. Certainesinterventions sont à la limite du soutenable et cette démarcheéprouvante participe d’un certain art corporel tel qu’il a pu semanifester à Vienne avec les Actionnistes ou avec une artistecomme Gina Pane. (C.L.)

UPerforman-DDV 1979-2011. Dany Devos – 160 performances.320 pages, 275 photos n/bl et coul., cart., 230 x 300. 21exemplaires signés et numérotés.

UExposition : Danny Devos. A Study for the Happiest Man Alive.Galerie Annie Gentils, Peter Benoitstraat, 40, 2028, Anvers.Jusqu’au 04mars. Du me au sa de 14h à 18h.

La publication de la semaine

DR

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9Les galeriesSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

COURTESY

KONRADFISC

HER

COURTESY

KEW

ENIG

GAL.

MITCHELLF./HAUSER&WIRTH

/CHEIM&REA

DCOURTESY

GAL.MAEG

HT

Allemagne

Bert de Beul – PeintureCologne – Kewenig Galerie

Il est l’un des meilleurs peintres belges actuels (Gand, 1951),auteur d’une peinture figurative suggestive du temps présentà travers des natures mortes, des paysages, des bâtiments, desgens, peints en très gros plans, en contraste de lumière etd’ombre et en contours flous, de manière à gommer tout as-pect identitaire anecdotique.U Jusqu’au 5 avril. Kewenig Galerie, Appellhofplatz 21, 50667Cologne. www.kewenig.com

Ensemble – PhotographieDüsseldorf – Konrad Fischer

Des photos d’exception de : Bernd und Hilla Becher, MatthewBuckingham, Susanne Bürner, Jan Dibbets, Chris Durham,Hans-Peter Feldmann, Andreas Gursky, Candida Höfer, AxelHütte, Sofia Hultén, Wolfgang Laib, Richard Long, SimoneNieweg, Thomas Ruff, Gregor Schneider, Ursula Schulz-Dor-nburg, Thomas Struth, Petra Wunderlich.U Jusqu’au 10mars. Konrad Fischer Gallerie, Platanenstrasse 7,40233 Düsseldorf. www.konradfischergalerie.de

Angleterre

Joan Mitchell – PeintureLondres – Hauser&Wirth

“Mes tableaux ne portent pas sur des questions artistiques. Ils tra-duisent des sentiments qui me viennent de l’extérieur, du pay-sage…” déclare l’artiste américaine (1950-1992) appartenantà la tendance de l’expressionnisme abstrait et dont la galeriemontre une série de magnifiques peintures des dernières an-nées.U Jusqu’au 28 avril. Hauser&Wirth, 196A Piccadilly, W1J 9DYLondres. www.hauserwirth.com

Carmen Herrera – PeintureLondres – Lisson Gallery

L’exposition de cette peintre cubaine (1915 – Vit à New Yorkaprès Paris), pionnière de l’abstraction géométrique, du mo-dernisme en Amérique latine et d’une forme de minima-lisme, est une parcours rétrospectif à découvrir avec desœuvres des années quarante à aujourd’hui.U Jusqu’au 3 mars. Lisson Gallery, 29 Bell Street, NW 5DALondres. www.lissongallery.com

France

Clovis Prévost – PhotographieParis – Galerie Maeght

Se font face, en cette expo de l’artiste français (1940), 38 pho-tographies d’artistes au travail, parmi les plus grands de notretemps de Alexandre Calder à Jacques Monory (illu), et 14photographies dont une série dédiée à l’architecture deGaudí et une autre réalisée lors de l’exposition du Musée ima-ginaire d’André Malraux à la Fondation Maeght en 1973.U Jusqu’au 17mars. Galerie Maeght, 42 rue du Bac, 75007Paris. www.maeght.com

Dorothée Smith – PhotographieParis – Les filles du calvaire

A travers ses différentes photographies, portraits suggestifsde jeunes et l’installation vidéo C19H2802 (Agnès) la jeuneartiste française résidente au Fresnoy à Tourcoing, explore laquestion du (trans) genre en entretenant volontiers l’ambi-guïté sur le physique de ses sujets.U Jusqu’au 25 février. Galerie Les filles du calvaire, 17 rue desFilles-du-Calvaire, 75003 Paris. www.fillesducalvaire.comC

OURTESY

LESFILLES

DUCALVAIRE

COURTESY

LISSONGAL.

