L'Hebdo du Vendredi, Epernay, 211

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Groupe Saint Christophe ZAC Val de Champagne, av. Maréchal Joffre -ÉPERNAY Tél. 03 26 55 59 65 Nouveau Ford Kuga, de signeve hicule le plus su r de sa cate gorie par EuroNCAP. * Le crossover intelligent. ** Prix maximum TTC au 06/12/2012 du Nouveau Kuga Trend 1.6 EcoBoost 150 ch 4x2 Stop & Start deduit d’une remise de 3 600 € incluant 1 000 € si reprise d’un vehicule. Offre non cumulable reserve e aux particuliers pour tout achat de ce Nouveau Kuga neuf, du 01/03/2013 au 31/03/2013, dans le reseau Ford participant. Mode le pre sente : Nouveau Ford Kuga Titanium 1.6 EcoBoost 150 ch 4x2 Stop & Start avec les options Peinture metallisee, Jantes alliage 19,” Pack Style et Phares bi-xenon, prix deduit de la remise incluant 1 000 € si reprise d’un vehicule : 25 020 €. Consommation mixte (l/100 km) : 6,6. Rejet de CO2 (g/km) : 154. NOUVEAU FORD KUGA SMART UTILITY VEHICLE * É D I T I O N É P E R N A Y JOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°211 du 22 au 28 mars 2013 epernay.lhebdoduvendredi. com Rallye Epernay - Vins de Champagne : édition record ! P.7 La semaine de la langue française continue P. 13 Semaine de l'industrie : la Maison de l'emploi et l'UIMM mettent le paquet P.6 Rythme scolaire : Epernay favorable, mais en 2014 P.3 Banque alimentaire : activité malheureusement en hausse P. 8 La Champagne, terre d'innovation Les Assises régionales Recherche et Entreprises et Innovact, le salon de l'entreprise innovante, se tiennent la semaine prochaine à Reims. L'occasion de dresser un état des lieux de la recherche et de l'innovation en Champagne-Ardenne, avec certains de ses acteurs majeurs. Et à ce chapitre, la région se porte plutôt bien. P. 4 et 5

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L'Hebdo du Vendredi, édition Epernay, numéro 211, semaine du 22 au 28 mars 2013

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Groupe Saint Christophe ZAC Val de Champagne, av. Maréchal Joffre -ÉPERNAY Tél. 03 26 55 59 65

Nouveau Ford Kuga, designe vehicule le plus sur de sa categorie par EuroNCAP.* Le crossover intelligent. ** Prix maximum TTC au 06/12/2012 du Nouveau Kuga Trend 1.6 EcoBoost 150 ch 4x2 Stop & Start deduit d’une remise de 3 600 € incluant 1 000 € si reprise d’un vehicule. Offre non cumulable reservee aux particuliers pour tout achat de ce Nouveau Kuga neuf, du 01/03/2013 au 31/03/2013, dans le reseau Ford participant. Modele presente: Nouveau Ford Kuga Titanium 1.6 EcoBoost 150 ch 4x2 Stop & Start avec les options Peinture metallisee, Jantes alliage 19,” Pack Style et Phares bi-xenon, prix deduit de la remise incluant 1 000 € si reprise d’un vehicule : 25 020 €. Consommation mixte (l/100 km) : 6,6. Rejet de CO2 (g/km) : 154.

NOUVEAU FORD KUGASMART UTILITY VEHICLE*

É D I T I O N É P E R N A YJOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°211

du 22 au 28 mars 2013

e p e r n a y . l h e b d o d u v e n d r e d i . c o m

Rallye Epernay - Vins de Champagne : édition record ! P.7

La semaine de la langue françaisecontinue P. 13

Semaine de l'industrie : la Maison de l'emploi etl'UIMM mettent le paquet P.6

Rythme scolaire :Epernay favorable,mais en 2014 P.3

Banque alimentaire : activité malheureusementen hausse P. 8

La Champagne, terre d'innovation

Les Assises régionales Recherche et Entreprises et Innovact, le salon de l'entrepriseinnovante, se tiennent la semaine prochaine à Reims. L'occasion de dresser un étatdes lieux de la recherche et de l'innovation en Champagne-Ardenne, avec certains deses acteurs majeurs. Et à ce chapitre, la région se porte plutôt bien.P. 4 et 5

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H umeurs2 xN°211 du 22 au 28 mars 2013

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L’hebdo du vendrediédité par la SARL B2M Editions

Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

Tél. 03 26 36 50 13E-mails : Rédaction : [email protected]

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Journalistes : Julien Debant, chef d’édition Reims ([email protected]) Tony Verbicaro, chef d’édition Châlons/Epernay ([email protected])

Aymeric Henniaux ([email protected])Responsable commercial : Philippe Dudel ([email protected])

Responsable diffusion : Yoann Ruin ([email protected])Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

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Vendredi-6°5°

La météoSamedi

0°8°

Dimanche4°5°

Lundi1°7 °

Vendredi 15 mars Samedi 16 mars Dimanche 17 mars

5Moyen

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air

à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

Qualité de l’air

116 263 C'est le nombrede vues d'unevidéo postée la

semaine dernière par des Rémois sur You Tube. C'estbeaucoup. Il faut dire que sur celle-ci, on peut y voirun skieur tracté par une voiture parcourir les artèresdu centre-ville de Reims ! En effet, profitant des abon-dantes chutes de neige des 11 et 12 mars derniers, ungroupe d'étudiants rémois en a profité pour sortir lesskis en pleine nuit. Cette performance aussi insolite que dangereuse a été réalisée par un skieur émérite,adepte du ski freestyle. A noter qu'un autre film, posté au mois de février, rencontre aussi un vif succès aveccette fois en toile de fond notre belle campagne marnaise. Naturellement, ces expériences ne doivent passervir d'exemples.

Le chiffreÉDITO

x Héros déchusSi ce Britannique de 62 ans pensaitbien faire, c'est raté ! Parti envacances avec son épouse enAustralie, l'employé d'une associationcaritative n'a pas hésité, tandis qu'ilbronzait tranquillement sur uneplage de Brisbane, à se jeter à l'eaupour repousser un requin s'ap-prochant trop des côtes, et en parti-culier d'un groupe d'enfants jouantau bord des flots. Oui mais voilà, envacances, le sexagénaire n'y étaitpas, sa femme non plus d'ailleurspuisque les deux étaient officielle-ment en arrêt maladie depuisplusieurs mois. Et quand la vidéo du« combat » entre l'homme et le requinfut diffusée sur la toile, elle finit pararriver jusqu'en Grande-Bretagne oùles patrons respectifs du couple enont pris connaissance. Résultat : deuxlicenciements immédiats. Une vraierevanche de requin...

x Un peu co incéA l'issue d'un vol de cinq heures entreles villes chinoises de Fuzhou etHeilongjiang, un passager a manquéde perdre la vie, la faute à sa timi-dité maladive. Tout commence audécollage de son vol, quand unesuperbe femme vient s'asseoir à côtéde notre homme. Très complexé parsa bedaine naissante, il décide, pour

ne point importuner la belle, derester absolument immobile pendanttout le trajet, refusant même de boireun peu d'eau pour s'hydrater afin dene pas risquer de devoir aller aux toi-lettes, et exposer du coup son ventreà la demoiselle. Sauf qu'à l'arrivée àHeilongjiang, le malheureux, restéimmobile et pétrifié dans son coinpendant près de cinq heures, s'esttrouvé quasi paralysé, victime d'unethrombose veineuse profonde etd'une embolie pulmonaire. Celui quivoulait ne pas se faire remarquers'est finalement retrouvé sur unecivière, sous le regard de tous lespassagers.

x Phrases interdi tesDans sa lutte contre la corruption, leMinistère russe du Travail vient defrapper fort et surtout de manièreoriginale en publiant toute une listede phrases, désormais interdites deprononcer par les fonctionnaires.Des phrases comme « alors, qu'est-cequ'on fait ? », « on peut s'entendre ? »ou encore « la question est difficile àrégler mais pas impossible » et « ilfaut des arguments plus convain-cants » considérées comme pouvantêtre une demande de pot-de-vin. Cesphrases interdites, rappelées sur lesite internet du ministère, s'accompa-gnent également d'une liste de sujets

à proscrire, comme les salaires tropbas, l'intention de faire inscrire unproche dans un établissement sco-laire ou un prochain voyage touris-tique. Ces sujets étant eux aussi con-sidérés comme pouvant amener lesdébats sur l'éventuel versement d'unpot-de-vin.

x Retour au berca i lTandis que la majorité des détenus,fraichement libérés, font générale-ment tout pour rester le plus loin pos-sible des barreaux, cet ancien prison-nier américain n'a, lui, rien trouvé demieux que de revenir dans lesanciens établissements pénitentiairesqu'il a fréquentés par le passé. Sousune fausse identité, l'homme passaitainsi des après-midi entières à reven-dre des cigarettes à des détenus, etfumait même avec eux ; le tout sanséveiller le moindre soupçon desmatons. Se faisant passer pour unenquêteur du service de renseigne-ment du ministère, MatthewMatagrano, c'est son nom, réussissaità passer sans encombre les portiquesde sécurité et parvenait à se faireoublier. Il faut dire qu'en matière detromperie, l'homme avait déjà de labouteille pour être parvenu aupara-vant à s'introduire dans deux écolesen se faisant passer pour un con-seiller d'éducation.

Coup d'œil sur le monde

xLa fin des fesses mouilléesLe Président de la République a présenté hier sonplan de soutien au bâtiment. TVA réduite sur la con-struction de logements sociaux (qui ne se porte pour-tant pas si mal ; alors que la construction privée, quielle, souffre, verra bientôt la TVA passer de 19,6 à20,5%), réduction du délai de traitement des con-tentieux (en créant des emplois d'avenir contentieuxpour accélérer le mouvement ?), une aide de 1 350euros pour les clas-ses moyennes, pour les aider àrénover leur logement, la promesse de n'ajouteraucune norme - contraignante - au cours des deuxannées à venir, et, même, un retour en arrière surcertaines. Et notamment celle concernant la largeurminimale des toilettes, à savoir 1,20 m. Ça veut direque les accidents de type je-tombe-en-arrière-les-fesses-dans-l'eau-elles-sont-mouillées-je-vais-avoir-froid n'arriveront plus. Finie, la muscu obligatoirepour réussir à tenir sur le bord de la cuvette. Et pourles adultes, les pieds qui touchent par terre, ça aide,mais les enfants, vous imaginez la contorsion çareprésentait ? Hein ? Je dis n'importe quoi ? C'est lalargeur de la pièce occupée par le trône qui devaitfaire 1,20 de large ? Ah bon... Bah rayez les lignesconcernées alors... Ah si, quand même : les jour-naux restés au très grand format vont devoir se met-tre au tabloïd...

Tony Verbicaro

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Le conseil municipal d'Epernay aadopté (quatre voix contre) la motionqui choisit d'appliquer la réforme durythme scolaire dans les écoles à larentrée de septembre 2014. Tous lesélus paraissent favorables à laréforme, mais le temps nécessaire à sa bonne application a fait pencher la balance.x« Personnellement, au début des annoncesliées à cette réforme, explique Franck Leroy,le maire, puisque je considérais cette réformeplutôt bonne, je voulais qu'on y passe dès2013. C'est devant l'ampleur de la tâche quej'ai évolué. Mille questions sont posées parl'application de cette réforme. Et le faire pour septembre 2013, ce serait le faire au détriment de la qualité. Quand on agglomèreles difficultés, on se dit que ça n'est pasraisonnable de le faire en septembreprochain. »La municipalité a organisé plusieurs réunionsde concertation, avec les enseignants, les pa-rents d'élèves. Les élus se sont rapprochéségalement du tissu associatif, largement con-cerné par la réforme. « À la grande majorité,les gens souhaitent qu'on attende, poursuit lemaire. Les enseignants, à la quasi unanimité,nous ont demandé de reporter à 2014. Lesfamilles aussi. C'est plus nuancé, mais çareste très net. » Quant aux associations, elles

se demandent globalement comments'adapter. Pierre Marandon, adjoint au maireen charge de la jeunesse et des sports prendl'exemple du Rugby Epernay Champagne :« Le club accueille plus de 200 jeunes le mer-credi de 9h à 17h. S'il faut que le clubaccueille demain tous les enfants le mercrediaprès-midi, c'est injouable. Il faut du tempspour trouver la bonne organisation. » Autreexemple à l'école de musique : « Elle inter-vient dans 28 écoles, pas seulement cellesd'Epernay, mais aussi dans les communesalentour, explique Claude Maréchal, adjointau maire en charge de la culture. Et 30% del'activité est concentrée le mercredi matin. Ilfaudra se réorganiser.  » Même probléma-tique pour les centres d'accueil des mineurs,ouverts jusqu'à présent les mercredis, toute lajournée, repas compris. « Si les enfants sont àl'école le mercredi matin, les parents, eux,continuent de travailler. Et il faudra trouverune nouvelle organisation pour la cantine lemidi, et le transport des enfants depuis unemultitude d'écoles vers les trois centres  »,explique Franck Leroy. « Nous avons aussibesoin de temps pour savoir si des parents nevont pas modifier leur emploi du temps avecla réforme », poursuit Annie Loyaux, adjointeà l'enseignement. Pour bien appliquer laréforme du rythme scolaire, qui doit être sy-nonyme de hausse qualitative dans le périsco-laire proposé aux enfants, « et ne pas simple-ment faire office de garderie, il faut recruter

des personnels supplémentaires, revoir lescalendriers d'utilisation des équipements...Disposer d'un an de plus ne sera pas unhandicap, bien au contraire, continue lemaire. Attention, on ne va pas mettre cedossier dans un tiroir en attendant les élec-tions municipales de 2014. On s'y met main-tenant pour bien avancer sur le dispositif. Jesouhaite qu'on soit prêt pour fin 2013, début2014. Je n'ai pas de position dogmatique surcette réforme, j'y suis même favorable. Maisje crois que le gouvernement a sous-estiméles bouleversements éducatifs, familiaux,associatifs, religieux, provoqués par laréforme. S'accorder douze mois de plus, çan'est pas faire preuve de mauvaise foi. »La problématique du samedi dérogatoire à laplace du mercredi a vite été levée. «  Nousn'avons pas recensé vraiment de demandespour le samedi matin, précise Franck Leroy.Il faut dire qu'à l'époque où ça existait, l'ab-sentéisme était plus important le samedi. »« On doit aussi se mettre d'accord avec lescommunes voisines, dont les habitants sontdes utilisateurs des associations sparnaci-ennes, continue Franck Leroy. J'ai dû mal àcroire que les communes de la CCEPC nedonneront pas une réponse uniforme.  Lesretours que j'ai aujourd'hui des communesalentour, globalement, c'est que tout le monde

préfère 2014. » Sauf Aÿ et Tours-sur-Marne,qui ont déjà choisi 2013 pour mettre en placela réforme. Mais ces deux communes ne fontpas partie de la Communauté de communesd'Epernay - Pays de Champagne. « Mais on aaussi des enfants d'Aÿ qui fréquentent lesstructures d'Epernay  », poursuit PierreMarandon. Ce qui pose, une fois encore, laquestion de savoir si c'était vraiment unebonne idée de ne pas monter une commu-nauté d'agglomération avec la Communautéde communes de la grande vallée de la Marne(Aÿ) dès 2013...

