Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1995
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Renouveau pédagogique. Un attirail un tantiner tébarbatif et qui de surcroît, direz-vous, ne semble pas de toute première jeunesse' Tout à fait d'accord. Il n'empêche que l'école au quotidien nous
a beaucoup appris. Notamment Sut la complexité de l'électronique à l'école qui en a fait sourciller plus d'un, s'avère difficile à assimiler et encore plus délicate à utiliser.
Un chapitre sur lequel vous pouvez désormais tiret un trait définitif.
1er. Offrez-vous des cours plus inspirés et faires-en profiter votre classe avec la complicité d'un Apple Macinrosh expert en mulrimédia'
Si l, multimédia va faire école, c'est précisément en raison de la conceprion fmée du modèle Apple dédié à l'enseignemenr. Ce Mac munobloc et multimédia d'une géniale
Il. simpliciré remplace avantageusement tout le bric-à-brac préciré parce qu'il est doué pour tOUt explicirer, étoffer les cours cr vous épau-
Unat a bea, Und Sile 1
AVIS DE RECHERCHE
Nom: chanteurs-chanteuses Activité: chorale des enseignants
Âge: à partir du 2< Domicile: Valais romand Qualité: bonne humeur
Style musical: polyvalent
Renseignements: Lucie Carruzzo (027) 8648 37
Récompense: 2 répétitions par mois, le jeudi de 18h à 19h30,
au Petit-Chasseur 39 (CO) à Sion Début: jeudi 26 octobre 95
VOUS C'est VOUS que nous cherchons
Laissez-VOUS tenter Nous VOUS attendons
Conférence à Sion Mardi 14 novembre à 20 heures
à l'aula de l'Ecole d'ingénieurs (EIV) Geneviève Patte, directrice du Centre national du
livre pour enfants, conservateur général et créatrice de l'Association française «La joie par les livres»
donnera une conférence intitulée:
Les livres pour enfants, c'est bon
pour les parents
Cette soirée est organisée par le Comité valaisan du Festival international du livre pour enlants
en collaboration avec la Bibliothèque cantonale.
Prix d'entrée: 12 francs
Renseignements: Yvonne Savioz, tél. (027) 22 39 65
NOUVEAU: GESTION DE NOTES Gérer ses notes, les formulaires .. rien de plus facile, grâce à l'informatique et un nouveau logiciel qui fait tout pour vous.
Développée sous EXCEL versions 4.5, et prochainement sous la version 7 (Windows 95), elle permet d'imprimer: - la liste des élèves pour l'Etat (il n'y manque que votre signature) - le duplicata des carnets scolaiTes - la feuille des notes annuelles - les carnets scolaires de vos élèves à tout moment pendant l'année scolaire - le catalogue pour la Commune de Sion
Elle permet aussi: - de travailler par trimestres ou par semestres - de gérer les arrivées et départs des élèves en cours d'année scolaire
Et même plus ... Elle est simple d 'utilisation et peu onéreuse (60 francs) pour le travail qu'elle effectue .. Et de plus, elle vous est fournie avec un mode d'emploi très convivial et complet. Elle est impatiente de travailler pour vous et vous attend au dépôt du matériel scolaire. Une version complète est en consultation à l'ORDP, à Sion.
En matière d 'éducation et d'enseignement, la perfection n'existe pas. L'échec scolaire,
toujours pourchassé, jamais éradiqué, en est le meilleur exemple. Dès lors, il est très naturel qu'enseignants, parents et autorités scolaü·es unissent leurs efforts pour améliorer nos systèmes de formation. Et comme nul n'est prophète en son pays, chacun se tord le cou pour tenter de copier le voisin. Ces voisins, qui sont-ils? m'interrogéje? La lecture de la presse s'est révélée fort instructive et édifiante à ce sujet.
Les Etats-Unis, d'abord. Une d épêche de l'agence AP annonçait en juillet que <<1e système éducatif américain prépare malles jeunes à la vie active» et que «les enseignants exigent que l'on suive le modèle européen». Le rapport cité présente comme modèles les systèmes français, allemand et écossais. Ceux qui planchent sur les réformes scolaires peuvent donc s'économiser la traversée de l'A tlantique. Déjà une bonne nouvelle pour ceux qui règlent les frais de déplacement.
On avait déjà relevé que des chercheurs britanniques enviaient les bonnes performances des jeunes Helvètes. Ils expliquaient cette supériorité par une moins grande tendance à J'individualisation de l'enseignement. Comme les Ecossais sont, jusqu'à nouvel avis des Britanniques, on s'épargnera du même coup la traversée de la Manche. Encore une bonne nouvelle.
La France, ensuite. La Suisse romande tourne facilement les yeux
R~ -Octobre 1995
vers l'Hexagone. Pourtant, le vent d'ouest ne nous apporte pas toujours le beau temps. Quand on connaît les approximations qui règnent en maîtresses en Chiraquie - et elles ne datent pas de l'arrivée de la droite - on peut légitimement douter du modèle tricolore. Un exemp le? Nos voisins ont introduit à la rentrée une initiation aux langues vivantes dès le CEl (7 ans). Le Monde du 5 septembre ne se félicite pas de cette réforme. «La grande affaire, les langues vivantes pour les «petits» du CEl s'engage à la fois de façon précipitée et modeste: le tournage des cassettes audiovisuelles, destinées à servir de support pour cet ensei-
? •
gnement supposé durer un quart d'heure par jour, nI a commencé que le 16 août. La diffusion de ces la 000 cassettes ( ... ) auprès de 250 000 élèves de CEl, soit le 40 % des effectifs, laisse entier le problème de la formation des maîtres et du suivi de cet apprentissage pendant les trois années suivantes de l'école élémentaire.» Dans le même article, on apprend que l'impossibilité de redoubler la 6', que certains considéraient comme un progrès majeur, est supprimée. Même si les pédagogues ne sont pas responsables des errements des ministres, on peut se demander si le système éducatif français doit nous servir de référence.
Parmi les modèles enviés par les Américains, reste l'Allemagne. Des querelles de crucifix ne suffisent pas à discréditer un système éducatif. Si nos voisins du Nord se battent pour savoir si le symbole de la chrétienté a sa place dans les salles de classes, c'est sûrement parce qu'il n'existe aucun problème plus important à résoudre. Pas même celui de la montée de J'extrémisme parmi une jeunesse sans idéal ni perspectives !
Mais alors, de qui s'inspirer? Ce n'est pas parce que la perfection n'existe pas qu'on doit verser dans l'immobilisme. Améliorons ce qui doit l'être, maintenons le cap de la qualité sans virer de bord à chaque coup de vent de la mode. L'école a besoin de changements, mais de changements réfléchis menés dans la continuité.
P. Vetter
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É 1
D T De qui s'inspirer? P. Veller
o R A L
DOSSI ER: L' AU D 1 OV 1 SU El
3 L'audiovisuel ô l'école H. Métrailler
S Vidéo: le parcours du bollonl P. Favre
~ Réllexions ô propos de l'image en cI~se P.·H. loller
10 Pholo-récil: , l'examen, au cycle de Leylron M. Thurre
12 La lellre vidéo N. Bilond
14 Le reportage radio -quelques repères es,"nliels Anne de Co.tello
14 Pour une éducolion aux médias M.·J. Broggi
1S L'ouïe un sens oublié M.·J. Broggi
ACTUALITÉS
1~ MOYENS DIDACTIQUES
17
1~
11
Adho, un ieu pour parler aux odos P. Veller
RECHERCHE
Le duo pédagogique, une réalilé multilorme CSCRE
L'édu(OIion ô l'environnemenl à l'école CSCRE
LIVRES Le dragon de Towol Le guide des monchols Toul sur les mommoulhs Soulerelles, criquels el grillons cKorczok, un enlonl comme loi, Les mille el une nuils
J
LES PAGES D'ÉDUCATION 2000
21 Le déli quolilolil J.-F. Lovey
22 Micro-Irolloir ô Chôleouneul E 2000 information
23 Des vœux pour E 2000 E 2000 information
24 S'informer pour connaître ... E 2000 information
Si E 2000 éloiL E 2000 information
AGENDA
2S Con(Ours liHera-Dé(Ouverte Renconlres de SI-Maurice
SCRABBLE
2~ Les oleliers du scrabble: règles el conseils J. -P. Hellebaut
OPINION
2~ Plaidoyer pour la polyvalence D. Péri •• et-Bagnaud
REVUE DE PRESSE
30 D'un numéro à l'autre P. Veller
AVMEP
32 Tournois
EXPOSITION
» Une sécurilé illusoire Bureau de l'égalité
NOS COlLÉGUES
34 Germain Clovien N. Reval
MATHÉMATIQUES
3~ Hislaire des mOlhémoliques H. S,hild
ECOLE DU DOS
3~ L'école a bon dos J. -P. Aelvoet
ECOLE - ECONOMIE
31 Le lourisme, l'ollaire de chacun S. Dayer
EDUCATION MUSICALE
40 Valaisans, comp~ons B. Oberholzer
41 EN RACCOURCI
42 ECOLEfT MUSÉE Le soleil des maris E. Berthod
43 La loune de nos vignobles L. Sarrasin
INFORMATIONS OFFICIELLES
44 Enseignemenl primaire: i 994/ i 995, l'oulre bilan
A. Ponnatler
R~- O".breI99S
Al' aube du troisième millénaire, l'image animée, parti~ cl/lièremettt celle diffl/sée
par lm «petit écran», hante encore les rêves de l'école. Cal/chemar, la télé est «une mallgeuse d'hommes, de petits d'hommes SlIrtoub>.
(Cf. ,<Educateur» 5/95) Versioll idéale, c'est le média pleill de promesses que l'école doit mettre au même niveau que le livre.
Une guerre de religions? Le débat prend des allures d e guerre d e religions et là comme ailleurs, l'intolérance y est de mise_ «L'Éducateur», de juin-juillet 1995 propose tout un dossier sur la «Télévision: l' attrape-tnômesh>. Les anathèmes frappent de toutes parts: «Le visionnement d ' images cathocliques a un effet physique mesurable sur le système centraL Le cerveau devient alors extrêmement suggestible, la volonté s'annihile, et le sens critique disparaîb .. , «Les péchés capitaux et mortels sont plus nombreux que les vertus cardinales) etc.
Le plus souvent, les détracteurs se trompent de cible. La télévision n'est ni bonne ni mauvaise; c'est l'usage que les hommes en font qui pose des problèmes. Il y a 2500 ans le fabuliste Esope n e disait-il pas: «Elle est capable du pire et du meilleur» et il parlait de la langue.
Il ne suffit pas d e regretter le nombre d 'heures que les enfants passent devant le petit écran. Il ne suffi t pas de trouver un facile bouc émissaire. L'école doit poursuivre les efforts entrepr is pour s'ouvrir à ce monde qui ca ptive tous les
R~ -Oct.bre 1995
jeunes et s'interroger sur la manière d 'a méliorer la façon dont ils utilisent les images. Sinon elle court le risque d 'être à côté des préoccupations et d es intérêts réels des élèves.
Quelques changements depuis le début des années 80
• Fin de la concurrence. Le olaitre ne perçoit plus guère l'audiovisuel comlne un concurrent devant lequel il perdrait toutes ses chances. Les jeunes enseignants en particulier comprennent qu' il peut devenir un allié extraordinaire. Mais attention, la compétence technique et le matériel ne suffisent pas: il faut absolument une nouvelle approche pédagogique.
• Arrivée des décrypteurs sauvages. Depuis une vingtaine d 'années, la TV fait partie de l'univers de l' enfa nt depuis sa naissance. Guy Milliard dit des jeunes qu' ils ont acquis «une compétence considérable en temps que décrypteurs sauvages de messages nlatraqués» , Pourquoi l'école n'utiliserait-elle pas ce savoir pour amener l'élève à développer des capacités d'analyse des produits qu' il consomme, pour l'aider à comprendre le monde complexe d ans lequel nous vivons?
Et pourquoi l'enseignant n'apprendrait-il pas de ses élèves à être plus à l'aise dans un univers qui lui reste quelque peu étranger?
• Exit les émissions scolaires. «Le modèle de TV scolaire traditionnel, où l'on visionnait à l'école des programmes pensés en fonction d 'elle, comme d ans les années 60-70, est
devenu obsolète . TIs se situaient dans un contexte de rareté relative des images et des sons, alors que nous vivons depuis les années 80 da ns un régime concurrentiel de chaînes multiples». (Guy Millard)
• Disparition des émissions lon~
gues. Les enseignants qui utilisent les émissions Magellan de la R-TV éducative savent qu'elles ne sont pas réalisées pour remplir un cours en prenant leur place. Ell es s~mt là comme un élément parmi d'autres pour que l'élève s' approprie un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être. C'est la raison pour laquelle, les productions Magellan sont souvent faites de modules de 5 à 7 minutes et ne d épassent pas les 20 minutes.
L'audiovisuel à l'école: plus un problème pédagogique
qu'un problème technique La tentation existe de croire que la simple utilisation des moyens audiovisuels permet de d ynamiser un cours. Mais }' audiovisuel, en lui-même ne suffit pas à garantir une pédagogie active; il ne saurait empêcher que l'enseignement reste calqué sur de vieilles pratiques.
Déjà Piaget affirmait la supériorité de la pédagogie audiovisuelle sur la pédagogie traclitionnelle, mais il démontrait que la technologie n e suffit pas à assurer une éducation rénovée; à la technologie doit se joindre la pédagogie.
«En bref écrivait-il, en 1968, l'image, le film, les procédés audiovisuels dont toute la pédagogie voulant se d onner l' illusion d 'être
Unat
a be" Un el Si le J
•
moderne nous rabat aujourd'hui les oreilles, sont des auxiliaires précieux à titre d'adjuvants ou de béquilles spirituelles, et il est évi dent qu'ils sont en net progrès par rapport à un enseignement purement verbal. Mais il existe un verbalisme de l'image comme il existe un verbalisme du mot et les méthodes intuitives ne fon t que substituer, lorsqu'elles oublient le primat irréductible de l'activité spontanée et de la recherche personnelle ou autonome du vrai, ce verbalislne de l'image, ce verbalisme plus élégant et plus raffiné au verbalisme traditionnel. »
Considérations plus terre à terre
On constate qu'à certaines périodes de l'année scolaire l'utilisation de la vidéo est beaucoup plus intensive qu'à d'autres périodes. Un long-métrage de fiction peut être infiniment plus que la «gourmandise» offerte à la fin d 'un trimestre.
Visionner avec des élèves de 14 ans ( Le Nom de la rose» Cf est dé-
HÉRi1i!R tr ~tZ! JE VOU!> éN'fENDS.
A(1etJ1iOJJ !
couvrir qu'ils peuvent s'enthousiasmer pour une œuvre populaire et forte, même s' ils se gavent quelquefois de films de pure consommation. Et quand l'expérience est fa ite avec des élèves de section G (Niveau II) en français, c'est un vrai bonheur. Car ils sont capables d'aller beaucoup plus loin que l'énigme policière. Quel plaisir de faire découvrir l'importance du livre à des jeunes qui n'aiment pas particulièrement la lecture! Et cela grâce à la télé!
Bien sûr, il faut du temps, celui d'abord de donner l'envie d'aller vers une production différente, et surtout le temps de partir à la découverte des multiples pistes de lecture d'un film de valeur.
En guise de (onclusion Je ne saurais terminer sans évoquer une bonne nouvelle en rapport direct avec l'audiovisuel à l'école. «MAGELLAN» est actuellement la seule émission de la TSR conçue, woduite et diffusée à l'intention des écoles. Afin qu'elle soit valablement utilisée dans les
classes, la commission de production RTVE a créé une «Pédagogie Magellan pour l'éducation aux médias».
Ce document, présenté par M. Serge Sierro, Chef du DIP et Président de la commission romande RTVE, a été adopté par la Conférence des Chefs de département de l'instruction publique de Suisse romande qui a décidé que «la pédagogie Magellan sera utilisée pour la formation de base des enseignants dans les cantons de Suisse romande dès 1995 .. . » La porte est maintenant ouverte pour faire entrer dans la pra tique les suites nécessaires à la décision de la CDIP:
- formation continue des enseignants,
- établissement d'un plan-cadre éducatif pour les élèves,
- mise à disposition de matériel et de moyens d'enseignement.
Henri Métrailler Délégué cantonal radio-TV éducative
3975 Bluche (VS)
I<.~- Octobre 1995
_ Ecris ce que tu aurais aimé avoir lu avant de te lancer dans le toumage des « Petits Remontants».
.w~jM~~~v~
Tourner un film vidéo à l'école Telle est la laconique «commande»
~~:se~;:~;:;~:~ ~::sé::~~~t: ~s~ Le parcours du battant tivale de sujets pédagogiquement brûlants.
Il faut avouer que si j'avais eu connaissance du temps et de l'énergie que demanderait la réalisation d'un vidéo film de 50 minutes avec ma classe de 3P, j'aurais probablement renoncé au projet pour lancer avantageusenlent mes élèves dans la révision des tableaux de conjugaison, de correspondance, cartésiens, et autres sympathiques diagrammes.
D'où ce premier conseil aux enthousiastes qui envisageraient de tourner un film avec leur c1asse: «
Abandonnez immédiatement la lecture de cet article qui risquerait de vous en découragerh>
Quoique!
Je crois bien qu'à part l'introduction du (samedi congé», la réalisation des ((Petits Remontants)) demeurera la plus belle expérience de ma carrière d'enseignant.
Voici donc quelques conseils, à nntention de ceux qui n'auraient pas tenu compte de l'avertissement précédent.
L'avant-projet Réalisez votre film de préférence une année où vous estimez que vos élèves n'auront pas trop de difficulté à maîtriser le programme. Il faudra bien compter deux semaines durant lesquelles la production du film relègue ra au deuxième p lan les objectifs purement scolaires.
Il faut également pouvoir compter Sur des enfants capables de conserver Une solide motivation durant 5 à 6 mois.
Ménagez-vous des portes de sorhe: dans le cas des «Petits Remon-
I<.~- Oc'obre 1995
tants», il était entendu avec les enfants que la décision de tourner le film ne serait prise que si le scénario et le storyboard seraient jugés valables et la motivation intacte. La seule rédaction d'un script de film constitue un projet à part entière.
Dès le début, souciez-vous du financement. Les budgets culturels ont été drastiquement limés. Les sponsors privés se font rares, et dans bien des cas, les demandes doivent être présentées plusieurs mois à l'avance (adresses utiles: Service Culturel du DIP et Commission Cinéma de l'Etat du Valais).
Le projet Les collègues qui pratiquent le programme d' histoire de 3P depuis plusieurs années, qui comme moi ont vu revenir en classe, pour la 12ème année consécutive, l'incontournable «fer à repasser à braises de grand-maman» C001-
prendront que l'émerveillement suscité par ces glorieux témoignages de notre passé nous pousse à chercher à la longue d'autres voies pour nous exprimer.
L'objet du film «Les Petits Remontants» était précisément de remettre en situation ces différents outils dans le cadre d'une fiction histodque.
Elaboration du scénario: expression orale
Le scénario a été rédigé en commun. Les enfants ont émis ora lement leurs idées qui étaient immé-
diatement discutées, et sélectionnées. Une chl'Onologie est établie, les enchaînements nécessaires sont recherchés. L'enseignant veille à ce qu' il y ait assez de personnages pour que chaque enfant ait un rôle.
