Arts Libre du 18 janvier 2013

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°170 - Semaine du 18 au 24 janvier 2013

DESSINS

ROMAINCA

DILH

ON,“RA

E”,D

ESSIN.

ENN&BJeuneartiste

PP.2-3

Expo en vue Le marchéDes sculptures à vendrechez Native Auctionsdemain à Bruxelles. P.14

A la découverte despeintures de Jean-Christophe Geluck. P.4

Expo du “journalphotographique”d’Alexandre Causin P.8

Photographie

ALEXAN

DRECA

USIN


2 L'actu SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

RomainCadilhonen noir et

blanc

h Grand, tranquille, déterminé, leLandais Romain Cadilhon va son chemin,en artiste déjà convaincu d’un devoir debattant.

LA SIMPLICITÉ, IL CONNAÎT, L’A VÉCUE en son enfance landaise. Sans doute lui doitil un acharnementà parfaire un travail artistique qui, loin de celui de laferme de son aïeul, relève de la même entreprise :s’affirmer dans une vie qui n’est, pour sa part, jamaissimple à mener.

Sur les murs, de grands dessins sont épinglés, fruitsde longues patiences récentes. Des têtes, d’une part,des reliefs boisés, de l’autre. Du jamais vu par la densité des noirs profonds, veloutés, que dégagent lespapiers et l’implication corporelle qu’on y pressent.Ce ne sont pas des dessins tracés à la hâte. Les troisvisages sont des interprétations monumentalesd’une tête de Rodin, “Jeune fille avec des fleurs dansles cheveux”, recouverte de lait de plâtre…

“J’en ai pris des photos puis, à l’atelier, je me la suis appropriée en ajoutant des détails, en travaillant aussi surles imperfections du cliché. Après quoi, je l’ai dessinée aufusain, doublé de fusain comprimé. J’ai fait de mêmepour ce qui peut apparaître comme un sousbois envahide troncs et branchages quand, au départ, il s’agit de petits trous dans le sol dema terre natale. Et les troncs sonten fait des brindilles ! Je compose l’image sur l’ordinateur et je la dessine ensuite en grand. Les brindilles deviennent des troncs massifs.” Peu importe l’anecdote.

Ce qui compte, c’est le dessin, son envergure, ses profondeurs, ses mystères, son rayonnement.

Toute différente s’avère une autre quête graphiquede l’étudiant en année terminale à La Cambre, dansla classe de Denis Derrudder – dont il apprécie l’exigence. Car cette quêteci aboutit à de grands dessinsaux allures monochromes, réalisés à la poudre degraphite argenté, papier posé sur une table. Pour lesprécédents, Cadilhon œuvre face au mur. “Ici, je souffle la poudre sur le support et je sors ainsi de l’acte de lamain. La poudre se pose et puis je fixe le tout. J’ai encoredu travail, car je voudrais que l’impact ne soit pas monochrome !”

Nuances des tonalités d’un côté, profondeur desnoirs de l’autre, le dessinateur en herbe œuvre tousazimuts, se forge une écriture. On le sent volontaire,jusqu’auboutiste. Né à MontdeMarsan en 1984,dans une famille d’instituteurs, il dit avoir toujoursdessiné. Un bac en littérature et arts plastiques, suivide deux années à la fac en littérature moderne et detrois ans dans un atelier de peinture et dessin à Bordeaux, l’ont convaincu de la nécessité de reprendredes cours en art. Il a mis le cap sur Bruxelles.

Le dessin ? “J’aime la sobriété du noir et blanc ! Gour

mand, je regarde… L’expo Roni Horn chez Hufkens, deDirk Braeckman à Leuven ou Borremans : mes musts.”Cadilhon a dessiné – ouvrage de précision, de finesse– les encadrements de tableaux de maîtres, de Bacon,de Manet, vus de face, de troisquarts… “Audelà dusignifiant, je veux qu’on apprécie le dessin en tant quedessin.” Pas de précipitation : “J’aime mettre en placequelque chose qui va durer un moment.” Et défi pourdéfi, il passe du baroque à l’infiniment épuré. “Touts’équilibre dans une pratique quotidienne des pôles contraires, mais pas question de trop intellectualiser le travail !” Parfois, il imagine des installations sculpturales dans de grands espaces, du Land Art rêvé. “L’ordinateur est devenu un outil indispensable pour ceux quifont de l’image aujourd’hui !”

Ce visuel averti est aussi mélomane – “toutes lesmusiques” – avec une prédilection pour le groupe anglaisde musique électronique “Autechre” auquel il réfèrepour les titres de certains grands fusains… “Unemusique pas du tout aléatoire mais très composée, une référence par rapport au travail entrepris.”

Pour son stage, il a choisi l’atelier d’Hans Op deBeeck. Et, première expo perso chez RossiContemporary du 2 février au 23 mars. Bon vent !Roger Pierre Turine

Commentaire

L’universalitédes arts

Par Philippe Farcy

La Brafa ouvre ses portes sur des airsmauresques. Et, dans l’atmosphèregénérale du commerce de l’art de hautequalité – comme on va le découvrir dansles dix prochains jours , cette allusionau luxe oriental n’est, sans doute, pasinnocente. La Brafa est le vecteur principal de la réputation internationale de laBelgique sur lemarché de l’art ancien etmoderne. Ces deux qualificatifs regroupent en leur sein lamoitié du négocemondial. Le reste va au contemporain.S’allier de la sorte à l’exotisme oriental,jouer sur ses fragrances peutêtre, flirteravec son expansion économique… c’estreconnaître que les lignes économiquesse déplacent. L’Europe fascine, quoi quel’on dise, et elle demeure un exemple debon goût; une référence quant à uncertain art de vivre et art de faire. Lesantiquaires et les négociants, versésdans les choses du siècle passé, ont unrôlemajeur à jouer pour le prestige desartistes qu’ils défendent; mais aussipour l’image demarque de notre VieuxContinent; et, enfin, pour l’éducationdes nouveaux acheteurs, parfois venusde très loin. Nous entendions, naguère,une réflexion sur la capacité dumarchédumeuble ancien – français notamment, à trouver une nouvelle vie à travers laChine. Les Chinois sauverontils alors laplace de Paris en se lançant dans desdécorations baroques, comme le faisaient les Américains voici cent ans ? Entout cas, la Chine fait rêver tout lemonde et, à la dernière Biennale, à Paris,les amateurs et créateurs chinois étaientomniprésents. Et pas seulement dans lahaute joaillerie. Autre Orient certes,autres senteurs, autres finesses, maisaussi autre puissance en numéraire quecet empire communiste, soupape universelle d’unOccident en déclin. LesChinois, sauveurs du grand goût français Louis XIV et Louis XV ? Qui auraitpu le penser voici trente ans ? Les Berko,pour ne citer qu’eux, ont parfaitementcerné le potentiel de développementculturel et économique possible qu’uneplace comme Shanghai, plus que HongKong, peut offrir désormais. Après laFondation Roi Baudouin comme invitéed’honneur l’an passé, après le théâtrelyrique de LaMonnaie cette année,pourquoi ne pas faire de la Chine leprochain invité d’honneur en 2014 ?Déjà, quand on entend que lesmeilleursinterprètes de nosmusiciens classiqueset romantiques, entre autres, sont sisouvent issus de Corée, de Chine et duJapon, il n’y a plus qu’à espérer les voirse pencher sur desmarqueteries et desplacages, des bronzes dorés et desmarbres de Rance. La Brafa, comme la Biennale et la Tefaf, vise à l’universalité del’art. Il y a donc de la place pour tous.

JOHA

NNADE

TESSIERE

S

Ci-contre à gauche, portrait de RomainCadilhon jeune artiste Arts Libre parJohanna de Tessières.Ci-dessous, œuvres de Romain Cadilhondont “Parhelic Triangle”.

ROMAINCA

DILH

ONRO

MAINCA

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3L'actuSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

FAUS

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l Jeune artiste

h Grand, tranquille, déterminé, leLandais Romain Cadilhon va son chemin,en artiste déjà convaincu d’un devoir debattant.

LA SIMPLICITÉ, IL CONNAÎT, L’A VÉCUE en son enfance landaise. Sans doute lui doitil un acharnementà parfaire un travail artistique qui, loin de celui de laferme de son aïeul, relève de la même entreprise :s’affirmer dans une vie qui n’est, pour sa part, jamaissimple à mener.

Sur les murs, de grands dessins sont épinglés, fruitsde longues patiences récentes. Des têtes, d’une part,des reliefs boisés, de l’autre. Du jamais vu par la densité des noirs profonds, veloutés, que dégagent lespapiers et l’implication corporelle qu’on y pressent.Ce ne sont pas des dessins tracés à la hâte. Les troisvisages sont des interprétations monumentalesd’une tête de Rodin, “Jeune fille avec des fleurs dansles cheveux”, recouverte de lait de plâtre…

“J’en ai pris des photos puis, à l’atelier, je me la suis appropriée en ajoutant des détails, en travaillant aussi surles imperfections du cliché. Après quoi, je l’ai dessinée aufusain, doublé de fusain comprimé. J’ai fait de mêmepour ce qui peut apparaître comme un sousbois envahide troncs et branchages quand, au départ, il s’agit de petits trous dans le sol dema terre natale. Et les troncs sonten fait des brindilles ! Je compose l’image sur l’ordinateur et je la dessine ensuite en grand. Les brindilles deviennent des troncs massifs.” Peu importe l’anecdote.

Ce qui compte, c’est le dessin, son envergure, ses profondeurs, ses mystères, son rayonnement.

Toute différente s’avère une autre quête graphiquede l’étudiant en année terminale à La Cambre, dansla classe de Denis Derrudder – dont il apprécie l’exigence. Car cette quêteci aboutit à de grands dessinsaux allures monochromes, réalisés à la poudre degraphite argenté, papier posé sur une table. Pour lesprécédents, Cadilhon œuvre face au mur. “Ici, je souffle la poudre sur le support et je sors ainsi de l’acte de lamain. La poudre se pose et puis je fixe le tout. J’ai encoredu travail, car je voudrais que l’impact ne soit pas monochrome !”

Nuances des tonalités d’un côté, profondeur desnoirs de l’autre, le dessinateur en herbe œuvre tousazimuts, se forge une écriture. On le sent volontaire,jusqu’auboutiste. Né à MontdeMarsan en 1984,dans une famille d’instituteurs, il dit avoir toujoursdessiné. Un bac en littérature et arts plastiques, suivide deux années à la fac en littérature moderne et detrois ans dans un atelier de peinture et dessin à Bordeaux, l’ont convaincu de la nécessité de reprendredes cours en art. Il a mis le cap sur Bruxelles.

