L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 204

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Photo non contractuelle. ATOL CARREFOUR 13 quai de Marne ÉPERNAY - 03 26 54 85 22 -30% sur le 2 ème verre* sur présentation de ce bon Offre valable du 1 er au 28 février 2013. * Remise déduite en caisse. Offre non cumulable-voir conditions en magasin. É D I T I O N É P E R N A Y JOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°204 du 1er au 7 février 2013 epernay.lhebdoduvendredi. com L 'embarrassant problème des jeunes mineurs isolés étrangers P.9 La liberté, pour quoi faire ? Question posée au Salmanazar P. 16 Salon Maison Passion tout le week-end au Millesium P.8 Aide alimentaire : la Croix Rouge pour la mutualisation P.6 Football : le délicat mois de février du Stade de Reims P. 14 Candidature Unesco Après la pluie... © l'Hebdo du Vendredi Le gouvernement n'a pas retenu la candidature des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne la semaine dernière pour une présentation à l'Unesco. Toutefois, les ministres concernées ont salué la qualité du dossier, dont tous espèrent qu'il sera bien choisi l'an prochain. P. 4

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L'Hebdo du Vendredi, édition Epernay, numéro 204, semaine du 1er au 7 février 2013

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Photo non contractuelle. ATOL CARREFOUR 13 quai de MarneÉPERNAY - 03 26 54 85 22

-30%sur le

2ème verre*sur présentation

de ce bonOffre valable du 1er au 28 février 2013.* Remise déduite en caisse. Offre non cumulable-voir conditions en magasin.

É D I T I O N É P E R N A YJOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°204

du 1er au 7 février 2013

e p e r n a y . l h e b d o d u v e n d r e d i . c o m

L'embarrassant problèmedes jeunes mineursisolés étrangers P.9

La liberté, pour quoifaire ? Question poséeau Salmanazar P. 16

Salon Maison Passiontout le week-end au Millesium P.8

Aide alimentaire :la Croix Rouge pourla mutualisation P.6

Football : le délicat mois de février du Stade de Reims P. 14

Candidature Unesco

Après la pluie...

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redi

Le gouvernement n'a pas retenu la candidature des Coteaux, Maisons etCaves de Champagne la semaine dernière pour une présentation à l'Unesco.Toutefois, les ministres concernées ont salué la qualité du dossier, dont tousespèrent qu'il sera bien choisi l'an prochain. P. 4

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H umeurs2 xN°204 du 1er au 7 fév r ie r 2013

www. lhebdoduvendred i .com

Richard Walter Productions présente

Richard Walter Productions présente

PATRICIA KAAS l’hebdo du vendredivous offre 6 places

sur www.lhebdoduvendredi.comMercredi 6 février 20H30

au Capitole de Châlons-en-Champagne

Vendredi6°8°

La météoSamedi

1°4°

Dimanche0°5°

Lundi3°9 °

L’hebdo du vendrediédité par la SARL B2M Editions

Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

Tél. 03 26 36 50 13E-mails : Rédaction : [email protected]

Publicité : [email protected] Newsletter : [email protected] de la publication : Frédéric Becquet ([email protected])

Journalistes : Julien Debant, chef d’édition Reims ([email protected]) Tony Verbicaro, chef d’édition Châlons/Epernay ([email protected])

Aymeric Henniaux ([email protected])Responsable commercial : Philippe Dudel ([email protected])

Responsable diffusion : Yoann Ruin ([email protected])Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé

Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

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Vendredi 1er février Samedi2 février Dimanche 3 février

3Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air

à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

Qualité de l’air

ÉDITO

1,71Au 1er février 2013, en application de soncontrat de concession, les tarifs de péage duréseau Sanef augmenteront de 1,71% en

moyenne pour toutes les classes de véhicules. Les tarifs desautoroutes font chaque année l'objet d'une révision selon desmodalités fixées contractuellement avec l'Etat. Cette révision tientcompte de deux paramètres : le programme d'investissements pluri-annuel décidé en accord avec l'Etat, et l'indice des prix à la consom-mation (hors tabac) fixé à +1,69% cette année. La Sanef tient toutefois à indiquer que l'augmentation ne touchera pastout son réseau (qui fait 1350 kms) car 52,6% de ses tarifs resteront inchangés. Pour info, il faudra désormais débours-er 10,40 euros pour un trajet Reims-Paris, contre 10,20 euros, 13,60 euros pour aller à Metz (inchangé) ou encore15,10 euros pour aller rendre visite à votre grand-mère lilloise, soit un bond de 30 centimes. Sinon, il y a toujours lesroutes nationales...

Le chiffre

x Mauvaise cib leUne fois n'est pas coutume, l'histoirese passe en Champagne-Ardenne, àReims. Rongé par la jalousie, unamant éconduit et trompé se laisse unsoir aller à la boisson en compagniede son frère. Les Pastis et Ricardn'aidant pas, les deux frangins finis-sent par mettre sur pied une terriblevengeance, afin de rappeler àMadame son ex combien elle n'auraitjamais dû quitter son compagnon.Imbibés d'alcool, les deux enivrésarrivent au milieu de la nuit devant lamaison de l'ex-copine, criblant deballe ses fenêtres et, allez, aussi lesdeux trois voitures stationnées à prox-imité, tant il est difficile avec tous cesverres de viser avec précision. Saufque de précisions, les deux gaillardsen ont prodigieusement manqué cettenuit-là puisque la maison visée étaitcelle d'un voisin, la « bourreau » descoeurs dormant, elle, à trois habita-tions de là...

x « Cul turez-vous », qu' i ls disa ientLa situation aurait pu prêter à souriresi elle ne comportait pas un voletpréoccupant. Selon des chercheurs del'université du Limbourg, ayant menéune étude sur plusieurs centaines decandidats, un futur professeur sur

trois en Flandre belge présenteraitd'importantes lacunes en histoire-géographie, matière pourtant ohcombien primordiale. Un tiers du mil-lier de futurs enseignants, pourl'heure encore inscrits dans les centrede formation au professorat, neseraient ainsi pas capables de repé-rer les Etats-Unis sur une carte, nesauraient pas situer l'Océan Pacifiqueet confondraient même Mao Tsé-Toung et l'ancien dictateur nord-coréen Kim Jong-il sur une photo.Magnanime, le ministère flamand del'Education a promis de « repenser laformation dispensée en y apportantles ajustements nécessaires dès laprochaine rentrée scolaire ».

x Vacances et barreauxLe directeur d'une des prisons deSaint-Pétersbourg vient d'être con-damné par la justice russe pour avoirtouché d'un de ses détenus d'impor-tants pots-de-vin. En l'espèce, desvacances tous frais payés pour deuxséjours en Egypte, intégralementfinancées par le condamné, en con-trepartie de quoi ce dernier s'était vutransféré dans une meilleure cellule,et disposait même de la permissiond'utiliser un téléphone portable à l'in-térieur de l'enceinte carcérale. Uneaffaire qui n'est malheureusement

pas sans précédents puisqu'en avrildernier déjà, c'est le directeur adjointd'une prison située à proximité deVologda, au Nord de Moscou, qui s'é-tait vu arrêté pour avoir facilité l'éva-sion en hélicoptère d'un détenu, làencore en l'échange d'un pot-de-vin.

x Pour b ien manger, mangez saletéCertains concepts font parfois fureursans que l'on sache réellementpourquoi. Dernier exemple en date,le restaurant français « Ne QuittezPas », installé à Tokyo au Japon, con-naissant un succès sans limite bienque ne proposant pourtant à sesclients que des plats réalisés à basede...saleté ! Si l'idée peut surprendre,elle a en tout cas fait la popularité duchef de l'établissement, encensé parla critique et récent lauréat d'un con-cours de cuisine télévisé. Soupe desaleté, salade assaisonnée à lasaleté, gratin de saleté, le toutaccompagné d'une sauce faite dumême « ingrédient », certains plats,devenus très populaires au Japon,sont d'ailleurs aujourd'hui vendusjusqu'à 130 euros. Que les mani-aques de l'hygiène se rassurent, avantd'être servie aux clients la saleté abien évidemment été testée et validéeen laboratoire.

Coup d'œil sur le monde

xSecret poignetMercredi 30 janvier, le président auto-proclamé-finale-ment-retenu-par-tous-jusqu'à-de-nouvelles-élections-peut-être-mais-rien-n'est-moins-sûr de l'UMP a dénon-cé, lors de la séance de questions au gouvernement, àl'Assemblée nationale, la circulaire de ChristianeTaubira, baptisée « circulaire GPA » (gestation pourautrui). Jean-François Copé reprochait à la garde dessceaux d'avoir pris cette circulaire secrètement. Laquellecirculaire permettrait aux enfants nés secrètement, d'unemère porteuse, lors d'un voyage secret à l'étranger,d'obtenir la nationalité française.Tellement secrète que la circulaire en question avait étéprésentée, comme c'est de coutume, et ce n'est pas unsecret, à la commission des lois de l'Assemblée le 16janvier. Et que, si le député-président n'y était pas, 38encartés à l'UMP y étaient. Bon, s'ils ne lui ont pas répété,par culture du secret, forcément...Dans cette circulaire datée du 25 janvier et diffusée dansles tribunaux, la ministre de la justice demande de« veiller à ce qu'il soit fait droit » aux demandes de certi-ficats de nationalité pour des enfants nés à l'étranger demère porteuse, « dès lors que le lien de filiation avec unFrançais résulte d'un acte d'état civil étranger probant ».Je l'ignorais, tant le contraire me paraissait évident, maisjusque-là, il arrivait qu'on refuse la nationalité françaiseà des enfants au motif qu'ils sont nés d'une mère por-teuse à l'étranger. Vous lirez par ailleurs, mais je supposequ'à propos d'enfants à peine nés, on n'a jamais eu dedoute sur la minorité... Parce que sinon, radio dupoignet, 19 ans, et hop, au 115 ! Je sais, faut toujoursque j'exagère. Tony Verbicaro

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Jeudi 24 janvier, le gou-vernement a choisi deprésenter à l'Unesco lagrotte Chauvet-Pont d'Arc etla chaîne des Puys-Faille deLimagne pour une inscriptionau patrimoine mondial. Lacandidature des Coteaux,Maisons et Caves deChampagne, largementsaluée, pourrait être choisieen janvier 2014 par laFrance, pour un classementen 2015.xEn lançant qu'il soutiendraitle projet, lors de son discoursde rentrée pendant l'inaugura-tion de la dernière foire deChâlons, François Hollanden'a peut-être pas rendu serviceà la candidature champenoise.Même si le Président de laRépublique n'avait certes pasprécisé en quelle année, il étaitdifficile d'imaginer que laChampagne ne soit pasretenue dès cette année parl'Etat. Dans le communiqué de

presse des ministres con-cernées, Aurélie Filippetti etDelphine Batho ont largementsouligné la qualité du projetchampenois. Ce qui a permisaux acteurs locaux de faireune belle démonstration d'op-timisme. « il faut prendre actede l'arbitrage opéré par legouvernement, qui n'estqu'une étape dans la longuecourse à l'inscription, et seremobiliser aussitôt pour con-duire les Coteaux, Maisons etCaves de Champagne vers laqualification française en2014, a expliqué PierreCheval, président de l'associa-tion Paysages du Champagne,porteuse de la candidature.Douze mois,c'est finale-ment bien peuà l'échelle del'histoire de laChampagne. »Pour Jean-Paul Bachy, prési-dent du comité de soutien,«  l'année qui vient doit êtreutilisée pour faire encoremieux connaître le dossier, lepromouvoir et recueillir leplus de soutien possible dans

la région et à l'extérieur ».«  Le dossier scientifiquepréparé par l'associationPaysages du Champagne estdéjà très pointu, a dit AdelineHazan, la maire de Reims. Ilfaut désormais démontrernotre détermination à pro-téger et valoriser notre patri-moine. »Franck Leroy, le maired'Epernay, retient que «  c'estla première fois que nousprésentons notre candidatureà l'Etat français, il faut sou-vent un peu de temps avantd'être retenus. D'ailleurs, lesdeux dossiers sélectionnéssont plus anciens que le nôtre.Par ailleurs, les deux min-

istres elles-mêmes ontsouligné l'ex-cellence denotre dossier,i n d i q u a n t

même que nos atouts devraientnous permettre d'accéder àl'inscription sur la liste dupatrimoine de l'humanité ».A défaut d'une bonnemémoire, en se plongeant dansles archives, on se rend

compte que la candidature dela grotte Chauvet avait déjàété choisie par le gouverne-ment en janvier 2012. Ledossier a d'ailleurs bien étéinstruit par l'Icomos, l'agencede validation dépêchée parl'Unesco, qui a repoussé l'idéeen raison de la demande declassement en urgence, pourprotéger au plus vite le siteardèchois. «  L'Icomos consi-dère que la procédure d'ur-gence pour les biens qui ontsubi des dommages ou quisont confrontés à des dangerssérieux ne s'applique pas à lagrotte ornée Chauvet-Pontd'Arc (...) L'Icomos considèrequ'une procédure d'évaluationstandard offrira l'occasion deprendre en considération laprotection, la conservation, lagestion et les dispositifs desuivi en vigueur ainsi que l'é-valuation des délimitations dubien et de la zone tampon. »En clair, la preuve n'a pas étéapportée à l'Icomos que lagrotte Chauvet avait subi desdommages graves ou qu'undanger sérieux la menaçait.Résultat, janvier 2013, la

grotte est de nouveau choisiepar la France, envoyée àl'Unesco, cette fois en procé-dure standard.L'autre candidature retenuepar la France en janvier 2012,les Climats de Bourgogne,concurrent direct du projetchampenois parce qu'il s'agitlà aussi essentiellement d'unbien viticole, dans la catégoriedes paysages culturels, a étéégalement rejetée parl'Icomos, parce qu'incomplète.Après l'annonce de jeudi 24janvier 2013, la rumeur allaitbon train concernant leprochain choix gouvernemen-tal : Champagne et Bourgogneseraient les choix de janvier2014, histoire de continuer àrattraper le calendrier et dejouer la carte d'une proposi-tion thématique. Pourquoi pas.Sauf qu'en janvier 2012, aprèsla publication des choix del'Etat, on disait qu'en 2013, lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais serait à coup sûr retenuen 2013...

