Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

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La violence à l'école

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Il Y a les uns ...

Et Apple .

Inutile de faire de longues études pour savoir travailler sur un Macintosh. L'utilisation du program­

me et la représentation symbolique ne changent pas. En fait, un Macintosh est aussi simple à utiliser

que votre bureau: vous classez les documents que vous désirez archiver dans un dossier, que vous

pouvez bien entendu appeler comme vous le voulez. Et ce dont vous n'avez plus besoin, vous le

mettez simplement à la corbeille. Bref, une manière très simple de travailler, adoptée par un nombre

croissant d'écoles et d'universités dans le monde entier. Et si, malgré cela, il vous arrive un jour de

devoir mordiller votre crayon, un spécialiste Apple Education vous rendra volontiers visite.

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i F

É D l T o R l A L PAR PAUL VE'ITER

L'angoisse de la page grise

La préparation de chaque numéro de Résonances commen­ce par une phase d'angoisse. Rien à voir avec la page blanche! Nous devons chaque mois, par manque de place, renvoyer ou supprimer des informations. Non! Ce serait plutôt la peur de la page grise, une page remplie, mais sans véritable contenu. Faire les choix et, si possible, les bons: tel est notre problème!

Le dossier, ~'abord. Ce mois, il est consacré à la violence à l'éco- f

le. Un sujet presque incontour­nable. En 1993, la violence est à l'école ce que le dinosaure est au cinéma. Un monstre qui fascine et dont on parle beaucoup. Fina­lement, on y cède, par crainte de manquer l'événement.

Au fil des lectures, des discus­sions, des enquêtes, c'est la sur­prise. L'enrichissement est plus conséquent que prévu. Cela dé­bute par des évidences. Nous sommes tous violents! La violen­ce peut être sournoise et se ca­cher sous le masque de l'ironie ou du mépris! Ignorer les autres constitue une forme bien réelle de violence! Autant de rappels qui nous obligent à une toujours pénible remise en question.

En puis, nous sommes tout éton­

manifestations de grande violence. Certes, on se bat par­fois, on s'insulte souvent, mais personne ne peut affirmer que la violence y soit en recrudescence. Cette constatation ne doit pas nous inciter à baisser la garde. Le phénomène est à nos portes, mais cela nous laisse le temps de trouver la parade, d'informer, de prévenir ... Décidément, même

dicté par la mode, ce dossier n'était pas vain!

D'autres rubriques nous cau­saient quelques soucis. Nous citerons en exemple Nos col­lègues . Destinée à mettre en valeur les enseignants qui exer­cent un rayonnement particu­lier en dehors de leurs classes par leurs activités artistiques, politiques ou sportives, cette suite de portraits nous inquié­tait. Allait-on trouver suffisam­ment de personnes intéres­santes parmi le personnel enseignant? Aujourd'hui, nous sommes totalement rassurés. Nous avons l'embarras du choix. Chaque mois, deux ou trois nou­veaux noms s'ajoutent à la liste d'attente. Ce que nous pressen­tions en lançant la rubrique se vérifie au-delà de nos espé­rances. Notre corporation est riche de multiples talents!

nés de voir ressurgir de vieux La violence: un sujet d'actualité. discours qu'on croyait définitive­

Finalement, seules les expé­riences intéressantes menées en

classe sont parfois dures à débusquer. Comme nous l'avons déjà écrit, les maîtres sont souvent trop modestes. Si vous êtes de ceux qui jugent les réalisations de leurs élèves trop imparfaites pour mériter une publicité, détrompez-vous! Alors une exposition? un journal? une action particulière?

ment empoussiérés. Les mots normes, loi, réapparaissent, auréolés d'un nouveau statut. Fini l'enfant-roi! Pour lutter contre la violence, il faut lui inculquer le respect des normes, l'acceptation des lois. C'est rassurant!

Rassurant aussi le résultat de l'enquête menée en Valais. Notre vieux pays et ses cours d'écoles ne ressemblent pas encore à Chicago. A ce jour le canton est épargné par les

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Annoncez-les rapidement à la rédaction! Cela intéresse nos lecteurs.

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-,-s o M M A l R E

CE MOIS-CI

T

EDITORIAL Les jeunes et la violence: mini interviews Nadia Revaz .. .. .. ...... ...... ... ....... ... ........ .. 14

- 1-Enquête: la TV, violence quotidient e .. .15

INFORMATIONS OFFICIELLES

L'angoisse de la page grise Paul Vetter .... ... .... .. ...... ... ........ .. ....... .... .. 1 - 16-

DOSSIER

INFO-ENVIRONNEMENT Tout devient déchet.. .......... .. ...... .. ...... .... 16

- 3- Bulletin d'inscription Autorisation d'enseigner ........................ 17

Bulletin d'inscription La violence dans tous ses états Brevet pédagogique ... ...... ... ... .............. ... 18 Didier Pingeon .... .. .. .. .......... .. .... .. .......... 3

Cours romands ...... .... .... ... .... .. .... .......... .. 20 Violences: formes multiples Nadia Revaz, Paul Vetter .. .. .............. .. 5 Travaux à domicile

Groupe de réflexion à l'œuvre .... .. ........ .. 22 Violences: état des lieux Nadia Revaz, Paul Vetter .......... .. .... .. .. 6 Concours de mathématiques

Yvan Michlig .. .. .. .. .. ........ .... ...... ........ .... 27 Mieux vaut prévenir que punir Nadia Revaz .. .. .. .. .. .......................... .... ... 7 Mathématiques: spécial concours

H. Schild .... ......... .. .................... ....... ...... 26 La violence scolaire vue par .. . Bernard Vetter ............ .... .. .. .. ........... .. .. . 8

Espaces jeunes auteurs Le théâtre et les lettres .. .......... .. .... .. .... .. 27

Valais: aucun cas au tribunal Nouvelles de l'ORDP .. ...... .... .. ............ .... 28

Nadia Revaz .... .. ..... .. .... .. ... ... .. .. ..... ......... 9

Douze conseils pour faire de votre enfant ACTUALITE

un bon délinquant .. .. ............ .. .. .. ............ 10

A propos des racines de la violence Jean-François Dorsaz ..... ... ..... ...... ..... 11 - 30-La violence à l'école vue par.. . François Maret .. .............. ............ .... .. .. 12

SANTÉ Expérience préventive à Yverdon Prévention du cancel' Paul Vetter ............ .. .. .. ........ .... .......... .. .13 Paul Vetter .. ........ ...... .. .. .. .. .. .. .. .. .... ....... 30

Catéchèse Un conte pour Pâques Centre de catéchèse ...... .. .... ........ .. .. .. . 31

ACTUALITÉ Projet de formation des enseignants Jean-François Lovey, Paul Vetter 32

ON SE PRÉSENTE Centre Tomatis à Sion ........ .. .......... ....... 34

ACM La pâte à sel Corinne Germanier .......... .. .. .. .... ... .. ... 36

NOS COLLÈGUES Françoise Zwissig: spécialiste de PNL Paul Vetter ....... .... ... .... .... ... ... ... ....... ..... 38

REVUE DE PRESSE Bribes d'octobre ... .. ... ... ... .. ......... .. ... ... .... .40

INFORMATION PROFESSIONNELLE Choix d'un métier Paul Vetter .. .... .. ... ...... ... ...... .. .... ...... .. ... 41

EUROPE Séminaire à Saillon ......... .. .. ...... .... .. .. .... .42

SOUVENIRS Surcharge des classes ........ .. .. .. .... .. .... .... 42

RECHERCHES IRDP: nouveautés ...... .. .... .... .. ...... .. .... .. .43

EN RACCOURCI .. .. .... .. .. ... ... .. .. ........ .. .. .44

SPECTACLE Groupe vocal des enseignants ........ : ..... .45

ACTUALITÉ Forum "Ecole pour un seul monde» .. .. .. .46

Jeunes enseignants au chômage Stages pour débuter .......... .. ........ ...... .... .46

RECHERCHE Recul de la lecture .... .... .... .... ... .. ... ....... .. . 47

COUSINS-SURPRISE Un menu bien singulier .... .. .... .... .. .. ...... .48

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

La violence dans tous ses états

Que dire encore? Tout ou presque a été dit sur ces violences juvéniles. La profusion d'écrits plus ou moins pm'ti­nents, d'articles plus ou moins alar­mistes, d'émissions ou de débats pu­blics, entre réflexions scientifiques et reality shows est telle qu'elle alimen­te et réactive encore une fois - com­me hier, comme au temps de Platon -ce <CY a plus dJeunesse» sans appel. La violence devient le miroir de notre bruit. Elle est l'éveillée par le tam­tam de nos inquiétudes. Assez de tapage pour que je me fasse violence et que j'écrive à ce propos. Et puis, tout réfléchi, il me semble profitable de faire contrepoids aux regards torves de ceux qui prônent le retour du bâton.

Le discours sur la violence actuelle ne s'appuie pas sur une évidence sta­tistique mais sur une meilleure visi­bilisation du fait. De quelle violence parle-t-on, sinon d'une violence spec­taculaire, exhibitionniste, inquiétan­te, dont l'image est polycopiée à ne plus savoir qu'en faire? Sinon la rendre plus accessible: coller la vio­lence contre les murs, c'est lui faire publicité. L'étaler à la une des jour­naux, c'est lui faire bonne presse. Certes, le racket, l'agression, le van­dalisme indisposent parce qu'ils écla­tent au grand jour. Les meurtres symboliques embarrassent parce qu'on leur donne une scène et un au­ditoire. Mais y a-t-il pour autant plus de violence que hier, quand l'école re­connaissait les vertus éducatives de la punition corporelle, quand le père ne se culpabilisait point de donner la fessée, que les gosses se battaient à

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Autrefois, l'école reconnaissait "les vertus éducatives» de la pUl,ûtion COI'­

pOl'elle.

coups de pierres entre bandes rivales, que la maréchaussée passait à tabac l'ivrogne récalcitrant. La tolérance était à la mesure de l'acceptation du corps à corps. Aujourd'hui, la violence augmente moins que l'inquiétude qu'elle engendre. Le moindre fait est dupliqué, passe sur les ondes, en ra­joute à la paranoïa collective. Et pourtant cette violence en relief, hors soi, explosive, ciblée, dont on parle à tort et à travers, masque d'autres formes de violences, autrement plus inquiétantes. Violences en soi, implo­sives, réprimées, refoulées: la dépres­sion en contre-courant de la fuite en avant; ou la psychose pour verrouiller le réel. Violences sur soi, autodestruc­trices: l'anorexie en quête de transpa-

rence, le suicide pour tuer le temps. L'implosion me tourmente davantage que l'explosion. A qui donc peut bien servir le camouflage social de l'auto­violence?

Au fond, on parle à voix haute et l'on braque l'objectif sur des comporte­ments et non pas sur les environne­ments qui les suscitent. On parle d'actes de violence alors qu'il convien­drait de révéler les états de violence. La violence - le sait-on vraiment? -est une forme d'adaptation au milieu. Quel est donc ce milieu? La cause de la violence n'est pas à rechercher dans la nature de l'individu, mais dans la relation qu'il entretient avec son environnement. Elémentaire! Mais quel est cet environnement? Tout être peut avoir un comporte­ment violent s'il est dans une situa­tion qui l'y conduit. Que dire dès lors d'une société qui invective le jeune en lui disant "tire-toi, et ramasse ton sourire!»? Que dire de ces violences d'adultes: les sévices, les mauvais traitements, l'inceste, les rejets, mais aussi à l'école, et plus subtilement les moqueries, les ironies, la déprécia­tion, le déni. Que dire de ces voies de garage et de ces marquages institu­tionnels qui étranglent l'avenir de trop d'enfants? Si les portes ne ces­sent de se fermer, l'adolescent ne peut que sortir de l'enfance pal' effrac­tion.!

Et si la violence de l'enfant était là pour me rappeler à moi adulte, ensei­gnant, éducateur, que certaines de mes intransigeances, de mes irres­pects, de mes silences, de mes démis-

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1

«Quand l'expression est cadenassée surgit la violence".

sions lui sont insupportables? Quand les identités individuelles se fragili­sent, comme l'a bien vu Boris Cyrul­nik2

, quand le jeune ne sait plus à qui il appartient, quelle est sa filiation culturelle, il y a crise d'appartenance. Alors, le «nous" devient un genre de prothèse d'un «je" à la dérive; la vio­lence est imminente, le nationalisme, la bande ...

Quand un enfant devient-il violent? S'il est lui même victime de violences, s'il ne s'accepte plus, s'il croit ne plus exister, il cogne pour se rencontrer. Quand le corps est tenu en laisse, quand l'expression est cadenassée surgit, inévitable et inattendue la vio­lence. Nous sommes dans une société, a dit Philippe Ariès3

, où l'on a établi une distance entre les corps. On ne se touche plus, on ne se bat plus. La vio­lence actuelle n'est-elle pas la re­cherche du coup à coup, du corps à corps? Faire du bruit, faire désordre, même se supprimer, c'est aussi dire que l'on existe. La violence des en-

fants n'est pas gratuite, ni aveugle, ni insensée. Elle relate, dans la mesure de leurs possibles, nos barbaries d'adultes. Elle dit l'inconfort des sur­doses et des manques. Elle est un signe, celui du désespoir. Et une si­gnature: celle de 1'incommunication.

Alors que faire? Dédramatiser, expli­quer, et conjurer!

L'école semble avoir perdu certains de ses rôles socialisants. Elle ne joue plus son rôle d'initiation. Il est sans doute temps pour elle de relever, au­jourd'hui, un défi éducatif, bien plus qu'un défi d'instruction. Apprendre la tolérance. Apprendre aux enfants à s'accepter pour accepter les autres. Permettre un lieu où peut se poser réellement la question du sens, de la manière, du désir. Restaurer la com­munication là où elle ne passe plus. Favoriser des espaces de médiations. Donner maîtrise aux élèves sur leurs problèmes, leurs conflits, leurs désar- . rois, plutôt que de les laisser constam-

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ment raptés par les spécialistes. Les aider à se resituer dans un système de valeurs.

La violence a coutume d'engendrer la violence. Si l'école n'y entre pas, elle 1'atténuera.

Didier Pingeon Dr en Sciences de l'éducation,

Chargé d'enseignement à la Faculté de psychologie

et des sciences de l'éducation, Subdivision éducation spéciale,

Université de Genève

l Pingeon (D), Adolescences délin­quantes. DelVal, Cousset (Fribourg), 1991

2 Cyrulnik (B), Les nourritures affec­tives, Paris, Odile Jacob, 1993

3 Ariès (Ph.), «L'enfance écartée», in Enfants et Violences, Paris, Autre­ment, 22/ 1979

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Violence à l'école

Des formes multiples

On parle souvent de la violence. Peut­être vaudrait-il mieux évoquer les vio­lences. Comme l'Hydre de Lerne, elle possède plusieurs têtes qui repous­sent souvent plus nombreuses quand on en coupe une.

Une étude française réalisée en mi­lieu scolaire l a recensé soixante-six types d'interactions agressives diffé­rentes. Sans entrer dans les détails, on peut cependant déterminer quel­ques grandes catégories de comporte­ments agressifs.

Violence physique ou verbale

Le premier type regroupe toutes les violences physiques. Cela peut aller du pincement au meurtre en passant par le coup de poing. La liste ne peut être exhaustive tant 1'imagination hu­maine est fertile en ce domaine.

Seconde catégorie: les agressions ver­bales. De l'ironie à l'injure, là encore la palette est vaste! Même si elle ne met pas la vie en danger, cette violen­ce-là n'est pas la moins destructrice. Ses séquelles sont souvent perfides, sournoises.

Les dommages à la propriété forment un troisième genre. Il peut s'agir de vol ou de destruction. L'enfant peut s'attaquer à la propriété de ses cama­rades - crayons, vêtements, jouets ... -comme à celle des professeurs ou de 1'institution. La mode des tags et autres graffitis illustre parfaitement cette dernière possibilité. La délation constitue elle aussi une forme d'agression. D'autant plus qu'elle génère très souvent une répres-

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

sion. Et n'oublions pas pour terminer ce petit - et sûrement incomplet -tour d'horizon, toutes les agressions cachées dirigées contre 1'école. C'est le défi, caractérisé aussi bien par la désobéissance que par la mauvaise volonté ou diverses transgressions des règles du groupe.

Le jeu: un exutoire L'étude dirigée par Robert Misès a montré le rôle du jeu dans la libéra­tion de l'agressivité. A mesure que l'enfant grandit, les interactions agressives prennent de plus en plus souvent un caractère ludique. A 1'âge de trois ou quatre ans, un seul inci­dent sur dix est un jeu. Un an plus tard, la proportion passe déjà à un sur cinq puis à un sur trois entre six et neuf ans. L'adversaire cède, la force l'emporte; l'instinct de domination est satisfait. Parallèlement à cette

diminution des agressions physiques intervient alors l'augmentation des attaques verbales. Si l'on met souvent en évidence les violences exercées par les jeunes sur leurs camarades, leurs agressions à l'encontre des maîtres ou de 1'institu­tion, il ne faut pas oublier un autre aspect. Les enseignants adoptent par­fois - ou fréquemment, c'est selon -un comportement agressif vis à vis de leurs élèves. Cela ne se traduit pas nécessairement par une paire de gifle ou un coup de pied aux fesses. Les re­marques dévalorisantes, les commen­taires ironiques font aussi partie de la panoplie des adultes. Personne n'échappe totalement à ce type d'atti­tude. Le maître n'est qu'un homme!