Le dessin ? “J’aime la sobriété du noir et blanc ! Gour

mand, je regarde… L’expo Roni Horn chez Hufkens, deDirk Braeckman à Leuven ou Borremans : mes musts.”Cadilhon a dessiné – ouvrage de précision, de finesse– les encadrements de tableaux de maîtres, de Bacon,de Manet, vus de face, de troisquarts… “Audelà dusignifiant, je veux qu’on apprécie le dessin en tant quedessin.” Pas de précipitation : “J’aime mettre en placequelque chose qui va durer un moment.” Et défi pourdéfi, il passe du baroque à l’infiniment épuré. “Touts’équilibre dans une pratique quotidienne des pôles contraires, mais pas question de trop intellectualiser le travail !” Parfois, il imagine des installations sculpturales dans de grands espaces, du Land Art rêvé. “L’ordinateur est devenu un outil indispensable pour ceux quifont de l’image aujourd’hui !”

Ce visuel averti est aussi mélomane – “toutes lesmusiques” – avec une prédilection pour le groupe anglaisde musique électronique “Autechre” auquel il réfèrepour les titres de certains grands fusains… “Unemusique pas du tout aléatoire mais très composée, une référence par rapport au travail entrepris.”

Pour son stage, il a choisi l’atelier d’Hans Op deBeeck. Et, première expo perso chez RossiContemporary du 2 février au 23 mars. Bon vent !Roger Pierre Turine

JOHA

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Ci-contre à gauche, portrait de RomainCadilhon jeune artiste Arts Libre parJohanna de Tessières.Ci-dessous, œuvres de Romain Cadilhondont “Parhelic Triangle”.

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4 L'actu SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

l Expo en Vue

Geluck JeanChristophe,une première

UNE DÉCOUVERTE, UNE SOLIDE, dansun monde qu’on croyait “cadenassé” parles redites, les dérives, les exploitationssans fin d’idées courtes, de passedroitinsupportables. Or, voici qu’un franctireur s’insurge à sa façon, la meilleure,sans crier gare, sans se pousser du col, endisant simplement, avec des lignes, desgestes et des couleurs, ce qui lui colleaux tripes, le démange, le déménage enquelque sorte.

Et, comme l’affichiste qu’il est aussi ade la suite dans les idées, il ne s’est pasarrêté net sur une velléité, il s’est construit un nouvel univers, plastique, tout àcôté, et sans interférences, de sonmonde graphique. Le résultat est surprenant, consistant, intéressant. Etmême envahissant une fois que vousl’avez non seulement entrevu, mais dégusté, comme on apprécie différemment un plat nouveau qui vient juste devous être servi, fumet obsédant. JeanChristophe Geluck seraitil le bouteentrain qui cache, sous le chapeau, l’êtreinquiet qu’il serait par ailleurs ?

Laissons la question en suspens, l’urgence est ailleurs, dans la découverted’un monde étrange habité de formes

indicibles, de bouts de corps, de personnages comme enveloppés, en quêted’une issue. Cela se trame surtout ennoir et blanc avec, parfois, un peu derouge. On y voit des rythmes, des profondeurs, des crevasses. Des espèces deradiographies aussi, positif et négatif. Unsoupçon de bleu tout à coup. Des peaux,hommes ou bêtes, ou les deux. Desmonstres même. Corps en extension, enlévitation. Et tout cela sous la formed’impressions, de sensations dopées parune énergie, une harmonie indéniable.Entrelacs de lignes et signes sous la carapace, formes et volumes dans l’espace.Des gueules. Anthropomorphes, zoomorphes, allez savoir… L’art est un secretentre un artiste, et qui l’observe, lescrute par œuvres interposées, entredans son monde.

Le monde imaginaire de Geluck semble plonger dans les abysses de la mémoire, des angoisses peutêtre. Et sesabstractions dévoilent des images quinous parlent : ne sontelles point évocations, troubles, incertitudes, appelsd’air ? Mystère de l’art et de ce mondeinédit, surgi de l’inconscient pour voussaisir au détour du chemin. Monde onirique chargé, face auquel il vous reste àvoir ce que vous y voyez et vous êtespeutêtre le seul à y voir ainsi. L’art estexpression et partage.

En peignant ce qu’il peint, Geluck n’estpas loin d’une veine surréaliste, automatique. Il le dit bien : “Parfois je pars d’unevague idée, puis je me laisse aller aux découvertes queme confientmes propres ges

tes. Je suis là dans la nonpensée et j’aime ytravailler dedans quand une autre partiede mon esprit est occupée à autre chose. Jesuis dans un autre monde et cela m’arrivemême en voiture,mêmeau téléphone.” Descarnets de croquis témoignent : ils sontle compterendu graphique de pulsionssoudaines croquées dans l’instant.N’estce pas là sursaut magique ! Plus lyrique que dans son œuvre de graphiste ?Sans doute. Plus libre, sans contraintes.“Ici, je ‘désétouffe’mon travail”, ditil eninventant joliment le verbe qui faisaitdéfaut.

JeanChristophe Geluck nous a avoué

dessiner depuis très longtemps, sansavoir jamais rien montré. Le temps étaitsans doute venu pour lui de passer à lavitesse supérieure et, qu’il ait choisi Espace B, lieu convivial et chaleureux,pour le faire ne s’invente pas : l’y voilà enbonne compagnie. Piéton qui se baladeen ville, en forêt, les yeux rivés au solvers quelque trace, marque ou masqueperdus ou délaissés, Geluck fait farine detout à son moulin à formes et volumes.Une racine, une pierre, un mur, un arbre : voici des milliers de traces et demondes à saisir.Roger Pierre Turine

h On connaissait le graphistede belle réputation, et sesaffiches donnent le ton.Le peintre étonne, interpelleet ravit.

“Je capte des formes et lesinterprète dans la non-pensée.Je dessine constamment, devantla télé, en voiture, au téléphoneet je photographie tout ce quim’intrigue…”Jean-Christophe Geluck

COUR

TESY

ESPA

CEB

Jean-ChristopheGeluck, huiles surpapier, 22x 19 cmet 32 x24 cm.

Infos pratiques

Espace B, 33aHaute rue, 1473Glabais. Jusqu’au3 février, les samediet dimanche, de 14à 18h. Infos :067.79.08.11 etwww.espaceb.be

Bio express

Né à Bruxelles en 1947.Communication graphiqueà La Cambre, en sort en1968. Expos internationa-les d’affiches : Belgique,France, Allemagne, Polo-gne, Suisse, États-Unis. Untemps conférencier au 75et à La Cambre. En 2004,“L’œuvre au bout desdoigts”, à la GPOA.

COUR

TESY

ESPA

CEB

l Expo en vue

Hommage à l’Olga de Pablo Picasso

CEUX QUI ONT VU LA VIDÉO NE PEUVENT QUEs’en souvenir ! Lors de la biennale de Venise2007, il projette sur deux écrans se faisant face lediscours de campagne de deux présidentiablesaux élections américaines, et les acteurs ne sontautres que le philosophe français le plus people,BernardHenri Lévy et (non pas Arielle Dombasle !) Sharon Stone. Depuis il a fait beaucoupplus fort encore avec Lady Gaga, Damien Hirst etautres, toujours dans le même registre qui relèvedu sens du spectacle, de la communication et desmondanités.

L’artiste italien que l’on aura reconnu, Francesco Vezzoli, est passé maître dans l’art de lamise en scène des célébrités de ce monde, avecpaillettes et falbalas à foison. Fort heureusement,ce n’est pas un show qu’il a réalisé pour cette première exposition en Belgique en la galerie Almine Rech. Il a choisi la formule plus sobre de

l’hommage rendu à la première épouse de PabloPicasso, en 1918, la danseuse de la compagnie deballets de Sergeï Diaghilev, Olga Khokhlova. Enbon ordonnateur de cérémonie, FrancescoVezzoli a conçu et fait réaliser un dispositif scénique qui tient du mausolée, et qui invite le visiteurà un parcours effectué dans une semiobscuritéet tout empreint de solennité.

Dans la grandiose architecture funéraire defaux marbre blanc sont disposés en ordre chronologique, une série de portraits d’Olga, peints àl’huile d’après des photos d’archives. Un ancienposte de radio avec photo de Diaghilev diffuse lamusique ad hoc. Les peintures, exécutées en noiret blanc, sont rehaussées par collage de larmesbrodées, intervention artisanale spécifique del’artiste, qui se passionne pour cette technique, etdont les sujets sont des évocations tantôt de Picasso, tantôt des amis, tantôt de la danse. On y retrouve la danse de Matisse, Nijinski, des motifspicassiens, des éléments de décors…; et l’une despeintures est traitée en référence cubiste, non pasdans l’approche figurative, mais dans une série decassures infligées au cadre et au support.

Au sortir, sur tapis rouge, on se dirige vers undiptyque dans lequel Olga, versant ses larmes,porte sa robe de mariée. Après avoir gravi lesmarches, dans la seconde salle et dans un silencepénétrant, on fera un dernier adieu à un portraitplus modeste, dans lequel la broderie est spécialement mise en valeur. L’ensemble évoque la viede la danseuse, entre rêves et réalités; entre lebonheur de vivre auprès de Picasso et les regretsdes ballets auxquels elle ne participa point.

Cette forme d’hommage, qui, en soit, peut êtreémouvant si on se penche sur la vie de celle dontjamais Picasso ne divorça malgré leur séparation,est avant tout un cérémonial en images, qui setient précisément chez Almine et Bernard RuizPicasso; et dans lequel les broderies, un tantinetdésuètes et anachroniques, évoquent le passé decelle qui, telle Pénélope, se donnait à une patiente occupation dans l’attente et le temps quipasse.Claude Lorent

h À travers une série de portraitsavec broderies, l’Italien FrancescoVezzoli participe à l’ère du spectacleen célébrant la vie de l’épouse dePicasso, Olga Khokhlova, danseusedans les Ballets de Diaghilev.

“Je pense que l’obsession pourla célébrité propre à notreculture est flagrante.Cependant, peu d’artistes sepenchent sur le sujet, car dèsque l’on s’y approche on sesent corrompu. Côtoyer lescélébrités et connaître lessecrets de leur popularitéramène souvent à sa proprevanité, son propre manqued’assurance et ses propresdésirs.”

Francesco Vezzoli

COUR

TESY

ALMINERE

CHGA

LLER

YBR

USSELS

Vue de l’installation de Francesco Vezzoli.

Bio express

Né à Brescia en 1971, Francesco Vezzoli vit et travaille à Milan,après une formation en la célèbre St Martin’s School, à Londres.Pratiquant la broderie, l’installation – sous forme de mises enscène – et la vidéo, il est surtout le concepteur de ses interven-tions très théâtralisées. La plupart de ses réalisations sont deshommages qui s’adressent à Pier Paolo Pasolini, voire à Rossel-lini ou à des stars féminines. En janvier 2012, il organisait, àParis, au Palais d’Iéna, une énorme fête baroque à l’occasion del’ouverture d’une nouvelle boutique Prada. Il a participé notam-ment aux biennales de Venise, de Sao Paulo et de Liverpool.