BRABANT WALLONBRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Christian Merveille et Yves Olry n'ha-bitent pas à l'adresse indiquée....Courriers, peintures, sculptures etautres tentatives... ‣ Jusqu'au 18·02.Le Me. de 15 à 18h, le S. de 14 à 17h.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l'Alleud-02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUTCOUILLETJacques CeramiLes Nez Rouges. Une dizaine de ta-bleaux inédits (sang, charbon sur toile)de Michael Matthys. ‣ Jusqu'au 18·02.Du Me. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet-071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

LIÈGELIÈGEMonos GalleryCollection 1. Oeuvres de Thomas Cha-ble, Jacques Charlier, Philippe Herbet,Laurent Impeduglia, Sophie Langhor,Jacques Lizène, Johan Muyle, LéonWui-dar... ‣ Jusqu'au 04·03. Le Me. ainsique du V. au D. de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02www.monosgallery.com

SPA

STAVELOTTriangle bleuDownside up. Exposition collective.‣ Jusqu'au 11·03. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94www.trianglebleu.be

NAMURGRAND-LEEZExit 11Papiers d'identité. Oeuvres d'AlainBornain, Joerg Coblenz, Benoît Félix,Luc Fierens, Jacques Lennep, TomokoSugimoto, Yves Velter... ‣ Jusqu'au18·03. Les S. et D. de 10 à 18h ou surrdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

NAMURGery Art GalleryFélix Roulin. Sculptures. ‣ Du 11·02au 16·03. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.

URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58

ANVERSANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyWhere they met. Un dialogue entre lesoeuvres du photographe japonais Ya-mamoto Masao et celles de l'artistebelge ARPAÏS du bois. ‣ Jusqu'au10·03. Du Ma. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58www.gallery51.com

Micheline SzwajcerLes Enigmes de Saarlouis. Installationde Jos de Gruyter et Harald Thys.‣ Jusqu'au 17·03. Du Ma. au D. de 10 à18h30, sauf le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27www.gms.be

van der MiedenBuilding Saja. Dessins et peintures deVicky Uslé. ‣ Jusqu'au 10·03. Du Me.au S. de 14 à 18h.Patricia Dauder. Oeuvres visuelles: ob-jets 3D, dessins, photos, films...‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. au S. de 14 à18h.UPourbusstraat 15 - 2000 Antwerpen -03 231 77 42www.vandermieden.com

Zeno X GalleryAlraune. Oeuvres de Naoto Kawahara.‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. au S. de 14 à18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEOTEGEMDeweer GalleryThe Drawing Room. Expositiond'oeuvres sur papier de plusieurs artis-tes présentés à la galerie. ‣ Jusqu'au11·03. Les Me., J., V. et D. de 14 à 18hou sur rdv.The golden bullet that takes a millionyears to hit. Oeuvres de AndyWauman.‣ Jusqu'au 11·03. Les Me., J., V. et D.

de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALEGENTKIOSKClaim to Universality. Colour TheoryExercise 1-20. Oeuvres de Sara van derHeide. ‣ Du 11·02 au 25·03. Du Ma. auV. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h.Eventuality of an Attempt. Oeuvres deNick Oberthaler. ‣ Du 11·02 au 25·03.Du Ma. au V. de 14 à 18h, les S. et D. de11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68www.kioskgallery.be

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10 Adjugé! SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

Panic overTime

Un cœur pour la Saint-Valentin ? Peut-être,mais vu le titre de l’œuvre de Jim Dine, c’estmoins sûr. En tout cas, cette toile de 2009 étaità prendre chez Koller, toujours à Zurich, le9 décembre dernier. La composition de122 x 107 cm était annoncée entre 130000 et160000 CHF. Le marteau est tombé à 156000CHF.

156000 CHF

KOLLER

Le Repos

Renoir (1841-1919) a peint ce tableau vers1900. Il représente Gabrielle Renard, et était àvendre en décembre chez Koller à Zurich. An-noncé entre 800000 et un million de francssuisses, il a été vendu à un collectionneur privécontre 1 400 000 CHF, frais compris. Le ta-bleau était passé par la galerie Vollard à Paris.

1400000 CHF

KOLLER

l Vente publique

Les Kinsky vendentLE 11E PRINCE KINSKY ESTMORT EN 2009 à Buenos Aires. Ilétait né à Vienne en 1936. Issud’une famille bohémienne, leprince Franz-Ulrich Kinsky vonWchinitz und Tettau, imposantpersonnage comme l’était le mi-nistre de Bavière Franz-JozefStrauss, mais décoré de roufla-quettes dignes de la cour deFrançois-Joseph d’Autriche, per-pétuait sa Maison avec, paraît-il,un certain sens de l’esthétique. Ilaimait les arts et cultivait lesbiens laissés par ses aïeux en dif-férentes demeures. C’est celle deVienne qui est ici visée par unevacation d’importance pour lacité impériale que Dorotheum vanégocier sous peu. Le prince enavait hérité à deux ans du fait dela mort de son père, mais ne pou-vait toucher à rien jusqu’à unedate récente, car un arrière-

grand-père prévenant avait,semble-t-il, constitué une sociétéautour du patrimoine familial,empêchant toute manipulationdes avoirs pendant plus de sep-tante ans.