L'enseignant ou des élèves tapent le scénario. Le traitement de texte s'impose pour corriger, insérer et modifier l'histoire en cours de route.
Le découpage des séquences: une étude de texte
Le scénario, en }' occurrence 2 pages A4 est distribué aux enfants.
On cherche à découper l'histoire en séquences (unités de lieu et de temps). On définit en commun les traits de caractère des personnages, ce qui s'avèrera utile, par la suite, à la cohérence des dialogues.
Les dialogues: un travail d'expression écrite étalé sur 2 semaines
Par groupes de deux, les enfants reçoivent une séquence du scénario déjà améliorée lors de l'opération précédente. Ils détaillent la scène, et surtout, en rédigent les dialogues. Un travail préalable sur la rédaction des dialogues s'est avéré indispensable.
Si certains groupes s'en sortent honorablement, l'aide de l'enseignant est nécessaire pour la plupart. Paire déjà jouer la scène par les enfants peut débloquer la situation.
Les travaux sont corrigés et repris par les enfants jusqu'au niveau jugé satisfaisant.
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Edition du script: un travail de synthèse
Sur traitement de texte, il est commode - ça prend tout de même du temps - d' insérer les dialogues entre chaque séquence. Le texte complet est imprimé (une page par séquence) et lu à la classe. Les critiques et remarques sont consignées sur chaque page et chaque groupe apporte les dernières corrections nécessaires.
Le script est définitivement imprimé et distribué à chaque enfant. Ouf!
A ce stade, il faut opérer un choix:
- soit s'en tenir là: ce qui peut sr avérer une sage décision.
- soit réaliser le film en «tourné· monté» : moyennant un silnple caméscope amateur, on tourne les séquences dans l'ordre du script en rembobinant la cassette à chaque erreur commise.
Avantage: quelques heures suffiront ensuite pour recopier sur cassette VHS les prises de vues correctes. Par contre, le résultat est quasi «immontrable»,
- soit tourner le film avec des outils professionnels.
Supposons que vous choisissiez cette solution.
La réalisation L'appel à des compétences extérieures s'impose. Jacques Dussex, responsable du secteur audio-visuel à l'ORDP est entré à ce stade dans le projet des "Petits Remontants». Sans ses conseils avisés au niveau du storyboard, ainsi que sa participation au tournage et au montage la réalisation n'aurait pas abouti.
li faut au plus tôt se faire une idée de la longueur du film qui va déterminer les coûts et surtout les temps de tournage et de montage. A titre indicatif, pour une durée de 50 mn, "Les Petits Remontants» ont nécessité 7 jour.
nées de tournage et 15 journées de montage avec un budget de 4000 francs. L'ORDP est équipé en formats UMATIC et HI-8 ainsi que d' un banc de montage traditionnel qui permet une bonne qualité d 'image.
CANAL 9 dispose d'un impressionnant matériel de niveau prûfessionnel et de studios à Sierre et à Sion. Les projets sont à présenter à la commission des programmes, par Guy-Pierre Pont à Sierre. A l'instar de Jacques Dussex, l'équipe de CANAL 9 s'est révélée d'un secours précieux tant au niveau du conseil et de l'assistance technique.
Mais pour en bénéficier pleinement, il est impératif de présenter un projet bien ficelé l e plus tôt possible. Les fins d'années scolaires sont très chargées. Estimez au plus tôt les temps de tournage et de montage, arrêtez des dates et tentez de vous assurer par réservation écrite la collaboration de ces personnes ressources.
Documentation et repérages: un travail de recherche
Pendant une période de 2 semaines, les enfants rassemblent la documentation sur le sujet et une
partie des accessoires. Certains parents mettent à disposition leur maison, ou font part d'idées pour les lieux du tournage. A vec un peu de chance, une équipe de mamans se chargera de trouver les costumes. Précieuse sera la collaboration d'une maquilleuse capable de reproduire le même maquillage, surtout si les jours de tournage sont espacés ou lorsqu'un enfant joue plusieurs rôles.
Le storyboard: l'apprentissage du langage cinématographique. La réussite du tournage dépend de cette phase à ne pas négliger!
Le s toryboard montre plan par plan le cadrage, les mouvements de caméra, la position des acteurs etc. Concrètement, les enfants ont d'abord visionné un film quelconque en classe. Par des arrêts sur image, on a fait l'inventaire des différents cadrages: plan moyen, plan large, gros plan, des différents effets de caméra: plan fixe, panoramique, travelling, champ et contrechamp, caméra subjective ...
J'ai ensuite montré aux enfants le storyboard d'une séquence des
«Petits Remontants» que j'avais préparée comme modèle.
Puis, chaque enfant a dessiné le storyboard d'une séquence sur une fe uille A4 comportant déjà 12 cases. Le haut des cases étant réservé aux dialogues.
Astuces: a) réimprimer les logues en choisissant une tite police de caractère et les 1er sur le storyboard. b) définir l'aspect physique des person~ nages principaux en quelques trai ts simples pour qu'on les reconnaisse aisément d'une page à l'autre.
Les essais et la distribution
Durant les essais, il vaut vrai· ment la peine d'habituer les fan ts aux consignes: «Silence tourne!» et «Action !»
maquilleuse avec ses
mamans pour encadrer hors plateau (cerla bonne idée de ti
du tournage).
Il est très difficile d ' évaluer les temps pour établir un plan de tournage. A titre indicatif, une page de storyboard prenait 1 heure, soit environ 5 mn par plan.
Le téléphone portable ainsi qu'une liste des personnes à contacter ont été de première utilité. La liste évitera également d'oublier quelqu'un au générique.
Un conseil valant son pesant de bande magnétique: dès le début du tournage, interdiction aux acteurs de se couper les cheveux! Quant aux vêtements portés lors du tournage, ils seront ôtés et soigneusement rangés dès l'arrivée au domicile.
Le dérushage
Les rushes des "Petits Remontants» représentent 20 cassettes BET A de 20 mn. Ces cassettes comportent une piste sur laquelle est enregistré un "timecode» (indication en heures, minutes, secondes, et numéro d'image). Il faut donc dresser une fiche par cassette qui indique à quels timecodes se situent les bonnes prises de vue.
Reporter également sur chaque vignette du storyboard le n° de cassette et le timecode correspondant.
le montage
Cette étape échappe forcément à la classe. Tout au plus, les enfants assistent au montage d' une séquence pour en comprendre le principe et respirer l'air "diodé» de la régie.
n est préférable que le monteur ait pris part au tournage; dans le cas contraire votre présence est souhaitable. CANAL 9 couvrant une grande quantité d'actualités notamment en mai et juin, il faut planifier et confirmer l'accès aux bancs de montage. A titre indicatif, nous comptions 3 jours pour monter la mn.
Pendan t ce temps, en classe, on peut sélectionner les musiques et les bruitages du film, excellent prétexte à l'audition musicale. Une banque d'effets sonores est disponible à l'ORDP.
La diffusion
CANAL 9 et rORDP possèdent des vidéoprojecteurs (pour écrans de 5 m) de très bonne qualité. Les enfants peuvent préparer la première du film en rédigeant les cartons d'invitation et en préparant un petit dossier de presse, d'où l'utilité des photos du tournage.
La diffusion sur le réseau CANAL 9 constitue le moyen le plus simple de fournir des copies aux parents (région Sierre-Sion).
Quant à vous, les oreilles encore bourdonnantes, }' œil rougi mais embué d'émotion à la pensée d'avoir réinventé «l'activitécadre», il ne vous reste qu'à échanger le storyboard contre votre bon vieux blackboard pour reprendre vos tableaux cartésiens, de correspondance et à double entrée, là où vous les aviez laissés. Programme oblige!
Philippe Favre
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Pédagogie audiovisuelle
A propos de l'~ en classe
L' image visuelle, l'icône, appartient au domaine flou et interlope qui est aussi celui des
mots, royaume de la métaphore dans le langage parlé et écrit. Comment ne pas citer ici le très stimulant essai de Daniel Hameline à ce sujet (1986) .
Prenons deux exemples où images visuelles, linguistiques et conceptuelles sont en relation dialectique (influence mutuelle):
- Oh temps, suspends ton vol.. (Lamartine)
- La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles .. (Baude/aire).
Mais revenons à l'image, celle que l'on voit, dans un journal, sur une photographie, à la télévision.
L'image multiple
Vers la fin du Moyen Age, la maîtrise des différentes techniques de la gravure bat en brèche l'art séculaire et minutieux des copistes puis avec l'imprinlerie, le mot et l'Îlnage vont échapper progressivement au contrôle des pouvoirs spirituels et temporels. L'humanisme des lumières affirmera la primauté de la raison érigeant le sujet humain en maître de son devenir, et la révolution française consacrera le liberté d'expression ... «sauf de répondre de l' abus de cette liberté dans les cas prévus par la loi» (extrait article 11).
Par ailleurs, dans le domaine des technologies les courants positivistes du XIX- siècle allaient dé-
couvrir dans le champ de la représentation un procédé scientifique apparemment fidèle de reproduction objective du réel: la photographie.
Qui donc a écrit «les hommes n' inventent que ce dont ils ont besoin»?
Ainsi la photographie par sa capacité de reproduction du réel mais aussi d'images déjà existantes -
dessins, peintures, gravures - se substitue en partie au travail antérieur des artisans de l'image.
Aujourd'hui des aspects de la réalité sont devenus visibles, dans l'espace et dans le temps, le lointain et le proche, la lenteur et la vitesse, saisis par la photographie à des échelles qui ne sont plus celles que la vision de l'homme pouvait percevoir.
Médias et minorités: la photographie
«Le choc des images, le poids des mots .. . » Comment les évaluer, alors que la photographie, publique ou privée, semble emportée par la frivolité ou l'insolite, malgré sa force de témoignage! Pourtant, avec la sémiologie de l'image, des recherches en sciences sociales contribuent à donner à la photographie un autre statut: objet d'analyse et outil d'observation.
A quelles conditions un corpus photographique peut-il accompagner ou compléter l'étude d'une question sociale spécifique? C'est l'enjeu de la «sociologie visuelle •• et le préalable à toute utilisation de la photographie en éducation et en formation.
L'image photographique, dans ses usages publics et privés, est devenue naturelle à notre environnement. Moyen d'expression, ambigu et minoritaire pour les photographes et dans les médias; mode de socialisation privé et majoritaire pour chacun, elle rythme depuis plus d' un siècle les étapes rituelles de l'existence individuelle et collective.
Dès lors, une pédagogie de l'image n'est-elle pas d'abord une forme de déconditionnement, un contre-apprentissage qui rétablissent l'image dans sa complexité, esthétique autant que sociologique, intégrant l'expérience subjective? Adopter ce préalable conduit à relativiser des prétentions à enseigner le «langage •• et la ,<lecture •• de l'image à partir d'une théorie.
Pierre-Henri Zoller Assistant: ReHé RickenmQlIn
R~- O<lobr.1995
La tradition figurative de l'art occidental s'est heurtée à cette nouvelle «donne) interne au monde de l'image. Tout pédagogue intéressé par l'enseignement de l' image ne devrait pas négliger ces quelques évidences préalables.
Dès les années 1880, peintres et photographes vont s'aventurer sur le nouveau terrain du réalisme et du naturalisme, redéfini par la photographie.
L'écrivain et essayiste anglais John Berger a examiné avec acuité les filiations entre art et photographie: «Le temps qui existe à l'intérieur d'un dessin n'est pas uniforme. L'artiste consacre plus de temps à ce qu'il conSIdère comme important. .. le temps dans un dessin est arbitraire, alors que dans une photographie tous les éléments qui la composen t ont la même part de durée, il ya égalité chimique entre les parties.»
Savoir être modeste
Nous avons pu observer dans nos propres enseignements relatifs à l'image (d. encadré) combien l'addition des regards individuels sur une même photographie pouvait enrichir les processus d'apprentissages visuels. Dix personnes ne verront pas toutes la même chose, certaines seront sensibles à tel ou tel détail gue d'autres auront à peine remarqué ... On apprend à lire
des photographies comme on apprend à lire des empreintes de pas ou des électrocardiogramme. Le langage que traite la photographie est celui des événements»
G. Berger).
Citons Suzanne Tanner, enseignante à Genève et auteur avec A. Cavaleri, E. Meylan et l'auteur de ces lignes, d'un manuel sur les médias et la pédagogie des images (Genève, DIP, 1990): .. Le champ d'études que nous avons choisi trouve sa cohérence dans un principe de base qui rend compte de la na ture des images analogiques (ressemblantes) dans l'ensemble
Références bibliographiques Cavaleri et al. (1990): Médias et pédagogie de l'image, DIP, Genève.
Berger J. et J. Mohr (1981): Ulle autre façoll de racollter, Maspero, Paris
Déclaratioll universelle des droits de l'homme et du citoyen, Paris, 1789
Hameline D. (1986): L'éducation, ses images, son propos, ESF eds, Paris.
Zoller P.-H. (1987): «Photographies et mouvements sociaux, une analyse de contenu en sociologie visuelle», Revue suisse de sociologie, volXm, No3.
R~ -O,'obr. 1995
des médias et permet d'en fonder l'analyse: il s'agit du principe de non-transparence.
Cela signifie que les images analogiques ne sont pas de simples «fenêtres sur le monde», de simples «miroirs du réel». La photographie, le cinéma, la télévision ne reflètent pas fidèlement la réalité mais en construisent une représentation» (p. 28). Cet ouvrage réalisé par et pour des praticiens propose un certain nombre de pistes pour un cours de lecture de l'image, des exemples pratiques et une bibliographie raisonnée. Signalons, cependant, que nous n'avons pas eu la hardiesse intellectuelle d'aborder le monde vertigineux des nouvelles images généré par l'informatique.
Mais au fond, les «vieilles images» ne gardent-elles pas un grand intérêt pour l'enseignant et ses élèves, malgré les séductions de l'écran.
Pierre-Henri ZoUer avec la collaboration de
R. Rickenmann
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le photo-récit
«L'examen» au ~ de Leytron «Alors, on opte pour laquelle?»
- "POUT l'histoire d'amour, ... celle qui finit bien!»
- «D'accord, au lravail! Il nous faut des scénaristes, des dessinateurs, des photographes, des scriptes, des acteurs, des accessoiris tes, des assistants ... »
Une porte au sous-sol avec l'inscription Photo-Labo ... ça m'a mis la puce à l'oreille: et si on faisait de la photo noir-blanc avec les élèves? Mais oui, ouvrir les yeux, aiguiser le regard, personnaliser sa vision! Un coup de cœur soutenu par un coup de pouce et tout a démarré.
A vec les élèves d e 3c année du cours de travaux manuels option, nous avons, en 5 mois (45 minutes par semaine) réalisé de A à Z notre photo-récit «L'examen».
A u cours de français chaque élève a créé et imaginé une histoire. Aucun sujet imposél une consigne toutefois: pas de récit se déroulant dans les m ers du Sud ou en fo rêt amazonienne ... budget oblige!
Une fois rédigé et corrigé, les récits ont été présentés au comité de lecture, puis soumis aux membres du jury littéraire pour passer enfin au vote démocratique et terminer par un résultat clair. Vainqueur: «L'examen» ... (histoire d'amour qui finit bien!)
Les scénaristes se sont aussitôt mis au travail. Leur rôle: découper l'histoire et la transformer en récit visuel. Les premières questions ont surgi. Qu'est ce qui est important?
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En combien de photos voulonsnous raconter l' histoire? Quels plans et cadrages utiliser pour donner un rytlune au récit? Que se passe-t-il au début? A la fin? Dans Tintin il y a du suspense au fond de chaque page ... et chez vous? Les discussions s'animent, les semaines passent.. . (et des cours tombent!)
Pendant ce temps chaque élève prend 12 à 24 photos noir-blan c en sujet libre; juste pour s'exercer à observer, cadrer et cueillir l'image plutôt que de la voler, et p our ensuite s'émerveiller devant le miracle du papier sensible plongé dans le r évélateur!
Les scénaristes ayan t terminé leur travail, on respire. Aux dessinateurs maintenant. En dessinant le réci t en détail, ils n ous ont permis d e gagner du temps lors d e la prise de vues.
Le casting la listes des accessoires, la liste des lieux et le plan d e travail établi, le tour des photographes et des scriptes était venu . Comme au cinéma on a crié «Moteur»! Ce furent les meilleurs
moments: du regard inquiet des voisins en passant par la chambre d' hôpital et les vrais/ fau x baisers tout était prétexte à fou-rires, gags, bonne humeur. On avait de la joie et de la malice plein les yeux et le cœur.
Puis pendant que les uns tiraient les planches contacts (144 négatifs) les autres ont tapés les phylactères sur ordinateur. il a fallu ensuite tirer les 31 photos du récit, soigner la mise en page, coller les phylactères et s'occuper du «générique» . L'original terminé chaque élève a reçu une copie de qualité.
A l'heure d u bilan voici quelques réflexions d'élèves.
«Au début je Ile croyais pas que l'ail arriverait au bout, puis une fo is les
dessins terminés, j'ai repris courage!»
«L'idée du photo-récit est très bonne, mais nous aurions dû choisir une histoire avec plus de persollnages» «Je trouve notre roman-photo super, surtout quand on pense que 110US avons tout fait, l'his toire. le texte, les pholos ... C'était long, mais on est fier!» «Moi j'ai trouvé notre photo-récit bien, mais tout ce travail et ensuite ne pas le vendre, c'est bête!») «J'ai bien aimé, surtout l'ambiance, palfois c'était dur de se concentrer sur sou
rôle.» «C'était génial d'être la vedet
te... maintenant beaucoup m'appellellt aussi jessie ... j'aime
bien!» «Le soleil, les ombres, le f lash,
c'était pas évident pour la prise de vues. Mais j'ai adoré.»)
Comme enseignant, je me garde le mot de la fi n: «C'était passionnant, stiIn ulant et valorisant.. . l'enseignement comme ... une histoire d'amour qui finit bien !»
Photo-récits: exposition à l'ORDP
Ma nuela 11111rre enseignante au CO Letjtroll
Plusieurs collègues, de l'école enfantine au cycle d'orientation, ont réalisé un photo-récit avec leur classe. Ces travaux feront l'objet d'une exposition à l'ORDP à Sion, du 2 octobre au 2 décembre 1995.
Vous y découvrirez les travaux d e la classe enfantine de Marie-Christine Morand (Champéry), de la 3P de PIerrot Métrailler (Savièse), de la 4P de Jean-Paul Fai (Bouveret) et de la 3. du CO de Manuella Thurre (Leytron). Un cinquième photo-récit, réalisé par les participants à un cours donné à l'ORDP par le spécialiste maiSon Jacques Dussex, sera également exposé.
R~-Octobr.199S 11 ·
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La~vidéo
Utiliser la caméra-vidéo, voici un moyen attractif de correspondre avec une classe. Pour
des enfants qui, souvent, se trouvent devant l'écran de TV, c'est ici l'occasion de découvrir ce qui se passe derrière l' œil de la caméra.
Des préparations au projet final Vacances d 'été. C'est la rencontre avec un instituteur de la partie alémanique du canton. Nous désirons réaliser un projet d ' échange linguistique qui datait du temps où nous étions encore étudiants à l'Ecole Normale de Fribourg où sections française et alémanique se côtoient. Nous décidons de prépafer cette correspondance afin de réaliser, en fin d'année scolaire, un séjour de deux jours avec les enfants dans chacune de nos communes. Les écoliers, âgés de 10 ans environ, n ' ont que les premières bases de l'allemand ou du français. C'est normal qu'ils aient donc une certaine crainte d ' aller à la rencontre de l'inconnu où l'on ne parle pas sa langue maternelle. Il était nécessaire de faire notre maximum dans l'échange par correspondance pour créer un climat de confiance chez les enfants avant LA rencontre.