En pratique

Francesco Vezzoli. Olga Forever ! The Olga Picasso FamilyAlbum. Galerie Almine Rech, 20 rue de l’Abbaye, 1050Bruxelles. Jusqu’au 2 mars. Du mardi au samedi de 11h à 19h.CO

URTESY

ALMINERE

CHGA

LLER

YBR

USSELS

Galerie parisienne

Implantée initialement à Paris, où elle poursuit ses activitésdans le local sur deux niveaux du 19 de la rue Saintonge, dans le3e arrondissement, jusqu’au 2 février, la galerie Almine Rechouvrira le 9 mars prochain un nouvel espace, de plain-pied, au64 de la rue de Turenne, dans le même arrondissement. L’exposi-tion d’ouverture sera consacrée à l’artiste suisse Ugo Rondinone(1963 – vit à Zurich et New York) – avec lequel la galerie tra-vaille depuis ses débuts -, un auteur d’installations et d’inter-ventions environnementales avec peintures au spray, vidéos etobjets/sculptures (jusqu’au 20 avril). En ce moment, trois expo-sitions de clôture se tiennent dans l’espace Saintonge. Le GroupShow comprend un ensemble d’œuvres d’artistes de la galerie :Ziad Antar, Matthias Bitzer, Tom Burr, Beatrice Caracciolo, AaronCurry, Philip-Lorca diCorcia, Mark Hagen, Gregor Hildebrandt,Erik Lindman, Taryn Simon, Ida Tursic&Wilfried Mille, Liu Wei; àl’étage, le solo de Sergey Bratkov, Chapiteau Moscow, porte surune part on ne peut plus dramatiquement clownesque de lacapitale russe, tandis qu’en autre solo, Semyon Faibisovichdresse en peinture, après usage de photos de téléphones porta-bles, des portraits de Moscou et des Moscovites.


5L'actuSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

l Expo en Vue l Expo en vue

Hommage à l’Olga de Pablo Picasso

CEUX QUI ONT VU LA VIDÉO NE PEUVENT QUEs’en souvenir ! Lors de la biennale de Venise2007, il projette sur deux écrans se faisant face lediscours de campagne de deux présidentiablesaux élections américaines, et les acteurs ne sontautres que le philosophe français le plus people,BernardHenri Lévy et (non pas Arielle Dombasle !) Sharon Stone. Depuis il a fait beaucoupplus fort encore avec Lady Gaga, Damien Hirst etautres, toujours dans le même registre qui relèvedu sens du spectacle, de la communication et desmondanités.

L’artiste italien que l’on aura reconnu, Francesco Vezzoli, est passé maître dans l’art de lamise en scène des célébrités de ce monde, avecpaillettes et falbalas à foison. Fort heureusement,ce n’est pas un show qu’il a réalisé pour cette première exposition en Belgique en la galerie Almine Rech. Il a choisi la formule plus sobre de

l’hommage rendu à la première épouse de PabloPicasso, en 1918, la danseuse de la compagnie deballets de Sergeï Diaghilev, Olga Khokhlova. Enbon ordonnateur de cérémonie, FrancescoVezzoli a conçu et fait réaliser un dispositif scénique qui tient du mausolée, et qui invite le visiteurà un parcours effectué dans une semiobscuritéet tout empreint de solennité.

Dans la grandiose architecture funéraire defaux marbre blanc sont disposés en ordre chronologique, une série de portraits d’Olga, peints àl’huile d’après des photos d’archives. Un ancienposte de radio avec photo de Diaghilev diffuse lamusique ad hoc. Les peintures, exécutées en noiret blanc, sont rehaussées par collage de larmesbrodées, intervention artisanale spécifique del’artiste, qui se passionne pour cette technique, etdont les sujets sont des évocations tantôt de Picasso, tantôt des amis, tantôt de la danse. On y retrouve la danse de Matisse, Nijinski, des motifspicassiens, des éléments de décors…; et l’une despeintures est traitée en référence cubiste, non pasdans l’approche figurative, mais dans une série decassures infligées au cadre et au support.

Au sortir, sur tapis rouge, on se dirige vers undiptyque dans lequel Olga, versant ses larmes,porte sa robe de mariée. Après avoir gravi lesmarches, dans la seconde salle et dans un silencepénétrant, on fera un dernier adieu à un portraitplus modeste, dans lequel la broderie est spécialement mise en valeur. L’ensemble évoque la viede la danseuse, entre rêves et réalités; entre lebonheur de vivre auprès de Picasso et les regretsdes ballets auxquels elle ne participa point.

Cette forme d’hommage, qui, en soit, peut êtreémouvant si on se penche sur la vie de celle dontjamais Picasso ne divorça malgré leur séparation,est avant tout un cérémonial en images, qui setient précisément chez Almine et Bernard RuizPicasso; et dans lequel les broderies, un tantinetdésuètes et anachroniques, évoquent le passé decelle qui, telle Pénélope, se donnait à une patiente occupation dans l’attente et le temps quipasse.Claude Lorent

h À travers une série de portraitsavec broderies, l’Italien FrancescoVezzoli participe à l’ère du spectacleen célébrant la vie de l’épouse dePicasso, Olga Khokhlova, danseusedans les Ballets de Diaghilev.

“Je pense que l’obsession pourla célébrité propre à notreculture est flagrante.Cependant, peu d’artistes sepenchent sur le sujet, car dèsque l’on s’y approche on sesent corrompu. Côtoyer lescélébrités et connaître lessecrets de leur popularitéramène souvent à sa proprevanité, son propre manqued’assurance et ses propresdésirs.”

Francesco Vezzoli

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USSELS

Vue de l’installation de Francesco Vezzoli.

Bio express

Né à Brescia en 1971, Francesco Vezzoli vit et travaille à Milan,après une formation en la célèbre St Martin’s School, à Londres.Pratiquant la broderie, l’installation – sous forme de mises enscène – et la vidéo, il est surtout le concepteur de ses interven-tions très théâtralisées. La plupart de ses réalisations sont deshommages qui s’adressent à Pier Paolo Pasolini, voire à Rossel-lini ou à des stars féminines. En janvier 2012, il organisait, àParis, au Palais d’Iéna, une énorme fête baroque à l’occasion del’ouverture d’une nouvelle boutique Prada. Il a participé notam-ment aux biennales de Venise, de Sao Paulo et de Liverpool.

En pratique

Francesco Vezzoli. Olga Forever ! The Olga Picasso FamilyAlbum. Galerie Almine Rech, 20 rue de l’Abbaye, 1050Bruxelles. Jusqu’au 2 mars. Du mardi au samedi de 11h à 19h.CO

URTESY

ALMINERE

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Galerie parisienne

Implantée initialement à Paris, où elle poursuit ses activitésdans le local sur deux niveaux du 19 de la rue Saintonge, dans le3e arrondissement, jusqu’au 2 février, la galerie Almine Rechouvrira le 9 mars prochain un nouvel espace, de plain-pied, au64 de la rue de Turenne, dans le même arrondissement. L’exposi-tion d’ouverture sera consacrée à l’artiste suisse Ugo Rondinone(1963 – vit à Zurich et New York) – avec lequel la galerie tra-vaille depuis ses débuts -, un auteur d’installations et d’inter-ventions environnementales avec peintures au spray, vidéos etobjets/sculptures (jusqu’au 20 avril). En ce moment, trois expo-sitions de clôture se tiennent dans l’espace Saintonge. Le GroupShow comprend un ensemble d’œuvres d’artistes de la galerie :Ziad Antar, Matthias Bitzer, Tom Burr, Beatrice Caracciolo, AaronCurry, Philip-Lorca diCorcia, Mark Hagen, Gregor Hildebrandt,Erik Lindman, Taryn Simon, Ida Tursic&Wilfried Mille, Liu Wei; àl’étage, le solo de Sergey Bratkov, Chapiteau Moscow, porte surune part on ne peut plus dramatiquement clownesque de lacapitale russe, tandis qu’en autre solo, Semyon Faibisovichdresse en peinture, après usage de photos de téléphones porta-bles, des portraits de Moscou et des Moscovites.


6 Les galeries SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

A.L.I.C.E.Interieurs. Oeuvres de Pica Pica.‣ Du 24·01 au 01·03. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxel-les - 02 513 33 07 - www.alicebxl.com

ABCMichel Smolders. Sculptures etdessins. ‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma.au S. de 10h30 à 12h30 et de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Catherine BastideConstellation of Forms & Proces-ses. Carte Blanche à Amélie Laplan-che, avec Manuel Burgener, LornaMacintyre et Freek Wambacq.

‣ Jusqu'au 19·01. Du Ma. au S. de11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 -1000 Bruxelles - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

dépendanceOscar Tuazon. Sculptures.‣ Jusqu'au 28·02. Du Me. au V. de14 à 18h, le S. de 12 à 18h ou surrdv.URue du Marché aux Porcs 4 -1000 Bruxelles - 02 217 74 00 - www.de-pendance.be

Emilie DujatSois sage, ô ma douleur... Oeuvresde Jean-Marc De Pelsemaeker.‣ Jusqu'au 20·01. Les J. et V. de 11à 17h, le S. de 11 à 18h et le D. de 11à 16h ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galerieliber-tine.com

Espace BlancheDe Temps d'Espace. Peintures deMichel Bocart. ‣ Jusqu'au 03·02.Du L. au D. de 14 à 18h (présencede l'artiste les S. et D.).URue Marché au Charbon 3 -1000 Bruxelles - 02 510 01 41 - www.es-paceblanche.be

Galerie 2016 & MiraFabienne Claesen. Sculptures encéramique. ‣ Jusqu'au 17·02. Du J.au D. de 13 à 18h.Suite Mahler, 2012. Peintures de

Patricia Kinard. ‣ Jusqu'au 17·02.Du J. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Gladstone GallerySzindbád. Peintures et dessins deVictor Man. ‣ Du 19·01 au 02·03.Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S. de12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles-02 513 35 31 - www.gladstonegal-lery.com

J. Bastien-ArtUn monde en quatre dimensions.Architecte visionnaire et dessina-teur renommé, Luc Schuiten tra-vaille depuis de nombreuses an-nées à imaginer le futur de nos vil-les. Résolument engagé dans unepensée écologique, il imagine lamutation de grandes cités. Pourcette expo, il s'agira de Shangai.‣ Jusqu'au 20·01. Du Ma. au S. de11 à 18h30, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxel-les - 02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Keitelman GalleryResonance. Photos de Lisette Mo-del. ‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. auS. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangal-lery.com

Meessen De ClercqLieven De Boek, Adam Henry,Hreinn Fridfinnsson. ‣ Jusqu'au16·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h,gratuit.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessende-clercq.com

MH GalleryGenre Humain. Sculptures d'AgnèsBaillon, peintures et dessins de Mi-chel Thuns. ‣ Jusqu'au 18·02. Du J.au L. de 11 à 18h sauf le D. de 10 à13h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -02 611 51 70 ou 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

MOT InternationalTomas Bernardet. ‣ Jusqu'au19·01. Du Me. au S. de 11 à 18h ousur rdv.Ur. Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.org