Tony Verbicaro

Rythme scolaire

Epernay favorable à la réforme, mais en 2014

Après les élèves de primaire, les collégiens etles lycéens pourraient bientôt être concernéspar la réforme du rythme scolaire. © l'Hebdodu Vendredi

xTaux d'imposition stablesPour la huitième année consécutive, la ville d'Epernay n'augmente pas ses taux d'imposition.En 2007 et 2008, les taux avaient même baissé. « C'est un tour de force que de parvenir àne pas augmenter les taux d'imposition malgré la baisse des dotations de l'Etat, et je ne saispas combien d'années nous pourrons tenir encore, explique Franck Leroy. Mais dans le con-texte actuel de crise, augmenter la pression fiscale municipale ne serait pas un signal positifqu'on enverrait à nos concitoyens. » L'air de rien, l'examen de la délibération a permis unéchange amusant entre le maire d'Epernay et son principal opposant, Marc Lefèvre, chef defile socialiste : « Pour nous, il faudrait baisser les taux d'imposition municipaux pour que l'im-position des Sparnaciens n'augmente pas. » Franck Leroy : «M. Lefèvre, je me permets de vousrappeler que la hausse des bases a été décidée et votée par le gouvernement que voussoutenez... » Les bases d'imposition, liées à la construction, dépendent de la Loi de Financesvotée par les parlementaires.

En Bref

xLe nouveau rythme scolaire, à partir de 2014 à EpernayLe décret du 24 janvier 2013 relatif à l'organisation du temps scolaire prévoit les disposi-tions suivantes : une semaine de quatre jours et demi, incluant le mercredi matin (déro-gation possible pour le samedi) ; 24 heures hebdomadaires d'enseignement, commeactuellement ; 5 h 30 d'enseignement par jour, une demi-journée ne pouvant excéder 3 h30 ; une journée d'enseignement allégée de 45 minutes en moyenne ; 180 jours de classe,contre 144 actuellement.

xL'opposition voulait 2013Lors du débat sur la réforme en conseil municipal, Jérémie Thévenin (MRC) a demandéassez solennellement à Franck Leroy de bien vouloir appliquer la réforme dès septembre2013. Maud Rothmann (PS), également : « Je nuance l'avis des parents d'élèves lors de laréunion de concertation. Il manquait des gens. Bon, j'avais trouvé lors de cette réunion quevous mettiez assez peu dans la balance les avantages de la réforme. Mais je vois que vousle faites ce soir. Cela dit, je pense qu'Epernay dispose d'un niveau d'organisation et de qual-ité dans le périscolaire qui pourrait permettre d'appliquer la réforme dès 2013. »

ociété3 xS N°211 du 22 au 28 mar s 2013

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xUn Business Innovation Center à Reims La création d'un Business Innovation Center a été annoncée ce vendredi 22mars par Reims Métropole et la CCI de Reims-Epernay. Centre d'affaires, d'ac-cueil et d'accompagnement de l'innovation et de l'entrepreneuriat innovant, ceBIC rémois succèdera à la Technopole Made in Reims animée par GillesBoutinaut et portée par l'agence de développement économique Invest inReims. Le BIC sera étroitement liée à Innovact et travaillera avec Carinna, l'agence pour la recherche et l'innovation en Champagne-Ardenne, et lespôles de compétitivité à vocation mondiale Industrie et Agro-Ressources etMatéralia. Cette nouvelle agence sera dotée d'un budget de 800 000€ etemploiera cinq personnes.

En Bref

Mardi 26 mars, au centredes congrès de Reims, les 8es Assises régionalesRecherche et Entreprisesprécèderont Innovact, le salon de l'entreprise innovante. L'occasion dedresser un état des lieux dela recherche et de l'innova-tion en Champagne-Ardenne.

x « La crise permet de dynamiserla réflexion des entreprises et remeten cause le système, les relationsentre les différents interlocuteurs.On est amené à s'interroger pourtrouver d'autres solutions.  » Etdonc de parier sur l'innovation.Dominique Dutartre préside le pôlede compétitivité à vocation mon-diale Industrie et Agro-ressources,partagé entre la Champagne-Ardenne et la Picardie. Pôle qui a grandement contribué à « popu-lariser  » larecherche etl 'innovation en région, en misant sur lesd é b o u c h é snon alimen-taires des agro-ressources (bio-car-burants, cosmétiques...) qui parlentau grand public.«  Je trouve que notre recherchechampardennaise, qui n'a pas unedensité extraordinaire, parce quepas articulée sur des grands pôles

universitaires ou publics, a quandmême bien évolué ces dernièresannées, sur des cibles décidées,poursuit Dominique Dutartre. Jesuis assez convaincu que nous nepourrons pas prétendre, enChampagne-Ardenne, à être fortdans tous les domaines, mais plutôtaccepter d'innover de manièreciblée. C'est important aussi en vuedes financements européens pour larecherche, sur la prochaine période2015-2020. Les budgets serontaffectés selon les 3S, « smart, spe-cialization, strategy » (intelligence,spécialisation, stratégie, ndlr). »Vincent Steinmetz, directeur de Carinna, l'agence régionale pourla recherche et l'innovation enChampagne-Ardenne, qui présen-tera mardi aux Assises régionalesl'attendu tableau de bord de l'année2011, constate « une progression durecrutement des chercheurs, desniveaux mastère à doctorant, dans

les entrepri-ses. Ça aussimontre la pro-gression desrelations entrel'entreprise etle laboratoire.

Mais les analyses qu'on porte, oncherche toujours à les relativiser.On regarde le nombre de brevetsdéposés en Champagne-Ardenne.Et on constate qu'il y en a peu parrapport aux autres régions. Mais laChampagne-Ardenne est beaucoup

plus petite que les autres. Ça vautpour la recherche et les entreprises.Mais ça, on le sait déjà depuislongtemps, donc ça ne dit pasgrand-chose. Ce qu'il faut regarder,c'est le ratio entre le nombre d'en-treprises créées et le nombre dechercheurs. Et lorsque l'on regardeles chiffres avec cette relativité, on

réalise que la région est très forteen création d'entreprises inno-vantes. La Champagne-Ardenne estdeuxième dans ce domaine. »« Entre 2007 (année de la créationde Carinna, sous l'impulsion duConseil régional, ndlr) et aujour-d'hui, ce qui a changé, ce sont lesliens entre les centres de R&D et lesentreprises, explique VincentSteinmetz. Ils se sont franchementrenforcés. Construire une stratégierégionale de l'innovation, c'étaittout à fait nouveau en 2007. Malgréle contexte économique tendudepuis 2008, qui n'est pas propre àla région, les entreprises semblentavoir compris qu'il fallait passerpar l'innovation. La crise a eu uneffet réveil sur certaines entrepri-ses. Il y a aussi une prise de cons-cience progressive sur le fait debien s'intégrer dans les grands pro-grammes européens et interna-

tionaux. Y prendre part montrequ'on existe, qu'on a des spéci-ficités. In fine, le plus important,c'est de réussir à créer un climat deconfiance entre les acteurs, pourqu'ils travaillent ensemble. Ce cli-mat n'est pas mesurable, mais s'iln'existe pas, les acteurs ne travail-lent pas ensemble. »Pour Joseph Puzo, PDG d'Axon' etprésident de Matéralia (lire inter-view par ailleurs), l'innovationentraîne la montée en gamme, dansl'industrie notamment. Et la montéeen gamme, c'est la clé de la crois-sance. « Tous les pays ont comprisqu'il faut produire dans le pays. Sion éloigne l'usine, on éloigne tout,la recherche et le développement,etc. Aucun pays ne peut vivreuniquement de services. Un emploiindustriel crée deux emplois deservices. Si on veut supprimer lechômage en France, il faut que le

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Le centre de recherche d'Axon', à Montmirail. © Axon'Cable

L'innovation, la solution « simple »

xLes entreprises innovantes « poussées » par Carinna« On prend des risques quand on accompagne des por-teurs de projet, beaucoup montrent que ça vaut lecoup », indique Vincent Steinmetz. Depuis sa créationen 2007, Carinna a aidé des entreprises champarden-naises innovantes qui ont fait ou font leur « trou ».Pacifa, entreprise auboise de création de logiciels degestion de stade, a été créée en 2010 et a grandi dansl'incubateur de Carinna. Deux ans après, elle emploiesept personnes et réalise ses premiers bénéficies.Nexxstep, installée à Reims, propose des solutions desuivi en direct, par balises GPS, d'évènements sportifs.Son porteur de projet a présenté l'idée à Carinna aprèsles Assises régionales Recherche et Entreprises en2008. On évoquera encore EnviroPlus, de ThierryHatat, basé à Dormans, qui a inventé une machineécologique pour nettoyer les outils des peintres en bâti-ment. TF Création, dans l'Aube, développe des textilestechniques pour l'aménagement de salles de specta-cles, en respectant des critères environnementaux pouranticiper une norme européenne. « Ils ont développéun outil logiciel avec l'UTT pour caractériser de manièreobjective les textiles ; ils possèdent une belle avance surla concurrence », détaille Vincent Steinmetz.Un dernier grand projet sur les rails, PICADo, démarréen 2012, qui implique Carinna, donc, Axon',

l'Université de Reims Champagne-Ardennes, l'UTT,l'Inserm... C'est le premier projet visant à développerune infrastructure technologique innovante et polyva-lente pour la domo-médecine. Un projet totalementtransversal, porté par la société Altran (Levallois-Perret),soutenu par les régions Champagne-Ardenne et Ile-de-France, labellisé par le pôle de compétitivitéSystem@Tic (Paris-Région) et sélectionné par un fondsunique interministériel.

xConseil régional : les aides à la R&Ddes entreprises ont été multipliées par10 entre 2005 et 2012 !Les financements engagés par la Région Champagne-Ardenne se décomposent en trois lignes budgétaires :la compétitivité de la recherche régionale, l'environ-nement de la recherche régionale, et la recherche et ledéveloppement dans les entreprises. Entre 2005 et2012, ce sont un peu plus de 84 millions d'euros quiont été ainsi consacrés à la R&D, avec des évolutionsdiverses. Un exemple parlant : la ligne affectée à larecherche et développement des entreprises était d'en-viron 600 000 euros en 2005 ; il est passé à 1,2 mil-lion d'euros en 2006, 2,8 millions en 2008, 3,7 mil-lions en 2011 et 6,9 millions en 2012 !

En ratio, la Champagne-Ardenne est la deuxièmerégion de France créatriced'entreprises innovantes

Recherche et innovation en Champagne-Ardenne

L'innovation, la solution « simple »

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N°211 du 22 au 28 mar s 2013

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Joseph Puzo, PDG d'Axon' (groupespécialisé dans la fabrication decâbles innovants, siège à Montmirail,usines en Chine, Hongrie, Lettonie,Mexique et Inde) et président dupôle de compétitivité à vocationmondiale Matéralia (Champagne-Ardenne et Lorraine) est sans aucundoute l'une des personnalitésrégionales les mieux placées pourparler de recherche et d'innovation.