Les dés sont jetés Début d 'année scolaire. Les dés sont jetés, les enfants et les parents sont partants. Nous commençons notre échange par écrit, par cassette audio et par photo.
Mars, place au film Les enfants sentent la nécessité de mieux lTIontrer notre région avant
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l'arrivée de leurs camarades suisses-allemands. Nous décidons, à ce moment-là, de faire appel à la vidéo . Les enfants inventent un scénario et nous préparons le plan de montage. Ils imaginent arriver à l'école alors que le maître est ab-
sent. Ils partent alors à sa recherche et parcourent le village. C'est la façon de faire découvrir notre école, ses occupants et ses alentours. Chaque prise de vue a été préparée en classe et répétée avant le tournage.
La lettre vidéo en bref La correspondance par vidéo permet entre autres
- de faire de la vidéo un instrument collectif et familier d'expression et de communication.
- de remettre au goût du jour la correspondance scolaire en la vivifiant par un média séduisant et efficace. de créer un réseau entre jeunes et entre adultes chargés de l'éducation.
- de pratiquer l'interdisciplinarité de manière attrayante.
La lettre vidéo pour qui?
Pour un destinataire: le correspondant. La lettre vidéo est une réalisation motivée par le désir de communiquer avec un interlocuteur. TI ne s'agit pas de produire pour un vaste et mythique public comme lorsqu'on tourne un film. TI faut entrer en contact avec un partenaire qui, à son tour sera en position de producteur-énonciateur. Ce destinataire peut être unique ou multiple.
La lettre vidéo pour quoi?
Elle sert à faire circuler de l'information concernant les jeunes. Le message doit être élaboré par et pour eux. Quelques pistes: - travailler sur la vie quotidienne. Cela permet de reserrer le champ,
de produire des images riches de détails et de précisions, de laisser une place à la subjectivité.
- partir d'une préoccupation forte qui anime le groupe à ancrer sur des événements réels vécus par les participants.
- partir d'un fait médiatique, télévisuel, cinématographique, théâtral, littéraire qui assure un lien à partir duquel les deux groupes de jeunes pourront «se parler pour de vrai». travailler sur des thèmes actuels: fêtes traditionnelles, jeux de l'enfance, contes, cuisine, traditions orales ...
Source: Les cahiers du CRAVE, No 4, septembre 93.
R.;;".~ -Odobre 1995
Peu de moyens, juste un peu d'organisation
Ce travail a permis de travailler l'expression écrite, le français en général, ainsi que tout notre maigre vocabulaire d' allemand car le film était dans cette langue! Durant le tournage, certains élèves travaillaient en classe individuellement ou par groupes tandis que les autres tournaient. Le maître tenait la caméra pour éviter toute mauvaise surprise. Il a fallu avertir certaines personnes car leur intervention dans le film était nécessaire (pas facile non plus pour des adultes de s'exprimer en allemand, a-t-on remarqué).
C'était chouette
L'expérience a été très enrichissante car les enfants se sont montrés intéressés et motîvés. C'était aussi une façon d ' apprendre l'allemand ou de répéter les connaissances encore peu assimilées. Les élèves ont pu mesurer leurs talents d 'acteurs ou de réalisateurs d' un programme TV. Cela leur a permis de passer d'un état passif (lorsqu'ils sont devant leur poste) à un état actif.
R~ -Odobre 1995
N.Biland Enseignant, Broc
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Destinée aux enseignants de langues, cette formation permet d'enseigner selon la méthode du Dr Lozanov et de créer ses propres supports de cours.
La suggestopédie et ses subtil ités font t'objet de 5 stages de 2 jours, du 23 février au 9 novembre 96 à Martigny. Délai d'inscription: 30 novembre 95. Renseignements: Mme Dayer ou Mme Dirac Ecole-club de Martigny Tél. 026 22 72 71
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Le reportage radio - quelques repères essentiels
- Bien identifier le public cible pour lequel le reportage est prévu. Le minutage est chose essentielle en radio. Quelle est la durée qui vous est impartie: 2 minutes 50 secondes (oui",,) 30 minutes, 1 heure? La durée détermine un style, un rythme: journaux d'information, quart d 'heure d'animation (Magellan par exemple), flashs d ' information.
- A partir de ces données, vous construisez le reportage.
- Un reportage se prépare, dans la mesure du possible, à partir d ' informations les plus complètes concernant le sujet. Informations à réunir soit sous forme de documentation écrite, si elle existe, soit par les contacts découlant d'une pré-enquête. Un contact amène un autre contact... et le réseau se créée.
- Dégager les points forts, les lignes essentielles, les pôles de
Un reportage radio,ça se prépare.
contradiction, de friction. Les pour, les contre. Digérez le tout. Faites une synthèse et surtout faites-vous une opinion. Mais gardez l'oreille en alerte: un reportage intéressant est fait de nuances. L'objectivité, impossible à réaliser, est néanmoins, selon l'éthique journalistique, un but. Là encore, mesurez la liberté qui est la vôtre, selon la destination et la nature de l'enquête.
- Préparez une série de questions, simplement pour éclaircir une fois de plus vos idées, et examiner si vous allez bien traiter tous les aspects de la question. Choisissez vos invités en fonction de l'objectif fixé.
- Le travail sur papier ou dans votre esprit est terminé. Reste à passer à la pratique. Là, en général rien ne se passe «vraiment» comme prévu. Certains intervenants sur lesquels vous comptiez s' expriment mat
En général, rien ne se passe(omme prévu.
d'autres sortiront des arguments auxquels il faudra vous adapter. A ce propos, si vous jugez que les réponses sont incompréhensibles, mal formulées, n'hésitez pas, dites-le avec tact et reprenez (une fois, deux fois s'il le faut) en mettant les personnes en confiance. Un manque d'audace ou de poigne risque de vous coûter cher. Si à la réécoute! l'interview est «indiffusable»! le résultat final peut en souffrir.
- Si de nouvelles pistes apparaissent, suivez-les. Si d!autres points de vue vous semblent intéressa nts, reflétez-les. Un reportage bien préparé n' est pas clos, au contraire.
- Reste le montage, l'emballage, les textes de présentation, la conclusion et vos doutes ..
Anne de Castello
Journaliste à la Radio et à la TV Suisse romande
Pour une éducation aux médias
«En créant des formes de langage qui se démarquent de la civilisation de l'écriture, les médias exercent un impact sur la perception du réel! donc sur la construction de la pensée»
Cela implique tout naturellement un processus global d ' initiation à la communication médiatisée; il devrait commencer chez l'enfant, avant la scolarité obligatoire et se poursuivre tout au long de sa vie d 'adulte.
R~ -Od.bre 1995
Il Y a plus de dix ans, Pierre Schaeffer constatait déjà la difficile rencontre entre deux perceptions du monde. «Pour Y école, les médias de masse étaient un corps étranger, mais aussi un corps constitué, ressenti comme une concurrence. D'où cette longue période de refus, jusqu'à négliger l'existence des nlédias et! en tous cas Jeur refuser tout dignité culturelle» (cf. Pierre Schaeffer «Médias de masse» l'Ecole entre Descartes et Mc Luhan in l'Education aux médias 1984.)
Aujourd'hui, les médias euxmêmes ont entrepris de s'interroger su r leur fonctionnement, leur déontologie et leur impact. Certains dérapages, désormais, font date. Timisoara, la guerre du Golfe, J'utilisation des médias par des organisations comme Green Peace la dernière provocation de Patrick Sébastien sur TF1, il n'est pas de jour où les médias ne créent pas l'événement. A l'évidence les enseignants et leurs élèves ont besoin d' une démarche cohérente d'apprentissage au décodage des sons, des images pour donner un sens personnel aux messages reçus et distinguer le réel de ses représentations.
Sur le plan théorique, le Groupe de travail romand et tessinois pour l'audiovisuel à l'école (GRAVE) a émis une liste de recomnlandatians sur la nécessité d'une éducation aux médias à l'école. Edité par l'Institut romand de recherche pédagogique à Neuchâtel «Education aux médias» (coll. Ouverture décembre 1994), plaide pour la prise en compte d' un tel apprentissage dans toutes les disciplines et tous les champs de connaissances des programmes scolaires.
POur ceux qui douteraient encore, se référer au cahier spécial du Monde Diplomatique d'août 1995: «Médias et contrôle des esprits».
Marie-Jasée Broggi
R~ -Od.br. 1995
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L'ouïe un sens oublié
La radio incite aux voyages intérieurs. Chaque auditeur est producteur d'images, créateur d'univers intimes qui se croisent avec ceux de l'autre. Une richesse qui alimente la communication, développe la sensibilité et nous ouvre des perspectives étonnantes sur notre vie quotidienne.
Chaque jour votre oreille vous offre une symphonie familière. Vous avez à peine ouvert l' œil que vo tre radio-réveil vous jette dans le bain sans ménagement. Le martèlement des informations précède le ruissellement de la douche. Tout à l'heure, ce sera le glouglou final de la cafetière, le zonzon du rasoir électrique, le vacarme de la brosse à dent. Le miaulement du chat affamé vous précise que le temps passe" Frôlement de l'imper qu'on enfile. Vite . La clé tourne dans la serrure. Bruits de pas. Une porte qui claque. Fin du générique. Début ordinaire d'une journée ordinaire.
Dedans . Dehors. Nuisance suprême, ennemi public numéro unI vedette au hit parade des pollutions, le bruit est partout. Notre milieu sonore est truffé de repères, de signatUl'es qui rythmes le temps, délimitent l'espace, nous avertissent d'un danger". Et pourtant «on est en train de conditionner les gens à ne plus percevoir le bruit comme une nuisance. Et de le réduire à un paramètre unique», constate Loïc Hamayon, urbaniste et acousticien et professeur à l'université de Paris VI.
Pour Pascal Amphoux acousticien et professeur à l'Institut de recherche sur l'environnement consh'uit (IREC) qui dépend de l'Ecole d'architecture de Lausanne le bruit n'est pas un mal en soi, tout dépend du contexte dans le-
quel on l'entend. On peut dormir sur ses deux oreilles à proximité d'une gare et souffrir d' insomnie à cause d'un robinet qui fuit...
Le monde des bruits c'est formidable, à condition d'en connaître la grammaire. Pour les auditeurs de Magellan, Pascal Amphoux a choisi d e décliner quelques thèmes indispensables à une meilleure approche de nos paysages sonores. En cinq émissions (prochainement disponibles à l'ORDP), il tisse une Toile de sons, thème générique de la série. Il parcourt la rue qui parle (V / V) nous emmène à la gare (IV / V), place son micro côté cour, côté jardin (III / V) affine notre perception d e la prise de son en passant du statique au dynamique (II/V) et commence sa démonstration du dehors au dedans (I/V) par l'opposition son mat i réverbérant.
Chaque émission de cette série conçue par Sarah Dirren et Bruno Séribat s'articule autour d' une séquence sonore. Monsieur Oreille, Pascal Amphoux raconte et explique, exemple à l'appui, ce qu'il a entendu. En guise d'application, une séquence ludique pour clore en beauté.
L'oreille, un sens oublié? Chaque jour à 09h15 sur Espace 2, Magellan fait mentir cette idée reçue.
Marie-Jasée Braggi
Productrice Magellall Déléguée pédagogique
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MOYENS DIDAGIQUES
ADHO, un ieu pour parler aux ados
L, adolescent désire être
entendu. Il n'est pourtant pas toujours facile
de communiquer avec lui, d 'entrer en ctialogue, d 'écouter et de répondre, simplement, sans faux-fuyant. Pour aider parents et éducateurs, l'enseignante et psychopédagogue vaudoise Martine Bavay a édité deux jeux: Famille-Atout (voir Résonances de février 95) et ADHO.
ADHO est un jeu de corn· munication et de création mais aussi un support de discussion. Il utilise nos capacités projectives, avec pour originalité, des dessins et des mots d ' adolescents pOUI refléter des problématiques d 'adolescents.
Le jeu se présente sous la forme d' un coffret contenant 128 cartes-mots e t 64 cartes-images. Enes sont aecorn pagnées d'une brochure explicative qui fournit des pistes et suggestions pour leur utilisation. Car ADHO peut être utilisé de multiples manières. Seule obligation: le respect de quelques règles essentielles. La première demande le respect de la vie privée. Autrement dit, si une carte gêne le joueur, i1 peut J'échanger, sans explications. De plus, chaque joueur reçoit une carte «jardin secret» qu'il peut utiliser chaque fois qu' il le désire. Deuxième respect: celui du rythme et de l'individualité de chacun.
On n' interrompra pas un joueur et on lui perm e t t r a de voir et lire une image à sa façon. Dernier point important: il n'y a pas de bonne réponse. C'est à chacun de découvrir les sens cachés qu ' une image évoque. Le meneur de jeu s'engagera à faire respecter ces règles e t devra accepter de donner et de recevoir dans les échanges.
On peut se procurer le jeu ADHO, réalisé par MartineDanièle Bavay et illustré par Bénédicte Thiémard, à l'adresse suivante: Martine-D. Bovay, Avenue de Milan 14, 1007 Lausanne. Prix: 50 francs (+ participation aux frais de port et d'emballage).
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Une manière de jouer
Histoire autour d' un thème L'animateur définit un thème à aborder (drogue, sexualité, vie, adolescence .. . ) et définit un sens de rotation. Le premier joueur tire une carteimage et une carte-mot et laisse aller son imagination à partir des deux cartes et du thème choisi. Le joueur suivant procède à un nouveau tirage et enchaîne l'histoire. L'animateur est un jouew- comme un autre. Il n' intervient que pour faire respecter les règles fondamentales et tirer ses cartes.
Des exemples de cartes-mots
trouble, «frime», grandir, parler, danser, amour, vacances, mûrir, jalousie, parents, télévision, «fringues», filles, conflits, sport, délinquance ..
R~ -O"obrel995
RECHERCHE
Le duo pédagogique: une réalité multiforme
La majorité des duo s pédagogiques opte pour la spécialisation. Mais quelle que soit la formule choisie, la concertation reste la clé de la réussite du duo pédagogique_
Quelles sont les pratiques actuelles de l'enseignement à mi-temps à l'école primaire dans les différents cantons romands ? Comment cette forme d ' organisation de l'enseignement est-elle pratiquée, en particulier, dans les écoles primaires francophones du canton de Fribourg et comment estelle perçue par les institutrices concernées? Trois chercheurs de l'Institut de pédagogie de l'Université de Fribourg - Abdeljalil Akkari, Raymond Clavel et Corinne Gilliod - ont effectué une enquête à ce sujet.
La situation en Suisse romande
A partir de recherches documentaires, les auteurs présentent d 'abord un aperçu de l'organisation de l'enseignement à mi-temps en Romandie. La diversité des appellations (enseignement ~. mi-temps ou à temps partel, duo pédagogique, en-
R~. Octobre 1995
seignement partagé) reflète la diversité des pratiques. Ainsi, dans certains ca ntons la responsabilité de la classe est partagée par les deux enseignants, tandis que dans d'autres, un enseignant est titulaire et l'autre le seconde. On trouve aussi une grande diversité dans la répartition hebdomadaire du temps de travail (présence tous les jours, quelques jours par semaine, une semaine sur deux, voire W1 semestre sur deux) ainsi que dans la répartition des disciplines.
En Suisse romande, la possibilité d'enseigner à mitemps à l'école primaire a été introduite au cours des années 1970. Dans certains cantons, cela a constitué un moyen de lu tter contre le chômage, à une époque où il y avait pléthore d'enseignants primaires, tandis que dans d'autres, cette mesure a permis de répondre aux demandes de nombreux enseignants qui souhaitaient travailler à mi-temps pour s'occuper de leur famîlle ou reprendre des études.
L'expérience fribourgeoise
Dans la deuxième partie de leur rapport, les auteurs présentent les résultats d'une enquête écrite qu' ils ont effectuée auprès de toutes les enseignantes (il s'agit en effet presque uniquement d~ femmes) travaillant à mi-temps dans les degrés inférieurs de l'école primaire francophone du
canton de Fribourg. Parmi les quelque 40 institutrices ayant répondu au questionnaire, plus de la moitié enseigne en lr, un qual't en 2P et un petit quart dans des classes à deux ou trois degrés. La majorité des enseignantes a travaillé au moins quatre ans à plein temps avant d ' enseigner à temps partiel. La répartition des horaires de travail varie fo.rtement selon les tandems; toutefois, ]a formule la plus souvent adoptée est celle qui permet d 'avoir une journée d'absence chaque semaine. Pour ce qui est de l'enseignement des disciplines scolaires, la majorité des institutrices a choisi l'option «spécialiste», chacune assurant l'une des deux branches principales que sont les mathématiques et le français et se répartissant également les autres ensei-
La concertation 85tla clé
gnements; une minorité a choisi l'option «généraliste)), où chacune enseigne l'ensemble des disciplines.
Indispensable concertatian
Les institutrices évoquent les avantages et inconvénients des deux formules, tant du point de vue pédagogique qu 'organisationnel. Si les modalités de concertation adoptées diffèrent selon les tandems, la majorité des institutrices insis te sur le caractère indispensable de ce travail de concertation.
La diversité des pratiques adoptées par les institutrices ayant participé à cette enquête indique qu'aucune solution convient à toutes les situations. Les auteurs estiment dès lors qu ' il ne faudrait pas imposer un mode de travail trop rigide, mais plutôt favoriser l'adéquation entre les modalités d'organisation d'une part et les contraintes matérielles et pédagogiques d'autre part. Ils précisent également que 1'enquête effectuée ne permet pas de conclure de manière définitive quant à la pertinence pédagogique de l'un ou l'autre des divers modes d 'organisation du travail adoptés, et qu'une recherche plus étendue devrait pouvoir être menée pour analyser en détail les effets du partage de l' enseignement sur les élèves.
Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation.
Réf. No 94:084
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RECHERCHE
L'éducation à l'environnement à l'école
Enseigner l'environnement, ce n'est pas endoctriner; il convient plutôt d'encourager les élèves à explorer les problèmes et à rechercher les solutions. Sous ce titre d'éducation à l'environnement à l'école, 18 pays membres de l'OCDE ont mené un projet commun, auquel la Suisse a également participé. En effet, 26 en seignant-e-s de tous les degrés scolaiJ:es et appartenant aux quatre régions de la CDIP ont travaillé pendant deux ans avec des experts sur ce sujet. L. rapport final, rédigé par Regula Kyburz (responsable du projet), François Gingin et Urs Kunz donne un éclairage impressionnant sur les expériences faites par les enseignant-e-s, les élèves et les parents. Un document supplémentaire rend compte des différentes expériences menées dans le cadre de l'enseignement.
Le but de ce projet était d 'analyser les conditions sur le plan de l'organisation scolaire, les points de vue personnels et professionneJs des enseignant-e-s ainsi que les questions relatives au contenu de l'éducation à l'environnement, afin d'en tirer des conclusions pour la diffusion de cet enseignement. Les enseignant-e-s ont développé des projets,
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les ont mis en œuvre et ont évalué l'enseignement et ses effe ts dans le cadre d'une recherche-action. Leur travail a été accompagné par des conseils d'experts et des échanges d'expériences. Le groupe de projet a réuni et mis en forme les expériences faites par les enseignant-e-s, a insi que les documents ayant servi de base aux projets menés, afin de pouvoir les transmettre à d'autres enseignant-e-s intéressés. L' OCDE pour sa part a rédigé une synthèse sur la base de l'ensemble des rapports en provenance des différents pays, dont la publication est prévue pour le milieu de l'année 1995.