Patrick Derom GalleryWinter Selection. Oeuvres dePierre Alechinsky, Pol Bury, Fer-nand Khnopff, Gustav Klimt, WalterLeblancLéon Spilliaert, Camiel VanBreedam... ‣ Jusqu'au 26·01. Du J.au S. de 10h30 à 18h30 ou sur rdv.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pierre HalletSerge Finschi et Dominique Go-blet. Les dessins de Serge Finschicôtoient des travaux de DominiqueGoblet, artiste reconnnu pour sonunivers narratif tant dans le do-maine de la BD alternative quedans son oeuvre purement graphi-que. ‣ Jusqu'au 06·02. Du Ma. auS. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehal-let.com

Sorry We're ClosedA Naked Eye On A Welldressed Lie.Peintures de Michael Kvium.‣ Jusqu'au 10·03. Uniquement surrdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles-0478 35 42 13 - www.sorrywere-closed.com

SynthèseEstampes. Sélection d'estampes deRenaud Allirand, René Galassi, Na-thalie Grall, David Lynch, MartinMüller-Reinhard, Annie Polak etSalvador Dali. ‣ Jusqu'au 16·02.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenDistance, M > B’. Oeuvres de KrisVan Dessel. ‣ Jusqu'au 23·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryMagic Circus. Dans les photos deKristian Schuller, le cirque sert dedécor à des histoires imaginaires

où des silhouettes féminines colo-rées côtoient des clowns ou des élé-phants. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma.au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Expositioncollective. ‣ Jusqu'au 25·01. Du L.au V. de 14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 -1040 Bruxelles - 02 735 52 12 - www.ar-tiscope.be

QuadriL'Ange et le Labyrinthe. Points etlignes sur plans de Véra Molnar.‣ Jusqu'au 02·02. Les V. et S. de 14

à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianUne place sur la terre. Photo, vi-déo, néons... de Marie José Burki.‣ Jusqu'au 09·02. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 -1050 Bruxelles - 02 512 92 95 - www.ba-ronianfrancey.com

Almine RechOlga Forever !. Oeuvres de Fran-cesco Vezzoli. ‣ Jusqu'au 02·02.Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

Sacré Ben qui frappe encore !

Une exposition Ben est un plaisir garanti.Celui d’y retrouver un artiste et sa façon bienparticulière de tordre le cou aux idées toutesfaites, comme aux slogans cousus de fil blanc.Ben frappe là où on ne l’attend pas, qu’il vousadresse ses longues lettres mensuelles d’échoset invectives ou qu’il vous invite en son salon àmalices par galerie interposée. Fidèles l’un àl’autre, Ben et la Galerie parisienne Lara Vincyen rajoutent une couche cette fois encore et cen’est pas triste ! En 1983, il en avait reconvertila façade entière en mur Ben sans temps mort.Cette fois, c’est tout l’intérieur du lieu dont il apris possession, sous label exclusif “Je ne suispas fou”. C’est à deux pas des BeauxArts deParis, hautlieu de Mai 68, et Ben, qui enrelaya les idées avec le Group Zéro, apprécie lequartier. Point de nostalgie pour autant, le Ben2013 est bien de son temps et ses charges, sesdoses d’humour concernent et invectivent nostravaux et jours les plus actuels. Libertairedéclaré, Ben a, de tout temps, eut soif deliberté. Et qui lui donnerait tort ? D’année enannée, il l’a clamé en des performances tenues

à deux pas de chez lui, Villa Arson, à Nice. Toutun mur de photos nous en ravive l’esprit. Celava de récriminations telles “Art ringard” à“Dénoncezles tous les artistes d’artcontemporain les fumistes”, regard et sourire enembuscade. Ailleurs, voici ses peinturesécritures : “J’aime tout écrire” (qui pour endouter ?), “Je suis fou à lier” (et pourquoidonc ?), “La liberté de regarder une femmepasser” (et comment !). Ben faisant farine detout à son moulin à délires, il a réalisé desboîtes objets genre “La vie ne s’arrête jamais”,et même des Tshirts frappés de sa marque defabrique. Et puis, ses phrases flambeaux : “Laliberté de voir rouge” ou “La liberté de… sejuger”. Clou de la démonstration ambiante, uncaddy motorisé… à découvrir sur place !(R.P.T.)

UGalerie Lara Vincy, 47 rue de Seine, 75006Paris. Jusqu’au 16 février. Infos : 01.43.26.72.51et www.laravincy.com.

UParis en 1h22 avec Thalys : www.thalys.com

Surprises

COUR

TESY

GALERIELARA

VINC

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Peinture en relief

C’est une première pour la Belgique que ce solo de l’artisteJaponais Keisuke Matsuura (1970, Japon – vit à Dusseldorf),dont la peinture est littéralement aimantée. Ses toiles seprésentent comme des monochromes dont l’intérêtprovient des multiples nuances qui se manifestent par zonesinformelles, alors que l’ensemble de la toile est ponctué depetits reliefs. L’artiste peint selon une méthode habituelle, àl’huile ou à l’acrylique et avec des pigments; mais il a mis aupoint un processus particulier, qui consiste à intégrer descercles métalliques qui interviennent à la manière d’uneconstellation, et structurent le travail en imposant desaspérités. Traité de la sorte, le support peut prendre uneallure de territoire un peu lunaire, sur lequel, trèssubtilement, ombres et luminosités amènent leschatoiements les plus imprévisibles, qui animent ainsi lasurface. Cependant, la particularité la plus efficace et la plusnovatrice, qui procure aux œuvres une allure unique, n’estpas cellelà ! En effet, l’artiste fait intervenir, grâce à laprésence du métal, des aimants dont la propriété estd’attirer. Et ceuxci ont un effet que l’on pourra qualifier demagique, tant ils interviennent finalement sur les matièreschromatiques, dès lors partiellement incontrôlables. Elles sedéfinissent alors en zones nuancées, avec auras et autresconcentrations ou relâchements, et deviennent des plagesmouvantes à des degrés très divers. (C.L.)

UKeisuke Matsuura. Jiba. Peintures récentes. Stephane SimoensContemporary Fine Art, 7, Golvenstraat, 8300 Knokke. Jusqu’au4 février. Expo ouverte le weekend.

Aimanté

K.MAT

SUUR

A–CO

URTESY

S.SIMOE

NSCO

NTEM

PORA

RYFINE

ART

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle :Gilles Milecan et Camille de Marcilly.Réalisation :IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable : Fran-

çois le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens.Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).


7Les galeriesSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

Keitelman GalleryResonance. Photos de Lisette Mo-del. ‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. auS. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangal-lery.com

Meessen De ClercqLieven De Boek, Adam Henry,Hreinn Fridfinnsson. ‣ Jusqu'au16·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h,gratuit.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessende-clercq.com

MH GalleryGenre Humain. Sculptures d'AgnèsBaillon, peintures et dessins de Mi-chel Thuns. ‣ Jusqu'au 18·02. Du J.au L. de 11 à 18h sauf le D. de 10 à13h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -02 611 51 70 ou 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

MOT InternationalTomas Bernardet. ‣ Jusqu'au19·01. Du Me. au S. de 11 à 18h ousur rdv.Ur. Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.org

Patrick Derom GalleryWinter Selection. Oeuvres dePierre Alechinsky, Pol Bury, Fer-nand Khnopff, Gustav Klimt, WalterLeblancLéon Spilliaert, Camiel VanBreedam... ‣ Jusqu'au 26·01. Du J.au S. de 10h30 à 18h30 ou sur rdv.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pierre HalletSerge Finschi et Dominique Go-blet. Les dessins de Serge Finschicôtoient des travaux de DominiqueGoblet, artiste reconnnu pour sonunivers narratif tant dans le do-maine de la BD alternative quedans son oeuvre purement graphi-que. ‣ Jusqu'au 06·02. Du Ma. auS. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehal-let.com

Sorry We're ClosedA Naked Eye On A Welldressed Lie.Peintures de Michael Kvium.‣ Jusqu'au 10·03. Uniquement surrdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles-0478 35 42 13 - www.sorrywere-closed.com

SynthèseEstampes. Sélection d'estampes deRenaud Allirand, René Galassi, Na-thalie Grall, David Lynch, MartinMüller-Reinhard, Annie Polak etSalvador Dali. ‣ Jusqu'au 16·02.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenDistance, M > B’. Oeuvres de KrisVan Dessel. ‣ Jusqu'au 23·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryMagic Circus. Dans les photos deKristian Schuller, le cirque sert dedécor à des histoires imaginaires

où des silhouettes féminines colo-rées côtoient des clowns ou des élé-phants. ‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma.au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeWomen’s Roundabout. Expositioncollective. ‣ Jusqu'au 25·01. Du L.au V. de 14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 -1040 Bruxelles - 02 735 52 12 - www.ar-tiscope.be

QuadriL'Ange et le Labyrinthe. Points etlignes sur plans de Véra Molnar.‣ Jusqu'au 02·02. Les V. et S. de 14

à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianUne place sur la terre. Photo, vi-déo, néons... de Marie José Burki.‣ Jusqu'au 09·02. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 -1050 Bruxelles - 02 512 92 95 - www.ba-ronianfrancey.com

Almine RechOlga Forever !. Oeuvres de Fran-cesco Vezzoli. ‣ Jusqu'au 02·02.Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue de l'Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

Peinture en relief

C’est une première pour la Belgique que ce solo de l’artisteJaponais Keisuke Matsuura (1970, Japon – vit à Dusseldorf),dont la peinture est littéralement aimantée. Ses toiles seprésentent comme des monochromes dont l’intérêtprovient des multiples nuances qui se manifestent par zonesinformelles, alors que l’ensemble de la toile est ponctué depetits reliefs. L’artiste peint selon une méthode habituelle, àl’huile ou à l’acrylique et avec des pigments; mais il a mis aupoint un processus particulier, qui consiste à intégrer descercles métalliques qui interviennent à la manière d’uneconstellation, et structurent le travail en imposant desaspérités. Traité de la sorte, le support peut prendre uneallure de territoire un peu lunaire, sur lequel, trèssubtilement, ombres et luminosités amènent leschatoiements les plus imprévisibles, qui animent ainsi lasurface. Cependant, la particularité la plus efficace et la plusnovatrice, qui procure aux œuvres une allure unique, n’estpas cellelà ! En effet, l’artiste fait intervenir, grâce à laprésence du métal, des aimants dont la propriété estd’attirer. Et ceuxci ont un effet que l’on pourra qualifier demagique, tant ils interviennent finalement sur les matièreschromatiques, dès lors partiellement incontrôlables. Elles sedéfinissent alors en zones nuancées, avec auras et autresconcentrations ou relâchements, et deviennent des plagesmouvantes à des degrés très divers. (C.L.)

UKeisuke Matsuura. Jiba. Peintures récentes. Stephane SimoensContemporary Fine Art, 7, Golvenstraat, 8300 Knokke. Jusqu’au4 février. Expo ouverte le weekend.