xComment jugez-vous la recherche et l'innovation en Champagne-Ardenne ?Il y'a une forte incitation à la recherche ici. On aun Conseil régional qui s'intéresse beaucoup àce sujet-là, et c'est plutôt positif. On n'a pasunifié tout à fait la recherche universitaire(Université de Reims Champagne-Ardenne etUniversité technologique de Troyes) alors qu'enLorraine ils l'ont fait, avec l'Université deLorraine. Cela dit, les gens s'entendent bien danscette région, mais il faudrait peut-être qu'ils s'u-nissent encore davantage. Nous avons des parte-naires publics, comme Carinna, l'IRTS, leCRITT à Charleville. Il y a de bons fondements,mais plutôt dans la recherche fondamentale. Jecrois que les efforts auxquels nous devons touscontribuer, c'est de faire en sorte que leschercheurs et les entreprises se parlent davan-tage. Pour réindustrialiser notre région, il fautmonter en technicité dans les PME. Les petiteset moyennes entreprises évidemment n'ont pasles moyens de lancer des gros budgets enrecherche et développement. Quand vous êtes

une entreprise de 30, 40 salariés, vous avez aumieux un ingénieur et deux ou trois techniciens.Et vous n'avez aucune raison d'aller à la rencon-tre des chercheurs. Avec Materalia, au sein demon équipe, on essaie de créer des rencontresentre chefs d'entreprises et chercheurs, pourbriser la glace. Les phénomènes de réseaux seproduisent. Les chercheurs voient comment ori-enter leurs recherches pour satisfaire lesmarchés, et les chefs d'entreprises savent qu'ilspeuvent appeler des chercheurs pour améliorertel ou tel produit.Quels exemples, à l'étranger, vous semblentfavoriser ces liens ?Les chercheurs en France sont notés sur leurspublications. Il n'y a rien qui encourage leschercheurs à se tourner vers le monde de l'entre-prise. Ceux qui s'intéressent aux PME le font enplus de leur travail normal. Dans quelques paysétrangers, on a ouvert une partie (un tiers) de lanotation hiérarchique des chercheurs en fonc-tion de leurs relations avec les entreprises. Peut-être faut-il creuser et aller vers ça. Depuis lapublication du rapport Gallois, tous les ministresconcernés disent qu'il faut que les chercheurss'intéressent de plus près aux entreprises. Sansdoute faut-il mettre en place un véritable pland'action sur le terrain.Toujours en comparant avec ce qui se passe àl'international, comment est la France parrapport à la recherche et au développement ?Tous les autres pays cherchent à développer lesentreprises locales. Tout le monde a créé soncrédit d'impôt recherche. En France, il est 1 ou2% meilleur qu'ailleurs, ça montre qu'on n'estpas isolé. En Chine, l'Etat subventionne lesentreprises chinoises qui vendent des produitstrès techniques aux étrangers. En Europe, c'est

impossible. On est aidé pour la recherche et ledéveloppement, pas pour la production. La con-clusion à laquelle j'arrive après tous mes voy-ages, c'est que le continent le plus ouvert aucommerce, c'est l'Europe. Ce n'est pas la Chineou les Etats Unis, où les barrières sont élevées.Par exemple, l'étiquette UL qui correspond auCE européen est payante. C'est une forme detaxe à l'importation qui n'existe plus en Europe.Je crois qu'il faudrait une réciprocité.Vous avez développé Axon' en misant surl'innovation pour augmenter la qualité de vosproduits. Comment convaincre de « monteren gamme » ?Des chefs d'entreprises champardennais sontfacilement convaincus de faire des produits plustechniques. On a créé des clusters au sein deMateralia. Un vient d'ouvrir, un autre va voir lejour à Charleville-Mézières. Et quelques autressont en projet. On arrive à réunir assez facile-ment des adhérents à ces clusters, cela veut direqu'ils sont déjà convaincus qu'il faut monter engamme. Pour faire passer mon entreprise de 100personnes à près de 1 800, je suis monté engamme, dès les années 1980. J'ai fait comme M.Jourdain, j'ai fait de la montée en gamme, telleque recommandée par le rapport Gallois, sans lesavoir. Et c'est la bonne méthode pour fairegrossir le PIB industriel.

Propos recueillis par T.V

Interview - Joseph Puzo

De la « montée en gamme »L'innovation, la solution « simple »

8e Assises Recherche & EntreprisesDébats d'actualité et retours de bonnes expériencesDepuis huit ans déjà, initiées par le Conseil régional et organisées en partenariat avec Carinna,l'Agence de la Recherche et de l'Innovation en Champagne-Ardenne, les Assises Recherche &Entreprises visent à fédérer le plus grand nombre autour de la recherche et de l'innovation. Commec'était le cas en 2012, elles partageront le Centre des Congrès avec Innovact, forum européen desporteurs de projets innovants. Et invitent tous les élus, institutionnels, chefs d'entreprise, chercheurs,étudiants, et autres acteurs consulaires ou économiques, à échanger sur l'actualité du secteur et sesproblématiques. Près de 400 participants sont d'ores et déjà attendus.L'occasion pour Carinna de dévoiler son tableau de bord régional « Recherche et Innovation ». Auprogramme également, deux conférences plénières aborderont la nouvelle politique européenne etla stratégie de spécialisation intelligente des territoires qu'elle implique, ainsi que la future loi dedécentralisation et son impact sur la recherche et l'innovation. En présence notamment de JacquesFontanille, conseiller auprès de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de laRecherche.Cinq ateliers pratiques ponctueront en simultané la journée, traitant tantôt de l'innovation dans lesPME, tantôt des agro-matériaux ou de la médiation scientifique. A ne pas manquer non plus : lessuccess stories de plusieurs entrepreneurs et de leurs projets innovants. Et à l'honneur, enfin, les lau-réats des Prix de la thèse et de la vulgarisation scientifique, récompensés pour leurs différentstravaux menés sur le territoire. Sonia Legendre8e Assises Recherche & Entreprises - Mardi 26 mars à partir de 9h (inauguration du Forum Innovactà 17h) - Centre des Congrès de Reims - Renseignements au 03 26 70 89 31 ou [email protected].

Forum Innovact 2013L'innovation a rendez-vous à ReimsÉvénement incontournable de la recherche et de l'innovation, Innovact s'apprête à ouvrir sesportes pour la 17e année consécutive aux porteurs de projets innovants, venus de toute la Franceet d'Europe. Pendant deux jours, mardi 26 et mercredi 27 mars, le Centre des congrès de Reimsdéroulera le tapis rouge aux jeunes entrepreneurs qui y viendront trouver des solutions pour

mener à bien leur projet. En effet, sur place,tout est fait pour favoriser le maximumd'échanges fructueux, les collaborationspérennes et les rencontres, grâce à des ren-dez-vous programmés ou au contraire totale-ment inattendus. Ainsi, experts, incubateursou encore financeurs apporteront leurs con-seils afin d'aider les entrepreneurs de demainà créer leur entreprise innovante.

J.D

Innovact 2013, mardi 26 mars et mercredi 27mars au Centre des Congrès de Reims. Entréelibre. Renseignements par mail à[email protected] et programme com-plet sur www.innovact.com

PIB industriel augmente de 10%, qu'onobtiendrait avec une hausse du chiffre d'af-faires de 20%. On n'est même pas obligéd'atteindre les 24% de l'Allemagne. Et labalance commerciale devient immédiate-ment excédentaire. La solution à nos pro-blèmes est assez simple finalement. »

Tony Verbicaro

Plus de 2 000 participants et 200 start-ups ou pro-jets de start-ups innovants sont attendus à l'occa-sion de la 17ème édition du forum Innovact.

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Le CFPPA d'Avize organise le jeudi28 mars une conférence avec destémoignages sur la formation detaille et travaux en vert destinée auxpersonnes handicapées. Diplôméeset consciencieuses, elles montrerontque le handicap n'est pas un obstacle à la qualité, au sérieuxet à la passion du travail. xLa formation de taille et travaux en vert n'estpas un obstacle pour les personnes victimes detroubles mentaux. Avize Viti Campus et lesESAT (Etablissements Spécialisés d'Aide parle Travail) en témoigneront le jeudi 28 mars.« Ces personnes sont courageuses, volontaireset travaillent bien », commente CatherineDelbecque, directrice du CFPPA d'Avize. Tousles stagiaires et ouvriers adaptés serontprésents aux côtés de leur directeur et enca-drants pour être à l'honneur. Soit plus de 100participants. Ils feront des démonstrations etapporteront leur témoignage sur leur expéri-ence dans cette qualification.Les ESAT de Saint-Brice Courcelles, Jonchery,Châlons-en-Champagne et Vitry-le Françoisseront présents pour valoriser une formation

créée voici déjà 15 ans et qui porte ses fruits.« Les ESAT travaillent avec des vignerons etdes maisons de champagne qui leur donnentdes vignes à tâche. Ces ouvriers adaptés,comme on les appelle, se retrouvent dans depetites équipes avec un encadrement spécia-lisée », explique Charlène Lalouelle, duCFPPA.« Ils sont très bons au niveau de la pratique. Laseule difficulté, parfois, est la théorie indispen-sable pour obtenir leur diplôme de taille. Maisla corporation des vignerons a tenu compte dece problème et adapté son examen pour éviterque les candidats ne connaissent une situationde blocage. »

Chaque année une bonne vingtaine de person-nes des ESAT passe le concours. « Le taux deréussite frôle les 40%. L'examen est organiséau terme d'une formation sur deux saisons detaille », précise Catherine Delbecque.« Ils réalisent un travail impeccable. Ils sontconsciencieux et appliqués », ajoute CharlèneLalouelle qui prépare la journée du jeudi 28mars au cours de laquelle une conférence seraorganisée à 14 h 30. « Ils sont heureux. Dans lanature, au milieu des vignes et font un travailqu'ils peuvent pratiquer très longtemps »,souligne Stéphanie Diot, formatrice auCFPPA. « Quand il ne fait pas beau c'est unpeu plus difficile. Mais on se régale lorsque lesoleil est au rendez-vous », lance Yves Schmit,21 ans, en formation taille de vigne au CFPPAd'Avize « J'envisage de faire toute ma carrièredans cette activité », commente le jeunehomme qui se réjouit de la qualité de l'accueilet de l'attention apportées à son travail. « Lepartenariat avec les employeurs s'étoffe d'an-nées en années. Grâce au sérieux des ouvriersadaptés mais aussi aux dispositifs qui sont misen place comme la permanence du Jard, àEpernay, animée par Brigitte Pithois-Choquetqui accompagne les formateurs. »

Jean Batilliet

Formation à la taille - CFPPA d'Avize

Le handicap peut être... un moteur

Remise de diplômes à l'Esat. En médaillon,Yves Schmit, qui a bien voulu témoigner. © CFPPA

Ce mardi à Magenta, un groupe dejeunes en recherche d'emploi décou-vrait les coulisses de la société ACIE(comme Assistance Champagne InoxEntreprise). Une visite passionnante,ponctuée d'échanges constructifsentre les participants et leur guide. xPour cette troisième édition de la Semaine del'Industrie, l'Union des industries et métiers dela métallurgie de la Marne (UIMM) et laMaison de l'emploi et des métiers d'Epernayont organisé, à destination des scolaires etdemandeurs d'emploi, plusieurs visites, con-férences et autres animations dédiées à pro-mouvoir ce secteur. Verdict : en seulementdeux jours, elles ont fédéré près d'une centainede participants. « Les visites d'entreprise per-mettent de valoriser concrètement les secteursindustriels porteurs, précise GaëlleQuenelisse, coordinatrice à la Maison de l'em-ploi. C'est aussi l'occasion, pour les jeunes enréflexion sur leur parcours professionnel, devoir s'ils pourraient s'orientervers certains métiers quicorrespondraient à leursattentes. »Parmi les visiteurs venusexplorer ACIE, Meftah, 25 ans, est arrivé enFrance il y a cinq mois. « J'ai obtenu mon BTSen Maintenance des installations automatiséesau Maroc mais je n'ai pas encore d'expérienceen tant que salarié. » Antonin, 19 ans, se pas-sionne pour la mécanique moto. « J'avais envie

de voir comment cette entreprise fonctionne,c'est un milieu que je ne connais pas. J'y vaisles yeux et les oreilles grand ouverts. » SonCAP Vigne et vin en poche, Daniel explique :« La métallurgie est totalement opposée à maformation initiale, mais je serais prêt à êtreformé dans un autre domaine. »Après avoir travaillé plus de quinze ans dans le

secteur automobile, NicolasTrézarieu, gérant de la sociétéACIE, s'est dirigé vers l'indus-trie connexe au champagne, etplus précisément le négoce et

la maintenance de matériel en inox. « Noussommes spécialisés dans la chaudronnerie-tuyauterie alimentaire et dans la rénovation-conception de cuves pouvant contenir de 20 à4 000 hectolitres, expliquait-il lors de la visite.Je viens de recruter. Nous sommes désormais

19 salariés, contre cinq au départ. Notre sitehistorique se trouve à Œuilly et nous avonsouvert celui-ci, à Magenta, en octobre. Chaqueannée, nous formons deux apprentis. Etresoudeur ou chaudronnier dans l'inox ne s'im-provise pas. C'est un domaine très pointu danslequel il est difficile de trouver des personnesqualifiées. » Credo de l'entreprise : la passiondu métier et le travail d'équipe. « On passe huitheures par jour au boulot, autant qu'il nousplaise ! Si les salariés s'épanouissent au quoti-dien, ils contribueront davantage audéveloppement et à la compétitivité de lasociété. » A des kilomètres de connaître lacrise, la « petite » entreprise vient même dedéposer un brevet pour un nouveau concept decuve, orienté à l'horizontal.