Le père et le grand-père duprince étaient en charge des car-rosses et autres engins hippomo-biles à la cour de la Hofburg àVienne. La Seconde Guerre mon-diale priva les Kinsky de nom-breux domaines, sous prétextequ’ils avaient soutenu le régimenazi. Et les Tchèquesd’aujourd’hui reprochent à la li-gne qui nous intéresse ici d’êtreplus Allemands que Tchèques.Depuis la chute du mur de Ber-lin, comme tant d’autres noblesdes pays d’Europe centrale, lesKinsky ont, en grande partie, purécupérer leurs biens. Outre lefief historique de Ceska Kame-

nice et celui de Chlumec dit aussiKarlova Korona (devenu un mu-sée familial), sans oublier Kost(récupéré par eux en 1993), lesKinsky possédaient un magnifi-que palais à Prague où l’on a ins-tallé un musée qui est une partiede la galerie nationale (ceci estl’objet d’un litige avec l’Etat). Etmême en Belgique, une des bran-ches Kinsky fut propriétaire parhéritage du petit château de Hol-logne-aux-Pierres près de Liège.

250 lots seront à prendre le28 février à Vienne. Parmi eux, setrouve une très belle aquarelle devon Alt figurant une fontaine deVienne (16 000 à 20 000 €), ouencore un énorme cartel dans lestyle d’André-Charles Boulle,haut de 124 cm, et que l’on es-compte vendre entre 40 000 et50 000 €. Le mouvement est si-gné Le Roy, à Paris. Il ne faudra

l Au marteau

Lempertz sort ses griffeseuropéen, en gardant un chiffre global stable par rap-port à l’année précédente. Il est vrai que Lempertz estsituée dans un Land très prospère qui est peuplé deplus de dix millions d’habitants et que sur la cité deCologne, elle est seule, face à de pseudosalles qui ven-dent de la brocante moderne. L’image que l’on peutavoir de la Rhur et de ses environs immédiats est gé-néralement cohérente, et les collectionneurs sontdonc nombreux dans cette zone géographique. Lesprix obtenus en différentes catégories montrent la vi-talité du marché local pour les grands noms, surtoutallemands, et parfois cela peut donner des chiffrestrès importants comme pour la lionne en porcelainede Meissen qui a fait 1 100 000 euros lors de la vented’arts décoratifs à Cologne le 18 novembre dernier.C’est un record pour le marché allemand, et Chris-tine de Schaetzen – qui s’occupe des intérêts de cettefirme à Bruxelles depuis quelques mois – nous adonné quelques détails sur cette pièce magistrale. Onen trouve de la même importance, volatiles, animauxà poil ou à plumes dans le musée de Dresde (Zwin-ger), dont les salles sont depuis deux ou trois ans tota-lement redécorées. Madame de Schaetzen nous disaitdonc : “Qu’il s’agit d’une lionne assise, conçue et réaliséepar Johann Gottlieb Kirchner en 1733 à Meissen. Elleavait été commandée par le souverain du royaume deSaxe, Auguste le Fort. Cette sculpture était à l’originepensée pour la ménagerie des animaux en porcelaine dupalais japonais de Dresde. Ce projet n’a cependant ja-mais abouti. Cet exemplaire, jusque-là inconnu, apparte-nait, jusqu’en 1924, à la collection de porcelaine des mu-sées de Dresde. Par la suite, lors de l’expropriation desprinces de Saxe-Weimar, la sculpture aboutit dans le pa-trimoine des Wettiner. Elle fut vendue le 5 février 1939 àun particulier allemand, comme l’attestent les reçus del’époque. La lionne assise était donc le quatrième exem-plaire de l’inventaire de la collection de porcelaine dumusée.” On ne sait qui a acquis cette pièce fabuleuse.Ph. Fy.

LEMPER

TZ

Cette magnifique lionne en porcelaine de Meissen a dé-passé le million d’euros chez Lempertz à Cologne.