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8 Les galeries SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

Au fil des jours et surtout des nuits

En vitrine de La Charcuterie, une bellephotographie donne le ton de l’exposition duFrançais Alexandre Causin. Deux amoureuxdans une porte cochère fument une cigaretteen regardant la neige tomber. Le bar tout àcôté, où ils vont certainement retourner,annonce des heures d’ouverture jusqu’à3 heures du matin et une programmation bienfournie : “Café, music (sic), expo”. À voir lesimages de ce qui s’apparente plutôt à unjournal photographique, nul doute que cesactivités conviennent bien au photographe età la bande de copains qu’il semble ne pasquitter de jour comme de nuit.Sous l’ intitulé “Je suis été”, nous retrouvonsd’image en image, des garçons et des fillesentre trentaine avec mômes et quarantainebien arrosée. Ça sent la fête, mais pas lebeuverie; c’est plein de légèreté et on ne peuts’empêcher de penser aux films de JacquesDemy. Avec d’un côté, une vie presque rêvéetelle que la chante Deneuve dans lesDemoiselles de Rochefort “Mais le temps,mon ami, pour moi c’est de l’amour, c’est rire,c’est chanter…” et d’un autre côté des éclairsde lucidité, un retour de réalité pas toute rose.En l’occurrence chez Causin, et pourprolonger la métaphore cinématographique,ce sont des images du “décor” bruxellois dansses aspects le plus technocratique.L’architecture sommaire de la tour quidéfigure le Sablon, l’ambiance nocturne debureaux vus de l’extérieur ou encore, un peuplus loin à Asse, la très cafardeuse“Schappenbaan”.Cette sélection convient bien à cette galerieprovisoire dirigée par Cosmos Cosmos, uneagence de production et de diffusion pour lesarts plastiques qui considère qu’“ il est

essentiel d’aborder l’art contemporain defaçon ludique et de le rendre accessible àtous”. En effet, on ne se prend pas la tête enparcourant ce qui au départ, comme en attestele site de l’artiste, s’avère être surtout unechronique d’une vie urbaine plutôtbourgeois/bohème. Ce que l’on en retient,c’est moins un style au sens esthétique qu’ausens “art de vivre”. Causin écrit avec sa vie,plus qu’il n’écrit sa vie. On est là dans ce que laphoto numérique apporte de nouveau etd’intéressant, à savoir de l’existence et dusouvenir partagé en direct à la façon deréseaux sociaux. De la photographie pourattester non seulement, selon le mot deBarthes, que “cela a été”, mais pourparaphraser le titre, que “je” suis parce quej’en ai été.JeanMarc Bodson

UAu numéro 16 de l’avenue Paul Dejaer àSaintGilles, une magnifique charcuterieardennaise datant du 19ème siècle a reçu son avisde classement par la commune. Jusqu’à larénovation du bâtiment prévue en 2014, CosmosCosmos se propose de faire vivre ce lieu délaissé.Au programme : des expositions temporaires, desateliers créatifs et des événements dans unedynamique de croisement des publics et desdisciplines.

U“Je suis été” photographies d’Alexandre Causin.Bruxelles, La Charcuterie, avenue Paul Dejaer, 16.Jusqu’au 28 janvier, lundi et mercredi à samedi de12h à 18h. Rens. : www.cosmoscosmos.be

UÀ noter qu’un catalogue sous forme demagazine en édition limitée de 28 exemplaires aété publié expressément pour l’exposition

Photographie

ALEXAN

DRECA

USIN

Artfiler GalleryVérin. Peintures. ‣ Jusqu'au30·01. Du Me. au S. de 10 à 13het de 14 à 19h.UAvenue Louise 327 - 1050 Bruxelles -02 646 05 80

Arthus GalleryBoundaries - Edge of Silence.Photos de Jörg Bräuer. ‣ Jusqu'au26·01. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 11 à 18h30 ou surrdv.URue Simonis 33 - 1050 Bruxelles -02 544 07 25 - www.arthusgallery.com

Box GalerieVol à tire d'yeux. Photos de l'ar-tiste mexicaine Graciela Iturbide.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezPaul Schrobiltgen et Marek Wy-rzykowski. Peintures. ‣ Jusqu'au02·02. Du J. au S. de 14 à 18h30ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 -1050 Bruxelles - 02 215 82 05 -www.galeriedidierdevillez.be

Elaine Levy ProjectJ'aime la chatte. Peintures deJean-Xavier Renaud. ‣ Jusqu'au16·02. Du J. au S. de 14 à 19h ousur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevypro-ject.com

Feizi GalleryCheap Body. Oeuvres de Qin Ga.‣ Jusqu'au 06·04. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue de l'Abbaye 8b - 1050 Bruxelles-02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergPascal Courcelles. Peintures.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 14 à 19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 -1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d'YsDUO. Dessins de Anya-BelyatGiunta et Oana Cosug, lauréatesdu Prix de la Biennale Internatio-nale de Dessin de Namur 2012.‣ Jusqu'au 17·02. Du J. au S. de14 à 18h, le D. de 11 à 15h ou surrdv.URue de l'Arbre Bénit 84 -1050 Bruxelles - 0499 22 57 66 -www.galeriedys.com

Galerie Martine EhmerTwi-Light of Colors. Art urbain,par JonOne. ‣ Du 21·01 au 23·02.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles-0473 59 02 85 - www.martineeh-mer.com

Jozsa GalleryEspace Jeux. Oeuvres de LaurenceSkivée. ‣ Jusqu'au 09·03. Du J.au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxel-les - 0478 48 77 09 - www.jozsagal-lery.com

Nathalie ObadiaSpanning Time. Peintures deBrenna Youngblood. ‣ Jusqu'au09·03. Du Ma. au V. de 10 à 18h,

le S. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 -1050 Bruxelles - 02 648 14 05 -www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenSam Moyer & Elaine Cameron-Weir. ‣ Jusqu'au 23·02. Du Ma.au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles-02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Sébastien Ricou GalleryVeil of the invisible one. Oeuvres

de Manor Grunewald. ‣ Jusqu'au26·01. Du J. au S. de 12 à 18h30ou sur rdv.URue Souveraine 54 - 1050 Bruxelles -02 350 71 31 - www.ricougallery.com

Xavier HufkensExposition collective. Oeuvres deTommy Hartung, Jay Heikes, Al-fred Leslie, Sarah Lucas, LutherPrice, Brie Ruais et Ryan Sullivan.‣ Jusqu'au 09·02. Du Ma. au S.

de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 -1050 Bruxelles - 02 639 67 30 -www.xavierhufkens.com

XXL ART on Waterloo 503En marge de l'Ecole de Nice.Oeuvres d'Arman, Ben, Sosno,Vennet, Christo, Viallat, Chubac...‣ Du 24·01 au 16·03. Du J. au S.

de 14 à 18h.UChaussée de Waterloo 503 -1050 Bruxelles - 0472 45 81 49

Aeroplastics ContemporaryFearless Realism. Peintures ré-centes de Till Rabus. ‣ Du 24·01au 16·03. Du Ma. au V. de 11 à18h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Les non-dupes errent. Dessins ré-

cents de Dennis Scholl. ‣ Du24·01 au 16·03. Du Ma. au V. de11 à 18h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneMarques de Pierre. Oeuvres deRoberto Kusterle. ‣ Jusqu'au16·02. Du Me. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 -1060 Bruxelles - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectSymptoms of Nervosities.Oeuvres de Kristof Kintera.‣ Jusqu'au 16·02. Du J. au S. de12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

Galerie Arielle d'HauterivesMantras. Oeuvres de Muriel deCrayencour. ‣ Jusqu'au 24·02.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles-0477 70 02 32 - www.arielledhauteri-ves.be

Le Salon d'ArtIci et là. Dessins et peinturesd'Anne Desobry. ‣ Jusqu'au02·03. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarVisions. Exposition collective.Oeuvres de Miroslav Tichý, Maï-mouna Guerresi, Max Neumann,Bernadette Prédair, Karl Wald-mann... ‣ Jusqu'au 02·02. DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 -1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachGérard Alary. Peintures. ‣ Du24·01 au 30·03. Du J. au S. de 11à 13h et de 14 à 19h, le Me. surrdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievalerie-bach.com

RossicontemporaryPetits trucs pour beaux tricots.Oeuvres de Lionel Vinche.‣ Jusqu'au 26·01. Les J. et V. de13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.Still Lifes, Sometimes Repeated.Oeuvres de Lisa Blas. ‣ Jusqu'au26·01. Détails pratiques ci-des-sus.Traité de Fauconnerie. Oeuvresde Dialogist-Kantor. ‣ Jusqu'au26·01. Détails pratiques ci-des-sus.URivoli Building - Chaussée deWaterloo 690 - 1180 Bruxelles -0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenCatherine Minala “Brussel mybelle” et Maciej Burgielski“Sandwiches From Brussels”.Bruxelles: ils y vivent, ils la pho-tographient. Les deux artistes of-

frent leurs regards, non pas sur la“capitale de l'Europe”, mais biensur une ville particulière, tellequ'ils la perçoivent. ‣ Du 23·01au 24·02. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Maurits Ringoot. Gravures.‣ Jusqu'au 23·02. Le Me. de 15 à18h et le S. de 14 à 17h en pré-sence de l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Brai-ne-l'Alleud - 02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BJean-Christophe Geluck. Peintu-res. ‣ Du 19·01 au 03·02. Les S.et D. de 14 à 18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiInSides. Oeuvres de Lore Rabautet Frank Depoorter. ‣ Du 19·01au 23·02. Du Me. au V. de 14 à19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 -6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

THUINAntécédence / Galerie EphémèreJE est NOUS. Oeuvres d'André Fro-mont, Christian Grenier et FredMichiels. ‣ Jusqu'au 20·01. DuMe. au D. de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Diale Colas 5 - 6530 Thuin -071 51 00 60

LIÈGELIÈGENadja VilenneExposition collective. Oeuvres deCapitaine Lonchamps, SophieLangohr, Pol Pierart et ValerieSonnier. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPACEBates Motel. En prenant commepoint de départ le célèbre filmd'Hitchcock, “Psychose”, l'exposouligne les inspirations commu-nes et jeux d'influence entre ci-néma de genre et art contempo-rain. Avec des oeuvres de CathyAlvarez, Pascal Bernier, XavierNoiret-Thomé, Emilia Ukkonen,Sophie Langohr, Patrick Guns...‣ Jusqu'au 17·02. Du V. au D. de15 à 17h ou sur rdv.UEn Féronstrée 116 - 4000 Liège -0485 56 63 90 - www.space-collec-tion.org

ANVERSANTWERPENFifty One Fine Art PhotographySleeping Beauties. La nouvellesérie de Friederike von Rauch.

‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Micheline SzwajcerVintage Discounter. Oeuvres deFrançois Curlet. ‣ Jusqu'au26·01. Du Ma. au V. de 10 à18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Tim Van Laere GalleryBeing Here. Oeuvres de Fred Ber-voets, Armen Eloyan, Gelitin,Adrian Ghenie, Kati Heck, Jona-than Meese, Peter Rogiers, RinusVan de Velde et Aaron van Erp.‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen-03 257 14 17 - www.timvanlaeregal-lery.com

Zeno X GalleryHommage à Raoul De Keyser.‣ Jusqu'au 26·01. Du Me. au S.de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 -2000 Antwerpen - 03 216 38 88 -www.zeno-x.com

ZANDHOVEN7S Art GalleryVenus in zwart & wit. Photosd'Andre Brito. ‣ Jusqu'au 25·01.Du L. au J. de 11h30 à 19h, le V.jusqu'à 22h.ULangestraat 219 - 2240 Zandhoven -03 385 88 64 - www.7sgallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

ROULERSGalerie Negen Punt NegenXavier Noiret-Thomé.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 10 à 17h, les S. et D. de 13 à17h.USt Amandstraat - 8800 Roulers -05 121 2012 - www.noiretthome.com

FLANDRE ORIENTALE

AALSTGalerie C. De VosNo discour. Dessins et peinturesd'Alex Michels. ‣ Jusqu'au09·02. Les V. et S. de 14 à 18h, leD. de 10h30 à 13h30 ou sur rdv.UOude Gentbaan 295 - 9300 Aalst -053 41 37 89 ou 0476 98 49 97www.galcdevos.be

GENTFortlaan 17Office Paintings. Oeuvres de Jac-ques Charlier. ‣ Jusqu'au 26·01.Du Me. au V. de 14 à 18h, le S. de12 à 18h et le D. 02-12 de 11 à18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent -09 222 00 33www.fortlaan17.com

VéraMolnar

L’invitationest double, àla lecture et àla visite, carun ouvragecontenantune nouvelled’IsabelleBielecki avec

des photos dédaléennes prise à Chartres par Véra Molnar,peintre, est publié dans le cadre de l’exposition de cettedernière en la galerie Quadri. Le texte est une nouvelle, unrécit poétique surprenant, tout en douceur et en sensibilité.Vera Molnar, dont les travaux abstraits tiennent, pour lescaractériser globalement, de l’abstraction géométrique, estl’une des artistes les plus importantes en son domaine.Travaillant dans la rigueur et la souplesse, dans la recherchede variations de formes et d’agencements, elle a, très tôt,appuyé ses recherches sur des principes mathématiques ettouché instinctivement aux algorithmes. Pionnière dans l’artassisté par ordinateur dès les années 1960, elle poursuit uneœuvre picturale dont la base reste le dessin. Les programmesappliqués lui permettent de varier les combinaisons deformes et de faire intervenir le mouvement dans unefixation toujours proche de la déstabilisation. Mais le filauquel tient l’équilibre n’est pas si fragile que ça !L’exposition, à l’exception de deux œuvres des années 1980,porte sur des peintures récentes, réalisées à la main ou àl’imprimante, qui montrent la fraîcheur d’une jeune artistede 89 ans ! Se basant souvent sur le carré, elle glissevolontiers vers des formes inventées et apprécie les faussesrépétitions, y compris de lignes accumulées. Ses œuvres sontdes géométries dynamiques. (C.L.)

UL’angle et le Labyrinthe. Texte Isabelle Bielecki. Photo VéraMolnar. 56 p. Tirage limité à 153 ex. avec tirage de Tête. Ed.Quadri. Véra Molnar. Points&lignes sur plans. Peintures, dessins etimpressions. Galerie Quadri, 105 av Reine Marie Henriette, 1190Bruxelles. Jusqu’au 2 février. Vendredi et samedi de 14h à 18h etsur rdv. Infos : www.galeriequadri.be.

Le livre de la semaine

QUAD

RIMMXIII


9Les galeriesSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

frent leurs regards, non pas sur la“capitale de l'Europe”, mais biensur une ville particulière, tellequ'ils la perçoivent. ‣ Du 23·01au 24·02. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Maurits Ringoot. Gravures.‣ Jusqu'au 23·02. Le Me. de 15 à18h et le S. de 14 à 17h en pré-sence de l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Brai-ne-l'Alleud - 02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BJean-Christophe Geluck. Peintu-res. ‣ Du 19·01 au 03·02. Les S.et D. de 14 à 18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiInSides. Oeuvres de Lore Rabautet Frank Depoorter. ‣ Du 19·01au 23·02. Du Me. au V. de 14 à19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 -6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

THUINAntécédence / Galerie EphémèreJE est NOUS. Oeuvres d'André Fro-mont, Christian Grenier et FredMichiels. ‣ Jusqu'au 20·01. DuMe. au D. de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Diale Colas 5 - 6530 Thuin -071 51 00 60

LIÈGELIÈGENadja VilenneExposition collective. Oeuvres deCapitaine Lonchamps, SophieLangohr, Pol Pierart et ValerieSonnier. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPACEBates Motel. En prenant commepoint de départ le célèbre filmd'Hitchcock, “Psychose”, l'exposouligne les inspirations commu-nes et jeux d'influence entre ci-néma de genre et art contempo-rain. Avec des oeuvres de CathyAlvarez, Pascal Bernier, XavierNoiret-Thomé, Emilia Ukkonen,Sophie Langohr, Patrick Guns...‣ Jusqu'au 17·02. Du V. au D. de15 à 17h ou sur rdv.UEn Féronstrée 116 - 4000 Liège -0485 56 63 90 - www.space-collec-tion.org

ANVERSANTWERPENFifty One Fine Art PhotographySleeping Beauties. La nouvellesérie de Friederike von Rauch.

‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Micheline SzwajcerVintage Discounter. Oeuvres deFrançois Curlet. ‣ Jusqu'au26·01. Du Ma. au V. de 10 à18h30, le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Tim Van Laere GalleryBeing Here. Oeuvres de Fred Ber-voets, Armen Eloyan, Gelitin,Adrian Ghenie, Kati Heck, Jona-than Meese, Peter Rogiers, RinusVan de Velde et Aaron van Erp.‣ Jusqu'au 26·01. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen-03 257 14 17 - www.timvanlaeregal-lery.com

Zeno X GalleryHommage à Raoul De Keyser.‣ Jusqu'au 26·01. Du Me. au S.de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 -2000 Antwerpen - 03 216 38 88 -www.zeno-x.com

ZANDHOVEN7S Art GalleryVenus in zwart & wit. Photosd'Andre Brito. ‣ Jusqu'au 25·01.Du L. au J. de 11h30 à 19h, le V.jusqu'à 22h.ULangestraat 219 - 2240 Zandhoven -03 385 88 64 - www.7sgallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

ROULERSGalerie Negen Punt NegenXavier Noiret-Thomé.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 10 à 17h, les S. et D. de 13 à17h.USt Amandstraat - 8800 Roulers -05 121 2012 - www.noiretthome.com

FLANDRE ORIENTALE

AALSTGalerie C. De VosNo discour. Dessins et peinturesd'Alex Michels. ‣ Jusqu'au09·02. Les V. et S. de 14 à 18h, leD. de 10h30 à 13h30 ou sur rdv.UOude Gentbaan 295 - 9300 Aalst -053 41 37 89 ou 0476 98 49 97www.galcdevos.be

GENTFortlaan 17Office Paintings. Oeuvres de Jac-ques Charlier. ‣ Jusqu'au 26·01.Du Me. au V. de 14 à 18h, le S. de12 à 18h et le D. 02-12 de 11 à18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent -09 222 00 33www.fortlaan17.com

VéraMolnar

L’invitationest double, àla lecture et àla visite, carun ouvragecontenantune nouvelled’IsabelleBielecki avec

des photos dédaléennes prise à Chartres par Véra Molnar,peintre, est publié dans le cadre de l’exposition de cettedernière en la galerie Quadri. Le texte est une nouvelle, unrécit poétique surprenant, tout en douceur et en sensibilité.Vera Molnar, dont les travaux abstraits tiennent, pour lescaractériser globalement, de l’abstraction géométrique, estl’une des artistes les plus importantes en son domaine.Travaillant dans la rigueur et la souplesse, dans la recherchede variations de formes et d’agencements, elle a, très tôt,appuyé ses recherches sur des principes mathématiques ettouché instinctivement aux algorithmes. Pionnière dans l’artassisté par ordinateur dès les années 1960, elle poursuit uneœuvre picturale dont la base reste le dessin. Les programmesappliqués lui permettent de varier les combinaisons deformes et de faire intervenir le mouvement dans unefixation toujours proche de la déstabilisation. Mais le filauquel tient l’équilibre n’est pas si fragile que ça !L’exposition, à l’exception de deux œuvres des années 1980,porte sur des peintures récentes, réalisées à la main ou àl’imprimante, qui montrent la fraîcheur d’une jeune artistede 89 ans ! Se basant souvent sur le carré, elle glissevolontiers vers des formes inventées et apprécie les faussesrépétitions, y compris de lignes accumulées. Ses œuvres sontdes géométries dynamiques. (C.L.)

UL’angle et le Labyrinthe. Texte Isabelle Bielecki. Photo VéraMolnar. 56 p. Tirage limité à 153 ex. avec tirage de Tête. Ed.Quadri. Véra Molnar. Points&lignes sur plans. Peintures, dessins etimpressions. Galerie Quadri, 105 av Reine Marie Henriette, 1190Bruxelles. Jusqu’au 2 février. Vendredi et samedi de 14h à 18h etsur rdv. Infos : www.galeriequadri.be.

Le livre de la semaine

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10 Adjugé! SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 11Adjugé!SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

PommardIl y avait, cemardi, à Drouot,une vente devieux vins, parfois, récents,souvent, en trèsgrande majoritéfrançais et fréquemment partis à très bonscomptes. Ce futle cas pour unesuite de six bouteilles de Pommard Hospicesde Beaune de2004, mis enbouteille par Albert Bichot. Lelot est parti dansses estimations à

120 € plus frais. Aux Hospices on les vend entre 60 et 80 € la pièce.

120 €

DROU

OT

Événement

Découverte d’un Memling

h Un Christ en majesté vient de sortiret apparaît sur le marché à New Yorkle 31 janvier chez Sotheby’s.

h Quelques autres points d’orgue à laclé, question de se pâmer.

LES VENTES DE FIN JANVIER À NEW YORK, chezSotheby’s et Christie’s, sont des moments majeurspour les amateurs de tableaux, sculptures et dessinsanciens. C’est là, comme en juillet à Londres, quesortent les chefsd’œuvre les plus importants del’année. Nous allons donc faire un petit tour desnouveautés – enfin, façon de parler – en restant surles tableaux.