Sonia Legendre

Semaine de l'Industrie

La passion du métier expliquée aux jeunes

Nicolas Trézarieu a volontiers ouvert les portes de son entreprise, et expliqué aux visiteurs lesmétiers passionnants qu'elle rassemble © l'Hebdo du Vendredi

Être soudeur ou chaudronnier ne s'improvise pas

xDeux praticiens de la clinique d'Epernay relaxésL'affaire, dramatique, a été entendue au tribu-nal de Châlons fin février. Plus de sept heuresd'audience, suivies d'une mise en délibéré dudossier. Pour rappel, le 14 décembre 2010,une Sparnacienne âgée de 16 ans se rendait àla clinique Saint-Vincent pour une interruptionvolontaire de grossesse (IVG). Elle y retournedans la nuit du 19 au 20 décembre, se plai-gnant de douleurs abdominales et thoraciques.Et y décède le 23 décembre. Les docteursMourad et Taubert ont comparu pour fautes etmanquements, et ont été relaxés ce mercredi20 mars. Le père de la victime s'est constituépartie civile et pourra faire appel à cette déci-sion dans un délai de dix jours. Le procureur dela République, Christian de Rocquigny, avaitrequis six mois d'emprisonnement assortis d'unsursis et une amende de 10 000 euros à l'en-contre du Dr Taubert, ainsi que trois mois d'em-prisonnement assortis d'un sursis et uneamende de 3 000 euros à l'encontre du DrMourad. Il a d'ores et déjà fait appel à cesrelaxes. « Je ne suis pas satisfait de la décisionrendue. On ne peut pas envisager qu'une jeunefille meurt dans une clinique sans raison partic-ulière. Des fautes médicales ont été commisesde la part des deux médecins, et j'estime que cedossier doit être revu par la cour d'appel ». Ilsera vraisemblablement à nouveau évoquéd'ici la fin de l'année.

xPPRn GT : Epernay refusepour l'instantComme l'an passé, le conseil municipald'Epernay a rejeté le plan de prévention desrisques naturels « glissement de terrain » (PPRnGT). Si l'an dernier, la majorité des communesconcernées avait refusé de signer le rapport,suite à l'enquête d'utilité publique menée -même le commissaire-enquêteur s'y étaitopposé -, cette année, le plan, retouché, satis-fait des communes. Mais pas Epernay, en rai-son de l'interdiction indiquée par le PPRn GT dedéfricher des parcelles boisées et les coupes-rases de surface supérieure à un hectare enzone R2. « Cette mesure porte sur le secteursitué au nord du Mont Bernon, d'une superficiede 3,5 hectares, indique la mairie, alors quel'objectif de la Ville est de remettre ces terrainsen vignes, afin de bénéficier de terrainsd'échange dans le cadre d'un projetd'Association syndicale autorisée (Asa). »« Pourtant, ces 3,5 hectares ont par le passédéjà été plantés en vignes, et pendant plusieursdécennies, explique Franck Leroy. Et il n'y ajamais eu de glissement de terrain. » Le maired'Epernay a par ailleurs obtenu le soutien duSyndicat général des vignerons dans ce dossier.

xEpernay au capital d'AgenciaPour 200 000 euros, la ville d'Epernay devraitacquérir 5,71% de la société d'économie mixteAgencia, acteur de l'aménagement du territoirede l'agglomération de Reims et plus générale-ment du département de la Marne. Agenciamène depuis peu des études d'aménagementdes Berges de Marne à Epernay, nom donné àla future friche SNCF. « Nous avions d'abordpensé créer notre propre société mixte, et puisaprès discussion, notamment avec la Caisse desDépôts et Consignations, nous avons été con-vaincus qu'il était préférable de rejoindreAgencia », explique Franck Leroy. La sociétérémoise a décidé récemment d'organiser uneaugmentation de son capital, pour atteindre3,5 millions d'euros. « Etre présent au capital,ça donne un siège au conseil d'administration,et on n'est du coup pas considéré comme unsimple client, poursuit le maire. Et puis il fautregarder le long terme. Pour Epernay, nousaurons besoin d'une agence comme celle-cipour le réaménagement de la friche SNCF, quipourrait être laissée libre en 2015 (13hectares). Ce sera un projet structurant pour lesvingt ans à venir, au moins à Epernay. »

En Bref

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C'est ce week-end des 23 et 24 marsque se déroulera, dans le vignoble,le rallye Epernay-Vins deChampagne. Avec plus de 150 concurrents au départ - un record ! -cette 17e édition promet du beauspectacle. xC'est presque devenu une tradition. Chaqueannée, au moment où le printemps commence à pointer le bout de son nez, levignoble champenois situé aux alentoursd'Epernay se transforme en un circuit automobile géant. Trois épreuves y sont dis-putées : une réservée aux véhicules de com-pétition « modernes » engagés dans le cadrede la Coupe de France des Rallyes premièredivision, une pour les véhicules historiquesde compétition (VHC et Classic) et une pourles véhicules historiques de régularitésportive (VHRS). «  Le parcours proposécette année sera identique à celui de l'annéedernière », affirme Frédéric Dart, membre ducomité organisateur. Au programme donc : 14 spé-ciales à disputer, dont deuxde nuit le samedi soir, ce quireprésente 145 km chronométrés. La liste desvilles-étapes est longue : Epernay, Mardeuil,

Aÿ, Mutigny, Chouilly, Cuis, Cramant, Avize,Leuvrigny, Bouquigny, Reuil, Venteuil,Fleury-la-Rivière et Cormoyeux. Les

retournements de situation,qui font tout le charme del'épreuve, seront une nouvellefois attendues en nombre

durant tout le week-end. Pour mener à bien cette 17e édition,

l'Association Sportive Automobile Club deChampagne, qui organise l'événement, pour-ra à nouveau compter sur le soutien de nom-breux partenaires, parmi lesquels la Villed'Epernay, les communes traversées et lessections locales du Syndicat Général desVignerons. «  Tous sont à remercierchaleureusement. Sans eux, il n'y aurait pasde rallye. »

Au bord, des routes et des vignes, le public,quelles que soient les conditions météo-rologiques, est une nouvelle fois attendunombreux. « C'est devenu pour beaucoup unrendez-vous incontournable. De nombreusespersonnes extérieures à la région - je pensenotamment aux Nordistes - font le déplace-ment car le rallye présente un beau plateau. »Alain Vauthier (Peugeot 206 WRC), vain-queur de l'épreuve à huit reprises, fera officede favori logique. Armando Pereira (Peugeot307 WRC), deux fois vainqueur, et JoséBarbara (Mini Countryman WRC), quisouhaite inscrire son nom au palmarès, sontdésignés comme ses deux principaux chal-lengers. Tous ces concurrents et leur bolideseront à découvrir samedi après-midi sur l'es-planade Charles-De-Gaulle à Epernay, quifera office de parc fermé de regroupement etde parc d'assistance, et où sera donné le granddépart de l'épreuve, à 15 heures. C'est égale-ment sur cette esplanade de la Capitale duchampagne que les prétendants à la victoireen termineront avec le rallye. Qui trustera lestrois marches du podium ? Réponsedimanche, vers 16 heures.

Jonas YvoisParcours téléchargeables sur www.asac-champagne.fr.

Rallye Epernay - Vins de Champagne

Vers une édition record

Les bolides seront exposés au grand public pendant les vérifications techniques, sur l'espla-nade Charles-de-Gaulle. © rallyeracing.canalblog.com

15 000 à 20 000 spectateurs attendus

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Lors de la tenue de l'assembléegénérale ordinaire de la BanqueAlimentaire de la Marne, mardidernier, le président de l'associationn'a pas caché son inquiétude face audéséquilibre croissant entre la stag-nation des approvisionnements etl'accroissement des demandes. xSi l'hiver semble (enfin) décidé à tourner lapage, la mobilisation ne s'arrête pas pour autantà la Banque Alimentaire marnaise. « 2012 a étémarquée par des investissements, qui étaientprévus », avance Gérard Signoret, revenant surles aménagements comme l'extension de lazone de traitement des produits frais et surgelésou encore l'acquisition d'un élévateur et denouvelles palettes. Des investissements rendusnécessaires par l'évolution de la Banque, « quicommence à ressembler à une vraie PME ». Etpour illustrer ces « besoins croissants », leschiffres sont malheureusement clairs : « En2012, on a compté près de 1 700 tonnes dedenrées distribuées par laBanque sur le département,contre 1 625 en 2011.Parallèlement, 1 459 tonnesd'approvisionnement ont été reçues contre1 782 l'année précédente. La balance est doncdéficitaire car nous avons une demande en

hausse (+15% de bénéficiaires). »Concrètement, ces 1 700 tonnes distribuéesreprésentent près de 3,4 millions de repas,équivalant à un montant de 5,94 millions d’eu-ros. La saison passée, ils étaient en moyenne10 000 bénéficiaires à « profiter » des repasdistribués par la Banque Alimentaire dans le

département, avec un maxi-mum à 21 000. Et si les exclusde la société sont depuis tou-jours présents, d'autres profils

ont fait leur apparition ces dernières années,comme l'indique Gérard Signoret : « On a deplus en plus d'actifs qui n'arrivent plus à join-

dre les deux bouts, la faute à l'augmentationconséquente des charges énergétiques. Onnote également une progression des demandesémanant des retraités et des étudiants. A 38%,ce sont les 26-59 ans qui représentent la plusgrande part. »Face à la diminution régulière des subventionsde l'Union Européenne et des collectivités ter-ritoriales, et à la diminution de la quantité deproduits donnée par les grandes surfaces(rationnant leurs dons car étant de plus en plussollicitées), l'association s'attend à des tempsplus que difficiles. « Par exemple, on n'a pasde palettes de lait à distribuer pour le mois demai, c'est une situation quasi inédite qu'on a dumal à maîtriser. Il va falloir anticiper et avoir

des idées », soupire Gérard Signoret. Parmi lespistes envisagées pour éviter un début de « pénurie », la baisse du montant du panier ali-mentaire distribué, la réduction de la durée del'aide ou encore la multiplication d'opérationscaritatives, sur le modèle anglo-saxon, à l'i-mage du récent repas organisé par le cham-pagne Nicolas Feuillatte, qui a permis derécolter près de 10 000 euros.

Aymeric Henniaux

Banque Alimentaire de la Marne

Gérard Signoret : « Un avenir de plus en plus incertain »

Gérard Signoret a confié son inquiétude pourles mois à venir. © l'Hebdo du Vendredi

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xDu cheval dans le panier ?Gérard Signoret a exprimé le point de vue de laBanque Alimentaire de la Marne sur le scan-dale alimentaire de la viande de cheval : « Pourla viande de cheval, on ne serait pas contrerécupérer certaines palettes. Mais encorefaudrait-il que cette viande ait cette fois sonorigine bien tracée et soit étiquetée de manièreirréprochable, et qu'elle puisse surtout nous êtreapprovisionnée de manière cadencée car nousne pourrons pas la stocker d'un coup. De même,nous comprendrons que certains de nos bénéfi-ciaires n'acceptent pas de consommer cetteviande qu'une grande partie de la populationrefuse de manger. »

xRestos du Cœur : une hausse « inquiétante » du nombre de bénéficiairesLa campagne 2013 des Restos du Coeurs'achève cette semaine. Dans la Marne, lenombre de bénéficiaires est passé de 8 306 à8 953 en un an (+7,79%, mais +11% en aug-mentation cumulée). A Reims, ils sont passés de3 547 à 4 102 (+15,65%). De 1 629 à 1 736à Châlons (+6,57%) et de 672 à 839 àEpernay (+24,85%). Une augmentation jugéeinquiétante aux Restos du Coeur de la Marne,qui rappellent que sur les trois années précé-dentes, l'augmentation, pour le département,était de 25%, soit un peu plus de 8% par an.Conséquence de cette inflation, l'entrepôt del'association devient trop petit. A la fin de lasemaine, les Restos du Coeur auront distribuéenviron 750 000 repas (690 000 l'an dernier).

En Bref

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Pour la cinquième année consécu-tive, onze éditeurs champardennaiset bourguignons feront stand com-mun au Salon du Livre, à Paris. Unevitrine d'exception à l'heure où cesecteur, en région comme ailleurs,connaît de réelles difficultés.xMandaté par le Conseil régional, l'Officerégional culturel de Champagne-Ardenne(ORCCA) accompagnera ce week-end troismaisons haut-marnaises et ardennaises à Paris :les éditions Châtelet-Voltaire, DominiqueGuéniot et Noires Terres. L'idée, en ces tempsincertains, est bien évidemment de les aider àpromouvoir leurs ouvrages et leurs nouveautésauprès du public. D'autant que les Parisiensarrivent en seconde place sur le podium deslecteurs de productions régionales, derrière lesChampardennais. L'occasion rêvée égalementde multiplier les contacts directs, tant avec lesauteurs que les libraires, bibliothécaires etautres professionnels du secteur. Et d'observerles évolutions du marché, pour mieux orienter leurs programmes éditoriaux.En Champagne-Ardenne comme en France, lachaîne du livre se porte plutôt mal, fragiliséepar la baisse du pouvoir d'achat des ménages etla montée en puissance du e-commerce. « Les

maisons proposant un catalogue plus régional-iste tirent leur épingle du jeu car elles ciblentun public facilement reconnaissable, quasi-ment acquis », observe-t-on au Centre régionaldu livre. Prudence des éditeurs oblige, le nom-bre de publications tend à diminuer. « Tousstatuts confondus, il existe une trentaine de

structures éditrices en région.Le plus souvent, elles exercentcette activité en complément

d'autre chose. Certaines s'arrêtent, d'autres selancent. Les chiffres sont plutôt stables à ceniveau ». Les professionnels faisant de l'éditionleur principale activité et capables d'en vivre,

eux, se comptent sur les doigts de la main.La fonte des budgets dédiés à les soutenir,attribués par la Région, est passée par là. En2012, près de 400 000 euros ont tout de mêmepermis d'épauler la création littéraire, l'édition,la diffusion ou encore la modernisation deséquipements. Mais les dispositifs d'accompag-nement ont été revus à la baisse pour 2013. Al'instar de l'aide aux écrivains, supprimée aprèscinq ans d'existence.Les librairies, lieux de proximité et d'échangespar excellence, se heurtent elles-aussi au con-texte morose ambiant. Ernest Centofanti,libraire indépendant installé à Rethel, Vitry-le-François et Epernay, en atteste : « Noussommes pour ainsi dire le maillon faible de lachaîne. Difficile, de nos jours, d'être assezrentable pour réinvestir dans la formation dessalariés ou les nouvelles technologies. Car cene sont pas les ouvrages proposés qui font ladifférence, mais la qualité de nos installations,l'accueil et le conseil. Les éditeurs fixent le prixdes livres et nous accordent des remises. Leseul moyen pour nous de gagner de l'argent estdonc cette différence entre les deux. Et biensouvent, ils ne jouent pas le jeu. Les entrepris-es comme Amazon, qui ne paient ni impôts, niTVA, représentent aussi une concurrence par-faitement déloyale, face à laquelle le gou-vernement tarde à réagir ».

Sonia Legendre

33e Salon du Livre - Du vendredi 22 au lundi25 mars Porte de Versailles (Hall 1) - StandChampagne-Ardenne / Bourgogne situé à l'em-placement C 41.