Gérer au mieux La violence a toujours existé. Ce ne sont pas les anciens qui nous contre­diront, eux qui avaient érigé le châti­ment corporel au rang de moyen péda­gogique. Comme 1'affirme le Dr Didier Pingeon dans ces pages, «aujourd'hui, la violence augmente moins que 1'in­quiétude qu'elle engendre». L'agressi­vité fait partie intégrante de notre bagage humain; il ne nous reste qu'à la gérer au mieux afin d'éviter les débordements. Reste à déterminer à quel moment elle devient anormale ...

N. Revaz / P. Vetter

l Robert Misès, Roger Perron, Delphi­ne Desfeux, Les interactions agres­sives chez 1'enfant. Etude par obser­vation directe dans différents groupes de vie. Enfance W 13 -1980.

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Etat des lieux

Escalade en France, prémisses en Suisse

La violence dans et à proximité des préaux de nos écoles fait couler beaucoup d'encre. En France voisine, c'est le sang qui a coulé à plusieurs reprises. Derniers faits en date: à Chalon-sur-Saône, un garçon de 13 ans a égorgé son camarade de

14 ans parce que ce dernier l'empê­chait de jouer avec lui. La veille, un lycéen de Brest était assassiné par un camarade après une querelle futile. Dans l'Académie de Grenoble qui regroupe 580 000 élèves (Ardèche, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie),

Des exemples bien de chez nous Fribourg

Quatre jeunes de 16 et 17 ans ont contraint un adolescent, sous la menace, à donner sa veste et son porte-monnaie.

Quatre filles ont frappé une ado­lescente, lui ont volé des objets et l'ont menacée de mort.

Lors d'un affrontement, 2 adoles­cents blessés ont dû être trans­portés à l'hôpital.

Genève Trois affaires de racket ont été si­gnalées entre janvier et avril 92.

Jura Aucun cas de violence dans le cadre de l'école n'a abouti au tri­bunal des mineurs. Par contre, le tribunal a été saisi de 6 affaires d'infractions contre la vie et l'inté­grité corporelle (bagarres d'ado­lescents dans des établissements publics).

Neuchâtel Les chiffres, entre janvier et avril 92 ne font pas mention de cas de rackets liés spécifiquement aux mineurs. Ils mettent cependant en évidence une nette recrudes­cence des cas de dommage à la propriété.

En avril 1993, la presse relate une affaire de racket à Colombier. La victime est finalement tabassée.

A la mi-juin, une scène de violence dans le bus Cortaillod - St-Aubin réactualise le sujet.

Vaud A Lausanne, un garçon de 13 ans, que n'avait jamais fait preuve d'agressivité particulière, brise la mâchoire d'un de ses camarades.

Jusqu'en 1991, on note une gran­de stabilité des voies de fait, des lésions corporelles et des brigan­dages. Dès l'an dernier, c'est l'es­calade. En un an, le nombre des affaires passe de 30 à 54.

la statistique de novembre 92 a de quoi inquiéter. On y a recensé 45 actes de racket et 535 vols dans des enceintes scolaires ou aux abords. A cela viennent s'ajouter 8 agressions physiques contre des adultes et 208 entre élèves. Sans oublier 8 tenta­tives d'incendies et un cas d'engin explosif. Tout cela dans une région ré­putée calme, au pied des Alpes, bien loin de Paris et de ses banlieues à pro­blèmes!

Le phénomène ne date pas d'hier et ne concerne pas que la France. A par­tir des années septante, de nom­breuses recherches on été menées au Japon, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne". En 1987, le Conseil de l'Europe organisait en N 01'­

vège un séminaire sur le sujet. Une enquête menée dans ce pays démon­trait que 5% des enfants de 7 à 16 ans sont victimes de persécutions dans le cadre de l'école (coups et blessures, racket, violences verbales ... )

Romandie moins touchée En Suisse, les travaux manquent. Une enquête menée par l'Agence télé­graphique suisse (ATS) a montré que la Suisse alémanique semble davanta­ge touchée que la Romandie par le phénomène de la violence à l'école. Deux exemples: au mois de juin, deux écoliers thurgoviens de 16 ans se sont expliqués à coups de couteaux. L'un des protagonistes a été hospitalisé avec de profondes blessures. Quelques jours plutôt, à Niederwangen (BE), une écolière de 10 ans a été victime d'un viol répété de la part de plu­sieurs de ses camarades de classe.

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

On dénombre aussi quelques cas «mé­diatisés» en Romandie. A Colombier (NE), un écolier a été récemment ta­bassé par ses camarades âgés de 13 à 15 ans. Malgré cela, personne ne prend le risque d'affirmer que la vio­lence est plus présente dans nos écoles qu'autrefois. Par contre, l'évo-

lution de ses formes ne laisse pas in­différent.

Françoise MOl'vant, dans le magazine Affaires publiques précise que la Suisse romande «a vécu cette année des événements graves impliquant des mineurs (".) [et] que les exemples

des cantons de Fribourg et Vaud sont particulièrement éloquents». Par ailleurs, l'augmentation du nombre de filles dans les affaires de violence doit être considéré comme un phéno­mène nouveau.

N. Revaz / P. Vetter

Mieux vaut prévenir

En matière de prévention de la violen­ce à l'école, il n'y a pas de recette mi­racle, tout au plus des pistes. Parler de la violence, responsabiliser davan­tage les élèves, leur apprendre la soli­darité au lieu de l'esprit de compéti­tion, éviter d'augmenter les effectifs, favoriser les activités parascolaires, créer de nouvelles structures d'ac­cueil... la liste des idées préventives pourrait s'allonger.

Médiateur-relais Nombreux sont ceux qui estiment que les médiateurs ont un rôle important à jouer dans la prévention. Jean Zer­matten, juge des mineurs et membre de l'équipe chargée de la formation des médiateurs, est de cet avis . "Le médiateur ne doit pas seulement ré­pondre aux problèmes des enfants, il doit aussi être une sorte de relais. Son rôle est de rendre l'école attentive. La formation proposée aux médiateurs est une formation de base que tous les en­seignants devraient avoir».

S'ouvrir culturellement Quant à Catherine Vuissoz, médiatri­ce au CO de Derborence, elle donne son opinion sans détours: «Il faut prendre les problèmes les uns après les

• que punIr

autres: il s'agit tout d'abord d'avouer Apprendre la solidarité dès l'enfance: pas toujours facile .

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

qu'il y a de la violence dans les écoles, ensuite seulement on pourra chercher des solutions". Elle souhaiterait, entre autres, qu'on accorde plus d'importan­ce à ce qui se cache derrière l'échec scolaire. A ses yeux, un effort d'ouver­ture aux cultures différentes est à faire.

Claude Dubuis, responsable de l'école primaire du Sacré-Cœur à Sion, pense également que la prévention consiste à sensibiliser les enfants à la diffé­rence.

En parler

Lors des réunions de parents, Chantal Chabbey, directrice au CO de Saint­Guérin à Sion, n'a pas hésité à lancer un appel à la collaboration des pa­rents, afin de briser la loi du silence. Elle a parlé ouvertement de la violen­ce à l'école et a constaté que certains parents ont cru qu'on voulait les alar­mer, alors que d'autres ont salué le fait qu'on ose en parler. Dans un pre­mier temps, elle envisage des actions ponctuelles. "Parler des problèmes qui se posent dans son établissement, c'est une des difficultés", confie-t-elle.

Ecouter

"Je crois beaucoup aux plages d'écoute intégrées à l'établissement, à l'atten­tion que tout professeur porte à ses élèves et au climat de confiance", avoue, pour sa part, Roger Sauthier, recteur du Collège de la Planta à Sion. Si l'institution est formée d'une équipe éducative où tout le monde tire à la même corde, c'est un plus. Mieux vaut être recteur-premier de cordée que recteur-administrateur.

Collaborer

De plus en plus, on assiste à une réel­le volonté de coordonner les différents spécialistes. L'idée . de créer des groupes multidisciplinaires et polyva­lents fait son chemin. "Dans le domai­ne de la prévention, personne ne dé­tient le monopole de la vérité; chacun détient des parcelles de vérité et pour

La violence scolaire vue par Bernard Vetter

comprendre et agir de manière effica­ce, il faudrait pouvoir se concerter da­vantage", souligne le juge Zermatten.

Quant à Anne-Marie Wilkinson, infir­mière scolaire, elle ajoute: "Une ré­flexion continue SUI' la violence serait souhaitable".

Et Didier Pingeon, Dr en sciences pédagogiques, de nous fournir une piste primordiale, lorsqu'il écrit: "La seule prévention est celle qui combat l'exclusion".

Nadia Revaz

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Violence scolaire en Valais

Aucun cas au tribunal

La violence scolaire existe aussi en Valais. Mais rien ne prouve qu'elle connaisse une recrudescence. D'au­tant plus qu'elle dépasse rarement l'enceinte de l'école.

La violence à l'école est un vaste sujet qui laisse souvent perplexe. Il y a ceux qui ne l'ont jamais rencontrée et qui maintiennent «mordicus» que les médias ont monté en épingle un pro­blème insignifiant. Il y a ceux qui l'ont rencontrée mais qui se taisent et ceux qui estiment qu'il est temps d'y réfléchir. Et puis certains ne nient pas ce nouveau phénomène, mais pensent que, de toute façon, la situation empi­rera.

Tentatives de racket

Dans les classes primaires, rares sont ceux qui ont l'impression d'une courbe ascendante de la violence. Certes, la violence physique dans les cours de récréation a toujours existé, mais un nouveau trait de violence réside dans les tentatives de racket sur le chemin de l'école. Des tentatives qu'on admet du bout des lèvres et au sujet des­quelles nous n'avons pas obtenu da­vantage de précisions.

Au niveau secondaire, la situation semble plus préoccupante. Chantal Chabbey, directrice au CO de Saint­Guérin à Sion, explique: "La violence qui nous interpelle le plus, c'est la vio­lence morale: non pas seulement le rachet, mais aussi le chantage SUI' la qualité du travail". Certains élèves exercent des menaces, du type: "si tu

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

"Si tu travailles bien, on te casse la figure ."

travailles bien, on te casse la figure". Par ailleurs, il y a eu, depuis le début de l'année, pas mal de détérioration de matériel. A son avis, tous les cas de violence, même rarissimes, méritent d'être signalés.

Médiatrice au CO de Derborence, Catherine Vuissoz estime pour sa part qu'il y a beaucoup de violence verbale. Par exemple, «l'intello" est mal vu. Jusqu'à présent, elle n'a encore ja­mais eu à régler de cas de racket, mais elle n'oublie pas que les jeunes ont peur de dénoncer. Les enfants étrangers sont des victimes toutes

désignées. En tant que femme, elle se sent davantage sensibilisée à la com­préhension et à la prévention de la violence scolaire que ses collègues masculins. Hommes et femmes ont, semble-t-il, un seuil de tolérance dif­férent face à la violence.

Quant aux psychologues-conseillers en orientation interrogés, ils n'ont des échos de la violence scolaire qu'en de­hors de leur fonction . Jean-Claude Lambiel, conseiller en orientation au CO de St-Guérin à Sion, avoue: "Je ne connais la violence à l'école que pal' ce que j'entends à la salle des maîtres».

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Une certaine violence morale

Michel Seys, médiateur à St-Maurice, considère qu'au niveau des collèges, le problème de la violence dépend de la politique globale de l'établissement scolaire. Il constate: «Chez nous, la discipline exigée dans le cadre des cours et en dehors des cours a des répercussions positives».

Roger Sauthier, recteur du Collège de la Planta à Sion, a un avis plus nuan­cé: même si la violence physique est très peu présente dans son établisse­ment, il est conscient qu'une violence plus larvée peut exister. Pour exem­ple, certains leaders de classe ont par­fois une attitude telle que ceux qui auraient envie d'apprendre plus se sentent étouffés.

A l'Ecole professionnelle de Sion, le médiateur Raymond Bützberger, est d'avis qu'il n'y a pas de violence phy­sique. Il admet cependant qu'une certaine forme de violence morale (envers les meilleurs, envers les étrangers) est de plus en plus visible. «Des petits signes montrent que le cli­vage entre Suisses et non-Suisses est assez prononcé, peut-être parce qu'il y a plus d'étrangers qu'avant».

Pour le juge des mineurs Jean Zermatten, en Valais contrairement à d'autres cantons, aucun cas de violen­ce à l'école n'a été traité récemment. Et Jean Zermatten de commenter: «Ceci ne veut pas dire que les cas de violence n'existent pas, mais simple­ment qu'ils se règlent avant d'arriver au tribunal».

Nadia Revaz Collaboratrice scientifique

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Douze conseils pour faire de votre enfant

un «bon» délinquant Dès l'enfance, donnez-lui tout ce qu'il désire. Il grandira en pensant que le monde entier lui doit tout.

S'il dit des grossièretés, riez; il se croira très malin. S'il vous frappe ou vous parle avec insolence, riez aussi.

Ne lui donnez aucune information spirituelle. Quand il aura vingt ans, «il choisira lui-même».

Ne lui dites jamais «c'est mal,,! Il pourrait faire un complexe de culpabili­té. Et plus tard, lorsqu'il sera arrêté pour vol, il sera persuadé que c'est la société qui le persécute.

Ramassez ce qu'il laisse traîner. Ainsi, il sera sûr que ce sont toujours les autres qui sont res­ponsables.

Laissez-le tout lire, tout regar­der à la télévision, au cinéma. Stérilisez sa vaisselle mais lais­sez son esprit se nourrir d'or­dures.

Disputez-vous toujours devant lui. Quand votre ménage cra­quera, il ne sera pas choqué.

Donnez-lui tout l'argent qu'il ré­clame, qu'il n'ait pas à le ga­gner. Il ferait beau voir qu'il ait les mêmes difficultés que vous avez eues!

Que tous ses désirs soient satisfaits: boisson, nourriture, confort... Sinon, il sera frustré!

Prenez toujours son parti. Les professeurs et la police lui en veulent à ce petit!

Calmez le plus petit mal de tête ou la peur des examens avec un médica­ment. Montrez-lui que vous en consommez beaucoup ... et frémissez à l'idée qu'il puisse devenir un drogué.

Quand il sera un délinquant, proclamez vite que vous n'avez jamais rien pu en faire!

D'après un texte de la police de Seattle (USA)

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

A propos des racines de la violence

L'homme est un loup pour l'homme. Cette sentence prononcée par Plaute vers l'an 200 avant notre ère, se véri­fie encore tout à fait aujourd'hui.

La violence fait partie de notre quoti­dien; on la montre à la télé, on l'expo­se dans les journaux. Il ne se passe pas un jour sans que des actes de vio­lence grave se déroulent quelque part sur notre planète bleue. Même nos chères petites têtes blondes vivent des scènes d'une agressivité extrême, dans les cours de récréation ou sur le chemin de l'école, quand ce n'est pas dans la classe elle-même.

Peu d'évolution

y a-t-il davantage de violence au­jourd'hui qu'hier? A entendre Plaute, l'être humain a peu évolué sur ce plan en deux millénaires. Une chose est sûre, actuellement la violence prend des tournures qui interpellent beau­coup.

Uêtre humain a besoin d'une certaine dose d'agressivité, cette énergie biolo­gique, pour survivre. Mais en même temps, il est constitué de manière à être capable de contrôler cette énergie vitale, de la canaliser. Dès ses pre­miers pas, il doit apprendre à se fabri­quer des crans de sécurité qui vont lui permettre d'évoluer dans la société humaine.

Comment se fait-il que dans certaines circonstances ces crans de sécurité semblent lâcher les uns après les autres? La loi existe; elle concerne aussi l'enfant.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Nous vivons une époque passionnan­te où l'extraordinaire développement des moyens de communication inon­de notre vie d'informations écrites, auditives et visuelles. Parmi ces infor­mations, la violence circule de maniè­re banalisée entre une réclame van­tant les mérites d'une lessive lavant encore plus blanc et la remise du prix Nobel de la paix. Nous pouvons facile­ment glisser du spectacle de la violen­ce jouée à celui de la violence vécue. Cette banalisation a certainement pour effet de nous déconnecter, de considérer la violence avec plus de re­cul et moins de sensibilité. Et ce phé­nomène s'empare encore plus facile- ' ment de nos enfants.

Chez l'homme préhistorique, c'était la force qui guidait le comportement. Mais une société ne peut pas évoluer à travers la prévalence de la force . Ainsi, l'être humain a introduit des règles pour se protéger et maîtriser sa violence. La notion de loi est alors ap­parue. Et c'est par l'éducation que l'homme transmet la loi de génération en génération.

Développer des exigences

Pour qu'un bateau tienne bien la mer et parvienne à bon port, il a besoin d'une voile souple et légère et d'un gouvernail solide. Il en va de même pour un enfant qui doit s'équiper pour naviguer correctement, voire affronter les tempêtes de la vie. Ses voiles ont besoin d'être gonflées; il doit se sentir poussé en avant par toutes les actions affectives qu'on lui prodigue, chaque fois qu'on s'adapte à ses besoins émo­tionnels. Mais en même temps, il il aussi besoin d'un gouvernail solide, qu'on aide à mettre en place à travers toutes les actions normatives entre­prises pour le socialiser, en lui don­nant un cadre, des normes, en déve­loppant des exigences envers lui. C'est ainsi qu'on lui apprend et qu'on lui si­gnifie que la loi existe et qu'elle le concerne aussi.