Pas seulement apprendre à trier
Le point de départ des différents projets a été constitué par l'environnement immédiat des élèves, qui ont ainsi pu se baser sur leurs questions et expériences quotidiennes. Cette approche a immédiatement éveillé l'intérêt des enfants. Une expérience importante faite au cours de ce projet a été celle de la peur et des résis~ tances, apparentes ou latentes. Une information largement diffusée auprès des parents et des autorités, ainsi que des échanges fréquents entre membres du corps enseignant ont permis d'atténuer ces craintes. Il s'est avéré que, du côté des enseignant-e-s, point n'est besoin de disposer de connaissances spécifiques ou d' être particulièrement proche de la nature; ce qui
importe avant tout, c'est l'intérêt et la volonté de s'impliquer dans des questions ayant trait à l'environnement.
Malentendus dissipés Certains malentendus relatifs à l'orientation de l'éducation à l'environnement ont pu être dissipés. il ne s'agit pas d' endoctriner les enfants, de les inonder d' informations et de données relatives à la situation de J'environnement ou enCOTe de les «dresser» à un comportement respectueux de l'environnement. Bien plus, il s'agit de renforcer leur sensibilité à l'environnement, de les encourager à explorer les problèmes de leur environnement naturel
et social et à rechercher ensemble des solutions à ces problèmes. Quelques intitulés de projets parmi d'autres: «Le chemin de l'école», «La haie comme biotope»), «Savourer - renoncer», «Mon lieu de domicile se transforme». Le travail sur ces projets est interdisciplinaire et requiert quelques aménagements sur le p lan de }' organisation scolaire, pour permettre des enseignements par blocs, des moments de préparation et de bilan communs, ainsi que des contacts avec le «(monde extérieur».
Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation.
Réf No 94:055
Professeurs surchargés Bon nombre d'enseignants du secondaire supérieur estiment qu'ils se dépensent sans compter pOUI leur tâche. Beaucoup assurent qu'ils n'oublient jamais leur métier. Mais si c'était à refaire, les trois quarts d'entre eux choisiraient la même profession. Ce sont là quelques-unes des conclusions d'une enquête menée à Bâle-Ville par des sociologues de l'Université de Bâle mandatés paf l'Association du personnel enseignant du canton.
Près de la moitié des professeurs interrogés assurent ne pas avoir assez de loisirs pour récupérer; aussi, trois enseignants sur dix ont-ils opté pour un emploi à temps partiel. Pour un poste à plein-temps, ils estiment leur temps de travail moyen à 2700 heures par an, ce qui représente plus de sept heures par jour, week-end et vacances compris. Selon les professeurs, ce sont surtout les tâches à accomplir hors de ]a classe qui expliquent cette surcharge: préparations, corrections, mais aussi rencontres avec les collègues et les parents, préparations des voyages d'étude et de classes vertes ... A cela s'ajoute le perfectionnement individuel ou organisé.
(Source: jOl/rnal de Gmève et Gazelle de Lal/sanne, 30.08.95).
R~- Octobre 1995
Le dragon de Towal
Et si vous emmeniez vos élèves en promenade d'école dans un camp de réfugiés sahraouis ? C'es t pourtant
possible grâce au magnifique ouvrage intitulé Le dragon de Tawal publié aux Editions Couleurs sable. Ecrit par Christiane Perregaux et superbement illu stré pal' des enfants sahraouis nés dans les camps de réfugiés, ce livre d'une trentaine de pages 5" adresse à des gens de leur âge. Il leur raconte une journée de TawaJ1 un petit garçon qui pourrait être n' importe lequel d'entre eux.
Avec poésie et simplicité, l'auteure nous montre que Tawal a bien des points communs avec tous les enfants du monde. Ses rêves, ses jeux, ses désirs, ses besoins ne sont pas différents de ceux de nos élèves. Mais les différences sont tout aussi nombreuses: les habi-
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LIVRES
tudes de vie, les relations entre enfants et adultes, le rapport aux objets ou à la nourriture, l'école .. Tawal ne rejoindra jamais nos classes; en effet, ces anciens nomades chassés de leur pays par l'invasion marocaine, ont un sens de la communauté particulièrement aiguisé et désirent retourner vivre chez eux, en-
semble, au Sahara occidental. Mais nos classes accueillent d 'autres réfugiés, des Somaliens, par exemple, dont le mode de vie présente des simi litudes avec celui de Tawal. Et même si ce n'est pas le cas, J'histoire du petit Sahraoui permettra de réfléchir en classe aux profonds changements qu'implique tout exil. Deux pages d'explications sur le pays, les camps de réfugiés, et divers éléments du mode de vie permettent de prolonger la discussion.
011 peut se procurer Le dragon de Tawal en écrivant à Christiane Perregaux, rue des Bastions 16, 1205 Genève. Prix: 20 francs + port. L'ouvrage est édité en 4 langues (français, allemand, espagnol et anglais).
Guide des manchots Pour la première fois paraît en français un guide des manchots. Les dix-sept espèces sOnt répertoriées et décrites dans un très beau livre paru chez Delachaux et Niestlé. Description, reproduction, élevage des jeunes, alimentation, mortalité, distribution, population : tous les paramètres principaux son t exprimés dans un langage clair et accessible. Ces données sont précédées par un chapitre
résumant les données générales concernant les origines, l'évolution et la biologie de ces attachants oiseaux. Les rapports entre les manchots et les hommes sont également analysés en fin d 'ouvrage. De nombreuses photos couleurs, dessins et cartes rendent ce guide très agréable à consulter. Guide des manchots, Rémy Marion, Delachaux et Niestlé, Lal/sanne-Paris (1995).
Tout sur les mammouths Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les mammouths grâce à la magnifique et luxueuse encyclopédie qui vient de paraitre chez Delachaux et Niestlé. A l' heure où les animaux préhisto~
riquesl dinosaures en tête, ont la cote chez les enfants, leurs copains mammouths ne manqueront pas de les captiver.
Richement illustré par des cartes, photos et dessins, cet ouvrage très fouillé de quelque cent soixante pages s'adresse aussi aux adultes. Des origines à leur extinction, les mammouths dévoilent tous leurs secrets. Les interactions avec les hommes préhistoriques sont mises en lumière. Un chapitre final explique au lecteur comment les mœurs des mammouths, leur habitat ou le climat de l'époque ont pu être reconstitué à la
suite des découvertes d' ossements e t autres fossiles. On y découvre en bref la paléontologie, une science de haute technologie.
L'ellcyclopédie complète des mammouths constituera un auxiliaire précieux pour tous ceux qui abordent en classe la préhistoire.
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Sauterelles, criquets
et grillons Vous voulez tout savoir des sauterelles, criquets et gri llons d'Europe occidentale. Il faut alors vous procurer le guide que les Editions Delachaux e t Niestlé viennent de publier.
Le Guide des sauterelles, cri· quets et grillons d'Europe occidentale est un ouvrage très documenté e t technique. Une cinquantaine de pages de généralités vous permettront de tout savoir sur les orthoptères, de la morphologie à la stridulation en passant par les mues ou la reproduction. Deux clés de détermination, par caractères morphologiques et par s tridulations, permettent aux lecteurs d'identifier chaque sorte de sauterelles, criquets ou grillons. Des espèces décrites dans le détail sur quelque trois cents pages.
Cet ouvrage de référence est difficilement utilisable par de jeunes enfants. Il trouve-
Guide des
Sauterelles GrilionselCriquets
d'Europe occKientaJe
LIVRES
ra néanmoins sa place dans une bibliothèque de classe ou d'école.
Dans la même série, Delachaux et Niestlé vient égaIement de publier un guide des Poissons des Récifs coralliens. Plus de deux mille espèces figurent dans cet ouvrage de quatre cents pages. Le texte en donne la description, la distribution et l' habitat. TI décrit les meilleures moments et les lieux où l'on peut les obser-
ver le plus aisément. Les caractères déterminants de l'espèce sont mis en évidence sur chaque planche.
Guide des sauterelles, criquets et grillons d'Europe occidentale, H. Be/lmolln - G. Luquet, Editions De/nchoux et Niestlé,
lAusanne-Paris (1995)
Guide des Poissons des récifs coralliens, E. Ueske - R.F. Myers, Editiolls Delacltaux et Niestlé, Lausanne-Paris (1995).
«Korczak, un enfant comme toi» La vie de Korczak, racontée aux enfants mais aussi aux adultes, peut-elle s'apparenter à un conte de fées? Oui, si l'on accepte que les SOr
cières gagnent parfois.
Avec «Korczak, III! enfant comme toi», paru aux Éditions du Tricorne, le pédagogue Polonais devient le héros de sa propre histoire, celle de sa vie, celle de son œuvre. L'auteure, Marjie Wawrzyniak, réussit à faire de cette biographie tout à la fois un ouvrage didactique, une livre d 'aventure, un IDanuel d'histoire ... Dès le milieu de la scolarité primaire, les enfants seront en mesure de goûter à la lecture de ce livre. li servira, pour les enseignants et parents, de point de départ de nombreux sujets d'étude ou de discussion: tolérance, histoire du nazisme, antisémitisme ou formes de pédagogies.
Mais en ne sombrant pas dans un langage infantilisant - le vocabulaire nécessitera quelques explications pOUI les plus jeunes - «Korczak, lIll enfaltt comme toi»
vise aussi un public d'adultes. Sa lecture ne manquera pas de donner l'envie d'en savoir plus sur cet «homme pétri de talents, rayonnant d'humanité, dans sa puissance, ses faiblesses et son génie».
«Korczak, un enfant comme toi» bénéficie de l'apport de magnifiques illustrations, œuvres de Sabine Mounir qui, comme l'écrit l'auteure en qua trième de couverture, «apporteraient à eHes seules, aux lecteurs sensibles, le message de courage, d'espoir et de tolérance qui fut celui du Docteur Korczak».
«Korczak, un enfa nt comme toi», Mmjie Wawrzyniak, Éditions du Tricorne (1994)
Les mille et
une nuits
Réunir les trois contes les plus connus des Mille et une nuits, les illustrer avec gaîté et bon goût, et les éditer dans un album de luxe: les Editions Mondo viennent d'accomplir ces trois bonnes actions. Résultat: un ouvrage qui enchantera petits et grands qui retrouveront avec plaisir Ali Baba, Aladin et Sindbad le marin.
Nous placerons un seul bémol pour tempérer notre enthousiasme; la taille des caractères rebutera les lecteUIs les moins aguerris. Parents et éducateurs pourront toujours leur faire la lecture ...
Les mille et une l1uits, Editions Monda. Prix: Fr. 17.50 + 300 points (ou Fr. 33.- sans les points) auprès des Editions Mondo, 1800 Vevey. Cet ouvrage est disponible dans les librairies au prix sans les poil1ts.
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Le défi qualitatif
La tentation est grande, lorsqu'on parle d'école, de ne saisir cet objet que
du seul point de vue de sa REFORME (qu'il s'agisse de réforme de programmes, d'objectifs, de plans-cadres, de structures, de moyens didactiques, de statuts, de formations etc.). On ne l'envisage souvent que mutante, comme l'eau dont on ne percevrait que le cours, imprévisible, fuyant, insaisissable. Au nom de ce qui «pourrait être» on s'affranchit de devoir discourir sur ce qu'elle est ou sur ce qu'elle doit être. Un vague conditionnel permet toutes les audaces, toutes les projections; il dispense d' un consensus à trouver sur une mission ancrée en des zones intemporelles et durables. «Education 2000» entend prendre le pouls présent avant de proposer d'éventuels remèdes.
En fait, pour reprendre la typologie proposée par J.-c. Milner, parler d'école, c'.est parler de quatre éléments:
- des savoirs
- des savoirs transmissibles
- des spécialistes chargés de transmettre des savoirs
- d' une institution reconnue, chargée de mettre en présence, de manière réglée, les spécialistes qui transmettent et les sujets à qui l'on transmet.
Les quatre composantes Sont étroitement liées, de t~ll e manière que nier l'une c ~st éroder l'autre pour tnleux faire disparaître l'en-
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semble. L'école meurt lorsqu'on s'ingénie, pour des raisons louables ou non, à vouloir annuler J'importance d'un de ces quatre éléments. On peut certes ajouter d'autres déterminations à ces quatre essentielles; on peut, par exemple, souhaiter que l'école rende heureux, libre, qu'elle contribue à la bonne santé physique ou mentale, qu 'elle apprenne à décrypter la télévision ou à utiliser l'ordinateur etc, à la condition de dire qu' il s'agit de fins secondes, de visées additionnelles.
il faut toujours nommer, c.lasser, définir les savoirs qu'on veut voir transmettre. Il convient d'établir des priorités, d 'afficher les couleurs; c'est là question d'honnêteté, de transparence et de stratégie. Cela implique, au sens large, des choix politiques - toute société ne privilégiant pas forcément les mêmes axes selon les rapports qu'elle entretient avec la science, la technique, les religions, l'histoire. Mais dire qu ' il n'y a pas de savoir est absurde.
Certes il y a beaucoup de savoirs qui se transmettent aiHeurs qu'à l'école, mais il en est d'autres (fonctionnement de la langue maternelle, mathématique, physique, histoire, philosophie ... ) qui ne se transmettraient guère, ou de manière extrêmement partielle et partiale, si l'école n'existait pas. Tout ne doit pas forcément être transmis. Tout ne doit pas nécessairement l'être par l'école.
Ce n' est pas forcément réducteur ou dépréciatif que de faire de l'école un des lieux équitables - puisque tout le monde y a accès - où les savoirs se proposent comme champs à conquérir et espaces où fonder ses libres choix ultérieurs.
Analyser ces exigences sous l'angle prioritaires de la QUALITE, c'est risquer la question «est-ce que ce pourrait être mieux ?» SUl'
un territoire suffisamment vaste pour recouvrir la mission, les objectifs, les programmes, le statut et la formation des enseignants, la place des élèves et le profil des classes, les structures, les filières, l'atmosphère d'étude, l'évaluation, les moyens d'enseignements etc.
Balbutiements oiseux que tout cela? - Je ne le crois pas. Un exemple pourrait
l'illustrer: la loi de juillet 1962 sur l'instruction publique donne pour mission à l'école de «seconder la famille dans ses tâches d'ins· truction et d'éducation de la jeunesse». Il est loisible d'estimer que si les voies d ' accès à l'instruction se sont considérablement développées et multipliées ces trente dernières années, les structures sociales nanties d ' une fonction éducative (familJes, églises, armée ... ), se sont réduites d'autant. Peut-on réellement conjuguer <ânstruire» et «éduquen~ comme autrefois ou doit-on soupeser lew's rayonnements respectifs à J'école?
Education 2000 pécherait à n'y point réfléchir.
jean-François Lovey
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Les 28 et 29 août 1995, p lus de 150 persOImes se sont réunies dans les lo
caux de l'Ecole cantonale d 'ag riculture pour la mise en chantier du projet Education 2000. A près que le chef du OIP ait rappelé les objectifs de l'entreprise et exhorté chacun à y entrer avec détermination, les travaux pratiques d ébutèrent .
Ces d eux journées furent consacrées, d'une part à des tr avaux de groupe sur les sep t d omaines traités par Education 2000, d' autre part à une série d e causeries introductives proposées par les experts qui accompagneront le projet jusqu' à son terme.
Ambiance studieuse donc, à l'Ecole d ' agriculture; mais ambiance chaleureuse aussi: échanges actifs entre chercheurs et praticiens, entre parents, enseignants, responsables politiques.
Nos hôtes de Châteauneuf se sont appliqués, et avec beaucoup de succès, à tempérer la nécessaire rigueur d u travail par un accueil
Micro-trottoir à Châteauneuf
sympathique et. .. savoureux dont nous lelU' savons gré.
Nous avons profité des pauses-café pa lU' interpeller et interroger quelques participants. Voici la trans.cription, aussi fid èle que possible, de ce micro-trottoir.
Eric Fumeaux
Plus de responsabilités, mois •••
« Je trouve que le débat a été placé d'emblée à un niveau très élevé. S' agissant de la formation, c' est une condition cad re nécessaire; mais elle n'était pas acquise d 'avance. Les participants ont été sensibles à cette quali té, me semble- t-il; en tout cas, leur a ttention était remarquable
« Il m' es t difficile de vous d onner en quelques mots une appréciation sur notre
système d 'éducation. Mais, pour ne pas me dérober, je dirai ceci: qu ' il est probablement trop centralisé. Je souhaiterais, quant à moi, que l'on donne aux directions d'écoles p lus de responsabilités dans la gestion des ressources humaines et financières.
« Cela permettrait à la fo is une gestion plus fine de ces ressources, et une meilleure adaptation de l'école au terrain. On aurait un management souple et rapide qui nous permettrait d e réagir aux phénomènes sociaux ou aux attentes d ' une population donnée: voir, pour certaines écoles, aux a ttentes du marché.
« Cela dit, le management n'est pas un art qui s' improvise. Si l'on décentralise l'école, comme je le souhaite, il faudra que l'on fo rme des gens aptes à assumer
des tâches de gestion. Comment? c'est une question à laquelle il faudra répondre cas échéant. »
Eric Fumeaux est directeur de l'Etablissement d'enseignement supérieur du Valais.
Jean-Marie Boillat
Sérieux et convivial « J'ai été impressionné par la qualité du programme de formation et d ' information destiné aux participants, par l'écoute et l'engagement de ces derniers à la cause de leur école. On peut qualifier cet événement d' excep~
tionnel, tant par la diversité des interventions que par les thèmes abordés; l'approche peut en paraître é trange, mais elle est nécessaire. Je pense notamment à l'inter vention concernant l'économie de l'éducation.
« La réussite du projet passera par la capacité du DIP à concilier les multiples in térêts et fédérer les partenaires. La convivialité proverbiale des Valaisans leur permet souvent de passer par-dessus les divergences d'opinions et les différences politiques. Une carte à jouer dans les débats à venir.
Ambiance studieuse et chaleureuse pour ces journées de Châteauneuf. De gauche à droite: Armin Grenier et Jean-Marie Boillat en conversation avec Roger Sauthier. R~- O<lobr.199S
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« pour rester dans le domaine du jeu, je di rai que le Valais a réuni d e bons atou ts pour réussir dans cette entreprise ".
Jea ll-Marie BoilInt est secrétaire n ln coordination Tomande à Delémont
Roger Gaillard
Innover - Revaloriser « Je trouve utile ce projet qui fa it la part beUe à l'évaluation de l'école valaisanne dont la qualité bien réelle est reconnue. L' idée d'associer le discours pédagogique aux réa lités économiques permettra à chaque acteur de l' école, qu' il soit enseignant ou représentant du OIP, d'apprécier la complexité et la diversité des problèmes. Un véritable esprit de cohésion devra soutenir la démarche d ' évaluation afin d 'établir les priorités et les innovations nécessaires à la meilleure qualité de formation d e l'apprenant. Au-delà de sa double fo nction d'analyse : améliorer la qualité de l'enseignement sans que cela dépasse les possibilités financières de l' Eta t, Education 2000 doit se soucier de soutenir les enseignants dans leurs tâches souvent délicates et également leur apprendre «à vendre leurs prestations)), pour employer un langage actuel! En effet, en plus d'une répartition nouvelle des responsabilités (Etat - communes) le projet ne doit pas oublier les acteurs privilégiés et principaux de l'Ecole.