LA SALLE DE VENTES DE LA RHÉNANIE est l’unedes plus importantes de l’Etat allemand, car elletouche à tous les beaux arts anciens, modernes et unpeu contemporains. L’année 2011 a été un bon crupour cette maison qui existe quand même depuis1845. Avec 50,6 millions d’euros de chiffres d’affai-res, la salle rhénane se situe dans le peloton de tête

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11Le marchéSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

pas oublier ce charmant néces-saire de voyages pour déjeunerdu XIXe siècle, aux armes desKinsky (300 à 500 €). La venteabrite, on le devine, une foule desouvenirs de têtes couronnées, etpour cela, il y a un public fidèle.Le CA de Dorotheum, en 2011,fut un peu supérieur à 144 mil-lions d’euros obtenus en 2010.Ph. Fy.U Infos : www.dorotheum.com.

Vue de l’intérieur dela demeure viennoise

des princes Kinsky.C’est très XIXe d’es-

prit, et il y manque unbrin de fantaisie. Lepublic pardonnera.

l Vente publique

Rops dans la sérénitéCHEZ ROPS, ON LE SAIT, ON VEND DE tout etde toutes les époques. Ce sont des choses assezcommunes, parfois exceptionnelles, que re-père le marché international. Mais des chosesqui remplissent les armoires des grands-mèreset des tantes ou oncles à héritages. Namur n’estpas New York, mais comme dans d’autres sal-les, c’est ce que l’on a reçu d’un XIXe siècle gé-néreux et encombré. En prenant les enchèresau fur et à mesure de la vacation, on pourra sesouvenir que les bijoux de faible qualité en gé-néral se sont mal vendus. Il a fallu arriver auxobjets de vitrine pour sentir le poids du mar-teau.

Dans cet esprit, quinze verres en cristal,vieux de cent ans sûrement, sans doute du Val,de couleur rouge ou vert, sont partis à 200 €.Mais pour une suite de douze pièces du mêmeensemble, décorées de scènes à l’antique, cesont 1 000 € qu’il fallut débourser, alors queles experts maison avaient estimé la chose en-tre 200 et 300 €. Pour une coupe large à fondbleu sur même décor, la dernière enchère,comprenant les frais, s’est arrêtée à 360 €. Unpeu plus loin, on trouvait un service à café, enporcelaine blanche, décoré de scènes de cam-pagne et orné de bords dorés. Il y avait de quoiservir douze personnes. Le lot a été cédé con-tre 360 €. Au lot 116, se trouvait un vaseouvert, en porcelaine bleue et blanche, an-noncé entre 1 000 et 1 500 €. Décoré de dra-gons à cinq griffes, il fila à 6 000 €. Ce fut undes plus beaux prix dans le domaine asiatiquedes arts du feu, après une paire de vases, à ba-ses carrées de type Cong, qui partit à 8000 €, àl’estimation basse. Beaucoup de pièces arri-vent sur le marché, parfois de qualité très se-condaire, et comme le marché ne retient quece qui est bon, il y a de plus en plus d’invendus.

Si jamais, il y a un signe distinctif comme desarmoiries, alors, cela change de main sans tropde peine. Ce fut le cas pour une sorte de cré-mier couvert posé sur un piédouche en argent.Il a été vendu à son estimation, soit 460 €. Demême, un beau plat armorié, du XVIIIe siècle,comme la pièce précédente, fut adjugé à 750 €,soit l’estimation basse.Ph. Fy.

ROPS

Cette paire de vases chinois nommés “Cong” furentvendus 8 000 € chez Rops.

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12 Le marché SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

l Automobiles

Bonham’sdonna le ton

C’ÉTAIT LE 2 FÉVRIER EN BORDS DE SEINE. DANS LES HALLESFreyssinet, en face de Bercy, la salle de ventes Bonham’s organisaitsa vente française de motos et de voitures de collection juste avantle salon Rétromobile. Les Halles, dont question, sont à Paris (enmoins ornées), ce que sont les dépôts ferroviaires de Tour et Taxisà Bruxelles, appartenant au groupe Ackermans-Van Haren. Ici, ils’agissait d’annexes à la gare d’Austerlitz, créées en 1928-1929par l’architecte Freyssinet qui inventa pour l’occasion le bétonprécontraint. Ce bâtiment, très intéressant pour l’architecture in-dustrielle, est en péril, et la SNCF pense le démolir, du moins enpartie, avec la bénédiction de la ville de Paris qui y verrait bienconstruire des immeubles à appartements. Mais c’est une autrehistoire.