Un enfant au gouvernail fragile per­dra le contrôle de sa barque et se lais­sera facilement emporter par un vent trop violent; c'est alors que ses crans de sécurité vont lâcher. On peut ainsi relier l'expression de certaines formes

La violence à l'école vue par François Maret

iL. ?ARAÎi QU~ ÇA ?RarÈ~E.DE ) "'our~

de violence à la fragilité de certains gouvernails. On voit apparaître alors des comportements d'un niveau très primaire, voire tribal, avec des jeux archaïques qui définissent la prédo­minance par la force et la puissance. Dans ces moments-là, laisser les enfants se débrouiller entre eux n'ap­porte aucune solution au problème. Bien plus utile est de leur trans­mettre, leur signifier, leur expliquer la loi.

C'est en premier lieu à la famille qu'incombe cette tâche éducative pas toujours facile à réaliser: donner du vent dans les voiles et apprendre à tenir fermement le gouvernail. Par la suite, l'école pourra apporter sa part de collaboration au développement de ce processus.

Peut-être qu'en apprenant à nos en­fants à piloter leur vie dans le respect

~ ~5 ~tGARRES .

~y J

de soi et des autres, en leur appre­nant à bien manier la voile et le gou­vernail, on leur apprendra à devenir un peu moins loup pour les autres.

Jean-François Dorsaz Psychologue-psychothérapeute Service médico-pédagogique.

L'eau au musée Le Musée d'histoire naturelle ac­cueille depuis la mi-novembre une exposition consacrée à l'eau. Le responsable pédagogique des mu­sées signale que des fiches pédago­giques ont été élaborées pour les degrés primaires.

Renseignements: Eric Berthod, Ecole et Musée, Tél. 027 / 216911.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

1, ---1 - Expérience préventive à Yverdon

Le CRA, un lieu d'écoute

En matière de prévention de la violence, les idées ne manquent pas, mais les réalisations sont moins nombreuses. Le Centre de rencontre et d'animation d'Yverdon (CRA) constitue un exemple en la matière. Chaque année, ses portes s'ouvrent six mille cinq cents fois sur des enfants en quête de chaleur, d'écoute et de tolérance.

Depuis dix-sept ans, le Centre de l'en­contre et d'animation accueille les en­fants yverdonnois. Ouvert aux heures où les classes se vident, le CRA essaie de préserver les enfants défavorisés de la marginalisation, souvent syno­nyme de délinquance. Comblant le «trou» existant souvent entre la sortie de la classe et le retour des parents qui travaillent, le Centre constitue un lieu d'accueil indispensable pour toute une frange de la population scolaire de la ville. Né en 1976, il est dû à l'initiative d'un groupe de personnes constitué en majeure partie d'ensei­gnants qui déploraient de voir tant d'enfants livrés à eux-mêmes une fois l'école terminée.

Activités libres Les jeunes ne viennent pas nécessai­rement au CRA pour effectuer leurs devoirs et leçons. Si le travail n'est pas exclu, les écoliers peuvent aussi choisir entre de multiples activités plus divertissantes. Sous l'œil attentif de l'animatrice assistante-sociale, Martine Berthoud, ils peignent, brico­lent, jouent ... Le tout après avoir dé­gusté gâteaux et tartines, accompa­gnés d'un sirop ou d'une tasse de thé. Parfois, tout ce petit monde se met au fourneau pour confectionner les frian­dises. Et on respecte même celui qui n'a rien envie de faire! Le succès du CRA suffit largement à démontrer son utilité. A son ouverture, on esti-

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

mait à 20, le nombre de visiteurs potentiels: ils étaient 80. Aujourd'hui, 350 enfants le fréquentent régu­lièrement pour un total annuel de 6500 passages. Pas étonnant que les responsables aient augmenté progres­sivement les prestations du Centre. En 1976, il ouvrait le mercredi et le samedi après-midi. Deux ans plus tard, on passa à une ouverture quoti­dienne de 16 heures à 18 heures. Au­jourd'hui, le CRA fonctionne tous les jours de 15 heures 40 à 18 heures, le mercredi et le samedi après-midi et même durant les vacances d'automne.

Délinquance en baisse Le CRA d'Yverdon constitue un exemple de souplesse et de tolérance. L'équipe d'animation n'est là que pour encadrer les enfants. Les adultes écoutent les confidences, aident ceux qui le désirent. Tout est gratuit. Le budget du Centre tourne entre 60 000 et 70 000 francs. Un montant qui

comprend les salaires des 2 anima­trices, la rémunération des auxi­liaires, ainsi que tous les frais allant du chauffage au matériel de bricolage en passant pal' les assurances et les produits de nettoyage. Ces coûts sont épongés en grande partie pal' un sub­side communal qui représente les 2 salaires et les charges sociales qui leur sont liées. Le l'este est couvert pal' les cotisations des membres - le CRA est une association privée - , pal' des dons et les bénéfices de deux ventes organisées chaque année.

Le rôle de prévention du CRA d'Yver­don est reconnu. Quand le CRA est ouvert, la petite délinquance diminue, relève la police locale. A tel point que Daniel Martinet, le chef de la brigade vaudoise des mineurs et des mœurs, défend activement l'ouverture de tels centres dans d'autres villes du canton.

P. Vetter

PROCHAIN NUMÉRO

• Médiateurs / Education à la santé

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Les jeunes et la violence

Mini -· n terview

Difficile de parler de la violence chez les jeunes sans demander l'avis des principaux intéressés. Notre micro-trottoir démontre que la violence, c'est souvent «chez les autres».

Questions posées

1) Si je te dis violence à l'école, à quoi penses-tu?

2) Y a-t-il de la violence (physique ou verbale) dans ton école?

3) Cite-moi quelqu'un de violent.

4) S'il y a (avait) de la violence dans ton école, que propose(rai)s­tu pour la faire diminuer?

Céline, 11 ans, école primaire

1) Aux bagarres.

2) Non, pas dans ma classe, mais dans d'autres classes. Parfois, on se taquine avec des garçons ou avec des filles, mais jamais en méchanceté.

3) Dans les films: Schwarzenegger. Saddam Hussein.

4) J'arrêterais moi de me bagarrer et avec d'autres, on essayerait de les ré­concilier.

«J'ai un copain de la classe qui s'est fait taper pal' trois grands.»

Marie-Eve, 12 ans, CO

1) A quelqu'un qui tape un autre en­fant ou bien à quelqu'un qui fait des sales coups par-derrière. Mais je pen­se d'abord à celui qui tape plutôt qu'à celui qui est hypocrite. On peut aussi être violent en disant en face ce qu'on pense.

2) Pas trop. J'ai vu cette année un groupe de garçons qui tapaient sur un seul garçon. J'ai trouvé ça assez mé­chant de la part des grands. Bon, c'était un garçon qui embête toujours les grands et après il se fait taper, mais ils pourraient s'expliquer autre­ment.

3) Les grands face aux plus petits. Saddam Hussein.

4) Je dirais qu'ils devraient s'expli­quer avant d'être violents. Moi, je ne pourrais pas changer grand-chose. Mais si j'étais prof, je parlerais avec la classe et je demanderais de com­prendre les élèves pas bien dans leur peau.

Yannick, 13 ans, CO

1) Aux bagarres, au racket.

2) Non, je n'en vois pas trop. Mais, il y a une certaine violence envers les étrangers. J'ai déjà un copain de la classe qui s'est fait taper par trois grands.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

3) Rambo, Bruce Lee, Saddam Hus­sein.

4) Il faudrait essayer d'en discuter pour al'l'anger les choses. Les profs devraient tout faire pour les arrêter.

Laure, 14 ans et demi, CO

1) Au racket, aux vols, aux profes­seurs qui engueulent pour rien, aux bagarres.

2) L'année passée, il y a eu une ba­garre au couteau. Mais cette année, dans notre classe, il n'y a pas vrai­ment de violence.

3) Les élèves qui ont redoublé ou qui sont à l'internat. Dans l'Histoire: Hit­ler, Saddam Hussein.

4) Il faudrait interdire les couteaux et renvoyer les élèves qui sont violents. Les parents devraient mieux éduquer les enfants et les profs devraient avoir plus d'autorité, sans en abuser.

Fabrice, 15 ans, CO

1) Aux Etats-Unis, aux grandes villes, aux avertissements.

2) Pas pour l'instant, mais il y a une pression envers ceux qui ne sont pas dans le coup. La violence existe plu­tôt dans les bistrots entre jeunes.

3) Ceux qui sont plus âgés que nous.

4) Je n'ai jamais été dans cette situa­tion, mais j'essayerais de raisonner ceux qui sont violents.

Alexandre, 15 ans, collège

1) Aux grandes villes, à Zurich. Aux bagarres, au racket surtout, à la drogue.

2) Non, je n'ai encore rien vu. Il y a de la violence verbale, mais pas plus qu'ailleurs. La violence à l'école est présente au cycle d'orientation, pas au collège.

3) La mafia russe. Le parrain de la mafia.

4) Je proposerais de faire des fouilles à l'entrée des écoles pour interdire les couteaux.... Les professeurs de-

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

vraient être plus compétents, et sur­tout plus compréhensifs envers cer­tains élèves. Mais en vérité, je ne saurais pas très bien comment y re­médier.

Sonya, 17 ans, école normale

1) Ça me fait penser aux petits étran­gers qui se font tabasser par les Suisses, à cause des préjugés de leurs parents. Je pense que si les enfants suisses entendent à la maison: «Il y a trop d'étrangers, ils nous volent le travail>" ils sont ensuite portés à être violents envers les étrangers. La pression envers les meilleurs de clas­se est aussi un phénomène impor­tant.

2) Il y a de petits frottements, mais pas très violents, pas comme ce qu'on peut voir ailleurs, au cycle par exemple. C'est peut-être parce qu'on a un but commun.

3) Hitler, Ceausescu.

4) Il faudrait expliquer les différences de religion, les différences de langues. Il faudrait faire parler les enfants étrangers de leur pays pour que leurs camarades les comprennent mieux.

S'il y a déjà de la violence à l'école, il faudrait faire une sorte de discussion à cœur ouvert. On pourrait essayer d'inverser les rôles, en imaginant que la Suisse est en pleine guerre, en di­sant comment on voudrait que les gens soient avec nous.

Patrick, 17 ans, école profession­nelle

1) Au fait de se taper, de s'insulter.

2) Ici, il n'y a pas de violence phy­sique, en tout cas pas dans notre clas­se. Et les insultes verbales, c'est juste comme ça pour s'embêter, c'est pas de la haine.

3) Hitler, Saddam Hussein, ceux qui torturent dans les pays de l'Est, les maris qui torturent leurs femmes en Inde.

4) Je pense qu'on ne peut rien faire. C'est comme ça, si les gens sont vio­lents, ils sont violents. Il faudrait sa­voir pourquoi ils sont violents. Les parents auraient peut-être dû édu­quer différemment leurs enfants, mieux mettre les barrières.

Propos recueillis par N. Revaz

Enquête sur la violence à l'école

La TV, violence quotidienne Deux mille trois cents élèves ont été interrogés au sujet de la violence à l'école. Voici quelques-uns des résultats de cette récente enquête réalisée auprès des élèves de l'école secondaire régionale de Neuchâtel. A la ques­tion «Où rencontres-tu de la violence dans ta vie quotidienne?», la somme récréation, classe et chemin de l'école ne correspond qu'à 16% des ré­ponses contre 42% pour la télévision. Pal' ailleurs, s'ils étaient victimes de violence, les élèves ne seraient que 3% à se confier à leurs professeurs. Parmi les idées avancées pour faire diminuer la violence, la majorité des élèves propose le dialogue, la tolérance, la négociation ... Ces attitudes po­sitives tiennent, peut-être en partie, au fait qu'ils ont été sensibilisés à ce sujet avant de répondre au questionnaire. Un petit nombre propose toute­fois de lutter contre la violence par la violence ou estime même que l'école devrait être plus répressive! Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas de véritable clivage garçon/fille, ou ville/périphérie.

l

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

~I--

l N F 0 ENVIRONNEMENT

Dossier pédagogique pour les écoles et les communes.

Tout devient déchet, simple question de temps

Dossier pédagogique

E T SION GAGNAIT LA COURSE ••• , ? •• • CONTRE LES DECHETS.

Une action de la Campagne fédérale sur les déchets Office fédéral de l'environnement, des forêts et du

paysage (OFEFP)

Le dossier pédagogique «Et si on ga­gnait la course contre les déchets?" présente les emballages les plus res­pectueux de l'environnement et ex­plique comment diminuer les déchets d'emballages, qui représentent envi­ron un tiers de nos déchets ménagers.

La pièce maîtresse du dossier est le jeu des achats. Soit les mêmes pro­duits emballés différemment, tels qu'ils sont présentés dans le commer­ce. A vous de trouver quel emballage est le plus respectueux de l'environne­ment.

La valeur écologique des emballages se chiffre en unités de charge écolo­gique (UCE). Les UCE sont le résul­tat d'un système de comparaison ap-

pelé écobilan. Le dossier pédagogique vous présente dans les détails le sys­tème et l'usage des écobilans, ainsi que d'autres thèmes tels que le recy­clage, la durée de vie des produits et l'écologie au bureau.

Contenu

o Quatorze affiches deux couleurs (60 x 98 cm) qui présentent l'écobilan, le recyclage, la durée de vie des pro­duits, l'écologie au bureau et - bien sûr - le jeu des achats. Ces fiches for­ment une version condensée de l'expo­sition itinérante «et si on gagnait la course .. . contre les déchets?» de l'Offi­ce fédéral de l'environnement, des fo­rêts et du paysage.

o Règles du jeu des achats avec ques­tionnaire, résultats, évaluation et commentaire.

o Unité d'enseignement «Les écobi­lans» avec conseils pratiques et pro­jets pédagogiques.

o Bon pour disquette (Macintosh): évaluation du jeu des achats.

o Bon pour disquette (Macintosh): «Profil écologique», un jeu informa­tique placé sous la devise «Dis-moi ce que tu fais de tes déchets et je te dirai qui tu es».

Destinataires Ecoles: dès la 8' année.

Communes: débats sur la probléma­tique des déchets et actions de protec­tion de l'environnement.

Commandes Vous pouvez obtenir le dossier péda­gogique «Et si on gagnait la course contre les déchets?» à l'adresse sui­vante:

IRDP (Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques)

Case postale 54, 2007 Neuchâtel, Tél. (038) 24 41 91.

Prix Le dossier pédagogique coûte Fr. 142. Dans cette somme est inclus un bon pour deux programmes informatiques (disquettes Macintosh) à obtenir sur demande.

Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

...

Inscription en vue de l'obtention de l'autorisation d'enseigner

RAPPEL

1. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale.

2. L'autorisation d'enseigner est obtenue au terme de la première année d'enseignement accomplie avec succès (pour le personnel enseignant sans emploi fixe, 400 heures d'activité par année scolaire à l'école pri­maire, 330 heures à l'école enfantine).

1. Curriculum 2. Lieu d'enseignement en 1993 - 1994

Nom: __________________________ __ Communes: _______________________ _

Prénom: _____________ _

Né(e) le: -------------

Rue: ----------------------------

Domicile (N° postal): -----------------Lieux: ___________________________ _

Tél. privé: --______________________ _

Tél. de l'école: --------------------

Etat civil: ________________________ _

célibataire 0 marié 0 veuf 0 séparé 0 Année(s) de programme: ________________ __

3. Titre obtenu

- certificat de maturité pédagogique en 19 __

TRÈS IMPORTANT!

Pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais Impartis ci-dessus le Département de l'Instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance de ce titre.

Lieu et date : ________________________ _ Signature: ___________________________ _

Inscription à retourner Jusqu'au 13 décembre 1993, au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Inscription en vue de l'obtention du brevet pédagogique

Le brevet pédagogique est délivré trois ans après l'obtention du certificatde maturité pédagogique ou du diplôme de maftresse enfantine.

Par conséquent les enseignants qui auront exercé leur activité durant trois ans au terme de la présente année scolaire sont priés de remplir la présente formule et de la faire parvenir au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion, pour le 13 décembre 1993 au plus tard.

Ils Joindront à leur requête les photocopies des attestations relatives au trois prestations p8dagoglques exigées (cours suivis ou travail compensatoire).

Pour les ayants-droit qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais Impartis cl-dessus le Département de /'Instruction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique.

RAPPEL

1. Le certificat de maturité pédagogique est délivré après 5 ans de formation à l'école normale. 2. L'autorisation d'enseigner est obtenue après la première année d'enseignement accomplie avec

succès. 3. Le brevet pédagogique est délivré deux ans après l'autorisation d'enseigner.

INSCRIPTION EN VUE DE L'OBTENTION DU BREVET PÉDAGOGIQUE

1. Curriculum

Nom: ______________ _ 2. Lieu d'enseignement en 1993 -1994

Prénom: _____________ ___ Commune: _____________ _

Né(e) le: ___________ _ Lieu: _______________ _

Rue: _______________ _ Année(s) de programme: _________ _

Domicile (N°postal): ________ _ 3. Titres obtenus

- certificat de maturité pédagogique en 19 __ _ Tél. privé: ____________ _

- diplôme de maîtresse enfantine en 19 ___ _ Tél. de l'école: ----_______ _

- autorisation d'enseigner en 19 ______ _ Etat civll: _____________ _

célibataire 0 marié 0 veuf 0 séparé 0

Très Important 1 Communiquer sans retard tout changement d'état civil ou d'adresse.