33e Salon du Livre

L'édition champardennaise s'exporte à Paris

Entre échanges littéraires et dédicaces, leSalon du Livre, à Paris, permettra aux mai-sons d'édition champardennaises d'exposerleurs nouveautés et de multiplier lescontacts © Jean-Marie Lecomte

Fonte des aides financières

xOuvrages du cru à l'honneur !À partir du 20 mai et jusque fin juin, l'opéra-tion « La Champagne-Ardenne au détour deses livres » proposera au grand public dedécouvrir, dans une vingtaine de librairies par-ticipantes, les ouvrages typiquement champar-dennais de dix maisons d'édition installées enrégion. Parmi les thématiques abordées : l'his-toire et le patrimoine, les terroirs et leurssaveurs, les paysages ou encore les arts. Uncatalogue recensant les livres sélectionnés(une centaine) sera disponible en librairie etdans les principaux offices de tourisme de larégion. Une initiative signée l'Orcca et leComité régional du tourisme.

x5ème Journée d'Informationsur le cancer colorectalMardi 26 mars prochain, les hépato-gastroen-térologues de Champagne-Ardenne par-ticipent à la 5ème Journée d'Information (gra-tuite) sur la prévention du cancer colorectal en ouvrant leur cabinet pour informer la population. Pour rappel, le cancer du côlonc'est 40 000 nouveaux cas et 17 000 décès par an !

Retrouvez la liste des praticiens participant sur :www.prevention-cancer-du-colon.fr

En Bref

ociété9 xS N°211 du 22 au 28 mar s 2013

www. lhebdoduvendredi .com

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Avec la trêve internationale ce week-end, le Stade de Reims dispose doncde quinze jours pour préparer untriptyque capital, à moins d’êtredéterminant : match à Annecy contreEvian-Thonon-Gaillard le 30 mars,réception de Lyon le 7 avril, etdéplacement à Brest le 13.xTout Delaune s'est réjoui du résultat et dela détermination des Rouge et Blanc samedidernier contre Rennes (1-0), à défaut duspectacle proposé. Mais à ce stade de la sai-son, et dans la position des Rémois, seule lavictoire est belle... Après coup, finalement, età la lecture des résultats des autres candidatsau maintien, on s'est dit « heureusement  queReims a gagné ». Parce qu'Evian a créé l'ex-ploit à Lille (2-1), que Bastia a fait exploser

Lyon (4-1), et Sochaux (1-1 face àValenciennes) et Troyes (1-1 à Montpellier)ont eux aussi avancé. Même Nancy a pristrois points, face à Nice (1-0). Si les hommesd'Hubert Fournier avaient perdu face àRennes, ils seraient aujourd'hui repérables...« On est entrés dans une période de la sai-son où chaque point compte. Et en prendretrois contre Rennes, c'est plus que satis-faisant. Ce n'était pas la plus belle victoirede l'année en termes de qualité de jeu, maiselle est belle par le coeur qu'on a y mis. Çaressemblait un peu à notre match contreParis, mais à onze contre onze. On a con-cédé très peu d'occasions finalement. On abaissé un peu physiquement en secondepériode, mais face à une équipe de Rennesplus costaud, plus technique que nous, on atenu. Franck Signorino est un beau symbole

de la volonté de mon équipe de s'accrocher.» Sur la détermination, Frédéric Antonetti,l'entraîneur de Rennes, a lui aussi renduhommage aux Rémois : « La déterminationétait dans le camp adverse. On ne s'était paspréparés au combat que Reims nous a livré.J'ai connu ces situations où, avec desmoyens moins importants, il faut se battrepour se maintenir, comme le fait Reims. C'estdommage qu'il n'y ait pas chez nous cetteculture pour se battre contre la défaite. »La détermination des Rémois n'est pas néed'hier, mais il apparaît évident que le résultatobtenu contre Paris Saint-Germain voilàtrois semaines a donné au groupe le soupçon

de confiance manquant. La défaite troyenneétait sans doute un accident, lié en grandepartie aux malheurs de Kossi Agassa, qui aprouvé face à Rennes qu'il avait largementdigéré. Forts de 30 points, les Rémois saventqu'il en manque encore 12 pour atteindrel'objectif. Sur le tableau de marche, les ren-contres à Delaune contre Valenciennes (21avril), l'AC Ajaccio (4 mai) et Lorient (18mai) devront être converties en victoires. Ilmanquerait alors encore trois points à glanerici ou là (Lyon à domicile, et les déplace-ments à Evian, Brest, Bordeaux, Lille etMarseille en clôture).

T.V

Football (L1) - Stade de Reims

Cultiver la détermination

N°211 du 22 au 28 mar s 2013

www. lhebdoduvendredi .comSport10 x

Franck Signorino a symbolisé l'état d'esprit des Rémois face à Rennes : ne rien lâcher. © l'Hebdo du Vendredi

L'équipe de l'Ecole Internationale Henri Farman, établissement privé, est heureuse de vous convier à sa Journée Portes Ouvertes.

L'établissement accueille vos enfants de la Petite Section (à partir de deux ans) jusqu'à la Troisième au sein de classes d'effectif limité, dans un cadre moderne et agréable.

Forte de son expérience, l'Ecole Internationale Henri Farman vous propose un enseignement de qualité et répondant aux besoins pédagogiques actuels.

N'hésitez pas à venir nombreux rencontrer notre équipe enseignante et visiter nos locaux,

Le samedi 23 mars 2013 de 9h à 12h et de 14h à 17h

Dossiers de pré-inscription disponibles sur place ou sur simple demande via le site web de l'école : www.ecole-farman.com

xReims - Lyon : des places à visibilité réduites supplémentairesLa totalité des places habituelles pour le match Reims - Lyon du 7 avril (17 heures) ayant été venduesur les réseaux de vente classiques, le Stade de Reims a ajouté de nouvelles places à visibilité réduitedisponibles uniquement sur la billetterie en ligne du club. Visibilité réduite signifie que la vue sur le ter-rain est partiellement gênée par une barrière, par exemple.

Les pros dans les quartiersLe Stade de Reims a participé mercredi 20 mars à l'opération Les pros dans les quartiers, en parte-nariat avec Ferrero et la Licra, à l'occasion de la journée internationale de lutte contre le racisme etl'antisémitisme (le 21 mars). Plusieurs joueurs du club ont joué au foot avec une quarantaine de jeunesdes Maisons de quartiers Clairmarais, Trois-Fontaines, Trois-Piliers et Chalet au gymnase Desbureaux.

Basket Pro B (28e j.) : Châlons-Reims - Lille

Faire le plein deconfianceFacilement victorieux du derby à Charleville-Mézières (74-96), avec encore un Justin Burrelincandescent (20 pts et 13 rds en 26 minutes),dans la droite ligne du succès précédent face àBourg-en-Presse (75-37), Châlons-Reims (3e)accueille cette fois Lille (11e) dans son antre deRené Tys. Face à un adversaire à priori modeste,seulement 11e du classement, les Marnais, à lavue de leur forme du moment, partiront large-ment favoris. Seulement voilà, le classement nedit pas tout et, surtout, l'équipe nordiste entraînée par Abdou Ndiaye n'a pas dit son dernier mot dansla course aux places quali-ficatives pour les play-offs. Emmenée par son serial shooteur Jason Siggers(17,9 pts de moyenne), mais aussi deux anciens rémois, Benoit Gillet et Aurélien Rigaux, l'équipe lil-loise se porte plutôt bien en 2013 avec 6 victoires pour seulement 3 défaites. Parmi ses succès,quelques belles performances comme celles réussies à domicile face à Antibes et Aix-Maurienne. Enrevanche, et c'est tant mieux pour Châlons-Reims, Lille semble être un peu moins à l'aise loin de sesbases, comme l'attestent leurs défaites récentes au Portel (90-76) et à Denain (57-49). Ce dernieréchec, subi il y a seulement deux semaines, prouve s'il en était besoin que cette équipe peut lâcher sielle est opposée à une bonne défense. C'est justement le gros point fort du groupe de Nikola Anticdepuis le début de la saison : Bourg-en-Bresse étant le match référence dans ce domaine (75-37).En clair, si les Marnais défendent comme ils savent le faire, ensemble et avec agressivité, la marchelilloise ne devrait pas poser trop de difficulté. Une contre-performance de Pierric Poupet et sa bandeserait d'ailleurs du plus mauvais effet avant de défier, dans une semaine, Pau-Orthez sur son parquet.Mais cette équipe de Châlons-Reims a malheureusement prouvé par le passé qu'elle pouvait passerparfois au travers. Les défaites concédées à domicile face à Fos-sur-Mer et surtout Bordeaux sont làpour le rappeler. J.DChâlons-Reims - Lille, vendredi 22 mars, à 20h au complexe René Tys de Reims. Billetterie sur www.ccrbasket.com

Face à Lille, Pierric Poupet et ses coéquipiers tenteront defaire parler une nouvelle fois leurs qualités défensives. ©l'Hebdo du Vendredi

xGala de catch à Reims samedi 30 mars La salle René Tys accueillera, samedi 30 mars, un grand gala de catch. Organisée par l'associa-tion Sport'acle and co, cette soirée verra s'affronter quelques-uns des meilleurs spécialisteseuropéens de la discipline, venant principalement de France, de Belgique et d'Angleterre.Rendez-vous samedi 30 mars à 20h30. Tarifs : 12 à 40 euros (places disponibles sur www.fnac-spectacles.com). Rens. : www.tigersprowrestling.fr

En Bref

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CONCERTS• Les Choeurs de l'Armée

Rouge, « à voir au moins

une fois dans sa vie », au Capitole P. 12

• Elektricity de printemps

P. 13

SPECTACLE• La Comédie de Reims :

trilogie théâtrale

jubilatoire P. 13

CONFÉRENCE• Les loges de vigne

ont la parole

à la Villa Bissinger P. 12

• Semaine de la langue

française et de la

francophonie Dictées

et expos à Epernay P. 13

magazine

L ’ A G E N D A C U L T U R E L É P E R N A Y

N°211DU 22 AU

28 MARS 2013

www. lhebdoduvendredi .com

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Fondé en 1939 sous l'égide du Min-istère de l'intérieur, l'ensembleacadémique des Choeurs de l'ArméeRouge s'impose comme un symboledans l'histoire militaire et culturelle de laRussie. Il s'est déjà produit dans unecinquantaine de pays, devant plus de20 millions de spectateurs. Cette année,les artistes interprètent sur scène l'al-bum « Opéra Rouge », enregistré avecle soliste Vincent Niclo. Une tournée française triomphante qui s'achèvera dansla Marne, au Capitole en Champagne.xD'où vous vient cette passion pour le chant et pourquoi vous êtes-vous orienté vers l'opéra ?Mon papa était chanteur. Je l'ai toujours entendu répéter, depuis tout petit. Ma mère, alors qu'elle était enceintede moi, écoutait déjà du classique. Ça vient peut-être aussi de là. J'ai réalisé mes premiers jobs à l'opéra de Paris,pris des cours de chant et me suis produit à l'Opéra de Wallonie, à Avignon, etc. Puis un coach artistique m'arepéré. J'ai enchaîné plusieurs rôles dans des comédies musicales, laissant un peu de côté le chant classique.Grâce à l'album « Opéra Rouge », enregistré avec les Choeurs de l'Armée Rouge, je reviens pour ainsi dire à mespremières amours.Cet album a été triplement sacré « disque de platine ». Peu commun, pour de l'opéra ?Effectivement, aujourd'hui, il est très difficile de signer un disque, et encore plus dans le milieu de l'opéra ! Celui-ci s'est vendu à 300 000 exemplaires, je n'aurais jamais imaginé cela. Et nous préparons sa sortie dans de nom-breux autres pays. Preuve que nous ne nous sommes pas trompés, et qu'on a pu toucher le coeur des gens. C'estun album de reprises modernisées, très accessible, qui s'adresse à un public très large. Notre collaboration s'esttellement bien passée que le chef d'orchestre, le Général Viktor Eliseev, m'a proposé d'accompagner les Choeursdans leur tournée. J'interprète sur scène plusieurs titres de l'album : « La Marseillaise », « Caruso », « Perche »(dont je suis l'auteur-compositeur), et « Ameno ».Un mot aux spectateurs qui viendront vous voir au Capitole ?Il s'agit d'un spectacle familial, pour lequel nous avons eu de très bons retours jusqu'ici, et que je conseille à tous.Les Choeurs de l'Armée Rouge, en live, ça vous transperce les tripes ! Il faut les avoir vus et écoutés au moinsune fois dans sa vie. 120 choristes et musiciens se partagent la scène. Le morceau « Carmina Burana » s'accom-pagne même d'un ballet. Fabuleux !

Propos recueillis par Sonia LegendreLes Choeurs de l'Armée Rouge - Dimanche 31 mars à 14h30 et à 18h30 au Capitole en Champagne De 37 à 42 € - Placements numérotés assis - Billets en vente à l'Office de Tourisme, Carrefour Croix Dampierre,Espace culturel Leclerc de Fagnières et en ligne (Fnac, Ticketnet, Francebillet).

12 xSortie N ° 2 1 1 d u 2 2 a u 2 8 m a r s 2 0 1 3www. l h e b d o d u ve n d re d i . c om

CHALONSsamedi 23 marsCINÉ-CONCERT : LE CUIRASSÉ POTEMKINEMichael Nyman a composé et interprète unenouvelle partition pour son Michael NymanBand.

À 20h30. Tarifs : 6 à 24 euros - La Comète.samedi 23 marsROCK : ABSYNTHE MINDEDSingulier, immédiatement familier, ce groupe de pop rock belge a une fascinante palette sonore : du folk-rock au swing manouche, enpassant par l’indie rock et des ambiancespresque noisy.