En légère avance sur l’agenda de Retromobile, il y eut donc unelongue journée de vacations qui attirèrent les foules de curieux etd’amateurs de vieilles carrosseries. Il fallait sans doute aux res-ponsables anglais devancer de peu Artcurial qui œuvrait le week-end passé, à proximité de la Porte d’Italie, où avait lieu le salon Ré-tromobile. A de très rares exceptions près, les lots se vendirentdans les fourchettes des estimations. En provenance de Belgique,on comptait sur une Ferrari 250 GT Coupé noire de 1959, élé-gante en diable, affichant 66000 km et qui avait été vendue par legarage Francorchamps dont on connaît la célébrité, grâce à sonpatron et pilote Jacques Swaters. André Janssen (arrière-petit-filsd’Ernest Solvay) fut le premier propriétaire. Il y en eut cinq autresdepuis, belges et hollandais. Elle s’est vendue à 241000 €, fraiscompris. Ensuite, la Rolls-Royce Silver Cloud Saloon de 1956, quiavait appartenu au président Salazar du Portugal, est partie à41400 €. Il y eut quelques retraits quand même comme cette su-blime Amilcar de 1928 escomptée autour des 500000 € ou cetteRolls Royce Silver Cloud Drophead Coupé de 1957 que la sallepensait négocier aux alentours des 150000€. Le plus haut prixest tombé sur une Aston Martin DB4GT de 1961, cédée à l’estima-tion basse, soit 1012000 €. Le deuxième plus haut prix, toujoursà l’estimation basse, frais compris, fut obtenu pour une très rareBentley de 1929, adjugée à 615000 €; elle avait participé au rallyePékin-Paris en 2007. On trouvait aussi quelques copies très ré-centes de modèles historiques dont une sublime Bentley Dart-moor redessinée chez Petersen dans le Devon. Elle changea depropriétaire contre 385000 €.Ph. Fy.

h La vente des Britanniques, dans le XIIIe

arrondissement de Paris, fut un succès. Passageen revue.

Cette magnifiqueBentley de 1929 s’estvendue à 615 000 €,

à Paris, le 2 février.

BONHAM’S

l Foire

COURTESY

TIMVANLAER

EGALLER

Y,ANTW

ERP

Kati Heck, Besuch des Amigo, 2011, 220 x 200 cm, huile sur toile.

l Foire

AAF 2012ORGANISÉE AUSSI BIEN À LOS ANGELES, À LONDRES, àNew York qu’à Singapour, la AAF, la foire aux prix an-noncés accessibles débarque aussi à Bruxelles et ensuite àAnvers. Nonante galeries belges et étrangères seront pré-sentes à Bruxelles. Certaines viennent des Pays-Bas, desEtats-Unis, de France, d’Angleterre et il en est même uned’Australie ! Il faudra être très vigilent dans ses choix etpour notre part on retiendra les participations de quel-ques galeries : Artemptation, Creahm Bruxelles, AntonioNardone, United Art Contemporary et Espace Art 22.C.L.UAAF 2012. Du 9 au 12 février. Tour&Taxis, avenue duPort 86c, 1000 Bruxelles. Du 16 au 18mars, Radisson BluPark Lane Hotel, Anvers. www.affordableartfair.be

Une photo reflet tête-bêche de Patrice LeHodey exposée à l’AAF dans le stand de l’Uni-

ted Art contemporary Gallery de Bruxelles.

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13Le marchéSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

ARCOMadrid 2012AVEC SES 200 GALERIES ET ENVIRON 150000 VISITEURS ATTENDUS MALGRÉla crise qui frappe le pays, la foire d’art contemporain de Madrid compte parmi lesgrandes et comme la plus importante du Sud de l’Europe. Internationale comme ilse doit même si la présence espagnole est très forte, elle évolue considérablementdu côté clientèle qui s’ouvre de plus en plus à ce qui n’est pas espagnol. Avec lesoutien de la Fondation Mondriaan, le focus de cette année porte sur les Pays-Basqui participent avec quatorze galeries dont Fons Welter, Paul Andriesse, MartinVan Zomeren qui présente notamment le hollando-iranien Navid Nuur remarquéà la biennale de Venise, et aussi Wilfried Lentz de Rotterdam. On remarque à nou-veau une belle présence de galeries brésiliennes, également d’Argentine, d’Afri-que du Sud, d’Allemagne, de Suisse avec Mai36, de France avec Lelong…

Sept galeries belges font le déplacement et certaines deviennent des habituéescommeAndré Simoensde Knokke qui misera entre autres sur Walter Leblanc, unartiste dont la cote va sans cesse croissante ; commeNadjaVilennede Liège qui sedéplace avec un quatuor : Jeroen Van Bergen, le Hollandais, avec ses maquettes ca-librées, cette fois d’échelles des abris de jardin ; Aglaia Konrad avec une sélectiondes Deserts Cities, un ancien projet social égyptien ; Benjamain Monti avec ses des-sins, ses plans de villes et cartes géo ; Jacques Lizène avec un grand plan d’apparte-ment pour collectionneur tendance où les Lizène nécessairement médiocres met-tent en valeur les autres œuvres !Tatjana Pieters de Gand présente dans la section des jeunes galeries misera en-