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

4. Années de service (indiquer également les remplacements éventuels)

Année scolaire

1.---___ _

2. ______ _

3. ______ _

4. ______ _

5. ______ _

Lieu d'enseignement

- Entrée dans l'enseignement en Valais

CI. an. progr.

Jour

Nbre de semaines

Mois Année

- Interruption d'activité du _______________ au ----______ _

5. Cours de perfectionnement suivis (ou travaux compensatoires)

Année Cours Lieu Nbre de jours

1. ______ _

2. ______ _

3. ______ _

4. ______ _

5. ______ _

6. ______ _

6. Remarques:

Lieu et date: _____________ _ Signature: _____________ _

Inscription à retourner jusqu'au 13 décembre 1993, au plus tard, au Service cantonal de l'ensei­gnement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion.

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Cours romands 1994

Contenu:

Destination: Dm'ée: Dates: Lieu:

Animatem's:

DÉCOUVERTE DES MILIEUX NATURELS VALAISANS

En liaison avec la pédagogie et le pro­gramme de la connaissance de l'environ­nement, ce cours est conçu de manière à donner aux participants une vision géné­rale et détaillée des différents milieux valaisans. Les enseignants auront chaque jour l'occa­sion de se familiariser avec la faune et la flore de ces milieux par des sorties sur le terrain afin de parfaire essentiellement leurs connaissances scientifiques et leur méthode de travail, guidés par un spécia­liste du milieu. Tous les enseignants. 5 jours. Du 11 au 15 juillet 1994. Sion et environs.

M. Jérôme Fournier, 1891 VérossazNS, en collaboration avec le responsable du Musée d'histoire naturelle de Sion.

Organisateur: Département de l'instruction publique du Valais, en collaboration avec le CPS, Lucerne.

Contenu:

Destination:

Dm'ée: Dates:

PRÉHISTOIRE: ACTIVITÉS CONCRÈTES

Approche de la préhistoire par de l'expéri­mentation simple. Recherche de matières premières naturelles et réalisation d'ou­tils primitifs: couteau en silex, hache en pierre, poinçon en os, corde en écorce, four en terre, métier à tisser en pierres, etc. Toutes ces activités pourront ensuite être reproduites en classe avec les élèves après les avoir étudiées et testées sur la base des travaux archéologiques. Visite du Musée de la Citadelle de Besan­çon: . excursion d'une journée durant la semaine. Enseignants de 4',5' et 6' années. 5jours. Du 4 au 8 juillet 1994.

Lieu: Fribourg. Animateur: M. Jacques Reinhard, Estavayer-Ie-Lac.

Organisateur: Société fribourgeoise de perfectionnement pédagogique.

Inscription: Fr. 150.-.

Contenu:

LA LECTURE SUME: UNE PÉDAGOGIE DIFFÉRENCIÉE POUR FAIRE LIRE UNE ŒUVRE ENTIÈRE EN CLASSE

Ce cours fait découvrir une démarche de lecture suivie et vous propose de fabriquer le dispositif pédagogique correspondant, sur des œuvres de votre choix.

La démarche, mise au point et expérimen­tée depuis plusieurs années par l'anima­trice et par des équipes de professeurs français et fribourgeois est originale en ce sens:

- qu'elle prend en compte la diversité des compétences à lire un texte long (conte, roman) chez les élèves d'une classe hétéro­gène, et la nature des difficultés que ren­contrent les lecteurs lents et/ou inexperts;

- qu'elle part de l'analyse des difficultés rencontrées par des lecteurs lents et/ou inexperts pour concevoir des accompagne­ments à la lecture sous forme d'aides diversifiées;

- qu'elle se donne pédagogiquement les moyens de susciter un réel plaisir à lire.

En participant à ce cours, vous élaborerez les différentes pièces de l'outil pédago­gique d'accompagnement aux lectures des élèves, qui comporte principalement:

- un itinéraire express (pour lecteurs lents);

- des fiches d'aide à la constitution du sens et à la mémorisation (pour lecteurs inexperts);

- des fiches d'approfondissement incitant à des relectures de l'œuvre ou à des lec­tures complémentaires (pour lecteurs ra­pides et experts);

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

- un outil d'évaluation individuelle et dif­férenciée de la compréhension de l'œuvre lue.

Destination: Enseignants primaires dès la 5e, ensei-gnants secondaires.

Dm'ée: 5 jours.

Dates: Du 11 au 15 juillet 1994.

Lieu: Fribourg.

Animatrice: M"" Danièle Voinot, enseignante et forma­trice, Verdun.

Organisateur: Société fribourgeoise de perfectionnement pédagogique.

Inscription: Fr. 100.-.

Contenu:

LA RECHERCijE PÉDAGOGIQUE, MIROIR DE L'ECOLE

Au travers d'exemples récents tirés de re­cherches conduites en Suisse ou à l'étran­ger, ce cours se propose de traiter du sta­tut de la recherche dans notre système éducatif. Parmi les différents aspects qui seront plus particulièrement discutés, on peut relever:

- champs d'activité et méthodes;

- recherche bilan, recherche caution, re-cherche prospective;

- valorisation, vulgarisation et diffusion des résultats;

- incidences de la recherche sur la forma­tion (initiale et continue) des maîtres;

- responsabilité «sociale et politique» de la recherche en éducation.

Destination: Tous les enseignants.

Durée: 3 jours.

Dates: Mardi 5, mercredi 6 et jeudi 7 avril 1994.

Lieu: Canton de Vaud.

Animateur: M. Jean Paschoud, directeur du Centre vaudois de recherches pédagogiques.

Organisatem': Centre de perfectionnement du canton de Vaud, en collaboration avec le CPS, Lucerne.

Inscription: Fr. 150.-

Remarque: Sur présentation de l'attestation de parti­cipation et autres pièces justificatives, une subvention sera accordée aux ensei­gnants valaisans qui auront fréquenté les cours annoncés ci-devant avec l'accord du Département de l'instruction publique.

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Bulletin d'inscription (pour les cours romands)

M"" D Mll' D M. D (marquer une x dans la case qui convient)

Nom: .. ............ ..... ... ......... .. . Prénom: ....... ....... ... ................... .

Domicile, NP: ...... .. .. .. ........ ............. ....................... ........ .. ....... .

Rue, No: .............................................. ............. .. ...................... .

Tél. : ... ......... ............. .......... .... .. ...... .................... ..... .. ............. .. .

Degré d'enseignement: .. ... ...... ....... ........ ... ... ..... .... ..... .... ........ .

Lieu d'enseignement: ........ .. .... .. ...... ... ..................... .. ............ .

Je m'inscris au cours No: ...... .. ............................ .. .. .... .... ...... ..

Titre: ............ ....... .... ...... .......... .. .... ............. ..... ..... ..... .. ,.,., .... ... .

Lieu et date: .. .. ............. ... ................. ......... .. ....... ......... .. ....... , ..

Signature: ........... ...... ..... ............ , ...... ..... .. ...... ... ... .. ..... ... ........ .

Bulletin à retourner au Service cantonal de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales ou au Service de l'enseignement secondaire, Planta 3, 1951 Sion, jusqu'au 5 décembre 1993 au plus tard.

HAWE Hugentobler SA Enduits autoadhérents

Mezenerweg 9 3000 Berne 22

Tél. 031 332 04 43 Fax 031 331 2732

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

1

_II

Travaux à domicile

Groupe de réflexion à l'œuvre

Le numéro d'octobre de Résonances présentait les conclusions d'un groupe de réflexion qui s'est penché sur les tâches à domicile. Malheureusement, la version publiée était tronquée. Pour une raison indépendante de notre volonté, seule la première partie des propositions du groupe appa­raissait dans nos colonnes. Nous reproduisons aujourd'hui le texte dans son intégralité tout en présentant nos excuses aux membres du groupe de travail et aux lecteurs.

C'est pour répondre à une réelle nécessité que le 26 avril 1993, M. An­selme Pannatier, chef de Service de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales, a chargé un groupe de travail de réfléchir sur le thème des tâches à domicile.

Membres du groupe

A partir d'un bref cane­vas, le groupe suggère la mise en œuvre d'un débat pédagogique à l'intérieur d'un centre scolaire afin d'obtenir un consensus face aux tâches à domi­cile.

Lors des rencontres de dé­but de scolarité, le cane­

" , vas a été présenté aux au-torités scolaires et aux enseignants par les ins­pecteurs.

Le groupe de travail, dé­signé conjointement par la Société pédagogique valaisanne et le Départe­

Voici, comme pistes de lecture, quelques docu-

Les tâches à domicile devraient être préparées en classe (photo ments ayant servi de base o. Deuènes) à la réflexion du groupe:

ment de l'instruction publique, est composé de 5 personnes: Mmes Marie­Danièle Fellay (SPVal) et Madeleine Raboud (SPVal) ainsi que MM. Jérô­me Gaillard (ENVR), Michel Pralong (DIP) et Michel Pellaud (DIP). La res­ponsabilité du groupe a été confiée à M. Michel Pellaud, Inspecteur du III' arrondissement.

Séances Pour le début de la scolarité 1993/1994, le groupe souhaitait faire connaître le résultat de sa réflexion.

Malgré la surcharge de la fin de l'an­née scolaire et les vacances, trois séances (17 mai - 14 juin - 19 août 1993) ont été mises sur pied rapide­ment.

Pas de directives contraignantes

Etant donné les disparités existantes d'un centre à l'autre, d'une commune à l'autre, d'une région à l'autre, le groupe de réflexion s'est refusé à don­ner des directives trop précises, trop contraignantes.

- FAVRE, B. & STEFFEN N. Tant qu'il y aura des enfants, Genève: Cahier N° 25 SRS-DIP, 1988

- MEIRIEU, P. Les devoirs à la mai­son, Paris: Ecole des Parents, 1987.

SALAMIN, O. Les devoirs à domi­cile, Sion: ORDP, 1993 (document de travail).

- Les devoirs à domicile, Neuchâtel: DIP, 1989 (document élaboré par le Service de l'enseignement pri­maire).

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

...

Propositions de canevas pour une réflexion sur les tâches à domicile

Buts - création, maintien et développe­

ment d'une forme de contact et de collaboration entre l'école et la fa­mille, entre enfants et parents;

- renforcement des connaissances acquises à l'école;

- acquisition progressive d'une cer­taine autonomie par le travail in­dividuel;

- entraînement à la mémorisation.

Modalité définition claire des modalités de collaboration entre l'école et la fa­mille;

- précisions sur le moment, le lieu et l'attitude pour une bonne réali­sation des tâches à domicile.

Contenu Les tâches à domicile devraient être:

différenciées selon l'âge, le déve­loppement de l'enfant, sa langue maternelle, le contexte familial, les conditions locales ... ;

- variées;

- orales jusqu'en 3P.

Les tâches à domicile ne devraient pas être un moyen d'achever le pro­gramme, ni d'effectuer les correc­tions.

Quantité maximale En principe, les tâches à domicile ne devraient pas dépasser, oral et écrit confondus

20' en 1-2P 40' en 4P

30' en 3P 50' en 5P 60' en 6P

- différenciation selon les degrés et les situations locales;

- pondération par des sondages ponctuels.

Forme Les tâches à domicile devraient être:

- simples, réalisables sans aide et sans matériel complexe;

préparées en classe et ne compor­tant pas de notions nouvelles;

accomplies avec soin.

Programmation - travaux donnés, dans la mesure

du possible, le matin pour le len­demain;

- planification pour les degrés à partir de la 4P;

- pas de tâches écrites pour les mercredis après-midi;

- pas de travaux à domicile,

o pour les week-ends,

o pour les vacances,

o le matin pour l'après-midi.

Contrôle

- rigoureux, régulier (idem pour le carnet de tâches);

- sans évaluation sommative.

Divers

- information régulière aux pa­rents;

consensus au sein d'un même centre scolaire sur les tâches à domicile;

- concertation sous forme de débat pédagogique dans chaque centre scolaire (animation: inspecteur, directeur, responsable du cen­tre ... ).

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RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Concours de mathématique pour les classes de 5e année primaire

du Valais romand

Le problème Des multiplications qui a lancé le concours demandait une organisation systématique des essais. Il offrait aussi une occasion motivante d'exercer la tech­nique de la multiplication et d'observer certaines pro­priétés de cette opération. Nous nous réjouissons de recevoir les premiers bulletins-réponses et de découvrir les observations pertinentes qui auront permis aux élèves de délimiter le champ d'investigation et de mener ainsi à bien cette recherche. Les solutions et commen­taires paraîtront dans le numéro de décembre de Ré­sonances.

Dans une feuille de carton découpe 4 carrés de même grandeur. Pour chaque carré, trace en­suite une des diagonales et colorie un des deux triangles obtenus. (Utilise toujours la même cou­leur.)

Avec ces 4 carrés, forme maintenant un carré plus grand et cherche à obtenir un motif ayant au moins un axe de symétrie. Exemple:

motif 1

Pour la deuxième étape du concours, nous quittons momentanément le domaine numérique. Le problème intitulé Des symétries, qui peut être mis en liaison avec le thème d'étude nO? des ouvrages romands Mathé­matique - cinquième année, fait lui aussi appel à une démarche de travail systématique. Nul doute que nos chercheurs en herbe sauront s'organiser et procéder à nouveau avec méthode. A bientôt!

Marie-Hélène Sauthier et Yvan Michlig Animateurs

Attention!

Les couleurs doivent correspondre. Ainsi, le motif ci-contre ne pos­sède aucun axe de sy­métrie.

Des symétries

Des motifs parfaitement superposables après des rotations d'un quart de tour ou d'un demi-tour sont identiques et représentent donc la même solution. Par exemple, les motifs 1 et 2 représentent la même solution: après une rotation d'un quart de tour, le 2 se superpose parfaitement au 1.

motif 2

Réussirez-vous à dresser l'inventaire de tous les motifs possédant au moins un axe de symétrie?

Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques!

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

~ Bulletin-réponse pour la classe 1 1 Problème n02

Des symétries

Classe de (commune, centre scolaire): _________________ _

Nom et prénom du titulaire: _____________________ _

Adresse du titulaire: ________________________ _

Téléphone: _____ _

Notez ci-dessous les solutions trouvées.

Pour la suite (? ... ), veuillez faire une photocopie de ce bulletin-réponse et agrafer le tout. Merci!

Rappel: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peut­être faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisir de reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances.

A retourner, jusqu'au 20 décembre, à l'adresse suivante:

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

ORDP, Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Mathématique

Spécial concours Durant l'année scolaire 93/94, divers concours, jeux, voire rallye mathéma­tique seront proposés aux élèves ou classes de la Suisse romande. Voici un bref descriptif de ces différentes com­pétitions, qui, je l'espère, éveillera votre curiosité et vous incitera à moti­ver vos élèves à participer.

I. 2' Rallye mathématique romand

Compétition par classes organisée à l'intention des 3', 4' et 5' primaires Lors de chaque épreuve (entraÎne­ment, épreuves 1 et 2, finale), la clas­se reçoit une série d'une dizaine de problèmes à résoudre dans un temps limité (1 heure). Les élèves seront amenés à résoudre des problèmes, à confronter et à dé­battre des solutions trouvées pour en choisir une seule, et à travailler en équipe. Une épreuve d'entraînement (cf. Math-Ecole N" 159) permettra de déterminer l'intérêt de la classe et de décider de l'inscription définitive, dont le délai est fixé au 7 janvier 1994.

II. 8' Championnat international de France des jeux mathéma-

tiques et logiques (FF JM)

Compétition individuelle s'adressant, entre autres, aux élèves - de 4',5' et 6' primaires (Catégories

CM et Cl); - du cycle d'orientation (Cl et C2); - du collège (C2 et Ly).

Ce championnat demande aux concur­rents beaucoup d'ingéniosité, de 10-

gique et d'imagination afin de vaincre les difficultés proposées. Organisé pour la première fois l'an dernier en Valais, il a suscité beaucoup d'enthou­siasme et d'intérêt parmi nos élèves, qui n'ont pas hésité à consacrer tout un après-midi de congé à la réflexion et à la logique. Il se déroule en quatre étapes: quart de finale scolaire, demi-finale régiona­le, finale régionale et finale interna­tionale. A chaque fois, environ 15 % des participants sont qualifiés pour l'étape suivante. Les 1/4 de finales auront lieu, cette année, fin novembre - début dé­cembre. Une information détaillée sera trans­mise, en temps voulu, à tous les ensei­gnants de mathématique du CO du Valais romand.

III. Mathématiques sans frontières

Compétition interclasses pour les élèves de degrés 9 et 10 (fin CO, dé­but collège) Les classes ont à résoudre, en deux heures, une série de douze à quinze problèmes inédits, l'un en langue étrangère (allemand, anglais ou espa­gnol). Une répartition du travail et une col­laboration étroite de tous les élèves de la classe sont donc indispensables. A cet effet, une épreuve d'entraînement est proposée à chaque classe, pour lui permettre de régler ces problèmes d'organisation. Attention, la date limite d'inscription est fixée à la fin novembre!

Le N° 159 de Math-Ecole, Spécial Concours, (parution fin octobre) vous fournira toutes les informations né­cessaires, ainsi que de nombreux pro­blèmes «d'entraînement». Ce numéro sera distribué à toutes les classes de 6' primaire, ainsi qu'aux enseignants de mathématique du CO et du collège. Pour les autres, il est possible de se le procurer auprès de la Permanence «Maths» de L'ORDP à Sion.

Fonte et coulage

H. Schild coordinateur de math

de bougies Nous offrons l'assortiment complet: Toutes les sortes de cires, la mèche, les poudres colorantes, conseils, etc. ... et tout cela à un prix très raisonnable.