Tony Verbicaro

Candidature Unesco

À l'année prochaine...

la une4 xA

La grotte Chauvet et la Bourgogne ont déjà été retenues et rejetées

Hautvillers, berceau du Champagne, devra encore patienter avant de rejoindre les 38 sites français classés au patrimoine mondial. © l'Hebdo du Vendredi

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Face à une paupérisationcroissante, la distributionde l'aide alimentairerelève d'une logistique deplus en plus complexe. LaCroix-Rouge d'Epernaymilite pour une mutualisa-tion des moyens. Pas sisimple...s.

xLa Croix-Rouge d'Epernaymilite pour une mutualisation desmoyens des associations carita-tives. « La Banque Alimentairedonne à tout le monde. Mais nousne vivons plus à une époque oùchacun avait ses pauvres », lanceMarie-Thérèse Pauvelle, sa prési-dente locale.Cette dernière pense que l'unionfait la force. « Les difficultés socio-économiques nous y poussent. »Sur le secteur d'Epernay, trois asso-ciations caritatives interviennent.« Elles sont subventionnées tout ouen partie par le CCAS de la ville,qui est lui-même ravitaillé par laBanque Alimentaire, véritableplaque tournante de la logistique. »Les trois associations en question

sont le Secours populaire, lesRestos du coeur et la Croix-Rouge.Que veut Marie-Thérèse Pauvelle ?« Une mise en commun des listesdes bénéficiaires et une connais-sance de la durée des interventions,avec une petite participation finan-cière pour sortir de l'assistanat. »Pour faire simple la présidente de laCroix-Rouge revendique une clari-fication de la logistique et davan-tage de cohérence dans le dispositifet dans le calendrier de la distribu-tion des dons. « L'épicerie socialed'Epernay et des villages de laCommunauté de Communesd'Epernay Pays de Champagnefonctionne toute l'année, étécomme hiver, depuis plus de deuxans, en partenariat avec le Secourspopulaire qui propose des colisd'urgence les jours de fermeture del'épicerie sociale. »Durant la période hivernale lesRestos du coeur apportent une aidecomplémentaire et distribuent descolis deux fois par mois le reste del'année. « Tout n'est pas encore aupoint. Il y a des failles. Notre volon-té est d'aller vers une mutualisationdes moyens pour aider un plusgrand nombre de personnes

puisque l'aide européenne pourraitfinir par faire défaut. »La présidente de la Croix-Rougeestime que la mutualisation des col-lectes, des réserves, des subven-tions devraient contribuer àaméliorer le système et mieux faireface à une paupérisation grandis-sante. « Cet appel est valable pourl'aide vestimentaire, l'hébergement,l'accueil des réfugiés, le soutienscolaire et bien d'autres actionscaritatives. »Il n'est pas sûr, pour autant, que toutle monde l'entende de cette oreille.

« Toutes les associations n'ont pasla même sensibilité et la mêmeapproche du problème. Et la cohé-sion du bénévolat n'est pas choseaisée », reconnaît un membre actifde la vie associative caritativelocale. « Pour autant des actionssont réalisées pour coordonner lesefforts de chacun. Tout dépend,parfois, d'une simple question depersonnes... »Les bénéficiaires de l'aide alimen-taire ne cessent d'augmenter. Pourla Croix-Rouge de 15% en 2012. Al'initiative de la municipalité

d'Epernay des réunions de concer-tation ont été organisées et unpartage des missions proposé.« Chacun sait que les inégalités secreusent. Mais la réponse n'est pastoujours simple. »Elle passe, peut-être, effectivement,par un meilleur dialogue entretoutes les structures et une miseen commun des listes desbénéficiaires. La présidente de laCroix-Rouge d'Epernay espère êtreentendue.

Jean Batilliet

Aides alimentaires

La Croix-Rouge milite pour l'union

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Société7 x

xSalon du Bâtiment Innovant pour un Nouvel Environnement : Rendez-vous au SABINELa 4e édition du Salon du Bâtiment Innovant pour un Nouvel Environnements, communément appeléle Sabine, se déroulera les 6, 7 et 8 février au Parc des Expositions de Reims. Créé à l'initiative de ReimsEvénements, associé à l'Ordre des Architectes, la Fédération française du bâtiment, la Capeb, la régionChampagne-Ardenne et Reims Métropole, le Sabine est un salon réservé aux professionnels rassem-blant tous les acteurs de la construction, mettant en avant l'innovation et le développement durable. Cetteannée, le thème général sera celui de la « Santé comme un facteur clé de nouvelles opportunités dedéveloppement pour le B&TP ». Cette démarche renforcée par l'intégration au sein du salon d'un nou-vel espace, baptisé « Sabine + Prévention - Sécurité », organisé en partenariat avec la Carsat Nord-Est,dédié à la sécurité au travail et à la prévention des risques professionnels. Plus qu'un salon, le Sabine seveut un lieu privilégié d'échanges et de rencontres entre professionnels, de valorisation des savoir-faireet de reconnaissance des initiatives en vue de favoriser l'émergence de nouvelles solutions, donc de nou-veaux marchés. Au total et pendant trois jours, ce sont 80 exposants et près de 5000 visiteurs qui sontattendus.

J.DSabine se tiendra mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8 février au parc des expositions de Reims. Ouverture de 10h à 19h (nocturne le jeudi jusqu'à 21h). Entrée gratuite réservée aux professionnels. Plus d'infos sur www.salondubatiment-sabine.fr

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x« Notre but est de mettre la pression sur le gou-vernement. Nous ne lui avons pas donné carteblanche et si la Fonction publique est dans la rue,c'est pour lui rappeler que les revendications quenous avions sous le gouvernement Fillon n'ont pasdisparu avec l'arrivée de la gauche au pouvoir». GuyBourgeois, secrétaire départemental du syndicat FSU,est bien décidé à plaider la cause des fonctionnaires.A l'appel de son syndicat, de la CGT et de Solidaires,la journée d'action nationale pour la défense de laFonction publique, jeudi 30 janvier, a eu un écho àReims ainsi qu'à Châlons-en-Champagne où environ400 personnes au total ont défilé hier matin.Au sommet de leurs revendications se trouvent lahausse des salaires et autres rémunérations des fonc-

tionnaires, l'abrogation du gel du point d'indice ainsique l'annulation de la journée de carence (en cas demaladie).«  Depuis 2010, les salaires des fonctionnaires sontgelés et n'ont même pas été indexés sur l'inflation. Cequi représente une perte de 11% du pouvoir d'achat.Aujourd'hui, plus d'un million d'agents gravitentautour du SMIC, le déroulement de carrière est aupoint mort, les qualifications ne sont pas reconnues.On est en train de tuer le service public  en nousfaisant passer pour des privilégiés alors que c'est loind'être le cas »lançait le secrétaire départemental .Selon les syndicats, le taux de grévistes aurait avoi-siné les 30% dans la Marne.

M.D

Social

Les fonctionnaires dans la rue

Environ 300 manifestants ont battu le pavé à Reims © l'Hebdo du Vendredi

xPortes Ouvertes de l'Institut Jean-GodinotA l'occasion de ses 50 ans, l'Institut Jean-Godinot organise, samedi 2 et dimanche 3 février de10h à 17h, des Portes Ouvertes. L'occasion de découvrir le travail réalisé au sein de ce centrede lutte contre le cancer grâce à des visites, des expositions et des débats qui se tiendront toutau long du week-end. Rendez-vous au 1 de la rue Général Koening à Reims / Rens. : 03 2650 44 87 ou www.institutjeangodinot.fr

xMathieu Blandin, un Aubois champion du monde de pâtisserieLa formule 1 stylisée en chocolat de l'équipe de France l'a menée tout droit vers la victoire. Pourla septième fois, elle remporte la Coupe du monde de la pâtisserie, qui s'est jouée le 27 et 28janvier à Lyon et décroche un belle médaille d'or. Elle succède ainsi à l'Espagne, victorieuse l'andernier. Sont arrivés en seconde et troisième position le Japon, puis l'Italie. 22 pays concour-raient au prestigieux concours du Salon international de la gastronomie (Sirha).Parmi les lauréats, un Aubois. Mathieu Blandin, 27 ans, est chef pâtissier chez le champion dumonde Pascal Caffet à Troyes. Pour ce véritable marathon des desserts, il se trouvait aux côtésde Quentin Bailly et Joffrey Lafontaine. Chaque équipe était composée d'un pâtissier, d'unchocolatier et d'un glacier. Elle avait 10 heures pour réaliser trois entremets au chocolat et auxfruits, douze desserts à l'assiette ainsi que trois sculptures d'un mètre vingt-cinq, en chocolat,glace et sucre.

En Bref

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Il offrira à toutes les boursesl'occasion d'imaginer un habitatplus spacieux, moderne, économeen énergies. Nouvelles couleurs,nouveaux matériaux, nouveauxconcepts : le salon MaisonPassion, à Epernay, joue la cartede l'innovation dans le cocooning.xUne petite visite pour sortir de la grisaille,rêver un peu, faire des projets et, pourquoipas, réaliser de bons achats. Tel est l'objectifdu salon Maison Passion qui se tient du 1erau 4 février au Millesium. Habitat, immobili-er, jardins, déco, salles de bain : vous trou-verez tout sur cet espace qui réunira plus de100 professionnels et marques. Il y aura descommerçants locaux, des nouveaux et desanciens, qui ont tout mis en oeuvre pourinviter les visiteurs à cocooner chez eux.« C'est l'occasion de se faire connaître, deprésenter nos singularités, nos complémen-tarités », commente Patricia Mirand, la créa-trice de la boutique Second Life, à Epernay.Depuis son ouverture, le magasin multiplieles initiatives. Il organise des expositions,des démonstrations, des rencontres avecd'autres professionnels. Pas forcément de ladéco. Il y aussi des vernissages qui con-tribuent à faire connaître des cavistes, des

traiteurs et des artistes.Aux côtés de boutiques novatrices, commeSecond Life, on pourra retrouver des poidslourds de la maison, du sol au plafond.« Deux comportements émergent dans ledomaine de l'habitat. D'un côté, on se con-centre sur le fonctionnel et le pragmatisme.De l'autre nos attentes s'expriment dans unequête d'évasion, à travers une nature fantas-

mée », explique l'organisateur de la manifes-tation.Les consommateurs sont très attachés aucoût d'un investissement. Les achats sontplus raisonnés mais doivent surtout êtremoins « éconovores ». « Aujourd'hui lesexposants présentent des nouveautés plusperformantes techniquement ou énergétique-ment », commente un chauffagiste.

La prime à la casse chaudière, label accordépar l'Etat pour soutenir l'initiative lancée enavril 2011 par la Fédération Française desCombustibles, Carburants et Chauffage(FF3C), a été reconduite jusqu'au 31 décem-bre 2013. Elle est étendue aux vieilleschaudières bois. Un million de chaudièresfioul sont concernées en France.Que trouvera-t-on sur ce salon ? De tout !Cuisine, carrelage, salles de bains, nouveauxsols très résistants. Le salon accueillera desdémonstrations culinaires les vendredi 1er,samedi 2 et dimanche 3 février sur un standavec deux chefs. On hissera aussi lescouleurs au jardin avec le retour de l'orange,couleur vitaminée pour un effet anti-crise,mais également utilisée pour une ambiancevintage très en vogue. Beaucoup plus esthé-tique qu'avant, le gazon synthétique comptede plus en plus d'adeptes parmi les parti-culiers propriétaires de jardins, de balcons etde terrasses. Les gazons artificiels offrentaujourd'hui l'aspect d'une pelouse aussi vraieque nature. Et reproduisent le même touchernaturel de l'herbe.

Jean BatillietAu Millesium le vendredi 1er février de 10 hà 21 h, samedi 2 et dimanche 3 février de 10h à 19 h et le lundi 4 février de 10 h à 18 h.Prix d'entrée: 4€. Gratuit pour les moins de12 ans.

Un toit, aussi pour la piscine ! © DR

Millesium - Salon Maison Passion

Pour rêver d'être mieux chez soi !