À 20h30. Tarifs : de 10 à 16 euros L’Orange Bleue à Vitry-le-François.samedi 23 marsRETOUR AUX SOURCES DU ROCK'N ROLL AVECMYSTERY TRAIN

En concert, le groupe marnais Mystery Trains'impose comme une incitation au voyage.Réunis autour d'une passion commune pour la

musique, Christophe, Philippe, Sylvain et Ma-thieu embarquent le public sur les routes dublues, du jazz, du rockabilly ou encore de lacountry. Et retracent, de tout leur punch, la ge-nèse du rock au sens large du terme. Parmi lesmorceaux qu'ils interprètent sur scène : deshommages à Johnny Cash, Eddie Cochran,Carl Perkins et même Roy Orbinson, à quil'on doit notamment le célèbre « Oh, PrettyWoman ». Les anciens s'y retrouveront, lesjeunes découvriront !.

20h30 à la Brasserie de La Bourse (place de la République à Châlons).jeudi 28 marsRETRANS. OPÉRA : ALICE AU PAYS DES MERVEILLESBallet en trois actes, chorégraphie de Christo-pher Wheeldon, musique de Joby Talbot, dé-cors de Bob Crowley, scénario de NicolasWright. D’après Lewis Carroll.

À 20h00. Tarif : 20 euros Ciné Majestic, 2, rue A. Fresnel à Châlons-en-Champagne.

vendredi 29 marsJAZZ : MEHLIANAUn alliage sublime et détonnant entre les lignesmélodiques envoûtantes de Brad Mehldau etla virtuosité rythmique de Mark Guiliana.

À 20h30. Tarifs : 6 à 24 euros - La Comète.samedi 30 marsSOUL JAZZ FOLK : FM LAETIAu croisement du jazz, de la soul, du folk, de labiguine et de la musique africaine, cette re-marquable chanteuse vous transperce le coeuravec son timbre éraillé à la Macy Gray, aussi

puissant et brisé que celui de Janis Joplin.À 20h30. Tarifs : de 10 à 16 euros l’Orange Bleue à Vitry-le-François

dimanche 31 marsCHANT CHORAL : « LES CHŒURS DE L’ARMÉE ROUGE » 120 choristes et musiciens mais aussi un balletvirevoltant de danseurs et danseuses pour unspectacle familial hors du commun !

À 14h30 et 18h30. Tarifs : 37 à 45 euros Capitole-en-Champagne, av. du président Roosevelt à Châlons-en-Champagne.

vendredi 5 avrilJAZZ : KENNY GARRETT QUINTETIl chevauche son saxo comme un cheval derodéo, part en galopades effrénées ou en ca-valcades solitaires. Il joue des notes du silence,des soupirs.

À 20h30. Tarifs : 6 à 24 euros La Comète.

samedi 6 avrilCONCERT CHORAL - ASSOCIATION À CŒURJOIE«Courant’S d’Air’S», sous la direction de FrèdeBeauchamps, vous présentera, dans un réper-toire varié, des pièces allant de la renaissanceà nos jours, en se promenant dans des régionsquelquefois éloignées.

À 20h30. 8 euros, gratuit moins de 15 ans - Abbaye de Vinetz.

samedi 6 et dimanche 7 avril11E DELIRIUM FESTFestival de musiques extrêmes. Au pro-gramme : Hatesphere (Danemark), The arrs, Agressor, Supuration, Insane, Embryonic cells,

Forsaken World, Untamed.À 14h00. Tarifs : 25/30 euros

Centre social et culturel Vallée Saint-Pierre, 1 rue Jean-Sébastien Bach.dimanche 7 avrilCONCERT : GERSHWIN’S MUSICALSAvec le Choeur Nicolas de Grigny (100 cho-ristes), des solistes, un quatuor à cordes et unquintette de jazz, danseurs et claquettiste. Lesbénéfices seront intégralement reversés à larecherche sur la sclérose en plaques.

À 18h30. Tarifs : 30 à 45 euros Cirque de Châlons en Champagne (CNAC).

mardi 9 avrilMUSIQUE : MÉTAMORPHOSESLes ensembles Ecovanavoce et Faenza revisi-tent ensemble les plus belles pages des réper-toires renaissance et baroque en utilisant tousles moyens de la musique amplifiée actuelle.

À 20h30. Tarifs : 6 à 24 euros - La Comète.

EPERNAY

vendredi 5 avrilCORDES : TRIO PASQUIER/JEAN-PHILIPPECOLLARDÀ l’occasion du 30e anniversaire du concoursde cordes, nous vous proposons un concert deprestige réunissant des artistes de grande no-toriété. Au programme : Gabriel Fauré, Quatuoren sol mineur avec piano.

À 20h30. Le Salmanazar, Théâtre Gabrielle-Dorziat, place Mendès-France, Epernay. Tél. : 03 26 51 15 99.

CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS CONCERTS

Capitole en Champagne - Choeurs de l'Armée Rouge

« Au moins une fois dans sa vie, il faut voiret écouter les Choeurs de l'Armée Rouge ! »

Le soliste français Vincent Niclo s'est joint aux Choeurs de l'Ar-mée Rouge pour l'album « Opéra Rouge » © Cyrille Jerusalmi

Conférence - Villa Bissinger

Les loges de vignes ont la parole !Les loges ou cabanes de vignes font partie intégrante du patrimoinede la Champagne. Aurélie Melin, collecteur de mémoire, révèlera la part cachée de leur histoire à la Villa Bissinger à Aÿ. xIl y a une mémoire des paysages, une mémoiredes loges de vignes, une mémoire de la Cham-pagne. Dans toute sa diversité. Aurélie Melinécoute, pose des questions mais surtout laisse par-ler les gens. Elle s'efface presque derrière les pro-pos. Elle semble disparaître de la pièce où la bandetourne, sur la pointe des pieds, pour laisser sonmagnétophone enregistrer ses interlocuteurs. Pastotalement ! Elle reste vigilante. C'est une femmede sciences. Ethnologue et collecteur de mémoireà la Communauté de Communes La Grande Val-lée de la Marne et à la Villa Bissinger.Depuis le 25 mars la Villa Bissinger, à Aÿ, présenteles photographies réalisées par Siméon Levaillant.Il a posé un regard neuf sur les cabanes et les logessituées dans le périmètre du Parc Naturel Régionalde la Montagne de Reims. L'exposition sera inau-gurée officiellement le vendredi 29 mars à 18heures et suivie d'une conférence d'Aurélie Melin.Lui c'est l'oeil, l'angle, la lumière. Elle c'est le sonde la voix, les échos des personnes qui parlent sim-plement de leur amour pour ces loges qu'ils préser-vent. « Il y a des endroits où l'on parle de loges etd'autres de cabanes. Ce sont parfois de petitesbaraques faites avec des briques, du matériel derécupération, des parpaings. Elles ont toutes unehistoire », commente Aurélie Melin.Les loges ont toujours servi d'abris pour les ven-dangeurs et travailleurs saisonniers, d'espaces derangements pour des outils, de lieux de rencontreou d'expression. « Les gens se sont parfois aimésdans les loges », dit en souriant Aurélie Melin.L'image de Laddy Chatterley n'est pas loin dans

cet imaginaire collectif. « On peut tout envisager »,explique la jeune femme qui se plaît à collectertoute cette mémoire très en vogue. Elle va servirde support à un circuit de visites sur le territoire duParc Naturel Régional de la Montage de Reims.« Aujourd'hui des vignerons et des maisons dechampagne utilisent ces loges pour développerleur communication. Elles s'y prêtent bien. Cer-tains accueillent leur clientèle pour une dégusta-tion, d'autres en font de mini résidencessecondaires. C'est devenu un lieu de partage. »Aurélie Melin expliquera tout cela le vendredi 29mars à la Villa Bissinger. Elle parlera du patrimoineque ces cabanes représentent, des traces qu'ellesont laissées dans l'histoire. Sur certains murs onretrouve des inscriptions qui renvoient aux sou-venirs de la guerre 14-18. Il y aussi des noms, desdessins, des symboles, des gravures. «Des chosessentimentales. » Jean Batilliet

Conférence sur « Mémoires d'un paysage, l'éloged'un paysage » à partir de 18 heures le vendredi29 mars à la Villa Bissinger, à Aÿ, 15, rue Jean-son. Renseignements: [email protected] 03 26 55 78 78.

Aurélie Melin est collecteur de mémoire à la Villa Bissinger.© l'Hebdo du Vendredi

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Dans le cadre des RDV Studio de la Comédie, dès la finmars la Compagnie L'impossible investit cette salle intimisteavec une trilogie théâtrale explorant tour à tour : le mal et la violence (Erzsebet), la jeunesse et le voyage (Prose duTranssibérien), le désir et l'amour (Roman). Rencontre avecJulien Allouf, du Collectif de la Comédie et de la CompagnieL'impossible, qu'il a co-créée avec Clément Bondu, comédien, auteur et musicien. xL'Hebdo du vendredi : Vous présentez Acte Zéro, une série de troispièces sur trois semaines. La première semaine, vous proposez Erzse-bet, la suivante, Prose du Transsibérien, la dernière, Roman... L'or-dre dans lequel ces pièces sont jouées a certainement un sens ? Est-ilobligatoire de voir ces trois pièces ? Julien Allouf : Erzsebet est un projet du passé, c'est pour cela qu'on jouecette pièce en premier, je l'avais montée quand j'étais au Conservatoiremais dans une forme différente. La Prose du Transsibérien peut être qua-lifiée de projet du présent, que nous avons déjà présenté au Studio-Théâtred'Asnières et à Paris, au Théâtre des Cinq Diamants. Le texte de Romann'existait pas quand on a présenté le projet, nous l'avons travaillé etdévoilé, dans une première version, au public lors d'une résidence à Alger.Les trois projets sont autonomes, on peut les apprécier indépendammentles uns des autres.Pour le premier projet, Erzsebet, vous avez demandé à un hommed'incarner la comtesse Bathory ?Nous avons eu envie de faire appel à Pierre-François Garel pour jouer

cette figure fantasmagorique du mal. Pour mémoire, la comtesse Bathory,noble hongroise du 17e siècle qui tua et fit tuer 600 jeunes filles afin de sebaigner dans leur sang pour conserver sa beauté ; des faits atroces qui ontpourtant fasciné l'imaginaire romantique. Nous nous sommes inspirés d'untexte écrit par ma mère et entrecoupé de citations d'Antonin Artaud, HenryMiller entre autres. Sur scène, on oppose l'horrible comtesse à une dernièrevictime, une jolie jeune fille...Pour le spectacle suivant Prose du Transsibérien vous avez en re-vanche exposé le point de vue d'un jeune homme ?

C'est l'histoire d'un jeune homme qui va traverser la Russie et refaire lemonde, un incroyable hymne à la vie. Prose du Transsibérien est en fait unpoème d'une heure que je dis sur scène accompagné de Clément à la gui-tare. Le texte est inspiré de l'oeuvre de Blaise Cendrars. La dernière pièce de la trilogie évoque le thème universel de l'amour.Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?La pièce se déroule dans une sorte de karaoké détruit où l'on entend devrais tubes de plusieurs époques : un homme et une femme s'y retrouvent5 ans après leur rupture. Clément Bondu a écrit le texte en septembre 2012car je voulais qu'il fasse une pièce que je puisse jouer. Nous sommes par-tis de questionnements au sujet des femmes. Roman permet de poser desmots sur le mystère du désir, pourquoi on est attiré, pourquoi on est prêt àrecommencer après une rupture mais aussi quelles micro-fictions l'on secrée en permanence dans notre tête, au sujet de l'amour. Quels sont vos projets avec votre compagnie L'Impossible ?Repartir à Alger au mois d'août avec Roman, une pièce que nous avonsenvie de jouer partout ! Nous organiserons prochainement un festival dansla grange de la Sarthe qui abrite notre compagnie. Et surtout, nous con-tinuerons à travailler sur tout ce qui nous touche.

Propos recueillis par Frédérique Alfassa-LarsonneurLa Comédie de Reims, 3 Chaussée Bocquaine. Tarifs : 5 à 10 euros. Réservations 03 26 48 49 00.

13 xSortie N ° 2 1 1 d u 2 2 a u 2 8 m a r s 2 0 1 3www. l h e b d o d u ve n d re d i . c om

ÉPERNAYmardi 26 marsTHÉÂTRE : OH BOY !Barthélémy Morlevent, 26 ans, affiche une insou-ciance à toute épreuve. Il tourne tout en dérision. Il avance dans la vie avec une désinvolture inéga-lable, refusant responsabilités et engagements.Adapté du roman de Marie-Aude Murail.

À 19h00. Tarifs : 4 à 12 euros Salle Sabine Sani, MJC d’Aÿ, rue de la Liberté à Aÿ.

mardi 26 marsTHÉÂTRE : TOUT MON AMOURÀ la mort de son père, un homme revient dans le village où il a passé son enfance. Sa femme l’accompagne. L’enterrement terminé, une jeune fille se présente à eux et prétend être Élisa,leur fille, disparue dix ans plus tôt. De Laurent Mau-vignier.

À 20h30. Durée : 1h40. Grande salle. À partir de 14 ans.

Le Salmanazar, Théâtre Gabrielle-Dorziat,place Mendès-France, Epernay. Tél. : 03 26 51 15 99.

mercredi 27 marsCONTES ET RITOURNELLES - LES CLOCHES VONT PASSERLes bibliothécaires racontent... pour les grands de5 à 8 ans.À 15h30 - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4, rue Gabriel-Fauré, à Epernay.

vendredi 29 marsTHÉÂTRE : HUIS CLOS OU LA DANSE SANS FINDeux femmes et un homme, qui ne se connaissentpas, se trouvent dans une même pièce. Entre eux,rien de commun : une employée des Postes, uneriche mondaine et un journaliste. En vertu de quoisont-ils réunis ?