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RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Espaces jeunes auteurs: prix international de littérature 1994

Le théâtre et la lettre

Prix En 1994, Espaces Jeunes Auteurs organise un prix international de lit­térature: le théâtre (pièce en un acte) ou la lettre (style épistolaire)

250 000 francs belges ou 10 000 francs suisses seront répartis entre les œuvres primées par le jury. Le pre­mier prix est de 50000 francs belges ou 2000 francs suisses.

Conditions de participation

Le candidat sera âgé de 15 à 19 ans le 1er février 1994.

Jeunes épistoliers, à vos plumes!

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Il présentera un texte original, inédit et qui n'a pas déjà bénéficié d'une ré­compense.

Il accepte la publication du texte par Espaces jeunes auteurs.

Palmarès Un jury de personnalités du monde des lettres et des médias se réunira, à Aoste (Italie) le 26 mars 1994.

Les résultats seront annoncés par la presse dans les jours suivants.

La remise officielle des prix aura lieu le 14 mai à Bruxelles (Belgique).

Les œuvres primées et remarquées par le jury feront l'objet d'une publica­tion.

Modalités du prix Le texte doit comporter:

- au minimum 4 pages A4 - au maximum 10 pages A4

Le texte doit être accompagné du bul­letin de participation ci-joint et d'une photocopie de la carte d'identité de l'auteur.

Le texte sera dactylographié (for­mat DIN A4) et photocopié en 10 exemplaires.

Chaque exemplaire portera le nom et prénom de l'auteur sur le coin supé­rieur droit.

Les textes ne seront pas renvoyés.

Les textes doivent parvenir au plus tard le mardi l or février 1994.

POUl' la Suisse:

à RSR-Espace 2, Magellan Radio, 66, bd Carl Vogt, 1211 Genève Tél.: (022) 708 72 05 / 708 72 42

Bulletin de participation et ren­seignements peuvent être obtenus auprès de

Henri Métrailler délégué cantonal Radio-TV éducative 3975 BLUCHE (VS) Tél.: (027) 41 32 64.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

Nouvelles de l'ORDP

Nature en pages à l'ORDP

Fidèle lecteur, comme vous le savez déjà par le biais du Résonances d'oc­tobre, largement consacré à cette ma­nifestation, le Groupement valaisan des bibliothèques organise jusqu'au 20 novembre une semaine de lecture en Valais: «Nature en pages».

Dans le cadre de cette semaine thé­matique, le centre de documentation de l'ORDP vous propose deux anima­tions : «Comme un arbre dans la ville» et «Les valises-nature".

Bien que difficile, l'éducation à l'envi­ronnement en ville est possible. L'ex­position «Comme un arbre dans la ville» a pour objet de donner des pistes aux enseignants pour recourir aux expériences de terrain et aux dé­couvertes «vécues».

Pour mieux comprendre le fonctionne­ment de la ville, des notions compara­tives, liées au fonctionnement naturel de la forêt, sont présentées.

Une dernière partie propose des acti­vités concrètes pour découvrir sa ville. Des suggestions permettent une mo­dification d'attitude pour préserver l'environnement.

Par le son, le toucher ou l'odorat, vous vous familiariserez avec des objets, des animaux provenant de la ville ou de la forêt, et vous essaierez de les identifier.

Présentation de l'exposition Seize panneaux accompagnés de deux boîtes à sens (objet à identi­fier au toucher), deux séries de flacons (odeurs à identifier) et deux cassettes (sons à recon­naître) constituent l'ensemble de l'exposition. Une présentation dé­taillée l'accompagne ainsi que des suggestions didactiques.

La visite est conseillée aux élèves de 10 ans et plus, accompagnés de leur enseignant. L'exposition est visible au centre de documentation de l'ORDP jus­qu'au vendredi 26 novembre de 13 h 30 à 18 h 00 et pour les classes, le matin sur rendez-vous (027) 21 62 54 ou (027) 21 62 85).

«Les valises-nature» Il s'agit de valises contenant une documentation variée (livres, livres pour enfants, revues, articles, fichiers de renseignements, notices pédagogiques, etc.) à l'usage des classes primaires.

Ces valises permettent à une classe entière d'entreprendre une

recherche sur un sujet en rap­port avec la nature, au programme de connaissance de l'environnement. Elles seront conçues et réalisées durant l'année scolaire 1993-1994, par les étudiants de 5' année de l'Eco­le normale sous la direction de Mm, Marlyne Andrey, en collaboration avec l'ORDP.

Une «valise-nature» type sur l'es­cargot est exposée à l'ORDP jus­qu'au vendredi 26 novembre. La réalisation complète de ces valises le sera à l'Ecole normale, lors de la se­maine pédagogique de juin 1994. Vous pourrez les emprunter au centre de documentation de l'ORDP, dès sep­tembre 1994.

D'autre part, nous vous rappelons que le Groupement valaisan des bi­bliothèques a le plaisir de vous convier aux deux conférences sui­vantes:

L'homme et la technique: les deux visages d'une transatlantique en ballon de Bertrand Piccard, à la Salle de spectacle du Collège Sainte-Marie, à Martigny, le jeudi 18 novembre, à 20 h 00.

* La vie des fourmis de Daniel Che­rix, à la Sacoche, à Sierre, le mer­credi 17 novembre à 18 h 00 .

Venez nombreux à ces conférences ... vous pourrez y acheter le pin's de la semaine de lecture au prix de Fr. 5.-, vendu également dans toutes les bi­bliothèques qui participent active­ment à cette manifestation culturelle (cf. liste des animations dans Réso­nances d'octobre, pp. 5-6).

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Nouvelles publications «Cycle d'orientation:

informations»

Le Service cantonal de l'enseignement secondaire a réalisé une nouvelle édi­tion de la brochure «Cycle d'orienta­tion: informations». Illustré par le des­sinateur Patrice Zeltner, ce document de 38 pages est diffusé par l'ORDP. Il constitue une référence dans le domai­ne de la transition entre le primaire et le cycle d'orientation (CO).

Un premier chapitre présente les idées-forces de la loi sur le CO. Sui­vent les descriptions des structures, des principes d'admission, des pro­grammes et grille-horaire ainsi que du fonctionnement du CO.

Les deux derniers volets sont consa­crés à «l'après-CO» et à une liste d'adresses utiles.

En annexe, le lecteur découvrira les différents rapports d'évaluations (passage primaire-CO et fin d'année au CO).

Pré-scolarité et scolarité obligatoire

L'ORDP vient d'éditer une brochure consacrée à la préscolarité et à la sco­Im'ité obligatoire. Publiée en huit langues - du français au serbo-croate en passant par le portugais - elle donne les principaux renseignements nécessaires à tous ceux qui ont un enfant en âge de scolarité obligatoire.

Ces feuillets seront mis à la disposi­tion de toutes les commissions sco­laires du canton.

Les deux brochures sont disponibles au dépôt du matériel scolaire et à l'ORDP.

Vacances de Noël

Le centre de documentation de l'ORDP sera fermé durant les fêtes de fin d'année du ven­dredi 24 décembre 1993 au lundi 10 janvier 1994.

En cas de commandes urgentes, vous pouvez nous joindre par téléphone au (027) 21 62 85 ou (027) 21 62 86.

L'oms de St-Maurice sera fer­mé du jeudi 23 décembre au marcU 4 janvier (réouver­tm'e le 5 janvier).

Calendrier de la prévention 1994 Pour la deuxième année consécutive, l'ISPA (Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicoma­nies) édite le calendrier de la préven­tion.

Cet outil de sensibilisation s'adresse avant tout aux écoles, dès la 7' année; grâce au calendrier, les enseignants auront en permanence dans leur clas­se un moyen pour aborder des thèmes qui touchent, de près ou de loin, la toxicomanie.

Cette année, le fil conducteur des 13 photos et textes est: «Des pas et des jours jusqu'à devenir adulte». Chaque mois, le calendrier approche

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

un des aspects de la réalité des jeunes, en reliant la construction de l'individu à sa façon de gérer ses pro­blèmes, dont la drogue fait partie.

Les textes apportent à l'enseignant une série d'informations nécessaires pour traiter le sujet, ainsi que des propositions d'animation. Des réfé­rences bibliographiques permettent à celles et ceux qui le désirent d'aller plus loin.

Pour faciliter l'exploitation du conte­nu, nous avons édité cette année une brochure tirée à part, reprenant tous les textes figurant au dos des photos.

Notre objectif est d'ainsi collaborer au travail de prévention que les en­seignants peuvent faire dans leur classe, aux côtés de spécialistes can­tonaux du domaine.

Le calendrier de la prévention 1994 est disponible au prix spécial pour les classes de Fr. 19.50 l'exemplaire, port et emballage inclus; la brochure est à commander à part, pour Fr. 6.- par exemplaire.

Toutes vos commandes par téléphone à l'ISPA au (021) 323 34 23 ou par fax (021) 323 1930.

ISPA, CP 870, 1001 Lausanne.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

SANTÉ

Prévention du cancer

Vaincre le tabou dès l'école primaire

Les 2, 3 et 4 décembre prochains auront lieu les journées de prévention du cancer. Désireux de démystifier cette maladie trop souvent synonyme de tabou, les responsables de la Ligue valai­sanne contre le cancer se mettent à disposition des enseignants de 5e

, 6e et du cycle qui souhai­tent profiter de l'occasion pour aborder le sujet en classe.

comptons donc sur les maîtres pOUl' amener leurs idées. La Ligue s'occupera de l'enca­drement. Nous avons du matériel (dépliants, dias ... ) et sommes à dis­position pour répondre à toutes les questions», précise le Dr Joris. Indivi­duellement ou par centre scolaire, les classes inté­ressées peuvent choisir un thème approprié. Il suffit ensuite de prendre contact avec la Ligue pour rece­voir l'appui indispensable.

Les médecins de la Ligue valaisanne contre le cancer interviennent ponctuelle­ment dans les classes des écoles secondaires du 2' de­gré depuis plusieurs années. Le programme de sciences naturelles se prête bien à des leçons d'anatomie ou de biologie cellulaire. A l'occa­sion des prochaines jour­nées de prévention du cancer qui auront lieu début décembre, le Dr François Joris, responsable de la Ligue, souhaite étendre l'in­formation aux degrés infé­rieurs. Cibles choisies: les classes du CO et les deux dernières années primaires.

Cellules bronchiques normales entourant une cellule cancé-reuse (au centre). Soutenue par le Départe­

ment de l'instruction pu-

Un sujet tabou «Le cancer est trop souvent un sujet tabou. On lui associe géné­ralement la notion de non-curabi­lité. Et pourtant! Lorsque le dia­gnostic est précoce, le taux de guérison avoisine les 50 %», ex­plique le Dr Joris. Partant de ce constat, il veut informer par tous les moyens. «Toucher les parents par l'intermédiaire des enfants constitue une méthode efficace. Prenons l'exemple de la fumée. Un adulte renoncera plus facile­ment à la cigarette pour son en-

fant que pour son médecin.» Et comme une récente étude a démontré que 60 % des enfants de 12 à 14 ans avaient déjà fumé, informer les éco­liers n'est certainement pas inutile.

La ligue en appui Au niveau supérieur, ce sont les mé­decins qui viennent dispenser leur sa­voir aux élèves. Chez les plus jeunes, les responsables de la Ligue préfèrent confier cette tâche aux enseignants. «Nous ne voyons pas très bien comment aborder le sujet avec des enfants de cet âge. Nous

blique, cette action est laissée au libre choix des enseignants. Les maîtres intéressés décideront eux-mêmes du temps qu'ils désirent accorder à cette information et sous quelle forme ils veulent le faire.

«Nous comptons sur l'effet stimu­lant d'une action de grande en­vergure. Nous allons bénéficier d'un contexte médiatique très favorable. Cela nous semble une excellente occasion de sensibili­ser les plus jeunes à la prévention du cancer.»

Paul Vetter

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

....

Chers Collègues,

Dans le même esprit que le document «Les 4 bougies du petit berger", nous vous proposons une réflexion sur le thème de Pâques.

Nous avons choisi comme support à notre démarche le conte «Arc-en-Ciel, le plus beau poisson des océans», de Marcus Pfister, aux Editions Nord­Sud.

En voici le résumé:

Le vrai bonheur est dans le partage

Arc-en-Ciel, le plus beau poisson des océans

Quelque part au plus profond des mers vit un poisson extraordinaire: le plus beau poisson de tous les océans, avec des écailles couleul' de l'arc-en­ciel, qui miroitent dans la lumière. Arc-en-Ciel, c'est ainsi qu'on le nom­me, est très fiel' de ses écailles, si fiel'

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

CATÉCHÈSE

Catéchèse en classe enfantine

et si vaniteux que les autres poissons ne veulent plus jouer avec lui. La pieuvre Octopus, cependant, lui don­nera un sage conseil: il doit partager avec les autres, en leur donnant ce qu'il a de plus cher au monde, ses écailles. Arc-en-Ciel apprend peu à peu le bonheur qu'il y a à offrir de bon cœur ce que l'on possède et il retrouve­ra l'amitié de tous les autres poissons.

21,5 x 28,7- 32 pages illustrées cou­leurs avec films diffraction - cartonné

Nous avons divisé cette courte histoi­re en quatre parties: les qualités, l'égoïsme, la solitude et le partage.

Elle nous permettra de cheminer du­rant tout le Carême, ou une partie de celui-ci, pour aboutir à une célébra­tion de Pâques. Mais il est possible de l'utiliser, avec autant de profit, à un autre moment de l'année.

A la fin de chaque épisode, nous avons joint quelques pistes de réflexions et des prières, afin d'approfondir le thè­me avec les enfants.

Vous y trouverez aussi: - des chants - des propositions de bricolages sur

le thème des poissons.

Pour conclure cette démarche, nous vous proposons une célébration de Pâques. Elle peut se faire en classe ou à l'église, avec un prêtre, après avoir été légèrement modifiée.

Un choix de textes est mis à votre dis­position pour étoffer la célébration.

Nous avons réuni tous ces documents en un dossier que vous pouvez consul­ter et emprunter à l'ORDP de Sion. Vous pouvez également le commander au Centre de catéchèse, rue des Erables 10, à Sion pour le prix de Fr. 8.-, ainsi que la cassette des chants pour Fr. 4.-

L'homme-oiseau prend la plume Il est surnommé «Le vagabond des airs". Valaisan établi à Genève, Didier Favre est bien connu des élèves de notre canton (voir Résonances de juin 93). L'homme-oiseau vient de publier aux Editions Actes Sud (collec­tion Terres d'aventure) un récit qui relate son premier grand vagabondage. L'an dernier, pendant un mois et demi, il s'est promené dans les Alpes. Ce voyage aérien l'a conduit de Monaco à la Furka. L'ouvrage intitulé ·«Le va­gabond des airs» décrit du même coup l'évolution d'un homme qui découvre un art de voler et une philosophie à l'opposé de tout ce qu'il a appris ou ex­périmenté dans sa vie.

Rappelons que ce premier voyage a servi de test à un second périple qui l'a conduit cet été de Monaco à Jesenice en Slovénie. Au total soixante-neuf heures de vol réparties sur trente jours et, à la clef, un survol de tout l'arc alpin.

Didier Favre, Le Vagabond des Airs, Ed. Actes Sud.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

ACTUALITÉ

Projet de formation des enseignants

La formation permanente sous la loupe

Le projet de révision de la loi sur la formation des enseignants, en consultation actuellement, vous a été présenté dans le numéro d'octobre. Nous revenons aujourd'hui sur un des volets de cette révision sectorie~le: la formation permanente. Pour Jean-François Lovey, directeur de l'Ecole normale du Valms romand et président de la commission qui a élaboré l'avant-projet il s'agit avant tout de professionnaliser une gestion actuellement artisanale de la formatio~ permanente.

Aujourd'hui, la formation permanente des enseignants valaisans dépend dans une large mesure d'une commis­sion paritaire DIP-Associations pro­fessionnelles qui élabore un program­me de cours. On y trouve deux éléments principaux: les cours d'été et ceux qui sont étalés durant l'année scolaire.

M. Lovey, qu'est-ce qui va changer si le projet en consultation est ac­cepté?

On va passer d'une gestion artisanale à une gestion professionnelle de la for­mation permanente. Le centre de per­fectionnement sera un des piliers de la future Ecole normale supérieure.

Les enseignants seront-ils tou­jours associés à l'élaboration du programme?

Oui! Nous ne souhaitons pas nous couper des milieux professionnels. Il est envisageable de nommer une com­mission qui comprendrait des repré­sentants des associations d'ensei­gnants et qui assurerait un suivi de la formation. Cette commission l'empli­rait une triple mission. Elle détermi­nerait les besoins prioritaires, en

fonction des besoins inventoriés, orga­niserait les sessions et évaluerait l'im­pact des cours dispensés.

Aérer nos esprits

Qui seront les intervenants lors de ces sessions pédagogiques. Va-t-on puiser dans le réservoir de l'Ecole normale supériem'e?

En partie oui, afin de veiller à une harmonie entre formation initiale et formation continue. Il faudra, en outre, fréquemment avoir recours à des enseignants de l'extérieur du can­ton. J'estime important d'aérer nos esprits, de nous confronter à d'autres mentalités, qu'il y ait une dynamique de la circulation des pensées.

Vous parlez de cours prioritaires. Est-ce la fin des cours de culture générale?