tre autres sur Philippe van Snick, tandis que l’autre galerie gantoise,Hoet Bekaertmontrera Kelly Schacht. D’anvers, Micheline Szwajcer met en exergue notam-ment Luciano Fabro et Tim Van Laere a choisi Kati Heck aux côtés de Atelier VanLieshout, Armen Eloyan, Gelitin, Adrian Ghenie, Tomasz Kowalski, Edward Lipski,Jonathan Meese, Peter Rogiers, Ed Templeton, Rinus Van de Velde, Aaron van Erpet Henk Visch. Enfin la galerie bruxelloise Meessen De Clercq propose une largereprésentation avec Ignasi Aballi, Jordi Colomer, Ellen Harvey, Jorge MendezBlake, Jonathan Monk, Claudio Parmiggiani, Sarah Pickering, Evariste Richer, Fa-brice Samyn, Thomas Schutte, Katrin Sigurdardottir et Maarten Vanden Eynde.

On notera encore une belle participation belge dans les panels de discussion avecentre autres, les collectionneurs Thierry Lambot et Mark Vanmoerkerke et ErnoVroonen du collectif Groeninghe.C.L.UARCO 2012. Du 15 au 19 février. Fiera de Madrid, Halls 8 et 10 (Puerta Norte). Les15 et 16 journées professionnelles, de 12h à 21h ; du 17 au 19, de 12h à 20h.

LEHODEY

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14 Le marché SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

l Portrait

Enthousiasme coloré de F

h L’antiquaire gantois vient des’installer au Kouter dans sa villenatale. Et pas n’importe où !En l’hôtel Falligan.

GAND, MERVEILLEUSE VILLE S’IL EN EST, POSSÈDEun patrimoine architectural exceptionnel. Au cœur dela cité, l’hôtel Falligan est l’une des pièces maîtressesde la place du Kouter. Il date du XVIIIe siècle. L’opéraest une autre merveille de cet espace public avec sestrois foyers. C’est donc au Falligan que Francis Maerea posé ses tableaux, dessins, gravures, sculptures,d’artistes belges essentiellement. Ses choix esthéti-ques le portent vers les années 1850 à 1930 mais s’il leveut, rien ne l’empêche d’exposer des choses plus ré-

centes encore. La nouvelle galerie a ouvert en octo-bre 2011. Cela ne l’empêche pas de garder sa pre-mière maison, sise sur la drève menant au château deOydonck. “C’est la galerie pour les week-ends et surtoutles belles saisons, d’avril à octobre. Falligan est idéal pourl’hiver. L’espace que j’y occupe était détenu avant moi parING. Inutile de dire que les salons étaient affectés par lesbureaux. J’ai tout remis en ordre, décloisonné, restaurél’électricité, repeint et rétabli le parquet dans son état an-cien. Avec les cheminées et les stucs, c’est vraiment trèsbeau. Dès lors, je me coupe un peu en deux, ouvrant àGand du mardi au vendredi et le dimanche matin surrendez-vous ou en sonnant à la porte car l’accès de la de-meure n’est pas libre à tous les vents, fussent-ils favora-bles”.

Oydonck est devenu un espace pour les jeunes artis-tes et les œuvres d’art moins onéreuses. Francis Maerejoue la tactique commerciale avec finesse, profitant de

la qualité des lieux pour favoriser telle ou telle œuvre.Il n’y a rien de plus normal que cela. Et puis les ama-teurs aiment bien être traités de façon plus solennellequand les objets convoités commencent à prendre del’importance historique, esthétique et financière.

A près de 45 ans, Francis Maere en connaît un sacrémorceau sur le marché de l’art belge. Son évolutionprofessionnelle est emblématique d’une santé floris-sante de l’économie flamande au sein de laquelle il vachercher ses meilleurs clients. Historien de l’art, il aobtenu ses diplômes à l’université de Gand où sa li-cence portait sur l’avant-garde belge. Le chemin étaittracé. Puis il partit, comme beaucoup de jeunes le fai-saient alors, vers Londres, pour suivre un stage chezChristie’s. Rien de tel que de côtoyer le sommet desarts, de passer de galerie en galerie et de se frotter auxchefs-d’œuvre des musées. Là-bas, il travailla sur lapériode anglaise d’Emile Claus. Il revint sur ses terres,passa quelques mois au musée de Deynze (Deinze)avant d’être accueilli chez les Berko où il tint la galeriedu Zoute. Dix ans de sa vie furent consacrés à cette ac-tivité. Puis vint le temps de s’assumer. Francis Maereprit alors la petite maison des comtes t’Kint de Roo-denbeek à Oydonck où il se trouve toujours. S’assu-mant en connaissance de cause, on le vit et le voit dansles meilleurs salons belges, d’Eurantica à la Brafa oùson dernier stand, immense, faisait face avec celui desstars du Zoute que sont les Pieters.