Chez Sotheby’s d’abord, le défilé des notabilitéspicturales va débuter avec des artistes de la Renaissance, connus ou méconnus. L’un des plus célèbresartistes présentés ici le 31 janvier est BartolomeoVivarini, actif à Venise entre 1450 et 1491. Il laisseune “Madone à l’Enfant”, Lui posé sur un entablement et placés sur un fond d’or précédé d’un largedrapé rouge. Le panneau de 83 x 65 cm est annoncéentre 60 000 et 80 000 dollars. Ce tableau, commeplusieurs autres, provient d’un fond du Metropolitan Museum de New York, à qui il avait été offertaprès 1915. Le même Met’se sépare d’un panneauoffert en 1941 par George Blumenthal; c’est uneœuvre de très belle facture du peintre florentinBicci di Lorenzo (13831452). On y voit en unesainte conversation, sur fond d’or à nouveau, la“Madone et l’Enfant sur un trône, entre saint Mathieu et saint François”. Cette fois, l’œuvre de 113 x56 cm devrait se vendre entre 150 000 et 200 000dollars. Une composition espagnole sous forte influence flamande des années 1500 (elle aussi vendue par le Met’) fera la liaison avec l’un des moments privilégiés de cette vacation en nocturne. Ils’agit d’un “Christ bénissant”, glorieux et vu à micorps. C’est l’œuvre certaine, d’après la maison deventes, de l’un de nos meilleurs peintres, à savoirHans Memling (né vers 143040 et décédé à Brugesen 1494). Le tableau possède une histoire sûre jusqu’en 1854, quand il apparaît dans la successiond’un aristocrate turinois, le comte d’Arrache ouArâche (partie francophone du duché de Savoie,dont Turin était la capitale). Depuis une vente àDrouot en 1859, le panneau de 34 x 31 cm n’étaitjamais plus apparu nulle part. C’est donc une redécouverte importante. Le lot est estimé fort haut, entre un et un million et demi de dollars.

Sans être de moins belle qualité, on ne voit guèrepourquoi un tableau très proche dans sa conception mais, qui montre une Madone en adoration,peinte par Quentin Metsys (14661530), elle aussinimbée de gloire, vaut tellement moins. Le panneau de la Madone mesure 43 x 31 cm et n’estpourtant annoncé qu’entre 300 000 et 400 000dollars. C’est peutêtre là une opportunité pour lesmusées flamands, d’autant que ce sont des conservateurs du nord de notre pays qui ont confirmé l’attribution pour en faire un tableau autographe.

Notons encore la très belle œuvre de Pierre Brueghel le Jeune figurant les “Sept actes de Miséricorde”, qui provient de la collection Passavant etqui était chez le marchand londonien Richard

Green en 2004. Là le marteau devrait tomber entredeux et trois millions de dollars. Chez Christie’s, le30 janvier, on trouvera, en soirée, deux lots majeurs. Le premier est une petite toile de Chardin,qui montre une des scènes préférées de cet artisteintimiste français du règne de Louis XV. On y voitune jeune femme assise dans une cuisine en trainde broder. La toile ne mesure que 19 x 16 cm, mais

elle devrait trouver preneur entre trois et cinq millions de dollars.

Puis il y a en fin de dispersion une large vue duCampidoglio à Rome, peinte par Panini (16911765), sur une toile de 118 x 125 cm. L’estimationest de la même eau que le Chardin. Tout ceci se voitsur Internet aux noms des firmes anglaises.Ph. Fy.

SOTH

EBY’S

Ce “Christ bénissant” de HansMemling est LA redécou-verte de la saison de New York en tableaux anciens.Sotheby’s devrait trouver un amateur autour de troismillions de dollars.

YoussoupovChez Binocheet Giquello, àParis, le 14 décembre, onvendait unefoule de photographies anciennes, certaines à évocation militaire,d’autres sur lesRusses blancset d’autres tirées par des artistes célèbres.

Y figurait une très belle photo du princeYoussoupov, dédicacée de 1927 et faisantallusion à Raspoutine. Le lot a été vendu à4 000 €. On trouvait aussi une photod’Emil Langui (19031980), immortalisantdes flacons de laboratoires en 1928. Le document provenait de Van Hecke, directeurde la revue belge de surréalisme “Variété”.Langui fut le directeur du Palais des BeauxArts de Bruxelles. Son cliché a été vendu à500 €.

4 000 €

BINO

CHE&

GIQU

ELLO

Amitayus

Chez Sotheby’s à Paris, le 18 décembre dernier, prenait place une vente d’arts anciensasiatiques. L’un des plus hauts prix est tombésur une sculpture d’origine impériale, enbronze doré, figurant Amitayus. L’objet dataitde la dynastie Qing et a été adjugé au très jolimontant de 816 750 €.

816 750 €

SOTH

EBY’S


11Adjugé!SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

Événement

Découverte d’un Memling

h Un Christ en majesté vient de sortiret apparaît sur le marché à New Yorkle 31 janvier chez Sotheby’s.

h Quelques autres points d’orgue à laclé, question de se pâmer.

LES VENTES DE FIN JANVIER À NEW YORK, chezSotheby’s et Christie’s, sont des moments majeurspour les amateurs de tableaux, sculptures et dessinsanciens. C’est là, comme en juillet à Londres, quesortent les chefsd’œuvre les plus importants del’année. Nous allons donc faire un petit tour desnouveautés – enfin, façon de parler – en restant surles tableaux.

Chez Sotheby’s d’abord, le défilé des notabilitéspicturales va débuter avec des artistes de la Renaissance, connus ou méconnus. L’un des plus célèbresartistes présentés ici le 31 janvier est BartolomeoVivarini, actif à Venise entre 1450 et 1491. Il laisseune “Madone à l’Enfant”, Lui posé sur un entablement et placés sur un fond d’or précédé d’un largedrapé rouge. Le panneau de 83 x 65 cm est annoncéentre 60 000 et 80 000 dollars. Ce tableau, commeplusieurs autres, provient d’un fond du Metropolitan Museum de New York, à qui il avait été offertaprès 1915. Le même Met’se sépare d’un panneauoffert en 1941 par George Blumenthal; c’est uneœuvre de très belle facture du peintre florentinBicci di Lorenzo (13831452). On y voit en unesainte conversation, sur fond d’or à nouveau, la“Madone et l’Enfant sur un trône, entre saint Mathieu et saint François”. Cette fois, l’œuvre de 113 x56 cm devrait se vendre entre 150 000 et 200 000dollars. Une composition espagnole sous forte influence flamande des années 1500 (elle aussi vendue par le Met’) fera la liaison avec l’un des moments privilégiés de cette vacation en nocturne. Ils’agit d’un “Christ bénissant”, glorieux et vu à micorps. C’est l’œuvre certaine, d’après la maison deventes, de l’un de nos meilleurs peintres, à savoirHans Memling (né vers 143040 et décédé à Brugesen 1494). Le tableau possède une histoire sûre jusqu’en 1854, quand il apparaît dans la successiond’un aristocrate turinois, le comte d’Arrache ouArâche (partie francophone du duché de Savoie,dont Turin était la capitale). Depuis une vente àDrouot en 1859, le panneau de 34 x 31 cm n’étaitjamais plus apparu nulle part. C’est donc une redécouverte importante. Le lot est estimé fort haut, entre un et un million et demi de dollars.

Sans être de moins belle qualité, on ne voit guèrepourquoi un tableau très proche dans sa conception mais, qui montre une Madone en adoration,peinte par Quentin Metsys (14661530), elle aussinimbée de gloire, vaut tellement moins. Le panneau de la Madone mesure 43 x 31 cm et n’estpourtant annoncé qu’entre 300 000 et 400 000dollars. C’est peutêtre là une opportunité pour lesmusées flamands, d’autant que ce sont des conservateurs du nord de notre pays qui ont confirmé l’attribution pour en faire un tableau autographe.

Notons encore la très belle œuvre de Pierre Brueghel le Jeune figurant les “Sept actes de Miséricorde”, qui provient de la collection Passavant etqui était chez le marchand londonien Richard

Green en 2004. Là le marteau devrait tomber entredeux et trois millions de dollars. Chez Christie’s, le30 janvier, on trouvera, en soirée, deux lots majeurs. Le premier est une petite toile de Chardin,qui montre une des scènes préférées de cet artisteintimiste français du règne de Louis XV. On y voitune jeune femme assise dans une cuisine en trainde broder. La toile ne mesure que 19 x 16 cm, mais

elle devrait trouver preneur entre trois et cinq millions de dollars.

Puis il y a en fin de dispersion une large vue duCampidoglio à Rome, peinte par Panini (16911765), sur une toile de 118 x 125 cm. L’estimationest de la même eau que le Chardin. Tout ceci se voitsur Internet aux noms des firmes anglaises.Ph. Fy.

SOTH

EBY’S

Ce “Christ bénissant” de HansMemling est LA redécou-verte de la saison de New York en tableaux anciens.Sotheby’s devrait trouver un amateur autour de troismillions de dollars.


12 Le marché SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

l Exposition

Un air de Brafa off

h Mendes expose chez Meeùs, enface de l’église des Minimes, enconcomitance avec la Brafa. Pascontre elle, mais dans samouvance.

DEPUIS HIER ET JUSQU’AU 26 JANVIER, lagalerie “Jadis et Naguère”, animée depuisquelques lustres (à bougies, c’est plus joli),par Christian de Meeùs, on peut admirerune très belle exposition de tableaux anciens amenés là de manière bien temporaire par le marchand parisien Philippe Esteves Mendes. Nous sommes donc en pleinSablon, en surrégime d’activités grâce à laBruneaf hivernale. En y ajoutant la Brafa,qui draine beaucoup de monde, cela offredes opportunités de conclure des affaires.

Philippe Mendes n’est pas un inconnu enterres belges, puisqu’il a déjà participéquatre fois à la Brafa. C’est une manifestation qu’il affectionne particulièrement;mais voilà, il n’a pas signé le bon pour desquestions de stratégie. Une foire – un saloncomme disent les Français – ne fonctionnebien, selon les segments, que s’il s’y trouveune émulation et donc, un nombre suffisamment important de collègues travaillant dans le même secteur – ici ,le tableau ancien.

Or, la Brafa depuis dix ans sans doute, nefait que s’adapter aux courants d’arts quiconstituent les sommets des vagues, capables de porter une manifestation de cegenre en attirant à elle un large public decollectionneurs. Il ne faut pas être fossilepour savoir que la Brafa, comme la Biennale, sont soumises aux mêmes changements des mentalités. Le collectionnisme atotalement changé; les salons doivent s’yadapter et les professionnels aussi. Onn’accumule plus, mais on sélectionne; onne joue plus aux encyclopédistes, mais auxspécialistes. Et l’art contemporain domineson monde de la tête et des épaules.

Les cours des objets, des tableaux, desdessins et des meubles anciens, en trenteans, ont progressé de manière incroyablevers le haut. Puis les meubles ont commencé à perdre des plumes. Même les tableaux anciens – sauf ceux qui sont magistraux – ont également vu leurs cotes faiblirquelque peu. La faute, donc, aux changements de goûts, mais aussi à la raréfactiondes collectionneurs, tous nés avant les années 1950, et qui se lassent, s’en vont à jamais ou sont abreuvés jusqu’à plus soif.Qu’un jeune marchand de tableaux detrentesept ans existe encore tient presquedu miracle.