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Fin décembre dernier, Dominique Baudis, le Défenseur des Droits, formulait quinze recommanda-tions à Christiane Taubira, garde des sceaux, au sujet des mineurs étrangers isolés enFrance. En attendant qu'une loi,un décret ou simplement une circulaire émane du gouvernement (les ministèresde la justice et de l'intérieur travaillent dessus), la situation se complique, et la Marne n'y échappe pas.x« Depuis plusieurs mois, je suis particulière-ment saisi de situations de mineurs étrangersisolés en errance, qui ne parviennent pas à êtrepris en charge, disait Dominique Baudis à l'AFPen décembre. L'intérêt supérieur de l'enfant doitprimer par rapport à la politique des fluxmigratoires. Un mineur isolé est avant tout unmineur et un mineur vulnérable. » Le Défenseurdes Droits poursuivait en expliquant que cer-tains de ces jeunes mineurs isolés faisaient l'ob-jet, souvent, « avant toute évaluation socio-éducative, de présentation devant les servicesde police », n'hésitait pas à dire que « l'accentest mis sur leur nationalité étrangère ; cesjeunes voient leur identité, leur âge, leur his-toire et leur parcours remis en cause sinondéniés par leurs interlocuteurs  ». DominiqueBaudis avait déploré que «  de nombreuxmineurs isolés étrangers se voient déclarésmajeurs, même munis de papiers d'identitéattestant de leur minorité. Le doute doit systé-matiquement leur profiter  ». Les test osseuxsont dans le viseur du Défenseur des Droits :« Compte tenu de leur fiabilité déficiente, ils nedoivent à eux seuls servir de fondement à ladétermination de l'âge. »En clair, l'histoire normale veut que lorsqu'unjeune mineur isolé étranger se trouve sur le solfrançais, il est supposé être pris en charge parl'aide sociale à l'en-fance, compétence duConseil général. Dansle processus habituel,le jeune se retrouve au commissariat, d'où l'onappelle le procureur de la République quiinforme l'aide sociale à l'enfance, laquelle trou-ve un foyer au jeune. Bilan de santé, évaluationsocio-psychologique, tests pour déterminerdans quelle classe on va pouvoir scolariser l'en-fant, etc. Ce parcours classique est générale-ment suivi. Le problème se pose quand, parexemple dans la Marne, les 480 placesd'hébergement de mineurs isolés, français ouétrangers, sont toutes occupées. Et qu'en plus, lecontexte de crise plonge les économies dudépartement dans le rouge en raison de l'aug-mentation des dépenses de prestations sociales,non compensées par l'Etat, lui même dans lerouge. Au Conseil général de la Marne, on necache pas que si l'Etat « remboursait » ne serait-ce que la moitié (20 sur 40 millions d'euros) dece qu'il doit, on trouverait des solutions. Ça

paraît insensé, mais le calcul mérite d'être fait :un mineur isolé « coûte » 65 000€ par an (178€par jour) au Conseil général. Sur le territoiremarnais, actuellement, 37 jeunes mineurs (oumajeurs ?) isolés étrangers « posent problème ».Soit l'équivalent de 2,4 millions d'euros par an.Conséquence : ces dernières semaines,plusieurs jeunes mineurs isolés étrangers ont étédéclarés majeurs après un test osseux, sortis dufoyer pour mineurs où ils étaient hébergés, con-duits à la plateforme itinérante d'accueil desdemandeurs d'asile (Piada), gérée par la CroixRouge, qui régulièrement, rejette la « majorité »du jeune étranger isolé. L'aide sociale à l'en-fance indique qu'elle ne prend pas en charge lejeune, car déclaré majeur, mais si le jeune enquestion continue d'affirmer qu'il est mineur, iln'est pas légalement candidat à la demanded'asile. Vient-il pour demander l'asile ou

pour poursuivre desétudes ? Le jeune peutalors, s'il a de lachance, trouver une

place d'hébergement via le 115, mais les placesy sont chères en ce moment, ou tout bonnementse retrouver à la rue. Au Conseil général, et c'estcompréhensible, on explique qu'il est interdit deplacer des majeurs dans un foyer de mineurs.Au risque de laisser un mineur dehors ?Certains départements ont répondu à la problé-matique en créant des structures d'accueil spéci-fiques pour les jeunes mineurs (ou majeurs)isolés étrangers. Evidemment, ce typed'hébergement représente un coût supplémen-taire, et la Marne n'en a aujourd'hui pas lesmoyens.Pourtant, cette réponse apparaît comme lameilleure. Elle permettrait de donner du tempspour, peut-être, réellement vérifier la véracitédes documents d'identité présentés, de fairedeux tests osseux, des radios, espacés de sixmois, qui donnerait une réponse moins dou-

teuse. La loi (article 47 du code civil) indiqueque « tout acte de l'état civil des Français et desétrangers fait en pays étranger et rédigé dansles formes usitées dans ce pays fait foi, sauf sid'autres actes ou pièces détenus, des donnéesextérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutesvérifications utiles, que cet acte est irrégulier,falsifié ou que les faits qui y sont déclarés necorrespondent pas à la réalité ». Les histoiresde plusieurs jeunes qui nous ont été rapportéesne manifestent clairement pas que de telles véri-fications aient été réalisées. Certes, chercher lafiabilité d'un document dans certains paysd'Afrique ou d'Asie relève sans doute de l'u-

topie, mais doit-on négliger la loi pour autant ?Parce que pour les jeunes en question, la seulevérification qui ait été faite, c'est la radio dupoignet, avec toute la marge d'erreur qu'ellecomporte (lire par ailleurs). Et pour certains, il afallu la générosité d'un éducateur pour prendreen charge une ou plusieurs nuits d'hôtel, l'ac-cueil au domicile, ou la nuit à la rue, dans le halld'une gare, au mieux. Jusqu'à une décision dejustice, qui souvent, renvoie le jeune étrangerisolé dans le foyer pour l'enfance. Dans l'attentede... L'entrée en vigueur d'un décret gouverne-mental qui dira précisément quoi faire.

Tony Verbicaro

La radio du poignet, comme test osseux pour démontrer la majorité, est pointée du doigt. © DR

Jeunes mineurs étrangers isolés

Radiographie de l'inefficacité

Mieux vaut un majeur hébergé avec les mineurs ou un mineur à la rue ?

xLa radio du poignet comme preuve de la majorité ?L'atlas radiographie osseux de Greulich et Pyle, qui fait foi, date de 1959. Une radio du poignet (unique-ment chez les garçons, parce que chez les filles, la fin de croissance est généralement terminée avant18 ans) permet de dire, en vérifiant la cicatrisation osseuse, que la croissance est terminée. Dès lors, enFrance, on estime que le radiographié a au moins 19 ans. L'Académie de médecine, saisie en 2006 par les ministères de la Justice et de la Santé et des Solidarités« confirme que la lecture de l'âge osseux par la méthode de Greulich et Pyle universellement utilisée,permet d'apprécier avec une bonne approximation l'âge de développement d'un adolescent en dessousde 16 ans. Cette méthode ne permet pas de distinction nette entre 16 et 18 ans ; rappelle qu'il existecependant des situations relativement rares où âge de développement et âge réel comportent des dis-sociations, la plupart d'entre elles conduisant à une sous-estimation de l'âge réel en particulier chez lesgarçons ; recommande la double lecture de l'âge osseux, par un radio pédiatre et un endocrino-pédi-atre ; souligne que l'examen clinique en milieu spécialisé avec détermination du stade de développe-ment pubertaire, et éventuellement contrôle six mois plus tard, augmente la fiabilité de la détermina-tion. » En tout état de cause, la justice, les parquets en l'occurrence, ne cachent pas que la question estcompliquée, que l'on ne se contente pas du seul examen osseux. Des travailleurs sociaux nous ontindiqué que les tests osseux devaient forcément être ordonnés par le procureur de la République, dansun cadre légal. Or, le Conseil général nous dit qu'il arrive que, en tant que représentant légal du mineurqu'il recueille via l'aide sociale à l'enfance, il demande un examen osseux dans le cadre d'un bilan desanté général. Toujours d'après les travailleurs sociaux, « toute la démarche doit être faite avec le con-sentement éclairé du jeune. S'il est isolé, il doit être représenté par un représentant légal. Un jeunemineur, qui plus est seul dans la nature, doit être accompagné. Le test osseux doit être effectué par uneéquipe médicale (médecin, psychologue, radiologue, experts auprès des tribunaux). Avec le test osseux,on touche à l'intégrité physique de la personne. Le jeune doit être consentant ; pour l'être, il doit avoirdonné son consentement à son représentant légal, et un interprète est nécessaire s'il ne parle pasfrançais. Toute cette démarche n'existe pas actuellement. »

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En 2008, une jeune femme se tuait entombant d'un train en marche, engare de Troyes. Mardi dernier, laSNCF et deux cheminots de 32 et 39 ans ont comparu devantle tribunal correctionnel pour homicideinvolontaire.

xFrancesca avait tout juste 25 ans lorsque ce matindu 6 novembre 2008, elle a perdu la vie en voulantsauter du train qui repartait de la gare de Troyes. CetteChapelaine d'origine congolaise avait oublié un sacdans le wagon 13 et était remontée à bord. Mais letrain a redémarré. Elle a voulu redescendre, coûte quecoûte. Son imprudence lui a été fatale.Trouvant un peu plus loin une porte ouverte, elle asauté en trébuchant sur la voie ferrée. Plusieurs wa-gons l'ont écrasée. La malheureuse décédait quelquesheures plus tard.Poursuivis pour homicide involontaire, deuxprévenus, un agent contrôleur et le chef d'escale quiétaient en service ce jour-là, ainsi que la SNCF,représentée par son directeur régional de Champagne-Ardenne, Patrick Auvrele, ont comparu mardi devantle trubunal correctionnel. La justice reproche à laSNCF de ne pas avoir procédé aux réparations decette porte signalée défectueuse et le manque de com-munication entre les agents. Au contrôleur qui se trou-vait dans le train, elle lui impute de ne pas avoir con-damné cette porte qu'il savait non réparée et de ne pasavoir tiré le signal d'alarme au départ du train ; au chefd'escale, d'avoir donné le signal de départ du train sansavoir vérifié que toutes les portes étaient bien fermées.

« Le train Paris-Belfort était en retard d'une heure àcause d'une grève. Ce jour là, le chef d'escale étaitabsorbé par des enveloppes de retard. C'est lui quidoit donnner le signal au contrôleur d'actionner lafermeture des portes. Mais lorsqu'il revient sur lequai, le contrôleur a déjà fermé les portes, à cause dufroid », a résumé le président du tribunal GérardLaunoy. Le Corail diesel est très bruyant, le chef degare n'entend pas le contrôleur qui lui criait « laporte ! ». Au contraire, il interprète son geste commesi tout est bon et donne le signal de départ.« Le train est en mouvement et je vois la femme affoléequi tape derrière une porte. Je lui fais signe de ne pasbouger et je vois, après, la porte ouverte », se souvientà la barre le chef d'escale. Imaginant le drame quiallait se produire, il court après la voiture pour tenter

de la refermer, en vain. Quelques secondes plus tard,il aperçoit la jambe de la voyageuse prête à sauter. Sescoups de sifflet résonnent dans le vide. Il lance l'arteradio. A l'intérieur, le contrôleur sent la voiture freineret pense que tout est résolu. Mais Pierre se précipitedéjà auprès de la jeune femme blessée tandis que letrain s'arrête 70 mètres plus loin.Les experts techniques ont estimé à 18 km/h la vitessedu train au moment où la victime se trouvait sur lemarchepied. A cette vitesse, les portes ne peuvent plusrester ouvertes. Normalement. Des pièces étaientégalement en état d'usure avancée. Est-cela qui est àl'origine du dysfonctionnement de la porte ? Au départde Paris, un autre incident était signalé à cause d'unfumeur qui coinçait cette même porte avec son pied aumoment de départ.A la barre, les deux prévenus estiment chacun avoirrespecté la procédure. « J'applique simplement laréglementation qui m'impose depuis le quai deregarder le train d'un bout à l'autre. Si j'ai connais-sance d'une porte défectueuse, j'y vais », explique lechef d'escale. Le contrôleur indique quant à lui que« dans le carnet de bord, nous ne sommes pas tenusde vérifier chaque véhicule ». « En cas de difficultés, quels sont les gestes régle-mentaires  ?», demande Julie Demesse, substitut duprocureur. « Utiliser tous les moyens possibles pourétablir la communication, celle-ci doit restée spon-tanée et visuelle », explique à son tour PatrickAuvrele.Pour le parquet, les fautes sont caractérisées. Tout enreconnaissant qu 'il y a «  une réelle imprudence àdescendre d'un train en marche », il estime que lesdeux agents n'ont pas respecté le protocole en vigueuret ont commis une faute. « Le contrôleur aurait dû

immédiatement tirer le signal d'alarme ce qui auraitfait arrêter le train ». Quant au chef d'escale, « il s'estécarté du protocole en remettant des enveloppesretard, il ne voit pas ensuite le signe qu'on lui fait pourlui montrer une porte ouverte ». Une amende de 1000euros avec sursis a été requise à leur encontre. « LaSNCF veut laisser une marge de manœuvre entre lecontrôleur et le chef d'escale mais celle-ci s'avèreinefficace. De même à cette vitesse, les portesdevaient être fermées automatiquement, seule unedéfaillance technique peut avoir un lien decausalité », ajoute la magistrate qui a requis uneamende de 30 000 euros. La décision a été mise endélibéré au 5 mars prochain.

Géraldine Pion

Le train avait quitté la halle de la gare lorsque lajeune femme a trébuché sur les rails. © L'hebdodu vendredi

Justice

Amendes requises contre la SCNF après la chute mortelle d'une passagère

u Tribunal correctionnel

xMomo le « vilain pas beau »Admettons, l'accroche paraît quelque peu enfantine et pas forcément élogieuse... Il fautreconnaître qu'elle est toutefois en plein accord avec le profil de notre vainqueur du jour,Mohamed, accusé par ses juges de vol avec violence et tentative de séquestration sur uncouple de son quartier. Dans les faits, aidés par trois de ses acolytes, le grand gaillard,baraqué comme un Stallone de la belle époque, les épaules aussi larges qu'une authen-tique armoire normande, aurait retenu sous la contrainte les époux pendant près d'uneheure, le temps de les dépouiller tranquillement.Peu commode, le molosse serait allé jusqu'à menacer les victimes de leur couper leur petitdoigt si celles-ci le bougeait, justement. « Honnêtement, Madame la juge, je ne sais paspourquoi la victime m'a accusé, je n'ai rien à voir avec ce monsieur, je sais juste qu'ilpartageait un petit jardin avec des amis à moi, rien de plus. » Zut, encore une erreur judi-ciaire, que la justice est approximative parfois ! Quoique... Pour la Présidente du tribunal,le doute n'est pas permis dans cette affaire : « Vous dites n'avoir rien fait mais ce qui estsurprenant, c'est que plusieurs semaines après l'agression, vous avez recroisé ce monsieuret l'avez menacé de représailles. Vraiment étrange pour quelqu'un affirmant n'avoir rien àse reprocher... » Malgré des événements ne jouant réellement pas en sa faveur, « Momo »tient bon et poursuit sur sa même ligne de défense : « Je ne comprends pas pourquoi toutça m'arrive. Vous savez, aujourd'hui, les gens sont prêts à tout parfois pour emmerder leurmonde. Je crois qu'on veut me nuire, c'est tout. » En d'autres temps, la bonne vieille théoriedu complot aurait pu passer, mais avec dix mentions à son casier judiciaire, le mis-en-cause paraît d'un coup beaucoup moins crédible, et la magistrate ne s'y trompe audemeurant pas : « Vous devez reconnaitre cher monsieur qu'il est désormais difficile devous faire passer pour un tendre... ». « De simples erreurs de jeunesse, qui n'en a jamaiscommise ?! », interpelle derechef notre Caliméro aux biceps d'acier. Le sourire aux coinsdes lèvres, la Présidente rappellera au grand étourdi que la dernière condamnation « neremonte qu'à l'été dernier, en juillet 2012, alors ne poussez pas quand même... ». Pousserc'est le Momo, pardon, le mot, car à l'issue de son audience, il n'a fallu qu'un mot de lajuge pour pousser le prévenu derrière les barreaux, pour deux ans de prison ferme.