Selon notre hôte, “le marché est très porteur dès lorsque les œuvres sont rares. Mais on n’en est plus aux an-nées de feu 1988-1991 où tout partait à des prix de fous.C’est même un problème pour les vendeurs de voir leursœuvres ne plus atteindre les sommets d’il y a vingt ans.Sauf pour ce qui est exceptionnel, les prix sont ceux de cesannées 88-91 dans le meilleur des cas. Le marché changesans cesse. Nous nous adaptons. Les gens réfléchissentbeaucoup plus; ils sont moins impulsifs. Puis le marchébelge avait été soutenu par les ventes de Londres et Ams-terdam. La source s’est tarie. Et les marchands se retrou-vent entre eux, privés de certains repères. Cela aussi, ilfaut l’intégrer”.Ph. Fy.

PH.FY.

l Vente

Déco et jet set pour

C’EST OLIVIER COUTAU-BÉGARIE QUIS’EST vu confier la vente de l’entier mobilierde l’appartement parisien de Serge Robin.Plus de 300 lots de qualité et d’importancediverses seront à prendre sous le marteau deCyrille Boulay. Ils seront, bien entendu, le re-flet d’une personnalité qui, ici, était et est tou-jours un maître d’œuvre dans l’art de dispo-ser les choses et les lieux au mieux des atten-tes de ses clients. Né en 1946, le décorateur –qui est avant tout architecte – quitte son ap-partement du parc Monceau à Paris pours’installer à New York, et y poursuivre ses ac-

tivités. A regarder le catalogue, il n’y a rien defabuleux ou d’exceptionnel chez lui. C’est so-bre, chic, trop propre et bien rangé, bourgeois.Comme s’il lui fallait se reposer des dorureslivrées à autrui.

C’est donc une image de marque qui sevend, un nom qui s’affiche au sommet dumarché de l’art pour quelques heures, unepatte qui revient à la mémoire de nombre degens fortunés qui firent appel à ses services,talents et capacités de tout marier, construire,imaginer. Le personnage a, du point de vuephysique, une apparence qui l’associe à Jac-ques Chazot et à Anthony Perkins. En un mot,il est superbe. Nul doute que plein de joliesdames soient tombées sous son charme quiest celui d’un dandy, alors que par la force deschoses, à tant travailler, il ne l’est pas et ne lefut jamais. Quitte à faire très brièvement letour de sa carrière internationale avant defaire le tour de sa résidence, notons que tra-vaillant pour la maison de Jean-Henri Jansen,

COUTA

U-BEG

ARIE

Serge Robin vivait dans un appartement sobre, dé-pouillé, quoique relativement chargé.

h Serge Robin fut l’âme de lamaison Jansen de Paris dans lesannées septante. Son appartementse vend ce 17 février.

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15Le marchéSEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

KAREL

MOORTG

AT–DEINZE

rancis MaereFrancis Maere trônaitnaguère à la Brafa aumilieu de ses œuvres

d’art. Il a pris du galonen vingt ans et cela faitplaisir à voir. Sa galerie

au Kouter à Gand dansl’hôtel Falligan est

remarquable.

Serge Robindécorateur né aux Pays-Bas et qui avaitouvert une adresse à Paris en 1880, Serge Ro-bin fut de tous les bons coups. Jansen était ja-dis fournisseur de notre cour et il travaillapour le roi Léopold III à Laeken; sauf erreur, ilœuvra à Argenteuil. Les fêtes de Persépolispour le couronnement du shah d’Iran, c’étaitaussi du Jansen, du moins en partie et, donc,du Robin. Pour la sœur du shah, Serge Robindécora un appartement fabuleux avenueMontaigne à Paris. Puis, il travailla pour le ducet la duchesse de Windsor, comme pour Bri-gitte Bardot pour qui il transforma en partie“La Madrague”. Le président Bourguiba lui fitconfiance pour un palais à Carthage et Mo-butu lui demanda de décorer un palais, Gba-dolite sans doute, tapissé de malachite. OmarBongo se fit plaisir avec les talents de SergeRobin, lui aussi, pour son palais de Libreville.Pour les princes des pays arabes, il a obtenudes commandes dont vous imaginerez le fastesans peine. La galerie des glaces de Versailles