Permettre aux enseignan ts d'exercer des responsabilités, d'élargir leur marge d'action dans un cadre établi, d' innover et d'exploiter leurs ressources person-
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nelles ne peu t que mieux p réparer les jeunes dont ils son t responsables à ré.ussir leur vie pour le bien-être de la société. Education 2000 peut d onner une nouvelle image des enseig nants, qui répondront ainsi à certaines attaques d ont ils sont l'objet.
Les no uvelles orienta tions laisser ont aussi une place aux défavorisés. En marge de la popula tion scolaire, une fra nge d'élèves ne répond pas aux critères imposés. Ils ont besoin d' un soutien e t d ' un regard a ttentif pour réussir, eux aussi, leur vie. L'éducation spécialisée d oit être reconnue dans sa fonction et dans le projet Education 2000.
La qualité et la responsabilité d' une société se vérifient dans sa capacité à s' oCCUpel" des plus défavorisés. »
Roger Gaillard est directeur de l'Ilis titut Saillt-Raphaël et président de la commission scolaire de Ven thône.
Armin Grettler
Vouer un soin porticulier à la communication
« Jamais à ma connaissance, on n'a conduit un projet d' une tel1e ampleur dans le domaine de la formation en Suisse. J' admire le courage des initiateurs du projet, car i1s encourent des ri sques, et notamment celui de fa ire apparaî tre d es intérêts divergents, et par conséquent des tensions. Il fa udra gérer ces situations conflictuelles. Il faudra insuffler constamment de l'énergie et de l'enthousiasme aux par tenaires pour surmonter les passages difficiles.
« Les réforme s scolaires achoppent souvent su r les intérêts corporatifs des milieux enseignants. Les individus sont plus ou verts au changement que les associations.
« Cependant, au cours des deux journées passées à Châteauneuf, j'ai eu le sentiment d ' un réel partenariat
entre les initiateurs du projet et les autres acteurs de l'école. Il m' a paru qu' il existe une confiance élevée dans le projet.
« On peut se demander évidemment s' il n'aurait pas mieux valu se donner un peu plus de temps pour réaliser cette entreprise, compte tenu de l' investissement personnel qui sera demandé à ses ac teurs. Et compte tenu aussi de la nécessité de fournir régulièrement d es informations à l'ensemble des partenaires po ur qu' ils puissent réfléchir et agir.
« n me paraît en tout cas indispensable d' assurer une communica tion très fluide pour que chacun puisse s' imprégner de la philosophie du projet et en accepter les éventuelles contraintes».
Armin Grettler est directeur du Centre suisse de coordinat iOI1 pour la recherche en éducation, à Aarau.
E2000 GROUPE INFORMATION
7)u V~ f-t'MIl- 62000 Je souhaite qu ' Education 2000 soit capable de relever le défi considérable qu'elle s'est lancé: dOl1J1er à l'homme de demain des clés d'entrée pour un monde en constante mutation.
Nadia Panté
Nous souhaitons que les conclusions d'Education 2000 soient à la hauteur des espérances de ses créateurs.
Jacqueline Schnyder Nicole Pitteloud, secrétaires d'E2000
Qu'au terme d' Education 2000, élèves, parents et enseignants éprouvent la même satisfaction à S<1vom er les nouvelles structures de l'école valaisanne. Marius Dumoulin
Un brin d e folie et d' utopie, une imagination vive doublée d'un solide sens de la réalité et ... le succès, c'est-à-dire une école adaptée à l'homme des années 2000.
Monique Pal1 l1atier
Oass die Hoffnung und der Optimismus dieses Beginns die Probleme des AlItags und der Details überwinden moge!
Volmar Schmid
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S'informer pour connaÎtre, comprendre et participer
Dans le but d e sensibiliser et d'informer au mieux les partenaires d e l'école à propos du vas te et ambitieux projet qu' est EDUCATION 2000, le groupe Formation vous invite à une conférence introductive. Celle-ci se d éroulera dans chacune des trois régions principales du canton: à Brigue pour le Haut-Valais,
à Sion pour le Valais central et à Monthey pour le BasValais.
Chaque conférence comprendra trois moments :
1) informations sur le projet E 2000 par un membre de la Direction.
2) exposé d ' un expert externe sur le thème d ' un des 7 modules de réflexion,
3) questions du public.
Cette première étape sera suivie, à partir de janvier 1996, d'un cycle de conférences données par les différents experts externes, partenaires de E 2000. Chaque conférence éclairera une problématique traitée dans les modules.
E2000, groupe fo rmation
VOUS A VEZ DONC RENDEZ-VOUS A VEC ÉDUCATION 2000 LORS D'UNE DES TROIS SOIRÉES DEjA AGENDÉES:
a) MARDI 21 NOVEMBRE 1995, A SION, AULA DU COLLEGE DES CREUSETS A20HEURES
pour une conférence de Monsieur R. HUTlN, directeur de la recherche pédagogique du canton de Genève, sur le thème « La qualité du système éducatif ».
OU b) LUNDI 4 DECEMBRE 1995, A BRIGUE, SALLE DU PFARREIZENTRUM,
A 20 HEURES
pour une conférence de Monsieur F. OGGENFUSS, directeur du ZBS (Zentral- schweizerischer Beratungsdienst fur Schulfragen) à Ebikon, sur le thème: « Structures et fonctiOimenlent de l'école en tant qu'organisation » .
OU
c) LUNDI 4 DECEMBRE 1995, A MONTHEY, SALLE DU CROCHET AN (FOYER) A20HEURES
pour une conférence de Monsieur R. HUTIN, di.recteur de la recherche pédagogique du canton de Genève~ sur le thème « La qualité du système éducatif ) .
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VENEZ NOMBREUX, EDUCATION 2000, C'EST AUSSI VOTRE AFFAIRE!
E 2000, GROUPE FORMATION
Pour toute proposition ou idée novatrice s' inscrivant dans les objectifs de E 2000, une adresse:
La Boîte à idées Education 2000 Rue de Lausanne 6 -1950 SION Tél. 027/ 60.20.50 - 027/ 60.20.51
Si E 2000 était .••
Si E 2000 était une oeuvre artistique, ce serait N le phare de Shields (aquarelle de Turner) .
Si E 2000 était une nourriture (terrestre), ce serait un bircher Mues1i.
Si E 2000 était une boisson alcoolisée, quelle appellati0 1l contrôlée llli donneriez-vous ? Un Châteauneuf-d'Epate, cuvée 2000.
Si E 2000 était un élément de la nature, ce serait un arc-en-ciel (dispersion de la lumière, réflexion 7 modules).
Si E 2000 était un but de promellade, ce serait SamtLuc, le sentier des planètes.
Si E 2000 était lin défaut, ce serait r optimisme.
Si E 2000 était une qualité, ce serait l'optimisme.
Jean-Pierre Cretton
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AGENDA
Concours liHera-Découverte
Dernier délai d'envoi Les conCOID"S lancés en février 1995 par Littera-Découverte, St-Maurice, restent ouverts jusqu' à fin novembre 1995, dernier d élai d ' envoi, à savoir: _ un concours de contes anima
liers pour les enfants de 7 à 14 ans, catégorie collective ou individuelle; texte mansucrit de 2 à 10 pages à envoyer en cinq exemplaires.
- un concours de nouvelles pour les jeunes et moins jeunes dès 15 ans, catégorie individuelle seulement; texte dactylographié de 180 à 21 0 lignes à envoyer en cinq exemplaires.
Rencontres de St-Maurice
Pour envoi et renseignements: Littera-Découverte, rue J.H. Barman 4, 1890 St-Maurice. (025/ 6510 62).
Li ttera-Découverte garde l'ambition de récompenser les meilleurs écrits par la publication d ' un deuxième livre de contes (le premier ayant été publié en 1994 avec dix-sept histoires primées), ainsi qu'un recueil de nouvelles. Ces récompenses seront attribuées officiellement lors du traditionnel Salon du livre de jeunesse, les 19, 20 et 21 avril 1996 à St-Maurice.
Les enieux des nouvelles matus Les Rencontres de Saint-Maur ice 1995 se dérouleront a u Collège de l'Abbaye le 28 octobre. Organisée par l'Association des Anciens du Collège de l'Abbaye, cette journée sera marquée par d es conférences et une table ronde.
La matinée sera consacrée à une réflexion Sur les questions, conditions humaines et besoins des institutions d ' études supérieures, ainsi que Sur ce que peut offrir un établissement tel que celui de StMauriee.
Trois conférenciers se succèderont: Jacques N eirynck, Professeur à l'EPFL, l'Abbé Philippe Baud, aumônier universitaire et fondateur du Centre catholiq u e d ' études de Lausanne, ainsi que le Chanoine Claude Martin, ancien recteur du Collège de l'Abbaye.
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L' après-ntidi, Jean-Marie Cleusix, professeur à Sion, animera une table ronde intitulée «Nouvelles maturités, choix et enjeux». Jacques Neiryn ck, le Ch anoine Claude Martin, Pierre-Gérard Fonto lliet, Président de la Commission fédérale de ma turité, Roger Sau thier, D irecteur de E 2000, JeanRomain Putallaz, écrivain et professeID" à Genève et un délégué du Rectorat de l' U niversité de Lausanne en seront les intervenants initiaux. La première conférence d ébutera à 10h20 à la Grande salle du Collège. La table ronde est prévue à 15h15. Cette journée n ' est pas réservée aux seuls membres d e l'Association des Ancien s d u Collège. Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées.
EN RACCOURCI
Concept d'éducation
Albert Jacquard en conférence Albert Jacquard, le célèbre généticien lronçois, donnera une conlérence le mardi 24 octobre ô 20h30, ô l'Université de Genève (Uni Oulour, Auditoire Jean Pioget). Intitulée «Enlonts oujourd'hui, odultes demain, comment?" celle conlérence donnero des éléments de réllexion sur le concept d'Educotion. Le prix d'entrée est lixe ô 15 Ironcs (étudionts -AVS, 10 lroncs). Celle soirée est orgonisée par le Centre de lormotion et de recherche sur les strotégies d'opprentissoge (CEFRAI et le Loborotoire de didoctique et d'épistémologie des sciences (LOES) de Genève.
AEDE Journée d'étude L'Associotion européenne des enseignonts (AfOE) orgonise le 18 novembre ô Romoinmôtiers la journée onnuelle de 10 seclion suisse. Thème retenu: Ou tronsfrontolier ô l'Europe ô trove .. le _ potrimoine. Renseignements: Pierre Bickel, Collège de Staël, 1227 Corouge (tél. 022 / 342 69 50).
Camp de ski et de snowboard
Semaine gratuite à la Lenk Jeunes nés en 1981 et 1982, ceci vous concerne. Le 5Se comp de ski de la Jeunesse orgonisé par la Fédérotion suisse de ski ouro lieu du 2 ou 9 janvier 1996 ô 10 Lenk (Berne). Ouvert pour la premiére lois aux snowboorde .. , il possède la sympothique particularité d'être gratuit, les participants étant choisis par tirage ou sort. Seules conditions à remplir: proliquer le ski de land, le ski alpin ou le snowboord, être né en 1981 ou 1982 et n'avoir jomois porticipé ou camp de ski de la jeunesse. Les lormuloires d'inscriptions peuvent être obtenus en s'adressant à la FSS, JUSKILA, Worbstr. 25, 3074 Muri. Letiroge ou sort ouro lieu le 28 octobre.
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Les ateliers du Scrabble: règles et conseils
APprendre en s'am usant. Tel est l'objectif que vous pouvez poursuivre en choisissant
d' intégrer le Scrabble d ans vos cours. Si vou s êtes intéressés par cette idée et si vous souhai tez en faire prochainement l' expérience, vous trouverez tour à tour, dans cet article, les règles du jeu, la liste du matériel nécessaire et enfi n tous les conseils app ropriés.
Les règles du jeu
Le Scrabble tel qu' il se pratique dans les clubs ou en compétition diffère légèr ement du Scrabble pratiqué traditionnellement en fa-
mille, à 3 ou 4 autour d ' un même jeu.
Dans la formule de compétition, baptisée Scrabble Duplicate, chaque joueur dispose à tout moment du même jeu, de la tnême grille, des mêmes mots posés sur la grille et du même tirage de sept lettres. Le but est également identique pour tous: il s'agit de trouver à chaque coup, le maximum de points possible.
Plus question donc de hasard, de chance ou de tactique. Il incombe de marier le plus harmonieusement possible l' esprit littéraire (formation des mots) et le raison-
nement pu rement mathématique (maximisation d'un problème) .
Au début de la partie, un arbitre (l 'animateur, le professeur, etc.) tire les 7 premières lettres. Au même moment, chaque joueur prend ces 7 lettres et, pendant un laps de temps qui en compétition est fixé à 3 minutes, tente de former le meilleur mot possible
Après le temps réglementaire, l'arbitre récolte les différentes solutions, les contrôle (existence du mot, valeur de la solution), inscrit les points de chacun et annonce ensuite la meilleure solution que chaque joueur posera sur sa grille.
Cette meilleure solution peut être fournie par l'ordinateur (logiciel de jeu Dupliscra) ou tout simplement être choisie parmi toutes les solutions jouées dans la salle.
Intérêts pédagogiques
Les intérêts péd agogiques du Scrabble sont nombreux. Comme il s'agit de former des mots, le premier intérêt de ce jeu est évident. Il permet d'enrichir le vocabulaire en expliquant soigneusement tous les mots rencontrés. Il permet également de l'appeler les règles régissa nt l'orthographe ou encore de mettre en pratique l'enseignement des conjugaisons.
De plus, le Scrabble tel qu' il est ainsi décrit, affûte la rapidité du calcul mental. En 3 minutes, il fait calculer un maxinlum de solutions différentes. Il développe aussi chez l'élève un raisonnelnent rationnel, un esprit de recherche méthodique.
Enfin le Scrabble exige un haut degré de concentration et une parfaite maîtrise de soi
Le matériel nécessaire
Vous l'aurez compris. Si vous désirez animer un atelier d e Scrabble, il vous faut réunir un certain nombre de jeux. En fonction du nombre de jeux dont vous disposez, vous pouvez envisager dl associer les joueurs par équipe de deux.
Vous devez également être muni d' un exemplaire de l' Officiel du Scrabble (éditions Larousse), le dictionnaire de référence des Scrabbleurs. Cet ouvrage regroupe tous les mots admis au jeu (y compris toutes les formes verbales).
1,1 n~es t pas indisp ensable d'être eqUlpé d'un ordinateur, vous pouvez en effet profiter des leçons de la brochure du Scrabble à l' école (cf. articl e précédent) ou recevoir des parties commentées spéciale-
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ment conçues pour les animateurs scolaires.
Il n' est pas indispensable non plus d'être pourvu d'un chrono. Vous pouvez éventuellement laisser aux élèves un temps de réflexion différent suivant le degré de difficulté des coups.
En revanche, il pourrait être utile de vous procurer une grill e d e Scrabble géante (reproduction d e la grille de jeu) de manière à pouvoir à tout moment indiquer clairement aux élèves, les emplacements des mots, les cases importantes, etc. Bien sûr, le tableau noir peut servir à cet effet mais il n'est pas idéal.
Conseils aux animateurs Consacrez votre première leçon à l'explication des règles du jeu, à la manière de compter les points et à la description des d eux premiers coups d' une partie.
Dans les compétitions de Scrabble, les joueurs rendent leur solution par écrit sur d e petits bulletinsréponses prévus à cet effet. Les animateurs peuvent opter pour cette solution (des petits papiers blancs peuvent faire l'affaire) ou demander aux élèves de donner oralement d'abord leur score et ensuite leur mot.
Sui va nt le but recherché, l'animateur peut orienter ses commentaires sur le jeu proprement dit (différentes solutions jouables à cllaque coup), sur l'aspect littéraire du jeu (règles d'orthographe et de conjugaison, formation des mots, associations des lettres, ... ) ou encore sur l'aspect mathématique (comment rentabiliser les meilleures lettres).
La Fédération Suisse de Scrabble se tient à l'entière disposition d e tous les enseignants qui d ésireraient créer régulièrement ou non, une animation d e Scrabble dans leur école. Contact: Jean Pierre H ellebaut, 1974 Arbaz, téléphone 027 /383226.
EN RACCOURCI
Info·nature
Les libellules en Valais Christian Keim, enseignant à Martigny, a réalisé pour le compte de la ligue valaisanne pour la protection de la nature une brochure intilulée Les
libellules en Volais. Ce fascicule, illustré par ses élèves de 6e primaire, permet de tout savoir sur les espèces de libellules vivant dons notre conton: morphologie, cycle vital, reproduction, inventaire cantonal en sont quelques·uns des chapitres troi· tés. Cel Info·nature n045 (juin 1995) peut êlre commandé à la lVPN, Av. de fronce 6, 1950 Sion (027 / 22 94 2B · Ie malin) Prix de l'exemplaire: 3 francs.
Le Valais par les dates
Le Valois par les Jales vient de sortir de presse. Il s'agit d'un guide chronologique qui permet d'identifier les évènements importanls qui onl marqué la vie du Volais jusqu'en 1475. Choque page esl divisée en deux colonnes; la première propose des repères de l'hisloire suisse et européenne alors que la seconde est consacrée aux évènemenls valaisans. Un index des matières, des personnes et des lieux facilile la consultation de l'ouvrage. le toul est complété par une bibliographie signalant les sources consultées. Le Valois par les aales est éditè par la bibliothèque cantonale. Ecrit par Jean·luc Rouiller, il s'adresse à un public qui n'est pas spècialiste du domaine historique et veul servir de guide, de clé pour d'outres lectures. On peul le commander à la Bibliothèque cantonale, Service des acquisitions, Case postale 102, 1950 Sion. Prix: 20 francs.
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OPINION
Formation initiale des enseignants
Plaidoyer pour la polyvalence
En 1978, la com mission romande d es moyens d 'en seig n em e n t pu
bliait un guide pratiqu e d ' Education préscolaire, ad op té par les DIP de Berne, Fribourg, Vaud, Valais et Neuchâ tel. Si une adaptation des didactiques s'est faite à ce jou r, le fond d es contenus d ' enseign ement est assez semblab le. La vocation préscolaire de l'école y est affirmée, et prend en comp te la dimension globale de son enseignem ent, l' éducation du sens social et scolaire, l' apprentissage d e la vie en communauté, la mise en place des pré-requis indispensables aux apprentissages futurs (lecture, écritu re, ma thém atiques). Ces objectifs sont encore inscrits dans les programmes actuels et ils font la spécificité de l'école enfantine.
L'école enfantine n 'es t pas obligatoire. Pour tant, les statistiques sont impressionnantes: 90 à 95 % d es enfants fréquentent la première enfantine, 99% la d euxième année. Les parents sont donc conscients que ces d eux premières années d ' école favorisent une bonne transition entre le milieu familial et le milieu scolaire (années primaires).
De plus, si ni la lec tu re, ni l'écri tu re, ni le calcul ne sont directem ent abordés à l'école enfantine, d es objectifs péd agogiques les visent pourtant explicitement, aux côtés des objectifs plus spécifiques de l'école enfantine. Les fondations nécessaires à ces acquisitions fondamen-
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tales de la scolarité obligatoi re sont posées en classe enfantine. Le programme d' acquisitions cognitives es t bien étoffé dans toutes les disciplines.