Aymeric Henniaux

ASport et insertionClubs Solidaires : encore du terrain à gagneren régionEn septembre dernier, la Direction Régionale dela Jeunesse, des Sports et de la CohésionSociale (DRJSCS) signait, avec l'associationSports sans Frontières, un partenariat pourdévelopper l'insertion sociale et professionnelledes jeunes à travers le sport. Une première enFrance. Verdict, cinq mois après ? Deux struc-tures sont l abellisées « Clubs Solidaires » enrégion. Le Champagne Châlons Reims Basket(CCRB) permet aux jeunes en rupture scolairede rencontrer ses joueurs pros grâce à l'opéra-tion « Un rebond pour l'avenir », tandis que lejudo club de Marnaval, à Saint-Dizier, proposeà ses licenciés - depuis plusieurs années déjà -des séances de soutien scolaire et des visitesd'entreprise via le dispositif « Cent ceintures noires vers l'insertion ». « Ce club est àl'initiative de notre démarche », souligne Pierre Oudot, directeur régional de laDRJSCS. Dans l'Aube, la Marne et les Ardennes, huit autres structures ont rejoint lemouvement et travaillent à l'obtention du label. Sur 3 664 clubs et associationssportives recensés en Champagne-Ardenne.« Nous organisions jusqu'ici des comités de coordination locaux », explique ledirecteur. « Vu l'envergure du projet et sur demande du Sous-Préfet de Saint-Dizier,nous lançons un comité de suivi régional qui réunit tous les acteurs champardennaisconcernés, aussi bien des fédérations sportives que des collectivités, des entreprises,des administrations, etc. Objectifs : essaimer l'opération sur tout le territoire, l'éten-dre à toutes les disciplines, et y associer 800 clu bs d'ici quatre ans ». Vaste challenge,non ? « Nous allons profiter de cette nouvelle olympiade et du renouvellement desdirigeants sportifs qu'elle implique pour faire passer le message. Cette notion d'ou-verture sociale et solidaire est quelque chose d'assez neuf dans le milieu sportif. Maisles clubs ne doivent pas avoir peur de s'y engager. Ils jouent un véritable rôled'opérateur social, et peuv ent contribuer à recréer ce lien avec les jeunes ».

Sonia LegendreDes affiches et flyers pour promouvoir le sport solidaire seront prochainement distribués à tous les partenaires de la DRJSCS © DR

xLa défense plaide la relaxe« Si la victime est morte, c'est parce qu'une porteétait ouverte. Est-ce à cause d'un voyageur ou dusystème de fermeture ? On ne peut pas le savoiraujourd'hui », regrette Me Germain Yamba, l'av-ocat des proches de Francesca.De leur côté, et sans surprise, les avocats de ladéfense ont plaidé la relaxe des prévenus et dela SNC estimant que ces fautes n'étaient pas car-actérisées. « Un signal d'alarme n'arrêterait pasimmédiatement un train, on parle aussi d'impru-dence incontestable ! » a martelé Me Duplan,pour la défense du contrôleur. Me Couturier, qui défendait le chef d'escale, a,lui, souligné les divergences des expertises et« l'impossibilité d'établir une faute pénale et uneresponsabilité », mettant en cause la respons-abilité civile de la SNCF.

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Avec un jour d'avance sur le mouve-ment de grève lancé au niveaunational, la Fédération départemen-tale du Bâtiment et des TravauxPublics (FBTP 51) a protesté devantla Préfecture. Pour contester lescharges écrasantes et la concurrencedéloyale auxquelles se heurte laprofession.xAgriculture, fret ferroviaire, industrie... Dansla Marne, ces derniers temps, les manifestationsvont bon train et les doléances auprès du gou-vernement ne manquent pas. A croire que lesorganisations syndicales se sont donné le mot.Ou alors, plus plausible, qu'il se trame un mal-être général au sein des entreprises locales. Pourla FBTP 51, qui a mobilisé une soixantaine d'ad-hérents rue Carnot à Châlons ce mercredi, lescharges imputées aux artisans et entrepreneursposent de sérieux problèmes. Et la professionn'est pas connue pour descendre dans la rueinconsidérément - sa dernière manifestationdate de 1996 -, c'est donc dire si la situation estcritique.« Rien qu'en 2012, nous avons perdu environ30 000 emplois en France, et 221 dans laMarne », déplore Rodolphe Lefèvre, présidentde la fédération rémoise. « D'où ces casquesdéposés symboliquement aux pieds de laPréfecture. Trop de charges tuent l'emploi. Acommencer par la TVA. Nous avons accepté

sans protester le passage de 5,5 à 7 % l'annéepassée, ce qui ne nous semblait pas encore troppréjudiciable. Aujourd'hui, on nous annonce10 % pour 2014. Soit le double, en seulementdeux ans ! ». Associée à l'augmentation du coûtde l'énergie ou à la baisse des chiffres d'affairecumulée ces dernières années, la mesure prometun impact désastreux sur les professionnels duBTP. En particulier sur les petites structures,« qui croulent déjà sous les charges, à peineinstallées. Bien sûr, on incite nos adhérents àune gestion prudentielle de leurs entreprises,mais on ne pourra pas rester dans cette situa-

tion plus longtemps. Et évidemment, nos per-spectives d'embauche et de formation sont aussitrès réduites ».Riccardo Agnesina, le président départemental,pointe également du doigt l'éternel décrié de lafédération : le statut d'auto-entrepreneur. « Uneforme de concurrence déloyale. Les auto-entre-preneurs ne sont soumis à aucune obligation deformation, et ne paient ni TVA ni assurance surles travaux qu'ils réalisent. Contrairement ànous, qui sommes en mesure de garantir nosprestations pendant dix ans. Une vraie sécuritépour le client. Pire, ce statut encourage le tra-

vail au noir et beaucoup continuent à le prati-quer en étant déclaré auto-entrepreneur. Ilssavent qu'il leur suffit d'éditer une facture en casde contrôle fiscal ».

Sonia Legendre

Chose rare dans la profession, les artisans et entrepreneurs marnais du BTP ont manifesté devant laPréfecture, ce mercredi à Châlons © l'Hebdo du Vendredi

Bâtiment et Travaux Publics

Trop (de charges), c'est trop !

xLes services de l'Etat mobilisésLa rencontre entre la fédération et Jean-Edmond Beyssier, directeur de cabinetdu Préfet, semble avoir été constructive.« Le Préfet connaît nos revendications etles comprend », concède Eric Brulé,secrétaire général de la FBTP 51. « Onnous a assuré que tout un travail étaitmené au niveau local pour lutter contrele travail illégal, et notamment les situa-tions parfois irrégulières de sociétésétrangères. Nous ne sommes pas contrela concurrence, mais tout le monde doitêtre soumis aux mêmes règles. Ledirecteur du cabinet nous a égalementaffirmé que les dotations de l'Etatn'avaient été réduites dans aucune com-mune de la Marne. Nous espérons quela future banque publique d'investisse-ment permettra aux collectivités localesde trouver plus facilement des finance-men ts pour leurs travaux. Et qu'ellespourront ainsi répondre à leurs obliga-tions de mise en conformité ». Lesreprésentants rencontreront plusieursdéputés et sénateurs la semaineprochaine, à Paris.

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Le Grand Campus, l'atout majeurxAvec l'organisation d'un séminaire, regroupant uni-versitaires et partenaires, et consacré au schémadirecteur immobilier le 17 janvier dernier, l'Urca estenfin rentré dans le vif du sujet quant à son projet deGrand Campus à Reims. Une première étape qui enappelle une autre, le 5 avril prochain sur le campusCroix-Rouge, avec la présentation officielle du projetdéfinitif du Grand Campus, ses formations, son organi-sation interne... A quoi va ressembler ce futur grandcampus dit à l'américaine, cette ville dans la ville ? Lespremiers plans et projections du projet seront donc bien-tôt rendus publics. Un autre rendez-vous important estattendu pour la fin de l'année 2013 (en décembre), avecla présentation du programme pluri-annuel de l'Urca, sonplan de financement, l'échéancier des travaux et le détaildes futurs projets. Sur ce dernier point, l'on sait déjàqu'une grande Maison de l'Étudiant est dans les cartons, ainsi qu'une mini-aréna (disposantd'équipements dédiés aux manifestations scientifiques, un concept unique en France). UneMaison des Langues et une de l'Internationale sont également envisagées, tout comme letransfert sur le site Croix-Rouge de la Présidence de l'Université et l'installation d'un Institutde la vigne et du vin (articulé autour de l'Effervescence et de la Septentrionalité). Au total, 300millions d'euros devraient être investis sur ce projet. Un investissement colossal pour lequelle président de l'Urca, Gilles Baillat, espère bien des soutiens fi-nanciers forts : « Je sais queje peux compter sur la Région qui nous suit et nous encourage. La Ville de Reims se mobiliseaussi mais j'aimerais qu'elle le fasse à la hauteur du soutien qu'elle peut apporter à SciencesPo... Bien sûr, je suis content que cette école se soit installée à Reims mais je regrette le mon-tage financier qui a été fait pour elle. Notre projet est d'ampleur et transformera durablementla vie universitaire rémoise, nous devons être bien accompagnés. »

Gilles Baillat se réjouit de voir l'Urcaretrouver un nouvel élan. © l'Hebdo duVendredi

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A quelques semaines des premièresformulations des vœux par les élèvesde terminales, l'Université de ReimsChampagne-Ardenne ouvre sesportes ce week-end. L'occasion pourles bacheliers de se familiariser avecles filières proposées et pour l'Urca de mettre la lumière sur ses nombreux projets à venir.x«  Essoufflée », «  en perte de vitesse », «  demoins en moins attractive », «  incapable degarder ses étudiants », ces dernières années lescritiques n'ont pas épargné l'Université Reims-Champagne-Ardenne qui a vu, malgré elle, saréputation s'écorner. Pas évident dans ces condi-tions d'attirer un nombre croissant de bacheliers.Pourtant, l'Urca a de vrais et solides atouts à met-tre en avant pour attirer les jeunes champarden-nais (et les autres) dans ses facultés. Selon sonprésident, Gilles Baillat, il existe deux types«  d'arguments  » pouvant rendre incontournablel'Université de Reims et expliquant d'ores et déjàla progression ces dernières années du nombred'étudiants inscrits. « Il s'agit des fondamentauxet des projets de développement pour l'avenir. »Les fondamentaux tout d'abord. Pour le président,« il y a ici une réelle pluri-disciplinalité de l'uni-versité avec un nombre considérable de forma-tions proposées aux bacheliers. C'est un élémenttrès important, surtout quand on sait que de plusen plus d'étudiants se réorientent à l'issue de leurpremière année dans le supérieur. En disposantd'autant de filières, ça permet à nos jeunes quiéchouent de s'inscrire et trouver leur bonheurailleurs, tout en restant dans la région. » Autrepoint fort de ces « arguments fondamentaux » del'Urca, la possibilité pour les néo-diplômés (delicence notamment), de poursuivre leur cursus

dans le supérieur en optant pour un Master et/ouun Doctorat, accessibles là aussi sans avoirbesoin de quitter la Champagne-Ardenne. « C'estprimordial pour nous de garder dans la régionnos étudiants jusqu'au bout de leurs études. C'estpour cela qu'on souhaite faire profiter chaquedépartement des offres de l'Urca, par le biais parexemple de cours magistraux en visio-conférence(ce qui se pratique déjà avec un grand succès àl'IUFM, où les étudiants de Châlons, Troyes ouChaumont peuvent suivre les cours à distance, enrestant dans leur ville. »Renforcer les liens lycées-universitéMais loin de ne se satisfaire que des acquis, GillesBaillat et son équipe planchent aussi sur l'avenir,en mettant en particulier l'accent sur les liaisonsentre les lycées et l'université. « On a deux projetsallant dans ce sens, l'un inédit dans la région,

l'autre pour le moment unique en France. Le pre-mier serait la mise en place de classes prépara-toires intégrées au sein de l'Urca. L'idée seraitd'ouvrir un réseau de classes prépas répartis surnos cinq sites (Reims, Châlons-en-Champagne,Troyes, Charleville-Mézières et Chaumont) quifonctionnerait en partenariat avec les écolesd'ingénieurs locales (ESI, Ensam...). Le but ici estde relancer l'attractivité des classes prépas scien-

tifiques, quelque peu délaissées par les étudiantsces dernières années. » Ce projet s'inscrirait dansune démarche de renforcement du pôled'ingénierie champardennais avec le souhait, àtermes, de proposer une offre dense et complètede formations en études d'ingénieur qui pourraitdevenir une vitrine régionale. La seconde grandenouveauté à venir (au plus tôt à la rentrée 2013,sinon 2014) sera la mise en place de campuslycéens-universitaires. Si dans le premier cas,l'idée est de faire venir les lycéens vers l'univer-sité, ici le souhait du président Baillat est «  derapprocher l'université des lycées. On irait dansles villes où il n'existe pas de campus universi-taire à proprement parlé pour permettre auxbacheliers de profiter des cours d'université dansdes lycées existants. Il va de soi que ces classesspéciales auront un modèle pédagogique adap-té.» Ces atouts de l'université, déjà proposés ouen cours d'installation, s'inscrivent par ailleurspleinement dans le projet de Grand Campus del'Urca, pour lequel 300 millions d'euros devraientêtre injectés jusqu'en 2020. A.HPortes ouvertes le samedi 2 février, de 9h30 à17h, sur les Campus Croix-Rouge et Moulin de laHousse de Reims, à l'ESI Reims, aux IUT deChâlons, Charleville, Reims et Troyes, auxInstituts Universitaires de Formation des Maitresdes cinq sites de l'Urca, au Centre UniversitaireTroyen (CUT) et à l'Institut de FormationTechnique Supérieur de Charleville-Mezières.