Actuellement, on note une certaine dispersion. Mais le projet n'exclut pas des cours de culture générale. Il est évident que leur organisation dépen­dra essentiellement des moyens fi­nanciers. Le projet parle de formation personnelle. Cette ouverture sur le monde social, économique et culturel

est avant tout de la responsabilité de l'enseignant. L'Etat doit-il subven­tionner de manière égale toutes les demandes? Je ne le pense pas. Il fau­dra privilégier les cours dont l'apport rejaillira sur l'enseignement.

Le projet de loi mentionne égale­ment la formation intensive. C'est dire qu'on songe à favoriser les congés de formation?

Oui, pal' exemple dans le domaine des séjours linguistiques. Mais il reste à établir un règlement précis. Je ne pense pas qu'on pourra envisager une prise en charge pal' l'Etat d'un mini­mum salarial. Le DIP et l'autorité de nomination devraient pal' contre ga­rantir le poste et participer financiè­rement aux frais d'inscription et de formation. L'ancienneté - une dizaine d'années d'expérience - sera une des conditions pour l'obtention d'un tel congé.

L'Etat tiendra-t-il compte de ces efforts de formation?

Là, je n'engage que moi. Je suis parti­san d'une revalorisation du statut des personnes qui se forment. Je suis favorable à l'introduction de classes

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.....

salariales intermédiaires, qui aurait un effet de motivation auprès des en­seignants et qui serait la juste récom­pense d'efforts patiemment accomplis.

N'est-ce pas là la porte ouverte au salaire au mérite tant contesté par les associations d'ensei· gnants?

Il est moins contesté sur le fond que sur sa difficile application. Personnel­lement, je ne trouve ni scandaleux, ni problématique de récompenser ceux qui font un effort supplémentaire de formation, soit en attribuant une responsabilité nouvelle liée à une décharge-horaire, soit par un plus sa­larial.

Pour éviter de trop grands frais, ne devrait-on pas accentuer une collaboration intercantonale?

Pour les maîtres de l'enseignement secondaire, cela se fait déjà. Ils pour­ront toujours participer aux cours suisses ou aux séminaires organisés dans les Hautes Ecoles. Je pense qu'on ne tardera pas à mettre sur pied des formations intercantonales, particulièrement dans les domaines des branches spécialisées (ACM, éco­nomie familiale, travaux manuels .. . ). Cela permettra de garantir des effec­tifs suffisants.

A tous les degrés

La formation permanente telle que proposée dans le projet de loi sera·t·elle obligatoire?

Le texte précise que l'Etat peut rendre obligatoire un cours, en fonc­tion des besoins de l'école. Et ceci pour tous les degrés d'enseignement. Mais on va beaucoup tabler sur l'en­gagement personnel.

On reproche souvent aux ensei· gnants d'être imperméables aux réalités de l'économie. Que va· t·on faire pour améliorer cette situation?

Nous avons déjà songé à cet aspect dans le projet de formation initiale.

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Professionnaliser la gestion de la formation permanente des enseignants: un des buts du projet de loi. (photo Valpresse)

Lors des deux années d'Ecole normale supérieure, il est prévu d'organiser un stage hors école. L'étudiant pourra choisir entre les milieux industriels, agricoles ou touristiques.

Dans le cadre de la formation perma­nente, on souhaiterait ouvrir les cours aux personnes issues d'autres milieux professionnels.

Il faudrait aussi que les enseignants puissent s'inscrire à des cours desti­nés au personnel de l'industrie ou de l'administration ... Pourquoi les maîtres de dessin technique ne parti­ciperaient-ils pas à un séminaire de dessin assisté pal' ordinateur destiné aux architectes?

La commission a·t·elle songé aux maîtres de stage?

Oui, le projet inclus leur formation. On envisage de créer un statut de maîtres de stage qui impliquerait une formation complémentaire associée à une revalorisation salariale. Nous n'avons pas encore déterminé les mo­dalités. Personnellement, je verrais un appel pal' voie officielle pour trou­ver quelque trente à quarante volon­taires décidés à suivre cette forma­tion. Il faudrait seulement s'assurer une répartition équitable entre les quatre arrondissements.

Second volet

On sait qu'en cas de succès, l'in· troduction de la nouvelle loi se fera par paliers, en fonction des moyens financiers de l'Etat. Ne peut·on pas craindre que la for· mation permanente, troisième volet du projet, ne soit repoussée aux calendes grecques?

Pour moi, ce n'est pas le troisième, mais bien le deuxième volet. Une fois la formation initiale en place pour les degrés enfantin et primaire, il faudra songer à la formation permanente. Sinon, la réforme ne sera que partiel­le et souffrira s'insuffisance.

Les enseignants primaires seront encore une fois les premiers à fai· re l'effort ...

Cette contrainte est une chance Ils pourront dire: «C'est d'abord notre statut qu'on améliore, et ainsi notre métier auquel on veut redonner de son aura.» Je suis convaincu que les enseignants des classes enfantines et primaires doivent être les meilleurs. Ce qui est entrepris dans les premiers degrés de la scolarité est si détermi· na nt pour la suite qu'on ne doit pas tolérer la médiocrité ou l'inertie. Nos maîtres le savent bien.

Propos recueillis par Paul Vetter

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

ON S E PRÉSENTE

Le centre Tomatis de Sion

Stéphanie: Marc:

- semble étourdie, paresseuse; - ne tient pas en place; - a des problèmes de lecture, d'orthographe; - est agressif envers les autres; - a de la peine à mémoriser; - recherche toujours l'attention des autres d'une quel-- parle peu, est renfermée sur elle-même; - semble n'être pas intéressée par son environnement

conque façon; - parle fort;

sonore' - est mal latéralisée.

- a des difficultés de concentration et d'attention;

Stéphanie, Marc ont peut-être des problèmes d'écoute responsables des troubles du langage, de la communi­cation et du comportement. La métho­de Tomatis peut leur apporter une aide considérable. En effet, le profes­seur Alfred A. Tomatis, oto-rhino­laryngologiste de la faculté de médeci­ne de Paris, a mis en évidence les re­lations qui existent d'une part entre l'oreille et la voix et d'autre part entre l'oreille et le psychisme. Il a démontré qu'en rééduquant les facultés audi­tives d'un sujet, on obtenait une transformation de son comportement,

Attention! de son écoute et de son langage, ceci se répercutant jusque dans son ex­pression écrite.

Le centre Tomatis de Sion applique les découvertes du professeur et reçoit quotidiennement des enfants en diffi­culté scolaire notamment. Les parents de Stéphanie et ceux de Marc ont en­tendu parler de cette méthode, aussi ont-ils pris rendez-vous au centre de Sion pour un bilan, appelé audio­psycho-phonologique.

Le jour convenu, ils rencontrent l'un des consultants formés à la méthode.

Le personnel du centre Tomatis de Sion

Trois consultants: - un enseignant chargé du suivi des jeunes en difficulté scolaire sans pro­

blèmes psychologiques autres; - une enseignante de musique chargée du suivi des chanteurs et/ou musi­

ciens; un psychologue chargé du suivi de toutes les personnes ayant des diffi­cultés de communication, de comportement ou autres;

Des éducateurs(trices) qui s'occupent des jeunes durant les séances d'écou­te et qui gèrent l'aspect technique selon la programmation définie par les consultants.

Celui-ci évalue, en premier lieu, la ca­pacité d'écoute de Stéphanie et de Marc. Cela consiste à rechercher les seuils auditifs, à déterminer la capaci­té de spatialisation auditive et à ana­lyser la quantité d'analyse des sons de chacune des oreilles. Le test d'écoute sera suivi, dans le cas de Stéphanie, d'un test de latéralité complet qui per­mettra de déterminer la façon dont elle maîtrise l'asymétrie de son corps et de son cerveau.

Une fois ces tests effectués, tant Marc que Stéphanie, accompagnés de leurs parents respectifs, sont invités à un entretien avec le consultant qui leur fait part de son analyse. Le test d'écoute apporte, en effet, des rensei­gnements précieux sur le fonctionne­ment de l'enfant, sur la genèse de ses difficultés. Il permet d'explorer le com­portement, les réactions tant physiolo­giques que psychologiques du jeune face à son entourage social et familial.

Ce bilan débouche sur une proposition d'aide concrète, c'est-à-dire sur l'éla­boration d'un programme personnel spécifique qui comprend un certain nombre de séances dont le rythme

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

....

Au centre Tomatis, on travaille l'écoute à l'aide de moyens techniques pe7formants.

peut être plus ou moins soutenu. Dans les cas de Stéphanie et de Marc, il leur est proposé de venir, dans un premier temps, tous les jours deux heures au centre pendant une période de deux semaines.

Dans quelques jours, Stéphanie et Marc vont débuter leur rééducation proprement dite. Ils viendront chaque jour au centre et bénéficieront de deux heures d'écoute par l'intermé­diaire de moyens techniques de haute performance:

- des oreilles électroniques conçues comme des simulateurs d'écoute;

- des filtres électroniques permet­tant de travailler sur des fré­quences particulières et/ou d'en­trer dans le niveau intra-utérin;

- des centaines de bandes de mu­sique, de chant, de textes, compo­sées spécialement en laboratoire;

- des magnétophones de haute fidé­lité diffusant à travers les oreilles électroniques les programmes sé­lectionnés.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Coiffés d'un casque d'écoute muni d'un vibreur (écoute osseuse), Stépha­nie et Marc vont pouvoir, jouer, dessi­ner, dialoguer, se détendre à leur gré. Seules les activités typiquement intel­lectuelles leur sont déconseillées; ils ne pourront pas faire leurs devoirs ni étudier leurs leçons. D'autre part du­rant cette première session, leurs ma­mans viennent également au Centre dans un but d'accompagnement.

Chaque semaine d'écoute est suivie d'un nouveau test d'écoute et d'entre­tien avec le consultant. Cela permet­tra à Stéphanie et à Marc d'exprimer leur façon de vivre leur rééducation audio-linguistique et au consultant d'analyser les progrès afin d'ajuster la programmation de la manière la plus pertinente possible.

Suite à ces deux premières semaines d'écoute, Stéphanie et Marc seront «en pause», ce qui signifie qu'ils ne viendront pas au centre si ce n'est pour effectuer un test de contrôle qui déterminera la pertinence du moment de la reprise des séances (cette fois-ci,

six jours, à raison de deux heures pal' jour). La suite de la rééducation dé­pend évidemment de chaque cas. Tou­tefois, soit pour Stéphanie, soit pour Marc, il est probable qu'une deuxième reprise d'une semaine soit indiquée pour rendre leurs mécanismes psy­chologiques résistants à toute régres­sion ultérieure.

En avançant dans le processus, le consultant indiquera à Stéphanie comment travailler à haute-voix avec l'aide de sa main droite afin de dyna­miser encore davantage son cerveau. Elle pourra ensuite étudier ses leçons grâce à cette technique et, de ce fait, améliorer sa mémoire tout en affer­missant sa latéralité.

Dans le cas de Marc, il s'agira peut­être de contrôler son alimentation en évitant une ingestion abusive d'ali­ments acides (sucreries, produits lai­tiers, boissons gazeuses, .. . ).

Centre Tomatis Pédagogie de l'écoute Rue des remparts 25

1950 Sion

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

1re primaire: la branche du printemps

4' primaire: personnages

ACM

Pâte à sel C'est une coutume vieille comme le monde de réaliser des objets en pâte à sel. Oubliée pendant la Première Guerre mondiale à cause de la pénurie de sel, elle revient à la mode.

Les recettes

Elles varient suivant les personnes et les utilisations. Pour une pâte à utilisation multiple:

- 1 tasse de sel

2 tasses de farine (contenant un fort pourcentage d'amidon ou, sinon, ajouter de la fécule de pomme de terre)

1 tasse d'eau

Pour une pâte plus rustique, il faut augmenter la propor­tion de sel (deux tasses au lieu d'une).

Pour une pâte plus ferme ou qui sèche uniquement à l'air, on ajoutera une cuillère à soupe de colle à papier peint (déjà diluée).

Les couleurs

La pâte à sel peut être colorée avant le modelage ou après le séchage.

Dans la pâte, on ajoute des colorants naturels: café, curry ... ou de la gouache.

Après le séchage, on peint avec de la peinture à l'eau.

Les objets vernis avec un vernis épais se conservent plus longtemps.

Le séchage

La pâte à sel peut sécher à l'air ou au four. Placer les ob­jets sur du papier d'aluminium dans le four à lOO-150°C durant Ih-lh30.

Le modelage

Pour assembler des parties ou les structurer, il faut tra­vailler comme avec de la terre (fabrication d'une barbotine -pâte à sel et eau - emploi du presse-ail, passoire .. . )

Remarque

On peut conserver un reste de pâte dans un récipient her­métique dans un endroit frais.

Corinne Germaniel; Animatrice ACM

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

...... ________________ --' 2' primaire: bougeoir

3' primaire: tableaux

5' primaire: personnages

6' primaire: au clair de lune

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

NOS COLLÈGUES

Françoise Zwissig

Le mieux-être grâce à la PNL

La Programmation neuro-linguistique (PNL) est à la mode. Tous les enseignants valaisans qui sy intéressent de près ou de loin connaissent Françoise Zwissig. En quelques années, cette ensei­gnante spécialisée est devenue la «papesse» de la PNL à l'école. Dans un livre paru récemment, elle relate, en collaboration avec le DI' Pen'en, des expériences menées dans les classes du canton. Portrait d'une passionnée.

Elle est discrète, Françoise Zwissig. Secrète même. Quand on lui demande qui elle est, elle lâche quelques bribes, au compte-goutte, On finit tout de même par apprendre qu'elle est sédu­noise et enseignante spécialisée dans la capitale depuis vingt-sept ans, qu'elle est célibataire et voue ses l'ares heures perdues à la flûte traver­sière. On sait aussi que, voici quelques années, elle s'occupait des jeunes chanteurs avant leur entrée à la Schola et chantait dans le chœur Pro Alte.

Lorsqu'on évoque son activité profes­sionnelle, Françoise Zwissig sort quelque peu de sa réserve. La passion prend lentement le pas sur la retenue. On se rend très rapidement compte que ses élèves, des enfants en difficul­té âgés de dix à treize ans, constituent l'essentiel de ses préoccupations. «J'ai constaté que les élèves des classes spéciales sont des enfants qui souffrent. J'ai toujours cher­ché dans toutes les directions les moyens qui me permettraient de diminuer cette souffrance», confie­t-elle. Et c'est ainsi que l'enseignante s'est mise en quête de son Graal péda­gogique, le moyen de donner à chacun le bien-être indispensable au bien­apprendre.

Des «petits plus»

Du yoga à la sophrologie, la panoplie des méthodes connues y passe. Dans chacune d'elles, Françoise Zwissig trouve quelque chose de positif: «J'utilise toujOUl's les respirations du yoga pour calmer les enfants.» Elle se penche également sur l'éven­tail des méthodes scolaires qui lui ap­portent bien de «petits plus», mais seulement de «petits plus».

En 1986, Françoise Zwissig découvre la Programmation neuro-linguistique (PNL), un peu par hasard, en échan­geant avec des collègues. Elle les ac­compagne à Viège chez le Dr Gisela Perren, une pédopsychiatre fervente adepte de cette technique. «Sa capa­cité de faire ressortir chez chaque enfant les éléments positifs sur lesquels on pouvait construire m'a convaincue», avoue l'enseignan­te sédunoise. Les choses s'enchaînent alors rapidement. Le Dr Pel'l'en est conviée à venir s'exprimer dans le cadre de la session pédagogique, puis une douzaine d'enseignants spéciali­sés suivent une formation (six jours non-consécutifs) payée par l'Etat. Les premiers résultats obtenus en classe sont prometteurs. La plupart des participants souhaitent poursuivre

leur formation. Pour permettre à ces convaincus de se perfectionner à moindres frais, Gisela Pen'en propose un marché: elle leur dispensera gra- ' tuitement ses connaissances à condi­tion que les enseignants rédigent commentaires et résumés de leurs expériences en classe. Françoise Zwissig, convaincue d'avoir trouvé un appui essentiel pour sa pratique péda­gogique, poursuit sa formation.

Cours pris d'assaut

Aujourd'hui, la maîtresse sédunoise est devenue une des autorités en ma­tière de PNL scolaire. Les cours qu'elle donne dans le cadre de la ses­sion pédagogique sont pris d'assaut; les leçons réparties durant l'année scolaire également. Sollicitée de tou­tes parts, elle s'avoue «débordée». D'où vient ce succès? «On obtient très rapidement des résultats po­sitifs. Prenons, par exemple, la technique d'ancrage. Si on la tes­te sur quelqu'un qui ne connaît rien à la PNL, après un quart d'heUl'e, il en perçoit déjà la puis­sance.» Mais Françoise Zwissig ne veut pas parler de panacée, «Ce n'est pas un remède miracle. Il existe beau-

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

.... coup de moyens pour aider à atteindre un mieux-être. La PNL n'est qu'un de ces moyens.»