Sontils encore quinze à Paris ? À Bruxelles, il n’y a plus que Jan De Maere pour assurer une présence des tableaux flamands.Il reste Londres alors, incroyable havre –notamment aux alentours de chez Chris

tie’s. Et dans les salons, sauf à la TefafMaestricht, le genre ne fait plus courir lesfoules. À la Brafa, et Dieu sait si la traditionpicturale (ancienne) fut vivace, on ne trouvera plus que Madame de Voldere et AlexisBordes, pour défendre un segment sur lequel la foire des antiquaires des BeauxArtsavait érigé sa réputation, avec les Finck, lesDe Jonckheere (toujours là mais à Paris etGenève), les De Meulemeester, les Pintelonvenus de Alost.

Le galeriste Philippe Mendes a donc biendu courage, et il croit en son métier. Sa galerie de la rue de Penthièvres (VIIIe arrondissement à Paris), mixe une présentationtrès moderne par les éclairages et les tonalités des cimaises, pour mettre en évidenceses toiles. Et comme il mise sur Bruxelles etsur la clientèle qui se balade entre la Brafaet le Sablon, il a raison d’y installer cesœuvres pour deux semaines.

Christian de Meeùs est un des meilleursantiquaires du Sablon. Il n’enlève rien deses fournitures des XVIIIe et XIXe siècles,mais, au contraire, il les marie aux tableaux et dessins de son hôte, qui a amené

28 lots de tailles diverses et d’importancepicturale souvent évidente.

Le meilleur morceau est une grande toileanonyme, sans doute anglaise vers 1780, figurant “Brutus surpris dans son sommeil parl’apparition du fantôme de César”. C’est, detoute évidence, une grande main qui a peintce tableau. Il est montré pour la première foisici. À l’heure d’écrire ces lignes, le prix n’étaitpas encore fixé.

Puis on verra des œuvres d’un XIXe sièclefrançais très romantique, inspiré par les paysages ou les atmosphères élégantes. Lesœuvres de Henner, de Scheffer ou Deveria cohabitent avec notre Verboeckhoven ou avecce “tondo” incroyable d’un italien oublié, àsavoir Nomelini qui a peint une “Polifonia”incroyable de vigueur et d’émotions.Philippe Farcy

ULa galerie Mendes se trouve sur Facebook.À voir jusqu’au 25 janvier, de 13 heures à18 heures au 59 rue des Minimes à 1000,Bruxelles.Infos : 02.502.48.46

COUR

TESY

GALERIEMEN

DES

Cette toile anonyme, sans doute d’un Anglais revenantde Rome, vers 1780, est le chef-d’œuvre qu’expose Phi-lippe Mendès chez Meeùs, au Sablon, face aux Minimes.


13Le marchéSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

l Exposition

Un air de Brafa off

28 lots de tailles diverses et d’importancepicturale souvent évidente.

Le meilleur morceau est une grande toileanonyme, sans doute anglaise vers 1780, figurant “Brutus surpris dans son sommeil parl’apparition du fantôme de César”. C’est, detoute évidence, une grande main qui a peintce tableau. Il est montré pour la première foisici. À l’heure d’écrire ces lignes, le prix n’étaitpas encore fixé.

Puis on verra des œuvres d’un XIXe sièclefrançais très romantique, inspiré par les paysages ou les atmosphères élégantes. Lesœuvres de Henner, de Scheffer ou Deveria cohabitent avec notre Verboeckhoven ou avecce “tondo” incroyable d’un italien oublié, àsavoir Nomelini qui a peint une “Polifonia”incroyable de vigueur et d’émotions.Philippe Farcy

ULa galerie Mendes se trouve sur Facebook.À voir jusqu’au 25 janvier, de 13 heures à18 heures au 59 rue des Minimes à 1000,Bruxelles.Infos : 02.502.48.46

COUR

TESY

GALERIEMEN

DES

Cette toile anonyme, sans doute d’un Anglais revenantde Rome, vers 1780, est le chef-d’œuvre qu’expose Phi-lippe Mendès chez Meeùs, au Sablon, face aux Minimes.


14 Le marché SEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Expression s sculpturales

DEMAIN SERA JOUR DE VENTE AU N°32 DEla rue aux Laines à Bruxelles dans les espacesmis à disposition par Lin et Emil Deletaille.Nicolas Paszukiewicz et SébastienHauwaert ont réuni un très bel ensemble d’objets et de sculptures essentiellement africains. La date choisie estévidemment en lien avec le festival Bruneaf qui a débuté cette semaine. Le Sablon est donc en effervescence et cette quatrièmevacation mise en place par cejeune duo pourra donnerl’occasion de constater labonne santé du marchébruxellois en ce segmentprécis.

Une bonne partie deslots offerts est venued’une collection américaine. On mettra de lasorte en exergue trois lotsmajeurs qui valent un peude sous quand même àplus de 20000 €; mais ilssont l’exception. De nombreux lots sont très accessibles et estimés à moinsde 4000 €. Et les objets enterre valent moins encore,autour des 1000 à 1500 €.Parmi les 72 lots réunispour l’occasion, il y aura deschoses sérieuses en termes devaleur dès le départ. Ainsi aunuméro 5, on trouvera un singeBaule (de la Côte d’Ivoire), enbois sculpté, debout, symbole del’esprit de la forêt, et en mêmetemps protecteur du village. Il se caractérise par l’épaisse couche de sangcoagulé dont il recouvert, ce qui témoigne de nombreux sacrifices et de la régénérescence des esprits. Le catalogue signale que “le sculpteur de cette pièce exceptionnelle témoigna d’une grandeliberté d’adaptation formelle ainsi qued’un brillant travail dans le traitement,particulièrement soigné, des mains et duvisage”. Cet objet haut de 61 cm est escompté entre 40000 et 50000 €. Mettons encore en évidence le lot 54 car ilprovient de la collection de l’artistepeintre belge Jacques Zimmermann. Ils’agit d’un rare masque Lwena (RDC).On voit un masque féminin aux traitsfins et raffinés qui laisse apparaitre lebeau grain du bois. Ce masque est reproduit plusieurs dans des ouvrages de références comme “Introduction aux artsd’Afrique Noire” de Marie Louise Bastin.On en espère entre 20000 et 30000 €. Il y ad’autres provenances belges comme au lot 24occupé par une très belle maternité Yombe

(Phemba), symbole de pouvoir et de fertilité.Cette sculpture porteuse de scarifications sur

le haut du torse de la jeune mère fut collectée insitu par un géomètre anversois en mission à

Boma (Congo) entre 1894 et 1897 et transmisepar descendance jusqu’à ce jour. C’est le lot le plus

musclé de la vacation, si on peut dire. Il est annoncé entre 80000 et 120000€.Ph. Fy.

h Native Auctions procéderademain à sa quatrième vacationrue aux Laines à Bruxelles.

Ce masque féminin estattendu entre 20000et 30000 €.

l Foire

Brussels CologneContemporaries2013

CECI, QUI SE NOMME BBC – BRUSSELS Cologne Contemporaries 2013, n’est pas une foired’art contemporain, selon les protagonistes;mais ça y ressemble furieusement. Le principeest celui de l’accueil alterné, un an sur deux, dejeunes galeries des deux villes qui programment des artistes émergents. La première édition, la saison passée, s’est tenue à Cologne; laseconde se tient donc à Bruxelles et rassemblesept galeries belges et douze galeries allemandes. Chacune réserve son espace à un solo show.

Les galeries de Cologne et les artistes exposéssont : Sebastian Brandl (Sven Fritz), Clages (Monika Stricker), Galerie Desaga (Julia Pfeiffer),DREI (Ninakarlin Prinz), Galerie Julia Garnatz(Robert Haiss), Krupic Kersting Galerie//kuk(Damir Radovic), M29 Richter Brückner (Philipp Hamann), Marion Scharmann (Maik undDirk Löbbert), Schmidt&Handrup (MarcusKleinfeld), Teapot (Christian Keinstar), GalerieWarhus Rittershaus (Yuji Nagai) et Jagla Ausstellungsraum (Theresa Reusch).

Normal qu’elles nous soient peu connues, elles n’appartiennent pas aux enseignes les plus

réputées, et sont donc à découvrir, pour êtreconstamment en éveil face aux nouveautés.D’autant plus que Cologne est aujourd’hui uneville voisine de Bruxelles ! Une bonne occasionde les retrouver serait d’ailleurs le CologneContemporaries Gallery Weekend, qui se tiendra les 26 et 27 janvier, avec ouverture le 25 àpartir de 18h.

Du côté bruxellois, on comptera donc surAnyspace avec la Française Sophie Giraux(1984, vit à Bruxelles et travaille actuellement àNew York); sur Catherine Bastide, qui mise surle Suisse Manuel Burgmer (1978), qui vientd’exposer en la galerie; sur D + T Project, avecquatre œuvres de Elena Bajo, née en 1976 àMadrid, qui pratique l’art de la récupération;également sur Elaine Lévy, dont le solo porterasur les œuvres de Steven Baelen, le peintrebelge (Roeselare, 1981) qui vit à Gand et donton a pu voir une expo en galerie en avril dernier. Seront aussi présentes les galeries Dépendance, Ricou qui réserve son stand à Istvan istHuzjan (Slovanie, 1981) et Waldburger, avec EliCortiñas, une jeune artiste espagnole (1976,Las Palmas) habitant à Berlin, auteure de vidéoset d’installations.C. L.

UBCC/Brussels Cologne Contemporaries 2013.Vernissage le 18 janvier de 18h à 21h. Ouvert les19 et 20 janvier de 12h à 19h. MADBrussels/Mode and Design Center Brussels, 10Place du NouveauMarché aux Grains, 1000Bruxelles. Infos : www.bccontemporaries.com.

DR–CO

URTESY

GAL.S.BR

ANDL

COLO

GNE

Une œuvrede Sven Fritz,

“Loose”, 2012,proposée par la

galerie SebastianBrandl

de Cologne.

h Le temps du weekend des 19et 20 janvier, des galeriesbruxelloises et de Cologneproposent une manifestationcommune au MAD Brussels.

NATIVE

AUCTIONS


15Le marchéSEMAINE DU 18 AU 24 JANVIER 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Expression s sculpturales

(Phemba), symbole de pouvoir et de fertilité.Cette sculpture porteuse de scarifications sur

le haut du torse de la jeune mère fut collectée insitu par un géomètre anversois en mission à

Boma (Congo) entre 1894 et 1897 et transmisepar descendance jusqu’à ce jour. C’est le lot le plus

musclé de la vacation, si on peut dire. Il est annoncé entre 80000 et 120000€.Ph. Fy.

Ce masque féminin estattendu entre 20000et 30000 €.

Arts Libre du 18 janvier 2013

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Transcript of Arts Libre du 18 janvier 2013