21 800 élèves sont inscrits cette année dans les différentes facultés de l'Urca. Des effectifs en hausse.© l'Hebdo du Vendredi

Enseignement supérieur

L'Université avance ses pions

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C'est l'un des fleurons del'industrie locale. C'est aussi,du haut de ses 175 ans, la plus ancienne fabrique de papiers peints de France.Mais aujourd'hui, le site de production châlonnais de Grandeco (ex Grantil)trône sur le triste podiumdes entreprises en danger,dépôt de bilan et licen-ciements à la clé.xPas de débrayage chez Grandecolundi. Au lieu de cela, 162 employés« venus pour faire tourner lesmachines et honorer les clients »,dixit Franck Leclère, délégué syndi-cal. « Mais suite à la procédure demise en faillite déposée au Tribunalde Bruges, la direction belge nousinterdit formellement de travailler.Les salaires de janvier n'ont pas étéversés et on assiste à du chantagepur et dur : nous serons payés si nousacceptons d'être tous licenciés ». Etc'est légal, ça, en France ? « Ils sebasent sur le droit belge et envis-agent d'embaucher en CDD pourécouler le stock restant. Ce qui, àproduction normale, ne représentepas plus d'une semaine d'activité ».Pour rappel, en 2007, le groupe belgeIdeco rachetait la fabrique Grantil,située avenue Ampère à Châlons.Deux ans plus tard, un Plan de sauve-garde de l'emploi (PSE) est engagépour pallier les difficultés financièresde l'entreprise et sauver le site de pro-duction. En vain a priori, puisque cevendredi, un simple appel télé-phonique aura suffi à annoncer auxsalariés, réunis en comité extraordi-naire, la cessation de paiement deGrandeco.Dès lors, tous les moyens sontdéployés pour éviter le pire. Coupsde fil aux fournisseurs, au tribunal,aux avocats, aux experts comptables,aux acteurs économiques et poli-tiques, etc. Mais très vite, les réu-nions syndicales annoncent lacouleur et la complexité du dossier. «On découvre un tas de choses lais-sant à penser que tout a étéprémédité », regrette Franck Leclère.« Ils n'ont pas payé la mutuelle nicotisé pour la retraite complémen-taire depuis le dernier trimestre2012. Et depuis juin, des directivessont données à nos collègues belges

pour réduire les achats ». Les opéra-tions multiples de lease-back sem-blent également compliquer ladonne. « Plusieurs opportunités decession se sont pourtant présentéesces dernières années. Mais ils ontpréféré revendre les machines et lesmurs du site aux banques, pourrécupérer du cash. Aujourd'hui,quand bien même nous trouverionsun potentiel repreneur, rien ne nousappartient ! Pire : pendant qu'onrisque de se faire licencier, entre troiset cinq millions d'euros sont investisdans la boîte belge pour y dévelop-per de nouvelles activités ».Même sentiment d'amertume du côtédes employés, tous corps de métierset statuts confondus. « Notre chargede travail diminuait, c'était flagrant,surtout ces deux ou trois derniersmois », racontent plusieurs d'entreeux. « On se doutait de quelquechose, mais de là à imaginer ça ! Lescurateurs (qu'on surnomme les «carotteurs ») ont magouillé derrièrenotre dos. Et les actionnaires nousont fait croire que tout allait bien. Ily a même eu six ou sept CDI signésdepuis septembre, dont un, débutjanvier. On a vraiment l'impressiond'avoir été floués ».Lundi après-midi, une délégationsyndicale s'est rendue en Préfecturepour négocier avec les curateursbelges de Grandeco, soutenue parNicolas Fourrier, le Commissaire auredressement productif. Après plusde deux heures d'attente devant lebâtiment - et une tentative d'explica-tion auprès d'un des curateurs surpris en train de sortir par une autreissue -, les salariés ont obtenu

quelques réponses. « L'entretien a étéplutôt constructif », assure alorsJean-Pierre Oroy, le directeur du sitechâlonnais. « Ils acceptent la mise enplace d'une procédure judiciairefrançaise et contacteront leurs ban-ques pour voir si les salaires de jan-vier peuvent être assurés ».Trois jours plus tard, la situation a encore pris un autre tournant et « évolue d'heures en heures », selonFranck Leclère. « Notre premierobjectif était de reprendre la main dece dossier sur le territoire français.Le Tribunal de Commerce deChâlons a désigné un administrateurjudiciaire. Les salaires de janvier neseront finalement pas payés. Enrevanche, une procédure de l'AGS(Association de garantie dessalaires) a été déclenchée. Grâce àces indemnités, nous devrionspercevoir, au mieux d'ici quinzejours, l'équivalent des paies du 1er au28 janvier ». Les représentants ont également obtenu une période decontinuation d'activité jusqu'au 7février, et donc la possibilité de gelerla dette de l'entreprise, pour relancerla production et prouver la capacitédu site à fonctionner en autosuffi-sance. « Mais depuis, nous avonsdécouvert l'existence d'un nantisse-ment passé entre Grandeco et BelfiusBank (ex Dexia). Cette dernière aexigé en 2007 une garantie finan-cière sur ce que lui devait Grandeco.Résultat, à ce jour, les bénéfices quenous dégagerions en reprenant letravail iraient directement dans lespoches de la banque ».

Sonia Legendre

Hautvillers, berceau du Champagne, devra encore patienter avant de rejoindreles 38 sites français classés au patrimoine mondial. © l'Hebdo du Vendredi

xLe budget de la Région adopté à 679 millions d'euros La session du Conseil régional de Champagne-Ardenne des 28 et 29 janvierà permis de voter le budget primitif 2013. Le budget s'élève à 679 521 124€.Comme les années précédentes, les représentants de l'UMP-NC-DVD et du FNont voté contre.Le Conseil régional a notamment voté le renouvellement, à la baisse (1,3 mil-lion d’euros au lieu de 1,6 million), à l'association pour le développement del'aéroport Paris-Vatry (APVP). Seuls les élus d'extrême droite FN, rejoints de façoninédite par ceux d'Europe-Ecologie - Les Verts ont voté contre.Au cours de cette même session, un voeu déposé par l'intergroupe majoritaire,relatif à la carte des formations des lycées publics a été voté à l'unanimité. Legroupe FN n'a pas participé au vote.

xLes élus régionaux de la majorité transmettent unmanifeste à l'ElyséeJean-Paul Bachy, président du Conseil régional, Olivier Girardin, président dugroupe PS, Karine Jarry, présidente du groupe PC et Valérie Labarre, présidentedu groupe EELV, ont exprimé, par le biais d'un manifeste, les préoccupationsqu'ils souhaitent voir être prises en compte lors des prochaines discussionsnationales portant notamment sur l'acte III de la décentralisation.A la veille de ces discussions par le Parlement, mais également des négocia-tions qui vont s'engager dans le cadre du futur CPER et de la future program-mation des fonds européens, les élus de la majorité ont souhaité interpellerleurs partenaires régionaux et nationaux sur la nécessaire prise en compte desparticularités régionales.Le manifeste se conclut ainsi : « Au nom de l'intérêt des habitants de notrerégion, au nom d'une vision de notre développement qui ne fait nullement l'impasse sur nos difficultés mais revendique avec fierté les atouts dont nous disposons, nous appelons l'ensemble des acteurs impliqués dans notre région à partager une vision commune de notre développement et à faire bloc pour les porter ensemble face aux pouvoirs publics dans les semaines et les mois àvenir. »

xUn court métrage soutenu par la Région aux OscarsLe film Mort d'une ombre de Tom Van Avermaet, soutenu par la RégionChampagne-Ardenne en 2010, a été nommé dans la catégorie des courtsmétrages, parmi quatre projets, pour concourir à l'Oscar. C'est le seul filmeuropéen sélectionné. Les Oscars auront lieu dimanche 24 février à LosAngeles.Mort d'une ombre a été soutenu en 2010 dans le cadre du Fonds d'Aide à laCréation Cinématographique National de la Région Champagne-Ardenne,avec une aide de 35 000€. Tourné intégralement dans la Marne du 23 au 28novembre 2010, le film a bénéficié du soutien logistique du Bureau d'Accueildes Tournages de Champagne-Ardenne (de l'Office régional culturel deChampagne-Ardenne / Orcca), en amont pour la préparation et pendant letournage. Il a notamment contribué à la recherche des décors (ancien collègedes Jésuites et rues de Reims, Abbaye des Trois Fontaine et forêts environ-nantes), à la mise en relation avec les professionnels de la région (des techni-ciens : Anne Raveau, en tant que 2nde assistante réalisateur, et Gilles Teyssierpour les repérages). L'équipe du film s'est également appuyé sur des associa-tions régionales dans son travail de reconstitution de la guerre 14-18.

xPortes Ouvertes de l'Institut Jean-GodinotA l'occasion de ses 50 ans, l'Institut Jean-Godinot organise, samedi 2 etdimanche 3 février de 10h à 17h, des Portes Ouvertes. L'occasion de découvrirle travail réalisé au sein de ce centre de lutte contre le cancer grâce à des vi-sites, des expositions et des débats qui se tiendront tout au long du week-end.Rendez-vous au 1 de la rue Général Koening à Reims. Rens. : 03 26 50 44 87ou www.institutjeangodinot.fr

xL'Atlas des développements durables en Champagne-Ardenne est paruPublié par le CRDP de Champagne-Ardenne enpartenariat avec l'ANDRA, la CPIE, EDF, l'INSEE, leConseil général de la Marne et la RégionChampagne-Ardenne, l'Atlas des développe-ments durables en Champagne-Ardenne vient deparaitre. Sous la forme d'un atlas très documentéproposant cartes, diagrammes, schémas, pho-tographies et analyses, cet ouvrage fait le point surla problématique et les enjeux des développe-ments durables dans la région. Douze domainesy sont abordés sous trois angles différents :économique, écologique et social.L'Atlas des développements durables en Champagne-Ardenne est disponibledans toutes les bonnes librairies de la région au prix de 30 euros.

En BrefGrandeco - Dépôt de bilan

162 salariés sur le carreau ?

xLe maire de Châlons et le député montent au créneauComme beaucoup d'autres acteurs économiques, consulaires et politiques, Bruno Bourg-Broc et Benoist Apparuont été stupéfaits d'apprendre la nouvelle, et suivent le dossier Grandeco avec la plus grande attention. Mieux,ils ont obtenu un rendez-vous à Paris le 6 février prochain, pour évoquer le sujet avec Arnaud Montebourg.Franck Lefèvre les remercie pour leur soutien, appréciable et même indispensable en ce moment. « Même si jecrains que nous soyons un peu juste en termes de calendrier. Les choses bougent tellement vite ». A suivre...

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Dimanche à 17 heures, le Stade de Reims entame à Montpellier une série de matches bien com-pliqués, et déjà deux desuite en déplacement.xParce qu'après la Mosson, il fau-dra se rendre à Marcel-Picot pour yjouer une équipe de Nancy qui s'estremise à y croire après son succèsdevant Lorient. Et ensuite, lesRémois recevront Saint-Etienne(7e), iront à Nice (6e) avant d'ac-cueillir le leader, le PSG, le 2 mars.Et si les rouge et blanc enchaînentces rencontres au même rythme quedepuis début octobre et le déplace-ment au Parc des Princes (6 pointsen 14 matches, aucune victoire, sixnuls, huit défaites), ils compteront22 ou 23 points. Et l'avance du 18esur le 19e, Troyes (quatre points) et

sur le 20e, Nancy (cinq points)risque d'avoir fondu. Une situationqui offrirait à tout un club un stressintenable jusqu'à la fin de la saison.Puisqu'on est dans les chiffres, que disent-ils de ce cru 2012-2013d'un Stade de Reims de retour enLigue 1 ? Déjà, un premier fait men-tir une idée reçue. On entend sou-vent qu'un futur champion a lachance du champion, et que les malclassés jouent avec la scoumoune.Et pourtant, l'équipe qui a été le plussouvent sauvée par ses montantsdepuis le début de la saison, avec 12poteaux ou barre transversale,c'est... Reims ! Dans le mêmetemps, les Rémois n'ont touché lespoteaux qu'à quatre reprises. Etavoir manqué ses trois dernierspénaltys (le dernier contre Toulouse,samedi) n'a rien à voir avec la réus-site au sens de bonne fortune.Une autre statistique qui fait mentir ce que l'on pense : la possession de

balle. Au cours de son excellentesérie du début de saison et de ses sixmatches sans défaite (quatre vic-toires, deux nuls), Reims a davan-tage eu le ballon que ses adversairesau cours d'un seul match, contreSochaux (62,7%). Pendant les cinqautres matches à l'issue positive, lesRémois ont moins eu la possession.

Le paradoxe se confirme depuis ces14 derniers matches sans victoire :sur sept d'entre eux, les hommesd'Hubert Fournier ont eu la maîtrise(contre Troyes, Evian, Brest, àValenciennes, à Ajaccio, à Lorient,devant Bastia et à Sochaux). Et àpart Troyes (1-1) et Brest (0-0),toutes ces rencontres se sont soldéespar des défaites.

Côté duels, les rouge et blanc font leplus souvent jeu égal avec leursadversaires et ont gagné ce combat àdix reprises, en 22 matches. LesRémois ne sont vraiment passés autravers dans les duels qu'à Lyon etcontre Toulouse samedi dernier.S'il est une donnée statistique quipermet d'expliquer les mauvaisrésultats stadistes et confirme, celle-là, une sensation, c'est le ratio tirscadrés / tirs tentés. Depuis le débutde la saison, les Rémois ont frappéau but 213 fois, pour 60 tirs cadréset 103 non cadrés, auxquels il faut ajouter quatre montants et 46tentatives contrées. Soit, enmoyenne, 28,2% de tirs cadrés ! Ils'agit du plus faible ratio des cinqgrands championnats européens(Allemagne, Angleterre, Espagne,France, Italie), qui témoigne de l'im-pression d'échec des attaquants duStade de Reims. En Ligue 1,Bordeaux domine à ce jeu (44% defrappes cadrées), devant Rennes(43,8%), Marseille (42,5%), et...Troyes (41,4%). Finalement, leschiffres...