Les pré-adolescents dont s'oc­cupe Françoise Zwissig éprou­vent des difficultés scolaires et manifestent souvent des troubles du comportement. Comment participent-ils à ces séances où le calme et la dou­ceur règnent en maître? «Ils reçoivent ça très bien. Ça ne ressemble pas à l'école. POUl' eux, c'est déjà un bon point», explique en riant l'en­seignante. «On les conduit dans le rêve et on leur ex­plique que le rêve peut être positif. C'est nouveau pour eux.» Certains, les plus perturbateurs - ou perturbés «Les enfants découvrent que le rêve peut être positif" - semblent parfois refuser de participer. Et Françoise Zwis-sig de se souvenir d'un enfant violent qui tout au long du premier trimestre semblait vouloir rester en retrait lors des séances de PNL. A Noël, deux petites Portugaises sont venues s'ajouter à l'effectif. C'est notre «petit dur» qui, au grand éton­nement de sa maîtresse, s'est proposé pour leur expliquer ce qu'on faisait en classe. «Il a parlé à la deuxième personne en disant quand tu marques un goal, tu fais ce geste, quand tu manges du chocolat, tu fais ce geste, c'est comme si on fai­sait des réserves. Puis il a enchaî­né: et le soir, quand JE suis dans mon lit, JE puise dans mes ré­serves. Et il avait les larmes aux yeux», se souvient-elle avec beaucoup d'émotion.

Objectif bien-être

Tout au long de la discussion, le mot «bien-être» revient régulièrement dans la bouche de Françoise Zwissig qui place son acquisition comme ob­jectif prioritaire, loin devant les sa­voirs. «Je me sens quand même te· nue de transmettre à mes élèves les connaissances exigées. Même si dans l'enseignement spécialisé, on bénéficie d'une plus grande

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

liberté. Mais je me demande quand même quel est le but pOUl" suivi par l'école. Apprendre à ap­prendre, être bien dans sa peau: voilà les objectifs prioritaires. Et quand les jeunes auront besoin de savoir ceci ou cela, ils se rensei­gneront» précise-elle avec conviction.

'Une conviction confortée par l'appui des autorités scolaires. Deux inspec­teurs ont déjà suivi ou suivent son cours. «Du côté de l'Ecole normale, je sens également un intérêt. Un professeur de psychologie a suivi mes leçons et m'envoie des élèves.»

Un nouvel outil

Désormais, les personnes intéressées par les applications scolaires de la PNL disposent d'un nouvel outil. En publiant «La Programmation neuro­linguistique à l'école», Françoise Zwis­sig et Gisela Perren-Klingler veulent avant tout piquer la curiosité des en­seignants et les inciter à suivre une formation en PNL. «Ce n'est pas un manuel d'apprentissage. On y trouve des exemples concrets mais il ne peut pas remplacer un

cours de formation», explique la pédagogue. «J'ai consacré beau· coup de temps à cet ouvrage. Mais c'était la suite logique de la promesse faite au Dr Perren.»

Si elle se sent parfois débordée pal' les multiples sollicitations que lui vaut sa réputation de spécialiste de PNL, Françoise Zwissig ne regrette pas son choix. Outre ses vertus péda­gogiques, cette méthode lui a été d'un précieux apport personnel: «Je ne suis pas d'une nature très opti· miste. Au contraire! Je pense que j'ai beaucoup changé. La PNL m'a considérablement aidée; sur le plan de la santé entre autres», conclut l'enseignante sédunoise.

On peut acquérir le livre «La Pro­grammation neuro-linguistique (PNL) à l'école, expériences dans l'enseignement spécialisé» de Fran­çoise Zwissig et Gisela Perren­Klingler à l'adresse suivante:

Françoise Zwissig Chemin des Collines 10 1950 Sion (Tél. 027/22 81 66) Prix: 28 francs.

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

REVUE DE PRESSE

Bribes d'octobre Ecoles alémaniques

Des nids de xénophobes Plus de 50% des écoliers alémaniques souhaitent le renvoi des étrangers. Les premiers résultats d'une enquête menée auprès de 700 adolescents de 14 à 16 ans inquiètent les respon­sables de l'éducation. 53,8% des jeunes interrogés pensent que les étrangers devraient être renvoyés dans leur pays; 62,5% d'entre eux es­timent «qu'avec autant de nationali­tés différentes dans un pays, ça ne peut pas bien se passer». (NQ 6.10)

Conférence intercantonale à Sion

Hautes études pédagogiques et chômage

La conférence intercantonale des chefs de service des Départements de l'instruction publique de Suisse ro­mande et du Tessin s'est tenue à Sion. Parmi les thèmes abordés, on relève des sujets d'actualité tels les Hautes études pédagogiques (HEP) et le chô­mage. On a élaboré vingt-trois thèses pour adapter les systèmes de forma­tion des enseignants. Des thèses qui dessinent le profil type d'une HEP. Quant à Jacques-André Tschoumy, di­recteur de l'IRDP, il a présenté un mo­dèle visant à transformer le temps et l'argent du chômage en temps de pro­duction. (NF 8.10)

Moratoire sur les économies Les députés genevois

refusent Le Grand Conseil balaie une motion socialo-communiste qui voulait sus­pendre les économies à l'Instruction publique. Même les écologistes n'ont pas suivi. Une députée DC estime qu'une pause serait démobilisatrice alors qu'il faut à l'école dynamisme et imagination. (Journal de Genève 9.10)

Enseignement de l'histoire Des députés réclament

La commission fédérale de compré­hension propose de réhabiliter l'ensei­gnement de l'histoire suisse quelque peu délaissé dans les écoles. Selon elle, mieux se connaître permettrait de mieux se comprendre. «Il faut an­crer l'enseignement de l'histoire plus fortement dans l'étude du XIX' et du XX' siècle» estime le conseiller aux Etats Jean Cavadini. Idée partagée par le Genevois Gilles Petitpierre: «C'est l'Etat moderne qui intéresse les Suisses, pas 1291.» (NQ 11.10)

Monthey L'allemand à la maternelle

Singularité de la scolarité monthey­sanne, l'école allemande réservée aux bambins de 3-4 ans se veut une expé­rience enrichissante dans l'apprentis­sage d'une deuxième langue et le pro­cessus de socialisation de l'enfant. Défaut de l'institution: elle ne connaît pas de suite immédiate dans les classes enfantines et dans les pre­mières années du primaire. L'écolage introduit dernièrement par la commu­ne a d'autre part fait chuter les effec­tifs de plus de la moitié. (NF 14.10)

Violence à l'école Faits divers affichés à la une des mé­dias, des actes de violences scolaires nous effrayent sans pour autant nous impliquer. Et pourtant, comme le res­te du monde, le Valais n'échappe pas aux diverses formes sournoises de déviances psychiques ou physiques. De nombreux enfants font l'apprentis­sage de la violence dans le cadre fami­lial. «Comment s'étonner dès lors que cela se répercute sur l'entourage extérieur?», interroge la journaliste Ariane Alter-Manfrino. (NF 19.10)

Recteurs d'universités Un pouvoir renforcé

Genève veut se donner les moyens d'accélérer la coordination universi­taire. Pour que les universités ro­mandes s'intègrent, il faut que leurs directions le veuillent et soient fortes. Un projet de loi visant à renforcer le pouvoir des recteurs sera déposé pro­chainement au Grand Conseil gene­vois. (NQ 20.10)

Etudes de médecine Le numerus clausus

arrive Le numerus clausus dans les facultés de médecine suisses, c'est pour bien­tôt. Le vice-recteur genevois, Luc Pau­nier a dévoilé les grandes lignes d'un projet. On prévoit une sélection pré­universitaire avec un examen psycho­technique d'aptitude, assorti pour les plus faibles d'une interview. Les notes de matu ne devraient pas être prises en compte. Les candidats refusés pourraient se mettre sur une liste d'attente. (NQ 21.10)

Education à la santé Petit déjeuner à l'école

Mille élèves des classes primaires sierroises vont apprendre en clas1;le à composer leur petit déjeuner. Du 1 er novembre au 3 décembre, des dié­téticiennes passeront les informations à l'aide de jeux pédagogiques adaptés aux niveaux scolaires des élèves. La mise en pratique des différents prin­cipes présentés se concrétisera par la consommation d'un petit déjeuner organisé en buffet. Les enseignants participeront activement à cette ac­tion en intégrant dans leur progl'am­me des éléments ayant trait à l'ali­mentation. (NF 22.10)

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

INFORMATION PROFESSIONNELLE

Choix d'un métier

Hop! voilà infOP

L'heure du choix a sonné. Votre enfant hésite! Grâce à infOp, il pourra se déterminer en connais­sance de cause. InfOp, c'est le nouveau classeur des services d'orientation professionnelle de Suisse romande. Au total quelque 650 fiches qui, d'acheteur à zoologiste, vous donnent tous les renseignements nécessaires.

Choisir un métier? Plus facile grâce à infOP.

Le métier d'acteur vous tente? Vous souhaitez des renseignements à ce su­jet. Pas de problème avec infOP. Une première rubrique décrit le champ d'activité de l'acteur, qu'il soit homme de théâtre, de télévision ou de radio. On y apprend entre autres que «En Suisse, acteurs et actrices sont ame­nés à rechercher constamment de nouveaux engagements. Ils doivent savoir se vendre et se créer des postes.» Une seconde partie précise les qualités requises. Dans notre

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

exemple, on note en vrac la forte per­sonnalité, l'audace, la créativité, la mémoire ...

Un acteur averti ...

La formation, filières et contenu, font aussi l'objet d'un chapitre. Tout y est: durée, conditions d'admission, titre obtenu. Suivent les perspectives pro­fessionnelles. On y trouve les perfec­tionnements ou les promotions pos-

sibles ainsi que la situation du mar­ché. Notre candidat acteur est averti: «Les difficultés d'emploi sont telles qu'il est souhaitable d'avoir conjointe­ment une autre profession.»

Deux autres rubriques complètent la fiche. La première inventorie les pro­fessions voisines tandis que la secon­de fournit les adresses utiles pour obtenir des renseignements complé­mentaires.

Aussi sur vidéotex

D'ici la fin de l'année, les infOP seront aussi disponibles par télématique. La base de données baptisée TIPTOP fournira les mêmes renseignements et sera accessible par Vidéotex (Code *5758#).

TIPTOP et infOP font désormais offi­ce d'encyclopédies du choix profes­sionnel. Ils sont le fruit de la collabo­ration des Services d'orientation professionnelle de la Suisse romande qui ne veulent pas en rester là. Dès l'automne 95, la collection des infOP sera revue, corrigée, améliorée tous les deux ans afin d'en garantir la fia­bilité. Alors pisciculteur ou diplo­mate? Hop! voilà infOP.

Paul Vetter

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

EUROPE

Séminaire à Saillon

L'Europe en point de mire Jeudi 25 et vendredi 26 novembre, l'AIDEP, l'Association des inspecteurs et directeurs d'écoles primaires de la Suisse romande et du Tessin, organise à Saillon un séminaire intitulé «La Suisse de l'Education et l'Europe de demain». Sous la houlette du directeur de l'IRDP, Jacques-André Tschoumy, les participants pourront prendre part à plusieurs sessions cir­conscrites par un thème commun: l'éducation dans l'après 6 décem­bre 92. Elles viseront à définir des ré­solutions d'actions à échelles suisse, romande, puis cantonale. L'IRDP a conçu et organisé cette session pour le compte de l'AIDEP avec l'espoir que les inspecteurs et inspectrices, direc­teurs et directrices assurent l'impul­sion nécessaire à la défense de l'Ecole en Suisse romande et au Tessin,

en regard de l'Europe de l'éducation en mouvement.

Projets concrets Un temps important sera consacré à la présentation de projets concrets de plusieurs secteurs de l'éducation, avec accent sur l'école primaire. Ce sera par exemple le cas pour les interven­tions de Irène Cornali-Engel qui pré­sentera une réalisation de COROME. La commission romande des moyens d'enseignement a décidé l'édition de supports didactiques destinés à pré­senter la dimension européenne à l'école obligatoire. Quant à Monica Gather Thurler, professeure à l'Uni­versité de Genève, elle a choisi pour thème: «Innover à l'école primaire: quelques suites d'un projet européen».

SOUVENIRS

La session se conclura de façon pros­pective sur l'examen de scénarios pour demain.

Le séminaire de Saillon s'annonce riche: quatre sessions d'une demi­journée chacune, onze interventions spécialisées, trois temps de réflexion, de débat et de mises en œuvre et six participations de France et d'Italie voisines.

L'AIDEP a choisi d'apporter sa contri­bution à l'avancée d'un nouveau dos­sier EEE (Espace Europe Education). Signe de cette volonté, l'ouverture du séminaire a été confiée à Astrid De­bons, membre du comité «Né le 7 dé­cembre 92», comité qui a lancé l'initia­tive «Pour notre avenir au cœur de l'Europe».

Surcharge des classes J'entends de divers côtés qu'on se plaint de ce que la mariée est trop belle, je veux dire les classes trop chargées. Une belle l'entrée, c'est fort bien quand on dispose de locaux suffi­sants pour recevoir toute cette jeu­nesse et de maîtres assez nombreux pour l'instruire. Mais il en est des élèves comme des chiffres du budget. Les prévisions administratives concordent rarement avec la réalité. On a donc dans maintes communes des écoles et des classes qui semblent donner un démenti à la loi de phy­sique en vertu de laquelle le conte­nant doit toujours être plus grand

. que le contenu.

Il y a bien une loi qui défend d'entas­ser plus de cinquante à soixante en­fants par classe et cette disposition me semble déjà bien exigeante pour le maître. Quand on a pendant six heures une trentaine d'enfants sur les bras, on doit éprouver un vif désir de les mettre à terre. Mais vous re­présentez-vous soixante, huitante, quelquefois cent enfants grouillant dans une classe construite pour un maximum de cinquante?

Jamais on n'avait tant écrit sur l'hy­giène, nommé plus de commissions, édicté plus de mesures prophylac­tiques, fait une guerre plus acharnée

à toutes les variétés de bacilles, et ja­mais cependant on n'a pris moins de précautions pour empêcher que nos écoles ne deviennent des foyers de pestilence et de contagion.

Il ne se trouvera donc pas un chimis­te pour analyser cette buée tiède et écœurante qui vous prend à la gorge quand vous entrez dans une classe, et qui concentre un virus de choix les résidus et les déchets d'un ail' plu­sieurs fois respiré par soixante poi­trines?

Tiré de l'Ecole primaire du 30 août 1906

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

... RECHERCHE

INSTITUT ROMAND DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES

Nouveaux objectifs de l'enseigne­ment préscolaire: séminaire de Chaumont, les 3 et 4 mai / docu­ments réunis par Irène Cornali­EngeL- Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation péda­gogiques, 1993. - 63 pp. - (Regards; 93.309).

De nouveaux objectifs pour l'école enfantine de Suisse romande ont été définis, à la suite d'une démarche as­sociant largement les autorités admi­nistratives, les experts du domaine et les enseignants eux-mêmes. Adoptés récemment par la Conférence des chefs de Départements de l'instruc­tion publique de Suisse romande, ces «Objectifs et activités préscolaires» sont en voie d'introduction dans les divers cantons romands.

C'est pour préparer leur utilisation dans une perspective commune que les formateurs de tous les cantons ro­mands ont été réunis en un séminaire organisé à niveau intercantonaL

Ces deux journées de travail ont per­mis de présenter et d'approfondir les intentions pédagogiques et didac­tiques qui sont à la base des nou­veaux objectifs. Elles ont été consa­crées également à la présentation détaillée de quelques champs d'activi­tés. Les communications et interven­tions du séminaire sont relatées dans le document.

* * * Tschoumy, Jacques-André.- Du mo­nocle aux Varilux: du traitement d'un problème à un regard sur soi-même, et à une prise de conscience de ses propres filtres: s~nthèse de «Inter 93», colloque «Education en contexte pluri­lingue et pluriculturel», Berne,

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Nouveautés 18-20 mars 1993. - Neuchâtel: Insti­tut romand de recherches et de do­cumentation pédagogiques, 1993.-57 pp.- (Ouvertures; 93. 402).

L'approche interculturelle est en mu­tation, c'est l'une des conclusions du Colloque de mars 1993, tenu à Berne, sur «Education en contexte pluri­lingue et pluricultureh>. L'approche interculturelle relevait d'une culture mosaïque; elle s'oriente peu à peu vers une culture-tiers, et vers une culture alliant non plus le couple «identité-similarité», mais le couple «identité-altérité» .

Cette évolution repose sur une triple articulation à trouver, dans nos socié­tés post-modernes européennes, entre droit du sol et droit des personnes, citoyennetés simples et composées, majorités et minorités. Cette évolu­tion va en déterminer les politiques linguistiques.

Mettez vos lunettes, changez vos mo­nocles, achetez-vous des Varilux, telle est la trame de la synthèse subjective faite à l'issue de ce Congrès impor­tant, dans les champs linguistiques, politiques, sociaux, et éducatifs de notre temps.

* * * Cornali-Engel, Irène, Perret, Jean­François. - Objectifs de l'école en­fantine: une consultation et ses résultats.- Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documen­tation pédagogiques, 1993. II, 36 pp.­(Recherches; 93. 107)

Entreprendre, à niveau romand, une redéfinition des objectifs de l'école en­fantine est une opération de coordina­tion intercantonale qui mérite le plus grand soin. L'enjeu est de trouver une

formulation des visées de l'école en­fantine, et plus largement d'en propo­ser une image cohérente, par-delà les sensibilités et les traditions canto­nales.

Les nouveaux objectifs de la préscola­rité, adoptée par la CDIP/ SR + TI en 1992, sont le résultat d'une vaste en­treprise d'élaboration qui s'est dérou­lée en plusieurs temps; celui de l'éla­bOl'ation d'un avant-projet préparé par des représentants des Départe­ments de l'instruction publique et pal' des représentants des enseignants, puis celui d'une large consultation au­près des enseignants concernés et au­près de quelques personnes connais­sant bien le domaine, enfin celui du dépouillement et de l'ajustement du projet initiaL

Dans sa première partie, le présent document rend compte des débats et des décisions de la dernière des étapes mentionnées ci-dessus.