Unique spécificité L'école enfantine n' est pas un monde à par t, enfan tin et naïf, où l' on ne fait q ue jouer et apprendre des poésies et aut res chansonnettes mignonnes. Les en fa nts sont plus jeunes, et c'es t là leu r seule (mais importante) spécificité . C'est à partir des travaux du Groupe Romand d'Aménagement des Programmes (GRAP) que les objectifs ont été conçus, dans la cohérence des objectifs posés pour les classes primaires. De la première enfantine à la 6P, ces objectifs Ott t été pensés et rédigés selon un cOlllinuum chrotlologique et progressif. Les moyens à mettre en œ u vre pour les atteindre sont issus d es différ entes didactiques, fond ées sur la transposition d es savoirs savants en savoirs à enseigner, selon les disciplines, selon l'tige des enfan ts apprenants, selon leur ,liveau de développement cognitif, social e/ affectif.
Les moyens, les méthod es didactiques qu 'utilisent les maîtresses enfantines sont différents de ceux em ployés en 3P, oU en 6P, oU en l P. Mais ces derniers aussi di ffèrent entre eux. L'école enfantine fait partie du curriculum scolaire de la quasi totalité d es enfants de notre société. C'es t p ourquoi les
enseignants do ivent être formés dans les différentes didactiques, du B.A. BA des apprentissages à l'école enfantine à leu r élaboration déjà complexe de la fin de la scolarité primaire.
Les candi dats à la nouvelle formation, porteu rs d ' un e maturité, auront déjà acquis une formation générale . La nouvelle formation d es enseignants va donc gagner en densité et en consis tance, puisque le ten"l ps et l'én ergie des é tudiants seront consacrés entièrem ent à l'acquisition des compétences nécessaires à l'exercice de leur m étier. Le moment est venu d.e considérer la formation des enseignants généralistes du primaire et en fa ntine dans sa globalité.
Nécessaire polyvalence: autres raisons
Il faut aborder les didactiques spécifiques à l' école enfantine. Personne ne souhaite la réduire à une antichambre de l'école primaire. La prise en cam pte globale d e l'enfant, l'apprentissage d e la vie scola ire sont des domaines importants, et une formation à la transmission de ces compétences reste nécessaire. Les élèves n'arrivent pas na tu rellement prêts à la vie comm unautaire dans les classes primaires ! Former tout le personnel enseign ant à cet apprentissage serait bénéfique pour la prise en compte globale de l' enfant av ec tous ses acquis antérieurs,
tout au long de sa scolari té. Et serait aussi bén éfique pour le respect mutuel d u travail accompli par tous les ordres de l'enseignement.
I1 y a également nécessité d 'aborder les di dactiques spécifiques aux branches cognitives de l'école enfantine: on n' aborde pas l'environ* nement ou les critères en maths de la m ême manière avec d es 4 ou d es 8 ans! Mais n' aborder que la didactique d ' une branche, pour son degré res treint, n ' induit-il pas le risque de perdre de v ue l'objectif à long terme de l'apprentissage? Connaître l'ensemble d es programmes permet de relativiser et d e replacer les priorités d 'apprentissage, de laisser certains points qui nous semblent, à priori, indispensables et qui, avec le recul et une vision globale, le sont nettement moins.
Comparer les différentes did ac tiques per met de dégager la spécifi cité de chacune d 'elle. On saura exactement ce qu' est l'enseignemen t auprès du petit enfant, de l'enfant grandissant, du préadolescent. Et l' enseignant peut, dans sa pratique professionnelle, se perfectionner, augmenter ses connaissances et les moyens d e les transmettre.
Altitude unique
II Y a différentes didactiques: selon des savoirs à enseigner, et aussi selon les d egrés d ' enseign ement. Mais il y a une attitude didactique, qui est à la base de la relation did actique qu' entretient l'enseignant avec l'élève et le savoir qu'il tente de lui transmettre. Cette attitude didactique, elle, est transposable à tOli tes
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les branches, à tous les âges, au-delà de la transposition didactique des savoirs savants.
Cette attitude didactique transposable nous r envoie en fait à la pédagogie. Les compéten ces pédagogiques sont transposables d ' un âge à l'autre, d'un d egré à l'autre. Les différences tiennent à l'aju stement de la communica tion, des relalions, des in teractions entre le maître et ses apprenants. Lorsque nous avons acquis des compétences pédagogiques, il es t certain que nous pou rrons les transposer auprès d 'apprenants qui n'ont pas l'âge auquel nous sommes habi tués. Nous pOUvons voyager dans les degrés en tou te sérénité et av~c plaisir. Les apports des SCiences Humaines et des Sciences de l' Education dans ce domaine ne se limitent jamais à telle ou telle tranche d'âge: c'es t à nous, prOfeSSionnels, de confronter la situation vécue, satîs-
R~ -Octobre 1995
Les classes à degrés
faisa nte ou non, dans n' importe quel groupe, avec la littérature existant sur le sujet et d'avancer dans la compréhension d e notre p ratique pédagogique.
Les pra ticiens qu i o nt eu l'occasion de changer ponctuellement d e degré, voire d'é tablissement scolaire ou d 'ordre d'e nseign em ent, nous d isent tout le bénéfice personnel et la s timulation professionnelle qu' ils en ont retirés. Stimula tion professionnelle d 'avoir un nouveau d éfi à relever, m ais aussi progrès dans la conna issance p lus p récise des savoirs que l' école es t sensée transmettre par une intelligence accrue des prog ram mes, et une réévaluation des priorités.
Toujours est-il que la s timula tion fournie par cette mobilité professionnelle es t refusée aux maîtresses en fant.ines, confinées à d eux d egrés d 'enseignement as-
sez proches l' un d e l' aut re, Et, dans l'autre sens, l 'enri~
chissem ent de la découverte des premières constructions d u savoir, des appren tissages d e la vie communauta ire et d es règles scolaires n'es t pas à la por tée des enseignants prim aires, comme si cela n'avait pas beaucoup d 'importance.
Se connaître pour se reconnaître
En ce qui concerne les did actiques et les compétences pédagogiq ues, peuton poser qu'un ins titu t de formation initia le d evrait dispenser aux futurs enseignants des lieux d e formation personnelle qui permettent de former leurs com pétences pédagogiques, et d'autres lieux de formations didactiques, leur permettant d 'acquérir les connaissances et les compé tences p ropres à la transmission des diverses branches (transposi-
tian didactique) aux différents degrés jusqu'à la fin de la 6P?
Reconnaissant le bénéfice professionnel du voyage à l'i ntér ieur des degrés de la scolari té obligatoire et préobligatoire, pourrai t-on offrir cette occasion à chaque futur p rofessionnel de l'enseignement? Se connaître (entre tous les degrés, de 4 à 12 ans) pOlir se reconnaître et se respecter, s'apprécier, augm enter ses chances de mobilité professionnelle, d e renouvellement professionnel, d e plaisir à l'enseignement, de compétence péd a. gogique, n'est-ce pas là u n magnifique défi pour un institut de formation des enseignants?
Dallièle Périsset Bagnoud
Maîtresse enfantine
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Allemagne
le crudfix qui divise Depuis que la Cour suprême de Karlsruhe a décidé d'interdire le symbole chrétien dans les écoles de Bavière, le débat fait rage entre milieux politiques et religieux en RFA. Cette décision, condamnée par le chancelier Kohl, mine le consensus qui régnait en ce domaine. Elle met en évidence trois évolutions de la société al1emande: la perte de la foi ou des pratiques religieuses, la montée de la jeune génération turqu e et l'arrivée des citoyens de l'Est, majoritairement athées. (NQ21 .08)
Délinquance juvénile
Aux quatre coins La délinquance juvénile progresse un peu partout. En Russie, elle a augmenté de 11 % en trois ans. Un tiers des jeunes arrêtés étaient âgés de 14-15 ans. La plupart de ces adolescents ont été renvoyés du système scolaire. En Argentine, la proportion des crimes et dé~
lits commis par des moins de 21 ans a doublé en dix ans. Environ 63% des jeunes délinquants n'ont suivi que l'enseignement primaire et 14% n'ont pratiquement reçu aucune éducation. (ATS/NF 23.08)
Rentrée à Genève
Plus d' élèves ••• La deuxième rentrée scolaire de la Conseillère d'Etat Martine Brunschwig Graf
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REVUE DE PRESSE
D'un numéro à l'autre
est placée sous le joug des restrictions budgétaires et des réformes scolaires. Les classes genevoises accueilleront quelque 1200 élèves supplémentaires et ce avec toujours moins de moyens financiers. Le DIP a cependant renoncé à supprimer les 9 postes prévus au primaire. Ce sont au contraire 29 nouvelles classes qui ont été créées. L' effectif moyen augmente d' un demi point pour atteindre 20,3 élèves. «il n' y aura jamais de classes à 28 ou 29 élèves. Nous nous y engageons», assure Mm!' Brunschwig Graf. Quinze écoles sur les 220 du ca nton exploreront des projets pilotes qu'elles ont ellesmêmes élaborés. Principales caractéristiques de ces innovations: travail en groupe des enseignants, cycles d ' apprentissage et mise en valeur de la créativité des élèves. Un bilan sera effectué en 98-99.
giés de l'ex-Yougoslavie, on y trouve nombre de Somaliens, de Turcs, de Kurdes et de Rwandais. Le regroupement familial est l'autre cause de l'arrivée d'enfants non-francophones. (J. de Gellève 26.08)
livre d'histoire
Second volume vaudois Le volume «Epoque contemporaine» des manuels vaudois d'histoire
ce jour qu'une région, le Québec! (NQ 29.08)
Rentrée vaudoise 2500 élèves de plus La rentrée scolaire dans le canton de Vaud a été marquée par un accroissement des effectifs du primaire. Près de 2500 élèves supplémentaires ont rejoint les bancs des classes enfantines et des degrés 1 à 4. Pour les accueillir, il a fallu ouvrir 76 classes. La moyenne par
(Le Mati" 23.08) Des manuels qui font beaucoup parler d'eux.
Vaud
Classes d'accueil Pour la rentrée, le canton de Vaud ouvrira une trentaine de classes d 'accueil. Mais ces chiffres restent aléatoires, nombre d ' élèves arrivant dans le canton en cours d 'année. Instituées progressivement depuis 1987, ces classes étaient d 'abord fréquentées par des Italiens et des Espagnols. Aujourd' hui, leur composition est le parfait miroir des conflits les plus brûlants de la planète. Outre les réfu-
vient de sortir de presse. Ce second ouvrage de la collection - qui en comprendra trois - garde le même profil, soit le politique et l'économique intégrés dans l'évolution des idées, des mentalités, de la culture. Ce livre, édité par le DIP vaudois, les Editions LEP et Edipresse, revient à 45 francs l'exemplaire. Seuls - ou presque -les élèves vaudois des classes prégymnasiales en bénéficieront. Après avoir été présentée aux autres cantons, il s'est avéré que cette collection n'intéresse à
classe passe de 20,3 à 20,8 élèves. Dans toutes les classes où la nonne (20 en enfantine, 24 en primaire) est dépassée, un assistanat est prévu. Au degré secondaire, les effectifs restent stables. Pour éviter de dé~ passer les normes, davantage d'élèves doivent faire de plus grands déplacements entre domicile et école. Au gymnase, on compte 48 élèves de plus pour 7 classes de moins. Le maximum légal de 28 élèves n'est jamais atteint. (J. de Genève 29.08)
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Manuels d'histoire Controverse vaudoise La controverse sur les manuels d'histoire vau,dois re~ bondit. Alors qu on lm avait déjà reproché son coût, cette collection jugée parfois à la limite d'une édition de luxe est aujourd'hui dénoncée par les maîtres eux-mêmes. Suite à des visites à plusieurs établissements scolaires, la Commission cantonale de gestion qualifie ces ouvrages de "pédagogiquement inadaptés» et «à la limite de la compréhension des élèves». A noter que des critiques analogues sont proférées à l'encontre d ' un manuel de géographie introduit l' an dernier dans le canton de Vaud. (J. de Genève 29.08)
Sondage Ecole: mention bien 58% des parents romands se déclarent satisfaits de la qualité de l'enseignement dispensé dans les écoles publiques. Seuls 7% la jugent médiocre ou mauvaise. C'est ce qui ressort d ' un sondage publié par J'TIIustré. Pourtant, 35% des enfants romands âgés de 10 à 19 ans ont recours à des leçons particulières. Un quart des parents interrogés ont songé à mettre leur enfant dans une école privée, mais seuls 3% l'ont fai t. Le renoncement s'explique généralement par des raisons financières. (IIllIstré 30.08)
Fribourg
Finies les exceptions le Gouvernement fribourgeois veut généraliser le sys~ème 6/3 (6 ans en primane, 3 ans au CO). Ac~ tuellement, quelques écoles en sont toujours au 5 / 4. Le passage des élèves au CO après la Se année primaire se fera pour la dernière fois à la rentrée 96/97. Quelques
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enseignants du CO serçmt transférés en primaire; leur sort salarial n'est pas encore réglé. Pour l'Etat, ce sera de toute façon Wle bonne affaire, une classe primaire coûtant quelque 42000 francs contre 116000 pour une classe du CO. (Ln Liberté 31 .08)
France le rythme divise Le débat sur les rythmes scolaires divise l'école française. Une école sur cinq a déjà aménagé son calendrier et ses horaires. Deux modèles s' affrontent. D'une part la semaine de quatre jours, d'autre part, le fameux modèle d ' Epinal qui privilégie l'aménagemen t de la journée. Sur les 4000 écoliers de la ville, 1200 consacrent leur matinée au travail scolaire et leur aprèsmidi à des activités sportives et culturelles. Le coût de ce tte nouvelle organisation est estim é à 2000 FF par élève et par an. Qui d'autre que le maire RPR d'Epinal Philippe Seguin - qui est aussi président de l' Assemblée nationale - pourra obtenir que l'Etat assure 60% de ces frais supplémentaires? (Le Monde 3.09)
Rénovation genevoise
Reportage aux Eaux'YlVes L'école des Eaux-Vives est déjà «rénovée)~, du moins les classes enfantines e t les trois premières années primaires. Les portes de ces classes sont ouvertes. On y laisse vivre l'enfant à son propre rythme. On y a supprimé le clivage entre les classes d ' âge, les notes, les devoirs qui ont été remplacés par une période de travail individuel pendant la classe. L'horaire continu a également été introduit dans la foulée: classe jusqu'à 13 heures et activités parascolaires l' après-midi. (NQ4.09)
Uni de Lausanne
Patroa à l'interview Interview d 'Eric Junod, nouveau recteur de l'Université de Lausanne. Le théologien se déclare partisan du rectorat de milice, ceci afin que ce poste ne mène pas à «des fins de carrière»). Il se prononce également en favelU' du numerus clausus en médecine et juge le test préalable comme étant une mesure acceptable. Quant aux mesures d'économie, il considère qu'elles peuvent être «un plus intéressant en obligeant à faire des choix, à chercher des nouvelles recettes pour innover». (J. de Ge"ève 4.09)
Fribourg
Anglais déconseiUé Pour la 2e année de section générale (CO) , parents et élèves fribourgeois sont officiellement invités «à réfléchir attentivement au sujet du choix de l'anglais». Une circulaire le dit clairement: «On ne saurait conseiller cette branche exigeante ( ... ) à des élèves qui auraient déjà des difficultés dans les branches fondamentales, en allemand principalement. » La démarche porte ses fruits puisque la moitié des effectifs renoncent à cette langue, même si les parents ont le droit de forcer la décision. (J. de Genève 5.09)
France
Réformes de la rentrée Nouveaux programmes et initiation aux langues vivantes dans les «petites classes», transformation de la sixième: telles sont les principales innovations qui ont marqué cette rentrée scolaire. Pour la première fois, les programmes ont été réécrits en tenant compte de l'avis d es enseignants. L'in-
troduction des langues vivantes dès 7 ans s'engage de manière précipitée et modeste. Le tournage des cassettes audiovisuelles, destinées à servir de support pour cet enseignement n' a commencé que le 16 août. Seuls 40 % des effectifs en bénéficieront et le problème de la formation des maîtres ainsi que du suivi pendant les trois années suivantes reste entier. Quant à la sixième, elle es t transformée en cycle d'observation, ce qui implique que cette classe peut à nouveau être redou~ blée. (Le MOI/de 5.09)
Parlement vaudois et école
Motions «rédu(trices» La droite vaudoise a déposé trois motions touchant directement le DIP. Elles proposent d 'étudier la suppression des conseillers pédagogiques de \' enseignement secondaire, de supprimer le Centre vaudois de recherche pédagogique et de réorganiser voire de supprimer le service de l'éducation physique et des sports. Les partis de l' entente estiment que «l'Etat doit concentrer ses moyens d ans l'enseignement proprement dit, quitte à abandonner des tâches d'encadrement». (J. de Genève 6.09)
Professeur ou confesseur Les enseignants ne savent plus s'ils sont professeurs ou confesseurs. Leur tra vail est de moins en moins défini. Ils doivent sans cesse remplacer des parents démissionnaires, sans être formés à ces tâches éducatives. Lorsque des cours de perfectionnement en ce domaine leur sont proposés, ils renoncent volontiers à l'anglais pour s'y inscrire. L'Hebdo propose une enquête riche de nombreux témoignages. (L'Hebdo 7.09)
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Malentendants
Ecole de luxe Le canton de Vaud offre une école de grand luxe à ses enfants malentendants. Depuis la rentrée, une quarantaine d'entre eux sont réunis dans li_n seul bâtùnent à Lausanne. Coût de la réalisation: 13 mi11ions. La location des locaux, propriété
d' un promoteur parapublic, l' Etablissement cantonal d'assurance incendie, grèvera les budgets publics. La factuIe annuelle de la location s' élèvera en effet quelque 800 000 fra ncs. (NQ 12.09)
feu vert aux HES Après le Conseil des Etats, le National accepte la loi
sur les hautes écoles spécialisées (HES). Les premières universités des métiers devraient voir le jo ur d'ici à 1997. Il est prévu de créer dix de ces hautes écoles dans toute la Suisse. La Suisse romande me ttra en place une seule HES qui regroupera quelque 4000 étudiants. Elle fonctionnera en réseau. Ces hautes écoles
AVMEP
spécialisées seront réservées aux écoles d'ingénieurs, aux écoles supérieures de cadres e t aux écoles supérieures d'arts appliqués. Elles seront ouvertes aux détenteurs de la nouvelle maturité professionnelle et aux bacheliers de la filière académique s'ils ont suivi une formation pratique d'un an. (Le Malin 20.09)
Tournoi de basketball des enseignants Lieu:
Date:
Horaire:
Equipes:
Salles du Reposieux et du Collège de l'Europe à Monthey
Mercredi 29 novembre 1995
Début du tournoi 17h30
Proclamation des résulta ts 17h00
Masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain)
Frais: La finance d' inscription de 30 francs par équipe est à verser au directeur du tournoi le jour-même.
Les inscriptions d oivent parvenir avant le 20 novembre au responsable du tournoi: Jean-Paul C illioz, Chenarlier, 1872 Troistorrents (025 / 7720 93).
L'A YMEP décline toute responsabilité en cas d 'accident.