Tony Verbicaro

Foot L1 - 23e j. - Montpellier - Reims

Février, moins de jours, pas moins d'enjeu

Sport14 x

xAgassa et Ayité ne rentreront pas tout de suite...Les deux Rémois qui participent à la Coupe d'Afrique des Nations, KossiAgassa et Floyd Ayité, tous deux internationaux togolais, ont permis à leursélection de passer pour la première fois de son histoire le premier tourde la compétition. Après une défaite initiale contre la Côte d'Ivoire (2-1),un succès face à l'Algérie (2-0), les Eperviers ont partagé les points mer-credi soir avec la Tunisie (1-1). Ayité, titulaire pour la première fois, a étédans tous les bons coups du Togo. Et Agassa a encore été parfait. Etquand il est parti du mauvais côté sur un second pénalty en fin de match,il a été sauvé par son poteau ! Le Togo affrontera le Burkina Faso cedimanche en quarts de finale.Les Requins bleus du Cap Vert d'Odair Fortes, qui, lui, est resté à Reims,se sont également qualifiés pour les quarts (ils seront opposés au Ghanasamedi). Une première également, pour une première participation à laCAN. Les autres quarts de finale : Afrique du Sud - Mali, samedi, et Côted'Ivoire - Nigeria, dimanche.

­xEn raison de la tenue à laKindarena de la rencontre deCoupe Davis entre la France etIsraël, le rendez-vous duChampagne Châlons Reims Basketdans la toute nouvelle salle du SPORouen se déroulera mercredi 5février. Ces quelques jours supplé-mentaires de préparation ne serontpas de trop à Nikola Antic et seshommes après la désillusion vécueil y a une semaine lors de la récep-tion de Fos-sur-Mer. Alors quePierric Poupet et ses partenairesrestaient sur un succès de prestige àAntibes, ils sont en effet tombéscontre une vaillante équipe fos-séenne (53-65). Avec les seulsBryan Mullins (8 pts à 100%, 3 rdset 3 pds pour 17 d'évaluation) etJustin Burrel (20 points et 11 rdspour une évaluation de 20) à leurniveau, l'équipe marnaise ne méri-tait pas mieux. Trois joueurs ontmême rendu une copie négative :Pierric Poupet (2 pts et -2 d'évalua-tion), Kévin Corre (2 pts et -1 d'é-valuation) et Rodrigue Meels (2 ptset -2 d'évaluation). Autant dire queces trois joueurs, comme le reste del'équipe d'ailleurs, se doivent deréagir face à Rouen sous peine delaisser Pau et Evreux s'envoler aux

deux premières places du classe-ment. Entraîné par Laurent Sciarra,le SPO, actuel 10e de la Pro B, viseune qualification en play-offs.Toujours emmenée par un bonWendell McKines (16,7 pts et 8,6rbs) - l'intérieur US est tout demême bien moins tranchant qu'endébut de saison - cette équipe reste,après une série de 4 succès de rang,sur une cruelle sortie de route à

Bourg-en-Bresse (104-83). CommeChâlons-Reims, le SPO Rouen a donc beaucoup à se faire pardon-ner.

J.DRouen - Châlons-Reims, mardi 5février à 20h à la Kindarena,Rouen.Prochain match à domicile,Châlons-Reims - Bordeaux, ven-dredi 8 février à 20h au complexeRené Tys à Reims.

Face à son ancien club, Pierric Poupet espère bien une réaction collective après ladéfaite subie à domicle contre Fos-su-Mer. © l'Hebdo du Vendredi

Basket Pro B - 21e j. - Rouen - Châlons-Reims

Gare à la mauvaise surprise

Gaëtan Courtet a eu des occasions et a marqué face à Bastia. © L'Hebdo duVendredi

N°204 du 1er au 7 févr ier 2013

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xRallye Monte-Carlo Historique : Hervé Migeoet Philippe Dudel en tête des régionaux L'équipage rémois, soutenu par l'Hebdo du Vendredi, formé du tandemHervé Migeo et Philippe Dudel était en sixième position jeudi soir, justeavant d'entamer les trois dernières épreuves qui se sont déroulées lanuit dernière. A l'heure où nous écrivons ces lignes, le moteur de leurGolf GTI ronflait du côté du col du Castillon. Ils étaient les mieuxclassés de nos dix équipages régionaux.

xGala de charité de Gymnastique RythmiqueCe samedi 2 février aura lieu à Reims un gala de charité deGymnastique Rythmique dont le but est de récolter des fonds pour larecherche sur les cancers du cerveau des enfants.L' Association « Le Défi de Fortunée », pour laquelle cet évènement estorganisé, tend à faire connaître et évoluer la recherche sur les tumeurscérébrales pédiatriques et plus précisément le gliome infiltrant du tronccérébral. De nombreux gymnastes de très haut niveau seront présentslors de cette soirée : Delphine Ledoux (JO de Londres), KseniyaMoustafaeva et Lucille Chalopin du Collectif inviduels Sénior France,Katie Delena du Collectif individuel Junior France, Lina Beauguitte,Fanny George, Julie Amesz, Bénédicte Thierry et Jeanne Isenmann dela troupe Les Mômes de Lo de Laurence Auerswald, Nada Jennane,Astrid Rabette et d'autres perles du pôle de Calais ainsi que Camille Ay,Eloise Marchon, Basma El Yazad et d'autres gymnastes du pôled'Evry ! Cet évènement, qui est bien sûr ouvert à tous, promet d'être ungrand moment de générosité et de partage !

De 15h30 à 17h au Complexe René Tys à Reims. Entrée : 10 euros (3 euros pour les moins de 12 ans).

En Bref

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16 xSortie N ° 2 0 4 d u 1 e r a u 7 f é v r i e r 2 0 1 3www. l h e b d o d u ve n d re d i . c om

CONCERTSvendredi 15 marsVARIÉTÉ ET CHANSON FRANÇAISES : « MARC LAVOINE » Musicalement et dans le thème abordé, MarcLavoine surprend, se met à nu et détonne :ainsi sur le fil, il fait chalouper nos cordes sen-sibles.

À 20h00. Tarifs : 42 à 49 euros. Le Millésium, av. du général Margueritte à Epernay.

SPECTACLESmardi 5 févrierLA LIBERTÉ POUR QUOI FAIRE ?Ou la proclamation aux imbéciles. Comptantparmi les auteurs les plus importants du

20ème siècle, Georges Bernanos est pourtantmal connu du grand public. Jacques Allaire,comédien et metteur en scène, a décidé de luirendre justice.

À 20h30. Théâtre Gabrielle-Dorziat à Epernay.

mardi 12 févrierLES ENCOMBRANTS FONT LEUR CIRQUECes encombrants ne font pas référence auxvieilleries que l’on sort régulièrement sur letrottoir. Ici, il est question d’antiquités hu-maines, de vieux forains fous furieux qui en-tendent bien réaliser ce qu’ils ont toujoursvoulu : faire du cirque !

À 20h30. Théâtre Gabrielle-Dorziat à Epernay.

AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA

Cirque-Marionnettes - Salmanazar

Fantasques encombrantsxNon, les encombrants dont onparle ne font pas référence auxvieilleries que l'on sort régulière-ment sur le trottoir. Ici, il estquestion d'antiquités humaines,de vieux forains fous furieux quientendent bien réaliser ce qu'ilsont toujours voulu faire : ducirque ! Arrogants, alertes, tri-omphants sur l'arthrose et la mo-rosité, ils nous offrent la visiond'un monde où l'impossible de-vient possible. Un monde où,loin d'être des fossiles, nos pro-tagonistes se réunissent autourd'une piste pour nous surprendreencore et toujours à l'aide de leurfantaisie et de leurs curiosités deferraille, mécanisées huilées,pneumatiques et artisanales. Ami-chemin entre l'homme et la marionnette, les personnages mis en scène par Claire Dan-coisne nous prouvent que les vieux peuvent encore faire preuve de fantaisie. « Je voulaisraconter l'histoire d'une vieille famille de cirque pour qui dompter l'impossible était une né-cessité. Même dompter leurs vieux os. Par exemple, au début du spectacle, ces vieux veulentencore croire à l'acrobatie et à la voltige. Alors s'ils ne peuvent plus faire d'aériennes pyra-mides qu'à cela ne tienne, ils les feront au sol ! La marionnette apporte dans ce spectaclebeaucoup de sensibilité, d'humanité, d'émotion et de fragilité aux personnages. Elles serventau mieux l'univers poétique de la représentation. Et les spectateurs acceptent l'idée que lamarionnette est vivante, considérablement proche d'eux-mêmes ».

Claire LagrangeLes Encombrants font leur cirque - mardi 12 février à 20h30, théâtre Gabrielle-Dorziat.

Qui a dit que les vieux n'avaient plus de fantaisie ? © Jeanne Smith

Théâtre - Salmanazar

La liberté de contradiction xComptant parmi les auteurs les plus impor-tants du 20ème siècle, Georges Bernanos estpourtant mal connu du grand public. JacquesAllaire, comédien et metteur en scène, a décidéde lui rendre justice et nous propose aujour-d'hui « La liberté pour quoi faire ? », bâti à par-tir de deux textes de Bernanos, « La libertépour quoi faire ? » et « La France contre les ro-bots ». Dans ce spectacle original à l'ambiancede fête foraine, véritable partition poétiquepour deux clowns mélancoliques, il nous inviteà la méditation et nous propose d'assister à lafarce politique d'une société moderne réduiteau consommable-jetable. « Cette pièce issue durépertoire contemporain, basée sur un texteformidable, nous permet une véritable réflex-ion politique et philosophique sur la liberté :on passe notre temps à nous plaindre de toutmais, au fond, que fait-on pour changer lemonde ? Ici, on nous envoie à la figure toutesnos contradictions pour nous faire réfléchir »souligne Christian Dufour, directeur duSalmanazar. « C'est un spectacle à la croiséedes chemins, un théâtre fait d'éclats, demusique, de fragments, c'est la révolution de1789 qui vient demander des comptes à notremonde, c'est un spectacle sur aujourd'hui, surnous maintenant. [...] Il est question del'Homme, de la vie de l'Homme, de la France,

des marchands, de la Révolution. Sur leplateau s'agitent les fantômes de la liberté,notre âme, peut-être comme échappée de nous-mêmes, et qui danse. Furieusement » conclueJacques Allaire.

C.L

La liberté pour quoi faire ? ou la proclamationaux imbéciles - mardi 5 février à 20h30, théâtreGabrielle-Dorziat.

Plongés dans un univers de fête foraine, les protagonistesnous mettent face à nos contradiction. © Marie Clauzade

xPeter Gabriel en personne les a signés surson label « Real World ». Et lorsqu'on connaîtl'importance qu'il attache à l'originalité et laperformance artistiques, on imagine assez bienle standing du Portico Quartet. Jazzy et réso-lument audacieuse, cette formation londoni-enne se compose de quatre jeunes musiciensqui s'obstinent à bouleverser les codes de lacomposition classique. Une sorte de savantsfous, capables d'entraîner leur public dans unetranse planante, au rythme des sonorités sur-réalistes et envoûtantes du Hang Drum. In-venté en l'an 2000 par deux acousticienssuisses, l'instrument en question est le fruit de25 ans de recherches méticuleuses réaliséessur de nombreuses percussions du monde, dugamelan balinais au gong de Chine. C'est doncdire l'unicité et l'esthétique des sons produits,

en live comme en studio.Sur scène, et c'est l'une des clés de leur suc-cès, les prodiges mêlent à la perfection la lé-gendaire élégance du jazz et les techniques desmusiques actuelles. Le tout porté par les ac-cords du saxophone, de la contrebasse, etteinté d'influences particulières qui viennentajouter au caractère novateur du phénomène.On y décèlera de temps à autre l'écriture deRadiohead, la musique répétitive de SteveReich ou encore certaines références électro,ainsi que des accents tantôt scandinaves, tan-tôt africains. Le voyage promet d'êtreagréable.

Sonia LegendrePortico Quartet - Lundi 11 février à 20h30 à laComète - Durée : 1h30 - Infos et réservations au03 26 69 50 99

L'univers novateur et le jazz revisité du Portico Quartet, bientôt à la Comète © DR

La Comète - ConcertPortico Quartet : quatre jazzmen plein d'avenir

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17 xSortie N ° 2 0 4 d u 1 e r a u 7 f é v r i e r 2 0 1 3www. l h e b d o d u ve n d re d i . c om

xMichèle Arsène-Lamiable est fort connue dans la région. Pro-fesseure de mathématiques pendant 34 ans, essentiellement au lycéeGodart-Roger d'Epernay, elle a emprunté de multiples modes d'ex-pression pour nourrir et enrichir sa création sur la vie, et ce qu'elle ap-pelle « le chaos et la liberté intérieure ». Elle pratique et enseigne les arts martiaux internes chinois depuis 25ans : le Taï Chi et le Mei Hua Zhuang sous la direction directe demaîtres chinois. « Je recherche la maîtrise du souffle, l'enracinement,une certaine fluidité, la recherche intérieur », commente-t-elle.De ses nombreux voyages en Chine elle a rapporté de multiples cen-tres d'intérêt : pour la littérature chinoise et la peinture où elle excelledans les dessins au pastel, les portraits, les paysages. Elle est passée du figuratif à l'abstrait, du petit au très grand format,expérimenté des textures nouvelles pour jouer sur les subtilités de lacouleur et des transparences.Comme de nombreux artistes locaux elle a passé plusieurs annéesdans l'atelier d'Anna Weber auprès de laquelle elle a trouvé son style,sa personnalité, une liberté créatrice qui concentre tous les flux d'é-nergie.Michèle Arsène Lamiable peint des paysages intérieurs dans lesquelschacun peut trouver des voies d'interprétation personnelle.A la médiathèque d'Epernay on retrouvera dans ses nombreuses œu-vres son « Shan Shui », qui signifie littéralement « Montagne bleue» en chinois, c'est-à-dire « Paysage ».