est peu de chose à côté de certains projets.Mais on y trouve une différence dans le mobi-lier. Avec leurs altesses des sables, les fauteuilset canapés sont alignés contre les murs, tou-jours, car on ne passe pas derrière un prince etencore moins derrière un souverain. Le baronFrère lui-même fit appel à ce décorateur horspair qu’est Serge Robin. On doit à ce dernierégalement l’hôtel Martinez à Cannes. Le mobi-lier à vendre est souvent en acajou d’époqueLouis XVI et Empire. Il est aussi sorti des ate-liers Jansen, dessinés par la vedette du jour.Porcelaines de Chine et du Japon, verrerie deLalique et de Baccarat plus des bronzes et unpeu d’argenterie complètent un décor dont lestableaux sont essentiellement du XXe siècle. Aquelques exceptions près, les estimations va-rient de 500 à 5 000 €, selon les pièces, c’estdire si l’ensemble est accessible. Vente à 2h derelevée, ce 17 février, en l’hôtel Drouot à Paris.Philippe FarcyU Infos : www.coutaubegarie.com

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16 Le marché SEMAINE DU DU 10 AU 16 FÉVRIER ARTS LIBRE

Arts Libre. Supplément hebdomadaireà La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecanet Camille de Marcilly. Réalisation : Sodimco. Rédacteur enchef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-FrançoisLovens. Conception graphique : Jean-Pierre Lambert. Publicité :Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

l Vente publique

Art ancien chez Sotheby’s à New York

LA QUALITÉ, TOUJOURS LA QUALITÉ, LA RARETÉ, lafraîcheur sur le marché, et hop !, les millions de dollarsvolèrent entre les buildings de Manhattan où Sotheby’sofficiait naguère, comme chaque année, fin janvier.Nous avons déjà signalé la semaine passée deux ta-bleaux, l’un de Canaletto et l’autre de Lucas Cranach leVieux, pour leur plus haut prix obtenu. Les enchèresfurent prononcées dans les normes prévues par les ex-perts autour des cinq millions de dollars. Ils ne furentpas les seuls à bien se tenir et quelques autres firent enréalité bien mieux en dépassant leurs estimations.

Les tableaux flamands dans ce monde jouissent tou-jours d’une aura très intéressante, que ce soit sur leslots les plus remarquables passés en soirée ou les lotsplus accessibles négociés dès le matin du 26 janvier. Etchose à retenir, les sujets passèrent après la qualité.Comment expliquer sinon la vente très réussie d’untriptyque de l’atelier de Pieter Coecke van Aelst, figu-rant une “Adoration des Mages” annoncée à 40 000 $ etvendue à 110500 $ ? Il en fut de même avec un profildu mage Gaspard attribué à Rubens et que la salle avaitplacé entre 30000 et 40000 $. Les amateurs se sont dis-

puté le lot peint sur toile (50 x 43 cm) jusqu’à220 000 $. C’étaient des hors-d’œuvre avant les ta-bleaux à fond d’or italiens qui cartonnent à New Yorkautant qu’ils le firent naguère encore chez Vanderkin-dere à Bruxelles. On reviendra sur cette bonne santédes tableaux italiens de la prérenaissance d’ici quelquetemps. Ils vont aussi bien que les objets et sculptures dela Haute époque.

Revenons aux Flamands. Rubens, encore lui, figuraitau lot 28, avec une “Adoration des Mages” peinte surpanneau au moyen d’une facture plastique enlevée parendroits, mais dure, car il s’agissait d’une esquisse de50 x 64 cm. La dernière enchère fut placée avec les frais(comme ailleurs ici) à 2 994 500 $. La magnifique na-ture morte d’Ambrosius Bosschaert le Vieux (lot 25),annoncée entre 1 000 000 et 1 500 000 $, s’est bienmieux comportée, puisqu’elle trouva preneur à2 882 500 $. Il s’agissait d’une huile sur cuivre de35 x 23 cm (voir ci-contre). Le grand perdant, sans rai-son apparente, tant les qualités picturales étaient évi-dentes, fut Antoine van Dijck. Ses deux tableaux ma-jeurs restèrent invendus. Il s’agissait d’un portrait dedame annoncé aux mêmes estimations que le Boss-chaert et d’un très élégant “Repos pendant la Fuite enEgypte” peint en grisaille et escompté entre 3 et3,5 millions de dollars. Le marché est parfois bizarre.Près de 80 % des lots changèrent de main, ce qui est su-perbe en ces temps difficiles.Philippe FarcySO

THEB

Y’S

Cette œuvre de Bosschaert the Elder(1573-1621), “Still Life of Flowers”,35 x 23 cm, a été vendue 2 882 500 $.

h Tableaux, dessins et arts européensse sont parfaitement défendus dans uncontexte délicat.