À 19h00. Tarifs : 4 à 12 euros - Salle Sabine Sani, MJC d’Aÿ, rue de la Liberté à Aÿ.

mercredi 3 avrilJEUNE PUBLIC : ZOOM, LES VERTIGES DU RÊVEUne odyssée de l’espace : à la poursuite de LittleNemo. Ce spectacle joue sur plusieurs registres etdifférentes techniques avec une aisance parfaite,passant de l’art de la marionnette à celui du cinéma(avec extraits de films cultes)

À 18h30. A partir de 6 ans - Tarifs : 4 à 12 euros - Salle Sabine Sani,MJC d’Aÿ, rue de la Liberté à Aÿ.

samedi 6 avrilJEUNE PUBLIC : RÉCRÉS À SONSCes rendez-vous d’animations musicales sontconsacrés cette année à la découverte desgrandes familles d’instruments. Un moment privi-légié à partager avec son enfant pour lui faire dé-couvrir sa voix et le monde sonore qui l’entoure.14h-15h pour les 3-5 ans, 15h15-16h pour les 1-3 ans - Places limitées,

réservation obligatoire - Médiathèque centre-ville, 1, rue du professeur Langevin à Epernay.

mardi 9 avrilDANSE : RAYAHZONEAli et Hédi Thabet, danseurs et circassiens, nousembarquent pour un voyage aux confluences ryth-miques de la musique soufie tunisienne, mêlantchorégraphie et spiritualité, musique traditionnelleet cirque contemporain.

À 20h30. Durée : 1h15. Grande salle.À partir de 14 ans. Le Salmanazar, Théâtre Gabrielle-Dorziat,

place Mendès-France, Epernay. Tél. : 03 26 51 15 99.

SPECTACLES SPECTACLES SPECTACLES SPECTACLES SPECTACLES SPECTACLES SPECTACLES SPECTACLESÉPERNAY

jusqu’au samedi 23 marsBESTIAIREL’Institut Charles Perrault s’associe à la médiathèque centre ville pour vous proposer une arche de Noé pas comme les autres... et cric,et crac... Une ribambelle d’animaux sauvages ou familiers se forme en relief du Pôle Nord à lasavane africaine.

À 13h30. Rens. : 03 26 53 37 88 - Entrée libre Espace jeunesse de la Médiathèque centre-ville,

1, rue du professeur Langevin à Epernay.

jusqu’au samedi 30 marsGRAVURES DE POCHEPar la célèbre association de gravure rémoiseAqua forte, dont une quinzaine de graveurs a répondu à la consigne du petit format en gravure.

À 13h30. Entrée libre Médiathèque centre-ville,

1, rue du professeur Langevin à Epernay.

EXPOSITIONS EXPOSITIONS EX-

Théâtre - Comédie de Reims

Acte zéro, trilogie théâtrale jubilatoire

Julien Allouf et Clément Bondu, lors d'une répétition de Prose du Transsibérien. ©E. Daugue

Elektricity - Equinoxe

Printemps électronique et musical En dix ans, Elektricity a su s'imposer comme l'un desévènements incontournables des musiques électroniques.Mettant la ville de Reims en ébullition, le temps d'une semaine chaque automne, et fort d'une dixième éditiongrandiose, le festival a décidé de mettre au point une version printanière... xVoici venu le temps de l'Equinoxe de Printemps. Contrairement aux ap-parences, il ne s'agit pas seulement de cette fameuse journée qui, commesa jumelle automnale, se caractérise par un jour et une nuit de durée égale.Non. Ici, il est surtout question de la version printanière d'Elektricity. Fes-tival innovant, audacieux et exigent, à l'initiative de Yuksek en 2003, Elek-tricity a décidé cette année encore de transformer la Cité des Sacres en

capitale de l'électro plus tôt que prévu. Fière du parcours accompli jusqu'ici- programmation artistique irréprochable, public toujours plus curieux etnombreux, décloisonnement des genres et croisement des générations,l'équipe du festival a en effet souhaité convier les rémois à un grand mo-ment de partage : plus qu'un rendez-vous musical, l'Equinoxe de Prin-temps d'Elektricity sera une grande fête collective. Festival oui, mais rémois avant tout Quand Pierre-Alexandre Busson, alias Yuksek se lançait seul en 2003 dansla création d'un festival de musiques électroniques, il était très loin d'ima-giner, non seulement sa propre carrière, mais également l'ampleur qu'al-lait prendre Elektricity, devenant un évènement de grande envergure,capable de rassembler 6000 personnes sur une semaine. Coproduit par uneSMAC (Scène de musiques actuelles), la Cartonnerie, et un Centre Na-

tional de Création Musicale, Césaré, depuis 2007, le festival a toujours eupour vocation de promouvoir les talents régionaux. Comme à son habitude,Elektricity - Equinoxe mettra donc la scène rémoise à l'honneur en ac-cueillant Grindi Manberg, The Shoes ou encore l'équipe de PhonographCorp. La Cie Axe Ensemble, David Herman Dune, Lescop, Aline, Mid-night Magic et Rubin Steiner viendront compléter la programmation. Pro-grammation multi-genres puisqu'il ne sera pas question que de musique.Césaré proposera en effet un salon de curiosités comprenant deux instal-lations en miroir, l'une à Césaré, l'autre à la Cartonnerie : Cri nuptial à l'airvégétal et Seelentanz. De quoi contenter tous les spectateurs qui, on l'espère, viendront nombreux. Inscrivez-le dans votre agenda, le rendez-vous est pris du 27 au 30 mars ! C.LInformations : www.cartonnerie.fr

Semaine de la langue française et de la FrancophonieLa Semaine n'est pas finie !Organisée chaque année autour du 20 mars, journée interna-tionale de la Francophonie, la Semaine de la langue françaiseet de la Francophonie a officiellement été lancée il y a quelquesjours au ministère de la Culture et se poursuit jusqu'au 24 marsprochain. Rendez-vous régulier des amoureux des mots en France commeà l'étranger, la Semaine de la langue française et de la Fran-cophonie met à l'honneur les auteurs ayant choisi le françaispour langue d'écriture, mais offre également au grand publicl'occasion de fêter la langue française en lui manifestant son at-tachement et en célébrant sa richesse et sa diversité. Au total,plus de 2000 manifestations ponctueront la semaine partout enFrance et permettront aux amoureux de la langue de Molière,qu'ils soient jeunes ou moins jeunes, de partager leur goût pourles mots, que ce soit au cours d'un spectacle, d'une conférence,d'un slam ou encore d'une joute oratoire. A Epernay, anima-tions, découvertes et sorties sur le thème de la francophonieseront proposées, notamment aux seniors, qui devront respecterla règle des dix mots. En effet, chaque année, et dans le cadrede l'opération « Dis-moi dix mots », menée en partenariat avecle Ministère de l'Education Nationale tout au long de l'annéescolaire, dix mots de la langue française sont choisis, autourd'un même thème, comme support de travail pour les nom-breux ateliers proposés. Atelier, bouquet, cachet, coup de foudre,équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis et voilà, sont lesélus de 2013, sélectionnés pour avoir été repris tels quels dansd'autres langues. Dix mots dont le public peut s'emparergaiement pour écrire, chanter, slamer, déclamer, chuchoter,bloguer, filmer et surtout s'enflammer, bref s'exprimer ! Si la plu-part des manifestations sparnaciennes ont déjà eu lieu, il n'estcependant pas trop tard pour les retardataires qui pourront as-sister ou participer à la Dictée de la francophonie, avec la par-ticipation de collégiens sparnaciens, et à la Dictée des adultes.Il n'est pas trop tard non plus pour visiter et apprécier les deuxexpositions organisées sur le sujet, l'une sur les livres anciens,l'autre sur les travaux réalisés au cours des ateliers BD, pho-tographie et poésie, illustrant les dix mots choisis cette année !

Claire LagrangeInfos : Pôle Animation Seniors : 03 26 54 54 19 ; [email protected] / Médiathèque Daniel-Rondeau : 03 26 53 36 90.

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Résidence Les Clos de Saint-Martin Assurer le bien-être, créer le bien-vivre

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Les Clos de Saint-Martin - EHPAD Jardins de Cybèle 2 ter Av. de Paris - 51530 ST-MARTIN D’ABLOISTél : 03 26 57 24 24 Fax : 03 26 57 24 00 Email : [email protected]

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LA CHUTE DE LA MAISON BLANCHE

(USA 1H51 Thriller)D’Antoine Fuqua, avec Gerard Butler, Aaron Eckhart,Morgan FreemanUn ancien garde du corps, marqué par une erreur de parcours,est recyclé dans les basses œuvres des services secrets. Uncommando nord coréen prenant en otage le président et sonfils, lui offre l’occasion de revenir sur le devant de la scène. Ilfaut nous habituer à un nouveau genre de cinéma, efficace, nibon, ni mauvais. Sans originalité, il reprend les vieilles recettespour vous faire croire à du neuf.

SOUS LE FIGUIER(France 1H32 Comédie dramatique)D’Anne-Marie Etienne, avec Gisèle Casadesus, AnneConsigny, Jonathan ZaccaïNathalie et Christophe pensaient aider Selma, 95 ans, à finirdignement un parcours déjà riche en l’emmenant avec eux aubord de la Moselle. C’est la vieille au bord du tunnel où percela lumière blanche qui leur donnera un beau cadeau, une leçonde vie. Sous le figuier possède tous les rouages émotionnelspour faire pleurer Margot, mais manque d’originalité pourpassionner le critique.

THE PLACE BEYOND THE PINES

(USA 2H20 Thriller)De Derek Cianfrance, avec Ryan Gosling, Bradley Cooper,Eva MendesLuke, cascadeur à moto, se découvre un fils. Il décide de bra-quer des banques, ça rapporte plus pour nourrir sa familleretrouvée. Avery, flic ambitieux, souhaite s’élever au seind’une hiérarchie gangrenée par la corruption. Il se lance à lapoursuite de Luke. Quinze ans plus tard, leurs fils se retrou-vent face à face pour clore une boucle commencée par leurspères. Nous ne sommes ni tout blancs ni tout noirs, mais denuances où le bien et le mal se tirent la bourre. Comme le film,ni bon ni mauvais, qui est parcouru parfois de fulgurances etde dépits.

UN P’TIT GARS DE MÉNILMONTANT

(France 1H30 Policier)D’Alain Minier, avec Olivier Marchal, Smaïn, CatherineMarchal Jo sort de prison et retrouve, 15 ans plus tard, son quartier deMénilmontant. Tout a changé. Le paysage qu’il découvrel’éloigne du bon vieux temps. Il doit non seulement se réa-dapter mais aussi faire face aux jeunes délinquants qui ont éga-lement changé. Vous allez me dire, une histoire de plus sur untaulard qui tente, une fois de plus, de se réinsérer. Alain Miniercrée la surprise en donnant vie à un vrai univers social, nondénué d’une patte, à défendre.

WARM BODIES (USA 1H37 Epouvante)De Jonathan Levine, avec Nicholas Hoult, Teresa Palmer,Analeigh TiptonEncore une histoire de zombies, un virus transforme deshumains en cannibales carnassiers. R, un mort vivant, sauve lajeune Julie des crocs acérés de ses semblables. Grâce àl’amour qu’il porte à la belle, le virus semble régresser il rede-vient de plus en plus vivant. Et si l’amour sauvait le genrehumain à la place de la guerre, c’est le message du film. Unefois de plus, une bonne idée de départ se dilue dans le manquede profondeur, un film moyen qui nous laisse sur notre faim.

LA RELIGIEUSE (France 1H54 Drame)

De Guillaume Nicloux, avec Pauline Etienne, Isabelle Huppert, Louise Bourgoin. Dans le murmure des étoffes, des pas glissants sur la pierre, rythmés par la prière et la vie sacrifiée à Dieu, la jeunefille croyante ne trouve pourtant pas sa foi dans ce lieu clos où pour elle, Dieu semble absent. Elle doute du bien-fondé d’une vocation qui ne lui convient pas. Si Dieu est amour, pourquoi la punit-elle, pourquoi la condamner àvivre en recluse ? Le jour de recevoir le voile, refusant le mensonge, elle dit non. La jeune mère supérieure n’entendpas les réclamations de la jeune novice et lui fait subir les foudres du Seigneur. Elle la place au banc des parias, l’hu-milie chaque jour un peu plus. Suzanne ne compte plus les privations, punitions qui la conduisent à prendre un avo-cat pour se rebeller définitivement. Elle obtient de changer de lieu et, après l’enfer, elle se retrouve chez Madame lamère supérieure d’un couvent plus ouvert où la lecture, le chant, la musique et l’amour baignent chaque jour dans lajoie de Dieu. Madame a d’autres vues plus physiques sur la jouvencelle qui finira par s’enfuir et retrouver le mondedes profanes.Guillaume Nicloux quitte un instant les scènes hantées du crime pour celles des couloirs sombres des couvents. AprèsRivette, en 1967, il se voit interdit par la censure avec sa version. Dans cette nouvelle adaptation aux allures de clas-sique, c’est une Religieuse plus moderne que nous livre le réalisateur. Le regard doit fouiller les recoins. Il abordedes thématiques liées à la Révolution française qui, hélas, s’avèrent toujours d’actualité. C’est en premier lieu le choixde sa destinée, la libération de la femme, l’enfermement, la sexualité au sein des couvents, l’asservissement et l’es-clavage contre lesquels la Révolution luttera. Au-delà de Dieu, ce sont les intérêts des sœurs, des parents, de la sociétéqu’affronte la jeune Suzanne. C’est un film extrêmement contemporain par les questions qu’il soulève. Nous aimonsbeaucoup.