Dans sa deuxième partie, le lecteur trouvera les résultats de la consulta­tion par questionnaire, organisée dans les cantons romands tout début 1991.

Quelque 800 personnes directement concernées par la préscolarité se sont ainsi prononcées individuellement ou en groupes sur un projet de document élaboré par la Commission romande chargée de la redéfinition des objectifs de l'enseignement préscolaire.

Les résultats obtenus montrent un ac­cueil plutôt positif du document. Mais à plusieurs reprises, il apparaît des différences d'appréciation quant aux visées exactes de l'Ecole enfantine, différences correspondant à des at­tentes et traditions, notamment can­tonales, distinctes.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

EN RACCOURCI--------------,

Brochure DBS

Tout sur la formation L'UBS a publié récemment un dépliant riche de rensei­gnements. Il donne un aperçu de la formation profes­sionnelle de la population suisse et contient des don­nées statistiques sur les écoles primaires, secondaires et sur les universités du pays. Des exemplaires peu­vent être obtenus dans les succursales de l'UES.

Pédagogie curative et spécialisée

Congrès «intégration scolaire» Le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spéciali­sée (SPC) organise à Bienne les 6 et 7 mai 1994 un congrès sur le thème de l'Intégration scolaire des en­fants handicapés. Destiné au personnel enseignant des écoles régulières, des classes de développement, des écoles spéciales et des jardins d'enfants, il traitera des possibilités de scolarisation communes des enfants handicapés et non-handicapés. Renseignements: SPC, Av. du temple 19C, 1012 Lausanne. Tél. (021) 653 68 77 .

Duo de percussion

Proposition d'animation pédagogique Pour promouvoir l'apprentissage de la musique par le biais de la percussion, deux musiciens professionnels, Thiel'l~ Hochstiitter et Daniel Schweizer proposent des animations pédagogiques. Présentation des instru­ments et démonstrations précèdent une introduction au rôle de chaque instrument. Lorsque le nombre d'élèves n'excède par 25 à 30, les animateurs les font participer au «concert)} . Le prix de chaque leçon de 45 minutes est fixé à 160 francs. Renseignements: Thierry Hochstiitter, Ch. Jacques Ormond 42, 1256 Troinex. Tél. (022) 784 24 41.

Concours «l'Europe à l'école»

Vivre ensemble en Europe Pour favoriser chez les jeunes Européens une réflexion sur la dimension européenne des valeurs, du patrimoi­ne culturel et de leur destin commun, trois associa­tions européennes de Suisse lancent un grand concours. Destiné aux jeunes de 10 à 21 ans, il propose des activités artistiques ou des travaux écrits. Doté d'un montant total de 20 000 francs de prix, le concours «l'Europe à l'école)} propose 22 thèmes répar­tis dans les différentes catégories. Pour plus de l'ensei­gnements: Fondation Jean Monnet pour l'Europe, concours «l'Europe à l'école)} , Ferme de DOl'igny, 1015 Lausanne. Tél. (021) 692 42 80.

Aide pour le Kosovo

Concours de dessin Pour financer une aide aux enseignants albanais du Kosovo, une vente de pin's, créés sur la base de dessins réalisés par des élèves, sera organisée par la SEB (Société des enseignantes et enseignants bernois). Pour ce faire , la SEB lance un concours de dessin de pin's. Thème proposé: «L'école divertit )} . Le sujet évoquera donc un événement mémorable, un cours ou une action de la vie scolaire qui a occasionné une joie particulière. Le dessin doit être réalisé sur une feuille A4 avec encre, crayon, crayon de couleur ou feutre. Les envois comprenant un modèle noir-blanc et une copie couleur doivent parvenir jusqu'au 1er décembre à l'adresse sui­vante: BLV/SEB, Sujets de pin's, CP, 3000 Berne 7. Prière d'indiquer au dos de la feuille votre nom, adres­se, classe, professeur et école . Le concours s'adresse aux élèves et maîtres de la scolarité obligatoire qui se­ront répartis en quatre catégories: élémentaire (1 re à 3'), intermédiaire (4' à 6'), supérieure (CO) et profes­seurs. Renseignements supplémentaires: G Schmid, Sekundarschule, 3432 Lützelflüh. Tél. (034) 61 23 43.

Revue Pro Juventute

Enfants et jeunes dans la famille Le numéro 3-93 de la revue Pro Juventute, consacré aux enfants et aux jeunes dans la famille, vient de pa­raître. «Idéaux et débats)} prépare ainsi 1994, Année internationale de la famille. Développement de la poli­tique familiale en Suisse et en Europe, coût de l'enfant, l'encontre familiale à travers les maux, négociation fa­miliale: tels sont les sujets de quelques-uns des princi­paux articles. Pour vos commandes: Pro Juventute, rue Caroline 1, 1003 Lausanne. Tél. 021 / 3235091.

Télématique à l'école

Tapez *4020# L'IRDP a développé un réseau scolaire télématique conçu pour l'école obligatoire. Accessible à tous par le · réseau téléphonique et le vidéotex des PTT, il permet de participer aux réunions régulières des enseignants utilisateurs qui ont l'occasion d'échanger et de se concerter. Pour participer, il vous faut une ligne télé­phonique et un terminal Vidéotex (disponible pal' l'IRDP) ou d'un PC avec modem muni d'un logiciel vi­déotex (disponible par l'IRDP). Les coûts des communi­cations, estimés à 100 francs par mois, sont couverts grâce au programme de soutien des PTT. Pour tous renseignements, adressez-vous à l'IRDP. Tél. 038 / 2441 91 (M. Bettex).

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

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SPECTACLE

Nouvelles du Groupe vocal

des enseignants valaisans Chansons, musique, danse et théâtre communiquent ensemble leur même élan de vitalité, de sensualité et de fougue afin de donner corps au pro­chain spectacle musical, interprété pal' le Groupe vocal des enseignants valaisans.

Michel Berger, Jean-Jacques Gold­man, Patrick Bruel, Céline Dion, Jacques Higelin ainsi que d'autres chansonniers que vous reconnaîtrez dès les premières notes, se joignent à eux pour habiller musicalement ce spectacle avec:

- Quand on arrive en ville - L'enfant de la pollution - Les uns contre les autres

(de la comédie musicale Starmania)

- J'irai au bout de mes rêves - Qui a le droit ...

Janine Travelletti nous emportera avec ses danseuses dans un monde empreint de volupté et de violence comme nous le démontre si bien la vie.

Christophe Fellay emploiera tout son génie musical pour accompagner nos chanteurs.

Algée Rey et son groupe vocal (qui travaillent depuis une année déjà) dé­ploieront tout leur talent afin d'at­teindre votre fibre émotive.

Martin Gay-des-Combes qui a conçu ce spectacle, le mettra en scène avec toute cette équipe de joyeux drilles dans l'unique but de vous divertir.

et le thème - et l'histoire

est-ce bien important?

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

Photo: Muriel Biollaz / STRATES

Si vous aimez la musique, le chant, la danse, le théâtre, la magie des lu­mières et si vous avez envie de passer un bon moment, le meilleur moyen de satisfaire votre curiosité est de venir les rejoindre et prendre place dans la salle de la Matze à Sion.

Réservez tous ces deux dates 4 et 5 mars 1994

Salle de la Matze à Sion Une explosion d'harmonie et de vie entraînera chacun d'entre vous dans un spectacle rêvé qui est peut-être le vôtre.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

1

III

ACTUALITÉ

Forum «Ecole pour un seul monde»

Un prix pour les moyens d'enseignement

Le Forum «Ecole pour un seul monde» propose pour la première fois en 1994 le prix «Planète bleue» doté de 10 000 francs, destiné à récompenser des moyens d'ensei­gnement. Ce prix sera décerné à des documents qui présentent les questions de l'environnement et des droits de l'homme dans une perspective globale et permettent ainsi un «apprentissage globab>.

Dans l'ensemble de la Suisse, des enseignants et des spécialistes analy­sent systématiquement depuis plu­sieurs années des moyens d'enseigne­ment en fonction de leur contribution à un apprentissage et à un comporte­ment ouverts sur le monde. Les résul-

tats de ces évaluations sont publiés régulièrement par le Forum «Ecole pour un seul monde» en Suisse alé­manique, en Suisse romande et au Tessin; ils fournissent au corps ensei­gnant de tous les degrés, aux mem­bres de commission de moyens d'en­seignement, ainsi qu'aux maisons d'édition, des renseignements impor­tants sur l'évolution des moyens d'en­seignement dans le domaine de l'ap­prentissage global.

En 1994, l'association faîtière des or­ganisations actives dans le domaine de l'éducation au développement décernera pour la première fois le prix «Planète bleue» doté de Fr. 10 000.­à des moyens d'enseignement tou-

chant au domaine de «l'apprentissage global». Le jury qui se compose de spécialistes de toute la Suisse est présidé par Anton Strittmatter, rédac­teur en chef de la Schweizerische Lehrerinnen- und Lehrerzeitung.

La remise du prix aura lieu en mai 1994 à l'occasion de la foire interna­tionale de moyens didactiques et pé­dagogiques World-didac à Bâle.

Pour d'autres renseignements concer­nant le prix «Planète bleue» et la jour­née d'étude, prière de s'adresser au:

Forum «Ecole pour un seul monde», Aubrigstrasse 23,8645 Jona, Tél. / fax 055 / 28 40 82.

Jeunes enseignants au chômage

Des stages pour débuter Plusieurs jeunes enseignants n'ont pas trouvé de poste au sortir de l'Eco­le normale.

Plutôt que de les laisser déprimer à la maison, pourquoi ne pas leur pro­poser d'effectuer un stage dans une classe?

Cette question, le Département de l'instruction publique se l'est posée. En collaboration avecl'Office canto­nale du travail, il a décidé l'organisa­tion de tels stages pour les ensei­gnants sortis de l'Ecole normale en juin 1993 qui n'ont trouvé ni poste fixe, ni activité de remplacement.

Ces stages durent trois mois. Au terme de cette période, le maître­formateur délivre une attestation à son stagiaire. On fait ainsi d'une pier­re deux coups. D'une part, l'ensei­gnant débutant bénéficie d'une for­mation complémentaire. D'autre part, pour le maître-formateur titulaire d'une classe spécialement lourde, l'ap­port du stagiaire constitue une aide non-négligeable. Autre avantage: les trois mois passés en classe sont assi­milés à une activité normale d'ensei­gnement. On en tiendra compte pour l'obtention des titres délivrés après le certificat de maturité pédagogique.

Durant toute la durée du stage, le jeune reçoit comme rémunération ses indemnités de chômage. Il est cepen­dant tenu de poursuivre ses re­cherches d'emploi et doit interrompre le stage sans délai s'il trouve une ac­tivité de nature durable. Dispensé du timbrage hebdomadaire, le stagiaire doit veiller à mettre à jour sa carte de contrôle une fois par mois.

Des renseignements complémen­taires peuvent être obtenus au:

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

.. RECHERCHE

Recul de la lecture

Aussi chez les enseignants Les enseignants français participent pleinement au phénomène général de recul de la lecture perceptible parmi les classes moyennes. Dans un délai de huit mois, seuls 57 % des enseignants interrogés ont acquis ou emprunté au moins un livre. C'est une des conclu­sion d'une étude menée par l'Institut national de recherche pédagogique (INRP).

Concernant la lecture de la presse quotidienne, les enseignants se si­tuent sous la moyenne reconnue pour l'ensemble des Français. Plus inquié­tant encore, ils ne compensent pas ce manque d'information par les nou­veaux médias. Certes, la quasi-totali­té des personnes interrogées regarde les journaux télévisés le soir. Mais plus de la moitié d'entre elles ne pos­sèdent pas de Minitel. Seuls 20 % ont un ordinateur et près de la moitié de ces possesseurs ne s'en servent pas!

Un second volet de l'étude concernait la culture pédagogique des ensei­gnants. L'analyse des résultats conclut à une assez grande dispersion des lectures. Deux auteurs sont ce­pendant «plébiscités» par plus d'un tiers des enseignants interrogés: la Garanderie et Meirieux. «Le choix massif de ces deux pédagogues montre que les enseignants éli­sent les auteurs qui mettent l'élè­ve au centre des apprentissages et privilégie la relation pédago­gique plutôt que l'enseignement» constatent les chercheurs.

Pas de formation

Une série d'entretiens plus appron­fondis a été menée auprès d'une mino­rité d'enseignants lecteurs parmi les professeurs de collèges et de lycées. Elle a permis aux enquêteurs de

RÉSONANCES . NOVEMBRE 1993

constater, entre autres, que «les in­terviewés, en général, considè­rent qu'ils n'ont pas eu de forma­tion initiale en pédagogie.

L'année de CPR ou d'Ecole nor­male est vécue, au mieux, comme un rite de passage ou l'occasion d'une découverte de l'innovation quand l'établissement de stage est expérimental.»

Les enseignants interrogés estiment parfois que l'essentiel de leur forma­tion a été acquise «sur le terrain». Mais ceux qui collaborent à l'Institut national de recherche pédagogique considèrent néanmoins, à une très large majorité, que cette participation a favorisé une évolution de leurs pra­tiques d'enseignement.

Les chercheurs, à partir des entre­tiens décryptés, dégagent six types d'enseignants en fonction de quatre critères, les modes d'information et d'apprentissage, les savoir mention­nés, les objectifs et les valeurs attri­bués au métier d'enseignant et l'his­toire sociale. On parlera donc des «mobilisés, relationnels, disciplinai­res, domestiques, managers et diver­gents». Selon les auteurs de l'étude, ces six familles n'ont pas de valeur représentative mais sont à considérer comme des types idéaux.

Pour permettre une meilleure diffu­sion des écrits sur l'éducation, on a demandé aux enseignants-lecteurs quels étaient les freins qui limitaient cette diffusion. Les réponses déplo­raient le plus fréquemment l'absence de personnes-relais, le manque de for­mation et de temps, le manque de lieux de concertation et l'approvision­nement insuffisant des centres de documentation.

Pour tout savoir de cette enquête: Que lisent les enseignants? Lectures et

diffusion des connaissances en éduca­tion, Christiane Etévé avec la collabo­ration de Christian Gambart, Institut national de recherche pédagogique. (Disponible à tORDP).

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 1993

COUSINS - SURPRISE

Un menu bien singulier

Le latin sagina a passé du sens d'en­graissement à celui de nourriture grasse. Au fil des temps, ce vocable a donné saïn en vieux français et sain en espagnol. Dans les deux langues, ces mots-cousins signifiaient graisse. Le premier, uni à dous (doux), désigna dès le XIIIe siècle la graisse fondue du por~, l~ saindoux. Le second s'appli­qUalt a un morceau de graisse ou de moelle donné en récompense au fau­con lors d'une partie de chasse. Par extension, ill'epl'ésenta un assaison­nement puis une courte pièce bouffon­ne jouée pour le délassement pendant l'entracte, une sorte de récompense pour les spectateurs. Devenu en fran­çais saynète, le terme est synonyme de sketch. L'étymologie populaire comprend le mot comme un diminutif de scène.

A propos de porc, l'origine du sanglier e.st, el~e a~ssi , bien singulière. L'adjec­tIf latm smgularis signifiait soit «hors du commun», soit «seul, isolé». On re­trouve en français ces deux acceptions d~ns le mot singulier. Mais singula­/'LS (porcus), littéralement porc solitai­re, a aussi abouti à sanglier. Le mot ~é~i~a d'abord le mâle âgé ayant dé­flmt.lve~ent quitté ~oute compagnie, celUl qu on appelle d ailleurs en véne­t;ie .«solitaire». Puis il s'appliqua à l ammal en tant qu'espèce.

Appétissante purée Notre menu, sanglier et saindoux peut aussi s'accompagner de purée: La racine de ce mot est l'adjectif purus, pur en français, et de son déri­vé purare (nettoyer). Ce dernier mot évolua pour donner, en ancien fran­çais ~ purer. A ce sens initial s'ajouta celUl de «passer un produit au tamis le décanter pour n'en garder que le~ él~ments ~tilisables» . Quand il s'agis­Salt de frUlts et de légumes, le mélan­ge de pulpe et de jus ainsi recueilli s'appela purée. L'idée de presser de clarifier, entraîna celle de couler,' de­venir liquide. Ainsi, le liquide issu de la décomposition du fumier fut nom­mé purin. Appétissant cette purée n'est-il pas? '

~our terminer de manière plus poé­tique, sachez que bretzel, vient de l'alsacien et signifiait bras (dérivé du latin bracchillln). Pourquoi? Tout sim­plement parce que le bretzel avait la forme de deux bras enlacés.

Sources: Dictionnaire des mots d'origi­ne étrangère, Ed. Larousse, 1991; Les étymologies slllprises, René Gan'us Ed. Belin, 1988; Le Petit Robert' Ed. Le Robert. '

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La rédaction de Résonances remercie les élèves du CO de Saint-Guérin, du Collège de la Planta et de la classe de 3P de Muraz/Sierre qui se sont prêtés aujeu des photos.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 6285.

Direction Jean-Pierre Salamin

Rédaction Paul Vetter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Perruchoud, A VPES Georges Sierro, A VEP

Photographe Jacques Dussex

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive photoIithos fournies ou frais de reproducÜo~ facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60.

Impression, expédition VALPRI NT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 22 07 47.

RÉSONANCES - NOVEMBRE 1993

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