Claire Lagrange

A la médiathèque centre-ville d'Epernay du 1er au 23 février. Entrée libre. Michèle Arsène-Lamiable présente son expo dans les deux médiathèques d'Epernay. © l'Hebdo du Vendredi

Opéra - Opéra de Reims

« Le monde est fou » xJeune soldat de caractèresimple et bon, Wozzeck vitdifficilement. Pour sub-venir aux besoins de safemme, Marie, et de leurfils, il sert de cobaye audocteur et de subalterne aucapitaine de garnison. Pau-vre d'esprit, il devient som-bre et inquiet, moqué ethumilié, simple jouet entreles mains d'intrigantségoïstes. Victime de mau-vais traitements, il finit parsombrer dans la folie et s'enprend à Marie, qu'ilsoupçonne d'adultère. In-carnant une révolte contre

l'autorité dominatrice et dénonçant l'injustice d'un pouvoir qui s'acharne sur un per-sonnage anonyme, victime d'une société hiérarchisée, l'oeuvre d'Alan Berg s'appuiesur le drame de Georg Büchner, Woyzeck, écrit en 1836 et lui-même inspiré de faitsréels. Véritable chef-d'oeuvre d'expressionisme, Wozzeck ne vous laissera pas sor-tir indemne de cette histoire. « C'est à l'aspect social et forain de la pièce, même siles autres facettes de cette oeuvre - métaphysique et poétique essentiellement - sontégalement présentes, que nous nous sommes attachés. Woyzeck est un de ces nou-veaux parias des « cités », comme l'avait fait Büchner en son temps avec son soldatdépenaillé. Composée comme un scénario de film, la mise en scène enrôlel'onirisme désenchanté de l'ouvrage dans une critique sociale du temps présent »,note Mireille Larroche, metteure en scène. Malgré tout le malheur et la misère quil'entourent, Wozzeck semble pourtant garder espoir et s'égosille : « Le monde estfou ! Le monde est beau ! »

C.L

Wozzeck - ven. 8 à 20h30 et dim. 10 février à 14h30, de 10 à 42 euros, Opéra deReims

© Cedric Delestrace/ACM-studio/Avignon

Exposition - Michèle Arsène-Lamiable

Les flux d'énergie courent sous les couleurs

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usique : la Gr iffe VeloursMHip-Hop Immortals (Immortal Brands)Les anglo-saxons appellent ça un coffee table book.Comprenez un livre de table basse. Soit un ouvragegrand format, généralement dédié à un sujet artistique,et qu'il fait bon laisser traîner négligemment sur la tabledu salon. N'en déplaise à nos amis outre-Atlantique, leslecteurs européens amateurs de beaux livres auront toutintérêt à ranger ce luxueux volume dans son habitatnaturel : une bibliothèque. La prestance de Rakim dansun noir et blanc somptueusement contrasté, la loufo-querie d'un Ol'Dirty Bastard à moitié édenté, la fantaisied'un Eminem encore insouciant à l'époque, autant d'ins-tantanés témoignant des quelques rares moments depause (pose ?) dans une musique dont les acteurs necessent de cavaler.

Can't stop, won't stop, a history of the Hip-Hopgeneration (Jeff Chang ; St Martin's Press)360°. Voilà le terrain couvert par cette bible à destinationde tout amateur de Rap désireux de connaître un peu

mieux cette musique. Erudit, passionnant, l'ouvrage est lapremière vraie tentative de dresser un historique exhaus-tif de la culture Hip-Hop. Il faut dire que son auteur con-naît plutôt bien le sujet. Passionné par ce courant dès sonadolescence, Jeff Chang commence par fonder le labelSolesides avec son pote DJ Shadow avant de se con-sacrer au journalisme musical. En 2005, il termine sonpremier livre, situé quelque part entre la thèse universi-taire et la déclaration d'amour. S'intéressant à toutes lesfacettes du Hip-Hop, Chang analyse son sujet à traversdifférents prismes, tous plus passionnants les uns que lesautres (le rôle joué par les gangs du Bronx dans l'émer-gence de ce mouvement, l' influence de la musiquejamaïcaine...)

Ego trip's Big Book of Rap Lists (S. Jenkins, E.Wilson, C. Mao, G. Alvarez, B. Rollins ; StMartin's Press)Diamétralement opposé à la somme quasi-définitive surle sujet que constitue Can't stop Won't stop, Egotrip's Big

Book of Rap Lists n'en demeure pas moins aussi essen-tiel que son illustre voisin d'étagère. 1994 : 5 journalistesdécident d'injecter une bonne dose d'humour et d'auto-dérision dans une presse rap qui fait pâle figure à côtéde sa cousine rock. Ils fondent le magazine Egotrip, quiprendra le pouls de la nation rap pendant 5 ans. Avantde voler vers diverses carrières, les compères s'offrent unchant du cygne. Ils unissent leurs forces (et leur connais-sance encyclopédique du Hip-Hop) pour compiler plusde 200 listes, de la plus triviale (les rappeurs ayant jouédans des pubs pour le soda Sprite ) à la plus documen-tée (les 25 meilleurs albums de Rap, année par année,de 1979 à 1999), en passant par la plus improbable (larecette du ragoût aux fruits de mer de la rappeuse MiaX). Le résultat, complètement inutile et donc complète-ment indispensable, se picore par petites bouchées, souspeine d'indigestion. DJ Poom

Chaque semaine l'association Velours sort de ses bacs unalbum oublié qu'il fait bon (ré)écouter.

Retrouvez également lagriffe Velours dans l'émission le Style du Tigre,tous les mercredisde 18h à 19h surRadio Primitive(92.4 FM).

x 3 livres essentiels sur la culture Hip-Hop

AMITIÉS SINCÈRES (France 1H44 Comédie dramatique)De Stephan Archinard, François Prévôt-Leygonie, avecGérard Lanvin, Jean-Hughes Anglade, WladimirYordanoff.Walter est un homme au grand cœur qui déteste le men-songe et consacre sa vie à sa fille et ses deux amis. Pourlui, une seule devise prédomine : en amour comme en ami-tié, on se dit tout. Sauf que pour ne pas le froisser, ses amislui cachent deux ou trois bricoles qui risquent de toutremettre en cause. Une comédie classique où chacun tientsa place sur le mensonge et l’amitié.

HAPPINESS THERAPY (USA 2H02 Comédie dramatique)De David O. Russell, avec Bradley Cooper, JenniferLawrence, Robert De Niro. Pat ne possède plus rien, ni famille, ni maison. Le voilàrevenu à la case départ chez papa et maman. Il rencontreTiffany, une jeune femme à la vie bousculée, comme lui.Contre un retour de service, elle lui propose de l’aider àreconquérir sa femme. La vie transformera cet échange enbien plus, un retour dans le grand jeu des rêves et d’un ave-nir souriant. Le réalisateur de Fighter poursuit la mêmeinterrogation sur le mal-être de la classe moyenne améri-caine, en abordant le jeu, la prostitution, la bipolarité, avecdeux acteurs inspirés. Cela donne au final une comédie quipourrait surprendre au prochains Oscars.

INTERSECTIONS (12 ANS) (France 1H41 Thriller)De David Marconi, avec Roschdy Zem, Frank Grillo,Jaimie Alexander. Un couple d’Américains se retrouve embarqué avec unebande d’inconnus pas très catholiques après un accident enplein désert. Comment s’en sortiront-ils en ignorant toutdes uns et des autres, la solidarité ou les intérêts prendront-ils le pas ? Un thriller convenu qui se laisse voir malgrécertains aspects peu crédibles.

PAS TRÈS NORMALES ACTIVITÉS

(France 1H24 Comédie)De Maurice Barthélémy, avec Norman Thavaud, StefiCelma, Maurice Barthélémy.Un jeune couple décide de faire une vidéo amateur avecson portable en souvenir de leur amour romantique dans lamaison de mamie. Des faits étranges et mystérieux lespoussent à appeler un copain vidéaste, pour tenter d’éclair-cir le paranormal. C’est une parodie de l’imbuvableParanormal Activity qui plaira aux jeunes, adeptes d’uncinéma sans profondeur.

RENDEZ VOUS À KIRUNA(France 1H37 Drame)De Anna Novion, avec Jean-Pierre Darroussin,Anastasios Soulis, Claes Ljungmark.Ernest, architecte de renom, tout en conduisant un projetimportant pour son entreprise, doit se rendre à Kiruna, enLaponie, pour reconnaître le corps d’un fils qu’il n’ajamais reconnu. Comme le dit le proverbe, ce qui comptec’est la route et ceux que l’on croise. Un jeune homme, desgens sans importance, transforment cette obligation en uneprise de conscience. Il en reviendra changé et prêt à abor-der la vie plus sereinement. Une des bonnes surprises decette semaine, découverte à Sarlat, tendresse, émotion et lenouveau départ d’un homme en suspens.

LINCOLN(USA 2H39 Biographie)

De Steven Spielberg, avec Daniel Day-Lewis, Sally Field, David Strathairn.La première image nous ramène à la guerre et sa cohorte de désillusion, de terreur et d’horreur. Les dernières images s’achè-vent sur un champ de bataille, écho des films de guerre de Spielberg. Il n’y a plus de lutte mais uniquement les corps gisantsdans le silence de la fin des batailles. Entre les deux, s’allongent quatre mois pour mettre fin à la boucherie et signer le 13eamendement mettant fin à l’esclavage. C’est un film de la parole avec en fond le son des canons, pour que peut-être elle nouslibère des batailles. La mise en scène reste sobre, classique brailleront certains, proche d’une partie d’échecs. Le mat sonnele glas d’un monde ou l’Afro-américain était un bien, et non un citoyen. L’enjeu est de taille. Lincoln pourrait finir la batailleavant que ne sonne l’heure, imposer la reddition au sud. Dans ce cas les esclaves redeviendraient des biens que l’ennemiexploiterait de nouveau. Tout le texte du 13e amendement repose sur le constat de l’égalité citoyenne, avant celle de la race.Le jeu est serré, les tractions pour un vote, aujourd’hui encore de mise au Congrès, vont bon train. C’est une voix contre unposte, des trahisons, des mensonges, des revirements de dernière minute, la paix et la liberté pour tout un peuple. La mise en scène joue la parole, resserre l’espace pour nous plonger dans des scènes intimistes ou parfois soutenues par latension. De temps en temps, elle offre, avec quelques moments d’espaces plus larges, des respirations salutaires. Nous remar-querons des constances dans les mises en images chez Spielberg, comme pour La liste de Schindler. Lincoln apparaît commeune ombre de dos. L’autre partie se joue dans le bureau de Lincoln avec ses conseillers, c’est ici que la stratégie s’élabore,que les pactes se tissent. Ainsi, l’idée de classique du début laisse la place à la seule manière de construire son récit pourqu’elle contienne le tout, comme toujours chez lui.Découvrez la version longue et les sorties de la semaine sur www.cine-region.fr et notre chronique le mercredi de 18H à18H30 sur France bleu Champagne.

gros plan x

Patrick Vanlanghenhoven

C inéma18 x

Les horaires xdu 30/01/2013 au 05/02/2013

N°204 du 1 er au 7 f é v r i e r 2013

www.lhebdoduvendredi .com

Gangster Squad (-12 ans) (Avant Première) Jeu : 20:00Hitchcock (Avant Première) Mar : 20:00Amitiés sincères Mer, Sam, Dim : 11:15 | 13:45 | 16:00 | 18:00 |20:00 | 22:15 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13:45 | 16:00 | 18:00 | 20:00 |22:15Happiness Therapy Mer, Sam, Dim : 11:00 | 13:45 | 16:30 | 19:30| 22:00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13:45 | 16:30 | 19:30 | 22:00Lincoln Mer, Sam, Dim : 11:00 | 13:45 | 16:30 | 19:30 | 22:00 Jeu,Ven, Lun, Mar : 13:45 | 16:30 | 19:30 | 22:00Intersections (12 ans) Tous les jours : 16:00 | 20:00 | 22:15Zero Dark Thirty Tous les jours : 16:00 | 19:30 | 22:15Cookie Tous les jours sauf Sam : 18:00Rue mandar Mer, Dim : 11:15 | 16:00 | 18:00 Jeu, Ven, Lun, Mar: 13:45 | 16:00 | 18:00 Sam : 11:15 | 18:00Le Dernier Rempart Mer, Jeu, Sam, Dim, Lun : 13:45 | 20:00 |22:15 Ven, Mar : 13:45 | 22:15Max Mer, Dim : 11:15 | 13:45 | 20:00 | 22:15 Jeu : 13:45 | 22:15Ven : 13:45 | 20:00 Sam : 11:15 | 13:45 | 22:15 Lun, Mar : 13:45 |20:00 | 22:15Django Unchained (-12 ans) Mer, Sam, Dim : 10:30 | 13:30 |16:30 | 19:30 | 22:30 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13:30 | 16:30 | 19:30 |22:30Alceste à bicyclette Mer, Sam, Dim : 11:15 | 13:45 | 18:00 Jeu,Ven, Lun, Mar : 13:45 | 16:00 | 18:00Paulette Mer, Sam, Dim : 11:15 | 13:45 | 16:00 | 18:00 | 20:00 |22:15 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13:45 | 16:00 | 18:00 | 20:00 | 22:15Les Cinq Légendes Mer, Sam, Dim : 11:15 | 13:45 | 16:00