gros plan x

Patrick Vanlanghenhoven

C inéma14 x

Les horaires xdu 20/01/2013 au 26/01/2013

N°211 du 22 au 28 mar s 2013

www.lhebdoduvendredi .com

Le Monde Fantastique d'Oz VF/3D mercredi samedi dimanche 11h15 |13h45 | 16h30 | 19h30 | 22h; jeudi vendredi lundi mardi 13h45 | 16h30 | 19h30| 22hBoule et Bill mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45 | 16h | 18hJappeloup mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45 | 16h30 | 19h30 | 22h;jeudi vendredi lundi mardi 13h45 | 16h30 | 19h30 | 22hHansel and Gretel - Witch Hunters VF/3D séances à 16h | 20h | 22h15Möbiusmercredi samedi dimanche 11h15; jeudi vendredi lundi mardi 13h4520 ans d'écart mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45 | 16h | 18h | 20h;jeudi vendredi lundi mardi 13h45 | 16h | 18h | 20hHôtel Transylvanie VF/3D mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45Spring Breakers séances à 16h | 20h (sf jeudi vendredi) | 22h15Sublimes Créatures mercredi samedi dimanche 11h15; vendredi lundi mardi13h45Warm Bodies Renaissance séances à 13h45 | 16h | 18h | 20h | 22h15Die Hard 5 - Belle journée pour mourir séances à 22h15Vive la France séances à 18hLa Chute de la Maison Blanche mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45| 16h30 | 19h30 | 22h; jeudi vendredi lundi mardi 13h45 | 16h30 | 19h30 | 22hSous le figuier mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45 | 18h | 20h; jeudivendredi lundi mardi 13h45 | 16h | 18h | 20hJack le chasseur de géants VF/3D dimanche 11hLe Dernier Exorcisme Part 2 séances à 18h (sf vendredi) | 22h15Un P'tit gars de Ménilmontant séances à 13h45 | 16h | 18h (sf mercredisamedi dimanche) | 20h | 22h15

Le Monde Fantastique d'Oz mercredi 14h30 | 17h30; jeudi 20h30; samedi14h30 | 17h; dimanche 15h | 20h; mardi 18h | 20h30 VF/3D mercredi vendredilundi 20h30; samedi 20h | 22h30; dimanche 10h30 | 17h30; mardi 14h30Boule et Bill mercredi 17h30; jeudi lundi 20h30; samedi 17h | 20h; dimanche10h30 | 15h; mardi 18hJappeloup mercredi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi vendredi lundi 14h30 |20h30; samedi 14h30 | 17h | 20h | 22h30; dimanche 10h30 | 15h | 17h30 | 20h;mardi 18h | 20h30Au bout du conte mercredi mardi 14h30 | 20h30; jeudi 14h30; vendredi lundi20h30; samedi 14h30 | 20h; dimanche 10h30 | 17h30Möbius mercredi 17h30; jeudi 20h30; vendredi lundi 14h30; samedi 17h |22h30; dimanche 15h | 20h; mardi 18h20 ans d'écart mercredi 14h30; jeudi 20h30; samedi 14h30 | 20h; dimanche10h30; mardi 18h Spring Breakers VO dimanche 20h VF mercredi vendredi mardi 14h30 |20h30; jeudi lundi 14h30; samedi 14h30 | 22h30; dimanche 17h30Warm Bodies Renaissance mercredi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi lundimardi 14h30 | 20h30; vendredi 20h30; samedi 17h | 20h | 22h30; dimanche15h | 17h30 | 20hNo VO mercredi 17h30 | 20h30; jeudi 14h30; vendredi lundi mardi 20h30;samedi 17h | 22h30; dimanche 15h | 17h30 | 20hL'Histoire du petit Paolo samedi 14h30; dimanche 10h30; mardi 18h

Lincoln mercredi vendredi samedi 20h30; lundi 20hSyngue Sabour, pierre de patience VO jeudi 20h30; vendredi samedi18hElefante blanco VO mercredi jeudi 18h; dimanche 20h30; lundi 15hDiamants sur canape VOFranz et le chef d'orchestre mercredi 14h30

CINÉMA Le Palace33 Bld Motte - 51200 Epernay

CINÉ Le MajesticZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

CINÉ La Comète 5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

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Portrait15 xN°211 du 22 au 28 mar s 2013

www.lhebdoduvendredi .com

x Bélier du 21.03 au 20.04 Ayez une oreille attentive à tout et canalisez votreénergie dans les échanges. Votre curiosité vous pous-sera à vous intéresser à toute opportunité susceptiblede faciliter la concrétisation de vos projets.

x Taureau du 21.04 au 20.05Si vous êtes en couple, l’heure est venue de prendred’importantes décisions. Au niveau professionnel, lapriorité sera donnée à tout ce qui vous permettrad’évoluer et de vous enrichir.

x Gémeaux du 21.05 au 21.06si vous travaillez dans un secteur lié à la beauté, lesconditions idylliques vous permettront d’améliorervos résultats. Célibataire, la rencontre tant attendue,pourrait peut-être avoir lieu : laissez-vous guider parvotre cœur.

x Cancer du 22.06 au 22.07Pour une fois, c’est à travers une équipe de travail quevous donnerez le meilleur de vous-même, mais à condi-tion que vous puissiez tout du moins orienter les autres.Mais, attention, car votre tendance naturelle à vouloirtout régenter ne tardera pas à se manifester.

x Lion du 23.07 au 22.08La semaine sera excellente pour mener à bien desactions. Ce ne sera pourtant pas de tout repos carquelques tâches ardues vous seront réclamées.Préparez-vous assumer de nouvelles responsabilités.

x Vierge du 23.08 au 22.09Il y aura probablement un changement d'organisa-tion ou peut-être un déplacement à envisager. Danstous les cas, la réflexion reste nécessaire avant toutedécision. Sur le plan affectif, rien de particulier àsignaler.

x Balance du 23.09 au 22.10Aujourd'hui, animé d'une grande volonté et d'uneforte détermination. Vous vous retrouverez dans des circonstances où vos qualités morales et votresavoir-faire seront sollicités.

x Scorpion du 23.10 au 22.11On vous sollicitera de toutes parts ; vous jouerez parfaitement le rôle de guide, auquel on vousconviera. Vous apprécierez la façon dont on vous fera confiance. Faites preuve d’équité !

x Sagittaire du 23.11 au 22. 12Il n'y aura pas une minute à perdre. Sur le plan professionnel, tout vous sourira. Des points nouveaux viendront vous encourager dans votremétier. Vous entendrez parler d’avancement.

x Capricorne du 23.12 au 20.01 Aujourd’hui, que de bouleversements et de change-ments heureux vous attendent avec, à la clé, le suc-cès et les honneurs ! Votre ambition vous conduira àdes actions de grande envergure.

x Verseau du 21.01 au 19.02Restez optimiste et ouvert(e) à l’imprévu. Car desnouvelles inopinées vous parviendront, à votregrand étonnement d'ailleurs, et résoudront certainesde vos difficultés actuelles.

x Poissons du 20.02 au 20.03Vous ferez du ménage dans votre entourage, dansvotre milieu professionnel et privé. Il est peut-êtretemps de mettre un terme à une situation qui vouspesait déjà depuis quelque temps.

Benoit MELVHILLE

oroscopeH

Djemila Benhabib, écrivaine et personnalité publique québécoiseengagée, passera ces prochains jours enFrance, au Salon du Livre à Paris et,surtout, à Reims et alentour à l'occasiondu festival de spectacles jeune publicMéli'môme, dont elle est la marraine.

xLe Québec, parce que c'est sa nationalité, maison pourrait écrire de Djemila Benhabib qu'ellevient d'Ukraine, de naissance, de Chrypregrecque, par sa mère, d'Algérie, par son père etson enfance, un peu de France... du monde. Unefemme arabe parmi d'autres, qui a très tôt écrit surl'égalité - ou son absence plutôt - entre lesfemmes et les hommes dans le monde musulman.Elle a publié des livres, Ma vie à contre-Coran(2009), Les soldats d'Allah à l'assaut del'Occident (2011), et tout récemment L'automnedes femmes arabes (2013, H&O Au Féminin),qu'elle vient d'ailleurs présenter à Paris.Et l'histoire de Djemila Benhabib et deMéli'môme se résumeraitpresque à une histoire de salon. «  AvecJoël Simon (le directeur dufestival, ndlr), notre pre-mière rencontre a éténaturelle, spontanée, au salon du livre deMontréal, l'automne dernier. Par la suite, il m'aproposé de devenir la marraine de Méli'môme.J'ai trouvé que ça me permettait de sortir de mon« confort ». Je ne connaissais pas le festival, maisj'aime le théâtre. Et puis en ce moment, je tra-vaille justement sur la transmission, de généra-tion en génération. Ça tombe vraiment très bien.Vous savez, le contact avec les enfants, les ado-

lescents, à travers le théâtre, et en languefrançaise, c'est très important pour nous auQuébec.  » Pour nous rappeler à nous autrescousins du vieux continent qu'on oublie trop sou-vent de défendre notre langue commune. « Oui,on est plus attaché à la défense de la languefrançaise que vous autres en France ! Mais c'estlogique, nous ne sommes que 2% de francopho-nes en Amérique du Nord. La survie de cettelangue, on la doit à une résistance. Donc oui, jesuis aussi habitée par cette passion du français etcette volonté de le défendre et de le faire rayon-ner à travers le monde. »Djemila Benhabib aurait pourtant pu en choisirune autre, pour écrire notamment ses chroniquesau Journal de Montréal. «  J'ai grandi dansplusieurs langues. Je parlais quatre langues àcinq ans : le russe avec mon père, le grec avec mamère, le français et l'arabe avec des amis et desparents. Et le français a pris le dessus parce quec'est la langue avec laquelle je pense. »La principale occupation de Djemila Benhabib,c'est la lutte contre le fondamentalisme musul-man. Qui lui a valu une fatwa de mort. Assez

logiquement, elle traverse laMéditerranée, mais deux ansplus tard, elle choisit de tra-verser plus grand,l'Atlantique. «  Je suisarrivée au Québec en 1997,

après deux ans et demi passés en France. J'y suisarrivée avec un visa de six mois, et j'airevendiqué le statut de réfugiée politique en maqualité de femme algérienne condamnée à mort.Je ne l'ai pas fait en France parce que le statut deréfugié politique ne s'y accordait pas aisément. Jene me sentais pas vraiment prête, ne serait-ce quepsychologiquement, à affronter les tracasseriesadministratives... Au Canada, tout est allé très

vite. Je me suis senti tout de suite accueillie,acceptée, intégrée. Et comme c'est allé vite, j'aipu mettre mes énergies ailleurs. » Etudes en sci-ences politiques et en droit international, voyagesà travers tout le Québec pour découvrir « un paystrois fois grand comme la France ».Sur l'islam politique qu'elle dénonce, DjemilaBenhabib compare la façon dont on voit leschoses au Québec et en France. «  La connais-sance est évidemment plus grande en Francequ'au Québec, par proximité géographique. Onconnaît en France davantage le monde arabe oule Maghreb pour ses points positifs que pour l'is-lam politique. Au Québec, on le découvre depuisle 11 septembre 2001. Mais il y a une connais-

sance en raison des résonances religieuses. Il y achez nous des demandes particulières, au nomdes religions, qui vont à l'encontre de l'intérêtgénéral. Du coup, on en arrive aux mêmes ques-tionnements, mais avec des cheminements dif-férents.  » Suite toute aussi logique, DjemilaBenhabib est « entrée » en politique.Pour son dernier livre, L'automne des femmesarabes, Djemila Benhabib est allée en Egypte eten Tunisie, un an après le printemps arabe. Aprèsles élections qui ont amené aux pouvoirs un islampolitique. «  Je n'ai pas vraiment été surprise.J'observe ce monde arabe et musulman avec pas-sion et lucidité. Je connais bien les forces enprésence, et notamment la capacité des islamistesà s'organiser et influer sur le cours de l'histoire.Et d'organiser cette contre-révolution à laquellenous faisons face. Mais j'ai toujours pensé et ditque ce monde a une volonté et une capacité derésister et d'en découdre avec l'islam politique etde mettre en place un régime réellement égali-taire entre les femmes et les hommes. Je ne suisjamais ni pessimiste, ni défaitiste, absolumentpas. Il y a toujours eu des résistances. Elles sontpeu connues, elles ont été marginalisées. Masource d'inspiration, ce sont ces gens, ces résis-tants. Mais je sais que c'est extrêmement difficile.Regardez, l'Europe a mis des siècles à accoucherde la modernité. Le plus important, c'est qu'unprocessus soit en cours, et que nous en soyonspartie prenante. Je sais que le combat est inégal.Face à la terreur utilisée, notre combat est diffi-cile, mais essentiel. »L'égalité en tête, Djemila Benhabib a pris l'habi-tude des publics plus jeunes, au Québec.« L'égalité, c'est aussi une pédagogie, une éduca-tion. Je me déplace dans les collèges et les lycéesavec bonheur et aussi appréhension, car on nesait jamais quelle question va poser un adoles-cent. Pour moi, c'est un réel défi ! » Le prochainarrive, avec les publics de Méli'môme. Elle s'enréjouit.

Tony Verbicaro

Si comme André vous souhaitez devenir ungreeter, rendez-vous au salon Destination Marne,du vendredi 15 au dimanche 16 mars au Parc desexpositions de Reims, où lui et quelques-uns deses acolytes seront présents pour partager, cha-cun à leur façon, leur passion pour la Marne. www.greeters-en-champagne.com

xRepèresDjemila Benhabib a 40 ans. Elle est née en 1972 en Ukraine, d'une mère chypriote-grecque et d'un père algérien. Elle a grandi à Oran, en Algérie, qu'elle a dû quitterpour la France, puis la province canadienne du Québec. Après ses études, elle estdevenue fonctionnaire au gouvernement fédéral. Aujourd'hui, Djemila Benhabib tientune chronique dans le Journal de Montréal, et écrit des essais sur le fondamental-isme musulman. Pour son premier livre, Ma vie à contre-Coran, en 2009, elle a étéfinaliste du prix littéraire du Gouverneur général. En politique, elle a été battue auxélections générales de juillet dernier, à Trois-Rivières, comme candidate péquiste(Parti québécois, au pouvoir), par la libérale Danielle Saint-Amand.

Djemila Benhabib, auteure, marraine du festival Méli'môme 2013

Cousine du monde

© Esther Champeau

Au Canada, l'obtention du statut de réfugié

politique est allée très vite

Page 16: L'Hebdo du Vendredi, Epernay, 211

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