Tournoi de basketball des écoles du 2e degré Lieu:
Date:
Horaire:
Salle omnisports du Collège des Creusets à Sion
Mercredi l3 décembre 1995
l3h30 début du tournoi
17h00 p roclamation des résulta ts
Equipes: a) équipe féminine (2 licenciées au maximum)
b) équipe masculine ou mixte composée uniquement d'élèves appartenant à la même classe.
Arbitrage: Chaque équipe met à disposition 2 arbitres. Au cas où des d ifficultés apparaîtraient, l'arbitrage sera assuré par les MEP présents.
Frais: Une partie des frais de transport sera couverte par l' Association.
Les inscriptions doivent parvenir avant le 4 décembre au responsable du tournoi, Eric Stalder, Petit-Chasseur 9, 1950 Sion (tél. 027/58 20 62)
L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d 'accident.
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.Une sécurité illusoire» : tel est le titre d'une exposition présentée du 7 au 18 novembre prochain sur la place de la Planta à Sion p ar la Commission cantonale d 'aide aux victimes d'infractions et le Bureau cantonal de l'égalité.
Cette exposition a été conçue e t réalisée par l'Association pour la prévention de l' exploita tion sexuelle des fill es et des garçons (LIMIT A), sur mandat du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes.
Elle a pour objectif d' informer et de sensibiliser le public sur le thème de l'exploitation sexuelle des enfants. Elle est aussi un support pour la prévention des abus sexuels envers les enfants et s'adresse aux adultes et aux en~
fants à partir de 12 ans.
Elle a déjà été présentée dans les cantons romands et dans la plupart des cantons alémaniques.
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EXPOSITION
Une sécurité illusoire
L'exposition est conçue comme un appartement, car c'est très souvent dans des lieux où ils se sentent, ou devraient se sentir en sécurité, que les enfants sont victimes d 'abus sexu els. L' appartement est constitué de 4 pièces et d 'un espace réservé à la prévention et à l'information.
L'exposition sera ouverte au public du lundi au vendredi d e 16h00 à 20h 00 et le samedi de 14h00 à 18h00. Des professionnel-Ie-s du secteur de la maltraitance encadreront ces visites.
Parallèlement à cette exposition, un film grand public, «L'ombre du doute» d 'Aline Issermann, qui trai-
te du thème d e l'inceste, sera prop osé dans les cinémas valaisans, selon le p rogramme suivant:
Mercredi 8 novembre 20h30 Sion, cinéma Capitole
Lundi 13 novembre 20h30 Sierre, cinéma Casino
Mardi 14 novembre 20h30 Martigny, cinéma Corso
Lundi 20 novembre 20h30 Monthey, cinéma Plaz.
Des professionnel-Ie-s du secteur de la maltraitance seront égaiement présent-e-s lors de chacune de ces séances. Ils / elles répondront aux questions du public après la projection du film .
Des contacts ont été pris avec les écoles secondaires des premier et deuxième degrés, qui pourront participer à cette opération, soit en visitant l'exposition, soit en assistant à une projection du film.
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NOS COLLÈGUES
G~C~~ Transmettre le ploisir de l'écriture
l)ans son dernier ouvrage Tandis que nos jours s'envolent. (paru cet automne aux éc:ti
tions de la Douraine), Germain Clavien nous fait prendre conscience du temps qui passe et qui nous échappe, des rêves que nous ne réaliserons jamais, en bref de notre destinée humaine. Tous les personnages sont ancrés dans la réalité quotidienne et sont un jour aux prises avec leurs problèmes particuliers. Poèmes, contes, notes, récits et nouvelles se mêlent au rythme des saisons. S'il y avait un message, ce serait peutêtre de retrouver l'émerveillement de l'enfance afin de profiter de l'instant présent, ceci afin d'atténuer l'amer de la vie.
Né à Châtroz (Sion) le 4 octobre 1933, Germain Clavien passe son enfance à la campagne dans la ferme paternelle. Après des études aux collèges de Sion et de St-Maurice (maturité classique), il obtient une licence ès Lettres aux Universités de Genève et de Fribourg (mémoire sur Rimbaud). Il fait de nombreux voyages à travers l'Europe et pratique divers métiers avant de vivre plusieurs années à Patis. Lors de son retour en Valais, il partage son temps entre écriture et enseignement. Auteur de poèmes, de textes en prose, de pièces de théâtre, Germain Clavien est aussi très actif au sein de l'Association valaisanne des écrivains. Il enseigne actuellement au CO Derborence (Châteauneuf
Conthey).
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Comment vous est venue la passion de l'écriture?
La passion de l'écriture m'est venue en écoutant les textes que lisaient les grands à l'école du village, car à l'époque il y avait encore plusieurs divisions dans une même classe. Je me rappelle encore de certains textes que j'écoutais lire; je me souviens, par exemple, d'un texte de Maupassant intitulé «Le petit fûb>. Ce qui m'a c:tisposé à écrire, Cf est aussi les contes, les histoires que racontaient les ouvriers de la ferme. Ma passion pour l'écriture a donc d'abord été orale et ensuite, au collège, j'ai commencé à écrire des textes pour compenser mon ennui.
Par la bande Et l'enseignement, est-ce une vocation?
L'enseignement, c'est venu par la bande, car ce à quoi je me destinais
c'était l'écriture. Je me suis heurté à mon père qui aurait aimé que je devienne ingénieur agronome. Comme je n'étais pas doué pour les maths, j'ai donc fait des études littéraires. J'ai commencé à enseigner à Lausanne, tout en écrivant en même temps. J'ai ensuite bourlingué à travers l'Europe en faisant toutes sortes de métiers.
Justement, vous avez voyagé et pratiqué divers métiers (journaliste, courtier en publicité, ouvrier agricole, caviste ... ) avant d'enseigner. Pensez-vous que ces expériences vous ont été utiles dans votre métier d'enseignant?
Evidemment. Ce que j'ai vu, ce que j'ai appris à travers mes voyages me permet d'élargir le débat et de donner aux élèves des choses qu'ils n'attendent pas forcément d 'un professeur. Dans les cours de français, ils aiment bien profiter de cette expérience.
Que souhaitez-vous transmettre en tant qu'enseignant? L'amour de la lecture, l'amour de la littérature ...
L'amour de la langue, de l'expression orale et écrite. Les enfants sont spontanés et pour faire aimer une matière, il faut avant tout que l'élève ait du plaisir. Finalement, enseigner est le métier qui s'accorde le mieux avec l'écriture.
Dans votre livre intitulé A Propos, sorte de dictionnaire critique et humoristique paru en 1979, vous écriviez que l'école est
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un «bourrage de crâne qui émousse l'intelligence et la personnalité de l'enfant doué, et qui n'ouvre pas l'esprit de l'imbécile». La définition caustique rejoint-elle parfois la réalité?
li y a quelque chose à dire à ce sujet. L'instruction obligatoire est une chose terrible: c'est très bien lorsque les enfants sont disposés à étudier, mais c'est beaucoup moins convaincant avec ceux qui sont forcés à apprendre. L'idéal serait que tout le monde puisse s~ abreuver, étancher sa soif de connaissances, mais certains n'ont pas soif!
A votre avis, quel est l'avenir de l'écrit face à l'image, toujours pluS présente dans notre société?
Je pense évidemment que l'image a une grande importance actuellement, mais comme pouvoir formateur ce n'est pas comparable aux livres. L'écrit peut structurer un esprit et permettre le développement du raisonnement critique. Pour comprendre un texte, il faut faire un effort intellectuel tandis que, par rapport à l'image, l'attitude est
passive. Ce gui fait donc que ceux qui se targuent de former des esprits devront toujours en revenir au livre.
Pas de conseils Et quel regard portez-vous sur l'évolution de la langue française?
D'une manière générale, les écrivains d 'aujourd'hui ont un style beaucoup plus proche du langage parlé. Comme disait Verlaine, il faut tordre le cou à la rhétorique. L'écrivain doit essayer de restituer, à travers la phrase, l'élan de la vie et je trouve cela plutôt positif. L'orthographe et la grammaire sont des outils, et il ne faut pas confondre l'outil avec le but à atteindre, qui est l'expression orale ou écrite.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait devenir écrivain?
Je dirais que je n'ai pas de conseil à donner. A ceux qui ln'envoient des textes en me demandant mon
avis, je leur réponds en général ce que Rilke écrivait dans ses «Lettres à un jeune poète». En effet, il est vain de se soucier de ce que penseront les autres, il faut écrire ce qui nous tient à cœur. Pour écrire, il faut tout simplement lire les grands auteurs, les poètes. Par ailleurs, il faudrait être prétentieux pour se placer en parangon.
Vous regrettez de ne pas vivre exclusivement de votre plume ...
Non. C'est vrai qu'à une époque je me suis un peu révolté contre la condition qui est faite aux écrivains. Avec le temps, je trouve pourtant que c'est appauvrissant de ne vivre que de l'écriture, parce que ce qui nous enrichit c'est la vie, le contact avec les autres. Vivre exclusivement de Y écriture, c'est forcément être amené à faire de l'écriture une sorte de métier pour vivre. Je pense qu'en ne faisant pas dépendre sa vie matérielle de l'écriture, on peut ainsi garder toute indépendance, toute liberté.
Propos recueillis par Nadia Remz
Souvenirs d'école Quel genre d'élève étiez-vous?
Bon ou mauvais élève selon les années.
Votre meilleur souvenir d'enseignant?
C'est en permanence les bons souvenirs d'enseignant, en particulier avec ma classe de 15.
Quelle est la réforme scolaire qui vous a le plus marqué?
L'importance plus grande accordée à l'oral ainsi que l'abandon de la grammaire Grevisse.
Quelles sont les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
Les fautes d 'orthographe.
Votre souhait pour l'école de demain?
::esPère que les enseignants parviendront à continuer à transmettre l'amour de la langue, le plaisir de écntur~. Je tiens à dire que c'est davantage la personnalité des maîtres que les programmes et les abstrac
tions qUI font vraiment l'école. L'école vaut ce que les enseignants valent.
R~ -O,lobr. 1995 35
Un.
'00 Un< Si le
MATHÉMATIQUES
Histoire des mathématiques (Thème proposé lors de la session pédagogique, été 1995)
Mm' Lucia Grugnetti, professeur à l'université de Parme (Italie), nous a parlé, avec enthousias me, de J'importance des problèmes dans l'histoire, comme chemin préférentiel pour la transnüssion du savoir, et des stratégies utilisées à différentes époques. Elle nous a éga Iement relaté une expérience interdisciplinaire fondée sur l'Histoire des Mathématiques et nous a proposé, entre autres, deux problèmes en latin tirés du Liber Abbaci de Leonardo Pisano (dit Fibonacci), problèmes qu'elle a elle-même expérinlenté en classe avec des élèves de 12 à 15 ans. Elle est convaincue que «l'élève doit non seulement être capable de redire ou de refaire, mais aussi de réinvestir dans des situations nouvelles (pour lui), d'adapter, de transférer ses connaissances pour résoudre des problèmes nouveaux (pour lui)>>.
Je ne résisterai pas, ici, à l'envie de vous proposer la résolution détaillée du «problème des tours», activité très riche pouvant être résolue de multiples façons en utilisant de nombreuses notions mathématiques abordées au CO. Mais avant cela un petit rappel historique:
«Pour un esprit scielltifique toute connaissance est une réponse à. Li ne question.
S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique.
Rien Ile va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit.»
36
(Bachelard, la formation de la pensée scientifique)
Problème des tours (tiré du Liber Abbad, de leonardo Pisano)
In quodam plana sunt due turres, quarum una est alta passibus 30, altera 40, et distant in solo passibus 50; infra quas est fans, ad cuius centrum volitant due aves pari vola tu, descendentes pariter ex altitudine ipsarum; queritur distantia centri ab utraque turri.
B
40
d
Version française approximative, les puristes voudront bien m'excuser:
Dans une plaine se trouvent deux tours distantes de 50 pas, l'une haute de 30 pas, l'autre de 40. Entre ces deux tours se trouve une fontaine vers laquelle deux oiseaux, partis simultanément de chacu ne des tours, se dirigent, volant à la même vitesse et arrivant en même temps. Quelle est la distance de la fontaine au pied de chaque tour ?
Diverses méthodes de résolution possibles, utilisant les notions suivantes:
1. Triangle isocèle et Médiatrice (dessin à l'échelle)
Le triangle abf est isocèle car [af] = [hf]
La médiatrice du segment de base (Mab) passe, dans le cas d'un triangle isocèle,
c
50
par le sommet f, donc Mab int,,·section cd = f
On aura donc [cf] = 32 pas et [df] = lB pas (cf. tabl eau 1)
II. Théorème de Pythagore, Equations et Identités remarquables
Comme [af] = [bf] et que les triangles adf et bcf sont des triangles rectangles,
on peut donc utiliser le théorème de Pythagore pour poser soit:
- une é~Iuation à une inconnue; x2 + 402 = (50 - x)2 + 302, alors x = lB (cf. tableau lIa)
- un système d'équations à 2 inconnues;
x+y=50
x2 +402=y2+302 ; x2 _y2=700; (x - y) (x + y) = 700; donc x - y = 14
alors x = l B et y = 32 (cf. tableau IIb)
Ji?~ -Odobr. 1995
I1I.Triangles semblables (Simili-tudes)
Le triangle abf est isocèle sur la base ab (avec [ae] = [eb]).
Par construction des segments [ez] Il [ad] et [bh] Il [cd], on obtient les triangles efz et beh qui sont des triangles sem-blables.
Sachant que lez] = 35, [hh] = 25 et [eh] = 5 ; on peut alors dé-montrer que [fz] = 7
On aura donc [cf] = 25 + 7 = 32 et[df]=25-7=IB (cf. tableau nI)
Stratégies observées chez les élèves (1. Grugnetti)
- Les élèves de 14/15 ans, qui connaissent le théorème de Py-thagore, l'ont utilisé.
- Les élèves de 12/13 ans ont sui-vi les stratégies suivantes:
- stratégies gra phiques (par tâ-tonnements)
- stratégies additives (évidem-ment fausses) qui les ont amenés aux résultats 35 et 15
ou bien 30 et 20.
En ce qui concerne les stratégies de Leonardo Pisano, n'ayant pas la place à disposition pour les déve-lopper ici, je me ferai un plaisir de les faire parvenir à toutes les per-sonnes intéressés qui voudront bien me le faire savoir (téléphone 027 /38.42.53).
H.Schild coordinateur de la mathématique
au CO
Ji?~ -O,tobr. 1995
a lia b
40
30
d f c 50
a lib b
40
30
d f c 50
a III
b
40
30
d Z C
50
37
Dans votre classe, vous avez probablement déjà été confrontés au mal de dos chez les enfants, C'est un problème réel. grave, que l'on ne cache plus, Une étude récente (BALAGUE, FRIBOURG) montre que dans notre pays, plus de 30% des écoliers (de 7 à 17 ans) souffrent déjà de douleurs lombaires!
Ennemis cernés
A l' école, les ennemis du dos sont maintenant bien cernés, il s'agit, en premier, de l'absence de mouvement qui accompagne la position assise, Ils sont de surcroît régis par des contraintes supplémentaires telles que le mobilier, la discipline, les types d 'activités (lecture, écriture, bricolage) qui trop souvent ne fo nt qu'exacerber le problème, Mais l'école n'est pas la seule fautive! Pensons par exemple à l'augmentation dramatique du temps
ÉCOLE DU DOS
l'école a bon dos
passé à regarder la télévision, devant les ordinateurs et autres jeux vidéo, Et n' oublions pas, Mesdames, Messieurs les enseignants que vous préparez vos enfa nts à une vie professionnelle riche et fructueuse certes, mais de plus en plus assise!
Il faut de manière urgente, lulter conu'e ce paradoxe qu'offre encore trop fréquemment l'école: les contraintes d' immobilité se font de plus en plus longues et restrictives au cours de la progression scolaire de l' enfant pour devenir maximales lors de la phase critique de la croissance de celui-ci, c'est-àdire lors d e la période pré-pubertaire et pubertaire , Moment où le mouvement, la liberté articulaire et la disponibilité musculaire de l'enfant forment son plus précieux bagage,
Sport insuffisant Il est clairement démontré que quelques heures de gymnastique ou de sport sont totalement insuffisantes et que seule une éducation physique intégrée à l'école et à la maison peut amener à une prophylaxie digne de ce nom,
Ceci implique au vu du temps passé à }' école que vous, enseignants, portiez une attention toute particulière sur la position (principalement assise!), le maintien (du dos) et l'envirOlmement (le mobilier) de l'enfant dont vous avez la charge,
L'école doit rester un lieu privilégié
d'éducation physique au sens premier
du terme.
L'investissement doit être minimum et, je vous propose les prochains mois, de vous démontrer par des exemples concrets, !'influence bénéfique d' un apprentissage postural intégré sur l'a venir vertébral de nos enfants,
Jean-Paul AELVOET Physiothérapeute
ÉCOLE - ÉCONOMIE
Le tourisme, l'affaire de chacun Deux nouveaux moyens d'enseignement!
7)epuis plusieurs années, différents moyens d'information ont été créés dans le cadre de
la campagne de sensibilisation au tourisme intitulée «Le tourisme, l'affaire de chacun», Mise sur pied par l'Union Valaisanne du Tourisme avec la collaboration de la Banque Cantonale du Valais et l'Etat du Valais, cette action de grande envergure vise à améliorer la compréhension du tourisme au sein de la population valaisanne ainsi qu'à lui faire prendre conscience de l'importance de l'accueil et de l'amabilité,
Une exposition itinérante pour les centre scolaires
Afin d'alteindre le public d es jeunes par le biais des écoles, une exposition circule actu ellement dans les établissements du Valais, Disponible en deux langues et composée de 15 panneaux, eUe est complétée par une documentation didactique (commentaire + fiches) à l'usage du maître, Les pistes de travail proposées devraient p ermettre de rendre les élèves conscients du fonctionnement du tourisme, du rôle majeur de ce secteur d'activité dans l'économie cantonale ainsi que de la part prépondérante de chacune et de chacun dans la recherche de la qualité Indispensable à son développement.
Plus d'une trentaine d'établissements de l'enseignement secondair~ se Sont intéressés à cette exposiIton qui est également disponible pOur d'autres niveaux secondaires' le vôtre peu t -être" , ? '
R~. Oelabre 1995
Un dépliant pour les élèves En complément, l'exposition peut être mise dans les mains de chaque élève et travaillée par le biais d'un dépliant bilingue qui en reproduit tous les panneaux. Ce document est disponible gratuitement all Dépôt du matériel scolaire.
Pour savoir plus ... Informations et renseignements
Stéphane Dayer Délégué Ecole-Economie
ORDP-RawyI47 - 1950 Sion Tél. 027/60 41 73
089 /2203367 Fax 027/ 60 41 54
t xposili on presentee
par llUnion Valaisanne
du Tourisme, en collabora tion
Qvec la Banque cantonale
du Volais et l'Elot du Volols.
Un ,
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Sile
ÉDUCATION MUSICALE
ECOLIERS VALAISANS, COMPOSONS
Chères collègues, chers collègues,
Vous avez reçu récemment des informations concernant une proposition d'activ ité-cadre wlissant harmonieusement la langue française et la musique.
Sous le thème «Voyage dans le rêve, le merveilleux, le fantastique»), vos élèves et vous-mêmes pourrez exprimer vos talents poétiques et filusicaux et, si vous le désirez, nlontrer aux autres les résulta ts de votre inspiration.