Amitiés sincères mercredi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi vendredilundi 14h30 | 20h30; samedi 14h30 | 17h | 20h | 22h30; dimanche10h30 | 15h | 17h30 | 20h; mardi 14h30 | 18h | 20h30Intersections (12 ans) mercredi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi14h30 | 20h30; vendredi lundi 20h30; samedi 14h30 | 17h | 20h |22h30; dimanche 10h30 | 15h | 17h30 | 20h; mardi 14h30 | 18h |20h30Zero Dark Thirty dimanche 20h VFmercredi 17h30 | 20h30; jeudilundi 14h30; vendredi mardi 20h30; samedi 17h | 22h30Max mercredi vendredi 14h30; jeudi lundi 20h30; samedi 14h30 |20h; dimanche 10h30 | 17h30; mardi 18hDjango Unchained (-12 ans) mercredi samedi 14h30 | 17h30 |20h30; jeudi vendredi lundi mardi 14h30 | 20h30; dimanche 10h30| 15h VO dimanche 20hAlceste à bicyclette mercredi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi ven-dredi 14h30 | 20h30; samedi 14h30 | 17h | 20h | 22h30; dimanche10h30 | 15h | 17h30 | 20h; lundi 20h30; mardi 18h | 20h30Paulette mercredi vendredi lundi 14h30 | 20h30; jeudi 14h30;samedi 17h | 20h | 22h30; dimanche 10h30 | 15h | 17h30; mardi14h30 | 18h | 20h3010,11,12 Pougne le hérisson dimanche 15h; mardi 18h

4H44 Dernier jour sur terre VO Jeu 31 à 18h00 Dim 3 à 18h00Le petit Gruffalo Mercredi 30 janvier à 15h00FoxFire confession d’un gang de filles Mer 30 à 20h30 Ven 1er à20h30 Sam 2 à 20h30 Lun 4 à 15h00La chasse Mer 30 à 18h00 Ven 1er à 18h00 Dim 3 à 20h30Augustine Jeu 31 à 20h30 Sam 2 à 18h00 Lun 4 à 20h00

CINÉMA Le Palace33 Bld Motte - 51200 Epernay

CINÉ Le MajesticZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

CINÉ La Comète 5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

Page 19: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 204

x Bélier du 21.03 au 20.04 Les influences astrales vous demandent d’être réceptifau monde et de vous ouvrir aux autres. Tel est votreciel planétaire. Surtout, ne faites pas bande à part,c’est une erreur.

x Taureau du 21.04 au 20.05N’attendez pas à ce qu’on prenne les initiatives àvotre place. Réagissez en prenant du recul et votretemps. Ainsi, vous pourrez faire le tri dans vos idées,vos projets et vos relations.

x Gémeaux du 21.05 au 21.06Au travail, le cours des évènements échapperont àvotre contrôle. Alors, ne cherchez pas à accélérer leschoses, à obtenir des résultats immédiats par la mani-pulation. Lâchez plutôt du lest.

x Cancer du 22.06 au 22.07Aujourd’hui, le rythme ira crescendo, à en devenirfou. Vous demandant de l’enthousiasme et de l’enga-gement. Il vous faudra sortir de votre cocon et allezsans craine au-devant de la scène.

x Lion du 23.07 au 22.08Il est temps de prendre vos projets à bout de bras etde vous prouver de quoi vous êtes capable. Auniveau affectif et amical, des contacts se nouent.Soyez vous-même, soyez vraie !

x Vierge du 23.08 au 22.09Que d’efforts pour la réalisation d’un projet…trèsbien, mais il est probable que le résultat escompté nese concrétise cette semaine. Restez motivé, ce n’estplus qu’une question de temps.

x Balance du 23.09 au 22.10Rien de nouveau sur le plan matériel, mais l’avenir estprometteur. Pour l’instant, ne cherchez pas à vousmettre en avant, suivez les autres et privilégiez lapatience !

x Scorpion du 23.10 au 22.11Ce n'est pas le moment d’imposer à votre partenairevotre choix. Laissez les choses se faire à leur rythme.Car des impondérables vous amèneront à reconsidé-rer la situation.

x Sagittaire du 23.11 au 22. 12Au niveau professionnel, ça bouge, des opportunitésse présentent, mais le meilleure est à venir. Soyez prêtà changer de cap quand la roue tournera en votrefaveur.

x Capricorne du 23.12 au 20.01 Accueillez avec sérénité la nouveauté qui arrive àgrand pas. Le changement est annonciateur debonnes nouvelles et d’immense joie. En amour, pre-nez un petit bol d’air.

x Verseau du 21.01 au 19.02C’est une semaine entre parenthèse, un sas de décom-pression. Pour l’heure, faites une halte, histoire defaire un bilan sur votre situation et vos attentes.

x Poissons du 20.02 au 20.03C’est une période de responsabilité et d’obligations. Ilfaudra prendre le taureau par les cornes et les pro-blèmes à bras le corps. Courage et restez fidèle à vosconvictions !

Benoit MELVHILLE

oroscopeH

Mercredi 6 février, c’est la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales. Sophie Soumaré, la directrice du Gams enChampagne-Ardenne, nous raconte son parcours. « Pour dire stop à l'excision. »

x« Je suis née en pays Dogon, à Pel,P-E-L, comme plan d'épargne loge-ment ». Sophie Soumaré ne se départitque rarement de son humour et de sonrire contagieux. La suite n'y prête plus.Mais elle raconte, livre tout, oupresque, s'excuse des détails insupport-ables. Elle sait qu'il n'y a qu'un moyende faire rentrer la lutte contre les muti-lations sexuelles dans les têtes.« Chez les Dogons, les ethnies sont con-servatrices des traditions. Commetoutes les autres filles, j'ai été excisée àl'âge de 8 ans. A ce moment-là, je croy-ais que toutes les femmes du mondeétaient excisées. Dans mon ethnie, onconsidère que chaque enfant naît avecune représentation en miniature du sexeopposé. Le prépuce,c'est une part dusexe féminin chezles garçons ; le cli-toris, c'est un sexede garçon en petit.Et pour devenir complètement unhomme, on circoncis. Pour devenir unefemme, on excise. Pendant une céré-monie collective, toutes les filles d'unetranche d'âge passaient sous le seulcouteau de l'exciseuse. Le souvenir estintact et très douloureux. Il n'y avaitévidemment pas d'anesthésie, et il nefallait pas crier ou fuir. On était condi-tionné à souffrir, et à ne pas montrerqu'on souffrait. C'était un déshonneurpour la famille. Après ça, il faut serelever, faire quelques pas de dansepour montrer son courage. On s'ab-stient de boire pour ne pas avoir envied'uriner. On nous apprend toute uneacrobatie pour uriner sans ressentir dedouleur. La cicatrisation a duré quatre

semaines. Nous étions regroupées à l'é-cart du village, avec des sages, lesfemmes anciennes, qui s'occupaient denous avec des décoctions à base deplantes, d'écorce. L'une d'entre nous afait une hémorragie, elle en est morte. »« Comme toutes les filles, je n'avais pasle droit d'aller à l'école. Je faisais lescorvées ménagères, j'aidais ma mère. À14 ans, je ne savais ni lire ni écrire.Mais mon désir, c'était d'aller à l'école.Je trouvais injuste que seuls lesgarçons puissent s'y rendre. Alors,après les corvées, je courais à la mis-sion catholique. Ça s'appelait l'écoleménagère, on pouvait y apprendre àtricoter, broder. J'ai pu commencer àapprendre à lire. Comme j'étais trèsmotivée, la mère supérieure m'a faitentrer en CM2, à 14 ans ! J'ai puobtenir mon certificat d'études.J'étudiais chez moi, à la lampe à pét-role. Je faisais mes calculs à même lesol, sur la terre. C'était mon ardoisegratuite ! Le certificat, c'était le passe-port pour aller au collège. Si moi j'airéussi dans ces conditions, c'est normal

que mesenfants, ici,avec tous lesmoyens dontils ont disposé,aient tous réus-

si ! »« Au collège, il y avait l'enseignement àl'accouchement. On nous projetait desdiapos qui montraient l'accouchementd'une femme non excisée. Elleaccouchait « avec le sourire »... Disonsqu'elle n'avait pas eu de déchirure, sonenfant n'avais pas eu besoin d'êtreréanimé. Contrairement à une femmeexcisée... J'ai alors demandé :« Comment se fait-il que celle qui a unclitoris, qui n'est donc pas une femme,puisse accoucher ?  » La soeur m'aexpliqué que l'excision n'était pas pra-tiquée partout, que c'était une culture.Alors j'ai dit à toutes les filles quiétaient là, c'était en 1971, qu'il fallaitque nous nous engagions à ne pas

exciser nos filles. J'ai expliqué que rienne pouvait justifier ce qu’on nous avaitfait. Ce n'était pas religieux, je suiscatholique, il y avait des musulmanes,des animistes. Certaines m'ont dit :« C'est la culture, l'excision, c'est la tra-dition, c'est automatique. »«  J'ai continué, et j'ai proposé qu'onscelle un pacte, le pacte d'Awa, danslequel nous nous engagions à ne pasexciser nos filles. Awa, dans ma langue,ça veut dire secret. Nous, dix collégien-nes, nous nous engagions à ne pas per-pétuer l'excision. Si nous dix, n'ex-cisons pas nos filles, elles n'exciserontpas les leurs, et petit à petit... »« Après le collège, le groupe s'est dis-persé.  Je voulais être aide-soignante,mais on avait besoin d'administratifs,alors j'ai été formée comme sténo-dactylo. Je suis arrivé en France parceque j'ai perdu mon fiancé, qui faisaitl'ENA, dans un accident de la route. Leprof qui m'avait eu comme élève et safemme ont échangé sa place en Franceavec la mienne, pour me permettre determiner mes études de secrétariat ici,à Reims. J'ai fait les cours du soir àRoosevelt et à Libergier, entre 1975 et1977. J'ai rencontré un Sénégalais,

musulman, favorable à l'excision, Iljustifiait par le Coran. Alors je lui en aioffert un, et il n'a rien trouvé sur l'exci-sion. Il est devenu mon allié, et monmari, à deux conditions : pas depoligamie, et pas d'excision sur nosfilles. J'ai eu deux filles et un garçon.Les trois enfants ont des prénomsmusulmans et catholiques. »« Dès mon arrivée en France, j'ai mil-ité, d'abord par l'alphabétisation, puisla sensibilisation à l'excision. Jusqu'à ily dix ans environ, c'était tabou, mêmeici. Les gynécologues ne disaient rienaux femmes excisées, on accouchaitpar césarienne pour éviter les risques,et c'est tout. Alors qu'il faut tendre lamain. Les femmes excisées ne posaientpas de question, c'était aux profession-nels de santé d'aller vers elles, d'expli-quer. Ça a changé depuis, grâce auGams. Dans la formation des sages-femmes, la sensibilisation à l'excisionest obligatoire depuis environ dix ans.C'est obligatoire pour les infirmièresaussi aujourd'hui. » «  On peut convaincre les femmesexcisées de ne pas faire subir ce sort àleurs filles en utilisant le biais de lasanté. Quand on leur demande si ellesveulent que leurs filles souffrent commeelles... Je fais des causeries avec lesfemmes, et avec les cours d'alphabéti-sation, j'ai créé des liens de confiance.Dans ces moments, les langues sedélient, les accouchements sont évo-qués, les problèmes de sexualité. Jeleur dit : « Vous savez, celles qui n'ont

pas été excisées ne souffrent pascomme vous. Si la religion ne l'indiquepas, pourquoi l'accepter ? Est-ce quece n'est pas juste une question de main-mise des hommes sur les femmes ?Voilà ce que je leur dis. Dans certainesethnies, on pense que le clitoris est undard qui rend l'homme impuissant...Ou que quand le clitoris touche la têtedu bébé à l'accouchement, le bébémeurt...»« J'ai créé une association à Pel, là d'oùje viens. L'association lutte contre touteforme de violences faites aux femmes etfavorise la scolarisation des filles. Elles'appelle Nienmoila. En Dogon, ça veutdire «  la femme est le pilier de mai-son », c'est le respect de la femme. c'estle prénom de ma maman. »« À Reims, un centre de reconstructiona ouvert. Je poursuis mon rêve d'éradi-quer l'excision. Le combat continue. Etle 6 février, on dit « stop à l'excision ».Quand j'ai été décorée par la ville deReims et par l'Etat, en 2009, je ne m'yattendais pas du tout. On consacraitmon travail quotidien, c'est important,parce que ça met la lutte sous lalumière. Mais moi, je n'ai pas fait çapour être décorée. J'ai fait ça parcequ'il le fallait. »

Tony VerbicaroMercredi 6 février, à l'occasion de lajournée internationale contre les muti-lations génitales, le film Fleur dudésert de Sherry Hormann sera projetéà l'auditorium de la médiathèque Jean-Falala à Reims à 20 h 30. Entrée libre.

xRepères Sophie Soumaré est née en 1953 à Pel, en pays Dogon, au Soudan françaisd'alors (indépendance en 1960), partie de l'actuel Mali. Arrivée à Reims en1975, elle y a obtenu un BEP-CAP de secrétariat. Elle a repris des étudesdans les années 2000 et a obtenu le diplôme de technicienne de médiationen 2007. Elle a d'abord aidé les populations immigrées en alphabétisation,avant de sensibiliser à l'excision. Membre du Groupement pour l'abolitiondes mutilations sexuelles (Gams), créé au niveau national en 1982, elle està l'origine de la création de l'antenne de Reims, en 1995, devenue depuisGams Champagne-Ardenne. Sophie Soumaré, chrétienne, est mariée à unSénégalais de confession musulmane. Ils ont élevé trois enfants, qui portentdes prénoms catholique et musulman, et « ont tous réussi ». Fin 2009, ellea été décorée par la Ville de Reims et est entrée dans l'Ordre national duMérite, au grade de Chevalier.

Sophie Soumaré, directrice du Groupement pour l'abolition des mutilations sexuelles en Champagne-Ardenne

« J'ai fait ça parce qu'il le fallait »

« Moi aussi, à l'époque,je pensais transmettre

à mes filles... »

© l'Hebdo du Vendredi

Portrait19 xN°204 du 1er au 7 févr ie r 2013

www.lhebdoduvendredi .com

Page 20: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 204

Entrée Adulte : 5 €

Entrée 6-12 ans : 2,5 €

Gratuit pour les moins de 6 ans

Entrée + Spectacle Assis : 20 €