La démarche peut paraitre audacieuse . Pourtant, elle est réalisable si chacun ose partir à l'aventure. La réalisation ne se fera pas d ' un seul coup, c'est évident. Les pistes qui sont proposées peuvent vous aider dans votre approche créatri-
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ce. Toutefois, chaque classe, chaque groupe de classe, a toute liberté pour mener à bien ce projet.
Il est important que la création soit collective. En ce sens, la communication entre élèves, entre maîtres et élèves et entre enseignants est essentielle. L'animateur de bâtiment scolaire pour l'éducation musicale, le maître de chant peu vent apporter une aide précieuse aux classes dont les connaissances techniques ne sont pas à la hauteur des espérances.
Si l' œ uvre créée en classe ne peut être transformée en partition, vous avez la possibilité de réaliser une cassette. De nombreux collègues, ainsi que l'équipe d'animation, se feront une joie de concrétiser pour vous les portées et les notes.
J'ose vous reconlmander de vous mettre de suite à l'ouvrage afin de faire part de vos incertitudes, de vos doutes mais au ssi de vos succès lors d ' une séance qui aura lieu à l'ORDP, le mercredi 08 novembre 1995, dès 16 heures 30.
A cette occasionr nous créerons également ensemble une chanson de manière simple et ... sympathique.
Je me réjouis de vous rencontrer à cette occasion pour partager ces moments créatifs, signes tangibles de la richesse artistique d e notre pays.
B. Oberholzer
Animateur cantonal pour ['éducatiol1 musicale
Créer une chanson: une démarche audacieuse mais réalisable.
R~ -Octobre 1991
EN RACCOU RCI
E(oliers suisses
Tabac et ChIlllVf'
les écoliers el écolières suisses de 14 Ù 16 ans n'onl pas lous un comportemenl sain. 29% d'enlre eux fumenl plus d'une fois par semoine, IB% onl faill ' expérience de la mari· juana el presque 20% anl déjà élé souvenl ivres. A la queslion , Pren· driez·vous un joinl qui vous esl of· fertl>, 6% des 3300 jeunes inlerro· gés répondenl <oui. el 11 % ,probob~menl •. C'esl " qui ressorl d'une enquêle de l'inslilui suisse de prophylilxie conlre l'alcoolisme (lSPAI.
Bibliographie valaisanne
Version 94 disponible la ,Bibliographie valaisanne 1994, édilée par la bibliolhèque [Onlonole du Volais esl disponible. Grôce ù ,,1 ouvrage, vous pouvez par exemple savoir quels sonlles romans écrils por les Valaisans en 1994, quelles éludes onl élé publiées sur l'oméno· gemenl du lerriloire, les hondi[Opés ou l'alpinisme, quels livres ou articles onl paru ou sujel de Sierre, Sov~se, Hérémen" ou Monlhey.
Bilingue, (ouvranllous les domaines d'allivilés el lous les champs du 50·
voir, elle esl organisée selon un plon
R~ -Odobre 1995
de dassemenl syslémalique el [Om· piétée par divers index. On peul ob· lenir la <Bibliographie valaisanne 1994. ou prix de 20 fran(s auprès de la Bibliolhèque [Onlonole, (ose poslole 102, 1950 Sion.
Alimentarium
Histoires d' objets l'alimenloirum de Vevey ocweil jusqu'ou 25 février 96 une exposition inlilulée . Hisloir.s d'objels>. les objels de la colleclion de l'Alimentarium vous ra(onleronl de nombreuses hisloires de la culture malérielle olimenloire. l'exposition esl ouverte du mardi ou dimanche, de 10h ù 12h el de 14h ù 17h. En oclobre, on peul la visiler de 10h ù 17h.
Sécurité en Europe
Manuel pour étudiants le Déparlemenl fédéral des affaires élrangères publie un malériel scoloi· re inlilulé . OSCE . Sécurilé en Euro· pe>. S'adressanl aux élèves el ensei· gnonls du setondaire supérieur, il offre une inlrodudion sur le Ihème de la sécurilé en Europe. II examine l'hisloire européenne de l'après· guerre el explique la pas ilion de la Suisse en Europe el dons le resle du monde. Disponible dès le mois de décembre, <e molériel peul êlre commandé graluilemenl ù l'Offi" fédéral des imprimés el du mOlériel
(EOMZI, 3000 Berne. Numéro de commande du manuel didaclique el des queslions: 201.500.1; numéro de commande du dossier relalif aux réponses ù l'usage des enseignanls: 201.501.1.
TIbor Varga
Un livre·hommage TIbor Varga faill'abjel d'un Irès beau livre qui vienl de sortir aux Edilions BERSV. Ecrif par Roberl·F. Rudin, ,,1 ouvrage a élé réalisé en hommage ù l'arlisle, ou pédagogue el ou philosophe qui a fail de son exislence une recherche permanenle de la perledion el de l'ex<ellen(e. l'ouleur amène le ledeur Ù dialo· guer ove( l'orlisle, ù découvrir les multiples facelles de sa vie, ù lever
un voile sur son œuvre el ù parlager sa passion. les quelque 210 pages sonl illuslrées d'une cenlaine de pholos.
• Tibor Varg .. peul êlre oblenu ou· près de BERSV Edifions, Rie du Mo· nège 60, (ose poslale 4040, 1950 Sion. Prix: 38 fran(s + fra is d'envoi. II peul aussi être achelé en librairie.
La Suisse et l'Europe
Matériel gratuit le Bureau de l'inlégration DFAE!DFEP vienl de publier la 2- édilion d'un matériel pédago·
gique inlilulé La Suisse et l'Europe. II s'agil d'un documenl de 60 pages pour l'élève el d'un (Ohier du moÎlre qui propose une mélhode de lravail, des pisles de réflexion, des informalions supplémenlaires a(compognées de (Orles el de Iransparenls. le (Ohier de l'élève aborde les relalions de la Suisse et de l'Europe dons une perspe<live hislorique, présenle les organisalions européennes, analyse les perspectives pour la Suisse ainsi que les relations éwnomiques exlérieures de noire pays. (e malé· riel peul êlre oblenu graluilemenl auprès du Bureau de l'inlégmlion du DFAE!DFEP (lél. 031/322 26 90). Des exemplaires sont en consultation ù l'DROP.
Stratégies d'apprentissage
Mérieu en conférence l'association romande Savoir Apprendre organise une wnférence jeudi 16 novembre à 19h30 ù la Grande Salle d'Epalinges. le (élèbre pédagogue français Philippe Mérieu lrailera de la molivalion el des slralégies d'apprenlissage.
Congrès à Fribaurg L'éthique de l'enseignant le prochain wngrès annuel de la Sociélé suisse pour la formalion des enseignanles el des enseignanls oum lieu ù l'Universilé de Fribourg le, 3 el 4 novembre prochains. l'élique dons la formalion des enseignonls sera au cenlre des débols. Renseignemenls el inscriplions: Bureau du wngrès SSFE!SlG, Insli· lui de pédagogie de l'Universilé de Fribourg, rue Faucigny 2, 1700 Fribourg. Tél. 037 /297577/ 60; Fax037 / 299711.
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ÉCOLE ET MUSÉE
Le 1-lJ1ea.. des morts Exposition au musée cantonal d'archéologie et à la bibliothèque municipale de Sion; du 23 septembre 1995 au 7 janvier 1996.
En 1962, au Petit·Chasseur, à l'occasion du creusement d'une canalisation, les archéologues identi fi aient les premiers vestiges de ce qui allait être l'une d es plus sp~ctaculaires découvertes de la pénode néolithique en Europe.
La vaste nécropole, composée de plusieurs monuments «mégalithiques», restait cependant muette sur les coutumes de ces populations évoluées et respectueuses de leurs ancêtres. L' imagination, elle, ne pouvait s'empêcher de faire défiler ces lointaines civilisations, nos ancêtres ..
Entre fiction et réalité •••
Tmis clans l1éolithiques occupent Je château de la Soie, les collines de Maladaires et de Tourbillon. Leur installation remonte à la nuit des temps. La nécropole du Petit-Chasseur, commune aux trois lignages, est le symbole de la cohésion de cette communauté, le centre des terroirs exploités et le pôle autour duquel s'organisel1t la vie religieuse et le culte des ancêtres. Le temps semble s'être arrêté, jusqu'au jour où ...
Venue du versant méridional des Alpes, une communauté étrangère s'installe sur le replat du château de Vex. Les conditions d'implal1tation
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sont plus difficiles que sur l'adret; de plus, l'avenir est incertain pour cette tribu de paysans essentiellement masculine. La «( rencontre» avec les clans résidents est inéluctable .. . Faut-il déclarer la guerre ou nouer de nouvelles alliances?
BD Historique
«Le Soleil des morts», bande dessinée historique, est le fruit d ' une étroite collaboration entre l'auteur, André Houot et le professeur Alain Gallay, responsable des fouilles archéologiques. Elle se base sur les découvertes nüses à jour et en propose une interprétation.
Les héros évoluent entre des collines familières, traversent le Rhône, s'établissent à Vex. Le passionné de BD appréciera, à la Bibliothèque Mu nicipale de Sion, la d écomposition du travail du dessinateur, les stèles qui ont servi de modèles ainsi qu'une reconstitution d' un métier à tisser. Une sélection d 'ouvrages complète la présentation.
A l'aube du métal
Les objets exposés au musée cantonal d'Archéologie font la part belle aux découver tes archéologiques et ethnographiques qui ont servi à l' élaboration de la bande dessinée. A une différence. De taille! Ici, les objets sont auth entiques! La hache a tranché, les vases ont contenu, l' arc a décoché. Tout cela a été façonné, décoré, manipulé par nos prédécesseurs d' il y a 4 à 5'000 ans.
L' interprétation est laissée au visiteur. A chacun d'orchestrer par la magie de son imagination, le faciès du chasseur, le profil du berger.
Pour la première fois en Suisse se· ront exposées les stèles funéraires de la nécropole d'Aoste et le mobi· lier récolté dans les tombes. Trou· blantes similitudes, étranges liens de part et d'autre des Alpes ..
Eric Berthod
Pratique L'exposition s' adresse à tous; on y appréciera particulièrement les aspects historiques et / ou artistiques (l'art de la BD); pour une visite accompagnée: Ecole et Musée, ORDP, Gravelone 5, Sion.
Horaires:
Musée d 'Archéologie : ouvert tous les jours sauf lundi de 10 à 12 h . et de 14 à 18 heures; Bibliothèque Municipale: de préférence le matin, sauf vendredI; s'annoncer auprès de Mme Zen Ruffinen (027 / 24 11 65) qUI vous accueillera.
Conférence-Débat d'André Houot et Alain Gallay le 3 novembre 1995, Université popu· laire, Sion.
R~- Octobre 199!
ÉCOLE ET MUSÉE
Du visible il l'invisible
La faune de nos vignobles
Le Musée valaisan de la Vigne et du Vin présente au Château de Villa à
Sierre jusqu'à la fin novembre une exposi tion, t~mporaire intitulée «Du VISIble à l'invisible, la faune de nos vignobles». Cette exposition montre un choix parmi les nombreuses espèces animales qui gravitent autou~ de nos vignobles. CeUX-Cl
contrairement à ce q ue l'on pense généralement offrent une diversité remarquable: quels traits communs y a~til au point de vue faulUstique entre le vignoble situé sur le cône de Chamoson ou celui des hauts de Fully?
Indésirables et (ombattus Si le vigneron connaît la diversité du patrimoine animal, le public l'ignore et est très souvent étonné de cette richesse. Mais le paradoxe guette: alors que la nature est partout célébrée et que de nombreuses voix s'élèvent pour la protection des biotopes, les animaux de nos vignobles sont indésirables, pourchassés et combattus; malgré cela ceux-ci
se maintiennent et marquent leur passage par des empreintes qui prouvent la complexité, la richesse et la beauté du biotope collinéen. Il est difficile de voir dans les vignes et ses alentours des animaux qu'on aimerait trouver. Les plu.s atti rants, les plus sympathiques sont certainement les moins visibles. Ainsi chevreuils, lièvres, blaireaux ne sont-ils que rarement aperçus alors que tout vigneron raconte avec frayeur sa rencontre redoutable avec une inoffensive esculape ou petit orvet. Dans chaque village une histoire de serpent enroulé dans un cep, un lâcher de vipères (7) animent les discussions de bistrot. Si peu de gens vous diront qu' ils ont vu ces animaux avec plaisir, beaucoup reconnaîtront que les reptiles sont aussi nécessaires qu' une huppe fasciée, un loi r ou une coccinelle.
Un monde de poésie L' avifaune et les insectes de l'espace viticole avec leurs mœurs, leurs chants, leurs
P R C)f AIN t4C~
la mémoire
R~. O,'obre 1995
couleurs ou leurs spécificités individuel1es dévoilent un monde plein de poésie et d'enchantement.
Moins connus, mais surtout beaucoup plus détestés et combattus sont les tout petits animaux que l'on ne perçoit pourtant que difficilement: les parasites. Le vigneron a appris à les connaître et à lutter contre eux avec des auxiliaires prédateurs issus de la grande famille même des insectes.
En visitant cette exposition, vous pourrez faire connaissance avec ces animaux et comprendre comment le viticulteur résout les problèmes de coexistence avec cette faune. De magnifiques photos réalisées par RenéPierre Bille, Jean-Marc Pillet et Georges Laurent illustrent le thème de cette exposition.
Heures d'ouverture:
mardi au dimanche, de 14 heures à 17 heures ou pour les groupes sur demande
Prix d'eutrée:
Individuel: Fr. 5.-
Prix spédal pour les écoles
Collège Fr. 3.-
Cycle d 'Orientation
Classe primaire
Classe enfat'ltine
Fr.3.
Fr.2.
Fr. 1.-
Entrée gratuite pour le chef du groupe ou le maître de classe.
lOONAIKIS Mensuel de l'école valoisonne.
Edition, administration, rédaction Déportemenl de l'inslruclion publique (DIPI Office de recherche el de documenlolion pédagogiques (OROPI Gravelone 5, 1950 5ion Téléphone (027) 60 41 52.
DIrectIon Jean-Pierre Salamin
Rédaction Poul Velter
Conseil de rédaction POlrick Abbel, Ass. porents Rémy Doyer, SPVol Mourice Dirren, OSP Jeon·Fronçois Lovey,DIP Fobio Di Giocomo, AVECO Mourice Nonchen, SMP Lourenl Perruchoud, AVPES
Pholographe Ja[ques Dussex.
Données ledlnlques Surfo(e de (Omposilion: 175 x 245 mm. Formol de le revue: 210 x 280 mm. Impression en olkel en noir el une teinle vive, pholo~lhos fournies ou Irais de reprodudian Iodurés séporémenl pour documents lournis prêts à la reprodudion.
Parution Le 15 de chaque mois sauf juillel elooût.
Délai de remis. des lexIes et des annonces Le 20 du mois pré,édent.
RÉGIE DES ANNONCES PU8UClTAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfox 1027) 23 57 60.
Impression, expéd'rtion VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone 10271 22 23 70 Téléfox 1027} 22 07 47.
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INFORMATIONS OFFICIELLES
Enseignement primaire, année scolaire 94/95
Quand ces lignes paraîtront, à la mi-octobre, le souvenir de la dernière année scolaire se
sera pour beaucoup estompé. Est-il dès lors indiqué de s'essayer à un bilan que les occupations d u moment et les soucis de l'avenir relè~ guent d éjà à l' arrière-p lan? Dispose-t-on des éléments qui permettent de dresser, avec sûreté et précision, l'actif et le passif d ' un exercice dont la complexité apparaît à l'évidence?
Certes, au début de l'année scolaire 1994 / 1995, comme chaque fois à pareille époque, les inspecteurs ont défini des objectifs prioritaires, les ont proposés aux cOlnmissions scolaires, aux directions d'écoles et aux enseignants, invitant les uns et les autres à se mettre en route, résolument, pour les réaliser. Certes, les rapports sont parvenus d urant l'été signalant les efforts accomplis, l'état d 'esprit, les succès obtenus, les insuffisances, les satisfactions et les déconvenues.
Malgré l'importance des observations et des appréciations, des documents qui les relatent et dont on ne saurait se passer, l' essentiel, on le sent bien, réside ailleurs. Parce que l'essentiel dans ce domaine est insaisissable, impalpable, incorporel et immatériel.
Faut-il donc renoncer à cet exercice de retour en arrière et d 'évaluation sous le prétexte qu'une comptabilisation de résultats globaux n'offre pas la consistance et la précision de l'analyse des chiffres et des nombres ? Le véritable jugement porté sur une année scolaire ne se limite pas en effet qu'aux notes,
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L'aulre bilan aux promotions et aux red oublements, aux classes ouvertes ou fermées, à l'évolution des moyennes d'élèves par classe que ]' on observe avec fierté ou désappointement selon qu' il s'agit d 'économies à réaliser ou de pédagogie à p romouvoir.
Encore une fois, ne dédaignons pas cet aspect concret des choses. L'école est aussi une réalité matérielle, qui se traduit en budgets et en comptes, en moyens financiers à engager, à la condition d'en disposer. Lorsque nous donnerons des indications chiffrées, c'est à cela que nous songerons. Sans oublier ]' autre volet du diptyque sur lequel il faut s'attarder maintenant.
Vu sous l'angle de ce qui ne se mesure pas, le bilan d'une année scolaire appartient d' abord à chaque enseignant. A lui de s' interroger, de se poser des questions dont quelques-unes pourraient être les suivantes:
Ai-je réellement pris conscience de l' importance d e ma fonction d 'éducateur et d 'enseignant, des conséqu ences qui résultent de la qualité d e mon engagement p rofessionnel? Ai-je tout mis en œuvre pour assurer le succès de mon activité? Ai-je organisé mon temps, préparé mes journées avec sérieux, méthode, systématique? Me suis-je au contraire satisfait de l'improvisation et de l'imprécision. Ai-je fait montre de rigueur intellectuelle, d ' intérêt, avant d'exiger d'autru i cette même discipline? Ce qui n' a pas marché, l'ai-je mis au compte de raisons extérieures avant de rechercher en quoi j'aurais pu moi-
même m'en rendre le premier responsable?
Ai-je créé autour de moi et en moi les conditions requises pour un accueil de qualité, un climat de sérénité ou me suis-je laissé accaparer par des occupations étrangères qui ont usé mes nerfs, émoussé mes capacités de calme et de bienveillance?
Des réponses qui sont données à ces questions et à d'autres encore dépend le véritable bilan d'une année scolaire. D es réflexions auxquelles nous nous livrons, les uns et les autres, à tous les échelons de la responsabilité, doivent résulter la constatation de nos réussites ou celle ne notre insatisfaction ainsi que les mesures à mettre en œuvre pour les améliorations qui s' impo. sent.
Ainsi, cet autre bilan, que l'on établi t soi-même, débouche, s'il est séri!?ux et sans complaisance, nécessairement vers l' avenir. Il est possible que l'on se soit trompé, que l'on ait pris des options discutables, d es paris risqués, que l'on se soit engagé dans des voies incertaines. Tout cela peut se comprendre si, chaque fois, une réflexion approfondie a précédé l'action. Il faut savoir en ces cas revenir sur ses pas. Ce qui me paraît par contre impardonnable, c'est que l' on s' installe d ans l'immobilisme et le confort intellectuel sans cet effort de renouvellement qui fai t qu'une année scolaire n'est jamais semblable à celle qui l'a précédée.
Anselme Pamwtier
R~· Ollobr. 1995
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